| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18583 messages postés |
| Posté le 18-09-2010 à 08:32:04
| ci-dessous une nouvelle déclaration de J. Tourteaux dans son propre blog concernant l'appel du 29 : Jeudi 16 septembre 2010 4 16 /09 /2010 10:18 CE BLOG DIT NON AU CONCEPT PERNICIEUX D'UNE SECONDE REFORME DES RETRAITES ET NON A LA GREVE DU 29 SEPTEMBRE PROCHAIN LANCEE PAR LA KOLLABO CES POUR SAUVER ... LE CAPITALISME ! La réforme des retraites voulue par Sarkozy a été votée à une large majorité par des lascars très grassement payés avec notre pognon. Ceci dit, j'ai deux points très importants à soumettre à la discussion. 1)Le piège à cons qu'est l'idée d'une autre réforme des retraites a été balancé par le PS et la CFDT, repris par le PCF, la confédération CGT et des fédérations CGT dont la mienne, celle des cheminots. Les UD CGT qui sont pour la plupart réformistes glissent aussi leurs dangereuses savonnettes dans cette direction. De mon point de vue de militant CGT, je suis farouchement opposé à l'idée traîtresse d'une autre réforme des retraites. De nombreux syndicats CGT se font piéger et réclament une seconde réforme des retraites alors qu'il n'y a rien à discuter, la régression ne se négocie pas. Demander une autre réforme des retraites à l'ignoble gouvernement qui est aux affaires du pays, c'est accepter d'aller "négocier" nos acquis sociaux, conquis de haute lutte par nos aînés notamment en 36, 45 (CNR) et 68 et les sacrifier sur l'autel du capitalisme. Tout tract ou appel revendiquant une autre réforme des retraites ne sera pas publié sur mon blog. 2) La confédération CGT glisse une autre peau de banane sous les pieds des travailleurs en appelant à la grève le 29 septembre dans la foulée de la Kollabo CES dont le secrétaire général dit vouloir sauver le capitalisme. Là encore, il est hors de question que mon blog serve à faire la promotion de notre pire ennemi : le capitalisme. S'il se trouve quà partir du 23 septembre, la grève générale reconductible est lancée et que le 29, celle-ci soit toujours en cours, le contexte sera totalement différent, c'est évident mais, vous l'avez très bien compris, il est hors de question que j'aille sur mon blog soutenir l'appel de la CES, relayé par notre confédération CGT. Cette idée machiavélique et pernicieuse de vouloir appeler les travailleurs à faire grève pour sauver le capitalisme est indécente. Voilà ma position sur ces deux points de vue hautement importants sur lesquels je ne dérogerai pas. Jacques Tourtaux Retraité cheminot CGT
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 21-09-2010 à 20:56:20
| Bonsoir à tous
Jacques Tourteaux a écrit :
1)Le piège à cons qu'est l'idée d'une autre réforme des retraites a été balancé par le PS et la CFDT, repris par le PCF, la confédération CGT et des fédérations CGT dont la mienne, celle des cheminots. Les UD CGT qui sont pour la plupart réformistes glissent aussi leurs dangereuses savonnettes dans cette direction. |
Julien Dray, l’horloger du PS, dimanche au cours d’une émission télévisée appelait à l’émergence au PS d’un candidat qui dirait « la vérité aux français », y compris pour une réforme des retraites qu’il appelait de ses vœux… Le coup est classique ! dire la vérité aux français, pour un politicien de droite ou de gauche arrivé aux affaires, cela se traduit toujours par l’appel aux travailleurs à mettre un cran supplémentaire à la ceinture… L’idée de la seconde réforme relève de cette démarche. Dans un de mes posts sur le site Ou va la CGT ici j’écrivais il y a quelques jours, ceci : « Il faut être clair, l’air de ne pas y toucher les syndicats ont refilés le bébé aux politiques. Maintenant les dates des mobilisations retenues sont celles des passages de la réformes où du traitement de ses volets spécifiques ex : pénibilité, devant les institutions du parlementarisme bourgeois. Tout indique aujourd’hui, y compris par les attitudes de certain politicien de droite en rupture de banc avec le sarkozyme, c’est-à-dire dans le camp même de la bourgeoisie, que se prépare l’alternance à gauche pour 2012. » Et bien voila cela se vérifie…
Jacques Tourteaux a écrit :
Demander une autre réforme des retraites à l'ignoble gouvernement qui est aux affaires du pays, c'est accepter d'aller "négocier" nos acquis sociaux, conquis de haute lutte par nos aînés notamment en 36, 45 (CNR) et 68 et les sacrifier sur l'autel du capitalisme. Tout tract ou appel revendiquant une autre réforme des retraites ne sera pas publié sur mon blog. 2) La confédération CGT glisse une autre peau de banane sous les pieds des travailleurs en appelant à la grève le 29 septembre dans la foulée de la Kollabo CES dont le secrétaire général dit vouloir sauver le capitalisme. |
