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coopération sino-africaine

Xuan
   Posté le 19-08-2018 à 16:23:31   

Le prochain Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine sera un succès, selon une haute responsable de l'UA


ADDIS-ABEBA, 17 août (Xinhua) -- La commissaire de l'Union africaine (UA) aux affaires sociales, Amira Elfadil, a exprimé sa confiance dans le fait que le prochain Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) serait un succès.
La commission de l'UA jouera un grand rôle en participant à ce sommet prévu en début septembre à Beijing, a déclaré jeudi la commissaire en recevant les lettres de créance de l'ambassadeur de Chine auprès de l'UA, Liu Yuxi.

"Le sommet du FOCAC est désormais devenu un événement régulier entre l'Afrique et la Chine et il y a de gros projets attendus dans ce partenariat lors du sommet du FOCAC" , a observé la commissaire.

Le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat participera au sommet de Beijing du FOCAC, en compagnie de membres d'une délégation de haut niveau de l'UA, et des protocoles d'accord dans différents domaines devraient également être signés à cette occasion, selon la commissaire.
Des préparatifs auront lieu des deux côtés et des communications sont menées sur l'ordre du jour du sommet et l'issue attendue, a-t-elle dit, se déclarant convaincue du succès de ce sommet.
S'exprimant auprès de Xinhua, l'ambassadeur Liu a déclaré que les dirigeants chinois et africains se réuniraient au sommet du FOCAC pour discuter du plan de coopération Chine-Afrique pour les années à venir.

"Nous nous efforcerons également de mettre en place un développement commun et une coopération gagnant-gagnant sur la base de la coopéraion Sud-Sud afin que, dans le proche avenir, la Chine et l'Afrique réalisent ensemble nos objectifs communs" , a-t-il affirmé.
"Nous joignons nos forces et déployons des efforts concertés pour promouvoir davantage notre coopération dans le cadre de l'initiative 'la Ceinture et de la Route' et pour réaliser nos objectifs de coopération gagnant-gagnant, et dans un proche avenir, nous pourrons également obtenir une coopération plus fructueuse" , a-t-il dit.
Xuan
   Posté le 19-08-2018 à 16:26:10   

Le sommet de Beijing 2018 du FOCAC sera un nouveau point de départ du partenariat Chine-Afrique (ambassadeur de Tunisie en Chine)


http://french.xinhuanet.com/afrique/2018-08/13/c_137387136.htm

BEIJING, 13 août (Xinhua) -- L'ambassadeur de Tunisie en Chine, Dhia Khaled, a souligné, vendredi, l'importance du sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui se tiendra en septembre, le qualifiant "d'événement historique" et de nouveau point de départ pour approfondir le partenariat entre la Chine et les pays africains dans divers domaines.
M. Khaled a tenu ces propos à l'occasion d'une interview exclusive accordée vendredi dernier à l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).

Selon l'ambassadeur, le sommet fournira à la Chine et à l'Afrique les opportunités d'approfondir leur coopération, de promouvoir le développement des deux parties et de renforcer la compréhension mutuelle. Il apportera aussi de nouvelles perspectives à la coopération globale entre la Chine et l'Afrique.
M. Khaled a exprimé l'espoir de voir le prochain sommet contribuer à accroître les investissements chinois dans le continent africain. Selon lui, le soutien du gouvernement et les investissements chinois revêtent une grande importance pour les pays africains et correspondent au renforcement du partenariat stratégique global de coopération entre la Chine et l'Afrique.

Il a également salué le développement des relations sino-africaines sur la base des principes fondés sur le respect mutuel, l'égalité et les bénéfices réciproques.
Dans le même contexte, M. Khaled a également souligné l'importance de l'initiative "la Ceinture et la Route", indiquant que la Tunisie était l'un des premiers pays à soutenir cette initiative, compte tenu de son rôle clé en tant que lien important entre la Chine et l'Afrique du Nord.
La Tunisie a signé en juillet un mémorandum d'entente avec la Chine portant sur l'initiative "la Ceinture et la Route". Selon l'ambassadeur, la Tunisie espère participer activement à la construction de cette initiative pour devenir un point d'ancrage en Afrique du Nord dans le cadre de ce projet.

Il est convaincu que l'initiative contribuera à élever le niveau des relations bilatérales entre les deux parties dans divers domaines, compte tenu de sa vaste portée, qui couvre de nombreux secteurs, tels que l'économie, le commerce, les infrastructures, la finance et la technologie. Il vise à réaliser des objectifs plus larges en matière de bénéfices communs pour tous les peuples et de construction d'une communauté de destin pour l'humanité.
Cette année marque le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine. M. Khaled, qui a été le témoin du développement de la Chine, s'est dit impressionné par les réalisations chinoises.
La politique de réforme et d'ouverture n'a pas seulement promu le développement de la Chine, mais a aussi eu un impact positif sur la coopération entre la Chine et le reste du monde, notamment avec les pays arabes et africains, a expliqué l'ambassadeur.
Il a exprimé son souhait de voir la Chine réaliser de plus grands succès et a souligné que les expériences de la Chine dans la réforme et l'ouverture sont autant d'exemples pour les pays en développement.

Il a évoqué en particulier l'ouverture, en avril, en Tunisie, du 1er centre BeiDou de navigation par satellites à l'étranger, marquant le premier pas de la coopération spatiale sino-arabe.
Reliées par l'ancienne route de la soie, la Chine et la Tunisie n'ont cessé de développer leurs relations. Selon l'ambassadeur, la Chine est le quatrième plus grand partenaire commercial de la Tunisie. Ces dernières années, les entreprises chinoises ont accordé de plus en plus d'attention au marché tunisien et la Tunisie a constaté l'arrivée d'un plus grand nombre de touristes chinois.
En 2017, la Tunisie a annoncé l'exemption de visa pour les touristes chinois, et leur nombre a atteint 20.000 en 2017, contre 8.000 en 2016. La tendance à la hausse se poursuit, et la Tunisie envisage d'accueillir, cette année, entre 30.000 et 35.000 touristes chinois.
Selon M. Khaled, la Tunisie espère et est capable d'accueillir davantage de touristes chinois, alors que les estimations prévoient huit millions de touristes en 2018. Il a appelé à renforcer la coopération avec la Chine dans ce secteur et à élever le niveau des échanges.
Xuan
   Posté le 19-08-2018 à 16:28:18   

La Chine va poursuivre son soutien au G5 Sahel dans sa lutte contre le terrorisme (ambassadeur)


NIAMEY, 18 août (Xinhua) -- L'ambassadeur de Chine au Niger, Zhang Lijun, a réitéré vendredi à Niamey l'engagement de son pays à poursuivre son soutien aux pays membres du G5 Sahel dans leur lutte contre le terrorisme et appelé la communauté internationale à leur accorder un financement soutenu.

Le diplomate chinois, qui a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, également président en exercice du G5 Sahel, a indiqué à la presse avoir remis au chef de l'Etat un message de son homologue chinois Xi Jinping, en réponse à sa lettre sur la situation sécuritaire des pays du Sahel.

Selon M. Zhang, "le président chinois apprécie hautement les efforts déployés par les pays du G5 dans la lutte contre le terrorisme et pour la paix régionale" . Il a en outre précisé que son pays "annoncera des nouvelles mesures dans son soutien à la lutte contre le terrorisme au cours du Forum sino-africain" , prévu en septembre prochain à Beijing.

La Force conjointe du G5 Sahel, rappelle-t-on, est constituée des armées de la Mauritanie, du Mali, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger pour faire face à la recrudescence des attaques terroristes meurtrières et dévastatrices perpétrées par les mouvements djihadistes et autres terroristes, notamment dans les pays riverains du bassin du Lac Tchad, au Mali et dans les Etats voisins.
Mahamadou Issoufou en est le président en exercice depuis la conférence des chefs d'Etat tenue en février dernier dans la capitale nigérienne. A cette occasion, il a lancé un appel à la communauté internationale pour une opérationnalisation d'urgence de la Force conjointe du G5 Sahel, dont le budget de fonctionnement n'est toujours pas disponible de manière concrète.

La Chine avait salué la création du groupe G5 Sahel et de sa Force conjointe et a promis de la soutenir, "d'autant plus qu'elle manifeste la forte volonté des pays de la région de rétablir la paix et la stabilité" , avait souligné l'ambassadeur de Chine lors d'un point de presse en février dernier à Niamey.
Xuan
   Posté le 19-08-2018 à 16:31:01   

Le yuan gagne en popularité en Afrique (SYNTHESE)


HARARE, 17 août (Xinhua) -- Le yuan (RMB), la monnaie chinoise, attire de plus en plus l'attention dans les pays africains pour faciliter le commerce et les investissements entre la Chine et l'Afrique, optimiser la structure d'échange de devises étrangères et stabiliser le système financier.

Des responsables, experts et intellectuels de pays africains considèrent qu'il est inévitable pour la monnaie chinoise d'être adoptée à terme comme devise de réserve et de règlement en Afrique, ce qui va non seulement bénéficier au développement local, mais également promouvoir l'internationalisation du RMB.

LE RMB GAGNE EN POPULARITE EN AFRIQUE

Les responsables des banques centrales et ministères des Finances de 14 pays africains ont proposé d'envisager le RMB comme devise de réserve et d'élargir son utilisation sur le continent africain, a déclaré M. Caleb Fundanga, directeur exécutif de l'Institut de Gestion macroéconomique et financière (MEFMI) d'Afrique orientale et australe.
Vu la part croissante de la Chine dans l'économie mondiale et son statut d'important partenaire commercial pour les pays de la région, il serait bénéfique pour les pays africains d'utiliser le RMB comme devise de réserve, a estimé M. Fundanga.
Des pays tels que le Rwanda ont inclus le RMB dans leur réserve de devises étrangères. L'Afrique du Sud, le Nigeria et d'autres pays ont signé des accords d'échange de devises avec la Chine, alors que le Kenya, le Zimbabwe et le Botswana ont montré un grand intérêt pour l'utilisation du RMB comme devise de réserve ou de règlement.
Doreen Makumi, responsable de la communication de la Banque nationale du Rwanda, a confirmé à la presse qu'en raison de la croissance rapide des échanges commerciaux, le Rwanda utilisait le RMB dans sa réserve de devises étrangères depuis 2016, ce qui facilite les transactions entre les deux pays.

L'ADOPTION DU RMB COMME MONNAIE DE RESERVE ORIENTE L'ECONOMIE

Adopter le RMB comme devise de réserve pourrait intensifier l'influence de la Chine dans le commerce en réduisant considérablement les coûts de transaction et en attirant davantage d'investissements chinois, a noté Charles Siwawa, PDG de la Chambre des mines du Botswana.
L'économiste namibien Harold Snyders pense que le RMB est beaucoup plus stable et fort que les monnaies régionales telles que le rand sud-africain.
Les règlements internationaux des pays africains se font principalement en dollars américain, mais les échanges commerciaux avec les Etats-Unis sont peu nombreux, et le volume de leurs échanges commerciaux avec la Chine est supérieur.
L'inclusion de la RMB dans leur "panier de devises" aidera à réduire les coûts de transaction et à améliorer la sécurité financière, a analysé Zhu Yongkai, directeur commercial du Bureau namibien de la Banque de Chine.

DEBLOCAGE DE L'ENTREE DU RMB EN AFRIQUE

Selon certains responsables et experts, la plupart des pays africains disposent encore d'un grand espace pour le développement du RMB comme devise de réserve et de règlement.
Ils ont proposé que les investissements en Afrique soient combinés avec l'internationalisation du RMB, afin d'accélérer la coopération financière entre la Chine et l'Afrique.
Li Feng, chef du Bureau tanzanien de la Banque de Chine, a indiqué que la signature d'accords d'échange de devises, la promotion des échanges directs et transactions libellés en RMB, ainsi que son utilisation pour les produits en vrac constituent les trois axes de la future coopération entre la Chine et l'Afrique.
Il est également nécessaire d'accélérer la construction de filiales des banques chinoises en Afrique, de construire un réseau d'institutions couvrant les principales sous-régions en Afrique et d'améliorer la reconnaissance de la monnaie chinoise dans le marché africain ainsi que ses voies d'échange, a-t-il ajouté.
Xuan
   Posté le 28-08-2018 à 13:24:01   

L'ouest n'a aucune raison de critiquer le modèle chinois en Afrique


Par Wang Wenwen Source: Global Times Publié: 2018/8/27


http://www.globaltimes.cn/content/1117305.shtml



La semaine prochaine, les dirigeants de toute l’Afrique se réuniront à Beijing pour le Forum sur la coopération Chine-Afrique. Le sommet triennal, sur le thème "La Chine et l’Afrique: vers une communauté encore plus forte avec un avenir partagé grâce à une coopération gagnant-gagnant" , amènera une fois de plus la coopération sino-africaine à l’ordre du jour international.

Avant même que le sommet ne se réunisse, les médias occidentaux ont commencé à examiner la relation Chine-Afrique. Un article d'opinion publié par le Financial Times a affirmé que l'engagement de la Chine en Afrique et son modèle économique axé sur les infrastructures «échouent» sur ce continent.

Néanmoins, un tel ton ne permet pas d'apprécier l'évolution du rôle de la Chine en Afrique.

Dans les premières années de l'engagement de la Chine en Afrique, Beijing a mis l'accent sur l'échange de matières premières pour des produits fabriqués en Chine. À cela s'ajoutent des projets d'aide et d'investissement chinois qui répondent aux demandes d'infrastructure du continent. À ce jour, la Chine est le principal bailleur de fonds des projets d’infrastructure en Afrique, avec un investissement annuel moyen de 11,5 milliards de dollars par rapport à 2012-2016.

Le financement de l’aide et du développement de la Chine comble un vide laissé par les pays occidentaux qui ont cherché à utiliser l’aide pour influencer la politique intérieure des pays africains et obtenir des gains politiques. À la différence de l’Occident, ce que la Chine a fait en Afrique ne fait pas semblant. Lors du dernier forum en 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud, le président chinois Xi Jinping a promis 60 milliards de dollars pour le développement de l'Afrique au cours des trois prochaines années.

La Chine espère aider l’Afrique à atteindre un meilleur développement en aidant son industrialisation et ses infrastructures, en créant des emplois locaux et en mobilisant sa main-d’œuvre. La Chine ne veut pas que les pays africains copient son modèle. Plutôt, en prêtant ses expériences de développement, la Chine espère que ces pays pourront explorer leur propre voie de développement et devenir une autre jeune usine mondiale et une nouvelle usine mondiale.

Pendant ce temps, l’intention des projets chinois en Afrique n’est pas altruiste. Au-delà du renforcement des liens avec le continent, la Chine est également à la recherche de nouveaux marchés d’exportation pour sa main-d’oeuvre et ses produits et en normalisant ses technologies.

De ce point de vue, l'engagement de la Chine avec l'Afrique correspond au concept même de coopération gagnant-gagnant sur lequel la Chine travaille - la Chine l'appelle "gagnant-gagnant" lorsque les pays travaillent ensemble pour le bénéfice commun de l'humanité. C'est également le thème du prochain forum.

La manière dont l’Afrique peut se développer n’est pas du ressort des tiers. Ce dont elle a besoin, c'est d'un soutien nécessaire pour faciliter le développement. Avec sa taille et son avantage démographique, l’Afrique devrait bénéficier de la mondialisation. L’Occident, dans le passé, a pris l’Afrique comme un lieu de pillage sans aucune considération pour son infrastructure. Il est maintenant incapable de fournir ce que la Chine fournit. L'Occident n'a aucune raison de critiquer le modèle chinois en Afrique
Xuan
   Posté le 30-08-2018 à 22:50:59   

L'inclusion est cruciale pour la coopération sino-africaine



BEIJING, 29 août (Xinhua) -- Tandis que la mondialisation est pointée du doigt comme responsable des inégalités, la Chine et les pays africains sont déterminés à aller de l'avant et à bâtir un exemple de coopération inclusive dans laquelle aucun participant ne sera abandonné.

Dans quelques jours, le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) ouvrira ses portes.
Les observateurs le considèrent comme un événement marquant qui cimentera davantage les relations entre une économie majeure qui a réalisé son ascension pendant les dernières décennies et un continent en forte croissance jouissant d'un grand potentiel.
Au travers de relations plus étroites, les deux parties peuvent oeuvrer ensemble pour proposer une solution au défi du développement déséquilibré et insuffisant auquel tous les pays sont confrontés.

Il est largement admis qu'un fossé persiste entre les pays riches et les pays sous-développés, connu comme écart Nord-Sud. Les niveaux de développement varient également à l'intérieur d'une même région.
Mais cette situation pourrait s'atténuer en Afrique. Alors que les investissements et le commerce connaissent une forte hausse, la Chine partage efficacement ses capitaux, ses expériences, ses technologies et ses talents avec les pays africains. Grâce à la construction de routes et d'usines, le continent est en train de former une capacité endogène plus forte dans sa quête d'un avenir vert et prospère. Davantage d'emplois sont aujourd'hui disponibles pour les habitants locaux, et une meilleure qualité de vie est à l'horizon, alors que la pauvreté se réduit graduellement.

L'industrialisation doit être le fondement du développement inclusif et durable de l'Afrique.
Les dirigeants de la Chine ont réitéré que le pays ne suivrait pas les voies coloniales du passé et que le développement de l'Afrique ne se ferait pas au prix de l'environnement ou des intérêts à long terme.
Avec une coopération gagnant-ganant et de haut niveau, les deux parties pousseront conjointement la mondialisation vers une voie plus inclusive permettant même aux pays les moins développés de participer à la division internationale du travail et d'en tirer les bénéfices.
pzorba75
   Posté le 31-08-2018 à 05:20:12   

Xuan a écrit :

L'inclusion est cruciale pour la coopération sino-africaine



Davantage d'emplois sont aujourd'hui disponibles pour les habitants locaux, et une meilleure qualité de vie est à l'horizon, alors que la pauvreté se réduit graduellement.

L'industrialisation doit être le fondement du développement inclusif et durable de l'Afrique.


Cette affirmation me semble en contradiction avec les vagues d'émigration vers l'Europe et probablement d'autres continents dont on ne parle pas.
L'émigration ne concerne pas seulement les africains peu qualifiés, paysans ou employés agricoles dans la misère de l'exploitation néo-coloniale, elle se développe aussi chez les africains hautement diplômés, médecins du Maghreb, ingénieurs des anciennes colonies françaises.
Je ne rappellerai pas le pillage des meilleurs sportifs pour alimenter les clubs de football européens et les équipes d'athlétisme d'Europe.
Xuan
   Posté le 31-08-2018 à 13:37:33   

Il y a une contradiction en effet, entre le développement réel et inexorable de l'Afrique d'une part, et les conséquences du terrorisme, des luttes intestines, etc. auxquels l'impérialisme n'est pas étranger.
On se souvient que Kadhafi avait prévenu Sarkozy des conséquences de l'intervention en Libye, où l'immigration africaine se fixait auparavant sans traverser la Méditerranée.
Puis le terrorisme en Syrie, attisé par les puissances occidentales, a provoqué une vague d'immigration sans précédent.
Vague souhaitée par les capitalistes allemands afin de reconstituer le volant de chômage, mais au détriment de la Turquie, de l'Italie, et des pays du sud en général, d'où les contradictions qui secouent l'Europe et l'OTAN.

Les chinois mettent en avant le premier aspect parce qu'il représente l'avenir de l'Afrique à long terme. Selon eux le développement des infrastructures et des communications est le prélude à l'industrialisation de l'Afrique. Ce sera l'objet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA).
pzorba75
   Posté le 31-08-2018 à 14:09:59   

Xuan a écrit :

Il y a une contradiction en effet, entre le développement réel et inexorable de l'Afrique d'une part, et les conséquences du terrorisme, des luttes intestines, etc. auxquels l'impérialisme n'est pas étranger.

L'impérialisme occidental use et abuse de l'influence des religions monothéistes pour briser l'émancipation consécutive à la scolarisation. Tant que les dirigeants africains se vautreront dans les religions, principalement catholiques et musulmanes, le développement au service des populations sera lourdement entravé et l'impérialisme prédateur, à l'image des sociétés contrôlées par V. Bolloré et le sioniste BHL, disposera des moyens d'exploitation de toutes les ressources minières et humaines de ces pays, prolongeant ainsi leur dépendance.
En ce sens, et contrairement au modèle soviétique, qui avait pris de front l'influence des églises et de la catholique en priorité, le modèle chinois est bien naïf et prend la risque de partage avec ceux, les curés, qui se taillent toujours la part du lion dans le monde réel, promettant un monde meilleur une fois mort et enterré.
Xuan
   Posté le 31-08-2018 à 23:41:39   

La religion catholique a été plutôt mal perçue en Chine à cause de son implication coloniale. L'Islam pour l'utilisation qu'en fait le terrorisme.
Mais il n'y a pas un rapport aussi étroit entre le bouddhisme et le régime féodal, sauf dans le cas précis du Dalaï Lama.
Inversement la révolution bourgeoise en France s'est opposée frontalement au cléricalisme parce qu'il servait toujours le féodalisme, comme les popes et l'église orthodoxe servaient le tsarisme.
En fait, la Chine est plutôt pragmatique dans ce domaine, elle impose des limites à l'exercice de la religion qui ne doit pas contredire les lois civiles.
Par contre l'enseignement du marxisme a été remis à l'ordre du jour dans les écoles.
J'avais déjà lu des articles sur le sujet dans Global Times mais si j'en vois de nouveau je les mettrai en ligne.

C'est vrai que c'est un sujet important, d'autant plus que l'absence d'idéal dans la jeunesse est un terreau propice tant au fascisme, au racisme qu'à l'obscurantisme religieux.
La division du mouvement communiste international à cause du révisionnisme, puis la chute de l'URSS ont laissé libre cours au développement des idéologies religieuses.
Le fait est qu'en Egypte Nasser ironisait en public sur le voile et que les mentalités ont radicalement changé depuis.


Edité le 31-08-2018 à 23:46:54 par Xuan


marquetalia
   Posté le 02-09-2018 à 18:45:43   

comment analyser le succès des sectes comme Hare Krishna?
Xuan
   Posté le 03-09-2018 à 19:33:47   

marquetalia a écrit :

comment analyser le succès des sectes comme Hare Krishna?

en faisant distribuer des tracts par des jeunes femmes en chemisier translucide...

Je reviens au sujet si tu permets.
L'ouverture du Forum sur la Coopération sino-africaine, précédé de nombreuses réunions entre les officiels chinois et africains inquiète au plus haut point les pays impérialistes, la France en particulier.

France Info relève
"La Chine promet 60 milliards de dollars d'aide "sans conditions" à l'Afrique" mais ne manque pas de reprendre les "accusations de néo colonialisme" en ajoutant que "Pékin est accusé d'imposer à ses partenaires un endettement intenable via d'onéreux crédits" .
Cependant le développement des infrastructures et le programme de formation ont pour but de supprimer les inégalités structurelles entre l'Afrique et les pays industrialisés ou semi industrialisés, ce qu'aucun pays impérialiste n'a fait jusqu'ici.


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Xi Jinping : la Chine appliquera huit initiatives importantes avec les pays africains



BEIJING, 3 septembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a déclaré lundi que la Chine allait mettre en place huit initiatives majeures avec les pays africains dans les trois années à venir et après, couvrant des aspects tels que la promotion industrielle, la connectivité des infrastructures, la facilitation du commerce et le développement écologique.

M. Xi s'est ainsi exprimé dans son discours clé prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) .

Sur la promotion industrielle, M. Xi a indiqué qu'une exposition économique et commerciale Chine-Afrique se tiendrait en Chine et que les sociétés chinoises étaient encouragées à augmenter les investissements en Afrique. La Chine appliquera 50 programmes d'assistance agricole, fournira de l'aide alimentaire humanitaire d'urgence totalisant un milliard de yuans (147 millions de dollars) aux pays africains affectés par les catastrophes naturelles et enverra 500 experts agricoles de haut rang en Afrique.

Sur la connectivité des infrastructures, M. Xi a fait savoir que la Chine travaillerait avec l'Union africaine pour élaborer un plan de coopération d'infrastructures sino-africain et soutiendrait les entreprises chinoises dans leur participation au développement des infrastructures de l'Afrique par la voie de l'investissement-construction-opération ou d'autres moyens.

Sur la facilitation du commerce, M. Xi a noté que la Chine augmenterait les importations d'Afrique, surtout de produits non liés aux ressources en provenance, et soutiendrait les pays africains dans leur participation à la Foire internationale des importations de Chine. Les pays africains les moins développés seront exempts de frais de stand d'exposition, a-t-il promis.

Sur le développement écologique, M. Xi a noté que la Chine entreprendrait 50 projets d'assistance au développement écologique et à la protection de l'écologie et de l'environnement, avec un centre sur les changements climatiques, l'océan, la prévention et le contrôle de la désertification et la protection de la faune et de la flore.

Sur la construction de la capacité, M. Xi a souligné que la Chine établirait dix ateliers Luban en Afrique afin de fournir une formation professionnelle aux jeunes africains. La Chine formera également 1.000 Africains de haut niveau, accordera à l'Afrique 50.000 bourses gouvernementales, parrainera les opportunités de séminaire et d'atelier de 50.000 Africains, et invitera 2.000 jeunes africains à visiter la Chine pour des échanges.

Sur les soins de santé, M. Xi a assuré que la Chine améliorerait 50 programmes d'aide médicale et de santé pour l'Afrique, avec un centre sur les projets phares tels que le siège du Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies et les hôpitaux d'amitié Chine-Afrique.

Sur les échanges entre les peuples, M. Xi a souligné que la Chine établirait un institut des études africaines et renforcerait les échanges avec l'Afrique sur la civilisation. La Chine souhaite la bienvenue à l'Afrique en vue de sa participation à la Ligue internationale des théâtres de la Route de la Soie, à l'Alliance internationale des musées de la Route de la Soie et au Réseau de festivals artistiques de la Route de la Soie.

Sur la paix et la sécurité, M. Xi a noté que la Chine établirait un fonds de paix et de sécurité Chine-Afrique et continuerait à fournir une assistance militaire gratuite à l'Union africaine. Un total de 50 programmes d'assistance à la sécurité seront appliqués dans des domaines tels que les missions de maintien de paix de l'ONU, la lutte contre la piraterie et la lutte contre le terrorisme.


Edité le 03-09-2018 à 19:43:55 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-09-2018 à 19:45:35   

Xi Jinping : la Chine et l'Afrique suivent une voie distinctive de coopération gagnant-gagnant



BEIJING, 3 septembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a indiqué lundi que la Chine et l'Afrique avaient entrepris une voie distinctive de coopération gagnant-gagnant.

M. Xi s'est ainsi exprimé dans un discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA).

Le développement de l'Afrique possède un grand potentiel et le continent est plein d'espoir. L'amitié et la coopération Chine-Afrique ont de vastes perspectives, et la Chine et l'Afrique peuvent forger un partenariat stratégique et de coopération complet encore plus fort, a déclaré M. Xi.

La Chine prône la sincérité, l'amitié et l'égalité dans la poursuite de la coopération. Le peuple chinois de plus de 1,3 milliard d'habitants est aux côtés du peuple africain de plus de 1,2 milliard de personnes dans la poursuite d'un futur partagé, a-t-il affirmé.

Le pays adopte une approche des "cinq-non" dans ses relations avec l'Afrique : pas d'ingérence dans la poursuite des voies de développement des pays africains qui sont conformes à leurs conditions nationales; pas d'ingérence dans les affaires internes des pays africains; pas de conditions politiques concernant l'assistance à l'Afrique; et pas de poursuite de profits politiques égoïstes dans l'investissement et le financement avec l'Afrique, a indiqué M. Xi. "Personne ne peut saper la grande unité entre le peuple chinois et le peuple africain".

La Chine poursuit des intérêts communs et donne la priorité à l'amitié dans la coopération. La Chine estime qu'un moyen sûr de promouvoir la coopération Chine-Afrique est pour les deux parties d'exploiter leurs avantages respectifs, pour la Chine de compléter le développement de l'Afrique par sa propre croissance, et pour les deux parties de poursuivre la coopération gagnant-gagnant et le développement commun, a indiqué M. Xi. "Personne ne peut retenir le peuple chinois ni le peuple africain lorsque nous marchons vers la revitalisation".

La Chine adopte une approche orientée vers le peuple en poursuivant sa coopération pratique avec efficacité. La priorité étant accordée aux intérêts des peuples chinois et africain, la Chine fait avancer sa coopération avec l'Afrique pour améliorer le bien-être des peuples chinois et africain et leur fournir des bénéfices accrus. "Nous honorerons pleinement les promesses que nous avons faites à nos frères africains", a indiqué M. Xi. "Personne ne peut, hors de son imagination ou de ses suppositions, dénier les réalisations remarquables obtenues dans la coopération Chine-Afrique."

La Chine adopte une approche ouverte et inclusive dans la coopération. La Chine est prête à travailler avec d'autres partenaires internationaux pour soutenir l'Afrique dans la poursuite de la paix et du développement, a déclaré M. Xi. "Personne ne peut faire obstacle ni entraver les efforts internationaux visant à soutenir le développement de l'Afrique".
Xuan
   Posté le 03-09-2018 à 19:50:09   

L'engagement de la Chine envers l'Afrique contribue à rattraper le retard technologique du continent, selon un responsable du FMI


WASHINGTON, 3 sept (Xinhua) -- L'engagement multidimensionnel de la Chine envers l'Afrique a apporté une inspiration et un savoir-faire importants à ce continent pour l'aider à gravir les échelons de la technologie mondiale et parvenir à une croissance économique plus durable, selon un haut fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI).

ENGAGEMENT MULTIDIMENSIONNEL

"L'engagement de la Chine envers l'Afrique n'est pas seulement financier ; c'est un engagement très diversifié" , a déclaré Abebe Selassie, directeur du département africain du FMI.

"D'abord et avant tout, je pense que la Chine a vraiment été une source d'inspiration importante pour les pays en voie développement ou les pays africains, prouvant qu'il était possible de croître très rapidement sur une période prolongée et passer d'un pays relativement pauvre à un pays à revenu intermédiaire" , a déclaré M. Selassie à Xinhua lors d'une récente interview dans son bureau de Washington.

La Chine a également été un partenaire d'échanges et de développement très important pour la région, et l'Afrique a acquis beaucoup de savoir-faire de la Chine, a rappelé M. Selassie, ajoutant qu'il était "biaisé" d'observer l'engagement de la Chine avec l'Afrique à travers un seul aspect.

De l'avis de M. Selassie, les peuples africains apprécient les bénéfices tangibles tirés de la coopération avec la Chine.

"Des liens très, très profonds ont été tissés, non seulement au niveau gouvernemental, mais également au niveau individuel entre l'Afrique et la Chine" , a-t-il assuré, ajoutant que "ces liens n'auraient pas existé si les Africains n'avaient pas senti qu'ils était bénéfiques pour eux" .

UN MODELE DE CROISSANCE

Cette année marque le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine. Les performances accomplies constituent un modèle de croissance pour les pays africains.

"Ce que la Chine a démontré, c'est l'importance de la capacité d'Etat, en particulier aux niveaux les plus bas du développement, combien il est important d'avoir des gouvernements capables d'exécuter les projets du secteur public" , a indiqué M. Selassie, ajoutant qu'investir dans la capacité d'Etat pour faire avancer les choses était une leçon très importante que l'Afrique pourrait retenir de la Chine.

Alors que l'Afrique ne peut pas simplement reproduire ce que la Chine a fait et qu'il n'existe pas d'approche unique adaptée à l'ensemble du continent, les pays africains peuvent également apprendre à "trouver des solutions locales", a déclaré le responsable du FMI.

Tandis que la Chine remonte la chaîne de la valeur ajoutée à partir de la fabrication bas de gamme, M. Selassie estime que la mise à niveau industrielle de la Chine pourrait également offrir des leçons clés aux pays africains pour "remonter l'échelle technologique au fil du temps" .

Selon lui, une production plus intensive en main-d'oeuvre devrait se développer en Afrique sub-saharienne au cours des 10 à 15 prochaines années, alors que la région connaîtra la plus forte hausse mondiale de la population active.

"Je pense qu'il serait également logique que les investissements chinois, en particulier ceux du secteur privé, soient relocalisés et qu'ils soient davantage consacrés à la production en Afrique subsaharienne" , a-t-il déclaré.

SOMMET DE BEIJING

Le sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FSCA), qui a lieu lundi et mardi, intervient à un moment clé où la Chine devrait réaffirmer son engagement et son soutien continus envers le développement de l'Afrique, a indiqué M. Selassie.

Avec l'approfondissement de l'engagement privé-à-privé entre la Chine et l'Afrique, il sera intéressant de voir si des initiatives politiques seront dévoilées lors du forum pour "faciliter davantage ce type d'engagement" , a-t-il ajouté.

Du côté africain, "il faudra que les projets d'infrastructures soient davantage réalisés avec des investissements privés" , a déclaré le responsable du FMI.

Lors du forum, la Chine et les pays africains devraient également discuter de l'alignement de leurs stratégies de développement et de la coordination de leurs politiques dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", des Objectifs de développement durable des Nations Unies et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

"Nous considérons 'la Ceinture et la Route' comme un important moyen de consolider l'engagement régional, renforcer les liens commerciaux entre la Chine et d'autres pays et aborder les réseaux d'infrastructures qui doivent être renforcées dans de nombreux pays en développement" , a déclaré M. Selassie.

Les investissements dans le cadre de cette initiative devraient s'adapter aux capacités des pays afin d'augmenter les recettes fiscales, a-t-il proposé.

Les pays devraient également évaluer correctement les services d'infrastructures et améliorer l'efficacité de leurs investissements, a ajouté le responsable.
marquetalia
   Posté le 04-09-2018 à 12:48:26   

l ex Swaziland,rebaptisé Eswatini,va t il rompre avec Taiwan au profit de la Chine Populaire?ce serait une bonne chose,Taipei n aurait plus le moindre appui sur le continent africain.
Xuan
   Posté le 05-09-2018 à 08:36:35   

Les investissements chinois en Afrique vont se concentrer sur plus de secteurs


le Quotidien du Peuple en ligne 04.09.2018
http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2018/0904/c31355-9497417.html

Selon des responsables et des chefs d'entreprise, les investissements liés aux services dans des domaines tels que le tourisme, l'éducation et les soins de santé vont devenir prioritaires et contribueront à consolider les relations commerciales entre la Chine et l'Afrique à long terme.

Leurs commentaires ont précédé le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine de 2018, les deux parties souhaitant développer davantage de domaines de coopération pour une croissance robuste.

« Les investissements directs de la Chine à l'étranger ne vont plus se concentrer uniquement sur les domaines des infrastructures, de l'énergie, de la fabrication et de l'agriculture en Afrique. Les entreprises chinoises ont déjà commencé à déployer davantage de ressources et de main-d'œuvre dans les secteurs des services en Afrique, son économie s'étant déjà diversifiée » , a ainsi déclaré Yu Jianlong, secrétaire général de la Chambre de commerce internationale de Chine.

Selon la Chambre, plus de 3 300 entreprises chinoises ont investi en Afrique dans des domaines tels que les transports, la production d'électricité, les parcs de télécommunications, l'industrie, l'agriculture, l'approvisionnement en eau, le commerce de détail, les écoles, l'entretien des véhicules et les entreprises de location de machines de construction, les hôtels et les hôpitaux.

La société G-Net Cloud Services Co, dont le siège est à Beijing, prévoit ainsi d'établir cette année des succursales de service en Ethiopie, au Nigeria, au Kenya et en Afrique du Sud pour servir à la fois les entreprises chinoise et africaine, car, à l'ère du numérique, les services de télécommunications sont essentiels pour les activités des entreprises à l'échelle mondiales au jour le jour.

Selon Liu Fuxue, directeur général adjoint du Bureau international des importations et exportations de Chine, qui est sous l'administration conjointe du ministère du Commerce et du gouvernement municipal de Shanghai, la première Exposition internationale des importations de Chine, qui se tiendra à Shanghai en novembre, offrira des occasions d'attirer l'attention des investisseurs chinois sur le secteur des services en croissance rapide de l'Afrique.

« Les pays africains devraient promouvoir leur potentiel de marché dans les secteurs de la formation professionnelle, de la gestion des services publics, de l'agriculture et du tourisme afin d'attirer l'attention des investisseurs lors de cette exposition » , a-t-il dit.

A ce jour, 8 agences gouvernementales et 110 entreprises privées de 34 pays africains ont confirmé leur participation à la première Exposition internationale des importations de Chine, qui se tiendra du 5 au 10 novembre.

« Dans le contexte actuel d'unilatéralisme et de suprématie économique, la Chine et l'Afrique devraient également s'unir en une seule puissance dans la promotion d'un ordre économique et politique mondial juste et équitable » , a pour sa part dit He Jingtong, professeur d'affaires à l'Université Nankai de Tianjin. Pour réduire les coûts inutiles, il a suggéré que les entreprises chinoises identifient d'abord le type de services dont les pays africains ont un besoin urgent ou les secteurs prioritaires.
Xuan
   Posté le 05-09-2018 à 08:39:12   

Xi Jinping: travaillons ensemble pour une communauté de destin et un développement commun


Xinhua 04.09.2018 08h21
http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2018/0904/c31354-9497036.html

Voici le texte intégral du discours du président chinois Xi Jinping lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine, qui a eu lieu lundi à Beijing.



TRAVAILLONS ENSEMBLE POUR UNE COMMUNAUTÉ DE DESTIN ET UN DÉVELOPPEMENT COMMUN


-- Discours liminaire de S.E.M. Xi Jinping
Président de la République populaire de Chine à la Cérémonie d'ouverture du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine
(Beijing, le 3 septembre 2018)


Votre Excellence Monsieur le Président Matamela Cyril Ramaphosa,
Votre Excellence Monsieur Paul Kagame, Président en exercice de l'Union Africaine (UA),
Vos Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d'État et de gouvernement,
Vos Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Votre Excellence Monsieur António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,
Votre Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'UA,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
En ce beau mois de septembre, moment bien agréable à Beijing, nous sommes très heureux de vous avoir avec nous, chers amis anciens et nouveaux, à l'occasion de ce grand événement de la grande famille Chine-Afrique qu'est le Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA).
Tout d'abord, au nom du gouvernement et du peuple chinois et en mon nom personnel, je tiens à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue, chers collègues et invités, et à adresser, à travers vous, les salutations cordiales et les meilleurs voeux du peuple chinois aux peuples frères d'Afrique.
Je voudrais rappeler tout particulièrement que depuis le Sommet de Johannesburg, trois nouveaux membres nous ont rejoints au Forum : la Gambie, Sao Tomé-et-Principe et le Burkina Faso. Le Président Adama Barrow, le Premier Ministre Patrice Emery Trovoada et le Président Roch Marc Christian Kaboré, accompagnés de leurs délégations, sont aujourd'hui parmi nous. Je vous invite à applaudir très fort pour leur souhaiter une chaleureuse bienvenue.

Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Il y a plus d'un mois, j'ai effectué ma quatrième visite en Afrique en tant que Président de la Chine, qui était aussi mon neuvième déplacement sur cette terre de générosité. Durant cette visite, j'ai pu constater une fois encore la beauté de l'Afrique, les richesses qu'elle recèle, le grand dynamisme de son développement et l'aspiration de ses peuples à un meilleur avenir. Cela m'a conforté dans ma conviction que l'Afrique a un potentiel de développement illimité et un avenir plein d'espoir, que l'amitié et la coopération Chine-Afrique ont de belles perspectives devant elles, et que les deux parties pourront réaliser de grands exploits dans le développement de leur partenariat de coopération stratégique global.

Comme le disait un grand lettré chinois, "Seuls les arbres aux racines denses donnent des fruits abondants, et seules les lampes remplies d'huile dégagent une lumière brillante." L'Histoire suit ses propres lois et logiques. Avec des passés similaires et des missions communes, la Chine et l'Afrique ont fait preuve de solidarité et d'entraide au cours des années écoulées et ont tracé un chemin de coopération gagnant-gagnant aux caractéristiques spécifiques.
Sur ce chemin, la Chine, toujours fidèle aux principes de "sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi" et de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, avance main dans la main et dans un esprit d'unité et de solidarité avec les pays africains.

- Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes de sincérité, d'amitié et d'égalité. Les plus de 1,3 milliard de Chinois se sont toujours montrés solidaires et fraternels avec les plus de 1,2 milliard d'Africains. Nous respectons l'Afrique, nous aimons l'Afrique et nous soutenons l'Afrique. Nous poursuivons toujours la pratique des "cinq non" dans nos relations avec l'Afrique, à savoir : ne pas s'ingérer dans la recherche par les pays africains d'une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales, ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures africaines, ne pas imposer notre volonté à l'Afrique, ne pas assortir nos aides à l'Afrique de condition politique quelconque, et ne pas poursuivre des intérêts politiques égoïstes dans notre coopération en matière d'investissement et de financement avec l'Afrique. Nous espérons que les autres pays pourront aussi se conformer à ce principe des "cinq non" dans le traitement des affaires liées à l'Afrique. La Chine sera toujours un bon ami, un bon partenaire et un bon frère de l'Afrique. Personne ne pourra saboter la grande unité des peuples chinois et africains.

- Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes d'intérêts communs et de primauté de l'amitié. Elle est convaincue que la coopération sino-africaine passe par la valorisation des atouts respectifs des deux parties et l'association étroite du développement de la Chine à sa contribution au développement de l'Afrique pour réaliser le gagnant-gagnant et le développement partagé. La Chine préconise de donner plus, de donner d'abord et de donner sans prendre, et elle accueille l'Afrique les bras ouverts dans le train rapide de son développement. Personne ne pourra empêcher la marche des peuples chinois et africains vers le redressement.
- Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes de pragmatisme, d'efficacité et de développement pour le peuple. Elle place au-dessus de tout les intérêts des peuples chinois et africains et veille à faire progresser et fructifier la coopération dans l'intérêt du bien-être et au bénéfice des peuples chinois et africains. Tout ce que nous avons promis à nos frères africains, nous le ferons avec toute notre énergie et tout notre coeur. Face à la nouvelle situation et aux nouveaux défis, la Chine oeuvre à perfectionner sans cesse les mécanismes, à renouveler les concepts et à élargir les champs de la coopération pour en améliorer la qualité et la porter constamment à des niveaux plus élevés. Les peuples chinois et africains sont les mieux placés pour juger de la coopération sino-africaine. Personne ne pourra nier les accomplissements remarquables de la coopération sino-africaine avec de pures imaginations ou spéculations.

- Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes d'ouverture et d'inclusivité. Elle est toujours d'avis que l'instauration d'une paix et d'une stabilité durables en Afrique et la réalisation du développement et du renouveau africains constituent non seulement une aspiration des peuples africains, mais aussi une responsabilité de la communauté internationale. La Chine est prête à travailler avec les partenaires internationaux pour soutenir la paix et le développement en Afrique. Toute initiative, tant qu'elle est dans l'intérêt de l'Afrique, sera bien accueillie et soutenue par la Chine et devrait bénéficier de l'engagement total et sérieux du monde entier. Personne ne pourra empêcher ni compromettre les efforts de soutien de la communauté internationale à l'Afrique.

Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Le monde actuel traverse des changements majeurs jamais connus depuis un siècle : la poursuite en profondeur de l'évolution vers un monde multipolaire, de la mondialisation économique, de l'informatisation de la société et de la diversité culturelle, la transformation accélérée du système de gouvernance mondiale et de l'ordre international, l'essor rapide des pays émergents et des pays en développement, et des rapports de force plus équilibrés sur l'échiquier international. Les destins des différents peuples du monde n'ont jamais été aussi étroitement liés.
Dans le même temps, nous faisons face à des défis sans précédent. L'hégémonisme et la politique du plus fort persistent encore. Le protectionnisme et l'unilatéralisme gagnent du terrain. Les guerres et conflits, les attentats terroristes, la famine et les épidémies se succèdent. Les questions sécuritaires traditionnelles et non traditionnelles s'entremêlent de façon complexe.
Pourtant, nous sommes convaincus que la paix et le développement demeurent les thèmes de notre temps et les enjeux de notre époque qui appellent la communauté internationale à faire preuve de solidarité, de sagesse et de courage pour prendre ses responsabilités vis-à-vis de l'histoire et de notre époque.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine se fixe pour mission d'apporter une nouvelle et plus grande contribution à l'humanité. Elle entend travailler main dans la main avec les autres pays pour construire une communauté de destin pour l'humanité, développer des partenariats à travers le monde, renforcer l'amitié et la coopération et explorer une nouvelle voie du développement des relations entre États fondée sur le respect mutuel, l'équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant, de sorte à rendre le monde plus pacifique et plus sûr et à assurer une vie meilleure pour tous.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine est prête à promouvoir ensemble avec les partenaires internationaux l'initiative "la Ceinture et la Route". Nous espérons donner de nouvelles forces motrices au développement commun à travers cette nouvelle plateforme de coopération internationale et la transformer en une route de paix, de prospérité, d'ouverture, de développement vert et d'innovation et une route d'échanges entre les civilisations.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine prendra une part active à la gouvernance mondiale en poursuivant le principe dit "consultations, coopération et bénéfices pour tous". La Chine est, depuis toujours, un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement dans le monde et un défenseur de l'ordre international. Elle soutient l'augmentation de la représentation et du droit à la parole des pays en développement dans les affaires internationales et le renforcement du poids du Sud qui est actuellement un maillon faible du système de gouvernance mondiale, et appuie les synergies dans la coopération Sud-Sud pour promouvoir un système de gouvernance mondiale reflétant de manière plus équilibrée la volonté et les intérêts de la majorité des pays du monde, notamment des pays en développement.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine poursuit fermement son ouverture sur l'extérieur. Face à l'instabilité et à l'incertitude de la croissance économique mondiale, la Chine poursuit la voie de l'ouverture et de la coopération gagnant-gagnant, défend avec détermination une économie mondiale ouverte et le système commercial multilatéral, et s'oppose au protectionnisme et à l'unilatéralisme. Celui qui s'isole sur une île déserte n'a pas d'avenir.

Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Comme le dit un proverbe chinois, "La mer doit son immensité à l'affluence des cours d'eau." La Chine est le plus grand pays en développement au monde, et l'Afrique, le continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement. Elles sont depuis longtemps liées par une communauté de destin en partageant heur et malheur. Nous entendons faire des efforts conjoints et solidaires avec les peuples africains pour construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide et donner un bel exemple dans la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.
Premièrement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par le partage des responsabilités. Nous devons élargir le dialogue politique et améliorer la communication sur les politiques à différents niveaux, renforcer la compréhension et le soutien mutuels sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d'autre, et intensifier la coordination et la coopération sur les grands dossiers internationaux et régionaux pour défendre les intérêts communs de la Chine, de l'Afrique et des nombreux pays en développement.

Deuxièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par la coopération gagnant-gagnant. Nous devons valoriser les synergies entre les stratégies de développement chinoises et africaines, saisir les opportunités majeures qui se présentent dans la coopération liée à l'initiative "la Ceinture et la Route" et associer cette initiative à la mise en oeuvre de l'Agenda 2063 de l'UA, du Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies et des stratégies de développement des pays africains, pour explorer de nouveaux champs et de nouvelles potentialités de coopération, approfondir nos partenariats dans les secteurs traditionnels d'excellence et développer de nouveaux moteurs de croissance dans les nouveaux domaines.

Troisièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par le bonheur pour tous. Nous devons prendre l'amélioration du bien-être des peuples comme point de départ et objectif final du développement des relations sino-africaines. La coopération sino-africaine doit apporter aux peuples chinois et africains des résultats et bénéfices concrets et tangibles. La Chine et l'Afrique ont une longue tradition d'entraide et de solidarité, et la Chine est prête à faire des efforts plus importants en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement, de la création d'emploi et de l'augmentation des revenus en Afrique, ainsi que d'une vie meilleure des peuples africains.

Quatrièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par la prospérité culturelle. Fiers de nos civilisations brillantes, nous sommes tous prêts à apporter une plus grande contribution à la diversité culturelle dans le monde. Nous avons à promouvoir les échanges, l'inspiration mutuelle et la coexistence harmonieuse entre nos civilisations qui contribueront durablement au renouveau de nos civilisations, au progrès de nos cultures et au rayonnement de nos arts et qui apporteront des enrichissements culturels à la coopération sino-africaine. Et nous devons accroître les échanges humains dans les domaines culturel, artistique, éducatif et sportif, de même qu'entre les think tanks, les médias, les femmes et les jeunes, afin de rapprocher encore davantage les peuples chinois et africains.

Cinquièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par la sécurité commune. On ne connaît la valeur de la paix qu'après avoir vécu des adversités. La Chine préconise un nouveau concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable, soutient fermement les pays africains, l'UA et les autres organisations régionales africaines dans leurs efforts visant à trouver des solutions africaines aux problèmes africains, et appuie la mise en oeuvre par l'Afrique de l'initiative "Faire taire les armes en Afrique". Elle est prête à jouer un rôle constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique et à soutenir le renforcement des capacités autonomes des pays africains en matière de maintien de la stabilité et de la paix.

Sixièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par l'harmonie entre l'homme et la nature. La Terre est le seul et unique foyer de l'humanité. La Chine entend oeuvrer main dans la main avec l'Afrique pour préconiser le mode de développement vert, faible en carbone, circulaire et durable et pour protéger ensemble nos montagnes verdoyantes et nos rivières limpides ainsi que tous les êtres vivants de notre planète. La Chine est prête à renforcer les échanges et la coopération avec l'Afrique dans la protection de l'écologie et de l'environnement comme la lutte contre le changement climatique, l'utilisation des énergies propres, la prévention et le contrôle de la désertification et de l'érosion des sols et la protection de la flore et de la faune sauvages pour promouvoir la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature en Chine comme en Afrique.

Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
Depuis le Sommet de Johannesburg de 2015, la Chine a mis en oeuvre sur tous les plans les "dix programmes de coopération" adoptés à Johannesburg. Un grand nombre de projets d'infrastructures ferroviaires, routières, aéroportuaires et portuaires et de zones de coopération économique et commerciale ont été réalisés ou sont en cours de construction. Dans les domaines de la paix et de la sécurité, des sciences et technologies, de l'éducation, de la culture, de la santé, de la réduction de la pauvreté, du bien-être social et des échanges entre les peuples, la coopération sino-africaine s'est développée en profondeur. Les soutiens financiers de 60 milliards de dollars américains promis par la Chine ont été tous honorés ou programmés. Les "dix programmes de coopération" ont apporté des bénéfices importants aux peuples chinois et africains, montré les capacités d'innovation, de rassemblement et d'action de la coopération Chine-Afrique et fait accéder le partenariat de coopération stratégique global sino-africain à une nouvelle hauteur.

Dans le but de construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide dans cette nouvelle ère, la Chine entend, sur la base des "dix programmes de coopération", travailler en étroite coopération avec l'Afrique pour mettre en oeuvre en priorité "huit initiatives majeures" dans les trois ans à venir et au-delà :

Premièrement, initiative pour la promotion industrielle. La Chine a décidé d'organiser sur son territoire une foire économique et commerciale Chine-Afrique. Elle encouragera les entreprises chinoises à accroître leurs investissements en Afrique, construira et modernisera des zones de coopération économique et commerciale en Afrique. Elle accompagnera l'Afrique dans ses efforts visant à réaliser pour l'essentiel la sécurité alimentaire d'ici 2030, élaborera et mettra en oeuvre avec l'Afrique un programme d'action pour la coopération dans la modernisation agricole, mettra en oeuvre 50 projets d'assistance agricole, fournira des aides humanitaires alimentaires d'urgence d'un milliard de yuans RMB aux pays africains sinistrés, enverra 500 agronomes de haut niveau en Afrique, et formera pour l'Afrique des jeunes chercheurs agronomes éminents et des entrepreneurs agricoles pionniers. La Chine soutiendra la création d'une alliance de responsabilités sociales des entreprises chinoises en Afrique et continuera à renforcer sa coopération avec les pays africains en matière de transactions en monnaies locales et fera valoir le rôle du Fonds de développement Chine-Afrique, du Fonds pour la coopération sino-africaine sur les capacités de production et du Prêt spécial pour le développement des PME africaines.

Deuxièmement, initiative pour l'interconnexion des infrastructures. La Chine a décidé de lancer avec l'UA l'élaboration d'un plan de coopération Chine-Afrique dans le domaine des infrastructures. Elle soutiendra la participation des entreprises chinoises à la construction d'infrastructures en Afrique sous diverses formes comme celle de l'investissement-construction-exploitation, et le renforcement en priorité de la coopération dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'informatique, des télécommunications et des ressources en eau transfrontalières, et exécutera avec l'Afrique des projets prioritaires d'interconnexion. Elle appuiera le développement du Marché unique du transport aérien africain et ouvrira des liaisons aériennes directes supplémentaires entre la Chine et l'Afrique. En outre, la Chine fournira des facilités à l'émission des obligations en Chine par des pays africains et leurs institutions financières, et, dans le respect des règles et des procédures multilatérales, elle soutiendra un meilleur recours des pays africains aux ressources comme celles de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, de la Nouvelle Banque de développement et du Fonds de la Route de la Soie.

Troisièmement, initiative pour la facilitation du commerce. La Chine a décidé d'importer plus de produits africains, notamment des produits hors ressources naturelles. Elle soutiendra la participation des pays africains à la Foire internationale des importations de Chine et exemptera les PMA africains des frais de participation. Elle continuera à renforcer les échanges et la coopération avec l'Afrique sur la régulation des marchés et en matière de douane et réalisera 50 projets de facilitation du commerce pour l'Afrique. Elle organisera des rencontres régulières pour les produits de marques chinoises et africaines. Elle soutiendra le développement de la Zone de libre-échange continentale africaine et continuera à mener des négociations sur le libre-échange avec les pays et régions africains qui en ont la volonté. Elle travaillera également à promouvoir la coopération sino-africaine sur l'e-commerce et à mettre en place des mécanismes de coopération en la matière.

