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 Le Népal, la révolution et les maoïstes

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Finimore
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   Posté le 28-08-2006 à 16:47:59   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Dans la section Détente et le topic Jeu des devinettes un débat est apparu concernant la politique et les positions des maoïstes du Népal.
Voici les interventions que j'ai regroupé dans ce topic.

Jameul a écrit :

« Nous parlions de république démocratique populaire, mais cela ne signifie pas non plus que nous avons abandonné cet objectif. Mais vu l'équilibre de pouvoir aujourd'hui, nous croyons de manière responsable que pour y arriver nous le ferons par des moyens pacifiques. »

qui donc a pu tenir de tels propos ?


Julien Lahaut a écrit :

Georges Marchais ?


PcMaN a écrit :

Prachanda ?


Vassine a écrit :

On va attendre Jameul mais c'est juste...


Jameul a écrit :

ouais prachanda...


gros virage révisionniste pour le chef de la guerilla maoiste nepalaise !

enfin c'est selon le PCMLM donc c'est peut etre à prendre avec plus de pincettes... mais si qqn à des nouvelles là dessus ???


Finimore a écrit :

Il faudrait évidemment avoir des infos précises sur la réalité de la révolution au Népal avant de lancer des accusations (comme le fait très facilement le PCMLM), donc prudence....


Komintern a écrit :

On peut se baser sur les propos des maistes indiens pour se faire une idée mais porter un jugement trop hatif est ridicule.
Et le PCMLM n'a aucune légitimité pour donner un tel avis.
(Venant de petits bourges qui n'éxistent que par internet je trouve ça déplacé)
On verra ce qui va suivre mais le problême est d'avoir des infos.


Jameul a écrit :

sinon Komintern. il n'y a pas que le PCMLM... comme tu l'as dit toi même ça fait un moment que les naxalistes ont rejeté Prachanda au rang des révisionistes...


sti a écrit :

C'est Prachandra lui-même qui s'est rangé dans le camps des révisos, il faut lire simplement ce qu'il ecrit. Le PCMLM livre ces éléments sur son site et avant garde sur le dernier numéro de l'ouvrier communiste.
S'agit même plus de tactique dans la lutte au Népal mais de ces appréciations sur le Marxisme-Leninisme et lenine en général.
Pour le reste du parti, effectivement je n'ai pas d'infos sur sa politique si ce n'est qu'il semble aller vers la conciliation sans contreparti, acceptant la présence de l'ecole nationnal dans les regions qu'il contrôlait jusque là !!!
Pour quelle éducation ?!!!



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Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO)
Finimore
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   Posté le 02-10-2006 à 16:29:39   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

ARSENAL-EXPRESS
N° 113 - Le 1er octobre 2006

Népal
GROSSIÈRE INGÉRENCE DE L'IMPÉRIALISME US

Dans une tentative de briser l'immobilisme qui caractérise le processus politique sensé déboucher sur la formation d'un gouvernement provisoire et l'élection d'une assemblée
constituante qui décidera de l'avenir du pays, le Parti communiste du Népal (maoïste) vient d'avancer l'idée de tenir immédiatement un référendum national grâce auquel le peuple se prononcera directement sur l'avenir de la monarchie. Cette proposition a reçu l'assentiment d'un des principaux membres de l'alliance des sept partis qui gouvernent actuellement le Népal, le Parti communiste du Népal -- Union des marxistes-léninistes (l'UML, le parti révisionniste traditionnel).

Suite au mouvement démocratique d'avril qui a ébranlé la monarchie et permis aux sept partis de former un nouveau gouvernement, il avait été convenu de rédiger une constitution provisoire puis de former un gouvernement intérimaire avec la participation des maoïstes, dont l'unique mandat serait d'organiser la tenue des élections pour l'assemblée constituante. Toutefois, les pourparlers qui s'étirent depuis maintenant plus de trois mois n'ont encore débouché sur rien de concret.

De semaine en semaine, on a plutôt vu le premier ministre Koirala et son Parti du congrès reculer petit à petit, au point où ils souhaitent maintenant le maintien d'un "rôle symbolique" pour la monarchie. Les principaux porte-parole de l'alliance des sept partis exigent également
que la guérilla maoïste rende les armes avant de pouvoir intégrer l'éventuel gouvernement intérimaire, ce qui est parfaitement contraire à l'esprit et la lettre des multiples ententes qui sont intervenues, tant avant qu'après le mouvement d'avril (voir l'article publié dans Arsenal-express n° 108, le 27 août 2006, qui résumait le débat à ce sujet).

De toute évidence, ce recul fait suite aux nombreuses pressions exercées par les grandes puissances étrangères, à commencer par l'impérialisme US qui n'a cessé de s'ingérer dans les affaires internes du Népal -- cela, malgré la volonté clairement exprimée par le peuple lors du mouvement d'avril.

Début septembre, l'ambassadeur américain au Népal, James F. Moriarty, est même allé jusqu'à effectuer une tournée à travers l'ouest et le centre du pays, où il a procédé à l'inspection
des bases militaires et fait ses "recommandations" (lire: donné ses instructions) aux officiers supérieurs de l'armée du Népal (l'ex-Armée royale, dont le nom a été modifié ce printemps). On peut difficilement imaginer pire atteinte à la souveraineté d'un État pourtant reconnu par la communauté internationale! Le représentant de l'administration Bush en a également profité pour rencontrer les responsables régionaux des sept partis gouvernementaux, ainsi que la "communauté des affaires", afin de les mettre en garde contre une participation maoïste au gouvernement intérimaire.

De retour à Katmandou le 16 septembre, Moriarty a rencontré le secrétaire général de l'UML, Madhav Kumar, pour lui donner le même avertissement. Puis, cinq jours plus tard, il est allé rendre visite au premier ministre G.P. Koirala, chez lui, et toujours aux mêmes fins.
En fait, selon l'agence nepalnews.com, Moriarty a profité de l'occasion pour lui faire rapport des conclusions de son voyage dans l'ouest du pays, comme s'il était lui-même un officier du gouvernement népalais!

Cette ingérence grossière est apparue si méprisante pour le peuple du Népal que bon nombre des supporters de l'alliance des sept partis, incluant plusieurs membres du parlement, ont réclamé l'expulsion pure et simple de l'ambassadeur yankee, dont la conduite viole
toutes les normes qui gouvernent les relations diplomatiques à l'échelle internationale.

Cela dit, le sbire Moriarty est toujours en poste, et il a reçu l'appui inconditionnel de la Secrétaire d'État Condoleeza Rice. Pas plus tard que jeudi dernier, celle-ci a réaffirmé la position de Washington en ces termes, lors d'une rencontre avec l'actuel ministre des Affaires étrangères du Népal: "Les groupes armés doivent être totalement exclus du processus politique qui se déroule actuellement au Népal: pour nous, cela constitue un strict minimum."
(nepalnews.com, 29/09/2006) Rappelons que l'administration américaine persiste à maintenir le Parti communiste du Népal (maoïste) sur sa fameuse liste des "organisations terroristes",
qu'elle souhaite anéantir.

Il est prévu que le président du PCN(M), le camarade Prachanda, rencontre de nouveau le premier ministre Koirala, dimanche le 8 octobre prochain, afin de tenter de relancer le processus politique. Cette rencontre risque de s'avérer déterminante pour la suite des choses.

Comme on peut le voir, l'avenir du processus révolutionnaire amorcé par le déclenchement de la guerre populaire maoïste en février 1996 est encore loin d'être joué. Les prochaines semaines et les prochains mois, à cet égard, seront décisifs. Les maoïstes du Népal font face à une situation éminemment complexe, qui exige de leur part à la fois une grande fermeté stratégique et beaucoup de souplesse tactique.

Dans ce contexte, il est plus important que jamais que les révolutionnaires, et l'ensemble des forces progressistes et anti-impérialistes à l'échelle mondiale, se mobilisent pour s'opposer
à toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires du Népal. C'est au peuple du Népal, et à lui seul, à choisir son avenir politique et décider quelle sorte de régime assurera sa complète émancipation.

Arsenal-express est publié par le
Parti communiste révolutionnaire
(comités d'organisation).
Pour joindre le PCR(co)
ou visitez notre site Web au
http://www.pcr-rcpcanada.org


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armenak
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   Posté le 02-10-2006 à 18:25:37   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Un point pour Finimore, je pense en effet que la situation est bien plus complexe que ne le décrit le PCMLM. Prachanda réviso? Je n'ai pas encore d'idée sur la question. Mais quoiqu'il en soit à moins de résumer l'activité du PCN(M) à Prachanda ou à sa pensée (on voit ce que çà a pu donner après l'arrestation de Gonzalo au Pérou), il y a loin de la coupe aux lèvres pour désigner le PCN(M) comme réviso.

A mon avis les camarades indiens du CPI(M) sont bien plus nuancés dans leur dernière livraison de People's March, qu'ils m'envoient chaque mois et dans lequel j'ai lu un communiqué conjoint disant que les partis doivent rester autonomes en termes de tactique, que oui il y a des débats idéologiques en cours entre le PCN(M) et le CPI(M) mais ils sont d'ordre fraternels (contradiction secondaire) et ne remettent pas en cause les relations entre les partis.

Je pose la question à qui profite la ligne du PCMLM qui depuis des semaines essaye de nous faire croire que les camarades indiens ont la bonne ligne contre les camarades népalais qui sont taxés de révisos?
Encore une basse manoeuvre comme les ragots sur Luis Arce Borja qui ne sert que nos ennemis de classe.
Armenak
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   Posté le 04-10-2006 à 18:21:16   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

tiens tiens une réponse du PCMLM

"Encore une fois à propos de Luis Arce Borja
"Je pose la question à qui profite la ligne du PCMLM qui depuis des
semaines essaye de nous faire croire que les camarades indiens ont
la bonne ligne contre les camarades népalais qui sont taxés de
révisos?Encore une basse manoeuvre comme les ragots sur Luis Arce Borja qui ne sert que nos ennemis de classe. " Source.

