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| Posté le 26-10-2008 à 23:32:05
| A l'occasion de la réunion de l'Asem (Sommet Asie-Europe), le Quotidien du Peuple publie un article sur la crise économique mondiale, qui soulève notamment la question "d'une nouvelle organisation financière mondiale". Mise à jour 24.10.2008 14h37 L'Asie et l'Europe conjuguent leurs efforts pour faire face aux défis La crise financière mondiale se déchaîne actuellement et devient de plus en plus violente, tandis que d'autres problèmes qui concernent le monde entier, tels que l'énergie, le changement climatique et la sécurité alimentaire, nous créent des difficultés en s'entremêlant, ce qui fait que la communauté internationale est confrontée à de graves et sérieux défis. C'est juste à ce moment critique que les dirigeants des quarante cinq pays membres de l'ASEM (Sommet Asie-Europe) se réunissent à Beijing pour étudier et discuter des problèmes d'urgence de la situation actuelle, ainsi que pour échanger leurs idées et leurs points de vue et pour coordonner leur position. La décision de l'Asie et de l'Europe de conjuguer leurs efforts pour faire face aux défis lancés au monde entier revêt une importance primordiale. L'ASEM constitue un important lien et trait d'union reliant l'Asie et l'Europe. Depuis son établissement en 1996, l'ASEM a passé par deux tours d'élargissement et ses membres ont augmenté à 45 pays dont le total de leur PIB dépasse la moitié de celui du monde entier et dont la population et le volume commercial global représentent respectivement 60% de celle et de celui de toute la planète, et c'est pourquoi il possède une influence non négligeable dans la structure mondiale. Dix ans auparavant, pour lutter contre la crise financière asiatique, la deuxième édition de l'ASEM a décidé d'instaurer le Fonds fiduciaire Asie-Europe, afin d'aider les pays asiatiques à rétablir la stabilité financière et à éliminer l'influence de la crise sur la société. C'était alors un exemple réussi de la coopération Asie-Europe dans le domaine des finances. Aujourd'hui, c'est-à-dire dix ans plus tard, une crise financière due à la crise américaine des sub-primes s'est abattue sur les Etats-Unis puis s'est répandue rapidement à travers le monde et elle a apporté de graves et terribles préjudices à l'économie et à la finance des pays de l'Asie et de l'Europe. C'est pourquoi un nouveau sujet d'étude est posé devant la présente édition de l'ASEM : comment travailler main dans la main et conjuguer les efforts pour faire face à cette crise financière mondiale provoquée par les Etats-Unis et jamais vue depuis un siècle et pour construire un nouvel ordre financier international qui pourrait assurer en même temps équité, rationalité et sécurité. Le monde fixe ses regards sur le présent sommet et attend qu'il obtienne de nouveaux succès en ce qui concerne la coopération dans le domaine financier. Peu de temps auparavant, l'Europe a déjà parlé d'une seule voix. Au sommet qui a pris fin le 16 de ce mois, les dirigeants des vingt sept pays de l'Union européenne ont lancé un appel à prendre des mesures énergiques pour réformer et améliorer le système financier international, pour établir un nouveau système Bretton Woods et pour renforcer le contrôle et la supervision du marché financier mondial afin que l'actuelle crise financière ne se reproduise plus. Les pays du monde sont confrontés actuellement à de grands risques et doivent subir de grosses pertes en raison de la crise financière étasunienne et ils ont perdu à cause de cela plusieurs billions de dollars US de biens capitaux qui se sont envolés, évaporés et disparus, alors que pour les Etats-Unis, leurs intérêts sont fortement protégés. La rude et dure réalité a fait comprendre aux gens affolés et pris de panique la nature réelle de la position hégémonique du dollar américain et des Etats-Unis qui s'approprient et s'emparent avec toute impudence des biens et des richesses des autres pays du monde. Le dollar américain est en train de perdre la confiance des autres peuples du monde qui ont un besoin urgent de l'établissement d'une nouvelle organisation financière mondiale dotée d'un statut légal dû à un choix au moyen démocratique, car ils pensent que la situation où l'économie mondiale est dominée par les Etats-Unis et où le dollar américain est considéré comme seul et unique mécanisme de règlement monétaire mondial doit être changée. Dorénavant, dans le commerce entre pays de l'Asie et de l'Europe, on peut envisager à ce que le règlement soit effectué au moyen de l'euro, du livre sterling, du renminbi, du yen japonais ou d'autres monnaies, mais cela nécessite un arrangement ou une disposition sur la base d'accords gouvernementaux bilatéraux ou multilatéraux. Ce qu'on peut prévoir c'est que l'effet de propagation et l'onde choc de la crise financière américaine pourraient s'intensifier et s'aggraver continuellement et que le déclin de l'économie mondiale pourrait devenir une réalité incontestable. Devant la conjoncture actuelle difficile, les pays membres de l'ASEM doivent renforcer la coordination et conjuguer leurs efforts pour prévenir et empêcher la récession de l'économie mondiale, pour promouvoir activement la réforme de l'actuel système financier et monétaire international, pour renforcer le contrôle et la supervision du système bancaire, des sociétés multinationales et transnationales et des institutions financières et pour rétablir la confiance mondiale. Dix ans auparavant, lors de l'éclatement de la crise financière asiatique, la Chine a promis la non dévaluation du renminbi et a apporté ainsi une importante contribution à l'apaisement de cette crise financière. Maintenant dix ans plus tard, la Chine en tant que pays hôte de l'ASEM a décidé à temps de classer le problème de la situation économique et financière internationale actuelle en tant que principal sujet de l'ordre du jour du sommet, de prendre l'initiative de renforcer la coordination avec les autres membres de l'ASEM et de pousser en avant la coopération Asie-Europe pour faire face à la crise. En tant que le plus grand pays en voie de développement fort de 1,3 milliard d'habitants, en tant que pays du monde disposant de la plus grande réserve de devises et dont l'économie se développe de façon durable et en tant que le plus grand pays créancier des Etats-Unis et un des principaux pays victimes de la crise en question, la Chine adopte une attitude responsable, agit énergiquement et participe activement à la coopération internationale pour préserver ensemble la stabilité économique et financière mondiales. En même temps elle fera des efforts pour mener à bien ses propres affaires, pour maintenir la stabilité de son économie, de ses finances et du marché des capitaux, et cela sera la plus grande contribution qu'lle pourra apporter au monde. (Auteur de cet article : Shi Jianxun, Professeur à l'Institut d'économie et de gestion de l'Université Tongji) Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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| Posté le 06-11-2008 à 23:32:48
| la fin de l’hégémonie US Que Mac Cain ait dû renier ses affinités avec l’administration Bush lors de la campagne électorale en déclarant « je ne suis pas Bush » en dit long sur l’état de détestation dans lequel se trouvait le pouvoir bourgeois aux USA. Le peuple américain paie au prix fort la guerre en Irak, la crise, le chômage, les calamités naturelles, les expulsions, l’absence de protection sociale et l’accaparement de ses économies par les banques afin d’opérations juteuses et risquées. Mais la dépression de l’économie américaine n’en est qu’à son début [voir à l'adresse suivante le post "la récession aux USA"] : https://humaniterouge.alloforum.com/payer-crise-wall-street-t2686-1.html Sur le plan international, les USA sont haïs par les peuples du monde et la crise financière a précipité la fin de la monnaie unique et du déficit public payé par les autres nations. Les oligopoles européens en particulier veulent un repartage de l’hégémonie américaine, l’Amérique du sud échappe pays par pays au contrôle de l’impérialisme US, les pays émergents pèsent sur la concurrence et sur la balance commerciale des USA, Israël se trouve dans une situation sans issue et même l’Afrique commence à s’unir.
L’Europe veut imposer son leadership L’article ci-dessous montre comment, en termes diplomatiques et sous couvert de partenariat, l’Europe souhaite mettre un terme à la domination US et imposer son propre leadership, en profitant de la situation inextricable de l’impérialisme US et de son isolement.
Kouchner : Les Européens souhaitent devenir les "partenaires" des Américains Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, dont le pays assume la présidence de l'Union européenne (UE), a déclaré lundi à Marseille que les Européens souhaitent devenir des "partenaires" des Américains, et qu'ils le diraient au nouveau président américain. "Le monde évolue", a souligné M. Kouchner, mettant l'accent sur l'ouverture d'un "nouveau chapitre" dans la "balance du monde", lors d'une conférence de presse conjointe avec le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité, et la Commissaire européenne en charge des relations extérieures Benita-Ferrero Waldner, à l'issue d'une conférence des ministres des AE des 27 pays de l'UE. Les 27 avaient décidé lors de leur dernière conférence Gymnich en Avignon, d'adopter, à la veille de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, un document sur un partenariat transatlantique " plus équilibré". Ils ont décidé finalement lundi de ne pas le rendre public avant d'en finaliser définitivement et avant l'élection d'un nouveau président américain. M. Kouchner a néanmoins expliqué les cinq "chapitres" du document européens, simple et en six pages selon lui: le multilatéralisme, le Moyen-Orient, l'Afghanistan et le Pakistan, la relation avec la Russie, et l'attitude vis-à-vis des pays comme la Chine, l'Inde et le Brésil. Il a qualifié le document d'une " boîte à outils" que les pays européens utilisent "comme ils le veulent" en fonction de leur histoire et de leurs rapports avec les Etats-Unis. Les Etats-Unis demeurent un "très grand pays", qui demeure en tête dans biens des domaines, une "puissance majeure" mais non " dominante. Le multilatéralisme s'impose vu la rapidité des changements dans la mondialisation et la crise financière en cours renforce cette évolution. "Un seul pays ne décide pas", les pays "se concertent", a expliqué le ministre français. "Nous n'imposons pas. Nous leur disons: nous sommes des partenaires, comment nous voyons les choses, discutons-en", a-t-il indiqué. Il a également admis la différence en matière notamment d'histoire, de psychologie et d'économie entre les pays membres de l'UE, tout en soulignant leur accord cette fois pour donner une " vraie existence physique" à l'Europe. La conférence de Marseille est une réunion "consensuelle", a indiqué M. Solana, et d'ajouter que les Européens et Américains continueraient à travailler ensemble sur les grands dossiers internationaux. Mme Waldner a déclaré quant à elle que les Européens devraient profiter de ce "moment de transition" pour dire aux Américains "ce que nous pouvons offrir" pour un "nouveau partenariat" transatlantique, mettant l'accent sur le leadership européen aujourd’hui dans divers dossiers internationaux. Source: xinhua Mise à jour 05.11.2008 08h26
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| Posté le 11-11-2008 à 23:42:18
| Projet de nouveau système financier du Venezuela avec l'Iran, la Chine et la Russie - 07/10/2008 publié dans le Courrier du Vietnam Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé dimanche que son pays mettait en place "un nouveau système financier" fondé sur une alliance avec l'Iran, la Russie et la Chine, ses partenaires stratégiques, et avec l'aide des conseils de son proche allié, le Cubain Fidel Castro. "Nous avons étudié cela avec une patience d'horloger" , a soutenu M. Chavez en annonçant l'élaboration en cours d'un "nouveau système financier au Venezuela" pour affronter les turbulences des marchés. M. Chavez a révélé en outre que son ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro se trouvait dimanche en visite à Téhéran, où il gérait la création d'une banque binationale irano-vénézuélienne, qui ajouterait ses opérations à celles déjà en oeuvre avec la Chine et prochainement avec la Russie. L'Iran, la Russie et la Chine sont les "alliés stratégiques" du gouvernement de M. Chavez qui maintient une ligne intransigeante face aux autorités américaines qu'il tient pour responsables de la crise internationale actuelle. Sans livrer davantage de précisions sur cette nouvelle structure financière au Venezuela, M. Chavez a déclaré que le projet avait pour conseiller le dirigeant cubain Fidel Castro, qui a abandonné le pouvoir depuis 2 ans pour des raisons de santé.
