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 La Chine et l'écologie

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Xuan
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Sur Novethic


LA CHINE A DÉPASSÉ SON PIC CHARBON

PUBLIÉ LE MARDI 19 JUILLET 2016 À 09H27


Le pic charbon de la Chine appartient au passé. C’est la conviction de Tim Buckley, le directeur des études financières sur l’énergie de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis. L'institut vient de publier une étude qui met en évidence le fait que "le rythme de la transformation du secteur électrique chinois continue de s’accélérer. La demande d’électricité s'est découplée de l’activité économique, et la Chine continue à diversifier son mix énergétique et à réduire sa consommation de charbon plus vite que personne ne s’y attendait" .

Selon les derniers chiffres du Bureau national des statistiques chinois, publiés vendredi15 juillet, la production de charbon dans le pays a chuté de 16,6 % au mois de juin par rapport à l’an dernier. Rapportée à 2015, cette baisse est de 9,7 % sur les 6 premiers mois de l’année. Sur cette période, la production industrielle a quant à elle augmenté de 6 %. La Chine consomme et produit près de la moitié du charbon mondial.

Antonin Amado


Edité le 10-09-2016 à 12:38:29 par Xuan




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   Posté le 10-09-2016 à 12:39:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine élimine 250.000 tonnes de substances appauvrissant la couche d'ozone


French.china.org.cn - Mis à jour le 10-09-2016


La Chine a supprimé 250.000 tonnes de substances appauvrissant la couche d'ozone (SACO) au cours des cinq dernières années, ce qui représente plus de la moitié de la quantité totale éliminée par tous les pays en développement, a déclaré vendredi le ministère chinois de la Protection de l'Environnement (MPE).

Une réunion commémorant la Journée internationale pour la protection de la couche d'ozone, qui tombera cette année le 16 septembre, a été organisée vendredi à Beijing par le MPE et les programmes d'environnement et de développement des Nations unies.
Lors de la réunion, le vice-ministre de la Protection de l'Environnement, Zhao Yingmin, a précisé que plus d'un million de tonnes de SACO avaient été éliminées dans le monde entier.

La Chine encouragera et soutiendra les recherches sur les substituts technologiques alternatifs pour les SACO, a-t-il ajouté. F

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La densité des PM2,5 à Beijing en baisse de 12,5% de janvier à août


Publié le 2016-09-12 à 18:21

BEIJING, 12 septembre (Xinhua) -- La densité des PM2,5, particules fines responsables du smog, a diminué de 12,5% sur un an à Beijing de janvier à août, ont annoncé lundi les autorités locales de la protection de l'environnement.

L'indice moyen des PM2,5 au cours des huit premiers mois de l'année était de 63 microgrammes par mètre cube, a indiqué le bureau municipal de la protection de l'environnement.

Par ailleurs, les densités des PM10, du dioxyde de soufre et du dioxyde d'azote ont respectivement baissé de 17,3%, 26,7% et 8,9%.

Beijing vise à maintenir le niveau moyen des PM2,5 à moins de 60 microgrammes par mètre cube en 2017. En 2015, ce niveau était de 80,6 microgrammes, contre 95,7 microgrammes en 2012.

Selon un rapport publié en juillet par l'Académie d'ingénierie de Chine, Beijing fait face à une tâche difficile pour réaliser son objectif en 2017 et devra adopter des contrôles plus stricts sur les émissions de polluants et une meilleure coordination avec les régions voisines.

Beijing encouragera les agriculteurs en banlieue à remplacer les poêles à charbon par des fours électriques ou à gaz, selon le bureau.

En outre, la capitale chinoise interdira les véhicules vétustes et encouragera l'achat de voitures électriques. Les autorités ont installé des purificateurs d'air, qui retiennent les polluants, dans 3.600 nouveaux bus et camions cette année, permettant de réduire de 60% leurs émissions de dioxyde d'azote.

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   Posté le 23-12-2016 à 23:44:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine augmentera son taux de couverture forestière à 23,04% d'ici 2020


2016-12-23 21:41:29 xinhua

La Chine vise à augmenter son taux de couverture forestière à 23,04% d'ici 2020, contre 21,66% actuellement, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture, Han Changfu.
Ce chiffre a été révélé alors que le ministre présentait aux législateurs l'innovation scientifique et technologique dans le secteur agricole et forestier durant une session du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), qui se déroule de lundi à dimanche.

Une augmentation de 1,38 point de pourcentage du taux de couverture forestière représente une hausse de plus de 1,3 milliard de mètres cubes du volume des réserves sur pied.

Le taux de couverture forestière de la Chine a atteint 20,36% fin 2008, soit 195 millions d'hectares.

Durant la période du 12e Plan quinquennal (2011-2015), la superficie des forêts du pays a augmenté de 450 millions de mus (30 millions d'hectares).

Cependant, le taux de couverture forestière de la Chine reste environ 10 points de pourcentage inférieur à la moyenne mondiale.

Dans son rapport, le ministre a indiqué que la Chine oeuvrerait à promouvoir le reboisement et à améliorer la qualité de ses forêts au cours des cinq années à compter de 2016.

Les avancées scientifiques et technologiques jouent un rôle de plus en plus important dans le développement forestier et agricole de la Chine, selon M. Han.

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   Posté le 23-12-2016 à 23:59:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le président chinois insiste sur l'utilisation d'énergies propres pour réduire les jours de smog


French.xinhuanet.com - Publié le 2016-12-21 à 22:51


BEIJING, 21 décembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a déclaré mercredi que le nord du pays devait promouvoir l'utilisation d'énergies propres pour le chauffage en hiver afin de réduire le nombre de jours de smog.

Le gaz naturel et l'électricité peuvent remplacer le charbon, principale source d'énergie en Chine, pour le chauffage des immeubles dans le nord de la Chine, a indiqué M. Xi lors de la 14e réunion du Groupe de direction centrale sur les Affaires financières et économiques.
Les énergies propres doivent être utilisées autant que possible et représenter une part plus importante pour alimenter le chauffage en hiver, a affirmé M. Xi, ajoutant que le gouvernement laisserait les entreprises jouer un rôle majeur dans ce processus pour que le chauffage soit abordable.
La semaine dernière, Beijing a émis sa première alerte rouge au smog de cette année. Le smog persistant a perturbé la vie quotidienne des habitants et les horaires scolaires des élèves à Beijing et dans les régions voisines.

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   Posté le 24-12-2016 à 00:00:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine lance un satellite pour surveiller les émissions mondiales de CO2



-- Lancement d'un satellite de surveillance du dioxyde de carbone via une fusée Longue Marche-2D depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désert de Gobi, dans le nord-ouest de la Chine, le 22 décembre 2016. Il s'agit de la 243e mission de la famille des fusées Longue Marche. (Photo : Ren Hui)

JIUQUAN, 22 décembre (Xinhua) -- La Chine a lancé jeudi à 3h22 un satellite de surveillance du dioxyde de carbone via une fusée Longue Marche-2D depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désert de Gobi, dans le nord-ouest du pays.

La Chine est le troisième pays, après le Japon et les Etats-Unis, à surveiller les émissions de gaz à effet de serre grâce à son propre satellite.

Le satellite TanSat, pesant 620 kg, a été placé en orbite héliosynchrone à quelque 700 km au-dessus de la Terre et surveillera la concentration, la distribution et la circulation du CO2 dans l'atmosphère, a expliqué Yin Zengshan, concepteur en chef de TanSat au sein de l'Institut de recherche sur les micro-satellites de l'Académie des sciences de Chine (ASC).

Ce satellite favorisera la compréhension des changements climatiques et fournira des données indépendantes aux décideurs politiques chinois.

Lors de sa mission de trois ans, TanSat examinera de manière approfondie les niveaux de CO2 à l'échelle mondiale tous les 16 jours, avec une précision d'au moins 4 ppm (parties par million).

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   Posté le 27-12-2016 à 00:07:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site Atlantico :

La Chine fait une loi pour taxer les pollueurs


La Chine, qui est le premier émetteur au monde de gaz à effet de serre, a adopté dimanche une loi pour taxer les pollueurs, bien que le dioxyde de carbone (CO2) échappe encore à la fiscalité selon l’agence Chine nouvelle.

Les institutions et les entreprises sont concernées par ce dispositif. Il prévoit un prix de 1,2 yuan, ce qui correspond à 0,16 euro, pour chaque unité d’émission polluante –hors CO2, donc. La pollution des eaux et la pollution pour le bruit seront aussi taxées.

Autre point important : les provinces pourront modifier la valeur des taxes, à la hausse (jusqu’à 10 fois) ou à la baisse si la pollution émise est inférieure aux normes nationales.

C’est le comité permanent du parlement chinois qui est derrière cette loi.

Ces derniers jours la pollution a atteint très niveaux extrêmement préoccupants en Chine, au point que la partie nord du pays a été en alerte rouge pendant presque une semaine.

Cette loi n’entrera effectivement en vigueur que le 1er janvier 2018.

La Chine avait ratifié en septembre l’accord de Paris sur le climat, qui datait de décembre 2015. Cet accord prévoyait de limiter à moins de 2 degrés la hausse de la température par rapport au niveau préindustriel. L’accord est entré en vigueur au mois de novembre.

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   Posté le 27-12-2016 à 00:13:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La source d'un polluant majeur du smog chinois dévoilée



WASHINGTON, 25 décembre (Xinhua) -- Des scientifiques ont déclaré récemment avoir résolu l'énigme de la manière dont le sulfate, un composant majeur du smog (brouillard de pollution), se forme dans le nord de la Chine, y compris à Beijing.

Cette étude, publiée dans le journal américain Science Advances, a identifié des réactions chimiques de l'azote et des particules d'eau dans l'air comme les deux pièces manquantes du puzzle, concluant que réduire les émissions d'oxydes d'azote (NOx) spécifiquement permettrait de réduire la pollution de l'air en Chine.

