| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 08-11-2021 à 23:35:46
| 3 - le PCF et l'Union de la gauche Lettre à un militant du PCF : Salut cher camarade, Sur ton courrier très intéressant, quelques réflexions. Je ne partage pas l’analyse de Clouscard, comme tu sais. Elle est unilatérale et écarte d’entrée les racines de cette erreur pour les remplacer par des causes externes. Les racines de l’erreur c’est selon moi l’électoralisme , non pas le fait de participer aux élections mais d’en faire le tremplin pour la prise du pouvoir, pour ne pas dire l’unique moyen de prendre le pouvoir. Thorez y avait cru au lendemain de la guerre, c’est la fameuse interview au Times, alors que la position de 1er parti de France lui permettait de briguer la présidence du Conseil. « Les progrès de la démocratie à travers le monde, en dépit de rares exceptions qui confirment la règle, permettent d'envisager pour la marche au socialisme d'autres chemins que celui suivi par les communistes russes. » Naturellement les autres partis se sont aussitôt concertés pour faire capoter l’opération. Thorez rêvait aussi de fusionner le PCF et le PS. Les comités communs furent aussitôt désertés sur ordre des socialos. A l’évidence la direction du PCF se payait d’illusions, probablement portées par l’enthousiasme de la Libération, une sorte de vertige du succès. Or tout ceci se déroulait simultanément au bombardement de Haïphong et à l’adoption du plan Monnet, prévoyant d’augmenter la durée du travail et de « retrousser ses manches ». Quelles conclusions en furent tirées alors ? Une autocritique sur Les progrès de la démocratie à travers le monde ? Non pas que je sache, bien que l’année suivante connût la grève très dure d’avril à décembre, juste après l’insurrection et la terrible répression à Madagascar. La délégation française prit une volée de bois vert à la conférence internationale de Szklarska-Poreba, et Thorez rencontra aussi Staline à Moscou vers la fin de la grève. Je ne sais pas exactement quelles furent les conclusions. On ne peut pas en dire comme certains trotskistes que le PCF avait renoncé à la révolution loin de là, la suite a montré exactement l’inverse. Mais la théorie du passage pacifique au socialisme faisait son chemin. Je crois que les thèses de Khrouchtchev ont achevé ce travail de sape. C’est cette théorie qui sert de soubassement au rapport biaisé avec la social démocratie, l’hypothèse qu’en mettant un « homme de gauche » au pouvoir, quitte à le pousser un peu aux fesses avec des grèves et des manifestations, le parti pourrait s’emparer progressivement du pouvoir, à l’insu de son plein gré. Ce rapport avec Mitterrand avait commencé en 1958 lorsque Mitterrand s’était opposé au « pouvoir personnel de De Gaulle ». Le PCF avait voté pour lui et repris ce slogan idiot, au lieu de dénoncer un représentant des monopoles capitalistes. Rebelote en 1965 au lieu de présenter un candidat communiste. Or Mitterrand et René Coty avaient rejeté le recours en grâce de Fernand Iveton le 10 février 1957, qui fut guillotiné le lendemain dans la cour de la prison de Barberousse à Alger avec Mohamed Lakhnèche, dit « Ali Chaflala », et Mohamed Ouennouri, dit « P’tit Maroc". Progressivement il y a eu la «démocratie avancée », puis le programme commun d’Union de la Gauche Sur le terrain international, le PCF s’est accroché à la dérive de l’URSS jusqu’à se trouver acculé. Sur le terrain national il a fini par voter pour Mitterrand en public et Giscard en interne. Et les principes ont été abandonnés successivement pour maintenir cette union coûte que coûte comme on a vu. Ces abandons successifs n’ont fait qu’encourager la social-démocratie à enfoncer davantage le PCF, dans le but de le détruire complètement. Et puis les masses, mais bien avant Hollande, ont très bien compris ce qui s’était passé, alors que le PCF continuait à s’accrocher au Titanic, à se cacher derrière l’ombre du PS. Il s’est avéré qu’il est encore plus difficile d’obtenir un compromis avec la gauche qu’avec la droite à cause du veto imparable «vous faites le jeu de la droite » . Ceci veut dire que pousser aux fesses un candidat de gauche, puis tenter de le bousculer avec des grèves et des manifestations est un jeu qui ne peut que semer la confusion dans l’esprit des gens. .../...
Edité le 08-11-2021 à 23:36:54 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2655 messages postés |
| Posté le 12-11-2021 à 10:13:42
| Eb effet le débat autour de la vidéo sur Marchais et le wokisme, renvoi à des sujets importants. La vidéo de Régis de Castelnau est non seulement caricatural mais surtout les affirmations sont fausses et ne peuvent qu'embrouiller politiquement et idéologiquement ceux qui veulent connaitre l'Histoire du PCF des années 60-70-80. La critique du contenu trotskisant de la vidéo d'Usul est certes nécessaire, mais celle de Castelnau en réponse n'est qu'une défense de la ligne opportuniste et révisionniste du PCF de cette époque. Régis Castelnau n'est pas un inconnu, car il propage depuis des années des allégations mensongères concernant notamment le mouvement des sidérurgistes de Longwy et Denain. Il a ce propos publié un livre en 1979 sur le sujet. Sur le FML plusieurs topics concernent le sujet voir : Contre la criminalisation du mouvement social https://humaniterouge.alloforum.com/contre-criminalisation-mouvement-social-t6105-1.html A propos de Lorraine coeur d'acier https://humaniterouge.alloforum.com/propos-lorraine-coeur-acier-t3898-1.html
Edité le 12-11-2021 à 10:52:41 par Finimore
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 27-11-2021 à 14:35:02
| On observera que la notion de socialisme n'est pas évoquée mais une "république sociale". Il envisage de nationaliser les principaux monopoles financiers Les projets sont des redites de ce que nous avons déjà étudié. Il est question d'une nouvelle gauche mais les alliances avec la gauche traditionnelle sont maintenues.
_________________________ Allocution de Fabien Roussel candidat du Parti Communiste Français à l’élection présidentielle : « Chers amis, chers compagnons de route, c’est ici, ensemble, que débute notre long cheminement. Cinq mois nous séparent de la Présidentielle. 140 jours avant le premier tour. Cinq mois imprévisibles, ouverts, qui nous conduiront jusqu’à l’élection présidentielle puis aux élections législatives de juin pour y porter les nouveaux représentants du peuple à l’Assemblée. C’est aujourd’hui donc que débute cette longue route commune. Et c'est ici, serrés les uns contre autres - il fait froid dehors mais chaud dans nos cœurs ! – que nous passons un pacte avec la France. Un pacte pour une France dans laquelle tous les enfants vivent libres et égaux. Un Pacte pour une France qui protège et se projette avec confiance dans l’avenir. Un pacte pour garantir à chacune, à chacun le même droit à une vie sereine, sécurisée, le même droit au bonheur, au respect, au travail, à la dignité, quels que soient sa classe sociale, son lieu d’habitation, son sexe ou sa couleur de peau ! Nous en avons tant besoin. La France en a tant besoin. Les temps sont rudes, il ne faut pas le nier. Les motifs de colère sont nombreux, je les connais. L’essence, évidemment, qui a augmenté de 30 centimes par litre par rapport à l’année dernière. C’est 300 euros de plus sur une année. Le gaz, dont le prix a plus que doublé ! Plus largement, le prix des produits alimentaires et de première nécessité, qui ne cessent de flamber, partout sur le territoire. Nombreux sont les Français qui souffrent. Comme en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, dans tous ces territoires d’Outre Mer qui luttent contre la vie chère, en ce moment-même. Je pars demain à leur rencontre, entendre la réalité de leur vie dans ces territoires aux histoires, aux cultures si différentes d’ici et tellement méprisées par tous les gouvernements de ces dernières années. Je leur apporterai notre soutien, votre soutien. Solidarité avec nos compatriotes des départements et territoires d’Outre Mer ! Nombreux sont ceux qui souffrent parmi les retraités, les étudiants, les salariés. Trois ans après les gilets jaunes, nous en sommes toujours au même point. Car depuis, beaucoup de factures ont augmenté, sauf les salaires et les pensions ! À peine quelques euros pour le SMIC, mais seulement pour le SMIC ! À tel point que les autres salaires qui sont légèrement au-dessus commencent à être rattrapés ! Alors oui, nous, nous voulons que ça change, maintenant ! Pas demain, tout de suite. Nous voulons faire baisser les factures en diminuant les taxes et nous voulons augmenter les salaires et les pensions. C’est vital pour répondre à l’urgence sociale ! C’est la première mesure que nous proposons pour la France : augmenter le SMIC de 20%, pour le porter à 1 500 euros nets, 1800 euros bruts, dès le printemps 2022. Et je le dis : attention aux effets d’annonces des candidats, surtout à droite et à l’extrême droite, de Macron aux Républicains en passant par Le Pen et Zemmour qui proposent tous la même chose : une revalorisation a minima des salaires mais sans préciser que ces augmentations ne seront pas payées par les entreprises mais par l’État et la sécurité sociale, donc par nous-mêmes ! C’est avec notre propre argent qu’il promettent d’augmenter les salaires ! C’est une arnaque libérale ! Une de plus ! Augmenter les salaires, voilà la priorité. Et il faut aller plus loin, car quand les prix augmentent, c’est tous les salaires qui doivent augmenter, pas seulement le SMIC. Faites savoir autour de vous, au monde du travail que dès notre élection, nous décrèterons l’augmentation du SMIC mais que nous ferons inscrire dans la loi l’augmentation de tous les salaires en fonction de l’inflation et toutes les branches seront obligées de l’appliquer ! L’État lui-même donnera l’exemple : nous revaloriserons immédiatement le point d’indice dans la fonction publique, pour que les fonctionnaires, celles et ceux qui font vivre nos services publics, qui sont en première ligne, que nous avons applaudi pendant les confinements, qu’ils aient toutes et tous une augmentation d’au moins de 30%. C’est la moindre des choses, après des années de mépris et de défiance envers les fonctionnaires. Enfin, depuis le 2 novembre dernier, les femmes de France travaillent gratuitement. Certes c’est une extrapolation mais elle illustre l’insupportable écart qui sépare encore le salaires des femmes avec celui des hommes dans de nombreuses filières. C’est une honte. Une honte d’autant plus grande que les métiers les plus utiles socialement, que nous avons soutenus pendant la pandémie, sont très majoritairement des métiers exercés par des femmes et sont les moins bien payés. J’entends mettre un terme définitif à cette injure faite à la moitié de l’Humanité ! Dans le public comme dans le privé, l’égalité salariale femme-homme sera une priorité. Alors je vous l’annonce ici : avec nous, il ne faudra pas attendre 5 ans pour l’obtenir cette égalité salariale : elle sera effective dans la fonction publique dans les six premiers mois de mon mandat et je donnerai un an aux entreprises pour la mettre en œuvre . Et si cela ne se fait pas, l’État nommera un administrateur judiciaire qui aura la charge de le faire, à la place de l’employeur ! Dans le même mouvement, nous augmenterons les pensions de nos retraités afin qu’aucune ne puisse être inférieure à 1 200 euros nets ; et nous rétablirons la demi part des veuves , supprimée par Sarkozy puis Hollande. Ce sont des mesures de justice sociale ! À toutes celles et ceux qui nous disent que ce n’est pas possible, je leur réponds : allez donc vivre, vous, avec 1000 euros de salaires ou de pensions ! Vous verrez que c’est cela qui n’est pas possible ! Nous, nous voulons une République sociale. Nous vivons dans une France qui n’a jamais été aussi riche et qui, malgré cela, a vu ses gouvernements depuis 30 ans se donner pour unique projet de société le maintien des richesses entre les mains de quelques-uns. En 30 ans, l’État s’est toujours davantage mis au service du capital. Les exonérations de cotisations sociales c’est 70 milliards d’euros par an ! Les exonérations fiscales, avec Macron, Hollande, Sarkozy, ce sont 53 milliards par an ! Au total ce sont 123 milliards d’euros par an de cadeaux aux entreprises, aux plus riches ! Répétez ce chiffre, révélez ce chiffre, faites le connaitre partout ! Expliquez aux salariés, aux français, aux contribuables où va l’argent de leurs impôts ! Dans les poches des actionnaires ! Car cette année ce sont encore 60 milliards d’euros de dividendes distribués ! C’est ce même capital qui sabre le champagne à la Bourse en ce moment ! Ils n’en ont jamais assez ! Oui, nous disons: rendez l’argent ! Laissez les salariés et les citoyens décider de l’utilisation de cet argent public ! D’ailleurs, Macron a été le serviteur le plus zélé de la finance ! Le président des riches, nous n’en voulons plus ! Nous voulons l’abolition de ces privilèges, l’abolition du régime spécial du capital ! Nous voulons l’abolition de la dynastie des héritiers qui, parce qu’ils n’ont jamais manqué de rien, pensent que tout leur est dû : les grandes écoles, les grands salaires, les grands logements, la grande vie, quitte à polluer plus que tout autre l’air que nous respirons. La République des privilèges, c’est fini ! Notre République à nous, c’est la République sociale, basée sur l’égalité des droits et des devoirs ! Notre pacte pour la France que nous voulons sceller avec les citoyens a un objectif simple : éradiquer le chômage et permettre à chacun de travailler, participer à la reconstruction de notre pays, bâtir cette nouvelle société qui a tant de défis à relever : celui de la santé, celui de la jeunesse et celui des séniors, celui de l’éducation et de la culture, celui du climat, celui de l’alimentation. Ces défis, nous voulons les relever avec tous les Français. Regardons tous les gâchis humains provoqués par la course aux dividendes, par une société organisée, pensée même, autour de la gestion d’un chômage de masse et de la précarité du travail. Ils ont réussi à faire passer le message, tel un poison, que le travail ne serait qu’ « un coût », que l’emploi ne devrait être qu’une variable d’ajustement, et qu’il faut bien s’adapter à un « marché du travail » devenu une vraie jungle dans la mondialisation libérale. Dans ces conditions, pour de nombreux salariés, le travail perd tout son sens. Une exploitation souvent effrénée et une perte de sens si fortes qu'elles conduisent des travailleurs au bord du gouffre, parfois jusqu'au suicide, dans la santé, la police, parmi nos agriculteurs. C’est