Sujet :

offensive généralisée contre les retraites

Xuan
   Posté le 20-01-2010 à 00:38:03   

Les capitalistes et le Medef reprennent en chœur le grand air de l’allongement de la durée de la vie pour remettre en cause le départ à la retraite à 60 ans.
Le pdg de Rhodia, Clamadieu, défrayait la chronique en annonçant le « congé grand-parental » , permettant selon ses propres commentaires de garder des seniors après l’âge de la retraite sans bourse délier. (*)



L’Union sacrée contre les salariés :


Certains comme Marianne prédisaient que Sarkozy attendrait le résultat des régionales pour annoncer les mauvaises nouvelles sur la retraite, comme si l’enjeu de ces élections pouvait modifier de quelque manière le pouvoir absolu de la bourgeoisie.
En réalité, celle-ci se contrefout du résultat. Elle est tellement pressée de profiter du « sens des responsabilités des partenaires sociaux » qu’elle fait le forcing idéologique pour convaincre les masses que l’allongement de la durée des cotisations est inéluctable.

Pour n’être pas en reste, Martine Aubry s’empresse de hurler avec les loups en déclarant :
«Je pense qu'on doit aller, qu'on va aller très certainement vers 61 ou 62 ans.»

Sous le titre « Retraite : Aubry oblige le PS à se positionner », Le Figaro du 19 janvier ne manque pas l’occasion de féliciter le PS pour son bon positionnement :

« Martine Aubry s'est plutôt attirée un concert de louanges dans son propre camp. (…)
L'ancien premier ministre Michel Rocard a salué son «courage» . Manuel Valls a assuré que «c'est en faisant des propositions innovantes que nous redeviendrons crédibles aux yeux des Français» . Et les députés socialistes se sont dits prêts à lancer les discussions en l'assurant : «aucun débat n'est tabou» . Pour leur porte-parole, Bruno Le Roux, «dans les faits, la question de l'âge est déjà posée. Il faut poser à côté de cela la question des recettes qui pourraient abonder le système des répartitions. » (…)
Chez les Verts, (…) le numéro deux Jean-Vincent Placé juge toutefois que le débat sur l'allongement de la durée du travail est «inéluctable» car il ne faut «pas nier la réalité économique et démographique». (…)
Le seul dogme pour le PS est «le maintien de la retraite par répartition», a-t-elle expliqué. Et une note élaborée par Claude Bartolone a rappelé la position officielle du PS sur le sujet. Rappelant d'abord les deux objectifs prioritaires du parti - pérennité du système par répartition et garantie d'un niveau de pension décent -, cette note décrit ensuite comment y parvenir : extension des sources de financement aux stock-options et aux bonus, et réactivation du fonds de réserve des retraites mis en place par la gauche en 2000. «Dans ce cadre, l'âge de départ à la retraite doit être abordé de manière pragmatique. Rien ne doit être tabou. N'oublions pas que, dans les faits, l'âge légal de 60 ans ne correspond plus à la réalité» , assure la note. «S'opposer ne veut pas dire s'aveugler» , relève un membre de la direction



Le sens des responsabilités des partenaires sociaux

Les uns et les autres ont reçu 5/5 les vœux de Sarkozy et son "hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités" !

La CFDT prend les devants.

On lira l’article "Retraites : droite ou gauche, même combat, faire bosser les travailleurs plus longtemps!" sur le blog de Jacques Tourtaux.
Patrice Bardet y écrit notamment :
« la CFDT prône la retraite par points, ce qui serait une véritable catastrophe pour les futurs retraités, puisque là, on prend en compte toute la carrière, avec ses "trous" et ses plus bas salaires » :

"Lundi 11 Janvier 2010
François Chérèque

Le 17 novembre 2009, l'association Réalités du dialogue social (RDS) recevait, pour son petit déjeuner à la Maison de l'Europe de Paris, François Chérèque, président de la CFDT. En parlant de la situation économique et sociale, des défis à relever tant au niveau de la mondialisation, de l'environnement que de l'avenir des systèmes de retraite, le leader de la centrale syndicale nous livre sont point de vue sans détours, ni langue de bois.

Fenêtre sur l'Europe diffuse le résumé de cette intéressant échange avec les adhérents de RDS."

(c'est aux deux tiers de la vidéo)

La CFDT nous avait fait le même "coup" en 1994, quand elle a "cassé" le régime spécial des agents de la Sécurité Sociale, pour l'intégrer à l'ARCCO/AGIRC
Nous pouvions partir avec une retraite à 75% du dernier salaire, après 30 ans de cotisation.
La CFDT osait prétendre que nous allions y gagner.
La CFDT est prête à nous faire la même entourloupe !

Même le patronat n'ose pas demander ça, c'est dire ! sauf le think thank Institut Montaigne présidé par Bébéar, institut où collaborent des pontes de la CFDT, du PS, du MEDEF"



Mais Thibault a encore besoin que cette crapule de Chérèque brandisse le drapeau jaune et prenne la tête de la cinquième colonne. Il défend mordicus « l’unité syndicale » et ne tardera pas à lui emboîter le pas.

Dans les 7 propositions de la CGT, on relèvera quelques morceaux de bravoure :
« La CGT ne se contentera pas d’une « concertation ». Elle réclame l’ouverture de réelles négociations avec le gouvernement »

La Cgt fait 5 propositions pour apporter les ressources complémentaires. Sachant les milliards de cotisation dont les capitalistes se font dispenser, on appréciera la dernière « proposition » :
" 5. Au bout du compte, les salariés pourraient consentir une hausse de leurs cotisations pour permettre l’équilibre des régimes et sécuriser le droit à la retraite pour tous".


Mais s'ils se donnent autant de mal pour faire avaler la pilule, c'est qu'ils s'attendent à un retour de bâton des masses populaires. Le Figaro, bien conscient de l'impopularité de ces mesures titrait le 11 : "Les Français prêts à un recul de l’âge de la retraite" , sondage maison à la clé. C'est dire si tous ces nantis font de l'huile en ce moment. Ils comptent bien sur les compères syndicaux pour les tirer de ce mauvais pas.




______________________________________________________

* Le congé grand-parental, inauguré par Rhodia où un tiers des salariés a plus de 50 ans, (et signé par CGC, CFDT et CFTC), « autorise » les seniors de plus de 50 ans à prendre 20 % de leur temps en congé … mais payés de leur poche en compte épargne temps !
En contrepartie, les "heureux bénéficiaires" de ce cadeau qui ne coûte rien devraient restituer ces 20% en retournant au travail après leur départ à la retraite.
De surcroît, Rhodia envisage une formation réciproque des seniors et des jeunes afin d’échapper aux coûteuses formations en externe.
Enfin ces dispositions permettraient à Rhodia d’échapper à la "punition" de 1% de la masse salariale concernant l’emploi des seniors.
Xuan
   Posté le 20-01-2010 à 23:35:28   

Le Figaro ne sent plus de joie en citant le discours de Fillon dans la cérémonie des vœux aux parlementaires de la majorité.
«J'entends dire que le PS pourrait participer à la recherche d'une solution consensuelle. Franchement, je m'en réjouis. Si le PS persévère dans cette voie, ce sera le signe que notre démocratie progresse et se modernise».

Le Figaro écrit notamment :

« Artisan de la réforme des retraites de 2003, François Fillon n'avait pas rencontré, à l'époque, pareille bonne volonté. Et il ne s'est pas privé de le rappeler, mercredi, aux parlementaires de l'UMP et du Nouveau Centre : «En 2003, j'avais tendu la main au Parti socialiste en leur proposant de faire ce qui a été fait dans tous les autres pays européens, à savoir un pacte républicain autour de la question des retraites.» Sa proposition de pacte républicain avait fait long feu. »

Sept ans plus tard, le Pacte Républicain va ressortir des cartons.

«On ne pensait pas que le PS lancerait le débat si tôt, admet un conseiller. On sait que Martine Aubry connaît bien le sujet. Le premier ministre est prêt à lui tendre la main.»
Ils ne pensaient pas : non, ils attendaient le lendemain des régionales. Seulement, habituée aux coups fourrés de Ségolène Royal, Martine Aubry avait sans doute juré de ne pas se faire doubler cette fois.
Ségolène Royal voulait s’arranger avec Bayrou…petit bras :
Martine Aubry va plus loin, elle fraye directement avec Sarkozy. Au diable les tabous !

Et voici le PS bien rangé aux côtés de l’UMP pour la croisade anti salariés. Résultat des courses, le Pacte Républicain d’Union sacrée autour du Capital a encore de beaux jours devant lui.
Xuan
   Posté le 25-01-2010 à 23:47:59   

Mais le Pacte Républicain ...

Sarkozy a bien calculé le coup de pouce de Martine Aubry, confirmé dimanche par François Hollande au téléachat de Drucker, et un renvoi d’ascenseur s’imposait ce soir même sur TF1 :

Premièrement ne pas braquer ses interlocuteurs et amis socialistes:
"D'abord, je garantirai la pérennité du régime des retraites". "Deuxièmement, je n'accepterai pas qu'on revienne sur le régime par répartition, je ne remplacerai pas le régime, qui fait la solidarité entre les générations, par un régime où chacun épargnerait de son côté" .

Deuxièmement appeler au "consensus le plus large possible" en rappelant que Martine Aubry "proposait que les Français partent à la retraite à 62 ans" .

Voilà donc un paragraphe de plus dans le roman fleuve des trahisons du PS.


...ça ne prend pas

Mais les ouvriers et les employés sont particulièrement inquiets pour leur avenir, celui de leurs enfants, et voient la perspective apaisante de la retraite s’éloigner plus vite qu’ils avancent en âge. Ce nouveau coup de Jarnac a désappointé tous ceux qui comptaient encore sur la « gauche », et cette phrase est dans toutes les bouches « tu as vu Aubry ? »


La classe ouvrière et les masses populaires ne manquent pas à cette occasion de s’interroger sur l’avenir et sur les moyens de renverser l’oppression et l’exploitation capitaliste, quand chaque jour qui passe révèle la nature réactionnaire des socialos.

C’est l’occasion de refaire le bilan désastreux de l'alliance électoraliste pour "réformer" le capitalisme, et de remettre en question la stratégie « d’Union de la Gauche » amorcée par Georges Marchais.

Seule la révolution prolétarienne peut renverser le capitalisme.


Edité le 26-01-2010 à 01:14:29 par Xuan


Xuan
   Posté le 26-01-2010 à 22:06:17   

le PS fait machine arrière à toute vapeur !


Pressentant un désaveu mémorable aux prochaines élections, son bureau national se prononce aujourd’hui UNANIMEMENT pour "le maintien de l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans, c'est à dire la possibilité de faire valoir ses droits, quel que soit le montant de sa retraite" .
On n’a pas oublié que tous ses ténors avaient auparavant appuyé lourdement le « courage » de Martine Aubry, et clamé haut et fort leur attachement au principe non négociable de la retraite « par répartition »…indiquant par là que tout le reste pouvait fort bien se discuter.
Martine Aubry soutient désormais mordicus qu’elle n’a jamais dit ce que tout le monde a entendu.

Bien évidemment cette volte-face n’abuse personne. Et il ne leur en coûte guère de promettre qu’ils se battront pour ce droit, en sachant que - sans les trimestres nécessaires - plus personne ne pourra se le payer. Car si l’âge légal ne recule pas, rien n’empêche d'allonger la durée de cotisation.
aile de dragon
   Posté le 03-02-2010 à 04:28:43   

LA RETRAIT EST UN DROIT ABSOLUE DES TRAVAILLEURS QUI J ESPERE UTILISERONT OUTES LES ACTIONS LEGALES OU ILLEGALES POUR SE FAIRE ENTENDRE
Xuan
   Posté le 14-02-2010 à 00:26:53   

Un article de fond sur les retraites sur le blog ouvalacgt :
Retraites : penser plus loin que le bout de son nez...

A lire et à commenter ici, sur le blog ouvalacgt et dans vos sections syndicales.
Xuan
   Posté le 15-02-2010 à 20:48:21   

THIBAULT APPELLE A LA MOBILISATION GENERALE POUR LES RETRAITES !



gorki
   Posté le 19-02-2010 à 19:01:28   

A lire sur le site de L'ouvrier communiste:

Un positionnement de classe sur la question des retraites.


http://ouvrier.communiste.free.fr/spip.php?article55
Xuan
   Posté le 19-02-2010 à 20:59:18   

OK gorki, je retiens ces passages notamment et deux phrases que je souligne :

"Comme depuis toujours, la classe ouvrière et les couches du salariat les plus pauvres ne président pas à leur destiné économique ni même à l’organisation de leur représentation politique (dans l’autonomie de pensée et d’action). Il est donc facile de comprendre à qui profite les catalogues diverses et variés de réformes politiques de gauche et d’extrême gauche et autres cahiers de revendications syndicales… [2]

Dans la grande crise actuelle que traverse le système capitaliste impérialiste mondiale, la bourgeoisie a besoin, face à une concurrence exacerbée, de mobiliser pour son compte les fractions de plus value qu’elle attribue à ses politiques dites sociales. Ainsi aucune couche du salariat n’est épargnée dans la recherche des économies à réaliser. Salariés des secteurs publics [3] à petits ou grands revenus et autres couches intermédiaires deviennent à leur tour les victimes des politiques de réformes mettant à mal les acquis sociaux.

Pour la classe ouvrière et les travailleurs les plus pauvres, le destin fut scellé des l’origine de la création des caisses de retraites, puisque au taux maximum de cotisations correspond toujours de tous petits montants de retraites et pour de toutes aussi petites durées de fin de vie, le plus souvent dans des conditions de santé totalement dégradées.
Aujourd’hui, avec le prolongement des durées de cotisations et l’entrée tardive sur le marché du travail, cette situation, lieu commun de tous les prolétaires, atteint de plus larges couches de travailleurs dans la précarité de l’emploi . Ainsi, de plus en plus nombreux sont ceux et celles qui arrivent aux portes de la retraite avec pour tout revenu les minima sociaux dû à des manques importants sur les durées de cotisation. Dans certains cas, on aboutit même à ce « paradoxe » où l’on peut se voir contraint de demeurer au RSA plutôt que faire valoir un droit à la retraite dès 60 ans, financièrement défavorable …

Durant cette période de grandes manœuvres gouvernementales qui débute, nous assistons à la préparation des opinions publiques via les médias toujours bien disposés. L’objectif est de faire avaler avant la fin de cette année de nouvelles pilules amères aux travailleurs dont une au moins sera le prolongement des durées de cotisations donc l’âge effectif des départs en retraite et pour l’instant les « grandes » mobilisations à venir, comme à l’habitude, s’annoncent comme des journées d’action bien encadrées.

Une chose est certaine, sur le plan revendicatif, les choses n’auront pas bougéd’un iota et nombreux seront ceux qui défileront sous la bannière d’ un mot d’ordre qui dans l’absolu ne veut rien dire du tout, à savoir le maintien du départ à la retraite à 60 ans et le retour aux 37 ½ annuités de cotisations".


A part le lapsus très révélateur de Martine Aubry, le "débat" sur la retraite à 60 ans n'intéresse que les journalistes.
N'a-t-elle pas ajouté en essayant de se rattraper aux branches de la retraite à 60 ans : "la possibilité de faire valoir ses droits, quel que soit le montant de sa retraite"
Que vaut la retraite à 60 ans si on touche une misère ?
Parmi les sous traitants, c'est le troisième ancien que je vois arroser son départ et revenir par la fenêtre en passant par la case Adecco...

Je sens bien qu'ils vont nous cuisiner un petit vaudeville sur l'air du "nous ne cèderons pas".

Quant à la pénibilité , elle est à géométrie variable :
les postés chez nous finissent à 60 ans...quand ils y arrivent.

