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Plaristes
C'est le sujet juste en dessous de celui-ci.

Un sujet sur la dialectique n'aurait aps sa place dans un fil idéologique mais plutôt philosophiques.
J'ai donc ouvert le sujet par la médiation de deux idéologies opposées mais que je renvoi dos à dos. De toute façon c'est pour ça que j'ai ouvert le sujet.

(Ha oui 'j’ai oublié de le commencer.... j'avais oublié..)


Edité le 27-03-2020 à 17:01:31 par Plaristes


Xuan
Xuan a écrit :

...
Nous en discuterons dans le sujet que tu vas ouvrir dès que tu auras retrouvé tes billes.


Je te renvoie au sujet que tu n'as pas encore commencé sur la dialectique.
Je t'invite à retrouver tes billes au lieu de polluer la position des marxistes-léninistes sur le gauchisme.
Plaristes
Matérialisme et dialectique. Il faut avoir l'esprit de contradiction....

Alors dîtes moi Xuan.... Comment on identifie un contradiction, quelle est la première chose à faire, avant même d'essayer de repérer une contradiction...


"La contradiction existe dans la matière et c'est même la cause fondamentale de ses transformations."

Oui le plus moins des électrons etc etc etc..... Sur les énergies nucléaire on note aussi la notion de saut qualitatif. J'ai fait de la chimie quantique.

Sauf que cela obéit aux lois de la nature. Il n'y a point l’arbitraire humain du langage, point de psyché. Entre autre c'est une vision quasi Kantienne de la dialectique.

Le principe de la négation de la négation était nécessaire dans l'élaboration de l'idée absolue incorporant la totalité. Car dans cette vision qui est aussi la vision de marx les lois de la causalités ne sont qu'une partie de la totalité.. Alors qu'ici et pour vous... La dialectique est le prolongement des lois de la causalité.

Vous comprenez cause à effet mais pas signe sens...

Il vous manque ce que Lénine appelait dans ses cahiers philosophiques "le sel de la dialectique !" (Page 217 éditions paris moscou.)

Vous étudiez les concepts comme des objets matériels fixes, alors que ces derniers sont mobiles.

Je vous renvoie aux page de 212 à 222. Vous-lez vous les scans?
Xuan
Beaucoup de gens ont parlé de la dialectique, nous aussi.
Egalement du dogmatisme puisque le matérialisme implique de vérifier les théories dans la pratique, c'est-à-dire confronter le dogme à la réalité.
Et Staline comme Mao étaient des gens très pratiques, le premier par exemple sur la question nationale ou la loi du marché dans la société socialiste, le second par exemple tout au long de la guerre de libération pour ne citer que quelques exemples.
Quant on parle de dogmatisme il faut démontrer.

Contrairement à ce que prétend Meeus "les physiciens tant réalistes qu’antiréalistes s’accorderont sur le fait que « la contradiction » ou « la négation de la négation » ne font pas partie de cette nature."
La contradiction existe dans la matière et c'est même la cause fondamentale de ses transformations. Toutes les interactions que les physiciens mettent à jour sont de fait des contradictions.
Meeus explique disons"en gros" pour ne pas être méchant que "les physiciens unifient tout ça avec la notion plus fondamentale de champ" et précisément les champs constituent l'unité de contraires. C'est une manifestation de la dialectique inhérente à la matière.
Les équations de Maxwell sur les champs électriques et magnétiques sont des illustrations très claires de la " négation de la négation" .

Nous en discuterons dans le sujet que tu vas ouvrir dès que tu auras retrouvé tes billes.
Plaristes
Voilà il ne manque plus que ma réponse. Sur le faîte que le dogmatisme est aussi présent chez mao et Staline....

https://d-meeus.be/marxisme/philo/dialectique.html

Que la dialectique complète (celle qui inclut la négation de la négation) est superflue aux science de na natures qui obéissent uniquement aux lois de la natures et donc de la causalité (couple cause à effet), car seul les sciences humaines ou sociales obéissent au couple sens/signe.

