Sujet :

République en Marche,ou la voie de la fascisation

marquetalia
   Posté le 24-06-2017 à 14:46:50   

Lors de la campagne du premier tour des législatives,j ai discuté au marché avec un militant de la France Insoumise.au bout d un quart d heure,un marchand qui tapait la causette avec une elue de REM a délibérément aspergé le membre du parti de la gauche de la gauche d eau qui coulait de sa tente érigée.ce qui prouve que le parti de Macron est la voie de la fascisation,comme le prouve son racisme revanchard anti comorien,suite à la perte de l ile d Anjouan,par le colonialisme français,son appui à la répression au Rif et les multiples interventions aux cotes de Trump contre le régime syrien ou la Corée du Nord;ce qui n empêche pas le social traître Hamon de vouloir se rapprocher du parti au pouvoir-dans le terme Transpartisan,le Partisan ne correspond pas à son étiquette!


Edité le 06-01-2018 à 16:47:24 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 24-06-2017 à 14:49:31   

il est facile pour Macron ou Hamon de critiquer la guerre d Algérie-60 ans après -tout en voulant renforcer la Francafrique,soutenir la répression au Maroc ou la colonisation de la Palestine!


Edité le 24-06-2017 à 14:54:35 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 24-06-2017 à 14:50:34   

bizarrement,le militant de FI ne connaissais ni le Monde Diplomatique,ni le Prcf.


Edité le 24-06-2017 à 14:52:13 par marquetalia


Xuan
   Posté le 24-06-2017 à 16:15:18   

marquetalia a écrit :

Et si je me rapproche de France Insoumise,vous n allez pas me bannir de ce forum?


C'est un forum, pas une secte marquetalia. On bannit ceux qui insultent ou pratiquent des méthodes répréhensibles sur tous les forums. Vois le règlement intérieur.
Par contre si tu défends Mélenchon attend-toi à être critiqué.
Mais c'est quand même surprenant que tu changes d'avis aussi fréquemment.
marquetalia
   Posté le 24-06-2017 à 16:29:40   

Tout n est pas bon dans la Fi,il faut y adhérer pour pousser vers des positions plus radicales.et l anecdote avec le marchand qui a aspege le melenchoniste m a longuement fait réfléchir.
Xuan
   Posté le 24-07-2017 à 16:31:59   

Les marcheurs mis au pas


Le site BFMTV signale :


Un collectif d'adhérents du parti présidentiel demande à la justice d'annuler la convocation à l'assemblée générale où doivent être adoptés les nouveaux statuts de la formation politique. Il dénonce le manque de démocratie au sein du parti.
...
"Les statuts proposés cantonnent en effet les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale", écrivent-ils, parlant de "verrouillage". Pour exemple, ils citent l'absence des adhérents dans les élections internes, "la majorité des cadres du mouvement étant désignés ou membres de droit".

On a essayé de les avertir, de leur dire qu’on aimerait débattre, c’est la démocratie c’est participatif, et on a eu une fin de non-recevoir."

La grogne est née au sein de La République en marche alors que les délais de consultation des adhérents pour éditer des nouveaux statuts n'auraient pas été respectés. Ces derniers expliquent, dans un communiqué, avoir été informés le 8 juillet dernier qu'ils étaient invités à livrer leurs commentaires sur ces nouveaux statuts entre le 8 et le 13 juillet. "Le texte intégral des nouveaux statuts ne leur a été communiqué que le 16 juillet", regrettent-ils, assurant avoir réclamer à plusieurs reprises un report du vote, en vain.


Plus généralement le remplacement des partis par des "mouvements" n'a rien à voir avec la démocratie, au contraire. Et ceci vaut également pour les insoumis .
Le parti communiste que nous devons reconstruire a pour fondement organisationnel le centralisme démocratique, ce qui n'a rien à voir avec les "mouvements" apparemment libres mais constitués pour l'essentiel de colleurs d'affiches, qui n'ont pas davantage voix au chapitre que les fans clubs et qui suivent comme des moutons un homme providentiel et sa clique.
Au passage on notera que les cadres urbains qui ont foncé tête baissée dans cette grossière arnaque, comme les bobos radicaux dans celle des Insoumis, ne sont vraiment pas qualifiés pour constituer une quelconque avant-garde révolutionnaire.



Edité le 24-07-2017 à 16:36:19 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-01-2018 à 10:51:00   

La liberté de la presse encadrée



Dans ses vœux à la presse, Macron a défini une nouvelle « liberté de la presse » ; il a rappelé « cette grande histoire démocratique qui relie la presse et le pouvoir », qui rappelle le ministère gaulliste de l’information, et indiqué quelques « règles claires » auxquelles la presse « libre et indépendante » devra obéir désormais.
« pour lutter contre les fake news » sur internet « en période électorale ». « Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles » .
« Nous avons laissé subrepticement s’installer la confusion » , entre des « sites entiers qui inventent de fausses nouvelles » et les « grands médias » : « la porosité menace ». « les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés, afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus » .
Au chapitre des nouvelles règles : la «certification des organes de presse respectant la déontologie» , car «toutes les paroles ne se valent pas» .

En résumé :
Certaines choses peuvent être dites et pas d’autres.
L’Etat définit les nouvelles vraies et les fausses
Des lois encadreront cette distinction
Le financement de la presse soutiendra les bonnes nouvelles et sera coupé pour les autres
La presse diffusant les bonnes nouvelles sera certifiée.

On a compris que ces mesures qui encadrent le régime de parti unique visent d'abord les sites russes et par conséquent leurs liens avec le FN. Ceci constitue un changement par rapport à la méthode Mitterrand, mais plus généralement elles viseront avant tout ceux qui s'opposeront à l'Etat, en priorité toute forme de lutte de classe.
pedrito
   Posté le 04-01-2018 à 12:01:51   

Où est l
pedrito
   Posté le 04-01-2018 à 12:07:03   

Où est la déontologie, quand la presse appartient à 95% aux grands groupes capitalistes, ou aux états bourgeois qui n'obéissent qu'à leur idéologie totalitaire, celle du fric roi et des milliardaires?
Xuan
   Posté le 04-01-2018 à 21:10:24   

C'est une déontologie bourgeoise, mais Macron vise surtout les sites internet où toutes sortes d'avis s'expriment.

Peux-tu te présenter comme chacun d'entre nous dans cette rubrique, pour préciser si tu fais partie d'une organisation (syndicat, parti), si tu travailles, intellectuel, ouvrier, employé...sans préciser l'endroit, ni ton nom naturellement.
pedrito
   Posté le 05-01-2018 à 13:28:33   

Est-ce à moi que s'adresse Xuan? J'ai bientôt 79 balais, je suis pas un perdreau de l'année. J'étais encore il y a 3 ans Conseiller de salarié à la CGT, sur 3 départements: Gers, H.G., Hts Pyr. J'ai appris par le "trait d'union" départemental de mon syndicat que j'étais remplacé, sans même un mot, une info, RIEN!!! Alors, comprends bien qu'après également 45 ans consacrés au P-(c)- F qui ne l'est plus pour moi depuis qqs années, je n'ai plus confiance qu'en moi. C'est dire.... J'étais cadre à la Poste, j'ai pasé ma vie à militer pour convaincre des gens que nous avons trahis. Je n'en suis pas fier, et je n'ai pas voté aux deux derniers scrutins. Mon blog est l'Insoumis, pas celui du démago mitterrandien tueur de la gauche,

http://puraficion.blogspot.com/
Ancien d'Algérie, je ne supporte même plus la plupart de mes anciens "camarades" de la FNACA avec leurs misérables merdailles accrochées au veston les jours de commémoration.
Voilà: je suis orphelin de tout , je rêve d'un grand PARTI propre, pas d'un appendice de ce ps mortifère
Xuan
   Posté le 05-01-2018 à 16:33:01   

Bienvenue sur ce forum et bons débats pedrito, en souhaitant pour toi et tes proches la meilleure santé possible.
Tu étais conseiller aux prud'hommes ? Merci pour la référence de ton blog, nous voyons autour de nous et particulièrement en province les services publics se déliter. le long des routes de campagne les poteaux électriques penchés ou cassés en disent plus long qu'un discours.

L'éviction de Le Paon n'a pas résolu les problèmes dans la CGT, de plus l'absence de parti communiste engendre une tendance anarcho-syndicaliste qui peut isoler le syndicat, sans parler du sabotage de la FI.

Il existe des oppositions à l'extérieur ou au sein du parti révisionniste, qui se réfèrent au marxisme-léninisme.
Je t'invite à jeter un oeil sur le site des Editions Prolétariennes également.
Peut-être trouveras-tu aussi quelques affinités avec le site "faire vivre le pcf".
Personne ne peut dire aujourd'hui si le pcf se reconstituera ailleurs ou si ses contradictions provoqueront un nouveau congrès de Tours. Peut-être les deux à la fois, à l'intérieur et à l'extérieur simultanément.

Le vent d'ouest l'emporte sur le vent d'est malgré toutes les difficultés l'avenir est en faveur des peuples et des classes ouvrières.


Edité le 05-01-2018 à 16:35:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 05-01-2018 à 16:36:32   



Source : les crises
pedrito
   Posté le 05-01-2018 à 17:21:54   

J'ai des "affinités" avec pas mal d'animateurs ou propriétaires de de blogs , que j'admire, mais j'ai peur de tout, tellement je suis déçu de ce que nous sommes devenus, les militants, le peuple, les gens trahis
Xuan
   Posté le 05-01-2018 à 23:12:19   

Les grands de ce monde paraissent très puissants mais il suffit de peu de chose pour faire basculer leur monde parce qu'en réalité ils sont très faibles. C'est le peuple qui crée les richesses, c'est lui le véritable moteur de l'histoire.

Lors d'une visite mensuelle du CHSCT, la jeune ingénieur de sécurité bardée de ses peaux d'âne fit le tour des ateliers et en passant, balança à la poubelle la cafetière des ouvriers où des moucherons tournicotaient. Normal : l'hygiène !
On peut quand même se demander pourquoi la cafetière des ouvriers attire davantage les moucherons que celle du directeur.

En fait l'eau dégoulinant sous les machines forme des mares tiédasses, des bains de culture pour toutes sortes de bactéries, moucherons, etc. Constituant la cause principale de l'insalubrité dans l'usine. Mais évidemment il est plus économique de jeter la cafetière des ouvriers que de nettoyer les écuries d'Augias.

Les ouvriers sont évidemment incommodés comme les autres par les moucherons mais comme ils savent que rien ne sera fait ils ont supporté tout cela sans rien dire.
Or un petit miracle s'est produit, lorsque le geste méprisant de l'ingé transforma la cause mineure de l'insalubrité en cause principale de la colère.
Le débrayage qui s'ensuivit se prolongea sur plusieurs équipes, et l'ingé sécurité à la botte du patron ravala sa morgue et rasa les murs, histoire de comprendre qui est qui.

C'est un petit exemple de rien du tout, il y en a d'autres si on considère l'arrogance des socialos des décennies durant et la débine où ils sont rendus, n'osant même plus se présenter aux élections à moins de renier leurs amis, refusant de présider leur parti, pardon de veiller les morts et vendant leurs bijoux de famille.
Quant aux cireurs de pompes des médias, ils se sont déjà empressés de lécher le cul de Macron en minaudant quelques protestations insignifiantes.
N'est-ce pas le résultat de la lutte contre la loi travail ? Si bien sûr, et pourtant la classe ouvrière n'a pas de parti.

Tout se transforme, il faut bien comprendre comment tournent les ressorts de cette horloge, le temps est pour nous mais il faut remonter le balancier.
C'est la raison pour laquelle nous préconisons de reprendre les fondations du parti.


Edité le 05-01-2018 à 23:12:33 par Xuan


pedrito
   Posté le 06-01-2018 à 10:29:55   

Je crois que tu n'as pas bien saisi mon message: je ne suis pas un perdreau de l'année, j'ai donc à peine survolé ton mot sur la cafetière.
J'ai été cons. municipal d'Izard, maire soce de Villefranche 31 et président pendant + de 40 ans du C. Gal. de la Hte Garonne, beaucoup + qu'il ne faut pour asseoir leurs réseaux mafieux, le Gers où je suis né et le 65 sont pareils: sous la dictature soce. J'ai été candidat trois fois au Cons. Gal, je suis le seul à avoir mis Izard en ballotage en79, - SÉISME DANS LE LAURAGAIS- avait titré la Dépêche du Midi., effectivement, le canton avait le cul par terre, Izard pleurait DEVANT MOI à chauds larmes, puis j'ai laissé tomber parce que le CF de la Hte Garonne l'a exigé: désistement pour un socialiste FACHO pour "discipline républicaine". (Les vieux radicaux l'appelaient BENITO!!!!), mais le PC ne voyait rien venir. Depuis ces années-là, le PC n'a pas arrêté de péricliter, petit à petit je me suis accroché puis découragé.

J'attends qu'un VRAI Parti renaisse de ses cendres: je reprends la carte et les pinceaux, à 79 balais.
Je reçois un mail sur mon blog, signé pzorba 75: est-ce toi? Tu connais? J'ai publié son comment
Xuan
   Posté le 06-01-2018 à 23:50:59   

pzorba75 s’est présenté sur ce forum ici. Il est intervenu plusieurs fois. Ce n'est pas un gamin je crois.

