| | | | | Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 09-11-2006 à 19:38:18
| MOBILISONS-NOUS FACE À LA RÉPRESSION DE LA COMMUNE D'OAXACA ! Lundi 20 novembre à 18 h 30 au parvis Beaubourg Alors qu'au Mexique, la répression s'abattait sur une grève de mineurs à Sicartsa, dans l'État du Michoacán, en avril 2006, puis sur le village de San Salvador Atenco, près de Mexico, en mai ; dans l'État d'Oaxaca, depuis plusieurs mois, le peuple s'est soulevé contre le despote au pouvoir, Ulises Ruiz. Une Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (APPO) s'est formée suite à la répression d'une longue grève d’enseignants de la région, et rassemble des centaines d'organisations de différents secteurs de la société de cet État. L'idée que le peuple puisse révoquer à tout instant celui qu'il a élu et qui n'accomplit pas sa tâche pour le bien commun est l'idée centrale de ce mouvement qui rassemble des centaines de milliers de personnes d'origines et d'horizons les plus divers. C'est elle qui anime la résistance. Au-delà des barricades, c'est une autre vision de la politique et des rapports que les gens peuvent avoir entre eux qui se construit... Alors que l'APPO contrôle une grande partie de la ville, le 27 octobre, des paramilitaires au service du gouvernement local ont tiré sur des barricades faisant 4 morts. Cela a été le prétexte rêvé du gouvernement fédéral pour envoyer la PFP (police militarisée) à Oaxaca. Elle est entrée dans la ville le 29 et a occupé le zócalo (la place centrale). Les membres de l'APPO se sont alors retranchés sur la place Santo Domingo, près de l'université. Le 2 novembre au matin, la PFP a tenté de les déloger et de s'attaquer à Radio Universidad, l'une des voix du mouvement, mais elle a été repoussée et a dû battre en retraite. Pour que cette Commune ne finisse pas dans un bain de sang, il est de notre devoir de nous mobiliser et de faire pression sur le gouvernement mexicain, ainsi que d'exprimer notre solidarité envers la lutte des peuples d'Oaxaca. C'est pourquoi, en réponse à l'appel à la mobilisation nationale et internationale lancé par l'APPO et d'autres mouvements sociaux d'Oaxaca pour le 20 novembre, nous appelons à manifester : Le lundi 20 novembre à 18 h 30 Départ : parvis Beaubourg. Dehors Ulises ! Dehors la PFP ! Libération de touTEs les prisonnierEs ! Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte
Message édité le 14-07-2007 à 21:13:57 par ludo90290 |
| Komintern | C'est la lutte finale | Grand classique (ou très bavard) | | 501 messages postés |
| Posté le 10-11-2006 à 11:36:19
| Il pourait être utile de faire un tract à cette occasion qu'on pourrait distribuer pendant la manif, qu'en pensez vous?
-------------------- Vive le drapeau victorieux de Marx, Engels, Lénine et Staline. Vive le communisme |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 10-11-2006 à 11:47:45
| Répression et manifestation, le pain quotidien à Oaxaca Seules trente minutes s’étaient écoulées ce mercredi 8 novembre quand la Doctora Berta, une des voix les plus emblématiques et combatives de 1400 AM, Radio Universidad, nous informa de la détention arbitraire et illégale de 16 camarades universitaires, l’ un d’eux participait à l'antenne. Selon les premières informations qui furent transmises par la radio, 8 de ces camarades étaient détenus avenue Ferrocarril, très près de la barricade de cinco señores, 6 autres étaient détenus avenue Carillo Puerto et les deux derniers à seulement un pâté de maison du Campus Universitaire. On nous informa aussi que l’ on avait entendu des tirs près de la barricade de Soriana, il faut signaler que ces tirs nocturnes ne sont plus une nouveauté, cela fait 6 jours que nous sommes ici et chaque nuit nous avons entendu ces tirs. Malheureusement, deux de ces balles répressives ont atteint le camarade Marcos Manuel Sánchez Martínez, étudiant de l’ Instituto Tecnologico d Oaxaca (ITO), dimanche dernier 5 novembre, le blessant gravement. Actuellement, ce camarade est hospitalisé au « Seguro Social », se battant pour rester en vie. Selon l ’info que transmettait Radio Universidad, « la voix de la vérité », les camarades appréhendés ont été embarqués dans des camionnettes de la police municipale de Sta Lucia del Camino, commune qui se trouve à dix minutes de Oaxaca et où fut assassiné le camarade d’ Indymedia Bradley Will, raison pour laquelle la radio accuse le maire de la commune, Manuel Martínez Puerto, d ’avoir dirigé cette opération. Selon les versions que donnent les témoins, plusieurs policiers de l'État, des « porros » (ndt : paramilitaires au service du gouvernement d'Oaxaca) et autres vandales reçoivent quotidiennement de petites sommes pour faire ce genre de basses oeuvres ; ces sommes dépendent du niveau du fonctionnaire et du travail qu ’il doit effectuer : cela va de centaines de pesos à quelques milliers (ndt : de dizaines d’ euros à