Sujet :

ça branle dans le manche à la CGT

Xuan
   Posté le 20-05-2009 à 23:23:48   

Un exemple parmi d'autres montre le dégoût des militants CGT face à la ligne de collaboration de classe et l'opposition montante aux dirigeants réformistes.
Les dirigeants de la CGT sont des ennemis de la classe ouvrière et de véritables alliés de la bourgeoisie.


Marcel Collet, Les Ramayes, 53440 Marcillé-la-ville


Lettre ouverte à Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT


Camarade THIBAULT entends-tu la colère qui gronde dans les manifs et les usines ?

Je viens d’écouter ta déclaration sur FRANCE-INTER ainsi que celles de J.C MAILLY de Fo et F. CHEREQUE de la CFDT. Je ne suis pas surpris, ce n’est pas la 1ère fois que tu tiens des propos démoralisateurs qui permettent que tu ais droit aux compliments du MEDEF et des ministres de SARKO. Par cette lettre, je veux te faire part du grave mécontentement qu’éprouve un grand nombre de militants qui sont scandalisés par les conséquences du virage réformiste de notre CGT depuis quinze ans (pour la plupart des membres du bureau confédéral et plusieurs secrétaires de fédérations REFORMISME est devenu synonyme de COLLABORATION). Je reviendrais un peu plus loin sur ta déclaration de ce jour.

Hier, je participais à ma 42ème manif du 1er mai (interdite de 1954 à 1967). C’est la 3ème qui connait un tel succès.

En 1968, nous étions environs 100 000 manifestants dans les rues de Paris. Le succès de cette manif nous aida considérablement au cours des semaines suivantes pour développer les luttes qui permirent des résultats fructueux.

2002 fut également un grand 1er Mai dirigé contre les dangers de l’extrême droite (LE PEN en particulier).

En conséquence, (mis à part 2002) le 1er Mai 2009, est le plus important depuis plus d’un demi-siècle. Hier à Laval, selon les infos de France Bleue Mayenne, nous étions près de 4000, c’est quinze à vingt fois plus que les années précédentes (y compris en 1968 il y avait moins de 300 participants). Ce succès est le résultat de l’action unitaire mais également et surtout du mécontentement qui touche l’ensemble des travailleurs, retraités, chômeurs, lycéens, étudiants etc.

Quelques mots sur des propos que tu tenais à la radio, début avril « Il est souhaitable que le 1er Mai nous soyons encore plus nombreux que le 19 Mars » s’exprimer ainsi est vraiment irresponsable de penser que le premier jour d’un long week end on va mobiliser autant qu’un jour de travail. C’est aussi la démonstration, à quel point les membres du Bureau Confédéral sont coupés de la base !

Maintenant j’arrive aux déclarations de ce jour (ce matin 2 Mai sur France Inter) dans l’ordre de l’émission : J. C MAILLY, B. THIBAULT, F. CHEREQUE. Déclaration correcte de S.G de FO qui propose que, après les succès du 1er Mai, il faut organiser une grève nationale inter- professionnelle, ensuite (j’ai vraiment l’impression qu’avec Chéreque, vous vous êtes partagés le sale boulot) tu es le 2ème intervenant pour dire qu’il n’est pas possible de demander aux travailleurs de faire grève, vu qu’ils ont de grosses difficultés financières (quel mépris pour les salaires les plus pauvres ! ) CHEREQUE ferme le banc, en affirmant que le gouvernement devrait tenir compte de la mobilisation du 1er Mai. Il n’est pas interdit de rêver, penser que l’on peut faire reculer avec deux manifs par trimestre c’est s’inscrire dans le domaine du rêve et de l’illusion !

Je rappelle qu’en 1968, nous étions plus de neuf millions en grève (avec occupation des entreprises), des millions d’autres salariés n’étaient pas dans le mouvement, beaucoup d’entre eux nous ont rejoint dans les luttes dans les années suivantes. Parmi les grévistes, des millions étaient payés au SMIC, quelquefois moins, notamment les jeunes qui subissaient des abattements et les salariés de l’agriculture. Dans la ville où je travaillais Argenteuil dans le Val d’Oise, sur environ 10 000 grévistes, de nombreux smicards notamment les femmes et les immigrés étaient très engagés dans le mouvement. Sur les fiches de paies du mois de juin, un bon en avant 35% de plus pour le SMIC et 55 % sur les SMAG (Salaire Minimum Agricole Garanti). L’action commune des OS avec les ouvriers qualifiés, les employés, les techniciens, et une partie des cadres avait été positive pour tous.

Deux exemples récents démontrent que les travailleurs les plus pauvres n’hésitent pas à s’engager dans l’action, nos camarades de Guadeloupe et de Martinique, encore plus mal payés qu’en métropole se sont engagés dans une lutte difficile et ils ont imposés les résultats que l’ont connait (44 jours de grève en Guadeloupe).

Depuis un an, les sans papiers ont aussi démontrés que des travailleurs mal payés et pauvres peuvent faire reculer Patronat et Gouvernement, il est vrai qu’ils ont le soutien de nombreux militants de la base, si bien que le Bureau Confédéral a du prendre le train en marche et soutenir la lutte des sans papiers !

Avant de conclure, je veux ajouter quelques mots sur les dizaines de milliers de salariés qui luttent, quelquefois depuis plusieurs mois, notamment dans la métallurgie, la chimie, l’enseignement, l’EDF, la santé, la poste etc. J’ai une pensée particulière pour les camardes de l’EDF qui vont recevoir pour le mois d’avril des fiches de paie amputée de 40 à 60 %. Je pense aussi aux enseignants qui depuis cinq ans, ont perdu la valeur de plusieurs semaines de salaires sans obtenir des résultats suffisants. Les directions confédérales portent une partie importante de la responsabilité de cette situation, jusqu’à présent, elles n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour réaliser le Tous ENSEMBLE, EN MEME TEMPS. En 1968, dans un contexte, avec des points communs avec celui que nous connaissons en 2009, la CGT n’a pas appelé à la grève générale mais nous avons distribués des millions de tracts appelant à la généralisation des grèves, le résultat fut concluant.

Il est grand temps que la Direction Confédérale entende cette volonté d’agir Tous Ensemble. A de nombreuses occasions, nous avons imposés des acquis considérables, notamment en 1953, 1968, 1995. C’est possible, dès maintenant, à condition que la CGT retrouve ses couleurs.

J’ose espérer que ces aspirations qui grandissent partout à la base seront enfin entendues.

Salutations syndicalistes.

Marcillé le 2 Mai 2009 Collet Marcel militant CGT depuis 1955


PS : Depuis 1995, j’ai adressé une demi douzaine de courrier à la direction confédérale, je n’ai jamais reçu de réponse … Vu la gravité de la situation actuelle, cette lettre sera rendue publique.



Edité le 18-06-2009 à 20:36:40 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-06-2009 à 23:07:16   

ce commentaire de Jean Lévy (Collectif National pour un Front Syndical de Classe) sur le blog "canempechepasnicolas" :

La fin ou le commencement ?


Par Jean Lévy, adhérent à la CGT depuis 1944, ancien Délégué National CGT au Crédit du Nord, ancien responsable du syndicat parisien des banques et membre du Bureau fédéral des Employés (qui groupait, les Banques, les assurances, le Commerce, la Sécurité Sociale dans cette période).

Quelques heures avant que ne débute le défilé syndical, à Paris, le 13 juin, Bernard Thibault, au nom du Bureau confédéral, tirait déjà le rideau de la saison revendicative. S’exprimant sur France Inter, le secrétaire-général de la CGT annonçait une manifestation « moins forte, voire beaucoup moins forte que celle du 1er mai dernier ».
Il ne s’est pas trompé : l’échec a été total.

C’est le résultat d’une stratégie mûrement réfléchie de la CGT, visant à empêcher l’affrontement de classe que les salariés espéraient.

En effet, depuis le début de l’année, la mobilisation du monde du travail allait crescendo et, le 19 mars, des millions de manifestants dans toute la France, étaient descendus dans la rue. Les travailleurs, dans de multiples entreprises, passaient à l’action contre leurs patrons. Ce fut l’époque des « Conti », des salariés de Caterpillar, de Molex et de bien d’autres, le temps des hauts cadres « séquestrés », de manifs offensives et déterminées.
Le Medef et le pouvoir sarkozyen s’inquiétaient de cette poussée de fièvre, qui enflait au long des jours : allait on assister à un nouveau « mai 68 » ?

Mais Chérèque faisait son boulot habituel et Bernard Thibault veillait lui-aussi.

Au lieu d’accélérer le mouvement, de proposer des modes d’action répondant à la situation, le secrétaire général de la CGT, soutenu par les instances confédérales, freinait des quatre fers, remettant à six semaines la prochaine démonstration, la plaçant le 1er mai « pour éviter les grèves », s’en tenant à un programme revendicatif, vide de tout mot d’ordre rassembleur, sans objectifs chiffrés, vague à souhait pour démoraliser les plus actifs des militants.

Thibault s’en tenait – et s’en tient toujours – à l’unité au sommet entre les huit organisations syndicales, formule magique à ses yeux, permettant de remettre toujours à plus tard, une véritable mobilisation populaire en suivant le pas de ceux qui ne jurent par l'unité que pour mieux rejeter l'action.

Ce qui devait arriver arriva le 13 juin : des cortèges squelettiques, sans mots d’ordre et sans illusions.

Thibault pouvait ainsi tirer complètement le rideau revendicatif : « rendez-vous après les vacances ». On connaît la musique : réunion des huit centrales, programmée fin septembre, remise en octobre pour appeler, en novembre, à une nouvelle et grande manifestation, choisie de préférence, un jour de congé (le 11 novembre, par exemple, pour décréter un « armistice social » ?).

La comédie, la tragédie devrait-on dire, va-t-elle durer encore longtemps ?

Le chômage atteint, semaine après semaine, des sommets. Les fins de mois deviennent un casse-tête pour des millions de familles. La violence de l’exploitation patronale explose dans les entreprises. Les patrons font régner la terreur dans l’industrie comme dans les services. Le vent de la spéculation souffle à nouveau sur toutes les bourses. Le CAC 40 reprend des couleurs. Les profits s’entassent pour une petite minorité de privilégiés. Le fossé s’accroît entre les riches, qui deviennent encore plus riches et les pauvres, de plus en plus pauvres.

Serions-nous, sinon « à la fin de tout », du moins à la « fin de l’histoire » …sociale ?
Nous ne le croyons pas.


Au contraire, peut-être, nous sommes au commencement d’un affrontement de classe d’une ampleur jusqu’ici, inconnue. Les contradictions n’ont jamais été si vives entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent rien.

Certes, l’attitude totalement négative des confédérations syndicales complique la tâche, contrarie le développement des luttes. Mais celles-ci, non seulement vont se poursuivre, mais, compte tenu du contexte social, s’amplifier.. Sans les Etats-majors confédéraux, englués dans la collaboration de classe, et contre eux certainement, car leur orientation et leur comportement constituent un obstacle de taille à la bataille de classe qui s’annonce.

La CGT tient son congrès confédéral en décembre prochain.
La FSU réunit le sien début 2010.

C’est l’occasion rêvée de rassembler tous les militants pour changer la donne.
Il faut que les Centrales syndicales se positionnent clairement en faveur d’un changement de société et qu’elles adoptent une stratégie d’affrontement avec le Capital et les forces politiques qui en sont l’expression.
Cela suppose un changement d’équipe à la tête des Confédérations, de la CGT comme de la FSU.
C’est l’enjeu la bataille interne qui s’ouvre au sein de ces organisations.
« C’est la lutte finale qui commence… »


PS. Le bureau confédéral de la CGT s’est immergé totalement dans la campagne européenne en préconisant un vote massif des syndiqués et des salariés. On sait ce qu’il en est advenu !

«Fenêtre sur cour », mensuel du SNUipp, le syndicat du primaire de la FSU, consacre six pages à la « nécessité d’enseigner l’Europe ». N’est-ce pas l’expression d’un syndicat intégré dans l’idéologie dominante de collaboration de classe ?


[Source : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/ ]


Edité le 17-06-2009 à 23:13:18 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-06-2009 à 20:27:09   

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La CGT Goodyear interpelle Bernard THIBAULT, secrétaire général de la CGT




A
THIBAULT Bernard
Secrétaire général CGT

Le syndicat CGT Goodyear a pris la décision de vous écrire après avoir longtemps dit qu’il allait le faire, mais nous ne pouvons plus repousser cette fois -ci!!!

En effet, nous trouvons que la situation de notre site mais aussi la situation de milliers de salariés en France est alarmante et pour autant nous attendons toujours une réaction massive et d’envergure!!!!

La France est victime d’une catastrophe voulue et mise en place par un gouvernement et des patrons qui ne connaissent aucune limite et pour autant la réaction de la CGT est plus que timide, elle est inexistante!!!

Les ouvriers, salariés attendent un mouvement qui mettra fin à l’insolence de ceux qui détruisent des milliers d’emplois et autant de vies de familles et nous n’avons droit qu’à des journées de mobilisation éclatées sur plusieurs mois, janvier, mars, juin et il faudrait attendre septembre pour remettre ça????

Il est évident que rien ne vas plus, comment pensez vous réussir à mettre à genoux se gouvernement qui haït le monde du travail avec des journées de mobilisation si peux cohérentes avec la cruauté de ce que nous subissons à la base!!!

Des milliers de salariés en France attendent un appel à une grève générale et totale, les manifestations encadrées dont les parcours sont connus de tous ne servent plus à rien, si ce n’est se faire plaisir et montrer qu’il y a encore des syndicats dans ce pays!!!

Le président de la république et son équipe, se moque totalement des manifestations actuelles, mais par contre partout en France des bases CGT luttent chacunes de leur coté, elles luttent aux cotés de salariés qui sont en train de crever et ils n’attendent qu’une seule chose un appel à une action totale, la CGT est le seul syndicat qui peut le faire, et nous sommes des CGT’istes de base certes mais CGT’istes, il va falloir se bouger un peu, car la crise actuelle doit avoir en réponse une mobilisation de tous au même moment, ne pas agir serait un crime contre le monde du travail!!!!

La CGT Goodyear représente plus de 85% des salariés du site d’Amiens, nous travaillons chaque jour à faire en sorte d’améliorer le quotidien des salariés de notre site, mais le problème c’est qu’à l’heure actuelle, il y a dans des centaines d’entreprises en France des mecs qui luttent, qui se battent, qui crèvent, et ils n’attendent qu’une seule chose, qu’un appel puisse nous unir tous dans ce combat, car sans le TOUS ENSEMBLE le patronat et le gouvernement ont encore de beaux jours devant eux!!!

De plus en plus des militants CGT se font passer à tabac, ou alors vont en garde à vu, les patrons et le gouvernement criminalisent la lutte sociale, il va falloir quand même que vous réagissiez la haut, c’est écœurant de voir des syndicalistes en correctionnel parce qu’ils ont défendu leurs collègues et dans le même temps des patrons qui se tirent après avoir mis en faillite les boites avec des parachutes de plusieurs millions d’€uros, la CGT doit faire condamner avec la plus grande fermeté les agissements d’une bande de voyous!!!

La CGT celle pour laquelle nous sommes devenus militants, est un syndicat qui répond aux besoins des salariés, qui écoute la base, les syndiqués, les militants mais aussi tous ceux qui souffrent des injustices et là, nous ne comprenons pas, ou vous êtes dans un bureau trop hermétique aux appels de ceux qui crèvent ou alors il y autre chose, mais en tout cas, nous ne pouvons plus accepter que des gars luttent seuls dans leur coin alors qu’il faut un mouvement d’ampleur!!!

Nous sommes allé rejoindre nos collègues de CONTI (d’ailleurs vous n’en avez jamais fait état même lors de vos passages à canal+ ou ailleurs…) et là bas nous avons vu des petits gars d’une boite qui s’appelle LEARE nous expliquer avec leurs tripes qu’ils luttent depuis des semaines contre un géant appelé PEUGEOT et que le seul message du gouvernement a été d’envoyer des CRS leur démonter la « gueule » !!!!

PEUGEOT qui a reçu 3.5 milliards de l’état c’est-à-dire des impôts des contribuables et qui fait fermer tous les sous-traitants Français, nous avons face à nous des VOYOUS qui n’ont aucune limite et aucun scrupule!!!!

A chaque fois que nous allons sur un piquet de grève, nous entendons la même chose….

« ils font quoi la haut à la CGT?????»

Nous dirons ils font quoi, ils attendent quoi????

Nous n’avons jamais connu une telle régression sociale dans notre pays et tous le monde est touché, actifs du privé et du public, retraités, nous sommes dans un pays ou des retraités pour se nourrir vont faire les poubelles après avoir travaillé 40 ans aux pièces pour des patrons qui eux à 50 ans sont en retraite sur des yachts coûtants des millions d‘€uros!!

Cela n’est plus possible, il va falloir que la confédération CGT bouge, nous sommes tous en train de crever dans nos coins, alors que tous ensemble nous aurions déjà gagné!!!!

Des Goodyear, des CONTI il y en as partout, et partout les appels se multiplient pour que la CGT appelle à un mouvement nationale de grève reconductible, il n’y a que comme ça que le gouvernement arrêtera de nous prendre pour des cons!!!

Nous sommes des CGT fiers de l’être et nous voulons continuer à l’être, votre poste de secrétaire général de la CGT vous oblige à nous écouter nous les militants de la base, la CGT est un syndicat démocratique avec des valeurs dont une est la plus forte, celle d’être aux cotés de ceux qui luttent et pour le moment ceux qui luttent se sentent bien seuls!!!

Nous n’avons d’ailleurs pas participé à la journée d’action du 13 JUIN 2009, cette journée d’action démontre que vous êtes en déphasage totale avec les revendications de la base, qui peut croire un seul instant que manifester main dans la main un samedi va faire bouger le gouvernement????

Il faut arrêter cette mesquinerie, en 1936 les salariés ont obtenu des avancées sociales énormes, mais ils les ont obtenues en luttant TOUS au même moment et pendant un long moment, en ce moment les salariés luttent pour ne pas perde des acquis ou alors leurs emplois, nous ne nous battons même pas pour obtenir de nouveaux droits mais tout simplement pour essayer de vivre!!!

Le gouvernement revient à la charge, allongement de la durée de cotisation, trou de la sécu qui d’ailleurs et du au fait que les patrons ne payent pas leurs cotisations, bref, l’annonce est clair, ils ont déclaré la guerre au monde du travail!!!

Vous attendez quoi, vous faites encore le bilan, que va-t-il falloir pour la CGT revienne à ses origines, c’est-à-dire un syndicat qui s’oppose à ceux qui veulent détruire le monde du travail????

La CGT Goodyear vous écris au nom de milliers de salariés qui comme nous vous demande de nous entendre, ce n’est pas un devoir, c’est tout simplement vital!!!!

Espérant que notre lettre ne finira pas dans une poubelle et qu’elle aura attiré votre attention, nous vous disons a bientôt a vos cotés dans les rues avec tous ceux qui veulent que le monde change dès demain !!!!!

Le syndicat CGT Goodyear


Edité le 18-06-2009 à 20:30:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 18-06-2009 à 20:32:35   

Les Syndicats CGT du Groupe Valeo réunis en coordination les 10, 11 et 12 juin 2009 à Saint-Beauzire (Haute-Loire) tiennent par cette motion à s'adresser à la FTM-CGT ainsi qu'à la Confédération.



Après avoir débattu sur la situation sociale et économique dans le pays, avec les conséquences qui en découlent dans nos différents établissements. Tous les salariés de Valeo subissent, bien malgré eux, le chômage partiel, licenciements, aggravation des conditions de travail…

Cela se traduit par la mise en place de plans sociaux avec très souvent la négociation d'accords de méthodes. Accords à travers lesquels la Direction veut impliquer les organisations syndicales à la gestion de la crise en leur faisant cautionner toute une palette de reculs sociaux.

Face à cette situation, les salariés ont répondu par l'action avec de nombreux conflits sur les sites pour tenter de mettre un terme à cette situation.

Malheureusement l'ampleur de la casse industrielle tout azimut impose une action beaucoup plus large. Nous sommes convaincus que ce ne sont pas les actions ponctuelles à répétition tous les mois qui nous permettront de lutter efficacement contre la politique patronale et gouvernementale. À notre sens, cela doit passer inévitablement par une action généralisée la plus large et la plus unitaire possible sur des bases revendicatives claires :

L'arrêt de tous les plans sociaux,
• L'interdiction de tous les licenciements économiques,
• Un SMIC à 1600 € nets,
• Une véritable retraite à 55 ans avec 37 ans ½ de versement calculé sur les 10 meilleures années en priorité pour les salariés exerçant des travaux pénibles…



MOTION VOTÉE À L'UNANIMITÉ LE 12 JUIN 2009

Pour la coordination,
Fabrice FARGHEOT - Représentant Syndical - Comité de Groupe Valeo


Edité le 18-06-2009 à 20:33:35 par Xuan


gorki
   Posté le 20-06-2009 à 09:47:29   

Bonjour Xuan, salut à tous

Citation :

Nous sommes convaincus que ce ne sont pas les actions ponctuelles à répétition tous les mois qui nous permettront de lutter efficacement contre la politique patronale et gouvernementale. À notre sens, cela doit passer inévitablement par une action généralisée la plus large et la plus unitaire possible sur des bases revendicatives claires ?? :

L'arrêt de tous les plans sociaux,
• L'interdiction de tous les licenciements économiques,
• Un SMIC à 1600 € nets,
• Une véritable retraite à 55 ans avec 37 ans ½ de versement calculé sur les 10 meilleures années en priorité pour les salariés exerçant des travaux pénibles…



MOTION VOTÉE À L'UNANIMITÉ LE 12 JUIN 2009

Pour la coordination,
Fabrice FARGHEOT - Représentant Syndical - Comité de Groupe Valeo



Encore un petit effort de réflexion, et entre les relais de l'aristocratie ouvrière dans les entreprises et le prolétariat le plus déshérité ont va finir par se comprendre.

Ou alors va peut-être falloir que les premiers rejoignent les seconds dans les minima de misères, et aient passés quelques années dans les galères de sans emplois durables, pour s'apercevoir que, contre toutes apparences, ces revendications ne font pas le compte.
L’influence des réformistes reste forte. Aussi ici la preuve est faite, si il en était encore besoin, qu'il suffit pas de réclamer un tous ensemble est en même temps pour marquer une nette ligne de démarcation avec la pourriture réformiste qui dirige les organisations syndicales.


Exportation des emplois= exportation des salaires et conditions de travail
L'arrêt de tous les plans sociaux,
L’embauche en CDI de tous les contrats précaires
L’interdiction du recours au travail partiel
L'interdiction de tous les licenciements
Suppression des minima sociaux un SMIC pour tous avec ou sans emploi dés la sortie des écoles à 1800 € nets
Un moratoire sur tous les impayés des travailleurs dans la misère
L’interdiction de toutes saisies
Une véritable retraite à 55 ans sans conditions de cotisation et à 50 ans pour les travaux pénibles.

Voila ce qui devrait être le minimum syndical de la revendication économique de la classe aujourd’hui si l’on voulait unifier l’ensemble des couches de travailleurs actifs ou sans emploi.

Les travailleurs de l’automobile sont en train d’entamer leur chemin de croix, comme dans les années 1970 1980 les sidérurgistes, que l’on avait pris soin de les laisser isolés, l’ont menés ( à l’époque Jacques Chérec père secrétaire général adjoint de la CFDT, avait été nommé, en récompense, préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine)

sauf nouvelle mascarade, la riposte générale pour la satisfaction des revendications économiques du salariat sera ouvrière et générale, sous sa direction, ou ne sera pas.

Gorki


Edité le 20-06-2009 à 11:54:48 par gorki


gorki
   Posté le 20-06-2009 à 13:06:32   

Citation :

Les travailleurs de l’automobile sont en train d’entamer leur chemin de croix, comme dans les années 1970 1980 les sidérurgistes, que l’on avait pris soin de les laisser isolés, l’ont menés ( à l’époque Jacques Chérec père secrétaire général adjoint de la CFDT, avait été nommé, en récompense, préfet délégué pour le redéploiement industriel en Lorraine)

sauf nouvelle mascarade, la riposte générale pour la satisfaction des revendications économiques du salariat sera ouvrière et générale, sous sa direction, ou ne sera pas.


Un petit plus pour mémoire:

Qui comme moi à l'époque à Denain, Longwy, a fait les manifs de soutient aux sidérurgistes se rappel ce que l'on chantaient :

" A usinor à sacilor, c'est tous ensemble est en même temps qu'il faut lutter. A usinor à sacilor, c'est tous ensemble est en même temps qu'il faut frapper.

... se souvienne aussi que l'arrivée de la gauche au pouvoir, soutenu par les directions syndicales (et pas seulement, par une certaine extrême gauche principalement trotskiste aussi, qui en plus, jouant leur rôle de petits soldats du réformisme, enfermait déjà en les isolant les ouvriers les plus éclairés dans des démarches de reconquête des syndicats par l'intérieur, je crois savoir que l’on a les mêmes chez les « ML » aujourd’hui ) venaient enterrer tous les espoirs de la classe ouvrière et commençait le démantèlement de la sidérurgie


Edité le 20-06-2009 à 23:07:38 par gorki


Xuan
   Posté le 21-06-2009 à 00:54:34   

La question de l’organisation syndicale de la classe ouvrière n’est pas davantage résolue que celle du parti.
Mais le syndicat et le parti de la classe ouvrière sont deux choses différentes et liées à la fois .

Sur la question syndicale, le principe qui doit nous guider c’est d’être là où sont les masses.
Ce ne sont pas les marxistes-léninistes qui « isolent les ouvriers les plus éclairés dans des démarches de reconquête des syndicats par l'intérieur » , c’est l’organisation des masses dans des syndicats qui nous conduit naturellement à lutter dans le syndicat contre le capitalisme et contre les directions réformistes.
S’il n’y a pas de syndicat ou bien si nous en sommes exclus, il faut en créer un autre, ou bien n’importe quelle forme d’organisation permanente qui permettra la lutte de classe.
C’est le principe- toujours valable- qu’avaient adopté les marxistes-léninistes avant même la création du PCMLF, parce que nombre d’entre eux étaient exclus de la CGT par la direction révisionniste.

Aujourd’hui, la situation est un peu différente des années 60 et 70 car la direction de la CGT n’exclut pas seulement des marxistes-léninistes, mais tous ceux qui se tiennent sur des positions de lutte de classe, y compris des ouvriers sans parti, voire des sections ou des UL entières.

A la différence des années 80, les licenciements atteignent tous les secteurs de l’industrie, et pas seulement ceux de l’automobile. Par la force des choses, tous les travailleurs font l’expérience de la lutte de classe… et par conséquent, l’expérience du sabotage perpétré par Thibault et Cie.

D’autre part, les sections syndicales qui s’opposent à la direction de la CGT formulent sans doute des revendications qui « ne font pas le compte » comme tu dis.
La raison essentielle est qu’il n’y a pas de parti de la classe ouvrière pour populariser les revendications les plus justes, celles qui unissent l’ensemble de la classe ouvrière au prolétariat le plus exploité.
Il ne faut pas se leurrer, la « reconquête » des syndicats de l’intérieur, ou la création d’un nouveau syndicat de classe et de masse, en tous cas l’unité syndicale sur de véritables positions de classe, sur des positions révolutionnaires, commencera quand le parti de la classe ouvrière sera né.

Dans la situation actuelle il faut défendre les revendications les plus légitimes, mais respecter le choix des masses, soutenir toutes les actions qui s’opposent à l’orientation réformiste de la CGT, et non rester dans l’expectative.
gorki
   Posté le 22-06-2009 à 09:57:11   

Xuan a écrit :

La question de l’organisation syndicale de la classe ouvrière n’est pas davantage résolue que celle du parti. Mais le syndicat et le parti de la classe ouvrière sont deux choses différentes et liées à la fois.