Les marxistes-léninistes peuvent populariser ces justes revendications immédiates :

"Retraite à 55 ans égale pour tous, français ou immigrés, public ou privé.
A 50 ans pour les travaux pénibles sans conditions d’années de cotisations avec un revenu permettant de vivre une fin vie dans la dignité.
Accès sans restriction aux mêmes biens et services que quiconque …"


Concernant l' Accès sans restriction aux mêmes biens et services que quiconque , c'est aussi légitime, mais peut-on parler d'une revendication immédiate ou bien d'un objectif qui relève de la société communiste ?
sti
   Posté le 19-02-2010 à 21:32:50   

Je n'en suis pas l'auteur mais je me permet un commentaire ...

Sur les revendications dite immédiates, il est important, pour le groupe OC, de s'écarter de ce que l'on appel réalisme économique ou revendicatif.
Ce n'est pas à la classe ouvrière de censurer ses besoins de bien être au nom de ce qui serait réaliste ou pas vis-à-vis de la bourgeoisie. Dès ce moment, effectivement, la revendication immédiate a aussi vocation à faire entrevoir les réponses du socialisme.


Sinon, pour parler commerce, si tu veux la main, faut demander le bras, pas juste un doigt

Mais effectivement, "jusqu'au boutiste" ou pas, ces revendications ne peuvent remplacer le programme socialiste.
Xuan
   Posté le 19-02-2010 à 23:01:11   

Je ne veux pas polariser le débat là-dessus, une revendication vaut pour sa nécessité comme pour ce qu'elle laisse entrevoir , comme tu dis.
Mais il faut aussi que les masses veuillent la main ou le doigt.
Xuan
   Posté le 19-02-2010 à 23:20:30   

Je ne veux pas polariser le débat là-dessus, une revendication vaut pour sa nécessité comme pour ce qu'elle laisse entrevoir , comme tu dis.
Mais il faut aussi que les masses veuillent la main ou le doigt.


Il y a aussi une réflexion intéressante dans l'article Retraites : penser plus loin que le bout de son nez... :
"Mais sur le fond, la notion même de retraite, de coupure brutale avec le travail, est liée au capitalisme et à la manière dont il traite la force de travail : une source de plus value jetable quand elle n'est plus rentable. La retraite n'est un "progrès social" qu'au sens où elle atténue les effets de ce rejet."

Dans la société communiste, la retraite n'aura plus de raison d'être.
gorki
   Posté le 20-02-2010 à 10:51:03   

Xuan a écrit :

Concernant l' Accès sans restriction aux mêmes biens et services que quiconque , c'est aussi légitime, mais peut-on parler d'une revendication immédiate ou bien d'un objectif qui relève de la société communiste ?


Bonjour Xuan, tout d'abord petit rappel. Cette réflexion, sur la façon de poser la question des retraites, en y apportant un point de vue de classe authentique, est le fruit d'une longue période de réflexion, toujours mener à contre courant d’une opinion générale idéologiquement préparer par l’idée du devoir de réalisme dans les volontés revendicatives. C'est un sentiment encore partager aujourd'hui dans le camp de ceux qui se réclament de la lutte des classes et de masse.


Ouvrier toi et moi, nous savons, parce que nous le vivons au quotidien, que pour les bourgeois, le devoir d’être réaliste pour notre classe dans ses désirs de vivre une vie meilleurs, se conjugue toujours avec l’acceptation forcée aux sacrifices pour elle et l’accroissement des profits pour eux.

Maintenant pour répondre à ta question : « peut-on parler d'une revendication immédiate ou bien d'un objectif qui relève de la société communiste ? » je te répondrai qu’à ce titre cela ne veut pas dire grand-chose, parce que la question de la cessation d’activité se pose en régime socialiste totalement différemment. (Et puis, encore heureux que la classe ouvrière au pouvoir puisse disposer à sa guise dans tous les domaines de la vie des fruits de son labeur…).
Détruis le système capitaliste et tu supprimes l’aliénation par le travail, la cessation d’activité ne se pose plus au travailleur en terme de nécessité mais de choix véritable… Quant en ce qui concerne l’accès sans restriction aux mêmes biens et services que quiconque, là encore là il s’agit d’un faux problème parce que tu auras bien compris que derrière le quiconque se cache l’existence de couches sociales plus aisées, le pouvoir ouvrier résout à sa manière cette problématique en mettant en place une redistribution des richesses qui lui correspond. Donc lorsque nous revendiquons un droit égal à la retraite pour tous il va de soi que nous partons du principe qu’il n’appartient pas à la classe ouvrière de revoir à la baisse, au nom de je ne sais trop quel souci de coller aux réalités économique de la nation, le contenu de ces revendications immédiates. Aussi tu sais comme moi que les gains de la lutte, la préservation des acquis sont toujours proportionnels à la capacité d’offensive ou de résistance de notre classe ; et qu’en système capitaliste rien n’est plus éphémère que les acquis sociaux. En conséquence, déjà de ce dernier point de vue, c’est au mieux une niaiserie au pire une manipulation, venue d’intérêts extérieurs à notre classe, que de vouloir restreindre les ambitions de mieux être qui peuvent être formulées ici et là par la classe ouvrière les couches de travailleurs les plus pauvres.

Le problème du contenu de la revendication immédiate et un faux problème qui fait cauchemarder les opportunistes de tous bords. La revendication économique même de caractère politique et une revendication réformiste naturellement. Seul le programme communiste, est, si je peux m’exprimer ainsi, la revendication révolutionnaire du prolétariat parce qu’il pose, sans détours de stratégie à la mode opportuniste, la question du pouvoir. Sans un parti authentiquement dirigé par ce que notre classe contient d’éléments les plus à l’avant-garde, sans un programme, la classe ouvrière et une classe sans boussole, idéologiquement soumise se faisant dicter ses conduites pour des intérêts qui ne sont pas les siens.

C’est Lénine qui raillait ce qu’il appelait la morale pédantesque de certain, par exemple à l’égale d’un Tsérételi disant « une classe doit savoir borner elle-même ses aspirations » (voir Lénine dans l’état et la révolution.

Lénine écrivait aussi : «…Celui qui combat pour le tout, pour la victoire complète, ne peut que veiller à ce que des petits succès ne lient pas les mains, ne détournent pas de la voie tracée, n’entraînent pas l’oubli de ce qui est relativement éloigné et sans lequel, tous les petits succès ne sont que vanités des vanités. »

Autre chose Xuan (je viens juste de m’apercevoir de ton poste) et il m’est venue cette réflexion.
Rapidement un commentaire.
Comment veux-tu que la classe ouvrière y mette le doigt quant idéologiquement elle se fait lier les deux mains et cela principalement par ceux qui ce réclament être de ses amis. Aussi tu sais parfaitement comme moi que le contenu idéologique de telle ou telle revendication peut recouvrer au moins deux dimensions, soit celle qui reflète l’opinion générale soumise à l’idéologie dominante, soit celle que lui donne son avant-garde et quand tu parles de populariser une revendication tu ne fais que te placer sur ce second point de vue, etc…

A+


Edité le 20-02-2010 à 12:27:00 par gorki


Xuan
   Posté le 20-02-2010 à 13:30:06   

à + Gorki
et merci pour ces développements.
Membre désinscrit
   Posté le 09-06-2010 à 20:25:14   

Enfin une proposition intéressante, aligner les cotis' du public sur celles du privé... C'est la solution qu'ils ont trouvée pour baisser les salaires des fonctionnaires. Les syndicats vont-ils durcir le ton pour défendre leur bifteak...?
3% de cotis en plus sur la paie d'un buros ou d'un prof, ça fait quand même dans les 100 € de paie en moins...
Xuan
   Posté le 09-06-2010 à 22:58:22   

PARIS 9 juin (Reuters) - Le gouvernement réfléchit à l'opportunité d'utiliser le Fonds de réserve des retraites pour financer les déficits actuels des retraites, a déclaré mercredi le ministre du Travail, Eric Woerth, chargé de la réforme.
Doté de quelque 35 milliards d'euros, le FRR est censé prendre en charge une partie des dépenses des régimes de base du secteur privé à compter de 2020.
[...]
Membre désinscrit
   Posté le 11-06-2010 à 11:38:16   

Slogan des militants CFDT à la manif du 24: "On - veut - plus d'années - de co-ti-sa-tion!!!"

C'est clair qu'à côté d'eux les buros de la CGT ou de Sud passent pour des révolutionnaires
Xuan
   Posté le 12-06-2010 à 00:25:08   

Comme Gribouille se jette à l'eau pour éviter la pluie, le congrès de la CFDT a voté l’allongement de la durée des cotisations.
Chacun sait que les nouvelles générations parvenues sur le marché du travail après 20 ans n’auront mathématiquement pas droit à la retraite à 60 ans.
Chérèque les met donc définitivement hors jeu sans qu’on ne lui ait rien demandé.
Mais ces faux culs n’ont pas honte de faire les mariolles et de prendre des postures « pas touche à la retraite à 60 ans ! »

Chérèque ne nous surprend pas et il n’y a que la presse bourgeoise pour feindre l’étonnement et commenter le « durcissement » et « l’intransigeance » du syndicat qui pourrait "hausser le ton" au sein de l'Unedic et de Pôle emploi !

Jusqu'ici ces tartarinades prêteraient plutôt à rire, mais la médaille des cireurs de pompe revient au canard révisionniste l’Huma, sous la plume de Paule Masson :
La phrase gicle à la fin du discours : « Nous n’accepterons pas la remise en cause de la retraite à soixante ans ! » La claque fuse : les 1500 délégués du 47e Congrès de la CFDT, réunis à Tours jusqu’à vendredi, applaudissent à tout rompre, debout. […]

Qui mérite une claque ici ?
sti
   Posté le 12-06-2010 à 10:28:16   

oppong a écrit :

Slogan des militants CFDT à la manif du 24: "On - veut - plus d'années - de co-ti-sa-tion!!!"





Edité le 12-06-2010 à 10:29:04 par sti


Xuan
   Posté le 25-06-2010 à 00:32:06   

A qui le tour ?

Tandis que Woerth se fait bêtement pincer les doigts dans la combinaison de Liliane Bettencourt, et que Sarkozy ne sait plus quoi faire pour déguiser tous les signes apparents de pourriture, la meute des chiens du capital se déchaîne pour venir en aide aux plans de la bourgeoisie :

Rocard salue la réforme «non négligeable et courageuse» d’Eric Woerth
Son petit drapeau rose tout juste replié, Martine Aubry déclare : "Nous savons qu'il faut que la majorité des Français travaillent plus longtemps, partent plus tard, mais nous voulons que ceux qui ont commencé à travailler tôt, ont eu des emplois pénibles, qui ont aujourd'hui leur durée de cotisation et sont souvent au chômage puissent partir à 60 ans" .

Quant à Chérèque, après avoir fait adopter l’allongement de la durée de cotisation au congrès de la CFDT, il n’a pas honte de manifester le cul crotté en dénonçant une « provocation » .
Thibault et l’Huma se bouchent le nez, comme si de rien n’était : UNITE camarades !

A qui le tour maintenant ? Qu’on sache à quoi s’en tenir sur tous les faux-culs .
Komintern
   Posté le 25-06-2010 à 00:39:43   

Moi je te dis qu'il nous faut des mines de sel...
Comme ça ils sauront ce que c'est que la "pénibilité".
Et en plus c'est écologique ça touche pas à la mer
Membre désinscrit
   Posté le 30-06-2010 à 13:58:48   

Le MSF (Mouvement Syndical Français) vient de communiquer la date des prochaines randonnées urbaines, le 7 septembre, histoire de se remettre dans le bain après les 2 mois de vacances de ses membres. Les aficionados sont invités à se manifester pour proposer de nouvelles dates pour la prochaine saison (le MSF prévoit 5/6 randonnées pour la saison, espacées chacune d'au moins 6 semaines)

En attendant le MSF va mettre à profit les cotisations des pige... de ses adhérents, ainsi que les larges subventions de l'Etat et des entreprises pour prendre 2 mois de vacances bien méritées dans nos colonies.

Bonnes vacances à tous!
PetiteFee
   Posté le 03-07-2010 à 12:57:07   

...


Message supprimé.
Quand tu auras 65 balais et quelques rhumatismes, je ne sais pas si tu auras un peu plus de plomb dans la cervelle mais tu danseras moins.

Au passage, ce forum n'est pas destiné aux de-mon-cul-posé-sur-la-commode.

Tu as bien fait de zapper les présentations, on gagne du temps.
On n'en perdra pas davantage avec toi.



Edité le 03-07-2010 à 13:26:05 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-07-2010 à 00:42:31   

A propos de l'endettement

On relève dans la presse bourgeoise des articles économiques sur la dette française.
Ainsi le Figaro du 30 juin signale un seuil jamais atteint de la dette française :

La dette de l'Etat passe la barre des 1500 milliards
Par Guillaume Guichard
30/06/2010
L'endettement de la France représente désormais plus de 80% des richesses produites en un an par le pays et plus de 24.000 euros par Français. Selon Bercy, les politiques de sortie de crise ont plombé les comptes.
La dette publique a continué à s'alourdir au premier trimestre. Elle s'élevait, fin mars, à 1535,5 milliards d'euros, soit 80,3% du produit intérieur brut (PIB), contre approximativement 78% fin 2009, selon l'Insee. La dette est en hausse de 46,5 milliards par rapport à décembre et représente plus de 24.000 euros par Français.


On rappellera que la dette est théoriquement fixée par Bruxelles à 3 % …
L’article indique aussi brièvement :

Bercy explique dans un communiqué que «l'augmentation de la dette sur le passé récent est liée aux politiques de relance après la crise»
.


On reste un peu sur sa faim à propos des politiques de sortie de crise qui ont plombé les comptes .
Mais il n’est pas nécessaire de chercher longtemps car on lit également dans les Echos du 29 juin :

Les groupes du CAC 40 ont retrouvé leur structure financière d'avant-crise

[ 29/06/10 - 03H00 - Les Echos - actualisé à 14:53:47 ]
Les ratios d'endettement des quarante sociétés listées dans l'indice phare de la place parisienne ont retrouvé les niveaux d'avant la crise, malgré la détérioration de l'environnement économique, selon l'étude annuelle de Ricol Lasteyrie. Leur niveau d'investissement, en particulier, a baissé.





[...] Enfin, les plans de relance de l'Etat ont aussi soutenu les sociétés : 31 milliards d'euros avaient été injectés dans l'économie à fin janvier, auxquels il faut ajouter les plus de 6 milliards de prêts à l'automobile, selon le pointage de Ricol Lasteyrie sur les chiffres du gouvernement. « L'Etat a en quelque sorte pris le relais des entreprises dans la tempête, appuie Jean-Charles de Lasteyrie. Il n'est pas étonnant dans ces conditions que ce soient les Etats qui se retrouvent en difficulté. Même si on ne peut pas faire de lien direct entre endettement des pays et des entreprises. »


On ajoutera simplement le fait que les plans de réduction des effectifs - qui ont entre autre permis d'augmenter la productivité et les profits en 2009 et 2010 - se traduisent directement par des déficits supplémentaires dans les caisses de la protection sociale.
Membre désinscrit
   Posté le 12-07-2010 à 08:08:21   

Xuan 3% c'est le déficit (pour la dette le critère est de 60%)

Mais sinon on est bien d'accord, les niveaux atteints, et aussi l'augmentation exponentielle de ces 2 dernières années (voir aussi les tableaux sur cette page wiki) sont démentiels et nous mènent droit dans le mur...