quelques centaines). On dit aussi que le Sr. Ruiz a engagé ce que l’ on appelle des « cholos », qui ne sont rien de plus que des vandales, pour aller frapper les gens et en particulier les étudiants qui défendent dignement, jour après jour, leur Université et leur Radio. Durant cette émission très matinale, on nous informait aussi qu ’il était prévu qu’ à 11h du matin du jour même les étudiants et les travailleurs du syndicat de l’ UABAJO (Universidad Autónoma Benito Juárez de Oaxaca) allait effectuer une manifestation de l’ avenue Universidad jusqu ’aux bureaux de la SCT Secretaria de Comunicaciones y Transportes) pour exiger que cette succursale fédérale cesse de bloquer le signal de Radio Universidad. Le blocage de la radio a commencé samedi 3 novembre, il consiste principalement recouvrir le signal de radio Universidad par une musique rock stridente et étourdissante qui empêche quasiment d’ entendre les voix des locuteurs et, étant répétitive, génère tension et dégoût chez celui qui l’ écoute. La manifestation, à l’ appel des étudiants, ne partit pas comme prévu à 11h, mais quasiment une heure et demie plus tard, cependant elle fut menée à terme y dura environ 2h30. Le point d’ arrivée fut la Secretaria de Comunicaciones y Transportes, où il y eut lieu une prise de parole d’ environ 20 minutes durant laquelle deux orateurs du Trabajadores de la UABJO se pasèrent le micro et reprochèrent à cette succursale son intervention et le blocage du signal de Radio Unversidad. Vers 14h30, la manifestation, qui regroupait près de 500 personnes parmis lesquels des étudiants, des travailleurs, des ouvriers et des membres de la société civile, avait accompli son objectif. Juan Pablo Romo, 8/11/2006* http://vientos.info/cml/?q=node/6501 http://www.mexico.indymedia.org/oaxaca
Message édité le 10-11-2006 à 11:55:52 par gorki
-------------------- L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 10-11-2006 à 15:42:45
| Komintern a écrit :
Il pourait être utile de faire un tract à cette occasion qu'on pourrait distribuer pendant la manif, qu'en pensez vous? |
Pourquoi pas. Tu débutes le truc pour donner une idée ... |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 11-11-2006 à 16:36:57
| Communiqué du Comité Central du Parti Communiste du Mexique (ML) à propos des événements d'Oaxaca Le processus démocratique et révolutionnaire va de l'avant, acculant les forces de la réaction, les forces du fascisme, le régime capitaliste, à prendre des mesures contre le peuple, mais celles-ci n'ont pas réussi à nous affaiblir. Au contraire, ces mesures se sont attirées le rejet de millions et de millions d'opprimés du Mexique et renforcent l'organisation d'un futur Front Unique contre l'oligarchie financière. Ainsi, l'oligarchie financière, incapable de résoudre les grands problèmes du Mexique puisqu'elle en est la cause, prétend, avec ses forces d'occupation, freiner et anéantir ce processus démocratique, pour le bon plaisir des monopoles impérialistes, pour aller plus loin encore dans l'exploitation et l'oppression, déjà exacerbées. Les enseignements que nous offre le peuple d'Oaxaca dans sa longue marche et sa ferme résistance à l'offensive fasciste, nous amènent, à n'en pas douter, à une nouvelle interprétation de la réalité nationale, interprétation plus large, beaucoup plus claire, de ce que signifie le système capitaliste, de ce que représente la soumission du Mexique au néo-colonialisme, de ce qu'implique le Plan Puebla-Panama, le Traité de Libre Echange, de toute la cochonnerie des négoces bourgeois du tourisme international, de la sauvegarde de caciques et de propriétaires terriens et de la protection des usines-prisons de millions de prolétaires. Oaxaca est une source d'inspiration pour la classe ouvrière et pour tout le peuple mexicain. Celui-ci, acculé à la pauvreté et à l'oppression de la bourgeoisie et de ses partis, subit aujourd'hui la répression féroce du régime, pour le simple fait d'exiger la liberté, d'exiger la démocratie, d'exiger de meilleurs conditions de vie. Pour toute réponse, l'oligarchie financière n'a fait que manoeuvrer et imaginer différents subterfuges pour conserver le statut-quo, mettant ainsi au grand jour le rôle de son Etat, de ses institutions, de ses partis politiques et de ses moyens d'information ; par là-même, elle démontre la nécessité de la révolution prolétarienne. La réaction de l'oligarchie financière et de son Etat face au problème social à Oaxaca est partie intégrante de la politique destinée à maintenir soumis le peuple. Les Ulises Ruiz sont présents dans tous les Etats de la république, sous toutes les couleurs (jaune, bleu et tricolore), mais, à Oaxaca, ils ont dû faire face à une résistance organisée, à la conscience de classe ; c'est pour cela qu'ils cherchent à noyer ce peuple dans le sang. La dictature du capital, voilà ce que défend la Police Fédérale Préventive