Nous n’allons pas couper les cheveux en quatre, affirmer cela sans plus de commentaire nous laisse quant même un peu sur notre faim. Aussi si tu veux entendre par là que la classe ouvrière ce trouve orpheline d’une organisation de défense économique j’en suis entièrement d’accord

Xuan a écrit :

Sur la question syndicale, le principe qui doit nous guider c’est d’être là où sont les masses. Ce ne sont pas les marxistes-léninistes qui « isolent les ouvriers les plus éclairés dans des démarches de reconquête des syndicats par l'intérieur », c’est l’organisation des masses dans des syndicats qui nous conduit naturellement à lutter dans le syndicat contre le capitalisme et contre les directions réformistes.


si la classe ouvrière ce trouve dépossédée de son organisation de lutte de classe économique quel intérêt il y à lutter contre les directions réformistes de l’intérieur du syndicat, et qui du fait même de la quasi absence des meilleurs des éléments ouvriers trouve dans le reste de ses effectifs sont renouvellement permanent et cela de façon toujours majoritaire. L’organisation des masses dans les syndicats c’est 8% de syndiqué en tout et pour tout sur l’ensemble du salariat, que ce partage quatre centrales syndicales d’importances et qui plus est le plus gros des troupes provenant des secteurs publiques (comme le plus gros des troupes de l’extrême gauche, ML compris d’ailleurs, ceci expliquant cela)

Xuan a écrit :

S’il n’y a pas de syndicat ou bien si nous en sommes exclus, il faut en créer un autre, ou bien n’importe quelle forme d’organisation permanente qui permettra la lutte de classe.


C’est la lutte des classes qui a conduit la création d’organisation des défenses économiques et pas l’inverse. À titre d’exemple, tu sais comme moi, que sont légions les sections et syndicat d’entreprises qui doivent leur existence à un mouvement de grève de travailleurs inorganisés. Il ne faut pas confondre le travail dans les syndicats et travail dans la classe ouvrière. Donc d’accord, bien nous importe, quelle forme d’organisation permanente qui permettra la « lutte de classe » ce à quoi je m’empresse d’ajouter : tant que nous militants ouvriers communistes nous en détiendrons la direction, guidés par notre parti et son programme, et cela sans en faire mystère en faisant de la lutte contre tous les opportunismes (droite ou gauche) le premier de nos devoirs avec en point d’orgue que l’on ai préalablement bien défini ce que l’on entend par prolétariat

Xuan a écrit :

C’est le principe- toujours valable- qu’avaient adopté les marxistes-léninistes avant même la création du PCMLF, parce que nombre d’entre eux étaient exclus de la CGT par la direction révisionniste.


C’est beau les principes en forme de couteaux suisse mais peut-être serait-il temps de dresser les bilans sur justement ce dont je parlais au-dessus à propos de la lutte contre tous les opportunismes. Bon, il et vrai que l’on ne change pas une équipe qui gagne, mais désolé xuan, je la cherche toujours, peut-être que celle-ci à du mal a sortir des vestiaires trop occuper certainement à rejouer le match de la veille. Aussi va falloir expliqué aux jeunes générations de militants en quoi un principe érigé en dogme par les "vieilles barbes" ça va leur permettre de ne pas buter sur les mêmes écueils que leur aînés.

Xuan a écrit :

Aujourd’hui, la situation est un peu différente des années 60 et 70 car la direction de la CGT n’exclut pas seulement des marxistes-léninistes, mais tous ceux qui se tiennent sur des positions de lutte de classe, y compris des ouvriers sans parti, voire des sections ou des UL entières.


Cela ne prouve rien d’autre, que des différentes fractions du réformisme présent a l’intérieur de la CGT (y compris celles qui se maquillent du concept lutte de classe et de masse, ambitionnant d'y occuper les postes) se mènent une guerre plus intense en raison d’une situation social propice à leur développement.

Xuan a écrit :

A la différence des années 80, les licenciements atteignent tous les secteurs de l’industrie, et pas seulement ceux de l’automobile. Par la force des choses, tous les travailleurs font l’expérience de la lutte de classe… et par conséquent, l’expérience du sabotage perpétré par Thibault et Cie.


C’est plus compliqués que cela Xuan, depuis les années 1970 les licenciements touches (c’est vrai différemment) tous les secteurs ; d’ailleurs dés cette décennie le travail précaire se développera a coup de contrat bidons. T.U.C S.I.V.P. C.E.S. et j’en passe... Dans mon poste je traitais des licenciements de masse comme ceux que subissent les travailleurs de l’automobile, eux, en ce moment objet de toutes les attentions, parce que se montrant les locomotives de la première vague de riposte des travailleurs.


Xuan a écrit :

D’autre part, les sections syndicales qui s’opposent à la direction de la CGT formulent sans doute des revendications qui « ne font pas le compte » comme tu dis. La raison essentielle est qu’il n’y a pas de parti de la classe ouvrière pour populariser les revendications les plus justes, celles qui unissent l’ensemble de la classe ouvrière au prolétariat le plus exploité. Il ne faut pas se leurrer, la « reconquête » des syndicats de l’intérieur, ou la création d’un nouveau syndicat de classe et de masse, en tous cas l’unité syndicale sur de véritables positions de classe, sur des positions révolutionnaires, commencera quand le parti de la classe ouvrière sera né.


Bon, la nous sommes bien d’accord : et j’ajouterai : en prenant en charge tout le travail posant les garantie de préservation de l’autonomie de la classe ouvrière dans ses luttes économiques. Ce qui nous oblige à bien réfléchir sur cette notion de masse, en ce quelle a été la petite porte par laquelle se sont introduit tous les éléments socialement étrangers à notre classe usurpant toutes les positions dominantes au sein de nos organisations et pas seulement.

Xuan a écrit :

Dans la situation actuelle il faut défendre les revendications les plus légitimes, mais respecter le choix des masses, soutenir toutes les actions qui s’opposent à l’orientation réformiste de la CGT, et non rester dans l’expectative.


Voila là un bel euphémisme : Mais Xuan les revendications les plus légitimes ne doivent-elles pas être naturellement l’expression des masses ? Mais de quelles masses s’agit-il ? la retraite à 55ans avec 37.5 annuités calculées sur les dix dernières meilleurs années quelles masses remplisses ces conditions ???. Alors quant des ouvriers reprennent cette revendication c’est qu’ils sont tout simplement l’objet de manipulations des réformistes qui trouvent leur troupes, principalement dans la fonction public et personnel syndical de l’aristocratie ouvrière des grands groupes. Aussi quant j’affirme que cette revendication et loin de faire le compte je le fais en regard des conditions sociales de la plus large masse, ceux, à commencer par les jeunes, les femmes les plus soumises aux temps partiels, et immigrés, qui n’y entrerons jamais dans ces critères économiquement établis acceptable par la bourgeoisie en cas de fortes houles sociales. la vérité est que, comme les masses sont un assemblage de couches sociales aux intérêts pas forcément identiques, obligatoirement il y a apparition de contradictions au sein du peuple et rien n’interdit quelles puissent ne pas devenir antagoniques. Alors de se refuser à soutenir telle ou telle phase de l’action tel ou tel contenu revendicatif c’est forcément choisir une posture de classe. Soit on fait comme tu le préconises et ont établi sont quartier général à la queue du mouvement, soit l’on accepte de jouer son rôle d’avant-garde et ont lutte, à contre-courant de la pensée réformiste générale ambiante.

Si tu me le permets Xuan, à propos de la lutte contre les licenciements j’ai vais te proposer un exemple de contradiction que produit d’une telle attitude de prétendu respect du choix des masses, qui a mon avis cache des choix de stratégies qui sont autant de volonté à composer avec le réformisme »


Cela se passait sur le blog « Ou va la CGT ? » (Où j’intervenais épisodiquement sous le pseudo de Métallo) Animés par les militants de L’OCMLVP à propos d’un article, donnant le point de vue de cette organisation sur un sujet de grande actualité pour les travailleurs la Lutte pour l'emploi consultable sur leur blog

Mon Commentaire à cet article:

Complet cette article ? Pas si sur! Parce que effectivement cela partait bien, et qu’une question aussi complexe donne, c'est vrai, grain à moudre. Mais quant même toute cette démonstration pour finir sur cela:

Extrait de l’article

[...] La bataille des investissements peut être menée par les syndicalistes de classe, mais en étant particulièrement clairs [...] c’est retour à la casse départ !


La bataille pour les investissements qui peut-être menée par des syndicalistes de classe mais en étant particulièrement clairs... je vois pas trop en quoi cela pourrait être différent de l’attitude d’un réformiste, qui se mettrait à donner des leçons de gestionnaire à un dirigeant d’entreprise. Et puis, je vois pas non plus comment, et ce malgré d’être menée par un syndicalisme de classe, cette bataille des investissements empêcherait la logique capitaliste de la concurrence d’être portée à sont terme ? [...]

La suite devinez... se fut silence radio à VP + censure et mépris pour mes zigues, ce qui leur à valu une intervention de protestation du CD Oppong de passage sur leur blog


Je conclus

Aujourd’hui comme hier c’est une diversion opportuniste que de prétendre la lutte des classes et de masse se déroulant sur le terrain des luttes économiques, opposée au réformisme. Cela parce que justement l’histoire à montré que le syndicalisme ne peut atteindre d’autre ambition d’émancipation que la lutte pour les réformes, n’en déplaise aux syndicalistes dits révolutionnaires ou anarcho-syndicalistes qui le prétendent se suffire à lui-même pour l’émancipation intégrale du salariat.

J’allais oublier ! à propos d’expectative.

Je crois Xuan, sauf à me méprendre, que tu interprètes mal mon point de vue concernant comment je conçois ma participation aux luttes économiques de la classe, ou celui sur ce que doit être celles des militants communistes authentiques, l’expectative comme tu dis n’est pas là où tu sembles le penser.

Gorki


Edité le 22-06-2009 à 16:38:27 par gorki


Xuan
   Posté le 22-06-2009 à 23:50:37   

La classe ouvrière n’est pas orpheline de syndicats. Des syndicats il y a en a plutôt trop que pas assez.
D’ailleurs l’aspiration à l’unité est légitime, même si elle est dévoyée par les directions réformistes dans une « unité » bidon au sommet.
La classe ouvrière a surtout besoin d’un parti indépendant, y compris sur la question syndicale pour à terme unifier les masses dans une seule organisation syndicale sur des positions de classe.

____________________________________________________

Les marxistes-léninistes, dès avant la naissance du PCMLF, avaient pour principe de se battre dans les syndicats et en particulier dans la CGT tant que cela restait possible et tant que la classe ouvrière continuait à se battre dans les syndicats pour défendre ses intérêts économiques. Et lorsque ce n’était plus possible, de poursuivre la lutte avec les masses dans une autre forme d’organisation de défense économique.

Ce principe n’a pas le mérite d’être revendiqué par des retraités, mais de correspondre aux nécessités du moment.

Il est vrai que la plupart des ouvriers ne sont pas syndiqués.
Cette baisse de la syndicalisation trouve son origine à la fois dans la ligne de collaboration de classe des directions syndicales, la précarisation, le morcellement des unités de production, la sous-traitance, l’intérim et toutes les formes de concurrence au sein de la classe ouvrière…ça ne justifie pas la création d’un nouveau syndicat au niveau national, si tant est qu’un tel syndicat serait rouge de chez rouge.

________________________________________________

Au sujet de la citation :
« [...] La bataille des investissements peut être menée par les syndicalistes de classe, mais en étant particulièrement clairs [...] » [OCMLVP]

Je ne suis pas là pour défendre les déclarations de L’OCMLVP ni pour essayer de les interpréter. Dans leur ensemble elles vont pourtant à l’opposé de la cogestion.
Qu’entendaient-ils par là ? Refuser une délocalisation ?...

Lorsque les révisionnistes prétendent « secouer le cocotier » au niveau régional, afin d’obtenir des subventions pour relancer l’activité de telle ou telle entreprise, il est certain que cet argument séduit les salariés menacés dans leur emploi. Quelques mois plus tard on s’aperçoit que le repreneur s’est sauvé avec les deniers publics, les fameuses subventions payées par les salariés sous forme de taxes ou d’impôt.

Nous devons attirer l’attention des salariés sur ce genre d’opérations. D’ailleurs ce sujet mériterait que les marxistes-léninistes mettent en commun leurs expériences pratiques afin d’apporter des arguments concrets. Nos principes sur la cogestion ne pourront jamais emporter l’adhésion autrement.

Quant à la concurrence capitaliste – qui n’est pas une logique comme dit l’Huma mais une loi économique- elle a pour terme l’exploitation accrue des classes ouvrières. Et n’importe quelle forme de syndicalisme de classe ne peut rien faire d’autre que de s’y opposer sans cesse.

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Concernant la motion des salariés de Valeo, elle a pour mérite d’appeler à une action d’envergure nationale et en cela elle reflète le sentiment général de la classe ouvrière.
Quant à la plate-forme revendicative, elle correspond aux besoins des salariés de Valeo, et c’est clair que les intérêts des travailleurs précaires n’y sont pas représentés tu as raison de le rappeler.

Mais lutter « à contre-courant de la pensée réformiste générale ambiante » , c’est aujourd’hui prioritairement s’opposer au sabotage et à la trahison des directions syndicales .
C’est dans cet esprit que je reproduis les déclarations de sections syndicales qui vont dans ce sens.
gorki
   Posté le 23-06-2009 à 09:53:22   

Bonjour Xuan,

Bon je crois que tu es passé totalement au travers de mon propos mais au moins tu auras essayés.... "après tout, être placé à l’avant-garde ça peut-être aussi faire le choix de prendre une distance prudente" ce que tu as fait d’ailleurs, en zappant sur les revendications que je disais minimales pour un syndicaliste qui se voudrait de lutte de classe.

Juste je vais relever ceci dans ton propos avant de conclure

Xuan a écrit :

Je ne suis pas là pour défendre les déclarations de L’OCMLVP ni pour essayer de les interpréter. Dans leur ensemble elles vont pourtant à l’opposé de la cogestion.
Qu’entendaient-ils par là ? Refuser une délocalisation ?...


Et alors ! (parce que moi, sans foi aveugle en rien, je ne me refuse pas à analyser les déclarations de VP) quant bien même ils entendaient par là refuser une délocalisation, en quoi se serait différent cette posture, (qui décodé dit que l'ouvriers français a plus de légitimé qu’un autre dans le monde à produire) que le célèbre, la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde de Rocard ?

Pour aider, je vais illustrer un peut :

Suppose un groupe (par exemple de l’industrie du textile) qui délocalise au Maroc, les gars les filles de la boite en France contestent ; au Maroc c’est rebelote le groupe en question, (à la faveur de l’économie marché socialiste qui fourni une main d’œuvre corvéable à merci) trouve plus profitable de faire produire en chine ; au Maroc les gars et les filles contestent à leur tour... qui a raison à qui "revient" cette production ??? Maintenant pour corser le tout, imagine que tous et toutes ont une représentation de lutte de classe dans leur boite qui décide chacune de montrer à leur exploiteur que leur entreprise et viable, qu’il suffit d’y faire les investissements conséquents ne laissant personne sur le carreau, voir même d’être capable de ravir à d’autres plus de parts de marché ; laquelle ne peut pas être taxée de social chauvinisme ? Laquelle peut plus que l’autre se faire valoir de son "internationalisme prolétarien "? Laquelle joue véritablement son rôle d’avant-garde ? et surtout laquelle n’a pas sombré dans la collaboration de classe.....


Donc reprenons : J’ai lu, relu ton poste, pris le temps de la réflexion et abouti à admettre, je n’avais pas d’autre choix que d’en conclure: que celui-ci et une posture qui abouti à ce que je précisais plus haut dans mon dernier poste.

Gorki a écrit :

Alors de se refuser à soutenir telle ou telle phase de l’action tel ou tel contenu revendicatif c’est forcément choisir une posture de classe. Soit on fait comme tu le préconises et ont établi sont quartier général à la queue du mouvement, soit l’on accepte de jouer son rôle d’avant-garde et ont lutte, à contre-courant de la pensée réformiste générale ambiante.





Edité le 23-06-2009 à 18:48:16 par gorki


Xuan
   Posté le 23-06-2009 à 22:27:24   

"La CGT comme syndicat ne peut avoir d'autre orientation que réformiste..."
Je n'ai pas de point de vue définitif là-dessus, en tous cas tant qu'il existe des sections qui conservent le point de vue de classe.
Ca ne veut pas dire non plus que de telles sections syndicales sont à l'abri du réformisme et du soutien aux révisionnistes évidemment, mais c'est le minimum syndical je dirais.

Dans le cas qui nous intéresse, le réformisme et la collaboration de classe ont pris cette année le visage du sabotage pur et simple, précisément au moment où la classe ouvrière est durement frappée par la crise capitaliste.
De nombreux ouvriers et syndicalistes en sont conscients, et cette évidence dépasse même les rangs de la classe ouvrière.

Je suis bien conscient que l'opposition à ce sabotage au sein de la CGT ne se place pas toujours sur des positions justes, mais il faut mettre l'accent sur cette opposition si on veut ébranler la direction actuelle de la CGT.
Car celle-ci ne songe qu'à une chose : conforter sa position, la ligne de Thibault et de Le Duigou, et éliminer toute opposition.
En même temps, la bourgeoisie a resserré la représentativité syndicale afin de la limiter aux principales centrales en excluant les petits syndicats.
L'enjeu de la lutte au sein de la CGT c'est aussi d'éviter que le syndicalisme de lutte de classe soit marginalisé par une chasse aux sorcière dans la CGT, identique à ce qui fut le cas dans la CFDT.


Suppose un groupe (par exemple de l’industrie du textile) qui délocalise au Maroc, les gars les filles de la boite en France contestent ; au Maroc c’est rebelote le groupe en question, (à la faveur de l’économie marché socialiste qui fourni une main d’œuvre corvéable à merci) trouve plus profitable de faire produire en chine ; au Maroc les gars et les filles contestent à leur tour... qui a raison à qui "revient" cette production ??? Maintenant pour corser le tout, imagine que tous et toutes ont une représentation de lutte de classe dans leur boite qui décide chacune de montrer à leur exploiteur que leur entreprise et viable, qu’il suffit d’y faire les investissements conséquents ne laissant personne sur le carreau, voir même d’être capable de ravir à d’autres plus de parts de marché ; laquelle ne peut pas être taxée de social chauvinisme ? Laquelle peut plus que l’autre se faire valoir de son "internationalisme prolétarien "? Laquelle joue véritablement son rôle d’avant-garde ? et surtout laquelle n’a pas sombré dans la collaboration de classe.....

Refuser que sa boite soit délocalisée c'est une chose, c'est refuser d'être mis à la porte.
Au nom de quel "internationalisme" des salariés devraient-il accepter qu'on les mette à la rue ?
"Démontrer" que l'entreprise est viable et plus profitable que chez le voisin c'est autre chose, c'est favoriser la concurrence au sein de la classe ouvrière .

Généralement, le patronat accuse son chien d'avoir la rage pour le noyer.
Eventuellement il essaie d'entraîner les salariés dans une sorte de chantage pour "sauver l'entreprise", comme récemment chez British Airways.
http://www.journaldunet.com/management/breve/40107/british-airways-lance-le-travail-gratuit.shtml

Bien sûr Il y a toujours des salariés et des syndicalistes qui tombent dans le panneau, parce que la frontière est mince.
Par exemple les Reynolds ont stigmatisé les stylos chinois qui ne marchaient pas, etc. et appelé à boycotter la marque Reynolds.
Ca vaut le jus d'aller jeter un coup d'œil sur le site du collectif Reynolds et sur les différentes vidéos :
http://www.wat.tv/collectifreynolds
Avec une mention spéciale pour le passage épatant de Besancenot au meilleur de sa forme (de ses sondages je veux dire), la photo sur fond de drapeau tricolore sur l'air de "fils de France" :
http://www.wat.tv/video/reynolds-est-mort-9sq8_8u5b_.html

De fait ça n'a pas empêché les licenciements. Deux ans après la fermeture, une centaine de salariés a obtenu 25.000 euros de dommages et intérêts pour licenciement abusif.
Sur 256 salariés, seuls 96 d’entre eux ont aujourd’hui un CDI. Alain Gueydon, le directeur départemental de l’Emploi se félicite du résultat : « Notre objectif était de recréer autant d’emplois que ceux qui avaient disparu : il est donc atteint. En cela, cette opération est une réussite exemplaire. »


A mon avis tout dépend beaucoup du passé de la section syndicale, de sa composition sociale et de ses traditions de lutte.
Dans le cas de Reynolds, c'était la CFDT, la CFTC et la CGC.


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En changeant d'entreprise, j'ai été surpris de voir le CE afficher les résultats et les bénéfices de la société. Au début je pensais que le syndicat baignait dans la collaboration de classe, je me trompais.
En fait le point de vue dominant dans cette section était celui des ouvriers les plus exploités.

Ce que pensent les salariés de ces résultats dépend de leur position dans le processus de production : les cadres et les techniciens disent "Ah tant mieux, on a bien vendu ce mois-ci"!
Tandis que le prolo de base fait "regarde-moi ça, on va leur demander de la rallonge !"

Dans tous les cas, insulter le singe parce qu'il licencie quand la boutique fait des bénéfices n'a pas beaucoup d'incidence sur le résultat final. Apporter la brosse à dents et le pyjama constitue un argument plus décisif.
Mais le meilleur plaidoyer c'est toujours le barbecue devant la porte, le jour du CE extraordinaire.

Maintenant, prendre contact avec le syndicat polonais pour s'opposer à des licenciements d'un côté où de l'autre, c'est l'étape suivante. On n'y est pas encore mais ça viendra !
gorki
   Posté le 24-06-2009 à 18:35:28   

Xuan a écrit :

"La CGT comme syndicat ne peut avoir d'autre orientation que réformiste..." Je n'ai pas de point de vue définitif là-dessus, en tous cas tant qu'il existe des sections qui conservent le point de vue de classe. Ca ne veut pas dire non plus que de telles sections syndicales sont à l'abri du réformisme et du soutien aux révisionnistes évidemment, mais c'est le minimum syndical je dirais.


Bon est bien, Lénine, une référence commune en avait un, lui :

« Par lui-même, le mouvement ouvrier spontané ne peut engendrer (et engendre infailliblement) que le trade-unionisme ; or la politique trade-unioniste de la classe ouvrière et précisément la politique bourgeoise de la classe ouvrière. la participation de la classe ouvrière à la lutte politique et même à la révolution politique ne fait nullement encore de sa politique une politique social démocrate ». Lenine Que faire

Avoir un point de vue de classe, et avoir un point de vue de l’avant-garde de la classe sont des choses différentes, (attention j’ai pas dit opposé l’un se développant avec l’autre) la différence qu’il y a entre la lutte pour la pitance et la lutte pour le pouvoir.

Xuan a écrit :

[Dans le cas qui nous intéresse, le réformisme et la collaboration de classe ont pris cette année le visage du sabotage pur et simple, précisément au moment où la classe ouvrière est durement frappée par la crise capitaliste. De nombreux ouvriers et syndicalistes en sont conscients, et cette évidence dépasse même les rangs de la classe ouvrière.


Le sabotage pur est simple, xuan, il est l’expression permanent du travail d’influence du réformisme dans la classe ouvrière, est cela depuis les origines du mouvement ouvrier. Aujourd’hui il permet à la bourgeoisie de s’en tirer à bon compte dans cette crise majeure, juste, véritablement, face à elle quelques luttes sporadiques dures et exemplaires de la classe ouvrière, comme Sti le faisait remarqué, pour contrecarrer les plans de leur direction d’entreprise sur le mauvais sort qu’elle voulait leur faire. Par exemple « chez les continentales » ne se faisant guère d’illusions sur leur capacité à empêcher les licenciements ils se sont battus pour en arracher un maximum de « dédommagement » financier.

Délégué ouvrier, j’ai vécu ces moments pénibles, où avec l’annonce d’un plan social nous était tendu le piége d’aller discuter des mutations possibles ou des critères de choix de tous ordres (ancienneté, personne célibataire ou mariés etc.) contre lesquels nous devions ramer à contre courant pour avancer devant les copains qu’il était fort possible que le patron avait déjà prévu notre réaction et que certainement nous n’allions sauver que des emplois qui n’était pas menacés, en nous embarquant dans des négociations bidons ; aussi que nous devions bâtir notre unité sur : que se soit Pierre, Paul ? Jacques, qui était placé sur la sellette, nous allions leur faire vomir un maximum de tune, et que jamais nous accepterions d’entrer dans un jeu de dupe.

Tenez pas avare, je vais vous livrer une expérience supplémentaire. Dans ma vie de militant ouvrier j’ai aussi appris à observer que les tôliers savaient eux aussi faire des distinctions et que dans leur listes des personnes à licencier nous retrouvions, accompagnant les copains, les délégués et ouvriers les plus combatifs. Cette expérience je l’ai vécu avec la conclusion qui n’est venu un jour, longtemps auprès, des confidences d’un pote délégué super mais blasé, qui comprenais pas qu’il n’en avait pas été des licenciés, et qui me racontait que dans une discussion avec le « boss » celui-ci lui avait avouer que garder un CE expérimenté dans ce domaine lui paraissait indispensable pour relancer l’activité, se pote a été viré à la troisième charrette de licenciements.

Aussi cette influence du réformisme et aussi puissante parce qu’elle sème le doute jusque dans nos rangs. Camarade Xuan souvent ici les représentants des EP se sont appuyés sur des textes de feu PCMLF pour argumenter autour de leur position. Croyant comprendre que toi et le camarade Finimore vous avez déjà quelques années d’expériences dans la lutte de l’intérieur du syndicat parce que fidèles à un vieux principe, pouvez vous nous en dresser le bilan SVP, ou tout simplement nous en dire quelque mots!

Tenez ici juste un tout petit aperçu des miens. Toutes les phases de cette pratique de lutte contre le réformisme de l’intérieur du syndicat particulièrement au sein de la CGT, voir de la CFDT et Même FO pour les trotskistes ce n’est effectivement pas une pratique nouvelle. J’y ai pris ma part et peut-être même plus que ma part toujours en première ligne contre les pontes.
La dernière fois c’était dans une commission juridique de mon l’UL locale,CGT mon dernier débat (ça fait maintenant plus de la décennie demie passée) c’était face à un militant élus PCF de la localité qui voulait, comme à la CFDT disait-il, prendre un % sur chaque dossier gagné au prud’homme, le pire c’est qu’il obtenait le soutien, c’est vrai mitigé, des plus lutte de classe de la commission. Enfin bref, j’étais arrivé au taquet de mon auto persuasion de demeurer dans cette posture le moment du bilan était arrivé. Le parti dans lequel, je militais (PCMLF) était déjà depuis belle lurette parti en déliquescence victime de ses dissensions internes, et moi je me retrouvait « enchaîné » à une directive placé seul devant la responsabilité de dresser le bilan de mes propres activités, et les emmerdes qui les ont accompagnés (mais bon, militant communiste convaincu je connaissais le prix a payer) croyez, qu’il ma fallu me raccrocher à une dose sévère de convictions, produit d’un bagage théorique des plus costaud, pour ne pas céder à la fatalité et m’adonner à ma passion de la pêche à la ligne et autre braconnage (non je déconne c’était pour détendre ). Ainsi, commençait pour moi la lutte à contre-courant, contre les principes érigés en dogme et autres malfaisances idéologiques extérieur sur lesquelles mes expériences venaient d’apporter un éclairage salutaire. Sur ce chemin rencontrant aujourd’hui des camarades ouvriers qui il me semble, n’ont pas réussis à faire œuvre utile, en en faisant le "deuil" de leur belles années militantes, et qui si raccrochent comme à un bateau ivre, levant toujours les mêmes voiles dans la même direction sans jamais parvenir à arriver à quai ; je ne peux m’empêcher de lancer à ces camarades : « mettez les rétros, nous vous laissez pas aveugler par des principes que sans le vouloir vous ériger en un plagiat suicidaire dont vous refusez de faire le bilan, parce que la peur du « vide idéologique » vous effraie ».