Il faut être optimiste y compris dans une situation apparemment perdue.
Si je parle du pouvoir des masses avec un exemple minuscule, c’est que le grand est contenu dans ce qui est petit et que dans des conditions voulues un rien peut déclencher une insurrection qui nous surprenne. Nous avons tous des histoires différentes et nous nous exprimons différemment mais au fond notre objectif est le même.

Nous pensons que la ligne révisionniste ne date pas de MGB ni de Hue. Dès 1965 le pcf avait appelé à voter pour Mitterrand sans présenter son propre candidat.
En fait il l’avait déjà soutenu aux élections de 1958 simplement parce qu’il s’opposait au « pouvoir personnel » de De Gaulle. Or De Gaulle n’a jamais défendu un pouvoir personnel mais toujours celui de la grande bourgeoisie, et ce dès la fin de la première guerre où il formait l’armée de Pilsudski.

La situation était aussi perdue pour ceux qui se faisaient traiter de « gauchiste » et d’alliés de Giscard par leurs propres camarades d’atelier, à une époque où il ne fallait pas médire du cagoulard Mitterrand.
En 2012 je n’ai pas bu la clairette pour fêter la victoire d’Hollande pour qui je n’avais pas voté, mais seulement pour le départ de Sarkozy. Les camarades de l’UD admettaient.
En 2016 le mégaphone traitait Hollande de « traitre à la classe ouvrière » .
En 2017 l’UD de Valence a commémoré le 70e anniversaire de l’assassinat de Justet, Penel et Chaleat « par les forces de police, sur ordre du ministre de l'intérieur SFIO Jules Moch » .
Où l'on voit que la "traitrise" remonte très loin, au 4 août 1914 en fait. Donc l’histoire avance, j'ai vu ce progrès d'année en année dans ma propre section syndicale. Le rejet des socialos constitue un immense pas en avant de la classe ouvrière et des communistes. Les dirigeants révisionnistes du pcf peuvent continuer à s’accrocher aux débris du Titanic, ils n’iront pas loin comme ça.

La faiblesse du pcf est évidente, j'ai lu le débat "renverser la table" sur une candidature communiste. L'élection n'est pas forcément à rejeter par principe, un score même ridicule vaut mieux que la transparence. C'est l'électoralisme qui a paralysé les communistes. Mais dans la situation actuelle la priorité est de reconstruire le parti sur la base du marxisme-léninisme, et non de se fourvoyer dans de nouvelles martingales improbables avec les résidus de la social-démocratie, nous serons d'accord sur ce point.

J'imagine bien que la pilule a dû être particulièrement amère dans le bastion socialo du sud-ouest. Mais leur pouvoir ne repose plus sur un véritable soutien populaire, qui n'existait que par la caution et les bonnes volontés du pcf. Localement j'ai vu un maire socialiste humilier les électeurs communistes en déclarant que les "cocos" voteraient pour lui de toutes façons...et non. Le vent a tourné et nous avons d'autres chats à fouetter, quel que soit leur nom.

Un sujet mériterait peut-être le débat dans le pcf, pour parler brutalement : les dirigeants révisionnistes sont-ils des camarades qui se trompent ou bien des anticommunistes ?
Je crois qu'il faudra trouver une réponse pour avancer, mais peut-être qu'eux-mêmes apporteront cette réponse, si les communistes ml continuent d'avancer et de rester unis.

Bon, je suis largement sorti du sujet, sauf à considérer que la méthode Macron finisse par évacuer la question électorale. On n'en est pas loin.


Edité le 07-01-2018 à 00:01:00 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-01-2018 à 19:04:37   

VIOLENTE EXPULSION SUR UN VOL AIR PARIS-KINSHASA – GÉRARD COLLOMB RADICALISE LA RÉPRESSION


Jeudi 18 janvier, l’intervention de forces anti-émeutes au sein d’un vol Air France Paris-Kinshasa, malgré l’opposition de plusieurs passagers, illustre le durcissement et la violence de la politique anti-migrants de l’ère Macron- Collomb.

À la suite des récentes circulaires sur la politique migratoire critiquées par de nombreuses associations et membres de la société civile, le gouvernement continue de hausser le ton et maintient coûte que coûte sa politique d’expulsion et de déportation des migrants.

Illustration, aujourd’hui, à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, où nombreux furent ceux qui se rendirent afin de tenter d’empêcher l’expulsion d’un homme congolais qui vivait en France depuis 2006 et dont les enfants étaient nés en France.

Menaces et brutalités

Un jeune militant présent sur place raconte : « Nous avons commencé à discuter dans l’aéroport pour sensibiliser les passagers afin qu’ils puissent s’opposer à cette déportation forcée. La police des frontières en a repéré certains au sein de notre groupe pour les emmener directement au poste, ce qui est assez rare » , explique A.

Après avoir échangé quelques numéros avec les futurs passagers, ces derniers reçoivent plusieurs coups de téléphone dont celui d’une passagère qui leur explique la mobilisation de nombreuses personnes au sein du vol pour empêcher la déportation. « Il y avait des cris, beaucoup de monde refusait de s’asseoir. La dame nous expliquait que la police les traitaient comme des animaux.
Ils en seraient venus à menacer les passagers, qui étaient pourtant dans une complète légalité, de les poursuivre en justice s’ils ne coopéraient pas »
, rapporte notre témoin, un peu plus tard.

Les policiers sont vêtus de boucliers anti-émeute, « un fait inhabituel » , explique N, un autre membre du collectif, habitué des opérations anti-expulsions depuis plusieurs mois. L‘homme congolais crie, pleure et proteste. « Les gens ne pouvaient pas s’approcher, certains passagers ont expliqué qu’il était empêché de parler, voire étouffé par plusieurs policiers. »

Comme souvent, les passagers sortent leurs portables afin de filmer la police, ce qui reste évidemment légal. Les forces de l’ordre tentent cependant à supprimer les vidéos, leur confisquent les portables et les menacent. Certaines très explicites, parviennent cependant au collectif.

« C’est du classique »

Vers midi, on annonce par téléphone au collectif que plusieurs personnes auraient été débarquées de l’avion pour permettre au vol de partir. « La passagère avec laquelle nous étions en contact nous a expliqué qu’ils dirigeaient des bombes lacrymogènes vers des passagers dans l’avion, qui avait notamment à son bord des enfants et des personnes âgées » , ajoute A. Puis c’est au tour de l’équipage du vol d’être remplacé une heure avant.

Selon un militant, ce nouvel épisode est la preuve « du durcissement de la politique d’expulsion et d’une politique du chiffre qui a cours depuis des mois ». « Tous les gens faciles à expulser le sont en raison d’accords avec les pays d’origines ou l’espace Schengen. »

Quant à la confiscation des portables, les violences et le débarquement de passagers protestataires, « c’est du classique » . Les cas de brutalités et de violences sont extrêmement nombreux, mais peinent pourtant à faire réagir médias, associations et classe politique. En novembre dernier, lors d’un vol Air France Copenhague-Paris, un jeune algérien de trente-quatre ans mourait ainsi dans les mains de la police danoise.
N. ajoute : « Il y a des personnes à qui l’on met des casques de boxe, que l’on pique pour les endormir ou que l’on gave de somnifères pour ne pas résister. Il y a aussi des passages à tabac, des étouffements, des ceintures pour les maintenir » . Des exemples parfois difficiles à prouver en raison de la suppression de vidéos ou de la peur de poursuites. Des exemples tragiques et inhumains qui se heurtent pourtant à de multiples protestations et réactions solidaires de la part des passagers sur les vols en direction de l’Afrique ou du Moyen-Orient.

Silences complices

« Sur les vols intra-européens, c’est triste à constater, mais il est très difficile d’empêcher une déportation car beaucoup de Blancs ferment les yeux. En revanche, dans le cas des vols vers l’Afrique par exemple, les gens se révoltent et résistent. D’habitude, pour Kinshasa, on réussit souvent à empêcher ces expulsions » , déplore N.

Aujourd’hui, pourtant, les menaces et les violences auraient eu raison de la mobilisation au sein du vol. Maintenu au sol pendant plusieurs heures sans pouvoir sortir, certains passagers auraient fait également des malaises.

« Évidemment, les gens finissent par craquer » , constate A. L’avion aurait été retardé donc de plusieurs heures et serait donc parti avec le jeune Congolais à son bord.

Alors que les expulsions se multiplient à raison de quatre ou cinq par jour dans certains centres de rétentions « pleins à craquer en raison de l’augmentation des détentions » , selon un militant, les nouvelles circulaires de Gérard Collomb ne devraient faire qu’empirer la situation.

Une situation qui invite également à interroger le rôle de la compagnie Air France, en contrat avec l’État. Et, pour le moment, la compagnie se mure dans un silence complice…

Source infocomm' CGT


Edité le 19-01-2018 à 19:05:31 par Xuan


marquetalia
   Posté le 31-01-2018 à 21:24:46   

Macron va t il faire comme Charles Pasqua dans les années 90,à savoir organiser des descentes policières musclées dans les milieux kurdes de l ex Pkk?il va falloir s organiser contre la répression de ce peuple. http://www.rtl.fr/actu/politique/macron-qualifie-de-potentiels-terroristes-les-kurdes-visés-par-la-turquie-en-syrie-7792074967
Xuan
   Posté le 01-02-2018 à 21:10:11   

Posts hors sujet supprimés
marquetalia
   Posté le 01-02-2018 à 21:48:55   

La police française a déporté les Juifs vers le Troisième Reich il y z presque 80 ans,bientôt elle oeuvrera à la mise à genoux du peuple kurde par Erdogan.
Xuan
   Posté le 08-01-2019 à 14:00:14   

Sur le site Arrêt sur image

RADICALISATION (S)


Un gendarme boxé à Paris (deux jours d'ITT), un autre gendarme frappé à terre (15 jours d'ITT), la porte du secrétariat d'Etat aux relations avec le Parlement défoncée par un engin de chantier, ce qui a conduit à l'exfiltration du porte-parole Benjamin Griveaux : les images de "riot porn" de "l'acte 8" des Gilets jaunes, images exclusivement retenues par BFM dans sa synthèse du week-end attestent, en ce début d'année, d'une incontestable radicalisation. Mais de qui ?

Vidéo intégrée

@BFMTV - Un boxeur s'en prend à deux gendarmes, intrusion dans le ministère de Griveaux: de nouvelles violences ce week-end à Paris

Radicalisation du mouvement, sans aucun doute. Défoncer une porte de ministère est une première, dans l'histoire récente de la République (première qui, accessoirement, commence à coller une étiquette "fusible" sur le front du préfet de police Delpuech). Faut-il, comme Anne Sinclair ou, dans un certain confusionnisme historique, Bernard-Henri Lévy, y voir la trace d'un renforcement de l'infiltration d'extrême-droite au sein du mouvement, concurrente de l'infiltration numérique de la cathosphère, qui a réussi à injecter du Mariage pour tous dans un mouvement qui s'en contrefiche ? N'éliminons pas l'hypothèse, d'autant que l'intrusion est revendiquée par un site d'extrême-droite gratiné, jusqu'ici inconnu à mon bataillon personnel, Leonfrance.

Mais cette radicalisation surexposée en cache une autre, celle du pouvoir, moins lisible, mais "devinable", en filigrane, à de multiples signaux faibles. Comment interpréter autrement l'allocution de voeux d'Emmanuel Macron, dans laquelle, à la différence de son intervention du 13 décembre, tout signe de concession au mouvement a disparu ? Comment interpréter autrement la martiale déclaration du même porte-parole Griveaux à la veille de son exfiltration mouvementée, après le premier Conseil des ministres de l'année, promettant d'être "plus radicaux" ? Le pouvoir se fracture-t-il entre une aile dure, et une aile plus modérée ? Quelques jours avant le week-end, Mounir Mahjoubi lançait à des Gilets jaunes provençaux : "plus je vous écoute, plus je suis d'accord avec vous". Fissure ? Une lecture plus attentive du reportage décrit ses interlocuteurs "anti-normes, et anti-réglements"
. Sur le fond, Mahjoubi est-il vraiment en désaccord avec Griveaux ?

Tout aussi complexe à interpréter est la démission annoncée de Sylvain Fort, l'homme des discours de Macron, démission qui, à en croire plusieurs articles des chroniqueurs de la Cour elyséenne, prélude à d'autres départs au sein du cabinet présidentiel. Départ en masse des rats du navire ? Ou au contraire, purge organisée par le président, comme le suggère par exemple un un titre du Figaro, "Macron prépare un vaste remaniement de son cabinet à l'Elysée" ?

Quant au troisième acteur majeur du mouvement, la chaîne BFM (mais oui, BFM est un acteur, acteur apparemment incohérent, aux ressorts contradictoires, mais acteur tout de même !) elle aussi fait tout comme si elle n'avait rien compris aux reproches qui lui sont adressés, par exemple en ne conservant dans sa synthèse filmée ci-dessus QUE des images des violences jaunes, au détriment par exemple des violences commises le même jour par un officier de police toulonnais. Elle aussi se radicalise -ou si l'on préfère, se fossilise- dans son traitement exclusif du mouvement social en "riot porn". Faut-il déceler aussi, dans la banquise BFM, des signes de craquement ? Si l'aide-soignante de l'Eure Ingrid Levavasseur a finalement décliné la proposition de la chaîne d'intervenir comme chroniqueuse rémunérée , c'est sans doute en raison des menaces reçues (explication officielle). A remarquer tout de même que la Société des Journalistes avait protesté contre ce recrutement -même si on ne comprend pas ce que les journalistes de BFM reprochent exactement à leur direction. D'en faire trop sur les Gilets jaunes ? Mais alors, pourquoi ne pas simplement le dire ainsi ?
Xuan
   Posté le 08-01-2019 à 19:53:24   

La réaction de Luc Ferry, à l'image des ministres MRP appelant à tirer sur les mineurs grévistes le 23 octobre 1948, montre que le fascisme vient de la grande bourgeoisie au pouvoir :

« qu'ils se servent de leurs armes une bonne fois, écoutez, ça suffit! »… « on a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies, faut dire les choses comme elles sont ».

