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| Posté le 05-10-2019 à 15:12:40
| La Suède est montrée comme un exemple de la retraite par points. Le mirage et la réalité Y a-t-il deux fois plus de retraités pauvres en Suède qu’en France ? https://mobile.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/y-a-t-il-deux-fois-plus-de-retraites-pauvres-en-suede-quen-france_3637085.html?fbclid=IwAR29Abtz3FtMiDtwCrEFy_x6hCpxtaOfRIs2wsWiKjB4Vm1Ow_BlFbdmXJQ Par franceinfo, Gérald Roux – Radio France Mis à jour le 04/10/2019 Le patron de la CGT Philippe Martinez affirme que le taux de pauvreté des Suédois de plus de 65 ans est le double de celui des seniors français. Alors que la réforme des retraites prévoit un système par points, Philippe Martinez l’accuse d’appauvrir les séniors. Le secrétaire général de la CGT a donné l’exemple de la Suède sur France Inter jeudi 3 octobre : "Il y a un pays où il y a un système de retraites à point, la Suède. En France, 7,5% des personnes de plus de 65 ans vivent sous le seuil de pauvreté. En Suède […] c’est 15 %, le double" . Vrai, les retraités Suédois sont plus pauvres que les retraités français En France, le taux de pauvreté est effectivement de 7,5% dans la tranche d’âge 65-74 ans et de 7,9% pour les plus de 75 ans, selon l'Insee. Il s’agit du taux le plus bas d'Europe. Le taux de pauvreté des seniors est également le plus faible de toutes les tranches d'âges de la population française. Pour la Suède, le taux de pauvreté était de 14,7% en 2017, selon Eurostat, pratiquement le double de la France, comme l’affirme Philippe Martinez. Ce pays est passé à la retraite par points en 1998 car son système était menacé de faillite. Un consensus politique s’était alors dégagé en faveur de cette mutation. Des pensions plus faibles Désormais, les Suédois vivent dans un système unifié, qui assure les mêmes droits pour tous, en fonction du temps travaillé. Il n’y a plus de régimes spéciaux. Dans ce régime, toute la carrière compte pour le calcul des pensions, et non pas les meilleures années de salaires. Conséquences, les carrières hachées ainsi que travail à temps partiel sont pénalisés. Logiquement, les pensions s’en trouvent amaigries. D'autant que le système suédois s'autorégule grâce à un mécanisme automatique d'équilibre que l‘on peut résumer ainsi : si les cotisations ne rapportent pas assez, les pensions peuvent diminuer. C'est déjà arrivé. En 2017, l'ancien Premier ministre suédois Göran Persson avait lui-même reconnu : "Nous avons le meilleur système de retraite au monde, avec le seul petit défaut qu’il donne des pensions trop basses."
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 06-10-2019 à 23:22:50
| La CFDT et le PS préconisaient la retraite par points dès 2010 :
Derrière les projets du Parti socialiste Les apprentis sorciers de la retraite à points https://www.monde-diplomatique.fr/2010/12/STERDYNIAK/19939 décembre 2010 Officiellement, l’âge de départ à la retraite va passer à 62 ans. Mais le groupe automobile Renault annonce, en France, un plan de « préretraites volontaires » à 58 ans pour les salariés occupant un poste pénible. Autrement dit, l’entreprise décide ce que la loi récuse. Le Parti socialiste et la CFDT peaufinent une « grande réforme » qui risque d’accentuer les inégalités. par Henri Sterdyniak Dans le récent débat sur la réforme des retraites, un thème a progressivement fait consensus : il ne faut plus de petites réformes « paramétriques », mais une grande réforme systémique. La France doit passer à un système par points ou, mieux, à un système dit « de comptes notionnels ». Ce dernier projet, porté au départ par des universitaires — Jacques Bichot, Antoine Bozio et Thomas Piketty (1) —, est aujourd’hui soutenu par un large éventail d’organisations allant de la droite à une certaine gauche : l’Institut Montaigne et son président Claude Bébéar (ancien président d’Axa), le Mouvement démocrate et le Nouveau Centre, la fondation Terra Nova… Il est bien sûr préconisé dans le dernier rapport de M. Jacques Attali. L’article 16 de la loi de réforme des retraites, voté à l’initiative du sénateur de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) Dominique Leclerc, prévoit en 2013 une réflexion nationale sur ce sujet — laquelle avait déjà été organisée au Conseil d’orientation des retraites (COR) en 2009. Le grand avantage d’un tel changement de réforme serait, dit-on, d’équilibrer automatiquement les comptes. Oubliées, les réformes périodiques ; celle du mode de calcul suffirait. Etrangement, ce projet a été repris par le Parti socialiste (PS) et par la Confédération française démocratique du travail (CFDT). Cette dernière propose (2) de « reconstruire entièrement notre système de retraite par répartition », de « permettre à chaque salarié de construire sa retraite par son parcours professionnel » , d’ « assurer à chacun la reconnaissance de la spécificité de son parcours dans un cadre collectif et solidaire » . Elle demande « le choix du moment du départ à la retraite, sans décote et à taux plein, dès lors que le nombre de trimestres requis est atteint, sans condition d’âge » . Mais elle ne se prononce pas sur le niveau de ce taux. Elle oublie toute exigence en matière de taux de remplacement (niveau de la pension par rapport au dernier salaire). Elle accepte enfin l’augmentation de la durée de cotisation en échange d’une « possibilité de choix renforcée » , de l’instauration de la « retraite à la carte » . Mais faut-il oublier que la grande majorité des salariés n’ont guère le choix ? De son côté, le PS préconise « un système universel et personnalisé » , sans que l’on voie très bien ce qu’il entend par là. Il propose d’ « instaurer le principe d’une retraite choisie, incitant à travailler plus longtemps ceux qui le