Au peuple du Mexique,
Au peuple de l\'Oaxaca,
Aux moyens de communication alternatifs,
À l\'Autre Campagne,
[g]APPEL À LA SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE DE L\'OAXACA[/g]
Brutalité, sauvagerie, barbarie, cruauté, ces mots sont impuissants à
décrire l\'ampleur de la répression menée par le pseudo-gouvernement de
l\'État mexicain d\'Oaxaca que dirige l\'assassin Ulises Ruiz Ortiz, qui a de
nouveau donné l\'ordre de réprimer le peuple de l\'Oaxaca, le 16 juillet,
alors qu\'il ne faisait que participer à des festivités témoignant de ses
traditions et de sa culture.
Différentes preuves documentaires (vidéos, photos et témoignages)
attestent que les affrontements du 16 juillet ont été soigneusement
planifiés par les services gouvernementaux de renseignement et de
répression pour réprimer la manifestation partie du Zócalo (la grand-place
centrale) vers la colline du Fortin. En outre, les différentes forces de
police municipales, locales et nationales sont passées à l\'attaque sans
aucun motif. Elles ont lancé des gaz lacrymogènes sur le cortège des
Chinas de Oaxaca, qui dansaient, ignorant volontairement le cordon de
soldats et de policiers, rendu nécessaire, selon la version officielle,
afin de "protéger le podium de la Guelaguetza contre d\'éventuelles menaces
contre la sécurité nationale". Un cordon que formaient des membres de la
police municipale et différents corps répressifs du pseudo-gouvernement de
l\'Oaxaca, renforcés par des troupes fédérales dépêchées par FeCal* pour
seconder l\'assassin Ulises Ruiz Ortiz, notamment des effectifs de l\'Agence
fédérale de recherche (AFI), de la Police fédérale préventive (PFP), de
l\'armée fédérale mexicaine, ainsi que des militaires en civil. Il faut
pourtant savoir que les menaces censées justifier un tel déploiement de
forces de l\'ordre sont totalement fictives, pour ne pas en dire plus, et
n\'existent que dans le cerveau malade des chantres de la répression au
pouvoir. Ou faut-il croire que pour les haut-fonctionnaires du
gouvernement une manifestation culturelle constituerait un danger pour la
sécurité nationale ?
Les jets de gaz lacrymogène ont sonné l\'attaque des corps de police contre
le peuple, qui n\'a pas eu d\'autre choix que de se défendre avec des
pierres, le combat étant rendu inégal par les conditions géographiques et
la rigoureuse planification de cette attaque. Au milieu des gaz, les
compañeros qui tentèrent de repousser les agresseurs n\'ont donc pas pu
résister très longtemps et ils ont été pourchassés alors qu\'ils
s\'enfuyaient à travers les rues du centre-ville, ce qui a donné lieu à
quelques affrontements et à l\'arrestation musclée et sans discernement de
plus de quarante personnes, dont beaucoup ne se trouvaient pas sur les
lieux des premiers affrontements. Elles ont été sauvagement frappées, les
preuves ne manquent pas, les personnes les plus grièvement blessées étant
des compañeros arrêtés sans opposer de résistance qui ont été frappés si
sauvagement qu\'ils ont dû être hospitalisés dans un état grave et se
débattent entre la vie et la mort.
On assiste donc depuis plusieurs jours à une opération d\'intimidation, de
persécution et de déploiement d\'une violence irrationnelle dirigée contre
le peuple de l\'Oaxaca, qui s\'illustre par d\'incessants vols de
reconnaissance d\'hélicoptères d\'attaque, une constante mobilisation de
troupes de l\'armée fédérale, le harcèlement de la population par des
patrouilles de police et des convois de différents corps policiers et
militaires sillonnant les rues et procédant à des arrestations
arbitraires, en toute illégalité. Cela ne s\'arrête malheureusement pas là,
tout indique qu\'il ne s\'agit en effet que des préparatifs au déclenchement
d\'une répression encore plus brutale et à plus grande échelle lancée par
le pseudo-gouvernement de l\'Oaxaca avec le soutien du gouvernement fédéral
de FeCal. Un FeCal qui, face au peu de crédibilité que lui ont valu les
élections truquées qui l\'ont imposé président et à ses manifestations
actuelles d\'agissements corrompus et de népotisme, essaie de dévier
l\'attention de l\'opinion publique par une des actions les plus aberrantes
utilisées par un réactionnaire, en recourant à la répression tous azimuts
et à la violation des droits humains fondamentaux pour tenter d\'anéantir
l\'indomptable mouvement de contestation sociale.
