Sujet :

Renversement de situation

Xuan
   Posté le 26-12-2015 à 23:05:06   

Damas: Jaïch al-Islam décapité à l’Est. Daesh et Nosra évacuent le sud

L’équipe du site Al Manar


Les choses vont vite en Syrie, et surtout dans la capitale syrienne où deux événements de grande importance ont eu lieu ce vendredi.

Dans l'après-midi, il y a eu la mort du chef de l’une des plus fortes milices opérant dans la Ghouta orientale à l’est de Damas, Jaïch al-Islam, ainsi que d’autres chefs de cette milice pro saoudienne.
Au moment où un accord inédit était finalisé sur le départ d’autres milices des quartiers du sud de la capitale. Pas les moindres car il s’agit de la milice wahhabite takfiriste Daesh et du front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda.

Jaïch al-Islam décapité

Concernant le premier événement, rapporté par le média de guerre de la Résistance, et l’agence Reuters, Zahrane Allouche était en réunion avec d'autres chefs lorsque plusieurs raids aériens ont bombardé le lieu de la rencontre, pourtant tenue en secret.


Jaïh al-Islam est financée par l’Arabie saoudite et compte plusieurs milliers de miliciens dans ses rangs.
"La mort de Zahrane Allouche est l'une des pertes les plus significatives de l'opposition", a indiqué sur Twitter Charles Lister, un des principaux experts des groupes rebelles en Syrie pour l'AFP


Parmi les tués figurent aussi le numéro deux du groupe, son chef religieux, ainsi que son porte-parole, ont rapporté les sites de coordination. Des chefs des milices "Brigade al-Rahmane" et "Ahrar al-Sham" participaient aussi à la rencontre.

Selon le correspondant d'al-Manar en Syrie, il y aurait au moins 20 chefs de milices tués durant le raid contre cette réunion, qui a eu lieu dans la ferme d'Otaya au nord de l'aéroport Marj al-Sultane, libéré depuis une dizaine de jours. Dans la soirée de vendredi, le service de média de guerre de la Résistance a diffusé les images vidéos du raid contre cette ferme.

Selon Reuters, les avions russes ont effectué 13 raids dans la Ghouta orientale ce vendredi. Il était impossible dans l'immédiat de savoir si ces raids avaient été menés par l'aviation du régime ou par la Russie, souligne l'OSDH.

Qui est Allouche

Il appartient à une famille qui s'est convertie au wahhabisme, courant takfiriste importé de l'Arabie saoudite et n'ayant aucune origine en Syrie.



Selon la chaine de télévision al-Alam, son père, Abdallah Allouche était l'un des chefs du courant wahhabite au sein de la branche syrienne de la confrérie des Frères Musulmans.
Lui même a poursuivi ses études théologiques en Arabie saoudite, avant de revenir en Syrie, où sous la couverture d'activités dans l'immobilier, avec un associé saoudien, il enrôlait les jeunes syriens pour les convertir au wahhabisme et créer des cellules terroristes. Raison pour laquelle il a été capturé en 2009 jusqu'en 2011. Date à laquelle il a été libéré dans le cadre d'une amnistye présidentielle, consentie sous la pression de l'insurrection et des parties régionales.
Selon al-Alam, Allouche est encadré par les services de renseignements saoudiens, qui lui fournissent tout l'aide logistique, militaire et financière dont il a besoin.


Il était connu pour son discours confessionnel dans lequel il stigmatisait les alaouites et les chiites. Lors du lancement des frappes aériennes russes en Syrie, il a disséminé dans plusieurs régions de la Ghouta orientale des dizaines de cages dans lesquelles il avait renfermé des familles alaouites, enlevée lors de l'attaque meurtrière contre la cité industrielle de Aadra en 2013.
Selon le correspondant d'al-Manar, l'information de sa mort a été acueillie avec un grand soulagement de la part des habitants de la capitale qu'il a essayé à plusieurs reprises d'envahir, et qui a fait des centaines de fois l'objet de tirs d'obus de mortier et de roquettes, tuant et blessant des centaines.
Sa milice fait partie de la coalition qui encercle et bombarde sans répit les deux localités chiites Noubbol et Zahra au nord-ouest d'Alep, au côté du front al-Nosra et d'autres.

Le premier accord du genre


Au sud de Damas, ce sont 4.000 personnes, dont des membres de la milice wahhabite takfiriste Daesh et du Front Al-Nosra ainsi que des civils qui sont concernés par l’accord d’évacuation conclu avec les autorités syriennes.
C’est le premier accord de ce genre impliquant Daesh, voire le plus important aussi de tous.

Selon des sources proches des négociations, citées par l’AFPce départ est l'aboutissement de négociations débutées il y a deux mois, entre le pouvoir syrien et des représentants des habitants des trois quartiers du sud de la capitale.

Selon des sources proches du dossier, l'initiative concerne le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et les quartiers voisins de Qadam et de Hajar al-Aswad. Ce dernier district était une base de l'EI près de la capitale.

"Un accord a été trouvé pour le départ de 4.000 civils et hommes armés appartenant à différents groupes, dont l'EI et le Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda), qui refusent toute réconciliation", a indiqué à l'AFP une source gouvernementale proche des négociations.

L'application de l'accord débutera en principe samedi, a précisé cette source, indiquant que ces 4.000 personnes seront transférées soit à Raqa, fief de facto de Daesh, située dans le nord de la Syrie, soit à Marea, une localité de la province d'Alep, frontalière de la Turquie, aux mains de groupes rebelles islamistes et du Front Al-Nosra.

Quatre tentatives similaires avaient par le passé échoué, a souligné la source gouvernementale.

Un autre responsable de la sécurité syrienne sur le terrain a confirmé l'accord, précisant qu'il concernait 3.567 personnes, dont 2.000 combattants, "qui appartiennent dans leur majorité à l'EI, mais aussi au Front Al-Nosra".

Démilitarisation


Jeudi, une unité de l'armée est entrée à Qadam pour récupérer l'artillerie lourde et l'équipement militaire utilisés par les miliciens, a précisé ce responsable.
Par ailleurs, 18 bus sont déjà arrivés dans ce quartier pour assurer l'évacuation de samedi, a souligné le responsable.
"Chaque combattant sera autorisé à partir avec sa famille, une valise et son arme personnelle", a précisé de son côté un représentant local de Qadam, sous le couvert de l'anonymat.
Selon le correspondant de la chaine de télévision al-Manar, les autobus étaient accompagnés de deux véhicules des Nations Unies.
Interrogée par l'AFP, une responsable de l'ONU à Damas a affirmé que son organisation n'était pas impliquée dans cet accord. Un ministère destiné la réconciliation nationale a été mis en place sein du gouvernement syrien. Concernant l’accord, il est question d’une troisième partie non identifiée qui a joue un rôle dans la médiation.

Ces accords de "réconciliation locale", prévoient généralement l'abandon par les rebelles de leurs armes, en contrepartie d'aides aux habitants bloqués à l'intérieur et vivant dans des conditions précaires.

Selon l’AFP, début avril, Daesh et le Front Al-Nosra s'étaient emparés de 60% du camp de Yarmouk avant de se replier sur 40% du territoire. Ils sont actuellement présents dans la partie sud du camp près de la localité mitoyenne de Hajar al-Aswad.

Yarmouk est un quartier du sud de la capitale syrienne. Plus de 160.000 personnes y vivaient avant le début du conflit en 2011. Aujourd'hui, près de 7.000 civils palestiniens et syriens y habitent, alors que quelque 10.000 Palestiniens ont été évacués ces dernières semaines.

Darayya : sur le point de tomber


Non loin du camp Yarmouk, dans la province sud-ouest de Damas, l’armée syrienne poursuit la conquête de la localité de Darayya qui en est à ses dernières étapes. Selon la chaine de télévision iranienne arabophone al-Alam, elle a découvert un réseau de tunnels souterrains sur plusieurs kilomètres de longueur, qui relient les positions des milices entre elles.
Xuan
   Posté le 04-02-2016 à 23:03:20   

La Turquie en écho à l'OSDH


Alors que les voies de ravitaillement des milices takfiristes au nord d'Alep sont désormais coupées de la Turquie :

Alep assiégée par l'armée syrienne

« Les forces gouvernementales sont désormais plus proches que jamais d'assiéger totalement les rebelles qui contrôlent les quartiers est de l'ex-capitale économique du pays depuis 2012 » , avance l’AFP, citant l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance médiatique de l’opposition syrienne soutenue par l’Occident.

"A moins qu'ils ne reçoivent une aide urgente des pays du Golfe et de la Turquie, cela pourrait marquer le début de la fin pour eux" , a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Avec la perte de cet axe, la seule route d'approvisionnement qui reste est longue et compliquée et sera la prochaine cible" du pouvoir, a-t-il ajouté, en référence à la route dite du Castello, au nord-ouest de la ville.
"Si les rebelles la perdent, le siège sera total" , a précisé M. Abdel Rahmane. "Le régime a pu en 72 heures remporter une victoire qui lui a échappé au cours des trois dernières années" , a-t-il également souligné.
Il a bénéficié pour cela des centaines de frappes menées par les avions russes contre les positions rebelles.

La Turquie préparerait une agression contre la Syrie

Sur Al Manar :

Ce qui se passe sur la frontière turco-syrienne laisse entrevoir d’intenses préparations à une incursion turque en Syrie, a annoncé jeudi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

«Nous avons de bonnes raisons de soupçonner d’intenses préparations de la Turquie à une incursion militaire sur le territoire d’un Etat souverain, la République syrienne arabe… Nous remarquons de plus en plus de signes de préparation des militaires turcs pour agir activement sur le territoire syrien» , a annoncé Igor Konachenkov aux journalistes.

Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait présenté à la communauté internationale les preuves vidéo montrant que l’artillerie turque bombardait des villes syriennes au nord de Lattaquié....


Edité le 04-02-2016 à 23:25:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 04-02-2016 à 23:18:08   

Et la voix de son maître Fabius ...

condamne l'offensive brutale de la Russie et de la Syrie contre le terrorisme :


Sur Romandie.com

Le régime syrien et la Russie doivent cesser les bombardements et les sièges


Londres - Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a appelé jeudi le régime de Bachar al-Assad et la Russie à cesser les bombardements et le siège de villes syriennes, condition pour la reprise des négociations de paix.

L'offensive brutale lancée par le régime de Bachar avec le soutien de la Russie torpille les négociations, a déclaré à la presse M. Fabius à Londres, où il participait à la conférence des donateurs pour les civils syriens.

La France demande le respect du droit humanitaire international, la levée de tous les sièges qui affament les populations et l'arrêt des bombardements, a ajouté M. Fabius qui s'est entretenu dans la matinée avec ses homologues américain et britannique.

Le responsable français a souligné que ce n'était pas une concession mais une condition à la reprise des négociations qui ont été suspendues mercredi à Genève.

A partir de là, on pourra reprendre les discussions et aboutir à une solution politique, a-t-il ajouté, critiquant également le soutien de Téhéran au régime syrien.

Il ne faut pas se voiler la face, si on traite les conséquences sans traiter les causes on se réunira l'an prochain pour soutenir davantage de civils, a encore dit M. Fabius, qualifiant Bachar al-Assad de criminel de l'humanité.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, à Londres, où il participe aussi à la conférence des donateurs pour les civils syriens, a déclaré que ceux qui aident le régime d'Assad sont coupables des mêmes crimes de guerre, ciblant la Russie qui bombarde les écoles, les hôpitaux et pas les positions de Daech.

Ce sont des crimes de guerre, du nettoyage ethnique, a insisté M. Davotuglu.


(©AFP / 04 février 2016 15h32)
Xuan
   Posté le 14-02-2016 à 22:23:25   

L’Iran met en garde les Saoudiens contre l’envoi de troupes en Syrie


L’équipe du site Al Manar



L'Iran a mis en garde dimanche l'Arabie saoudite contre l'envoi de troupes en Syrie après le déploiement d'avions de combat saoudiens en Turquie, a rapporté la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam.

"Nous ne permettrons certainement pas que la situation en Syrie évolue conformément à la volonté des pays malveillants. Nous prendrons les décisions nécessaires le moment venu" , a déclaré l'adjoint du chef d'état-major des forces armées, le général Massoud Jazayeri, à la chaîne Al-Alam.

"Les terroristes qui se battent en Syrie sont les hommes de l'Arabie Saoudite ou des Américains, des Israéliens ou encore des forces réactionnaires de la région" , a déclaré M. Jazayeri.

A partir "de quel pays, sinon la Turquie, ces terroristes entrent en Syrie? Quels pays, si ce n'est les pays réactionnaires arabes, les soutiennent?" a-t-il demandé.

"Aujourd'hui, avec les victoires de l'armée syrienne et des forces populaires, ils veulent envoyer des troupes en Syrie, mais il s'agit d'un bluff et d'une guerre psychologique" , a ajouté M. Jazayeri.

"L'Arabie Saoudite a utilisé tout ce qu'elle avait en son pouvoir, et aujourd'hui non seulement en Syrie mais aussi au Yémen elle a échoué" , a-t-il ajouté.

Ryad a déployé des avions de combat sur une base aérienne en Turquie sous prétexte d’ "intensifier ses opérations contre Daesh en Syrie" .

Un responsable militaire saoudien a pour sa part déclaré que le royaume était prêt à dépêcher des troupes au sol en Syrie dans le cadre de la coalition américaine.

La Turquie de son côté bombardé des positions kurdes syriens dans le nord de la Syrie, non loin de la frontière turque.

M.Jazayeri a en outre démenti les informations selon lesquelles il y a un différend entre l’Iran et la Russie sur la Syrie. Il a fait état d’une coopération totale entre Téhéran et Moscou au niveau politique et militaire. Et d’ajouter : « l’Iran appuie la présence russe sur la scène syrienne vu qu’elle donne un coup de force à la Syrie : peuple et gouvernement » .

Avec AFP + AlAlam
Xuan
   Posté le 24-03-2016 à 23:26:04   

Sur Al Manar :

Daesh aurait perdu 20% des ses territoires et 40% de son chiffre d’affaires





Au cours des 14 derniers mois, la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) a perdu le contrôle sur environ 22% de ses territoires occupés en Syrie et en Irak. Ces chiffres ont été indiqués par une étude de l'agence d'analyse IHS, relayée mercredi par l'antenne russe de la BBC.

En plus, indiquent les estimations de la société d'experts, Daesh a perdu au cours de la même période jusqu'à 40% de ses avoirs financiers, provenant principalement de la vente de pétrole.

Les analystes expliquent cela par le fait que les extrémistes ne contrôlent plus la frontière entre la Turquie et la Syrie.
Il est également question dans le rapport d’une réduction du flux des bénévoles, venant à la rescousse de Daesh de pays différents.

Selon les données des Nations Unies, le commerce du pétrole est la principale source de revenus de ce groupuscule. En 2015, le montant des recettes pétrolières s’élevait à 400 à 500 millions de dollars.

Le 18 décembre 2015, le Conseil de Sécurité des NATIONS unies a adopté une résolution qui oblige les pays à lutter contre les sources de financement des terroristes. Toutefois, en mars 2016, du carburant et des produits manufacturés fabriqués par l’EI ont été découverts dans la vente en Bulgarie.

C’est la Turquie qui est accusée de recueillir et de commercialiser ce pétrole, obtenu à un prix nettement inferieur à celui du marché. L’implication turque a été prouvée par le ministère de la défense russe qui, images à l’appui, a filmé au début de la campagne militaire russe en Syrie comment les camions-citernes de Daesh acheminent l’hydrocarbure vers ce pays.
L’Irak aussi accuse Ankara de faciliter l’acheminement du pétrole en provenance des régions irakiennes occupées par Daesh.


Sources : RT, News 4-u.
Xuan
   Posté le 27-03-2016 à 14:13:38   

La prise de Palmyre : un tournant




La prise de Palmyre constitue en Syrie d’un tournant non seulement militaire mais politique. L’opposition dite modérée se trouve réduite à l’impuissance.

La presse bourgeoise reconnaît que la prise de Palmyre constitue un tournant.
Pour les pays impérialistes c’est aussi un tournant. On n’entend plus Fabius pérorer sur le « boucher Assad » et le « dictateur Poutine » : il est au placard.

Ceci aura certainement des conséquences sur l’attitude des monopoles français. Sarkozy continue de se tourner vers la Russie et ce courant s’est développé contre l’atlantisme des socialos.

La défaite de l’Etat Islamique aura aussi des conséquences sur le recrutement en Europe. D’abord parce que l’argent commence à manquer et que les combattants surtout ceux européens sont des mercenaires et non une armée populaire.
Puis l’influence de l’islamisme radical reposant sur les succès de l’Etat Islamique s’effritera nécessairement, non sans poussées de violence dans les pays riches qui lui avaient permis de croître et embellir.

Nous ne devons pas laisser la jeunesse d’origine immigrée dans le désarroi mais poursuivre nos explications sur la nécessité du socialisme et de l’unité anti capitaliste et anti impérialiste de toutes les composantes de la classe ouvrière.
marquetalia
   Posté le 27-03-2016 à 17:58:36   

Une fois que Assad aura annihilé les djihadistes,la Russie pourra exercer des pressions sur Israel afin que la Syrie récupére le plateau du Golan -soit 50 ans après l invasion.par contre,il n est pas certain que Damas restaurera sa présence au Kurdistan,où les peshmergas sont appuyés par les Etats Unis.
Xuan
   Posté le 28-03-2016 à 11:58:35   

AlAssad :la libération de Palmyre prouve l’efficacité de la stratégie de l’armée


L’équipe du site al Manar

Le président Bachar al-Assad a affirmé que "la libération de la ville de Palmyre représente un exploit important et prouve l’efficacité de la stratégie adoptée par l’armée syrienne et ses alliés dans la guerre antiterroriste" a rapporté SANA.



S'exprimant lors d'une réunion avec une délégation française regroupant un certain nombre de parlementaires, d’intellectuels, de chercheurs et de journalistes, le président alAssad a précisé que "les visites de délégations parlementaires en Syrie permettent de corriger les politiques erronées adoptées par certains gouvernements, dont la France, à l’égard de ce qui se déroule en Syrie" .

Les membres de la délégation ont exprimé [i]"l’espoir de voir la stabilité et la paix s’instauraient en Syrie dans les plus brefs délais" [/i], affirmant "l’importance de la sauvegarde de la diversité intellectuelle et civilisationnelle en Syrie" .


Source: Agences

27-03-2016 - 15:55 Dernière mise à jour 27-03-2016 - 15:55
Xuan
   Posté le 09-04-2016 à 13:54:28   

Un article déjà ancien du Monde Diplomatique (novembre 2015) mais on y trouve quelques indications

Basculement stratégique au Proche-Orient


Coup double pour le président russe, qui vient de faire irruption sur le champ de bataille syrien. M. Vladimir Poutine a fait savoir qu’il avait reçu au Kremlin le président Bachar Al-Assad ; dans la foulée, il a organisé une réunion quadripartite (Etats-Unis, Russie, Arabie saoudite, Turquie) sur le « processus politique » censé succéder aux frappes militaires. Une fois de plus, la France semble hors jeu.
par Olivier Zajec


«Est-il temps de faire de l’Iran notre ami et de l’Arabie saoudite notre ennemi ? » Sous ce titre provocateur, le chroniqueur britannique Michael Axworthy notait en janvier 2015 que « l’idée selon laquelle l’Iran est devenu une force de stabilité dans la région du Golfe relève désormais de l’évidence acceptée (1) ».

On est bien loin de la rhétorique de l’« axe du mal », reprise sans nuance depuis le 11 septembre 2001 et martelée ensuite avec passion et suivisme. Ni le discours enflammé du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou devant le Congrès américain, le 3 mars 2015, ni les combats d’arrière-garde des disciples néoconservateurs de Thérèse Delpech (2) au Quai d’Orsay ne sont parvenus à prévenir ce renversement des mentalités.

Passé du rôle de croquemitaine à celui de pivot régional antidjihadiste, fort d’un accord nucléaire habilement négocié et d’une alliance objective avec Washington en Irak pour contrebattre l’Organisation de l’Etat islamique (OEI), l’Iran n’est plus un exemple isolé. Les retournements de perception de ce type se multiplient.

Avec une menace terroriste intérieure élevée et une crise migratoire qui bouleverse les équilibres politiques de l’Union européenne, aucun des poncifs qui structuraient le commentaire dominant ne semble donc plus offrir la moindre solidité, impuissance analytique dont la presse française offre peut-être l’exemple le plus sidérant. De la dangerosité de l’Iran des mollahs au devoir moral de « punir » M. Bachar Al-Assad, de l’impossibilité d’un califat djihadiste au destin européen du « modèle démocratique turc (3) », de la nécessité de faire chuter M. Vladimir Poutine à l’urgence d’un partenariat gagnant-gagnant avec le hub mondialisé des émirats du Golfe, de la solidité du couple franco-allemand aux réjouissances obscènes qui ont suivi la pendaison en direct de Saddam Hussein, les certitudes ont fait place aux atermoiements, les rengorgements aux louvoiements, les rodomontades aux reniements.

Pis : alors même que le droit d’ingérence coercitif, la communauté de destin atlantiste et les croisades armées contre la « saloperie souverainiste » (selon la forte expression de Bernard-Henri Lévy (4)) sont toujours promus avec une admirable constance, l’opinion publique, sondage après sondage, persiste désormais à considérer que la chute du régime syrien, le renforcement des liens avec l’Arabie saoudite, l’endiguement de la Russie ou la signature du traité de libre-échange transatlantique ne sont peut-être pas les priorités les plus brûlantes du moment.

Ce retournement idéologique, qui prend la forme d’un réalisme de réaction plus que sévère envers le bilan des approximations messianiques et ingérentes de l’après-11-Septembre, a de quoi inquiéter les responsables de la politique étrangère française de l’ère Sarkozy-Hollande. Reconnaître avec humilité l’échec des changements de régime erratiques des dernières années n’en est pas moins exclu. Pour justifier l’injustifiable, ne reste donc qu’une seule solution : transférer la responsabilité du naufrage à un coupable crédible. Or, des dirigeants mondiaux actuels, qui plus que M. Barack Obama semble mériter par sa faiblesse et son irrésolution d’être blâmé pour le chaos proche-oriental ?

Pour le chef de l’Etat turc, M. Recep Tayyip Erdogan, M. Obama est un faible. Les monarques sunnites du Golfe, quant à eux, ne cachent qu’à grand-peine leur détestation — et leur mépris parfois raciste — de ce président qui joue désormais la carte du « diable » iranien. Selon son opposant républicain de 2008, M. John McCain, toujours prêt à faire parler les armes en Iran ou en Ukraine, M. Obama « abîme » le leadership américain (5). Et la vedette actuelle du même parti, M. Donald Trump, fait chorus. M. François Hollande, lui, va répétant sans ciller que la raison principale du renforcement de l’Organisation de l’Etat islamique (OEI) est à chercher dans le « lâchage » américain qui, un « samedi noir de la fin août 2013 (6) », a empêché Paris de bombarder le régime de M. Al-Assad.

Cependant, la politique étrangère de M. Obama n’est pas réductible à une série d’atermoiements. Elle reste même, nonobstant certains échecs et de nombreux inachèvements, bien supérieure à celle de ses partenaires britanniques, saoudiens, français ou israéliens. Loin d’abuser de l’anabolisant sondagier que procure toujours le costume de « président de guerre », il a tenté de respecter la retenue diplomatique globale dont il s’était fait l’avocat dès son entrée en fonctions, après l’apocalyptique principat de M. George W. Bush. L’accord du 1er juillet 2015 avec Cuba, celui du 14 juillet sur le nucléaire iranien, la relative prudence observée en Ukraine malgré l’animosité personnelle qui l’oppose à M. Poutine, malgré surtout le déchaînement hystérique de ses opposants paléo-reaganiens, sont les marqueurs d’une ligne relativement maîtrisée. Le contraste apparaît assez frappant avec l’aventurisme libyen de M. Nicolas Sarkozy en 2011, l’agressivité autiste de M. Netanyahou ou l’entêtement de M. Hollande sur le dossier syrien depuis 2012.

M. Obama ne déçoit au fond que les somnambules qui ne se consolent pas de ce que MM. Donald Rumsfeld et Anthony Blair, ou Mme Condoleezza Rice (7), aient été renvoyés aux oubliettes de la diplomatie mondiale. Son cap, raisonnable, est celui du refus de l’aventurisme que constituerait, en particulier au Proche-Orient, un nouveau changement de régime coercitif sans solution pérenne de continuité. Il s’agit ici de ce que l’on pourrait dénommer la « doctrine Gates », du nom du secrétaire américain à la défense entre 2006 et 2011. « La dernière chose dont [l’Amérique] a besoin, jugeait en effet M. Robert Gates lors de la guerre en Libye, c’est d’un nouvel exercice de nation building (8) » : énoncée au Congrès au moment même où M. Obama s’y voyait reprocher son leading from behind (« direction en sous-main »), cette sentence lapidaire clôturait symboliquement l’ère des ingérences.

Après bien des vertiges, tout se passe comme si, refermant les bréviaires des auteurs néoconservateurs Norman Podhoretz et Irving Kristol, la Maison Blanche avait rouvert Aristote pour y redécouvrir le sens de la délibération stratégique : « Aucun Lacédémonien ne délibère sur la meilleure forme de gouvernement pour les Scythes. (…) Nous délibérons sur les choses qui dépendent de nous et que nous pouvons réaliser (…). Nous délibérons non pas sur les fins elles-mêmes, mais sur les moyens d’atteindre les fins (9). »

On peut reprocher bien des choses à M. Obama sur la Syrie, à commencer par la faiblesse dont il fait preuve envers le gouvernement turc, l’acteur le plus cynique et le plus manipulateur du conflit. Malheureusement, le dernier pays à pouvoir lui adresser des reproches sur ce plan est la France. La virtuosité sémantique ne pouvant être le paravent éternel de la vacuité stratégique, il convient de reconnaître que le storytelling français développé à l’occasion de la tragédie syrienne ne résiste pas à l’analyse. Pendant des mois, Paris a soutenu qu’il ne bombarderait pas l’OEI, car il était hors de question de renforcer le régime de Damas, désigné comme l’adversaire prioritaire. Prenant ainsi parti dans une guerre civile, le gouvernement français est allé jusqu’au bout de sa logique en lâchant dans la nature des armements destinés à une opposition modérée mal définie, armements qui ont bientôt renforcé les arsenaux djihadistes (Le Monde, 21 août 2014).

Le 27 septembre 2015, la situation se dégradant, la France décide finalement de bombarder « Daech ». A l’Elysée, on évoque une « évolution stratégique », audacieuse litote au cas où des observateurs peu perspicaces auraient la tentation de n’y discerner qu’une absence totale de stratégie. S’autorisant de cette « évolution », M. Hollande, qui reçoit M. Poutine le 4 octobre 2015, « rappelle » à son hôte que « l’Etat islamique est l’ennemi que nous devons combattre (10) ».

L’aplomb de la formule est tout à fait admirable. Malheureusement, elle ne saurait impressionner que les amnésiques. Depuis le début de l’insurrection syrienne, en 2011, et la progressive prise en otage de celle-ci par des factions islamistes de plus en plus dures, M. Poutine, que l’on sait têtu, défend le même plan en deux volets : soutenir M. Al-Assad pour réduire Al-Qaida et l’OEI, menaces prioritaires, avant de trouver dans un deuxième temps une solution politique négociée à Damas, sous la forme d’une évolution du régime. Quelles que soient les arrière-pensées du Kremlin, personne à Moscou ne songe en effet que M. Al-Assad restera éternellement au pouvoir (lire « Le pari syrien de Moscou »). C’est la raison pour laquelle divers émissaires de l’opposition syrienne, tels M. Khaled Khoja ou M. Haytham Manna, ont été reçus en 2015 par le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov. « Il n’y aura pas d’autre Kadhafi » : la stratégie de Moscou, aussi critiquable soit-elle, est constante et claire. Elle ne rend que plus brouillons le cynisme d’Ankara, la fébrilité de Riyad ou les changements de cap de Paris, qui contrastent avec les choix opérationnels et diplomatiques de la France au Mali et en Centrafrique, largement salués en 2013-2014.

Rançon de cet enlisement moralisant et inefficace, les relations internationales voient se multiplier des initiatives diplomatiques qui ne reposent plus sur les seules décisions occidentales. Cette mutation stratégique est fondamentale. Car qui sont aujourd’hui les game changers (11) au Proche-Orient ? Certainement pas M. Obama, pressé d’agir par ses tributaires en Europe de l’Est et sur l’Euphrate, mais qui y est d’autant plus réticent qu’il reste concentré sur le « pivot Pacifique » qui constitue sa vraie priorité. Pas davantage M. Hollande, qui s’essouffle derrière Berlin en Europe et derrière Washington presque partout ailleurs, en critiquant ces deux capitales pour préserver l’illusion d’une indépendance bien écornée (lire « Dégringolade de la France »). Les puissances régionales ? Tel-Aviv est tétanisé par la convergence Washington-Téhéran, comme par la reprise de la révolte palestinienne ; Riyad, confronté à la baisse des prix du pétrole et englué dans son intervention au Yémen ; Ankara, à nouveau en guerre contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et durablement décrédibilisé pour avoir longtemps joué l’OEI contre les Kurdes.

La liberté d’action est aujourd’hui passée du côté de la Russie et de l’Iran, en attendant que la Chine, qui se tient à l’écart du conflit, ne saisisse peut-être un jour l’occasion de proposer à son tour une solution diplomatique. Moscou avait déjà changé la donne en 2013 en offrant à tous les protagonistes une porte de sortie grâce à la neutralisation de l’arsenal chimique syrien. A présent, M. Poutine roque (12) une nouvelle fois sur l’échiquier syrien, en présentant dans un premier temps le plan d’une nouvelle coalition antiterroriste devant l’Organisation des Nations unies (ONU) le 28 septembre 2015, puis en intervenant militairement — à la demande du gouvernement syrien — à travers des bombardements qui, conformément à sa lecture du conflit, visent aussi bien, dit-il, les positions de l’OEI que celles de l’Armée de la conquête, coordination soutenue par l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar et regroupant principalement les salafistes d’Ahrar Al-Cham et le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaida.

Cette seule initiative russe a redistribué les cartes d’un jeu mésopotamien grippé. Après un an d’opérations aériennes et sept mille « frappes » contre une OEI résiliente, il apparaît que la stratégie poursuivie depuis 2013 par la coalition occidentale réunie par les Etats-Unis a échoué. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry concède désormais que le calendrier de sortie de M. Al-Assad est négociable et que la collaboration avec la Russie et l’Iran est nécessaire (13). Le commentaire journalistique se retourne donc une nouvelle fois : « Si le départ d’Assad, la défaite de l’OEI et un avenir pacifique pour la Syrie sont l’objectif ultime, n’essayons pas de tout faire en une seule fois (14). »

Avec beaucoup d’autres, Matthew Rojansky, l’expert américain du Wilson Center cité par Les Echos, redécouvre avec fraîcheur ce que l’on pensait acquis depuis Sun Tzu, au VIe siècle avant J.-C. : il vaut mieux combattre sur un front que sur deux. M. Henry Kissinger vient de faire à peu près le même constat (15). Le mantra commun à MM. Erdogan et Fabius, selon lequel il existe une « alliance objective entre M. Bachar Al-Assad et les terroristes (16) », a perdu toute applicabilité. On saisit bien, du côté français, la volonté de sauver un bilan extérieur en demi-teinte en vue des débats électoraux de 2017. Mais ce « ni-ni » intenable, en sus de s’être révélé stratégiquement contre-productif, sera bientôt médiatiquement inaudible. Voire politiquement suicidaire, pour peu que Palmyre soit reprise par les forces russes et syriennes ; une option en forme de coup d’éclat, dont on ne sait si elle est possible mais à laquelle il serait étonnant que MM. Lavrov et Poutine n’aient pas songé. En attendant, la stratégie russe actuelle est soutenue ouvertement par l’Iran… et l’Irak (17). L’Egypte n’y est pas opposée. Pékin observe et ne désapprouve pas.

Ainsi, l’inattendu et la surprise, carburants premiers de l’action stratégique, sont aujourd’hui maniés sur le champ clos mésopotamien par des acteurs extérieurs à « l’Occident ». Dans le vortex proche-oriental, une Amérique affaiblie et une Russie opportuniste continuent à défendre leurs intérêts. Ces intérêts ne seront jamais complètement ceux de l’Europe, et prendre totalement parti pour Washington ou pour Moscou en la matière relève d’une forme de capitulation intellectuelle. Il serait bien plus satisfaisant de faire ici l’éloge de la diplomatie française que de constater, l’honnêteté ayant ses exigences, la supériorité tactique de M. Poutine. Mais l’étoile morte qu’est le néoconservatisme continue à éclairer les rives de la Seine, et l’Union européenne a aliéné sa sécurité externe — en dehors de l’exception que constituent les actions de la France en Afrique. Que ceux qui regrettent cette situation soient de plus en plus nombreux par-delà les clivages politiques ne constitue qu’une très médiocre et très insuffisante consolation.