peuvent et le souhaitent, dans le cadre d’une refonte complète de l’acquisition des droits » (3) — sans même préciser comment seraient calculés ces droits… L’illusion de la liberté de choisir Quelles sont donc ces réformes miracles ? Dans un système par points — que les salariés achètent avec leurs cotisations —, le montant de la retraite dépend de la valeur de ce point au moment du départ. Le taux de cotisation peut rester fixe — c’est l’exigence du Mouvement des entreprises de France (Medef). Les gestionnaires déterminent chaque année la valeur du point, de façon à ajuster le montant des prestations à celui des cotisations reçues. L’équilibre est obtenu automatiquement… par ajustement du niveau des retraites. Les salariés, eux, n’ont aucune garantie sur le montant de leur pension. Un tel mode d’ajustement existe déjà dans les régimes complémentaires : entre 1995 et 2009, le taux de rendement affiché (le rapport entre la valeur du point et son prix d’achat) est passé de 11,5 % à 8,30 % (soit une baisse de 28 %) ; cela en raison du refus du patronat d’augmenter les cotisations, et du refus des syndicats réformistes de mobiliser contre ce choix. Sa généralisation détruirait la fiabilité du système. En 2010, le déficit du régime général devrait représenter 11 % des pensions versées : faut-il l’équilibrer par une baisse des retraites de 11 % ? La proposition à la mode est celle de Bozio et Piketty : un système de retraite unique, fonctionnant en compte individuel notionnel, comme l’ont instauré l’Italie et la Suède, singeant un système par capitalisation. Le taux de cotisation serait fixe, à 25 % du salaire brut, les cotisations déjà versées seraient revalorisés en fonction de l’inflation et du taux de croissance du salaire réel (disons 1,5 %). Chaque salarié choisirait « librement, entre 60 et 70 ans » , le moment de son départ. Sa retraite correspondrait à la rente viagère découlant du capital accumulé, compte tenu de l’espérance de vie de sa génération au moment de la liquidation ; le niveau de la retraite serait d’autant plus important que le salarié choisirait de partir plus tard. L’allongement de la durée de vie entraînerait automatiquement une baisse du niveau des retraites, que chacun serait libre d’éviter en travaillant plus longtemps. Le système apparaîtrait comme équitable, puisque le « placement retraite » assurerait à chaque actif une pension correspondant à ses cotisations placées à un taux d’intérêt réel de 1,5 %, taux qui assure théoriquement l’équilibre du système. En réalité, ce projet aboutit à des taux de remplacement très faibles, qui diminuent au cours du temps. Considérons un salarié qui travaille quarante ans, dont le salaire augmente comme le salaire moyen et qui gagne 2 000 euros par mois à 60 ans. Son espérance de vie théorique étant alors de vingt-quatre ans, sa pension atteindrait 833 euros, soit un taux de remplacement net de 48 %. Mais en 2050, un salarié avec une carrière similaire aurait une espérance de vie théorique à 60 ans de vingt-huit ans. Sa retraite ne serait que de 714 euros, soit un taux de remplacement net de 41 %. Pour avoir une retraite de 833 euros, il devrait soit partir à 62,5 ans, soit cotiser tout au long de sa carrière à un taux de 29,2 %. Il est donc peu étonnant que l’équilibre du système soit assuré, puisqu’il ne fournit qu’un taux de remplacement de 48 %, bien inférieur au taux actuel, de l’ordre de 72 %, et que ce taux baisserait à 41 %. Un tel mouvement étant difficile à assumer, le projet ne peut avancer que dans le flou. Les salariés auraient des garanties non pas sur le montant de leur retraite, mais sur les règles qui gouverneront son évolution. A ceci près que les gestionnaires ne disposent pas d’outils pour équilibrer le régime. Aussi les Suédois ont-ils introduit un « coefficient de stabilisation automatique » , qui réduit le montant des pensions si le système devient déficitaire : ils vont ainsi le diminuer de 8 % en 2010-2011. Comme dans un banal système par points, ce sont les retraites qui servent de variable d’ajustement. Les salariés devraient choisir individuellement entre baisse de leur pension et report de l’âge de la retraite. Mais, à l’âge de 59 ans, seuls 40 % des salariés sont encore actifs. Dans un système qui n’assurerait un niveau de retraite satisfaisant qu’à ceux qui pourront travailler jusqu’à 65 ans, les autres se retrouveraient avec une faible pension. Les entreprises seraient dégagées de leurs responsabilités, puisque le choix de partir — ou non — serait individuel. La société serait dispensée d’offrir une retraite satisfaisante à tous dès 60 ans. Elle pourrait se contenter de dire : travaillez donc jusqu’à 65 ou 70 ans. Par ailleurs, que fera l’entreprise si le salarié veut rester alors qu’il n’a plus les capacités correspondant à son poste ou à son salaire ? Lui donnera-t-on le droit de baisser la rémunération des seniors, de les faire régresser dans la hiérarchie, ou celui de les licencier pour insuffisance professionnelle ? Enfin, les salariés ne sont pas égaux en termes d’espérance de vie et de capacité à travailler après un certain âge. Les inégalités de retraites seraient accrues au profit de ceux qui ont la chance d’être en bonne condition physique et intellectuelle à 60 ans et les espérances de durée de retraite les plus longues. Certes, Bozio et Piketty évoquent la possibilité de tenir compte de cette différence, selon les catégories socioprofessionnelles (CSP). Mais l’hypothèse ressemble à un leurre : les CSP ne sont pas une catégorie légale. Le système de comptes notionnels fait fortement dépendre la retraite de l’âge de départ. A 35 ans, un cadre peut espérer vivre sept ans de plus qu’un ouvrier ; autrement dit, un ouvrier qui prend sa retraite à 60 ans et un cadre à 67 ans ont, en fait, la