Sujet :

sur le Brexit

Xuan
   Posté le 10-03-2016 à 13:28:05   


Il apparaît que le Brexit est un chantage de la GB envers les autres puissances impérialistes européennes et relève des contradictions inter-impérialistes.
Dans tous les cas il s'agit de renforcer l'exploitation et l’oppression.

Les pressions exercées de part et d'autre n'ont rien de comparable à celles exercées sur la Grèce, et ceci confirme que l'Europe est divisée en deux entre pays dominants et dominés. La GB fait partie des impérialismes dominants.

D'autre part on notera que les conditions posées par Cameron - et acceptées par Hollande et Merkel - brisent le principe "à travail égal, salaire égal" , puisqu'il est prévu de supprimer les prestation sociales pour les immigrants.
Cette mesure figure au programme du FN, de sorte qu'il n'y a pas de différence fondamentale ente ce parti et les autres partis bourgeois.

Ci-dessous des déclarations du PTB (Parti du Travail de Belgique) concernant le "Brexit" et la réaction d'un camarade belge ( sur "Solidaire" ) à ce texte.
Suivent un Appel de syndicalistes allemands pour une rupture avec l’UE et un texte du Parti Communiste d'Irlande.


In Solidaire (mensuel du Parti du travail de Belgique).

Brexit : arracher le débat des mains de la City et des élites européennes


Marc Botenga

La Grande-Bretagne doit-elle oui ou non rester dans l’Union européenne ? Le 23 juin, les Britanniques pourront se prononcer par référendum sur leur appartenance à l’Union. Après un accord au sein du Conseil européen, le Premier ministre conservateur David Cameron fera campagne pour le « oui ». Entre-temps, l’Union européenne a profité du débat pour approfondir encore davantage la législation antisociale.

L’Union européenne se dévoile

Rien de mieux pour comprendre la nature de l’Union européenne aujourd’hui que de comparer le débat sur la Grande-Bretagne et celui sur la Grèce. Quand la Grèce demandait de pouvoir prendre quelques mesures sociales, c’était « njet ». Augmenter le salaire minimum ? Impossible. Sauver les pensions ? Une violation des traités européens. Il fallait respecter les règles, affirmait aussi le ministre N-VA des Finances Johan Van Overtveldt.

Quand, par contre, la Grande-Bretagne a demandé l’autorisation d’accélérer la casse sociale et de faciliter la vie aux institutions financières, tout est devenu possible. Ces mêmes règles qui, pour la Grèce, étaient impossibles à amender ou même interpréter de manière flexible ne valent clairement pas quand on veut organiser la casse sociale ou donner un coup de pouce au monde de la finance. En un seul sommet, le débat sur le Brexit a engendré de nouvelles règles au niveau européen. Et même la possibilité de changer les traités, affirme le Conseil européen dans ses conclusions. Ces conclusions du Conseil européen s’appliqueront bien à tous les Etats membres. Angela Merkel veut d’ailleurs déjà couper dans les allocations familiales allemandes. Sander Loones, député européen N-VA, a aussi appelé à « en profiter pleinement », notamment pour limiter les allocations familiales.

A bas les travailleurs, vive la finance

Trois mesures sautent particulièrement aux yeux. La première concerne les droits des travailleurs ayant un emploi. Les conclusions européennes ajoutent des astérisques à l’abolition de toute discrimination fondée sur la nationalité en ce qui concerne l’emploi, la rémunération et les autres conditions de travail et d’emploi. Ce droit peut désormais être soumis à des limitations. En clair, il sera désormais légalement possible d’octroyer moins de droits à un travailleur étranger. Inutile de dire que cela facilitera le dumping social et augmentera la pression sur les salaires nationaux. C’était bien le but poursuivi.

En deuxième lieu, il y a les mesures qui concernent les chômeurs et les enfants. Implicitement, pour avoir droit à des allocations, il faudra avoir contribué. Sinon, on risque de perdre même le minimum des moyens d’existence. Cela touchera en premier lieu les chômeurs européens séjournant dans un autre pays de l’Union. Sans droits sociaux, les personnes seront obligées d’accepter n’importe quel emploi, à n’importe quelle condition. Cette mesure aura également un impact direct sur les travailleurs nationaux. En créant une force de travail disponible à bas coût, elle permettra au patronat de faire pression sur les salaires nationaux en faisant jouer les travailleurs les uns contre les autres. Plus encore, un commentateur remarquait que cela pourrait à terme ouvrir à terme la voie à l’exclusion totale des systèmes de sécurité sociale des jeunes chômeurs, qui n’y ont jamais contribué.

Et, finalement, pour la finance ? La finance britannique et la City, le cœur financier de Londres et une des plus grandes places financières mondiales avec Wall Street, pourrait désormais même échapper aux mesures européennes, déjà trop modestes, sur la surveillance des établissements et marchés financiers ou la résolution de leurs défaillances.

Un référendum du Capital

Le Premier ministre britannique David Cameron semblait avoir deux objectifs principaux : faciliter encore davantage la vie aux institutions financières de la City, et accélérer l’austérité. Remarquons donc que, si l’Union européenne n’a pas eu besoin de Cameron pour imposer l’austérité et aider les banques, Cameron ne voulait nullement faire changer l’Europe de cap. Au contraire, pour lui, le train austéritaire européen va bien dans le bon sens. Il fallait juste un peu pousser sur l’accélérateur. Menacer d’un Brexit, dont ni Cameron ni Angela Merkel ne veulent, était le coup d’accélérateur approprié. Son objectif semblait moins un Brexit qu’utiliser le débat pour promouvoir les intérêts du patronat et de la grande finance et amadouer le courant eurosceptique de son parti.

Le référendum du 23 juin sur cet accord verra néanmoins le parti conservateur divisé sur le sujet. Le maire de Londres, Boris Johnson, a par exemple déjà fait savoir qu’il fera campagne pour une sortie de l’Union européenne. Certains milliardaires dirigeants des fonds spéculateurs, comme Crispin Odey et Michael Hintze, ont financé la campagne en faveur du Brexit, tout en affirmant que les faibles règles financières de Bruxelles ne leur font pas peur. D’autres fonds toutefois, et les grosses banques d’investissement, telles JPMorgan, Morgan Stanley, Bank of America, Goldman Sachs, Citigroup et Standard Chartered, se sont rangées du côté du « non » au Brexit. La Confederation of British Industry, organisation patronale, s’est elle prononcée pour l’appartenance à une UE réformée. Si certains se rangent plus d’un côté ou d’un autre, il ne fait aucun doute que le débat lui-même leur soit favorable. Le débat permet en effet d’assouplir encore les règles qui les gouvernent.

Ces contradictions traduisent aussi une division qui existe depuis longtemps au sein de la bourgeoisie britannique. L’Union européenne devrait-elle être limitée à une simple zone de libre-échange économique, ou la Grande-Bretagne doit-elle aussi participer au bloc politique et militaire ?

Arracher le débat des mains de l’élite

Les travailleurs n’auront rien à gagner au référendum. Il s’agira d’un choix entre zéro et zéro, entre la peste et le choléra. En cas de vote en faveur du Brexit en juin, ils opteront de fait pour un gouvernement pro-finance et super-austéritaire. En cas de vote contre le Brexit, ils opteront pour l’appartenance à une Union européenne avec les mêmes objectifs.

Comme le souligne Frances O’Grady, secrétaire générale du syndicat TUC, il faudra arracher le débat sur l’Europe des mains des fonds spéculateurs et des banques. Un débat sur l’Europe doit se concentrer sur comment abolir le dumping social et non pas le faciliter, comment taxer les millionnaires et non pas les aider, comment arrêter de privatiser les services publics et non pas en accélérer la casse. Il faudrait parler de comment augmenter les droits des travailleurs plutôt que ceux de la haute finance. Cela, ce sont des débats que l’on doit poser au niveau européen. C’est d’ailleurs ce que les mouvements sociaux européens commencent à faire. A ce changement radical, il faudra travailler ensemble, souligne Frances O’Grady.

L’écrivain et militant da gauche Owen Jones est plutôt d’accord. En juillet dernier, il défendait encore un Brexit, mais il affirme aujourd’hui que plus personne ne peut encore croire qu’il est possible de changer l’Union européenne via un pays à la fois. Pour lui, il faut un mouvement européen aspiring to redistribute wealth and power, c’est-à-dire qui veuille redistribuer la richesse et le pouvoir. Ce mouvement est en train de se construire. Pensons aux 3 millions d’Européens qui soutiennent une initiative citoyenne contre le Traité transatlantique TTIP que la Commission européenne négocie avec les Etats-Unis, ou aux innombrables volontaires aidant les réfugiés, face à des Etats qui refusent de prendre leurs responsabilités.


MA REPONSE AU TEXTE DU PTB QUI SEMBLE OPTER POUR UN DESINTERET DE LA CLASSE OUVRIERE VIS-A-VIS DE CETTE LUTTE REFERENDAIRE :


Nic Enet : « Bien sûr ce référendum a été programmé par la droite britannique pour faire pression sur l'Europe et obtenir encore de meilleures conditions pour l'exploitation des travailleurs et la valorisation du capital.
Orienter la lutte des travailleurs vers la seule sortie de l'EU serait sans aucun doute une erreur. Cette lutte est inséparable de la lutte contre les monopoles et pour le socialisme.
Il est donc clair que les travailleurs britanniques doivent absolument trouver le moyen de "détourner" ce référendum à leur avantage et qu’on doit les y aider.

Cependant il n’est pas tout à fait juste d’écrire : « En cas de vote en faveur du Brexit en juin, ils opteront de fait pour un gouvernement pro-finance et super-austéritaire » puisque le gouvernement Cameron fera campagne pour le « NON ». En outre Marc Botenga adopte un point de vue statique ; Cameron n’est pas éternel.
Nous ne sommes pas dans la situation du référendum grec où effectivement le choix était entre deux mémorandums aussi pires l’un que l’autre.

Cela justifiait la mobilisation du Parti Communiste de Grèce pour le double « NON » : « NON » au gouvernement, « NON » à l’EU, contre les monopole et pour le socialisme.
Dans le cas de l’Angleterre un « OUI » au Brexit, pour autant qu’il soit obtenu par une mobilisation des travailleurs contre le capitalisme monopoliste et pour le socialisme, serait un pied de nez et à l’EU et à Cameron.

C’est, à mon avis, dans la dynamique d’une lutte pour le « OUI », contre Cameron et les monopoles capitalistes que le mouvement des travailleurs peut construire ses propres exigences.
Avec la conscience internationaliste d’être à l’avant-garde dans le vaste mouvement de contestation des diktats de l’EU.
Mais ce n'est malheureusement pas le Labour, avec ou sans Corbyn, qui dirigera cette lutte.

« Nous ne voulons pas laisser l’initiative dans ces domaines à ceux qui font croire que l’Union européenne peut être réformée et devenir une force sociale et progressiste, ni à ceux qui proposent de se replier sur leur propre Etat-nation comme alternative à la coopération et la solidarité européennes » Congrès PTB 2015 p. 34.
« Il n’y aura pas de changement de cap dans tous les pays d’Europe en même temps. Mais quelques pays peuvent servir d’avant-garde pour faire souffler un vent nouveau ». Congrès PTB 2015 p. 35.
"Nous devons lutter pour faire tomber cette Union européenne et construire une autre forme de coopération" David Pestieau (vice-président du PTB) in Links International Journal of Socialist Renewalis le 15 octobre 2015. »



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In Parti communiste français Bassin d'Arcachon et Val de l'Eyre.
Appel de syndicalistes allemands pour une rupture avec l’UE


lundi 7 mars 2016
Un appel qui ne passera pas inaperçu...

Appel européen
Nous sommes des travailleurs, des jeunes, des militants syndicalistes et politiques de toutes tendances du mouvement ouvrier, de tous les pays du continent européen (membres ou non de l’Union européenne).
Un référendum est convoqué le 23 juin en Grande-Bretagne, avec une question à l’ordre du jour : « rester » dans l’Union européenne ou « la quitter ».

Nous saluons et appuyons les syndicats, les sections du Labour et les militants ouvriers britanniques qui, malgré les consignes de la direction du Labour et des sommets de la Confédération européenne des syndicats (CES), ont décidé d’appeler à voter pour « quitter » l’Union européenne le 23 juin !

De la Grèce au Portugal, de la Pologne à l’Allemagne… nous avons depuis des années, fait l’expérience de ce que signifient les traités européens fondés sur la « concurrence libre et non faussée », les directives et les plans dictés par l’Union européenne ou par la Troïka (et mis en œuvre par chacun des gouvernements, quels que soient leur couleur politique).

Nos peuples et les travailleurs de toute l’Europe ont subi cette politique, que leurs pays soient membres de l’Union européenne ou qu’ils soient sous « partenariat d’association » : déréglementation, casse des Codes du travail et des droits ouvriers (retraites, Sécurité sociale, conventions collectives), privatisations-destruction des services publics et coupes dans les budgets au nom de la dette, remise en cause de toute forme de souveraineté nationale et populaire.

Nous constatons que l’Union européenne (imbriquée dans l’OTAN par les traités) soutient les interventions militaires étrangères qui jettent sur les routes de l’exil des millions de réfugiés.

Nous constatons que lors du sommet européen des 18 et 19 février, le premier ministre britannique et la Commission européenne ont scellé un accord qui aggravera encore la mise en concurrence des travailleurs entre eux. Au nom de cet accord, tout travailleur originaire d’un pays de l’UE, émigré en Grande-Bretagne, sera privé pendant quatre ans de tous les droits sociaux arrachés par la classe ouvrière britannique. Ce qui ne pourra amener qu’à une concurrence entre travailleurs, qu’à une nouvelle offensive pour baisser le « coût du travail » des travailleurs britanniques, et favoriser un climat xénophobe réactionnaire.

Contre cette « Union européenne » qui tente par tous les moyens de dresser les travailleurs les uns contre les autres au plus grand profit des capitalistes et des banquiers, nous opposons l’union des travailleurs et des peuples de toute l’Europe pour la défense et la reconquête de leurs droits, de la souveraineté et de la démocratie.

Avec les 578 délégués réunis à Trondheim au congrès de la Confédération syndicale norvégienne (LO), nous soutenons les travailleurs britanniques qui, voteront pour« quitter l’UE »et« lutter main dans la main avec les travailleurs d’Europe et du monde entier ».

Une victoire des travailleurs britanniques le 23 juin sera un point d’appui pour tous les travailleurs qui dans tous les pays, s’opposent par leur propre lutte de classe, aux plans de destructions de l’Union européenne et des gouvernements qui appliquent sa politique.

Premiers initiateurs :

Peter KREUTLER (vice-président Afa Düsseldorf, Ver.di membre de la direction de la conférence des délégués du personnel du secteur 6 (Fonctionnaires nationaux et territoriaux) de Düsseldorf
Dr Cornelia MATZKE (ancienne députée au 1er Parlement régional de Saxe après 1989, Ver.di)
Norbert MÜLLER (Ver.di, AfA, Francfort/Main)
Peter SAALMÜLLER (Ver.di, SPD)
Anna Helena SCHUSTER (Ver.di, déléguée du personnel)
Birgit SCHUTZ (Syndicat NGG de la restauration, membre du conseil d’entreprise, AfA Düsseldorf)
Holger PFEIFFER (Ver ;di, délégué du personnel)
H.W. SCHUSTER (Ver.di, délégué du personnel, Président de l’AfA Düsseldorf)



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In Solidarité Internationale PCF
9 mars 2016

Le Parti communiste d’Irlande à propos du soi-disant Brexit (sortie du Royaume-Uni de l'UE)



Déclaration du Parti communiste d’Irlande, 1er mars 2016, traduction TF pour « Solidarité internationale PCF – vivelepcf »

Le Parti Communiste d'Irlande exprime sa solidarité avec toutes les forces progressistes en Grande-Bretagne, en particulier le Parti communiste de Grande-Bretagne, dans la campagne à venir pour le retrait de l'Union Européenne. En particulier, nous appelons les travailleurs de la partie nord-ouest de notre pays à voter pour la sortie de l'UE.
Un vote pour la sortie de l’UE peut être un vote pour aller vers une autre voie, un vote contre la militarisation mondiale croissante dont l'UE est une des forces motrices sur le continent européen mais aussi dans le monde.

Un vote pour la sortie de l’UE pourrait aussi remettre en question la poursuite de l'adhésion à l'UE de l'Etat d'Irlande-du-Sud et redonner des opportunités de lutte à la classe ouvrière à l'échelle nationale.

Nous ne devons pas nous laisser distraire par le fait que des forces très réactionnaires et chauvines, nostalgiques du temps de l'Empire Britannique, sont également opposées à l'Union Européenne. Nous soutenons l’exigence de sortie de l'UE non pas sur des bases nationalistes étroites mais plutôt sur une base internationaliste et ouvrière. Il y a une nécessité de briser l'unité des monopoles européens, de briser l'unité du réseau patronaux européens, en les divisant, ce qui ne pourra que les affaiblir dans leur ensemble. Un retrait de la Grande-Bretagne pourrait bien déclencher une réponse populaire des travailleurs dans les autres Etats-membres pour faire également campagne pour un retrait. Cela pourrait briser la peur que l'UE a si efficacement propagée selon laquelle en dehors d'elle-même, il n'y aurait que le désastre économique.

L'accord négocié entre la Grande-Bretagne et les institutions de l'UE est une nouvelle attaque contre les droits des travailleurs dans toute l'Europe, en particulier contre les travailleurs migrants, la partie la plus vulnérable de la classe ouvrière.

La lutte contre l'Union Européenne est profondément une lutte pour la démocratie et la souveraineté des peuples. C'est une lutte anti-impérialiste, une lutte dont certaines forces dans le nord-est de notre pays, précédemment opposées à l’UE, se sont éloignées en se retirant dans une position idéalisée “de critique engagée ” de l'impérialisme.
Nous rejetons les illusions propagées pour étayer ces arguments. Elles sous-estiment la capacité d’unir notre peuple sur une base progressiste. Il est faux de défendre l'idée que l'UE puisse être éventuellement un bastion pour protéger les droits des travailleurs et l'environnement. Ces arguments sont fallacieux. L'UE et les traités depuis le traité de Maastricht en 1992 n'ont fait qu’institutionnaliser l'austérité et consolider les intérêts, l'influence et le pouvoir des grands monopoles européens et du capitalisme monopolistique en particulier.

Les attaques contre les travailleurs irlandais continueront, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Union Européenne. La qualité d'Etat-membre ne garantit aucune protection contre les attaques sur les droits des travailleurs, bien au contraire: toutes les institutions centrales sont au-dessus de tout contrôle démocratique et ne rendent de comptes à personne, ainsi que les traités l'ont entériné.

La Banque Centrale Européenne, qui est l'institution centrale pour imposer la politique économique et monétaire de l'EU est dirigée par et pour les agences financières et les grandes banques. La Commission Européenne est la gardienne de la conformité avec la stratégie fiscale, politique et militaire de l'UE. Les attaques contre les travailleurs, le contrôle de la fiscalité des Etats et la suprématie absolue du “marché” font partie intégrante de l'UE.