L'extrait du texte concernant Borja :
Un des tenants les plus bruyants de cette approche fut certes le
journaliste péruvien Luis Arce Borja.
Au moment où le MRI adoptait sa position contre l’appel à un accord
de paix et appelait à une lutte de lignes vigoureuse pour la mettre
en échec, Arce Borja lança une attaque de plein front contre le MRI
et son Comité, semant ainsi la confusion parmi les amis et supporters du PCP (du moins pour un certain temps).
Arce critiquait notamment la conception qu’avait le MRI de la lutte entre les deux lignes au sein du PCP. D’après lui, le seul fait d’« admettre que la question d’un “accord de paix” [faisait] partie d’un
processus et d’un conflit internes au PCP, [revenait] à présenter le
PCP comme une organisation rongée par une division scandaleuse et
faiblissante, à la limite de la destruction ».
« Ce point de vue », ajoutait-il, « est similaire à celui des ennemis mortels de la révolution ». [14] En réponse, un article du magazine A World to Win fit remarquer que la lutte entre les deux lignes est une caractéristique permanente de tous les partis communistes, même si elle connaît certes « des hauts et des bas » selon les époques, car elle reflète la lutte des classes dans la société et le choc des idées qui en résulte.
De surcroît, une telle lutte de lignes s’avère « absolument nécessaire afin d’éduquer et de transformer les conceptions des membres du parti et des masses». [15]
Arce a réagi à cette polémique en accusant de façon encore plus
rageuse le MRI, et tous ceux et celles qui refusaient d’accepter la
théorie du « canular », de faire partie du camp de Fujimori et des
impérialistes.
Arce est connu pour avoir soutenu cette position au moins jusqu’en
juin 2004. Mais lorsque le procès du président Gonzalo s’est ouvert
au mois de novembre de la même année, le grand défenseur de la foi « hors de toute doute » fut soudainement lui-même assailli par le
doute.
Et un an plus tard, Arce a littéralement explosé. Notre journaliste
affirme maintenant que le président Gonzalo est un « traître », et
cela, depuis octobre 1993! En fin de compte, c’est bel et bien lui
qui a écrit les lettres de paix.
Mais Arce ne dit pas un seul mot pour expliquer son ancienne
position, s’abstenant même d’en faire mention. La faute, hurle-t-il,
revient encore et toujours au MRI, qui n’a pas osé dénoncer Gonzalo
en 1993 et qui continue à appeler à le défendre contre les attaques
de l’État péruvien! [16]

14) « Respuesta a los investigadores del MRI : En defensa de la
revolucion peruana », El Diario Internactional, mars 1995. Environ
la moitié de cet article, incluant ses points principaux, a été reproduit à titre de référence dans AWTW n° 22.

15) « An Initial Reply to Arce Borja: On the Maoist Conception of
Two-Line Struggle », AWTW n° 22.

16) « Los guardias rojos del trafico politico », EDI, 9 septembre
2005. Notons que les deux seules constantes dont Arce Borja n’a
jamais dévié sont sa haine du MRI ainsi qu’un venin tout spécial
pour Bob Avakian, le président du Parti communiste révolutionnaire
des États-Unis, qui est aussi l’un des partis fondateurs du MRI.
03 Oct 2006

trouvé sur le site l'Etoile Rouge
Armenak
Finimore
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   Posté le 05-10-2006 à 14:41:52   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

La solidarité avec le PCP et la révolution péruvienne (guerre populaire) est pour moi importante. Cette solidarité doit se faire aussi du point de vue de l'information et de la réponse aux mensonges déversés par la bourgeoisie -mais aussi le P « C » F ou les trotskistes, les anarchistes...-
Cependant cette solidarité, ne doit pas remplacer ou se substituer au travail politique nécessaire ici en France pour avancer dans la voie de la construction d'un véritable Parti communiste révolutionnaire.
Car pendant des années certains militants -d'origine française souvent- ne « voyant rien venir d'intéressant » sur le plan politique se sont plonger « corps et âmes » dans le soutien au PCP en abandonnant pratiquement l'objectif révolutionnaire en France.

La division du mouvement de soutien (notamment de militants d'origine péruvienne), à savoir MPP -Mouvement Ppopulaire Pérou- est un élément qui a rendu la compréhension de ce qui se passait au Pérou, beaucoup plus difficile. Un autre élément est aussi la répression policière -infiltrations et autres...-
Les prises de pouvoir, les règlements de comptes au sein du MPP -Comité Sol-Pérou- illustrent les divisions et les difficultés -pour un non initié- de s'y retrouver.

La période de l'après 1992 (arrestation, emprisonnement du Président Gonzalo) est pour le PCP comme pour le soutien international à la révolution péruvienne, une période très mauvaise. C'est une période de divisions sans fins du mouvement de solidarité (MPP comité sol pérou). Dans toutes ces divisions il faut garder la tête froide et ne pas oublier l'essentiel.


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Paria
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   Posté le 08-11-2006 à 21:26:01   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Népal: les maoïstes disent renoncer à la lutte armée après un accord de paix


Le dirigeant des rebelles maoïstes du Népal a annoncé mercredi renoncer à dix ans de lutte armée et à la violence après avoir scellé un accord de paix historique de partage du pouvoir avec les partis politiques népalais.

"Dans les toutes dernières années, notre expérience a montré que nous ne pourrions pas atteindre nos objectifs par la révolution armée", a déclaré M. Prachanda, au cours d'une conférence de presse.

"Ainsi nous avons choisi la voie des négociations et formé une alliance avec les partis politiques pour répondre aux aspirations (...) de paix de la population", a-t-il poursuivi.

Les maoïstes et les sept partis népalais ont conclu mercredi à l'aube un accord majeur, prévoyant l'entrée des rebelles dans un gouvernement d'intérim d'ici le 1er décembre, avec l'espoir de mettre un terme à dix ans de guerre civile qui ont fait au moins 12.500 morts.

"Le Parlement actuel va être dissous et un Parlement intérimaire sera formé avant le 26 novembre. Le gouvernement provisoire comprenant les maoïstes sera formé avant le 1er décembre", a déclaré à l'AFP le ministre du Commerce Hridayesh Tripathi.


Le nouveau Parlement comprendra 330 sièges, dont 75 reviendront au Parti du congrès népalais, 73 au Parti communiste et autant aux maoïstes.

Le reste sera réparti entre les cinq autres partis.

Au plan militaire, les guérilleros (35.000 hommes) et l'armée régulière népalaise (90.000 soldats) déposeront une partie de leurs armes, sous le contrôle de l'ONU.

"Une partie des armement des maoïstes sera cantonnée et une quantité équivalente d'armes de l'armée népalaise le sera également", a assuré le ministre de l'Intérieur Krishna Prasad Sitaula.

Le représentant des Nations unies au Népal, Ian Martin, a promis son "assistance dans ce processus".

Les deux camps se sont félicités de cette "avancée historique".

"Nous avons une nouvelle vision pour établir un nouveau Népal et, d'une certaine manière, nous y sommes déjà parvenus en partie. Mais beaucoup de défis nous attendent", a dit Prachanda.

C'est "une victoire pour tous les Népalais et la pierre fondatrice d'un nouveau Népal révolutionnaire", s'est félicité le Premier ministre Girija Koirala.

Mais l'accord ne règle pas le sort de la monarchie et du roi Gyanendra, une question qui déchire les deux camps et dont l'examen a été renvoyé après l'élection d'une Assemblée constituante en 2007.

Le commandant en second des maoïstes a assuré que l'accord marquait la disparition de la monarchie au Népal, une vieille revendication des rebelles.

"C'est le début de la fin de la monarchie. Nous sommes confiants dans le fait de mettre maintenant sur pied une république démocratique", a déclaré Baburam Bhatterai.

"Il n'y a plus de place pour n'importe quelle forme de monarchie au Népal", a renchéri Prachanda.

Les sept partis népalais sont eux-mêmes divisés sur l'avenir de l'institution de l'unique royaume hindouiste du monde, coincé entre l'Inde et la Chine.

Beaucoup de Népalais considèrent le représentant de la dynastie Shah, vieille de 238 ans, comme une incarnation de la divinité hindou Vishnou.

Mais depuis le mouvement populaire d'avril 2006, le monarque n'a plus qu'un rôle protocolaire après avoir renoncé, sous pression, aux pleins pouvoirs qu'il s'était arrogés en février 2005.

Les maoïstes ont exigé à la mi-octobre l'abolition de la monarchie et promis de garder leurs armes tant que le souverain ne serait pas parti pour de bon.

Depuis, les insurgés ont quelque peu assoupli leur position mais ils sont coutumiers des revirements de dernière minute.

Des négociations avaient capoté par deux fois en 2001 et en 2003.
armenak
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armenak
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   Posté le 14-11-2006 à 18:29:58   Voir le profil de armenak (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à armenak   

Ce que ne disent pas les médias bourgeois c'est que dans le même temps les maoistes dirigent des grèves ouvrières à Kathmandou avec piquets armés et blocage des rues. J'ai sous le nez le "Kathmandou Post" du 28 octobre qui est assez édifiant.
Mon géniteur revient d'un mois et demi au Népal, où il a pu rencontrer des militants et sympathisants maoistes, il m'a par ailleurs ramené des tracts ouvriers et du gouvernement autonome de Tamuwan.
Ce qu'on y lit n'est pas aussi simple que les perpétuelles caricatures du PCMLM pour qui toute tactique fait office de stratégie. Les tactiques actuelles des maoistes n'ont qu'un but renforcer le camp de la révolution en réalisant la démocratie nouvelle.
Armenak
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Paria
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   Posté le 14-11-2006 à 19:06:56   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Oui j'en avait discuter avec VP et c'est vrai que depuis plusieurs mois le PCMLM s'acharne à faire passer Prachanda pour un révisionniste dès qu'il ouvre la bouche au lui de tirer. . .

J'espère que tu pourra nous apporter d'autre information concernant le mouvement maoïste que la presse bourgeoise prend soin de dissimuler.
Finimore
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Finimore
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   Posté le 09-12-2006 à 16:44:10   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

Népal
ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES MAOÏSTES

[D'après A World to Win News Service] "Cet accord met fin à 11 ans de guerre civile au
Népal": c'est ce qu'a déclaré le président Prachanda du Parti communiste du Népal (maoïste)
le 21 novembre dernier à minuit, alors qu'il paraphait le texte final de l'Accord de paix
détaillé qu'il a conclu avec le Premier ministre G.P. Koirala. Le PCN(M) et l'alliance des sept
partis qui gouvernent présentement le pays se sont entendus sur la mise sur pied d'un
gouvernement de transition et la tenue d'élections dans le but de former une assemblée
constituante, qui aura pour mandat d'adopter une nouvelle constitution et un nouveau système de
gouvernement. Ces élections auront lieu à la mi-juin.