Ces conclusions se basent sur une analyse de données récoltées lors du pic de smog de janvier 2013 à Beijing, l'un des cas de pollution atmosphérique les plus graves enregistrés à ce jour en Chine, au cours duquel la concentration des particules fines appelées PM2.5 a dépassé 16 fois les valeurs recommandées par l'Organisation mondiale de la santé.

À cette époque, les chercheurs ont effectué des mesures d'aérosol sur le toit d'un bâtiment de l'Université Tsinghua à Beijing, et analysé les données de toute la région.

Ils ont identifié une chaîne de réactions qui pourrait expliquer la source de sulfate inexpliquée, et découvert que les particules fines d'eau dans l'air agissaient comme réacteur, piégeant les molécules de dioxyde de souffre (SO2) et interagissant avec le dioxyde d'azote (NO2) pour former des sulfates.

Le taux de réaction était également renforcé lors de l'incident de 2013 par la stagnation de la météo, piégeant le NO2 près de la surface de l'air et générant des concentrations des NO2 trois fois supérieures à celle de l'air propre.

Ce processus "s'amplifiait de manière autonome" , selon les chercheurs, car les concentrations croissantes de la masse d'aérosol entraînaient une augmentation de la teneur en aérosols dans l'eau, accélérant l'accumulation de sulfates et provoquant une aggravation du nuage de pollution.

"Cette étude révèle le mécanisme unique de formation des sulfates dans la PCN (plaine de la Chine du Nord), qui diffère des scénarios traditionnels" , a expliqué dans un courrier électronique à Xinhua, Guangjie Zheng, directrice de cette étude et chargée de recherches à l'Université Tsinghua.

"Dans des environnements moins pollués comme les États-Unis ou l'Europe, les sulfates sont formés principales par la chaîne de réaction OH (hydroxyde) traditionnelle dans la phase de gaz atmosphérique, ou par la chaîne de réactions de l'H2O2 (peroxyde d'hydrogène) et de l'O3 (ozone) dans la chimie des nuages. Dans le cas des nuages de pollution de la PCN, toutefois, la chaîne de réaction dominante pour la formation des sulfates devient la chaîne de réactions NO2 dans l'eau d'aérosol."

Les conclusions de cette étude montrent "la nature complexe" des nuages de pollution en Chine, selon Mme Zheng.

"Le SO2 provient principalement des centrales électriques, le NOx provient des centrales et des véhicules, tandis que le NH3 (ammoniaque) et les poussières minérales, qui servent de substances neutralisantes, sont présentes de manière naturelle et par émissions anthropogènes liées à l'industrie et aux poussières diffusés" , explique-t-elle.

Ces polluants de diverses sources sont émis avec une haute intensité et simultanément, provoquant une situation de pollution lourde unique, et changeant ainsi la chaîne de formation de sulfates dominante. La complexité des nuages de pollution dans la PCN démontre une nouvelle fois l'importance des stratégies scientifiques de réduction des émissions.

Par exemple, la réduction du NO2 et de l'oxyde nitrique, qui peuvent réagir dans l'air pour former du NO2, devraient réduire les niveaux de pollution de sulfate bien plus que prévu dans les modèles traditionnels sur la qualité de l'air.

Ces résultats "devront être pris en compte dans les stratégies futures en matière de qualité de l'air et d'émission de polluants dans le nord de la Chine, et peut-être dans d'autres régions" , concluent les chercheurs dans leur étude.

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   Posté le 07-01-2017 à 22:48:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine se détourne du charbon


06 janvier 2017 - sur Actu environnement

Alors qu'une vague de brouillard toxique s'est abattue sur le nord de la Chine, conduisant la municipalité de Pékin à déclencher une "alerte rouge" à la pollution atmosphérique fin décembre 2016, le plan quinquennal présenté le 5 janvier par l'Agence nationale de l'énergie chinoise illustre la volonté des autorités de minorer la part des énergies fossiles dans le mix énergétique.

Entre 2016 et 2020, période couverte par ce nouveau plan quinquennal, plus des deux tiers de la croissance de la demande énergétique chinoise devront être fournis par des énergies non fossiles et par du gaz naturel. La part du charbon devra être réduite à moins de 58% des énergies primaires en 2020 (contre 64% en 2015).

Le plan prévoit d'investir 361 milliards de dollars dans l'électricité à base de renouvelables d'ici à 2020, avec à la clé, 13 millions de nouveaux emplois, et d'augmenter la part des énergies non fossiles à plus de 15% (contre 12% en 2015), notamment en portant les capacités installées à 210 gigawatts (GW) pour l'éolien (contre 129 en 2015, soit +56%) et à 110 GW pour le solaire (contre 43 en 2015, soit +156 %).

Empire des énergies renouvelables

La Chine s'affirme comme le leader mondial de ces technologies avec 32 milliards de dollars investis dans des projets liés aux énergies renouvelables à l'étranger en 2016, soit une hausse de 60% par rapport à 2015, selon le rapport China's Global Renewables Expansion (L'expansion mondiale de la Chine dans les énergies renouvelables) publié le 6 janvier par l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA), qui prend en compte tous les contrats dépassant le milliard de dollars conclus dans ce secteur.

Dans l'éolien, Goldwind, compagnie chinoise, a acquis Vestas en 2015, devenant ainsi le plus grand fabriquant mondial de turbines éoliennes. La Chine possède cinq des dix plus grandes entreprises mondiales du secteur parmi lesquelles United Power, Ming Yang, Envision et CSIC.

Empire des énergies renouvelables, la Chine détient cinq des six plus grands fabricants de modules photovoltaïques de la planète. Il s'agit notamment de JA Solar, qui a démarré en novembre 2016 la construction de son usine de piles solaires au Vietnam d'une valeur d'un milliard de dollars.


Agnès Sinaï, journaliste
Rédactrice spécialisée

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   Posté le 26-07-2017 à 22:20:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine ferme ses portes aux déchets occidentaux



La Chine a annoncé son intention d'interdire l'importation de certains déchets pour lutter contre les transferts illégaux. Les filières de recyclage s'inquiètent pour le débouché des matières premières secondaires européennes.

25 juillet 2017

© philipusStock de métal dans le port de Hong-Kong en Chine

Le pays hôte des déchets européens dit stop. La Chine vient d'informer l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de sa volonté d'interdire l'importation de 24 types de déchets sur son territoire. Sont concernés certaines matières plastiques, les papiers non triés, certains matériaux textiles et les laitiers, scories, croutes d'oxydes et autres déchets provenant de la fabrication du fer ou de l'acier. Selon Le Quotidien du Peuple, le ministère de l'Environnement chinois justifie sa décision pour "protéger les intérêts environnementaux de la Chine et la santé des personnes" .

La Chine veut faire le ménage

Cette interdiction pourrait prendre effet d'ici septembre. Elle fait suite à la mise en place par le Gouvernement chinois du programme "National SWORD" il y a quelques mois. Le but de ce programme est de limiter voire d'interdire l'importation de certains déchets sur le territoire national en limitant les licences d'importations des usines chinoises, et en fermant définitivement celles qui ne respectent pas les normes environnementales, les autorisations d'importation ou les conditions techniques.

Lors d'une conférence de presse le 20 juillet dernier, le directeur de la coopération internationale au ministère de l'Environnement chinois, Guo Jing, a expliqué que ce programme vise également les transferts illégaux de déchets. "Motivés par l'appât du gain, certains contrevenants chinois et étrangers exportent illégalement ou font de la contrebande de déchets solides en Chine, et certains cachent les déchets au sein d'autres produits importés dans le pays. Ces déchets ont causé de nombreux problèmes. Nous devons lutter contre cela" , a-t-il insisté.

Les stocks augmentent déjà en Europe

La réaction des spécialistes du recyclage ne s'est pas fait attendre. Le directeur général du Bureau International du Recyclage (BIR), Arnaud Brunet, a adressé une lettre officielle à l'Organisation mondiale du commerce par l'intermédiaire de la Commission européenne pour faire part de ses inquiétudes : "Le BIR souligne l'impact grave qu'une telle interdiction aurait sur l'industrie mondiale du recyclage ainsi que sur la production domestique chinoise s'appuyant sur des matériaux recyclés" . Il a demandé au gouvernement chinois de reconsidérer ses politiques d'interdiction et propose de "discuter des moyens d'assurer des normes de qualité élevées sans nuire à l'industrie mondiale du recyclage et à l'économie chinoise."

En France, l'inquiétude est de mise chez Federec : "L'interdiction soudaine d'exporter de nombreux produits en Chine engendre dès à présent une augmentation des stocks sur les marchés qui les produisent. L'impact de cette décision est mondial et a des conséquences en Europe et dans tous les pays exportateurs de ces matières" , explique la fédération du recyclage dans un communiqué. Les plastiques sont particulièrement touchés puisque huit familles sont concernées, principalement issues des plastiques triés, en mélange, ou "à laver" (note des familles : PE, films plastiques, styréniques, PVC, PET, PET Bouteilles, PC CD/DVD, autres déchets et rebuts plastiques).
Neuf millions de tonnes de plastiques sont importés par la Chine tous les ans. "A ce jour, la capacité des autres usines mondiales n'est pas en mesure de consommer ces volumes aujourd'hui importés par la Chine. Cette absence de débouchés oblige notre profession à prendre des mesures drastiques sur les volumes et les qualités aujourd'hui collectés (surtri, lavage, valorisations alternatives) et à chercher en urgence des solutions de substitution afin d'en limiter les productions" , alerte Federec. Les centres de tri français n'ont pas les capacités de stockage suffisantes.

Un marché du recyclage enlisé

Le directeur de la coopération internationale au ministère de l'Environnement chinois, Guo Jing, a également justifié son action par une montée de l'opinion chinoise contre l'importation de déchets.
Une opinion qui pousse la Chine à se montrer de plus en plus ferme. Car ce n'est pas la première fois qu'elle tente de fermer ses portes à l'importation de déchets en provenance d'Europe et des Etats-Unis. En février 2013, elle lançait déjà l'opération "Green Fence" pour renforcer les contrôles aux frontières et bloquer les lots de matières mal triées ou les déchets non recyclables. Les quantités de matières recyclées importées avaient baissé de 6% en 4 mois pour le papier par exemple. Les prix des matières recyclées sur les marchés internationaux avaient par conséquent fortement baissé, beaucoup de vendeurs ne trouvant plus preneur. La Chine en avait tiré profit indirectement.