Dans une discussion avec un camarade je disais ceci « Des décennies à l’abri du système économique impérialiste et des statuts salariaux avantageux accordés par lui, s’est construite une catégorie particulière du salariat qui aujourd’hui se regroupe pour défendre ses statuts. Ils sont ceux qui positionnent en permanence sur la défense de « l’état providence » naît de l’alliance inavouable entre les tondeurs de coupons et la petite bourgeoisie moderne. » Depuis les années 70, de façon plus accentuée qu’auparavant, le système capitaliste a creusé de plus en plus le fossé qui sépare, du point de vue du pouvoir d’achat et des conditions d’avenir, les différentes classes de la population. La paupérisation des masses s’est accentuée de façon vertigineuse, au point même qu’un ancien président de la république (de façon très démagogique bien sur) parlera de fracture sociale… Dans cette situation chaque groupe de population concernées se place nécessairement sur la défensive pour regagner les postions perdues. Seulement là où ça se corse pour la masse de la classe ouvrière et les populations les plus pauvres, c’est que, manquant de tous les outils de la lutte, ils n’ont pas d’autre choix que de laisser passer les cortèges en se disant : « des comme cela nous en avons déjà vu plus d’un, ce sont des gens qui prêche pour leur paroisse… » Cela est d’autant plus vrai qu’avec le contenu revendicatif concernant les retraites nous avons vraiment l’occasion de le vérifier… la revendication du maintien du départ à la retraite à 60 ans, et 37 ½ d’annuités ne nous concerne déjà plus depuis belle lurette. Aujourd’hui les escrocs politiques sont ceux de la gauche et de l’extrême gauche toutes étiquettes confondus, et je mâche mes mots, qui théorisent un prolétariat aux dimensions économiques sociales au moins égales à ceux de toutes les catégories du salariat, et de ce fait font peser une chape de plomb sur les véritables aspirations de notre classe. Tant que dans l’avant-garde ouvrière même l’on aura pas compris cela , le prolétariat se trouvera désarmé, la petite bourgeoisie du salariat n’aura jamais d’autre perspective que de lutter sans le concours de la classe ouvrière et des couches des travailleurs les plus pauvres, s’engluant dans les arcanes du réformisme pour juste espérer rester les hôtes de la table des grands au titre de ramasseurs de miettes…
Edité le 21-09-2010 à 22:34:50 par gorki |
| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2653 messages postés |
| Posté le 22-09-2010 à 07:47:17
| Syndicat CGT St Gobain SEVA Fédération Métallurgie 43 rue de pont de fer71 100 Chalon sur Saône ___________________________________ _______ Au bureau confédéral et fédéral Aux instances UD, UL, USTM Déclaration des élus suite au communiqué du 16 septembre de l’intersyndicale nationale annonçant qu’elle se réunirait « le 24 septembre pour décider » « sur les suites à donner au 23 », et à la proposition de la fédé métallurgie d’une réunion téléphonée le 24 « sur les suites à donner au 23 ». Après la mobilisation du 24 juin, celle du 7 septembre démontre que ce n’est pas la volonté des travailleurs de défendre leurs conquêtes sociales qui manque. Nous constatons que sur la base de l’expérience des combats antérieurs et du présent mouvement depuis le début de l’année pour défendre les retraites, les travailleurs, les militants, les syndiqués ont, chacun à leur manière, tiré le bilan des journées d’actions à répétition, et ils les jugent et considèrent comme inefficaces ou pour le moins insuffisantes pour faire reculer le gouvernement et les rejettent de plus en plus. Poursuivre dans la voie des journées d’actions à répétition ce serait aller à la dislocation du mouvement en cours. Les militants, les syndiqués, une majorité de travailleurs ont compris que pour faire reculer le gouvernement « il faut y aller », « il faut bloquer le pays », cela par la grève nationale public-privé jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement sur les retraites. Dans cette situation ou les syndiqués et les salariés qui se sont mobilisés le 7 et des millions d’autres attendent qu’une perspective claire soit ouverte dans ce sens, comment comprendre qu’on appelle les salariés et les syndiqués à discuter en assemblée générale de l’après 23 si on ne prend en compte leurs volontés, leurs décisions que le 24 !? Cela d’autant que le CCN du 11 septembre a - selon le compte rendu de la CE de l’UD- conclu qu’ ayant « raté l’après 7, il ne faudrait pas rater l’après 23 » ! Et pour reprendre l’expression d’un militant du syndicat, c’est « se moquer du monde » que de tenir une intersyndicale, (ou une réunion fédérale) le 24 pour décider « des suites du 23 », ce qui signifie qu’avant le 23, il n’y aura pas d’appel à reconduire la grève le 24 si le gouvernement ne recule pas le 23. Ce qui signifie que l’on va vraisemblablement nous proposer une nouvelle journée d’action à répétition- saute mouton le 29 septembre ou le 5 octobre… Par ailleurs, il ne faut pas inverser les rôles. On ne peut prétendre faire prendre aux travailleurs, aux salariés, chacun dans leur usine ou dans leurs services, les décisions qui incombent aux dirigeants confédéraux nationaux. Aujourd’hui, après le 24 juin et le 7 septembre, vous avez, en tant que direction confédérale, toutes les cartes en main pour décider : si avec plus de trois millions de salariés en grève et près de trois millions dans la rue le 7 septembre, soutenu par 70% de la population, selon les instituts de sondages qui ne sont pas favorable à la classe ouvrière, les choses ne sont pas claires, si les conditions ne sont pas réunis pour appeler à la grève national interpro jusqu’au retrait, elles ne le seront jamais ! Et oui ou non « cette réforme est –elle inacceptable » comme il est écrit dans la « lettre ouverte » de l’intersyndicale à Sarkozy et ses ministres ! La position de notre syndicat est exprimée dans le tract ci-joint que nous diffuserons aux portes de l’entreprise et dans les ateliers et les bureaux lundi 20 septembre pour appeler à la grève et manifester le 23 : notre confédération doit lancer un appel avant le 23, à la grève nationale interprofessionnelle jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement si le gouvernement ne recule pas le 23 septembre. Elle doit œuvrer en ce sens auprès des autres confédérations. Il serait grave de ne pas répondre à l‘attente de millions de travailleurs et par là même faire obstacle au nécessaire renforcement de la CGT pour les combats de classes à venir face aux attaques programmées. _._