Quatrièmement, initiative pour le développement vert. La Chine a décidé de réaliser 50 projets d'aide à l'Afrique dans les domaines du développement vert, de l'écologie et de la protection de l'environnement, pour renforcer notamment les échanges et la coopération en matière d'océan, de lutte contre le changement climatique, de prévention et de contrôle de la désertification et de protection de la flore et de la faune sauvages. Elle travaillera à faire avancer la construction du Centre de coopération environnementale Chine-Afrique en vue d'intensifier les échanges et les dialogues sur les politiques environnementales et de renforcer les études conjointes sur les questions environnementales. Elle mettra en oeuvre un programme d'envoyés verts Chine-Afrique dans le but de former pour l'Afrique des professionnels qualifiés dans les domaines tels que la gestion de la protection de l'environnement, la lutte contre la pollution et l'économie verte. Elle construira un centre de bambou Chine-Afrique pour accompagner les efforts africains visant à développer l'industrie du bambou et du rotin, et elle coopérera avec l'Afrique dans le domaine de la sensibilisation de la population à la protection de l'environnement.

Cinquièmement, initiative pour le renforcement des capacités. La Chine a décidé de renforcer l'échange d'expériences avec l'Afrique en matière de développement et de soutenir la coopération sur la planification du développement socio-économique. Elle créera en Afrique dix Ateliers Luban pour proposer des formations de compétences professionnelles aux jeunes africains, et soutiendra la création d'un centre de coopération Chine-Afrique sur l'innovation pour promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat des jeunes. Elle mettra en oeuvre un programme qui consiste à former pour l'Afrique 1 000 personnes hautement compétentes, fournira à l'Afrique 50 000 bourses d'études gouvernementales et elle sera prête à accueillir 50 000 Africains dans des séminaires de formation et 2 000 jeunes africains dans le cadre des programmes d'échanges.

Sixièmement, initiative pour la santé. La Chine a décidé de renforcer 50 projets d'aide médico-sanitaire à l'Afrique et d'aider à construire en priorité des projets phares tels que le siège du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies et des Hôpitaux d'amitié Chine-Afrique. Elle développera les échanges et la coopération en matière d'informations sur la santé publique, réalisera des projets de coopération sino-africaine sur la lutte contre les maladies comme les maladies infectieuses émergentes et réémergentes, la bilharziose, le VIH/Sida et le paludisme, formera pour l'Afrique plus de médecins spécialistes, poursuivra et améliorera l'envoi de missions médicales en Afrique. Elle mènera des opérations de consultations médicales ambulatoires comme l'"Action Lumière" pour la cataracte, l'"Action Bon Coeur" pour les maladies cardiaques et l'"Action Beau Sourire" pour les maladies dentaires, et mettra en oeuvre le Programme "Santé Femme-Enfant" destiné aux groupes vulnérables.

Septièmement, initiative pour les échanges humains et culturels. La Chine a décidé de créer un Institut d'études sur l'Afrique pour approfondir l'inspiration mutuelle entre les civilisations chinoise et africaines. Elle renforcera le Projet d'études conjointes et d'échanges sino-africain, réalisera 50 projets culturels, sportifs et touristiques, soutiendra l'adhésion des pays africains aux ligues internationales "Route de la Soie" des théâtres, des musées et des festivals artistiques, et mettra en place un réseau de coopération des médias Chine-Afrique. Elle continuera à encourager l'ouverture réciproque de centres culturels entre la Chine et l'Afrique, soutiendra les efforts des établissements d'enseignement africains ayant rempli les conditions requises pour accueillir des Instituts Confucius et sera heureuse de voir davantage de pays africains figurant sur la liste des destinations agréées pour les touristes chinois voyageant en groupe.

Huitièmement, initiative pour la paix et la sécurité. La Chine a décidé de créer un fonds de coopération Chine-Afrique pour la paix et la sécurité et de soutenir la coopération sino-africaine en matière de paix, de sécurité et de maintien de la paix et de la stabilité. Elle continuera à fournir des aides militaires sans contrepartie à l'UA, et soutiendra les efforts déployés par les pays du Sahel, du Golfe d'Aden, du Golfe de Guinée et d'autres régions africaines dans la préservation de la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme. Elle créera un forum Chine-Afrique sur la paix et la sécurité qui pourra servir de plateforme au renforcement des échanges sino-africains en matière de paix et de sécurité, et elle travaillera à mettre en oeuvre 50 projets d'aide en matière de sécurité dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" et dans les domaines du maintien de l'ordre public, des opérations de maintien de la paix de l'ONU et de la lutte contre la piraterie et le terrorisme.

Pour favoriser la bonne mise en oeuvre de ces huit initiatives, la Chine est prête à fournir un soutien de 60 milliards de dollars américains à l'Afrique sous diverses formes comme des aides gouvernementales, investissements et financements par des entreprises et institutions financières. Cela comprend 15 milliards de dollars au total d'aides sans contrepartie, de prêts sans intérêt et de crédits préférentiels, une ligne de crédit de 20 milliards de dollars, le soutien à la création d'un fonds spécial de 10 milliards de dollars pour le financement du développement et d'un fonds spécial de 5 milliards de dollars pour le financement des importations en provenance de l'Afrique, et l'encouragement des entreprises chinoises à investir au moins 10 milliards de dollars en Afrique dans les trois ans à venir. Dans le même temps, la Chine annulera, en faveur des PMA, des pays pauvres très endettés (PPTE), des pays en développement sans littoral (PDSL) et des petits États insulaires en développement (PIED) de l'Afrique qui ont des relations diplomatiques avec la Chine, leurs dettes non remboursées liées aux prêts intergouvernementaux sans intérêt arrivant à échéance fin 2018.

Chers Collègues,
Mesdames et Messieurs,
La jeunesse représente l'avenir des relations Chine-Afrique. Dans les huit initiatives que je viens d'annoncer, beaucoup de mesures ont été conçues dans l'intérêt des jeunes, pour les former et les soutenir, et pour créer plus d'emplois et de possibilités d'épanouissement personnel pour eux. En octobre dernier, dans une lettre de réponse que j'ai écrite aux étudiants étrangers de l'Institut de la coopération Sud-Sud et du développement, dont la grande majorité venaient d'Afrique, je les ai encouragés à faire valoir et à approfondir sans cesse leurs connaissances et à acquérir des compétences solides pour être à la hauteur des responsabilités qui les attendent et inscrire de nouveaux chapitres dans les annales de la coopération Chine-Afrique et de la coopération Sud-Sud.

"Quand le soleil se lève, les grandes voies s'éclairent." J'ai la conviction que tant que les jeunes générations prendront le relais de l'amitié sino-africaine, la communauté de destin Chine-Afrique affichera plus de vitalité, le rêve chinois du grand renouveau de la nation et le rêve africain de l'unité et du redressement deviendront réalité !

Je vous remercie.
(Rédacteurs : Yishuang Liu)
Xuan
   Posté le 01-10-2018 à 08:52:10   

Un dirigeant ghanéen nie que la Chine «recolonise» l'Afrique

Source: Global Times Publié: 2018/10/1 14:17:33

http://www.globaltimes.cn//content/1121581.shtml



Le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo Photo: VCG


Le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a déclaré que la situation dans laquelle le Ghana, comme de nombreux pays d’Afrique, noue des relations avec la Chine n’est "pas un phénomène exclusivement ghanéen ou africain".

Dans un discours prononcé à la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre, Akufo-Addo a noté que «les pays riches et bien établis effectuaient des visites régulières en Chine et cherchaient à ouvrir de nouveaux liens économiques et à améliorer ceux existants. "

Akufo-Addo exhortait tout le monde à tirer des leçons de l’histoire et à exprimer sa profonde inquiétude quant à la possibilité d’une recolonisation du continent africain.

"C'est au tournant du XXe siècle que les compagnies occidentales ont construit les premiers chemins de fer chinois, financés par des prêts occidentaux à une dynastie Qing presque en faillite, et c'est dans ces circonstances qu'un port stratégique appelé Hong Kong a été loué pendant 99 ans. et le reste, comme on dit, est l'histoire ", a déclaré le président.

Il a poursuivi: "Aujourd'hui, l'ancienne victime de l'impérialisme des chemins de fer occidentaux prête des milliards à des pays d'Asie, d'Afrique et d'Europe pour construire non seulement des voies ferrées, mais aussi des autoroutes, des ports, des centrales électriques et de nombreuses entreprises."

Les échos historiques, a noté Akufo-Addo, sont inquiétants, mais ils étaient convaincus que "nous devons et pouvons apprendre de l’histoire".

Tout en reconnaissant que le Ghana fait éduquer et former sa population, le président a noté que, parallèlement, «nous devons nous attaquer à notre déficit d’infrastructure».

Les méthodes traditionnelles de résolution de ces problèmes, a-t-il noté, ne fourniront pas la réponse, le Ghana cherchant de nouvelles manières de les résoudre.

"Au Ghana, nous devons construire des routes, des ponts, des voies ferrées, des ports, des écoles, des hôpitaux et créer des emplois pour garder nos jeunes engagés. Il est évident que la trajectoire de développement que nous suivions depuis des décennies ne fonctionne pas "Nous en essayons un autre et nous apprécierions le soutien et la bonne volonté du monde, en particulier en aidant à enrayer l'énorme flux de fonds illicites du continent", a-t-il noté.

Akufo-Addo a souligné qu'il était dans l'intérêt de tous que les pays parmi les pauvres du monde passent rapidement de la pauvreté à la prospérité.

"Nous sommes déterminés au Ghana et, de plus en plus, dans de nombreuses régions d’Afrique, à tracer nos propres chemins vers la prospérité et à payer notre propre chemin dans le monde. Nous ne sommes plus intéressés à être un fardeau pour les autres."

"Nous assumerons nos propres responsabilités et bâtirons des sociétés et des nations qui seront attrayantes pour nos jeunes. Nous avons le sens nécessaire de l'entreprise, de la créativité, de l'innovation et du travail acharné pour concevoir cette transition. , d'une Afrique au-delà de l'aide ", a-t-il déclaré.

Global Times
Xuan
   Posté le 03-10-2018 à 23:23:32   

D. Bleitrach met en ligne ce discours très important de Xi Jinping en Afrique, non seulement il définit les relations entre la RPC et les nations et les peuples africains, mais il éclaire aussi la notion de "communauté de destin".

06
SEP


Xinhua 04.09.2018 http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2018/0904/c31354-9497036.html



Voici le texte intégral du discours du président chinois Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine, qui a eu lieu lundi à Beijing. Ne vous laissez pas décourager par l’aspect fleuve du discours, c’est un texte très important avec une très grande hauteur de vue et dans le même temps un pragmatisme à la chinoise et qui a fait reconnaitre à un journaliste du Monde: [i]« en Afrique la Chine ne veut pas d’une position néo-colonialiste mais d’une position hégémonique. » Venant d’un Français la nuance mérite d’être soulignée. [/i]


TRAVAILLONS ENSEMBLE POUR UNE COMMUNAUTÉ DE DESTIN ET UN DÉVELOPPEMENT COMMUN




Discours liminaire de S.E.M. Xi Jinping

Président de la République populaire de Chine à la Cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing 2018

du Forum sur la Coopération sino-africaine

(Beijing, le 3 septembre 2018)

Votre Excellence Monsieur le Président Matamela Cyril Ramaphosa,

Votre Excellence Monsieur Paul Kagame, Président en exercice de l’Union Africaine (UA),

Vos Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de gouvernement,

Vos Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,

Votre Excellence Monsieur António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,

Votre Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’UA,

Mesdames et Messieurs,

Chers Amis,

En ce beau mois de septembre, moment bien agréable à Beijing, nous sommes très heureux de vous avoir avec nous, chers amis anciens et nouveaux, à l’occasion de ce grand événement de la grande famille Chine-Afrique qu’est le Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA).

Tout d’abord, au nom du gouvernement et du peuple chinois et en mon nom personnel, je tiens à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue, chers collègues et invités, et à adresser, à travers vous, les salutations cordiales et les meilleurs voeux du peuple chinois aux peuples frères d’Afrique.

Je voudrais rappeler tout particulièrement que depuis le Sommet de Johannesburg, trois nouveaux membres nous ont rejoints au Forum : la Gambie, Sao Tomé-et-Principe et le Burkina Faso. Le Président Adama Barrow, le Premier Ministre Patrice Emery Trovoada et le Président Roch Marc Christian Kaboré, accompagnés de leurs délégations, sont aujourd’hui parmi nous. Je vous invite à applaudir très fort pour leur souhaiter une chaleureuse bienvenue.


Chers Collègues,

Mesdames et Messieurs,

Il y a plus d’un mois, j’ai effectué ma quatrième visite en Afrique en tant que Président de la Chine, qui était aussi mon neuvième déplacement sur cette terre de générosité.

Durant cette visite, j’ai pu constater une fois encore la beauté de l’Afrique, les richesses qu’elle recèle, le grand dynamisme de son développement et l’aspiration de ses peuples à un meilleur avenir. Cela m’a conforté dans ma conviction que l’Afrique a un potentiel de développement illimité et un avenir plein d’espoir, que l’amitié et la coopération Chine-Afrique ont de belles perspectives devant elles, et que les deux parties pourront réaliser de grands exploits dans le développement de leur partenariat de coopération stratégique global.

Comme le disait un grand lettré chinois, « Seuls les arbres aux racines denses donnent des fruits abondants, et seules les lampes remplies d’huile dégagent une lumière brillante. »

L’Histoire suit ses propres lois et logiques. Avec des passés similaires et des missions communes, la Chine et l’Afrique ont fait preuve de solidarité et d’entraide au cours des années écoulées et ont tracé un chemin de coopération gagnant-gagnant aux caractéristiques spécifiques.

Sur ce chemin, la Chine, toujours fidèle aux principes de « sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi » et de recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, avance main dans la main et dans un esprit d’unité et de solidarité avec les pays africains.

– Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes de sincérité, d’amitié et d’égalité. Les plus de 1,3 milliard de Chinois se sont toujours montrés solidaires et fraternels avec les plus de 1,2 milliard d’Africains. Nous respectons l’Afrique, nous aimons l’Afrique et nous soutenons l’Afrique.

Nous poursuivons toujours la pratique des « cinq non » dans nos relations avec l’Afrique, à savoir :
ne pas s’ingérer dans la recherche par les pays africains d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales,
ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures africaines,
ne pas imposer notre volonté à l’Afrique,
ne pas assortir nos aides à l’Afrique de condition politique quelconque,
et ne pas poursuivre des intérêts politiques égoïstes dans notre coopération en matière d’investissement et de financement avec l’Afrique.

Nous espérons que les autres pays pourront aussi se conformer à ce principe des « cinq non » dans le traitement des affaires liées à l’Afrique. La Chine sera toujours un bon ami, un bon partenaire et un bon frère de l’Afrique. Personne ne pourra saboter la grande unité des peuples chinois et africains.

– Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes d’intérêts communs et de primauté de l’amitié. Elle est convaincue que la coopération sino-africaine passe par la valorisation des atouts respectifs des deux parties et l’association étroite du développement de la Chine à sa contribution au développement de l’Afrique pour réaliser le gagnant-gagnant et le développement partagé.

La Chine préconise de donner plus, de donner d’abord et de donner sans prendre, et elle accueille l’Afrique les bras ouverts dans le train rapide de son développement. Personne ne pourra empêcher la marche des peuples chinois et africains vers le redressement.

– Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes de pragmatisme, d’efficacité et de développement pour le peuple. Elle place au-dessus de tout les intérêts des peuples chinois et africains et veille à faire progresser et fructifier la coopération dans l’intérêt du bien-être et au bénéfice des peuples chinois et africains. Tout ce que nous avons promis à nos frères africains, nous le ferons avec toute notre énergie et tout notre coeur. Face à la nouvelle situation et aux nouveaux défis, la Chine oeuvre à perfectionner sans cesse les mécanismes, à renouveler les concepts et à élargir les champs de la coopération pour en améliorer la qualité et la porter constamment à des niveaux plus élevés. Les peuples chinois et africains sont les mieux placés pour juger de la coopération sino-africaine. Personne ne pourra nier les accomplissements remarquables de la coopération sino-africaine avec de pures imaginations ou spéculations.

– Dans la coopération, la Chine est attachée aux principes d’ouverture et d’inclusivité. Elle est toujours d’avis que l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables en Afrique et la réalisation du développement et du renouveau africains constituent non seulement une aspiration des peuples africains, mais aussi une responsabilité de la communauté internationale. La Chine est prête à travailler avec les partenaires internationaux pour soutenir la paix et le développement en Afrique.

Toute initiative, tant qu’elle est dans l’intérêt de l’Afrique, sera bien accueillie et soutenue par la Chine et devrait bénéficier de l’engagement total et sérieux du monde entier. Personne ne pourra empêcher ni compromettre les efforts de soutien de la communauté internationale à l’Afrique.



Chers Collègues,

Mesdames et Messieurs,

Le monde actuel traverse des changements majeurs jamais connus depuis un siècle : la poursuite en profondeur de l’évolution vers un monde multipolaire, de la mondialisation économique, de l’informatisation de la société et de la diversité culturelle, la transformation accélérée du système de gouvernance mondiale et de l’ordre international, l’essor rapide des pays émergents et des pays en développement, et des rapports de force plus équilibrés sur l’échiquier international.

Les destins des différents peuples du monde n’ont jamais été aussi étroitement liés.

Dans le même temps, nous faisons face à des défis sans précédent. L’hégémonisme et la politique du plus fort persistent encore.

Le protectionnisme et l’unilatéralisme gagnent du terrain. Les guerres et conflits, les attentats terroristes, la famine et les épidémies se succèdent.

Les questions sécuritaires traditionnelles et non traditionnelles s’entremêlent de façon complexe.

Pourtant, nous sommes convaincus que la paix et le développement demeurent les thèmes de notre temps et les enjeux de notre époque qui appellent la communauté internationale à faire preuve de solidarité, de sagesse et de courage pour prendre ses responsabilités vis-à-vis de l’histoire et de notre époque.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine se fixe pour mission d’apporter une nouvelle et plus grande contribution à l’humanité. Elle entend travailler main dans la main avec les autres pays pour construire une communauté de destin pour l’humanité, développer des partenariats à travers le monde, renforcer l’amitié et la coopération et explorer une nouvelle voie du développement des relations entre États fondée sur le respect mutuel, l’équité, la justice et la coopération gagnant-gagnant, de sorte à rendre le monde plus pacifique et plus sûr et à assurer une vie meilleure pour tous.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine est prête à promouvoir ensemble avec les partenaires internationaux l’initiative « la Ceinture et la Route ». Nous espérons donner de nouvelles forces motrices au développement commun à travers cette nouvelle plateforme de coopération internationale et la transformer en une route de paix, de prospérité, d’ouverture, de développement vert et d’innovation et une route d’échanges entre les civilisations.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine prendra une part active à la gouvernance mondiale en poursuivant le principe dit « consultations, coopération et bénéfices pour tous » .

La Chine est, depuis toujours, un bâtisseur de la paix mondiale, un contributeur au développement dans le monde et un défenseur de l’ordre international. Elle soutient l’augmentation de la représentation et du droit à la parole des pays en développement dans les affaires internationales et le renforcement du poids du Sud qui est actuellement un maillon faible du système de gouvernance mondiale, et appuie les synergies dans la coopération Sud-Sud pour promouvoir un système de gouvernance mondiale reflétant de manière plus équilibrée la volonté et les intérêts de la majorité des pays du monde, notamment des pays en développement.

-Face aux enjeux de notre époque, la Chine poursuit fermement son ouverture sur l’extérieur. Face à l’instabilité et à l’incertitude de la croissance économique mondiale, la Chine poursuit la voie de l’ouverture et de la coopération gagnant-gagnant, défend avec détermination une économie mondiale ouverte et le système commercial multilatéral, et s’oppose au protectionnisme et à l’unilatéralisme. Celui qui s’isole sur une île déserte n’a pas d’avenir.



Chers Collègues,

Mesdames et Messieurs,

Comme le dit un proverbe chinois, « La mer doit son immensité à l’affluence des cours d’eau. »

La Chine est le plus grand pays en développement au monde, et l’Afrique, le continent regroupant le plus grand nombre de pays en développement. Elles sont depuis longtemps liées par une communauté de destin en partageant heur et malheur. Nous entendons faire des efforts conjoints et solidaires avec les peuples africains pour construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide et donner un bel exemple dans la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.

Premièrement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par le partage des responsabilités.

Nous devons élargir le dialogue politique et améliorer la communication sur les politiques à différents niveaux, renforcer la compréhension et le soutien mutuels sur les questions touchant aux intérêts vitaux et aux préoccupations majeures de part et d’autre, et intensifier la coordination et la coopération sur les grands dossiers internationaux et régionaux pour défendre les intérêts communs de la Chine, de l’Afrique et des nombreux pays en développement.

Deuxièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par la coopération gagnant-gagnant. Nous devons valoriser les synergies entre les stratégies de développement chinoises et africaines, saisir les opportunités majeures qui se présentent dans la coopération liée à l’initiative « la Ceinture et la Route » et associer cette initiative à la mise en oeuvre de l’Agenda 2063 de l’UA, du Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et des stratégies de développement des pays africains, pour explorer de nouveaux champs et de nouvelles potentialités de coopération, approfondir nos partenariats dans les secteurs traditionnels d’excellence et développer de nouveaux moteurs de croissance dans les nouveaux domaines.

Troisièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par le bonheur pour tous. Nous devons prendre l’amélioration du bien-être des peuples comme point de départ et objectif final du développement des relations sino-africaines. La coopération sino-africaine doit apporter aux peuples chinois et africains des résultats et bénéfices concrets et tangibles.

La Chine et l’Afrique ont une longue tradition d’entraide et de solidarité, et la Chine est prête à faire des efforts plus importants en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement, de la création d’emploi et de l’augmentation des revenus en Afrique, ainsi que d’une vie meilleure des peuples africains.

Quatrièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par la prospérité culturelle. Fiers de nos civilisations brillantes, nous sommes tous prêts à apporter une plus grande contribution à la diversité culturelle dans le monde. Nous avons à promouvoir les échanges, l’inspiration mutuelle et la coexistence harmonieuse entre nos civilisations qui contribueront durablement au renouveau de nos civilisations, au progrès de nos cultures et au rayonnement de nos arts et qui apporteront des enrichissements culturels à la coopération sino-africaine. Et nous devons accroître les échanges humains dans les domaines culturel, artistique, éducatif et sportif, de même qu’entre les think tanks, les médias, les femmes et les jeunes, afin de rapprocher encore davantage les peuples chinois et africains.

Cinquièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par la sécurité commune. On ne connaît la valeur de la paix qu’après avoir vécu des adversités. La Chine préconise un nouveau concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable, soutient fermement les pays africains, l’UA et les autres organisations régionales africaines dans leurs efforts visant à trouver des solutions africaines aux problèmes africains, et appuie la mise en oeuvre par l’Afrique de l’initiative « Faire taire les armes en Afrique » . Elle est prête à jouer un rôle constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique et à soutenir le renforcement des capacités autonomes des pays africains en matière de maintien de la stabilité et de la paix.

Sixièmement, construisons ensemble une communauté de destin Chine-Afrique marquée par l’harmonie entre l’homme et la nature. La Terre est le seul et unique foyer de l’humanité. La Chine entend oeuvrer main dans la main avec l’Afrique pour préconiser le mode de développement vert, faible en carbone, circulaire et durable et pour protéger ensemble nos montagnes verdoyantes et nos rivières limpides ainsi que tous les êtres vivants de notre planète. La Chine est prête à renforcer les échanges et la coopération avec l’Afrique dans la protection de l’écologie et de l’environnement comme la lutte contre le changement climatique, l’utilisation des énergies propres, la prévention et le contrôle de la désertification et de l’érosion des sols et la protection de la flore et de la faune sauvages pour promouvoir la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature en Chine comme en Afrique.



Chers Collègues,

Mesdames et Messieurs,

Depuis le Sommet de Johannesburg de 2015, la Chine a mis en oeuvre sur tous les plans les « dix programmes de coopération » adoptés à Johannesburg.

Un grand nombre de projets d’infrastructures ferroviaires, routières, aéroportuaires et portuaires et de zones de coopération économique et commerciale ont été réalisés ou sont en cours de construction. Dans les domaines de la paix et de la sécurité, des sciences et technologies, de l’éducation, de la culture, de la santé, de la réduction de la pauvreté, du bien-être social et des échanges entre les peuples, la coopération sino-africaine s’est développée en profondeur.
Les soutiens financiers de 60 milliards de dollars américains promis par la Chine ont été tous honorés ou programmés. Les « dix programmes de coopération » ont apporté des bénéfices importants aux peuples chinois et africains, montré les capacités d’innovation, de rassemblement et d’action de la coopération Chine-Afrique et fait accéder le partenariat de coopération stratégique global sino-africain à une nouvelle hauteur.

Dans le but de construire une communauté de destin Chine-Afrique encore plus solide dans cette nouvelle ère, la Chine entend, sur la base des « dix programmes de coopération », travailler en étroite coopération avec l’Afrique pour mettre en oeuvre en priorité « huit initiatives majeures » dans les trois ans à venir et au-delà :

Premièrement, initiative pour la promotion industrielle . La Chine a décidé d’organiser sur son territoire une foire économique et commerciale Chine-Afrique. Elle encouragera les entreprises chinoises à accroître leurs investissements en Afrique, construira et modernisera des zones de coopération économique et commerciale en Afrique. Elle accompagnera l’Afrique dans ses efforts visant à réaliser pour l’essentiel la sécurité alimentaire d’ici 2030, élaborera et mettra en oeuvre avec l’Afrique un programme d’action pour la coopération dans la modernisation agricole, mettra en oeuvre 50 projets d’assistance agricole, fournira des aides humanitaires alimentaires d’urgence d’un milliard de yuans RMB aux pays africains sinistrés, enverra 500 agronomes de haut niveau en Afrique, et formera pour l’Afrique des jeunes chercheurs agronomes éminents et des entrepreneurs agricoles pionniers. La Chine soutiendra la création d’une alliance de responsabilités sociales des entreprises chinoises en Afrique et continuera à renforcer sa coopération avec les pays africains en matière de transactions en monnaies locales et fera valoir le rôle du Fonds de développement Chine-Afrique, du Fonds pour la coopération sino-africaine sur les capacités de production et du Prêt spécial pour le développement des PME africaines.

Deuxièmement, initiative pour l’interconnexion des infrastructures . La Chine a décidé de lancer avec l’UA l’élaboration d’un plan de coopération Chine-Afrique dans le domaine des infrastructures. Elle soutiendra la participation des entreprises chinoises à la construction d’infrastructures en Afrique sous diverses formes comme celle de l’investissement-construction-exploitation, et le renforcement en priorité de la coopération dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’informatique, des télécommunications et des ressources en eau transfrontalières, et exécutera avec l’Afrique des projets prioritaires d’interconnexion. Elle appuiera le développement du Marché unique du transport aérien africain et ouvrira des liaisons aériennes directes supplémentaires entre la Chine et l’Afrique. En outre, la Chine fournira des facilités à l’émission des obligations en Chine par des pays africains et leurs institutions financières, et, dans le respect des règles et des procédures multilatérales, elle soutiendra un meilleur recours des pays africains aux ressources comme celles de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, de la Nouvelle Banque de développement et du Fonds de la Route de la Soie.

Troisièmement, initiative pour la facilitation du commerce . La Chine a décidé d’importer plus de produits africains, notamment des produits hors ressources naturelles. Elle soutiendra la participation des pays africains à la Foire internationale des importations de Chine et exemptera les PMA africains des frais de participation. Elle continuera à renforcer les échanges et la coopération avec l’Afrique sur la régulation des marchés et en matière de douane et réalisera 50 projets de facilitation du commerce pour l’Afrique. Elle organisera des rencontres régulières pour les produits de marques chinoises et africaines. Elle soutiendra le développement de la Zone de libre-échange continentale africaine et continuera à mener des négociations sur le libre-échange avec les pays et régions africains qui en ont la volonté. Elle travaillera également à promouvoir la coopération sino-africaine sur l’e-commerce et à mettre en place des mécanismes de coopération en la matière.

Quatrièmement, initiative pour le développement vert . La Chine a décidé de réaliser 50 projets d’aide à l’Afrique dans les domaines du développement vert, de l’écologie et de la protection de l’environnement, pour renforcer notamment les échanges et la coopération en matière d’océan, de lutte contre le changement climatique, de prévention et de contrôle de la désertification et de protection de la flore et de la faune sauvages. Elle travaillera à faire avancer la construction du Centre de coopération environnementale Chine-Afrique en vue d’intensifier les échanges et les dialogues sur les politiques environnementales et de renforcer les études conjointes sur les questions environnementales. Elle mettra en oeuvre un programme d’envoyés verts Chine-Afrique dans le but de former pour l’Afrique des professionnels qualifiés dans les domaines tels que la gestion de la protection de l’environnement, la lutte contre la pollution et l’économie verte. Elle construira un centre de bambou Chine-Afrique pour accompagner les efforts africains visant à développer l’industrie du bambou et du rotin, et elle coopérera avec l’Afrique dans le domaine de la sensibilisation de la population à la protection de l’environnement.

Cinquièmement, initiative pour le renforcement des capacités . La Chine a décidé de renforcer l’échange d’expériences avec l’Afrique en matière de développement et de soutenir la coopération sur la planification du développement socio-économique. Elle créera en Afrique dix Ateliers Luban pour proposer des formations de compétences professionnelles aux jeunes africains, et soutiendra la création d’un centre de coopération Chine-Afrique sur l’innovation pour promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat des jeunes. Elle mettra en oeuvre un programme qui consiste à former pour l’Afrique 1 000 personnes hautement compétentes, fournira à l’Afrique 50 000 bourses d’études gouvernementales et elle sera prête à accueillir 50 000 Africains dans des séminaires de formation et 2 000 jeunes africains dans le cadre des programmes d’échanges.

Sixièmement, initiative pour la santé. La Chine a décidé de renforcer 50 projets d’aide médico-sanitaire à l’Afrique et d’aider à construire en priorité des projets phares tels que le siège du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies et des Hôpitaux d’amitié Chine-Afrique. Elle développera les échanges et la coopération en matière d’informations sur la santé publique, réalisera des projets de coopération sino-africaine sur la lutte contre les maladies comme les maladies infectieuses émergentes et réémergentes, la bilharziose, le VIH/Sida et le paludisme, formera pour l’Afrique plus de médecins spécialistes, poursuivra et améliorera l’envoi de missions médicales en Afrique. Elle mènera des opérations de consultations médicales ambulatoires comme l' »Action Lumière » pour la cataracte, l' »Action Bon Coeur » pour les maladies cardiaques et l' »Action Beau Sourire » pour les maladies dentaires, et mettra en oeuvre le Programme « Santé Femme-Enfant » destiné aux groupes vulnérables.

Septièmement, initiative pour les échanges humains et culturels. La Chine a décidé de créer un Institut d’études sur l’Afrique pour approfondir l’inspiration mutuelle entre les civilisations chinoise et africaines. Elle renforcera le Projet d’études conjointes et d’échanges sino-africain, réalisera 50 projets culturels, sportifs et touristiques, soutiendra l’adhésion des pays africains aux ligues internationales « Route de la Soie » des théâtres, des musées et des festivals artistiques, et mettra en place un réseau de coopération des médias Chine-Afrique. Elle continuera à encourager l’ouverture réciproque de centres culturels entre la Chine et l’Afrique, soutiendra les efforts des établissements d’enseignement africains ayant rempli les conditions requises pour accueillir des Instituts Confucius et sera heureuse de voir davantage de pays africains figurant sur la liste des destinations agréées pour les touristes chinois voyageant en groupe.

Huitièmement, initiative pour la paix et la sécurité . La Chine a décidé de créer un fonds de coopération Chine-Afrique pour la paix et la sécurité et de soutenir la coopération sino-africaine en matière de paix, de sécurité et de maintien de la paix et de la stabilité. Elle continuera à fournir des aides militaires sans contrepartie à l’UA, et soutiendra les efforts déployés par les pays du Sahel, du Golfe d’Aden, du Golfe de Guinée et d’autres régions africaines dans la préservation de la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme. Elle créera un forum Chine-Afrique sur la paix et la sécurité qui pourra servir de plateforme au renforcement des échanges sino-africains en matière de paix et de sécurité, et elle travaillera à mettre en oeuvre 50 projets d’aide en matière de sécurité dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » et dans les domaines du maintien de l’ordre public, des opérations de maintien de la paix de l’ONU et de la lutte contre la piraterie et le terrorisme.

Pour favoriser la bonne mise en oeuvre de ces huit initiatives, la Chine est prête à fournir un soutien de 60 milliards de dollars américains à l’Afrique sous diverses formes comme des aides gouvernementales, investissements et financements par des entreprises et institutions financières. Cela comprend 15 milliards de dollars au total d’aides sans contrepartie, de prêts sans intérêt et de crédits préférentiels, une ligne de crédit de 20 milliards de dollars, le soutien à la création d’un fonds spécial de 10 milliards de dollars pour le financement du développement et d’un fonds spécial de 5 milliards de dollars pour le financement des importations en provenance de l’Afrique, et l’encouragement des entreprises chinoises à investir au moins 10 milliards de dollars en Afrique dans les trois ans à venir. Dans le même temps, la Chine annulera, en faveur des PMA, des pays pauvres très endettés (PPTE), des pays en développement sans littoral (PDSL) et des petits États insulaires en développement (PIED) de l’Afrique qui ont des relations diplomatiques avec la Chine, leurs dettes non remboursées liées aux prêts intergouvernementaux sans intérêt arrivant à échéance fin 2018.



Chers Collègues,

Mesdames et Messieurs,

La jeunesse représente l’avenir des relations Chine-Afrique. Dans les huit initiatives que je viens d’annoncer, beaucoup de mesures ont été conçues dans l’intérêt des jeunes, pour les former et les soutenir, et pour créer plus d’emplois et de possibilités d’épanouissement personnel pour eux. En octobre dernier, dans une lettre de réponse que j’ai écrite aux étudiants étrangers de l’Institut de la coopération Sud-Sud et du développement, dont la grande majorité venaient d’Afrique, je les ai encouragés à faire valoir et à approfondir sans cesse leurs connaissances et à acquérir des compétences solides pour être à la hauteur des responsabilités qui les attendent et inscrire de nouveaux chapitres dans les annales de la coopération Chine-Afrique et de la coopération Sud-Sud.

« Quand le soleil se lève, les grandes voies s’éclairent. » J’ai la conviction que tant que les jeunes générations prendront le relais de l’amitié sino-africaine, la communauté de destin Chine-Afrique affichera plus de vitalité, le rêve chinois du grand renouveau de la nation et le rêve africain de l’unité et du redressement deviendront réalité !

Je vous remercie.
Grecfrites
   Posté le 24-10-2018 à 16:53:01   

Peut on vraiment parler de coopération sino-africaine ?
On sait bien que la Chine est présent en Afrique, premièrement avec une base militaire à Djibouti mais surtout pas de nombreux investissements dans le génie civile dans divers États africains. Le soucis étant que dans de nombreux chantiers, (Hôpitaux, écoles, autoroutes, salles de représentations), la Chine importe des travailleurs chinois, cela favorisant le chômage dans ces pays africains et donc les renoue avec une dépendance étrangère.
Alors certes, il n'y a pas d'influences, culturelles, religieuses, il n'y a pas non plus d'administration politique comme il y a eu avec les processus coloniaux européens. Mais il y a quand même une certaine ingérence et une main mise chinoise en Afrique (voir Zimbabwe et Mugabe).
On est d'accord aussi que ça s'inscrit dans une lutte face à une volonté occidentale de renforcer son hégémonie.
Xuan
   Posté le 01-11-2018 à 23:30:38   

L'ingérence consiste à se mêler de la politique intérieure d'un pays pour l'infléchir.

Or les puissances occidentales ont fait ce reproche à la Chine de "commercer avec les dictateurs", et ont défendu à l'inverse le concept d' ingérence humanitaire avec le résultat qu'on connaît : subversion, soutien au terrorisme et intervention militaire.

Le point de vue de la Chine est que le développement des infrastructures en Afrique aidera le développement autonome.
D'autre part elle dispense aussi une formation technique.


Edité le 01-11-2018 à 23:32:21 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 06-11-2018 à 10:14:50   

Xuan a écrit :

L'ingérence consiste à se mêler de la politique intérieure d'un pays pour l'infléchir.

Or les puissances occidentales ont fait ce reproche à la Chine de "commercer avec les dictateurs", et ont défendu à l'inverse le concept d' ingérence humanitaire avec le résultat qu'on connaît : subversion, soutien au terrorisme et intervention militaire.

Le point de vue de la Chine est que le développement des infrastructures en Afrique aidera le développement autonome.
D'autre part elle dispense aussi une formation technique.


Ça me parait intéressant, j'aimerais y croire, en revanche je parle bien d'ingérence en ce qui concerne le renversement de Robert Mugabe.
Ce que je crains, c'est que l'Afrique devienne le pré-carré de la Chine dans une sorte de mutation de l'impérialisme, après avoir retenu les erreurs des occidentaux sur le continent.
Xuan
   Posté le 07-11-2018 à 20:48:12   

La notion de "mutation de l'impérialisme" me semble inappropriée.
L'impérialisme peut changer de visage mais sur le fond ses objectifs sont inchangés et aboutissent à la violence armée parce que les contradictions ne peuvent être résolues pacifiquement.

Ainsi la guerre coloniale est remplacée par l'occupation coloniale, puis par le néo-colonialisme, les contrats léonins et l'ingérence politique, puis par la subversion voire la destruction de toute la société comme en Libye, puis le soutien au terrorisme et la guerre civile, etc.
Les impérialistes ne mutent pas. Ils ont toujours la volonté de renverser le régime, de briser les états, ou les subvertir, en Chine, ou en Russie, ou en Iran, ou au Venezuela, ou au Brésil, etc.

Les occidentaux n'ont pas commis d'erreur, ce sont eux qui raisonnent ainsi et cherchent d'autres moyens d'obtenir les mêmes résultats. Mais les mêmes résultats impliquent tôt ou tard les mêmes méthodes, la violence militaire. Ils sont toujours allés au bout des besoins de l'impérialisme et ne peuvent pas échapper à cette nécessité.
Si la Chine devenait un pays impérialiste elle n'y échapperait pas non plus.
Xuan
   Posté le 07-11-2018 à 21:01:28   

Un article de Global Times sur l'endettement des pays africains
http://www.globaltimes.cn/content/1126344.shtml:

Meilleure répartition des financements pour dissiper les erreurs de lecture de l'engagement de la Chine en Afrique

Par Song Wei Source: Global Times Publié le 2018/11/7 22:33:40


Une meilleure combinaison de financement peut aider la coopération sino-africaine



Le gouvernement de la Sierra Leone a récemment annoncé l'annulation du projet de l'aéroport international de Mamamah financé par la Chine, en invoquant la construction "non économique". Certains médias occidentaux ont saisi cette occasion pour dénigrer la coopération sino-africaine en matière de développement, affirmant que l'incident survenu en Sierra Leone avait créé un précédent permettant à davantage de pays africains de réexaminer leur coopération avec la Chine.

Pourtant, les récits traditionnels occidentaux ne peuvent dissimuler la vérité, car ce n'est pas la première fois qu'un tel incident se produit dans le cadre d'une coopération entre la Chine et l'Afrique. Au contraire, cela ne fait que pointer vers un autre "complot ouvert" dans le système de gouvernance mondiale dirigé par les Occidentaux.

Selon la Sierra Leone, la Banque mondiale et le FMI ont averti que le projet augmenterait le fardeau de sa dette. Au lieu de construire l'aéroport de Mamamah, le pays africain a choisi de rénover son aéroport actuel situé près de Freetown. Comme les passagers doivent utiliser des bateaux ou des hélicoptères pour utiliser l'aéroport depuis la ville, le gouvernement envisage de construire un pont reliant l'aéroport au centre-ville.

De toute évidence, elle était réticente à annuler le projet d'aéroport, mais devait le faire pour se conformer aux exigences fondées sur les évaluations de la dette de la Banque mondiale et du FMI.

Le FMI et la Banque mondiale ont conjointement défini des "clauses de défaut croisé" pour contraindre les pays bénéficiaires. Lorsqu'un pays membre demande un prêt auprès du FMI, celui-ci demande à l'emprunteur éventuel de solliciter un prêt auprès de la Banque mondiale en même temps. Il doit également respecter les conditions de prêt définies par la Banque mondiale dans l'accord de prêt. Parmi ces "clauses de défaut croisé", la "ligne d'alerte de la dette extérieure" est un indicateur important.

En raison de la crise financière mondiale et des mesures anti-mondialisation, la capacité et la volonté politique des pays développés de fournir de l'aide ont diminué, faisant du FMI et de la BM des sources de financement extérieur importantes pour les pays africains. Ainsi, le FMI et la Banque mondiale continuent d'utiliser la "ligne d'alerte de la dette extérieure" pour faire pression sur les pays bénéficiaires africains.

La Chine ressent aussi la pression. La Banque mondiale et le FMI ont directement critiqué les prêts de la Chine à l’Afrique qui, selon elle, entraîneraient l’Afrique dans une crise de la dette. Avec l'expansion continue des prêts concessionnels accordés par la Chine à l'Afrique, les pays de ce continent ont successivement exprimé leurs préoccupations. Par exemple, selon un responsable des finances zambien, la Zambie craint d’accepter de futurs prêts concessionnels à la Chine, car la Banque mondiale et le FMI ont informé le pays que le plafond de sa dette avait été atteint et que, s’ils continuaient à emprunter, ils risquaient des pénalités.

Apparemment, l’Occident a utilisé sa position dominante dans la gouvernance mondiale pour établir les règles, et il a limité les règles des pays en développement et des pays donateurs émergents. Pour supprimer les pays donateurs émergents, l’Occident a choisi de sacrifier le développement des pays en développement, de les menacer avec la "ligne d’alerte concernant la dette extérieure" et de placer les pays donateurs émergents dans une situation de risque moral.

La Sierra Leone étant l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, la Sierra Leone n’a aucun pouvoir de négociation avec l’Occident et doit céder aux pressions internationales pour ralentir son processus de développement interconnecté.

En plus de reconnaître la nature du cas de la Sierra Leone, la Chine devrait continuer à améliorer son modèle de gestion de l'aide au développement.

L'analyse et l'évaluation des risques d'un pays d'accueil impliquent des facteurs tels que la politique intérieure, les relations diplomatiques et l'économie, et ces décisions ne peuvent être simplement prises sur la base des demandes de prêt des entreprises chinoises. Par conséquent, le gouvernement hôte, l'ambassade de Chine et les banques politiques devraient se coordonner pour mener des évaluations exhaustives.

La Chine a toujours dit moins et fait plus, ce qui a entraîné des malentendus chez les habitants des pays bénéficiaires. La Chine devrait renforcer la communication et la consultation avec les parties, les ONG et les membres de la communauté dans les pays hôtes, afin d'améliorer la reconnaissance des projets et d'éviter les suspensions de projets causées par des changements de pouvoir.

La Chine pourrait accroître les investissements directs en Afrique et améliorer la capacité de profit des pays africains grâce à des retombées techniques. La Chine peut promouvoir un financement mixte en mettant en œuvre des modèles tels que "l'aide gratuite plus les prêts concessionnels" et les "prêts sans intérêt plus les prêts concessionnels" afin de réduire les contraintes de remboursement des pays bénéficiaires.

L'auteur est chercheur associé à l'Académie chinoise de commerce international et de coopération économique. bizopinion@globaltimes.com.cn
Xuan
   Posté le 07-11-2018 à 21:08:44   

Egalement : http://www.globaltimes.cn/content/1126294.shtml

Les projets soutenus par la Chine répondent aux demandes de l'Afrique

Par Zhao Pei Source: Global Times Publié le: 2018/11/7 19:33:40


Avec le développement de l’ initiative Belt and Road et l’intensification de la coopération entre la Chine et l’Afrique, les projets d’infrastructure planifiés par les deux parties se sont multipliés sur le continent africain.

Cet été, j'ai passé plus d'un mois à effectuer des recherches à Djibouti, en Ouganda et au Zimbabwe, en observant les projets de construction d'infrastructures ainsi que leurs effets économiques et sociaux. J’ai constaté qu’un grand nombre de projets tels que le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, la centrale hydroélectrique de Karuma en Ouganda, l’expansion et la modernisation en cours de l’aéroport international d’Entebbe et le projet d’agrandissement de l’hydroélectricité de Kariba Sud avaient été achevés et avaient déjà commencé près de la phase d'achèvement.

Ils sont très appréciés et généralement bien accueillis dans ces pays. Cependant, dans le même temps, la charge de certains projets est inférieure à la norme pour laquelle ils avaient été conçus et les revenus qui en découlent n’ont pas encore été optimisés. Par exemple, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti a commencé ses activités commerciales le 1er janvier 2018. Jusqu'à présent, la quantité de marchandises et de passagers transportés sur le chemin de fer n'a pas atteint le niveau souhaité.

Certains médias occidentaux en ont déjà fait un gros problème, faisant fi du bon sens: lors de la conception de grands projets de construction d’infrastructures, il est nécessaire de penser au futur. Lors de la construction des infrastructures actuelles, il convient de prendre en compte les demandes du public dans les décennies à venir ou dans les cent prochaines années. Par exemple, une fois qu'un grand chemin de fer est construit, il sera extrêmement difficile de l'élargir ou d'augmenter sa capacité de charge.

Ces dernières années, les précédentes guerres et conflits internes en Afrique ont été efficacement maîtrisés. Les pays africains ont généralement atteint la stabilité politique et une croissance économique rapide. "Le continent a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,4% de son PIB réel entre 2000 et 2010", indique un rapport publié en 2016 par le Forum économique mondial, ajoutant que la croissance a ralenti pour s'établir à 3,3% entre 2010 et 2015 en raison de la morosité de l'économie mondiale. Mais 3,3% est toujours supérieur à la croissance moyenne du PIB mondial. Les gouvernements africains se sont concentrés sur le développement et c'est pourquoi le continent devient plus prospère.

On peut s’attendre à ce que, dans le futur, la demande des pays africains en matière de services d’infrastructure augmente fortement. Les projets, y compris les centrales hydroélectriques, les chemins de fer et les autoroutes, dans lesquels la Chine investit et construit, répondent non seulement à la demande actuelle de l'Afrique, mais répondent également à la demande du continent à moyen et long terme. Cela étant dit, les accusations des médias occidentaux - les projets d'infrastructure de la Chine en Afrique dépassent ses besoins, la Chine alourdit le fardeau de la dette des pays africains - sont ridicules.

Plus tôt cette année, l’ancien secrétaire d’État américain Rex Tillerson a mis en garde les pays africains de ne pas perdre leur souveraineté lorsqu’ils acceptent des prêts de la Chine. Pourtant, au XIXe siècle, l’Europe a déjà prêté d’énormes sommes d’argent aux États-Unis pour l’aider à construire son réseau ferroviaire. Pourquoi aucun Américain n'a-t-il craint de perdre sa souveraineté? En 1994, lorsque le premier train Eurostar a commencé son voyage, il a été critiqué pour ses tarifs élevés et son faible nombre de passagers. Mais maintenant, il est devenu une voie de communication reliant le Royaume-Uni et l'Europe continentale.

Bien sûr, la situation financière de certains pays africains n’est pas bonne avec une dette extérieure importante. Il est donc nécessaire de bien examiner le fardeau de leur dette. Pour cette raison, lors du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine de cette année, la Chine a annoncé une augmentation des prêts sans intérêt et des prêts concessionnels au continent. Parallèlement, Beijing a également mis en place un fonds spécial de 10 milliards de dollars pour le financement du développement et un fonds spécial de 5 milliards de dollars pour le financement des importations en provenance d'Afrique, afin d'aider les pays africains à optimiser leur structure économique et financière grâce à un financement plus flexible.

Des projets d'infrastructure conjoints Chine-Afrique ont été mis en place. Ils répondent non seulement à la demande d'électricité, d'énergie, de transport, d'information et de communication du continent, mais deviennent également le moteur du développement local.

L'auteur est rédacteur en chef de l'International Review à l'école des relations internationales et des affaires publiques de l'Université des études internationales de Shanghai. opinion@globaltimes.com.cn
DUROC
   Posté le 08-11-2018 à 14:50:42   

"Les demandes de l'Afrique" ? C'est quoi, c'est qui, c'est quels régimes? c'est quelles classes, "l'Afrique" ?
Quelles classes, en Chine comme en Afrique, ont-elles intérêt à cette "coopération sino africaine" ?
La "communauté de destin" est un bel emballage idéaliste. Mais sous l'apparence, il faut toujours distinguer l'essence. En Afrique, l'Etat chinois développe les intérêts économiques et stratégiques des monopoles chinois. Qu'il le fasse avec des sourires et en distribuant des bonbons aux bourgeoisies compradores africaines, cela ne change rien à ses objectifs.
Telle est ma conviction fondée sur les réalités de l'Histoire.

duroc
Xuan
   Posté le 09-11-2018 à 21:20:43   

Les pays africains sont dirigés par des classes bourgeoises, mais ni l'électrification ni la pose des rails n'ont une essence de classe. L'intérêt des peuples d'Afrique est à la fois de sortir du sous-développement, combattre l'impérialisme établir des systèmes socialistes.

Mais la RPC ne s'ingère pas dans les affaires intérieures des pays étrangers. Ce qu'elle peut apporter c'est l'électrification et la pose des rails sans subvertir les états quels qu'ils soient.
DUROC
   Posté le 10-11-2018 à 09:14:35   

"L'électrification et la pose des rails" ont un caractère de classe dès lors qu'elles sont destinées au pillage des ressources naturelles. Elles sont au service de la bourgeoisie monopoliste chinoise et des bourgeoisies compradores locales africaines.

duroc
DUROC
   Posté le 12-11-2018 à 14:25:18   

le troll marquetalia s'est précipité pour mettre mon dernier mail en retrait.

duroc
marquetalia
   Posté le 12-11-2018 à 16:22:15   

C est quoi ces conneries ?
Grecfrites
   Posté le 13-11-2018 à 11:05:14   

Ici c'est un sujet sur la "coopération sino-africaine" y'a pas d'Albanie ni d'YPG. Arrête de tout mélanger.
Xuan, quand je parle de mutation de l'impérialisme, c'est une erreur sémantique, je veux parler de la forme et pas du fond.
C'est ce qui me sert d'expression pour expliquer que la Chine a retenu les erreurs de la colonisation européenne en Afrique et qu'elle n'emploie pas les mêmes méthodes, au niveau culturel ou administratif.
Xuan
   Posté le 13-11-2018 à 13:43:53   

marquetalia, enlève tes commentaires hors sujet s'il-te-plaît.

Sur l'électrification et les rails, il me paraît qu'aucun développement économique ne peut exister sans eux.
La Chine propose ici les mêmes investissements qu'elle a réalisés chez elle, mais ce n'est pas elle qui impose des choix.
DUROC
   Posté le 14-11-2018 à 19:00:15   

La" théorie des forces productives", ça ne te rappelle rien , Xuan ? Cette "thèorie" n'a aucune valeur en soi liée aux intérêts de la classe ouvrière. En revanche, elle correspond au intérêts de la bourgeoisie quand elle se développe au profit des détenteurs de capital.
Xuan
   Posté le 14-11-2018 à 23:01:48   

La « théorie des forces productives » dit que la révolution et la transformation des rapports de production, une fois réalisés, libèrent les forces productives. Et ceci ne vaut pas seulement pour la révolution prolétarienne mais pour toutes les révolutions.

En Afrique et dans les pays émergents la révolution antiféodale et anti impérialiste libère aussi les forces productives. Le point de vue de la Chine est que les bourgeoisies nationales et les capitalistes nationaux peuvent, dans la mesure de leur opposition à l’impérialisme et aux rapports de production pré capitalistes, permettre la libération des forces productives.

Ce n’est pas une entrave à la révolution prolétarienne dans ces pays. Il tombe sous le sens que l’industrialisation et le développement d’un prolétariat industriel en est même une condition indispensable.
Après ça affirmer que la révolution prolétarienne pourrait prendre le dessus dès à présent dans tel ou tel pays implique une connaissance des réalités locales que je n'ai pas évidemment.
Grecfrites
   Posté le 01-01-2019 à 17:26:13   

https://www.courrierinternational.com/article/kenya-pour-se-rembourser-la-chine-pourrait-semparer-du-port-de-mombasa

"Incapable de payer ses dettes, le gouvernement kenyan sera peut-être contraint de céder la gestion de son principal port à son créditeur chinois. Le Kenya ne serait pas le premier pays à faire les frais de la “générosité” de Pékin. "
Xuan
   Posté le 01-01-2019 à 18:10:45   

Ici "La Chine pourrait" permet d'insinuer une affirmation sans trop se mouiller quand elle s'avère mensongère ensuite.
Le sujet date au moins de 2014.
http://www.rfi.fr/afrique/20140510-chine-kenyatta-tgv-train-polemique-le-projet-ligne-nairobi-mombasa-va-bon-train
La gestion du port de Mombasa avait déjà aussi l'objet d'une polémique l'an dernier http://afrique.latribune.fr/afrique-de-l-est/kenya/2017-03-29/l-emirati-dp-world-decroche-la-gestion-du-port-de-mombasa-sous-fond-de-polemique.html

Il existe aussi une campagne de propagande menée par les USA et les pays impérialistes pour accuser la Chine de plonger les pays africains dans des dettes insurmontables. Ce genre d' info n'est donc pas neutre a priori et ressort chaque fois que la Chine écarte les pays occidentaux de leur chasse gardée.
Mais on pourrait aussi se demander pourquoi ils se font écarter.