Elle réitère aujourd'hui et ses nouvelles annonces font craindre des effets similaires alors que le marché du recyclage reste morose. En novembre 2016, les volumes à recycler ont stagné et les exutoires de matières recyclées se sont restreints. "Nous sommes une mine à ciel ouvert qui produit sans discontinuer. Il faut évacuer les matières de nos sites mais les conditions économiques ne sont pas favorables" , expliquait Jean-Philippe Carpentier, président de Federec. Les surcapacités chinoises d'acier "frais", le prix du pétrole, du charbon et du minerai de fer toujours bas, ainsi qu'une offre de bois qui excède la demande, continuent de peser sur l'utilisation de matières recyclées. Les annonces de la Chine ne vont pas arranger la situation.

Un autre facteur entre également en ligne de compte : le recyclage progresse en Chine. L'augmentation des volumes donne davantage le choix aux usines du pays, la sélection s'opère par la qualité. Les contrôles de la qualité des importations vont donc avoir tendance à se durcir plutôt qu'à s'assouplir.

Florence Roussel: Rédactrice en Chef

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   Posté le 29-07-2017 à 15:42:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Chine : des légumes poussent dans le désert de Gobi

Publié le 2017-07-29 à 16:40 - french.xinhuanet.com


LANZHOU, 29 juillet (Xinhua) -- Malgré les fortes chaleurs de l'été, Zhang Guosen, âgé de 50 ans, travaille assidûment dans une serre à Jiuquan, dans la province chinoise du Gansu (nord-ouest). Il est entouré de rangées de tomates, de concombres et de calebasses.

M. Zhang est chef de la division des légumes du Bureau de l'administration de l'agriculture et des animaux du district de Suzhou et se charge des lignes directrices techniques pour la culture sous serre.

"Nous pensions autrefois qu'il était impossible de cultiver des légumes dans le désert aride de Gobi" , a déclaré M. Zhang.
Situé dans l'ouest du Corridor Hexi, une partie importante de l'ancienne Route de la soie, Jiuquan possède des terres sèches et arides recouvertes de sable et de graviers.

L'écosystème fragile et la pénurie d'eau ont restreint le développement de l'agriculture.

Le gouvernement local a adopté des mesures pour aider les paysans, telles que la construction de serres et l'introduction de la culture organique hors-sol.
"Nous pouvons profiter des avantages de l'ensoleillement abondant dans le désert pour cultiver des légumes" , a noté M. Zhang.

Des serres ont été construites avec du sable et des graviers. Des plantes d'origine locale et des déchets d'origine animale se substituent à la terre et aux engrais pour la culture hors-sol, a indiqué M. Zhang.

Par rapport à la culture traditionnelle de légumes, les coûts de la culture hors-sol dans les serres sont plus faibles car il n'est plus nécessaire d'acheter des engrais et des pesticides. En plus, la qualité des légumes est garantie grâce à la culture organique.

"Nous avons adopté une technologie d'irrigation par micro-pulvérisation, qui a permis de réduire d'environ 40% la consommation d'eau par rapport aux méthodes traditionnelles agricoles" , a révélé M. Zhang.

Des institutions de recherche et développement, telles que l'Académie des sciences agricoles de Chine et l'Université agricole du Gansu, ont aidé le district à introduire des technologies avancées, dont des équipements de contrôle à distance sans fil, des systèmes multifonctionnels de collecte de données et des générateurs de dioxyde de carbone.

"Les équipements peuvent être utilisés pour surveiller et ajuster à distance la température, l'humidité et la teneur en dioxyde de carbone dans les serres", a précisé M. Zhang. "Les paysans peuvent voir les données sur des applications mobiles".

A présent, environ 786,7 hectares de serres ont été construits dans le district, et les catégories de plantes se sont étendues, incluant des champignons et du raisin.
Par ailleurs, les serres ont considérablement contribué à la prévention de la désertification des terres dans la région du désert de Gobi.

(contact du rédacteur : xinhuafr@xinhua.org)

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   Posté le 24-08-2017 à 23:13:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Energies renouvelables : quand la Chine fait sa révolution

sur Les Echos

Jonathan Woetzel - directeur du McKinsey Global Institute -Le 24/08 à 15:29

LE CERCLE/PROJECT SYNDICATE - La Chine aspire à devenir le leader mondial des énergies renouvelables. Elle semble bien partie pour atteindre son objectif.

Début 2017, la Chine a annoncé qu’elle investirait 360 milliards de dollars dans les énergies renouvelables d’ici à 2020 et qu’elle annulerait les projets de création de 85 centrales thermiques à charbon .

En mars, les autorités chinoises ont signalé que le pays a déjà dépassé ses objectifs officiels en matière d'efficacité énergétique, d’intensité en carbone et de part de marché des sources d’énergie propre.

De plus, le mois dernier, l’agence responsable de la réglementation du secteur de l’énergie en Chine, l’Administration de l’énergie nationale, a mis en place de nouvelles mesures de réduction de la dépendance du pays au charbon.

Ces développements ne sont que quelques indices récents que la Chine est au centre de la transformation mondiale de l’énergie, favorisée par l’évolution des technologies et la baisse des coûts de production des énergies renouvelables.

Une part croissante de la demande mondiale d’énergie

Or, la Chine ne fait pas qu’investir dans des énergies renouvelables et l’élimination progressive du charbon. Elle compte pour une part croissante de la demande mondiale d’énergie, ce qui signifie que la transition de l’économie chinoise vers une croissance tirée par les services et la consommation va transformer le secteur des ressources au niveau mondial.

En même temps, d’autres facteurs réduisent déjà la consommation mondiale en ressources, y compris une plus grande efficacité énergétique des bâtiments résidentiels, industriels et des édifices commerciaux, ainsi qu'une baisse de la demande d’énergie du secteur des transports, grâce à la prolifération des véhicules autonomes et du covoiturage.

Selon l’étude récente du McKinsey Global Institute (MGI), «Beyond the Supercycle: How Technology Is Reshaping Resources» (Après le supercycle : comment l’utilisation des ressources est modelée par les technologies), ces tendances contribuent à ralentir la croissance de la demande en énergie primaire.

Lire aussi : Réussir la transition énergétique : ne plus opposer les énergies

Si l’adoption rapide de nouvelles technologies continue, cette demande atteindrait son apogée en 2025. Et avec des utilisations moins intensives en énergie et une plus grande efficacité, la productivité de l’énergie dans l’économie mondiale pourrait augmenter de 40 à 70 % au cours des deux prochaines décennies.

Alors que la croissance mondiale de la demande d’énergie ralentit, la part de la demande chinoise augmente. D’ici à 2035, la Chine pourrait compter pour 28 % de la demande mondiale d’énergie primaire, en hausse de 23 % par rapport au niveau actuel, alors que les États-Unis ne représenteraient que 12 % de la demande en 2035, en baisse de 16 % par rapport à aujourd’hui.

La Chine a déjà fait de grands progrès sur le plan de la réduction de l’intensité d'utilisation des ressources : entre 1980 et 2010, son économie s’est multipliée par 18, mais sa consommation en énergie n’a été multipliée que cinq fois. Selon les données de la Banque mondiale, ceci constitue une baisse de 70 % en intensité énergétique par unité de PIB.

La Chine, premier investisseur

Dans le 13e plan quinquennal, les instances chinoises envisagent de réduire l’intensité énergétique de 15 % entre 2016 et 2020. L’atteinte de cet objectif est déjà bien engagée. En début d'année, lors du Congrès national du Peuple chinois, le premier ministre chinois, Li Keqiang, a annoncé que l’intensité énergétique de la Chine a fléchi de 5 % l’an dernier.

Les énergies renouvelables sont une des causes de la baisse de l’intensité d'utilisation des ressources de l’économie chinoise. Aspirant à devenir le leader mondial en ce domaine, la Chine investit déjà plus de 100 milliards de dollars en énergies renouvelables chaque année dans le pays.

C’est le double du niveau d’investissement américain dans les énergies renouvelables nationales et plus que la somme des investissements annuels des États-Unis et de l’Union européenne.

Lire aussi : La Terre est-elle trop petite pour les énergies renouvelables ?

La Chine investit 32 milliards de dollars supplémentaires — plus que tout autre pays — dans des projets d’énergies renouvelables à l’étranger, les sociétés chinoises de premier plan prenant de plus en plus l’initiative dans les chaînes de valorisation des énergies renouvelables mondiales.

La compagnie électrique publique chinoise a le projet de développer un réseau électrique alimenté par des éoliennes et des panneaux solaires du monde entier. Les fabricants chinois de panneaux solaires auraient des prix 20 % inférieurs à ceux de leurs concurrents américains, grâce aux économies d’échelle et à un développement plus avancé de la chaîne logistique.

Et les fabricants chinois d’éoliennes, qui ont comblé progressivement leur retard technologique, comptent aujourd’hui pour plus de 90 % du marché chinois, contre à peine 25 % en 2002.

Des défis non négligeables

Ces tendances laissent croire que la Chine sera à la fois une source majeure de demande d’énergie et de technologies de pointe, et qu’elle aura une occasion unique de prendre l’initiative sur le plan mondial.

Son expérience de réduction de l’intensité énergétique peut servir de modèle aux pays en développement. Et ses investissements dans les énergies renouvelables au plan national et à l’étranger peuvent conduire à d’autres avancées technologiques qui contribueront à diminuer les coûts pour les consommateurs du monde entier.