Un tel signe supplémentaire du discrédit dans lequel est tombé aussi bien
le gouvernement fédéral de FeCal que celui du tyran URO** dans l\'Oaxaca ne
fait que révéler qu\'au Mexique, et en particulier dans l\'Oaxaca, il est de
plus en plus indispensable de transformer les structures politico-sociales
qui président à l\'organisation de la vie en société. Il est toujours plus
évident que les personnes conscientes qui veulent vivre autrement, dans la
solidarité, en toute autonomie et dans la liberté en ont assez de la
politique classique qui repose sur le clientélisme, le pillage et
l\'accumulation de butins. Il est essentiel que les peuples de l\'Oaxaca
poursuivent leur réorganisation en partant des communes, des quartiers et
communautés pour réussir cette transformation radicale dont l\'Oaxaca a
besoin, un renversement que les partis politiques ne seront jamais
capables d\'effectuer avec leurs absurdes propositions de « réformes de
l\'État ».
À cette répression criminelle en cours participent d\'autres acteurs, les
cyniques médias, et tout spécialement les médias électroniques (notamment
Televisa et TV Azteca), qui, fidèle à leur habitude, occultent et
manipulent l\'information, rejoignant ainsi la campagne de répression de
l\'État contre les mouvements sociaux, un État qui se sert de l\'armée et
des gaz lacrymogènes pour attaquer la population et utilise les médias
pour cacher les plus viles violations des droits humains. Un tel blocus
médiatique vise à isoler le peuple de l\'Oaxaca dans le but d\'anéantir
complètement notre mouvement social, qui résiste depuis plus d\'un an aux
assauts de ce pseudo-gouvernement assassin auxquels viennent s\'ajouter la
récente déclaration signée par tous les partis politiques (PRI, PAN, PRD,
PVEM, PT, PC, UP, PANAL). Ralliés à la campagne répressive, ils tentent de
criminaliser la mobilisation sociale en la qualifiant de vandalisme.
À l\'expression pacifique des traditions et de la culture, les oppresseurs
répondent par la barbarie. À la manifestation pacifique des idées en
faveur d\'une transformation afin d\'améliorer la vie du peuple, les
oppresseurs répondent par la mort. C\'est pourquoi il est urgent de
dénoncer les actes criminels perpétrés actuellement par les assassins du
peuple et de dénoncer la préparation du terrain à laquelle ils se livrent
dans le but de déclencher une répression encore plus sauvage, sans
discernement et à grande échelle.
Il est donc tout aussi nécessaire d\'augmenter nos efforts pour obtenir la
libération de nos compañeras et compañeros prisonniers politiques,
injustement traités comme des criminels simplement pour avoir exposer
leurs idées et agir d\'une manière pacifique pour instaurer la justice,
l\'égalité, la démocratie, la solidarité, l\'autonomie et la liberté que
réclame le peuple d\'Oaxaca. Autrement dit, ils sont jetés en prison
uniquement parce qu\'ils ont fait preuve de la dignité propre aux êtres
humains.
Devant un tel climat de répression, nous lançons un appel à tous les
groupes solidaires du Mexique et du monde pour que, le 23 juillet, ils
fassent servir la parole, la culture, l\'art et les mobilisations dans la
rue.
Liberté pour tous les prisonniers et toutes les prisonnières politiques !
Dehors URO, le tyran d\'Oaxaca !
Que soient châtiés les coupables de la répression !
Soutien au boycott de la Guelaguetza officielle !
