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Xuan
Un récapitulatif :

> Fin 2010, le yuan peut être échangé pour la première fois contre des roubles sur la place boursière de Moscou (avec une cotation électronique).

> Fin 2011, la Chine et le Japon annoncent avoir signé un accord pour utiliser leurs monnaies respectives au lieu du dollar dans leurs échanges commerciaux.

> En septembre 2012, la Chine et la Russie réitèrent en mettant fin de manière historique au règne du pétrodollar, signant un accord permettant aux Chinois d’acheter autant de pétrole qu’ils le souhaitent en yuan. Cet accord est confirmé par les présidents des deux pays en septembre 2013.

> Mars 2013, le Brésil signe un accord lui permettant de payer ses biens importés en reals, tandis que la Chine paiera ses biens importés directement en yuan.

> Avril 2013, en Australie, le Premier ministre a annoncé la conversion directe entre le dollar australien et le yuan sans avoir à utiliser le dollar américain comme intermédiaire.
Xuan
Le renminbi monnaie de réserve de facto



Une information signalée par ‘eurobrics’ (il s’agit d’un site pro européen visant un rapprochement euro-BRICS) à travers sa revue de presse : le renminbi devient de facto une monnaie de réserve.
Sur le Financial Times - blog beyondbrics, on apprend cette semaine que plus de 50 banques centrales, en particulier dans le Tiers Monde mais également la Banque de France, considèrent désormais que le renminbi est une monnaie de réserve de facto, alors qu’elle n’a pas officiellement ce statut. C’est actuellement la septième monnaie la plus utilisée dans le monde pour les paiements, et elle pourrait passer au quatrième rang en 2020.

« Selon les règles du Fonds monétaire international, le renminbi ne peut pas être déclaré en tant que monnaie de réserve officielle par les banques centrales, parce que certains contrôles sur la monnaie restent en place, ce qui signifie qu'il n'est pas techniquement «librement utilisable». Cela signifie que - aux yeux du FMI - toute somme investie dans renminbi disparaît des réserves.
Cependant, certaines banques centrales ont commencé à présenter leurs placements offshore et onshore en renminbi comme une réserve officielle, ce qui indique qu'ils croient que le critère de «librement utilisable» a été atteint dans la pratique.
Cela est possible, malgré les règles édictées par le FMI, parce que les banques centrales n'ont pas besoin de divulguer la composition de leurs réserves lors de la déclaration au FMI et que le FMI n’examine pas rigoureusement ce qui est rapporté, sauf si un pays est sous un programme du FMI. »


Également China Daily signale des « protocoles d’entente pour le yuan de compensation* et de règlement auprès de la Banque de Corée le 3 juillet, puis quelques jours après avec les banques centrales du Luxembourg et de France ». En juin de tels accords étaient signés avec Londres, Francfort, Hong Kong, Macao, Taiwan, Singapour, et la Malaisie.
[* Note : la compensation consiste à effectuer réellement un règlement financier après son règlement virtuel sur ordre électronique.]

Cette situation en cours de développement annonce le panier de monnaies de réserve qui détrônera inévitablement le dollar.


Edité le 24-08-2014 à 15:32:18 par Xuan


Xuan
Sur Politis

BRICS : le camouflet des pays émergents à l’hégémonie américaine


En annonçant à Fortaleza (Brésil), la création de leur propre banque de développement et de leur propre fonds de devises, les pays émergents des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) sont en passe non seulement de torpiller l’ordre monétaire international, mais de déclencher une révolution géopolitique à l’échelle planétaire.

Car si le projet des BRICS va à son terme, c’est bien l’hégémonie américaine héritée de la Seconde guerre mondiale et l’omnipotence du roi-dollar consacrée lors des accords de Bretton Woods en 1944 qui seront battues en brèche.

Résumons succinctement les conditions techniques de l’opération :

> la Nouvelle banque de développement (NBD) aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars ;
> chaque pays membre participera selon ses moyens ; d’autres pays pourront s’adjoindre à la fine équipe, mais les BRICS se réserveront une part de contrôle minimum de 55% du total.
> l’ensemble sera opérationnel avant la prochaine réunion des BRICS, dès 2015 ; le siège de la banque sera située à Shangaï ;
> les échanges entre les pays membres s’effectueront directement dans l’une ou l’autre des monnaies de leur cru (et non plus en passant par le billet vert US).

Les conséquences géopolitiques

Les conséquences de ces décisions sont sans appel pour le vieil ordre occidental chancelant :

> Le dollar y perd son hégémonie de monnaie-étalon qui permettait entre autres aux Etats-Unis de faire financer leur énorme dette par les autres pays ;
> la Banque mondiale et le FMI, pièces maîtresses du système occidental, perdent une grande part de leurs moyens exclusifs de pression ;
> L’arme de dissuasion financière dont disposait exclusivement Washington voit sa force d’impact considérablement réduite ;
> un bouleversement d’envergure en matière de répartition des ressources mondiales apparaît comme de plus en plus probable à assez brève échéance (notons que lors du sommet de Fortaleza, Vladimir Poutine a aussi proposé une association énergétique à ses partenaires).

Vers un nouvel ordre monétaire international

Le camp occidental tente bien sûr de faire bonne figure devant l’annonce. Quand ils ne font pas silence, ses médias s’emploient à essayer d’en banaliser la portée. Mais le camouflet est cuisant pour le vieux système néolibéral septuagénaire. Et la réponse de Poutine aux sanctions américaines et européennes, cinglante.

Pour tout dire, il ne fallait pas être fin analyste pour savoir que les mesures radicales prises par les BRICS pendaient depuis longtemps aux nez du suzerain américain et de ses commensaux européens.

