| | | | | marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 02-03-2018 à 17:08:30
| On connait désormais la date du referendum d autodétermination du peuple kanak http://outremers360.com/politique/referendum-en-nouvelle-caledonie-le-scrutin-fixe-au-4-novembre -2018/
Edité le 24-06-2020 à 19:22:46 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 02-03-2018 à 17:10:46
| Il faut soutenir bec et ongles l indépendance de la Kanaky,en sachant que l actuel président français y est hostile,et que le pays risque d être neocolonise par la France,qui garderait les mines de nickel.
Edité le 02-03-2018 à 17:25:51 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 02-03-2018 à 17:35:04
| Le referendum aura lieu une semaine avant la cérémonie des cent ans de la fin de la Grande Guerre,et Macron pourra realiser l Union Sacrée pour rouler les Kanaks dans la farine,avec la complicité de tous les dirigeants étrangers qui seront invités le 11 Novembre.
Edité le 29-03-2018 à 11:48:00 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 02-03-2018 à 19:12:13
| En cas de guerre civile et d affrontements en Nouvelle Calédonie entre Kanaks et Caldoches,il faudra défendre le peuple indigène.
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| pzorba75 | Grand classique (ou très bavard) | 1225 messages postés |
| Posté le 03-03-2018 à 04:39:29
| Tous les gouvernants aspirent à l'union sacrée, Staline a utilisé la "Grande guerre patriotique" également pour défendre l'URSS attaquée par l'Europe nazie. Ce n'est pas le problème de comparer l'union sacrée de 1914, union contre les "rouges" et la situation en Nouvelle Calédonie. Il faut analyser les forces sociales en présence sur ce territoire et voir qui manipule les indépendantistes dans leur chemin vers l'indépendance. Si ce sont des capitalistes américains, chinois (ou d'une autre planète), les capitalistes français ont devant eux un problème redoutable, ils consentiront d'autant plus facilement quelques miettes aux calédoniens s'ils parviennent à un accord avec leurs concurrents. Roccard et son équipe l'avait bien compris en promettant l'autodétermination dans un délai de 20 ans, il aurait pu demander un peu de fric à Cahuzac et prévoir, comme pour les CDD, un renouvellement tacite au moins une fois.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 03-03-2018 à 12:03:38
| On ne va quand même pas faire du social chauvinisme en s opposant à l indépendance des Kanaks sous prétexte que d autres impérialismes y prendront le relais!le droit du peuple de Kanaky à l autodétermination est inaliénable,la mainmise sur l ile par les Américains,les Australiens,les Chinois ou les Indiens est un autre problème!!dans ce cas,il aurait fallu condamner l indépendantisme algérien sous prétexte que l Urss remplaça la France!indépendance,indépendance,et encore indépendance pour la Nouvelle Calédonie,la Kanaky!!
Edité le 03-03-2018 à 12:04:24 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 03-03-2018 à 12:12:48
| Déjà que,comme le dit Duroc,le mouvement marxiste léniniste se rend complice du massacre d Efrin,il risque de cautionner sous des prétextes bidon la pérennisation du colonialisme français en Kanaky.relevons la tête,nous ne sommes pas des Npa ou des Lo qui complotent avec la 4 eme Internationale le massacre des Sahraouis en échange de l argent que leur filent les multinationales françaises qui exploitent le phosphate du Sahara Occidental.
Edité le 03-03-2018 à 18:29:37 par marquetalia
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 24-03-2018 à 02:41:04
| Je vous invite, cher camarade Marquetalia, à faire preuve de modestie et de respect s'agissant du peuple kanak. Non, les Kanak ne sont pas disposé "à se faire rouler dans la farine". C'est assez condescendant et méprisant de raisonner comme si les Kanak allaient encore "se faire avoir", c'est aussi surestimer les forces coloniales que de penser qu'elles vont enfariner les Kanak. Regroupés derrière le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste, les Kanak ET les Calédoniens pro-indépendantistes (qui ne sont pas tous des colons si on daigne faire une analyse de classe), ONT CHOISI avec la signature de l'accord de Nouméa de 1998 une stratégie d'accès à l'indépendance dont la prochaine étape est la consultation d'accès à la pleine souveraineté le 4 novembre 2018. Sommes-nous sûr de l'emporter? La réponse est non. L'Accord de Nouméa prévoit encore 2 référendums successifs si le premier ne conduit pas à l'indépendance. La lutte continue. A nous de construire un rapport de forces favorable à l'indépendance. Rien n'est acquis sans combat. On avance, on recule, on avance encore. On peut perdre le 4 novembre mais ça n'arrêtera pas le combat pour la pleine souveraineté. L'avenir est radieux mais la voie est sinueuse.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 24-03-2018 à 08:59:18
| Merci pour ces éclaircissements,et croyez moi,je suis sincèrement désolé.il ne faut pas prendre à la légère la situation des peuples colonisés ou néo-colonisés.
