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 ça branle dans le manche à la CGT

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Xuan
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   Posté le 20-05-2009 à 23:23:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un exemple parmi d'autres montre le dégoût des militants CGT face à la ligne de collaboration de classe et l'opposition montante aux dirigeants réformistes.
Les dirigeants de la CGT sont des ennemis de la classe ouvrière et de véritables alliés de la bourgeoisie.


Marcel Collet, Les Ramayes, 53440 Marcillé-la-ville


Lettre ouverte à Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT


Camarade THIBAULT entends-tu la colère qui gronde dans les manifs et les usines ?

Je viens d’écouter ta déclaration sur FRANCE-INTER ainsi que celles de J.C MAILLY de Fo et F. CHEREQUE de la CFDT. Je ne suis pas surpris, ce n’est pas la 1ère fois que tu tiens des propos démoralisateurs qui permettent que tu ais droit aux compliments du MEDEF et des ministres de SARKO. Par cette lettre, je veux te faire part du grave mécontentement qu’éprouve un grand nombre de militants qui sont scandalisés par les conséquences du virage réformiste de notre CGT depuis quinze ans (pour la plupart des membres du bureau confédéral et plusieurs secrétaires de fédérations REFORMISME est devenu synonyme de COLLABORATION). Je reviendrais un peu plus loin sur ta déclaration de ce jour.

Hier, je participais à ma 42ème manif du 1er mai (interdite de 1954 à 1967). C’est la 3ème qui connait un tel succès.

En 1968, nous étions environs 100 000 manifestants dans les rues de Paris. Le succès de cette manif nous aida considérablement au cours des semaines suivantes pour développer les luttes qui permirent des résultats fructueux.

2002 fut également un grand 1er Mai dirigé contre les dangers de l’extrême droite (LE PEN en particulier).

En conséquence, (mis à part 2002) le 1er Mai 2009, est le plus important depuis plus d’un demi-siècle. Hier à Laval, selon les infos de France Bleue Mayenne, nous étions près de 4000, c’est quinze à vingt fois plus que les années précédentes (y compris en 1968 il y avait moins de 300 participants). Ce succès est le résultat de l’action unitaire mais également et surtout du mécontentement qui touche l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, lycéens, étudiants etc.

Quelques mots sur des propos que tu tenais à la radio, début avril « Il est souhaitable que le 1er Mai nous soyons encore plus nombreux que le 19 Mars » s’exprimer ainsi est vraiment irresponsable de penser que le premier jour d’un long week end on va mobiliser autant qu’un jour de travail. C’est aussi la démonstration, à quel point les membres du Bureau Confédéral sont coupés de la base !

Maintenant j’arrive aux déclarations de ce jour (ce matin 2 Mai sur France Inter) dans l’ordre de l’émission : J. C MAILLY, B. THIBAULT, F. CHEREQUE. Déclaration correcte de S.G de FO qui propose que, après les succès du 1er Mai, il faut organiser une grève nationale inter- professionnelle, ensuite (j’ai vraiment l’impression qu’avec Chéreque, vous vous êtes partagés le sale boulot) tu es le 2ème intervenant pour dire qu’il n’est pas possible de demander aux travailleurs de faire grève, vu qu’ils ont de grosses difficultés financières (quel mépris pour les salaires les plus pauvres ! ) CHEREQUE ferme le banc, en affirmant que le gouvernement devrait tenir compte de la mobilisation du 1er Mai. Il n’est pas interdit de rêver, penser que l’on peut faire reculer avec deux manifs par trimestre c’est s’inscrire dans le domaine du rêve et de l’illusion !

Je rappelle qu’en 1968, nous étions plus de neuf millions en grève (avec occupation des entreprises), des millions d’autres salariés n’étaient pas dans le mouvement, beaucoup d’entre eux nous ont rejoint dans les luttes dans les années suivantes. Parmi les grévistes, des millions étaient payés au SMIC, quelquefois moins, notamment les jeunes qui subissaient des abattements et les salariés de l’agriculture. Dans la ville où je travaillais Argenteuil dans le Val d’Oise, sur environ 10 000 grévistes, de nombreux smicards notamment les femmes et les immigrés étaient très engagés dans le mouvement. Sur les fiches de paies du mois de juin, un bon en avant 35% de plus pour le SMIC et 55 % sur les SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti). L’action commune des OS avec les ouvriers qualifiés, les employés, les techniciens, et une partie des cadres avait été positive pour tous.

Deux exemples récents démontrent que les travailleurs les plus pauvres n’hésitent pas à s’engager dans l’action, nos camarades de Guadeloupe et de Martinique, encore plus mal payés qu’en métropole se sont engagés dans une lutte difficile et ils ont imposés les résultats que l’ont connait (44 jours de grève en Guadeloupe).

Depuis un an, les sans papiers ont aussi démontrés que des travailleurs mal payés et pauvres peuvent faire reculer Patronat et Gouvernement, il est vrai qu’ils ont le soutien de nombreux militants de la base, si bien que le Bureau Confédéral a du prendre le train en marche et soutenir la lutte des sans papiers !

Avant de conclure, je veux ajouter quelques mots sur les dizaines de milliers de salariés qui luttent, quelquefois depuis plusieurs mois, notamment dans la métallurgie, la chimie, l’enseignement, l’EDF, la santé, la poste etc. J’ai une pensée particulière pour les camardes de l’EDF qui vont recevoir pour le mois d’avril des fiches de paie amputée de 40 à 60 %. Je pense aussi aux enseignants qui depuis cinq ans, ont perdu la valeur de plusieurs semaines de salaires sans obtenir des résultats suffisants. Les directions confédérales portent une partie importante de la responsabilité de cette situation, jusqu’à présent, elles n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour réaliser le Tous ENSEMBLE, EN MEME TEMPS. En 1968, dans un contexte, avec des points communs avec celui que nous connaissons en 2009, la CGT n’a pas appelé à la grève générale mais nous avons distribués des millions de tracts appelant à la généralisation des grèves, le résultat fut concluant.

Il est grand temps que la Direction Confédérale entende cette volonté d’agir Tous Ensemble. A de nombreuses occasions, nous avons imposés des acquis considérables, notamment en 1953, 1968, 1995. C’est possible, dès maintenant, à condition que la CGT retrouve ses couleurs.

J’ose espérer que ces aspirations qui grandissent partout à la base seront enfin entendues.

Salutations syndicalistes.

Marcillé le 2 Mai 2009 Collet Marcel militant CGT depuis 1955


PS : Depuis 1995, j’ai adressé une demi douzaine de courrier à la direction confédérale, je n’ai jamais reçu de réponse … Vu la gravité de la situation actuelle, cette lettre sera rendue publique.



Edité le 18-06-2009 à 20:36:40 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 17-06-2009 à 23:07:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ce commentaire de Jean Lévy (Collectif National pour un Front Syndical de Classe) sur le blog "canempechepasnicolas" :

La fin ou le commencement ?


Par Jean Lévy, adhérent à la CGT depuis 1944, ancien Délégué National CGT au Crédit du Nord, ancien responsable du syndicat parisien des banques et membre du Bureau fédéral des Employés (qui groupait, les Banques, les assurances, le Commerce, la Sécurité Sociale dans cette période).

Quelques heures avant que ne débute le défilé syndical, à Paris, le 13 juin, Bernard Thibault, au nom du Bureau confédéral, tirait déjà le rideau de la saison revendicative. S’exprimant sur France Inter, le secrétaire-général de la CGT annonçait une manifestation « moins forte, voire beaucoup moins forte que celle du 1er mai dernier ».
Il ne s’est pas trompé : l’échec a été total.

C’est le résultat d’une stratégie mûrement réfléchie de la CGT, visant à empêcher l’affrontement de classe que les salariés espéraient.

En effet, depuis le début de l’année, la mobilisation du monde du travail allait crescendo et, le 19 mars, des millions de manifestants dans toute la France, étaient descendus dans la rue. Les travailleurs, dans de multiples entreprises, passaient à l’action contre leurs patrons. Ce fut l’époque des « Conti », des salariés de Caterpillar, de Molex et de bien d’autres, le temps des hauts cadres « séquestrés », de manifs offensives et déterminées.
Le Medef et le pouvoir sarkozyen s’inquiétaient de cette poussée de fièvre, qui enflait au long des jours : allait on assister à un nouveau « mai 68 » ?

Mais Chérèque faisait son boulot habituel et Bernard Thibault veillait lui-aussi.

Au lieu d’accélérer le mouvement, de proposer des modes d’action répondant à la situation, le secrétaire général de la CGT, soutenu par les instances confédérales, freinait des quatre fers, remettant à six semaines la prochaine démonstration, la plaçant le 1er mai « pour éviter les grèves », s’en tenant à un programme revendicatif, vide de tout mot d’ordre rassembleur, sans objectifs chiffrés, vague à souhait pour démoraliser les plus actifs des militants.

Thibault s’en tenait – et s’en tient toujours – à l’unité au sommet entre les huit organisations syndicales, formule magique à ses yeux, permettant de remettre toujours à plus tard, une véritable mobilisation populaire en suivant le pas de ceux qui ne jurent par l'unité que pour mieux rejeter l'action.

Ce qui devait arriver arriva le 13 juin : des cortèges squelettiques, sans mots d’ordre et sans illusions.

Thibault pouvait ainsi tirer complètement le rideau revendicatif : « rendez-vous après les vacances ». On connaît la musique : réunion des huit centrales, programmée fin septembre, remise en octobre pour appeler, en novembre, à une nouvelle et grande manifestation, choisie de préférence, un jour de congé (le 11 novembre, par exemple, pour décréter un « armistice social » ?).

La comédie, la tragédie devrait-on dire, va-t-elle durer encore longtemps ?

Le chômage atteint, semaine après semaine, des sommets. Les fins de mois deviennent un casse-tête pour des millions de familles. La violence de l’exploitation patronale explose dans les entreprises. Les patrons font régner la terreur dans l’industrie comme dans les services. Le vent de la spéculation souffle à nouveau sur toutes les bourses. Le CAC 40 reprend des couleurs. Les profits s’entassent pour une petite minorité de privilégiés. Le fossé s’accroît entre les riches, qui deviennent encore plus riches et les pauvres, de plus en plus pauvres.

Serions-nous, sinon « à la fin de tout », du moins à la « fin de l’histoire » …sociale ?
Nous ne le croyons pas.


Au contraire, peut-être, nous sommes au commencement d’un affrontement de classe d’une ampleur jusqu’ici, inconnue. Les contradictions n’ont jamais été si vives entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent rien.

Certes, l’attitude totalement négative des confédérations syndicales complique la tâche, contrarie le développement des luttes. Mais celles-ci, non seulement vont se poursuivre, mais, compte tenu du contexte social, s’amplifier.. Sans les Etats-majors confédéraux, englués dans la collaboration de classe, et contre eux certainement, car leur orientation et leur comportement constituent un obstacle de taille à la bataille de classe qui s’annonce.

La CGT tient son congrès confédéral en décembre prochain.
La FSU réunit le sien début 2010.

C’est l’occasion rêvée de rassembler tous les militants pour changer la donne.
Il faut que les Centrales syndicales se positionnent clairement en faveur d’un changement de société et qu’elles adoptent une stratégie d’affrontement avec le Capital et les forces politiques qui en sont l’expression.
Cela suppose un changement d’équipe à la tête des Confédérations, de la CGT comme de la FSU.
C’est l’enjeu la bataille interne qui s’ouvre au sein de ces organisations.
« C’est la lutte finale qui commence… »


PS. Le bureau confédéral de la CGT s’est immergé totalement dans la campagne européenne en préconisant un vote massif des syndiqués et des salariés. On sait ce qu’il en est advenu !

«Fenêtre sur cour », mensuel du SNUipp, le syndicat du primaire de la FSU, consacre six pages à la « nécessité d’enseigner l’Europe ». N’est-ce pas l’expression d’un syndicat intégré dans l’idéologie dominante de collaboration de classe ?


[Source : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/ ]


Edité le 17-06-2009 à 23:13:18 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 18-06-2009 à 20:27:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

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La CGT Goodyear interpelle Bernard THIBAULT, secrétaire général de la CGT




A
THIBAULT Bernard
Secrétaire général CGT

Le syndicat CGT Goodyear a pris la décision de vous écrire après avoir longtemps dit qu’il allait le faire, mais nous ne pouvons plus repousser cette fois -ci!!!

En effet, nous trouvons que la situation de notre site mais aussi la situation de milliers de salariés en France est alarmante et pour autant nous attendons toujours une réaction massive et d’envergure!!!!

La France est victime d’une catastrophe voulue et mise en place par un gouvernement et des patrons qui ne connaissent aucune limite et pour autant la réaction de la CGT est plus que timide, elle est inexistante!!!

Les ouvriers, salariés attendent un mouvement qui mettra fin à l’insolence de ceux qui détruisent des milliers d’emplois et autant de vies de familles et nous n’avons droit qu’à des journées de mobilisation éclatées sur plusieurs mois, janvier, mars, juin et il faudrait attendre septembre pour remettre ça????

Il est évident que rien ne vas plus, comment pensez vous réussir à mettre à genoux se gouvernement qui haït le monde du travail avec des journées de mobilisation si peux cohérentes avec la cruauté de ce que nous subissons à la base!!!