cette perte de sens, cette déshumanisation du travail qui poussent des infirmières, des enseignants à démissionner de ces professions pourtant essentielles, pourtant si belles. Nous proposons donc un nouvel horizon pour la France. Et pour cela nous posons des questions simples : Dans quelle France voulons-nous vivre ? Pourquoi allons-nous nous lever tous les matins pour aller travailler ? Nous voulons redonner du sens au travail , où l’intérêt individuel se conjugue avec l’intérêt commun, avec une ambition collective pour la France, au service de l’épanouissement humain et au service de tous les défis que nous devons relever, ensemble, en mobilisant toutes les forces de la nation. C’est un nouveau projet de société, un projet d’avenir que nous vous proposons de construire. Il mobilisera toutes les forces de la nation, toutes les ressources du pays autour d’une priorité: le bonheur commun et avec des objectifs affichés: pour la reconquête de nos services publics, de notre industrie, pour la transition écologique, féministe, et pour le progrès social. Pour répondre à ce défi audacieux, civilisationnel, notre pays a besoin de toutes ses forces, de toutes les intelligences et de tous les savoirs faire. Et c’est pourquoi nous contestons le caractère inéluctable du chômage. Nous proposons un objectif clair : celui de garantir le droit au travail et à la formation, pour toutes et tous, avec un salaire digne ! Pour certains, c’est le revenu universel, pour nous, c’est d’abord le travail universel qu’il faut garantir, libéré de la surexploitation et du chômage ! Oui, nous voulons révolutionner la conception du travail, de l’emploi et de la formation. Une révolution qui prolonge celle de la création de la sécurité sociale en 1945 par Ambroise Croizat. Le pouvoir en place, la droite comme l'extrême-droite ont pour mot d'ordre : "Travailler plus !". Certains qui se réclament de gauche, acceptent les licenciements massifs et d’autres théorisent sur la fin du travail et le règne des machines et des robots, avec l’octroi d’allocation qui remplaceraient les salaires. Ce n’est pas ma gauche, ma gauche elle croit au travail, et ne croit pas que l’allocation viendra remplacer le salaire. Les Français ne veulent pas d’allocations, ils ne veulent guère plus de primes éphémères, ils veulent s’épanouir au travail et avec un salaire décent. Ce que je propose aux Françaises et aux Français, c’est de garantir le droit universel au travail, qui permettra à chacune et chacun d’alterner tout au long de sa vie périodes d’emploi et de formation, sans perte de salaire. Oui, il est temps d’éradiquer le chômage et de mettre toutes nos forces au service de l’émancipation humaine, de la France, de la planète et non plus au service de la finance ! Il y a tant d’emplois à pourvoir ! Chaque Français doit pouvoir travailler au développement de nos services publics, à la reconstruction d’une filière agricole, à la réindustrialisation ou à la lutte contre le dérèglement climatique. Pour y parvenir, nous proposons de créer un grand service public de l’Emploi et de la Formation. Il se substituera à Pôle Emploi et à sa fonction essentiellement cantonnée à la gestion du chômage. Nous ouvrirons des bureaux d’embauches, pour organiser et accompagner les salariés dans leur formation, dans leur mobilité professionnelle, tout au long de leur vie et sans perte de salaire. Le monde bouge, change et les évolutions professionnelles sont constantes. Le salarié ne doit plus être la victime mais l’acteur. C’est un grand chantier, qui nous doit nous permettre de réparer la France, permettre à chacun de retrouver sa place dans la société et garantir à chacun, chacune, à la sortie de ses études, d’être sûr et certain d’avoir accès à un emploi ou une formation, dans le public ou dans le privé. La nation doit garantir à chacun de ses enfants un droit inédit à un travail et à un salaire, dans le public comme dans le privé ! Et pour cela, nous ne laisserons plus le capital, les actionnaires décider tout seul. Nous ne laisserons plus la finance dicter ses logiques de rentabilité. Nous fixerons de nouvelles règles au capital et de nouveaux critères d’attribution de l’argent public qui inonde aujourd’hui le monde de l’entreprise. Nous voulons maîtriser le nerf de la guerre, l’argent. C’est pourquoi, nous nationaliserons la BNP, la Société Générale et AXA , compagnie d’assurance bien connue, afin d’avoir les leviers publics pour accompagner les entreprises et peser sur les choix des multinationales. C’est donc une vraie révolution que nous voulons engager pour transformer notre perception du travail. Notre droit universel au travail, c’est d’abord une question de dignité. De dignité humaine. Car une vie au chômage, une vie dans la précarité, une vie sous assistance, ce n’est pas la vie que nos concitoyens veulent. Le travail, avec un vrai salaire, permettant de vivre, d’avoir des liens, une vie sociale, des collègues, ca, c’est la vie. Nous voulons bâtir ensemble une France heureuse, prospère, fraternelle ! Il y a eu les 30 glorieuses, et bien nous, nous vous proposons de construire les 30 heureuses ! Rassemblons-nous autour de cet objectif de bonheur partagé ! Ce pacte pour l’emploi prévoit aussi de réduire le temps de travail. Bien sûr que le MEDEF va dire que c’est impossible ! Mais en 36, ils trouvaient déjà impensable que des salariés puissent partir en vacances et être payés ! Et nous les avons fait plier ! Qui oserait revenir sur cet acquis social majeur ? Le progrès social, c’est de poursuivre dans cette voie permise par la révolution technologique, informationnelle ! Nous mettrons en place la retraite à 60 ans et nous réduirons le temps de travail à 32H ! L’expérimentation menée en Espagne nous montre que cela est possible ! En Grande Bretagne, 40 députés demandent la semaine de 4 jours aussi. Aux États Unis, c’est la Californie qui présente un texte de loi pour passer de 40h à 32h . Portons un projet d’égalité au travail, car il y a du travail pour tout le monde ! Mais pas un travail au rabais, pas un travail qui nous place en situation de pauvreté ! Nous voulons construire une société qui sécurise nos emplois et responsabilise tout les entreprises ! Fixons-nous 5 ans pour tenir cet objectif et commençons par les jeunes ! Ce sont les premiers touchés par la précarité, par l’uberisation qui fait tant de dégâts. Comment accepter que des jeunes, des étudiants n’aient comme seule possibilité pour vivre que d’accepter un travail à la tâche dans les pires conditions, pour des plateforme numérique, en statut d’auto entrepreneur ? Un pays qui maltraite ainsi sa jeunesse est un pays qui hypothèque sont avenir ! Tous les ans, ce sont 800 000 jeunes qui finissent leurs études et aspirent à travailler : le nouveau service de l’emploi que nous proposons devra se fixer l’objectif de leur garantir, à chacun, un emploi, ou une formation rémunérée. Nous voulons zéro jeune au chômage dès 2023 ! Et pour cela nous prendrons deux mesures fortes. La première est une mesure d’exception : Nous demanderons aux entreprises de réserver 10 % de leurs nouvelles embauches aux jeunes de moins de 25 ans. La deuxième est que chaque jeune, à l'issue de ses études, aura la possibilité de conclure une convention avec le service public de l’emploi qui lui garantira, s'il ne trouve pas d'emploi, le droit à une allocation égale au SMIC à la condition qu'il s'engage à suivre une formation professionnelle de son choix . J'entends déjà les cris d'orfraie des libéraux, du MEDEF, des profiteurs de crise, me dire « Mais votre droit universel au travail, ces mesures que vous annoncez pour les jeunes, c'est le communisme. » Je leurs réponds « C'est la République sociale. Et ce n'est qu'un début. Ne soyez pas si pressés ! » Car notre pacte pour l’emploi passe par la reconquête des services publics.. J’entends à droite celles et ceux qui se font la course à celui qui annoncera le plus de suppressions de fonctionnaires. Quelle honte. La pandémie a tellement fait la démonstration que nos services publics étaient non seulement utiles mais indispensables ! Je veux renforcer l’école, je veux renforcer l’hôpital, je veux renforcer l’accompagnement de nos ainés, des personnes en situations de handicap et garantir la tranquillité publique pour toutes et tous et partout ! Depuis trente ans, tous les gouvernements successifs ont tapé sur les fonctionnaires, ont fermé des maternités, des classes, des commissariats, des hôpitaux, des tribunaux, des gares, des Postes. Tous ! Tous ont déshabillé l’État, tous, les uns après les autres, tous, au nom de la lubie libérale et des Traités européens. Tous ont malmené nos communes et nos départements et leurs services publics de proximité. Je vais vous poser une question : vivez-vous mieux aujourd’hui qu’il y a 10, 20 ou 30 ans, quand ces maternités, ces classes, ces commissariats étaient encore ouverts ? La République de l’égalité, je veux la reconstruire en rupture totale avec cet esprit de soumission qui a présidé aux affaires de la France depuis 30 ans. Voilà les besoins qui s’expriment aujourd’hui: 100. 000 emplois pour nos hôpitaux 100 000 dans les EHPAD publics 90.000 enseignants pour garantir une école de la réussite pour tous ! 15 000 dans la recherche, 90 000 Assistant pour les Enfants en situation de Handicap AESH pour accompagner nos enfants handicapés à l’école Recrutons 30 000 agents du Fisc à Bercy pour lutter contre la fraude et l’optimisation fiscales ! Recrutons 25 000 magistrats et éducateurs pour renforcer la justice et l’accompagnement des mineurs 50.000 ouvriers, techniciens, ingénieurs, sous statut dans l’énergie pour garantir notre mix énergétique ! Recrutons et formons ces 30.000 fonctionnaires de police de proximité, agents de la paix garants de la tranquillité publique pour toutes et tous; pour protéger les femmes contre les violences sexuelles ! Vous vous souvenez de François Fillon qui voulait supprimer 500 000 fonctionnaires ? Et bien, le résultat de toutes nos concertations, de toutes nos rencontres débouche sur tout le contraire ! Pour nous, c’est plus de 500 000 emplois à créer, à former, à pré recruter, dans les services publics pour rattraper les retards et garantir l’égalité de toute et tous ! Nous proposons d’ouvrir ces postes en priorité aux jeunes, dès le bac ou après quelques années d’études. Nous vous rémunérons, à hauteur d’un vrai salaire pendant votre formation et vous vous engagez à travailler pendant 10 ans dans la fonction publique. Ça c’est un contrat d’engagement, qui respecte les jeunes et qui engage la nation ! On me dira que toutes ces créations d’emplois ont un coût pour la Nation. Non, c’est un investissement pour la Nation ! Et c’est notre pacte pour la France ! Des médecins, des enseignants, des chercheurs, des ingénieurs c’est un investissement pour l’avenir ! Des policiers, juges, des éducateurs, des contrôleurs fiscaux, des AESH, des aides à domiciles c’est un investissement dans la République tout court ! Et on en a besoin ! Et cet investissement, nous le financerons en faisant contribuer le capital et avec un budget de l’Etat autrement mieux orienté que celui laissé aux mains de l’oligarchie financière. D’abord, nous récupérerons les 123 milliards d’euros d’argent public par an pour les mettre au service de la nation, de nos services publics, du climat. Et nous irons chercher de nouvelles recettes. D’abord, par un triplement de l’ISF. Les 350 000 familles les plus riches avaient en 2017 un patrimoine taxable de plus de 1000 milliards d’euros : nous en prendrons 15 ! Ils s’en remettront. Par un impôt COVID exceptionnel chez les multinationales, au chiffres d’affaires de plus de 250 Millions, avec un impôt COVID sur les bénéfices au-delà de 500 000 euros ( les TPE, les PME en seront exemptées ) qui sera doublé pendant deux ans, en 2022 et 2023 : avec moi à l’Élysée, au dessus de 500 000 euros de bénéficie, c’est 60%: c’est 6 Mds. Et pour lutter contre l’évasion fiscale et pour être certain qu’elles paieront, nous mettrons en place le prélèvement à la source des bénéfices des multinationales. Fini la fraude fiscale et ces 80 milliards d’euros qui échappent chaque année à l’impôt ! Au total, nous augmenterons le budget de l’Etat de plus de 100 milliards d’euros pour répondre au besoin du pays, sans jamais aller prélever les classes populaires et les classes moyennes. Notre budget à nous sera celui de la solidarité et non des inégalités. Les gros doivent payer gros et les petits doivent payer petit ! Et tout cela pour financer nos services publics et le progrès social ! La République sociale, c’est cela ! C’est aussi comme cela que nous engagerons la transition écologique, si importante pour notre pays. Mais pour nous, la transition écologique, c’est d’abord changer de modèle économique ! Car ceux qui souffrent le plus de la pollution, des catastrophes climatiques, ce sont les catégories populaires et moyennes, c’est la classe ouvrière ! Oui, la lutte pour le climat, c’est aussi la lutte des classes ! Car ce sont les classes populaires qui souffrent le plus des conséquences climatiques et ce sont les classes les plus aisées qui polluent le plus ! C’est pourquoi nous voulons une révolution sociale et écologique, au service des classes populaires et des classes moyennes. La transition écologique ne doit pas se faire sans la classe travailleuse ! Elle doit se faire, avec elle, pour elle ! C’est notre pacte pour le climat et pour l'emploi ! Et la grande ambition que nous avons pour le pays, c’est d’abord de relocaliser nos productions, de relocaliser notre industrie ! Nos émissions de gaz à effet de serre liées aux importations ont augmenté de 75% ces 15 dernières années ! Ce sont celles qui progressent le plus ! C’est mauvais pour le climat et c’est mauvais aussi pour l’emploi ! Au lieu de délocaliser la production d’automobile en Chine, de sous-traiter des pièces en Asie, en Europe, dans les pays à bas coût, relocalisons ! Nous avons au moins 1 million d’emplois à reconquérir dans notre industrie ! Je pense aux salariés des fonderies et des sous-traitants qui travaillent pour l’automobile. Les donneurs d’ordre, Renault et Peugeot, continuent de délocaliser dans les pays à bas coût salariaux. Il faut y mettre un terme. Notre engagement est clair : plus une seule délocalisation ! Chaque emploi industriel, chaque usine sera placée sous la protection de la République ! Pour nous l’industrie, c’est la vie, c’est l’avenir ! C’est un enjeu économique. À force de tout délocaliser, nous avons perdu non seulement des compétences mais aussi de l’argent: Notre déficit commercial, c’est-à-dire