Sujet :

dessein colonialiste français au Mali

Xuan
   Posté le 11-01-2013 à 22:39:59   

Sources :
J. Tourtaux :
LE MALI, RAMPE DE LANCEMENT DE LA FRANCE COLONIALE POUR AGRESSER L'ALGERIE ET LA DEPOUILLER DE SES IMMENSES RESSOURCES NATURELLES?


IRIB : Derrière l'enjeu malien : la France coloniale cherche à punir l'Algérie, par Laid Seraghni

Cameroon voice : Derrière l'enjeu malien : la France coloniale cherche à punir l'Algérie

vendredi, 11 janvier 2013 10:11

Derrière l'enjeu malien : la France coloniale cherche à punir l'Algérie, par Laid Seraghni



IRIB- « La France historique salue l’Algérie indépendante » Valéry Giscard d’Estain.

« Une page est tournée, l’Algérie est d’abord fille de son histoire, qu’elle ait surmonté l’épreuve coloniale et même défié l’éclipse, atteste, s’il en était besoin de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition » Houari Boumediene .

Deux mois après le putsch militaire au Mali de mars 2012, les rebelles touaregs s’emparent du nord de ce pays, une région plus vaste que la France, et déclarent l’indépendance de l’Azawade*. Le Mali est coupé en deux. La junte militaire, qui n’est pas inféodée à la France, tente de négocier. Mais avec qui ?

Les rebelles appartiennent à des groupes aux liens complexes et nébuleux. Ils combattent côte à côte mais pour des objectifs différents. Ces groupes sont au nombre de quatre (1), et leur financement dépend en partie des rançons versées par les européens pour la libération des personnes prises en otage. La Suisse finance également ces mouvements : « le département fédéral des affaires étrangères suisse a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles touaregs indépendants du MNLA les 25, 26 et 27 juillet 2012 à Ouagadougou » . (2)

La France se mobilise pour une intervention militaire

Sous le prétexte fallacieux du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali, n’étant en réalité que l’ordre colonial établi pour préserver ses intérêts, la France pousse à une intervention militaire. L’Algérie, qui partage une frontière de près de 1.500 km avec le Mali, s’y oppose et par la voix de son Premier ministre se dit « favorable au dialogue » (3) afin de régler la crise.
De toute évidence, une intervention étrangère militaire au Mali affectera et déstabilisera tous les pays de la région du Sahel. Et notamment l’Algérie dont les frontières sont si grandes que l’Etat ne peut contrer les infiltrations des groupes terroristes d’Al Qaida et l’afflux des populations à la recherche d’un refuge sur son territoire.
Cette intervention contraindrait l’Algérie à envisager l’option militaire pour protéger ses frontières et les populations algériennes dans la région de Kidal (Mali). L’armée algérienne aura en face les rebelles d’Ansar Eddine, Al Qaida au Maghreb islamique et du Mouvement pour l’unicité et le djihad. L’Algérie privilégie le dialogue pour résoudre cette crise avec le groupe Ansar Eddine espérant éviter l’intervention militaire. L’Occident semble douter des visées algériennes, et soupçonne les dirigeants de vouloir faire passer sous contrôle algérien la région de Kidal, une région convoitée pour ses gisements d’uranium et d’or.
Pourquoi cet Occident, qui ailleurs cherche à démembrer les États, n’encourage-t-il pas les Touaregs à constituer un « État dépendant » au nord du Mali dans une région riche ?

L’intégrité territoriale du Mali ou le démembrement de l’Algérie ?

La France est impliquée de manière directe dans la question malienne, notamment depuis les années 1990.
Cette crise n’est qu’une étape pour atteindre in fine l’Algérie, dont le sud est cerné par l’armée française qui opère en Libye, en Côte d’Ivoire, au Niger, en Mauritanie, au Tchad et au Mali.
Sarkozy , faisant abstraction des accords de paix signés à Tamanrasset le 6 janvier 1991 sous l’égide de l’Algérie entre le gouvernement malien et le MNLA, a affirmé, une semaine après la déclaration de l’indépendance de l’Azawade, vouloir « travailler avec les Touaregs pour voir comment ils peuvent avoir un minimum d’autonomie » (4). Il ignore l’autonomie accordée aux populations des trois régions du nord du Mali « qui géreront leurs affaires régionales et locales par le bais de leurs représentants dans des assemblées élues, selon un statut particulier consacré par la loi » (5).
La France torpille ainsi cet accord qui ne fait qu’éloigner totalement le projet de création de l’Organisation Commune des Régions Sahariennes(6) « cette chose étrange qui s’appelait OCRS, une machinerie juridique à travers laquelle la France avait espéré maintenir une souveraineté sur le Sahara » . (7)
L’entremise française dans l’armement des terroristes du Sahel a été soulevée par le Le temps d’Algérie, du 11 septembre 2011. « Les services de renseignements français qui organisent le trafic des missiles libyens ; un lot de 20.000 Sam 7 russes ou stringer américains sont passés aux mains d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) » (9).

La France cherche par les armes à réaliser un rêve colonial

Les prédateurs occidentaux, notamment la France, trouvent dans la crise malienne une occasion pour mettre l’Algérie dans sa ligne de mire.
Dans cette région l’Algérie est incontestablement le pays le plus puissant et le plus important en termes économique, militaire et/ou géographique. L’Algérie, depuis la colonisation, avait toujours revendiqué son indépendance et sa souveraineté. La révolution algérienne de 1957 a fait avorter le projet de création d’un Etat indépendant touareg contrôlé par la puissance coloniale. L’Algérie refuse de recevoir sur son territoire des bases françaises dont la mission principale consiste en une surveillance et des pressions sur l’Etat algérien.

Depuis les années 60, la France a toujours voulu installer une base militaire à Mopti, chose que les autorités maliennes ont refusé depuis le président Modibo Keïta, dont De Gaulle disait « qu’il est le seul chef devant lequel il n’était pas obligé de baisser la tête pour lui parler » (10). L’affaiblissement de ce pays est envisagé par Paris en permettant à la MNLA de conquérir le nord du Mali, en venant de la Libye. La France, dont les mirages survolaient la Libye, qui dispose de bases militaires au Tchad et contrôle le Niger, aurait pu facilement intercepter les colonnes des rebelles puissamment armés grâce aux arsenaux libyens se dirigeant de la Libye vers le Mali, si elle tenait vraiment à l’intégrité de ce pays.

Selon le docteur Assadek Aboubacrine , universitaire malien, la France aurait passé un deal avec le MNLA : « La France s’engage à soutenir financièrement, diplomatiquement et stratégiquement les séparatistes jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs objectifs. En contrepartie, les séparatistes s’engagent à éradiquer l’AQMI du Nord du Mali et aussi à confier aux sociétés françaises l’exploitation du pétrole du Nord » (11).
Pour que les projets des États-Unis et des Européens se réalisent dans cette région, il faut impérativement déstabiliser l’Algérie, en permettant aux Touaregs de s’équiper en armement, à partir des stocks libyens, et en les laissant transiter librement par le Niger, sous contrôle de la France, pour rejoindre le Nord du Mali, proche de la ville algérienne de Tamanrasset. Quatre objectifs sont fixés dont l’aboutissement serait d’amputer le pays de sa partie saharienne :

1- Affaiblir le Mali et l’amener à recevoir sur son sol des militaires français à Mopti ;
2- Confier l’exploitation des gisements d’or, du pétrole et autres minerais à la France;
3- Briser les relations algéro-maliennes ;
4- Contrôler la région saharo-sahélienne géostratégique et riche en minerais stratégiques.

Pourquoi la France cherche-t-elle à affaiblir l’Algérie ?

Quiconque suit les relations entre l’Algérie et la France comprendra que ce n’est pas le Mali qui suscite l’attention de la puissance française, mais bien l’Algérie.
La classe politique française n’a jamais pardonné l’indépendance de l’Algérie ayant ouvert la voie à la décolonisation en Afrique. Depuis juillet 1962, La France entretient des relations avec l’Algérie qui s’inscrivent dans le prolongement de la pensée coloniale. L’Algérie historique doit être punie pour les raisons suivantes :
1- Lors des négociations, l’Algérie n’a pas voulu d’une indépendance avec une souveraineté réduite et une intégrité territoriale amputée du Sahara.
2- Elle n’a pas accordé à la France ce que certains pays africains avaient concédé au titre du pacte colonial de 1961. Ces derniers facilitaient « au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques **, lorsque les intérêts de la Défense l’exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d’autres pays » (12)
3- L’Algérie n’a pas voulu faire partie de la zone monétaire CEFA (13). Les pays africains qui appartiennent à cette zone, dirigée par la France, placent 65 % de leurs recettes d’exportation sur un compte du trésor français. Ainsi, la Banque de France dispose d’importantes réserves en devises pour faire face à ses dépenses courantes au moment où des millions d’Africains ne perçoivent pas leurs salaires par manque de liquidités.
De Gaulle avait raison quand il déclarait que « la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts » .


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Références :

* Azawade : trois régions du Mali Gao, Tombouctou et Kidal population arabo-berbère.

** Les matières premières et les produits stratégiques sont classés en deux catégories :
· La première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux.
· La deuxième catégorie : l’uranium, le thorium, le béryllium, leurs minerais et composés.

(1) Les groupes armés au sahel.
· Le Mouvement national de libération de l’Azawade (MNLA) d’obédience laïque est le plus important, il se bat pour l’indépendance de l’Azawade depuis 1990
· Les groupes islamistes composés essentiellement des touaregs revenants de Libye. Leur retour est encouragé par l’OTAN qui a fermé les yeux sur le transit par le Niger, sous contrôle de la France, d’une partie de l’arsenal libyen.
· Le groupe islamiste salafistes Ansar eddine (l’armée de la religion) . Il se bat pour l’application de la charia, loi islamique, sur tout le territoire malien. Il aurait reçu un renfort des combattants de l’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) dont la base est le Nord du Mali.
· Le groupe pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) , dissident de l’AQMI.

(2) Courrier international du 8 décembre 2012.
(3) LeFigaro.fr du 6 avril 2012.
(4) Le Monde du 13 avril 2012.
(5) Alter Info du 8 décembre 2012
(6) Cette organisation consistait à rassembler les régions sahariennes d’Algérie, du mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. L’Algérie a empêché la réalisation de ce projet et le contrôle de la bande saharo-sahélienne riche en minerais stratégiques pour l’Occident.
(7) Terrain n° 28 mars 1997. Miroir du colonialisme « Charles de Foucault face aux touaregs. Rencontre et malentendu »
(8) Le Grand Soir du 1er mai 2012.
(9) Le temps d’Algérie du 11 septembre 2011
(10) Site Modibo Keita
(11) Mediapart du 18 avril 2012.
(12) AFRICA HUMAIN VOICE-Fédération africaine.
(13) Franc des colonies françaises d’Afrique crée le 26 décembre 1945 par la France, devenu depuis 1958 franc de la communauté française d’Afrique.

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On lira également sur le site de l'AFSPA (Association Française des Peuples d'Afrique) :
NON A L’AVENTURE MILITAIRE AU MALI du 11/11/2012
L’aventure guerrière continue. Après la Libye, le Mali... à qui la suite ? du 17/10/2012

Et enfin sur le site de Mondialisation.ca : Le conseil de sécurité de l’ONU donne son accord pour une intervention militaire au Mali


Edité le 12-01-2013 à 00:15:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 00:28:09   

Ci-dessous la déclaration du PRCF :

LE PRCF CONDAMNE L'INTERVENTION DE L’IMPÉRIALISME FRANÇAIS AU MALI.


L'intervention d'un impérialisme en Afrique ou partout dans le monde n'est jamais une initiative positive.
C 'est au peuple malien et rien qu'à lui de forger son destin et d'imposer sa souveraineté contre l'action de groupes fondamentalistes qui se sont armés grâce à l'intervention de Sarkozy en Libye. Si Hollande voulait réellement aider le Mali, il commencerait par mettre fin au pillage du Mali par les monopoles capitalistes français.
Ib
Dans un rapport des forces désastreux, le gouvernement malien a lui-même requis « l’aide » de la France. Mais rien de bon pour un peuple ne peut sortir à moyen ou à long terme de l'intervention militaire des impérialismes, ni au Mali, ni en Syrie, ni en Iran. Au demeurant, comment Hollande et la fausse gauche peuvent-ils à la fois intervenir contre les affreux djihadistes au Mali alors qu’en Syrie, il faudrait se réjouir des avancées sur le terrain des troupes liées à Al Qaida et soutenues militairement par la France officielle ? Que l’on commence donc par ne pas déstabiliser les peuples souverains au lieu de leur « venir en aide » une fois qu’on a créé la panique chez eux ! En l’occurrence, l'impérialisme français est un pompier pyromane !
Comme Irak ou ailleurs ces guerres n'apportent aucune solution et ne font qu'ajouter du malheur aux pays concernés.
Que dirions nous si un pays, mécontent du pouvoir français ou anglais ou si des troubles éclataient dans notre pays, intervenait militairement chez nous, même s’il est appelé par le gouvernement légal – ce gouvernement légal que les impérialistes ont tout fait pour déstabiliser à Damas ou à Kaboul à l’époque où, très légalement, le pouvoir populaire avait requis l’aide de l’URSS en prenant appui sur des traités internationaux parfaitement valides ? En fait c'est un rapport de forces favorable aux impérialistes qui autorise ces interventions dont le seul but est la préservation des intérêts des grandes sociétés capitalistes.


Les groupes terroristes que le gouvernement de François Hollande prétend combattre sont le résultat de l'intervention en Libye et les mêmes groupes que les pouvoirs UMP et PS, avec le soutien du FN qui montre sa nature impérialiste, soutiennent en Syrie contre l'indépendance de ce pays.
Répétons-le ce sont les peuples qui doivent régler leurs problèmes SANS intervention militaire étrangère.
Comme le disait Karl Liebknecht " l'ennemi principal est dans ton propre pays! ".

Commission internationale du PRCF.
Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 00:34:10   

Cameroon voice met en ligne l'article de J-P Dubois
A quoi sert l'armée française ? :

A quoi sert l'armée française ?


A quoi sert l'armée française ? Voilà une question qui n'encombre guère le débat public. Pourtant, à un moment où l'on ne parle que de discipline budgétaire, il n'est pas superflu de rappeler que l'État consacre 30 milliards d'euros chaque année à l'entretien d'une armée dont les missions sont franchement détestables.
Irib





A quoi sert l'armée française ? Voilà une question qui n'encombre guère le débat public. Pourtant, à un moment où l'on ne parle que de discipline budgétaire, il n'est pas superflu de rappeler que l'État consacre 30 milliards d'euros chaque année à l'entretien d'une armée dont les missions sont franchement détestables.

En complicité avec celle des Etats-Unis, cette armée est, essentiellement, employée à des opérations de combat et de subversion contre des pays qui n'ont souvent comme seul tort celui de posséder des ressources naturelles convoitées.

La doctrine officielle voudrait que l'armée française soit destinée à la défense du territoire, ce qui est parfaitement contradictoire avec le fait que ses effectifs, notamment ceux de l'armée de terre, sont en constante diminution. En réalité, les unités opérationnelles qui sont au centre de l'attention de l'État sont les forces spéciales auxquelles on confie à l’extérieur « des missions qu'on ne peut confier aux autres unités ». Elles comptent aujourd'hui près de 4.000 hommes. [1]

Quant à la coûteuse force nucléaire, dont la destination stratégique reste ambigüe, elle n'a pour seule finalité que de permettre au complexe militaro-industriel d’engranger des superprofits de monopoles avec la construction de tout un arsenal de sous-marins, missiles, porte-avions et autres chasseurs-bombardiers Rafale… [2]

Pour ajouter à la confusion qui entoure les questions militaires, Hollande parle de « défense européenne », alors que celle-ci n'existe pratiquement pas et que le peu qui a été mis en place se trouve sous la dépendance stratégique des Etats-Unis. Dépendance des États-Unis qui, pour la France, s'est confirmée avec sa réintégration, en 2009, dans le commandement intégré de l'OTAN. [3]

La rhétorique républicaine de « défense nationale » est un leurre. La France, par les intérêts de sa classe dirigeante, appartient à la triade impérialiste Etats-Unis/Europe de l'Ouest/Japon qui n'a de cesse d'assurer ou de consolider sa domination économique et politique sur les pays de sa périphérie.

Au service d'une telle politique, l'armée se verra toujours confier des missions de police et de répression aux conséquences sanglantes pour les peuples concernés, comme elles l'ont été hier au Vietnam et en Algérie, et comme elles le sont aujourd'hui en Afghanistan, en Libye ou en Côte d'Ivoire...

Comment, après un tel constat, ne pas renouer avec le combat antimilitariste qui a été longtemps celui du mouvement ouvrier ?

Amédée Dunois écrivait en 1921 : « Nous ne pouvons renoncer à la propagande antimilitariste. Capitalisme, impérialisme, militarisme - en d'autres termes, Capital et État - forment un tout indivisible ». [4]

Jean-Pierre Dubois

__________________

[1] Déclaration du général Bertrand Ract Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre. Ce sont des éléments de ces forces spéciales qui sont intervenus secrètement sur le terrain en Libye pour aider les « rebelles », contrevenant ainsi à la résolution de l'ONU.

[2] Ce complexe, avec ses pratiques mercantiles et opaques, dispose d'ailleurs de son représentant au sein même du ministère avec la présence du délégué général pour l’armement. Ce poste est actuellement occupé par Laurent Collet-Billon qui, en 2006, a rejoint Alcatel comme conseiller pour les affaires de défense et de sécurité du groupe. Conflit d’intérêts ?

[3] Un coût d'environ 175 millions d'euros par an pour le contribuable français, mais l'assurance d'emplois de prestige pour quelques centaines d'officiers « OTAN-compatibles ».

[4] Amédée Dunois, Bulletin communiste n° 27 (deuxième année), 30 juin 1921. http://www.marxists.org/francais/dunois/works/1921/06/conquete.htm

Adhérent du Parti socialiste (SFIO) en 1912, Amédée Dunois intègre la rédaction de L'Humanité et devient un proche de Jean Jaurès. Opposant à la guerre de 14-18 et à son acceptation par la majorité de son parti, il milite avec différents minoritaires pacifistes, comme Pierre Monatte, Alfred Rosmer, Boris Souvarine. En décembre 1920, il participe à la création du Parti communiste - Section française de l'Internationale communiste (SFIC) dont il devient membre du comité directeur.
Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 00:37:51   

Sur IRIB :

La France, au Mali, pour : l’ OR, le Quartz, les Carbonates, le bois silicifié, les minéraux ..
...et le Pétrole Francafrique, mon amour


Peut-être l’intervention éclair de la France est-elle motivée par un accord entre le gouvernement malien et la France pour exploiter ses ressources minières ? Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Il contient des ressources minières variées comme l’or, le quartz, les carbonates, le bois silicifié, les minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes, ainsi que du pétrole. N’assisterait-on pas à une politique néo-coloniale ?

RESSOURCES MINIERES AU MALI : Un potentiel non négligeable Ouestaf News
| Mercredi 19 Novembre 2008



Les Echos (Mali)- Le sous-sol malien fait partie des plus riches du continent noir. Selon la direction nationale de la géologie et des mines (DNGM), notre sous-sol regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles.

Selon le projet d’assistance technique au secteur minier du Mali, la dernière carte des gîtes et indices minéraux du Mali est celle préparée par Traoré, Méloux et Bassot, dans le cadre du Plan minéral, en 1978. Aussi, le sous-sol malien fait-il partie des plus riches du continent noir. Un jeu de dépliants publié récemment par la DNGM confirme que notre sous-sol regorge d’une importante variété de pierres précieuses et de matières fossiles.
Dans la carte géologique de notre pays, il apparaît que les cercles de Nioro et Bafoulabé (1re région) sont riches en grenats et en minéraux de métamorphisme de contact.
Dans le cercle de Bougouni et le bassin de la Falémé, il y a les minéraux liés aux pegmatites.
On retrouve les fossiles dans le Tilemsi à Bourem (région de Gao), les grenats et corindons dans le Gourma (Nord du Mali). L’Adrar des Iforas et ses environs sont riches en bois silicifiés et en minéraux liés aux pegmatites et aux métamorphismes. Dans la zone de Hombori-Douentza, il y a le quartz, les carbonates. Parmi ces pierres et fossiles, les grenats ont fait l’objet d’un projet d’exploitation industrielle par la DNGM ; les fossiles du Tilemsi ont été exploités par l’Usine de phosphate de Bourem qui n’est plus fonctionnelle depuis plus d’une décennie.
« L’exploitation des autres matières est encore au stade artisanal. Certains ne sont même pas exploités », témoigne Waly Diawara, directeur adjoint de la géologie et des mines. Quatre autres régions minières sont répertoriées dans la carte établie par la DNGM. Dans la région de Kayes, il y a le Guidimaka au nord, les environs de Nioro au nord-est, Kéniéba au sud et Bafoulabé au sud-est.

« Les investigations dans le Guidimaka ont permis de mettre en évidence des indices d’or qui sont actuellement en cours d’études par différentes sociétés minières étrangères», souligne le document. En plus de l’or, qui est exploité, des indices de pétrole sont localisés dans le bassin de Nara (région de Koulikoro). Ils se prolongent jusqu’à Gao, la bauxite dans la région de Kayes, les phosphates identifiés dans la vallée du Tillant.

Selon le département des Mines, de l’Energie et de l’Eau «le seul qui a été suffisamment étudié, le gisement de Tamaguilelt, dispose de réserves d’environ 20 millions de tonnes. Il est exploité de façon semi-industrielle depuis 1986 et a produit en moyenne 15.000 tonnes par an.

Ses activités ont été interrompues pendant la rébellion et actuellement sont arrêtées, depuis 1996». En ce qui concerne le calcaire, on trouve des gisements à Goundam (Bad el Héré et à Bafoulabé (Gangontéry Diamou).
Ils sont exploités pour la production de carreaux et de ciment.
« Les réserves sont évaluées à plus de 122 millions de tonnes reparties dans plusieurs zones. Les potentialités existent, mais les difficultés sont liées au développement des infrastructures et aux besoins du Mali dans le secteur du bâtiment et des travaux publics ».
Le marbre (plus de 11 millions de tonnes), le granit et la dolérite sont exploités par deux entreprises européennes et quelques artisans maliens.
«Il y a d’autres minéraux importants tels que le kaolin, l’argile réfractaire, le gypse, le sel gemme, le manganèse, le lithium, le fer, les schistes bitumeux, le lignite, le nickel, l’étain, le zinc, le plomb et l’uranium».

Les perspectives actuelles pour le développement d’une industrie minière basée sur l’exploitation de l’or sont très prometteuses comme le témoignent les accords conclus pour l’exploitation des mines d’or de Syama-II, Loulo et Sadiola.
Le secteur des mines est l’un des moteurs de la stratégie actuelle de développement du Mali.
Conformément aux orientations du programme gouvernemental, la politique minière s’articulera autour des principaux axes suivants : la poursuite et l’intensification des travaux de prospection et d’évaluation des indices (notamment l’or) et leur mise en exploitation, la mobilisation des moyens matériels et financiers et leur utilisation à travers des structures adaptées, l’élaboration d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel adéquat définissant, entre autres, le rôle de l’Etat, ses formes d’intervention, la place du secteur privé et ses relations avec l’Etat, le développement d’infrastructures de base adéquates (énergie et voies de transport). (Dossier réalisé par Idrissa Sako)

Le bourbier hollandais N’y a-t-il donc pas d’armée en Afrique ? Malgré les nombreuses manipulations de langage pour justifier cette intervention, on ne trompe personne. Le président met la France dans une position extrêmement délicate puisqu’elle doit aussi régler la question des six otages français détenus au Mali, pour lesquels le montant des rançons demandées avoisine 150 millions d’euros. Elle n’est donc pas en position de force pour s’engager au Nord en prenant le risque de sacrifier les otages. Mais qu’à cela ne tienne François Hollande veut son bourbier malien et il l’aura.

