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 Renversement de situation

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Xuan
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   Posté le 16-12-2016 à 20:32:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Parti communiste syrien (unifié ) : La Syrie fait face à une "agression impérialiste barbare"



source Nicolas Maury

Vendredi 16 Décembre 2016

Pour contextualiser : Le Parti communiste syrien (unifié ) est une scission pro-perestroïka du Parti communiste syrien (1986), actuellement ce parti compte 3 députés à l'Assemblée du peuple (Assemblée nationale syrienne) et est membre de la coalition "Front national progressiste" conduite par le parti Baas et qui regroupe des organisations nationalistes arabes (Baas), socialistes et communistes. Face aux événements tragiques qui ravagent la Syrie depuis 2011, il est important de s'informer et de connaitre la position de nos camarades communistes - traduction Nico Maury

"La déclaration suivante est adressée aux partis membres de la Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers :

Chers camarades:

Comme nous le savons, notre parti, avec d'autres partis progressistes et patriotiques de Syrie, lutte contre ce qui est aujourd'hui considéré comme l'une des agressions les plus barbares, depuis la Deuxième Guerre mondiale, c'est une lutte contre les mouvements radicaux extrémistes et fondamentalistes. Le Front Al-Nosra, Daesh et Al-Qaida sont internationalement condamnés.

Cette lutte est une confrontation entre les impérialistes pour dominer la région, avec la volonté des États-Unis de créer le soi-disant «Nouveau Moyen-Orient».

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, des centaines de milliers d'autres ont été blessées et des milliers de familles ont été contraintes de migrer vers des zones plus pacifiques à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie. Les dommages sont innombrables, des milliers d'ateliers et d'usines de petites et moyennes industries ont été détruites ainsi que de nombreuses grandes structures industrielles, écoles et hôpitaux. Des trésors archéologiques des villes anciennes ont été écrasés. Le pétrole syrien et d'autres richesses du peuple syrien sont volés et passés clandestinement en Turquie, dont le régime est allié à des organisations terroristes. La valeur de ces dommages est estimée à environ 200 milliards de dollars.

Le peuple syrien, avec le gouvernement, l'armée syrienne et les forces politiques progressistes du pays, résiste courageusement à cette agression depuis son début en 2011.

Les terroristes qui accomplissent cette attaque contre la Syrie viennent de plus de 80 pays. Ils sont soutenus par les puissances impérialistes du monde.

La menace se propage maintenant en dehors de la Syrie vers d'autres régions et pays, y compris des pays européens comme la France et la Belgique. Maintenant, le terrorisme est un phénomène international, et l'administration américaine est responsable de cette situation. Les experts des pays occidentaux et les financiers des régimes réactionnaires arabes, principalement de l'Arabie Saoudite et du Qatar, avec la coopération de la Turquie, fournissent un soutien et un parrainage à des organisations terroristes.

Devant cette situation compliquée et difficile, la Syrie a dû demander l'aide de la Fédération de Russie.

Moscou a fourni à la Syrie le soutien dont elle avait besoin pour résister à cette agression barbare.

L'aide russe a permis de dévoiler les actions des gouvernements occidentaux et des régimes réactionnaires régionaux de Turquie, du Qatar et de l'Arabie Saoudite. Cet appui a radicalement changé l'équilibre des forces sur le champ de bataille et a aidé la Syrie à résister pendant six ans de guerre.

La Syrie continuera sa lutte pour défendre le peuple syrien et pour libérer tout le sol syrien des agresseurs.

Le gouvernement syrien a informé la communauté internationale des raisons pour lesquelles il a demandé cette aide de la Fédération de Russie.

Cette aide vient à la demande du gouvernement légitime.

Selon la charte des Nations Unies et toutes les résolutions internationales, il est interdit à tout Etat d'attaquer ou d'intervenir dans les affaires intérieures d'un autre Etat.

Tout pays attaqué a le droit à la légitime défense, conformément aux lois et aux normes internationales.

Alors que les forces légitimes continuent à défendre la Syrie et à libérer les territoires occupés par les terroristes qui tentent d'imposer leurs lois moyenâgeuses, commettant les crimes les plus sanglants, la Syrie soutient une solution politique de la crise sur la base de l'arrêt du bain de sang, l'évacuation de toutes les zones occupées par des forces terroristes étrangères, ainsi que la tenue d'élections démocratiques avec l'ouverture d'un dialogue national inclusif des partis d'opposition. Pourtant, les terroristes, ayant des relations avec certains groupes d'oppositions, essaient constamment de pousser ces groupes à continuer à lutter contre le gouvernement et à faire échouer le processus politique fondé sur les conférences de Genève Un et Deux ainsi que la réunion de Vienne.

Camarades!

Le sang est toujours versé en Syrie, en particulier dans la ville d'Alep, la deuxième capitale du pays. 75% de la ville a été libérée par l'armée arabe syrienne et ses alliés. Toutefois, les terroristes d'Alep ont refusé toute trêve pour sauver la vie des civils, qu'ils utilisent comme boucliers humains.

Camarades, notre parti condamne :

- Que l'on mette les terroristes et les victimes sur un pied d'égalité.
- L'ingérence dans les affaires intérieures d'autre pays, et que l'avenir du Président Assad est une affaire propre au peuple syrien.
- Les agresseurs doivent assumer la pleine responsabilité des pertes et des dommages dans le pays.

L'agression contre la Syrie va de pair avec la campagne médiatique impérialiste, sur laquelle des milliards de dollars sont dépensés par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Grâce à ces médias les informations sont falsifiées et les mensonges sont répandus dans le monde entier.

L'Irak est également sous la même agression et le peuple irakien s'y oppose. Toutes les forces progressistes du monde ont le devoir de soutenir la résistance courageuse des peuples irakiens et syriens contre les terroristes internationaux.

Camarades,

Les partis progressistes en Syrie luttent principalement pour sauver les conditions de vie du peuple, en particulier dans les circonstances de guerre et de blocus économique injuste contre le peuple syrien.

Les Syriens ont prouvé, tout au long des années d'agression impérialiste, leur détermination à maintenir une vie démocratique, progressiste et indépendante. Dans le même temps, le peuple syrien appuie toute solution politique à la crise.

Notre parti est impatient de maintenir nos liens mutuels, par tous les moyens disponibles, pour répondre à toute question qui pourrait se poser sur la situation en Syrie.

Le Parti communiste syrien (unifié ) souhaite également coopérer avec tous les partis progressistes et démocratiques pour aider à l'acheminement de l'aide humanitaire.


Edité le 16-12-2016 à 20:33:02 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 17-12-2016 à 00:08:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Des officiers étrangers auraient été capturés à Alep, notamment saoudiens.
Figureraient aussi un américain et un israélien, un turc, un marocain...
La liste est incomplète.
A vérifier.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 19-12-2016 à 23:18:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Interview de Bachar el Assad le 16 décembre sur mondialisation.ca

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Bachar al-Assad : « La défaite des terroristes à Alep est celle de l’Occident »



Deux vidéos :
http://youtu.be/1apBQGVMt2Q
http://youtu.be/8n9fvfL6Ex8

RT : Monsieur le Président, merci beaucoup d’avoir accepté de nous recevoir.

Bachar al-Assad : Vous êtes les bienvenus à Damas.

RT : Nous commençons avec Alep, bien sûr. Alep connaît actuellement ce qui est peut-être les combats les plus féroces depuis que la guerre a commencé il y a près de six ans ici en Syrie. Mais les politiciens et les médias occidentaux portent un regard très négatif au sujet de l’avance de votre armée. Pourquoi cela se produit-il selon vous ? La considèrent-ils comme leur propre défaite ?

Bachar al-Assad : En fait, après qu’ils aient échoué à Damas, parce que le récit des 3 premières années était « la libération de Damas des mains de l’Etat ». Quand ils ont échoué, ils sont allés à Homs, puis (ils ont échoué à Homs et) ils se sont concentrés sur Alep durant les 3 dernières années. Et pour eux, c’était la dernière carte majeure à jouer sur le champ de bataille syrien.

Bien sûr, ils ont toujours des terroristes dans différentes régions de la Syrie, mais ce n’est pas comme Alep qui est la deuxième plus grande ville (du pays), qui a une dimension politique, militaire, économique, et même morale (toute particulière) lorsque leurs terroristes sont vaincus.

Donc pour eux, la défaite des terroristes est la défaite de leurs forces par procuration, pour dire les choses clairement. Ce sont leurs forces par procuration, et pour eux, la défaite de ces terroristes est la défaite de tous les pays qui les ont supervisés, que ce soit des pays régionaux ou des pays occidentaux comme les États-Unis en premier lieu, la France et le Royaume-Uni.

RT : Vous pensez donc qu’ils considèrent cela comme leur propre défaite, n’est-ce pas ?

Bachar al-Assad : Exactement, c’est ce que je veux dire. La défaite des terroristes est leur propre défaite parce qu’ils constituent leur véritable armée sur le terrain. Ces pays ne sont pas directement intervenus en Syrie : ils sont intervenus à travers ces forces par procuration. Voilà comment nous devons considérer les choses si nous voulons être réalistes, indépendamment de leurs déclarations, bien sûr.

RT : Palmyre est maintenant une autre zone de troubles, et elle a été prise par Daech. Mais nous n’entendons pas beaucoup de condamnations à ce sujet. Est-ce pour la même raison ?

Bachar al-Assad : Exactement, car si Palmyre avait été prise par le gouvernement, ils auraient exprimé des craintes à propos du patrimoine historique. Lorsqu’on libère Alep des terroristes, les responsables occidentaux et les médias dominants expriment des craintes au sujet des civils. Mais ils ne s’inquiètent pas lorsque c’est l’inverse qui se produit, lorsque les terroristes tuent ces civils ou attaquent Palmyre et commencent à détruire le patrimoine de l’humanité – et pas seulement de la Syrie.