Xuan a écrit :

Je suis bien conscient que l'opposition à ce sabotage au sein de la CGT ne se place pas toujours sur des positions justes, mais il faut mettre l'accent sur cette opposition si on veut ébranler la direction actuelle de la CGT. Car celle-ci ne songe qu'à une chose : conforter sa position, la ligne de Thibault et de Le Duigou, et éliminer toute opposition. En même temps, la bourgeoisie a resserré la représentativité syndicale afin de la limiter aux principales centrales en excluant les petits syndicats. L'enjeu de la lutte au sein de la CGT c'est aussi d'éviter que le syndicalisme de lutte de classe soit marginalisé par une chasse aux sorcière dans la CGT, identique à ce qui fut le cas dans la CFDT.


Etc. Etc. Etc. je disais quoi a propos du bateau ivre.


gorki à écrit a écrit :

Suppose un groupe (par exemple de l’industrie du textile) qui délocalise au Maroc, les gars les filles de la boite en France contestent ; au Maroc c’est rebelote le groupe en question, (à la faveur de l’économie marché socialiste qui fourni une main d’œuvre corvéable à merci) trouve plus profitable de faire produire en chine ; au Maroc les gars et les filles contestent à leur tour... qui a raison à qui "revient" cette production ??? Maintenant pour corser le tout, imagine que tous et toutes ont une représentation de lutte de classe dans leur boite qui décide chacune de montrer à leur exploiteur que leur entreprise et viable, qu’il suffit d’y faire les investissements conséquents ne laissant personne sur le carreau, voir même d’être capable de ravir à d’autres plus de parts de marché ; laquelle ne peut pas être taxée de social chauvinisme ? Laquelle peut plus que l’autre se faire valoir de son "internationalisme prolétarien "? Laquelle joue véritablement son rôle d’avant-garde ? et surtout laquelle n’a pas sombré dans la collaboration de classe.....


Xuan a écrit :

Refuser que sa boite soit délocalisée c'est une chose, c'est refuser d'être mis à la porte. Au nom de quel "internationalisme" des salariés devraient-il accepter qu'on les mette à la rue ? "Démontrer" que l'entreprise est viable et plus profitable que chez le voisin c'est autre chose, c'est favoriser la concurrence au sein de la classe ouvrière .


Pas cool Xuan : distorsion utile de mon propos, mais diversion quant même... qui a parlé du salarié, bien entendu que le travailleurs ne doit pas applaudir des deux mains d’être transformé en kleenex, bien entendu que l’ouvrier à toujours raison de se révolter qu’il soit de France, du Maroc, ou de chine, quant ont lui enlève les moyens de vivre et de faire vivre sa famille, et même qu’il à plus qu’intérêt à l’union de ses forces... Mais, où le bas blesse dans ta réponse, c’est que moi je ne parlais pas du salarié mais sa représentation syndicale qui elle à forcement une vue plus large sur l’ensemble des événements et qui en instruit, des tenants et des aboutissants les salariés le contenu son discours influençant nécessairement sur l’attitude adoptée par ces même salariés. De même, nous pouvons affirmer que la façon dont il abordera le sujet de la lutte à engager, son contenu, décidera pour l’avenir d’une prise en main, ou pas, par les ouvriers d’un destin portant beaucoup plus loin que le simple sentiment de devoir défendre son boulot. Contrairement à ce que tu avances xuan, nous avons ici affaire à un tout indissolublement lié.


Xuan a écrit :

En changeant d'entreprise, j'ai été surpris de voir le CE afficher les résultats et les bénéfices de la société. Au début je pensais que le syndicat baignait dans la collaboration de classe, je me trompais. En fait le point de vue dominant dans cette section était celui des ouvriers les plus exploités.


Cet expérience je l’ai vécu au titre de représentant syndical au CE nous ’affichions les résultats communiqué par le tôlier, mais toujours en commentant que de ses résultats en positif ou en négatif ne dépendait pas notre salaire, déjà introduit comme donné fondamental au titre de la part du capital initial et qu’ainsi avec ou sans résultat positif nous devions toujours nous battre pour vendre plus chère notre force de travail, la le point de vue dominant était toujours celui de l’ouvrier le plus exploité mais aussi le plus à l’avant-garde.

Xuan a écrit :

Ce que pensent les salariés de ces résultats dépend de leur position dans le processus de production : les cadres et les techniciens disent "Ah tant mieux, on a bien vendu ce mois-ci"! Tandis que le prolo de base fait "regarde-moi ça, on va leur demander de la rallonge !"


Cela est certain Xuan, et c’est seulement quand tu es prolos que tu peux l’observer. Ensuite je dirais Juste attitude que celle du « prolos de base » mais quant même d’influence réformiste, qui conduit en bout de course si il n’y et pas apporter l’éclairage salutaire des copains copines les plus avertis (ce que nous appelons les éléments ouvriers les plus avancés) à devoir accepter les sacrifices quand il sont invités, par le tôlier à redresser les bilans souvent accompagné de chantage aux licenciements, ou par un éventuel repreneur dans le cas d’une cessation provisoire d’activité.

Bon je vais arrêter là maintenant mes interventions sur ce sujet en reprenant une partie du message de Sti que je trouve comme la conclusion la mieux appropriée à notre discussion :

« Ce qui est clair c'est que le réformisme qui règne dans les structures et dans les syndicats et sections d'entreprises n'est que pur logique d'histoire du mouvement syndical. On dirait qu'on découvre ce que Lénine expliquait fort bien dans ses analyses sur les luttes économiques et le réformisme par nature qu'elles renferment ... Les chiens font des chiens. Presque un siècle plus tard, le syndicalisme ne pouvait QUE dériver vers son futur promis dans les nations impérialistes: des centrales qui représentent PERSONNES ! des directions totalement impliqué dans le paritarisme et la guidance politique de leur adhérent vers la sociale démocratie.
Mais une grève G avec des revendications aussi diffuses et n'impliquant pas les intérêts des larges masses précarisés n'ira pas bien loin faute de troupes et d'enthousiasme. En même temps j'en serais ainsi que les militants et sympathisants d' Avant-Garde parce que nous avons trop de colère et de rage vis-à-vis de notre bourgeoisie pour ne pas saisir l'occasion d'aller gueuler et de populariser des mots d'ordre politique de fin du régime mais avec cette lucidité dont nous ne nous cacherons surtout pas, bien au contraire. Il ne s'agit pas de porter du pessimisme et du renoncement mais bien au contraire de proposer le souffle nécessaire aux grandes victoires. »






Edité le 24-06-2009 à 20:36:20 par gorki


Xuan
   Posté le 25-06-2009 à 00:25:34   

gorki a écrit :

Avoir un point de vue de classe, et avoir un point de vue de l’avant-garde de la classe sont des choses différentes

Bien entendu, seul un parti communiste peut guider la classe ouvrière.
A défaut le syndicat aussi combatif soit-il tend naturellement à aménager l’esclavage salarié parce que c’est sa seule perspective. Il n’est pas nécessaire de citer Lénine là-dessus, c’est ce que nous vivons tous les jours.

Xuan a écrit :

"La CGT comme syndicat ne peut avoir d'autre orientation que réformiste..."
Je n'ai pas de point de vue définitif là-dessus, en tous cas tant qu'il existe des sections qui conservent le point de vue de classe.

Bon je précise. La CGT est actuellement dirigée par des réformistes. Ca n’a pas toujours été le cas, la CGT a autrefois écrit de belles pages sous la direction du parti communiste.
Et pour moi la messe n’est pas dite, pas encore.

Non pas que le P « C » F puisse redevenir communiste, il n’en est plus question.
Au contraire c’est lui qui a entraîné et continue d’entraîner la CGT dans la voie de la collaboration de classe.

Mais dans la CGT, le point de vue de classe s’oppose au réformisme parce que le réformisme c’est la collaboration de classe. C’est ce que nous observons actuellement.
C’est notre devoir de soutenir cette aspiration de la base ouvrière de la CGT.
Nous savons bien qu’en l’absence de parti communiste ce combat n’aboutira pas comme il le devrait, mais c’est une nécessité pour l’éducation de la classe ouvrière. Chaque victoire est un pas en avant et chaque échec l’instruit davantage.
Or les paillettes répandues à l’âge d’or de l’impérialisme français et les méfaits du révisionnisme moderne font que nous avons tous beaucoup à réapprendre.


gorki a écrit :

Le sabotage pur est simple, xuan, il est l’expression permanent du travail d’influence du réformisme dans la classe ouvrière, est cela depuis les origines du mouvement ouvrier.

Non, il y a quelque chose de nouveau cette année, parce que la coïncidence de la trahison ordinaire et de la violence de la crise capitaliste contre la classe ouvrière a eu pour résultat une prise de conscience dans les masses que les directions syndicales sabotent la riposte ouvrière.

J’insiste aussi sur le terme « ouvrier ». Les licenciements frappent prioritairement les ouvriers.
Les patrons prétendent le contraire mais c’est une réalité.
Au passage cela répond par les faits au débat ouvert ici sur le thème « qu’est-ce que le prolétariat ? » et « qui produit la plus-value ? »
Et puis on sait que les patrons commencent toujours par garder les cadres.
Dans une usine de ma région, les managers avaient fait venir les ouvriers un par un dans leurs bureaux. Quand leur boulot a été terminé, c’est le RH qui les a convoqués un par un dans son bureau.
C’est ce que j’ai dit à un jeune chef de service de fabrication, juste pour le fun : «Alors, tu as commencé à faire la liste ? Tu sais que tu seras à la fin ? »

Dans tous les reportages et sur les photos des journaux locaux, on voit que ce sont les prolos qui sont dehors. C’est eux qui parlent dans les interviews, c’est le délégué des Conti qui cloue le bec au présentateur de la télé. Un grand moment d’ailleurs !
C’est pour cela que les grèves contre les licenciements sont dures. Et comme tous les secteurs sont touchés, la prise de conscience se fait largement.
Je ne sais pas ce qui sortira du 49e congrès de la CGT, et en définitive ce n’est pas l’essentiel, mais l’expérience accumulée par la classe ouvrière sera utile pour la construction du futur syndicat « de classe et de masse », qu’il s’appelle CGT ou autrement.

Bon, un mot sur la « peur du vide » et le « bateau ivre ».
C’est plutôt derrière moi, l’impression d’avoir perdu les étriers et gaspillé du temps.
Parlons de maintenant.
Nos expériences sont diverses, avec quelques observations communes ainsi que la théorie marxiste-léniniste et la méthode matérialiste dialectique.
Pour définir une stratégie syndicale, ça ne suffit pas. Seul un parti s’appuyant sur ses cellules d’entreprises peut avoir une vue d’ensemble, et seul il peut lancer les mots d’ordre adaptés à la situation. Parce que celle-ci change et qu’on ne revient pas éternellement sur les mêmes pas.
Pour ce qui me concerne, je tire des bords mais je reste persuadé que ce parti naîtra, ce qu’aurait dû être le PCMLF, mais avec ses deux pieds dans les godasses de sécurité cette fois.
gorki
   Posté le 25-06-2009 à 00:57:26   

Xuan a écrit :

Pour ce qui me concerne, je tire des bords mais je reste persuadé que ce parti naîtra, ce qu’aurait dû être le PCMLF, mais avec ses deux pieds dans les godasses de sécurité cette fois.


Ok la-dessus Xuan et c'est bien l'essentiel une bonne paire de sécu prolétarienne, et pourquoi pas rêvons un peu voir des dizaines , c’est indispensable pour les coups de pompes salutaires qui font que les prolétaires les vrais (et effectivement nous avons avancé sur l’essentiel à ce sujet ) conserve la direction de leur parti qui se renforce en s’épurant.
sti
   Posté le 25-06-2009 à 23:40:10   

Xuan a écrit :


Dans une usine de ma région, les managers avaient fait venir les ouvriers un par un dans leurs bureaux. Quand leur boulot a été terminé, c’est le RH qui les a convoqués un par un dans son bureau.
C’est ce que j’ai dit à un jeune chef de service de fabrication, juste pour le fun : «Alors, tu as commencé à faire la liste ? Tu sais que tu seras à la fin ? »


Le pire c'est qu'ils en trouveront toujours pour faire ce sale boulot.

Xuan a écrit :



Dans tous les reportages et sur les photos des journaux locaux, on voit que ce sont les prolos qui sont dehors. C’est eux qui parlent dans les interviews, c’est le délégué des Conti qui cloue le bec au présentateur de la télé. Un grand moment d’ailleurs !


Ca fait du bien quant un ouvrier sorti de nulle part vient tuer un journaliste et ca change un peu des délégués qu'on montre volontiers parler de grève responsable ...

Xuan a écrit :


Mais dans la CGT, le point de vue de classe s’oppose au réformisme parce que le réformisme c’est la collaboration de classe. C’est ce que nous observons actuellement.

Nombre de délégués autour de moi se réclament du point de vue de classe et pour autant on voit bien, comme je le disait plus haut, à quoi tient leur "point de vue de classe".
J'ai bien suivis les débats autour du syndicalisme de classe et de masse. Dans feu le "Forum de lutte …" la notion de classe y était expliqué par un foure tout idéologique qui aurait bien fait rire nos ainés ouvriers en 1848 qui ne se réclamaient d'aucun "syndicalisme" mais dont les revendications économiques (dont on parle comme de la genèse du mouvement syndicale) étaient bien plus représentatives des aspirations ouvrières. Il est vrai aussi que les banquets ouvriers étaient organisés par les ouvriers eux-mêmes et que des règles simples mais de bon sens en limité l'accès à la petite bourgeoisie. De ce fait, le contenu revendicatif émanait de la base productive, libre à la conscience du travailleur "de l'esprit" de se rallier ou pas pour le bien de l'humanité entière comme on le disait à cette époque. De toutes ces initiatives, on entend à répétition qu'elles sont le nouveau relais du "mouvement ouvrier", les trotskystes les premiers en gavent tout leurs discours locaux et nationaux alors qu'autour de moi (je suis quand même dans une grande ville) j'attends toujours de voir un dirigeant trotskyste ouvrier ... On compte plus le nombre d'intellectuels autorisés venir nous faire la leçon sur la façon dont doit se conduire le "mouvement ouvrier" bigarré de toutes les catégories salariales avec eux-mêmes à leur tête évidement (le sujet sur Badiou est éloquent à ce propos) :

" Une chose me frappe encore, moi, monsieur, c'est votre nouveau titre d'ouvrier. Peut-être avez-vous raison, ouvrier de la pensée , de la finance, de la cordonnerie. Cela jure un peu, ne trouvez-vous pas ?
Mais peut-être est-ce le manque d'habitude. Les usages nouveaux souvent sont accusés d'étrangeté, il leur faut la consécration du temps. Toutefois je ne vous cache pas que je me défie un peu de ces endosseurs de vestes, j'ai bien peur que ce ne soit là qu'un moyen adroit de sauver les privilèges attachés à l'aristocratie nouvelle. Oui, certaine gens descendent en sabot dans les ateliers, par crainte qu'ils ont de voir le peuple monter chez eux, même en escarpin [...] Eh monsieur, puisque le hasard vous a placé, quoique tel, à l'une des premières tribunes nationales, ayez donc le courage de réclamer quelques adoucissement au sort de vos frères en souffrance. Pour vos frères de la rue, des ateliers, des chantiers, des mines et des ports ; osez dire là-bas, à ces gens qui dorment dans leurs dignités inutiles, que les octrois ruinent les habitants des campagnes, comme les impôts écrasent ceux des villes ; que les exigences et la voracités des chefs d'industrie désolent et dévorent le pauvre peuple des manufactures, et que la classe ouvrière, à laquelle vous avez l'honneur d'appartenir, périra bientôt d'inanition si l'Etat ne se hâte d'y prendre garde. Dites-leur donc, à ces engraissés de tous les pouvoirs, qu'il y a surabondance et privilèges d'un côté, misère et oppression de l'autre [...]
"
Savignien Lapointe, Ouvrier Cordonnier à Victor Hugo, écrivain et député.
Approximativement en 1850.


Syndicalisme de classe, oui, mais qu'elle légitimité doit-on donner à la pensée d'un syndicalisme "de classe" qui émane du cerveau et surtout des pratiques sociales de militants syndicaux de la petite bourgeoisie salariale, le cul éternellement entre deux chaises accompagné de compères ouvrier délégués souvent quasi permanents syndicaux du secteur publique, attachés par de nombreux liens à l'état impérialiste qui longtemps leur a servi la bonne soupe sur la plus et la sur-value tiré de nos nouvelles et anciennes colonie économique ... Tout cela ressemble encore trop au bateau ivre qui se vide des privilèges octroyés par une bourgeoisie qui achetait la paix sociale sur la sueur des ouvriers/ouvrières voir des enfants ouvriers loin de « chez nous » alors que dans le même temps les conditions de travail dans le privé se dégradait sans cesse et l'exploitation dure, impitoyable, s'organisait dans les chantiers et les usines de nos impérialistes au Niger, au Brésil, en Ouzbékistan, au Sénégal ...
Qu'on me trouve une seule plate-forme syndicale de "lutte de classe" ou autre qui dénonce clairement cette exploitation loin du territoire nationale et cette exploitation qui est la première pourvoyeuse de capital et qui par conséquent nous sert la soupe à tous. Une soupe qui sert même à nourrir nos pauvres afin de ne pas leur donner des envies de révolte ... Une soupe qui se transforme aussi en budget d’institution paritaire de toute sorte, de la CRAM à l’UNEDIC …
Pour illustrer différent, j'ai pu lire un superbe condensé de cette idéologie pourrit qui nous chasse, nous ouvriers, de notre direction politique sur le parti et le socialisme, le tout au nom du renouveau du marxisme:
Le « risque » révolutionnaire des temps modernes - Edito du n° 47 , La Riposte
" La classe qui est appelée à accomplir la prochaine révolution – le salariat moderne – ne peut pas, elle, s’immiscer progressivement dans les rouages de l’Etat et de l’économie, pour la simple raison qu’il s’agit d’une classe sans propriété. La révolution socialiste sera l’acte d’une classe qui, sous l’impact des évènements, placée devant l’impossibilité matérielle de résoudre la crise sur la base de l’ordre capitaliste, prendra conscience de la nécessité de mettre fin à cet ordre. Les travailleurs ne peuvent s’émanciper du capitalisme que par une lutte consciente pour le renverser. Cette conscience révolutionnaire ne prend pas forme facilement. Mais la conscience n’est pas quelque chose de fixe et d’immuable. Elle peut changer très brusquement. Et comme le disait Marx, quand la masse s’empare d’une idée, celle-ci devient une force matérielle colossale. "

Beau tour de pass-pass n'est-ce pas ...

Pour finir sur le syndicalisme, voilà quelques revendications de la Fédération unitaire du bâtiment qui nous donnent matière à réflexion:

" Au travers de la crise du chômage, le patronat du bâtiment est passé à l'offensive contre les salaires [...] C'est pourquoi, parallèlement, nous entendons mener notre action revendicative sur les deux mots d'ordre : Aucune réduction de salaire acquis et augmentation des salaires qui, dans leur ensemble, ne permettent pas aux travailleurs de vivre suivant leurs besoins. "

" Lutte pour l'obtention rapide de la journée de sept heures sans réduction de salaires ... " [nous sommes en 1932, il faut bien garder cela en tête ...]

" Notre fédération est absolument adversaire des heures supplémentaires qui, sous forme de dérogation ou récupération, permettent au patron d'imposer aux ouvriers des journées allant jusqu'à onze heures de travail "

" La journée de six heures sera accordée pour tous les jeunes au-dessous de 18 ans [et devillepin à rétabli l'apprentissage à 14 ans !]
Deux heures de cours professionnels et six heure de travail payés comme 8 heures.
Interdiction d'employer les apprentis à des travaux insalubres...
"

Pour les chômeurs
" Relèvement des indemnités ET exonération d'impôt, de loyers, arrêt de toutes procédures en cours, gratuité transport, gaz, électricité ...
Egalité de secours pour tous les chômeurs, hommes, femmes, étrangers, jeunes et coloniaux.
"

Nous sommes donc en 1932 et les revendications sont donc bien plus "audacieuse" que de nos jours, même dans la bouche des plus beaux "lutteurs de classe".

Nous verrons comment l'organisation nouvelles de la lutte syndicale pourra s'organiser sans parti à ses côtés agissant politiquement sur son orientation et nous verrons aussi comment nous y prendrons nos places. Nous sommes aujourd’hui en CGT, il serait idiot de dire dès lors que nous ne lutterons pas demain avec des camardes plus déterminés ailleurs … N’oublions pas tout de même l’aventure SUD qui nous promettait de la lutte en veux-tu en voilà …
Encore une fois, c'est bien l'absence du parti qui nous fait dialoguer éternellement sur des questions qui, de ce fait, tourne invariablement en polémique ... Qui peut avoir seul les réponses ? Ou est la ligne politique d'une direction ouvrière communiste et révolutionnaire qui pourrait nous guider et nous donner suffisamment d’assurance pour avancer, même vers des erreurs, mais en ayant les armes politique de la lutte et de l’autocritique organisé selon nos principes matérialistes ?
Un camarade m'a dit récemment: "l’histoire semble passer la troisième" j'ai ré-utilisé souvent cette métaphore autour de moi qui me semble si juste mais à bien y réfléchir, si nous ne prenons pas nos responsabilité de militants communistes, prenons garde de ne pas la ralentir, cette histoire ...
Xuan
   Posté le 28-06-2009 à 22:55:17   

Heureuses piqûres de rappel sti.
Dans l'histoire du Parti Communiste Français, je crois que 1932 est assez contemporain du mot d'ordre "classe contre classe !", dirigé d'abord contre les socialos mais qui correspondait aussi à une prolétarisation du PCF.

Toujours sur le thème du post, je publie ci-dessous la :


DECLARATION DU SYNDICAT CGT
SAINT-GOBAIN AUBERVILLIERS (93)
A PROPOS DE L’EVOLUTION DE LA CGT



Aubervilliers, le 26 juin 2009


Saint-Gobain
Recherche
Aubervilliers


1) Le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers a pris connaissance de la lettre des camarades de la CGT Goodyear à Bernard Thibault . Il en partage tous les termes et en assurera la diffusion.
http://www.cgt-goodyear-nord.fr/index.php?news/2009/06/16/425-la-cgt-goodyear-interpelle-bernard-thibault-secretairegeneral-de-la-cgt
Il est temps de savoir si nous privilégions la discussion dans les ministères ou la construction d’un véritable rapport de force de lutte de classe.

2) Le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers a pris connaissance de l’évacuation
par la force des sans-papiers qui occupaient la Bourse du Travail depuis le 2 mai 2008.
Evacuation réalisée par un groupe de miliciens armés qui se prétendent nos camarades.
Scandalisé, le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers condamne explicitement et sans aucune réserve cette évacuation.
Si au lieu de négocier avec Hortefeux les critères scandaleux d’une immigration adaptée aux besoins du capitalisme, la confédération avait élargi le mouvement à tous les sans-papiers - les plus précaires des travailleurs -, si le mouvement avait pris l’ampleur des espoirs qu’il soulevait, si l’élargissement indispensable et possible n’avait pas été purement et simplement enterré par choix délibéré de la Confédération, nous n’en serions pas arrivés là.
On en arrive aujourd’hui à à peine 1500 régularisations, les portes désormais fermées et le mouvement en reflux. Et pourtant, ce n’est pas l’énergie d’un certain nombre de militants CGT et de structures locales qui a manqué pour développer et organiser, bien seuls, la lutte de nos camarades sans-papiers.
Il est absolument normal que le désespoir et le sentiment d’abandon se répandent chez nos camarades, alors qu’ils ont vu l’an dernier, concrètement, qu’il aurait été possible de gagner la régularisation pour tous les sans-papiers.
Quant à la méthode employée, elle ne soulève chez nous que dégoût et honte de notre carte syndicale. Nous imaginons désormais sans mal que la même chose se produirait si d’autres camarades en lutte (les Goodyear, peut-être ?) se mobilisaient d’une manière qui déplaît à nos dirigeants…

3) Le syndicat CGT Saint-Gobain Aubervilliers appelle l’ensemble des syndicats du Verre et de la Céramique d’une part, de la Seine Saint-Denis d’autre part à se prononcer explicitement et publiquement sur ces événements très concrets. Il est temps d’en finir avec les protestations de couloir, les escarmouches d’appareil. Il est temps de prendre position . A la veille du 49ème Congrès de décembre, il est temps de savoir qui défend réellement l’orientation confédérale actuelle, et qui s’y oppose.

Pour tout contact : cgt.sgr@gmail.com


cette déclaration est visible sur le blog oùvalacgt
Finimore
   Posté le 06-07-2009 à 07:01:37   

Lu sur la liste paix_socialisme_communisme :

AG REGION METALLURGIE CGT NPDC


http://www.frontsyn dical-classe. org/article- 33471815. html

http://fischer02003 .over-blog. com/article- 33485336. html

Intervention du FSC à l'AG de la région métalllurgie CGT NPDC

Trois cent cinquante militants se sont réunis à Thivencelle (Valenciennois) pour l'assemblée générale de la Région métallurgie CGT.

Un rendez-vous important en vue du 49e congrès de la CGT qui aura lieu à Nantes en décembre sur fond de tensions entre ceux qui revendiquent « la défense des valeurs de classe » et ceux qui travaillent sur la restructuration de la CGT sur la base d'un document établi en début d'année par une commission ad hoc. Le responsable régional des USTM-CGT, Jean-Pierre Delannoy, dénonce « la mise en danger de l'identité même du syndicat ». Il a proposé aux militants une motion permettant d'ouvrir le débat à Nantes. Le texte a été adopté à l'unanimité. « Il est temps de retrouver notre CGT », indique le responsable régional.

La Voix du Nord

Intervention du FSC lors de l’assemblée de la région métallurgie Nord /Pas de Calais le 1 juillet 2009.

Gérard Six, CGT Renault, secrétaire du FSC.

Tout d’abord, je tiens à remercier Jean Pierre Delannoy responsable de la région métallurgie Nord/Pas de Calais d’avoir invité à votre meeting Bernard Parquet et moi-même membres du bureau du Front syndical de classe qui s’est structuré en association le samedi 27 juin 2009 à Paris. Ce front syndical de classe est né en Juin 2008 suite à une pétition nationale qui interpellait l’ensemble des confédérations syndicales pour qu’ils s’éloignent des bureaux feutrés de l’Elysée et pour prendre appui sur le mouvement social grandissant dans le pays pour créer toutes les conditions d’un rapport de force durable allant jusqu’à la grève générale.

Cette pétition a rassemblé sur quelques mois plus de 4000 signatures sur l’ensemble du pays où des militants de la CGT, FSU se sont contactés pour contester fortement l’ensemble des confédérations syndicales et leur immobilisme latent face aux exigences du monde du travail d’en découdre avec le pouvoir actuel représenté par Sarkozy et ceux qui l’accompagnent à l’image de la sociale démocratie.

C’est tellement vrai que la classe ouvrière a rejeté en bloc la politique de l’Europe du capital engagé par la droite ultra libérale dans le cadre des élections Européennes où plus de 57% des français n’ont pas participé à cette fausse démocratie qui consiste à faire voter les peuples et si cela ne convient pas au grand capital on passe en force. C’est la plus faible participation depuis que le parlement est élu au suffrage universel direct.

Par contre, le référendum sur la constitution européenne en 2005, rejeté à 56% par les français avec 70% de votants a été un échec cuisant pour la droite et la sociale démocratie mais le traité de Lisbonne en 2007 replace la constitution Européenne en bafouant la démocratie et le vote des français.

Ce qu’il faut retenir des résultats des élections européennes, c’est que le mouvement social a sanctionné sévèrement l’Europe du capital et sa politique de casse industrielle et sociale. Cela donne confiance pour les luttes à venir mais il est nécessaire de construire des convergences d’actions rassemblant le plus grand nombre de travailleurs du public comme du privé. C’est à quoi le Front Syndical de Classe s’est attelé en créant un réseau de communication entre toutes celles et ceux qui veulent amener la classe ouvrière à la grève générale qui est maintenant le seul outil à la disposition des travailleurs pour faire reculer les ambitions du capitalisme qui n’a plus de limite pour écraser le monde du travail.

La feuille de route des militants qui adhérent au front syndical de classe est d’informer, de diffuser, de proposer, de s’organiser et de rassembler les travailleurs dans l’unité pour obliger les confédérations syndicales à se repositionner du côté de tous ceux qui luttent pour leur avenir et ceux de la jeunesse qui est une orientation différente du syndicalisme européen où siègent les syndicats français qui ont choisi par les déclarations devant la presse du secrétaire général de la CES M. Monks, de sauver le capitalisme.