12 jours plus tard les mineurs répondaient aux exactions policières par le slogan


"CRS=SS !"



Edité le 08-01-2019 à 19:55:55 par Xuan


pzorba75
   Posté le 09-01-2019 à 05:52:53   

Xuan a écrit :


"CRS=SS !"

Et depuis ce sont toujours les mêmes qui donnent les ordres aux CRS. Les mineurs d'après-guerre avaient trouvé le bon slogan, mais ont laissé faire les classes dirigeantes et leurs partis politiques, y compris de la fausse gauche socialiste, prélude à toutes les unions électorales et aux intersyndicales de trahison.
Il ne sert à rien d'avoir un slogan, aussi juste soit-il, si l'action révolutionnaire disparaît et que l'ordre règne comme avant.
Xuan
   Posté le 09-01-2019 à 13:22:50   

L'action révolutionnaire ne disparaît pas, ce sont les bonzes syndicaux et les réformistes qui se trouvent au pied du mur, coincés entre l'action des masses et la répression du kéké Castaner.

La réponse par la violence des masses aux provocations policières - directement orchestrées par l'Intérieur - place tous les ronds-de-cuir de la négociation à tout prix dans une situation périlleuse que nous devons démasquer dans nos sections syndicales.
Il est clair que malgré les initiatives de la base les syndicats sont complètement à la rue.
Xuan
   Posté le 06-02-2019 à 21:17:14   

Le barbouze Benalla et l'implosion de la pseudo "séparation des pouvoirs"


En marge de la perquisition chez Mediapart, on regardera avec profit le replay de l'émission de ce soir sur C'est à vous, notamment le numéro de lèche-cul de Patrick Cohen, sévèrement bâché par Edwy PLenel "journaliste de gouvernement et de complaisance" (mais Anne-Élisabeth Lemoine n'est pas mal non plus en Rantanplan de la macronie).
De 3'48 à 20'44


Ci-dessous un article sur les Crises :

http://www.les-crises.fr/la-folle-soiree-dalexandre-benalla-au-damas-cafe-apres-les-revelations-du-monde/


Edité le 06-02-2019 à 22:41:43 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-02-2019 à 23:42:34   

Fin des zigs et des zags : le parlement mis au pas et le paravent de la « séparation des pouvoirs » à la décharge.
L’Etat bourgeois arrache lui-même les derniers lambeaux de démocratie qui dissimulaient sa dictature.



L’opération de perquisition vainement tentée chez Médiapart avait pour seul but d’intimider les sources de ce média à la demande du procureur. Elle s'inscrit dans une série d'opérations rocambolesques initiées dès l'affaire de la manif du 1er mai et que décrit l'article des crises ci-dessus.

Tandis que Macron est adulé par les médias en président proche du peuple , capable de resserrer le robinet de la chasse d'eau, de mettre un seau sous la gouttière, ou même de dénicher un SMIC moyennant 1/4 h de publicité télévisée, ses sbires se lèvent le cul pour effacer les preuves et effrayer les témoins, à faire pâlir de jalousie tous les parrains de la Camorra.
Mais il ressort ici que le procureur à la botte du gouvernement prend le pas dans le process juridique et piétine les règles établies par la bourgeoisie elle-même.

En parallèle le texte « anticasseurs » fiche les manifestants et leur interdit de manifester en fonction d’une décision préfectorale et non plus juridique.
Malgré l’embarras très timide de quelques députés LREM, la loi scélérate a été votée sans état d’âme par les députés de LR (pour : 97/103), hier encore « gilets jaunes » par pure opportunité.

Lors de l'épisode 12 destiné à dénoncer les violences d'état, les préfets ont déclenché des opérations ville morte comme à Valence, bloqué les accès des kilomètres en amont, tandis que de pseudos affrontements fafs/antifafs alimentaient la propagande sur les casseurs , pour justifier la loi scélérate.
On observe que la fascisation est passée successivement de la répression violente à l’abandon du principe démocratique bourgeois de « séparation des pouvoirs ». Petit à petit elle franchit des pas supplémentaires vers le fascisme.

Certains démocrates bourgeois s'insurgent, supputent que ... si une telle loi était mise entre de mauvaises mains (suivez notre regard vers Le Pen ...) elle servirait une cause antidémocratique. Scrupule naïf ou cynique car elle est déjà dans les mains du capital monopoliste, de la fraction la plus réactionnaire du capital monopoliste.

Dimitrov avait démontré en son temps l'origine de classe du fascisme. Il est indispensable de dénoncer la nature de classe monopoliste de la fascisation alors que la social-démocratie continue d'agiter le spectre du RN et des populistes .
Populistes dont Macron lèche pourtant les bottes lorsqu'ils s'appellent Trump.
Au-delà des contradictions qui divisent le monde occidental, entre le premier et le second monde, ou bien au sein de l'Europe, se dessinent les contours d'un Axe opposé aux pays émergents et à la Chine sur le plan international, et opposé au communisme et au peuple à l'intérieur.
Xuan
   Posté le 07-02-2019 à 09:48:01   

Le forum de l'émission C est à vous
http://www.facebook.com/pg/cavousf5/

fait le plein de commentaires après la prise de tête Pleynel / Cohen. Petit florilège :

"dans l affaire Benalla tous les protagonistes , tous les ministres , tous les hauts fonctionnaires et le president lui meme , tous mentent . Certains des plus Macroniens des éditorialistes des medias aux ordres mentent aussi . La prestation de Cohen sur la 5 ce soir (C a vous )etait particulièrement honteuse et bassement servile !"

"bravo Plenel, une bonne leçon de journalisme aux deux fonctionnaire du pouvoir, la blonde et le petit bouffi"

"Patrick Cohen est devenu arrogant , il ne fais plus son métier comme il faut , il est contre les GJ puisqu'il comprends pas pourquoi le mouvement continue , il essaye M Plenel qui a du répondant , je regrette énormément le ton que prends votre émission , vous coupez la parole de vos invités quand vous n'arrivez pas à leurs faire dire ce que vous voulez , vous donner vos opinions alors qu'un journaliste doit donner des faits , j'aimais beaucoup votre émission , mais si çà continue je vais regarder autre chose"

"d'accord !!!! et absolument au service du système, clairvoyant vous êtes"

"Je trouve AELemoine toujours fébrile lors des échanges politiques ça me fatigue"

"Hier la colère de P. Cohen face à E. Plenel était pathétique !
Cohen lance le complot que les enregistrements de Benalla et Crase pourraient être des faux. Je l'ai vu beaucoup plus performant dans d'autres jours, mais hier il ne fallait pas toucher à la bande à Macron !! C'est ça l'impartialité des journalistes ?
Bravo à Mr Plénel qui a su garder son calme malgré la difficulté à pouvoir s'exprimer car Cohen l'empêchait de parler !
Mon post sera t il supprimé comme à chaque fois que j'ose critiquer ?!"

"Franck Leduc je partage tout à fait votre avis. COHEN a été détestable et manque de retenue. Qu'il aille travailler à l'Elysée au point où il en est ..."

"Patrick Cohen les propos de monsieur Plenel vous dérangent !! C'est fou comme on voit combien vous êtes pro Macron ! Un peu de retenue svp !"

"Mr Cohen à vous entendre parler enfin plus tot couper la conversation avec Mediapart on s'aperçoit que vous etes bien a la solde de Macron, quelle honte vous n'avez pas d'avis on vous le dicte, que du vent, quel fayot, lèche................."

"C'est un fait M.Cohen, Mme Lemoine, M. lescure et les autres; Edwy Plenel a raison VOUS ETES DES JOURNALITES DE COMPLAISANCE.
On en peut plus, déjà la semaine passée avec François Begaudeau c'était flagrant mas là on n'en peut plus ARRETEZ !!!!!"

"Patrick COHEN avec son sourire narquois perd chaque soir un peu plus toute crédibilité dans sa neutralité journalistique...Surement à la solde du pouvoir cela en est écœurant tant c'est flagrant !"

"Journaliste de complaisance! il a bien qualifié mr cohen!...bravo mr plenel"

"Cohen et Lemoine au service du roi font tout pour discréditer le travail de Médiapart. Ils ne cherchent pas la vérité mais le clash."

" Patrick Cohen, êtes vous encore un journaliste ? Ou une groupie macroniste ? L’affaire Benalla devient l’affaire Plenel !courage à Edwy Plenel face à tant de bêtises. Bravo Mediapart."


"Bravo Monsieur Plenel !
Oui il s'agit bien de révélations de faits PUBLICS ! N'en déplaise à Patrick Cohen particulièrement déplacé dans ses propos affligeants.
Quittez le plateau de C à vous pour aller travailler auprès de Macron. Ce sera une meilleure place pour vous."

"Tres clair et precis Mr Plenel ; quant à Cohen ridicule de contradiction et la Babette qui protége Cohen en coupant le sifflet de Plenel une honte tous les deux."

"Edith : Mr Cohen ? "Léger" ? Avec tout ce qu'il mange , chaque soir , sous nos yeux affamés ? Comme vous y allez !!!!!............"

"Je crois que je ne vais plus regarder votre émission que j’aimais pourtant beaucoup. Vous êtes aux ordres du gouvernement surtout vous Mr Cohen !"

"M. Cohen vous êtes un des suppôts du gouvernement et vous étiez ce soir mal à l'aise cette émission est une émission qui disparaîtra avec le gouvernement Macron"

etc. et j'en passe plusieurs centaines, avec moins de 10% critiquant Pleynel
Ces réactions donnent la mesure de la détestation du peuple envers le pouvoir et ses porte-parole.
Finimore
   Posté le 08-02-2019 à 07:49:24   

Gilets jaunes : l’exécutif ressuscite la loi anti-casseurs.
lu sur le blog de Nicolas Bourgoin
https://bourgoinblog.wordpress.com/2019/01/23/gilets-jaunes-lexecutif-ressuscite-la-loi-anti-casseurs/

La loi anti-casseurs avait été promulguée le 8 mai 1970 par le pouvoir gaulliste dans un contexte de montée des luttes revendicatives et fut à cette époque vivement combattue par l’opposition de gauche. Ce texte, censé réduire les débordements considérés comme violents lors des manifestations, a permis à la bourgeoisie de criminaliser le mouvement syndical, étudiant et ouvrier. Il est à l’origine de la poursuite, de l’arrestation et de la condamnation de nombreux manifestants et responsables syndicaux ou politiques dans la décennie 1970. Plusieurs points étaient critiqués par certains juristes : en instituant une responsabilité pénale collective, elle était contraire au droit français selon lequel nul ne doit être passible de peine qu’à raison de son fait personnel (arrêt de la Cour de Cassation, 26 février 1956). Elle était ensuite dénoncée comme inutile, ne venant combler aucun vide juridique, car le Code pénal sanctionnait déjà sévèrement les violences commises en réunion. Enfin, elle fut considérée comme dangereuse car susceptible de conduire, par une extension à l’infini de la responsabilité collective du fait d’autrui, à de profondes injustices : « Des personnes qui avaient simplement participé à une grande manifestation au cours de laquelle, très loin d’elles, un homicide avait été commis (…) ont été (…) déclarées responsables du préjudice moral causé par cet homicide, au motif que ce préjudice découlait des violences commises[1] ». Cette loi, abrogée le 26 octobre 1981, trouvera toutefois une seconde vie avec la promulgation de la loi anti-bandes[2] de février 2010… et une troisième avec la loi « visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs » examinée ce mercredi 23 janvier par les députés de la commission des Lois de l’Assemblée.

Pour le gouvernement, c’est une loi « anti-casseurs ». Elle serait nécessaire car la population, les forces de l’ordre, les commerçants, attendraient « un signe fort ». Pour d’autres, c’est une atteinte aux libertés fondamentales. La proposition de loi « visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs » est examinée en commission par les députés depuis hier et encore aujourd’hui mercredi 23 janvier. Elle sera débattue par l’ensemble des députés la semaine prochaine.

Originellement, le texte avait été proposé par le sénateur Les Républicains Bruno Retailleau, en juin dernier, au lendemain de l’opération d’expulsion de Notre-Dame-des-Landes et de la manifestation du 1er Mai. Il a déjà été adopté par le Sénat en première lecture le 23 octobre dernier, alors que le mouvement des Gilets jaunes n’avait pas encore débuté. Le gouvernement, à l’époque, n’avait pas donné de consigne de vote aux sénateurs. Puis, le 7 janvier dernier, le Premier ministre, Édouard Philippe, le reprenait à son compte et annonçait un durcissement des mesures contre les casseurs et les manifestations non déclarées. « Ce sont des dispositions inspirées de l’État d’urgence », constate Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature.