Olivier Zajec
Maître de conférences en science politique, université Jean-Moulin Lyon-III.

_________________


(1) Michael Axworthy, « Is it time to make Iran our friend and Saudi Arabia our enemy ? », The Guardian, Londres, 28 janvier 2015.

(2) Thérèse Delpech (1948-2012), spécialiste des affaires nucléaires et stratégiques, auteure notamment de l’ouvrage Le Grand Perturbateur. Réflexions sur la question iranienne (2007), fut directrice des affaires stratégiques au Commissariat à l’énergie atomique.

(3) « Le parti islamique turc AKP s’érige en modèle démocratique pour le monde musulman », La Croix, Paris, 1er octobre 2012.

(4) Bernard-Henri Lévy, La Guerre sans l’aimer. Journal d’un écrivain au cœur du printemps libyen, Grasset, Paris, 2011.

(5) Sandy Fitzgerald, « McCain : “Putin’s actions in Syria the fault of Obama’s weakness” », Newsmax, West Palm Beach (Floride), 30 septembre 2015.

(6) L’expression est de Bernard-Henri Lévy dans son « Bloc-notes » du Point, Paris, 15 octobre 2015.

(7) Mme Condoleezza Rice et M. Donald Rumsfeld furent respectivement secrétaire d’Etat des Etats-Unis de 2005 à 2009 et secrétaire à la défense de 2001 à 2006, sous l’administration de M. George W. Bush.

(8) Déclaration devant la commission des forces armées du Sénat, mars 2011.

(9) Aristote, Ethique à Nicomaque, III, 4.

(10) Benoît Vitkine « “L’EI est l’ennemi que nous devons combattre”, rappelle Hollande à Poutine », lemonde.fr, 2 octobre 2015.

(11) Dans le vocabulaire stratégique, acteur capable à lui seul de réorienter le cours de l’affrontement.

(12) Aux échecs, le roque permet, en un seul coup, de mettre le roi à l’abri tout en centralisant une tour.

(13) Karen DeYoung, « Obama administration scrambles as Russia attempts to seize initiative in Syria », The Washington Post, 30 septembre 2015.

(14) « Syrie : Obama traite avec Moscou et s’accommode d’Assad », Les Echos, Paris, 30 septembre 2015.

(15) Henry Kissinger, « A path out of the Middle East collapse », The Wall Street Journal, New York, 17 octobre 2015.

(16) Point presse de M. Laurent Fabius à l’issue de la conférence de Montreux, Conférence de Genève II, 22 janvier 2014.

(17) Hélène Sallon,[url= http://www.wsj.com/articles/a-path-out-of-the-middle-east-collapse-1445037513]« La tentation russe de Bagdad »[/url], Le Monde, 17 octobre 2015.
Xuan
   Posté le 16-04-2016 à 21:23:17   

Le Courrier du Vietnam met en ligne cet article sur la Syrie. On remarquera que l'article est signé Xinhua, VNA (Vietnam News Agency) et CVN (Courrier du Vietnam) :

L'armée syrienne repousse une offensive d'opposants de grande envergure à Alep


11/04/2016 18:30
L'armée syrienne a repoussé une offensive à grande échelle de plusieurs groupes opposants dans la province septentrionale d'Alep, a déclaré le 10 avril une source militaire.


La force pro-gouvernementale de la Syrie sur une route à travers la ville d'El Khanasser, près d'Alep, le 29 février. Photo : AFP/VNA/CVN

Plusieurs groupes opposants ont lancé samedi soir 9 avril une attaque de grande envergure dans des zones contrôlées par le gouvernement dans la banlieue au sud d'Alep, a déclaré une source militaire syrienne sous couvert d'anonymat. Elle a indiqué que les affrontements s'étaient poursuivis jusqu'à dimanche 10 avril à l'aube et que l'armée syrienne avait réussi à repousser l'attaque après avoir infligé de lourdes pertes aux assaillants.

La source a démenti les informations diffusées par certaines chaînes de télévision arabes qui ont indiqué que plusieurs villes au Sud d'Alep étaient sous le contrôle des opposants.

Cependant, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (opposition) a déclaré que les combats étaient toujours en cours entre l'armée syrienne soutenue par le Hezbollah et des groupes d'oppositions, notamment le Front al-Nosra affilié à Al-Qaïda, dans plusieurs zones au sud d'Alep.

Le groupe a indiqué que l'armée syrienne avait réussi à repousser les attaques et avançait vers les oppositions.

Cette attaque n'était pas la première du genre. La semaine dernière, les oppositions d'Alep avaient également tenté une percée contre l'armée syrienne dans certaines zones. Celle-ci avait alors menacé de frapper tous ceux qui tenteraient d'attaquer des positions militaires ou des zones civiles sous le contrôle du gouvernement à Alep.

Xinhua/VNA/CVN


Edité le 16-04-2016 à 21:23:56 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-07-2016 à 10:58:29   

Syrie: l'unique route de ravitaillement des rebelles à Alep coupée de facto


Romandie


Beyrouth - L'armée syrienne a coupé de facto jeudi, après de violents combats, la dernière route d'approvisionnement des rebelles assiégés dans la ville d'Alep, malgré son annonce d'une trêve de 72 heures, selon une ONG.

Les forces du régime de Bachar al-Assad sont parvenues à s'emparer d'une position rebelle à un kilomètre de la route dite du Castello, dernier axe de ravitaillement des quartiers tenus par les rebelles dans l'est d'Alep, deuxième ville du pays en guerre, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les troupes loyalistes n'ont jamais été aussi proches de la route du Castello, désormais à portée de leurs tirs, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG. Si elles parviennent à consolider leurs positions, les quartiers insurgés seront totalement assiégés.

L'armée et ses alliés peuvent maintenant surveiller et tirer sur toute personne ou tout véhicule empruntant cette route, mais en fin d'après-midi les rebelles tentaient de les repousser, d'après l'OSDH.

Selon le correspondant de l'AFP dans les quartiers rebelles, aucune personne n'est en mesure d'entrer ou de sortir de la métropole septentrionale. Des familles qui s'étaient rendues via la route du Castello à Alep pour visiter leurs proches ne pouvaient pour le moment rentrer chez eux.

Au premier jour de l'Aïd, je suis allé avec ma famille à Alep pour voir des proches. Nous avons traversé la route du Castello très prudemment, les feux de la voiture éteints, confie Mohammad Yassin, père de cinq enfants.

L'homme de 43 ans dit avoir appris que la route était totalement coupée jeudi matin.

Je ne sais pas ce qui va se passer, mais j'ai peur que la situation reste comme ça pour longtemps, a-t-il ajouté.

Divisée depuis 2012 entre secteurs prorégime (ouest) et secteurs rebelles (est), la métropole d'Alep est un enjeu principal du conflit.

Depuis deux ans, le régime tente de s'emparer de la route du Castello. Ses troupes avaient coupé techniquement cette route en la bombardant par voie aérienne, mais c'est la première fois qu'elles se retrouvent aussi proches au sol.

Un porte-parole de Jaich al-Islam, influent groupe rebelle, a annoncé la mort de quatre de ses combattants dans la zone de combats, connue sous le nom d'al-Mallah.

Par le passé, les forces syriennes avaient dû reculer face aux contre-offensives menées par les rebelles et les jihadistes du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Les combats ont lieu malgré une nouvelle annonce de trêve par le régime décrétée de mercredi à vendredi à minuit locale (jeudi 21H00 GMT).

Déjà la veille, le régime avait poursuivi ses raids aériens et ses tirs d'artillerie contre les secteurs rebelles d'Alep, et les insurgés avaient bombardé les quartiers prorégime. Jeudi, trois civils ont péri dans des tirs rebelles, selon l'OSDH.

Selon un photographe de l'AFP dans les quartiers prorégime, ceux-ci ont été visés par des tirs de roquettes rebelles intenses avant que le calme n'y revienne dans l'après-midi. Mais peu d'habitants osaient sortir de chez eux.

Ces derniers mois, toutes les tentatives de faire respecter les trêves, notamment à Alep, ont échoué de même que les efforts d'un règlement du conflit qui a fait plus de 280.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.

Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations réclamant des réformes, la révolte contre le régime s'est transformée en une guerre dévastatrice impliquant une multitude d'acteurs locaux, régionaux et internationaux, ainsi que des groupes jihadistes.

La province d'Alep est morcelée entre les différents protagonistes de la guerre, avec des régions contrôlées par le régime, d'autres par les rebelles ou encore par le Front Al-Nosra ou encore par les jihadistes rivaux de l'organisation Etat islamique (EI).


(©AFP / 07 juillet 2016 21h49)
Xuan
   Posté le 24-07-2016 à 00:17:42   

22 juillet 2016 - Le Grand Soir

Texte intégral de l’entrevue accordée par le Président Bachar al-Assad à la chaîne américaine NBC News


En ce 14 juillet 2016, où le peuple français a eu à souffrir du même terrorisme qui déchire et bafoue quotidiennement la Syrie depuis plus de cinq ans, dans un contexte d’hypocrisie meurtrière d’une grande majorité de dirigeants régionaux et occidentaux, la chaîne américaine NBC News a publié un entretien accordé par le Président syrien à son journaliste Bill Neely.



Pour préparer son questionnaire [1], M. Neely nous dit qu’il a visionné les vidéos et lu les transcriptions de presque tous les entretiens accordés par le Président syrien ces dernières années, en plus d’avoir bénéficié des suggestions de toute l’équipe de NBC News, « y compris celles qui occupent l’esprit de beaucoup de gens » . Il a retenu de l’entretien : « Je lui ai dit qu’il était un dictateur brutal avec le sang de centaines de milliers sur les mains. Il a répondu à cela. Il n’a pas flanché. Je présume que c’est un homme qui avait déjà entendu toutes ces questions » . Quel scoop !

À lire les points essentiels retenus par nos médias aux ordres, nous pouvons nous demander s’ils s’intéressent, un peu plus que M. Neely, à ce qui préoccupe « l’esprit des gens » et surtout s’ils écoutent les vraies réponses aux sujets qu’ils refusent d’aborder.

Admettront-ils, un de ces jours, que la guerre des Syriens est de défendre la Syrie contre le terrorisme, tandis que la guerre des coalisés à Washington, Paris et Londres, est de la détruire par ce même terrorisme qu’ils ont excellemment utilisé, nourri et soutenu, avant qu’il ne se retourne contre eux ?

Retiendront-ils, contrairement à M. Neely, que diaboliser le Gouvernement et l’Armée nationale syrienne ne dissipera pas la peur qui s’est emparée de nous ? Ou bien se contenteront-ils de continuer à nous servir des insanités du style des rédacteurs de Libération ; lesquels osent encore commenter, en ces termes, la mort de plus de 120 civils, ce 19 juillet, à Manbej, une ville au nord d’Alep, par une supposée bavure [2] : « Cette bavure de la coalition internationale fait le jeu à la fois du gouvernement syrien et de l’Etat islamique, qui se sont rapidement emparés de l’information pour leur propagande... Selon des témoins sur place en contact avec Libération, l’implication de l’aviation française serait fausse. Cette accusation du régime syrien révèle tout de même sa volonté de s’attaquer à la France. Et pour Bachar al-Assad, d’appuyer sa volonté de participer à la coordination des frappes de la coalition internationale » ? Rien que ça !

Nous aurons compris qu’ils n’ont pas encore reçu les ordres pour tenir compte du message évident du Président syrien malgré l’arrogance et le nombrilisme de M. Neely : aidez-nous à combattre les terroristes pour les empêcher de retourner chez vous. Faites en sorte de ne pas nourrir leur arsenal et surtout leur idéologie.

Nous aurons compris que nos dirigeants n’ont toujours pas renoncé à leur projet initial et que le « bon boulot », défini initialement par Laurent Fabius, consiste toujours à tuer plus de Syriens.

Puissent les blessés se remettre au plus vite. Puissent les victimes innocentes, ici et ailleurs, reposer en paix. Puissent leurs familles surmonter la douleur de leur absence [NdT].


* * *


Bill Neely : Monsieur le Président, nous vous remercions de nous avoir reçus et de permettre à NBC de vous poser quelques questions importantes.

Le Président al-Assad : Vous êtes les bienvenus à Damas.

1. Il y a quelques semaines, vous avez dit devant les membres du Parlement syrien que vous reprendriez chaque pouce de la Syrie. Le Département d’État américain a qualifié cette déclaration de « délirante ». Vous êtes loin de gagner cette guerre, n’est ce pas, sans même parler de reprendre chaque pouce de la Syrie ?

Le Président al-Assad : En fait, l’Armée syrienne a fait beaucoup de progrès récemment, ce qui est le but de toute armée ou de tout gouvernement. Je ne pense pas que cette déclaration des États-Unis soit pertinente. Elle ne reflète ni le respect du droit international et de la Charte des Nations Unies, ni le respect de la souveraineté d’un pays ayant le droit de contrôler l’ensemble de son territoire.

2. Mais, à votre avis, combien de temps vous faudra-t-il pour gagner cette guerre ?

Le Président al-Assad : Vous parlez d’une question liée à nombre de facteurs, le facteur le plus important étant : « Combien de temps les soutiens de ces terroristes vont-ils continuer à les soutenir, en particulier la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite, avec l’appui de certains pays occidentaux, y compris les États-Unis ? ». Si ce soutien cessait, cela ne prendrait pas plus de quelques mois.

3. Pas plus de quelques mois ? Voyez-vous, je me suis trouvé ici une dizaine de fois et j’ai entendu vos responsables dire : « Il faudra un mois pour reprendre Homs… Il faudra six mois pour reprendre ailleurs… » Cela prend toujours plus de temps. Donc, d’un point de vue réaliste, cela prendra des années. Non ?

Le Président al-Assad : Voilà pourquoi j’ai dit que cela dépend de l’importance du soutien que les terroristes vont continuer à recevoir et de l’importance de leur recrutement en Turquie grâce à l’argent saoudien, pour toujours en expédier un plus grand nombre en Syrie. Leur but est de prolonger la guerre. Ils peuvent la prolonger tant qu’ils le voudront et ont déjà réussi à ce faire. Si bien que la réponse dépend de votre question. Si vous parlez du temps qu’il faudra pour régler le conflit, en tant que conflit syrien isolé, cela ne prendra pas plus de quelques mois. Mais si vous en parlez comme d’un conflit où interviennent nombre de puissances régionales et internationales, comme c’est le cas aujourd’hui, cela prendra beaucoup de temps et nul ne peut répondre à votre question. Nul ne sait comment la guerre va évoluer.

4. Il y a un an, la guerre évoluait tout autrement. Dans l’un de vos discours, vous avez dit que vous étiez à court de troupes et que vous aviez dû renoncer à certaines zones à contrecœur. Qu’est-ce qui a changé depuis ? Est-ce l’intervention de la Russie ? Voilà la vraie raison du tournant pris par cette guerre, n’est-ce pas ? Le fait que la Russie soit de votre côté.

Le Président al-Assad : Certainement, le soutien russe à l’Armée syrienne a fait pencher la balance contre les terroristes.

5. C’est le facteur crucial ?

Le Président al-Assad
: Il l’est, sans aucun doute. En même temps, la Turquie et l’Arabie saoudite ont envoyé plus de troupes depuis que cette intervention légale de la Russie a commencé. Mais, malgré ce fait, ce fut le facteur crucial, comme vous venez de le mentionner.

6. Donc, vous devez beaucoup au Président Poutine .

Le Président al-Assad : Tout le monde sait quels sont ceux qui se sont tenus à nos côtés : les Russes, les Iraniens, et même les Chinois, chacun à sa manière, qu’elle soit politique, militaire ou économique, car il ne s’agit pas d’une question à facteur unique. Vous ne pouvez donc pas parler uniquement de la puissance de feu ou des ressources humaines. C’est une question à plusieurs facteurs. Tous ces pays ont soutenu la Syrie, à côté d’autres pays qui l’ont soutenue à un degré moindre.

7. Est-ce que le président Poutine a exigé quelque chose de vous ? Quel est le « deal » ?

Le Président al-Assad : Il n’a rien demandé.

8. Rien ?

Le Président al-Assad : Pour deux simples raisons : la première est que leur politique est fondée sur des valeurs, ce qui est très important ; la deuxième est qu’actuellement nos intérêts sont communs parce qu’ils combattent les mêmes terroristes qu’ils auraient à combattre en Russie. Nous combattons des terroristes qu’il faudra peut-être combattre en Europe, aux États-Unis et partout ailleurs dans le monde. Mais la différence entre le Président Poutine et les autres responsables occidentaux est qu’il le voit clairement, alors que les autres responsables en Europe, et plus généralement en Occident en sont incapables. Voilà pourquoi son intervention repose à la fois sur des valeurs et sur l’intérêt du peuple russe.

9. Vous vous parlez souvent ?

Le Président al-Assad : Quand il le faut. Nous nous parlons directement ou par l’intermédiaire de nos fonctionnaires réciproques.

10. Pour exemple, combien de fois vous vous êtes parlé cette année ?

Le Président al-Assad : Je ne les ai pas comptées. Nous nous sommes parlé à plusieurs reprises.

11. Comment décririez-vous votre relation avec lui ?

Le Président al-Assad : Très franche, très honnête, respect mutuel.

12. Mais il ne vous a rien demandé, c’est bien le cas ?

Le Président al-Assad : Rien du tout.

13. Parce que le soupçon est que la Russie puisse travailler de concert avec les États-Unis. Le secrétaire d’État Kerry devant rencontrer Vladimir Poutine ce jeudi à Moscou, le soupçon est qu’ils en viennent à une sorte de « deal » qui pourrait porter de mauvaises nouvelles pour vous.

Le Président al-Assad : Tout d’abord, concernant la première partie de votre question, si Poutine voulait me demander quelque chose, il me demanderait de combattre les terroristes, parce que c’est là que résident ses intérêts en tant que Président d’un pays tel que la Russie. Ensuite, concernant cette allégation qui revient de temps à autre afin de suggérer que les Russes et les Américains se sont réunis et se sont entendus sur l’avenir de la Syrie, les responsables russes ont déclaré clairement, et à maintes reprises, que la question syrienne dépend du peuple syrien.

Hier encore, le ministre Lavrov a dit : « Nous ne pouvons pas nous asseoir avec les Américains pour définir ce que veulent les Syriens. C’est une question syrienne et seul le peuple syrien peut définir l’avenir de son pays et comment résoudre son problème ». Le rôle de la Russie et des États-Unis est d’offrir l’atmosphère internationale susceptible de protéger les Syriens de n’importe quelle ingérence. Le problème est que les Russes sont honnêtes, tandis que les Américains n’ont rien offert dans ce domaine ; mais cela ne signifie pas qu’ils décident de ce que nous avons à faire en tant que Syriens.

14. Donc, juste pour être clair, ni le ministre des Affaires étrangères Lavrov, ni le Président Poutine, ne vous ont jamais parlé de transition politique et du jour où vous aurez à quitter le pouvoir ? Ce n’est jamais arrivé ?

Le Président al-Assad : Jamais, parce que, comme je l’ai dit, cela dépend du peuple syrien. Seul le peuple syrien décide qui peut être Président, comment il arrive au pouvoir et quand il doit le quitter. Ils ne m’ont jamais dit un seul mot à ce sujet.

15. Et vous n’avez donc pas la moindre inquiétude que la rencontre entre le Secrétaire Kerry et Vladimir Poutine aboutisse à une entente qui pourrait vous obliger à quitter le pouvoir ?

Le Président al-Assad : Non, parce que contrairement à la politique américaine, la politique russe ne repose pas sur la conclusion d’accords, mais sur des valeurs. C’est en raison de ces principes différents que je ne vois pas ce genre d’entente entre les Russes et les Américains.

16. Pourtant, il n’y a pas que la Russie qui bombarde vos ennemis, ce qui est sûr est que les États-Unis en font autant. Accueillez-vous favorablement les frappes aériennes américaines contre l’EIIL [État Islamique en Irak et au Levant] ?

Le Président al-Assad : Non, parce qu’elles ne sont pas légales.

17. Elles ne sont pas légales pour la Russie non plus. N’est-ce pas ?

Le Président al-Assad : Non. Premièrement, les Russes sont invités légalement et officiellement par le gouvernement syrien. Tout gouvernement a le droit d’inviter tout autre pays à l’aider dans n’importe quel domaine. Par conséquent, les frappes russes sont légales en Syrie, tandis que les frappes américaines et évidemment celles de tous leurs alliés ne le sont pas. Deuxièmement, depuis l’intervention russe, le terrorisme, disons-le, a subi une régression ; alors qu’avant cela et au cours de l’intervention illégale des Américains et de leurs alliés, l’EIIL et le terrorisme étaient en expansion et s’étendaient sur de nouvelles zones syriennes. Ils ne sont pas sérieux. Je ne peux donc pas accueillir favorablement leur manque de sérieux et leur présence illégale en Syrie.

18. Des milliers de missions, des centaines de frappes aériennes, et les États-Unis ne sont pas sérieux en Syrie ?

Le Président al-Assad : La question ne relève pas du nombre de frappes, mais du résultat. Telle est la question. La réalité du terrain dit que depuis le début des frappes aériennes américaines, le terrorisme s’est étendu et s’est renforcé, non l’inverse. Il n’a diminué que quand les Russes sont intervenus. C’est cela la réalité. Nous devons parler des faits et non seulement des actions superficielles qui ont été menées.

19. Donc, les frappes aériennes américaines sont inefficaces et contre-productives ?

Le Président al-Assad : Oui, d’une certaine façon. Lorsque le terrorisme est en croissance, les frappes sont contre-productives. C’est exact.

20. A qui la faute ? Est-ce une faute militaire, ou bien est-ce tout simplement le Président Obama qui n’a pas été, disons-le, suffisamment impitoyable ?

Le Président al-Assad
: Non, il ne s’agit pas d’être impitoyable, mais d’être authentique. Il s’agit des intentions réelles. Il s’agit du sérieux et de la volonté. Les États-Unis n’ont pas la volonté de vaincre les terroristes.
Ils veulent les contrôler et les utiliser en tant que carte comme ils l’ont fait en Afghanistan. Ce qui se reflète sur le terrain militaire.
Si vous comparez les résultats de plus de 120 à 130 frappes aériennes russes sur quelques zones en Syrie, aux 10 à 12 frappes américaines avec tous leurs alliés en Syrie et en Irak, vous constateriez que leur résultat est non significatif, militairement parlant, et que cette inefficacité militaire traduit leur volonté politique.

21. Selon votre propre expression, il y avait la « volonté politique » de vous écarter du pouvoir. Telle était la volonté de Washington. Il semble que ce ne soit plus le cas. Avez-vous une idée pourquoi les États-Unis ont apparemment changé d’avis sur votre avenir ?

Le Président al-Assad : Non, parce que le problème avec les responsables américains est qu’ils disent quelque chose, masquent leurs intentions, et avancent dans une autre direction. Ils disent quelque chose, puis disent son contraire. Vous ne pouvez donc pas parler de leurs vraies intentions. Ce dont je suis sûr est qu’ils n’ont pas de bonnes intentions à l’égard de la Syrie. Peut-être sont-ils en train de manœuvrer ou de modifier leurs tactiques. Mais, ce que je crois est que leurs intentions n’ont pas changé.

22. Le Président Obama voulait vous éjecter. Il va bientôt quitter son poste, alors que vous restez en place. Avez-vous gagné ?

Le Président al-Assad : Non, ce n’est pas entre lui et moi. C’est entre moi et qui veut détruire ce pays, surtout les terroristes sévissant actuellement en Syrie. Notre victoire en tant que Syriens se situe là où nous pouvons nous en débarrasser et rétablir la stabilité en Syrie. Sinon, nous ne pouvons pas parler de victoire. Il est vrai qu’ils n’ont pas réussi à exécuter leur plan. Mais s’ils ont essuyé un fiasco, cela ne signifie pas que nous avons gagné la guerre. Je dois donc être réaliste et précis dans le choix des termes à cet égard.

23. Mais l’un des principaux objectifs du Président Obama, qui était de vous éjecter du pouvoir, a clairement échoué. Pensez-vous qu’il a échoué ?

Le Président al-Assad : Oui, je l’ai dit, il a échoué. Mais cela ne signifie pas que je gagne, parce que pour lui la guerre est de m’éjecter, alors que pour moi la guerre est de restaurer la Syrie, non de rester à mon poste. Donc, vous parlez de deux guerres différentes. Pour moi, il ne s’agit pas d’une guerre personnelle. Ma guerre est de protéger la Syrie. Je ne me soucie pas de ce que veulent les autres présidents. Je me soucie de ce que les Syriens veulent. S’ils veulent que je reste, je resterai ; s’ils veulent que je parte, je partirai. Ce sont là des situations différentes, complètement différentes.

24. Pensez-vous que les États-Unis ont fondamentalement mal compris votre guerre contre l’EIIL, contre ce que vous pourriez désigner par l’ennemi commun ?

Le Président al-Assad : Encore une fois, ce n’est pas un ennemi commun, parce que nous, nous sommes sincères dans notre combat, non seulement contre l’EIIL, mais aussi contre le Front al-Nosra et toutes les organisations terroristes affiliées à Al-Qaïda en Syrie. Nous voulions nous débarrasser de tous les groupes terroristes. Nous voulions les vaincre, alors que les États-Unis voulaient les gérer afin de renverser le gouvernement syrien. Vous ne pouvez donc pas parler d’un intérêt commun, à moins qu’ils ne veuillent vraiment les combattre et les vaincre. Ce qu’ils n’ont pas fait. Ils étaient présents en Irak en 2006, ils n’ont pas cherché à les vaincre.

25. Mais l’Amérique est très sincère en ce qui concerne le combat contre l’EIIL. L’EIIL est une menace pour le territoire américain. Comment pouvez-vous dire que l’Amérique n’est pas sérieuse dans la lutte contre l’EIIL ?

Le Président al-Assad : Parce que l’EIIL a été mis en place en Irak dès 2006 alors que les États-Unis y étaient, non la Syrie. Il s’est développé sous le contrôle des autorités américaines qui n’ont rien fait pour le combattre à l’époque. Pourquoi le combattraient-elles maintenant ?
D’ailleurs, elles ne le combattent toujours pas. Il a prospéré sous le regard des avions américains, lesquels auraient pu le voir exploiter les champs pétroliers puis acheminer le pétrole vers la Turquie. Ils n’ont même pas essayé d’attaquer un seul convoi de l’EIIL. Comment pouvaient-ils être contre l’EIIL ?
Ils ne pouvaient pas le voir ? Ils ne voyaient pas ? Comment se fait-il que les Russes l’ont vu dès le premier jour et ont lancé leurs attaques contre ses convois ? En fait, l’intervention russe a démasqué les intentions américaines concernant L’EIIL et les autres groupes terroristes. C’est évident.

26. Il y a trois ans, le président Obama a menacé de vous attaquer. Il a tracé une ligne rouge, puis s’est retiré sans exécuter sa menace. Qu’en pensez-vous ? Est-ce le signe d’un président faible ?

Le Président al-Assad : C’est le problème avec les États-Unis. Depuis des années, ils ont promu l’idée qu’un bon président est dur, impitoyable et va-t-en guerre, sinon ce serait par définition un président faible ; ce qui est faux.
En fait, depuis la deuxième Guerre mondiale, les administrations américaines successives ont agi en attisant le feu des conflits dans toutes les parties de ce monde. Avec le temps, elles sont devenues de plus en plus pyromanes. Elles se différencient les unes des autres par les moyens utilisés, non par l’objectif.
C’est ainsi que l’administration Bush a continué à engager ses propres troupes, que la suivante a utilisé des mercenaires de substitution et que la troisième a travaillé par procuration. Rien n’a changé, le cœur du problème est toujours le même.

27. Revenons à ce moment précis d’il y a trois ans. Était-ce le signe d’une faiblesse des États-Unis et de son président ?

Le Président al-Assad : Non, parce qu’ils ont quand même mené leur guerre par procuration contre la Syrie. Ils n’ont pas combattu l’EIIL. Ils n’ont exercé aucune pression sur la Turquie ou l’Arabie Saoudite afin qu’elles arrêtent d’envoyer argent, personnel et soutien logistique aux terroristes. Ils auraient pu le faire. Ils ne l’ont pas fait. Par conséquent, ils mènent toujours leur guerre, mais d’une manière différente. Ils n’ont pas envoyé leurs troupes, ils ne nous ont pas attaqués avec leurs missiles, mais nous envoient des mercenaires. C’est ce que j’ai signifié en disant que le cœur du problème est toujours le même.

28. Avez-vous été surpris qu’ils n’aient pas attaqué ?

Le Président al-Assad : Non, non. Ce ne fut pas une surprise. Cependant, je pense que ce qu’ils font actuellement revient au même et qu’entre nous expédier des mercenaires et nous envoyer des missiles, cette dernière option pourrait être plus efficace pour eux.

29. Vous êtes un leader. Pensez-vous qu’en ne respectant pas la ligne rouge qu’elle a elle-même tracée, l’Amérique a nui à sa propre crédibilité, non seulement au Moyen-Orient, mais dans le monde entier ?

Le Président al-Assad : Pour être franc avec vous, cette crédibilité n’a jamais existé pour nous, au moins depuis le début des années soixante dix. Depuis que nous avons rétabli nos relations avec les États-Unis en 1974, nous n’avons jamais vu une réelle crédibilité quelle que soit l’administration et sur tous les sujets que nous avons eu à traiter. Je ne peux donc pas dire que les États-Unis ont nui à leur propre crédibilité. Nombre de leurs propres alliés ne les croient pas. Je pense que la crédibilité américaine est au plus bas, généralement en raison de leur politique, leurs politiques dominantes, et non en conséquence du cas que vous avez mentionné. Telle est notre vision sur ce sujet.

30. Au plus bas, en termes de crédibilité dans le monde ?

Le Président al-Assad : En général, oui. Et c’est dû à l’ensemble de leur politique, non particulièrement à celle adoptée contre la Syrie.

31. Vous réjouissez-vous de la fin du mandat du président Obama ?

Le Président al-Assad : Changer d’administration sans changer de politique ne signifie rien pour nous. C’est donc un problème de politique et, en Syrie, nous n’avons jamais parié sur un président qui vient ou s’en va, pour la bonne raison que ce qu’ils disent au cours de leur campagne est différent de ce qu’ils mettent en pratique après leur élection.

32. Vous avez parlé des présidents qui se valent et qui n’ont jamais changé de politique. Il n’empêche que l’année prochaine, il y aura un nouveau président aux États-Unis. Espérez-vous une relation différente ? Pensez-vous que ce soit possible ?

Le Président al-Assad : Oui, bien sûr. Nous espérons toujours que le prochain président serait plus sage, moins pyromane, moins militariste et moins aventuriste. Voilà ce que nous espérons, mais que nous n’avons jamais constaté ; la différence entre les présidents successifs étant très marginale. Donc, nous gardons l’espoir, mais nous ne parions pas là-dessus.

33. Il y aura un nouveau président aux États-Unis où existent deux choix principaux, l’un d’eux étant Donald Trump. Que savez-vous de M. Trump ?

Le Président al-Assad : Rien. Juste ce que j’ai entendu dans les médias, et pendant la campagne. Comme je viens de le dire, nous ne devons pas perdre notre temps à écouter ce qu’ils disent pendant leur campagne et qu’ils modifieront après leur élection. C’est donc après la campagne que nous pourrons évaluer le nouveau président, non pendant.

34. Étant à Damas, qu’entendez-vous dans les médias au sujet de M. Trump ?

Le Président al-Assad : Le conflit entre les Américains auquel nous ne prêtons pas beaucoup d’attention. Je veux dire que même la rhétorique des différents candidats change en cours de campagne. Ce que vous entendez aujourd’hui ne sera pas pertinent demain. Nous ne pouvons donc pas construire nos propres politiques sur leur politique menée au jour le jour.

35. Mais vous suivez cette élection ?

Le Président al-Assad : Pas vraiment. Parce que, comme je l’ai dit, vous ne pouvez suivre un débat, aujourd’hui encore, déconnecté de la réalité. Il le deviendra après la prise de fonction. Jusqu’à présent, il reste rhétorique. Nous n’avons pas de temps à perdre avec la rhétorique.

36. Simplement rhétorique. Ainsi, par exemple et concernant M. Trump, vous ne croiriez pas que sa politique sera nécessairement conforme à ses dires ?