la différence entre nos importations et nos exportations, est devenu un gouffre ! Nous n’avons jamais autant importé : 86 milliards d’euros de déficit commercial en 2021 et 95 milliards d’euros en 2022 ! En Allemagne, en Italie, en Belgique, ce solde est positif ! Nous sommes des baudets, à cause de cette finance qui a choisi de délocaliser nos productions. Produire français, produire en France , c’est toujours notre priorité aujourd’hui ! Pour cette volonté nous voulons protéger le travail. Protéger le travail, c’est aussi protéger celui du secteur des services aux entreprises, ces PME qui travaillent dans la comptabilité, dans l’informatique, dans les bureaux d’étude, l’ingénierie. ‘Est 3 millions de salariés. Après l’industrie, ce sont eux qui sont menacé de délocalisation. Avec nous, ils seront protégés et ces activités ne pourront pas être délocalisées. Produire en France, c’est valable aussi pour les services ! Protéger le travail des français, c’est aussi protéger nos PME, nos TPE, nos commerçants. Nous voulons les accompagner justement en baissant les charges qui pèsent sur elles. Mais ces charges, pour nous, ce sont les factures de gaz, d’électricité, d’assurance ou de prêt bancaire ! C’est pourquoi, nous créerons une banque publique et une assurance publique à leur service et nous baisserons les taxes sur l’énergie. Enfin, notre plan pour le climat et pour l'emploi, c'est aussi investir de nouveau dans des grands projets, dans de grands travaux au service du climat et au service du pays, de notre souveraineté, c'est une écologie sociale, positive et pas punitive ! C’est d’abord investir dans des énergies renouvelables et dans le nucléaire, pour augmenter la production d’électricité et pouvoir se passer des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole et, à terme, le gaz. C’est aussi une question de souveraineté, d’indépendance énergétique. Mais l’enjeu c’est surtout d’avoir un service public de l’énergie en renationalisant EDF et ENGIE ! Car pouvoir fixer les tarifs du gaz et de l’électricité, c’est un enjeu de pouvoir d’achat essentiel, pour les ménages comme pour les entreprises ! Les grands travaux, c’est investir dans les barrages hydrauliques, pour augmenter notre production d’énergie renouvelable. Les grands travaux c’est investir 15 Mds d’euros par an pour rénover et construire 500 000 logements et bâtiments publics par an. C’est urgent pour le climat mais c’est aussi urgent pour répondre à la crise du logement ! Les grands travaux, c’est investir dans la gestion de l’eau, sa distribution et accompagner nos communes pour renouveler leurs réseaux afin de préserver cette ressource indispensable. Et c’est construire un véritable service public de l’eau qui garantira le même tarif pour chaque habitant, qu’il habite Saint-Denis de la Réunion ou Marseille ! Et nous rendrons gratuits les trois premiers mètres cubes. C’est engager un vaste chantier de construction de crèches, d’écoles, de lycées et d’universités. Car nous voulons le meilleur système éducatif pour nos enfants. C’est investir dans des transports non polluants comme le fret ferroviaire et fluvial, les TER, les métros, les trams, en les rendant moins chers ! Fini les cars Macron, bienvenue aux trains Roussel ! Oui, ma France, c'est un plan inédit pour l'emploi et le climat ! Ma France, c'est la reconquête de nos services publics ! Ma France, c’est un droit universel au travail et à la formation ! Et Ma France, c’est un virage démocratique inédit, pour redonner le pouvoir aux mondes du travail et de la création ! Voilà comment nous voulons reprendre le pouvoir à la finance ! Car la violente colère qui traverse notre société est exprimé par des citoyens qui réalisent combien les dés sont pipés, combien la volonté du peuple est régulièrement bafouée. Si l’on ne comprend pas cela, alors on ne comprend pas la défiance actuelle envers les institutions de la République. Les Françaises et les Français ont été patients. Quinze ans qu’ils envoient des messages ; quinze ans que, gouvernement après gouvernement, ils constatent le déchirement du contrat social. Souvenons-nous du NON au referendum européen de 2005 bafoué par l’Assemblée nationale ! Puis est venue 2010 et la Réforme des retraites du gouvernement Fillon : trois millions de Français dans la rue. Et un passage en force pour nous faire travailler plus longtemps. Puis est venue 2015 et la Loi Travail : deux millions de Français dans la rue. Puis, enfin, a surgi en 2018 le mouvement des Gilets Jaunes. ISF, référendum, retraite, CSG... Les revendications ont été claires, écrites. Trois ans après, les riches n’ont jamais été aussi riches et les Français se sentent méprisés. Le pouvoir est aujourd’hui concentré au Château de l’Élysée. Je veux porter devant les Françaises et les Français, à l’occasion de cette élection présidentielle, un pacte de rupture vis-à-vis de cette concentration inédite du pouvoir, concentration dangereuse qui œuvre contre l’esprit de notre République, qui met en danger l’équilibre même de notre démocratie. Rupture, parce que nous voulons reprendre le contrôle. Reprendre le contrôle aussi de notre démocratie, nous le peuple. Reprendre le contrôle du destin de notre nation dans la mondialisation. Reprendre le contrôle de nos vies, nous qui travaillons, nous qui sommes source de toute richesse et sans qui rien n’est possible. Voici venu le temps de la rupture, le temps de rétablir cette souveraineté – que, nous, communistes français, n’avons jamais cessé de défendre. Souveraineté du peuple, souveraineté de la nation et souveraineté des travailleuses et des travailleurs. Cette souveraineté passera d’abord par la réappropriation de nos moyens de production ! Oui, nous voulons retrouver la maitrise de nos outils de productions ! Nous nationaliserons à chaque fois qu’une entreprise stratégique stratégique sera menacée et nous créerons un droit de préemption pour les salariés en cas de liquidation de leur entreprise. Car nous voulons donner des droits et des pouvoirs nouveaux aux salariés pour qu’ils puissent participer aux choix de gestion des entreprises, des services publics, et de l’utilisation des fonds publics. Regardez ce bel exemple avec les salariés d’Ascoval ! Grace à eux, nous avons réussi à empêcher la délocalisation de 40% de la production en Allemagne, dans une usine à Charbon en plus ! C’est la démonstration qu’il faut faire confiance aux salariés et non aux actionnaires, guidé uniquement par la rentabilité ! Les salariés ne seront jamais le problème et toujours une solution ! C’est avec eux, en leur faisant confiance, en les écoutant, en retenant leurs propositions, en leur donnant la possibilité de solliciter des fonds publics, que nous réussirons à redresser le pays et tenir nos engagements climatiques. C’est pourquoi, dès le mois de juin 2022, je demanderai d’abord d’ abroger les lois El Khomri et les ordonnances Macro n. Nous rétablirons ensuite la primauté de l’accord de branche sur l’accord d’entreprise . Et nous rétablirons les comités d’entreprise en leur redonnant le pouvoir de proposer des projets alternatifs au conseil d’administration. Ils auront aussi un droit de veto sur des décisions qui mettraient en danger les vies humaines ou porteraient atteinte à la dignité humaine. Ils seront garants de la mise en œuvre véritable et sincère de l’égalité salariale et professionnelle Femme-Homme. Oui cette question de la démocratie est au cœur de notre projet. Nous ne voulons plus être mis à l’écart, nous voulons participer. Le rétablissement de la souveraineté du peuple passera aussi inévitablement par une nouvelle République mettant fin à ce présidentialisme autoritaire et dépassé, en redonnant aux citoyens des pouvoirs d’intervention ! Et nous utiliserons le référendum à chaque fois que nécessaire car nous n’avons pas peur du peuple, nous ! Et à l’heure où la France s’apprête à prendre la Présidence de l’Union Européenne, nous voulons affirmer qu’il est indispensable de déclarer caduque les traités actuels de l’UE, pour les réécrire dans le sens d’un plus grand respect des peuples pour construire une Europe de nations et de peuples libres, souverains et associés . Le pacte de stabilité est mort ! Vive le Pacte pour le progrès social, pour l’emploi et le climat ! Ce pacte de progrès social, pour l’emploi et le climat, nous voulons le mettre en discussion à l’occasion de ces élections mais aussi de la présidence française de l’Union européenne. Pour nous, pour la France, c’est l’occasion de proposer un autre pacte, en y mettant les moyens, comme nous le propose le GIEC: 6% du PIB européen par an, c’est 900 milliards d’euros de la richesse européenne mobilisées annuellement ! C’est autre chose que les 750 milliards sur 5 ans du plan de relance européen ! Et en demandant à la Banque Centrale Européenne de le financer directement, comme elle le fait aujourd’hui, mais sans passer par les marchés financiers ! Reprenons le contrôle sur l’argent, jusqu’à la BCE ! Nous voulons une BCE au service de l’emploi, du climat, qui prête avec des critères précis et qui prête aux États, pas aux marchés financiers ! Ce nouveau pacte aura, avec nous, des objectifs visant à relever les défis du 21ème siècle : relocalisation des productions en Europe, développement de la Recherche publique, accès à la santé pour toute et tous, harmonisation sociale et fiscale par le haut, construction d’une Europe de la Paix, de la coopération, du dialogue ! Mes amis, chers compagnons de route, c’est aujourd’hui que tout débute. Rien n’est écrit dans cette élection présidentielle. Rien. Rien n’est écrit parce que les Françaises et les Français se placent aujourd’hui à distance de ce rendez-vous. Dans la période politique si particulière que nous traversons, dans cet épais brouillard qui enveloppe la France et qui par certains aspects nous rappelle des heures sombres, je vous demande d’avancer avec conviction. Avec conviction à la rencontre des Français, dont beaucoup ont perdu confiance dans une certaine gauche qui n’a pas eu le courage d’affronter la finance et qui a divisé notre pays. Je veux tourner cette page pour contribuer à reconstruire une nouvelle gauche à la hauteur des attentes du monde du travail et de la création, des catégories populaires, des défis de civilisation à relever. Oui je veux incarner avec vous une nouvelle gauche, une gauche qui a le courage. Le courage de mener des réformes populaires, de tourner la page avec cette gauche qui a renoncé et qui a tant déçu, le courage de défendre une République laïque et sociale avec ces valeurs universalistes, celles des Lumières, qui ont tant reculé. Avançons avec clarté aussi, dans un moment où certaines lignes peuvent sembler se brouiller. Oui, clarté. Je veux participer à construire une nouvelle majorité politique de gauche qui dira ce qu’elle fait, en portant des engagements clairs et ambitieux, et qui fera ce qu’elle dit. C’est le sens du pacte que je propose aux Français et que je propose à toutes les forces de gauche ! Oui, nous tendrons toujours la main, nous continuerions toujours de discuter comme nous l’avons toujours fait. Et nous ferons tout pour construire ce pacte, jusqu’aux élections législatives pour faire élire le plus de députés communistes, le plus de députés de gauche à l’assemblée nationale ! Oui nous voulons aussi faire élire une majorité de gauche à l’Assemblée et nous ferons tout pour y parvenir ! Vous pourrez compter sur moi, sur nous, sur notre force collective ! Dans la campagne qui s’ouvre, deux visions de la France s’opposent en réalité. Il y a, tout d’abord, à droite et à l’extrême droite, ceux qui s’emploient à diviser la société en fonction des origines et couleurs de peau, à exacerber les haines, à installer dans les esprits les poisons du racisme et de l’antisémitisme. Toujours de ce côté-là, ils veulent détruire pas à pas tout ce qu’il reste des conquêtes sociales du programme du Conseil national de la Résistance. Cela constitue une attaque violente de la République et des droits fondamentaux, dont le capital veut désormais se débarrasser. L’autre vision est celle que nous défendons bec et ongles : la France des jours heureux, la France retrouvant le chemin du progrès grâce à des réformes de progrès qui rassemblent notre peuple autour des principes de justice, d’égalité, de démocratie. Cette France-là, c’est celle de la République sociale, laïque, féministe et démocratique. La République qui sécurise tous les aspects de l’existence humaine. C’est donc aussi cette République qui fait entrer dans la réalité quotidienne l’objectif d’égalité entre toutes et tous en ouvrant au pays le chemin d’une véritable transition féministe, en éradiquant le racisme, l’antisémitisme, toutes les discriminations. La République qui garantit la liberté de conscience et qui s’oppose à tous ceux qui veulent faire passer les préceptes religieux avant la loi commune. Mes chers amis, je voudrais terminer, en empruntant les mots d’un homme de science, d’un homme de gauche, d’un homme de progrès, ceux du généticien Albert Jacquard. Je voudrais vous les faire partager afin que nous les gardions chacun à l’esprit, ces cinq prochains mois dans cette période politique si particulière. « Demain n'existe pas » nous dit-il, « car chaque jour est un jour à construire » Alors mes amis, à nous de jouer : construisons l’avenir ! Vive les Jours heureux, Vive la République, Vive la France ! »
Edité le 27-11-2021 à 15:37:36 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 28-11-2021 à 05:15:32
| À Paris, le PCF fait une campagne d'affichage dans les bureaux de tabac et autres librairies, dans le XVIIe faisant poser des affiches style Roussel - Les Jours heureux, sur des panneaux commerciaux habituellement recouverts d'incitation aux paris en ligne ou aux jeux à gratter. La base militante semble bien misérable pour en arriver à ce stade où il n'y a pratiquement plus d'affichage sauvage, un marqueur d'un autre temps et plus aucune mention "Communiste". Quel avenir construit le candidat Roussel? À coup sûr, il ne sera pas communiste.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 28-11-2021 à 12:02:55
| Déjà le socialisme devient une "république sociale". C'est une forme de lâcheté.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-11-2021 à 09:32:59
| Extrait du débat de Roussel chez Ruquier sur la question pourquoi pas une alliance avec la gauche. Ruquier et Salamé plus à "gauche" que le PCF, et à fond pour le vote utile . https://www.youtube.com/watch?v=9DenEVl0DNE Dans la suite du débat, pas dans cette partie de la vidéo, il débine le "parti-état" en Chine Populaire.