Nous n’acceptons pas l’idée que l'UE soit source, ou puisse le devenir, d’un changement social ou économique progressiste, que ce soit à l'échelle nationale ou transnationale. Les lois et les institutions de l'UE sont conçues pour empêcher et bloquer tout changement à l'échelle européenne et nationale. Le traité de Lisbonne en 2009 a encore consolidé le pouvoir et l'influence idéologique du milieu des affaires sur les politiques et les institutions de l'UE. Il a sacralisé la primauté des directives (lois) de l'UE sur les législations nationales, rendant illégale dans les faits toute politique économique ou sociale alternative. Tant que l'UE sera là, il n'y aura aucun retour à une forme de démocratie réelle à l'échelle nationale.

La nature anti-démocratique de l'UE et le pouvoir absolu qu'exerce le milieu des affaires européen sur elle sera encore consolidé par l’adoption du Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement (TAFTA)

Le Parti Communiste d'Irlande en appelle à la plus large coalition des forces progressistes pour faire campagne pour le retrait de la Grande-Bretagne mais aussi de l'Irlande de l'Union Européenne.
Xuan
   Posté le 03-06-2019 à 11:59:30   

La visite de Trump en GB : pomme de discorde pour les capitalistes occidentaux


La presse bourgeoise relate la visite de Trump en GB. Je reprends l'article du Monde sur le sujet.
Passons sur la manière de Trump de rentrer dans le salon de thé british avec la délicatesse d'un éléphant et de sommer les britanniques de se conformer à ses vues.

Bien qu'il s'agisse d'affaires internes à la GB, du type de Brexit et de l'adoption de la 5 G par l'Angleterre (dont la question Huawei), le silence des autres capitales européennes est éloquent.
On se doute que l'appel de Trump à quitter l'Union Européenne illico et sans payer un liard doit faire fumer les capitalistes français, allemands et consorts.
Trump enfonce ainsi un nouveau coin dans l'alliance occidentale, dresse le second monde contre lui et s'isole un peu plus.

Autre aspect des choses : la théorie de l'Europe jouet voire création des USA, a peut-être reposé sur des faits lors de la guerre froide contre l'URSS.
Il faut admettre qu'aujourd'hui cette thèse est invalidée par le développement des conflits d'intérêts.
Les contradictions relevées entre l'hégémonisme US et le second monde, et exposées sur le fil l'Europe maillon faible de l'impérialisme s'aiguisent d'avantage avec la crise du capitalisme, le développement des pays émergents et le déclin des USA.
L'Europe constitue actuellement un obstacle à l'hégémonisme US et ce dernier cherche à la diviser.

Ceci ne change rien quant à notre rejet des institutions européennes, et les monopoles capitalistes de notre pays restent notre ennemi principal.
Par contre il est indispensable de dénoncer et de combattre toute forme de soumission à l'hégémonisme.

On remarquera que le 3/03/2017 Le Pen titrait sur son site Brexit : le divorce doit se faire à l'amiable. Aujourd'hui le rassemblement national fait le canard sur cette visite de Trump et nous ne devons pas manquer de signaler cette position bancale.

L'article du Monde ci-après.


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Donald Trump arrive à Londres en prônant un Brexit dur et en adoubant Boris Johnson
Le président américain s’est une nouvelle fois affranchi des usages diplomatiques en s’immisçant dans la vie politique britannique, à la veille d’une visite d’Etat de trois jours.

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/03/donald-trump-arrive-a-londres-en-pronant-un-brexit-dur-et-en-adoubant-boris-johnson_5470643_3210.html

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 06h25, mis à jour à 08h08
A en croire Donald Trump, le Brexit serait une affaire classée depuis bien longtemps si Theresa May avait suivi ses conseils. « Je lui ai dit comment faire, mais elle ne m’a pas écouté » , avait-il déclaré en juillet 2018, lors d’une première visite au Royaume-Uni au cours de laquelle il n’avait épargné aucune humiliation à la dirigeante britannique.
Lundi 3 juin, le président américain commencera au palais de Buckingham une visite d’Etat de trois jours avant de participer aux cérémonies commémorant le Débarquement allié en Normandie. Il n’a changé ni d’avis ni de méthode. Piétinant tous les usages diplomatiques, Donald Trump fait de nouveau irruption dans la vie politique britannique avec la même extrême finesse. Ouvertement, il fait cette fois la promotion du « no deal », la rupture radicale avec l’Union européenne (UE). Selon le président, Theresa May a négocié la sortie de l’UE en dépit du bon sens : les Européens « n’avaient rien à perdre » car elle leur a « laissé toutes les cartes » en main, a-t-il estimé dans un entretien au Sunday Times du dimanche 2 juin.

Non content d’enfoncer une première ministre démissionnaire dont il va être l’hôte, Donald Trump adoube celui qui n’a cessé de lui planter des banderilles et fait figure de favori pour sa succession, Boris Johnson. Un « ami » qui « ferait du très bon travail », a-t-il insisté dans une autre interview accordée la veille au tabloïd The Sun. Il avait adressé un compliment similaire en 2018, mais cette fois, l’ancien ministre britannique des affaires étrangères est lancé à fond dans la course à la succession, qui doit aboutir à désigner d’ici à la fin juillet un nouveau chef du gouvernement.

Provocation

M. Johnson, qui a eu la nationalité américaine jusqu’à ce qu’il y renonce en 2017, est idéologiquement proche de M. Trump. Ultralibéral, il promet un redéploiement planétaire au Royaume-Uni et un « no deal » avec l’UE compensé par des accords de libre-échange, notamment avec Washington. Un accord que Donald Trump lui promet « très rapidement » mais qui contrevient au maintien transitoire dans l’UE accepté par Theresa May.

Comme si sa bénédiction à M. Johnson ne suffisait pas, le président américain gratifie un futur premier ministre britannique de ses conseils pour une négociation que l’UE considère en réalité comme close. « Si [les Britanniques] n’obtiennent pas l’accord qu’ils souhaitent, [à leur place], je quitterais » la table des négociations, déclare-t-il encore au Sunday Times. En outre, alors que Theresa May s’est engagée à acquitter la somme correspondant aux engagements budgétaires pris par Londres à l’égard de l’UE, M. Trump poursuit : « Si j’étais eux, je ne paierais pas 50 milliards de dollars [45 milliards d’euros]. C’est un chiffre énorme. »

Ultime provocation, le visiteur estime que le gouvernement britannique a commis « une erreur » en n’associant pas aux négociations de Bruxelles Nigel Farage, leader du Parti du Brexit (extrême droite), vainqueur des élections européennes et en tête des intentions de vote pour d’éventuelles législatives. « J’aime beaucoup Nigel. Il a beaucoup à offrir » , estime-t-il. « Il est très astucieux » et permettrait à Londres de « réussir » à Bruxelles. En réalité, M. Farage se présente comme le champion du « no deal », la sortie de l’UE sans accord considérée comme dévastatrice à court terme pour le pays, et M. Johnson lui emboîte le pas.

Politiquement, la visite fracassante de M. Trump a lieu au pire moment de faiblesse des autorités britanniques. Theresa May, qui doit s’entretenir avec lui, mardi 4 juin, n’est plus véritablement aux commandes du pays puisqu’elle a promis de démissionner le 7. Trois ans après le référendum sur le Brexit, le Royaume-Uni est dans une impasse totale et son système politique se trouve menacé à la fois par la polarisation sur le Brexit, qui divise autant les tories que le Labour, et par la montée du parti de M. Farage.

Alors que l’influence du Royaume-Uni est liée à sa capacité à servir de passerelle entre l’Europe et les Etats-Unis, le Brexit et les choix diplomatiques de M. Trump, que Londres ne partage ni sur le climat, ni sur l’Iran, ni sur le Proche-Orient, l’isolent. Le successeur de Theresa May cèdera-t-il aux sirènes du président américain qui enjoint à Londres de couper les ponts avec l’UE pour renforcer ses liens avec les Etats-Unis en négociant un accord commercial ?
« En redevenant indépendante, la Grande-Bretagne peut encore élargir son influence sur le monde » , a fait miroiter John Bolton, conseiller de Donald Trump pour la sécurité nationale. La visite à Londres sera l’occasion de pressions pour faire renoncer les Britanniques à leur décision de braver les Américains en autorisant la firme chinoise Huawei à participer au déploiement de la 5G. Dans le Sunday Times, M. Trump menace Londres de cesser le partage privilégié de renseignements sur la sécurité s’ils persistaient.

[...]


Edité le 03-06-2019 à 12:10:18 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-02-2020 à 23:29:21   

A titre documentaire ci-dessous l'article paru dans le Diplo de février sur la gauche anglaise et le Brexit.
L'article dit notamment :
"Un gouffre demeure entre cette partie de la population que sa détresse sociale a conduite à voter pour le Brexit, sous-représentée au sein du Parti travailliste, et la majorité des militants pro- Corbyn, séduits par son projet politique mais convaincus que la sortie de l’Union relève d’une démarche xénophobe et intolérante — bref, qu’il n’existe de Brexit que de droite."


Ce sujet nous concerne dans la mesure où, si les communistes en France se sont tous opposés au référendum européen, les avis sont plus partagés sur la question du Frexit.
D'une part la droite nationaliste et fasciste type Asselineau - Dupont-Aignan revendique un Frexit, d'autre part le PRCF revendique un "frexit progressiste" et "ne peut que se féliciter de l’officialisation d’un Brexit qui aura mis plus de trois années et demie à se réaliser du fait du combat acharné des forces européistes pour empêcher l’avènement de la sortie du Royaume-Uni de la dictatoriale Union européenne" .
[Voir l'article Union des deux rives, confusionnisme sans rivage ! Les impasses politiques de François Asselineau
Le PCF est aussi divisé sur la question du maintien ou non en Europe.
Pour ce qui nous concerne nous ne faisons pas de la sortie de l'UE la voie royale vers le socialisme.

Nous avons déjà signalé que le départ de l'Angleterre n'est pas fondamentalement motivé par un élan nationaliste populaire (même si c'est le sentiment des électeurs de BJ), mais par la concurrence impérialiste pour la domination de l'Europe, c'est-à-dire par les intérêts bien compris de la City, en signalant que la BNP se trouve en seconde position entre HSBC et Barclays, et qu'il n'était pas question pour la France et l'Allemagne de réserver autre chose qu'un strapontin au troisième larron.

On notera que le Brexit révèle le "droit" pour l'Angleterre de sortir de l'Europe, différent de celui de la Grèce, que Sarkozy puis Hollande ont maintenue de force.
Autrement dit le Brexit ne démontre pas la possibilité de sortir de l'Europe mais l'inégalité des nations européennes.

Ceci ne résout pas pour autant le sentiment national, comme le montre cet article, qui pourrait très vite virer au chauvinisme de grande puissance dans un pays comme le notre, c'est-à-dire un des deux impérialismes oppresseurs de l'Europe.
Désigner Bruxelles comme l'origine de toutes les directives anti-sociales est une façon de dissimuler la véritable origine de ces directives, dont les monopoles capitalistes de notre propre pays. Ce cheval de bataille de toute la droite chauvine vise à rassembler tout le peuple dans une Union Sacrée avec ses exploiteurs, contre les nations dominées en Europe ou l'allié et rival allemand.
Le sentiment national français serait plus légitimement dirigé contre l'hégémonisme US, envers lequel la grande bourgeoisie française se montre particulièrement lâche.



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Quelles priorités pour Jeremy Corbyn ?

Brexit de gauche, une voie étroite


Jugée menaçante par certains conservateurs, la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne pourrait représenter une chance pour les travaillistes s’ils parvenaient au pouvoir. Dégagés des traités néolibéraux qui organisent l’Union, ils jouiraient de marges de manœuvre plus larges pour mettre en œuvre leur programme. Reste à convaincre leurs militants acquis à l’idée qu’il n’existe de Brexit que de droite.

par Chris Bickerton

«J’adore Corbyn. Je hais le Brexit » . Ce slogan orne depuis quelques mois les tee-shirts de certains militants travaillistes. Il illustre le paradoxe auquel le Brexit confronte la gauche britannique. Depuis que M. Jeremy Corbyn en a pris les rênes, en 2015, le Labour a renoué avec des projets qu’il avait depuis longtemps délaissés : renationaliser des services publics délabrés après leur privatisation ; réhabiliter l’investissement public, notamment dans le secteur industriel créateur d’emplois ; encadrer la finance afin qu’elle ne dicte plus sa loi à la population. Rompant avec des années de reculades idéologiques, ces perspectives ont séduit de larges franges de la population. En quelques mois, le Parti travailliste s’est hissé au rang de plus grande formation européenne en nombre d’adhérents (1).

Mais, si M. Corbyn s’est toujours montré critique de l’orientation néolibérale de la construction européenne, la plupart des nouveaux militants de son parti ont voté pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union lors du référendum du 23 juin 2016 — en particulier dans les grands centres urbains et au sein d’une population jeune qui a appris à associer l’idée d’Europe à une forme d’internationalisme bienveillant. Ce qui soulève implicitement cette question : peut-on à la fois défendre le programme économique et social de M. Corbyn et le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne ? En d’autres termes, est-il possible de transformer le fonctionnement de l’économie britannique dans le cadre des traités européens ?

« Oui ! », répondent les partisans de Bruxelles, oubliant de préciser que l’Union ne tolère les changements d’ordre économique que lorsqu’ils accélèrent le processus de libéralisation. Les traités ne sanctionnent pas mécaniquement les politiques progressistes, mais ils leurs imposent de sérieuses limites.

Une surprise ? Pas vraiment, puisque à ses origines le projet européen, pensé par les conservateurs et les démocrates-chrétiens, visait précisément à prévenir l’étatisme et le collectivisme qu’ils observaient de l’autre côté du rideau de fer, et que défendaient notamment les puissants partis communistes de France et d’Italie. Ainsi, en dépit de sa neutralité théorique, Bruxelles a systématiquement favorisé l’ouverture aux marchés. Depuis la signature de l’Acte unique, en 1986, la Cour de justice de l’Union européenne a tranché la plupart des conflits opposant l’intérêt national au secteur privé en faveur du second. Dans un tel contexte, le Brexit pourrait offrir un bain de jouvence à la gauche en lui permettant de se refonder idéologiquement et de renouer avec sa base sociale d’origine : les classes populaires.

Une politique régionale visant à relancer l’économie du Mezzogiorno italien, des Hauts-de-France ou des anciens villages miniers du Pays de Galles se heurterait à l’encadrement européen des aides publiques. Au niveau national, ces dernières ne sont autorisées que dans la mesure où elles ne font pas obstacle à la « concurrence libre et non faussée » inscrite dans le marbre des traités. Il existe d’importantes différences entre les pays de l’Union en matière d’aides publiques : en 2016, la France y consacrait 0,65 % de son produit intérieur brut (PIB) ; le Danemark, 1,63 % (2). Selon les textes de l’Union, l’investissement public est autorisé pour une gamme limitée d’initiatives : l’amélioration d’infrastructures locales, la protection des « lieux de mémoire »... Mais un gouvernement qui s’emploierait à relancer les économies régionales en proie à la stagnation se verrait immédiatement reprocher par Bruxelles ses politiques discriminatoires. Œuvrer en faveur d’une région précise, parfois au détriment de ses concurrentes, ne constitue-t-il pas toutefois la définition même d’une politique régionale ?

La mauvaise question
Il en va de même de la liberté de circulation des travailleurs. Critiquer ce droit représente désormais un tabou à gauche. S’y risquer constitue le plus sûr moyen de se voir étiqueté « xénophobe », « raciste » ou « rouge-brun ». Aux origines de la construction européenne, cette « liberté » a été exigée par le gouvernement italien, qui, dans les années 1950, souhaitait exporter ses chômeurs pour se prémunir contre leurs revendications. Aujourd’hui, la flexibilité et l’ouverture du marché du travail britannique permettent aux employeurs de ne plus avoir à se soucier de formation professionnelle : le flot des migrants leur permet de piocher dans des compétences acquises (et financées) ailleurs. Aucun besoin, non plus, d’accroître les salaires pour attirer de nouvelles capacités de travail.

Le Brexit a déjà commencé à transformer le marché du travail britannique, sous le regard inquiet des lobbyistes « probusiness ». Dans le secteur du bâtiment, où le pourcentage de travailleurs venus d’États membres de l’Union est particulièrement élevé (35 % à Londres et dans le sud-est de l’Angleterre), les salaires croissent plus vite que la moyenne : + 4,6 % entre mai et août 2018, contre + 3,1 % dans le reste de l’économie.

Sortir des traités européens pourrait par ailleurs permettre de repenser le modèle de croissance britannique. À l’heure actuelle, il repose sur la consommation. Dans un contexte où la faible productivité tire les salaires vers le bas, son financement dépend en grande partie du boom de l’immobilier. Mais l’accroissement de la valeur des logements favorise les babyboomeurs qui ont acheté leurs maisons dans les années 1990. Il exclut au contraire les générations nées entre 1980 et la fin des années 2000. Or rompre avec cette architecture économique pour développer l’économie productive, source d’emplois, réclamerait des outils permettant d’encadrer les flux de capitaux, ce que Bruxelles interdit. En effet, le marché immobilier britannique est depuis longtemps un secteur spéculatif : les logements sont parfois davantage des investissements que des lieux de résidence.

Réhabiliter l’appareil industriel implique également de bousculer l’architecture contemporaine des chaînes de valeur, où les fournisseurs (le plus souvent de petites et moyennes entreprises) font face à un petit nombre de sociétés dominant le marché et capables d’exercer une pression à la baisse sur les revenus de leurs prestataires. On peinera à modifier ce rapport de forces sans une politique industrielle volontariste combinant des investissements de long terme avec des formes de protection de la production locale, afin de permettre l’essor de nouvelles filières ainsi que de leurs chaînes logistiques et de distribution. Investissements publics ? Protectionnisme ? L’Union européenne prive les États de tels outils.

M. Corbyn a tenté de ne pas ostraciser la partie de son électorat qui défend à la fois son programme économique et le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union. Quitte à entretenir l’ambiguïté. Le Parti travailliste a ainsi promis que, s’il arrivait aux affaires, il négocierait un accord pour l’établissement d’une union douanière permanente — un arrangement qui obligerait le Royaume-Uni à respecter toutes les règles fixées par l’Union européenne — sans renoncer en rien à son programme en matière de nationalisations ou d’interventionnisme économique (3).