Edité le 24-03-2018 à 09:28:29 par marquetalia
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 25-03-2018 à 23:04:30
| Merci, Marquetalia, de faire amende honorable. Je vais tenter dans les semaines qui viennent d'informer sur le processus en cours au pays car je constate que, en France à 20 000km, la connaissance de la réalité de Kanaky-NC est faible et semble s'être arrêtée à Ouvéa en avril 1988. Or depuis le massacre de la grotte d'Ouvéa de 19 militants indépendantistes par l'armée coloniale, la situation a considérablement évoluée.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 25-03-2018 à 23:27:19
| merci de nous faire part de la décolonisation en Nouvelle Calédonie.
Edité le 29-03-2018 à 11:10:22 par marquetalia
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 26-03-2018 à 00:37:06
| Première contribution: petit rappel historique Situation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie: L'histoire du pays a été émaillée de révoltes kanak, plus ou moins spontanées, sévèrement réprimées dont le dernier avatar a été la période dite des "évènements" des années 1984-1988 marquée par le massacre de 19 militants indépendantistes à Ouvéa, qui reste encore dans les mémoires. Depuis la signature de l'accord de Matignon en 1988 par Jean-Marie Tjibaou, l'extrême gauche française s'est globalement désintéressée de la question coloniale en Kanaky, la voie suivie depuis par le FLNKS, celle de la négociation, ne correspondant plus à l'imagerie révolutionnaire de certains. Or la lutte du peuple kanak ne s'est pas arrêtée en 1988, elle se poursuit, sous autre forme notamment depuis la signature de l'accord de Nouméa en 1998 qui est un accord de décolonisation progressif entre les parties impliquées: l'état français, la droite coloniale représentée à l’époque par le RPCR et le Front le Libération Nationale Kanak Socialiste. L'accord de Matignon était un accord de paix civile sans portée révolutionnaire et qui n'engageait pas le pays vers l'indépendance. Un contenu plus concret en terme de rééquilibrage en faveur du peuple kanak lui sera donné à Oudinot d'où le nom d'accords de Matignon-Oudinot. Jean-Marie Tjibaou a, hélas, payé de sa vie la signature de cet accord, assassiné par le pasteur indépendantiste Djubelly Wéa. L'accord de Nouméa a une autre dimension: il reconnait le tort porté au peuple d'origine par la colonisation française, il reconnait pleinement l'identité kanak, il organise le transfert progressif et irréversible des compétences de souveraineté de l'Etat vers la Nouvelle-Calédonie, jusqu'au transfert des cinq dernières compétences régaliennes (affaires étrangères, défense, justice, monnaie et police) qui, si elle étaient effectivement transférées, rendraient ipso facto le pays indépendant.C'est l'enjeu du prochain référendum. Ce processus est encadré par l'Accord de Nouméa en sorte que dans la mandature qui va de 2014 à 2018, si le Congrès de la Nouvelle-Calédonie en décide au 3/5, une consultation électorale doit poser la question de ces dernier transfert, donc de l’accession à la pleine souveraineté. C’est ce qui a été fait dernièrement puisque le Congrès de la Nouvelle-Calédonie a arrêté le 19 mars 2018 aux 3/5e la date du référendum sur l’indépendance au 4 novembre.Le corps électoral des élections provinciales et celui de la consultation de souveraineté sont des corps électoraux spéciaux, restreints à ceux qui ont un lien durable avec le pays. Ainsi ne peuvent pas voter les français de passage dans le pays. Ce corps électoral restreint fonde une citoyenneté calédonienne, reconnue provisoirement par la constitution française dans le titre XIII, article 76 et 77, que je vous invite à consulter. Cette citoyenneté, est appelée à se transformer en nationalité. C'est à la demande du FLNKS que l'accord a été constitutionnalisé, les indépendantistes estimant qu’ainsi qu’on ne pourrait plus leur opposer l’indivisibilité de la république et que la parole de l'Etat ne pourrait pas être trahie comme elle l'a été trop souvent par le passé. Prochaine contribution: les forces en présence