Exactement, vous avez raison. Car si vous considérez le moment choisi pour l’attaque contre Palmyre, vous voyez bien qu’il est lié à ce qui se passe à Alep. C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avance de l’Armée Arabe Syrienne, et ils ont voulu saper la victoire à Alep et en même temps distraire l’armée syrienne d’Alep pour l’attirer vers Palmyre et stopper sa progression. Mais bien sûr, cela n’a pas marché.

RT : Il y a également des informations selon lesquelles le siège de Palmyre ne serait pas seulement lié à la bataille d’Alep, mais également à ce qui se passait en Irak. La coalition menée par les Etats-Unis, qui comporte près de 70 pays, aurait permis aux combattants de Daech à Mossul de partir, ce qui aurait renforcé Daech ici en Syrie. Pensez-vous que cela puisse être le cas ?

Bachar al-Assad : C’est possible, mais ce serait seulement pour laver les mains des hommes politiques américains (et les libérer) de leur responsabilité dans cette attaque. Ils prétendent que l’armée irakienne a attaqué Mossul et que Daech a quitté Mossul pour la Syrie, voilà tout, mais ce n’est pas l’explication.

Pourquoi ? Car les terroristes ont attaqué Palmyre avec une puissance de feu et des effectifs d’une nature et d’une ampleur sans précédent, que Daech n’a jamais eus auparavant dans cette guerre. Ils ont attaqué sur un front très large, des dizaines de kilomètres, ce qui peut correspondre à plusieurs armées. Daech n’a pu réaliser cela qu’avec le soutien de différents Etats, pas seulement d’un seul Etat mais de plusieurs. Ils sont arrivés avec des mitrailleuses, des canons et de l’artillerie différents. Ils n’ont pu progresser dans ce désert que sous la supervision de l’alliance américaine qui est censée les attaquer à Raqqa, Mossul et Deir-Ezzor. Mais cela n’a pas eu lieu, ils ont fermé les yeux sur les actions de Daech ou même, et c’est ce que je crois, ils les ont eux-mêmes poussés vers Palmyre.

Il ne s’agit pas de Mossul, nous ne devons pas tomber dans ce piège. Il s’agit de Raqqa et Deir-Ezzor, tout près, seulement à quelques centaines de kilomètres, Ils ont pu venir sous la supervision des satellites et des drones américains, et avec le soutien américain.

RT : Quel est l’état des forces de Daech aujourd’hui ?

Bachar al-Assad : Leur force est à la hauteur du soutien qu’ils obtiennent de l’Occident et des puissances régionales. En réalité, si on les considère de manière isolée, ils ne sont pas forts, car ils n’ont pas d’incubateur social naturel. Sans cela, les terroristes ne peuvent pas avoir assez de force.

Le véritable soutien qu’ils ont (l’argent, les investissements pétroliers, le soutien des forces aériennes de l’alliance américaine…) est la (seule) cause de leur force, et c’est pourquoi (je vous dis) que leur force est à la hauteur de celle de leur soutiens ou superviseurs.

RT : A Alep, nous avons entendu que vous aviez permis à certains de ces terroristes de quitter librement le champ de bataille. Pourquoi faire cela ? Il est clair qu’ils peuvent revenir à Idlib, par exemple, se procurer des armes et se préparer à d’autres attaques, puis peut-être retourner attaquer ceux qui libèrent Alep.

Bachar al-Assad : Exactement, c’est vrai, et cela se produit depuis plusieurs années. Mais il faut toujours considérer les avantages et les inconvénients, et quand les gains sont supérieurs aux pertes, il faut y aller. Dans ce cas, notre priorité est de préserver la zone de la destruction causée par la guerre, protéger les civils qui y vivent, laisser la possibilité à ces civils de quitter cette zone par des couloirs humanitaires pour rejoindre celles contrôlées par le gouvernement et donner la chance à ces terroristes de changer d’avis, de rejoindre le gouvernement, de retourner à leur vie normale et d’être amnistiés.

S’ils ne le font pas, ils peuvent partir avec leurs armes, avec les inconvénients que cela implique, mais ce n’est pas notre priorité, car si vous les combattez dans n’importe quel autre secteur en dehors des villes, vous aurez moins de destructions et moins de victimes parmi les civils, voilà la raison.

RT : J’ai l’impression que vous les appelez terroristes, mais qu’en même temps, vous les traitez comme des êtres humains, vous leur dites : « Vous avez une chance de retourner à la vie normale. »

Bachar al-Assad : Exactement. Ce sont des terroristes parce qu’ils portent des mitrailleuses, ils tuent, ils détruisent, ils commettent des actes de vandalisme, et ainsi de suite. C’est naturel – partout dans le monde on qualifie ces actes de terrorisme.

Mais en même temps, ce sont des êtres humains qui ont commis des actes de terrorisme. Ils pourraient être d’autres personnes. Ils ont rejoint les terroristes pour différentes raisons, que ce soit par crainte, pour l’argent, parfois pour des raisons idéologiques. Donc, si vous pouvez les faire retourner à leur vie normale, pour qu’ils redeviennent des citoyens normaux, c’est notre travail en tant que gouvernement.

Il ne suffit pas de dire : « Nous allons combattre les terroristes ». La lutte contre les terroristes c’est comme un jeu vidéo. Vous pouvez détruire votre ennemi, mais le jeu va générer et régénérer des milliers d’autres ennemis, donc vous ne pouvez pas le traiter à la manière américaine : simplement tuer, encore tuer ! Ce n’est pas notre objectif ; c’est notre dernière option. Si vous pouvez changer les choses, c’est une bonne option.

Et cela a fonctionné. Cela a été un succès car un grand nombre de ces terroristes, quand ils changent de perspective, certains reviennent à une vie normale et certains rejoignent l’armée syrienne, ils combattent avec l’armée syrienne contre les autres terroristes. C’est un succès, de notre point de vue.

RT : Monsieur le Président, vous venez de dire qu’on gagne et qu’on perd. Considérez-vous en avoir fait suffisamment pour minimiser les pertes civiles durant ce conflit ?

Bachar al-Assad : Nous faisons de notre mieux. Ce qui est suffisant, c’est subjectif, chacun peut le voir à sa façon. Au bout du compte, ce qui est assez, c’est ce que vous êtes capables de faire. Ma capacité en tant que personne, la capacité du gouvernement, la capacité de la Syrie en tant que petit pays qui fait face à une guerre soutenue par des dizaines de pays, des centaines de chaînes médiatiques dominantes et d’autres moyens qui oeuvrent contre vous.

Donc, cela dépend de la définition de « suffisamment », c’est, comme je l’ai dit, très subjectif, mais je suis certain que nous faisons de notre mieux. Au final, rien n’est suffisant, et les actions humaines sont toujours pleines de choses bonnes et justes et imparfaites ou erronées, disons, c’est quelque chose de naturel.

RT : Les pays occidentaux ont demandé à maintes reprises à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous pour mettre fin aux violences, comme ils disent. Tout récemment, six pays occidentaux, dans un message sans précédent, ont à nouveau demandé à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous, exigeant un cessez-le-feu à Alep.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Allez-vous le faire ? Ils demandent un cessez-le-feu au moment même où votre armée progresse.

Bachar al-Assad : C’est exactement ça. Il est toujours important en politique de lire entre les lignes, de ne pas s’arrêter à la lettre. Ce qu’ils demandent importe peu. La traduction de leur déclaration c’est : « Vous les Russes, s’il vous plaît, stoppez l’avance de l’armée syrienne contre les terroristes. » C’est le sens de leur déclaration, oubliez le reste : « Vous êtes allés trop loin dans votre victoire contre les terroristes, cela ne devait pas se produire. Vous devriez dire aux Syriens de mettre fin à cela. Nous devons préserver les terroristes et les sauver. » Voici en bref (le sens de leur appel).

Deuxièmement, la Russie n’a jamais – ni ces jours-ci, ni pendant la guerre, ni avant la guerre, ni à l’époque de l’Union Soviétique – la Russie n’a jamais essayé d’interférer dans nos prises de décision. Jusqu’à présent, chaque fois que la Russie avait des opinions ou des conseils, peu importe comment on les considère, ils finissaient toujours par dire : « C’est votre pays, vous savez quelle est la meilleure décision à prendre. C’est comme ça que nous voyons les choses, mais si vous les voyez de façon différente, vous savez mieux que nous, c’est vous les Syriens. » Ils sont réalistes, ils respectent notre souveraineté et défendent toujours la souveraineté qui repose sur le droit international et la Charte des Nations unies. Il ne leur est donc jamais arrivé de faire pression, et ils ne le feront jamais. Ce n’est pas leur façon de faire.

RT : Dans quel été se trouve actuellement l’armée syrienne ?

Bachar al-Assad : Il faut l’évaluer par rapport à deux choses : tout d’abord à la guerre elle-même et ensuite à la taille de la Syrie. La Syrie n’est pas un grand pays, donc elle ne peut pas avoir une grande armée en termes quantitatifs. Le soutien de nos alliés a été très important, en particulier de la Russie et de l’Iran. Après six ans, ou presque six ans, de guerre, ce qui est plus long que la Première et la Seconde Guerres mondiales, il est sûr et évident que l’armée syrienne ne peut pas être aussi large qu’elle l’était auparavant.