Des milliers de salariés en France attendent un appel à une grève générale et totale, les manifestations encadrées dont les parcours sont connus de tous ne servent plus à rien, si ce n’est se faire plaisir et montrer qu’il y a encore des syndicats dans ce pays!!!

Le président de la république et son équipe, se moque totalement des manifestations actuelles, mais par contre partout en France des bases CGT luttent chacunes de leur coté, elles luttent aux cotés de salariés qui sont en train de crever et ils n’attendent qu’une seule chose un appel à une action totale, la CGT est le seul syndicat qui peut le faire, et nous sommes des CGT’istes de base certes mais CGT’istes, il va falloir se bouger un peu, car la crise actuelle doit avoir en réponse une mobilisation de tous au même moment, ne pas agir serait un crime contre le monde du travail!!!!

La CGT Goodyear représente plus de 85% des salariés du site d’Amiens, nous travaillons chaque jour à faire en sorte d’améliorer le quotidien des salariés de notre site, mais le problème c’est qu’à l’heure actuelle, il y a dans des centaines d’entreprises en France des mecs qui luttent, qui se battent, qui crèvent, et ils n’attendent qu’une seule chose, qu’un appel puisse nous unir tous dans ce combat, car sans le TOUS ENSEMBLE le patronat et le gouvernement ont encore de beaux jours devant eux!!!

De plus en plus des militants CGT se font passer à tabac, ou alors vont en garde à vu, les patrons et le gouvernement criminalisent la lutte sociale, il va falloir quand même que vous réagissiez la haut, c’est écœurant de voir des syndicalistes en correctionnel parce qu’ils ont défendu leurs collègues et dans le même temps des patrons qui se tirent après avoir mis en faillite les boites avec des parachutes de plusieurs millions d’€uros, la CGT doit faire condamner avec la plus grande fermeté les agissements d’une bande de voyous!!!

La CGT celle pour laquelle nous sommes devenus militants, est un syndicat qui répond aux besoins des salariés, qui écoute la base, les syndiqués, les militants mais aussi tous ceux qui souffrent des injustices et là, nous ne comprenons pas, ou vous êtes dans un bureau trop hermétique aux appels de ceux qui crèvent ou alors il y autre chose, mais en tout cas, nous ne pouvons plus accepter que des gars luttent seuls dans leur coin alors qu’il faut un mouvement d’ampleur!!!

Nous sommes allé rejoindre nos collègues de CONTI (d’ailleurs vous n’en avez jamais fait état même lors de vos passages à canal+ ou ailleurs…) et là bas nous avons vu des petits gars d’une boite qui s’appelle LEARE nous expliquer avec leurs tripes qu’ils luttent depuis des semaines contre un géant appelé PEUGEOT et que le seul message du gouvernement a été d’envoyer des CRS leur démonter la « gueule » !!!!

PEUGEOT qui a reçu 3.5 milliards de l’état c’est-à-dire des impôts des contribuables et qui fait fermer tous les sous-traitants Français, nous avons face à nous des VOYOUS qui n’ont aucune limite et aucun scrupule!!!!

A chaque fois que nous allons sur un piquet de grève, nous entendons la même chose….

« ils font quoi la haut à la CGT?????»

Nous dirons ils font quoi, ils attendent quoi????

Nous n’avons jamais connu une telle régression sociale dans notre pays et tous le monde est touché, actifs du privé et du public, retraités, nous sommes dans un pays ou des retraités pour se nourrir vont faire les poubelles après avoir travaillé 40 ans aux pièces pour des patrons qui eux à 50 ans sont en retraite sur des yachts coûtants des millions d‘€uros!!

Cela n’est plus possible, il va falloir que la confédération CGT bouge, nous sommes tous en train de crever dans nos coins, alors que tous ensemble nous aurions déjà gagné!!!!

Des Goodyear, des CONTI il y en as partout, et partout les appels se multiplient pour que la CGT appelle à un mouvement nationale de grève reconductible, il n’y a que comme ça que le gouvernement arrêtera de nous prendre pour des cons!!!

Nous sommes des CGT fiers de l’être et nous voulons continuer à l’être, votre poste de secrétaire général de la CGT vous oblige à nous écouter nous les militants de la base, la CGT est un syndicat démocratique avec des valeurs dont une est la plus forte, celle d’être aux cotés de ceux qui luttent et pour le moment ceux qui luttent se sentent bien seuls!!!

Nous n’avons d’ailleurs pas participé à la journée d’action du 13 JUIN 2009, cette journée d’action démontre que vous êtes en déphasage totale avec les revendications de la base, qui peut croire un seul instant que manifester main dans la main un samedi va faire bouger le gouvernement????

Il faut arrêter cette mesquinerie, en 1936 les salariés ont obtenu des avancées sociales énormes, mais ils les ont obtenues en luttant TOUS au même moment et pendant un long moment, en ce moment les salariés luttent pour ne pas perde des acquis ou alors leurs emplois, nous ne nous battons même pas pour obtenir de nouveaux droits mais tout simplement pour essayer de vivre!!!

Le gouvernement revient à la charge, allongement de la durée de cotisation, trou de la sécu qui d’ailleurs et du au fait que les patrons ne payent pas leurs cotisations, bref, l’annonce est clair, ils ont déclaré la guerre au monde du travail!!!

Vous attendez quoi, vous faites encore le bilan, que va-t-il falloir pour la CGT revienne à ses origines, c’est-à-dire un syndicat qui s’oppose à ceux qui veulent détruire le monde du travail????

La CGT Goodyear vous écris au nom de milliers de salariés qui comme nous vous demande de nous entendre, ce n’est pas un devoir, c’est tout simplement vital!!!!

Espérant que notre lettre ne finira pas dans une poubelle et qu’elle aura attiré votre attention, nous vous disons a bientôt a vos cotés dans les rues avec tous ceux qui veulent que le monde change dès demain !!!!!

Le syndicat CGT Goodyear


Edité le 18-06-2009 à 20:30:10 par Xuan




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   Posté le 18-06-2009 à 20:32:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les Syndicats CGT du Groupe Valeo réunis en coordination les 10, 11 et 12 juin 2009 à Saint-Beauzire (Haute-Loire) tiennent par cette motion à s'adresser à la FTM-CGT ainsi qu'à la Confédération.



Après avoir débattu sur la situation sociale et économique dans le pays, avec les conséquences qui en découlent dans nos différents établissements. Tous les salariés de Valeo subissent, bien malgré eux, le chômage partiel, licenciements, aggravation des conditions de travail…

Cela se traduit par la mise en place de plans sociaux avec très souvent la négociation d'accords de méthodes. Accords à travers lesquels la Direction veut impliquer les organisations syndicales à la gestion de la crise en leur faisant cautionner toute une palette de reculs sociaux.

Face à cette situation, les salariés ont répondu par l'action avec de nombreux conflits sur les sites pour tenter de mettre un terme à cette situation.

Malheureusement l'ampleur de la casse industrielle tout azimut impose une action beaucoup plus large. Nous sommes convaincus que ce ne sont pas les actions ponctuelles à répétition tous les mois qui nous permettront de lutter efficacement contre la politique patronale et gouvernementale. À notre sens, cela doit passer inévitablement par une action généralisée la plus large et la plus unitaire possible sur des bases revendicatives claires :

L'arrêt de tous les plans sociaux,
• L'interdiction de tous les licenciements économiques,
• Un SMIC à 1600 € nets,
• Une véritable retraite à 55 ans avec 37 ans ½ de versement calculé sur les 10 meilleures années en priorité pour les salariés exerçant des travaux pénibles…



MOTION VOTÉE À L'UNANIMITÉ LE 12 JUIN 2009

Pour la coordination,
Fabrice FARGHEOT - Représentant Syndical - Comité de Groupe Valeo


Edité le 18-06-2009 à 20:33:35 par Xuan




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   Posté le 20-06-2009 à 09:47:29   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Bonjour Xuan, salut à tous

Citation :

Nous sommes convaincus que ce ne sont pas les actions ponctuelles à répétition tous les mois qui nous permettront de lutter efficacement contre la politique patronale et gouvernementale. À notre sens, cela doit passer inévitablement par une action généralisée la plus large et la plus unitaire possible sur des bases revendicatives claires ?? :

L'arrêt de tous les plans sociaux,
• L'interdiction de tous les licenciements économiques,
• Un SMIC à 1600 € nets,
• Une véritable retraite à 55 ans avec 37 ans ½ de versement calculé sur les 10 meilleures années en priorité pour les salariés exerçant des travaux pénibles…



MOTION VOTÉE À L'UNANIMITÉ LE 12 JUIN 2009

Pour la coordination,
Fabrice FARGHEOT - Représentant Syndical - Comité de Groupe Valeo



Encore un petit effort de réflexion, et entre les relais de l'aristocratie ouvrière dans les entreprises et le prolétariat le plus déshérité ont va finir par se comprendre.

Ou alors va peut-être falloir que les premiers rejoignent les seconds dans les minima de misères, et aient passés quelques années dans les galères de sans emplois durables, pour s'apercevoir que, contre toutes apparences, ces revendications ne font pas le compte.
L’influence des réformistes reste forte. Aussi ici la preuve est faite, si il en était encore besoin, qu'il suffit pas de réclamer un tous ensemble est en même temps pour marquer une nette ligne de démarcation avec la pourriture réformiste qui dirige les organisations syndicales.


Exportation des emplois= exportation des salaires et conditions de travail
L'arrêt de tous les plans sociaux,
L’embauche en CDI de tous les contrats précaires
L’interdiction du recours au travail partiel
L'interdiction de tous les licenciements
Suppression des minima sociaux un SMIC pour tous avec ou sans emploi dés la sortie des écoles à 1800 € nets
Un moratoire sur tous les impayés des travailleurs dans la misère
L’interdiction de toutes saisies
Une véritable retraite à 55 ans sans conditions de cotisation et à 50 ans pour les travaux pénibles.

Voila ce qui devrait être le minimum syndical de la revendication économique de la classe aujourd’hui si l’on voulait unifier l’ensemble des couches de travailleurs actifs ou sans emploi.

Les travailleurs de l’automobile sont en train d’entamer leur chemin de croix, comme dans les années 1970 1980 les sidérurgistes, que l’on avait pris soin de les laisser isolés, l’ont menés ( à l’époque Jacques Chérec père secrétaire général adjoint de la CFDT, avait été nommé, en récompense, préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine)

sauf nouvelle mascarade, la riposte générale pour la satisfaction des revendications économiques du salariat sera ouvrière et générale, sous sa direction, ou ne sera pas.

Gorki


Edité le 20-06-2009 à 11:54:48 par gorki




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L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes
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   Posté le 20-06-2009 à 13:06:32   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Citation :

Les travailleurs de l’automobile sont en train d’entamer leur chemin de croix, comme dans les années 1970 1980 les sidérurgistes, que l’on avait pris soin de les laisser isolés, l’ont menés ( à l’époque Jacques Chérec père secrétaire général adjoint de la CFDT, avait été nommé, en récompense, préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine)

sauf nouvelle mascarade, la riposte générale pour la satisfaction des revendications économiques du salariat sera ouvrière et générale, sous sa direction, ou ne sera pas.


Un petit plus pour mémoire:

Qui comme moi à l'époque à Denain, Longwy, a fait les manifs de soutient aux sidérurgistes se rappel ce que l'on chantaient :

" A usinor à sacilor, c'est tous ensemble est en même temps qu'il faut lutter. A usinor à sacilor, c'est tous ensemble est en même temps qu'il faut frapper.

... se souvienne aussi que l'arrivée de la gauche au pouvoir, soutenu par les directions syndicales (et pas seulement, par une certaine extrême gauche principalement trotskiste aussi, qui en plus, jouant leur rôle de petits soldats du réformisme, enfermait déjà en les isolant les ouvriers les plus éclairés dans des démarches de reconquête des syndicats par l'intérieur, je crois savoir que l’on a les mêmes chez les « ML » aujourd’hui ) venaient enterrer tous les espoirs de la classe ouvrière et commençait le démantèlement de la sidérurgie


Edité le 20-06-2009 à 23:07:38 par gorki




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   Posté le 21-06-2009 à 00:54:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La question de l’organisation syndicale de la classe ouvrière n’est pas davantage résolue que celle du parti.
Mais le syndicat et le parti de la classe ouvrière sont deux choses différentes et liées à la fois .

Sur la question syndicale, le principe qui doit nous guider c’est d’être là où sont les masses.
Ce ne sont pas les marxistes-léninistes qui « isolent les ouvriers les plus éclairés dans des démarches de reconquête des syndicats par l'intérieur » , c’est l’organisation des masses dans des syndicats qui nous conduit naturellement à lutter dans le syndicat contre le capitalisme et contre les directions réformistes.
S’il n’y a pas de syndicat ou bien si nous en sommes exclus, il faut en créer un autre, ou bien n’importe quelle forme d’organisation permanente qui permettra la lutte de classe.
C’est le principe- toujours valable- qu’avaient adopté les marxistes-léninistes avant même la création du PCMLF, parce que nombre d’entre eux étaient exclus de la CGT par la direction révisionniste.

Aujourd’hui, la situation est un peu différente des années 60 et 70 car la direction de la CGT n’exclut pas seulement des marxistes-léninistes, mais tous ceux qui se tiennent sur des positions de lutte de classe, y compris des ouvriers sans parti, voire des sections ou des UL entières.