même espérance de durée de retraite. Mais le cadre partirait avec un taux de rendement supérieur de 25 % à celui de l’ouvrier… Le montant de la retraite dépend exclusivement des cotisations versées. Certes, la société pourrait ajouter des mécanismes de solidarité (périodes de chômage, arrêt maladie, éducation des enfants). Mais qui garantirait leur maintien ? Actuellement, le régime général est, en termes relatifs, plus avantageux pour les bas salaires ou les temps partiels (en raison du minimum contributif) et pour les femmes mariées (grâce à la réversion). Cela serait-il maintenu ? De plus, on n’échapperait pas au syndrome italien : mettre sur pied un régime pour les jeunes générations, nettement moins généreux que l’ancien, sans que cela apparaisse au grand jour en raison des délais de mise en œuvre. Ce projet avait été écarté par le gouvernement dans son Document d’orientation sur la réforme des retraites (2010) : « Faire reposer le retour à l’équilibre des régimes de retraite sur le changement du mode de calcul des droits, sans agir sur la durée de la vie active, aboutirait à une baisse des pensions. » L’actuel système de retraite par répartition est un élément du contrat salarial qui garantit le maintien du niveau de vie des salariés quand les entreprises ne les emploient plus. C’est aussi un élément du contrat social : la masse salariale disponible est répartie de façon équitable entre les actifs et les retraités. La retraite n’est pas un dispositif financier soumis à des choix individuels. La société considère que chaque salarié peut travailler un nombre donné d’années, jusqu’à un âge déterminé ; elle doit lui fournir un travail jusqu’à cette limite ; ensuite, ce dernier a droit à une retraite qui lui assure une parité de niveau de vie avec les actifs. Il faut maintenir ces deux principes fondamentaux. Quant à la montée en puissance de la retraite par capitalisation, le gouvernement l’avait d’emblée évacuée, avec de bons arguments : elle est trop sensible aux fluctuations des marchés financiers ; les actifs d’aujourd’hui devraient payer deux fois, pour assurer la retraite de leurs parents et pour se constituer un capital en vue de leur propre retraite. Ajoutons qu’il nécessiterait une hausse du taux d’épargne des ménages — malvenue en temps de crise, lorsqu’il faut au contraire soutenir la demande —, une contribution des entreprises — qui ne sont pas franchement convaincues — et de fortes incitations fiscales — peu compatibles avec la situation des finances publiques. Cependant, les fragilités de la réforme de 2010, l’absence de garantie sur le niveau futur des pensions, permettent aux banques et aux assurances de relancer les campagnes publicitaires pour leurs plans d’épargne retraite en essayant de faire oublier la crise de 2007-2009. Les parlementaires de l’UMP ont voté des amendements pour favoriser le développement de la capitalisation, en particulier l’obligation pour les entreprises d’offrir à leurs salariés la possibilité d’un plan d’épargne pour la retraite collective (Perco). De nombreuses caisses de retraite complémentaire, pourtant cogérées avec les syndicats, veulent développer leurs offres de produits de retraite par capitalisation. Fin programmée de la répartition Sans hésiter, la CFDT avait réclamé dans la résolution de son congrès de Tours le développement de l’épargne retraite entreprise, tout en précisant qu’elle ne devait pas « se substituer aux régimes de retraite obligatoires par répartition » . Mais cette substitution se ferait obligatoirement : les sommes investies pour la capitalisation ne seraient pas disponibles pour la répartition. A court terme, les difficultés du système actuel se verraient aggravées ; à long terme, le développement de la capitalisation constituerait un argument pour diminuer les prestations du système par répartition. Dans les plus grandes entreprises, le patronat et les syndicats auraient la tentation de développer le système maison, au lieu de défendre la répartition. Le caractère social et solidaire de la retraite serait détruit. Peut-on défendre la répartition au niveau national et préconiser le développement de la capitalisation dans les entreprises ? Une fois de plus, la CFDT se révèle idéologiquement fragile… La résolution affirme également : « Nous devons éviter que le poids des évolutions démographiques ne pèse sur les seules épaules des générations futures. » C’est pourtant ce qu’assure le système par répartition. Les actifs de 2050 auront la charge des retraités de 2050 ; en contrepartie, ils n’auront pas à épargner pour leur propre retraite et leur propre santé. Jusqu’à présent, toutes les générations ont été gagnantes à ce contrat social. Il est difficile de ne pas voir, derrière les appels d’une certaine gauche à une réforme structurelle « miracle », un refus de se battre clairement pour un maintien du système social de retraite. Henri Sterdyniak Economiste, coauteur du Manifeste d’économistes atterrés, Les Liens qui libèrent, Paris, 2010. (1) Antoine Bozio et Thomas Piketty, Pour un nouveau système de retraite. Des comptes individuels de cotisations financés par répartition, Rue d’Ulm, Paris, 2008 ; Jacques Bichot, Réforme des retraites, Vers un big bang ?, Institut Montaigne, Paris, 2009. Lire en contrepoint Henri Sterdyniak, « Retraites : à la recherche de solutions miracles… » (PDF), Revue de l’OFCE, n° 109, Paris, avril 2009. (2) Dans sa Résolution du congrès de Tours, 7-10 juin 2010. (3) Parti socialiste, « La retraite choisie : un système universel et personnalisé » , 18 mai 2010.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 09-12-2019 à 00:00:17