Partout à travers le monde, les amiEs de la révolution au Népal se questionnent quant à la
signification de cet accord, à la lumière des objectifs déclarés par le PCN(M) au moment où il
a déclenché la guerre populaire le 13 février 1996, i.e. la réalisation d'une révolution de
démocratie nouvelle, comme première étape vers le socialisme et le communisme.

Dix années de guerre populaire ont permis à l'Armée populaire de libération, dirigée par le PCN(M), de libérer la vaste majorité du territoire du Népal. Dans les régions contrôlées par l'APL, de nouveaux organes de pouvoir populaire ont été établis et des transformations sociales importantes ont été amorcées, qui ont porté de durs coups au système social centenaire dirigé par un roi qui se prétend la
réincarnation du dieu hindou Vishnu. Les paysans pauvres, les nationalités opprimées et les autres victimes du cruel système de castes se sont levées et ont commencé à exercer le pouvoir, en alliance avec les membres des castes supérieures ayant rompu avec le brahmanisme. En quelques années à peine, la situation horrible des femmes a connu des changements spectaculaires; les femmes ont joué un rôle crucial dans la révolution, en s'enrôlant massivement dans les rangs de l'APL, jusqu'à
constituer pas moins de 35% du total des troupes. Leur participation massive a permis de
créer l'embryon d'une nouvelle culture démocratique au Népal, qui a commencé à reléguer
les mariages forcés aux oubliettes et à faire tomber les anciennes barrières familiales.

Les défenseurs armés du vieil État, qu'on connaissait jusqu'à tout récemment sous le nom d'Armée royale du Népal, ont été contraints de se terrer dans la capitale et quelques grandes villes, et dans un petit nombre de casernes hautement fortifiées dans les campagnes, au point où ils ne se déplaçaient plus que par la voie des airs ou lors de grands mouvement de troupes.

L'Armée royale du Népal a reçu un appui substantiel de la part des États-Unis, de l'Inde, de la Grande-Bretagne, de la Chine et d'autres États réactionnaires; elle a fini par être de plus en plus honnie par les masses, dans les villes comme les campagnes. En outre, la quasi totalité des Népalaises et des Népalais tiennent Gyanendra Shah responsable du meurtre de son frère et de la plupart des membres de la famille royale, lors du massacre qui s'est produit en 2001 au palais royal.

Au mois d'avril dernier, la monarchie a subi un coup presque fatal quand un puissant mouvement
de masse s'est déployé à Katmandou et dans les autres villes du Népal. Devant la force de la guerre populaire et du mouvement de masse, le roi a été contraint de faire marche arrière et de restaurer l'ancien parlement, qu'il avait dissous. L'Armée royale du Népal fut rebaptisée (elle porte désormais le nom "d'Armée népalaise"); toutefois, les commandants assassins qui la dirigeaient sont demeurés à leurs postes. Un cessez-le-feu a ensuite été déclaré entre l'Armée népalaise et l'Armée populaire de libération. Depuis, l'essentiel du débat public a porté sur une seule et unique question, à savoir: quel type de société et quel type d'État seront établis, à cette étape cruciale de l'histoire du Népal ?

Faits saillants de l'accord de paix
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• CONTRÔLE DES ARMES ET DES ARMÉES: Les troupes de l'Armée populaire de libération seront cantonnées dans sept zones désignées à cette fin. Au moment où l'accord a été paraphé, la
plupart des membres de l'APL étaient déjà arrivéEs dans leurs zones respectives. Celles-ci
ont été choisies par un comité conjoint formé de représentants de l'APL, de l'Armée népalaise et
des Nations Unies.

Pour ce qui est des armes, l'accord stipule qu'une fois les combattantes et combattants maoïstes cantonnéEs, "toutes les armes et munitions seront entreposées de façon sécuritaire, sous clé, sauf une quantité nécessaire à la sécurité du campement lui-même; toutefois, les clés demeureront en possession de l'APL". Le dépôt des armes sera supervisé par les représentants de l'ONU.
Pour sa part, l'Armée népalaise demeurera "confinée dans ses casernes".
L'accord "garantit que ses armes ne serviront ni pour, ni contre l'une ou l'autre partie". En
outre, l'Armée népalaise devra entreposer sous clé, selon le même mode que celui imposé aux maoïstes, une même quantité d'armes et de munitions. Selon ce que rapportent les médias,
l'Armée populaire de libération compte actuellement quelque 35 000 combattantes et
combattants, comparativement à près de trois plus pour l'Armée népalaise. Puisque chaque
partie devra se départir de la même quantité d'armes et de munitions, on doit en comprendre
que l'Armée népalaise disposera encore à sa guise de la majorité de son arsenal.

Le nouveau Conseil des ministres, qui inclura un certain nombre de ministres nomméEs par le PCN
(M), sera chargé de "contrôler, mobiliser et gérer l'Armée népalaise selon les termes de la
nouvelle Loi militaire" (celle-ci reste encore à être adoptée). Il devra également préparer un
plan d'action, à partir des recommandations formulées par un comité parlementaire, en vue de "démocratiser" l'institution militaire. Entre-temps, l'Armée népalaise continuera à assurer la
protection des frontières, des parcs nationaux, des banques, aéroports et tours de transmission,
et la sécurité des "personnages de marque". En outre, c'est le gouvernement népalais -- et non
plus l'Armée populaire de libération -- qui se chargera désormais de la sécurité des dirigeantEs du parti maoïste.

Le gouvernement sera également responsable d'approvisionner les membres de l'APL, tant
qu'ils demeureront cantonnés. Le Conseil des ministres formera un comité spécial
pour "inspecter, réhabiliter et [éventuellement] intégrer les combattants maoïstes" au sein de
l'Armée népalaise.

De plus, il est désormais interdit à l'une ou l'autre des deux armées de se procurer de nouvelles armes, de faire du recrutement, de porter son uniforme en public ou de se promener avec ses armes - sauf les cas prévus expressément pour l'Armée népalaise, mentionnés plus haut. Par ailleurs, la police continuera à "maintenir la loi et l'ordre, en accord avec les sentiments et les normes exprimés lors du mouvement de masse d'avril et conformément aux lois en vigueur".

• RÔLE DES NATIONS UNIES: Le représentant personnel du Secrétaire général Kofi Annan, Ian
Martin, a joué un rôle direct dans le processus ayant mené à la signature de l'accord de paix.
Une fois que toutes les autorisations auront été obtenues, notamment de la part du Conseil de
sécurité, l'ONU dépêchera une première équipe de 60 personnes qui se chargeront, dans un premier
temps, de superviser l'opération de stockage des armes.

Dans une lettre commune adressée à Kofi Annan au mois d'août dernier, le président du PCN(M) et le Premier ministre Koirala envisageaient ainsi le rôle des Nations Unies: surveillance du respect des droits de la personne, de l'application du code de conduite en 25 points entre les deux parties, et du confinement des deux armées; aide au contrôle des armes; et observation du déroulement des élections à l'assemblée constituante.

• GOUVERNEMENT INTÉRIMAIRE ET ROYAUTÉ: En principe, le gouvernement et le PCN(M) doivent convenir d'une constitution intérimaire, qui restera en vigueur jusqu'à l'élection de l'assemblée constituante. Cette constitution devrait normalement s'inspirer des grandes dispositions qu'on retrouve dans l'accord de paix. Celui-ci prévoit notamment que les anciennes lois resteront en vigueur, dans la
mesure où elles ne sont pas "incompatibles" avec la constitution intérimaire.

Les deux parties ont également convenu qu'elles "n'opéreront aucune structure ou administration parallèle à l'État et au gouvernement". Ainsi, l'accord prévoit expressément que "les gouvernements et tribunaux populaires mis en place par le PCN(M) seront dissous, dès que le parlement intérimaire sera formé". Des instances administratives intérimaires seront créées à l'échelle des districts, des villes et des villages.

En plus des 209 députés actuels provenant des sept partis, le parlement intérimaire comprendra
73 députés supplémentaires nommés par le parti maoïste, et 48 autres députés qui représenteront
la "société civile". Onze députés de l'actuel parlement ont été nommément exclus du parlement
intérimaire parce qu'ils ont appuyé la répression du mouvement d'avril.

L'accord de paix laisse sa couronne au roi Gyanendra, mais il lui "enlève tout pouvoir sur la gouvernance du pays". Les propriétés de l'ancien roi Birendra (le frère du roi actuel) et de son épouse seront confiées à un trust appartenant à l'État. Quant à Gyanendra, toutes les propriétés qu'il a acquises depuis son accession au trône (palais, forêts, parcs, héritage et sites archéologiques) seront nationalisées. Le sort de la monarchie -- et donc son sort personnel -- sera déterminé à la première séance de l'assemblée constituante, par un vote à la majorité simple.

• QUESTIONS SOCIALES: En conférence de presse, le président Prachanda du PCN(M) a déclaré que la signature de l'accord de paix "marque la fin de 238 années de système féodal" au Népal, en
référence à la date à laquelle la monarchie a été mise en place.

L'accord exprime la détermination de ses signataires à réaliser "une restructuration progressiste de l'État, afin de résoudre les problèmes qui existent au Népal, notamment les problèmes de classes, de castes, de religions et de genres". Les parties réaffirment leur engagement envers "les valeurs démocratiques, incluant un système de gouvernement basé sur la démocratie multipartite, la défense des libertés civiles, des droits de la personne, de la liberté de presse et la primauté du droit".

Les signataires s'engagent également à "résoudre les problèmes relatifs aux femmes, aux Dalits,
aux populations indigènes, aux groupes opprimés et négligés et aux minorités nationales".
L'accord propose de "mettre fin à toute forme de discrimination basée sur la classe ou la caste
d'appartenance, le sexe, l'origine culturelle, la religion et la région d'origine". Il veut également mettre fin à la centralisation et au caractère unitaire de l'État népalais, qui devra être restructuré "sur une base inclusive, démocratique et progressiste".

Un programme de transformation économique et social "consensuel" devra parallèlement être mis
en place pour mettre fin à toute forme de féodalisme. Ce programme comprendra notamment "une réforme agraire scientifique", ainsi qu'une politique de promotion de l'industrie nationale.

En outre, "toutes les propriétés, privées ou publiques, qui ont été saisies par l'une ou l'autre des parties, incluant les terres, doivent être remises immédiatement". L'accord prévoit aussi la libération des prisonnières et prisonniers politiques, le retour des personnes déplacées durant la guerre civile et l'octroi d'une aide à celles qui ont souffert d'une manière ou d'une autre.