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| Posté le 13-11-2008 à 18:59:04
| Sarkozy s’en va-t-en guerre "Je pars demain à Washington pour expliquer que le dollar qui, au lendemain de la Seconde guerre mondiale à Bretton Woods, était la seule monnaie du monde, ne peut plus prétendre à être la seule monnaie du monde" , a déclaré Nicolas Sarkozy. A deux jours du sommet du 15 à Washington, le président en exercice de l'Union européenne renouvelle son intention de mettre la question des monnaies à l’ordre du jour, en plus de «l'amélioration de la transparence financière et la coordination entre les régulateurs des marchés mondiaux. » En fait ces derniers sujets ne sont qu’un prétexte de pure forme. L’opacité financière est un des fondamentaux du capitalisme. LE sujet du jour est bien la remise en cause de l’hégémonie financière dse USA, parce que les capitalistes du monde entier ne peuvent plus payer le gouffre insondable de ses dettes, et parce que l’empire américain sortait de la guerre sans une égratignure et pouvait alors imposer sa loi. Mais la situation a changé. Cette déclaration ne tombe pas par hasard, mais au moment même où Paulson avoue l’échec patent de son plan à 700 milliards de dollars : "Notre évaluation en ce moment est que l'achat de mauvais actifs ne constitue pas la façon la plus efficace d'utiliser des fonds". […] "En consultation avec la Réserve fédérale, je suis arrivé à la conclusion que la mesure la plus efficace et la plus rapide pour améliorer les conditions du marché du crédit est de renforcer les bilans des banques en achetant directement des actions dans ces banques".[…] "Je ne ferai jamais d'excuses pour avoir changé une approche ou une stratégie au moment où les faits changent", a-t-il prétendu. "Je pense que les excuses doivent venir de l'autre voie si quelqu'un ne change pas quand les faits changent".[…] "Notre système financier reste encore fragile face à un ralentissement de l'économie et les bilans des institutions financières détiennent toujours des actifs non liquides significatifs" . De fait, la rustine en or posée sur Fanny Mae et AIG fuit comme une passoire. https://humaniterouge.alloforum.com/tonneau-danaides-t2696-1.html Nouvelle illustration de la thèse des trois mondes et de la curée à laquelle se livrent les requins capitalistes, cet épisode marque aussi la fin de l’hégémonie US et la fin des trois mondes.
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| Posté le 13-11-2008 à 22:37:17
| L’époque de l’unilatéralisme américain est révolue 13/11/2008 Le Président du Majlis islamique, Ali Larijani, a jugé achevée l'époque de l'unilatéralisme américain, Washington n'étant plus en mesure de faire cavalier seul dans l'arène internationale. "A l'heure actuelle, les événements qui sont survenus dans le monde, notamment, au Moyen-Orient, montrent que l'époque de la politique unilatéraliste américaine est bel et bien révolue.", a souligné Ali Larijani, mercredi soir, se référant aux échecs de la politique moyen-orientale des Etats-Unis. Le Président du Majlis islamique a, ensuite, évoqué l'arrogance des hommes d'Etat américains, avant d'ajouter : "Lorsque les Etats-Unis ont occupé l'Afghanistan et l'Irak, ils croyaient que personne n'était en mesure de les défier. L'unique pays qui a scandé le cri de la liberté et de la résistance, face à l'Amérique, était la RII." article publié dans : http://www.alterinfo.net/index.php?action=breve&id_article=1106947
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| Posté le 12-12-2008 à 20:33:39
| Peut-être avez-vous entendu votre patron se lamenter que les chinois "laissent filer " le Yuan pour favoriser leurs exportations... en ajoutant juste après "quoique ça nous arrange puisqu'on fait aussi de l'export de là-bas" Cet article de l'économiste révisionniste Ivorra témoigne de la position hésitante de la bourgeoisie française sur la Chine, les USA et les rapports internationaux : La Chine Par Pierre Ivorra, économiste (l'Humanité du 2 décembre 2008) « Je pense que c’est une erreur de considérer que le libéralisme est responsable de la situation et c’est une erreur également de chercher à en faire un bouc émissaire », déclarait le 14 octobre Laurence Parisot, présidente du MEDEF, sur une radio. Dans son élan vengeur, elle demandait à ses auditeurs de s’interroger plutôt sur « le rôle de la Chine dans cette situation tout à fait exceptionnelle », livrant enfin son diagnostic final : « Le vice dans le système vient principalement du niveau anormal de la monnaie chinoise. » Mais c’est bien sûr, ce n’est pas la faute à Voltaire mais à la Chine ! Cette nouvelle version du péril jaune montre l’aveuglement des élites dirigeantes françaises. La Chine, un danger pour l’économie mondiale ? Certes, son irruption sur la scène internationale contribue à en changer pour partie le décor, mais il faut malgré tout raison garder. Selon l’OCDE, « la Chine possède le deuxième stock mondial de ressources humaines en sciences et technologies, immédiatement après les États-Unis et devant le Japon » (1), elle est devenue la troisième puissance économique, mais avec seulement 24 % du produit intérieur brut des États-Unis, un peu moins de 6 % de celui de la planète. Son PIB par habitant la place devant l’Inde mais loin derrière le Brésil ou l’Afrique du Sud et encore plus loin derrière les pays les plus puissants. Cette croissance malgré tout extraordinaire a été encouragée par les grands pays capitalistes, États-Unis et Japon en tête. Cela explique d’ailleurs que 65 % des exportations chinoises soient le fait de sociétés étrangères installées dans le pays. Contrairement à l’euro, qui jusqu’à une période récente n’a cessé de s’évaluer, la monnaie chinoise s’est calée sur le dollar, baissant avec lui ces dernières années, permettant ainsi de préserver les intérêts d’une économie très tournée vers l’exportation. Une démarche à l’opposé de la politique de l’euro fort qui, elle, explique en grande partie la perte de compétitivité de l’Europe, et particulièrement de pays comme la France, sur les marchés internationaux. Le taux de change élevé de la monnaie européenne, encouragé par les autorités françaises et les dirigeants des multinationales siégeant au sein du MEDEF, désireux de soutenir les marchés financiers et les exportations de capitaux, a contribué à la multiplication des importations chinoises en France par près de quatre depuis 1999. En cette affaire d’ailleurs, les grands groupes tricolores de la distribution ont joué un rôle éminent, ce sont eux qui ont en effet fait venir une part essentielle des produits de consommation made in China afin de les proposer dans les rayons de leurs grandes surfaces. En même temps, il faut relativiser cet afflux même s’il contribue à mettre en difficulté certaines activités au sein de l’Hexagone, il ne représente que 6,4 % du total des importations françaises. Sans aucun doute, le diagnostic hasardeux de la dirigeante du MEDEF illustre son dépit vis-à-vis de transformations qui commencent à se dessiner dans les rapports de forces internationaux. L’énorme déficit américain avec la Chine a permis à celle-ci d’engranger quelque 1 600 milliards de dollars de réserves de change dont 70 % seraient placés en bons du Trésor américain. Cela lui donne évidemment un moyen de pression, même s’il est difficile à manier, la croissance chinoise risquant d’être durement impactée par un effondrement du dollar. Il y a là un enjeu planétaire dont l’Europe ne peut pas se désintéresser, qui pourrait aider à des rapprochements avec la Chine si le choix était enfin fait de s’émanciper de la puissance américaine. L’Europe pourrait d’autant plus facilement le faire qu’elle est elle-même un important créancier de l’Oncle Sam. (1) Science, technologie, industrie : perspectives de l’OCDE 2008, 27 octobre 2008.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 16-12-2008 à 23:43:18
| La Russie pour un nouvel ordre mondial multilatéral Ci-dessous un extrait du discours annuel de Dmitri Medvdev devant l’Assemblée fédérale le 5 novembre 2008, publié sur le site voltairenet http://www.voltairenet.org/article158813.html Ce discours plaide pour un nouvel ordre mondial multilatéral. [...] Nouveau système de sécurité global et nouveau système financier Notons que la question de la création d’un nouveau régime sécuritaire mondial se fait terriblement attendre. Il est particulièrement important que nous arrivions à des résultats sur le territoire de l’Atlantique-Nord qui comprend la Russie, l’Union européenne et les États-Unis. J’ai pris l’initiative de rédiger un projet de Traité sur la sécurité européenne. Je le répète, un tel document établirait des règles de conduite absolument claires et compréhensibles. Il officialiserait une approche unifiée de la résolution des conflits. Il permettrait d’avoir une position harmonisée sur la création d’instruments fiables de contrôle des armements. Soit dit en passant, la résolution de la crise en Ossétie du Sud a montré qu’il était possible de trouver des solutions avec l’Europe. Nous voulons approfondir nos relations avec elle dans le domaine de la sécurité. Je suis sûr qu’elles ont de l’avenir. Que faire pratiquement ? Premièrement : Nous devons continuer de renforcer les fondements juridiques des relations internationales. Les principes et les normes du droit international, universellement reconnus, devraient déterminer les règles du jeu dans les affaires internationales. Deuxièmement : La création d’un système international polycentrique est plus nécessaire que jamais. Cela ne peut être réalisé sans un ensemble de mesures comprenant la réforme des principales institutions internationales et le renforcement général de la diplomatie multilatérale. Nous voulons créer, avec toutes les parties intéressées, un modèle vraiment démocratique de relations internationales qui empêche la domination de tout pays dans quelque domaine que ce soit. En général, l’arrogance et les arguments fondés sur la force ne sont plus aussi irréfutables et efficaces qu’avant. Le monde ne peut pas être dirigé à partir d’une seule capitale. Ceux qui refusent de comprendre cela ne feront que créer des problèmes pour eux et pour les autres. Et la nécessité de renforcer les institutions internationales est augmentée par le fait que la plupart des pays se mettent à adopter une politique vraiment pragmatique à facettes multiples. C’est au vu de ce qui précède que nous considérons la participation