Aujourd’hui, la pression s’accroît pour obtenir l’organisation d’un second référendum sur la sortie de l’Union — exigé par des éditorialistes en vue, par une grande partie du patronat et par les franges les plus européistes des partis conservateur et travailliste. M. Corbyn, lui, avance l’idée que l’issue du chaos actuel passe plutôt par des élections générales. « Qu’ils aient voté pour le maintien dans l’Union européenne ou pour la sortie, a-t-il expliqué dans un discours le 10 janvier, les gens savent bien que le système ne les sert pas. Certains estiment que cette Europe les protège contre la précarité et l’insécurité. Les autres pensent qu’elle fait justement partie de cette élite qui les plonge dans la précarité et l’insécurité. (…) Mais, de part et d’autre des camps qui se sont dessinés à cette occasion, le référendum sur l’Europe portait sur bien davantage que notre relation avec nos partenaires commerciaux et les règles qui l’encadrent. Il s’agissait de s’exprimer sur la façon dont nous sommes traités depuis des décennies, et sur le moyen de construire un avenir meilleur. » Dans ces conditions, l’emballement médiatique entourant le Brexit dénature, selon lui, les priorités des Britanniques. Ces derniers souhaiteraient moins pouvoir répondre à la question « Pour ou contre l’Europe ? » qu’à une autre : « Pour ou contre les politiques menées depuis l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, en 1979 ? » La première des deux interrogations invite à un autre référendum ; la seconde exige de nouvelles élections. Problème : toute motion de censure du gouvernement de Mme Theresa May requiert le soutien d’une partie des tories ou du Parti unioniste démocratique d’Irlande du Nord (DUP), ultraconservateur et hostile à l’idée d’une union douanière…

Il n’en reste pas moins que le vote en faveur du Brexit révèle moins l’« intolérance », le « racisme » ou l’« insularité » de la population — comme les médias europhiles se sont employés à le souligner — que la profondeur de la détresse sociale d’une majorité de Britanniques. Le scrutin du 23 juin 2016 a été caractérisé par une participation élevée (plus de 72 %, contre 68 % lors des élections générales de 2017 et 66 % à celles de 2015), marquant le retour aux urnes de personnes qui ne s’y rendaient plus depuis des décennies. De toute évidence, la question soulevée a donné envie aux gens de répondre. Le vote en faveur du maintien au sein de l’Union européenne a enregistré ses résultats les plus élevés dans les circonscriptions urbaines : Londres et ses quartiers jeunes et chics comme Lambeth (78,6 %) et Islington (75,1 %), mais également des villes portées par une forte croissance économique, telles Cambridge (73,8 %) et Oxford (70 %). Les régions n’ayant pu trouver leur place dans l’économie postindustrielle — dite « de la connaissance » — ont au contraire voté en grande majorité pour la sortie de l’Union (4).

Ce fut le cas de Clacton-on-Sea, une station balnéaire de la mer du Nord réputée dans les années 1960 et 1970, mais oubliée depuis. Hier dynamique, la ville dépend désormais des subsides de l’État pour survivre. Elle est revenue sur le devant de la scène lorsqu’elle a élu le premier (et seul) député issu du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), hostile à l’immigration, en 2014. À l’époque, le journaliste et ancien député conservateur du West Derbyshire Matthew Parris avait défendu l’idée que son parti devait « tourner le dos » à Clacton-on-Sea, « une ville qui n’a aucun avenir », « dont les électeurs n’ont aucun avenir », un concentré de « ce Royaume-Uni qui ne tient que grâce à des béquilles, un Royaume-Uni qui s’habille en survêtement et porte des baskets ». « Je ne suggère pas que nous ne devrions pas nous soucier des besoins des gens qui vivent à Clacton, ou dans des endroits de ce type, avait-il précisé. Mais, très honnêtement, je soutiens l’idée que nous ne devrions pas nous encombrer de leur opinion (5). » En 2016, plus de 70 % des électeurs de Clacton-on-Sea ont voté pour la sortie de l’Union européenne.

Un gouffre demeure entre cette partie de la population que sa détresse sociale a conduite à voter pour le Brexit, sous-représentée au sein du Parti travailliste, et la majorité des militants pro- Corbyn, séduits par son projet politique mais convaincus que la sortie de l’Union relève d’une démarche xénophobe et intolérante — bref, qu’il n’existe de Brexit que de droite. Ceux-là exigent un second référendum, surtout s’il se propose d’annuler le résultat du précédent. Ils peuvent compter sur le soutien d’une partie des députés travaillistes qui, lors du congrès de septembre 2018, ont contraint M. Corbyn à « accepter d’envisager la possibilité » de soutenir l’idée d’un second vote s’il ne parvenait pas à obtenir la tenue d’élections générales. Le 18 janvier, toutefois, le site du très europhile Guardian ouvrait sur une autre menace pour le Labour : celle de la démission des députés les plus proches de la ligne Corbyn, convaincus qu’appeler à un nouveau scrutin reviendrait à fouler aux pieds les principes démocratiques et à se couper définitivement des populations hostiles à l’Union européenne... De telles contradictions trouvent leur origine dans l’évolution sociologique et idéologique du Labour au cours des trente dernières années. Le Brexit les cristallise soudain, de façon particulièrement aiguë.

De leur côté, les conservateurs semblent pour l’heure déterminés à sauver l’essentiel. Les tories ont contribué à infliger la plus sévère humiliation de l’histoire du Parlement britannique à Mme May en rejetant son projet d’accord avec Bruxelles par 432 voix contre 202, le 15 janvier. Mais ils ont très vite dépassé leurs divisions sur la question européenne pour faire échouer la motion de censure déposée par les travaillistes le lendemain, et dont l’adoption aurait précipité la tenue de nouvelles élections. Partisan d’un Brexit dur et opposé à l’arrangement imaginé par la première ministre, le député Mark Francois a justifié sa décision de la soutenir : « Nous avons peut-être eu nos divergences sur la question européenne, mais je suis avant tout un conservateur. »

Chris Bickerton

Politiste, université de Cambridge.
(1) Lire Allan Popelard et Paul Vannier, « Renaissance des travaillistes au Royaume-Uni », Le Monde diplomatique, avril 2018.
(2) « State aid scoreboard 2017 », Commission européenne, Bruxelles, http://ec.europa.eu.
(3) Lire Renaud Lambert, « Un sourire derrière la barbiche », Le Monde diplomatique, avril 2018.
(4) Lire Paul Mason, « “Brexit”, les raisons de la colère », Le Monde diplomatique, août 2016.
(5) Matthew Parris, « Tories should turn their backs on Clacton », The Times, Londres, 6 septembre 2014.


Edité le 05-02-2020 à 00:05:56 par Xuan


Plaristes
   Posté le 18-02-2020 à 00:45:47   

Élections générales au Royaume-Uni : le prix du mépris et de la naïveté


https://www.republique-souveraine.fr/elections-generales-au-royaume-uni-le-prix-du-mepris-et-de-la-naivete/

Le Premier Ministre anglais Boris Johnson a gagné son pari, celui de transformer les élections générales britanniques qui se sont tenues jeudi 12 décembre 2019 en véritable référendum, non seulement sur le Brexit, mais également contre l’ancienne Chambre des Communes qui, par son attitude, ne cherchait qu’à s’opposer à la claire expression de la volonté du peuple souverain, celle de quitter l’Union européenne.

République Souveraine invite notamment les souverainistes français à tirer trois grandes leçons de ce rendez-vous électoral aux résultats on ne peut plus clairs.

Tout d’abord, nous en sommes arrivés à un point où l’ambiguïté ne paie pas car le réel, lui, est tranchant. Le parti travailliste britannique a subi une cuisante défaite jusque, et surtout, dans ses fiefs historiques ouvriers du nord. Il a cherché par une ambivalence quasi-schizophrénique à se ménager la bienveillance de l’oligarchie londonienne pour reprendre le pouvoir, il n’aura ni l’un, ni l’autre. Il aura de plus largement contribué à faire croître l’abstention.

Ensuite, les peuples souverains sont prêts à assumer leurs choix fondamentaux de souveraineté y compris dans la tourmente. Ils sont souvent bien plus courageux que ceux qui disent les représenter. Les partisans d’un second référendum et leur mépris tout oligarchique en sont pour leur frais, les médias européistes pariant sur un revirement de ce grand peuple qui a traversé les pires adversités se sont également, et une fois de plus, ridiculisés. Ils n’en tireront aucune conséquence tant est religieuse leur haine des peuples.

Enfin, et surtout, la porte de sortie récemment offerte par l’Union Européenne, ce fameux article 50, est non seulement inopérante mais mortifère. Il donne toute latitude à l’oligarchie pour punir de son courroux de salon les peuples réticents. Il mène le Royaume-Uni au bord de l’implosion, en Ecosse et en Irlande du nord notamment, et conduira à l’adoption de compromis qui se feront au détriment des classes populaires britanniques mais aussi européennes.

Une sortie de l’Union Européenne dans l’intérêt des peuples ne se fera pas avec les instruments de l’Union Européenne, cet oxymore ne doit plus faire illusion. Elle sera le résultat d’une préparation méthodique anticipant un rapport de force. Il faut réinvestir promptement nos outils de souveraineté, résister à un adversaire puissant et déterminé, faire fonctionner notre pays au grand dam des juristes bruxellois et montrer ainsi à d’autres peuples que l’émancipation leur est non seulement possible mais bénéfique.

Une sortie de l’Union Européenne, enfin, doit être un moyen autant qu’une fin. Elle ne doit pas viser la création de nouveaux enfers sociaux et déserts fiscaux tels le « Singapour sur Tamise » que promettent les tatchériens du parti conservateur anglais, elle doit viser la réparation des dégâts intellectuels et sociaux de l’ordo-libéralisme germano-bruxellois.

Communiqué de la Comission Affaires étrangères de République souveraine.


Conclusion ne laissons pas nos politicard enclencher l'article 50 sortons du IV° reich par nous même !
Au lieu de s'apitoyer sur les positions des partis politiques d'ampleurs existant construisons les alternatives.
Xuan
   Posté le 18-02-2020 à 11:52:51   

Quelle est la place du socialisme dans ce placard souverainiste ?

Qui dirige le Brexit à part la City ?


Edité le 18-02-2020 à 11:55:53 par Xuan


Plaristes
   Posté le 18-02-2020 à 15:36:28   

Souverainiste?? Souverainiste MON CUL OUI !!!!
La city de BJ se fout totalement de la souveraineté populaire !!! C'était purement démagogique.
S'il tenaient tant la souveraineté du peuple ils n'importeraient pas de poulet à la javel !!!! Ils veulent juste faire de la GB un paradis fiscal.

Personnellement je suis de ceux qui pense qu'il faut reconquérir le mot nationalisme aux chauvins et leur enlever toute légitimité à utiliser toute forme de jargon patriotique....

La vérité c'est que si le peuple britannique était conscient de sa force il aurait pu combattre la city et obtenir sa souveraineté par lui même !
Conscient de ses capacités d'auto-organisations, il pourrait niquer ces collabos et les €urocrates 2 pour le prix d'un !
Xuan
   Posté le 18-02-2020 à 21:09:16   

Plaristes a écrit :

Souverainiste?? Souverainiste MON CUL OUI !!!!


Je t'ai demandé qui était à la direction du Brexit, à l'évidence c'est la City et quelle que soit la volonté du peuple et des électeurs.
Cette expérience montre que la sortie de l'Europe ne garantit absolument pas le moindre progrès pour les masses, même si elles la souhaitent et même si elles l'obtenaient. La révolution prolétarienne en Grande Bretagne n'a pas avancé d'un quart de poil depuis le Brexit.

Quand je dis qu'il s'agit d'un placard souverainiste, ça n'est ni du poulet ni du croupion.
Le programme de ce site s'étend longuement sur la souveraineté de la République française.
Jusqu'ici cette république est celle des monopoles et non celle du prolétariat. Il faudrait pour cela que la classe ouvrière la brise et la remplace par une République Populaire.
Mais ce texte n'établit aucune différence entre la république populaire et la république bourgeoise.
Il ne désigne nulle part les grands monopoles capitalistes français comme l'ennemi principal de la révolution socialiste, mais les "instances ultralibérales et atlantistes" .
Il n'indique nulle part que le peuple - avec à sa tête le parti du prolétariat - doit prendre la direction du nouvel Etat dont les capitalistes et leurs représentant doivent être chassés.
Il promet un très pâle reflet du programme appliqué après la Libération, qui n'était lui-même qu'un compromis.
Suivant ces conditions la souveraineté de la "République française" ne peut être que celle des monopoles eux-mêmes.

Djordje Kuzmanovic, fonde en mars 2019 le mouvement "République souveraine" qui propose de « dépasser le clivage gauche-droite sous sa forme classique, en retrouvant la logique du Conseil national de la résistance » .
Viré des Insoumis pour sa position sur les réfugiés et l'immigration, il se rend le 31 janvier 2020, à l'invitation de François Asselineau, à une soirée célébrant le Brexit en compagnie de 200 militants de diverses organisations politiques, dont Nicolas Dupont-Aignan, Dominique Jamet, Florian Philippot, Jean-Frédéric Poisson, Pierre Levy, Gilles Casonava, Philippe Pascot, Martine Fumey et Jacques Cheminade.



Edité le 18-02-2020 à 22:29:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-02-2020 à 19:12:42   

Au sujet de cette soirée, le PRCF publie Confusionnisme politique assumé, Histoire révisée… François Asselineau, ou l’impasse stratégique confirmée !

Le PRCF écrit que Le 3 février 2020, François Asselineau est revenu sur la réussite de la « soirée Brexit » organisée trois jours plus tôt [...]. Dans cette vidéo du 3 février, François Asselineau se satisfait de la présence du représentant du Comte de Paris, prétendant au trône (!), du président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson, l’une des figures du fondamentalisme catholique en politique, du président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan (que Marine Le Pen présentait en mai 2017 comme son futur Premier Ministre), du président de Solidarité et Progrès Jacques Cheminade, du président des prétendus « Patriotes » Florian Philippot (ex-bras droit de Marine Le Pen), etc. [...]
D’ailleurs, le chef de l’UPR concède être « déçu, et un peu triste, que tant de personnes ne soient pas venues » , à commencer par… Marine Le Pen, Jordan Bardella, Thierry Mariani, Louis Aliot, Nicolas Bay, autrement dit tout l’état-major du prétendu « Rassemblement national » (RN), lequel veut manifestement conserver son hégémonie actuelle sur le « nationalisme » réactionnaire. François Asselineau déplore le « mépris » de Marine Le Pen et « trouve que ce n’est pas gentil » de ridiculiser les invités de la « soirée Brexit » qui ne représentent que 3% de l’électorat ; et il ergote sur les chiffres, mentionnant le pourcentage de voix de Jacques Cheminade ( « qui ne représente pas 0, mais 0,25% » ).


__________________


Au passage le PRCF reproche à Asselineau d'avoir déclaré que le programme du CNR comportait
« des éléments qui convenaient en fait pour la plupart à tout le monde. Il était question par exemple de l’alliance des patrons et des ouvriers, en première page du programme du Conseil National de la Résistance, donc quelque chose qui était ce que certains appelleraient de la collaboration de classe » . Et ajoute que le programme du CNR fait référence à une telle alliance une seule fois, lors des grèves organisées le 11 novembre 1943.

Effectivement le programme du CNR reposait sur une alliance anti fasciste, comprenant des éléments de la bourgeoisie et de la grande bourgeoisie. Ce qui était parfaitement en phase avec la Résistance dont il était issu.
A la défaite du nazisme, la contradiction principale en France a de nouveau opposé la bourgeoisie et le prolétariat et ce programme est devenu l'enjeu d'une âpre lutte, qui se poursuit encore sous la forme des réformes anti sociales actuelles.
Asselineau n'a pas tort sur cette "alliance" puisque ce programme ne visait pas le renversement de la bourgeoisie, et il l'interprète comme la base d'une Union Sacrée du capital et du travail. Evidemment il s'agit du même objectif que celui du RN.

Mais si on y regarde de plus près tous les partis de la grande bourgeoisie ont visé l'Union Nationale, sous des noms divers.


Edité le 19-02-2020 à 19:13:20 par Xuan


pzorba75
   Posté le 19-02-2020 à 19:42:08   

Xuan a écrit :


Mais si on y regarde de plus près tous les partis de la grande bourgeoisie ont visé l'Union Nationale, sous des noms divers.

Pour ma part, le PCF a abandonné la lutte des classes des 1935, en lançant l'idée du Front Populaire et l'union avec les radicaux et les socialistes, conduisant aux trahisons à répétition depuis lors. Le succès militaire de l'URSS en 1945 a renforcé temporairement les positions des communistes français avant de connaître dès les années 50 un déclin régulier pour arriver à la confusion actuelle où le PCF ne s'illustre que dans le sociétal, souvent sur des positions minoritaires.
La page communiste en France est tournée. Les micro groupuscules se déchirant sur l'héritage marxiste, léniniste, trotskiste ou maoïste semblent bien mal inspirés pour noircir quelques pages, les plus actifs d'entre eux n'ayant plus la critique des communistes du PCF pour se mobiliser et donner l'illusion d'un élan révolutionnaire susceptible de faire bouger le peuple.
L'année des Gilets Jaunes, brandissant le drapeau tricolore de la bourgeoisie, montre bien l'inexistence de la pensée communiste dans les luttes sociales en cours.
marquetalia
   Posté le 20-02-2020 à 00:35:21   

Donc,les partis communistes ne renverseront ils pas la bourgeoisie en France,pays qui dirige l Europe de Maastricht,qui est pourtant le maillon faible de l impérialisme ?
marquetalia
   Posté le 20-02-2020 à 00:44:26   

La participation de partis communistes à des gouvernements de gauche,qui était prônée par Marx dans le Manifeste,a néanmoins des bons côtes,en Espagne,les ministres cocos ont fait pression sur le président socialiste afin de ne pas suivre les Etats Unis au Venezuela, contrairement à la France de Macron.
Plaristes
   Posté le 20-02-2020 à 00:53:16   

Xuan a écrit :

a
[citation=Plaristes]Souverainiste?? Souverainiste MON CUL OUI !!!!


Je t'ai demandé qui était à la direction du Brexit, à l'évidence c'est la City et quelle que soit la volonté du peuple et des électeurs.
Cette expérience montre que la sortie de l'Europe ne garantit absolument pas le moindre progrès pour les masses, même si elles la souhaitent et même si elles l'obtenaient. La révolution prolétarienne en Grande Bretagne n'a pas avancé d'un quart de poil depuis le Brexit.

Quand je dis qu'il s'agit d'un placard souverainiste, ça n'est ni du poulet ni du croupion.
Le programme de ce site s'étend longuement sur la souveraineté de la République française.
Jusqu'ici cette république est celle des monopoles et non celle du prolétariat. Il faudrait pour cela que la classe ouvrière la brise et la remplace par une République Populaire.
Mais ce texte n'établit aucune différence entre la république populaire et la république bourgeoise.
Il ne désigne nulle part les grands monopoles capitalistes français comme l'ennemi principal de la révolution socialiste, mais les "instances ultralibérales et atlantistes" .
Il n'indique nulle part que le peuple - avec à sa tête le parti du prolétariat - doit prendre la direction du nouvel Etat dont les capitalistes et leurs représentant doivent être chassés.
Il promet un très pâle reflet du programme appliqué après la Libération, qui n'était lui-même qu'un compromis.
Suivant ces conditions la souveraineté de la "République française" ne peut être que celle des monopoles eux-mêmes.