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 22-09-2010 à 09:54:03
| Syndicat CGT St Gobain SEVA a écrit :
« Les militants, les syndiqués, une majorité de travailleurs ont compris que pour faire reculer le gouvernement « il faut y aller », « il faut bloquer le pays », cela par la grève nationale public-privé jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement sur les retraites. » |
Et il faut bloquer la pays, entrer dans la grève générale reconductible pour simplement obliger le gouvernement à retirer son projet de réforme ??? « ça fait un peu roquet qui montre les crocs » Décidément on me fera pas croire que la grande opération visant à redorer le blason (consciente ou non) des syndicats réformistes et de remise en selle de la gauche n’est pas lancée. De plus, si il est vrai que c’est pas le le 24 que se décident la reconduite ou non du mouvement du 23 au niveau de toutes les instances nationales, la critique reste valable aussi pour les militants de base des syndicats qui en formulent la nécessité, parce que s’ils l’avaient eux-mêmes préparé, la suite « s’imposerait d’elle-même » aux confédérations. Dans le même mouvement d’idée, chacun aura pu voir qu’ils ne se mouillent pas trop non plus les copains ! juste il est demandé à la « conf » de faire pression auprès des directions des autres syndicats pour obtenir la reconduite d’un mouvement qu'elle ne veut pas elle-même… Il y a de forte chance que dans les journées qui vont suivre le 23 un mouvement de forte grogne va traverser les syndicats particulièrement à la CGT, et l’on peut même envisager des boites ou la reprise ne se fera pas sans difficultés, mais tout cela à l’approche des prochaines présidentielles ne fera long feu. Dans tout les cas les copains qui auront décidés d’en découdre véritablement auront besoin de tout notre soutien.
Edité le 22-09-2010 à 11:16:31 par gorki
-------------------- L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18583 messages postés |
| Posté le 22-09-2010 à 14:39:18
| gorki a écrit :
Depuis les années 70, de façon plus accentuée qu’auparavant, le système capitaliste a creusé de plus en plus le fossé qui sépare, du point de vue du pouvoir d’achat et des conditions d’avenir, les différentes classes de la population. La paupérisation des masses s’est accentuée de façon vertigineuse, au point même qu’un ancien président de la république (de façon très démagogique bien sur) parlera de fracture sociale… |
Le conflit des Lip et le choc pétrolier remontent à cette période, mais je dirais que le fossé s’est creusé essentiellement depuis le début des années 80. L’interruption de la hausse historique des salaires en France, justifiée par la « désinflation compétitive » du socialo J. Delors, date de 1983 si on s’en souvient. La courbe des profits des entreprises s’est inversée simultanément à la hausse, jusqu’à aujourd’hui. N’oublions pas de rendre aux socialos les crapuleries qui leur reviennent et qu’ils voudraient nous faire oublier maintenant. Après je crois que les directions syndicales sentent l’odeur de roussi et haussent le ton. Ils ne renouvelleraient pas impunément le scénario de 2009. Leur principal souci est la « sortie de crise » en évitant avant tout d’être trop déconsidérés. Tant que ces individus jouiront du moindre crédit dans la classe ouvrière les capitalistes nous feront reculer. Et malgré toute la défiance qui transpire dans la déclaration des St Gobain, dire que les décisions « incombent aux dirigeants confédéraux nationaux » cela relève d’une certaine naïveté. Parce que l'heure n'est pas de les mettre au pied du mur pour démontrer - une fois de plus - leur trahison, mais de pousser les wagons à la main sans attendre autre chose de leur part que des coups tordus. Le congrès de juin 2010 de l’Union locale des syndicats CGT de Tourcoing (relaté dans le petit blanquiste le 17 septembre) dénonce le réformisme qui a « pénétré profondément dans les consciences et dans les pratiques » […] « le réformisme, en maintenant l’illusion du compromis, dans le contexte actuel, ouvre objectivement la porte aux perspectives les plus réactionnaires » . Mais il ajoute que si la grève générale ne « se décrète pas » , il revient aux directions syndicales de « préparer les conditions qui la rendront possibles » - c'est « l’unique solution à la crise » . Là encore il me semble que si une forme de prise de conscience se fait jour, les dirigeants syndicaux ne sont pas encore clairement perçus comme des ennemis de classe. Le matérialisme dialectique nous enseigne que la rapacité du capitalisme fera d’elle-même tomber les masques. Mais notre tâche est de les arracher : « c’est mieux en le disant » .
