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 offensive généralisée contre les retraites

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Xuan
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   Posté le 14-07-2010 à 22:57:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

merci d'avoir rectifié. Pour le partenariat public-privé, non je n'ai lu ça nulle part ici. C'est certainement un sujet très intéressant

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 12-10-2010 à 20:57:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article a été publié par le blog oùvalacgt et sur le blog de J. Tourtaux :



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"ADRESSE A TOUS LES TRAVAILLEURS"


A l’initiative de cheminots de la Gare de l’Est et d’enseignants du 18ème, nous avons été une centaine de salariés (du rail, de l’éducation, de la poste, de pme de l’agro-alimentaire, de l’informatique…), de retraités, chômeurs, étudiants, travailleurs avec ou sans papiers, syndiqués ou non, à nous réunir le 28 septembre et le 05 octobre pour discuter des retraites et plus largement des attaques que nous subissons et des perspectives pour faire reculer ce gouvernement.
Nous avons été des millions à manifester et faire grève lors des dernières journées d’action. Le gouvernement ne recule toujours pas. Seul un mouvement de masse sera en mesure de le faire. Cette idée fait son chemin au travers des discussions autour de la grève illimitée, générale, reconductible et du blocage de l’économie…

La forme que le mouvement prendra est notre affaire. C’est à nous tous de le construire sur nos lieux de travail avec des comités de grève, dans nos quartiers au travers d’Assemblées Générales souveraines. Ils doivent réunir le plus largement possible la population travailleuse, coordonnés à l’échelon nationale avec des délégués élus et révocable. C’est à nous de décider des moyens d’actions, des revendications… Et à personne d’autre.
Laisser les Chérèque (CFDT), Thibault (CGT) et Cie décider à notre place, c’est se préparer à de nouvelles défaites. Chérèque est pour les 42 annuités. On ne peut pas non plus avoir confiance en Thibault qui ne revendique pas le retrait de la loi, comme nous n’oublions pas qu’en 2009 il buvait le Champagne avec Sarkozy alors que des milliers d’entre nous étaient licenciés, nous laissant nous faire battre séparément. Nous n’avons pas plus confiance dans les prétendus « radicaux ». La radicalité de Mailly (FO) c’est de serrer la main d’Aubry en manif alors que le PS vote les 42 annuités. Quant à Sud-Solidaires, à la CNT ou l’extrême gauche (LO, NPA), ils ne nous offrent d’autres perspectives que l’unité syndicale. C’est à dire l’unité derrière ceux qui veulent négocier des reculs.

Si aujourd’hui, ils enfourchent le cheval de la grève reconductible, c’est surtout pour éviter de se faire déborder. Le contrôle de nos luttes sert de monnaie d’échange pour être admis à la table des négociations… pourquoi ? Pour, comme il est écrit dans la lettre signée par sept organisations syndicales de la CFTC à Solidaire, « faire entendre le point de vue des organisations syndicales dans la perspective de définir un ensemble de mesures justes et efficaces pour assurer la pérennité du système de retraites par répartition. » Peux-t-on croire un instant qu’il peut y avoir une entente possible avec les casseurs de nos retraites depuis 1993, avec ceux qui ont entrepris la démolition méthodique de nos conditions de vie et de travail ?

La seule unité capable de faire reculer ce gouvernement et les classes dirigeantes, c’est de s’unir public et privé, salariés et chômeurs, retraités et jeunes, travailleurs avec ou sans papiers, syndiqués ou non, à la base dans des AG communes et en contrôlant nous même nos luttes.

Nous pensons que le retrait de la loi sur les retraites est l’exigence minimale. Cela ne saurait suffire. Des centaines de milliers de vieux travailleurs survivent déjà avec moins de 700 euros par mois, pendant que des centaines de milliers de jeunes vivotent avec le RSA, quand ils l’ont, faute de travail. Pour des millions d’entre nous, le problème cruciale c’est déjà de pouvoir manger, se loger et se soigner. De cela nous ne voulons pas.

Oui, les attaques contre les retraites sont l’arbre qui cache la forêt. Depuis le début de la crise, les classes dirigeantes avec l’aide de l’Etat jettent à la rue des centaines de milliers de travailleurs, suppriment des milliers de postes dans les services publics. Et nous n’en sommes qu’au début. La crise continue et les attaques contre nous vont devenir de plus en plus violentes.

Pour faire face, nous ne devons surtout pas avoir confiance dans les partis de la gauche (PS, PCF, PG …). Ils ont toujours gérés loyalement les affaires de la bourgeoisie en ne remettant jamais en cause la propriété privée industrielle et financière ainsi que la grande propriété foncière. D’ailleurs en Espagne comme en Grèce, c’est la gauche au pouvoir qui organise l’offensive du capital contre les travailleurs. Pour nos retraites, la santé, l’éducation, les transports et pour ne pas crever de faim, les travailleurs devront accaparer les richesses produites pour subvenir à leur besoin.

Dans cette lutte, nous ne devons pas apparaître comme défendant des intérêts catégoriels mais ceux de toute la population travailleuse, y compris les petits paysans, marins-pêcheurs, petits artisans, petits boutiquiers, qui est jetée dans la misère avec la crise du capitalisme. Nous devons les entraîner et nous mettre à la tête de toutes les luttes pour mieux nous en prendre au Capital.

Que nous soyons salariés, chômeurs, précaires, travailleurs sans papiers, et cela quelque soit notre nationalité, c’est toute la population travailleuse qui est dans le même bateau.

Rendez-vous pour en discuter en AG interprofessionnelle
Mardi 12 octobre à 18h et le Mercredi 13 octobre à 17h
Bourse du travail, métro République

Des travailleurs et précaires de l’AG interpro de la Gare de l’EST

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
sti
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   Posté le 13-10-2010 à 18:04:12   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Y'a les anars dessous ... Ils en profitent pour régler des comptes avec la CNT d'ailleurs...

Ils me feront jamais bouger pour les "boutiquiers".
Xuan
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   Posté le 16-10-2010 à 15:35:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

non, c'est aux boutiquiers de soutenir les ouvriers, c'est leur intérêt.

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Xuan
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   Posté le 18-10-2010 à 09:00:08   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La réforme des retraites garantit l'avenir de la famille Sarkozy

publié par Mediapart et le Nouvel Obs :
http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-rex/151010/guillaume-sarkozy-veut-faire-main-basse-sur-l-argent-des-retraites-complem
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101014.OBS1278/guillaume-sarkozy-futur-beneficiaire-de-la-reforme-des-retraites.html


Selon Médiapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.
Le site d'information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy , le frère du chef de l'Etat.
Selon Médiapart, la réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près". Parmi les opérateurs privés d'ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric .

Des alliés puissants

" Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée en famille ", écrit Médiapart, "l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation ".
Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."

"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée" , écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.

En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation? ", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat?"

L'enjeu n'est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100 milliards d'euros" : en fonction de l'aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c'est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un "business plan" confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de "17%" d'ici dix ans.
(Nouvelobs.com)


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Xuan
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   Posté le 22-10-2010 à 13:41:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Interview de Xavier Mathieu ici

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 22-10-2010 à 13:54:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un amendement nocturne au Sénat ouvre la voie à la retraite par points :

Présenté par le rapporteur de la commission des Affaires sociales, Dominique Leclerc (UMP), par le groupe de l'Union centriste (UC) et Gérard Longuet, président du groupe UMP, l'amendement adopté en pleine nuit prévoit la mise en place d'une retraite par points individualisée après l'élection présidentielle de 2012.
Il s’agissait là d’amadouer le kollabo Chérèque, lui-même chaud partisan de la retraite par points.