Djordje Kuzmanovic, fonde en mars 2019 le mouvement "République souveraine" qui propose de « dépasser le clivage gauche-droite sous sa forme classique, en retrouvant la logique du Conseil national de la résistance » .
Viré des Insoumis pour sa position sur les réfugiés et l'immigration, il se rend le 31 janvier 2020, à l'invitation de François Asselineau, à une soirée célébrant le Brexit en compagnie de 200 militants de diverses organisations politiques, dont Nicolas Dupont-Aignan, Dominique Jamet, Florian Philippot, Jean-Frédéric Poisson, Pierre Levy, Gilles Casonava, Philippe Pascot, Martine Fumey et Jacques Cheminade.[/citation]

Je sais tout ça.


Edité le 20-02-2020 à 00:54:49 par Plaristes


marquetalia
   Posté le 20-02-2020 à 01:01:38   

Nicolas Dupont Aignan a tenu des propos racistes contre les peuples slaves et orthodoxes de l ex Yougoslavie,et Florian Philippot contre les germanophones de la région francique de la Moselle.Poisson fait partie des hurluberlus qui ont déclaré que "les enfants nés de Pma n ont pas le droit de vivre".Au diable toutes ces crapules fascistoides!
Xuan
   Posté le 20-02-2020 à 20:08:31   

Plaristes a écrit :

...Je sais tout ça.


Alors pourquoi cette pub pour la "république souveraine" qui n'est accompagnée d'aucune réserve ni d'aucune critique ?
Plaristes
   Posté le 21-02-2020 à 14:00:20   

Simplement parce-qu'il faut faire avec les mouvement politique réels, et que là ce genre de reproche était hors sujet... C'est comme quand certains partis communistes d'europe ont décidés de participer au parlement €uropéen récemment, tous n'étaient pas des €uro communistes convaincus, nous avions expliquer dans notre coin pourquoi nous pensions que c'était à éviter et respecter le choix de ceux qui voulaient participer....

Il en va de même pour la participation de république souveraine à la soiré brexit.
De plus :

"Ensuite, les peuples souverains sont prêts à assumer leurs choix fondamentaux de souveraineté y compris dans la tourmente. Ils sont souvent bien plus courageux que ceux qui disent les représenter. Les partisans d’un second référendum et leur mépris tout oligarchique en sont pour leur frais, les médias européistes pariant sur un revirement de ce grand peuple qui a traversé les pires adversités se sont également, et une fois de plus, ridiculisés. Ils n’en tireront aucune conséquence tant est religieuse leur haine des peuples.

Enfin, et surtout, la porte de sortie récemment offerte par l’Union Européenne, ce fameux article 50, est non seulement inopérante mais mortifère. Il donne toute latitude à l’oligarchie pour punir de son courroux de salon les peuples réticents. Il mène le Royaume-Uni au bord de l’implosion, en Ecosse et en Irlande du nord notamment, et conduira à l’adoption de compromis qui se feront au détriment des classes populaires britanniques mais aussi européennes.

Une sortie de l’Union Européenne dans l’intérêt des peuples ne se fera pas avec les instruments de l’Union Européenne, cet oxymore ne doit plus faire illusion. Elle sera le résultat d’une préparation méthodique anticipant un rapport de force. Il faut réinvestir promptement nos outils de souveraineté, résister à un adversaire puissant et déterminé, faire fonctionner notre pays au grand dam des juristes bruxellois et montrer ainsi à d’autres peuples que l’émancipation leur est non seulement possible mais bénéfique.

Une sortie de l’Union Européenne, enfin, doit être un moyen autant qu’une fin. Elle ne doit pas viser la création de nouveaux enfers sociaux et déserts fiscaux tels le « Singapour sur Tamise » que promettent les tatchériens du parti conservateur anglais, elle doit viser la réparation des dégâts intellectuels et sociaux de l’ordo-libéralisme germano-bruxellois. "

Voilà je crois que c'est clair.
C'est plutôt le moment d'apporter un soutient critique positif pour ce genre de réflexion.


Edité le 21-02-2020 à 14:02:45 par Plaristes


Xuan
   Posté le 21-02-2020 à 16:17:19   

Ben non pas de soutien même critique et certainement pas positif .
Les thèses des souverainistes "de gauche" sont de pures spéculations en affirmant que la sortie "ne doit pas" etc.

Tu dis "il faut faire avec les mouvement politique réels" . Il s'agit de mouvements politiques qui se réunissent bras dessus bras dessous avec Asselineau, Jean-Frédéric Poisson, Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Cheminade, Florian Philippot...
Et que le reproche est "hors sujet". En somme il faudrait respecter le choix de république souveraine de s'acoquiner avec ces fachos.
Ces gens-là font leur choix en connaissance de cause, ils parlent du peuple et de l'oligarchie mais ils savent très bien la position de classe d'un Nicolas Dupont-Aignan.

D'ailleurs l'oligarchie a un sens très précis dans ce cas. Elle a le mérite de passer à la trappe la bourgeoisie française. Et ce n'est absolument pas un hasard. Tous les fascistes parlent de l'oligarchie pour éviter de désigner l'ennemi principal de notre peuple, qui est la bourgeoisie de notre pays.


Edité le 21-02-2020 à 19:11:30 par Xuan


Plaristes
   Posté le 21-02-2020 à 22:15:27   

"D'ailleurs l'oligarchie a un sens très précis dans ce cas. Elle a le mérite de passer à la trappe la bourgeoisie française. Et ce n'est absolument pas un hasard. Tous les fascistes parlent de l'oligarchie pour éviter de désigner l'ennemi principal de notre peuple, qui est la bourgeoisie de notre pays. "

Il me semble que république souveraine considère que : la bourgeoisie Française par le biais de think tank tel que le cercle de l'oratoire, fait parti d'une grande classe transnationale. (Dont l’intégrité et l'unité restent certes pas mal ébranlé par l'arrivé de Donald Trump au pouvoir mais garde une forte dynamique atlantiste...)

Je n'aurai pas de mal avec un marxiste qui va chez radio courtoisie, tant qu'il ne fait pas comme Francis Cousin, c'est à dire taper sur la véritable gauche sans jamais critiquer les mouvements réactionnaire et apporter la contradiction à ses hôte qu'il admire car ce dernier est trop friant du temps de parole offert gratis....

Pareille pour Asselineau, je n'aurais aucun mal avec lui aller sur des chaines dominés par le service de ré-info de la nouvelle droite, s'il n'adoptait pas la même propagande qui vise à amalgamer nazisme et communisme (au profit de sa rhétorique en plus) et ne devenait pas totalement client de leur émission...

Ça ne veut pas dire que je suis un gros naïf qui ne voit pas les problèmes et la limite de la logique néopositiviste d'Asselineau...
Mais croyez moi, à l’instar de BFMTV ce genre d'émission ne nous invitera jamais pour apporter la contradiction à leur publique.

Je tiens à signaler que de Jean Luc Mélenchon, à Aymeric Monville, en passant Par annie lacroix-riz et Michel Collon, tous vont sur RT France qu'il reconquièrent à la droite "populiste" !
La position de garder pur, pour ne pas semer la confusion chez des esprits débutants ne politique, et la stratégie d'occupation du terrain même chez l'adversaire (à ne pas confondre avec l'opportunisme) sont toutes deux des positions valides et avec leur mérites.
Xuan
   Posté le 22-02-2020 à 00:18:23   

Explique-moi ce que tu entends par une « classe transnationale » ?
Dans la bourgeoisie française, une fraction est plus ou moins soumise à l’hégémonisme US. Mais ses intérêts sont distincts de ceux de la bourgeoisie US.
Les faits montrent que la notion de « classe transnationale » ne résiste pas aux contradictions d’intérêts nationaux bourgeois.

Aller parler dans une radio bourgeoise est une chose.
Participer à une réunion de l’extrême-droite en est une autre. Tous ceux qui s’y sont exprimés ont évité de dénoncer la bourgeoisie française. Encore une fois ce n'est pas un hasard.
Toi-même tu parles de "classe transnationale". Cette façon de présenter les choses aboutit à présenter nos ennemis comme des étrangers à la France, ce qui aboutit à l'Union Sacrée contre un ennemi étranger.
Plaristes
   Posté le 22-02-2020 à 18:10:28   

On est par certain moment un impérialisme tellement comprador et tellement infiltré par l'hégémonie culturelle américaine que la distinction cesse d'être....
Sarkozy, Jack Land.....
Celà est détaillé dans le choix de Marianne.


https://youtu.be/kdS2OVFbzis

Une grande partie de la bourgeoisie Française a carrément fusionné avec la bourgeoisie américaine, cet élan a été stoppé par l’accession de Donald trump à la position de président des U.S.A..

Mais je regarderais la vidéo à partir de 47:00 et je me renseignerait sur les "French-américans young leaders"
Vou verrez à quel points ces intérêts divergents sont insignifiants.... Plutôt Hitler que le front populaire..... La Bourgeoisie Française peit se montrer extrêmement docile face à des impérialismes plus puissants pour assurer sa survie face au prolétariat Français ! (ce qui est flatteur...)
https://french-american.org/programmes/young-leaders/


Concernant la soiré brexit, la république souveraine a fait part sur sont site du confusionnisme ambiant à la soiré brexit mais il sont venu car c'était asselineau qui organisait (qui a la base n'est pas spécialement facho... Juste quelques errances et une dépendance à radio courtoisie qui ne le laisse pas de marbre....)
Xuan
   Posté le 23-02-2020 à 22:59:48   

Tu es très tolérant avec Asselineau, un fieffé réactionnaire avec lequel le PRCF croyait pouvoir s'allier. Depuis plusieurs mois ils ont coupé les ponts. Asselineau est fondamentalement un partisan de l'Union Sacrée et par conséquent un ennemi de la révolution.
Je t'invite à lire ce que dit Jacques Jurquet à propos de l'alliance avec des bourgeois patriotes dans une situation qui n'avait plus rien à voir avec celle de la résistance :



La résistance a uni des communistes et une partie de la grande bourgeoisie contre l'occupant. Dans cette situation l'ennemi principal en France était l'occupant.
Actuellement, l'ennemi n° 1 des peuples et des nations est l'hégémonisme US, ceci à l'échelle internationale.
Mais à l'échelle nationale dans notre pays l'ennemi principal est la grande bourgeoisie dans son ensemble puisque notre objectif est de la renverser.


En ce qui concerne la bourgeoisie française "fusionnée" avec celle des USA, il faut apporter des éléments économiques pour le démontrer.
D'abord on ne peut pas parler de la bourgeoisie française en général sans tenir compte de ses propres contradictions d'intérêt ni des contradictions d'intérêt avec les monopoles US.
Les faits montrent que la concurrence entre les monopoles français et US s'est accentuée et ceci indépendamment de l'atlantisme des politiciens, de VGE à Macron.
Sur ce dernier pas mal de bruits courent à propos de la vente d'Alstom.

Mais si on suit le fil de la rivalité Aibus /Boeing la situation est opposée. L'article que j'ai posté sur Bouygues à propos de la 5G ou d'autres affaires comme les sanctions US contre les grandes banques française le montrent aussi.
La tentative avortée de taxer les GAFA révèle à la fois la faiblesse de l'économie française face aux USA et l'oppression subie par elle.

Les contradictions entre les USA et notre pays ne se résorbent pas. Au contraire elles ne font que grandir.
Par conséquent l'opposition aux USA ne peut que se développer, et y compris dans la grande bourgeoisie.
Naturellement qu'elle soit pro ou anti US la grande bourgeoisie reste ici l'ennemi principal de notre peuple.

Dans tous les cas parler de "fusion" signifierait qu'il n'y a aucun conflit d'intérêt ce qui est manifestement faux.
Je t'invite à suivre l'actualité économique des rapports entre les deux pays plutôt que les commentaires qui privilégient un aspect ou un autre. Les marxistes partent des faits.


Edité le 23-02-2020 à 23:10:26 par Xuan


Finimore
   Posté le 24-02-2020 à 06:26:34   

Plaristes a écrit :

Celà est détaillé dans le choix de Marianne.

https://youtu.be/kdS2OVFbzis


Un petit point technique concernant les vidéos dont le lien copier sur YouTube ne fonctionne pas.

Le lien ci-dessous ne marche pas
https://youtu.be/kdS2OVFbzis

il faut toujours avoir :
https://www.youtube.com/watch?v=

Tu copies la dernière partie après la barre de fraction /

c'est-à-dire : kdS2OVFbzis

et tu colles ça, ce qui donne :
https://www.youtube.com/watch?v=kdS2OVFbzis

et ça marche (évidemment tu sélectionnes et tu places en url)
Plaristes
   Posté le 24-02-2020 à 18:28:36   

"Tu es très tolérant avec Asselineau, un fieffé réactionnaire avec lequel le PRCF croyait pouvoir s'allier. Depuis plusieurs mois ils ont coupé les ponts. Asselineau est fondamentalement un partisan de l'Union Sacrée et par conséquent un ennemi de la révolution. "

Il l'a toujours été... Depuis le début. Mais on ne naît pas communiste on le devient.
C'est vrai que ces derniers temps (depuis 2 ans) niveau analyses Asselinoche il est à la baisse....
Et il n'y a plus grand chose à en tirer.

Ce n'est pas que je n'ai pas vos référence, mais je reste ouvert aux changement de conjonctures. Ou du moins la possibilité de ces derniers.

Vous n'avez pas encore tiré les leçons de la guerre froide culturelle qui a détruit le PCF....

"Les contradictions entre les USA et notre pays ne se résorbent pas. Au contraire elles ne font que grandir. "

Ce qui est très récent. L’impérialisme Anglais et Français se sont toujours bagarrés avec l'impérialisme américain en Afrique, j'en parle dans d'autres postes d'ailleurs... Mais c'est un paradoxe de la situation €uropéenne, l'impérialisme Français se fait éclipsé par un impérialisme €uropéen (voir la Fin du Franc CFA...)

Ce que vous ne comprenez pas c'est que la fusion à lieu et fait parti de la stratégie américaine pour casser le conflit d'intérêt !

Cette stratégie a été mise à mal récemment... Mais il faudrait être bigleux pur ne pas la voir.
Ou être un marxiste dogmatique à l'esprit non dialectique.... C'est évident, c'est parce-qu'il a conflit d’intérêt que les américains cherchent la fusion.

#IamNotAFrenchman !

Vous avez perdu votre esprit de contradiction :




Edité le 24-02-2020 à 18:36:17 par Plaristes


pzorba75
   Posté le 24-02-2020 à 19:31:23   

Plaristes a écrit :


#IamNotAFrenchman !

Je ne vois trop le rapport avec Trichet, également un vrai réactionnaire européiste.
Xuan
   Posté le 25-02-2020 à 00:07:11   

Plaristes a écrit :

on ne naît pas communiste on le devient…

Tu ne vas pas me dire qu’Asselineau pourrait un jour devenir communiste, la chauve-souris de Bigard risque d’arriver au sixième étage bien avant.
Puis tu écris que son « niveau d’analyse » est en baisse. Il ne s’agit pas de son niveau d’analyse, il s’agit de sa position de classe. Sa position de classe, celle qu’il défend ouvertement c’est l’idéologie du « rassemblement national » . C’est l’idéologie fasciste de l’association capital-travail.

D’abord je te demande de laisser tomber le ton d’un mandarin qui s’adresse à des demeurés avec des « ce que vous ne comprenez pas » et des « vous n’avez pas encore tiré des leçons »
Au contraire tu devrais toi-même utiliser les leçons du mouvement ml en France, notamment l’extrait de « à contre-courant » que je t’ai cité. Il ressort de l’autocritique du PCMLF que notre position de classe est notre boussole.
Et ceci concerne très exactement les rapports avec Asselineau.

______________________



Venons-en aux rapports entre les monopoles français et US.


Ce qui a détruit le PCF n’est pas l’anti américanisme c’est l’opportunisme envers les socialos.
Tu affirmes que tu tiens compte des changements de conjoncture.
Les conflits entre pays impérialistes ne sont pas nouveaux, les alliances et les contradictions se transforment en fonction des situations.
Autrefois l’impérialisme US voulait prendre la place des Français et des Anglais. Il a même encouragé à cette fin l’émancipation des nations et des peuples en pleine guerre mondiale.
Cet impérialisme est devenu une superpuissance, et lorsque l’URSS s’est effondrée, il est devenu un hégémonisme mondial. C’est un des changements fondamentaux du XXe et du début de ce siècle.


Aujourd’hui la contradiction principale entre les pays impérialistes oppose l’hégémonisme US aux pays impérialistes de second rang.
Tu écris « c'est parce-qu'il a conflit d’intérêt que les américains cherchent la fusion ».
Une fusion est le regroupement des tous les impérialismes en un seul, ce qui signifie la disparition des contradictions.
Au contraire la dialectique nous enseigne que la fin de la domination US peut engendrer une nouvelle unité contradictoire où aucun impérialisme ne peut dominer les autres. C'est le sens du monde multipolaire.
Kautski prétendait : « La politique impérialiste actuelle ne peut-elle pas être supplantée par une politique nouvelle, ultra-impérialiste, qui substituerait à la lutte entre les capitaux financiers nationaux l'exploitation de l'univers en commun par le capital financier uni à l'échelle internationale ? »
Lénine avait expliqué en son temps qu’un super impérialisme, c’est-à-dire une fusion de tous les impérialismes, ne pouvait pas exister à cause de leur développement inégal.

Les USA ne cherchent pas la fusion ils cherchent la domination et ça n’a rien à voir.
L’unité de cette contradiction est le caractère commun, impérialiste de ces pays, pas leur fusion. La domination exercée par l’hégémonisme US signifie la destruction des concurrents. Les sanctions commerciales c’est une guerre de destruction,

Plus haut tu as écrit qu’une grande partie de la bourgeoisie française « a fusionné avec la bourgeoisie américaine » puis que « cet élan a été stoppé par l’accession de Donald trump à la position de président des U.S.A. » . Faut-il comprendre que les USA ont d’abord cherché la fusion puis que Trump la refuse ? Ça ne tient pas.

La stratégie US ne change pas fondamentalement. C’est toujours la domination mondiale.
Ce qui change c’est le rapport des forces et notamment la position de la Chine dans le monde. Puis aussi l’attitude de la Russie qui a cessé de collaborer à sa propre destruction et a placé son armée en face des tentatives d’agression occidentales en Syrie.
En conséquence l’attitude des USA est devenue de plus en plus agressive.
Dans le cadre de la mondialisation, d’autres impérialismes ont établi des liens commerciaux avec la Chine, la Russie et d’autres pays émergents. Les USA veulent briser ces liens pour étouffer les pays émergents et ils en viennent à sanctionner leurs propres alliés.
Et ce n’est pas une invention de Trump. L’amende infligée à la BNP pour avoir contourné les embargos imposés par les Etats-Unis à Cuba, à l'Iran, au Soudan ou à la Libye date de 2015.
La pression, les sanctions et les menaces exercées par les USA contre leurs allés existent depuis longtemps. Mais elles s’accentuent réellement aujourd’hui et encore une fois leurs racines ne sont pas des discours ni des états d’âme de Trichet, ce sont des profits monopolistes opposés.
Plaristes
   Posté le 25-02-2020 à 10:49:07   

Asselinoche restera Asselinoche, mais je pense à son électorat.