A la différence des années 80, les licenciements atteignent tous les secteurs de l’industrie, et pas seulement ceux de l’automobile. Par la force des choses, tous les travailleurs font l’expérience de la lutte de classe… et par conséquent, l’expérience du sabotage perpétré par Thibault et Cie.

D’autre part, les sections syndicales qui s’opposent à la direction de la CGT formulent sans doute des revendications qui « ne font pas le compte » comme tu dis.
La raison essentielle est qu’il n’y a pas de parti de la classe ouvrière pour populariser les revendications les plus justes, celles qui unissent l’ensemble de la classe ouvrière au prolétariat le plus exploité.
Il ne faut pas se leurrer, la « reconquête » des syndicats de l’intérieur, ou la création d’un nouveau syndicat de classe et de masse, en tous cas l’unité syndicale sur de véritables positions de classe, sur des positions révolutionnaires, commencera quand le parti de la classe ouvrière sera né.

Dans la situation actuelle il faut défendre les revendications les plus légitimes, mais respecter le choix des masses, soutenir toutes les actions qui s’opposent à l’orientation réformiste de la CGT, et non rester dans l’expectative.


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   Posté le 22-06-2009 à 09:57:11   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

La question de l’organisation syndicale de la classe ouvrière n’est pas davantage résolue que celle du parti. Mais le syndicat et le parti de la classe ouvrière sont deux choses différentes et liées à la fois.


Nous n’allons pas couper les cheveux en quatre, affirmer cela sans plus de commentaire nous laisse quant même un peu sur notre faim. Aussi si tu veux entendre par là que la classe ouvrière ce trouve orpheline d’une organisation de défense économique j’en suis entièrement d’accord

Xuan a écrit :

Sur la question syndicale, le principe qui doit nous guider c’est d’être là où sont les masses. Ce ne sont pas les marxistes-léninistes qui « isolent les ouvriers les plus éclairés dans des démarches de reconquête des syndicats par l'intérieur », c’est l’organisation des masses dans des syndicats qui nous conduit naturellement à lutter dans le syndicat contre le capitalisme et contre les directions réformistes.


si la classe ouvrière ce trouve dépossédée de son organisation de lutte de classe économique quel intérêt il y à lutter contre les directions réformistes de l’intérieur du syndicat, et qui du fait même de la quasi absence des meilleurs des éléments ouvriers trouve dans le reste de ses effectifs sont renouvellement permanent et cela de façon toujours majoritaire. L’organisation des masses dans les syndicats c’est 8% de syndiqué en tout et pour tout sur l’ensemble du salariat, que ce partage quatre centrales syndicales d’importances et qui plus est le plus gros des troupes provenant des secteurs publiques (comme le plus gros des troupes de l’extrême gauche, ML compris d’ailleurs, ceci expliquant cela)

Xuan a écrit :

S’il n’y a pas de syndicat ou bien si nous en sommes exclus, il faut en créer un autre, ou bien n’importe quelle forme d’organisation permanente qui permettra la lutte de classe.


C’est la lutte des classes qui a conduit la création d’organisation des défenses économiques et pas l’inverse. À titre d’exemple, tu sais comme moi, que sont légions les sections et syndicat d’entreprises qui doivent leur existence à un mouvement de grève de travailleurs inorganisés. Il ne faut pas confondre le travail dans les syndicats et travail dans la classe ouvrière. Donc d’accord, bien nous importe, quelle forme d’organisation permanente qui permettra la « lutte de classe » ce à quoi je m’empresse d’ajouter : tant que nous militants ouvriers communistes nous en détiendrons la direction, guidés par notre parti et son programme, et cela sans en faire mystère en faisant de la lutte contre tous les opportunismes (droite ou gauche) le premier de nos devoirs avec en point d’orgue que l’on ai préalablement bien défini ce que l’on entend par prolétariat

Xuan a écrit :

C’est le principe- toujours valable- qu’avaient adopté les marxistes-léninistes avant même la création du PCMLF, parce que nombre d’entre eux étaient exclus de la CGT par la direction révisionniste.


C’est beau les principes en forme de couteaux suisse mais peut-être serait-il temps de dresser les bilans sur justement ce dont je parlais au-dessus à propos de la lutte contre tous les opportunismes. Bon, il et vrai que l’on ne change pas une équipe qui gagne, mais désolé xuan, je la cherche toujours, peut-être que celle-ci à du mal a sortir des vestiaires trop occuper certainement à rejouer le match de la veille. Aussi va falloir expliqué aux jeunes générations de militants en quoi un principe érigé en dogme par les "vieilles barbes" ça va leur permettre de ne pas buter sur les mêmes écueils que leur aînés.

Xuan a écrit :

Aujourd’hui, la situation est un peu différente des années 60 et 70 car la direction de la CGT n’exclut pas seulement des marxistes-léninistes, mais tous ceux qui se tiennent sur des positions de lutte de classe, y compris des ouvriers sans parti, voire des sections ou des UL entières.


Cela ne prouve rien d’autre, que des différentes fractions du réformisme présent a l’intérieur de la CGT (y compris celles qui se maquillent du concept lutte de classe et de masse, ambitionnant d'y occuper les postes) se mènent une guerre plus intense en raison d’une situation social propice à leur développement.

Xuan a écrit :

A la différence des années 80, les licenciements atteignent tous les secteurs de l’industrie, et pas seulement ceux de l’automobile. Par la force des choses, tous les travailleurs font l’expérience de la lutte de classe… et par conséquent, l’expérience du sabotage perpétré par Thibault et Cie.


C’est plus compliqués que cela Xuan, depuis les années 1970 les licenciements touches (c’est vrai différemment) tous les secteurs ; d’ailleurs dés cette décennie le travail précaire se développera a coup de contrat bidons. T.U.C S.I.V.P. C.E.S. et j’en passe... Dans mon poste je traitais des licenciements de masse comme ceux que subissent les travailleurs de l’automobile, eux, en ce moment objet de toutes les attentions, parce que se montrant les locomotives de la première vague de riposte des travailleurs.


Xuan a écrit :

D’autre part, les sections syndicales qui s’opposent à la direction de la CGT formulent sans doute des revendications qui « ne font pas le compte » comme tu dis. La raison essentielle est qu’il n’y a pas de parti de la classe ouvrière pour populariser les revendications les plus justes, celles qui unissent l’ensemble de la classe ouvrière au prolétariat le plus exploité. Il ne faut pas se leurrer, la « reconquête » des syndicats de l’intérieur, ou la création d’un nouveau syndicat de classe et de masse, en tous cas l’unité syndicale sur de véritables positions de classe, sur des positions révolutionnaires, commencera quand le parti de la classe ouvrière sera né.


Bon, la nous sommes bien d’accord : et j’ajouterai : en prenant en charge tout le travail posant les garantie de préservation de l’autonomie de la classe ouvrière dans ses luttes économiques. Ce qui nous oblige à bien réfléchir sur cette notion de masse, en ce quelle a été la petite porte par laquelle se sont introduit tous les éléments socialement étrangers à notre classe usurpant toutes les positions dominantes au sein de nos organisations et pas seulement.

Xuan a écrit :

Dans la situation actuelle il faut défendre les revendications les plus légitimes, mais respecter le choix des masses, soutenir toutes les actions qui s’opposent à l’orientation réformiste de la CGT, et non rester dans l’expectative.


Voila là un bel euphémisme : Mais Xuan les revendications les plus légitimes ne doivent-elles pas être naturellement l’expression des masses ? Mais de quelles masses s’agit-il ? la retraite à 55ans avec 37.5 annuités calculées sur les dix dernières meilleurs années quelles masses remplisses ces conditions ???. Alors quant des ouvriers reprennent cette revendication c’est qu’ils sont tout simplement l’objet de manipulations des réformistes qui trouvent leur troupes, principalement dans la fonction public et personnel syndical de l’aristocratie ouvrière des grands groupes. Aussi quant j’affirme que cette revendication et loin de faire le compte je le fais en regard des conditions sociales de la plus large masse, ceux, à commencer par les jeunes, les femmes les plus soumises aux temps partiels, et immigrés, qui n’y entrerons jamais dans ces critères économiquement établis acceptable par la bourgeoisie en cas de fortes houles sociales. la vérité est que, comme les masses sont un assemblage de couches sociales aux intérêts pas forcément identiques, obligatoirement il y a apparition de contradictions au sein du peuple et rien n’interdit quelles puissent ne pas devenir antagoniques. Alors de se refuser à soutenir telle ou telle phase de l’action tel ou tel contenu revendicatif c’est forcément choisir une posture de classe. Soit on fait comme tu le préconises et ont établi sont quartier général à la queue du mouvement, soit l’on accepte de jouer son rôle d’avant-garde et ont lutte, à contre-courant de la pensée réformiste générale ambiante.

Si tu me le permets Xuan, à propos de la lutte contre les licenciements j’ai vais te proposer un exemple de contradiction que produit d’une telle attitude de prétendu respect du choix des masses, qui a mon avis cache des choix de stratégies qui sont autant de volonté à composer avec le réformisme »


Cela se passait sur le blog « Ou va la CGT ? » (Où j’intervenais épisodiquement sous le pseudo de Métallo) Animés par les militants de L’OCMLVP à propos d’un article, donnant le point de vue de cette organisation sur un sujet de grande actualité pour les travailleurs la Lutte pour l'emploi consultable sur leur blog

Mon Commentaire à cet article:

Complet cette article ? Pas si sur! Parce que effectivement cela partait bien, et qu’une question aussi complexe donne, c'est vrai, grain à moudre. Mais quant même toute cette démonstration pour finir sur cela:

Extrait de l’article

[...] La bataille des investissements peut être menée par les syndicalistes de classe, mais en étant particulièrement clairs [...] c’est retour à la casse départ !


La bataille pour les investissements qui peut-être menée par des syndicalistes de classe mais en étant particulièrement clairs... je vois pas trop en quoi cela pourrait être différent de l’attitude d’un réformiste, qui se mettrait à donner des leçons de gestionnaire à un dirigeant d’entreprise. Et puis, je vois pas non plus comment, et ce malgré d’être menée par un syndicalisme de classe, cette bataille des investissements empêcherait la logique capitaliste de la concurrence d’être portée à sont terme ? [...]

La suite devinez... se fut silence radio à VP + censure et mépris pour mes zigues, ce qui leur à valu une intervention de protestation du CD Oppong de passage sur leur blog


Je conclus

Aujourd’hui comme hier c’est une diversion opportuniste que de prétendre la lutte des classes et de masse se déroulant sur le terrain des luttes économiques, opposée au réformisme. Cela parce que justement l’histoire à montré que le syndicalisme ne peut atteindre d’autre ambition d’émancipation que la lutte pour les réformes, n’en déplaise aux syndicalistes dits révolutionnaires ou anarcho-syndicalistes qui le prétendent se suffire à lui-même pour l’émancipation intégrale du salariat.

J’allais oublier ! à propos d’expectative.

Je crois Xuan, sauf à me méprendre, que tu interprètes mal mon point de vue concernant comment je conçois ma participation aux luttes économiques de la classe, ou celui sur ce que doit être celles des militants communistes authentiques, l’expectative comme tu dis n’est pas là où tu sembles le penser.

Gorki


Edité le 22-06-2009 à 16:38:27 par gorki




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   Posté le 22-06-2009 à 23:50:37   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La classe ouvrière n’est pas orpheline de syndicats. Des syndicats il y a en a plutôt trop que pas assez.
D’ailleurs l’aspiration à l’unité est légitime, même si elle est dévoyée par les directions réformistes dans une « unité » bidon au sommet.
La classe ouvrière a surtout besoin d’un parti indépendant, y compris sur la question syndicale pour à terme unifier les masses dans une seule organisation syndicale sur des positions de classe.

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Les marxistes-léninistes, dès avant la naissance du PCMLF, avaient pour principe de se battre dans les syndicats et en particulier dans la CGT tant que cela restait possible et tant que la classe ouvrière continuait à se battre dans les syndicats pour défendre ses intérêts économiques. Et lorsque ce n’était plus possible, de poursuivre la lutte avec les masses dans une autre forme d’organisation de défense économique.

Ce principe n’a pas le mérite d’être revendiqué par des retraités, mais de correspondre aux nécessités du moment.

Il est vrai que la plupart des ouvriers ne sont pas syndiqués.
Cette baisse de la syndicalisation trouve son origine à la fois dans la ligne de collaboration de classe des directions syndicales, la précarisation, le morcellement des unités de production, la sous-traitance, l’intérim et toutes les formes de concurrence au sein de la classe ouvrière…ça ne justifie pas la création d’un nouveau syndicat au niveau national, si tant est qu’un tel syndicat serait rouge de chez rouge.

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Au sujet de la citation :
« [...] La bataille des investissements peut être menée par les syndicalistes de classe, mais en étant particulièrement clairs [...] » [OCMLVP]

Je ne suis pas là pour défendre les déclarations de L’OCMLVP ni pour essayer de les interpréter. Dans leur ensemble elles vont pourtant à l’opposé de la cogestion.
Qu’entendaient-ils par là ? Refuser une délocalisation ?...