Mais la Chine devra aussi relever des défis au cours de la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables dans un secteur mondial des ressources en pleine évolution. Son économie est encore très dépendante du charbon, ce qui représente des coûts non négligeables lorsqu’il s’agit de transférer sa capacité énergétique vers d’autres ressources comme le gaz naturel et les énergies renouvelables.

Lire aussi : Énergie solaire : fardeau ou miracle pour l'économie africaine ?

De plus, la construction en Chine de centrales solaires et de parcs éoliens a devancé la modernisation de son réseau électrique, générant beaucoup de gaspillage. Et les producteurs chinois, comme la plupart, subissent des pressions constantes pour qu’ils réduisent les coûts et améliorent l’efficacité afin de compenser le ralentissement de la croissance de la demande mondiale.

Malgré ces obstacles, l’innovation technologique des producteurs chinois devrait leur permettre de réaliser des gains de productivité et de réduire les coûts de consommation. Selon MGI, d’ici à 2035, les évolutions de l’offre et de la demande des principaux produits de base pourraient entraîner des réductions de coûts de 900 milliards à 1 600 milliards de dollars au niveau mondial.

L’ampleur de ces économies dépendra non seulement du rythme d’adoption de nouvelles technologies, mais aussi des mesures prises par les responsables politiques et les sociétés privées pour s’adapter au nouveau cadre de marché. Mais, avant tout, elle dépendra de la Chine.

Cet article est publié en collaboration avec Project Syndicate, 2017 - La révolution de la Chine en énergie renouvelable

Jonathan Woetzel est directeur du McKinsey Global Institute. Jiang Kejun est chercheur principal au Energy Research Institute de la Commission nationale de développement et de réforme de Chine.


JonathanWoetzel

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La Chine éclipse l’UE en atteignant en avance son objectif solaire pour 2020


Par : Sam Morgan - EURACTIV.com - translated by Marion Candau


Parc solaire flottant en Chine [Sungrow]

La Chine a déjà atteint son objectif 2020 d’énergie solaire, avec une capacité de production qui dépasse de loin les 105 GW. L’Europe est loin de dépasser ses propres objectifs.

De nouveaux chiffres publiés par Asia Europe Clean Energy Advisory (AECEA) révèlent que la Chine a déjà dépassé son objectif 2020 de 105 GW de capacité de production d’énergie solaire, grâce à de nouvelles constructions en juin et juillet lui permettant d’atteindre 112 GW.

En 2018, l’énergie solaire a déjà progressé de 24,4 GW de capacités au premier semestre. La position de l’Empire du Milieu en tant que leader mondial dans le secteur se maintient donc, alors que l’Europe creuse de plus en plus son retard.

Le solaire est en train de dépasser le nucléaire

Le photovoltaïque va bientôt rattraper, voire détrôner la capacité mondiale de production d’énergie nucléaire, selon une nouvelle étude américaine. La hausse de la demande pourrait faire du solaire la principale source d’énergie d’ici à 2050.

Et la Chine ne prévoit pas de se reposer sur ses lauriers. Les responsables ont récemment revu à la hausse leurs prévisions pour 2017 en termes de nouvelles installations solaires et les chiffres indiquent maintenant qu’au total, le pays pourrait atteindre 45 GW de nouvelles capacités cette année. Soit plus que la capacité totale de l’Allemagne, qui était en 2016 de 41,1 GW.

Les groupes de promotion des renouvelables appellent l’Europe à prendre exemple sur la Chine et à faire tout son possible pour être le numéro un du secteur. L’association SolarPower Europe encourage l’UE à accroître l’objectif 2030 de 27 % d’énergies renouvelables pour le faire passer à 35 %.

Un récent rapport de l’association conclut que seul un objectif de 35 % permettra de maintenir la dynamique pour l’industrie des renouvelables. Et que l’UE aura déjà du mal à atteindre l’objectif de 27 % si les ambitions du bloc ne sont pas revues à la hausse.

Il faut reconnaître que les ambitions de la Chine sont impressionnantes. Le pays peut déjà se vanter de posséder le plus grand parc solaire du monde, d’une superficie de plus de 30 km carrés. Récemment, la Chine a aussi ouvert le plus grand parc solaire flottant du monde, situé sur une ancienne mine de charbon.

Pourtant, une fois la capacité et les projets phares sortis de l’équation, la question de l’énergie en Chine reste un vrai point d’interrogation. Même si le pays a déjà atteint son objectif de 2020, seul 1 % de la demande en énergie est satisfaite grâce à l’énergie solaire. Le charbon est encore maître en son royaume dans le bouquet énergétique.

Et il y a la question des subventions. Les subventions, payées aux entreprises dédiées au solaire pour générer de l’électricité et rendre le marché plus attractif, sont souvent arrivées trop tard, ce qui s’est répercuté sur les résultats financiers de ces entreprises.

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La Chine nomme 200.000 "chefs de rivière"


Xinhua -24.08.2017



La Chine a nommé environ 200.000 "chefs de rivière" aux niveaux provincial, urbain, du district et du bourg afin de lutter contre la pollution, a annoncé mercredi Zu Leiming, chef du département de la gestion et de la construction dépendant du ministère chinois des Ressources en eau.

Le pays a l'intention d'étendre au niveau national le dispositif des chefs de rivière d'ici fin 2018, selon un document publié en décembre 2016 par les directions générales du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et du Conseil des Affaires d'Etat (le gouvernement chinois).

La Chine fait des progrès plus rapides que prévu et "atteindra probablement l'objectif plus tôt que prévu", a déclaré M. Zu, lors d'une conférence de presse.

Le 20 juillet, 31 régions provinciales ont soumis leurs plans pour mettre en oeuvre cette politique et ont nommé des chefs généraux de rivière au niveau provincial, a-t-il ajouté.

Seize de ces régions ont l'intention de nommer des chefs de rivière jusqu'au niveau du bourg, alors que les 15 autres envisagent d'instaurer ce dispositif au niveau du village, a-t-il précisé.

"Actuellement, le dispositif commence à montrer ses effets" , a indiqué M. Zu.
Dans les régions où les chefs de rivière ont entamé des patrouilles, l'apparence des rivières a connu "une amélioration apparente" , avec une meilleure qualité de l'eau et une protection plus efficace des cours d'eau, a-t-il ajouté.

Les responsabilités des chefs de rivière comprennent la protection des ressources en eau, le contrôle de la pollution et la restauration écologique. Ils seront tenus responsables en cas de sinistre environnemental dans les plans d'eau dont ils ont la charge, indique le document.

La province chinoise du Jiangsu (est) est la première à avoir nommé des fonctionnaires du gouvernement local chefs de rivière en 2008, après qu'une présence forte d'algues bleues a pollué le lac Taihu en 2007.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Guangqi CUI)

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   Posté le 02-09-2017 à 23:41:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pollution à Beijing : plus de 83 millions de yuans d'amendes


le Quotidien du Peuple en ligne - 01.09.2017

La capitale chinoise a infligé plus de 83 millions de yuans (12,6 millions de dollars) de contraventions lors d'une campagne de 100 jours contre la pollution, ont annoncé jeudi les autorités de protection de l'environnement.

Plus de 7 700 infractions de pollution de l'air, de l'eau et des sols ont été enregistrées dans cette campagne qui a duré d'avril à juillet, a déclaré lors d'une conférence de presse Zhao Zhiwei, de l'équipe municipale d'inspection environnementale de Beijing.

Avec également près de 6 000 véhicules à haute émission inclus, a-t-il souligné. Ajoutant que les suspects dans 15 cas, principalement au niveau de la décharge illégale de résidus de minerai, risquent une accusation criminelle.

Le gouvernement s'est associé entre autres à la protection de l'environnement, à la sécurité publique, à la gestion urbaine, à la terre et aux ressources, au logement et au développement urbain-rural, à la supervision de la sécurité de l'eau et aux départements agricoles.

Une campagne qui intervient en réponse à une inspection effectuée par le gouvernement central fin 2016, dans laquelle plusieurs problèmes avaient été soulevés.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)

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Les Echos : Xi Jinping rêve d’une Chine et d’une planète plus vertes


20OCT

CLAUDE FOUQUET Le 18/10 à 16:15


En Chine, les problèmes d’environnement et de pollution sont devenus une préoccupation majeure. – Andy Wong/AP/SIPA

Le numéro un chinois promet d’oeuvrer à une modernisation respectueuse de l’environnement et appelle les autres Etats à lutter ensemble contre le réchauffement climatique.
La protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique sont-ils compatibles avec la nouvelle ère que Xi Jinping promet aux Chinois ?

Dans un pays où la pollution est devenue une préoccupation majeure pour un nombre croissant de citoyens, le numéro un chinois a mis en avant ces deux thèmes dans le discours fleuve qu’il a prononcé pour l’ouverture du 19e Congrès du Parti communiste.

Tourner le dos au principe de « la croissance à tout prix »

Au niveau intérieur, « la modernisation que nous voulons réaliser est caractérisée par la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature » , a notamment souligné le leader chinois, tournant un peu plus le dos au principe de « la croissance à tout prix » de ses prédécesseurs.
Si l’engagement du numéro un chinois en matière d’écologie n’est pas nouveau (un livre regroupant des extraits de discours sur ce thème vient d’ailleurs d’être publié à Pékin), le fait qu’il mette en avant ces questions lors d’un tel congrès est loin d’être anodin. Reste à savoir comment se traduira concrètement cette volonté affichée.

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Environnement : face aux fraudes, la Chine durcit le ton avec les entreprises

Pour l’heure, Xi Jinping a esquissé de nouvelles réformes. Il a notamment promis la mise en place d’une structure qui sera chargée de la gestion des biens publics liés aux ressources naturelles, mais aussi une meilleure surveillance et protection des parcs nationaux.
Il a aussi souligné sa volonté de voir fournis « davantage de produits écologiques de qualité afin de satisfaire les exigences croissantes de la population à vivre dans un environnement agréable » . Dans le cadre de l’accord de Paris, la Chine, qui reste le premier émetteur de gaz à effets de serre au monde, s’est engagée à faire baisser ses émissions à partir de 2030.