Il y eut cette alerte d’octobre 2009. Puis ce tout récent accord gazier entre la Russie et la Chine, précipité par les manigances de l’Otan en Ukraine (après l’Irak, la Libye, la Syrie...), mais aussi par les inconséquences financières de la Fed qui, en janvier 2014, firent vaciller les monnaies des BRICS.

En décrétant leur émancipation, les pays émergents ouvrent la voie à une refondation de l’ordre monétaire global , condition sine qua non à l’avènement du monde d’après.
Xuan
Sur le site Forbes le conseiller en investissement Rudy Martin analyse "l'alliance anti-dollar" et ses conséquences pour l'hégémonie US.
La traduction est abominable mais on saisit quand même le sens général.


________________




juillet 2014
Aperçus investissement de Rudy Martin


Pas juste un autre Alliance anti-dollar - La Banque BRICS


La douleur de la Coupe du Monde à domicile foule arrêtée au Brésil après l'humiliante défaite 7-1 par l'Allemagne. L'article de la semaine dernière a des avantages spéciaux Brésil contre des rivaux régionaux. De toute évidence, ce n'était pas le cas contre un concurrent basé en Europe hier soir.
Heureusement, pour les fans locaux, le Brésil va contre les États-Unis sur un autre champ de la semaine prochaine - et cette fois avec certains joueurs de pouvoir réel. L'équipe à l'échelle mondiale est dirigée par la Chine avec l'Inde, la Russie et l'Afrique du Sud en tant que participants clés ainsi.

Dans quelques jours, le sixième Sommet des BRICS va mettre les dernières modifications sur une nouvelle architecture financière en réponse à une économie mondiale overdollared.
Le plan combine un fonds de stabilisation monétaire appelé arrangement de la réserve du contingent (ARC) avec une banque de développement appelé la Banque de développement BRICS.
L'ARC aura un total de 100 milliards de dollars en capitaux - 41 milliards de dollars par la Chine, le 18 milliards de dollars par le Brésil, l'Inde et la Russie, et 5 milliards de dollars en Afrique du Sud. La Banque de développement BRICS commencera à fonctionner avec un capital de 50 milliards de dollars, avec des contributions de 10 milliards de dollars de garanties de 40 milliards de dollars de chacun de ses membres.La banque sera en mesure d'étendre à 100 milliards de dollars dans les deux ans, et 200 milliards de dollars en cinq ans; il aura la capacité de financer jusqu'à 350 milliards de dollars.

Normalement, les États-Unis est un membre et un des principaux donateurs, chaque grande banque multilatérale de développement.
Toutefois, la Banque BRICS n'est pas juste une autre banque de développement. Il s'agit d'une alliance anti-dollar de sevrer le monde hors dépendance excessive sur les dollars - overdollaring.

Le concept de overdollaring

Empruntons un concept du domaine de la technologie, l'overclocking, et l'appliquer au dollar américain pour expliquer notre situation monétaire actuelle.
Overdollaring est le processus de fabrication d'une monnaie ou un autre composant opèrent dans le commerce international autre que celui pour qui la devise source est indiquée pour (d'où le nom 'overdollaring'). Les principaux exemples de cette situation sont le pétrole et d'autres matières premières. Taux et les opérations de change nettes coûts et les conditions peuvent également être changées (réduit en faveur de l'acheteur), ce qui peut augmenter le rythme auquel métiers flux. La plupart des techniques overdollaring augmentent la consommation de produits de base, générant plus de l'inflation, dont les effets doivent être dispersées si l'économie de la source est de rester opérationnel.
Fondamentalement, ça a été une erreur historique à utiliser un pays ou une monnaie unique comme mesure centrale de contrôler quoi que ce soit sur une base globale. Les partisans de devises mondiales numérique que point de sortie.
Voici quelques exemples actuels de overdollaring.

La Banque d'import-export. partisans de l'extension du mandat de la banque citent comme un moyen de rééquilibrer les règles du commerce international contre les subventions déloyales. Les opposants affirment qu'il agit comme une tirelire pour le bien-être de l'entreprise et les lobbyistes. Si l'on peut gagner des votes et de l'influence à Washington, en fin de compte c'est un autre outil pour étendre la domination du dollar à l'échelle mondiale.

Établissements bancaires mondiaux . Il semble que le gouvernement des États-Unis sont entrés en guerre contre les grandes banques mondiales en joignant les clauses et conditions des personnes et entités dans le pays de destination interdite dans le cadre de ses enquêtes. La réponse de l'étranger a été extrêmement négative après BNP Paribas a été giflé par un amende record 9 milliards et une interdiction des opérations en dollars de 1 an. Banque de Christian Noyer, Gouverneur de la France a récemment déclaré, «Le commerce entre la Chine et l'Europe - faire en euros, le faire en renminbi, cesser de le faire en dollars. C'est une affaire qui laissera des traces ». Michel Sapin, le ministre français des Finances, plus clairement appelé à un rééquilibrage des monnaies utilisées pour les paiements mondiaux, affirmant que le cas de BNP Paribas devrait «nous faire comprendre la nécessité d'utiliser une variété de devises»
• FACTA. L'loi américaine Foreign Account Tax Compliance (FATCA) entre en vigueur le 1er Juillet pleine 2015. La nouvelle extension de overdollaring ajoutera de nouveaux coûts importants des exigences de déclaration pour les entités financières dans le monde. Beaucoup d'investisseurs basés en mer, ainsi que ceux aux États-Unis qui investissent à l'étranger craignent que, lorsque cette entrée en vigueur le 1er Juillet complète, horizon 2015, environ institutions financières pourraient choisir de transactions libellées en dollars ou non accepter les comptes américains.