VOCAL (Voces Oaxaqueñas Construyendo Autonomía y Libertad)
Le 21 juillet 2007.
* FeCal : surnom évocateur donné à Felipe Calderon Hinojosa, l\'actuel
président de la République mexicaine.
** URO : Ulises Ruiz Ortiz, le gouverneur de l\'Oaxaca, dont la destitution
est exigée depuis le début du mouvement.
[i]Traduit par Ángel Caído.[/i]
[url]http://www.vocal.lunasexta.org/[/url]');"> Aux peuples du monde,
Au peuple du Mexique,
Au peuple de l'Oaxaca,
Aux moyens de communication alternatifs,
À l'Autre Campagne,
APPEL À LA SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE DE L'OAXACA
Brutalité, sauvagerie, barbarie, cruauté, ces mots sont impuissants à
décrire l'ampleur de la répression menée par le pseudo-gouvernement de
l'État mexicain d'Oaxaca que dirige l'assassin Ulises Ruiz Ortiz, qui a de
nouveau donné l'ordre de réprimer le peuple de l'Oaxaca, le 16 juillet,
alors qu'il ne faisait que participer à des festivités témoignant de ses
traditions et de sa culture.
Différentes preuves documentaires (vidéos, photos et témoignages)
attestent que les affrontements du 16 juillet ont été soigneusement
planifiés par les services gouvernementaux de renseignement et de
répression pour réprimer la manifestation partie du Zócalo (la grand-place
centrale) vers la colline du Fortin. En outre, les différentes forces de
police municipales, locales et nationales sont passées à l'attaque sans
aucun motif. Elles ont lancé des gaz lacrymogènes sur le cortège des
Chinas de Oaxaca, qui dansaient, ignorant volontairement le cordon de
soldats et de policiers, rendu nécessaire, selon la version officielle,
afin de "protéger le podium de la Guelaguetza contre d'éventuelles menaces
contre la sécurité nationale". Un cordon que formaient des membres de la
police municipale et différents corps répressifs du pseudo-gouvernement de
l'Oaxaca, renforcés par des troupes fédérales dépêchées par FeCal* pour
seconder l'assassin Ulises Ruiz Ortiz, notamment des effectifs de l'Agence
fédérale de recherche (AFI), de la Police fédérale préventive (PFP), de
l'armée fédérale mexicaine, ainsi que des militaires en civil. Il faut
pourtant savoir que les menaces censées justifier un tel déploiement de
forces de l'ordre sont totalement fictives, pour ne pas en dire plus, et
n'existent que dans le cerveau malade des chantres de la répression au
pouvoir. Ou faut-il croire que pour les haut-fonctionnaires du
gouvernement une manifestation culturelle constituerait un danger pour la
sécurité nationale ?
Les jets de gaz lacrymogène ont sonné l'attaque des corps de police contre
le peuple, qui n'a pas eu d'autre choix que de se défendre avec des
pierres, le combat étant rendu inégal par les conditions géographiques et
la rigoureuse planification de cette attaque. Au milieu des gaz, les
compañeros qui tentèrent de repousser les agresseurs n'ont donc pas pu
résister très longtemps et ils ont été pourchassés alors qu'ils
s'enfuyaient à travers les rues du centre-ville, ce qui a donné lieu à
quelques affrontements et à l'arrestation musclée et sans discernement de
plus de quarante personnes, dont beaucoup ne se trouvaient pas sur les
lieux des premiers affrontements. Elles ont été sauvagement frappées, les
preuves ne manquent pas, les personnes les plus grièvement blessées étant
des compañeros arrêtés sans opposer de résistance qui ont été frappés si
sauvagement qu'ils ont dû être hospitalisés dans un état grave et se
débattent entre la vie et la mort.