D'autant plus que les chiffres sont faussés + ou - légalement par les PPP qui sont difficilement comptabilisables (je sais pas si on en a déjà parlé sur ce forum
Xuan
   Posté le 14-07-2010 à 22:57:06   

merci d'avoir rectifié. Pour le partenariat public-privé, non je n'ai lu ça nulle part ici. C'est certainement un sujet très intéressant
Xuan
   Posté le 12-10-2010 à 20:57:03   

Cet article a été publié par le blog oùvalacgt et sur le blog de J. Tourtaux :



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"ADRESSE A TOUS LES TRAVAILLEURS"


A l’initiative de cheminots de la Gare de l’Est et d’enseignants du 18ème, nous avons été une centaine de salariés (du rail, de l’éducation, de la poste, de pme de l’agro-alimentaire, de l’informatique…), de retraités, chômeurs, étudiants, travailleurs avec ou sans papiers, syndiqués ou non, à nous réunir le 28 septembre et le 05 octobre pour discuter des retraites et plus largement des attaques que nous subissons et des perspectives pour faire reculer ce gouvernement.
Nous avons été des millions à manifester et faire grève lors des dernières journées d’action. Le gouvernement ne recule toujours pas. Seul un mouvement de masse sera en mesure de le faire. Cette idée fait son chemin au travers des discussions autour de la grève illimitée, générale, reconductible et du blocage de l’économie…

La forme que le mouvement prendra est notre affaire. C’est à nous tous de le construire sur nos lieux de travail avec des comités de grève, dans nos quartiers au travers d’Assemblées Générales souveraines. Ils doivent réunir le plus largement possible la population travailleuse, coordonnés à l’échelon nationale avec des délégués élus et révocable. C’est à nous de décider des moyens d’actions, des revendications… Et à personne d’autre.
Laisser les Chérèque (CFDT), Thibault (CGT) et Cie décider à notre place, c’est se préparer à de nouvelles défaites. Chérèque est pour les 42 annuités. On ne peut pas non plus avoir confiance en Thibault qui ne revendique pas le retrait de la loi, comme nous n’oublions pas qu’en 2009 il buvait le Champagne avec Sarkozy alors que des milliers d’entre nous étaient licenciés, nous laissant nous faire battre séparément. Nous n’avons pas plus confiance dans les prétendus « radicaux ». La radicalité de Mailly (FO) c’est de serrer la main d’Aubry en manif alors que le PS vote les 42 annuités. Quant à Sud-Solidaires, à la CNT ou l’extrême gauche (LO, NPA), ils ne nous offrent d’autres perspectives que l’unité syndicale. C’est à dire l’unité derrière ceux qui veulent négocier des reculs.

Si aujourd’hui, ils enfourchent le cheval de la grève reconductible, c’est surtout pour éviter de se faire déborder. Le contrôle de nos luttes sert de monnaie d’échange pour être admis à la table des négociations… pourquoi ? Pour, comme il est écrit dans la lettre signée par sept organisations syndicales de la CFTC à Solidaire, « faire entendre le point de vue des organisations syndicales dans la perspective de définir un ensemble de mesures justes et efficaces pour assurer la pérennité du système de retraites par répartition. » Peux-t-on croire un instant qu’il peut y avoir une entente possible avec les casseurs de nos retraites depuis 1993, avec ceux qui ont entrepris la démolition méthodique de nos conditions de vie et de travail ?

La seule unité capable de faire reculer ce gouvernement et les classes dirigeantes, c’est de s’unir public et privé, salariés et chômeurs, retraités et jeunes, travailleurs avec ou sans papiers, syndiqués ou non, à la base dans des AG communes et en contrôlant nous même nos luttes.

Nous pensons que le retrait de la loi sur les retraites est l’exigence minimale. Cela ne saurait suffire. Des centaines de milliers de vieux travailleurs survivent déjà avec moins de 700 euros par mois, pendant que des centaines de milliers de jeunes vivotent avec le RSA, quand ils l’ont, faute de travail. Pour des millions d’entre nous, le problème cruciale c’est déjà de pouvoir manger, se loger et se soigner. De cela nous ne voulons pas.

Oui, les attaques contre les retraites sont l’arbre qui cache la forêt. Depuis le début de la crise, les classes dirigeantes avec l’aide de l’Etat jettent à la rue des centaines de milliers de travailleurs, suppriment des milliers de postes dans les services publics. Et nous n’en sommes qu’au début. La crise continue et les attaques contre nous vont devenir de plus en plus violentes.

Pour faire face, nous ne devons surtout pas avoir confiance dans les partis de la gauche (PS, PCF, PG …). Ils ont toujours gérés loyalement les affaires de la bourgeoisie en ne remettant jamais en cause la propriété privée industrielle et financière ainsi que la grande propriété foncière. D’ailleurs en Espagne comme en Grèce, c’est la gauche au pouvoir qui organise l’offensive du capital contre les travailleurs. Pour nos retraites, la santé, l’éducation, les transports et pour ne pas crever de faim, les travailleurs devront accaparer les richesses produites pour subvenir à leur besoin.

Dans cette lutte, nous ne devons pas apparaître comme défendant des intérêts catégoriels mais ceux de toute la population travailleuse, y compris les petits paysans, marins-pêcheurs, petits artisans, petits boutiquiers, qui est jetée dans la misère avec la crise du capitalisme. Nous devons les entraîner et nous mettre à la tête de toutes les luttes pour mieux nous en prendre au Capital.

Que nous soyons salariés, chômeurs, précaires, travailleurs sans papiers, et cela quelque soit notre nationalité, c’est toute la population travailleuse qui est dans le même bateau.

Rendez-vous pour en discuter en AG interprofessionnelle
Mardi 12 octobre à 18h et le Mercredi 13 octobre à 17h
Bourse du travail, métro République

Des travailleurs et précaires de l’AG interpro de la Gare de l’EST
sti
   Posté le 13-10-2010 à 18:04:12   

Y'a les anars dessous ... Ils en profitent pour régler des comptes avec la CNT d'ailleurs...

Ils me feront jamais bouger pour les "boutiquiers".
Xuan
   Posté le 16-10-2010 à 15:35:18   

non, c'est aux boutiquiers de soutenir les ouvriers, c'est leur intérêt.
Xuan
   Posté le 18-10-2010 à 09:00:08   

La réforme des retraites garantit l'avenir de la famille Sarkozy

publié par Mediapart et le Nouvel Obs :
http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-rex/151010/guillaume-sarkozy-veut-faire-main-basse-sur-l-argent-des-retraites-complem
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20101014.OBS1278/guillaume-sarkozy-futur-beneficiaire-de-la-reforme-des-retraites.html


Selon Médiapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.
Le site d'information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy , le frère du chef de l'Etat.
Selon Médiapart, la réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près". Parmi les opérateurs privés d'ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric .

Des alliés puissants

" Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée en famille ", écrit Médiapart, "l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation ".
Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."

"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée" , écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.

En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation? ", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat?"

L'enjeu n'est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100 milliards d'euros" : en fonction de l'aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c'est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un "business plan" confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de "17%" d'ici dix ans.
(Nouvelobs.com)
Xuan
   Posté le 22-10-2010 à 13:41:13   

Interview de Xavier Mathieu ici
Xuan
   Posté le 22-10-2010 à 13:54:27   

Un amendement nocturne au Sénat ouvre la voie à la retraite par points :

Présenté par le rapporteur de la commission des Affaires sociales, Dominique Leclerc (UMP), par le groupe de l'Union centriste (UC) et Gérard Longuet, président du groupe UMP, l'amendement adopté en pleine nuit prévoit la mise en place d'une retraite par points individualisée après l'élection présidentielle de 2012.
Il s’agissait là d’amadouer le kollabo Chérèque, lui-même chaud partisan de la retraite par points.
sti
   Posté le 22-10-2010 à 18:42:51   

Ce qui a marché puisque hier à la conf de presse intersyndicale, la cfdt s'est dit confiante dans la raison des députés grâce à cette amendement, du coup, pour rendre la politesse, le gars de la cfdt a indiqué qu'ils n'avaient jamais été partisan des blocages pour leur part ...
Xuan
   Posté le 22-10-2010 à 21:56:03   

Et dans la presse étrangère (Pékin Info) un autre visage :







"Vous les jeunes vous êtes comme le soleil vers 8 ou 9 heures du matin..."


Edité le 22-10-2010 à 21:59:06 par Xuan


gorki
   Posté le 22-10-2010 à 22:55:03   

Xuan a écrit :

Un amendement nocturne au Sénat ouvre la voie à la retraite par points :

Présenté par le rapporteur de la commission des Affaires sociales, Dominique Leclerc (UMP), par le groupe de l'Union centriste (UC) et Gérard Longuet, président du groupe UMP, l'amendement adopté en pleine nuit prévoit la mise en place d'une retraite par points individualisée après l'élection présidentielle de 2012.
Il s’agissait là d’amadouer le kollabo Chérèque, lui-même chaud partisan de la retraite par points.


En somme il avance le boulot pour Martine ou Dominique

Alors un peu de simulation de façons empiriques

Confédération CGT

A Monsieur le président de la république Dominique Strauss kahn Madame la premier ministre Martine Aubry

Nous vous demandons solennellement de renoncer à votre du projet de réforme des retraites par point, et pressons monsieur Laurent Fabius ministre du travail d'ouvrir rapidement les négociations

D'ors et déjà des journées d'actions et de manifestations sont mis à l'étude dans nos fédérations Nous tenons aussi à préciser, à Monsieur Manuel Valls ministre de l'intérieur que notre confédération ne pourra être tenue pour responsable d'éventuels débordements.

Par ailleurs, nous demeurons, comme cela se pratiquait par le passé, à la disposition du service d'état responsable de la protection des biens et des personnes, pour éventuellement leur apporter notre concours

Le secrétaire général Jean Pierre DELANNOY






Edité le 22-10-2010 à 23:00:45 par gorki


Finimore
   Posté le 26-10-2010 à 09:01:46   

Communiqué de la FSM

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FEDERATION SYNDICALe MoNDIALe

Athènes, le 23 Octobre 2010



- Solidarité avec la lutte des travailleurs français

- Coordination de tous les travailleurs en Europe

- Le capitalisme a pourri ! Il a vieilli !


La Fédération Syndicale Mondiale, fondée à Paris en Octobre 1945, a mené un parcours historique de 65 ans caractérisé par des luttes de classe significatives. Elle a toujours été aux côtés du mouvement ouvrier et des droits ouvriers partout dans le monde contre l'exploitation et l'impérialisme. Aujourd'hui, en représentant 80 millions de travailleurs de plus de 120 pays, elle salue la lutte grandiose des travailleurs, des jeunes travailleurs, des lycéens en France, qui se renforce jour après jour, et elle exprime sa solidarité internationaliste et profonde avec cette lutte. La FSM soutient les revendications des manifestants dans les rues de la France.

Le mouvement ouvrier en France, les travailleurs, les jeunes, les licenciés récents, les milliers de chômeurs qui manifestent en masse dans les rues à l'encontre du projet de loi anti-retraites du gouvernement, ont à leur côté des centaines de millions de travailleurs du monde entier qui, avec l'internationalisme prolétarien, sont solidaires et espérent le renforcement de la lutte et l'approfondissement de son caractère de classe.

La classe ouvrière de la France a une histoire de luttes profondes et glorieuses et ces luttes doivent être les guides pour l'avenir. Le passé récent a démontré que les luttes classistes, massives et coordonnées peuvent avoir des résultats notables, elles peuvent ajourner les mesures anti-populaires, elles peuvent bloquer la politique anti-populaire :



&#913 En 1995, Jacques Chirac a été forcé de retirer une série de réformes qui font partie du cadre européen de Maastricht (notamment sur la Sécurité Sociale).

&#914 En 2006, Dominique de Villepin a été obligé de retirer le projet de loi de «Contrat Première Embauche» qui prévoyait la précarité de l’emploi et des relations de travail pour les jeunes travailleurs.

C) En 2005, lors du référendum pour la Constitution européenne, les simples citoyens et la base du mouvement syndical ont dépassés les obstacles que mettaient les directions syndicales.



Les travailleurs du monde tournent leurs yeux vers les grèves et les manifestations actuelles en France, massives et grandioses. Les travailleurs ne doivent en aucune manière craindre les actions des médias et du gouvernement qui veulent intimider et effrayer les luttes. L'image d'un pays dont le peuple ne baisse pas la tête, gêne seulement ceux qui veulent que les travailleurs soient opprimés. Cette image est pour les autres peuples un message d'optimisme et d'espoir qui signale que cette politique peut être renversée et qu’elle va être renversée.

Cette lutte porte des enseignements pour la classe ouvrière mondiale puisque la politique appliquée par le gouvernement de Sarkozy et les mesures contre les systèmes de retraite et de Sécurité sociale se retrouvent dans de nombreux pays :

1. - Les partis, néo-libéraux et sociaux-démocrates, avec le capital international, forment au travers des institutions impérialistes, comme l'U.E. et les Etat-unis, des mesures de gouvernement avec une stratégie commune. Ces mesures servent exclusivement la rentabilité des multinationales et des capitalistes et se tournent contre les intérêts des travailleurs et notamment des jeunes et des femmes. Toutes les fois que les travailleurs sont confrontés au dilemme “néolibéralisme ou sociale-démocratie”, ils ne se sont pas trouvés dans une situation caractérisée par le «moindre mal» mais ils se sont trouvés avoir une défense affaiblie qui est suivie d’une plus grande agression anti-populaire.

2. - Les réformes - les politiques anti-populaires approuvées et appliquées en commun par les gouvernements en Europe, en France, en Grande Bretagne, en Grèce, en Roumanie, en Allemagne, en Italie etc. ont toujours comme objectif central la réduction du prix de travail. C’est une obligation posée par la compétition internationale entre les centres de l’impérialisme : ils réduisent les salaires, ils augmentent l'âge de la retraite, ils diminuent les pensions, ils réduisent des droits de la santé, ils privatisent le système de l'éducation et la santé, ils essaient de supprimer la sécurité sociale. Le patronat se dispense de la plupart de ses engagements et les travailleurs travaillent plus dur, ils reçoivent moins, ils paient plus pour la reproduction de leur force de travail, pour leur survie, pour l'éducation de leurs enfants.

3. - Pour l'application de ces politiques, les gouvernements cherchent des alliés. Leurs alliés les plus utiles sont ceux qui peuvent convaincre les travailleurs, la force motrice de la société. Ainsi, les meilleurs assistants des gouvernements sont les directions du mouvement syndical qui servent les intérêts des gouvernements et des patrons et qui constituent ainsi un grand danger pour les travailleurs. Bien des fois, ils s’adressent aux travailleurs en utilisant un discours militant et sympathique mais ils conduisent la lutte de travailleurs de manière à ne pas empêcher de fait l'objectif final de la politique anti-populaire. Ils exigent des compromis, des réformes, de telles directions syndicales cosignent souvent via le «dialogue» les mesures antipopulaires, ils collaborent avec le FMI et la Banque Mondiale.

Ces syndicats patronaux, bureaucratiques et compromis, ont aussi établi leur organisme international, la Confédération Internationale des Syndicats. La CSI prétend parler au nom des travailleurs mais elle a de l'animosité contre les travailleurs et leurs intérêts véritables. Elle discute et s'entend avec le FMI et la Banque Mondiale, elle corrompt les consciences et elle tient le mouvement ouvrier enchaîné aux chimères, aux actions menées dans l’impasse, à la collaboration de classe. Elle fait la lutte pour la survie du système capitaliste, un système pourri et vieilli.

4. - Le mouvement ouvrier n'a jamais rien gagné sans la lutte. Les droits ne sont pas offerts. Les travailleurs les ont payés de leur sang et ils les ont acquis par des grèves dures contre le patronat et ses gouvernements. Cependant, les conquêtes du mouvement ouvrier sont toujours sous la menace. Les capitalistes veulent sans cesse supprimer des droits. Ainsi, le mouvement ouvrier doit former les demandes qui tiennent compte de cette situation. La meilleure défense est l'attaque.

