| | | | | | | | Xuan | | Grand classique (ou très bavard) | | 18373 messages postés |
|  Posté le 09-10-2011 à 00:21:39   
| Sous le titre « Vers une nationalisation de Dexia Banque Belgique », les Echos commentent le démantèlement de la Franco-Belge Dexia, plombée par des actifs véreux.
Dans le sujet « nouvelle crise financière mondiale » du forum, le post du 19/09/2008 « le taux de profit maximum » annonçait déjà la couleur :
« Dexia annonce environ 500 millions d’euros d’obligations à long terme non garanties chez Lehman Brothers, avec des dégâts collatéraux probables de 1,5 milliards d’euros sous forme de conventions de cession rétrocession (échanges, pour une durée déterminée, de liquidités
contre des titres financiers) et un petit trou de 282 millions d’euros en transaction de prêt de bilan (« negative trade basis » notée AAA. Ahhh, sale temps pour Dexia. »
Il s’avère qu’on ne repeint pas sur la rouille et qu’on ne fait pas le ménage en glissant les moutons sous le tapis
Le problème est d’autant plus épineux que la banque s’était fait une spécialité dans la razzia sur les collectivités locales pour lesquelles le niveau de remboursement dépassait très largement ce qui leur avait été indiqué, soit avec des taux variables, des indexations dites « exotiques » sur le franc suisse ou sur le yen, soit avec des taux fixes qui leur avaient été imposés à certains moments où elles ne pouvaient que les accepter, et qui étaient très largement au-dessus des taux fixes du marché.
Dexia était issue côté français de la privatisation de CAECL (Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales), un établissement public administratif dont la vocation première était de répondre aux besoins des collectivités locales.
Mais la banque jouant largement sur les deux tableaux n’avait eu aucun mal à fourguer pour 220 milliards de crédits à des taux prohibitifs à des communes pressées de fleurir les ronds-points ou de se lancer dans des projets somptuaires d’urbanisme et de zones piétonnes.
(cf article un peu technique ici)
Après avoir envisagé la faillite pure et simple, la Belgique envisage à présent de recapitaliser la banque avec l’argent du peuple, en la « nationalisant » .
Côté français : « Vendredi,François Fillon a annoncé que la Caisse des dépôts dégagerait trois milliards d'euros pour assurer le financement des collectivités locales françaises en attendant qu'une nouvelle entité formée par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et la Banque postale prenne le relais de Dexia. » [Les Echos]
Comme on voit le projet de pôle financier public dont rêvent les dirigeants du P «C» F est en marche, qui prévoyait précisément de transformer la Banque des Dépôts et la Banque Postale en bras armés de la révolution révisionniste.
Je renvoie pour la bonne compréhension de la supercherie à mon article du 10/10/2008 sur le sujet :
j’ai deux z’amours.
On ne sera donc pas surpris que le parti révisionniste soutienne en 2012 au second tour un des deux challengers de la bourgeoisie, baptisé pour l’occasion le « candidat de la gauche ».
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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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