On assiste donc depuis plusieurs jours à une opération d'intimidation, de
persécution et de déploiement d'une violence irrationnelle dirigée contre
le peuple de l'Oaxaca, qui s'illustre par d'incessants vols de
reconnaissance d'hélicoptères d'attaque, une constante mobilisation de
troupes de l'armée fédérale, le harcèlement de la population par des
patrouilles de police et des convois de différents corps policiers et
militaires sillonnant les rues et procédant à des arrestations
arbitraires, en toute illégalité. Cela ne s'arrête malheureusement pas là,
tout indique qu'il ne s'agit en effet que des préparatifs au déclenchement
d'une répression encore plus brutale et à plus grande échelle lancée par
le pseudo-gouvernement de l'Oaxaca avec le soutien du gouvernement fédéral
de FeCal. Un FeCal qui, face au peu de crédibilité que lui ont valu les
élections truquées qui l'ont imposé président et à ses manifestations
actuelles d'agissements corrompus et de népotisme, essaie de dévier
l'attention de l'opinion publique par une des actions les plus aberrantes
utilisées par un réactionnaire, en recourant à la répression tous azimuts
et à la violation des droits humains fondamentaux pour tenter d'anéantir
l'indomptable mouvement de contestation sociale.
Un tel signe supplémentaire du discrédit dans lequel est tombé aussi bien
le gouvernement fédéral de FeCal que celui du tyran URO** dans l'Oaxaca ne
fait que révéler qu'au Mexique, et en particulier dans l'Oaxaca, il est de
plus en plus indispensable de transformer les structures politico-sociales
qui président à l'organisation de la vie en société. Il est toujours plus
évident que les personnes conscientes qui veulent vivre autrement, dans la
solidarité, en toute autonomie et dans la liberté en ont assez de la
politique classique qui repose sur le clientélisme, le pillage et
l'accumulation de butins. Il est essentiel que les peuples de l'Oaxaca
poursuivent leur réorganisation en partant des communes, des quartiers et
communautés pour réussir cette transformation radicale dont l'Oaxaca a
besoin, un renversement que les partis politiques ne seront jamais
capables d'effectuer avec leurs absurdes propositions de « réformes de
l'État ».
À cette répression criminelle en cours participent d'autres acteurs, les
cyniques médias, et tout spécialement les médias électroniques (notamment
Televisa et TV Azteca), qui, fidèle à leur habitude, occultent et
manipulent l'information, rejoignant ainsi la campagne de répression de
l'État contre les mouvements sociaux, un État qui se sert de l'armée et
des gaz lacrymogènes pour attaquer la population et utilise les médias
pour cacher les plus viles violations des droits humains. Un tel blocus
médiatique vise à isoler le peuple de l'Oaxaca dans le but d'anéantir
complètement notre mouvement social, qui résiste depuis plus d'un an aux
assauts de ce pseudo-gouvernement assassin auxquels viennent s'ajouter la
récente déclaration signée par tous les partis politiques (PRI, PAN, PRD,
PVEM, PT, PC, UP, PANAL). Ralliés à la campagne répressive, ils tentent de
criminaliser la mobilisation sociale en la qualifiant de vandalisme.
À l'expression pacifique des traditions et de la culture, les oppresseurs
répondent par la barbarie. À la manifestation pacifique des idées en
faveur d'une transformation afin d'améliorer la vie du peuple, les
oppresseurs répondent par la mort. C'est pourquoi il est urgent de
dénoncer les actes criminels perpétrés actuellement par les assassins du
peuple et de dénoncer la préparation du terrain à laquelle ils se livrent
dans le but de déclencher une répression encore plus sauvage, sans
discernement et à grande échelle.
Il est donc tout aussi nécessaire d'augmenter nos efforts pour obtenir la
libération de nos compañeras et compañeros prisonniers politiques,
injustement traités comme des criminels simplement pour avoir exposer
leurs idées et agir d'une manière pacifique pour instaurer la justice,
l'égalité, la démocratie, la solidarité, l'autonomie et la liberté que
réclame le peuple d'Oaxaca. Autrement dit, ils sont jetés en prison
uniquement parce qu'ils ont fait preuve de la dignité propre aux êtres
humains.
Devant un tel climat de répression, nous lançons un appel à tous les
groupes solidaires du Mexique et du monde pour que, le 23 juillet, ils
fassent servir la parole, la culture, l'art et les mobilisations dans la
rue.