Le Président al-Assad : Non, nous ne le pouvons pas. Je ne parle pas de Trump, de Clinton ou de quelqu’un d’autre. Je parle d’un principe général s’appliquant à tout président américain et dans toute campagne américaine.

37. Il a fait très peu de commentaires sur la Syrie ou le Moyen-Orient, mais il vous décrit comme un « bad guy ». Cela vous inquiète-il ?

Le Président al-Assad : Non. C’est son opinion. Il n’a pas à me voir comme un bon gars. Pour moi, la question est comment les Syriens me voient, bon gars ou mauvais gars, non l’avis d’un américain qu’il soit citoyen, président ou candidat à la présidence. Je ne me soucie pas de cela. Disons que cela ne fait pas partie de ma carte politique.

38. L’une des choses qu’il a dite très clairement est qu’il sera plus dur avec l’EIIL. Cela devrait vous réjouir, puisque vous venez de dire qu’Obama n’était pas sérieux avec l’EIIL. Est-ce le cas ?

Le Président al-Assad : Vous n’avez pas à être plus dur. En réalité, dans la vraie vie et en cette région, ces mots n’ont aucun sens. Vous devez combattre l’EIIL par différents moyens. Il ne s’agit pas seulement de combattants que vous devez frapper par les bombes et les missiles les plus perfectionnés. Le problème du terrorisme est très compliqué et lié à une idéologie. Comment pouvez-vous être dur contre l’idéologie de l’EIIL ? Telle est la question. Comment pouvez-vous être dur à l’égard de son économie, de ses finances et des dons qu’il reçoit ? Comment pouvez-vous remédier à cela ?

39. Je pense que M. Trump parle de dureté militaire. Il veut…

Le Président al-Assad : Ce n’est pas suffisant. Vous devez être intelligent. Il ne suffit pas d’être dur. Pour commencer, vous devez avoir la volonté et être authentique, puis vous devez vous comporter avec intelligence. Ce n’est qu’ensuite que vous devrez être dur et militairement efficace. La dureté est donc l’ultime option après avoir rempli ces premiers critères.

40. D’après ce que vous en savez, M. Trump est-il suffisamment intelligent ?

Le Président al-Assad : Je ne le connais pas. Dans un face-à-face, je pourrai le juger, mais je ne vois cette personne qu’à la télévision, où vous savez qu’on peut tout manipuler. Vous pouvez vous préparer, vous pouvez répéter ; ce qui fait que le problème n’est pas là.

4 1. Aimez-vous ce que vous voyez de M. Trump à la télévision ?

Le Président al-Assad : Je ne suis pas les élections américaines parce que, comme je l’ai dit, nous ne parions pas là-dessus.

42. Il semble respecter le président Poutine. Est-ce que cela vous donne l’espoir d’un homme avec lequel vous pourriez, peut-être, faire des affaires ?

Le Président al-Assad : S’il est sincère. Je pense qu’il dit vrai, car chaque personne sur Terre, qu’elle soit d’accord ou non avec le président Poutine, devrait le respecter parce qu’il est respectable. Il se respecte, respecte l’autre, respecte ses valeurs, respecte les intérêts de son peuple ; et il est honnête et authentique. Alors, comment ne pas respecter une telle personne ? Donc, si Trump est sincère, je pense qu’il est correct. Voilà ce que je peux en dire.

43. M. Trump a également fait des commentaires sur les Musulmans, proposant d’interdire leur entrée aux États-Unis. Est-ce que cela vous a dérangé ou mis en colère ?

Le Président al-Assad : Oui, d’autant plus que la Syrie est un mélange de religions, de confessions et d’ethnies. Nous pensons que cette grande diversité est une grande richesse, non l’inverse. C’est le comportement des gouvernements et des forces influentes qui peut en faire un problème ou une source de conflit. Mais si vous faites en sorte que des gens différents s’intègrent véritablement et harmonieusement, cette richesse bénéficie à toute société, y compris aux États-Unis.

44. Donc, M. Trump n’aurait pas dû prononcer cette sorte de commentaire à propos des Musulmans ?

Le Président al-Assad : Nul ne devrait user d’un discours discriminatoire dans aucun pays. Je ne crois évidemment pas en ce genre de rhétorique.

45. M. Trump n’a aucune expérience en politique étrangère. Cela vous inquiète-t-il ?

Le Président al-Assad : Qui avait une telle expérience avant lui. Obama, George Bush ou Clinton ? Aucun d’entre eux n’en avait. Tel est le problème avec les États-Unis. Vous devez vous trouver un homme d’État qui ait une réelle et longue expérience, parce qu’avoir fait partie du Congrès pendant quelques années ou, par exemple, avoir été ministre des Affaires étrangères, ne signifient pas que vous possédez une telle expérience. L’expérience des États exige beaucoup plus de temps. Par conséquent, nous ne pensons pas que tous les présidents des États-Unis étaient suffisamment versés en matière de politiques.

46. Ainsi, un homme sans expérience en politique étrangère, à la Maison Blanche, n’est pas nécessairement dangereux de votre point de vue ?

Le Président al-Assad : Toute personne qui n’a pas d’expérience, que ce soit à la Maison Blanche, au Palais présidentiel en Syrie, ou à la tête de n’importe quel autre État, est généralement dangereuse pour le pays. Les États-Unis étant une grande puissance, bien sûr que les répercussions sont plus graves sur le reste du monde. Mais il ne s’agit pas uniquement d’un problème d’expérience, puisqu’au final les institutions du pays peuvent compenser. Il s’agit d’intention. Cet homme aura-t-il une bonne expérience, mais des intentions militaristes, destructrices et ainsi de suite ? Vous devez donc tenir compte de plusieurs facteurs. Il ne suffit pas de parler uniquement de l’expérience.

47. Quelqu’un d’autre a plus d’expérience en matière de politique étrangère et c’est Hillary Clinton. Dans un certain sens, vous la connaissez. Quelles seraient les conséquences de sa victoire aux élections ?

Le Président al-Assad : Une fois de plus, je dois vous répéter la même réponse. Cela dépendra de sa politique. Quelle politique va-t-elle adopter ? Va-t-elle prouver sa dureté en emmenant les États-Unis vers une autre guerre ou plus d’escalades ? Dans ce cas, ce sera mauvais pour tout le monde, y compris les États-Unis. Si elle prend une autre direction, ce sera mieux.
Mais, encore une fois, nous nous concentrons plus sur les intentions que sur l’expérience. L’expérience est certes très importante, mais l’intention est cruciale pour tout président.
Par conséquent, pourriez-vous leur poser la question de savoir s’ils peuvent vraiment dire au peuple américain, et au reste du monde, quelles sont leurs véritables intentions politiques ? Vont-ils vers une escalade, ou bien nous donneront-ils à voir plus de concorde en ce monde ?

48. Il existe une nette différence entre Mme Clinton et M. Trump. Il semble que la première soit déterminée à se débarrasser de vous. C’est du moins sa position déclarée. Le second dit vouloir se concentrer sur l’EIIL en vous abandonnant à votre sort. Ma question est : pour vous-même, Hillary Clinton représente-t-elle une plus grande menace que Donald Trump ?

Le Président al-Assad : Non, parce que depuis le début de cette crise, nous avons entendu à maintes reprises la même litanie, « Assad doit partir », de la part de presque tous les officiels occidentaux, quel que soit leur niveau de responsabilité. Nous ne nous en sommes jamais souciés. Jamais. Vous ne pouvez donc pas parler de cela comme d’une menace.
C’est une ingérence dans nos affaires internes à laquelle nous n’allons pas répondre. Tant que j’ai le soutien du peuple syrien, je ne me soucie pas de quiconque en parle, qu’il s’agisse du président des États-Unis, lui-même, ou de n’importe qui d’autre. Pour nous, cela ne change rien. Voilà pourquoi j’ai dit que ce disent Clinton, Trump ou Obama n’a aucun sens pour moi. Nous n’en tenons pas compte sur notre carte politique. Nous ne perdons pas notre temps avec ce genre de rhétorique ou d’exigences.

49. Mais si Hillary Clinton, élue présidente, établissait une zone d’exclusion aérienne sur votre territoire, au nord de la Syrie par exemple, cela ferait une énorme différence.

Le Président al-Assad : Bien sûr. C’est là que vous pouvez parler de menace et voilà pourquoi je vous ai dit que, pour nous, la politique est d’une grande importance. C’est quand ils ont commencé à soutenir les terroristes dans le cadre de leur projet, plan ou étape, que vous avez observé plus de chaos dans le monde.
Une première question : les États-Unis ont-ils intérêt à plus de chaos dans le monde entier, ou bien ont-ils intérêt à plus de stabilité ?
Bien sûr qu’ils peuvent créer le chaos. C’est ce qu’ils n’ont cessé de créer dans le monde entier les 50 à 60 dernières années. Ce n’est pas nouveau. D’où une autre question : vont-ils faire pire et plus fort ? Il ne s’agit donc pas de moi et cela ne concerne pas ma présidence. Cela concerne la situation d’ensemble dans le monde, parce que vous ne pouvez pas séparer la situation en Syrie de celle du Moyen-Orient, et que quand le Moyen-Orient n’est pas stable, le monde ne peut pas être stable.

50. Permettez-moi de mesurer jusqu’à quel point vous pourriez souhaiter une nouvelle relation avec les États-Unis. L’EIIL a son quartier général dans votre pays, à Raqqa. Si jamais vous saviez que l’EIIL était sur le point d’attaquer les États-Unis, en avertiriez-vous l’Amérique ?

Le Président al-Assad : Par principe, oui, parce que l’EIIL peut s’attaquer à des civils et que je ne peux pas blâmer des innocents, aux États-Unis, du fait des mauvaises intentions de leurs dirigeants. Et, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je ne considère pas les États-Unis comme un ennemi direct tant qu’ils n’occupent pas ma terre. En même temps, disons que ce cas de figure n’est pas réaliste, puisqu’il n’y a pas de relation entre nous. Ce type d’information ou de coopération sur la sécurité nécessite une coopération politique. Nous n’avons ni l’une, ni l’autre.

51. Je me suis entretenu plusieurs fois avec votre Vice-ministre des Affaires étrangères, Dr Fayçal al-Miqdad. Il m’a décrit le danger d’une explosion de la crise syrienne, non seulement à travers le Moyen-Orient, mais à travers le monde entier. Ce qui est clairement arrivé. Maintenant que l’EIIL est refoulé ou brisé, y’a-t-il un danger que ses combattants se dispersent ? Votre victoire contre L’EIIL constituerait-elle un danger pour les États-Unis, lesquels deviendraient plus vulnérables au terrorisme ?

Le Président al-Assad : Non, si nous vainquons l’EIIL, nous aidons le reste du monde, parce que ces terroristes viennent de plus d’une centaine de pays, y compris les pays occidentaux. S’ils ne sont pas vaincus, ils retourneront dans ces pays plus expérimentés, plus fanatisés, plus extrémistes, et mèneront des attaques. Donc, si nous les vainquons ici, nous aidons tous les autres pays, y compris les États-Unis.

52. Mais les combattants de l’EIIL peuvent quitter Raqqa et comme nous l’avons vu avec les attaques terroristes en Europe, ils viennent en France, ils viennent en Belgique. Ils pourraient aussi bien venir et mener des attaques aux États-Unis. C’est un vrai risque, non ?

Le Président al-Assad : Oui, c’est de cela que je parle. J’ai dit que si nous les vainquons ici, si nous réussissons à les défaire dans le sens où ils ne pourraient plus retourner d’où ils viennent, nous aidons. S’ils quittent, s’ils échappent, si vous continuez à maintenir ce terrorisme, c’est là que peut commencer l’exportation de ces terroristes en Europe, comme ce qui est arrivé récemment en France.
Donc, ce que vous dites est exact, et c’est ce que je veux dire. En les menant à leur défaite ici, nous aidons les autres. S’ils repartent, ils seront un danger pour le reste du monde.

53. Comme dans toute guerre, il y a deux côtés. Vos forces ont été accusées de faire des choses terribles. Je suis venu ici plusieurs fois et j’ai vu quelques-unes de ces choses terribles suite à des attaques aériennes et des bombardements de vos forces. Pensez-vous qu’un jour vous ferez face à un tribunal international ?

Le Président al-Assad : Tout d’abord, vous devez faire votre travail de Président. Lorsque votre pays est attaqué par des terroristes, vous devez le défendre et c’est mon travail selon la Constitution. Je fais donc mon travail et je vais continuer à le faire, peu importe ce à quoi je ferai face.
Soyons clairs à ce sujet. Défendre le pays ne peut pas être mis en balance avec l’avenir personnel du Président, qu’il risque de passer devant une cour criminelle ou équivalent, qu’il risque la mort. Cela n’a pas d’importance. Si vous ne voulez pas faire face à toutes ces choses, quittez votre poste et cédez-le à quelqu’un d’autre.

54. Mais la raison pour laquelle les gens disent que vous devriez passer devant un tribunal pour crimes de guerre est qu’il est clair que vous usez de n’importe quel moyen. Je sais que vous ne reconnaissez pas l’usage de barils explosifs. Peu importe le métal, vous attaquez avec une force et des armes non discriminatoires dans des zones civiles. C’est vrai, non ?

Le Président al-Assad : Premièrement, ces gens ont-ils des critères concernant le genre de moyens que vous devriez utiliser contre des terroristes ? Ils n’en ont pas. La question n’est donc pas pertinente. Elle n’a pas de sens d’un point de vue juridique, ni d’un point de vue réaliste. Deuxièmement, aucune armée n’userait d’un armement non discriminatoire dans une telle situation où les deux parties sont presque entremêlées.

55. Sauf votre respect, Monsieur le Président, j’ai vu une bombe lancée à partir d’un hélicoptère. C’était non discriminatoire.

Le Président al-Assad : Disons que, techniquement parlant, le problème n’est pas de savoir si le lancement s’est fait d’un hélicoptère ou d’un avion.
Ce n’est pas la question. Puisque vous parlez de précision, le plus important serait de dire que nous utilisons des armes dont la précision est comparable aux drones et missiles de haute précision utilisés par les États-Unis en Afghanistan. Combien de terroristes ont-ils tués jusqu’à présent ? Ils ont tué beaucoup, beaucoup plus de civils et d’innocents.

56. Même si cela était vrai, cela ne n’implique pas que vous faites bien .

Le Président al-Assad : Non, non, non. Je veux dire que le genre d’armement que vous utilisez n’a pas de rapport avec le sujet que vous soulevez.
Il ne s’agit pas de l’usage d’armes plus ou moins précises. De tels critères n’existent pas. Cela fait juste partie de la campagne médiatique lancée récemment. Ici, je parle du point de vue légal. Nous avons le droit de nous défendre.

57. Sauf votre respect, il ne s’agit pas juste d’une campagne médiatique. Comme vous le savez bien, les Nations Unies ont parlé de ce sujet ainsi que les associations des droits de l’homme. Et il ne s’agit pas uniquement de l’usage d’armes non discriminatoires contre des civils, puisque cette semaine l’ONU a parlé de l’utilisation du siège et de la famine comme armes de guerre à Alep et à Darayya, près d’ici. Cela se passe en ce moment même, tout près de nous, non ?

Le Président al-Assad : Nous parlerons du siège. Pour revenir aux armes, la seule chose dont le gouvernement ne peut pas faire usage est ce qu’interdit le droit international.
N’importe quelles autres armes que vous utilisez contre le terrorisme est un droit. Il est donc de notre droit d’user de n’importe quel autre armement pour vaincre les terroristes.

58. Et vous savez que vous êtes accusé d’avoir utilisé des armes chimiques ? Ce que vous niez.

Le Président al-Assad : Nous ne l’avons pas fait. Cela fait trois ans que personne n’a avancé aucune preuve à ce sujet. Que des allégations.

59. Il y a beaucoup de preuves, mais vous les rejetez.

Le Président al-Assad : Non, non. Il n’y a pas de preuve, seulement des photos sur Internet et chacun peut…

60. Photographique, scientifique, témoin oculaire...

Le Président al-Assad : Rien. Une délégation de l’Organisation internationale des armes chimiques est venue en Syrie et n’a trouvé aucune preuve. Ses délégués ont recueilli toutes sortes d’échantillons pour offrir des preuves, mais rien. Il n’y a aucune preuve. Nous n’avons donc pas utilisé des armes chimiques, d’autant plus qu’il n’y a aucune logique à un tel usage de notre part.

61. Parlons des méthodes utilisées par vos forces, lesquelles isolent et assiègent des milliers de civils qui meurent de faim, tout près d’ici. Le reconnaissez-vous ?

Le Président al-Assad : Supposons que ce que vous dites soit exact. Supposons. Vous parlez de zones encerclées ou assiégées par l’Armée depuis des années, non des mois.
Ces gens là manqueraient de nourriture et de toutes les nécessités de base du fait du gouvernement, mais en même temps nous combattent depuis deux ans et nous pilonnent de leurs mortiers tuant les civils des régions voisines.
Selon votre récit, cela signifie, que nous leur permettons d’être approvisionnés en armement mais pas en nourriture. Est-ce réaliste ?

62. C’est ce que dit l’ONU. Par exemple, l’ONU dit qu’à Madaya elle a réussi à acheminer seulement quatre convois d’aide pendant toutes ces années.

Le Président al-Assad : Comment les empêcherions-nous de recevoir de la nourriture, alors que nous n’avons pas pu les empêcher de recevoir des armes pour nous tuer ? Quelle est la logique dans tout cela ? C’est contradictoire.
Soit nous dressons un siège contre tout, soit nous autorisons tout.
C’est le premier point. Le deuxième qui prouve que ce que vous dites n’est pas vrai, ce sont toutes les vidéos qui montrent tous les convois, envoyés par les Nations Unies, atteignant ces mêmes zones.
Cela fait des années que l’ONU dit et répète à l’envi cette même narrative, mais ces gens sont toujours en vie Comment auraient-ils pu vivre aussi longtemps sans nourriture ?

63. Cibler des civils est un crime de guerre. Tout récemment, la famille de Marie Colvin, une journaliste américaine, a lancé une procédure aux États-Unis contre vous et votre gouvernement qu’elle accuse de l’avoir délibérément ciblée et tuée. Vous connaissez Marie Colvin, c’était une de mes amis.

Le Président al-Assad : Oui. Une journaliste, oui.

64. Vos forces ont-elles ciblé Marie Colvin et ses collègues dans l’intention de la tuer ?

Le Président al-Assad : Tout simplement, non. Tout d’abord, les Forces armées n’avaient aucune idée de sa présence et nous ne la connaissions pas.
C’est la guerre. Elle est entrée illégalement en Syrie et a travaillé avec les terroristes. Étant donné qu’elle est entrée illégalement, elle a été responsable de ce qui lui est arrivé. Deuxième…

65. Elle est responsable de sa propre mort ?

Le Président al-Assad : Bien sûr, elle est venue illégalement en Syrie. Nous ne pouvons être responsables de chaque personne qui entre légalement dans notre pays. Elle est entrée illégalement et elle est allée du côté des terroristes. Nous ne l’avons envoyée nulle part, nous ne connaissions rien d’elle.

66. Comme vous le savez, cela n’explique pas pourquoi les missiles ont frappé la maison où elle se trouvait à Homs ?

Le Président al-Assad : Non, non, personne ne sait si elle a été tuée par un missile, de quel type de missile il pourrait s’agir, d’où il venait et comment c’est arrivé. Personne n’a la moindre preuve. C’est arrivé en zone de conflit, en zone de guerre, et vous savez que lorsque vous êtes pris quelque part sous un feu croisé, vous ne pouvez pas dire qui a tué qui. Ce sont donc des allégations.
Deuxièmement, des centaines de journalistes sont venus en Syrie, légalement et illégalement, et ont couvert du côté des terroristes, non de celui du gouvernement ; nous ne les avons pas tués. Alors, pourquoi aurions-nous sélectionné cette personne afin de la tuer ? Il n’y a pas de raison.
Troisièmement, des dizaines de journalistes travaillant pour le gouvernement et le soutenant ont été tués. Les avons-nous tués ? Nous ne l’avons pas fait. Avez-vous jamais entendu parler d’une bonne guerre ? Je ne le pense pas. C’est une guerre. Vous avez toujours des victimes innocentes tuées dans diverses circonstances, sans que personne ne puisse dire comment.

67. Voyez-vous, Monsieur le Président, vous donnez l’impression d’un homme qui ne ressent aucune responsabilité pour les choses terribles subies, en son nom, par le peuple syrien. Vous avez un air de : « Eh bien, cela n’a vraiment pas d’importance ! ».

Le Président al-Assad : Vous portez uniquement la responsabilité de la décision que vous prenez. Vous ne portez pas la responsabilité de la décision que vous n’avez pas prise.

68. Mais certaines des décisions que vous avez prises ont entraîné la mort de centaines de milliers de personnes.

Le Président al-Assad : Comme ?

69. Les attaques contre certaines zones, les campagnes de frappes aériennes, l’utilisation de certaines armes.

L e Président al-Assad : Les deux seules décisions que nous avons prises depuis le début de la crise sont de défendre notre pays contre les terroristes et d’instaurer le dialogue avec tous. Nous avons dialogué avec tout le monde, y compris certains groupes terroristes prêts à déposer leurs armes.
Nous sommes restés très souples. Nous n’avons jamais pris la décision d’attaquer une zone qui n’était pas occupée par des terroristes ou d’où ils bombardaient les villes adjacentes.

70. Avez-vous jamais regardé, par exemple, les images, photos et vidéos d’enfants se trouvant dans les zones tenues par les rebelles ? Si oui, je me demande ce que vous ressentez. Le chagrin, le regret, rien ?

Le Président al-Assad : Ma question est comment pouvez-vous vérifier que ces enfants vus sur Internet sont bien présents dans ces zones ?

71. Vous voyez, Monsieur le Président, vous voilà reparti. Une telle réponse renforce tout simplement le point de vue selon lequel vous éludez votre responsabilité.

Le Président al-Assad : Non, non, non.

72. En réalité, vous ne vous souciez pas des gens de l’autre côté, que vos forces tuent ?

Président Assad : Cette question pourrait recevoir une réponse si vous répondez à la question suivante : comment jugez-vous actuellement Bush pour le million d’Irakiens morts depuis la guerre d’Irak en 2003 ?

73. Je ne suis pas ici pour parler de Bush. Je suis ici pour vous interroger .

Le Président al-Assad : Non, non. Ici, je ne parle que de principe. D’un même principe. Il a attaqué un pays souverain, alors que je défends mon pays. Si vous utilisez un seul standard, c’est une chose, mais si vous appliquez un double standard, c’est autre chose.

74. Vous ne me donnez toujours pas l’impression de vous soucier vraiment beaucoup de tout ceci.

Le Président al-Assad : Non, non. Je m’adresse à un public américain et il nous faut établir une analogie entre nos deux situations, parce que c’est en rapport avec la logique dont vous vous servez pour expliquer quelque chose. Il ne s’agit pas de ma réponse.
Bush a attaqué un pays souverain, alors que nous défendons notre pays. Il a tué les Irakiens sur leur terre, alors que nous nous défendons principalement contre des terroristes venus de différents pays à travers le monde.
Nous sommes donc dans notre droit, et vous venez nous parler d’une guerre propre sans victimes, sans civils innocents tués ; ce qui n’existe pas…

75. Est-ce ainsi que vous expliquez la guerre, par exemple, à vos enfants à la table du petit déjeuner ? Je suis sûr qu’ils sont très…

Le Président al-Assad : Bien sûr et je leur parle de la réalité, des faits. Quant aux enfants tués, je leur dis de qui sont-ils les enfants, d’où ils sont, comment ils ont été tués. Vous, vous parlez de la propagande, des campagnes médiatiques et parfois de fausses photos sur internet. Nous, nous ne pouvons parler que des faits. Je ne peux pas leur parler d’allégations.

76. Avez-vous déjà pleuré à propos de ce qui est arrivé en Syrie ?

Le Président al-Assad : Pleurer ne signifie pas que vous êtes un homme bon ou que vous ressentez beaucoup de compassion. Il s’agit de ce que vous éprouvez dans votre cœur, non dans vos yeux. Ce n’est donc pas une question de larmes. Ensuite, en tant que Président, il ne s’agit pas de ce que vous ressentez, mais de ce que vous comptez faire. Comment allez-vous procéder pour protéger les Syriens ? Lorsqu’un événement malheureux survient, ce qui est quotidien, allez-vous continuer de pleurer tous les jours, ou bien continuer à travailler ? Chaque fois qu’un incident malheureux arrive, je me demande comment je pourrais en protéger les autres Syriens.

77. Que comptez-vous faire à l’avenir ? Allez-vous poursuivre encore et encore et encore ? Vous et votre père avez occupé le pouvoir pendant quarante-six ans, est-ce exact ?

Le Président al-Assad : Non, ce n’est pas exact, parce qu’il fut un président et que je suis un autre président. Votre description n’est absolument pas exacte. Il a été élu par le peuple syrien et j’ai été élu après sa mort. Il ne m’a pas placé sur un poste quelconque, de sorte que vous ne pouvez pas faire cette liaison. Je suis au pouvoir depuis seize ans et non quarante-six.

78. Vous êtes au pouvoir depuis seize ans, ma question est : allez-vous y rester encore et encore ?

Le Président al-Assad : S’il s’agit de mon poste, vous devez interroger le peuple syrien. S’il ne veut pas de moi, je dois partir de suite, aujourd’hui même. S’il veut de moi, je dois rester. Cela dépend de lui. Je veux dire que je ne peux pas rester contre sa volonté ; auquel cas, je ne peux pas continuer, je ne peux pas réussir. Je n’ai pas l’intention de ne pas réussir.

79. Comment pensez-vous que l’Histoire se souviendra de vous ?

Le Président al-Assad : Comment j’espère que l’Histoire se souviendra de moi ? Je ne peux pas le prédire, je ne suis pas devin. J’espère que l’histoire me verra comme l’homme qui a protégé son pays du terrorisme, de l’ingérence, a sauvé sa souveraineté et l’intégrité de son territoire.

80. Parce que vous savez que le premier jet qu’a retenu l’Histoire dit que vous êtes un dictateur brutal, un homme avec du sang sur vos mains et même plus de sang que votre père.

Le Président al-Assad : Non. Une fois de plus je donnerai cet exemple du médecin qui coupe un bras gangréné pour sauver le patient. Vous ne dites pas de lui qu’il est médecin brutal. Il fait son travail pour sauver le reste du corps. Par conséquent, lorsque vous protégez votre pays des terroristes, lorsque vous tuez des terroristes et que vous défaites des terroristes, vous n’êtes pas brutal, vous êtes un patriote. Voilà comment vous vous voyez et voilà comment le peuple veut vous voir.

81. Et voilà comment vous vous voyez ? Comme un patriote ?

Le Président al-Assad : Je ne peux pas être objectif sur moi-même. Le plus important est de savoir comment les Syriens me voient. C’est là une opinion vraie et objective, non ma propre opinion.

Bill Neely : Monsieur le Président, merci beaucoup pour avoir répondu aux questions de NBC et d’avoir pris le temps de vous entretenir avec moi. Merci beaucoup.

Le Président al-Assad : Merci à vous.

Docteur Bachar al-Assad

Président de la République arabe syrienne

14/ 07/ 2016

Sources : SANA / NBC News

Texte intégral de l’entrevue en anglais http://sana.sy/en/?p=82569

Vidéo NBC news http://www.nbcnews.com/nightly-news/video/watch-full-exclusive-interview-with-syrian-president-bashar-al-assad-724734019921

Traduit de l’anglais par Mouna Alno-Nakhal

Notes :

[1] ‘He Didn’t Flinch’ : NBC’s Bill Neely on Interviewing Syrian President Bashir al-Assad http://www.adweek.com/tvnewser/he-didnt-flinch-nbcs-bill-neely-on-interviewing-syrian-president-bashir-al-assad/298950

[2] La coalition internationale aurait tué au moins 85 civils dans un village syrien http://www.liberation.fr/planete/2016/07/20/la-coalition-internationale-aurait-tue-au-moins-85-civils-dans-un-village-syrien_1467386
Xuan
   Posté le 30-07-2016 à 15:20:28   

Alep, SyrieAlep: des terroristes déposent les armes et se rendent



Sputnik


30.07.2016

Les couloirs humanitaires créés par la Russie et les autorités syriennes dans la ville d'Alep permettent d'évacuer non seulement des civils, mais également des djihadistes souhaitant déposer les armes.

Les terroristes de différents groupes armés ont déposé les armes et se rendent à l'armée dans les quartiers est de la ville d'Alep, annoncent les milices soutenant l'armée du gouvernement syrien.

"Pour le moment, on ne peut pas dire que les terroristes se rendent massivement. Mais ces dernières 48 heures, plusieurs dizaines de djihadistes se sont rendus dans les quartiers de Salaheddine et de Cheikh Maqsoud" , a indiqué une source au sein des milices.

Les djihadistes ayant accepté la proposition de l'armée syrienne ont déposé leurs armes au poste de contrôle et passeront par les services spéciaux avant de bénéficier de
Des civils continuent de quitter la ville d'Alep par les couloirs humanitaires définis par les autorités. Selon l'agence Sana, des dizaines de familles ont quitté, samedi matin, les quartiers est de la ville. Tous les citoyens ont été installés dans des centres d'accueil spécialement aménagés à cet effet. Ils pourront bénéficier d’une visite chez le médecin et seront logés et nourris.

Vendredi, on a appris que dans certains quartiers, les djihadistes avaient interdit aux hommes de moins de 50 ans de quitter la zone des combats, menaçant également les personnes âgées et les femmes qui voulaient partir.

Vendredi, lors d'une opération humanitaire de grande envergure menée conjointement avec les autorités syriennes, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a ouvert trois corridors humanitaires à l'intention des civils retenus en otage par les terroristes et des combattants ayant exprimé la volonté de déposer les armes. Un quatrième couloir est ouvert sur la route du Castello, afin de permettre "le passage en sécurité des combattants armés".

Lire aussi : La Russie crée des couloirs humanitaires à Alep
Xuan
   Posté le 17-08-2016 à 22:46:47   

sur Euronews :
17/08/2016

L'AXE RUSSIE-IRAN-TURQUIE ÉMERGE AU MOYEN-ORIENT


Des jets russes bombardant la Syrie. Des images devenus habituelles depuis que la Russie a décidé d’entrer en guerre pour soutenir Damas, il y a bientôt un an. Mais ces jets là sont partis d’Iran. Une première pour la Russie, comme pour l’Iran, qui n’avait pas autorisé l’utilisation de ses bases par un pays tiers depuis 1979.

Cela représente un avantage tactique et logistique certain pour la Russie, qui gagne en temps de vol et peut transporter davantage de bombes. Mais l’intérêt premier est bien évidemment politique pour les deux puissances qui ont multiplié ces derniers jours rencontres et déclarations.

Pour les deux alliés historiques de Damas, il s’agit de constituer un front puissant et de se poser en détenteur des clés de la solution au conflit. Le soutien au régime syrien est sans équivoque : “Parce que le peuple syrien est en première ligne de la résistance, nous sommes aux côtés du peuple syrien. Nous sommes venus ici pour annonce notre soutien à la Syrie”, soulignait Alaeddin Boroujerdi, chef de la commission parlementaire iranienne de la sécurité nationale et de la politique étrangère.

En s’affichant aux côtés du puissant allié russe, l’Iran sort ainsi encore davantage de l’ombre. Pour la Russie, c’est un retour en force au Moyen-Orient qui se joue. Une pièce centrale dans l‘échiquier géopolitique de la région.
L’intérêt de voir l’islam radical sunnite stoppé dans sa course est primordial pour Moscou. L’Iran, chiite, ne sera, à priori jamais une menace pour ses intérêts, notamment dans les ex-Républiques du Caucase, musulmanes sunnites. Par ailleurs, la Russie a tout à gagner d’un axe fort formé avec les deux puissances régionales : l’Iran et la Turquie. Le tout, bien sûr, pour contrer l’influence américaine :

“C’est la première fois que la Russie mène des raids aériens depuis l’Iran, cela marque une escalade en terme de combat en Syrie, pas nécessairement sur le plan militaire, mais au niveau de l’alignement russe sur l’Iran dans des endroits comme la Syrie. Et on peut voir très clairement que les Russes jouent une carte politique très forte en Syrie, alors que les Etats-Unis, jouent, aux mieux, la carte défensive’‘, souligne Andrew Tabler, analyste au Washington Institute for Near East Policy.