Dans le détail, l’article premier du texte donne le droit au représentant de l’État, « si les circonstances font craindre des troubles d’une particulière gravité » lors d’une manifestation, d’autoriser les palpations, fouilles, inspections des sacs des personnes entrant dans un périmètre délimité. « Le seul objectif est que les personnes qui viennent avec du matériel destiné à la casse soient écartées », a indiqué Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, mardi 22 janvier, dans l’après-midi. « Il est exact de dire que ces périmètres s’inspirent des dispositions de la loi antiterroriste », a-t-il ajouté.

« On prend sans intervention du juge judiciaire des dispositions qui restreignent un droit fondamental ! »

« Cela s’apparente à une perquisition, estime Maître Aïnoha Pascual, avocate spécialiste du droit public. Cette possibilité existe déjà dans les mains du procureur, mais là, on substitue l’autorité administrative — c’est-à-dire le préfet — à l’autorité judiciaire. » « Il n’était pas encore écrit dans la loi que, sur décision du préfet, les personnes qui refusent de se faire fouiller ne pourront pas se rendre quelque part », complète Katia Dubreuil.

La disposition la plus polémique est celle prévue par l’article 2 de la proposition de loi. Elle prévoit que l’exécutif (préfet, représentant de l’État) pourrait, par arrêté, prononcer des interdictions de manifester. Deux conditions sont nécessaires pour viser une personne. La première est qu’« il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ». La deuxième est au choix : soit cette personne a déjà été condamnée pour des infractions lors de manifestations, soit elle « appartient à un groupe ou entre en relation de manière régulière » avec des gens « incitant, facilitant ou participant » à de telles infractions.

« Il s’agit de prendre en compte les maximum 200 personnes qui portent ces violences, incitent aux violences, tapent les forces de l’ordre, détruisent des magasins, a justifié Christophe Castaner. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de leur interdire de participer aux manifestations. »

Jusqu’à présent, les interdictions de manifester étaient très limitées. « Les juges n’en n’ont prononcé que 33 depuis la création de cette interdiction en 1995 », indique Katia Dubreuil. La magistrate s’inquiète du flou des critères sur lesquels pourrait bientôt s’appuyer une telle interdiction. « C’est une privation d’une liberté, qui ne repose pas sur des faits précis, mais sur des supputations ! s’indigne-t-elle. Et on prend sans intervention du juge judiciaire des dispositions qui restreignent un droit fondamental ! » « Les soupçons vont reposer sur des notes blanches des services de renseignement, qui sont d’une imprécision redoutable et quasi impossibles à contester. On imagine déjà le large spectre de personnes qui peuvent être visées », complète Aïnoha Pascual. Le dispositif s’inspire des interdictions de stade prononcées contre les hooligans. L’avocate en a déjà vu les dérives : « Certains supporteurs doivent pointer jusqu’à 60 fois par an, à chaque match de leur équipe. Au départ, l’interdiction de match pouvait durer trois mois maximum, maintenant c’est trois ans… »

Afin de les rendre applicables sur le terrain, l’article 3 du texte crée un fichier listant les personnes faisant l’objet d’une interdiction de manifester. « Mais qui serait habilité à accéder à ce fichier ? Qui pourrait le modifier ? » s’interroge encore l’avocate.

Les articles suivants visent à renforcer les « dispositions pénales » contre les manifestants indisciplinés. Ainsi, alors que seule une contravention punissait le fait de dissimuler « volontairement » son visage en manifestation, cela devient un délit passible d’un an de prison et 15.000 euros d’amende. Cela signifie que les personnes pourront désormais être placées en garde à vue. Mais comment distinguer les personnes se protégeant des gaz lacrymogènes de celles dissimulant leur visage ? « On va arrêter les gens et on fera le tri après », suppose Katia Dubreuil.

Autre contravention qui pourrait devenir délit, le fait de participer à une manifestation non déclarée. La disposition est une proposition du gouvernement. Cela pourrait justement concerner les rassemblements de Gilets jaunes sur les ronds-points… « C’est une criminalisation des mouvements sociaux », regrette Maître Pascual.

Castaner : « Nous voulons permettre à ceux qui le souhaitent de manifester sans peur »

Enfin, le gouvernement souhaite la mise en place d’un principe « casseur-payeur »étendu. S’il y a des dégradations commises lors d’une manifestation, toute personne ayant été condamnée dans le cadre de sa participation à cette manifestation pourrait se voir réclamer la facture. « Mais on n’aura pas à prouver que les personnes ont participé aux dégradations ni même eu l’intention d’y participer », note encore l’avocate.

Pour Katia Dubreuil, l’ensemble des dispositions pourrait, tout simplement, dissuader les personnes d’aller manifester : « On s’exposera à aller en garde à vue si l’on porte une écharpe, payer les dégâts s’il y en a, risquer une condamnation car on ne sait pas forcément si la manifestation est bien déclarée… »

« Cela fait 20 ans qu’il y a une accélération, que l’on prend dans l’urgence des lois sécuritaires, que l’on donne de plus en plus de pouvoir à l’autorité administrative au détriment du pouvoir judiciaire, qui est le gardien des libertés », résume la magistrate.

À l’Assemblée nationale, le texte est effectivement examiné dans l’urgence. Certains députés La République en marche (LREM) le contestent et ont déposé des amendements visant la suppression des articles 1, 2 et 3 de la proposition de loi. D’autres amendements visent aussi à renforcer le contrôle du Parlement sur l’application de la loi.

« C’est une loi contre les casseurs, pas contre les manifestants », a tenté de rassurer Christophe Castaner. Il a d’abord rappelé les blessures subies par les forces de l’ordre lors des manifestations, puis a reconnu que certains manifestants avaient été blessés. Il a indiqué que 81 plaintes avaient été déposées auprès du ministère, et que quatre personnes avaient subi des « pertes de vision ». Le ministre de l’Intérieur a également assuré que le texte était très ciblé : « Les forces de l’ordre ont l’impression de voir toujours les mêmes têtes. Il y a 200 casseurs maximum qui s’infiltrent et profitent du chaos pour s’enfuir sans être interpellés. (…) Nous voulons permettre à ceux qui le souhaitent de manifester sans peur. »

Mais le milieu syndical et militant se sent visé. Un collectif a tenu mardi 22 janvier une conférence de presse pour alerter sur le danger que fait peser le projet de loi sur les libertés. « Chez Droit au logement, cela nous arrive régulièrement de participer à des manifestations non déclarées », rappelle Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association. « Le dispositif répressif s’appesantit sur le monde syndical. Déjà, il y a deux ans, un collègue a perdu un œil place de la République, à Paris, alors qu’il rangeait son drapeau syndical », dit Nicolas Galepides de Sud-PTT. Assa Traoré, du collectif Justice pour Adama, rappelle que « les quartiers populaires seront les premiers concernés lorsque ce texte va passer. » « Il y a régulièrement des manifestations spontanées de jeunes, poursuit Cathy Billard, enseignante et membre du NPA(Nouveau Parti anticapitaliste). Jusqu’ici, ils pouvaient déjà passer des heures en garde à vue, demain ils se retrouveront devant la justice. Il y a des tas de choses qui se passaient déjà et relevaient de l’impunité de la police. Maintenant, cela va devenir la loi », craint-elle. Éric Coquerel, député de la France insoumise, dénonce une « dérive vers un régime autoritaire ».

Tous ont signé un appel commun demandant, notamment, le retrait du projet de loi et l’interdiction des armes telles que les lanceurs de balle de défense et les grenades de désencerclement. Ils appellent à manifester le 29 janvier, jour du passage du texte en plénière devant l’Assemblée nationale, et travaillent à convaincre les Gilets jaunes de se joindre au cortège.

[1] R. Badinter, cité par N. Vignolles, « 1981. Comment la gauche abrogea la loi anticasseurs », note n° 30, Fondation Jean-Jaurès, 16 juin 2009.

[2] Loi n° 2010-201 du 2 mars 2010 relative au renforcement de la lutte contre les violences de groupe et à la protection des personnes chargées d’une mission de service public.

Source : reporterre.net.
https://reporterre.net/La-loi-anti-casseurs-prepare-la-criminalisation-des-manifestants?fbclid=IwAR3COWYF3BftxppLA9sC29ZDblAAlMViyDO1yAcmlqhP30YIY1Qbw2Hs0jg

Sur le renforcement du contrôle social : La Révolution sécuritaire (1976-2013).
https://bourgoinblog.wordpress.com/2013/03/26/interview-pour-eric-michel/

lire également :
Gilets jaunes : pourquoi autant de violences policières ?
https://bourgoinblog.wordpress.com/2019/01/20/gilets-jaunes-pourquoi-autant-de-violences-policieres/
marquetalia
   Posté le 19-02-2019 à 11:30:51   

Quelqu'un m a dit il y a quelques mois que "la société a évolué depuis quelques décennies",en faisant allusion à la dépénalisation de facto de l herbe bleue.cela ne concerne que les écervelés,en fait,la société régresse ,la République en Marche veut faire l amalgame entre antisionisme et antisémitisme !dans cette logique de fascisation,dans quelques années les libéraux libertaires voudront mettre dans le même sac communisme et nazisme,pour interdire les partis communistes en France.Macron montre son vrai visage, notamment en reportant sans cesse l examen de la loi sur la PMA.
marquetalia
   Posté le 19-02-2019 à 11:34:31   

Par contre, cela m étonnerait que Macron réhabilite l Algérie Française,imaginons la réaction de la communauté algérienne de France,de plus,le nouveau président veut jouer l apaisement avec Alger.concernant la droite nationaliste,elle n arrivera jamais au pouvoir,c est a couteau tiré entre Wauquiez et Lepen.


Edité le 19-02-2019 à 11:35:30 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 19-02-2019 à 11:39:25   

Pour en revenir à la prochaine loi sur l antisionisme,il ne faut pas laisser les mains libres à la colonisation ethnique en Palestine,et se dissocier absolument des confusionnistes Soral et Dieudonné-cf,Xuan a écrit un topic "les habits neufs du fascisme" sur ces deux individus.


Edité le 19-02-2019 à 11:40:27 par marquetalia


Xuan
   Posté le 19-02-2019 à 17:34:09   

http://www.facebook.com/photo.php?fbid=10156861722799870&set=a.10150491684069870&type=3&theater
Xuan
   Posté le 20-02-2019 à 18:13:24   

Fascisation institutionnelle.


En marge de la répression, la fascisation des institutions se manifeste à de multiples occasions comme les ordonnances, appliquant le cahier des charges du Medef : mettre fin aux zigs et aux zags.

L'affaire Benalla semble un épisode mafieux parmi d'autres, relevé par des journalistes attachés au fonctionnement "républicain" de l'Etat bourgeois.
On a vu que le Sénat avait mollement sermonné cet individu, mais le dossier est loin d'être épuisé et voilà nos sénateurs contraints de s'indigner derechef contre les "parjures" du barbouze et ses grossières manipulations, qui a promené ces vieilles barbes comme des enfants.

On trouve quelques compléments édifiants ici

Mais ça ne semble pas si simple qu'il n'y paraît :


Griveaux - déjà remis de sa fake news sur l'insulte "sale juif" - traite le sénat de menteurs :
"L'Élysée apportera des réponses factuelles aux contrevérités contenues dans le rapport du Sénat"

Maintenant Belloubet dénie au Sénat le droit de fourrer son nez dans les affaires du gouvernement

Quant à aurore Bergé, admiratrice de Thatcher et porte-parole de La République en marche, elle a estimé mercredi que la commission d'enquête du Sénat a "voulu faire de la politique" et crée un "précédent dangereux" .
"Il y a peu de sérénité dans ce dossier depuis le début et il y a beaucoup de volonté politique, on l'a vu avec la commission d'enquête au Sénat" .
"Je pense que ça pose un précédent qui est quand même dangereux, ce n'est pas à l'Assemblée ni au Sénat de rendre la justice sur quelque affaire que ce soit"
"C'est dangereux et, de fait, le Sénat a voulu faire de la politique. Ils ont le droit de le faire, mais qu'il faut respecter quand même la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice" .
"Sinon ça veut dire qu'on va créer des commissions d'enquête systématiquement pour doublonner des enquêtes en cours, que ce soit sur monsieur Benalla ou qui ce soit ?" .
"La justice avance, travaille, il faut qu'elle le fasse le plus sereinement possible" .


En d'autres termes, et partant du principe que la justice n'ira pas au-delà des préconisations du Parquet, (lequel a porté plainte contre les enregistrements !), il est bien question de bâillonner tout ce qui pourrait s'opposer au pouvoir du gouvernement, et au nom de la "séparation des pouvoirs", ôter tout pouvoir à la justice et à la représentation politique, au cas où elles oublieraient leur fonction fondamentale, se mettre au service de la bourgeoisie et de son gouvernement sans état d'âme.


Edité le 20-02-2019 à 19:11:04 par Xuan


marquetalia
   Posté le 20-02-2019 à 22:05:38   

le gouvernement risque t il de faire fermer notre forum,après le discours de Macron assimilant antisionisme à antisémitisme.
Xuan
   Posté le 21-02-2019 à 07:14:22   

C'est la criminalisation de toute opposition à la politique coloniale d'Israël.
Au lieu de combattre l'antisémitisme cette mesure ne fait qu'exacerber la colère contre les exactions d'Israël envers le peuple de Palestine, elle répond aux vœux des plus extrémistes.
marquetalia
   Posté le 21-02-2019 à 07:45:24   

criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien face à la colonisation de peuplement,participation aux menées impérialistes au Venezuela,bombardements contre une colonne de rebelles démocrates qui voulaient renverser Idriss Deby au Tchad,on voit désormais le visage réactionnaire de Macron.