Liberté pour tous les prisonniers et toutes les prisonnières politiques !
Dehors URO, le tyran d'Oaxaca !
Que soient châtiés les coupables de la répression !
Soutien au boycott de la Guelaguetza officielle !
VOCAL (Voces Oaxaqueñas Construyendo Autonomía y Libertad)
Le 21 juillet 2007.
* FeCal : surnom évocateur donné à Felipe Calderon Hinojosa, l'actuel
président de la République mexicaine.
** URO : Ulises Ruiz Ortiz, le gouverneur de l'Oaxaca, dont la destitution
est exigée depuis le début du mouvement.
Traduit par Ángel Caído.
http://www.vocal.lunasexta.org/
Paria |
![]() Jeudi 26 juillet, à 18 heures, au Centre international de culture populaire au 21 ter, rue Voltaire Paris XIe (métro Rue-des-Boulets ou Nation) ASSEMBLÉE D'INFORMATION ET DE SOLIDARITÉ AVEC LES PEUPLES DE L'OAXACA CONTRE LA SANGLANTE RÉPRESSION POLICIÈRE DU MOUVEMENT SOCIAL POUR LA LIBÉRATION DE TOUS LES PRISONNIERS SOCIAUX ET POLITIQUES POUR LE DÉPART IMMÉDIAT DU GOUVERNEUR ULISES RUIZ POUR REPRENDRE L'INITIATIVE DE MOBILISATIONS SOLIDAIRES À PARIS A l'appel du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte, du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA), de la revue "Le Jouet enragé" -- Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL, Paris) 33, rue des Vignoles - 75020 Paris - France assemblée (hebdomadaire et ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30 http://cspcl.ouvaton.org cspcl@altern.org liste d'information : http://listes.samizdat.net/sympa/info/cspcl_l |
Paria |
![]() avec la collaboration de Promedios, Festival d’Amiens, Via Campesina Europe, Reporters Sans Frontières, Amnesty International... Soutien aux médias indépendants à Ojo de Agua Comunicacion* à Mal de Ojo Television d’Oaxaca et Indymedia Mexique qui subissent la répression du gouvernement mexicain. Jeudi 21 décembre 2006 à 20 h 30 au Cinéma Action Christine Projection de plusieurs films de Mal de Ojo Television en présence d’un réalisateur de ce mouvement de résistance audiovisuelle, de représentants du mouvement social français, d’associations solidaires avec la "commune d’Oaxaca" et de défense des droits de l’homme. Film suivi d’une rencontre avec le réalisateur et d’un débat. * Organisation audiovisuelle qui assure le soutien et la promotion des projets de communication des communautés indigènes grâce à la réalisation, la production et la diffusion de films vidéo. Infos pratiques : Cinéma Action Christine Odéon : 4, rue Christine - 75006 Paris Métros : Odéon (4) ou Pont-Neuf (7) Bus : 21, 27, 38, 63, 85, 87, 96 / Renseignements : 06 08 28 11 47 participation aux frais : 5 euros http://www.alterdoc.org |
Paria |
![]() Monsieur l’ambassadeur du Mexique à Paris, Monsieur le Président du Mexique, En mai dernier, dans l’État d’Oaxaca, au sud du Mexique, les enseignants ont entamé une lutte pour l’amélioration de leurs conditions salariales. Suite à la répression déclenchée par le gouvernement d’Oaxaca le 14 juin, le mouvement jusque-là limité à des revendications corporatives s’est étendu à d’autres secteurs pour déboucher sur un vaste mouvement populaire et social, qui exige depuis plus de 6 mois la destitution du gouverneur de l’État d'Oaxaca, Ulises Ruíz Ortiz (appartenant au PRI). Dans cette région, l’une des plus indiennes et plus pauvres du pays, le peuple s’écrient "basta!" à la corruption, à l’exploitation et aux injustices qu’ils subissent au quotidien. Au cours des derniers mois, le conflit s’est durci, jusqu’à l’intervention récente de la police nationale mexicaine, qui a violemment délogé les piquets et les campements de l’APPO (l’Assemblée populaire des peuples de l’Oaxaca). Depuis le début du conflit, au moins 20 personnes ont été assassinées, des centaines de manifestants ont été arrêtés et