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sti
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   Posté le 22-10-2010 à 18:42:51   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Ce qui a marché puisque hier à la conf de presse intersyndicale, la cfdt s'est dit confiante dans la raison des députés grâce à cette amendement, du coup, pour rendre la politesse, le gars de la cfdt a indiqué qu'ils n'avaient jamais été partisan des blocages pour leur part ...
Xuan
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   Posté le 22-10-2010 à 21:56:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Et dans la presse étrangère (Pékin Info) un autre visage :







"Vous les jeunes vous êtes comme le soleil vers 8 ou 9 heures du matin..."


Edité le 22-10-2010 à 21:59:06 par Xuan




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gorki
Les ouvriers n'ont pas de patrie
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gorki
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   Posté le 22-10-2010 à 22:55:03   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

Un amendement nocturne au Sénat ouvre la voie à la retraite par points :

Présenté par le rapporteur de la commission des Affaires sociales, Dominique Leclerc (UMP), par le groupe de l'Union centriste (UC) et Gérard Longuet, président du groupe UMP, l'amendement adopté en pleine nuit prévoit la mise en place d'une retraite par points individualisée après l'élection présidentielle de 2012.
Il s’agissait là d’amadouer le kollabo Chérèque, lui-même chaud partisan de la retraite par points.


En somme il avance le boulot pour Martine ou Dominique

Alors un peu de simulation de façons empiriques

Confédération CGT

A Monsieur le président de la république Dominique Strauss kahn Madame la premier ministre Martine Aubry

Nous vous demandons solennellement de renoncer à votre du projet de réforme des retraites par point, et pressons monsieur Laurent Fabius ministre du travail d'ouvrir rapidement les négociations

D'ors et déjà des journées d'actions et de manifestations sont mis à l'étude dans nos fédérations Nous tenons aussi à préciser, à Monsieur Manuel Valls ministre de l'intérieur que notre confédération ne pourra être tenue pour responsable d'éventuels débordements.

Par ailleurs, nous demeurons, comme cela se pratiquait par le passé, à la disposition du service d'état responsable de la protection des biens et des personnes, pour éventuellement leur apporter notre concours

Le secrétaire général Jean Pierre DELANNOY






Edité le 22-10-2010 à 23:00:45 par gorki




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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
Finimore
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Finimore
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   Posté le 26-10-2010 à 09:01:46   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Communiqué de la FSM

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FEDERATION SYNDICALe MoNDIALe

Athènes, le 23 Octobre 2010



- Solidarité avec la lutte des travailleurs français

- Coordination de tous les travailleurs en Europe

- Le capitalisme a pourri ! Il a vieilli !


La Fédération Syndicale Mondiale, fondée à Paris en Octobre 1945, a mené un parcours historique de 65 ans caractérisé par des luttes de classe significatives. Elle a toujours été aux côtés du mouvement ouvrier et des droits ouvriers partout dans le monde contre l'exploitation et l'impérialisme. Aujourd'hui, en représentant 80 millions de travailleurs de plus de 120 pays, elle salue la lutte grandiose des travailleurs, des jeunes travailleurs, des lycéens en France, qui se renforce jour après jour, et elle exprime sa solidarité internationaliste et profonde avec cette lutte. La FSM soutient les revendications des manifestants dans les rues de la France.

Le mouvement ouvrier en France, les travailleurs, les jeunes, les licenciés récents, les milliers de chômeurs qui manifestent en masse dans les rues à l'encontre du projet de loi anti-retraites du gouvernement, ont à leur côté des centaines de millions de travailleurs du monde entier qui, avec l'internationalisme prolétarien, sont solidaires et espérent le renforcement de la lutte et l'approfondissement de son caractère de classe.

La classe ouvrière de la France a une histoire de luttes profondes et glorieuses et ces luttes doivent être les guides pour l'avenir. Le passé récent a démontré que les luttes classistes, massives et coordonnées peuvent avoir des résultats notables, elles peuvent ajourner les mesures anti-populaires, elles peuvent bloquer la politique anti-populaire :



&#913 En 1995, Jacques Chirac a été forcé de retirer une série de réformes qui font partie du cadre européen de Maastricht (notamment sur la Sécurité Sociale).

&#914 En 2006, Dominique de Villepin a été obligé de retirer le projet de loi de «Contrat Première Embauche» qui prévoyait la précarité de l’emploi et des relations de travail pour les jeunes travailleurs.

C) En 2005, lors du référendum pour la Constitution européenne, les simples citoyens et la base du mouvement syndical ont dépassés les obstacles que mettaient les directions syndicales.



Les travailleurs du monde tournent leurs yeux vers les grèves et les manifestations actuelles en France, massives et grandioses. Les travailleurs ne doivent en aucune manière craindre les actions des médias et du gouvernement qui veulent intimider et effrayer les luttes. L'image d'un pays dont le peuple ne baisse pas la tête, gêne seulement ceux qui veulent que les travailleurs soient opprimés. Cette image est pour les autres peuples un message d'optimisme et d'espoir qui signale que cette politique peut être renversée et qu’elle va être renversée.

Cette lutte porte des enseignements pour la classe ouvrière mondiale puisque la politique appliquée par le gouvernement de Sarkozy et les mesures contre les systèmes de retraite et de Sécurité sociale se retrouvent dans de nombreux pays :

1. - Les partis, néo-libéraux et sociaux-démocrates, avec le capital international, forment au travers des institutions impérialistes, comme l'U.E. et les Etat-unis, des mesures de gouvernement avec une stratégie commune. Ces mesures servent exclusivement la rentabilité des multinationales et des capitalistes et se tournent contre les intérêts des travailleurs et notamment des jeunes et des femmes. Toutes les fois que les travailleurs sont confrontés au dilemme “néolibéralisme ou sociale-démocratie”, ils ne se sont pas trouvés dans une situation caractérisée par le «moindre mal» mais ils se sont trouvés avoir une défense affaiblie qui est suivie d’une plus grande agression anti-populaire.

2. - Les réformes - les politiques anti-populaires approuvées et appliquées en commun par les gouvernements en Europe, en France, en Grande Bretagne, en Grèce, en Roumanie, en Allemagne, en Italie etc. ont toujours comme objectif central la réduction du prix de travail. C’est une obligation posée par la compétition internationale entre les centres de l’impérialisme : ils réduisent les salaires, ils augmentent l'âge de la retraite, ils diminuent les pensions, ils réduisent des droits de la santé, ils privatisent le système de l'éducation et la santé, ils essaient de supprimer la sécurité sociale. Le patronat se dispense de la plupart de ses engagements et les travailleurs travaillent plus dur, ils reçoivent moins, ils paient plus pour la reproduction de leur force de travail, pour leur survie, pour l'éducation de leurs enfants.

3. - Pour l'application de ces politiques, les gouvernements cherchent des alliés. Leurs alliés les plus utiles sont ceux qui peuvent convaincre les travailleurs, la force motrice de la société. Ainsi, les meilleurs assistants des gouvernements sont les directions du mouvement syndical qui servent les intérêts des gouvernements et des patrons et qui constituent ainsi un grand danger pour les travailleurs. Bien des fois, ils s’adressent aux travailleurs en utilisant un discours militant et sympathique mais ils conduisent la lutte de travailleurs de manière à ne pas empêcher de fait l'objectif final de la politique anti-populaire. Ils exigent des compromis, des réformes, de telles directions syndicales cosignent souvent via le «dialogue» les mesures antipopulaires, ils collaborent avec le FMI et la Banque Mondiale.

Ces syndicats patronaux, bureaucratiques et compromis, ont aussi établi leur organisme international, la Confédération Internationale des Syndicats. La CSI prétend parler au nom des travailleurs mais elle a de l'animosité contre les travailleurs et leurs intérêts véritables. Elle discute et s'entend avec le FMI et la Banque Mondiale, elle corrompt les consciences et elle tient le mouvement ouvrier enchaîné aux chimères, aux actions menées dans l’impasse, à la collaboration de classe. Elle fait la lutte pour la survie du système capitaliste, un système pourri et vieilli.