| La grève du 5 décembre a marqué par son ampleur comme par la mobilisation inégalée des manifestants. On a pu constater à Paris comme en province que Macron avait fait plus fort que Sarkozy et Hollande. Et cela malgré toutes les astuces déployées pour discréditer et surtout diviser le mouvement. Il faut quand même saluer les incohérence et l'amateurisme des LREM, qui ont favorisé cette mobilisation. Il est important de soutenir cette action naturellement, mais aussi de rechercher en quoi elle peut faire progresser la conscience des masses, par exemple dans ses relations avec le mouvement des gilets jaunes. Jusqu'ici l'action syndicale paraissait dépassée et ceci coïncidait avec un courant "sans parti" et sans direction inspiré à la fois par l'antisyndicalisme et l'anticommunisme fasciste, le refus du parti centralisé de Badiou, le mouvement gazeux de Mélenchon. Ce courant idéologique s'est fondé aussi d'une part sur l'effondrement de la gauche, ouvertement acquise au capitalisme, d'autre part sur l'échec des mouvements de grève nationaux, et enfin sur l'absence de parti révolutionnaire. Il est donc nécessaire de critiquer l'idéologie sans parti et d'insister sur la nécessité d'un parti communiste, unir nos efforts dans ce sens, y compris avec ceux qui se battent dans le pcf contre la ligne de liquidation révisionniste, et parmi les groupes ml pour combattre l'esprit de chapelle.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| | pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 12-12-2019 à 15:24:23
| Les grévistes en lutte contre Macron et ses ministres qui appliquent les orientations libérales de l'Union européenne devraient se méfier des dirigeants et des militants de la CFDT. Les combines des Chérèque, Notat préfigurent celles de Berger, la proximité du Noël chrétien si cher aux membres du syndicat des évêques que la CFDT est toujours fait craindre une démobilisation sur le terrain et l'échec de la grève au nom de l'unité nationale et de la trève des fêtes de fin d'année. L'unité syndicale est un danger majeur dans le cadre actuel, comme il l'a souvent été en faisant des unions au rabais sur les conditions du patronat ou de la démocratie chrétienne. Le soutien principal de la CFDT provient des médias des milliardaires, parfaitement rodés aux luttes sociales qu'ils font mener par les brebis égarées dans le syndicalisme compréhensif...où la CFDT rayonne.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 12-12-2019 à 21:01:10
| L'unité syndicale repose en fait sur la mobilisation des masses. C'est elle qui oblige la CFDT à s'opposer à la réforme. La réforme en question ne provient pas de l'Europe mais des monopoles capitalistes y compris français. Les encouragements de l'UE viennent soutenir le décisions du Medef et rien ne lui est imposé.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 13-12-2019 à 05:28:37
| Xuan a écrit :
La réforme en question ne provient pas de l'Europe mais des monopoles capitalistes y compris français. |
D'accord , l'UE est la représentation des monopoles capitalistes, et tous les pros UE, y compris dans la gauche molle, sont des soutiens avérés aux grands monopoles capitalistes. Sans exception.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 14-12-2019 à 16:36:30
| Le RN dans ses œuvres :
Edité le 14-12-2019 à 16:37:15 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 14-12-2019 à 16:42:21
| Pour info : Le système de retraites américain menacerait de s'effondrer http://www.rfi.fr/ameriques/20170519-le-systeme-retraites-americain-menacerait-s-effondrer?fbclid=IwAR2ecktfLSVNonsrFVBBvoyGuyr36KolfpNmFF5tLBU4GW8trrNWgvN_IYQ Par RFI Publié le 19-05-2017 Modifié le 19-05-2017 à 17:18 Après la crise de subprimes immobilières, les Etats-Unis vont-ils connaitre une crise des retraites des fonctionnaires ? Les fonds de pension des collectivités locales états-uniens seraient sous financées de plusieurs milliers de milliards de dollars. Une situation explosive qui pourrait provoquer une nouvelle crise économique. C’est l'institut Hoover, un cercle de réflexion proche de l'université de Stanford, qui a tiré la sonnette d’alarme à cause de la menace qui pèse sur les retraites des fonctionnaires américains. En effet, ces retraites sont financées par des fonds de pension qui manqueraient de près de quatre mille milliards de dollars de financements. De grandes villes comme Dallas, Philadelphie, la Nouvelle-Orléans ou Chicago n'ont plus les moyens de payer l'intégralité des retraites promises. Aucune ville, aucun Etat ne serait épargné. Certaines villes ont opté pour un versement partiel des pensions, d'autres n'honorent plus leurs factures : des solutions qui ne sont pas viables. Il manque 3 850 milliards de dollars aux fonds de pensions publics pour honorer les versements des agents territoriaux. Rien que l'an dernier, le trou dans la caisse aurait augmenté de 434 milliards de dollars. Cette situation résulte de plusieurs facteurs. Le vieillissement de la population conjugué à l'augmentation de l'espérance de vie n'explique pas tout. En faisant le choix de la libéralisation des régimes de retraite, les collectivités locales se sont tournées vers des investissements à risques dans des proportions démesurées. Elles misaient sur une rentabilité de 7,5 % par an, mais ont récolté trois fois moins. Victime des taux d'intérêt bas, les investissements ne produisent pas suffisamment de gains. Les agences de notation sortent le carton rouge. Elles ont dégradé la note de plusieurs villes comme Chicago ou Dallas.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 14-12-2019 à 16:49:13
| Pour revenir au sujet,
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 14-12-2019 à 18:51:18