on déplore des dizaines de disparus. Des organismes de défense des droits de l’Homme ont d’ores et déjà enregistré les tortures, les mauvais traitements et les menaces dont ont été victimes les personnes appréhendées, ainsi que les persécutions et les abus commis par les corps de police et les groupes paramilitaires. L’opinion internationale s’est mobilisée autour de ces graves événements pour dénoncer les abus commis et trouver à ce conflit une issue qui passe par le dialogue. Notre ONG audiovisuelle tient à promouvoir le rôle du cinéma et de la vidéo indigène ainsi que des médias indépendants qui ont diffusé l’information sur les mouvements de résistance et ont réussi à rompre le silence des médias internationaux : Le cinéma et la vidéo indigènes se sont développés ces dix dernières années. Ils donnent une voix digne aux visions, aux luttes, aux connaissances et à la culture des peuples indigènes. Le premier Centre de vidéo indigène a été créé à Oaxaca en 1994. Cette institution a mis en place des ateliers dans lesquels elle a formé plus de six cents personnes entre 1994 et 2000. Il existe à l’heure actuelle plus de deux cents productions vidéo indigènes réalisées dans l’État d’Oaxaca. Des vidéos documentaires qui parlent, entre autres, de coutumes et de traditions, de lutte pour la terre et qui exigent la reconnaissance des droits indigènes. "En utilisant la vidéo dans des processus d’autoreprésentation, nous avons mis l’accent sur son utilité pour renforcer l’identité et les luttes des peuples indigènes, sur la nécessité de posséder des archives audiovisuelles qui défendent la mémoire indigène et la préservent pour l’avenir et sur l’importance de disposer de moyens de communication qui reflètent notre diversité culturelle, force de notre pays. Le travail est le fil conducteur de nos productions et c’est l’élément qui articule la représentation de nos communautés. C’est la base dont nous partons pour valoriser l’image de nos peuples." Ojo de Agua Ojo de Agua Comunicación, organisation audiovisuelle, assure le soutien et la promotion des projets de communication des communautés indigènes grâce à la réalisation, la production et la diffusion de films vidéo. Grâce au relais du média indépendant Indymedia d’Oaxaca, du Chiapas et Mexico, Ojo de Agua a réagi en tant que collectif de réalisateurs et a pu donner au monde son témoignage des événements. Nous avons fait découvrir leurs films à travers des festivals réputés comme : Amiens, Toulouse, Lussas, Paris, à la Scam. Le regard qu’ils donnent à voir sur le monde est d’une grande richesse. Partout leurs films ont étonné et leur singularité ont été reconnues. Ces films constituent une mémoire inaltérable pour leur peuple et pour l’humanité. Aujourd’hui l’existence d’Ojo de Agua est menacée. Ses membres sont persécutés, accusés de crime. Ils vivent dans la peur. Nous, signataires, rompons le silence des médias officiels sur la répression, l'impunité, l'arbitraire et les brutalités policières qui s'exercent contre le mouvement populaire et indigène de l'APPO de la ville d’Oaxaca : - plus de cent cinquante personnes disparues ; - plus de trois cents personnes détenues dans des prisons à plusieurs milliers de kilomètres de l’état d’Oaxaca ; - plus de cinq cents mandats d’arrestation contre les défenseurs des droits de l’Homme, les autorités communautaires, les responsables de médias indépendants et tous ceux qui ont participé à l’expérience d’autonomie régionale – urbaine et paysanne - d’Oaxaca... Nous exigeons : - toute la vérité sur les personnes disparues et qu’une enquête internationale soit ouverte ; - la libération de tous les prisonniers politiques arrêtés d’une manière arbitraire ; - l’arrêt immédiat de l’utilisation de la torture ; - l’annulation de tous les mandats d’arrestation vis à vis des personnes qui ont participé à ce mouvement social ; - l’arrêt immédiat de l’appel à la délation utilisé par le régime fasciste - la dissolution immédiate des bandes paramilitaires indignes d’une démocratie ; - l’arrestation immédiate des assassins, qui ont été identifiés, des journalistes Bradley Will, Francisco Flores Salanueva et des agresseurs armés contre les 12 cinéastes indépendants qui ont été sauvagement frappés ces six derniers mois ; - la levée de l’état de siège d’Oaxaca avec le retrait immédiat de la Police Fédéral Préventive ; - le respect démocratique de la liberté d’expression, de communication et la libre circulation des personnes ; - nous exigeons que tous les membres du mouvement de Vidéo Indigène ne soient pas inquiétés et que leur travail soit respecté ; - que les membres d’Ojo de Agua et d’Indymédia ne soient pas poursuivis par la police et soient protégés des actes des paramilitaires ; - que la liberté d’informer soit respectée. Nous refusons avec la plus grande énergie que le gouvernement mexicain criminalise les justes revendications de l’APPO et des peuples indigènes. Nous affirmons notre solidarité et notre soutien total à tous ceux qui luttent à Oaxaca pour une cause juste et noble. Le collectif ALTERDOC et... Pour signer "en ligne" la pétition d'Alterdoc : http://www.petitiononline.com/dgra7034/petition.html |
Paria |
![]() ![]() Le CIPO-RFM (Consejo Indigena Popular de Oaxaca- Ricardo Flores) est une organisation indigène politique qui défend les droits d'une vingtaine de communautés et monte des projets productifs communautaires. Proche des zapatistes, le CIPO défend une conception autonome des villages, proche de l'idéal de Ricardo Flores. Ses dirigeants sont allés régulièrement en prison, treize fois pour Raul Gatica, en plus d'avoir subi des tortures et autres mauvais traitements. A Oaxaca, les persécutions contre les organisations indigènes sont courantes, au CIPO comme ailleurs, en particulier quand les communautés défendent leurs terres et leurs forêts contre d'autres intérêts. Par contre le CIPO reçoit plus d'appui international que d'autres associations indigènes et ces échanges l'ont amené à penser au tourisme. >Source< |
sti |
![]() |
Paria |
Paria |
![]() Appel du CIPO-RFM Consejo Indígena Popular de Oaxaca "Ricardo Flores Magón" Oaxaca reste debout, la lutte continue ! Frères et soeurs, Noyés dans la douleur éprouvée à partir de nos morts, blessés, disparus et emprisonnés, et malgré la persécution que nous subissons à cause des forces répressives des mauvais gouvernements, votre parole nous encourage à continuer notre chemin. Merci de nous faire savoir que nous ne sommes pas seuls et nous vous demandons de continuer à faire des actions ou que vous veniez à Oaxaca nous rejoindre afin d’arriver à nous constituer en un seul corps unitaire, pour empêcher qu’ils continuent à faire disparaître et emprisonner des sœurs et frères. Nous vous demandons de l’argent car on a emmené nos prisionnier(e)s très loin et leurs proches ont besoin de les voir mais nous n’en avons pas les moyens. On en a besoin aussi pour que des avocats puissent se rendre à Nayarit où on les a emmenés, pour acheter le billet, de la nourriture et pour les démarches nécéssaires. Excusez-moi de vous demander cela mais à Oaxaca on n’a déjà plus aucun droit garanti. De nos jours dans toutes nos rues et maisons il y a plein de membres de la police militaire, nos foyers ont été perquisitionnés. Eux, ils nous cherchent en ayant recours à des listes, caméras de vidéo, ainsi que des photos. Aujourd’hui à Oaxaca il n’y a plus de paix pour ceux qui veulent construire un monde juste où il y ait une place pour tous et toutes. Oaxaca