Edité le 21-02-2019 à 07:45:57 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 21-02-2019 à 11:27:14   

C est clair, Netanyahou va lui embrasser le cul.
Xuan
   Posté le 21-02-2019 à 12:23:49   

Tout-à-fait Thierry, mais cela ne nous regarde pas.
Par contre en soutenant les milieux sionistes extrémistes, Macron divise le peuple, sème la haine et fait le lit de l'antisémitisme.
Xuan
   Posté le 27-02-2019 à 13:28:58   

Suite du feuilleton parallèle aux GJ. Benalla ressort de prison, ceci démontrant qu'il n'est pas un pion ordinaire mais un barbouze chargé des relations publiques avec le Moyen Orient notamment.

Sur http://www.leparisien.fr/faits-divers/benalla-et-crase-remis-en-liberte-sous-controle-judiciaire-26-02-2019-8020602.php#xtor=AD-1481423552

L’ancien conseiller de l’Elysée et l’ex-employé de LREM sont mis en examen depuis le 22 juillet dans l’enquête sur les violences commises en marge du 1er Mai.
Ils ont retrouvé leur liberté. La chambre de l’instruction a prononcé mardi la remise en liberté d’Alexandre Benalla et Vincent Crase. Incarcérés depuis une semaine pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire qui leur interdisait d’entrer en contact, les deux hommes sont sortis de prison dans la soirée.

Un premier recours, via une procédure d’urgence appelée référé-liberté, avait été rejeté vendredi par le président de la chambre de l’instruction.

Les deux hommes sont mis en examen depuis le 22 juillet dans l’enquête sur les violences commises en marge du défilé du 1er mai à Paris. Ils devaient depuis lors suivre diverses obligations dans le cadre du contrôle judiciaire qui leur avait été imposé, à commencer par celle leur interdisant tout contact.

Mais, le 31 janvier, Mediapart publiait des enregistrements clandestins d’une conversation entre les deux hommes datant du 26 juillet. Ils étaient plus tard convoqués pour s’expliquer au tribunal de Paris par les magistrats, qui ont ensuite saisi le juge des libertés et de la détention.

Les avocats de MM. Benalla et Crase contestent la légalité des enregistrements publiés par Mediapart, estimant leur origine douteuse car ne provenant selon eux ni d’écoutes judiciaires, ni d’écoutes administratives.

La défense d’Alexandre Benalla a déposé une plainte le 14 février pour « détention illicite d’appareils ou dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interceptions », « atteinte à l’intimité de la vie privée », « atteinte à la représentation de la personne » et « faux ». Vincent Crase a lui aussi porté plainte.

Cette contre-offensive intervenait alors que le parquet de Paris a chargé début février la Brigade criminelle d’une enquête pour identifier les conditions et l’origine de ces mystérieuses captations.
pzorba75
   Posté le 27-02-2019 à 13:42:08   

Disposer des conversations téléphoniques privées, remises par un "journaliste" de Médiapart, qui ne présente pas ses sources, et emprisonner un individu avec ces seules preuves est une nouvelle démonstration de la dérive autoritaire du gouvernement en place. Ce n'est ni nouveau, ni du réchauffé, c'est ainsi que la bourgeoisie de droite ou de gauche dirige les affaires du pays, l'équipe En Marche du gouvernement Macro - Philippe étant tout à fait dans les traces des gouvernements antérieurs, y compris ceux animés par les socialo-communistes.
L'indépendance de la justice étant un chiffon permettant toutes la magouilles pour protéger les véritables personnages au pouvoir, patronat, banquiers et hauts fonctionnaires que seule la dictature du prolétariat peut ramener à la raison en appliquant le gouvernement du peuple pour le peuple.
marquetalia
   Posté le 27-02-2019 à 16:53:35   

En agitant le spectre des "quinze millions"d Algériens qui vont venir s installer en France du fait des troubles contestataires qui d y déroulent,Macron jette un peu plus le discrédit sur un peuple qui a souffert de la colonisation française,et,en même temps agite une peur récupérée par l extrême droite,contre laquelle la République en Marche se présentera comme le dernier rempart, appellant à une " union sacrée"contre le péril fasciste.histoire pour Macron de se refaire une virginité,et de faire passer au deuxième plan les gilets jaunes.


Edité le 12-03-2019 à 19:13:15 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 27-02-2019 à 16:57:45   

Et Macron pourra enterrer l une de ses promesses électorales, à savoir la PMA.Macron est un réactionnaire.
pzorba75
   Posté le 27-02-2019 à 19:37:30   

Que Macron soit un réactionnaire n'est pas vraiment un fait nouveau.
Son éducation dans un milieu bourgeois et ses aventures professionnelles et politiques vont bien pour assurer la défense des intérêts de la grande bourgeoisie et des petits valets qui se mettent à son service.
La PMA est une promesse pour nigauds, juste bonne à distraire des militants des combats pour le progrès social, la justice et la paix. Macron agitera cette "réforme" pour affaiblir ses opposants les plus nigauds, en ce sens c'est de la bonne politique et cela n'a rien à voir avec la fascisation du régime que son gouvernement, comme les gouvernements socialo communistes avaient déjà engagée, intégration otanienne et européenne obligeant. La première pierre de la fascisation consiste à faire taire les opposants du front social en cassant tous les emplois sous statut et en organisant un chômage de masse qui brise nombre de luttes faute de résultats avec la hausse régulière du chômage.
En ce sens Macron n'apporte rien de bien neuf, il était déjà actif sous Hollande et Valls et mène la même politique d'alignement européiste et otanien.
Xuan
   Posté le 27-02-2019 à 20:07:03   

pzorba75 a écrit :

Disposer des conversations téléphoniques privées, remises par un "journaliste" de Médiapart, qui ne présente pas ses sources, et emprisonner un individu avec ces seules preuves est une nouvelle démonstration de la dérive autoritaire du gouvernement en place.


Je crois que le gouvernement ne tenait pas du tout à la mise en cabane de Benalla. Et c'est ça qui m'a un peu surpris. Dans le passé ce genre de barbouze passait à la trappe, disparaissait des écrans, voire disparaissait tout court.

Mais ici, ils ont fait des pieds et des mains pour discréditer Médiapart, traiter les sénateurs de menteurs, et faire sortir leur protégé. Ce qui signifie que cet individu est un gros poisson dont le gouvernement ne peut pas se séparer.

S'il est resté quelques jours en taule, c'est qu'il s'agit d'un conflit au sein de la bourgeoisie, dont une frange se sert du Sénat et de quelques appuis judiciaires pour mettre Macron en difficulté. Il est clair que Benalla se fout bien de la légalité et piétine allègrement les règles établies au sein de l'Etat.
Quoi qu'il en soit, c'est Macron qui a le dernier mot en matière de justice, comme vis-à-vis du Sénat, dont la bronca n'ira pas au-delà des gros titres.
pzorba75
   Posté le 28-02-2019 à 05:25:16   

Xuan a écrit :

[citation=pzorba75]
Quoi qu'il en soit, c'est Macron qui a le dernier mot en matière de justice, comme vis-à-vis du Sénat, dont la bronca n'ira pas au-delà des gros titres.

C'est bien pour cela qu'il a été formé chez les curés puis à l'ENA. Devenu conseiller du Président, puis ministre, finalement élu Président, il est en place pour tenir la politique de la grande bourgeoisie,y compris en utilisant la méthode autoritaire ou les armes de guerre. Ne pas oublier ses bombardements en Syrie sans mandat international, les guerres en Afrique et le soutien au factieux Guaido au Venezuela.
L'histoire ne se répète pas, elle bafouille, mais Franco avait mis par terre la République espagnole avec l'appui des régimes fascistes et l'indifférence des socialistes français.
Macron n'est pas le changement, c'est la continuité autoritaire d'un régime au service des capitalistes, et il ne lâchera pas le manche devant une misère de Gilets Jaunes. Il a prévenu : son programme s'appliquera quoiqu'il se passe au coin des rues.
Xuan
   Posté le 06-03-2019 à 23:36:21   

A lire :
La sombre voie du néolibéralisme vers le fascisme, par Chris Hedges
Xuan
   Posté le 09-03-2019 à 13:27:13   

L'inénarrable Pujadas " C'est l'ONU qui fait la leçon à la France sur la crise des gilets jaunes. Le monde a-t-il perdu sa boussole ?"


Vidéo : http://twitter.com/i/status/1103720020872491008
Xuan
   Posté le 11-03-2019 à 23:43:34   

Encore une vidéo de la répression policière aveugle et violente, où la BAC est particulièrement impliquée :

http://youtu.be/xRvzR8OXBp4
marquetalia
   Posté le 12-03-2019 à 19:21:24   

La dite Gauche radicale condamné t elle l ingérence déplacée de la France en Algérie au vu des évènements qui y ont lieu?en tous les cas,la perte du gaz naturel algérien-10% de la consommation française rendra l Hexagone encore plus dépendant de Gazprom,ce qui entraînera Macron a demander la levée des sanctions contre la Russie,suite à l annexion de la Crimée en 2014,puis le soutien aux séparatistes du Donbass,et plus récemment la prise du contrôle de la mer d Azov.
pzorba75
   Posté le 12-03-2019 à 19:52:04   

Macron ne semble pas avoir l'intention d'être conciliant avec Poutine, il présente la Russie comme un danger dont il faut se protéger avec le concours des pays européens, de l'Allemagne et de la Pologne qui ont une grande expérience des guerres contre la Russie.
Les péripéties électorales en Algérie n’empêcheront pas les ventes de gaz à la France, des contrats existent et les parties contractant les exécuteront comme c'est le cas depuis que l'Algérie vent du gaz à la France et à d'autres clients.
Macron et son ministre le Drian ont intérêt à bien réfléchir avant d'expliquer la démocratie aux algériens, ces derniers n'ont pas oublié la guerre de libération contre les armées françaises, souvent dirigées par des socialistes français, ni l'alignement derrière les américains lors des bombardements en Libye et en Syrie, en dépit de tout mandat international.
marquetalia
   Posté le 12-03-2019 à 20:22:07   

pzorba75 a écrit :

Macron ne semble pas avoir l'intention d'être conciliant avec Poutine, il présente la Russie comme un danger dont il faut se protéger avec le concours des pays européens, de l'Allemagne et de la Pologne qui ont une grande expérience des guerres contre la Russie.
Les péripéties électorales en Algérie n’empêcheront pas les ventes de gaz à la France, des contrats existent et les parties contractant les exécuteront comme c'est le cas depuis que l'Algérie vent du gaz à la France et à d'autres clients.
Macron et son ministre le Drian ont intérêt à bien réfléchir avant d'expliquer la démocratie aux algériens, ces derniers n'ont pas oublié la guerre de libération contre les armées françaises, souvent dirigées par des socialistes français, ni l'alignement derrière les américains lors des bombardements en Libye et en Syrie, en dépit de tout mandat international.
le courant de pensée Regroupement Communiste et Prcf a l air de perdurer,si,dans les années 90 Berlin heurtait les intérêts russes dans les Balkans et aux Pays Baltes, désormais,l Allemagne est liée à la Russie par le gazoduc North Stream,dont l ancien chancelier Gerhard Schroeder ,qui a dirigé la croisade contre les Serbes du Kosovo,est Propriétaire à 51%,refuse désormais d appuyer l entrée de la Géorgie et de l Ukraine dans l OTAN,tout comme la France.vu le poids Françoallemand dans l Union européenne,on se dirige vers la levée des sanctions contre Moscou.le Brexit va encore accroître cette russophilie,sans oublier le fait que des pays comme l Italie se tourne vers la Chine,principal allié militaire de la Russie,le désengagement de Trump d Europe occidentale,qui se tourne vers Pékin,selon un récent article de Vocable english,n y étant pas pour rien.
Xuan
   Posté le 12-03-2019 à 22:41:55   

je rappelle que le fil concerne la fascisation.

Un mot à marquetalia sur la question posée par ailleurs.
Pour mettre un lien internet, il faut dans l'édition de ton post :

> sélectionner le lien en passant la souris dessus du début à la fin. Le lien est surligné en bleu
> cliquer sur le bouton . Le lien est alors précédé par [url] et se termine par [/url]

puis valider le post et c'est fait.


Edité le 12-03-2019 à 22:44:18 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-04-2019 à 15:57:56   

Une vérification scientifique, la branlette rend sourd :

Xuan
   Posté le 17-04-2019 à 19:11:53   

J'ai déjà signalé que la frontière se rétrécit entre LREM et le RN.
Par exemple sur le fil les communistes et la question des réfugiés :
"Sans se départir de sa mine démocratique ni rencontrer d'opposition bien ferme, le gouvernement français a pratiqué une politique comparable au mur de Trump face aux migrants mexicains" .
Egalement sur le fil la révolte des gilets jaunes est juste :
"Le Pen chez Bourdin : contre la hausse du SMIC et pour le vol des cotisations salariales"

Jusqu'aux dernières élections présidentielles Le Pen défendait une sortie de l'euro bancale avec une double monnaie. Lors du débat de l'entre-deux tours elle se prit les pieds dans le tapis sur ce sujet. Ajouter ça à son attitude d'opposante lui fut fatale.
Après cet échec il était nécessaire de revoir sa copie d'autant que l'expérience du Brexit est une foirade sans nom.
De fait les monopoles capitalistes ont besoin de l'Union et de la domination franco-allemande pour résister dans la guerre commerciale internationale. Sauf une révolution prolétarienne, rien ne peut les contraindre à renoncer aux accords établis par eux contre la volonté des peuples.