Mais ce que nous avons c’est la détermination à défendre notre pays. C’est la chose la plus importante. Notre armée a perdu tant de vies, nous avons tant de martyrs, tant de soldats handicapés. Nous avons subi des pertes énormes en matériel. Du point de vue des chiffres, nous avons perdu beaucoup, mais nous avons toujours cette détermination. Et je peux vous dire que cette détermination est beaucoup plus forte qu’avant la guerre. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas ignorer le soutien de la Russie, celui de l’Iran, qui rendent notre détermination plus efficace et concrète.

RT
: Le Président Obama a tout récemment suspendu l’interdiction d’armer certains rebelles syriens.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Comment cela pourrait-il, à votre avis, se traduire sur le terrain ? Cela est-il susceptible de renforcer directement ou indirectement les terroristes ?

Bachar al-Assad : Nous ne sommes pas sûrs qu’il a levé cet embargo au moment où il l’a annoncé. Il a pu l’avoir levé plus tôt, mais il l’a annoncé plus tard en vue de lui donner, disons, une légitimité politique. C’est la première chose.

Le deuxième point est très important : la date de l’annonce et l’attaque contre Palmyre coïncident. Il existe un lien direct entre ces deux événements, et la question est donc : à qui ces armements sont-ils envoyés ? Dans quelles mains vont-ils se retrouver ? Dans les mains de Daesh et du Front al-Nosra qui se coordonnent entre eux.

L’annonce de la levée de l’embargo est donc directement liée à l’attaque contre Palmyre et au soutien d’autres terroristes à l’extérieur d’Alep, parce que lorsqu’ils subissent une défaite à Alep, les Etats-Unis et l’Occident ont besoin de soutenir leurs forces par procuration ailleurs, parce qu’ils n’ont aucun intérêt à résoudre le conflit en Syrie.

Ainsi, le but crucial de cette annonce est de créer plus de chaos, car les Etats-Unis créent le chaos afin de le gérer, et lorsqu’ils le gèrent, ils souhaitent utiliser les différents facteurs de ce chaos pour exploiter les différentes parties du conflit, qu’elles soient internes ou externes.

RT : Monsieur le Président, comment vous sentez-vous en tant que petit pays au milieu de cette trombe d’autres pays qui n’ont aucun intérêt à mettre fin à cette guerre ?

Bachar al-Assad : Exactement. C’est quelque chose que nous avons toujours ressenti, avant même cette guerre, mais aujourd’hui on le ressent encore plus, bien sûr, parce que les petits pays se sentent plus en sécurité lorsqu’il y a un équilibre international. Nous avons ressenti ce que vous évoquez après l’effondrement de l’URSS, quand il n’y avait plus que l’hégémonie américaine, et les Etats-Unis souhaitaient en faire à leur guise et dicter leur politique à tout le monde. Ce sont les petits pays qui souffrent le plus.

Nous le sentons donc aujourd’hui, mais en même temps, il y a plus d’équilibre aujourd’hui avec le rôle de la Russie. C’est pourquoi nous considérons que plus la Russie est forte – et je ne parle pas seulement de la Syrie, mais de tout petit pays dans le monde –, plus la Russie est forte, plus la Chine émerge, plus nous nous sentons en sécurité.

La situation dans laquelle nous vivons est très douloureuse, à tous les niveaux : au niveau humanitaire, des sentiments, des pertes, à tous les niveaux. Mais en fin de compte, la question n’est pas de perdre ou de gagner ; il s’agit de gagner ou de perdre votre pays. C’est une menace existentielle pour la Syrie. Ce n’est pas un gouvernement qui va perdre face à un autre gouvernement, ou une armée face à une autre armée ; soit le pays va gagner, soit il va disparaître. Voilà comment nous considérons les choses. C’est pourquoi vous n’avez pas le temps de ressentir la douleur ; vous n’avez de temps que pour lutter, vous défendre et faire quelque chose sur le terrain.

RT : Parlons du rôle des médias dans ce conflit.

Bachar al-Assad : Très bien.

RT : Tous les belligérants de cette guerre ont été accusés d’avoir causé des victimes civiles, mais les médias occidentaux ont gardé un silence presque total au sujet des atrocités commises par les rebelles. Quel rôle les médias jouent-ils dans ce conflit ?

Bachar al-Assad : En premier lieu, les médias dominants ainsi que leurs confrères parmi les hommes politiques souffrent depuis quelques décennies d’une corruption morale. Ils n’ont aucune morale. Quelle que soit la chose dont ils parlent, qu’ils évoquent ou qu’ils utilisent comme masque (les droits de l’homme, les civils, les enfants…), ils ne recourent à tout cela que pour leur agenda politique, afin de toucher leur opinion publique et de la pousser à les soutenir dans leur intervention dans cette région, qu’il s’agisse d’une intervention militaire ou politique. Ils n’ont donc aucune crédibilité à cet égard.

Il suffit de regarder ce qui se passe aux Etats-Unis, où une véritable rébellion a lieu contre les médias dominants, parce qu’ils ont menti et continuent à mentir à leur public. Nous pouvons dire que l’opinion publique ou les populations en Occident ignorent ce qui se passe vraiment dans notre région, mais ils savent au moins que les médias dominants et leurs hommes politiques leur ont menti pour servir leurs propres intérêts et leur agenda.

C’est pourquoi je ne pense pas que les médias dominants puissent encore faire croire à leurs histoires, et c’est pourquoi ils luttent pour leur survie en Occident, bien qu’ils aient une très grande expérience et des soutiens, de l’argent et des ressources considérables. Mais il leur manque néanmoins quelque chose d’essentiel pour survivre : la crédibilité. Ils n’en ont pas, ils l’ont perdue. Ils ne sont pas transparents, et c’est pourquoi ils ne sont donc plus crédibles.

C’est pourquoi ils font preuve de tant de lâcheté aujourd’hui, ils ont peur de votre chaîne [Russia Today], de toute déclaration qui pourrait révéler la vérité, parce que cela démystifierait leurs manipulations. Voilà pourquoi.

RT : Par exemple, l’agence de presse Reuters a cité Amaq, l’organe de propagande de Daesh, à propos du siège de Palmyre.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Pensez-vous qu’ils donnent de la légitimité aux extrémistes en agissant ainsi, en citant leurs médias ?

Bachar al-Assad : Même s’ils ne citent pas leurs agences de presse, ils adoptent de toute façon leur rhétorique. Mais si vous considérez l’aspect technique de la manière dont Daech se présente depuis le début, via ses vidéos, les actualités, les médias en général et les relations publiques, ils utilisent des techniques occidentales. Regardez bien, c’est très sophistiqué.

Comment quelqu’un qui est assiégé, méprisé partout dans le monde, attaqué par des avions, que le monde entier veut chasser de chaque ville qu’il occupe, comment un tel groupe pourrait-il se montrer aussi sophistiqué, à moins d’être parfaitement à son aise et de recevoir tout le soutien possible ? Ce n’est pas tant Amaq qu’il faut souligner selon moi, mais bien le fait que l’Occident épouse le point de vue des terroristes, parfois directement et parfois de façon indirecte.

RT : Donald Trump prendra ses fonctions de Président américain dans quelques semaines. Vous avez mentionné l’Amérique de nombreuses fois aujourd’hui. Qu’attendez-vous de la nouvelle administration américaine ?

Bachar al-Assad : Sa rhétorique pendant la campagne a été positive au sujet du terrorisme, qui est notre priorité aujourd’hui. Toute autre chose n’est pas prioritaire, donc je ne vais concentrer sur rien d’autre, le reste est américain, disons, des questions internes, cela ne me concerne pas.

Mais la question est de savoir si Trump a la volonté ou la capacité de mettre en œuvre ce qu’il vient de mentionner. Vous savez que la plupart des médias dominants et des grandes entreprises, les lobbies, le Congrès, même certains de son parti étaient opposés à lui. Ils veulent avoir plus d’hégémonie, plus de conflits avec la Russie, plus d’ingérence dans les différents pays, renverser les gouvernements, et ainsi de suite. Il a dit quelque chose qui allait dans l’autre sens. Pourra-t-il tenir ce cap contre tous ceux-là quand il prendra ses fonctions le mois prochain ? Telle est la question.

S’il le pouvait, je pense que le monde sera différent, parce que la chose la plus importante, comme je l’ai mentionné, est la relation entre la Russie et les États-Unis. S’il va vers cette relation, la plupart des tensions dans le monde seront apaisées. C’est très important pour nous en Syrie, mais je ne pense pas que quiconque ait la réponse à cela. Premièrement, ce n’était pas un homme politique, donc, nous n’avons aucune référence pour le juger. Deuxièmement, personne ne peut prévoir comment iront les choses le mois prochain et au-delà.

RT : La situation humanitaire en Syrie est catastrophique, et Mme Mogherini, chef de la politique étrangère de l’UE, nous dit que l’UE est la seule entité à fournir de l’aide humanitaire à la Syrie. Est-ce vrai ?

Bachar al-Assad : En réalité, toute l’aide envoyée par les pays occidentaux était destinée aux terroristes, pour être parfaitement clair, franc et transparent. Ils ne se sont jamais souciés de la moindre vie humaine syrienne. Nous avons beaucoup de villes en Syrie qui restent, jusqu’à aujourd’hui, entourées et assiégées par les terroristes. Ils ont fait en sorte que rien ne puisse leur parvenir : nourriture, eau, quoi que ce soit, tous les besoins fondamentaux de la vie. Bien sûr, ils les attaquent quotidiennement par des tirs de mortiers et essaient de les tuer. Qu’est-ce que l’UE leur a envoyé ? S’ils s’inquiètent des vies humaines, s’ils parlent de l’aspect humanitaire, parce que lorsque vous parlez de l’aspect ou du problème humanitaire, vous ne faites pas de discrimination. Tous les Syriens sont des humains, tous les gens sont des humains. Mais ils ne le font pas. C’est le double standard, c’est le mensonge qu’ils continuent à raconter, et ça devient un mensonge ignoble, que personne ne croit plus. Ce n’est pas vrai, ce qu’elle a prétendu est faux.