Dans ce contexte, la brouille entre Moscou et Ankara ne pouvait pas durer. La réconciliation est donc en marche, ce dont se félicite l’Iran, qui a bien compris l’intérêt de cet axe tripartite, en dépit de son inimitié historique avec Ankara.
On voit ainsi émerger une alliance inédite pour contrer l’influence occidentale dans la région

“Il y a de la défiance de la part des Turcs à l‘égard des Américains, de l’OTAN et des Européens, et plus de confiance vis-à-vis de Poutine. C’est quelque chose de nouveau dans nos relations’‘, explique le professeur Huseyin Bagci, du département des relations internationales à l’Université technique du Moyen-Orient d’Ankara.

La Russie, elle, se targue de sa nouvelle stratégie militaire. Selon le ministère de la Défense, les frappes depuis l’Iran ont permis la destruction de deux postes de commandement et d’entraînement de l‘État islamique et l‘élimination de plus de 150 combattants.


Edité le 17-08-2016 à 22:51:21 par Xuan


Xuan
   Posté le 23-08-2016 à 15:10:03   

La Chine veut développer des liens militaires plus étroits avec la Syrie


Sputnik

19.08.2016

Jusque-là, la Chine laissait les autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu s'occuper de diplomatie au Proche-Orient. A présent, elle semble déterminée à s'impliquer, afin d'aider à trouver une solution diplomatique à la violence en Syrie.
La Chine a l’intention de renforcer ses liens militaires avec la Syrie, rapporte l’agence de nouvelle chinoise Xinhua, citant un haut responsable militaire de Pékin, qui s’est rendu en Syrie pour une visite de travail.

Guan Youfei, directeur du Bureau pour la coopération militaire internationale de la Commission chinoise militaire centrale, a rencontré le ministre syrien de la Défense Fahad Jassim al-Freij à Damas, informe l’agence de nouvelles chinoise.

M. Guan a annoncé que la Chine a toujours joué un rôle positif dans la promotion d'une solution politique au problème syrien.
"Les relations entre la Chine et les militaires syriens sont traditionnellement amicales et l’armée chinoise est prête à continuer à renforcer les échanges et la coopération avec l'armée syrienne" , a déclaré le responsable chinois.
Les deux dirigeants ont aussi parlé de la formation du personnel et "sont parvenus à un consensus" prévoyant la fourniture d'une aide humanitaire chinoise, a ajouté l'agence Xinhua, sans plus de précisions.

Guan Youfei a également rencontré un général russe à Damas.

Alors que la Chine n'a jamais souhaité s'impliquer militairement en Syrie, un envoyé spécial chinois a salué en avril dernier le rôle militaire de la Russie dans cette guerre.

La Chine a ses propres préoccupations de sécurité concernant la violence dans la région.
Elle craint que les Ouïghours, un peuple essentiellement musulman de la région occidentale chinoise du Xinjiang, viennent en Syrie et en Irak pour combattre au côté des groupes terroristes. Certains y voyagent illégalement via l'Asie du Sud-Est et la Turquie.
Xuan
   Posté le 28-08-2016 à 20:02:37   

Fin de la deuxième étape de l'évacuation des rebelles de la ville syrienne de Daraya


French.xinhuanet.com - Publié le 2016-08-28 à 01:16


Des soldats de l'armée gouvernementale syrienne célèbrent leur victoire dans la ville de Daraya, à l'ouest de Damas, en Syrie, le 26 août 2016.
(Xinhua/Yang Zhen)

DAMAS, 27 août (Xinhua) -- La deuxième étape de l'évacuation des rebelles de la ville de Daraya, à l'ouest de Damas, capitale syrienne, a pris fin samedi, marquant le retour complet de cette ville sous le contrôle de l'armée syrienne, a rapporté l'agence de presse officielle SANA.

Samedi a marqué la fin de la mise en oeuvre d'un accord passé jeudi entre les combattants rebelles et l'armée gouvernementale. L'accord autorise plus de 4 000 civils à évacuer la ville pour se rendre dans des centres d'hébergement dans des zones contrôlées par le gouvernement.

La chaîne de télévision officielle, al-Ekhbaria TV a rapporté qu'il n'y a plus de rebelles dans la ville de Daraya, que la ville est complètement sous le contrôle de l'armée syrienne pour la première fois depuis 2012.

L'accord conclu pour Daraya comprend aussi le départ des rebelles qui ne veulent pas se réconcilier avec le gouvernement ainsi que leurs familles à destination des zones sous contrôle des rebelles dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest du pays.

SANA a auparavant rapporté que 4.000 civils devaient quitter Daraya, ainsi que 700 rebelles.

Pourtant, SANA n'a pas fourni le nombre final des personnes évacuées, mais tous les organes de presse pro-gouvernementaux ont rapporté que la ville est dvenue vide.

Les civils qui désirent vivre sous le contrôle du gouvernement, ont été transportés par autobus à la ville de Hirjalleh, dans le sud de Damas.

L'accord sur l'évacuation de Daraya a marqué le retour de l'un des bastions rebelles les plus importants sous contrôle des forces gouvernementales.

Daraya a échappé au contrôle du gouvernement en 2012, et était depuis cette date assiégé par les forces gouvernementales syriennes.
Xuan
   Posté le 28-08-2016 à 20:19:37   

Sur le site Al Manar :


Trois raisons pour lesquelles l’alliance Russie-Iran-Turquie est prometteuse



La Russie, l'Iran et la Turquie ont renforcé leur coopération politique et militaire dans le but de lutter contre le groupe takfiro-wahhabite Daesh (EI) et de résoudre la crise syrienne. Voici trois raisons pour lesquelles cette coopération est prometteuse.

La semaine dernière, Téhéran a permis à Moscou d'utiliser sa base aérienne de Hamadan pour ravitailler les bombardiers chargés de frapper des cibles terroristes en Syrie, principalement à Alep, un pas sans précédent dans l'histoire moderne de l'Iran.

D'un autre côté, la Turquie, qui a lancé le processus de normalisation des relations avec Moscou après une grave crise entre les deux pays, cherche à coopérer avec la Russie dans tous les domaines, y compris militaire.

Le journal China Youth Daily cite trois raisons qui pourraient expliquer l'amélioration de la coopération entre les trois pays.

Premièrement, si la Russie, l'Iran et la Turquie joignent leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, cela augmentera leurs capacités de vaincre Daesh.

En outre, ils feront comprendre aux Etats-Unis, à l'Europe et aux pays du Proche-Orient qu'ils sont les acteurs principaux en Syrie.

"Toute tentative politique, économique et militaire de résoudre la crise en contournant Moscou, Téhéran et Ankara est vouée à l'échec" , note le journal.

En second lieu, l'alliance offre une occasion d'exercer une pression sur l'Arabie saoudite, l'allié le plus proche de Washington au Proche-Orient.

"Auparavant, l'Arabie saoudite et ses amis dans le golfe Persique essayaient d'utiliser la crise syrienne dans le but de saper les affaires intérieures de l'Iran. Grâce à la coopération avec la Russie et la Turquie, l'Iran envoie un message fort à Riyad, lui conseillant de ne pas se mêler de ses affaires intérieures" , indique l'édition.

Et troisièmement, l'alliance forcera les Etats-Unis, l'Europe et l'Otan à revoir leur stratégie au Proche-Orient. Bien que l'Occident ait essayé de s'ouvrir à la Turquie et à l'Iran, les deux pays semblent avoir opté pour des relations plus étroites avec la Russie.

Le journal qualifie ce processus d'étape logique, ajoutant qu'il est toujours difficile de savoir si les Etats-Unis et l'Europe sont prêts à accepter le virage d'Ankara et de Téhéran en faveur de la Russie.

Avec Sputnik
DUROC
   Posté le 29-08-2016 à 10:09:41   

Prometteuse pour qui, l'invasion par l'armée turque du kurdistan syrien (Rojava), invasion épaulée par la "coalition" dirigée par les USA et avec l'accord tacite de tous les Etats impliqués dans les guerres au proche Orient ? Il faut choisir son camp, Xuan, et ne pas se contenter de commenter les" contradictions de la réalité". La position léniniste, c'est le soutien aux kurdes et aux autres peuples organisés dans ROJAVA !
Xuan
   Posté le 06-09-2016 à 00:13:46   

L'intervention turque répond vraisemblablement aux intérêts de la Turquie et de la Syrie, par contre il est avéré que les USA et les autres pays impérialistes ont essayé d'utiliser les kurdes à des fins de partition de la Syrie.
La teneur des reportages sur nos médias ne laissent aucun doute là-dessus.
Jusqu'ici le combat des kurdes a pu profiter des conflits d'intérêts dans cette zone. Il faudra qu'il s'adapte à une situation nouvelle, mais s'il continue de s'appuyer sur la logistique occidentale il n'a pas d'avenir parce que et l'Europe et les USA devront partir.
marquetalia
   Posté le 06-09-2016 à 00:28:41   

Xuan a écrit :

L'intervention turque répond vraisemblablement aux intérêts de la Turquie et de la Syrie, par contre il est avéré que les USA et les autres pays impérialistes ont essayé d'utiliser les kurdes à des fins de partition de la Syrie.
La teneur des reportages sur nos médias ne laissent aucun doute là-dessus.
Jusqu'ici le combat des kurdes a pu profiter des conflits d'intérêts dans cette zone. Il faudra qu'il s'adapte à une situation nouvelle, mais s'il continue de s'appuyer sur la logistique occidentale il n'a pas d'avenir parce que et l'Europe et les USA devront partir.

Les Kurdes de Syrie,tout comme le Pkk,ont une idéologie proche du courant altermondialiste,a l image de l Ezln


Edité le 09-09-2016 à 19:46:47 par marquetalia


Xuan
   Posté le 09-09-2016 à 15:23:39   

Assad bientôt en Chine? Pékin voudrait une base navale à Tartous


L’équipe du site Al Manar

Deux visites internationales seront les semaines prochaines dans le calendrier du président syrien Bachar al-Assad.

En plus de la Russie, il devra se rendre en Chine, pour une visite officielle, a révélé le journal libanais Assafir. Sa dernière visite remonte à 2004. La prochaine doit lui accorder une légitimité supplémentaire, alors que ses troupes et ses alliés réalisent des avancées importantes sur plus d'un front en Syrie.

Selon le journal libanais c’est l’amiral Guyan Yuvi, directeur du département des coopérations militaires au sein de l’armée chinoise, qui a transmis l’invitation au président syrien lors de la visite qu’il a lui-même effectuée le 16 août dernier en Syrie

A noter que pendant les trois premières années de la guerre en Syrie, les autorités chinoises ont pris une position très prudente et se sont abstenu d’honorer les contrats d’armements signés avec Damas.

Mais les choses ont changé depuis un an et demi et Pékin a annoncé être disposée à apporter un soutien réel au gouvernement syrien et à honorer les contrats de vente des armements.

Selon l’amiral Yuvi, la Chine compte former des unités de l’armée arabe syrienne et n’hésitera pas à moderniser leur arsenal dès cette année.

Pour cette fin, rapporte Assafir, Pékin aura besoin d’une base navale à Tartous, où la Russie en possède déjà une.

Les côtes syriennes en Méditerranée permettront à la marine chinoise de se tenir aux côtés de la Russie.

Plus est-il que le port de Tartous revêt une importance majeure pour Pékin qui cherche à briser le siège que les États-Unis ont créé autour d’elle en mer de Chine.

Dans les semaines qui viendront, prévoient des analystes, le changement de cap stratégique de la Chine dans sa politique vis à vis des Américains sera de plus en plus visible.
Xuan
   Posté le 12-09-2016 à 13:53:18   

Accord Russie-USA-Syrie :

Accord 2 sur la Syrie: le Nosra vendu. Trêve et coopération militaire russo-US


L.Mazboudi



Constat préliminaire : chaque fois que Damas réalise des avancées militaires, les Américains sont plus enclins à consentir de conclure un accord avec les Russes.

Il en a été ainsi le mois de février dernier. Et ce vendredi 9 septembre de même. Dans les deux cas, la bataille d’Alep a été la clé de voûte. Pendant les jours qui l’on précédé, l’armée syrienne et ses alliés avaient réduit à néant les conquêtes réalisées par les milices et tiennent désormais cette ville en laisse, assiégeant hermétiquement ses quartiers occupés par les insurgés.

Or, il a fallu tout de même 14 heures de pourparlers, une durée record, selon les observateurs, pour que les deux chefs de la diplomatie russe et américaine parviennent à s’entendre sur la voie à suivre en vue de la résolution de la crise syrienne.


Le Nosra contre Alep

La conclusion essentielle qui en découle est que Washington est disposé à livrer à Moscou la tête du front al-Nosra, en dépit du changement de nom (front Fateh al-Sham) qu'il a opéré et de son annonce ,du moins verbale, de rompre son lien organisationnel avec al-Qaïda.

En échange de quoi elle exige un arrêt des hostilités à Alep et le gel de la situation. John Kerry a également insisté sur l’ouverture d’un accès vers les quartiers est de la ville occupés par les insurgés, à travers la route Castello, au nord d'Alep et dont la récupération le 17 juillet par l'armée syrienne a été un coup décisif contre les insurgés et les forces de l'opposition pro occindentales.

Selon l'AFP, l'accord prévoit la "démilitarisation" de cette route qui était un axe de ravitaillement pour les miliciens et stipule que c'est à travers cette route-là que sera acheminée l'aide humanitaire à la cité.

Cette trêve devrait entrer en vigueur dès le premier jour de la fête de l’Aïd al-Adha, soit le 12 septembre prochain.


Opérations conjointes, sans l’aviation syrienne

Dans l'accord il est aussi question que Washington a accepté de mener des opérations conjointes et de coordonner les frappes aériennes dans certaines régions, à condition d’interdire à l’aviation syrienne de survoler les zones qui seront le théâtre d’opérations conjointes entre les Russes et les Américains.

"Nous nous sommes entendus sur les régions dans lesquelles nous effectuerons des frappes aériennes. En accord avec les dirigeants syriens, seules les Forces aérospatiales russes et la Force aérienne des Etats-Unis auront le droit de travailler dans ces régions. En ce qui concerne les Forces armées syriennes, elles opéreront dans d'autres régions non concernées par la coopération russo-américaine", a expliqué le ministre russe des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec John Kerry.

Plus d’une fois, Lavrov a tenu à rappeler que les clauses de l’accord consenties par Moscou avaient été au préalable admises par le gouvernement syrien.

Les militaires des deux pays vont ainsi partager des informations sur les frappes aériennes, dirigées contre Daesh et le front al-Nosra . Un centre conjoint créé à ces fins se chargera également de différencier l'opposition modérée des terroristes, a précisé M. Lavrov.


Le si de Kerry pour la coopération militaire

Mais cette coopération, réclamée de longue date par Moscou et rejetée par Washington, passe par une autre condition réclamée par les Américains.

Si la trêve dure "une semaine", les forces américaines accepteront de collaborer en Syrie avec l'armée russe, a expliqué Kerry.

Les engagements inscrits dans l'accord "doivent être totalement respectés avant toute coopération militaire potentielle", a tenu à souligner le Pentagone dans un communiqué.

Les réserves de Lavrov sur le processus politique

Mais il y a eu aussi les réserves de Moscou.

Dans ses déclarations, Kerry a tenu à lier ces acceptations américaines au processus politique. "Les Etats-Unis acceptent de faire un pas supplémentaire car nous pensons que la Russie et mon collègue ont la capacité de faire pression sur le régime Assad pour mettre fin à ce conflit et venir à la table des négociations", a-t-il indiqué.


Ce à quoi Lavrov aussi a répondu, indiquant que le plan russo-américain "permet de mettre en place une coordination efficace pour lutter contre le terrorisme, avant tout à Alep, et permet de renforcer le cessez-le-feu. Tout cela crée les conditions pour un retour au processus politique".


Et le chef de la diplomatie russe de reconnaitre qu'il n'est pas en mesure de garantir "à 100%" sa réussite.



Sources: Sputnik; AFP; Al-Akhbar; Al Manar
Xuan
   Posté le 12-09-2016 à 13:55:33   

Après quoi il sera intéressant de voir comment l'impérialisme français et le gouvernement socialiste (qui n'ont pas été consultés par les USA) vont présenter les choses. Fameux numéro de funambule en perspective.


Edité le 12-09-2016 à 14:06:58 par Xuan


DUROC
   Posté le 12-09-2016 à 18:15:53   

Et la position des communistes ?
Quid des positions des révolutionnaires Kurdes syriens ( PYD ) sur l'objectif du conflit au proche orient par le fédéralisme ?
Il serait intéressant que ce forum publie la "constitution" de ROJAVA !
DUROC
   Posté le 12-09-2016 à 18:27:27   

La géo-politique, c'est intéressant ("que va faire l'impérialisme français? " ).
Mais peut-on se contenter d'observer les positions de l'ennemi ?
Encore faudrait-il que les communistes aient des positions de principe et pratiques à défendre !
J'ai déjà posé la question dans ce sujet ou dans un autre: QUI soutient-on, en Syrie, en dépit des fluctuations liées aux intérêts des différents impérialismes en alliance contradictoire, ou en conflit stratégique ?
Pour moi, militant du ROCML, la réponse est: le peuple kurde, les autres peuples de la région, leurs organisations révolutionnaires et leurs forces armées
marquetalia
   Posté le 12-09-2016 à 18:35:24   

La Rojava est favorable aux Tchétchènes blogs.mediapart.fr/maxime-azadi/blog/091114/le-contrat-social-de-rojava
DUROC
   Posté le 12-09-2016 à 18:41:03   

J'ai à peine terminé un post que Marquétalia balance n'importe quoi. Je ne répondrai pas à un taré.
marquetalia
   Posté le 12-09-2016 à 18:41:27   

On comprend mieux maintenant pourquoi Vladimir Poutine est hostile à la Rojava.


Edité le 12-09-2016 à 18:44:08 par marquetalia


DUROC
   Posté le 12-09-2016 à 18:44:27   

En plus, avec mon identification DUROC, JEUNE COMMUNISTE, vous me faites rigoler . J'ai 72 balais et j'ai toujours été communiste !
marquetalia
   Posté le 12-09-2016 à 18:47:29   

Ah,excusez moi,je vous dois le respect.


Edité le 12-09-2016 à 18:48:34 par marquetalia


DUROC
   Posté le 12-09-2016 à 18:51:32   

repose-toi-bien ...
marquetalia
   Posté le 12-09-2016 à 19:01:11   

Oui
marquetalia
   Posté le 12-09-2016 à 19:20:41   

Il s agit des Tchétchènes de Syrie. projet.pcf.fr/88641
marquetalia
   Posté le 12-09-2016 à 19:29:43   

Moscou a certainement peur que la Rojava ne livre via les Tchétchènes de Syrie des armes aux insurgés du Nord Caucase.Voilà pourquoi Poutine laisse Erdogan mater dans le sang l insurrection de la Rojava.


Edité le 12-09-2016 à 19:30:19 par marquetalia


Xuan
   Posté le 17-09-2016 à 23:24:59   

DUROC a écrit :

En plus, avec mon identification DUROC, JEUNE COMMUNISTE, vous me faites rigoler . J'ai 72 balais et j'ai toujours été communiste !

l'identification dépend du nombre de posts.
Pas très cohérent c'est vrai, on pourrait mettre "silencieux", "taciturne","laconique", "discret", "occasionnel", etc.

Duroc tu peux publier cette constitution, c'est un élément utile sur le sujet.
Ce n'est pas le seul non plus, l'impérialisme français cherche évidemment à utiliser le nationalisme kurde, et la position de la Turquie doit certainement lui causer quelque soucis.
marquetalia
   Posté le 25-09-2016 à 19:01:41   

Il y a un décalage de la part des puissances occidentales,qui ont soutenu l Uck contre la Serbie,malgré le" nettoyage ethnique"mené par les combattants de la "Grande Albanie"au Kosovo contre les Serbes et les Roms,alors que le Pkk est toujours sur la liste des orgas terroristes de l ue et des usa,alors que les Kurdes combattent Daech-idem pour le Hezbollah chiite libanais qui inflige une branlée a l État Islamique en Syrie.il n y a ainsi pas de désir de l Otan de combattre vraiment Isis.


Edité le 25-09-2016 à 19:04:52 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 25-09-2016 à 19:05:49   

Vivement qu Hollande degage,il n a qu une seule obsession,le départ de Assad.
Xuan
   Posté le 10-10-2016 à 00:09:53   

Onze pays membres du Conseil de sécurité ont soutenu le texte, la Chine et l'Angola se sont abstenus alors que la Russie et le Venezuela se sont opposés à la proposition française.



Sputnik


La Russie a bloqué samedi le texte de la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu proposé par la France sur le cessez-le-feu à Alep, empêchant ainsi son adoption.

« Le projet de résolution n'a pas été adopté en raison du vote négatif d'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu » , a déclaré le représentant russe permanent auprès de l'Onu Vitali Tchourkine.
« Le projet français attribue toute la culpabilité du regain des tensions en Syrie aux autorités syriennes » , a-t-on déclaré au ministère russe des Affaires étrangères.

Avant le vote, le représentant russe a fait savoir que la Russie était opposée au projet français et proposerait un projet de résolution alternatif concernant la Syrie. Cependant, le Conseil de sécurité a rejeté le texte présenté par Moscou. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les propositions soumises par la Russie en vue de trouver un compromis ont été sacrifiées en faveur du renversement du gouvernement syrien.

« Le texte de la résolution, rédigé avec une apparente tutelle de Washington, a été présenté immédiatement après la suspension par les États-Unis des accords bilatéraux sur la Syrie, déformait brutalement l'état des choses réel et revêtait un caractère politisé, non-équilibré et unilatéral. »

Toujours selon la même source, le projet français ne prenait pas en considération le fait que la crise syrienne avait été provoquée intentionnellement, lorsque les rebelles avaient renoncé, en août et en septembre, de laisser passer les convois humanitaires, menaçant alors d'ouvrir le feu.

« Il serait inadmissible que la Syrie répète le sort de l'Irak ou de la Libye» , a expliqué le ministère.

Et de rappeler: la déstabilisation du Proche-Orient qui a débouché sur l'apparition de l'État islamique ainsi que sur celle de nouvelles réincarnations du Front al-Nosra, a commencer par l'intervention dans ces pays.

« Dommage que l'histoire n'apprenne rien à certains de nos partenaires » , a conclu le ministère russe.

____________________



La France a réclamé « une zone d’exclusion de vol » en Syrie, le même scénario que pour la dévastation de la Libye


histoire et société
30
SEP
http://www.librered.net/?p=40712


El presidente de Francia, François Hollande, durante una conferencia de prensa al margen de la 70ª sesión de la Asamblea General de las Naciones Unidas (AGNU) en Nueva York, EE.UU. 28 de septiembre de 2015 .

Le Président Français, François Hollande, a déclaré que son pays étudie la possibilité de créer une « zone d’exclusion aérienne » dans le nord de la Syrie, euphémisme qui a été utilisé aussi en Libye et qui a fini par l’intervention de l’OTAN et le renversement et le meurtre de Muammar al Gaddafi.

Au cours de son allocution aux journalistes en marge de la 70e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Hollande a annoncé lundi qu’il avait l’intention de discuter avec ses partenaires dans les prochains jours, une proposition de la Turquie et des membres de l’opposition syrienne pour créer une zone d’exclusion dans le nord du pays arabe.

« Le ministre français Laurent Fabius dans les prochains jours examinera la délimitation (de la zone), comment définir la sécurité dans la région et ce qu’en pensent de nos partenaires » , a déclaré le président français aux journalistes.

Le Président a justifié cette mesure en arguant qu’elle « protégerait les personnes qui résident dans cet espace » et qui « sera un bon endroit où les réfugiés pourraient revenir et y vivre » .

Hollande a souligné que cette proposition peut être présentée dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui « donnera la légitimité internationale », à ce qui se fera dans ce lieu.

Le 23 juillet, la Turquie et les États-Unis ont approuvé la création d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie ; en outre, la Turquie a autorisé les États-Unis à utiliser la base d’Incirlik , dans le sud du pays, dans le cadre de la coopération contre le groupe ce qu’ils appelaient takfiri État islamique (turc, en arabe).

L’Iran et la Russie ont critiqué le plan turco-etatsunien pour créer une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie et l’ont considéré comme un obstacle à la lutte de Damas contre le terrorisme.

l’Organisation des Nations Unies (ONU), a également mis en garde le gouvernement d’Ankara contre les conséquences de la création d’une zone d’exclusion dans le nord du territoire syrien.

LibreRed/HispanTV


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La Russie oppose son veto au projet de résolution français sur la Syrie


Sur RT
8 oct. 2016, 21:10

Le projet français visant à instaurer une trêve en Syrie n'a pas passé la rampe du Conseil de sécurité de l'ONU. Si onze membres ont voté pour, deux se sont abstenus et deux s'y sont opposés, dont la Russie, qui a fait usage de son droit de veto.

«Le projet de résolution n'a pas été adopté en raison du vote négatif d'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU» , a déclaré l'ambassadeur de la Russie auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine.

«En 2003 nous avons essayé, appuyés par la France de mettre en garde l'Occident contre les conséquences de l'intervention en Irak [...] cette fois-ci, Paris compte parmi les principaux soutiens d'un renversement du président Bachar el-Assad» , a déclaré le représentant russe, ajoutant que Moscou regrettait que depuis le début de la crise syrienne, la France n'ait fait aucune proposition constructive, soulignant que c'était «encore le cas aujourd'hui» .

«La cerise sur le gâteau du projet franco-espagnol est l'interdiction des vols au-dessus d'Alep, et pas simplement à l'est, mais également au-dessus de la partie occidentale contrôlée par le gouvernement et qui est soumise aux tirs des combattants terroristes provenant de l'est» , a poursuivi Vitali Tchourkine, ajoutant que ce genre de restrictions ne pouvait être considéré qu'avec l'accord du gouvernement syrien.

Dans sa déclaration, le représentant de la Russie à l'ONU, a déclaré que tous les membres du Conseil de sécurité avaient dès le début compris que les deux projets de résolution ne passeraient pas. Vitali Tchourkine a exhorté toutes les parties à relancer le processus de paix en Syrie, qui a été «compromis» par les groupes radicaux.

Le ministère russe des Affaires étrangères a notamment expliqué que la résolution française attribuait la responsabilité de l'escalade de la violence que connaît la région d'Alep au seul gouvernement syrien.

La Russie a proposé des modifications constructives à la résolution de Paris qui a choisi de les ignorer et «a préféré un coup de commerce qui est loin des intérêts réels du peuple syrien», a également noté la diplomatie russe dans un communiqué.

Le projet de résolution présenté par la France incluait notamment l'instauration d'un cessez-le-feu à Alep, deuxième ville de Syrie et prévoyait un arrêt des bombardements ainsi que la mise en place d’un mécanisme de supervision d’une trêve.

Le 6 octobre, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault s'était rendu à Moscou pour rencontrer son homologue russe afin de discuter de la situation en Syrie et du projet de résolution que Paris s'apprêtait alors à présenter au Conseil sécurité de l'ONU.

A l'issue de cet échange, le ministre français avait déclaré à la presse que la France voyait la négociation comme la seule issue possible du conflit, appelant à une reprise des négociations à Genève.
Xuan
   Posté le 13-10-2016 à 00:03:47   

Interview de Poutine par TF1. Vidéo http://www.lci.fr/international/vladimir-poutine-sur-sa-visite-annulee-a-paris-nous-nous-n-avons-rien-refuse-2007408.html
Le compte rendu est incomplet puisque Poutine a rappelé la destruction de la Syrie par l'intervention française.
Il a aussi signalé que les "rebelles" d'Alep font partie de Front Al Nosra, branche d'Al Qaïda désignés comme terroriste par l'ONU


le JDD

Sur TF1, Poutine rejette les accusations de crimes de guerre


Dans un entretien diffusé sur TF1 mercredi soir, le président russe Vladimir Poutine est revenu sur le froid diplomatique qui l'oppose à François Hollande, avec l'annulation de sa visite en France. Sans accabler le président français, il accuse les puissances occidentales de renforcer le terrorisme en Syrie.

C'est une mise au point ferme de la part de Vladimir Poutine, qui n'a toutefois pas fait dans la surenchère. Depuis la Russie, le dirigeant a répondu aux questions de TF1 mercredi, en pleine période de tension diplomatique avec la France. Il est revenu sur l'annulation de son déplacement qui était prévu à Paris la semaine prochaine. "Nous, n'avons rien refusé" , a assuré le leader russe dans cet entretien diffusé lors du 20H. "On nous a simplement fait comprendre que le moment n'était pas opportun" , a-t-il argué.

Vladimir Poutine fait ici allusion aux propos de François Hollande, qui disait hésiter à le recevoir en raison de la tension qui oppose le Kremlin et les Occidentaux sur le conflit syrien. Le président russe a reconnu des "divergences, et c'est un euphémisme" sur la situation "autour d'Alep" . Moscou aide en effet le régime de Bachar el-Assad à pilonner l'est de la ville syrienne tenu par les rebelles.

Poutine évoque un "chantage" de la France
A ce sujet, Poutine a balayé les accusations de crimes de guerre, en assurant que cela relevait de la "rhétorique politique". "Je suis profondément convaincu que ce sont nos partenaires occidentaux, et en premier lieu les Etats-Unis, qui sont responsables de la situation" en Syrie, a-t-il ajouté, évoquant des territoires "devenus source de menace terroriste" avec la présence à Alep de combattants du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda.

Un peu plus tôt, en marge d'un forum économique organisé à Moscou, le patron du Kremlin avait accusé la France d'avoir cherché à "envenimer la situation et attiser l'hystérie antirusse autour de la Russie" . En clair, Vladimir Poutine reproche à Paris d'avoir forcé son pays à mettre son veto le week-end dernier au projet de résolution à l'ONU sur l'arrêt des bombardements en Syrie. Selon le président russe, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, était venu le 6 octobre rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui présenter ce texte. Le chef de la diplomatie russe "a dit : nous ne voterons pas contre la résolution si vous prenez en considération nos amendements" , a dit Vladimir Poutine. "Et que s'est-il passé ensuite? Le ministre français des Affaires étrangères s'est envolé pour Washington, a rencontré le lendemain (le secrétaire d'Etat américain John) Kerry et ils ont accusé la Russie de tous les péchés mortels" , a-t-il dénoncé.

"C'est nous qui devrions être vexés, pas nos partenaires, de cette situation" , a-t-il estimé. "On appelle ça influencer et faire du chantage. Mais concernant la Russie, cela ne marche pas et ne marchera pas" , a-t-il encore affirmé.

"Avec le président Hollande, j'ai de très bonnes relations personnelles"
Pour autant, "nos relations avec les Français, le peuple français, les entreprises françaises, n'ont pas du tout changé" , a assuré Vladimir Poutine. "Avec le président Hollande, j'ai de très bonnes relations personnelles, que je chéris beaucoup, et j'espère qu'elles nous aideront à surmonter les difficultés actuelles" , a-t-il affirmé.

Le dialogue n'est en tout cas pas rompu : les deux dirigeants se sont téléphonés mercredi après-midi avec également la chancelière allemande, Angela Merkel. Lors de cet entretien de 50 minutes consacré à l'Ukraine, "ils ont travaillé ensemble afin de réunir les conditions d'un Sommet en format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine) qui pourrait être très prochainement organisé à Berlin" , a rapporté l'Elysée dans un communiqué. Et Hollande et Merkel ont également exhorté Poutine à oeuvrer en faveur d'un cessez-le-feu en Syrie, a ajouté auprès de l'AFP l'entourage du Président français.

Dans la soirée depuis Rome, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault s'est dit quant à lui peu favorable à des sanctions dans l'immédiat contre la Russie pour son rôle dans la crise syrienne.

Arnaud Focraud - leJDD.fr


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Sur Sputnik :

Les États-Unis et leurs alliés sont responsables de la situation en Syrie et dans la région, a déclaré le président russe Vladimir Poutine.

Ce sont les États-Unis et leurs alliés qui sont responsables de la situation actuelle en Syrie et dans la région en général, et leurs accusations à l'endroit de la Russie sont de la rhétorique politique qui ne tient pas compte de l'état véritable de choses, a affirmé le dirigeant russe dans une interview accordée à la chaîne française TF1. « Je dirais que c'est une rhétorique politique qui n'a pas de sens et ne tient pas compte de l'état réel des choses » , a répondu le président russe quand on lui a demandé de commenter l'attitude rigoureuse envers la Russie au sujet des frappes à Alep, y compris de la part du secrétaire d'État américain, du président français et du ministre français des Affaires étrangères.
Dans le même temps, l'objectif de Moscou est de ne pas laisser se réaliser le scénario libyen ou irakien en Syrie, où il n'y avait pas de menace terroriste avant le « printemps arabe », a souligné Vladimir Poutine. « Je suis profondément convaincu que la responsabilité de la situation actuelle dans la région en général et en Syrie en particulier incombe, en premier lieu, à nos partenaires occidentaux, aux États-Unis bien sûr et à leurs alliés également. Rappelons-nous comment tout le monde soutenait à pleine gorge « le printemps arabe » ! Et alors, où est-il, cet optimisme ? Par quoi s'est soldé tout cela ? » , a demandé crûment le chef d'État russe.