Les va t’en guerre vont faire pleuvoir sur nos "merdias" une grêle de sophismes pour justifier des bombardements, de l’ingérence, des opérations commandos ratées, des chasses a l’homme en terres étrangères, des massacres divers, des gabegies militaires etc... Ca va être drôle : Ceux qui avaient raison de dire que les américains n’ont rien a foutre en Irak vont nous expliquer pourquoi ce socialiste en "trompe couillons" de Hollande a raison d’ engager la France pour garantir les profits des compagnies minières...
http://zebuzzeo.blogspot.fr/2013/01/la-france-au-mali-pour-l-or-le-quartz.html


Edité le 14-01-2013 à 00:39:19 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 08:17:18   

Deux articles parus sur "vivre et faire vivre le pcf" :

Les aventures crapoteuses du général Hollande

dimanche 13 janvier 2013

Dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy qui a eu recours aux aventures coloniales à chaque fois qu’il était en difficulté en politique intérieure, le président Hollande vient coup sur coup de décider une expédition punitive en Somalie et l’intervention officielle de l’armée française au nord du Mali.
La rhétorique est identique à celle de Nicolas Sarkozy, matinée de G. W. Bush : la France, sous mandat des Nations Unies, part en guerre pour défendre les « droits de l’homme » et combattre le « terrorisme ».

On n’en attendait pas moins d’un président de la République en échec dans pratiquement tous les domaines de politique intérieure, abandonnant les unes après les autres ses promesses de campagne au nom du réalisme politique et des contraintes budgétaires imposées par le TSCG. Et pour marquer l’opinion publique et développer un climat de paranoïa collective afin d’obtenir le consentement de la nation, on nous annonce le soutien « unanime » de la classe politique française, à savoir la droite et l’extrême droite, et le relèvement du niveau d’alerte du « plan Vigipirate ». Ce n’est pas pour rien que Manuel Valls est ministre de l’Intérieur !

En attendant, force est de constater que l’austérité appliquée aux collectivités territoriales, aux fonctionnaires d’Etat, au logement, à la santé, à l’éducation, à la recherche, etc. ne s’applique pas au ministère de la Défense. Et si les experts discutaillent à l’envi sur de pseudos organisations terroristes aux noms tous plus exotiques les uns que les autres, œuvrant à des milliers de kilomètres du territoire nationale, ils nous informent beaucoup moins sur le coup financier et humain de ces expéditions.

Comme le disent pudiquement certains journalistes, les « victimes civiles » se compteraient déjà par dizaines. Voilà qui relativise fortement les prétextes droits-de-l’hommistes du général Hollande.

Ce dernier prétendait il y a quelques temps vouloir rompre avec les traditions néo-coloniales de ses prédécesseurs. Soyons rassurés, il n’en est rien !
Rappelons tout de même à « papa Hollande » que les petites aventures coloniales crapoteuses se soldent parfois par de graves revers. La tentative de libération de l’otage français de la DGSE qui se solde par un mort avéré, un mort présumé et un disparu montre qu’il n’est pas si simple de jouer les Rambo. Quant à l’opération militaire française au Mali, on ne peut que lui prédire le même succès.

Caroline ANDREANI



Les chiens de guerre sont de retour !


lundi 14 janvier 2013
par polex-collectif-communiste

Ce que nous avons redouté depuis quelques mois, hélas, est enclenché. Quand un gouvernement est en chute libre dans l’opinion parce que sa politique d’austérité condamne le pays à la récession, à l’aggravation du chômage, il peut choisir de mener une guerre à l’extérieur sous des prétextes « humanitaires », pour se refaire ainsi une popularité.

Depuis hier, les forces françaises sont engagées au Mali, dans une guerre pour le Sahara et ses richesses qui risque de durer autant que celle menée par l’Occident en Afghanistan.

Le prétexte de l’engagement est de stopper l’avancée vers le sud des groupes intégristes qui occupent le Nord Saharien, à la demande d’un gouvernement malien désemparé – prétexte d’autant plus fallacieux que les intégristes du Nord-Mali sont financés et armés par les monarchies du Golfe, alliées de la France.

En fait, l’intervention française ne se fixe pas de limites dans le temps ni dans l’espace, et ses responsables ne cachent pas leur volonté de conquérir le Nord-Mali, espace désertique grand plusieurs fois comme la France.
Ils font état du soutien de la « communauté internationale », et les grands médias français de service public et privés emboîtent le pas, en cachant la réalité : Les USA soutiennent certes la guerre française, et les dirigeants pro-occidentaux de la CEDEAO aussi, bien contents que la France agisse à leur place.

Mais une bonne partie des pays africains riverains y sont opposés (Algérie, Sénégal, etc.). Bien des pays européens sont réticents, et les pays les plus peuplés du globe encore plus (Chine, Russie, Inde, Brésil, etc.).
A l’inverse de ce que matraquent nos télévisions, porte-voix de l’impérialisme occidental, la France est isolée en cette affaire, et s’engage dans un bourbier guerrier pour de longues années, avec des résultats aussi négatifs qu’en Irak ou Afghanistan. Cela se double déjà d’opérations aventurières en Somalie, et pourquoi pas au Moyen-Orient !

Hollande, qui se disait disciple de Jaurès, restera-t-il dans l’histoire comme le Président qui a parrainé la destruction de l’industrie française, et transformé notre pays en machine de guerre, dans la foulée de Sarkozy ?

Collectif communiste Polex
Paris, le 12 janvier 2013



Edité le 14-01-2013 à 08:52:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 08:31:08   

Mention spéciale pour l'Humanité révisionniste qui titre "la France en première ligne" et qui s'inquiète des ...risques de guerre :

Mali : « L' intervention militaire française comporte de grands risques de guerre » (PCF)

Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 08:49:41   

Ci-dessous, la position du PCF Paris 15e et de solidarite-internationale-pcf.

Le dessin qui figure seulement dans le second blog aurait davantage sa place dans Charlie Hebdo.

Non à l’aventure guerrière de l’impérialisme français au Mali !




Déclaration du PCF Paris 15 reprise par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Le pays et la représentation nationale sont devant le fait accompli.
François Hollande a déclaré que la France était en guerre au Mali le lendemain des premiers affrontements. Depuis des semaines, il préparait l’opinion à cette intervention. Mais il promettait de placer de la chair à canon africaine en première ligne, ce qui s’est révélé impossible. Il y a déjà un soldat français mort au Mali et au moins deux dans le ratage de l’opération coordonnée en Somalie . Hollande se réjouit de « lourdes pertes chez les adversaires ». Oui la guerre, ça coûte et ça tue !

Personne ne peut être dupe des raisons avancées le Président . On connaît trop les refrains à la George Bush sur la guerre « humanitaire » et la « lutte contre le terrorisme » et les résultats des guerres d’Irak, d’Afghanistan ou d’ailleurs.
En Libye, les impérialistes français et britanniques ont servi de sous-traitants à l’impérialisme américain pour des questions principalement de pétrole. Cette guerre a décomposé le pays, ravivé et militarisé des conflits préexistants dans plusieurs pays d’Afrique noire dont le Mali. Elle a fait le lit d’une radicalisation politique « islamiste ».

Maintenant, les intérêts impérialistes, notamment français, l’accès aux minerais, à l’uranium du Niger par exemple, se trouvent menacés par la déstabilisation de toute la région .C’est là qu’il faut chercher les vrais objectifs de guerre de l’Etat français. Certainement pas dans les appels à l’aide du président fantoche placé par l’Occident à Bamako.

Le déroulement militaire et les conséquences politiques de cette nouvelle aventure guerrière , en Afrique mais aussi ailleurs , sont imprévisibles. Afghanistan, Irak, Libye : la terreur de la guerre n’a fait que renforcer les « terroristes » ou les « islamistes » que l’OTAN prétendait combattre. La population du Mali, dans toutes ses composantes, du nord et du sud, vit des heures sombres. Mais l’issue d’une guerre menée par la puissance néocoloniale qui poursuit l’exploitation du pays, le maintient dans une extrême pauvreté et une dépendance politique, condamne une partie de sa jeunesse à l’émigration est douteuse.

François Hollande se prévaut d’un appui international général. Les puissances impérialistes chinoise et russe n’ont pas d’intérêts économiques et géopolitiques divergents avec les Etats-Unis et l’UE , dans le cas du Mali, contrairement à celui de la Syrie. Elles ne bloqueront pas les résolutions de l’ONU.

En France, les médias prétendent qu’il existe un consensus en faveur de cette guerre, de la gauche à l’extrême-droite. Là encore, le changement, ce n’est vraiment pas pour maintenant. Hollande met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, Sarkozy en Libye et en Côte d’Ivoire, Jospin en Afghanistan, sans remonter la sinistre guerre mitterrandienne au Tchad.

Communistes, nous ne rentrerons pas dans cette « Union sacrée », pas plus aujourd’hui qu’hier.

Nous demandons l’arrêt immédiat des opérations militaires françaises au Mali et l’ouverture de pourparlers de paix entre tous les belligérants.

Plus que jamais, nous demandons le retour en France de tous les soldats déployés en « opérations extérieures » : Plus un seul soldat français hors de France !

Nous demandons la sortie de la France de l’OTAN et de la politique extérieure intégrée de l’Union européenne.

Plus un homme, plus un sou pour la guerre impérialiste !


Edité le 14-01-2013 à 13:32:06 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 13:31:13   

Hollande est arrivé a surclasser les anti-mariage avec les performances des mirages, ( et autres rafales), au moment où les faux mirages du progressisme servant d'écran aux véritables désastres du libéralisme, risquaient d'être effacés par la mobilisation de la réaction restauratrice.
Face à cette guerre de l'information qui se livre dans "les coulisses de l'exploit" existe cependant ces quelques petites recommandations d'usage pour garder le bon pied de la raison.
Soit comme cela est écrit plus bas "une voix dissonante bien venue" .

Gilbert Remond


Une voix dissonante bienvenue


Arrêt sur image met en garde contre la propagande de guerre :


09h15 le neuf-quinze

MALI : PROPAGANDE SUPERSONIQUE


Par Daniel Schneidermann le 14/01/2013

Plus rapide encore que le déclenchement de la guerre , la propagande de guerre française a démarré à vitesse supersonique.

Attendez-vous donc à apprendre chaque soir, chaque matin, que les raids français se sont intensifiés au Mali, que l'ennemi a subi de lourdes pertes, qu'on a frappé ses bases arrières, qu'un coup d'arrêt décisif a été marqué à sa progression.
Attendez-vous à en bouffer, des marsouins qui débarquent à l'aéroport de Bamako, et des interviews de gradés enthousiastes.

Pour les informations, en revanche, mieux vaudra varier les sources: dans les premières heures de la guerre, c'est le New York Times qui indiquait, une demi-journée avant que ce soit confirmé à Paris, qu'un hélicoptère Gazelle avait été abattu (c'était d'ailleurs une semi-erreur: l'hélicoptère est en fait rentré indemne, mais le pilote a succombé à ses blessures).

L'enregimentement inconscient des envoyés spéciaux français , le journal de France 2 en donnait un avant-goût dimanche soir.
Dans cette guerre sans images (le front proprement dit étant interdit à la presse), comment illustrer les longues reprises des communiqués et des confidences de l'état-major ?
Avec des images d'archives. Il en existe de plusieurs sources.

Ainsi, une courte séquence de musulmans en prière était bien identifiée comme "images de propagande Internet" , tandis que les nombreuses images fournies par l'armée française des exploits techniques des Jaguar et autres Mirage, n'étaient identifiées "images de l'armée française" qu'avec de longues secondes de retard.
Ce bégaiement était comme un aveu: les images de l'ennemi sont, par définition, des images de propagande. Les nôtres ne sont que d'innocentes images d'illustration, transparentes comme de l'eau de source.

Attention: au-dessus, image de propagande de l'ennemi. En dessous, pure image d'illustration .




Déplorant ensuite d'être cantonné à Bamako et de ne pas pouvoir s'élancer vers le Nord ( "impossible de faire notre métier" ) l'envoyé spécial de France 2 renforçait encore la distinction.
Déplorant n'avoir aucune image à se mettre sous la dent, il évoquait d'autres guerres du passé, dans lesquelles abondaient les "vidéos de propagande" de l'ennemi et, côté français, les "clichés soigneusement choisis par l'Etat Major, mais qui avaient au moins le mérite d'exister" .
Comprendre: le cliché-soigneusement-choisi-par-l'état-major-mais-qui-a-le-mérite-d'exister représente un moindre mal, un compromis acceptable entre l'état-major et les médias nationaux. Tant que les images de propagande de l'Armée ne seront pas siglées "images de propagande de l'armée française", tant qu'elle n'appellera pas un chat un chat, comment croire à cette information-là ?


Edité le 16-01-2013 à 16:49:52 par Xuan


SMT2
   Posté le 14-01-2013 à 20:51:33   

11 janvier : sur le site de l'URCF, déclaration de l'URCF sur le Mali (2 pages) :

http://urcf.net/spip.php?article558


Edité le 14-01-2013 à 21:09:24 par SMT2


Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 22:50:11   

Merci de l'avoir signalé, l'URCF s'est systématiquement opposée aux aventures militaires de l'impérialisme français et sa dénonciation de la social-démocratie est d'autant plus conséquente qu'elle avait appelé au boycott des présidentielles.
Sa déclaration ci-dessous présente aussi l'avantage d'être longuement argumentée :



L’URCF CONDAMNE L’INTERVENTION ARMÉE FRANÇAISE AU MALI
NON à la Françafrique !
Stoppons l’agression au Mali, retrait des corps expéditionnaires français !


Vendredi 11 janvier, l’aviation et les troupes françaises sont intervenues en première ligne dans le conflit malien.
L’URCF condamne totalement cette nouvelle guerre de l’impérialisme français dont le but est simplement d’assurer la présence et les profits des monopoles nationaux et internationaux dans la région.
Le Mali connaît depuis plusieurs années une crise dans tous les domaines. La source de cette dernière se trouve dans le pillage sans frein de ses ressources importantes, notamment en minerais, par les grandes sociétés multinationales (françaises, américaines, allemandes). Conséquence de cela, le Mali souffre d’un important surendettement, d’une crise alimentaire, en particulier dans le nord du pays, touchant 4,6 millions de personnes, surtout les enfants. Cela a justifié, aux yeux des grandes puissances impérialistes, la mise sous tutelle du Mali par le FMI, avec son cortège habituel de plans d’ajustements structurels aggravant la aupérisation de la population et la mainmise des monopoles sur le pays. Résultat, le Mali est un des pays les plus pauvres de la planète.

Autre source des aspects politiques de la crise au Mali : la guerre impérialiste en Libye contre le régime de Kadhafi, où l’OTAN s’est ouvertement alliée aux éléments clérico-islamistes financés et appuyés par le Qatar, y compris les islamo-fascistes(*) d’Al Qaîda, pour renverser la direction d’un pays qui constituait un obstacle au plein déploiement de la stratégie impérialiste dans la région. De nombreux arsenaux d’armes ont été livrés à ces groupes ce qui leur a permis de conquérir de solides positions dans la direction de l’État fantoche libyen, dans l’envoi de mercenaires-terroristes en Syrie qui reste dans la région le dernier grand bastion anti-impérialiste ; enfin dans l’équipement des groupes armés comme Amsar Dine et Al Qaîda au Maghreb (AQMI) pour favoriser leur prise de contrôle du Nord du Mali. Ces groupes, dans un premier temps alliés aux groupes Touaregs, les ont ensuite écrasés, puis ont pu instaurer la charia, mettre au pouvoir la réaction moyenâgeuse et prendre le contrôle total du nord du Mali. Cela a eu pour résultat d’accélérer l’exode forcé de 393 000 personnes vers les pays frontaliers et de 118 000 autres vers le sud du pays, sur fond de désarroi d’une population passant d’une oppression à l’autre.

Avant et pendant ces évènements, l’État malien et son armée se sont effondrés, un putsch a été organisé par le capitaine Sanogo, chassant le président Touré du pouvoir et après bien des tergiversations sous la pression de la France, installant Dioncouda Traoré à la Présidence, dont la particularité est de bénéficier de la double nationalité américaine et malienne ce qui atteste de la confiance de l’impérialisme US.

Le « Washington Post » du 6 avril 2012 prévenait : « L’OTAN doit remettre de l’ordre dans les affaires du Mali » .
En effet, le Mali et le Sahel sont une pièce importante du dispositif visant au pillage capitalistique des matières premières dans le nord de l’Afrique. Le Sahel est riche en minerais : uranium au Niger (d’où la présence du groupe Areva ce qui a eu pour conséquence des prises d’otages de certains de ses salariés par des groupes islamo-fascistes) ; une nouvelle mine exploitée au Niger qui accroîtra de 166 % la livraison d’uranium à la France ; un sous-sol malien qui contient pour sa part surtout de l’or mais aussi du pétrole encore peu exploité. Ajoutons que le monopole allemand Siemens et ses concurrents français sont en lice pour l’exploitation de l’énergie solaire au Sahel.
Cette région étant une source importante de revenus pour les multinationales, les États impérialistes cherchent à renforcer constamment leur présence militaire dans l’ensemble du Sahel pour assurer leur approvisionnement.

L’administration Bush a créé la « Trans Sahara Counter Terrorism Initiativ » avec 2 000 hommes de l’US Army qui organisent des manœuvres annuelles au Sahel auxquelles les armées des pays suivants ont participé : États-Unis, Canada, France, PaysBas, Espagne, Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal.
Parallèlement existe et agit l’Africom sous l’égide des États-Unis dont le siège est à … Stuttgart ! Sous d’autres dénominations et organigrammes, on assiste à l’extension du champ d’intervention de l’OTAN, renforçant plus que jamais son rôle de gendarme et de bras armé des intérêts impérialistes partout dans le monde.

Voilà la dimension réelle de la guerre déclenchée par l’impérialisme français et son gouvernement social-démocrate.

Preuve supplémentaire de la nature de parti des monopoles incarné par la social-démocratie, alors que tout le système de dictature du capital est fondé sur la prétendue et mystificatrice opposition entre droite et gauche, cette dernière conduit bien une politique aux mêmes orientations de classe que celle de la réaction. De la guerre d’Indochine à la guerre d’Algérie, puis à celle du Golfe et de l’Afghanistan, la social-démocratie a engagé le pays dans des conflits barbares et meurtriers pour le seul intérêt de la classe capitaliste.

Lénine avait vraiment correctement analysé l’orientation de classe des partis de la Seconde Internationale (sociaux-démocrates) en les qualifiant de social-impérialiste (socialiste en paroles, impérialiste dans les faits).

L’URCF appelle les travailleurs à lier leurs revendications sociales à la lutte contre la guerre, à un moment où le gouvernement justifie l’austérité pour les travailleurs à la « nécessaire résorption de la dette », où le gouvernement laisse le capital fermer les entreprises et licencier à tour de bras, chacun est à même de voir que l’argent existe pour les expéditions bellicistes.

Nous devons démasquer les mensonges du pouvoir social-démocrate concernant cette sale guerre en cours :
« La France combat le terrorisme et agit pour sauver la démocratie et le Mali » .

L’URCF a toujours condamné et condamne la collusion entre États impérialistes et groupes terroristes islamo-fascistes comme en Libye et aujourd’hui contre le régime anti-impérialiste d’Assad. Récemment, des directives émanant de plusieurs grandes puissances capitalistes ont permis la livraison continue d’armes et de moyens logistiques à des groupes terroristes intégristes en Syrie, les mêmes que Hollande prétend combattre au Mali.

Ensuite la France n’a pas vocation ni aucune légitimité à faire le bonheur des peuples malgré eux. C’est bien comme ancienne puissance coloniale, comme force hégémonique de la Françafrique, que la France a choisi d’intervenir pour sauver les intérêts de ses monopoles, y compris au prix du sang des populations africaines et de ses soldats ou otages.

Comment parler de « démocratie » quand la France reconnaît ou inspire putsch après putsch au Mali comme l’année dernière en Côte d’Ivoire? Est « démocratique », selon Paris, ce qui est jugé conforme à l’intérêt de l’impérialisme français.

« La France agit avec la légitimité internationale de l’ONU ».

Obama et les autres responsables d’États impérialistes ont donné leur accord à l’intervention française, mais le mandat de l’ONU était confié à « une mission africaine », non à un État d’Europe, a fortiori l’ancienne puissance coloniale. Cela change peu de choses sur le fond, car cette mission aurait été téléguidée par Washington et Paris, mais cela montre l’enjeu économique et stratégique que constituent le Mali et le Sahel pour le capital financier et les craintes des États impérialistes devant la poussée du groupe Ansar Dine inspiré et financé par le Qatar, avec qui Paris fait pourtant des courbettes !

La réalité est plus saumâtre : les États impérialistes ont besoin de ces groupes pour planifier et réaliser la stratégie de conquête de nouveaux marchés et de partage du monde entre monopoles. La relation entre États impérialistes et groupes islamo-fascistes est faite d’interdépendance quand il s’agit d’éliminer l’ennemi commun comme l’État anti-impérialiste et laïque de Syrie, et de rivalités quand chacun chasse dans la même zone d’influence. Dans cette guerre, aucune coalition ne conduit un combat juste, clérico-islamistes et impérialistes conduisent des projets différents, mais de même nature réactionnaire.

L’URCF soutient et exprime sa solidarité avec les patriotes et démocrates maliens qui manifestaient récemment en dénonçant toute ingérence dans les affaires du Mali ! Solidarité avec la population qui sera la principale victime de combats étrangers à ses préoccupations réelles, et avec les révolutionnaires qui se battent pour l’indépendance politique et économique du pays en rupture avec le système impérialiste.

Dans notre pays, à la fois les partis bourgeois et les médias affichent le soutien à la guerre impérialiste et pratiquent l’union sacrée autour du pouvoir de Hollande : « C’est un moment où il faut être solidaire envers les Maliens et unis derrière nos forces » (Harlem Désir PS) ; « La France se montre fidèle à ses valeurs universelles, celles-là mêmes qui ont justifié
l’intervention en Afghanistan »
(JF Copé ) ; Fillon n’est pas en reste : «La lutte contre le terrorisme exige l’unité de la nation audelà des clivages partisans » ; les néofascistes du FN, par la bouche de Marine le Pen, déclarent : « L’intervention doit être soutenue en application d’une coopération de défense entre nos deux pays dans une zone francophone» .
On a là toute la gamme des arguments qui justifient les guerres de conquête : nationalisme, universalisme, francophonie et rayonnement de la France, mais en réalité le mobile de ce consensus est la défense de la classe dominante et de ses intérêts.

Les opportunistes, dans la lignée de Kautsky en 1914, tentent le grand écart entre le soutien à « leur » impérialisme et la pose de « gauche », et sont dans l’impuissance totale pour condamner clairement et franchement la guerre impérialiste que conduit le pouvoir social-démocrate de Hollande au nom de la défense de l’impérialisme français. Le Front de gauche
déclare : « En décider seul (de la guerre) sans saisir préalablement ni le gouvernement ni le Parlement est condamnable » . Ici est condamnée la forme pas le fond, c’est la marque de l’incapacité du réformisme à rompre avec l’impérialisme français.