Enfin, une "Commission de vérité et de réconciliation" sera mise sur pied pour "faire enquête sur ceux qui ont commis de sérieuses violations des droits de la personne ou des crimes contre l'humanité et développer une atmosphère propice à la réconciliation".
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ARSENAL-EXPRESS
N° 121 - Le 3 décembre 2006

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Parti Communiste d'Inde (Maoïste)


Communiqué de presse,
13 novembre 2006


Un nouveau Népal ne peut surgir que de la destruction de l'Etat réactionnaire!
Déposer les armes de l'APL sous la supervision de l'ONU reviendrait à désarmer les masses!


Le 5 novembre, le PCN (Maoïste) a entériné un accord avec le gouvernement du Népal stipulant que l'APL [Armée Populaire de Libération] déposerait les armes dans sept cantonnements désignés, alors que les forces armées du gouvernement déposeraient également un nombre équivalent d'armes.

Celles-ci seraient placées sous la supervision d'une équipe d'observation de l'ONU, pendant que les clefs des casiers des armes de l'APL seraient avec le parti Maoïste.

Il a été également entériné par les deux parties que le présent Parlement serait dissous et qu'il serait formé un nouveau Parlement intérimaire avec un partage des sièges pour les Maoïstes, pour former un gouvernement intérimaire avec certains portefeuilles [ministériels] pour les Maoïstes, et l'élection d'une Assemblée Constituante d'ici l'été prochain, qui est censée décider du destin de la monarchie et du futur du Népal.

L'accord a reçu un caractère officiel quand le premier ministre Koirala et le président du PCN(M) le camarade Prachanda ont signé l'accord et l'ont déclaré publiquement.

Le Comité Central du PCI(Maoïste) a été troublé par cet accord conclu par un parti Maoïste fraternel au Népal avec le gouvernement de l'alliance de sept partis dirigé par le protégé de l'Inde qu'est Koirala.

L'accord de dépôt des armes de l'armée populaire dans des cantonnements désignés est chargé d'implications dangereuses. Cet acte pourrait amener le désarmement des masses opprimées du Népal et une annulation des gains effectués par le peuple du Népal au prix d'immenses sacrifices dans la guerre populaire longue d'une décennie .

La clause dans l'accord de déposer un nombre équivalent d'armes par les deux parties fonctionnera de manière évidente en faveur du gouvernement dirigé par Koirala vu que ce dernier aura l'option d'utiliser l'énorme stock d'armes toujours à disposition de l'armée à tout moment, et de renforcer par la suite l'armée réactionnaire du gouvernement.

La décision prise par le PCN(Maoïste) sur la question de la gestion des armes, même s'il est considéré que c'est un pas tactique pour achever les objectifs immédiats de former une assemblée constituante, est nuisible aux intérêts de la révolution.

L'ensemble des expériences de la révolution mondiale a démontré à maintes reprises que sans l'armée populaire il était impossible pour le peuple d'exercer le pouvoir. Rien n'est plus atroce pour l'impérialisme et les réactionnaires que les masses armées et c'est ainsi ils acceptent avec plaisir n'importe accord pour désarmer celles-ci.

En fait, désarmer le masses a été le refrain constant de toutes les classes dominantes réactionnaires depuis l'émergence même d'une société divisée en classe. Les masses désarmées sont une proie facile pour les classes réactionnaires et les impérialistes qui vont jusqu'à effectuer des massacres, comme l'a montré l'histoire.

Le Comité Central du PCI(Maoïste), en tant qu'un des détachement du prolétariat mondial, avertit le PCN(Maoïste) et le peuple du Népal devant le grave danger inhérent à l'accord de dépôt des armes et les appelle à reconsidérer leurs tactiques à la lumière des amères expériences historiques.

L'accord entre les Maoïstes pour faire partie du gouvernement intérimaire ne peut pas transformer le caractère réactionnaire de la machine d'Etat qui sert les classes dominantes exploiteuses et les impérialistes. L'Etat peut être l'instrument dans les mains soit des classes exploiteuses soit du prolétariat mais il ne peut pas servir les intérêts des deux, ceux-ci s'affrontant complètement.

C'est le principe de base fondamental du Marxisme qu'aucun changement de base du système social ne peut être amené sans destruction de la machine d'Etat. Des réformes d'en haut ne peuvent amener aucun changement qualitatif dans le système social exploiteur, quel que soit la manière dont on pourrait considérer comme démocratique la nouvelle Constitution, et même si les Maoïstes deviennent une composante importante du gouvernement.

C'est une complète illusion que de penser qu'un nouveau Népal pourrait être construit sans détruire l'Etat existant.

Une autre illusion que l'accord crée concerne le soit disant rôle impartial ou neutre de l'ONU. L'ONU est en réalité un instrument aux mains des impérialistes, en particulier des impérialistes US, afin de dominer, tyranniser et interférer dans les affaires des pays du tiers-monde, au bénéfice des impérialistes.

Elle est utilisée comme un simulacre pour donner de la légitimité à des actes éhontés d'oppression et de suppression des peuples du tiers-monde par les impérialistes.

L'Afghanistan et l'Irak sont les exemples les plus récents du rôle direct de l'ONU dans la légitimation de l'agression et de l'occupation impérialistes de ces pays.

C'est le devoir des révolutionnaires de montrer, de s'opposer et de combattre le rôle impérialiste de l'ONU. Accorder à cette dernière un quelconque rôle dans la gestion des armes, la supervision des élections et le processus de paix au Népal, signifierait seulement appeler à l'interférence impérialiste, en particulier celle de l'impérialisme US.

Un autre facteur troublant est l'illusion nourrie par les Maoïstes du Népal concernant le rôle des expansionnistes indiens.

Les classes dominantes indiennes sont la plus grande menace aux peuples de l'ensemble du sous-continent et il est le devoir des peuples des différents pays d'Asie du Sud de combattre de manière unie l'expansionnisme indien.

L'Etat indien, avec le soutien de l'impérialisme US, a continuellement interféré dans les affaires internes du Népal; il a soutenu la monarchie tout en encourageant ses laquais parmi les forces parlementaires au nom de la théorie des deux piliers [théorie indienne comme quoi le Népal repose à la fois sur la monarchie constitutionnelle et sur le multipartisme]; il a entraîné et élargi toutes les formes d'aides à l'Armée Royale du Népal dans leur offensive militaire contre les Maoïstes, il a effectué des accords secrets avec le [parti du] Congrès Népalais dirigé par Koirala ainsi qu'avec d'autres partis réactionnaires, et il a poussé à désarmer l'APL et les masses du Népal et à isoler les Maoïstes.

Son but est d'arracher les richesses naturelles du Népal, particulièrement son énorme potentiel hydro-électrique et de faire du Népal un refuge sûr pour les impérialistes et les capitalistes compradores indiens.

L'éloge répété du camarade Prachanda pour le rôle de l'Inde concernant l'accord entre les Maoïstes et l'alliance des sept partis au Népal forme des illusions parmi les masses au sujet de l'Inde, au lieu de les préparer à combattre les expansionnistes indiens qui sont toujours intéressés à avoir le Népal sous la main dans le futur.

Encore plus surprenante est l'assertion par le PCN(Maoïste) que leurs présentes « tactiques » au Népal serait un exemple pour d'autres partis maoïstes en Asie du Sud. Le camarade Prachanda a également effectué un appel à d'autres partis maoïstes, pour qu'ils reconsidèrent leurs stratégies révolutionnaires et qu'ils pratiquent la démocratie multiparti au nom de la démocratie du 21ème siècle.

Notre Comité Central affirme de manière cristalline au PCN(M) et au peuple en général qu'il ne peut pas y avoir de démocratie authentique dans aucun pays sans la prise du pouvoir d'Etat par le prolétariat, et que la soit disant démocratie multiparti ne peut amener aucun changement essentiel dans la vie du peuple.

Il appelle les partis maoïstes et les peuples d'Asie du Sud à persister dans la voie de la guerre populaire prolongée comme montrée par le camarade Mao.

Nous appelons également de nouveau le PCN(Maoïste) à reconsidérer ses tactiques présentes qui sont en fait en train de modifier le fondement même de la direction stratégique de la révolution au Népal, et à se retirer de leur accord avec leur gouvernement du Népal pour le dépôt des armes de l'APL vu que cela rendrait le peuple sans défense face aux attaques des réactionaires.

Azad
Porte-parole
Comité Central,
Parti Communiste de l'Inde (Maoïste)


>Source<

Message édité le 20-12-2006 à 19:06:16 par Paria
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Lu sur Arsenal express

l'accord sur la constitution provisoire
LA SITUATION DEMEURE INSTABLE AU NÉPAL

Après plusieurs jours de pourparlers, une entente est finalement intervenue dans la nuit du 15 au 16 décembre entre le Parti communiste du Népal (maoïste) et l'Alliance des sept partis qui gouverne actuellement le pays, sur les dispositions essentielles de la constitution provisoire qui doit demeurer en vigueur d'ici à ce que l'assemblée constituante -- dont
l'élection doit elle-même avoir lieu au mois de juin prochain -- adopte la constitution
définitive d'un "nouveau Népal".

Cette entente découle de l'accord de paix intervenu le 8 novembre entre les maoïstes et le gouvernement, dont la version définitive fut consignée par écrit 13 jours plus tard par le premier ministre G.P. Koirala et le président Prachanda du PCN(M)
(voir Arsenal-EXPRESS n° 121: http://www.pcr-rcpcanada.org/fr/?ae/121).

Selon l'accord initial, la constitution provisoire aurait dû être finalisée dès le 21 novembre, puis ratifiée par le nouveau parlement intérimaire cinq jours plus tard. Sur cette base, le gouvernement de transition, auquel les maoïstes doivent participer, aurait dû entrer en fonction le 1er décembre. Rappelons que le mandat essentiel de ce nouveau gouvernement sera d'organiser la tenue d'élections pour former une assemblée constituante, à qui appartiendra la responsabilité de déterminer le sort de la monarchie et de définir le futur régime politique du Népal. Comme on peut le constater, le calendrier initialement prévu a déjà été largement outrepassé.