Les arbitrages sont en augmentation de la consommation et de l'inflation par rapport au système économique source devenir instable si la monnaie est overdollared trop. Il ya aussi le risque de dommages dus à l'inflation excessive ou la génération de la dette.Dans les cas extrêmes, les dévaluations du taux de change coûteuses et complexes, par défaut ou liquidations d'épargne sont nécessaires. Il ya une perte de confiance aussi.

Ne pas jeter tout le blâme sur le dollar !

D'autres pays doivent commencer à tracer des stratégies à long terme pour trouver des remplaçants pour le billet vert alors que de facto la monnaie du monde.
La Chine est déjà le premier moteur à ce sujet. En 2015, environ 30% des échanges transfrontaliers de la Chine va être réglé dans le renminbi, aussi appelée la «redback».Au cours des derniers mois, les autorités chinoises auraient été réunis et de consultation avec plusieurs pays de l'Asie-Pacifique pour mettre en place la encore provisoirement nommé Asian Infrastructure Investment Bank (AIIb). Le AIIb est une plateforme ouverte et inclusive qui met l'accent sur les infrastructures et accueille non seulement des nations de l'Asie (sauf le Japon bien sûr), mais d'autres aussi, y compris les États-Unis et les pays européens.


Avec à la fois la AIIb et BRICS Banque, la Chine prend un rôle de financement plus central, qui est indépendante de la bureaucratie financière actuelle.
Vous n'avez pas à être un fan de sport pour apprécier ce qui se passe après une défaite humiliante. Ce qui suit est une perte générale de confiance des supporters et une grande perte de confiance en soi pour l'équipe.
Le gouvernement des États-Unis peut finir par se blesser avec ses tactiques alors qu'il a la position dominante. Avant il pourrait y avoir une chute grave de la valeur du dollar américain, plus de richesse contraction, une inflation plus élevée par les prix à l'importation, et moins de richesse US pour soutenir la dette américaine.
Mon point de vue sur cette question est que si vous êtes préoccupé par les États-Unis ne sera pas économiquement dominante en cinq ans, commencer à ajouter des actions internationales dans votre portefeuille maintenant et soutenir un retour à un dollar fort.
But!
Xuan
Sur Ria Novsti

Les Etats-Unis effectueront les transactions en yuans chinois


Le renminbi (RMB) arrive en force sur le sol américain. Selon l’organisation bancaire internationale SWIFT, le volume des transactions en monnaie chinoise a triplé en une année. Les entreprises américaines trouvent plus avantageux abandonner le dollar et effectuer les transactions en yuans chinois avec leurs partenaires en RPC, car en utilisant le dollar, elles sont obligées de payer des frais de commission.

Il y a encore un an, seulement 9% des entreprises américaines utilisaient le RMB pour payer leurs fournisseurs en Chine. Selon le Wall Street Journal , cette année ce taux a augmenté jusqu’à 28%. Désormais plus personne ne boude le yuan, que cela soient de petits importateurs spécialisés dans l’importation du textile et des biens de consommation, ou les grandes entreprises, comme Ford Motor. Car en effectuant des transactions directement en yuans, les importateurs américains économisent au moins 4 à 5% du montant de leurs contrats.

Et les Etats-Unis ne sont pas les seuls à augmenter la part des transactions en devise chinoise. Lors de la visite du chef d’Etat chinois Xi Jinping en Corée du Sud, la Banque de Chine et la Banque de Corée ont signé un accord sur l’ouverture d’un centre de traitement financier à Séoul, chargé d’effectuer des transactions exclusivement en monnaie chinoise. Précédemment, la Chine a atteint un accord avec la France sur la création d’un système de paiement opérant avec le yuan, et un accord avec la banque russe VTB sur les transactions directes en devise de la RPC. Enfin la Bourse de Londres a signé un accord avec deux banques chinoises pour effectuer les transactions en RMB.

Cela fait longtemps que l’opérateur financier de Pékin se pose comme objectif de faire du yuan chinois un concurrent du dollar. Cependant, les premiers pas dans ce domaine n’ont été effectués seulement récemment. Pendant assez longtemps, la plupart des sociétés occidentales accusaient Pékin de mener une politique monétaire inflexible et abaisser sensiblement le taux du yuan chinois par rapport au dollar. Ce fut l’argument principal que les pays occidentaux utilisaient contre les transactions en devise de la RPC. Cependant, le gouvernement chinois a finalement adopté des mesures de libéralisation progressive de la politique monétaire. Le couloir de la fluctuation de la devise a été élargi jusqu’à 2% et une série de restrictions concernant la circulation des capitaux a été levée. Selon Sergueï Loukonine du Centre d'études de l'Asie-Pacifique sous l’égide de l'Académie des sciences de Russie, il n’est pas exclu que le yuan puisse devenir une monnaie entièrement convertible au cours des trois ans à venir.

« Les autorités chinoises veulent faire transformer progressivement le yuan en une monnaie de réserve » , explique-t-il. « Pour ce faire, la part du yuan dans les paiements internationaux est en train d’augmenter. Et la Chine va alors en tirer des avantages financiers considérables. Car le yuan va devenir une monnaie beaucoup plus stable et les exportateurs vont pouvoir en tirer des profits plus importants. Et si le yuan va devenir une monnaie de réserve, même si cela risque de prendre beaucoup de temps, la Chine pourra avoir une influence sur le système monétaire mondial » .

Toutefois, à l’heure actuelle, la part du yuan dans le commerce international ne correspond pas à la place de la Chine dans l’économie mondiale, note l’expert russe. Aucune banque centrale, à l'exception de la Banque de Chine, ne détient actuellement ses réserves monétaires en devise chinoise. Le yuan ne fait pas partie du système CLS, qui représente plus de la moitié des opérations de conversion en monnaies internationales.