L’URCF appelle ses militants à agir dans les entreprises pour condamner la guerre impérialiste au Mali et impulser la bataille revendicative : de l’argent pour le travail, pas pour les guerres du capital !
L’URCF amplifiera sa campagne de soutien au régime anti-impérialiste de Syrie, en montrant que les terroristes islamistes qui ont déclenché la guerre civile internationalisée en Syrie sont présentés comme des alliés de la France dans ce pays et prétendument ses « ennemis » au Mali ! Ce sont les ennemis de la démocratie partout, quels que soit les intérêts ici et là de la finance !
Dans sa presse, l’URCF opèrera le lien entre la crise du mode de production capitaliste et la montée de la politique de guerre, qui appelle à renforcer le combat pour la paix, contre l’OTAN et contre le capitalisme, en liant cette tâche au combat général pour renverser le capitalisme et établir le socialisme.
L’URCF est prête à rencontrer toute organisation progressiste ou communiste d’Afrique pour des actions communes contre la politique de guerre de l’impérialisme français.


L’URCF, le 11 janvier 2013

____________________


*les islamo-fascistes sont au service de l'impérialisme et des classes exploiteuses qui, à l'instar des intégristes catholiques ou sionistes, utilisent la religion pour tromper les masses
Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 23:02:37   

Sur le site de l'AFASPA (Association Française d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique) figure aussi un important Appel des femmes du Mali et de RDC, en date du 29 novembre 2012.
Notamment "Femmes du Mali : Disons "NON !" à la guerre par procuration"


Edité le 14-01-2013 à 23:04:06 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-01-2013 à 23:07:37   

Le blog Resistance :



Lundi 14 janvier 2013

Il a sa guerre !
Notre petit président est fier de lui : il a déclenché sa propre guerre !

La source de ce nouveau conflit est certainement l’agression précédente contre la Libye. En effet, cette dernière avait d’importants projets de coopération avec le Mali. L’abandon forcé de ces projets a probablement contribué aux difficultés du Mali. La conséquence est une déstabilisation politique du pays, la désorganisation de son économie et, entre autres, de ses forces armées. D’autre part, les terroristes dont on nous parle semblent bien être d’anciens miliciens qui ont fait le coup de feu en Libye contre le gouvernement du colonel Kadhafi. La presse nous les dit « bien équipés », sans préciser que l’équipement en question provient du pillage des arsenaux libyens et des armes que le camp des agresseurs leur a généreusement livrées pour mener leur sinistre projet.

Tous les partis politiques soutiennent cette nouvelle guerre. C’est l’union sacrée contre les peuples ! Cela montre que toutes les nuances du grand capital la souhaitaient. Pour eux, l’enjeu est colossal. L’Afrique est un immense continent, immensément riche. Cependant, le colonialiste, puis néocolonialiste d’après les années 60, a empêché les pays qui la composent de se développer normalement. Au fur et à mesure de leur déclin, les anciennes puissances coloniales (France, Angleterre, Belgique, Portugal, etc.) ont tenté de se piquer les richesses africaines. Puis les USA ont essayé de mettre tout le monde d’accord en cherchant à ramasser la mise. Toutes ces manœuvres ont engendré d’immenses conflits et d’immenses souffrances pour les peuples africains.

Mais une arrivée inattendue a bouleversé la donne. La Chine impose peu à peu ses méthodes : pas de préalable politique aux actes commerciaux (donc pas de conflits, pas de rétro-commissions, pas de corruption), possibilité de paiement en nature (des matières premières contre des infrastructures), et échanges à avantages mutuels. Pour les colonialistes, il y a là une intolérable concurrence !

Donc, de l’ingérence, le capital passe à la guerre.

D.R.
Xuan
   Posté le 15-01-2013 à 13:28:12   

Sur le site de FILPAC.CGT (Fédération des travailleurs des Industries du Livre, du Papier et de la Communication Cgt) :



Mali - A deux pas des combats, Areva et sa mine d’uranium d’Imouraren, mise en service fin 2013 au Niger, 6e producteur mondial d’uranium


dimanche 13 janvier 2013

La mine d’uranium d’Imouraren devrait devenir la deuxième du monde.
Le groupe nucléaire public français Areva espère mettre en service la future mine géante d’uranium d’Imouraren, au nord du Niger, "fin 2013", a déclaré mardi Sébastien de Montessus, directeur des activités minières du groupe.
"Le projet continue au même rythme", a ajouté M. de Montessus lors d’une rencontre avec la presse, ajoutant qu’environ 500 personnes travaillaient actuellement sur le site.

Présentée par le groupe comme la "deuxième du monde", cette mine doit produire 5.000 tonnes d’uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard d’euros.

Evoquant par ailleurs la crise alimentaire qui sévit au Niger, M. de Montessus a déclaré que le groupe avait mis en place une "aide d’urgence" d’un montant total d’environ 1 million d’euros.

Concernant la crise budgétaire "aiguë" qu’il traverse, M. de Montessus a affirmé qu’Areva était "en train de regarder" ce que le groupe pouvait faire pour apporter son aide au pays.

"Le gouvernement est dans une situation qui fait qu’il a besoin d’être aidé par ses partenaires" , a-t-il estimé, rappelant notamment que l’organisation des élections (locales en novembre, présidentielles en janvier 2011) avait un "coût élevé" .

Présent depuis 40 ans au Niger, où il extrait près de la moitié de son uranium, Areva a récemment enterré la hache de guerre avec les autorités de Niamey, qui l’avaient un temps accusé de soutenir la rébellion touareg.
Le conflit a été définitivement règlé en mai 2009, avec le lancement des travaux sur la mine géante d’Imouraren, en présence de la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, et du président nigérien Mamadou Tandja, renversé depuis par un coup d’Etat.

Le groupe exploite pour le moment au Niger deux gisements, situés à 1.200 km au nord de Niamey, la capitale. Le premier à ciel ouvert à Arlit et l’autre souterrain à Akokan.
Le Niger est le sixième producteur mondial d’uranium. Premier produit d’exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.

Jeune Afrique


Edité le 15-01-2013 à 18:03:36 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-01-2013 à 13:36:07   

A lire aussi sur ce forum, la déclaration du Comité anti-impérialiste http://anti-imperialiste.over-blog.org/
Xuan
   Posté le 15-01-2013 à 15:57:33   

Sur El Watan le 15.01.13 :


L'intervention au Mali "sous la couverture de la lutte antiterroriste est un alibi infondé"


a estimé ce mardi, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, qui a affirmé en outre que la position algérienne "doit être clairement hostile à toute intervention étrangère" .

L'intervention militaire française au Mali sous couvert de la lutte antiterroriste est un "prétexte auquel recourt l'impérialisme français comme ce fut le cas des Etats-Unis en Afghanistan en 2001" , a-t-elle indiqué.
Hanoune a par ailleurs souligné la nécessité de l' "attachement aux positions de principe" de l'Algérie concernant la situation au Mali .
L'Algérie doit rester attachée à ses positions de principe de non ingérence étrangère dans les affaires des pays , a indiqué Mme Hanoune à l'ouverture de la session extraordinaire du bureau politique du PT consacrée à la situation au Mali et ses retombées sur la région.

Elle a affirmé, à ce propos, que le peuple algérien "soucieux de la souveraineté nationale soutient l'Armée nationale populaire (ANP) dans la défense de l'intégrité territoriale du pays et refuse que celle-ci soit entraînée dans le cercle de l'intervention étrangère" .

Mme Hanoune a indiqué par ailleurs que la position de sa formation, qui rejette l'intervention étrangère au Mali, représentait une "défense de l'entité de l'Algérie, de sa souveraineté nationale et de décision pour préserver la région du Sahel et le Nord de l'Afrique actuellement visée" .

La première responsable du PT a relevé, enfin, que la lutte contre le terrorisme "doit intervenir sans ingérence étrangère" , rappelant que l'Algérie "a triomphé du terrorisme sans intervention étrangère aucune" .

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Cette déclaration intervient deux jours après que Dimanche, l’Algérie «a autorisé sans limite le survol de son territoire aux avions français» , une décision rendue publique par... le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. [L'Humanité)


Edité le 15-01-2013 à 15:59:47 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-01-2013 à 16:59:52   

Je reproduis ici l'article de Robert Bibeau qui apporte un éclairage sur les différences d'appréciation qui traversent la bourgeoisie impérialiste :

OUI, LA GUERRE, C’EST LA FRANCE... IMPÉRIALISTE


robertbibeau@hotmail.com

15.01.2013


Quand un grand ponte de l’establishment doit descendre dans l’arène se colleter avec ses acolytes c’est qu’il y a de l’eau dans l’essence, dit-on par ici.


Le citoyen Dominique de Villepin, ex-commis de la ploutocratie de Paris, particulièrement guerrière ces temps-ci, a publiquement pris parti contre l’aventure militaire française au Mali. L’ex-ministre Dominique de Villepin, héritier de l’ère Raffarin, rentier de l’ère Chirac et prostré de l’ère Sarkozy, s’est commis d’un écrit plein de finesse et d’hypocrisie. Son propos, tout de fil blanc cousu, va comme suit: Ne refaites pas les erreurs du passé et apprenez de vos billevesées, bande de demeurés –… Non, la guerre ce n’est pas la France déclame-t-il.


Tout cela coule de source ma foi. L’impérialisme français arrogant, revanchard et pédant, après avoir été complice dans la destruction de la Serbie, du Kosovo, de l’Afghanistan, de Djibouti, de la Côte d’Ivoire, de la Libye, de la Syrie, de la Somalie, s’attaque aujourd’hui au Mali… pensant probablement que, la proie étant plus démunie, le chacal (ou le Rafale!) en aura vite fini.


Dominique sait d’expérience l’engrenage de la dépendance à la souffrance (des peuples néo-colonisés) et il le dit d’un air déconfit : « Tirons les leçons de la décennie des guerres perdues, en Afghanistan, en Irak, en Libye. Jamais ces guerres n’ont bâti un État solide et démocratique.
Au contraire, elles favorisent les séparatismes, les États faillis, la loi d’airain des milices armées. Jamais ces guerres n’ont permis de venir à bout de terroristes essaimant dans la région.
Au contraire, elles légitiment les plus radicaux. Jamais ces guerres n’ont permis la paix régionale.
Au contraire, l’intervention occidentale permet à chacun de se défausser de ses responsabilités.
Pire encore, ces guerres sont un engrenage. Chacune crée les conditions de la suivante.
Elles sont les batailles d’une seule et même guerre qui fait tache d’huile, de l’Irak vers la Libye et la Syrie, de la Libye vers le Mali en inondant le Sahara d’armes de contrebande. Il faut en finir.»
(1).


Que de sagesse ! Notez que monsieur de Villepin ne dit pas que les impérialistes français devraient s’abstenir de s’immiscer dans les affaires intérieures de leurs néo-colonies d’Afrique; en effet, ce n’est pas ce que l’ex-candidat à la candidature suprême préconise.
Il dit simplement que l’espionnage, le magouillage, la manipulation des pions dans la région, quelques strapontins et quelques valises diplomatiques bien garnies sont plus payantes que force ni que rage.


La recette militaire a été essayée sans succès, elle n’a donné que révoltés enragés, destruction des infrastructures, famine chez les futurs esclaves salariés à bientôt exploiter, moins d’affaires, moins de ressources minières à exproprier et moins de marchés à s’emparer. Pourquoi ne pas tenter la solution toute de diplomatie emberlificotée ?


Lisez plutôt : «Il faut aussi une dynamique régionale, en mobilisant l’acteur central qu’est l’Algérie et la CEDEAO en faveur d’un plan de stabilisation du Sahel. Il faut enfin une dynamique politique pour négocier en isolant les islamistes en ralliant les Touaregs à une solution raisonnable. (…) Telle est la responsabilité de la France devant l’histoire.» (2). Autrement dit, faire faire la guerre de la «mère patrie» par les soldats des néo-colonies. Africains contre africains pour le bien des métropolitains.


Les pontifes français sont prompts à charger leur nation des missions du trublion que personne pourtant ne souhaite leur voir assumer. Bien entendu quelques «mécréants» diront que les intérêts de la France au Mali sont plus immédiats, plus sonnants et trébuchants et plus pressants que le ponte ne veut bien l’avouer. Ces éternels palabres africains où le maître doit à la fin, de toute façon, donner de la cravache et du goupillon, ne garantissent nullement que les pillards pourront conclure leur larcin.


« L’intervention française, baptisée « Opération Serval », du nom d’un félin africain, a été décidée après que les islamistes d’Ansar Edine eurent pris plusieurs positions dans le sud du pays, notamment la région de Komma, et menacé de prendre la capitale Bamako, et donc d’avoir un contrôle total du pays (ce qui aurait placé cette organisation – qui est sous le contrôle dont on ne sait qui dans la région – en position de force pour les négociations de la cession du butin de radiation. NDLR). »


« Une situation qui posait un problème à la France, non pas pour les raisons «humanitaire» si chères à Bernard Kouchner et autres BHL de ce monde, mais plus vraisemblablement parce que la société Areva, groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire, en particulier l’extraction de minerai d’uranium, bataille depuis plusieurs années pour obtenir l’exploitation de quelques 5,000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17,000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako, capitale du Mali. » (3).


Ah si tous ces politiciens, ces militaires et ces terroristes-djihadistes à leur solde – le problème avec les mercenaires djihadistes c’est qu’ils se vendent au plus offrant et que comme les soldats ils sont sans foi ni loi – seule l’odeur de l’argent les fait changer de camp; si tous ces gens avaient entendu le chaman du Nord Mali que nous avons interviewé récemment : « Mes frères, déclara le sorcier malien, croyez-vous que le nouveau Président puissant, ce monsieur Hollande de France, tirera leçon des massacres afghan et irakien et syrien et libyen ? Aucunement, et nous les attendons bientôt avec leurs armées et leur équipement de mort, venir engraisser les ploutocrates obséquieux qui tiennent lieu de Président-polichinelle à Bamako notre capitale, entouré de son armée de pacotille en guenille, toujours prête à faire feu sur les paysans maliens, à violer les femmes et à recruter leurs enfants-soldats. »


Et le vieux marabout de conclure assis dans sa case de l’Azawad envahi : « Que tous ces preux demeurent chez eux parmi les leurs en pleurs et qu’ils laissent le malien palabrer avec le malien, le noir discuter avec le blanc, le Touareg avec le Bambara, le Bobo et le Dogon. Qu’ils laissent le chrétien africain négocier avec le musulman africain et qu’ils nous laissent en paix. Tous ces étrangers ont assez saccagé nos contrées pour ne pas insister et blesser davantage notre fierté. Dites au Président à Paris, fils de colonialistes proscrits, ce monsieur Hollande «socialiste», de ne plus s’en faire : nous Maliens nous saurons régler cette affaire sans détruire la terre-mère qui nous appartient. » (4).

La France hors du Mali.
L’Afrique aux Africains.


_______________________________________________

(1) Non, la guerre, ce n’est pas la France. 12.01.2013.
(2) Non, la guerre ce n’est pas la France. 12.01.2013.
(3) Spencer Delane. L’intervention militaire française au Mali. Mécanopolis. 13.01.2013.
(4) Légende du nouvel an au Mali 5.01.2013.


Edité le 15-01-2013 à 17:10:43 par Xuan


Resistance
   Posté le 15-01-2013 à 23:47:38   

La puissance médiatique s’est rapidement mise en branle pour apporter son soutien à l’intervention militaire de la France au Mali. L’article du Time : « the crises in Mali : will french air stries stop the islamist avance ? » montre décidément que les vieilles ficelles ont toujours cours, en l’occurrence « la guerre au terrorisme ». Le Time soutient que cette intervention a pour but d’empêcher les terroristes islamistes de s’emparer d’une partie de l’Afrique avant d’étendre leur influence jusqu’en Europe. Dans ce même article, le journaliste affirme « qu’il y a une crainte, particulièrement fondée, que le Mali, devenu islamiste radical, menace par-dessus tout la France dans la mesure où la plupart des islamistes sont francophones et qu’ils ont des parents en France. (Des indications issues des milieux du renseignement à Paris laissent entendre que des candidats au djihad, partant de la France pour rejoindre le Mali afin de s’entraîner et y combattre, avaient été identifiés. AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), un des trois groupes qui composent l’alliance islamiste au Mali et qui en constitue une grande partie de l’encadrement, a également désigné la France, la représentante de la puissance occidentale dans la région, comme objectif premier pour les attaques ».

Ce que le Time ne raconte pas au lecteur, c’est qu’AQMI est étroitement lié au Groupe islamique combattant en Libye (que la France a soutenu durant l’invasion de la Libye par l’OTAN en 2011, en lui fournissant des armes, assurant sa formation, et l’appuyant même de ses forces spéciales et de ses moyens aériens). Bruce Riedel, qui a travaillé à la CIA de 1977 à 1990 et qui est aujourd’hui un des experts de l’association Brookings Institution, écrivait en août 2011 un article intitulé « l’Algérie sera la prochaine à tomber », dans lequel il prédisait que le succès des coalisés en Libye encouragerait les éléments radicaux en Algérie, et AQMI en particulier. Entre les violences extrémistes et la perspective des frappes aériennes françaises, Riedel espérait en fait voir la chute du gouvernement algérien. Ironie du sort, il observait que « l’Algérie exprimait des préoccupations selon lesquelles la crise libyenne pouvait conduire à la création d’un sanctuaire important pour Al-Qaïda et d’autres extrémistes djihadistes ». Et c’est précisément grâce à l’OTAN que la Libye est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, à savoir un refuge sponsorisé par l’OTAN… pour Al-Qaïda. Avec la présence d’AQMI au nord du Mali et la participation française aux frappes dans ce secteur, nous saurons très rapidement si le conflit ne s’étendra pas à l’Algérie limitrophe.

Il est à noter que Riedel, qui est coauteur du livre « which path to Persia ? », pousse ouvertement à armer un autre groupe défini comme terroriste par le département d’État américain, l’organisation Mujahedin-e-Khalq, dans le but de provoquer le chaos en Iran et aider à faire pression sur l’administration locale, ce qui illustre clairement l’usage qui peut être fait des formations terroristes dans l’exécution des basses œuvres en matière de politique étrangère des pays occidentaux.

Selon un autre analyste géopolitique, Pepe Escobar, un lien très étroit unit le Groupe islamique combattant en Libye et AQMI. Dans un de ses articles intitulé « How-Qaeda got to rule in Tripoli », il écrit : « le numéro deux d’Al-Qaïda, Zawahiri, a annoncé officiellement la fusion entre les deux groupes. Á partir de là, le Groupe islamique combattant en Libye et AQMI sont les deux faces d’une même pièce, dont Belhadj en est l’émir ». Abdelhakim Belhadj, chef du Groupe islamique combattant en Libye, a obtenu des armes, de l’argent et la reconnaissance de l’OTAN lors de la tentative de renversement de la Jamahiriya arabe libyenne, et il a depuis jeté le pays dans la guerre civile. Cette intervention a vu aussi l’épicentre de la révolte, Benghazi, se détacher lentement mais sûrement de Tripoli pour devenir une région aujourd’hui semi-autonome, « l’émirat du terrorisme ». La dernière campagne de Belhadj doit probablement se dérouler aux confins de la frontière turco-syrienne, où il participe à la logistique de l’armée syrienne libre… avec la bénédiction de l’OTAN.

L’intervention des coalisés en Libye a ainsi ressuscité le Groupe islamique combattant en Libye, une formation affiliée à Al-Qaïda. Il avait déjà combattu en Irak et en Afghanistan. Il envoie aujourd’hui des combattants, de l’argent et des armes à partir du Mali vers la Syrie, là encore grâce aux bonnes faveurs de l’OTAN. Le redoutable « califat » dont les néoconservateurs nous ont rebattu les oreilles pendant une bonne dizaine d’années est en train de prendre réellement forme du fait des intrigues menées par les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et Israël… et non de l’islam, régulièrement instrumentalisé par ces derniers.

Le Groupe islamique combattant en Libye, qui est en train de mener la bataille en Syrie avec l’assentiment de la diplomatie française, a donc officiellement fusionné avec Al-Qaïda selon le combatting terrorism center de West Point. Selon ce centre, AQMI et le Groupe islamique combattant en Libye n’ont pas seulement des objectifs idéologiques, mais aussi stratégiques et tactiques. Les armes que le groupe a reçues proviennent d’AQMI et ont probablement passé à travers les frontières poreuses du Sahara et du nord du Mali. En effet, ABC News a relaté dans un article en date du 10 novembre 2011 qu’un important représentant d’un groupe affilié à Al-Qaïda avait affirmé que l’organisation avait fait main basse sur quelques milliers d’armes disparues durant les événements libyens, alimentant les craintes des Occidentaux. « Nous (Al-Qaïda, NDLR) sommes les premiers bénéficiaires des révolutions arabes », a dit à l’agence de presse mauritanienne ANI Mokhtar Belmokhtar, un des leaders nord-africains d’AQMI.

Un autre conflit éclatait donc au nord du Mali dès la fin des combats en Libye. Ce n’est pas un hasard. Cela fait partie d’une vaste entreprise préméditée de réorganisation géopolitique qui a commencé avec la chute de Kadhafi. La Libye est utilisée aujourd’hui comme tremplin pour envahir d’autres pays bien ciblés, tels le Mali, l’Algérie et la Syrie. Les terroristes armés jusqu’aux dents, financés et appuyés par l’OTAN, ne sont rien moins que les mercenaires de ce projet. L’Algérie a réussi jusque-là à déjouer les plans subversifs échafaudés par les États-Unis en 2011 dont les révolutions arabes ont été la partie visible de l’iceberg, mais elle n’a certainement pas échappé à l’attention de l’Empire, qui aimerait bien transformer toute une région qui s’étendrait de l’Afrique jusqu’aux abords de Pékin et Moscou, en utilisant les terroristes tantôt comme casus belli à de futures invasions, tantôt comme mercenaires de leurs sombres besognes.

L’Empire apporte la guerre comme la nuée l’orage. Lui résister, de quelque manière que ce soit, est un véritable acte de Résistance.

Capitaine Martin

Le texte avec tous les liens est disponible en suivant le lien qui suit : http://www.resistance-politique.fr/article-le-terrorisme-islamique-est-une-creation-des-etats-unis-114413502.html
Finimore
   Posté le 16-01-2013 à 06:09:44   

Lu sur http://drapeaurouge.over-blog.com/article-a-bas-les-interventions-imperialistes-en-afrique-114397504.html

A bas les interventions impérialistes en Afrique !

A peine les troupes combattantes d’Afghanistan retirées (1400 restent tout de même sur place pour la « formation » et la « logistique »), l’impérialisme français intervient au Mali.

Lorsque nous parlons d’intervention militaire :

Nous ne saurions oublier que ce sont les impérialistes américains qui ont soutenu les forces réactionnaires en Afghanistan pour lutter contre l’invasion du social-impérialisme soviétique.


Nous ne saurions oublier l’intervention impérialiste américaine qui a détruit l’Irak et qui laisse le chaos.


Nous ne saurions oublier les résolutions jamais appliquées de l’ONU contre la politique colonialiste d’Israël en Palestine.


Nous ne saurions oublier l’intervention des différents impérialistes dans les pays arabes pour soutenir de nouvelles forces réactionnaires, conquérir des marchés et des zones d’influence et dévoyer la juste révolte populaire.