Quoique :
https://youtu.be/jbnEQ-GYx5U


"Dans Matérialisme et empiriocriticisme, Lénine a proposé un concept philosophique de matière pour se protéger contre le caractère non définitif, susceptible de progrès, de la conception scientifique de la matière. On pourrait croire qu’Engels fait un peu la même chose avec son concept de mouvement. De même que Lénine prend le concept le plus général de matière, Engels avant lui se serait donné le concept le plus général de mouvement. Mais la matière (philosophique) de Lénine a un référent clair (et matériel), ce n’est rien d’autre que ce que les physiciens étudient, même si cette étude n’est pas achevée. La matière, c’est le matériau dont le monde est fait, indépendamment de notre pensée et de l’opinion des physiciens, et qui agit sur nos sens. C’est un concept qui fonctionne."


Pour ça que Pagani nous bassine en permanence avec ce concept de matière car ce concept de nature n'est pas fiable ! (Voir nature et paysage)

Qu'est-ce qui est naturel? Posez-vous la question et vous verrez que ça en amène une autre que clouscard a très bien compris dans l'être et le code : Quand apparaît pour la première fois le concept de nature?

Quand on en est sortit !


C'est dommages que seuls les guguss trotskards des matérialistes.com soit presque les seuls à traiter de la question.

Ceci dit celà demande la création d'un nouveau sujet.


Edité le 22-03-2020 à 16:04:40 par Plaristes


Xuan
Reprise d'une discussion sur maoïstes et marxistes-léninistes :

Plaristes a écrit :

...
Xuan et Finimore qui se demande comment les "maos" ont produit des horreurs allant de Barosso, à Stéphane courtois en passant par chon bendit et Denis Kessler.
Clouscard utilise souvent des guillemet sur le terme de ML ou mao quand il parle de ces gens là durant 68. Cependant. Il y a un point commun entre Althusser et Staline.
C'est bien plus compliqué que "hold Ma Tequila" le pense... Mai sil ya quelque chose....
Sentier lumineux.... Les Naxas...... Le faîte que beaucoup d'organisation maoïstes traient avec des anarcho trotskards dans leur rangs...
Certains Mao au kosovo qui sont devenus Islamistes et allié de la mafia albanaise...
Et ça aussi :
https://www.jeunesrevolutionnaires.org/le-front-uni/
Kofkofkofkof..........
https://youtu.be/gSJgFp0lQ9g





Plaristes pour ta gouverne il y a fort longtemps que nous ne nous posons plus aucune question sur le parcours de ces individus, que nous avons identifié bien avant que tu ne sois en mesure de te poser la moindre question.
Tu parles de gens qui nous qualifiaient au début des années 70 de "dogmatiques ossifiés" , dont nous n'avons pas à assumer les délires et encore moins les dérives réactionnaires. Alors évite cette condescendance d'apprenti intello, et ne viens pas jouer les donneurs de leçons cinquante ans après, ça simplifiera les débats.


Althusser a joué par certains côtés un rôle positif, tout comme Clousclard d'ailleurs.

Concernant Courtois & C°, notre brochure "contrairement à une idée répandue, le soleil brille aussi la nuit" [site des Editions Prolétariennes] publiée en décembre 1967, dit p 63:

"Ancien élève de Heidegger, Herbert Marcuse, qui prophétisait - avec le même bonheur que Paco Rabanne et sa station Mir - la défaite certaine des combattants vietnamiens dans les premières pages de « l'homme unidimensionnel », fut alors désigné comme le mentor «freudo-marxiste » d'une « civilisation non-répressive »
Un certain nombre d'intellectuels accommodèrent à la sauce hédoniste et «antiautoritaire » la révolution culturelle et le mouvement de masse de mai 68, s'autoproclamant «maoïstes », puis se retournèrent contre le socialisme chinois qui n'obéissait décidément pas à leurs desiderata et se mirent à battre le tambour contre le « totalitarisme » et pour la criminalisation du communisme : Maria Antonietta Macciocchi, André Glucksmann, Philippe Sollers, Stéphane Courtois, nébuleuse prolongée par les « nouveaux philosophes » Michel Foucault, Maurice Clavel, Bernard-Henry Lévy, etc."