A court terme, il sera donc difficile de rendre le système monétaire mondial moins dépendant du dollar américain, conclut Sergeï Loukonine. 70% des transactions financières dans le monde s’effectuent toujours en monnaie américaine. Quant au yuan chinois, il n’occupe que la septième place dans le monde par la fréquence d’utilisation. Toutefois rien n’empêche la monnaie chinoise de monter dans ce classement. Car le nombre de pays qui désirent effectuer des transactions directement en renminbi, en contournant le dollar, est en augmentation constante.

Léonide Kovatchitch
Xuan
Sur Médiapart le blog de Lucie Couvreur replace cet événement dans le cadre de la toile tissée par la Chine autour de l'hégémonisme US, comme les liaisons économiques régionales réglées en monnaie locale, qui desserrent petit à petit l'étau de la domination du dollar et condamnent à terme sa position monopoliste :


DOLLAR : KO Par encerclement ? Chine et Brics sont en train de gagner


04 JUILLET 2014 | PAR LUCIE COUVREUR

Dollar KO par encerclement : les Chinois sont bien les champions du monde du jeu de GO

GAGNER LA GUERRE SANS COMBATTRE
SUN TZU


Depuis le début du mois de Juillet , les annonces en provenance de la Chine s'enchaînent inexorablement .. et elles sont toutes primordiales
Tout d'abord , sur la Chine elle même
1° ) La Banque Centrale de Chine vient de ratifier un accord avec Londre pour une conversion Yuan /Livre Britannique

Le London Stock Exchange Group (LSEG) a signé mardi des accords avec deux banques publiques chinoises pour stimuler le commerce offshore du yuan au Royaume-Uni.

Un partenariat avec Bank of China (BOC) permettra au LSEG et à l'organisme de crédit d'évaluer et d'établir conjointement les règles de compensation et le processus de financement de futurs produits libellés en yuans, a indiqué le LSEG dans un communiqué publié sur son site internet hier. Bank of China, troisième plus grand organisme de prêt en Chine en termes d'actifs, vise à devenir un membre de la LSEG.

« La Chine sera en mesure de raccourcir le processus d'internationalisation de sa monnaie d'au moins 10 ans si elle peut puiser dans le marché européen », a expliqué M. Dai. « Londres est un bon lieu de départ, car la ville a de l'expérience dans le commerce de devises étrangères et parce que les résultats de son marché financier ont un fort impact sur les pays de la zone euro. »


2° ) La Chine vient de prendre contact et signer des accords avec deux banques centrales Européennes :
La Banque centrale du Luxembourg
La Banque de France
La banque centrale signe deux MoUs avec des banques centrales européennes
Le contenu de cet accord est très important car il précise que :
La signature de ce MoU est une première étape vers la création d'une infrastructure de compensation et de règlement des transactions en renminbi à Paris.
Cela veut dire que désormais , les flux de capitaux ne seront plus contrôlables par les deux chambres de compensation Européennes qui ne le sont pas : Euroclear et Clearstream, puisque même si Clearstream appartient à Deutsche Boerse sur le papier, il semble bien que les actionnaires soient situés sur le territoire américain, et Euroclear appartient à JP MORGAN

Pourquoi le Luxembourg ?

Parce que ce pays étant le premier pays en détention de capitaux, il est essentiel de faire que les transferts qui avaient un peu l'habitude de se diriger vers les paradis fiscaux américains ou Britanniques puissent se diriger vers l'Asie en toute discrétion.

De plus en signant séparément avec des Banques centrales nationales, La Chine neutralise toute opposition intervention de Draghi sur ces sujets.

3° ) La Chine crée une Banque Mondiale concurrente

Jusque-là, 22 pays ont pris part à ce projet qui a pour ambition de créer une nouvelle « Route de la Soie », un réseau ancien de routes commerciales entre l’Asie et l’Europe, reliant la ville de Chang’an (actuelle Xi’an) en Chine à la ville d’Antioche, en Syrie médiévale (aujourd’hui en Turquie).
L’institution de développement devrait porter le nom d’Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) et couvrir une zone s’étendant de la Chine au Moyen-Orient.
Les financements devraient notamment servir à développer des infrastructures dans toute la région, dont une ligne de chemin de fer colossale reliant Pékin à Bagdad, selon des sources citées par le Financial Times.

4° ) Elle a d'autant plus les moyens de ses ambitions que les banques Chinoises représentent désormais 1/3 des profits mondiaux

et les trois premiers investisseurs mondiaux sont :
Les trois premiers investisseurs mondiaux en 2013 étaient le chinois PetroChina avec 50,2 milliards de dollars, le russe Gazprom (44,5 milliards) et le brésilien Petrobras (41,5 milliards). Total est le septième plus gros investisseur avec 30,8 milliards, devant EDF (17e avec 18,4 milliards) et GDF Suez (43e avec 10,4 milliards).
Romandie.com

Ce sont des pays qui n'ont pas abandonné le pouvoir régalien de création monétaire et dans lesquels l'Etat garde le contrôle sur ces entreprises.
Comme quoi la libéralisation des services énergétiques n'est pas favorable à l'investissement , les chinois , les Russes et le Brésil l'ont bien compris

5° ) La Chine vient de signer un contrat total de Libre Echange avec la Suisse.

C’est le premier traité de ce genre que l’Empire du Milieu passe avec un pays d’Europe.
Les suisses se sont ainsi mis à l'abri des délires et des diktats de l'Union Européenne , bien souvent dictés par Washington .


