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 Les USA menacent l'Iran

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Xuan
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   Posté le 14-06-2019 à 17:59:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Après le déploiement des forces navales, les USA accusent l'Iran d'avoir sabordé deux pétroliers. Si on se demande à qui profite ce sabotage il est clair qu'il dessert l'Iran et sert de prétexte aux USA.
C'est une opération destinée à répondre à la menace de l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, comme l'indique le dernier tweet de Trump.
La Chine signale que l'Iran a qualifié les attaques de "suspectes" et même les médias bourgeois en France sont réservés.
En fait un conflit régional plomberait aussi l'approvisionnement en pétrole.



Golfe : la Ve Flotte américaine a reçu deux appels de détresse de navires "attaqués"

AFP 13/06/2019
https://www.lorientlejour.com/article/1174557/golfe-la-ve-flotte-americaine-a-recu-deux-appels-de-detresse-de-navires-attaques-communique.html
La Ve Flotte américaine a fait état de deux "appels de détresse" tôt jeudi émanant de pétroliers dans le Golfe d'Oman qui auraient été la cible d'une "attaque", un mois après des incidents similaires ayant visé quatre navires au large des Emirats arabes unis.

"Nous sommes au courant d'une attaque signalée contre des pétroliers dans le Golfe d'Oman", a déclaré la Ve Flotte basée à Bahreïn, dans un communiqué. "Des forces navales américaines dans la région ont reçu deux appels de détresse distincts, à 06h12 locales et un second à 07h00 locales", a-t-elle ajouté. Le communiqué précise que "des navires américains sont dans la zone et prêtent assistance".


Les cours du pétrole ont brusquement grimpé après l'annonce d'un "incident" dans le Golfe d'Oman par un service d'information sur la navigation commerciale géré par la Royal Navy.

"Le Royaume-Uni et ses partenaires sont en train d'enquêter", a déclaré l'United Kingdom Marine Trade Operations (UKMTO) sur son site internet, sans donner de précisions.

L'agence de presse S&P-Platts a cité de multiples sources de transport maritime en Asie pour indiquer que l'un des pétroliers, le Front Altair, construit en 2016 et battant pavillon des îles Marshall, avait pris feu près du Golfe d'Oman. La compagnie BSM Ship Management (Singapour) a indiqué qu'un de ses navires, le Kokuka Courageous, avait été la cible d'un "incident de sécurité" et que les 21 membres d'équipage avaient abandonné le bateau et qu'ils avaient été secourus.

La chaîne en anglais de la télévision d'Etat iranienne PressTV avait auparavant signalé sur Twitter que deux pétroliers avaient été visés dans la mer d'Oman, faisant état de deux explosions consécutives.

Plus tard, l'agence de presse officielle iranienne, Irna, a indiqué citant "une source informée" que l'Iran a porté secours jeudi à "deux tankers étrangers" ayant eu un "accident" en matinée en mer d'Oman. "Quarante-quatre marins ont été sauvés des eaux par une unité de secours de la Marine (iranienne) de la province d'Hormozgan (sud de l'Iran, NDLR) et transférés au port de Bandar-é Jask", écrit Irna.

Le 12 mai, quatre navires --deux saoudiens, un émirati et un norvégien-- dont trois pétroliers, avaient été endommagés par des "actes de sabotage" attribués à l'Iran par l'Arabie saoudite.

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La vidéo US est «insuffisante» pour tirer des conclusions sur la responsabilité de l’Iran en mer d’Oman, selon Berlin
© AP

15:48 14.06.2019
Dossier: «Attaque» contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman (14)

La vidéo qui montre, selon l'Armée américaine, des membres des Gardiens de la Révolution islamique en train de décrocher une mine d'un tanker, ne permet pas de tirer de conclusions quant à la responsabilité de l'attaque qui a visé deux pétroliers le 13 juin dans le golfe d'Oman, a jugé le ministre allemand des Affaires étrangères.

Le ministre allemand des Affaires étrangères a qualifié d’«insuffisante» la vidéo prouvant, selon l’Armée américaine, «l’implication de l’Iran» dans les attaques commises en mer d’Oman.

«La vidéo n'est pas suffisante. Nous pouvons bien sûr comprendre ce qu'on nous montre mais, pour tirer des conclusions, ce n'est selon moi pas suffisant », a déclaré le 14 juin Heiko Mass lors d'une visite à Oslo.