France info n'est pas en reste en 2017 dans cet article :
http://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/kenya/la-chine-tisse-son-reseau-ferroviaire-en-afrique-de-lest_3057631.html
Où le site cherche à démontrer que ces investissements visent la mainmise de la Chine sur l'Afrique.

Mais on y lit aussi que :

"Jusqu’à ce jour, seule une vieille ligne délabrée héritée de la colonisation britannique reliait en 10h Nairobi à Mombasa. La vieille ligne de la Kenyan Railway, construite par les ingénieurs anglais et les ouvriers indiens il y a plus d’un siècle, n'avait jamais été modernisée. Elle transportait encore quelques touristes dans ses wagons délabrés, mais au charme désuet comme son wagon restaurant belle époque."...
"La nouvelle ligne de chemin de fer Nairobi-Mombasa permettra de transporter passagers et marchandises entre les deux principales villes du Kenya. Le nouveau trajet en train durera 5h pour le transport passagers et 8h pour les marchandises. Une alternative possible au long voyage en camion de deux jours sur une des routes les plus dangereuses du pays.

La ville de Nairobi est née avec la compagnie de chemin de fer Kenya Uganda Railway qui y installe le siège de la compagnie. En 1900, ce n’est encore qu'un poste avancée perdu dans les marais.

Un siècle plus tard, Nairobi est une ville de près de 4 millions d’habitants, la capitale de la première économie d'Afrique de l'Est et un des centres économique et névralgique de la région.

Cette nouvelle ligne de chemin de fer vient s’ajouter à la ligne Addis-Abeba-Djibouti inaugurée le 5 octobre 2016. Longue de 756 km, elle permet de relier le port de Djibouti à la capitale éthiopienne pour couvrir l’ensemble de la Corne de l’Afrique."


Pourquoi les impérialistes n'ont-ils jamais créé de telles infrastructures sinon parce que dans tous les pays colonisés (dont la Chine), elles ont toujours étouffé le développement des industries locales, du capitalisme et de la bourgeoisie nationale.

Les investissements chinois diffèrent sur le fond des investissements impérialistes. Ils sont de type productif et ont pour objet le développement des infrastructures, notamment des transports, permettant à l'économie de décoller et de rembourser les dettes contractées.
Il est classique que le développement des échanges et le désenclavement sont à la base du développement des forces productives, y compris à travers la destruction des rapports de production féodaux.

Il sera intéressant de suivre ce décollage et de vérifier si l'endettement abusif et l'asservissement sont une réalité ou de l'intox pure et simple.

Xinhua remet en ligne aujourd'hui un article du 24 décembre :


La Chine et le Kenya jouissent d'une bonne coopération


French.xinhuanet.com
BEIJING, 24 décembre (Xinhua) -- Une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré lundi que la coopération sur plusieurs projets entre la Chine et le Kenya, dont le projet de chemin de fer Standard Gauge Railway (SGR) reliant Nairobi à Mombasa, se déroulait sans à coups.

La porte-parole Hua Chunying a fait ces remarques lors d'une conférence de presse, en réponse à des commentaires selon lesquels le Kenya aurait utilisé le port de Mombasa comme garantie pour obtenir un accord de paiement du SGR avec des institutions financières chinoises.

Selon les institutions financières concernées, ces commentaires sont faux, a noté Mme Hua. "Les autorités kenyanes ont déjà apporté des clarifications" .

"Les entreprises et les institutions financières chinoises mènent une coopération avec les pays africains, dont le Kenya, après avoir mené conjointement une étude de faisabilité des projets pour décider de l'échelle des travaux et du financement, afin d'éviter strictement les risques de dette et l'imposition d'un fardeau financier pour la partie africaine" , a ajouté Mme Hua.


Edité le 01-01-2019 à 18:32:53 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-01-2019 à 18:37:55   

Pour illustrer la caractère systématique de cette campagne, un article de Global Times http://www.globaltimes.cn/content/1134198.shtml:

L'ambassade de Chine réfute des informations trompeuses selon lesquelles le Pakistan doit 40 milliards de dollars à la Chine


Source: Global Times Publié le 2019/1/1 16:53:40


L'ambassade de Chine au Pakistan a réfuté les informations trompeuses des médias selon lesquelles le Pakistan devra verser 40 milliards de dollars à la Chine au cours des 20 prochaines années, affirmant qu'Islamabad ne devrait verser que 6,017 milliards de dollars à Beijing pour des projets pertinents dans le cadre du corridor économique Chine-Pakistan.

L’ambassade a souligné que 22 projets relevant du programme CPEC avaient été achevés ou étaient en cours de réalisation avec un investissement brut de 18,9 milliards de dollars.

Le journal pakistanais The Express Tribune a annoncé la semaine dernière que le Pakistan devra payer 40 milliards de dollars de dette et de dividendes à la Chine sur 20 ans pour des projets d’infrastructure et de développement dans le cadre du CPEC.

L'ambassade a contesté les informations fausses et trompeuses dans une déclaration publiée samedi, soulignant que le CPEC est un projet de coopération économique important entre les deux pays et que tous les projets sont basés sur le consensus et les lois pertinentes.

Selon la déclaration, la dette de 6,017 dollars comprend des emprunts concessionnels de 5,874 milliards de dollars que la Chine a offerts au Pakistan pour d'importants projets d'infrastructures de transport, à un taux d'intérêt composite d'environ 2% sur des prêts de 20 à 25 ans. La Chine a également accordé des prêts sans intérêt de 143 millions de dollars pour la construction de la voie express East Bay à Gwadar et une aide gratuite pour certains projets de subsistance.

Les entreprises chinoises ont investi 12,8 milliards de dollars dans des projets énergétiques au Pakistan, y compris 9,8 milliards de dollars de banques commerciales à un taux d'intérêt d'environ 5%. Ce sont des activités purement commerciales entre entreprises et n'impliquent pas le gouvernement pakistanais, a indiqué le communiqué de l'ambassade.

Selon le communiqué, la 8ème réunion du Comité de coopération du CPEC s'est tenue avec succès à Pékin le 20 décembre. La Chine et le Pakistan ont signé un mémorandum d'accord lors de la réunion sur la coopération industrielle et sont convenus de promouvoir conjointement la construction de zones économiques spéciales.

Le CPEC est un couloir reliant le pakistanais Karachi au nord-ouest de Peshawar et traversant les provinces peuplées du Pendjab et du Sindh, qui met l’accent sur l’énergie, les transports, la coopération industrielle et la construction du port de Gwadar, et cherche à élargir la coopération entre la Chine et le Pakistan, a annoncé la Xinhua News Agency.

Global Times
Xuan
   Posté le 01-01-2019 à 18:43:08   

Xinhua publie aussi aujourd'hui un article un peu détaillé sur la coopération sino-sénégalaise :


La coopération sino-sénégalaise a fait un bond qualitatif en 2018



DAKAR, 1er janvier (Xinhua) -- La coopération entre la Chine et le Sénégal a fait un bond qualitatif en 2018, surtout avec la visite historique à Dakar en juillet dernier du président chinois Xi Jinping, constatent les observateurs.

Treize ans après le rétablissement des relations diplomatiques entre Beijing et Dakar, les relations bilatérales ont été portées à un nouveau palier en 2018.

Sur le plan diplomatique, le président sénégalais Macky Salla a qualifié de "succès historique" la visite d'Etat effectuée par le président Xi dans son pays. Il a salué à cette occasion les "excellents résultats obtenus qui témoignent de la nouvelle dimension du partenariat stratégique global entre la République du Sénégal et la République populaire de Chine".

Au cours du séjour du président chinois au Sénégal, les deux pays ont signé dix accords de coopération portant sur plusieurs domaines économiques et techniques, dont la réhabilitation du barrage d'Affiniam en Casamance (sud), la construction d'infrastructures et la mise en valeur des ressources humaines.

Après la visite de M. Xi, le président sénégalais a participé en septembre à Beijing au sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), et le Sénégal accueillira la prochaine réunion ministérielle du forum en 2021.

Le gouvernement sénégalais a salué la décision de choisir le Sénégal comme pays hôte de cette rencontre qui va, selon lui, raffermir davantage la volonté conjointe de construire une communauté de destin encore plus solide entre la Chine et l'Afrique.

Dans le domaine des infrastructures, le président Sall a inauguré, durant l'année 2018, plusieurs édifices dont les travaux sont assurés par des entreprises chinoises, comme l'autoroute Thiès-Touba ou "Ila Touba", longue de 114 km, construite par l'entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC). Cette autoroute figure parmi "les plus grands projets" du Plan Sénégal émergent (PSE) proposé par le chef d'Etat sénégalais.

Lors d'un atelier sur le renforcement de la coopération dans le domaine des infrastructures entre le Sénégal et la Chine, le secrétaire général du ministère des Infrastructures, Aubin Sagna, a qualifié "d'exemplaire" la coopération avec la Chine dans ce secteur.

M. Sagna a rappelé que le géant asiatique est le premier investisseur et deuxième partenaire économique du Sénégal et a annoncé que les deux pays travaillaient pour la réalisation de projets structurants dans le domaine des infrastructures, dont le second pont de Ziguinchor (sud) et l'autoroute Mbour-Fatick-Kaolack (100 km).

Sur le plan hydraulique, des dizaines de forages sont en cours dans plusieurs villages grâce à l'aide de la Chine, permettant ainsi à des milliers de Sénégalais d'accéder à l'eau potable.

Dans le domaine de la culture, l'année 2018 a été marquée par l'inauguration du Musée des civilisations noires (MCN), construit par la Chine dans la capitale sénégalaise. Après le Grand théâtre offert par la Chine, Dakar se dote d'une nouvelle infrastructure majeure et renoue avec sa vie culturelle bouillonnante.

Sur le plan sportif, la Chine a livré au Sénégal sa première arène nationale de lutte, sport très prisé au Sénégal, et a réhabilité une dizaine de stades régionaux.

L'autre fait marquant est l'annonce de la réhabilitation à partir de 2019 du plus grand stade du Sénégal, le stade Léopold Sédar Senghor construit dans les années 1980, grâce à la coopération chinoise. D'autres stades régionaux seront aussi réhabilités dans le cadre de ce programme.

Dans ce sillage, la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a signé "un contrat de partenariat" avec StarTimes, une multinationale chinoise de médias basée à Beijing, en vue d'améliorer "la visibilité de ses matchs".

Quant à l'industrie, la coopération chinoise a permis au Sénégal de mettre en service la plate-forme industrielle internationale de Diamniadio. Le pays veut, à travers celle-ci, accélérer son processus d'industrialisation. Sept sociétés, dont une chinoise, y sont déjà implantées.

Avec ces nombreuses réalisations et les multiples visites de personnalités chinoises au Sénégal, la Chine se positionne comme un partenaire clé pour le Sénégal et l'année 2019 s'annonce sous de meilleurs auspices pour la coopération bilatérale.
Xuan
   Posté le 12-01-2019 à 20:18:15   

La vérité sur la présence chinoise à Djibouti


Par Yu Jincui Source: Global Times Publié le 2019/1/10 12:08:39
http://www.globaltimes.cn/content/1135256.shtml

Le 8 janvier marque le 40e anniversaire du début des relations diplomatiques entre la Chine et Djibouti. Avec la réforme et l'ouverture de la Chine au cours des quatre dernières décennies, le renforcement de l'engagement avec des pays africains comme Djibouti est un résultat naturel de l'intégration de Beijing dans le monde. Un examen plus attentif de la dynamique des relations sino-djiboutiennes permet de mieux comprendre comment la Chine a influencé le continent.

La coopération entre la Chine et Djibouti s’est bien déroulée au cours des 40 dernières années. À mesure que la confiance politique se renforce, les relations bilatérales ont été continuellement consolidées. Les deux pays ont convenu d'établir un partenariat stratégique pour renforcer la coopération globale en 2017, ouvrant ainsi une nouvelle ère dans les relations Chine-Djibouti.

La nation de la Corne de l'Afrique a attiré l'attention des pays occidentaux avec la création d'une base de soutien par l'Armée de libération du peuple chinois (APL) dans ce pays. En le reliant à la prétendue ambition chinoise d'expansion de l'influence militaire à l'étranger, ils décrivent la base comme un avant-poste militaire permettant à la Chine de se battre pour une influence dans l'océan Indien. Mais plus d'un an après sa création, il a été prouvé que la base était principalement utilisée pour fournir des fournitures logistiques aux groupes de travail d'escortes chinois dans le golfe d'Aden.

Compte tenu de l'importance stratégique de Djibouti, ce petit pays abrite également des bases militaires occidentales telles que les États-Unis et la France. Cependant, le loyer offert par l’hébergement de ces bases n’a pas permis à la population de Djibouti de mener une vie agréable. Les pays occidentaux l’ont envisagé plus pour concrétiser leurs plans militaires que pour son potentiel de développement.

La Chine a adopté une approche différente. Dans le récit occidental dominant, la Chine étend son empreinte sur le continent africain pour ses ressources abondantes et son potentiel de marché pour les produits fabriqués en Chine. Mais ce qui s'est passé à Djibouti, un pays avec peu de ressources naturelles, raconte une histoire différente. Les investissements et l'assistance de la Chine ont apporté de grands changements au pays sous-développé. La croissance économique a dépassé les 5% ces dernières années et a atteint environ 6,8% en 2017. Selon un rapport du FMI, les investissements dans les projets d'infrastructure ayant débuté en 2015 ont en grande partie été financés par des prêts d'institutions financières chinoises. un moteur majeur de la croissance. La Zone de libre-échange international de Djibouti, une entreprise chinoise de 4 800 hectares et d'une valeur de 3,5 milliards de dollars, a ouvert sa première phase en juillet. À l'achèvement,

La Vision 2035 définit clairement l'ampleur des ambitions de la nation de la Corne de l'Afrique. Djibouti souhaite se transformer en une économie à revenu intermédiaire et en une plaque tournante régionale du transport et de la logistique ressemblant à Singapour ou à Dubaï. Cela correspond à la stratégie de la Chine d'accroître les investissements en Afrique et sur la route Ceinture et route. Djibouti est situé le long de la route de la soie maritime du 21ème siècle en Chine . De nombreux responsables djiboutiens ont déclaré que l'initiative «Belt and Road» était la meilleure opportunité pour les deux pays d'approfondir leur coopération afin de contribuer à la réalisation du rêve de développement du pays africain.

Les investissements et l'assistance de la Chine à Djibouti sont basés sur les besoins de développement locaux. Le modèle chinois a apporté des avantages concrets à Djibouti et à d’autres pays africains. Les idées et les approches de la Chine à ce jour se sont révélées acceptables et sont de plus en plus bien accueillies par les Africains. Les réalisations de la Chine au cours de 40 années de réformes et d’ouverture ont redonné espoir aux pays africains qui aspirent au développement. La Chine devrait et va agir plus activement pour aider le développement de l'Afrique. L'influence de la Chine sur le continent va inévitablement s'étendre, mais elle est le résultat d'un renforcement de la coopération économique et de la confiance politique. L'engagement Chine-Afrique est gagnant-gagnant
pzorba75
   Posté le 13-01-2019 à 06:04:20   

On va bientôt pouvoir dire que Djibouti est le prochain Hong Kong africain, îlot de prospérité pour entreprises milliardaires. La base militaire française va faire "petit bras" dans le combat inter impérialiste qui va s'y jouer, au grand dam de Macron le petit et de Le Drian.
Xuan
   Posté le 13-04-2019 à 15:28:34   

Le PAM envoie de l'aide alimentaire chinoise à des pays africains



http://french.xinhuanet.com/2019-04/13/c_137973949.htm

SHANGHAI, 13 avril (Xinhua) -- Des bateaux transportant des milliers de tonnes de riz sont partis vendredi du port de Huangpu de Shanghai pour la Somalie, la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud afin d'aider ces derniers à faire face à la crise liée à la sécurité alimentaire.
Le Bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) en Chine a organisé une cérémonie de départ pour marquer l'aide alimentaire qu'apporte la Chine aux pays africains.
Cet envoi s'effectue dans le cadre de l'aide alimentaire chinoise qui couvre également la République du Congo et le Lesotho. Ces cinq pays sont confrontés à une série de problèmes qui pourraient toucher la sécurité alimentaire, dont des conflits armés, des catastrophes liées au climat et des économies au ralenti. L'aide chinoise ira principalement aux personnes déplacées et réfugiées, dont nombreux sont des femmes et des enfants.
"Le soutien chinois nous permet d'élargir l'étendue de notre travail et de couvrir davantage de personnes ayant un besoin urgent d'aide alimentaire" , a indiqué Qu Sixi, représentant du Bureau du PAM en Chine, lors de la cérémonie. "Nous espérons renforcer davantage notre partenariat avec la Chine et faire des efforts conjoints pour éradiquer la faim" .
Said Jama Mire, chargé d'affaires de l'Ambassade de Somalie en Chine, a également exprimé sa gratitude.
"Nous sommes très reconnaissants pour le soutien chinois concernant ce don alimentaire à la Somalie et à d'autres frères africains" , a-t-il fait remarquer. "Je voudrais également remercier le Programme alimentaire mondial pour leur soutien important au peuple somalien" .
L'aide chinoise a permis au PAM d'acheter plus de 8.700 tonnes de riz en Chine et d'autres aliments à l'échelle nationale, qui bénéficieront à environ 300.000 personnes vulnérables en Somalie, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo.
Xuan
   Posté le 14-04-2019 à 15:13:06   

Pourquoi la ceinture et la route est tout sauf un piège de la dette


Source: Xinhua Publié le 2019/4/14 10:55:38

http://www.globaltimes.cn/content/1145802.shtml

Les passagers quittent un train après être arrivés à la gare de chemin de fer Tanzanie-Zambie de Dar Es Salaam à Dar Es Salaam, capitale de la Tanzanie, le 14 février 2019. (Photo: Xinhua)


La photo aérienne prise le 2 juin 2018 montre un train circulant sur le chemin de fer Mombasa-Nairobi Standard financé par la Chine au Kenya. (Photo: Xinhua)


Près de six ans après que le président chinois Xi Jinping a proposé l’ Initiative de ceinture et de route (BRI), la grande vision de promouvoir le développement commun par une meilleure connectivité entre les pays et les régions s’est transformée en une solution pour accélérer la coopération mondiale en vue d’une plus grande prospérité.

Ceci est démontré par le fait que 125 pays et 29 organisations internationales ont jusqu'à présent signé des accords de coopération avec la Chine pour la construction conjointe de Belt et Road, selon des données publiées en mars sur le portail Web officiel chinois Belt and Road.

Mais alors que l’enthousiasme et la confiance globaux en la BRI se développent, certains bruits s’ensuivent, souvent avec la mauvaise intention de décourager son adoption à grande échelle et d’envoyer des messages trompeurs aux pays qui souhaitent bénéficier de la participation à la BRI. L'un de ces messages affirme que la BRI pousse certains pays dans un "piège de la dette".

Des bruits infondés

La situation sur le terrain a cependant montré que ces bruits sont mal fondés.

Les chercheurs, les économistes et les décideurs politiques en Afrique, une région qui a été avertie de se méfier d'un prétendu "piège de la dette" pour sa participation à la BRI, considèrent ces affirmations comme de simples spéculations négatives visant à saper l'initiative, affirmant que ces affirmations ne devrait pas être pris au sérieux.

Premièrement, les pays en développement aspirent apparemment à améliorer leur infrastructure délabrée et le BRI répond bien à ces besoins.
Profitant du transport, le professeur Damian Gabagambi, directeur général de la Société tanzanienne de développement, a déclaré que la BRI était hautement stratégique, car les réseaux de transport d'un pays sont comme des vaisseaux sanguins dans un corps humain.
"Si les vaisseaux sanguins sont obstrués, tout le corps se paralyserait. De même, sans réseau de transport efficace, l'économie paralyserait" , a-t-il déclaré.
"Le développement du réseau de transport contribue à réduire les coûts de distribution des biens et des services entre les régions et à augmenter la productivité grâce à la disponibilité de l'accès à un ensemble diversifié de ressources" , a-t-il déclaré.
En Éthiopie, un nouveau terminal construit et financé par la Chine à son aéroport principal a été inauguré en janvier de cette année. Il a une capacité annuelle de servir environ 22 millions de passagers. Il a triplé la capacité de l'aéroport, contribuant ainsi aux efforts déployés par l'Éthiopie pour devenir une plaque tournante de l'aviation sur le continent africain.
Au Kenya, le chemin de fer Nairobi-Mombasa, construit et financé par la Chine, a transporté plus de 2,5 millions de passagers et près de 3,9 millions de tonnes de fret depuis son lancement en mai 2017. Dans son discours sur l'état de la nation du 4 avril, le président kényan, Uhuru Kenyatta, a salué Le grand projet, qui indique qu'il a été classé parmi les 13 plus belles excursions ferroviaires en 2019.
Les pays en développement en ont besoin, et si la Chine est disposée à apporter son soutien, cela devrait être une initiative bienvenue, a déclaré M. Gabagambi.
"Les accusations de certains pays occidentaux contre la Chine laissant certains pays tomber dans le piège de la dette en raison de leur coopération dans le cadre de l'Initiative Ceintures et routes sont une affaire de perception" , a-t-il ajouté.

Deuxièmement, le langage de la diplomatie du piège de la dette est hautement discutable. En fait, en Afrique, par exemple, ses dettes vis-à-vis de la Chine ne représentent qu’une petite partie de ce total et ce langage a probablement été inventé par certains pays occidentaux qui cherchent à limiter le rôle croissant de la Chine dans le monde.
Zitto Kabwe, un analyste économique en Tanzanie, a déclaré qu'entre 2000 et 2016, l'Afrique devait à la Chine 115 milliards de dollars, soit 2% seulement des prêts que l'Afrique devait à d'autres pays étrangers.
"Pourquoi le monde fait-il du bruit à la Chine avec une dette aussi minime?" il a dit.
"Il convient de rappeler que la Banque mondiale et d'autres pays occidentaux ont protesté contre la construction du chemin de fer Tanzanie-Zambie dans les années 1970 par la Chine. Certains ont prétendu que les Chinois envahissaient la Tanzanie, mais à ce jour, nous ne les voyons pas envahir Tanzanie " , a-t-il déclaré.
"Je crois que la Tanzanie et l'Afrique en général devraient définir leur coopération avec la Chine. Les pays occidentaux devraient cesser de dicter à l'Afrique la manière dont le continent devrait collaborer avec la Chine. Cela revient à insulter les pays africains et à perpétuer la mentalité coloniale" , a-t-il ajouté. m'a dit.
Gabagambi a déclaré qu'il est normal que les pays s'endettent parce que les pays empruntent pour financer différents projets de développement. "Heureusement, les pays africains ne figurent pas sur la liste des pays les plus endettés du monde" , a-t-il déclaré.

Constatant que blâmer la Chine pour la BRI est injuste, M. Gabagambi a déclaré: "À mon avis, les pays occidentaux envient le succès de la Chine dans la transformation des économies des pays en développement, qu’eux-mêmes et leurs institutions de Bretton Woods ont échoué à réaliser depuis des décennies. "
Benard Ayieko, un économiste basé au Kenya, a écrit un article plus tôt cette année, décrivant la prétendue rhétorique du piège de la dette chinoise comme "ridicule".
Ayieko a déclaré que le dicton selon lequel les prêts chinois sont la plus grande composante de la matrice de la dette des pays emprunteurs est une idée fausse. "Ce que les prêts chinois ont fait, c'est de diversifier les portefeuilles de prêts de ces pays afin d'éviter tout risque lié à la dépendance excessive à l'égard d'un emprunteur" , a-t-il déclaré.

Troisièmement, la coopération BRI suit le principe de la consultation intensive, de la contribution conjointe et des avantages partagés, ce qui démontre que la coopération BRI est basée sur des négociations entre les parties et n’est jamais unilatérale. Par conséquent, la rhétorique du «piège de la dette» est extrêmement injuste.
Kampamba Shula, économiste basé en Zambie, a déclaré que la Chine n'essayait pas de piéger les pays participants dans un piège de la dette, car elle ne s'imposait à aucun pays.
"Insinuer que les pays africains ont été pris au piège de la dette ne doit pas être pris au sérieux" , a-t-il déclaré.
Leonard Munyandamutsa, expert en politique du commerce et de l'investissement basé au Rwanda, spécialisé dans les investissements et les négociations commerciales sur les marchés émergents, a déclaré: "Nous ne pouvons tout simplement pas reprocher à la Chine les dettes croissantes de certains pays car les prêts sont négociés par des représentants africains et les termes accordés d'un commun accord."
Ladislas Ngendahimana, analyste politique et secrétaire général de l'Association rwandaise des autorités locales, a déclaré que les affaires, le commerce et les investissements étaient neutres. Le soi-disant piège de la dette est davantage une question de leadership responsable de la part des pays bénéficiaires, mais la Chine fait de bonnes choses pour l’Afrique.
Ngendahimana a déclaré que la BRI contribuait à la coopération économique et au développement économique, ce qui constitue le meilleur moyen de prévenir les conflits et un moteur des relations internationales modernes.

garder la popularité dans les attaques

Malgré les accusations des détracteurs, la BRI est restée populaire, ce qui prouve encore une fois que le libellé "piège de la dette" est faux.
Lors de la visite du président Xi en Italie en mars, la Chine et l'Italie ont signé un mémorandum d'accord sur la promotion conjointe de la construction de la ceinture et de la route. L'approbation de la BRI par Rome fait de l'Italie le premier membre du G7 à le faire.
Dans un communiqué conjoint publié par les deux pays, Beijing et Rome ont convenu que la BRI avait un potentiel énorme dans la promotion de la connectivité des infrastructures.
Isaac Mwaipopo, directeur exécutif du Centre pour la politique commerciale et le dialogue en Zambie, a déclaré que la Chine accordait des prêts à d'autres pays, ajoutant que ce qui importait, c'était que les pays bénéficiaires garantissent que les prêts sont utilisés dans le but de rehausser le bien-être des citoyens.
"Il ne fait aucun doute que l'initiative a laissé une empreinte indélébile sur les pays participants, comme en témoignent divers projets d'infrastructure tels que des écoles et des hôpitaux, qui ont non seulement contribué à améliorer la prestation de services sociaux, mais ont également entraîné le développement économique" , a-t-il déclaré. .
M. Mwaipopo attend avec intérêt le deuxième Forum de coopération internationale «Ceinture et routes» qui se tiendra en Chine plus tard ce mois-ci et prévoit que le forum mettra en lumière les progrès réalisés par la BRI dans la réalisation de certains objectifs, tout en permettant aux pays de consolider davantage leur coopération et leur compréhension.
Xuan
   Posté le 24-04-2019 à 18:20:51   

La Chine pille les ressources de l'Afrique ? Ce n'est qu'un mythe !


http://french.xinhuanet.com/2019-04/24/c_138005703.htm

BEIJING, 24 avril (Xinhua) -- Les habitants du Tchad, un pays africain riche en pétrole, avaient pris l'habitude de compter sur l'importation d'essence pour alimenter leurs voitures. La situation a changé de fond en comble suite à la venue des investissements et du savoir-faire chinois en 2007.

La raffinerie de Ndjamena, une joint-venture sino-tchadienne, se trouve à environ 40 minutes de route au nord de la capitale du pays africain, Ndjamena. Son rendement d'un million de tonnes n'est peut-être pas très impressionnant ; pourtant, les Tchadiens sont désormais autosuffisants en produits pétroliers.

La raffinerie ne constitue qu'un des nombreux exemples de la coopération énergétique mutuellement bénéfique entre la Chine et les pays africains.

Cependant, il semble que certains Occidentaux sceptiques aient choisi d'ignorer la nature gagnant-gagnant de la coopération Chine-Afrique dans l'exploitation des ressources naturelles, dont le pétrole. A leurs yeux, la Chine voit le deuxième plus grand continent du monde comme rien de plus qu'une terre de ressources abondantes, mûre pour un pillage en règle.

Ces accusations ignorent à dessein les observations les plus élémentaires, tel le fait que Beijing a toujours traité ses partenaires africains avec respect et sur un pied d'égalité, ou que les investissements chinois qui se déversent en Afrique se sont toujours effectués à condition qu'ils bénéficient aux deux parties.

Historiquement parlant, la Chine n'a jamais été une puissance colonisatrice. Et elle n'a jamais eu l'intention d'en devenir une.

La politique africaine de la Chine diffère grandement de celle des colonisateurs occidentaux qui ont commencé par diviser le continent et s'y livrer à une compétition les unes avec les autres pour s'en accaparer les ressources et y régner depuis l'époque des Grandes découvertes.

Lors du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui s'est tenu à Beijing en septembre dernier, certains dirigeants africains ont pris la parole pour réfuter ces accusations irresponsables.

Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat a déclaré que les huit initiatives avancées par le président chinois Xi Jinping lors de l'ouverture du Forum constituent une "preuve concrète du soutien de la Chine à l'Afrique".

Le président rwandais Paul Kagame a lui aussi rejeté les fausses interprétations des liens entre la Chine et l'Afrique, affirmant que "l'Afrique n'est pas un jeu à somme nulle et que nos liens croissants avec la Chine ne se font pas aux dépens de quiconque. Au contraire, les fruits en sont partagés par tous ceux qui font des affaires sur notre continent".

En outre, l'investissement de la Chine en Afrique ne se concentre pas uniquement sur les ressources naturelles. C'est le secteur des services qui a fait l'objet des plus gros investissements chinois.

David Dollar, chercheur principal du groupe de réflexion américain Brookings Institution, a expliqué dans un rapport de 2015 "Pourquoi la Chine investit-elle en Afrique ? On constate au niveau des entreprises elles-mêmes" que les compagnies chinoises en Afrique "font relativement peu d'investissements dans le domaine des ressources naturelles" par rapport à leurs pairs des pays plus développés.

Un rapport de la Banque mondiale en 2016 a révélé que l'investissement chinois dans les services en Afrique représentait environ 60% des investissements totaux du pays sur le continent.

De surcroît, tandis que certains médias occidentaux répandent des rumeurs de pillage de ressources, la Chine continue son approche pragmatique en Afrique, à l'image de ce qu'elle a fait dans l'industrie pétrolière au Tchad.

Selon un rapport du ministère chinois du Commerce, après la mise en œuvre des dix grands plans pour la coopération sino-africaine, les projets mis en place par les entreprises chinoises en Afrique devraient se concrétiser par environ 30.000 km de routes, 85 millions de tonnes par an de débit portuaire et plus de neuf millions de tonnes par jour de traitement d'eau, sans parler de la création de près de 900.000 emplois pour les Africains.

Par ailleurs, la Chine est le plus grand partenaire commercial de l'Afrique depuis neuf années consécutives. En 2017, le volume des échanges entre la Chine et l'Afrique a atteint 170 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 14%, représentant environ 25% du commerce extérieur de l'Afrique.

Les Africains estiment que les contributions de la Chine à leur développement économique et social sont énormes, selon Afrobaromètre, une organisation de recherche panafricaine. Ils ont également classé la Chine comme présentant le meilleur modèle de développement.

Plusieurs décennies après que les pays africains comme le Tchad ont gagné leur indépendance vis-à-vis des colonialistes occidentaux, ils ont encore besoin de combustible pour le développement, et la Chine est là pour tenter de les aider. Pour quiconque serait désireux d'assister la Chine dans cet objectif, le minimum serait bien d'offrir des solutions, et non pas des accusations sans fondement.
Xuan
   Posté le 10-05-2019 à 00:10:38   

La Chine veut produire un médicament contre le paludisme en Afrique

Par Zhang Hui Source: Global Times Publié le 2019/5/9 22:20:24

http://www.globaltimes.cn/content/1149264.shtml


Ligne de production d'artémisinine dans la société de biotechnologie Yuzhou Tianyuan dans la province centrale du Henan. Photo: Gracieuseté de l'Institut de génie des procédés de l'Académie chinoise des sciences


La Chine a construit la première chaîne de production à grande échelle au monde pour le médicament anti-paludisme, l'artémisinine, et introduira la chaîne de production dans les pays africains frappés par le paludisme.

La chaîne de production a adopté une nouvelle technologie mise au point conjointement par des scientifiques de l’Institut de génie des procédés de l’Académie chinoise des sciences et de la société de biotechnologie Yuzhou Tianyuan, basée dans le Henan. Elle est exploitée avec succès depuis un an dans une usine de la société située dans la province du Henan, en Chine centrale. une capacité annuelle de 60 tonnes.

Wang Hui, l'un des chercheurs clés de la technologie de l'institut, a déclaré jeudi au Global Times que la nouvelle technologie augmentait jusqu'à quatre fois la capacité annuelle par rapport à la méthode traditionnelle de production d'artémisinine.

Parallèlement, la nouvelle technologie, basée sur la recristallisation pour extraire de l'artémisinine pure à partir d'herbes, augmente l'efficacité et la pureté et diminue la consommation d'énergie pendant la production, tandis que les moyens traditionnels sont considérés comme très polluants, selon l'institut.

Des produits en aval à base d'artémisinine ont été vendus à des pays tels que l'Inde et le Soudan, et la société Tianyuan a atteint son objectif de coopération afin de contribuer à la construction d'une chaîne de production complète d'artémisinine au Ghana et de garantir l'approvisionnement en matières premières d'artémisinine, a déclaré Zhang Mei , l’un des actionnaires de la société, selon un communiqué de presse que l’institut a envoyé au Global Times jeudi.

L'artémisinine, un médicament antipaludique hautement efficace, sûr et peu toxique, est devenue le premier choix de la communauté internationale pour le traitement du paludisme. La découverte d'artémisinine a valu à la chercheuse chinoise Tu Youyou le prix Nobel en 2015.

Selon le dernier rapport sur le paludisme dans le monde, publié par l'Organisation mondiale de la santé le 19 novembre 2018, on estime à 219 millions le nombre de cas de paludisme survenus dans le monde en 2017. - L’Afrique saharienne et l’Inde supportent près de 80% de la charge mondiale de paludisme.

L'institut prévoit d'introduire cette technologie dans un plus grand nombre de pays africains afin d'accélérer l'élimination du paludisme dans le monde et de réduire considérablement le nombre de décès, a déclaré Zhang Suojiang, directeur de l'institut qui a dirigé la recherche.

Zhang a déclaré au Global Times que le plan est également conforme à l' Initiative Ceintures et routes .
Grecfrites
   Posté le 14-08-2019 à 23:11:32   

Xuan, selon toi ni l'État chinois ni la bourgeoisie chinoise ne s'enrichissent grâce à leur investissement en Afrique ?
Xuan
   Posté le 17-08-2019 à 17:39:18   

Si bien évidemment.
Il faudrait davantage d'infos chiffrées pour en parler sérieusement et je ne les ai pas, mais ça me semble évident.
Par contre la question dans le cas des rapports entre la Chine et ces pays est de savoir si les deux en bénéficient, si ce bénéfice est équitable ou si l'un des deux en bénéficie davantage.
La Chine a reconnu que son inexpérience avait conduit dans certain cas à un endettement excessif que la presse occidentale n'a pas manqué de relever.

Sur le fond il y a une différence de nature entre les investissement chinois et ceux impérialistes. Les premiers visent à développer les infrastructures et ne diffèrent pas tellement de ceux pratiqués en Chine. C'est-à-dire que la finalité est le développement économique et technologique et non le pillage. C'est le sens des articles que je mets en ligne.
D'autre part ce développement n'est possible que sur la base de l'indépendance politique.
Xuan
   Posté le 09-05-2020 à 13:23:34   

Un article du Diplo avril-mai 2020. Les chiffres annoncés sur la dette africaine envers la Chine sont l'objet d'un lutte idéologique occidentale :


La dette chinoise, objet de surenchère médiatique

par Jean-Christophe Servant, 8 mai 2020
https://blog.mondediplo.net/la-dette-chinoise-objet-de-surenchere-mediatique


Tianjin tielu fenju zhigong yeyu san jiehe chuangzuozu, « Wei shijie geming renmin fuwu» (Servir les peuples révolutionnaires du monde), 1971.
Travailleur chinois travaillant sur la ligne TanZam de chemin de fer entre la Tanzanie et la Zambie, construite entre 1968 et 1976. Indexé sur chineseposters.net.


«Si le continent africain est lourdement endetté à l’égard de la Chine, c’est dans des proportions bien moindres que ce qui a pu être proclamé et repris avec des arrières-pensées plus politiques que scientifiques » , souligne sur son blog le sinologue et socio-économiste français Thierry Pairault.

Mi-avril, alors que Pékin était déjà lancée dans sa diplomatie du masque, en particulier sur le continent africain, un chiffre en particulier fut largement repris par les rédactions françaises, mais aussi par les spécialistes en géopolitique ainsi que par le monde politique africain. Dans une tribune publiée par Le Monde, Yayi Boni, ancien président béninois, s’interrogeait : « La question est de savoir si un pays comme la Chine, membre du G20, est prêt à annuler sa créance sur le continent, soit 40 % de la dette africaine, qui se situerait autour de 360 milliards de dollars » .

Mais d’ou viennent ces 40 % ? Ce pourcentage est le fruit d’une extrapolation de Radio France Internationale (RFI) le 15 avril à la suite des propos, relayés par l’agence Reuters, du ministre des finances ghanéen Ken Ofori-Atta, porte-parole de l’ensemble des grands argentiers du continent. Lequel avait alors déclaré que la dette africaine envers la Chine était d’environ 145 milliards de dollars.

Pour Thierry Pairault, la dette chinoise représenterait entre 17 et 19 % de l'ensemble des dettes publiques à long terme en Afrique subsaharienne
M. Ken Ofori-Atta est aussi président du comité conjoint Banque mondiale (BM)-FMI du développement et du caucus africain de la BM. En toute « bonne foi » affirme aujourd’hui M. Pairault, RFI en avait alors conclu que la Chine détenait 40 % de la dette africaine. « Par la suite, explique-t-il, ce calcul a été repris dans toute la presse française et étrangère à travers les réseaux catholiques en anglais comme Catholic News Agency qui écoutent RFI, et sans se poser des questions ou vérifier l’information. La presse française s’est montrée en particulier en dessous de tout, sans recul aucun : je n’ai reçu d’ailleurs aucun coup de fil de journaliste » . Pour lui, « ce calcul, si bien intentionné soit-il, pose problème » . En refaisant ses comptes, à partir des mêmes sources — fournies par le site du CARI (China-Africa Research Initiative) à partir des données de la BM — Thierry Pairault est en effet arrivé à une fourchette estimée entre 17 et 19 % de dettes publiques à long terme en Afrique subsaharienne qui résulteraient de prêts chinois. « Il ne faut pas oublier, poursuit il, que ce sont des chiffres moyens qui peuvent être très éloignés de la situation propre à chacun des pays endettés à l’égard de la Chine ». « Alors que la Chine détient une dette très faible, voire nulle, dans bon nombre des 54 pays africains, elle en détient un montant important dans d’autres, dont certains que le FMI a identifiés comme étant en surendettement ou à haut risque de surendettement » note quant à lui M. David Shinn, ancien ambassadeur américain et professeur auxiliaire en affaires internationales à l’université George Washington.

En Zambie, « sans doute le pays en développement confronté à la plus grande crise de la dette à l’ère du Covid-19 » , selon The Economist, l’endettement vis-à-vis de Pékin atteindrait, toujours selon M. David Shinn, entre 30 et 44 % de la dette totale. Les contrecoups économiques de la crise sanitaire relancent les interrogations de la presse occidentale concernant les dégâts collatéraux que pourrait provoquer l’encours de celle-ci. Dans un article, là aussi largement repris et diffusé, le Wall Street Journal révèle que « la Zambie, deuxième producteur de cuivre en Afrique, recherche de toute urgence un accord, mais ses responsables affirment que Pékin demande des garanties en échange d’un report ou d’une remise. » Citant deux officiels zambiens qui participeraient à un panel gouvernemental négociant une restructuration de la dette de Lusaka avec Pékin, le quotidien financier américain explique qu’il était envisagé « de donner en échange des actifs miniers, y compris la troisième plus grande mine du pays, Mopani, détenue par Glencore PLC, une société minière cotée à Londres. » Réaction du ministre des finances Zambien, M. Bwalya Ng’andu :
« L’équipe qui négocie et discute ces questions de la dette avec les chinois est très petite et soudée. Personne n’a jamais parlé de ce sujet et dans nos discussions, nous n’avons pas demandé un tel échange de dette aux Chinois, pas plus que ces derniers ne nous ont demandé de le faire. Donc, tout ce que je peux dire c’est que ce n’est pas vrai. Quand à savoir d’où vient cette information, je ne sais pas » .

S’agit-il de la « réponse américaine à la diplomatie du masque » , comme l’estime M. Pairault ? « La Chine se retrouve coincée. Il s’agit de la placer au pied du mur en lui faisant savoir qu’étant l’un des créanciers les plus importants du continent, c’est elle qui risque de faire les sacrifices les plus lourds. Si elle refuse, c’est une façon de dire que tout ce qu’elle aura auparavant annoncé aux pays du continent, c’était en fait du pipeau… »

Dans une tribune publiée le 1er mai par le quotidien financier japonais Nikkei Asian Review, l’économiste Minxin Pei — « connu pour ses positions anti-chinoises que je qualifierais de trumpiennes » , selon M. Pairault — dénote ainsi par « par la façon biaisée dont il utilise les données chiffrées ». « Au moment où l’épidémie de coronavirus est sur le point de dévaster les économies et les sociétés fragiles de l’Afrique, la Chine a besoin d’une stratégie de sortie pragmatique, souligne M. Minxin Pei. Pékin doit se rendre compte qu’il est peu probable qu’il récupère la plupart de ses investissements ou prêts engloutis en raison de l’impact économique du virus sur l’Afrique. La seule politique sensée découlant d’un tel calcul est d’annuler ses prêts en tant que geste humanitaire » .

Seize sénateurs républicains américains déclaraient que les États-Unis devraient soutenir la restructuration de la dette des pays pauvres
Quelques jours plus tôt, dans une lettre adressée au secrétaire au Trésor Steven Mnuchin ainsi qu’au secrétaire d’État Mike Pompeo, seize sénateurs républicains américains, dont le président du Comité sénatorial des banques, Mike Crapo et le président du Comité sénatorial des finances, Chuck Grassley, déclaraient que les États-Unis devraient soutenir la restructuration de la dette des pays pauvres durement touchés par la pandémie de coronavirus, la chute des prix des produits de base et l’appréciation du dollar américain, « mais que tout accord financier devrait exiger la divulgation des dettes d’un pays envers la Chine ou des obligations légales dans le cadre de son initiative d’infrastructure de la ceinture et de la route de la soie » .

« Il y a un problème de redéfinition de la place des uns et des autres sur le continent, affirme M. Pairault, et tout est bon pour enfoncer un coin dans les relations entre ce dernier et la Chine. Pékin sortira sans doute gagnante de cette bataille du piège de la dette mais elle aura laissé des plumes car on l’aura forcée à le faire, au risque que son image en pâtisse. » Dans une tribune publiée sur le site de la chaîne CGTN, la « voix de la Chine », le chercheur Tom Fowdy constate :
« La couverture donnée a la dette chinoise est une tentative de semer le trouble dans les relations sino-africaines. Depuis longtemps maintenant, des sources occidentales ont cherché à décrire les activités de Pékin sur le continent en termes cyniques et à armer un discours tel que “le piège de la dette” promouvant des hypothèses de tutelle occidentale sur l’Afrique en même temps que visant à dépeindre les intentions de la Chine comme prédatrices et de mauvaise foi. Ce faisant, ces rapports sautent délibérément à des conclusions critiques sans évaluer toutes les preuves. La Chine a en fait déjà accordé un allégement de la dette et des renégociations aux gouvernements africains, et elle le fera à nouveau » .

La forte attention médiatique occidentale vis-à-vis de cet encours occulte d’autres enjeux. En premier lieu, l’endettement dû aux créanciers privés — et spécialement envers les porteurs d’Eurobonds — qui représente tout autant que la dette chinoise (du moins de son estimation la plus spectaculaire, c’est à dire 40 %). Là aussi, de grandes différences existent d’un pays à l’autre. Mais contrairement aux injonctions occidentales adressées à la la Chine, les appels à annuler cette dette privée, « objet de surréaction des marchés financiers » depuis la propagation de la pandémie, sont beaucoup plus discrets.

Pourtant, avertissent sur le site de The Conversation les économistes Marin Ferry, Babacar Sène et Marc Raffinot, [i]« les taux d’intérêt associés à ces dettes sont largement supérieurs à ceux proposés par les prêteurs publics et les durées de remboursement beaucoup plus courtes. Il en résulte un service de la dette plus important pour les États majoritairement endettés auprès de créanciers privés, ce qui menace la résilience (sic) de ces pays face à la pandémie » [/i].

Jean-Christophe Servant

Lire aussi La Tanzanie mise sur la Chine


Edité le 09-05-2020 à 15:26:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 11-05-2020 à 14:48:07   

Contenir le COVID-19 en Afrique : présentation des travaux des experts chinois en Côte d’Ivoire

La mission médicale chinoise présente en Côte d’Ivoire depuis le 1er mai 2020 dans le cadre de la lutte contre le COVID-19 a fait le point vendredi de ses huit jours de travaux effectués dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Composée de 12 experts, l’équipe médicale chinoise a atterri d’urgence à Abidjan sur invitation du gouvernement ivoirien.


Une vidéo intéressante sur les rapports Chine-Afrique.
A noter les médecins spécialistes chinois encouragent leurs homologues à utiliser la médecine traditionnelle africaine.
Xuan
   Posté le 16-05-2020 à 00:05:00   

La Chine exploite-t-elle l'Afrique ?


Je remets le sujet abordé dans un autre fil sur le tapis ici.

Plaristes a réitéré la thèse de l'impérialisme chinois en arguant que
"L'impérialisme américain n'est pas presque pire que l'impérialisme chinois.
Il est pire c'est tout"
.
Selon lui la Chine serait plurielle et pratiquerait un "impérialisme humanitaire (dans le sens doux)" , etc.
La Chine aurait "dépossédé de leur terre les paysans" en Ethiopie.

"La Chine avait poussé à a guerre comme tous les autres impérialisme. Et il était maintenant temps de bâtir et repartir sur de nouvelles bases. Et là ce fut le rachatmassif de terre, façon reconstruction de l'Irak.
Et la prise massive d'étudiant en chine pour former les futurs élites politiques du pays, pratique typiquement impérialiste même si entre temps la chine est devenue plus raisonnable.
Ensuite, il y a l’investissement dans les voies ferrées et tout ce qui aident à l'exportation des ressources.
Cela est justifiable par le faîte qu'on ne change pas une économie un un jour, et que c'était déjà le cas avant l'économie de l’Éthiopie était tourné de part sa nature néo-coloniale, vers la sur-exportation de ressources.
J'ai parlé une fois à un éthiopien, je ne l'ai pas revu et je ne sais pas comment le recontacter.
Mais il m'avait expliqué que comme la chine contrôlait l'agriculture, ils tenaient le pays pas les couilles, les investissement ont vite été compensés en main d’œuvre pas chère et ressources pas chère, ainsi que de nouveau marché pour la chine, et la chine à utilisé les effets pevers liés à l'impérialisme pour se constituer des armées de réserve grâce l'immigration. Et ils ont fait ça en un temps record. »


La Chine ne possède que 8 à 9 % de territoire arable. Elle est donc obligée d’importer certains produits de l’étranger.
En 2014 la Chine travaillait 25 000 ha en Ethiopie, ce qui est extrêmement minoritaire par rapport à l’Italie, les Pays-Bas ou le Royaume Uni. Cet éthiopien aurait pu dire aussi que l’Inde en contrôlait 25 fois plus soit 638 200 ha, et les USA 56 500 h (au Soudan du sud 1,4 millions d’ha détenus exclusivement par des acteurs financiers).

Par conséquent dire que la Chine « contrôle l’agriculture et tient le pays par les couilles » est simplement mensonger.

D’autre part la Chine n’achète pas la terre africaine. Le n°42 de la revue Diplomatie (janvier-février 2010) la signale dans un tableau intitulé « Les prises de contrôle des terres cultivables » recensées dans le monde .

Ce qu’on appelle « prises de contrôle » peut cacher des types de contrats très divers : ventes ou baux de moyenne ou longue durée, modes de gestion des terres (exploitation directe, métayage ou toute autre forme de partage de la récolte, mode de taxation des revenus, choix des produits, transferts de technologie ou de savoir faire, etc.…).
Le tableau comporte deux volets : les contrôles privés par les fonds et compagnies privés actifs sur le secteur (nourriture et biocarburants confondus) et les contrôles par les Etats (direct ou indirect)
Le premier s’il donne une liste de noms d’investisseurs ne précise malheureusement ni les superficies acquises, ni les lieux, ce qui laisse présager que l’Afrique est concernée. On y remarque simplement que le Royaume Uni héberge le plus grand nombre de ces investisseurs, probablement tous installés dans la City londonienne et que du côté des Etats-Unis les acteurs sont ni plus ni moins que Goldman Sachs et Morgan Stanley. Cette liste mélange des groupes financiers polyvalents comme les banques précitées et des fonds spécialement fondés pour acheter des terres en Afrique comme JARCH CAPITAL. Elle mériterait donc un examen beaucoup plus détaillé, si tant est que les informations soient publiques, sur l’ampleur exacte des achats de terre en Afrique.
La transparence est beaucoup plus grande du côté des Etats et le tableau permet de voir que la terre africaine n’intéresse pas que la Chine. Par contre la Chine intervient seule dans un certain nombre de pays ce qui traduit le fait que son investissement dans l’agriculture s’insère dans une relation globale d’Etat à Etat.




D’une part les attaques occidentales sur l’impérialisme chinois sont mensongères et servent essentiellement à dissimuler l’impérialisme bien réel de l’occident.
D’autre part certains reproches sont peut-être de bonne foi mais tout aussi infondés.
J’ai eu un débat avec un Camerounais fin avril. Il reprochait à la Chine d’exploiter son pays, parce qu’elle y travaillait sans embaucher d’Africains et uniquement avec ses propres équipes. Précisément on ne peut pas les accuser d’exploiter des Africains dans ce cas-là.

Je lui ai demandé ce qu’il pensait de la route Sembé-Souanké-Ntam de 300 km, qui relie le Congo et le Cameroun et il a admis que c’était « une bonne chose ».


Mais il aurait souhaité que la Chine forme des conducteurs de travaux et des conducteurs d’engin, et qu’elle en fasse l’entretien. Or un contrat pour construire une autoroute n’est pas un contrat de formation ni d’exploitation.

En ce qui concerne l’emploi des Africains la Chine l’a bien réalisée avec des formations en expertise agricole, par exemple
au Sénégal , en Zambie
Au Sénégal le projet de communication emploie et forme des Sénégalais
Plaristes
   Posté le 16-05-2020 à 15:55:23   

Il aurait été bien de mettre la partie intéressante du commentaire dans on intégralité, et non de me rabaisser au même niveau que certains du PCM.

Et c'est sûrement ça que tu veux, pouvoir répondre à une argumentation que tu connais déjà.

Avec ce genre d'argumentation partielle (dans le sens incomplète) on peut aller jusqu'à partir dansles aspect positifs de la colonisation. Si tu veux je peux te citer Marx sur l'effet de l'impérialisme Britannique sur l'Inde et le développement des chemins, de fer, j'ai d'ailleurs une connaissance pakistanaise qui a fait un exposé là-dessus pour montrer que non, ce n'était pas mieux au temps de domination britannique, il est parti de la thèse de base que oui c'était mieux du temps des britanniques (l’esprit vif et tordu d'un hégéliano-marxiste)

Et les fonctionnaires coloniaux Français faisaient des rouets des des routes des ponts, en permanence, pour ça qu'ils étaient d'une efficacitée remarquable

Mais comme je te l'ai déjà dit, ma position est plus nuancé que celle de certains gauchistes du PCM. Donc je n'y ait pas vraiment intérêt si ce n'est que pour vous choquer.


Vous ne répondez à rien à mon commentaire, pour ça que de mon côté je reste de marbre.
Ma théorie c'est que si ce passe maintenant, c'est que les socialiste chinois on réussit à modérer l'impérialisme que j'avais évoqué, afin que le développement du pays soit possible.


D'ailleurs j'avais posté une article montrant comment l'attitude des chinois concernant l'agriculture avait changé en Éthiopie. Donc ce que vous postez est redondant.

Et encore une fosi relisez mon propos.

On devrait parler des Chines.
La Chine est traversés d'intérêts et de volontés contradictoires.
Génie de la pensée gréco-chrétienne qui a enfanté le matérialisme dialectique. J'avoue être un peu à la ramasse sur ce point. mais vous lire m'induit en erreur.

Vous présentez la chine comme un néo-néo-confcuéen, un ensemble démiurge monolithique et harmonieux.

Ce qui est l'erreur des révisionnistes du PCM qui font le jeu de la propagande impérialiste.


P.S : Mais franchement, les routes, t'aurais pas pu choisir pire exemple, c'est l’exemple typique de l'investissement impérialiste, heureusement que t'es avec moi, si t'avais été face à un révisionniste du PCM, t’étais mort.
Moi avec mon exemple de l'agriculture en Éthiopie après 2013 (parce-que la partie de mon commentaire que t'a repris c'était 2000/2009)
C'est que du positif, on peut pas soupçonner les chinois d'impérialistes, et ça vient de sources de chez nous, donc c'est un aveux du camp capitaliste occidental.