L’Afrique est devenu le champ de bataille économique entre les impérialistes occidentaux et les nouveaux impérialistes (Chine, Russie) et grands pays émergents (Brésil et Inde). Les anciens impérialistes qui détiennent des intérêts en Afrique grâce à la colonisation et au colonialisme moderne veulent les défendre jusqu’au bout, tandis que les nouveaux impérialistes et les émergents cherchent à tout prix à en conquérir de nouveaux.

C’est dans ce contexte que l’impérialisme français intervient régulièrement en Afrique sous différentes formes pour préserver ses intérêts, comme récemment en Côte d’Ivoire. Il se prépare aussi à renforcer sa présence en Somalie. Plusieurs pays sont même concernés par des clauses confidentielles d’intervention française en cas de déstabilisation du pouvoir.

Aujourd’hui l’impérialisme français, qui soutient les anciens chiens de garde au Mali, a pour objectif de préserver les intérêts de la France, c’est-à-dire poursuivre et développer le pillage organisé des matières premières. L’intervention contre les groupes islamistes est le prétexte qui sert à la France pour justifier l’intervention militaire.

Bien sûr, les forces islamistes fondamentalistes sont réactionnaires et sont des ennemis du peuple qui s’appuient sur la misère causée par l’impérialisme. Mais ce qu’il faut voir ici c’est que le « danger islamiste » est utilisé comme prétexte par les impérialistes pour combattre les révoltes populaires en Afrique et dévier la colère du peuple en Europe et dans les autres pays. Cette manœuvre participe à dresser une partie de la classe ouvrière contre l’autre et à préparer ainsi les solutions fascistes à la crise. A terme, la mobilisation pour une nouvelle guerre de repartage au niveau mondial n’est pas à exclure. L’objectif des gouvernements, de droite ou de gauche, est de maintenir à tout prix la domination du capitalisme sur l’ensemble des peuples du monde.

Mais dans le monde des forces se dressent contre les exploiteurs et les oppresseurs et mènent la guerre populaire sous la direction des partis communistes maoïstes comme en Inde, aux Philippines, en Turquie, pendant que dans de nombreux pays se développent et se reconstruisent les nouveaux partis communistes maoïstes pour préparer et étendre la guerre populaire contre les impérialistes et les chiens de garde, quel que soit le masque sous lequel ils se dissimulent, laïcs ou religieux.

Comme il a été déclaré à la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, qui a regroupé des représentants des forces révolutionnaires de 20 pays, le meilleur soutien aux peuples en lutte que nous pouvons apporter est de développer la lutte révolutionnaire dans nos pays respectifs. Ici en France, notre tâche première est de nous opposer à notre propre impérialisme. C’est la seule façon d’en finir avec l’impérialisme, le système capitaliste d’exploitation et d’oppression, la seule façon d’en finir avec la guerre.

A bas les interventions et les manœuvres de l’impérialisme en Afrique !

Vive la lutte des peuples contre les chiens de garde et les réactionnaires de tous bords !


PC maoïste de France
Xuan
   Posté le 16-01-2013 à 19:24:24   

Le ROC ml et la cellule de Pau de la JCML publient ce communiqué Mali dont je souligne le dernier passage particulièrement important :

Mercredi 16 janvier 2013
Communiqué MALI


HALTE A LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE
PAR L’IMPÉRIALISME FRANÇAIS



Après l’intervention armée en Côte d’ivoire pour écarter Laurent Gbagbo, après l’agression militaire contre la Libye pour éliminer Mouammar Kadhafi, après la guerre internationale menée pour se débarrasser de Bachar El Assad, c’est maintenant le tour du Mali d’être reconquis militairement par l’impérialisme occidental avec l’Etat impérialiste français aux premiers postes.

Les prétextes sont toujours les mêmes : combattre les dictatures, combattre les terroristes, installer la démocratie. Qu’en Libye et en Syrie on arme les groupes terroristes de même obédience que ceux qu’on pourchasse au Mali permet pourtant de douter des intentions et des buts réels des puissances impérialistes occidentales.

Les vraies raisons sont différentes en effet, géostratégiques et économiques. Il s’agit de contrôler l’exploitation (en fait le pillage) des richesses naturelles et humaines des régions du monde où elles se trouvent et leurs voies d’acheminement vers les métropoles impérialistes.

Le Mali est le troisième producteur d’or d’Afrique, et récemment on a découvert dans le nord du pays d’importantes réserves de gaz et de pétrole. Proche du Niger, le sous-sol du Mali contient sans doute aussi des réserves d’uranium.

La vraie raison de l’intervention française au Mali est là : rétablir sa domination coloniale sur ce pays africain qui fait partie de son pré carré et où les monopoles français comme TOTAL et AREVA pourront à piller le sol et le sous-sol.

Dans la situation de crise générale où se trouve désormais l’impérialisme mondial, le contrôle des richesses de la planète est devenu une question de vie ou de mort pour les puissances impérialistes, et la guerre est devenue pour eux la seule solution pour atteindre ce but.

Le ROCML condamne cette nouvelle aventure militaire menée par l’Etat français en Afrique. et dénonce les mensonges du gouvernement socialiste qui prétend combattre les terroristes djihadistes au Mali alors que c’est l’Etat impérialiste français qui les a armés en Libye pour supprimer Khadafi, et alors qu’il les soutient maintenant financièrement et militairement en Syrie.

Le ROCML observe que des organisations communistes et anti-impérialistes s’opposent à cette nouvelle aventure militaire africaine de l’Etat impérialiste français. Il souhaite que ces organisations manifestent leur volonté de la combattre dans l’unité d’action. Le ROCML, pour sa part, est prêt à participer à toute initiative allant dans ce sens.


Paris Le 13 janvier 2013


Edité le 16-01-2013 à 19:28:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 16-01-2013 à 23:38:33   

Ci-dessous un article provenant de Mediapart et du blog de J. Tourtaux, soulève une hypothèse sur la précipitation de Hollande, alors qu'il avait déclaré que la France ne s'engagerait jamais seule au Mali.


PAR YANNICK TOUTAIN - HOLLANDEGATE : LE PRESIDENT A MENTI AUX FRANCAIS ! L'INVASION DU MALI ETAIT POUR SAUVER LE PANTIN FRANCAFRIC DIOUCOUNDA TRAORE


Yanick Toutain
16 janvier 01:48


Un commentateur informé signalait la plainte de militaires français de la précipitation à intervenir .
Rien d'étonnant : il ne s'agissait pas d'aller combattre des islamistes dont le vrai patron - le Qatar - recevait aujourd'hui la visite de Hollande !

Il s'agissait de sauver le nième pantin Franceàfric que le peuple allait, à nouveau chasser pour son incapacité à combattre les islamofascistes.
Au moins celui-là - ce faux président qu'est Dioncouda Traoré - n'avait pas été pris la main dans le sac à coordonner l'attaque Ançar Eddine au téléphone satellitaire Thuraya ! Ce que faisait son prédécesseur - ATT - Amadou Toumani Touré, cette trahison qui est la cause unique du coup d'Etat du capitaine Sanogo (poussé dans le dos par des militaires sankaristes de gauche - mais discrets et modestes)

Le but de l'intervention - certains médias commencent à le reconnaitre honnêtement - après trois jours de mensonges - avait pour unique but d'empêcher le peuple malien de DEGAGER DIONCOUNDA TRAORE !

HOLLANDE EST UN MENTEUR !
DOUBLE D'UN CRIMINEL qui a délibérément sacrifié les otages !


Hollande a menti aux Français pour sauver son copain Franceàfric !!!


J'écrivais, IL Y A TROIS JOURS

Hollande est intervenu parce ses agents d'espionnage fascistes
ont compris, à Bamako, que la gauche malienne allait relever
trois défis. Le premier étant de construire une mobilisation
populaire efficace.Le deuxième de pousser l'armée malienne
à agir efficacement et rapidement - ce fut le cas à Konna.
Et le troisième allait être de commencer la construction
d'un pouvoir du peuple sans ces élections truquées.
C'est cela la raison de l'intervention direct de
la Franceàfric militaire.Et rien d'autre !



... en conclusion de mon article

Mali : François Hollande est un menteur. Les islamistes sont les pantins du Qatar, membre de la Franceàfric- Francophonie

J'écrivais tout à l'heure, dans un article sur la nouvelle stratégie des esclavagistes, en conclusion

CÔTE D'IVOIRE 2002 :" LA PARTITION SALVATRICE"

7° Le scénario adopté devint donc celui de la "partition salvatrice" : on casse un pays en deux et on arrive, tel le le chevalier blanc , pour le sauver....
Avec, un fois sur place, la mise en place directe de troupes d'occupation qui permettront de "nettoyer" le pays de toute sa gauche rebelle.
L'apogée de cette tactique étant la mise en place d'élections truquées en 2010 suivies de l'attaque du palais présidentiel et le remplacement du président Gbagbo par un fantoche FMI.

C'est ce plan qui a été adopté et réalisé en accéléré pour le Mali : partition du pays par les mercenaires du Qatar.
Assassinat ciblé de militants de gauche (gauche civile ou militaire comme le capitaine Sékou Traoré ex-leader du syndicat étudiant). Blocage des armes par la CEDEAO pour empêcher l'armée de se défendre et laisser le temps aux fascistes de se regrouper au nord du Mali.
Campagnes diffamatoires organisées contre la gauche du pays.....

etc etc....
C'est l'objet de mes texte précédents...

La méthode qui pointe le bout de son nez, c'est la généralisation - y compris en France et donc dans toute l'Europe, à terme - de la construction de "coupeurs de mains". La bourgeoisie esclavagiste demande ouvertement à son agence de mercenaires - le Qatar - de venir dans les quartiers pauvres de France financer des AnçarDine pour y faire la loi.


L'invasion actuelle fut précipitée.....
La cause la plus probable reste à élucider précisément : Hollande a probablement cru que Dioncounda Traoré allait être renversé par la mobilisation populaire.

http://blogs.mediapart.fr/blog/yanick-toutain/150113/mali-pourquoi-cette-4-guerre-contre-lafrique-apres-abidjan-bamako

"WHEN IT SEEMS THAT THE GOVERNMENT IN BAMAKO MIGHT COLLAPSE"

Il y a trois jours, le New York Times publiait la même analyse, mais sans y donner plus d'importance


"France has a long history of expeditionary military actions in its former African colonies. Mr. Hollande had said that France would not send troops into combat in Mali until Friday, when it seemed that the government in Bamako might collapse . But the French had positioned military contingents near Mali, with deployments in Senegal, Burkina Faso and the Ivory Coast, for example. There were also persistent reports that French special forces were in Mali. "

Jean-Philippe Rémy,sur place à Bamako confirmait mon analyse et titrait dans Le Monde :
"Le pouvoir malien sauvé des putschistes par les militaires français"

Il confirme ce qu'écrivait le New York Times qui parlait du "collapse"

Tout ce que je répète depuis trois jours commence à arriver sous les projecteurs des médias : HOLLANDE EST UN MENTEUR QUI EST ALLE SAUVER DIONCOUDA PAR UNE ATTAQUE FASCISTE CONTRE LE MALI !!!

Jean-Philippe Rémy ajoute :


Loin du nord du pays, il y a un homme que l'armée française a contribué à sauver , au moins temporairement : le président par intérim, Dioncounda Traoré . Quelques jours avant que l'armée française ne déploie des troupes au Mali, notamment à Bamako, le renversement des fragiles autorités locales qu'il dirige semblait "pratiquement programmé" , selon un proche du président. Selon la même source, des militaires auraient même envisagé d'arrêter ce dernier dans la nuit du 9 au 10 janvier, la veille de la prise de Konna par la coalition islamiste.

Dans les jours précédant le début des affrontements entre djihadistes et armée régulière, qui allaient déclencher les premières frappes aériennes françaises, Bamako était au bord du gouffre.

Les groupes politiques qui soutiennent l'ex-junte du capitaine Sanogo avaient lancé une série de manifestations en faveur de l'organisation d'une concertation nationale dont le but était de remettre en question le pouvoir de M. Traoré. Ils affirmaient aussi leur hostilité à une intervention extérieure, y compris française, au Mali, laissant le soin de reprendre le Nord à la seule armée malienne.


L'AMBIANCE ÉTAIT ÉLECTRIQUE À BAMAKO

Tandis que les groupes armés islamistes se mettaient en ordre de bataille pour organiser leur percée vers le Sud, des manifestations hostiles étaient organisées à Bamako entraînant des violences. Des organisations politiques, un syndicat d'écoliers et d'étudiants (AEEM) avaient appelé à la grève. Dans les rues, on avait dressé des barrages, enflammé des pneus, bloqué le passage de deux ponts. L'ambiance était électrique.

La chute de Konna semblait ouvrir la voie à celle de Mopti et de la base voisine de Sévaré. Un début de réaction en chaîne qui aurait pu emporter le pouvoir civil. "Si Mopti avait été prise, les islamistes se seraient trouvés avec un boulevard ouvert en direction de Bamako", analyse Tiébilé Dramé, président du Parena, et pilier du FDR, une coalition hostile à l'ex-junte du capitaine Sanogo. Il conclut : "C'est le syndrome de Tessalit."


CE QUE HOLLANDEGATE VIENT DE FAIRE AU MALI PORTE UN NOM : UN COUP D'ETAT FASCISTE !

Et dans une démocratie, l'inculpation et la condamnation porte aussi un nom : CRIME DE FORFAITURE !

Nulle doute que les pantins corrompus qui portent le nom de députés se montreront à la hauteur de la réputation qui est la leur : De petis larbins puants de la Franceàfric esclavagiste ! De petits laquais de Vincent Bolloré et de toute la bourgeoisie esclavagiste !
Il adviendra de ce crime de forfaiture commis par François Hollandegate, la même chose que du crime de forfaiture commis par son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui avait été acheté en public par son maitre Bolloré pour le prix de vacances à Malte sur un yacht et un voyage en avion en Egypte !


Yanick Toutain


Edité le 16-01-2013 à 23:49:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-01-2013 à 16:22:12   

Dans la presse africaine :

Sur Afrique-Asie, une analyse détaillée du coup d’état au Mali avec l’appui des forces armées Touaregs formées par les USA, qui ont fait rapidement défection pour rallier les djihadistes.

Sur Afrique-Démocratie : "Le bombardement du Mali met en lumière toutes les leçons à tirer des interventions occidentales"

Extraits :

« Premièrement, ainsi que le rend clair l’article de fond du New York Times de ce matin, la plus grande part de l’instabilité au Mali est le résultat direct de l’intervention de l’OTAN en Libye. Précisément, « des combattants islamistes lourdement armés et aguerris sont revenus des combats en Libye » et « l’armement lourd sortant de Libye et les combattants différents, plus islamistes qui sont revenus » ont joué le rôle principal dans la chute du gouvernement central, soutenu par les USA. Comme Owen Jones l’a écrit dans une excellente colonne aujourd’hui dans The Independent: »

… « Deuxièmement, le renversement du gouvernement malien a été rendu possible par des soldats entraînées et armés par les USA, qui ont fait défection. Du New York Times: « des officiers des unités d’élite de cette nation, le fruit d’années d’entraînement états-unien attentif, ont fait défection lorsqu’il y avait le plus besoin d’eux – emportant des troupes, des armes, des camions et leurs aptitudes nouvellement acquises à l’ennemi au pic de la bataille, selon des officiels haut-gradés militaires maliens. » Et ensuite, « un officier entraîné par les USA a renversé le gouvernement élu du Mali, posant le décor pour que plus de la moitié du pays tombe aux mains d’extrémistes islamistes. »

… « Troisièmement, le bombardement occidental de Musulmans dans encore un autre pays va évidemment provoquer encore plus de ressentiment anti-occidental. Déjà, comme le rapporte The Guardian, les avions militaires français au Mali ont tué « au moins 11 civils dont trois enfants » .
La longue histoire de colonialisme français au Mali ne fait qu’exacerber la colère inévitable. En décembre, après que le Conseil de Sécurité de l’ONU ait autorisé l’intervention au Mali, le chercheur d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest Salvatore Saguès, avertissait : « Une intervention armée internationale va certainement augmenter l’étendue des violations des droits de l’homme que nous voyons déjà dans ce conflit. »


Et plusieurs articles sur cameroonvoice
Xuan
   Posté le 17-01-2013 à 23:58:26   

Sur le site solidarité internationale pcf :

Le Conseil mondial de la paix dénonce l'intervention militaire française au Mali

Le Conseil mondial de la paix (CMP) dénonce l'intervention militaire brutale de la France au Mali, menée avec le soutien intégral de l'Union européenne et de l'OTAN. Elle constitue la poursuite de la mise en œuvre des plans impérialistes pour le contrôle géo-stratégique de régions entières du continent Africain, comme nous avons pu le voir en 2011 avec l'intervention sanglante et le bombardement de la Libye.

Leur objectif, ce sont les ressources énergétiques qui sont l'objet d'une lutte acharnée entre des forces et centres impérialistes qui se retrouvent néanmoins tous ensemble pour massacrer les populations, avec des prétextes variant selon les circonstances.


Le CMP exprime son indignation devant ce nouveau crime d'un impérialisme français qui se prépare également à intervenir, avec ses alliés de l'OTAN, en Syrie tout en menaçant l'Iran.


Nous demandons l'arrêt immédiat de l'agression et le retrait des forces militaires françaises ainsi que celles de l'armée européenne et de l'OTAN.


L'immense majorité de l'humanité et des peuples rejette les missions de « paix » de l'Union européenne et de l'OTAN qui ne défendent que les intérêts des multi-nationales tout en semant la mort et la misère parmi les peuples.


Nous dénonçons le massacre du peuple Malien par les forces impérialistes et lançons un appel à tous ceux épris du paix afin qu'ils s'opposent, en menant toutes les actions nécessaires, aux projets impérialistes en Afrique.
Xuan
   Posté le 18-01-2013 à 00:18:08   

Le Rassemblement des Cercles Communistes :

Hollande sur les traces de Sarkozy fait la guerre pour le compte de Total et Areva !

Déclaration RCC sur la guerre impérialiste au Mali




Sarkozy, Cameron et Obama ont instrumentalisé les « révolutions Arabes » pour lancer l’OTAN et ses mercenaires (Aqmi et autres salafistes financés par les Emirs saoudiens, qataris, koweitiens et émiratis) pour mettre la Libye sous la coupe des bandits fascistes islamistes et monarchistes, et assassiner Khadafi. Pour se débarrasser de la Jamahiriya Libyenne, l’OTAN et les monarchies intégristes fascistes du Golfe ont littéralement acheté les services d’une partie de l’armée nationale libyenne, formée de ressortissants Touaregs venant notamment du Mali.
Une fois le sale boulot exécuté, les Touaregs armés de l’ex-armée libyenne sont alors revenus dans le nord-Mali avec la complicité de l’ex-président Amadou Toumani Touré (balayé par le coup d’état du 22 mars 2012 lors d’une rébellion populaire et de la base de l’armée malienne). Trahi par son propre président, le Mali va se retrouver divisé, avec une mainmise sur le nord du pays des groupes dits Touaregs des séparatistes du MNLA, d’Ansar Dine et des terroristes d’Aqmi, du Mujao, de Boko Haram.

C’est alors que Sarkozy fait entrer en scène son valet Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) qu’il venait de hisser au pouvoir sur les chars militaires français à Abidjan, nouveau président de la CEDEAO, cette communauté économique ouest-africaine dans laquelle les Etats de l’UEMOA et de la zone franc sont des semi-colonies de la Françafric. Cette entrée en scène de la CEDEAO s’est traduite par le blocage des armes commandées par l’armée malienne dans les ports de Dakar, Conakry, Abidjan, et par la nomination de Dioncounda comme président malien d’une transition anticonstitutionnelle et imposée d’un an.
Hollande élu, l’impérialisme Français, dans le sillage du « frère aîné » US, gère la défaite d’Afghanistan par le retrait et se lance parallèlement dans le soutien à la guerre d’agression contre la Syrie par mercenaires djihadistes interposés. Mais là aussi l’échec de la stratégie de libyannisation de la Syrie est annoncé, comme le discours à l’Opéra de Damas (janvier) de Bachar El-Assad le laisse penser.

Hollande élu, le capitalisme Français, toujours en crise, renforce les politiques d’austérité qui ont pour but de baisser drastiquement les salaires en utilisant le chômage de masse et le travail clandestin (utilisant les sans-papiers comme moyens de déréglementation du marché du travail et de liquidation des acquis sociaux conquis de haute lutte par le monde du travail en 36, en 45 et 68).
Hollande élu, la Françafric qui méprise « l’homme africain [qui] n’est pas encore entré dans l’Histoire» (Sarkozy), qui a récemment capturé avec une barbarie éhontée le président ivoirien Laurent Gbagbo comme au temps de la traite des noirs, qui a participé directement à l’assassinat de Khadafi, reste décriée de partout en Afrique.

La guerre déclenchée par Hollande dans le Sahara malien, dans la droite ligne de Sarkozy, est une guerre sur commande de TOTAL et AREVA dont l’objectif majeur est de réaliser un vieux projet du colonialisme français mis en échec dans les années 60 : L’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS), projet de colonie détachant et rassemblant les régions sahariennes des futurs Etats indépendants de l’Algérie, du Mali, du Niger, du Tchad, de la Mauritanie. C’est en 1952 qu’une mission de l’Assemblée Nationale française avait formulé la nécessité de créer un tel « Territoire d’Outre-Mer » (TOM) dès que commencerait l’exploitation du pétrole à Edjélé et à Hassi Messaoud en Algérie. Le gouvernement Français avait même déposé à l’époque un projet de loi faisant des régions sahariennes « un territoire autonome ».

Le ministre Max Lejeune devait déclarer, inaugurant le pipeline n°1 à Toggourt en Algérie, que « dans quelques années, la France, aidée par des concours extérieurs arrivera à obtenir son ravitaillement en carburant et deviendra directement après les USA et l’URSS la troisième puissance énergétique mondiale » (maliweb.net du 15/10/2012). Ce projet sécessionniste visant en particulier l’Algérie à l’époque avait échoué parce que le Mali de Modibo Keita (notamment) avait tenu bon sur la solidarité panafricaine avec la lutte de libération armée du peuple Algérien.

C’est cette idée d’« autonomie » et de la « régionalisation » impérialiste suggérée et imposée au Mali par Edgar Pisani sous Mitterand dans les années 80, qui va préparer à travers le tristement célèbre rallye « Paris-Dakar », la ré-émergence de la question des nationalités du nord Mali, et surtout de la minorité Touareg.
Confronté à la double difficulté interne des effets sociaux de la crise, et externe avec la défaite en Afghanistan et celle qui semble se profiler en Syrie, Hollande vient de lancer la guerre françafricaine du Sahara en se mettant carrément en première ligne et en faisant appel, comme en Libye, à Cameron et à la logistique US.

Hollande cherche là aussi à sauver son président-laquais « de transition » Dioncounda, imposé au peuple Malien. Hollande fait d’une pierre trois coups : divertir le peuple Français, cacher les défaites en Afghanistan et en Syrie (en cours), et tromper le peuple Malien en offrant les richesses du sous sol de ce grand pays africain à Total (hydrocarbures) et Areva (uranium).