Lorsque les révisionnistes prétendent « secouer le cocotier » au niveau régional, afin d’obtenir des subventions pour relancer l’activité de telle ou telle entreprise, il est certain que cet argument séduit les salariés menacés dans leur emploi. Quelques mois plus tard on s’aperçoit que le repreneur s’est sauvé avec les deniers publics, les fameuses subventions payées par les salariés sous forme de taxes ou d’impôt.

Nous devons attirer l’attention des salariés sur ce genre d’opérations. D’ailleurs ce sujet mériterait que les marxistes-léninistes mettent en commun leurs expériences pratiques afin d’apporter des arguments concrets. Nos principes sur la cogestion ne pourront jamais emporter l’adhésion autrement.

Quant à la concurrence capitaliste – qui n’est pas une logique comme dit l’Huma mais une loi économique- elle a pour terme l’exploitation accrue des classes ouvrières. Et n’importe quelle forme de syndicalisme de classe ne peut rien faire d’autre que de s’y opposer sans cesse.

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Concernant la motion des salariés de Valeo, elle a pour mérite d’appeler à une action d’envergure nationale et en cela elle reflète le sentiment général de la classe ouvrière.
Quant à la plate-forme revendicative, elle correspond aux besoins des salariés de Valeo, et c’est clair que les intérêts des travailleurs précaires n’y sont pas représentés tu as raison de le rappeler.

Mais lutter « à contre-courant de la pensée réformiste générale ambiante » , c’est aujourd’hui prioritairement s’opposer au sabotage et à la trahison des directions syndicales .
C’est dans cet esprit que je reproduis les déclarations de sections syndicales qui vont dans ce sens.

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   Posté le 23-06-2009 à 09:53:22   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Bonjour Xuan,

Bon je crois que tu es passé totalement au travers de mon propos mais au moins tu auras essayés.... "après tout, être placé à l’avant-garde ça peut-être aussi faire le choix de prendre une distance prudente" ce que tu as fait d’ailleurs, en zappant sur les revendications que je disais minimales pour un syndicaliste qui se voudrait de lutte de classe.

Juste je vais relever ceci dans ton propos avant de conclure

Xuan a écrit :

Je ne suis pas là pour défendre les déclarations de L’OCMLVP ni pour essayer de les interpréter. Dans leur ensemble elles vont pourtant à l’opposé de la cogestion.
Qu’entendaient-ils par là ? Refuser une délocalisation ?...


Et alors ! (parce que moi, sans foi aveugle en rien, je ne me refuse pas à analyser les déclarations de VP) quant bien même ils entendaient par là refuser une délocalisation, en quoi se serait différent cette posture, (qui décodé dit que l'ouvriers français a plus de légitimé qu’un autre dans le monde à produire) que le célèbre, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde de Rocard ?

Pour aider, je vais illustrer un peut :

Suppose un groupe (par exemple de l’industrie du textile) qui délocalise au Maroc, les gars les filles de la boite en France contestent ; au Maroc c’est rebelote le groupe en question, (à la faveur de l’économie marché socialiste qui fourni une main d’œuvre corvéable à merci) trouve plus profitable de faire produire en chine ; au Maroc les gars et les filles contestent à leur tour... qui a raison à qui "revient" cette production ??? Maintenant pour corser le tout, imagine que tous et toutes ont une représentation de lutte de classe dans leur boite qui décide chacune de montrer à leur exploiteur que leur entreprise et viable, qu’il suffit d’y faire les investissements conséquents ne laissant personne sur le carreau, voir même d’être capable de ravir à d’autres plus de parts de marché ; laquelle ne peut pas être taxée de social chauvinisme ? Laquelle peut plus que l’autre se faire valoir de son "internationalisme prolétarien "? Laquelle joue véritablement son rôle d’avant-garde ? et surtout laquelle n’a pas sombré dans la collaboration de classe.....


Donc reprenons : J’ai lu, relu ton poste, pris le temps de la réflexion et abouti à admettre, je n’avais pas d’autre choix que d’en conclure: que celui-ci et une posture qui abouti à ce que je précisais plus haut dans mon dernier poste.

Gorki a écrit :

Alors de se refuser à soutenir telle ou telle phase de l’action tel ou tel contenu revendicatif c’est forcément choisir une posture de classe. Soit on fait comme tu le préconises et ont établi sont quartier général à la queue du mouvement, soit l’on accepte de jouer son rôle d’avant-garde et ont lutte, à contre-courant de la pensée réformiste générale ambiante.





Edité le 23-06-2009 à 18:48:16 par gorki




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   Posté le 23-06-2009 à 22:27:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"La CGT comme syndicat ne peut avoir d'autre orientation que réformiste..."
Je n'ai pas de point de vue définitif là-dessus, en tous cas tant qu'il existe des sections qui conservent le point de vue de classe.
Ca ne veut pas dire non plus que de telles sections syndicales sont à l'abri du réformisme et du soutien aux révisionnistes évidemment, mais c'est le minimum syndical je dirais.

Dans le cas qui nous intéresse, le réformisme et la collaboration de classe ont pris cette année le visage du sabotage pur et simple, précisément au moment où la classe ouvrière est durement frappée par la crise capitaliste.
De nombreux ouvriers et syndicalistes en sont conscients, et cette évidence dépasse même les rangs de la classe ouvrière.

Je suis bien conscient que l'opposition à ce sabotage au sein de la CGT ne se place pas toujours sur des positions justes, mais il faut mettre l'accent sur cette opposition si on veut ébranler la direction actuelle de la CGT.
Car celle-ci ne songe qu'à une chose : conforter sa position, la ligne de Thibault et de Le Duigou, et éliminer toute opposition.
En même temps, la bourgeoisie a resserré la représentativité syndicale afin de la limiter aux principales centrales en excluant les petits syndicats.
L'enjeu de la lutte au sein de la CGT c'est aussi d'éviter que le syndicalisme de lutte de classe soit marginalisé par une chasse aux sorcière dans la CGT, identique à ce qui fut le cas dans la CFDT.


Suppose un groupe (par exemple de l’industrie du textile) qui délocalise au Maroc, les gars les filles de la boite en France contestent ; au Maroc c’est rebelote le groupe en question, (à la faveur de l’économie marché socialiste qui fourni une main d’œuvre corvéable à merci) trouve plus profitable de faire produire en chine ; au Maroc les gars et les filles contestent à leur tour... qui a raison à qui "revient" cette production ??? Maintenant pour corser le tout, imagine que tous et toutes ont une représentation de lutte de classe dans leur boite qui décide chacune de montrer à leur exploiteur que leur entreprise et viable, qu’il suffit d’y faire les investissements conséquents ne laissant personne sur le carreau, voir même d’être capable de ravir à d’autres plus de parts de marché ; laquelle ne peut pas être taxée de social chauvinisme ? Laquelle peut plus que l’autre se faire valoir de son "internationalisme prolétarien "? Laquelle joue véritablement son rôle d’avant-garde ? et surtout laquelle n’a pas sombré dans la collaboration de classe.....

Refuser que sa boite soit délocalisée c'est une chose, c'est refuser d'être mis à la porte.
Au nom de quel "internationalisme" des salariés devraient-il accepter qu'on les mette à la rue ?
"Démontrer" que l'entreprise est viable et plus profitable que chez le voisin c'est autre chose, c'est favoriser la concurrence au sein de la classe ouvrière .

Généralement, le patronat accuse son chien d'avoir la rage pour le noyer.
Eventuellement il essaie d'entraîner les salariés dans une sorte de chantage pour "sauver l'entreprise", comme récemment chez British Airways.
http://www.journaldunet.com/management/breve/40107/british-airways-lance-le-travail-gratuit.shtml

Bien sûr Il y a toujours des salariés et des syndicalistes qui tombent dans le panneau, parce que la frontière est mince.
Par exemple les Reynolds ont stigmatisé les stylos chinois qui ne marchaient pas, etc. et appelé à boycotter la marque Reynolds.
Ca vaut le jus d'aller jeter un coup d'œil sur le site du collectif Reynolds et sur les différentes vidéos :
http://www.wat.tv/collectifreynolds
Avec une mention spéciale pour le passage épatant de Besancenot au meilleur de sa forme (de ses sondages je veux dire), la photo sur fond de drapeau tricolore sur l'air de "fils de France" :
http://www.wat.tv/video/reynolds-est-mort-9sq8_8u5b_.html

De fait ça n'a pas empêché les licenciements. Deux ans après la fermeture, une centaine de salariés a obtenu 25.000 euros de dommages et intérêts pour licenciement abusif.
Sur 256 salariés, seuls 96 d’entre eux ont aujourd’hui un CDI. Alain Gueydon, le directeur départemental de l’Emploi se félicite du résultat : « Notre objectif était de recréer autant d’emplois que ceux qui avaient disparu : il est donc atteint. En cela, cette opération est une réussite exemplaire. »


A mon avis tout dépend beaucoup du passé de la section syndicale, de sa composition sociale et de ses traditions de lutte.
Dans le cas de Reynolds, c'était la CFDT, la CFTC et la CGC.


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En changeant d'entreprise, j'ai été surpris de voir le CE afficher les résultats et les bénéfices de la société. Au début je pensais que le syndicat baignait dans la collaboration de classe, je me trompais.
En fait le point de vue dominant dans cette section était celui des ouvriers les plus exploités.

Ce que pensent les salariés de ces résultats dépend de leur position dans le processus de production : les cadres et les techniciens disent "Ah tant mieux, on a bien vendu ce mois-ci"!
Tandis que le prolo de base fait "regarde-moi ça, on va leur demander de la rallonge !"

Dans tous les cas, insulter le singe parce qu'il licencie quand la boutique fait des bénéfices n'a pas beaucoup d'incidence sur le résultat final. Apporter la brosse à dents et le pyjama constitue un argument plus décisif.
Mais le meilleur plaidoyer c'est toujours le barbecue devant la porte, le jour du CE extraordinaire.

Maintenant, prendre contact avec le syndicat polonais pour s'opposer à des licenciements d'un côté où de l'autre, c'est l'étape suivante. On n'y est pas encore mais ça viendra !

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   Posté le 24-06-2009 à 18:35:28   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

"La CGT comme syndicat ne peut avoir d'autre orientation que réformiste..." Je n'ai pas de point de vue définitif là-dessus, en tous cas tant qu'il existe des sections qui conservent le point de vue de classe. Ca ne veut pas dire non plus que de telles sections syndicales sont à l'abri du réformisme et du soutien aux révisionnistes évidemment, mais c'est le minimum syndical je dirais.


Bon est bien, Lénine, une référence commune en avait un, lui :

« Par lui-même, le mouvement ouvrier spontané ne peut engendrer (et engendre infailliblement) que le trade-unionisme ; or la politique trade-unioniste de la classe ouvrière et précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière. la participation de la classe ouvrière à la lutte politique et même à la révolution politique ne fait nullement encore de sa politique une politique social démocrate ». Lenine Que faire

Avoir un point de vue de classe, et avoir un point de vue de l’avant-garde de la classe sont des choses différentes, (attention j’ai pas dit opposé l’un se développant avec l’autre) la différence qu’il y a entre la lutte pour la pitance et la lutte pour le pouvoir.

Xuan a écrit :

[Dans le cas qui nous intéresse, le réformisme et la collaboration de classe ont pris cette année le visage du sabotage pur et simple, précisément au moment où la classe ouvrière est durement frappée par la crise capitaliste. De nombreux ouvriers et syndicalistes en sont conscients, et cette évidence dépasse même les rangs de la classe ouvrière.


Le sabotage pur est simple, xuan, il est l’expression permanent du travail d’influence du réformisme dans la classe ouvrière, est cela depuis les origines du mouvement ouvrier. Aujourd’hui il permet à la bourgeoisie de s’en tirer à bon compte dans cette crise majeure, juste, véritablement, face à elle quelques luttes sporadiques dures et exemplaires de la classe ouvrière, comme Sti le faisait remarqué, pour contrecarrer les plans de leur direction d’entreprise sur le mauvais sort qu’elle voulait leur faire. Par exemple « chez les continentales » ne se faisant guère d’illusions sur leur capacité à empêcher les licenciements ils se sont battus pour en arracher un maximum de « dédommagement » financier.

Délégué ouvrier, j’ai vécu ces moments pénibles, où avec l’annonce d’un plan social nous était tendu le piége d’aller discuter des mutations possibles ou des critères de choix de tous ordres (ancienneté, personne célibataire ou mariés etc.) contre lesquels nous devions ramer à contre courant pour avancer devant les copains qu’il était fort possible que le patron avait déjà prévu notre réaction et que certainement nous n’allions sauver que des emplois qui n’était pas menacés, en nous embarquant dans des négociations bidons ; aussi que nous devions bâtir notre unité sur : que se soit Pierre, Paul ? Jacques, qui était placé sur la sellette, nous allions leur faire vomir un maximum de tune, et que jamais nous accepterions d’entrer dans un jeu de dupe.

Tenez pas avare, je vais vous livrer une expérience supplémentaire. Dans ma vie de militant ouvrier j’ai aussi appris à observer que les tôliers savaient eux aussi faire des distinctions et que dans leur listes des personnes à licencier nous retrouvions, accompagnant les copains, les délégués et ouvriers les plus combatifs. Cette expérience je l’ai vécu avec la conclusion qui n’est venu un jour, longtemps auprès, des confidences d’un pote délégué super mais blasé, qui comprenais pas qu’il n’en avait pas été des licenciés, et qui me racontait que dans une discussion avec le « boss » celui-ci lui avait avouer que garder un CE expérimenté dans ce domaine lui paraissait indispensable pour relancer l’activité, se pote a été viré à la troisième charrette de licenciements.