6° ) Le prochain sommet des BRICS va être très dense : Nouvelle architecture Financière

avec en particulier Un Fonds de Réserve monétaire nommé Accord de Fonds de Réserves (« Contingent Reserve Arrangement (CRA) » en anglais) et une banque de développement, appelée Banque BRICS, rempliront les fonctions de mécanisme multilatéral d’appui aux balances des paiements et fonds de financement de l’investissement.
De facto, les BRICS prendront leurs distances avec le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM), institutions crées il y a 70 ans sous l’orbite du Département d’Etat au Trésor des Etats-Unis d’Amérique.
Au milieu de la crise, les deux initiatives ouvrent des espaces de coopération financière face à la volatilité du dollar, et des alternatives de financement pour les pays en situation critique sans les soumettre à conditions à travers des programmes d’ajustement structurel et de reconversion économique.

Ce nouveau sommet des Brics met quelque part le FMI totalement sur la touche.
Laissant de coté que, contrairement à l’ « Initiative Chiang Mai » (Chiang Mai Initiative en anglais, dont font partie la Chine, le Japon, la Corée du Sud et 10 économies de l’Association des Nations du Sud Est asiatique), le CRA BRICS pourra se passer de l’aval du FMI pour réaliser ses prêts, ce qui garantit une meilleure autonomie face à Washington. La guerre des devises des économies centrales contre les économies de la périphérie capitaliste exige sa mise en œuvre dans de brefs délais.


7° ) L'Argentine est invitée à ce sommet

Dans ce contexte, il est évident que la dédollarisation est en train de prendre une ampleur sans précédent. La puissance des USA vient aussi du fait que le dollar est la monnaie étalon planétaire. Si il perd ce rôle, les USA n'ont plus de pouvoir, ni de contrôle. Ils deviennent un grand pays comme un autre.
Et c'est bien cette dédollarisation qui est en train sans doute de provoquer des fuites massives de capitaux en dehors du territoire américain qui fait que le premier Etat qui risque de faire faillite est bien l'état Américain qui n'arrive plus à se financer du tout.

Alors ils essaient d'imaginer des solutions démentes comme taxer la revente des T bonds. Mais quel serait l'investisseur assez fou pour acheter un actif financier qu'il ne pourra revendre sans risquer une perte financière majeure ?
Ou qu'ils décident d'allonger unilatéralement les maturités obligataires
Ou encore, comme vient de l'annoncer Lagarde, de faire des saisies sur les assurances vies. Ce qui aurait un double avantage, provoquer une panique Européenne pour faire revenir des capitaux aux USA.

Mais toutes ces décisions sont désormais totalement inefficaces, pire, elles vont empirer les situations , comme vient sans doute de le faire l'amende infligée à la BNP qui en dehors du chantage politique sur l'armement livré à la Russie a sans doute également obéi à cette logique d'essayer par tous les moyens de rapatrier des capitaux sur le territoire américain.

Pourquoi : parce qu'il faudrait une vraie stratégie politique pour imposer une politique économique et sociale aux financiers qui la refusent et que cette stratégie n'est possible que si l'état a conservé un pouvoir régalien qui est celui de la création monétaire.
Ce qui est le cas de tous les pays des Brics et c'est la raison pour laquelle leur stratégie est cohérente et efficace et elle sert l'intérêt général des populations qu'ils représentent.

Les intérêts des financiers qui dirigent les Etats Unis (actionnaires de la FED) sont aujourd'hui contradictoires, il n'y a plus de stratégie aucune, ils sont antagonistes avec ceux de leurs clients ainsi que ceux du peuple américain comme ceux des peuples Européens vassalisés.

En Europe, pas plus qu'aux USA , il n'y a désormais de pilote dans l'avion .. et le dollar est en train de se trouver mis Knock Out par une stratégie cohérente de la part de la Chine et des Brics , ce qui nous promet des turbulences certaines dans le cours de l'été , turbulences qui auront d'énormes impacts économiques et sociaux .

P.S. : Tous les calculs des articles cités, en particulier concernant les nouvelles banques de développement ou mondiales en train de se créer sont en dollars par simple sémantique et facilité journalistique. Je ne pense pas que dans le contexte actuel, surtout avec l'histoire BNP, ces banques conservent beaucoup de leurs actifs en dollars.

Sun Tzu : Gagner la guerre sans Combattre

Mise à JOUR du 5 Juillet : 14H 13 :
8° ) Accords Chine /Corée du Sud
South Korea and China have agreed to create a market for direct trading of the yuan and won, which is hoped, will help reduce the pressure of the US dollar, as well as cut foreign exchange costs and boost bilateral investment.
9° ) Création d'un Fonds Monétaire Africain
Le FMI semble être lui aussi totalement marginalisé

10° ) Déclaration de Mr NOYER (Banque de France ) sur les conséquences de la condamnation BNP sur le dollar
Bank of France Governor Christian Noyer said the U.S. investigation into BNP Paribas SA (BNP)’s dealings with sanctioned nations may encourage companies to stop using dollars in international transactions.
Xuan
Rianovosti apporte d'autres précisions :


Les pays du BRICS comptent partager leurs réserves


13:21 04/07/2014
MOSCOU, 4 juillet - RIA Novosti


Le gouvernement russe a adopté hier le projet d’accord visant à créer un fonds de stabilisation des réserves monétaires du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud (groupe des Brics), écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Ce nouveau mécanisme dont le lancement devrait être annoncé le 15 juillet lors du sommet des BRICS au Brésil, a été conçu par ces pays comme une alternative aux crédits du Fonds monétaire international (FMI). La Russie investira 18 milliards de dollars sur un total de 100 milliards, permettant à Moscou d’emprunter la même somme en cas de fluctuations graves du rouble ou de manque de liquidités en dollars.