> Courtois a été brocardé à plusieurs reprises ici, par exemple dans le fil il faut briser l'anticommunisme en 2006.

> En 2015 dans chasse aux sorcières contre les Editions Delga.

> Plus récemment en 2016 dans mon fil "50 ans après la révolution culturelle" au chapitre :

La révolution culturelle paravent à l’anticommunisme


Sous l’étiquette de ‘maoïsme’, à cause de l’écho favorable qu’avait rencontré la révolution culturelle dans la jeunesse, un certain nombre d’intellectuels en France en firent une interprétation qui leur convenait et aux antipodes du communisme : jouir sans entraves et s’opposer à toute autorité.
De 1968 à 1973 les dirigeants de la Gauche Prolétarienne, dont Serge July et André Glucksmann, se présentèrent comme des représentants du maoïsme, arborant le portrait de Mao mais foncièrement hostiles au marxisme-léninisme et libertaires.

Le groupe maospontex ‘vive la révolution’ (alias ‘vive le communisme’) publiait « Tout ! – ce que nous voulons : tout » revendiquant la plus grande liberté sexuelle et « le droit des mineurs à la liberté du désir et à son accomplissement » . Parmi ses animateurs, Stéphane Courtois auteur du « livre noir du communisme » et Jean-Paul Ribes président du Comité de soutien au peuple tibétain.



Philippe Sollers et Tel Quel voulaient importer la révolution culturelle en France contre toute forme de bureaucratisation .

« La révolution culturelle prolétarienne en Chine avait vraiment ouvert très largement les écluses des débordements d'une quantité de petits Lénine et de petits Mao. Il s'agissait en réalité d'un courant libertaire, dans lequel pouvaient s'exprimer et exploser l'individualisme et l'égocentrisme de nombreux jeunes gens issus de familles conservatrices et anticommunistes, antisoviétiques essentiellement. Cette situation ne laissait pas de m'inquiéter. Comment parvenir à édifier un véritable parti communiste en dépassant toutes ces fantaisies néfastes et sans nul rapport avec l'idéologie de classe du prolétariat ? »[/i] [J. Jurquet – A contre-courant]

Très rapidement ils comprirent que ni la direction du parti communiste ni la dictature du prolétariat n’avait été abattues en Chine. Comme Philippe Sollers ou Maria-Antonietta Macciocchi, ils se déchainèrent contre l’une et l’autre, et mirent leurs pamphlets au service de la classe dominante.
Les uns et les autres retournèrent dans le giron de la classe qu’ils n’avaient jamais fondamentalement quittée, certains se faisant décorer de la légion d’honneur.
Cet aspect a déjà été développé par ailleurs, par exemple « Du col mao au Rotary » ; d’autres études continueront de l’approfondir. La révolution culturelle ne fut qu’un prétexte pour ces idéologues fondamentalement anticommunistes.


NB : Pour mémoire, le directeur de publication de "Tout ! ce que nous voulons : tout " était Jean Paul Sartre.

___________________



Ces gens-là n'ont jamais été ni communistes ni marxistes-léninistes. Le PCF a connu des courants fascistes issus de ses rangs, on ne peut pas lui en refiler la paternité pour autant.

J'ai t'ai déjà signalé plusieurs fois qu'ils n'avaient de "mao" que l'étiquette. Le 'petit livre rouge' que j'ai encore dans mes étagères est aux antipodes de leurs théories. Le premier chapitre s'intitule "le Parti Communiste", on lit :
"Le noyau dirigeant de notre cause, c'est le Parti Communiste Chinois.
Le fondement théorique sur lequel se guide notre pensée, c'est le marxisme-léninisme."
[...]
"Un parti discipliné, armé de la théorie marxiste-léniniste, pratiquant l'autocritique et lié aux masses populaires..."