Edité le 16-05-2020 à 18:34:39 par Plaristes


Xuan
   Posté le 17-05-2020 à 00:07:10   

Ton commentaire est cité dans le lien et accessible dans son intégralité.

"pouvoir répondre à une argumentation que tu connais déjà" ... en principe on répond à ce qui est connu sinon on ne peut pas répondre

Tu parles de l'Ethiopie je réponds sur l'Ethiopie.

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"Vous présentez la chine comme un néo-néo-confcuéen, un ensemble démiurge monolithique et harmonieux."
Qu'est-ce que c'est que cette invention sortie tout droit de tes rêves ?
Dans plusieurs articles j'ai montré qu'il existe des débats de fond en Chine, au sein du PCC, notamment sur la part de l'économie publique et celle de l'économie privée.
Ces débats se poursuivent et l'offensive commerciale US a dopé les partisans de la restriction de l'économie privée.

_________________


"Mais franchement, les routes, t'aurais pas pu choisir pire exemple, c'est l’exemple typique de l'investissement impérialiste, heureusement que t'es avec moi, si t'avais été face à un révisionniste du PCM, t’étais mort."


La Chine a construit 78 000 km d'autoroutes pour son propre développement. Naturellement cet investissement permet l'essor d'un pays où les régions pauvres sont encore enclavées.
En Afrique les camions se défoncent dans des chemins boueux et cassent leurs essieux. Ils mettent des jours pour franchir quelques dizaines de km. La création d'une autoroute est une bénédiction dans ce cas.
S'agissant d'une route qui relie deux pays africains, c'est une contribution au commerce intra africain et non à l'export colonial.
Donc ton commentaire est injustifié.


Edité le 17-05-2020 à 00:22:18 par Xuan


Plaristes
   Posté le 17-05-2020 à 02:22:14   

Je connais les problèmes des régions humides, c’est un phénomène bien connu.

Ceci dit je peux te parler des kilomètres de routes et de chemin de fer développé par l'empire colonial Français (souvent saboté au départ de ces derniers).

Ou britannique en Inde, qui est l'un des plus grand réseaux de voies ferrées au monde !

D'ailleurs marx en parle : cherches "I know that the english millocracy"

https://marxists.catbull.com/archive/marx/works/1853/07/22.htm

K.Marx a écrit :

I know that the English millocracy intend to endow India with railways with the exclusive view of extracting at diminished expenses the cotton and other raw materials for their manufactures. But when you have once introduced machinery into the locomotion of a country, which possesses iron and coals, you are unable to withhold it from its fabrication. You cannot maintain a net of railways over an immense country without introducing all those industrial processes necessary to meet the immediate and current wants of railway locomotion, and out of which there must grow the application of machinery to those branches of industry not immediately connected with railways. The railway-system will therefore become, in India, truly the forerunner of modern industry. This is the more certain as the Hindoos are allowed by British authorities themselves to possess particular aptitude. for accommodating themselves to entirely new labor, and acquiring the requisite knowledge of machinery. Ample proof of this fact is afforded by the capacities and expertness of the native engineers in the Calcutta mint, where they have been for years employed in working the steam machinery, by the natives attached to the several steam engines in the Burdwan coal districts, and by other instances. Mr. Campbell himself, greatly influenced as he is by the prejudices of the East India Company, is obliged to avow :

“that the great mass of the Indian people possesses a great industrial energy, is well fitted to accumulate capital, and remarkable for a mathematical clearness of head and talent for figures and exact sciences.” “Their intellects,” he says, “are excellent.”


Modern industry, resulting from the railway system, will dissolve the hereditary divisions of labor, upon which rest the Indian castes, those decisive impediments to Indian progress and Indian power.


in the New-York Daily Tribune, August 8, 1853; reprinted in the New-York Semi-Weekly Tribune, No. 856, August 9, 1853.

Bien philanthropes ces anglais.


Et il me semble que la chine a fait aussi des investissement lourd dans des voies ferrées qui, cette fois , sont connectées aux ports :
https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/kenya/la-chine-tisse-son-reseau-ferroviaire-en-afrique-de-lest_3057631.html

https://asialyst.com/fr/2017/08/14/quand-chine-construit-trains-afrique-precedent-tazara/

La chien fait aussi des investissement lourds dans l'infra structure pouvant rendre ces voies ferrés profitables, les routes centrales et barrages hydrauliques servent à profiter pleinement le plus rapidement possible de l’investissement. Autrement dit : BALLS IN, "la Chine" a des excédent de capital et donc elle y va Banco, tout ou rien.

Donc le seul moyen de vraiment justifier ça c'est de voir la violence minime de cette impérialisme surtout comparé aux impérialismes rivaux ! Qui eux évitent de laisser des chances à leur proies de se développer.


Sans oublier que ça peut retourner ua vinaigre, comme l'avait décrit mon interlocuteur éthiopien, fallait bien que "La Chine" se fournisse en matière première pour fournir à Apple tous ses I-phone et il aurait été dommage de passer par des marchés rivaux.


Edité le 17-05-2020 à 15:44:54 par Plaristes


Xuan
   Posté le 17-05-2020 à 08:54:23   

Les routes et les chemins de fer développés par le Chine en Afrique permettent son développement parce que ces pays sont devenus indépendants.
La situation que décrit Marx correspond à l'essor du colonialisme et non à notre époque.
A présent ils ont absolument besoin de ces infrastructures comme la Chine en a besoin pur elle-même.
Tous les pays émergents doivent passer par la création des infrastructures.

En ce qui concerne l'Ethiopie la réponse a déjà été donnée et ton ami a menti.


Edité le 17-05-2020 à 08:55:00 par Xuan


marquetalia
   Posté le 17-05-2020 à 14:17:31   

L Ethiopie est un élément clé des États Unis dans la Corne de l Afrique,c est la C.i.A qui a poussé Addis Abeba à intervenir militairement contre les Tribunaux Islamiques quand ils avaient pris le contrôle de l ex partie italienne de la Somalie, excepté le Puntland,et s étaient même établis à Mogadiscio.depuis,les Islamic Courts, chassés de la capitale,se sont radicalisés,mais n ont jamais commis d attentats en Europe ou aux USA,ce qui pourrait conduire les Américains à un compromis avec Al Shaabab, comme en Afghanistan, où ils sont en train de plier bagage.
Plaristes
   Posté le 17-05-2020 à 16:13:11   

Xuan a écrit :

Les routes et les chemins de fer développés par le Chine en Afrique permettent son développement parce que ces pays sont devenus indépendants.
La situation que décrit Marx correspond à l'essor du colonialisme et non à notre époque.
A présent ils ont absolument besoin de ces infrastructures comme la Chine en a besoin pur elle-même.
Tous les pays émergents doivent passer par la création des infrastructures.

En ce qui concerne l'Ethiopie la réponse a déjà été donnée et ton ami a menti.


Pas tout à fait, il y a eu un changement de politique. La période qu'il décrit est de 2000 à 2009.
Deuxièmement le "c'est pas la même époque" et la supposition non prouvé de leur indépendance économique (car au final c'est ça qui compte) est totalement ridicule, et ne m'empêche pas de parler "d'aspect positif de la colonisation".

Ce qui est défendable dans une certaine, la plus part des pays qui s'alignent sur la chine et votent en faveur de la chine à l'O.N.U, le font surtout pour ne pas être en proie au néocolonialisme occidental plus brutal et sévère.

Ce colonisation douce, qui profite du faîte que l'économie de ces pays est lié à l'exportation, a pour effet d'affaiblir les empires néo-colonialiaux plus traditionnels, et de développer ces pays, maison pourrait dire que la "La Chine" fait le choix de dévlopepr ses pays pour rattraper son retard dans la région et profiter de ses excédents de capitaux, qui n'existaient pas dans la période décrite par notre ami éthiopien.

Ensuite vient l'éléphant dans la chambre : les armées de réserve du capital présente en chine, victimes de racisme anti-noir, et traités comme responsable de l'épidémie de covid-19 en chine.
Bien sûr le pouvoir néo-confucéen niera tout malheur pouvant se produire sur son sol.
Et vous me ferez remarquer qu'ici on a eu du racisme anti-chinois.
Sauf pourquoi eux? Et pas des minorités plus occidentales si les U.S.A et la France sont jugés responsables du covid?
Et comment expliquer la réactions des autorités locales qui ont participé à la propagation de ce racisme?

Voilà, votre silence est complet. Après je peux vous conseiller de lire Hegel, sur le faîte d'être responsable de ses paroles et de ses actes.
Vous n'êtes absolument pas obliger de parler de tous ces problèmes si vous n'y êtes pas obligés. Au contraire cela serait se tirer un balle dans le pied. Il faut juste garder ça dans un coin de votre tête et être paré à y répondre.
C'est comme l'anti-sémitisme de gauche, tu sais que ça existes, tu sais que c'est déplorable... Tu sais qu'en parler ça sert à rien. Mais bon.

Et j'ai vérifié, c'est pas juste un délire de la propagande occidentale qui en fait des tonnes avec arte (comme à leur habitude). Normalement je devrais avoir les preuves de l'implication des autorités locales dans ce scandale.

Donc inutile de me sortir la vidéo de base, qui est une fausse preuve, pour me démontrer que c'est une fausse preuve. Je sais que la vidéo est New-York dans un quartier chinois !
Enfin la vidéo, je ne l'ai pas vu. Ma sources est un anti impérialiste et panafricanisme, qui se dit totalement outré par les autorités locales !

Il a d’ailleurs promis que si les autorité chinois ne punissaient pas les autorités lcoales de Guangzhou, et que les divers gouvernent africains de la côte est ne prenait pas de mesures style représailles diplomatiques, il iraient agresser les ambassades chinoises.

La propagande occidentale insiste lourdement sur les dépistages alors que :
"les mesures mises en place pour dépister les cas potentiellement importés de COVID-19 étaient équitables pour les étrangers comme pour les citoyens chinois." Bon il me semble que les résident noir de la villes sont une minorité implantées depuis des siècles, donc le terme étranger me semble déplacé.
Mais ce n'est pas sur ça que mes sources insistent, mes sources insistes sur les insinuations des autorités locales.

Autrement dit si a la Chine veut éviter que les diplomates africains tombent dans le piège occidental elle va devoir faire un petite purge des autorités locales.

(P.S : recherchez avec Bing et non google..... Et selon des sources supplémentaire d'africains vivant-là-bas le côté ghettos de certaines habitations faisaient que les population locales ne pouvaient pas respecter les règles de confinement strictes imposées par les autorités locales qui ont ensuite régit de manière inappropriées de par leur paroles. le racisme anti-africain viens de faîtes qu'ils sont dans un port que que le facies noir est le facies de l'étranger, du touriste.)




marquetalia a écrit :

L Ethiopie est un élément clé des États Unis dans la Corne de l Afrique,c est la C.i.A qui a poussé Addis Abeba à intervenir militairement contre les Tribunaux Islamiques quand ils avaient pris le contrôle de l ex partie italienne de la Somalie, excepté le Puntland,et s étaient même établis à Mogadiscio.depuis,les Islamic Courts, chassés de la capitale,se sont radicalisés,mais n ont jamais commis d attentats en Europe ou aux USA,ce qui pourrait conduire les Américains à un compromis avec Al Shaabab, comme en Afghanistan, où ils sont en train de plier bagage.



J'ai jamais dit que les U.S.A et la France n'ont jamais magouillé dans la région, ça c'est clair, ils ont magouillé, mais sont-ils vraiment les seuls à vouloir s'assurer le contrôle de la région?

La chine n'a pas déployé des bases militaires pour rien.

De plus :
https://youtu.be/TTeJh0AhKtw

La chine a joué un rôle dans la guerre qui n'a au départ pas consisté à apaiser les tensions, mais affaiblir les impérialisme rivaux pour son propre profit.
La position de la chine n'est pas entièrement anti-impérialiste à proprement parler.

Car après ces années de déstabilisation par l'occident ce que ces peuples avaient besoin c'était la paix !

Nous sommes en 2020, donc avec tout ce qu'à fait la chine entre temps c'est dur de s'imaginer ça, le développement économique a favorisé la stabilité de la région.


Edité le 17-05-2020 à 17:26:04 par Plaristes


Xuan
   Posté le 17-05-2020 à 23:30:49   

le "c'est pas la même époque" et la supposition non prouvé de leur indépendance économique

Absolument pas. Ce qui s'est produit depuis Marx et depuis Lénine est l'accession à l'indépendance politique des anciennes colonies.

Leur indépendance économique, technologique, scientifique, etc. aujourd'hui est l'objectif de tous les pays d'Afrique comme de tout le Tiers Monde, Chine comprise.
L'expérience de la Chine, je répète, montre que cette indépendance est inséparable du développement des réseaux routiers, ferrés et numériques.
Elle propose donc aux pays africains les méthodes qui lui ont permis un développement économique inégalé.
Ensuite le développement économique et les progrès technologiques de ces pays dépend avant tout d'eux-mêmes, la Chine ne s'ingère pas dans leurs choix politiques.
Xuan
   Posté le 17-05-2020 à 23:49:49   

"Ensuite vient l'éléphant dans la chambre : les armées de réserve du capital présente en chine, victimes de racisme anti-noir, et traités comme responsable de l'épidémie de covid-19 en chine.
Bien sûr le pouvoir néo-confucéen niera tout malheur pouvant se produire sur son sol.
Et vous me ferez remarquer qu'ici on a eu du racisme anti-chinois.
Sauf pourquoi eux? Et pas des minorités plus occidentales si les U.S.A et la France sont jugés responsables du covid?
Et comment expliquer la réactions des autorités locales qui ont participé à la propagation de ce racisme?
Voilà, votre silence est complet."


Tu mens comme un arracheur de dents.


Il ne s'agit en aucun cas d' armée de réserve du capital dans le Guangdong, mais de commerçants et d'hommes d'affaires pour commencer, ensuite d'étudiants africains revenant en Chine et qui refusaient parfois de se plier aux règles sanitaires anti pandémie, et pour finir de réactions racistes en retour dans la population chinoise.
Le gouvernement chinois a remis les pendules à l'heure de part et d'autre. Point barre.

Nous n'avons rien caché, voir cet article :
Le Guangdong en Chine présente des mesures détaillées pour mettre fin à la discrimination à l'égard des ressortissants étrangers mis en ligne le 5 mai.
Plaristes
   Posté le 18-05-2020 à 03:13:08   

Dans vos sources, comme dans les miennes il fait mention d'un certain Kingswill Oba.

J'ai été voir son propos, il semble selon lui, qu'il y ait des populations ghettoisées, s'il est pour la quarantaine, et incite tout le monde à la suivre il déplore à la fois l'attitude de certains camardes nigériens étrangers qui ont opposé une forte résistances aux autorités locales, mais aussi le faîte que tout le monde n'avait pas la chance se pouvoir se plier au règles de quarantaines strictes, sous-entendu il y avait des gettos.


Il est possible que les autorité locales auraient par la suite mal régit. Et le phénomène aurait amplifié par le faits divers à outrance.

Toujours est-il que l'ultimatum est lancé, il faudra donc minimum des sanctions contre les autorités locales, et pas juste envoyer l'S.O.S racisme chinois.


Concernant les armées de réserve, ce sont toujours les plus fortunés qui migrent, comme chez nous, la chine n'ayant pas de magouilles avec des mafias de passeur.
La ruine vient dans l'échec des business et petit commerce par les mécanisme du capitalisme concurrentiel libéral.


Edité le 18-05-2020 à 03:24:23 par Plaristes


Xuan
   Posté le 18-05-2020 à 07:34:30   

La Chine contrairement aux USA, qui encouragent le racisme notamment les crimes racistes de la police, a pris les dispositions nécessaires contre le racisme, afin de l'éradiquer.

En ce qui concerne tes exigences "il faudra donc minimum des sanctions contre les autorités locales" et à supposer qu'elles soient légitimes, je ne suis pas habilité à appliquer de telles "sanctions".
Je t'invite à les formuler directement auprès de l'ambassade de Chine.
Plaristes
   Posté le 18-05-2020 à 12:07:13   

Xuan a écrit :

La Chine contrairement aux USA, qui encouragent le racisme notamment les crimes racistes de la police, a pris les dispositions nécessaires contre le racisme, afin de l'éradiquer.

En ce qui concerne tes exigences "il faudra donc minimum des sanctions contre les autorités locales" et à supposer qu'elles soient légitimes, je ne suis pas habilité à appliquer de telles "sanctions".
Je t'invite à les formuler directement auprès de l'ambassade de Chine.


Je ne connais pas bien l'antiracisme chinois... Je sais qu'ici l'S.O.S racisme, c'est comme S.O.S baleine et S.O.S baleine ça sauve des Baleines, et le néo-confucianisme chinois ne me rassure pas trop, j'ai du mal à croire à leur capacité à régler le problème dans le fond, il peuvent changer la forme, mais pour moi le racisme est quelque chose de systémique, ce sont les conditions sociales qui font le racisme et non l'inverse généralement, le racisme maintient tout au plus ces relations sociales.

Et ce n'est pas moi qui ait lancé l'ultimatum c'est un rassemblement de mouvements panafricanistes, comptant plusieurs millions d'africains répartis dans les divers pays.

Donc c'était juste une conclusion, sur comment la chine pouvait éviter la balle à partir de là.



Xuan a écrit :

le "c'est pas la même époque" et la supposition non prouvé de leur indépendance économique

Absolument pas. Ce qui s'est produit depuis Marx et depuis Lénine est l'accession à l'indépendance politique des anciennes colonies.

Leur indépendance économique, technologique, scientifique, etc. aujourd'hui est l'objectif de tous les pays d'Afrique comme de tout le Tiers Monde, Chine comprise.
L'expérience de la Chine, je répète, montre que cette indépendance est inséparable du développement des réseaux routiers, ferrés et numériques.
Elle propose donc aux pays africains les méthodes qui lui ont permis un développement économique inégalé.
Ensuite le développement économique et les progrès technologiques de ces pays dépend avant tout d'eux-mêmes, la Chine ne s'ingère pas dans leurs choix politiques.



Je réponds enfin à cette question.

Il a toujours été clair pour moi que ce développement aboutirait à une indépendance (tant que les pays en question arriveront à ne plus dépendre de leur exportations...) Je sais bien que ces pays crèvent de ne pas avoir d'industrie.

Que ça voulu ou non, ne m'a pas beaucoup intéressé, du faîte que "La Chine" est un ensemble d'intérêts contradictoires.

Ce que je vois c'est que dans les pays le plus souvent cités, le colon occidental a déjà été chassé, les multinationales ont été remplacées par des PME qui profitent de la main d’œuvre la moins chère du monde, de la même manière que nike/apple et pleins d'autre multinationales occidentales, se sont implanté en chien pour les même raisons...
J'ai choisi l’Éthiopie car c'était l'exemple typique,et c'est là que "la Chine" exerce une influence presque sans partage.

Donc parler de coopération, pour désigner ce qui se passe là-bas, c'est placer la barre plus haute que le nécolonialisme occidental, mais en dessous d'un véritable internationalisme prolétarien solidaire.

Car si la Chine ne s'ingère pas (ou plus) dans leur politique, elle conditionne sont soutien contre des votes à l'ON.U pour faire contre poids au vieux colons qui ne privent pas pour faire de même.

A noter que face à la tentation chinoise des pays en-dehors de la zone d'influence chinoise, commencent à agir de manière plus indépendante grâce au effet secondaire de sa zone d'influence dans la région.

Mais l'un n'empêche pas l'autre dans le cœur de la zone d’influence les routes connecte des entreprises chinoises PME, et grand groupes implantés avant 2010.

Et le PNB chinois produit dans la région s'élèverait à plus de $10 000 000 000 (estimation.)
Ce qui mis en proportion de la richesse de la région où l'influence chinoise est la plus forte sur le plan économique est juste énorme.


Edité le 18-05-2020 à 15:00:13 par Plaristes


Xuan
   Posté le 18-05-2020 à 18:25:09   

"J'ai choisi l’Éthiopie car c'était l'exemple typique,et c'est là que "la Chine" exerce une influence presque sans partage"

Pour la nième fois la Chine n'exerce en Ethiopie ni une influence sans partage ni presque sans partage ce qui ne veut strictement rien dire, mais très minoritaire.
Tu as cité des on-dit pas sûr mais j'en ai entendu causer et aucun chiffre.
Je t'ai prouvé le contraire avec des chiffres et des comparatifs plus récents.
N'y reviens pas. Je n'ai pas l'intention de répéter cent fois ce qui est démontré.
La prochaine fois ton post sera supprimé.

________________


"elle conditionne sont soutien contre des votes à l'ONU"
De quel placard des affaires étrangères de l'impérialisme français sors-tu ces attaques systématiques ?
Il est parfaitement normal que les pays d'Afrique soutiennent la Chine contre des puissances coloniales et réciproquement que ces pays agissent de concert à l'ONU.
C'est de bonne guerre anti impérialiste.

Et qui s'en inquiète ? les impérialistes, et tout particulièrement l'impérialisme français parce que sa chasse gardée part en brioche. Par exemple lorsque la Chine achète l'uranium à un prix raisonnable et que la Cogema se fait éjecter du marché.

Aussitôt toute la clique de l'IFRI, Valérie Niquet & Co, les milieux diplomatiques et militaires français dénoncent l'impérialisme chinois , repris en choeur par les trotskistes et quelques autres pseudos gauchos, pour qui l'internationalisme consiste à répéter les arguments de l'impérialisme.
C'est très bien. L'impérialisme français est notre ennemi principal.
Plaristes
   Posté le 18-05-2020 à 20:48:15   

Ce que je voulais te faire comprendre Xuan, c'est que j'ai eu une phase où ma réponse à la question néo-coloniale Française, dans le cas où la France deviendrait souveraine et socialiste, c'était de faire comme la Chine ! Mais sans la NEP pour la métropole qui est un vieux pays capitaliste pos-industriel.

Et c'est quoi cette stratégie? Les marxistes chinois quand ils sont entre eux le disent très clairement : la domination total et complète du monde, via une NEP prolongée. C'est comme ça qu'ils compte faire triompher le socialisme, il sont bien plus réalistes et terres à terres que leur propagande s'inscrivant dans un néo-néo-confucianisme, qui les présente comme des béni oui philosophe philanthropes ne le laisse croire.

C'est une stratégie qui se défend, mais qui est dure à défendre ouvertement, car de 1 :
Comment tu peux tisser des liens de coopération avec les pays africains si ton objectifs est la domination mondiale de l'économie?
De 2 la stratégie est extrêmement risqué et possède de fort risques de restauration capitaliste.

Et ne pas assumer moi, je ne peux pas cautionner.
Marx a été assez clair dans ses écrits les communistes ne doivent en aucun cacher leur objectifs.

Concernant les votes à l'O.N.U, la Chine pousse les pays dans sa zone d'influence à la mondialisation, via des jeux diplomatiques subtils. Je conseils de te renseigner sur les coulisses du vote Africain à la FAO.

Beaucoup de pays cherchent activement à quitter la zone d'influence occidentale pour soit devenir indépendant soit rejoindre la zone d'influence chinois qui offre tous les avantages que tu connais bien. Si tu arrêtes de faire le puritain tu réalisera que les avantage de la domination chinoise surpassent très largement les inconvénients, surtout dans la conjecture actuelle.

Car ces pays de la zone d'influence chinoise, son en train de gagner leur indépendance vis à vis de la Chine ! Enfin là où l'influence chinoise est hégémonique.

Et Xuan, vous avez tous les éléments qui prouvent l'existence de cette zone d'influence, il vous suffit juste de regarder les coulisses du vote que j'ai mentionné. Les condition d'existence dans cette zone d'influences étant plutôt cool la chine n'a pas à exercer de lourd moyens de coercition comme d'autres puissances hégémoniques.

Mais à vous entendre on dirait un de ces gas qui voulait lorsque l'URSS était debout que les pays d’Europe de l'est n'étaient pas des pays satellites de la Russie, O.K il y avait de belles choses dans ces pays là, et une certaine indépendance, mais techniquement c'était des états satellites qui n'avaient pas vraiment connus la révolution, ou du moins pas faite par eux mêmes (ce qui implique de grosse différence entre cet example et le sujet du jour).

Mais au moins la Russie et le reste de l'URSS quand elle s'engageait dans une conquête mondiale résultat inévitable d'une lutte à mort avec le pouvoir hégémonique américain...
En ce qui concernait les pays qui n'étaient pas en Europe de l'est elle ne cherchait à imposer aucune forme de domination aussi mineur soit-elle (sauf afgghanistan...)

Il y avait un vrai internationalisme prolétarien qui est totalement incompatible avec cette stratégie de NEP.


Edité le 18-05-2020 à 21:15:17 par Plaristes


Xuan
   Posté le 19-05-2020 à 07:13:24   

" Les marxistes chinois quand ils sont entre eux le disent très clairement "
Quels "marxistes chinois" ? Tu les a mis sur écoute ? Tu as des enregistrements, des statistiques ?
On parle de la position du gouvernement chinois. Jusqu'à plus ample informé c'est le PCC, c'est-à-dire les marxistes chinois qui dirigent en Chine.
Traditionnellement la Chine n'a jamais dominé le monde même lorsque sa civilisation était très en avance.

La "zone d'influence chinoise " est une zone d'influence anti impérialiste.
Dans toutes les instances internationales la Chine défend les intérêts des pays pauvres et dominés.
Pas plus tard qu'hier : La Chine va travailler avec d'autres membres du G20 sur la suspension du service de la dette des pays les plus pauvres
"La Chine travaillera avec d'autres membres du G20 pour mettre en œuvre l'Initiative de suspension du service de la dette pour les pays les plus pauvres, a déclaré lundi le président chinois Xi Jinping lors de l'ouverture de la 73e Assemblée mondiale de la Santé via une liaison vidéo.
La Chine est également prête à travailler avec la communauté internationale pour renforcer le soutien aux pays les plus durement touchés et soumis au plus gros du service de la dette, afin qu'ils puissent surmonter les difficultés actuelles, a déclaré M. Xi."


________________


A ce compte-là il faut dénoncer une "zone d'influence cubaine" ou une "zone d'influence venezuelienne". Ta position est pro impérialiste.

La Chine n'agresse aucun pays au contraire elle est victime d'agressions armées et de menaces systématiques de l'armée US.
Ajouter à cela les tentatives de subversion au Tibet et accompagnées de terrorisme au Xinjiang.


Edité le 19-05-2020 à 09:26:12 par Xuan


Plaristes
   Posté le 19-05-2020 à 13:30:48   

La zone d'influence vénézuélienne et cubaine, est d'une nature beaucoup plus démocratique et populaire, il ne s'agit de là point de simple amitié d'ambassade.


Et concernant la stratégie chinoise c'est connu.
[ur]https://youtu.be/fTQ8_HWKxI4[/url]

https://youtu.be/5gLRUZwDpck

Voici leur stratégie présentée sous le meilleur des auspices.




https://www.cairn.info/revue-diogene-2009-4-page-72.htm

Celà ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de vrais marxistes en Chine.


"La Chine n'agresse aucun pays au contraire elle est victime d'agressions armées et de menaces systématiques de l'armée US."
Techniquement Taïwan si tu considère Taïwnan comme un pays.

Sinon le concept d'agression, ne nous aidera en rien à comprendre la stratégie agressive de la Chine, une agression en terme diplomatique, ne peut effetivement en aucun cas décrire ce que fait la Chine (sauf éthioppie juste après 2000)

La Chine n'a pas a utiliser les mêmes méthodes d'ingérence que les U.S.A au Tibet ou des moyens de coercition très forts. Mais elle joue sur des rapports de force concrets pour imposer sa volonté et non le volontarisme.
Xuan
   Posté le 19-05-2020 à 23:37:30   

« La zone d'influence vénézuélienne et cubaine, est d'une nature beaucoup plus démocratique et populaire, il ne s'agit de là point de simple amitié d'ambassade »
Encore une affirmation gratuite de Plariste. Tu as l’art d’asséner des « vérités » qui ne reposent sur rien.
La Chine ne vise pas " la domination totale et complète du monde " mais un monde multipolaire. Elle n'a pas besoin de dominer le monde pour atteindre ses objectifs, contrairement aux pays impérialistes.


Et tu es encore en train de justifier la propagande impérialiste avec des sophisme du genre "le concept d'agression, ne nous aidera en rien à comprendre la stratégie agressive de la Chine " : en clair la Chine n'agresse pas mais elle est agressive quand même.
Comme tu ne peux pas dire que la Chine commet des agressions tu prétends qu’elle est « agressive ». C’est pratique, l’agressivité ne se mesure pas et il n’y a rien à prouver rien à démontrer. Tu n’as aucune preuve mais tu insinues que la Chine est presque aussi agressive que les USA, qu’elle a « une stratégie agressive », ce qui revient au même parce qu’une stratégie finit toujours par se manifester. C’est une menace et c'est exactement le discours que tient Pompeo.

" La Chine n'a pas a utiliser les mêmes méthodes d'ingérence que les U.S.A au Tibet "
Effectivement la Chine « s’ingère » au Tibet, parce que le Tibet est chinois.
Pour les questions subsidiaires je renvoie à la série d'interventions sur ce site, sous le titre "les théocrates tibétains sèment la tempête".
Je préviens d’avance que les questions et leurs réponses ne seront ni revisitées ni débattues une seconde fois.

La critique de "l'agressivité" de la Chine n'est pas seulement mensongère, c'est un prétexte de l'impérialisme US pour justifier sa propre agressivité, ses menaces, ses agressions, sa subversion, et ses guerres multiformes. Voir cet article : Des chercheurs américains: les États-Unis encerclent et isolent la Chine en termes militaires, économiques et politiques

Dans le monde il existe UN pays hégémoniste, UN pays agresseur, accompagné de pays impérialistes de second rang qu’il maltraite également. C’est la première puissance mondiale sur le plan militaire et son objectif est de démanteler et piller la Chine.
Pour tous ceux qui veulent la fin de l’hégémonisme ou simplement la paix, entre les USA et la Chine il n’existe pas de troisième voie. Critiquer « l’agressivité » de la Chine alors qu’elle est victime des USA et qu’elle défend son intégrité, c’est soutenir les USA.

« Celà ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de vrais marxistes en Chine. »
Plaristes tu combats dans le camp de l’impérialisme. Quand tu corrigeras ta position on s’intéressera peut-être à ton avis sur « les vrais marxistes ». Pour le moment tout ce que tu peux dire là-dessus n’a aucun sens.


Edité le 19-05-2020 à 23:46:01 par Xuan


Plaristes
   Posté le 20-05-2020 à 04:44:25   

Xuan a écrit :

La critique de "l'agressivité" de la Chine n'est pas seulement mensongère, c'est un prétexte de l'impérialisme US pour justifier sa propre agressivité, ses menaces, ses agressions, sa subversion, et ses guerres multiformes. Voir cet article : Des chercheurs américains: les États-Unis encerclent et isolent la Chine en termes militaires, économiques et politiques


Pourquoi ne pourrait-on pas faire l'inverse? Utiliser l'agressivité des U.S.A pour justifier une politique économique agressive visant à détruire l’impérialisme occidental et l'hégémonisme américain? La chine est engagé dans ce que l'ont appel en terme Hégélien une Lutte à mort. C'est clair et net il n'y a pas tergiverser, la propagande Chinoise et américaine mettent en ccène cette lutte à mort !

Pourquoi jouer les envoyé de saint Xi Jing Ping et prétendre que tout va bien dans le meilleur des mondes, qu'on est des gentils béni ouioui angéliques qui triomphe de l'adversité blasblasblas. Quand tout le monde, du fan de géostratégie, au prolo moyen, sait que les chinois sont terres à terre et pragmatiques.
Vous allez sûrement prétexter qu'il faut être infléchible face à la propagande impérialiste...
Mais souvenez des mosquées détruites, le gouvernement chinois avait nié en bloc dans communication...

Au bout d'un moment il va il y avoir des failles dans le système hermétique chinois..... Et le mensonge platonique ne marchera pas, l'attitude de la communication chinoise que vous transmettez sonne faux, et faux cul, et les moment où elle est contredite, vous fait perdre en crédibilité... Car on sait qu'on ne nous dit pas tous. La propagande occidentale gagne en crédibilité face à ça. C'est du moins l'effet que j'ai pu observer, les occidentaux ont le champ libre et peuvent avancer à gros sabots et balancer tout un tas de conneries, ça restera un minimum crédible puisseque la com du gouvernement chinois filtre tout et son côté hermétique fait que les gens à l'extérieur de la chine resteront toujours ultra méfiants. C'est comme si la com chinoise poussait les gens à croire la propagande occidentale totalement absurde tellement qu'on sent que c'est ultra filtré, ça se voit par la forme que les mauvais côtés de la réalité sont éclipsés, le néo-positivisme confucéen... Il manque la négativité chrétienne, qui donne vie chair et profondeur à l'info. On sent qu'on nous montre que ce que "la Chine" veut bien nous montrer. Ça n'inspire pas confiance.

Je ne suis pas ces maoïstes puritains de Saint mao et qui regardent la chine d'aujourd'hui et disent "Salaud de Dengists."

Je me dit juste qu'une approche peut-être plus nuancée, serait le bienvenue et peut-être plus efficace, regardez RT.
Bon au départ sponsorisaient la droite réactionnaire anti-communiste et antisémite.... Mais vous avez vu le service qu’offre RT de nos jours? C'est admirable ! Et bien plus efficace que le système chinois à la con, certes je comprend le choix des chinois d'avoir opter pour ce système mais sur le longterme ça va les niquer et pourront pas changer.
Ceci dit vous ne faîtes pas parti du gouvernement Chinois ni l'appareil d'état Chinois, vous pouvez vous permettre de ne pas vous plier à cette stratégie de communication, eux c'est mort il ont passé le point de non retour, reconsidérer leur stratégie de communication ça serait se tirer une balle pour ces derniers !


C'est vraiment dommage que leur propagande n'inspire pas confiance, car s'ils avaient l'occasion d'être plus honnêtes la stratégie Chinosie sans être parfaite à ses mérites, elle a tout un palmarès de succès ! des choses dont il n'y a pas à avoir honte.

Et souvent face aux échec de l'occident, quand les gens regardent la Chine, et la prennent pour modèle ils peuvent s'en servir pour justifier des solutions fascisantes, Style Orban, pour "modérer le capitalisme". Il y a ça aussi...


Edité le 20-05-2020 à 04:48:51 par Plaristes


Xuan
   Posté le 20-05-2020 à 12:09:15   

La Chine est pragmatique, ça correspond non seulement à une philosophie ancienne, mais à la penséemaotsétoung, au texte "de la pratique" et de nombreuse interventions dans ce sens, reprises actuellement par Xi Jinping. Faire des enquêtes et partir des faits , traverser la rivière en tâtant les pierres , etc.

Elle ne fait pas dans l'angélisme. L'aide qu'elle apporte a pour but de développer le Tiers Monde, ce qui va directement à l'encontre de l'hégémonisme et dans le sens d'un monde multipolaire.
Le développement de l'Afrique sert à la fois les intérêts africains et chinois. L'émergence d'un nouveau continent développé permet de créer une industrie, un marché et un commerce indépendants des USA. C'est un objectif anti impérialiste.

Les impérialistes ne s'y trompent absolument pas, c'est la raison pour laquelle les USA se désengagent de l'UNESCO, de l'OMS (sauf acceptation des conditions US), et menacent de quitter l'ONU.
Pour la même raison le quai d'Orsay et nos médias ont pleurniché sur la propagande agressive de la Chine dans son aide en Afrique.

____________________


Le pragmatisme chinois donne ceci, pour le mois de décembre 2019 :

Expansion de la centrale électrique de Hwange au Zimbabwe par une entreprise chinoise en bonne voie
L'extension de la centrale thermique de Hwange par le chinois Sinohydro s'élève désormais à 25%, 14 mois après le début du projet, ce qui ajoutera 600 mégawatts au réseau national d'ici 2022.
Source: Xinhua | 01/12/2019

Le président de la RCA rend hommage à des experts chinois pour le transfert de la technologie JUNCAO
Le président de la République centrafricaine a honoré six experts chinois pour les remercier de leur contribution au développement agricole du pays grâce au transfert de la technologie JUNCAO qui a aidé les agriculteurs locaux à cultiver des champignons de diverses espèces dans le pays.
Source: Xinhua | 2019/12/3

Le ministre camerounais de la Santé salue les contributions de la mission médicale chinoise
La mission médicale chinoise, qui continue d'améliorer les conditions de santé au Cameroun, est "un gage d'amitié" entre les deux pays, a déclaré lundi le ministre camerounais de la Santé Malachie Manaouda.
Source: Xinhua | 2019/12/3

La Chine fournit une aide d'urgence aux Sud-Soudanais touchés par les inondations
La Chine fournit 500 000 dollars américains en espèces et une aide alimentaire d'une valeur de 1,5 million de dollars dans le cadre de l'aide humanitaire d'urgence aux personnes touchées par les inondations au Soudan du Sud.
Source: Xinhua Publié: 2019/12/5


L'Éthiopie disposera du premier satellite spatial du pays grâce à un partenariat chinois

L'Éthiopie va bientôt avoir le premier satellite spatial du pays, dont le lancement est prévu le 20 décembre. Le projet fait l'objet d'un partenariat avec la Chine qui comprend également la formation d'ingénieurs spatiaux éthiopiens par les Chinois.
Source: Xinhua - 2019/12/17 14:17:06

Des ingénieurs chinois dotent les techniciens du Soudan du Sud de nouvelles compétences
Les ingénieurs chinois encadrent des techniciens sud-soudanais pour prendre en charge le secteur de l'énergie à l'avenir lorsqu'ils remettront plusieurs infrastructures électriques de pointe construites par PowerChina.
Source: Xinhua - 2019/12/18 13:59:01

Le Kenya lance un service de fret sur un chemin de fer prolongé de construction chinoise qui relie l'arrière-pays
Le Kenya a lancé un service de fret sur le chemin de fer à voie standard Nairobi-Naivasha, construit en Chine, qui devrait mieux relier l'arrière-pays du pays aux grandes villes, améliorer l'efficacité des transports et stimuler l'investissement et la croissance économique.
Source: Xinhua | 2019/12/18 10:36:52

De nombreux utilisateurs éthiopiens des médias sociaux ont publié, avec des photos et des légendes, le premier satellite éthiopien baptisé ETRSS-1, après le lancement réussi, vendredi, du tout premier satellite du pays d'Afrique de l'Est dans l'espace depuis la Chine.
Source: Xinhua | 2019/12/23 15:59:48
Plaristes
   Posté le 20-05-2020 à 13:42:59   

Toujours est-il que la stratégie de communication chinoise donne l’impression de visiter Pyongyang quand on la lis, et encore, quand on est à Pyongyang, on comprend pourquoi on ne nous montre pas tout et la face caché est à l'extérieure de la ville, donc on doute beacoup moins.

Ils devraient assumer le côté terre à terre et pragmatique.


Car bon voici les effets de la stratégie dommunication de la Chine :
https://www.youtube.com/watch?v=rCSeSaq2msk

Ça marche peut-être à l'intérieur,je veux bien le croire, mais à l'extérieur c'est juste une blague.

De plus les U.S.A sont ultra agressif et visent toujours à domination mondiale, de part les armes. La position de la Chine peut-être à 100% justifié.


Xuan a écrit :

Elle ne fait pas dans l'angélisme. L'aide qu'elle apporte a pour but de développer le Tiers Monde, ce qui va directement à l'encontre de l'hégémonisme et dans le sens d'un monde multipolaire.


Oui et non, il y a quand même uen zone d'influence, qui pourrait si la Chine devenait plus Dengiset que maoïste tourner à un impérialisme non plus formel, mais réel et opération.

Mais oui les effet de ces actions se font ressentir dans toutes l'Afrique et permet à certains pays dans les sphères d'influence occidentale de gagner leur indépendance.


C'est un phénomène étrange dans le fond c'est de l'aide au développement qui marche, dans la forme c'est de l'impérialisme. Vous comprenez ce que je veux dire? Enfin ce que j'essaye de dire depuis le début?

Sinon pourquoi aurai-je pris la peine de poster ça :
[ur]https://briefingsbruxelles.files.wordpress.com/2019/08/rapport_ethiopie_final_online-version-interreseaux.pdf[/url]

Si ma position était de dire "Salaud de dengist esclavagistes de l'Afrique !"?

Une source totalement occidentale qui vante les mérites de l'action de la Chine en Éthiopie !
Qu'on ne peut accuser de propagande Chinoise. Si mon propos était de de dire "Salaud de deginst !" jamais je ne n'aurai posté ça dès le début !

Je en suis donc pas ignorant du Palmarès que vous affichez.

Ceci dit Hegel et ensuite Marx insisterons grandement sur la notion de aufhebung, ce qui marque, un saut qualitatif entre 2 moment historiques.

Le côté hybride la Chine, fille de Mao et de Deng, fait que la négation et le déplacement de l'ère de la bürgerliche gesellschaft, n'est que partiel.

Ainsi dire et agir comme si la chine était rouge est mentir par omission.
l'aide la Chine à l'Affrique est dans sa forme, très éloigné de l'internationalisme prolétarien.

Penser cette action, requiert de prendre en compte de sacrés contradiction. Le mode opératoire de la Chine pour y arriver est la vérifications de maintes lois de la dialectiques.
(Quand on veut faire quelque chose ---> Faire l'inverse, par exemple quand un artiste veut devenir original, il imite les grand maîtres ! La chine pour aider ces pays à fait l'inverse. Vous voyez où je veux en venir?)

Et la chine Hybride...
C'est dans les sources que vous m'avez présenté.

https://lepcf.fr/Le-socialisme-chinois-et-le-mythe-de-la-fin-de-l-Histoire

A partir de là, il ne peut il y avoir un état nation vraiment démocratique, il ne peut il y avoir qu'un système néo-iméprial totalement dépendant de sa popularité.

A partir de là le gouvernement chinois, doit avoir une propagande impeccable, pour couvrir les quelques échecs. La communication chinoise est destiné à la consommation intérieure.

Souvenez-vous des mosquées, la Chine a nié en bloc, puis il a été facile de prouver que ces mosquées avaient vraiment été rasée grâce à google map.

Le résultat est sans appel tout le monde, même des milieux plutôt méfiants du maccarthysme ambiant, et généralement favorables à la chine ont mangé la prie propagande occidentale possible.

Pareil pour Tatiana Ventôse et l'hôpital, grossière manipulation ----> Grossière erreur. Tatiana mange tous les mensonges habituels sur la Chine, et va les répandre avec sa chaine youtube.

En faite je comprends totalement les chinois qui font la com dans leur démarche, car j'ai été dans un position psychologique similaire à la leur. Ils ont une grosse pression, ils se sentent vraiment agressé par la propagande occidentale grossière, et sont victime d'un biais cognitif compulsif, qui leur fait chercher le moyen d'infirmer la dîtes propagande occidentale en bloc à la première occasion venue, à quand bien même ils manquent d'information allant dans leur sens.

Ce qui donne le côté Visite de Pyongyang, qui du-coup, fait en sorte que les gens n'aient pas confiance en la come chinoise, et donc se jettent sur la propagande occidentale aussi subtile qu'un taureau. Car c'est soit ça soit la subtilité du couple qui sourit devant le photographe avant de reprendre leur scène de ménage.

En faîte, j'espère que vous l'aurez (enfin) compris, relayer comme un drone la com chinoise, c'est se donner ud discrédit aurpès des masses.
Admettez-le la Chine s'est contrainte à une communication étouffante jouant sur l’hermétisme.

On est loin de ce que peut offrir RT,et parfois il faudrait mieux s'abstenir de la relayer.
Vous comprenez enfin ma position?


Edité le 20-05-2020 à 15:08:50 par Plaristes


Xuan
   Posté le 20-05-2020 à 21:06:28   

Nous partons des faits et non du verbiage de Tatiana Ventôse qui mêle comme toi le vrai, le faux et ses états d'âme dont on a strictement rien à cirer.
Quand on parle de l'aide matérielle de la Chine aux nations africaines, ta propre "stratégie de communication" sur "la notion de aufhebung... saut qualitatif entre 2 moment historiques" est juste un bavardage pseudo intellectuel.

"si la Chine devenait plus Dengiset que maoïste tourner à un impérialisme non plus formel, mais réel et opération"
Et si Deng Siaoping n'avait jamais réaffirmé la nécessité d'appliquer la dictature du prolétariat ce serait ma tante. Deng Siaoping a été au pouvoir et la Chine n'est pas devenue impérialiste comme on peut le constater

"C'est un phénomène étrange dans le fond c'est de l'aide au développement qui marche, dans la forme c'est de l'impérialisme. Vous comprenez ce que je veux dire? Enfin ce que j'essaye de dire depuis le début?"
Personne ne sait si tu arrives à dire ce que tu veux dire, mais chacun peut voir ce fait encore plus étrange que chez toi l'aide au développement devient de l'impérialisme "dans la forme" .
Le Dalai Lama a fait de même avec le "génocide" des Tibétains. Comme les faits ont prouvé qu'il s'agissait d'une pure invention le "génocide" est devenu un "génocide culturel".
Chez toi c'est l'impérialisme inexistant qui devient un impérialisme "dans la forme".

Ton numéro d'équilibriste entre je suis d'accord mais finalement je ne le suis pas n'abuse personne. Si tu souhaitais réellement combattre l'impérialisme tu ne ferais pas la grimace en voyant des militaires chinois au garde à vous et des slogans "vive la Chine rouge !", et tu n'irais pas chercher des ragots dans la corbeille à papier de la presse bourgeoise pour taper systématiquement sur la Chine, en répétant que tu es vraiment contre l'hégémonisme, et que c'est nous qui ne comprenons pas ce que tu t'éreintes à nous expliquer.
Plaristes
   Posté le 20-05-2020 à 21:29:38   

Non, l'impérialisme qui devient de l'aide au développement par le fond.


C'est impérialisme dans la forme, je crois qu'il est présent sous forme de rails et d'infrastructure qui servent à l’exportation de ressources vers la chine. Et l'exploitation de main d'œuvre parmi les moins chères au monde, par des PME Chinoise en Éthiopie. Ce sont des faits.

Il n'y a rien de mystique, cette forme dont je parle est plus que réelle et matérielle. Sur le longterme on peut éventuellement qualifier ça de coopération,sur le court terme c'est de l'impérialisme doux.

Il y a bien des phénomène de mobilité du capital en vu de maximiser le taux de profit, tolérés et encouragé par le gouvernement chinois pour favoriser l’investissement dans ces pays. Or vous savez très bien qu'un investisseur au sens anglo-saxon du terme va pomper bien plus qu'il n’investit,c'est à ce prix que se paye le développement techniques de ces pays.


Edité le 20-05-2020 à 21:32:40 par Plaristes


Xuan
   Posté le 20-05-2020 à 23:38:01   

Les exemples donnés démontrent le contraire, Monsieur "je crois que..."
Un chemin de fer qui relie l'arrière-pays aux grandes villes
La formation technique sur les énergies
Les médias sociaux nationaux
Une centrale thermique...à l'évidence "servent à l’exportation de ressources vers la chine" !

Maintenant tu en est à "l'impérialisme qui devient de l'aide au développement par le fond" , c'est toi qui touches le fonds.


______________________


Suite de "l'impérialisme dans la forme" de la Chine en Afrique : l'aide sanitaire contre le covid-19.
A comparer avec l'aide de Le Drian .
Quant à l'aide US...



La solidarité sino-africaine en action sur fond de lutte contre la pandémie de COVID-19
Le ministre camerounais de la Santé salue les contributions de la mission médicale chinoise
La mission médicale chinoise, qui continue d'améliorer les conditions de santé au Cameroun, est "un gage d'amitié" entre les deux pays, a déclaré lundi le ministre camerounais de la Santé Malachie Manaouda.
Une équipe médicale chinoise en Namibie traite plus de 20 000 patients en 18 mois
La Chine intensifie son soutien à Djibouti et à la Côte d'Ivoire pour lutter contre la pandémie de COVID-19 en envoyant des experts médicaux, des fournitures et des médicaments traditionnels chinois, ce qui renforcera encore les relations sino-africaines, ont déclaré dimanche des responsables et des experts chinois.

(COVID-19) Arrivée en Angola de plusieurs tonnes de matériel de biosécurité en provenance de Chine


(COVID-19) Une ville chinoise fait don de fournitures médicales à une ville éthiopienne


La Chine envoie des équipes médicales au Zimbabwe, en RDC et en Algérie


(COVID-19) Des universités burkinabè reçoivent des masques venant de Shanghai


(COVID-19) Fin de la mission médicale chinoise au Burkina Faso, cap sur la Côte d'Ivoire


La Chine fait un don financier et de matériel médical pour aider le pôle économique du Nigeria à lutter contre le COVID-19


La Chine fait don d'un lot de matériel médical à la Côte d'Ivoire contre le COVID-19


(COVID-19) Le Cap Vert reçoit du matériel médical offert par la Chine


(COVID-19) La Chine fait don de fournitures médicales à l'Ouganda


(COVID-19) L'Afrique reçoit un troisième don de matériel médical de la Fondation Jack Ma et la Fondation Alibaba


(COVID-19) Bénin : Le gouvernement réceptionne le deuxième lot de matériel sanitaire offert par la fondation chinoise Jack Ma

Arrivée d'une équipe d'experts médicaux chinois à Kinshasa pour soutenir la riposte contre le COVID-19
(COVID-19) La Chine offre des matériels anti-épidémiques au Tchad
La Chine fait don de fournitures médicales à la Tanzanie pour l'aider à lutter contre le COVID-19

La liste n'est pas exhaustive.


Edité le 20-05-2020 à 23:44:17 par Xuan


Plaristes
   Posté le 21-05-2020 à 02:26:01   

L'Éthiopie et la Chine signent un accord pour stimuler la coopération dans le secteur des PME

https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/nicolas_investissements_chinois_ethiopie_2017.pdf

Source occidentale pragamtique, la présence de la chien dans le secteur date de 91.

Mais c'est surtout dans le textile que ça coince, la main d’œuvre y est à 30€/jour grand max, grand groupe PME chinoise ainsi que celle de la péninsule arabique, raffolent de cette main-d’œuvre pas chère. Faudrait que je retrouve le lien.
Si tu va à H & M tu vas sans doute acheter de chez-eux.

Chine-Afrique : ce que les PME chinoises viennent chercher en Afrique

En Éthiopie, les salariés du textile sont les moins bien payés au monde

Citation :

L’Éthiopie n’a pas instauré de salaire minimum dans le secteur privé. Selon le rapport, les salariés de la confection, parmi lesquels de nombreuses femmes, ont du mal à s’en sortir, et sont très peu formés. Des conflits culturels les opposent également aux dirigeants des usines, originaires d’Asie.

L’étude s’est penchée sur le Parc industriel d’Hawassa (sud), l’un des cinq centres industriels inaugurés par le gouvernement depuis 2014, qui emploie 25 000 personnes et fabrique des vêtements pour des marques du monde entier.


"Les méthodes qui ont marché pour la Chine" Je ne dit pas que ça ne marche pas. Je dit juste que parler d'humanitaire c'est peu se foutre notre gueule, car l'un n'empêche pas l'autre.

La vérité est la totalité pas la partie qui vous plaît.
Et l'aide agricole Chinoise en Éthiopie commence en 2008. Avant ça la politique Chinoise était d'utiliser ses propriétés agricoles en Éthiopie comme moyen de pression.

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=5&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwidjOOd0cPpAhVTC2MBHWS7C6YQFjAEegQIBxAB&url=https%3A%2F%2Fbriefingsbruxelles.files.wordpress.com%2F2019%2F08%2Frapport_ethiopie_final_online-version-interreseaux.pdf&usg=AOvVaw3oiswkWijeFEttUU4qczL-

Ce que je veux dire, c'est que cet aide au développement elle est pas gratos. Surtout quand la stratégie repose sur le bon vouloir d'investisseur capitaliste chinois, qui ont fait des investissement et compte faire des bénéfice, et qui doivent par la suite battre la cooccurrence étrangère.
C'est ça l’impérialisme dont je parle : La modalité de paiement. Pour moi elle prend vachement la forme d'un néocolonialisme.

Ensuite :

Clouscard a écrit :

Le potlatch est le principe de la prétendue économie du don. C'est le cadeau le plus empoisonné, celui du plan Marshall. Ce qu'on vous donne, vous devez le rendre, en mieux si possible. Vous êtes débiteur, redevable. Ce plan Marshall a eu comme récompense la tête des ministres communistes. Et la soumission politique à l'OTAN. Le
libéralisme apporte ce cadeau : la liberté sexuelle. Mais au prix de la soumission politique de la jeunesse.



Car j'en viens à l'annulation de dette, alors, soyons d'accord ce n'est pas aussi violent que le Plan Marshall loin de là, mais le principe est là, tous les enfants le savent, quand vous donnez, c'est jamais gratuit.

Ici il s'agit juste d'avoir le ambassadeur chinois jouer le rôle de conseiller économique ou conseillers au développement. C'est tout ce qui est demandé (implicitement) contre l'annulation de dette, et ça permet d'acheter les votes à l'O.N.U sans utiliser de moyens de coercition, du moins autre que des promesses d'annulation de dette.

Je doute que les chinois soient capables de colonialisme culturel comme les U.S.A, à quand bien même il le voudrait bien.


Et le quant à l'aide U.S. La Chine et les U.S.A ne sont pas comparables, on utilise juste des phénomènes connu pour essayer de comprendre un phénomène nouveau.