à Oaxaca, rien d'autre. Les grands affairistes, voilà qui appuie Fox en pressurant les peuples. Offrir le pays à l'impérialisme, voilà le programme de Calderon. Offrir à la bourgeoisie les ressources du peuple, voilà l'objectif d'Ulises Ruiz et de la classe qu'il représente. Voici les questions qui sont en débat à Oaxaca comme dans tout le pays, et c'est pourquoi la lutte doit être développée activement et largement, dans la montagne, sur la côte, à la campagne et dans les villes, dans tous les recoins de notre pays. L'offensive des "forces publiques" contre les peuples d'Oaxaca signifie par ailleurs l'échec de la démocratie bourgeoise, démasquée, et l'entrée en scène du fascisme, face à l'impossibilité pour la bourgeoisie de continuer à gouverner comme jusqu'à présent. Voilà pourquoi tant d'opérations militaires et cet entêtement à soumettre ce peuple, pour qu'aucun exploité et opprimé n'ose remettre en cause l'ordre actuel des choses. Mais les choses ne tournent pas comme l'espérait l'oligarchie financière, et elle y risque encore plus sa crédibilité, elle y risque son régime même, face au rejet général. Ainsi, il ne resta plus à la bourgeoisie qu'à se jeter dans les bras de l'impérialisme, totalement et définitivement. Pas à pas, petit à petit, dans les rues de la ville d'Oaxaca, le foxisme, les impérialistes, l'oligarchie financière et ses partis serviles reçoivent en pleine figure le rejet de leur système et, surtout, une déclaration de guerre de la part de ce peuple, lassé de la misère et de l'exploitation auxquelles il a été soumis. La répression de la part régime et la façon dont cette tendance s'est consolidée à travers le Sénat et les structures dirigeantes du PRI, du PAN et du PRD, montre suffisamment que toutes les forces du capitalisme sont associées afin de conserver le système de domination de la propriété privée. Ainsi, les différentes tendances soi-disant humanistes du capitalisme se démontrent inefficaces à détenir le fascisme, puisqu'assises sur le fondement du profit maximum et du régime en soi de la démocratie du capital. Tout ceci démontre leur incapacité à résoudre les problèmes économiques, politiques et sociaux, et démontre qu'aucune des vieilles politiques social-démocrates, qu'elles se proclament "de gauche", néo-libérales, national-bourgeoises, ou bien "patriotiques", ne sont suffisantes pour endormir l'instinct de classe des masses travailleuses. Ainsi donc, notre Parti et le FPR appellent à la résistance populaire et à l'offensive contre le régime bourgeois, pour la défense de nos intérêts sociaux, pour un gouvernement ouvrier, de paysans pauvres, et populaire. Halte à la répression ! Police Fédérale Préventive, hors d'Oaxaca ! Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Seule la Révolution Socialiste est changement !
-------------------- L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 29-11-2006 à 18:16:19
| Que vive Oaxaca ! Il existe aujourd'hui, dans un monde dominé par la lâcheté, la résignation et la servitude volontaire, une ville et une région résolues de résister à un gouvernement local et mondial qui ne connaît d'autres lois que celles de la corruption et du profit. Depuis plusieurs mois, la population d'Oaxaca refuse les diktats d'une administration corrompue, qui n'hésite pas à tuer les opposants à sa politique de malversation. Le mouvement n'a cessé de se développer et a donné naissance à une assemblée populaire, encore noyautée par la vieille politique clientéliste, mais qui s'oriente de plus en plus vers un refus de tout pouvoir et vers une priorité : améliorer la vie quotidienne des enfants, des femmes et des hommes. J'appelle à se manifester en faveur d'Oaxaca celles et ceux qui n'ont d'autre force que leur volonté de vivre, car c'est de là que vient aujourd'hui la seule pensée qui ne soit pas à la botte des commanditaires du marché planétaire. Je les appelle à défendre par tous les moyens de leur inventivité la libre Commune d'Oaxaca afin qu'en son assemblée populaire se développent la démocratie directe et la pratique autogestionnaire que les barricadiers, la population urbaine et les communautés paysannes indigènes sont en train de consolider. Je les appelle à alerter toutes les forces vives, qui peu à peu s'éveillent pour sortir des millions d'êtres humains du cauchemar que fait peser sur eux le totalitarisme économique. Il faut empêcher que le gouverneur Ulises Ruiz et ses tueurs, soutenus par Fecal (Felipe Calderon), le nouveau président du Mexique, n'écrasent l'expérience d'autonomie régionale - urbaine et paysanne - qui s'esquisse dans la lignée de la Commune de Paris et des collectivités andalouses, aragonaises et catalanes des années 1936-1938. Ce qui se passe à Oaxaca est un espoir pour tous ceux qui désespèrent d'accéder à une existence, digne de ce nom, sous le joug du capitalisme financier réduisant la vie et l'environnement à une marchandise. Souvenons-nous ! C'est une prise de conscience mondiale qui a aidé le mouvement zapatiste encore fragile à échapper à la répression du gouvernement et de son armée, en janvier 1994 et en février 1995. Ce que les zapatistes ont réussi pour les communautés paysannes indigènes du Chiapas, la population d'Oaxaca est en train de le tenter en milieu urbain. L'enjeu est considérable. Faisons en sorte que se conforte la chance d'instaurer la Commune d'Oaxaca, car cette chance est la nôtre, celle de l'émancipation existentielle et sociale qui nous tient à cœur. En toute autonomie individuelle, Raoul Vaneigem. Le 28 novembre 2006. |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 03-12-2006 à 20:52:42