Ainsi, le processus de contrôle des armes et des armées (on parle ici de l'Armée populaire de libération [APL, maoïste] et de l'ex-Armée royale du Népal, rebaptisée Armée népalaise), qui s'avère on ne peut plus critique, est loin d'être achevé. En principe, ce processus est censé se dérouler sous la supervision d'une équipe spéciale dépêchée par l'Organisation des Nations Unies. Le 1er décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU a bel et bien approuvé l'envoi de "35 observateurs et 25 agents électoraux" qui seront chargés, pour les premiers, de veiller à ce que les deux armées restent dans leurs camps et casernes respectives et à ce que leurs armes (plus précisément, la grande majorité d'entre elles pour l'APL et une "quantité équivalente" pour l'Armée népalaise) demeurent sous clé (le deuxième groupe, quant à lui, verra à surveiller le déroulement des élections). Mais selon l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Népal, Ian Martin, il faudra encore quelques semaines, voire un peu plus, avant que cette équipe soit formée et puisse être dépêchée sur le terrain. Entre-temps, les troupes de l'APL ont été regroupées, comme le prévoyait l'entente, dans sept grands camps disséminés à travers le pays, où elles disposent toujours de leurs armes et munitions et
demeurent libres de leurs mouvements.

Cette situation pose donc un certain nombre de difficultés. Ainsi, selon l'interprétation qui semble se dégager de l'accord de paix, la dissolution du parlement actuel (rétabli suite au mouvement démocratique du printemps dernier) et la formation du parlement intérimaire, qui inclura 73 députéEs maoïstes, dépendent de la mise en place du mécanisme de contrôle des armes et des armées. Ainsi, tant que ce mécanisme ne sera pas établi, le parlement intérimaire n'entrera pas en fonction; et tant que ce dernier n'entrera pas en fonction, la constitution provisoire ne sera pas promulguée et le gouvernement de transition, auquel les maoïstes doivent participer, ne sera pas formé lui non plus.

Entre-temps, le gouvernement continue à opérer, et il tente de profiter de la situation pour établir son autorité à travers le pays, notamment en réouvrant les postes de police et en réactivant les "comités de développement de village", qui constituent la principale base d'organisation de l'ancien régime en-dehors des zones urbaines.

Au cours des dernières semaines, le PCN(M) et les nombreuses organisations de masse qu'il dirige ont dû multiplier les actions pour empêcher le gouvernement d'arriver à ses fins. Son président insiste sur le fait que "les gouvernements populaires [mis en place durant les 10 années de guerre civile] n'ont pas encore été dissous; il n'est pas question que les postes de police soient restaurés, tant que le parlement intérimaire n'entrera pas en fonction, que la constitution provisoire ne sera pas promulguée et que le gouvernement de transition ne sera pas formé, avec notre participation" (nepalnews.com, 18/12/2006).

Les médias rapportent que dans l'est du pays notamment, les comités populaires continuent "fonctionner comme un gouvernement parallèle" et à percevoir les impôts révolutionnaires (nepalnews.com, 06/12/2006). Le 12 décembre, les maoïstes ont également repris le contrôle d'un poste de police à Sunawal, une municipalité qui croise la grande autoroute Birendra, qui traverse le pays d'est en ouest. Selon les médias, "les guérilleros y ont saccagé le poste de police et ordonné aux officiers de retourner au quartier général du district". Le même jour, des manifestantes et manifestants ont annulé la réunion du conseil municipal qui devait avoir lieu dans la municipalité de Leknath (district de Kaski), expliquant "qu'aucune décision ne serait prise ni aucun projet autorisé, tant que les maoïstes n'auront pas intégré le
gouvernement de transition" (eKanpitur, 12/12/2006).

Trois jours plus tard, les médias rapportaient de nouveau que les maoïstes avaient repris le contrôle des postes de police dans plusieurs districts, dont ceux de Nawalparasi, Achham, Rupandehi, Sindhupalchowk, Sankhuwasabha, Kanchapur, Doti et Kavre (nepalnews.com, 15/12/2006). Le gouvernement prétend qu'en agissant ainsi, les maoïstes "violent l'accord de paix qu'ils ont signé". Pourtant, le document daté du 21 novembre renvoie explicitement à la disposition de l'accord initial, qui prévoyait que "le gouvernement et les tribunaux populaires mis en place par le PCN(M) ne seront dissous qu'une fois que le parlement intérimaire aura été formé".

De toutes manières, pour le gouvernement, le respect des dispositions de l'accord est une exigence à sens unique. Ainsi, contrairement à l'esprit de l'accord de paix, le gouvernement a annoncé la nomination de 14 chefs de mission diplomatique, dont ceux qui seront chargés de représenter les intérêts du Népal en Inde, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Chine et à Genève. Après la capitulation du roi au printemps dernier, le gouvernement avait rappelé la quasi totalité de son personnel diplomatique et choisi de laisser leurs postes vacants, en attendant le résultat des négociations avec les maoïstes. Au lendemain de l'annonce de cette décision par le premier ministre Koirala, le PCN (M) a appelé à une grève (un "bandh" de six heures dans la vallée de Katmandou, qui a remporté un vif succès. Selon un quotidien, "la grève a perturbé les activités dans toute la capitale, et dans les districts voisins de Lalitpur et Bhaktapur" (eKantipur, 19/12/2006).
Travailleurs, travailleuses, étudiantEs et chauffeurs de taxi ont envahi les rues et érigé des barricades avec des pneus enflammés.

Dans les campagnes, des actions de masse importantes ont également eu lieu pour protester contre cette décision, qui a été critiquée en outre par certains membres de l'Alliance des sept partis, dont l'Union des marxistes-léninistes (le parti révisionniste), qui y a vu une "provocation". Quelque 800 membres de l'Armée populaire de libération présentement cantonnéEs dans le district d'Ilam ont notamment quitté leur camp avec armes et munitions, pour manifester leur opposition à la décision du gouvernement.

Sous la menace d'une grève générale de deux jours appelée par le PCN(M), le premier ministre Koirala a finalement annoncé que dorénavant, "aucune décision importante ne sera
prise sans un accord avec les maoïstes, et après consultation avec l'ensemble des membres de l'Alliance des sept partis " (eKantipur, 24/12/2006). Il n'est toutefois pas encore clair si cette annonce emporte l'annulation de la nomination des 14 ambassadeurs, annoncée il y a quelques jours.

De tout cela, il ressort que bien des acteurs s'activent pour empêcher les maoïstes d'accéder au gouvernement et vraisemblablement, préserver l'avenir de la monarchie. Il n'est d'ailleurs pratiquement pas un seul jour sans qu'un porte- parole ou un autre du gouvernement américain intervienne pour exiger des maoïstes qu'ils "mettent fin à l'intimidation et à leurs actes criminels" et rappeler que les États-Unis considèrent toujours le PCN(M) comme une "organisation terroriste". Leur envoyé spécial James Moriarty a également laissé savoir que si les maoïstes finissent tout de même par accéder au gouvernement, les États-Unis cesseront immédiatement tout soutien financier aux ministères qui leur seront confiés.

Pendant ce temps, le vice-premier ministre K.P. Sharma Oli a commencé à envisager la possibilité de retarder la tenue des élections à l'assemblée constituante, en invoquant les "récentes perturbations causées par les maoïstes" (nepalnews.com, 24/12/2006).

On voit donc à quel point la situation actuelle est instable, voire critique au Népal. Le processus révolutionnaire amorcé par le PCN(M) il y a plus de 10 ans a franchi une première étape. Mais la question de savoir qui, du nouveau régime révolutionnaire ou de l'ancien régime qui vacille, l'emportera au cours des prochaines semaines et des prochains mois et dans quelle direction ira la révolution est loin d'être résolue.

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FAITS SAILLANTS DE LA CONSTITUTION PROVISOIRE
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Les négociations -- extrêmement laborieuses --
qui se sont finalement conclues par une entente sur la constitution provisoire achoppaient principalement sur le rôle réservé à la monarchie d'ici la mise sur pied de l'assemblée constituante; la reconnaissance immédiate d'un corpus minimal de droits économiques et sociaux; et le maintien de la vache sacrée comme symbole national (auquel les maoïstes s'opposaient). Sur les deux premiers points, le PCN(M) semble l'avoir emporté haut la main, mais il a toutefois dû concéder le dernier.

Selon le ministre du Travail et négociateur en chef du gouvernement, Ramesh Leekhak, "il n'y a pas de place pour le roi dans cette structure provisoire" (Belga, 16/12/2006). Le Népal y est
défini comme "un État indépendant, laïque, indivisible, souverain, inclusif et pleinement démocratique, basé sur la souveraineté populaire". L'ensemble du pouvoir exécutif appartiendra au Conseil des ministres, qui nommera en outre le chef d'état-major de l'Armée nationale. De plus, c'est le premier ministre qui agira comme chef d'État.

La constitution provisoire interdira toute discrimination à l'endroit des femmes, des intouchables et des castes opprimées. Elle reconnaîtra également les droits à l'éducation, à la santé, au travail et à la sécurité sociale.
En outre, l'ensemble des propriétés que la roi Gyanendra a reçues en sa qualité de chef d'État seront nationalisées.
Reste à savoir quand cette constitution provisoire sera promulguée -- si elle l'est.

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ARSENAL-EXPRESS
N° 123 - Le 24 décembre 2006


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public enemy a écrit :

Salut camarades,

Ci-dessous vous trouverez une traduction que j'ai faite d'un article venant des médias bourgeois népalais (eKantipur.com). J'ai mis l'original en anglais à la suite.

Pour ceux et celles qui observent déjà (avec l'attention suffisante, on s'entend) les tactiques des maoïstes népalaisES, vous y trouverez peu d'éléments nouveaux, mais je recommande tout de même sa lecture, puisque le camarade Gaurav n'a pas mâché ses mots et parle très clairement.

Pour ceux et celles qui ont peu suivi l'actualité au Népal, je crois que la lecture de ce texte est essentielle.

J'ai l'impression que le PCN-M est bien parti pour réussir son tour de force en utilisant l'ONU comme un vulgaire outil... Et vous, c'est quoi votre avis?

Vive la révolution népalaise!

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Une révolution basée dans les villes est en vue, dit le dirigeant maoïste Gajurel
eKantipur.com / Par Gopal Khanal / New Delhi / 3 février 2007 / Traduction non officielle

Chandra Prakash Gajurel « Gaurav », membre du politburo maoïste, a révélé samedi que la participation du PCN-M dans le parlement intérimaire et l’assouplissement de ses relations avec l’Inde était « simplement un stratagème » pour la proclamation d’un Népal républicain.

S’adressant à une assemblée organisée par le Syndicat des étudiantEs démocratiques (DSU, affilié aux maoïstes) de l’université Jawarlal Nehru (JNU), Gajurel déclara que l’incursion de son parti dans la politique conventionnelle faisait aussi partie de leur « révolution en cours ».