de la Russie à des institutions comme le G8, l’Organisation de coopération de Shanghai, le groupe BRIC et l’Organisation de coopération économique Asie-Pacifique. La troisième tâche est de créer des procédures diplomatiques universelles de résolution des crises. J’en ai déjà parlé en rapport avec les leçons à tirer de Tskhinvali. J’ajouterai que pour obtenir des résultats positifs, les États « problématiques » —quels qu’ils soient— ne doivent pas être isolés mais plutôt impliqués dans le dialogue et nous sommes prêts à contribuer à résoudre n’importe quel conflit régional. Quatrièmement : Nous devons engager un dialogue permanent avec nos partenaires afin d’établir les nouvelles règles du système financier global aussi rapidement que possible. Le fait d’avoir été jusqu’ici en présence d’un monopole dans ce domaine n’est pas seulement inadapté aux réalités de l’économie mondiale mais également dangereux pour tous ceux qui sont concernés. Par conséquent un nouveau système financier devrait protéger les intérêts de tous ses participants et nous ne devons pas permettre qu’il soit instrumentalisé par un quelconque pays ou groupe de pays ou par un seul système économique qui fait payer les autres pour ses grossières erreurs. Comme vous le savez, le G20 a décidé de se réunir le 15 novembre à Washington. Nous avons préparé nos propositions de création d’un nouveau système économique et les avons envoyées à nos partenaires. Nous pensons que les institutions financières mondiales doivent être capables de prévenir véritablement les crises et de réduire leurs effets sur le reste du monde. Quels que soient le pays où elles prennent naissance, quels que soient les marchés concernés : financier, énergétique ou alimentaire. La série minimale d’objectifs comprend le développement d’un nouveau système d’évaluation des risques qui prenne en compte l’interdépendance des institutions financières et l’économie réelle, qui introduise la technologie moderne pour communiquer l’information objective sur les participants aux marchés et leurs opérations, qui harmonise les normes comptables et édicte des règles plus strictes sur l’adéquation des fonds propres des institutions financières. Des mandats pour ces tâches devraient être confiés à des organisations internationales ou régionales existantes ou à créer et les pays leaders du monde devraient en garantir l’efficacité. En développant ce nouveau système, nous ne devrions pas oublier les paroles célèbres de l’économiste Vassili Leontiev pour qui le système de libre entreprise est comparable à un ordinateur géant capable de résoudre lui-même ses problèmes. Mais quiconque a travaillé avec ce genre d’ordinateurs sait qu’ils échouent et qu’ils ne peuvent pas fonctionner sans contrôle. Cinquièmement : Avant la fin de l’année, nous devons adopter un ensemble de lois permettant de faire de la Russie un des principaux centres financiers mondiaux. Ce centre devrait constituer la base d’un système financier russe indépendant et compétitif. Nous devons prendre des mesures pratiques destinées à accroître le rôle du rouble en tant que monnaie de payements internationaux. Et finalement, nous devons passer au règlement en roubles des exportations de matières premières, et avant tout du gaz et du pétrole. Nous devons encourager l’émission de nouveaux titres en roubles et de préférence sur le marché russe. L’objectif final de toutes ces mesures est de faire du rouble une monnaie régionale. Je pense que des mesures semblables seront prises également par d’autres pays à croissance rapide. Mais plus il y aura de centres financiers puissants dans le monde plus leur interdépendance sera grande et plus le développement économique global sera sûr et durable. Une autre tâche, la sixième, consiste dans le renouvellement de nos activités en politique économique extérieure. L’immobilisme conduit à une impasse. Nous allons poursuivre le processus d’intégration dans l’économie globale mais nous devrons également apprendre à combiner avec souplesse les avantages présents et futurs de la concurrence et à protéger efficacement nos intérêts économiques en attirant des ressources extérieures. Nous devons encourager activement nos sociétés à optimiser les bénéfices de l’ouverture de l’économie russe et de la situation actuelle du marché malgré ses embûches. Nous devons les encourager à améliorer leur efficacité et à s’engager dans de nouveaux marchés de biens de consommation, de technologie et de travail. Nos concurrents n’ont pas peur de le faire alors que nous restons passifs. Le temps passe et donc, naturellement, l’argent. Qu’est-ce que nous attendons ? Nous avons mis sur pied des instituts, nous avons des ressources et nous devons créer un mécanisme de soutien efficace. Il est également important d’établir des relations diversifiées avec les membres de la Communauté économique eurasienne, avec d’autres pays de la CEI, l’Union européenne, la Chine, l’Inde et d’autres partenaires asiatiques importants. Mentionnons également les occasions qui s’offrent en Amérique latine et en Afrique où le désir de coopérer est également évident. Finalement, nous sommes prêts à coopérer avec tous les pays et groupes de pays désireux de développer des relations constructives. Nous ne pensons pas que l’existence de divergences sur certaines questions devrait nous empêcher d’engager de franches discussions afin de résoudre les problèmes les plus complexes. Ajoutons que toutes les relations seront extrêmement pragmatiques et tiendront compte de leurs conséquences réelles pour notre pays, pour tous les citoyens russes. Et la géographie n’est pas importante dans cette coopération. Ce qui importe, c’est un esprit positif et des intérêts communs.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 30-03-2009 à 23:01:02
| Dans le cadre de la préparation du G20, la Chine insiste pour la création d'une nouvelle monnaie internationale, où le dollar ne serait plus la seule monnaie internationale. Le Brésil et la Russie ont soutenu cette initiative. La Chine appelle à la restructuration complète du système financier Le ministre chinois des Finances Xie Xuren a souligné mercredi l'importance de la réforme générale du système financier mondial pour diversifier les devises internationales, améliorer la réglementation et permettre aux pays en développement d'avoir une plus grande participation dans les décisions économiques. La crise financière mondiale a révélé certains écueils du système financier actuel et a souligné l'urgence d'une action de révision efficace et à grande échelle, a affirmé Xie dans une déclaration sur le site web du ministère des finances mercredi soir. Ses commentaires surviennent avant l'ouverture du sommet du groupe des 20 (G 20) qui doit se tenir à Londres la semaine prochaine. Lors de cette réunion, les dirigeants des 19 pays développés, avec notamment ceux de l'UE, et des pays en développement discuteront des solutions pour remédier à la crise. Les mesures devraient être prises pour diversifier le système monétaire international et coordonner les politiques monétaires des différents pays pour maintenir la stabilité des taux de change des principales monnaies, a dit Xie. Ses remarques surviennent après la proposition du gouverneur de la Banque centrale Zhou Xiaochuan concernant la création d'une monnaie de réserve internationale. Lorsque la monnaie d'un pays est utilisée comme monnaie de réserve mondiale, il y a souvent des contradictions entre les objectifs de la politique monétaire de ce pays et les besoins des autres pays, a mentionné Zhou dans un article publié sur le site web de la Banque populaire de Chine. Xie a dit que la réforme devrait en particulier renforcer la surveillance des politiques économiques et des marchés financiers des pays dont les devises sont les principales monnaies de réserve. Il a également appelé à un meilleur suivi des flux mondiaux de capitaux et du règlement des institutions financières et les intermédiaires. Par ailleurs, Xie a insisté que le calendrier des projets dans ce sens doit être mis en place dès que possible pour réformer le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Ainsi, les pays en développement auront une plus large participation dans ces institutions. La Chine soutient les efforts du FMI et d'autres institutions financières internationales pour mobiliser des fonds plus importants, mais l'augmentation de la masse de financement doit trouver un bon équilibre entre les droits et les obligations, et être utilisée plus efficacement pour aider les pays en développement à faire face à la crise, a-t-il noté. La gestion des institutions financières internationales devrait inclure une plus grande proportion de fonctionnaires des pays en développement, a dit Xie. Il a appelé à avoir plus d'aide financière et technologique de la part des pays développés pour les régions frappées par la pauvreté afin d'atténuer l'impact qu'a eu la crise financière sur elles. "La crise financière mondiale n'a pas encore atteint le point le plus bas... Elle a freiné l'économie mondiale et a fait plonger certains pays dans la récession, en lançant un grand défi à leur développement", a-t-il dit. "Les pays de la communauté internationale doivent se donner la main et augmenter leur confiance mutuelle pour faire face aux difficultés." Source: le Quotidien du Peuple en ligne - Mise à jour 28.03.2009 13h02
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 30-03-2009 à 23:01:29