"Ce qui a détruit le PCF n’est pas l’anti américanisme c’est l’opportunisme envers les socialos."

A côté de la plaque.
Les conjecture politique qui ont poussé le PCF au sein de l'appareil d'état bourgeois, c'est une infiltration par la CIA du mouvement ouvrier pour opérer des scissions, Scission FO-CGT etc etc etc.....
Ils ont profité des changements de sociétés profonds dus à l'effondrement de l'empire colonial Français pour infiltrer le mouvement progressiste, la guerre froide culturelle n'a pas seulement mobilisé la droite fasciste et libérale, mais aussi une partie de la gauche qu'il a fallut rendre anti-communiste et couper du marxisme (French theory...)

La CIA a massivement financé les maos et les trotskards !

"Au contraire la dialectique nous enseigne que la fin de la domination US peut engendrer une nouvelle unité contradictoire où aucun impérialisme ne peut dominer les autres. C'est le sens du monde multipolaire. "

Il avait un monde multipolaire avant la seconde guerre mondiale. et même durant la guerre froide, De Gaulle Tito les non alignés... Il n'a jamais cessé d'exister, car la fusion n'a jamais été complète. Et ça aurait été un miracle s'elle fusse achevé.
Ceci dit nous sommes dans une période floue ces derniers temps.

"Faut-il comprendre que les USA ont d’abord cherché la fusion puis que Trump la refuse ? Ça ne tient pas. "
L'un de ces mécanisme de fusion c'était une politique atlantiste, l'unité de la bourgeoisie atlantiste a été mise à mal par l'arrivé de Trump pour des raisons de conflits internes au seins de la bourgeoisie américaine accentués par l'arrivé de ce dernier sur l'échiquier-politique....

L'organisation même de la bourgeoisie occidentale flanche sous ces querelles de pouvoirs.

La bourgeoisie Française s'était montré très compréhensive avec la bourgeoisie allemande sous l'occupation, et les américain étaient arrivés avec la french-american foundation à un point de domination bien supérieur à celui que fut celui de l’Allemagne nazi sur la France. Et vu comment macron c'était partit nous aurions put voir ce démantèlement de la bourgeoisie française sans réticences de la part de majorité dominante. Il y aurait sans ces jeux de pouvoirs toujours une partit de la bourgeoisie qui aurait gueulé, mais ses cris seraient restés inentendus...

Ce qui a changé avec cette casse de l'unité au sein de la bourgeoisie atlantiste transnationale, c'est que n'ayant plus ce même degré d'unité et de coordination, ces sanctions et menaces des USA sur ses alliés, ont de moins en moins le soutient de cette 5° colonne atlantiste.

Cette 5° colonne scissionne avec la bourgeoisie américaine ! Je parlais bien de fusion Car la bourgeoisie atlantiste n'avait jusque là aucune contradiction avec la bourgeoisie américain atlantiste.
Cette bourgeoisie européenne atlantiste et plus que comprador prenait juste là une taille croissante dans la bourgeoisie €uropéenne. Cette dernière avait tout comprit l'intérêt de la fusion vis à vis de la police des peuples, il était plus facile de faire la police des peuples à 28 tout en jouant la carpette absolue devant l'hégémonie américaine, et quand je dis carpette absolue ça veut dire accueillir toutes les dernières saloperies imposés par les U.S.A a bras ouvert. Aujourd'hui il ne sont plus trop sûr.








Seuls les fanatiques du cercles de l'oratoire restent fidèles aux U.S maintenant.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_l%27Oratoire
Xuan
   Posté le 27-02-2020 à 12:27:43   

Un Brexit pour rien ?



par Serge Halimi
https://www.monde-diplomatique.fr/2020/03/HALIMI/61551

La décision britannique de quitter l’Union européenne intervient trop tard. Le départ d’un État qui a incarné à la fois le libre-échange depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle, l’alignement sur Washington depuis la « relation spéciale » instaurée par Winston Churchill et Franklin Roosevelt, la financiarisation depuis que l’économie et la politique britanniques sont dominées par la City de Londres, le néolibéralisme pur et dur depuis la décennie Thatcher-Reagan, aurait pu constituer une excellente nouvelle pour l’Union. Et rappeler aussi qu’elle n’est pas une prison. Puisque certains États peuvent encore y entrer, d’autres doivent pouvoir un jour en sortir. Sur ce plan, au moins, les élus britanniques, après avoir longtemps finassé, ont respecté le verdict de leur peuple. Ce genre de leçon démocratique n’est pas inutile par les temps qui courent.

Toutefois, ceux qui espèrent que le départ du Royaume-Uni va libérer l’Union européenne, et l’Allemagne en particulier, de ses pesanteurs libérales et atlantistes risquent d’être déçus. La « communauté atlantique colossale sous dépendance et direction américaines » que le général de Gaulle redoutait en 1963 n’a plus besoin des Britanniques pour dicter sa loi au Vieux Continent. En particulier depuis que, à partir de 2004, l’Union a accueilli une douzaine d’États supplémentaires, dont la plupart venaient tout juste d’envoyer des soldats en Irak à la demande de Washington. Certains de ces nouveaux membres se montrent toujours incapables d’aligner deux idées dans une autre langue que l’anglais — et de préférence avec des mots choisis par le département d’État américain.

Exagération ? Pas vraiment, à en juger par la réaction des Européens au « plan de paix » israélo-palestinien présenté le 28 janvier dernier à la Maison Blanche. Juste après avoir formulé des propositions qui violent le droit international — annexion israélienne de Jérusalem et de la vallée du Jourdain, colonisation de la Cisjordanie (lire « Israël-Palestine, un plan de guerre »), Washington a préparé les éléments d’un communiqué que ses alliés devaient reprendre pour japper leur enthousiasme : « Nous remercions le président Trump pour ses efforts en vue de faire avancer ce très ancien conflit » ; « Une proposition sérieuse, réaliste et de bonne foi » ; « Nous souhaitons que, grâce à cette vision, ce conflit puisse trouver un règlement ». Or, en comparant ces « recommandations » américaines aux réactions des chancelleries occidentales après l’annonce du plan, Le Figaro a repéré « de nombreuses similitudes de langage soulignant — s’il en était encore besoin — l’influence de Washington sur ses alliés (1) ».

Le Royaume-Uni s’est, comme d’habitude, montré l’un des plus dociles. Mais plusieurs États — qui, eux, demeurent membres de l’Union européenne — lui ont disputé le rôle de perroquet de Washington. Et la réaction de Paris a surpris. La France n’a certes pas « remercié le président Trump », mais elle a… « salué les efforts du président Trump » ! Doit-on en conclure que, décidément, avec ou sans Londres, l’indépendance de l’Union européenne n’aura pas lieu ?

Serge Halimi

(1) Georges Malbrunot, « Comment les États-Unis ont demandé à la communauté internationale de soutenir leur plan israélo-palestinien », Le Figaro, Paris, 1er février 2020.
Plaristes
   Posté le 27-02-2020 à 13:09:58   

Bah c'est comme la révolution britannique... Eux ils ont fait une révolution soft... Et nous on a eu une révolution un peu plus hardcore quia suscité de toutes les puissances aristocratiques d'europe...

Quand on sortira non pas avec l'article 50 mais la convention de vienne article 61-63... Ça sera la débandade....

Je n'ai jamais espéré la Fin de l'UE avec le brexit connaissant la nature de ce dernier.


Edité le 27-02-2020 à 13:14:10 par Plaristes


Xuan
   Posté le 27-02-2020 à 14:10:17   

Tu enfonces des portes ouvertes avec tes placards.

- L’électorat d’Asselineau est convaincu par Asselineau et ce n’est pas toi qui vas en faire des communistes.

- La scission FO- CGT date du plan Marshall. A cette époque le PCF se tenait sur une ligne marxiste-léniniste pour l’essentiel et a mené de grands combats notamment contre l’impérialisme US.
Rien à voir avec le Programme Commun et l’Union de la Gauche avec lequel le PCF s’est fait rouler dans la farine puis laminer par le PS. C’est bien l’opportunisme envers les socialos qui l’a détruit.
Tu continues à avancer massivement des affirmations sans preuve.

- « La CIA a massivement financé les maos et les trotskards ! »
Quels « maos » exactement, de quels groupes trotskistes parles-tu ? Où sont tes chiffres et tes sources ? Quel rapport avec la ligne du PCF ? Pourquoi les trotskistes du WSWS dénoncent-ils l’impérialisme US ?

- Une période « floue » : voilà une analyse instructive.

On ne peut pas assimiler notre époque à celles qui l’ont précédée. Beaucoup de transformations se sont produites dont tu ne tiens aucun compte, comme l’accession à l’indépendance, la lutte pour le développement économique, l’émergence, la fin de l’URSS, etc.

Aucune « fusion » n’est possible entre les capitalistes parce que leurs intérêts capitalistes sont concurrents. Il peut exister momentanément unité contre un ennemi commun (contre le prolétariat, contre l'URSS, contre les émergents, etc.) mais les contradictions entre eux ne disparaissent jamais et la seule fusion qui puisse exister est l’annexion, l'absorption de l'un par l'autre.
La fusion implique qu’il n’y a plus de contradiction et que les intérêts de tous sont devenus communs. C’est une situation irréversible que l’actualité dément. Cette situation n’a jamais existé et maintenant ta théorie de la fusion te laisse démuni et dans le flou face aux transformations des contradictions réelles.

La dialectique nous enseigne que la contradiction existe du début à la fin d’un processus, que l’unité est temporaire et relative tandis que l’opposition est absolue.
Deuxièmement le matérialisme nous apprend que les rapports sociaux de production déterminent l’idéologie. Pour les capitalistes la concurrence existe du début à la fin de ce mode de production et leur nature de requin en découle.

L’atlantisme ou l’impuissance ne durent qu’au point où les bénéfices restent supérieurs aux pertes. Après quoi l’idéologie finit toujours par se plier aux intérêts capitalistes.
La résistance d'une partie de la grande bourgeoisie contre l'occupation nazie le démontre.
Plus récemment la réaction de Bouygues sur la 5G démontre aussi que l’intérêt de toute la bourgeoisie n’est pas de se plier à l’hégémonisme US et de « fusionner » avec Wall Street.
Il n’y a rien de flou là-dedans. Nous sommes dans une période de transition durant laquelle l’opposition à l’hégémonisme progresse avec des hauts et des bas et qui peut durer plusieurs années. Mais plus le temps avance et plus la pression US se durcit, et plus l’opposition à cette pression devient inévitable.
Plaristes
   Posté le 27-02-2020 à 16:15:48   

Emanuelle Barosso :
https://www.nouvelobs.com/economie/20160711.OBS4429/de-mao-a-goldman-sachs-10-choses-a-savoir-sur-barroso-le-cameleon.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Kessler

La liste est longue des "traites" triatres entre guillemet car ils n'ont jamais trahï ils sont toujours restés fidèles à eux-même.


"Aucune « fusion » n’est possible entre les capitalistes parce que leurs intérêts capitalistes sont concurrents. Il peut exister momentanément unité contre un ennemi commun (contre le prolétariat, contre l'URSS, contre les émergents, etc.) mais les contradictions entre eux ne disparaissent jamais et la seule fusion qui puisse exister est l’annexion, l'absorption de l'un par l'autre. "


Après la première mondiale les puissance impérialiste ont commencer à se remettre en question et former des conglotmérats durables :

https://youtu.be/I0j39sMLiC8?list=PLMQelnF1qXxAZW5F-O05XF8w90nxuMqs6

https://youtu.be/lwpzSSogigM?list=PLMQelnF1qXxAZW5F-O05XF8w90nxuMqs6

Ces alliances contradictoires sont tellement connues que c'est du marxisme prépa....
Ces alliances sont à l'origine du III° reich et de l'union européenne.

https://youtu.be/EyzcW-bpsp0

Merci annie.
Si vous ne pouvez pas les battre arrangez-vous pour être du même côté qu'eux !
#trust



Le problème avec vous c'est que vous n'êtes pas dialectique, vous ne pouvez concevoir la notion de mouvement..
Pour vous soit la fusion est soit elle n'est pas. Et comme elle ne peut s'achever vous argumentez qu'elle n'est pas..
Moi je dis, peu importe l'impossibilité de son aboutissement, elle a commencé donc elle est point barre.
C'est comme les fachos les fasciste sont une solution à la crise du capitalisme, une solution qui ne peut aboutir... L'impossibilité de ces régimes fascistes à résoudre la crise du capitalisme, ne les condamne pas à ne pas émerger. l'histoire a démontré qu'ils pouvaient émerger.


Edité le 27-02-2020 à 16:37:31 par Plaristes


Xuan
   Posté le 27-02-2020 à 17:53:09   

On se fout pas mal des "maos" passés au Rotary, et arrête de nous bassiner avec ces gens-là que nous avons largement dénoncés, parce que tu brasses du vent. Leur histoire ne nous concerne pas, nous sommes restés à l'usine. Par contre je me demande si tu y as jamais foutu les pieds.

Tu confonds l’unité temporaire des capitalistes et la "fusion" entre capitalistes qui est l’absorption de l’un par l’autre.
Puis tu parles d’ « alliances contradictoires » ce qui est complètement différent. Si une alliance est contradictoire c’est qu’il n’y a pas eu de fusion. La fusion annule un des aspects de la contradiction de sorte qu’on ne peut pas revenir à la situation antérieure. Quand un trust bouffe une entreprise elle disparaît et la concurrence entre les deux disparaît aussi.
Sinon malgré toutes les apparences de l’unité il n’y a aucune fusion et les contradictions demeurent. L’alliance Renault-Nissan est un exemple flagrant de non-fusion, qui s’est soldée par les déboires de Ghosn et les résultats catastrophiques de ce groupe.
Les alliances contradictoires entre les pays capitalistes ne sont pas des fusions pour la simple raison qu’on les voit se disloquer maintenant. Le concept de fusion ne correspond pas à ce genre d’union temporaire et dans ta tête c’est la con-fusion.
Plaristes
   Posté le 27-02-2020 à 18:49:50   

L'€urope du III° reich était à la base une unité temporaire qui a préparé l’impérialisme français à sa position comprador d'après guerre qui a permit à l'hégémon américain d'entamer une fusion partielle.

La manipulation d'agent comme Jean Monnet et robert Schuman par la CIA a permit aux américains de s'ancrer dans le paysage politique Français.

Je vous invites à lire la note du département d'état Américain du 11 Juin 1965 entre Monsieur Man et Monsieur Marjolin.
Robert Marjolin....

Les U.S.A ont des agents loyaux et bien placés au seins de l’administration française et €uropéenne.



Les U.S.A ont mené une O.P.A hostile et une fois que deGaulle fut jertés les élites françaises se sont en grande majorité laissé faire.

C'est simple les élites françaises préféraient Trueman à De Gaulle...

https://youtu.be/JT4UxXYgw8s


Edité le 27-02-2020 à 18:52:25 par Plaristes


Xuan
   Posté le 27-02-2020 à 20:13:30   

Voilà la "fusion partielle" maintenant, qui n'est rien d'autre que la faillite de ton concept foireux de "fusion".

De Gaulle faisait lui aussi partie des "élites françaises", c'est-à-dire de la grande bourgeoisie.
Il reflète la résistance plus ou moins déterminée de cette classe à la domination américaine, ce qui s'est traduit par la sortie de l'OTAN, avec des hésitations successives, jusqu'à Sarkozy.
Plaristes
   Posté le 27-02-2020 à 20:39:34   

Les américains visent l'impossibilité : La fusion totale... comme ils l'ont fait avec le Canada, ou du moins tente toujours de le faire depuis 1840....

Ce processus engendre une certaine résistance et donc ne peut jamais s'achever...
Ce qu'il est intéressant de voir aujourd’hui c'est que même les franges les plus dociles de la bourgeoisie atlantiste (sauf cercle de l'oratoire) comment à s'opposer à l’impérialisme américain à cause d'un bug généré dans l'appareil de domination idéologique de l'impérialisme américain avec la venue de trump au pouvoir.Un opposition très modérée...

Ensuite le cas de De Gaulle est un cas particulier de la bourgeoisie française c'est l'exception plutôt que la règle.
Xuan
   Posté le 27-02-2020 à 21:03:10   

J'enregistre que la "fusion totale" est impossible. Entre la fusion totale et partielle, où se trouve la fusion tout court maintenant ?

Les "bugs", les "exceptions" et les "cas particuliers" défient les lois de la dialectique, ou bien n'as-tu pas développé celle-ci jusqu'au bout.

"un bug généré dans l'appareil de domination idéologique de l'impérialisme américain avec la venue de trump au pouvoir"
Je ne crois pas que frapper au tiroir caisse soit de nature idéologique.
Trump dit ce qu'il fait, à la différence d'Obama, mais les objectifs des USA n'ont pas changé.
C'est la situation qui a changé et qui les oblige - pour garder l'hégémonie - à traiter leurs alliés à coup de fouet. C'est-à-dire que dans l'unité contradictoire de l'occident l'unité devient secondaire et la contradiction l'emporte.
Le changement c'est la situation internationale, l'émergence irréversible des nations dominées y compris sur le terrain économique, et les échecs rencontrés par exemple en Syrie.
Plaristes
   Posté le 28-02-2020 à 02:25:56   

je simplifie à outrance vu que pour vous le concept est impossible...
Maintenant que vous pouvez conceptualiser ça on peut parler des divers mécaniques du processus domination des état-unis par l'américanisation des classes supérieures des pays colonisés....

A aprtir du moment ou vous aurez compris comment ça marche, on pourra virer la notion de bug.. Juste après qu'on ait vu les divers stratégie de la classe politiques pour se maintenir dans l'appareil d'état bourgeois (méthode dure genre les royalistes de la III° république méthode douce genre Clémenceaux des radicaux...)
Les noékantisme et l'idéologie libérale libertaire, et la réaction à cette idéologie au sein même de la bourgeoisie. Je crois que vous pourrez comprendre.

C'est un jeu dialectique très simple d'engendrement réciproques entre deux stratégies de conquête du pouvoir de la classe politique (stratégie du pire et du moins pire) la gôgôche révisionniste et réformiste ainsi que la droite libérale ont convergé vers un extrême centre ---> Le libéralisme libertaire. Une ultra permissivité des moeurs couplée à une oppression économique sans nom... Ainsi on applique petit à petite la politique du pire avec un appareil idéologie du moins pire. Oui bon c'est une simplification... Mais cette bourgeoisie libérale libertaire fanatique est convaincue qu'elle est le bien absolue... et qu'elle fait preuve de grande générosité elle se voit philanthrope... Indépendamment de comment cette bourgeoisie de voit et se représente, il y la réalité matérielle qui demande les coups de fouets que vous mentionnez.... Mais chaque bourgeoisie av donner des coups de fouets... Et l'un des effet de l’oppression économique est décrit par clouscard :

Aymeric Monville – Ce qui fait qu’on débouche sur Le Pen?