RT : Certains suggèrent que pour la Syrie, la meilleure solution serait une partition en différents pays gouvernés par les sunnites, les chiites, les Kurdes. Serait-ce possible ?

Bachar al-Assad : C’est l’espoir ou le rêve de l’Occident et de certains pays de la région, et ce n’est pas nouveau, pas lié à cette guerre. C’était avant la guerre, et des cartes ont été composées en vue de cette division et cette désintégration. Mais en fait, si vous regardez la société d’aujourd’hui, la société syrienne est plus unifiée qu’avant la guerre. C’est la réalité. Je ne dis pas cela pour donner courage à qui que ce soit, je ne m’adresse pas ici au public syrien de toute façon, je parle de la réalité.

En raison des leçons de la guerre, la société est devenue plus réaliste et pragmatique et beaucoup de Syriens ont compris les dangers du fanatisme, et de toute forme d’extrémisme, pas seulement religieux : politiquement, socialement, culturellement, tout cela est dangereux pour la Syrie. Ce n’est qu’en s’acceptant les uns les autres, en se respectant que nous pouvons vivre ensemble et avoir un pays.

Alors, en ce qui concerne la désintégration de la Syrie, si cette désintégration n’est pas effective au sein de la société, parmi les différentes nuances et couches de la société syrienne, le tissu syrien, vous ne pouvez pas avoir de division. Ce n’est pas une simple carte à dessiner, je veux dire, même si vous avez un pays au sein duquel les gens sont divisés, il y a désintégration. Regardez l’Irak, c’est un même pays, mais il est désintégré en réalité.

Donc non, je ne suis pas inquiet à ce sujet. Les Syriens n’accepteront jamais cela. Je parle maintenant de la grande majorité des Syriens, parce que ce n’est pas nouveau, ce n’est pas un sujet qui est apparu durant les dernières semaines ou les derniers mois. C’est le sujet de cette guerre. Donc après près de six ans, je peux vous dire que la majorité des Syriens n’accepteraient rien en rapport avec la désintégration, ils vont vivre comme une seule Syrie.

RT : En tant que mère, je ressens la douleur de toutes les mères syriennes. Je parle des enfants en Syrie, que leur réserve l’avenir ?

Bachar al-Assad : C’est l’aspect le plus dangereux de notre problème, et pas seulement en Syrie, mais où que vous parliez de cette sombre idéologie wahhabite, parce que beaucoup de ces enfants qui sont devenus jeunes au cours de la dernière décennie, ou plus d’une décennie, qui ont rejoint les terroristes sur une base idéologique, pas par manque d’argent ou quoi que ce soit d’autre, ou par espoir, disons, ils venaient de familles ouvertes d’esprit. Des familles instruites, des familles intellectuelles. Donc, vous pouvez imaginer la force du terrorisme.

RT : Donc vous pensez que c’est arrivé à cause de leur propagande ?

Bachar al-Assad : Exactement, parce que cette idéologie est très dangereuse, et elle ne connaît pas de frontières, pas de frontières politiques, et Internet a aidé ces terroristes à utiliser des outils rapides et peu coûteux pour promouvoir leur idéologie, et ils pourraient infiltrer n’importe quelle famille n’importe où dans le monde, que ce soit en Europe, dans votre pays, dans mon pays, n’importe où.

RT : Et c’est ce qui se passe.

Bachar al-Assad : Vous avez une société séculière, j’ai une société séculière, mais cela n’a pas empêché la société d’être infiltrée. Avez-vous une contre-idéologie pour faire face à cela ? Effectivement. Parce qu’ils ont construit leur idéologie sur l’Islam, vous devez recourir à la même idéologie, en utilisant le véritable islam, le véritable islam modéré, afin de contrer leur idéologie. C’est la manière la plus rapide, disons.

Si nous voulons parler du moyen terme et du long terme, il s’agit de savoir dans quelle mesure vous pouvez faire évoluer la société, la façon dont les gens analysent et pensent, parce que cette idéologie ne peut fonctionner que lorsque vous ne pouvez pas analyser, quand vous ne savez pas réfléchir correctement. Donc, il s’agit de l’algorithme de l’esprit, si vous avez un système d’exploitation naturel ou sain, pour faire une analogie avec l’informatique, si vous avez de bons systèmes d’exploitation dans l’esprit, ils ne peuvent pas l’infiltrer comme un virus.

Donc, il s’agit de l’éducation, des médias et de la politique parce que parfois, quand on a une cause, une cause nationale et que les gens perdent espoir, on peut pousser ces gens vers l’extrémisme, et c’est l’une des influences dans notre région depuis les années 1970, après la guerre entre les Arabes et les Israéliens, et l’échec de la paix dans tous les aspects (échec de la reconquête de la terre, de l’octroi de la terre et des droits au peuple [palestinien]), vous avez plus de désespoir, et cela a joué entre les mains des extrémistes. C’est là que les Wahhabites trouvent un sol fertile pour promouvoir leur idéologie.

RT : Monsieur le Président, je vous remercie beaucoup pour votre temps, et je souhaite à votre pays la paix et la prospérité, et dès que possible.

Bachar al-Assad : Merci beaucoup d’être venus.

RT : La situation a été très difficile, et je souhaite que tout cela finisse bientôt. Merci.

Bachar al-Assad : Je vous remercie beaucoup d’être venus en Syrie. Je suis très heureux de vous recevoir.

La source originale de cet article est interview/rt.com
Copyright © DR Bachar al-Assad et http://www.mondialisation.ca/author/russia-todayrt.comRT, , 2016

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Rencontre et pourparlers entre la Russie, l’Iran et la Turquie, les États-Unis hors jeu


Sur histoire et société
22DÉC


De gauche à droite, les ministres des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif d’Iran,
Sergey V. Lavrov de Russie et Mevlüt Cavusoglu de Turquie mardi à Moscou. Crédit Natalia Kolesnikova / Agence France-Presse – Getty Images


The New Yorker commentant la rencontre à Moscou de l’Iran, la Russie et la Turquie note surtout l’absence des Etats-Unis et d’un représentant de l’ONU. "la Russie , l’Iran et la Turquie se sont réunis mardi à Moscou pour travailler à un accord politique mettant fin à une guerre en Syrie qui dure depuis près de six ans, en laissant les États-Unis sur la touche, les pays ont cherché à conduire le conflit de manière à servir leurs intérêts. Le Secrétaire d’Etat John Kerry n’a pas été invité. L’Organisation des Nations Unies n’a pas non plus été consultée. » Oui le journal a raison de noter le fait que chacun négocie de manière à servir ses intérêts ou plutôt ne proclame pas qu’il sert un intérêt supérieur qu’il est sensé représenter. Le fait que les Etats-Unis et l’ONU aient été écartés redouble le constat. Notons que Trump fait scandale quand il affirme la même chose à propos de sa politique internationale.

Ce résultat, selon le journal, est dû aux avancées importantes sur le terrain, mais c’est également une nouvelle période qui s’ouvre et qui marque la perte d’influence américaine sur le terrain, autant qu’un nouveau mode de négociation. L’Amérique, utilisant souvent l’ONU, a imposé durant plus de vingt ans son diktat, elle entrait en croisade contre un potentat local et après un raid victorieux qui laissait durablement un pays dans le Chaos, elle imposait ses équipes dirigeantes. La presse américaine là encore ne s’y trompe pas qui voit dans la déroute d’Alep, le chemin qui a mené les Etats-Unis de Saddam Hussein à Alep, avec l’impossibilité d’aboutir à son objectif: le renversement de Bachar El Assad.

Qu’est ce qui peut bien réunir la Russie, la Turquie et l’Iran sinon le fait que ces pays refusent de se voir désigner leur chef d’état par une déstabilisation et une guerre civile venue des Etats-Unis. Pour affirmer leur volonté d’être maître chez soi, ils ont certes profité de l’avancée sur le terrain, mais aussi de la passation de pouvoir entre un président qui se veut le représentant de l’idéal démocratique au nom duquel tout était permis aux Etats-Unis, mais qui a surtout manifesté la faiblesse réelle de l’empire et l’élection d’un successeur qui témoigne de la réalité de la débâcle intérieure et extérieur de cette vision de la légitimité de toutes les croisades.

Il y a eu de la part d’Obama, la déclaration d’objectifs, que ce soit en Syrie ou même en Ukraine et en Asie, et l’incapacité de mettre en oeuvre des moyens correspondant aux fanfaronnades. Par rapport à cela, Poutine est apparu comme un dirigeant et un allié crédible, comme la Chine, faisant ce qu’ils disaient. Tous les alliés traditionnels de l’Amérique que ce soit en Asie, avec le cas remarquable de l’Indonésie et au Moyen orient avec celui de la Turquie, mais aussi dans une certaine mesure avec l’Egypte, l’Arabie saoudite et Israël, témoignent des mêmes doutes quant à la fiabilité des États-Unis. A tel point que l’arrivée de Trump est presque saluée avec espoir, alors même que la personnalité du nouveau président, son inexpérience et ses premières déclarations ne peuvent rassurer.