L’idée de créer ce fonds de réserve a été pour la première fois évoquée lors de la rencontre des pays du BRICS en marge du sommet du G20 à Los Cabos en 2012. La formation de ce mécanisme est considérée comme une alternative aux emprunts auprès des organisations financières internationales. Selon le projet de création du fonds, examiné hier par le gouvernement russe, les réserves en dollars des pays resteront dans leurs banques centrales mais, suite à la demande d’un pays, pourraient lui être transmises afin d’apaiser les fluctuations des marchés financiers et réduire le risque de fuite des capitaux.

D’après la note d’intention du décret gouvernemental concernant la signature de l’accord, ce fonds permettra de réagir aux "décisions peu prévisibles de la Réserve fédérale des États-Unis et de la Banque centrale européenne (BCE)" . Ainsi, selon Morgan Stanley, l’annonce par la Réserve fédérale de son intention de supprimer ses programment d’amortissement a réduit les réserves monétaires des pays émergents de 81 milliards de dollars. Ce fonds serait donc une sorte d’assurance contre un manque de liquidité en dollars. L’accord stipule que les pays sont en mesure de demander l’accès à ces ressources à n’importe quel moment, y compris comme une mesure préventive.

Selon l’accord, la Chine apportera la contribution la plus importante (41 milliards de dollars), alors que la Russie, le Brésil et l’Inde investiront chacun 18 milliards de dollars, les 5 milliards restants étant versés par l’Afrique du Sud. L’emprunt éventuel de la Russie sera égal à sa contribution, tandis que la Chine ne pourrait obtenir que la moitié de la somme investie. La condition principale d’octroi des fonds prévoit l’existence d’un accord effectif entre le pays-emprunteur et le FMI concernant un crédit (aucun pays du Brics n’en a pour le moment). Sinon, le volume maximal du crédit ne pourra pas dépasser 30% de la contribution du pays, précise le document.

Il restera tout de même plus facile d’obtenir un crédit des Brics que du FMI, estime Sergueï Poukhov du Centre pour le développement. Selon lui, "le Brésil, la Russie et l’Inde reçoivent en réalité des garanties en se fondant sur les réserves chinoises, ce qui devrait apaiser l’appétit des spéculateurs qui misent sur l’affaiblissement des monnaies de ces pays". Les décisions en matière d’octroi des crédits seront prises par un conseil d’administration regroupant les chefs des banques centrales ou les ministres des finances des pays du Brics. Le rôle de coordinateur appartiendra au pays-président du groupe (poste occupé en alternance). En cas de non-remboursement du crédit le mauvais payeur devra placer des obligations, étant "hors de la juridiction de l’emprunteur" et sera donc incapable de les restructurer ou de les annuler.

Les accords concernant la création du fonds de stabilisation et d’un autre mécanisme financier - la Banque de développement avec 50 milliards de dollars de fonds initiaux (10 milliards de chaque pays du Brics) - devraient être signés le 15 juillet lors du sommet du groupe au Brésil.
Xuan
Publié le 09 juillet 2014 à 08h13 sur La Presse.CA

Les pays émergents prêts à créer leur propre Banque mondiale


Le siège de la nouvelle banque de développement sera situé soit à Shanghai, soit à New Delhi. Le directeur de l'institution sera nommé pour cinq ans et les décisions devront être approuvées par quatre des cinq pays membres.

GERMAIN MOYON
Agence France-Presse
Moscou


Les grands pays émergents des BRICS se sont mis d'accord pour créer la semaine prochaine leur banque de développement, devant concurrencer des institutions économiques internationales qui ne les représentent pas assez, a annoncé mercredi la Russie.

Objectif de longue date, la mise sur pied de la «Nouvelle banque de développement» figure en tête du menu du sommet qui doit réunit les 15 et 16 juillet Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.

Le ministre russe des Finances Anton Silouanov l'a annoncé mercredi: les principaux points de désaccord ayant été réglés, l'acte de naissance de l'établissement, d'une force de frappe potentielle de 100 milliards de dollars et appelé à financer des infrastructures, pourra être paraphé.

«Il faut introduire des amendements aux législations, dont les lois de budget, ratifier les décisions. Cela va prendre du temps et si on y arrive en 2015, nous la lancerons en 2016» , a indiqué le ministre, cité par les agences russes.

Le principe de la création de cette banque, mais aussi d'une réserve commune de devises étrangères, avait été acté il y a deux ans. Mais depuis les négociations achoppaient et le sommet de mars 2013 en Afrique du Sud s'était soldé par un échec.

Finalement, a expliqué M. Silouanov, chaque pays apportera deux milliards de dollars d'ici à sept ans, soit un capital de 10 milliards de dollars. Pour masquer cette somme modeste au vu des ambitions de départ, le ministre russe a souligné que la force de frappe potentielle serait de 100 milliards de dollars.

Le siège sera situé soit à Shanghai, soit à New Delhi. Le directeur de l'institution sera nommé pour cinq ans et les décisions devront être approuvées par quatre des cinq pays membres.

Le ministre russe a indiqué que la banque, spécialisée dans les travaux d'infrastructure, serait ouverte à d'autres pays membres de l'ONU mais que la part des cinq pays des Brics devrait rester supérieure à 55%.

Vers un «mini-FMI»

La mise sur pied de ces deux institutions économiques concurrentes de celles de Bretton Woods basées à Washington (Banque mondiale et Fonds monétaire international), répond à la volonté des pays émergents de s'affranchir de la tutelle des Occidentaux.