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| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 22-09-2010 à 17:17:37
| Xuan a écrit :
Leur principal souci est la « sortie de crise » en évitant avant tout d’être trop déconsidérés. Tant que ces individus jouiront du moindre crédit dans la classe ouvrière les capitalistes nous feront reculer. Parce que l'heure n'est pas de les mettre au pied du mur pour démontrer - une fois de plus - leur trahison, mais de pousser les wagons à la main sans attendre autre chose de leur part que des coups tordus. |
Tôt ou tard, je ne suis pas devin, la rupture se consommera mais il faudra que des militants ouvriers parlent fort et entament la fédération de leur force ... La "défiance" des conti était assumé envers la confédération, on se souvient d'un Xavier Mathieu prévenant que les grévistes ne voulaient pas voir la tronche à Thibault sur le site ... Ils montraient qu'il était encore possible, en temps de collaboration de classe affiché, de se saisir d'un mandat syndical officiel et de se torcher le poliment le derrière avec si les fins de la lutte l'ordonnaient. Un syndicat rouge sera indissociable du parti, et l'un ne doit pas attendre l'autre même si on sait que les uns seront aussi les autres ... |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 23-09-2010 à 18:52:16
| Dans un commentaire ici en dehors du fait qu’il y aurait beaucoup à commenter, j’ai relevé ceci
Francis Coince, Secrétaire U.L. CGT à Saint-Dizier a écrit :
« Avec cette "deudeuche" nous avons tout de même foutu en l'air le CPE en 2006. » |
Avec le CPE nous étions dans une configuration de lutte bien différente. Par ailleurs je rappel que la sortie du mouvement ne s’est pas faite dans le hourra fantastique que l’histoire semble retenir, longtemps après des facs sont demeurés occupées, etc. CPE/CNE, trois facteurs principaux on rendu leur retrait possible - la mobilisation permanente de la jeunesse (Facs et Lycées occupées) - la division dans le camp même de la bourgeoisie, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, déclarant son soutien à Bruno Julliard le très arriviste président de L’UNEF - la peur de la contagion dans le secteur privé, qui motivait l’attitude des seconds sans oublier un dossier juridique mal ficelé. Cela du point de vue du droit constitutionnel, et contraire aux règles du BIT pour le CNE Étrange pied de nez que fait l’histoire sous forme retour de bâton à tout ceux qui aujourd’hui dénoncent le recours au journées d’action sans suite et qui à l’époque ont laisser croire qu'elles avaient une réelle efficacité …
Edité le 23-09-2010 à 20:08:17 par gorki |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 23-09-2010 à 20:22:36
| Si je me souviens bien le CNE est mort plus tard ... Les étudiants ont eu la seule vraie bonne idée à cette époque, ils sont allés devant les boites pour parler aux ouvriers le matin à l'heure de l'embauche, ont aussi distribué des tracts sur les quartier HLM ... J'ai vu moi même comment un responsable CGT en AG étudiante essayait de refroidir les ardeurs de cette tactique auprès des plus motivés. Nous avons pris parti pour cette action, elle partait d'un cahier revendicatif qui proposait aux jeunes ouvriers d'entrer en action sur leurs intérêts communs (CNE, apprentissage etc.). Ce qui est dommage, sur ma ville, c'est qu'une fois le CPE retiré il ne restait plus qu'une poignée d'étudiant pour rappeler à la masse des autres que les revendications sur les précaires, les jeunes ouvriers n'étaient pas entendues ... Cela a joué beaucoup pour le retrait du CPE qui concernait surtout les diplômés. La jeunesse ouvrière plus les Fac, c'était vraiment pas bon du tout pour le gouvernement dans la mesure ou les syndicats n'ont aucune emprise sur les CFA, les lycées professionnels et autre centre de formation comme l'AFPA ...
Edité le 23-09-2010 à 20:24:47 par sti |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18583 messages postés |
| Posté le 23-09-2010 à 20:35:30
| Comme tu l’as fait observer, encore une fois les plus exploités n’étaient pas dans les manifestations et n’étaient pas concernés par les revendications, sur lesquelles d’ailleurs plane le plus grand mystère. Le ton des manifestations s’en ressent : collégiens, retraités, employés des collectivités. Pas de poings levés et des contrepèteries en guise de slogans. Dans ces conditions rien d’étonnant à ce que la « mobilisation » suive un train de sénateur. Allez cette fois-ci c’est moi qui paie les cafés, la dernière fois c’était toi. On se revoit à la prochaine ? La prochaine manifestation devrait tomber un weekend : ça vous étonne ?
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| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 23-09-2010 à 22:17:53
| Un camarade de l'OC ma dit avoir assisté à un "enterrement" dans une grande ville de france, plus de 100 000 manifestants dans le silence, à part quelques pétards. Très très peu de gars en bleu ... Beaucoup de gens avec des pancartes individuels, à l'américaine, quelques uns avec grève générale marqué dessus ... Mais pas de grands slogans ou de grands mots d'ordres. De mon côté, en route pour du boulot, j'ai croisé 5 chantiers dont deux très gros, aucun à l'arrêt ... C'est soit le début ou la fin de quelque chose, mais y'a comme une ambiance bien étrange ... |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18583 messages postés |
| Posté le 23-09-2010 à 22:58:43
| Rien d'étrange mon camarade : au douzième coup de l'écœurement la "deudeuche" se transforme en corbillard tout simplement. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, heureusement. Il y aura un prince charmant pour nous rapporter la retraite à 60 ans dans nos petits chaussons. Tu sais qui c'est ? le joli cœur avec un œil qui fait mine de regarder à gauche et l'autre qui fait du gringue à Parisot.