M. Poutine a proposé de revenir à l'ambiance qui régnait au Proche-Orient avant le printemps arabe. « Rappelons-nous à quoi ressemblaient la Libye et l'Irak avant le moment où ces pays ou entités étatiques ont été détruits par les forces de nos divers alliés occidentaux. Certes, ces destructions n'ont pas été des exemples de démocratie comme nous le comprenons aujourd'hui » , a-t-il poursuivi.
Probablement, aurait-on pu — et il aurait fallu — influencer le changement de la structure de la société, de la structure de l'État et du pouvoir, de la nature du pouvoir. Mais, après tout, il n'y avait là aucun indice de terrorisme, a insisté M. Poutine.
« Aucune menace n'émanait de ces territoires et ne se présentait ni pour Paris, ni pour la Côte d'Azur, ni pour la Belgique, ni pour la Russie, ni pour les États-Unis. Et voilà maintenant que c'est la source de la menace terroriste. Notre but est alors d'éviter ce même scénario sur le sol syrien » , a-t-il résumé.


Edité le 13-10-2016 à 00:12:30 par Xuan


marquetalia
   Posté le 13-10-2016 à 10:58:32   

Le Parti de Gauche prend position contre Assad et la Russie a Alep.


Edité le 13-10-2016 à 10:59:35 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 13-10-2016 à 11:02:42   

Qui dénonce le siège d Aden par tous les pays sunnites ligués contre les chiites yéménites,exceptée l Algérie-qui a des positions internationalistes?et la prise de Falloujaha au plus fort de la guerre américaine en Irak?
Xuan
   Posté le 16-10-2016 à 23:18:55   

Ce que Poutine a dit à TF1 et ce que la chaîne a préféré taire par . Sergei Guneev


14
OCT
histoire et société
20:05 13.10.2016

Dans un entretien attendu à la chaîne TF1, le président russe Vladimir Poutine a donné franchement son avis sur un nombre de sujets, mais le choix des journalistes de la chaîne surprend, beaucoup de points chauds importants sur le plan international ayant été omis. Qu’est-ce que TF1 a passé sous silence? Sputnik publie les parties qui manquent.


Le nom du président russe Vladimir Poutine a été évoqué durant cette dernière semaine en France un nombre assez impressionnant de fois en raison de sa visite annulée à Paris et ce qui a précédé : le désaccord concernant la situation dans la ville syrienne d’Alep et la résolution française sur Alep qui s’est heurtée au veto russe. M. Poutine ne vient toujours pas en France, mais il accepte de parler aux journalistes français de TF1 et leur parle franchement et sans éviter les questions délicates. © SPUTNIK. ALEXEI NIKOLSKY


Pour Poutine, la responsabilité de la crise syrienne pèse sur les USA et leurs alliés

Or, alors que l’intégralité de l’interview en russe se trouve sur le site de TF1, les journalistes de la chaîne ont choisi de diffuser, pour le journal de 20 heures, une sélection de sujets assez chaotique. Certes, ils n’ont pas négligé les thèmes tels que la visite du dirigeant russe annulée à Paris, sa réaction aux accusations de crimes de guerre et les bombardements à l’est d’Alep. Cependant, bien qu’il y ait bien d’autres questions à soulever, la chaîne a vite passé… à ce que Poutine pensait de Donald Trump.

Donc, le reste de l’interview a-t-il paru moins important aux journalistes de TF1 ?

Vladimir Poutine dit savoir qui a frappé le convoi humanitaire près d’Alep, et il dit que ce serait un groupe terroriste et que les États-Unis seraient au courant… Pas intéressant ! Il explique pourquoi la Russie n’est pas responsable de la crise migratoire que l’Europe a subie, en réponse à ces nouvelles idées circulant dans des médias occidentaux depuis quelques temps. Il dévoile une proposition extraordinaire qui a été faite à la Russie pour protéger la route avec des soldats russes ou le convoi humanitaire passera. Il revient sur le dernier cessez-le-feu en Syrie, il explique pourquoi et par qui, selon lui, il n’a pas été respecté. Intéressant ? Assez, si on a envie de connaître le point de vue du président russe sur une question sensible plutôt que savoir s’il aime bien Trump…

Pour les curieux, Sputnik vous présente les extraits qui ne sont pas parus sur TF1 au journal de 20 heures
.

« Nous ne pouvons pas permettre aux terroristes de faire des populations un bouclier humain » © REUTERS/ ABDALRHMAN ISMAIL

Les terroristes pilonnent l’ouest d’Alep à l’aide du «feu de l’enfer»

Pour décrire l’ampleur des atrocités aujourd’hui, le président russe a tenu à rappeler entre autres une frappe contre un hôpital de Médecins sans frontières en Afghanistan, puis une frappe plus récente au Yémen.

« Maintenant, concernant l’aspect humanitaire autour d’Alep. Est-ce que nous avons donc oublié comment l’aviation américaine avait frappé un hôpital en Afghanistan en tuant notamment le personnel de Médecins sans frontières ? Des centaines de personnes, d’invités à des fêtes de mariage, ont été supprimées en Afghanistan. Et aujourd’hui qu’est-ce qui s’est passé au Yémen ? Une seule frappe et 170 personnes tuées et 500 blessées lors d’une cérémonie funèbre » , a fustigé M. Poutine.

« Partout où ont lieu les combats, malheureusement les personnes absolument innocentes meurent et souffrent. Mais nous ne pouvons pas permettre aux terroristes de faire des populations un bouclier humain et ne pouvons pas leur permettre de faire chanter le monde entier lorsqu’ils prennent quelqu’un en otage, lorsqu’ils tuent, lorsqu’ils décapitent » , a-t-il poursuivi. « Si nous voulons mener le combat contre le terrorisme jusqu’au bout, il faut les combattre et non pas se laisser mener par la bride, ne pas s’incliner et ne pas reculer » .


La trêve en Syrie

« Tout récemment, nous nous sommes mis d’accord sur le fait qu’un cessez-le-feu serait déclaré, sur un jour D comme disaient nos amis américains. J’ai insisté pour qu’ils résolvent d’abord le problème de séparation du Front al-Nosra et des autres terroristes de la partie saine de l’opposition et qu’après ça, on décrète un cessez-le-feu » , a commencé le président. Pourtant, les États-Unis ont affirmé qu’il fallait d’abord déclarer un cessez-le-feu et qu’après ils allaient résoudre le problème de séparation entre les terroristes et les non-terroristes. « Finalement, nous avons accédé à leurs désirs, nous avons accepté et le 12 septembre a été décrété jour de silence, d’arrêt des combats. Mais le 16 septembre, l’aviation américaine a frappé l’armée syrienne en faisant 80 morts » .

La frappe de la coalition internationale dirigée par les USA

« Au même moment, tout de suite après la frappe aérienne, Daech — là il s’agit déjà de Daech — est passé à l’offensive sur ce tronçon-là. Nos collègues américains nous ont dit que c’était une frappe par erreur. Mais cette erreur a conduit à la mort de 80 personnes. C’est la première chose. Et la deuxième chose, c’est que c’est peut-être aussi par hasard que Daech est passé à l’offensive tout de suite après ces frappes » , a fait remarquer M. Poutine. En même temps, au niveau le plus bas, au niveau opérationnel, un militaire américain a raconté qu’ils avaient préparé cette frappe pendant plusieurs jours. Comment est-ce qu’ils ont pu frapper par erreur s’ils l’avaient préparé pendant plusieurs jours ?, s’est interrogé le président. « Nos accords de cessez-le-feu ont donc été compromis. Qui les a compromis ? Est-ce que c’est nous ? Non »

. La situation humanitaire à Alep

« Nous tous, en revenant à Alep, parlons de la nécessité de faire passer les convois humanitaires. Tout le monde essaye de nous convaincre qu’il faut le faire. Mais il ne faut pas nous convaincre, nous sommes du même avis, nous pensons qu’il faut organiser un convoi humanitaire. Mais comment le faire ? Il n’y a qu’une seule route que les convois doivent emprunter. D’un côté il y a des combattants, de l’autre les forces de l’armée syrienne. Nous savons déjà qu’il y a eu une provocation, qu’un de ces convois a été frappé, et nous savons au juste que ça a été fait par un des groupes terroristes » .

Moscou reçoit une «offre exotique» pour assurer la sécurité des frets humanitaires à Alep

Puis, face aux propositions russes de retirer les commandos d’un côté et l’armée syrienne de l’autre pour laisser le passage libre sur cette route aux convois humanitaires, le chef d’État russe a mentionné la « proposition exotique » que Moscou a reçue. « Et puis on nous fait une proposition exotique. Je vais vous étonner, vous et vos spectateurs. On nous propose que nos forces armées, les militaires de l’armée russe se dressent sur cette route pour garantir la sécurité. Nos militaires, gens courageux et résolus, sont venus me dire : d’accord, nous sommes prêts. J’ai dit : non, si nous le faisons, nous le faisons avec les Américains, proposez-le-leur. Nous l’avons proposé, eux [les Américains] ont tout de suite refusé, ils ne veulent pas se dresser, ils ne veulent pas retirer les unités de combat de ces groupes d’opposition, de ces groupes terroristes.

Que faire ? » L’accord avec Bachar al-Assad

Poutine dit savoir qui a frappé le convoi de l’Onu près d’Alep « Nous nous sommes mis d’accord avec le président Assad, il a accepté d’emprunter la voie de l’adoption d’une nouvelle constitution et à organiser des élections sur la base de cette constitution. Or, on ne parvient à en convaincre personne » , a déploré M. Poutine. Si le peuple ne vote pas pour le président Assad, le pouvoir sera changé par voie démocratique, et ceci non pas au moyen d’ingérence armée extérieure, mais sous un strict contrôle international, sous le contrôle de l’Onu. « Je ne comprends pas que cela puisse ne pas arranger qui que ce soit : c’est un instrument démocratique de règlement du problème du pouvoir. Cependant, nous sommes toujours optimistes et nous espérons réussir à persuader nos collègues et partenaires que c’est l’unique moyen de régler le problème » .

Crise migratoire.

Le dirigeant russe n’a pas non plus négligé un problème qui agace, mais persiste toujours, irrésolu : l’afflux de migrants en Europe. « Souvenons-nous que le problème des réfugiés est apparu bien avant que la Russie ait commencé à faire des efforts en vue de normaliser et stabiliser la situation en Syrie. L’exode massif des populations de cet énorme territoire du Proche-Orient et même de l’Afrique, de l’Afghanistan, il a débuté bien avant nos activités en Syrie ». « Toute accusation contre la Russie selon laquelle elle porterait la responsabilité du problème des réfugiés est absolument infondée. Notre objectif consiste justement à faire en sorte de créer les conditions de retour des gens chez eux » , a résumé M. Poutine.

En savoir plus: sputnik
Xuan
   Posté le 09-12-2016 à 08:12:37   

Le président al-Assad : L’échec des pays occidentaux
et de la Turquie dans la bataille d’Alep
signifie la chute du plan extérieur


Palestine-solidarité
Sana



Jeudi 8 décembre 2016

Damas / Le président Bachar al-Assad a affirmé que tous les pays occidentaux et régionaux s’appuient sur la Turquie pour exécuter leur plan dévastateur en Syrie et pour soutenir les terroristes, assurant que leur échec dans la bataille d’Alep signifie le changement du cours de la guerre partout en Syrie et l’échec du plan extérieur.

Dans un entretien qu’il a accordé au journal syrien “Al-Wattan” et qui a été publié aujourd’hui, le président al-Assad a dit : “La bataille d’Alep sera un profit, mais il faut être réalistes. Cette bataille sera un grand pas vers la fin, mais la guerre en Syrie ne prendra fin qu’après l’éradication complète du terrorisme. Les terroristes se trouvent dans d’autres zones et même si on achève la bataille d’Alep, on poursuivra la guerre contre eux” .

Le président al-Assad a affirmé que la décision de la libération de toute la Syrie avait été adoptée dès le début, faisant noter : “Nous n’avons point pensé un jour à abandonner n’importe quelle zone sans la libérer”.

Le président al-Assad a indiqué que le développement des combats pendant cette dernière année avait abouti aux résultats militaires qu’on constate récemment, assurant que l’opération de la libération de la zone est d’Alep ne s’inscrit pas dans un cadre politique, mais elle s’inscrit dans le cadre des opérations militaires normales.

“La libération d’Alep des terroristes signifie qu’il n’y aura ni aux mains des terroristes ni à celles des pays qui les soutiennent de véritable carte” , a-t-il fait savoir, soulignant que celui qui gagne du côté militaire à Damas ou à Alep réalisera un accomplissement politique et militaire très grand, vu que ces deux villes sont importantes aux niveaux politique et économique.

Le président al-Assad a affirmé que les Américains insistent sur le fait de demander une trêve, car leurs agents des terroristes sont devenus dans une situation difficile.

Questionné sur sa réponse aux allégations occidentales disant que la Syrie est un pays vassal de la Russie, le président al-Assad a fait savoir que l’Occident pense à cette manière car il vit cette situation et que tous les pays occidentaux sont actuellement vassaux de leur seul maître, qu’est l’Américain.

“Quant aux relations avec la Fédération de Russie, nous voulons les consolider et nous appelons avant et après la crise à des investissements russes en Syrie. Par contre, les Russes n’ont pas tenté d’exploiter cette question ni de près ni de loin” , a souligné le président al-Assad.

Et le président al-Assad de poursuivre : “Le côté de principes est fondamental dans les politiques russes. En même temps, la guerre contre le terrorisme n’est pas uniquement une guerre pour la Syrie, mais aussi pour la Russie, la région, l’Europe et le monde en général” .

A la question de savoir s’il y aurait une confrontation militaire avec la Turquie en cas de la poursuite de son intervention sur les territoires syriens, le président al-Assad a répondu que tant la politique turque est conduite par une personne déséquilibrée psychologiquement comme Erdogan, il faut avancer toutes les possibilités.

“La Syrie a le droit de défendre ses territoires et nous le ferons évidement, mais nous souhaitons que les personnes conscientes en Turquie puissent pousser Erdogan à renoncer à ses sottises quant à la question syrienne pour éviter toute confrontation” , a fait noter le président al-Assad, qui a souligné la nécessité d’œuvrer pour réaliser cet objectif.

A propos des possibilités de nouer une coopération avec l’armée américaine dans la lutte contre “Daech”, le président al-Assad a indiqué que “depuis l’an 1985, nous insistons sur l’importance de créer une Coalition antiterroriste et nous déclarons en permanence que la Syrie est disposée à collaborer avec toute partie oeuvrant sérieusement pour lutter contre le terrorisme” .

A la question de savoir si la Syrie est disposée à s’ouvrir à la France si elle avancerait une suggestion de nouer un dialogue avec Damas, le président al-Assad a dit : “Oui, évidemment, lorsque la politique européenne change, nous n’avons pas de problème. Nous voulons une relation avec tous les pays du monde, dont l’Occident, en dépit de notre connaissance anticipée de son hypocrisie. Lorsque nos relations avec l’Occident étaient bonnes en 2008 jusqu’en 2011, l’hypocrisie existait toujours. L’Occident n’a pas changé, il est toujours partial et hypocrite” .

A la question de savoir si l’arrivée du général Michel Aoun au pouvoir au Liban constitue une victoire pour la Syrie et l’axe de la Résistance, le président al-Assad a fait savoir que lorsqu’il y a une personne comme le général Michel Aoun qui sait bien le danger du terrorisme autour du Liban sur les Libanais, ceci sera une victoire pour le Liban et la Syrie, surtout que ce président sait que le Liban ne peut pas adopter la politique de distanciation.



Concernant les relations syro-égyptiennes, le président al-Assad a souligné que pendant les dernières années, notamment pendant la guerre contre la Syrie, les relations syro-égyptiennes avaient détérioré, en particulier pendant la période du pouvoir du frère musulman, Morsi. “Mais cette relation avait ensuite commencé à s’améliorer lentement, tandis que les perspectives sont limitées dans un cadre sécuritaire” , a-t-il précisé.

Faisant allusion à l’examen avec l’Iran de tous les détails, le président al-Assad a assuré que l’Iran est un Etat qui se base dans ses politiques sur les principes.

Questionné sur sa vision à propos du développement au nord de la Syrie et des factions armées kurdes, le président al-Assad a indiqué que ces factions sont diversifiées et qu’un certain nombre parmi elles sont nationales alors que d’autres sont des mercenaires qui oeuvrent pour la séparation et le fédéralisme.

“Je ne crois pas que le peuple syrien accepte le fédéralisme n’importe où en Syrie, c’est pourquoi je ne m’inquiète pas à cet égard” , a fait noter le président al-Assad.

En outre, le président al-Assad a affirmé qu’il ne faut pas s’inquiéter à l’avenir de la Syrie car la société syrienne avait pu pendant la guerre faire la différence entre le fanatisme et le fait d’être pratiquant. “Si on peut frapper le terrorisme, je vous dirai que cette société sera beaucoup plus mieux que la société syrienne que nous avions connu avant la crise” , a précisé le président al-Assad.

Quant à l’objectif des visites des délégations sécuritaires étrangères en Syrie et aux possibilités d’ouvrir les ambassades, le président al-Assad a indiqué que “l’ouverture des ambassades ne nous nous intéressent point. Par contre, leurs ambassades sont, pour nous en Syrie, des centres d’espionnage. Ce qui compte c’est les politiques. S’ils les changent et si nous devenons certains qu’ils n’oeuvrent pas contre l’intérêt du peuple syrien, la coopération sécuritaire deviendra possible”.

Le président al-Assad a ajouté que les visites des délégations sécuritaires en Syrie n’avaient pas cessé et que la majorité de ces délégations sont des pays qui avaient adopté une position hostile à la Syrie.

A la question de savoir si on peut ajouter officiellement de nouveaux ennemis de la Syrie, le président al-Assad a fait savoir que le mot d’ennemi dépend d’un pays qui occupe un territoire, non pas d’un pays qui adopte une politique hostile, disant : “Il ne faut pas supposer que la France est un ennemi. Je crois que le peuple français a commencé à changer. Des délégations officielles et populaires nous visitent et expriment des positions très objectives et morales, c’est pourquoi on ne peut pas dire que ce pays est un ennemi, tandis qu’Israël occupe des territoires syriens et reste toujours l’ennemi” , a-t-il dit.



A propos du processus politique à Genève, le président al-Assad a affirmé que la Déclaration de Genève n’était pas syrienne, mais une Déclaration internationale et onusienne. “Le processus à Genève ne s’est pas basé sur la lutte contre le terrorisme. Mais, au contraire, il était clair pour nous que ce processus n’était qu’un moyen pour que les terroristes réalisent ce qu’ils avaient échoué de le faire sur le terrain” , a-t-il fait noter.

Questionné sur l’opposition qu’il voit acceptable pour qu’elle se mette à la table dans le but de parvenir à des règlements politiques, le président al-Assad a répondu : “Pas toute opposition est un agent. C’est l’opposition qui a été chargée par certains pays de dialoguer avec la Syrie est l’agent. L’opposition est une opposition politique qui ne porte pas d’armes, qui ne soutient pas de terroristes et qui n’œuvrent pas en faveur des agendas étrangers” .

Mettant en exergue le volet des réconciliations avec l’Etat syrien, le président al-Assad a affirmé que ce volet est la seule solution disponible en parallèle avec la frappe des terroristes, avait protégé les civils et avait arrêté la destruction de davantage d’infrastructures.

Concernant les propos disant que l’Etat syrien tente de faire un changement démographique, le président al-Assad a indiqué que ces propos font suite à la campagne qui avait commencé au début de la guerre et au début de la campagne confessionnelle, affirmant que l’Etat n’a pas d’intérêt dans de ce changement démographique présumé.

Quant à la question des personnes enlevées, le président al-Assad a fait savoir que dans toutes les réconciliations qui avaient eu lieu, la question de ces personnes est fondamentale et constitue “une priorité pour nous”.

Questionné sur son soutien à l’organisation d’un forum national et d’un dialogue à Damas, le président al-Assad a fait noter qu’il soutient tout dialogue entre les Syriens qui ne dépendent pas d’agendas extérieurs et n’appuient pas le terrorisme.

Par ailleurs, le président al-Assad a souligné le grand rôle des deux secteurs, public et privé, dans la fermeté de l’économie syrienne, en plus du soutien extérieur, en particulier celui iranien et russe, qui avait contribué à réduire les charges sur cette économie.

A la question de savoir s’il consacrera les grands contrats aux pays amis dans la phase de la reconstruction, le président al-Assad a indiqué qu’il ne croit pas que le peuple syrien accepte que des sociétés des pays hostiles viennent pour reconstruire et réaliser des profits de la guerre qu’ils avaient éclatée.

De même, le président al-Assad a insisté sur l’importance de redoubler les efforts pendant ces circonstances difficiles en vue lutter contre la corruption au niveau de l’Etat et au niveau de la société.

Questionné sur son avis concernant la participation des forces populaires dans le combat aux côtés de l’armée syrienne, le président al-Assad a indiqué que la participation de ces forces avaient des points positifs et d’autres négatifs, disant : “Les points positifs de la participation des forces populaires résident dans la réalisation des accomplissements militaires sur le terrain, tandis que les points négatifs sont liés à la corruption qui est un cas individuel” .

Quant au développement du discours au Parti Baas, le président al-Assad a indiqué que pendant la guerre, l’on a œuvré pour développer tous les discours dans les différents secteurs, soulignant que le discours politique avait changé et qu’il est impossible que le discours politique pendant la guerre reste pareil à celui qui était avant la guerre.

Questionné sur ce qui empêche la Syrie d’avoir une tribune médiatique nationale forte que tous les Syriens peuvent suivre, le président al-Assad a fait savoir que rien n’empêche cela sauf notre volonté et notre vision en tant que Syriens, soulignant à cet effet que la preuve sur le fait que la capacité est disponible est ce qu’on avait réalisé pendant les premières étapes de la guerre lorsqu’il y avait de grands désinformation et parasites au niveau du monde, ainsi qu’au niveau régional ou qu’à celui local.

A. Chatta


Edité le 09-12-2016 à 08:22:01 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-12-2016 à 08:27:28   

Lire aussi sur l'Orient le Jour :

LIBAN : La bataille d’Alep et le réveil « des cellules dormantes »
Xuan
   Posté le 09-12-2016 à 08:32:13   

Obama ordonne au Pentagone de viser l’affiliation d’al-Qaïda en Syrie, une des plus puissantes forces qui combattent Assad


Histoire et société
09 DÉC

je me demande ce que nos chiens de garde médiatique qui ne cessent de pleurer sur la méchanceté des Russes et des forces loyalistes syriennes vont avoir à dire devant cette nouvelle relayée par le Washington post:

La décision de déployer plus de drones et d’agents de renseignement contre le groupe militant précédemment connu sous le nom de Jabhat al-Nosra reflète l’inquiétude d’Obama que celui-ci ne soit en train de transformer des parties de la Syrie en une nouvelle base d’opération pour al-Qaïda aux portes du Sud de l’Europe, déclare le représentant.

L’action souligne dans quelle mesure Obama a évolué vers une priorité donnée à la mission de contre-terrorisme en Syrie au détriment des efforts pour pousser le président Bashar al-Assad à se retirer, puisqu’al-Nosra compte parmi les plus efficaces des forces combattant le gouvernement syrien.

par Les-crises.fr DT

J’adore le titre…

Vosu savez, Al-Qaïda, 11 Septembre, 3 000 américains morts, tout ça tout ça…


Source : The Washington Post, le 10/11/2016



Cette photo de 2015 postée sur la page Twitter de Jabhat al-Nosra, un affilié à al-Qaïda en Syrie, montre les combattants d'al-Nosra dans la province d'Idlib ou les États-Unis ont commencé à bombarder les dirigeants du groupe. (AP)

Cette photo de 2015 postée sur la page Twitter de Jabhat al-Nosra, un affilié à al-Qaïda en Syrie, montre les combattants d’al-Nosra dans la province d’Idlib ou les États-Unis ont commencé à bombarder les dirigeants du groupe. (AP)

Par Adam Entous

Le président Obama a donné l’ordre au Pentagone de trouver et de tuer les dirigeants d’un groupe lié à al-Qaïda en Syrie que l’administration avait largement ignoré jusqu’à maintenant et qui a été à l’avant-garde du combat contre le gouvernement syrien, déclare un représentant des États-Unis.

La décision de déployer plus de drones et d’agents de renseignement contre le groupe militant précédemment connu sous le nom de Jabhat al-Nosra reflète l’inquiétude d’Obama que celui-ci ne soit en train de transformer des parties de la Syrie en une nouvelle base d’opération pour al-Qaïda aux portes du Sud de l’Europe, déclare le représentant.

L’action souligne dans quelle mesure Obama a évolué vers une priorité donnée à la mission de contre-terrorisme en Syrie au détriment des efforts pour pousser le président Bashar al-Assad à se retirer, puisqu’al-Nosra compte parmi les plus efficaces des forces combattant le gouvernement syrien.

Ce changement devrait s’accélérer une fois que le président élu Donald Trump sera entré en fonction. Trump a dit qu’il serait encore plus agressif qu’Obama dans la lutte contre ces militants, une position qui pourrait mener au renforcement de la campagne contre al-Nosra, possiblement en directe coopération avec Moscou. Le groupe s’est renommé Jabhat Fatah al-Sham – ou le Front pour la Conquête de la Syrie – et dit avoir rompu avec al-Qaïda, une affirmation réfutée par les autorités américaines.

Le président Obama arrive à la 71ème Assemblée Générale annuelle des Nations Unies à New York, le 20 Septembre 2016. (Peter Foley-Via Bloomberg)

Le président Obama arrive à la 71ème Assemblée Générale annuelle des Nations Unies à New York, le 20 Septembre 2016. (Peter Foley-Via Bloomberg)

Les États-Unis ont par le passé mené des frappes sporadiques contre les membres vétérans d’al-Qaïda qui ont migré vers le Nord-Ouest de la Syrie depuis l’Afghanistan et le Pakistan pour rejoindre al-Nosra, et que les autorités américaines soupçonnent de conspirer contre les États-Unis et leurs alliés.

Les nouveaux ordres d’Obama donnent au Joint Special Operations Command, ou JSOC, de l’armée américaine une autorité élargie et des ressources additionnelles pour collecter des renseignements afin de lutter contre l’ensemble des meneurs d’al-Nosra, et non juste les vétérans d’al-Qaïda parmi eux ou ceux directement impliqués dans des projets d’attaques à l’étranger.

La Maison-Blanche et le Département d’État ont mené au sein de l’administration Obama le mouvement en faveur d’une priorité accordée aux actions contre le groupe. Les dirigeants du Pentagone étaient dans un premier temps réticents à diminuer l’engagement dans le combat mené contre l’État Islamique.

Mais selon des assistants, Obama était de plus en plus frustré à l’idée que le Pentagone et le renseignement ne faisaient pas plus pour liquider les dirigeants d’al-Nosra étant donné les avertissements qu’il avait reçu de la part des plus haut responsable du contre-terrorisme au sujet du risque grandissant qu’ils posaient.

Dans le Rapport Quotidien au président, le rapport de renseignement produit par les services d’espionnages américain avec le plus haut niveau de confidentialité, Obama a été informé à de multiple reprises durant l’été que le groupe permettait aux dirigeants d’al-Qaïda au Pakistan et en Afghanistan de créer, dans le Nord-Ouest de la Syrie, le plus large sanctuaire du réseau depuis son éclatement après les attaques du 11 septembre 2001. Les fonctionnaires ont également averti Obama qu’al-Nosra pouvait essayer de remplir le vide que laisserait l’État Islamique, en perte de terrain.

Lisa Monaco, la conseillère à la Maison-Blanche d’Obama pour la sécurité intérieure et le contre-terrorisme, a déclaré que la décision d’Obama était de « donner la priorité à notre combat contre al-Qaïda en Syrie, y compris par le ciblage de leurs dirigeants et de leurs agents, qui sont pour certains des membres historiques d’al-Qaïda. »

« Il faut que nous expliquions clairement à toutes les parties en Syrie que nous n’autoriserons pas al-Qaïda à développer sa capacité à attaquer les États-Unis, nos alliés et nos intérêts, » a-t-elle indiqué dans une déclaration. « Nous allons continuer à agir pour ne laisser aucune zone de repli en Syrie à ces terroristes. »

Sur cette photo de 2013, qui a été authentifiée sur la base de son contenu et d'autres rapports de l'Associated Press, des rebelles de l'organisation affiliée à al-Qaïda, Jabhat al-Nosra, sont assis sur un camion chargé de munitions à la base aérienne de Taftanaz, qui a été capturée par les rebelles dans la province d'Idlib dans le Nord de la Syrie. (Edlib News Network/AP)

Sur cette photo de 2013, qui a été authentifiée sur la base de son contenu et d’autres rapports de l’Associated Press, des rebelles de l’organisation affiliée à al-Qaïda, Jabhat al-Nosra, sont assis sur un camion chargé de munitions à la base aérienne de Taftanaz, qui a été capturée par les rebelles dans la province d’Idlib dans le Nord de la Syrie. (Edlib News Network/AP)

Afin de soutenir l’expansion de la poussée contre al-Nosra, la Maison-Blanche a fait pression pour que le Pentagone déploie des drones armés supplémentaires et ses actifs en matière de renseignement au-dessus du Nord-Ouest de l’espace syrien, une zone peu couverte par les États-Unis jusqu’à présent en raison de sa proximité avec la flotte et des systèmes avancés de défense anti-aérienne russe.

L’administration amèrement divisée d’Obama a essayé au cours de l’été de négocier une entente avec Moscou sur une campagne aérienne commune contre al-Nosra en échange d’un engagement russe de retenir au sol les avions du gouvernement syrien et de permettre l’entrée à plus d’aide humanitaire dans les zones assiégées. Cependant les négociations se sont rompues de manière houleuse, Moscou accusant les États-Unis d’échouer à distinguer al-Nosra des groupes rebelles modérés et Washington accusant les Russes de crimes de guerre à Alep.

En septembre, les opérations contrôlées par le JSOC utilisant des drones armés se sont intensifiées d’après les responsables militaires.

Les frappes de drones dans le cadre de ce programme de l’armée américaine ont débuté en octobre et ont tué jusqu’ici au moins quatre cibles de haut rang, incluant le planificateur externe en chef d’al-Nosra. Le Pentagone a révélé deux frappes jusque-là. L’une des frappes les plus importantes, ciblant un rassemblement de leaders d’al-Nosra le 2 novembre n’a pas encore été divulguée, d’après un officiel, parlant sous couvert d’anonymat pour évoquer les opérations.

Jusqu’ici, ni la flotte russe ni son système de défense anti-aérien n’a interféré dans l’intensification des opérations américaines contre al-Nosra. Les officiels ont attribué le consentement de Moscou au nombre limité d’avions américains engagés dans les missions et à l’intérêt de la Russie à laisser Washington combattre l’un des ennemis les plus puissants au régime Assad au sein de l’insurrection. Les officiels américains ont prévenu les Russes des frappes visant al-Nosra pour éviter tout malentendu.

Les officiels ont dit que l’élargissement de la campagne contre al-Nosra était similaire à celle qu’Obama a dirigée contre des affiliés d’al-Qaïda au Yémen, Somalie et Pakistan.

Alors que la direction centrale d’al-Qaïda au Pakistan a été décimée, les États-Unis font maintenant face à plus de menaces impliquant plus de terroristes provenant de plus d’endroits que cela n’a été le cas depuis le 11-Septembre, a déclaré Nicolas J. Rasmussen, directeur du National Counterterrorism Center à un comité sénatorial en septembre.

La poussée dans la province d’Idlib et d’autres parties du Nord-Ouest syrien coïncide avec les offensives soutenues par le Pentagone dans et autour des bastions de l’État Islamique dans l’Est Syrien et Irakien, ces dernières ayant attiré la majorité des ressources de l’armée américaines et de l’attention du public.

Les officiels de la Maison-Blanche ont envisagé de lancer une campagne plus systématique pour détruire al-Nosra de haut en bas, rappelant l’approche du Pentagone vis-à-vis de l’État Islamique. Cette option a été repoussée car nécessitant trop de ressources. De nombreux combattants d’al-Nosra sont des Syriens qui ont rejoint le groupe à cause de son approvisionnement important en armes et en liquidité, ainsi qu’à son engagement à défaire Assad, pas pour conspirer contre l’Ouest.