| DE PARIS À OAXACA, FORMONS DES ASSEMBLÉES EN LUTTE ! "Les barricades ouvrent de nouveaux chemins" Depuis cinq mois un soulèvement populaire exigeant la destitution du gouverneur local secoue l’État d’Oaxaca au Mexique. Dans cette région, l’une des plus indiennes et en même temps des plus pauvres du pays, les peuples qui l’habitent ont décidé de dire "basta !" à la corruption, à l’exploitation et aux injustices qu’ils subissent au quotidien, en reprenant le contrôle de la ville à travers des blocages, des barricades, des manifestations afin de chasser les pouvoirs en place. Cependant la répression ne s’est pas fait attendre, et depuis un mois, la police militaire occupe tout le centre-ville, essayant d’en finir avec la révolte : on compte aujourd’hui plus d’une vingtaine de morts, des dizaines de personnes disparues et des centaines d’arrestations, dont de nombreux cas d’enlèvement et de torture. Face à cette situation, il nous semble important de manifester notre soutien aux peuples d’Oaxaca insurgés. N’oublions pas toutefois qu’ici aussi, nous subissons l’arbitraire et l’exploitation. Qu’ici aussi on décide à notre place. Qu’ici aussi il y a des révoltes, si faibles soient-elles, et que des gens cherchent à reprendre leur destin en main. De Paris à Oaxaca, pour que nos luttes ne finissent pas isolées et réprimées, il est important de nous rencontrer, de nous écouter. C’est pourquoi nous aimerions vous inviter, dimanche 17 décembre, à une assemblée en lutte afin de faire part aux révoltés d’Oaxaca de notre solidarité, en portant la parole des luttes menées ici. Concrètement nous pensons organiser cette assemblée en deux temps : D’abord en expliquant et en discutant la situation à Oaxaca, à l’aide de la projection d’un film retraçant les grandes étapes de cette révolte. Ensuite en laissant la parole à chaque collectif ou individu, afin que chacun puisse témoigner de sa lutte et de sa solidarité. Nous souhaitons en effet que cette journée nous permette au minimum de rassembler un certain nombre de témoignages écrits que nous nous chargerons de traduire et de diffuser là-bas, à Oaxaca. Pour cela : RENDEZ-VOUS 14 HEURES DIMANCHE 17 DÉCEMBRE AU CENTRE INTERNATIONAL DES CULTURES POPULAIRES (CICP) 21 TER, RUE VOLTAIRE, PARIS XIe, MÉTRO NATION OU RUE-DES-BOULETS Oaxaca libre !, Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL), Coordination de soutien aux luttes du peuple argentin (CALPA). ****************** URGENT ! ! ! ! RASSEMBLEMENT MERCREDI 6 DÉCEMBRE À 18 HEURES POUR PROTESTER CONTRE LA VAGUE DE RÉPRESSION ACTUELLE À OAXACA FACE À L’AMBASSADE DU MEXIQUE (9, rue de Longchamp 75116 Paris - M° IÉNA). Depuis le 25 novembre dernier, plusieurs morts, des dizaines de blessés et de disparus, et des centaines de nouvelles arrestations. -- Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL, Paris) 33, rue des Vignoles - 75020 Paris - France réunion (ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30 http://cspcl.ouvaton.org cspcl@altern.org liste d'information : http://listes.samizdat.net/sympa/info/cspcl_l |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 06-12-2006 à 13:26:39
| A Toulouse, Avant garde essait de prendre contacte avec des travailleurs mexicains qui sont bien informés et qui tentent la mobilisation si j'ai bien compris ... |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 20:06:08
| Communiqué du Collectif Caracol Marseille Appel du CIPO-RFM Consejo Indígena Popular de Oaxaca "Ricardo Flores Magón" Oaxaca reste debout, la lutte continue ! Frères et soeurs, Noyés dans la douleur éprouvée à partir de nos morts, blessés, disparus et emprisonnés, et malgré la persécution que nous subissons à cause des forces répressives des mauvais gouvernements, votre parole nous encourage à continuer notre chemin. Merci de nous faire savoir que nous ne sommes pas seuls et nous vous demandons de continuer à faire des actions ou que vous veniez à Oaxaca nous rejoindre afin d’arriver à nous constituer en un seul corps unitaire, pour empêcher qu’ils continuent à faire disparaître et emprisonner des sœurs et frères. Nous vous demandons de l’argent car on a emmené nos prisionnier(e)s