| Seconds éléments de décryptage suite au discours du 1er ministre La CGT - Note aux organisations Montreuil, le 12 décembre 2019 Un minimum de 1000 euros vraiment ? Pour qui ? 1000 euros nets de retraite pour les carrières complètes au SMIC. 1000€ = 85 % SMIC. Cette disposition (MICO : minimum contributif) de 85% du SMIC était déjà prévue dans la loi de 2003 (FILLON) et n’a pas été appliquée depuis 17 ans. Ce montant doit être atteint en 2022. Aujourd’hui on est en moyenne à 970 euros. Le gouvernement survend cette proposition, 1000 euros c’est 41 euros en dessous du seuil de pauvreté (référence 2017 source INSEE). Ce n’est aucunement une avancée. Toutes les personnes n’atteignant pas l’âge pivot (64 ans) ou ayant une carrière incomplète auront beaucoup moins. C’est un des « alibis sociaux » présenté par le gouvernement : celles et ceux qui pourront prétendre au minimum après une vie de travail seront de moins en moins nombreux et de toute façon condamnés à une retraite de misère. Les personnes qui sont actuellement au minimum vieillesse ne sont pas concernées par cette mesure (868 euros / mois) ce minimum vieillesse concerne aujourd’hui environ 450 000 personnes dont beaucoup de personnes en situation de handicap. Pour rappel : la CGT revendique qu’aucune pension ne soit en dessous du SMIC à 1880 euros brut. Les femmes gagnantes pour la retraite ? Les annonces du 1er ministre et la réforme en cours ne corrigent pas les inégalités de salaire et d’évolution professionnelle entre les femmes et les hommes. Un système à points où le niveau de la pension est étroitement lié au salaire est par nature injuste envers les personnes qui ont de plus petits salaires, qui subissent des temps partiels ou qui connaissent des interruptions de carrière : dans chacune de ces situations, les femmes sont surreprésentées. Actuellement l’écart de pension entre les femmes et les hommes est d’environ 22 % (40% si on enlève les dispositifs de solidarité (trimestres maternité, droits conjugaux, pension de réversion, 150h/ smic validant un trimestre entier…) Il est sûr que l’attribution d’une bonification de 5 % par enfants, dès le 1er enfant, ne compensera pas la suppression des 8 trimestres/enfant dans le privé ou des 2 trimestres/enfant dans le public. D’autant si elles doivent travailler jusqu’à 64 ans pour éviter une décote et bien au delà pour une carrière entière. Summum de l’enfumage, alors que les 2 parents de 3 enfants et plus bénéficient d’une majoration de 20% (10% pour chacun des 2 parents), avec la reforme cette majoration tomberait à 17% (5% par enfants+ 2% de majoration exceptionnelle annoncée hier par le 1er ministre). Pour rappel : la CGT revendique l’harmonisation par le haut des trimestres par enfant à 8 trimestres pour le public comme le privé. Elle exige le maintien de la majoration de 10% au troisième enfant pour chacun des 2 parents. Elle exige la mise en place immédiate de l’égalité salariale femmes/hommes en sanctionnant les entreprises qui ne respectent pas la loi. Il n’a aucun engagement du gouvernement ou du patronat sur cette mesure. Pas tous concernés par la réforme ? Les annonces du 1er ministre c’est le rapport Delevoye en pire. Toutes les classes d’âge et toutes les professions seraient concernées A qui s’applique l’âge pivot de 64 ans ? Peu importe la génération, il faudrait, dès 2022, progressivement tous travailler plus longtemps et jusqu’à l’âge de 64 ans en 2027 pour garantir un niveau de retraite comparable (sinon 10%décote).C’est la double peine et le recul de l’âge réel de départ à la retraite sans le dire (où est la promesse du président de la république de ne pas toucher à l’âge légal de 62 ans ?) Pour les carrières longues, terminé le départ à 60 ans, c’est désormais au minimum à 62 ans, voilà l’avancée vantée par le 1er ministre ! Les personnes nées entre 1960 et 1974 sont donc directement touchées par la décote puis toutes les générations suivantes avec un risque fort de déplacement de l’âge « pivot » à 65 ans très rapidement. Pour tous les jeunes nés en 2004 (entrant sur le marché du travail en 2022 à l’âge de 18 ans) application du régime universel par point Ceux qui sont nés entre 1975 et 2003 auraient un système mixte, une usine à gaz avec encore plus d’incertitude sur le montant final de leur pension. Pour rappel : La CGT refuse le régime universel à point et veut l’amélioration du régime par répartition et par annuité solidaire. La CGT revendique le départ à 60 ans à taux plein avec un taux de remplacement de 75% et aucune pension en dessous de 1800 euros brut. Prise en compte de la pénibilité vous avez dit ? Macron « n’adore pas le mot pénibilité » le 1er ministre non plus ! Les seules propositions gouvernementales s’appuient sur le C2P (Compte professionnel de prévention) existant sans changement et transposé dans la fonction publique et les régimes spéciaux L’objectif est de supprimer toute retraite antérieure à 60 ans, voire 62 ans. La CGT refuse le C2P, qui est une régression par rapport aux dispositifs de départs anticipés existants. Preuve par l’exemple, seuls 3,5 % des salariés du privé ont ouvert un compte pénibilité sur environ 40% de salariés (soit 19 millions) exposés à au moins 1 critère de pénibilité (contraintes physiques, environnement dangereux, contraintes de travail, continuité du service public…) La CGT revendique : - Un départ anticipé jusqu’à 5 ans avant 60 ans, avec la prise en compte d’un trimestre en moins par année d’exposition, et jusqu’à 10 ans pour certains métiers spécifiques. - Le calcul de la pension doit aussi être abondé d’un trimestre supplémentaire, pour permettre un véritable droit au départ anticipé avec un niveau de pension suffisant. La CGT veut, dans la Fonction publique, le maintien et l’amélioration du « service actif » pour tous les agents exposés à la pénibilité et à la dangerosité du fait de leurs missions de service public. La CGT veut le maintien des dispositifs de départ anticipé propres aux régimes dit « spéciaux », qui correspondent à des contraintes de service public et d’intérêt général. La valeur du point ne peut baisser, vraiment ? Le 1er ministre ne peut pas sérieusement promettre que la valeur du point ne baisserait pas au-delà de sa présence à Matignon grâce à l’inscription d’une « règle d’or » dans la loi. Ce qu’une loi a fait, une autre peut la défaire. La loi de finances sera l’occasion chaque année de pouvoir revenir sur cette valeur. Autrement dit en cas de situation budgétaire »compliquée » le gouvernement pourra imposer un gel ou une désindexation du point comme cela a été le cas en 2018 avec une revalorisation des prestations sociales à 0,3% entrainant de facto une perte de pouvoir d’achat au regard du niveau de l’inflation. Rappel : pour la CGT la seule solution pour garantir le niveau des pensions, le rejet du régime à points.