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| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 23-09-2010 à 23:27:43
| Xuan a écrit :
Comme tu l’as fait observer, encore une fois les plus exploités n’étaient pas dans les manifestations et n’étaient pas concernés par les revendications, sur lesquelles d’ailleurs plane le plus grand mystère. |
Tu as bien raison Camarade Xuan c’est vraiment le grand « « «mystère» » » mais il arrive quant même des moments où il commence à percer tellement l’abcès est important. Une sociologue qui a fait une étude sur les retraités, disait que 45% d’entre-eux vivaient en dessous du seuil de pauvreté ; ce qui laisse supposer qu’il y en à encore un plus grand nombre qui y vivent juste à la limite. Alors cela veut dire en clair que tous syndicalistes avertis et politiciens de gauche plus les ténors des succursales d’extreme-gauche, en demandant le retour du départ à la retraite à 60 ans avec 37 ½ annuités de cotisation, se foutent clairement de la misère des plus pauvres. Par conséquent, quant-ils reprochent au gouvernement d’avoir une approche comptable du financement des retraites, ils oublient de préciser qu’ils ont effectivement la même pour le compte des petits copains qu’ils voudraient bien voir revenir aux affaires. « Mais pire encore »… (comme je l’ai encore observé sur le plateau de Denisot ce soir à canal, avec le duo de charme Olivier Besancenot, Benoît Amont, en opération de promotion pour un nouveau programme commun de la gauche) il y a ceux qui défendent le contenu de cette revendication en affirmant qu’il pourrait être appliquer par une meilleure redistribution des richesses pensant certainement de ce fait que cette redistribution des richesses qu’ils ne produisent pas, doit s’arrêter à certaine catégories du salariat. Aussi dans les média commence à apparaître les injustices les plus criantes. Pour illustrer le propos reportez vous à la fin du JT de canal d'aujourd'hui ici ou il est question de la retraite d’une femme ouvrière, cela parle plus que dix mille discours.
Edité le 24-09-2010 à 00:35:37 par gorki |
| | Posté le 24-09-2010 à 01:17:54
| gorki a écrit :
Alors cela veut dire en clair que tous syndicalistes avertis et politiciens de gauche plus les ténors des succursales d’extreme-gauche, en demandant le retour du départ à la retraite à 60 ans avec 37 ½ annuités de cotisation, se foutent clairement de la misère des plus pauvres. |
Le plus "comique" dans l'histoire c'est d'entendre tous ces gens vanter le mérite de la retraite par répartition... et en même temps pour une majorité se préparer une retraite par capitalisation, partant du principe que la retraite qu'ils vont toucher ne leur suffira pas...! Même si nos amis manifestants ont bien souvent un avantage sur le retraité du privé, d'une part ils n'ont pas trop de mal à arriver jusqu'à l'âge de la retraite en parfaite santé, d'autre part ils ont toutes leurs annuités, et enfin leur retraite est calculée sur leur meilleur salaire... |
| | Posté le 24-09-2010 à 01:31:40
| sti a écrit :
Un camarade de l'OC ma dit avoir assisté à un "enterrement" dans une grande ville de france, plus de 100 000 manifestants dans le silence, à part quelques pétards. Très très peu de gars en bleu ... Beaucoup de gens avec des pancartes individuels, à l'américaine, quelques uns avec grève générale marqué dessus ... Mais pas de grands slogans ou de grands mots d'ordres. De mon côté, en route pour du boulot, j'ai croisé 5 chantiers dont deux très gros, aucun à l'arrêt ... C'est soit le début ou la fin de quelque chose, mais y'a comme une ambiance bien étrange ... |
Je me suis fait la même impression ces derniers jours... Quelque chose de bizarre dans l'atmosphère... Sur le côté individualiste de tout ça, une remarque très pertinente issue du papier alternatif Rebetiko, reprise sur CI: Trois millions, le chiffre aurait pu signifier quelque chose, si ça avait été par exemple 30.000 piquets de 100 personnes qui tiennent tous les coins de la France. Là, c’est 3.000.000×1, des centaines de milliers de 1 qui d’habitude ne manifestent pas et qui cette fois-ci sont descendus dans la rue. Pour les retraites, disent les syndicats ; contre l’UMP, dit la gauche ; face à la crise, dit le sondeur. Ce qu’il y a de bien avec les 1 quand ils sont pris au milieu de trois millions, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut. A Paris sur plusieurs centaines de milliers de manifestants, plus que quelques centaines en fin de manif pour se diriger en direction du siège du medef, à l'appel de CNT et/ou SUD (on finit par les confondre ces syndicats remplis de trotsk'). Bien évidemment ils ne sont jamais arrivés au siège du medef, et au premier barrage de flics, certains manifestants (ni gauchistes, ni black bloc etc..., de simples manifestants mais non syndiqués, sans macarons, pas venus pour faire de la pub...) se sont mis à balancer des trucs sur les flics, qui ont répliqué par des lacrymos. Là dessus les SUD se barrent rapido, le mega de la CNT crache qu'il ne cautionne pas ce genre d'attitude et fait replier ses troupes... laissant la poignée de manifestants (sur les centaines de milliers du départ) s'expliquer avec les flics si le coeur leur en disait... Dis papa ils sont où les syndicalistes de classe? EDIT: rien à voir, mais je viens de regarder Inglorious Bastards, bon ya un peu des longueurs, mais c'est aussi franchement jouissif par moments... Bref je le recommande
Edité le 24-09-2010 à 01:59:46 par oppong |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 24-09-2010 à 04:04:45
| oppong a écrit :
rien à voir, mais je viens de regarder Inglorious Bastards, bon ya un peu des longueurs, mais c'est aussi franchement jouissif par moments... Bref je le recommande |
où s'arrête la fiction? où commence la réalité? Va savoir! Enfin quant même! je te sens amer... seulement attend ! t'a pas vu le pire... arrive la grande braderie du samedi, dans le genre on solde tout, nous allons être gaté Tu souhaite chassé le réformiste ou préparer un attentat contre Thibault ?