très loin et leurs proches ont besoin de les voir mais nous n’en avons pas les moyens. On en a besoin aussi pour que des avocats puissent se rendre à Nayarit où on les a emmenés, pour acheter le billet, de la nourriture et pour les démarches nécéssaires. Excusez-moi de vous demander cela mais à Oaxaca on n’a déjà plus aucun droit garanti. De nos jours dans toutes nos rues et maisons il y a plein de membres de la police militaire, nos foyers ont été perquisitionnés. Eux, ils nous cherchent en ayant recours à des listes, caméras de vidéo, ainsi que des photos. Aujourd’hui à Oaxaca il n’y a plus de paix pour ceux qui veulent construire un monde juste où il y ait une place pour tous et toutes. Oaxaca reste debout, la lutte continue ! Dolores, ex-prisionnière politique, membre du Consejo del APPO LIBERTAD A LOS/AS PRESOS/AS INDIGENAS DEL CIPO-RFM "VIVA LA AUTONOMÍA" visite nuestra pagina : http://www.nodo50.org/cipo Consejo Indígena Popular de Oaxaca "Ricardo Flores Magón", CIPO-RFM. - Calle : Emilio Carranza 210, Sta. Lucía del Camino, Oaxaca, México. - tel : +(951) 51-78183 y +(951) 51-78190 - mail : cipo@nodo50.org mujercipo@hotmail.com los_magoneros@hotmail.com Pour vos dons au nom du CIPO-RFM : - Banco Nacional de México, SA. - Domicilio Hidalgo # 821. col.Centro, Oax. C.P.68000, Sucursal Oaxaca, No. 120, - Suit : Banamex : BNMXMXMM, Cuenta : 002610012077451770 |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 20:07:08
| sti a écrit :
A Toulouse, Avant garde essait de prendre contacte avec des travailleurs mexicains qui sont bien informés et qui tentent la mobilisation si j'ai bien compris ... |
Ok, tiens nous au courant. |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 10-12-2006 à 23:36:53
| Le CIPO-RFM ? Tu sais qu'est-ce que c'est ? |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 11-12-2006 à 11:13:56
| Le CIPO-RFM (Consejo Indigena Popular de Oaxaca- Ricardo Flores) est une organisation indigène politique qui défend les droits d'une vingtaine de communautés et monte des projets productifs communautaires. Proche des zapatistes, le CIPO défend une conception autonome des villages, proche de l'idéal de Ricardo Flores. Ses dirigeants sont allés régulièrement en prison, treize fois pour Raul Gatica, en plus d'avoir subi des tortures et autres mauvais traitements. A Oaxaca, les persécutions contre les organisations indigènes sont courantes, au CIPO comme ailleurs, en particulier quand les communautés défendent leurs terres et leurs forêts contre d'autres intérêts. Par contre le CIPO reçoit plus d'appui international que d'autres associations indigènes et ces échanges l'ont amené à penser au tourisme. >Source< |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 18-12-2006 à 21:23:16
| Pétition internationale Monsieur l’ambassadeur du Mexique à Paris, Monsieur le Président du Mexique, En mai dernier, dans l’État d’Oaxaca, au sud du Mexique, les enseignants ont entamé une lutte pour l’amélioration de leurs conditions salariales. Suite à la répression déclenchée par le gouvernement d’Oaxaca le 14 juin, le mouvement jusque-là limité à des revendications corporatives s’est étendu à d’autres secteurs pour déboucher sur un vaste mouvement populaire et social, qui exige depuis plus de 6 mois la destitution du gouverneur de l’État d'Oaxaca, Ulises Ruíz Ortiz (appartenant au PRI). Dans cette région, l’une des plus indiennes et plus pauvres du pays, le peuple s’écrient "basta!" à la corruption, à l’exploitation et aux injustices qu’ils subissent au quotidien. Au cours des derniers mois, le conflit s’est durci, jusqu’à l’intervention récente de la police nationale mexicaine, qui a violemment délogé les piquets et les campements de l’APPO (l’Assemblée populaire des peuples de l’Oaxaca). Depuis le début du conflit, au moins 20 personnes ont été assassinées, des centaines de manifestants ont été arrêtés et on déplore des dizaines de disparus. Des organismes de défense des droits de l’Homme ont d’ores et déjà enregistré les tortures, les mauvais traitements et les menaces dont ont été victimes les personnes appréhendées, ainsi que les persécutions et les abus commis par les corps de police et les groupes paramilitaires. L’opinion internationale s’est mobilisée autour de ces graves événements pour dénoncer les abus commis et trouver à ce conflit une issue qui passe par le dialogue. Notre ONG audiovisuelle tient à promouvoir le rôle du cinéma et de la vidéo indigène ainsi que des médias indépendants qui ont diffusé l’information sur les mouvements de résistance et ont réussi à rompre le silence des médias internationaux : Le cinéma et la vidéo indigènes se sont développés ces dix dernières années. Ils donnent une voix digne aux visions, aux luttes, aux connaissances et à la culture des peuples indigènes. Le premier Centre de vidéo indigène a été créé à Oaxaca en 1994. Cette institution a mis en place