4. - Le mouvement ouvrier n'a jamais rien gagné sans la lutte. Les droits ne sont pas offerts. Les travailleurs les ont payés de leur sang et ils les ont acquis par des grèves dures contre le patronat et ses gouvernements. Cependant, les conquêtes du mouvement ouvrier sont toujours sous la menace. Les capitalistes veulent sans cesse supprimer des droits. Ainsi, le mouvement ouvrier doit former les demandes qui tiennent compte de cette situation. La meilleure défense est l'attaque.

5. Les revendications de chaque lutte indiquent la dynamique de la lutte, son orientation de classe, sa perspective. Les travailleurs dans les conditions actuelles du progrès technologique et de la fabuleuse richesse accumulée, ne peuvent qu’exiger la couverture absolue de leurs besoins modernes. Rien de moins. Ils doivent exiger : le travail stable, les salaires conformes aux besoins, la gratuité et la qualité de la santé, de l'éducation, de la sécurité sociale, des pratiques sportives et culturelles, des loisirs qui soient gratuits et publics. Le mouvement ouvrier conscient doit être constamment contre les projets de l’impérialisme, contre les organismes et les mécanismes impérialistes.

6. Les travailleurs ont des intérêts communs sans distinction de nationalité, de couleur, de race, de genre. Ils sont des frères, ils doivent lutter ensemble, être camarades et solidaires.

L'agression récente du gouvernement Sarkozy contre les Roms témoigne qu'une attaque contre une partie des pauvres et des couches populaires signale une attaque globale plus dure contre toute la classe populaire. Ce sont les immigrants qui constituent partie la plus vulnérable et la plus exploitée de la classe ouvrière de tous les pays. Mais ils restent toujours une partie de la classe ouvrière. Les travailleurs ont un intérêt unique contre les divisions : l'unité de leur classe et la lutte commune contre l'origine commune des problèmes, contre l'exploitation et l'impérialisme.

Nous apportons nos salutations militantes à vos luttes et nous vous confirmons que le mouvement syndical mondial qui appartient à la famille de la FSM va analyser et discuter au 16ème Congrès Mondial Syndical, qui se tiendra du 6 au 10 Avril 2011 à Athènes, les conclusions des luttes militantes partout dans le monde.

Vive l'internationalisme prolétarien !

Vive la classe ouvrière de la France !



Le Secrétariat de la FSM

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Finimore
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   Posté le 26-10-2010 à 09:10:21   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Déclaration du Front Syndical de Classe

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Sarkozy, Medef : ce sont eux qui ont peur désormais


Ce n’est pas le vote par le Parlement dont le parti majoritaire ne représente aujourd’hui pas plus de 10 % des électeurs (sans compter les millions de travailleurs qui n’ont pas le droit de vote) qui va changer la donne. La véritable légitimité se trouve-t-elle du côté d’un gouvernement ultra-minoritaire qui n’a reçu aucun mandat pour casser les acquis sociaux ou du côté du peuple qui se bat avec détermination et dignité ?



Le combat magnifique des ports, des raffineurs, des cheminots, des éboueurs, des territoriaux et autres catégories en lutte reconductible, le pays en action permanente avec des formes unitaires en bas, ont construit un mouvement qui est d’ores et déjà sans équivalent dans l’histoire des luttes en France.


En face, l’unité se fissure et l’idée de dirigeants syndicaux responsables tenant bien leurs troupes a fait long feu. Les appels lancés depuis des mois, par le FSC et d’autres, à prendre les choses en main par en bas et la prise en charge de leurs affaires par les travailleurs ont tout modifié. Surtout, la campagne monstre menée par les propriétaires des grands médias et leurs larbins d’éditorialistes et autres experts, visant à empêcher la jeunesse d’entrer dans la lutte pour ses droits, a failli. C’est aujourd’hui tout un peuple uni qui dit « bas les pattes » devant nos acquis sociaux et qui fait passer la peur dans le camp d’en face.


Ceux-là, ceux d’en-face, ont perdu leur superbe. Tous sans exception se demandent comment reprendre la main et ils ont choisi la voie des provocations et de la répression policière, de la négation du droit de grève avec l’indigne réquisition des raffineurs grévistes de chez Total.


Mais si notre peuple apprécie bien la situation et prend conscience que grâce à lui, la donne n’est plus la même, s‘il renforce ce qu’il a commencé en multipliant les actions quotidiennes, s’il soutient financièrement les plus engagés, de grands espoirs vont naître. Que ceux qui déjà se voient prendre la place aient d’ailleurs à l’esprit qu’ils ne pourront plus faire le coup du « blanc bonnet et bonnet blanc ».



Deux journées d’actions nationales sont annoncées les 28 octobre et 6 novembre ; elles doivent sans nul doute connaître une grande réussite. Mais le plus important est l’installation, la consolidation dans chaque ville, chaque bourg, de luttes permanentes et de comités d’actions. Les salariés du privé, du public, les jeunes, les retraités… doivent se retrouver ensemble, définir des actions où chacun a sa place mais où le profit est attaqué.


Le capital est inquiet. Il sent que notre exemple peut faire contagion dans d’autres pays.

Voilà pourquoi nous condamnons l’absence de soutien réel de cette Confédération Européenne des Syndicats qui, après sa traditionnelle garden-party syndicale du mois dernier, est aujourd’hui muette et ne diffuse aucune information sur les luttes en France.

En revanche, nous accueillons avec un grand intérêt la déclaration de soutien de la Fédération Syndicale Mondiale au peuple de France ainsi que la visite dans notre pays jeudi 28 octobre de son secrétaire général George Mavrikos.


Tous ensemble en même temps jusqu’au retrait de la casse des retraites !

Tous ensemble en même temps jusqu’à la victoire !

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Front Syndical de Classe, le 24 octobre 2010

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Également sur le site du Front Syndical de Classe :

http://www.frontsyndical-classe.org/

- UD CGT 13 : Ni le vote, ni les congés, ne nous arrêteront !
- CGT COMPLEXE PETROCHIMIQUE LAVERA RETRAITE : NE RIEN LACHER !
- Communiqué FNIC CGT : UNE DICTATURE EN MARCHE FACE A UNE MOBILISATION QUI S’AMPLIFIE !
- Appel de la Coordination régionale lycéenne de la région parisienne
- RAFFINERIE DE GRANDPUITS : Appel à la solidarité
- Les assemblées générales étudiantes appelées à se réunir au Mans ce week-end
- Union locale CGT des syndicats de Nanterre : Qui a intérêt aux actuelles violences dans Nanterre ?
- La rafle de la Place Bellecour
- En ces jours de commémoration, n'oublions rien
- Soutien du Syndicat des Etudiants et des Apprentis de la Suisse Italienne
- Solidarité du Parti du Travail de Belgique avec la lutte des camarades français

- RUBRIQUE « CULTURE » / FSC n°4 (oct-nov 2010)

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
gorki
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   Posté le 26-10-2010 à 11:31:50   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

A Finimore, aux JCML, et ROCML, Front Chauvin de classe etc.

Faite gaffe les gars ! Ça va finir par se voir que vous finissez par faire moins bien dans la réflexion que les que les petits frères des pauvres, et l’entraide protestante. Bon je suis pas une balance, promis ça sortira pas d'ici

Lu sur Internet :

Le retour de la pauvreté chez les personnes âgées.