« Aucun pays n’est capable de répondre tout seul »

Mais la préoccupation environnementale du président chinois ne se limite pas aux seules frontières du pays. « Aucun pays n’est capable de répondre tout seul aux divers défis posés à l’humanité, de même qu’aucun pays ne peut se retirer sur une île déserte pour y vivre dans l’isolement » , a-t-il ainsi souligné.

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Et comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises en profitant du désengagement américain de l’accord de Paris, Xi Jinping a souhaité réaffirmer sa volonté de soutenir le combat contre le réchauffement climatique et celle de la Chine à occuper un rôle majeur.
Laissant entendre que « la Chine était désormais assise dans le siège du conducteur » sur ces sujets, il a appelé tous les pays à lutter ensemble contre le réchauffement climatique et à protéger la planète pour la survie de l’espèce humaine.
Claude Fouquet

Les Echos

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   Posté le 21-10-2017 à 09:02:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Chine. L’"airpocalypse" n’aura pas lieu



LINA SANKARI
LUNDI, 16 OCTOBRE, 2017
L'Humanité


Comme ici à Beijing, des start-up proposent désormais, pour faciliter les déplacements, des vélos en libre-service qui peuvent être laissés et récupérés n’importe où. Imagechina/AFP


L’environnement devrait figurer parmi les questions clés du 19e congrès du Parti communiste chinois. La prise en compte des dangers liés à la pollution a poussé à un changement de paradigme économique et à une réorientation industrielle.

Les Chinois ont inventé une expression pour parler de ces villes prises dans une épaisse brume brunâtre, parfois teintée de jaune, du fait de la pollution :
"l’airpocalypse" .
Conscient que la pollution de l’environnement est un frein au développement économique et susceptible de causer des troubles sociaux du fait de son impact sanitaire, le gouvernement a lancé, depuis le dernier congrès du Parti communiste chinois (PCC) en 2012, un ambitieux plan climat qui pourrait lui permettre d’atteindre plus tôt que prévu les objectifs fixés par l’accord de Paris.
En mars dernier, le ministre de la Protection de l’environnement, Chen Jining, indiquait ainsi que son pays était sur la "bonne voie" :ces trois dernières années, le nombre de jours marqués par une bonne qualité de l’air avait augmenté dans les régions de Pékin-Tianjin-Hebei, des deltas du Yangsi et de la rivière des Perles, hautement polluées. En ces trois endroits, la densité des particules fines a baissé de plus de 30 % de 2013 à 2016.

En outre, et alors que les États-Unis ont décidé de revenir sur leurs engagements climatiques pris lors de la COP21, Pékin précipite la réorientation de son industrie sans même avoir achevé son développement.
La Chine, première émettrice mondiale de gaz à effet de serre avec 25 % des rejets, travaille sur des calendriers précis pour réduire la pollution de l’air, de l’eau et des sols.
Sa position de plus gros pollueur mérite d’ailleurs d’être nuancée. Ramenée au nombre d’habitants, la part d’émissions de gaz à effet de serre du 1,4 milliard de Chinois, à qui l’on sous-traite une part importante de notre production, ne s’élève qu’à hauteur de 5 % (contre 16 % pour les Européens et 57 % pour les Nord-Américains).

Les acquisitions de véhicules propres ont grimpé de 53 % en 2016

Selon Greenpeace, la Chine devrait atteindre une baisse de 1 % de ses émissions de CO2 cette année et parvenir à un pic de ses émissions bien avant 2030, date fixée dans le cadre de la COP21.
Pour poursuivre sa transition rapide aux énergies propres, l’Administration nationale de l’énergie (ANE) entend consacrer 344 milliards d’euros aux énergies renouvelables d’ici à 2020 afin que celles-ci fournissent la moitié de l’électricité. Elles généreraient également 13 millions d’emplois hautement qualifiés. Une taxe sur l’environnement pour les entreprises et institutions publiques a également été mise en place. Premier marché de l’automobile mondial avec la vente de 28 millions de véhicules l’an dernier (+14 %), la Chine étudie actuellement l’interdiction des voitures polluantes.
"Les entreprises devront, conformément aux exigences, améliorer le niveau d’économies d’énergie des voitures traditionnelles et développer vigoureusement les véhicules à énergies propres" , insiste le vice-ministre de l’Industrie, Xin Guobin. Les acquisitions de véhicules propres ont ainsi grimpé de 53 % en 2016 avec 507 000 unités vendues. Une part infime néanmoins sur le marché domestique. Mais le gouvernement entrevoit d’en finir avec les primes aux consommateurs et les facilités d’immatriculation pour imposer, dès l’an prochain, un quota de voitures vertes aux constructeurs. La production sera favorisée par des crédits qui représenteront 8 % de leur volume annuel en 2018, puis 10 % en 2019 et 20 % en 2020.

L’objectif reste néanmoins de réduire les déplacements en voiture dans les villes. Ainsi, la commission des transports de Pékin prévoit-elle de construire mille kilomètres de rails afin d’encourager 80 % des habitants (contre 45 % en 2016) à basculer vers les lignes de métro, le vélo ou la marche. Pour encourager ce mouvement, les pistes cyclables envahissent la chaussée.

Grâce à l’économie verte, la Chine améliore également son image

La start-up chinoise Ofo, qui propose des vélos en libre-service, lesquels peuvent être laissés et récupérés n’importe où, révolutionne quant à elle la pratique dans des villes où les déplacements quotidiens relèvent du calvaire. Six millions et demi de vélos sont désormais disponibles dans cent agglomérations. La société a également mis au point un vélo ayant la capacité de collecter l’air environnant et de le purifier, avant de le relâcher. Ces innovations permettent à la Chine de pénétrer les marchés étrangers avec des produits haut de gamme mais peu coûteux, donc de poursuivre sa révolution industrielle. Ofo opère ainsi dans huit pays et prévoit d’être présente dans douze autres d’ici à la fin de l’année.
"Nous avons un avantage compétitif et (notre présence à l’étranger) nous permet d’attirer les talents et d’observer de nombreuses technologies dans le monde entier" , précise Zhang Yanqi, le cofondateur de l’entreprise.

Grâce à l’économie verte, la Chine améliore également son image hors de ses frontières. La focalisation sur les questions environnementales a enfin un intérêt économique puisque la Chine est devenue, en l’espace de quelques années, le premier producteur mondial de panneaux photovoltaïques. Avec l’Union européenne et le Canada, l’empire du Milieu était, en septembre, à l’initiative d’une réunion des ministres de l’Environnement d’une trentaine de pays, confirmant son rôle moteur sur la scène internationale.

Lina Sankari
rubrique internationale

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   Posté le 02-11-2017 à 18:33:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Hydrogénation du CO2 ?
La Chine a découvert un procédé permettant l'hydrogénation du dioxyde de carbone. Pour l'heure les conditions de mise en oeuvre ne permettent pas encore son industrialisation :


Université des sciences et technologies de Chine

[Sixtone] Percée pour les scientifiques qui convertissent le dioxyde de carbone en carburant 13/10/2017

Un nouveau catalyseur rend le processus 64 fois plus efficace, mais les conditions expérimentales ne sont toujours pas commercialement viables.


Les scientifiques chinois ont découvert un nouveau catalyseur qui pourrait révolutionner la vitesse à laquelle le dioxyde de carbone peut être converti en méthanol, a rapporté mercredi une publication officielle de l'Académie chinoise des sciences.

La nouvelle recherche de scientifiques de l'Université des Sciences et Technologies de Chine et du Laboratoire National de Hefei pour les Sciences Physiques à Microscale, tous deux dans la province orientale de l'Anhui, a été publiée lundi dans la revue scientifique Nature Energy.
Les expérimentateurs ont découvert que le dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre produit à partir de combustibles fossiles, peut être décomposé 64 fois plus efficacement lorsque l'azote est introduit dans les nanofeuillets de cobalt - réseaux moléculaires bidimensionnels - utilisés pour faciliter la réaction chimique.

L'équipe de scientifiques estime que l'ajout d'hydrogène au dioxyde de carbone - un processus appelé hydrogénation - peut non seulement atténuer les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi réduire notre dépendance aux combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel.

«L'hydrogénation du dioxyde de carbone transforme les déchets en trésors» , a déclaré Zeng Jie, chef de l'équipe de recherche, à Sixth Tone. "Si [le méthanol] commençait à remplacer les combustibles fossiles, cela changerait le paysage de la consommation d'énergie."

En plus d'être plus propre que les combustibles traditionnels, le méthanol est relativement peu coûteux à produire. C'est aussi moins inflammable - et donc plus sûr - que l'essence.

Cependant, la réaction d'hydrogénation du dioxyde de carbone doit être effectuée dans des conditions énergivores spécifiques: à une température de 200 degrés Celsius et une pression supérieure à trois fois les niveaux atmosphériques normaux. Bien que ces conditions difficiles à atteindre signifient que le processus n'est pas encore possible à l'échelle industrielle, Zeng et son équipe croient que la nouvelle découverte est une étape importante vers la réduction de la consommation d'énergie de l'expérience.

"Ces scientifiques ont franchi le goulot d'étranglement de la basse efficacité trouvée avec les catalyseurs traditionnels au cobalt" , a déclaré Sun Jian, professeur agrégé de physique chimique à l'Académie chinoise des sciences, à Sixth Tone. Mais jusqu'à ce que la réaction puisse être réalisée dans des conditions plus gérables, Sun a ajouté: "il sera difficile de trouver des applications à grande échelle" .