T'as vraiment cru que j'attendais d'un des impérialismes les plus barbares qui soit quelconque humanitaire? Je connais trop bien les ONG rapaces pour y croire.

concernant l'aide la chine :
Comment savoir si c'est de l'humanitaire pur, une tentative de sécuriser les investissement fait en Afrique, où les deux à la fois?
Vas savoir !

Outre ça je vous recommande de lire les écrit de Wang Xiangsui et de Qiao Liang.
Le Plan des U.S.A est de coloniser les pays périphériques de la chine pour l'étouffer et bénéficier de leur propre main d’œuvre pas chère. Car Qia Lang, croyais que ces nations ne remplacera jamais la puissance productive de la chine, et que la main d’œuvre chinoise resterait toujours bon marché.

Beaucoup de marxistes à son époque savait que déjà, le développement des forces productives en Chine créerait des couches moyennes et des ITCs, d'où la rué vers l’Afrique.

La Chine est loin d'être la pauvre victime sans défense que tu nous raconte, elle sait contre-attaquer face à l’impérialisme américain.


Edité le 21-05-2020 à 15:13:01 par Plaristes


Xuan
   Posté le 21-05-2020 à 16:23:53   

La politique gagnant -gagnant de la Chine n'a rien à voir avec de l'humanitaire, gagnant-gagnant n'est pas gratuit jusqu'à présent. Mais pourquoi un commerce serait-il gratuit ?

Ce qui n'exclu nullement les dons. Tous les exemples cités plus haut , mais que tu n'as pas pris la peine de regarder comme d'hab, sont des dons.
Quel est l'intérêt de la Chine dans ces dons ? Et pourquoi vend-elle même des masques aux USA ? Simplement parce que la fin de la pandémie lui permet aussi de pouvoir reprendre ses exportations et importations. L'intérêt du peuple chinois comme des autres d'ailleurs est la fin de la pandémie et la reprise de la production économique dans de bonnes conditions.
Dans ce cadre, l'échange des expériences, comme l'a fait Cuba en Chine et ailleurs, se fait d'égal à égal et non de façon paternaliste. La Chine a d'ailleurs encouragé l'utilisation de la médecine traditionnelle africaine.

Il n'y a rien d'impérialiste là-dedans.

Le comportement impérialiste consiste à ne pas envoyer d'aide sanitaire au Tiers Monde, à imposer le blocus à Cuba, au Venezuela et à l'Iran, à faire passer le reprise économique avant la santé du peuple dans son propre pays.
Xuan
   Posté le 21-05-2020 à 18:34:46   

Le raisonnement "tous des impérialistes" y compris en accordant des circonstances atténuantes à la Chine sert l'impérialisme US pour une raison très simple.
Tous des impérialistes signifie que les peuples et les prolétariats doivent se tenir à l'écart d'un combat qui ne les concerne pas.

Les USA se sont servi de ce procédé qui ne les oblige pas à se justifier eux-mêmes, en répétant "la Chine a menti". Tous les efforts et les sacrifices consentis par le peuple chinois, toutes les décisions justes au service du peuple ont été balayés d'un coup en jetant la suspicion sur les chiffres. Et cela à partir des allégations d'un militant pro US, d'un calcul faussé au départ et procédant pas extrapolations, sans tenir compte des chiffres réels au jour le jour, dans chaque funerarium, et sans distinguer les causes des décès. Pour aboutir à un chiffre supérieur à celui des USA encore aujourd'hui alors que la crise est fondamentalement jugulée et maîtrisée depuis le 16 mars.

Sur quoi toutes les agences de presse occidentales ont repris en choeur "la Chine a menti sur les chiffres" . Plaristes a repris cette intox ici même.

Là dessus balancer sur les USA pour se donner des allures "anti impérialistes" ne change rien à une démarche commune à bon nombre de trotskistes, particulièrement le NPA, ainsi qu'aux pseudos "maos", qui préfèrent faire l'impasse sur le sujet plutôt que se mouiller.
Ainsi le PCM réalise l'exploit de pondre une pleine page sur la crise sanitaire et économique, où la Chine ne figure qu'une fois "Le coronavirus... s’est répandu dans le monde entier depuis la Chine" . pas un mot sur ce qu'a fait la Chine contre l'épidémie, pas un mot sur la propagande US antichinoise...ce qu'on appelait un temps la langue de bois.
Plaristes
   Posté le 21-05-2020 à 21:30:40   

"Le comportement impérialiste consiste à ne pas envoyer d'aide sanitaire au Tiers Monde, à imposer le blocus à Cuba, au Venezuela et à l'Iran, à faire passer le reprise économique avant la santé du peuple dans son propre pays."


Encore une fois la Chine est un phénomène nouveau, elle ne peut-être comparé à des impérialismes purement capitalistes qui ont pour but une domination perpétuelle et qui vont faire du faux humanitaire grâce à ce que j'appelle les aides contre le développement.

Et comme tu l'a fait remarqué, la méthode Chinoise inclut de grand sacrifices pour le peuple qui l'applique.
La méthode chinoise à été théorisé à base de théories sur la mobilité accrue du capital, il s'agit de jouer sur des contradiction de l'impérialisme (Uniquement Occidentale au départ) pour se développer et forcer le monde capitaliste a tombé sous ses propres contradictions.
Et comme vous l'avez dit la Chine exporte sa méthode au tiers monde.
On peux appeler ça de l'anti-impérialisme car les impérialismes classiques, mais la méthode pour que la Chine ait sa partie gagnant du lot utilise des mécanisme similaires au mécanisme néocoloniaux.


Concernant l’intérêt de tous le monde à arrêter la pandémie, c'est connu, les médias occidentaux l'ont largement souligné que tout le monde avait à y perdre en refusant la coopération internationale, ce n'était donc pas à mentionner. Concernant la gratuité des masque je le savais déjà, et je pensais que c'était évident pour vous.


"Les USA se sont servi de ce procédé qui ne les oblige pas à se justifier eux-mêmes, en répétant "la Chine a menti"."

Mais la Chine A menti à plusieurs occasions, comme pour la destructions des mosquées, et concernant le racisme anti-noir en Africa-Town, on m'a toujours appris qu'en tant que marxiste que racisme provenait des conditions sociales et non l'inverse ! Et c'est certainement pas un fait divers à la noix qui soudainement matérialiser ce racisme.

Ils ont un service de communication totalement pourris, la Chine devrait avoir plus confiance dans son palmarès et assumer ses imperfections.

Regardes RT, services impeccable, ils n'ont pas besoin d'un contrôle de l'information et de la culture aussi stricte qu'en Chine pas besoin d'un hermétisme étouffant. C'est bien pour moi l'une des raison pour laquelle au près des masses ici dans l'occident la Russie est ultra populaire. Sans oublier les débats entre les divers factions Russes.

Donc d'un côté si la Chine œuvre bien à détruire le capitalisme, s'elle est bien à l'instar du prolétariat engagé dans une lutte à mort contre l'impérialisme U.S, elle ne sert pas toujours nos intérêts, exemple : le port du pirée. Ce n'est pas que ça ne nous concerne pas, c'est que la Chine n'est pas toujours notre allié, et on ne peut pas lui faire à 100% confiance sur ses dires.

Par conséquent notre soutient ne peut-être inconditionnel. C'est triste mais c'est comme ça. Si on reste inconditionnel, on perd juste notre crédibilité au près des masses. Par exemple pour les mosquées, vous avez eu raison de publier tous de faits qui rappelait à quel point la propagande occidentale était surfaite, mais ça dresser un portrait confucéen, où le musulman est un bon musulman etc etc etc... A quand bien même vous parliez des activités djihadistes de la région supportées par l'occident, le côté Disney du paysage dressé faisiat lui aussi surfait.
De plus il y avait le déni de la destructions des mosquées, alors je suis tombé sur la propagande occidentale avec le pleurnichage habituel sur les mosquée, et j’ai voulu leur prouver tord, mais en faîte c'est que les bâtards avait raison, ces mosquées ont bien été rasées. Et vous et moi nous ne savions pas comment réagir, surtout vous qui avait soutenue que c'était pas le cas ! Moi j'avais été alerté par le côté Disney de la communication chinoise, trop beau pour être vrai, (philosophie gréco-chrétienne, le monde chrétien est un monde plus laid mais plus profond, donc un peu allergique à ce qui est trop beau pour être vrai). Donc ne m'étais pas mouillé en disant que pour les mosquées je ne savais pas.
Mais vous vous avez relayé un mensonge sans vérifier.

A votre avis comment les masses vont prendre ça?

Nous devons donc trouver une nouvelle démarche de communication qui soit plus prudente, sans aller du côté du PCM gauchiste & co.
Et bon vous avez vu mes échec flagrant dans mes "tentatives" à aller vers cette démarche.



Ensuite il y a aussi le faîte que la Chine possède l'un des appareil d'état les plus répressif au monde, et une auto-police des pires qui soit, en plus elle même pas aussi efficace que les CDR cubains.
Et que les puissance occidentale vont se servir de ça pour imposer une solution de la poigne !
Xuan
   Posté le 21-05-2020 à 22:40:50   

Un mot à propos des références de Plaristes.

L’article de l’IFRI reconnaît factuellement de nombreux points positifs dans la politique chinoise en Ethiopie, mais ils n’apparaissent pas dans les conclusions et la tonalité générale de l’étude est négative.

L’IFRI Institut Français des Relations Internationales, auquel tu fais référence à plusieurs reprises, que tu présentes ici comme une « source occidentale pragmatique » , se déclare « un centre de recherche et de débat indépendant » pour « mener une réflexion libre et approfondie sur les grands enjeux contemporains » , également « comme une association reconnue d’utilité publique (loi de 1901). Il n’est soumis à aucune tutelle administrative, définit librement ses travaux… »

Il a quand même pour directrice du centre Asie Valérie Niquet, également responsable de l’Observatoire de l’Asie du Nord-Est en coordination avec la Direction aux Affaires Stratégiques, Directrice de recherche Asie à l’Institut des Relations internationales et Stratégiques (IRIS), Chargée de cours « La Géostratégie de l’Asie orientale » au Collège Interarmées de Défense de l’Ecole Militaire à Paris, Chargée de cours « Les enjeux stratégiques en Asie » dans le cadre du DESS de défense européenne à l’Institut d’Etudes Politiques de Lille, etc. et entre autres activités permanentes, consultant du Centre d'analyse et de prévision au ministère des Affaires étrangères.
Comme représentante des intérêts de la France-Afrique face à la Chine on ne peut guère mieux trouver.

Quant à Jeune Afrique, qui dégomme régulièrement la Chine, ce site est extrêmement complaisant avec l’impérialisme français, il suffit de lire quelques articles concernant la politique française en Afrique pour s’en convaincre : https://www.jeuneafrique.com/mag/562609/politique/macron-et-lafrique-franck-paris-lafricain-du-president/
https://www.jeuneafrique.com/mag/562588/politique/emmanuel-macron-va-t-il-achever-la-francafrique/
https://www.jeuneafrique.com/mag/562593/politique/macron-et-lafrique-le-discours-de-ouaga-au-banc-dessai/
Plaristes
   Posté le 22-05-2020 à 00:01:55   

On m'a toujours enseigné d'utiliser les sources de l'adversaire si possible, par exemple si j'ai une étude du FMI qui évalue positivement les pays socialistes, bien que faussée et pas objective, je ne vais pas me priver pour l'utiliser.

Comme ceci- par exemple.
https://www.youtube.com/redirect?v=pi8DkwF6Peg&redir_token=Qjsh60z-vZZEUE7HoaTIvT7UznZ8MTU5MDE4MzQ4N0AxNTkwMDk3MDg3&event=video_description&q=https%3A%2F%2Fwww.ncbi.nlm.nih.gov%2Fpmc%2Farticles%2FPMC1646771%2Fpdf%2Famjph00269-0055.pdf

Ceci dit souvenez-vous pour les mosquée. La chine avait menti et j'ai dût aller voir du côté de chouineurs "ho mon dieu la Chine génocide" pour avoir la vérité.
Ce que la Chine omet de dire dans sa communication, d’autres s'en chargeront à sa place. et même nous pour avoir l'info complète, on sera obligé de passer par eux. RT a résolu ce problème depuis longtemps.

Concernant les articles sur le textile et Éthiopie, les articles anti-chinois ne mentionne pas qu'il n'y a pas que les PME chinoises sur le terrain, ça je l’ai trouvé ailleurs.
La Chine aurait pu parler de l'impacte positif de ces PME nous faisant comprendre que les éthiopiens se feraient exploités Chine ou pas chine, et que la présence Chinoise propose de vraies perspectives d'avenir !


Edité le 22-05-2020 à 00:02:13 par Plaristes


Xuan
   Posté le 22-05-2020 à 15:59:07   

Utiliser les sources à conditions de faire la part du vrai et du faux, de ne pas reproduire les mensonges comme du pain béni, bref de ne pas propager l'intox.

https://observers.france24.com/fr/20190419-chine-mosquee-dome-minaret-detruit-musulman-repression

Cet article signale photos à l'appui la destruction d'une mosquée en titrant
En Chine, une mosquée démolie par les autorités : “L'ordre est de détruire tous les minarets et les dômes"

Pourquoi cette mosquée ? Quelle était l'activité de son imam? Et pourquoi la Chine n'a-t-elle PAS détruit "tous les minarets et les dômes", mais les a préservés en autorisant les cultes ?



Pourquoi des articles annonçant "Chine, destructions massives de mosquées dans le Xinjiang
Dans une enquête conjointe, le Guardian et le Bellingcat attestent, images satellites à l’appui, de la démolition systématique de mosquées par les autorités chinoises..."


article illustré par cette image :



La présence de deux policiers au premier plan est censée démontrer une dictature féroce, or on voit une foule de croyants défiler devant eux les mains dans les poches ou indifférents, et même en grossissant l'image on ne trouve pas les ruines du minaret.

Lors des attentats en France la police était bien plus nombreuse devant les synagogues ou d'autres édifices religieux, mais La Croix ne s'est jamais préoccupée des victimes ouïgours des terroristes islamistes.
Une rubrique a été ouverte sur ces questions.
On y trouve une vidéo justement sur ces attentats : https://news.cgtn.com/news/2019-12-05/Fighting-terrorism-in-Xinjiang-MaNLLDtnfq/index.html


Edité le 22-05-2020 à 16:14:35 par Xuan


Plaristes
   Posté le 22-05-2020 à 17:26:08   

J'avais déjà répondu au sujet sur ce sujet mais je vais compléter ma réponse.
marquetalia
   Posté le 22-05-2020 à 18:49:20   

@ Xuan,donc, selon toi,il faut soutenir les djihadistes "comme résistance à l impérialisme u.s" et "pour effacer le passé colonial de la France en Algérie",tout en les dénonçant en Chine ?


Edité le 23-05-2020 à 13:02:12 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 22-05-2020 à 19:03:20   

Celà d autant plus que les Etats Unis vont se retirer des théâtres d opérations contre les groupes terroristes islamistes, même en Somalie l an prochain,en même temps que le retrait de l Amisom.l administration américaine veut redéployer les forces u.s contre la Russie et la Chine, au risque d abandonner Paris au Sahel, où l opération Barkharne va foirer, à défaut de l appui logistique de Washington dans cette région du monde.idem au Levant après le retrait annoncé des États Unis d Amérique d Irak.


Edité le 23-05-2020 à 13:03:14 par marquetalia


Plaristes
   Posté le 22-05-2020 à 19:45:23   

Barkharne? Non ça marche on déjà pactisé avec les Djihadistes !!!! L'armée Française vit côte à côte !

Je t'invites à entendre les dires du parti SADI.
Xuan
   Posté le 22-05-2020 à 23:19:33   

marquetalia a écrit :

@ Xuan,donc, selon toi,il faut soutenir les djihadistes "comme résistance à l impérialisme u.s" et "pour effacer le passé colonial de la France en Algérie"... !?

Où as-tu trouvé ça ?
Plaristes
   Posté le 23-05-2020 à 02:03:16   

techniquement il y a des conflits inter impérialiste en Afrique de l'ouest. je ne fais pas confiance aux sources de "ma tequila", mais vu que les djihadistes sont financé par la Qatar et aidé officieusement par les Français....
marquetalia
   Posté le 23-05-2020 à 10:25:27   

Les djihadistes aidés officieusement par les Français ? à moins que les généraux de Paris veuillent se tirer une balle dans le pied...


Edité le 23-05-2020 à 13:04:38 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 23-05-2020 à 13:05:47   

Plaristes a écrit :

techniquement il y a des conflits inter impérialiste en Afrique de l'ouest. je ne fais pas confiance aux sources de "ma tequila", mais vu que les djihadistes sont financé par la Qatar et aidé officieusement par les Français....
je ne bois pas de Tequila,je bois du sang.


Edité le 23-05-2020 à 13:06:11 par marquetalia


Finimore
   Posté le 24-05-2020 à 07:14:42   

marquetalia a écrit :

je ne bois pas de Tequila,je bois du sang.


Hé arrête un peu ces conneries !!! Si tu veux délirer il y a d'autres endroits
marquetalia
   Posté le 24-05-2020 à 10:21:52   

C était un jeu de mot,je bois de la sangria,qui signifie "sang" en espagnol..
Xuan
   Posté le 26-05-2020 à 13:29:16   

La «question de la dette» africaine a besoin d'une solution solide


Par Song Wei Source: Global Times Publié: 2020/5/25 22:07:49
https://www.globaltimes.cn/content/1189475.shtml

L'économie mondiale subit de fortes pressions en raison de la pandémie meurtrière, certaines économies africaines relativement vulnérables risquant de perdre la capacité de payer leurs dettes à temps. En tant que débiteur des pays africains, la Chine promet de promouvoir activement la mise en œuvre de l'initiative de suspension du service de la dette des pays du G20 afin de soulager la pression sur les pays africains.

La Chine et l'Afrique entretiennent une coopération solide et à long terme et se sont associées pour lutter contre le COVID-19. Il s'agit du 20e anniversaire du Forum sur la coopération sino-africaine. Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a souligné dimanche lors d'une conférence de presse que la Chine continuerait de soutenir l'Afrique dans sa lutte contre le virus. En outre, la Chine continuera de travailler avec l'Afrique sur le renforcement des capacités de développement. Wang a déclaré que la Chine travaillerait avec d'autres membres du G20 pour mettre en œuvre l'initiative de suspension du service de la dette afin d'alléger le fardeau de la dette de l'Afrique, et envisage également un soutien bilatéral supplémentaire pour les pays africains soumis à la plus grande pression pour aider l'Afrique.

Le coronavirus a causé différents niveaux de dommages aux pays africains. Ceux en Afrique de l'Est avec des antécédents économiques relativement meilleurs résistent mieux à l'attaque, les capacités de remboursement de la dette étant moins affectées. Certaines économies moins développées d'Afrique de l'Ouest auront inévitablement des difficultés à rembourser leurs dettes à temps, notamment le Mali et la Sierra Leone, qui ont des structures économiques vulnérables.

Pour les pays confrontés à des défis extrêmes, la Chine peut augmenter les subventions qui n'ont pas besoin d'être remboursées, entre autres mesures de soutien. Le soutien de la Chine aux projets concernant les moyens de subsistance des populations, comme la construction d'écoles et d'hôpitaux, pourrait être renforcé afin d'accélérer la reprise de la production. Dans une perspective à long terme, la Chine continuera de soutenir la construction d'infrastructures dans les pays africains pour favoriser leur industrialisation et leur modernisation, axe essentiel de la coopération sino-africaine.

Dans l'intervalle, il est possible que la Chine propose des radiations pour les prêts sans intérêt dus et impayés par certains des pays les plus pauvres du continent conformément aux normes internationales et après une évaluation complète. La Chine est disposée à tenir des pourparlers sur la base de l'égalité et des avantages mutuels.

Il existe des différences essentielles dans l'aide étrangère de la Chine et des pays occidentaux. La Chine adopte des approches de capital flexibles, notamment des subventions, des prêts préférentiels et des méthodes mixtes. Plus d'efforts se concentrent sur le soutien au développement de la capacité de production de l'Afrique - c'est une caractéristique vitale du travail de la Chine avec l'Afrique.

La Chine a aidé à construire des usines en République de Guinée et en Tanzanie, entre autres pays. Les projets visant à augmenter la capacité de production nécessitent une assistance à long terme, car la formation aux capacités de production et à l'expertise en gestion doit être effectuée après l'achèvement d'une installation physique. Les pays occidentaux n'ont pas le même niveau d'intérêt dans ces domaines.

Au lieu de cela, les pays occidentaux ont tendance à adopter des approches de capital relativement unique avec un appui budgétaire - et assorti de conditions politiques - pour les projets d'amélioration de la gouvernance, sur la base de l'expérience de développement des pays occidentaux eux-mêmes. Et si les projets n'atteignent pas les objectifs de réforme fixés par les pays occidentaux, leur aide sera suspendue ou arrêtée.

Le Programme 2063 de l'Union africaine a marqué l'industrialisation comme une stratégie de développement critique. S'appuyant sur des décennies de coopération avec l'Afrique, la Chine a proposé de promouvoir la coopération entre les capacités de production sino-africaines. Elle a l'intention d'explorer une coopération approfondie entre les deux parties sur la base du soutien permanent de la Chine à la production africaine, et c'est conforme à la stratégie de l'Union africaine.

La pandémie continue de ravager le monde. Dans de telles circonstances, les pays occidentaux devraient se joindre à la coopération dans tous les aspects possibles avec une attitude ouverte et inclusive, plutôt que de s'en tenir obstinément aux schémas géopolitiques et aux préjugés idéologiques.

Wang a noté que la Chine accélérerait la construction du siège du CDC Afrique, qui était un élément important du protocole d'accord signé par la Chine et les États-Unis en 2015 après l'épidémie d'Ebola.

Les deux pays se sont engagés à soutenir conjointement la construction du CDC africain par le biais de la coopération trilatérale au développement. La Chine continuera à avoir une attitude ouverte et inclusive pour soutenir le projet avec les États-Unis, ainsi qu'avec toute autre partie intéressée à soutenir l'Afrique.

En ce qui concerne la question de la dette promue et déformée par certains médias occidentaux, la Chine encouragera activement l'initiative de suspension du service de la dette du G20. L'objectif des prêts était de faciliter le développement de l'Afrique et la Chine vise à résoudre les problèmes d'endettement par le développement. Offrir simplement des amortissements ne serait pas conforme aux intérêts de développement à long terme des pays africains.

L'auteur est chercheur associé à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du Ministère du commerce . bizopinion@globaltimes.com.cn
Xuan
   Posté le 27-05-2020 à 13:30:11   

Des erreurs se produisent, pas bonnes pour amplifier de petits points négatifs:
l'ambassadeur de Zambie en Chine

Par Li Qiao Source: Global Times Publié: 2020/5/27 12:33:53
https://www.globaltimes.cn/content/1189633.shtml


Mme Winnie N. Chibesakunda, ambassadrice de la Zambie en Chine Photo: Li Hao / GT


L'ambassadeur de la Zambie en Chine a rejeté les rapports de certains médias occidentaux sur les Africains victimes de discrimination en raison du nouveau coronavirus.
L'ambassadrice Winnie N. Chibesakunda a appelé les gens à regarder la situation dans son ensemble de la préservation de la vie en Chine dans une interview exclusive avec le Global Times le 20 mai.

Trois ressortissants chinois auraient été assassinés par trois Zambiens locaux dans la capitale zambienne, Lusaka, le 24 mai. Le crime était soupçonné en partie en raison de la discrimination et d'un malentendu incités par les médias occidentaux contre les Chinois.
Le 13 avril, Cable News Network, basé aux États-Unis, a rapporté que les Africains de Guangzhou étaient sur le qui-vive après que beaucoup d'entre eux se soient retrouvés sans abri au milieu d'une xénophobie croissante alors que la Chine combattait une deuxième vague de coronavirus. Cependant, les autorités chinoises et la police locale ont réitéré que ces informations n'étaient pas fondées et que les mesures de quarantaine étaient égales pour tous les résidents.

Tout le monde est dans un état d'anxiété élevé pendant la pandémie et les gens normaux font des erreurs et ont des malentendus les uns avec les autres dans le traitement de l'anxiété, mais nous ne devons pas l'amplifier comme une discrimination raciale, a déclaré Chibesakunda.
Rencontrant des émissaires africains le 13 avril, le ministre adjoint des Affaires étrangères de la Chine, Chen Xiaodong, a réitéré que la Chine traitait tous les étrangers de la même manière en vertu des règles chinoises de prévention des virus.
"Parfois, notre peuple ou le vôtre fait des erreurs par anxiété. Il n'est pas bon d'amplifier ces petits points négatifs. Nous devons poursuivre la coopération dans une perspective plus large" , a souligné Chibesakunda.
"Pour tout être humain, si vous voulez regarder vers l'avenir et réaliser un avenir positif et progressif, vous devez apprendre à amplifier la positivité, pas la négativité" , a-t-elle déclaré.

Chibesakunda estime que ce nouveau coronavirus, qui ne fait pas de distinction entre les nationalités ou les races, ne permet à personne de travailler de manière isolée. Elle a appelé le monde à mettre de côté les jeux politiques et à rassembler toutes les ressources et recherches pour lutter contre COVID-19.
La Zambie est disposée à coopérer avec tous les pays du monde pour lutter contre la pandémie. Cependant, le correspondant médical de la BBC, Fergus Walsh, a déclaré lors d'une interview qu'une équipe de scientifiques de l'Université d'Oxford travaillait sur un vaccin contre le coronavirus qui sera essayé au Kenya s'ils n'obtiennent pas rapidement des résultats rapides au Royaume-Uni.

Chibesakunda était désolé pour les gens qui voient les pays africains comme un terrain d'essai pour les essais de vaccins.
"La coopération est la bienvenue, les tests ne le sont pas" , a-t-elle noté, ajoutant que "les Africains ne sont pas aveugles. Beaucoup de Zambiens sont formés en Chine et dans les pays occidentaux. La plupart d'entre nous sont bien éduqués et savent comment demander pourquoi et comment" .
Les Africains ne peuvent accepter que certains pays considèrent toujours l'Afrique comme un dépotoir pour quoi que ce soit, a-t-elle déclaré.
Comparé à de nombreux pays, Chibesakunda a déclaré que la Chine a appris et vu que l'Afrique est différente maintenant.
" Les Chinois travaillent avec nous avec beaucoup de respect ", a-t-elle noté.
Plaristes
   Posté le 29-05-2020 à 01:15:36   

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwii9u-R0tfpAhWC3oUKHU5gCD0QFjACegQIBRAB&url=https%3A%2F%2Fwww.scmp.com%2Fnews%2Fchina%2Farticle%2F2054126%2Fwhy-do-asians-have-bigger-brains-europeans-or-africans&usg=AOvVaw0FgKDlYo_f6TH6UxpP75_L

https://www.scmp.com/news/china/article/2054126/why-do-asians-have-bigger-brains-europeans-or-africans

Si racisme il y a, cela serait plus la cause de raisons antérieur à la crise du corna virus en effet.
(Je en serais pas surpris de voir d'ici 20 ans un grand mouvement panasiatique resurgir)

Outre ça ce sont biens les occidentaux qui vont se servir de l’Afrique comme cobaye et poubelle du monde, dans la lutte contre le corona.


Edité le 29-05-2020 à 01:19:06 par Plaristes


Xuan
   Posté le 09-06-2020 à 08:04:12   

Les nations occidentales doivent mettre un terme aux tours géopolitiques concernant la «question de la dette» de l'Afrique

Par Song Wei Source: Globaltimes.cn Publié: 2020/6/9 2:50:52
https://www.globaltimes.cn/content/1190989.shtml


Le don chinois de fournitures médicales aux pays africains arrive au Ghana le 6 avril. Photo: Xinhua


Après qu'il a été signalé que l'Angola avait rencontré des difficultés pour rembourser ses dettes, la Chine a travaillé avec la nation africaine et sa demande d'allégement de la dette. La Chine devrait mettre en place un plan de refinancement de la dette et découvrir comment elle peut aider le pays d'Afrique australe à endurer la pandémie de COVID-19 plutôt que d'exiger un remboursement.

Alors que la pandémie fait rage dans le monde entier, les pays africains ont été confrontés à des défis sociaux et économiques. Comparée à d'autres pays du continent africain, l'économie angolaise est relativement bonne. Le pays a été le pionnier du concept de prêts garantis par le pétrole comme moyen d'accéder au financement chinois pour le développement des infrastructures, mais a connu des difficultés en partie à cause de la baisse des prix du pétrole.

Par rapport à l'Angola, d'autres pays africains à développement économique arriéré ont rencontré des défis drastiques en matière de remboursement de la dette. Pour différents pays et différents types de prêts, la Chine peut résoudre leurs problèmes financiers d'une manière flexible qui inclut une consultation égale, une suspension du remboursement ou en encourageant l'investissement, mais tout commence par la promotion du développement durable dans ces pays.

Pour les pays ayant des problèmes de remboursement de prêts, la Chine a participé de manière proactive et mis en œuvre une initiative de suspension du service de la dette des pays du G20 pour soulager la pression sur les pays africains. La Chine a annoncé la suspension du remboursement de 77 pays et régions en développement, ont déclaré dimanche des responsables chinois lors d'un point de presse au bureau d'information du Conseil des Affaires d'Etat.

Tout en adhérant à l'initiative d'allégement de la dette du G20, la Chine a également soutenu les pays africains à faible revenu par le biais de canaux bilatéraux pour les aider à traverser la pandémie. Cette année marque le 20e anniversaire du Forum sur la coopération sino-africaine. Comme l'a noté le conseiller d'État chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, la Chine continuera d'aider l'Afrique à lutter contre le COVID-19 et se consacrera à aider l'Afrique à développer des capacités autonomes pour maintenir la dynamique économique.

Face au coup dur et à la forte incertitude provoqués par COVID-19, les pays européens et les États-Unis devraient abandonner leurs considérations géopolitiques et penser au-delà de l'idéologie. Ils devraient coopérer avec toutes les puissances qui souhaitent soutenir l'Afrique dans un état d'esprit inclusif.

La Chine est disposée à coopérer avec tous les pays, les organisations internationales et les institutions qui soutiennent le développement de l'Afrique et soutiennent conjointement l'Afrique pour surmonter les difficultés.
Xuan
   Posté le 09-06-2020 à 08:15:22   

Mis à jour le 07-06-2020

La Chine a dépêché 29 équipes d'experts médicaux dans 27 pays et a offert l'aide à 150 pays et quatre organisations internationales, selon un bilan établi le 31 mai, précise un livre blanc publié dimanche par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat, gouvernement central chinois.

La Chine a apporté deux lots de soutien financier en espèces totalisant 50 millions de dollars à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), indique le livre blanc baptisé "Combattre le COVID-19 : la Chine en action" .

Elle a également aidé l'OMS à s'approvisionner en équipements de protection individuelle et à établir des centres de réserve de fournitures en Chine. Elle a aussi aidé le Fonds de réponse solidaire au COVID-19 de l'OMS à collecter des fonds dans le pays, selon le même document.

Les gouvernements locaux, les entreprises et les organisations non gouvernementales et les particuliers en Chine ont offert des fournitures à plus de 150 pays et régions, ainsi qu'à des organisations internationales à travers des canaux divers, note le livre blanc.

source : http://french.china.org.cn/china/txt/2020-06/07/content_76136065.htm
Xuan
   Posté le 19-06-2020 à 00:25:32   

Texte intégral: Discours de Xi Jinping au Sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre COVID-19

DANIELLE BLEITRACH 18 JUIN 2020 ACTUALITÉ

https://histoireetsociete.com/2020/06/18/texte-integral-discours-de-xi-jinping-au-sommet-extraordinaire-chine-afrique-sur-la-solidarite-contre-covid-19/


Ce qui est reproché à la Chine dans sa relation à l’Afrique c’est de jouer les institutions alors que celles-ci seraient corrompues, mais la contribution de la Chine à la transformation du continent africain part de la critique de ce qui a été fait jusqu’ici, de l’interventionnisme et pillage occidental jusqu’au déchirement de la querelle sino-soviétique, il y a d’autres possibilités, des aides réelles en particulier dans le domaine sanitaire. Un monde nouveau demande à naître et la Chine ne veut en rien ressembler aux USA et aux puissances néo-coloniales, l’épidémie donne un autre sens à la rencontre (note et traduction de Danielle Bleitrach).

Source: CGTN Publié: 2020/6/17 23:32:55dix


Un membre du personnel décharge des fournitures médicales chinoises d’un avion à l’aéroport international de Kotota à Accra, capitale du Ghana, le 6 avril 2020 (Xinhua / Xu Zheng). Le président chinois Xi Jinping a prononcé mercredi un discours intitulé “Vaincre COVID-19 avec solidarité et coopération” lors du sommet extraordinaire Chine-Afrique sur la solidarité contre COVID-19 via une vidéoconférence de Pékin, appelant à plus d’efforts pour mobiliser les ressources nécessaires, rester unis en collaboration, et faire tout ce qu’il faut pour protéger la vie et la santé des gens et minimiser les retombées de COVID-19.

Voici le texte intégral du discours:

Votre Excellence le Président Cyril Ramaphosa,

Votre Excellence le Président Macky Sall,

Vos Excellences Chefs d’État et de gouvernement,

Votre Excellence Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine,

Votre Excellence António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,

Votre Excellence Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé,

À un moment aussi critique de la lutte mondiale contre le COVID-19, nous sommes réunis en ce Sommet extraordinaire Chine-Afrique. Des amis anciens et nouveaux sont connectés via un lien vidéo pour discuter de notre réponse commune à COVID-19 et pour renouveler la fraternité entre la Chine et l’Afrique. Je remercie le Président Ramaphosa et le Président Sall de s’être joints à moi pour lancer le Sommet et j’apprécie la participation de tous les collègues présents. Je souhaite également adresser mes salutations aux autres dirigeants africains qui ne sont pas en mesure d’être avec nous aujourd’hui.

L’assaut soudain de COVID-19 a fait des ravages dans les pays du monde entier, avec la perte de plusieurs centaines de milliers de vies précieuses. Ici, je suggère que nous observions un moment de silence pour ceux qui sont décédés tragiquement à cause de COVID-19 et que nous exprimions nos condoléances à leurs familles.

– Face à COVID-19, la Chine et l’Afrique ont résisté à l’épreuve d’un défi de taille. Le peuple chinois a mené une lutte acharnée et fait d’énormes sacrifices pour maîtriser la situation en Chine. Néanmoins, nous restons conscients du risque de résurgence. Dans le même esprit, les gouvernements et les peuples d’Afrique ont uni leurs forces et, sous la coordination efficace de l’Union africaine, ont pris des mesures énergiques pour ralentir efficacement la propagation du virus. Ce sont en effet des résultats durement gagnés.

– Face à COVID-19, la Chine et l’Afrique ont offert un soutien mutuel et se sont battus côte à côte. La Chine se souviendra toujours du précieux soutien que l’Afrique nous a apporté au plus fort de notre bataille contre le coronavirus. En retour, lorsque l’Afrique a été frappée par le virus, la Chine a été la première à se précipiter avec assistance et a depuis été ferme avec le peuple africain.

– Face à COVID-19, la Chine et l’Afrique ont renforcé la solidarité et renforcé l’amitié et la confiance mutuelle. Permettez-moi de réaffirmer l’attachement de la Chine à son amitié de longue date avec l’Afrique. Quelle que soit l’évolution du paysage international, la Chine ne faiblira jamais dans sa détermination à poursuivre une plus grande solidarité et coopération avec l’Afrique.

Collègues,

COVID-19 affecte toujours de nombreuses parties du monde. La Chine et l’Afrique sont confrontées à la formidable tâche de combattre le virus tout en stabilisant l’économie et en protégeant les moyens de subsistance des populations. Nous devons toujours placer nos gens et leur vie au centre de nos préoccupations. Nous devons mobiliser les ressources nécessaires, rester solidaires en collaboration et faire tout ce qu’il faut pour protéger la vie et la santé des gens et minimiser les retombées de COVID-19.

Premièrement, nous devons rester déterminés à combattre ensemble le COVID-19. La Chine continuera de faire tout ce qu’elle peut pour soutenir la réponse de l’Afrique à COVID-19. La Chine ne perdra pas de temps pour donner suite aux mesures que j’ai annoncées à l’ouverture de l’Assemblée mondiale de la santé et continuera d’aider les pays africains en fournissant des fournitures, en envoyant des équipes d’experts et en facilitant l’approvisionnement de l’Afrique en fournitures médicales en Chine. La Chine commencera plus tôt que prévu la construction du siège de la CDC Afrique cette année. La Chine travaillera avec l’Afrique pour mettre pleinement en œuvre l’initiative en matière de soins de santé adoptée lors du sommet du FOCAC à Pékin, et accélérer la construction d’hôpitaux d’amitié sino-africains et la coopération entre des hôpitaux chinois et africains jumelés. Ensemble, nous bâtirons une communauté sino-africaine de santé pour tous.

Deuxièmement, nous devons rester déterminés à renforcer la coopération sino-africaine. Pour amortir l’impact de COVID-19, il est important de renforcer la coopération entre la Ceinture et la Route et d’accélérer les suivis du Sommet du FOCAC à Pékin. Une plus grande priorité doit être accordée à la coopération en matière de santé publique, de réouverture économique et de moyens de subsistance des populations.

Dans le cadre du FOCAC, la Chine annulera la dette des pays africains concernés sous forme de prêts publics sans intérêt qui arriveront à échéance d’ici la fin de 2020. Pour les pays africains les plus durement touchés par le coronavirus et soumis à de lourdes difficultés financières le stress, la Chine travaillera avec la communauté mondiale pour leur apporter un soutien accru, notamment en prolongeant la période de suspension de la dette, afin de les aider à surmonter la difficulté actuelle. Nous encourageons les institutions financières chinoises à répondre au G20 l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) et de tenir des consultations amicales avec les pays africains conformément aux principes du marché afin d’élaborer des accords de prêts commerciaux assortis de garanties souveraines. La Chine travaillera avec d’autres membres du G20 pour mettre en œuvre le DSSI et, sur cette base, exhortera le G20 à prolonger encore la suspension du service de la dette des pays concernés, y compris ceux d’Afrique.

La Chine espère que la communauté internationale, en particulier les pays développés et les institutions financières multilatérales, agira plus vigoureusement pour l’allégement et la suspension de la dette de l’Afrique. La Chine travaillera avec l’ONU, l’OMS et d’autres partenaires pour aider la réponse de l’Afrique à COVID-19, et le fera d’une manière qui respecte la volonté de l’Afrique.

Aider l’Afrique à réaliser son développement durable est ce qui compte à long terme. La Chine soutient l’Afrique dans ses efforts pour développer la zone de libre-échange continentale africaine et pour améliorer la connectivité et renforcer les chaînes industrielles et d’approvisionnement. La Chine explorera une coopération plus large avec l’Afrique dans de nouvelles formes commerciales telles que l’économie numérique, la ville intelligente, l’énergie propre et la 5G pour stimuler le développement et la revitalisation de l’Afrique.

Troisièmement, nous devons rester déterminés à maintenir le multilatéralisme. Face à COVID-19, la solidarité et la coopération sont notre arme la plus puissante. La Chine travaillera avec l’Afrique pour maintenir le système de gouvernance mondiale centré sur l’ONU et aider l’OMS à apporter une plus grande contribution à la réponse mondiale COVID-19. Nous nous opposons à la politisation et à la stigmatisation de COVID-19, et nous nous opposons à la discrimination raciale et aux préjugés idéologiques. Nous défendons fermement l’équité et la justice dans le monde.

Quatrièmement, nous devons rester déterminés à faire avancer l’amitié sino-africaine. Le monde connaît de profonds changements qui n’ont pas été vus en un siècle. Étant donné les nouvelles opportunités et les nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés, une coopération plus étroite entre la Chine et l’Afrique est plus que jamais nécessaire. Pour ma part, je resterai en contact étroit avec vous tous, mes collègues, pour consolider notre amitié et notre confiance mutuelle, nous soutenir mutuellement sur les questions concernant nos intérêts fondamentaux respectifs et faire avancer les intérêts fondamentaux de la Chine et de l’Afrique et, pour cela, matière de tous les pays en développement. De cette façon, nous pourrons porter le partenariat stratégique et coopératif global Chine-Afrique à une plus grande hauteur.

Collègues,

Au sommet du FOCAC à Pékin, nous avons convenu de travailler ensemble pour construire une communauté sino-africaine encore plus forte avec un avenir commun. Le Sommet extraordinaire Chine-Afrique d’aujourd’hui sur la solidarité contre COVID-19 est notre pas concret pour concrétiser l’engagement que nous avons pris lors du Sommet de Pékin et pour faire notre part dans la coopération internationale contre COVID-19. Je suis convaincu que l’humanité finira par vaincre le virus et que les peuples chinois et africain sont sur le point de vivre des jours meilleurs à venir.

Je vous remercie.
Xuan
   Posté le 29-12-2020 à 23:39:04   

Une équipe médicale chinoise rentre chez elle après 18 mois en Afrique

le Quotidien du Peuple en ligne | 21.12.2020 15h17
http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n3/2020/1221/c31360-9801278.html


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La troisième équipe médicale de la province du Liaoning (nord-est de la Chine) en Gambie est revenue en Chine le 20 décembre après avoir fourni 548 jours d'assistance médicale à l'étranger.
Au cours des 18 mois, de juin 2019 à décembre de cette année, 10 travailleurs médicaux ont traité 4 080 patients et ont surmonté diverses difficultés liées aux conditions de vie, de travail et d'épidémie, apportant une contribution remarquable au secteur de la santé publique local.
Face à la propagation de l'épidémie de COVID-19 en Gambie, les travailleurs médicaux chinois ont aidé les hôpitaux locaux à lutter contre le virus et ont partagé leur expérience en matière de prévention et de contrôle de l'épidémie.
La province du Liaoning s'est engagée à fournir assistance médicale à la Gambie depuis octobre 2016. Durant les quatre années écoulées, la province a envoyé quatre équipes médicales et une équipe anti-épidémie à court terme dans le pays africain.

(Rédacteurs :Yishuang Liu
Xuan
   Posté le 06-02-2021 à 20:14:33   

Ci-dessous un recueil de textes et d'études du collectif Qiao sur la politique chinoise en Afrique : https://www.qiaocollective.com/en/education/chinaandafricareadinglist

"Ce programme rassemble des articles, des articles et des livres sur les relations entre la Chine et l'Afrique qui remettent en question les tropes hégémoniques occidentaux du «néocolonialisme» chinois et de la «diplomatie du piège de la dette». Comme ces lectures le montrent clairement, ces récits servent principalement à obscurcir l'hégémonie financière et militaire occidentale en cours sur le continent africain, où les investissements publics et privés chinois restent relativement nouveaux et la présence militaire chinoise est pratiquement inexistante.

Bien que les investissements chinois importants en Afrique soient guidés par des intérêts commerciaux privés, ces lectures montrent également que les investissements appartenant à l'État chinois offrent des opportunités uniques pour les intérêts de la main-d'œuvre africaine, de l'environnement et du développement national qui offrent une alternative importante, bien qu'imparfaite, aux investissements prédateurs occidentaux. De même, la participation africaine à l'Initiative de la Ceinture et de la Route a le potentiel de générer des milliards de dollars d'infrastructures qui ont longtemps été un obstacle à l'indépendance économique et au développement durable de l'Afrique. "
Xuan
   Posté le 06-02-2021 à 21:03:57   

Un des textes de ce recueil, d'octobre 2018 :

La Chine est-elle la nouvelle force impérialiste en Afrique?

https://www.invent-the-future.org/2018/10/is-china-the-new-imperialist-force-in-africa/
Publié par Carlos Martinez le lundi 8 octobre 2018



Le récent sommet très médiatisé du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC), qui s'est tenu à Pékin au début du mois de septembre, a inspiré des accusations familières dans la presse nord-américaine et ouest-européenne: la Chine est la nouvelle puissance coloniale en Afrique; La Chine tente de dominer les terres et les ressources africaines; L'Afrique est en train de s'enchevêtrer dans un piège de la dette conçu par Pékin; L'investissement chinois en Afrique ne profite qu'à la Chine; etc.

Cet article répond à ces accusations et conclut qu'elles reposent sur des fondations fragiles; que la Chine n'est en aucun cas une puissance impérialiste; que le renforcement des relations entre l'Afrique et la Chine est un avantage considérable pour le peuple africain; que l’aide et l’investissement chinois pourraient bien être le facteur clé pour briser le cycle du sous-développement et de la pauvreté en Afrique.

Qu'est-ce que l'impérialisme?

Si nous allons comprendre si oui ou non la Chine est impérialiste, il est une bonne idée d'accepter ce qu'est l' impérialisme est , puisque le mot souffre d' une mauvaise interprétation assez répandue. Sur la base des caractéristiques de l'impérialisme décrites dans l'étude classique de Lénine, Impérialisme: le stade le plus élevé du capitalisme , beaucoup concluent que la Chine est un pays impérialiste. Après tout, il a plusieurs entreprises énormes qui pourraient raisonnablement être décrites comme des monopoles; il dispose d'une poignée de très grandes banques (appartenant à l'État) qui ont une influence significative sur l'investissement; et il est de plus en plus engagé dans «l'exportation de capitaux», investissant dans des opérations commerciales dans le monde entier.

Cependant, il devrait être assez évident qu'aucune définition du mot impérialisme n'est utile si elle n'inclut pas le concept de domination . Le mot dérive du latin imperium , signifiant autorité suprême, ou empire. Il n'y a pas d'impérialisme sans empire. Ce qui ne veut pas dire que l'impérialisme n'existe plus maintenant que l'ère coloniale est (pour la plupart) terminée; il est parfaitement possible de maintenir un empire de facto , par exemple en participant à la domination des marchés d'un autre pays.

L'analyste politique Stephen Gowans propose une définition raisonnable et concise de l'impérialisme: «l'impérialisme est un processus de domination guidé par des intérêts économiques». 1 Ce processus de domination peut être caractérisé comme «l'activité, l'entreprise et la méthodologie de construction d'empires». Cependant, les empires «peuvent être déclarés et formels, ou non déclarés et informels, ou les deux. Quelle que soit la forme qu'ils prennent, les empires sont des structures fondées sur des systèmes de domination, d'un pays ou d'une nation sur un autre. Par exemple, les États-Unis ont peu de colonies réelles, mais ils utilisent incontestablement leur énorme puissance économique et politique pour dominer d' autres pays, en vue de créer les conditions pour que sa propre classe capitaliste développe plus rapidement son capital.

L'économiste égyptien récemment décédé Samir Amin décrit comment «les pays du centre capitaliste dominant» - par lequel il entend les États-Unis, l'Europe et le Japon - tirent parti du «développement technologique, de l'accès aux ressources naturelles, du système financier mondial, de la diffusion de l'information, et des armes de destruction massive »afin de dominer la planète et d'empêcher l'émergence de tout État ou mouvement qui pourrait entraver cette domination. La vaste accumulation de capital dans le centre impérialiste a pour contrepartie un «développement forfaitaire» dans une grande partie du reste du monde - «une croissance vertigineuse des activités de subsistance, appelée sphère informelle - autrement appelée la paupérisation associée à la logique unilatérale. d'accumulation de capital. » 2

Les États-Unis déploient des efforts considérables pour bâtir un ordre économique mondial qui convient à leurs propres intérêts et, ce faisant, réduisent activement la souveraineté des autres pays. L'exemple le plus extrême - mais malheureusement pas rare - est la guerre impérialiste: utiliser des moyens militaires pour obtenir des résultats économiques et politiques, comme nous l'avons vu récemment en Libye, en Irak, en Afghanistan et en Yougoslavie.

Nous pouvons peut-être alors condenser l'idée de l'impérialisme en une relation fondamentalement inégale entre des pays (ou blocs de pays) à différents niveaux de développement, les pays les plus développés utilisant leur puissance militaire et financière pour produire des résultats qui se favorisent eux-mêmes et nuisent le moins. pays développés.

Si nous pouvons prouver que la Chine est impliquée dans ce type d'activité - qu'elle cherche à dominer les marchés et les ressources étrangers, qu'elle utilise sa force économique croissante pour influer sur les décisions politiques dans les pays plus pauvres, qu'elle s'engage dans des guerres (ouvertes ou secrètes) pour assurer ses propres intérêts - il serait alors raisonnable de conclure que la Chine est en effet un pays impérialiste et que son engagement avec l'Afrique est un exemple d'impérialisme.

À quoi ressemble l'impérialisme en Afrique

À ce stade, nous examinerons brièvement à quoi ressemblait l'impérialisme en Afrique dans le passé. Peut-être que ce faisant, nous tomberons sur certaines caractéristiques que l'on retrouve également dans les relations de la Chine avec l'Afrique aujourd'hui.

Dans son étude classique de 1972 intitulée How Europe Underdeveloped Africa , l'activiste-érudit guyanais Walter Rodney répertorie les relations de l'Europe avec l'Afrique depuis les débuts de la traite transatlantique des esclaves jusqu'à l'époque postcoloniale. L'histoire qui en émerge est celle d'un pillage systématique et d'un sous - développement actif qui a contribué au développement européen .

Rodney note qu'au XVIe siècle, plusieurs régions d'Afrique étaient sur une voie de progrès technique similaire, quoique légèrement en retard, à l'Europe occidentale: «Plusieurs historiens de l'Afrique ont souligné qu'après avoir arpenté les zones développées du continent au 15e siècle et ceux de l’Europe à la même date, la différence entre les deux n’était nullement au détriment de l’Afrique. En effet, les premiers Européens à atteindre l'Afrique de l'Ouest et de l'Est par la mer ont été ceux qui ont indiqué qu'à bien des égards, le développement de l'Afrique était comparable à ce qu'ils savaient. 3

Cependant, les puissances européennes ont pu utiliser certaines avancées - notamment dans les domaines de la construction navale et de la fabrication d'armes - pour établir une relation commerciale profondément inégale avec l'Afrique. Ceci, ajouté à la nécessité de trouver une main-d’œuvre capable pour les nouvelles colonies américaines, a jeté les bases de la traite transatlantique des esclaves, qui aurait dénudé le continent africain de près de la moitié de sa population. Rodney pose la question: «Quel aurait été le niveau de développement de la Grande-Bretagne si des millions de ses habitants avaient été mis au travail comme esclaves en dehors de leur patrie sur une période de quatre siècles?»

La conversion de l'Afrique en une réserve de ressources pour le capital européen a été un puissant moteur de la croissance capitaliste européenne aux 17e, 18e et 19e siècles. Comme l'écrivait Marx, «la découverte d'or et d'argent en Amérique, l'extirpation, l'esclavage et la mise au tombeau dans les mines de la population aborigène, le début de la conquête et du pillage des Indes orientales, la transformation de l'Afrique en un dédale pour le commerce. la chasse aux peaux noires, a marqué l'aube rose de l'ère de la production capitaliste. 4

L'occupation coloniale de l'Afrique, qui a duré des années 1880 jusqu'à la vague de libération de la seconde moitié du XXe siècle, a contribué à approfondir considérablement l'assujettissement économique du continent. Renforcé par une répression militaire fasciste - notoirement dans la colonie belge du Congo, où le non-respect par les autochtones du quota de collecte de caoutchouc était passible de mort - le colonialisme européen a permis l'exploitation la plus extravagante de la main-d'œuvre africaine et des ressources naturelles, tout en n'offrant pratiquement rien en termes de progrès économique pour la population locale.

Les apologistes de l'Empire en Grande-Bretagne, en France et au Portugal insinuent parfois un «bon côté» sur leurs anciens empires - après tout, les chemins de fer et les écoles n'ont-ils pas été construits? Pourtant, la somme totale de ces choses (qui de toute façon ont été construites spécifiquement pour répondre aux besoins des maîtres coloniaux) est infiniment petite - à tel point que «les chiffres à la fin de la première décennie de l'indépendance africaine dans des domaines tels que la santé, le logement et l'éducation sont souvent plusieurs fois plus élevés que les chiffres hérités par les gouvernements nouvellement indépendants ». Comme le fait remarquer Rodney, «ce serait un acte de la fraude la plus effrontée de peser les services sociaux dérisoires fournis à l'époque coloniale contre l'exploitation, et d'arriver à la conclusion que le bien l'emportait sur le mal».

Le colonialisme européen n'a rien contribué au développement technologique ou institutionnel de l'Afrique, car cela aurait créé une concurrence pour le capitalisme européen et empêché la tâche bien plus importante de drainer le maximum de richesses possibles du continent.

Mais l'impérialisme en Afrique n'est pas seulement une chose du passé; cela ne s'est pas terminé avec l'indépendance des anciennes colonies. Comme l'écrit Samir Amin: «Les centres capitalistes dominants ne cherchent pas à étendre leur pouvoir politique par la conquête impériale parce qu'ils peuvent, en fait, exercer leur domination par des moyens économiques.» 5Depuis les années 80, le principal mécanisme de domination impérialiste en Afrique est le chantage économique: les agences internationales de crédit obligent les gouvernements à souscrire à des stratégies économiques néfastes. L'exemple le plus notoire (et typique) de ceci est le programme d'ajustement structurel (PAS); Les PAS sont des prêts du FMI et de la Banque mondiale, généralement contractés en situation de crise (en réponse à une sécheresse, par exemple), et décaissés à la condition que le pays bénéficiaire mette en œuvre un paquet de réformes `` néolibérales '' - privatisation des industries clés et ressources, ouverture des marchés à la concurrence internationale et libéralisation des prix.