5. Les revendications de chaque lutte indiquent la dynamique de la lutte, son orientation de classe, sa perspective. Les travailleurs dans les conditions actuelles du progrès technologique et de la fabuleuse richesse accumulée, ne peuvent qu’exiger la couverture absolue de leurs besoins modernes. Rien de moins. Ils doivent exiger : le travail stable, les salaires conformes aux besoins, la gratuité et la qualité de la santé, de l'éducation, de la sécurité sociale, des pratiques sportives et culturelles, des loisirs qui soient gratuits et publics. Le mouvement ouvrier conscient doit être constamment contre les projets de l’impérialisme, contre les organismes et les mécanismes impérialistes.

6. Les travailleurs ont des intérêts communs sans distinction de nationalité, de couleur, de race, de genre. Ils sont des frères, ils doivent lutter ensemble, être camarades et solidaires.

L'agression récente du gouvernement Sarkozy contre les Roms témoigne qu'une attaque contre une partie des pauvres et des couches populaires signale une attaque globale plus dure contre toute la classe populaire. Ce sont les immigrants qui constituent partie la plus vulnérable et la plus exploitée de la classe ouvrière de tous les pays. Mais ils restent toujours une partie de la classe ouvrière. Les travailleurs ont un intérêt unique contre les divisions : l'unité de leur classe et la lutte commune contre l'origine commune des problèmes, contre l'exploitation et l'impérialisme.

Nous apportons nos salutations militantes à vos luttes et nous vous confirmons que le mouvement syndical mondial qui appartient à la famille de la FSM va analyser et discuter au 16ème Congrès Mondial Syndical, qui se tiendra du 6 au 10 Avril 2011 à Athènes, les conclusions des luttes militantes partout dans le monde.

Vive l'internationalisme prolétarien !

Vive la classe ouvrière de la France !



Le Secrétariat de la FSM
Finimore
   Posté le 26-10-2010 à 09:10:21   

Déclaration du Front Syndical de Classe

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Sarkozy, Medef : ce sont eux qui ont peur désormais


Ce n’est pas le vote par le Parlement dont le parti majoritaire ne représente aujourd’hui pas plus de 10 % des électeurs (sans compter les millions de travailleurs qui n’ont pas le droit de vote) qui va changer la donne. La véritable légitimité se trouve-t-elle du côté d’un gouvernement ultra-minoritaire qui n’a reçu aucun mandat pour casser les acquis sociaux ou du côté du peuple qui se bat avec détermination et dignité ?



Le combat magnifique des ports, des raffineurs, des cheminots, des éboueurs, des territoriaux et autres catégories en lutte reconductible, le pays en action permanente avec des formes unitaires en bas, ont construit un mouvement qui est d’ores et déjà sans équivalent dans l’histoire des luttes en France.


En face, l’unité se fissure et l’idée de dirigeants syndicaux responsables tenant bien leurs troupes a fait long feu. Les appels lancés depuis des mois, par le FSC et d’autres, à prendre les choses en main par en bas et la prise en charge de leurs affaires par les travailleurs ont tout modifié. Surtout, la campagne monstre menée par les propriétaires des grands médias et leurs larbins d’éditorialistes et autres experts, visant à empêcher la jeunesse d’entrer dans la lutte pour ses droits, a failli. C’est aujourd’hui tout un peuple uni qui dit « bas les pattes » devant nos acquis sociaux et qui fait passer la peur dans le camp d’en face.


Ceux-là, ceux d’en-face, ont perdu leur superbe. Tous sans exception se demandent comment reprendre la main et ils ont choisi la voie des provocations et de la répression policière, de la négation du droit de grève avec l’indigne réquisition des raffineurs grévistes de chez Total.


Mais si notre peuple apprécie bien la situation et prend conscience que grâce à lui, la donne n’est plus la même, s‘il renforce ce qu’il a commencé en multipliant les actions quotidiennes, s’il soutient financièrement les plus engagés, de grands espoirs vont naître. Que ceux qui déjà se voient prendre la place aient d’ailleurs à l’esprit qu’ils ne pourront plus faire le coup du « blanc bonnet et bonnet blanc ».



Deux journées d’actions nationales sont annoncées les 28 octobre et 6 novembre ; elles doivent sans nul doute connaître une grande réussite. Mais le plus important est l’installation, la consolidation dans chaque ville, chaque bourg, de luttes permanentes et de comités d’actions. Les salariés du privé, du public, les jeunes, les retraités… doivent se retrouver ensemble, définir des actions où chacun a sa place mais où le profit est attaqué.


Le capital est inquiet. Il sent que notre exemple peut faire contagion dans d’autres pays.

Voilà pourquoi nous condamnons l’absence de soutien réel de cette Confédération Européenne des Syndicats qui, après sa traditionnelle garden-party syndicale du mois dernier, est aujourd’hui muette et ne diffuse aucune information sur les luttes en France.

En revanche, nous accueillons avec un grand intérêt la déclaration de soutien de la Fédération Syndicale Mondiale au peuple de France ainsi que la visite dans notre pays jeudi 28 octobre de son secrétaire général George Mavrikos.


Tous ensemble en même temps jusqu’au retrait de la casse des retraites !

Tous ensemble en même temps jusqu’à la victoire !

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Front Syndical de Classe, le 24 octobre 2010

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Également sur le site du Front Syndical de Classe :

http://www.frontsyndical-classe.org/

- UD CGT 13 : Ni le vote, ni les congés, ne nous arrêteront !
- CGT COMPLEXE PETROCHIMIQUE LAVERA RETRAITE : NE RIEN LACHER !
- Communiqué FNIC CGT : UNE DICTATURE EN MARCHE FACE A UNE MOBILISATION QUI S’AMPLIFIE !
- Appel de la Coordination régionale lycéenne de la région parisienne
- RAFFINERIE DE GRANDPUITS : Appel à la solidarité
- Les assemblées générales étudiantes appelées à se réunir au Mans ce week-end
- Union locale CGT des syndicats de Nanterre : Qui a intérêt aux actuelles violences dans Nanterre ?
- La rafle de la Place Bellecour
- En ces jours de commémoration, n'oublions rien
- Soutien du Syndicat des Etudiants et des Apprentis de la Suisse Italienne
- Solidarité du Parti du Travail de Belgique avec la lutte des camarades français

- RUBRIQUE « CULTURE » / FSC n°4 (oct-nov 2010)
gorki
   Posté le 26-10-2010 à 11:31:50   

A Finimore, aux JCML, et ROCML, Front Chauvin de classe etc.

Faite gaffe les gars ! Ça va finir par se voir que vous finissez par faire moins bien dans la réflexion que les que les petits frères des pauvres, et l’entraide protestante. Bon je suis pas une balance, promis ça sortira pas d'ici

Lu sur Internet :

Le retour de la pauvreté chez les personnes âgées.

De plus en plus de personnes âgées sont touchées par la grande pauvreté, a déploré le 14 avril 2010 le collectif Alerte qui craint de voir cette situation s’aggraver.
Les 37 associations et fédérations nationales de lutte contre l’exclusion membres du collectif affirment vivre ce phénomène au quotidien sur le terrain : précarisation des personnes âgées de plus en plus nombreuses à se retrouver à la rue, problème d’insolvabilité (de la personne âgée et de sa famille) pour financer les coûts liés à l’hébergement en maison de santé ou aux soins de santé, isolement de ces personnes lié à la complexité de l’accès à une prise en charge (en institution ou à domicile)…
Concrètement, les associations enregistrent une forte augmentation de la présence des personnes âgées dans leurs lieux d’accueil, de demandes d’aides financières, alimentaires, médicales… Cette situation de précarisation «risque de s’aggraver sous l’effet de la crise économique et en fonction de choix qui seront retenus par la future réforme des retraites,» s’inquiète le collectif Alerte. Et de citer le récent rapport de l’Onpes qui observe une interruption dans le mouvement de baisse de pauvreté de ce public et le fait que le minimum vieillesse reste inférieur au seuil de pauvreté pour une personne seule.
Mais il indique surtout que «les inquiétudes relatives à la pauvreté des personnes âgées s’expriment essentiellement pour l’avenir.»
Une enquête des Petits frères des pauvres
«Nos équipes nous font part de situations de plus en plus complexes et alarmantes,» a indiqué Jean-François Serres, secrétaire général des Petits frères des pauvres. Les personnes âgées, signalées par les bénévoles l’association, n’arrivent plus à faire face aux dépenses de la vie courante.

Si le niveau de vie des retraités est meilleur qu’il y a trente ans, il cesse d’augmenter depuis la moitié des années 90. Surtout, la concentration du patrimoine sur quelques uns dissimule de très fortes inégalités. Le minimum vieillesse, environ 700 euros par mois touchés par 600.000 personnes, est en-dessous du seuil de pauvreté (900 euros). Cette allocation, versée généralement en complément d’une faible retraite, est même la seule source de revenus pour 70.000 personnes, selon les statistiques ministérielles.
L’association des Petits frères des pauvres constate de plus en plus de personnes âgées isolées, pauvres rencontrées dans les maraudes, les hébergements d’urgence, les centres d’action sociale municipaux, les aides alimentaires, les Ehpad, par les voisinages… Elle a sollicité ses équipes pour comparer sur cinq ans la situation des personnes accompagnées. Près de 2000 bénévoles se sont exprimés au cours du dernier trimestre 2009. Leurs analyses confirment et précisent des points mis en évidence par l’étude sur l’isolement mené par un collectif de 11 grand réseaux associatifs (5000 personnes interrogées) en 2004.
Constat : des situations alarmantes dans les zones de marginalisation. Les aides financières exceptionnelles des petits frères des Pauvres – attribuées ponctuellement une fois que les aides légales et extra légales aient été mobilisées pour l’aide alimentaire, au paiement d’un hébergement, aux transports, au maintien dans un logement, aux frais de santé, aux déplacements, loisirs… (720 000 euros par an) – sont aujourd’hui en question, elles se transforment en «allocations supplétives,» indispensables chaque mois pour certaines personnes.
La précarité et l’isolement combinées
La situation des personnes âgées pauvres se dégrade : augmentation des dépenses courantes (logement avec notamment une revalorisation limitée des allocations par rapport à la hausse des loyers), santé avec l’alourdissement du reste à charge pour les assurés sociaux, énergie, produits de première nécessité, de consommation de base), minima sociaux n’ayant pas suivi l’évolution du seuil de pauvreté (l’APA comme le minimum contributif (MICO), même majoré, restent sous le seuil de pauvreté), complexité des mesures d’aides (la complexité administrative rend l’accès aux aides difficiles voire impossible sans le soutien d’une tierce personne).
Autre constat dressé par les Petits frères des pauvres : la pauvreté et l’isolement combinés entraînent les personnes dans une spirale descendante. Aujourd’hui, deux tranches d’âge sont particulièrement vulnérables : les 50-65 ans entrent par la pauvreté dans l’isolement ; les 75-85 ans entrent par l’isolement dans la pauvreté.
Les propositions du collectif Alerte
Face à contexte alarmant, Olivier Bres, président d’Alerte et secrétaire général de la Fédération de l’entraide protestante, a présenté plusieurs revendications du collectif :
* Le relèvement des minima sociaux qui doit tenir compte de l’augmentation des dépenses contraintes (logement, fluides..) qui pèsent fortement sur les plus pauvres, et leur laissent un «reste à vivre» souvent insuffisant.
* Une attention à la situation des plus pauvres, des personnes éloignées de l’emploi, dans les projets de réforme des retraites. «Si nous constatons que les partenaires sociaux et le gouvernement les oublient, nous leur rappellerons les exigences d’une solidarité qui doit prendre en compte toutes les catégories de population,» a affirmé Olivier Bres.
* La nécessité d’offrir aux personnes âgées des conditions d’accompagnement et de prise en charge vraiment accessibles à tous. Alerte insiste sur cette revendication compte tenu de la période de difficultés financières de l’État et des collectivités territoriales.
Xuan
   Posté le 26-10-2010 à 11:49:26   

Qui trop embrasse mal étreint.
Membre désinscrit
   Posté le 26-10-2010 à 12:15:27   

Les membres du FSC devraient revenir habiter en France. Je comprends qu'ils se sentent mieux en Grèce mais depuis que plus un d'entre eux n'habite la France ils se font vraiment des gros films...

Tiens d'ailleurs ils seront de passage en France le 12 novembre; à mon avis ça sera un peu tôt pour crier victoire, j'ai peur que l'insurrection ne soit pas allée à son terme à cette date...

Alors, rendez-vous avec le PRCF pour construire un grand meeting des communistes

le 12 novembre à Paris

en l’honneur du 90ème anniversaire du Congrès fondateur du Parti communiste, Section française de l’Internationale communiste. Rendez-vous avec les syndicalistes du Front syndical de Classe. Rendez-vous avec l’Arc Républicain de Progrès qui a décidé de sortir des dizaines de milliers de tracts pour proposer une alternative anti-UE fondée sur les principes du CNR et totalement indépendante du Parti “socialiste” pro-Maastricht!!
Komintern
   Posté le 26-10-2010 à 13:10:02   

Moi je me poses une question:
Ils se sont mis aux hallucinogènes au prcf?
Ou alors ils y étaient déjà depuis longtemps ce qui fait qu'ils ont confondu le drapeau rouge et le bbr...
Allez aux oubliettes.
Xuan
   Posté le 26-10-2010 à 13:26:39   

ADRESSE AUX SALARIES, CHOMEURS ET PRECAIRES DES PAYS DE L'UNION EUROPEENNE

http://www.cip-idf.org
mis en ligne sur le blog de J. Tourtaux


mis en ligne mardi 26 octobre 2010 par Ludo

Nous sommes précaires, salariés, étudiants ou chômeurs, actuellement impliqués dans la lutte contre la réforme des retraites du gouvernement Sarkozy, qui prévoit le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’augmentation du nombre d’années de cotisation pour pouvoir y prétendre. Cette mesure qui va entraîner la dégradation des conditions de vie des couches précarisées et une progression notable des logiques de capitalisation, se situe dans la droite ligne des politiques thatchériennes menées par le gouvernement Sarkozy depuis 4 ans, mais aussi de la plupart des pays européens depuis vingt ans de règne de l’orthodoxie néolibérale. Cette politique de régression sociale (privatisations, gel des salaires, coupes dans la fonction publique et les budgets sociaux), fait d’autant plus durement sentir ses effets que la récession de 2008-2009 (et son cortège de licenciements massifs) bien loin d’entraîner une révision des dogmes libéraux, a permis de justifier une nouvelle surenchère de plans de rigueur au détriment des classes populaires.

Dans de nombreux pays, comme en Grèce et en Angleterre, on ne craint plus dorénavant d’annoncer de brutales réductions des salaires et des pensions, quand dans le même temps les banques sont sauvées à coups de centaines de milliards. Partout on multiplie les mesures favorables à la bourgeoisie : « boucliers fiscaux », contrats ultra-précaires exonérés de charges voire main d’œuvre gratuite, facilitation des licenciements, restriction du droit de grève et criminalisation des mouvements sociaux. Partout on cherche à détourner la colère populaire sur un bouc émissaire : le Rrom, l’Arabe, le « mauvais chômeur » feront les bons coupables. Partout cette Europe qui s’est construite sur le mythe du progrès social et culturel continu et garanti par les institutions, est en train de recréer le prolétariat indésirable qu’elle avait cru avoir assimilé. La paix entre les Etats européens a pour double revers d’exporter les conflits pour l’exploitation optimale des richesses hors du continent, et la coopération de tous les petits-maîtres de l’économie européenne contre tout ce qui contrevient à ses lois, résistance populaire ou régimes de protection sociale. En même temps qu’on se barricade contre les migrants, on continue à importer la part de main d’œuvre qui aura pour fonction d’accomplir ce que les « européens de souche » ne veulent plus faire, et à exporter les industries qui pourront exploiter à moindre coût l’autre part de cette main d’oeuvre assignée quant à elle à résidence par les multinationales de l’Europe-forteresse.