Donc il est incontestable que dans cette réunion déjà remarquable par les présents, le plus caractéristique est les absents ce qui détermine un ordre du jour, basé sur les intérêts de chacun et pas le diktat « moral » de l’empire. Ce qui revient à avoir pour objectif non d’entretenir guerre et chaos, mais de sortir de la guerre avec chacun ce qu’il peut espérer d’une négociation où la souveraineté de chacun est reconnue. C’est déjà l’affirmation d’un monde multipolaire avec une doctrine internationale basée sur la reconnaissance des souverainetés et la non imposition d’une conception du monde univoque, présidant à toutes les déstabilisations et pillages.

La Russie qui a payé le prix fort devant ce diktat avec la fin de l’URSS a été et reste le maître d’oeuvre de cette nouvelle doctrine et pratique diplomatique. Pendant qu’Obama lors de sa dernière conférence de presse se lançait dans un discours méprisant sur la Russie, le fait qu’il ne s’agissait plus que d’une puissance régionale, la Russie mettait effectivement en oeuvre une rencontre régionale qui faisait fi des objectifs affichés par le président des Etats-Unis. « Plus d’un an après le lancement de la campagne aérienne qui a transformé le champ de bataille en faveur de M. Assad, la Russie semble être à la recherche d’un moyen de sortir de la guerre. Les analystes disent que Moscou voit dans la transition l’occasion de mettre fin au conflit à des conditions favorables à la fois pour M. Assad et pour les intérêts plus larges de la Russie dans la région. » dit encore l’article du New York Times et il souligne que « Les responsables russes ont fait peu d’efforts pour cacher leur mépris pour les efforts diplomatiques américains. La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Sergey V. Lavrov a déclaré que travailler directement avec la Turquie sur l’accord d’évacuation était plus efficace que les « infructueuses rencontres avec les Etats-Unis ». Mardi, M. Lavrov a déclaré que le Groupe international de soutien à la Syrie , qui lui et M. Kerry avaient mené depuis 2015, avait abouti à des «documents importants», mais «a été incapable de jouer son rôle essentiel de veiller à ce que les décisions adoptées soient mises en œuvre. »
Par rapport à cela il ne reste plus à Obama et à Kerry que se montrer mauvais joueur et à tenter de faire capoter l’initiative. « Le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, a déclaré mardi que M. Kerry avait parlé avec M. Lavrov et le ministre des Affaires étrangères de la Turquie par téléphone, et il a exprimé son scepticisme sur le fait que le nouvel effort serait couronné de succès.Si les pourparlers « conduisent à une accalmie en Syrie telle que les pourparlers politiques peuvent reprendre, alors ce serait un grand pas et c’est ce que nous aimerions voir », a déclaré M. Kirby, mais il a ajouté que «nous avons vu des promesses répétées sur la manière approprié d’influencer le régime d’Assad dans le droit chemin vers les cessations des hostilités et nous les avons vu échouer , « et il a dit qu’il avait peu d’espoir que ce serait différent. Alors que les forces syriennes et leurs alliés ont repris les régions d’Alep aux rebelles ce mois-ci, la Russie a proposé de nouvelles négociations de paix au Kazakhstan pour remplacer celles qui sont parrainées par les Nations Unies à Genève. La Russie a également travaillé directement avec la Turquie – qui a changé son approche en Syrie après des années de soutien aux insurgés qui cherchent à renverser M. Assad – sur l’accord d’évacuation. »

Toute la politique américaine tient en quelques faits: le spectacle du chaos qu’elle engendre, l’absence de crédibilité dans ses alliances, c’est pourquoi le cas Saddam Hussein prend une telle importance et constitue un avertissement qu’a très bien entendu Erdogan. Mais Obama y a rajouté une touche supplémentaire en affirmant des objectifs qu’il ne tient pas parce qu’il ne veut pas engager les forces nécessaires. Résultat il y a ceux qui craignent de faire les frais de la prochaine déstabilisation et ceux comme les saoudiens et Israël qui sont mécontents. Si l’on ajoute à cela le changement de priorités, par exemple avec le développement d’Isis, la priorité qui devait faire plaisir aux saoudiens et aux Turcs d’en finir avec Assad est devenue la lutte contre l’Etat islamique. Washington a dirigé une coalition qui a décidé de bombarder le groupe, également appelé ISIS ou ISIL, et a travaillé en étroite collaboration avec les forces kurdes luttant contre les djihadistes sur le terrain. Mais cette politique a mis en colère la Turquie, qui a vu les Etats-Unis armer les combattants liés au Parti des travailleurs du Kurdistan », ou PKK, qu’à la fois la Turquie et les Etats-Unis considèrent comme une organisation terroriste. Ce qui fait qu’au fil du temps, pour les Turcs la lutte de la Turquie contre les militants kurdes a pris préséance sur sa volonté de voir M. Assad remplacé.

Quant à l’avenir avec Trump, les incertitudes sont grandes, mais si « M. Trump n’a pas élaboré une politique globale en Syrie, mais a laissé entendre qu’il allait travailler aux côtés de la Russie pour lutter contre les extrémistes, y compris l’État islamique »cela accroît la crédibilité de la Russie, comme d’ailleurs l’invraisemblable campagne pour empêcher l’élection de Trump en inventant qu’il serait une marionnette de Poutine. Rarement on aura vu une panique des élites être aussi contre-productive.
Par parenthèse, ce qui est dit des errances des Etats-Unis a des effets encore plus négatifs si l’on considère le mépris qui est reporté sur ses alliés et singulièrement la France, mais on peut dire que toute l’Europe est désormais entraînée dans cette débâcle stratégique et en paye le prix fort, tant en matière économique avec les sanctions contre la Russie, les efforts de guerre exigés, le terrorisme sur son propre sol et l’afflux des réfugiés.

Les signes d’un rapprochement russo-turc étaient clairs mardi, en dépit de l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara par un homme identifié comme un agent de la police turque. Ce qui en d’autres temps aurait pu déboucher sur une crise diplomatique a été pris comme une nécessité de coopération supplémentaire.

En revanche, les États-Unis ont dû vertement repousser les accusations d’être impliqués dans l’assassinat de l’ambassadeur de Russie Andrey Karlov, dans la mesure où les plus hauts responsables turcs ont aussitôt désigné comme responsable de l’assassinat Fethullah Gülen, un imam turc auto-exilé résidant en Pennsylvanie avec l’approbation de Washington. Quelques heures après que l’Ambassadeur Karlov ait été abattu à Ankara, de hauts responsables turcs ont affirmé que la piste de l’attaque choquante conduisait aux États-Unis.. « C’est une affirmation ridicule, absolument fausse, il n’y a aucun fondement de vérité que ce soit, » le porte-parole du département d’Etat américain John Kirby a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse quotidienne mardi.

A Moscou, M. Lavrov et son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, ont déposé des fleurs à côté d’un portrait de l’ambassadeur, Andrey G. Karlov. »Le Peuple turc pleure cette perte autant que la Russie et le peuple russe », a déclaré M. Cavusoglu. M. Lavrov a déclaré que la Russie était « reconnaissante à nos collègues turcs » pour leurs condoléances et leur réponse rapide à l’assassinat, ajoutant: «Cette tragédie nous impose à tous de devoir lutter contre le terrorisme d’une manière plus résolue et rend notre réunion d’aujourd’hui de plus en plus pertinente ».

La réunion est restée ce qu’elle avait prévu d’être. Lors de la réunion, la Russie, l’Iran et la Turquie ont convenu de « la Déclaration de Moscou », un cadre pour mettre fin au conflit syrien. Ils ne consultent pas les États-Unis, ni n’ont invité Staffan de Mistura, l’envoyé des Nations Unies pour la Syrie, qui a parlé de nouveaux pourparlers de paix à Genève le 8 février. « Ceci est une inflexion de la Turquie vers la Russie », a déclaré M. Stein. « Cela signifie que la politique de la Turquie » Assad doit s’aller » n’est plus la politique. »La présence de l’Iran est significative, aussi. Le deal d’évacuation au départ était passé entre la Russie et la Turquie et impliquait seulement Alep. Mais les milices chiites fidèles à l’Iran et les forces de M. Assad ont empêché les premiers bus de partir, en exigeant que l’accord soit renégocié pour inclure les personnes de deux villages chiites dans la province de Idlib.

Comme le signale le journal américain, pour reprendre la main, les Etats-Unis n’ont plus que quelques cartes, d’abord, la manière dont il entretient des relations avec les factions rebelles et si l’on veut organiser une négociation entre elles et Bachar El-Assad, l’Amérique a encore quelques clés, mais on voit bien la transformation dans la nature des objectifs, surtout si cette négociation est toujours entamée par ailleurs. Enfin, il reste la lutte contre Isis en Irak. Les Iraniens peuvent y compris dans ce cas reconnaître un certains poids aux Etats-Unis. « Comme la Russie est alliée avec l’Iran dans la région, c’est la coalition de l’Iran, la Russie et le Hezbollah qui a provoqué la libération d’Alep, et très bientôt Mossoul sera également libéré, » a déclaré la semaine dernière Yahya Rahim Safavi, un aide militaire à l’ayatollah Ali Khamenei, chef suprême de l’Iran. « Cela montre que cette coalition a une main supérieure et le président élu des Etats-Unis doit faire face à son poids. »Mais cette ouverture de l’Iran est rendue improbable quant à ses effets par la position affirmée de Trump qui ne veut pas de l’accord négocié entre ce pays et l’Iran.

Nous sommes donc avec la chute d’Alep devant une nouvelle donne internationale qui a son pendant en Asie avec l’apparition d’un monde multipolaire, dans lequel ni la Chine, ni la Russie ne veulent remplacer les Etats-Unis mais bien endiguer sa capacité de nuisance et de déstabilisation, en utilisant des rapports de force régionaux pour créer les conditions d’une négociation où chacun met sur le table ses intérêts.