| Pour une monnaie internationale de réserve Le Quotidien du Peuple a publié récemment - et en rapport avec la réunion du G20 - un article sur la proposition chinoise d'utiliser les Droits de Tirage Spéciaux comme monnaie internationale à la place du dollar : Les Etats-Unis doivent résoudre le problème du dollar Le président des Etats-Unis Barack Obama a rejeté la nécessité de remplacer le billet vert par une monnaie de réserve, mais les économistes ont déclaré le 25 mars qu'il devait adopter plus de mesures pour rétablir la confiance dans le dollar, en particulier à court terme. Le président Obama a déclaré à une conférence de presse à la Maison Blanche mardi soir [24/03/09] (hier matin, heure de Beijing) que la confiance dans l'économie américaine et dans le dollar était "extrêmement forte", et qu'il ne croit pas en la nécessité d'introduire une monnaie de réserve mondiale. Le discours d'Obama a été fait après que gouverneur de la Banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan a évoqué dans un article la nécessité de créer "une monnaie de réserve supra-souveraine" pour pouvoir restructurer le système monétaire international actuel qui utilise la monnaie d'une nation en tant que la monnaie de réserve mondiale. Zhou Xiaochuan a suggéré que les droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI), qui représentent un panier de monnaies internationales dont le dollar, l'euro, la livre sterling et le yen, a le potentiel de servir de monnaie supra-souveraine de réserve. Les DTS ont été utilisés comme des unités de compte entre les membres du FMI et d'autres organisations internationales depuis leur introduction en 1969. Même avant les remarques de M.Zhou, un panel d'experts financiers de l'ONU avait déjà proposé d'abandonner le dollar en faveur d'un panier de devises, a indiqué Reuters. Cette suggestion a été suivie par la proposition de la Russie, affirmant qu'elle se prononcerait pour une nouvelle monnaie de réserve au sommet du G20 qui se tiendra à Londres le 2 avril prochain. "Malgré tous ces discours sur la "confiance", les investisseurs sont toujours très préoccupés par leurs capitaux en dollars américains et leurs détentions des bons du Trésor des Etats-Unis, et ce, non seulement en Chine, mais aussi dans d'autres pays du monde", a déclaré Erh-Cheng Hwa, économiste en chef de la Banque des Communications qui est aussi un ancien économiste du FMI. "La proposition de M.Zhou, tout comme celles des représentants des autres pays, mettrait le gouvernement américain sous une pression encore plus importante pour qu'il assume sa responsabilité et répare les dégâts qu'il a causés." La monnaie américaine et les bons du Trésor des Etats-Unis représentent une grande partie des fonds de réserve des banques centrales du monde entier. Ces détentions sont estimées à 70% pour la Chine avec 1,95 milliards de dollars des réserves en devises américaines, qui sont investis dans des actifs libellés en dollars. C'est pourquoi une dépréciation du billet vert devrait influencer le bilant de la banque centrale. Les Etats-Unis ont accumulé un important déficit budgétaire et un déficit extérieur pendant des années en stimulant la folie de la consommation grâce au statut du dollar qui était celui de la monnaie de réserve. Mais cela a aussi affaibli la monnaie américaine au cours de cette période. Certains analystes estiment que le plan de renflouement massif de l'administration d'Obama avec un déficit budgétaire plus élevé est susceptible d'affaiblir davantage le dollar, et de générer l'inflation mondiale. M.Hwa a déclaré que les propositions évoquées par Zhou Xiaochuan et d'autres spécialistes financiers pourraient contribuer à la tempête qui remodèlerait le système monétaire international à long terme. Mais cela pourrait prendre des années pour convaincre les entreprises privées d'utiliser les DTS pour le commerce international et l'attribution des prix. Par ailleurs, l'opposition de la part des Etats-Unis est un obstacle majeur. "L'actuel système monétaire international est dépassé", a déclaré Wang Jianye, économiste en chef de la Banque chinoise des importations et des exportations, qui est aussi un ancien économiste du FMI. "Il ne reflète plus les changements profonds subis par le monde économique et par conséquent, il n'est plus viable." M.Wang a dit que la problématique de l'article de Zhou était de "trouver des mécanismes appropriés" pour faire en sorte que les Etats-Unis prennent en compte l'effet global de leur politique monétaire à court terme et puissent contribuer au déplacement vers un nouveau système monétaire mondial qui conduirait à une croissance durable à long terme. [Source: le Quotidien du Peuple en ligne] NB : Le DTS est un instrument de réserve international créé par le FMI en 1969 pour compléter les réserves officielles existantes des pays membres. Les DTS sont alloués aux pays membres proportionnellement à leur quote-part au FMI. Le DTS sert aussi d'unité de compte au FMI et à certains autres organismes internationaux. Sa valeur est déterminée à partir d'un panier de monnaies. On trouvera les détails techniques concernant le DTS sur le site du FMI : http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/sdrf.htm
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| Posté le 27-03-2013 à 00:08:59
| Accord Chine-Brésil sur le commerce et les changes 26/03/13 à 21:59 - Reuters Les Echos DURBAN, Afrique du Sud, 26 mars (Reuters) - La Chine et le Brésil ont signé mardi un accord portant sur des échanges dans leurs devises respectives pour un montant d'environ 23 milliards d'euros par an, une démarche qui vise à réduire leur dépendance vis-à-vis du dollar américain . L'accord, paraphé quelques heures avant l'ouverture du sommet annuel des "Brics" (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) à Durban, en Afrique du Sud, traduit la volonté commune de Pékin et Brasilia de faire évoluer les flux commerciaux mondiaux, longtemps dominés par les Etats-Unis et l'Europe. "Notre intérêt n'est pas d'établir de nouvelles relations avec la Chine mais de développer des relations susceptibles d'être utilisées en cas de turbulences sur les marchés financiers" , a déclaré le gouverneur de la banque centrale brésilienne, Alexandre Tombini après la signature. Les échanges commerciaux entre la Chine et le Brésil ont représenté environ 58 milliards d'euros en 2012. Des responsables brésiliens ont formulé l'espoir que le nouvel accord puisse s'appliquer dès le second semestre de cette année. Lors du sommet de Durban, le cinquième à réunir les cinq grands pays émergents depuis 2009, ces derniers envisagent de donner leur feu vert à un projet de création de réserves de change communes et d'institution d'une banque dédiée aux projets d'infrastructures. Leurs ministres des Finances ne sont toutefois pas parvenus mardi à s'entendre sur la répartition du financement et la localisation du siège de cette banque, dont le lancement pourrait ainsi être retardé. Les échanges commerciaux et les investissements en Afrique sont également à l'ordre du jour. (Agnieszka Flak et Marina Lopes, Marc Angrand et Bertrand Boucey pour le service français) Cet accord fait suite à une série d'accords du même type entre les pays émergents ou au niveau régional. Les pays du Tiers Monde ou émergents ont été les premiers à essuyer les plâtres de la crise économique, notamment des Quantitative Easing successifs visant à exporter la dette US. D'autre part la mondialisation les a conduits à accumuler des réserves de dollar qui sont autant d'épées de Damoclès chaque fois que le dollar se déprécie. Le 5e sommet des chefs d'Etat du groupe des BRICS se déroule les 26 et 27 mars à Durban, en Afrique du Sud
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| Posté le 08-07-2014 à 23:20:36
| Dans cet article du Monde, un pas supplémentaire dans la constitution d'un pôle financier hors de l'emprise US.
A la Coupe des BRICS, la Chine part favorite LE MONDE | 07.07.2014 à 09h12 | Par Sylvie Kauffmann Le 15 juillet, le Mondial sera fini, mais un autre match va se jouer au Brésil. Plus discret, moins festif. Et, pourtant, tellement XXIe siècle. Cette compétition-là a pour théâtre les BRICS, acronyme des cinq économies émergentes – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – qui, en s'associant de façon informelle mais en voie d'institutionnalisation, peuvent apparaître comme le premier défi sérieux à l'ordre international issu de Bretton Woods, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Les 15 et 16 juillet donc, les dirigeants des BRICS réunis à Fortaleza puis à Brasilia devront se mettre d'accord sur le lieu du siège de la future banque de développement qu'ils prévoient de créer. Et devinez ? Shanghaï tient la corde. Certes, les cinq pays contribueront à parts égales au capital initial de l'établissement, qui devrait être de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros). Mais les BRICS devraient aussi s'entendre sur la création d'un fonds d'urgence de 100 milliards pour faire face aux crises financières et, là, Pékin apportera la part du lion, 41 milliards de dollars. Quoi de plus naturel donc pour la Chine, assise sur une montagne de réserves de changes, que de revendiquer le siège de la future institution ? D'autant plus que la Chine, toujours elle, a une autre banque en projet, régionale, celle-là : la Banque asiatique d'investissements en infrastructures. On peut parier qu'elle verra le jour avant la banque des BRICS, car même s'il s'agit d'une institution multilatérale, la Chine en est le maître d'œuvre et en sera le principal bailleur de fonds : efficacité garantie. Le président Xi Jinping en avait émis l'idée pendant sa visite en Indonésie, en octobre 2013. Depuis, l'idée a fait son chemin, pilotée par le ministre des finances, Lou Jiwei, et le patron du fonds d'investissement China International Capital Corp., Jin Liqun. Le Financial Times croit savoir que le capital initial, prévu de 50 milliards de dollars là aussi, allait en fait être doublé. UN EMBRYON DE SYSTÈME PARALLÈLE Qu'y a-t-il de commun entre ces deux projets ? Tous deux sont perçus comme des alternatives aux institutions qui forment l'ossature du système financier international hérité de Bretton Woods, dominé par les Etats-Unis, l'Europe et le Japon. Un embryon de système parallèle, en quelque sorte. Les commentateurs russes, d'humeur ouvertement anti-occidentale depuis la crise ukrainienne, ne font pas mystère de leur interprétation : la banque des BRICS, écrit le site de la radio La Voix de la Russie, « défie la domination financière américaine » . Et, au Brésil, les cinq pays « poursuivront leurs efforts pour réformer le système financier international, qui souffre d'un déséquilibre considérable en faveur de l'Occident » . Même s'il est peu probable que la banque elle-même soit créée pendant ce sommet, le ton est donné. Les Chinois sont plus subtils. Lorsqu'il évoque la future Banque asiatique d'investissement, rivale directe de la Banque asiatique de développement (BAD), dominée par les Japonais, Lou Jiwei prend toujours soin de préciser qu'elle sera « complémentaire » de la BAD et de la Banque mondiale, plus richement dotées. Simplement, précise Pékin, la BAD et la Banque mondiale financent en priorité des projets centrés sur la lutte contre la pauvreté, tandis que la future banque d'investissements financera essentiellement des infrastructures, dont l'Asie a cruellement besoin. Cerise sur le