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 27-03-2018 à 04:49:09
| les forces en présence L'ETAT FRANCAIS Globalement, il a respecté les engagements de l'accord de Nouméa. Il est vrai que cet accord est inscrit dans une loi organique et constitutionnalisé. L'Etat français, par la bouche de Sarkosy, a nettement "souhaité" à titre personnel que la Nouvelle-Calédonie reste française même s'il a dans le même discours dit que l'Etat respecterait l'accord de Nouméa. Plus conciliant avec les indépendantistes, le parti socialiste est certainement dans la même logique mais accepterait peut-être une évolution vers l'indépendance de la Kanaky avec des liens forts avec la France ce qui permettrait à celle-ci de garder un pied dans le Pacifique. Rappelons que l'accord de Matignon a été "imposé" par Michel Rocard aux deux parties opposées et que l'accord de Nouméa a été rédigé et signé sous le gouvernement Jospin (en période de cohabitation, Chirac étant président de la république). Pour le FLNKS, il ne fait pas de doute qu'il est plus facile de discuter, de faire valoir ses droits, d'appliquer les dispositions de l'accord avec le PS qu'avec l'UMP. Urvoas a évoqué la possibilité d'un Etat-associé (indépendance-association). Le FLNKS a appelé à voter pour le PS aux dernières présidentielles puis pour Macron afin d'éviter que Marine Lepen n'arrive en tête en Nouvelle-Calédonie ce qui se serait immanquablement produit sans la mobilisation des indépendantistes pour lui faire barrage. Du point de vue des intérêts du peuple kanak, ce positionnement se comprend parfaitement. Il ne signifie pas pour autant un accord idéologique ou politique avec la social-démocratie ni avec Macron.Lors de son passage en Nouvelle-Calédonie en février 2018 à la tête de mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls n'a pas fait mystère de son souhait de voir le Pays rester dans la France (comme Sarkozy ou Mélenchon). « Les indépendantistes doivent désormais intégrer qu’ils auront tout l’appareil de l’Etat derrière les loyalistes dans la campagne pour le référendum », a déclaré Louis Mapou, président du groupe UNI au Congrès (Union nationale pour l’indépendance- membre du FLNKS) Pour l'heure l'attitude du gouvernement - Macron ne s'est pas départie du respect de l'accord de Nouméa et le premier ministre actuel s'est bien gardé de toute déclaration risquant de mettre le feu aux poudres. LA DROITE LOCALE Longtemps tenue d'une main de fer par Jacques Lafleur, le RPCR a explosé après la signature de l'accord de Nouméa. Il n'était plus possible à la droite coloniale de continuer à tenir un discours hyper colonialiste dans ce nouveau contexte politique. Au moins l'accord a -t-il servi à cela. Depuis 1998 la droite n'a cessé de se fragmenter en factions qui se haïssent considérablement au point de n'avoir pas été en mesure de s'unir pour les élections provinciales. essai de typologie des partis de la droite coloniale groupe 1: Le Rassemblement-UMP (RUMP). il s'effrite au fil des dissidences, il a perdu ses deux députés et récemment la mairie de Nouméa. La dernière scission en date a créé les Républicains Calédoniens qui estime que le RUMP fait trop de concessions aux indépendantistes. Le RPC de la fille de J.Lafleur cultive l'héritage du vieux monarque disparu. Le MRC , mouvement républicain calédonien, hostile à l'acceptation par le RUMP de faire flotter drapeau indépendantiste kanak au fronton des institutions publiques. Ces partis de la droite coloniale représentent essentiellement les intérêts de l'import-export, de la grande distribution qui lui est liée, ils préconisent la libre concurrence, seule garante à leur yeux des intérêts des consommateurs. En d'autres termes, ils représentent la bourgeoisie compradore et souhaitent que la Calédonie reste plus ou moins une économie de comptoir qui exporte ses matières premières et importe les produits manufacturés. De ce fait ils sont les premiers intéressés à ce que notre pays reste français. groupe 2: Calédonie Ensemble. Ce parti issu d'une importante scission du Rassemblement de Jacques Lafleur est devenu l'ennemi juré du groupe1 d'autant