reste debout, la lutte continue ! Dolores, ex-prisionnière politique, membre du Consejo del APPO LIBERTAD A LOS/AS PRESOS/AS INDIGENAS DEL CIPO-RFM "VIVA LA AUTONOMÍA" visite nuestra pagina : http://www.nodo50.org/cipo Consejo Indígena Popular de Oaxaca "Ricardo Flores Magón", CIPO-RFM. - Calle : Emilio Carranza 210, Sta. Lucía del Camino, Oaxaca, México. - tel : +(951) 51-78183 y +(951) 51-78190 - mail : cipo@nodo50.org mujercipo@hotmail.com los_magoneros@hotmail.com Pour vos dons au nom du CIPO-RFM : - Banco Nacional de México, SA. - Domicilio Hidalgo # 821. col.Centro, Oax. C.P.68000, Sucursal Oaxaca, No. 120, - Suit : Banamex : BNMXMXMM, Cuenta : 002610012077451770 |
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![]() "Les barricades ouvrent de nouveaux chemins" Depuis cinq mois un soulèvement populaire exigeant la destitution du gouverneur local secoue l’État d’Oaxaca au Mexique. Dans cette région, l’une des plus indiennes et en même temps des plus pauvres du pays, les peuples qui l’habitent ont décidé de dire "basta !" à la corruption, à l’exploitation et aux injustices qu’ils subissent au quotidien, en reprenant le contrôle de la ville à travers des blocages, des barricades, des manifestations afin de chasser les pouvoirs en place. Cependant la répression ne s’est pas fait attendre, et depuis un mois, la police militaire occupe tout le centre-ville, essayant d’en finir avec la révolte : on compte aujourd’hui plus d’une vingtaine de morts, des dizaines de personnes disparues et des centaines d’arrestations, dont de nombreux cas d’enlèvement et de torture. Face à cette situation, il nous semble important de manifester notre soutien aux peuples d’Oaxaca insurgés. N’oublions pas toutefois qu’ici aussi, nous subissons l’arbitraire et l’exploitation. Qu’ici aussi on décide à notre place. Qu’ici aussi il y a des révoltes, si faibles soient-elles, et que des gens cherchent à reprendre leur destin en main. De Paris à Oaxaca, pour que nos luttes ne finissent pas isolées et réprimées, il est important de nous rencontrer, de nous écouter. C’est pourquoi nous aimerions vous inviter, dimanche 17 décembre, à une assemblée en lutte afin de faire part aux révoltés d’Oaxaca de notre solidarité, en portant la parole des luttes menées ici. Concrètement nous pensons organiser cette assemblée en deux temps : D’abord en expliquant et en discutant la situation à Oaxaca, à l’aide de la projection d’un film retraçant les grandes étapes de cette révolte. Ensuite en laissant la parole à chaque collectif ou individu, afin que chacun puisse témoigner de sa lutte et de sa solidarité. Nous souhaitons en effet que cette journée nous permette au minimum de rassembler un certain nombre de témoignages écrits que nous nous chargerons de traduire et de diffuser là-bas, à Oaxaca. Pour cela : RENDEZ-VOUS 14 HEURES DIMANCHE 17 DÉCEMBRE AU CENTRE INTERNATIONAL DES CULTURES POPULAIRES (CICP) 21 TER, RUE VOLTAIRE, PARIS XIe, MÉTRO NATION OU RUE-DES-BOULETS Oaxaca libre !, Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL), Coordination de soutien aux luttes du peuple argentin (CALPA). ****************** URGENT ! ! ! ! RASSEMBLEMENT MERCREDI 6 DÉCEMBRE À 18 HEURES POUR PROTESTER CONTRE LA VAGUE DE RÉPRESSION ACTUELLE À OAXACA FACE À L’AMBASSADE DU MEXIQUE (9, rue de Longchamp 75116 Paris - M° IÉNA). Depuis le 25 novembre dernier, plusieurs morts, des dizaines de blessés et de disparus, et des centaines de nouvelles arrestations. -- Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL, Paris) 33, rue des Vignoles - 75020 Paris - France réunion (ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30 http://cspcl.ouvaton.org cspcl@altern.org liste d'information : http://listes.samizdat.net/sympa/info/cspcl_l |