Michel Clouscard – C’est cela. Le populisme actuel, celui de Le Pen, n’est autre que le ramassage des déçus de la libération des désirs. Une promesse a été faîte, qui se révèle impossible à satisfaire. Quel traumatisme! La jouissance promise est confisquée. Alors Le Pen ramasse les déçus de la société de consommation. Le Pen est le lieu de synthèse du fascisme de papa et du populisme d’après la libération, de la bourgeoisie traditionnelle remise en question par la crise, et de la nouvelle bourgeoisie des déçus. Les déçus de Cohn-Bendit forment la clientèle de Le Pen.

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Voilà les Steve Bannons, Trump & co misent sur la déception, que forment les Hollandes les Macron et les clintons... A savoir que comme expliqué plus haut les droitards de chez bush ont convergé vers cet extrême centre libéral libertaire qui est justement l'appareil idéologique des capitalistes financiers de wall street..... Ces capitalistes là voient (ou du moins voyaient) d'un très mauvais œil les Orbans & co.... et ceci pour des considération purement idéologiques. Ils pouvaient s'en accommoder (et là sont bien obligés) quand Soros a fait ses révolution oranges par pure stratégie du chaos ilsont fait avec ça ne leur a posé posé de problème de faire du buis avec des néonazis... et puis c'était pour encercler la Russie..

Mais voilà cette bourgeoisie financière et impérialiste exportent son propre appareil idéologique pour s'infiltrer et influencer les bourgeoisie et les appareils d'état de pays comme la France, c'est le boulot d'orgas comme la French American fondation pour en citer une. Elle exporte donc cette même méfiance des Orban & co.... De peur d'avoir à faireà un nouveau de Gaulle ou Poutine...

Et quand Trump est arrivé au pouvoir en utilisant la réaction et les déçus d'Obama (qui là joue le rôle de chon bendit..) ils ont vu rouge. Alors en Amérique ils se son accommodés....
en €urope là ils sont en état de paralysie mentale (voir le discour de Macron sur les armées...) côté €uropéen la bourgeoisie atlantiste est atteins d'une crise de schizophrénie...
D'un côté les orga américaines ont super bien fait leur boulots créant des lèches culs ultimes... De l'autre ils prennent le méga fouet, mais surtout il sont déconnectés de la maison mère, leur conception ontologique est mille morceau, mais il continuent comme des robot à y adhérer en envisageant de temps à autre une indépendance de l'€urope vis à vis des U.S.... (Sans jamais arriver à créer un plan sérieux !!!)

(P.S : Je comprends la notion de banquindustrie pas besoin de me demander si je crois au complot des banquiers juifs... Je comprends ce qu'est un marché de titre de propriété lucrative et une propriété lucrative... Merci d'avance...)
Plaristes
   Posté le 28-02-2020 à 15:17:35   

https://youtu.be/IfqkZJSakWw

Pour enfoncer le clou.

Vous voyez qu'il faut s'intéresser à la super structure du monde politique occidental?


Edité le 28-02-2020 à 15:19:15 par Plaristes


pzorba75
   Posté le 28-02-2020 à 15:51:10   

Plaristes a écrit :

https://youtu.be/IfqkZJSakWw

Pour enfoncer le clou.

Vous voyez qu'il faut s'intéresser à la super structure du monde politique occidental?


Tu peux, sans faire trop d'effort, mettre un lien cliquable en utilisant l'icône en position 6 depuis le début de la barre d'icônes de mise en forme du texte de tes messages.

Comme ceci :
https://youtu.be/IfqkZJSakWw

Pour le reste, Xuan n'a pas encore installé de correcteur orthographique et grammatical.
Xuan
   Posté le 28-02-2020 à 16:33:27   

Partons des faits et des actes.
Les problèmes de Trump avec les démocrates reposent sur le système institutionnel américain et aboutissent à ralentir l’action de l’Etat. C’est un handicap qui met en cause ces institutions.
Mais ils constituent une contradiction secondaire par rapport à celle entre l’hégémonisme US et le reste du monde. L’hégémonisme US n’a pas attendu Trump et continue avec lui, les conflits politiciens ne font qu’aiguiser l’agressivité des USA à la veille des élections, mais l’hégémonisme continuera après les élections parce que c’est l’intérêt matériel des monopoles US, et ceci quel que soit le président.

Ce qui a changé aux USA et mis Trump au pouvoir c’est l’échec d’Obama dans ses promesses sociales, et l’échec de sa politique au Moyen Orient.
La stratégie des révolutions colorées n'a pas systématiquement abouti, le soutien au terrorisme s’est retourné contre l’occident et l’intervention militaire a échoué en Syrie. La Chine a pris son envol et constitue un concurrent sérieux, l’industrie US s’est aliénée aux pays émergents, des banques régionales en monnaie locale se sont créées en dehors du dollar, la ceinture et la route offrent un autre débouché à l’Europe et à l’Afrique, etc. Les USA voient donc s’ébranler leur hégémonie.
Trump ajoute un volet économique et réoriente l’offensive des USA vers la Chine. C’est cela qui change par rapport à Obama. Le style est différent mais ce qui nous importe ce sont les actes et le résultat. Obama avait déjà sanctionné la BNP, mais Trump va plus loin. Il refuse la taxation des GAFA, taxe le commerce européen, menace le déploiement de la 5 G chinoise chez ses alliés.

Cependant la guerre économique de Trump contre la Chine ne l’a pas fait plier. Les pays émergents sont toujours sur une pente ascendante, aussi irréversible que le passage de l’agriculture à l’industrie et de l’industrie à l’intelligence artificielle.
Il en résulte que le rapport des forces à l’échelle internationale est en train de basculer, aboutissant à la victoire de la multipolarité sur l’hégémonisme.

Que devient dans ce cadre-là l’unité contradictoire entre l’Europe est les USA.
On parle ici de l’unité contradictoire des intérêts capitalistes des différents pays, et non des courants de pensée qui reflètent ou habillent plus ou moins fidèlement ces intérêts.
Je t’ai signalé que la pression grandissante des USA sur leurs alliés ne pouvait qu’accentuer les dissensions, c’est-à-dire l’opposition, et défaire l’unité. Donc c’est une situation qui n’est pas figée, mais qui va se transformer dans le temps.
Compte tenu de la tendance générale à la multipolarité et au déclin de l’hégémonisme, l’intérêt bien compris des bourgeoisies européennes c’est de se rapprocher de l’Eurasie.
Qu’elles fassent le pas ensemble ou dans le désordre, quoi qu’il en soit le camp occidental est déjà lézardé.
Plaristes
   Posté le 28-02-2020 à 16:48:20   

"L’hégémonisme US n’a pas attendu Trump et continue avec lui, les conflits politiciens ne font qu’aiguiser l’agressivité des USA à la veille des élections, mais l’hégémonisme continuera après les élections parce que c’est l’intérêt matériel des monopoles US, et ceci quel que soit le président."

Oui mais la bourgeoisie atlantiste se montre normalement docile à ce genre d'agression..... Comme si l'intérêt national Français allemand espagnole etc etc etc n'existait pas... Comme s'il n'y avait que l'intérêt américain qui primait.

D'où le terme de fusion. Cette bourgeoisie atlantiste ne représente pas forcément la bourgeoisie française etc etc..
Et dans la bourgeoisie €uropéïste on a des cas qui sont anti-atlantiste. C'est en ce sens là que la fusion ne saurait être totale.

Et ce qui s'est passé récemment c'est un changement radical dans la super structure qui correspond à un changement radical dans la structure du capitalisme ayant eu lieu il y a 50 ans.

Ce qui fragilisé l'unité de cette bourgeoisie atlantiste.

Je maintiens que sans ces changements de super structures, cette bourgeoisie atlantiste et en particulier la bourgeoisie française n'aurait pas été affectée par la hausse de l'agressivité car c'est au final une bourgeoisie trans-nationale. Le reste de la bourgeoisie aurait été affecté et son unité défaite bien entendu....
Xuan
   Posté le 28-02-2020 à 19:06:42   

Comme si... Mais en réalité non comme tu l'expliques ensuite.

C'est pourquoi le terme de "fusion" est impropre, on parle d'unité contradictoire, tant entre les bourgeoisies US et européenne qu'au sein de "l'Union Européenne"elle-même. Et aussi au sein de la bourgeoisie de notre pays, où l'unité de façade s'est souvent réglée à coup de couteau dans dos.

Ensuite il s'agit de l'unité contradictoire des intérêts de classe des uns et des autres, des intérêts très matériels en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce sont ces conflits d'intérêt qui déterminent les orientations politiques et non l'inverse.
Parce que la bourgeoisie d'un pays, avec ses représentants politiques, finit toujours par embrasser l'idéologie qui remplit sa bourse. Aujourd'hui libérale, demain étatiste, après demain fasciste, ou les trois à la fois quand la situation l'exige.
Comme Mitterrand, collabo puis résistant, puis "anticapitaliste", et qui imposa aussi Le Pen à la télé.
Quant aux myopes qui n'ont pas senti le vent tourner, et qui enfilent le brassard FFI le jour de la Libération, l'Histoire les oublie.

L'atlantisme de la bourgeoisie française dépend essentiellement des profits réalisables sous le joug US ou pas. Si ces profits pouvaient être supérieurs ailleurs elle serait la première à dénoncer le "diktat américain".
Et dans les faits cette bourgeoisie commerce en douce partout où elle le peut, tant qu'elle ne se fait pas prendre, de sorte que cet atlantisme est lui-même très relatif.


Edité le 28-02-2020 à 19:09:11 par Xuan


Plaristes
   Posté le 28-02-2020 à 21:08:55   

L'unité n'était pas contradictoire jusqu'à ce changement de super structure, cette bourgeoisie avait été façonné pour être le prolongement du capitalisme financier américain....

Elle agissait et pensait en tant que tel...

Mitterand est un cas particulier.... Il n'était pas aussi docile qu'un Pucheu... Ce qui n'est pas le cas de certains déchets produit par la french american fondation et d'agents de la CIA....
Xuan
   Posté le 29-02-2020 à 00:02:02   

Non seulement l'unité atlantiste est contradictoire, mais la bourgeoisie d'un même pays est en concurrence avec elle-même, ses propres membres se mangent le foie.
Un se divise en deux ou unité des contraires, c'est la loi fondamentale de la dialectique, la loi du mouvement. Lorsqu'il se produit un changement c'est qu'une contradiction est à l'origine.
Plaristes
   Posté le 29-02-2020 à 20:46:36   

Donc pour toi c'est quoi le comportement de la bourgeoisie Française sous l'occupation tel que décrit par annie lacroix riz?
Xuan
   Posté le 01-03-2020 à 00:13:44   

Tu me demandes mon avis et puis tu le veux "décrit par annie lacroix riz?"...

Elle a entièrement raison en ce qui concerne une partie de la bourgeoisie, munichoise.
Parallèlement la fraction gaulliste a suivi un chemin opposé. C'est ce qu'on appelle "Un se divise en deux ou unité des contraires" .
Divisée on comprend pourquoi. Unie parce qu'il s'agit de la classe grande bourgeoise qui veut préserver l'empire colonial français tout en s'étripant.

Pour ne citer que deux exemples, le 29 mai 1945 Damas est bombardée sous l'ordre du général De Gaulle et du général Fernand Olive dit Oliva-Roget.

Suite à la conférence de Postdam du 17/07/1945 visant le partage de l'Indochine, le 28 novembre 1941 l’amiral d’Argenlieu est nommé commissaire national délégué pour le Pacifique par de Gaulle avec la responsabilité de diriger la politique des comités de la France libre en Extrême Orient.
Le 22 août sont parachutés Jean Cedile et Messmer au sud Vietnam, et Jean Sainteny au nord. Le 12 septembre la France intervient au Vietnam. Leclerc puis d'Argenlieu arrivent à Saïgon.
En pleines négociations, le 1er juin 1946, d'Argenlieu fait proclamer la "République autonome de Cochinchine" dans le dos d'Hô Chi Minh. C'est lui qui est responsable du bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946, faisant près de 6 000 victimes.
Plaristes
   Posté le 01-03-2020 à 00:57:52   

Elle dit aussi autre chose sur la bourgeoisie munichoise elle le disait déjà bien ouvertement avant la publication de la non épuration.

La bourgeoisie Gaulliste est décrite comme étant conscient de ses devoirs nationaux.

La bourgeoisie munichoise est décrite comme étant consciente de intérêts de classe et complètement négligentes de ses devoirs nationaux.

Elle ajoute que cette bourgeoisie munichoise a dès 41 commencé à lécher les bottes de trueman.
Xuan
   Posté le 01-03-2020 à 10:07:11   

Plaristes a écrit :

La bourgeoisie Gaulliste est décrite comme étant conscient de ses devoirs nationaux.
La bourgeoisie munichoise est décrite comme étant consciente de intérêts de classe et complètement négligentes de ses devoirs nationaux.


Ne cherche pas à te planquer derrière Lacroix-Riz ou Pierre ou Paul. Je te demande de démontrer avec des faits la justesse des opinions que tu défends.

Que dis-tu toi des intérêts de classe de la bourgeoisie gaulliste ?

Je t'ai cité deux exemples de la nature impérialiste de la bourgeoisie gaulliste, en plein milieu du conflit.
Pas de réponse là-dessus.
On peut allonger la liste des méfaits de De Gaulle, elle est longue comme un jour sans pain.


Edité le 01-03-2020 à 10:08:50 par Xuan


Plaristes
   Posté le 01-03-2020 à 19:29:15   

"Ne cherche pas à te planquer derrière Lacroix-Riz ou Pierre ou Paul. Je te demande de démontrer avec des faits la justesse des opinions que tu défends.

Que dis-tu toi des intérêts de classe de la bourgeoisie gaulliste ?

Je t'ai cité deux exemples de la nature impérialiste de la bourgeoisie gaulliste, en plein milieu du conflit.
Pas de réponse là-dessus.
On peut allonger la liste des méfaits de De Gaulle, elle est longue comme un jour sans pain. "

De Gaulle était maurassien (sûrement cagoulard vu la mission en Pologne..) et fervant colonialiste donc ces méfaits je les connait ils n'ont rien de surprenant....
Ajouter à ça que lui et certains de ses potes royalistes était à fond dans l'immobilier....

Ce qui est surprenant c'est par exemple le discourt de de Gaulle sur le vietnam :
https://www.wsws.org/fr/articles/2017/01/viet-j03.html

Le faîte qu'il faisait parti des non aligné, il représente en tout et pour tout la bourgeoisie nationaliste (au sens vrai du terme) Française. en ce sens il n'est pas si différent d'un Poutine... Ou même d'un Sadam Hussein (soutenu par l'URSS alors qu'on se souviens du massacre des Assyrien et de Yusuf Salman Yusuf).

Doit-on rappeler que les communistes et nationalistes se sont opposés ensemble aux envahisseur Japonais (principe de première contradiction...)

Dominique Pagani dit bien : "J'ai opposé De Gaulle toute ma vie mais aujourd’hui je tuerai pour n'avoir qu'un dixième de de Gaulle"

C'est à dire la présence d'un état nation. Je considère qu'il y a différence entre état et appareil d'état, exemple: tu prends une forêt de champignon, bien publique elle est a toi tu peux cueillir des champignons, propriété privative l’appareil d'état vient garantir le fait que tu ne puisse pas cueillir de champignon sur la propriété privée du détenteur du titre de propriété privative. Et que donc la période présente est caractérisée par l'absence d'état. et je maintiens mon propos malgré la féroce répression. Sans état c'est la liberté du renard dans le poulailler ou du loup dans la bergerie.

De Gaulle est mort et la bourgeoisie nationale qu'il représentait aussi... Devines quelle bourgeoisie persiste majoritairement de nos jours....?
Xuan
   Posté le 01-03-2020 à 23:16:21   

Le discours de De Gaulle sur le Vietnam répondait à la Charte de l'Atlantique de Roosvelt, une façon de renvoyer aux USA leur bâton merdeux.
Les USA avaient appelé les peuples colonisés à se révolter contre la France, pour prendre sa place : retour à l'envoyeur mais certainement pas un acte de contrition.

Ton appel à soutenir la bourgeoisie nationale vise une alliance avec la frange souverainiste. A partir de là il n'y a plus de lutte de classe ni de révolution prolétarienne.
D'ailleurs vous êtes hostiles à toute forme d'organisation en parti communiste.
Plaristes
   Posté le 01-03-2020 à 23:52:10   

Bah il y en a plus. De toute façon pas besoin de la bourgeoisie national pour faire renaître ce que Rousseau appelait le grand état. Des prolétaires ça suffit !


Je rappel ce que fut de Gaulle pour comprendre la particularité de la bourgeoisie en place.. Dans la doxa marxiste dogmatique, il n'y a qu'une seule bourgeoisie celle que représente De Gaulle, et éventuellement une bourgeoisie créol comprador mais pas dans des pays comme la France...

Ce n'est pas un appel de soutien. Mais une démonstration du fait que cette doxa c'est juste de la pure doctrine. (Lire le choix de Marianne...).

Tes procès d'intention sont justes erronés.

Et ce n'est pas rien si je sors ce texte ce qui nous aidera à comprendre ma position sur l'impérialisme Français que j'ai déjà expliqué ici :

"Ceci dit je ne reste pas aveugle sur les autres impérialismes, jaloux de l’impérialisme français... Je crains les révolutions de palais qui peuvent user les prolétaires.... Pour moi combattre l'impérialisme français au profit de l’impérialisme anglo-saxon, c'est presque aussi stupide de soutenir les manifestant à Hong-Kong... "

Souvenez-vous de la guerre du darfour. Les guerres inter-impérialistes font des morts...

L'impérialisme Français passe à l'offensive contre les autres impérialismes, mais ces derniers aussi.
Xuan
   Posté le 02-03-2020 à 08:16:53   

"Pour moi combattre l'impérialisme français au profit de l’impérialisme anglo-saxon..."

Un exemple ?
La guerre d'indépendance de l'Algérie pouvait-elle entrer dans ce cadre ?
Certains ont prétendu à l'époque que le maintien de l'Algérie dans l'Union Française était « l'intérêt de la France, la garantie de son maintien au rang de grande puissance ».

"Souvenez-vous de la guerre du darfour. Les guerres inter-impérialistes font des morts..."
En effet, il y a deux mots sur le sujet Darfour : deux visages de l'impérialisme français


Edité le 02-03-2020 à 08:26:01 par Xuan


Plaristes
   Posté le 02-03-2020 à 17:04:37   

"La guerre d'indépendance de l'Algérie pouvait-elle entrer dans ce cadre ?"
La question de l’Algérie reste épineuse, même si à cause de sétif c'était partit pour être indépendant anglo-saxon ou pas. Les autoritées vichyssoises avait prévu que sétif achèterai la paix pour 10 ans... (rappelle qu'un ministre communiste avait participé au massacre de sétif..)