qu'il a ravi les deux postes de députés et la mairie de Nouméa au RUMP. Les invectives pleuvent notamment lorsque ce parti déclare que la Calédonie est une "petite nation dans la grande nation". En terme d'analyse de classe, ce parti représente les intérêts de la bourgeoisie locale regroupée dans la Fédération des Industrie de Nouvelle-Calédonie qui investit sur place, créé un tissu économique local, mise sur l'émergence d'une économie calédonienne. Calédonie ensemble, tout en voulant rester dans la France défend l'idée d'une souveraineté calédonienne, économique, alimentaire, énergétique du pays. Calédonie reste opposé à l'indépendance mais témoigne d'une fissure importante au sein de la droite entre les " compradores" et "les fabricants locaux" qui ne manque pas d'intérêt pour nous qui souhaitons l'indépendance du pays donc sa capacité à produire localement les moyens de notre propre subsistance. Calédonie Ensemble a déploré la déclaration de Valls qui a dit préférer que la Nouvelle-Calédonie reste dans la France: "Nous pensons que si l'Etat marque sa préférence pour une solution ou une autre, on coupe court à toute discussion et on engendre des crispations". Dernièrement, à l'occasion de la présentation au Congrès d'un texte fixant la date du référendum du 4 novembre 2018, l'alliance temporaire entre Calédonie ensemble d'un côté et le Rassemblement et les Républicains calédoniens de l'autre, a volé en éclat. Prochaine contribution: les forces indépendantistes
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 05:40:29
| LE MOUVEMENT INDÉPENDANTISTE Le FLNKS: il est composé de 4 partis: l’Union Caledonienne (UC), Le Parti de Libération Kanak (Palika), l’Union Progressiste en Mélanésie (UPM), le Rassemblement démocratique Océanien. Les partis du FLNKS sont signataires de l'Accord de Nouméa. L’Union Calédonienne est la principale composante du Front. C'était le parti de JM Tjibaou. Ce parti est né dans les années 50 à l'initiative des églises catholiques et protestantes locales soucieuses de contrecarrer l’influence grandissante du jeune et éphémère Parti communiste calédonien, disparu depuis. D'abord autonomiste, il a rallié la cause indépendantiste en 1977 à l'initiative de J.M. Tjibaou. La plupart des "blancs" l'ont alors quitté, parmi ceux ci nombreux sont devenus ensuite membre du RPCR de Jacques Lafleur. Il est le plus vieux parti calédonien. Fort d’une base sociale kanak importante dont une bonne partie reste ancrée dans la religion, il continue de peser lourdement dans la vie du pays. L'UC détient plusieurs mairies et la Province des iles loyauté. Tiraillée entre plusieurs tendances, ses positions sont parfois fluctuantes en fonction des rapports de forces internes . Dirigée par Daniel Goa, l’Union Calédonienne est un acteur essentiel de la vie politique locale et du mouvement indépendantiste. Deuxième principale composante du FLNKS, le Palika (Parti de Libération Kanak). A sa fondation, le Palika était un parti d’inspiration marxiste léniniste, fondant son action sur le socialisme scientifique. Il est né de l’union de plusieurs jeunes groupes révolutionnaires favorables à l’indépendance dans les années 70. Il est devenu très pragmatique. Longtemps opposé à toute participation aux élections territoriales coloniales, il a assis sa stratégie pendant les « évènements » sur la revendication de restitution des terres prises par les colons, puis sur un travail à la base qui lui a permis de conquérir plusieurs mairies, point d’appui pour la lutte. Il détient aujourd’hui plusieurs mairies et dirige la Province nord. Son leader emblématique est Paul Néaoutyine. Ce dernier continue à se référer au marxisme. Le Palika défend à travers la « doctrine nickel » la souveraineté publique du pays sur les mines et la métallurgie nickel et s’est opposé frontalement à la droite coloniale liée à l'import /export mais aussi à certaines fractions du mouvement indépendantistes ayant des intérêts privés dans le secteur minier ou apparenté. Le Palika milite pour une société socialiste. Son front électoral, s’appelle l’UNI, Union Nationale pour