Elle se trouve renforcée par l'impasse dans laquelle se trouve la réforme du FMI. Censée rééquilibrer le fonds en faveur des pays émergents actuellement très peu représentés au niveau des droits de vote, cette dernière est bloquée au Congrès des États-Unis.

Le fossé économique qui sépare pays riches et émergents s'est élargi l'an dernier avec la diminution du soutien de la banque centrale des États-Unis à l'économie américaine. Les flux financiers qui ont suivi ont ébranlé de nombreux marchés émergents, confrontés à une chute de leur monnaie au moment où leur croissance, il y a peu spectaculaire, ralentit.

À ce titre, le «mini-FMI» , c'est à dire la réserve de devises que préparent les BRICS doit apporter un coussin de protection essentiel contre les fluctuations des marchés avec 100 milliards de dollars: 41 milliards apportés par la Chine, 18 milliards par l'Inde, le Brésil et la Russie et 5 milliards par l'Afrique du Sud.

Seul un « accord-cadre» non contraignant doit être signé la semaine prochaine sur ce point, selon M. Silouanov.

Concrétisée, une telle institution «changerait la donne» , estime l'économiste Charles Robertson, de la banque d'investissement Renaissance Capital. «Elle donnerait accès à l'Afrique du Sud ou l'Inde à d'énormes réserves de changes et leur permettrait de résister» à une chute de leurs marchés comme celle causée l'an dernier par l'évolution de la politique monétaire américaine.

« Une banque de développement n'a pas autant d'intérêt» car «il existe une grande quantité de banques de ce genre» et que sa taille reste modeste, poursuit-il.

Pour autant, « elle est intéressante parce qu'il s'agit de la première institution multilatérale qui sera probablement basée en Chine» , relève l'économiste.

Pour la Russie, le sujet est très symbolique au moment où la crise ukrainienne l'a isolée de la scène internationale: exclue du G8, elle se trouve proche de la récession en raison de la menace de sanctions occidentales contre son économie.

Les autres pays des BRICS se sont abstenus lors du vote à l'ONU condamnant le rattachement de la Crimée à la Russie.
Xuan
l'agressivité US semble précipiter les choses :

Sur Capital

Les pays émergents auront bientôt leur propre banque


Source : Reuters 09/07/2014 à 10:43 / Mis à jour le 09/07/2014 à 12:23


La présidente brésilienne Dilma Rousseff, le Premier ministre indien Manmohan Singh, le président russe Vladimir Putin, son homologue chinois Xi Jinping et le chef de l'Etat sud-africain Jacob Zuma (de gauche à droite) après une réunion des BRICS en marge d'un sommet du G20 à St-Pétersbourg. La création de la banque de développement des BRICS, dotée de 100 milliards de dollars et destinée à financer des projets d'infrastructure, sera officialisée par ses dirigeants lors d'un sommet les 15 et 16 juillet à Fortaleza, au Brésil. /Photo prise le 5 septembre 2013/REUTERS/Sergei Karpukhin

Les pays émergents des BRICS auront enfin leur banque de développement la semaine prochaine, a déclaré mercredi le ministre russe des Finances, Anton Silouanov.

La création de cette banque dotée de 100 milliards de dollars et destinée à financer des projets d'infrastructure sera officialisée par les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud lors d'un sommet les 15 et 16 juillet à Fortaleza, au Brésil.

Ils décideront si l'institut, dont le lancement a longtemps été retardé en raison de désaccords sur son financement et sa structure de direction, aura son siège à Shanghai ou a New Delhi, a ajouté Anton Silouanov.

Ce projet est la première réalisation concrète du groupe des BRICS, qui n'a pas su l'an dernier se mettre d'accord sur un plan d'action coordonnée pour lutter contre les sorties de capitaux hors des marchés émergents en raison de la réduction par les Etats-Unis de leur politique d'assouplissement monétaire.

Cette banque symbolise l'influence grandissante des BRICS, voulue par Moscou en réaction aux sanctions infligées à la Russie par les puissances occidentales après l'annexion de la Crimée.

La capitalisation de la banque, qui a longtemps fait débat, se précise avec dans un premier temps 10 milliards de dollars de liquidités sur sept ans, équitablement répartis entre les pays fondateurs, et 40 milliards de dollars de garanties, a fait savoir le ministre russe.

Cette somme sera progressivement portée à 100 milliards de dollars et la banque pourra commencer à prêter en 2016, a-t-il ajouté.

La banque est prête à s'ouvrir à d'autres pays membres des Nations unies mais la participation détenue par les BRICS ne sera jamais inférieure à 55%. La présidence sera tournante avec des mandats de cinq ans. Il n'a pas encore été décidé quel pays l'assurerait en premier, a dit Anton Silouanov.

Les dirigeants des BRICS signeront par ailleurs un protocole d'accord portant sur leur autre projet majeur, un fonds de 100 milliards de dollars destiné stabiliser le marché des changes et à faire face aux sorties de capitaux provoquées par le renchérissement du dollar.

"Nous sommes parvenus à un accord" , a dit Anton Silouanov. "Etant donné la volatilité des capitaux, il est important pour nos pays d'avoir cette protection en plus de celle du Fonds monétaire international" .

Ce fonds, dont la Chine sera le premier contributeur avec 41 milliards de dollars, pourrait être opérationnel en 2015, a déclaré un haut responsable brésilien.

(Patrick Vignal pour le service français)

© 2014 Reuters - Tous droits de reproduction réservés par Reuters.
Xuan
Dans cet article du Monde, un pas supplémentaire dans la constitution d'un pôle financier hors de l'emprise US.