Sixtone, 2017-10-11, http://www.sixthtone.com/news/1000989/breakthrough-for-scientists-converting-carbon-dioxide-into-fuel


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Université des sciences et technologies de Chine

Les chercheurs de l'USTC découvrent la phase active des catalyseurs à base de cobalt dans l'hydrogénation du CO2

• [2017-10-13]

Avec le développement rapide de la technologie et de l'industrialisation, la demande d'énergie a augmenté d'année en année. En raison de l'utilisation massive de combustibles fossiles, la crise de l'énergie et de l'environnement a contraint la société humaine à rechercher des sources d'énergie renouvelables.
L'hydrogénation du CO2 en carburants et en produits chimiques de valeur a émergé comme une stratégie efficace à la fois pour atténuer l'effet de serre et réaliser un cycle du carbone durable.
L'hydrogénation du CO2 sert également d'approche efficace pour stocker l'hydrogène qui dérive de la production électrolytique.

Récemment, le groupe du professeur ZENG Jie a étudié la phase active des catalyseurs à base de cobalt (Co) dans l'hydrogénation du CO2.
Ils ont incorporé des atomes de N dans des catalyseurs de Co pour fabriquer des catalyseurs de Co4N. Sur la base d'études mécaniques in situ, ils ont découvert que le Co4NHx était la phase active de l'hydrogénation du CO2. Ce travail a été publié sur Nature Energy sous le titre «Incorporer des atomes d'azote dans des nanofeuilles de cobalt comme stratégie pour stimuler l'activité catalytique vers l'hydrogénation du CO2»
[ Nature Energy 2017, DOI: 10.1038 / s41560-017-0015-x].

Bien que la transformation chimique du CO2 ait été réalisée dans l'industrie, la réaction nécessite une pression élevée (50-100 bars) et une température élevée (200-300 ° C) en raison de l'inertie chimique du CO2. Les dernières décennies ont vu le développement de stratégies pour améliorer l'activité des catalyseurs de métaux non-nobles vis-à-vis de l'hydrogénation du CO2. Jusqu'à présent, l'étude de la phase active des catalyseurs non nobles dans l'hydrogénation du CO2 n'en est qu'à ses balbutiements.

Voir Figure
(Illustration de l'hydrogénation du CO2 sur des catalyseurs Co4N (Image de ZENG Jie))

Les chercheurs ont incorporé des atomes de N dans des catalyseurs de Co pour synthétiser des catalyseurs de Co4N. Dans l'hydrogénation du CO2, les catalyseurs Co4N présentaient une fréquence de renouvellement (TOF) de 25,6 h-1 sous 32 bars à 150 ° C, ce qui était 64 fois plus élevé que celui des catalyseurs au Co.

L'énergie d'activation pour les catalyseurs de Co4N était de 43,3 kJ mol-1, moins de la moitié de celle (91,4 kJ mol-1) pour les catalyseurs de Co.

D'autres études mécanistiques ont révélé que Co4NHx était formé en adsorbant des atomes d'hydrogène sur N atomes dans des nanosheets Co4N en présence de H2.

Les atomes d'amido-hydrogène dans Co4NHx directement ajoutés au CO2 pour former HCOO * comme intermédiaires.
En outre, l'H2O * adsorbé s'est avéré activer les atomes d'amido-hydrogène via l'interaction de liaisons hydrogène, ce qui a facilité le processus d'hydrogénation. Ce travail fournit non seulement un moyen d'ingénierie efficace,

Ce travail a été soutenu par le Ministère chinois des sciences et de la technologie (MOST), le Programme national de recherche fondamentale de Chine et la Fondation nationale des sciences naturelles de Chine.

Le lien de l'article: http://www.nature.com/articles/s41560-017-0015-x.
(Laboratoire national Hefei pour les sciences physiques à l'échelle microscopique, École de chimie et de science des matériaux)

Contact:
Professeur ZENG Jie
zengj@ustc.edu.cn


Edité le 02-11-2017 à 19:17:21 par Xuan




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Transport électrique : Shenzhen passe à la vitesse supérieure


le Quotidien du Peuple en ligne 29/12/2017


Plus de 16 000 bus électriques ont été mis en service dans la métropole de Shenzhen (sud-est de la Chine), soit la première ville du pays à posséder un système de transport public entièrement électrifié.

Selon un rapport des autorités locales publié le 27 décembre, les 16 359 bus (excepté 634 machines d'essence destinées aux transports d'urgence) ont été convertis en véhicules 100% électrique, alors que 12 518 électro-taxis représentent désormais pour ce secteur 62,5% du marché des transports de la municipalité.

D'après le document, l'objectif de la ville d'établir un système de taxi entièrement électrique en 2020 devrait être atteint avant la date prévue.

Dans un effort d'assurer une bonne qualité du système de transport public de Shenzhen, 510 stations de recharge et 5 000 piles rechargeables ont été construites. Des mesures ayant permis d'améliorer l'environnement et la qualité de l'air en réduisant les émissions de dioxyde de carbone de 1,35 million de tonnes et permettant d'économiser annuellement 366 000 tonnes de charbon.



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30-November-2017
La Chine au présent

Verdir la chaîne d'approvisionnement


MA YAN, membre de la rédaction



La promotion de la chaîne verte d'approvisionnement s'intègre dans des actions à différentes échelles.

Le 13 octobre 2017, le Forum de la chaîne verte d'approvisionnement 2017, co-organisé par le Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, l'Institut public des affaires d'environnement (IPE), la Fondation SEE, et l'Environmental Defense Fund, se tient à Beijing.

En septembre 2017, le grand fournisseur allemand de pièces détachées pour automobiles Schaeffler a envoyé au service de protection de l'environnement de l'arrondissement Pudong de Shanghai une lettre d'aide urgente, qui disait que son seul fournisseur était forcé d'interrompre la production des roulements à aiguilles à cause du problème de protection de l'environnement.

Cela aurait, dit-il, des répercussions qui influenceraient son approvisionnement aux entreprises automobiles coopératives et causerait finalement une réduction du volume de la production des automobiles chinoises de plus de 3 millions, soit une perte de 300 milliards de yuans. Ainsi, Schaeffler a demandé au service concerné de lui donner une période tampon de trois mois pour lui permettre de changer de fournisseur.

Or, ce service est resté inflexible, en répondant que les entreprises étrangères devaient choisir des fournisseurs qui se soumettent aux lois et aux règlements chinois sur la protection de l'environnement, et que le gouvernement chinois ne céderait jamais devant les entreprises illégales.
Aux yeux de Shi Feng, directeur adjoint du Département d'échanges techniques du Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, relevant du ministère de la Protection de l'Environnement, le grand bruit de cette affaire est regrettable. « Je regrette la lourde perte économique engendrée par cette affaire, et je regrette également que jusqu'à aujourd'hui, Schaeffler n'ait pas encore intégré la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement à son programme de développement, surtout pour un groupe international aussi connu. »

Le 13 octobre, Shi Feng a souligné encore une fois l'importance de la chaîne verte d'approvisionnement lors du Forum de la chaîne verte d'approvisionnement 2017, co-organisé par le Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, l'Institut public des affaires d'environnement (IPE), la Fondation SEE, et l'Environmental Defense Fund. Il a également appelé toutes les entreprises à prendre conscience de la nécessité de protéger l'environnement et à prendre au sérieux la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement.
Il faut acheter des matières premières et des produits verts. Le but étant de pousser les fournisseurs en amont à respecter les lois et les règlements environnementaux et à prendre des mesures écologiques, afin de réaliser la transformation et la montée en gamme « vertes », un développement durable de toute la chaîne, et de permettre aux entreprises d'atteindre une performance économique et une performance environnementale.

En réalité, si aujourd'hui les entreprises souhaitent encore progresser en Chine, qu'elles soient locales ou étrangères, l'environnement doit être traité comme un cycle de vie dans une économie circulaire afin de réaliser un mode vert de développement.

Le management environnemental du cycle de vie des produits de Huawei

En tant que fournisseur de solutions informatiques et de communication dans le monde et entreprise pionnière dans le domaine de l'électronique en Chine, Huawei attache une grande importance au management environnemental, afin de fournir à ses clients des produits et des solutions écologiques. Selon la nouvelle évaluation 2017 du CITI (l'indice transparent sur les informations d'entreprise), qui consiste à évaluer la performance de gestion environnementale de chaîne d'approvisionnement des marques en Chine, Huawei, avec beaucoup de grandes marques internationales, est encore une fois entré dans les Top 30 de la liste des marques.

Dans un secteur hautement polluant, Huawei suit toujours la stratégie dite « Une communication verte, un Huawei vert et un monde vert » . Huawei s'en tient au concept écologique dans le cycle de vie du produit, et continue à innover techniquement pour réduire l'impact négatif sur l'environnement du produit au cours de son cycle de vie.

Dès la conception du produit, Huawei commence à évaluer son cycle de vie, à savoir l'obtention des matières premières, la fabrication des pièces détachées, la transformation, le transport, l'usage, le rejet et la récupération-recyclage du produit, afin de connaître les impacts du produit sur l'environnement dans chaque maillon du cycle de vie, de distinguer les facteurs majeurs impactants, d'établir ensuite les normes pour les contrôler, et de trouver finalement des mesures écologiques pour diminuer les conséquences néfastes sur l'environnement.
En même temps, Huawei s'efforce de découvrir et d'utiliser de nouvelles matières écologiques. Par exemple, en 2013, Huawei a utilisé dans ses téléphones portables des plastiques biologiques. Ce genre de plastique est fabriqué à partir de plantes plutôt que de pétrole, une ressource non renouvelable mais essentielle au plastique traditionnel. De plus, Huawei a également utilisé l'encre de soja pour améliorer l'imprimerie. Ces procédés peuvent réduire dans une large mesure la pollution et la dégradation de l'environnement.

Dans la chaîne d'achats, Huawei prête une grande attention aux fournisseurs, qui doivent se conformer à sa demande de développement durable. Chaque année, Huawei organise une conférence mondiale sur la durabilité des fournisseurs, afin d'en faire une évaluation intégrale annuelle, les divisant en trois niveaux pour confirmer les fournisseurs clés. En outre, Huawei entreprend également des examens sur place et des examens réguliers auprès des fournisseurs pour les conduire à améliorer leur management environnemental et à renforcer les conduites écologiques.