Les officiels disent que les frappes visant les dirigeants étaient censées envoyer le message aux unités rebelles plus modérées, y compris celles soutenues par la CIA, de s’éloigner des affiliés d’al-Qaïda. A des moments critiques de cette guerre civile vieille de cinq ans, les rebelles modérés se sont battus côte-à-côte avec al-Nosra dans des opérations au sol contre les forces d’Assad. En fait, les responsables américains estiment que ces campagnes rebelles mirent tellement de pression sur le gouvernement Syrien que la Russie et l’Iran décidèrent de doubler leur engagement militaire en soutien à Assad.

Les officiels américains qui se sont opposés à la décision de poursuivre un plus large panel de dirigeants d’al-Nosra ont averti que les États-Unis feraient en fait les affaires du gouvernement Assad en affaiblissant un groupe en première ligne de la lutte contre le régime. Les frappes, ont averti les officiels, pourraient se retourner contre les États-Unis en renforçant l’image du groupe, les aidant à attirer plus de recrues et de ressources.

Des responsables soutenant le changement disaient que l’administration Obama ne pouvait tolérer plus longtemps ce que l’un d’eux décrivait comme « un pacte avec le diable », par lequel les États-Unis ont largement cessé le feu contre al-Nosra car le groupe était populaire chez les Syriens des zones contrôlées par les rebelles et faisait avancer les objectifs des États-Unis de faire pression militairement sur Assad. La Russie avait accusé les États-Unis de protéger al-Nosra, une accusation répétée jeudi à Moscou par le Ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov.

« Le président ne veut pas que ce groupe soit ce dont héritera le pays si jamais Assad échoue, » a dit un responsable américain. « Cela ne peut être l’opposition viable en Syrie. C’est al-Qaïda. »

Des officiels disent que l’espoir de l’administration serait que des factions de rebelles plus modérées soient capables de gagner du terrain alors que l’État Islamique et al-Nosra se retrouvent sous une pression militaire accrue.

Un nombre grandissant de fonctionnaires de la Maison-Blanche et du Département d’État ont toutefois émis des doutes en privé sur la sagesse d’utiliser la puissance militaire américaine, même d’une manière dissimulée, pour faire pression sur Assad afin qu’il se retire, particulièrement depuis les interventions militaires russes en Syrie l’année dernière.

Les agents du renseignement américain disent qu’ils ne sont pas sûrs de ce que sera l’approche de Trump vis à vis des rebelles soutenus par les États-Unis une fois qu’on lui aura expliqué l’ampleur du programme secret de la CIA. Trump a largement exprimé son scepticisme quant à l’armement des rebelles Syrien par le passé, suggérant que les agences des services de renseignement n’en savent pas assez sur les intentions des rebelles pour choisir des alliés fiables.

Le Secrétaire à la Défense Ahston B. Carter ainsi que d’autres dirigeants du Pentagone ont initialement combattu l’idée d’affecter plus d’avions de surveillance et de drones armés du Pentagone à la lutte contre al-Nosra. Au cours des réunions tenues dans la Situation Room de la Maison-Blanche [salle spéciale dédiée à la gestion des situations de crise, NdT], Carter ainsi que d’autres hauts gradés du Pentagone ont défendu que les ressources militaires étaient nécessaires pour combattre l’État Islamique et qu’il serait difficile d’opérer dans l’espace aérien étant donné la présence militaire russe, rapporte un officiel.

Tandis qu’Obama, la conseillère à la Maison-Blanche en matière de sécurité nationale Susan E. Rice, le Secrétaire d’État John F. Kerry et l’envoyé spécial présidentiel Brett McGurk ont convenu avec Carter de la nécessité de rester concentré sur l’État Islamique, ils ont privilégié une ré-allocation des ressources afin d’essayer d’empêcher al-Nosra de devenir une plus grande menace par la suite.

Un haut représentant à la Défense a dit que d’avantage de drones étaient affectés à la mission du JSCOC. Carter a également expliqué clairement que l’objectif du Pentagone serait de frapper directement les dirigeants d’al-Nosra, et non pas d’essayer de séparer les rebelles modérés d’al-Nosra.

« Si nous nous réveillons dans cinq ans, et que l’État Islamique est mort mais qu’al-Qaïda en Syrie a l’équivalent (des zones tribales au Pakistan) dans le Nord-Ouest de la Syrie, alors nous aurons un problème, » a dit un autre responsable supérieur.

Source : The Washington Post, le 10/11/2016

Traduit par les lecteurs du site [url]www.les-crises.fr.[/url] Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Xuan
   Posté le 14-12-2016 à 21:38:46   

La télévision russe met en ligne la libération d'Alep :
http://www.facebook.com/PRESSTVFRANCAIS/videos/1161110703942737/
Xuan
   Posté le 14-12-2016 à 22:18:09   

Sur Histoire et Société :

PHOTOS: Bachar al-Assad écrase Alep dans le sang


14
DÉC

Vous remarquerez au vu de ce diaporama que tandis que nos médias continuent à nous parler d’Alep martyrisée par « le régime » et les Russes, on découvre peu à peu qu’il existe une autre Alep qui elle se réjouit de voir les quartiers tenus par les « rebelles » dégagés de leurs inquiétants occupants. Bourrage de crâne sans doute mais que dire de celui qui veut nous faire ignorer l’autre partie de la réalité: Alep ne se limite pas à ce tas de ruines que l’on nous présente depuis des mois et le pseudo maire d’Alep est tout à coup devenu « le maire d’Alep est », encore un petit effort et l’on découvrira qu’il s’agit d’un titre fantaisiste à travers lequel on nous a vendu depuis des mois une situation qui n’a rien à voir avec la réalité. « Ici Git Alep » titre Libération. La guerre est toujours abominable et ce qui se passe à Mossoul ne doit pas être charmant non plus ou alors c’est du pipeau, mais un tel titre poursuit la désinformation alors même qu’il n’y a plus rien à espérer d’une telle « ligne »… (note de Danielle Bleitrach)

par Les-crises.fr DT


L’Obs sort une série de photos sur Alep : de la bonne vieille propagande, avec des vrais morceaux de Propagandastaffel…



Enfin, à la différence près qu’ils sont vraiment mauvais…

Source : Le Nouvel Obs, 13-12-2016

Et ce dès la première photo, avec un titre tout en finesse :



Mais pas de bol, on voit la réaction de joie de la femme à pieds…

Bref, loupé coco, ça rappelle ça ! :



La 2e :



C’est l’enfer dans les zones rebelles ? Ces gens se rendent donc en zone tenue par le gouvernement…

La 3 :



ah, les « massacres » « selon l’ONU ».

Bon, l’ONU n’a pas de preuve :



Mais bon, s’il y a des corps de femmes et d’enfants, ce sont forcément les forces de leur gouvernement qui les ont tués volontairement, cela ne peut être 1/ ni des victimes collatérales de bombardements 2/ ni des otages massacrés par les djihadistes, hein…

Passons à la 7e :



Important de citer le Ministre sans distance, ça sert à ça un chien de garde…

La 11e (mais il faut arriver jusque là :



Un « Waffen SS de Bachar » qui aide une civile – oh, ça alors, blessée par un sniper rebelle alors qu’elle fuyait ».

Ah la 12e, pour les courageux :



Certains « journalistes » sont quand même pitoyables, non ?

Voir les autres photos ici donc, sans grand intérêt…

Source : Le Nouvel Obs, 13-12-2016

====================================


Bien sûr, le média répondra qu’il a bien montré qu’il y avait aussi de la joie sur place, mais enfin, 95 % des lecteurs n’auront vu que le titre ou le début du diaporama…

Et n’auront donc pas vu ça – qui existe aussi, même si cela fait partie de la propagande du gouvernement syrien (mais n’ayant aucun moyen de vérifier, je ne sais quelle propagande est la plus proche de la vérité, donc je reste prudent…)

[url]//www.onenewspage.com.au/v/20161213/6260143.htm?width=480[/url]





















Les-crises.fr DT - 14 décembre 2016 à 2 h 30 min
Xuan
   Posté le 16-12-2016 à 19:27:55   

Source communistes

Syrie : Un tournant dans la guerre


Il faut inlassablement rappeler qu'en Syrie, il ne s'agit pas d'une guerre civile mais bien d'une agression impérialiste contre un État souverain. Profitant, de la contestation qui a émergé à la suite de mesures anti-populaires dictées par le FMI et mises en œuvre par le gouvernement syrien, les forces impérialistes des USA et de l'Union Européenne, combinées à celles des États du golfe et tout particulièrement l'Arabie Saoudite, de la Turquie et d'Israël, ont déclenché une agression contre l’état syrien. Cette agression directe par l'utilisation de la force militaire et par procuration en armant, finançant et conseillant les troupes mercenaires a semé la mort et la ruine. Elle avait pour objectif, comme en Irak et en Libye, la dislocation de l’État syrien pour le plus grand profit des monopoles capitalistes pétroliers et gaziers.

Après cinq années d'une lutte sans merci, en s'appuyant sur ses alliés, l’État syrien recouvre progressivement la souveraineté sur son territoire qui est reconnu internationalement. La bataille d'Alep dont l'enjeu était bien la partition de la Syrie se termine par la défaite des troupes mercenaires. C'est un tournant qui devrait inciter les agresseurs de la Syrie à renoncer à l'idée du dépeçage de ce pays et donc à cesser leur agression. Cette diminution de la tension serait un pas significatif dans la perspective d'un règlement politique de la guerre et ouvrirait, enfin, un espoir de paix pour les peuples dans cette région du monde.

Force est de constater que les impérialistes ne baissent pas les bras et comptent poursuivre leur agression. Pour masquer leur défaite à Alep et préserver les forces de Daesh, à Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie), ils ont permis à ces dernières, en cessant leur action militaire contre elles, de détacher 5.000 combattants pour reconquérir Palmyre. Le journal Le Monde est à la pointe du combat anti-syrien en titrant que l'armée d'Assad est en déroute à Palmyre. Cela ne change bien sur rien à la situation à Alep mais indique jusqu'où sont prêtes à aller les forces de la coalition dirigée par les USA : la destruction de la Syrie ! Hollande se place à la pointe de ce combat et fait envoyer ses trois missionnaires : C. Duflot (EELV), C. Menucci (PS) et H. Mariton (LR). Cette bande des trois a pour mission de justifier une intervention militaire des USA et de l'UE qu'elle appelle bruyamment de ses vœux. Mais où étaient-ils quand les mercenaires de l'impérialisme agressaient la Syrie ? Ils ont ouvertement soutenu l'intervention étrangère. Ils ont du sang sur les mains et ils continuent leur sale boulot au service de l'impérialisme US et de l'UE en justifiant la position belliqueuse de la France.

Pour nous, solidaires du peuple travailleur syrien victimes de cette agression impérialiste, nous voulons avec lui que cesse la guerre d'agression et les interventions militaires. Il est grand temps de laisser à cette Nation les moyens pour qu'elle cherche et trouve en son sein les bases d'un accord politique permettant la paix, le retour des réfugiés et la reconstruction du pays.
Xuan
   Posté le 16-12-2016 à 19:42:32   

Une vidéo africaine d'Africanews commentant le tournant de la bataille d'Alep.

Le ton est radicalement différent de celui de nos médias.

http://youtu.be/VfFGP7cERP0
Xuan
   Posté le 16-12-2016 à 20:00:21   

Certains bruits circulent sur la présence de conseillers occidentaux à Alep.
Pas de preuve formelle, mais l'ampleur prise par la communication gouvernementale "humanitaire" surprend, alors que le calvaire des habitants dure depuis des mois, et que la fin des bombardements - de part et d'autre - ne tient qu'à la volonté des dits "rebelles".
Xuan
   Posté le 16-12-2016 à 20:32:10   

Le Parti communiste syrien (unifié ) : La Syrie fait face à une "agression impérialiste barbare"



source Nicolas Maury

Vendredi 16 Décembre 2016

Pour contextualiser : Le Parti communiste syrien (unifié ) est une scission pro-perestroïka du Parti communiste syrien (1986), actuellement ce parti compte 3 députés à l'Assemblée du peuple (Assemblée nationale syrienne) et est membre de la coalition "Front national progressiste" conduite par le parti Baas et qui regroupe des organisations nationalistes arabes (Baas), socialistes et communistes. Face aux événements tragiques qui ravagent la Syrie depuis 2011, il est important de s'informer et de connaitre la position de nos camarades communistes - traduction Nico Maury

"La déclaration suivante est adressée aux partis membres de la Réunion internationale des Partis communistes et ouvriers :

Chers camarades:

Comme nous le savons, notre parti, avec d'autres partis progressistes et patriotiques de Syrie, lutte contre ce qui est aujourd'hui considéré comme l'une des agressions les plus barbares, depuis la Deuxième Guerre mondiale, c'est une lutte contre les mouvements radicaux extrémistes et fondamentalistes. Le Front Al-Nosra, Daesh et Al-Qaida sont internationalement condamnés.

Cette lutte est une confrontation entre les impérialistes pour dominer la région, avec la volonté des États-Unis de créer le soi-disant «Nouveau Moyen-Orient».

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, des centaines de milliers d'autres ont été blessées et des milliers de familles ont été contraintes de migrer vers des zones plus pacifiques à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie. Les dommages sont innombrables, des milliers d'ateliers et d'usines de petites et moyennes industries ont été détruites ainsi que de nombreuses grandes structures industrielles, écoles et hôpitaux. Des trésors archéologiques des villes anciennes ont été écrasés. Le pétrole syrien et d'autres richesses du peuple syrien sont volés et passés clandestinement en Turquie, dont le régime est allié à des organisations terroristes. La valeur de ces dommages est estimée à environ 200 milliards de dollars.

Le peuple syrien, avec le gouvernement, l'armée syrienne et les forces politiques progressistes du pays, résiste courageusement à cette agression depuis son début en 2011.

Les terroristes qui accomplissent cette attaque contre la Syrie viennent de plus de 80 pays. Ils sont soutenus par les puissances impérialistes du monde.

La menace se propage maintenant en dehors de la Syrie vers d'autres régions et pays, y compris des pays européens comme la France et la Belgique. Maintenant, le terrorisme est un phénomène international, et l'administration américaine est responsable de cette situation. Les experts des pays occidentaux et les financiers des régimes réactionnaires arabes, principalement de l'Arabie Saoudite et du Qatar, avec la coopération de la Turquie, fournissent un soutien et un parrainage à des organisations terroristes.

Devant cette situation compliquée et difficile, la Syrie a dû demander l'aide de la Fédération de Russie.

Moscou a fourni à la Syrie le soutien dont elle avait besoin pour résister à cette agression barbare.

L'aide russe a permis de dévoiler les actions des gouvernements occidentaux et des régimes réactionnaires régionaux de Turquie, du Qatar et de l'Arabie Saoudite. Cet appui a radicalement changé l'équilibre des forces sur le champ de bataille et a aidé la Syrie à résister pendant six ans de guerre.

La Syrie continuera sa lutte pour défendre le peuple syrien et pour libérer tout le sol syrien des agresseurs.

Le gouvernement syrien a informé la communauté internationale des raisons pour lesquelles il a demandé cette aide de la Fédération de Russie.

Cette aide vient à la demande du gouvernement légitime.

Selon la charte des Nations Unies et toutes les résolutions internationales, il est interdit à tout Etat d'attaquer ou d'intervenir dans les affaires intérieures d'un autre Etat.

Tout pays attaqué a le droit à la légitime défense, conformément aux lois et aux normes internationales.

Alors que les forces légitimes continuent à défendre la Syrie et à libérer les territoires occupés par les terroristes qui tentent d'imposer leurs lois moyenâgeuses, commettant les crimes les plus sanglants, la Syrie soutient une solution politique de la crise sur la base de l'arrêt du bain de sang, l'évacuation de toutes les zones occupées par des forces terroristes étrangères, ainsi que la tenue d'élections démocratiques avec l'ouverture d'un dialogue national inclusif des partis d'opposition. Pourtant, les terroristes, ayant des relations avec certains groupes d'oppositions, essaient constamment de pousser ces groupes à continuer à lutter contre le gouvernement et à faire échouer le processus politique fondé sur les conférences de Genève Un et Deux ainsi que la réunion de Vienne.

Camarades!

Le sang est toujours versé en Syrie, en particulier dans la ville d'Alep, la deuxième capitale du pays. 75% de la ville a été libérée par l'armée arabe syrienne et ses alliés. Toutefois, les terroristes d'Alep ont refusé toute trêve pour sauver la vie des civils, qu'ils utilisent comme boucliers humains.

Camarades, notre parti condamne :

- Que l'on mette les terroristes et les victimes sur un pied d'égalité.
- L'ingérence dans les affaires intérieures d'autre pays, et que l'avenir du Président Assad est une affaire propre au peuple syrien.
- Les agresseurs doivent assumer la pleine responsabilité des pertes et des dommages dans le pays.

L'agression contre la Syrie va de pair avec la campagne médiatique impérialiste, sur laquelle des milliards de dollars sont dépensés par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite. Grâce à ces médias les informations sont falsifiées et les mensonges sont répandus dans le monde entier.

L'Irak est également sous la même agression et le peuple irakien s'y oppose. Toutes les forces progressistes du monde ont le devoir de soutenir la résistance courageuse des peuples irakiens et syriens contre les terroristes internationaux.

Camarades,

Les partis progressistes en Syrie luttent principalement pour sauver les conditions de vie du peuple, en particulier dans les circonstances de guerre et de blocus économique injuste contre le peuple syrien.

Les Syriens ont prouvé, tout au long des années d'agression impérialiste, leur détermination à maintenir une vie démocratique, progressiste et indépendante. Dans le même temps, le peuple syrien appuie toute solution politique à la crise.

Notre parti est impatient de maintenir nos liens mutuels, par tous les moyens disponibles, pour répondre à toute question qui pourrait se poser sur la situation en Syrie.

Le Parti communiste syrien (unifié ) souhaite également coopérer avec tous les partis progressistes et démocratiques pour aider à l'acheminement de l'aide humanitaire.


Edité le 16-12-2016 à 20:33:02 par Xuan


Xuan
   Posté le 17-12-2016 à 00:08:50   

Des officiers étrangers auraient été capturés à Alep, notamment saoudiens.
Figureraient aussi un américain et un israélien, un turc, un marocain...
La liste est incomplète.
A vérifier.
Xuan
   Posté le 19-12-2016 à 23:18:22   

Interview de Bachar el Assad le 16 décembre sur mondialisation.ca

_________________


Bachar al-Assad : « La défaite des terroristes à Alep est celle de l’Occident »



Deux vidéos :
http://youtu.be/1apBQGVMt2Q
http://youtu.be/8n9fvfL6Ex8

RT : Monsieur le Président, merci beaucoup d’avoir accepté de nous recevoir.

Bachar al-Assad : Vous êtes les bienvenus à Damas.

RT : Nous commençons avec Alep, bien sûr. Alep connaît actuellement ce qui est peut-être les combats les plus féroces depuis que la guerre a commencé il y a près de six ans ici en Syrie. Mais les politiciens et les médias occidentaux portent un regard très négatif au sujet de l’avance de votre armée. Pourquoi cela se produit-il selon vous ? La considèrent-ils comme leur propre défaite ?

Bachar al-Assad : En fait, après qu’ils aient échoué à Damas, parce que le récit des 3 premières années était « la libération de Damas des mains de l’Etat ». Quand ils ont échoué, ils sont allés à Homs, puis (ils ont échoué à Homs et) ils se sont concentrés sur Alep durant les 3 dernières années. Et pour eux, c’était la dernière carte majeure à jouer sur le champ de bataille syrien.

Bien sûr, ils ont toujours des terroristes dans différentes régions de la Syrie, mais ce n’est pas comme Alep qui est la deuxième plus grande ville (du pays), qui a une dimension politique, militaire, économique, et même morale (toute particulière) lorsque leurs terroristes sont vaincus.

Donc pour eux, la défaite des terroristes est la défaite de leurs forces par procuration, pour dire les choses clairement. Ce sont leurs forces par procuration, et pour eux, la défaite de ces terroristes est la défaite de tous les pays qui les ont supervisés, que ce soit des pays régionaux ou des pays occidentaux comme les États-Unis en premier lieu, la France et le Royaume-Uni.

RT : Vous pensez donc qu’ils considèrent cela comme leur propre défaite, n’est-ce pas ?

Bachar al-Assad : Exactement, c’est ce que je veux dire. La défaite des terroristes est leur propre défaite parce qu’ils constituent leur véritable armée sur le terrain. Ces pays ne sont pas directement intervenus en Syrie : ils sont intervenus à travers ces forces par procuration. Voilà comment nous devons considérer les choses si nous voulons être réalistes, indépendamment de leurs déclarations, bien sûr.

RT : Palmyre est maintenant une autre zone de troubles, et elle a été prise par Daech. Mais nous n’entendons pas beaucoup de condamnations à ce sujet. Est-ce pour la même raison ?

Bachar al-Assad : Exactement, car si Palmyre avait été prise par le gouvernement, ils auraient exprimé des craintes à propos du patrimoine historique. Lorsqu’on libère Alep des terroristes, les responsables occidentaux et les médias dominants expriment des craintes au sujet des civils. Mais ils ne s’inquiètent pas lorsque c’est l’inverse qui se produit, lorsque les terroristes tuent ces civils ou attaquent Palmyre et commencent à détruire le patrimoine de l’humanité – et pas seulement de la Syrie.

Exactement, vous avez raison. Car si vous considérez le moment choisi pour l’attaque contre Palmyre, vous voyez bien qu’il est lié à ce qui se passe à Alep. C’est une réponse à ce qui se passe à Alep, à l’avance de l’Armée Arabe Syrienne, et ils ont voulu saper la victoire à Alep et en même temps distraire l’armée syrienne d’Alep pour l’attirer vers Palmyre et stopper sa progression. Mais bien sûr, cela n’a pas marché.

RT : Il y a également des informations selon lesquelles le siège de Palmyre ne serait pas seulement lié à la bataille d’Alep, mais également à ce qui se passait en Irak. La coalition menée par les Etats-Unis, qui comporte près de 70 pays, aurait permis aux combattants de Daech à Mossul de partir, ce qui aurait renforcé Daech ici en Syrie. Pensez-vous que cela puisse être le cas ?

Bachar al-Assad : C’est possible, mais ce serait seulement pour laver les mains des hommes politiques américains (et les libérer) de leur responsabilité dans cette attaque. Ils prétendent que l’armée irakienne a attaqué Mossul et que Daech a quitté Mossul pour la Syrie, voilà tout, mais ce n’est pas l’explication.

Pourquoi ? Car les terroristes ont attaqué Palmyre avec une puissance de feu et des effectifs d’une nature et d’une ampleur sans précédent, que Daech n’a jamais eus auparavant dans cette guerre. Ils ont attaqué sur un front très large, des dizaines de kilomètres, ce qui peut correspondre à plusieurs armées. Daech n’a pu réaliser cela qu’avec le soutien de différents Etats, pas seulement d’un seul Etat mais de plusieurs. Ils sont arrivés avec des mitrailleuses, des canons et de l’artillerie différents. Ils n’ont pu progresser dans ce désert que sous la supervision de l’alliance américaine qui est censée les attaquer à Raqqa, Mossul et Deir-Ezzor. Mais cela n’a pas eu lieu, ils ont fermé les yeux sur les actions de Daech ou même, et c’est ce que je crois, ils les ont eux-mêmes poussés vers Palmyre.

Il ne s’agit pas de Mossul, nous ne devons pas tomber dans ce piège. Il s’agit de Raqqa et Deir-Ezzor, tout près, seulement à quelques centaines de kilomètres, Ils ont pu venir sous la supervision des satellites et des drones américains, et avec le soutien américain.

RT : Quel est l’état des forces de Daech aujourd’hui ?

Bachar al-Assad : Leur force est à la hauteur du soutien qu’ils obtiennent de l’Occident et des puissances régionales. En réalité, si on les considère de manière isolée, ils ne sont pas forts, car ils n’ont pas d’incubateur social naturel. Sans cela, les terroristes ne peuvent pas avoir assez de force.

Le véritable soutien qu’ils ont (l’argent, les investissements pétroliers, le soutien des forces aériennes de l’alliance américaine…) est la (seule) cause de leur force, et c’est pourquoi (je vous dis) que leur force est à la hauteur de celle de leur soutiens ou superviseurs.

RT : A Alep, nous avons entendu que vous aviez permis à certains de ces terroristes de quitter librement le champ de bataille. Pourquoi faire cela ? Il est clair qu’ils peuvent revenir à Idlib, par exemple, se procurer des armes et se préparer à d’autres attaques, puis peut-être retourner attaquer ceux qui libèrent Alep.

Bachar al-Assad : Exactement, c’est vrai, et cela se produit depuis plusieurs années. Mais il faut toujours considérer les avantages et les inconvénients, et quand les gains sont supérieurs aux pertes, il faut y aller. Dans ce cas, notre priorité est de préserver la zone de la destruction causée par la guerre, protéger les civils qui y vivent, laisser la possibilité à ces civils de quitter cette zone par des couloirs humanitaires pour rejoindre celles contrôlées par le gouvernement et donner la chance à ces terroristes de changer d’avis, de rejoindre le gouvernement, de retourner à leur vie normale et d’être amnistiés.

S’ils ne le font pas, ils peuvent partir avec leurs armes, avec les inconvénients que cela implique, mais ce n’est pas notre priorité, car si vous les combattez dans n’importe quel autre secteur en dehors des villes, vous aurez moins de destructions et moins de victimes parmi les civils, voilà la raison.

RT : J’ai l’impression que vous les appelez terroristes, mais qu’en même temps, vous les traitez comme des êtres humains, vous leur dites : « Vous avez une chance de retourner à la vie normale. »

Bachar al-Assad : Exactement. Ce sont des terroristes parce qu’ils portent des mitrailleuses, ils tuent, ils détruisent, ils commettent des actes de vandalisme, et ainsi de suite. C’est naturel – partout dans le monde on qualifie ces actes de terrorisme.

Mais en même temps, ce sont des êtres humains qui ont commis des actes de terrorisme. Ils pourraient être d’autres personnes. Ils ont rejoint les terroristes pour différentes raisons, que ce soit par crainte, pour l’argent, parfois pour des raisons idéologiques. Donc, si vous pouvez les faire retourner à leur vie normale, pour qu’ils redeviennent des citoyens normaux, c’est notre travail en tant que gouvernement.

Il ne suffit pas de dire : « Nous allons combattre les terroristes ». La lutte contre les terroristes c’est comme un jeu vidéo. Vous pouvez détruire votre ennemi, mais le jeu va générer et régénérer des milliers d’autres ennemis, donc vous ne pouvez pas le traiter à la manière américaine : simplement tuer, encore tuer ! Ce n’est pas notre objectif ; c’est notre dernière option. Si vous pouvez changer les choses, c’est une bonne option.

Et cela a fonctionné. Cela a été un succès car un grand nombre de ces terroristes, quand ils changent de perspective, certains reviennent à une vie normale et certains rejoignent l’armée syrienne, ils combattent avec l’armée syrienne contre les autres terroristes. C’est un succès, de notre point de vue.

RT : Monsieur le Président, vous venez de dire qu’on gagne et qu’on perd. Considérez-vous en avoir fait suffisamment pour minimiser les pertes civiles durant ce conflit ?

Bachar al-Assad : Nous faisons de notre mieux. Ce qui est suffisant, c’est subjectif, chacun peut le voir à sa façon. Au bout du compte, ce qui est assez, c’est ce que vous êtes capables de faire. Ma capacité en tant que personne, la capacité du gouvernement, la capacité de la Syrie en tant que petit pays qui fait face à une guerre soutenue par des dizaines de pays, des centaines de chaînes médiatiques dominantes et d’autres moyens qui oeuvrent contre vous.

Donc, cela dépend de la définition de « suffisamment », c’est, comme je l’ai dit, très subjectif, mais je suis certain que nous faisons de notre mieux. Au final, rien n’est suffisant, et les actions humaines sont toujours pleines de choses bonnes et justes et imparfaites ou erronées, disons, c’est quelque chose de naturel.

RT : Les pays occidentaux ont demandé à maintes reprises à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous pour mettre fin aux violences, comme ils disent. Tout récemment, six pays occidentaux, dans un message sans précédent, ont à nouveau demandé à la Russie et à l’Iran de faire pression sur vous, exigeant un cessez-le-feu à Alep.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Allez-vous le faire ? Ils demandent un cessez-le-feu au moment même où votre armée progresse.

Bachar al-Assad : C’est exactement ça. Il est toujours important en politique de lire entre les lignes, de ne pas s’arrêter à la lettre. Ce qu’ils demandent importe peu. La traduction de leur déclaration c’est : « Vous les Russes, s’il vous plaît, stoppez l’avance de l’armée syrienne contre les terroristes. » C’est le sens de leur déclaration, oubliez le reste : « Vous êtes allés trop loin dans votre victoire contre les terroristes, cela ne devait pas se produire. Vous devriez dire aux Syriens de mettre fin à cela. Nous devons préserver les terroristes et les sauver. » Voici en bref (le sens de leur appel).

Deuxièmement, la Russie n’a jamais – ni ces jours-ci, ni pendant la guerre, ni avant la guerre, ni à l’époque de l’Union Soviétique – la Russie n’a jamais essayé d’interférer dans nos prises de décision. Jusqu’à présent, chaque fois que la Russie avait des opinions ou des conseils, peu importe comment on les considère, ils finissaient toujours par dire : « C’est votre pays, vous savez quelle est la meilleure décision à prendre. C’est comme ça que nous voyons les choses, mais si vous les voyez de façon différente, vous savez mieux que nous, c’est vous les Syriens. » Ils sont réalistes, ils respectent notre souveraineté et défendent toujours la souveraineté qui repose sur le droit international et la Charte des Nations unies. Il ne leur est donc jamais arrivé de faire pression, et ils ne le feront jamais. Ce n’est pas leur façon de faire.

RT : Dans quel été se trouve actuellement l’armée syrienne ?

Bachar al-Assad : Il faut l’évaluer par rapport à deux choses : tout d’abord à la guerre elle-même et ensuite à la taille de la Syrie. La Syrie n’est pas un grand pays, donc elle ne peut pas avoir une grande armée en termes quantitatifs. Le soutien de nos alliés a été très important, en particulier de la Russie et de l’Iran. Après six ans, ou presque six ans, de guerre, ce qui est plus long que la Première et la Seconde Guerres mondiales, il est sûr et évident que l’armée syrienne ne peut pas être aussi large qu’elle l’était auparavant.

Mais ce que nous avons c’est la détermination à défendre notre pays. C’est la chose la plus importante. Notre armée a perdu tant de vies, nous avons tant de martyrs, tant de soldats handicapés. Nous avons subi des pertes énormes en matériel. Du point de vue des chiffres, nous avons perdu beaucoup, mais nous avons toujours cette détermination. Et je peux vous dire que cette détermination est beaucoup plus forte qu’avant la guerre. Mais bien sûr, nous ne pouvons pas ignorer le soutien de la Russie, celui de l’Iran, qui rendent notre détermination plus efficace et concrète.

RT
: Le Président Obama a tout récemment suspendu l’interdiction d’armer certains rebelles syriens.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Comment cela pourrait-il, à votre avis, se traduire sur le terrain ? Cela est-il susceptible de renforcer directement ou indirectement les terroristes ?

Bachar al-Assad : Nous ne sommes pas sûrs qu’il a levé cet embargo au moment où il l’a annoncé. Il a pu l’avoir levé plus tôt, mais il l’a annoncé plus tard en vue de lui donner, disons, une légitimité politique. C’est la première chose.

Le deuxième point est très important : la date de l’annonce et l’attaque contre Palmyre coïncident. Il existe un lien direct entre ces deux événements, et la question est donc : à qui ces armements sont-ils envoyés ? Dans quelles mains vont-ils se retrouver ? Dans les mains de Daesh et du Front al-Nosra qui se coordonnent entre eux.

L’annonce de la levée de l’embargo est donc directement liée à l’attaque contre Palmyre et au soutien d’autres terroristes à l’extérieur d’Alep, parce que lorsqu’ils subissent une défaite à Alep, les Etats-Unis et l’Occident ont besoin de soutenir leurs forces par procuration ailleurs, parce qu’ils n’ont aucun intérêt à résoudre le conflit en Syrie.

Ainsi, le but crucial de cette annonce est de créer plus de chaos, car les Etats-Unis créent le chaos afin de le gérer, et lorsqu’ils le gèrent, ils souhaitent utiliser les différents facteurs de ce chaos pour exploiter les différentes parties du conflit, qu’elles soient internes ou externes.