On pourrait croire que j’extrapole, que c’est un mauvais film, mais expliquez- moi pourquoi des millions de travailleurs manifestent et rentrent en grève sur des revendications aussi importantes que la pérennité des entreprises publiques, privées et l’avenir du service public, du combat pugnace des chercheurs et universitaires sans oublier les nombreuses luttes sur les salaires et les retraites sur plusieurs mois qui se terminent par une manifestation pitoyable le samedi 13 juin 09 qui satisfait pleinement Chérèque et Thibault.

Ceux qui sont satisfaits c’est l’Europe du capital, le grand patronat, Sarkozy, la sociale démocratie mais pas le monde du travail.

Ce que nous pouvons constater aujourd’hui plus qu’hier, c’est que la contestation des syndiqués CGT envers la direction confédérale est en évolution constante et que nous assistons du côté des syndicats à des déclarations fortes envers le secrétaire général à l’exemple des camarades de Goodyear qui écrivait ceci :

« Les ouvriers, salariés attendent un mouvement qui mettra fin à l’insolence de ceux qui détruisent des milliers d’emplois et autant de vies de familles et nous n’avons droit qu’à des journées de mobilisation éclatées sur plusieurs mois, janvier, mars, juin et il faudrait attendre septembre pour remettre ça????

Il est évident que rien ne va plus, comment pensez vous réussir à mettre à genoux se gouvernement qui haït le monde du travail avec des journées de mobilisation si peux cohérentes avec la cruauté de ce que nous subissons à la base!!!

Des milliers de salariés en France attendent un appel à une grève générale et totale, les manifestations encadrées dont les parcours sont connus de tous ne servent plus à rien, si ce n’est se faire plaisir et montrer qu’il y a encore des syndicats dans ce pays. »

Voila ce qu’écrivaient les camarades de Goodyear à Thibault et que nous partageons totalement en tant FSC avec cette exigence d’un appel à la grève générale.

C’est à quoi nous travaillons depuis plusieurs mois au travers de notre réseau Internet avec nos 8OOO adresses et les relais qui se réalisent avec tous ceux qui contestent l’union sacrée des confédérations pour moderniser le capital ainsi que les contacts physiques avec les camarades de la CGT et ceux de la FSU et d’autres qui viennent nous rejoindre comme les médecins urgentistes qui entrent en résistance ou les camarades de Peugeot avec les équipementiers qui se sont rassemblés à Paris le 24 juin face aux délocalisations et licenciements en lançant un appel à la mobilisation générale que nous diffusons largement.

Pour le FSC, il est urgent d’engager une manifestation nationale de l’automobile à Paris dès la rentrée des congés car les équipementiers, sous traitants seront frappés une nouvelle fois durant la période estivale qui se prolongera en septembre.

De même que le 49è congrès de la CGT où les camarades de la région métallurgie Nord/Pas de Calais ont déniché par la presse un document préparatoire qui au long de la lecture fait apparaître l’éclatement du fédéralisme à la sauce de la CFDT après l'adoption du cogétise au dernier congrès.

Il est intéressant de voir que la direction confédérale essaye de mettre en application les méthodes CFDTistes, cela préparait- il une fusion CGT/CFDT pour un grand syndicat Européen réformiste dans les années à venir ?

Bref, la synthèse réalisé par le responsable de la région métallurgie JP Delannoy dévoile tous ces dangers et le besoin urgent de contrer ces mauvais coups et le FSC a diffusé ces deux textes aux 8000 adresses qui ont fait réagir de nombreux camarades et mis en position de recul la confédération qui essaye d’expliquer avec bien du mal pourquoi ce document n’a pas été transmis aux syndiqués. La démocratie syndicale s’arrêterait- elle au siège de la CGT à Montreuil.

Quoi qu’il en soit, le monde syndical a toujours été traversé par les courants réformistes, de collaboration de classe à plus ou moins fortes doses. Cette fois-ci la CGT devance les autres confédérations syndicales par une démarche qui consiste à étouffer les luttes pour laisser place à la négociation de la revendication du possible et non de la revendication des besoins qui se décroche par le rapport de force.

C’est tellement vrai que l’annonce du gouvernement Sarkozy sur la retraite à 67 ans n’a pas fait réagir la confédération pour se mettre à l’offensive sur la revendication d’une véritable retraite dès 55ans et 50 ans pour les travaux pénibles, on meurt de plus en plus jeune dans l’ensemble des industries, c’est la preuve d’une accélération de la dégradation des conditions de vie à l’entreprise qui touche maintenant toutes les catégories sociales.

Les confédérations vont-elles négocier de départs en retraite anticipés pour les métiers pénibles sous formes de licenciements cachés, pour placer la retraite à 67ans, cela est la négociation du possible qui se traduit par le recul social important que nous subissons depuis des années.

Et bien camarades si le FSC a la possibilité de lancer à grande échelle cette revendication moderne de la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles en convergence avec les militants de la CGT, FSU et autres, cela aurait pour bénéfice de placer les confédérations syndicales sur les besoins réels de la classe ouvrière dans un rapport de force durable.

Il est bien attendu que nos adversaires distilleront le venin nécessaire pour brouiller les cartes comme quoi le Front syndical de classe veut créer un nouveau syndicat. La question n’est pas de créer un énième syndicat mais de placer toutes les confédérations syndicales sur les besoins des travailleurs pour la lutte et la grève générale, Voila camarades, j’en ai terminé, je vous remercie de m’avoir écouté.
Xuan
   Posté le 06-07-2009 à 12:49:24   

on peut trouver les statuts du Front Syndical de classe ici :
http://www.frontsyndical-classe.org/categorie-10990363.html


Edité le 06-07-2009 à 12:50:10 par Xuan


sti
   Posté le 06-07-2009 à 13:29:11   

"Depuis sa naissance en 1957, l'Union Européenne capitaliste a multiplié la mise en place de structures permettant de piloter une construction supranationale toute entière dédiée au service des grands groupes capitalistes, de la casse des acquis sociaux et des souverainetés populaires."

Ça commence bien ... On va encore être que deux gauchistes à voir là un bel exemple de souverainisme émanant de la vieille base révisionniste du PCF encore forte dans le Nord Pas de Calais.
sti
   Posté le 06-07-2009 à 13:31:50   

http://www.frontsyndical-classe.org/article-33472234.html
Xuan
   Posté le 06-07-2009 à 21:54:19   

sti a écrit :

un bel exemple de souverainisme émanant de la vieille base révisionniste du PCF encore forte dans le Nord Pas de Calais.

...qui rappelle un peu les positions de Gastaud et du PRCF sur l'Europe supranationale en effet.

Non seulement l'impérialisme français n'a pas eu besoin de l'Europe pour opprimer le peuple - et ce bien avant 1957 - mais il est un des principaux meneurs des puissances impérialistes européennes.
Il n'y a aucun abandon national de la part des monopoles français envers l'Europe supranationale car la domination européenne n'est pas imposée par l'étranger .
Au contraire ce sont les monopoles français qui imposent leur dictat aux pays européens de second ordre.

On n'est pas non plus obligé de partager toutes les positions de Voie Prolétarienne sur la situation internationale.

Sans ignorer les efforts de tel ou tel groupe visant à promouvoir ses positions sur le terrain syndical, les initiatives qui s’opposent à la mise au pas réformiste des centrales syndicales sont essentiellement positives.
Xuan
   Posté le 04-08-2009 à 23:23:38   

Les new fabris appellent à l'unité par-dessus la confédération :

[publié par le Front Syndical de classe]

Le Front Syndical de Classe diffuse cette lettre des New Fabris.
Il salue leur lutte menée dans de difficiles conditions contre l'association gouvernement-grand patronat et dans le silence assourdissant des directions syndicales nationales qui ont choisi d'accompagner les régressions et qui refusent de prendre en charge la nécessaire unité des luttes et des travailleurs.

Dans ce contexte, c'est bien tous ensemble à la base que nous parviendrons à créer le rapport de force victorieux et à imposer la satisfaction de nos revendications, y compris le maintien de l'emploi et la relocalisation des productions.

Dans le privé comme dans le public, le FSC poussera de toutes ses forces dans ce sens.



"Chers camarades,

Pour différentes raisons (en particulier sa venue tardive près d’un mois et demi après la fermeture et le début de l’occupation de l’usine), la manifestation du 30 juillet à Châtellerault en solidarité avec les New Fabris n’a pas été suffisante pour empêcher que le dénouement du conflit se fasse au détriment des travailleurs et au profit des patrons voyous, ceux de New Fabris mais surtout ceux de PSA et de Renault eux-mêmes.

Organisée en plein milieu de l’été, alors que beaucoup d’entreprises étaient déjà en congé, le nombre de délégations venues de Châtellerault et de la Vienne, mais aussi et surtout de bien d’autres régions de France, a cependant souligné le sentiment d’avoir été abandonnées qui domine dans beaucoup d’entreprises en lutte.

Car depuis longtemps, mais encore plus ces 12 derniers mois, c’est bien de l’isolement qu’ont aussi été victimes les salariés des entreprises qui subissent des licenciements, des plans sociaux ou des fermetures de site.

Cette manifestation a également prouvé que beaucoup sont prêts à passer à l’action concrète à condition qu’on fasse appel à eux.

Elle a prouvé enfin l’importance d’établir des liens à la base, entre les entreprises elles-mêmes, afin de permettre de susciter la réaction de tous et de toutes quand l’une de ces entreprises est attaquée. Or tout le monde le sait, les attaques qui redoublent déjà en cet été vont encore se multiplier à la rentrée.

C’est pourquoi les Fabris ont lancé le 30 juillet l’idée d’un collectif contre les patrons voyous et licencieurs.

A ce collectif, des délégations présentes le 30 juillet ont déjà dit qu’elles étaient prêtes à apporter leur adhésion comme celles de la CGT Ford Blanquefort ou de l’intersyndicale CFDT-CGT-CFTC de Freescale à Toulouse.

C’est également le cas d’autres entreprises qui ne pouvaient pas être présentes à la manifestation comme la CGT Merlin-Gerin dans les Alpes, la CGT Michelin à Cholet, la CGT Philips à Dreux, la CGT IBM à La Gaude ou encore le Collectif de Résistance Ouvrière qui regroupe plusieurs entreprises de la Meuse et de la Haute Marne (Sodetal, Mc Cormick, Ellat, Ebrex, Rocamat).

Et davantage encore, ces 2 dernières semaines, de nombreuses délégations ont affirmé leur intérêt pour l’initiative des Fabris : la CGT Molex à Villemur, la CGT SKF à Fontenay Le Comte, SUD Renault à Guyancourt, la CGT PSA Saint-Ouen, la CGT Continental à Compiègne, la CGT de la Caisse Des Dépôts, l’USM CGT des chantiers navals de Saint-Nazaire, la CGT et la CFDT de TDF (Télédiffusion De France), le syndicat FO du centre d’appels du Club Med à Saint Ouen, la CGT Renault Cléon, etc.

Cela confirme la nécessité de celle-ci. Nous entendons bien la maintenir et la développer.

Le but de cette lettre est de confirmer les premiers liens noués entre nous, voire de les établir.

Ce sont ces liens qui permettront au collectif de remplir d’abord son rôle d’informateur (faire connaître aux autres la situation de chaque boîte menacée) et peut-être ensuite celui d’organisateur de l’action (relayer les appels et les propositions d’action et de lutte d’ensemble qui pourraient être lancés à partir de telle ou telle boîte menacée).

Pour renforcer et confirmer le réseau que nous avons commencé à tisser avec cette idée de collectif, nous aurons certainement à proposer prochainement une rencontre entre nous qui pourrait se faire autour d’une des équipes militantes représentant une entreprise adhérente au réseau.

Et d’ores et déjà nous proposons de soutenir toutes les initiatives, quelles que soient leurs modalités et leurs formes, qui veulent contribuer, comme la nôtre, à aller dans le sens de la convergence, de la coordination et de l’extension des luttes comme le débat-concert organisée le 5 septembre à Blanquefort par la CGT Ford ou la manifestation du 17 septembre à la Bourse de Paris appelée par les fédérations CGT de la Chimie et de la Métallurgie.

En espérant que votre réponse sera que, comme nous, vous souhaitez renforcer nos liens afin que nous ne restions plus rester isolés chacun dans notre usine, bureau ou chantier face à des patrons et un gouvernement qui eux sont fermement unis comme l’a montré l’alliance Estrosi-PSA-Renault contre les Fabris.
Fraternelles salutations


Guy Eyermann, ex-porte parole des Fabris en lutte
Xuan
   Posté le 17-08-2009 à 22:50:52   

BERNARD THIBAULT : UNE RACAILLE


"CONTINENTAL CLAIROIX : SELON LE VAILLANT DELEGUE CGT XAVIER MATHIEU, BERNARD THIBAULT EST UNE "RACAILLE" JUSTE BON A FRAYER AVEC LE GOUVERNEMENT! COMME JE TE COMPREND MON CHER CAMARADE !" J. Tourtaux

Selon un délégué CGT de Clairoix, Bernard Thibault est une "racaille"
NOUVELOBS.COM | 17.08.2009

"Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases" , estime Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix.


Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix, a traité de "racaille" lundi 17 août sur France Info, "les Thibault et compagnie" , s'en prenant ainsi au secrétaire général de son organisation syndicale Bernard Thibault.
"La CGT, on les a pas vus. Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille" , a déclaré Xavier Mathieu.


"Thibault, on l'a jamais vu"


"Ca fait quatre mois que je ronge mon frein, que je dis rien parce que je suis obligé, par rapport (...) aux ouvriers, aux collègues. Thibault, on l'a jamais vu, on n'a jamais eu un appel. Trouve-moi une interview (...) où il cite le mot "Continental". Jamais! , a-t-il ajouté.

Xavier Mathieu s'en était déjà pris à Bernard Thibault et à son homologue de la CFDT François Chérèque, lors d'une manifestation des "Conti" à Paris fin juin, leur reprochant leur absence. "Les Thibault, les Chérèque ne sont pas là (...) Il faudrait leur dire que c'est eux qui devraient être là aujourd'hui et ils préfèrent frayer avec le gouvernement" , avait-il lancé au micro.


Edité le 17-08-2009 à 23:01:46 par Xuan


Xuan
   Posté le 22-08-2009 à 00:45:17   

Le blog "ouvalacgt" publie l'appel du Front syndical de Classe


En préparant le 49e congrès, la direction confédérale définit une orientation clairement réformiste et commence à serrer les boulons des sections syndicales, afin de préparer un 50e congrès qui sacrerait le triomphe du syndicalisme de collaboration de classe et interdirait toute forme de lutte de classe dans ses rangs.

Le document d'orientation et résolutions préparatoire de ce 49e congrès, pour long et fastidieux qu'il soit, ne comporte aucune allusion à la classe ouvrière ni au prolétariat et encore moins à l'internationalisme prolétarien .

En particulier, alors que la classe ouvrière et les employés sont frappés quotidiennement par les licenciements, ce document n'envisage nullement de s'y opposer mais en accepte le principe et oriente la CGT vers l'accompagnement individuel et les soins palliatifs préconisés lors du 48e congrès : la "sécurité sociale professionnelle", argument électoral conjoint de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal.

Après avoir BRISE l'élan ouvrier et populaire contre les conséquences de la crise, en l'orientant vers l'unité de sommet avec Chérèque, et des journées exutoires sans lendemain, les dirigeants de la CGT répondent aux vœux de la bourgeoisie en vidant la principale confédération syndicale de toute forme de lutte de classe.

Il est actuellement essentiel d'unir tout ce qui peut être uni pour combattre ce projet et tout particulièrement dans le cadre syndical.


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à lire sur le même sujet :

49e congrés: la CGT PHILIPS EGP DREUX se prononce pour un syndicalisme de lutte!


Edité le 22-08-2009 à 00:50:24 par Xuan


Xuan
   Posté le 02-10-2009 à 00:24:36   

intervention du syndicat CGT Michelin lors du congrès de rentrée de l'UD CGT Haute-Loire, en présence de Maryse Dumas.


INTERVENTION DU SYNDICAT CGT MICHELIN DU 29 SEPTEMBRE 2009

Après délibération de la commission exécutive, le syndicat CGT Michelin, tient à faire ce jour l’intervention suivante.,

Par rapport à la préparation au 49 ème congrès, la lecture de l’ensemble du document d’orientation, des résolutions, et du compte rendu du CCN des 25 et 26 août comporte des orientations sur lesquelles nous sommes en désaccord.
Bien évidemment on ne peut qu’être d’accord sur la nécessité d'élargir la représentativité de la CGT tant par la création de bases nouvelles que par la syndicalisation du plus grand nombre, mais néanmoins la question de l’activité syndicale au sein même des syndicats et de quels moyens disposent ceux ci, particulièrement dans le privé, pour la mener à bien n’est pas abordée.
Les lieux d’interventions, de prises de décision, de validation d’accords, restent bien l’entreprise, et ne doivent pas être déplacés vers on ne sait quelle structure de territoire, de régions ou autre, comme stipulé dans la résolution. Cette mise sous tutelle des syndicats locaux, peut être même des UD, est totalement inacceptable et anti démocratique.

Si la volonté de construire le rapport de force nécessaire à la conquête de nouveaux droits, figure bien dans le document, nous ne pouvons qu’être interrogatifs sur le sens de la création de nouveaux lieux de dialogue social.
Nous ne partageons pas l’idée d’un droit suspensif des licenciements, mais plutôt un droit d’interdiction des licenciements, d’autant que nous nous évertuons tous les jours à démontrer que les richesses produites génèrent des sommes faramineuses détournées au profit de la spéculation, celle-ci conduisant inexorablement aux licenciements.

C’est l’essence même du capitalisme.

Si effectivement la démocratie doit être la règle dans notre organisation, mais encore faudrait-il que ce soit le cas aujourd’hui, il serait totalement illogique que nous ne soyons pas en mesure de prendre nos responsabilités, de signer ou non des accords, et que toute décision soit soumise à l’aval des salariés.
Fi alors de notre représentativité de syndicat, fi alors du rôle réel du syndiqué et de sa place dans le syndicat.
Quand les salariés choisissent à travers les élections professionnelles de se tourner vers la CGT, nous pouvons penser que cette confiance trouve ses fondements dans notre capacité d’intervention au plus près des salariés, des privés d’emplois, des exclus, et que l’histoire même de notre organisation syndicale construite dans un esprit révolutionnaire de lutte des classes et de masse, y sont pour quelque chose.
Quant au syndicalisme rassemblé, à la plate forme commune de revendications, il est quelque peu malsain que de parler de succès, car à la finale aucune avancée significative n’a vraiment émergée. Pire le mouvement s’est liquéfié avec la durée.
Nous pensons que le rassemblement doit déjà avoir lieu dans notre propre organisation, et que malheureusement aucun rapprochement ne peut être possible avec des confédérations proches des pouvoirs politiques et des pouvoirs patronaux et qui traduisent leur traîtrise envers la classe ouvrière en signant régulièrement que ce soit au niveau confédéral, au niveau fédéral et au niveau territorial des accords scélérats.

Nous nous devons d’assumer notre place de 1ère organisation syndicale issue du scrutin prud’homal que nous revendiquons régulièrement.
Pour ce qui est de notre indépendance, si celle-ci se fait avec les politiques elle doit aussi se faire avec les autres organisations syndicales.
La stratégie d’espacement des journées d’action n’est plus concevable, elle est même devenue obsolète, et dangereuse. Face à un mécontentement affirmé et profond qui s’est exprimé lors des manifestations de janvier en mai, il aurait été opportun de faire un brin de démocratie dans notre propre organisation pour structurer la lutte plutôt que d’attendre le bon vouloir de l’ensemble des autres confédérations. Qu’allons nous faire dans des réunions de salon organisé par Sarkozy dont on sait à l’avance que rien de bon ne peut en émerger !
Depuis quand les acquis se gagnent-ils dans des salons feutrés, à moins que ces rencontres inutiles aient un autre enjeu.
N’avions nous pas avec ce vaste mouvement populaire du début d’année, qui ne demandait qu’à prendre corps, une occasion formidable d’imposer les revendications du peuple en lieu et place de la politique de Sarkozy et de son gouvernement. Le seul constat qui s’impose est que cette stratégie de journées d’actions mensuelles n’a pas infléchi la politique de Sarkozy, bien au contraire.

Pas une journée sans la programmation de reculs sociaux, tout y passe, personne n’est épargné hormis les financiers, les patrons et tous les amis du pouvoir y compris les transfuges d’autres partis politiques.
Face au démantèlement de notre société par la mise à mort de l’emploi industriel et des services publics, face à la disparition de nos acquis sociaux, face à toutes les injustices, il y a urgence, en s’inscrivant dans la durée, à organiser rapidement la lutte générale, au même moment, car il ne faut pas s’y tromper toutes les luttes sont liées.
Xuan
   Posté le 13-10-2009 à 23:02:02   

lettre du syndicat CGT St.Gobain SEVA à Bernard Thibault


SYNDICAT CGT St.Gobain SEVA - Fédération de la Métallurgie
43 rue du Pont de fer 71100 Chalon sur Saône
Tél : 03 85 47 24 10 et 06 88 40 36 34

Le 21 septembre 2009


Lettre à Bernard Thibault
Secrétaire général de la CGT

Cher camarade,

Concernant les licenciements et la « reprise » chez Molex, nous avons appris ta participation au rassemblement du 9 septembre devant l’usine Molex à Villemur sur Tarn en Haute-Garonne.

Selon la presse, ce 9 septembre tu as présenté l’usine Molex comme « un cas d’école », tu as informé qu’ « une réunion à Bercy, qui comprendrait les représentants syndicaux, le repreneur potentiel, et les clients actuels de l’usine » allait être demandé et tu as déclaré « Je peux vous annoncer que les négociations ont repris depuis hier entre le gouvernement et la direction de Molex pour le maintien d’une partie de l’activité ».

Premièrement, nous avons été pour le moins surpris par ta déclaration : la CGT peut-elle cautionner, de quelque manière que ce soit, « le maintien d’une partie » seulement « de l’activité » chez Molex ? Donc le maintien d’ « une partie » des emplois ! Et les autres ?
Donc, dans les faits, on se situe sur le terrain du plan de licenciements des actionnaires.

Deuxièmement, dans ce cadre - qui est, répétons le, celui des objectifs et du plan des actionnaires, où mène « les négociations » entre gouvernement, direction, syndicats ? On le voit aujourd’hui à Molex la « reprise » de Molex, c’est 15 emplois « sauvés » sur 283 !
Et les actionnaires américains licencient les 283 salariés un mois avant la date imposée par la justice française !

S’en remettre à Sarkozy, au gouvernement et aux « repreneurs », on voit ce que ça donne chez Molex comme partout : 15 emplois « sauvés » sur 283 ! Et il y a des centaines de Molex dans notre pays…

Alors, peut-on s’en remettre aux « Etats généraux de l’industrie », ou attendre quoi que ce soit de positif des « Etats généraux » de Sarkozy, le représentant direct des actionnaires qui exigent licenciements et délocalisations pour préserver et accroître leurs dividendes et leurs profits ?
Que proposera Sarkozy dans ces « Etats généraux » sinon aux syndicats de « négocier » les revendications du gouvernement qui sont celles du Medef !
Est-ce que ce gouvernement va proposer autre chose que de rendre plus « compétitive » l’industrie au nom des lois du marché et du profit, autrement dit de sacrifier usines et emplois !
Serait-ce à nous CGT, de décider en commun avec les représentants des actionnaires de quel secteur de l’industrie doit rester ou disparaître, de quelle usine doit vivre ou fermer, de quels travailleurs doit survivre ou sombrer dans le chômage et la misère !
Nous travailleurs ne sommes pas en concurrence ente nous. Chacune de nos usines, chacun de nos emplois, chacun des savoirs faire ont leurs raisons d’être sur la surface du globe.

Nous considérons qu’à l’heure la lutte entre les classes s’exacerbe, à l’heure où la hausse du cours de l’action est (à nouveau) proportionnelle à la destruction des emplois et des moyens de production, c’est bien sur le rôle de la CGT de défendre tous les emplois, toutes les usines, tous les savoir faire, tous les droits et acquis sociaux !

Et on constate une fois de plus, que les travailleurs de Molex, tout comme nos camarades de Manitowoc dans notre département, seuls et isolés dans leur usine n’ont pu faire reculer la multinationale et le gouvernement.
Seuls et isolés dans leur usine, les syndicats cgt après des semaines et des mois de lutte avec les travailleurs se voient contraints d’accompagner les plans de licenciement, de fermeture, pour arracher la meilleure prime de départ possible, les formations ou les reclassements bidons qui ne peuvent déboucher que sur le chômage et la misère.

Il y a plus qu’urgence à rompre l’isolement usine par usine, tout comme à rompre avec les journées d’actions sans lendemain …

Notre entreprise (filiale de St Gobain), pour la première fois, sera en déficit en 2009. Si la direction, annonce un plan de suppressions d’emploi, que faudrait-il faire ? « Négocier » des formations et des reclassements ? Où, d’ailleurs ? Dans notre département, partout, c’est les baisses d’activités, le chômage partiel, ou les licenciements ! Ce n’est pas là le rôle de la CGT ! Notre syndicat a déclaré dans un tract aux salariés :

« Déficit ou pas, nous n’accepterons et ne négocierons aucun plan de suppressions d’emplois !

Ces 20 dernières années, nous avons à la Seva produit environ 20 millions d’euros de résultat net, de profit, dont 75 % à 100 % selon les années ont été versés à l’actionnaire c'est-à-dire à St Gobain. Si la Seva, filiale de St Gobain, est en difficulté en 2009, c’est à l’actionnaire St Gobain de soutenir financièrement sa filiale !

Les résultats de St Gobain en 2009 le permettront. Mais en supposant que ce ne soit pas le cas :
Faudrait-il accepter que l’Etat verse 428 milliards d’euros aux actionnaires des banques pour relancer la spéculation et que l’Etat n’aide pas au maintien de l’emploi à Seva, de tous les emplois partout, que l’Etat n’aide pas au maintien de toutes les usines et du savoir faire partout ? Non !… »


Mais, comme à Molex et ailleurs, nous n’imposerons pas cela tout seul. N’est il pas urgent de rompre l’isolement usine par usine, secteur par secteur, et d’unifier les luttes ?!

N’est ce pas le rôle de la confédé d’unifier, de centraliser les luttes sur la revendication commune partout : arrêt des licenciements et des fermetures, plus une seule suppression d’emploi !

Aujourd’hui, notre direction d’entreprise, s’appuyant sur les décrets issus de la loi de financement de la Sécurité sociale, veut nous contraindre à négocier « l’emploi des seniors » dans l’entreprise. Est-il pensable que notre syndicat négocie le rallongement de la durée du travail et de l’age de départ à la retraite et voue par là même les jeunes au chômage. Non ! Et ce serait la destruction du syndicat…

Il est une autre voie que celle de cautionner les « Etats généraux de l’industrie» de M.Sarkozy, c’est celle de la préparation de la mobilisation nationale unitaire pour bloquer les licenciements, suppressions d’emplois, fermetures, et pour l’augmentation générale des salaires… C’est ce que nous te demandons de faire.
Et nous considérons que cette question doit être au centre du 49ème Congrès confédéral.