Il dévoila les stratégies de son parti en réplique aux intellectuelLEs et dirigeantEs de gauche indienNEs affiliéEs aux maoïstes qui accusèrent le PCN-M d’être « incapable de maintenir son image révolutionnaire ».

Il assura ses supporters que les maoïstes népalaisES n’avaient pas « abandonné sa révolution mais étaient au contraire en train de se renforcer pour celle-ci et que le parti avait récemment réussi à arriver à une augmentation substantielle de la force de combat de l’APL. »

« Depuis que nous sommes entréEs dans la politique conventionnelle, nous avons fait passer notre force militaire de 10 000 à 37 000 membres dans l’APL. Cela est un soi un grand accomplissement. », affirma Gajurel.

« Nous sommes maintenant capables de lancer une nouvelle révolte n’importe quand. »

Les commentaires de Gajurel ont confirmé des rapports précédemment contradictoires qui affirmaient que les maoïstes s’affairaient à recruter des combattantEs pour l’APL même après être entréEs dans la politique conventionnelle.

Gajurel, qui est aussi le responsable du « commandement international » du parti, révéla que si le parlement échouait à produire des résultats, ils et elles mèneraient aussi une « révolution basée dans les villes ».

« Nous allons en élections et nous nous assurerons que les résultats sont en notre faveur. Si l’opposition dérobe une boîte de scrutin, nous en déroberons cinq », ajouta t’il.

Il dévoila qu’une unité de « Volontaires du peuple » est en cours de formation pour les révolutions urbaines, les élections et d’autres « activités stratégiques » du parti.

Il affirma aussi que les « Volontaires du peuple » auraient environ 100 000 membres, ajoutant que le président maoïste Prachanda ferait bientôt une annonce à cet effet.

Gajurel déclara en plus que le refus des dirigeantEs supérieurEs de participer dans le parlement intérimaire faisait aussi partie de la stratégie.

« Pourquoi le président Prachanda, Baburam (Bhattarai), Badal et moi-même n’avons pas été inclus dans la législature intérimaire ? Parce que, une fois renduEs là, ils et elles (les parlementaires) doivent parler le langage de la révolution, ce dont sont capables ceux et celles qui étaient sur la ligne de front. »

Il affirma aussi que, si nécessaire, les parlementaires du PCN-M dirigeraient les révolutions basées dans les rues et les villes.

Dévoilant que son parti prendrait les armes aussitôt que les méthodes pacifiques échoueraient à produire des résultats, le dirigeant maoïste ajouta de plus que son parti était capable d’être « armé et rechargé en moins d’une heure ».

L’affirmation de Gaurav concernant la « capacité » de l’APL d’être armée et prête au combat en moins d’une heure a soulevé des soupçons à propos de l’enregistrement et l’entreposage en cours des armes et armées maoïstes sous supervision de l’ONU.

Rona Wilson, l’ancienne présidente du Syndicat, a présidé l’assemblée qui continua jusqu’à minuit dans la place Sutlej de l’université, dans laquelle étaient rassembléEs environ 100 étudiantEs et intellectuelLEs de gauche.

Pendant que Gajurel était occupé à dévoiler la stratégie interne du parti, des membres de sa propre association indienne, le Comité de protection des droits du peuple (PRPC) apparurent toutefois « inconfortables ».

Gajurel, qui était le principal invité durant l’inauguration d’une récente assemblée du PRPC, avait fait face à des critiques de représentantEs de forces révolutionnaires indiennes et internationales qui avaient accusé son parti de céder à une perspective progressiste et d’oublier la notion de lutte de classes.

Quoiqu’il n’ait pas répliqué à ces critiques dans une réunion ouverte, ce vendredi soir il dévoila le « plan directeur » de son parti aux sympathisantEs à l’étranger du PCN-M. Durant l’assemblée, il a aussi prétendu que 80 pourcent du territoire népalais était encore « sous le contrôle des maoïstes ».

Il affirma aussi que les relations cordiales avec le gouvernement indien faisaient partie d’une stratégie, ajoutant que son parti ne pouvait pas faire son travail pendant que l’Inde demeurait furieuse.

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   Posté le 21-02-2007 à 13:14:23   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Intégrés dans les institutions, les maoïstes népalais cantonnent leurs armes


LE MONDE | 20.02.07 | 16h24 • Mis à jour le 20.02.07 | 16h36

En pleine campagne, au bout d'un chemin à peine carrossable, la colline boisée est piquetée de bunkers. La rivière qui passe à son pied est quasiment à sec. Des jeunes filles aux treillis bariolés, les cheveux mouillés, reviennent du village voisin où elles ont pris leur douche à la pompe. Des jeunes gens aussi en treillis et sandales de caoutchouc, livres et cahiers sous le bras, se dirigent vers l'école du camp. Rasoli est un camp qui abrite 1 300 combattants maoïstes de la troisième division de l'Armée de libération du peuple (ALP).


Placé sous le contrôle de l'ONU, le cantonnement des combattants de l'ALP et de leurs armes a été exigé par l'Alliance des sept partis politiques qui en ont fait une condition à la participation des maoïstes au gouvernement lors de la conclusion de l'accord de paix, le 7 novembre 2006.

Pressés de participer à un gouvernement dont ils sont encore exclus, les maoïstes ont immédiatement commencé à rassembler leurs hommes avec leurs armes dans 28 camps - 7 principaux avec chacun 3 subsidiaires. Selon l'ONU, l'enregistrement des armes ainsi que la première phase d'enregistrement des combattants de l'ALP se sont terminés samedi 17 février. Dans une deuxième phase, l'ONU examinera de plus près qui sont ces combattants, depuis quand ils sont avec l'ALP, d'où ils viennent, etc.

La précipitation maoïste a toutefois eu pour conséquence que les camps sont loin d'être équipés. "La situation est misérable, il est très difficile d'obtenir de quoi nourrir nos soldats, il n'y a pas d'eau, pas d'électricité", affirme Abiral, porte-parole de la troisième division de l'ALP, cantonnée près de Bharatpur. "Nous avons déjà dépensé à crédit auprès des commerçants locaux 3 700 000 roupies (40 000 euros) pour la nourriture et 10 millions (108 000 euros) pour l'installation des camps de la division", poursuit Aribal, sans préciser si les commerçants se satisfont de l'arrangement. Ceux-ci ne disent rien tant il est clair que les maoïstes font encore peur. Théoriquement, le gouvernement est responsable de l'entretien des camps mais visiblement l'argent déjà donné ne suffit pas.

A 19 ans, Ravi a déjà trois ans d'ALP derrière lui. Sans l'avouer directement - discipline oblige -, il est un peu déçu d'être cantonné ici. "Nous étions supposés servir le peuple népalais. L'année dernière, nous ignorions que ceci allait arriver", dit-il.


REJOINDRE L'ARMÉE


Ancien commissaire politique, membre de l'ALP depuis sa création en 1996, Aribal se veut réaliste : "L'ALP est une armée politique. Nous avons été obligés de prendre les armes, maintenant nous les abandonnons pour faire réussir le processus de paix mais notre but reste le même, libérer le peuple népalais de l'oppression", dit cet homme d'une quarantaine d'années, en treillis et casquette marquée de l'étoile rouge. Si le processus de paix ne réussit pas ? "Nos forces armées savent se défendre", affirme Aribal, qui précise que, sous surveillance de l'ONU, il fait procéder régulièrement au nettoyage des armes consignées dans des containers munis de systèmes d'alarme onusiens mais dont les maoïstes gardent la clé.

Aribal, comme tous les jeunes interrogés, espère à terme rejoindre la future armée nationale qui devra intégrer les forces de l'ALP. "L'unification des forces sera possible car l'armée aura une nouvelle structure", indique-t-il, avant de préciser : "La plupart des généraux aujourd'hui en poste devront partir car ce sont des criminels qui ont combattu le peuple, contrairement à nos camarades de l'ALP." La perspective de rejoindre l'armée a été un argument massif utilisé par les maoïstes lors de leur grande campagne de recrutement à l'automne.

Avant que sa mère ne le reprenne à la maison, Raveen, 15 ans, avait rejoint, en compagnie de quelque 25 camarades, les maoïstes en octobre 2006. "J'ai dit que j'avais 18 ans et je me suis entraîné avec eux pendant un mois", raconte Raveen, qui arbore une veste, des chaussures, un foulard donné par les maoïstes. "J'étais heureux dans le camp", dit cet adolescent qui avait aussi essayé d'intégrer l'armée népalaise.

Les maoïstes, qui ont célébré le 13 février leurs dix ans de lutte, s'impatientent visiblement devant les lenteurs du processus de paix. "L'indécision (du gouvernement) est notre principale inquiétude", affirme dans son bureau du Parlement Khim Lal Devkota, un des députés nommés du Parti communiste népalais (maoïste). Avocat de profession, M. Devkota, qui a passé de nombreuses années dans la clandestinité, déplore aussi l'état de l'administration "corrompue, sans aucun sens du travail, ingouvernable". Il l'oppose à l'administration maoïste, aujourd'hui officiellement dissoute, qui régnait selon lui "dans 80 % du Népal". "Nous avons déjà gouverné un Etat parallèle", dit-il, soulignant implicitement que les maoïstes seraient à même d'agir immédiatement pour faire avancer les choses si l'Alliance des sept partis politiques les laissait faire.


AU PARLEMENT INTÉRIMAIRE


Ancienne de l'ALP, Amrita Thapa, 34 ans, elle aussi députée, s'inquiète de la présence au sein du Parlement de "fidèles du roi, de violeurs des droits de l'homme". Les 330 membres du Parlement intérimaire, dont la principale responsabilité est l'organisation des élections à l'Assemblée constituante, ont été nommés par leurs partis respectifs.

Avec 83 députés, les maoïstes forment le deuxième groupe parlementaire derrière le parti du Congrès, du premier ministre Girija Prasad Koirala. "Avant la Constitution intérimaire, les choses bougeaient vite, mais maintenant il y a beaucoup de confusion et les doutes s'accroissent", indique Amrita Thapa, qui se fait expliquer par un habitué le fonctionnement pratique du Parlement.