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 14-12-2019 à 20:44:57
| Les syndicats qui, souvent et dans l'ensemble, ne comprennent pas les explications des classes dirigeantes, feraient bien de se méfier des intersyndicales avec des dirigeants de syndicats compréhensifs. Un fruit pourrit toujours de l'intérieur, la prudence est de virer les compréhensifs et de rester sur des posions claires de rejet total de l'usine à gaz de Macron - Delevoye. Sans oublier de méditer "un peuple désarmé sera toujours vaincu...."
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 22-12-2019 à 17:02:19
| Les bonzes jaunes ne trompent plus à la longue ! chant de Noël : V iv’ la grève ! viv’ la grève ! la grève de Noël Cette réforme cruelle mérite la poubelle ! Oh ! Pour que la vie soit belle, la retraite substantielle, Viv’ la grève ! viv’ la grève ! viv’ la grève de Noël ! La retraite par point prend notre bien commun C’est comme la peau d’chagrin à la fin t’as plus rien Après une vie d’efforts de souffrances dans le corps Faudrait trimer encore jusqu’à la retraite des morts Oh ! viv’ la grève ! viv’ la grève ! la grève de Noël Cette réforme cruelle mérite la poubelle ! Oh ! Pour que la vie soit belle, la retraite substantielle, Viv’ la grève ! viv’ la grève ! viv’ la grève de Noël ! Un escroc cumulard r’met les vieux au trimard Et pour nos pauv’ moutards ça sera encore plus tard C’est le bourreau de Béthune qui a repris son mandat Il lourde pour trois thunes et un pain au chocolat Oh ! viv’ la grève ! viv’ la grève ! la grève de Noël Cette réforme cruelle mérite la poubelle ! Oh ! Pour que la vie soit belle, la retraite substantielle, Viv’ la grève ! viv’ la grève ! viv’ la grève de Noël ! Qui vient faire la morale c’est l’président Macron 5000 balles c’est que dalle, je peux m’passer du pognon C’est à vous d’faire la trêve, arrêtez l’train des grèves Si vous baissez les bras Noël vous le rendra ! Oh ! viv’ la grève ! viv’ la grève ! la grève de Noël Cette réforme cruelle mérite la poubelle ! Oh ! Pour que la vie soit belle, la retraite substantielle, Viv’ la grève ! viv’ la grève ! viv’ la grève de Noël !
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 30-12-2019 à 19:01:28
| France : le premier syndicat de cheminots annonce la poursuite de la grève pour le Nouvel An http://french.xinhuanet.com/2019-12/30/c_138667375.htm PARIS, 30 décembre (Xinhua) -- Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, au sein de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), a annoncé lundi sur la radio RFI que la grève serait maintenue pour le Nouvel An. "Les salariés sont très déterminés et n'ont pas envie de lâcher (...) il n'y aura pas de trêve pour le Nouvel An ; la trêve, c'est la défaite" , a déclaré son secrétaire général, Matthieu Bolle-Reddat, estimant que "le gouvernement ne mesure pas la colère et ne prend pas en compte les revendications des grévistes" . "Il faut retirer ce projet et commencer à ouvrir des négociations. Nous ne sommes pas contre le fait d'avoir des négociations et des discussions sur le renforcement du système existant" , a-t-il ajouté, réaffirmant la demande de la CGT d'un retrait "total" du projet de réforme du gouvernement français. "La grève a servi à quelque chose car tous les jours, il y a des reculs par rapport au projet initial (...) Je déplore la grève et je déplore que le pays soit à l'arrêt. On va se retrouver avec des bulletins de paie à zéro euro mais c'est la seule arme qu'on a" , a également affirmé M. Bolle-Reddat, tandis que le mouvement de grève dans les transports entame sa 26e journée avec un trafic toujours très perturbé sur les réseaux SNCF et RATP (Régie autonome des transports parisiens). Le secrétaire général du syndicat Force ouvrière (FO), Yves Veyrier, a pour sa part regretté la suspension des discussions avec le gouvernement pendant les fêtes. "Je n'ai pas demandé de trêve ou de pause dans la négociation (...) Dès le 23 décembre, j'étais disponible pour aller expliquer de nouveau au gouvernement pourquoi il fallait éviter cette erreur. Nous avons déposé quatre ou cinq pages de revendications au gouvernement" , a-t-il expliqué ce lundi sur Franceinfo. Outre la forte perturbation du trafic ferroviaire national et du métro parisien lundi, plusieurs opérations ont eu lieu en France avec notamment le blocage de plusieurs voies de train par des manifestants à la gare de Caen (nord-ouest). Des dizaines de camions bloquent également depuis le début de la matinée des dépôts de carburants près de Bordeaux (sud-ouest), selon plusieurs médias locaux.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 30-12-2019 à 19:45:29
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 01-01-2020 à 19:33:49
| L'habillage du "régime unique" est tombé. Reste la retraite par points c'est-à-dire la retraite à régime variable, désindexée des cotisations et du salaire différé accumulé par les salariés, et in fine la porte ouverte aux assureurs.