Edité le 24-09-2010 à 12:24:49 par gorki
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| Komintern | C'est la lutte finale | Grand classique (ou très bavard) | | 501 messages postés |
| Posté le 26-09-2010 à 15:27:56
| Le ton pris par certains sur le blog "Ou va la cgt", nécessite une réponse...
eugene de VP a écrit :
Juste en passant, nous défendons sur ce blog exactement la même revendication de fin - voir les multiples articles sur la question : 55 ans sans condition de trimestres ! 50 ans pour les travaux pénibles. Plus des revendications essentielles que sont l'interdiction du travail de nuit, à la chaîne etc... |
Comme il a déjà été dit auparavant, nous ne sommes pas amnésiques et cette position sur les retraites n'a été adoptée que très récemment par VP mais il y a plus important, c'est le fond donné à ces mots d'ordre. Ainsi pour AG cette revendication n'a pas en soi un caractère politique. Il s'agit uniquement de la revendication unificatrice de la classe ouvrière et des masses laborieuses les plus précaires. Mais ça reste une lutte économique ! Or au vue des autres revendications que met VP au même plan (l'interdiction du travail de nuit, à la chaîne etc) on comprend que pour eux il s'agit d'un mot d'ordre politique voire peut être "révolutionnaire"... Mais la conception peut être involontaire qui transparait dans ces revendications c'est que le syndicalisme suffit à tout. Qu'une mobilisation syndicale ("de classe" de laquelle?) permettrait de les obtenir. Au final celà revient à répandre des illusions sur le capitalisme et sur les possibilités dans le cadre de ce système. Encore une fois les revendications économiques même les plus radicales ne sont pas un gage révolutionnaire et la révolution prolétarienne n'est pas une addition de luttes économiques! Il serait peut être temps que certains se remettent en question et revoient un peu leur pratique...
-------------------- Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 27-09-2010 à 14:18:03
| Juste un petit développement en complément de ce rappel de principe. La lutte des classes est le moteur de l’histoire de toute société, y compris socialiste qui se construit dans l’inversion des rapports de force en faveur du prolétariat jusqu'à a disparition de toutes les classes. La lutte des classes ne se compartimente pas aux seules deux plus grandes classes antagoniques, (bourgeoisie et prolétariat) entre ces deux classes viennent se greffer les couches de travailleurs les plus pauvres et la classe petite bourgeoise. En dehors des rapports d’intérêts fondamentalement opposés avec la bourgeoisie, ces dernières différentes classes se meuvent dans des relations d’intérêts antagoniques, parfois provisoirement convergents, comme c’est toujours le cas dans les rapports entre la petite bourgeoisie avec les deux autres, les plus proches alliés de la classe ouvrière du point de vue des conditions vie et des intérêts à long terme demeurant les couches des travailleurs les plus pauvres. Déjà aperçus par Marx et Engels dans leur époque, les rapports entre la petite bourgeoisie et la classe ouvrière, à laquelle il nous faut ajouter aujourd’hui les couches des travailleurs pauvres (actifs ou bien non) prennent toujours un caractère particulier : « Les classes moyennes disait Marx, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur existences en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus elles sont réactionnaires elles cherches à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire. Si elles sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles défendent alors leurs intérêts futurs et non leur intérêts actuels ; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer à celui du prolétariat » Depuis ces classes moyennes demeurent en constantes évolutions et pour large part ayant versées dans le salariat (ne pas confondre avec le prolétariat) avec le développement de la grande industrie continuent de combattre la bourgeoisie, quant au fond, dans la même configuration de pensée et d’action que le décrivait Marx. Formant ces millions de travailleurs placés dans les conditions de vie plus ou moins petite bourgeoise, (que Lénine décrivait dans l’impérialisme stade suprême du capitalisme) ils sont pour plus grande part, ceux que l’on voit actuellement arpenter les pavés des villes de France, sur l’air des flonflons, pour la défense d’un statut de retraité, qui semble leur sied comme un gant, sans souci aucun de ce qu’il soit totalement inadapté aux intérêts immédiats de la classe ouvrière et des couches de travailleurs pauvres de la société, mais dont ils espèrent quant même le soutien. La lutte des classes n’a pas attendu l’existence, de tel ou tel réformateur du monde, tel ou tel grand penseur tel ou tel syndicat ou parti politique pour s’affirmer. Dès sa naissance, avant même de devenir la classe des salariés modernes de la grande industrie, la classe ouvrière est entrée dans des affrontements directes avec le bourgeoisie. Et c’est seulement avec la prise de conscience de son existence en tant que groupe particulier de la société que s’imposa à elle, par le biais de ses lutteurs les plus acharnés, la nécessité de l’organisation. En clair, la lutte des classes, avec ou bien sans l’organisation agissante de ses protagonistes organisés, ne cesse jamais d’être. Pour preuve, encore aujourd’hui il arrive à des représentants syndicaux d’être appelé en médiateurs de conflit dans des boites où il n’y a pas de syndicats… S’est seulement avec l’organisation méthodique des groupes du salariat face à la bourgeoisie qu’ont pénétré dans l’ensemble du salariat tous les modèles de pensée, fixant des objectifs à plus ou moins long terme à ces organisations. Sommes de pensées, qu’elles soient celles du réformisme ou des courants anarcho-syndicaliste où syndicaliste « révolutionnaire » largement venues de l’extérieur du mouvement ouvrier lui-même, celles-ci agissent encore de nos jours à la neutralité politique de toute la classe. Avec ou sans ces organisations, la classe ouvrière, les