De fait le RN a renoncé à la sortie de l'euro.
Mais c'est maintenant officiel Le Pen plaide pour une "Europe des nations".
En fait il est exclu qu'une telle Europe soit celle des peuples voire des nations dominées. Le Pen a toujours défendu les intérêts des monopoles et des monopoles français.


__________________________


Elections européennes : Le RN abandonne le Frexit et la sortie de l'euro



https://francais.rt.com/france/61056-elections-europeennes-rn-abandonne-frexit-sortie-euro?fbclid=IwAR1V3SuqdH--5VAWfMKGkRf3UC8PTK-KzJbAR4pntqSiBkI6wH_3vdm-npo#.XLXBh-wnhng.facebook
Marine Le Pen efface certains de ses fondamentaux en dévoilant le 15 avril ses propositions pour le scrutin européen. Le Rassemblement national renonce à l'abandon de l'euro et à la sortie de l'Union tout en revendiquant un nouveau positionnement.
Frexit, adieu à l'euro : le Rassemblement national (RN) revoit ses leitmotivs en vue des Européennes. A Strasbourg, ce 15 avril, alors qu'elle présentait ses 25 propositions pour les prochaines élections en compagnie de Jordan Bardella et Nicolas Bay, Marine Le Pen a infléchi la stratégie politique à rebours de ses intentions de 2017, lors de sa campagne présidentielle.

Le week-end dernier, elle a présenté au quotidien Le Parisien un manifeste pour L’Alliance européenne des Nations. Soit un fascicule de 75 pages qui détaille son programme pour le prochain scrutin et dans lequel elle propose une «vision de l'Europe» et même une «vision de l'homme». Le manifeste sera remis aux ambassadeurs étrangers. Il n'y est plus question de sortir de l'euro, ni de faire cavalier seul en entamant un Frexit. Pourquoi cette volte-face ?

Une coopération entre nations


«On veut tout remettre sur la table», a déclaré le 13 avril la présidente du Rassemblement national lors d'un discours à Mer (Loir-et-Cher).

Alors que sa liste, en seconde position, talonne celle de La République en marche (LREM), la présidente du RN a plaidé pour une forme de «coopération» entre nations, qu'elle estime être opposée à l'Europe «fédéraliste» et «carcérale» actuelle. Elle développe aussi le concept de «localisme», qui «réconcilie l’économie et l’écologie» afin de payer moins cher ce qui est produit à proximité. Le manifeste propose également de créer un «serpent fiscal», qui fixerait des seuils supérieurs et inférieurs à l'impôt dans toute l'Europe.
Toutefois, le RN conserve certains de ses chevaux de bataille comme l'arrêt de l'immigration ou le rétablissement des contrôles aux frontières nationales. Marine Le Pen souhaite, en outre, la suppression de la Commission européenne, allant de pair avec une renégociation des traités. Le manifeste développe aussi la notion de «responsabilité nationale de l’entreprise», qui exclurait de l'accès aux marchés publics, les sociétés qui entreprennent des délocalisations.
En évoquant Matteo Salvini, Marine Le Pen déclare compter sur «certains partenaires européens» développant des idées proches de celles de son parti pour « de l'intérieur, modifier profondément le fonctionnement de l’UE».
pzorba75
   Posté le 17-04-2019 à 19:39:42   

Xuan a écrit :

[g][#800000]J'ai déjà signalé que la frontière se rétrécit entre LREM et le RN.

Que le RN laisse tomber le FREXIT est une preuve de l'instabilité des positions des Le Pen sur l'Union Européenne, en remarquant qu'une Europe des Nations aura un relent gaulliste pas vraiment dans les veines ou l'ADN des lepenistes.
Maintenant penser que LaREM glisse vers le RN, c'est un dérapage mal contrôlé. LaREM est une boutique de droite, de la droite ayant lâché Fillon et Juppé, jugeant ces deux jockeys trop mous pour faire face aux problèmes sociaux qui étaient déjà latents en 2017.
Cette droite d'essence pétainiste, giscardienne et européiste s'est renforcée de la droite infiltrée dans la fausse gauche en captant tous les plus réactionnaires du parti socialiste. Elle se trouve aujourd'hui majoritaire, Macron dispose de tous les moyens pour mener la politique autoritaire si chère au MEDEF et aux banquiers allemands et n'a pas besoin du soutien des lepenistes neutralisés au sein du RN.
Macron et son équipe européiste ont d'ailleurs choisi "Renaissance" pour animer leur campagne électorale, un grappillage réactionnaire dans le vocabulaire utilisé par le Front National.
Il n'y a rien à attendre des élections européennes, elles ne méritent que le boycott, comme c'est le cas de façon massive dans les pays de l'Est qui ont été annexés par L'Union européenne il y a bientôt 30 ans.
Xuan
   Posté le 18-04-2019 à 09:09:54   

pzorba75 a écrit :


Cette droite d'essence pétainiste, giscardienne et européiste s'est renforcée de la droite infiltrée dans la fausse gauche en captant tous les plus réactionnaires du parti socialiste. Elle se trouve aujourd'hui majoritaire, Macron dispose de tous les moyens pour mener la politique autoritaire si chère au MEDEF et aux banquiers allemands et n'a pas besoin du soutien des lepenistes neutralisés au sein du RN.


D'accord avec toi, Macron et les monopoles n'ont pas besoin de Le Pen. Je ne parle pas de glissement vers le RN mais de fascisation.
Par contre c'est le RN qui se rapproche de LREM et des monopoles français sur la question de l'Europe. Mais jusqu'ici ils n'ont pas reçu de soutien financier, ça peut changer.
pzorba75
   Posté le 18-04-2019 à 18:10:07   

Xuan a écrit :

D'accord avec toi, Macron et les monopoles n'ont pas besoin de Le Pen. Je ne parle pas de glissement vers le RN mais de fascisation.
Par contre c'est le RN qui se rapproche de LREM et des monopoles français sur la question de l'Europe. Mais jusqu'ici ils n'ont pas reçu de soutien financier, ça peut changer.

À l'arrivée, que ce soit la droite LR de Wauquiez ou la droite LaREM de Macron-Bayrou-Castaner, la politique est réactionnaire, antisociale et atlantiste. En ordre pour la casse des salaires et des droits des salariés, ces attelages sont très appréciés par les grands patrons des multinationales et des banques mondialistes et se passent du soutien des électeurs RN, une façon adroite de se présenter droits de l'hommistes et de faire oublier les guerres qu'ils mènent contre les pays qui tiennent tête à l'ordre impérialiste occidental.
Macron exploite avec "brio" la confusion, et l'exemple de la reconstruction de Notre Dame illustre les racines réactionnaires de sa politique : le sabre avec un général 5 étoiles Georgelin pour reconstruire et l'invitation du pape François sans numéro avec le goupillon. Macron prend cependant le risque d'être incompris par une population de plus en plus incroyante et toujours rebelle, le terreau des Gilets Jaunes peut devenir fécond. D'où l'intérêt de tenir le RN en réserve, pour un élargissement des soutiens si la situation se complique.
Xuan
   Posté le 30-04-2019 à 23:23:26   

L'Humanité :
https://www.humanite.fr/genevieve-legay-nous-sommes-dans-une-dictature-larvee-671584

GENEVIÈVE LEGAY : "NOUS SOMMES DANS UNE DICTATURE LARVÉE"


Mardi, 30 Avril, 2019
Emilien Urbach et Olivier Chartrain

Alors qu’elle tente de se remettre des multiples blessures subies à Nice le 23 mars, la militante d’Attac lance un appel aux nouvelles générations.

Peu avant la conférence de presse où elle est apparue lundi en fauteuil roulant dans la cour du CHU de Nice, Geneviève Legay a répondu aux questions de l’Humanité. Sans pouvoir s’exprimer sur le fond du dossier, auquel ses avocats n’ont pas encore pu avoir accès, cette militante d’Attac de 73 ans revient sur les circonstances de la charge policière qui lui a causé de multiples fractures au crâne et aux côtes, lors d’une manifestation des gilets jaunes, le 23 mars place Garibaldi à Nice.

Vous êtes aujourd’hui toujours en centre de convalescence, comment allez-vous ?

Geneviève Legay Je peux me tenir debout mais je ne peux pas marcher seule, parce que j’ai des vertiges. Je ne peux pas rester assise très longtemps, pour la même raison. Je n’ai pas retrouvé mes cinq sens. J’ai retrouvé un peu de vue mais je ne vois pas normalement et mes lunettes de vue ne me vont plus. J’étais complètement sourde de l’oreille droite parce que le rocher était fracturé, ça s’est amélioré au bout d’une dizaine de jours mais je n’entends pas vraiment. J’ai zéro odorat. Quant au goût, j’ai trois sur dix depuis le début et ça ne revient toujours pas.

Que disent les médecins ?

Geneviève Legay Ils sont contents, mais pas moi. Là, ça fait quinze jours que ça ne s’améliore plus du tout. J’ai aussi la mâchoire qui a bougé du côté droit et j’ai mal de ce côté-là, j’ai mal… je suis sous antidouleurs. Le plus gênant, ce sont les vertiges. Moi qui habituellement suis très active, là je ne rêve que de mon lit. Ce n’est pas moi ! Les médecins disent que mon cerveau doit se réadapter à la position verticale. On vient de me fixer un objectif de sortie pour le 15 mai : quand je suis arrivée ici le 2 avril, on m’avait dit quinze jours… J’arrive à me raisonner, mais j’ai des hauts et des bas quand même.

Vous n’êtes pas une militante de la dernière heure…

Geneviève Legay J’ai commencé à militer en 1975, j’ai adhéré au PCF en 1977, et depuis je n’ai plus arrêté. Ça fait vingt-cinq ans que je m’occupe de l’écologie. Aujourd’hui, je suis à Attac et au mouvement Ensemble ! Et je lis l’Huma tous les jours, depuis 1977 !

Au cours de toutes ces années de militantisme, avez-vous déjà rencontré des périodes où il y avait une telle violence de la part du pouvoir ?

Geneviève Legay Pas trop, non. Le plus gros, c’est en 1998, quand on réclamait les 35 heures pour nous, les hospitaliers. Là j’ai été gazée de chez gazée, des vrais fous ! Après il y a eu les manifestations pour le G8 à Gênes, en 2001… Moi je suis pacifique, je n’ai jamais jeté une pierre à personne. Le 23 mars je me croyais protégée, il y avait les gendarmes qui étaient derrière nous et avec qui on avait sympathisé… Et puis je me retourne, et d’un coup je vois de grands costauds. J’ai paniqué deux secondes. Et puis je suis allée rejoindre les gilets jaunes… et je me suis réveillée aux urgences, le soir. Que s’est-il passé ? Je ne sais pas. Autour de moi il y avait une cinquantaine de personnes, c’était très pacifique, très bon enfant… Pas un n’a vu ce qui s’est passé. Ils m’ont tous vue par terre, ils ont vu que j’ai été traînée sur le sol, mais personne ne m’a vue tomber.

Pour vous, qu’est-ce que cela dit de l’état de la démocratie, du droit de manifester ?

Geneviève Legay Je pense, depuis quelque temps, que nous sommes dans une dictature larvée. Les gens avec qui je parle ici me disent qu’ils sentent la dictature arriver. Elle est larvée, mais elle est là. La veille du 23 mars, j’avais lu un communiqué de la Ligue des droits de l’homme qui disait que la réalité était floue. Sur le terrain, ce jour-là, c’était flou aussi : les rues qui amenaient à la place Garibaldi étaient interdites, mais pas vraiment la place. Ce n’était pas clair. De toute façon, même si ça avait été clair, j’y serais allée. Je suis une désobéissante.

Pensez-vous retourner en manifestation ?

Geneviève Legay Bien sûr ! Dès que je serai bien je serai à nouveau dans la rue, je l’ai dit dès le troisième jour à l’hôpital. Jusqu’à ma mort je ne lâcherai pas le combat, ne serait-ce que parce que j’ai mis trois enfants au monde, et que j’ai cinq petits-enfants. Je ne veux pas leur laisser ce monde. Depuis que je suis à Attac, je dis qu’un autre monde est possible et qu’il faut le construire ensemble. Ce que je veux, c’est la convergence des luttes. C’est mon but. Je vais remercier les gens, parce que j’ai reçu plus de mille lettres – dont cinq sur le lot qui me disent que je dois rentrer chez moi pour tricoter… J’en ai reçu d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, de Suisse, du Canada… Ça a pris des proportions qui me dépassent un peu. Je vais continuer à soutenir les gilets jaunes, continuer avec Attac, essayer de réaliser la convergence des luttes…

Que diriez-vous aux jeunes qui arrivent dans une société où il est de plus en plus difficile de s’exprimer, de militer, de manifester ?

Geneviève Legay Je leur dis qu’il faut lutter. Les acquis de nos parents, de nos grands-parents s’envolent. On a un pouvoir qui a un discours et qui fait tout autre chose – comme sur l’environnement, alors que le climat est le problème n° 1. Il ne prend aucune mesure véritablement écologique, comme de mettre tous les transports gratuits.