Sortis de la clandestinité il y a à peine quatre mois, les maoïstes ont vite pris leurs marques à Katmandou, même si leur chef Pushpa Kamal Dahal, "Prachanda" (le Féroce) de son nom de guerre, continue de s'entourer de beaucoup de sécurité et d'être protégé par une garde personnelle. Dans la tourmente politicienne, il a toutefois perdu de sa mystique.





Sous le contrôle de l'ONU, les maoïstes népalais ont commencé, mercredi 17 janvier, à déposer une partie de leurs armes et faire enregistrer leurs soldats.
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   Posté le 22-02-2007 à 03:21:27   Voir le profil de public enemy (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à public enemy   

Bhattarai : Réduisons la taille de l’armée népalaise
eKantipur.com / Kathmandu / 9 février 2007
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Le dirigeant du PCN-M Dr. Baburam Bhattarai a soutenu ce vendredi que la taille de l’armée népalaise (NA) devait être réduite substantiellement.

Le Dr. Bhattarai – dont le parti veut incorporer ses combattantEs à l’armée népalaise – a aussi proposé aujourd’hui que tous les citoyenNEs du Népal devraient recevoir un entraînement militaire après avoir réduit la taille de la NA.

S’adressant aujourd’hui à une assemblée dans la capitale, le Dr Bhattarai argumenta qu’il n’y avait pas d’utilité d’avoir autant de soldatEs dans la NA quand elle n’était pas capables de combattre l’armée des pays voisins – l’Inde et la Chine.

« Nous n’avons pas besoin d’une si grande force de sécurité dans le pays », déclara le Dr Bhattarai.

Le Dr. Bhattarai prétendit également que la restructuration de l’État n’était pas possible à moins que la NA soit restructurée.

Déclarant que le système actuel au Népal n’est pas un système parlementaire, il le qualifia comme étant un système républicain transitionnel. Il fit aussi remarquer que le nouveau système allait entrer en vigueur une fois une assemblée constituante élue.


Les maoïstes tiendront des assemblées dans 10 villes
eKantipur.com / Kathmandu / 6 février 2007
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Le PCN-M tiendra des assemblées de masse dans 10 villes à travers le pays à partir du 13 février.

Dans une déclaration conjointe signée par le président maoïste Prachanda et le dirigeant supérieur Dr Baburam Bhattarai, le parti annonça la tenu d’assemblées de masse « pacifiques » dans 10 villes du 13 février au 7 mars. Il est prévu que Prachanda et Bhattarai, ainsi que d’autres dirigeantEs, s’adresseront aux assemblées. Le parti déclara en plus qu’il mobiliserait ses militantEs pour « vaincre les forces régressives ». Les villes où se tiendront les assemblées de masse des maoïstes sont Kathmandu, Birgunj, Janakpur, Biratnagar, Pokhara, Butwal, Ghorahi, Nepalgunj, Dhangadhi et Jumla.
(...)
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   Posté le 21-03-2007 à 17:45:10   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Conférence et débat avec un leader du parti communiste du Népal (maoïste)
Vendredi 23 mars à 19h30


mardi 20 mars 2007, par les communistes

Actuellement, toutes les régions de notre planète sont attaquées par les forces impérialistes sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Les crimes de guerre commis par les États-Unis en Irak, l’occupation de l’Afghanistan et les menaces de frapper l’Iran démontrent clairement l’intention de s’assurer le contrôle du Moyen Orient dans l’optique de l’hégémonie impérialiste sur le monde. Il est aujourd’hui de notre devoir de mettre fin à ces crimes ignobles qui causent la mort et la destruction pour des millions de gens. Il est évident que seule la lutte anti-impérialiste mondiale amènera la fin de l’impérialisme.


Voir en ligne : Pour plus d’infos : World People Revolutionnary Movement

Cette année les impérialistes les plus puissants du prétendu « G8 » vont tenir leur sommet en Allemagne. Ils n’ont pas d’autre objectif que de discuter et planifier le renforcement du pillage, de l’oppression et de la domination des nations déjà sous leur coupe ; et de s’assurer le contrôle des ressources mondiales. Les peuples du monde doivent prendre conscience du désastre actuel et doivent résister et combattre ces plans malfaisants. Il s’agit de développer la lutte des peuples car seule cette dernière peut permettre l’accomplissement de notre rêve d’un monde nouveau, libéré de l’impérialisme.

L’héroïque peuple du Népal a su lancer et développer une guerre populaire exceptionnelle, sous la conduite du parti communiste du Népal (maoïste). Suivi d’un large mouvement de masses, mondialement connu sous le nom de « Mouvement d’avril » il a engendré une nouvelle situation politique au Népal. La société népalaise se dirige vers la suppression de 238 années de monarchie autocratique et vers un succès historique : l’élection d’une assemblée constituante démocratique.

Le succès ou l’échec de la révolution au Népal est d’une grande importance pour les peuples du monde, dans le cadre du processus de lutte contre la domination impérialiste mondiale.

Nous avons l’immense honneur de recevoir prochainement à Genève le grand dirigeant du parti communiste du Népal (maoïste), le Camarade Chandra Prasad Gajurel (dit « Gaurav »), qui est impliqué directement dans le mouvement révolutionnaire depuis 40 ans. Vous l’aurez sans doute plus connu à cause de son emprisonnement en Inde et à la vaste campagne internationale lancée pour sa libération.

Nous appelons toutes celles et tous ceux qui soutiennent ou s’intéressent à cette lutte, ou qui souhaitent en apprendre plus au sujet du processus révolutionnaire népalais, de profiter de cette occasion unique d’entendre l’un des leaders communistes les plus célèbres du monde !

Vendredi 23 mars à 19h30
Université Ouvrière de Genève
(Place des Grottes 3 Genève 1201)


http://www.lescommunistes.org/spip.php?article1081
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   Posté le 01-04-2007 à 15:15:06   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Les maoïstes du Népal entrent au gouvernement

Les maoïstes du Népal vont entrer dans un nouveau gouvernement avec cinq postes ministériels, ont indiqué vendredi des responsables, après une décennie de guerre civile qui s'est achevée fin 2006 par un accord de paix historique de partage du pouvoir.

"La réunion d'aujourd'hui (...) a décidé de manière informelle de désigner au poste de Premier ministre le président du Parti du Congrès népalais Girija Prasad Koirala à la tête d'un nouveau gouvernement d'intérim qui comprendra le Parti communiste du Népal (maoïste)", a annoncé à la presse le secrétaire général du Parti du Congrès, Ram Chandra Poudel.

Une session du Parlement samedi matin officialisera l'entrée des ex-rebelles au gouvernement, a-t-il dit, un scénario encore inimaginable il y a cinq mois.

"Les huit dirigeants des partis politiques (les sept formations au pouvoir et les maoïstes se sont entendus pour confier le ministère de l'Information et de la Communication et quatre autres ministères" aux anciens rebelles, a précisé Jhalanath Khanal, chef du Parti communiste unifié marxiste-léniniste du Népal, deuxième formation de la coalition au pouvoir.

Les négociations entre les partis politiques du Népal et les maoïstes pour former un gouvernement incluant les ex-rebelles duraient depuis des semaines. Elles s'étaient accélérées depuis jeudi, à la résidence de l'actuel Premier ministre Girija Prasad Koirala.

Le Népal a mis fin à une décennie de guerre civile le 21 novembre 2006 grâce à un accord historique de partage du pouvoir, scellé entre sept partis gouvernementaux et les maoïstes et dont le roi Gyanendra est le grand perdant.

Ce règlement prévoyait bien la participation des ex-guérilleros à un gouvernement. Ils disposent depuis janvier d'un quart des sièges d'un Parlement intérimaire, grâce à la promulgation d'une Constitution provisoire.

Une assemblée, qui doit être élue d'ici à la mi-juin, rédigera une Constitution définitive qui décidera du sort de la monarchie.

Les maoïstes exigent son abolition et son remplacement par une république. Selon les termes de la Constitution intérimaire, le roi n'est déjà plus chef de l'Etat, ne contrôle plus l'armée et vit reclus dans son palais.

Conformément à l'accord de paix, les ex-guérilleros ont fait aussi enregistrer auprès des Nations unies plus de 30.000 de leurs guérilleros et plus de 3.200 de leurs armes. Le Népal est ainsi en train de tourner la page d'une guerre civile qui a fait près de 13.000 morts depuis février 1996.
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   Posté le 01-04-2007 à 15:30:44   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Les maoïstes du Népal entrent au gouvernement

Le Népal a franchi hier une nouvelle étape politique historique, encore impensable il y a quelques mois, avec l'entrée des ex-rebelles maoïstes au gouvernement, consolidant ainsi l'accord de paix de novembre 2006 qui a mis fin à dix ans de guerre civile.

Les anciens guérilleros, dont la lutte armée entamée en février 1996 a fait 13 000 morts, vont disposer de cinq ministères dans un gouvernement intérimaire, une première dans l'histoire népalaise. «C'est un exploit de taille pour notre parti. Nous y sommes parvenus grâce à nos dix ans de "guerre du peuple"», s'est félicité dans la soirée le numéro deux maoïste, Baburam Bhattarai.

Au terme de semaines de tractations, les sept partis au pouvoir et les maoïstes ont «décidé de désigner au poste de premier ministre le président du Parti du Congrès, Girija Prasad Koirala, à la tête d'un nouveau gouvernement d'intérim», a déclaré le secrétaire général du premier parti du pays, Ram Chandra Poudel. Ce gouvernement «comprendra le Parti communiste du Népal [maoïste]», a-t-il ajouté.

Aujourd'hui, le Parlement officialisera cette participation au pouvoir des ex-rebelles. Ils héritent des ministères de l'Information, du Développement local, de la Planification, des Forêts ainsi que des Femmes et des Enfants, a précisé Jhalanath Khanal, chef du Parti communiste unifié marxiste-léniniste (PC), deuxième parti népalais. Les principaux portefeuilles (Défense, Intérieur, Finances) restent entre les mains du Parti du Congrès. Les Affaires étrangères reviennent au PC.

Ainsi, ce royaume himalayen, coincé entre l'Inde et la Chine, est en train de tourner la page d'une décennie de guerre civile. Elle s'est officiellement achevée le 21 novembre 2006 grâce à un accord de partage du pouvoir entre les sept partis et les maoïstes, dont le roi Gyanendra est le grand perdant.

Ce règlement prévoyait bien de convertir des ex-guérilleros en ministres. Déjà, les maoïstes disposent depuis janvier d'un quart des sièges d'un parlement intérimaire, grâce à une constitution provisoire.