En réponse à cette situation désespérante, les événements du printemps dernier en Grèce ont ouvert la voie d’une contre-offensive à l’échelle européenne. Mais la stratégie plus que timorée des centrales syndicales, et le coup d’arrêt à la révolte provoqué par le drame de la banque Marfin’s, ont jusqu’à présent ajourné la reprise d’une conflictualité ouverte. Nous autres subordonnés de l’Entreprise-France, avons été depuis 2003 (le précédent mouvement contre une autre « réforme » des retraites) à l’école de cette stratégie vouée à l’échec des « journées d’action » ponctuelles et espacées dans le temps. Après un mois de conflit, la base des centrales syndicales est maintenant acquise à l’idée d’une grève reconductible et généralisée. Selon un récent sondage, la majeure partie de la population souhaite une « radicalisation » du mouvement face à un gouvernement inflexible. Nous avons tous en mémoire le mouvement étudiant et lycéen partiellement victorieux dit de l’« anti-CPE » du printemps 2006, qui avait imposé, à côté de la grève et de la manifestation, la forme de lutte du blocage économique. Dans la plupart des grandes villes, tandis que les universités en grève étaient bloquées et occupées plusieurs semaines durant, tandis que des manifestations de masse s’achevaient régulièrement par des affrontements, les grévistes avaient eu recours au blocage d’axes routiers, de centres commerciaux, de gares et d’aéroports, ou encore, de centre de tri postaux et de dépôts de bus. A la fin, le MEDEF supplia un autre « inflexible » gouvernement de faire preuve d’une souplesse susceptible de rétablir l’activité économique normale. Le CPE fut retiré (mais pas la loi dont il n’était qu’un des articles).

Aujourd’hui, ce n’est pas un hasard si les audacieux coups de dés du mouvement de 2006 apparaissent comme la grammaire élémentaire des tendances les plus actives dans la lutte contre l’actuel projet gouvernemental. À Rennes, les centres commerciaux sont visés à chaque manifestation. Les grèves les plus résolues affectent notamment les raffineries et les dépôts de pétrole ; véritable avant-garde du mouvement, les grévistes marseillais paralysent le port et impriment à leur ville la pulsation du mouvement. Les cheminots sont eux aussi en première ligne, et les routiers ont rejoint le mouvement. Nous savons que plus nous prenons confiance en notre propre force, plus notre joyeuse détermination devient communicative. Les images des piquets volants de Barcelone, qui faisaient fermer en septembre dernier tous les commerces le jour de la grève générale, n’ont sans doute pas été pour rien dans la volonté de systématiser ces pratiques. Nous savons que seule peut nous assurer la victoire la capacité à contrecarrer l’actuelle stratégie gouvernementale de pourrissement et d’intimidation. Celle-ci se traduit notamment par le recours croissant aux violences policières : plusieurs jeunes manifestants grièvement blessés, des centaines d’arrestations et des condamnations délirantes (par exemple, de la prison ferme pour un feu de poubelle), un usage devenu normal du matraquage et du gazage pour débloquer la circulation routière. Cette violence s’accompagne d’un piétinement du droit de grève (réquisitions des ouvriers de la pétrochimie, menaces de lourdes condamnations en cas de refus).

Selon nous, l’heure est à un recours massif à l’arme du blocage économique. Par ce moyen, les chômeurs et précaires qui n’ont pas accès à un lieu de travail stable et durable peuvent participer à la pression des grévistes « traditionnels » sur les dividendes patronaux. Le blocage économique, comme tactique de durcissement de la grève, est néanmoins accessible à tous. Si la grève (de salariés, d’étudiants, de lycéens, la « grève » de l’insertion forcée des chômeurs et précaires) libère le temps et l’attention de leur subordination aux circuits économiques, le blocage économique permet d’employer pleinement ce temps libéré à la perturbation de ces mêmes circuits pilotés par les pouvoirs que nous combattons, et de les perturber bien plus sûrement que la paisible manifestation qui ne leur occasionne pas le moindre préjudice (mentionnons par exemple les excellentes affaires de la restauration rapide lors des « journées d’action »). Le blocage économique permet ainsi, dans une économie intégrée et disséminée dans ses flux de capitaux, de marchandises et d’information, de généraliser les impacts occasionnés par une grève encore limitée à quelques secteurs. Il peut également permettre d’opérer des rencontres entre des grévistes venus bloquer un site et les salariés de ce même site encouragés par cette action à rejoindre le mouvement. La grève elle-même peut être directement envisagée comme une arme de blocage économique, qui permette au mouvement de durer, et sans nécessairement signifier une grève reconductible illimitée très difficile à tenir pour les salariés : grèves perlées, grèves tournantes, grèves qui paralysent certains secteurs ou postes « clés » que les autres peuvent soutenir financièrement.

La victoire, même symbolique et partielle, de ce mouvement, ne peut à coup sûr que venir de là : que chaque collectif de lutte, chaque syndicat local, chaque groupe formel ou informel de militants, d’amis, de collègues, de parents, en même temps qu’il cherche à se coordonner avec d’autres, s’autorise à constituer son propre piquet volant. De telles formes de disponibilité à la lutte seraient tout à fait compatibles avec des moments de ralentissement où nous pourrions prendre le temps de nous organiser matériellement, de partager des idées, un repas, des chants et des expériences...En ces temps où le gouvernement n’hésite plus à recourir à la police ou à des menaces d’emprisonnement pour déloger les piquets et forcer la reprise du travail, se rendre disponible à la plus grande mobilité, être capable de se rassembler au plus vite en un point pour faire masse indélogeable, comme à se disséminer pour bloquer la métropole en dix points à la fois, est à nos yeux la seule manière vraiment cohérente de se « mobiliser », pour reprendre la formule syndicale, le meilleur emploi possible du temps libéré par la grève.

Alors que nous approchons pas à pas d’une pénurie de carburant, la question des cibles prioritaires du blocage semble déjà résolue : raffinerie, dépôts pétroliers, axes de transports en tous genres, centres commerciaux, plates-formes de distribution.... Signalons également l’intérêt des blocages qui contribuent à faire sortir cette affaire du ghetto national. Pensons par exemple au tourisme qui constitue un des « poumons » économiques majeurs de notre continent-musée : grands hôtels et restaurants, grands spectacles, consommation de luxe... Songeons aussi à l’intérêt d’encourager certains médias à « débloquer » l’information et à donner la parole à ceux qui en sont institutionnellement privés. Pensons encore aux « quartiers d’affaires » de nos métropoles, qui pourraient colporter aux quatre coins du monde la mauvaise réputation de leurs « provinces » mal colonisées...

Cheminots belges, sidérurgistes castillans, dockers marseillais, coursiers grecs, intérimaires, précaires et indésirables de partout, votre combat est le nôtre. Partout nous devons répondre de manière solidaire et coordonnée à chaque attaque faite par un quelconque de nos oligarques nationaux, plus ou moins complice des commissaires et banquiers européens.

Pour l’arrêt des contre-réformes et des plans de rigueur, pour l’amélioration de nos conditions de vie, pour une politique d’ouverture et de solidarité à l’égard des migrants et des prolétaires de tous les pays, formons partout des comités de lutte, des assemblées générales interprofessionnelles, des brigades de piquets volants coordonnés de proche en proche par delà les frontières (en gras). Bloquons l’Europe du capital, débloquons l’Europe forteresse, débarrassons-nous des Sarkozy, Merkel, Barroso et autre Berlusconi ! Grève générale reconductible ! Blocage économique !

Des participants à l’assemblée générale des étudiants de Rennes 2, au mouvement des chômeurs et précaires, et à l’Assemblée générale interprofessionnelle de Rennes, le 25 octobre 2010.
Xuan
   Posté le 26-10-2010 à 13:50:26   

en solidarité avec les Camarades français en légitime lutte, la FGTB (FGTB et STECa) bloque ce matin les dépôts de carburants de Total à Feluy (Hainaut) et de Martens à Tertre (Hainaut).
A Feluy, le piquet est renforcé par des Camarade de la CGT.

(info radio : Vivacité (RTBF) journal de 07h30)

[#800080]Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !


Source : http://syndicats.over-blog.com/[/#]
gorki
   Posté le 26-10-2010 à 14:09:34   

Xuan a écrit :

Qui trop embrasse mal étreint.


Oui sûrement! Mais au moins eux font un minimum de bisous , y méprisent pas .

Aussi, si comme très justement tu dis les uns étreignent vraiment mal, les autres aussi trop nous étouffent. Alors, à chacun selon ses judas, de chacun de porter sa croix… .
Xuan
   Posté le 26-10-2010 à 18:28:17   

Il ne s'agit pas des petits frères des pauvres, le refus de la réforme sur les retraites ne satisfait nullement les besoins des plus exploités, c'est très clair Gorki.
Cela dit c'est l'objectif que se sont donné les masses. Nous pouvons préconiser d'autres revendications plus légitimes et ces revendications sont souvent bien comprises, mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout.
Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous.

Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche.
Mais qui trop embrasse dans le même sac la gauche, la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc. et jusqu'à ses propres camarades finit par manquer son but.
A un moment donné il faut faire la part des choses entre nos amis et nos ennemis, en considérant que le plus grand nombre, l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution tandis que ses ennemis irréductibles sont un nombre infime, un groupuscule pour tout dire.
Entre nous la critique est salutaire mais elle a pour but l'unité et non la destruction.
La critique destructrice s'adresse aux partis bourgeois.
Komintern
   Posté le 26-10-2010 à 19:11:45   

La critique a pour but l'unité certes mais pas l'unité sans principes et pas avec n'importe qui...
L'unité des "ml" c'est une chimère parce qu'on voit bien que pour beaucoup de ces revendiqués révolutionnaires les principes de classes sont bien absent...
Les grandes phrases et les slogans tout fait ne cachent pas longtemps la nature petite bourgeoisie de ces "rassemblements", quant à leur opportunisme et leur néo-révisionnisme nous en avons tous eu la preuve sur ce forum, ce que tu as d'ailleurs mis en lumière Xuan.

Pour ce qui est du fsc, rien d'autres que des ennemis et des plus dangereux: ceux qui se parent du drapeau rouge pour le combattre et qui le salissent!

Quand à l'objectif des masses, ce n'est pas en soi le retrait de la réforme, c'est juste le "prétexte", la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Trop de mépris, d'arrogance au jour le jour de la part de la bourgeoisie et de ses actuels gestionnaires et trop de souffrance et de difficultés quotidiennes pour en supporter d'avantage!
D'ailleurs le mot d'ordre de retrait de la réforme ne fait pas tant que ça hérisser les poils des bureaucraties syndicales, pour preuve, la fédé cgt des cheminots est pour le retrait.
Le retrait n'empêche pas l'ouverture de négociations sur un autre projet pour les retraites et beaucoup l'ont bien compris dans les directions syndicales...
Membre désinscrit
   Posté le 26-10-2010 à 19:36:14   

Xuan a écrit :

Il ne s'agit pas des petits frères des pauvres, le refus de la réforme sur les retraites ne satisfait nullement les besoins des plus exploités, c'est très clair Gorki.
Cela dit c'est l'objectif que se sont donné les masses. Nous pouvons préconiser d'autres revendications plus légitimes et ces revendications sont souvent bien comprises, mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout.
Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous.

Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche.
Mais qui trop embrasse dans le même sac la gauche, la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc. et jusqu'à ses propres camarades finit par manquer son but.
A un moment donné il faut faire la part des choses entre nos amis et nos ennemis, en considérant que le plus grand nombre, l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution tandis que ses ennemis irréductibles sont un nombre infime, un groupuscule pour tout dire.
Entre nous la critique est salutaire mais elle a pour but l'unité et non la destruction.
La critique destructrice s'adresse aux partis bourgeois.

Je sais pas trop quel était l'objectif de ce mouvement, et je pense même plutôt qu'il y avait des objectifs divers et variés.
Le premier constat c'est que l'immense majorité a une fois de + été silencieuse (pour de multiples raisons, bonnes ou mauvaises)
Ensuite il faut noter que le gros des troupes lors des manifs syndicales était constitué de fonctionnaires, et pour une large majorité de moutons/zombies descendus dans la rue à la demande des syndicats, mais sans aucune volonté de se mettre en grève d'une part, et de participer à des actions d'autre part. Pour donner une idée on était 10.000/15.000 dans les rues à Avignon, et un maximum de 500 (dont nombre de délégués syndicaux) à participer aux actions.
Et pour finir parmi ceux qui ont participé aux actions, déjà il faut noter une grosse majorité de délégués/syndiqués CGT, aux ordres de l'UD, elle-même aux ordres du BN, avec des possibilités de radicalisation quasi nulles, malgré de nombreux échanges.
Que ce soient les masses qui fassent l'Histoire soit, mais à de très rares exceptions locales, les masses n'ont tout simplement pas participé au mouvement... Et en participant à des actions nous n'avons généralement pas accompagné des travailleurs en lutte, mais une stratégie syndicale (vouée à l'échec est-il utile de le préciser...)
Encore une fois s'il ne s'agissait que d'une trahison des chefs syndicaux le problème ne serait pas si grave, la trahison dans le Vaucluse et un peu partout en France elle est venue de la base et non pas seulement de ses chefs.

Et on reste aussi en désaccord là-dessus:
" l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution tandis que ses ennemis irréductibles sont un nombre infime, un groupuscule pour tout dire "
Sans relancer le débat, non seulement je maintiens qu'une majorité a encore à perdre ajd (certes on en reparlera dans 10/15 ans) en cas de révolution, au moins à court/moyen terme. Que cette majorité était une fois de plus elle-même majoritaire dans les cortèges, voire dans certaines actions. Et que le mouvement dans son ensemble était bien loin de former un tout, mais plus une addition de revendications corporatistes au-delà de la simple réforme des retraites.

Pour en revenir à l'action de ce matin, menée par l'UD CGT du Vaucluse. Au départ le projet c'était de bloquer les entrées d'Auchan Sud (uniquement l'hyper et sa galerie, contrairement à Auchan Nord où on avait bloqué toute la zone commerciale), y avait 5 entrées à bloquer et on était plus d'une centaine... Même si on était moins nombreux que l'autre jour, franchement ça se tente. Le délégué départemental prend la parole, appelle au blocage mais avec un discours un peu ambigü, comme quoi ça va être plus difficile que l'autre fois, les gens vont protester, faut faire attention à pas retourner l'opinion etc... il lance quand même le vote à main levée, c'est un peu du 50-50. Là dessus un de ses "adjoints" embraie, qu'on n'est pas assez nombreux, que ça va mal se passer, qu'on va avoir des problèmes avec les flics etc... et propose qu'on aille dans la galerie marchande faire un peu d'agitation et tracter... Vote pour cette 2e proposition une grosse minorité de oui, revote pour le blocage, une dizaine de oui (dont notre petit groupe qui étions 5/6...). Tout ça pour dire que ok il y a eu trahison de l'UD (encore que le terme me paraît de moins en moins approprié ) mais que rien n'empêchait la base (et là c'était vraiment la base pour être encore dans l'action ce matin) de voter pour le blocage; il a pas fallu grand'chose pour les convaincre de ranger définitivement le projet au placard! Et franchement se retrouver à plus d'une centaine pour tracter dans une galerie marchande...?! Dès qu'ils ont pris leur décision on est partis à 2 tracter pour l'AG, chacun d'un côté, on s'est fait tous les magasins, jusqu'à Auchan où on a diffé à toutes les caissières. En moins d'une 1/2 h c'était plié, et sans problème avec les vigiles. Alors qu'eux ont fait tout un ramdam et les vigiles passaient derrière eux pour enlever tous les tracts et les autocollants...!