Edité le 29-11-2021 à 09:36:03 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-12-2021 à 23:02:54
| Dernier coup fourré de la social démocratie contre la candidature Roussel, après l'appel à l'union de la gauche lancé par Hidalgo et son flop immédiat, celui de MG Buffet à rejoindre Mélenchon. « Le seul espoir pour la gauche, est un accord PCF, FI sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon » « Tragique comédie à gauche, le peuple de gauche n’a plus d’envie, ni de motivation à son action, face à la division de ses candidats, la droite et l’extrême droite peuvent prospérer, la gauche peut disparaître si elle ne se bâtit, sur un changement révolutionnaire au plan économique, environnementale et social. avec un accord pour les législatives permettant un groupe de transformation sociale l’Assemblée nationale ». Buffet poursuit son objectif de liquidation du PCF, cette fois par une prise de parole en opposition avec le choix majoritaire de son parti, qu'elle piétine. La logique voudrait qu'elle en soit exclue.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 12-12-2021 à 23:34:20
| Aussitôt...après probablement quelques huées sur les réseaux sociaux, MGB retire son post de la veille et reposte un petit chef-d'œuvre de mauvaise foi, niant le rejet de la social-démocratie par les masses populaires : « Je me retire du débat sur l’élection présidentielle, je veux simplement vous dire qu’être communiste, c’est se battre pour un changement utile au peuple pas pour un objectif partisan. Je suis une militante communiste et je le resterai mais je veux que notre combat permette à ceux et à celles qui souffrent du système capitaliste d’en sortir et cela appel au rassemblement, PCF, FI, on peut créer une dynamique. Nous devons agir pour un gouvernement, une majorité au service du peuple. A ma permanence, les hommes et les femmes que je reçois attendent et la gauche ne répond pas. Toujours militante mais complètement découragée". Où elle trouve le moyen dans la même phrase de se retirer du débat mais de continuer quand même par derrière et de dénoncer le choix des militants du PCF comme "partisan".
Edité le 12-12-2021 à 23:35:12 par Xuan
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 13-12-2021 à 09:55:03
| Compatible vote Marcon ou Pécresse face aux autre guignols de cet élection. Nullissime.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 16-12-2021 à 08:51:31
| La catastrophe à gauche ? Mais c’est d’où elle vient ! Vendredi 10 décembre 2021, par pam https://lepcf.fr/La-catastrophe-a-gauche-Mais-c-est-d-ou-elle-vient?bonjour=oui#forum5028 Les manœuvres politiciennes continuent à gauche devant la confirmation de sa faiblesse. Ceux qui depuis des années ne voulaient pas voir la réalité du rapport de forces social et politique en France, prennent peur et cherchent un artifice pour faire croire que la gauche peut éviter la "catastrophe annoncée". Ce n’est pas une expression nouvelle. Elle avait été utilisée en 2015 par Claude Debons s’inquiétant de la catastrophe à gauche ou en 2012 par l’humanité parlant déja de la catastrophe annoncée... Devant l’impasse, Montebourg offre son corps à la gauche, Hidalgo tente de se ressourcer dans une primaire, et les promoteurs de la primaire populaire se prennent à espérer faire sortir du chapeau le nom miraculeux qui éviterait la "catastrophe annoncée"... Mais la catastrophe à gauche, ce n’est pas demain, c’est hier, voire avant-hier, et nous sommes en plein dedans. C’est la gauche actuelle des partis et des personnalités qui est une catastrophe pour la gauche populaire, pour ceux qui auraient tout intérêt à bousculer ce capitalisme, mais qui ont été trahis depuis des décennies par la gauche gouvernementale. La catastrophe qui s’est installée depuis longtemps, c’est la fracture politique entre tous les partis de gauche et les milieux populaires, le monde du travail, le monde ouvrier. Alors les promoteurs de la primaire populaire peuvent se réjouir. Ils n’étaient rien et voilà que Anne Hidalgo peut les rejoindre ! Mais pour faire quoi ? - Pour tenter de recommencer l’union PS-Verts de 2012 et le gouvernement Hollande ? Qui en a envie dans les milieux populaires, dans la masse des abstentionnistes ? - Pour résoudre les contradictions énormes qui divisent les programmes des forces de gauche ? Mais par quel miracle ? Quelques exemples connus : Qui peut espérer faire croire aux milieux populaires qui ont fait la force du Non de 2005 à la constitution européenne qu’on va s’en sortir avec plus d’Europe ? Comment peut-on réindustrialiser la France et recréer des centaines de milliers d’emplois dans l’industrie sans retrouver une souveraineté économique et politique ? Pourquoi continuer le développement des énergies renouvelables électriques alors que les 120 Milliards engagés depuis 15 ans ont conduit à l’affaiblissement de l’industrie du solaire et de l’éolien en France, et à l’augmentation de notre impact carbone ? Comment concilier ceux qui proposent de diviser par deux nos consommations énergétiques pour sortir du nucléaire et ceux qui proposent de les augmenter fortement pour permettre la réindustrialisation et l’électrification des transports (fret ferroviaire, transports en commun, véhicule électrique...) Comment définir une politique internationale commune entre ceux qui veulent la sortie de l’OTAN et refusent la guerre états-uniennes contre la Russie et la Chine et ceux qui défendent une Union Européenne atlantiste et le retour à une logique d’affrontement entre blocs ? Cette impossibilité d’un "programme commun" relooké n’est que le révélateur de la catastrophe de fonds bien réelle dont la gauche gouvernementale porte la responsabilité. Comment faire l’autruche en oubliant ce qui divise profondément le peuple lui-même, entre statutaires et précaires, ruraux et urbains, centre ville et banlieue, intégrés et exclus, sans oublier les origines, les religions... Comment rassembler les milieux populaires qui n’en peuvent plus de l’insécurité, des trafics, des incivilités qui leur pourrissent la vie et ceux qui font de la police le premier problème et croient que la solidarité suffit à résoudre les contradictions au sein du peuple ? Comment unir ceux qui sont prêts à travailler dans n’importe quelles conditions et ceux qui défendent leur statut hérité d’un rapport de forces complètement inversé ? Comment unir ceux qui veulent un meilleur salaire net tout de suite quitte à mettre en cause les cotisations qui financent la Secu et les retraites et ceux qui au contraire défendent un salaire brut pour défendre la Secu et les retraites ? Comment unir ceux qui tentent de défendre leur emploi et leur conditions de travail et ceux que le patronat va chercher dans les sans-papiers, les détachés, les immigrés récents prêts à tout pour s’en sortir ? Évidemment, on peut répondre qu’il suffit d’expliquer, que la lutte et la solidarité vont surmonter ces divisions. Mais c’est ne pas voir la vérité actuelle de ces divisions, ne pas voir que ce sont elles qui freinent justement le développement des luttes, ne pas reconnaitre que ce sont elles qui n’ont pas permis au mouvement social contre la réforme des retraites ou contre la loi de travail de se hisser au niveau nécessaire pour faire reculer le gouvernement. Car l’unité du peuple ne se construit pas dans les débats d’idées. C’est une question d’organisation, de présence militante sur le terrain, dans les ateliers et les quartiers. Et la catastrophe de la gauche depuis des décennies, c’est son institutionnalisation, c’est qu’elle s’est concentrée autour des élus et des gestionnaires de l’économie sociale et solidaire. Comment laisser croire qu’un candidat miraculeux va surmonter ces défis anciens pour faire disparaitre un réel catastrophique ? C’est un des aspects de cette catastrophe que tant de militants continuent de refuser de voir ce que Fabien Roussel a résumé clairement. Ajouter des faiblesses n’a jamais fait une force ! Pourtant, les milieux populaires le savent bien. Ils en font l’expérience pratique au travail comme dans les quartiers. Tout le problème est de savoir si un bulletin de vote aux élections présidentielles peut faire quelque chose à ce rapport des forces marqué par la catastrophe de la gauche. Le parti communiste a fait un choix. Convaincre le maximum d’abstentionnistes que ce qui est au cœur de la catastrophe à gauche, c’est l’affaiblissement et parfois la disparition du parti communiste. Convaincre donc que l’utilité du vote, c’est d’aider à reconstruire une force organisée dans l’atelier et le quartier, capable de faire le lien entre mouvement social et institutions au service du mouvement social, contribuant à la cohérence des luttes dans la perspective d’un vrai changement de société. La catastrophe de la gauche a commencé autour de 1981 dans la domination d’un parti socialiste qui coupera la gauche des milieux populaires, et l’entrainera vers la droite jusqu’à Macron. On n’en sortira pas sans retrouver un parti communiste clairement porteur des intérêts du monde du travail et des milieux populaires.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 16-12-2021 à 08:54:47
| Ce sujet a fait l'objet de plusieurs commentaires, qui rejettent sans ambiguïté l'alliance avec la social-démocratie et appellent à soutenir la Chine Populaire. Ci-dessous mon intervention :
________________ Je suggère que les communistes, les communistes au sens large et à fins d’unité, balaient trois revenants. 1 – Le fantôme du parti gazeux D’abord l’ectoplasme de la social-démocratie réformiste qui veut accrocher le PCF aux basques de la « gauche », effacer tout ce qui peut l’en distinguer y compris le nom, les symboles et tout son passé, bref liquider toute avant-garde de la révolution. Mais aujourd’hui c’est sa forme radicale qui lui sert de rabatteur. Marie George Buffet en est un exemple saillant et incorrigible dans le PCF. A peine a-t-elle assuré se retirer du débat sur les présidentielles qu’elle récuse un objectif partisan , façon aimable de reprocher à son parti d’exister, puis ressert le vieux potage de la-division-qui-fait-le-jeu-de-la-droite, assorti des malheurs qui menacent le peuple privé de Mélenchon. La notion de parti gazeux porte ce projet d’un suicide joyeux, de l’absence de centralisme (comme de démocratie aussi), bateau ivre voué à s’échouer au premier marécage, « autogestion » sans tête, qui n’ira pas au-delà d’un « communisme déjà là » . 2 – Le fantôme de Khrouchtchev La chimère du passage pacifique au socialisme n’a rien à voir avec l’utilisation de toutes les formes de combat, c’est la religion de l’action légale et le fanatisme des élections, coulée dans les règles des institutions parce qu’elles seront maintenues. Elle gomme la violence de la classe bourgeoise, comme une époque révolue. Macron a absout les policiers éborgneurs ; peut-on imaginer des Zemmour et des Bolloré tenir leurs chiens en laisse ? Ce n’est pas l’apologie de la violence, c’est un appel à la simple prudence avant l’orage. C’est l’électoralisme qui a entraîné le soutien à un vieux cagoulard pour ne pas faire le jeu etc., et le délestage de tous les principes fondamentaux des communistes, comme si des strapontins méritaient ces abandons. Staline écrivait : « le passage du capitalisme au socialisme et l’affranchissement de la classe ouvrière du joug capitaliste peuvent être réalisés, non par des changements lents, non par des réformes, mais uniquement par un changement qualitatif du régime capitaliste, par la révolution. » [Matérialisme historique et matérialisme dialectique] Il faudrait remonter jusqu’au croisement où fut choisie l’impasse. 3 – Le fantôme de Piatakov Troisièmement le zombie de la ligne néo-trotskiste, préservée par Pierre Laurent notamment dans la commission internationale, continue à verser son venin. La déclaration du PCF à la rencontre internationale des partis communistes et ouvriers de décembre 2021 dénonce violemment la menace de l’OTAN, mais elle est absolument muette sur la Chine Populaire. C’est un pays qui n’existe pas semble-t-il, à moins qu’il ne se cache derrière la formule consacrée « Les contradictions inter-impérialistes s’aggravent. » De quelles contradictions s’agit-il, et quels impérialismes se trouvent en face de la guerre froide de Biden ? Ce genre de trotskisme qui met le socialisme et l’hégémonisme dans le même sac n’ose plus s’afficher ouvertement. Il faudrait bien lui ôter ses oripeaux « internationalistes », sans attendre que la guerre ne s’en charge.