Danielle Bleitrach


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Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l’Iran et de la Turquie – Sergei Lavrov, Mohammad Javad Zarif et Mevlüt Cavusoglu – tiennent une conférence de presse conjointe à Moscou après leur rencontre sur la Syrie.



vidéo des interventions
20
DÉC - histoire et société


Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l’Iran et de la Turquie – Sergei Lavrov, Mohammad Javad Zarif et Mevlüt Cavusoglu – tiennent une conférence de presse conjointe à Moscou après s’être rencontrés sur la Syrie.

La Russie, la Turquie et l’Iran conviennent qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré mardi. La Russie, la Turquie et l’Iran ont adopté une déclaration conjointe sur des actions coordonnées visant à relancer le processus politique dans la guerre qui déchire la Syrie lors d’entretiens à Moscou.

« Notre opinion commune est qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne » , a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Selon Lavrov, leur déclaration réaffirme le respect de la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie comme un Etat multiethnique, démocratique et laïque.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Iran, la Russie et la Turquie ont souligné l’importance de l’expansion du cessez-le en Syrie après les entretiens à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré. « Les ministres ont convenu de l’importance de voir s’étendre le régime de cessez-le-feu, le libre accès de l’aide humanitaire et la libre circulation de la population civile à travers la Syrie.

Nous exprimons notre volonté de contribuer au développement de l’accord en cours d’élaboration, en vue des négociations qui se tiendront entre le gouvernement syrien et l’opposition, et d’en devenir les garants «
, a dit Lavrov aux journalistes.

Répondant à la question sur quelle formule de négociations est la plus efficace dans le règlement de la crise syrienne, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la formule actuelle – Russie, Turquie et Iran – est la plus efficace.

Dans le même temps, la Russie, l’Iran et la Turquie n’évitent pas les contacts avec d’autres pays, ils les invitent à se joindre au processus de règlement syrien, a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères. Nous ne pouvons pas ignorer le travail effectué par la Russie et les États-Unis sur la Syrie. Mais le groupe international de soutien en Syrie n’a pas réussi à jouer son rôle dans la mise en oeuvre des décisions sur la Syrie. La Russie et les Etats-Unis ont abouti à des accords sur la Syrie en septembre, mais Washington n’a pas pu confirmer sa participation aux accords conclus, a déclaré M. Lavrov.

Les actions conjointes de la Russie, la Turquie et l’Iran ont permis d’évacuer la plupart des civils de l’est d’Alep, a déclaré M. Lavrov. Il a également exprimé l’espoir que l’évacuation d’Alep serait achevée en 1-2 jours.

Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné l’importante contribution de la Russie à la résolution de la crise humanitaire à Alep en Syrie. Le ministre des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu a également souligné l’importance d’arrêter le soutien à des organisations terroristes. « Vous ne pouvez pas feindre d’ignorer l’appui des terroristes à l’étranger » , a déclaré Sergueï Lavrov. Il n’y a aucun pays dans le monde qui peut être en mesure d’éviter la menace terroriste. « Al Nusra est certainement un groupe terroriste sur la liste noire dans de nombreux pays. La Russie fait un grand effort en Syrie et il est absolument inacceptable de soutenir ce groupe et ses branches », a déclaré Lavrov.


Edité le 22-12-2016 à 15:31:48 par Xuan




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   Posté le 29-01-2017 à 23:47:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'armée syrienne a repris la source d'eau potable qui alimente Damas


2017-01-28 20:54:40 xinhua

L'armée syrienne a repris samedi la source d'Ain Fijeh, située au nord-ouest de la capitale Damas, et y a planté le drapeau syrien, après un mois de batailles avec les rebelles pour prendre cette zone et rétablir l'alimentation en eau potable à Damas, a indiqué une source militaire à Xinhua.
Cette opération fait suite à la conclusion d'un accord entre Damas et les rebelles prévoyant l'évacuation de ces derniers de la zone et leur déplacement probable vers la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la source sous couvert d'anonymat.

Elle a ajouté que des ouvriers se préparaient à entrer dans le village pour remettre les équipements d'approvisionnement en eau en état de marche.

Ain Fijeh est la principale source d'eau potable de Damas, qui compte cinq millions d'habitants. Des combats féroces opposaient l'armée syrienne aux rebelles dans cette zone depuis le 22 décembre, date à laquelle l'alimentation en eau vers la capitale a été coupée. Le gouvernement accuse les rebelles du Front al-Nosra, un groupe affilié à Al-Qaïda, d'avoir coupé l'alimentation en eau.

Ain Fijeh est l'un des dix villages de la vallée du Barada, située dans le nord-ouest de Damas. L'armée a repris toutes les autres villes avant d'atteindre Ain Fijeh.


Edité le 29-01-2017 à 23:47:56 par Xuan




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   Posté le 30-01-2017 à 00:58:59   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Et Palmyre?

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   Posté le 30-01-2017 à 03:13:11   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Mélenchon ne prend pas partie en Syrie pour Assad,Poutine et le Hezbollah,mais pour les Kurdes,qui sont l instrument de l impérialisme français -il faut quand même rappeller que les Kurdes ont participé au génocide arménien sn 1915.Donc,l ex Front de gauche adopte les mêmes positions que la bourgeoisie française en Syrie.

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   Posté le 06-02-2017 à 20:26:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine accorde à la Syrie une aide humanitaire d'une valeur de 16 millions de dollars

Publié le 6 février 2017



2017-02-06 09:17:34 xinhua

L'ambassade de Chine en Syrie et la Commission syrienne de la planification et de la coopération internationale (ICC) ont signé dimanche deux accords par lesquels Beijing s'engage à fournir une aide humanitaire d'une valeur de 16 millions de dollars.
Cette aide va être rapidement fournie, a précisé l'ambassadeur chinois, Qi Qianjin, à l'issue de la signature de ces accords à Damas avec le président de l'ICC, Imad Sabouni. Le diplomate s'est félicité de ces accords, notant que la Chine s'était engagée ces dernières années à fournir une aide à ce pays ravagé par la guerre civile.

M. Qi a par ailleurs salué les "progrès positifs" récemment enregistrés, notamment la reprise de la ville d'Alep (nord) où les forces gouvernementales ont réussi à chasser les rebelles. Il a également salué la récente tenue de pourparlers de paix inter-syriens à Astana (Kazakhstan), marqués par un cessez-le-feu conclu sous les auspices de la Russie et de la Turquie.

Toutes les parties devraient se retrouver ce mois à Genève afin de faire avancer le règlement politique de la crise. "Nous sommes très heureux que ces efforts soient sur le bon chemin et espérons que l'année 2017 soit celle du retour de la paix en Syrie", a dit M. Qi.

source: http://french.cri.cn/621/2017/02/06/301s504382.htm

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   Posté le 19-02-2017 à 11:38:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'armée syrienne est à 24 kilomètres de la cité antique de Palmyre


Publié le 2017-02-19 à 05:11 french.xinhuanet.com

DAMAS, 18 février (Xinhua) -- Les forces syriennes sont à 24 kilomètres de la cité antique de Palmyre, au centre de la Syrie, dans le cadre d'une opération visant à reconquérir la ville, de nouveau aux mains de l'État islamique (EI) depuis décembre, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

D'intenses combats font rage entre l'armée syrienne et les rebelles de l'EI dans les environs de Palmyre, à l'est de la province centrale d'Homs, selon l'observatoire.

Le groupe de surveillance établi au Royaume-uni a précisé que les affrontements, soutenus par de lourdes frappes aériennes sur les positions de l'EI, ont récemment favorisé la progression de l'armée syrienne et des combattants alliés dans les environs désertiques de la cité antique.

Il ajoute que l'armée syrienne a pris le contrôle d'une grande partie de la région d'al-Bayarat, près de Palmyre, et qu'un grand nombre de victimes sont à déplorer de part et d'autre de la ligne de front.

L'État islamique a repris le contrôle de Palmyre en décembre après avoir ramené des renforts. Il a également repris le contrôle des gisements de gaz et de pétrole alentour.

Jusqu'à présent, les forces syriennes ont réussi à s'emparer du gisement de gaz de Hayan, l'installation de production de gaz la plus importante du pays. Elles progressent en direction du gisement de pétrole de Jazel et sont sur le point de l'atteindre.

Lors de sa seconde tentative pour s'emparer de la cité antique, l'EI avait fait exploser la façade de l'amphithéâtre ainsi que d'autres vestiges et monuments de Palmyre, ce qui avait encore aggravé les dégâts infligés au site lors de la première invasion par le groupe.

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   Posté le 02-03-2017 à 10:38:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'armée syrienne reprend la cité antique de Palmyre
2017-03-02 08:04:57 xinhua
Mercredi, l'armée syrienne a repris la cité historique de Palmyre dans le centre de la Syrie, au terme des combats avec le groupe Etat islamique (EI), a appris Xinhua d'une source militaire.
Les troupes syriennes et les combattants alliés ont repris le contrôle de la cité à l'ouest de Palmyre, ainsi qu'un autre quartier au sud-ouest de la ville sur fond d'effondrement des activistes de l'EI, a précisé la même source sous couvert d'anonymat.
Les éléments de l'EI s'enfuient vers la partie résidentielle de la ville, a ajouté la source militaire.
L'armée syrienne a lancé une contre-offensive il y a 47 jours pour recouvrer Palmyre, après que les combattants de l'EI s'en étaient emparés pour la seconde fois en décembre 2016.
La ville sera entièrement entre les mains des forces gouvernementales sous peu, toujours selon la même source.