Non à L’embargo de la CEDEAO et de la Françafric sur les armes commandées par l’armée Malienne ! Troupes Françaises hors du Mali ! Non à la guerre pour les intérêts de Total et d’Areva !
Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 00:29:33   

Sur le blog de J. Tourtaux :

L'AMBASSADEUR RUSSE A L'ONU, A BALAYE LES ALLEGATIONS DE SON HOMOLOGUE FRANCAIS QUANT AU PLEIN SOUTIEN D'UNE INTERVENTION MILITAIRE PAR L'ONU AU MALI. QU'ATTEND L'ONU POUR CONDAMNER LA FRANCE?


Churkin:"La France n’a pas reçu le plein soutien de l’ONU".

L’équipe du site

L’ambassadeur russe, auprès de l’ONU, a balayé d’un revers de main les allégations de son homologue français, selon lesquelles tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU soutiendraient une intervention militaire, au Mali.

En allusion à la position de Moscou, hostile à une intervention militaire des troupes françaises, au Mali, le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vitaly Churkin, a déclaré que "la France avait pris cette décision, sans le feu vert de tous les membres du Conseil de sécurité".

Churkin a ensuite jugé "exagérées" les déclarations de son homologue français.
Il est à noter que l’armée française a lancé une attaque militaire contre le Mali, avant même que les membres du Conseil de sécurité se réunissent, pour approuver cette décision.

A l’issue de la réunion de lundi du Conseil de sécurité, le représentant permanent de la France, auprès de l’ONU, Gérard Araud, a prétendu que "la France aurait reçu le plein soutien de tous les membres du Conseil de sécurité, en ce qui concerne une intervention militaire, au Mali". Il a, aussi, estimé que "cette intervention était conforme aux résolutions du Conseil de sécurité".

La situation humanitaire se dégrade: 700.000 personnes pourraient quitter leurs foyers (Onu)


Le conflit militaire au Mali pourrait contraindre quelque 700.000 personnes à quitter leurs foyers, a annoncé vendredi aux journalistes à Genève Melissa Fleming, porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

"Nous supposons qu'il pourrait y avoir, dans un proche avenir, quelque 300.000 déplacés supplémentaires au Mali et 400.000 réfugiés supplémentaires dans les pays voisins", a indiqué Mme Fleming.

Selon le HCR, 147.000 Maliens se sont déjà réfugiés dans les pays voisins, y compris en Mauritanie, au Niger, au Burkina Faso et en Algérie.

.
Source: Agences
18-01-2013 - 16:57 Dernière mise à jour 18-01-2013 - 17:31

source Al Manar
Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 18:57:58   

Sur le blog de J. Tourtaux :

LA FEDERATION SYNDICALE MONDIALE (FSM) DENONCE L'INTERVENTION IMPERIALISTE AU MALI



source

18 janvier 2013

La Fédération Syndicale Mondiale dénonce vigoureusement l’intervention militaire du gouvernement Français «socialiste» de François Hollande au Mali avec l’appui d’autres forces impérialistes, sous le prétexte de l’intensification des conflits entre l’armée malienne et les organisations militantes qui apparaissent se battre pour l’indépendance du nord du Mali à Azawad.

L’intervention militaire a été présentée comme réponse à la demande du Président Malien, Dioncounda Traoré, le Président qui a été nommé à son poste après le Coup d’Etat Militaire du mois de Mars dernier.

Cette opération militaire, menée par les Français dans leur ancienne colonie, a été jointe par la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Union Européenne ainsi que les USA, le Canada et la CEDEAO. Ils ont déjà tous envoyé des troupes et des forces aériennes au Mali et ont fourni leur soutien selon la Résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies du mois du Décembre.

Après le génocide au Rwanda et la démolition de la Libye, la France continue à s’en servir des bases militaires qu’elle entretient en Afrique afin de renforcer son rôle dans la concurrence inter-impérialiste et pour servir les intérêts de ses groupes monopolistes qui pillent les ressources de production des richesses (or, uranium, etc.)

Ce conflit, orchestré entre tous les belligérants, est un autre spectacle sanglant sur le continent africain blessé, où les Africains paient un lourd tribut. Il vise la protection des intérêts français dans les mines d’uranium trouvés dans les régions touarègues de la région ouest-africaine, les concurrences inter-impérialiste pour le contrôle des ressources productrices de richesses du Mali et la mise en place des gouvernements marionnettes dans les pays africains qui desservent les principales forces impérialistes.

La Fédération Syndicale Mondiale, en solidarité avec les travailleurs, les pauvres du Mali et les pays ouest-africains, dénoncent fortement l’agressivité intensive des forces impérialistes dans la région qui sont en outre en train de détériorer les conditions de vie déjà difficiles de la population dans la région et visent le maintien et l’amélioration du pillage des ressources productrices de richesses qui appartiennent et qui doivent être utilisées pour satisfaire les besoins de la population.

Enfin, nous appelons les fédérations syndicales, d’abord et avant tout, des pays belligérants à dénoncer et agir contre la participation de leurs gouvernements à cette guerre. La position de chaque syndicat sur la question des guerres impérialistes est cruciale et redresse le critère de chaque type d’organisation syndicale. Les travailleurs des pays impérialistes doivent exprimer leur solidarité internationale avec leurs frères des autres pays.

LE SECRÉTARIAT
Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 19:04:07   

Le Parti du travail de Belgique s'oppose à la participation de la Belgique dans l'intervention militaire de la France au Mali


Contre la participation de la Belgique dans l’intervention militaire de la France au Mali
Communiqué du Parti du travail de Belgique (PTB) repris par :
solidarité internationale pcf
J. Tourtaux

Le gouvernement belge a décidé de participer à l’intervention militaire de la France au Mali, prêtant son concours par l’envoi de deux C-130, deux hélicoptères et 75 militaires. La force armée occidentale a pour but avoué de stopper l’avancée des groupes de rebelles islamistes dans le Nord du pays, et ce à la demande du gouvernement malien et avec le soutien après coup du Conseil de sécurité de l’ONU.

Avec l'intervention militaire de la France, le président français François Hollande joue cavalier seul. Par son action de guerre, il sape une large initiative de paix élaborée par l’ONU avec des pays africains. Le fait que le Mali soit devenu un tel guêpier est largement dû aux conséquences de la guerre menée par l’OTAN en Libye et à l’ingérence politique occidentale depuis des lustres. Dans la situation complexe du Mali actuel, la paix, la stabilité et le développement ne peuvent avoir une possibilité de réussite que par des initiatives extrêmement prudentes, soutenues par une large base et principalement africaines.

L’intervention de la France n’est évidemment pas désintéressée. En tant qu’ancienne puissance coloniale, la France a toujours de grands intérêts économiques dans la région. Le Mali possède des mines d’or et du pétrole, tandis que la région possède de l’uranium, utilisé pour une partie de l’énergie nucléaire française.

Tout comme lors des bombardements meurtriers de l’OTAN effectués en Libye il y a deux ans, la Belgique s’empresse d’apporter sa contribution à l'effort militaire français. Et cela sans le moindre débat démocratique sur les objectifs, les conséquences et le coût. Dans une période de douloureuses économies sur les dépenses sociales, tout budget supplémentaire pour la Défense est tout simplement cynique.

Le gouvernement belge reste aussi dans le flou complet quant à la durée de l’intervention militaire au Mali. Se contentant d’un « très brève, brève ou de durée moyenne », le Ministre de la Défense, Pieter De Crem envoie promener le contribuable belge. Comme ce n’est que fin février qu’une première évaluation est prévue, il s’agit donc – pour commencer – d’une durée de six semaines. Mais combien de fois cette période sera-t-elle prolongée, comme ce fut le cas en Afghanistan ? Et de combien de Maliens qui seront morts, blessés ou contraints à fuir le gouvernement Di Rupo (PS) portera-t-il la responsabilité ?

Le Parti du Travail de Belgique (PTB) s'oppose à toute intervention impérialiste au Mali comme ailleurs.


Edité le 19-01-2013 à 19:06:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 22:55:05   

Le POI (Parti Ouvrier Indépendant) Contre toute ingérence, contre toute intervention militaire de la France au Mali


« (…) Le POI refuse toute ingérence, toute intervention de la France dans les affaires intérieures des Etats souverains. Il combat toute intervention militaire française, ouverte ou déguisée, en Syrie, au Mali, et se prononce contre les sanctions déjà en cours ou à venir contre l’Iran qui frappent durement la population.
Le POI se prononce pour le respect de la souveraineté des nations, en particulier dans la région du Sahel, et refuse toute tentative de porter atteinte à la souveraineté nationale de l’Algérie.
Le POI en appelle à la vigilance, et est disposé à agir dans l’unité la plus large avec toutes les forces du mouvement ouvrier démocratique qui se prononceront contre toute ingérence, contre toute intervention militaire de la France en Syrie et au Mali. »
(Extrait d’un communiqué du POI, 1er octobre 2012.)



"….Le POI en appelle aux travailleurs, militants, jeunes, attachés à la paix, à la démocratie et à la justice sociale. Il se prononce contre l’intervention militaire française, pour le retrait immédiat des troupes du territoire malien, pour le droit des peuples à disposer d’eux- mêmes et pour la souveraineté des nations.
Partie prenante de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, le POI exprime sa solidarité militante avec les forces du mouvement ouvrier et démocratique au Mali, en Algérie, dans le monde entier, qui s’opposent à l’intervention militaire et se prononcent pour le respect de la souveraineté des nations."


Paris, vendredi 11 janvier 2013
Les secrétaires nationaux Claude Jenet, Daniel Gluckstein, Gérard Schivardi, Jean Markun
Finimore
   Posté le 20-01-2013 à 06:29:34   

VIDEO INVESTIG'ACTION
Michel Collon : La France au Mali : repérer les médiamensonges

En guerre contre le terrorisme, vraiment ? Pourquoi les médias ne parlent-ils pas des ressources naturelles convoitées, des multinationales françaises qui se construisent des fortunes dans cette région, de la misère dont elles sont responsables ? Pourquoi nous cache-t-on les véritables cibles : Mali, Niger, Algérie et l'Afrique en général ? Et le Qatar, allié de Paris, qui arme les islamistes maliens, qu'est-ce que cela cache ? Ou bien part-on en guerre pour des intérêts économiques et stratégiques soigneusement cachés ?
Voir la vidéo
http://www.michelcollon.info/Michel-Collon-La-France-au-Mali.html
Finimore
   Posté le 20-01-2013 à 06:30:09   

Michel Collon à la télé :
Sur le Mali : guerre contre le terrorisme ou guerre stratégique ?
Mardi 22 janvier, 23h, Ce soir ou jamais (Frédéric Taddéï), France 3
Xuan
   Posté le 20-01-2013 à 12:28:30   

STOP AUX INGÉRENCES ÉTRANGÈRES EN AFRIQUE !
MILTAIRES, ARMEMENTS, CONSEILLÉRS FRANÇAIS HORS DU MALI, HORS D’AFRIQUE!
NON À TOUTE INTERVENTION MILTAIRE IMPÉRIALISTE !
C’EST AUX POPULATIONS MALIENNES DE CHOISIR LEUR MODE DE VIE
ET LEUR GOUVERNEMENT !


A lire sur le bulletin Regroupement Communiste de l'Association des Amis du Manifeste

email : communiste17@free.fr


Edité le 20-01-2013 à 12:28:52 par Xuan


Xuan
   Posté le 20-01-2013 à 18:32:36   

Fait divers ?


Le Quotidien du Peuple relève :

L'ambassadeur du Niger et sa femme retrouvés morts à Bruxelles


( Xinhua )
19.01.2013 à 09h55
L'ambassadeur du Niger auprès de la Belgique et de l'Union européenne, Issaka Djibo, et sa femme Fatouma Kimba ont été retrouvés morts vendredi matin chez eux à Uccle, dans le sud de Bruxelles.

La police locale a attribué le drame au chauffage défectueux par les premières constatations.
Le couple aurait été intoxiqué au monoxyde de carbone, après avoir utilisé du charbon pour se chauffer dans la chambre et sans ouvrir une fenêtre ou une porte.
L'ambassadeur, 61 ans, et sa femme, 50 ans, avait trois enfants majeurs. Une fille d'une vingtaine d'années était à la maison pendant la nuit de la mort de ses parents, elle n'a pas été intoxiquée. Issaka Djibo était en poste à Bruxelles depuis janvier 2012.

Il s'agit du deuxième décès d'ambassadeur à Bruxelles en un mois. En décembre dernier, l'ambassadeur de Serbie auprès de l'Organisation du traité de l'Atlantique du Nord, Branislav Milinkovic, s'est suicidé sur le parking de l'aéroport de Bruxelles.


Xuan
   Posté le 20-01-2013 à 18:36:03   

En attendant l'émission de mardi signalée par mon camarade finimore ci-dessus, on peut voir cette vidéo de Michel Collon :

vidéo 1
vidéo 2
Xuan
   Posté le 21-01-2013 à 08:31:15   

Déclaration de l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste
Voie Prolétarienne


Non a l’intervention militaire au Mali !
Ceux qui ont mis le feu sont mal placés
pour éteindre l’incendie


Depuis le vendredi 11 janvier, l’armée française intervient par des moyens aériens et au sol pour bloquer l’avancée des jihadistes vers Bamako. Nous connaissons et condamnons les crimes commis par ces derniers contre les hommes et les femmes maliennes des régions qu’ils contrôlent. Nous savons aussi qu’une bonne partie du peuple malien et parmi eux les travailleurs immigrés en France approuvent cette intervention qu’ils voient comme la seule
issue immédiate.
Pourtant, en tant que communistes et anti-impérialistes, nous condamnons cette intervention militaire, car nous savons que ceux qui mettent le feu, et qui prétendent ensuite jouer les pompiers, sont le problème, la cause, et non la solution des crises qui frappent de nombreux pays d’Afrique.

La déstabilisation du Mali a pour origine immédiate l’éclatement de la Libye dans lequel la France a joué un grand rôle. Elle a permis aux divers groupes islamistes de s’équiper d’un matériel de guerre puissant avec lequel ils ont mis en déroute l’armée malienne. Mais l’incapacité du Mali à se défendre, à assurer la sécurité des étrangers (français) qui y résident n’est pas une fatalité. Le Mali est dit « pauvre » mais son économie est pillée et étouffée par
les exigences des impérialistes qui organisent le commerce mondial. Son or est exploité au bénéfice de sociétés étrangères. Son coton est concurrencé par le coton américain subventionné. Ses créanciers pompent ses ressources financières. Ses principales entreprises sont contrôlées par des sociétés étrangères dont beaucoup sont françaises. Ses terres
irrigables sont louées à des Etats étrangers. La faiblesse du Mali est là, aggravée par la corruption de ses bourgeois prêts à brader à leur profit les ressources de leurs pays. La force du Mali est l’énergie de ses travailleurs, de ses paysans, de ses immigrés qui tentent de pallier les défaillances de l’Etat.
Pillage de ses ressources et du travail de son peuple : voilà pourquoi le Mali n’est pas en mesure de se défendre, d’assurer son indépendance nationale et doit s’en remettre à un « protecteur impérialiste ». Voilà aussi pourquoi la France ne peut apporter une solution à la crise, car elle défend le système économique (FMI, Banque Mondiale, privatisations) qui appauvrit le pays. Les impérialistes n’ont pas d’amis, seulement des intérêts. Et les gouvernements français, de droite ou soi-disant de gauche, agissent pour préserver ces intérêts.
La France en intervenant renforce son rôle et sa position dans une région où sa présence économique a régressé au profit d’autres pays, dont la Chine. De plus, la reconquête du Nord du pays, qui sera autrement plus difficile que les opérations récentes d’interception de convois armés, permettra d’affirmer une présence dans une région riche en pétrole et en divers métaux rares. Enfin la stabilité du Sahel est stratégique pour la France qui exploite au
Niger l’uranium qui alimente ses centrales et lui assure une soi-disant « indépendance énergétique », assise sur la dépendance du Niger. Enfin, la déstabilisation du Mali entraînerait une immigration nouvelle d’hommes et de femmes en France. La « France généreuse » de « gauche » poursuivant la politique sarkoziste, est l’« amie des maliens », pourvu qu’ils supportent leur misère chez eux.
L’armée française a contribué à arrêter l’avancée de jihadistes, mais l’intervention étrangère n’est pas la solution, et reste le problème.
En tant que communistes, nous affirmons notre solidarité avec le peuple malien et nos camarades immigrés. Nous soutenons leur lutte pour le développement d’un Mali véritablement indépendant et juste, ce qu’il ne peut être que si les travailleurs et paysans maliens :
- contrôlent les richesses qu’ils créent par leur travail et pour cela chassent du pouvoir la bourgeoise corrompue docile aux impérialistes,
- exproprient les entreprises étrangères qui exploitent les ressources de leur pays,
- dénoncent la dette qui les saigne,
- reçoivent l’appui des travailleurs des autres pays, en particulier de leurs camarades de classe d’ici, appui qui implique l’exigence de la régularisation de tous les sans papiers (qu’ils soient maliens ou non) et l’égalité totale des droits politiques et sociaux entre travailleurs français et immigrés.
Le 14 janvier 2013
Finimore
   Posté le 22-01-2013 à 08:22:54   

marquetalia a écrit :

c est bizarre votre mutisme sur les évènements en amérique latine qui contraste avec votre soutien à des djihadistes qui n ont rien de progressistes......en effet,les farc ont rompu leur treve unilatérale.les farc ne veulent pas islamiser la france,contrairement aux ex g.i.a!


Le retour de Marquetalia et encore des conneries et des affirmations fausses. La prochaine fois les messages de ce genre seront supprimer.
Xuan
   Posté le 22-01-2013 à 17:40:50   

marquetalia a écrit :

c est bizarre votre mutisme sur les évènements en amérique latine qui contraste avec votre soutien à des djihadistes qui n ont rien de progressistes......en effet,les farc ont rompu leur treve unilatérale.les farc ne veulent pas islamiser la france,contrairement aux ex g.i.a!


Il n’y a pas de mutisme sur l’Amérique Latine si tu te donnes la peine de regarder.
Nous avons beaucoup de sympathie pour "les joyeux guérilleros de l ezln au chiapas..." comme tu dis, seulement notre tâche est de renverser le capitalisme en France et pas en Colombie.
De même nous nous opposons à toutes les formes d'oppression et d'agression de l'impérialisme français dans le monde. Et pour le coup il intervient aussi beaucoup plus souvent dans ses anciennes colonies qu'en Colombie, au cas où cette simple observation t'aurait échappé.

Par conséquent le sujet le plus important est l’intervention armée de notre propre impérialisme, et ce d’autant plus que la propagande de guerre se déchaîne tous les jours.

Personne ici ne soutient Al Qaïda et tu le sais très bien , on en a déjà parlé et on ne va pas se justifier devant Monsieur le Procureur marquetalia chaque fois qu’Aqmi lui donne des vers. Al Qaïda est simplement un prétexte pour justifier l’intervention armée de l’impérialisme français au Mali.

Dans la série Paco Rabanne se déchaîne, je te rappelle que tu as écrit inconsidérément comme à ton habitude le 5/6/2012 :

marquetalia a écrit :

hollande veut intervenir pour renverser le régime laic syrien, mais pas pour déloger les djihadistes qui ont fait main basse sur le mali, menacant toute la région ; qui sait, peut etre que des mercenaires européens se chargeront d écraser AQMI a tombouctou?


finimore a entièrement raison d'écrire "Le retour de Marquetalia et encore des conneries et des affirmations fausses. La prochaine fois les messages de ce genre seront supprimer".

Je résume : ce fil dénonce l’intervention militaire de l’impérialisme français au Mali, afin de remettre la main sur les richesses de ce pays.
Et ce qui est vraiment bizarre c’est ton mutisme là-dessus.

Alors : tu soutiens cette intervention ou pas ?



Edité le 22-01-2013 à 17:59:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-01-2013 à 17:59:56   

Je t'ai posé une question.
marquetalia
   Posté le 22-01-2013 à 18:03:01   

oui,je suis contre l intervention francaise au mali,mais je dénonce également les obsurantistes combattants d aqmi!


Edité le 22-01-2013 à 18:03:20 par marquetalia


Xuan
   Posté le 22-01-2013 à 18:04:26   

Alors ton bavardage n'a aucun objet.
Xuan
   Posté le 22-01-2013 à 18:23:29   

Le NPA est en train de pleurnicher "Monsieur Hollande". Le NPA sera anti impérialiste quand l'impérialisme sera défait.

Maintenant tu te calmes avec tes "problématiques" vaseuses, tu soûles.


Edité le 22-01-2013 à 18:25:44 par Xuan


marquetalia
   Posté le 22-01-2013 à 18:27:25   

message supprimé.
Tu cesse immédiatement tes "prédictions" foireuses ou je te coupe le sifflet !


Edité le 22-01-2013 à 18:29:59 par Xuan


marquetalia
   Posté le 22-01-2013 à 18:32:01   

c est compris.on est sur un forum marxiste léniniste,et non celui du p"s".
marquetalia
   Posté le 22-01-2013 à 18:35:36   

au passage, c est ce meme p"s" qui a mené il y a plus de 50 ans la guerre d algérie.
Xuan
   Posté le 22-01-2013 à 20:35:36   

Solidarité internationale pcf publie la déclaration du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS), sous le titre "Les communistes algériens s’opposent aux ingérences impérialistes au Mali et aux provocations de leurs agents islamistes en Algérie"

Cette déclaration figure également sur le blog faire vivre et renforcer le pcf sous le titre "Non aux ingérences des impérialistes au Mali et aux provocations de leurs agents islamistes en Algérie"






Non aux ingérences des impérialistes au Mali et aux provocations de leurs agents islamistes en Algérie



Communiqué du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS) repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


L'impérialisme français poursuit sans relâche l'exécution de son plan de contrôle politique et militaire total de ses anciennes colonies africaines. Après la Côte d'Ivoire où ses commandos avaient démis par la force Gbagbo, envoyé ce dernier dans une prison de La Haye et installé sa marionnette Ouattara, il vient de lancer son armada aérienne et de débarquer ses troupes au Mali sous le prétexte de combattre des groupes armés islamistes déployés au nord de ce pays et de défendre son intégrité territoriale.

Depuis maintenant une semaine les impérialistes français tentent de réaliser un de leurs objectifs: déployer durablement leurs troupes militaires au Mali, transformer ce pays en tête de pont afin de contrôler les richesses du Sahel, avec la bénédiction de l'ONU, instance de marchandage et de partage du monde en zones d'influence des puissances impérialistes. Grâce à la soi-disant légitimité internationale délivrée à son action par l'ONU, l'impérialisme français a obtenu l'habilitation de la Cédéao, son instrument néo-colonialiste, à jouer au gendarme de la Françafrique, faire et défaire les régimes africains au gré de ses intérêts.

Ce prétexte est grossier et hypocrite. Que ce soit sous un gouvernement de droite ou un gouvernement de « gauche », l'impérialisme s'est toujours appuyé sur les mouvements réactionnaires qui se camouflent sous la religion pour contrer la volonté d'émancipation des peuples de la domination impérialiste et abattre les dirigeants qui lui tiennent tête.

Il vient de faire d'une pierre deux coups. Ses troupes prennent pied au Mali. Et il camoufle sous cette intervention son plan d'encerclement de l'Algérie par le sud en vue de renforcer ses pressions sur nos gouvernants pour les pousser encore plus dans la voie de la compromission et de la rupture avec ses orientations anti-impérialistes traditionnelles. Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme condamne l'autorisation accordée par le gouvernement algérien au survol du territoire de l'Algérie par les avions militaires français.