Edité le 16-12-2021 à 08:56:40 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 19-01-2022 à 19:15:45
| Un article intéressant de Libé à propos de F. Roussel, avec un titre façon presse people, mais qui soulève quelques questions. Sauf la conclusion qui ne tient pas : la situation ne peut pas être pire que sous la direction des liquidateurs, et la candidature indépendante du PCF n'est pas une fuite en avant. C'est sa seule porte de sortie. Après diverses polémiques dont sa participation à la manif des flics, la dernière sur la carbonade/frites (mais le couscous était aussi au menu de l'interview) a révélé que la social-démocratie radicale est coupée des masses, qui dans leur immense majorité considèrent les Vegan comme des bobos privilégiés. La droite en a aussitôt profité pour tresser des couronnes à Roussel et finir de démolir la gauche radicale, d'abord les écologistes mais aussi Mélenchon qui est la cible principale. Je disais plus haut que le parti gazeux est une des trois cibles à abattre dans la bataille antirévisionniste au sein du PCF. Mélenchon est le dernier déguisement de la social- démocratie qu'il faut arracher. Il est nécessaire de démontrer que non seulement son groupe est coupé des masses mais que son programme est fondamentalement réformiste. Fabien Roussel: idiot utile de la droite ou génie politique? Le candidat communiste à la présidentielle sait que la droite tente de l’utiliser pour mieux diviser la gauche. Mais fait le pari d’utiliser l’intérêt porté à sa campagne pour parler niveaux de salaires, classes populaires et faire progresser ses idées. par Rachid Laïreche et photos Cyril Zannettacci. publié le 18 janvier 2022 à 18h53 On le sait maintenant : les prises de paroles de Fabien Roussel sont un mélange. Le secrétaire national du Parti communiste mêle la révolution à la boutade. Une sorte de stand-up. Lundi soir, à Paris, il était sur scène pour présenter son affiche de campagne et prononcer un discours à douze semaines du premier tour de la présidentielle. Il y avait du beau monde au siège des rouges – des élus et des représentants chinois, vénézuélien, cambodgien et palestinien. Fabien Roussel a dénoncé les conditions des ouvriers et la précarité qui touche la jeunesse du pays. Le candidat à présidence de la République rêve de construire la France des «jours heureux». C’est beau. Rancœur tenace Le communiste a une ambition : faire revenir «les classes populaires» à la maison. Il répète depuis des mois «qu’une partie de la gauche et des écologistes est coupée des Français» . Un constat qui a orienté sa stratégie. Pas de question de mettre de côté les ouvriers et les précaires. Les rouges souhaitent revenir sur l’âge de départ à la retraite à 62 ans pour le ramener à 60 ans, augmenter le salaire minimum et réinstaurer l’impôt sur la fortune. Mais ils font également de la place à la sécurité. En mai, par exemple, Fabien Roussel était présent à la manifestation des policiers devant l’Assemblée nationale. «Nous ne devons pas mettre les sujets sous le tapis, au contraire, les classes populaires sont les premières victimes de l’insécurité» , répète-t-il à l’envi. Une stratégie payante. Le communiste est certes toujours au ras du sol dans les sondages, mais il rencontre un certain (petit) succès d’estime. Les compliments ne viennent pas toujours de son camp, loin de-là. Il suffit de tendre un peu l’oreille pour capter des mots doux qui arrivent de l’autre côté de la barricade. Les marcheurs et la droite le trouvent intéressant. Il représente la «vraie gauche» à leurs yeux. Le député du Nord aime les compliments. Un point important : les communistes étaient absents lors des deux dernières présidentielles : après être tombés à 1,93 % en 2007 avec Marie-George Buffet, ils ont soutenu Jean-Luc Mélenchon en 2012 et 2017. On ne peut pas dire que ça se soit très bien passé. La rancœur est tenace. Aujourd’hui, les communistes vivent une nouvelle vie et ils cherchent à se démarquer de l’insoumis. Ces derniers jours, Fabien Roussel fait parler de lui. La faute – ou grâce, c’est selon – à cette phrase qu’il a prononcée sur France 3 : «Un bon vin, une bonne viande et un bon fromage, c’est la gastronomie française. Et le meilleur moyen de la défendre, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès.» Un propos anodin au départ qui s’est transformé en polémique sur les réseaux sociaux. Une partie de la gauche et des écologistes lui est tombée dessus. Trop franchouillard ? Pas assez végétarien ? Et la lutte contre l’alcoolisme dans tout ça ? Comme toujours, tout dépasse les bornes. Le communiste n’a pas hésité à remettre plusieurs pièces dans la machine. Il défend «les filières locales, les circuits courts et le cœur de nos villes et villages» sans oublier de taper sur les voisins. «Fabien est sincère» Une polémique à gauche ? Une aubaine pour une partie des médias (de droite). Fabien Roussel est partout. Pas question d’éteindre le petit incendie. Il en parle du matin à la nuit, ressasse, se déplace dans une école de boucherie. Fabien Roussel un franchouillard raciste ? La blague ! Pourquoi il ne tourne pas la page ? Le candidat communiste ne tombe pas du ciel. Il sait que certains médias – qui sont à l’opposé de ses idées – l’utilisent. Mais tout est bon à prendre dans une présidentielle. Son directeur de campagne, Ian Brossat, disait récemment : «Fabien est sincère. Il a une vraie volonté de s’adresser aux ouvriers et aux électeurs qui ont quitté la gauche. Durant la campagne, plus il sera reconnu et plus nous progresserons.» Tout est sous nos yeux: la course à la notoriété. «Fabien profite des polémiques pour se faire connaître et défendre nos idées. Il est invité chez les Grandes Gueules sur RMC grâce à la polémique, on sait qu’ils veulent taper sur les écologistes et Mélenchon. C’est le jeu. Et nous, on en profite pour parler des salaires et de l’industrialisation et la souveraineté. Tout le monde est gagnant» , explique un élu communiste. Une stratégie qui fait causer en interne. Certains ne s’y retrouvent plus et d’autres reviennent. Un chiffre vient de tomber : Fabien Roussel vient de gagner des petits points dans le dernier sondage Ifop. Il est à 25% de «bonne opinion» mais il est reste scotché à 2% dans sa course à la présidentielle. L’un ne va pas avec l’autre. Dans quelques semaines on pourra faire le bilan et répondre à une question: Fabien Roussel joue-t-il contre son camp ou bien est-il un génie?
Edité le 19-01-2022 à 20:59:07 par Xuan
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 20-01-2022 à 05:13:50
| Secondé Y. Brossat, l'adjoint aux HLM d'Anne Hidalgo, celui fera alliance avec les socialistes aux législatives qui vont arriver à conserver quelques strapontins de députés ou de sénateurs (comme P. Laurent), F. ROussel n'a pas plus d'avenir dans le mouvement communiste que ses illustres prédécesseurs R. Le gros, dit Hue, MG Dopage , dite Buffet ou P. Laurent, dit "fils de Paul". Le tour des élus communistes est passé depuis plus de vingt ans, aucun intérêt de faire une stratégie d'un vote communiste, surtout si c'est son propre vote. Il ne sera pas respecté, voir le député Jumel...
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 20-01-2022 à 15:36:54
| Quoi que fasse Roussel ou Brossat, Jumel est discrédité dans le PCF. L'expérience du soutien à Mélenchon a servi de leçon. Le PCF se détache de la domination social-démocrate et de sa branche radicale aussi. Le soutien de Jumel à Mélenchon est considéré comme une trahison. Que des gens comme lui, Marie-Georges Buffet, Nicolas Langlois ou Gilles Poux restent dans le PCF doit faire grincer des dents, la question c'est de savoir s'ils seront virés ou pas.
Edité le 20-01-2022 à 18:46:50 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 24-01-2022 à 08:24:08
| Roussel au grand jury de RTL
Edité le 24-01-2022 à 08:29:53 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 25-01-2022 à 20:35:04
| Dans cette vidéo la présentation de son programme à la conférence de presse du 24 janvier 2022. https://youtu.be/RH8S7mkiGNM la présentation : ..."C’est un projet pour la France. Nous avons fait le choix de présenter un projet cohérent pour notre pays. Ces 128 pages ont donc une triple ambition, c’est mettre la question de la vie chère et du pouvoir d’achat au cœur de l’élection présidentielle en apportant des réponses concrètes, et notamment en le prenant sous l’angle de l’emploi, du salaire. La deuxième ambition c’est celle de refonder la république, une république sociale, laïque, féministe, écologiste poussée jusqu’au bout, pour l’égalité, pour la liberté, pour redonner au peuple les moyens de décider de ses choix. Et enfin, pour la paix, pour que la France retrouve sa voix et joue un rôle important dans les semaines et les mois qui viennent, à l’heure où on entend les bruits de botte de plus en plus fortement à la frontière de l’Union Européenne"... On remarque que la république " poussée jusqu'au bout " revient sur la "démocratie avancée" d'après 68. D'autre part les "bruits de bottes...à la frontière de l’Union Européenne" ne dit rien de l'agresseur et de l'agressé. Le projet se distingue par le "droit au travail" et non au "revenu universel", avancé on s'en souvient par Friot. Concernant la question du "génocide" au Xinjiang, la position de Roussel est clairement antichinoise, et pour reprendre ses propres paroles, INADMISSIBLE ET INACCEPTABLE : D’abord je condamne avec fermeté les persécutions, les atteintes aux droits de l’homme, bien sûr dans le monde, mais là bas en Chine, dans cette province et contre le peuple ouïghour. Nous sommes de ceux qui disent que quand on lutte contre le terrorisme, contre des forces djihadistes, on n’assimile pas un peuple, une religion aux terroristes. Et nous le disons nous en France justement, quand certains le font à droite et à l’extrême droite, en tirant un trait d’égalité entre terrorisme et musulmans. Eh bien nous disons nous que c’est intolérable, inadmissible de faire ça, et donc inadmissible et intolérable de le faire aussi en Chine. La caractéristique de déterminer la notion de génocide, pour que ça ait du poids, de la valeur, de la force, il nous faut une enquête internationale, sous l’égide de l’ONU, qui nous permette de saisir un tribunal pénal international, qui puisse permettre de mettre des sanctions, de convoquer des responsables, de pouvoir les arrêter. Et nous avons toujours nous milité pour cela, à tel point que quand était venu le débat sur qualifier de génocide ce qui se passait contre le peuple kurde, que nous soutenons aussi activement, nous n’avons pas retenu cette proposition et nous nous étions abstenus parce qu’il faut être efficace dans ce domaine, cohérent. Et ce n’est pas au parlement de décider ce qui est un génocide et ce qui ne l’est pas, c’est à l’ONU. Que fait la France aujourd’hui, membre du conseil de sécurité, pour demander à l’ONU qu’il y ait cette enquête ? Quelle pression nous exerçons ? Et puis enfin je l’ai déjà dit, moi l’hypocrisie qui consiste à dire c’est un génocide là bas mais qui de l’autre s’en va négocier des contrats avec les autorités chinoises pour vendre nos ports, nos aéroports, délocaliser nos usines, c’est honteux. Et donc si on qualifiait de génocide ce qui se passe là bas, eux ils seraient complices. Donc soyons sérieux sur ces sujets. Soyons sérieux, dignes, justement. Et donc mettons tous nos efforts en commun pour peser ensemble afin qu’il y ait, comme le demandent d’ailleurs des ONG, de mémoire c’est Greenpeace qui le demande. Greenpeace ne demande pas qu’on qualifie de génocide, il demande à ce qu’il y ait une enquête internationale sous l’égide de l’ONU. Et nous nous faisons la même demande. Et je suis solidaire du choix de mon groupe, et de Jean Paul Lecoq qui a défendu cette position. C’est Amnesty International qui a fait cette demande, excusez-moi.
Edité le 26-01-2022 à 07:09:58 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-01-2022 à 07:08:43