De plus en plus de personnes âgées sont touchées par la grande pauvreté, a déploré le 14 avril 2010 le collectif Alerte qui craint de voir cette situation s’aggraver.
Les 37 associations et fédérations nationales de lutte contre l’exclusion membres du collectif affirment vivre ce phénomène au quotidien sur le terrain : précarisation des personnes âgées de plus en plus nombreuses à se retrouver à la rue, problème d’insolvabilité (de la personne âgée et de sa famille) pour financer les coûts liés à l’hébergement en maison de santé ou aux soins de santé, isolement de ces personnes lié à la complexité de l’accès à une prise en charge (en institution ou à domicile)…
Concrètement, les associations enregistrent une forte augmentation de la présence des personnes âgées dans leurs lieux d’accueil, de demandes d’aides financières, alimentaires, médicales… Cette situation de précarisation «risque de s’aggraver sous l’effet de la crise économique et en fonction de choix qui seront retenus par la future réforme des retraites,» s’inquiète le collectif Alerte. Et de citer le récent rapport de l’Onpes qui observe une interruption dans le mouvement de baisse de pauvreté de ce public et le fait que le minimum vieillesse reste inférieur au seuil de pauvreté pour une personne seule.
Mais il indique surtout que «les inquiétudes relatives à la pauvreté des personnes âgées s’expriment essentiellement pour l’avenir.»
Une enquête des Petits frères des pauvres
«Nos équipes nous font part de situations de plus en plus complexes et alarmantes,» a indiqué Jean-François Serres, secrétaire général des Petits frères des pauvres. Les personnes âgées, signalées par les bénévoles l’association, n’arrivent plus à faire face aux dépenses de la vie courante.

Si le niveau de vie des retraités est meilleur qu’il y a trente ans, il cesse d’augmenter depuis la moitié des années 90. Surtout, la concentration du patrimoine sur quelques uns dissimule de très fortes inégalités. Le minimum vieillesse, environ 700 euros par mois touchés par 600.000 personnes, est en-dessous du seuil de pauvreté (900 euros). Cette allocation, versée généralement en complément d’une faible retraite, est même la seule source de revenus pour 70.000 personnes, selon les statistiques ministérielles.
L’association des Petits frères des pauvres constate de plus en plus de personnes âgées isolées, pauvres rencontrées dans les maraudes, les hébergements d’urgence, les centres d’action sociale municipaux, les aides alimentaires, les Ehpad, par les voisinages… Elle a sollicité ses équipes pour comparer sur cinq ans la situation des personnes accompagnées. Près de 2000 bénévoles se sont exprimés au cours du dernier trimestre 2009. Leurs analyses confirment et précisent des points mis en évidence par l’étude sur l’isolement mené par un collectif de 11 grand réseaux associatifs (5000 personnes interrogées) en 2004.
Constat : des situations alarmantes dans les zones de marginalisation. Les aides financières exceptionnelles des petits frères des Pauvres – attribuées ponctuellement une fois que les aides légales et extra légales aient été mobilisées pour l’aide alimentaire, au paiement d’un hébergement, aux transports, au maintien dans un logement, aux frais de santé, aux déplacements, loisirs… (720 000 euros par an) – sont aujourd’hui en question, elles se transforment en «allocations supplétives,» indispensables chaque mois pour certaines personnes.
La précarité et l’isolement combinées
La situation des personnes âgées pauvres se dégrade : augmentation des dépenses courantes (logement avec notamment une revalorisation limitée des allocations par rapport à la hausse des loyers), santé avec l’alourdissement du reste à charge pour les assurés sociaux, énergie, produits de première nécessité, de consommation de base), minima sociaux n’ayant pas suivi l’évolution du seuil de pauvreté (l’APA comme le minimum contributif (MICO), même majoré, restent sous le seuil de pauvreté), complexité des mesures d’aides (la complexité administrative rend l’accès aux aides difficiles voire impossible sans le soutien d’une tierce personne).
Autre constat dressé par les Petits frères des pauvres : la pauvreté et l’isolement combinés entraînent les personnes dans une spirale descendante. Aujourd’hui, deux tranches d’âge sont particulièrement vulnérables : les 50-65 ans entrent par la pauvreté dans l’isolement ; les 75-85 ans entrent par l’isolement dans la pauvreté.
Les propositions du collectif Alerte
Face à contexte alarmant, Olivier Bres, président d’Alerte et secrétaire général de la Fédération de l’entraide protestante, a présenté plusieurs revendications du collectif :
* Le relèvement des minima sociaux qui doit tenir compte de l’augmentation des dépenses contraintes (logement, fluides..) qui pèsent fortement sur les plus pauvres, et leur laissent un «reste à vivre» souvent insuffisant.
* Une attention à la situation des plus pauvres, des personnes éloignées de l’emploi, dans les projets de réforme des retraites. «Si nous constatons que les partenaires sociaux et le gouvernement les oublient, nous leur rappellerons les exigences d’une solidarité qui doit prendre en compte toutes les catégories de population,» a affirmé Olivier Bres.
* La nécessité d’offrir aux personnes âgées des conditions d’accompagnement et de prise en charge vraiment accessibles à tous. Alerte insiste sur cette revendication compte tenu de la période de difficultés financières de l’État et des collectivités territoriales.

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   Posté le 26-10-2010 à 11:49:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Qui trop embrasse mal étreint.

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   Posté le 26-10-2010 à 12:15:27   

Les membres du FSC devraient revenir habiter en France. Je comprends qu'ils se sentent mieux en Grèce mais depuis que plus un d'entre eux n'habite la France ils se font vraiment des gros films...

Tiens d'ailleurs ils seront de passage en France le 12 novembre; à mon avis ça sera un peu tôt pour crier victoire, j'ai peur que l'insurrection ne soit pas allée à son terme à cette date...

Alors, rendez-vous avec le PRCF pour construire un grand meeting des communistes

le 12 novembre à Paris

en l’honneur du 90ème anniversaire du Congrès fondateur du Parti communiste, Section française de l’Internationale communiste. Rendez-vous avec les syndicalistes du Front syndical de Classe. Rendez-vous avec l’Arc Républicain de Progrès qui a décidé de sortir des dizaines de milliers de tracts pour proposer une alternative anti-UE fondée sur les principes du CNR et totalement indépendante du Parti “socialiste” pro-Maastricht!!
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   Posté le 26-10-2010 à 13:10:02   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

Moi je me poses une question:
Ils se sont mis aux hallucinogènes au prcf?
Ou alors ils y étaient déjà depuis longtemps ce qui fait qu'ils ont confondu le drapeau rouge et le bbr...
Allez aux oubliettes.

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   Posté le 26-10-2010 à 13:26:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ADRESSE AUX SALARIES, CHOMEURS ET PRECAIRES DES PAYS DE L'UNION EUROPEENNE

http://www.cip-idf.org
mis en ligne sur le blog de J. Tourtaux


mis en ligne mardi 26 octobre 2010 par Ludo

Nous sommes précaires, salariés, étudiants ou chômeurs, actuellement impliqués dans la lutte contre la réforme des retraites du gouvernement Sarkozy, qui prévoit le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’augmentation du nombre d’années de cotisation pour pouvoir y prétendre. Cette mesure qui va entraîner la dégradation des conditions de vie des couches précarisées et une progression notable des logiques de capitalisation, se situe dans la droite ligne des politiques thatchériennes menées par le gouvernement Sarkozy depuis 4 ans, mais aussi de la plupart des pays européens depuis vingt ans de règne de l’orthodoxie néolibérale. Cette politique de régression sociale (privatisations, gel des salaires, coupes dans la fonction publique et les budgets sociaux), fait d’autant plus durement sentir ses effets que la récession de 2008-2009 (et son cortège de licenciements massifs) bien loin d’entraîner une révision des dogmes libéraux, a permis de justifier une nouvelle surenchère de plans de rigueur au détriment des classes populaires.