gâteau, mentionnée plus discrètement : ces prêts, au moins, ne seront pas accompagnés de conditions politiques, en vertu de la politique de Pékin de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, ni d'exigences de respect des droits de l'homme. RÉÉCRIRE LES RÈGLES DU JEU La différence sans doute déterminante entre les institutions de Bretton Woods et les projets de banques des émergents réside dans la répartition des parts au sein de ces banques. Le Japon et les Etats-Unis sont les plus gros actionnaires de la BAD, dont ils détiennent respectivement 15,7 % et 15,6 % des parts. Ces deux pays rassemblent plus d'un quart des votes, alors que la Chine n'en a que 5,47 %. L'idée d'une banque régionale d'investissement créée par la Chine a provoqué « une grande nervosité à Manille » , où se trouve le siège de la BAD, nous confie un économiste de la BAD. « Mais la concurrence nous obligera à être plus créatifs » , se rassure-t-il. Il reste que, dans le contexte géopolitique de l'affirmation de la puissance chinoise en Asie, du « pivot » américain vers l'Asie-Pacifique et d'un Japon clairement sur la défensive, une banque chinoise richement dotée pour financer des infrastructures le long de la Route de la soie constituera un instrument non négligeable du soft power de Pékin, nettement plus séduisant que sa puissance navale. La Chine a proposé à une vingtaine de pays de la rejoindre dans ce projet, notamment ce que l'on appelle dans le monde chinois « l'Asie occidentale » , c'est-à-dire le Moyen-Orient. Le Japon, en revanche, n'a pas été sollicité. L'Inde, selon le quotidien The Hindu, vient de l'être. Sommes-nous en train d'assister à la naissance d'un système alternatif à celui construit autour du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ? La Chine a-t-elle décidé de réécrire les règles du jeu ? Rien n'est encore en place. Mais il est difficile de reprocher aux pays émergents de réfléchir en dehors des structures existantes : en réalité, les réticences occidentales – et en particulier celles du Congrès américain qui bloque la réforme du FMI – à faire évoluer les institutions internationales pour leur donner la place qui leur revient les y encouragent. kauffmann@lemonde.fr
Edité le 08-07-2014 à 23:20:54 par Xuan
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| Posté le 09-07-2014 à 23:57:42
| l'agressivité US semble précipiter les choses : Sur Capital Les pays émergents auront bientôt leur propre banque Source : Reuters 09/07/2014 à 10:43 / Mis à jour le 09/07/2014 à 12:23 La présidente brésilienne Dilma Rousseff, le Premier ministre indien Manmohan Singh, le président russe Vladimir Putin, son homologue chinois Xi Jinping et le chef de l'Etat sud-africain Jacob Zuma (de gauche à droite) après une réunion des BRICS en marge d'un sommet du G20 à St-Pétersbourg. La création de la banque de développement des BRICS, dotée de 100 milliards de dollars et destinée à financer des projets d'infrastructure, sera officialisée par ses dirigeants lors d'un sommet les 15 et 16 juillet à Fortaleza, au Brésil. /Photo prise le 5 septembre 2013/REUTERS/Sergei Karpukhin Les pays émergents des BRICS auront enfin leur banque de développement la semaine prochaine, a déclaré mercredi le ministre russe des Finances, Anton Silouanov. La création de cette banque dotée de 100 milliards de dollars et destinée à financer des projets d'infrastructure sera officialisée par les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud lors d'un sommet les 15 et 16 juillet à Fortaleza, au Brésil. Ils décideront si l'institut, dont le lancement a longtemps été retardé en raison de désaccords sur son financement et sa structure de direction, aura son siège à Shanghai ou a New Delhi, a ajouté Anton Silouanov. Ce projet est la première réalisation concrète du groupe des BRICS, qui n'a pas su l'an dernier se mettre d'accord sur un plan d'action coordonnée pour lutter contre les sorties de capitaux hors des marchés émergents en raison de la réduction par les Etats-Unis de leur politique d'assouplissement monétaire. Cette banque symbolise l'influence grandissante des BRICS, voulue par Moscou en réaction aux sanctions infligées à la Russie par les puissances occidentales après l'annexion de la Crimée. La capitalisation de la banque, qui a longtemps fait débat, se précise avec dans un premier temps 10 milliards de dollars de liquidités sur sept ans, équitablement répartis entre les pays fondateurs, et 40 milliards de dollars de garanties, a fait savoir le ministre russe. Cette somme sera progressivement portée à 100 milliards de dollars et la banque pourra commencer à prêter en 2016, a-t-il ajouté. La banque est prête à s'ouvrir à d'autres pays membres des Nations unies mais la participation détenue par les BRICS ne sera jamais inférieure à 55%. La présidence sera tournante avec des mandats de cinq ans. Il n'a pas encore été décidé quel pays l'assurerait en premier, a dit Anton Silouanov. Les dirigeants des BRICS signeront par ailleurs un protocole d'accord portant sur leur autre projet majeur, un fonds de 100 milliards de dollars destiné stabiliser le marché des changes et à faire face aux sorties de capitaux provoquées par le renchérissement du dollar. "Nous sommes parvenus à un accord" , a dit Anton Silouanov. "Etant donné la volatilité des capitaux, il est important pour nos pays d'avoir cette protection en plus de celle du Fonds monétaire international" . Ce fonds, dont la Chine sera le premier contributeur avec 41 milliards de dollars, pourrait être opérationnel en 2015, a déclaré un haut responsable brésilien. (Patrick Vignal pour le service français) © 2014 Reuters - Tous droits de reproduction réservés par Reuters.
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| Posté le 10-07-2014 à 13:42:07
| Publié le 09 juillet 2014 à 08h13 sur La Presse.CA Les pays émergents prêts à créer leur propre Banque mondiale Le siège de la nouvelle banque de développement sera situé soit à Shanghai, soit à New Delhi. Le directeur de l'institution sera nommé pour cinq ans et les décisions devront être approuvées par quatre des cinq pays membres. GERMAIN MOYON Agence France-Presse Moscou Les grands pays émergents des BRICS se sont mis d'accord pour créer la semaine prochaine leur banque de développement, devant concurrencer des institutions économiques internationales qui ne les représentent pas assez, a annoncé mercredi la Russie. Objectif de longue date, la mise sur pied de la «Nouvelle banque de développement» figure en tête du menu du sommet qui doit réunit les 15 et 16 juillet Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Le ministre russe des Finances Anton Silouanov l'a annoncé mercredi: les principaux points de désaccord ayant été réglés, l'acte de naissance de l'établissement, d'une force de frappe potentielle de 100 milliards de dollars et appelé à financer des infrastructures, pourra être paraphé. «Il faut introduire des amendements aux législations, dont les lois de budget, ratifier les décisions. Cela va prendre du temps et si on y arrive en 2015, nous la lancerons en 2016» , a indiqué le ministre, cité par les agences russes. Le principe de la création de cette banque, mais aussi d'une réserve commune de devises étrangères, avait été acté il y a deux ans. Mais depuis les négociations achoppaient et le sommet de mars 2013 en Afrique du Sud s'était soldé par un échec. Finalement, a expliqué M. Silouanov, chaque pays apportera deux milliards de dollars d'ici à sept ans, soit un capital de 10 milliards de dollars. Pour masquer cette somme modeste au vu des ambitions de départ, le ministre russe a souligné que la force de frappe potentielle serait de 100 milliards de dollars. Le siège sera situé soit à Shanghai, soit à New Delhi. Le directeur de l'institution sera nommé pour cinq ans et les décisions devront être approuvées par quatre des cinq pays membres. Le ministre russe a indiqué que la banque, spécialisée dans les travaux d'infrastructure, serait ouverte à d'autres pays membres de l'ONU mais que la part des cinq pays des Brics devrait rester supérieure à 55%. Vers un «mini-FMI» La mise sur pied de ces deux institutions économiques concurrentes de celles de Bretton Woods basées à Washington (Banque mondiale et Fonds monétaire international), répond à la volonté des pays émergents de s'affranchir de la tutelle des Occidentaux. Elle se trouve renforcée par l'impasse dans laquelle se trouve la réforme du FMI. Censée rééquilibrer le fonds en faveur des pays émergents actuellement très peu représentés au niveau des droits de vote, cette dernière est bloquée au Congrès des États-Unis. Le fossé économique qui sépare pays riches et émergents s'est élargi l'an dernier avec la diminution du soutien de la banque centrale des États-Unis à l'économie américaine. Les flux financiers qui ont suivi ont ébranlé de nombreux marchés émergents, confrontés à une chute de leur monnaie au moment où leur croissance, il y a peu spectaculaire, ralentit. À ce titre, le «mini-FMI» , c'est à dire la réserve de devises que préparent les BRICS doit apporter un coussin de protection essentiel contre les fluctuations des marchés avec 100 milliards de dollars: 41 milliards apportés par la Chine, 18 milliards par l'Inde, le Brésil et la Russie et 5 milliards par l'Afrique du Sud. Seul un « accord-cadre» non contraignant doit être signé la semaine prochaine sur ce point, selon M. Silouanov. Concrétisée, une telle institution «changerait la donne» , estime l'économiste Charles Robertson, de la banque d'investissement Renaissance Capital. «Elle donnerait accès à l'Afrique du Sud ou l'Inde à d'énormes réserves de changes et leur permettrait de résister» à une chute de leurs marchés comme celle causée l'an dernier par l'évolution de la politique monétaire américaine. « Une banque de développement n'a pas autant d'intérêt» car «il existe une grande quantité de banques de ce genre» et que sa taille reste modeste, poursuit-il. Pour autant, « elle est intéressante parce qu'il s'agit de la première institution multilatérale qui sera probablement basée en Chine» , relève l'économiste. Pour la Russie, le sujet est très symbolique au moment où la crise ukrainienne l'a isolée de la scène internationale: exclue du G8, elle se trouve proche de la récession en raison de la menace de sanctions occidentales contre son économie. Les autres pays des BRICS se sont abstenus lors du vote à l'ONU condamnant le rattachement de la Crimée à la Russie.