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 10-01-2020 à 10:40:25
| Communiqué Union Syndicales SOLIDAIRES 71 A Chalon sur Saône comme partout en France, les violences sont policières ! Pour la 1ère fois depuis la lutte contre le Contrat Première Embauche (CPE) en 2006, le sous-préfet M. Jean-Jacques BOYER, a donné instruction pour faire usage de la force à 2 reprises ce jeudi matin 9 janvier 2020. Une première fois, tôt, devant l'entrée du dépôt de bus de la STAC alors que les participant-e-s à l'action de blocage (CGT FO FSU SOLIDAIRES Gilets Jaunes, non syndiqué-e-s... ) étaient pacifiques. Après des sommations bâclées, les coups de matraques ont fusé quasi instantanément, ce qui est absolument disproportionné. Des manifestants principalement de la CGT ont essuyé cette 1ère salve violente et répressive. Une 2ème fois devant le lycée PONTUS DE TYARD les forces dites de l'ordre ont délibérément provoqué des incidents violents devant des lycéens mineurs pour soi-disant débloquer le portail d'entrée du lycée. L'union syndicale SUD Solidaires 71 tient à disposition une vidéo montrant que le portail n'était pas bloqué par les manifestant -e-s. SUD Solidaires 71 condamne l'usage gratuit de la violence policière sous le commandement du commissaire et du sous-prefet ; violences ayant occasionné 2 blessés sérieux et l'intervention des secours. Le proviseur du lycée PONTUS DE TYARD a assisté à la scène violente sans proposer une médiation permettant de mettre à l'abri les personnes présentes matraquées et gazées. Parmi ces personnes violentées, il y avait des élèves ! L'Union syndicale SUD Solidaires 71 se réserve le droit de déposer plainte auprès des instances officielles et apporte tout son soutien aux personnes ayant été blessées suite à ces violences policières inadmissibles, dans un pays qui se prétend un état de droit. Fait à Chalon sur Saône, le 9 janvier 2020.
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 13-01-2020 à 07:57:14
| Comme il était prévu la CFDT et le gouvernement essaient d'enfoncer un coin dans le front syndical. Il faut discréditer davantage la CFDT et sa ligne "réformiste" c'est-à-dire libérale. L'objectif inchangé de la CFDT c'est éviter de taper les profits capitalistes et partager la misère dans le peuple. L'intérêt de la classe ouvrière est de s'organiser dans un seul syndicat de classe. L'existence de plusieurs syndicats n'est pas justifiée par les désaccords idéologiques, elle résulte de l'absence de démocratie et du rejet de la discipline de classe. La tentation des chapelles perdure depuis très longtemps et elle est particulièrement visible chez les ml. Le résultat est la destruction de toute organisation.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 13-01-2020 à 08:25:48
| Nicole Notat, ex patronne de la CFDT, a fait un don à En Marche pour la campagne présidentielle. Tiphaine Auziere, fille de Brigitte Macron, a fait son stage d'avocate comme conseillère juridique de la CFDT. Marie Poissonnier, collaboratrice de Berger, en charge des discours jusqu'en 2017, travaillait en sous-mains pour la campagne d'En Marche. Elle était membre des JAM, Jeunes Avec Macron. Philippe Grangeon militant CFDT (ex conseiller de Nicole Notat) conseiller spécial de Macron.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1220 messages postés |
| Posté le 13-01-2020 à 09:53:11
| Xuan a écrit :
L'intérêt de la classe ouvrière est de s'organiser dans un seul syndicat de classe. L'existence de plusieurs syndicats n'est pas justifiée par les désaccords idéologiques, elle résulte de l'absence de démocratie et du rejet de la discipline de classe. La tentation des chapelles perdure depuis très longtemps et elle est particulièrement visible chez les ml. Le résultat est la destruction de toute organisation. |
À mon humble avis, l'union n'est pas possible dans le syndicalisme de lutte, l'expérience de la CGTU et de la scission de 1947 montre qu'une organisation unifiée est beaucoup perméable aux forces de la collaboration de classes, comme c'était le cas avec les militants CGTU passés chez FO, un prix Nobel en tête de toutes les compromissions syndico-patronales et adversaire résolu des militants CGT fidèles au PCF. Chaque syndicat doit agir dans une seule ligne et faire le ménage dans les tendances et sous tendances qui minent les luttes contre les patrons et les fonctionnaires dirigeants les entreprises publiques ou dépendant de l'état. Ce syndicat de lutte de classes doit également lutter contre les militants des autres partis et strutures souvent de collaboration de classes. C'est l'absence de fermeté sur la ligne communiste dès 1947 qui a coulé le PCF et le syndicalisme communiste au sein de la CGT, les compromis sont des abandons aux profit des patrons que le peuple paiera tôt ou tard et souvent assez tôt.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 17-01-2020 à 07:55:36