Comme on voit ça n'a guère de rapport avec le spontanéisme ou "jouir sans entraves". C'est-à-dire qu'ils l'ont agité sur leur petite casquette sans en avoir même lu la première page.
La télé montrait alors des millions de gardes rouges défilant à Pékin et cette image qui avait frappé les esprits leur servait de publicité, comme celle de Canadry « Ça ressemble à l’alcool, c’est doré comme l’alcool… mais ce n’est pas de l’alcool » .

De notre côté nous ne nous sommes jamais appelés maoïstes mais communistes marxistes-léninistes. Nous n'avons pas défendu le "maoïsme" mais la pensée maotsétoung, ce qui est fort différent compte tenu de l'orientation "spontanéiste", "anti autoritaire" et en définitive anarchiste du "maoïsme" des années 70.
Il était intéressant d'ailleurs pour les dirigeants révisionnistes d'amalgamer les marxistes-léninistes et les "maos" , afin de nous faire passer pour un groupe anarchisant, ce qui les dispensait de justifier leur propre dérive opportuniste de droite.
Nous avons donc dénoncés en leur temps les "maos" comme gauchistes, et cela bien avant qu'ils ne virent leur cuti définitivement pour embrasser le libéralisme et l'atlantisme.

Nous appelons gauchisme des positions qui se présentent "à gauche" du marxisme-léninisme mais servent en fait la bourgeoisie. La révolte "anti autoritaire" , la théorie spontanéiste, comme le terrorisme ou les actions commando n'ont rien à voir avec le marxisme léninisme. En particulier ils ne s'appuient pas sur les masses populaires

Le PCF lui aussi parlait de "gauchisme" mais en désignant par là tous ceux qui critiquaient le Programme Commun de Gouvernement, sa ligne opportuniste, électoraliste et sa soumission à la social-démocratie. Or cette critique était parfaitement fondée comme l'a démontré l'histoire de l'Union de la Gauche.

En essayant de nous assimiler à des groupes que nous avions dénoncés il y a fort longtemps ou des groupes étrangers avec lesquels nous n'avons jamais eu aucun lien, tu pratiques le même amalgame que les dirigeants révisos de cette époque, et tu démontres que tu ignores à peu près tout du mouvement marxiste-léniniste en France.


________________________


Tu trouveras puisque tu aimes la lecture des indications sur l'histoire du marxisme-léninisme en France sur le site des Editions Prolétariennes

Ci-dessous un extrait du livre autobiographique de Jacques Jurquet « A contre-courant ». Au § 26, Jacques Jurquet évoque la Gauche Prolétarienne :

Dans notre pays, les « petits Lénine » ou les « Mao en puissance » devenaient de plus en plus nombreux dans les milieux étudiants et intellectuels. Et tout spécialement dans la capitale où le nombre d'étudiants est toujours très supérieur à ceux des différentes villes universitaires de province. Mais il était impossible d'agir comme s'ils n'existaient pas. Les deux crises successives auxquelles j'avais dû faire face, appuyé par une modeste équipe de militants possédant une éducation politique efficace, avaient sensiblement affaibli le Parti.
Notre ligne du moment restait essentiellement fondée sur le principe « classe contre-classe ». D'autres groupes issus de l'UJC (ml), notamment la « gauche prolétarienne » s'activaient à développer d'incessants efforts pour gagner la classe ouvrière. Tous arboraient l'effigie de Mao Zedong, mais aucun n'était effectivement reconnu comme communiste par le Parti communiste chinois. Ce qui me semblait normal, car ils n'étaient nullement communistes.

Je considérais que l'essor des groupes gauchistes était la conséquence directe du vide laissé par le Parti communiste français dans des secteurs entiers où il aurait pu et dû être présent. La faillite du révisionnisme moderne s'affirmait chaque jour davantage.

Il faut croire que leurs activités inquiétaient les politiciens français ou les services de renseignement. Car l'hebdomadaire d'extrême-droite Minute se livra à une campagne délirante contre eux, notamment contre Krivine et Geismar. J'ai souvenir que ces journalistes fascisants me mirent en cause aussi nominalement dans leur numéro du 8 mars 1972, en écrivant : « De même l'Humanité-rouge, plus ou moins contrôlée par les cadres ex-cocos Bergeron, Casas, Combe, Jurquet est devenue PAN (Panthéon, Assas, Nanterre) qui revendique un bon nombre d'attentats. » C'était évidemment un mensonge inventé de toutes pièces, et donc une grave provocation, car notre ligne idéologique rejetait catégoriquement le terrorisme et nous n'avions rien à voir avec quelque attentat que ce soit.