Aussi cette influence du réformisme et aussi puissante parce qu’elle sème le doute jusque dans nos rangs. Camarade Xuan souvent ici les représentants des EP se sont appuyés sur des textes de feu PCMLF pour argumenter autour de leur position. Croyant comprendre que toi et le camarade Finimore vous avez déjà quelques années d’expériences dans la lutte de l’intérieur du syndicat parce que fidèles à un vieux principe, pouvez vous nous en dresser le bilan SVP, ou tout simplement nous en dire quelque mots!

Tenez ici juste un tout petit aperçu des miens. Toutes les phases de cette pratique de lutte contre le réformisme de l’intérieur du syndicat particulièrement au sein de la CGT, voir de la CFDT et Même FO pour les trotskistes ce n’est effectivement pas une pratique nouvelle. J’y ai pris ma part et peut-être même plus que ma part toujours en première ligne contre les pontes.
La dernière fois c’était dans une commission juridique de mon l’UL locale,CGT mon dernier débat (ça fait maintenant plus de la décennie demie passée) c’était face à un militant élus PCF de la localité qui voulait, comme à la CFDT disait-il, prendre un % sur chaque dossier gagné au prud’homme, le pire c’est qu’il obtenait le soutien, c’est vrai mitigé, des plus lutte de classe de la commission. Enfin bref, j’étais arrivé au taquet de mon auto persuasion de demeurer dans cette posture le moment du bilan était arrivé. Le parti dans lequel, je militais (PCMLF) était déjà depuis belle lurette parti en déliquescence victime de ses dissensions internes, et moi je me retrouvait « enchaîné » à une directive placé seul devant la responsabilité de dresser le bilan de mes propres activités, et les emmerdes qui les ont accompagnés (mais bon, militant communiste convaincu je connaissais le prix a payer) croyez, qu’il ma fallu me raccrocher à une dose sévère de convictions, produit d’un bagage théorique des plus costaud, pour ne pas céder à la fatalité et m’adonner à ma passion de la pêche à la ligne et autre braconnage (non je déconne c’était pour détendre ). Ainsi, commençait pour moi la lutte à contre-courant, contre les principes érigés en dogme et autres malfaisances idéologiques extérieur sur lesquelles mes expériences venaient d’apporter un éclairage salutaire. Sur ce chemin rencontrant aujourd’hui des camarades ouvriers qui il me semble, n’ont pas réussis à faire œuvre utile, en en faisant le "deuil" de leur belles années militantes, et qui si raccrochent comme à un bateau ivre, levant toujours les mêmes voiles dans la même direction sans jamais parvenir à arriver à quai ; je ne peux m’empêcher de lancer à ces camarades : « mettez les rétros, nous vous laissez pas aveugler par des principes que sans le vouloir vous ériger en un plagiat suicidaire dont vous refusez de faire le bilan, parce que la peur du « vide idéologique » vous effraie ».

Xuan a écrit :

Je suis bien conscient que l'opposition à ce sabotage au sein de la CGT ne se place pas toujours sur des positions justes, mais il faut mettre l'accent sur cette opposition si on veut ébranler la direction actuelle de la CGT. Car celle-ci ne songe qu'à une chose : conforter sa position, la ligne de Thibault et de Le Duigou, et éliminer toute opposition. En même temps, la bourgeoisie a resserré la représentativité syndicale afin de la limiter aux principales centrales en excluant les petits syndicats. L'enjeu de la lutte au sein de la CGT c'est aussi d'éviter que le syndicalisme de lutte de classe soit marginalisé par une chasse aux sorcière dans la CGT, identique à ce qui fut le cas dans la CFDT.


Etc. Etc. Etc. je disais quoi a propos du bateau ivre.


gorki à écrit a écrit :

Suppose un groupe (par exemple de l’industrie du textile) qui délocalise au Maroc, les gars les filles de la boite en France contestent ; au Maroc c’est rebelote le groupe en question, (à la faveur de l’économie marché socialiste qui fourni une main d’œuvre corvéable à merci) trouve plus profitable de faire produire en chine ; au Maroc les gars et les filles contestent à leur tour... qui a raison à qui "revient" cette production ??? Maintenant pour corser le tout, imagine que tous et toutes ont une représentation de lutte de classe dans leur boite qui décide chacune de montrer à leur exploiteur que leur entreprise et viable, qu’il suffit d’y faire les investissements conséquents ne laissant personne sur le carreau, voir même d’être capable de ravir à d’autres plus de parts de marché ; laquelle ne peut pas être taxée de social chauvinisme ? Laquelle peut plus que l’autre se faire valoir de son "internationalisme prolétarien "? Laquelle joue véritablement son rôle d’avant-garde ? et surtout laquelle n’a pas sombré dans la collaboration de classe.....


Xuan a écrit :

Refuser que sa boite soit délocalisée c'est une chose, c'est refuser d'être mis à la porte. Au nom de quel "internationalisme" des salariés devraient-il accepter qu'on les mette à la rue ? "Démontrer" que l'entreprise est viable et plus profitable que chez le voisin c'est autre chose, c'est favoriser la concurrence au sein de la classe ouvrière .


Pas cool Xuan : distorsion utile de mon propos, mais diversion quant même... qui a parlé du salarié, bien entendu que le travailleurs ne doit pas applaudir des deux mains d’être transformé en kleenex, bien entendu que l’ouvrier à toujours raison de se révolter qu’il soit de France, du Maroc, ou de chine, quant ont lui enlève les moyens de vivre et de faire vivre sa famille, et même qu’il à plus qu’intérêt à l’union de ses forces... Mais, où le bas blesse dans ta réponse, c’est que moi je ne parlais pas du salarié mais sa représentation syndicale qui elle à forcement une vue plus large sur l’ensemble des événements et qui en instruit, des tenants et des aboutissants les salariés le contenu son discours influençant nécessairement sur l’attitude adoptée par ces même salariés. De même, nous pouvons affirmer que la façon dont il abordera le sujet de la lutte à engager, son contenu, décidera pour l’avenir d’une prise en main, ou pas, par les ouvriers d’un destin portant beaucoup plus loin que le simple sentiment de devoir défendre son boulot. Contrairement à ce que tu avances xuan, nous avons ici affaire à un tout indissolublement lié.


Xuan a écrit :

En changeant d'entreprise, j'ai été surpris de voir le CE afficher les résultats et les bénéfices de la société. Au début je pensais que le syndicat baignait dans la collaboration de classe, je me trompais. En fait le point de vue dominant dans cette section était celui des ouvriers les plus exploités.


Cet expérience je l’ai vécu au titre de représentant syndical au CE nous ’affichions les résultats communiqué par le tôlier, mais toujours en commentant que de ses résultats en positif ou en négatif ne dépendait pas notre salaire, déjà introduit comme donné fondamental au titre de la part du capital initial et qu’ainsi avec ou sans résultat positif nous devions toujours nous battre pour vendre plus chère notre force de travail, la le point de vue dominant était toujours celui de l’ouvrier le plus exploité mais aussi le plus à l’avant-garde.

Xuan a écrit :

Ce que pensent les salariés de ces résultats dépend de leur position dans le processus de production : les cadres et les techniciens disent "Ah tant mieux, on a bien vendu ce mois-ci"! Tandis que le prolo de base fait "regarde-moi ça, on va leur demander de la rallonge !"


Cela est certain Xuan, et c’est seulement quand tu es prolos que tu peux l’observer. Ensuite je dirais Juste attitude que celle du « prolos de base » mais quant même d’influence réformiste, qui conduit en bout de course si il n’y et pas apporter l’éclairage salutaire des copains copines les plus avertis (ce que nous appelons les éléments ouvriers les plus avancés) à devoir accepter les sacrifices quand il sont invités, par le tôlier à redresser les bilans souvent accompagné de chantage aux licenciements, ou par un éventuel repreneur dans le cas d’une cessation provisoire d’activité.

Bon je vais arrêter là maintenant mes interventions sur ce sujet en reprenant une partie du message de Sti que je trouve comme la conclusion la mieux appropriée à notre discussion :

« Ce qui est clair c'est que le réformisme qui règne dans les structures et dans les syndicats et sections d'entreprises n'est que pur logique d'histoire du mouvement syndical. On dirait qu'on découvre ce que Lénine expliquait fort bien dans ses analyses sur les luttes économiques et le réformisme par nature qu'elles renferment ... Les chiens font des chiens. Presque un siècle plus tard, le syndicalisme ne pouvait QUE dériver vers son futur promis dans les nations impérialistes: des centrales qui représentent PERSONNES ! des directions totalement impliqué dans le paritarisme et la guidance politique de leur adhérent vers la sociale démocratie.
Mais une grève G avec des revendications aussi diffuses et n'impliquant pas les intérêts des larges masses précarisés n'ira pas bien loin faute de troupes et d'enthousiasme. En même temps j'en serais ainsi que les militants et sympathisants d' Avant-Garde parce que nous avons trop de colère et de rage vis-à-vis de notre bourgeoisie pour ne pas saisir l'occasion d'aller gueuler et de populariser des mots d'ordre politique de fin du régime mais avec cette lucidité dont nous ne nous cacherons surtout pas, bien au contraire. Il ne s'agit pas de porter du pessimisme et du renoncement mais bien au contraire de proposer le souffle nécessaire aux grandes victoires. »






Edité le 24-06-2009 à 20:36:20 par gorki




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   Posté le 25-06-2009 à 00:25:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

gorki a écrit :

Avoir un point de vue de classe, et avoir un point de vue de l’avant-garde de la classe sont des choses différentes

Bien entendu, seul un parti communiste peut guider la classe ouvrière.
A défaut le syndicat aussi combatif soit-il tend naturellement à aménager l’esclavage salarié parce que c’est sa seule perspective. Il n’est pas nécessaire de citer Lénine là-dessus, c’est ce que nous vivons tous les jours.

Xuan a écrit :

"La CGT comme syndicat ne peut avoir d'autre orientation que réformiste..."
Je n'ai pas de point de vue définitif là-dessus, en tous cas tant qu'il existe des sections qui conservent le point de vue de classe.

Bon je précise. La CGT est actuellement dirigée par des réformistes. Ca n’a pas toujours été le cas, la CGT a autrefois écrit de belles pages sous la direction du parti communiste.
Et pour moi la messe n’est pas dite, pas encore.

Non pas que le P « C » F puisse redevenir communiste, il n’en est plus question.
Au contraire c’est lui qui a entraîné et continue d’entraîner la CGT dans la voie de la collaboration de classe.

Mais dans la CGT, le point de vue de classe s’oppose au réformisme parce que le réformisme c’est la collaboration de classe. C’est ce que nous observons actuellement.
C’est notre devoir de soutenir cette aspiration de la base ouvrière de la CGT.
Nous savons bien qu’en l’absence de parti communiste ce combat n’aboutira pas comme il le devrait, mais c’est une nécessité pour l’éducation de la classe ouvrière. Chaque victoire est un pas en avant et chaque échec l’instruit davantage.
Or les paillettes répandues à l’âge d’or de l’impérialisme français et les méfaits du révisionnisme moderne font que nous avons tous beaucoup à réapprendre.


gorki a écrit :

Le sabotage pur est simple, xuan, il est l’expression permanent du travail d’influence du réformisme dans la classe ouvrière, est cela depuis les origines du mouvement ouvrier.

Non, il y a quelque chose de nouveau cette année, parce que la coïncidence de la trahison ordinaire et de la violence de la crise capitaliste contre la classe ouvrière a eu pour résultat une prise de conscience dans les masses que les directions syndicales sabotent la riposte ouvrière.

J’insiste aussi sur le terme « ouvrier ». Les licenciements frappent prioritairement les ouvriers.
Les patrons prétendent le contraire mais c’est une réalité.
Au passage cela répond par les faits au débat ouvert ici sur le thème « qu’est-ce que le prolétariat ? » et « qui produit la plus-value ? »
Et puis on sait que les patrons commencent toujours par garder les cadres.
Dans une usine de ma région, les managers avaient fait venir les ouvriers un par un dans leurs bureaux. Quand leur boulot a été terminé, c’est le RH qui les a convoqués un par un dans son bureau.
C’est ce que j’ai dit à un jeune chef de service de fabrication, juste pour le fun : «Alors, tu as commencé à faire la liste ? Tu sais que tu seras à la fin ? »

Dans tous les reportages et sur les photos des journaux locaux, on voit que ce sont les prolos qui sont dehors. C’est eux qui parlent dans les interviews, c’est le délégué des Conti qui cloue le bec au présentateur de la télé. Un grand moment d’ailleurs !
C’est pour cela que les grèves contre les licenciements sont dures. Et comme tous les secteurs sont touchés, la prise de conscience se fait largement.
Je ne sais pas ce qui sortira du 49e congrès de la CGT, et en définitive ce n’est pas l’essentiel, mais l’expérience accumulée par la classe ouvrière sera utile pour la construction du futur syndicat « de classe et de masse », qu’il s’appelle CGT ou autrement.