De même, dans les autres maillons du cycle de vie du produit, par exemple, la fabrication des produits, le choix, la production, l'usage et le rejet des matières d'emballage, et la logistique, Huawei veille toujours à diminuer l'impact négatif sur l'environnement. L'entreprise considère cela comme un des indices les plus importants pour évaluer la qualité des produits.

Ma Jun, directeur de l'IPE, tient en haute estime les efforts de Huawei dans le domaine de la chaîne verte d'approvisionnement. Selon lui, « la performance de Huawei est à la hauteur de celle des grandes marques internationales ».

Faire fonctionner la chaîne verte d'approvisionnement par le marché

« À travers les achats verts, Huawei a directement poussé des centaines de fabricants électroniques en amont à suivre les normes et les règlements environnementaux, à économiser l'énergie, à réduire les émissions polluantes et à faire une transformation verte. Les résultats sont notables » , déclare Shi Feng. D'après lui, Huawei est un des projets phares dans la construction de la chaîne verte d'approvisionnement de Shenzhen.

Shenzhen, avant-garde de la réforme et de l'ouverture de la Chine, est relativement petite mais connaît une grande pression démographique. Les ressources naturelles sont donc très rares. Afin de maintenir un bon environnement écologique et de réaliser un développement durable, la municipalité de Shenzhen a très tôt commencé l'exploration de la chaîne verte d'approvisionnement. Comme la pratique de Huawei correspond à la situation locale et respecte les règles du marché, elle donne non seulement à la Chine un modèle réussi pour la promotion de la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement, mais aussi aux entreprises de Shenzhen l'exemple d'expériences positives pour les aider à construire une telle chaîne.

En 2006, la ville a établi l' « Acte de réduction des émissions polluantes de Shenzhen » . Cet acte écologique est dirigé par le gouvernement municipal et actionné principalement par les entreprises qui y participent sous le principe du libre consentement. Huawei, Foxconn, BYD et d'autres grandes entreprises le soutiennent beaucoup. D'ailleurs, certains acheteurs ne choisissent que les fournisseurs qui ont entériné cet acte. De ce fait, la chaîne verte d'approvisionnement a commencé à établir une ébauche.

Ensuite, le service environnemental municipal a publié la Déclaration d'achats verts associant de grandes entreprises telles que Huawei, Foxconn et Fuji Xerox, avec lesquelles il a également signé un accord en la matière pour les encourager à réduire les émissions polluantes à partir de la source et à promouvoir la chaîne verte d'approvisionnement de la production aux achats et des entreprises en aval à celles en amont.

En 2014, pour explorer davantage un modèle réalisable de gestion de chaîne verte d'approvisionnement, avec les soutiens du ministère de la Protection de l'Environnement et du Centre coopératif d'environnement Chine-ASEAN, Shenzhen a lancé le projet phare « La chaîne verte d'approvisionnement de Shenzhen » .
La Commission de l'environnement d'habitat de Shenzhen s'occupe de la promotion de ce projet. Celui-ci a tout d'abord choisi la grande entreprise Huawei comme terrain d'essai, suivant un mode coopératif dirigé par le gouvernement et entraîné par les grandes entreprises à travers l'achat pour pousser les PME à améliorer l'environnement.

Conformément à ce mode, le gouvernement fournit dans une large mesure des aides aux entreprises dans le domaine de la politique, de la finance, de l'information et de la technique, qu'elles soient acheteuses ou fournisseuses, afin d'aider d'une part les fournisseuses à réduire les émissions polluantes et à normaliser leurs comportements environnementaux au cours de la production, et d'autre part, d'aider les acheteuses à évaluer et choisir des fournisseurs verts et à construire une chaîne verte d'approvisionnement. Le gouvernement apporte une assistance plutôt que d'intervenir dans la décision des entreprises. Ce sont en fait les entreprises initiant volontairement les achats verts qui contraignent les comportements environnementaux des fournisseurs en amont.
Ce mode consiste à faire fonctionner la chaîne verte d'approvisionnement par le marché. Grâce à leur influence dans le secteur, les grandes entreprises, en tant qu'entreprises essentielles de la chaîne d'approvisionnement, peuvent influencer tous les maillons de la chaîne. Par conséquent, en s'appuyant sur leur capacité d'achats, elles peuvent inciter les petits et moyens fournisseurs à renforcer leur responsabilité écologique et à défendre l'environnement.

Établir des plates-formes coopératives pour la chaîne verte d'approvisionnement

« Selon un rapport, la Chine est le centre de la chaîne d'approvisionnement mondiale. Cela ne fait effectivement aucun doute puisque les importations de matières premières et les exportations de produits de la Chine sont toutes au premier rang mondial. Ainsi, la promotion de la chaîne verte d'approvisionnement de la part de la Chine est vraiment importante pour l'économie mondiale » , affirme Shi Feng.

En 2014, lors de la 22e Réunion des dirigeants économiques de l'APEC, la Chine a proposé la construction du réseau coopératif de la chaîne verte d'approvisionnement de l'APEC. Cette initiative a été saluée par tous les pays membres, et a été inscrite dans le dossier de résultats de la réunion. Cette initiative est le seul résultat écologique de la réunion.

Le réseau coopératif de la chaîne verte d'approvisionnement de l'APEC a établi un pont coopératif entre les entités économiques de l'APEC, constituant une plate-forme d'échanges pour fournir les informations, les expériences et les pratiques réussies de la chaîne verte d'approvisionnement. Ce réseau, salué par tous les pays, aide à promouvoir le développement de la chaîne verte d'approvisionnement dans la région Asie-Pacifique et à stimuler le développement vert de la région.

En 2017, la Chine a également établi une plate-forme coopérative de la chaîne verte d'approvisionnement des nouvelles Routes de la soie, afin de promouvoir la chaîne verte internationale, l'interconnexion et le développement vert des pays riverains en s'appuyant sur la gestion de la chaîne verte d'approvisionnement. Cette plate-forme sert de trait d'union pour la coopération économique et commerciale entre les pays riverains.

D'après Shi Feng, sous la direction du ministère de la Protection de l'environnement, nous avons proposé, avec les autres neuf unités, l'établissement de cette plate-forme. Notre objectif est de faire connaître les expériences chinoises sur la construction de la chaîne verte d'approvisionnement aux pays riverains des nouvelles Routes de la soie, de promouvoir la communication et la coopération à travers cette chaîne verte, et d'encourager une construction verte des nouvelles Routes de la soie.


Edité le 30-12-2017 à 20:23:44 par Xuan




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Chine : cargo électrique et port automatique géants
Après avoir fermé des milliers d'usines polluantes, la Chine vient d'inaugurer un immense cargo électrique fonctionnant sur batteries.


sur franceTV info avec une vidéo

Le dernier fleuron de la flotte chinoise vient d'être mis à l'eau dans le port de Canton. Le cargo, long de 70 mètres et pesant 2 000 tonnes, est tout électrique. Il peut parcourir 80 km sans rejeter aucun gaz nocif. Il lui faut deux heures seulement pour se recharger et retrouver son autonomie maximale, soit le temps pour être déchargé. Dans la course aux énergies propres et à la mondialisation, l'ogre chinois n'a aucune limite.

Un port sans dockers
Pour accueillir toujours plus de marchandises, Shanghaï possède le plus grand port automatique au monde. Il peut recevoir quatre millions de conteneurs. Pas de dockers sur le pont, tout est piloté depuis une tour. Ce port devrait devenir le point de départ de la nouvelle route de la soie voulue par les autorités chinoises. Emmanuel Macron se rendra pour la première fois en visite d'État en Chine du 8 au 10 janvier.

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La Chine se lance dans la reforestation


globe

Le gouvernement chinois a annoncé que d’ici 2020, 23 % du territoire devraient être couverts de forêt, une proportion qui devrait atteindre 26 % à l’horizon 2035.

Rédigé par Anton Kunin, le 15 Jan 2018, à 12 h 00 min



Après des décennies de déforestation suite à la construction de villes nouvelles et à l’avancée de l’agriculture, la Chine entend regagner les hectares de forêt perdus avec un ambitieux plan de reforestation.

La Chine devrait accueillir 6,66 millions d’hectares de forêt supplémentaires en 2018

La Chine, pays tristement célèbre pour sa pollution atmosphérique occasionnée par une industrialisation et une urbanisation galopantes, va se mettre à planter des arbres. Ils seront plantés en majeure partie dans la province de Hebei qui entoure l’agglomération de Pékin. D’ici 2020, 35 % de son territoire devraient être constitués de forêts. Des plantations sont également programmées dans la province de Qinghai (au centre de la Chine).

Rien qu’en 2018, 6,66 millions d’hectares de forêt devraient être plantés en 2018, a annoncé Zhang Jianlong, président de l’Administration forestière publique. Entre 2012 et 2017, l’équivalent de 68,3 milliards d’euros ont été dépensés pour replanter des arbres dans le pays, portant la superficie totale des forêts en Chine à 208 millions d’hectares , a fait savoir le fonctionnaire.


© Mariia Goriacheva

La Chine a perdu 8 millions d’hectares de forêts en cinq ans
L’objectif de ces replantations est de faire passer la surface occupée par les forêts de 21,7 % à 23 % d’ici 2022. Selon l’observatoire Global Forest Watch, 8 millions d’hectares de forêts ont été perdus entre 2001 et 2016 en Chine. Seulement 6 % des forêts du pays sont primaires, 57 % sont d’origine naturelle et 37 % sont plantées, estime l’observatoire.

En plus des plantations de forêts proprement dites, des projets de « villes-forêts » ont également été annoncés en Chine courant 2017. Dans le cadre de ce programme devrait notamment voir le jour la « Ville forestière de Liuzhou ». Ce projet urbain doit être le premier à être articulé autour de la qualité de l’air, de la biodiversité et de l’économie d’énergie. Liuzhou pourra accueillir 35.000 habitants.