Edité le 26-10-2010 à 19:37:24 par oppong


sti
   Posté le 26-10-2010 à 21:07:40   

Xuan a écrit :

Il ne s'agit pas des petits frères des pauvres, le refus de la réforme sur les retraites ne satisfait nullement les besoins des plus exploités, c'est très clair Gorki.

Ce n'est pas si clair puisque des ML sont en-dessous des revendications des petits frères des pauvres, retourne le comme tu veux c'est un fait !

Xuan a écrit :


Cela dit c'est l'objectif que se sont donné les masses.

Pardon mais "les masses"ca veut rien dire pour l'heure parce qu'à part les raffineurs, les cheminots, et quelques territoriaux (ou les syndicats font encore recette) la grande masse de la classe ouvrière de ce pays ne s'est pas mis en branle ...


Xuan a écrit :

mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout.

Ce n'est pas la politique léniniste d'avant garde politique dans les luttes. On "ne prend pas" les masses comme elles sont mais "on" les mènent aux prise de consciences ...
Pour notre affaire, "jusqu'au bout" de quoi doit-on mener ces larges masses hétéroclites ?


Xuan a écrit :


Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous.


Si tu en as le temps, je veux bien que tu développes cette vision matérialiste de l'histoire ou le militant politique regarde passer les chapitres des livres d'histoires en lecteur passif...

Xuan a écrit :


Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche.

Je rejoins oppong. Parler de trahisons ne conviens plus. Ils ne représentent plus personne et ne trahissent plus rien puisque leurs manifestes politiques et syndicaux sont très clairs: négociation, collaboration, aménagement ...
Quand à la "trahison" des partis de droite, je comprend pas ...


Xuan a écrit :


Mais qui trop embrasse dans le même sac la gauche, la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche, la gauche de la gauche de la gauche de la gauche, etc. et jusqu'à ses propres camarades finit par manquer son but.

Je ne trouve pas mes camarades en fonction de la position du curseur sur la ligne virtuelle des "idées" politiques.

Xuan a écrit :


A un moment donné il faut faire la part des choses entre nos amis et nos ennemis, en considérant que le plus grand nombre, l'immense majorité du peuple a intérêt à la révolution


Je rejoins encore le camarade oppong. Cette notion "d'immense majorité du peuple" dans une nation impérialiste comme la nôtre est complétement sujette à caution. Car une chose est sûr, des milliers de salariés qui sont descendus dans la rue pour le retrait de la réforme, nombre d'entre eux y ont un réel intérêt car ils rentrent encore dans cette catégorie de la population salariale pas trop égratigner jusque là par la bourgeoisie et qui encore à perdre.
Arrêtons de rêver. Il n'a pas de mouvement révolutionnaire la-dedans. Chacun a fait ses comptes et s'est positionné en conséquence. Elle sont bien rares les pauvres pommes comme nous qui allons, par tradition de protestation ?, soutenir un mouvement si éloigné des enjeux économiques.
L'intersyndicale de Grandpuit a décidé de laisser passer le carburant nécessaire aux usine de sucrerie de verrerie et d'autres fabrications locales pour ne pas "nuire à l'industrie française" et ne pas empêché "ces gars de travailler" (interview France infos d'aujourd'hui). Ils vont se prendre une volée de cartes c'est sur mais auront réussi tout de même à créer le découragement chez les ouvriers de leur site.

On en a beaucoup discuté et pour moi, pour tout les copains d'ateliers et de chantiers, la retraite se fera par capitalisation, si on en a les moyens. On en est tous conscient.
Voilà l'état d'esprit de la masse ouvrière. Elle sait très bien ce qu'il l'attend et OUI, malheureusement et honteusement, ce sont les associations caritatives qui le décrive le mieux, bien mieux que nos ML de france, faudra vivre avec !
Xuan
   Posté le 27-10-2010 à 00:36:29   

sti a écrit :


Pardon mais "les masses"ca veut rien dire pour l'heure parce qu'à part les raffineurs, les cheminots, et quelques territoriaux (ou les syndicats font encore recette) la grande masse de la classe ouvrière de ce pays ne s'est pas mis en branle ...

C’est à moitié vrai, l’action a concerné aussi des entreprises du privé, plus ou moins ponctuellement.


sti a écrit :

« mais nous devons prendre les grévistes et les manifestants au niveau où ils se trouvent, ni plus haut ni plus bas, et les accompagner jusqu'au bout. » Xuan
Ce n'est pas la politique léniniste d'avant garde politique dans les luttes. On "ne prend pas" les masses comme elles sont mais "on" les mènent aux prise de consciences ...
Pour notre affaire, "jusqu'au bout" de quoi doit-on mener ces larges masses hétéroclites ?

Si, la politique léniniste consiste à prendre les masses au niveau où elles sont réellement pour les conduire à l’action révolutionnaire.
Actuellement on ne pouvait guère faire mieux que participer jusqu’à leur terme aux actions les plus résolues.

sti a écrit :

« Ce sont les masses qui font l'histoire, pas nous. »Xuan
Si tu en as le temps, je veux bien que tu développes cette vision matérialiste de l'histoire ou le militant politique regarde passer les chapitres des livres d'histoires en lecteur passif...

Simplement un rappel à la modestie de notre poids actuel sur le cours des choses, et à la modestie tout court y compris lorsque la classe ouvrière possèdera un parti communiste.


sti a écrit :

« Nous avons aussi le devoir de ne pas nous taire sur la trahison et le sabotage des chefs syndicaux et des partis bourgeois de droite et de gauche. »Xuan
Je rejoins oppong. Parler de trahisons ne conviens plus. Ils ne représentent plus personne et ne trahissent plus rien puisque leurs manifestes politiques et syndicaux sont très clairs: négociation, collaboration, aménagement ...
Quand à la "trahison" des partis de droite, je comprend pas ...

Evidemment il n’y a pas de « trahison » des partis de droite, je me suis mal relu et c’est idiot.
Par contre les chefs syndicaux sont toujours à même de trahir tant qu’ils sont suivis et tant que la classe ouvrière ne s’est pas dotée, par un moyen ou un autre, d’une organisation de masse pour la lutte économique.
Et les partis de gauche bénéficient toujours d'une confiance mesurée.


sti a écrit :


Je rejoins encore le camarade oppong. Cette notion "d'immense majorité du peuple" dans une nation impérialiste comme la nôtre est complétement sujette à caution. Car une chose est sûr, des milliers de salariés qui sont descendus dans la rue pour le retrait de la réforme, nombre d'entre eux y ont un réel intérêt car ils rentrent encore dans cette catégorie de la population salariale pas trop égratigner jusque là par la bourgeoisie et qui encore à perdre.
Arrêtons de rêver. Il n'a pas de mouvement révolutionnaire la-dedans. Chacun a fait ses comptes et s'est positionné en conséquence. Elle sont bien rares les pauvres pommes comme nous qui allons, par tradition de protestation ?, soutenir un mouvement si éloigné des enjeux économiques.
L'intersyndicale de Grandpuit a décidé de laisser passer le carburant nécessaire aux usine de sucrerie de verrerie et d'autres fabrications locales pour ne pas "nuire à l'industrie française" et ne pas empêché "ces gars de travailler" (interview France infos d'aujourd'hui). Ils vont se prendre une volée de cartes c'est sur mais auront réussi tout de même à créer le découragement chez les ouvriers de leur site.

On en a beaucoup discuté et pour moi, pour tout les copains d'ateliers et de chantiers, la retraite se fera par capitalisation, si on en a les moyens. On en est tous conscient.
Voilà l'état d'esprit de la masse ouvrière. Elle sait très bien ce qu'il l'attend et OUI, malheureusement et honteusement, ce sont les associations caritatives qui le décrive le mieux, bien mieux que nos ML de france, faudra vivre avec !


Personne n’a parlé de mouvement révolutionnaire. Ce mouvement « de ras-le-bol » comme on a dit traduit une évolution de notre société, en particulier dans la petite-bourgeoisie.
Je vais poster un sujet à ce propos, dans la rubrique sur l’analyse des classes.

Ce n'est pas aux masses qu'il faut s'en prendre, quelles que soient les illusions ou les "privilèges" dérisoires de certaines catégories populaires. Nos ennemis c'est la classe des capitalistes et ses représentants.

Il faut avoir confiance dans les masses, le capitalisme fabrique son propre cercueil.
gorki
   Posté le 27-10-2010 à 11:32:27   

Xuan a écrit :

Par contre les chefs syndicaux sont toujours à même de trahir tant qu’ils sont suivis et tant que la classe ouvrière ne s’est pas dotée, par un moyen ou un autre, d’une organisation de masse pour la lutte économique. Et les partis de gauche bénéficient toujours d'une confiance mesurée.


A propos de trahison, je pense que Les gens de VP adopte une formule qui résume bien la situation, quant ils avancent qu’il ne faut pas confondre entre amis qui se trompent et ennemis qui se cachent. Et là est bien la question, parce que pour trahir un groupe une classe encore faut-il avoir été le représentant véritable de ses intérêts fondamentaux et ce rôle là le syndicalisme qu’il soit de lutte de classe ou d’autre chose ne peut pas l’endosser parce que comme le dit Lénine très justement, et aujourd’hui encore cela ce vérifie… la politique trade-unioniste de la classe ouvrière est précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière. Encore que, en ce qui concerne le conflit qui nous préoccupe actuellement, il apparaîtrait douteux de parler à son endroit de lutte politique trade-unioniste de la classe ouvrière cela, en raison de l’absence remarquée du plus gros de ses troupes.

Xuan a écrit :

Ce n'est pas aux masses qu'il faut s'en prendre, quelles que soient les illusions ou les "privilèges" dérisoires de certaines catégories populaires. Nos ennemis c'est la classe des capitalistes et ses représentants.


Pour ma part je pense qu’il Il faut définitivement en finir avec l’utilisation abusive de cette notion de masse mise à toutes les sauces, qui autorise les positionnements politiques à géométrie variable suivant que l’on fera référence à telle ou telle catégorie du salariat, ou appartenant à la petite bourgeoisie traditionnelle, dans cette masse. Nous devons fustiger aussi ces abus d’usage qui sont fait du mot peuple servant à effacer les frontières d’intérêts économiques et politiques entre les catégories sociales qu’il enferme. Mais je crois que nous avons déjà débattus…

Maintenant Non ! et définitivement non ! le parti avant-garde de la classe, à construire, ne pourra s’en tromper sur sa nature véritable « répétant l’histoire », être celui qui s’empare des revendications économiques et politiques des catégories de la petite bourgeoisie présente dans le masse du salariat, revendication transformer pour l’occasion porteuse de l’intérêt général. Ce boulot de travestissement là, il y a déjà beaucoup de monde en concurrence politique dans toute la représentation idéologique du réformisme du révisionnisme et apparenté qui si attachent.

Que tu le veuilles ou non Xuan, dans le cas présent ce que tu nous propose sous prétexte de ne pas se couper de ces mêmes masses c’est qu’au mieux, la formulation en revendications des véritables aspirations de notre classe, servent de simple accessoire à la mobilisation, la revendication essentielle qui je le répète ne peut être celle de notre classe et des couches de travailleurs les plus pauvres devant demeurée, si je comprends bien ton point de vue, celle du rejet de la réforme. En matière de retraite notre revendication économique de classe a été formulée, reste à en faire un puissant levier pour lever des masses de travailleurs encore plus nombreuses actifs ou non, etc.

Le tenir compte des réalités économiques, des conditions de le lutte, de la composition sociale de la masse en mouvement, en faisant abstraction des intérêts véritablement ouvriers c’est justement ce prétexte qui autorise aux petits et grands arrangements entre les deux classes, petite (dans toutes ses composantes) et grande bourgeoisie qui se font effectivement la « guerre » mais seulement pour leur survie en temps que classe.

Xuan a écrit :

Il faut avoir confiance dans les masses, le capitalisme fabrique son propre cercueil.


Le capitalisme fabrique son cercueil quant il fabrique du prolétariat camarade Xuan pas quant il fabrique de la petite bourgeoisie qui elle lutte pour justement, comme je le dis dessus, pour ne jamais sombrer dans les conditions de vie du prolétariat. Aussi pour « fabriquer » de la petite bourgeoisie et lui donner les moyens matériels de son existence, qui aurons en retour une influence sur son mode de pensée, la bourgeoisie qui ne renonce jamais au moindre écus, va inéluctablement accentuer la pression sur les conditions d’exploitation des véritables producteurs de plus-values, et, dans le cadre des nations impérialistes, en pillant plus encore les poches des populations laborieuses et misérables des pays dominés.

Le reproche que tu sembles nous adresser Xuan, c’est de faire de la sous estimation de élément spontané, cela je le revendique, car la surestimation de cet éléments spontané lui à contrario conduit l’avant-garde ouvrière à la passivité, à ne pas jouer son rôle d’instructeur des masses, à sombrer dans l’économisme et avec lui emmenée la classe ouvrière à se placer la remorque d’une social démocratie moribonde, mais qui garde quant même un public dans le salariat et dans la petite bourgeoisie traditionnelle prêt à se fourvoyer dans une nouvelle expérience de gouvernement de gauche éventuellement placée sous la direction politique du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, assurez de son expérience acquise dans la spoliation du prolétariat des pays dominés, parce que oui effectivement nourrir des classes parasitaires cela à un coût.

En osant paraphraser Marx je conclurai en disant « les classes petites bourgeoises moderne combattent la bourgeoisie parce quelle est une menace pour leur existence en tant que classes petites bourgeoises moderne. Elles sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherches à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire si elles sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles abandonnent leur propre point de vue pour ce placer sur celui du prolétariat, et leur propre point de vue dans ce conflit c’est le maintien du statut quo en matière de système de répartition totalement inégalitaire qui vaut pour le calcul et l’age du départ en retraite. »

Nous vivons l’époque de l’impérialisme qui met à l’ordre du jour le caractère prolétarien de la révolution à venir, mais pas n’importe quelle époque du développement de l’impérialisme, etc. mais cela c’est un tout autre sujet.


Edité le 27-10-2010 à 11:33:45 par gorki


Xuan
   Posté le 28-10-2010 à 09:16:32   

Sur la question des masses, l'immense majorité du peuple a intérêt au remplacement du capitalisme par le socialisme.
Il n'y a pas de retour en arrière ni d'amélioration possible dans le cadre du capitalisme. Les ennemis du peuple font tout pour le préserver et par tous les moyens.

Et en effet, on n'en est pas à n'importe quelle époque de l'impérialisme, parce que la bourgeoisie française n'est plus en mesure de se payer une danseuse.


Edité le 28-10-2010 à 09:26:48 par Xuan


Xuan
   Posté le 28-10-2010 à 21:05:55   

gorki a écrit :

pour trahir un groupe une classe encore faut-il avoir été le représentant véritable de ses intérêts fondamentaux.


L’histoire du syndicalisme et de la CGT on ne va pas la retracer dans ce post. Mais il y a eu des pages honorables qui restent dans la mémoire ouvrière.
Evidemment se sentiment s’est délité, mais les reproches qui remontent à la surface et que j’ai entendus plus nombreux aujourd’hui * balancent encore entre « les amis qui se trompent et ennemis qui se cachent ».
Ensuite faire le lien entre le sabotage et une ligne révisionniste ou réformiste, c’est encore autre chose.
Dans tous les cas et reposerait-elle sur du sable, c’est la confiance qui est trahie.

gorki a écrit :

Il faut définitivement en finir avec l’utilisation abusive de cette notion de masse mise à toutes les sauces, qui autorise les positionnements politiques à géométrie variable suivant que l’on fera référence à telle ou telle catégorie du salariat, ou appartenant à la petite bourgeoisie traditionnelle, dans cette masse. Nous devons fustiger aussi ces abus d’usage qui sont fait du mot peuple servant à effacer les frontières d’intérêts économiques et politiques entre les catégories sociales qu’il enferme. Mais je crois que nous avons déjà débattus….