Bon, un mot sur la « peur du vide » et le « bateau ivre ».
C’est plutôt derrière moi, l’impression d’avoir perdu les étriers et gaspillé du temps.
Parlons de maintenant.
Nos expériences sont diverses, avec quelques observations communes ainsi que la théorie marxiste-léniniste et la méthode matérialiste dialectique.
Pour définir une stratégie syndicale, ça ne suffit pas. Seul un parti s’appuyant sur ses cellules d’entreprises peut avoir une vue d’ensemble, et seul il peut lancer les mots d’ordre adaptés à la situation. Parce que celle-ci change et qu’on ne revient pas éternellement sur les mêmes pas.
Pour ce qui me concerne, je tire des bords mais je reste persuadé que ce parti naîtra, ce qu’aurait dû être le PCMLF, mais avec ses deux pieds dans les godasses de sécurité cette fois.

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   Posté le 25-06-2009 à 00:57:26   Voir le profil de gorki (Offline)   Répondre à ce message   http://ouvrier.communiste.free.fr/   Envoyer un message privé à gorki   

Xuan a écrit :

Pour ce qui me concerne, je tire des bords mais je reste persuadé que ce parti naîtra, ce qu’aurait dû être le PCMLF, mais avec ses deux pieds dans les godasses de sécurité cette fois.


Ok la-dessus Xuan et c'est bien l'essentiel une bonne paire de sécu prolétarienne, et pourquoi pas rêvons un peu voir des dizaines , c’est indispensable pour les coups de pompes salutaires qui font que les prolétaires les vrais (et effectivement nous avons avancé sur l’essentiel à ce sujet ) conserve la direction de leur parti qui se renforce en s’épurant.

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   Posté le 25-06-2009 à 23:40:10   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Xuan a écrit :


Dans une usine de ma région, les managers avaient fait venir les ouvriers un par un dans leurs bureaux. Quand leur boulot a été terminé, c’est le RH qui les a convoqués un par un dans son bureau.
C’est ce que j’ai dit à un jeune chef de service de fabrication, juste pour le fun : «Alors, tu as commencé à faire la liste ? Tu sais que tu seras à la fin ? »


Le pire c'est qu'ils en trouveront toujours pour faire ce sale boulot.

Xuan a écrit :



Dans tous les reportages et sur les photos des journaux locaux, on voit que ce sont les prolos qui sont dehors. C’est eux qui parlent dans les interviews, c’est le délégué des Conti qui cloue le bec au présentateur de la télé. Un grand moment d’ailleurs !


Ca fait du bien quant un ouvrier sorti de nulle part vient tuer un journaliste et ca change un peu des délégués qu'on montre volontiers parler de grève responsable ...

Xuan a écrit :


Mais dans la CGT, le point de vue de classe s’oppose au réformisme parce que le réformisme c’est la collaboration de classe. C’est ce que nous observons actuellement.

Nombre de délégués autour de moi se réclament du point de vue de classe et pour autant on voit bien, comme je le disait plus haut, à quoi tient leur "point de vue de classe".
J'ai bien suivis les débats autour du syndicalisme de classe et de masse. Dans feu le "Forum de lutte …" la notion de classe y était expliqué par un foure tout idéologique qui aurait bien fait rire nos ainés ouvriers en 1848 qui ne se réclamaient d'aucun "syndicalisme" mais dont les revendications économiques (dont on parle comme de la genèse du mouvement syndicale) étaient bien plus représentatives des aspirations ouvrières. Il est vrai aussi que les banquets ouvriers étaient organisés par les ouvriers eux-mêmes et que des règles simples mais de bon sens en limité l'accès à la petite bourgeoisie. De ce fait, le contenu revendicatif émanait de la base productive, libre à la conscience du travailleur "de l'esprit" de se rallier ou pas pour le bien de l'humanité entière comme on le disait à cette époque. De toutes ces initiatives, on entend à répétition qu'elles sont le nouveau relais du "mouvement ouvrier", les trotskystes les premiers en gavent tout leurs discours locaux et nationaux alors qu'autour de moi (je suis quand même dans une grande ville) j'attends toujours de voir un dirigeant trotskyste ouvrier ... On compte plus le nombre d'intellectuels autorisés venir nous faire la leçon sur la façon dont doit se conduire le "mouvement ouvrier" bigarré de toutes les catégories salariales avec eux-mêmes à leur tête évidement (le sujet sur Badiou est éloquent à ce propos) :

" Une chose me frappe encore, moi, monsieur, c'est votre nouveau titre d'ouvrier. Peut-être avez-vous raison, ouvrier de la pensée , de la finance, de la cordonnerie. Cela jure un peu, ne trouvez-vous pas ?
Mais peut-être est-ce le manque d'habitude. Les usages nouveaux souvent sont accusés d'étrangeté, il leur faut la consécration du temps. Toutefois je ne vous cache pas que je me défie un peu de ces endosseurs de vestes, j'ai bien peur que ce ne soit là qu'un moyen adroit de sauver les privilèges attachés à l'aristocratie nouvelle. Oui, certaine gens descendent en sabot dans les ateliers, par crainte qu'ils ont de voir le peuple monter chez eux, même en escarpin [...] Eh monsieur, puisque le hasard vous a placé, quoique tel, à l'une des premières tribunes nationales, ayez donc le courage de réclamer quelques adoucissement au sort de vos frères en souffrance. Pour vos frères de la rue, des ateliers, des chantiers, des mines et des ports ; osez dire là-bas, à ces gens qui dorment dans leurs dignités inutiles, que les octrois ruinent les habitants des campagnes, comme les impôts écrasent ceux des villes ; que les exigences et la voracités des chefs d'industrie désolent et dévorent le pauvre peuple des manufactures, et que la classe ouvrière, à laquelle vous avez l'honneur d'appartenir, périra bientôt d'inanition si l'Etat ne se hâte d'y prendre garde. Dites-leur donc, à ces engraissés de tous les pouvoirs, qu'il y a surabondance et privilèges d'un côté, misère et oppression de l'autre [...]
"
Savignien Lapointe, Ouvrier Cordonnier à Victor Hugo, écrivain et député.
Approximativement en 1850.


Syndicalisme de classe, oui, mais qu'elle légitimité doit-on donner à la pensée d'un syndicalisme "de classe" qui émane du cerveau et surtout des pratiques sociales de militants syndicaux de la petite bourgeoisie salariale, le cul éternellement entre deux chaises accompagné de compères ouvrier délégués souvent quasi permanents syndicaux du secteur publique, attachés par de nombreux liens à l'état impérialiste qui longtemps leur a servi la bonne soupe sur la plus et la sur-value tiré de nos nouvelles et anciennes colonie économique ... Tout cela ressemble encore trop au bateau ivre qui se vide des privilèges octroyés par une bourgeoisie qui achetait la paix sociale sur la sueur des ouvriers/ouvrières voir des enfants ouvriers loin de « chez nous » alors que dans le même temps les conditions de travail dans le privé se dégradait sans cesse et l'exploitation dure, impitoyable, s'organisait dans les chantiers et les usines de nos impérialistes au Niger, au Brésil, en Ouzbékistan, au Sénégal ...
Qu'on me trouve une seule plate-forme syndicale de "lutte de classe" ou autre qui dénonce clairement cette exploitation loin du territoire nationale et cette exploitation qui est la première pourvoyeuse de capital et qui par conséquent nous sert la soupe à tous. Une soupe qui sert même à nourrir nos pauvres afin de ne pas leur donner des envies de révolte ... Une soupe qui se transforme aussi en budget d’institution paritaire de toute sorte, de la CRAM à l’UNEDIC …
Pour illustrer différent, j'ai pu lire un superbe condensé de cette idéologie pourrit qui nous chasse, nous ouvriers, de notre direction politique sur le parti et le socialisme, le tout au nom du renouveau du marxisme:
Le « risque » révolutionnaire des temps modernes - Edito du n° 47 , La Riposte
" La classe qui est appelée à accomplir la prochaine révolution – le salariat moderne – ne peut pas, elle, s’immiscer progressivement dans les rouages de l’Etat et de l’économie, pour la simple raison qu’il s’agit d’une classe sans propriété. La révolution socialiste sera l’acte d’une classe qui, sous l’impact des évènements, placée devant l’impossibilité matérielle de résoudre la crise sur la base de l’ordre capitaliste, prendra conscience de la nécessité de mettre fin à cet ordre. Les travailleurs ne peuvent s’émanciper du capitalisme que par une lutte consciente pour le renverser. Cette conscience révolutionnaire ne prend pas forme facilement. Mais la conscience n’est pas quelque chose de fixe et d’immuable. Elle peut changer très brusquement. Et comme le disait Marx, quand la masse s’empare d’une idée, celle-ci devient une force matérielle colossale. "

Beau tour de pass-pass n'est-ce pas ...

Pour finir sur le syndicalisme, voilà quelques revendications de la Fédération unitaire du bâtiment qui nous donnent matière à réflexion:

" Au travers de la crise du chômage, le patronat du bâtiment est passé à l'offensive contre les salaires [...] C'est pourquoi, parallèlement, nous entendons mener notre action revendicative sur les deux mots d'ordre : Aucune réduction de salaire acquis et augmentation des salaires qui, dans leur ensemble, ne permettent pas aux travailleurs de vivre suivant leurs besoins. "

" Lutte pour l'obtention rapide de la journée de sept heures sans réduction de salaires ... " [nous sommes en 1932, il faut bien garder cela en tête ...]

" Notre fédération est absolument adversaire des heures supplémentaires qui, sous forme de dérogation ou récupération, permettent au patron d'imposer aux ouvriers des journées allant jusqu'à onze heures de travail "

" La journée de six heures sera accordée pour tous les jeunes au-dessous de 18 ans [et devillepin à rétabli l'apprentissage à 14 ans !]
Deux heures de cours professionnels et six heure de travail payés comme 8 heures.
Interdiction d'employer les apprentis à des travaux insalubres...
"

Pour les chômeurs
" Relèvement des indemnités ET exonération d'impôt, de loyers, arrêt de toutes procédures en cours, gratuité transport, gaz, électricité ...
Egalité de secours pour tous les chômeurs, hommes, femmes, étrangers, jeunes et coloniaux.
"

Nous sommes donc en 1932 et les revendications sont donc bien plus "audacieuse" que de nos jours, même dans la bouche des plus beaux "lutteurs de classe".

Nous verrons comment l'organisation nouvelles de la lutte syndicale pourra s'organiser sans parti à ses côtés agissant politiquement sur son orientation et nous verrons aussi comment nous y prendrons nos places. Nous sommes aujourd’hui en CGT, il serait idiot de dire dès lors que nous ne lutterons pas demain avec des camardes plus déterminés ailleurs … N’oublions pas tout de même l’aventure SUD qui nous promettait de la lutte en veux-tu en voilà …
Encore une fois, c'est bien l'absence du parti qui nous fait dialoguer éternellement sur des questions qui, de ce fait, tourne invariablement en polémique ... Qui peut avoir seul les réponses ? Ou est la ligne politique d'une direction ouvrière communiste et révolutionnaire qui pourrait nous guider et nous donner suffisamment d’assurance pour avancer, même vers des erreurs, mais en ayant les armes politique de la lutte et de l’autocritique organisé selon nos principes matérialistes ?
Un camarade m'a dit récemment: "l’histoire semble passer la troisième" j'ai ré-utilisé souvent cette métaphore autour de moi qui me semble si juste mais à bien y réfléchir, si nous ne prenons pas nos responsabilité de militants communistes, prenons garde de ne pas la ralentir, cette histoire ...
Xuan
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   Posté le 28-06-2009 à 22:55:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Heureuses piqûres de rappel sti.
Dans l'histoire du Parti Communiste Français, je crois que 1932 est assez contemporain du mot d'ordre "classe contre classe !", dirigé d'abord contre les socialos mais qui correspondait aussi à une prolétarisation du PCF.

Toujours sur le thème du post, je publie ci-dessous la :


DECLARATION DU SYNDICAT CGT
SAINT-GOBAIN AUBERVILLIERS (93)
A PROPOS DE L’EVOLUTION DE LA CGT



Aubervilliers, le 26 juin 2009


Saint-Gobain
Recherche
Aubervilliers


1) Le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers a pris connaissance de la lettre des camarades de la CGT Goodyear à Bernard Thibault . Il en partage tous les termes et en assurera la diffusion.
http://www.cgt-goodyear-nord.fr/index.php?news/2009/06/16/425-la-cgt-goodyear-interpelle-bernard-thibault-secretairegeneral-de-la-cgt
Il est temps de savoir si nous privilégions la discussion dans les ministères ou la construction d’un véritable rapport de force de lutte de classe.