Les PAS ont été un désastre pour l'Afrique. Des ressources rares telles que l'eau ont été retirées du domaine public et placées entre les mains de corsaires mondialisés. Les industries naissantes, auparavant protégées par les gouvernements qui tentaient de développer la fabrication locale, ont été décimées, les rêves de développement anéantis et de vastes régions sont revenues à une position prostrée dans l'économie mondiale, fournissant des matières premières non améliorées à un marché sur lequel elles n'ont aucune influence significative. .

C'est de l'impérialisme, selon toute définition raisonnable. Les pays occidentaux avancés, se liguant souvent pour atteindre leurs objectifs vis-à-vis des pays plus pauvres, forcent les États nominalement indépendants à prendre des mesures économiques spécifiquement conçues pour bénéficier à ces mêmes pays occidentaux avancés. À l'ère moderne, c'est précisément à quoi ressemble le sous-développement de l'Afrique . Et les résultats parlent d'eux-mêmes: «après près de trente ans d'utilisation de politiques« meilleures »(c'est-à-dire de libre marché), le revenu par habitant de l'Afrique est fondamentalement au même niveau qu'il était en 1980.» 6

Le leader indépendantiste mozambicain Samora Machel, président de 1975 jusqu'à sa mort (presque certainement aux mains des services de sécurité sud-africains de l'apartheid) en 1986, a parlé avec amertume des visions des pays impérialistes pour l'Afrique postcoloniale: «Ils ont besoin de l'Afrique pour l’industrie, afin qu’elle continue de fournir des matières premières. Ne pas avoir d'industrie sidérurgique. Puisque ce serait un luxe pour l'Africain. Ils ont besoin de l'Afrique pour ne pas avoir de barrages, de ponts, d'usines de textile pour l'habillement. Une usine de chaussures? Non, l'Africain ne le mérite pas. Non, ce n'est pas pour les Africains. sept

Divers universitaires bien rémunérés affirment que l'impérialisme occidental appartient au passé, que l'Europe et l'Amérique du Nord ont changé leurs habitudes et que l'Afrique est désormais traitée sur un pied d'égalité. S'il est manifestement faux que l'impérialisme occidental appartient au passé (n'est-ce pas l'impérialisme lorsque l'OTAN lance une guerre contre la Libye, la plongeant dans un état de chaos et de pauvreté désespérée, afin de renverser un gouvernement qui avait toujours refusé d'adhérer aux «règles» économiques et politiques?), il est vrai que l'Europe et l'Amérique du Nord sont moins tributaires de l'exploitation de l'Afrique qu'elles ne l'étaient autrefois. Cela démontre seulement que l'impérialisme ne peut être séparé de son contexte historique. Europe de l'Ouest, L’Amérique du Nord et le Japon ont atteint un niveau de productivité et de progrès technologique tels que le pillage pur et simple d’autres nations ne constitue qu’une part relativement faible de leur activité économique; cependant, ils ont atteint ce point dans une large mesure en raison de leur oppression impitoyable des pays moins développés. Ainsi, la désignation d'un pays donné comme «impérialiste» comprend nécessairement une composante historique.

Indépendamment de ces subtilités, l'impérialisme euro-américain maintient aujourd'hui une position active en Afrique, via une combinaison de chantage économique, de manœuvres politiques, d'intervention militaire et de mobilisation militaire.

Une brève chronologie de l'engagement de la Chine avec l'Afrique

Après l'établissement de la République populaire de Chine en 1949, les dirigeants chinois ont agi rapidement pour créer des liens de solidarité entre la Chine et les mouvements de libération africains. La Chine a été l'un des principaux partisans de la guerre de libération de l'Algérie et l'un des premiers partisans de la lutte sud-africaine contre le régime de la minorité blanche. Nelson Mandela raconte dans Long Walk to Freedom qu'il a encouragé Walter Sisulu, alors secrétaire général du Congrès national africain, à se rendre en Chine en 1953 afin de «discuter avec les Chinois de la possibilité de nous fournir des armes pour la lutte armée». 8Les liens noués au cours de ce voyage ont jeté les bases de la mise en place au début des années 1960 d'un programme de formation militaire chinois pour la toute nouvelle uMkhonto we Sizwe - la branche armée de l'ANC. (Un aparté intéressant: deux chefs d'État africains actuellement en fonction ont reçu une formation militaire en Chine dans les années 1960: le président érythréen Isaias Afwerki et le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.)

Le Premier ministre chinois Zhou Enlai a effectué une tournée historique dans dix pays africains entre décembre 1963 et janvier 1964, au cours de laquelle il a consolidé le lien anti-impérialiste de la Chine avec certains des principaux États africains postcoloniaux. Quelques années plus tard, la Chine a fourni le financement et le savoir-faire pour la construction du chemin de fer Tanzam, qui relie 1 860 km de Dar es Salaam, alors capitale et port maritime de la Tanzanie, au centre de la Zambie. Construit dans le but principal de favoriser le développement économique et d'aider la Zambie à rompre sa dépendance économique vis-à-vis des États d'apartheid de Rhodésie et d'Afrique du Sud, le Tanzam a été décrit comme «le premier projet d'infrastructure conçu à l'échelle panafricaine». 9 Il reste un symbole durable de l'amitié de la Chine avec l'Afrique indépendante.

Dans les années 80, des dizaines de grandes fermes d'État ont été construites en Afrique dans le cadre du programme d'aide chinois - en Tanzanie, au Zimbabwe, au Mali, au Congo Brazzaville, en Guinée et ailleurs. La chercheuse américaine Deborah Brautigam note que, cependant, «au cours des années 1970 et 1980, le programme d'aide chinois s'est déplacé pour mettre l'accent sur des fermes de démonstration beaucoup plus petites, travaillant avec des agriculteurs locaux pour enseigner la riziculture et la culture de légumes. dix

Dans les années 80 et 90, reflétant en partie l'évolution des priorités politiques en Chine et en partie en réponse aux données indiquant que bon nombre des projets financés par l'aide ne fonctionnaient plus très bien (voire pas du tout), la Chine a commencé à mettre son engagement avec l'Afrique sur un une assise plus commerciale, en se concentrant sur des accords mutuellement avantageux et des coentreprises. La Chine est depuis devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique, avec un volume commercial total de 170 milliards de dollars en 2017 11 , bien au-dessus du chiffre entre les États-Unis et l'Afrique de 55 milliards de dollars. 12

En plus du commerce, la Chine fournit également de vastes prêts à faible coût pour des projets d'infrastructure, avec près de 100 milliards de dollars prêtés aux États africains par des banques d'État chinoises entre 2000 et 2015. Un article récent du Guardian note que «quelque 40% des Les prêts chinois ont payé pour des projets d'électricité et 30% supplémentaires ont été consacrés à la modernisation des infrastructures de transport. Les prêts étaient à des taux d'intérêt relativement bas et avec de longues périodes de remboursement. » L'article poursuit: «Les projets d'infrastructure chinois s'étendent jusqu'en Angola et au Nigeria, avec des ports prévus le long de la côte de Dakar à Libreville et Lagos. Pékin a également manifesté son soutien à la proposition de l'Union africaine d'un réseau ferroviaire à grande vitesse panafricain. 13

Développement, pas sous-développement

«Nous devons soutenir conjointement la recherche de l'Afrique vers une croissance plus forte, une intégration et une industrialisation accélérées, et aider l'Afrique à devenir un nouveau pôle de croissance dans l'économie mondiale.» (Xi Jinping) 14

Le point le plus important concernant l'engagement de la Chine avec l'Afrique est qu'il stimule le développement plutôt que le sous-développement. Dans ce sens crucial, il est profondément différent de la relation que les États-Unis et les grandes puissances européennes entretiennent avec l'Afrique. Les programmes d'aide et d'investissement de la Chine encouragent la modernisation, le savoir-faire technique et l'infrastructure des pays hôtes. Dans l'état actuel des choses, le secteur manufacturier ne représente que 10 pour cent de la valeur ajoutée en Afrique. «Le Ghana envoie des fèves de cacao en Suisse, par exemple, puis importe des chocolats. L'Angola exporte du pétrole brut et importe près de 80 pour cent de son carburant raffiné. » 15 Ceci est une situation intenable qui maintient l' Afrique dans une position inféodée. L'industrialisation est la prochaine étape indispensable, et elle repose sur l'infrastructure, la technologie et le transfert de connaissances.

En passant, même si les ambitions de la Chine étaient essentiellement prédatrices, sa présence comme source alternative d'investissement est bénéfique pour les économies africaines. Ha-joon Chang note que, dans les années 1990, la Chine est devenue «un important prêteur et investisseur dans certains pays africains, ce qui a donné à ces derniers une certaine influence dans les négociations avec les institutions de Bretton Woods et les bailleurs de fonds traditionnels, tels que les États-Unis et les pays européens. » . 16

Au-delà de cela, les investissements chinois ont rendu possible un réseau d'infrastructures en expansion rapide qui soutiendra le développement économique de l'Afrique pour les générations à venir. Cela comprend les chemins de fer, les écoles, les hôpitaux, les routes, les ports, les usines et les aéroports, ainsi que «de nouvelles routes goudronnées reliant les principaux centres régionaux, y compris les différents cantons, avec une connexion adéquate avec les grandes villes». 17 En revanche, le très petit investissement américain / britannique en Afrique est consacré aux infrastructures.

En 2017, la Chine a financé plus de 6200 km de voies ferrées et plus de 5000 km de routes en Afrique. 18 Merci en grande partie au financement chinois et de l' expertise, l' Ethiopie l' an dernier ont célébré l'ouverture du premier réseau de trains de métro en Afrique sub-saharienne, 19 ainsi que la première ligne de chemin de fer inter-frontière entièrement électrifiée de l' Afrique, le chemin de fer électrique Éthiopie-Djibouti. 20

Le manque d'électrification est un problème majeur pour la plupart des pays africains. Selon Deborah Brautigam, «l'approvisionnement en électricité en Amérique latine est 50 fois plus élevé, par travailleur rural, qu'en Afrique subsaharienne» . 21 Plus de 600 millions de personnes à travers le continent n'ont pas d'accès fiable à l'électricité. Bon nombre des plus grands projets d'investissement chinois en Afrique sont axés sur la production d'électricité - en effet, 40% de tous les prêts chinois à l'Afrique l'année dernière ont été consacrés à la production et au transport d'électricité. 22 L'essentiel de cet investissement énergétique est dans l'hydroélectricité et d'autres technologies de renouvellement. 23 Par exemple, la banque chinoise Eximbank fournit 85% du financement du projet hydroélectrique de Mambila au Nigeria, 24qui constituera la plus grande centrale électrique du pays, aidant à fournir de l'électricité aux quelque 40 pour cent des Nigérians qui n'y ont actuellement pas accès. 25 Il a été annoncé il y a quelques mois que China Eximbank fournirait également l'essentiel du financement de 1,5 milliard de dollars pour le plus grand projet de développement énergétique jamais réalisé au Zimbabwe. 26

Ngozi Okonjo-Iweala, ministre nigérian des Finances de 2003 à 2006 et de 2011 à 2015, note que «la Chine a travaillé avec nous pour obtenir une aide équilibrée qui a aidé à construire le système de tramway à Abuja et quatre nouveaux terminaux aéroportuaires à Lagos, Port Harcourt, Kano et Abuja, entre autres projets. » 27 Elle réfléchit aux possibilités d'une coopération étendue entre l'Afrique et la Chine dans le domaine du développement durable: «Ensemble, la Chine et l'Afrique représentent un tiers de la population mondiale. Le renforcement des liens entre les deux pourrait avoir un impact positif considérable sur l'économie et le climat du monde. L'expérience et l'expertise de la Chine devraient contribuer grandement à aider les pays africains à développer leurs ressources renouvelables.

Les banques d'État chinoises font-elles ces investissements pour des raisons purement altruistes? Non. « La Chine est pauvre en ressources naturelles, l'exception notable étant les minéraux rares, et par conséquent n'a d'autre choix que de se tourner vers l'étranger. L’Afrique, en revanche, est extrêmement riche en matières premières, et les récentes découvertes de pétrole et de gaz naturel n’ont fait qu’ajouter à cela. » 28Les accords sont négociés au cas par cas avec les deux parties en tant que partenaires égaux. L'ensemble de l'arrangement n'a rien de commun avec la relation historique de l'Occident avec l'Afrique. Comme l'écrit l'économiste zambien Dambisa Moyo, «la motivation des pays d'accueil n'est pas compliquée: ils ont besoin d'infrastructures, et ils doivent financer des projets qui peuvent débloquer la croissance économique… C'est le génie de la stratégie chinoise: chaque pays obtient ce qu'il veut … La Chine, bien sûr, a accès aux produits de base, mais les pays d'accueil obtiennent des prêts pour financer les programmes de développement des infrastructures dans leurs économies, ils se lancent dans le commerce (créant des revenus pour leurs citoyens nationaux) et ils obtiennent des investissements qui peuvent soutenir l'emploi dont ils ont tant besoin création." 29

De nombreux pays africains bénéficient déjà largement de leurs relations avec la Chine. Comme le dit Martin Jacques: «L'impact de la Chine sur l'Afrique a jusqu'à présent été extrêmement positif. En effet, il vaut la peine de se poser la question de savoir où serait l'Afrique sans l'implication chinoise… L'implication de la Chine a eu pour effet de renforcer l'importance stratégique de l'Afrique dans l'économie mondiale.

La Chine consacre des ressources à la coopération éducative avec les pays africains, dépassant récemment les États-Unis et le Royaume-Uni pour devenir la première destination des étudiants africains anglophones (et la deuxième destination la plus populaire dans l'ensemble, après la France) - une augmentation spectaculaire qui s'explique en grande partie par " l'accent ciblé du gouvernement chinois sur le développement des ressources humaines et de l'éducation en Afrique » . 30 Dans son discours au récent sommet du FOCAC, Xi Jinping a déclaré que la Chine «accordera à l'Afrique 50 000 bourses du gouvernement et 50 000 opportunités de formation» au cours des trois prochaines années. 31 Même pour les étudiants sans bourses, la Chine est une destination populaire pour les étudiants africains, car son système d'enseignement supérieur est plus abordable que celui de l'Occident et est de plus en plus de qualité et de prestige comparables.

La Chine fournit également une aide médicale substantielle à l'Afrique, dépensant environ 150 millions de dollars par an pour le traitement du paludisme, la réponse aux crises, la fourniture de médicaments et le soutien à la construction d'hôpitaux et d'usines pharmaceutiques. En réponse à la crise d'Ebola en 2014, «la Chine a dépêché plus de 1 000 professionnels de la santé en Afrique de l'Ouest, apportant 750 millions de RMB (120 millions de dollars) d'aide.» 32

Non-interférence

La Chine n'a pas manqué de critiques en raison de sa volonté de travailler avec des États comme le Zimbabwe et le Soudan, qui sont soumis à des boycotts et des sanctions de la part de la «communauté internationale» dirigée par les États-Unis. Ces critiques sont hypocrites et vides. La Chine a une position de longue date de non-ingérence dans les affaires politiques d'autres pays. Dès 1955, le premier ministre de l'époque, Zhou Enlai, a esquissé la vision chinoise du développement pacifique et coopératif lors de la conférence historique afro-asiatique de Bandung: «En suivant les principes du respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, la non-agression, la non- l'ingérence dans les affaires intérieures de chacun, l'égalité et le bénéfice mutuel, la coexistence pacifique de pays avec des systèmes sociaux différents peut être réalisée . 33

Une telle position est bien évidemment supérieure au système américain / européen d'interférence active - c'est-à-dire l'impérialisme. La Chine ne participe ni ne sponsorise les guerres en Afrique; elle n'organise pas de coups d'État, ne subvertit pas les élections ou ne finance pas de campagnes politiques. La Chine n'a commis aucun massacres en Afrique et ne contrôle aucune armée privée. La Chine n'a aucun historique d'assassinat de dirigeants africains, d'encouragement des mouvements séparatistes ou de création d'instabilité politique. Elle ne maintient pas de lobbyistes ou de conseillers dont le travail est de faire pression sur les politiciens africains. La Chine n'a demandé «d'ajustement structurel» dans aucun des pays dans lesquels elle investit; pas de privatisation, pas de déréglementation, pas d'exigences pour vider le gouvernement. La Chine n'utilise ni coercition ni chantage. Elle soumet des contrats, et les remporte souvent, principalement parce que ses prix sont justes, ses coûts bas, et sa qualité de travail élevée. En résumé, «la Chine ne semble pas du tout intéressée à assumer la responsabilité souveraine et en particulier à façonner l'infrastructure sociale et politique des pays hôtes» .34

Lors du récent sommet du FOCAC, Xi Jinping a résumé l'approche chinoise de l'engagement avec l'Afrique comme suit: «Le peuple chinois respecte l'Afrique, aime l'Afrique et soutient l'Afrique. Nous suivons une approche «cinq non» dans nos relations avec l'Afrique: aucune ingérence dans la poursuite par les pays africains de voies de développement adaptées à leurs conditions nationales; aucune ingérence dans les affaires intérieures des pays africains; aucune imposition de notre volonté aux pays africains; pas d'attachement de liens politiques à l'assistance à l'Afrique; et aucune recherche de gains politiques égoïstes en matière d’investissement et de financement de la coopération avec l’Afrique. »

L'approche «cinq non» est un rejet explicite de la stratégie impérialiste. Plutôt que de critiquer la Chine pour sa politique de non-intervention, il serait bien préférable que d'autres pays suivent son exemple.

Quelques critiques courantes

Les entreprises chinoises n'emploient que des travailleurs chinois
Une critique souvent répétée de l'activité économique chinoise en Afrique est que les entreprises chinoises n'emploient que des travailleurs chinois. Ce n'est tout simplement pas vrai. En fait, la Chine crée plus d'emplois en Afrique que tout autre investisseur. 35 Deborah Brautigam, l'une des rares experts de la Chine occidentale à fonder son travail sur des données réelles, écrit que «les enquêtes sur l'emploi sur les projets chinois en Afrique révèlent à plusieurs reprises que les trois quarts ou plus des travailleurs sont, en fait, locaux» . 36Ceci est cohérent avec les conclusions de Giles Mohan, dont l'équipe a entrepris des recherches approfondies sur le terrain en Afrique de l'Ouest. «Contrairement à l'affirmation dominante selon laquelle les entreprises chinoises opérant en Afrique ont tendance à dépendre de la main-d'œuvre importée de Chine, dans la plupart des quatre-vingt-cinq entreprises chinoises que nous avons étudiées au Ghana et au Nigeria, une proportion substantielle, et souvent la majorité, de la main-d'œuvre était Africain." 37

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a récemment évoqué l'expérience de l'Afrique du Sud avec les entreprises chinoises: «Lorsque la Chine investit, elle envoie des dirigeants clés, mais la majorité des personnes qui font le travail sont des Sud-Africains . 38 De même, le président namibien Hage Geingob a déclaré plus tôt cette année qu '« aucun pays au monde n'a ajouté autant de valeur à nos produits que la Chine. La Chine a fait beaucoup de transfert de technologie et de création d'emplois. » 39

Les projets à un stade précoce, en particulier dans les pays où la Chine a peu d'expérience, ont tendance à être principalement dotés d'employés chinois, mais la tendance clairement émergente est que ce ratio s'inverse avec le temps.

La Chine a pris l'Afrique dans un piège de la dette
Un article récent de John Pomfret dans le Washington Post décrit la stratégie d'investissement chinoise comme un «impérialisme aux caractéristiques chinoises» et affirme que «les pièges de la dette de la Chine dans le monde sont une marque de ses ambitions impérialistes» . 40 Grant Harris, l'ancien conseiller de Barack Obama pour l'Afrique, écrit que «la dette chinoise est devenue les méthamphétamines du financement des infrastructures: hautement addictive, facilement disponible et avec des effets négatifs à long terme qui l'emportent de loin sur tout sommet temporaire. 41 Rex Tillerson, secrétaire d'État américain jusqu'à son récent remplacement par Mike Pompeo, encore plus belliqueux, a déclaré en mars que «l'approche de la Chine a conduit à une dette croissante et à peu d'emplois, voire aucun, dans la plupart des pays . 42

Ces déclarations alarmistes ignorent le détail assez important selon lequel, « de 2000 à 2016, les prêts de la Chine ne représentaient que 1,8% de la dette extérieure de l'Afrique, et la plupart d'entre eux étaient investis dans les infrastructures» . 43

L'investissement implique généralement un certain niveau d'endettement; la question est de savoir si les pays africains font de bonnes affaires. L'investissement chinois est le bienvenu sur tout le continent, car il est massivement orienté vers des projets essentiels: développement d'infrastructures, construction d'écoles, construction d'hôpitaux, nettoyage de l'eau, fourniture d'électricité, construction d'usines. En conséquence, les besoins des Africains ordinaires sont satisfaits et les dettes sont généralement remboursées de manière durable (et équitablement négociée) en utilisant les ressources naturelles des pays hôtes.

Les prêts chinois ont tendance à être nettement moins intéressants que les équivalents des institutions de Bretton Woods et des principales banques occidentales; beaucoup sont sans intérêt. En outre, il y a eu plusieurs cycles d'allégement de la dette, au cours desquels les dettes des pays africains les plus pauvres ont été annulées. Le récent sommet du FOCAC a promis 60 milliards de dollars de nouveaux investissements, dont 15 milliards de dollars de subventions, des prêts sans intérêt et des prêts concessionnels, ainsi que 5 milliards de dollars spécifiquement pour soutenir l'importation de produits africains en Chine. Cyril Ramaphosa a noté que «si certains pays africains ne parviennent pas à s'acquitter de leurs dettes, la dette sera annulée» . 44 Selon aucune définition raisonnable, il ne s’agit d’un « piège de la dette» .

La Chine s'empare des terres africaines
Ces dernières années, de nombreux articles qui ont fait la une des journaux ont affirmé que la Chine était en train d'envoyer des millions de paysans en Afrique afin de cultiver de la nourriture pour la Chine. 45La Chine est, apparemment, un «accapareur de terres» , une puissance coloniale montante. Et pourtant, « personne n'a encore identifié un village rempli d'agriculteurs chinois sur le continent . Un examen attentif des changements de politique chinoise montre un soutien sans cesse croissant pour les investissements à l'étranger de toutes sortes, mais aucun modèle de parrainage de la migration des paysans chinois, de financement d'acquisitions de terres à grande échelle en Afrique ou d'investissement ` ` d'immenses sommes '' dans l'agriculture africaine. Enfin, selon la base de données des Nations Unies sur le commerce des produits de base, c'est la Chine qui a envoyé de la nourriture en Afrique. Bien que cela puisse (et devrait) changer, jusqu'à présent, les seules exportations alimentaires importantes de l'Afrique vers la Chine ont été les graines de sésame et le cacao, produits par les agriculteurs africains. 46

Une amitié mutuellement bénéfique

Les accusations de l' impérialisme chinois en Afrique, en général formulées par les apologistes de l'impérialisme occidental, 47 ne sont pas étayées par des faits. Le modèle de développement de la Chine n'est pas basé et ne s'est jamais fondé sur l'exploitation coloniale. Au contraire, la Chine tient à voir l'Afrique émerger comme un acteur clé dans un monde multipolaire dans lequel un équilibre des forces relativement égal agit pour préserver la paix et la stabilité mondiales. Cela explique, par exemple, le soutien enthousiaste de la Chine à l'Union africaine et son engagement en faveur du programme de développement de l'UA. 48 L'engagement de la Chine est une chose positive pour l'Afrique est attesté par l'enthousiasme quasi universel pour lui parmi les gouvernements africains (il est révélateur de noter que deux fois plus de chefs d'État africains ont assisté au sommet du FOCAC que la récente réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies). 49

Il n'est guère surprenant que le concept de multipolarité ne soit pas universellement estimé dans les foyers impérialistes. En particulier, la classe dirigeante américaine a du mal à accepter la fin de son hégémonie incontestée; d'où la tentative désespérée de «rendre l'Amérique à nouveau grande» , ce qui signifie en réalité réaffirmer la domination mondiale des États-Unis et abattre les Chinois d'un point ou deux. La dernière chose que les classes dirigeantes occidentales veulent voir est une multipolarité florissante basée sur une coopération mutuellement bénéfique entre des États indépendants, contournant et peut-être même ignorant le mandat de Washington, Londres et Paris. Lorsque les gens diffament le colonialisme chinois, ils alimentent un récit qui cherche à maintenir le statu quo impérialiste, même s'ils prennent généralement la forme de « conseils préoccupés ». De telles calomnies doivent être résolument dénoncées.

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Notes

1 - Stephen Gowans, Patriots, Traitors and Empires: The Story of Korea's Lutte for Freedom , Baraka Books, 2018

2 - Samir Amin, L'implosion du capitalisme contemporain , Monthly Review Press, 2013

3 - Walter Rodney, Comment l'Europe sous-développe l'Afrique , Pambazuka Press, 2012

4 - Karl Marx, Capital: Volume 1

5 - Samir Amin: Histoire mondiale: une vue du sud , Pambazuka Press, 2010

6 - Ha-joon Chang, 23 choses qu'ils ne vous disent pas sur le capitalisme , Bloomsbury, 2010

7 - Inventer l'avenir:
la pensée révolutionnaire de Samora Machel, 2015

8 - Nelson Mandela, Longue marche vers la liberté , Back Bay Books, 1995

9 - The Guardian:
La Chine en Afrique: développement gagnant-gagnant ou nouveau colonialisme?, 2018

10 - Deborah Brautigam, l' Afrique nourrira-t-elle la Chine? , Oxford University Press, 2015

11 - Ministère du commerce, République populaire de Chine: Statistiques sur le commerce bilatéral Chine-Afrique en 2017

12 - Bureau américain du recensement:
commerce des marchandises avec l'Afrique

13 - The Guardian, op cit

14 - Xi Jinping, La gouvernance de la Chine , Presse des langues étrangères, 2014

15 - Washington Post:
Xi Jinping est en visite en Afrique cette semaine. Voici pourquoi la Chine est un partenaire de développement si populaire, 2018

16 - Ha-joon Chang, Économie: Le guide de l'utilisateur , Pelican, 2014

17 - Le diplomate:
la Chine et l'Éthiopie, Partie 1: Le système ferroviaire léger, 2018

18 - SCMP:
Ce qu'il faut savoir sur les liens de la Chine avec l'Afrique, de l'aide aux infrastructures, 2018

19 - CNN:
L' Éthiopie obtient le premier réseau de métro en Afrique subsaharienne, 2015

20 - BBC News:
Ouverture de la ligne de chemin de fer électrique Ethiopie-Djibouti, 2016

21 - Brautigam, op cit

22 - China Daily: L' investissement crée de l'espoir, pas un piège de la dette, 2018

23 - China Africa Research Initiative: More Bad Data on Chinese Finance in Africa, 2018

24 - CNN:
Le Nigéria annonce un accord de 5,8 milliards de dollars pour un projet énergétique record, 2017

25 - Voir les
données de la Banque mondiale: accès à l'électricité (à partir de 2016)

26 - Nouveau Zimbabwe:
Mnangagwa met en service une centrale électrique de 1,5 milliard de dollars, projet financé par la Chine, 2018

27 - FT:
L' Afrique a besoin de l'aide de la Chine pour embrasser un avenir sobre en carbone (paywall), 2018

28 - Martin Jacques, Quand la Chine gouverne le monde: La fin du monde occidental et la naissance d'un nouvel ordre mondial , Penguin, 2012

29 - Dambisa Moyo, lauréate Take All: La course chinoise aux ressources et ce que cela signifie pour nous , Penguin 2012

30 - La conversation:
la Chine en tête des États-Unis et du Royaume-Uni en tant que destination des étudiants africains anglophones , 2017

31 - Xinhua:
Texte intégral du discours du président chinois Xi Jinping lors de la cérémonie d'ouverture du sommet 2018 du FOCAC à Beijing

32 _ Le diplomate:
l'aide médicale chinoise en Afrique, 2018

33 - Archives du Centre Wilson: discours principal du Premier ministre Zhou Enlai à la session plénière de la Conférence Asie-Afrique, 1955

34 - Dambisa Moyo, op cit

35 - Xinhua:
la Chine devient le premier créateur d'emplois en Afrique, selon un expert, 2017

36 - Washington Post: La Chine en Afrique n'est pas du «néocolonialisme». Voici les chiffres pour le prouver, 2018

37 - Giles Mohan, Ben Lampert, Daphne Chang et May Tan-Mullins: les migrants chinois et le développement de l'Afrique: nouveaux impérialistes ou agents de changement? , Livres Zed, 2014

38 - IOL:
Ceux qui appellent la Chine coloniale sont jaloux: Ramaphosa, 2018

39 - Reuters:
le président namibien dit que la Chine ne colonise pas l'Afrique, 2018

40 - Washington Post:
les pièges de la dette de la Chine dans le monde sont une marque de ses ambitions impérialistes, 2018

41 - Heure:
la Chine prête des milliards de dollars aux pays africains. Voici pourquoi les États-Unis devraient s'inquiéter, 2018

42 - QZ:
La Chine pousse l'Afrique à s'endetter, déclare le plus haut diplomate américain, 2018

43 - China Daily: L' investissement crée de l'espoir, pas un piège de la dette, 2018

44 - Ramaphosa, op cit

45 - Voir par exemple The Guardian, The food rush: Rising demande in China and west sparks African land grab, 2009

46 - Brautigam, Will Africa Feed China , op cit

47 - Hillary Clinton vient à l'esprit, par exemple Reuters: Clinton met en garde contre le «nouveau colonialisme» en Afrique, 2011

48 - Union africaine:
l'Union africaine et la Chine renouvellent leur engagement à faire progresser la coopération multilatérale , 2018

49 - Quartz:
deux fois plus de présidents africains se sont rendus au sommet africain de la Chine qu'à l'Assemblée générale de l'ONU, 2018


Edité le 06-02-2021 à 21:07:27 par Xuan


Grecfrites
   Posté le 06-03-2021 à 21:53:16   

CHINE : DES «BLACKFACE» DURANT LE GALA DE NOUVEL AN

Pour la deuxième fois en trois ans, la télévision d'Etat chinoise se retrouve au coeur d'une vive controverse pour avoir mis en scène, lors de son traditionnel gala télévisé du Nouvel An, des danseurs chinois grimés en Noirs. Cette pratique, appelée «blackface», est en effet considérée comme raciste et, ce faisant, la prestation a suscité de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.

Selon certaines estimations, le gala télévisé du Nouvel An chinois attire jusqu'à 800 millions de téléspectateurs, ce qui en fait le programme de divertissement le plus regardé dans le monde.

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que la partie consacrée aux «chansons et danses africaines», l'une des performances de ce méga-show de cinq heures, ait été particulièrement scrutée.

Cela d'autant plus que, pandémie de coronavirus oblige, la plupart des festivités prévues pour marquer le coup d'envoi de l'année du buffle de métal, ont été annulées ou remplacées par des attractions virtuelles.

Dans ces conditions, le choc fut particulièrement retentissant lorsque apparurent à l'écran plusieurs danseurs chinois la peau repeinte en noir.
Ce qui devait être une séquence humoristique censée célébrer les liens sino-africains a en effet été perçue par nombre de téléspectateurs comme, au mieux gênante, au pire parfaitement offensante.

LE PRÉCÉDENT DE 2018
Relayée notamment par Austin Ramzy, le correspondant du New York Times à Hong Kong, la prestation a fait l'objet de ce commentaire émis par un internaute anonyme : «Quelle est la tradition annuelle de la télévision d'État chinoise pour le Nouvel An chinois ? Un 'blackface'».

Une référence en réalité limpide à ce qui s'était produit en 2018 lors du même show télévisé. A l'époque Pékin avait en effet déjà été sous le feu des critiques pour avoir mis en scène plusieurs danseurs grimés en noirs. La séquence, exhumée à nouveau aujourd'hui par de nombreux médias, est même considérée comme plus ridicule et raciste encore pour mettre également en scène un singe aux côtés des danseurs.

Sur Twitter, le groupe «Black Livity China», qui rassemble des Afrodescendants travaillant en Chine ou dont les activités professionnelles sont étroitement liées à ce pays, s'est ainsi dit «extrêmement déçu», car le gala du Nouvel An chinois ne peut plus avoir l'excuse de ne pas savoir qu'un «blackface» n'est jamais anodin.

Dans l'histoire mondiale, la pratique du «blackface» est en effet héritée de l’exposition des esclaves noirs, au début du XIXe siècle, pour divertir les blancs lors de ventes d’esclaves africains.

Au fil des années, le «blackface» s'est ensuite inscrit dans le théâtre et le cinéma, toujours avec cette notion de «divertissement». Il faudra attendre 1950, et le début des mouvements pour les droits civiques des Afro-Américains, pour que le blackface reprenne sa dimension raciste.

En France, la perception de cette pratique a également évolué ces dernières années. Alors qu'en 2007, le film Agathe Cléry, d’Etienne Chatiliez, présentant une Valérie Lemercier le visage maquillé en noir pour raconter l’histoire d’une directrice marketing raciste, n'avait suscité aucune polémique, dix ans plus tard, il n'en a pas été du tout de même avec le footballeur Antoine Griezmann.

En 2017, le joueur de l’équipe de France de football avait en effet publié sur Twitter une photo sur laquelle on pouvait le voir grimé en joueur de couleur noire, coiffé d’une perruque afro, et vêtu comme un basketteur de l’équipe américaine des Harlem Globetrotters. Un déguisement qui avait contraint l’ancien attaquant de l’Atletico Madrid à retirer sa photo, et à présenter des excuses.

https://www.cnews.fr/monde/2021-02-14/chine-des-blackface-durant-le-gala-de-nouvel-1047020
Xuan
   Posté le 24-09-2021 à 13:57:54   

Le Congo (RDC) suspend l'exploitation de 6 entreprises chinoises,
des diplomates chinois soutiennent les demandes d'expulsion


Écrit par : Nie Zhenyu
2021-09-16 13:39:00
Date de la dernière mise à jour :2021-09-16 13:39

dnews
Après que le Congo (RDC) a suspendu l'exploitation de six sociétés minières chinoises illégales, Wu Peng, directeur du département Afrique du ministère des Affaires étrangères de Chine, et Zhu Jing, l'ambassadeur de Chine au Congo (RDC), ont successivement exprimé leur soutien et ont exceptionnellement demandé aux entreprises liées d'évacuer.

Selon un rapport de l'Agence France-Presse du 15 septembre, le Sud-Kivu dans l'est du Congo (RDC) a rassemblé de nombreuses sociétés minières indépendantes et concurrentes, et les six sociétés minières à financement chinois impliquées cette fois en font partie. Le gouverneur du Sud-Kivu a ordonné la suspension de six sociétés minières opérant dans la région de Mwenga le 20 août. Le gouvernement local congolais (RDC) a inscrit ces six opérations suspendues dans un arrêté administratif. Et obligé les employés locaux et étrangers de ces sociétés à partir immédiatement .


Selon Christian Wanduma, avocat local au Sud-Kivu, ces sociétés minières « ont exploité sans respecter la réglementation minière » , entraînant l'arasage de terres agricoles, voire de cultures « d'arachides ».

En réponse aux violations des sociétés minières chinoises, Wu Peng, directeur du département des affaires africaines du ministère des Affaires étrangères de la Chine, a répondu par trois tweets le 14 septembre, déclarant que la Chine soutenait le Congo (RDC) dans la répression des attaques illégales dans les activités économiques, conformément à la loi et a donné instruction aux entreprises concernées d'arrêter complètement d'entreprendre les activités liées, et de quitter le Sud-Kivu. « Après enquête de la partie chinoise, les départements concernés des provinces du Zhejiang et du Jiangsu ont demandé aux entreprises impliquées de respecter les exigences du gouvernement local du Congo (RDC), d'arrêter complètement les activités liées et de quitter le Sud-Kivu dès que possible.

Wu Peng a également mentionné : " Les entreprises concernées seront punies par le gouvernement chinois. Les départements concernés du Fujian et d'autres provinces enquêtent et prendront des mesures. Nous ne permettrons jamais aux entreprises chinoises en Afrique de violer les lois et réglementations locales."

Par la suite, l'ambassadeur de Chine en République démocratique du Congo, Zhu Jing, a révélé le 15 septembre que le gouvernement chinois avait pris des mesures pour soutenir le gouvernement du Congo (RDC) dans la répression de l'exploitation illégale des ressources naturelles. La République Démocratique du Congo a également mis en place une équipe spéciale.

L'Agence France-Presse a notamment mentionné que le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, avait demandé le 10 septembre à son gouvernement de réévaluer le contrat minier signé avec la Chine en 2008, dans l'espoir d'obtenir un accord plus équitable. "Les gens qui ont signé des contrats miniers avec ce pays s'enrichissent de plus en plus, mais notre peuple est toujours pauvre. C'est anormal. Il est maintenant temps (la Chine) de réajuster le contrat avec les mineurs pour établir un partenariat gagnant-gagnant ."


Edité le 24-09-2021 à 15:23:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-11-2021 à 21:21:55   

Cinq mythes impérialistes sur le rôle de la Chine en Afrique


https://histoireetsociete.com/2021/11/04/cinq-mythes-imperialistes-sur-le-role-de-la-chine-en-afrique/
DANIELLE BLEITRACH 4 NOVEMBRE 2021

cet article qui provient de l’Afrique du sud nous présente une autre réalité. C’est une situation qui ne cesse de se présenter à nous et qui devrait destabiliser nos certitudes sur les continents qui peu à peu échappent à l’image que nous avons d’eux. Il fautpeut-être que nous imaginions au moins qu’un monde différent, autrement polarisé que ce qu’il l’est depuis deux ou trois siècles est en train de naitre. Si nous ne voulons pas complètement perdre pied il faut le reconnaitre ce qui ne semble pas du tout l’axe choisi par Macron et les autres politiciens et cette distance avec la réalité est sans doute ce qui rend si ingrate cette campagne présidentielle qui ne mord ni sur la vie quotidienne des français, ni sur un monde en pleine mutation. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Par Nino Brown – 14 mai 2019 44958


L’ancienne ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Maite Nkoana-Mashabane, serrant la main de M. Wang Yi, ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, après avoir fait un discours d’ouverture à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 6ème réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le 3 décembre 2015, Pretoria, Afrique du Sud. Photo : DIRCO.

Préparer le terrain pour la « confrontation des grandes puissances »

Que la Chine soit une puissance montante est indéniable. Depuis sa fondation en 1949, la République populaire de Chine a subi plusieurs changements importants en matière de politique économique et sociale, en réponse à l’évolution de la situation intérieure et aux obstacles et défis internationaux. En cours de route, la Chine a sorti 800 millions de personnes de la pauvreté, augmenté les salaires et le niveau de vie,augmenté l’espérance de vie (même au-delà de l’espérance de vie américaine) et s’affirme sur la scène internationale au grand dam de l’impérialisme américain.

En l’espace de sept décennies, la Chine est passée d’un pays semi-féodal, semi-capitaliste, pauvre, colonisé et découpé par de multiples nations impérialistes, à la plus grande ou à la deuxième plus grande économie du monde, selon la façon dont vous le mesurez.

La montée en puissance de la Chine suscite l’alarmisme et l’anxiété des gouvernements principalement occidentaux. Pourquoi? La Chine s’est élevée dans les règles et les institutions établies de l’économie capitaliste mondiale, d’abord en tirant parti de sa main-d’œuvre massive et éduquée pour attirer les investissements étrangers en tant que « plancher d’usine » du monde, puis en se transformant progressivement en un centre de haute technologie et en développant un marché intérieur de consommation en pleine croissance. Il a été guidé au niveau macro par l’État, qui a imposé de nombreuses conditions aux investisseurs étrangers qui ont progressivement augmenté la capacité technologique et productive de la Chine. Donnant la priorité à la stabilité et au développement national dans la politique intérieure et internationale, la Chine a connu les taux de croissance annuels les plus élevés de tous les pays, année après année. Une autre caractéristique de son ascension était que, par rapport aux États-Unis, la Chine consacrait une très petite partie de son économie nationale à la guerre et au militarisme. Cela a été rendu possible par une relation amicale à long terme avec l’Occident – comparée, par exemple, à l’Union soviétique qui a consacré une grande partie de son budget aux dépenses militaires pendant la guerre froide.

Pendant des décennies, le capitalisme occidental n’a pas essayé d’arrêter cette évolution. Après tout, la Chine n’a pas interféré de manière significative avec l’ordre mondial unipolaire dominé par les États-Unis après la chute de l’Union soviétique. L’ouverture et les investissements massifs en Chine ont rapporté des profits massifs au capitalisme occidental – le ressuscitant d’une certaine manière après le ralentissement prolongé des années 1970.

Alors pourquoi la classe dirigeante américaine considère-t-elle maintenant la Chine comme une menace existentielle pour l’ordre économique et politique mondial ?

La relation a changé. Un point de basculement est déjà passé. Alors que la Chine et l’Occident restent profondément interconnectés dans leurs relations économiques – créant une tendance à la stabilité dans les relations – la Chine est devenue plus affirmée politiquement à mesure que son économie s’est développée. Plus que cela, sa croissance a été si spectaculaire et prolongée, s’étendant maintenant aux technologies les plus révolutionnaires sur lesquelles l’Occident a longtemps assumé son monopole, qu’elle pourrait devenir le principal moteur de l’économie mondiale. Les impérialistes américains font tout ce qui est en leur pouvoir pour que le 21e siècle ne se termine pas par le « siècle chinois », au lieu du « nouveau siècle américain » dont ils rêvaient.

L’ascension de la Chine à elle seule garantit un antagonisme accru avec l’impérialisme américain – pas ses politiques dans tel ou tel pays, ni son bilan en matière de droits de l’homme. Peu importe le caractère du leadership intérieur chinois ou ses politiques internationales, compte tenu de sa taille, il ne peut être réduit à une marionnette ou à un partenaire junior de l’Occident. Il ne peut pas s’inscrire dans le « Consensus de Washington » – c’est-à-dire l’objectif bipartite de la domination mondiale incontrôlée des États-Unis. C’est important de le dire parce qu’il faut toujours essayer d’identifier la politique profonde derrière les gros titres du moment.

Le Pentagone et l’establishment de la politique étrangère ont réorienté la puissance américaine vers une ère de « confrontation entre grandes puissances ». Cette réorientation prescrit une confrontation à un niveau stratégique, et non momentané ou tactique. C’est ainsi que les stratèges impériaux américains voient toute cette période historique, qu’il s’agisse d’un républicain ou d’un démocrate à la Maison Blanche, de Xi Jinping ou de quelqu’un d’autre au siège du pouvoir à Pékin.

Le Pentagone caractérise désormais la Chine comme une menace plus grave que la « guerre contre le terrorisme » et « l’extrémisme islamiste ». Le secrétaire d’État Mike Pompeo, lorsqu’il agissait en tant que chef de la CIA, a déclaré que la Chine était plus une menace pour la sécurité et les intérêts nationaux des États-Unis que la Russie et l’Iran, deux autres épines dans le pied de l’impérialisme, qui ont affronté les objectifs impériaux américains plus directement sur les champs de bataille du Moyen-Orient.

C’est le cadre stratégique et le contexte du flot de déclarations, de documents politiques, d’articles de journaux et de (mé)informations sur la Chine. Aux États-Unis, l’offensive combinée de la classe dirigeante contre la Chine garantit qu’elle sera de plus en plus la cible de diabolisations de toutes sortes dans les médias, libéraux et conservateurs. Le « Russiagate » a commencé à se transformer en « Chinagate » avec des histoires fantaisistes de la Chine sapant la « démocratie » américaine.

Cette propagande n’est rien d’autre que la composante idéologique et « soft power » de la stratégie militaire de « confrontation des grandes puissances ». Toutes les guerres et confrontations exigent des prétextes et la diabolisation de l’ennemi. À l’ère moderne, ils nécessitent généralement des prétextes humanitaires. Aux États-Unis, cette présentation de « l’ennemi étranger » est généralement embourbée dans le racisme. Dans la période actuelle, par conséquent, les progressistes anti-guerre et les travailleurs conscients de classe doivent être vigilants dans l’identification de ces modèles de diabolisation, d’humanitarisme bidon et de racisme en Chine. Ils préparent la population américaine à la guerre.

Aucun élément de cette couverture n’est plus trompeur et hypocrite que ceux qui traitent de la Chine et de l’Afrique. En l’espace de 10 ans, de 2000 à 2010, la Chine est passée d’un partenaire commercial relativement mineur avec l’Afrique à son principal partenaire commercial. Le commerce total s’est élevé à 10 milliards de dollars en 2000 et a récemment dépassé les 220 milliards de dollars. Bon nombre des accords sont des accords à long terme; ce n’est pas un phénomène passager. Cette interconnexion économique se produit dans le contexte d’un changement démographique mondial majeur : la part de l’Afrique dans la population mondiale devrait atteindre 38 % d’ici 2100 (contre seulement 9 % en 1950). Si les nations d’Afrique – avec leurs vastes ressources naturelles et l’élargissement des marchés – devaient se réorienter de manière décisive vers la Chine, cela modifierait fondamentalement le rapport de forces mondial.

Et donc, les pays mêmes qui ont asservi, pillé et colonisé le continent africain pendant des siècles soulèvent maintenant un cri d’alarme sur « le colonialisme et l’impérialisme chinois » . Peu de gens considéreraient Mike Pence, Hillary Clinton et Steve Bannon comme des champions de l’anticolonialisme, mais quand il s’agit de la Chine en Afrique, ils lèvent tous cette bannière. Les distorsions ont été tellement répétées dans les médias bourgeois, par les politiciens américains et dans les comités dominés par des responsables américains aux Nations Unies, qu’elles sont pratiquement devenues « de notoriété publique » et se sont infiltrées dans les espaces de libération progressistes, gauchistes et même noirs.

Prenez la description suivante :

« Ce que les [Chinois] font en Afrique subsaharienne, c’est un capitalisme prédateur. Ils comprennent que bon nombre des prêts, des projets qu’ils financent ne seront jamais en mesure de rembourser les flux de trésorerie qui en découlent. Ils ont l’intention de l’en saisir et d’obtenir un contrôle beaucoup plus actif sur certains de ces pays. »

Ces mots viennent de Steve Bannon, l’ancien conseiller principal de Trump. Mais ils auraient pu être prononcés par beaucoup à gauche.

Compte tenu de l’expansion de la guerre commerciale contre la Chine, de la possibilité accrue d’un conflit militaire direct et des vagues de propagande anti-chine devant tous nos visages, il est impératif de commencer à clarifier les relations entre la Chine et l’Afrique. Ce qui suit sont des enquêtes sur cinq mythes primaires sur le rôle de la Chine en Afrique, qui gagnent beaucoup trop de terrain dans les discussions progressistes. L’objectif ici n’est pas de présenter une analyse complète et finale sur la relation sino-africaine très complexe et dynamique, mais de réfuter certains points de discussion impérialistes courants et, ce faisant, de démontrer l’importance de la recherche, de l’examen minutieux et de la recherche de sources non liées aux médias occidentaux.

Il n’est pas nécessaire d’avoir une identité de vues avec le Parti communiste chinois (PCC), ou de défendre toutes ses politiques intérieures ou étrangères, afin de reconnaître que les principaux arguments utilisés pour accuser la Chine de « colonialisme » sont des mythes.

Cela ne nie pas qu’il y a eu des inégalités et des exemples d’abus dans certains accords et pratiques particuliers. Et bien sûr, tout le commerce international entre des partis de tailles et de marchés très différents peut reproduire une dynamique inégale dans la mesure où le commerce est mené sur une base bourgeoise où chaque partie cherche les conditions les plus favorables pour son camp, mais on détient beaucoup plus de levier et de pouvoir. Cependant, même cette conclusion devrait être nuancée dans le cas du commerce sino-africain; pour chaque exemple d’un accord commercial aussi déséquilibré, on pourrait en trouver un autre où la Chine présente des conditions exceptionnellement favorables aux pays africains – pas nécessairement en raison d’une conviction idéologique ou d’une charité, mais parce que la Chine considère que l’accélération du développement économique et de l’indépendance de l’Afrique est également dans son intérêt stratégique à long terme.

C’est en soi une différence de base entre la façon dont les puissances européennes et américaines ont vu et engagé l’Afrique.

Mythe 1 : L’investissement chinois ne fait que répéter des schémas « néocoloniaux »
Premièrement, qu’est-ce que le néocolonialisme ? En 1965, dans son analyse pionnière de la question « Néo-colonialisme : la dernière étape de l’impérialisme », Kwame Nkrumah a proposé la définition suivante :

L’essence du néocolonialisme est que l’État qui y est soumis est, en théorie, indépendant et a tous les attributs extérieurs de la souveraineté internationale. En réalité, son système économique et donc sa politique politique sont dirigés de l’extérieur.

Les méthodes et la forme de cette direction peuvent prendre différentes formes. Par exemple, dans un cas extrême, les troupes du pouvoir impérial peuvent garnison sur le territoire de l’État néocolonial et contrôler le gouvernement de celui-ci. Le plus souvent, cependant, le contrôle néocolonialiste s’exerce par des moyens économiques ou monétaires. L’État néocolonial peut être obligé de prendre les produits manufacturés de la puissance impérialiste à l’exclusion des produits concurrents d’ailleurs. Le contrôle de la politique gouvernementale dans l’État néocolonial peut être assuré par des paiements pour le coût de fonctionnement de l’État, par la mise à disposition de fonctionnaires dans des postes où ils peuvent dicter la politique, et par le contrôle monétaire sur les devises étrangères par l’imposition d’un système bancaire contrôlé par le pouvoir impérial.

Quel pays d’Afrique est politiquement dirigé depuis la Chine ? Pas un. Il y a un pays africain avec une base militaire chinoise, Djibouti, mais sa politique n’est pas dirigée depuis Pékin. Bien qu’il existe sans doute des exemples de « dumping » de produits chinois dans certains pays africains, aucun pays n’a été obligé d’exclure « des produits concurrents d’ailleurs ». La Chine ne contrôle aucun système bancaire africain. Les pays africains ont commencé à adopter le yuan chinois comme réserve de devises étrangères, mais ils l’ont fait comme une forme de diversification loin de la dépendance au dollar et à l’euro.

En s’éloignant des définitions techniques, quel est le résultat du néocolonialisme ? Nkrumah dit :
Le résultat du néocolonialisme est que le capital étranger est utilisé pour l’exploitation plutôt que pour le développement des parties les moins développées du monde. L’investissement sous le néocolonialisme augmente plutôt qu’il ne diminue l’écart entre les pays riches et les pays pauvres du monde.

Est-ce que c’est ce qui se passe? Dans l’ensemble, le commerce chinois aggrave-t-il les inégalités en Afrique par rapport aux pays du Nord ou contribue-t-il à les résoudre? Le commerce sino-africain a-t-il conduit à un développement significatif ou simplement à l’extraction et à l’exploitation sous l’ancienne forme coloniale ?

Contrairement aux États impérialistes occidentaux, la Chine investit considérablement dans la technologie et les infrastructures en Afrique. Par exemple, la Chine a joué un rôle central dans les grands projets ferroviaires, tels que celui reliant Nairobi, au Kenya, au plus grand port de Mombasa, et celui entre la capitale éthiopienne Addis-Abeba et les ports du pays de Djibouti.

Il existe un projet chinois similaire conçu pour relier le Mali à la côte ouest-africaine via le Sénégal.

Le Brookings Institute, qui n'est pas un ami de la Chine, a noté dans son examen des accords ferroviaires : « Les avantages des projets ferroviaires pour les pays africains sont évidents. Le transport est rendu plus facile, plus rapide et moins cher ; l'infrastructure est construite; des emplois et des revenus sont créés; les projets économiques connexes sont stimulés. Tout cela n'aurait pas été possible sans le financement et les entrepreneurs chinois. »

La Chine a dirigé la construction de barrages électriques dans plus de 10 pays africains, remportant récemment le contrat pour un projet majeur en Éthiopie. En 2015, la Chine a terminé la construction d'un grand barrage en Guinée avec un an d'avance, contribuant ainsi à résoudre les pannes d'électricité chroniques ; ils l'ont fait malgré l'épidémie d'Ebola qui a conduit la plupart des entreprises et des employés occidentaux à quitter le pays.

Outre le rail et l'électricité, la Chine est également à l'avant-garde de la connectivité aérienne sur le continent, finançant une gamme d'aéroports dans divers pays.

En 2018, la Chine et 47 pays principalement d'Afrique subsaharienne ont annoncé un partenariat intitulé "10 000 villages" visant à approfondir la pénétration des services de télévision par satellite dans le pays. À titre d'exemple, au Rwanda, 6 000 personnes réparties dans 300 villages auront accès à la télévision par satellite et prévoient de former des centaines d'ingénieurs pour aider à gérer l'installation et le déploiement.

Dans le même ordre d'idées, la Chine a annoncé cette année qu'elle couvrirait la grande majorité des coûts du premier satellite éthiopien, qui fait suite à un accord similaire entre la Chine et le Nigeria l'année dernière pour lancer deux satellites.

Tous ces efforts, bien sûr, apportent leur lot de contradictions. Mais les appeler «coloniaux» ou «néo-coloniaux» obscurcit bien plus qu'il n'explique. Les investissements, les prêts et les subventions de la Chine sont dirigés contre les modèles néocoloniaux et offrent objectivement à de nombreux pays africains des opportunités de rompre leur dépendance totale vis-à-vis du Nord global, d'augmenter leurs propres capacités économiques et, par extension, leur position de négociation avec l'Occident.

L'une des motivations de l'augmentation du commerce chinois, en provenance d'Afrique, était l'impact de la crise économique de 2008 qui a émergé dans les économies impérialistes occidentales et s'est propagée vers l'extérieur. Cet effondrement a profondément endommagé les nations africaines en raison de leur dépendance à l'égard de l'Occident et du dollar américain. Les prêteurs occidentaux ont remboursé leurs dettes, les investisseurs ont précipité leur argent vers des investissements «plus sûrs» et de nombreux pays africains ont vendu des actifs afin de réunir les fonds nécessaires pour maintenir leurs gouvernements à flot.