Dans de nombreux pays, comme en Grèce et en Angleterre, on ne craint plus dorénavant d’annoncer de brutales réductions des salaires et des pensions, quand dans le même temps les banques sont sauvées à coups de centaines de milliards. Partout on multiplie les mesures favorables à la bourgeoisie : « boucliers fiscaux », contrats ultra-précaires exonérés de charges voire main d’œuvre gratuite, facilitation des licenciements, restriction du droit de grève et criminalisation des mouvements sociaux. Partout on cherche à détourner la colère populaire sur un bouc émissaire : le Rrom, l’Arabe, le « mauvais chômeur » feront les bons coupables. Partout cette Europe qui s’est construite sur le mythe du progrès social et culturel continu et garanti par les institutions, est en train de recréer le prolétariat indésirable qu’elle avait cru avoir assimilé. La paix entre les Etats européens a pour double revers d’exporter les conflits pour l’exploitation optimale des richesses hors du continent, et la coopération de tous les petits-maîtres de l’économie européenne contre tout ce qui contrevient à ses lois, résistance populaire ou régimes de protection sociale. En même temps qu’on se barricade contre les migrants, on continue à importer la part de main d’œuvre qui aura pour fonction d’accomplir ce que les « européens de souche » ne veulent plus faire, et à exporter les industries qui pourront exploiter à moindre coût l’autre part de cette main d’oeuvre assignée quant à elle à résidence par les multinationales de l’Europe-forteresse.

En réponse à cette situation désespérante, les événements du printemps dernier en Grèce ont ouvert la voie d’une contre-offensive à l’échelle européenne. Mais la stratégie plus que timorée des centrales syndicales, et le coup d’arrêt à la révolte provoqué par le drame de la banque Marfin’s, ont jusqu’à présent ajourné la reprise d’une conflictualité ouverte. Nous autres subordonnés de l’Entreprise-France, avons été depuis 2003 (le précédent mouvement contre une autre « réforme » des retraites) à l’école de cette stratégie vouée à l’échec des « journées d’action » ponctuelles et espacées dans le temps. Après un mois de conflit, la base des centrales syndicales est maintenant acquise à l’idée d’une grève reconductible et généralisée. Selon un récent sondage, la majeure partie de la population souhaite une « radicalisation » du mouvement face à un gouvernement inflexible. Nous avons tous en mémoire le mouvement étudiant et lycéen partiellement victorieux dit de l’« anti-CPE » du printemps 2006, qui avait imposé, à côté de la grève et de la manifestation, la forme de lutte du blocage économique. Dans la plupart des grandes villes, tandis que les universités en grève étaient bloquées et occupées plusieurs semaines durant, tandis que des manifestations de masse s’achevaient régulièrement par des affrontements, les grévistes avaient eu recours au blocage d’axes routiers, de centres commerciaux, de gares et d’aéroports, ou encore, de centre de tri postaux et de dépôts de bus. A la fin, le MEDEF supplia un autre « inflexible » gouvernement de faire preuve d’une souplesse susceptible de rétablir l’activité économique normale. Le CPE fut retiré (mais pas la loi dont il n’était qu’un des articles).

Aujourd’hui, ce n’est pas un hasard si les audacieux coups de dés du mouvement de 2006 apparaissent comme la grammaire élémentaire des tendances les plus actives dans la lutte contre l’actuel projet gouvernemental. À Rennes, les centres commerciaux sont visés à chaque manifestation. Les grèves les plus résolues affectent notamment les raffineries et les dépôts de pétrole ; véritable avant-garde du mouvement, les grévistes marseillais paralysent le port et impriment à leur ville la pulsation du mouvement. Les cheminots sont eux aussi en première ligne, et les routiers ont rejoint le mouvement. Nous savons que plus nous prenons confiance en notre propre force, plus notre joyeuse détermination devient communicative. Les images des piquets volants de Barcelone, qui faisaient fermer en septembre dernier tous les commerces le jour de la grève générale, n’ont sans doute pas été pour rien dans la volonté de systématiser ces pratiques. Nous savons que seule peut nous assurer la victoire la capacité à contrecarrer l’actuelle stratégie gouvernementale de pourrissement et d’intimidation. Celle-ci se traduit notamment par le recours croissant aux violences policières : plusieurs jeunes manifestants grièvement blessés, des centaines d’arrestations et des condamnations délirantes (par exemple, de la prison ferme pour un feu de poubelle), un usage devenu normal du matraquage et du gazage pour débloquer la circulation routière. Cette violence s’accompagne d’un piétinement du droit de grève (réquisitions des ouvriers de la pétrochimie, menaces de lourdes condamnations en cas de refus).

Selon nous, l’heure est à un recours massif à l’arme du blocage économique. Par ce moyen, les chômeurs et précaires qui n’ont pas accès à un lieu de travail stable et durable peuvent participer à la pression des grévistes « traditionnels » sur les dividendes patronaux. Le blocage économique, comme tactique de durcissement de la grève, est néanmoins accessible à tous. Si la grève (de salariés, d’étudiants, de lycéens, la « grève » de l’insertion forcée des chômeurs et précaires) libère le temps et l’attention de leur subordination aux circuits économiques, le blocage économique permet d’employer pleinement ce temps libéré à la perturbation de ces mêmes circuits pilotés par les pouvoirs que nous combattons, et de les perturber bien plus sûrement que la paisible manifestation qui ne leur occasionne pas le moindre préjudice (mentionnons par exemple les excellentes affaires de la restauration rapide lors des « journées d’action »). Le blocage économique permet ainsi, dans une économie intégrée et disséminée dans ses flux de capitaux, de marchandises et d’information, de généraliser les impacts occasionnés par une grève encore limitée à quelques secteurs. Il peut également permettre d’opérer des rencontres entre des grévistes venus bloquer un site et les salariés de ce même site encouragés par cette action à rejoindre le mouvement. La grève elle-même peut être directement envisagée comme une arme de blocage économique, qui permette au mouvement de durer, et sans nécessairement signifier une grève reconductible illimitée très difficile à tenir pour les salariés : grèves perlées, grèves tournantes, grèves qui paralysent certains secteurs ou postes « clés » que les autres peuvent soutenir financièrement.

La victoire, même symbolique et partielle, de ce mouvement, ne peut à coup sûr que venir de là : que chaque collectif de lutte, chaque syndicat local, chaque groupe formel ou informel de militants, d’amis, de collègues, de parents, en même temps qu’il cherche à se coordonner avec d’autres, s’autorise à constituer son propre piquet volant. De telles formes de disponibilité à la lutte seraient tout à fait compatibles avec des moments de ralentissement où nous pourrions prendre le temps de nous organiser matériellement, de partager des idées, un repas, des chants et des expériences...En ces temps où le gouvernement n’hésite plus à recourir à la police ou à des menaces d’emprisonnement pour déloger les piquets et forcer la reprise du travail, se rendre disponible à la plus grande mobilité, être capable de se rassembler au plus vite en un point pour faire masse indélogeable, comme à se disséminer pour bloquer la métropole en dix points à la fois, est à nos yeux la seule manière vraiment cohérente de se « mobiliser », pour reprendre la formule syndicale, le meilleur emploi possible du temps libéré par la grève.

Alors que nous approchons pas à pas d’une pénurie de carburant, la question des cibles prioritaires du blocage semble déjà résolue : raffinerie, dépôts pétroliers, axes de transports en tous genres, centres commerciaux, plates-formes de distribution.... Signalons également l’intérêt des blocages qui contribuent à faire sortir cette affaire du ghetto national. Pensons par exemple au tourisme qui constitue un des « poumons » économiques majeurs de notre continent-musée : grands hôtels et restaurants, grands spectacles, consommation de luxe... Songeons aussi à l’intérêt d’encourager certains médias à « débloquer » l’information et à donner la parole à ceux qui en sont institutionnellement privés. Pensons encore aux « quartiers d’affaires » de nos métropoles, qui pourraient colporter aux quatre coins du monde la mauvaise réputation de leurs « provinces » mal colonisées...