L'impérialisme trompe le peuple malien auquel il veut faire croire qu'il cherche à le protéger des hordes obscurantistes. Il faut être naïf, aveugle ou de mauvaise foi pour oublier ou ne pas voir que depuis des dizaines d'années ces groupes et leurs régimes sont et ont été les meilleurs auxiliaires de l'impérialisme: Afghanistan, Bosnie, Kosovo, Libye, et maintenant Syrie. Peut-on oublier que durant les années 1990 les dirigeants socialistes français ont appuyé le Front islamique du Salut en Algérie en exigeant de reconnaître sa prétendue « victoire électorale » de décembre 1991 et contribué à répandre les pires campagnes de mensonges visant à innocenter les groupes islamistes armés dans les massacres commis en Algérie? Comment peut-on croire que les puissances impérialistes vont libérer les Maliens de la dictature des groupes obscurantistes, alors qu'elles ont mis à feu et sang la Syrie pour tenter de les placer à la tête de ce pays avec l'appui des régimes monarcho-théocratiques de l'Arabie saoudite et du Qatar?

L'impérialisme est confronté à la plus grave crise économique structurelle de son histoire. Il a besoin de diviser les peuples. Tout en prétendant les combattre dans certains pays il soutient dans d'autres les groupes religieux fanatiques qui organisent dans les pays arabes et musulmans des diversions en imposant par la terreur des pratiques religieuses moyenâgeuses. Ces diversions ont pour but et pour résultat d'empêcher les peuples de réfléchir aux mesures politiques, économiques et sociales à prendre pour se libérer du pillage de leurs richesses par les multinationales, pour secouer la domination impérialiste, transformer de façon révolutionnaire les bases économiques de leurs pays. L'impérialisme entretient de façon sournoise ou déclarée l'existence et l'influence de ces groupes. Il en tire profit pour justifier le fichage policier de tous les peuples. Il propage le racisme islamophobe. Il allume les guerres internes dans les pays arabes et islamiques. Il se présente ensuite sous le masque du "sauveur". En fait, il tente de se créer de toutes pièces les prétextes pour dépêcher dans ces pays ses espions, ses agents, ses mercenaires, ses tueurs à gage et ses militaires, et installer des marionnettes aux commandes.

Ce qui se passe au Mali et ce qui vient de se passer dans le complexe gazier de In Amenas avec l'incursion de groupes lourdement armés à partir de la Libye, la prise de dizaines d'otages étrangers, le massacre d'un certain nombre d'entre eux, ne sont que la suite prévisible de l'intervention militaire en Libye des puissances impérialistes, des USA, de l'Angleterre, de la France, de l'OTAN, de l'Union européenne. La liquidation par la force du régime de Kaddafi avec l'appui des forces les plus rétrogrades de ce pays fait peser sur l'Algérie de graves dangers et l'expose à toutes les provocations montées par les services subversifs de ces puissances. Cette liquidation a encouragé partout les forces obscurantistes à relever la tête dans leur sinistre marche pour la prise du pouvoir. Ce sont les puissances impérialistes qui organisent l'insécurité généralisée dans la région pour justifier leurs ingérences. L'émir du Qatar, ami des dirigeants français, ne cache pas qu'il soutient et finance ouvertement les terroristes islamistes intégristes envoyés de Libye au Mali. Aucun gouvernement, pas même le gouvernement algérien, ne l'a condamné. Les dirigeants français exploitent ensuite la présence des bandes terroristes pour s'ingérer dans les affaires du Mali.

Sous prétexte de prêter leur assistance dans la lutte contre les bandes islamistes armées, les puissances impérialistes font pression pour amener le régime algérien à accepter le principe de la présence de leurs "experts" militaires dans le Sahara algérien, premier pas vers l'installation de bases militaires destinées à miner le pays de l'intérieur. Le peuple algérien n'est pas dupe. C'est pourquoi il rejette l'intervention de ces puissances dans ses problèmes internes et réagit avec indignation aux tentatives des dirigeants de la Grande-Bretagne, des USA et d'autres pays de dicter leurs vues aux responsables militaires algériens sur la manière de neutraliser ces groupes criminels.

Ce sont les dirigeants des puissances impérialistes qui portent la responsabilité de la mort de nombreux travailleurs, techniciens algériens et étrangers du site gazier de In Amenas. Les communistes algériens expriment leur solidarité avec les familles de toutes les victimes de l'opération terroriste d'In Amenas, sacrifiées par l'impérialisme pour réaliser ses plans de domination de la région.

Ces événements ne surprennent pas les communistes algériens. Le Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme a prévenu à maintes occasions les travailleurs et le peuple algériens sur les conséquences qui allaient résulter de l'agression impérialiste en Libye et, d'une manière générale, de son agressivité dans le monde. Mais il n'y a pas de fatalité. Les travailleurs et les peuples sont en mesure de lui résister et de lui infliger des défaites.

Il appartient aux peuples, à leurs forces révolutionnaires et progressistes de combattre par leurs propres moyens les courants rétrogrades, les ingérences et les guerres destructrices impérialistes qui favorisent l'extension de ces courants, renforcent l'exploitation et l'oppression des peuples. Face à cette collusion réactionnaire interne et externe, ils doivent compter sur la mobilisation interne de leurs masses laborieuses et sur la solidarité des forces de progrès dans le monde. La clé de la résistance est d'abord l'édification de partis révolutionnaires décidés à mettre fin à l'exploitation et à la domination capitaliste et impérialiste.


Edité le 22-01-2013 à 20:53:36 par Xuan


marquetalia
   Posté le 22-01-2013 à 20:53:40   

ce qui contredit le supposé appui des marxistes aux islamistes!
marquetalia
   Posté le 23-01-2013 à 06:04:35   

hollande s accomode bien de l application de la charia en arabie saoudite,donc,l intervention au mali n a pas de pretexte!


Edité le 23-01-2013 à 06:04:56 par marquetalia


Xuan
   Posté le 23-01-2013 à 15:20:50   

Je reviens sur l'annonce faite par mon camarade finimore le 20 janvier 6h30
et concernant l'émission sur FR3 Ce soir ou jamais .
Michel Collon y a été impérial et a dit clairement et face à face son fait à Guaino, en dénonçant les intérêts impérialistes des monopoles français pour lesquels il travaille.

On peut revoir ce débat ici, dans la seconde partie de l'émission (environ 1h10' après le début)
Xuan
   Posté le 23-01-2013 à 22:14:50   

Sur le blog de J. Lacaze MALI: UNE GUERRE POUR L'URANIUM ET LE PETROLE
Jacques Lacaze présente la traduction par Bernard Gensane d'un article de Glenn Greenwald pour le Guardian


___________________


Un militant de VP Partisan me transmet également une très intéressante vidéo documentaire sur "le prix de notre électricité" : Mali Contamination à l'uranium Découvrez les vrais terroristes


Edité le 23-01-2013 à 22:15:44 par Xuan


Finimore
   Posté le 24-01-2013 à 05:27:13   

Xuan a écrit :

Je reviens sur l'annonce faite par mon camarade finimore le 20 janvier 6h30
et concernant l'émission sur FR3 Ce soir ou jamais .
Michel Collon y a été impérial et a dit clairement et face à face son fait à Guaino, en dénonçant les intérêts impérialistes des monopoles français pour lesquels il travaille.

On peut revoir ce débat ici, dans la seconde partie de l'émission (environ 1h10' après le début)


La vidéo est aussi sur dailymotion http://www.dailymotion.com/video/xwypo3_integrale-ce-soir-ou-jamais-du-22-01-a-23h00_tv

Voici également une vidéo de Michel Collon "Guerres et médiamensonges"( de 43 mn) en date de juillet 2012. Il y parle très clairement de la Chine.
http://www.dailymotion.com/video/xslza5_guerres-et-mediamensonges-par-michel-collon-4-juillet-2012_news
Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 14:09:35   

source : cameroon voice

Al Manar

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a démenti mercredi les propos de son homologue français selon lesquels Moscou a proposé officiellement à la France de l'aider à acheminer des troupes au Mali.

Moscou n'a pas proposé officiellement à la France de l'aider à acheminer des troupes au Mali , a affirmé Lavrov.
"Quand mon collègue Laurent Fabius m'a appelé (...), il m'a demandé s'il y avait des possibilités de fournir des services de transport, ce à quoi je lui ai répondu ce qui suit : nos compagnies privées, comme Volga-Dniepr, AirBridgeCargo, Skol ont plusieurs contrats, notamment avec le ministère français de la Défense et les ministères de l'Intérieur de différents pays africains" , a déclaré le ministre russe lors d'une conférence de presse.

"Cela relève de leur décision, ce sont des projets commerciaux. Et nous n'avons rien évoqué de plus en ce qui concerne cette question du transport" , a-t-il précisé.

M. Fabius avait déclaré dimanche que la Russie avait proposé d'acheminer des troupes ou matériels français au Mali, où est intervenue la France à la demande des autorités de Bamako, à la suite d'une offensive islamiste vers le Sud.

"Quand cette information est sortie, nos collègues français se sont excusés et ont dit qu'il s'agissait d'une déformation de nos propos" , a indiqué M. Lavrov.

Le ministre a par ailleurs fait part des inquiétudes de Moscou sur la "déstabilisation de la région du Sahel".

"L'instabilité en Afrique du Nord déborde justement là-bas"
, a-t-il dit, affirmant que "ceux qui combattent au Mali, la France, les Africains, sont ceux qui ont renversé (le leader libyen Mouammar) Kadhafi et ont armé des gens pour renverser Kadhafi".

"Nous espérons que la situation au Mali sera stabilisée et que les pays africains déploieront leur opération prochainement comme l'a autorisé le conseil de sécurité de l'Onu"
, a-t-il déclaré.


Edité le 24-01-2013 à 14:10:54 par Xuan


marquetalia
   Posté le 24-01-2013 à 14:34:08   

merci pour cette info.
Xuan
   Posté le 24-01-2013 à 15:59:22   

La COBAMIO répond à la demande de diffusion du communiqué des camarades du FUIQP : en fichier joint

" bonjour
Voici le communiqué du Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires la guerre au Mali
Merci de diffuser le plus largement possible : site, face book, carnet d'adresses, etc.
FUIQP"



Front Uni de l’Immigration et des Quartiers Populaires

(Regroupement de 20 associations des grandes villes de France)

Communiqué sur la guerre contre le Mali – Paris, le 20 janvier 2013


Ce que nous écrivions le 14 avril 2012 est malheureusement devenu réalité. Pour rappel, nous affirmions : « Encore une ingérence impérialiste en vue : cette fois-ci au Mali, après celles de Libye, de Côte d’Ivoire et les menaces toujours en cours contre la Syrie. »

Le lien est de plus en plus évident entre l’embrasement au nord du Mali et les conséquences de l’agression impérialiste contre la Libye : de l’armement lourd circule quasi-librement et est mis à la disposition de groupes armés visiblement en collusion objective avec les dirigeants de la CEDEAO, de la «communauté internationale » ….

Les firmes multinationales, aidées par les armées de leurs gouvernements respectifs, pourront traiter plus facilement avec des petits chefs qu’avec des États structurés et respectant leurs peuples ! La situation est grave non seulement pour le Mali mais aussi pour toute la région, y compris l’Algérie : car ce qui se dessine est une vraie recolonisation-balkanisation de l’Afrique en vue d’accaparer et de perpétuer l’exploitation de ses richesses naturelles et humaines.

Habituellement, quand la France officielle parle des Maliens, c’est pour les expulser par charter !
Aujourd’hui, cette même France officielle, avec un gouvernement socialiste de surcroît, est devenue amie des Maliens et nous gratifie d’images idylliques de Montreuil rebaptisée Bamako sur Paris, tout en bombardant les villages du Nord Mali. Une sollicitude bien suspecte alors que des Africains sont en danger de mort ici même en France pour …. Des papiers comme c’est le cas des grévistes de la faim du CSP 59 à Lille !!!

Non, les dirigeants de ce pays mentent par intérêt et pour défendre des intérêts précis : ceux des monopoles Aréva (ex Cogéma), Total, Bouygues, ….. Les terroristes « islamistes » ne sont pas l’objectif mais le prétexte de l’ingérence, car ce sont ces mêmes groupuscules qui ont été armés pour déstabiliser la Lybie, la Syrie.

On nous bassine en invoquant la demande d’intervention du Mali : mais qui donc est à l’origine des changements incessants à la tête de ce pays ? N’est-ce pas la marionnette Ouattara qui est à la tête de l’organisme fantoche CEDEAO !

On invoque aussi l’ONU ! Cette même ONU devenue une machine à autoriser les guerres et partager de richesses entre puissants, mais impuissante à appliquer la moindre sanction contre l’État sioniste et de défendre les Palestiniens !

Ces dirigeants mentent aussi dans leurs discours sur la dette et le déficit budgétaire. Sinon, comment expliquer que l’argent devient disponible pour la guerre ; commet expliquer qu’ils trouvent de l’argent à donner aux patrons (sous prétexte de renforcer la compétitivité ) et pas un sous pour le SMIC, les minimas sociaux et les services publics.

Ces guerres successives (Afghanistan, Yougoslavie, Irak, Libye, Côte d'Ivoire, Syrie, ...) et celles à venir ne sont pas seulement des initiatives de chefs ou de gouvernements belliqueux : elles sont les seules réponses dont est capable un même système économique et politique, à savoir le capitalisme de monopoles en plein cours de mondialisation. C’est ce même système qui engendre à la fois la paupérisation et la précarisation ici et la misère et la guerre là-bas.

C’est pour cette raison que nous ne pouvons nous désintéresser des nouvelles guerres coloniales et impérialistes. Les sorts de l’Afrique agressée et des immigrations – et plus largement des classes populaires- sont indissociablement liés.
La concurrence entre les puissances impérialistes liée à leur « mondialisation » rend pour chacune d’entre elles, encore plus importante, la maîtrise des sources de matières premières et en particulier des ressources énergétiques (gaz, pétrole, uranium).

Les véritables buts de guerre au Mali ne sont ni la défense de l’intégrité du Mali ou la lutte contre l’intégrisme mais le contrôle de la région sahélienne et la déstabilisation de l’Algérie.

Le parti socialiste est une nouvelle fois à l’initiative de la guerre. Il ne faut pas être surpris. Il y a une grande continuité des choix stratégiques de la social-démocratie depuis la 1e guerre mondiale : toujours la guerre et le camp de la classe dominante !

Alors, les jeunes des quartiers populaires disent : cela suffit, FAKO !!!

Notre héritage d’enfants issues de la colonisation nous amène à penser comme les paysans pêcheurs maliens : « le poisson se trompe s’il croit que le pêcheur est venu le nourrir » .

Aucune intervention étrangère n’a libéré un peuple !

Le FUIQP condamne l’intervention impérialiste au Mali, comme il condamne l’autorisation donnée par l’Algérie pour survoler son territoire.

Nous assurons les progressistes maliens de notre soutien dans leurs luttes pour l’intégrité territoriale, pour la démocratie politique et le progrès social.

Tout comme nous assurons les progressistes algériens de notre solidarité pour renforcer le camp anti-impérialiste.


Edité le 24-01-2013 à 16:11:54 par Xuan


Xuan
   Posté le 25-01-2013 à 15:42:22   

le Petit Blanquiste

24 janvier 2013

Mali : La France pompier pyromane



On ne répètera jamais assez que le chaos qui s’est instauré au Sahel est le produit direct de l’intervention militaire de la France en Libye. Décidée à renverser Kadhafi coûte que coûte, la France a encouragé l’arrivée de combattants islamistes étrangers, le plus souvent recrutés et armés par le Qatar, afin que ceux-ci se substituent aux pseudo-révolutionnaires de Benghazi incapables par leurs propres forces de parvenir jusqu’à Tripoli.
Le régime de Kadhafi ayant finalement ployé, sous les bombes et les missiles de l'OTAN (principalement français), ces islamistes, puissamment armés et équipés, ont essaimé vers le Sahel où déjà sévissait un groupe de leur mouvance, l’AQMI.

La « talibanisation » du Nord Mali ne doit donc rien au hasard. Elle apparaît, au contraire, comme une stratégie délibérée qui consiste à instrumentaliser l’islamisme politique pour se donner le prétexte d’intervenir militairement et de s’implanter durablement dans les pays africains. La France de Sarkozy-Hollande a choisi d’occuper un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de cette stratégie africaine mais celle-ci concerne en fait l’ensemble des puissances impérialistes, notamment les Etats-Unis et l’Union européenne.

Pour les besoins de leurs industries, ces puissances sont, plus que jamais, avides des précieux minerais dont l’Afrique est un dépositaire important, voire exclusif. Mais, elles ne peuvent en disposer aussi facilement qu’autrefois, avant que des pays comme la Chine [1] et l’Inde soient devenus les premiers partenaires économiques du continent. En même temps, leur lourd contentieux colonial et/ou néocolonial ne leur permet pas d’espérer surmonter cette concurrence par des moyens spécifiquement politiques et économiques.

L’impérialisme a donc choisi l’option militaire comme moyen de rétablir sa suprématie sur l'Afrique. C’est en alléguant la « lutte contre le terrorisme » qu'il lui sera possible d’intervenir militairement, d’implanter des bases, de maintenir des troupes et d’encadrer, entraîner et équiper les armées locales.

Mais pour cela, il doit auparavant faire en sorte que les pays visés soient suffisamment affaiblis économiquement et déstabilisés politiquement pour qu'ils ne puissent prétendre assurer leur sécurité par eux-mêmes. De ce point de vue, ce qui s’est passé et continue de se passer au Mali est exemplaire : une économie contrainte de se spécialiser dans le coton sous les injonctions de la Banque mondiale ; un État en déliquescence soumis aux interférences de la France ; un coup d’État et un président inconstitutionnel ; une armée désorganisée...

Pour l'impérialisme, l'islamisme politique est devenu un instrument commode et efficace.
Il peut servir d’épouvantail et permette de justifier ses aventures bellicistes, comme celle qui se déroule actuellement au Mali. [2] Dans le même temps, il peut être un partenaire apprécié, comme en Syrie, quand il combat le gouvernement de Bachar al-Assad en semant la terreur parmi la population.



***


[1] Depuis 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique.
[2] Un rapport de l’OCDE sur le Sahel note que « la menace terroriste est amplifiée, voire nourrie, permettant aux États en rivalités de prendre le contrôle des richesses » .http://www.oecd.org/fr/csao/publications/45830147.pdf

Jean-Pierre Dubois
Xuan
   Posté le 25-01-2013 à 17:22:36   

Mali : Michel Collon répond aux internautes


L'intervention de Michel Collon dans l'émission de F. Taddei, et sa dénonciation de Guéno a eu un très grand écho :

Après l'interview sur Investig'Action et le débat chez Taddéï, Michel Collon répond aux nombreuses questions posées sur cette guerre...dans cette vidéo



On trouvera plusieurs article de divers auteurs sur le site Investig'Action, tant sur l'intervention impérialiste que sur le Mali et les événements qui ont précédé cette guerre.


Edité le 25-01-2013 à 17:38:17 par Xuan


Xuan
   Posté le 28-01-2013 à 20:21:13   

Source : Resistance

Lundi 28 janvier 2013

Mali : intervention humanitaire ou manœuvre antichinoise ?




Antiterrorisme ? Mission humanitaire ? Á moins que derrière ces beaux mots se cachent, comme d’habitude, d’autres choses bien peu avouables… Les media occidentaux omettent bien de dire, par exemple, que Pékin et Bamako ont signé en septembre 2011 trois accords commerciaux d’importance pour la rondelette somme de 739 milliards de yuans. Les deux pays étaient représentés par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Soumeylou Boubèye Maïga, et par l’assistant au ministre du commerce de Chine, M. Yu Jianhua, qui s’était rendu dans la capitale malienne pour inaugurer le troisième pont à y avoir été construit.

Le premier accord (quelque 70 milliards de yuans) représente en quelque sorte un cadeau que Pékin a voulu faire au pays africain. Le second accord porte sur un prêt de cinq milliards de yuans, que Bamako utilisera pour financer des projets prioritaires qui seront identifiés par le gouvernement du Mali pour améliorer les conditions de vie de la population locale. Le troisième accord prévoit quant à lui un financement de 619 milliards de yuans qui permettront à la Chine de participer, avec d’autres partenaires techniques et financiers du Mali, à la construction de l’important bassin hydroélectrique de Taoussa, près de Gao, dans la zone fréquentée par les milices djihadistes et touarègues. L’achèvement du barrage de Taoussa pourrait apporter un nouveau souffle au développement de l’irrigation indispensable à la culture du riz, mais aussi contribuer à la régénération de l’écosystème. Le barrage assurerait par ailleurs le développement de tout un réseau d’activités dans la région de Gao et de ses alentours.

Mais Pékin ne s’arrête pas en si bon chemin. L’empreinte chinoise se trouve également dans quantité d’autres projets au Mali dans des secteurs clefs comme l’éducation, l’industrie, la santé, la sécurité, les communications et les infrastructures. Il est évident, au vu des accords « gagnant-gagnant » qui permettent à Pékin et Bamako de tisser des liens de plus en plus étroits, que l’intervention française au Mali tombe à pic. Derrière les beaux discours humanitaires de F. Hollande se cache en réalité bien autre chose, comme par exemple la volonté de l’Occident d’arracher l’Afrique sub-saharienne à l’influence de la République populaire de Chine. Un objectif parmi d’autres, me direz-vous… mais certainement pas le moindre.

Capitaine Martin
Xuan
   Posté le 28-01-2013 à 20:26:07   

Cet article apporte d'importantes infos assez inédites. Par contre le dessin laisse entendre que c'est la Chine qui est colonialiste.
Xuan
   Posté le 29-01-2013 à 23:54:04   

Source J. Tourtaux

MANLIO DINUCCI : LA RECONQUETE DE L'AFRIQUE


L’art de la guerre

La reconquête de l’Afrique

Manlio Dinucci



Au moment même où le président démocrate Obama réaffirmait dans son discours inaugural que les Etats-Unis, « source d’espoir pour les pauvres, soutiennent la démocratie en Afrique » , de gigantesques avions étasuniens C-17 transportaient des troupes françaises au Mali, où Washington a installé au pouvoir l’an dernier le capitaine Sanogo, entraîné aux Usa par le Pentagone et par la Cia, en aiguisant les conflits internes.
La rapidité avec laquelle a été lancée l’opération, officiellement pour protéger le Mali de l’avancée des rebelles islamistes, démontre que celle-ci avait été planifiée depuis longtemps par le socialiste Hollande.

La collaboration immédiate des Etats-Unis et de l’Union européenne, qui a décidé d’envoyer au Mali des spécialistes de la guerre avec des fonctions d’entraînement et de commandement, démontre que l’opération avait été planifiée conjointement à Washington, Paris, Londres et dans d’autres capitales.

Les puissances occidentales, dont les groupes multinationaux rivalisent entre eux pour s’accaparer les marchés et les sources de matières premières, se compactent quand leurs intérêts communs sont en jeu.
Comme ceux qui en Afrique sont mis en péril par les soulèvements populaires et par la concurrence chinoise.

Le Mali, un des pays les plus pauvres du monde (avec un revenu moyen par habitant 60 fois inférieur à celui des Italiens, et plus de la moitié de sa population sous le seuil de pauvreté), est très riche en matières premières : il exporte de l’or et du coltan, dont les gains finissent cependant dans les poches des multinationales et de l’élite locale. Pareil au Niger voisin, encore plus pauvre (avec un revenu par habitant 100 fois inférieur à l’italien) bien qu’il soit un des pays les plus riches en uranium, dont l’extraction et l’exportation est aux mains de la multinationale française Areva.