Malgré le niveau d'intégration de la Chine avec l'Occident, en revanche, elle a utilisé une variété de mécanismes de planification et de relance pour surmonter cette tempête (alors que l'Occident imposait une austérité brutale). De nombreux pays africains ont appris cette leçon et ont accru leurs relations avec la Chine afin de créer une couche de protection et d'indépendance lorsqu'une autre crise frappe les pays du noyau impérialiste.

Dans quelle mesure chacun de ces accords commerciaux et d'infrastructure est un « net positif » pour les travailleurs et les paysans d'Afrique est une question qui dépasse le cadre de cet article. Ce jugement nécessiterait un examen au cas par cas, et les forces ouvrières et de gauche sur le continent peuvent bien sûr s'opposer ou n'accueillir qu'avec prudence certains accords négociés par leurs gouvernements bourgeois.

Une question décisive dans l’évaluation de chaque situation est souvent le caractère des gouvernements africains en question: quelles sont ses stratégies, ses priorités et ses revendications, et dans quelle mesure agit-il dans l’intérêt des classes populaires ou, au contraire, de petites cliques de capitalistes de copinage, alors qu’il entame des négociations avec la Chine. Alors qu’il est impossible de généraliser et d’affirmer que chaque accord avec la Chine est bon ou mauvais du point de vue de la classe ouvrière africaine, il est faux de généraliser que ces nouveaux accords sont simplement du néocolonialisme avec un visage différent.

Mythe 2 : Les entreprises chinoises n’emploient que des travailleurs chinois
L’ancien président Barack Obama et son vice-président Joe Biden ont pris pour cible la Chine lors de l’Africa-U.S. 2014. Sommet avec cette affirmation, et elle a été répétée de nombreuses fois depuis. Joe Biden a déclaré : « L’Amérique est fière de la mesure dans laquelle notre investissement en Afrique va de pair avec nos efforts pour embaucher et former des locaux afin de favoriser le développement économique et pas seulement pour extraire ce qui se trouve sur le terrain. » Le secrétaire d’État John Kerry a ensuite poursuivi avec une question rhétorique : « Combien de Chinois viennent faire le travail ? »

Ces accusations tiennent-elles la place à la réalité ?

Après avoir interrogé 1 000 entreprises chinoises en Afrique, le cabinet de conseil McKinsey a noté : « 89 % des employés étaient africains, ce qui représente plus de 300 000 emplois pour les travailleurs africains. Répartis dans l’ensemble des 10 000 entreprises chinoises en Afrique, ces chiffres suggèrent que les entreprises appartenant à des Chinois emploient déjà plusieurs millions d’Africains.

Selon une étude menée par la China Africa Research Initiative, « les habitants sont plus des quatre cinquièmes des employés de 400 entreprises et projets chinois dans plus de 40 pays africains » . En outre, « les enquêtes sur l’emploi sur les projets chinois en Afrique révèlent à plusieurs reprises que les trois quarts ou plus des travailleurs sont en fait locaux » .

Les faits ne soutiennent tout simplement pas ce point de discussion des médias grand public sur les relations sino-africaines. Il y a sans aucun doute des injustices et des abus sur le lieu de travail dans les entreprises appartenant à des citoyens chinois – tout comme avec les capitalistes de tous les autres pays qui font des affaires en Afrique; cela est vrai partout où le travail et le capital font face à des intérêts irréconciliables. Mais l’idée que les travailleurs africains sont, en règle générale, massivement déplacés par les travailleurs chinois n’est pas vraie.

En outre, le discours autour de cette question porte sur l’agence des gouvernements africains dans leur capacité à restreindre ou à desserrer les proportions d’embauches locales et de gestionnaires chinois. Dans le cas de l’Angola et de la République démocratique du Congo, par exemple, le niveau des embauches chinoises dépend des politiques du gouvernement, et non de celles de la Chine.

Mythe 3 : La Chine est engagée dans des accaparements massifs de terres
La Chine possède neuf pour cent des terres arables du monde, six pour cent de son eau et plus de 20 pour cent de sa population. La stratégie de la Chine de « se mondialiser » est donc nécessairement axée sur ses propres besoins intérieurs. Cependant, les affirmations constantes selon lesquelles la Chine s’engage dans des accaparements massifs de terres ne tiennent pas.

Deborah Brautigam et son équipe de chercheurs ont étudié cette question dans le cadre d’un projet de recherche de l’Université Johns Hopkins sur la Chine et l’Afrique, et ont produit un livre, « L’Afrique nourrira-t-elle la Chine? » après trois ans de travail de terrain dans plus de 12 pays africains. Ils ont constaté que la Chine possédait ou louait « moins de 700 000 acres » de terres en Afrique, beaucoup moins que les 15 millions d’acres rapportés par la presse occidentale. En outre:

Les plus grandes fermes chinoises existantes étaient des plantations de caoutchouc, de sucre et de sisal. Aucun ne cultivait de nourriture destinée à l’exportation vers la Chine. Et tandis que des pays comme la Zambie accueillent maintenant jusqu’à plusieurs dizaines d’entrepreneurs chinois qui cultivent et élèvent des poulets pour les marchés locaux, nous n’avons trouvé aucun village de paysans chinois.

Dans d’autres recherches, ils ont constaté que ce processus a été très inégal d’un pays à l’autre. En 2016, 41% des achats de terres de la Chine en Afrique se faisaient dans un seul pays.

Plutôt que de voler des terres et des ressources pour elle-même, il est plus exact de dire que les projets d’infrastructure soutenus par la Chine facilitent la capacité des intérêts agricoles africains à vendre des produits à la Chine et à d’autres pays sur le marché mondial. Il convient de noter que de grands sous-ensembles de l’industrie agroalimentaire aux États-Unis, en Australie et au Brésil – à peine des « néo-colonies » chinoises – sont également très dépendants des consommateurs chinois.

Mythe 4 : La Chine s’efforce de piéger les pays africains dans leur dette
Selon des recherches menées par des chercheurs de l’Université de Boston et de l’Université John Hopkins, de 2000 à 2015, la Chine a prêté aux pays africains au moins 95,5 milliards de dollars. C’est un grand nombre. Cependant, la dette chinoise ne peut être considérée que par rapport à la dette totale de l’Afrique. Les prêts chinois de 2000 à 2016 n’ont représenté que 1,8% de la dette extérieure de l’Afrique.

Nous devrions nous interroger sur l’affirmation selon laquelle les prêts chinois sont des « pièges » destinés à forcer les nations africaines à céder leur souveraineté ou à être extorquées par le gouvernement chinois.

La recherche montre que les prêts chinois ne sont pas spéculatifs ou liés à des projets de privatisation et à un « ajustement structurel », comme le sont généralement les prêts du FMI. La grande majorité de ces prêts contribuent à combler les lacunes dans le financement des infrastructures. Un article exceptionnellement honnête du Washington Post expliquait: « Sur un continent où plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité, 40 % des prêts chinois ont été payés pour la production et le transport d’électricité. Un autre 30 pour cent a été consacré à la modernisation des infrastructures de transport en ruine de l’Afrique. »

Ce qui est omis ou mystifié dans la plupart des articles sur les prêts chinois, c’est que l’Afrique était déjà dans un « piège de la dette » de la part des mêmes pays accusant la Chine : les États impérialistes occidentaux.

L’Occident a décimé les nations africaines tout au long des années 1980 et 1990 avec des plans d’ajustement structurel néolibéraux, qui ont poussé l’austérité sur des nations déjà pauvres, les ont forcées à prendre des prêts dont les taux d’intérêt sont impossibles à rembourser, et de plus, sont à court de conditions fondamentalement néocoloniales: ils déterminent quelle gouvernance est « bonne » et « mauvaise », tenant toute aide essentiellement sous la menace d’une arme à ces nations africaines.

Sans aller trop loin dans le cadre de cet article, c’est aussi ce qui s’est passé récemment au Sri Lanka, où le pays a cédé un port majeur sous contrôle chinois. Malgré les reportages de la presse occidentale, ce sont les taux d’intérêt onéreux et accumulés des prêts occidentaux – et non ceux de la Chine – qui ont provoqué la crise financière du Sri Lanka. Le Sri Lanka avait payé ses prêts chinois à temps (la Chine ne représente que 15% de sa dette extérieure). Afin de ne pas faire défaut sur ses prêts à l’Occident et d’échapper aux conditions strictes pour recevoir de nouveaux prêts du FMI, le Sri Lanka a cherché à obtenir de nouveaux prêts à faible taux d’intérêt et des échanges de dettes et d’actions de la Chine et de l’Inde. C’est cela – et non un piège de la dette prédateur – qui a conduit à la location du port.

Contrairement à l'Occident, les prêts de la Chine en Afrique sont en grande partie un mélange de prêts à taux zéro ou à faible taux d'intérêt avec parfois des plans de remboursement sur plusieurs décennies. Certains sont concessionnels et renégociables, ainsi que liés au succès et à la productivité réels des projets.

Une grande partie de l'engagement de la Chine consiste à construire des « industries à valeur ajoutée » qui permettraient aux pays africains de commencer à accumuler les forces productives nécessaires à la transition vers des secteurs à salaires plus élevés. Cela a, à son tour, favorisé le développement d'entreprises plus indigènes au lieu de dépendre de la main-d'œuvre chinoise pour l'assemblage des produits finis.

Un examen de la relation créancier-débiteur telle qu’elle se joue avec la Chine et l’Afrique réfute la propagande du piège de la dette. Comme l’écrit Tim Hancock dans un article récent sur l’étude du Groupe Rhodium sur 40 cas de prêts étrangers chinois : « L’effet de levier de la Chine reste limité, avec de nombreuses renégociations résolues en faveur de l’emprunteur. Des annulations de dettes ont été constatées dans 14 cas, des reports dans 11 cas et des changements de refinancement et de durée de la dette représentant la plupart des autres cas.

L’étude a conclu que la « remise totale de la dette » était le résultat le plus courant des renégociations de dettes et que les saisies d’actifs étaient « très rares ». La tendance croissante de l’annulation de la dette vise à favoriser la bonne volonté et une plus grande ouverture à la Chine sur le continent. Du point de vue de la Chine, la création de partenariats économiques Sud-Sud durables et d’accords commerciaux à long terme en Afrique est beaucoup plus précieuse que les intérêts financiers à court terme.

Mythe 5 : La Chine cible les États africains aux ressources naturelles abondantes et les dictateurs
Le commerce et l’aide chinois ont été politiquement inconditionnels et ne supportent pas les mêmes contraintes que les gouvernements impérialistes occidentaux. Les preuves suggérant que la Chine cible spécifiquement les pays africains dotés d’une mauvaise gouvernance et de ressources naturelles abondantes sont inexistantes. À condition qu’un pays reconnaisse la politique d’une seule Chine (à l’égard de Taïwan), la Chine s’engage avec presque tous les pays d’Afrique subsaharienne.

Cinq des 10 premiers pays qui reçoivent des investissements chinois (Égypte, Maurice, Tanzanie, Éthiopie et Madagascar) ne sont pas des pays « riches en ressources ». Selon un rapport de l’OCDE, les investissements directs étrangers chinois en Afrique « n’ont pas été particulièrement orientés vers le secteur des ressources naturelles en comparaison internationale ».

Dans ses accords commerciaux, la Chine ne semble favoriser aucune nation pour la forme ou l’idéologie de son gouvernement. Depuis 1964, le Premier ministre chinois Zhou En Lai a souligné que dans ses relations avec les pays africains, il n’attacherait aucune condition politique – et c’est le principe répété régulièrement dans les journaux chinois et les conférences internationales aujourd’hui. La Chine a intérêt à modéliser ce genre de comportement étant donné qu’elle fait face à une ingérence politique constante de la part de l’Occident.

Certains analystes ont souligné que ce principe permet aux États répressifs de faire semblant de leur dictature, ou de permettre aux dirigeants africains de droite de gagner en légitimité en vantant les projets d’infrastructure soutenus par la Chine comme des réalisations économiques symboliques alors que la grande majorité de la population reste dans la pauvreté. Il ne fait aucun doute qu’un large éventail de forces politiques en Afrique, y compris des gouvernements anti-populaires et contre-révolutionnaires, tenteront de tirer parti des accords économiques chinois à leurs propres fins.

Mais ce phénomène ne concerne pas fondamentalement la Chine. En Zambie, par exemple, la présence économique et l’immigration chinoises ont augmenté à pas de géant, et l’activité économique soutenue par la Chine a accéléré les modèles existants de corruption gouvernementale. Cela a stimulé un certain sentiment anti-chinois parmi les Zambiens pauvres et de la classe ouvrière. Les forces populaires et de gauche, cependant, ont cherché à renvoyer les critiques au gouvernement zambien bourgeois derrière ces accords. Dans un récent discours à New York, le dirigeant du Parti socialiste de Zambie, Cosmas Musumali, a mis en garde contre la xénophobie anti-Chine, a expliqué qu’une Zambie socialiste aurait besoin de partenariats avec la Chine et a réitéré : « Nous n’avons pas de problème chinois – nous avons un problème de gouvernement. »


Edité le 04-11-2021 à 21:25:34 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-11-2021 à 14:17:46   

Lancé en 2013, Financial Afrik est un magazine panafricain spécialisé dans l’information financière et économique, dont la direction est basée à Dakar, Douala et Lomé. Il revendique une ligne éditoriale panafricaine, et propose à ses lecteurs un site francophone (financialafrik.com) et une version anglophone (kapitalafrik.com)

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Quand le succès de la Chine en Afrique dérange Paris et Washington


By
ADAMA WADE
21 NOVEMBRE, 2021


Retardée par la chute de Kaboul, la tournée africaine (Nigeria, Sénégal et Kenya) du secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères Antony Blinken a enfin eu lieu, parsemée de petites piques envers le géant chinois et de déclarations d’intentions. Alors que Pékin envisage des concertations concrètes sino-africaines à Dakar, Washington promeut un sommet virtuel sur les démocraties et Paris s’émeut, via son ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian, appelant à la création d’un « new deal » avec l’Afrique pour lequel il n’y a ni schéma ni chiffres. «Nos concurrents n’ont ni tabous, ni limites» a affirmé Jean-Yves Le Drian, en désignant la Chine et la Russie, taxées de partenaires « prédateurs ».

Une manière, vieille, pour l’Occident d’enrober ses intérêts stratégiques (sécuriser ses sources d’énergie et s’assurer l’accès aux mineras et terres rares) derrière les belles intentions civilisatrices et démocratisantes et son messianisme droit-de-lhommique.

En face, la Chine, destinataire du cinquième des exportations mondiales de matières premières, avance démasquée, le chéquier à la main. Lors du septième forum sino-africain en 2018, le président Xi Jinping avait promis 60 milliards de dollars à l’Afrique dont une ligne de crédit de 20 milliards de dollars, un fonds de 15 milliards de dollars de financement des importations africaines, 15 milliards de dollars d’aide gratuite et de prêts sans intérêts, assortis d’un engagement à annuler la dette des pays les plus pauvres, des pays insulaires et enclavés. Pendant ce temps, le locataire de la Maison Blanche traitait l’Afrique de « pays de merde » et tentait, entre autres, de mettre le Rwanda au pas pour avoir envisagé d’interdire les friperies américaines dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), une loi Bill Clinton lancée en 2000 et à l’efficacité discutable.

Alors que les grandes institutions financières occidentales réduisent la voilure sur l’Afrique (Barclays, BNP Paribas), les chinoises continuent de planter leur fanion en prévision de la Route de la soie. Les entreprises de l’Empire du Milieu dominent le secteur des infrastructures où elles sont concurrencées non pas par leurs homologues d’Europe et d’Amérique mais par les groupes turcs et brésiliens. Mais si l’Occident a perdu le match sur le terrain des infrastructures et du financement, il peut toujours le gagner sur le tapis vert à travers un arbitre comme le FMI, épouvanté par l’augmentation de l’endettement des pays africains vis-à-vis de Pékin. Le Ghana a eu à s’en expliquer. Le Congo et le Mozambique aussi. Le Djibouti beaucoup plus, lui qui a vu sa dette envers le pays de Confucius passer de 50 à 85% du PIB en deux ans.

Selon le cabinet américain China Africa Research Initiative (Cari), basé à Washington, la Chine a prêté à l’Afrique un total de 125 milliards de dollars entre 2000 et 2016. C’est plus que ce que toutes les initiatives de la Banque Mondiale, du FMI et du G20 promettent à l’Afrique à longueur des forums et des initiatives. En fait, le continent africain a affaire à deux concurrents: d’abord un partenaire pragmatique, qui a une surface financière intéressante et qui ne s’embarrasse pas de principes. Puis, en face, un ancien partenaire donneur de leçons et gardien des normes financières et commerciales mondiales (qui peuvent toujours être brandies) qui prétend voler au secours de l’Afrique. Sans opter forcément pour l’un ou l’autre, à concurrence de la sauvegarde de ses intérêts, l’Afrique doit poursuivre son travail d’intégration, sa logique horizontale qui lui permettra, à travers la Zone de libre -échange continental (ZLECA), de parler d’une seule voix face aux logiques verticales de ses partenaires qui veulent la cantonner dans son rôle de réservoir de réserves pétrolières et minières et, tout au plus, d’enjeu géopolitique à l’heure où les carottes semblent cuites sur la mer de Chine. Les réactions des officiels africains sont en tout cas explicites.

La Chine offre « une grande opportunité » pour un pays ayant besoin d’infrastructures, a dit le ministre nigérian des Affaires Etrangères, Geoffrey Onyeama, en échos aux déclarations du secrétaire d’Etat américain aux Affaires Etrangères. Et d’enfoncer le clou: « Nous serions allés avec n’importe qui d’autre fournissant quelque chose à un taux compétitif pour nous ». Une déclaration à rattacher à celle du président rwandais Paul Kagame lors de la World Policy Conférence au Maroc en octobre 2019: « L’Afrique n’est le prix à gagner ou à perdre pour personne. Pas du tout (…). Il est de notre responsabilité, en tant qu’africains, de prendre en charge nos propres intérêts et de développer notre continent à son plein potentiel. En réalité, cela a toujours été la question principale. Nous avons attendu beaucoup trop longtemps, en fait pendant des siècles ».

Limités dans leurs capacité d’endettement et ne pouvant plus donner de garanties souveraines aux bailleurs occidentaux (intransigeants sur cette question), les pays africains se tournent de plus en plus vers les BRICS. Et ce ne sont pas les cris d’orfraie à propos du « piège de la dette » qui les retiendront vu que, pour le moment, les principaux « pièges » semblent être les contrats signés avec certaines multinationales du Nord à travers les zones exclusives de règlement des différends que sont les tribunaux londoniens ou américains. Le cas du dossier du « Tchad face à Glencore » est suffisamment illustrateur de la théorie du « piège de la dette », théorie nourrie par la mauvaise gouvernance de nos Etats combinée à l’appétit vorace et sans pitié des partenaires.


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Voir sur France Info
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-club-des-correspondants/le-forum-sur-la-cooperation-sino-africaine-vu-de-chine-et-d-afrique_4841995.html


Edité le 29-11-2021 à 14:22:56 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-11-2021 à 14:22:15   

Face à l'insécurité au Sahel : le soutien de la Chine est sollicité


Xuan
   Posté le 08-06-2022 à 22:16:26   

"On dit que la Chine développe un projet néo colonial en Afrique ..."

https://fb.watch/dwKC6G5zxY/
Xuan
   Posté le 22-06-2022 à 17:43:22   

Jeune Afrique publie sur la dette africaine. Pendant des années ce site éreintait la Chine, mais le ton change petit à petit. Ici la parole est donnée à la Chine Populaire sur le sujet.

De Robert Kissous :
"Tout d’abord, dans la classification de la dette, la Banque mondiale n’identifie pas l’objectif de la dette, que ce soit pour soutenir la consommation, la sécurité sociale, les allocations de chômage, etc. Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’investissement utilisé pour supprimer le goulot d’étranglement de la croissance (investissement dans la construction des infrastructures) augmentera la dette pendant la période de mise en place, mais lorsque la construction sera terminée, la capacité de remboursement du pays augmentera et la dette diminuera. Si les institutions financières internationales tenaient compte de cette nécessité d’infrastructures) des pays en développement, davantage de soutien au crédit pourrait être apporté.
Deuxièmement, la Banque mondiale calcule le montant total de la dette. Elle ne prévoit pas si la dette se transformera ou non en actif. Si la dette est utilisée pour soutenir les dépenses publiques, qu’il s’agisse des allocations de chômage ou des opérations gouvernementales, cette dette ne produira pas de valeur nouvelle. Au contraire, si l’on investit dans une infrastructure qui constituera un actif, cet actif sera rentable, donc la dette nette sera inférieure à la dette totale. "


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Relations internationales : la dette chinoise et l’Afrique


https://www.jeuneafrique.com/brandcontent/1349301/relations-internationales-la-dette-chinoise-et-lafrique/?fbclid=IwAR2FzcfyXsmXg2GagBndUMHV6LVtUXHFHkq0m6NZ9GY7t54piX55ISMdx3g

Des critiques accusent la Chine de faire tomber les pays africains dans le “piège de la dette”. L’ancien vice-président de la Banque mondiale apporte son point de vue concret.


© Justin Yifu Lin (photo : People.cn)
« Il n’y a pas de piège de la dette chinoise ! » par Justin Yifu Lin, ancien vice-président de la Banque mondiale

Alors que la coopération entre la Chine et l’Afrique ne cesse de progresser, des critiques continuent de mettre en cause l’aide au développement pratiquée par la Chine, accusant celle-ci de faire tomber les pays africains dans le « piège de la dette ». Justin Yifu Lin, doyen de l’Institut de la nouvelle économie structurelle de l’Université de Beijing, apporte ici des réponses théoriques et concrètes à ces critiques injustifiées. Pour lui, c’est l’insuffisance de développement qui est le plus grand piège pour l’Afrique

Fin novembre 2021, des progrès importants ont été enregistrés lors de la 8ème réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine. La Chine et l’Afrique ont formulé conjointement la Vision 2035 de la coopération sino-africaine, avec dès la première période triennale la mise en œuvre de « neuf programmes » dans les domaines de la lutte contre le covid, l’agriculture, l’environnement, l’éducation.

Malgré ces avancées, on entend encore sur la scène internationale des analyses douteuses sur « le piège du port de Hambantota au Sri Lanka », « la prise de contrôle de l’aéroport d’Entebbe en Ouganda » et autres théories sur une « diplomatie de la dette chinoise ». En fait, la Chine a formé un nouveau concept d’aide au développement qui est différent de celui de l’Occident depuis la Seconde Guerre mondiale. Voici le point de vue de M. Justin Yifu Lin, ancien vice-président de la Banque mondiale, tiré d’une interview à Maku Insigts/Observer[1].

Le financement chinois contribue à atténuer la crise de la dette, au lieu de la créer
Il est vrai que de nombreux pays en développement ont des problèmes d’endettement, mais ce sont des dettes accumulées sur une longue période dans le passé. Bien que les projets chinois augmentent les dettes pendant le temps de la réalisation, celles-ci représentent une proportion relativement faible du total de l’endettement du pays.

Par exemple, dans le fameux « piège de la dette du port de Hambantota », la Chine a construit de nombreuses infrastructures dans le pays, notamment le port de la capitale Colombo et le port de Hambantota, dans le sud de l’île. Mais ces constructions ne représentent que 10 % de la dette totale du pays. Les 90 % restants sont apportés par d’autres pays.

Le Sri Lanka a loué les droits d’exploitation de 99 ans du port de Hambantota à une société chinoise, obtenant ainsi un fonds pour rembourser ses dettes. Ainsi, ce que le Sri Lanka paye, ce ne sont pas les dettes de la Chine, mais les dettes passées. S’il y a un piège, c’est bien l’ancien piège de la dette. D’une part, l’investissement de la Chine aide le pays à bâtir ses infrastructures ; d’autre part, la Chine fournit aussi des fonds pour aider le Sri Lanka à rembourser ses anciennes dettes. Alors comment peut-on dire qu’il s’agit d’un « piège de la dette » qui serait fabriqué par la Chine ?

En ce qui concerne les « pays très endettés » d’Afrique, la dette causée par les infrastructures chinoises ne représente en moyenne que 15 % de la dette totale de ces pays, c’est-à-dire une proportion très faible. Les autres 85% de la dette sont dus à d’autres pays, en particulier les pays occidentaux, au cours des années passées.

Mais il faut avouer que ces pays ont une faible capacité de remboursement. Pourquoi ? Parce que les dettes contractées par les pays africains dans le passé n’ont pas été utilisées pour résoudre le « goulot d’étranglement » du développement : difficultés d’augmenter l’emploi, de promouvoir le développement économique, d’accroître les recettes fiscales du gouvernement, d’exporter les marchandises pour gagner des devises, etc.

A l’inverse, si l’aide extérieure de la Chine a été approuvée par de nombreux pays en si peu de temps, c’est parce que les idées et les pratiques de la Chine peuvent vraiment aider ces pays.

L’aide occidentale : une conception ancienne et inefficace du développement
Pourquoi l’aide occidentale n’est-elle ni efficace ni suffisante pour aider les pays en développement à surmonter les « goulots d’étranglement » de leur croissance ? Parce que les théories économiques dominantes à l’Ouest ignorent la nécessité de la transformation structurelle de la société. Investir dans l’éducation, la santé, les droits de l’homme, la transparence politique, tous ces facteurs ne suffisent pas à alimenter les moteurs de la croissance et à créer des emplois, sauf en les combinant avec des actifs productifs et du capital humain. Selon la nouvelle approche que nous soutenons, la construction des infrastructures doit être associée à des zones économiques spéciales ou au développement urbain, en respectant notamment la transformation structurelle de ces régions.

Le « consensus de Washington » et les institutions financières américaines ont donné trop d’importance à la libéralisation des capitaux. La plupart des pays en développement ont suivi les conseils du FMI et de la Banque mondiale depuis les années 1990 pour réduire l’intervention gouvernementale, tout en renforçant le rôle du marché. Cependant, les résultats ont été décevants. Les performances économiques de la plupart des pays en développement ont continué de se détériorer au cours de cette décennie.

De plus, l’aide « conditionnelle » occidentale n’incite pas les pays bénéficiaires à saisir les opportunités de développement. Un exemple en est ce ministre des Finances du Burkina Faso qui s’est un jour plaint que les exigences de réformes imposées par le Fonds monétaire international impliquaient près de 500 réformes par an, soit une moyenne de 1,5 par jour ! L’une des leçons importantes à tirer des économies émergentes telles que la Chine est que ces pays en développement ont toujours été maîtres de leurs réformes et de leur développement, en mobilisant leurs propres ressources tout en saisissant les opportunités.

Les critères contestables des institutions financières internationales
La Banque mondiale utilise une série d’indicateurs pour évaluer la soutenabilité de la dette des pays en développement. Par exemple, l’un des indicateurs est le ratio dette/PIB des pays en développement. Lorsqu’il atteindra un certain niveau, la Banque mondiale considérera que la capacité future de remboursement de la dette est insuffisante et cessera de prêter à ces pays. Or, il faut noter que le système d’évaluation de ce cadre soi-disant « durable » n’est pas assez scientifique.

Tout d’abord, dans la classification de la dette, la Banque mondiale n’identifie pas l’objectif de la dette, que ce soit pour soutenir la consommation, la sécurité sociale, les allocations de chômage, etc. Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’investissement utilisé pour supprimer le goulot d’étranglement de la croissance (investissement dans la construction des infrastructures) augmentera la dette pendant la période de mise en place, mais lorsque la construction sera terminée, la capacité de remboursement du pays augmentera et la dette diminuera. Si les institutions financières internationales tenaient compte de cette nécessité d’infrastructures) des pays en développement, davantage de soutien au crédit pourrait être apporté.

Deuxièmement, la Banque mondiale calcule le montant total de la dette. Elle ne prévoit pas si la dette se transformera ou non en actif. Si la dette est utilisée pour soutenir les dépenses publiques, qu’il s’agisse des allocations de chômage ou des opérations gouvernementales, cette dette ne produira pas de valeur nouvelle. Au contraire, si l’on investit dans une infrastructure qui constituera un actif, cet actif sera rentable, donc la dette nette sera inférieure à la dette totale.

Ainsi, lorsque j’ai été vice-président de la Banque mondiale, j’avais déjà préconisé que, pour repenser le cadre de viabilité de la dette, on puisse savoir la dette peut être utilisée pour investir afin d’éliminer les « goulots d’étranglement » de la croissance, ou simplement pour soutenir les dépenses et la consommation. Lorsque l’on prend en considération la soutenabilité de la dette, les deux ont des significations tout à fait différentes.

Je suis heureux de voir que les institutions internationales de développement, telles que le FMI et la Banque mondiale, ont commencé à changer d’orientation. Lorsqu’on mesure la dette d’un pays emprunteur, il faut tenir compte non seulement de la dette totale, mais aussi des actifs. Car avec actifs, la dette nette sera plus faible. Il faut aussi prendre en considération l’objectif de l’emprunt : est-ce pour la consommation ou l’investissement ? S’il s’agit d’un projet de dette d’investissement, non seulement la dette n’augmentera pas à l’avenir, mais la dette passée pourra être remboursée en même temps.

Le modèle d’aide chinois comparé au consensus de Washington
Tout d’abord, le Consensus de Washington estime que le marché prendra soin tout seul de l’investissement des infrastructures. Pour donner un exemple, après la Seconde Guerre mondiale, la Banque mondiale a fait des infrastructures le plus grand secteur de ses investissements. Cependant, lorsque je suis allé à la Banque mondiale en tant qu’économiste en chef en 2008, le secteur des infrastructures avait disparu. En raison de la montée du néolibéralisme après les années 1980, les pays occidentaux pensaient que le marché résoudrait le problème du goulot d’étranglement de la croissance.

Mais en fait, après les années 1980, sans le soutien des gouvernements et des institutions internationales, les pays en développement ont très peu investi eux-mêmes dans les infrastructures. Seul le secteur des infrastructures de communication mobile a intéressé le marché. Or, d’autres infrastructures, telles que l’irrigation, l’électricité, les routes, ne peuvent pas être financées par le marché : c’est pourquoi les pays en développement ont rencontré beaucoup d’obstacles en matière d’infrastructures. Comme je l’ai déjà mentionné, les pays en développement ont deux avantages : les ressources et la main-d’œuvre. Pour développer les industries à forte intensité de main-d’œuvre, il faut d’abord avoir des routes, des réseaux d’électricité et d’autres infrastructures. Or, ces infrastructures ne peuvent pas être déployées en peu de temps à travers tout le pays. La solution chinoise consiste à construire d’abord un parc dans une zone économique spécifique, puis à le moderniser pour mettre en valeur la main-d’œuvre locale. Ce parc permettra de créer rapidement des emplois, d’accroître les exportations et les recettes fiscales de l’État. Une fois que le gouvernement a perçu des impôts, il peut rembourser la dette, tout en disposant de davantage de fonds pour de nouveaux investissements. Ceci est complètement différent du consensus de Washington sur l’aide au développement.

Les critiques internationales sur l’aide de la Chine sont non fondées
Il est important aussi de clarifier la nature de l’infrastructure. Tous les investissements dans les infrastructures ne sont pas bons. Lorsque la Chine investit à l’étranger, elle tient compte du choix du lieu, de la méthode de construction, des industries sur lesquelles l’installation peut avoir un effet positif, du temps nécessaire pour mener à bien l’opération. Nous regardons aussi si le revenu de la dette dépend de la fiscalité de l’État, ou d’autres charges après investissement Nous évaluons le temps nécessaire pour rembourser la dette, etc.

La Chine préconise des projets d’infrastructure de haute qualité, ce qui exige que l’investissement soit soigneusement conçu au stade initial. C’est ainsi que le gouvernement chinois laisse souvent le pays où les projets d’infrastructure sont envisagés– considérer avec soin s’il a la capacité de rembourser la dette.

En outre, la Chine promeut le concept de développement vert et durable. Nous suivons les principes mis en avant par l’initiative « la Ceinture et la Route » : « co-consultation, co-construction, partage, ouverture, transparence, souci écologique et durabilité ». Ces principes doivent être pris en compte lors de la réalisation de projets d’infrastructures. De nombreuses critiques internationales sur la Chine s’appuient sur des expériences dogmatiques du passé, incohérentes avec la réalité. La Chine prend ces critiques comme un rappel bienveillant.

Le plus grand piège de la dette, c’est que les pays en développement ne parviennent pas à se développer. L’initiative « la Ceinture et la Route » prend l’interconnexion des infrastructures comme point de départ pour construire une communauté de destin pour l’humanité. Elle reflète, par l’efficacité de son concept et de son fonctionnement, les aspirations, les expériences et les objectifs communs des pays du Sud.

[1] Cet article est basé sur « Justin Yifu Lin, ancien vice-président de la Banque mondiale : Piège de la dette ? Non, le manque de développement est le plus grand piège pour l’Afrique », rédigé par Gao Yanping, Shen Yumeng et Huangyan Yuanzhi , disponible sur : https://mp.weixin.qq.com/s/tBsZ-as6k5nQi53PtOzqZA .
Voir ci-après.


Edité le 23-06-2022 à 12:36:22 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-06-2022 à 17:50:26   

Justin Yifu Lin : Il n'y a pas de soi-disant « piège de la dette » en Chine, et le manque de développement est le plus grand piège


original Justin Yifu Lin réflexion sur le fond 2022-04-16 05:02
https://mp.weixin.qq.com/s/tBsZ-as6k5nQi53PtOzqZA


Le 6 février , l'Argentine s'est jointe à l'initiative chinoise "Une ceinture, une route". Les deux parties se sont engagées à coopérer dans divers domaines, à explorer de nouvelles opportunités de coopération bilatérale et à parvenir à un développement et à une prospérité communs. Jusqu'à présent, au cours des huit années qui ont suivi le lancement de l'initiative "la Ceinture et la Route", la Chine a signé plus de 200 documents de coopération sur la construction conjointe de la Ceinture et la Route avec 148 pays et 32 organisations internationales.

Non seulement cela, mais fin novembre 2021, il n'y a pas si longtemps, des progrès importants ont également été signalés dans la coopération sino-africaine. La Chine et l'Afrique ont conjointement formulé la Vision 2035 de la coopération sino-africaine. En tant que premier plan triennal de la vision , la Chine travaillera en étroite collaboration avec les pays africains pour mettre en œuvre conjointement les "neuf projets". Il s'agit notamment de dons de vaccins, 60% de la population africaine sera vaccinée contre la nouvelle couronne d'ici 2022, 10 projets de réduction de la pauvreté et agricoles, 10 projets verts de protection de l'environnement et de changement climatique, et 10 écoles nouvelles ou modernisées.

Face à des défis tels que l'altermondialisme et les épidémies mondiales, l'initiative chinoise "One Belt, One Road" et le développement outre-mer sont montés à contre-courant, ce qui a véritablement favorisé le développement commun de la Chine et des pays co-construits. Mais dans le même temps, les grands médias étrangers, en particulier occidentaux, continuent de salir le développement de la Chine à l'étranger, comme la soi-disant « diplomatie du piège de la dette de la ceinture et de la route », la « théorie du piège de la dette » du port de Hambantota au Sri Lanka et la « Théorie de la prise de contrôle par la Chine de l'aéroport d'Entebbe en Ouganda". "Attendez l'un après l'autre.

En tant que retardataire dans l'aide au développement à l'étranger, la Chine a formé un concept d'aide au développement traditionnel différent de celui de l'Occident depuis la Seconde Guerre mondiale. Comment aller plus loin dans la co-construction et le partage avec les pays partenaires, le développement vert et durable, et comment briser l'hégémonie du discours occidental sur le développement outre-mer ? Observer.com a interviewé le professeur Justin Yifu Lin, doyen de l'Institut de nouvelle économie structurelle de l'Université de Pékin, qui travaille depuis longtemps dans les domaines théoriques et pratiques du développement international de la Chine.

- Entretien / Gao Yanping -

Le financement chinois aide à atténuer la crise de la dette, pas à la créer

Observer.com : Nous avons vu les grandes réalisations de la Chine dans l'initiative "la Ceinture et la Route", la coopération sino-africaine et d'autres domaines. En même temps, nous avons également vu la distorsion des projets d'aide au développement à l'étranger de la Chine par l'opinion publique occidentale de temps en temps. au temps. Vous pouvez également être confronté à de telles questions de la part de personnes à l'étranger lorsque vous êtes à l'étranger, comment répondez-vous ?

Justin Lin : Je ne pense pas que nous devrions suivre les pas des autres. Nous devons juste être réalistes et parler de ce que la Chine a fait ? Quelles sont les idées et les mesures que la Chine a suivies dans la construction de "la ceinture et la route" et la coopération internationale au développement ? D'après l'expérience de la Chine, si un pays veut bien se développer, quels goulots d'étranglement doivent être résolus dans son développement ?

En tant que pays en développement, le plus gros goulot d'étranglement auquel la Chine a été confrontée en matière de développement est l'infrastructure. Sans infrastructure, comme l'agriculture sans infrastructure comme les systèmes d'irrigation, il n'y a aucun moyen d'utiliser les techniques agricoles modernes pour augmenter les rendements et augmenter les revenus des agriculteurs.

Et l'agriculture seule ne suffit pas, la Chine doit donc développer l'industrie manufacturière. Cependant, lors du développement de l'industrie manufacturière, il n'y a aucun moyen d'utiliser des machines et des équipements modernes sans électricité ; s'il n'y a pas de route, il est impossible de vendre des produits sur le marché intérieur et sur le marché international, et il ne peut pas se développer. D'après l'expérience de la Chine, pour se développer, nous devons d'abord surmonter le goulot d'étranglement des infrastructures. Nous appelons cette idée "pour s'enrichir, construisons d'abord des routes".

Mais en fait, pour construire des routes, il faut investir. Lorsque les routes seront construites, l'économie croîtra plus rapidement, créera des emplois, augmentera les niveaux de revenu, augmentera les recettes fiscales du gouvernement et gagnera des devises grâce aux exportations. Cela rembourse non seulement la dette pour investir dans les infrastructures, mais crée également plus de ressources pour le prochain cycle d'investissement.

Nous pouvons clairement voir que lorsque la Chine mène une coopération internationale de cette manière, elle a besoin de beaucoup d'investissements en capital au début. De plus, il n'y a pas de revenu au début de l'investissement en capital, seulement l'augmentation de la dette. Mais ce que nous apprécions, c'est le cercle vertueux induit par la croissance économique après l'achèvement des infrastructures.

Il est vrai que de nombreux pays en développement ont des problèmes d'endettement, mais les problèmes d'endettement se sont accumulés sur une longue période dans le passé. Bien que les projets chinois aient augmenté leurs dettes pendant la construction, ces dettes représentent une proportion relativement faible du total du pays. dette.de.

Par exemple, dans le fameux "piège de la dette du port de Hambantota au Sri Lanka", la Chine a en effet construit de nombreuses infrastructures au Sri Lanka, notamment le port de Colombo et le port de Hambantota. Mais l'infrastructure de la Chine au Sri Lanka ne représente que 10 % de la dette totale du Sri Lanka, et les 90 % restants de la dette sont apportés par d'autres pays. (Pour plus de détails, veuillez vous référer à "Taking Sri Lanka as an Example to Look at the "Debt Trap Theory"" par Sha Baili et Yan Hairong https://research.hktdc.com/tc/article/MzYyOTQyMDc4)


La Chine et le Sri Lanka ont officiellement signé l'accord de concession du port de Hambantota. Source de l'image : Visual China

Le Sri Lanka a loué les droits d'exploitation de 99 ans du port de Hambantota à une société chinoise, obtenant ainsi un fonds pour rembourser ses dettes. Mais ce qu'ils paient, ce ne sont pas les dettes de la Chine, mais les dettes passées. S'il y a un piège de la dette, c'est aussi un ancien piège de la dette. D'une part, l'investissement de la Chine leur fournit des fonds pour les aider à construire ; d'autre part, il fournit des fonds pour les aider à rembourser leurs dettes, alors comment peut-on dire qu'il s'agit d'un "piège à dettes" fabriqué par la Chine ?

En ce qui concerne les "pays très endettés" d'Afrique, la dette causée par les infrastructures chinoises ne représente que 15% de la dette de ces pays en moyenne, c'est-à-dire que 85% de la dette était due à d'autres pays, en particulier les pays développés dans le passé .


Les agriculteurs de la République centrafricaine transforment les arachides pour joindre les deux bouts. Source de l'image : Visual China

Par conséquent, la proportion de dette que les projets de la Chine apportent à ces pays est très faible, mais il est un fait que ces pays ont une faible capacité de remboursement de la dette. Pourquoi la capacité de remboursement de la dette est-elle faible ? Parce que les dettes contractées par les pays africains dans le passé n'ont pas été utilisées pour résoudre le goulot d'étranglement du développement : incapables d'augmenter l'emploi, incapables de promouvoir le développement économique, incapables d'augmenter les recettes fiscales de l'État et d'exporter des devises, la dette est donc remboursée. Cependant, l'investissement de la Chine dans les infrastructures peut aider les "pays très endettés" à résoudre les goulots d'étranglement du développement du pays et à améliorer leur capacité à rembourser leurs dettes.

Par conséquent, pour faire face à ces malentendus, le plus important est de clarifier les faits, mais cela dépend aussi de l'effet réel. Je crois que tant qu'ils n'ont pas d'arrière-pensées, ils devraient savoir face aux faits que la raison pour laquelle l'aide extérieure de la Chine a été soutenue par de nombreux pays en si peu de temps est que les idées et les pratiques de la Chine peuvent vraiment aider ces pays. .

L'inefficacité de l'aide occidentale traditionnelle est causée par le problème de la pensée du développement

Observer.com : Vous avez mentionné que 85 % de la dette des pays africains très endettés a été apportée par d'autres pays dans le passé, en particulier les pays développés. Je me souviens que vous avez mentionné une donnée auparavant. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les diverses aides fournies par les pays développés et les institutions financières multilatérales ont atteint 4,7 billions de dollars américains, mais les pays en développement sont toujours dans la pauvreté. Quelle est la cause de l'inefficacité de l'aide occidentale traditionnelle ?

Justin Yifu Lin : Pourquoi l'aide occidentale traditionnelle n'est-elle ni efficace ni suffisante pour aider les pays en développement à résoudre leurs goulots d'étranglement de croissance parce que l'économie dominante ignore la transformation structurelle. Investir dans l'éducation, la santé, les droits de l'homme, la transparence politique, etc. ne suffit pas à lui seul à alimenter les moteurs de la croissance et à créer des emplois s'il n'est pas combiné avec des actifs productifs et du capital humain. Selon la nouvelle économie structurelle, nous soutenons que les infrastructures doivent être liées à des zones économiques spéciales ou au développement urbain et à la transformation structurelle.

Le « Consensus de Washington » et les institutions basées à Washington ont donné trop de mauvais conseils sur la libéralisation du compte de capital, et la plupart des pays en développement ont suivi les conseils du FMI et de la Banque mondiale depuis les années 1990 pour réduire l'intervention gouvernementale et renforcer la Réforme du rôle des le marché. Cependant, les résultats ont été décevants. Les performances économiques de la plupart des pays en développement ont continué de se détériorer au cours de cette période.

De plus, l'aide « conditionnelle » traditionnelle occidentale n'incite pas les pays bénéficiaires à saisir les opportunités de développement. Un exemple précis est que le ministre des Finances du Burkina Faso s'est un jour plaint que selon les différentes réformes institutionnelles exigées par le Fonds monétaire international, il y a près de 500 réformes par an, soit une moyenne de 1,5 par jour ! Une leçon importante à tirer des économies émergentes prospères, telles que la Chine, est que ces pays en développement ont toujours été en charge de leurs propres programmes de réforme et de développement, mobilisant les ressources disponibles pour saisir les opportunités à mesure qu'elles se présentent. Lors de nos discussions avec les décideurs africains, ils ont tous souligné l'importance cruciale d'un partenariat de développement efficace avec l'Afrique. Pour faire de l'Afrique un moteur, l'un d'entre eux consiste à renoncer à une aide conditionnelle indépendante, une leçon que les agences internationales de Washington ont apprise au fil des ans.

Observer.com : Dans votre publication de 2016 "Au-delà de l'aide au développement", vous avez évoqué le fait que l'un des problèmes d'efficacité de l'aide publique dominée par les pays occidentaux traditionnels pendant longtemps est la négligence à résoudre les goulots d'étranglement des infrastructures. aider les pays en développement à résoudre le problème des goulots d'étranglement des infrastructures, quel est le nœud du problème ?

Justin Yifu Lin : Je pense que la chose la plus importante est que lorsqu'ils font de la recherche sur le développement international, les pays développés jugent souvent ce qui est important sur la base de leur propre expérience, plutôt que du point de vue des pays en développement et considèrent ce dont ils ont vraiment besoin dans les pays en développement. . de.

Ils apprennent souvent de ce que les pays développés ont, de ce qu'ils peuvent bien faire et de ce qu'ils apprécient, puis comparent avec les pays en développement, c'est-à-dire que les pays en développement devraient avoir ce que les pays développés ont, faire ce que font les pays développés et prêter attention à ce que valeur des pays développés. Ces points de départ sont très bons, mais les résultats réels ne sont pas idéaux et il y a un grand écart avec les attentes initiales.

Par exemple, les pays développés mettent l'accent sur la santé, l'éducation et la transparence, qui sont toutes importantes. Même si les pays développés ont fourni beaucoup d'aide pour améliorer la santé et l'éducation dans les pays en développement, mais ils n'ont pas augmenté les opportunités d'emploi ou apporté la croissance économique, le problème existe toujours. S'il n'y a pas d'opportunités d'emploi dans les pays en développement, le chômage augmentera et les relations de classe sociale seront tendues ; le gouvernement empruntera des dettes pour compenser les dépenses publiques et résoudre des problèmes tels que la stabilité sociale intérieure parce que l'économie ne croît pas et qu'il n'y a pas augmentation des recettes fiscales et fiscales.

Cependant, la dette empruntée ne peut pas non plus promouvoir l'emploi et la croissance économique, et les recettes fiscales du gouvernement n'ont pas augmenté, et il n'y a pas d'exportation pour gagner des devises, donc cela deviendra un fardeau de la dette.

Si les pays en développement veulent changer le statu quo, ils doivent changer leur façon de penser en matière de développement. Nous devons envisager les choses sous un angle différent. Selon ce que les pays en développement ont et ce qu'ils ont, ils peuvent bien faire, et rendre ce qu'ils peuvent faire plus grand et plus fort est ce dont les pays en développement ont le plus besoin.

Ce que les pays en développement pauvres ont, ce sont des ressources naturelles et de la main-d'œuvre, et ce qu'ils peuvent bien faire, ce sont des industries à forte intensité de ressources et de main-d'œuvre.


Le nombre cumulé de cas confirmés de la nouvelle couronne en Afrique dépasse les 9 millions, et la quatrième vague de l'épidémie se propage. Source de l'image : Visual China

Comment rendre ces choses plus grandes et plus fortes ? Pour que l'agriculture se développe, il est nécessaire de disposer d'infrastructures d'irrigation afin d'utiliser des variétés modernes et d'augmenter la productivité agricole et les agriculteurs. Il est également nécessaire de passer en permanence de l'agriculture à l'industrie manufacturière moderne. Pour développer l'industrie manufacturière, l'électricité doit être disponible, ainsi que des infrastructures de transport et des ports, afin que l'industrie manufacturière moderne puisse réaliser des économies d'échelle. Tout cela fait des industries des avantages comparatifs. plus grand et plus fort facteurs nécessaires requis.

Cadre de viabilité des institutions financières internationales Cadre de la dette Inconvénients

Observer.com : Lorsque vous évoquiez les prêts de la Banque mondiale dans « Au-delà de l'aide au développement », vous pointiez les lacunes des cadres de viabilité de la dette des institutions financières internationales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. de l'aide au développement traditionnelle dirigée par l'Occident ?

Justin Yifu Lin : Oui, la Banque mondiale utilisera une série d'indicateurs pour évaluer si la dette des pays en développement est soutenable. Par exemple, l'un des indicateurs est que lorsque le ratio dette/PIB des pays en développement atteindra une certaine norme, ils considéreront que la capacité future de remboursement de la dette du pays est insuffisante et cesseront d'emprunter à ces pays. . Mais le système d'indices d'évaluation de ce cadre durable n'est pas scientifique.

Tout d'abord, dans la classification de la dette, la Banque mondiale ne distinguera pas l'objet de la dette. Par exemple, il est utilisé pour soutenir la consommation, y compris la sécurité sociale et les allocations de chômage, par exemple, pour soutenir le fonctionnement du gouvernement, ou pour éliminer les goulots d'étranglement de la croissance économique. Comme nous l'avons dit précédemment, l'investissement utilisé pour supprimer le goulot d'étranglement de la croissance (investissement dans la construction de projets d'infrastructure) augmentera progressivement la dette pendant la période de construction, mais lorsque la construction sera terminée, la capacité de remboursement de la dette du pays augmentera et la dette diminuera. Si les institutions financières internationales tiennent compte des particularités des dettes des pays en développement, telles que l'investissement dans les infrastructures, davantage de soutien au crédit peut être obtenu.

Deuxièmement, la Banque mondiale calcule le montant total de la dette. Elle ne distinguera pas si la dette constituera un actif ou non. Si elle est utilisée pour soutenir les dépenses publiques, qu'il s'agisse des allocations de chômage ou des opérations gouvernementales, elle sera inutile. . Mais si vous investissez dans l'infrastructure, cela constituera un actif, et l'actif sera rentable, donc la dette nette sera inférieure à la dette totale.

Ainsi, à la Banque mondiale, j'ai commencé à préconiser que pour repenser le cadre de la viabilité de la dette, nous devons distinguer si la dette peut être utilisée pour investir afin d'éliminer les goulots d'étranglement de la croissance ou pour soutenir les dépenses et la consommation. Par conséquent, lorsque l'on considère la soutenabilité de la dette, les deux ont des significations différentes et doivent être distinguées.

Je suis heureux de voir que les institutions internationales de développement, dont le FMI et la Banque mondiale, ont commencé à changer d'orientation. Lorsqu'on mesure la dette d'un pays emprunteur, il faut tenir compte non seulement de la dette totale, mais aussi des actifs, car avec actifs, la dette nette sera plus faible ; et Cela dépend aussi de l'objet de l'emprunt, est-ce pour la consommation ou l'investissement ? S'il s'agit d'un projet de dette d'investissement pour emprunter de l'argent, non seulement la dette n'augmentera pas à l'avenir, mais la dette passée pourra être remboursée.

Le modèle d'aide à l'étranger de la Chine s'écarte du consensus de Washington

Observer.com : Vous avez mentionné qu'indépendamment des idées traditionnelles de développement de l'aide publique ou des aspects techniques spécifiques de la mise en œuvre, il n'y a aucun moyen de jouer un rôle important et efficace dans l'aide aux pays en développement. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'aide chinoise aux infrastructures à l'étranger gagne progressivement en popularité sur la scène internationale. L'aide extérieure de la Chine, comme vous l'avez mentionné plus tôt, combine infrastructure et transformation économique, et développe progressivement un modèle de zone de coopération. Vous pensez que le modèle d'aide extérieure de la Chine qui transcende la tradition s'écarte du consensus de Washington. Comment comprenez-vous cela ? ?

Justin Yifu Lin : Tout d'abord, le consensus de Washington estime que le développement des infrastructures est un investissement et que le marché le résoudra tout seul. Par exemple, la Banque mondiale a aidé les pays à se redresser après la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, les infrastructures était le plus grand département de la Banque mondiale. Cependant, lorsque je suis allé à la Banque mondiale en tant qu'économiste en chef en 2008, les infrastructures, le secteur le plus important, avaient disparu. En raison de la montée du néolibéralisme après les années 1980, les pays occidentaux pensaient que le marché résoudrait le problème du goulot d'étranglement des investissements dans les infrastructures.

Mais en fait, sans le soutien des gouvernements et des institutions internationales, les pays en développement n'ont que très peu investi dans les infrastructures après les années 1980, et seul le marché des investissements dans les infrastructures de communications mobiles serait intéressé. Pourquoi? Il y a deux raisons : premièrement, le monopole naturel et deuxièmement, la facilité de facturation. Par conséquent, si la communication mobile est entièrement ouverte, différents acteurs du marché investiront vraiment activement.

Et d'autres infrastructures, telles que l'irrigation, l'électricité, les routes, ne peuvent fondamentalement pas être résolues par le marché, c'est pourquoi les pays en développement sont pleins de goulots d'étranglement infrastructurels. La raison de la désuétude est principalement le problème du développement des idées.

Comme je l'ai déjà mentionné, les pays en développement ont deux avantages, l'avantage des ressources et l'avantage de la main-d'œuvre. Si le développement des industries à forte intensité de main-d'œuvre, il est nécessaire d'avoir des routes, l'électricité et d'autres infrastructures. Ces infrastructures ne peuvent pas être entièrement déployées à travers le pays en peu de temps. Ensuite, notre solution consiste à "concentrer des forces supérieures pour combattre la guerre d'anéantissement", comme l'a dit le président Mao : construisez d'abord un parc dans une zone, et laissez d'abord l'infrastructure du parc répondre aux normes, afin que nous puissions rapidement combiner la main-d'œuvre locale L'industrie, lorsqu'elle est développée, peut créer des emplois, accroître les exportations et les recettes fiscales de l'État.