En effet, mais on n’a pas fini d’en parler parce que les mouvements populaires ne sont pas homogènes, et c’est simplement le reflet des alliances de classes qui se nouent et se dénouent inéluctablement dans la société.


gorki a écrit :

Maintenant Non ! et définitivement non ! le parti avant-garde de la classe, à construire, ne pourra s’en tromper sur sa nature véritable « répétant l’histoire », être celui qui s’empare des revendications économiques et politiques des catégories de la petite bourgeoisie présente dans le masse du salariat, revendication transformer pour l’occasion porteuse de l’intérêt général.


Le refus de la réforme des retraites n’est pas une revendication , c’est simplement l’expression la plus générale aujourd'hui du rejet de l’oppression capitaliste.
Mais en effet ça recouvre des revendications très différentes.

J’ai vu dans le cortège pas seulement les ouvriers des chaînes mais – de loin et pour la première fois – mon propre chef d’atelier ! Il avait dû exploser son plafond d’heure sup’ évidemment.

Je ne me leurre pas sur sa présence, il n’a pas fondamentalement changé, mais il faut nous attendre à voir de plus en plus souvent cette curieuse fréquentation « hors-nature ». On avait les profs et les étudiants, on aura maintenant les cadres, les petits commerçants, les agriculteurs, etc.
Ce n’est pas une bonne chose ?
Si c’est une bonne chose, c’est exactement ce que nous voulons .
Il appartiendra au parti communiste de les entraîner derrière la classe ouvrière, sans les laisser prendre les rênes.
Mais aujourd'hui la ligne de partage des eaux se trouve entre la bourgeoisie et ses valets réformistes et révisionnistes d'un côté, et les masses populaires qui s'opposent à l'oppression et à l'exploitation de l'autre côté.


gorki a écrit :

Le tenir compte des réalités économiques, des conditions de le lutte, de la composition sociale de la masse en mouvement, en faisant abstraction des intérêts véritablement ouvriers c’est justement ce prétexte qui autorise aux petits et grands arrangements entre les deux classes, petite (dans toutes ses composantes) et grande bourgeoisie qui se font effectivement la « guerre » mais seulement pour leur survie en temps que classe.


Non, rien à voir, la grande bourgeoisie écrase la petite-bourgeoisie .
Et cette dernière n’est pas une classe à part entière mais regroupe des catégories sociales très différentes, du point de vue du revenu, de la place dans les rapports de production et de la conception du monde.
La petite-bourgeoisie est incapable d’exister en tant que classe, sinon dans les rangs de la bourgeoisie ou du prolétariat.

Or la seule chose qui reliait ces catégories disparates, l’espoir de prospérer dans le capitalisme, disparaît.
Et maintenant, elle peut juste essayer de se réfugier - et en ordre dispersé - sous la protection de l’armée la plus forte.


gorki a écrit :

Le capitalisme fabrique son cercueil quant il fabrique du prolétariat camarade Xuan pas quant il fabrique de la petite bourgeoisie


Il fabrique aussi son cercueil en exploitant et en déclassant la petite-bourgeoisie. Parce qu’aujourd’hui le capitalisme en est là.



* Outre le fait que les manifestants étaient davantage remontés, la dénonciation des chefs syndicaux dans les discussions n'a rencontré aucune opposition et elle était fréquemment reprise.
Mais je constate de plus que ce n'est pas une curiosité locale.


Edité le 28-10-2010 à 23:41:11 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-11-2010 à 17:54:53   

La lutte de classe se poursuit malgré le silence de la presse et des medias, et malgré les crocs-en-jambe des dirigeants syndicaux.
Il faut saluer le courage et la détermination de ceux qui poursuivent le combat sans désemparer.
La lutte fait tomber les masques, et l’enjeu ne se limite pas à la France mais à l’ensemble des pays européens.


ci-dessous deux appels lancés en régions et repris sur le blog de Tourtaux :
http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-reforme-des-retraites-appel-de-l-ag-du-bassin-minier-aux-manifestants-poursuivre-la-lutte-jusqu-a-la-victoire-60477832.html

REFORME DES RETRAITES : APPEL DE L'AG DU BASSIN MINIER AUX MANIFESTANTS : POURSUIVRE LA LUTTE JUSQU'A LA VICTOIRE

mis en ligne dimanche 7 novembre 2010 par AG interpro bassin minier

Appel de l’AG interpro du bassin minier aux manifestants
La journée de manifestation du samedi 6 novembre était censée préparer la fin de la contestation de la réforme des retraites et donner le signal du repli en bon ordre. Mais le mouvement de résistance sociale contre le néo-libéralisme est loin d’être défait, la lutte pour l’abandon, le retrait ou l’abrogation de la loi va se poursuivre, et l’issue de l’affrontement social reste incertaine. Les militants de l’AG interpro du bassin minier de Lens (62), qui début novembre continuent à organiser des actions et à se réunir tous les jours, refusent de prendre la porte de sortie, et appellent à une relance des opérations. Pour l’AG, rien n’est encore joué, le mouvement doit reprendre son souffle pour repartir de plus belle, et la victoire sera au bout du chemin.

L’assemblée Générale interpro du bassin minier s’est organisée, en intersyndicale, le 14 octobre, dans l’objectif de bloquer l’économie. Des centaines de camarades de la CGT, de FO, de SUD, de la FSU, des non syndiqués, des chômeurs, se sont rassemblés en quelques jours pour bloquer des flottes de camions. Ils ont bloqué la Française de Mécanique, une des plus grosses usines métallurgiques du pays, et comptent un jour la bloquer à nouveau ; ils ont bloqué Delta 3, l’unique plateforme autoroute-rail-voie d’eau de France, et ils la rebloqueront ; ils ont bloqué des zones industrielles, ils ont bloqué des zones logistiques, et leur mot d’ordre était "blocage général jusqu’au retrait total".

Pourquoi ces opérations de blocage ? Parce qu’il fallait agir. Arrêter les flux d’approvisionnement, former des piquets bloquants le matin pour empêcher les entrées et les sorties de camions, à l’époque où les entreprises n’ont plus de stock, c’est-montrer qui est le plus fort, de la grande bourgeoisie capitaliste ou de la résistance sociale populaire, c’est faire perdre de l’argent aux grands patrons, frapper les riches au portefeuille, et sans jamais la moindre violence, donc avec un risque nul.

Et ce n’est pas fini, l’AG continuera ses actions. Le combat pour la défense de la retraite à 60 ans n’est pas terminé. Les équipes de bloqueurs luttent toujours pour le retrait de la loi. En 2006, le CPE était inclus dans une loi qui avait été votée puis promulguée le 31 mars 2006, et pourtant le CPE a été retiré, les articles de loi ont été abrogés le 21 avril 2006. Pourquoi ce qui était possible pour le CPE ne le serait-il pas pour les retraites ?

Il y a eu des journées de manifestations, de superbes manifestations. Les manifs, c’est très important, parce que lorsque le peuple est dans la rue pour protester contre la politique menée par le gouvernement et le patronat, on vit un grand moment démocratique. Mais les manifs ne peuvent pas suffire pour gagner, et sur le front des retraites les militants de l’AG interpro du bassin minier ont décidé d’agir en sorte de gagner.

La grande majorité de la population absente de nos manifestations est opposée à la réforme, elle soutient les millions de manifestants ; de la même façon, les manifestants doivent soutenir les bloqueurs, et les rejoindre, pour gagner le combat.

Dans beaucoup de villes, des camarades se sont organisés comme dans le bassin minier, ils ont bloqué des flottes de camions et des dépôts de carburant. Dès le 12 octobre, avant la formation de notre l’AG interpro, pas très loin d’ici, la zone industrielle d’Amiens était déjà bloquée. Nous n’avons, dans le bassin minier, rien initié, nous avons seulement rejoint un mouvement déjà apparu en de nombreux points du pays.

Les opérations de blocage se sont répandues par tâche d’huile, ainsi dans le Nord Pas-de-Calais à partir de l’agglomération de Lens, mais n’ont pas recouvert l’ensemble du territoire. Si des AG de bloqueurs s’étaient constituées dans tous les villes, lançant toutes des actions même modestes pourvu qu’elles soient bien conçues, la loi aurait été déjà retirée, elle n’aurait pas même été votée. C’est pourquoi il faut continuer à bloquer les entreprises, créer de nouvelles AG combatives partout en France, et être de plus en plus nombreux dans les équipes de blocage, pour frapper des cibles plus nombreuses.

C’est la première fois qu’un mouvement social bloque les entreprises depuis l’extérieur à pareille échelle. Cette forme d’action nouvelle, que les bloqueurs ont inventée, est facile à organiser, et elle est efficace, parce qu’elle atteint le portefeuille de ceux qui veulent garder pour eux l’argent de nos retraites.

Mais un événement a eu lieu il y a une semaine. Les salariés des raffineries ont repris le travail. La nouvelle a eu un effet démoralisant sur les équipes de bloqueurs fatigués, et dans les AG il faut parfois lutter contre la tentation de céder à un esprit de défaite. Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La loi est-elle définitive ? Non ! Il est encore temps de se ressaisir. Le mouvement des AG interpros frappait d’autres cibles que les raffineries, il s’attaquait principalement aux flottes de camions, et aucune raison objective ne l’empêche de rebondir pour prendre une ampleur nouvelle.

Aujourd’hui 6 novembre, le patronat a toujours peur des piquets mobiles, mais les bloqueurs ont besoin de renfort. Alors, l’AG interpro appelle tous les manifestants à la rejoindre, elle ou les autres AG, pour discuter des actions futures.

Les médias ont fait un grand silence sur les actions de blocage, parce que les riches ont peur des équipes de bloqueurs, parce que le Medef craint que les résistants sociaux soient de plus en plus nombreux, et choisissent de mieux en mieux leurs cibles. Et si les AG entrées dans la lutte font peur, si les bloqueurs impressionnent l’adversaire à ce point, c’est parce qu’ils sont très efficaces.

Ce qui se développe d’historique aujourd’hui, c’est un grand mouvement de résistance sociale et de désobéissance civile par blocage des entreprises, et c’est enthousiasmant. Ce formidable combat, qui restera dans les mémoires, et dont les livres d’histoire parleront, notre AG du bassin minier, une parmi bien d’autres, le mène avec une grande force morale collective, et sans aucune violence, même en cas de provocation.

L’AG interpro appelle toute la population qui refuse la réforme des retraites à rejoindre le mouvement de blocage. L’aventure ainsi proposée à chaque opposant à la réforme est belle, parce que les luttes de 2010 sont magnifiques.

Oui, les luttes de 2010 sont exceptionnellement belles, ce sont même les plus splendides depuis 1936 et le Front Populaire. En 1936, les ouvriers ont occupé leurs usines, le patronat a eu très peur, et les ouvriers ont gagné. Trois quarts de siècle plus tard, parce que le capitalisme a changé, parce qu’il fonctionne avec un minimum de stocks depuis les années 1980, une nouvelle forme de blocage est possible, tout aussi redoutable, à laquelle toute la population peut participer dans la solidarité.

Et c’est pourquoi, si ceux qui manifestent contre la réforme des retraites comprennent les nouvelles formes d’action, et pourquoi ces formes d’action sont efficaces, et s’ils rejoignent l’AG interpro du bassin minier et les autres AG combattantes, nous gagnerons, tous ensemble, puis récupéreront le terrain perdu depuis un quart de siècle, et vaincront le néo-libéralisme.

Les actions développées peuvent être poursuivies puis amplifiées jusqu’à la victoire, et depuis la France elles gagneront l’ensemble de l’Union Européenne post-démocratique et néo-libérale.

AG interpro du bassin minier



http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-appel-de-la-rencontre-nationale-de-tours-du-6-novembre-l-heure-n-est-pas-a-la-resignation-60444753.html

APPEL DE LA RENCONTRE NATIONALE DE TOURS DU 6 NOVEMBRE : L'HEURE N'EST PAS A LA RESIGNATION !

Samedi 6 novembre 2010
Appel de la rencontre nationale de Tours du 6 novembre : L’heure n’est pas à la résignation !
L’heure n’est pas à la résignation !

Appel de la rencontre nationale de Tours du 6 novembre

Le 6 novembre à Tours se sont réuni-e-s les délégué-e-s mandaté-e-s ou observateurs/trices de 25 Assemblées Générales (AG) interprofessionnelles, AG de lutte, intersyndicales ouvertes à des non-syndiqué-e-s, collectifs, coordinations intersecteurs, etc..., de Laval, Le Havre, Angers, Béziers, Saint Etienne, Roanne, Chambéry, Nantes, Angoulême, Cognac, Bayonne, Chinon, Nîmes, Tours, Saint Denis, Rouen, Champigny, Paris-Est, Paris-Centre, Paris Ve/XIIIe, Paris XXe, Vannes, Lille, Grenoble et Nancy (sont excusées les villes de Aubenas, Agen, Brest, Rennes, Montpellier et Sarlat).

Les travailleur/se-s du public et du privé, les chômeur/se-s, les retraité-e-s, les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s massivement par la grève, la manifestation et les actions de blocage pour le retrait de la réforme des retraites, avec le soutien de la majorité de la population. Pourtant, le pouvoir n’a répondu que par le mépris, la désinformation, la répression, l’atteinte au droit de grève, et il décide de passer en force.

La lutte contre la réforme des retraites arrive à un moment charnière. Alors que le gouvernement et la plupart des médias nous annoncent depuis des semaines la fin de la mobilisation, des actions de blocage et de solidarité sont menées dans tout le pays et les manifestations sont encore massives. Cette loidoit être abrogée. Nous refusons l’enterrement du mouvement après le vote de la loi.

La stratégie de l’intersyndicale a été un échec pour les travailleur/se-s. Mais l’heure n’est pas à la résignation : nous sommes résolu-e-s à continuer le combat. Dans de nombreuses localités, celles et ceux qui luttent, syndiqué-e-s de diverses organisations et non-syndiqué-e-s, se sont retrouvé-e-s dans des Assemblés générales et des collectifs pour réfléchir et agir ensemble : informer, soutenir les secteurs en lutte, étendre la grève reconductible, organiser des actions de blocage. Nous voulons que cette dynamique de l’auto-organisation et de l’action commune se pérennise, s’amplifie et se coordonne.

Ce mouvement s’inscrit dans une perspective plus large pour donner un coup d’arrêt à la politique du gouvernement et du patronat, qui préparent de nouvelles attaques, notamment sur l’assurance maladie. Nous restons convaincu-e-s que le seul moyen de gagner contre le gouvernement est le blocage de l’économie et la grève générale.

Nous appelons à faire front contre la répression qui frappe de plus en plus brutalement celles et ceux qui participent au mouvement social.

Nous avons tenu cette réunion nationale pour commencer à discuter entre nous, à nous coordonner et à mener des actions communes.
Nous appelons celles et ceux qui luttent à se réunir en Assemblées générales s’il n’y en a pas encore dans leur localité.
Nous appelons toutes les AG interprofessionnelles, AG de luttes, intersyndicales étendues aux non-syndiqué-e-s, etc., à participer à la prochaine rencontre nationale à Nantes le samedi 27 novembre 2010, en envoyant des délégué-e-s mandaté-e-s.

Nous invitons les organisations syndicales à envoyer des observateur/trice-s à cette rencontre.