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   Posté le 19-01-2018 à 21:14:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Géopolitique de l'énergie : la Chine essaie d'échapper au tout-charbon

19/01/2018

France-culture


Les villes-étapes construites sur la nouvelle "Route de la Soie".
Atelier du monde, spécialisé dans l’industrie lourde et manufacturière, dans la construction, toutes activités énergétivores, la Chine est aussi le plus gros consommateur d’énergie du monde. Selon le World Energy Outlook de l’Agence internationale de l’énergie, la Chine consomme près du quart de l’énergie mondiale. Selon les prévisions, elle en absorbera jusqu’à 28 % en 2035, quand les Etats-Unis ne s’attribueront plus que 12 % du total mondial. Significatif du rapport de puissance entre les deux pays.

Jusqu’à présent, la source d’énergie principale a été celle qui était la plus accessible sur place, à savoir le charbon. 500 millions de tonnes en 1990, six fois plus, l’an dernier. Le charbon continue à dominer le mix énergétique chinois, assurant les 2/3 de la demande.

En outre, l’équipement rapide de la population en automobiles individuelles a fait bondir la consommation d’essence. Avec 12 millions de barils par jour, la Chine est devenue aussi le plus gros importateur mondial de pétrole. D’où une dépendance envers certains producteurs. Et la nécessité absolue de contrôler les voies d’approvisionnement, préoccupation à laquelle le projet One Belt, One Road est censée apporter une réponse.

Il comporte en particulier la création de villes-étapes entre la Chine et l’Europe. Ainsi l’ancien petit village de pêcheurs de Duqm, dans le sultanat d’Oman, sur la côte désertique de la mer d’Arabie, devrait atteindre les 100 000 habitants en 2022. La Chine y investit des sommes considérables. Il y aura une raffinerie de pétrole, une usine de production de panneaux photovoltaïques, une autre de montage automobile. En échange, le sultanat réserve 77 % de son pétrole brut à la Chine. Tout le long de sa route de la soie, la Chine fait ainsi surgir des villes, comme à Khorgos, au Kazakhstan. Autant de villes-étapes pour ses approvisionnements, comme pour ses exportations vers l’Asie centrale et l’Europe.

Mais la pollution, le smog qui recouvre la plupart des grandes villes chinoises a provoqué une prise de conscience du caractère insoutenable d’un tel développement. En 2013, sur les 74 agglomérations qui ont effectué des mesures de la pollution atmosphérique, 71 dépassaient les taux considérés comme problématiques. Le président Xi JinPing a annoncé un tournant : « rendre le ciel à nouveau bleu » .

La Chine se présente dorénavant en leader des énergies renouvelables.

« On pourrait douter de la volonté effective de Pékin d’engager une transformation aussi profonde génératrice d’autant d’incertitudes » , écrit Patrick Criqui, sur le site The Conversation. Et cependant , relève-t-il, de la capacité de la Chine à enchaîner rapidement la séquence – ralentissement économique, plafonnement des émissions, décarbonation à long terme – dépend l’avenir du climat de la planète. »

La direction chinoise a annoncé que le pays atteindrait son pic d’émissions de gaz à effets de serre en 2030 et s’est engagé ensuite à les réduire progressivement. L’engagement pourrait être tenu si on considère les progrès considérables déjà accomplis par les Chinois dans l’efficacité énergétique de leur économie. Entre 1980 et 2010, l’économie chinoise a été « multipliée par un facteur 18, tandis que sa consommation en énergie n’a été multipliée que par 5 » . Soit une baisse de 70 % en intensité énergétique par unité produite. La Chine entend favoriser les énergies non fossiles (renouvelables plus nucléaire), de manière à ce qu’elles couvrent 15 % de la consommation énergétique du pays dès 2020 et 20 % en 2030.

Nick Butler, du Financial Times, doute de la capacité du pays à atteindre ses objectifs ambitieux. Les infrastructures ne sont pas prêtes pour un tel basculement, écrit-il. Les voitures électriques consomment une électricité qui est encore très majoritairement d’origine carbonée… En outre, l’industrie d’extraction du charbon emploie 4 millions de personnes. Il faudrait penser à leur reconversion.

La Chine est le leader mondial des énergies renouvelables et leur consacrerait plus de 100 milliards de dollars par an. Elle investit aussi dans des projets d’énergie renouvelable à l’étranger (32 milliards par an). Elle occupe la première place pour la construction de panneaux solaires photovoltaïques. Ses prix seraient inférieurs de près de 20 % à ceux de ses concurrents. Dans le domaine des éoliennes, elle a comblé son retard. La Chine a fait main basse sur les « terres rares », nécessaires à la fabrication des panneaux solaires, aux batteries et aux moteurs électriques. Elle a déjà administré la démonstration de l’usage géostratégique qu’elle peut faire de cette ressource, lorsqu’elle a coupé ces approvisionnements, vitaux pour ce pays, au Japon, en 2010, suite à un conflit maritime.

Enfin, la Chine mise beaucoup sur l’énergie nucléaire. L’an dernier, elle exploitait 36 réacteurs. Mais 20 autres sont en construction, dont la moitié de 3° génération. Elle s’appuie sur sa propre technologie et espère l’exporter. La Chine est en outre l’un des pays leaders sur le marché de la voiture électrique (environ 40 % du marché mondial).

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   Posté le 13-03-2018 à 15:34:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine en train de gagner sa guerre à la pollution, selon une étude américaine


Boursorama AFP le 13/03/2018 à 09:25

La Chine, premier pollueur mondial, "est en train de remporter la guerre contre la pollution" atmosphérique, au point d'esquisser une augmentation de l'espérance de vie de plus de deux ans, selon une étude américaine rendue publique mardi.
A partir de données collectées par 200 récepteurs répartis dans tout le pays, l'Université de Chicago a calculé que le taux de particules fines, très nuisibles pour la santé, avait baissé de 32% entre 2013 et 2017.

Si cette tendance se maintenait, l'espérance de vie moyenne des Chinois augmenterait de 2,4 ans, selon l'étude. Les particules fines (PM 2,5) jouent un rôle dans les maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que le cancer.

"Il n'y a pas d'exemple d'un pays parvenant à une réduction aussi rapide de la pollution atmosphérique. C'est remarquable" , déclare à l'AFP Michael Greenstone, qui a dirigé l'étude à l'Institut de politique énergétique de l'Université de Chicago.
Par contraste, il a fallu plus d'une dizaine d'années aux Etats-Unis pour parvenir à une amélioration comparable après l'adoption d'une loi sur l'air en 1970. "Ce que les quatre années écoulées prouvent, c'est que les choses peuvent changer, et même rapidement, avec de la volonté politique" , observe M. Greenstone.

Sous la pression de l'opinion publique, le régime communiste a lancé en 2013 un plan contre la pollution destiné à réduire d'un quart la concentration de particules fines dans certaines régions clés comme autour de Pékin et Shanghai.
"La Chine n'est pas considérée comme un pays démocratique et pourtant on constate que le gouvernement a dû prendre des mesures que l'opinion exigeait" , note M. Greenstone. La politique antipollution s'est toutefois accompagnée d'un coût économique et social, les autorités ordonnant la fermeture de milliers d'usines trop proches des centre-ville.

Elles ont également décrété fin 2017 la fin du chauffage au charbon, la principale source d'énergie en Chine, dans des régions du nord du pays, avant même que des systèmes de chauffage au gaz aient pu être installés. Des écoles de la province du Hebei (nord) ont dû se résoudre à faire classe dans la cour, où la température était moins froide qu'à l'intérieur.

L'hiver, traditionnellement marqué par des périodes de forte pollution dans le nord de la Chine, a été moins affecté cette année mais un pic de pollution frappait Pékin mardi, avec un taux de particules fines supérieur à 300 microgrammes par m3, soit plus de 12 fois la norme recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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   Posté le 26-06-2018 à 07:41:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine dévoile une directive pour remporter la bataille contre la pollution



BEIJING, 24 juin (Xinhua) -- La Chine a dévoilé une directive pour renforcer de manière globale la protection écologique et environnementale et remporter la bataille contre la pollution de l'air, de l'eau et des sols.

La directive, publiée dimanche par le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le Conseil des Affaires d'Etat, a spécifié les objectifs de prévention et de contrôle de la pollution que le pays souhaite atteindre d'ici 2020 et au-delà.

La Chine développera et mettra en application un plan de trois ans pour lutter contre la pollution de l'air, en se concentrant davantage sur les régions telles que la région Beijing-Tianjin-Hebei et ses alentours, et le delta du fleuve Yangtsé. Des efforts seront faits pour améliorer les structures de l'industrie, de l'énergie, de transport et de l'utilisation des terres de ces régions.

D'ici 2020, les villes avec une faible qualité de l'air doivent baisser d'au moins de 18% la densité des PM 2,5, un indicateur principal de la pollution de l'air, par rapport aux niveaux de 2015, alors que les villes de niveau préfectoral et supérieur doivent voir le nombre de jours avec une bonne qualité de l'air atteindre 80% sur un an.

Les émissions de dioxyde de soufre et d'oxyde d'azote doivent baisser de 15% au minimum par rapport aux niveaux de 2015, alors que la demande d'oxygène chimique et les émissions de nitrogène d'ammoniac doivent baisser de plus de 10%, selon le plan.

Quant à l'amélioration de la qualité de l'eau, le pays continuera à mettre en application le plan d'action sur la lutte contre la pollution de l'eau, ainsi que les systèmes de chefs de rivières et de lacs.

La Chine envisage de rendre 70% de son eau de surface potable d'ici 2020, alors que la proportion de l'eau de surface polluée doit être maintenue à moins de 5%. De plus, environ 70% de l'eau de la zone offshore du pays doit être de bonne qualité.

Face à la pollution des sols, la Chine appliquera de manière globale le plan d'action avec des mesures spécifiques pour contrôler la pollution des sols et restaurer les sols pollués, promouvoir le tri des déchets et renforcer la prévention et le contrôle de la pollution des déchets solides.

D'ici 2020, environ 90% des terres cultivables polluées pourront être utilisées avec sûreté.

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