| Il y a un chemin, mais il n’implique pas que l’on se taise en cas de forfaiture. DANIELLE BLEITRACH 26 JANVIER 2022 https://histoireetsociete.com/2022/01/26/il-y-a-un-chemin-mais-il-nimplique-pas-que-lon-se-taise-en-cas-de-forfaiture/ Il y a deux choses contre lesquelles je veux dire mon désaccord, et qui ne sont pas rapport l’une avec l’autre, les deux concernent le PCF mais surtout la FRANCE : 1) la première est la manière dont certains en sous main soutiennent la propagande de guerre et des USA au sein même du PCF 2) la seconde est la manière dont les mêmes manipulent la mémoire d’ARAGON et les deux ne sont pas sans rapport puisqu’il s’agit de la France et du courage du peuple français, de ce qui fonde son identité. Je voudrais insister sur l’exaspération qui grandit et sur le fait que ce qui est intrigue de cour, traction entre ceux qui “savent” loin de rapporter etje voudrais dire aux lecteurs de ce blog que je partage toutes les critiques qu’ils adressent sur la manière dont décidemment FABIEN ROUSSEL se leste de gens qui lui interdisent d’assumer une stature d’homme d’ETAT et au PCF d’être encore digne de ce qu’ila pu représenter. Pourquoi LE PCF a encore du chemin à faire parce que tous les jours on mesure les limites de la nécessaire évolution, il y a les signes d’égalité tracés entre la RUSSIE et l’OTAN, entre les USA et la CHINE, une parodie d’intelligence de la réalité… Mettre un signe d’égalité entre la RUSSIE et l’OTAN pour complaire à pierre LAURENT et sa clique c’est contribuer à la psychose qui depuis des mois se développe contre tous les pays que désigne l’empire US; c’est valider les pires ignominies y compris les entreprises mensongères contre la Chine. C’est contribuer à la guerre et apporter son soutien aux fauteurs de guerre. C’est contribuer à la propagande de guerre insensée de la presse, cette clique n’a jamais cessé d’agir en ce sens . elle continue en imposant de tracer en sous main unsigne d’égalité entre la RUSSIE et l’OTAN. En paraissant oublier ce détail que la RUSSIE est chez elle alors que les troupes de l’OTAN et le maître US croit qu’il a tous les droits. A l’intérieur de l’OTAN, certains pays commencent à renâcler devant cette guerre psychologique, l’Ukraine elle-même s’inquiète de cette auto-intoxication, elle n’en demande pas tant parce qu’ils ont réussi à déclencher une panique. il y a des faits bien réels comme l’annonce faite par le Pentagone de placer 8 500 hommes en état d’alerte, prêts à être déployés sur le territoire européen dans le cadre de la force de réaction rapide de l’OTAN. Par ailleurs, il y a à peine trois jours, le Pentagone a également annoncé un exercice naval à grande échelle de l’OTAN en Méditerranée, avec la participation du porte-avion américain USS Harry Truman. le Pentagone a souligné que la présence du porte-avion en Méditerranée «reflétait le besoin d’une présence continue en Europe». Que dans l’état d’hystérie anti-chinoise où ils tentent de plonger la France, Fabien Roussel ne refasse pas le terrain et en se lance pas dans des polémiques qui l’éloignerait de ce qu’il a à faire passer, parait la seule solution mais qu’il en rajoute en s’entourant d’une équipe de campagne dont chacun sait qu’ils ont touours soutenu les bonnes oeuvres del’OTAN et que cela le conduise à l’Assemblée Nationale alors que ce n’est même pas le sujet à débuter par une condamnation de la RUSSIE autant que l’OTAN montre la nocivité de ces influences. Non ce qui se passe en UKRAINE n’a rien à voir avec cette propagande qui est accepté comme vérité par certains anciens dirigeants là pour tirer sur la corde. Marianne et moi, avons vu avec une indicible horreur ce qui s’est passé à ODESSA et comment avec la bénédiction de la FRANCE, celle de FABIUS, des nazis héros de la liberté US ont brulé 46 personnes et un jeune communiste de 20 ANS. Et nous savons à quelpoint la presse a été complice, combien le journal l’humanité qui avait déjà été capable de soutenir Robert ménard contre FIDEL CASTRO, lui et ses courtisans habituels, les guediguian et autres, tous ceux qui s’agitent autour d’une candidature de “gauche” capable de renouveler ce genre de crime, sont toujours là pour justifier l’injustifiable. Résultat ces gens là finissent par être plus proche des USA que ne le sont certains gouvernement européen qu’il faudrait pourtant aider à avancer vers le refus de la guerre. Je cite ici lecommentaire de Franck MARSAL tout à fait pertinent à propos de l’annonce apparement délirante de l’évacuation de l’ambassade US; Cette annonce, qui est bien une annonce, est venue quasiment en même temps que la déclaration britannique selon laquelle Moscou préparait un changement de régime à Kiev, sous la forme d’un gouvernement qui lui serait favorable. Mon interprétation est que les deux messages sont destinés au gouvernement ukrainien sous forme d’une menace de lâchage en bonne et due forme. Après tout, l’Ukraine rame depuis plusieurs années pour plaire aux USA et à l’UE, sans avoir obtenu grand chose en retour, si ce n’est le droit de s’endetter auprès du FMI et de voir sa jeunesse littéralement fuir vers l’UE.’ De plus, l’Ukraine est profondément divisée. La bascule de l’Ukraine vers le camp occidental a été réalisée au forceps, par une violence terrible et les gouvernements ukrainiens qui se sont succédés n’ont jamais été populaires. L’économie ukrainienne reste très fragile et c’est un pays qui survit au bord de la faillite depuis bientôt dix ans. Enfin, Kiev vit en permanence au rythme des intrigues politiques, de la corruption et tout cela est effectivement un château de carte, la comparaison avec le régime fantoche de Kaboul est pertinente. On pourrait aussi dresser une comparaison avec les régimes favorables à la France au Sahel, qui sont en train de s’effondrer les uns après les autres sous leurs propres contradictions. Oui FRANCK a raison c’est l’ensemble du monde impérialiste qui ne tient plus ses troupes, il temps de le comprendre. Je publie dans la même livraison un texte venu d’ESPAGNE qui dit ce qui s’est passé au Khuzestân et le rôle joué par la grande BRETAGNE; Tout cela poursuit FRANCK en dit long sur les rapports exécrables qui doivent exister au sein du régime de Kiev, entre Kiev et Washington, et également entre les USA et les alliés européens. Les déclarations communes de Macron / Scholtz, l’appel prévu entre Macron et Poutine semblent indiquer que la France se rapproche de la position allemande (qui n’a pas lâché – si j’ai bien suivi – sur les livraisons d’armes à l’Ukraine). Les intérêts des uns et des autres sont clairs : l’Allemagne a besoin du gaz russe pour faire tourner ses usines et donc que le gazoduc North Stream 2 soit mis en service rapidement. . La France a besoin que le nucléaire soit reconnu par l’UE comme énergie verte et tout le monde a besoin que les échanges soient fluides dans l’Eurasie. Par ailleurs, pendant ce temps, en zone “indo-pacifique”, les USA ont raté un appontage de leur fameux avion F35 sur un porte avion : pilote éjecté, 7 marins blessés, on ne sait pas si l’avion a coulé ou a été sauvé. Quelques semaines après que les anglais aient perdu un F35, tombé à l’eau de leur porte avion lors d’un décollage également raté, cela la fout mal sur un avion qui a déjà très mauvaise réputation. je partage également les critiques de XUAN : Fabien Roussel devrait aussi revenir sur des propos intolérables et inadmissible consistant à affirmer que la Chine assimilerait un peuple, une religion aux terroristes, alors que les ouïghours pratiquent librement leur religion dans plus de 24000 mosquées au Xinjiang. Intolérable et inadmissible également, la prétention a soumettre la Chine à une enquête internationale de l’ONU, pour vérifier s’il n’y a pas un “génocide” au Xinjiang, alors que la population ouïghoure a doublé en 40 ans et que la Chine rencontre toutes les difficultés pour rajeunir sa pyramide des âges. Accusation lancée sur le simple réquisitoire des USA, de l’évangéliste anticommuniste Adrian Senz et de “témoins” encartés au Congrès ouïghour, organisation listée comme terroriste par les USA eux-mêmes, puis blanchie et financée par eux. La commission internationale au PCF est extrêmement nuisible, et la campagne de Roussel en pâtit. C’est dans un telcontexte que certains touours les mêmes au sein du PCF pèsent pour empêcher une évolution de la politique du PCF vers la paix et contre l’OTAN ce qui nous vaut cette affirmation d’une sorte d’équivalence entre les fauteurs de guerre, les terroristes et surtout les vertueux interventionnistes au nom de pseudo droits de l’homme surtout si ceux ci se limitent aux droits des femmes de la petite bourgeoisie contre les peuples. Est-ce un hasard si pour tenter de s’assurer le silence de ces gens là toujours prêts à trahir, la direction du PCF leur a laissé lejournal l’humanité, les questions internationales mais aussi la gestion de la mémoire d’Aragon. ce joyau des communistes et de la FRANCE, même si MItterrand la francisque et l’ami des génocidaires du nazisme au RWANDA lui a refusé les funérailles nationales… JE CITERAI ce qu’à repris ARAGON du discours de MAURICETHOREZ EN 1939, face à la trahison de l’ESPAGNE : “les tyrans seront vaincus car la destinée des hommes libres est de vaincre les esclaves… ROBESPIERRE Il se battait ce 27 février 1939, et il criait : “ REPAREZ ! Français, vous êtes que vous le veuillez ou non , solidaires du crime abjecte de vos dirigeants. Vous êtes déshonorés, salis, défigurés. Vous n’avez plus le droit de regarder le soleil. Vous n’avez plus l’ombre de l’ombre d’une fierté. “ Certes il s’agissait de la trahison du gouvernement du Front populaire qui ouvrait la voie à Munich , à Hitler… Nous n’en sommes pas là, medirez vous ? Vous croyez, personnellement je n’en suis pas assurée… et pourtant oui, nous y sommes… L’impérialisme n’a cessé de porter la guerre avec l’assentiment de ces gens-là et aujourd’hui ils contraignent encore le PCF a tracer un signe d’égalité entre le fauteur de guerre, les nazis qui tiennent le haut du pavé désormais en Europe et ceux qui se défendent, par pur opportunisme vous leur abandonnez Aragon, notre dignité aux yeux de tous les peuples… Ces gens-là ont des âmes d’esclaves et ils ont soutenu tous les tyrans de notre temps ceux dont les expéditions ont porté la mort et la haine de la FRANCE… Les serviteurs fidèles de MITTERRAND, les courtisans de tous les pouvoirs , LE PCF n’a pas le droit de livrer ARAGON à des gens qui ne font que trafiquer sa mémoire… J’ai choisi là où il y avait un chemin , un espoir mais je ne suis pas obligé d’avaler certaines indignités, il est de mon devoir de dire ce que je pense de cette parodie . Oui voter FABIEN ROUSSEL est la seule voie qui nous reste pour recréer les conditions de l’intervention populaire et il faut l’emprunter sans état d’âme y compris pour empêcher la guerre, pour que notre peuple, nos ouvriers, nos travailleurs, nos intellectuels, nos artistes, nos scientifiques retrouvent leur dignité, la voie de la véritable liberté mais il faut encore un effort pour être digne du PARTI COMMUNISTE FRANCAIS. danielle Bleitrach
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-01-2022 à 13:37:28
| Je mets cette prise de position non pas dans le fil Halte à la soumission à l'hégémonisme mais dans les prises de positions de Roussel. Le réseau faire vivre prend sans les nommer les positions des députés du PCF et de Roussel lui-même. Les contradictions au sein du PCF, et notamment envers la ligne soc-dém et trotskiste de la commission internationale ne sont pas résolues. D'ailleurs dans son livre "Ma France" Roussel dit clairement que cette commission et P. Laurent restent en place. Il y a là une volonté de ne pas briser "l'unité" qui est vouée à l'échec, mais aussi la position personnelle de F. Roussel consistant à ne pas choisir non plus dans le conflit qui oppose les USA à la Russie et à la Chine, au reste du monde en fait.
_______________ Ouighours : l’assemblée nationale déshonore la France et prépare la guerre Mardi 25 janvier 2022 https://lepcf.fr/Ouighours-l-assemblee-nationale-deshonore-la-France-et-prepare-la-guerre Le vote par l’assemblée nationale d’une résolution reconnaissant et condamnant un "génocide ouïghour" et un "crime contre l’humanité" s’inscrit dans la longue liste des mensonges et des trahisons du parlementarisme français, instrument soumis des manœuvres agressives de l’impérialisme US dans le monde entier. Il y avait eu le faux charnier de Timisoara, l’épuration ethnique justifiant le bombardement de Belgrade, les armes de destruction massive justifiant la guerre en Irak, le génocide des Tutsi que l’armée française n’a pas vu. Partout et toujours, ce sont les intérêts coloniaux et impérialistes qui se présentent masqués derrière des mensonges éhontés au nom des droits de l’homme, de la démocratie. La dénonciation d’un génocide Ouïghour n’est qu’un prétexte à faire grandir la haine de la Chine au service de la recherche d’une confrontation militaire par les USA. Les USA passent de la guerre économique et commerciale à une nouvelle guerre froide contre la Chine. Les USA qui représentent à eux seuls la moitié des dépenses militaires de la planète, multiplient les gestes agressifs contre la Chine, piétinant les intérêts de la France pour installer des porte-avions nucléaires avec l’Australie contre la Chine. Leurs manœuvres militaires se multiplient en mer de Chine, trois groupes de frappe de porte-avions, un groupe de frappe expéditionnaire et un groupe amphibie, accompagné de provocations, comme l’entrée illégale et pour la première fois de l’année 2022, du destroyer lance-missiles USS Benfold dans les eaux territoriales chinoises des îles Xisha, expulsé jeudi par l’Armée Populaire de Libération. Non, il n’y a pas de génocide au Xinjiang, il n’y a pas de crimes contre l’humanité en Chine. Les peuples du Xinjiang ont été les premiers bénéficiaires du développement de la Chine. Ils ont gagné des écoles, des bibliothèques, des hôpitaux, et même des mosquées ! Il y a 24 000 mosquées au Xinjiang ! Oui, il y a une vieille histoire d’un nationalisme ouïghour en Chine, comme il y a une vieille histoire du nationalisme corse en France, mais le développement culturel ouïghour fait honte à la France quand on le compare avec les cultures régionales françaises. En fait, les mensonges propagés par les agences de la CIA qu’on retrouve derrière toutes les dénonciations de ce génocide, cachent le développement économique, social et culturel du Xinjiang derrière l’action chinoise nécessaire contre le terrorisme islamiste qui malheureusement a sévi au Xinjiang encore plus durement qu’en France [1]. Car c’est le plus scandaleux dans le vote de l’assemblée nationale. Alors que ce sont les milices terroristes ouïghours que nous avons théoriquement combattu en Irak et en Syrie qui sont responsables des attentats que le gouvernement chinois a combattu avec succès au Xinjiang, l’assemblée nationale prend leur parti contre le gouvernement légitime de la Chine. Et ce sont les députés socialistes qui ont proposés cette déclaration ! Honte à eux ! Ils sont prêts à voter les crédits de guerre comme en 1914. Nous sommes fiers de leur dire NON, comme l’ont fait les militants socialistes de l’époque qui ont décidé de rejeter ce parlementarisme de traitre et ont fondé le parti communiste. [1] en 2014, le journal Le Monde en parlait sans détour : La Chine a connu ces derniers mois une série d’attentats spectaculaires attribués à des terroristes ouïgours : un premier place Tiananmen, à Pékin (le 28 octobre 2013), puis les attaques des gares de Kunming (le 1er mars) et d’Urumqi (le 30 avril), et possiblement celle de Canton (six blessés à l’arme blanche, le 6 mai).