Cette vidéo prouve l’«implication de l’Iran» dans les attaques en mer d’Oman, selon les USA

L'Armée américaine a diffusé dans la soirée du 13 juin une vidéo qui prouve, selon elle, l’«implication de l’Iran» dans les attaques commises en mer d’Oman. L'extrait, en noir et blanc et de qualité médiocre, montre un petit bateau empli de personnes situé à côté d'un tanker. Les inscriptions et les drapeaux sont indiscernables.
Des militaires américains ont prétendu qu’il s’agissait de membres des Gardiens de la Révolution islamique en train de décrocher une mine d'un des deux tankers.

Auparavant, le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a accusé l'Iran d'être «responsable» des «attaques» contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman. Ces accusations ont été qualifiées par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, de «sabotage diplomatique». Le porte-parole du ministère, Abbas Moussavi, a souligné que son pays, «responsable pour assurer la sécurité dans le détroit d'Ormuz» , était au contraire venu «en aide» aux navires en détresse et avait «sauvé» les équipages.

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L'Iran dément l'attaque d'un pétrolier

Source: AFP Publié le 2019/6/14 22:43:40
http://www.globaltimes.cn/content/1154325.shtml

La Chine appelle les parties à résoudre le conflit par le dialogue


L’Iran a qualifié vendredi de "sans fondement" les accusations américaines selon lesquelles il aurait exécuté deux attaques qui ont incendié deux pétroliers dans le golfe d’Oman, faisant craindre un conflit dans la voie navigable stratégique.

La Chine a appelé toutes les parties à résoudre le conflit par la voie d'un dialogue alors que les prix du pétrole ont bondi, tandis que l'UE et l'ONU ont appelé à la retenue.

Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, a averti que Washington défendrait ses intérêts régionaux après que le commandement central des États-Unis a imputé la responsabilité des attaques aux forces iraniennes - la deuxième en un mois sur la voie de navigation stratégique.

Le Commandement central américain a publié une vidéo en noir et blanc granuleuse montrant des membres de l'équipage d'un patrouilleur iranien en train de retirer une "mine à pattes non explosée" de la coque du pétrolier japonais Kokuka Courageous.
Pompeo a déclaré qu'aucun groupe de représentants par procuration ne serait responsable, mais le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a tweeté que les Etats-Unis avaient "immédiatement sauté pour faire des allégations contre l'Iran sans la moindre preuve factuelle ou circonstancielle" .
Il a accusé Washington de "saboter la diplomatie" alors que le Premier ministre japonais Abe Shinzo s'était rendu en Iran. L'un des navires visés appartient à une société japonaise, tandis que l'autre était exploité par la Norvège.
"Il s'agit d'un cas grave qui menace la paix et la stabilité de notre pays" , a déclaré le ministère japonais des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que la situation dans laquelle les incidents se produisaient était "vitale pour la sécurité énergétique de notre pays" .

Avec des tensions montantes entre l'Iran et les Etats-Unis,

Mais l'Iran a qualifié les attaques de "suspectes", son dirigeant suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a repoussé les ouvertures de M. Abe pour ouvrir des pourparlers avec le président américain Donald Trump.
Le président iranien Hassan Rouhani a qualifié les États-Unis de "menace sérieuse pour la stabilité mondiale" alors qu'il participait à un forum international au Kirghizistan.
Les deux navires, distants de 10 milles marins en route vers l'Asie, ont été touchés par des explosions jeudi matin après avoir traversé le détroit d'Hormuz à environ 25 milles marins de la côte sud de l'Iran.
Les explosions, qui ont touché les deux pétroliers à la ligne de flottaison, n'ont pas été revendiquées.
Les prix du pétrole ont bondi face à la menace d'un conflit ouvert autour du détroit d'Ormuz, point de passage entre le golfe Persique et le golfe d'Oman, par lequel transitent environ 15 millions de barils de brut.

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Xuan
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   Posté le 15-06-2019 à 18:49:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La version US de l’incident en mer d’Oman remise en question par des dirigeants européens

16:41 15.06.2019

https://fr.sputniknews.com/international/201906151041439072-la-version-us-de-lincident-en-mer-doman-remise-en-question-par-des-dirigeants-europeens/

Alors que Washington et Londres pointent du doigt l'Iran en l’accusant d’être derrière les attaques de pétroliers commises en mer d'Oman, certains responsables européens, dont le chef de la diplomatie allemande, mettent en doute leur version des faits.