Cheminots belges, sidérurgistes castillans, dockers marseillais, coursiers grecs, intérimaires, précaires et indésirables de partout, votre combat est le nôtre. Partout nous devons répondre de manière solidaire et coordonnée à chaque attaque faite par un quelconque de nos oligarques nationaux, plus ou moins complice des commissaires et banquiers européens.

Pour l’arrêt des contre-réformes et des plans de rigueur, pour l’amélioration de nos conditions de vie, pour une politique d’ouverture et de solidarité à l’égard des migrants et des prolétaires de tous les pays, formons partout des comités de lutte, des assemblées générales interprofessionnelles, des brigades de piquets volants coordonnés de proche en proche par delà les frontières (en gras). Bloquons l’Europe du capital, débloquons l’Europe forteresse, débarrassons-nous des Sarkozy, Merkel, Barroso et autre Berlusconi ! Grève générale reconductible ! Blocage économique !

Des participants à l’assemblée générale des étudiants de Rennes 2, au mouvement des chômeurs et précaires, et à l’Assemblée générale interprofessionnelle de Rennes, le 25 octobre 2010.


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   Posté le 26-10-2010 à 13:50:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

en solidarité avec les Camarades français en légitime lutte, la FGTB (FGTB et STECa) bloque ce matin les dépôts de carburants de Total à Feluy (Hainaut) et de Martens à Tertre (Hainaut).
A Feluy, le piquet est renforcé par des Camarade de la CGT.

(info radio : Vivacité (RTBF) journal de 07h30)

[#800080]Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !


Source : http://syndicats.over-blog.com/[/#]

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   Posté le 26-10-2010 à 14:09:34   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

Qui trop embrasse mal étreint.


Oui sûrement! Mais au moins eux font un minimum de bisous , y méprisent pas .

Aussi, si comme très justement tu dis les uns étreignent vraiment mal, les autres aussi trop nous étouffent. Alors, à chacun selon ses judas, de chacun de porter sa croix… .

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   Posté le 26-10-2010 à 18:28:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il ne s'agit pas des petits frères des pauvres, le refus de la réforme sur les retraites ne satisfait nullement les besoins des plus exploités, c'est très clair Gorki.
Cela dit c'est l'objectif que se sont donné les masses. Nous pouvons préconiser d'autres revendications plus légitimes et ces revendications sont souvent bien comprises, mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout.
Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous.

Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche.
Mais qui trop embrasse dans le même sac la gauche, la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc. et jusqu'à ses propres camarades finit par manquer son but.
A un moment donné il faut faire la part des choses entre nos amis et nos ennemis, en considérant que le plus grand nombre, l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution tandis que ses ennemis irréductibles sont un nombre infime, un groupuscule pour tout dire.
Entre nous la critique est salutaire mais elle a pour but l'unité et non la destruction.
La critique destructrice s'adresse aux partis bourgeois.

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   Posté le 26-10-2010 à 19:11:45   Voir le profil de Komintern (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Komintern   

La critique a pour but l'unité certes mais pas l'unité sans principes et pas avec n'importe qui...
L'unité des "ml" c'est une chimère parce qu'on voit bien que pour beaucoup de ces revendiqués révolutionnaires les principes de classes sont bien absent...
Les grandes phrases et les slogans tout fait ne cachent pas longtemps la nature petite bourgeoisie de ces "rassemblements", quant à leur opportunisme et leur néo-révisionnisme nous en avons tous eu la preuve sur ce forum, ce que tu as d'ailleurs mis en lumière Xuan.

Pour ce qui est du fsc, rien d'autres que des ennemis et des plus dangereux: ceux qui se parent du drapeau rouge pour le combattre et qui le salissent!

Quand à l'objectif des masses, ce n'est pas en soi le retrait de la réforme, c'est juste le "prétexte", la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Trop de mépris, d'arrogance au jour le jour de la part de la bourgeoisie et de ses actuels gestionnaires et trop de souffrance et de difficultés quotidiennes pour en supporter d'avantage!
D'ailleurs le mot d'ordre de retrait de la réforme ne fait pas tant que ça hérisser les poils des bureaucraties syndicales, pour preuve, la fédé cgt des cheminots est pour le retrait.
Le retrait n'empêche pas l'ouverture de négociations sur un autre projet pour les retraites et beaucoup l'ont bien compris dans les directions syndicales...

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   Posté le 26-10-2010 à 19:36:14   

Xuan a écrit :

Il ne s'agit pas des petits frères des pauvres, le refus de la réforme sur les retraites ne satisfait nullement les besoins des plus exploités, c'est très clair Gorki.
Cela dit c'est l'objectif que se sont donné les masses. Nous pouvons préconiser d'autres revendications plus légitimes et ces revendications sont souvent bien comprises, mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout.
Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous.

Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche.
Mais qui trop embrasse dans le même sac la gauche, la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc. et jusqu'à ses propres camarades finit par manquer son but.
A un moment donné il faut faire la part des choses entre nos amis et nos ennemis, en considérant que le plus grand nombre, l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution tandis que ses ennemis irréductibles sont un nombre infime, un groupuscule pour tout dire.
Entre nous la critique est salutaire mais elle a pour but l'unité et non la destruction.
La critique destructrice s'adresse aux partis bourgeois.

Je sais pas trop quel était l'objectif de ce mouvement, et je pense même plutôt qu'il y avait des objectifs divers et variés.
Le premier constat c'est que l'immense majorité a une fois de + été silencieuse (pour de multiples raisons, bonnes ou mauvaises)
Ensuite il faut noter que le gros des troupes lors des manifs syndicales était constitué de fonctionnaires, et pour une large majorité de moutons/zombies descendus dans la rue à la demande des syndicats, mais sans aucune volonté de se mettre en grève d'une part, et de participer à des actions d'autre part. Pour donner une idée on était 10.000/15.000 dans les rues à Avignon, et un maximum de 500 (dont nombre de délégués syndicaux) à participer aux actions.
Et pour finir parmi ceux qui ont participé aux actions, déjà il faut noter une grosse majorité de délégués/syndiqués CGT, aux ordres de l'UD, elle-même aux ordres du BN, avec des possibilités de radicalisation quasi nulles, malgré de nombreux échanges.
Que ce soient les masses qui fassent l'Histoire soit, mais à de très rares exceptions locales, les masses n'ont tout simplement pas participé au mouvement... Et en participant à des actions nous n'avons généralement pas accompagné des travailleurs en lutte, mais une stratégie syndicale (vouée à l'échec est-il utile de le préciser...)
Encore une fois s'il ne s'agissait que d'une trahison des chefs syndicaux le problème ne serait pas si grave, la trahison dans le Vaucluse et un peu partout en France elle est venue de la base et non pas seulement de ses chefs.

Et on reste aussi en désaccord là-dessus:
" l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution tandis que ses ennemis irréductibles sont un nombre infime, un groupuscule pour tout dire "
Sans relancer le débat, non seulement je maintiens qu'une majorité a encore à perdre ajd (certes on en reparlera dans 10/15 ans) en cas de révolution, au moins à court/moyen terme. Que cette majorité était une fois de plus elle-même majoritaire dans les cortèges, voire dans certaines actions. Et que le mouvement dans son ensemble était bien loin de former un tout, mais plus une addition de revendications corporatistes au-delà de la simple réforme des retraites.