2) Le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers a pris connaissance de l’évacuation
par la force des sans-papiers qui occupaient la Bourse du Travail depuis le 2 mai 2008.
Evacuation réalisée par un groupe de miliciens armés qui se prétendent nos camarades.
Scandalisé, le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers condamne explicitement et sans aucune réserve cette évacuation.
Si au lieu de négocier avec Hortefeux les critères scandaleux d’une immigration adaptée aux besoins du capitalisme, la confédération avait élargi le mouvement à tous les sans-papiers - les plus précaires des travailleurs -, si le mouvement avait pris l’ampleur des espoirs qu’il soulevait, si l’élargissement indispensable et possible n’avait pas été purement et simplement enterré par choix délibéré de la Confédération, nous n’en serions pas arrivés là.
On en arrive aujourd’hui à à peine 1500 régularisations, les portes désormais fermées et le mouvement en reflux. Et pourtant, ce n’est pas l’énergie d’un certain nombre de militants CGT et de structures locales qui a manqué pour développer et organiser, bien seuls, la lutte de nos camarades sans-papiers.
Il est absolument normal que le désespoir et le sentiment d’abandon se répandent chez nos camarades, alors qu’ils ont vu l’an dernier, concrètement, qu’il aurait été possible de gagner la régularisation pour tous les sans-papiers.
Quant à la méthode employée, elle ne soulève chez nous que dégoût et honte de notre carte syndicale. Nous imaginons désormais sans mal que la même chose se produirait si d’autres camarades en lutte (les Goodyear, peut-être ?) se mobilisaient d’une manière qui déplaît à nos dirigeants…

3) Le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers appelle l’ensemble des syndicats du Verre et de la Céramique d’une part, de la Seine Saint-Denis d’autre part à se prononcer explicitement et publiquement sur ces événements très concrets. Il est temps d’en finir avec les protestations de couloir, les escarmouches d’appareil. Il est temps de prendre position . A la veille du 49ème Congrès de décembre, il est temps de savoir qui défend réellement l’orientation confédérale actuelle, et qui s’y oppose.

Pour tout contact : cgt.sgr@gmail.com


cette déclaration est visible sur le blog oùvalacgt

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   Posté le 06-07-2009 à 07:01:37   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Lu sur la liste paix_socialisme_communisme :

AG REGION METALLURGIE CGT NPDC


http://www.frontsyn dical-classe. org/article- 33471815. html

http://fischer02003 .over-blog. com/article- 33485336. html

Intervention du FSC à l'AG de la région métalllurgie CGT NPDC

Trois cent cinquante militants se sont réunis à Thivencelle (Valenciennois) pour l'assemblée générale de la Région métallurgie CGT.

Un rendez-vous important en vue du 49e congrès de la CGT qui aura lieu à Nantes en décembre sur fond de tensions entre ceux qui revendiquent « la défense des valeurs de classe » et ceux qui travaillent sur la restructuration de la CGT sur la base d'un document établi en début d'année par une commission ad hoc. Le responsable régional des USTM-CGT, Jean-Pierre Delannoy, dénonce « la mise en danger de l'identité même du syndicat ». Il a proposé aux militants une motion permettant d'ouvrir le débat à Nantes. Le texte a été adopté à l'unanimité. « Il est temps de retrouver notre CGT », indique le responsable régional.

La Voix du Nord

Intervention du FSC lors de l’assemblée de la région métallurgie Nord /Pas de Calais le 1 juillet 2009.

Gérard Six, CGT Renault, secrétaire du FSC.

Tout d’abord, je tiens à remercier Jean Pierre Delannoy responsable de la région métallurgie Nord/Pas de Calais d’avoir invité à votre meeting Bernard Parquet et moi-même membres du bureau du Front syndical de classe qui s’est structuré en association le samedi 27 juin 2009 à Paris. Ce front syndical de classe est né en Juin 2008 suite à une pétition nationale qui interpellait l’ensemble des confédérations syndicales pour qu’ils s’éloignent des bureaux feutrés de l’Elysée et pour prendre appui sur le mouvement social grandissant dans le pays pour créer toutes les conditions d’un rapport de force durable allant jusqu’à la grève générale.

Cette pétition a rassemblé sur quelques mois plus de 4000 signatures sur l’ensemble du pays où des militants de la CGT, FSU se sont contactés pour contester fortement l’ensemble des confédérations syndicales et leur immobilisme latent face aux exigences du monde du travail d’en découdre avec le pouvoir actuel représenté par Sarkozy et ceux qui l’accompagnent à l’image de la sociale démocratie.

C’est tellement vrai que la classe ouvrière a rejeté en bloc la politique de l’Europe du capital engagé par la droite ultra libérale dans le cadre des élections Européennes où plus de 57% des français n’ont pas participé à cette fausse démocratie qui consiste à faire voter les peuples et si cela ne convient pas au grand capital on passe en force. C’est la plus faible participation depuis que le parlement est élu au suffrage universel direct.

Par contre, le référendum sur la constitution européenne en 2005, rejeté à 56% par les français avec 70% de votants a été un échec cuisant pour la droite et la sociale démocratie mais le traité de Lisbonne en 2007 replace la constitution Européenne en bafouant la démocratie et le vote des français.

Ce qu’il faut retenir des résultats des élections européennes, c’est que le mouvement social a sanctionné sévèrement l’Europe du capital et sa politique de casse industrielle et sociale. Cela donne confiance pour les luttes à venir mais il est nécessaire de construire des convergences d’actions rassemblant le plus grand nombre de travailleurs du public comme du privé. C’est à quoi le Front Syndical de Classe s’est attelé en créant un réseau de communication entre toutes celles et ceux qui veulent amener la classe ouvrière à la grève générale qui est maintenant le seul outil à la disposition des travailleurs pour faire reculer les ambitions du capitalisme qui n’a plus de limite pour écraser le monde du travail.

La feuille de route des militants qui adhérent au front syndical de classe est d’informer, de diffuser, de proposer, de s’organiser et de rassembler les travailleurs dans l’unité pour obliger les confédérations syndicales à se repositionner du côté de tous ceux qui luttent pour leur avenir et ceux de la jeunesse qui est une orientation différente du syndicalisme européen où siègent les syndicats français qui ont choisi par les déclarations devant la presse du secrétaire général de la CES M. Monks, de sauver le capitalisme.

On pourrait croire que j’extrapole, que c’est un mauvais film, mais expliquez- moi pourquoi des millions de travailleurs manifestent et rentrent en grève sur des revendications aussi importantes que la pérennité des entreprises publiques, privées et l’avenir du service public, du combat pugnace des chercheurs et universitaires sans oublier les nombreuses luttes sur les salaires et les retraites sur plusieurs mois qui se terminent par une manifestation pitoyable le samedi 13 juin 09 qui satisfait pleinement Chérèque et Thibault.

Ceux qui sont satisfaits c’est l’Europe du capital, le grand patronat, Sarkozy, la sociale démocratie mais pas le monde du travail.

Ce que nous pouvons constater aujourd’hui plus qu’hier, c’est que la contestation des syndiqués CGT envers la direction confédérale est en évolution constante et que nous assistons du côté des syndicats à des déclarations fortes envers le secrétaire général à l’exemple des camarades de Goodyear qui écrivait ceci :

« Les ouvriers, salariés attendent un mouvement qui mettra fin à l’insolence de ceux qui détruisent des milliers d’emplois et autant de vies de familles et nous n’avons droit qu’à des journées de mobilisation éclatées sur plusieurs mois, janvier, mars, juin et il faudrait attendre septembre pour remettre ça????

Il est évident que rien ne va plus, comment pensez vous réussir à mettre à genoux se gouvernement qui haït le monde du travail avec des journées de mobilisation si peux cohérentes avec la cruauté de ce que nous subissons à la base!!!

Des milliers de salariés en France attendent un appel à une grève générale et totale, les manifestations encadrées dont les parcours sont connus de tous ne servent plus à rien, si ce n’est se faire plaisir et montrer qu’il y a encore des syndicats dans ce pays. »

Voila ce qu’écrivaient les camarades de Goodyear à Thibault et que nous partageons totalement en tant FSC avec cette exigence d’un appel à la grève générale.

C’est à quoi nous travaillons depuis plusieurs mois au travers de notre réseau Internet avec nos 8OOO adresses et les relais qui se réalisent avec tous ceux qui contestent l’union sacrée des confédérations pour moderniser le capital ainsi que les contacts physiques avec les camarades de la CGT et ceux de la FSU et d’autres qui viennent nous rejoindre comme les médecins urgentistes qui entrent en résistance ou les camarades de Peugeot avec les équipementiers qui se sont rassemblés à Paris le 24 juin face aux délocalisations et licenciements en lançant un appel à la mobilisation générale que nous diffusons largement.

Pour le FSC, il est urgent d’engager une manifestation nationale de l’automobile à Paris dès la rentrée des congés car les équipementiers, sous traitants seront frappés une nouvelle fois durant la période estivale qui se prolongera en septembre.

De même que le 49è congrès de la CGT où les camarades de la région métallurgie Nord/Pas de Calais ont déniché par la presse un document préparatoire qui au long de la lecture fait apparaître l’éclatement du fédéralisme à la sauce de la CFDT après l'adoption du cogétise au dernier congrès.

Il est intéressant de voir que la direction confédérale essaye de mettre en application les méthodes CFDTistes, cela préparait- il une fusion CGT/CFDT pour un grand syndicat Européen réformiste dans les années à venir ?

Bref, la synthèse réalisé par le responsable de la région métallurgie JP Delannoy dévoile tous ces dangers et le besoin urgent de contrer ces mauvais coups et le FSC a diffusé ces deux textes aux 8000 adresses qui ont fait réagir de nombreux camarades et mis en position de recul la confédération qui essaye d’expliquer avec bien du mal pourquoi ce document n’a pas été transmis aux syndiqués. La démocratie syndicale s’arrêterait- elle au siège de la CGT à Montreuil.

Quoi qu’il en soit, le monde syndical a toujours été traversé par les courants réformistes, de collaboration de classe à plus ou moins fortes doses. Cette fois-ci la CGT devance les autres confédérations syndicales par une démarche qui consiste à étouffer les luttes pour laisser place à la négociation de la revendication du possible et non de la revendication des besoins qui se décroche par le rapport de force.

C’est tellement vrai que l’annonce du gouvernement Sarkozy sur la retraite à 67 ans n’a pas fait réagir la confédération pour se mettre à l’offensive sur la revendication d’une véritable retraite dès 55ans et 50 ans pour les travaux pénibles, on meurt de plus en plus jeune dans l’ensemble des industries, c’est la preuve d’une accélération de la dégradation des conditions de vie à l’entreprise qui touche maintenant toutes les catégories sociales.

Les confédérations vont-elles négocier de départs en retraite anticipés pour les métiers pénibles sous formes de licenciements cachés, pour placer la retraite à 67ans, cela est la négociation du possible qui se traduit par le recul social important que nous subissons depuis des années.

Et bien camarades si le FSC a la possibilité de lancer à grande échelle cette revendication moderne de la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles en convergence avec les militants de la CGT, FSU et autres, cela aurait pour bénéfice de placer les confédérations syndicales sur les besoins réels de la classe ouvrière dans un rapport de force durable.

Il est bien attendu que nos adversaires distilleront le venin nécessaire pour brouiller les cartes comme quoi le Front syndical de classe veut créer un nouveau syndicat. La question n’est pas de créer un énième syndicat mais de placer toutes les confédérations syndicales sur les besoins des travailleurs pour la lutte et la grève générale, Voila camarades, j’en ai terminé, je vous remercie de m’avoir écouté.

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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Xuan
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   Posté le 06-07-2009 à 12:49:24   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

on peut trouver les statuts du Front Syndical de classe ici :
http://www.frontsyndical-classe.org/categorie-10990363.html


Edité le 06-07-2009 à 12:50:10 par Xuan




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sti
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   Posté le 06-07-2009 à 13:29:11   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

"Depuis sa naissance en 1957, l'Union Européenne capitaliste a multiplié la mise en place de structures permettant de piloter une construction supranationale toute entière dédiée au service des grands groupes capitalistes, de la casse des acquis sociaux et des souverainetés populaires."

Ça commence bien ... On va encore être que deux gauchistes à voir là un bel exemple de souverainisme émanant de la vieille base révisionniste du PCF encore forte dans le Nord Pas de Calais.
sti
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   Posté le 06-07-2009 à 13:31:50   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

http://www.frontsyndical-classe.org/article-33472234.html
Xuan
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   Posté le 06-07-2009 à 21:54:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

sti a écrit :

un bel exemple de souverainisme émanant de la vieille base révisionniste du PCF encore forte dans le Nord Pas de Calais.

...qui rappelle un peu les positions de Gastaud et du PRCF sur l'Europe supranationale en effet.

Non seulement l'impérialisme français n'a pas eu besoin de l'Europe pour opprimer le peuple - et ce bien avant 1957 - mais il est un des principaux meneurs des puissances impérialistes européennes.
Il n'y a aucun abandon national de la part des monopoles français envers l'Europe supranationale car la domination européenne n'est pas imposée par l'étranger .
Au contraire ce sont les monopoles français qui imposent leur dictat aux pays européens de second ordre.

On n'est pas non plus obligé de partager toutes les positions de Voie Prolétarienne sur la situation internationale.

Sans ignorer les efforts de tel ou tel groupe visant à promouvoir ses positions sur le terrain syndical, les initiatives qui s’opposent à la mise au pas réformiste des centrales syndicales sont essentiellement positives.

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   Posté le 04-08-2009 à 23:23:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les new fabris appellent à l'unité par-dessus la confédération :

[publié par le Front Syndical de classe]

Le Front Syndical de Classe diffuse cette lettre des New Fabris.
Il salue leur lutte menée dans de difficiles conditions contre l'association gouvernement-grand patronat et dans le silence assourdissant des directions syndicales nationales qui ont choisi d'accompagner les régressions et qui refusent de prendre en charge la nécessaire unité des luttes et des travailleurs.