l’Indépendance dont l’objectif est de rallier aussi les non-Kanak à l’indépendance, condition de l’obtention d’une majorité pour les futures échéances. Autres composantes, l'UPM (Union Progressiste Mélanésienne) implantée localement et le RDO (Rassemblement Démocratique Océanien) représentant la communauté wallisienne et futunienne installée en NC. autres indépendantistes non signataires de l'Accord de Nouméa: le LKS, ligue kanak socialiste, créé par Nidoish Naisseline, grand chef coutumier, décédé, très implantée dans l’île Nengoné (Maré). Ce parti s'est parfois allié au RPCR à la province des îles. Il est très ancré dans la coutume. Le Parti Travailliste, bras politique de l'USTKE, (union syndicale des travailleurs kanak et exploités). Louis Kotra Ureguei est le dirigeant du parti travailliste et président d’honneur de l'USTKE. Homme d’affaire sur le port de Nouméa, il fait aussi partie du patronat local et a été récemment condamné en appel pour délit d’entrave au droit syndical. Le Parti Travailliste affiche un nationalisme kanak radical et promeut, en marge et parfois en opposition au FLNKS, un Rassemblement des Indépendantistes et Nationalistes, le RIN, dont l’essentiel de l’action a consisté à demander à l’Etat l’inscription automatique des Kanak sur la liste référendaire de 2018. Il s'est opposé à la stratégie nickel de transformation sur place du minerai et s'est déclaré favorable aux exportations de minerai vers la Chine rejoignant ainsi, sur cette question, les positions de la droite coloniale. Il vient de se retirer du groupe Union-Calédonienne-nationalistes au Congrès de la NC où il compte deux élus en raison de désaccord avec son groupe sur le corps électoral référendaire. Proche de José Bové et de Besancenot. Tous ces partis indépendantistes, membres ou pas du Front, au delà de leurs divergences, devraient parvenir à faire l’unité a faire en vue de l’échéance du 4 novembre 2018 qui posera la question suivante: " « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». La seule incertitude concerne le Parti Travailliste dont la position n'est pas arrêtée entre participation et boycott. Voici en résumé l'état des lieux. Il n'y a pas de parti marxiste-léniniste, maoiste en Kanaky. Ceci dit, il appartient aux militants révolutionnaires français de soutenir la lutte du peuple kanak et la voie qu'ils ont choisi pour faire triompher leur droit à la pleine souveraineté. Cette voie, hier violente en raison de l'intransigeance du pouvoir colonial, se prolonge aujourd'hui à travers une âpre négociation (qui est aussi un combat) dans le cadre d'un accord politique issu d'un rapport de force, l'accord de Nouméa. Il n'y a pas d'autres voies crédibles pour l'heure.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 12:14:16
| Il faudra également oeuvrer contre le néocolonialisme français en Kanaky apres l indépendance,comme en Algérie apres 1962,et encore aujourd'hui dans la zone Cfa.
Edité le 28-03-2018 à 12:20:18 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 12:17:48
| Rendez vous le 4 Novembre.
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 19:37:06
| Il n'y a pas de parti marxiste-léniniste, maoiste en Kanaky. Ceci dit, il appartient aux militants révolutionnaires français de soutenir la lutte du peuple kanak et la voie qu'ils ont choisi pour faire triompher leur droit à la pleine souveraineté. Cette voie, hier violente en raison de l'intransigeance du pouvoir colonial, se prolonge aujourd'hui à travers une âpre négociation (qui est aussi un combat) dans le cadre d'un accord politique issu d'un rapport de force, l'accord de Nouméa. Il n'y a pas d'autres voies crédibles pour l'heure.[/citation] de quoi donner raison au camarade Duroc,qui insiste sur le fait de soutenir toutes les luttes anticapitalistes dans le monde.concernant l encadrement catholique et protestant du Flnks,cela donnera t il un coup de pouce à la théologie de la libération?en tous les cas,il faut l espérer.par contre ce courant de pensée risque fort de déplaire aux pro-albanais,Enver Hoxha avait en effet édifié en Albanie"le premier état athée au monde".