RT : Monsieur le Président, comment vous sentez-vous en tant que petit pays au milieu de cette trombe d’autres pays qui n’ont aucun intérêt à mettre fin à cette guerre ?

Bachar al-Assad : Exactement. C’est quelque chose que nous avons toujours ressenti, avant même cette guerre, mais aujourd’hui on le ressent encore plus, bien sûr, parce que les petits pays se sentent plus en sécurité lorsqu’il y a un équilibre international. Nous avons ressenti ce que vous évoquez après l’effondrement de l’URSS, quand il n’y avait plus que l’hégémonie américaine, et les Etats-Unis souhaitaient en faire à leur guise et dicter leur politique à tout le monde. Ce sont les petits pays qui souffrent le plus.

Nous le sentons donc aujourd’hui, mais en même temps, il y a plus d’équilibre aujourd’hui avec le rôle de la Russie. C’est pourquoi nous considérons que plus la Russie est forte – et je ne parle pas seulement de la Syrie, mais de tout petit pays dans le monde –, plus la Russie est forte, plus la Chine émerge, plus nous nous sentons en sécurité.

La situation dans laquelle nous vivons est très douloureuse, à tous les niveaux : au niveau humanitaire, des sentiments, des pertes, à tous les niveaux. Mais en fin de compte, la question n’est pas de perdre ou de gagner ; il s’agit de gagner ou de perdre votre pays. C’est une menace existentielle pour la Syrie. Ce n’est pas un gouvernement qui va perdre face à un autre gouvernement, ou une armée face à une autre armée ; soit le pays va gagner, soit il va disparaître. Voilà comment nous considérons les choses. C’est pourquoi vous n’avez pas le temps de ressentir la douleur ; vous n’avez de temps que pour lutter, vous défendre et faire quelque chose sur le terrain.

RT : Parlons du rôle des médias dans ce conflit.

Bachar al-Assad : Très bien.

RT : Tous les belligérants de cette guerre ont été accusés d’avoir causé des victimes civiles, mais les médias occidentaux ont gardé un silence presque total au sujet des atrocités commises par les rebelles. Quel rôle les médias jouent-ils dans ce conflit ?

Bachar al-Assad : En premier lieu, les médias dominants ainsi que leurs confrères parmi les hommes politiques souffrent depuis quelques décennies d’une corruption morale. Ils n’ont aucune morale. Quelle que soit la chose dont ils parlent, qu’ils évoquent ou qu’ils utilisent comme masque (les droits de l’homme, les civils, les enfants…), ils ne recourent à tout cela que pour leur agenda politique, afin de toucher leur opinion publique et de la pousser à les soutenir dans leur intervention dans cette région, qu’il s’agisse d’une intervention militaire ou politique. Ils n’ont donc aucune crédibilité à cet égard.

Il suffit de regarder ce qui se passe aux Etats-Unis, où une véritable rébellion a lieu contre les médias dominants, parce qu’ils ont menti et continuent à mentir à leur public. Nous pouvons dire que l’opinion publique ou les populations en Occident ignorent ce qui se passe vraiment dans notre région, mais ils savent au moins que les médias dominants et leurs hommes politiques leur ont menti pour servir leurs propres intérêts et leur agenda.

C’est pourquoi je ne pense pas que les médias dominants puissent encore faire croire à leurs histoires, et c’est pourquoi ils luttent pour leur survie en Occident, bien qu’ils aient une très grande expérience et des soutiens, de l’argent et des ressources considérables. Mais il leur manque néanmoins quelque chose d’essentiel pour survivre : la crédibilité. Ils n’en ont pas, ils l’ont perdue. Ils ne sont pas transparents, et c’est pourquoi ils ne sont donc plus crédibles.

C’est pourquoi ils font preuve de tant de lâcheté aujourd’hui, ils ont peur de votre chaîne [Russia Today], de toute déclaration qui pourrait révéler la vérité, parce que cela démystifierait leurs manipulations. Voilà pourquoi.

RT : Par exemple, l’agence de presse Reuters a cité Amaq, l’organe de propagande de Daesh, à propos du siège de Palmyre.

Bachar al-Assad : Oui.

RT : Pensez-vous qu’ils donnent de la légitimité aux extrémistes en agissant ainsi, en citant leurs médias ?

Bachar al-Assad : Même s’ils ne citent pas leurs agences de presse, ils adoptent de toute façon leur rhétorique. Mais si vous considérez l’aspect technique de la manière dont Daech se présente depuis le début, via ses vidéos, les actualités, les médias en général et les relations publiques, ils utilisent des techniques occidentales. Regardez bien, c’est très sophistiqué.

Comment quelqu’un qui est assiégé, méprisé partout dans le monde, attaqué par des avions, que le monde entier veut chasser de chaque ville qu’il occupe, comment un tel groupe pourrait-il se montrer aussi sophistiqué, à moins d’être parfaitement à son aise et de recevoir tout le soutien possible ? Ce n’est pas tant Amaq qu’il faut souligner selon moi, mais bien le fait que l’Occident épouse le point de vue des terroristes, parfois directement et parfois de façon indirecte.

RT : Donald Trump prendra ses fonctions de Président américain dans quelques semaines. Vous avez mentionné l’Amérique de nombreuses fois aujourd’hui. Qu’attendez-vous de la nouvelle administration américaine ?

Bachar al-Assad : Sa rhétorique pendant la campagne a été positive au sujet du terrorisme, qui est notre priorité aujourd’hui. Toute autre chose n’est pas prioritaire, donc je ne vais concentrer sur rien d’autre, le reste est américain, disons, des questions internes, cela ne me concerne pas.

Mais la question est de savoir si Trump a la volonté ou la capacité de mettre en œuvre ce qu’il vient de mentionner. Vous savez que la plupart des médias dominants et des grandes entreprises, les lobbies, le Congrès, même certains de son parti étaient opposés à lui. Ils veulent avoir plus d’hégémonie, plus de conflits avec la Russie, plus d’ingérence dans les différents pays, renverser les gouvernements, et ainsi de suite. Il a dit quelque chose qui allait dans l’autre sens. Pourra-t-il tenir ce cap contre tous ceux-là quand il prendra ses fonctions le mois prochain ? Telle est la question.

S’il le pouvait, je pense que le monde sera différent, parce que la chose la plus importante, comme je l’ai mentionné, est la relation entre la Russie et les États-Unis. S’il va vers cette relation, la plupart des tensions dans le monde seront apaisées. C’est très important pour nous en Syrie, mais je ne pense pas que quiconque ait la réponse à cela. Premièrement, ce n’était pas un homme politique, donc, nous n’avons aucune référence pour le juger. Deuxièmement, personne ne peut prévoir comment iront les choses le mois prochain et au-delà.

RT : La situation humanitaire en Syrie est catastrophique, et Mme Mogherini, chef de la politique étrangère de l’UE, nous dit que l’UE est la seule entité à fournir de l’aide humanitaire à la Syrie. Est-ce vrai ?

Bachar al-Assad : En réalité, toute l’aide envoyée par les pays occidentaux était destinée aux terroristes, pour être parfaitement clair, franc et transparent. Ils ne se sont jamais souciés de la moindre vie humaine syrienne. Nous avons beaucoup de villes en Syrie qui restent, jusqu’à aujourd’hui, entourées et assiégées par les terroristes. Ils ont fait en sorte que rien ne puisse leur parvenir : nourriture, eau, quoi que ce soit, tous les besoins fondamentaux de la vie. Bien sûr, ils les attaquent quotidiennement par des tirs de mortiers et essaient de les tuer. Qu’est-ce que l’UE leur a envoyé ? S’ils s’inquiètent des vies humaines, s’ils parlent de l’aspect humanitaire, parce que lorsque vous parlez de l’aspect ou du problème humanitaire, vous ne faites pas de discrimination. Tous les Syriens sont des humains, tous les gens sont des humains. Mais ils ne le font pas. C’est le double standard, c’est le mensonge qu’ils continuent à raconter, et ça devient un mensonge ignoble, que personne ne croit plus. Ce n’est pas vrai, ce qu’elle a prétendu est faux.

RT : Certains suggèrent que pour la Syrie, la meilleure solution serait une partition en différents pays gouvernés par les sunnites, les chiites, les Kurdes. Serait-ce possible ?

Bachar al-Assad : C’est l’espoir ou le rêve de l’Occident et de certains pays de la région, et ce n’est pas nouveau, pas lié à cette guerre. C’était avant la guerre, et des cartes ont été composées en vue de cette division et cette désintégration. Mais en fait, si vous regardez la société d’aujourd’hui, la société syrienne est plus unifiée qu’avant la guerre. C’est la réalité. Je ne dis pas cela pour donner courage à qui que ce soit, je ne m’adresse pas ici au public syrien de toute façon, je parle de la réalité.

En raison des leçons de la guerre, la société est devenue plus réaliste et pragmatique et beaucoup de Syriens ont compris les dangers du fanatisme, et de toute forme d’extrémisme, pas seulement religieux : politiquement, socialement, culturellement, tout cela est dangereux pour la Syrie. Ce n’est qu’en s’acceptant les uns les autres, en se respectant que nous pouvons vivre ensemble et avoir un pays.

Alors, en ce qui concerne la désintégration de la Syrie, si cette désintégration n’est pas effective au sein de la société, parmi les différentes nuances et couches de la société syrienne, le tissu syrien, vous ne pouvez pas avoir de division. Ce n’est pas une simple carte à dessiner, je veux dire, même si vous avez un pays au sein duquel les gens sont divisés, il y a désintégration. Regardez l’Irak, c’est un même pays, mais il est désintégré en réalité.

Donc non, je ne suis pas inquiet à ce sujet. Les Syriens n’accepteront jamais cela. Je parle maintenant de la grande majorité des Syriens, parce que ce n’est pas nouveau, ce n’est pas un sujet qui est apparu durant les dernières semaines ou les derniers mois. C’est le sujet de cette guerre. Donc après près de six ans, je peux vous dire que la majorité des Syriens n’accepteraient rien en rapport avec la désintégration, ils vont vivre comme une seule Syrie.

RT : En tant que mère, je ressens la douleur de toutes les mères syriennes. Je parle des enfants en Syrie, que leur réserve l’avenir ?

Bachar al-Assad : C’est l’aspect le plus dangereux de notre problème, et pas seulement en Syrie, mais où que vous parliez de cette sombre idéologie wahhabite, parce que beaucoup de ces enfants qui sont devenus jeunes au cours de la dernière décennie, ou plus d’une décennie, qui ont rejoint les terroristes sur une base idéologique, pas par manque d’argent ou quoi que ce soit d’autre, ou par espoir, disons, ils venaient de familles ouvertes d’esprit. Des familles instruites, des familles intellectuelles. Donc, vous pouvez imaginer la force du terrorisme.

RT : Donc vous pensez que c’est arrivé à cause de leur propagande ?

Bachar al-Assad : Exactement, parce que cette idéologie est très dangereuse, et elle ne connaît pas de frontières, pas de frontières politiques, et Internet a aidé ces terroristes à utiliser des outils rapides et peu coûteux pour promouvoir leur idéologie, et ils pourraient infiltrer n’importe quelle famille n’importe où dans le monde, que ce soit en Europe, dans votre pays, dans mon pays, n’importe où.

RT : Et c’est ce qui se passe.

Bachar al-Assad : Vous avez une société séculière, j’ai une société séculière, mais cela n’a pas empêché la société d’être infiltrée. Avez-vous une contre-idéologie pour faire face à cela ? Effectivement. Parce qu’ils ont construit leur idéologie sur l’Islam, vous devez recourir à la même idéologie, en utilisant le véritable islam, le véritable islam modéré, afin de contrer leur idéologie. C’est la manière la plus rapide, disons.

Si nous voulons parler du moyen terme et du long terme, il s’agit de savoir dans quelle mesure vous pouvez faire évoluer la société, la façon dont les gens analysent et pensent, parce que cette idéologie ne peut fonctionner que lorsque vous ne pouvez pas analyser, quand vous ne savez pas réfléchir correctement. Donc, il s’agit de l’algorithme de l’esprit, si vous avez un système d’exploitation naturel ou sain, pour faire une analogie avec l’informatique, si vous avez de bons systèmes d’exploitation dans l’esprit, ils ne peuvent pas l’infiltrer comme un virus.

Donc, il s’agit de l’éducation, des médias et de la politique parce que parfois, quand on a une cause, une cause nationale et que les gens perdent espoir, on peut pousser ces gens vers l’extrémisme, et c’est l’une des influences dans notre région depuis les années 1970, après la guerre entre les Arabes et les Israéliens, et l’échec de la paix dans tous les aspects (échec de la reconquête de la terre, de l’octroi de la terre et des droits au peuple [palestinien]), vous avez plus de désespoir, et cela a joué entre les mains des extrémistes. C’est là que les Wahhabites trouvent un sol fertile pour promouvoir leur idéologie.

RT : Monsieur le Président, je vous remercie beaucoup pour votre temps, et je souhaite à votre pays la paix et la prospérité, et dès que possible.

Bachar al-Assad : Merci beaucoup d’être venus.

RT : La situation a été très difficile, et je souhaite que tout cela finisse bientôt. Merci.

Bachar al-Assad : Je vous remercie beaucoup d’être venus en Syrie. Je suis très heureux de vous recevoir.

La source originale de cet article est interview/rt.com
Copyright © DR Bachar al-Assad et http://www.mondialisation.ca/author/russia-todayrt.comRT, , 2016
Xuan
   Posté le 22-12-2016 à 15:10:45   

Rencontre et pourparlers entre la Russie, l’Iran et la Turquie, les États-Unis hors jeu


Sur histoire et société
22DÉC


De gauche à droite, les ministres des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif d’Iran,
Sergey V. Lavrov de Russie et Mevlüt Cavusoglu de Turquie mardi à Moscou. Crédit Natalia Kolesnikova / Agence France-Presse – Getty Images


The New Yorker commentant la rencontre à Moscou de l’Iran, la Russie et la Turquie note surtout l’absence des Etats-Unis et d’un représentant de l’ONU. "la Russie , l’Iran et la Turquie se sont réunis mardi à Moscou pour travailler à un accord politique mettant fin à une guerre en Syrie qui dure depuis près de six ans, en laissant les États-Unis sur la touche, les pays ont cherché à conduire le conflit de manière à servir leurs intérêts. Le Secrétaire d’Etat John Kerry n’a pas été invité. L’Organisation des Nations Unies n’a pas non plus été consultée. » Oui le journal a raison de noter le fait que chacun négocie de manière à servir ses intérêts ou plutôt ne proclame pas qu’il sert un intérêt supérieur qu’il est sensé représenter. Le fait que les Etats-Unis et l’ONU aient été écartés redouble le constat. Notons que Trump fait scandale quand il affirme la même chose à propos de sa politique internationale.

Ce résultat, selon le journal, est dû aux avancées importantes sur le terrain, mais c’est également une nouvelle période qui s’ouvre et qui marque la perte d’influence américaine sur le terrain, autant qu’un nouveau mode de négociation. L’Amérique, utilisant souvent l’ONU, a imposé durant plus de vingt ans son diktat, elle entrait en croisade contre un potentat local et après un raid victorieux qui laissait durablement un pays dans le Chaos, elle imposait ses équipes dirigeantes. La presse américaine là encore ne s’y trompe pas qui voit dans la déroute d’Alep, le chemin qui a mené les Etats-Unis de Saddam Hussein à Alep, avec l’impossibilité d’aboutir à son objectif: le renversement de Bachar El Assad.

Qu’est ce qui peut bien réunir la Russie, la Turquie et l’Iran sinon le fait que ces pays refusent de se voir désigner leur chef d’état par une déstabilisation et une guerre civile venue des Etats-Unis. Pour affirmer leur volonté d’être maître chez soi, ils ont certes profité de l’avancée sur le terrain, mais aussi de la passation de pouvoir entre un président qui se veut le représentant de l’idéal démocratique au nom duquel tout était permis aux Etats-Unis, mais qui a surtout manifesté la faiblesse réelle de l’empire et l’élection d’un successeur qui témoigne de la réalité de la débâcle intérieure et extérieur de cette vision de la légitimité de toutes les croisades.

Il y a eu de la part d’Obama, la déclaration d’objectifs, que ce soit en Syrie ou même en Ukraine et en Asie, et l’incapacité de mettre en oeuvre des moyens correspondant aux fanfaronnades. Par rapport à cela, Poutine est apparu comme un dirigeant et un allié crédible, comme la Chine, faisant ce qu’ils disaient. Tous les alliés traditionnels de l’Amérique que ce soit en Asie, avec le cas remarquable de l’Indonésie et au Moyen orient avec celui de la Turquie, mais aussi dans une certaine mesure avec l’Egypte, l’Arabie saoudite et Israël, témoignent des mêmes doutes quant à la fiabilité des États-Unis. A tel point que l’arrivée de Trump est presque saluée avec espoir, alors même que la personnalité du nouveau président, son inexpérience et ses premières déclarations ne peuvent rassurer.

Donc il est incontestable que dans cette réunion déjà remarquable par les présents, le plus caractéristique est les absents ce qui détermine un ordre du jour, basé sur les intérêts de chacun et pas le diktat « moral » de l’empire. Ce qui revient à avoir pour objectif non d’entretenir guerre et chaos, mais de sortir de la guerre avec chacun ce qu’il peut espérer d’une négociation où la souveraineté de chacun est reconnue. C’est déjà l’affirmation d’un monde multipolaire avec une doctrine internationale basée sur la reconnaissance des souverainetés et la non imposition d’une conception du monde univoque, présidant à toutes les déstabilisations et pillages.

La Russie qui a payé le prix fort devant ce diktat avec la fin de l’URSS a été et reste le maître d’oeuvre de cette nouvelle doctrine et pratique diplomatique. Pendant qu’Obama lors de sa dernière conférence de presse se lançait dans un discours méprisant sur la Russie, le fait qu’il ne s’agissait plus que d’une puissance régionale, la Russie mettait effectivement en oeuvre une rencontre régionale qui faisait fi des objectifs affichés par le président des Etats-Unis. « Plus d’un an après le lancement de la campagne aérienne qui a transformé le champ de bataille en faveur de M. Assad, la Russie semble être à la recherche d’un moyen de sortir de la guerre. Les analystes disent que Moscou voit dans la transition l’occasion de mettre fin au conflit à des conditions favorables à la fois pour M. Assad et pour les intérêts plus larges de la Russie dans la région. » dit encore l’article du New York Times et il souligne que « Les responsables russes ont fait peu d’efforts pour cacher leur mépris pour les efforts diplomatiques américains. La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Sergey V. Lavrov a déclaré que travailler directement avec la Turquie sur l’accord d’évacuation était plus efficace que les « infructueuses rencontres avec les Etats-Unis ». Mardi, M. Lavrov a déclaré que le Groupe international de soutien à la Syrie , qui lui et M. Kerry avaient mené depuis 2015, avait abouti à des «documents importants», mais «a été incapable de jouer son rôle essentiel de veiller à ce que les décisions adoptées soient mises en œuvre. »
Par rapport à cela il ne reste plus à Obama et à Kerry que se montrer mauvais joueur et à tenter de faire capoter l’initiative. « Le porte-parole du département d’Etat, John Kirby, a déclaré mardi que M. Kerry avait parlé avec M. Lavrov et le ministre des Affaires étrangères de la Turquie par téléphone, et il a exprimé son scepticisme sur le fait que le nouvel effort serait couronné de succès.Si les pourparlers « conduisent à une accalmie en Syrie telle que les pourparlers politiques peuvent reprendre, alors ce serait un grand pas et c’est ce que nous aimerions voir », a déclaré M. Kirby, mais il a ajouté que «nous avons vu des promesses répétées sur la manière approprié d’influencer le régime d’Assad dans le droit chemin vers les cessations des hostilités et nous les avons vu échouer , « et il a dit qu’il avait peu d’espoir que ce serait différent. Alors que les forces syriennes et leurs alliés ont repris les régions d’Alep aux rebelles ce mois-ci, la Russie a proposé de nouvelles négociations de paix au Kazakhstan pour remplacer celles qui sont parrainées par les Nations Unies à Genève. La Russie a également travaillé directement avec la Turquie – qui a changé son approche en Syrie après des années de soutien aux insurgés qui cherchent à renverser M. Assad – sur l’accord d’évacuation. »

Toute la politique américaine tient en quelques faits: le spectacle du chaos qu’elle engendre, l’absence de crédibilité dans ses alliances, c’est pourquoi le cas Saddam Hussein prend une telle importance et constitue un avertissement qu’a très bien entendu Erdogan. Mais Obama y a rajouté une touche supplémentaire en affirmant des objectifs qu’il ne tient pas parce qu’il ne veut pas engager les forces nécessaires. Résultat il y a ceux qui craignent de faire les frais de la prochaine déstabilisation et ceux comme les saoudiens et Israël qui sont mécontents. Si l’on ajoute à cela le changement de priorités, par exemple avec le développement d’Isis, la priorité qui devait faire plaisir aux saoudiens et aux Turcs d’en finir avec Assad est devenue la lutte contre l’Etat islamique. Washington a dirigé une coalition qui a décidé de bombarder le groupe, également appelé ISIS ou ISIL, et a travaillé en étroite collaboration avec les forces kurdes luttant contre les djihadistes sur le terrain. Mais cette politique a mis en colère la Turquie, qui a vu les Etats-Unis armer les combattants liés au Parti des travailleurs du Kurdistan », ou PKK, qu’à la fois la Turquie et les Etats-Unis considèrent comme une organisation terroriste. Ce qui fait qu’au fil du temps, pour les Turcs la lutte de la Turquie contre les militants kurdes a pris préséance sur sa volonté de voir M. Assad remplacé.

Quant à l’avenir avec Trump, les incertitudes sont grandes, mais si « M. Trump n’a pas élaboré une politique globale en Syrie, mais a laissé entendre qu’il allait travailler aux côtés de la Russie pour lutter contre les extrémistes, y compris l’État islamique »cela accroît la crédibilité de la Russie, comme d’ailleurs l’invraisemblable campagne pour empêcher l’élection de Trump en inventant qu’il serait une marionnette de Poutine. Rarement on aura vu une panique des élites être aussi contre-productive.
Par parenthèse, ce qui est dit des errances des Etats-Unis a des effets encore plus négatifs si l’on considère le mépris qui est reporté sur ses alliés et singulièrement la France, mais on peut dire que toute l’Europe est désormais entraînée dans cette débâcle stratégique et en paye le prix fort, tant en matière économique avec les sanctions contre la Russie, les efforts de guerre exigés, le terrorisme sur son propre sol et l’afflux des réfugiés.

Les signes d’un rapprochement russo-turc étaient clairs mardi, en dépit de l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara par un homme identifié comme un agent de la police turque. Ce qui en d’autres temps aurait pu déboucher sur une crise diplomatique a été pris comme une nécessité de coopération supplémentaire.

En revanche, les États-Unis ont dû vertement repousser les accusations d’être impliqués dans l’assassinat de l’ambassadeur de Russie Andrey Karlov, dans la mesure où les plus hauts responsables turcs ont aussitôt désigné comme responsable de l’assassinat Fethullah Gülen, un imam turc auto-exilé résidant en Pennsylvanie avec l’approbation de Washington. Quelques heures après que l’Ambassadeur Karlov ait été abattu à Ankara, de hauts responsables turcs ont affirmé que la piste de l’attaque choquante conduisait aux États-Unis.. « C’est une affirmation ridicule, absolument fausse, il n’y a aucun fondement de vérité que ce soit, » le porte-parole du département d’Etat américain John Kirby a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse quotidienne mardi.

A Moscou, M. Lavrov et son homologue turc, Mevlüt Cavusoglu, ont déposé des fleurs à côté d’un portrait de l’ambassadeur, Andrey G. Karlov. »Le Peuple turc pleure cette perte autant que la Russie et le peuple russe », a déclaré M. Cavusoglu. M. Lavrov a déclaré que la Russie était « reconnaissante à nos collègues turcs » pour leurs condoléances et leur réponse rapide à l’assassinat, ajoutant: «Cette tragédie nous impose à tous de devoir lutter contre le terrorisme d’une manière plus résolue et rend notre réunion d’aujourd’hui de plus en plus pertinente ».

La réunion est restée ce qu’elle avait prévu d’être. Lors de la réunion, la Russie, l’Iran et la Turquie ont convenu de « la Déclaration de Moscou », un cadre pour mettre fin au conflit syrien. Ils ne consultent pas les États-Unis, ni n’ont invité Staffan de Mistura, l’envoyé des Nations Unies pour la Syrie, qui a parlé de nouveaux pourparlers de paix à Genève le 8 février. « Ceci est une inflexion de la Turquie vers la Russie », a déclaré M. Stein. « Cela signifie que la politique de la Turquie » Assad doit s’aller » n’est plus la politique. »La présence de l’Iran est significative, aussi. Le deal d’évacuation au départ était passé entre la Russie et la Turquie et impliquait seulement Alep. Mais les milices chiites fidèles à l’Iran et les forces de M. Assad ont empêché les premiers bus de partir, en exigeant que l’accord soit renégocié pour inclure les personnes de deux villages chiites dans la province de Idlib.

Comme le signale le journal américain, pour reprendre la main, les Etats-Unis n’ont plus que quelques cartes, d’abord, la manière dont il entretient des relations avec les factions rebelles et si l’on veut organiser une négociation entre elles et Bachar El-Assad, l’Amérique a encore quelques clés, mais on voit bien la transformation dans la nature des objectifs, surtout si cette négociation est toujours entamée par ailleurs. Enfin, il reste la lutte contre Isis en Irak. Les Iraniens peuvent y compris dans ce cas reconnaître un certains poids aux Etats-Unis. « Comme la Russie est alliée avec l’Iran dans la région, c’est la coalition de l’Iran, la Russie et le Hezbollah qui a provoqué la libération d’Alep, et très bientôt Mossoul sera également libéré, » a déclaré la semaine dernière Yahya Rahim Safavi, un aide militaire à l’ayatollah Ali Khamenei, chef suprême de l’Iran. « Cela montre que cette coalition a une main supérieure et le président élu des Etats-Unis doit faire face à son poids. »Mais cette ouverture de l’Iran est rendue improbable quant à ses effets par la position affirmée de Trump qui ne veut pas de l’accord négocié entre ce pays et l’Iran.

Nous sommes donc avec la chute d’Alep devant une nouvelle donne internationale qui a son pendant en Asie avec l’apparition d’un monde multipolaire, dans lequel ni la Chine, ni la Russie ne veulent remplacer les Etats-Unis mais bien endiguer sa capacité de nuisance et de déstabilisation, en utilisant des rapports de force régionaux pour créer les conditions d’une négociation où chacun met sur le table ses intérêts.

Danielle Bleitrach


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Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l’Iran et de la Turquie – Sergei Lavrov, Mohammad Javad Zarif et Mevlüt Cavusoglu – tiennent une conférence de presse conjointe à Moscou après leur rencontre sur la Syrie.



vidéo des interventions
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DÉC - histoire et société


Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l’Iran et de la Turquie – Sergei Lavrov, Mohammad Javad Zarif et Mevlüt Cavusoglu – tiennent une conférence de presse conjointe à Moscou après s’être rencontrés sur la Syrie.

La Russie, la Turquie et l’Iran conviennent qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré mardi. La Russie, la Turquie et l’Iran ont adopté une déclaration conjointe sur des actions coordonnées visant à relancer le processus politique dans la guerre qui déchire la Syrie lors d’entretiens à Moscou.

« Notre opinion commune est qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne » , a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Selon Lavrov, leur déclaration réaffirme le respect de la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie comme un Etat multiethnique, démocratique et laïque.

Les ministres des Affaires étrangères de l’Iran, la Russie et la Turquie ont souligné l’importance de l’expansion du cessez-le en Syrie après les entretiens à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré. « Les ministres ont convenu de l’importance de voir s’étendre le régime de cessez-le-feu, le libre accès de l’aide humanitaire et la libre circulation de la population civile à travers la Syrie.

Nous exprimons notre volonté de contribuer au développement de l’accord en cours d’élaboration, en vue des négociations qui se tiendront entre le gouvernement syrien et l’opposition, et d’en devenir les garants «
, a dit Lavrov aux journalistes.

Répondant à la question sur quelle formule de négociations est la plus efficace dans le règlement de la crise syrienne, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la formule actuelle – Russie, Turquie et Iran – est la plus efficace.

Dans le même temps, la Russie, l’Iran et la Turquie n’évitent pas les contacts avec d’autres pays, ils les invitent à se joindre au processus de règlement syrien, a ajouté le ministre russe des Affaires étrangères. Nous ne pouvons pas ignorer le travail effectué par la Russie et les États-Unis sur la Syrie. Mais le groupe international de soutien en Syrie n’a pas réussi à jouer son rôle dans la mise en oeuvre des décisions sur la Syrie. La Russie et les Etats-Unis ont abouti à des accords sur la Syrie en septembre, mais Washington n’a pas pu confirmer sa participation aux accords conclus, a déclaré M. Lavrov.

Les actions conjointes de la Russie, la Turquie et l’Iran ont permis d’évacuer la plupart des civils de l’est d’Alep, a déclaré M. Lavrov. Il a également exprimé l’espoir que l’évacuation d’Alep serait achevée en 1-2 jours.

Le ministre turc des Affaires étrangères a souligné l’importante contribution de la Russie à la résolution de la crise humanitaire à Alep en Syrie. Le ministre des Affaires étrangères turc Mevlut Cavusoglu a également souligné l’importance d’arrêter le soutien à des organisations terroristes. « Vous ne pouvez pas feindre d’ignorer l’appui des terroristes à l’étranger » , a déclaré Sergueï Lavrov. Il n’y a aucun pays dans le monde qui peut être en mesure d’éviter la menace terroriste. « Al Nusra est certainement un groupe terroriste sur la liste noire dans de nombreux pays. La Russie fait un grand effort en Syrie et il est absolument inacceptable de soutenir ce groupe et ses branches », a déclaré Lavrov.


Edité le 22-12-2016 à 15:31:48 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-01-2017 à 23:47:43   

L'armée syrienne a repris la source d'eau potable qui alimente Damas


2017-01-28 20:54:40 xinhua

L'armée syrienne a repris samedi la source d'Ain Fijeh, située au nord-ouest de la capitale Damas, et y a planté le drapeau syrien, après un mois de batailles avec les rebelles pour prendre cette zone et rétablir l'alimentation en eau potable à Damas, a indiqué une source militaire à Xinhua.
Cette opération fait suite à la conclusion d'un accord entre Damas et les rebelles prévoyant l'évacuation de ces derniers de la zone et leur déplacement probable vers la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la source sous couvert d'anonymat.

Elle a ajouté que des ouvriers se préparaient à entrer dans le village pour remettre les équipements d'approvisionnement en eau en état de marche.

Ain Fijeh est la principale source d'eau potable de Damas, qui compte cinq millions d'habitants. Des combats féroces opposaient l'armée syrienne aux rebelles dans cette zone depuis le 22 décembre, date à laquelle l'alimentation en eau vers la capitale a été coupée. Le gouvernement accuse les rebelles du Front al-Nosra, un groupe affilié à Al-Qaïda, d'avoir coupé l'alimentation en eau.

Ain Fijeh est l'un des dix villages de la vallée du Barada, située dans le nord-ouest de Damas. L'armée a repris toutes les autres villes avant d'atteindre Ain Fijeh.


Edité le 29-01-2017 à 23:47:56 par Xuan


marquetalia
   Posté le 30-01-2017 à 00:58:59   

Et Palmyre?
marquetalia
   Posté le 30-01-2017 à 03:13:11   

Mélenchon ne prend pas partie en Syrie pour Assad,Poutine et le Hezbollah,mais pour les Kurdes,qui sont l instrument de l impérialisme français -il faut quand même rappeller que les Kurdes ont participé au génocide arménien sn 1915.Donc,l ex Front de gauche adopte les mêmes positions que la bourgeoisie française en Syrie.
Xuan
   Posté le 06-02-2017 à 20:26:21   

La Chine accorde à la Syrie une aide humanitaire d'une valeur de 16 millions de dollars

Publié le 6 février 2017



2017-02-06 09:17:34 xinhua

L'ambassade de Chine en Syrie et la Commission syrienne de la planification et de la coopération internationale (ICC) ont signé dimanche deux accords par lesquels Beijing s'engage à fournir une aide humanitaire d'une valeur de 16 millions de dollars.
Cette aide va être rapidement fournie, a précisé l'ambassadeur chinois, Qi Qianjin, à l'issue de la signature de ces accords à Damas avec le président de l'ICC, Imad Sabouni. Le diplomate s'est félicité de ces accords, notant que la Chine s'était engagée ces dernières années à fournir une aide à ce pays ravagé par la guerre civile.