Certains gouvernements européens ont refusé de soutenir les allégations américaines selon lesquelles l'Iran serait responsable des attaques perpétrées contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman le 13 juin.
La vidéo américaine qui montre des soldats iraniens retirant une mine magnétique de la coque d'un bateau ne permet pas de tirer des conclusions quant à la responsabilité de l'attaque qui a visé deux pétroliers jeudi dans le golfe d'Oman, a jugé le ministre allemand des Affaires étrangères.
Son point de vue a été fermement soutenu par Nathalie Tocci, conseillère principale de Federica Mogherini, qui a également souligné qu'avant de blâmer quelqu’un, «nous avons besoin de preuves crédibles» . Elle a de plus appelé à éviter toute «provocation» dans la région.
La France, de son côté, hésite à choisir son camp: elle a condamné l'attaque mais s'est abstenue de commenter les renseignements américains ou d’évaluer la vidéo de CENTCOM.
À Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a néanmoins appelé «l'ensemble des acteurs concernés (...) à la retenue et à la désescalade.»
Alors que le gouvernement britannique alimente quant à lui la version américaine, le PDG de la société japonaise qui exploite le pétrolier Kokuka Courageous a réfuté leur vision des choses, déclarant que l’équipage avait vu un tir peu avant l'explosion.

Deux pétroliers, le Front Altair et le Kokuka Courageous, respectivement sous pavillon des îles Marshall et du Panama, ont été vraisemblablement attaqués jeudi 13 juin en mer d'Oman, près du détroit d'Ormuz, ont fait savoir leurs compagnies maritimes. 44 membres d'équipage ont été repêchés par des secouristes iraniens puis débarqués dans un port de la République islamique, selon l'agence de presse officielle Irna.
Les États-Unis ont attribué la responsabilité de l'incident à l'Iran, qui a rejeté ces accusations en les qualifiant de non fondées. La Navy a publié jeudi 13 juin une vidéo très floue, où selon les responsables américains on peut voir un équipage iranien retirer après coup une mine «limpet» qui était posée sur la coque mais n’a pas explosé. L’Iran assure que son équipage était là pour porter secours au pétrolier.

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pzorba75
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   Posté le 15-06-2019 à 19:07:16   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Trump va bientôt sortir une éprouvette contenant une clé USB avec la vidéo montrant les coupables. Sont vraiment forts les américains et jamais dopés. Macron et Le Drian sont des petits bras.

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Xuan
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   Posté le 15-06-2019 à 19:27:17   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'armateur du pétrolier japonais infirme les insinuations US : https://fr.sputniknews.com/international/201906151041437194-oman-petroliers-japonais/

On notera que Shinzo Abe était alors en visite en Iran. Excellente occasion pour lui faire péter un tanker...
https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Le-premier-ministre-japonais-Iran-fond-tensions-2019-06-13-1201028640

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Xuan
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   Posté le 20-06-2019 à 19:21:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Déclaration commune des partis communistes et ouvriers sur l’aggravation des tensions et les dangers de la guerre des Etats-Unis contre l’Iran


JUIN
18 Juin 2019

Les partis communistes et ouvriers soussignés expriment leur grave préoccupation face aux récents développements dans le Golfe Persique qui constituent une menace importante pour la paix mondiale.

Les déclarations de l’administration américaine indiquent clairement qu’elle a l’intention de déployer tous les outils à sa disposition pour contraindre la République islamique d’Iran (IRI) à se soumettre à ses modèles hégémoniques dans la région.

Ils rappellent la décision prise par l’administration Trump en mai 2018 – en totale contradiction avec l’opinion publique mondiale – de retirer les Etats-Unis de l’accord sur le Plan d’action global conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action – JCPoA) de 2015 avec l’Iran. Cette décision, prise en dépit des appels lancés par le monde entier, y compris par l’ONU, a considérablement accru les tensions dans la région et a fait naître la menace d’une nouvelle guerre dévastatrice au Moyen-Orient.

Ils sont préoccupés par l’imposition de sanctions économiques, bancaires et monétaires à l’Iran, qui a sapé son économie et entraîné la fermeture généralisée d’usines, la chute libre économique et une augmentation du chômage et de la pauvreté.

Les partis communistes et ouvriers condamnent fermement l’administration américaine et ses représentants tels que Mike Pompeo et John Bolton pour avoir déclenché la montée des tensions et des menaces d’action militaire sur l’Iran, ainsi que le recours aux sanctions économiques comme moyen d’affamer le peuple iranien pour le soumettre. Elle estime en outre que ces actions ont un impact désastreux sur la lutte continue du peuple iranien pour la paix, la souveraineté et la justice sociale, ainsi que pour les droits humains et démocratiques.