Ce n’est pas un hasard si Paris, en même temps que l’opération au Mali, a envoyé des forces spéciales au Niger. Situation analogue au Tchad, dont les riches gisements pétrolifères sont exploités par l’étasunienne Exxon Mobil et d’autres multinationales (mais des compagnies chinoises sont aussi en train d’arriver) : ce qui reste des profits va dans la poche des élites locales.
Pour avoir critiqué ce mécanisme, l’évêque combonien (ordre religieux missionnaire italien, NdT) Michele Russo avait été expulsé du Tchad en octobre dernier.
Niger et Tchad fournissent aussi des milliers de soldats, qui, sous commandement français, sont envoyés au Mali pour ouvrir un deuxième front.

Ce qui a été lancé au Mali, avec la force française comme fer de lance, est donc une opération de vaste envergure, qui du Sahel s’étend à l’Afrique occidentale et orientale. Elle se soude à celle qui a commencé en Afrique du Nord avec la destruction de l’Etat libyen et les manœuvres pour étouffer, en Egypte et ailleurs, les rebellions populaires.

Une opération à long terme, qui fait partie du plan stratégique visant à mettre la totalité du continent sous le contrôle militaire des « grandes démocraties », qui reviennent en Afrique avec un casque colonial peint aux couleurs de la paix.

Edition de mardi 29 janvier 2013 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130129/manip2pg/14/manip2pz/335194/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Envoi de Marie-Ange Patrizio
Xuan
   Posté le 30-01-2013 à 00:04:06   

La guerre actuelle au Mali ne manque pas de surprendre, après quelques cafouillages initiaux, puis des combats "au corps à corps" dont on n'a connu aucune victime, l'armée française poursuit des fantômes au sol et l'aviation ne tire pas sur les fuyards "à cause des otages" paraît-il. Mais sans doute étaient-ils bien à l'abri auparavant ...
Les populations libérées sont sincères, nul ne peut le nier.
A part une bavure mais citée uniquement dans la presse étrangère, chacun tient bien son rôle, même les terroristes. Mais quel est leur rôle précisément ?
marquetalia
   Posté le 30-01-2013 à 20:24:03   

la france a des prétentions impériales dans son "précarré" d afrique francophone,alors que la grande bretagne a les siennes vers la corne de l afrique-renverser le régime postmaoiste erythréen,contenir al shabab en somalie-tandis que la pologne veut jouer un nouveau role dans l union européenne,en étendant son influence en biélorussie et en ukraine.
Xuan
   Posté le 06-02-2013 à 17:23:39   

LA GUERRE DE RECONQUÊTE DU MALI


robertbibeau@hotmail.com

6.02.2013

http://les7duquebec.org/7-au-front/87816/

La crise économique paupérise les pauvres

La conjoncture malienne n’est pas aussi complexe que l’on voudrait nous le laisser imaginer. Quels sont les ingrédients et la recette de cette bouillabaisse Françafrique ?

La crise économique systémique qui sévit durement dans les pays d’Afrique depuis 2008 a jeté les paysans, les ouvriers et les artisans dans la misère et dans les ornières de l’exil plein de péril. Les puissances impérialistes continuent de rapatrier les profits et d’acheminer les matières premières vers les métropoles cupides, mais elles ne veulent rien entendre des souffrances qu’elles infligent à ces peuples désespérés et elles font tout pour que ces pestiférés demeurent dans ces contrées qu’elles ont affamées et sinistrées.

En conséquence, les marchés, les places publiques, les quartiers, les fleuves et les sentiers d’Afrique sont encombrés d’hommes désœuvrés, en transhumance entre le Sud paupérisé et le Nord, «marche pied» vers l’Europe, cet Eldorado inhumé. Cette main d’œuvre bon marché est prête à tout pour ravitailler leur famille demeurer au foyer.

L’offre de service en bras armés – flibustiers engagés – métayers fusiliers – a de beaucoup augmenté depuis quelques années, au point d’engorgée les agences de recrutement et de renseignement de l’OTAN et de leurs sous-traitants – djihadistes, islamistes, intégristes – et autres pestiférés de cet univers de mercenaires sous-payés.

Le recrutement des exécutants

Tantôt, l’aspirant «terroriste» est recruté et embauché pour un coup fourré de courte durée – cahier des charges spécifié – solde déterminée et autorisation de se payer à même ce qu’il pourra voler aux populations exécutées, ce qui comprend la permission de violer des femmes pour se rassasier. Souvent, ces flibustiers de la modernité s’emparent d’armes sophistiquées pour se préparer à honorer le prochain contrat qui sera attribué par l’OTAN, les États-Unis ou la France. Ils doivent penser à s’équiper pour la prochaine équipée.

Parfois le futur «terroriste» est embauché pour un temps indéterminé. Sa foi dans le Coran étant garant de son recrutement, de son entrainement et de son réengagement. Lavage de cerveau, rhétorique euphorisante anti Occident et le militant est prêt à donner sa vie pour son gourou du moment. En effet, les monopoles miniers criminalisés, les pétrolières polluantes et prévaricatrices, les entreprises manufacturières prédatrices, les représentants des gouvernements néo-colonialistes, les camps militaires retranchés, menaçants comme celui de la banlieue d’Abidjan (43e Bima), tout l’environnement social concourent à accréditer l’idée que l’Occident occupe et vide le continent africain de ses ressources, de sa plus-value et de ses biens.

C’est si vrai que les services secrets américains, français, britanniques, russes s’appuient sur ces sentiments d’aversion-répulsion pour recruter et enflammer le continent africain ravagé.

Les coups d’État approuvés par la «communauté internationale»

Quand un coup de force tordu est terminé, comme en Libye l’été dernier, en Côte d’Ivoire l’année qui a précédée, ces mercenaires – corsaires du désert regroupés en bandes armés anarchiques – sont remerciés par leurs sponsors, mais ils ne désarment pas pour autant. Ils errent à la recherche d’un nouvel engagement, d’un nouveau théâtre d’opération ou l’OTAN, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la France ou les États-Unis voudront bien les exfiltrer – les aéroporter – pour une nouvelle «guerre humanitaire». Préférablement loin de la Syrie ou le gouvernement local tient bon et extermine les terroristes infiltrés dans le pays mortifié.

S’ils ne sont pas recrutés, s’ils ne sont pas de corvée, les «djihadistes» de service et les mercenaires sans foi ni loi errent dans le désert en quête de nouvelles proies à leur propre compte, tels des seigneurs de guerre…

Pendant ce temps au Mali

Pendant ce temps au Mali le gouvernement national fantoche de ce pays artificiel dont les frontières ont été dessinées par la France impérialiste il y a cinquante années passées – quand Paris peinait à massacrer les peuples d’Indochine et d’Algérie et ne disposait pas d’assez de troupiers pour exterminer la moitié du continent africain colonisé – en mars 2012, le gouvernement malien était renversé par une révolte de palais à Bamako. Un petit capitaine obscur et imprévisible (major Sanogo) démettait le Président Touré et assignait un nouveau-ex-président, Monsieur Traoré, puis congédiait le Premier Ministre pendant que la bourgeoisie compradore malienne se remplissait les poches à même les «aides» internationales, la solde des soldats détournées, le trafic de drogues, la vente d’armes et autres activités illicites comme toutes les autres bourgeoisies patriotiques d’Afrique sponsorisées par l’Occident, la Russie et la Chine concertées.

Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA et Ansar Dine) trouvèrent approprié de profiter de la déliquescence de l’État fédéral malien pour s’emparer du contrôle du Nord du pays désertique, sous développé, affamé et oublié par Bamako l’éloignée (1).

Et voilà qu’une caravane de mercenaires terroristes désœuvrés, saqués, passait par-là, de retour de sa croisade de rapine assassine à Tripoli et à Benghazi. Les damnés armés jusqu’aux dents par les soins de la France et de l’OTAN, se trouvèrent disposés à saccager ce pays meurtri dont l’armée nationale laminée n’avait nullement l’idée de se sacrifier pour la patrie des pourris de Mopti et pour préserver les intérêts d’AREVA, de TOTAL, de Sahara Mining, de MDL d’Australie et d’OROMIN du Canada et pour que la France mette la main sur 5% environ de la production d’or dans le monde (production d’or au Mali).

Voici que l’armée malienne de service, ses généraux trafiquants et son capitaine gourmand avaient besoin du soutien de la «mère patrie» pour rétablir l’autorité impérialiste sur leur pays failli. Aussi, une coalition de circonstance fut vite rameutée par la CEDEAO sous la houlette de monsieur Ouattara, le présidentié reconnaissant, co-présidé par Compaoré le dictateur avéré et gracié. Hollande fier de son blanc-seing lança ses hordes meurtrières, bombardiers, blindés motorisés, bombes à fragmentation et drones nouvellement équipés aux trousses des populations désarmées et des mercenaires déglingués et des Touaregs révoltés (MNLA et Ansar Dine) et surtout à la reconquête française des mines d’or maliennes de la Françafrique.

Les «islamistes» de service comprenant enfin le message de leur ex-employeur et futur créancier se retranchèrent dans les montagnes de l’Adrar et de Gouma où ils seront peut-être contenus si les soldats de la force d’intervention africaine se résignent à compléter leur formation et à se présenter au front afin de défendre l’impérialisme français au Mali.

Les meurtriers motorisés d’hier, aujourd’hui retranchés dans les montagnes du Sahel, seront probablement bombardés par les Rafales de la Françafrique, histoire de leur faire observer qu’ils n’ont pas mission d’occuper ou d’administrer les populations et les mines d’or des néo-colonies faillies. Ces tâches bancales sont assignées aux marionnettes désignées et à leurs armées subventionnées après élections truquées, où l’Élysée tranche qui est élu et qui est battu. Que ces mercenaires poltrons «terroristes-islamistes» de service attendent patiemment leur prochain ordre de mission pour attaquer le Niger, le Tchad, la Mauritanie, ou qui sait, l’Algérie, que l’OTAN ou la France leur assigneront en temps voulu.

Pour ce qui a trait aux révoltés Touareg, ils peuvent se maintenir sur leurs terres ancestrales s’ils sont obéissants-repentants, et à condition qu’ils n’embêtent personne et surtout pas les minières (or et uranium) monopolistes qui exploitent la force de travail local et spolient les ressources nationales (2).

De quel côté se ranger ?

Au milieu de ce salmigondis l’intellectuel Samir Amin se défend d’appuyer l’impérialisme français mais se prononce en faveur de l’intervention des impérialistes français qui ont bien raison, dit-il, de réprimander leurs terroristes au chômage et de reprendre le contrôle de leur néo-colonie faillie, mais sans la maintenir comme un État client dominé et exploité suggère-t-il (3). Mais, pourrait-on rétorquer, c’est exactement le but recherché, replacer la néo-colonie en État de marche en tant que courroie de transmission entre les puits de mine et les usines en France métropolitaine.

Deux intellectuels protestent outrés contre leur ami Samir Amin qu’ils réprimandent vertement. Au nom de la «souveraineté» malienne – inexistante comme nous venons de le constater – et au nom de la fraternité entre la bourgeoisie malienne dominée et les capitalistes monopolistes français dominants et occupants, ils écrivent : «(…) et si ces sommes considérables (30 millions d’euros d’effort de guerre français au Mali. NDLR) étaient affectées au développement et à la coopération réelle du Mali avec la France, que resterait-il aux fameux «islamistes», ou aux séparatistes Touaregs, ou à leurs alliés du Qatar et d'ailleurs, comme espace politique pour intervenir?» (4).

Deux questions confrontent ces internationalistes. Pourquoi dénoncer la lutte de libération nationale que mène la bourgeoisie Touareg de l’Azawad et pourquoi dans ce conflit prendre parti en faveur de la bourgeoisie malienne compradore du Sud contre celle du Nord ? Question encore plus importante : que resterait-il comme espace aux impérialistes français pour spolier la plus-value des ouvriers, la rente foncière des paysans, le profit des artisans et les ressources naturelles du Mali si la France se mettait tout à coup à affecter les crédits de l’État bourgeois français au développement et à la coopération fraternelle ? L’État français bourgeois ne verse pas le sang de ses soldats et ne débourse pas de tels montants pour aider le Mali à devenir prospère et indépendant. Si c’était le cas il lui suffirait de se retirer du Mali et d’abandonner à son sort la bourgeoisie compradore qu’elle y a implantée et de cesser d’armer ses flibustiers (5).

Comme vous le comprenez cette guerre de la diplomatie de la canonnière Françafrique au Mali est une querelle de famille entre petits et grands bandits et leurs thuriféraires tous divisés sur les modalités de sujétion du peuple malien. L’Islam, la souveraineté nationale, la coopération équitable et fraternelle, la démocratie, l’emploi, le développement social, la croissance économique, le prix des produits agricoles et le peuple malien ne comptent pour rien dans cette échauffourée entre vauriens.

Les progressistes et les internationalistes du monde entier n’ont qu’à se ranger du côté des paysans, des artisans et des ouvriers du Mali et de leurs familles, la grande majorité de la population malienne qui ne veut pas de cette guerre, ni de l’arbitraire. Souhaitons que les différents peuples regroupés dans cette fédération hétéroclite appelée Mali sauront s’unir et s’armer, et comme l’immense peuple algérien en 1962, chasser la puissance néocoloniale, ses terroristes-islamistes sous-traitants et les larbins nationaux stipendiés.

La France hors du Mali.


robertbibeau@hotmail.com

1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mali
2. http://www.mondialisation.ca/les-veritables-raisons-pour-lesquelles-lallemagne-demande-aux-etats-unis-la-restitution-de-son-or/5321941
3. http://www.m-pep.org/spip.php?article3184
4. http://www.lapenseelibre.org/article-mali-gauche-proguerre-et-recolonisation-reponse-a-samir-amin-n-71-115043888.htmll
5. http://www.mondialisation.ca/la-guerre-civile-au-mali-une-tragedie-a-huis-clos/5321351


Edité le 06-02-2013 à 17:40:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-02-2013 à 17:25:13   

A propos de la position de Samir Amin, voir : Samir Amin défend l'intervention française au Mali
Sur le même fil, le texte de Bruno Drweski et Jean-Pierre Page dont parle R. Bibeau.
Ce texte affiche d'étonnantes ambigüités sur la possibilité d'une cohabitation pacifique entre l'impérialisme français et la nation malienne, mais il dénonçe fondamentalement les visées néo coloniales françaises et la nature impérialiste de la guerre française.
Par ailleurs il met en relief les contradictions entre les monopoles français et anglo-saxons.


Edité le 06-02-2013 à 17:53:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-02-2013 à 12:47:13   

Déclaration de l'UITBB - Union Internationale des Travailleurs du Bâtiment, du Bois et des Matériaux de Construction

Mauvais œil impérialiste sur le Mali




L'UITBB condamne l'intervention militaire de la France au Mali réalisée avec le soutien logistique et politique des grandes puissances impérialistes, en particulier les États-Unis, l'UE, sous prétexte de combattre le terrorisme et de préserver l'intégrité territoriale du Mali.

Si nous analysons la situation actuelle, nous pourront établir le constat suivant:

Plan de jeu impérialiste

L'impérialisme a une nouvelle fois montré sa voracité en Afrique. Après la Libye, c'est le tour du Mali. Le 11 janvier, la France a lancé une attaque aérienne sur le pays et déployé 2 500 de ses troupes au sol prêtes à l'action. Le motif invoqué est de sauver le pays des intégristes islamistes.

Déjà les rapports font état de victimes civiles. Selon le Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies, quelque 230.000 Maliens ont été déplacés à l'intérieur du pays et en plus 144 500 personnes se sont déjà réfugiées dans les pays voisins.

Le président de la France François Hollande a déclaré que la menace d'une prise de contrôle par des forces islamistes radicales était imminente et qu'il n'avait pas d'autre choix que d'intervenir - pour sauver non seulement le Mali, mais toute l'Afrique occidentale.

Il y a un autre facteur important qui a incité la France à passer à l’action: Lors de l'élection récente au Sénégal, un président de centre-gauche a été élu mettant en échec le candidat pion de la France. La France perd du terrain dans de nombreux pays d'Afrique occidentale à l'exception de la Côte-d'Ivoire.

Activité militaire des États-unis

Les États-Unis sont militairement impliqués au travers de la formation de l'armée malienne depuis 2001. En 2005, les États-unis ont créé le « Partenariat transaharien contre le terrorisme « comprenant 11 pays africains - l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Maroc, la Tunisie, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Sénégal. Chaque année sont organisés des manœuvres militaires conjointes dans la région.

Les intérêts de l'Union européenne

Pour ne pas se laisser distancer, l'Union européenne et notamment la France, l’ancienne puissance coloniale maître de la plupart de ces terres, a aussi un intérêt actif dans cette région. Les mines d'uranium au Niger voisin sont d'un intérêt particulier pour la France, car 78% de sa production d'électricité est basée sur l'énergie nucléaire. En septembre 2011, l'UE a présenté sa version de la « Stratégie pour la sécurité et le développement dans le Sahel » .

Pourquoi le Mali est-il la cible ?

Le Mali occupe une place essentielle pour l'AFRICOM, créé en 2008 et ainsi que pour Pentagone globale MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) perspectives. Frontières du Mali avec l'Algérie, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Sénégal, Côte-d'Ivoire et en Guinée. Le Mali est riche en ressources naturelles telles que or, uranium, bauxite, fer, manganèse, étain et cuivre. Les explorations qui y ont été faites indiquent la présence d’importantes réserves de pétrole dans le nord du Mali.

Le rôle de la Chine

La participation active de la Chine dans cette région est également un sujet de préoccupation croissante pour les États-Unis et l'Union européenne.

La situation dans le pays

La situation intérieure au Mali a également fourni un terrain fertile pour les forces intégristes. La montée du chômage, la baisse des salaires et l'augmentation des prix des céréales et des produits de première nécessité ont créé le mécontentement parmi le peuple. Les intégristes ont profité de cette situation.

Au Mali, les forces progressistes gagnent du terrain. Le pays a été témoin d’une série de protestations et de grèves organisées par la classe ouvrière et des étudiants dans la capitale Bamako.

C'est pourquoi l’UITBB considère qu'il est urgent d'exiger le retrait de toutes les troupes et bases militaires étrangères de l’Afrique de l'Ouest, de soutenir la lutte des forces populaires représentant les travailleurs en faveur d'une solution démocratique et progressiste des problèmes de leur pays, sans ingérence étrangère.

Les ressources naturelles de ces pays appartiennent aux peuples de ces pays et doivent être utilisées pour leur développement!

Les travailleurs et les peuples doivent décider eux-mêmes leur mode de développement, sans ingérence de la part des organisations et des institutions de l'impérialisme.

Il est urgent de mettre en œuvre une solidarité active internationale entre les travailleurs, les syndicats et les populations des pays en développement et les pays développés pour lutter contre les interventions étrangères, y compris la présence des troupes d'agression au Mali, pour un monde sans guerre et sans exploitation.

Le Secrétariat de l'UITBB
Xuan
   Posté le 08-02-2013 à 13:09:31   

Selon l'ex ambassadeur des USA au Mali, "La France a payé pour ses otages"

La rançon se serait élevée à 12,7 millions d'Euros selon cette vidéo et aurait transité par le gouvernement malien qui se serait largement servi au passage.

Par ailleurs cette somme ne serait qu'une partie de sommes beaucoup plus importantes (89 millions de $) versées depuis plusieurs années.

On peut se demander pourquoi cette info sort maintenant, en passant par une source officielle mais n'engageant plus les USA, qui ressemble surtout à une peau de banane.
Xuan
   Posté le 09-02-2013 à 08:40:04   

Sur faire vivre et renforcer le pcf
Mali : au sujet de la déclaration "lamentable" du PCF


vendredi 8 février 2013
par Jean-Pierre Page






1) A aucun moment la déclaration ne condamne l’intervention française, elle exprime des inquiétudes !
2) On dénonce les islamistes au Mali mais on ferme les yeux sur les islamistes en Syrie qui eux seraient des combattants de la liberté !
3) Dans le cas du Mali on suggère une solution politique dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Mali pas dans le cas de la Syrie !
4) On partage l’inquiétude des Maliens au sujet des intégristes mais pas au sujet de l’intervention française.
5) On se garde bien de préciser que Denis Allex était un agent secret Français de la DGSE, et on verse des larmes de crocodile sur les familles des otages français.
6) On ne dit pas un mot sur les aspects géostratégiques et en particulier sur les problèmes des réserves de gaz et d’hydrocarbures qui viennent d’être découverts dans cette région.
7) La guerre au Mali prolonge la guerre en Libye, elle obéit aux mêmes objectifs et elle peut s’étendre dans d’autres pays de la région.
8) Sans parler de la menace vis-à-vis de l’Algérie, qui par ailleurs se voit couper l’herbe sous les pieds dans ses initiatives diplomatiques en faveur d’une solution politique par la négociation. Tout cela bien sûr après la visite de Hollande à Alger !
9) Pas un mot sur la violation de la souveraineté de la Somalie dans l’opération sauvetage de l’espion français.
10) Pas un mot sur les victimes civiles maliennes et somaliennes.
11) Il n’ y a rien dans la Charte des Nations Unies qui prévoit ce type d’intervention, d’autant qu’aucun autre pays voisin n’agresse le Mali !
12) Il n’y a aucune proposition de réaction, de protestations, d’initiatives nationales ou internationales en relation avec des partis progressistes Africains !

Jean-Pierre Page
Paru sur le site Collectif Polex

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Communiqué du Parti communiste français, le samedi 12 janvier 13 :

Mali : une intervention militaire qui comporte de grands risques…

Le Parti communiste français partage l’inquiétude des maliens devant l’offensive armée des groupes djihadistes vers le sud de leur pays. Ces groupes islamistes radicaux, avec leurs pratiques violentes, ont montré le danger qu’ils représentent pour la dignité humaine, pour les libertés, la justice et la stabilité du Mali et de toute la région.

Le PCF exprime une nouvelle fois son inquiétude devant la nouvelle et grave situation créée par la reprise de la confrontation armée au Mali. L’intervention militaire française comporte de grands risques de guerre et d’enlisement sans véritable solution durable pour le peuple malien et pour la reconstruction du pays. Cette intervention, suscite l’angoisse légitime des familles des otages car la vie de ceux-ci est sérieusement mise en danger. On sait d’ailleurs que Denis Allex, retenu en otage en Somalie, a été assassiné par ses "geôliers" suite à une opération de la DGSE dans la nuit de vendredi à samedi. Cela montre quels sont les périls dramatiques et les limites de ces opérations militaires.

Le PCF rappelle que la réponse à la demande d’aide du Président du Mali aurait du s’inscrire dans le cadre d’une mission de l’ONU et de l’Union africaine, réalisée sous drapeau de l’ONU, par des forces maliennes et africaines, dans le strict respect de la Charte des Nations-Unies, dans les limites imposées par l’exigence de la souveraineté malienne. La France, ancienne puissance coloniale, ne peut apparaître comme voulant poursuivre les pratiques dominatrices de la "Françafrique". Cette intervention militaire n’efface pas la nécessité de la recherche d’une solution politique et d’un dialogue avec les groupes de la rébellion non liés au terrorisme et respectueux de l’intégrité territoriale du Mali. C’est ce que demandent les résolutions de l’ONU.