Reçois, cher camarade, nos fraternelles salutations.
Xuan
   Posté le 15-10-2009 à 20:38:08   

L'émission d'hier de Mermet 'la bas si j'y suis" était consacrée à la contestation dans la CGT (il y a même une intervention d'un militant de VP). A écouter sur le site de Daniel Mermet :


Le jeudi 17 septembre se déroulait une manifestation, devant la Bourse à Paris, des ouvriers de la filière automobile : Goodyear, Continental, Ford, Renault... Dans le cortège, de nombreux CGTistes s’interrogent : la direction de leur syndicat pousse-t-elle ou freine-t-elle le mouvement ?
Des réponses avec Daniel Sanchez, qui siège au bureau de la CGT, et des chercheurs sur l’histoire du syndicalisme.
Un reportage de François Ruffin
Xuan
   Posté le 29-10-2009 à 22:45:47   

Le Front syndical de classe et le blog ouvalacgt annoncent la candidature de Jean-Pierre Delannoy contre celle de Bernard Thibault au 49e congrès de la CGT :

"Et l'annonce de la candidature symbolique de Jean-Pierre Delannoy, secrétaire de la Métallurgie du Nord Pas de Calais, contre Bernard Thibault au poste de secrétaire général. Bien sûr, chacun sait que le secrétaire général est élu par la CEC, mais il y a le symbole que cela représente au regard des contradictions dans la confédération. Il y a eu débat dans la réunion sur l'opportunité de cette candidature. Certains jugeaient que les débats étaient encore insuffisants dans la CGT et qu'il fallait se contenter d'un porte parole. La majorité a jugé que l'heure était venue d'aller à l'affrontement, qu'il y avait besoin de matérialiser une orientation dans une personne, que c'était aussi quelque part un moyen de protéger le camarade, car on le sait, l'ambiance est tout sauf fraternelle dans la CGT... Pour contacter le camarade :"
jeanpierredelannoy.regioncgtmetallurgienordpasdecalais@orange.fr

J. Tourtaux publie également ici sa biographie.


Ci-dessous la pétition de soutien à Delannoy :



A lire également l'article de la Voix du Nord sur la candidature de Delannoy.


Edité le 29-10-2009 à 22:55:42 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-10-2009 à 20:33:38   

Ci-dessous la lettre de soutien de J. Tourtaux à la candidature de Jean-Pierre Delannoy :

Jeudi 29 octobre 2009
JE SOUTIENS DE TOUTES MES FORCES LA CANDIDATURE DE MON CAMARADE JEAN-PIERRE DELANNOY

Dans une déclaration datée du 27 octobre 2009, l'Union Départementale des syndicats CGT du Nord et la Fédération CGT des Travailleurs de la Métallurgie se félicitent de l'énorme succès de la manifestation nationale en s'attribuant les mérites de ceux qu'elles nomment les "minoritaires" car si succès il y a eu, c'est aux syndicats et militants de base qu'il est dû et non aux dirigeants confédéraux, déconnectés de la base, qui considèrent, entre autres, que "le grand soir", c'est dans les livres ou que la CGT n'a pas vocation à bloquer le pays.
Cette déclaration fait état d'un large relais par les médias, de la candidature de notre camarade du tas, Jean-Pierre Delannoy au poste de Secrétaire Général de la CGT.
Les deux organisations tiennent à préciser que le Secrétaire Général de la CGT sera élu à Nantes selon le processus défini par les statuts de la CGT.

Je trouve judicieuse la candidature de notre camarade Jean-Pierre Delannoy parce qu'elle est l'aboutissement d'années de militantisme de terrain, de combat contre nos ennemis de classe.
Il est évident que l'annonce de la candidature de notre camarade Jean-Pierre Delannoy, un authentique prolétaire, a fait l'effet d'une bombe dans les hautes sphères de la CGT, notre CGT, ma CGT. Il suffit de lire cette déclaration pour s'en rendre compte.

Il est fait état qu'une liste de 103 candidats a été validée par le Comité Confédéral National des 25 et 26 août 2009 qui a été publiée dans le journal "Le Peuple" du 2 septembre 2009 afin qu'elle soit portée à la connaissance de tous les syndicats trois mois avant le congrès. Bien entendu, Jean-Pierre Delannoy ne fait pas partie de cette liste. Alors moi qui suit un "vieux" militant CGT de base, de terrain qui sait de quoi il parle en matière de combat de classe, je voudrais qu'on m'explique, qu'on nous explique comment ont été désignés les 103 candidats qui, pour être validés par le CCN sont forcément dans le moule, je dirai dans la mouvance confédérale.

Une interrogation partagée par de nombreux camarades syndiqués me titille : si ce sont les UD, les Fédérations ou des dirigeants confédéraux qui ont présenté les 103 candidats à la Commission Exécutive, qui les a désignés dans les syndicats?

Exemple :

A l'UD CGT du Nord, ce qui se passe à l'encontre des camarades de l'Union Locale CGT Historique de Douai est absolument scandaleux. Le Secrétaire Général de cette UL, notre camarade Jacques Leclercq "fut abattu à son poste syndical par une campagne de harcèlement moral indigne venus des rangs mêmes de son organisation", écrit Georges Hage dans sa préface du remarquable livre rendant hommage au Syndicat CGT Renault Douai "40 ANS DE COMBAT DE CLASSE... TOUJOURS DEBOUT!"
Apportant tout naturellement mon soutien au camarade Jacques Leclercq, à mon tour, j'ai subi les harcèlements et insultes par mails d'un dirigeant de l'UD du Nord. Ainsi, les candidats mandatés pour la Commission Exécutive seraient donc désignés par copinage !

Dans ma région Champagne-Ardenne, rien ne filtre, personne ne sait qui fait quoi et bien, au risque de me répéter, je vais redire vite fait bien fait des vérités qui me restent en travers de la gorge :
Patrick Tassin, représentant CGT a été élu Président du Conseil Economique et Social Régional qui compte 80 membres, avec plus de 40 voix alors que le collège salarié ne compte que 25 représentants. Par ailleurs, les deux représentants de FO se sont abstenus. Qui a donc pu voter pour un président CGT ?

Je ne puis également passer sous silence les comportements agités du secrétaire régional CGT qui a tenté de me mettre "sa main sur la gueule" comme il a dit, lors d'une manif, également membre du CESR. La paix sociale est garantie dans la région. Nous avons d'ailleurs pu voir la défense de fer que ces militants de salons ont organisé pour tenter de sauver la VMC de notre regretté camarade Pierre Maître, lâchement assassiné sur le piquet de grève en 1977.

Je reviens sur la déclaration qui évoque les désaccords de notre camarade Jean-Pierre Delannoy avec son UD59 et la Fédération de la métallurgie.

On nous parle de transparence, c'est quoi ce délire?
Le syndicat CGT Forclum Rhône-Alpes qui compte plus de 100 syndiqués exclu !

En Côte d'Or, ce sont 13 délégués des salariés qui se font séchement évincer de leur mission, un sacerdoce, alors qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes depuis des décennies !

Dans le Val de Marne, la secrétaire d'UD décide de tout sans même consulter les camarades ! Là aussi, de bons camarades sont écartés.
Ici ou là, ce sont des camarades, des syndicats qui écrivent à Bernard Thibault pour lui signifier leurs désaccords !

Il faudrait donc que la grande dame et sa glorieuse histoire qui a fait et fait encore l'honneur de notre CGT, abandonne ce que nos aînés ont acquis au prix de leurs vies pour nombre d'entre eux, en 36, 45 et Mai 68 ?

Nous voulons également une CGT qui soit solidaire des luttes menées par nos camarades des TOM qui bataillent à la fois contre le capitalisme et pour se libérer du joug colonialiste.

Lorsque qu'en novembre 2007 lors de la grève reconductible des cheminots et des traminots parisiens, Bernard Thibault a volé au secours de Sarkozy, en trahissant la lutte des travailleurs, il a permis à notre ennemi de classe de porter un coup de poignard terrible à la classe ouvrière toute entière, et bien non, mesdames et messieurs qui êtes à la tête de notre CGT, nous n'acceptons pas votre despotisme; nous n'acceptons pas de voir notre CGT vautrée dans la collaboration de classes; nous refusons de voir notre CGT accompagner les coups assénés par le MEDEF et ses godillots du gouvernement.

C'est pourquoi personnellement, je soutiens la candidature de notre camarade Jean-Pierre Delannoy et lui souhaite plein succès dans le combat qu'il mène pour plus de justice sociale, pour que le soleil luise pour tous les humbles de ce pays.


Jacques Tourtaux
Cheminot retraité CGT
Ancien Secrétaire Général
de l'Union Locale CGT de Rethel


Edité le 30-10-2009 à 20:35:10 par Xuan


Xuan
   Posté le 15-11-2009 à 23:44:07   

Ci-dessous une contribution des syndicats et militants de Marseille [communiqué par le Front Syndical de Classe] :

49ème Congrès CGT : contribution de syndicats et de militants CGT de Marseille



Marseille le 13 Novembre 2009

Les signataires de la présente contribution l’inscrivent dans le cadre de la réflexion du 49ème congrès de la CGT.

Nous tenons à réaffirmer le fait que nous voulons d’une CGT de lutte de classe et de masse. C’est pourquoi nous sommes pour l’abolition du salariat, pour la solidarité des exploités et leur émancipation.

Nous ne partageons pas non plus une grande partie des orientations proposées par le document préparatoire qui laisse une trop grande place à la négociation et ne met pas au cœur de la construction d’un rapport de force la question des luttes. Nous en avons vu l’exemple avec les quelques journées d’actions éparses et démobilisatrices du 1er semestre 2009. Le document laisse à penser que cette stratégie a permis de nombreuses avancées et d’infléchir la politique du gouvernement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que nous ne partageons pas ces observations. A titre d’exemple, nous sommes passés à Marseille de 300 000 manifestants en avril à 3000 en juin. Quelle est la responsabilité de la stratégie dans cette démobilisation ?


En effet, l’explication de la crise montre une analyse de la société qui n’est pas la nôtre. La crise est la conséquence du système capitaliste lui-même. Ce n’est en aucun cas une dérive comme laisse à penser le document.


La conséquence de cette analyse est une orientation de cogestion. La proposition d’intervenir dans les Conseils d’Administration est symptomatique. Notre présence dans ces instances ne peut être utile que pour la prise d’information et pour porter la parole des salariés. En aucun cas nous n’avons à négocier les licenciements et autres plans sociaux.


De même, la proposition d’un Nouveau Statut du Travail Salarié ne nous convient pas. Il faut rejeter l’illusion d’une régulation par un NSTS qui serait, de fait, un abandon de toute forme de lutte collective contre les licenciements (individualisation des situations et des droits).


La notion de développement humain durable est caractéristique d’une volonté d’aménagement du système en place (le capitalisme) qui passerait par de « profondes transformations sociales, économiques et environnementales ». Il ne s’agit pas, dans le document d’orientation, de combattre le système en place mais simplement de l’améliorer. Au contraire, nous pensons qu’il existe des contradictions insurmontables dans ce système. De ce fait, la solution n’est pas de le réformer mais de le dépasser.


Nous regrettons l’absence dans le document d’une dénonciation de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) en tant que privatisation des missions de l’État. Il nous semble impossible de construire une convergence des luttes pour la défense de l’ensemble des services publics sans prendre en compte cette attaque globale et cohérente que représente la RGPP.


C’est un texte de renoncement et de recul alors que la situation objective porte les travailleurs à la radicalité.


Pour finir, nous rappelons des revendications qui, sans être une liste exhaustive, nous semblent être une base minimum sur laquelle nous devons créer le rapport de force par des luttes à la base que les structures de la CGT doivent impulser et coordonner dans une optique de convergence.


- Retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles.

- Réduction du temps de travail.

- Arrêt de tous les licenciements.

- Lutte contre tous les contrats précaires.

- Régularisation de tous les sans-papiers.

- Revenu minimum de 2000€ brut pour tous.

- Un service public sorti et maintenu hors du marché et étendu à l’ensemble des besoins de la population.

- Pour une Sécurité Sociale selon les principes d’unicité, d’uniformité et d’universalité, que chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoive selon ses besoins.


Nous invitons les camarades de toutes les structures à discuter de cette contribution et à en devenir signataires si ils en partagent l’orientation.


CGT Hôpital Nord Marseille - CGT Saint Louis Sucre Marseille - CGT PMA - CGT SFR Marseille - des militants du comité chômeur et précaire des quartiers nord de Marseille - des militants de la CGT action sociale Marseille - des militants de la CGT Hôpital La Timone
Xuan
   Posté le 01-12-2009 à 00:28:49   

ci-dessous un article du "Sous-sol lorrain" , organe de la CGT des Mineurs de Lorraine, qu'on pourra lire dans le blog oùvalacgt.



Licenciements — Étranglement financier des hôpitaux et de la Sécurité Sociale. Destruction du Régime Minier. Pouvoir d’achat en chute libre...
Les travailleurs ne l’acceptent pas.


CE N’EST PAS LA VOLONTÉ D’AGIR ET DE COMBATTRE DES TRAVAILLEURS QUI FAIT DÉFAUT...!!


Pourquoi SARKOZY peut se permettre sa politique?


Nous ne cessons de nous interroger sur les orientations de notre organisation syndicale ; nous l’avons fait à la veille du 48ème Congrès, et nous poursuivons notre démarche critique face à toutes les « évolutions » de la CGT ; présentement au niveau du 49ème Congrès. Cela fait partie du débat ! L’histoire nous a appris qu’il ne nous était pas possible « de faire un chèque en blanc » à qui que ce soit, ou de « déléguer notre pouvoir » sans exercer notre contrôle. A la veille du 48ème Congrès, notre Commission Administrative a été conduite à voter « une motion de défiance » à l’encontre du Bureau Confédéral !

La CGT a quitté la conception de lutte de classes comme l’atteste une déclaration commune PCF-CGT (rencontre de juillet 2001), parue dans le journal Le Peuple de la même année.
C’est ce qui explique les « évolutions » que nous observons, L’extrait que nous reproduisons ci-après nous démontre par contre où mènent les orientations de la CGT et plus particulièrement celles du 49ème Congrès. Une Union locale CGT a signé avec le Medef du Roannais, dans la Loire, « une charte partenariale » pour expliquer sa signature, voici ce que nous dit la CGT concernée qui se prévaut "de faire valoir la primauté du dialogue sur l’affrontement " ( !?)
"Nous avons convenu avec le Medef que face à la crise, il n’y avait rien à y gagner à se bagarrer. S’il n’y a pas d’industrie, il n’y a pas de salariés, pas de salaires. S’il n ‘y a pas de salariés, il n ‘y a pas d’industrie et pas de chiffre d’affaires. "

Étonnante considération ! Une telle charte n’a pu être passée sans l’aval de notre Confédération ; c’est notre conviction, Rajoutons que ce n’est pas le « premier accord » de cette nature que nous connaissons. Au niveau national, nous sommes restés dubitatifs lorsqu’à la suite d’une récente rencontre avec Sarkozy, notre Secrétaire Général lui ayant proposé de tenir des "états généraux de l’industrie", le président l’a accepté comme "une bonne idée".
Étonnant de constater que les "choses" soient si simples, alors qu’en la personne de Sarkozy, nous avons en face de nous "le 1er licencieur de France".

Le discours du ministre de l’industrie (Ch. Estrosi — 15/10/09) nous précise les intentions de cette démarche consistant à aboutir à "un nouveau pacte social" "en modernisant "la conception industrielle (1) où les organisations syndicales seraient en fait intégrées dans la gestion du capitalisme.
Comment ne pas s’étonner également que Bernard Thibault, dans un article paru dans « l’Est Républicain » (29/10/09) crédibilise les intentions du chef de l’État, alors que nous sommes bien placés en Lorraine, après Gandrange (pour le fait le plus récent) pour savoir ce que valent « ses intentions ».

Nous avons souvent fois posé la question "Où va la CGT ?" ou encore "La CGT n’est-elle pas en danger?". Elle l’est ! Cette nouvelle conception nous la retrouvons encore dans la récente situation locale qui aboutit à la fermeture de la Cokerie de Carling ! Où la CGT à contribué à étouffer l’action Nous pourrions citer d’autres faits, mais nous y reviendrons!
Hier la gauche (depuis la « trahison » de 1981) a servi à l’application non pas de politiques alternatives, mais d’alternance, donc une politique de droite. Aujourd’hui va-t-on assister au même scénario, cette fois au niveau syndical ? Faudra-t-il qualifier cette démarche d’intégration de la même façon ? En ce qui nous concerne, nous sommes bien placés pour mesurer les dégâts de cette intégration syndicale : la destruction du Régime Minier est appliquée par les organisations syndicales ayant donné auparavant leur accord à la politique du pouvoir, en signant une convention de destruction ! Nous avons depuis les pires difficultés pour protéger notre droit d’être soignés, compte tenu de cette division, de cette honteuse complicité.

Une évolution identique est en cours dans le Régime Général de Moselle, au travers de la fusion des 3 Caisses locales (CPAM) où nous retrouvons des complicités analogues, mais cette fois avec la participation de la CGT qui déclare officiellement "être contre", mais affirme qu’elle ne fera rien pour s’y opposer.
Lorsque nous connaissons les intentions du pouvoir. c’est une étonnante position.

Nous comprenons mieux aujourd’hui pourquoi Sarkozy peut se permettre d’appliquer les mesures de destruction que nous connaissons Les partis politiques qui se réclament de la classe ouvrière doivent rapidement “ retrouver” leur esprit. Quant aux organisations syndicales, dont la nôtre, c’est à un retour à la conception de lutte de classes qu’elle doit s’engager, l’unité des organisations est un impératif urgent pour une mobilisation générale et plus radicale pourquoi par exemple ne pas rassembler sur l’interdiction des licenciements ?

Ensemble ? Oui ! Mais pour aller où ?
Unité ? Oui mais unité de qui et sur quelles bases ?

MARKUN Jean
(1) Modernisation ? Nous savons de quoi il s’agit ! Le patronat a modernisé les Mines de Fer et la Sidérurgie… !!Maintenant on modernise l’Etat… !!
Xuan
   Posté le 04-12-2009 à 22:43:09   

Congrès confédéral CGT : motion du Syndicat départemental CGT FAPT de la Somme

Le syndicat CGT FAPT de la Somme , dans le cadre de la réflexion du 49è congrès, tient à réaffirmer le fait que les membres de sa commission exécutive veulent une CGT de lutte de classe et de masse.

Sur le document d'orientation, les résolutions 5 et 6 nous interpellent: allons nous vers la suppression des UL et UD au profit de "champs professionnel" ? ne serait ce pas un plan social faisant suite à l' adhésion de la CGT à la CES et à son rapprochement avec le syndicat réformiste CFDT dans le cadre de la Loi du 20 août 2008 ?

Le rapport d' activité confirme les orientations de la CGT vers un syndicalisme de négociation sans rapport de lutte de classe, en plein recentrage vers la collaboration de classe, masquée sous un discours de lutte. Il confirme son accouplement avec la CFDT, souvent citée, oubliant que c'est à cause de cette OS que les luttes contre la réforme des retraites, pourtant bien engagées, se sont effondrées suite à sa signature!

Ce rapport confirme aussi la soumission de la CGT envers la CES et le CSI qui demandent qu'il n' y ait que huit fédérations par pays…D'où les orientations sur les structures et les fédérations engagées par la CGT.

Quant au rapport financier, comment donner quitus à un trésorier qui ne fournit que les recettes, avec de nombreuses estimations, et ne fournit pas le bilan des dépenses ?

C'est un aberration comptable ! Ou serait ce une volonté délibérée de masquer les comptes ?Tout de même, à l' heure où la confédération impose Cogitiel et Cogétise aux syndicats, afin de les museler et dans un souci de transparence? Cette même confédération ne doit elle pas rendre des comptes complets et clairs ? C'est pourquoi, la CGT FAPT de la Somme, réunie en commission exécutive le 20 novembre , a demandé à son mandaté de ne pas approuver à l' unanimité moins une abstention le rapport d' activité, de voter contre le document d'orientation et le rapport financier à l'unanimité.

Le syndicat CGT FAPT de la Somme se positionne pour une CGT œuvrant non pas pour une intersyndicale au cul de Chérèque et de sa politique pro gouvernement, pro capitaliste mais pour un véritable front uni de classe pour affronter le gouvernement et le MEDEF.
Xuan
   Posté le 04-12-2009 à 22:45:41   

49ème CONGRES DE LA CGT : DECLARATION DU SYNDICAT CGT DU CONSEIL GENERAL DU NORD :


SYNDICAT DE TERRITOIRE = SYNDICAT DE PERMANENTS
Publié dans : cgt59 -
Syndicat de territoire = syndicat de permanents

En avril dernier, le syndicat Cgt du CG 59 a envoyé une déclaration au Secrétaire Général et aux membres du CCN. Nous y dénoncions l'abandon des luttes, l'étouffement de la colère du mouvement social et la dérive droitière de notre Confédération.

Les faits n'ont pas cessé de nous donner raison. Les 400 000 suppressions d'emplois pratiquées par les entreprises nationales ou non dans notre pays, prouvent que le patronat sait retourner ses dysfonctionnements à son avantage. Les actionnaires de Molex, Conti, Goodyear, Philips, Electrolux, Nexan ne connaîtront pas l'angoisse du lendemain.

A défaut d'avoir rédigé une motion sur le texte préparatoire du 49ème congrès, texte que nous avons lu sans problème de décodage et déchiré aussitôt avant de retourner sur le terrain, le bureau de notre syndicat réuni le 3 décembre a décidé de publier notre déclaration d'avril qui rend bien compte de notre façon d'analyser cette triste année 2009.


déclaration en pdf ici





"Syndicat CGT Avril 2009

des Personnels du Département du Nord



Au Secrétaire Général

Aux Membres du Comité Confédéral National


Cher(e)s Camarades,


Nous vous adressons sous forme de déclaration, la position de notre syndicat sur l'organisation des luttes par notre Confédération depuis le début de la crise financière puis économique de novembre 2008. En désaccord avec les positions prises «à la tête», les membres de notre Commission Exécutive réunie le 24 mars dernier ont tenu à rendre public leur désaveu et à faire connaître leurs positions.


DECLARATION


Au lendemain de la victoire contre le CPE, nous pensions que la poursuite du mouvement en faveur de la suppression du CNE aurait été victorieuse. A l'automne 2007, nous étions convaincus que la convergence des luttes autour de la défense des régimes spéciaux de retraite – et par voie de conséquence des régimes de retraite en général - aurait pu aboutir à un nouveau décembre 95. Les volontés et les forces en présence étaient suffisantes. Un appel téléphonique d'un seul homme, notre Secrétaire Général, au Président de la République le plus haï par les militants, a mis prématurément terme à un mouvement prometteur.

L'histoire balbutie et se répète et depuis décembre 2008, nous en sommes au vaudeville de bas étage, avec portes qui claquent, déclarations de matamores et grévistes cocufiés.

Pourtant, depuis novembre 2008, nous assistons à une des crises cycliques mais majeures du capitalisme sous sa (ré)forme libérale : le système financier virtuel mondial implose, les gouvernements distribuent de la monnaie de singe aux banques et aux assureurs - les gens du commun paieront quand même l'addition, les législations du travail et les protections sont largement détruites, l'exploitation et l'insécurité sociale progressent. Profitant de la crise, les patrons et les actionnaires restructurent leurs entreprises et licencient pour augmenter leurs profits. La réalité du système capitaliste est mise à nu dans toute sa crudité, dans toute sa cruauté malgré le divertissement généralisé organisé par les grands monopoles de décervelage : le capitalisme, c'est bel et bien l'exploitation ouverte et directe. Et ce système n'est pas réformable.

Tout cela vous le savez, vous êtes nos représentants, nos têtes pensantes, nous vous avons mandaté(e)s pour organiser la lutte contre ce système d'exploitation et de prédation...et nous sommes déçus

Militants de terrain, salariés en activité, nous avons pris la mesure du rapport de forces existant, du souhait d'émancipation exprimé au quotidien par les gens de la base c'est à dire par ceux qui se heurtent frontalement à la réalité du système. Ces espoirs, ces projets de société, ces colères, ces peurs, ces solidarités, vos choix stratégiques les étouffent et les découragent à un point tel que nous nous demandons publiquement si vos objectifs sont avouables. Votre stratégie d'un jour de grève tous les deux mois au nom d'un syndicalisme pragmatique et responsable c'est l'union au sommet sans les revendications de la base, ce sont les partenaires sociaux sans les militants, c'est la mobilisation des troupes sans la colère et la révolte.


Nous pensons que les choix et les déclarations des représentants des organisations syndicales, les vôtres y compris, font écran aux réalités des luttes de terrain et aux aspirations de leurs bases. Relayés par les officines de propagande capitaliste, ces prises de positions «responsables» rassurent les dominants peu effrayés par la perspective d'un 1er mai unitaire dont la plateforme revendicative édulcorée constitue un nouvel «évangile social». Le catéchisme syndical en lieu et place de paravent social.


Que vous reprochons-nous clairement ? De cogérer la crise ? Oui ! De frilosité politique ? Oui ! De tenter de concilier les antagonismes de classe ? De vouloir réformer ce système sans changer les rapports de production ? Oui et oui ! De refuser d'admettre que «tout mouvement d'émancipation s'appuie contre l'ordre social et politique existant» ? Oui ! De refuser que «toute lutte de classes soit politique» Oui ! De considérer que les «éléments d'une société nouvelle sont en train de se former» et de les entraver » ? Oui.


Dans le numéro du mois d'avril du bulletin confédéral «ensemble» on peut lire Jean-Christophe Le Duigou qui déclare : «qu'une entreprise fasse des bénéfices n'est nullement condamnable. Reste la manière de les générer (engendrer) et l'usage qui en est fait». Nous voici à moraliser le capitalisme comme Sarkozy feint de vouloir le faire. La morale n'est plus en vigueur dans le système capitaliste, où l'argent est le référent universel – devant lui rien ne vaut plus que le prix auquel on achète ou on vend. Alors envisager une éthique du capitalisme par la profession de foi syndicale !


Le 1er mai, comme tous les ans, nous serons dans la rue avec nos camarades des autres syndicats car l'union c'est quotidiennement que nous la construisons. Nous manifesterons mais pas pour vous, pas pour le «renforcement durable» de la CGT comme l'écrit Bernard Thibaut dans son édito du journal déjà cité. Non camarade Secrétaire Général, la crise n'est pas «une opportunité pour travailler au renforcement de l'organisation». La crise n'est pas non plus une opportunité pour manipuler la colère et composer des unions artificielles jusqu'aux élections européennes. Nous, «nous avons un monde à gagner», nous y allons - sans vous s'il le faut.



"Céder un peu sur le concept d'émancipation, c'est capituler beaucoup devant les puissances de l'argent et des armes» - Jacques Derrida


Adopté à l'unanimité des présents lors de la CE du 16 avril 2009






Copie :

Membres du CCN

Union Départementale du Nord

Unions Locales du Nord

Fédération des Services Publics

Sgpen CGT Nord-Pas de Calais

SNPTRI -
Finimore
   Posté le 05-12-2009 à 15:23:31   

Lu sur http://www.cgt.fr/spip.php?article36692
Confédération Européenne des Syndicats

Joël Decaillon élu secrétaire général adjoint de la CES
mardi 1er décembre 2009
Bruxelles, le 1er décembre 2009

Le comité exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) réuni les 1er et 2 décembre à Bruxelles, a élu Joël Decaillon, secrétaire général adjoint de l’organisation.

Il sera en charge, entre autres, du dialogue social au niveau européen.

Cette élection fait suite au départ de Maria Helena André, nommée récemment Ministre du Travail et de la Protection sociale au Portugal.

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Lu sur http://www.sitecommunistes.org/ch126deca.htm

Decaillon, dirigeant CGT, Secrétaire Général adjoint de la CES

Dans le numéro de son « NewsLetter, 41, 2009 », la Confédération Européenne des Syndicats (CES) se félicite chaleureusement de l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne : « Suite à la ratification par la République Tchèque, la CES attend avec impatience l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne ». Il est difficile d’être plus enthousiaste. Pourtant le fameux traité n’est autre que le traité constitutionnel rejeté par les Français, les Irlandais et les Hollandais qui furent les seuls en Europe avec les Luxembourgeois à être consultés par référendum. Rappelons, que ce traité est si négatif pour les salariés que la CGT appela à voter NON. Pour être précis, si la direction confédérale a appelé à voter NON, ce fut sous la pression de la base qui a amené le comité consultatif confédéral à cette position. Pendant ce temps des dirigeants de la CGT, Decaillon en tête, appelèrent à voter oui. Cela vaut à ce dernier une promotion puisqu’il vient d’être élu secrétaire général adjoint de la CES. Que pense la CGT de cet enthousiaste communiqué de la CES, la question mérite d’être posée au congrès.
Xuan
   Posté le 09-09-2010 à 13:17:14   

Je publie ici la lettre que m'a communiquée Jacques Tourtaux, comme un témoignage de la colère que suscitent les directions syndicales et un juste réflexe de classe contre le cynisme de la bourgeoisie :

Mercredi 8 septembre 2010 3 08 /09 /2010 09:37

POUR LA DEFENSE DE NOS RETRAITES, MON POINT DE VUE DE MILITANT CGT APRES LA FORMIDABLE DEFERLANTE POPULAIRE D'HIER. QUE FAIRE POUR PESER SUR NOS INSTANCES DIRIGEANTES ?