Une assemblée, qui doit être élue en juin, rédigera une constitution définitive qui décidera du sort de la monarchie. Les maoïstes exigent son abolition et son remplacement par une république. Le roi n'est déjà plus chef de l'État, ne contrôle plus l'armée et vit reclus dans son palais.

Début 2007, les ex-guérilleros ont aussi fait enregistrer auprès des Nations unies 31 000 de leurs combattants et 3200 armes.

En faisant la paix, les maoïstes et leur chef Prachanda (un instituteur quinquagénaire reconverti en révolutionnaire professionnel) avaient promis de renoncer à la violence, aux enlèvements et aux extorsions de fonds et de transformer la guérilla en parti politique.

Auparavant, les deux camps s'étaient alliés au printemps 2006 dans des manifestations monstre, forçant le roi Gyanendra à renoncer à ses pouvoirs absolus.

Preuve qu'il a politiquement perdu la main, le monarque a été jugé, par une commission d'enquête, responsable de la mort de 19 manifestants lors du mouvement d'avril. Il n'est pas encore poursuivi pénalement. Mais le premier ministre Koirala a plaidé pour son abdication.

Le Népal n'en a néanmoins pas fini avec les violences. La semaine dernière, les maoïstes ont perdu 29 partisans dans des affrontements avec des militants d'une minorité ethnique du sud du royaume.

01 Apr 2007
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   Posté le 02-04-2007 à 23:32:19   

"C'est un jour historique pour le Népal", a proclamé le chef maoïste Prachanda. "Un nouveau processus pour bâtir un 'nouveau Népal' a commencé et notre responsabilité s'en trouve renforcée", a ajouté l'ex-leader révolutionnaire, dont la "guerre du peuple" a tué 13.000 personnes en dix ans de lutte armée.

Il s'exprimait après la prestation de serment au Parlement de ses cinq nouveaux ministres. Ils ont juré d'être "engagés et responsables à l'égard de la souveraineté nationale et populaire".

Un nouveau gouvernement intérimaire avec 21 portefeuilles avait été annoncé vendredi soir par les sept partis népalais au pouvoir et les maoïstes. Il devait être officialisé samedi, avant d'être repoussé de 24 heures à cause de de désaccords entre les deux premières formations du pays, le Parti du Congrès et le Parti communiste marxiste-léniniste unifié (PC), sur la hiérarchie des ministres.

En participant au pouvoir, Prachanda - un instituteur quinquagénaire reconverti en révolutionnaire professionnel - a promis de transformer la guérilla en authentique parti politique, intégré au jeu démocratique.
Mais les ex-rebelles devront faire leurs preuves, estiment des analystes. Les anciens guérilleros, prêts à troquer le treillis pour le costume, devront démontrer qu'ils en ont fini avec la violence, les rapts ou les extorsions de fonds.

"Le Népal est à la croisée des chemins. Toute trahison sur les engagements des maoïstes sera désastreuse pour eux et pour le pays", prévient Yuharaj Ghimire, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Samaya. D'ailleurs, les maoïstes, bêtes noires des Américains, seront "maintenant tenus pleinement responsables de leurs actions", a prévenu dimanche l'ambassade des Etats-Unis.
"Dorénavant, les maoïstes sont au gouvernement et doivent totalement renoncer à la violence", a plaidé Rabindra Khanal, politologue de l'université Tribhuvan. "Si les incidents et les intimidations continuent, les gens ne leur feront plus confiance", a-t-il prédit.
Une crainte partagée par son confrère, Krishna Khanal, pour lequel "si les extorsions de fonds ne cessent pas, leur participation au gouvernement n'aura aucun sens".

Car les "maos" sont accusés de ne pas avoir tout à fait rompu avec certains comportements insurrectionnels. A Katmandou, les milieux d'affaires se sont mis en grève ce mois-ci après qu'un hôtelier eut été frappé et enlevé par des maoïstes. Il aurait refusé de leur verser de l'argent et d'offrir le gîte et le couvert. Prachanda a reconnu des "écarts" et promis de punir les coupables.
C'est notamment à cause de ces pratiques mafieuses que les ex-insurgés restent la bête noire des Etats-Unis, qui les classent parmi les "groupes terroristes". D'ailleurs, l'ambassadeur américain James Moriarty a répété cette semaine qu'il était trop tôt pour les faire collaborer au pouvoir.

Mais les activistes d'extrême-gauche ont hérité des ministères de l'Information, du Développement, de la Planification, des Forêts et des Femmes et Enfants. Ainsi, ils traiteront avec des donateurs internationaux, dans un des pays les plus pauvres au monde et à l'économie exsangue.
"C'est une très belle opportunité pour montrer que leur 'guerre du peuple' a été conduite afin de régler les problèmes socio-économiques", a estimé Rabindra Khanal.
"Les partis du gouvernement d'intérim doivent maintenant oeuvrer à un climat de liberté et d'équité en vue des élections de l'Assemblée constituante, puis accepter le verdict des urnes", a espéré Krishna Khanal.
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   Posté le 02-04-2007 à 23:36:05   

Le Parti du Congrès conserve les pleins pouvoirs ou presque, les ministères abandonnés aux maoïstes sont mineurs, le compte n'y est pas. Patientons jusqu'à juin et l'élection de l'assemblée constituante pour se faire une idée plus précise...
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   Posté le 06-04-2007 à 20:49:01   Voir le profil de public enemy (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à public enemy   

Je dis ça juste en passant: il y a un deux pages dans le journal du mois d'avril du PCR canadien (le journal s'appelle Drapeau rouge) qui parle des développements au Népal, et qui présente des points de vue du PCR là-dessus.

Malheureusement pour les camarades internautes, je pense que le journal n'est habituellement pas mis en ligne, mais je vais tenter de voir si c'est possible de poster des extraits...
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   Posté le 16-04-2007 à 21:14:21   Voir le profil de public enemy (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à public enemy   

J'ai vérifié et finalement les responsables du journal préférent qu'on ne post pas les articles sur Internet afin d'encourager les gens à s'abonner à l'imprimé.

Par contre, les traductions peuvent être publiées en ligne, alors s'il y a en que ça intéresse et qui lisent l'espagnol, voici le lien pour cet article qui présente des positions du PCR sur le Népal: pcr-rcp.ca/fr/texte?id=63c

Message édité le 16-04-2007 à 21:17:24 par public enemy
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   Posté le 16-04-2007 à 21:22:47   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Est-ce que tu pourrais nous faire un petit resumé stp?
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   Posté le 19-04-2007 à 01:26:44   Voir le profil de public enemy (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à public enemy   

C’est loin d’être évident, mais je peux bien essayer de faire un aperçu très sommaire :

La 1ère moitié de l’article c’est surtout un topo sur la situation au Népal sans trop de prises de position de l’auteur, alors je ne la résumerai pas.

Au début de la 2ème moitié, on écrit que les développements au Népal ont suscité bien des débats dans le mouvement communiste international. Certaines critiques sont venues de partis maoïstes importants (Inde, Philippines). D’autres sont venues de partis ou d’organisations dont la crédibilité en tant que "parti" est très questionnable (il est fait surtout référence au soi-disant « PCMLM » français). Il y a ensuite un passage pour se distancier des positions du type « PCMLM » et pour expliquer comment elles sont erronées.

Ensuite, le reste c’est les « considérations soumises par le PCR » (au nombre de 6).

Quelques mots sur chacune :

1. La révolution au Népal constitue l’expérience révolutionnaire la plus avancée des dix dernières années.

2. Les décisions tactiques du PCN(M) des 18 derniers mois n’ont absolument rien de surprenant, c’est dans la continuité de leur ligne de 1996 (incluant l’isolement des féodaux et des compradors par un front uni de toutes les forces potentiellement anti-monarchistes).

3. Sur la question des deux armées ; il est tout à fait erroné de prétendre que l’APL a déposé les armes puisqu’elle conserve toutes ses forces et est capable de les mobiliser en une heure. Bien que l’accord de paix donne certains atouts aux maoïstes, en général il favorise l’ennemi car il a une grande marge manœuvre, en termes militaires.

4. Rien n’est joué; tout demeure possible. Nous rejetons le point de vue de ceux qui prétendent que la révolution a été défaite. Le mouvement révolutionnaire au Népal est plus vivant que jamais! En 1957, huit ans après le triomphe de la révolution chinoise, Mao écrivait : « La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë. […] À cet égard, la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue. » Nous sommes d’avis qu’au Népal, la question de savoir qui l’emportera n’est pas non plus résolue.

5. Les défis qui se posent au Népal mettent en lumière des difficultés des forces révolutionnaires internationales. La question de la viabilité d’un régime révolutionnaire dirigé par des communistes est un défi gigantesque, difficile à relever par les communistes d’un seul pays. Ce défi, il appartient aux maoïstes du monde entier de le relever, et ça urge!

6. La solidarité avec la révolution au Népal est plus que jamais nécessaire, il faut l’accentuer ! Cette solidarité n’exclut aucunement le débat sur les orientations du PCN(M), bien au contraire, ce débat fait partie de l’aide dont ont besoin nos camarades népalais. Ce dont les révolutionnaires au Népal ont besoin, ce qu’ils et elles exigent de nous à bon droit, c’est que nous prenions à bras le corps les questions de la révolution; c’est que nous sortions de la torpeur et du travail routinier qui caractérisent encore de nos jours une trop grande partie du mouvement communiste international. Pour notre part, notre engagement est ferme et notre solidarité demeure acquise envers nos camarades du Népal.

--- Évidemment, on ne peut pas considérer le résumé ci-dessus comme un document officiel du PCR. Faudra attendre quelques semaines, quand la version originale sera en ligne. ---
Paria
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   Posté le 19-04-2007 à 09:10:31   Voir le profil de Paria (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Paria   

Meri beaucoup.
CABO
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   Posté le 18-11-2007 à 16:32:51   Voir le profil de CABO (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à CABO   

Public Enemy, merci pour cet article, il est vrai que le soutien pour la Révolution Népalaise est indispensable, c'est un merveilleux exemple pur tous les peuples en lutte contre le capitalisme dans le monde entier, et c'est evenement qui prouve une fois de plus que la prise du pouvoir et le passage pacifique au socialisme par des voies pacifiques est quasi-impossible. La bourgeoisie au pouvoir au Népal exploite son peuple, Katmandou sera peut etre un jour libéré et le peuple remerciera son armée...

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Chaque communiste doit s'assimiler cette vérité que «le pouvoir est au bout du fusil».
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