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| Posté le 10-07-2014 à 15:43:56
| Rianovosti apporte d'autres précisions : Les pays du BRICS comptent partager leurs réserves 13:21 04/07/2014 MOSCOU, 4 juillet - RIA Novosti Le gouvernement russe a adopté hier le projet d’accord visant à créer un fonds de stabilisation des réserves monétaires du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud (groupe des Brics), écrit vendredi le quotidien Kommersant. Ce nouveau mécanisme dont le lancement devrait être annoncé le 15 juillet lors du sommet des BRICS au Brésil, a été conçu par ces pays comme une alternative aux crédits du Fonds monétaire international (FMI). La Russie investira 18 milliards de dollars sur un total de 100 milliards, permettant à Moscou d’emprunter la même somme en cas de fluctuations graves du rouble ou de manque de liquidités en dollars. L’idée de créer ce fonds de réserve a été pour la première fois évoquée lors de la rencontre des pays du BRICS en marge du sommet du G20 à Los Cabos en 2012. La formation de ce mécanisme est considérée comme une alternative aux emprunts auprès des organisations financières internationales. Selon le projet de création du fonds, examiné hier par le gouvernement russe, les réserves en dollars des pays resteront dans leurs banques centrales mais, suite à la demande d’un pays, pourraient lui être transmises afin d’apaiser les fluctuations des marchés financiers et réduire le risque de fuite des capitaux. D’après la note d’intention du décret gouvernemental concernant la signature de l’accord, ce fonds permettra de réagir aux "décisions peu prévisibles de la Réserve fédérale des États-Unis et de la Banque centrale européenne (BCE)" . Ainsi, selon Morgan Stanley, l’annonce par la Réserve fédérale de son intention de supprimer ses programment d’amortissement a réduit les réserves monétaires des pays émergents de 81 milliards de dollars. Ce fonds serait donc une sorte d’assurance contre un manque de liquidité en dollars. L’accord stipule que les pays sont en mesure de demander l’accès à ces ressources à n’importe quel moment, y compris comme une mesure préventive. Selon l’accord, la Chine apportera la contribution la plus importante (41 milliards de dollars), alors que la Russie, le Brésil et l’Inde investiront chacun 18 milliards de dollars, les 5 milliards restants étant versés par l’Afrique du Sud. L’emprunt éventuel de la Russie sera égal à sa contribution, tandis que la Chine ne pourrait obtenir que la moitié de la somme investie. La condition principale d’octroi des fonds prévoit l’existence d’un accord effectif entre le pays-emprunteur et le FMI concernant un crédit (aucun pays du Brics n’en a pour le moment). Sinon, le volume maximal du crédit ne pourra pas dépasser 30% de la contribution du pays, précise le document. Il restera tout de même plus facile d’obtenir un crédit des Brics que du FMI, estime Sergueï Poukhov du Centre pour le développement. Selon lui, "le Brésil, la Russie et l’Inde reçoivent en réalité des garanties en se fondant sur les réserves chinoises, ce qui devrait apaiser l’appétit des spéculateurs qui misent sur l’affaiblissement des monnaies de ces pays". Les décisions en matière d’octroi des crédits seront prises par un conseil d’administration regroupant les chefs des banques centrales ou les ministres des finances des pays du Brics. Le rôle de coordinateur appartiendra au pays-président du groupe (poste occupé en alternance). En cas de non-remboursement du crédit le mauvais payeur devra placer des obligations, étant "hors de la juridiction de l’emprunteur" et sera donc incapable de les restructurer ou de les annuler. Les accords concernant la création du fonds de stabilisation et d’un autre mécanisme financier - la Banque de développement avec 50 milliards de dollars de fonds initiaux (10 milliards de chaque pays du Brics) - devraient être signés le 15 juillet lors du sommet du groupe au Brésil.
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| Posté le 11-07-2014 à 22:43:11
| Sur Médiapart le blog de Lucie Couvreur replace cet événement dans le cadre de la toile tissée par la Chine autour de l'hégémonisme US, comme les liaisons économiques régionales réglées en monnaie locale, qui desserrent petit à petit l'étau de la domination du dollar et condamnent à terme sa position monopoliste : DOLLAR : KO Par encerclement ? Chine et Brics sont en train de gagner 04 JUILLET 2014 | PAR LUCIE COUVREUR Dollar KO par encerclement : les Chinois sont bien les champions du monde du jeu de GO GAGNER LA GUERRE SANS COMBATTRE SUN TZU Depuis le début du mois de Juillet , les annonces en provenance de la Chine s'enchaînent inexorablement .. et elles sont toutes primordiales Tout d'abord , sur la Chine elle même 1° ) La Banque Centrale de Chine vient de ratifier un accord avec Londre pour une conversion Yuan /Livre Britannique Le London Stock Exchange Group (LSEG) a signé mardi des accords avec deux banques publiques chinoises pour stimuler le commerce offshore du yuan au Royaume-Uni. Un partenariat avec Bank of China (BOC) permettra au LSEG et à l'organisme de crédit d'évaluer et d'établir conjointement les règles de compensation et le processus de financement de futurs produits libellés en yuans, a indiqué le LSEG dans un communiqué publié sur son site internet hier. Bank of China, troisième plus grand organisme de prêt en Chine en termes d'actifs, vise à devenir un membre de la LSEG. « La Chine sera en mesure de raccourcir le processus d'internationalisation de sa monnaie d'au moins 10 ans si elle peut puiser dans le marché européen », a expliqué M. Dai. « Londres est un bon lieu de départ, car la ville a de l'expérience dans le commerce de devises étrangères et parce que les résultats de son marché financier ont un fort impact sur les pays de la zone euro. » 2° ) La Chine vient de prendre contact et signer des accords avec deux banques centrales Européennes : La Banque centrale du Luxembourg La Banque de France La banque centrale signe deux MoUs avec des banques centrales européennes Le contenu de cet accord est très important car il précise que : La signature de ce MoU est une première étape vers la création d'une infrastructure de compensation et de règlement des transactions en renminbi à Paris. Cela veut dire que désormais , les flux de capitaux ne seront plus contrôlables par les deux chambres de compensation Européennes qui ne le sont pas : Euroclear et Clearstream, puisque même si Clearstream appartient à Deutsche Boerse sur le papier, il semble bien que les actionnaires soient situés sur le territoire américain, et Euroclear appartient à JP MORGAN Pourquoi le Luxembourg ? Parce que ce pays étant le premier pays en détention de capitaux, il est essentiel de faire que les transferts qui avaient un peu l'habitude de se diriger vers les paradis fiscaux américains ou Britanniques puissent se diriger vers l'Asie en toute discrétion. De plus en signant séparément avec des Banques centrales nationales, La Chine neutralise toute opposition intervention de Draghi sur ces sujets. 3° ) La Chine crée une Banque Mondiale concurrente Jusque-là, 22 pays ont pris part à ce projet qui a pour ambition de créer une nouvelle « Route de la Soie », un réseau ancien de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe, reliant la ville de Chang’an (actuelle Xi’an) en Chine à la ville d’Antioche, en Syrie médiévale (aujourd’hui en Turquie). L’institution de développement devrait porter le nom d’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) et couvrir une zone s’étendant de la Chine au Moyen-Orient. Les financements devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, selon des sources citées par le Financial Times. 4° ) Elle a d'autant plus les moyens de ses ambitions que les banques Chinoises représentent désormais 1/3 des profits mondiaux et les trois premiers investisseurs mondiaux sont : Les trois premiers investisseurs mondiaux en 2013 étaient le chinois PetroChina avec 50,2 milliards de dollars, le russe Gazprom (44,5 milliards) et le brésilien Petrobras (41,5 milliards). Total est le septième plus gros investisseur avec 30,8 milliards, devant EDF (17e avec 18,4 milliards) et GDF Suez (43e avec 10,4 milliards). Romandie.com Ce sont des pays qui n'ont pas abandonné le pouvoir régalien de création monétaire et dans lesquels l'Etat garde le contrôle sur ces entreprises. Comme quoi la libéralisation des services énergétiques n'est pas favorable à l'investissement , les chinois , les Russes et le Brésil l'ont bien compris 5° ) La Chine vient de signer un contrat total de Libre Echange avec la Suisse. C’est le premier traité de ce genre que l’Empire du Milieu passe avec un pays d’Europe. Les suisses se sont ainsi mis à l'abri des délires et des diktats de l'Union Européenne , bien souvent dictés par Washington . 6° ) Le prochain sommet des BRICS va être très dense : Nouvelle architecture Financière avec en particulier Un Fonds de Réserve monétaire nommé Accord de Fonds de Réserves (« Contingent Reserve Arrangement (CRA) » en anglais) et une banque de développement, appelée Banque BRICS, rempliront les fonctions de mécanisme multilatéral d’appui aux balances des paiements et fonds de financement de l’investissement. De facto, les BRICS prendront leurs distances avec le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM), institutions crées il y a 70 ans sous l’orbite du Département d’Etat au Trésor des Etats-Unis d’Amérique. Au milieu de la crise, les deux initiatives ouvrent des espaces de coopération financière face à la volatilité du dollar, et des alternatives de financement pour les pays en situation critique sans les soumettre à conditions à travers des programmes d’ajustement structurel et de reconversion économique. Ce nouveau sommet des Brics met quelque part le FMI totalement sur la touche. Laissant de coté que, contrairement à l’ « Initiative Chiang Mai » (Chiang Mai Initiative en anglais, dont font partie la Chine, le Japon, la Corée du Sud et 10 économies de l’Association des Nations du Sud Est asiatique), le CRA BRICS pourra se passer de l’aval du FMI pour réaliser ses prêts, ce qui garantit une meilleure autonomie face à Washington. La guerre des devises des économies centrales contre les économies de la périphérie capitaliste exige sa mise en œuvre dans de brefs délais. 7° ) L'Argentine est invitée à ce sommet Dans ce contexte, il est évident que la dédollarisation est en train de prendre une ampleur sans précédent. La puissance des USA vient aussi du fait que le dollar est la monnaie étalon planétaire. Si il perd ce rôle, les USA n'ont plus de pouvoir, ni de contrôle. Ils deviennent un grand pays comme un autre. Et c'est bien cette dédollarisation qui est en train sans doute de provoquer des fuites massives de capitaux en dehors du territoire américain qui fait que le premier Etat qui risque de faire faillite est bien l'état Américain qui n'arrive plus à se financer du tout. Alors ils essaient d'imaginer des solutions démentes comme taxer la revente des T bonds. Mais quel serait l'investisseur assez fou pour acheter un actif financier qu'il ne pourra revendre sans risquer une perte financière majeure ? Ou qu'ils décident d'allonger unilatéralement les maturités obligataires Ou encore, comme vient de l'annoncer Lagarde, de faire des saisies sur les assurances vies. Ce qui aurait un double avantage, provoquer une panique Européenne pour faire revenir des capitaux aux USA. Mais toutes ces décisions sont désormais totalement inefficaces, pire, elles vont empirer les situations , comme vient sans doute de le faire l'amende infligée à la BNP qui en dehors du chantage politique sur l'armement livré à la Russie a sans doute également obéi à cette logique d'essayer par tous les moyens de rapatrier des capitaux sur le territoire américain. Pourquoi : parce qu'il faudrait une vraie stratégie politique pour imposer une politique économique et sociale aux financiers qui la refusent et que cette stratégie n'est possible que si l'état a conservé un pouvoir régalien qui est celui de la création monétaire. Ce qui est le cas de tous les pays des Brics et c'est la raison pour laquelle leur stratégie est cohérente et efficace et elle sert l'intérêt général des populations qu'ils représentent. Les intérêts des financiers qui dirigent les Etats Unis (actionnaires de la FED) sont aujourd'hui contradictoires, il n'y a plus de stratégie aucune, ils sont antagonistes avec ceux de leurs clients ainsi que ceux du peuple américain comme ceux des peuples Européens vassalisés. En Europe, pas plus qu'aux USA , il n'y a désormais de pilote dans l'avion .. et le dollar est en train de se trouver mis Knock Out par une stratégie cohérente de la part de la Chine et des Brics , ce qui nous promet des turbulences certaines dans le cours de l'été , turbulences qui auront d'énormes impacts économiques et sociaux . P.S. : Tous les calculs des articles cités, en particulier concernant les nouvelles banques de développement ou mondiales en train de se créer sont en dollars par simple sémantique et facilité journalistique. Je ne pense pas que dans le contexte actuel, surtout avec l'histoire BNP, ces banques conservent beaucoup de leurs actifs en dollars. Sun Tzu : Gagner la guerre sans Combattre Mise à JOUR du 5 Juillet : 14H 13 : 8° ) Accords Chine /Corée du Sud South Korea and China have agreed to create a market for direct trading of the yuan and won, which is hoped, will help reduce the pressure of the US dollar, as well as cut foreign exchange costs and boost bilateral investment. 9° ) Création d'un Fonds Monétaire Africain Le FMI semble être lui aussi totalement marginalisé 10° ) Déclaration de Mr NOYER (Banque de France ) sur les conséquences de la condamnation BNP sur le dollar Bank of France Governor Christian Noyer said the U.S. investigation into BNP Paribas SA (BNP)’s dealings with sanctioned nations may encourage companies to stop using dollars in international transactions.