Les militants de lutte de classes de la CGT disent NON à toute tentative de trahison de la direction confédérale !

La base qui est souveraine doit pouvoir décider sereinement de son avenir!

Les dirigeants confédéraux de la CGT doivent appliquer les décisions que vont prendre les travailleurs lors de leurs assemblées générales, c'est cela la démocratie syndicale !
.
La solution passe par un tous ensemble A LA BASE, car les CHEREQUE, THIBAULT et MAILLY qui sont dans le même moule que celui de la CES qui veut sauver le capitalisme, sont à cent lieues de nos préoccupations.

Je suis un militant de lutte de classes, un PUR produit de la CGT et je n'accepte pas l'attentisme, le réformisme des dirigeants confédéraux, fédéraux et des UD de notre CGT.

De mon modeste point de vue, les travailleurs grévistes, dont mes camarades cheminots doivent, réunir les AG, sans attendre les consignes venant de la fédération qui a déjà vendue son âme au nom de certains petits conforts personnels comme ce fut déjà le cas lors de la grève dure des cheminots de novembre 2007.

Toujours selon mon point de vue militant, je pense qu'il faut de suite bloquer tous les axes névralgiques du pays, qui doit au plus tard être complètement paralysé d'ici la fin de la semaine.

Comme je l'ai écrit à un camarade cette nuit, il est des moments où dans l'histoire sociale de notre pays, les militants PROPRES de notre CGT doivent entrer en RESISTANCE.

Nous sommes des Résistants et l'heure est venue de se comporter comme tels.

La journée va être décisive pour l'avenir de nos retraites, si de nombreuses AG se tiennent et reconduisent la grève, ce sera positif pour entraîner les syndicats et les camarades désorientés par les prises de position peu combatives de nos dirigeants de la CGT.

Les syndicats CGT, fers de lance dans les luttes ne peuvent attendre la venue d'un messie providentiel. La défense de nos retraites et de l'ensemble de nos acquis sociaux, la conquête d'autres acquis, ne peuvent attendre.

"Forte du succès de la mobilisation interprofessionnelle de ce jour, la CGT proposera "demain à l’intersyndicale un programme d’initiatives pour les prochaines semaines contribuant à ancrer et à élargir la mobilisation dès les prochains jours.

La CGT appelle les salariés de l’ensemble des professions à rester mobilisés et unis, à prendre des initiatives dans leurs entreprises, services et administrations et à renforcer le syndicat CGT."
Les travailleurs et l'ensemble des masses laborieuses, ne peuvent se rallier à ce discours très modéré qui ne ressemble pas à celui que devrait être celui de la CGT.

Ce discours pue la trahison à plein nez.

C'est d'ailleurs pour ces raisons que j'ai mis en exergue, l'un après l'autre les communiqués de la fédération des cheminots et de la confédération pour que les choses soient évidentes pour les lecteurs qui auraient encore des doutes quant à la "pureté" extra syndicale des dirigeants syndicaux.
Je suis de ceux qui n'abdiquent jamais et je pense qu'il faut se ressaisir. Nous savons depuis longtemps que les dirigeants syndicaux qui sont tous des permanents, ne se battent pas sur des positions de classe mais pour leurs propres intérêts.

Nous sommes aussi très mal lotis dans le Nord et dans la Marne où nous avons des UD réformistes. Ce qui tue le syndicalisme, ce sont les permanents qui s'accrochent à leurs places comme la vérole sur le bas clergé.

De nombreuses AG vont se tenir. Nos retraites vont se jouer lors de ses AG.

Je pense qu'il est dans notre intérêt à tous d'immédiatement bloquer tous les axes névralgiques du pays afin de le paralyser. C'est le seul moyen que nous, peuple de France, avons pour stopper ce gouvernement au service unique du MEDEF et des nantis de ce pays.

Bien que nous sachions que la grève reconductible ne se décrète pas, il est évident que les déclarations des dirigeants de la confédération CGT et pas seulement à ce niveau, ne visent pas à développer le niveau des luttes que nécessitent pourtant les enjeux que sont nos acquis sociaux, et nos libertés remises en cause par ce gouvernement pétainiste.

Nous savons également que la confédération CGT ne peut pas ne pas tenir compte de la massive expression populaire émise hier dans les rues du pays.
Nous ne pouvons pas laisser nos responsables syndicaux de la CGT s'engager sur le chemin tortueux de la trahison car leurs hésitations, leur "langue de bois", laissent entrevoir la pire des félonies.

Jacques Tourtaux
Militant retraité cheminot CGT


Edité le 09-09-2010 à 13:21:20 par Xuan


Membre désinscrit
   Posté le 09-09-2010 à 14:31:45   

J'ai rien contre ce petit vieux qui m'a l'air très sympathique, mais à un moment donné faut sortir du petit monde merveilleux du syndicalisme de classe et revenir dans la vraie vie. La position des Thibault, Chereque, Coupé etc... n'est que l'expression de la majorité dans ces syndicats. Que cette majorité soit réformiste consciemment ou qu'elle ait le cerveau bouffé par le JT, les journaux, ou le discours des buros ne change rien au fait que ce que réclament nombre de syndicalistes de classe est déjà à l'oeuvre dans leurs syndicats: la position du BN est majoritaire au sein de la base, et Thibault respecte la démocratie syndicale en poursuivant la démarche unitaire des journées isolées. Certains s'enflamment dans des AG où le syndicalisme de lutte (lutte "de classe" en revanche faut pas exagérer non plus) l'emporte face au réformisme, mais pour 1 de ces AG, combien d'AG (notamment dans la fonction publique) où 90% est en accord avec la direction, et où tout position contradictoire est considérée comme provocatrice, gauchiste etc... ? Et si les syndicalistes de classe sont si nombreux, pourquoi ne se regroupent-ils pas, au moins localement, non pas pour recréer un nouveau syndicat, mais pour lancer une dynamique en montant des comités?
sti
   Posté le 09-09-2010 à 15:38:29   

Parce que sous le sigle "syndicalisme de classe" se regroupe des tendances aussi diverses et variées que des groupes trotskystes, des syndicalistes révolutionnaires, des anciens révisos. Leur syndicalisme de classe n'est que la copie du réformisme ancien, plus "radicale".
Les SR ne sont qu'une très palle copie de ce qu'ont été leurs prédécesseurs au début de ce siècle.
Syndicalisme de lutte de classe veut dire aujourd'hui syndicalisme d'opposition contrôlé par une partie de la petite aristocratie ouvrière, celle des délégués d'entreprises déjà bien mandatés un peu partout en commissions paritaires et sans garde fou politique de ces formes de représentations n'émanant pas systématiquement de la base.
C'est aussi la représentation radicalisé de la petite bourgeoisie salariale noyauté par les trotskystes, la sociale démocratie etc.
D'ailleurs tout ce petit monde n'arrive pas à s'entendre, l'histoire de feu le forum syndicalisme de classe en est la preuve.

Qu'il s'y trouve de bonne volontés, c'est sur, mais volontaire jusqu'où ? Combien rendront leur mandat si l'histoire l'imposait ?
Seul la base peut secouer l'arbre institutionnel, pour réveiller les uns et faire tomber les autres ... et découvrir de nouveaux délégués ouvriers sans attaches légalistes où prêt à les abandonner, parés pour en découdre sur le lieu de travail et dans la rue.

J'ai déjà posé la question en réunion syndicale et les copains m'ont répondu "faut pas exagéré, notre présence à la cram, aux prud'hommes, à la sécu ... est importante, ca nous donne des infos sur certains patrons pourris, de faire fermer des chantiers dangereux ..."
Le réformisme ordinaire a pénétré profondément l'esprit de bons camarades formés par l'action syndicale moderne que les permanents nous offre quant on entre en syndicalisme ...


Edité le 09-09-2010 à 15:39:34 par sti


gorki
   Posté le 09-09-2010 à 17:18:57   

« Ce petit vieux bien sympathique » comme disait le camarade Oppong
Et bien il est membre fondateur du regroupement des ultra chauvins du syndicalisme dit de lutte de classe ( Front syndical de classe) hé oui ! si jeune et déjà idéologiquement plus que compromis

voir article de l’OC ici

Organisation qui comble de l’ironie n’offre pas d’autre perspective dans le dossier des retraites que d’en demander le retrait pur est simple. comme FO *

Alors dans un autre poste quelque part Le camarade Oppong demandait combien de temps allait durer cette arnaque (comme dirait l’illustre comique a propos du temps que met le fut d’un canon pour refroidir) encore un certain temps.

Les AG pourraient encore accouchées de superbes motions demandant une radicalisation du mouvement que ça ne changerait pas grand-chose et là-dessus je suis d’accord avec le « petit vieux sympathique » la grève reconductible cela ne se décrète pas, en m’empressant de rajouter d’autant moins que les véritables aspirations de notre classe qui feraient qu’elle n’aie pas l’impression de lutter pour les autres sont absente de tout débat, etc. etc. ect.


Le CA de l'association "Front Syndical de Classe", élu à l'unanimité le 27 juin, est composé de :
Bendris Ali, CGT-E Dalkia , 75
Collet Marcel, CGT, 53 Cukierman Maurice, FSU, 75 Di Mino Giovanni, FSU, 13 Djament Aurélien, CGT, 44 Flament Vincent, FSU, 59 Foucambert Benoit, FSU, 81 Gautier Danielle, CGT, 63 Guduk Sylvie, FSU, 81 Lacroix-Riz Annie, FSU, 75 Nalewajek Philippe, CGT 59 Omer Jacky, CGT, 92 Parquet Bernard, CGT, 94 Pottiez Guy, CGT 59 Rodriguez Gilbert, CGT, 92 Silvain Roger, CGT, 92 Six Gérard, CGT renault Douai, 59 Tourtaux Jacques, CGT, 51 Vuylstecker Joël, FSU 59


* voir sur leur site leur communiqué du 4 septembre…


Edité le 09-09-2010 à 17:52:25 par gorki


Membre désinscrit
   Posté le 09-09-2010 à 17:51:03   

Pas d'inquiétude les gars ça ne m'avait pas échappé à l'époque D'ailleurs ce n'est pas le seul nom connu de la liste... Rappelons par ailleurs que le FSC est sur la même ligne que PAME, le syndicat du KKE, principal moteur de la FSM.
Mes derniers posts étaient teintés d'ironie, parce qu'à force d'entendre et de lire systématiquement les mêmes litanies non suivies d'actions concrètes, on peut être amené à se poser quelques questions assez basiques... J'en ai d'ailleurs remis une couche sur le même thème sur le blog d'ouvalacgt, suite à un commentaire sur le communiqué de la cgt goodyear.
Komintern
   Posté le 09-09-2010 à 17:52:37   

Tiens dans les "permanents" de ce front je retrouve une vieille connaissance...
"Le CA de l'association "Front Syndical de Classe", élu à l'unanimité le 27 juin, est composé de :
Bendris Ali, CGT-E Dalkia , 75
Collet Marcel, CGT, 53 Cukierman Maurice, FSU, 75 Di Mino Giovanni, FSU, 13 Djament Aurélien, CGT, 44 Flament Vincent, FSU, 59 Foucambert Benoit, FSU, 81 Gautier Danielle, CGT, 63 Guduk Sylvie, FSU, 81 Lacroix-Riz Annie, FSU, 75 Nalewajek Philippe, CGT 59 Omer Jacky, CGT, 92 Parquet Bernard, CGT, 94 Pottiez Guy, CGT 59 Rodriguez Gilbert, CGT, 92 Silvain Roger, CGT, 92 Six Gérard, CGT renault Douai, 59 Tourtaux Jacques, CGT, 51 Vuylstecker Joël, FSU 59

Celui là ancien administratif de la fac de nanterre est un réviso conscient grand pourfendeur de gauchiste et grand manipulateur des luttes de sans papiers...
Une belle ordure...

Front syndical de classe vous dites?
D'accord mais de laquelle?
Membre désinscrit
   Posté le 09-09-2010 à 18:13:34   

Je crois qu'on pourrait tous les passer en revue...
Le PCMLM avait déjà habillé pour l'hiver Roger Silvain, on y trouve aussi Cukierman, dirigeant réviso de l'URCF... C'est un peu l'équivalent syndical de la Coordination Communiste des années 90.
gorki
   Posté le 10-09-2010 à 11:08:46   

oppong a écrit :

Je crois qu'on pourrait tous les passer en revue...
Le PCMLM avait déjà habillé pour l'hiver Roger Silvain, on y trouve aussi Cukierman, dirigeant réviso de l'URCF... C'est un peu l'équivalent syndical de la Coordination Communiste des années 90.


Aussi la petite bourgeoisie a les icônes de la lutte de classe massue qu'elle peut ! « personne ne peut lui denier » le droit d’agir à l’avènement de ses nouvelles Jérusalem… c’est quant elle prétend nous imposer ses nouveaux prédicateurs que ça devient pénible, après tu es bons pour un moment à participer à tout les schismes et autres conclaves de réconciliation suivi de grandes processions de 24 h

Justement a propos de « saintes écritures » !

Souvent ici dans nos discussions, la nécessité de tirer les bilans pour y voir clair à été soulevé. Il est vrai, comme Sti le soulignait à propos du front syndical, que tous les protagonistes qui s’échinent dans des nouvelles expériences de rassemblement sur les bases de plus de radicalité dans les luttes ne se bousculent pas au portillon pour la petite causerie finale habituelle. Qu’importe les échecs, tant que l’on est pas obligé d'aller s'en expliquer devant ce public que l’on voulait éclairer, mais demeurant toujours absent.

Il n’y à pas si longtemps encore « toute » l’extrême gauche, s’est prise de passion pour un événement qui devait éclairer d’un jour nouveau toutes les vicissitudes du « combat contre le réformisme ». Pas une tête ne devait dépasser, comme le petit cheval blanc de la chanson, tous derrière et lui devant pour aller vers de rouges pâturages… je veux parler de la candidature de J-P Delannoy contre celle de Thibaut à la tête de la « conf » comme disent les intimes.

Malgré tout, quelques questions n’ont pas manquées de fuser, comme celle par exemple : de quelle avenir à donner a cette démarche qualifier de lutte de classe, * mais au final la question centrale qui revenait le plus était : « devait on resté rassemblé en une opposition de lutte de classe et de masse au sein de la CGT ou alors construire une nouvelle organisation ? »

Depuis, un étrange silence révélateur est retombé, chacun s’en est allé se perdre dans les méandres de la lutte des classes, (heu pardon ! de la compréhension du concept de lutte des classes) dans l’espoir d’un nouveau moment où il apercevront la chaleureuse lumière d’un nouveau messie ; celle de l’ancien entre-temps s’étant quelque peu ternie aux regards différends de ses différents adorateurs.

Alors, à tout hasard, si quelqu’un avait des nouvelles de la cour des miracles, où une opinion sur le sujet, je suis preneur.




* antagonique pour les uns non antagonique pour les autres, les spécialistes de la juste résolution des contradictions au sien du peuple ayant certainement aussi leur avis à donner là-dessus.


Edité le 10-09-2010 à 17:28:23 par gorki


Membre désinscrit
   Posté le 12-09-2010 à 05:34:51   

Oyez oyez
Le front syndical de classe, participant à l'Arc républicain de Progrès à titre d'observateur (NDLR: moi aussi j'observe, mais de plus loin, de beaucoup plus loin même...) a le plaisir de vous annoncer la sortie du 1er numéro de votre nouveau périodique gaulliste "Le Patriote républicain"

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/32/46/53/LE-PATRIOTE-REPUBLICAIN-1.pdf

Disponible au stand PRCF de la Fête de l'Huma

Komintern
   Posté le 12-09-2010 à 11:25:01   

Ils ont touché le fond et ils creusent encore...

En fait c'est pas front syndical, c'est front national...
Oser sortir ça et se dire communiste c'est à
gorki
   Posté le 12-09-2010 à 18:42:44   

La vraie question camarades ! C'est, avaient-ils un autre destin que ce glissement aux origines idéologiquement programmées ?
Je rappel ici que nous avons été les premiers avec le PCMLM à démontrer le caractère chauvin de tous ces regroupements alors que tant d'autres marquaient la collusion de pensée avec eux et ce principalement pendant la campagne pour le oui ou le non à la nouvelle la constitution Européenne de 2005.
Toute cette chienlit d'ultra-chauvins et autres rabatteurs nationalistes déguisés en lutteurs de classe, sont les ennemis des travailleurs , quant bien même elle réussirait à entraîner derrière elle d’authentiques prolétaires.

Juste un dernier petit mot si vous me l’accordez ! Pour revenir à la position de la CGT Goodyear

L’article d’où va la CGT * titrait : « Pour les retraites comme avec les sans-papiers, les syndicalistes de classe doivent gagner leur indépendance ! » Aussi comble du paradoxe quant des syndicalistes ouvriers montrent la voie à suivre, même si ce n’est que sur la forme des luttes, il leur est reproché de suite de ne pas proposer d’alternative :

ou va la CGT a écrit :

En ce sens, l'essentiel n'est pas tant de savoir si on "participe ou pas" aux journées d'action, c'est de savoir ce qu'on y fait. Quand les camarades de Goodyear refusent de participer à la journée du 7 au prétexte du caractère bidon des journées à répétition, ils ont raison dans l'analyse immédiate, mais sont réduits à l'impuissance faute d'alternative, et donc à laisser le champ libre aux réformistes qu'ils dénoncent justement !


Chacun aura remarqué toute la subtilité que renferme la formule : « l'essentiel n'est pas tant de savoir si on "participe ou pas" aux journées d'action, c'est de savoir ce qu'on y fait. » genre, c’est pas par ce que je n’ai pas de selle que je n’enfourcherai pas cette monture…

Alors sans prétention, éclairons « nos lutteurs de classe et masse ».

- Premièrement cette réponse il la partage avec les dirigeants réformistes qui la formule autrement en affirmant leurs organisations démocratiques où tout ceux qui le désirs peuvent participer aux actions entreprises dans la sensibilité des opinions.
- Deuxièmement les organisations syndicales ont toujours su s’accommoder de leurs oppositions internes, jouant les mouches du coche, tant que celles-ci font œuvre utile de faire recoller « les brebis égarées aux troupeaux ».
- Et que leur semblant d’initiative celle de la participation en différence, ce n’est déjà plus une alternative mais une attitude qui a déjà une histoire et qui a fait choux blanc, conduisant simplement à redorer le blason de la CGT et contribuer au défaitisme ambiant.

* « A ma grande surprise » Ou va la CGT a publié mon commentaire sur cette article. Faut dire aussi qu’après l’intervention d’un membre de l’OCI. « ça devenait compliqué de faire autrement » voir ici


Edité le 12-09-2010 à 20:05:52 par gorki


gorki
   Posté le 13-09-2010 à 13:37:19   

xuan a écrit :

« Quand les camarades de Goodyear refusent de participer à la journée du 7 au prétexte du caractère bidon des journées à répétition, ils ont raison dans l'analyse immédiate, mais sont réduits à l'impuissance faute d'alternative"...Ils ne sont pas seuls à être réduits à l'impuissance. Malheureusement, tous les manifestants du 7 sont réduits à l'impuissance par des dirigeants syndicaux qui font semblant d’être unis comme ils font semblant de défendre les revendications de la classe ouvrière. »


Ou va la CGT a écrit :

« Mais du coup, pour le 23, les camarades de Goodyear appellent cette fois à faire grève et à bloquer, non plus la ZI Amiens Nord (comme auparavant), mais leur seule entreprise... C'est à dire qu'ils font machine arrière, et encore plus en arrière puisqu'ils se replient sur l'entreprise. C'est bien dommage, et c'est (nous le sommes d'accord) le fruit de la politique réformiste dont il faut se débarrasser ! Pour revenir à l'impuissance et à l'initiative, c'est bien (comme le dit oppong d'ailleurs), dans les AG interpro qu'il faut intervenir. Le problème étant qu'il n'y en a pour l'instant pas des masses et que ce sont surtout des enseignants. »


Comme vous pouvez l’observer avec les deux commentaires ci-dessus (le premier du CD Xuan, le second du Web master du site) le débat sur la conduite à tenir à propos des journées d’action continue sur le blog d’où-va la CGT.

Y étant longtemps considéré persona non grata, j’ai pu néanmoins hier y déposer un commentaire sans subir la censure. J’en ai par ailleurs déposé un autre aujourd’hui j’attends de voir si il va être retenu. *

Mais dans ce débat, il y a quelque chose « qui me dépasse » en quoi est condamnable l’attitude du syndicat CGT Goodyear d’Amiens ??? car enfin, par delà toutes les meilleurs raisons qui voudraient que l’on s’interroge, même de façon critique sur leur démarche ; quelqu’un peut-il me répondre !
Qu’est-ce qui reste le plus efficace du point de vue des luttes, (et cela même si leur mouvement n’est pas accompagné d’une volonté de reconduite) les promenades sur parcours balisés, de tout point de vue, ou l’organisation de la grève directement sur le tas, bloquant la production… ??? je suggère de penser que ce n’est pas trop de ce coté là qu’il faut aller chercher la réponse… Je vous donne un indice... Il est certain qu’une classe ouvrière qui agi de façon autonome, nécessairement, prends à contre pied toutes les stratégies de conquêtes des positions à l’intérieur des syndicats, s’agissant ici de la CGT…




* « Les camarades de Goodyear réduit à l’impuissance ? Ce n’est pas du tout mon avis ! Poussés à des replis tactiques et de plus en plus vers leur lieu d’exploitation ce n’est que logique ils y sont chez eux loin de toutes les sollicitations qui voudrait les voir servir de marche pied aux ambitions politiques,syndicales « les plus nobles » comme les moins avouables.
Ce repli sur la classe à l’endroit de ses souffrances et une bonne et non une mauvaise chose, « quelque qu’en soit le contenu » .Contrairement à ce qui a été dis ici, il faudrait au contraire que cette attitude se multiplie pour passer ensuite à l’étape de se fédérer en un mouvement impétueux de toute la classe sur la base des intérêts qui lui sont propres, et ne plus être placée à la remorque des autres couches du salariat et de leurs revendications spécifiques. C’est par exemple la revendication du maintien de la retraite à 60 ans avec les 37 ½ annuités de cotisation ; revendication qui pourrais tout au plus concerner dans notre classe qu’une très infime minorité de personne ayant pu avoir une carrière longue. »


Edité le 14-09-2010 à 07:51:07 par gorki


Komintern
   Posté le 15-09-2010 à 12:21:46   

Je viens de lire l'article "on fait quoi maintenant" sur le blog "ou va la cgt". lien:http://ouvalacgt.over-blog.com/article-retraites-alors-on-fait-quoi-maintenant-56970960-comments.html#anchorComment

Sans rentrer dans le fond, l'honneteté intellectuelle oblige quand même à rectifier le point sur les propositions de mots d'ordre de VP.
Comme il a déjà été dit nous ne sommes pas amnésiques et les mots d'ordre de VP en 2007 c'était bien 37,5 et 60 ans pour tous...
Et à l'époque Avant Garde était bien seule à mettre en avant les revendications réellement unificatrice de notre classe et des masses laborieuses!

Et il ne faudrait pas oublier quand même que les revendications économiques même sur des bases de classe claires restent des revendications réformistes par essence, la radicalité économique et les appels à la grève générale ne font pas la pratique et la politique révolutionnaire sauf à avoir des conceptions anarcho-syndicalistes...
gorki
   Posté le 16-09-2010 à 12:46:17   

Qui a dit que « l’histoire ne se répétait pas », en janvier 2009 dans une « quasi situation analogue » AG publiait ceci… ici

En droite ligne de ce qui se produisait déjà avant cette époque, malgré les leçons qui auraient du être tirées, de façon collective ou individuelle, c’est toujours les mêmes scénarios de lutte qui se mettent en place, les mêmes discours attachés à la volonté de faire bouger les choses que l’on entend, les « mêmes » troupes qui se mettent en branle formant des cortèges funèbres pour les enterrements des « acquis sociaux ».
Ainsi, sur ce chemin pavé des meilleures intentions nous ne rencontrons plus que des cruelles désillusions et autres désenchantements liées aux tentatives des uns et des autres affichant leur volonté d’agir pour qu’il en soit autrement dans des postures plus où moins en différence.

Résultat des courses, comme il le semblerait, impossible donc d’échapper à ce funeste destin où le tendeur de banderole, le porteur de drapeau, en fin de manif, repli tout son matériel avec la fierté du devoir accompli mais aussi l’esprit encombré de l’embarras de savoir si cela a servi à grand-chose.

Constat facile à dresser se diront certain. Mais pas si sur, sinon ne se présenterait pas les raisons de le dresser !
Constat partisan diront d’autres, et là ils ne seraient pas loin d’atteindre la vérité, et à cela deux raisons essentielles.

La première, qui veut que l’appartenance à telle ou telle classe implique immanquablement de vivre ses ressentiments de façon différentes, entraînant la production d’analyses liées aux conditions concrètes du vécu de la lutte.
On ne combat pas de la même manière ni forcément pour des objectifs identiques quant on est ouvrier d’une petite ou d’une grande entreprise, ou un employé, un cadres de la fonction public et autres catégories du salariat échappant au processus directe de la production ; cela quant bien même, si certains s’échinent à nous vendre le contraire en une "moyenne", sur le papier, d'un ensemble de conditions de vie et de travail tout cela dans le but de nous conditionner à l’idée de l’existence d'une classe unique de salariés défendant les mêmes intérêts.

La seconde, c’est qu’il n’aura échappé à « personne » * que l’ensemble des troupes participants aux mascarades des « ripostes » syndicales, face à la volonté du pouvoir de spolier encore plus les travailleurs, se constituent principalement des couches sociales en moindres souffrances et de quelques fractions de la classe ouvrière, (ces dernières souvent venues dans les cortèges exprimer des choses différentes). Complémentairement, il nous faut bien admettre aussi que la pensée générale ambiante qui domine l’ensemble des expressions écrites et scandées de leur légitimes colères, demeure celle du réformisme en quasi état de monopole aujourd’hui, et plus difficile à cerner quant elles sont portées par des regroupements affichant un anti-capitalisme de façade.

Quels sont les enseignements essentiels à tirer de cette situation ?

Bien le premier, c’est que dans ces conditions d’encerclement organisationnel et idéologique, la pensée ouvrière d’avant-garde à nécessairement du mal à trouvé son chemin, mais surtout que les éléments qui en sont porteur peine à se rassembler – Que souvent l’erreur commise par ceux influencés de la pensée réformiste, les faisant sombrer dans le défaitisme (parmi eux nombre de militants syndicaux ouvriers sincèrement attachés à servir la classe) c’est de ne pas saisir que dans ces conditions de domination sans partage de l’idéologie du réformisme dans le salariat, seule une poignée d’ouvrier parviennent à se projeter plus en avant dans la compréhension efficace d’un certain nombre de phénomène sociaux et ce malgré l’adversité d’avoir face à eux ceux qui pensent très majoritairement, en se condamnant à l’immobilisme, qu’être placé à l’avant-garde c’est se faire les porte-voix du point de vue moyen des masses.

Voila le débat qui doit alimenter la réflexion des ouvriers politiquement avertis en recherche d’émancipation des tutelles de toutes sortes et décidés à s’unir.


* et pas même à la clique de politicien bourgeois au pouvoir qui du coup s’autorise d’agir à sa guise se riant des pantomimes habituelles d’une opposition parlementaire jouant les outragée, (ce qui s’est produit encore hier dans les débats au parlement).