M. Qi a par ailleurs salué les "progrès positifs" récemment enregistrés, notamment la reprise de la ville d'Alep (nord) où les forces gouvernementales ont réussi à chasser les rebelles. Il a également salué la récente tenue de pourparlers de paix inter-syriens à Astana (Kazakhstan), marqués par un cessez-le-feu conclu sous les auspices de la Russie et de la Turquie.

Toutes les parties devraient se retrouver ce mois à Genève afin de faire avancer le règlement politique de la crise. "Nous sommes très heureux que ces efforts soient sur le bon chemin et espérons que l'année 2017 soit celle du retour de la paix en Syrie", a dit M. Qi.

source: http://french.cri.cn/621/2017/02/06/301s504382.htm
Xuan
   Posté le 19-02-2017 à 11:38:44   

L'armée syrienne est à 24 kilomètres de la cité antique de Palmyre


Publié le 2017-02-19 à 05:11 french.xinhuanet.com

DAMAS, 18 février (Xinhua) -- Les forces syriennes sont à 24 kilomètres de la cité antique de Palmyre, au centre de la Syrie, dans le cadre d'une opération visant à reconquérir la ville, de nouveau aux mains de l'État islamique (EI) depuis décembre, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

D'intenses combats font rage entre l'armée syrienne et les rebelles de l'EI dans les environs de Palmyre, à l'est de la province centrale d'Homs, selon l'observatoire.

Le groupe de surveillance établi au Royaume-uni a précisé que les affrontements, soutenus par de lourdes frappes aériennes sur les positions de l'EI, ont récemment favorisé la progression de l'armée syrienne et des combattants alliés dans les environs désertiques de la cité antique.

Il ajoute que l'armée syrienne a pris le contrôle d'une grande partie de la région d'al-Bayarat, près de Palmyre, et qu'un grand nombre de victimes sont à déplorer de part et d'autre de la ligne de front.

L'État islamique a repris le contrôle de Palmyre en décembre après avoir ramené des renforts. Il a également repris le contrôle des gisements de gaz et de pétrole alentour.

Jusqu'à présent, les forces syriennes ont réussi à s'emparer du gisement de gaz de Hayan, l'installation de production de gaz la plus importante du pays. Elles progressent en direction du gisement de pétrole de Jazel et sont sur le point de l'atteindre.

Lors de sa seconde tentative pour s'emparer de la cité antique, l'EI avait fait exploser la façade de l'amphithéâtre ainsi que d'autres vestiges et monuments de Palmyre, ce qui avait encore aggravé les dégâts infligés au site lors de la première invasion par le groupe.
Xuan
   Posté le 02-03-2017 à 10:38:30   

L'armée syrienne reprend la cité antique de Palmyre
2017-03-02 08:04:57 xinhua
Mercredi, l'armée syrienne a repris la cité historique de Palmyre dans le centre de la Syrie, au terme des combats avec le groupe Etat islamique (EI), a appris Xinhua d'une source militaire.
Les troupes syriennes et les combattants alliés ont repris le contrôle de la cité à l'ouest de Palmyre, ainsi qu'un autre quartier au sud-ouest de la ville sur fond d'effondrement des activistes de l'EI, a précisé la même source sous couvert d'anonymat.
Les éléments de l'EI s'enfuient vers la partie résidentielle de la ville, a ajouté la source militaire.
L'armée syrienne a lancé une contre-offensive il y a 47 jours pour recouvrer Palmyre, après que les combattants de l'EI s'en étaient emparés pour la seconde fois en décembre 2016.
La ville sera entièrement entre les mains des forces gouvernementales sous peu, toujours selon la même source.

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A lire aussi :
http://www.leparisien.fr/international/syrie-l-armee-syrienne-est-entree-a-palmyre-apres-de-violents-combats-avec-daech-02-03-2017-6725148.php
http://fr.sputniknews.com/international/201703011030289302-video-palmyre-citadelle/


Edité le 02-03-2017 à 10:40:54 par Xuan


marquetalia
   Posté le 02-03-2017 à 18:11:29   

Il faut juger l Etat Islamique pour les dégâts que ses combattants ont causé à la cité antique de Palmyre!
Xuan
   Posté le 02-03-2017 à 23:25:28   

ce sont les armes qui jugent en ce moment marquetalia
Xuan
   Posté le 07-04-2017 à 10:44:15   

Il y a plusieurs contradictions en Syrie, la contradiction principale oppose les USA et la Syrie. Maintenant si tu as des infos précises sur la ROJAVA, c'est un forum et il est ouvert à toutes ces infos.
Xuan
   Posté le 07-04-2017 à 11:05:13   

Nouveaux rebondissements avec le bombardement d'une zone rebelle où des civils ont été victimes de gaz sarin.
Le gouvernement syrien dément avoir utilisé ce gaz dans des bombes et affirme que les bombardements ont détruit des entrepôts contenant ce gaz.

Trois pays dits "la communauté internationale", auxquels se sont joint la Turquie et Israël, ont repris les affirmations des USA.
Le Conseil de sécurité a rejeté la demande US.
L'impérialisme US a bombardé une base militaire syrienne en guise de "représailles".
La Russie demande une réunion du Conseil de Sécurité sur cette intervention armée bafouant les règles de droit international.

Il apparaît que la position de Trump n'est pas foncièrement différente de celle d'Obama, et en France, le FN se retrouve le cul entre deux chaises puisqu'il a soutenu l'élection de Trump, tandis que Le Pen a critiqué publiquement ce bombardement aux 4 vérités sur FR2.
A noter la position de Hamon soutenant l'intervention en Syrie, ainsi que celle de Macron souhaitant une intervention internationale qui incluerait...la Russie.

Pour info l'agence Xinhua écrit :
WASHINGTON, 4 avril (Xinhua) -- Le gouvernement américain a condamné mardi une attaque à l'arme chimique en Syrie, la qualifiant d'"actions odieuses" du gouvernement syrien, sans apporter la moindre preuve .

A lire sur RT :

Frappes américaines en Syrie : «Trump n’a pas tiré de leçons de l’Histoire»
marquetalia
   Posté le 07-04-2017 à 11:38:15   

Trump,Hamon et Tel Aviv veulent favoriser Daech pour renverser Assad,on voit maintenant le vrai jeu d alliances de l impérialisme.
marquetalia
   Posté le 07-04-2017 à 11:48:30   

la frappe u.s contre le pouvoir d Assad réconforte Israel-evidemment,la presse bourgeoise se tait sur l occupation et l annexion du plateau du Golan depuis un demi-siècle par l entité sioniste,Netanyahu craind une libération de ce territoire syrien par le Hezbollah,à la manière du Liban Sud le 25 mai 2000. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/04/07/frappes-americaines-en-syrie-israel-salue-le-message-resolu-de-washington_5107419_3218.html
Xuan
   Posté le 09-04-2017 à 18:31:27   

Halte à l’escalade de la guerre en Syrie


Le 8 avril 2017
ROCML


Le vendredi 7 avril 2017, à la stupeur générale, on apprenait que l’armée américaine venait de frapper massivement (plus de 50 missiles tirés) une base de l’armée syrienne.

Cet évènement constitue un grave danger pour l’ensemble des travailleurs de la planète car il peut être le déclencheur d’un conflit qui embrasserait l’ensemble du Moyen-Orient voire le monde entier du fait des blocs d’alliance et du nombre de pays engagés dans la guerre en Syrie. En effet depuis près de 6 ans ce pays est devenu le théâtre d’un affrontement inter-impérialiste entre d’un côté les forces occidentales (USA, Europe) et leurs alliés Turc, Israélien, Saoudien opposés aux forces du camp russe (Iran, régime de Bachar al Assad, Chine…).
Des dizaines de milliers de mercenaires et fanatiques ont été envoyés en Syrie par les puissances occidentales et les pétro-monarchies réactionnaires du Golfe pour renverser le régime syrien, allié de la Russie. En réponse cette dernière est intervenue directement dans le conflit pour conserver ses intérêts dans la région et notamment ses bases militaires.

Face à la déconfiture de leurs vassaux islamistes les puissances occidentales ont déjà essayé par le passé de manipuler l’opinion pour justifier une intervention militaire au sol et déclencher une guerre totale. Cette agression du vendredi 7 avril a été justifié comme des représailles à une attaque au gaz sarin menée par les troupes de Damas contre un fief djihadiste dans la province d’Idleb quelques jours auparavant.

Rappelons-nous qu’en 2013 le va-t’en-guerre Hollande voulait déjà frapper le régime syrien en « punition » d’une attaque au gaz dans la banlieue de Damas. De nouveau les responsables politiques français (Hollande, Macron, Hamon…) ont donné dans le bellicisme outrancier en saluant la décision de Donald Trump, alors qu’il y a peu encore ils le traitaient d’instable ou de fou ! Le président américain a démontré qu’il était un loyal représentant des intérêts de la bourgeoisie américaine et non un dirigeant « antisystème » en rupture avec la politique impérialiste des USA au Proche-Orient.

Il est du rôle des communistes d’alerter les travailleurs sur les dangers de déclenchement d’un conflit de grande ampleur. De longue date le mouvement communiste international a combattu pour la paix entre les peuples. Les prolétaires qu’ils soient américains, français, russes ou syriens n’ont rien à gagner d’un conflit militaire entre leurs Etats, ni aucun autre prolétaire dans le Monde. Les atrocités de la guerre en Syrie et la présentation qui en est faite par nos médias ne doivent pas nous laisser dupe sur la finalité de cette campagne de désinformation.

Pour le parti de la guerre, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur le sort des civils mais de justifier une intervention impérialiste qui n’apportera aucune solution au peuple de Syrie et au contraire accentuera son malheur et sa souffrance. Comment les Américains, qui ont détruit plus de vies que n’importe quel autre pays dans la région, pourraient se présenter comme les défenseurs des civils opprimés et gazés ?

C’est sur ces bases que le ROC-ML condamne cet acte de guerre des Américains et les discours belliqueux de nos hommes politiques qui, en cette campagne présidentielle, cherchent à conditionner l’opinion dans l’éventualité d’un conflit qui servirait les intérêts des impérialistes et des monopoles.
C’est le système capitaliste-impérialiste qui plonge le monde dans la guerre et la barbarie !

A BAS LES ETATS IMPERIALISTES SOURCE DES PILLAGES ET DES GUERRES
SOLIDARITE AVEC LES PEUPLES EN LUTTE POUR LEURS DROITS DEMOCRATIQUES ET NATIONAUX
Xuan
   Posté le 09-04-2017 à 18:48:27   

D'abord, sur le fond rien à ajouter à la position du ROCML. Par ailleurs le rejet des bombardements US est un sentiment répandu dans notre pays, quelle que soit l'appréciation sur les atrocités de la guerre civile et les responsabilités respectives. Ceux qui souhaitent une intervention militaire occidentale font beaucoup de bruit dans les médias mais ils représentent une minorité. D'autant que ce bombardement était illégal sur le plan des relations internationales.
La plus grande partie des masses considèrent que les bombardements US ne peuvent pas résoudre les problèmes ni améliorer la situation. Certaine presse a même affiché en première page "et après..."
De fait bombarder l'armée syrienne constitue un soutien objectif au terrorisme.

On peut observer deux choses :

> d'une part le nouveau gouvernement US ne change pas fondamentalement l'orientation générale de l'impérialisme.

> d'autre part la méthode utilisée par Trump diffère de celle d'Obama.

Les va-t-en guerre français du PS s'en réjouissent malgré leurs pudeurs de puceaux envers le populiste Trump. Et on voit alors que leur haine affichée du "populisme" passe au second plan par rapport à leurs positions impérialistes.

Le FN se trouve dans l'embarras pour avoir applaudi la victoire du "pro-russe" Trump.
Il s'avère que les positions de Trump, aussi incohérentes qu'elles paraissent, ne dépendent pas de ses sympathies personnelles mais des décisions de l'administrations US.

Enfin le monde a réellement basculé l'an dernier et l'histoire ne va pas se répéter, à moins de rechutes temporaires. L'hégémonisme US n'existe plus et les provocations de Trump ne sont plus que des coups d'épée dans l'eau.
Ceci est apparu manifestement lorsque les soutiens aux bombardements se sont affichés :
La France, L'Allemagne et le représentant de l'UE, la Grande Bretagne, la Turquie, Israël, l'Arabie Saoudite et le Japon ont été le seuls à soutenir ces bombardements accomplis dans l'illégalité.


Edité le 09-04-2017 à 18:57:42 par Xuan


marquetalia
   Posté le 09-04-2017 à 19:51:37   

la France,l Allemagne,la Grande Bretagne,la Turquie,Israel,l Arabie Saoudite et le Japon figurent parmi les plus puissantes puissances impérialistes,d où leur dangerosité;dans la foulée du renversement d Assad,ces puissances néo-coloniales vont se concerter pour réduire en cendres la RPD de Corée du Nord,lachée par la Chine Populaire en échange de l arret du soutien américain au séparatisme taiwanais-du moins,pour l instant.


Edité le 11-04-2017 à 17:54:04 par marquetalia


marquetalia
   Posté le 11-04-2017 à 17:58:18   

une fois qu Assad aura chassé l EI de Syrie,ceux ci iront fouttre leur merde en Algérie-avec l appui de BHL,renverseront ils le pouvoir issu de la décolonisation? http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/aqmi-et-l-ei-en-alg-rie-la-strat-gie-de-l-araign-e-1477457639
Xuan
   Posté le 15-04-2017 à 07:35:50   

Moscou, Téhéran et Damas proposent une enquête sur le terrain sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie

MOSCOU, 14 avril (Xinhua) -- La Russie, l'Iran et la Syrie ont proposé une enquête sur le terrain sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie la semaine dernière, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Nous insistons sur la réalisation d'une enquête minutieuse, objective et impartiale sur l'attaque présumée à l'arme chimique par des avions syriens le 4 avril" , a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue des entretiens avec ses homologues iranien et syrien, Mohammad Javad Zarif et Walid al-Muallem.

Les trois ministres ont convenu que l'enquêe doit être menée par une équipe d'experts équilibrée, sous les auspices de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), une organisation internationale chargée du contrôle des armes chimiques dans le monde, a déclaré M. Lavrov.

La Russie et l'Iran ont salué la volonté du gouvernement syrien d'accepter une telle équipe d'enquête, a-t-il ajouté.

Le 7 avril, les États-Unis ont lancé 59 missiles de croisière contre une base aérienne de l'armée syrienne dans la province de Homs en réponse à l'attaque au gaz toxique contre des civils à Khan Sheikhoun dans la province d'Idlib.

Washington a accusé le gouvernement syrien d'être responsable de l'attaque. Mais la Russie a déclaré qu'elle aurait été causée par l'explosion d'armes chimiques stockées par les rebelles dans un entrepôt local lors d'une frappe aérienne des forces aériennes syriennes.

La Russie, l'Iran et la Syrie ont considéré à l'unanimité les frappes de missiles américains comme une agression qui constitue une violation brutale du droit international et de la Charte des Nations Unies, a souligné M. Lavrov.

"Nous insistons sur le fait que les Etats-Unis et ses alliés doivent respecter la souveraineté de la Syrie et s'abstenir d'actions similaires" , a-t-il dit.

Lors de la conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Muallem a réitéré que son gouvernement ne possède plus d'armes chimiques et que la destruction de ses stocks précédents avait été confirmée par l'OIAC.

"Nous n'utilisons pas d'armes chimiques contre les terroristes ou notre propre peuple. Nous condamnons toute utilisation d'armes chimiques" , a déclaré le chef de la diplomatie syrienne.

Pour sa part, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré que l'on doit faire la lumière sur cette attaque présumée à l'arme chimique le plus rapidement possible.
Xuan
   Posté le 23-04-2017 à 00:45:23   

A propos du bombardement au gaz sarin :

Entrevue de Bachar el-Assad avec l'AFP
Après l'attaque chimique de Khan Cheikoun


Syrie le 12 avril 2017 - Vidéo 23'

http://mai68.org/spip2/spip.php?article178



L'article est constitué par la transcription en français de cette entrevue en anglais, dont voici un extrait :
AFP (12) : Vous voulez dire que vous ne possédez pas d'armes chimiques ?
Le président Al-Assad : Non, absolument aucune ! Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal chimique. Et l'OIAC (Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques) a déclaré la Syrie vide de tout matériel de guerre chimique.

AFP (13) : Je pose la question parce que les Américains ont dit qu'il y avait des armes chimiques dans la base aérienne, le niez-vous ?
Le président Al-Assad : Ils ont attaqué la base et détruit les dépôts qui contenaient divers matériels, mais il n'y avait pas de gaz sarin. Comment donc ? S'ils disent que nous avons lancé notre attaque au sarin à partir de cette même base aérienne, qu'est-il arrivé au sarin quand ils ont attaqué les dépôts ? A-t-on entendu parler du sarin ? Notre chef d'état-major est arrivé dans la base quelques heures seulement après l'attaque. Comment a-t-il pu y aller s'il y avait du sarin ? Pourquoi le nombre de martyres était seulement de six, alors qu'il y avait des centaines de soldats et d'officiers présents sur les lieux ? S'il y avait du sarin dans la base, comment se fait-il que tous n'en sont pas mort ? Sur les mêmes images vidéos truquées sur Khan Cheikhoun, lorsque les secouristes essayaient de venir en aide aux victimes ou aux personnes supposées affectées, ils ne portaient ni masques ni gants de protection. Comment donc ? Où donc est le sarin ? Ils auraient dû en être directement affectés ! Tout cela n'est qu'allégations ! Je veux dire que cette attaque américaine et ces allégations constituent une preuve supplémentaire qu'il s'agit d'un montage, et qu'il n'y avait de sarin nulle part.


Note de do : cette interview de Bachar el-Assad est indispensable ; aussi, j'ai pris la peine d'en réécrire la traduction en un français un peu plus correct. Comme on dit : « J'aimerais parler l'arabe aussi bien que le traducteur de l'agence Sana écrit en français » ; mais, comme le français est ma langue maternelle, je me suis permis d'essayer d'en améliorer le style. En effet, ainsi que le disait Simon Leys, pour qu'une traduction soit vraiment bonne, il faut être deux à travailler dessus : un dont la langue maternelle est celle du texte originel, et l'autre dont elle est celle de la traduction.
Pour voir la vidéo en anglais sous-titrée en arabe, pour avoir la traduction complète en français, ou pour mettre un commentaire, cliquer ci-dessous :

http://mai68.org/spip2/spip.php?article178
Xuan
   Posté le 03-08-2017 à 20:27:57   

L'Egypte et la Russie aideront à créer une zone de désescalade dans la province de Homs en Syrie


2017-08-03 21:05:20 xinhua

L'Egypte et la Russie se sont entendues pour créer une zone de désescalade dans la banlieue nord de la province syrienne de Homs (centre), a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Cet accord de cessez-le-feu entrera en vigueur jeudi entre les forces gouvernementales syriennes et les rebelles dans la province de Homs.
Le porte-parole de l'armée russe a confirmé à Moscou que les deux parties avaient conclu cet accord grâce aux négociations tenues le 31 juillet au Caire.
L'Egypte avait précédemment négocié avec succès un accord pour apaiser les tensions dans la région de la Ghouta orientale à Damas, selon MENA.

La banlieue nord de la province de Homs a récemment été frappée par des raids aériens sporadiques menés par les forces du gouvernement syrien.
Le gouvernement égyptien a toujours affirmé son soutien à la recherche d'une solution politique à la crise syrienne, afin de mettre fin aux massacres et maintenir l'unité des territoires en Syrie.

Depuis le début de la crise en mars 2011, le conflit a fait quelque 500.000 morts et plus de 14 millions de déplacés et blessés.
Les alliés des deux parties participent également au conflit, puisque des troupes russes mènent des raids pour soutenir les forces gouvernementales syriennes, alors que la coalition internationale anti-terroriste dirigée par les Etats-Unis lance des frappes aériennes contre des cibles de l'Etat islamique (EI).

Les derniers pourparlers de paix, organisés sous l'égide des Nations Unies à Astana au Kazakhstan, n'ont pas mené à la conclusion d'un accord entre l'administration du président syrien Bachar el-Assad, principalement soutenue par la Russie et l'Iran, et l'opposition en exil.
Xuan
   Posté le 05-08-2017 à 23:28:21   

Les forces syriennes assiègent entièrement le dernier bastion de l'Etat islamique à Homs


DAMAS, 5 août (Xinhua) -- Les forces gouvernementales syriennes ont assiégé totalement la ville de Sukhneh, le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans la province syrienne de Homs (centre), a annoncé samedi l'agence de presse officielle SANA.

Les forces syriennes et les combattants alliés ont assiégé Sukhneh par trois directions après avoir repris le contrôle du mont stratégique de Tantur et de la grotte de Duwi, a fait savoir SANA.

Face à l'offensive de grande envergure lancée par l'armée syrienne, les activistes de l'EI tentent de mener une contre-offensive contre les positions prises par l'armée syrienne dans la région, mais sans grand succès.

L'Observatoir syrien des droits de l'homme a affirmé de son côté que les forces gouvernementales syriennes avaient recouvré 20% du quartier résidentiel dans la ville de Sukhneh.

Selon l'Observatoire, établi au Royaume-Uni, l'armée syrienne continue à avancer dans la ville de Sukhneh après que cette dernière eut subi des tirs des forces syriennes fin juillet.

Les progrès des forces syriennes s'inscrivent dans le cadre d'une large offensive militaire pour chasser l'EI du désert syrien.

A noter que des avions de combat russes soutiennent les troupes terrestres syriennes, ainsi que leurs alliés, dans leurs efforts destinés à expulser l'EI du désert. Fin


A lire sur SANA : L’armée s’empare de zones dans les banlieues de Homs et Raqqa


Edité le 05-08-2017 à 23:30:58 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-08-2017 à 21:10:25   

L'armée syrienne reprend le contrôle de Sukhneh, dernier bastion de l'EI dans la province de Homs


2017-08-06 14:17:37 xinhua

Les forces gouvernementales syriennes ont réussi samedi à reprendre le contrôle de la ville de Sukhneh, le dernier bastion du groupe Etat islamique (EI) dans la province de Homs (centre), selon la radio pro-gouvernementale Sham FM.
La reprise de Sukhneh intervient après que les forces du gouvernement syrien ont assiégé la ville plus tôt dans la journée.

La reprise fait partie d'une offensive militaire à grande échelle pour chasser l'EI du désert syrien.

Cette reprise permettrait à l'armée syrienne de briser le siège de la province orientale de Deir al-Zour près de l'Irak, car la ville est située sur la route entre l'ancienne ville de Palmyra et Deir al-Zour.

Les avions de guerre russes ont soutenu les forces terrestres syriennes et les combattants alliés dans leur opération pour chasser l'EI du désert syrien.
Xuan
   Posté le 27-08-2017 à 16:34:44   

L'armée syrienne et le Hezbollah annoncent un cessez-le-feu après la capitulation de l'EI




2017-08-27 20:09:28 xinhua

L'armée syrienne et le Hezbollah, son allié, ont annoncé dimanche un cessez-le-feu dans la région de Qalamoun (ouest), suite à la capitulation du groupe Etat islamique (EI) à l'issue de violents combats, a rapporté le journal en ligne pro-gouvernemental al-Watan.

L'opération militaire s'est terminée à 7h00 heure locale (4h00 GMT) dans la région de Qalamoun, des deux côtés de la frontière syro-libanaise, après la reddition, dans la nuit de samedi à dimanche, des combattants de l'EI s'opposant au Hezbollah dans les régions montagneuses, selon le journal.

Selon la chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen, les combattants de l'EI se sont rendus aux membres du Hezbollah lorsque ceux-ci prenaient le contrôle de la zone montagneuse de Halimet Qara, dans la région de Qalamoun.

Les combattants de l'EI ont négocié leur reddition avec le Hezbollah, demandant l'autorisation de rejoindre, avec leurs familles, le bastion de l'organisation terroriste dans la province de Deir al-Zour, à l'est de la Syrie, en échange d'informations concernant les neuf soldats libanais enlevés par l'EI en 2014.

Le Hezbollah et l'armée syrienne ont lancé le 19 août une offensive conjointe contre l'EI dans la région de Qalamoun, pour chasser le groupe terroriste de la frontière syro-libanaise.
Xuan
   Posté le 27-08-2017 à 16:43:11   

Voir l'info sur sputnik
Sur libanews
Xuan
   Posté le 27-08-2017 à 23:06:09   

Sur sputnik :

La conseillère d’Assad augure l’échec du projet occidental au Proche-Orient


© Sputnik. Vladimir Trefilov
INTERNATIONAL
27.08.2017

La conseillère du Président Bachar el-Assad a anticipé l’échec du projet occidental dans la région et un prochain épanouissement de cette dernière.

L’Orient deviendra un des principaux pôles du monde, alors que le projet occidental au Proche-Orient a échoué, estime la conseillère du Président syrien Bouthaina Shaaban, citée par l’agence SANA.

«Le projet occidental recule, quant à l’essor du Proche-Orient, il est devenu inévitable. L’Orient deviendra un des principaux pôles du monde et nous, les Arabes, devons bâtir un fondement solide pour notre projet de libération nationale» , a-t-elle déclaré lors d’une rencontre avec une délégation jordanienne comptant dans ses rangs des membres de l’Union des avocats des pays arabes ainsi que des militants politiques.

Et de souligner que la visite de la délégation était un pas vers la mise en place d’un projet panarabe. Selon elle, les pays arabes ont des aspirations et des objectifs communs, ce qui importe aujourd’hui, lorsque le terrorisme connaît une défaite.

Le chef de la délégation jordanienne, Samih Hreys a pour sa part indiqué que si la Syrie était tombée, d’autres pays arabes auraient connu à leur tour son sort. «C’est la raison principale des attaques acharnées contre les autorités syriennes. La résistance des autorités et du peuple syriens ont pu conjurer la menace» , a-t-il indiqué.
Xuan
   Posté le 09-09-2017 à 20:39:41   

L'armée syrienne reprend un important champ pétrolier à Deir ez-Zor


Publié le 2017-09-09

DAMAS, 9 septembre (Xinhua) -- L'armée syrienne a repris samedi l'important champ pétrolier de Teim, au cours de son offensive contre l'Etat islamique (EI) dans la banlieue de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, a rapporté l'agence de presse nationale SANA.

Le champ pétrolier de Teim est l'un des plus importants en Syrie, puisqu'il assure l'approvisionnement en électricité pour la majorité des villes syriennes. Celui-ci se situe à quelques kilomètres de la zone des cimetières, à l'entrée sud de Deir ez-Zor.

Une source militaire a confié à Xinhua que les forces syriennes ont également pris les zones périphériques du champ pétrolier, en avançant vers la zone des cimetières, ainsi que la base aérienne de Deir ez-Zor.

Plus tôt dans la semaine, l'armée syrienne et ses troupes alliées, appuyées par les bombardements russes, ont brisé le siège de l'EI à Deir ez-Zor, en entrant dans la base de la brigade 137 dans l'ouest de la ville. L'organisation terroriste imposait son siège depuis trois ans dans la région.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré samedi que la fin de l'EI s'approchait alors que le groupe s'effondrait à Deir ez-Zor.

La province riche en pétrole est très importante pour l'armée syrienne, en raison de sa proximité avec l'Irak et des champs énergétiques qui s'y trouvent, tombés aux mains de l'EI lors des conflits. Fin
Xuan
   Posté le 25-09-2017 à 23:56:58   

La Syrie dit à l'ONU que la victoire complète est à portée de main


Publié le 2017-09-24 à 03:49

DAMAS, 23 septembre (Xinhua) -- Samedi, le ministre syrien des Affaires étrangères a indiqué que la victoire complète est à portée de main dans le pays et que Damas espère que les zones de désescalade vont aider la Syrie à parvenir à une cessation des hostilités, a rapporté SANA, l'agence de presse officielle.

"La libération d'Alep et de Palmyre, la levée du siège de Deir ez-Zor et l'éradication du terrorisme dans plusieurs régions de la Syrie prouvent que la victoire est désormais à portée de main,'' a dit le ministre des Affaires étrangères, Walid Muallem, pendant son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies.

Samedi, des combattants syriens soutenus par les États-Unis ont repris au groupe État islamique le plus grand gisement de gaz du pays, dans une province orientale proche de l'Irak, et luttent avec les forces gouvernementales pour s'emparer de la région, riche en énergie, a dit M. Nasser Haj Mansour, des Forces démocratiques syriennes.

Il a ajouté que le groupe avait pleinement repris le contrôle du gisement et de la raffinerie de gaz Conoco samedi après plusieurs jours de combats avec les extrémistes.

La province de Deir ez-Zor est riche en pétrole et en gaz et les deux parties ont bataillé pour s'emparer des gisements.

La prochaine cible importante est le champ pétrolier d'al-Omar. Également situé à l'est de l'Euphrate, c'est le plus grand champ pétrolier de la Syrie. Les forces gouvernementales syriennes souhaitent en reprendre le contrôle le plus vite possible.

L'armée syrienne reprend 44 villes et villages des mains de l'EI en deux semaines


Publié le 2017-09-24 à 09:29

DAMAS, 23 septembre (Xinhua) -- L'armée syrienne et ses forces alliées ont repris 44 villes et villages des mains de l'Etat islamique (EI) depuis le 10 septembre dans le centre et l'est de la Syrie, a rapporté samedi l'agence de presse officielle syrienne SANA.

L'armée syrienne progresse dans les provinces de Deir ez-Zor (est), de Raqqa (nord) et de Hama (centre), a précisé SANA.

Des centaines de combattants de l'EI, y compris des Tunisiens, des Irakiens et des Saoudiens, ont été tués dans les opérations, qui ont détruit 19 centres de commandement de l'EI.

L'EI est également en déroute dans la partie orientale de la province de Homs, dans le centre de la Syrie, a fait savoir une source militaire sous couvert d'anonymat.

Les opérations dans les provinces de Homs, de Raqqa, de Hama et de Deir ez-Zor font partie d'une offensive à grande échelle visant à éradiquer les combattants de l'EI dans des régions d'une importance clé à travers la Syrie.
Xuan
   Posté le 30-09-2017 à 08:52:13   

Syrie : 73 soldats syriens et supplétifs tués par l'EI près de Deir ez-Zor


DAMAS, 29 septembre (Xinhua) -- Soixante-treize soldats de l'armée syrienne et membres de forces supplétives ont été tués ces dernières 24 heures dans des attaques menées par le groupe terroriste Etat islamique (EI), a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ces combattants ont succombé à ces attaques menées depuis jeudi dans les zones désertiques des provinces de Deir ez-Zor (est) et de Homs (centre), selon cette ONG basée au Royaume-Uni. L'EI s'en est pris à des villes le long de la route entre les deux provinces, perdant 45 hommes à cette occasion, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, l'armée syrienne a repris vendredi le contrôle de la route principale menant à Deir ez-Zor, qui avait été coupée par l'EI, a-t-on appris de source militaire. Aidée de forces supplétives, elle a repoussé les attaques de l'EI à Sholah et Kabajeb et sécurisé de nouveau cet axe, a ajouté cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Les djihadistes avaient attaqué jeudi Kabajeb et Sholah, situées sur la route vers la ville de Deir ez-Zor, chef-lieu de la province du même nom. Ils avaient également pris une montagne à proximité de la ville d'Al-Soukhna dans la province de Homs sur la route vers Deir ez-Zor.

Cette route avait alors dû être fermée à cause de ces attaques, poussant l'armée à envoyer des renforts pour la sécuriser face aux attaques avec l'EI. Reliant Damas à Deir ez-Zor, elle traverse les zones désertiques de l'est de la province de Homs, passe par Sholah et Kabajeb, avant de gagner la ville de Deir ez-Zor.

Les forces syriennes avaient repris Sholah un peu plus tôt du mois après avoir brisé un siège imposé depuis trois ans par l'EI à Deir ez-Zor, permettant de dégager l'accès à la cité. Si plusieurs points de contrôle ont été établis le long de la route, dans le désert, cela n'a pas empêché des combattants de l'EI d'entrer furtivement dans la ville, au crépuscule en particulier.

Lors d'une visite de Deir ez-Zor par Xinhua la semaine dernière, des militaires russes étaient présents dans la rue, avec des fournitures et des équipements militaires.

L'OSDH a annoncé que les forces syriennes, appuyées par l'aviation russe, ont resserré l'étau sur les combattants de l'EI à Deir ez-Zor, le bastion le plus important du groupe djihadiste en raison de sa proximité avec les zones qu'il contrôle en Irak et de ses gisements de pétrole et de gaz.