des ateliers dans lesquels elle a formé plus de six cents personnes entre 1994 et 2000. Il existe à l’heure actuelle plus de deux cents productions vidéo indigènes réalisées dans l’État d’Oaxaca. Des vidéos documentaires qui parlent, entre autres, de coutumes et de traditions, de lutte pour la terre et qui exigent la reconnaissance des droits indigènes. "En utilisant la vidéo dans des processus d’autoreprésentation, nous avons mis l’accent sur son utilité pour renforcer l’identité et les luttes des peuples indigènes, sur la nécessité de posséder des archives audiovisuelles qui défendent la mémoire indigène et la préservent pour l’avenir et sur l’importance de disposer de moyens de communication qui reflètent notre diversité culturelle, force de notre pays. Le travail est le fil conducteur de nos productions et c’est l’élément qui articule la représentation de nos communautés. C’est la base dont nous partons pour valoriser l’image de nos peuples." Ojo de Agua Ojo de Agua Comunicación, organisation audiovisuelle, assure le soutien et la promotion des projets de communication des communautés indigènes grâce à la réalisation, la production et la diffusion de films vidéo. Grâce au relais du média indépendant Indymedia d’Oaxaca, du Chiapas et Mexico, Ojo de Agua a réagi en tant que collectif de réalisateurs et a pu donner au monde son témoignage des événements. Nous avons fait découvrir leurs films à travers des festivals réputés comme : Amiens, Toulouse, Lussas, Paris, à la Scam. Le regard qu’ils donnent à voir sur le monde est d’une grande richesse. Partout leurs films ont étonné et leur singularité ont été reconnues. Ces films constituent une mémoire inaltérable pour leur peuple et pour l’humanité. Aujourd’hui l’existence d’Ojo de Agua est menacée. Ses membres sont persécutés, accusés de crime. Ils vivent dans la peur. Nous, signataires, rompons le silence des médias officiels sur la répression, l'impunité, l'arbitraire et les brutalités policières qui s'exercent contre le mouvement populaire et indigène de l'APPO de la ville d’Oaxaca : - plus de cent cinquante personnes disparues ; - plus de trois cents personnes détenues dans des prisons à plusieurs milliers de kilomètres de l’état d’Oaxaca ; - plus de cinq cents mandats d’arrestation contre les défenseurs des droits de l’Homme, les autorités communautaires, les responsables de médias indépendants et tous ceux qui ont participé à l’expérience d’autonomie régionale – urbaine et paysanne - d’Oaxaca... Nous exigeons : - toute la vérité sur les personnes disparues et qu’une enquête internationale soit ouverte ; - la libération de tous les prisonniers politiques arrêtés d’une manière arbitraire ; - l’arrêt immédiat de l’utilisation de la torture ; - l’annulation de tous les mandats d’arrestation vis à vis des personnes qui ont participé à ce mouvement social ; - l’arrêt immédiat de l’appel à la délation utilisé par le régime fasciste - la dissolution immédiate des bandes paramilitaires indignes d’une démocratie ; - l’arrestation immédiate des assassins, qui ont été identifiés, des journalistes Bradley Will, Francisco Flores Salanueva et des agresseurs armés contre les 12 cinéastes indépendants qui ont été sauvagement frappés ces six derniers mois ; - la levée de l’état de siège d’Oaxaca avec le retrait immédiat de la Police Fédéral Préventive ; - le respect démocratique de la liberté d’expression, de communication et la libre circulation des personnes ; - nous exigeons que tous les membres du mouvement de Vidéo Indigène ne soient pas inquiétés et que leur travail soit respecté ; - que les membres d’Ojo de Agua et d’Indymédia ne soient pas poursuivis par la police et soient protégés des actes des paramilitaires ; - que la liberté d’informer soit respectée. Nous refusons avec la plus grande énergie que le gouvernement mexicain criminalise les justes revendications de l’APPO et des peuples indigènes. Nous affirmons notre solidarité et notre soutien total à tous ceux qui luttent à Oaxaca pour une cause juste et noble. Le collectif ALTERDOC et... Pour signer "en ligne" la pétition d'Alterdoc : http://www.petitiononline.com/dgra7034/petition.html |
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| Posté le 18-12-2006 à 21:23:53
| Projection-rencontre organisée par Alterdoc avec la collaboration de Promedios, Festival d’Amiens, Via Campesina Europe, Reporters Sans Frontières, Amnesty International... Soutien aux médias indépendants à Ojo de Agua Comunicacion* à Mal de Ojo Television d’Oaxaca et Indymedia Mexique qui subissent la répression du gouvernement mexicain. Jeudi 21 décembre 2006 à 20 h 30 au Cinéma Action Christine Projection de plusieurs films de Mal de Ojo Television en présence d’un réalisateur de ce mouvement de résistance audiovisuelle, de représentants du mouvement social français, d’associations solidaires avec la "commune d’Oaxaca" et de défense des droits de l’homme. Film suivi d’une rencontre avec le réalisateur et d’un débat. * Organisation audiovisuelle qui assure le soutien et la promotion des projets de communication des communautés indigènes grâce à la réalisation, la production et la diffusion de films vidéo. Infos pratiques : Cinéma Action Christine Odéon : 4, rue Christine - 75006 Paris Métros : Odéon (4) ou Pont-Neuf (7) Bus : 21, 27, 38, 63, 85, 87, 96 / Renseignements : 06 08 28 11 47 participation aux frais : 5 euros http://www.alterdoc.org |