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A lire aussi :
http://www.leparisien.fr/international/syrie-l-armee-syrienne-est-entree-a-palmyre-apres-de-violents-combats-avec-daech-02-03-2017-6725148.php
http://fr.sputniknews.com/international/201703011030289302-video-palmyre-citadelle/


Edité le 02-03-2017 à 10:40:54 par Xuan




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   Posté le 02-03-2017 à 18:11:29   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Il faut juger l Etat Islamique pour les dégâts que ses combattants ont causé à la cité antique de Palmyre!

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   Posté le 02-03-2017 à 23:25:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ce sont les armes qui jugent en ce moment marquetalia

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   Posté le 07-04-2017 à 10:44:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Il y a plusieurs contradictions en Syrie, la contradiction principale oppose les USA et la Syrie. Maintenant si tu as des infos précises sur la ROJAVA, c'est un forum et il est ouvert à toutes ces infos.

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   Posté le 07-04-2017 à 11:05:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Nouveaux rebondissements avec le bombardement d'une zone rebelle où des civils ont été victimes de gaz sarin.
Le gouvernement syrien dément avoir utilisé ce gaz dans des bombes et affirme que les bombardements ont détruit des entrepôts contenant ce gaz.

Trois pays dits "la communauté internationale", auxquels se sont joint la Turquie et Israël, ont repris les affirmations des USA.
Le Conseil de sécurité a rejeté la demande US.
L'impérialisme US a bombardé une base militaire syrienne en guise de "représailles".
La Russie demande une réunion du Conseil de Sécurité sur cette intervention armée bafouant les règles de droit international.

Il apparaît que la position de Trump n'est pas foncièrement différente de celle d'Obama, et en France, le FN se retrouve le cul entre deux chaises puisqu'il a soutenu l'élection de Trump, tandis que Le Pen a critiqué publiquement ce bombardement aux 4 vérités sur FR2.
A noter la position de Hamon soutenant l'intervention en Syrie, ainsi que celle de Macron souhaitant une intervention internationale qui incluerait...la Russie.

Pour info l'agence Xinhua écrit :
WASHINGTON, 4 avril (Xinhua) -- Le gouvernement américain a condamné mardi une attaque à l'arme chimique en Syrie, la qualifiant d'"actions odieuses" du gouvernement syrien, sans apporter la moindre preuve .

A lire sur RT :

Frappes américaines en Syrie : «Trump n’a pas tiré de leçons de l’Histoire»

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   Posté le 07-04-2017 à 11:38:15   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Trump,Hamon et Tel Aviv veulent favoriser Daech pour renverser Assad,on voit maintenant le vrai jeu d alliances de l impérialisme.

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marquetalia
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   Posté le 07-04-2017 à 11:48:30   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la frappe u.s contre le pouvoir d Assad réconforte Israel-evidemment,la presse bourgeoise se tait sur l occupation et l annexion du plateau du Golan depuis un demi-siècle par l entité sioniste,Netanyahu craind une libération de ce territoire syrien par le Hezbollah,à la manière du Liban Sud le 25 mai 2000. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/04/07/frappes-americaines-en-syrie-israel-salue-le-message-resolu-de-washington_5107419_3218.html

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Xuan
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   Posté le 09-04-2017 à 18:31:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Halte à l’escalade de la guerre en Syrie


Le 8 avril 2017
ROCML


Le vendredi 7 avril 2017, à la stupeur générale, on apprenait que l’armée américaine venait de frapper massivement (plus de 50 missiles tirés) une base de l’armée syrienne.

Cet évènement constitue un grave danger pour l’ensemble des travailleurs de la planète car il peut être le déclencheur d’un conflit qui embrasserait l’ensemble du Moyen-Orient voire le monde entier du fait des blocs d’alliance et du nombre de pays engagés dans la guerre en Syrie. En effet depuis près de 6 ans ce pays est devenu le théâtre d’un affrontement inter-impérialiste entre d’un côté les forces occidentales (USA, Europe) et leurs alliés Turc, Israélien, Saoudien opposés aux forces du camp russe (Iran, régime de Bachar al Assad, Chine…).
Des dizaines de milliers de mercenaires et fanatiques ont été envoyés en Syrie par les puissances occidentales et les pétro-monarchies réactionnaires du Golfe pour renverser le régime syrien, allié de la Russie. En réponse cette dernière est intervenue directement dans le conflit pour conserver ses intérêts dans la région et notamment ses bases militaires.

Face à la déconfiture de leurs vassaux islamistes les puissances occidentales ont déjà essayé par le passé de manipuler l’opinion pour justifier une intervention militaire au sol et déclencher une guerre totale. Cette agression du vendredi 7 avril a été justifié comme des représailles à une attaque au gaz sarin menée par les troupes de Damas contre un fief djihadiste dans la province d’Idleb quelques jours auparavant.

Rappelons-nous qu’en 2013 le va-t’en-guerre Hollande voulait déjà frapper le régime syrien en « punition » d’une attaque au gaz dans la banlieue de Damas. De nouveau les responsables politiques français (Hollande, Macron, Hamon…) ont donné dans le bellicisme outrancier en saluant la décision de Donald Trump, alors qu’il y a peu encore ils le traitaient d’instable ou de fou ! Le président américain a démontré qu’il était un loyal représentant des intérêts de la bourgeoisie américaine et non un dirigeant « antisystème » en rupture avec la politique impérialiste des USA au Proche-Orient.

Il est du rôle des communistes d’alerter les travailleurs sur les dangers de déclenchement d’un conflit de grande ampleur. De longue date le mouvement communiste international a combattu pour la paix entre les peuples. Les prolétaires qu’ils soient américains, français, russes ou syriens n’ont rien à gagner d’un conflit militaire entre leurs Etats, ni aucun autre prolétaire dans le Monde. Les atrocités de la guerre en Syrie et la présentation qui en est faite par nos médias ne doivent pas nous laisser dupe sur la finalité de cette campagne de désinformation.

Pour le parti de la guerre, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur le sort des civils mais de justifier une intervention impérialiste qui n’apportera aucune solution au peuple de Syrie et au contraire accentuera son malheur et sa souffrance. Comment les Américains, qui ont détruit plus de vies que n’importe quel autre pays dans la région, pourraient se présenter comme les défenseurs des civils opprimés et gazés ?

C’est sur ces bases que le ROC-ML condamne cet acte de guerre des Américains et les discours belliqueux de nos hommes politiques qui, en cette campagne présidentielle, cherchent à conditionner l’opinion dans l’éventualité d’un conflit qui servirait les intérêts des impérialistes et des monopoles.
C’est le système capitaliste-impérialiste qui plonge le monde dans la guerre et la barbarie !

A BAS LES ETATS IMPERIALISTES SOURCE DES PILLAGES ET DES GUERRES
SOLIDARITE AVEC LES PEUPLES EN LUTTE POUR LEURS DROITS DEMOCRATIQUES ET NATIONAUX


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   Posté le 09-04-2017 à 18:48:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

D'abord, sur le fond rien à ajouter à la position du ROCML. Par ailleurs le rejet des bombardements US est un sentiment répandu dans notre pays, quelle que soit l'appréciation sur les atrocités de la guerre civile et les responsabilités respectives. Ceux qui souhaitent une intervention militaire occidentale font beaucoup de bruit dans les médias mais ils représentent une minorité. D'autant que ce bombardement était illégal sur le plan des relations internationales.
La plus grande partie des masses considèrent que les bombardements US ne peuvent pas résoudre les problèmes ni améliorer la situation. Certaine presse a même affiché en première page "et après..."
De fait bombarder l'armée syrienne constitue un soutien objectif au terrorisme.

On peut observer deux choses :

> d'une part le nouveau gouvernement US ne change pas fondamentalement l'orientation générale de l'impérialisme.

> d'autre part la méthode utilisée par Trump diffère de celle d'Obama.

Les va-t-en guerre français du PS s'en réjouissent malgré leurs pudeurs de puceaux envers le populiste Trump. Et on voit alors que leur haine affichée du "populisme" passe au second plan par rapport à leurs positions impérialistes.

Le FN se trouve dans l'embarras pour avoir applaudi la victoire du "pro-russe" Trump.
Il s'avère que les positions de Trump, aussi incohérentes qu'elles paraissent, ne dépendent pas de ses sympathies personnelles mais des décisions de l'administrations US.

Enfin le monde a réellement basculé l'an dernier et l'histoire ne va pas se répéter, à moins de rechutes temporaires. L'hégémonisme US n'existe plus et les provocations de Trump ne sont plus que des coups d'épée dans l'eau.
Ceci est apparu manifestement lorsque les soutiens aux bombardements se sont affichés :
La France, L'Allemagne et le représentant de l'UE, la Grande Bretagne, la Turquie, Israël, l'Arabie Saoudite et le Japon ont été le seuls à soutenir ces bombardements accomplis dans l'illégalité.


Edité le 09-04-2017 à 18:57:42 par Xuan




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   Posté le 09-04-2017 à 19:51:37   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

la France,l Allemagne,la Grande Bretagne,la Turquie,Israel,l Arabie Saoudite et le Japon figurent parmi les plus puissantes puissances impérialistes,d où leur dangerosité;dans la foulée du renversement d Assad,ces puissances néo-coloniales vont se concerter pour réduire en cendres la RPD de Corée du Nord,lachée par la Chine Populaire en échange de l arret du soutien américain au séparatisme taiwanais-du moins,pour l instant.