| Communiqué de la CGT le 14/01 : Le gouvernement maintient son projet en l’état et confirme l’instauration d’un âge pivot Le gouvernement vient de confirmer aux organisations syndicales, le maintien de son projet de loi en l’état. Il renouvelle dans un courrier envoyé ce jour, ses nombreux éléments de communication qui n’ont pourtant convaincu personne depuis presque deux ans et demi. Ainsi, le premier ministre parle d’un projet « juste et simple » alors que tout le monde s’accorde sur la complexité à comprendre ce projet. Même les différents ministres ne peuvent expliquer ce qu’est une carrière complète pour prétendre percevoir les 1000 euros minimum de pension. Les annonces de mesures d’exception par profession à l’application du système « universel » se multiplient. C’est à se demander s’il n’y aura pas plus de régimes dits spéciaux avec cette loi qu’il n’en existe aujourd’hui… On ne change rien mais on gagne du temps. L’âge pivot devenu âge d’équilibre reste l’objectif indiscutable du gouvernement. Alors qu’on sait que le débat sur l’âge pivot n’est que de l’enfumage dans le but d’obtenir l’adhésion de certains syndicats (pour ne pas les nommer…) le gouvernement maintient le cap dans ce domaine aussi. En fixant des objectifs d’économie aux « partenaires sociaux », il refait le coup de l’assurance chômage. Au final, c’est le gouvernement qui décidera y compris par ordonnances, comme le stipule le courrier. Le gouvernement confirme donc ce jour que son projet de loi est d’abord budgétaire dans le but de faire de nouvelles économies sur le dos du monde du travail et les générations futures. La CGT est plus que jamais déterminée à obtenir le retrait de ce texte et à améliorer le système actuel. C’est le sens des propositions concrètes qu’elle fait depuis plusieurs mois notamment pour augmenter les ressources de notre protection sociale. Après la nouvelle mobilisation d’aujourd’hui, la CGT appelle les salariés, chômeurs, retraités et jeunes à participer massivement aux grèves et manifestations prévues dès la semaine prochaine.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 19-01-2020 à 08:31:42
| Les manifestations de colère contre les syndicats jaunes ont déjà eu un précédent avec Nicole Notat. Celles envers Macron lui-même sont inédites. Jamais un président de la république bourgeoise n'a soulevé autant de rejet, de mépris ou même de haine. Ceci met en cause la fonction présidentielle c'est-à-dire le pion central des institutions de la bourgeoisie. Mais il manque l'objectif du socialisme pour orienter cette colère. La réaction de Benalla est une forme d'autopromotion mais elle souligne le caractère caricatural de la situation. Il est évident que la classe dominante ne peut pas continuer à diriger le pays dans ces conditions et prendra des décisions pour assurer la dictature du capital.
Edité le 20-01-2020 à 18:17:54 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 20-01-2020 à 18:21:11
| C'est la première fois aussi que des syndicalistes s'en prennent aux larbins du capital. Cette fois l'action est signée CGT énergie. Le courant a été coupé au siège de la CFDT avec ce commentaire : "(Laurent) Berger négocie les couleurs et les formes de nos futures chaînes et celles de nos enfants, sans jamais avoir participé à la grève reconductible contre la retraite à points", peut-on lire dans un communiqué. "Ce matin (...) le siège confédéral de la CFDT à Paris a perdu l'électricité et c'est la collaboration de classe qui a été plongée dans l'obscurité" , ajoute le syndicat.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 24-01-2020 à 22:50:29
| Un discours qui a du sens La déclaration de Macron sur la dictature a fait la Une de quelques médias. Elle a peu de chance de convaincre les larges masses mais elle a le mérite de soulever quelques questions essentielles. En affirmant que "la liberté du peuple et sa souveraineté sont reconnues" il démontre que le peuple subit effectivement une dictature, à la mesure des actes de l'Etat. En ajoutant ... "ceux qui représentent et portent cette voix. Parce que, précisément, on a le pouvoir de les révoquer. On a l’interdiction de la haine. Parce qu’on a le pouvoir de les changer" il nous rappelle ceci : depuis que les masses essaient de révoquer des présidents pour les remplacer, rien ne change. Tous représentent la même classe la bourgeoisie et cela quelle que soit leur étiquette. Le lien entre la dictature et la nature de classe de l'Etat c'est qu'il n'existe pas de dictature au-dessus des classes mais qu'une dictature sert toujours les intérêts d'une classe contre une autre. Quant à la démocratie il en va de même. La démocratie sert l'expression d'une classe au détriment de l'autre. Il existe donc deux formes de dictature et deux formes de démocratie. D'autre part dictature et démocratie coexistent. La clef du mystère est qu'elles servent toutes deux les intérêts d'une classe et non de l'ensemble de la société, qu'elles se combinent, s'équilibrent et se déséquilibrent en fonction des besoins de la classe dominante et de la lutte des classes. Il est indispensable de comprendre ce que la bourgeoisie est capable de pratiquer - tout en affirmant le contraire - l'utilisation combinée de la démocratie et de la dictature, de la "négociation" pacifique et de la répression violente, de l'expression populaire y compris électorale et du bourrage de crâne, etc. Il est impossible de le comprendre si on fait de la Démocratie et de la Dictature des notions abstraites vides de leur contenu de classe. De même il faut rejeter les conceptions dogmatiques sur la violence et l'action pacifique, l'anti-électoralisme et l'électoralisme, etc. Le seul principe qui puisse être retenu est l'intérêt supérieur des masses.
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