Edité le 16-09-2010 à 13:07:49 par gorki


Xuan
   Posté le 16-09-2010 à 19:29:14   

« l’ensemble des troupes participants aux mascarades des « ripostes » syndicales, face à la volonté du pouvoir de spolier encore plus les travailleurs, se constituent principalement des couches sociales en moindres souffrances »
C’est malheureusement exact, et l’allure inoffensive de ces cortèges en est la conséquence la plus visible, avec des sonos assourdissantes débitant des fadaises et un folklore davantage destiné à rassurer le bourgeois et amuser les badauds qu’à exprimer une quelconque détermination.
Il est certain que les plus exploités n’y trouvent plus leur place alors qu’ils devraient marcher en tête des manifestations et manifester leur colère.

La priorité devrait être de mettre en avant leurs propres revendications, qui n’ont rien de corporatiste, mais représentent les intérêts du plus grand nombre.
Par exemple la revendication des augmentations de salaire uniformes ou au pourcentage a été une pomme de discorde pendant des années. Les augmentations au pourcentage – défendues mordicus par le parti révisionniste - favorisaient l’aristocratie ouvrière et plus encore l’encadrement, c’est-à-dire les non grévistes.
Cela dit les plus exploités sont aussi les plus précaires et la précarité est un frein à l’organisation.
Xuan
   Posté le 16-09-2010 à 22:44:26   

En parlant des revendications, il me revient la 5e proposition de la CGT :

" 5. Au bout du compte, les salariés pourraient consentir une hausse de leurs cotisations pour permettre l’équilibre des régimes et sécuriser le droit à la retraite pour tous".

On comprends que le malaise soit grand et qu'on puise lire ici ou là :
Le N° 1072 du Travailleur du Pas-de-Calais...annonce une perte des effectifs de la CGT de l'ordre de 2 000 membres sur le Pas-de-Calais et de 504 rien que sur la ville de Calais
Xuan
   Posté le 18-09-2010 à 08:32:04   

ci-dessous une nouvelle déclaration de J. Tourteaux dans son propre blog concernant l'appel du 29 :

Jeudi 16 septembre 2010 4 16 /09 /2010 10:18
CE BLOG DIT NON AU CONCEPT PERNICIEUX D'UNE SECONDE REFORME DES RETRAITES ET NON A LA GREVE DU 29 SEPTEMBRE PROCHAIN LANCEE PAR LA KOLLABO CES POUR SAUVER ... LE CAPITALISME !



La réforme des retraites voulue par Sarkozy a été votée à une large majorité par des lascars très grassement payés avec notre pognon.

Ceci dit, j'ai deux points très importants à soumettre à la discussion.

1)Le piège à cons qu'est l'idée d'une autre réforme des retraites a été balancé par le PS et la CFDT, repris par le PCF, la confédération CGT et des fédérations CGT dont la mienne, celle des cheminots. Les UD CGT qui sont pour la plupart réformistes glissent aussi leurs dangereuses savonnettes dans cette direction.

De mon point de vue de militant CGT, je suis farouchement opposé à l'idée traîtresse d'une autre réforme des retraites.

De nombreux syndicats CGT se font piéger et réclament une seconde réforme des retraites alors qu'il n'y a rien à discuter, la régression ne se négocie pas.

Demander une autre réforme des retraites à l'ignoble gouvernement qui est aux affaires du pays, c'est accepter d'aller "négocier" nos acquis sociaux, conquis de haute lutte par nos aînés notamment en 36, 45 (CNR) et 68 et les sacrifier sur l'autel du capitalisme.

Tout tract ou appel revendiquant une autre réforme des retraites ne sera pas publié sur mon blog.

2) La confédération CGT glisse une autre peau de banane sous les pieds des travailleurs en appelant à la grève le 29 septembre dans la foulée de la Kollabo CES dont le secrétaire général dit vouloir sauver le capitalisme.

Là encore, il est hors de question que mon blog serve à faire la promotion de notre pire ennemi : le capitalisme.

S'il se trouve quà partir du 23 septembre, la grève générale reconductible est lancée et que le 29, celle-ci soit toujours en cours, le contexte sera totalement différent, c'est évident mais, vous l'avez très bien compris, il est hors de question que j'aille sur mon blog soutenir l'appel de la CES, relayé par notre confédération CGT.

Cette idée machiavélique et pernicieuse de vouloir appeler les travailleurs à faire grève pour sauver le capitalisme est indécente.

Voilà ma position sur ces deux points de vue hautement importants sur lesquels je ne dérogerai pas.


Jacques Tourtaux
Retraité cheminot CGT
gorki
   Posté le 21-09-2010 à 20:56:20   

Bonsoir à tous

Jacques Tourteaux a écrit :

1)Le piège à cons qu'est l'idée d'une autre réforme des retraites a été balancé par le PS et la CFDT, repris par le PCF, la confédération CGT et des fédérations CGT dont la mienne, celle des cheminots. Les UD CGT qui sont pour la plupart réformistes glissent aussi leurs dangereuses savonnettes dans cette direction.


Julien Dray, l’horloger du PS, dimanche au cours d’une émission télévisée appelait à l’émergence au PS d’un candidat qui dirait « la vérité aux français », y compris pour une réforme des retraites qu’il appelait de ses vœux… Le coup est classique ! dire la vérité aux français, pour un politicien de droite ou de gauche arrivé aux affaires, cela se traduit toujours par l’appel aux travailleurs à mettre un cran supplémentaire à la ceinture… L’idée de la seconde réforme relève de cette démarche.

Dans un de mes posts sur le site Ou va la CGT ici j’écrivais il y a quelques jours, ceci :

« Il faut être clair, l’air de ne pas y toucher les syndicats ont refilés le bébé aux politiques. Maintenant les dates des mobilisations retenues sont celles des passages de la réformes où du traitement de ses volets spécifiques ex : pénibilité, devant les institutions du parlementarisme bourgeois. Tout indique aujourd’hui, y compris par les attitudes de certain politicien de droite en rupture de banc avec le sarkozyme, c’est-à-dire dans le camp même de la bourgeoisie, que se prépare l’alternance à gauche pour 2012. »

Et bien voila cela se vérifie…

Jacques Tourteaux a écrit :

Demander une autre réforme des retraites à l'ignoble gouvernement qui est aux affaires du pays, c'est accepter d'aller "négocier" nos acquis sociaux, conquis de haute lutte par nos aînés notamment en 36, 45 (CNR) et 68 et les sacrifier sur l'autel du capitalisme. Tout tract ou appel revendiquant une autre réforme des retraites ne sera pas publié sur mon blog. 2) La confédération CGT glisse une autre peau de banane sous les pieds des travailleurs en appelant à la grève le 29 septembre dans la foulée de la Kollabo CES dont le secrétaire général dit vouloir sauver le capitalisme.


Dans une discussion avec un camarade je disais ceci

« Des décennies à l’abri du système économique impérialiste et des statuts salariaux avantageux accordés par lui, s’est construite une catégorie particulière du salariat qui aujourd’hui se regroupe pour défendre ses statuts. Ils sont ceux qui positionnent en permanence sur la défense de « l’état providence » naît de l’alliance inavouable entre les tondeurs de coupons et la petite bourgeoisie moderne. »

Depuis les années 70, de façon plus accentuée qu’auparavant, le système capitaliste a creusé de plus en plus le fossé qui sépare, du point de vue du pouvoir d’achat et des conditions d’avenir, les différentes classes de la population. La paupérisation des masses s’est accentuée de façon vertigineuse, au point même qu’un ancien président de la république (de façon très démagogique bien sur) parlera de fracture sociale…

Dans cette situation chaque groupe de population concernées se place nécessairement sur la défensive pour regagner les postions perdues.

Seulement là où ça se corse pour la masse de la classe ouvrière et les populations les plus pauvres, c’est que, manquant de tous les outils de la lutte, ils n’ont pas d’autre choix que de laisser passer les cortèges en se disant : « des comme cela nous en avons déjà vu plus d’un, ce sont des gens qui prêche pour leur paroisse… » Cela est d’autant plus vrai qu’avec le contenu revendicatif concernant les retraites nous avons vraiment l’occasion de le vérifier… la revendication du maintien du départ à la retraite à 60 ans, et 37 ½ d’annuités ne nous concerne déjà plus depuis belle lurette.

Aujourd’hui les escrocs politiques sont ceux de la gauche et de l’extrême gauche toutes étiquettes confondus, et je mâche mes mots, qui théorisent un prolétariat aux dimensions économiques sociales au moins égales à ceux de toutes les catégories du salariat, et de ce fait font peser une chape de plomb sur les véritables aspirations de notre classe.

Tant que dans l’avant-garde ouvrière même l’on aura pas compris cela , le prolétariat se trouvera désarmé, la petite bourgeoisie du salariat n’aura jamais d’autre perspective que de lutter sans le concours de la classe ouvrière et des couches des travailleurs les plus pauvres, s’engluant dans les arcanes du réformisme pour juste espérer rester les hôtes de la table des grands au titre de ramasseurs de miettes…




Edité le 21-09-2010 à 22:34:50 par gorki


Finimore
   Posté le 22-09-2010 à 07:47:17   

Syndicat CGT St Gobain SEVA
Fédération Métallurgie
43 rue de pont de fer71 100 Chalon sur Saône
___________________________________ _______

Au bureau confédéral et fédéral
Aux instances UD, UL, USTM


Déclaration des élus suite au communiqué du 16 septembre de l’intersyndicale nationale annonçant qu’elle se réunirait «  le 24 septembre pour décider » « sur les suites à donner  au 23 », et à la  proposition  de la fédé métallurgie d’une réunion téléphonée le 24 « sur les suites à donner au 23 ».


Après la mobilisation du 24 juin, celle du 7 septembre démontre que ce n’est pas la volonté des travailleurs de défendre leurs conquêtes sociales qui manque.
Nous constatons que sur la base de l’expérience des combats antérieurs et du présent mouvement depuis le début de l’année pour défendre les retraites, les travailleurs, les militants, les syndiqués ont, chacun à leur manière, tiré le bilan des journées d’actions à répétition, et ils les jugent et considèrent comme inefficaces ou pour le moins insuffisantes pour faire reculer le gouvernement et les rejettent de plus en plus.
Poursuivre dans la voie des journées d’actions à répétition ce serait aller à la dislocation du mouvement en cours.

Les militants, les syndiqués, une majorité de travailleurs ont compris que pour faire reculer le gouvernement « il faut y aller », «  il faut bloquer le pays », cela par la grève nationale public-privé jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement sur les retraites.

Dans cette situation ou les syndiqués et les salariés qui se sont mobilisés le 7 et des millions d’autres attendent qu’une perspective claire soit ouverte dans ce sens, comment comprendre qu’on appelle les salariés et les syndiqués à discuter en assemblée générale de l’après 23 si on ne prend en compte leurs volontés, leurs décisions que le 24 !? Cela d’autant que le CCN du 11 septembre a - selon le compte rendu de la CE de l’UD- conclu qu’  ayant « raté l’après 7, il ne faudrait pas rater l’après 23 » !

Et pour reprendre l’expression d’un militant du syndicat, c’est « se moquer du monde » que de tenir une intersyndicale, (ou une réunion fédérale) le 24 pour décider « des suites du 23 », ce qui signifie qu’avant le 23, il n’y aura pas d’appel à reconduire la grève le 24 si le gouvernement ne recule pas le 23. Ce qui signifie que l’on va vraisemblablement nous proposer une nouvelle journée d’action à répétition- saute mouton le 29 septembre ou le 5 octobre…

Par ailleurs, il ne faut pas inverser les rôles. On ne peut prétendre faire prendre aux travailleurs, aux salariés, chacun dans leur usine ou dans leurs services, les décisions qui incombent aux dirigeants confédéraux nationaux.
Aujourd’hui, après le 24 juin et le 7 septembre, vous avez, en tant que direction confédérale, toutes les cartes en main pour décider : si avec plus de trois millions de salariés en grève et près de trois millions dans la rue le 7 septembre, soutenu par 70% de la population, selon les instituts de sondages qui ne sont pas favorable à la classe ouvrière, les choses ne sont pas claires, si les conditions ne sont pas réunis pour appeler à la grève national interpro jusqu’au retrait, elles ne le seront jamais !

Et oui ou non « cette réforme est –elle inacceptable » comme il est écrit dans la « lettre ouverte » de l’intersyndicale à Sarkozy et ses ministres !

La position de notre syndicat est exprimée dans le tract ci-joint que nous diffuserons aux portes de l’entreprise et dans les ateliers et les bureaux lundi 20 septembre pour appeler à la grève et manifester le 23 : notre confédération doit lancer un appel avant le 23, à la grève nationale interprofessionnelle jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement si le gouvernement ne recule pas le 23 septembre. Elle doit œuvrer en ce sens auprès des autres confédérations.

Il serait grave de ne pas répondre à l‘attente de millions de travailleurs et par là même faire obstacle au nécessaire renforcement de la CGT pour les combats de classes à venir face aux attaques programmées.


_._
gorki
   Posté le 22-09-2010 à 09:54:03   

Syndicat CGT St Gobain SEVA a écrit :

« Les militants, les syndiqués, une majorité de travailleurs ont compris que pour faire reculer le gouvernement « il faut y aller », « il faut bloquer le pays », cela par la grève nationale public-privé jusqu’au retrait du projet de loi du gouvernement sur les retraites. »


Et il faut bloquer la pays, entrer dans la grève générale reconductible pour simplement obliger le gouvernement à retirer son projet de réforme ??? « ça fait un peu roquet qui montre les crocs »

Décidément on me fera pas croire que la grande opération visant à redorer le blason (consciente ou non) des syndicats réformistes et de remise en selle de la gauche n’est pas lancée.

De plus, si il est vrai que c’est pas le le 24 que se décident la reconduite ou non du mouvement du 23 au niveau de toutes les instances nationales, la critique reste valable aussi pour les militants de base des syndicats qui en formulent la nécessité, parce que s’ils l’avaient eux-mêmes préparé, la suite « s’imposerait d’elle-même » aux confédérations.

Dans le même mouvement d’idée, chacun aura pu voir qu’ils ne se mouillent pas trop non plus les copains ! juste il est demandé à la « conf » de faire pression auprès des directions des autres syndicats pour obtenir la reconduite d’un mouvement qu'elle ne veut pas elle-même…

Il y a de forte chance que dans les journées qui vont suivre le 23 un mouvement de forte grogne va traverser les syndicats particulièrement à la CGT, et l’on peut même envisager des boites ou la reprise ne se fera pas sans difficultés, mais tout cela à l’approche des prochaines présidentielles ne fera long feu.

Dans tout les cas les copains qui auront décidés d’en découdre véritablement auront besoin de tout notre soutien.


Edité le 22-09-2010 à 11:16:31 par gorki


Xuan
   Posté le 22-09-2010 à 14:39:18   

gorki a écrit :


Depuis les années 70, de façon plus accentuée qu’auparavant, le système capitaliste a creusé de plus en plus le fossé qui sépare, du point de vue du pouvoir d’achat et des conditions d’avenir, les différentes classes de la population. La paupérisation des masses s’est accentuée de façon vertigineuse, au point même qu’un ancien président de la république (de façon très démagogique bien sur) parlera de fracture sociale…


Le conflit des Lip et le choc pétrolier remontent à cette période, mais je dirais que le fossé s’est creusé essentiellement depuis le début des années 80.
L’interruption de la hausse historique des salaires en France, justifiée par la « désinflation compétitive » du socialo J. Delors, date de 1983 si on s’en souvient.
La courbe des profits des entreprises s’est inversée simultanément à la hausse, jusqu’à aujourd’hui.
N’oublions pas de rendre aux socialos les crapuleries qui leur reviennent et qu’ils voudraient nous faire oublier maintenant.


Après je crois que les directions syndicales sentent l’odeur de roussi et haussent le ton. Ils ne renouvelleraient pas impunément le scénario de 2009.
Leur principal souci est la « sortie de crise » en évitant avant tout d’être trop déconsidérés.
Tant que ces individus jouiront du moindre crédit dans la classe ouvrière les capitalistes nous feront reculer.

Et malgré toute la défiance qui transpire dans la déclaration des St Gobain, dire que les décisions « incombent aux dirigeants confédéraux nationaux » cela relève d’une certaine naïveté.
Parce que l'heure n'est pas de les mettre au pied du mur pour démontrer - une fois de plus - leur trahison, mais de pousser les wagons à la main sans attendre autre chose de leur part que des coups tordus.

Le congrès de juin 2010 de l’Union locale des syndicats CGT de Tourcoing (relaté dans le petit blanquiste le 17 septembre) dénonce le réformisme qui a « pénétré profondément dans les consciences et dans les pratiques »
[…] « le réformisme, en maintenant l’illusion du compromis, dans le contexte actuel, ouvre objectivement la porte aux perspectives les plus réactionnaires » .
Mais il ajoute que si la grève générale ne « se décrète pas » , il revient aux directions syndicales de « préparer les conditions qui la rendront possibles » - c'est « l’unique solution à la crise » .

Là encore il me semble que si une forme de prise de conscience se fait jour, les dirigeants syndicaux ne sont pas encore clairement perçus comme des ennemis de classe.
Le matérialisme dialectique nous enseigne que la rapacité du capitalisme fera d’elle-même tomber les masques. Mais notre tâche est de les arracher : « c’est mieux en le disant » .
sti
   Posté le 22-09-2010 à 17:17:37   

Xuan a écrit :



Leur principal souci est la « sortie de crise » en évitant avant tout d’être trop déconsidérés.
Tant que ces individus jouiront du moindre crédit dans la classe ouvrière les capitalistes nous feront reculer.

Parce que l'heure n'est pas de les mettre au pied du mur pour démontrer - une fois de plus - leur trahison, mais de pousser les wagons à la main sans attendre autre chose de leur part que des coups tordus.



Tôt ou tard, je ne suis pas devin, la rupture se consommera mais il faudra que des militants ouvriers parlent fort et entament la fédération de leur force ...
La "défiance" des conti était assumé envers la confédération, on se souvient d'un Xavier Mathieu prévenant que les grévistes ne voulaient pas voir la tronche à Thibault sur le site ... Ils montraient qu'il était encore possible, en temps de collaboration de classe affiché, de se saisir d'un mandat syndical officiel et de se torcher le poliment le derrière avec si les fins de la lutte l'ordonnaient.

Un syndicat rouge sera indissociable du parti, et l'un ne doit pas attendre l'autre même si on sait que les uns seront aussi les autres ...
gorki
   Posté le 23-09-2010 à 18:52:16   

Dans un commentaire ici en dehors du fait qu’il y aurait beaucoup à commenter, j’ai relevé ceci

Francis Coince, Secrétaire U.L. CGT à Saint-Dizier a écrit :

« Avec cette "deudeuche" nous avons tout de même foutu en l'air le CPE en 2006. »


Avec le CPE nous étions dans une configuration de lutte bien différente. Par ailleurs je rappel que la sortie du mouvement ne s’est pas faite dans le hourra fantastique que l’histoire semble retenir, longtemps après des facs sont demeurés occupées, etc.

CPE/CNE, trois facteurs principaux on rendu leur retrait possible

- la mobilisation permanente de la jeunesse (Facs et Lycées occupées)

- la division dans le camp même de la bourgeoisie, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, déclarant son soutien à Bruno Julliard le très arriviste président de L’UNEF

- la peur de la contagion dans le secteur privé, qui motivait l’attitude des seconds sans oublier un dossier juridique mal ficelé. Cela du point de vue du droit constitutionnel, et contraire aux règles du BIT pour le CNE

Étrange pied de nez que fait l’histoire sous forme retour de bâton à tout ceux qui aujourd’hui dénoncent le recours au journées d’action sans suite et qui à l’époque ont laisser croire qu'elles avaient une réelle efficacité …


Edité le 23-09-2010 à 20:08:17 par gorki


sti
   Posté le 23-09-2010 à 20:22:36   

Si je me souviens bien le CNE est mort plus tard ...

Les étudiants ont eu la seule vraie bonne idée à cette époque, ils sont allés devant les boites pour parler aux ouvriers le matin à l'heure de l'embauche, ont aussi distribué des tracts sur les quartier HLM ... J'ai vu moi même comment un responsable CGT en AG étudiante essayait de refroidir les ardeurs de cette tactique auprès des plus motivés. Nous avons pris parti pour cette action, elle partait d'un cahier revendicatif qui proposait aux jeunes ouvriers d'entrer en action sur leurs intérêts communs (CNE, apprentissage etc.).
Ce qui est dommage, sur ma ville, c'est qu'une fois le CPE retiré il ne restait plus qu'une poignée d'étudiant pour rappeler à la masse des autres que les revendications sur les précaires, les jeunes ouvriers n'étaient pas entendues ...
Cela a joué beaucoup pour le retrait du CPE qui concernait surtout les diplômés.
La jeunesse ouvrière plus les Fac, c'était vraiment pas bon du tout pour le gouvernement dans la mesure ou les syndicats n'ont aucune emprise sur les CFA, les lycées professionnels et autre centre de formation comme l'AFPA ...


Edité le 23-09-2010 à 20:24:47 par sti


Xuan
   Posté le 23-09-2010 à 20:35:30   

Comme tu l’as fait observer, encore une fois les plus exploités n’étaient pas dans les manifestations et n’étaient pas concernés par les revendications, sur lesquelles d’ailleurs plane le plus grand mystère.
Le ton des manifestations s’en ressent : collégiens, retraités, employés des collectivités. Pas de poings levés et des contrepèteries en guise de slogans.
Dans ces conditions rien d’étonnant à ce que la « mobilisation » suive un train de sénateur.
Allez cette fois-ci c’est moi qui paie les cafés, la dernière fois c’était toi. On se revoit à la prochaine ?
La prochaine manifestation devrait tomber un weekend : ça vous étonne ?
sti
   Posté le 23-09-2010 à 22:17:53   

Un camarade de l'OC ma dit avoir assisté à un "enterrement" dans une grande ville de france, plus de 100 000 manifestants dans le silence, à part quelques pétards. Très très peu de gars en bleu ...
Beaucoup de gens avec des pancartes individuels, à l'américaine, quelques uns avec grève générale marqué dessus ...
Mais pas de grands slogans ou de grands mots d'ordres.

De mon côté, en route pour du boulot, j'ai croisé 5 chantiers dont deux très gros, aucun à l'arrêt ...
C'est soit le début ou la fin de quelque chose, mais y'a comme une ambiance bien étrange ...
Xuan
   Posté le 23-09-2010 à 22:58:43   

Rien d'étrange mon camarade : au douzième coup de l'écœurement la "deudeuche" se transforme en corbillard tout simplement.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là, heureusement. Il y aura un prince charmant pour nous rapporter la retraite à 60 ans dans nos petits chaussons.
Tu sais qui c'est ? le joli cœur avec un œil qui fait mine de regarder à gauche et l'autre qui fait du gringue à Parisot.
gorki
   Posté le 23-09-2010 à 23:27:43   

Xuan a écrit :

Comme tu l’as fait observer, encore une fois les plus exploités n’étaient pas dans les manifestations et n’étaient pas concernés par les revendications, sur lesquelles d’ailleurs plane le plus grand mystère.


Tu as bien raison Camarade Xuan c’est vraiment le grand « « «mystère» » » mais il arrive quant même des moments où il commence à percer tellement l’abcès est important.
Une sociologue qui a fait une étude sur les retraités, disait que 45% d’entre-eux vivaient en dessous du seuil de pauvreté ; ce qui laisse supposer qu’il y en à encore un plus grand nombre qui y vivent juste à la limite.

Alors cela veut dire en clair que tous syndicalistes avertis et politiciens de gauche plus les ténors des succursales d’extreme-gauche, en demandant le retour du départ à la retraite à 60 ans avec 37 ½ annuités de cotisation, se foutent clairement de la misère des plus pauvres.
Par conséquent, quant-ils reprochent au gouvernement d’avoir une approche comptable du financement des retraites, ils oublient de préciser qu’ils ont effectivement la même pour le compte des petits copains qu’ils voudraient bien voir revenir aux affaires.

« Mais pire encore »… (comme je l’ai encore observé sur le plateau de Denisot ce soir à canal, avec le duo de charme Olivier Besancenot, Benoît Amont, en opération de promotion pour un nouveau programme commun de la gauche) il y a ceux qui défendent le contenu de cette revendication en affirmant qu’il pourrait être appliquer par une meilleure redistribution des richesses pensant certainement de ce fait que cette redistribution des richesses qu’ils ne produisent pas, doit s’arrêter à certaine catégories du salariat.

Aussi dans les média commence à apparaître les injustices les plus criantes. Pour illustrer le propos reportez vous à la fin du JT de canal d'aujourd'hui ici ou il est question de la retraite d’une femme ouvrière, cela parle plus que dix mille discours.


Edité le 24-09-2010 à 00:35:37 par gorki


Membre désinscrit
   Posté le 24-09-2010 à 01:17:54   

gorki a écrit :


Alors cela veut dire en clair que tous syndicalistes avertis et politiciens de gauche plus les ténors des succursales d’extreme-gauche, en demandant le retour du départ à la retraite à 60 ans avec 37 ½ annuités de cotisation, se foutent clairement de la misère des plus pauvres.

Le plus "comique" dans l'histoire c'est d'entendre tous ces gens vanter le mérite de la retraite par répartition... et en même temps pour une majorité se préparer une retraite par capitalisation, partant du principe que la retraite qu'ils vont toucher ne leur suffira pas...!
Même si nos amis manifestants ont bien souvent un avantage sur le retraité du privé, d'une part ils n'ont pas trop de mal à arriver jusqu'à l'âge de la retraite en parfaite santé, d'autre part ils ont toutes leurs annuités, et enfin leur retraite est calculée sur leur meilleur salaire...
Membre désinscrit
   Posté le 24-09-2010 à 01:31:40   

sti a écrit :

Un camarade de l'OC ma dit avoir assisté à un "enterrement" dans une grande ville de france, plus de 100 000 manifestants dans le silence, à part quelques pétards. Très très peu de gars en bleu ...
Beaucoup de gens avec des pancartes individuels, à l'américaine, quelques uns avec grève générale marqué dessus ...
Mais pas de grands slogans ou de grands mots d'ordres.

De mon côté, en route pour du boulot, j'ai croisé 5 chantiers dont deux très gros, aucun à l'arrêt ...
C'est soit le début ou la fin de quelque chose, mais y'a comme une ambiance bien étrange ...

Je me suis fait la même impression ces derniers jours... Quelque chose de bizarre dans l'atmosphère...

Sur le côté individualiste de tout ça, une remarque très pertinente issue du papier alternatif Rebetiko, reprise sur CI:

Trois millions, le chiffre aurait pu signifier quelque chose, si ça avait été par exemple 30.000 piquets de 100 personnes qui tiennent tous les coins de la France. Là, c’est 3.000.000×1, des centaines de milliers de 1 qui d’habitude ne manifestent pas et qui cette fois-ci sont descendus dans la rue. Pour les retraites, disent les syndicats ; contre l’UMP, dit la gauche ; face à la crise, dit le sondeur. Ce qu’il y a de bien avec les 1 quand ils sont pris au milieu de trois millions, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut.

A Paris sur plusieurs centaines de milliers de manifestants, plus que quelques centaines en fin de manif pour se diriger en direction du siège du medef, à l'appel de CNT et/ou SUD (on finit par les confondre ces syndicats remplis de trotsk'). Bien évidemment ils ne sont jamais arrivés au siège du medef, et au premier barrage de flics, certains manifestants (ni gauchistes, ni black bloc etc..., de simples manifestants mais non syndiqués, sans macarons, pas venus pour faire de la pub...) se sont mis à balancer des trucs sur les flics, qui ont répliqué par des lacrymos. Là dessus les SUD se barrent rapido, le mega de la CNT crache qu'il ne cautionne pas ce genre d'attitude et fait replier ses troupes... laissant la poignée de manifestants (sur les centaines de milliers du départ) s'expliquer avec les flics si le coeur leur en disait...
Dis papa ils sont où les syndicalistes de classe?