Ceci dit il y a encore ebacoup trop d'archives scellées... Donc tant qu'on ne saura pas je ne me prononcerait pas.
Xuan
   Posté le 02-03-2020 à 17:25:45   

La question de l'Algérie a été réglée par l'histoire, même si l'indépendance politique a été placée sous une tutelle économique inacceptable.
Les ministres communistes n'ont pas participé aux massacre de Sétif et Guelma, qui se sont déroulés dans leur dos, tout comme l'Oradour malgache.
Et cela malgré certaines positions erronées de Thorez sur l'Algérie "nation en formation dans le creuset de vingt races" .
Certains dirigeants du pcf avaient aussi développé cette théorie aux antipodes du léninisme selon laquelle la lutte pour l'indépendance de l'Algérie faisait le jeu de l'impérialisme US.
Fernand Iveton agent américain ...

Tôt ou tard les peuples et les nations deviennent indépendants, quels que soient les détours. Prétendre que renoncer à les dominer sert les intérêts d'un autre impérialisme n'est qu'un prétexte crapuleux fondé sur un mépris colonial.
C'est l'argument qu'utilise République Souveraine à propos de la restitution des Eparses
"Emmanuel Macron offre les Iles Eparses sur un plateau d’argent à ses amis américains"
C'est le colonialisme français qui est scellé.


Edité le 02-03-2020 à 17:27:16 par Xuan


Plaristes
   Posté le 02-03-2020 à 20:18:00   

Enfin au massacre qui ont suivi sétif

Je Parle de Charles Tillion !


"Prétendre que renoncer à les dominer sert les intérêts d'un autre impérialisme n'est qu'un prétexte crapuleux fondé sur un mépris colonial."

Il ne s'agit pas de ça vous le savez bien....




La bourgeoisie française tombera avant la bourgeoisie américaine... Et permettra à la maison mère de l'impérialisme de tenir plus longtemps.
Xuan
   Posté le 02-03-2020 à 20:46:42   

Tillon n'avait pas dans ses attribution le contrôle de l'utilisation de l'aviation. Ministre de l’Air dans le gouvernement de De Gaulle en 1945, ses compétences étaient limitées au secteur civil et il n’avait aucune autorité sur l’Armée de l’air.
Par contre le ministre de l'Intérieur était socialiste. Le canard Le Populaire de même obédience avait stigmatisé "...des agents nazis encore très nombreux..."

Sur la question des nations dominées par l'impérialisme français, le fond de la question est l'attitude du parti du prolétariat envers son propre impérialisme. La lutte des nations et des peuples opprimés contre l'impérialisme français contribue dans les faits à la révolution prolétarienne en France, en affaiblissant cet impérialisme.

Après on peut inventer des scénarios improbables sur une révolution (quelle sorte de révolution ?) soutenue par un pays fasciste (quel est ce pays?) qui menacerait la France (qui la menacerait de quoi ?).
Donc ce n'est pas une vraie question mais plusieurs questions qui ne se posent pas.
C'est comme le pari de Pascal. Si tu te conduis en bon chrétien et que Dieu existe tu vas au Paradis pour l'éternité. Mais encore faut-il que le Paradis existe, puis l'éternité et que le Dieu en question n'en ait pas strictement rien à cirer.
On peut aussi inventer une France fasciste qui menacerait un autre pays et y provoquerait la subversion.

On va éviter de spéculer sur ce genre de pari, je l'ai assez critiqué pour éviter d'en faire autant.
Dire qu'une révolution prolétarienne en France "permettra à la maison mère de l'impérialisme de tenir plus longtemps" ne repose sur rien : ce qui est sûr dans ce cas c'est que les USA perdraient un appui précieux en Europe et que l'OTAN serait fragilisé.
L'histoire montre aussi que la révolution prolétarienne dans un pays constitue un puissant encouragement pour la révolution mondiale.
Enfin une France socialiste établirait des rapports d'égal à égal avec les autres pays, mettrait fin à toute forme de résidu colonial et appliquerait les cinq principes de la coexistence pacifique. Tout ceci constitue une contribution à la paix et à la révolution mondiale.


Edité le 02-03-2020 à 22:35:08 par Xuan


pzorba75
   Posté le 03-03-2020 à 04:45:46   

Xuan a écrit :

... Tout ceci constitue une contribution à la paix et à la révolution mondiale.

Je rebondis sur la conclusion de l'analyse que je partage presque complètement.
"contribution à la paix et à la révolution mondiale" : C'est un peu de la coexistence pacifique qui se trame derrière ces mots. L'expérience historique a plutôt montré que c'était le début du révisionnisme et le premier pas vers la restauration du capitalisme, sans utiliser directement les moyens militaires qui avaient échoué entre 1917 et 1945.
Xuan
   Posté le 03-03-2020 à 14:33:59   

Bonne question.

Le sujet avait fait l’objet d’une présentation et de discussion sur le forum en 2015, à l’occasion du 70e anniversaire de l’ONU du 60e anniversaire de la conférence de Bandung : « coexistence pacifique ou interventionnisme »
On y trouve plusieurs documents intéressants dans ce fil.

Ce qu’on entend par « coexistence pacifique » fait polémique et il y a plusieurs interprétations que j’essaie de présenter de façon chronologique.

1 - D’abord la notion de coexistence pacifique a été avancée par Lénine, impliquant la possibilité pour les pays socialistes de coexister pacifiquement avec les pays impérialistes.
Elle ne s’appliquait pas aux luttes de libération nationale ni aux révolutions prolétariennes.

2 - Lors de la conférence de Bandung en 1955, les cinq principes de la conférence de Bandung furent adoptés par les non-alignés dont la Chine, fondamentalement des pays du Tiers monde:
> le respect mutuel de l’intégrité territoriale et de la souveraineté
> la non-agression mutuelle
> la non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures
> l’égalité et les avantages réciproques
> la coexistence pacifique.
Ces principes s’opposaient de fait à toutes les entreprises impérialistes. Comme on le voit elles n’ont pas varié.

3 - La conception révisionniste de la coexistence pacifique fut développée en 1956, après la mort de Staline et au XXe congrès du PCUS, par Khrouchtchev.
Elle reposait sur la dissuasion nucléaire, aboutissait en toute logique à une course aux armements, et cet équilibre ne devait pas être perturbé par des luttes armées.
Elle impliquait une extension à tous les rapports conflictuels dans le monde, dont les luttes pour l’indépendance nationale, et le passage au socialisme, nécessairement pacifiques selon cette théorie. Evidemment la ligne électoraliste appliquée par les PC européens y est intimement liée.

4 – Après la Guerre de Corée, d’Algérie, du Vietnam, etc. la controverse sino soviétique met sur le tapis l’interprétation de la coexistence pacifique. En 1963 le PCC adresse au PCUS la lettre en 25 points. «.. [la coexistence pacifique] ne devrait jamais être étendue aux rapports entre nations opprimées et nations oppresseuses, entre pays opprimés et pays oppresseurs, entre classes opprimées et classes oppresseuses, et ne devrait jamais être considérée comme le contenu principal du passage du capitalisme au socialisme, et moins encore devrait-il être affirmé qu'elle est la voie au socialisme pour toute 'humanité. »
Cette position ne remettait pas en cause le principe de la coexistence pacifique ni ceux de Bandung. La non-ingérence n’interdit pas aux peuples ni aux nations opprimées de combattre les impérialistes, au contraire, ce sont les impérialistes qui s’ingèrent, agressent, ne respectent pas l’intégrité territoriale, abusent de positions dominantes.

5 - Cependant des thèses gauchistes ont considéré que le principe même de la coexistence pacifique devait être rejeté et qu’un pays socialiste pouvait intervenir dans les affaires intérieures des autres pays. Après la chute de l’URSS, cette thèse est devenue dans la « gauche démocratique » le droit des « démocraties » en général à s’ingérer dans les « dictatures » du monde entier. C’est « l’ingérence humanitaire » , qui a servi de prétexte aux USA et aux impérialismes occidentaux pour bombarder des nations ou provoquer des « révolutions de couleur » .

Aujourd’hui les luttes des peuples et des nations pour l’indépendance ont à quelques exceptions quasiment abouti. Et avec elles la phase de la lutte armée, quoique les pays impérialistes ne cessent pas de menacer, de brandir des menaces militaires ou d’utiliser des armées mercenaires ou terroristes. La résistance des nations et des peuples quelle qu’elle soit ne met pas la paix en danger. Ce sont les impérialistes qui menacent la paix mondiale.

On peut lire sur l’actualité de la conférence de Bandung : « Président chinois : les Cinq principes de la coexistence pacifique ne sont pas démodés »
Plaristes
   Posté le 03-03-2020 à 20:35:08   

"La lutte des nations et des peuples opprimés contre l'impérialisme français contribue dans les faits à la révolution prolétarienne en France, en affaiblissant cet impérialisme."

Oui pour ça que je soutiens le parti SADI.
Mais j’ai toujours les manipulation de Soros en Afrique en tête qui instrumentalise une jeunesse désabusée pour piller certains pays...
Et je garde un œil sur les manipulation Qatar, et puissances anglosaxonnes.

L'un n'empêche pas l'autre.. C'est comme dire qu'il faut être pour les révolution colorés si ont soutient le peuple chilien. Condamné les révolutions colorées n'empêche pas de soutenir le peuple Chilien Libanais etc etc etc...

Vous avez un train de retard sur les dernière magouilles de l'impérialisme américain & scie.... Ils ont récemment grandement innové, il se sont montrés capables de remplacer les gogols djihaistes habituels par des gauchistes... et ils ne s'en cachent pas, la NED est une institution publique... version publique et démocrate de la CIA.

"Dire qu'une révolution prolétarienne en France "permettra à la maison mère de l'impérialisme de tenir plus longtemps" ne repose sur rien : ce qui est sûr dans ce cas c'est que les USA perdraient un appui précieux en Europe et que l'OTAN serait fragilisé."

Au temps de l'apartheid les U.S.A avaient retenus la leçon algérienne si l'ont puis dire, les gouvernement style Thomas Sankara représentaient une vrai menace pour leur intérêt.
Mais avec la chute de l'URSS la fin de l’Afrique du sud Blanche.
Et certains fiasco liés à l'impérialisme Français.. Ils ont mené une politique agressive pour forcer les impérialisme européens à sous manda l'O.N.U remplacer leur troupes coloniales par une coalition formée par des pays membre de l'OTAN.
D'ailleurs l'impérialisme Français avait déjà commencer à fusionner avec l'impérialisme €uropéen, d'où l’abandon du Franc CFA.

C'est le même principe de police à plusieurs que l'ont a pu voir au sein de l'union €uropéenne. Sauf que là c'est l'impérialisme à plusieurs.
Si une nation impérialiste tombe, les autres prennent la relève, c'est ça l'idée.

Saboter ce processus accéléra l'accès à l'indépendance des nations opprimées.


Concernant l'ingérence, j'invoque (ou rappel plutôt) le droit à la réciprocité..... et ça les Russes l'ont comprit très bien compris.
(Voir actions de la Russie en Syrie et les volontaires dont l'essence du temps que la Russie a laisser aller au Donbass.)
Plaristes
   Posté le 04-03-2020 à 20:27:22   

http://rebellion-sre.fr/ouvrons-debat-poussee-separatismes-sein-de-lue-franck-buleux/

Trouvé cet article intéressant.
Xuan
   Posté le 04-03-2020 à 21:10:38   

"Si une nation impérialiste tombe, les autres prennent la relève, c'est ça l'idée".
Evidemment mais il s'agit de la révolution prolétarienne, c'est autre chose
Xuan
   Posté le 04-03-2020 à 22:27:17   

Ce n'est pas une puissance impérialiste "qui tombe" comme un pion aux dames. C'est un pays qui devient socialiste, avec toutes les implications que j'ai décrites plus haut. Donc c'est différent. Un pays socialiste ne s'ingère pas mais il est en droit de vendre des armes par exemple.

Les actions des Russes en Syrie ne sont pas de l'ingérence, même si elle a des intérêts à protéger, la Russie intervient à la demande du gouvernement syrien.
Riposter à des taxes par des taxes n'est pas de l'ingérence, c'est de la réciprocité.
Répondre à des articles antichinois de la presse française également.
Par contre soutenir une subversion dans un pays étranger même impérialiste, c'est bien de l'ingérence, et ce n'est pas une attitude communiste.
Ça signifie ne pas avoir confiance dans les masse populaires de ce pays et jouer le Zorro qui vole à son secours.
Les transformations dans une société reposent d'abord sur ses contradictions internes et non sur les causes externes. Si on chauffe un œuf on n'en fait pas une pomme cuite.
L'exportation de la révolution n'est pas une bonne solution. Les idées peuvent voyager mais la révolution est d'abord la volonté de son peuple.
Xuan
   Posté le 04-03-2020 à 23:08:01   

Plaristes a écrit :

http://rebellion-sre.fr/ouvrons-debat-poussee-separatismes-sein-de-lue-franck-buleux/

Trouvé cet article intéressant.

Beaucoup d'infos mais sur le fond c'est assez confus. Sur les causes ou les conséquences économiques ou financières du Brexit ou d'autres séparations, rien.

Sur la définition de la nation, j'en reste à
"Le marxisme et la question nationale" de Staline.
Evidemment c'est beaucoup moins actuel dans les exemples cités, quoique certains passages anticipe notre situation.

Staline cite cette phrase de Lénine :
« Le capitalisme, en développement, — dit Lénine, — connaît deux tendances historiques dans la question nationale.
La première, c'est l'éveil de la vie nationale et des mouvements nationaux, la lutte contre toute oppression nationale, la création d'Etats nationaux.
La seconde, c'est le développement et la fréquence accrue des relations de toute sorte entre les nations ; la démolition des cloisons nationales, la création de l'unité internationale du capital, de la vie économique en général, de la politique, de la science, etc.
Les deux tendances sont une loi universelle du capitalisme. La première prévaut au début de son développement ; la seconde caractérise le capitalisme mûr, en marche vers sa transformation en société socialiste. »

[V. I. Lénine : OEuvres complètes, « Remarques sur la question nationale », t. XVII, p. 139-140 (en russe).]
La "marche vers la transformation en société socialiste" n'est autre que la "communauté de destin" telle que la définit Xi Jinping, c'est-à-dire l'autre face de la mondialisation, sa face multipolaire. Et c'est le capitalisme lui-même qui l'a engendrée.

On lit aussi :

"Le centre de gravité de l'éducation internationaliste des ouvriers dans les pays oppresseurs, doit consister forcément dans la propagande et la défense de la liberté de séparation pour les pays opprimés. Sans cela, pas d'internationalisme. Nous sommes en droit et avons le devoir de traiter d'impérialiste et de coquin tout social-démocrate de nation qui opprime, ne faisant pas cette propagande. C'est là une revendication absolue, une telle séparation dût-elle n'être possible et « réalisable », avant l'avènement du socialisme, que dans un seul cas sur mille..." (V. I. Lénine : Œuvres complètes, « Bilan de la discussion sur le droit des nations à disposer d'elles-mêmes », t. XIX, p. 261-262 (en russe).)


Edité le 04-03-2020 à 23:19:29 par Xuan


Plaristes
   Posté le 05-03-2020 à 00:24:29   

Xuan a écrit :

Ce n'est pas une puissance impérialiste "qui tombe" comme un pion aux dames. C'est un pays qui devient socialiste, avec toutes les implications que j'ai décrites plus haut. Donc c'est différent. Un pays socialiste ne s'ingère pas mais il est en droit de vendre des armes par exemple.

Les actions des Russes en Syrie ne sont pas de l'ingérence, même si elle a des intérêts à protéger, la Russie intervient à la demande du gouvernement syrien.
Riposter à des taxes par des taxes n'est pas de l'ingérence, c'est de la réciprocité.
Répondre à des articles antichinois de la presse française également.
Par contre soutenir une subversion dans un pays étranger même impérialiste, c'est bien de l'ingérence, et ce n'est pas une attitude communiste.
Ça signifie ne pas avoir confiance dans les masse populaires de ce pays et jouer le Zorro qui vole à son secours.
Les transformations dans une société reposent d'abord sur ses contradictions internes et non sur les causes externes. Si on chauffe un œuf on n'en fait pas une pomme cuite.
L'exportation de la révolution n'est pas une bonne solution. Les idées peuvent voyager mais la révolution est d'abord la volonté de son peuple.


Mais s'il ne le devient pas?
Pour être plus clair....
Il y a des chose à dire sur Hong Kong et la situation Hong Kongaise.liés au faîte que ça soit une zone libérale....

Mais allez-vous soutenir les manifestants hong-kongais pour autant?
Non il n'y a pas d'avenir à leur mouvement.


Imaginez la même chose mais pour un pays colonisé dont la bourgeoisie créole opposerait un peu de réticence aux colons...
Les colons utilisent la jeunesse du pays malmenés par la trahison et la politique de la bourgeoisie créole pour faire une révolution de palais....

Devrions nous soutenir cette jeunesse dans l'espoir d'une révolution socialiste au risque d'être les gros dindons de la France et jeter le discrédit sur notre organisation?

Je pense que non.


"Par contre soutenir une subversion dans un pays étranger même impérialiste, c'est bien de l'ingérence, et ce n'est pas une attitude communiste."
Que font les CDR cubain? sinon concurrencer les ricains dans leur arrière cour?
Ils exportent bien la révolution?


Pareille pour les pays fantcohe d’Europe de l'est en URSS oui, ils n'ont pas eu le droit à une vrai révolution et ça été désastreux... Mais côté occidentale on a monté des états fantoches en Europe de l'ouest !

La guerre froide avait commencé en 17 et les ricains étaient intervenus dans la guerre pour arrêter la Russie.

C'était une nécessité .

"Beaucoup d'infos mais sur le fond c'est assez confus. Sur les causes ou les conséquences économiques ou financières du Brexit ou d'autres séparations, rien. "

Le IV fut une invention des nazis du III° sur le brod de la défaite idée répurée par la CIA.... Aujourd’hui ce IV° reich se meurt mais 20 ans auparavant il a trouvé un plan de survie, un V° reich €urorégionaliste. Je vous invites à regarder cette carte :
[img]
https://mobile.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L750xH776/4-carte-d-europe-sans-nations-5afec.gif[/img]

Et à lire le manifeste du medef besoin d'aire.

"« Le capitalisme, en développement, — dit Lénine, — connaît deux tendances historiques dans la question nationale.
La première, c'est l'éveil de la vie nationale et des mouvements nationaux, la lutte contre toute oppression nationale, la création d'Etats nationaux.
La seconde, c'est le développement et la fréquence accrue des relations de toute sorte entre les nations ; la démolition des cloisons nationales, la création de l'unité internationale du capital, de la vie économique en général, de la politique, de la science, etc.
Les deux tendances sont une loi universelle du capitalisme. La première prévaut au début de son développement ; la seconde caractérise le capitalisme mûr, en marche vers sa transformation en société socialiste. » "

Oui je connais merci.

On a étudié les métamorphoses du capitalisme et pour le capitalisme ultra mobile que l'ont de nos jours la question du replis sur l'état nation va de pair avec sa destruction, c'est un jeu dialectique basé sur une contradiction.
Une thèse et une anti-thèse intra fascisante.
Le capitalisme sur la base nationale étouffe sans la base nationale il ne peut être, la conclusion logique c'est les €urorégions et le supra nationalisme c'est dire atomiser l'échelon national pour modeler la base national par rapports aux besoin et exigence du capital.