Edité le 11-04-2017 à 17:54:04 par marquetalia




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   Posté le 11-04-2017 à 17:58:18   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

une fois qu Assad aura chassé l EI de Syrie,ceux ci iront fouttre leur merde en Algérie-avec l appui de BHL,renverseront ils le pouvoir issu de la décolonisation? http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/aqmi-et-l-ei-en-alg-rie-la-strat-gie-de-l-araign-e-1477457639

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   Posté le 15-04-2017 à 07:35:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Moscou, Téhéran et Damas proposent une enquête sur le terrain sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie

MOSCOU, 14 avril (Xinhua) -- La Russie, l'Iran et la Syrie ont proposé une enquête sur le terrain sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie la semaine dernière, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous insistons sur la réalisation d'une enquête minutieuse, objective et impartiale sur l'attaque présumée à l'arme chimique par des avions syriens le 4 avril" , a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue des entretiens avec ses homologues iranien et syrien, Mohammad Javad Zarif et Walid al-Muallem.

Les trois ministres ont convenu que l'enquêe doit être menée par une équipe d'experts équilibrée, sous les auspices de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), une organisation internationale chargée du contrôle des armes chimiques dans le monde, a déclaré M. Lavrov.

La Russie et l'Iran ont salué la volonté du gouvernement syrien d'accepter une telle équipe d'enquête, a-t-il ajouté.

Le 7 avril, les États-Unis ont lancé 59 missiles de croisière contre une base aérienne de l'armée syrienne dans la province de Homs en réponse à l'attaque au gaz toxique contre des civils à Khan Sheikhoun dans la province d'Idlib.

Washington a accusé le gouvernement syrien d'être responsable de l'attaque. Mais la Russie a déclaré qu'elle aurait été causée par l'explosion d'armes chimiques stockées par les rebelles dans un entrepôt local lors d'une frappe aérienne des forces aériennes syriennes.

La Russie, l'Iran et la Syrie ont considéré à l'unanimité les frappes de missiles américains comme une agression qui constitue une violation brutale du droit international et de la Charte des Nations Unies, a souligné M. Lavrov.

"Nous insistons sur le fait que les Etats-Unis et ses alliés doivent respecter la souveraineté de la Syrie et s'abstenir d'actions similaires" , a-t-il dit.

Lors de la conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Muallem a réitéré que son gouvernement ne possède plus d'armes chimiques et que la destruction de ses stocks précédents avait été confirmée par l'OIAC.

"Nous n'utilisons pas d'armes chimiques contre les terroristes ou notre propre peuple. Nous condamnons toute utilisation d'armes chimiques" , a déclaré le chef de la diplomatie syrienne.

Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que l'on doit faire la lumière sur cette attaque présumée à l'arme chimique le plus rapidement possible.

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   Posté le 23-04-2017 à 00:45:23   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A propos du bombardement au gaz sarin :

Entrevue de Bachar el-Assad avec l'AFP
Après l'attaque chimique de Khan Cheikoun


Syrie le 12 avril 2017 - Vidéo 23'

http://mai68.org/spip2/spip.php?article178



L'article est constitué par la transcription en français de cette entrevue en anglais, dont voici un extrait :
AFP (12) : Vous voulez dire que vous ne possédez pas d'armes chimiques ?
Le président Al-Assad : Non, absolument aucune ! Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal chimique. Et l'OIAC (Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques) a déclaré la Syrie vide de tout matériel de guerre chimique.

AFP (13) : Je pose la question parce que les Américains ont dit qu'il y avait des armes chimiques dans la base aérienne, le niez-vous ?
Le président Al-Assad : Ils ont attaqué la base et détruit les dépôts qui contenaient divers matériels, mais il n'y avait pas de gaz sarin. Comment donc ? S'ils disent que nous avons lancé notre attaque au sarin à partir de cette même base aérienne, qu'est-il arrivé au sarin quand ils ont attaqué les dépôts ? A-t-on entendu parler du sarin ? Notre chef d'état-major est arrivé dans la base quelques heures seulement après l'attaque. Comment a-t-il pu y aller s'il y avait du sarin ? Pourquoi le nombre de martyres était seulement de six, alors qu'il y avait des centaines de soldats et d'officiers présents sur les lieux ? S'il y avait du sarin dans la base, comment se fait-il que tous n'en sont pas mort ? Sur les mêmes images vidéos truquées sur Khan Cheikhoun, lorsque les secouristes essayaient de venir en aide aux victimes ou aux personnes supposées affectées, ils ne portaient ni masques ni gants de protection. Comment donc ? Où donc est le sarin ? Ils auraient dû en être directement affectés ! Tout cela n'est qu'allégations ! Je veux dire que cette attaque américaine et ces allégations constituent une preuve supplémentaire qu'il s'agit d'un montage, et qu'il n'y avait de sarin nulle part.


Note de do : cette interview de Bachar el-Assad est indispensable ; aussi, j'ai pris la peine d'en réécrire la traduction en un français un peu plus correct. Comme on dit : « J'aimerais parler l'arabe aussi bien que le traducteur de l'agence Sana écrit en français » ; mais, comme le français est ma langue maternelle, je me suis permis d'essayer d'en améliorer le style. En effet, ainsi que le disait Simon Leys, pour qu'une traduction soit vraiment bonne, il faut être deux à travailler dessus : un dont la langue maternelle est celle du texte originel, et l'autre dont elle est celle de la traduction.
Pour voir la vidéo en anglais sous-titrée en arabe, pour avoir la traduction complète en français, ou pour mettre un commentaire, cliquer ci-dessous :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article178

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   Posté le 03-08-2017 à 20:27:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Egypte et la Russie aideront à créer une zone de désescalade dans la province de Homs en Syrie


2017-08-03 21:05:20 xinhua

L'Egypte et la Russie se sont entendues pour créer une zone de désescalade dans la banlieue nord de la province syrienne de Homs (centre), a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Cet accord de cessez-le-feu entrera en vigueur jeudi entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles dans la province de Homs.
Le porte-parole de l'armée russe a confirmé à Moscou que les deux parties avaient conclu cet accord grâce aux négociations tenues le 31 juillet au Caire.
L'Egypte avait précédemment négocié avec succès un accord pour apaiser les tensions dans la région de la Ghouta orientale à Damas, selon MENA.

La banlieue nord de la province de Homs a récemment été frappée par des raids aériens sporadiques menés par les forces du gouvernement syrien.
Le gouvernement égyptien a toujours affirmé son soutien à la recherche d'une solution politique à la crise syrienne, afin de mettre fin aux massacres et maintenir l'unité des territoires en Syrie.

Depuis le début de la crise en mars 2011, le conflit a fait quelque 500.000 morts et plus de 14 millions de déplacés et blessés.
Les alliés des deux parties participent également au conflit, puisque des troupes russes mènent des raids pour soutenir les forces gouvernementales syriennes, alors que la coalition internationale anti-terroriste dirigée par les Etats-Unis lance des frappes aériennes contre des cibles de l'Etat islamique (EI).

Les derniers pourparlers de paix, organisés sous l'égide des Nations Unies à Astana au Kazakhstan, n'ont pas mené à la conclusion d'un accord entre l'administration du président syrien Bachar el-Assad, principalement soutenue par la Russie et l'Iran, et l'opposition en exil.

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   Posté le 05-08-2017 à 23:28:21   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les forces syriennes assiègent entièrement le dernier bastion de l'Etat islamique à Homs


DAMAS, 5 août (Xinhua) -- Les forces gouvernementales syriennes ont assiégé totalement la ville de Sukhneh, le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans la province syrienne de Homs (centre), a annoncé samedi l'agence de presse officielle SANA.

Les forces syriennes et les combattants alliés ont assiégé Sukhneh par trois directions après avoir repris le contrôle du mont stratégique de Tantur et de la grotte de Duwi, a fait savoir SANA.

Face à l'offensive de grande envergure lancée par l'armée syrienne, les activistes de l'EI tentent de mener une contre-offensive contre les positions prises par l'armée syrienne dans la région, mais sans grand succès.

L'Observatoir syrien des droits de l'homme a affirmé de son côté que les forces gouvernementales syriennes avaient recouvré 20% du quartier résidentiel dans la ville de Sukhneh.

Selon l'Observatoire, établi au Royaume-Uni, l'armée syrienne continue à avancer dans la ville de Sukhneh après que cette dernière eut subi des tirs des forces syriennes fin juillet.

Les progrès des forces syriennes s'inscrivent dans le cadre d'une large offensive militaire pour chasser l'EI du désert syrien.

A noter que des avions de combat russes soutiennent les troupes terrestres syriennes, ainsi que leurs alliés, dans leurs efforts destinés à expulser l'EI du désert. Fin


A lire sur SANA : L’armée s’empare de zones dans les banlieues de Homs et Raqqa


Edité le 05-08-2017 à 23:30:58 par Xuan




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   Posté le 06-08-2017 à 21:10:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'armée syrienne reprend le contrôle de Sukhneh, dernier bastion de l'EI dans la province de Homs


2017-08-06 14:17:37 xinhua

Les forces gouvernementales syriennes ont réussi samedi à reprendre le contrôle de la ville de Sukhneh, le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans la province de Homs (centre), selon la radio pro-gouvernementale Sham FM.
La reprise de Sukhneh intervient après que les forces du gouvernement syrien ont assiégé la ville plus tôt dans la journée.

La reprise fait partie d'une offensive militaire à grande échelle pour chasser l'EI du désert syrien.

Cette reprise permettrait à l'armée syrienne de briser le siège de la province orientale de Deir al-Zour près de l'Irak, car la ville est située sur la route entre l'ancienne ville de Palmyra et Deir al-Zour.

Les avions de guerre russes ont soutenu les forces terrestres syriennes et les combattants alliés dans leur opération pour chasser l'EI du désert syrien.

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