autres couches du salariat ont toujours suent formuler leurs revendications économiques pour le mieux être, prenant dés le départ d’ailleurs des tournants très corporatistes. Sur ce terrain, il était donc logique que le réformisme sorte et demeure grand vainqueur de la confrontation d’idée qui traversa le mouvement ouvrier. Un catalogue de revendications économiques aussi légitimes soit-elles, collant même au plus prés des intérêts particuliers de chaque groupe dans le salariat, ne pourra jamais se substituer, sans faire courir à notre classe le risque d’aller au devant de graves échecs, au programme politique proposant lui d’en finir définitivement d’avec la domination d’une classe sur une autre. Pour aussi noble et indispensable qu'elle soit, la démarche syndicale de l’amélioration du quotidien, et quant bien même cette démarche prendrait un contenu plus politique, c’est l’assurance à vitam æternam de devoir toujours remettre l’ouvrage sur l’établi… aujourd’hui sur la défensive pour défendre des acquis, demain à l’offensive pour leur amélioration toute provisoire etc. C’est armé de cette vision des choses que le militant ouvrier communiste accompagne, se plaçant aux premiers postes de la confrontation directe avec la bourgeoisie, la classe ouvrière dans ses luttes pour la pitance, avec comme seul et unique devoir, préparant les conditions du succès de la révolution prolétarienne, d’en montrer toutes les limites
Edité le 27-09-2010 à 20:54:01 par gorki |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18583 messages postés |
| Posté le 27-09-2010 à 21:31:59
| gorki a écrit :
Un catalogue de revendications économiques aussi légitimes soit-elles, collant même au plus prés des intérêts particuliers de chaque groupe dans le salariat, ne pourra jamais se substituer, sans faire courir à notre classe le risque d’aller au devant de graves échecs, au programme politique proposant lui d’en finir définitivement d’avec la domination d’une classe sur une autre. Pour aussi noble et indispensable qu'elle soit, la démarche syndicale de l’amélioration du quotidien, et quant bien même cette démarche prendrait un contenu plus politique, c’est l’assurance à vitam æternam de devoir toujours remettre l’ouvrage sur l’établi… aujourd’hui sur la défensive pour défendre des acquis, demain à l’offensive pour leur amélioration toute provisoire etc. |
Il existe aussi en marge des catalogues revendicatifs des objectifs politiques plus ou moins avoués. Le FN est capable de pleurer sur le sort du "peuple" mais son objectif est de museler la classe ouvrière. De même les réformistes, révisionnistes et autres sauveurs du système capitaliste savent jouer de la corde sensible. Mais quand on examine leur programme la défense de la bourgeoisie monopoliste finit toujours par montrer le bout du nez. Il en est ainsi des pseudos analyses qui opposent le mauvais capitalisme financier et le bon capitalisme industriel. Cette théorie formulée notamment par le parti révisionniste en 2005, a connu un nouvel engouement après la crise des subprimes, avec les encouragements de quelques théoriciens de l'économie bourgeoise. On s'en fera une idée en lisant le Manifeste d'économistes atterrés mis en ligne par les Echos : un petit chef-d'œuvre de naïveté pavé de bonnes intentions et résolument attaché au système capitaliste comme une moule sur son rocher .
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 28-09-2010 à 11:15:11
| Xuan a écrit :
Il en est ainsi des pseudos analyses qui opposent le mauvais capitalisme financier et le bon capitalisme industriel. |
Le pire, c'est que cet argument offert aux travailleurs est vieux comme le capitalisme lui-même ... Les nombreuses sorties de Sarkosy à ce sujet ne montrent que, après les années 8O ou employer même le terme "capitalisme" était politiquement suspect dans les assemblées de citoyens ou les médias, la bourgeoisie sent bien qu'elle doit se défendre d'avoir son enrichissement comme seul projet de société. C'est une position défensive qui n'a malheureusement pas pu être exploiter à fond faute de représentation politique et même syndicale cohérente avec les intérêts immédiats non seulement de la classe ouvrière mais des travailleurs en général. Parce que s'il y vrai que ces dernières manif ont fait sortir en masse la fonction publique et d'autres secteurs non productifs, ces travailleurs n'ont jamais eu plus mauvaise représentation syndicale, la classe ouvrière n'est donc pas seules dans cette position. Il reste que la mentalité du " mieux que rien " a tellement pénétré les esprit de ces couches sociales (que malheureusement, mais pour d'autres raisons, on retrouve parfois chez les très précaire) qu'il ne faut pas s'attendre, à mon avis, à une radicalisation de ce côté du salariat (à voir peu être avec les étudiants, c'est encore autre chose ...). |
| | Posté le 28-09-2010 à 14:25:45
| sti a écrit :
Le pire, c'est que cet argument offert aux travailleurs est vieux comme le capitalisme lui-même ... Les nombreuses sorties de Sarkosy à ce sujet ne montrent que, après les années 8O ou employer même le terme "capitalisme" était politiquement suspect dans les assemblées de citoyens ou les médias, la bourgeoisie sent bien qu'elle doit se défendre d'avoir son enrichissement comme seul projet de société. C'est une position défensive qui n'a malheureusement pas pu être exploiter à fond faute de représentation politique et même syndicale cohérente avec les intérêts immédiats non seulement de la classe ouvrière mais des travailleurs en général. Parce que s'il y vrai que ces dernières manif ont fait sortir en masse la fonction publique et d'autres secteurs non productifs, ces travailleurs n'ont jamais eu plus mauvaise représentation syndicale, la classe ouvrière n'est donc pas seules dans cette position. Il reste que la mentalité du " mieux que rien " a tellement pénétré les esprit de ces couches sociales (que malheureusement, mais pour d'autres raisons, on retrouve parfois chez les très précaire) qu'il ne faut pas s'attendre, à mon avis, à une radicalisation de ce côté du salariat (à voir peu être avec les étudiants, c'est encore autre chose ...). |