| Paria | Les masses font et peuvent tout ! | Grand classique (ou très bavard) | | 562 messages postés |
| Posté le 24-07-2007 à 10:11:46
| Oaxaca , Paris : assemblée de solidarité et d'information l e 26 juillet au CICP Jeudi 26 juillet, à 18 heures, au Centre international de culture populaire au 21 ter, rue Voltaire Paris XIe (métro Rue-des-Boulets ou Nation) ASSEMBLÉE D'INFORMATION ET DE SOLIDARITÉ AVEC LES PEUPLES DE L'OAXACA CONTRE LA SANGLANTE RÉPRESSION POLICIÈRE DU MOUVEMENT SOCIAL POUR LA LIBÉRATION DE TOUS LES PRISONNIERS SOCIAUX ET POLITIQUES POUR LE DÉPART IMMÉDIAT DU GOUVERNEUR ULISES RUIZ POUR REPRENDRE L'INITIATIVE DE MOBILISATIONS SOLIDAIRES À PARIS A l'appel du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA), de la revue "Le Jouet enragé" -- Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL, Paris) 33, rue des Vignoles - 75020 Paris - France assemblée (hebdomadaire et ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30 http://cspcl.ouvaton.org cspcl@altern.org liste d'information : http://listes.samizdat.net/sympa/info/cspcl_l |
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| Posté le 25-07-2007 à 15:54:00
| Aux peuples du monde, Au peuple du Mexique, Au peuple de l'Oaxaca, Aux moyens de communication alternatifs, À l'Autre Campagne, APPEL À LA SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE DE L'OAXACA Brutalité, sauvagerie, barbarie, cruauté, ces mots sont impuissants à décrire l'ampleur de la répression menée par le pseudo-gouvernement de l'État mexicain d'Oaxaca que dirige l'assassin Ulises Ruiz Ortiz, qui a de nouveau donné l'ordre de réprimer le peuple de l'Oaxaca, le 16 juillet, alors qu'il ne faisait que participer à des festivités témoignant de ses traditions et de sa culture. Différentes preuves documentaires (vidéos, photos et témoignages) attestent que les affrontements du 16 juillet ont été soigneusement planifiés par les services gouvernementaux de renseignement et de répression pour réprimer la manifestation partie du Zócalo (la grand-place centrale) vers la colline du Fortin. En outre, les différentes forces de police municipales, locales et nationales sont passées à l'attaque sans aucun motif. Elles ont lancé des gaz lacrymogènes sur le cortège des Chinas de Oaxaca, qui dansaient, ignorant volontairement le cordon de soldats et de policiers, rendu nécessaire, selon la version officielle, afin de "protéger le podium de la Guelaguetza contre d'éventuelles menaces contre la sécurité nationale". Un cordon que formaient des membres de la police municipale et différents corps répressifs du pseudo-gouvernement de l'Oaxaca, renforcés par des troupes fédérales dépêchées par FeCal* pour seconder l'assassin Ulises Ruiz Ortiz, notamment des effectifs de l'Agence fédérale de recherche (AFI), de la Police fédérale préventive (PFP), de l'armée fédérale mexicaine, ainsi que des militaires en civil. Il faut pourtant savoir que les menaces censées justifier un tel déploiement de forces de l'ordre sont totalement fictives, pour ne pas en dire plus, et n'existent que dans le cerveau malade des chantres de la répression au pouvoir. Ou faut-il croire que pour les haut-fonctionnaires du gouvernement une manifestation culturelle constituerait un danger pour la sécurité nationale ? Les jets de gaz lacrymogène ont sonné l'attaque des corps de police contre le peuple, qui n'a pas eu d'autre choix que de se défendre avec des pierres, le combat étant rendu inégal par les conditions géographiques et la rigoureuse planification de cette attaque. Au milieu des gaz, les compañeros qui tentèrent de repousser les agresseurs n'ont donc pas pu résister très longtemps et ils ont été pourchassés alors qu'ils s'enfuyaient à travers les rues du centre-ville, ce qui a donné lieu à quelques affrontements et à l'arrestation musclée et sans discernement de plus de quarante personnes, dont beaucoup ne se trouvaient pas sur les lieux des premiers affrontements. Elles ont été sauvagement frappées, les preuves ne manquent pas, les personnes les plus grièvement blessées étant des compañeros arrêtés sans opposer de résistance qui ont été frappés si sauvagement qu'ils ont dû être hospitalisés dans un état grave et se débattent entre la vie et la mort. On assiste donc depuis plusieurs jours à une opération d'intimidation, de persécution et de déploiement d'une violence