La synthèse est socialiste et défends l’échelon national dans la plus part des pays. Espagne France etc etc etc....

Tous les pays ne sont pas l'empire Russe.
Xuan
   Posté le 08-03-2020 à 00:00:37   

Jusqu’à preuve du contraire, la jeunesse des colonies françaises s’oppose au colonialisme français.
A Hong Kong les jeunes opposants soutiennent le colonialisme anglais ou US et s’opposent à la réunification de leur pays. Il n’y a aucun rapport entre les uns et les autres.
Nous avions commenté « besoin d’aire » https://humaniterouge.alloforum.com/feuille-route-medef-pour-t3579-1.html ici. C’était clairement une déclaration expansionniste de l’impérialisme français, dans l’esprit de l’immigration choisie également, mais avant tout une machine de guerre contre les salariés.

En effet le repli sur soi détruit le capitalisme, mais il est aussi incapable de « supra-nationalisme » à cause de la concurrence des intérêts privés.

Voici un extrait d’un texte théorique chinois assez récent, qui défend la thèse d’une nouvelle mondialisation (traduction automatique) :


...La friction commerciale sino-américaine a affaibli l'influence mondiale du néolibéralisme occidental à quatre niveaux.

Premièrement, les États-Unis, en tant que source politique des idées politiques néolibérales occidentales, ont pris l'initiative de bloquer et de détruire l'ordre de libre-échange mondial, ébranlant le fondement politique et économique, la validité théorique et la légitimité politique des idées politiques néolibérales occidentales.

La seconde est la résistance de la Chine au protectionnisme commercial américain, qui illustre la dislocation des objectifs politiques du néolibéralisme contre le socialisme, la propriété publique et l'intervention du gouvernement. L'approche de la Chine pour sauvegarder l'ordre mondial de libre-échange et le système de marché mondial a défendu les éléments non complètement faux dans certaines allégations de politique néolibérale.

Troisièmement, la propagation mondiale du protectionnisme commercial n'est pas propice à la propagation mondiale des tendances idéologiques néolibérales et des idées politiques, ni à la propagation mondiale du néolibéralisme représentée par le programme politique de consensus de Washington que les pays occidentaux ont autrefois préconisé.

Quatrièmement, le populisme, l'unilatéralisme, l'hégémonisme et le conservatisme politique dans le contexte des frictions commerciales peuvent induire le néofascisme, le racisme et la xénophobie, conduisant à des tendances idéologiques sociales et à des mouvements sociaux anti globaux. Ils entravent le développement de la mondialisation économique, de la régionalisation et de la division internationale du travail et détruisent les fondements sociaux du néolibéralisme occidental et ses idées politiques.

[Une analyse du déclin cyclique du néolibéralisme sous un siècle de changement]
Plaristes
   Posté le 09-03-2020 à 21:27:04   

"Jusqu’à preuve du contraire, la jeunesse des colonies françaises s’oppose au colonialisme français. "


Oui mais bon adopter l'anglais comme Lingua Franca pour se faire ramasser par les anglo-saxon après.. Payes ta lutte contre l’impérialisme.

"En effet le repli sur soi détruit le capitalisme, mais il est aussi incapable de « supra-nationalisme » à cause de la concurrence des intérêts privés."


Le propre du supra-nationalisme c'est l'incapacité à construire un échelon ultra national comme une nation €uropéenne. En ce sens il sont très à même de supra nationalisme. et les bourgeoisie locales mettent leur différents de côté quand il s’agit de préserver cette structure ! Il y a une supra nationalisme et ces bourgeoisie sont bien à même de le mettre en place.

Il suffit de voir comment les régimes de l'est tiennent un discour anti-migrant tout en finançant en douce les mafias de passeur....
Xuan
   Posté le 10-03-2020 à 00:26:00   

Qui adopte l'anglais ? En France aussi on parle anglais, et le développement du tourisme oblige à parler plusieurs langues, aussi bien dans un sens que dans l'autre.
Les chinois aussi apprennent l'anglais. Ce n'est plus tout-à-fait la marque d'une domination comme il y a quelques décennies.

Pas très clair sur le supra-nationalisme.
Plaristes
   Posté le 10-03-2020 à 10:51:59   

Oui mais en Afrique c'est plus politique.


Au Vietnam ça bien longtemps que le Français n'est plus qu'une langue prestige...

Mais ici il y a des choix délibérés de sortir de la francophonie.
Ça se manifeste au final par des ambassadeur qui parlent anglais envoyés dans les ambassades Français des révolution de palais en somme.

L'anglophonie a l'air pour la jeunesse moins politisé....
Xuan
   Posté le 15-03-2020 à 13:38:00   

Criminelle décision de Boris Johnson



On va revenir en Europe si tu veux bien.
Et on va reparler de B. Johnson parce que le fil est consacré au Brexit si on n'a pas oublié.

Je te rappelle que tu as mis en ligne le 18/02 un placard de république souveraine pour « faire avec les mouvement politique réels » , en insistant sur cette phrase que tu partages : « les peuples souverains sont prêts à assumer leurs choix fondamentaux de souveraineté » .

Un mois vient à peine de s’écouler et on voit les peuples souverains de Grande Bretagne assumer leurs choix fondamentaux de souveraineté :

Boris Johnson et ses conseillers ont calculé qu’environ 60 % de la population britannique devraient contracter la maladie pour développer ensuite une « immunité collective permettant d’éviter de futures épidémies» , au nom de quoi aucune mesure de confinement stricte n’a été décidée

Boris Johnson s’appuie pour prendre ses décisions sur Patrick Vallance, conseiller scientifique en chef (chief scientific advisor) du gouvernement britannique, secondé par Chris Whitty, médecin-chef (chief medical officer).

M. Vallance, 59 ans, ex-chef de la recherche et développement du géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), a détaillé son approche jeudi soir à Downing Street ; il a refait le tour des médias vendredi pour insister sur la notion d’ « immunité collective » (herd immunity), à la base de la stratégie nationale. « Il n’est pas possible d’éviter que tout le monde attrape le virus. Et ce n’est pas non plus souhaitable car il faut que la population acquière une certaine immunité » , a-t-il répété.

En clair cela signifie sacrifier le peuple :
Mathématiquement, et à raison d'un ratio de 2% de décès dans le meilleur des cas, cela signifie que 66,7.10^6 x 0,6 x 0,02 ~ 800 000 britanniques auront contracté la maladie sans avoir développé l’immunité et passeront l'arme à gauche !....


Faut-il « faire avec les mouvement politique réels » ou dénoncer les manœuvres réactionnaires ? Et quel est le rôle des communistes ? Suivre le courant dominant quel qu'il soit ou aller à contre-courant lorsque c'est nécessaire ?

Les communistes ont pour tâche de guider le peuple, sinon autant jouer au démineur.


Edité le 16-03-2020 à 00:38:59 par Xuan


Plaristes
   Posté le 15-03-2020 à 15:39:52   

Vous savez que beaucoup de remainer voulait se protéger à travers Bruxelles de cette classe bourgeoise follement et fanatiquement néolibérales......

Je en suis pas con tu sais....

Par contre là où ça devient tragiquement "hilare" c'est que trump n'a pas interdit les voles provenance du RU...

"Faut-il « faire avec les mouvement politique réels » ou dénoncer les manœuvres réactionnaires ?"

Les deux ! Guider le peuple c'est jouer au démineur !

Concernant le placard :

"Ensuite, les peuples souverains sont prêts à assumer leurs choix fondamentaux de souveraineté y compris dans la tourmente. Ils sont souvent bien plus courageux que ceux qui disent les représenter."

Cela inclut boris qui comme la plus par des politicards on profité de al crise pour faire monter la mousse.


"Enfin, et surtout, la porte de sortie récemment offerte par l’Union Européenne, ce fameux article 50, est non seulement inopérante mais mortifère. Il donne toute latitude à l’oligarchie pour punir de son courroux de salon les peuples réticents. Il mène le Royaume-Uni au bord de l’implosion, en Ecosse et en Irlande du nord notamment, et conduira à l’adoption de compromis qui se feront au détriment des classes populaires britanniques mais aussi européennes."


D'ailleurs avec l'écosse ---> ça put l'€uorégion.
Xuan
   Posté le 15-03-2020 à 22:45:44   

On peut "inclure" tout ce qu'on veut, En attendant c'est la grande bourgeoisie qui tient les rênes, et le Brexit n'y change rien.
Xuan
   Posté le 16-03-2020 à 11:08:51   

Michel Midi avec Staf Henderickx – Les dessous du Brexit

vidéo 43'

"Le Brexit aura-t-il des conséquences sociales pour l’Europe ? Pourquoi Johnson a-t-il gagné les élections ? Les services secrets ont-ils torpillé Jeremy Corbyn ? Sa position pro-Palestine lui a-t-elle été fatale ? La City financière, pilier du British Empire ? Que se passera-t-il lorsque l’illusion Brexit sera dégonflée ? Staf Henderickx a vécu et travaillé en Angleterre, il nous éclairer sur les tensions et contradictions de cette société."..
Plaristes
   Posté le 16-03-2020 à 15:32:45   

Le brexit est une apparence...Une illusion si on regardes les effets de la Singapour sur tamise c'est la balakanisation du pays et l'arrivé des €urorégions !
Xuan
   Posté le 26-03-2020 à 22:51:27   

Plaristes a écrit :

Le brexit est une apparence...Une illusion si on regardes les effets de la Singapour sur tamise c'est la balakanisation du pays et l'arrivé des €urorégions !
Tu peux préciser ?
Plaristes
   Posté le 05-04-2020 à 21:33:53   

Xuan a écrit :

[citation=Plaristes]Le brexit est une apparence...Une illusion si on regardes les effets de la Singapour sur tamise c'est la balakanisation du pays et l'arrivé des €urorégions !
Tu peux préciser ?[/citation]


Beaucoup de géostratèges, ont planifié la mort de l'union européenne comme un fait inévitable... De puis très longtemps, ils ont donc commencer à détourner ce vieux projet des eurorégions, en plan B. Si l'union européenne devait s'effondrer, son implosion devrait au passage balkaniser l'europe et en finir avec les états nations...

Si l'€urope est un IV° reich les eurorégions seraient le V°.

https://youtu.be/Mp4uqZU0EBw


Basiquement le RU a servit d'air de test pour le projet.

L'union européenne est un outil de dominaton des U.S.A mis en place par ces derniers..... D’ailleurs sil me semble que les capitalistes chinois l'aient très bien compris et ont commencé a exploité les failles dans la construction de l'Union €uropéenne censé aider l'hégémonisme américain... Il ne manque plus qu'un déléguée chinois aux affaires €uropéennes et il sont bon.

Le Brexit a vu tous les tords de l'union européenne aggravés, y compris la soumission à l'hégémonisme américain. Il n'y a pas vraiment eu de Brexit seulement le passage du IV° au V°reich qui a été initié. C'est le Plan de Steve Bannon
Xuan
   Posté le 06-04-2020 à 13:48:29   

Plaristes a écrit :

..L'union européenne est un outil de dominaton des U.S.A mis en place par ces derniers..... D’ailleurs sil me semble que les capitalistes chinois l'aient très bien compris et ont commencé a exploité les failles dans la construction de l'Union €uropéenne censé aider l'hégémonisme américain... Il ne manque plus qu'un déléguée chinois aux affaires €uropéennes et il sont bon...


Explique un peu quelles sont ces failles,et d'où viennent les conflits entre l'UE et les USA. Tu répètes comme un perroquet des conclusions qui datent de 60 ans sans tenir compte des changements intervenus et en cours.
Tu ne tiens aucun compte des contradictions entre les impérialistes, seule cause du Brexit. Relis le fil de ce sujet du début avant de balancer la profession de foi du PRCF sans réfléchir.
Plaristes
   Posté le 06-04-2020 à 20:50:41   

Il y a toujours eu depuis le départ une opposition européenne à la domination des U.S.A qu'elle fusse nationale ou européiste.

Cela n'a pas empêché les U.S.A grâce à l'appui de l’Allemagne de dominer le continent. Aujourd’hui même le plus fidèle allié vacille mais entre temps, il y a eu la construction européenne qui permet aux états-unis de pleinement utiliser le dollars GAP et leur excédants de liquidité pour inonder les marchés financiers européens, il sont d'ailleurs dans une guerre commerciale avec la chien au sein de l'UE c'est la course à l'achat de capitaux ! Sans parler des spéculations financière €uro/Dollars....

A celà s'ajoute le délégué américains aux affaires €uropéennes, et les traités européens qui accentuent l'emprise de l'OMC sur le continent #Tafta. Dont les britanniques ont eu le plaisir de goûter en premier grâce au brexit. Et l'a soumission à l'OTAN incluse dans les traités européens...

Vous ne croyez quand même pas que les U.S.A qui ont mis 60 piges à construire ce machin, ils allaient pas essayer d'en profiter juste à cause de problèmes inter-impérialistes? Vous rêvez !
Xuan
   Posté le 06-04-2020 à 23:59:39   

C'est toi qui ne réfléchis pas et qui enfonces des portes ouvertes .

Les USA sont une puissance hégémonique. Ils font tout pour exploiter et opprimer jusqu'à leurs propres alliés. La question ne se pose pas sur la volonté des USA. Elle n'a jamais changé, au contraire plus leur situation se dégrade et plus leur domination devient insupportable.
Contrairement à l'après guerre où la présence de l'URSS obligeait les USA à davantage de diplomatie, ce pays devient extrêmement agressif y compris avec ses alliés.

Parce que les intérêts matériels des capitalistes européens sont bafoués, les contradictions entre l'Europe et les USA deviennent plus vives. Et elles ne peuvent que s'exacerber parce que les USA vont aller encore plus loin avec la crise qui se dessine.
Leur ennemi principal est la Chine, mais tous ceux qui se trouvent sur son chemin sont écrasés.

Les USA sont devenus l'ennemi commun des nations et des peuples du monde, un pays capable d'utiliser la guerre pour imposer ses vues, au mépris de toutes les conventions internationales. Trump est un nouvel Hitler.
pzorba75
   Posté le 07-04-2020 à 06:37:37   

Xuan a écrit :


Leur ennemi principal est la Chine, mais tous ceux qui se trouvent sur son chemin sont écrasés.

La Chine est aussi le principal partenaire financier, industriel et commercial des Etats-Unis. Les chinois financent le déficit du budget américain, je serai surpris qu'ils abandonnent leurs créances américaines, et feront tout ce qui est possible pour éviter le défaut de paiement. Ce qui serait une crise financière plus important que la crise de 2007.
En terme d'ennemi, la Russie, façonnée dans le communisme athée et encore puissamment armée, semble rester la première cible dans le viseur des américains, USA, OTAN et UE tous bien alignés contre un pays de 135 millions d'habitants mais avec tant de ressources naturelles précieuses. Les affaires entre les capitalistes américains et russes sont nettement moins importantes que celles avec la Chine.
Le déclin démographique de la Russie peut rassurer les stratèges occidentaux, pro américains, mais ils devront rester patients et vigilants pendant plusieurs années, et entretenir des guerres d'usure de l'Afghanistan à l'Ukraine en passant par les états du Moyen Orient où la pression ne diminue pas depuis l'effondrement de l'URSS, bien au contraire.
Sans réelle défaite américaine effective et reconstitution d'un empire sous influence russe, l'ennemi ne change pas et reste russe!
Plaristes
   Posté le 07-04-2020 à 08:12:22   

Oui, et face à l’Allemagne et ses velléités d'indépendance Steve Bannons est tenté par le programme des €urorégions... Ce qui autotomiserait les états nation en eurorégions peu puissantes et faciles à contrôler !


Effectivement les U.S.A continuent leur assaut sur trois fronts.... Ce qui est la stratégie de notre bon vieux Zbigniew Brzezinski.

Mais là je pense que la priorité est dans leur arrière court avec le Vénézuela.
Xuan
   Posté le 09-04-2020 à 07:16:24   

Plaristes a écrit :

Oui, et face à l’Allemagne et ses velléités d'indépendance Steve Bannons est tenté par le programme des €urorégions... Ce qui autotomiserait les états nation en eurorégions peu puissantes et faciles à contrôler !


C'est un peu une obsession du PRCF. Les faits montrent que les capitalistes nationaux ne se sont absolument pas fondus dans l'Europe mais qu'ils se bouffent le nez.
Bannon présenté comme un chef de file des mouvements populistes se trouve finalement en conflit avec leurs programmes nationalistes, et de fait avec des intérêts capitalistes opposés.
Plaristes
   Posté le 09-04-2020 à 09:31:25   

"Les faits montrent que les capitalistes nationaux ne se sont absolument pas fondus dans l'Europe mais qu'ils se bouffent le nez."


Vous parlez d'une minorité en déclin que steve Bannons veut réhabiliter, justement parce-qu'ils se bouffent le nez....

Concernant la concurrence inter-capitaliste elle a bien changé avec le capitalisme monopolistique et monopolistique d'état (au services des multinationales).
Je vous conseil de regarder la concurrence entre Wendels branche allemande et branche Française..... Ils se bouffent autant le nez qu'il font copain copain...
C'est une contradiction que vous encore à saisir et à penser.

"Bannon présenté comme un chef de file des mouvements populistes se trouve finalement en conflit avec leurs programmes nationalistes, et de fait avec des intérêts capitalistes opposés."

Notamment de ce des pays d’Europe de l'est. Oui.


Edité le 09-04-2020 à 10:41:55 par Plaristes


pzorba75
   Posté le 09-04-2020 à 10:40:08   

Plaristes a écrit :

Les faits montrent que les capitalistes nationaux ne se sont absolument pas fondus dans l'Europe mais qu'ils se bouffent le nez.


Vous parlez d'une minorité en déclin que steve Bannons veut réhabiliter justement parce-qu'ils se bouffent le nez....

Concernant la concurrence inter-capitaliste elle a bien changé avec le capitalisme monopolistique et monopolistique d'état (au services des multinationales).
Je vous conseil de regarder la concurrence entre Wendels branche allemande et branche Française..... Ils se bouffent autant le nez qu'il font copain copain...
C'est une contradiction que vous encore à saisir et à penser.

"Bannon présenté comme un chef de file des mouvements populistes se trouve finalement en conflit avec leurs programmes nationalistes, et de fait avec des intérêts capitalistes opposés."

Notamment de ce des pays d’Europe de l'est. Oui.


Pas trop clair, les fautes d'orthographe et le style n'aident pas la mobilisation de l'esprit pour comprendre vos positions.
Plaristes
   Posté le 09-04-2020 à 10:44:07   

C'est une contradiction que les mots ne peuvent décrire.

http://www.cuem.info/?page_id=136

Il faut l'étudier pour comprendre.
pzorba75
   Posté le 09-04-2020 à 11:12:21   

Plaristes a écrit :

...
Il faut l'étudier pour comprendre.

Merci pour tes conseils que tu peux user sans retenue!
Plaristes
   Posté le 10-04-2020 à 12:49:15   

Les limites de la coopération capitaliste et de la concurrence, sont difficilement quantifiable, comme je l'ait dit l'être humain est un être libre partiellement déterminé.