Pour en revenir à l'action de ce matin, menée par l'UD CGT du Vaucluse. Au départ le projet c'était de bloquer les entrées d'Auchan Sud (uniquement l'hyper et sa galerie, contrairement à Auchan Nord où on avait bloqué toute la zone commerciale), y avait 5 entrées à bloquer et on était plus d'une centaine... Même si on était moins nombreux que l'autre jour, franchement ça se tente. Le délégué départemental prend la parole, appelle au blocage mais avec un discours un peu ambigü, comme quoi ça va être plus difficile que l'autre fois, les gens vont protester, faut faire attention à pas retourner l'opinion etc... il lance quand même le vote à main levée, c'est un peu du 50-50. Là dessus un de ses "adjoints" embraie, qu'on n'est pas assez nombreux, que ça va mal se passer, qu'on va avoir des problèmes avec les flics etc... et propose qu'on aille dans la galerie marchande faire un peu d'agitation et tracter... Vote pour cette 2e proposition une grosse minorité de oui, revote pour le blocage, une dizaine de oui (dont notre petit groupe qui étions 5/6...). Tout ça pour dire que ok il y a eu trahison de l'UD (encore que le terme me paraît de moins en moins approprié ) mais que rien n'empêchait la base (et là c'était vraiment la base pour être encore dans l'action ce matin) de voter pour le blocage; il a pas fallu grand'chose pour les convaincre de ranger définitivement le projet au placard! Et franchement se retrouver à plus d'une centaine pour tracter dans une galerie marchande...?! Dès qu'ils ont pris leur décision on est partis à 2 tracter pour l'AG, chacun d'un côté, on s'est fait tous les magasins, jusqu'à Auchan où on a diffé à toutes les caissières. En moins d'une 1/2 h c'était plié, et sans problème avec les vigiles. Alors qu'eux ont fait tout un ramdam et les vigiles passaient derrière eux pour enlever tous les tracts et les autocollants...!


Edité le 26-10-2010 à 19:37:24 par oppong


sti
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   Posté le 26-10-2010 à 21:07:40   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :

Il ne s'agit pas des petits frères des pauvres, le refus de la réforme sur les retraites ne satisfait nullement les besoins des plus exploités, c'est très clair Gorki.

Ce n'est pas si clair puisque des ML sont en-dessous des revendications des petits frères des pauvres, retourne le comme tu veux c'est un fait !

Xuan a écrit :


Cela dit c'est l'objectif que se sont donné les masses.

Pardon mais "les masses"ca veut rien dire pour l'heure parce qu'à part les raffineurs, les cheminots, et quelques territoriaux (ou les syndicats font encore recette) la grande masse de la classe ouvrière de ce pays ne s'est pas mis en branle ...


Xuan a écrit :

mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout.

Ce n'est pas la politique léniniste d'avant garde politique dans les luttes. On "ne prend pas" les masses comme elles sont mais "on" les mènent aux prise de consciences ...
Pour notre affaire, "jusqu'au bout" de quoi doit-on mener ces larges masses hétéroclites ?


Xuan a écrit :


Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous.


Si tu en as le temps, je veux bien que tu développes cette vision matérialiste de l'histoire ou le militant politique regarde passer les chapitres des livres d'histoires en lecteur passif...

Xuan a écrit :


Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche.

Je rejoins oppong. Parler de trahisons ne conviens plus. Ils ne représentent plus personne et ne trahissent plus rien puisque leurs manifestes politiques et syndicaux sont très clairs: négociation, collaboration, aménagement ...
Quand à la "trahison" des partis de droite, je comprend pas ...


Xuan a écrit :


Mais qui trop embrasse dans le même sac la gauche, la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc. et jusqu'à ses propres camarades finit par manquer son but.

Je ne trouve pas mes camarades en fonction de la position du curseur sur la ligne virtuelle des "idées" politiques.

Xuan a écrit :


A un moment donné il faut faire la part des choses entre nos amis et nos ennemis, en considérant que le plus grand nombre, l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution


Je rejoins encore le camarade oppong. Cette notion "d'immense majorité du peuple" dans une nation impérialiste comme la nôtre est complétement sujette à caution. Car une chose est sûr, des milliers de salariés qui sont descendus dans la rue pour le retrait de la réforme, nombre d'entre eux y ont un réel intérêt car ils rentrent encore dans cette catégorie de la population salariale pas trop égratigner jusque là par la bourgeoisie et qui encore à perdre.
Arrêtons de rêver. Il n'a pas de mouvement révolutionnaire la-dedans. Chacun a fait ses comptes et s'est positionné en conséquence. Elle sont bien rares les pauvres pommes comme nous qui allons, par tradition de protestation ?, soutenir un mouvement si éloigné des enjeux économiques.
L'intersyndicale de Grandpuit a décidé de laisser passer le carburant nécessaire aux usine de sucrerie de verrerie et d'autres fabrications locales pour ne pas "nuire à l'industrie française" et ne pas empêché "ces gars de travailler" (interview France infos d'aujourd'hui). Ils vont se prendre une volée de cartes c'est sur mais auront réussi tout de même à créer le découragement chez les ouvriers de leur site.

On en a beaucoup discuté et pour moi, pour tout les copains d'ateliers et de chantiers, la retraite se fera par capitalisation, si on en a les moyens. On en est tous conscient.
Voilà l'état d'esprit de la masse ouvrière. Elle sait très bien ce qu'il l'attend et OUI, malheureusement et honteusement, ce sont les associations caritatives qui le décrive le mieux, bien mieux que nos ML de france, faudra vivre avec !
Xuan
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   Posté le 27-10-2010 à 00:36:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

sti a écrit :


Pardon mais "les masses"ca veut rien dire pour l'heure parce qu'à part les raffineurs, les cheminots, et quelques territoriaux (ou les syndicats font encore recette) la grande masse de la classe ouvrière de ce pays ne s'est pas mis en branle ...

C’est à moitié vrai, l’action a concerné aussi des entreprises du privé, plus ou moins ponctuellement.


sti a écrit :

« mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout. » Xuan
Ce n'est pas la politique léniniste d'avant garde politique dans les luttes. On "ne prend pas" les masses comme elles sont mais "on" les mènent aux prise de consciences ...
Pour notre affaire, "jusqu'au bout" de quoi doit-on mener ces larges masses hétéroclites ?

Si, la politique léniniste consiste à prendre les masses au niveau où elles sont réellement pour les conduire à l’action révolutionnaire.
Actuellement on ne pouvait guère faire mieux que participer jusqu’à leur terme aux actions les plus résolues.

sti a écrit :

« Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous. »Xuan
Si tu en as le temps, je veux bien que tu développes cette vision matérialiste de l'histoire ou le militant politique regarde passer les chapitres des livres d'histoires en lecteur passif...

Simplement un rappel à la modestie de notre poids actuel sur le cours des choses, et à la modestie tout court y compris lorsque la classe ouvrière possèdera un parti communiste.


sti a écrit :

« Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche. »Xuan
Je rejoins oppong. Parler de trahisons ne conviens plus. Ils ne représentent plus personne et ne trahissent plus rien puisque leurs manifestes politiques et syndicaux sont très clairs: négociation, collaboration, aménagement ...
Quand à la "trahison" des partis de droite, je comprend pas ...