irrationnelle dirigée contre le peuple de l'Oaxaca, qui s'illustre par d'incessants vols de reconnaissance d'hélicoptères d'attaque, une constante mobilisation de troupes de l'armée fédérale, le harcèlement de la population par des patrouilles de police et des convois de différents corps policiers et militaires sillonnant les rues et procédant à des arrestations arbitraires, en toute illégalité. Cela ne s'arrête malheureusement pas là, tout indique qu'il ne s'agit en effet que des préparatifs au déclenchement d'une répression encore plus brutale et à plus grande échelle lancée par le pseudo-gouvernement de l'Oaxaca avec le soutien du gouvernement fédéral de FeCal. Un FeCal qui, face au peu de crédibilité que lui ont valu les élections truquées qui l'ont imposé président et à ses manifestations actuelles d'agissements corrompus et de népotisme, essaie de dévier l'attention de l'opinion publique par une des actions les plus aberrantes utilisées par un réactionnaire, en recourant à la répression tous azimuts et à la violation des droits humains fondamentaux pour tenter d'anéantir l'indomptable mouvement de contestation sociale. Un tel signe supplémentaire du discrédit dans lequel est tombé aussi bien le gouvernement fédéral de FeCal que celui du tyran URO** dans l'Oaxaca ne fait que révéler qu'au Mexique, et en particulier dans l'Oaxaca, il est de plus en plus indispensable de transformer les structures politico-sociales qui président à l'organisation de la vie en société. Il est toujours plus évident que les personnes conscientes qui veulent vivre autrement, dans la solidarité, en toute autonomie et dans la liberté en ont assez de la politique classique qui repose sur le clientélisme, le pillage et l'accumulation de butins. Il est essentiel que les peuples de l'Oaxaca poursuivent leur réorganisation en partant des communes, des quartiers et communautés pour réussir cette transformation radicale dont l'Oaxaca a besoin, un renversement que les partis politiques ne seront jamais capables d'effectuer avec leurs absurdes propositions de « réformes de l'État ». À cette répression criminelle en cours participent d'autres acteurs, les cyniques médias, et tout spécialement les médias électroniques (notamment Televisa et TV Azteca), qui, fidèle à leur habitude, occultent et manipulent l'information, rejoignant ainsi la campagne de répression de l'État contre les mouvements sociaux, un État qui se sert de l'armée et des gaz lacrymogènes pour attaquer la population et utilise les médias pour cacher les plus viles violations des droits humains. Un tel blocus médiatique vise à isoler le peuple de l'Oaxaca dans le but d'anéantir complètement notre mouvement social, qui résiste depuis plus d'un an aux assauts de ce pseudo-gouvernement assassin auxquels viennent s'ajouter la récente déclaration signée par tous les partis politiques (PRI, PAN, PRD, PVEM, PT, PC, UP, PANAL). Ralliés à la campagne répressive, ils tentent de criminaliser la mobilisation sociale en la qualifiant de vandalisme. À l'expression pacifique des traditions et de la culture, les oppresseurs répondent par la barbarie. À la manifestation pacifique des idées en faveur d'une transformation afin d'améliorer la vie du peuple, les oppresseurs répondent par la mort. C'est pourquoi il est urgent de dénoncer les actes criminels perpétrés actuellement par les assassins du peuple et de dénoncer la préparation du terrain à laquelle ils se livrent dans le but de déclencher une répression encore plus sauvage, sans discernement et à grande échelle. Il est donc tout aussi nécessaire d'augmenter nos efforts pour obtenir la libération de nos compañeras et compañeros prisonniers politiques, injustement traités comme des criminels simplement pour avoir exposer leurs idées et agir d'une manière pacifique pour instaurer la justice, l'égalité, la démocratie, la solidarité, l'autonomie et la liberté que réclame le peuple d'Oaxaca. Autrement dit, ils sont jetés en prison uniquement parce qu'ils ont fait preuve de la dignité propre aux êtres humains. Devant un tel climat de répression, nous lançons un appel à tous les groupes solidaires du Mexique et du monde pour que, le 23 juillet, ils fassent servir la parole, la culture, l'art et les mobilisations dans la rue. Liberté pour tous les prisonniers et toutes les prisonnières politiques ! Dehors URO, le tyran d'Oaxaca ! Que soient châtiés les coupables de la répression ! Soutien au boycott de la Guelaguetza officielle ! VOCAL (Voces Oaxaqueñas Construyendo Autonomía y Libertad) Le 21 juillet 2007. * FeCal : surnom évocateur donné à Felipe Calderon Hinojosa, l'actuel président de la République mexicaine. ** URO : Ulises Ruiz Ortiz, le gouverneur de l'Oaxaca, dont la destitution est exigée depuis le début du mouvement. Traduit par Ángel Caído. http://www.vocal.lunasexta.org/ |
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