A la Coupe des BRICS, la Chine part favorite

LE MONDE | 07.07.2014 à 09h12 |
Par Sylvie Kauffmann


Le 15 juillet, le Mondial sera fini, mais un autre match va se jouer au Brésil. Plus discret, moins festif. Et, pourtant, tellement XXIe siècle. Cette compétition-là a pour théâtre les BRICS, acronyme des cinq économies émergentes – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – qui, en s'associant de façon informelle mais en voie d'institutionnalisation, peuvent apparaître comme le premier défi sérieux à l'ordre international issu de Bretton Woods, au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Les 15 et 16 juillet donc, les dirigeants des BRICS réunis à Fortaleza puis à Brasilia devront se mettre d'accord sur le lieu du siège de la future banque de développement qu'ils prévoient de créer. Et devinez ? Shanghaï tient la corde. Certes, les cinq pays contribueront à parts égales au capital initial de l'établissement, qui devrait être de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros). Mais les BRICS devraient aussi s'entendre sur la création d'un fonds d'urgence de 100 milliards pour faire face aux crises financières et, là, Pékin apportera la part du lion, 41 milliards de dollars. Quoi de plus naturel donc pour la Chine, assise sur une montagne de réserves de changes, que de revendiquer le siège de la future institution ?

D'autant plus que la Chine, toujours elle, a une autre banque en projet, régionale, celle-là : la Banque asiatique d'investissements en infrastructures. On peut parier qu'elle verra le jour avant la banque des BRICS, car même s'il s'agit d'une institution multilatérale, la Chine en est le maître d'œuvre et en sera le principal bailleur de fonds : efficacité garantie.
Le président Xi Jinping en avait émis l'idée pendant sa visite en Indonésie, en octobre 2013. Depuis, l'idée a fait son chemin, pilotée par le ministre des finances, Lou Jiwei, et le patron du fonds d'investissement China International Capital Corp., Jin Liqun. Le Financial Times croit savoir que le capital initial, prévu de 50 milliards de dollars là aussi, allait en fait être doublé.

UN EMBRYON DE SYSTÈME PARALLÈLE

Qu'y a-t-il de commun entre ces deux projets ? Tous deux sont perçus comme des alternatives aux institutions qui forment l'ossature du système financier international hérité de Bretton Woods, dominé par les Etats-Unis, l'Europe et le Japon. Un embryon de système parallèle, en quelque sorte.
Les commentateurs russes, d'humeur ouvertement anti-occidentale depuis la crise ukrainienne, ne font pas mystère de leur interprétation : la banque des BRICS, écrit le site de la radio La Voix de la Russie, « défie la domination financière américaine » . Et, au Brésil, les cinq pays « poursuivront leurs efforts pour réformer le système financier international, qui souffre d'un déséquilibre considérable en faveur de l'Occident » . Même s'il est peu probable que la banque elle-même soit créée pendant ce sommet, le ton est donné.

Les Chinois sont plus subtils. Lorsqu'il évoque la future Banque asiatique d'investissement, rivale directe de la Banque asiatique de développement (BAD), dominée par les Japonais, Lou Jiwei prend toujours soin de préciser qu'elle sera « complémentaire » de la BAD et de la Banque mondiale, plus richement dotées. Simplement, précise Pékin, la BAD et la Banque mondiale financent en priorité des projets centrés sur la lutte contre la pauvreté, tandis que la future banque d'investissements financera essentiellement des infrastructures, dont l'Asie a cruellement besoin.

Cerise sur le gâteau, mentionnée plus discrètement : ces prêts, au moins, ne seront pas accompagnés de conditions politiques, en vertu de la politique de Pékin de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, ni d'exigences de respect des droits de l'homme.

RÉÉCRIRE LES RÈGLES DU JEU

La différence sans doute déterminante entre les institutions de Bretton Woods et les projets de banques des émergents réside dans la répartition des parts au sein de ces banques. Le Japon et les Etats-Unis sont les plus gros actionnaires de la BAD, dont ils détiennent respectivement 15,7 % et 15,6 % des parts. Ces deux pays rassemblent plus d'un quart des votes, alors que la Chine n'en a que 5,47 %.

L'idée d'une banque régionale d'investissement créée par la Chine a provoqué « une grande nervosité à Manille » , où se trouve le siège de la BAD, nous confie un économiste de la BAD. « Mais la concurrence nous obligera à être plus créatifs » , se rassure-t-il.

Il reste que, dans le contexte géopolitique de l'affirmation de la puissance chinoise en Asie, du « pivot » américain vers l'Asie-Pacifique et d'un Japon clairement sur la défensive, une banque chinoise richement dotée pour financer des infrastructures le long de la Route de la soie constituera un instrument non négligeable du soft power de Pékin, nettement plus séduisant que sa puissance navale. La Chine a proposé à une vingtaine de pays de la rejoindre dans ce projet, notamment ce que l'on appelle dans le monde chinois « l'Asie occidentale » , c'est-à-dire le Moyen-Orient. Le Japon, en revanche, n'a pas été sollicité. L'Inde, selon le quotidien The Hindu, vient de l'être.

Sommes-nous en train d'assister à la naissance d'un système alternatif à celui construit autour du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale ? La Chine a-t-elle décidé de réécrire les règles du jeu ? Rien n'est encore en place.

Mais il est difficile de reprocher aux pays émergents de réfléchir en dehors des structures existantes : en réalité, les réticences occidentales – et en particulier celles du Congrès américain qui bloque la réforme du FMI – à faire évoluer les institutions internationales pour leur donner la place qui leur revient les y encouragent.

[email]kauffmann@lemonde.fr[/email]


Edité le 08-07-2014 à 23:20:54 par Xuan


 
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