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| Posté le 14-07-2014 à 23:13:23
| Sur Ria Novsti Les Etats-Unis effectueront les transactions en yuans chinois Le renminbi (RMB) arrive en force sur le sol américain. Selon l’organisation bancaire internationale SWIFT, le volume des transactions en monnaie chinoise a triplé en une année. Les entreprises américaines trouvent plus avantageux abandonner le dollar et effectuer les transactions en yuans chinois avec leurs partenaires en RPC, car en utilisant le dollar, elles sont obligées de payer des frais de commission. Il y a encore un an, seulement 9% des entreprises américaines utilisaient le RMB pour payer leurs fournisseurs en Chine. Selon le Wall Street Journal , cette année ce taux a augmenté jusqu’à 28%. Désormais plus personne ne boude le yuan, que cela soient de petits importateurs spécialisés dans l’importation du textile et des biens de consommation, ou les grandes entreprises, comme Ford Motor. Car en effectuant des transactions directement en yuans, les importateurs américains économisent au moins 4 à 5% du montant de leurs contrats. Et les Etats-Unis ne sont pas les seuls à augmenter la part des transactions en devise chinoise. Lors de la visite du chef d’Etat chinois Xi Jinping en Corée du Sud, la Banque de Chine et la Banque de Corée ont signé un accord sur l’ouverture d’un centre de traitement financier à Séoul, chargé d’effectuer des transactions exclusivement en monnaie chinoise. Précédemment, la Chine a atteint un accord avec la France sur la création d’un système de paiement opérant avec le yuan, et un accord avec la banque russe VTB sur les transactions directes en devise de la RPC. Enfin la Bourse de Londres a signé un accord avec deux banques chinoises pour effectuer les transactions en RMB. Cela fait longtemps que l’opérateur financier de Pékin se pose comme objectif de faire du yuan chinois un concurrent du dollar. Cependant, les premiers pas dans ce domaine n’ont été effectués seulement récemment. Pendant assez longtemps, la plupart des sociétés occidentales accusaient Pékin de mener une politique monétaire inflexible et abaisser sensiblement le taux du yuan chinois par rapport au dollar. Ce fut l’argument principal que les pays occidentaux utilisaient contre les transactions en devise de la RPC. Cependant, le gouvernement chinois a finalement adopté des mesures de libéralisation progressive de la politique monétaire. Le couloir de la fluctuation de la devise a été élargi jusqu’à 2% et une série de restrictions concernant la circulation des capitaux a été levée. Selon Sergueï Loukonine du Centre d'études de l'Asie-Pacifique sous l’égide de l'Académie des sciences de Russie, il n’est pas exclu que le yuan puisse devenir une monnaie entièrement convertible au cours des trois ans à venir. « Les autorités chinoises veulent faire transformer progressivement le yuan en une monnaie de réserve » , explique-t-il. « Pour ce faire, la part du yuan dans les paiements internationaux est en train d’augmenter. Et la Chine va alors en tirer des avantages financiers considérables. Car le yuan va devenir une monnaie beaucoup plus stable et les exportateurs vont pouvoir en tirer des profits plus importants. Et si le yuan va devenir une monnaie de réserve, même si cela risque de prendre beaucoup de temps, la Chine pourra avoir une influence sur le système monétaire mondial » . Toutefois, à l’heure actuelle, la part du yuan dans le commerce international ne correspond pas à la place de la Chine dans l’économie mondiale, note l’expert russe. Aucune banque centrale, à l'exception de la Banque de Chine, ne détient actuellement ses réserves monétaires en devise chinoise. Le yuan ne fait pas partie du système CLS, qui représente plus de la moitié des opérations de conversion en monnaies internationales. A court terme, il sera donc difficile de rendre le système monétaire mondial moins dépendant du dollar américain, conclut Sergeï Loukonine. 70% des transactions financières dans le monde s’effectuent toujours en monnaie américaine. Quant au yuan chinois, il n’occupe que la septième place dans le monde par la fréquence d’utilisation. Toutefois rien n’empêche la monnaie chinoise de monter dans ce classement. Car le nombre de pays qui désirent effectuer des transactions directement en renminbi, en contournant le dollar, est en augmentation constante. Léonide Kovatchitch
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 15-07-2014 à 13:37:38
| Sur le site Forbes le conseiller en investissement Rudy Martin analyse "l'alliance anti-dollar" et ses conséquences pour l'hégémonie US. La traduction est abominable mais on saisit quand même le sens général.