Une fois que le gouvernement a perçu des impôts, il peut rembourser l'investissement dans la construction d'infrastructures et, deuxièmement, il peut disposer de plus de fonds pour de nouveaux investissements. Nos projets de développement d'infrastructures à l'étranger combinent les avantages et les besoins locaux, afin d'aider les pays donateurs étrangers à créer des emplois, les gens à obtenir plus de revenus et les entreprises liées réussissent, grandissent et deviennent plus fortes, ce qui est complètement différent des deux idées du Consensus de Washington.


Bureau d'information du Conseil des affaires d'État : En 2021, le volume des échanges de marchandises avec les pays situés le long de la « la Ceinture et la Route » a atteint 11 600 milliards de yuans. Source de l'image : Visual China

La critique internationale de la Chine est basée sur une expérience dogmatique

Observer.com : L'investissement dans la construction d'infrastructures est une expérience importante dans le développement de la Chine. Même ainsi, il y a encore beaucoup de gens (y compris nationaux) qui ont de bonnes opinions sur l'investissement dans les infrastructures, comme « construire en avance sur le calendrier » et « grand et inapproprié ». ". Nous avons investi et construit un grand nombre de projets d'infrastructure en coopération avec des pays étrangers, et nous avons également été critiqués par certains médias étrangers. Nous savons que c'est un peu cliché, mais il semble que nous devions continuer à leur expliquer afin que plus de gens comprennent, qu'en pensez-vous ?

Justin Yifu Lin : La raison est très simple : nous devons clarifier le rôle de l'infrastructure. Les investissements dans les infrastructures sont faits pour supprimer les goulots d'étranglement de la croissance, mais si les projets ne sont pas construits pour supprimer les goulots d'étranglement de la croissance, ils peuvent devenir un fardeau. Par conséquent, tous les investissements dans les infrastructures ne sont pas bons.Lors de l'investissement, vous devez tenir compte du site de construction et de la méthode de construction du projet, ainsi que des industries sur lesquelles l'installation peut avoir un effet positif après l'achèvement, et combien de temps il faudra pour la promouvoir ; en même temps ; , mais aussi d'étudier si le revenu de la dette dépend de la fiscalité de l'État, ou de charges d'utilisation après investissement ? Combien de temps faudra-t-il pour rembourser la dette ? et beaucoup plus.

La qualité du projet ne peut être élevée que lorsque le projet d'investissement est soigneusement conçu au stade initial, car la Chine préconise des projets d'infrastructure de haute qualité. Par conséquent, nous devons laisser le pays où le projet d'infrastructure a atterri considérer clairement s'il a la capacité de rembourser la dette.

La Chine promeut le concept de développement vert et durable, et ce concept doit également être mis en œuvre dans le processus de mise en œuvre des projets. L'infrastructure des pays en développement a beaucoup d'arriérés et il y a des goulots d'étranglement partout. Ce n'est pas la force d'un pays ou d'une institution qui peut éliminer ces goulots d'étranglement. Cela doit être fait par plusieurs forces. Par conséquent, nous devrions accueillir la coopération de plusieurs parties avec une attitude ouverte.

Nous devons suivre les principes mis en avant par la "Belt and Road" : "co-consultation, co-construction, partage, ouverture, transparence, écologisation et durabilité." Ces principes doivent être soigneusement pris en compte lors de la réalisation de projets d'infrastructure. De nombreuses critiques internationales s'appuient sur des expériences dogmatiques du passé, incohérentes avec la réalité, face à ces critiques, nous n'avons qu'à les prendre comme un rappel bienveillant.

Plus important encore, si les pays en développement ne parviennent pas à se développer, c'est le plus grand piège. Parce qu'un pays n'a aucun espoir de développement, cela conduira à des problèmes d'emploi, qui affecteront la stabilité sociale et politique, et les gens ordinaires en souffriront. Même dans les pays développés, si un endroit est instable, il se propagera à d'autres endroits.

Pour les pays en développement, le plus gros problème est le piège du développement. Ils doivent surmonter le piège du développement et stimuler le développement par la construction d'infrastructures, qui est le goulot d'étranglement le plus critique à l'heure actuelle.

Tant que nous sommes vraiment préoccupés par le développement des pays en voie de développement, même si nous sommes critiqués, nous devrions avoir l'esprit de « reculer, même s'il y a des dizaines de millions de personnes, j'irai ». Et je crois que les yeux des masses sont aiguisés. Tant que notre construction peut vraiment aider les pays en développement et résoudre leurs problèmes urgents, au final, les faits valent toujours plus que les mots.

Le plus important pour les pays du Sud est de trouver une voie qui convienne à leur propre développement

Observer.com : Vous avez mentionné que "l'apprentissage conjoint et la transformation coordonnée" est un moyen plus efficace de coopération au développement Sud-Sud, qui s'applique également à la coopération entre la Chine et les pays le long de "la Ceinture et la Route". Ce concept est tout à fait conforme à ce qu'a déclaré le secrétaire général Xi : "La "ceinture et la route" n'est pas un chemin privé pour une partie, mais une route ensoleillée pour que chacun avance main dans la main". À votre avis, comment la Chine devrait-elle bénéficier à la fois à la Chine et aux pays donateurs tout en fournissant une aide étrangère et une coopération à l'étranger ?

Justin Yifu Lin : Dans le passé, les pays du Sud ont appris les théories et les expériences des pays du Nord. Ces théories et expériences s'appuient en réalité sur la culture économique, sociale et politique des pays développés du Nord.

L'industrie, la technologie, le stade de développement, la culture socio-politico-juridique, etc. des pays du Nord deviennent la prémisse implicite de ces théories. Dans la coopération internationale à l'étranger, si ces théories et expériences sont apportées aux pays en développement, la prémisse implicite sera différente et le problème "Huainan est orange et Huaibei est orange" se posera. Bien que le point de départ soit très bon, l'effet qu'il apporte est loin de l'attente initiale.

Les pays du Sud doivent donc tirer les raisons de leurs succès et les leçons de leurs échecs de leurs propres succès et échecs. Les peuples des pays du Sud ont la même aspiration, et nous espérons tous que notre pays pourra se développer et que la vie des gens pourra être continuellement améliorée et améliorée. Pour réaliser ce désir commun, le plus important est de trouver de nouvelles idées pour notre propre développement.

L'initiative "la Ceinture et la Route" prend l'interconnexion des infrastructures comme point de départ pour construire une communauté de destin pour l'humanité et reflète, par l'effet de son fonctionnement, les aspirations, les expériences et les objectifs communs des pays du Sud.

[Organisation/Réseau d'observateurs Shen Yumeng, Huang Yanyuanzhi]

(Cet article est un manuscrit conjoint de Maku Insights et Observer. Maku Insights est une marque de groupe de réflexion de Maku Culture, qui se concentre sur la diffusion des pensées et des voix chinoises à l'étranger, en particulier dans les pays du sud du monde, et sur la véritable Chine.)
Xuan
   Posté le 22-06-2022 à 17:56:45   

Lire également (en anglais) : Gyude Moore : « La Chine en Afrique : une perspective africaine »
https://wufu777.blogspot.com/2021/03/gyude-moore-china-in-africa-african.html?fbclid=IwAR1g4rGTxza7k16Xw8pKHSz0R9A534sv21YTzuWvyDECL3520Iyc7YHjr8Y

Dette : le casse-tête chinois sur Jeune Afrique

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Robert Kissous
cet article de Jeune Afrique est également bien documenté
Le chemin de fer Tanzanie-Zambie : une aide historique chinoise face aux conceptions occidentales
Construite dans les années 1970, la ligne ferroviaire entre la Zambie et la Tanzanie est entrée dans l’histoire des chemins de fer mondiaux. Elle symbolise à la fois la longévité de la coopération entre la Chine et l’Afrique, les différences avec les conceptions occidentales de l’aide au développement, les défis des transports au sein du continent africain. Un livre passionnant de l’universitaire Chen Xiaochen retrace cette histoire.
« À la recherche de l’Afrique – La mémoire de la Chine sur les rails » de Chen Xiaochen[1] est un livre appuyé à la fois sur des archives et de précieux matériaux historiques et sur des enquêtes de terrain de première main qui permettent de comprendre la grande aventure économique et humaine que fut la construction de cette ligne légendaire[2].
Il offre un point d’entrée tout à fait unique : quel rôle direct ou indirect ont joué les pays occidentaux pour aider ou contrecarrer la construction et l’exploitation de ce chemin de fer destiné à ouvrir au commerce mondial, via le littoral de la Tanzanie, un pays enclavé comme la Zambie.

© À la recherche de l’Afrique – La mémoire de la Chine sur les rails de Chen Xiaochen
https://www.jeuneafrique.com/brandcontent/1349599/chemin-de-fer-tanzanie-zambie-aide-chinoise-relation-chine-afrique/?fbclid=IwAR2gEcpHw4KDe3zRLyrIYI4aeDmsKuIwTv06lYPyapV5n8PUnpvqmDJoJG8
Xuan
   Posté le 02-07-2022 à 20:59:04   

Vers une communauté de destin sino-africaine plus forte

Source : Xi Jinping La gouvernance de la Chine III Mise à jour : 2022-07-01

Vers une communauté de destin sino-africaine plus forte*
3 septembre 2018
http://en.qstheory.cn/2022-07/01/c_759266.htm

Pour citer un dicton chinois, "L'océan est vaste parce qu'il ne rejette aucun fleuve." La Chine est le plus grand pays en développement du monde et l'Afrique est le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement. La Chine et l'Afrique ont depuis longtemps forgé une communauté de destin, et nous grandissons et tombons ensemble. La Chine travaillera en étroite collaboration avec les nations africaines pour construire une communauté de destin encore plus forte et en faire un pionnier de la construction d'une telle communauté pour l'humanité.

Tout d'abord, construisons une communauté de destin sino-africaine plus forte qui assume nos responsabilités communes. Renforçons le dialogue politique et politique à différents niveaux, renforçons la compréhension et le soutien mutuels sur les questions touchant à nos intérêts fondamentaux et à nos préoccupations majeures, et renforçons la coordination sur les grandes questions internationales et régionales. Ces efforts serviront nos intérêts communs et ceux d'autres pays en développement.

Deuxièmement, construisons une communauté de destin sino-africaine plus forte qui recherche une coopération gagnant-gagnant. Tirons parti de la complémentarité entre nos stratégies de développement respectives et saisissons les opportunités offertes par l'initiative "la Ceinture et la Route". Nous devons veiller à ce que l'initiative "la Ceinture et la Route" et l'Agenda 2063 de l'UA, l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et les programmes de développement des pays africains se complètent mieux. Grâce à ces efforts, nous pouvons consolider nos domaines de coopération traditionnels, nous développer dans de nouveaux domaines, libérer de nouveaux potentiels et favoriser de nouveaux domaines de croissance dans l'économie.

Troisièmement, construisons une communauté de destin sino-africaine plus forte, qui apporte le bonheur à tous. Une vie meilleure pour notre peuple est l'objectif ultime du développement de nos relations, nous devons donc nous assurer que notre coopération offre des avantages tangibles aux peuples chinois et africain. L'entraide et la solidarité ont été la marque des relations sino-africaines au fil des ans. La Chine, pour sa part, fera davantage pour aider les pays africains à réduire la pauvreté, à poursuivre leur développement, à accroître l'emploi et les revenus et à améliorer la vie de leurs peuples.

Quatrièmement, bâtissons une communauté de destin sino-africaine plus forte qui favorise la prospérité culturelle. La Chine et les pays africains ont tous créé de splendides civilisations dont nous pouvons être fiers. Nous sommes prêts à apporter une plus grande contribution à la diversité culturelle dans le monde. Nous allons promouvoir les échanges, l'apprentissage mutuel et l'harmonie entre nos civilisations, et ainsi revigorer nos civilisations et nos cultures, enrichir nos arts et apporter une riche nourriture culturelle à la coopération sino-africaine. Avec davantage d'échanges interpersonnels dans les domaines de la culture et des arts, de l'éducation, du sport et entre nos groupes de réflexion, les organisations médiatiques, les femmes et les jeunes, les liens entre les peuples de Chine et d'Afrique se renforceront.

Cinquièmement, construisons une communauté de destin sino-africaine plus forte et jouissant d'une sécurité commune. Ceux qui apprécient le plus la paix sont ceux qui ont traversé l'adversité. La Chine défend une nouvelle vision de la sécurité pour poursuivre une sécurité commune, globale, coopérative et durable. La Chine soutient fermement les pays africains et l'Union africaine ainsi que d'autres organisations régionales en Afrique dans la résolution des problèmes africains à la manière africaine. La Chine soutient également l'initiative africaine "Faire taire les armes en Afrique". La Chine est prête à jouer un rôle constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique et soutient les pays africains dans le renforcement de leur propre capacité à préserver la stabilité et la paix.

Sixièmement, construisons une communauté de destin Chine-Afrique plus forte qui favorise l'harmonie entre l'homme et la nature. La Terre est le seul endroit où nous pouvons nous sentir chez nous. La Chine travaillera avec l'Afrique pour poursuivre un développement vert, à faible émission de carbone, circulaire et durable et protéger nos montagnes luxuriantes et nos eaux limpides et tous les êtres vivants de notre planète. La Chine renforcera les échanges et la coopération avec l'Afrique sur le changement climatique, l'énergie propre, la prévention et le contrôle de la désertification et de l'érosion des sols, la protection de la faune et d'autres domaines de préservation écologique et environnementale. Ensemble, nous pouvons faire de la Chine et de l'Afrique de beaux endroits où vivre en harmonie avec la nature.

Depuis le sommet du FOCAC de Johannesburg en 2015, la Chine a pleinement mis en œuvre les 10 plans de coopération adoptés lors du sommet. Un grand nombre de projets d'infrastructures ferroviaires, routières, aéroportuaires, portuaires et autres ont été achevés ou sont en cours de construction, ainsi qu'un certain nombre de zones de coopération économique et commerciale. Notre coopération dans les domaines de la paix et de la sécurité, de la science, de l'éducation, de la culture, de la santé, de la réduction de la pauvreté et des interactions interpersonnelles s'est approfondie. Le financement de 60 milliards de dollars américains promis par la Chine a été livré ou arrangé. Ces 10 plans ont apporté d'énormes avantages aux peuples africains et chinois. Ils démontrent amplement la créativité, le pouvoir de ralliement et l'efficacité de la coopération sino-africaine, et ont élevé le partenariat stratégique et coopératif global sino-africain vers de nouveaux sommets.

Comme étape vers une communauté de destin sino-africaine encore plus forte dans la nouvelle ère, la Chine s'appuiera sur ces 10 plans de coopération et lancera huit nouvelles initiatives en étroite collaboration avec les pays africains au cours des trois prochaines années et au-delà.

Premièrement, une initiative de promotion industrielle. Nous allons ouvrir une exposition économique et commerciale Chine-Afrique en Chine ; nous encourageons les entreprises chinoises à accroître leurs investissements en Afrique et construirons et moderniserons un certain nombre de zones de coopération économique et commerciale en Afrique. La Chine soutient l'Afrique dans la réalisation de la sécurité alimentaire générale d'ici 2030 et travaillera avec l'Afrique pour formuler et mettre en œuvre un programme d'action visant à promouvoir la coopération sino-africaine dans la modernisation de l'agriculture. La Chine mettra en œuvre 50 programmes d'assistance agricole et fournira 1 milliard de RMB d'aide alimentaire humanitaire d'urgence aux pays africains touchés par des catastrophes naturelles. Nous enverrons 500 spécialistes agricoles de haut niveau en Afrique et offrirons une formation aux jeunes leaders de la science et de la recherche agricoles et aux jeunes agriculteurs qui peuvent conduire les autres vers une vie meilleure. Nous aiderons les entreprises chinoises en Afrique à forger des alliances de responsabilité sociale des entreprises. Nous continuerons à renforcer la coopération avec les pays africains en matière de règlement en monnaie locale et à faire bon usage du Fonds de développement sino-africain, du Fonds sino-africain pour la coopération industrielle et du prêt spécial pour le développement des PME africaines.

Deuxièmement, une initiative de connectivité des infrastructures. La Chine travaillera avec l'Union africaine pour formuler un plan de coopération sino-africaine en matière d'infrastructures. Nous aidons les entreprises chinoises à participer à des projets de développement d'infrastructures dans les pays africains dans le cadre d'un modèle d'investissement-construction-exploitation ou d'un autre modèle applicable, en mettant l'accent sur la coopération dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'informatique, des télécommunications et des ressources en eau transfrontalières. Nous travaillerons avec les pays africains pour entreprendre un certain nombre de projets de connectivité clés. Nous soutenons le développement du marché unique du transport aérien en Afrique et ouvrirons davantage de vols directs entre la Chine et l'Afrique. Nous faciliterons l'émission d'obligations par les pays africains et leurs institutions financières en Chine. Conformément aux règles et procédures multilatérales,

Troisièmement, une initiative de facilitation des échanges. Nous augmenterons les importations en provenance d'Afrique, en particulier les produits autres que les ressources. Nous soutenons la participation des pays africains à la China International Import Expo. Les pays africains les moins avancés participant à l'Expo seront exemptés des frais de stand d'exposition. Nous continuerons à renforcer les échanges et la coopération sur la régulation des marchés et entre les autorités douanières, et à mettre en œuvre 50 programmes de facilitation des échanges pour l'Afrique. Sur une base régulière, nous organiserons des activités de marketing pour les produits de marques chinoises et africaines. Nous soutenons la construction de la zone de libre-échange continentale africaine et continuerons à mener des négociations de libre-échange avec les pays et régions africains intéressés, et nous mettrons en place des mécanismes pertinents pour promouvoir la coopération en matière de commerce électronique avec l'Afrique.

Quatrièmement, une initiative de développement vert. La Chine lancera 50 projets de développement vert et de protection écologique et environnementale en Afrique afin d'élargir les échanges et la coopération avec l'Afrique sur le changement climatique, les océans, la prévention et le contrôle de la désertification et la protection de la faune. Un centre de coopération environnementale Chine-Afrique sera mis en place, et davantage de dialogue politique et de recherche conjointe sur les questions environnementales seront menés. Le programme des émissaires verts Chine-Afrique sera mis en œuvre pour renforcer les capacités humaines de l'Afrique en matière de gestion de l'environnement, de prévention et de contrôle de la pollution et de développement vert. Un centre Chine-Afrique du bambou sera créé pour aider l'Afrique à fabriquer des produits en bambou et en rotin. La Chine travaillera également avec l'Afrique pour sensibiliser le public à la protection de l'environnement.

Cinquièmement, une initiative de renforcement des capacités. La Chine partagera davantage son expérience de développement avec l'Afrique et soutiendra la coopération avec l'Afrique dans la planification du développement économique et social. Dix Ateliers Lu Ban seront créés en Afrique pour offrir une formation professionnelle aux jeunes Africains. La Chine soutiendra un centre de coopération d'innovation Chine-Afrique pour promouvoir l'innovation et l'entrepreneuriat chez les jeunes. Un programme sur mesure sera réalisé pour former 1 000 talents africains. La Chine fournira à l'Afrique 50 000 bourses gouvernementales et 50 000 opportunités de formation pour des séminaires et des ateliers, et invitera 2 000 jeunes Africains à visiter la Chine pour des échanges.

Sixièmement, une initiative de soins de santé. La Chine mettra à niveau 50 programmes d'aide médicale et sanitaire pour l'Afrique, en particulier des projets phares tels que le siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies et les hôpitaux de l'amitié sino-africaine. Une coopération d'échange et d'information sera menée sur la santé publique. Des programmes de coopération seront lancés sur la prévention et la lutte contre les maladies transmissibles émergentes et ré-émergentes, la schistosomiase, le VIH/SIDA et le paludisme. La Chine formera davantage de spécialistes médicaux pour l'Afrique et continuera d'envoyer des équipes médicales qui répondent le mieux aux besoins de l'Afrique. Davantage de services médicaux mobiles seront fournis aux patients pour le traitement de la cataracte, des maladies cardiaques et des malformations dentaires, et des services de soins de santé ciblés seront fournis aux femmes et aux enfants des groupes vulnérables en Afrique.

Septièmement, une initiative d'échange entre les peuples. La Chine créera un institut d'études africaines pour renforcer les échanges inter-civilisationnels avec les nations africaines. Le plan conjoint de recherche et d'échange Chine-Afrique sera amélioré. Une cinquantaine d'événements culturels, sportifs et touristiques communs seront organisés. La Chine salue la participation de l'Afrique à la Ligue internationale des théâtres de la Route de la soie, à l'Alliance internationale des musées de la Route de la soie et au Réseau des festivals d'art de la Route de la soie. Un réseau de coopération médiatique sino-africain sera mis en place. Plus de centres culturels africains seront ouverts en Chine et plus de centres culturels chinois en Afrique. Les instituts d'enseignement africains qualifiés sont les bienvenus pour accueillir les instituts Confucius. Davantage de pays africains sont les bienvenus pour devenir des destinations pour les groupes de touristes chinois.

Huitièmement, une initiative de paix et de sécurité. La Chine créera un fonds Chine-Afrique pour la paix et la sécurité afin de renforcer notre coopération dans les domaines de la paix, de la sécurité, du maintien de la paix et de l'ordre public. La Chine continuera de fournir une aide militaire à l'UA et soutiendra les pays de la région du Sahel et ceux riverains du golfe d'Aden et du golfe de Guinée dans le maintien de la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans leurs régions. Un forum Chine-Afrique sur la paix et la sécurité sera mis en place en tant que plate-forme pour davantage d'échanges dans ce domaine. Cinquante programmes d'assistance à la sécurité seront lancés pour faire progresser la coopération sino-africaine dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", et dans le domaine de l'ordre public, des missions de maintien de la paix des Nations Unies, de la lutte contre la piraterie et de la lutte contre le terrorisme.

Pour s'assurer que ces huit initiatives sont mises en œuvre sur le terrain, la Chine accordera 60 milliards de dollars de financement à l'Afrique sous la forme d'une aide gouvernementale ainsi que d'investissements et de financements par des institutions financières et des entreprises. Cela comprendra 15 milliards de dollars de subventions, de prêts sans intérêt et de prêts concessionnels, 20 milliards de dollars de lignes de crédit, la mise en place d'un fonds spécial de 10 milliards de dollars pour le financement du développement et d'un fonds spécial de 5 milliards de dollars pour le financement des importations en provenance d'Afrique. Nous encourageons les entreprises chinoises à réaliser au moins 10 milliards de dollars d'investissements en Afrique au cours des trois prochaines années. En outre, pour ceux des pays les moins avancés d'Afrique, des pays très endettés et pauvres, des pays en développement sans littoral et des petits pays insulaires en développement qui entretiennent des relations diplomatiques avec la Chine,

L'avenir des relations sino-africaines réside dans nos jeunes. Bon nombre des mesures des huit initiatives que je viens d'annoncer visent à aider les jeunes en Afrique. Ces mesures offriront aux jeunes Africains plus de possibilités de formation et d'emploi et ouvriront plus d'espace pour leur développement. En octobre dernier, j'ai répondu aux étudiants d'échange de l'Institut de coopération Sud-Sud et de développement. La plupart d'entre eux venaient d'Afrique. Je les ai encouragés à tirer le meilleur parti de ce qu'ils ont appris, à viser haut et à continuer à travailler dur pour promouvoir la coopération sino-africaine et la coopération Sud-Sud. Je crois qu'ils ont de nouveaux rôles à jouer et de nouvelles réalisations à faire à cet égard.

"Le soleil levant rouge éclairera la route à venir." Je suis convaincu que le relais de l'amitié sino-africaine sera transmis d'une génération à l'autre et que la Chine et l'Afrique, en travaillant ensemble, bâtiront une communauté de destin encore plus dynamique. Le jour viendra sûrement où la nation chinoise réalisera son rêve de renouveau national et l'Afrique réalisera son rêve d'unité et de revigoration.



* Extrait du discours d'ouverture de la cérémonie d'ouverture du Sommet de Pékin 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine.

(Ne pas être republié à des fins commerciales ou autres.)


Edité le 02-07-2022 à 20:59:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-08-2022 à 17:32:33   

La Chine annule 23 prêts pour 17 pays africains et développe des projets commerciaux et d’infrastructure « gagnant-gagnant »

22 AOÛT 2022

https://histoireetsociete.com/2022/08/22/la-chine-annule-23-prets-pour-17-pays-africains-et-developpe-des-projets-commerciaux-et-dinfrastructure-gagnant-gagnant/

Tandis que la propagande nous inonde de bulletins de triomphe concernant la victoire imaginaire des Ukrainiens, leur contre-offensive qui en fait se résume à quelques actions terroristes, ou encore le pari perdu de Poutine qui aurait réussi à faire grandir l’OTAN et l’unité du camp occidental, l’unité non seulement de la Chine et de la Russie s’accroit mais désormais comme ici en Afrique se met en place un mode anti-impérialiste, multipolaire, négociant le gagnant-gagnant. La présence ensemble de Poutine et de Xi au G20 traduit l’existence de ce nouveau rapport des forces que l’entrée de la Russie en Ukraine pour y affronter l’OTAN a accéléré. Ceux qui pleurnichent sur le tort que se serait causé Poutine à lui-même par pur opportunisme semblent ignorer deux faits : que ce soit en Ukraine ou à Taiwan, partout l’Occident, sa guerre médiatique et l’installation de ses missiles a été l’agresseur et il y a un moment où la riposte s’impose. En outre partout l’occident n’a rien d’autre à offrir au peuple que du sang et des larmes et un discours sur les libertés qui en fait revient à défendre la liberté sans limite de l’exploitation et de la répression de ses capitalistes. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


La Chine annule 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains, après avoir déjà annulé 3,4 milliards de dollars et restructuré 15 milliards de dollars de dette de 2000 à 2019. Pékin a promis davantage de projets d’infrastructure et a proposé des accords commerciaux favorables dans un modèle « gagnant-gagnant » de « coopération mutuellement bénéfique ».


Par Benjamin Norton


Le gouvernement chinois a annoncé qu’il accordait 23 prêts sans intérêt à 17 pays africains, tout en s’engageant à approfondir sa collaboration avec le continent.
Cela s’ajoute à l’annulation par la Chine de plus de 3,4 milliards de dollars de dette et à la restructuration d’environ 15 milliards de dollars de dette en Afrique entre 2000 et 2019.
Alors que Pékin a une histoire répétée de renonciation à des prêts comme celui-ci, les gouvernements occidentaux ont multiplié des accusations sans fondement et politiquement motivées selon lesquelles la Chine utilise la « diplomatie du piège de la dette » dans les pays du Sud.

Les États-Unis ont transformé l’Afrique en champ de bataille dans leur nouvelle guerre froide contre la Chine et la Russie. Et Washington a armé les affirmations douteuses de « pièges de la dette » chinois pour tenter de diaboliser Pékin pour ses projets d’infrastructure substantiels sur le continent.

Pour sa part, la Chine a repoussé la nouvelle guerre froide américaine.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a tenu une réunion avec des dirigeants de divers pays africains et de l’Union africaine le 18 août.
Lors de la conférence, M. Wang a condamné la « mentalité de guerre froide à somme nulle » de l’Occident. Il a plutôt proposé un modèle basé sur la « coopération multipartite » avec l’Afrique qui apporte des « résultats gagnant-gagnant » pour toutes les parties.
« Ce que l’Afrique accueillerait favorablement, c’est une coopération mutuellement bénéfique pour le plus grand bien-être des peuples, et non une rivalité entre grands pays pour des gains géopolitiques » , a-t-il déclaré.

M. Wang a révélé que Pékin soutiendrait l’Union africaine dans ses efforts pour rejoindre le G20.
Le ministre des Affaires étrangères a également annoncé que « la Chine renoncera aux 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains qui étaient arrivés à échéance d’ici la fin de 2021 » .
Pékin s’est engagé à renforcer le commerce avec l’Afrique et a conclu des accords avec 12 pays du continent pour supprimer les droits de douane sur 98% des produits qu’ils exportent vers la Chine, augmentant ainsi la compétitivité des produits africains.
M. Wang a déclaré que Pékin continuerait à fournir une aide alimentaire, économique et militaire à l’Afrique, tout en offrant une assistance dans la lutte contre le covid-19.
Soulignant l’importance de la « coopération au développement » , la Chine a offert des milliards de dollars d’investissements dans des projets d’infrastructure comme « un fort coup de pouce au processus d’industrialisation de l’Afrique » .

L’Afrique joue un rôle important dans l’initiative « la Ceinture et la Route » de Beijing, un projet d’infrastructure mondial visant à interconnecter les pays du Sud et à déplacer le centre de l’économie mondiale vers l’Est.
« Face aux diverses formes de pratiques hégémoniques et d’intimidation, la Chine et l’Afrique se sont épaulées » , a souligné M. Wang, appelant à « sauvegarder l’équité et la justice internationales » .

Des diplomates américains visitent l’Afrique et font pression sur elle pour qu’elle coupe les liens avec la Chine et la Russie
Les commentaires et les promesses de la Chine d’approfondir la « coopération mutuellement bénéfique » avec l’Afrique n’auraient guère pu être plus différents de ceux faits par les hauts diplomates américains.

L’ambassadrice des États-Unis aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, s’est rendue en Ouganda et au Ghana au cours de la première semaine d’août. Là, elle a menacé le continent, disant aux pays africains qu’ils ne peuvent pas faire de commerce avec la Russie, sinon ils violeront les sanctions occidentales.

Thomas-Greenfield a averti en Ouganda: « En ce qui concerne les sanctions que nous avons contre la Russie – par exemple, les sanctions pétrolières – si un pays décide de s’engager avec la Russie là où il y a des sanctions, alors ils enfreignent ces sanctions; ils enfreignent nos sanctions et, dans certains cas, ils enfreignent les sanctions de l’ONU avec d’autres pays, et nous avertissons les pays de ne pas enfreindre ces sanctions parce que, s’ils le font, ils ont la chance d’avoir des mesures prises contre eux pour avoir enfreint ces sanctions.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est ensuite rendu en Afrique du Sud, en République démocratique du Congo et au Rwanda du 7 au 11 août, dans le cadre d’un voyage visant à affaiblir les relations de l’Afrique avec la Chine et la Russie.

« Le “piège de la dette” chinois est un mythe »
L’une des armes les plus puissantes de Washington dans sa guerre de l’information contre la Chine est ses accusations sans preuves selon lesquelles Pékin est censé piéger les pays africains dans la dette.

Pourtant, comme [urlX=https://multipolarista.com/2022/07/11/debt-trap-sri-lanka-west-china/https://multipolarista.com/2022/07/11/debt-trap-sri-lanka-west-china/Multipolarista l’a déjà signalé dans une analyse de la crise économique du Sri Lanka[/url], les gouvernements occidentaux, les institutions financières, les banques et les fonds vautours sont responsables de la grande majorité de la dette dans laquelle les pays du Sud sont piégés.

Le média d’État du gouvernement britannique, la BBC, a enquêté sur les allégations de « diplomatie du piège de la dette » au Sri Lanka et a conclu à contrecœur qu’elles étaient fausses.
« La vérité est que de nombreux experts indépendants disent que nous devrions nous méfier du récit du piège de la dette chinoise, et nous avons trouvé beaucoup de preuves ici au Sri Lanka qui le contredisent » , a déclaré le journaliste de la BBC Ben Chu dans une dépêche.

De même, des universitaires de l’Université Johns Hopkins et de la Harvard Business School ont reconnu dans le magazine the Atlantic de l’establishment de Washington que « le ‘piège de la dette’ chinois est un mythe » .
L’universitaire Deborah Brautigam a écrit que le récit parrainé par le gouvernement américain est « un mensonge et un récit puissant ».
« Nos recherches montrent que les banques chinoises sont disposées à restructurer les conditions des prêts existants et n’ont jamais saisi un actif d’aucun pays » , a-t-elle ajouté.
Brautigam a constaté qu’entre 2000 et 2019, la Chine a annulé plus de 3,4 milliards de dollars et restructuré ou refinancé environ 15 milliards de dollars de dette en Afrique, renégociant au moins 26 prêts individuels.

Cette annulation de dette passée s’ajoute aux 23 prêts sans intérêt pour 17 pays africains que Pékin a annoncé qu’il gracierait.
Xuan
   Posté le 17-02-2023 à 22:16:26   

Fact Check: piège de la dette? Choses à savoir sur la coopération sino-africaine
(Quotidien du peuple en ligne) 11:27, 17 février 2023


Une fois de plus, les responsables américains répètent l'argument du « piège de la dette » lors de leur visite en Afrique, affirmant que la Chine accable les pays africains avec une dette insoutenable. Leur argumentation est-elle correcte ou le soi-disant piège de la dette chinoise est-il un mensonge concocté par les États-Unis et les pays occidentaux pour détourner leur responsabilité et leur blâme? Voici les faits que People's Daily Online a recueillis.

Les prêteurs commerciaux et multilatéraux sont les plus grands créanciers de la dette extérieure totale africaine, représentant près des trois quarts

Selon les données de la Banque mondiale, sur les 696 milliards de dollars de la dette extérieure de 49 gouvernements africains, environ les trois quarts sont dus à des institutions multilatérales et à des créanciers privés non chinois. Debt Justice a constaté que pour les 24 pays africains les plus endettés, la part médiane des paiements de la dette extérieure de 2022 à 2028 aux créanciers privés non chinois et aux créanciers multilatéraux devrait être respectivement de 32% et 35%. Le taux d'intérêt moyen sur les prêts des prêteurs privés occidentaux est presque deux fois plus élevé que celui des prêteurs chinois.

Par exemple, les institutions financières multilatérales représentent 24 pour cent de la dette extérieure de la Zambie, tandis que les prêteurs commerciaux occidentaux représentent principalement 46 pour cent. Ensemble, ils détiennent l'essentiel de la dette extérieure de la Zambie.

Les États-Unis et les pays occidentaux devraient être tenus responsables de la création du « piège de la dette ». Leurs politiques monétaires expansionnistes, leur supervision laxiste des innovations financières et leurs ventes à découvert mal intentionnées pèsent sur les pays en développement avec le fardeau de la dette. c'est pourquoi certains pays sont tombés dans le piège de la dette.

La coopération sino-africaine a apporté des avantages tangibles aux pays africains et à leur population

Le problème de la dette de l'Afrique est une question de développement. La coopération financière de la Chine avec l'Afrique porte principalement sur le développement des infrastructures et les capacités de production, et vise à renforcer la capacité de l'Afrique à se développer de manière autonome et durable.

Depuis le début du nouveau siècle, la Chine a construit plus de 6,000 kilomètres de voies ferrées, 6,000 kilomètres de routes, près de 20 ports, et plus de 80 grandes installations électriques en Afrique, et a aidé à construire plus de 130 hôpitaux et cliniques, plus de 170 écoles, 45 sites sportifs, et plus de 500 projets agricoles là-bas. Ces projets ont joué un rôle essentiel dans la stimulation du développement socioéconomique de l'Afrique et l'amélioration des moyens de subsistance des populations, et ils ont été largement appréciés par les pays et les populations africains.

Le chemin de fer à jauge standard Mombasa-Nairobi (SGR) du Kenya en est un excellent exemple. Il a stimulé le développement socio-économique du Kenya et amélioré les moyens de subsistance de la population depuis qu'il a commencé à fonctionner il y a cinq ans, contribuant plus de 2 pour cent au PIB du Kenya et créant près de 50,000 emplois au Kenya. Plus de 80 pour cent de leurs employés sont des locaux pour la plupart de ces emplois. Le port hauturier de Lekki au Nigeria, le plus grand port hauturier d’Afrique de l’Ouest, devrait générer des retombées économiques globales de près de 360 milliards de dollars et créer des emplois 170,000

Selon les prévisions de la Banque mondiale, si tous les projets d'infrastructure de transport de l'Initiative Belt and Road (BRI) sont réalisés d'ici 2030, la BRI générera 1,6 billion de dollars de recettes par an, soit 1,3% du PIB mondial. Jusqu'à 90% des recettes iront aux pays partenaires, et les économies des corridors à revenu intermédiaire supérieur et à faible revenu devraient en bénéficier le plus. L'IRB pourrait contribuer à sortir 7,6 millions de personnes de l'extrême pauvreté et 32 millions de la pauvreté modérée de 2015 à 2030.

La Chine est le plus grand contributeur à l'Initiative de suspension du service de la dette du G20

La Chine s'est toujours engagée à aider l'Afrique à alléger le fardeau de sa dette, a participé activement à l'Initiative de suspension du service de la dette du Groupe des 20 (G20), a signé des accords ou est parvenue à un consensus avec 19 pays africains sur l'allégement de la dette et a suspendu le plus grand nombre de paiements au titre du service de la dette parmi les membres du G20. La Chine a également participé activement au traitement au cas par cas de la dette du Tchad, de l'Éthiopie et de la Zambie dans le cadre du Cadre commun du G20. En revanche, les créanciers commerciaux occidentaux et les institutions multilatérales, qui détiennent la plus grande part de la dette, ont été absents de l'effort mondial d'allégement de la dette et de suspension du service. Ils ont affirmé qu'ils devaient maintenir leur cote de crédit et ont donc refusé de participer à l'effort et n'ont pas contribué de façon proportionnée à l'allégement du fardeau de la dette des pays en développement. 

Par conséquent, le soi-disant "piège de la dette" de la Chine en Afrique est un piège narratif qui ne peut résister à un examen minutieux.

(Rédacteurs web: Wu Chaolan, Wu Chengliang)
Xuan
   Posté le 30-04-2024 à 22:41:35   

La Chine et l’Afrique ; la Chine pourrait-elle déplacer une partie importante de son secteur manufacturier vers l’Afrique ?


30 AVRIL 2024

https://histoireetsociete.com/2024/04/30/la-chine-et-lafrique-la-chine-pourrait-elle-deplacer-une-partie-importante-de-son-secteur-manufacturier-vers-lafrique/

Nous avons choisi dans notre blog de rompre avec le catastrophisme dans lequel le monde médiatico politique prétend maintenir l’opinion publique française à la veille de ces élections européennes. Cette vision dans laquelle la paranoïa d’un monde assiégé le dispute à l’incapacité à présenter des solutions alternatives, au point qu’il ne reste plus que l’insulte, les procès d’intention, le clientélisme qui de fait ignore totalement d’autres enjeux hors la lutte des places est effectivement désespérante et elle a une cause, la vassalisation à l’atlantisme, un étau. Est en train de se développer une autre démarche, celle qui en partant des problèmes réels, voit dans le développement scientifique et technique, dans le partage et l’invention de coopérations, des possibles qui se traduisent en actes, en politique au sens le plus noble du terme. Par parenthèse, une des raisons fondamentales (il y en d’autres mais celle-ci est “structurelle”) qui me fait penser que l’on a besoin du marxisme, de la théorie mise en pratique, c’est qu’effectivement les communistes sont ceux qui ne pensent pas la nature humaine comme figée mais au contraire la perçoivent dans une transformation constante liée aux rapports sociaux dans leur rapport à la nature, à leur propre nature. Le communisme est ou devrait être le contraire d’un raisonnement basé sur l’idée que “c’est dans la nature humaine” et celle-ci serait individualiste, égoïste, parfois “paresseuse”, etc… Vaincre le sous-développement africain, ce n’est pas nier les problèmes auxquels le continent est confronté c’est au contraire envisager une modernisation différente… A partir des atouts réels et qui jusqu’ici ont été à la base de son exploitation. Passer de l’idée que les Africains qui ont été à la base de la modernité ne peuvent donner que sous la contrainte esclavagiste et de là à la nature “paresseuse” de l’Africain, son incapacité à l’Histoire à la vision de la réalité de la manière dont le monde a besoin d’une Afrique qui a repris la longue marche de l’humanité.

L’Afrique veut transformer les voies de son développement
À plusieurs reprises au cours des dernières années, les dirigeants africains se sont réunis pour exprimer la nécessité de renforcer l’industrie manufacturière du continent en travaillant avec des partenaires extérieurs.

Le gouvernement chinois s’est montré réceptif à cet appel, cela correspond à la fois à sa stratégie du “gagnant-gagnant” en particulier avec les pays du sud et à ses propres orientations de contournement des problèmes liés à la pression américaine et à ses alliés. C’est ainsi qu’en août 2023, le gouvernement chinois a annoncé son intention de lancer l’Initiative de soutien à l’industrialisation de l’Afrique. Cette initiative prévoit des investissements ciblés dans l’industrie manufacturière africaine, afin d’aider l’Afrique à se diversifier et à s’affranchir de sa dépendance à l’égard de l’agriculture et de l’extraction des ressources naturelles. La modernisation de l’Afrique peut passer par des voies originales qui n’en feraient plus seulement le pays ressource en matière première.

Cette stratégie a d’autant plus d’impact qu’elle est déjà en voie de réalisation et s’appuie sur une présence forte, les données d’août 2023 montrent que 12 % de l’industrie manufacturière africaine est déjà impliquée par la Chine, ce qui représente un tiers de toutes les activités des entreprises chinoises sur le continent.

Jusqu’ici la complémentarité est traditionnelle, c’est-à-dire que la Chine bénéficie des industries extractives et des productions agricoles, avec deux différences sensibles, la première est la politique d’équipement, les liens intérieurs à l’Afrique favorisés comme l’absence d’ingérence politique. il faudrait également souligner la complémentarité de la Chine et de la Russie qui n’apporte pas seulement – selon la doxa occidentale – des mercenaires mais également des technologies y compris du nucléaire civil… Mais malgré ces inflexions il est évident que le développement de l’Afrique passe à la fois par le choix de la souveraineté africaine et par des coopérations complètement renouvelées.

La Chine est confrontée à sa propre mutation nécessaire
La Chine met en œuvre son projet de développement sud-sud dans des conditions d’égalité et d’intérêt mutuel. La Chine est en train d’opérer sa propre mutation et elle le fait en étant elle même confrontée à des contraintes qu’elle tente de transformer en opportunités :

il y a d’abord le déclin de la population chinoise. En 2022, il y a eu la première baisse de population depuis 1961, de près d’un million de personnes, et en 2023 de près de 2 millions avec un vieillissement de la dite population. C’est une tendance qui devrait se poursuivre ce qui réduit à la fois la population manufacturière et le marché interne même si celui-ci demeure le second après les USA. A cela, il faut ajouter les menaces de “découplage” des Etats-Unis et de l’occident, la guerre économique mais qui menace à chaque moment de se transformer en guerre par procuration à Taïwan et dans toute la zone Pacifique. Les problèmes rencontrés par la Chine ont des échos dans toute l’Asie, y compris au Japon, mais la Chine a choisi une stratégie en rupture totale avec celles du japon ou de la Corée du sud et table sur cette nouveauté et ses résultats pour desserrer l’étau que l’occident tente de créer autour d’elle. De ce point de vue, nous avons souligné le rôle de son partenariat stratégique avec la Russie pour lui ouvrir les voies de l’Asie centrale, malgré l’Inde ; si l’on parle de l’Afrique, le partenariat est tout aussi important.

l y a eu également les effets du COVID. Même si la Chine maintient son potentiel il lui faut plus que jamais envisager une transformation. Avec la diminution de la population chinoise et l’intensification des efforts occidentaux de découplage, la Chine risque de ne plus être la base majeure pour l’industrie manufacturière . Pour les fabricants, investisseurs étrangers, le statut de la Chine en tant que marché « en croissance » est menacé par le déclin de la population en âge de travailler du pays. Si l’on ajoute à cela la tendance à l’épargne des consommateurs dans le pays confrontés à la crise de l’immobilier, le marché chinois des produits manufacturés doit subir une mutation et le gouvernement chinois a défini des priorités : faire un très grand effort dans la recherche, les produits à forte valeur ajoutée liés à l’innovation technologique qui table sur l’élévation des qualifications, ce qui s’accompagne d’une amélioration de “l’aisance” de la population dans son passage du rural à l’urbain. Et comme nous allons le voir déjà la Chine a robotisé son industrie manufacturière.

La robotisation en Chine connaît une croissance significative grâce au développement de l’automatisation et de l’intelligence artificielle.
Objectif 2025 : La Chine s’est fixé pour objectif de devenir un acteur majeur dans le domaine de la robotique d’ici 2025. Le ministère chinois de l’Industrie et des Technologies de l’information a lancé un plan quinquennal visant à faire du pays un leader mondial de l’innovation en robotique. Ce plan vise à augmenter le taux de croissance annuel moyen des revenus d’exploitation dans l’industrie robotique à plus de 20 %.

Cinq points d’amélioration :

Pour atteindre cet objectif, la Chine se concentre sur cinq domaines d’amélioration :
Amélioration des capacités d’innovation industrielle.
Consolidation des bases du développement industriel.
Augmentation de l’offre de produits haut de gamme.
Élargissement des applications dans des secteurs tels que l’exploitation minière, la construction navale et l’énergie nucléaire.
Optimisation de la structure de l’innovation industrielle.

Secteurs ciblés : La Chine se focalise sur les robots industriels utilisés dans des secteurs clés tels que l’automobile, l’aérospatiale, les transports et les semi-conducteurs. Elle accorde également une attention particulière aux robots de service pour les soins de santé, l’agriculture, l’exploitation minière et la construction, ainsi qu’aux robots destinés au contrôle des émeutes.

Diversification des chaînes d’approvisionnement : La Chine cherche à diversifier ses chaînes d’approvisionnement, un enjeu majeur dans la rivalité sino-américaine. Actuellement, la densité de robots industriels en Chine est inférieure à la moyenne mondiale, mais le pays est en train de combler cet écart. En 2023, le nombre d’installations de robots industriels en Chine a atteint un nouveau record mondial, avec plus de 550 000 unités déployées, soit une augmentation annuelle de 5 %. La Chine est résolue à poursuivre sa trajectoire ascendante dans le domaine de la robotique, contribuant ainsi à façonner l’avenir de l’industrie mondiale.

La productivité manufacturière est déjà dans un changement industriel qualitatif alors qu’elle a été une réponse quantitative productive qui ne suffit plus.
Trump menace d’imposer des droits de douane de 60 % sur toutes les importations chinoises s’il retourne à la Maison-Blanche, mais l’hostilité à la Chine, dépasse largement le président élu, le seul frein est l’état réel de la désindustrialisation qu’ont imposée des décennies de choix impérialistes… et l’UE tend à suivre cette ligne politique en faisant du dumping chinois l’origine supposée de tous ses malheurs. Elle étudie les moyens de riposter au dumping chinois présumé, l’avenir des exportations chinoises vers ses principales destinations ne semble pas brillant. Donc c’est sous la pression y compris les menaces de guerre, que la Chine revoit son propre développement vers un nouveau stade des forces productives matérielles et humaines.

Ayant conçu son propre développement dans le cadre d’un “mondialisation” de type nouveau, il est intéressant de constater que la Chine va mettre en œuvre un nouveau type de relations en particulier avec l’Afrique, qui lui est complémentaire par bien des aspects.

La nouveauté est que l’industrie manufacturière chinoise axée sur la robotique peut facilement être déplacée vers l’Afrique.

Bien sûr, la réduction de l’attractivité de l’industrie manufacturière en Chine n’est pas automatiquement une aubaine pour l’industrie manufacturière en Afrique. Oui, la population de l’Afrique peut constituer un vaste marché potentiel pour les produits manufacturés, car elle doublera pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050. Mais avec seulement 1,9 % de la production manufacturière mondiale aujourd’hui, elle ne dispose pas du potentiel nécessaire pour attirer les fabricants quittant la Chine.

Une tendance émergente au sein de l’industrie manufacturière chinoise en particulier étatique pourrait rapidement remédier à ce « déficit de savoir-faire » industriel. Ce déplacement des investisseurs industriels serait le fait des États, de la planification…

Les usines chinoises passent rapidement d’une main-d’œuvre intensive à une entreprise robotisée, à mesure que le nombre de travailleurs disponibles diminue. La population chinoise en âge de travailler a déjà atteint un pic en 2011 et la population des plus de 60 ans devrait atteindre près d’un tiers du total d’ici 2035. D’ici là, les travailleurs restants devront redoubler d’efforts pour prendre soin des personnes âgées à la retraite et faire le travail qu’ils ont laissé derrière eux.

En réponse à cette tendance démographique, rien qu’en 2022, la Chine a installé plus de 290 000 robots industriels, soit plus de la moitié de ceux installés dans le monde. Alors que le stock total de robots industriels a augmenté en moyenne de 25 % par an depuis 2017, la Chine tente de résoudre de manière préventive le problème des futures pénuries de main-d’œuvre.

C’est le cas de Nio, un chouchou de l’industrie chinoise des véhicules électriques dont le gouvernement chinois a beaucoup parlé comme étant le moteur de la prochaine génération du secteur manufacturier du pays. Nio a déjà annoncé son intention de réduire de 30 % ses effectifs mondiaux grâce à la technologie et a démontré à travers sa deuxième usine que l’automatisation à 100 % est possible.

En déployant une robotique similaire au fur et à mesure que l’entreprise se développe à l’étranger au-delà de son usine en Hongrie, elle pourrait facilement pénétrer des marchés comme l’Afrique qui n’offrent aucun savoir-faire en matière de production mais des ventes robustes. L’avènement de robots industriels bon marché et abondants signifie que les fabricants sont moins dépendants des légions d’ouvriers d’usine chinois formés qu’ils ne l’étaient par le passé.

Supposons qu’une partie suffisante de la chaîne d’approvisionnement industrielle chinoise dépende de la robotique pour une partie importante du travail de fabrication. Dans ce cas, il n’est plus inconcevable que l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et quelques « gestionnaires de robots » puissent être déplacés vers l’Afrique, un marché de consommation vaste et en pleine croissance avec un potentiel de croissance future beaucoup plus brillant que celui de la Chine. Bien sûr, il convient de préciser que la capacité d’automatiser les usines partout dans le monde ne signifie pas que l’Afrique reproduira rapidement un secteur manufacturier de la taille de celui de la Chine.

Le marché de consommation chinois est le deuxième plus important au monde après les États-Unis. Le pays dispose également d’une électricité fiable, d’autoroutes lisses, de douanes rapides et de processus de recrutement de travailleurs efficaces. Celles-ci ne peuvent pas être facilement reproduites en Afrique sans des investissements financiers importants, l’élaboration de politiques et des changements dans la culture du travail.

Est-ce que la Chine est en train d’opérer un transfert manufacturier vers l’Afrique ?
Les analystes, singulièrement ceux liés aux investisseurs capitalistes notent que le développement manufacturier de la Chine pour spectaculaire qu’il ait été a débuté sur des bases beaucoup plus faibles que celles de l’Afrique aujourd’hui. En janvier 1981, la Chine a exporté des marchandises d’une valeur d’un peu plus de 1,5 milliard de dollars. Comparez cela avec les près de 300 milliards de dollars que le pays exporte chaque mois maintenant. En 2004, la production manufacturière totale de la Chine s’élevait à un peu plus de 600 milliards de dollars, soit une fraction des plus de 5 000 milliards de dollars d’aujourd’hui. La croissance de l’industrie manufacturière s’est accompagnée d’une croissance de la main-d’œuvre manufacturière en Chine, qui est passée de 53 millions en 1978 à plus de 200 millions en 2022. En d’autres termes, l’industrialisation de la Chine a commencé sur des bases beaucoup plus faibles que celles de l’Afrique aujourd’hui.

En février, les dirigeants africains ont soumis une proposition à l’ONU, appelant à l’utilisation durable des minéraux essentiels à la fabrication de produits « verts », tels que les panneaux solaires et les batteries. Les dirigeants ont fait valoir que ces minerais se trouvant en grande majorité en Afrique, l’Afrique devrait bénéficier davantage de leur exploitation, en les intégrant dans l’industrialisation du continent. Cet accent renouvelé sur l’exploitation des ressources naturelles pour l’industrialisation ne fait que mettre en évidence l’échec de l’industrie manufacturière africaine à se développer sur la seule base de l’exploitation minière au cours des dernières décennies. L’Afrique contient la moitié du manganèse et du cobalt du monde, ainsi que 20 % de son cuivre et de son platine. Mais la grande majorité de ces minerais sont exportés sans être transformés, 85 % de leur transformation ayant lieu en Chine .

Une nouvelle économie industrielle centrée sur l’automatisation pourrait réduire considérablement la marge de manœuvre du lent processus de transfert de connaissances et de formation des humains nécessaire à une fabrication évolutive. Les logiciels basés sur l’intelligence artificielle qui sous-tendent les robots industriels peuvent être prêts à l’emploi dans n’importe quel endroit d’Afrique disposant d’une connexion électrique et Internet suffisante. Au fur et à mesure que l’industrie manufacturière passera d’une main-d’œuvre humaine relativement immobile à des robots et des logiciels hautement mobiles, la capacité des pays africains à rattraper la Chine augmentera considérablement.

À mesure que la fabrication et la maintenance de robots industriels deviendront plus économiques, il sera plus viable financièrement pour les entreprises chinoises de mettre en place des installations automatisées en Afrique. Alors que le marché de consommation chinois se rétrécit et que l’Occident se retourne contre le Made in China pour des raisons politiques, l’exportation à partir d’installations automatisées en Chine peut être stabilisée au profit d’un nouveau stade qui est déjà celui pour lequel le gouvernement chinois développe un maximum d’effort pour s’émanciper de l’Occident dans les secteurs de haute technologie. Les Chinois, qui perfectionnent les robots industriels chez eux, finiront par les emmener en Afrique, aidant la fabrication automatisée à la chinoise à s’épanouir là où ils n’existent pas encore.

Article élaboré par Danielle Bleitrach pour Histoire et Société à partir de diverses sources en général en anglais venus d’experts d’Asie, de Taïwan, de la Corée du Sud et de divers pays qui s’interrogent sur l’opportunité des alliances proposées par les USA contre la Chine.