Edité le 26-01-2022 à 13:50:41 par Xuan
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 26-01-2022 à 19:47:59
| Sur que les socialistes ont souvent trahi leurs électeurs et rarement tenu leurs promesses, en partant en 1914 pour l'histoire contemporaine. La position des communistes au sortir du Congrès de Tours n'est pas restée longtemps étanche aux sirènes socialistes et, dès 1935, Thorez en appelant au Front Populaire, a recréé l'illusion de l'unité de la gauche, avec toutes ses conséquences catastrophiques pour les militants et les élus communistes.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-01-2022 à 20:00:12
| Toujours dans l'intervention de Roussel dans sa conférence de presse du 24 : "Nous voulons rendre au peuple sa pleine souveraineté. C’est la liberté, la liberté de pouvoir déterminer nos choix politiques, la liberté de pouvoir décider de notre destin, cette liberté dont on nous a privés quand en 2005 le peuple a voté non au référendum sur le traité constitutionnel européen. Nous, nous sommes fiers que nos parlementaires, députés, sénateurs, sénatrices, unanimement ont voté contre. Nous avons mené campagne contre ce traité, on nous a privés du choix qui a été formulé par les français. Nous proposerons une pétition, nous proposerons la possibilité pour 500 000 citoyens aussi de permettre l’examen d’une proposition de loi, une pétition aussi permettant l’exécution d’un référendum à partir d’un million de signatures. Nous ne sommes au contraire pas opposés au référendum, c’est pour ça que je citais celui de 2005. Les référendums c’est aussi un grand moment de partage et de débat avec le peuple et d’avancer sur des questions qui nous préoccupent". Ici on voit ressortir le RIC, identique à celui de Mélenchon sauf la révocabilité des élus. Roussel sur certains point se calque sur les positions social-démocrates.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1224 messages postés |
| Posté le 27-01-2022 à 05:05:45
| Roussel ne semble pas avoir compris que les classes dominantes et dirigeantes "s'en foutent" des résultats des référendums. À commencer par celui de 2005. Alors en redemander est nullissime, juste du pipeau pour une campagne des "jours heureux" et un appel à l'union au soir du premier tour...nouvelle forme de mépris pour le travail des militants communistes, pas des dirigeants communistes habitués au siège de Colonel Fabien ou aux palais nationaux.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-01-2022 à 16:24:14
| Une vidéo très instructive de Patrice Cohen-Seat qui reproche à Fabien Roussel un retour à des fondamentaux qui devraient davantage être oubliés. Il appelle à soutenir Mélenchon. Sa "remise en cause du capitalisme" est en réalité un appel à inventer un "communisme" sans révolution prolétarienne, par un changement de système progressif, démocratique. https://www.youtube.com/watch?v=wYrs8Z1_V7o extraits : Patrice Cohen-Seat : « Avec Fabien Roussel Mélenchon aurait une chance d’être au second tour » Membre du PCF, Patrice Cohen-Seat ex directeur de campagne de Marie George Buffet se dit « très content d’entendre une voix communiste » mais sa candidature « est une autre question » parce que pour la « gauche de gauche » il faut être en « capacité de rassembler un électorat qui est aujourd’hui divisé » . Donc si on se divise sur les candidatures comme c’est le cas actuellement, et notamment si la gauche de gauche n’arrive pas à parler d’une seule voix, je crois qu’elle se condamne à ne pas exister. Et donc moi je ferai mon choix en fonction de la capacité des candidats… à rassembler cet électorat qui avait réussi à se rassembler en 2012, et qui avait non seulement réussi à se rassembler en 2017 avec Jean Luc Mélenchon, comme en 2012, en attirant une partie de l’électorat qui s’était porté en 2012 sur François Hollande. Je crois que c’était une performance exceptionnelle, elle n’est pas encore impossible, ça peut arriver mais il faut pour cela que la gauche de gauche se rassemble pour porter nu message fort. ... on est dans une situation tout-à-fait particulière où l’extrême droite est désunie, où finalement Pécresse, Zemmour et Le Pen sont autour de 14,15. [NB le sondage donne : Le Pen 18%, Pécresse 16%, Zemmour 12,5 %] C’est-à-dire que si Mélenchon ne faisait que ne serait-ce que le résultat de 2017 [19,58 %] il serait au second tour, et en tout état de cause il y a la possibilité de marquer la campagne en rassemblant cet électorat. Donc si on se divise comme ça on arriverait à une catastrophe. …[retour aux fondamentaux ?] Oui, mais en fait c’est un peu plus compliqué. D’abord il y a …sur les questions de laïcité, de sécurité, des poupées sans visage, etc. Il y a je crois des dérapages. Je sais que dans la médiatisation de la vie politique il faut faire le buzz et que c’est une bonne façon de faire le buzz que de faire scandale an quelque sorte, et c’est très étonnant de voir un communiste sur ces positions–là, donc ça fait le buzz, donc ça contribue peut-être à la notoriété. Mais en même temps je pense qu’en avalisant, en reprenant des positions qui sont des positions plutôt celles du printemps républicain, de Valls, c’est-à-dire de la droite de la gauche, si on peut parler encore de gauche, ou même de la droite elle-même, en faisant le lien entre sécurité et immigration et islam par exemple, on avalise des thèmes qui sont ceux de la droite et mêm de l’extrême droite. Et je trouve que c’est très très très dangereux. Pour le reste si on lit le programme de Fabien Roussel il n’est pas sur le fond très différent de celui qu’on avait avant. Mais celui qu’on avait avant justement, je crois qu’il fallait continuer de travailler. Ça fait des années que face au déclin du parti communiste, qui n’a pas commencé en 2000, comme le pense je crois Fabien Roussel, mais à la fon des années 70 au début des années 80. Il y a eu le passage des 20 % du parti communiste avant 81 aux 15 % en 81, aux 10 % en 84 et aux 6 et quelques % en 88. Ce déclin il a commencé avec Georges Marchais qui lui aussi a été confronté à cela, qui lui aussi avait commencé un travail de rénovation, par exemple en abandonnant la dictature du prolétariat ou en mettant en cause le centralisme démocratique. Et c’est ce travail qu’il fallait continuer. Avec Marie-Georges Buffet pendant 10 ans on a essayé de continuer, d’approfondir, on a démocratisé les statuts du parti communiste en introduisant le pluralisme de droit, on a commencé à travailler à nu projet communiste de notre temps. Fabien Roussel, en faisant remonter la crise, le déclin du PC au fond à cette période, il commet une erreur d’analyse et il revient aux fondamentaux c’est-à-dire à ce qu’on faisait avant et qui avait créé la crise. Le problème essentiel qu’a le PC comme la gauche en général, c’est d’arriver à porter un projet d’émancipation humaine, un projet d’égalité, de liberté, qui soit adapté à la société d’aujourd’hui, à la mondialisation financière, à l’état du capitalisme aujourd’hui, à l’état des consciences aujourd’hui, et c’est en continuant ce travail…
Edité le 30-01-2022 à 00:04:41 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 29-01-2022 à 23:57:10
| Jean Claude Delaunay, économiste qui vit en Chine, a réagi vivement à mon courrier du 26/01 : Cher camarade, La position défendue par Fabien Roussel dans la conférence de presse du 24 janvier, à propos du « génocide » au Xinjiang est « inadmissible » et « inacceptable » : « D’abord je condamne avec fermeté les persécutions, les atteintes aux droits de l’homme, bien sûr dans le monde, mais là bas en Chine, dans cette province et contre le peuple ouïghour. Nous sommes de ceux qui disent que quand on lutte contre le terrorisme, contre des forces djihadistes, on n’assimile pas un peuple, une religion aux terroristes. Et nous le disons nous en France justement, quand certains le font à droite et à l’extrême droite, en tirant un trait d’égalité entre terrorisme et musulmans. Eh bien nous disons nous que c’est intolérable, inadmissible de faire ça, et donc inadmissible et intolérable de le faire aussi en Chine. La caractéristique de déterminer la notion de génocide, pour que ça ait du poids, de la valeur, de la force, il nous faut une enquête internationale, sous l’égide de l’ONU, qui nous permette de saisir un tribunal pénal international, qui puisse permettre de mettre des sanctions, de convoquer des responsables, de pouvoir les arrêter. Et nous avons toujours nous milité pour cela, à tel point que quand était venu le débat sur qualifier de génocide ce qui se passait contre le peuple kurde, que nous soutenons aussi activement, nous n’avons pas retenu cette proposition et nous nous étions abstenus parce qu’il faut être efficace dans ce domaine, cohérent. Et ce n’est pas au parlement de décider ce qui est un génocide et ce qui ne l’est pas, c’est à l’ONU. Que fait la France aujourd’hui, membre du conseil de sécurité, pour demander à l’ONU qu’il y ait cette enquête ? Quelle pression nous exerçons ? Et puis enfin je l’ai déjà dit, moi l’hypocrisie qui consiste à dire c’est un génocide là bas mais qui de l’autre s’en va négocier des contrats avec les autorités chinoises pour vendre nos ports, nos aéroports, délocaliser nos usines, c’est honteux. Et donc si on qualifiait de génocide ce qui se passe là bas, eux ils seraient complices. Donc soyons sérieux sur ces sujets. Soyons sérieux, dignes, justement. Et donc mettons tous nos efforts en commun pour peser ensemble afin qu’il y ait, comme le demandent d’ailleurs des ONG, de mémoire c’est Greenpeace qui le demande. Greenpeace ne demande pas qu’on qualifie de génocide, il demande à ce qu’il y ait une enquête internationale sous l’égide de l’ONU. Et nous nous faisons la même demande. Et je suis solidaire du choix de mon groupe, et de Jean Paul Lecoq qui a défendu cette position. C’est Amnesty International qui a fait cette demande, excusez-moi." La commission internationale au PCF est extrêmement nuisible, et la campagne du PCF en pâtit. Fraternellement, Xuan
____________________ Il n’y aura pas de France Heureuse dans un Monde Malheureux Sur le site faire vivre Samedi 29 janvier 2022, par Jean-Claude Delaunay Je viens d’apprendre, grâce à un message de Xuan, les propos tenus récemment par Fabien Roussel sur la Chine, sur son actuel président, Xi Jinping, qui ne serait pas au nombre de ses amis, sur les Ouighours, qui seraient l’objet d’un génocide en même temps que d’une répression culturelle et religieuse intense de la part du pouvoir socialiste chinois. Cette déclaration fait d’ailleurs suite au vote (169 voix pour, 1 contre, 5 abstentions dont 1 communiste, Jean-Paul Lecoq) d’une résolution par l’Assemblée nationale (20 janvier 2021), qualifiant de génocide, c’est-à-dire de crime contre l’humanité, le traitement qu’infligeraient les autorités chinoises à l’ethnie des Ouighours. Je ne suis pas surpris que Fabien Roussel soutienne l’esprit de cette résolution, car on en trouve une grosse trace dans sa France Heureuse. Je suis scandalisé par ces propos, insupportables selon moi dans la bouche d’un communiste, car dénués de la moindre vérité. Mais ils sont encore plus insupportables dans la bouche d’un dirigeant communiste éminent. D’une part, ils contribuent à nous séparer de la Chine socialiste, dont nous avons et dont nous aurons le plus grand besoin dans nos combats contre l’impérialisme et pour la paix. D’autre part, ils sont en parfait accord avec la lutte à mort que mènent les impérialistes, ceux des Etats-Unis en tête, contre le socialisme en général et contre la Chine en particulier. Je ne suis pas un spécialiste des Ouighours et de leur histoire. Aussi vais-je renvoyer aux travaux d’intellectuels français ou autres sur cette question, en particulier au livre que Maxime Vivas lui a consacré en 2021 (Ouighours, Pour en Finir avec les Fake News, Editions La Route de la Soie) ou aux articles parus sur ce théme sur les sites Faire Vivre le PCF [1] ou Histoire et Société ou Le Grand Soir ou A Contre-Air du Temps. Je mentionne incidemment l’ouvrage qu’Elizabeth Martens a publié sur le Tibet en 2007 (Histoire du Bouddhisme Tibétain, ou la Compassion des Puissants, L’Harmattan). Mais elle en a écrit d’autres et il y en a d’autres, car, si je puis dire, Tibet, Hong-Kong, Taïwan, et XinJiang, même combat. Le présent texte est une réaction personnelle. Je ne prétends pas, par cet intermédiaire, convaincre Roussel ou d’autres de ce qu’ils se font manipuler comme des enfants. Seule une réaction collective pourra les faire changer d’avis et de comportement. En attendant cette réaction, essayons d’être raisonnables, c’est-à-dire prudents. Je vais développer quatre points de prudence selon moi nécessaires.
_______________ Et d’abord, premier point, d’où vient historiquement le XinJiang, qui, en chinois mandarin, veut dire « La Nouvelle Frontière » ? Eh bien, ce XinJiang vient de la dynastie des Han, qui dura environ quatre siècles, soit deux siècles avant J-C et deux siècles après. On en trouve l’indication dans le Han Shu (Le livre des Han). A cette époque, il n’y avait pas beaucoup de musulmans dans la région. Par ailleurs, la Chine n’a jamais été un pays de marchands. Les empereurs de Chine, leur armée, leur bureaucratie, ne vivaient pas du profit mais de la rente foncière. Pour en bénéficier, il leur fallait étendre le royaume jusqu’à ses frontières naturelles, et le protéger des barbares. Mais au delà, c’était un autre monde, et ce n’était pas leur monde. L’occident, peuplé de marchands, a eu un autre comportement que la Chine, celui de la conquête systématique en dehors de ses frontières naturelles. La Chine, agricole et militaire, est restée sur son terrain dont elle avait exploré les limites bien avant la naissance de Joe Biden. Voilà, à mon avis, le premier point à considérer. Le XinJiang n’est pas, à la Chine, ce que l’Algérie fut à la France, une extension coloniale. Cette explication est défendue par les Ouighours séparatistes, en particulier par Dilnur Reyhan [2]. Cela se comprend, mais elle est fausse. Le Xinjiang, c’est la Chine, comme Taïwan, ou comme Xiang Gang et Macao, et depuis longtemps. Il fut un temps où l’on pouvait insulter la Chine facilement, lui demander des comptes, lui faire signer des traités après l’avoir mise à genoux. Ce temps est terminé. Le socialisme y a mis fin. Mon deuxième point a trait à la religion et au comportement brutal que les Chinois seraient censés avoir à l’égard de la pratique religieuse des Ouighours . C’est intéressant de voir que les américains, souhaiteraient en faire « une terre musulmane ». Ces gens sont vraiment à rebours de la civilisation, qui est échange et pluralité. Ils sont obsédés par la religion, qu’ils ont même réussi à placer sur leur monnaie. La liberté religieuse fut fondatrice des Etats-Unis. Par conséquent, lorsque ces bourgeois se lancent dans leurs mensonges pour dominer un pays, ils n’hésitent pas à l’accuser de porter atteinte à la liberté religieuse. C’est un très bon argument pour entraîner l’adhésion de leur population à leurs crimes. La Chine n’est pas un pays de culture monothéiste. C’est un pays dont la religion dominante est bicéphale. D’un côté, il y a l’empereur, qui est le représentant du Ciel, notion très vague, et de l’autre côté, il y les paysans, les détenteurs du culte des ancêtres. Le résultat de tout ça est que, en Occident monothéiste, on s’est battu pour le Vrai Dieu, et après on s’est battu pour la Vraie Patrie, puis pour la Vraie Vérité, et ainsi de suite. En Chine, rien de tel. Pas de combats pour la Vérité. Pas de combats pour la Vraie Foi. Pas de combat pour La Théorie. Vous croyez que Dieu c’est ça ? Eh bien allez-y, croyez. Ce n’est pas notre problème. En Chine on est moraliste et empirique. L’un des aspects intéressants du Xinjiang est sa pluriculturalité. On y trouve le Bouddhisme, le Christianisme et l’Islam. C’est pourquoi, quand Roussel parle de