[...]

J'entrepris ensuite de réaliser un projet déjà ancien en écrivant un texte assez détaillé destiné à dénoncer ce que je baptisais le « gauchisme moderne » . […] Je mis le point final à cet article le 9 juillet 1972 et le fis éditer immédiatement par l'Humanité-rouge. Sa diffusion provoqua la colère d'un grand nombre des farouches activistes qui se réclamaient de la Grande révolution culturelle prolétarienne en Chine et se prenaient pour de véritables gardes rouges en France. Je reçus des lettres de protestation allant de critiques enflammées à des injures plus ou moins grossières. J'avais passé au crible les groupes trotskistes ainsi que les formations anarchistes ou sociale-démocrates autoproclamées « de gauche » , mais, dans un esprit de recherche de résolution des contradictions au sein du peuple, j'avais laissé de côté « Ligne rouge », « Front rouge » et « Le Travailleur ».


________________________



L'étude attentive des textes gauchistes de l'époque et de nos critiques montre que le gauchisme aboutit très vite au réformisme le plus archaïque, dont l'autogestion, à des thèses apparemment nouvelles mais que Marx et Engels eux-mêmes avaient combattues.
Permet-moi de te dire que tu n'es pas en terre inconnue, comme tu vas le voir.


Jacques Jurquet écrivit au lendemain de mai 68 un petit livre intitulé « le printemps révolutionnaire de mai 68 – essai d’analyse marxiste-léniniste ».
A propos de Cohn Bendit, et alors qu’il était un dirigeant étudiant « révolutionnaire », riant à la face des CRS et encore bien loin apparemment du bourgeois réactionnaire que nous connaissons, voici ce qu’en disait J. Jurquet, je scanne ci-dessous les pages 49 et 51 :

« Lorsque Cohn-Bendit s'efforce d'aller plus loin, il sombre aussitôt dans un bavardage qui traduit une grande confusion idéologique non exempte de tendances anarchistes. Au demeurant et tout en faisant preuve d'une prudence réfléchie, il avoue parfois explicitement, parfois implicitement que sa pensée ne débouche sérieusement sur rien de concret. Il se trouve conduit à une espèce de résignation devant l'impasse, qui confine au pessimisme. L'essentiel de ses propos permet de démontrer en tous cas son éclectisme : il préconise « des actions révolutionnaires » pour « obtenir des réformes successives" . Ce n'est en effet pas trahir sa pensée que d'affirmer qu'il n'entrevoit que le réformisme comme inéluctable résultat des poussées actuelles du mouvement révolutionnaire. Il oppose la « spontanéité populaire" , aux « mots d'ordre d'un groupe dirigeant» , ce qui ne l'empêche pas de louer, de manière contradictoire, le rôle des « minorités agissantes » qu'il entend substituer aux « avant-gardes révolutionnaires'' . Et bien entendu, il se déclare contre toute « organisation » , contre tout « parti » , contre tout « programme » qu'il qualifie allègrement de « paralysants » . Il n'est dès lors, pas surprenant qu'il se félicite du caractère « empirique » du Mouvement du 22 mars

Tout cela pour aboutir, en « ouvrant des brèches » à la révolution qui instaurera une « société sans classes », grâce à une « autogestion » qu'il oppose à un « socialisme rigide » . Le courant anarchiste apparaît nettement dans son propos lorsqu'il déclare : « La prise en main des responsabilités par les travailleurs se passe de centralisme, d'organisation, de parti. Le pouvoir de l'Etat ne s'imposera pas toujours"

[...]