Evidemment il n’y a pas de « trahison » des partis de droite, je me suis mal relu et c’est idiot.
Par contre les chefs syndicaux sont toujours à même de trahir tant qu’ils sont suivis et tant que la classe ouvrière ne s’est pas dotée, par un moyen ou un autre, d’une organisation de masse pour la lutte économique.
Et les partis de gauche bénéficient toujours d'une confiance mesurée.


sti a écrit :


Je rejoins encore le camarade oppong. Cette notion "d'immense majorité du peuple" dans une nation impérialiste comme la nôtre est complétement sujette à caution. Car une chose est sûr, des milliers de salariés qui sont descendus dans la rue pour le retrait de la réforme, nombre d'entre eux y ont un réel intérêt car ils rentrent encore dans cette catégorie de la population salariale pas trop égratigner jusque là par la bourgeoisie et qui encore à perdre.
Arrêtons de rêver. Il n'a pas de mouvement révolutionnaire la-dedans. Chacun a fait ses comptes et s'est positionné en conséquence. Elle sont bien rares les pauvres pommes comme nous qui allons, par tradition de protestation ?, soutenir un mouvement si éloigné des enjeux économiques.
L'intersyndicale de Grandpuit a décidé de laisser passer le carburant nécessaire aux usine de sucrerie de verrerie et d'autres fabrications locales pour ne pas "nuire à l'industrie française" et ne pas empêché "ces gars de travailler" (interview France infos d'aujourd'hui). Ils vont se prendre une volée de cartes c'est sur mais auront réussi tout de même à créer le découragement chez les ouvriers de leur site.

On en a beaucoup discuté et pour moi, pour tout les copains d'ateliers et de chantiers, la retraite se fera par capitalisation, si on en a les moyens. On en est tous conscient.
Voilà l'état d'esprit de la masse ouvrière. Elle sait très bien ce qu'il l'attend et OUI, malheureusement et honteusement, ce sont les associations caritatives qui le décrive le mieux, bien mieux que nos ML de france, faudra vivre avec !


Personne n’a parlé de mouvement révolutionnaire. Ce mouvement « de ras-le-bol » comme on a dit traduit une évolution de notre société, en particulier dans la petite-bourgeoisie.
Je vais poster un sujet à ce propos, dans la rubrique sur l’analyse des classes.

Ce n'est pas aux masses qu'il faut s'en prendre, quelles que soient les illusions ou les "privilèges" dérisoires de certaines catégories populaires. Nos ennemis c'est la classe des capitalistes et ses représentants.

Il faut avoir confiance dans les masses, le capitalisme fabrique son propre cercueil.

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   Posté le 27-10-2010 à 11:32:27   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

Par contre les chefs syndicaux sont toujours à même de trahir tant qu’ils sont suivis et tant que la classe ouvrière ne s’est pas dotée, par un moyen ou un autre, d’une organisation de masse pour la lutte économique. Et les partis de gauche bénéficient toujours d'une confiance mesurée.


A propos de trahison, je pense que Les gens de VP adopte une formule qui résume bien la situation, quant ils avancent qu’il ne faut pas confondre entre amis qui se trompent et ennemis qui se cachent. Et là est bien la question, parce que pour trahir un groupe une classe encore faut-il avoir été le représentant véritable de ses intérêts fondamentaux et ce rôle là le syndicalisme qu’il soit de lutte de classe ou d’autre chose ne peut pas l’endosser parce que comme le dit Lénine très justement, et aujourd’hui encore cela ce vérifie… la politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière. Encore que, en ce qui concerne le conflit qui nous préoccupe actuellement, il apparaîtrait douteux de parler à son endroit de lutte politique trade-unioniste de la classe ouvrière cela, en raison de l’absence remarquée du plus gros de ses troupes.

Xuan a écrit :

Ce n'est pas aux masses qu'il faut s'en prendre, quelles que soient les illusions ou les "privilèges" dérisoires de certaines catégories populaires. Nos ennemis c'est la classe des capitalistes et ses représentants.


Pour ma part je pense qu’il Il faut définitivement en finir avec l’utilisation abusive de cette notion de masse mise à toutes les sauces, qui autorise les positionnements politiques à géométrie variable suivant que l’on fera référence à telle ou telle catégorie du salariat, ou appartenant à la petite bourgeoisie traditionnelle, dans cette masse. Nous devons fustiger aussi ces abus d’usage qui sont fait du mot peuple servant à effacer les frontières d’intérêts économiques et politiques entre les catégories sociales qu’il enferme. Mais je crois que nous avons déjà débattus…

Maintenant Non ! et définitivement non ! le parti avant-garde de la classe, à construire, ne pourra s’en tromper sur sa nature véritable « répétant l’histoire », être celui qui s’empare des revendications économiques et politiques des catégories de la petite bourgeoisie présente dans le masse du salariat, revendication transformer pour l’occasion porteuse de l’intérêt général. Ce boulot de travestissement là, il y a déjà beaucoup de monde en concurrence politique dans toute la représentation idéologique du réformisme du révisionnisme et apparenté qui si attachent.

Que tu le veuilles ou non Xuan, dans le cas présent ce que tu nous propose sous prétexte de ne pas se couper de ces mêmes masses c’est qu’au mieux, la formulation en revendications des véritables aspirations de notre classe, servent de simple accessoire à la mobilisation, la revendication essentielle qui je le répète ne peut être celle de notre classe et des couches de travailleurs les plus pauvres devant demeurée, si je comprends bien ton point de vue, celle du rejet de la réforme. En matière de retraite notre revendication économique de classe a été formulée, reste à en faire un puissant levier pour lever des masses de travailleurs encore plus nombreuses actifs ou non, etc.

Le tenir compte des réalités économiques, des conditions de le lutte, de la composition sociale de la masse en mouvement, en faisant abstraction des intérêts véritablement ouvriers c’est justement ce prétexte qui autorise aux petits et grands arrangements entre les deux classes, petite (dans toutes ses composantes) et grande bourgeoisie qui se font effectivement la « guerre » mais seulement pour leur survie en temps que classe.

Xuan a écrit :

Il faut avoir confiance dans les masses, le capitalisme fabrique son propre cercueil.


Le capitalisme fabrique son cercueil quant il fabrique du prolétariat camarade Xuan pas quant il fabrique de la petite bourgeoisie qui elle lutte pour justement, comme je le dis dessus, pour ne jamais sombrer dans les conditions de vie du prolétariat. Aussi pour « fabriquer » de la petite bourgeoisie et lui donner les moyens matériels de son existence, qui aurons en retour une influence sur son mode de pensée, la bourgeoisie qui ne renonce jamais au moindre écus, va inéluctablement accentuer la pression sur les conditions d’exploitation des véritables producteurs de plus-values, et, dans le cadre des nations impérialistes, en pillant plus encore les poches des populations laborieuses et misérables des pays dominés.

Le reproche que tu sembles nous adresser Xuan, c’est de faire de la sous estimation de élément spontané, cela je le revendique, car la surestimation de cet éléments spontané lui à contrario conduit l’avant-garde ouvrière à la passivité, à ne pas jouer son rôle d’instructeur des masses, à sombrer dans l’économisme et avec lui emmenée la classe ouvrière à se placer la remorque d’une social démocratie moribonde, mais qui garde quant même un public dans le salariat et dans la petite bourgeoisie traditionnelle prêt à se fourvoyer dans une nouvelle expérience de gouvernement de gauche éventuellement placée sous la direction politique du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, assurez de son expérience acquise dans la spoliation du prolétariat des pays dominés, parce que oui effectivement nourrir des classes parasitaires cela à un coût.

En osant paraphraser Marx je conclurai en disant « les classes petites bourgeoises moderne combattent la bourgeoisie parce quelle est une menace pour leur existence en tant que classes petites bourgeoises moderne. Elles sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherches à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire si elles sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles abandonnent leur propre point de vue pour ce placer sur celui du prolétariat, et leur propre point de vue dans ce conflit c’est le maintien du statut quo en matière de système de répartition totalement inégalitaire qui vaut pour le calcul et l’age du départ en retraite. »

Nous vivons l’époque de l’impérialisme qui met à l’ordre du jour le caractère prolétarien de la révolution à venir, mais pas n’importe quelle époque du développement de l’impérialisme, etc. mais cela c’est un tout autre sujet.


Edité le 27-10-2010 à 11:33:45 par gorki




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