Edité le 28-03-2018 à 20:15:51 par marquetalia
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 21:41:12
| La question des religions se pose ici en Kanaky de façon très différente. Historiquement elle présente un double caractère: elle a à la dois fois contribuer à la destruction partielle des us et coutumes traditionnelles kanak donc à une forme d'acculturation et dans le même temps elle a protégé les Kanak contre les exactions des colons et les églises aussi bien catholique que protestante ont été les seules à créer des écoles dans les tribus alors que les écoles publiques installée dans les villages ne concernaient que les "blancs". La plupart des dirigeants indépendantistes ont effectué leur scolarité dans les écoles privées confessionnelles. L'église protestante de Nouvelle-Calédonie a franchi le pas vers l'indépendance en prenant le nom d'Eglise Protestante de Kanaky Nouvelle-Calédonie. L'église catholique n'a pas fait la même démarche et il y a un monde entre sa base et sa hiérarchie notamment l'évêque Michel Calvet que même Rocard n'avait pas voulu associer à la mission du dialogue en 1988 tant il le considérait comme réactionnaire. Reste que l'enjeu ici n'est pas entre athées et croyants mais entre ceux qui veulent la pleine souveraineté et ceux qui s'accrochent à la France. A Tahiti, le Tavini, parti indépendantiste commence et termine ses meetings par une prière. Cette pratique n'existe généralement pas en Kanaky sauf dans certaine situation. Souvent certains mouvements qui se disent révolutionnaires en Europe se permettent de donner des leçons sur les orientations stratégiques de tel ou tel mouvement de libération nationale, c'est une forme de néocolonialisme. C'est aux peuples concernés de définir la voie de leur émancipation. Je citerai Staline: : "Pour être révolutionnaire, un mouvement national ne doit pas nécessairement être composé d’éléments prolétariens, avoir un programme révolutionnaire ou républicain, une base démocratique. La lutte de l’émir d’Afghanistan pour l’indépendance de son pays est objectivement une lutte révolutionnaire malgré le monarchisme de l’émir et de ses lieutenants, car elle affaiblit, désagrège, sape l’impérialisme"
-------------------- Mîî |
| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 21:59:31
| Tu fais allusion au Tavini en Polynésie Française;il y a également des indépendantistes à Wallis et Futuna il me semble,en particulier à Futuna,qui veut se séparer à la fois de la France et de Wallis.en sais tu plus?et que deviendrait l atoll de Clipperton en cas d indépendance polynésienne,resterait elle française,tahitienne ou serait il rendu au Mexique?
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 22:08:18
| Ce n est pas plutôt Marx qui faisait référence à l emir de Kaboul?
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 22:20:59
| Oui, je parle du Tavini Huira’atira d'Oscar Temaru en la Polynésie dite "française". Concernant Wallis et Futuna: à ma connaissance, il n'y a pas de mouvement indépendantiste structuré même si parfois certains royaumes de W et F ont évoqué occasionnellement cette issue pour faire valoir leurs droits coutumiers sur la terre et la mer. Pour information, il y a plus de Wallisiens qui vivent en Calédonie qu'à Wallis même. La majorité des Wallisiens de Nouvelle-Calédonie, choyés par Jacques Lafleur dans les années 80, ont pris le parti des anti-indépendantistes. Pendant les "évènements" il ont ont fait le gros des milices anti-kanak. Depuis cette date, une partie encore minoritaire des Wallisiens et Futuniens qui vivent au pays ont rejoint le FLNKS par l'entremise du Rassemblement Démocratique Océanien. Reste à faire prendre conscience de la communauté réelle d'intérêts qui devrait prévaloir entre Kanak et Wallisiens-Futuniens, peuples océaniens qui partagent certaines traditions et valeurs, face au colonialisme français. Dans les faits il y a une sourde hostilité qui prend appui sur l'histoire et qui se traduit même à l'école par des batailles rangées entre Kanak et Wallisiens pour le plus grand bénéfice de ceux qui veulent diviser pour mieux régner. A nous aussi de faire tomber ces barrières.
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| Mii | Pionnier | 25 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 22:24:01
| Non c'est Staline dans "les principes du léninisme" qui fait référence à l'émir d'Afghanistan. Si Marx l'a fait aussi, je l'ignore
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 28-03-2018 à 22:38:33
| C est pourtant toi qui a dit qu il ne faut pas surestimer le colonialisme français;il est clair qu il faut stopper le "dividi ut regni"de l impérialisme entre Kanaks et Wallis Futuniens.
Edité le 30-03-2018 à 17:57:36 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 06-05-2018 à 12:55:35
| le chef d Etat Français à l air de choisir la voie néo-coloniale pour la Kanaky,à l image de Degaulle en Algérie il y a presque 60 ans.le défilé de 10.000 antiindépendantistes à Nouméa préfigure peut etre une "O.A.S caldoche",que pourrait renforcer l extreme droite francaise,voir meme des pays blancs et chrétiens de la région-Australie et Nouvelle Zélande,Etats Unis,voir Canada.
Edité le 15-08-2020 à 16:29:45 par marquetalia
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11005 messages postés |
| Posté le 06-05-2018 à 13:09:56
| www.europe1.fr/politique/macron-en-nouvelle-caledonie-que-retenir-de-son-deplacement-3644246
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