Que signifie, en effet que "l’établissement d’une société sans classes passe d’abord par l’autogestion" sinon la négation ou l’ignorance de la nécessité impérative historique, politique et militaire d’un Etat prolétarien, capable de conserver aux révolutionnaires et aux masses ouvrières et populaires leur victoire ? Cohn Bendit ne l'exprime pas clairement, mais, en fait, il se dresse contre l'idée, contre la perspective de la « dictature du prolétariat » . En ce sens, il apparaît comme porteur de l'idéologie bourgeoise ou petite-bourgeoise (ce qui revient à peu près au même) qui, par instinct et conscience de classe à la fois, recule devant les conséquences inéluctables de la révolution. Il est comme ces « anti-autoritaires » que fustigeait Engels :

« ...les anti-autoritaires réclament que l'Etat politique soit supprimé d'un coup, avant même que soient supprimées les conditions sociales qui l'ont créé. Ils réclament que le premier acte de la révolution sociale soit la suppression de l'autorité. Ont-ils jamais vu une révolution, ces messieurs ? Une révolution est à coup sûr la chose la plus autoritaire qui soit, un acte par lequel une partie de la population impose à l'autre partie, sa volonté à coups de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s'il en fut. Force est au parti qui a triomphé de maintenir sa domination par la crainte que ses armes inspirent aux réactionnaires. Est-ce que la Commune de Paris aurait pu se maintenir plus d'un jour si elle ne s'était servie de l'autorité d'un peuple en armes contre la bourgeoisie ? Ne pouvons-nous pas, au contraire, la blâmer de ce qu'elle ait fait trop peu usage de cette autorité ? Ainsi donc, de deux choses l'une: ou bien les anti-autoritaires ne savent pas eux-mêmes ce qu'ils disent, et, en ce cas, ils ne créent que la confusion. Ou ils le savent, et, en ce cas, ils trahissent la cause du prolétariat. Dans les deux cas, ils servent uniquement la réaction. »



Edité le 22-03-2020 à 11:49:13 par Xuan


Xuan
On trouvera ici :

Un post de Finimore reproduit par Paria.

"Cet article sur la GP est extraite d'une brochure intitulée " Face au gauchisme moderne " éditée par l'Humanité-Rouge -suppément n°155 -juillet 1972-"
Xuan
Aujourd’hui encore la Gauche Prolétarienne symbolise pour les medias bourgeois l’exemple type du « maoïsme » en France, avec en point d’orgue l’assassinat de Pierre Overney par le vigile Tramoni*.

La référence à Mao Tsé Toung et à la Révolution Culturelle était bien présente dans la rhétorique de la Gauche Prolétarienne.
Mais les communistes chinois, ni le PCC ni Mao Tsé Toung, n’ont jamais considéré ce groupe ni comme un parti frère ni comme son embryon.

Le marxisme-léninisme était fondamentalement absent de la ligne de la GP.
Ses dirigeants n’étaient absolument pas des héritiers des traditions révolutionnaires du Parti Communiste Français.

Ceux qui tâchaient de poursuivre ces traditions comme le PCMLF, la GP les traitait de marxistes « ossifiés » et ne conservait de l’histoire du PCF que la lutte des partisans.
En fait cette imagerie ne reposait pas sur l’analyse concrète de la situation qui, mise à part la fascisation du régime bourgeois, n’avait rien de comparable avec l’occupation nazie.
Il s’agissait plutôt d’alimenter le romantisme révolutionnaire d’une partie de la jeunesse intellectuelle par des actions d’éclat violentes contre des symboles de la domination capitaliste.

Comme la bourgeoisie, viscéralement hostile à Staline et à la notion de Dictature du Prolétariat, la GP considérait tous ceux qui tentaient d’en relever le drapeau comme des vieux fossiles dépassés par les événements.

Comme le P « C » F révisionniste, la GP rejetait avec force la nécessité d’un véritable parti communiste révolutionnaire, parti indépendant de la classe ouvrière, et appliquant le centralisme démocratique.
La GP considérait que le parti révolutionnaire naîtrait « spontanément » dans les masses ouvrières au contact des étudiants établis.

Elle n’a jamais essayé d’arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne, auquel elle ne s’opposait pas du point de vue du marxisme-léninisme, mais du point de vue de l’anti autoritarisme petit-bourgeois.