Dans ce contexte, c'est bien tous ensemble à la base que nous parviendrons à créer le rapport de force victorieux et à imposer la satisfaction de nos revendications, y compris le maintien de l'emploi et la relocalisation des productions.

Dans le privé comme dans le public, le FSC poussera de toutes ses forces dans ce sens.



"Chers camarades,

Pour différentes raisons (en particulier sa venue tardive près d’un mois et demi après la fermeture et le début de l’occupation de l’usine), la manifestation du 30 juillet à Châtellerault en solidarité avec les New Fabris n’a pas été suffisante pour empêcher que le dénouement du conflit se fasse au détriment des travailleurs et au profit des patrons voyous, ceux de New Fabris mais surtout ceux de PSA et de Renault eux-mêmes.

Organisée en plein milieu de l’été, alors que beaucoup d’entreprises étaient déjà en congé, le nombre de délégations venues de Châtellerault et de la Vienne, mais aussi et surtout de bien d’autres régions de France, a cependant souligné le sentiment d’avoir été abandonnées qui domine dans beaucoup d’entreprises en lutte.

Car depuis longtemps, mais encore plus ces 12 derniers mois, c’est bien de l’isolement qu’ont aussi été victimes les salariés des entreprises qui subissent des licenciements, des plans sociaux ou des fermetures de site.

Cette manifestation a également prouvé que beaucoup sont prêts à passer à l’action concrète à condition qu’on fasse appel à eux.

Elle a prouvé enfin l’importance d’établir des liens à la base, entre les entreprises elles-mêmes, afin de permettre de susciter la réaction de tous et de toutes quand l’une de ces entreprises est attaquée. Or tout le monde le sait, les attaques qui redoublent déjà en cet été vont encore se multiplier à la rentrée.

C’est pourquoi les Fabris ont lancé le 30 juillet l’idée d’un collectif contre les patrons voyous et licencieurs.

A ce collectif, des délégations présentes le 30 juillet ont déjà dit qu’elles étaient prêtes à apporter leur adhésion comme celles de la CGT Ford Blanquefort ou de l’intersyndicale CFDT-CGT-CFTC de Freescale à Toulouse.

C’est également le cas d’autres entreprises qui ne pouvaient pas être présentes à la manifestation comme la CGT Merlin-Gerin dans les Alpes, la CGT Michelin à Cholet, la CGT Philips à Dreux, la CGT IBM à La Gaude ou encore le Collectif de Résistance Ouvrière qui regroupe plusieurs entreprises de la Meuse et de la Haute Marne (Sodetal, Mc Cormick, Ellat, Ebrex, Rocamat).

Et davantage encore, ces 2 dernières semaines, de nombreuses délégations ont affirmé leur intérêt pour l’initiative des Fabris : la CGT Molex à Villemur, la CGT SKF à Fontenay Le Comte, SUD Renault à Guyancourt, la CGT PSA Saint-Ouen, la CGT Continental à Compiègne, la CGT de la Caisse Des Dépôts, l’USM CGT des chantiers navals de Saint-Nazaire, la CGT et la CFDT de TDF (Télédiffusion De France), le syndicat FO du centre d’appels du Club Med à Saint Ouen, la CGT Renault Cléon, etc.

Cela confirme la nécessité de celle-ci. Nous entendons bien la maintenir et la développer.

Le but de cette lettre est de confirmer les premiers liens noués entre nous, voire de les établir.

Ce sont ces liens qui permettront au collectif de remplir d’abord son rôle d’informateur (faire connaître aux autres la situation de chaque boîte menacée) et peut-être ensuite celui d’organisateur de l’action (relayer les appels et les propositions d’action et de lutte d’ensemble qui pourraient être lancés à partir de telle ou telle boîte menacée).

Pour renforcer et confirmer le réseau que nous avons commencé à tisser avec cette idée de collectif, nous aurons certainement à proposer prochainement une rencontre entre nous qui pourrait se faire autour d’une des équipes militantes représentant une entreprise adhérente au réseau.

Et d’ores et déjà nous proposons de soutenir toutes les initiatives, quelles que soient leurs modalités et leurs formes, qui veulent contribuer, comme la nôtre, à aller dans le sens de la convergence, de la coordination et de l’extension des luttes comme le débat-concert organisée le 5 septembre à Blanquefort par la CGT Ford ou la manifestation du 17 septembre à la Bourse de Paris appelée par les fédérations CGT de la Chimie et de la Métallurgie.

En espérant que votre réponse sera que, comme nous, vous souhaitez renforcer nos liens afin que nous ne restions plus rester isolés chacun dans notre usine, bureau ou chantier face à des patrons et un gouvernement qui eux sont fermement unis comme l’a montré l’alliance Estrosi-PSA-Renault contre les Fabris.
Fraternelles salutations


Guy Eyermann, ex-porte parole des Fabris en lutte

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   Posté le 17-08-2009 à 22:50:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

BERNARD THIBAULT : UNE RACAILLE


"CONTINENTAL CLAIROIX : SELON LE VAILLANT DELEGUE CGT XAVIER MATHIEU, BERNARD THIBAULT EST UNE "RACAILLE" JUSTE BON A FRAYER AVEC LE GOUVERNEMENT! COMME JE TE COMPREND MON CHER CAMARADE !" J. Tourtaux

Selon un délégué CGT de Clairoix, Bernard Thibault est une "racaille"
NOUVELOBS.COM | 17.08.2009

"Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases" , estime Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix.


Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix, a traité de "racaille" lundi 17 août sur France Info, "les Thibault et compagnie" , s'en prenant ainsi au secrétaire général de son organisation syndicale Bernard Thibault.
"La CGT, on les a pas vus. Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille" , a déclaré Xavier Mathieu.


"Thibault, on l'a jamais vu"


"Ca fait quatre mois que je ronge mon frein, que je dis rien parce que je suis obligé, par rapport (...) aux ouvriers, aux collègues. Thibault, on l'a jamais vu, on n'a jamais eu un appel. Trouve-moi une interview (...) où il cite le mot "Continental". Jamais! , a-t-il ajouté.

Xavier Mathieu s'en était déjà pris à Bernard Thibault et à son homologue de la CFDT François Chérèque, lors d'une manifestation des "Conti" à Paris fin juin, leur reprochant leur absence. "Les Thibault, les Chérèque ne sont pas là (...) Il faudrait leur dire que c'est eux qui devraient être là aujourd'hui et ils préfèrent frayer avec le gouvernement" , avait-il lancé au micro.


Edité le 17-08-2009 à 23:01:46 par Xuan




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   Posté le 22-08-2009 à 00:45:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le blog "ouvalacgt" publie l'appel du Front syndical de Classe


En préparant le 49e congrès, la direction confédérale définit une orientation clairement réformiste et commence à serrer les boulons des sections syndicales, afin de préparer un 50e congrès qui sacrerait le triomphe du syndicalisme de collaboration de classe et interdirait toute forme de lutte de classe dans ses rangs.

Le document d'orientation et résolutions préparatoire de ce 49e congrès, pour long et fastidieux qu'il soit, ne comporte aucune allusion à la classe ouvrière ni au prolétariat et encore moins à l'internationalisme prolétarien .

En particulier, alors que la classe ouvrière et les employés sont frappés quotidiennement par les licenciements, ce document n'envisage nullement de s'y opposer mais en accepte le principe et oriente la CGT vers l'accompagnement individuel et les soins palliatifs préconisés lors du 48e congrès : la "sécurité sociale professionnelle", argument électoral conjoint de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal.

Après avoir BRISE l'élan ouvrier et populaire contre les conséquences de la crise, en l'orientant vers l'unité de sommet avec Chérèque, et des journées exutoires sans lendemain, les dirigeants de la CGT répondent aux vœux de la bourgeoisie en vidant la principale confédération syndicale de toute forme de lutte de classe.

Il est actuellement essentiel d'unir tout ce qui peut être uni pour combattre ce projet et tout particulièrement dans le cadre syndical.


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à lire sur le même sujet :

49e congrés: la CGT PHILIPS EGP DREUX se prononce pour un syndicalisme de lutte!


Edité le 22-08-2009 à 00:50:24 par Xuan




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   Posté le 02-10-2009 à 00:24:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

intervention du syndicat CGT Michelin lors du congrès de rentrée de l'UD CGT Haute-Loire, en présence de Maryse Dumas.


INTERVENTION DU SYNDICAT CGT MICHELIN DU 29 SEPTEMBRE 2009

Après délibération de la commission exécutive, le syndicat CGT Michelin, tient à faire ce jour l’intervention suivante.,

Par rapport à la préparation au 49 ème congrès, la lecture de l’ensemble du document d’orientation, des résolutions, et du compte rendu du CCN des 25 et 26 août comporte des orientations sur lesquelles nous sommes en désaccord.
Bien évidemment on ne peut qu’être d’accord sur la nécessité d'élargir la représentativité de la CGT tant par la création de bases nouvelles que par la syndicalisation du plus grand nombre, mais néanmoins la question de l’activité syndicale au sein même des syndicats et de quels moyens disposent ceux ci, particulièrement dans le privé, pour la mener à bien n’est pas abordée.
Les lieux d’interventions, de prises de décision, de validation d’accords, restent bien l’entreprise, et ne doivent pas être déplacés vers on ne sait quelle structure de territoire, de régions ou autre, comme stipulé dans la résolution. Cette mise sous tutelle des syndicats locaux, peut être même des UD, est totalement inacceptable et anti démocratique.

Si la volonté de construire le rapport de force nécessaire à la conquête de nouveaux droits, figure bien dans le document, nous ne pouvons qu’être interrogatifs sur le sens de la création de nouveaux lieux de dialogue social.
Nous ne partageons pas l’idée d’un droit suspensif des licenciements, mais plutôt un droit d’interdiction des licenciements, d’autant que nous nous évertuons tous les jours à démontrer que les richesses produites génèrent des sommes faramineuses détournées au profit de la spéculation, celle-ci conduisant inexorablement aux licenciements.

C’est l’essence même du capitalisme.

Si effectivement la démocratie doit être la règle dans notre organisation, mais encore faudrait-il que ce soit le cas aujourd’hui, il serait totalement illogique que nous ne soyons pas en mesure de prendre nos responsabilités, de signer ou non des accords, et que toute décision soit soumise à l’aval des salariés.
Fi alors de notre représentativité de syndicat, fi alors du rôle réel du syndiqué et de sa place dans le syndicat.
Quand les salariés choisissent à travers les élections professionnelles de se tourner vers la CGT, nous pouvons penser que cette confiance trouve ses fondements dans notre capacité d’intervention au plus près des salariés, des privés d’emplois, des exclus, et que l’histoire même de notre organisation syndicale construite dans un esprit révolutionnaire de lutte des classes et de masse, y sont pour quelque chose.
Quant au syndicalisme rassemblé, à la plate forme commune de revendications, il est quelque peu malsain que de parler de succès, car à la finale aucune avancée significative n’a vraiment émergée. Pire le mouvement s’est liquéfié avec la durée.
Nous pensons que le rassemblement doit déjà avoir lieu dans notre propre organisation, et que malheureusement aucun rapprochement ne peut être possible avec des confédérations proches des pouvoirs politiques et des pouvoirs patronaux et qui traduisent leur traîtrise envers la classe ouvrière en signant régulièrement que ce soit au niveau confédéral, au niveau fédéral et au niveau territorial des accords scélérats.

Nous nous devons d’assumer notre place de 1ère organisation syndicale issue du scrutin prud’homal que nous revendiquons régulièrement.
Pour ce qui est de notre indépendance, si celle-ci se fait avec les politiques elle doit aussi se faire avec les autres organisations syndicales.
La stratégie d’espacement des journées d’action n’est plus concevable, elle est même devenue obsolète, et dangereuse. Face à un mécontentement affirmé et profond qui s’est exprimé lors des manifestations de janvier en mai, il aurait été opportun de faire un brin de démocratie dans notre propre organisation pour structurer la lutte plutôt que d’attendre le bon vouloir de l’ensemble des autres confédérations. Qu’allons nous faire dans des réunions de salon organisé par Sarkozy dont on sait à l’avance que rien de bon ne peut en émerger !
Depuis quand les acquis se gagnent-ils dans des salons feutrés, à moins que ces rencontres inutiles aient un autre enjeu.
N’avions nous pas avec ce vaste mouvement populaire du début d’année, qui ne demandait qu’à prendre corps, une occasion formidable d’imposer les revendications du peuple en lieu et place de la politique de Sarkozy et de son gouvernement. Le seul constat qui s’impose est que cette stratégie de journées d’actions mensuelles n’a pas infléchi la politique de Sarkozy, bien au contraire.

Pas une journée sans la programmation de reculs sociaux, tout y passe, personne n’est épargné hormis les financiers, les patrons et tous les amis du pouvoir y compris les transfuges d’autres partis politiques.
Face au démantèlement de notre société par la mise à mort de l’emploi industriel et des services publics, face à la disparition de nos acquis sociaux, face à toutes les injustices, il y a urgence, en s’inscrivant dans la durée, à organiser rapidement la lutte générale, au même moment, car il ne faut pas s’y tromper toutes les luttes sont liées.


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