Entretien réalisé par Émilien Urbach et Olivier Chartrain
Xuan
   Posté le 01-05-2019 à 09:02:45   

Grave agression policière à Marseille :

https://fr.sputniknews.com/france/201904301040937993-marseille-police-agression-femme-crane/

Xuan
   Posté le 31-05-2019 à 08:14:25   

La dictature en marche: supprimer le RSA aux manifestants !


Après les pires violences policières et judiciaires depuis la guerre d'Algérie, un projet de loi MAC40 prévoyant la suppression du RSA pour les manifestants chargés du moindre délit par la milice Macron. Le temps approche d'une révolution.

28 mars 2019- Luttes Invisibles

Sur le site de l'Assemblée nationale, une nouvelle proposition de loi vise les casseurs: des élus LR proposent de priver les manifestants violents de leurs droits au revenu de solidarité active (RSA).

«Si les personnes qui se livrent, lors d'une manifestation, à des dégradations sur la voie publique et/ou dans des locaux publics ou privés, encourent d'ores et déjà des peines d'amende et/ou d'emprisonnement ainsi que diverses peines complémentaires, il est concevable de compléter cet arsenal répressif par une suspension de leurs droits au RSA» , dit-on dans la proposition de loi.

Selon les députés, il faut priver de leurs droits au RSA les «casseurs» qui en sont bénéficiaires «en raison de leur participation (armée ou non) à un attroupement, de leur participation armée à une manifestation ou réunion publique autorisée ou de la provocation directe à un attroupement armé.»


Bref, si tu te fais arrêter dans une manifestation, on te charge, outrage, injure, etc... et plus de RSA.
La dernière fois que ça avait été fait c'était en 1948, les allocations avaient été supprimées aux grévistes...
Dans les signataires du projet, Olivier Dassault, ex président du conseil de surveillance de Dassault, qui avait un revenu d'au moins 4 millions d'euros, accusé de fraude à la TVA, nommé dans les Paradise Papers, ce qui ne l'empêche pas de présider la fondation Interpol...

Xuan
   Posté le 14-07-2019 à 20:38:57   

Propos sur un colloque censuré : le révélateur d’une fascisation rampante


https://bouamamas.wordpress.com/2019/07/14/propos-sur-un-colloque-censure-le-revelateur-dune-fascisation-rampante/
Publié le 14 juillet 2019 par bouamamas


Devant participer à la présentation les 3 et 4 juillet dernier des résultats d’une recherche sur les « Mécaniques de extrémisme violent » au cours d’un colloque international à visée comparative, je me suis vu interdire de participation et de parole par l’institution porteuse suite aux pressions du ministère de l’intérieur.
Cette recherche pluridisciplinaire à laquelle je contribue depuis son début s’est étendue sur 4 ans et était adossée à un dispositif d’accompagnement pour des jeunes considérés comme « radicalisés » . L’accompagnement et la recherche ont touchés 105 jeunes français et les conclusions de l’investigation devaient être mises en comparaison avec des expériences de Belgique, du Canadienne, du Brésil, des Etats-Unis et du Tchad.
La censure qui m’a touché fait suite à une « lettre ouverte à Castaner » du Rassemblement National relayée immédiatement par le Figaro, Valeurs actuelles, Français de Souche, etc., présentant les « intitulés des tables-rondes » comme faisant « transparaître une idéologie laxiste et l’éternelle culture de l’excuse chère à l’extrême-gauche » d’une part et moi-même comme « islamo-gauchiste » d’autre part.




Cette interdiction n’est pas la première. Au cours de ces dernières années plusieurs débats et un colloque ont été reportés et/ou annulés en raison de campagnes de diffamation menées par l’extrême-droite ou par le Printemps Républicain.
Cette fois-ci la capitulation immédiate à une injonction de l’extrême-droite porte sur une recherche (dont on peut certes ne pas partager la méthode ou les conclusions et en débattre) ce qui est lourd de signification.
Avec les violences et arrestations subies par les Gilets Jaunes (qui sont déjà depuis de nombreuses décennies une réalité meurtrière dans les quartiers populaires), les pressions sur certains journalistes, les restrictions au droit de manifester, etc., cette censure est un révélateur d’une logique de fascisation qu’il est urgent de contrecarrer.

Je publie ci-dessous la première intervention que je devais présenter au colloque restituant quelques axes méthodologique de l’équipe de recherche. Chacun pourra ainsi se rendre compte par soi-même de son pseudo « islamo-gauchisme » et de sa « complaisance avec le djihadisme » .
Les participants aux colloques ne s’y sont pas trompés en applaudissant chaleureusement mon intervention lue en mon absence. Je remercie vivement les 130 personnalités qui m’ont apportés leur soutien dans une tribune à Médiapart intitulée « En soutien à Saïd Bouamama » (https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/090719/en-soutien-said-bouamama). Transformée en pétition celle-ci peut être signée à l’adresse suivante : http://chng.it/mCcHVFyY

Nous reviendrons dans notre prochain article à la fois sur les résultats de la recherche et sur notre analyse de cette censure dangereuse.

_____________________________


Voici cette intervention :


Un « bricolage méthodologique » au service d’un objet complexe


Tenter, comme nous avons tenté de le faire, de saisir le processus du « devenir extrémiste violent » ou la « mécanique de l’extrémisme violent » est une épreuve redoutable dont on ne sort pas entièrement indemne en dépit des protections et garde-fous absolument nécessaire mais toujours insuffisant que nous pouvons et que nous avons posés. L’épreuve en question n’est, en effet, rien de moins que la confrontation à l’innommable et à l’impensable : des enfants envisageant de tuer et de se tuer. Une partie de nos enfants en arrive donc à réduire leur champ des possibles qu’à une seule unique perspective mortifère. Face à une telle épreuve nous avons formalisée de manière transdisciplinaire quelques éléments de postures méthodologiques dès l’enclenchement de notre expérience. Celles-ci avaient pour vocation et objectifs de nous écarter des tentations par soucis de protection à savoir : la tentation de recycler sur notre objet des savoirs acquis pour d’autres objets ; la tentation de la mise en typologie inadéquate à des trajectoires aussi diverses et aussi complexes ; la tentation de la recherche de la causalité unique ou déterminante ; la tentation du choix d’un système de conceptualisation définitif. Sans être exhaustif nous pouvons formaliser ces postures méthodologiques comme suit :

Notre première posture est celle de l’humilité . Nous sommes devant un objet et un chantier entièrement inédit sur lequel le champ des savoirs existant nous dit peu de chose quelle que soit la science sociale ou humaine mobilisée. La prétention au savoir préexistant sur un tel objet est heuristiquement inefficace, elle produit de la cécité et de la surdité aux bruits et aux vacarmes de notre réel contemporain inédit et elle rend indisponible à l’écoute d’une souffrance qui n’a plus de mots pour se dire. Le pari était dans l’Inversion de la RA en AR.

Notre seconde posture fut celle du refus de l’essentialisation . Nous ne sommes pas en présence d’un groupe humain homogène, ahistorique, sans mouvement et sans interactions avec les autres groupes sociaux. Nous sommes bien en présence de sujets divers ayant été et s’étant bricolés à partir d’une histoire, d’un héritage, d’épreuves, de rencontres et de non rencontres, etc. Bref ces enfants, nos enfants, sont une production « made in France » constituant un analyseur de notre société et de ses failles, de notre protection de l’enfance et de ses limites, de notre système éducatif et de ses manques, etc.

Notre troisième posture fut celle du choix du déséquilibre . Notre objet et sa complexité nous confronte aux limites de chacune de nos disciplines. La réalité sociale qui affleure avec de tels objets ne se laisse pas découper dans les frontières de chaque discipline. Il fallait donc que chacun d’entre nous accepte de sortir de sa zone de confort pour entrer, non pas dans un mélange désordonné des disciplines mais dans l’acceptation d’une alternance permanente entre les disciplines. Le pari était de rester sociologue ou psychologue par moment tout en soumettant les résultats et questionnements acquis aux autres approches disciplinaires. Il est vrai que nous avions un point d’appuis préalable pour ce faire. Tous les membres de l’équipe pluridisciplinaire ont croisé Frantz Fanon dans le processus de formation intellectuel, dans la fabrique de leur subjectivité, dans le choix de leurs sujets d’étude. Or ce dernier est sans doute, un des penseurs qui a le plus maintenu l’interrogation permanente pluridisciplinaire tout en étant centré en permanence sur son approche scientifique.

Sur la base de ces postures que vous trouverez détaillés dans le rapport intermédiaire et le rapport final de l’étude nous nous sommes donné quelques repères méthodologiques provisoires. Ces repères étaient en effet, tout comme nos concepts d’ailleurs, comme pouvant évoluer à l’épreuve de l’avancée de notre travail d’investigation. Ces repères étaient conçus comme des hypothèses en mutation ouvertes sur la remise en cause en fonction de l’écoute du réel et de sa complexité.

Le premier repère méthodologique était le refus d’une centration sur l’offre de « djihadisme » pour nous intéresser à la demande de « djihadisme ». Nous ne sommes pas en présence de sujet ayant simplement été contaminé par « un virus extérieur » qu’il s’agirait d’éradiquer pour régler le problème. L’offre quand elle a existée a rencontré une demande préexistante que nous voulions tenter de comprendre dans toutes ses dimensions. Cette offre a même fréquemment été recherchée et parfois longuement avant d’avoir été trouvée. La centration unilatérale sur l’offre, encore souvent trop fréquente en sciences sociales empêche d’aborder notre objet en termes de « processus de devenir extrémiste violent ». Pour paraphraser Simone de Beauvoir nous pourrions dire que l’on ne nait pas « extrémiste violent, on le devient ». Formulé ainsi, cela peut sembler une banalité mais c’est alors une banalité trop souvent oubliée.

Notre second repère a constitué en la distinction permanente des notions de causalité et de déclencheur tant dans l’analyse de chacune des trajectoires que dans la l’analyse transversale constituant notre recherche. Les évènements ou rencontres déclencheurs actualisent et accélèrent des processus préexistant, donnent chair à des tendances déjà-là, coagulent des mouvements profonds déjà présent antérieurement.

Notre troisième repère méthodologique a été la vieille et classique distinction hégélienne trop souvent oubliée entre apparence et essence, forme et fond. Cela nous a conduits à une posture de méfiance à l’égard des approches privilégiant le facteur religieux. Nous n’avons rencontrés que très peu le religieux en général et l’Islam en particulier et nous avons rencontrés fréquemment un mode spécifique du religieux en général et de l’islam en particulier ayant comme fonction de soigner, de combler, de raccrocher, de soutenir. C’est la raison pour laquelle nous avons adoptée dès le début une démarche comparative avec d’autres extrémismes violents et nos séjours de confrontations au Brésil, au Canada et aux USA sont venus confirmer nos convictions.

Notre quatrième posture méthodologique se résume dans la figure de l’iceberg. Les jeunes avec lesquels nous avons vécu cette expérience constituée, selon nous, le haut d’un iceberg porté par une base beaucoup plus large constituée par une partie non négligeable de notre jeunesse caractérisée par une fragilisation insoutenable des assises et des stabilités individuelles, familiales et sociales. C’est dire l’ampleur du chantier de prévention qui s’ouvre, selon nous, à l’issue de cette recherche. C’est dire également l’ampleur des mutations que nos institutions doivent parcourir pour apporter à temps les espaces de consolidation dont cette jeunesse a besoin. Les jeunes rencontrés font ainsi fonction d’analyseur, non pas de l’ensemble de la jeunesse mais da sa partie désaffiliée. Ils sont également, selon nous, un analyseur de nos institutions de jeunesse (éducation nationale, protection de l’enfance et bien d’autres.

Ces repères étant posés nous pouvions alors opérer les choix de méthode de recueil des données, d’entrée dans les trajectoires et d’ordonnancement de ceux-ci. Nous pouvons restituer ces choix comme suit :

> Le choix de la rencontre signifiante du sujet : Il s’agissait pour nous de partir de lui et sa non-demande, de ses besoins et non des besoins de notre recherche, de ses temporalités et non des nôtres, de ses priorités et non des nôtres.
De ce premier choix en découle de nombreux autres :
le choix d’une première rencontre avec la compétence psychologique et psychanalytique ; le choix d’une rencontre progressive du reste de l’équipe et des autres compétences scientifiques ; le choix de nous adapter aux espaces et au temps du sujet ; le choix de travailler sur les questions concrètes et/ou matérielles marquant la quotidienneté du sujet ; etc.
C’est ce travail de disponibilité qui est, selon nous, créateur des conditions nous permettant l’accès aux trajectoires tant pour construire l’accompagnement que pour mener à bien la recherche. Il s’agissait pour nous de partir du regard incarné pour aller vers le regard distancié pour ensuite construire un aller-retour permanent entre les deux regards.

> L’interrogation systématique de trois niveaux historiques dans chaque trajectoire.
La première histoire interrogée est celle de l’histoire longue et des effets de cette macro-histoire sur les trajectoires familiales.
La seconde est celle de la trajectoire familiale, de ses déterminants, de sa connaissance plus ou moins explicite, de ses évènements marquants, de ses bifurcations, etc.
La troisième est chronologique et aborde les processus de bricolage identitaire du sujet.
Ces histoires sont, bien entendu, en interactions et ce sont ces interactions que nous voulions analyser dans chaque trajectoire d’une part et en termes de récurrences transversales d’autre part.