De telle sorte que le parti révisionniste s’en est servi de repoussoir, assimilant le marxisme-léninisme et l’anti autoritarisme petit-bourgeois, qualifiés simultanément de « gauchistes ».



Ci-dessous un extrait de l’interview de Jacques Jurquet par David Hamelin :




Entretien de David Hamelin avec Jacques Jurquet le 1er mars 2010


D. H. - Que pensez-vous de l'idée d'un maoïsme français ayant surtout eu un impact culturel ? Comment se fait-il que la mémoire soit plus portée sur la Gauche Prolétarienne par exemple ?

« J. J. - Je n'ai pas connaissance d'un maoïsme français ayant eu réellement un impact culturel, à moins que vous n'évoquiez là les relations entre la GP et Sartre.

Par contre le fait que la mémoire se soit portée sur la Gauche prolétarienne plutôt que sur les autres courants et groupes se réclamant de la pensée de Mao Zedong mérite effectivement l'attention des historiens.

Pour ma part très modeste, je dirais que les personnages apparus à la tête du courant GP donnaient tous confiance aux médias et autres organes de la bourgeoisie dominante parce qu'ils ne provenaient en aucune manière du Parti communiste français, si longtemps ennemi principal de l'idéologie dominante.
Il convient ici de se souvenir de tout ce qui fut mis au passif de ce Parti, qui avait reconquis une place importante en France en raison de son combat pendant la Résistance et de ses succès électoraux au cours des années qui suivirent
Déjà avant la guerre était apparu le courant " Plutôt Hitler que le Front populaire". Un courant proclamé révolutionnaire, indépendant du PCF redouté, pouvait apparaître moins dangereux pour la bourgeoisie.

De plus un certain nombre d'intellectuels nullement communistes, même s'ils avaient pu un certain temps se présenter comme "compagnons de route" du PCF et de l'URSS, prenaient désormais leurs distances après les révélations de Khrouchtchev.
La GP leur offrait un précieux terrain d'atterrissage pour ne pas apparaître comme des penseurs de droite. Je ne dis pas qu'ils en étaient tous conscients et qu'ils étaient tous des hypocrites, nullement. Mais les faits sont là. Un homme comme Jean-Paul Sartre ne pouvait pas continuer dans son alliance avec le PCF, qui d'ailleurs avait commencé de son côté à le critiquer publiquement.

Le soutien idéologique et financier de Sartre et Simone de Beauvoir à la GP constitue un acte qui exige une étude sérieuse de la part des historiens.
La Cause du peuple, bientôt suivie de Libération ne put voir le jour que grâce aux dizaines de millions de francs généreusement offerts par Sartre.
Mais on ne peut étudier cet événement sans prendre en compte le devenir de ces périodiques et de ceux qui le dirigeaient.
Seul du groupe d'origine des rédacteurs, Jean-Paul Cruse a refusé le glissement sur des positions qui n'avaient plus rien à voir avec celles du début de leurs activités.
Tous les autres ont dégénéré d'année en année pour arriver là où ils se trouvent maintenant sous la direction de M. de Rothschild et de Laurent Joffrin. »



* « Pierre Overney, ouvrier maoïste de 24 ans, tué à bout portant par un vigile de la Régie Renault le 25 février 1972 à l'usine de Boulogne-Billancourt. Overney, que 200000 personnes accompagneront au Père-Lachaise. Overney, dont la mort sonnera comme le début de l'autodissolution de la GP. Overney, qui sera vengé le 23 mars 1977, quand les NAPAP (Noyaux Armés pour l'Autonomie Populaire) exécuteront l'ancien vigile meurtrier. Quand, le 17 novembre 1986, Action Directe revendique le meurtre de George Besse, alors PDG de Renault, ils le font au nom du » Commando Pierre Overney » , et non d'Action Directe… Overney, une pierre angulaire ».
http://www.rue89.com/cabinet-de-lecture/les-fantomes-de-la-gauche-proletarienne-revisites


Edité le 01-11-2010 à 20:25:00 par Xuan


 
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