l’assimilation que les Chinois feraient entre un peuple, une religion et le terrorisme, ceux des Chinois qui ont lu, ou qui lisent de tels propos, doivent tomber à la renverse. Car, en Chine, la religion, dans l’idéologie courante, et en raison même de l’histoire de la religion dans ce pays, n’est pas un problème. La religion ne fonctionne pas comme le visage d’autres problèmes. En France, nous avons une culture de l’affrontement des religions et nous pensons, ou plutôt certains pensent, les affrontements sociaux comme des affrontements de religion. Cela fait partie de notre histoire et de nos infirmités. Ce n’est pas le cas en Chine. Je vais aborder un troisième point, à savoir que, nous, Français, nous disons qu’il y a, d’un côté, les Chinois, et de l’autre, le peuple des Ouighours. Ce langage est étrange pour un Chinois, pour la raison que le Chine est un pays pluri-ethnique. Il n’existe pas d’un côté les Chinois, et de l’autre, les Ouighours. Il existe les Chinois, dont les Ouighours. Nous prétendons avoir une pensée universelle. En réalité, dès que nous sortons de nos 66 millions d’habitants et de nos quatre côtés de l’hexagone, nous raisonnons comme des ploucs. Les Ouighours, qui ne sont qu’une partie (52%) de la population actuelle du Xinjiang, sont des Chinois, et cela depuis longtemps [3]. Ce sont des Chinois comme le sont les Mongols, avec leurs petits chapeaux, ou comme le sont les Zhuang du Sud, courts en pattes, ou comme le sont les Tibétains, avec leurs habits colorés, ou comme le sont les Thaïs, dans le Sud, ou comme le sont les Miaos du Guizhou, ou comme le sont les Huis, encore des musulmans, ou comme le sont évidemment les Hans. Je peux témoigner, parce que j’en ai vu des « tout nus », que les Chinois que je connais, en réalité des Chinoises, n’ont pas la peau jaune. Je l’affirme, bien que la taille de mon échantillon soit réduit. Je peux également affirmer qu’il y a de bien nombreuses façons d’avoir les yeux bridés. Mon quatrième point a trait au terrorisme. Eh oui ! il y a le socialisme en Chine et il y a aussi des terroristes ! Cela a commencé en 2009, avec les violentes et meurtrières manifestations d’Urumqi, la capitale du Xinjiang. Puis en octobre 2013, eut lieu un attentat en plein coeur de Beijing. Un nouvel attentat se produisit à Kunming, une capitale du Sud, en mars 2014. Deux attentats ont eu lieu à Guangzhou, en 2014 et 2015. L’attentat de Kunming fut particulièrement spectaculaire et affreux. Il était d’ailleurs destiné au spectacle. Nous sommes, à notre époque, dans la société du spectacle même quand il s’agit de l’horreur. Il existe donc des Chinois qui haïssent la Chine. Oui, cela existe, de la même façon que l’on trouve des Français qui haïssent la France. Certaines de ces personnes passent au terrorisme, tuant des innocents pour frapper l’opinion. Cela dit, le candidat communiste ne reproche pas au gouvernement de la Chine de lutter contre le terrorisme. Ce qu’il lui reproche est la chose suivante : « Je condamne avec fermeté les persécutions, les atteintes aux droits de l’homme...là-bas, en Chine...contre le terrorisme, contre le peuple ouighour. Quand on lutte contre le terrorisme, on n’assimile pas un peuple, une religion, aux terroristes » (conférence de presse du 24 janvier 2022). Je ne sais pas où Fabien Roussel et ses conseillers ont pris ces informations. Mais pour ce qui concerne la religion musulmane et les attaques dont elle serait l’objet au Xinjiang, je les mets en doute. Elles sont incohérentes tant avec l’histoire de la Chine qu’avec la société chinoise actuelle, qui comprend bien d’autres musulmans que les musulmans ouighours. Quant à la dimension génocidaire de la repression ouighour par la Chine, les dirigeants chinois font état de camps de rééducation détenant 300 personnes. Or la population ouighour actuelle en Chine est estimée à 12-13 millions. Peut-on avoir une idée quantitative de la population ouighour engagée dans le terrorisme ? Je lis par exemple un article de Marc Julienne (IFRI), sur « La Chine, Nouvel Acteur de la Lutte contre le Terrorisme International [4] ». Il donne une indication sur le nombre de Ouighours combattant en Syrie sous les drapeaux d’Al-Qaïda ou de Daesch. Voici son texte : « Au printemps 2017, les services de renseignement israëliens avançaient le nombre de 3000 combattants, sans compter leur famille, tandis que l’ambassadeur syrien en Chine évoquait le chiffre de 5000 » (note 5). Les actions terroristes et séparatistes ne sont pas le fait des Ouighours, mais de ce que Marc Julienne appelle, dans cet article, « une frange radicale de séparatistes islamistes au sein de la communauté ouighour » . Les indications chiffrées qu’il donne montrent bien qu’il s’agit d’un très petit nombre. Et les dirigeants de la Chine feraient la confusion entre cette « frange » et les 13 millions de l’éthnie Ouighour ? Ils diraient, à l’instar d’Arnaud Amalric, ou de Simon de Montfort, parlant des Albigeois : « Tuez les tous, Allah reconnaîtra les siens » ? En réalité, il a fallu un subterfuge pour passer de la frange radicalisée des terroristes à la population Ouighur et les identifier. Ce subterfuge fut la politique de contrôle des naissances. Au début de l’application de cette politique (années 1980), sa mise en oeuvre au Xinjiang et dans d’autres provinces, fut plus souple qu’ailleurs en Chine. On parlait alors de « la politique de l’enfant et demi » . A un moment donné, cependant, la politique de l’enfant unique devint plus rigoureuse, chez les Ouighours comme ailleurs. Cela a pu provoquer un certain nombre de drames. Le romancier Ma Yan a décrit cette politique dans l’un de ses romans. Telle est la base matérielle de l’argumentation selon laquelle il existerait en Chine une politique génocidaire à l’encontre des Ouighours. Mais c’est une véritable escroquerie intellectuelle que de parler ainsi. La politique de l’enfant unique fut appliquée à tous et pas seulement aux Ouighours. Je signale au passage que cette politique est aujourd’hui relâchée et que la limite actuelle des naissances, qui est de 3 enfants par ménage, sera sans doute encore repoussée. Les dirigeants de la Chine sont donc outrés par ces allégations, qu’ils jugent diffamatoires. L’an passé, fut publiée une étude portant sur l’évolution de la démographie du Xinjiang entre 2010 et 2018 [5]. Voici l’un de ses résultats. Tableau : Evolution de la population de la Région Autonome Ouighour du Xinjiang entre 2010 et 2018 (millions) Total Xinjiang : 21.8 (en 2010) / 24.9 (en 2018) / variation +3.1 / structure 100.0 Han : 8.8 (en 2010) / 9.0 (en 2018) / variation +0.2 / 36.1 % Autres Ethnies : 13.0 (en 2010) / 15.9 (en 2018) / variation +2.9 / 63.9 % dt Ouighour : 10.2 (en 2010) / 12.7 (en 2018) / variation +2.5 / 51.0 % dt Autres non Ouighour : 2.8 (en 2010) / 3.2 (en 2018) / variation +0.4 / 12.9 % On peut évidemment contester la vérité de ces chiffres. On peut tout faire et tout dire pour justifier l’hostilité à la Chine. On peut aussi être prudent et considérer que ce chercheur chinois (vraisemblablement une femme) a fait sérieusement son travail. Si tel est bien le cas, et pour l’instant, je n’ai aucune raison d’en douter, il apparaît qu’entre 2010 et 2018, la population totale du Xinjiang aurait augmenté de 3.1 millions et que 81% de cette variation (2.5 millions) seraient le fait de la population ouighour. C’est curieux, quand même, disent les dirigeants de la Chine. Nous serions en train de massacrer cette population et voilà quelle augmente de 25% en 8 ans (12.7/10.2). Ils ont une sacrée santé, ces Ouighours, vous ne trouvez pas ? Personnellement, je ne peux pas m’empêcher de penser que les membres de l’Assemblée nationale, en votant, le 20 janvier 2022, la résolution sur le génocide des Ouighurs, se sont massivement conduits non seulement comme une bande de politicards dangereux et irresponsables mais comme un troupeau d’imbéciles et d’ignorants. Il est tout à fait normal que la social-démocratie, qu’elle soit verte ou rose, se comporte ainsi. Je regrette que les députés communistes se soient seulement abstenus. Il y a encore beaucoup à dire. A la fin de son intervention, Fabien Roussel a enfourché son cheval favori de bataille : nous sommes envahis par les Chinois, et nous, dans le Nord de la France, nous en subissons les effets. Conclusion (c’est moi qui commente) : A bas les Chinois, A bas l’impérialisme chinois. Je me refuse à développer ici ce point tout seul. Ce doit être le fruit d’une action collective. Car bien sûr, trop c’est trop, mais la critique qui en sera faite n’aura de sens que dans le cadre d’une intervention de plus large portée que celle de l’individu que je suis. Ma conviction est qu’il faudrait que nous mettions tout cela au clair, absolument, sans attendre la fin des élections présidentielles. Car l’enjeu est, me semble-t-il, le suivant. La première option est que nous, communistes français, reconnaissions enfin que la Chine est un pays socialiste et que, dans ce contexte, nous prenions toutes les dispositions nécessaires pour rejoindre son combat pour le socialisme et contre l’impérialisme, pour le développement économique généralisé et pour la paix. La deuxième option est que nous nous obstinions dans notre aveuglement et que, sous le prétexte que ses habitants viendraient jusque dans nos bras, acheter nos ports, nos vins et nos compagnes, nous nous coupions du pays qui devrait être notre allié dans le combat que nous prétendons mener pour le peuple de France. Il n’y aura pas de France Heureuse dans un Monde Malheureux, c’est-à-dire dans un Monde que, par notre négligence, nous laisserions entre les mains des impérialistes et de leurs trublions, Ouïghours ou autres, qui sont l’un de leurs marchepieds pour attaquer la Chine. [1] A lire, sur ce site, une déclaration de communistes faisant suite au vote de l’A.N. du 24 janvier 2022 (Ouighours :L’Assemblée nationale déshonore la France et prépare la guerre (25/02/2022)). [2] Dilnur Reyhan, « Le Génocide des Ouighurs », Esprit, 7-8, Juillet Août 2021. Cet article est accessible sur Cairn-Info. Selon cette personne, chercheuse à l’ULB (Belgique), enseignante à l’INALCO et présidente de l’Institut Ouighour d’Europe, le Xinkiang aurait été conquis en 1884 par les Qing, ce qu’elle appelle l’Empire sino-mandchou. [3] Les Ouighours ne vivent pas uniquement en Chine. Il existe une population ouighour importante dans le Kyrgyzstan. [4] Marc Julienne, « La Chine, Nouvel Acteur de la Lutte contre le Terrorisme International », Champs de Mars, 2018/1, n°30, p. 273-281. Cet article est accessible sur Cairn-Info. [5] Li Xiaoxiao, « An Analysis Report on Population Change in Xinjiang », Rapport publié dans Global Times du 07/01/2021.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 07-02-2022 à 08:17:43
| Le programme du PCF est en ligne ici : https://www.fabienroussel2022.fr/moyen_2 D'ores et déjà l'indication de pouvoirs amoindris pour le président de la république et d'une primauté au parlement rapproche ce programme de la 6e république de Mélenchon. Il relève d'une grave naïveté envers la bourgeoisie et les grands monopoles.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 10-02-2022 à 14:03:33
| Je surligne cette partie du texte, qui va exactement à l'encontre de la position révisionniste antichinoise de la commission internationale du PCF. Mon intervention au Conseil national du 5 février 2022 à Marseille Fabienne LEFEBVRE Membre du Conseil national Membre du Comité exécutif national Cher.es camarades, Alors que nous sommes en pleine campagne présidentielle, que notre Parti, suites aux décisions du 38ième Congrès se fait plus visible, plus combatif et déterminé dans sa volonté de porter des propositions de rupture avec le capitalisme, force et de constater qu’il ne semble pas mesurer l’aggravation de la situation internationale alors même que toutes les conditions d’une guerre sont réunies. Les crises économique, sanitaire, sociale et climatique s’enchainent et s’accélèrent, entrainant avec elles leurs lots de conflits sur l’ensemble de la planète. Qu’il s’agisse du Moyen-Orient, de l’Afrique…La pression occidentale se fait de plus en plus forte sur la Chine, la Russie, l’Iran, le Donbass et d’autres pays et régions. Le blocus impérialiste contre Cuba persiste ainsi que les intimidations contre le Venezuela et le Nicaragua. L’OTAN élargit toujours plus son champ d’action et accentue sa force de frappe en Europe orientale, on le voit actuellement avec l’Ukraine. La situation est donc extrêmement grave. Dans le même temps, les fossoyeurs néolibéraux s’organisent eux toujours plus, comme en décembre 2021 au “Sommet pour la démocratie”, initié par les États-Unis, pour décider disent-ils, de “renouveler le monde” : au nom du marché libre, au nom des libertés individuelles et au nom de leur démocratie. L’objectif affiché est clair, créer toutes les conditions pour poursuivre la soumission des peuples qui produisent les richesses, et celle des Nations qui perdent leur souveraineté, à la volonté du capital et à son accumulation durable. Ici le caractère parasitaire du capital n’est plus à démontrer, il est consubstantiel au système, au détriment du monde du travail et de la nature et il est prêt à tout pour continuer à s’accumuler. En 2020, le volume des fusions et acquisitions s’est élevé à 3,6 trillions de dollars et la capitalisation des 100 plus grandes entreprises du monde a augmenté de 48 % pour atteindre un record de 31 700 milliards de dollars (La première place est occupée par Apple 2,4 trillions de dollars). La prédation impérialiste n’a pas de limite, les sociétés transnationales (STN) contrôlent plus de la moitié de la production industrielle mondiale, plus de 60 % du commerce, plus de 80 % des brevets et licences des nouvelles technologies. Leur fortune pendant la pandémie est passée de 9 000 à 13 000 milliards de dollars, alors qu’on devrait atteindre les 960 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde. La dictature de l’information, quant à elle, bat son plein et tous les moyens de communication sont aujourd’hui mis à disposition de la protection de leur système, au détriment des hommes, quitte à produire les pires mensonges (sur la Russie, la Chine…) ou bien à refaire l’histoire. On l’a vu notamment avec le vote au Parlement européen du 19 septembre 2019 sur un texte extrêmement dangereux mettant en parallèle Nazisme et Communisme. Toutes tentatives de résistance au système sont alors sévèrement réprimées, des syndicalistes sont assassinés, le droit de grève est bafoué partout et le nombre de pays qui empêchent l’enregistrement des syndicats est passé de 89 à 109 l’année dernière, selon la Confédération syndicale internationale. Dans cette guerre de classe exacerbée, pour conserver la domination de leur système et accaparer de nouveaux marchés, ils sont donc prêts à tout, y compris la guerre, dans un contexte très inquiétant de montée du fascisme. Face aux manœuvres martiales des forces impérialistes pour imposer leur choix, il est donc de notre devoir de réagir en mettant plus fortement dans notre campagne nos propositions, concernant : « Notre bataille pour la sortie de la France de l’OTAN et sa dissolution » en en faisant « une priorité, car cette alliance politico-militaire prolonge une logique éculée, attise les tensions et a relancé une course au surarmement. » (38ième Congrès). Et j’appelle, la direction de notre Parti à être très rapidement à l’initiative d’une grande marche avec l’ensemble des forces progressistes pour stopper cette escalade et exiger la Paix ! La situation n’est pas fatale, un autre choix de société est possible et je fais mienne cette belle phrase de Rosa Luxemburg « socialisme ou barbarie » qui est plus que jamais totalement d’actualité ! Fabienne LEFEBVRE Membre du Conseil national Membre du Comité exécutif national
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