> La recherche des données sur les modalités du lien social qui relie le sujet au socius dans le passé, dans le présent et dans l’idéal qu’élabore et que recherche le sujet consciemment ou non.
Nos travaux antérieurs sur les jeunes issus des classes populaires dans un contexte de déstabilisation sans précédent de la culture d’affiliation et de socialisation qu’était la culture ouvrière, avait en effet attiré notre attention sur les processus d’affiliation et de désaffiliation.
La proportion non négligeables des mal-nommés « convertis » et les crises du lien que révèlent leurs trajectoires sont venues confirmer notre choix.

> La recherche de données sur les identifications dans l’histoire passée, présente et dans l’idéal du sujet a été une autre orientation. Les identités sont à la fois toujours plurielles et bricolées, contradictoires et en mouvement. Elles constituent un état d’équilibre entre stabilité et mouvement, invariance et mutation, héritage et production de soi. Nous recherchions en conséquence dans chacune des trajectoires les points de tension identitaire éventuel, les moments et évènement de déséquilibre, les facteurs empêchant la stabilisation minimum.

Le recueil de toutes ces données s’est mis en place en diversifiant au maximum les espaces-temps de collecte et leurs modalités : lors des séances d’accompagnement psychologiques, dans des espaces collectifs, lors des démarches diverses effectués avec le sujet, lors d’entretien sociologiques, etc. De cette façon accompagnement thérapeutique et démarche de recherche se sont alimentés en permanence au prix il est vrai d’un coût humain considérablement plus élevé que dans une recherche classique. Plus élevé en termes de temps et de disponibilité certes mais aussi en termes d’épreuves existentielles pour chacun d’entre nous.

Ces données recueillies pour chaque trajectoire convergent ensuite vers l’espace d’analyse et d’élaboration qui structure notre recherche. Au sein de cet espace, il est demandé à chaque participant de se centrer sur sa discipline dans un premier temps et de fournir une lecture des données spécialisée disciplinairement. Dans un second temps les analyses disciplinaires sont soumises à l’interrogation des autres disciplines présentes dans l’équipe ou sollicitées de l’extérieur selon les besoins.

Progressivement ainsi prend forme une analyse commune résultat de l’ensemble du processus. L’analyse des récurrences entre trajectoire peut alors se mettre en place, de même que la correction de nos concepts et de nos points de méthodes.
Pour ne citer qu’un exemple nous avions formalisée initialement le concept de « basculement nihiliste » que nous avions ensuite abandonné ; d’abord du fait que le mouvement progressif est beaucoup plus prégnant dans les trajectoire, qu’il est fait d’essais et d’aller-retour et qu’en conséquence le terme « bascule » est inapproprié ; Ensuite parce que la dimension nihiliste est certes présentes mais au côté d’autres tout aussi prégnantes : altruiste ou recherche de liens par exemple.

L’analyse transversale des récurrences a également confronté à une analyse seconde de données recueillis à d’autres fins. Ainsi en est-il des données recueillies dans l’expérience mené au lycée avec une classe expérimentale et de celles recueillis dans notre animation de séances de formation à destination des acteurs de terrain sur thème de la dite « radicalisation ». Ces données sont dites seconde parce qu’elles ont été recueillis à d’autres fins : formative dans un cas et dans une logique de prévention dans l’autre. Toutefois la même équipe étant mobilisée pour ces trois pratiques (formation, prévention et accompagnement-recherche) nous avons pu par cette confrontation revisiter nos concepts et nos méthodes à plusieurs reprises au cours de l’expérience.

La démarche méthodologique que je viens de résumer s’est déployé dans un contexte difficile. Elle allait à contre-courant d’un certain nombre de tendances dans notre société productrices de bruits et d’attentes immédiates auxquelles nous avons due résister. Cela n’a pas été sans difficulté avec notre institution porteuse ayant des exigences nous semblant parfois contradictoires avec les conditions posées par nous pour notre recherche.
Nous avons due également résister à l’attente de résultats exploitables en termes de ce qui est mal nommé « déradicalisation » rapidement alors même que nous étions persuadés que nous étions devant un objet complexe nécessitant la durée pour commencer à être intelligible. Nous avons due enfin apprendre à travailler en pluridisciplinarité sans jamais confondre celle-ci avec la simple juxtaposition d’approches disciplinaires. A l’issue de cette expérience nous ne pouvons qu’en appeler à la mobilisation de tous tant les souffrances humaines des enfants que nous avons rencontrées, de nos enfants sont importantes.

Je cède maintenant la parole à ma collègue Elisa pour restituer comment s’incarne concrètement notre approche complexe dans les interactions sociales avec le sujet accompagné.


Edité le 14-07-2019 à 20:42:23 par Xuan


Xuan
   Posté le 31-07-2019 à 19:59:30   

Après le déni de justice sur la mort de Steve, quelques éléments sur la hiérarchie responsable de l'intervention policière. Un portrait dans l'Humanité montre les liens entre l'Etat et les nervis fascistes.

LA DOCTRINE SÉCURITAIRE ET VIOLENTE DU COMMANDEMENT POLICIER NANTAIS

Mercredi, 31 Juillet, 2019
Emilien Urbach

https://www.humanite.fr/la-doctrine-securitaire-et-violente-du-commandement-policier-nantais-675389


Le commissaire Grégoire Chassaing, responsable de l’opération sur le terrain. Sébastien Salom Gomis

Le déchaînement de violences policières pourrait ne pas être qu’un simple dérapage. Le profil de l’officier en charge des opérations sur le terrain révèle un personnage violent, proche des milieux d’extrême droite.

Utilisation de gaz lacrymogène, de LBD, de Taser, propos violents et orientés politiquement… l’intervention de la police, vers 4 heures du matin, lors de la fête de la musique, sur le quai Wilson à Nantes, le samedi 22 juin, fait polémique. D’un côté, la hiérarchie policière se défend de toute intention volontairement violente. De l’autre, on dénonce la vision particulièrement sécuritaire et musclée du commandement des opérations.

«À aucun moment, il n’y a eu de charge de policiers avec pour objectif de repousser les jeunes en direction de la Loire» , insiste Thierry Palermo, directeur départemental adjoint à la sécurité publique de Loire-Atlantique, qui suivait l’opération depuis la salle de commandement de l’hôtel de police.
L’officier défend la thèse selon laquelle, après que neuf des DJ animant la soirée ont décidé de couper le son, un dixième a préféré continuer à jouer et son public a commencé à s’en prendre aux 20 fonctionnaires venus pour leur demander de stopper les festivités. Ces derniers n’auraient alors fait que riposter.
Mais la réalité pourrait bien être différente et, selon la presse régionale, ce directeur départemental adjoint aurait même, en fait, tenté de faire « stopper tout de suite les jets de lacrymogène» , sans y parvenir.

Le procureur de la République de Nantes a d’ailleurs saisi l’IGPN après la plainte collective pour «mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique» .

«Une vision exclusivement musclée de la sécurité»

Au centre de l’enquête : le commissaire Chassaing, responsable de l’opération sur le terrain. Les premiers à le mettre en cause sont les policiers eux-mêmes, affirmant s’être fait agresser par quelques jeunes «parce qu’un commissaire a donné l’ordre d’aller évacuer à quinze des centaines de personnes» , déplore, par exemple, le secrétaire départemental du syndicat de police SGP-FO, Stéphane Léonard. Et son collègue Philippe Boussion, secrétaire régional d’Unité, d’ajouter, cité par Ouest-France : «;J’ai déjà alerté à plusieurs reprises sur la vision de la sécurité de ce commissaire, qui expose régulièrement nos collègues par ses prises de décision et sa vision exclusivement musclées de la sécurité.»

Cinq jours plus tôt, le commissaire Grégoire Chassaing avait toutefois été décoré par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, pour (le) «récompenser de services particulièrement honorables, notamment un engagement exceptionnel» pendant le mouvement des gilets jaunes. L’homme compte parmi ces officiers pour lesquels la Brigade anticriminalité (BAC) doit faire partie intégrante des forces de maintien de l’ordre. Ses arguments, à ce propos, ont d’ailleurs une tonalité étrangement politique. «C’est une unité d’intervention et d’interpellation, a-t-il récemment déclaré. Quand on sait que l’ultra gauche sera présente, on la déploie.»

Au petit matin de ce 22 juin, la charge aurait été lancée après que le DJ réfractaire à la fin des festivités eut diffusé le morceau des Bérurier noir La jeunesse emmerde le Front national . Coïncidence ? Sur le compte d’un réseau social appartenant à l’épouse de ce commissaire, on trouve une photo de l’intéressé, datée de 2014, le visage maquillé en noir, une perruque crépue sur la tête : «un blackface» bien raciste et assumé. Les autres posts anti- «PMA sans père» , homophobes et pro-vie de la femme du fonctionnaire nous éclairent aussi un peu plus sur l’idéologie du personnage.

Émilien Urbach

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Mort de Steve Maia Caniço : "La question qui est posée est exclusivement celle de l'intervention policière", pour la mairie de Nantes


"Il y a ces installations depuis 20 ans à Nantes, il y a des soundsystems tous les week-ends dans toute la France, souvent près de cours d'eau," rappelle Aymeric Seassau, l'un des maire-adjoints.

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/disparition-de-steve-a-nantes/mort-de-steve-maia-canico-la-question-qui-est-posee-est-exclusivement-celle-de-l-intervention-policiere-pour-la-mairie-de-nantes_3558645.html?fbclid=IwAR3c4FfKK0mYYaG-eQ6QpJPz-msblG23JALaLWV2SiN09x4rkTjqU6iitLs


Détail d'une fresque rendant hommage à Steve Maia Caniço, près du quai Wilson à Nantes, le 30 juillet 2019.Détail d'une fresque rendant hommage à Steve Maia Caniço, près du quai Wilson à Nantes, le 30 juillet 2019. (LOIC VENANCE / AFP)

Mis à jour le 31/07/2019 | 08:28
publié le 31/07/2019 | 08:28

Mort de Steve Maia Caniço : après la remise du rapport de l'IGPN, plusieurs enquêtes sont toujours en cours

Aymeric Seassau, adjoint PCF à la maire de Nantes, a remis en cause l'intervention de la police sur franceinfo mercredi 31 juillet, au lendemain de la confirmation que le corps découvert dans la Loire était bien celui de Steve Maia Caniço. Le même jour, l'Inspection générale de la police (IGPN) a publié une synthèse de son rapport sur l'intervention policière le soir du 21 juin, dans lequel il est écrit que l'usage de la force "n'est pas apparu disproportionné".

franceinfo : Le Premier ministre a évoqué la responsabilité de chacun, et notamment celle de la municipalité. Vous sentez-vous visés par ces propos d'Edouard Philippe ?

Aymeric Seassau : Nous ne nous sentons pas responsables de ce qui s'est passé pour une raison très simple : les vidéos sont accablantes. En 2017, il s'est produit une scène similaire, où les forces de l'ordre avaient choisi un repli tactique plutôt que d'engager une action près de la Loire. Il y a ces installations depuis 20 ans à Nantes, il y a des soundsystems tous les week-ends dans toute la France, souvent près de cours d'eau. La question qui est posée est donc celle de l'intervention policière et exclusivement celle de l'intervention policière. Edouard Philippe reste droit dans ses bottes, il soutient la politique de maintien de l'ordre de son ministre, qui est mis en cause.

Quelle a été votre réaction hier en entendant le Premier ministre évoquer le rapport de l'IGPN, qui ne fait pas de lien entre la disparition de Steve Maia Caniço et l'intervention de la police ?

Edouard Philippe a mis cinq semaines à nous faire savoir qu'il ne sait pas grand-chose. Il reste droit dans ses bottes sur la politique qu'il conduit au nom du président Macron. J'ai deux réactions : la colère et la honte. J'ai honte d'imaginer qu'on puisse être dans autant de déni. L'IGPN, qui a établi ce rapport, est un service de la police. Ce service considère normal de parquer une centaine de lycéens à Mantes-la-Jolie, les mains sur la tête et à genoux par terre. Ce service a aussi conclu qu'il n'y avait rien à regarder du côté de la police alors qu'une vieille dame est décédée à Marseille en recevant une grenade de désencerclement alors qu'elle fermait ses volets. Il faut plus que des enquêtes administratives : tous les moyens légaux seront les bons. Il y a une plainte déposée par une centaine de jeunes. Là encore, les témoignages sur la violence de la charge sont accablants.

Le Premier ministre a l'intention de recevoir la famille de Steve Maia Caniço en présence de Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur. C'est important pour vous ?

C'est tard. De plus, en présence de Christophe Castaner, cela peut ressembler à une provocation. Il faut maintenant faire agir la justice au plus vite afin d'obtenir la vérité pour Steve. Il n'y a eu aucun mot de compassion et de solidarité [de la part du gouvernement] pour ce qui s'est passé ce soir-là. Quatorze jeunes sont tombés à la Loire : onze ont été repêchés par les services, d'autres sont remontés par eux-mêmes. Vous imaginez ce qui s'est passé ? Dans un mouvement de panique, des jeunes ont senti le sol se dérober sous leurs pieds et sont tombés dans la Loire alors qu'ils écoutaient un concert.


Edité le 31-07-2019 à 20:12:46 par Xuan