________________ juillet 2014 Aperçus investissement de Rudy Martin Pas juste un autre Alliance anti-dollar - La Banque BRICS La douleur de la Coupe du Monde à domicile foule arrêtée au Brésil après l'humiliante défaite 7-1 par l'Allemagne. L'article de la semaine dernière a des avantages spéciaux Brésil contre des rivaux régionaux. De toute évidence, ce n'était pas le cas contre un concurrent basé en Europe hier soir. Heureusement, pour les fans locaux, le Brésil va contre les États-Unis sur un autre champ de la semaine prochaine - et cette fois avec certains joueurs de pouvoir réel. L'équipe à l'échelle mondiale est dirigée par la Chine avec l'Inde, la Russie et l'Afrique du Sud en tant que participants clés ainsi. Dans quelques jours, le sixième Sommet des BRICS va mettre les dernières modifications sur une nouvelle architecture financière en réponse à une économie mondiale overdollared. Le plan combine un fonds de stabilisation monétaire appelé arrangement de la réserve du contingent (ARC) avec une banque de développement appelé la Banque de développement BRICS. L'ARC aura un total de 100 milliards de dollars en capitaux - 41 milliards de dollars par la Chine, le 18 milliards de dollars par le Brésil, l'Inde et la Russie, et 5 milliards de dollars en Afrique du Sud. La Banque de développement BRICS commencera à fonctionner avec un capital de 50 milliards de dollars, avec des contributions de 10 milliards de dollars de garanties de 40 milliards de dollars de chacun de ses membres.La banque sera en mesure d'étendre à 100 milliards de dollars dans les deux ans, et 200 milliards de dollars en cinq ans; il aura la capacité de financer jusqu'à 350 milliards de dollars. Normalement, les États-Unis est un membre et un des principaux donateurs, chaque grande banque multilatérale de développement. Toutefois, la Banque BRICS n'est pas juste une autre banque de développement. Il s'agit d'une alliance anti-dollar de sevrer le monde hors dépendance excessive sur les dollars - overdollaring. Le concept de overdollaring Empruntons un concept du domaine de la technologie, l'overclocking, et l'appliquer au dollar américain pour expliquer notre situation monétaire actuelle. Overdollaring est le processus de fabrication d'une monnaie ou un autre composant opèrent dans le commerce international autre que celui pour qui la devise source est indiquée pour (d'où le nom 'overdollaring'). Les principaux exemples de cette situation sont le pétrole et d'autres matières premières. Taux et les opérations de change nettes coûts et les conditions peuvent également être changées (réduit en faveur de l'acheteur), ce qui peut augmenter le rythme auquel métiers flux. La plupart des techniques overdollaring augmentent la consommation de produits de base, générant plus de l'inflation, dont les effets doivent être dispersées si l'économie de la source est de rester opérationnel. Fondamentalement, ça a été une erreur historique à utiliser un pays ou une monnaie unique comme mesure centrale de contrôler quoi que ce soit sur une base globale. Les partisans de devises mondiales numérique que point de sortie. Voici quelques exemples actuels de overdollaring. • La Banque d'import-export. partisans de l'extension du mandat de la banque citent comme un moyen de rééquilibrer les règles du commerce international contre les subventions déloyales. Les opposants affirment qu'il agit comme une tirelire pour le bien-être de l'entreprise et les lobbyistes. Si l'on peut gagner des votes et de l'influence à Washington, en fin de compte c'est un autre outil pour étendre la domination du dollar à l'échelle mondiale. • Établissements bancaires mondiaux . Il semble que le gouvernement des États-Unis sont entrés en guerre contre les grandes banques mondiales en joignant les clauses et conditions des personnes et entités dans le pays de destination interdite dans le cadre de ses enquêtes. La réponse de l'étranger a été extrêmement négative après BNP Paribas a été giflé par un amende record 9 milliards et une interdiction des opérations en dollars de 1 an. Banque de Christian Noyer, Gouverneur de la France a récemment déclaré, «Le commerce entre la Chine et l'Europe - faire en euros, le faire en renminbi, cesser de le faire en dollars. C'est une affaire qui laissera des traces ». Michel Sapin, le ministre français des Finances, plus clairement appelé à un rééquilibrage des monnaies utilisées pour les paiements mondiaux, affirmant que le cas de BNP Paribas devrait «nous faire comprendre la nécessité d'utiliser une variété de devises» • FACTA. L'loi américaine Foreign Account Tax Compliance (FATCA) entre en vigueur le 1er Juillet pleine 2015. La nouvelle extension de overdollaring ajoutera de nouveaux coûts importants des exigences de déclaration pour les entités financières dans le monde. Beaucoup d'investisseurs basés en mer, ainsi que ceux aux États-Unis qui investissent à l'étranger craignent que, lorsque cette entrée en vigueur le 1er Juillet complète, horizon 2015, environ institutions financières pourraient choisir de transactions libellées en dollars ou non accepter les comptes américains. Les arbitrages sont en augmentation de la consommation et de l'inflation par rapport au système économique source devenir instable si la monnaie est overdollared trop. Il ya aussi le risque de dommages dus à l'inflation excessive ou la génération de la dette.Dans les cas extrêmes, les dévaluations du taux de change coûteuses et complexes, par défaut ou liquidations d'épargne sont nécessaires. Il ya une perte de confiance aussi. Ne pas jeter tout le blâme sur le dollar ! D'autres pays doivent commencer à tracer des stratégies à long terme pour trouver des remplaçants pour le billet vert alors que de facto la monnaie du monde. La Chine est déjà le premier moteur à ce sujet. En 2015, environ 30% des échanges transfrontaliers de la Chine va être réglé dans le renminbi, aussi appelée la «redback».Au cours des derniers mois, les autorités chinoises auraient été réunis et de consultation avec plusieurs pays de l'Asie-Pacifique pour mettre en place la encore provisoirement nommé Asian Infrastructure Investment Bank (AIIb). Le AIIb est une plateforme ouverte et inclusive qui met l'accent sur les infrastructures et accueille non seulement des nations de l'Asie (sauf le Japon bien sûr), mais d'autres aussi, y compris les États-Unis et les pays européens. Avec à la fois la AIIb et BRICS Banque, la Chine prend un rôle de financement plus central, qui est indépendante de la bureaucratie financière actuelle. Vous n'avez pas à être un fan de sport pour apprécier ce qui se passe après une défaite humiliante. Ce qui suit est une perte générale de confiance des supporters et une grande perte de confiance en soi pour l'équipe. Le gouvernement des États-Unis peut finir par se blesser avec ses tactiques alors qu'il a la position dominante. Avant il pourrait y avoir une chute grave de la valeur du dollar américain, plus de richesse contraction, une inflation plus élevée par les prix à l'importation, et moins de richesse US pour soutenir la dette américaine. Mon point de vue sur cette question est que si vous êtes préoccupé par les États-Unis ne sera pas économiquement dominante en cinq ans, commencer à ajouter des actions internationales dans votre portefeuille maintenant et soutenir un retour à un dollar fort. But!
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 21-07-2014 à 07:58:05
| Sur Politis BRICS : le camouflet des pays émergents à l’hégémonie américaine En annonçant à Fortaleza (Brésil), la création de leur propre banque de développement et de leur propre fonds de devises, les pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) sont en passe non seulement de torpiller l’ordre monétaire international, mais de déclencher une révolution géopolitique à l’échelle planétaire. Car si le projet des BRICS va à son terme, c’est bien l’hégémonie américaine héritée de la Seconde guerre mondiale et l’omnipotence du roi-dollar consacrée lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui seront battues en brèche. Résumons succinctement les conditions techniques de l’opération : > la Nouvelle banque de développement (NBD) aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars ; > chaque pays membre participera selon ses moyens ; d’autres pays pourront s’adjoindre à la fine équipe, mais les BRICS se réserveront une part de contrôle minimum de 55% du total. > l’ensemble sera opérationnel avant la prochaine réunion des BRICS, dès 2015 ; le siège de la banque sera située à Shangaï ; > les échanges entre les pays membres s’effectueront directement dans l’une ou l’autre des monnaies de leur cru (et non plus en passant par le billet vert US). Les conséquences géopolitiques Les conséquences de ces décisions sont sans appel pour le vieil ordre occidental chancelant : > Le dollar y perd son hégémonie de monnaie-étalon qui permettait entre autres aux Etats-Unis de faire financer leur énorme dette par les autres pays ; > la Banque mondiale et le FMI, pièces maîtresses du système occidental, perdent une grande part de leurs moyens exclusifs de pression ; > L’arme de dissuasion financière dont disposait exclusivement Washington voit sa force d’impact considérablement réduite ; > un bouleversement d’envergure en matière de répartition des ressources mondiales apparaît comme de plus en plus probable à assez brève échéance (notons que lors du sommet de Fortaleza, Vladimir Poutine a aussi proposé une association énergétique à ses partenaires). Vers un nouvel ordre monétaire international Le camp occidental tente bien sûr de faire bonne figure devant l’annonce. Quand ils ne font pas silence, ses médias s’emploient à essayer d’en banaliser la portée. Mais le camouflet est cuisant pour le vieux système néolibéral septuagénaire. Et la réponse de Poutine aux sanctions américaines et européennes, cinglante. Pour tout dire, il ne fallait pas être fin analyste pour savoir que les mesures radicales prises par les BRICS pendaient depuis longtemps aux nez du suzerain américain et de ses commensaux européens. Il y eut cette alerte d’octobre 2009. Puis ce tout récent accord gazier entre la Russie et la Chine, précipité par les manigances de l’Otan en Ukraine (après l’Irak, la Libye, la Syrie...), mais aussi par les inconséquences financières de la Fed qui, en janvier 2014, firent vaciller les monnaies des BRICS. En décrétant leur émancipation, les pays émergents ouvrent la voie à une refondation de l’ordre monétaire global , condition sine qua non à l’avènement du monde d’après.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 24-08-2014 à 15:19:22
| Le renminbi monnaie de réserve de facto Une information signalée par ‘eurobrics’ (il s’agit d’un site pro européen visant un rapprochement euro-BRICS) à travers sa revue de presse : le renminbi devient de facto une monnaie de réserve. Sur le Financial Times - blog beyondbrics, on apprend cette semaine que plus de 50 banques centrales, en particulier dans le Tiers Monde mais également la Banque de France, considèrent désormais que le renminbi est une monnaie de réserve de facto, alors qu’elle n’a pas officiellement ce statut. C’est actuellement la septième monnaie la plus utilisée dans le monde pour les paiements, et elle pourrait passer au quatrième rang en 2020. « Selon les règles du Fonds monétaire international, le renminbi ne peut pas être déclaré en tant que monnaie de réserve officielle par les banques centrales, parce que certains contrôles sur la monnaie restent en place, ce qui signifie qu'il n'est pas techniquement «librement utilisable». Cela signifie que - aux yeux du FMI - toute somme investie dans renminbi disparaît des réserves. Cependant, certaines banques centrales ont commencé à présenter leurs placements offshore et onshore en renminbi comme une réserve officielle, ce qui indique qu'ils croient que le critère de «librement utilisable» a été atteint dans la pratique. Cela est possible, malgré les règles édictées par le FMI, parce que les banques centrales n'ont pas besoin de divulguer la composition de leurs réserves lors de la déclaration au FMI et que le FMI n’examine pas rigoureusement ce qui est rapporté, sauf si un pays est sous un programme du FMI. » Également China Daily signale des « protocoles d’entente pour le yuan de compensation* et de règlement auprès de la Banque de Corée le 3 juillet, puis quelques jours après avec les banques centrales du Luxembourg et de France ». En juin de tels accords étaient signés avec Londres, Francfort, Hong Kong, Macao, Taiwan, Singapour, et la Malaisie. [* Note : la compensation consiste à effectuer réellement un règlement financier après son règlement virtuel sur ordre électronique.] Cette situation en cours de développement annonce le panier de monnaies de réserve qui détrônera inévitablement le dollar.
Edité le 24-08-2014 à 15:32:18 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 15-09-2014 à 22:32:33
| Un récapitulatif : > Fin 2010, le yuan peut être échangé pour la première fois contre des roubles sur la place boursière de Moscou (avec une cotation électronique). > Fin 2011, la Chine et le Japon annoncent avoir signé un accord pour utiliser leurs monnaies respectives au lieu du dollar dans leurs échanges commerciaux. > En septembre 2012, la Chine et la Russie réitèrent en mettant fin de manière historique au règne du pétrodollar, signant un accord permettant aux Chinois d’acheter autant de pétrole qu’ils le souhaitent en yuan. Cet accord est confirmé par les présidents des deux pays en septembre 2013. > Mars 2013, le Brésil signe un accord lui permettant de payer ses biens importés en reals, tandis que la Chine paiera ses biens importés directement en yuan. > Avril 2013, en Australie, le Premier ministre a annoncé la conversion directe entre le dollar australien et le yuan sans avoir à utiliser le dollar américain comme intermédiaire.
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