Ya de ça mais je nuancerais quand même. Il faut prendre en compte le fait que la fonction publique est vieillissante, et que beaucoup de fonctionnaires d'un certain âge (on va dire au-delà de la cinquantaine) ne sont pas forcément dupes de ce que représentent les syndicats, mais sont dans une logique strictement individualiste (et là je ne parle pas seulement de leurs collègues + jeunes, mais aussi de leurs gamins!). Tout ce qu'ils attendent de ces mouvements à 2 balles, c'est de pouvoir repousser les réformes le + loin possible, et si une réforme est décalée d'1 an (c'est ce qui s'est passé avec la loi sur la mobilité par exemple) pour eux c'est 1 an de gagné, sur les 10/12 qu'il leur reste à tirer. Pareil pour le vote PS en 2012, même s'ils pensent que leur pouvoir d'achat va continuer à baisser, ils espèrent gagner 5 ans de + sur les principales réformes évoquées... Donc on peut dire que d'une manière générale et objectivement, la petite-bourgeoisie a de bien mauvais représentants, mais cette manière de négocier pour limiter la casse et gagner du temps est aussi approuvée par nombre d'entre eux qui ne pensent qu'à leur gueule et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. En ce qui concerne la radicalisation il n'y a effectivement rien à attendre, entre ceux qui descendent dans la rue par habitude, ceux qui redoutent le "qu'en dira-t-on", ceux qui le font pour se donner bonne conscience... ça fait du monde, mais déjà predre une journée pour des gens qui vendraient père et mère pour 10 € de + par mois c'est pas neutre, donc on ne peut pas multiplier ces journées ni envisager une reconductible (d'où une prochaine date un samedi) et puis surtout ce sont des gens qui même à + 50 piges n'ont rien connu d'autre que des manifs pacifistes, voire un piquet de grève pour les + motivés... Du côté des étudiants ça n'a pas l'air de partir non plus, en dehors des orgas satellites du PS, du PCF ou du NPA qui viennent faire le nombre dans les manifs. |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 28-09-2010 à 19:24:05
| oppong a écrit :
Ya de ça mais je nuancerais quand même. Il faut prendre en compte le fait que la fonction publique est vieillissante, et que beaucoup de fonctionnaires d'un certain âge (on va dire au-delà de la cinquantaine) ... Pareil pour le vote PS en 2012, même s'ils pensent que leur pouvoir d'achat va continuer à baisser, ils espèrent gagner 5 ans de + sur les principales réformes évoquées... |
Tu as raison.
oppong a écrit :
Donc on peut dire que d'une manière générale et objectivement, la petite-bourgeoisie a de bien mauvais représentants, mais cette manière de négocier pour limiter la casse et gagner du temps est aussi approuvée par nombre d'entre eux qui ne pensent qu'à leur gueule et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. |
Effectivement on peut penser qu'on a la représentation qu'on mérite. N'empêche que les syndicats d'instituteurs des années 30 ca avait une autre gueule ... |
| | | gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 29-09-2010 à 22:45:41
| oppong a écrit :
Oups... J'espère que ce ne sont pas mes propos qui ont poussé Chérèque à dévoiler ses projets sur Libé... Je m'en voudrais d'avoir rompu l'unité syndicale |
François fils de… Jacques a écrit :
déplorant une "volonté d'humilier" les Français mobilisés contre la réforme. Il dénonce notamment un communiqué de l'Elysée, qui affirmait une moindre mobilisation le 23 septembre avant même le début des défilés. "C'est le signe que le pouvoir est gêné par notre mouvement parce qu'il reste maîtrisé et républicain", assure le patron de la CFDT, |
Je ne sais pas si vous observez la même chose ! Mais j’ai comme l’impression, qu’il souffle un vent fort de républicanisme en ce moment, qui ne me dit rien qui vaille. C’est à celui qui sera plus républicain que l’autre. De l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par le centre chacun revendique les couleurs du drapeau et y va de son couplet réaffirmant le besoin de la défense des voleurs de la république. Je sens que dans cette extreme-gauche là, on ne va pas tarder à nous ressortir la nécessité de reconstituer les comités de salut public, en guise de comité de la grève générale, pour sauver les services du même nom… et gare à l’empêcheur de tourner en rond qui se présentera avec les cahiers de doléances du travailleur étranger.
-------------------- L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes |
| Komintern | C'est la lutte finale | Grand classique (ou très bavard) | | 501 messages postés |
| Posté le 29-09-2010 à 23:25:01
| Gorki a écrit :
la défense des voleurs de la république. |
Celle là je vais la ressortir mon camarade parce qu'elle est niquel! Je vois d'ici la tronche de tous les chauvins... Ils vont pas aimer.
-------------------- Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18583 messages postés |
| Posté le 30-09-2010 à 13:44:05
| François fils de… Jacques a écrit :
déplorant une "volonté d'humilier" les Français mobilisés contre la réforme. Il dénonce notamment un communiqué de l'Elysée, qui affirmait une moindre mobilisation le 23 septembre avant même le début des défilés. "C'est le signe que le pouvoir est gêné par notre mouvement parce qu'il reste maîtrisé et républicain", assure le patron de la CFDT, |
N'exagérons rien , la république n'est là que pour rappeler sa loyauté et les états de service de son géniteur,il n'y a là qu'une petite crise d'amour-propre. Il fallait simplement lire "volonté d'humilier"... votre serviteur De même, "Ce schéma permet à tout le monde de sauver la face" doit être lu : "Ce schéma permet de sauver la face du syndicalisme consensuel " Malheureusement, il semble que Fillon et Cie s'en tamponnent un peu en ce moment du syndicalisme consensuel. C'est terrible, une amitié de deux générations trahie ainsi
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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