Nous appelons aux actions suivantes, venant renforcer les actions de toute nature qui se déroulent quotidiennement :
- une action symbolique le 11 novembre à 11h pour l’abrogation du projet de loi et en hommage aux morts au travail avant la retraite ;
- une journée d’action de blocage économique le 15 novembre, pour laquelle nous appelons au soutien international ;
- une action symbolique consistant à brûler le texte de loi le jour de sa promulgation.


ensemblepourleretrait@gmail.com
n'hésitez pas à visiter et à faire connaître
le blog de l'assemblée générale interprofessionnelle de tours:

http://ensemblepourleretrait.wordpress.com
Xuan
   Posté le 16-11-2010 à 14:17:03   

à propos des attaques concertées contre les retraites en Europe, cet article paru dans
Le Petit Blanquiste de Morlaix

LUTTES POPULAIRES : LES ADVERSAIRES EUROPEENS


Pour les travailleurs en lutte, il est clair que la brutale et injuste mise en cause des régimes de retraites est une offensive voulue et menée par le patronat de ce pays et par son gouvernement.
Toutefois, le fait que des attaques semblables soient programmées ou déja appliquées dans nombre de pays d'Europe doit retenir l'attention sur le rôle de l'Union européenne et de ses institutions. De fait, celles-ci sont, à la fois, incitatrices et cautions de l'attaque sans précédent lancée sur le continent contre les acquis sociaux de la population, particulièrement ceux des salariés.


Le sommet européen de Barcelone

C’est en mars 2002, à Barcelone, qu'a été décidé le recul de l’âge de la retraite dans tous les pays de l’Union européenne ; avec pour la France, l'accord de Jacques Chirac et de Lionel Jospin. Voici ce que dit le texte adopté :
« Il convient de réduire les incitations individuelles à la retraite anticipée et la mise en place par les entreprises de système de préretraites, d’intensifier les efforts destinés à offrir aux travailleurs âgés davantage de possibilités de rester sur le marché du travail , par exemple par des formules souples de retraite progressive et en garantissant un véritable accès à l’éducation et à la formation tout au long de sa vie. Il faudrait rechercher d'ici à 2010 à augmenter progressivement d'environ cinq ans l'âge moyen effectif auquel cesse, dans l'Union européenne, l'activité professionnelle . Les progrès à cet égard seront examinés chaque année avant le Conseil européen de printemps ».
Le sommet européen de Barcelone préconisait également la montée en puissance des fonds de pension pour financer les retraites. Pour Jacques Chirac cela s’appelait « les fonds de pension à la française » , pour Lionel Jospin « des modalités d’épargne salariale » .

A noter que, peu avant, Laurent Fabius, ministre de l'Economie dans le gouvernement Jospin [1], avait approuvé un projet de directive européenne en faveur des « fonds de pension professionnels ».

Le Parlement européen

Le 20 octobre dernier, le Parlement européen a adopté le rapport de Pervenche Berès sur la crise financière, économique et sociale. Ce rapport soutient les plans d’austérités des différents pays Européen ; il recommande même des mesures plus contraignantes pour obliger ces Etats à réduire leurs déficits.

On relève, notamment, parmi les textes adoptés, la recommandation n° 77 : Le Parlement européen « prend acte de ce que le grand krach éclaire d'un jour nouveau le défi démographique et celui du financement des retraites ; considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés , [...] considère que l’allongement de la durée de vie soulève des questions transversales en termes d’organisation de la société qui n’ont pas été anticipées » . [2]

C’est, ni plus ni moins, l'annonce de la fin de la retraite par répartition.

Le rapport Pervenche Berès a été adopté avec les votes de députés français du Parti socialiste et des Verts : Vincent Peillon, Harlem Désir, Catherine Trautmann, Henri Weber, Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, Michèle Rivasi, etc... C'est un soutien à la politique de Nicolas Sarkozy et un désaveu des luttes populaires en cours dans le pays.

JPD



[1] Parmi les membres de ce gouvernement dit de « gauche plurielle », on retrouvait pour le PS : Martine Aubry, Ségolène Royale, Laurent Fabius, Marylise Lebranchu, Jean-Luc Mélenchon et... Bernard Kouchner ; pour les Verts : Dominique Voynet, Yves Cochet ; pour le PCF : Marie-George Buffet, Jean-Claude Gayssot...
[2] http://www.europarl.europa.eu
Xuan
   Posté le 16-11-2010 à 21:04:46   

Si on tombe à l'eau, les capitalistes nous appuient sur la tête !
La lutte des classes ne connaît pas de trève :


ET MAINTENANT, LA MISE A MORT DES RETRAITES COMPLEMENTAIRES !


dimanche 14 novembre 2010



Les négociations sur les régimes de retraite complémentaire du secteur privé devraient commencer le 25 novembre. Elles arrivent à un moment crucial de la lutte contre la refonte néolibérale de nos retraites et constituent un enjeu d’importance.

L’histoire

Les retraites des salariés du secteur privé sont versées par le régime de base de la Sécurité sociale et par les régimes de retraites complémentaires (l’AGIRC pur les cadres et l’ARRCO pour tous les salariés du privé).
C’est, dans le secteur privé, à la retraite de base de la sécurité sociale que s’attaque la réforme Sarkozy. L’AGIRC et l’ARRCO sont des régimes paritaires, gérés par un conseil d’administration où siègent 50 % de représentants des organisations patronales (MEDEF, CGPME, UPA) et 50 % de représentants des organisations syndicales dites représentatives.
La retraite à 65 ans reste la règle pour l’ARRCO et l’AGIRC qui n’étaient pas concernées par l’ordonnance du 26 mars 1982 instaurant la retraite à 60 ans. Cependant après une année de résistance du patronat (le CNPF à l’époque), un accord était signé en 1983. Cet accord mettait en place une structure (l’ASF) destinée à financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans.
En 2000, le successeur du CNPF, le MEDEF, décidait que les régimes complémentaires ne paieraient plus les retraites complémentaires entre 60 et 65 ans. La mobilisation de 2 millions de salariés obligea, alors, le patronat à reculer et une nouvelle association (l’AGFF) remplaça l’ASF dans la gestion des cotisations destinées à financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans.
En 2009, le MEDEF annonçait de nouveau qu’il ne voulait plus financer la retraite complémentaire entre 60 et 65 ans. Mais il s’agissait d’un simple coup de semonce. Le patronat reculait rapidement, attendant 2010 et la « réforme » Sarkozy.

Le contexte

Le contexte, pour les retraites complémentaires du secteur privé, c’est depuis les réformes de 1994-1996 et 2003, une baisse continuelle mais progressive du montant des retraites complémentaires.
La retraite complémentaire est une retraite par points. Le montant de la retraite versée résulte du nombre de points accumulés par un salarié durant sa carrière, multipliés par la valeur du point au moment de son départ en retraite. Si le salarié n’a pas acquis les trimestres nécessaires à l’obtention d’une retraite à taux plein dans le régime de base ou s’il n’a pas atteint 65 ans, sa retraite sera frappée d’une « décote » pouvant atteindre 22 % du montant de sa retraite complémentaire. La retraite complémentaire représente (en moyenne) les 2/3 de la retraite d’un cadre et le tiers de la retraite d’un ouvrier ou d’un employé.
Aujourd’hui, le prix d’achat du point est indexé sur les salaires et la valeur du point sur l’inflation. Ce qui signifie une baisse continuelle du « rendement » des cotisations. Ainsi, pour 100 euros de cotisations, l’AGIRC reverse 6,70 euros en 2010 contre 7,60 euros en 1999, soit une baisse de 13,5 % du « taux de rendement » en 10 ans !
Les régimes complémentaires sont en déficit de 600 millions d’euros. La crise financière et le placement en Bourse des réserves de ces régimes sont passés par là…

L’enjeu

L’enjeu des négociations qui devraient s’ouvrir le 25 novembre est triple.
Il s’agit tout d’abord de savoir si le MEDEF parviendra à traduire, dans le domaine des retraites complémentaires, le vote par le Parlement de la réforme Sarkozy en refusant que l’ARRCO et l’AGIRC financent la retraite complémentaire entre 60 et 62 ans.
Il s’agit, ensuite, de savoir si le MEDEF ne voudra pas aller plus loin et tenter d’imposer le non financement des retraites entre 60 et 65 ans comme il avait essayé d’y parvenir en 2000 et menacé de le faire en 2009.
Il s’agit, enfin, de savoir si le rapport de forces obligera, au contraire, le patronat à augmenter le montant de ses cotisations afin de maintenir ou d’améliorer le « rendement » des cotisations versées par les salariés et de stopper la baisse du montant des retraites complémentaires.
Faire face aux attaques du Medef qui se profilent nécessite une nouvelle mobilisation d’ampleur concernant en priorité le secteur privé qui est directement concerné par cette nouvelle régression du montant des retraites. Régression entièrement passée sous silence, bien évidemment, par Sarkozy, son gouvernement, sa majorité parlementaire. Les salariés du privé pourraient bien, alors, être rejoints par les salariés du public lorsque ceux-ci découvriront la hausse de leurs cotisations sur leur feuille de paie…
Le Medef a, en tous les cas, compris une chose, c’est que la mobilisation persistante, commencée il y a sept mois et qui entraîné des millions de salariés à faire grève, à manifester, en défense de nos retraites ne lui facilitait pas la tâche pour mettre à mal les retraites complémentaires. C’est pourquoi il vient de proposer de reporter le début des négociations sur les retraites complémentaires à mars 2011. Il n’y a aucune raison, bien au contraire, d’accepter cette dérobade. C’est chaud qu’il faut négocier
!

http://www.democratie.socialisme.org/spip.php?article2284

Source : Patrice BARDET
publié sur le blog de J. Tourtaux

à lire aussi sur Mediapart :
"retraites complémentaires à vendre"


Edité le 16-11-2010 à 21:23:54 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-10-2011 à 20:44:03   

Les pensions des retraités cheminots payées avec deux mois de retard le 2 janvier !


La bourgeoisie s'acharne sur les différentes catégories de retraités : après la réforme des retraites, la suppression cet été du régime spécial des mineurs, la hausse des taxes sur les mutuelles, répercutées quasi intégralement, voici une nouvelle attaque contre les retraités cheminots.
La CGT dénonce les manips financières sur les pensions des retraités des chemins de fer.


Le Gouvernement utilise la crise pour attaquer les droits à la retraite des cheminots SNCF


Les cheminots ne doivent pas payer la crise du système capitaliste !

Alors que les Gouvernements européens, dont la France, volent au secours des banques à coup de milliards d’argent public et que les profits des institutions financières, et de ces mêmes banques ont explosé ces derniers mois, il est inadmissible que les cheminots subissent les choix libéraux guidés par les marchés financiers.


Des mesures et des préconisations dangereuses !

Face à cette situation, la Direction de la Caisse, en lien avec la tutelle gouvernementale, a décidé d’utiliser les excédents de trésorerie du régime de prévoyance, de décaler le versement des pensions du 1er trimestre du 30 décembre 2011 au 2 janvier 2012, et de solliciter de l’Etat, via la Direction de la Sécurité Sociale, une avance de trésorerie.

La CGT dénonce le report de versement des pensions qui pourrait avoir des conséquences négatives sur le quotidien des retraités, en particulier pour ceux ayant de basses pensions.

Dans le même temps, profitant de la situation, le gouvernement veut tenter d’imposer le passage d’un versement trimestriel des pensions à une mensualisation afin de réduire les besoins de financement.
C’est inadmissible !

La CGT refuse la mensualisation des pensions !

Au-delà des mesures prises qui exonèrent, de manière scandaleuse, le système bancaire de ses responsabilités quant à la restitution de l’argent des cheminots actifs (cotisations) pour payer les pensions des retraités, la CGT s’oppose fermement à la mise en oeuvre de la mensualisation des pensions.

Le versement au trimestre est un acquis social important permettant, entre autres, dans le cas du décès d’un cheminot le maintien de la pension versée pour le conjoint.

De plus, ce dispositif permet aux cheminots qui ont globalement de faibles pensions de pouvoir faire face, le cas échéant, aux aléas de la vie.

La CGT combattra toute remise en cause de cette disposition.
Cette annonce doit renforcer l’engagement des cheminots
actifs et retraités à réussir l’action européenne
du 8 novembre et la manifestation nationale des retraités
du 15 novembre prochain à Paris.


Lors de la Commission Finances et Statistiques du CA de la CPRP SNCF du 19 octobre 2011, la Direction de la Caisse a fait part des conséquences de la crise financière sur les besoins de trésorerie du régime pour le paiement des pensions de retraite des cheminots de la SNCF.

Ainsi, les banques censées débloquer les fonds permettant de payer les pensions seraient dans l’incapacité de lever la trésorerie nécessaire pour le premier trimestre 2012.


Montreuil, le 19 octobre 2011


Edité le 22-10-2011 à 22:12:44 par Xuan


zorba
   Posté le 24-10-2011 à 05:09:55   

Si la CGT défend les cheminots comme les droits de l'homme ont été défendus en Lybie par la clique du PCF et de la CGT, Sarkozy n'aura pas besoin de faire appareiller le Charles de Gaulle.
Dénoncer et laisser faire : telles sont les devises applicables aux dirigeants corrompus de la CGT et du PCF.
Rien à voir avec ceux que le boches fusillaient en 1941 à Châteaubriant ou au Mont-Valérien.
Xuan
   Posté le 25-10-2011 à 11:39:16   

Après avoir liquidé les mines, la bourgeoisie liquide la protection sociale des mineurs particulièrement touchés dans leur intégrité physique.
Le projet élaboré cet été menace la gratuité de leurs soins tandis que la reconnaissance de la silicose est de moins en moins acquise.
Sur le blog de J. Tourtaux :

CE MARDI MOBILISATION DU SECTEUR MINIER : RASSEMBLEMENT DEVANT L'ASSEMBLEE NATIONALE A 10H POUR DENONCER LA DISPARITION ENVISAGEE DU REGIME PARTICULIER QU'EST LA SECURITE SOCIALE DES MINEURS


Appel à la mobilisation du secteur minier, mardi


Publié le 24-10-11 à 12:30
PARIS (AP) — Les fédérations CGT, CFDT, FO et CFTC des mineurs appellent à une journée nationale d'action, mardi, pour dénoncer la disparition programmée du régime particulier de sécurité sociale des mineurs. Un décret paru le 31 août dernier prévoit en effet l'intégration du régime minier dans le régime général de la Sécurité sociale d'ici au 31 décembre 2013. Le régime minier assure notamment la gratuité des soins à ses bénéficiaires.

Les syndicats appellent à un rassemblement devant l'Assemblée nationale à partir de 10h, en présence "de larges délégations de retraités, veuves et personnels de tous les bassins miniers" , selon un communiqué des quatre syndicats. Des rassemblements sont également annoncés en province, notamment devant les Caisses régionales du régime de sécurité sociale des mines (CARMI).

Les syndicats demandent que soient garantis "la gratuité réelle des soins" , les "droits des affiliés", "la sécurisation de tous les emplois" et le "maintien des droits statutaires et conventionnels des personnels du régime minier" . Ils demandent le vote d'amendements en ce sens à l'occasion de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dont l'examen débutera mardi.

Le 19 octobre, la commission des affaires sociales de l'Assemblée a adopté un amendement en ce sens prévoyant que "le gouvernement prend l'engagement de garantir législativement la gratuité des soins dont bénéficiaient jusqu'alors les assurés et les ayants droit du régime spécial des entreprises minières et assimilées" .

Dans leur communiqué, les fédérations de mineurs "tiennent à alerter solennellement sur les conséquences", d'une disparition de ce régime "pour les retraités et veuves de plus de 77 ans de moyenne d'âge et (...) l'angoisse dans laquelle se trouvent les personnels très inquiets pour leur avenir" .

Quelque 179.000 personnes, dont une majorité de retraités, bénéficient encore de ce régime dont les origines remontent à la fin du XIXe siècle.


AP
god/mw

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