EDIT: rien à voir, mais je viens de regarder Inglorious Bastards, bon ya un peu des longueurs, mais c'est aussi franchement jouissif par moments... Bref je le recommande


Edité le 24-09-2010 à 01:59:46 par oppong


gorki
   Posté le 24-09-2010 à 04:04:45   

oppong a écrit :

rien à voir, mais je viens de regarder Inglorious Bastards, bon ya un peu des longueurs, mais c'est aussi franchement jouissif par moments... Bref je le recommande


où s'arrête la fiction? où commence la réalité? Va savoir! Enfin quant même! je te sens amer... seulement attend ! t'a pas vu le pire... arrive la grande braderie du samedi, dans le genre on solde tout, nous allons être gaté
Tu souhaite chassé le réformiste ou préparer un attentat contre Thibault ?



Edité le 24-09-2010 à 12:24:49 par gorki


Komintern
   Posté le 26-09-2010 à 15:27:56   

Le ton pris par certains sur le blog "Ou va la cgt", nécessite une réponse...
eugene de VP a écrit :

Juste en passant, nous défendons sur ce blog exactement la même revendication de fin - voir les multiples articles sur la question :

55 ans sans condition de trimestres ! 50 ans pour les travaux pénibles.

Plus des revendications essentielles que sont l'interdiction du travail de nuit, à la chaîne etc...

Comme il a déjà été dit auparavant, nous ne sommes pas amnésiques et cette position sur les retraites n'a été adoptée que très récemment par VP mais il y a plus important, c'est le fond donné à ces mots d'ordre.
Ainsi pour AG cette revendication n'a pas en soi un caractère politique.
Il s'agit uniquement de la revendication unificatrice de la classe ouvrière et des masses laborieuses les plus précaires.
Mais ça reste une lutte économique !
Or au vue des autres revendications que met VP au même plan (l'interdiction du travail de nuit, à la chaîne etc) on comprend que pour eux il s'agit d'un mot d'ordre politique voire peut être "révolutionnaire"...
Mais la conception peut être involontaire qui transparait dans ces revendications c'est que le syndicalisme suffit à tout.
Qu'une mobilisation syndicale ("de classe" de laquelle?) permettrait de les obtenir.
Au final celà revient à répandre des illusions sur le capitalisme et sur les possibilités dans le cadre de ce système.

Encore une fois les revendications économiques même les plus radicales ne sont pas un gage révolutionnaire et la révolution prolétarienne n'est pas une addition de luttes économiques!

Il serait peut être temps que certains se remettent en question et revoient un peu leur pratique...
gorki
   Posté le 27-09-2010 à 14:18:03   

Juste un petit développement en complément de ce rappel de principe.

La lutte des classes est le moteur de l’histoire de toute société, y compris socialiste qui se construit dans l’inversion des rapports de force en faveur du prolétariat jusqu'à a disparition de toutes les classes.

La lutte des classes ne se compartimente pas aux seules deux plus grandes classes antagoniques, (bourgeoisie et prolétariat) entre ces deux classes viennent se greffer les couches de travailleurs les plus pauvres et la classe petite bourgeoise. En dehors des rapports d’intérêts fondamentalement opposés avec la bourgeoisie, ces dernières différentes classes se meuvent dans des relations d’intérêts antagoniques, parfois provisoirement convergents, comme c’est toujours le cas dans les rapports entre la petite bourgeoisie avec les deux autres, les plus proches alliés de la classe ouvrière du point de vue des conditions vie et des intérêts à long terme demeurant les couches des travailleurs les plus pauvres.

Déjà aperçus par Marx et Engels dans leur époque, les rapports entre la petite bourgeoisie et la classe ouvrière, à laquelle il nous faut ajouter aujourd’hui les couches des travailleurs pauvres (actifs ou bien non) prennent toujours un caractère particulier :

« Les classes moyennes disait Marx, petits fabricants, détaillants, artisans, paysans, tous combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur existences en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus elles sont réactionnaires elles cherches à faire tourner à l’envers la roue de l’histoire. Si elles sont révolutionnaires, c’est en considération de leur passage imminent au prolétariat : elles défendent alors leurs intérêts futurs et non leur intérêts actuels ; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer à celui du prolétariat »

Depuis ces classes moyennes demeurent en constantes évolutions et pour large part ayant versées dans le salariat (ne pas confondre avec le prolétariat) avec le développement de la grande industrie continuent de combattre la bourgeoisie, quant au fond, dans la même configuration de pensée et d’action que le décrivait Marx.
Formant ces millions de travailleurs placés dans les conditions de vie plus ou moins petite bourgeoise, (que Lénine décrivait dans l’impérialisme stade suprême du capitalisme) ils sont pour plus grande part, ceux que l’on voit actuellement arpenter les pavés des villes de France, sur l’air des flonflons, pour la défense d’un statut de retraité, qui semble leur sied comme un gant, sans souci aucun de ce qu’il soit totalement inadapté aux intérêts immédiats de la classe ouvrière et des couches de travailleurs pauvres de la société, mais dont ils espèrent quant même le soutien.

La lutte des classes n’a pas attendu l’existence, de tel ou tel réformateur du monde, tel ou tel grand penseur tel ou tel syndicat ou parti politique pour s’affirmer. Dès sa naissance, avant même de devenir la classe des salariés modernes de la grande industrie, la classe ouvrière est entrée dans des affrontements directes avec le bourgeoisie. Et c’est seulement avec la prise de conscience de son existence en tant que groupe particulier de la société que s’imposa à elle, par le biais de ses lutteurs les plus acharnés, la nécessité de l’organisation. En clair, la lutte des classes, avec ou bien sans l’organisation agissante de ses protagonistes organisés, ne cesse jamais d’être.
Pour preuve, encore aujourd’hui il arrive à des représentants syndicaux d’être appelé en médiateurs de conflit dans des boites où il n’y a pas de syndicats…

S’est seulement avec l’organisation méthodique des groupes du salariat face à la bourgeoisie qu’ont pénétré dans l’ensemble du salariat tous les modèles de pensée, fixant des objectifs à plus ou moins long terme à ces organisations. Sommes de pensées, qu’elles soient celles du réformisme ou des courants anarcho-syndicaliste où syndicaliste « révolutionnaire » largement venues de l’extérieur du mouvement ouvrier lui-même, celles-ci agissent encore de nos jours à la neutralité politique de toute la classe.

Avec ou sans ces organisations, la classe ouvrière, les autres couches du salariat ont toujours suent formuler leurs revendications économiques pour le mieux être, prenant dés le départ d’ailleurs des tournants très corporatistes. Sur ce terrain, il était donc logique que le réformisme sorte et demeure grand vainqueur de la confrontation d’idée qui traversa le mouvement ouvrier.

Un catalogue de revendications économiques aussi légitimes soit-elles, collant même au plus prés des intérêts particuliers de chaque groupe dans le salariat, ne pourra jamais se substituer, sans faire courir à notre classe le risque d’aller au devant de graves échecs, au programme politique proposant lui d’en finir définitivement d’avec la domination d’une classe sur une autre. Pour aussi noble et indispensable qu'elle soit, la démarche syndicale de l’amélioration du quotidien, et quant bien même cette démarche prendrait un contenu plus politique, c’est l’assurance à vitam æternam de devoir toujours remettre l’ouvrage sur l’établi… aujourd’hui sur la défensive pour défendre des acquis, demain à l’offensive pour leur amélioration toute provisoire etc.

C’est armé de cette vision des choses que le militant ouvrier communiste accompagne, se plaçant aux premiers postes de la confrontation directe avec la bourgeoisie, la classe ouvrière dans ses luttes pour la pitance, avec comme seul et unique devoir, préparant les conditions du succès de la révolution prolétarienne, d’en montrer toutes les limites




Edité le 27-09-2010 à 20:54:01 par gorki


Xuan
   Posté le 27-09-2010 à 21:31:59   

gorki a écrit :


Un catalogue de revendications économiques aussi légitimes soit-elles, collant même au plus prés des intérêts particuliers de chaque groupe dans le salariat, ne pourra jamais se substituer, sans faire courir à notre classe le risque d’aller au devant de graves échecs, au programme politique proposant lui d’en finir définitivement d’avec la domination d’une classe sur une autre. Pour aussi noble et indispensable qu'elle soit, la démarche syndicale de l’amélioration du quotidien, et quant bien même cette démarche prendrait un contenu plus politique, c’est l’assurance à vitam æternam de devoir toujours remettre l’ouvrage sur l’établi… aujourd’hui sur la défensive pour défendre des acquis, demain à l’offensive pour leur amélioration toute provisoire etc.


Il existe aussi en marge des catalogues revendicatifs des objectifs politiques plus ou moins avoués.
Le FN est capable de pleurer sur le sort du "peuple" mais son objectif est de museler la classe ouvrière.
De même les réformistes, révisionnistes et autres sauveurs du système capitaliste savent jouer de la corde sensible. Mais quand on examine leur programme la défense de la bourgeoisie monopoliste finit toujours par montrer le bout du nez.

Il en est ainsi des pseudos analyses qui opposent le mauvais capitalisme financier et le bon capitalisme industriel.
Cette théorie formulée notamment par le parti révisionniste en 2005, a connu un nouvel engouement après la crise des subprimes, avec les encouragements de quelques théoriciens de l'économie bourgeoise.
On s'en fera une idée en lisant le Manifeste d'économistes atterrés mis en ligne par les Echos : un petit chef-d'œuvre de naïveté pavé de bonnes intentions et résolument attaché au système capitaliste comme une moule sur son rocher .
sti
   Posté le 28-09-2010 à 11:15:11   

Xuan a écrit :



Il en est ainsi des pseudos analyses qui opposent le mauvais capitalisme financier et le bon capitalisme industriel.


Le pire, c'est que cet argument offert aux travailleurs est vieux comme le capitalisme lui-même ... Les nombreuses sorties de Sarkosy à ce sujet ne montrent que, après les années 8O ou employer même le terme "capitalisme" était politiquement suspect dans les assemblées de citoyens ou les médias, la bourgeoisie sent bien qu'elle doit se défendre d'avoir son enrichissement comme seul projet de société.

C'est une position défensive qui n'a malheureusement pas pu être exploiter à fond faute de représentation politique et même syndicale cohérente avec les intérêts immédiats non seulement de la classe ouvrière mais des travailleurs en général.
Parce que s'il y vrai que ces dernières manif ont fait sortir en masse la fonction publique et d'autres secteurs non productifs, ces travailleurs n'ont jamais eu plus mauvaise représentation syndicale, la classe ouvrière n'est donc pas seules dans cette position. Il reste que la mentalité du " mieux que rien " a tellement pénétré les esprit de ces couches sociales (que malheureusement, mais pour d'autres raisons, on retrouve parfois chez les très précaire) qu'il ne faut pas s'attendre, à mon avis, à une radicalisation de ce côté du salariat (à voir peu être avec les étudiants, c'est encore autre chose ...).
Membre désinscrit
   Posté le 28-09-2010 à 14:25:45   

sti a écrit :


Le pire, c'est que cet argument offert aux travailleurs est vieux comme le capitalisme lui-même ... Les nombreuses sorties de Sarkosy à ce sujet ne montrent que, après les années 8O ou employer même le terme "capitalisme" était politiquement suspect dans les assemblées de citoyens ou les médias, la bourgeoisie sent bien qu'elle doit se défendre d'avoir son enrichissement comme seul projet de société.

C'est une position défensive qui n'a malheureusement pas pu être exploiter à fond faute de représentation politique et même syndicale cohérente avec les intérêts immédiats non seulement de la classe ouvrière mais des travailleurs en général.
Parce que s'il y vrai que ces dernières manif ont fait sortir en masse la fonction publique et d'autres secteurs non productifs, ces travailleurs n'ont jamais eu plus mauvaise représentation syndicale, la classe ouvrière n'est donc pas seules dans cette position. Il reste que la mentalité du " mieux que rien " a tellement pénétré les esprit de ces couches sociales (que malheureusement, mais pour d'autres raisons, on retrouve parfois chez les très précaire) qu'il ne faut pas s'attendre, à mon avis, à une radicalisation de ce côté du salariat (à voir peu être avec les étudiants, c'est encore autre chose ...).

Ya de ça mais je nuancerais quand même.
Il faut prendre en compte le fait que la fonction publique est vieillissante, et que beaucoup de fonctionnaires d'un certain âge (on va dire au-delà de la cinquantaine) ne sont pas forcément dupes de ce que représentent les syndicats, mais sont dans une logique strictement individualiste (et là je ne parle pas seulement de leurs collègues + jeunes, mais aussi de leurs gamins!). Tout ce qu'ils attendent de ces mouvements à 2 balles, c'est de pouvoir repousser les réformes le + loin possible, et si une réforme est décalée d'1 an (c'est ce qui s'est passé avec la loi sur la mobilité par exemple) pour eux c'est 1 an de gagné, sur les 10/12 qu'il leur reste à tirer. Pareil pour le vote PS en 2012, même s'ils pensent que leur pouvoir d'achat va continuer à baisser, ils espèrent gagner 5 ans de + sur les principales réformes évoquées...
Donc on peut dire que d'une manière générale et objectivement, la petite-bourgeoisie a de bien mauvais représentants, mais cette manière de négocier pour limiter la casse et gagner du temps est aussi approuvée par nombre d'entre eux qui ne pensent qu'à leur gueule et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
En ce qui concerne la radicalisation il n'y a effectivement rien à attendre, entre ceux qui descendent dans la rue par habitude, ceux qui redoutent le "qu'en dira-t-on", ceux qui le font pour se donner bonne conscience... ça fait du monde, mais déjà predre une journée pour des gens qui vendraient père et mère pour 10 € de + par mois c'est pas neutre, donc on ne peut pas multiplier ces journées ni envisager une reconductible (d'où une prochaine date un samedi) et puis surtout ce sont des gens qui même à + 50 piges n'ont rien connu d'autre que des manifs pacifistes, voire un piquet de grève pour les + motivés...
Du côté des étudiants ça n'a pas l'air de partir non plus, en dehors des orgas satellites du PS, du PCF ou du NPA qui viennent faire le nombre dans les manifs.
sti
   Posté le 28-09-2010 à 19:24:05   

oppong a écrit :


Ya de ça mais je nuancerais quand même.
Il faut prendre en compte le fait que la fonction publique est vieillissante, et que beaucoup de fonctionnaires d'un certain âge (on va dire au-delà de la cinquantaine) ... Pareil pour le vote PS en 2012, même s'ils pensent que leur pouvoir d'achat va continuer à baisser, ils espèrent gagner 5 ans de + sur les principales réformes évoquées...


Tu as raison.

oppong a écrit :


Donc on peut dire que d'une manière générale et objectivement, la petite-bourgeoisie a de bien mauvais représentants, mais cette manière de négocier pour limiter la casse et gagner du temps est aussi approuvée par nombre d'entre eux qui ne pensent qu'à leur gueule et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.


Effectivement on peut penser qu'on a la représentation qu'on mérite. N'empêche que les syndicats d'instituteurs des années 30 ca avait une autre gueule ...
Membre désinscrit
   Posté le 29-09-2010 à 14:51:27   

Oups...

J'espère que ce ne sont pas mes propos qui ont poussé Chérèque à dévoiler ses projets sur Libé...

http://www.lejdd.fr/Societe/Social/Actualite/Retraites-Chereque-temporise-223429/

Je m'en voudrais d'avoir rompu l'unité syndicale


Edité le 29-09-2010 à 14:53:02 par oppong


gorki
   Posté le 29-09-2010 à 22:45:41   

oppong a écrit :

Oups...

J'espère que ce ne sont pas mes propos qui ont poussé Chérèque à dévoiler ses projets sur Libé... Je m'en voudrais d'avoir rompu l'unité syndicale





François fils de… Jacques a écrit :

déplorant une "volonté d'humilier" les Français mobilisés contre la réforme. Il dénonce notamment un communiqué de l'Elysée, qui affirmait une moindre mobilisation le 23 septembre avant même le début des défilés. "C'est le signe que le pouvoir est gêné par notre mouvement parce qu'il reste maîtrisé et républicain", assure le patron de la CFDT,


Je ne sais pas si vous observez la même chose ! Mais j’ai comme l’impression, qu’il souffle un vent fort de républicanisme en ce moment, qui ne me dit rien qui vaille. C’est à celui qui sera plus républicain que l’autre. De l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par le centre chacun revendique les couleurs du drapeau et y va de son couplet réaffirmant le besoin de la défense des voleurs de la république.

Je sens que dans cette extreme-gauche là, on ne va pas tarder à nous ressortir la nécessité de reconstituer les comités de salut public, en guise de comité de la grève générale, pour sauver les services du même nom… et gare à l’empêcheur de tourner en rond qui se présentera avec les cahiers de doléances du travailleur étranger.
Komintern
   Posté le 29-09-2010 à 23:25:01   

Gorki a écrit :

la défense des voleurs de la république.


Celle là je vais la ressortir mon camarade parce qu'elle est niquel!
Je vois d'ici la tronche de tous les chauvins... Ils vont pas aimer.
Xuan
   Posté le 30-09-2010 à 13:44:05   

François fils de… Jacques a écrit :

déplorant une "volonté d'humilier" les Français mobilisés contre la réforme. Il dénonce notamment un communiqué de l'Elysée, qui affirmait une moindre mobilisation le 23 septembre avant même le début des défilés. "C'est le signe que le pouvoir est gêné par notre mouvement parce qu'il reste maîtrisé et républicain", assure le patron de la CFDT,


N'exagérons rien , la république n'est là que pour rappeler sa loyauté et les états de service de son géniteur,il n'y a là qu'une petite crise d'amour-propre.
Il fallait simplement lire "volonté d'humilier"... votre serviteur

De même,
"Ce schéma permet à tout le monde de sauver la face"
doit être lu :
"Ce schéma permet de sauver la face du syndicalisme consensuel "

Malheureusement, il semble que Fillon et Cie s'en tamponnent un peu en ce moment du syndicalisme consensuel.
C'est terrible, une amitié de deux générations trahie ainsi
Membre désinscrit
   Posté le 30-09-2010 à 21:06:15   

Bon c'est pas tout ça, mais c'est la dernière ligne droite, il faut conclure en beauté.

Rappel des prochaines représentations:
- 2 octobre: journée de manif
-12 octobre: journée de grèves (ne pas confondre les 2)

Après comme on dit, il faut savoir terminer une grève, et se remettre au travail, si on veut que la France retrouve la place qui lui incombe (et lui décombe) dans le Monde.

En tout cas je sais pas vous mais en ce qui me concerne toutes ces victoires en à peine plus d'un mois ça m'a redonné la pêche, je me sens prêt à bosser jusqu'à 67 piges au moins
Xuan
   Posté le 30-09-2010 à 22:46:38   

01/05 = 02/10
CQFD
gorki
   Posté le 02-10-2010 à 10:06:30   

La dernière de François fils de… Jacques

Les journées de manifestations du samedi c’est pour permettre à ceux qui ne peuvent pas perdre une journée de venir exprimer leur mécontentement…

Logique imparable ! le problème c’est que l’on est des millions à ne pas pouvoir perdre une journée, mais encore moins « un week-end de détente » loin des rhétoriques des dames patronnesses du syndicalisme français. Un chose est sur! c’est que ces protestataires du samedi, (grévistes du dimanche comme ont dit chez les ouvriers) la bourgeoisie et sa représentation politique, vont certainement les regardé défiler une larme à l’œil en souhaitant d’en voir passer encore beaucoup.

Petit rappel à François fils de… Jacques

- La grève ça fait perdre du salaire mais proportionnellement plus en profit quand c’est la classe des producteurs qui passent à l’action… mais encore que pour cela il faille qu'elle s’y reconnaisse dans son contenu revendicatif ;
- La grève c’est l’anti-thèse de l’idée qui veut que ça soit les repus qui la pratique ;
- La grève c’est toujours ceux qui en ont le moins les moyens, et parce que justement ils en ont pas les moyens qui y ont recours ;
- La grève ce n’est pas l’arme ultime du travailleurs mais l’aiguisoir de sa conscience d’appartenance de classe, comme le recours au black-out fut un temps celle du bourgeois défendant sa propriété fruit de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc. Etc.

Alors François fils de… Jacques, et autres Jean-Marc Thibaud ! Faudrait pas prendre les travailleurs pour des enfants de cœur ; Vos procession de week-end automnal en guise de protestation, cela vous sert juste à les promener dans tout les sens du terme et vos tracts d’explications des feuilles mortes qui aujourd’hui vont se ramasser à la pelle.

Musique au programme pour défiler : ici


Edité le 02-10-2010 à 20:25:03 par gorki


Xuan
   Posté le 22-06-2011 à 19:47:02   

La ligne de collaboration de classe ne passe pas


Ci-dessous une déclaration du Front Syndicale de Classe très instructive.
J'ai moi-même observé que les permanents révisionnistes sont de plus en plus en butte aux critiques, se donnent des airs de lutteurs et se défendent de pratiquer la collaboration de classe, en ajoutant "en plus avec ce qui se passe au PC ..."

Déclaration FSC

La situation économique et sociale est explosive en France et en Europe.
La classe ouvrière et l’ensemble des travailleurs sont profondément frappés et écœurés par la politique menée par le pouvoir du capital (UE, FMI, gouvernements…), aggravant chaque jour la situation des classes populaires.

Dans tous les pays européens, c’est la chasse ouverte contre tous les acquis, ce sont des reculs permanents sur les salaires, les retraites et la protection sociale, l’emploi, les prix, les impôts, ce sont la pauvreté et la précarité qui explosent…. C’est désormais aussi la constitutionnalisation pure et simple des politiques anti-sociales qui est à l’ordre du jour à travers le pacte « euro + », suite logique de l’Euro et du traité de Lisbonne.

Face à cette situation, les peuples accentuent leurs mobilisations, souvent de manière spontanée, faute d’organisations syndicales ou politiques les représentant.
Au niveau syndical, la Confédération Européenne des Syndicats, organisée et financée par l’UE, n’a en effet eu de cesse depuis sa naissance d’accompagner les mesures anti-populaires au cœur de la construction européenne, d’en appeler à un « dialogue social entre partenaires sociaux », de rabattre toutes les revendications des travailleurs sur des mots d’ordre conformes aux intérêts du grand patronat (« Europe sociale », Flexisécurité, salaires décents, gouvernance économique européenne…) et d’en rester à formuler ses vœux pieux sans jamais soutenir et encore moins créer le rapport de forces.

En France, toutes les directions syndicales adhèrent à la CES et à ses pratiques et elles ont mené toutes les mobilisations populaires à l’échec depuis des années. Elles ont sombré lors du dernier conflit de l’automne 2010 sur les retraites. Mais les directions des organisations les plus combatives poursuivent leur œuvre de « recentrage ».
La direction de la FSU a ainsi obtenu d’adhérer à la CES au prix d’incroyables manœuvres antidémocratiques.
En ce qui concerne la CGT, il est intéressant de noter que le 49ème congrès de la CGT, qui n'a pas été le plus démocratique de son histoire, a pris au pas de charge la décision d'aligner les structures de l'organisation sur celles de la CFDT et du syndicalisme anglo-saxon où la démocratie syndicale est supplantée par le centralisme bureaucratique qui enlève tout pouvoir de décision aux structures de base.

Or, un an et demi après le congrès, ça ne se passe pas comme prévu : les résultats électoraux décevants dans de nombreux secteurs comme à EDF ou à la SNCF, les adhésions loin de suffire à compenser les départs, les claques prises par les listes dites confédérées ou par les fractions mises en place par la Conf’ elle-même pour tenter d'éliminer les listes des syndicats (à Renault-Douai, à l’UDEVE….), tout ceci amène depuis quelques mois une présence plus discrète dans les médias du camarade Bernard Thibault qui ne parle d’ailleurs plus guère de syndicalisme rassemblé.
Si l’on ajoute une résistance à la base qui s’exprime de plus en plus massivement dans les syndicats ou lors des congrès comme ce fut le cas très récemment lors du congrès de l’UD du Pas-de-calais ou de celui de la Fédé commerce et services, il apparaît que l’alignement des structures CGT sur la funeste CES a bien du mal à passer et qu’il y a un monde entre les votes dans les congrès cadenassés et la réalisation sur le terrain.

Nos échanges avec un nombre de plus en plus important de structures de différentes corporations nous montrent que la situation évolue et que les résistances à la base de la CGT vont encore se développer en même temps que progressent les luttes pour l’augmentation des salaires (et avec quelque succès, Carrefour en est le meilleur exemple) : nous nous en félicitons.

Dans la recherche de l’unité la plus grande, le Front Syndical de Classe continue plus que jamais son travail entamé il y a deux ans pour que la CGT redevienne le syndicat qui a pour analyse que les intérêts des salariés et de ceux qui les exploitent sont inconciliables, pour que la CGT redevienne cette « grande dame » qu’on aime ou qu’on n’aime pas, comme disait Benoît Frachon, mais qu’on respecte.

Il en va de l’avenir du syndicalisme et des luttes populaires qui ne pourront gagner qu’en s’appuyant sur des organisations syndicales démocratiques et fortes de leur fidélité aux intérêts de la classe ouvrière et des travailleurs.

FSC, 22 juin 2011



Edité le 22-06-2011 à 19:48:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-12-2011 à 21:25:09   

Un article de Cyril Lazaro repris par le blog où va la CGT, le vendredi 2 décembre 2011

Rien n'est réglé à la CGT Commerce


Nous publions ci-dessous une analyse détaillée du déroulement du Congrès qui a fait couler des fleuves d'encre à l'occasion de sa tenue au printemps dernier (lire "UD et Fédés, les congrès de la CGT... et ce qu'on peut en dire", puis "Suite du feuilleton à la CGT commerce" sur ce blog).
Ce compte rendu est signé de 63 responsables de la fédération (ce qui n'est pas rien !) de toute la France, et non pas seulement de la CGT Commerce Paris comme on l'a prétendu et fait croire.
Peu à peu les choses s'éclaircissent, et si les enjeux sont confus, on comprend que les directions syndicales en place font absolument tout pour préserver leurs positions, et très probablement leurs fauteuils de négociateurs bureaucrates privilégiés à l'heure où les contradictions de classe s'accentuent et où certains secteurs militants veulent en découdre.
Comme le notent les camarades, sur les nouveaux membres de la CEF deux sont lourdement mis en cause en ce sens. On peut imaginer que c'est en particulier le cas dans un secteur comme le commerce, où l'exploitation est particulièrement sauvage et barbare, et où le syndicalisme ne peut se développer que sur une base de combat solide et endurci.

La lecture de ce rapport fait frémir mais nous rappelle quand même un fonctionnement bien connu par chez nous, rappelé dans le premier des articles en lien ci-dessus. La tendance générale dans les structures de la confédération est depuis des années l'abandon de la lutte des classes, la soumission à la compétitivité et au marché capitaliste; cela on le sait. Dans de nombreux secteurs syndicaux, il y a de la grogne, mais très souvent une main de fer pour garder le contrôle, quitte à saboter l'activité syndicale elle-même. Nous avons par exemple connaissance (dans le sud-est) de l'abandon pur et simple de la dotation des heures de détachement dans la fonction publique, plutôt que de céder un soupçon de pouvoir à la tête des structures départementales (CSD). Gravissime...

De son côté, l'opposition syndicale dans la CGT est aujourd'hui dans le creux de la vague. Depuis la candidature de JP Delannoy au 49ème congrès de 2009, les opposants sont rentrés dans le rang, silence radio autour des sans-papiers ou du mouvement sur les retraites. L'heure est à l'attentisme, au repli local sur les petits secteurs où l'on est présent.

Bien entendu, ce repli ne peut pas être séparé de la confusion politique ambiante (opposants compris), des échéances de 2012 et, par voie de conséquences, du manque de perspectives claires sur le terrain syndical.
Les militants de Voie Prolétarienne qui animent ce blog sont au clair sur la question : "Si tu ne veux pas t'occuper de politique, la politique s'occupera de toi !" . Et pour tracer une orientation syndicale de classe, alternative à la collaboration de classe, au mépris démocratique, à la bureaucratie des directions actuelles, il faut être un minimum clairs !

Sinon, notre avenir est tout tracé, les camarades du Commerce en font le rapport détaillé (ci-dessous, en cliquant sur l'image). Merci à Cyril Lazarro et à son blog sur lequel nous avons repris le document [texte intégral ici] :




Edité le 09-12-2011 à 21:28:10 par Xuan