Le PCF demande que les autorités françaises répondent aux lourdes questions posées par une intervention militaire déclenchée sur décision du Président de la République et engagée sans débat préalable au Parlement.
Xuan
   Posté le 10-02-2013 à 23:46:26   

Un regard sur l’intervention française au Mali, article de DIOP Boubacar Boris

Un regard sur l’intervention française au Mali


DIOP Boubacar Boris
2 février 2013 - mis en ligne 10/2/2013


Il était prévu avec Boubacar Boris Diop, écrivain et enseignant soucieux de l’Afrique, un entretien portant sur divers sujets, mais rattrapé par l’actualité brûlante, nous avons choisi de nous arrêter sur le Mali. Car ce qui s’y passe est grave…

Souleymane Ndiaye – Peut-on dire que le Nord-Mali, c’est encore la Françafrique dans ses œuvres ?

Boubacar Boris Diop – Oui et non. Au Mali, la France est certes dans son pré-carré et, à l’exception du Nigeria, les pays engagés avec elle sur le terrain font partie de son ancien empire colonial mais dans le fond on est plutôt ici dans une logique de guerre globale. Le modèle serait plutôt l’invasion américaine en Irak. En outre, les interventions françaises en Afrique ont toujours été faites avec une certaine désinvolture, presque sans y penser, alors que celle-ci, ponctuée de conseils de guerre à l’Élysée, a été conçue comme un grand spectacle médiatique. Elle fait l’objet de sondages réguliers et deux ministres, ceux de la Défense et des Affaires étrangères, n’ont jamais été aussi bavards.

Comment expliquez-vous ce changement d’attitude ?

Quelques jours après le début des combats, tous les hebdos français ont titré : « Hollande en chef de guerre ». Le Nord-Mali, ça a été l’occasion pour un président jugé terne, mou et indécis de se donner à peu de frais l’image d’un dirigeant volontaire et capable de préserver le rang de son pays dans le monde. Le contraste n’en est pas moins frappant avec la précipitation peu glorieuse de Paris à se retirer d’Afghanistan suite à des attaques mortelles des Talibans contre un certain nombre de ses soldats.

Mais les problèmes d’image de Hollande ne peuvent pas à eux seuls expliquer une intervention aussi coûteuse…

C’est évident, mais il ne pouvait pas rater la si belle occasion de se refaire une santé. L’objectif déclaré de cette guerre, c’est d’aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale mais sans la prise de Konna par les islamistes, rien ne se serait sans doute passé. La chute de Konna, c’est le moment où Paris, qui ne perd jamais de vue ses otages et l’uranium d’Areva, comprend que ses intérêts économiques et sa position dans la région sont gravement menacés. Et à partir de là, les acteurs ne sont plus les mêmes. Cette guerre est suivie de près par des pays comme l’Algérie, la Mauritanie, le Nigeria, sans parler des autres puissances occidentales et du Qatar, cette monarchie du Golfe qui se livre ici comme en Syrie et partout ailleurs à un drôle de jeu. Vous savez aussi que depuis l’attaque d’In Amenas, Américains et Anglais se sentent bien plus concernés et que le Japon, important partenaire économique du Mali et dont dix ressortissants sont morts lors de la prise d’otages, a accordé une contribution de 120 millions de dollars en soutien à la Misma, lors de la conférence des donateurs que vient d’organiser l’Union africaine à Addis.

Etes-vous d’accord avec l’ambassadeur de France à Dakar quand il déclare que si son pays n’était pas intervenu personne d’autre ne l’aurait fait ?

On peut le lui concéder et c’est en fait cela le coup de génie de Paris dans cette histoire où la France peut se présenter comme l’ennemi des « méchants ». J’utilise ce dernier mot à dessein, car la politique internationale me fait très souvent penser à un film hollywoodien, le tout étant de savoir être du côté des bons. Lorsque vous apprenez par exemple que des narco-terroristes occupent les deux tiers du Mali et qu’ils détruisent les mosquées et les tombeaux de saints, mettent le feu à la bibliothèque Ahmed Baba et coupent les mains des gens, votre premier mouvement est d’approuver ceux qui essaient de les mettre hors d’état de nuire. Et lorsqu’on écoute ces jours-ci les prises de position des uns et des autres sur le Mali, on se rend compte de notre difficulté à penser cette énième intervention française en Afrique. J’ai vu l’autre soir sur la 2STV Massaer Diallo l’approuver sans ambages et deux jours plus tard Gadio et Samir Amin en ont fait de même. N’est-ce pas troublant ? Après tout, il s’agit là, quand on en vient à l’analyse des dérives criminelles de ­la Françafrique, de trois intellectuels au-dessus de tout soupçon…­

Est-ce à dire que vous êtes d’accord avec eux ?

Ah non ! Certainement pas. Je les comprends, je n’ai aucun doute quant à leur sincérité mais je ne partage pas leur point de vue. Le danger, à mon humble avis, c’est d’analyser cette guerre comme un fait isolé. Tout le monde la relie à l’agression contre la Libye, mais pas avec autant d’insistance qu’il faudrait. Il ne suffit pas de dire que l’agression contre la Libye est en train de déstabiliser la bande sahélienne et toute l’Afrique de l’Ouest. Il faut la placer, de même que le « printemps arabe », au cœur de la réflexion sur le Nord-Mali. Nous devons peut-être même aller plus loin et nous demander si nous n’aurions pas dû hausser la voix dès le jour où des chars de combat français ont forcé les grilles du palais de Gbagbo. Il était possible, sans forcément soutenir Laurent Gbagbo, de bien faire savoir à Paris qu’une ligne rouge venait d’être franchie. Mais nous avons trop bien appris notre leçon sur la démocratie, on a inventé exprès pour nous des termes comme « bonne gouvernance » - qui donc a jamais entendu parler de la « bonne gouvernance » en Belgique ? – et nous en sommes venus à perdre tout sens des nuances et surtout la capacité d’inscrire des évènements politiques particuliers dans une logique globale.

Dans cette affaire, quels reproches très précis peut-on formuler aujourd‘hui contre la France ?

Ici aussi, il suffit de remonter le fil des évènements. Après avoir assassiné Kadhafi dans les conditions scandaleuses que l’on sait, L’Etat français a cru le moment venu de confier la sous-traitance de la guerre contre Aqmi et le Mujao à la rébellion touarègue. Comme vient de le rappeler Ibrahima Sène dans une réponse à Samir Amin, Paris et Washington décident alors d’aider les Touareg présents en Libye à rentrer lourdement armés au Mali mais, détail important, pas au Niger où on ne veut prendre aucun risque à cause d’Areva. Les Touareg sont ravis de pouvoir concrétiser enfin leur vieux rêve d’indépendance à travers un nouvel Etat de l’Azawad, allié de l’Occident.

Certains medias français se sont alors chargés de « vendre » le projet de ces « hommes bleus du désert » qui se préparent pourtant tout simplement à entrer en guerre contre le Mali. Il suffit de faire un tour dans les archives de France 24 et de RFI pour voir que le MNLA en particulier a été créé de toutes pièces par les services de Sarkozy. Ces stratèges savaient très bien que cela allait se traduire par l’effondrement de l’Etat malien et la partition de son territoire. Ça ne les a pourtant pas fait hésiter une seconde. Juppé s’est ainsi permis de minimiser l’égorgement collectif par les Touareg d’une centaine de soldats et officiers maliens le 24 janvier 2012 à Aguelhok et suggéré la possibilité d’un Azawad souverain au nord. Mais au bout du compte, le MNLA qui n’a pas été à la hauteur des attentes de ses commanditaires face aux jihadistes, s’est pratiquement sabordé, ce qui est d’ailleurs sans doute une première dans l’histoire des mouvements de libération. Dans cette affaire, la France est clairement dans le rôle du pompier pyromane. Tout laisse croire qu’elle va défaire les jihadistes, mais sa victoire coûtera aux Maliens leur Etat et leur honneur.

Qu’entendez-vous par là ?

Je veux juste dire que c’en est fini pour longtemps de l’indépendance du Mali et de sa relative homogénéité territoriale. Il faudrait être bien naïf pour s’imaginer qu’après s’être donné tant de mal pour libérer le Nord, la France va remettre les clefs du pays à Dioncounda Traoré et Maliens et se contenter de grandes effusions d’adieu. Non, le monde ne marche pas ainsi. La France s’est mise en bonne position dans la course aux prodigieuses richesses naturelles du Sahara et on la voit mal laisser tomber la rébellion touarègue qui reste entre ses mains une carte précieuse. Un épisode de cette guerre est passé inaperçu, qui mérite pourtant réflexion : la prise de Kidal. On en a d’abord concédé la « prise » à un MNLA qui n’a plus aucune existence militaire et quelques jours plus tard, le 29 janvier, les soldats français sont entrés seuls dans la ville, n’autorisant pas les forces maliennes à les y accompagner. Iyad Ag Ghali, patron d’Ansar Dine, discrédité par ses accointances avec AQMI et le MUJAO, est presque déjà hors jeu et son rival « modéré » Alghabasse Ag Intalla, chef du MIA, est dans les meilleures dispositions pour trouver un terrain d’entente avec Paris. En somme, les indépendantistes Touareg vont avoir après leur débâcle militaire un contrôle politique sur le nord qu’ils n’ont jamais eu. C’est un formidable paradoxe, mais l’intérêt de l’Occident, c’est un Etat central malien sans prise sur la partie septentrionale du pays. Les pressions ont commencé pour obliger Dioncounda Traoré à négocier avec des Touareg modérés sortis de la manche de Paris et on ne voit pas un président aussi affaibli que Dioncounda Traoré résister à Hollande. Que cela nous plaise ou non, le « printemps arabe » est en train de détacher définitivement l’Afrique du Nord du reste du continent et la « nouvelle frontière » c’est en quelque sorte le Nord-Mali. Cela correspond à un projet stratégique très clair, très cohérent, de l’Occident et il est en train de le mettre en œuvre.

Qu’avez-vous pensé en voyant ces jeunes Maliens brandissant des drapeaux français ?

Certains disent que c’est un montage. Je ne suis pas du tout de cet avis. Ces images disent au contraire l’immense soulagement des Maliens. Ce sont des images particulièrement perturbantes et c’est pour cela que nous devons oser les affronter. La vraie question c’est moins ce qu’il faut penser de l’Etat Français que de nous-mêmes, je veux dire de nous les intellectuels et les politiciens africains. Comment se fait-il que nos populations soient laissées dans un tel état d’abandon ? Ce qui doit nous interpeller tous, ce sont ces images-là : les troupes françaises qui ont occupé ce pays voisin, le Mali, pendant des siècles d’une colonisation barbare, y reviennent cinquante ans après l’indépendance et sont accueillis comme des libérateurs. N’est-ce pas là un sérieux motif de perplexité ? Que pouvait bien valoir, finalement, l’indépendance du Mali ? Qu’a-t-il fait de l’héritage de Modibo Keita ? La question qui se pose en définitive à nous tous, et sans doute avec une force particulière aux anciennes colonies françaises d’Afrique subsaharienne, c’est celle de notre souveraineté nationale. Certains retournements historiques sont durs à avaler et nous y avons tous une part de responsabilité. Mais il m’arrive d’en vouloir surtout à nos historiens ; j’ai parfois l’impression que la plupart de ces brillants esprits ne mettent pas leur connaissance intime de notre passé au service de la compréhension des enjeux du présent. Beaucoup d’entre eux ont pour ainsi dire le nez dans le guidon tandis que d’autres répètent les mêmes phrases depuis des décennies sans paraître se rendre compte des mutations qui n’en finissent pas d’intervenir.

Quelles sont les autres images qui vous ont frappé dans cette guerre ?

Une en particulier : celle de ces gamins maliens au bord des routes, regardant passer les militaires Toubab un peu comme ils le faisaient à l’occasion du Paris-Dakar. Je me suis plusieurs fois demandé ce que ça doit faire dans la tête d’un enfant de voir ça. On a rarement vu une population à ce point ébahie par ce qui se passe chez elle et ne comprenant rien à ce qui est pourtant censé être sa propre guerre. On a parfois le sentiment qu’ils ne savent pas si ce qu’ils ont sous les yeux, et qui est si fou, c’est de la réalité ou juste de la télé.

L’opération Serval ne va-t-elle pas, malgré tout, redorer le blason de la France en Afrique ?

Ce n’est pas impossible mais cela m’étonnerait. Les transports amoureux en direction des soldats français viennent du cœur, mais ils sont passagers. Les véritables objectifs de cette guerre vont être de plus en plus clairs pour les Maliens et, pour eux, le réveil risque d’être douloureux. Ça n’existe nulle part, des forces étrangères sympa. Les medias français peuvent toujours se bercer d’illusions, mais à leur place, je me dirais que la mariée est quand même trop belle ! Et puis, vous savez, l’opération Serval a lieu au moment même où la presse parisienne révèle chaque jour des faits de plus en plus précis prouvant le rôle actif des services français dans l’attentat du 6 avril 1994 qui a déclenché le génocide des Tutsi du Rwanda. L’implication résolue de la France dans le dernier génocide du vingtième siècle est une tâche indélébile sur son honneur, les vivats momentanés de Gao et Tombouctou ne vont pas l’effacer.

Quelles leçons le Mali peut-il tirer de ce conflit ?

Tout d’abord, cela doit être extrêmement dur ces temps-ci d’être un militaire malien. Voici une armée nationale se battant dans son propre pays et dont les morts ne comptent même pas, à l’inverse de celle du pilote français d’hélicoptère, Damien Boiteux, abattu au premier jour des combats. Ce que toutes ces humiliations doivent montrer au Mali, c’est ce qu’une certaine comédie démocratique, destinée surtout à plaire à des parrains étrangers, peut avoir de dérisoire. Le Mali est un cas d’école : cité partout en exemple, il a suffi d’un rien pour qu’il s’effondre. Et on y voit déjà à l’œuvre des mécanismes d’exclusion qui peuvent devenir de plus en plus meurtriers : tout Touareg ou Arabe risque d’être désormais perçu comme un complice des groupes jihadistes ou de la rébellion touarègue. Conscients de ce danger, des intellectuels maliens comme Aminata Dramane Traoré n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme au cours des derniers mois, mais personne n’a voulu les écouter. Les relations entre les différentes communautés du Mali ont toujours été fragiles et la menace d’affrontements raciaux n’a jamais été aussi sérieuse. C’est le moment de dépasser les vieilles rancœurs. Peu de temps après le carnage d’Aguelhok, j’ai eu l’occasion de parler dans un lycée de Bamako. Il y avait des jeunes Touareg dans l’assistance et ils avaient manifestement peur de ce qui pourrait leur arriver un jour ou l’autre. Rien, justement, ne doit leur arriver. Ils n’ont pas à payer pour les crimes de quelques politiciens ambitieux, qui sont d’ailleurs surtout laquais de Paris.

Il se dit partout que la lenteur de la réaction africaine a ouvert un boulevard à la France et l’a même légitimée. Comment peut-on éviter qu’une telle situation ne se reproduise ?

Oui, on a beaucoup critiqué, à juste titre, les atermoiements des Etats africains, mais il faut tout de même comprendre qu’il est suicidaire de s’engager à mains nues dans une guerre aussi complexe. C’est toutefois précisément le reproche qu’on peut faire à nos pays : de ne s’être pas dotés des moyens de se défendre, individuellement ou collectivement. Et ici, on en revient à ce que Cheikh Anta Diop a toujours dit : « La sécurité précède le développement et l’intégration politique précède l’intégration économique. » Son parti, le RND, vient d’ailleurs de le rappeler dans une déclaration sur la guerre au Mali. Sa vie durant, Cheikh Anta Diop a insisté sur la nécessité d’une armée continentale forte. Sa création ne peut évidemment pas être une affaire simple, mais en voyant tous ces soldats ouest africains redevenus des « tirailleurs sénégalais », on a un peu honte et on se dit que sur cette question aussi Cheikh Anta Diop avait vu juste avant tout le monde. Je pense qu’il n’est pas trop tard pour méditer ses propos. Et, soit dit en passant, le président Sall ferait bien de s’en souvenir au moment où il semble vouloir donner une seconde vie au NEPAD.

Cet entretien devait être exclusivement consacré à la situation au Mali, mais je ne peux m’empêcher, en conclusion, de vous demander votre avis sur les audits et la CREI…

Pour moi, c’est tout simple : des milliards ont atterri dans des comptes privés et l’Etat se doit de les réinjecter dans notre économie, quitte à négocier avec les détourneurs mais en se montrant résolu à contraindre les récalcitrants à rendre gorge, par des voies légales, bien entendu. Même Wade devrait être invité à répondre en justice de sa gestion. J’admets que son âge pourrait poser problème par rapport à notre manière de voir les choses au Sénégal, mais on ne doit pas non plus oublier que cela ne l’a pas empêché de vouloir continuer à occuper les lourdes charges de président il y a moins d’un an. Cela dit, on ne développe pas un pays en récupérant de l’argent détourné, on développe un pays en empêchant que l’argent public soit impunément détourné. Or il faut être aveugle pour ne pas voir que la gangrène de la corruption continue à ronger notre société. Tout est monnayé de l’aube au crépuscule. Pourquoi n’en parle-t-on jamais ? Le racket quotidien en pleine rue, au vu et au su de tous, ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Je suis convaincu que la plupart des membres du nouveau gouvernement sont des gens honnêtes, mais, dans ce domaine, on ne peut pas s’en remettre à la bonne volonté des personnes. Si le système n’est pas repensé, si le consensus social au sujet de la corruption n’est pas brisé, dans cinq ou dix ans le nouveau pouvoir va dépenser des milliards mais aussi beaucoup d’énergie pour récupérer d’autres milliards détournés par quelques-uns des ministres ou responsables nationaux aujourd’hui en activité. C’est absurde et il est urgent de se dégager de ce cercle vicieux.

Propos recueillis par Souleymane Ndiaye

DIOP Boubacar Boris

* Initialement publié sous le titre « Mali : Le regard de Boubacar Boris Diop » sur Le sénégalais.net
Xuan
   Posté le 16-03-2013 à 20:15:57   

A lire :
LA DECLARATION CONJOINTE DU
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB), DU
PARTI COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE DE COTE D’IVOIRE (PCRCI) et DU
PARTI COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE VOLTAÏQUE (PCRV, BURKINA FASO)
Sur la situation de la sous-région ouest africaine et au Mali



extrait :

...nos trois partis le PCB, le PCRCI et le PCRV déclarent que la guerre déclenchée et dirigée par l’impérialisme français au Mali est une guerre d’agression impérialiste –comme celles menées en Côte –d’Ivoire et en Lybie en 2011- et vise essentiellement à réaliser un plan réactionnaire des puissances impérialistes et de leurs alliés de la sous-région pour maintenir et renforcer leur domination et pour l’appropriation de ses immenses ressources.

C’est pourquoi nous, PCB, PCRCI et PCRV, signataires de la présente Déclaration :

1°- Condamnons cette guerre injuste menée contre la souveraineté du peuple malien et ses intérêts légitimes.

2°- Déclarons que cette guerre n’est pas seulement dirigée contre le peuple malien mais contre l’ensemble des pays et peuples de la sous-région ouest-africaine

3°-Dénonçons par conséquent la présence des troupes d’agression étrangère impérialistes au Mali, et dans les autres pays d’Afrique de l’Ouest, (française, américaine, anglaise etc.) y compris celles des pays membres de la CEDEAO et de l’UA.et exigeons leur départ immédiat.

4°- Exigeons par conséquent le retrait des troupes béninoise, ivoirienne et burkinabè du territoire malien et tiendrons pour responsables les Gouvernements de ces pays de tous les dégâts que subiraient ces militaires envoyés au Mali.

5°- Soutenons le prolétariat et les peuples du Mali dans la situation difficile qu’ils connaissent et sommes convaincus qu’ils sauront trouver entre eux les formes d’organisation idoine pour une vie épanouie pour toutes les nationalités du Mali, sans exclusive aucune.

6°- Lançons un appel au prolétariat, aux peuples, aux forces démocratiques et révolutionnaires d’Afrique et du monde pour qu’ils s’opposent à l’intervention militaire de leur pays au Mali ainsi que partout ailleurs en Afrique.

7°- Déclarons solennellement que toute question politique, de quelle que nature que ce soit, doit être laissée avant tout à la souveraineté du peuple du pays concerné et que les interventions étrangères par expérience n’ont jamais résolu aucun problème dans l’intérêt des peuples.

Fait à Cotonou le 08 Mars 2013
Parti Communiste du Bénin (PCB)
Parti Communiste Révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI)
Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque (PCRV) Burkina Faso).


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L'intégralité de cette déclaration très importante sur :

Bénin-Témoignages
J. Tourtaux
Et sur ce forum, dans la rubrique : opposition à l'ingérence française en Afrique
Xuan
   Posté le 25-11-2013 à 23:47:45   

HOLLANDE, FABIUS: SUS AUX RESSOURCES DES PAYS D'AFRIQUE!

Mali : pays stratégique pour hydrogène et production d’électricité ?

Cette courte mise au point de l'excellent observateur de la réalité africaine qu'est Mohamed Bouhamidi , est à lire et étudier soigneusement. Et d'autant que l'opération déstabilisation dont a été victime le Mali est en cours en Centrafrique.
Ce gouvernement Hollande un des plus réactionnaire qui soit multiplie les guerres contre les peuples dans le simple objectif de défendre les intérêts des grands groupes industriels qui pillent les pays d'Afrique, du Moyen-Orient etc. Il est grand temps de le congédier!

Jacques lacaze

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La Société d’exploitation pétrolière du Mali (Petroma) a en effet découvert un gigantesque gisement de gaz à Bourakèbougou, une localité située à 60 km de Bamako.
Cerise sur le gâteau : il s’agit d’hydrogène pur à 98% (chose très rare), lequel peut être transformé en électricité selon la méthode plug and play mais peut également rentrer permettre de produire de l’ammoniaque qui peut être transformé, à son tour, en urée. Ouvrant la voie à la production d’engrais.
La société Petroma souhaite également approfondir ses recherches jusqu’à l’obtention du pétrole, des indices positifs ayant été trouvés dans le secteur.

Un projet de recherche gazière et pétrolière a en effet débuté en 2008 sur le bassin sédimentaire de Taoudeni, l’un des plus grands bassins sédimentaires du monde, situé à cheval sur le Mali et la Mauritanie mais dont la plus grande partie se trouve sur territoire malien.
En 2010 , Rockgate a produit un rapport préliminaire, complété par la suite par des travaux de Golder Associates, documents qui au final considèrent « que le Mali offre un environnement de classe mondiale pour l’exploitation d’uranium ».


D’après des études menées par l’Aurep (Autorité pour la recherche pétrolière), les régions de Gao, de Tombouctou et de Kidal abritent en leur sous-sol un potentiel pétrolier et gazier très important qui s’étend sur 850 000 km2.
Quatre bassins principaux ont été identifiés dans cette zone : Tamesna ( à cheval entre le Mali et le Niger ),Taoudéni (qui couvre également une partie de l’Algérie et de la Mauritanie), le graben de Gao et le rift de Nara (vers Mopti).
En 2005, l’Aurep – sous tutelle du Ministère malien des mines – avait procédé au découpage de ces bassins en blocs exploitables . Mais à l’heure actuelle, l’insécurité qui sévit dans la région a considérablement refroidi les ardeurs des investisseurs tout en augmentant les prix d’acheminement des infrastructures pétrolières nécessaires à l’établissement des majors.

Source le blog de J. Lacaze

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