L’objectif de la politique américaine à l’égard de l’Iran est de garantir la domination incontestée de l’impérialisme américain et de ses alliés dans la région. Les actions et les politiques de l’administration américaine concernant l’Iran ont été et continuent d’être coordonnées avec celles des gouvernements israélien et saoudien.

Ils craignent que si l’escalade actuelle de l’agression par les Etats-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient n’est pas freinée et inversée, le potentiel d’une nouvelle guerre désastreuse, avec des conséquences imprévisibles pour la paix et la stabilité dans la région et dans le monde, est réel et énorme.

Les forces pacifistes du monde doivent travailler de concert pour promouvoir la détente et dénoncer l’intervention étrangère dans les affaires intérieures de l’Iran.

L’avenir de l’Iran et de son système politique est une question qui devrait être déterminée par le peuple iranien et lui seul. Les partis communistes et ouvriers, ainsi que toutes les forces progressistes en Iran, rejettent l’intervention étrangère dans leur pays sous aucun prétexte.

Ils appellent toutes les forces militant pour la paix et le désarmement dans le monde à condamner l’administration américaine et ses alliés saoudiens et israéliens pour leur politique de confrontation avec la République islamique d’Iran en violation de la Charte des Nations unies.

Nous disons non aux sanctions et non à la guerre contre l’Iran.



Les noms des parties signataires de la présente déclaration :

Parti communiste du Bangladesh
Parti socialiste ouvrier de Croatie
AKEL (Chypre)
Parti communiste de Bohême et de Moravie
Parti communiste français
Parti communiste de Grèce
Parti des travailleurs hongrois
Parti communiste de l’Inde
Parti communiste de l’Inde (marxiste)
Parti Tudeh d’Iran
Parti communiste du Kurdistan-Iraq
Parti communiste (Italie)
Parti communiste jordanien
Parti communiste libanais
Parti communiste népalais
Parti communiste palestinien
Parti communiste philippin[PKP 1930]
Parti communiste portugais
Parti socialiste roumain
Parti communiste de la Fédération de Russie
Parti communiste d’Afrique du Sud
Parti communiste d’Espagne
Parti communiste des peuples d’Espagne
Parti communiste des travailleurs d’Espagne
Parti communiste syrien (unifié
Parti communiste de Turquie
Parti communiste d’Ukraine
La déclaration est ouverte à d’autres approbations
source : http://www.solidnet.org/article/Joint-statement-of-the-Communist-and-Workers-Parties-on-the-Heightening-of-Tensions-and-dangers-of-US-War-on-Iran/

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   Posté le 22-06-2019 à 23:39:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pourquoi l'hésitation de Trump ?


Il est certain qu'une intervention aurait entraîné des conséquences imprévisibles.
La Russie et la Chine avaient annoncé par avance qu'elles y étaient opposées et l'Iran ne cédait pas d 'un pouce, tout comme la Corée du nord.

Tout laisse à penser que Trump est un bluffeur, qui recule dès qu'i rencontre un obstacle sérieux.
Mais si on fait abstraction du personnage, on constate que les USA engagent une guerre dès lors qu'ils ont acquis un consensus assez large.
Cette fois à l'exception d'Israël et de la Grande Bretagne, les accusation de Trump n'ont pas convaincu ses alliés.
Il reste à Trump la solution de durcir les sanctions. Ceci ne réduit pas son isolement.

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   Posté le 06-07-2019 à 07:45:38   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Courrier, site suisse "humaniste et progressiste" bourgeois, d'origine catholique voire pétainiste et lié au patronat, il se veut "indépendant et socialement engagé" à partir de 1996.

Ne pas se tromper d’Etat voyou

MARDI 2 JUILLET 2019 BENITO PEREZ


https://lecourrier.ch/2019/07/02/ne-pas-se-tromper-detat-voyou/?fbclid=IwAR1IK7OTbwJ-rhjWTy9q4ncU8jI7vlyVloxkWjpp92mX9qhi8TzBIfvvRQA

L’Iran est passé à l’acte. Soumise depuis plus d’un an à des sanctions économiques aussi radicales qu’illégales de la part des Etats-Unis, la République islamique ne se sent plus tenue par l’accord sur le nucléaire qu’elle a signé en 2015 avec l’Union européenne et les membres permanents du Conseil de sécurité. Lâché par une Europe incapable de retenir ses entreprises et de commercialiser son pétrole, Téhéran a envoyé lundi un message sans ambiguïté: la course à l’uranium enrichi est relancée.

Les faucons israélo-étasuniens peuvent exulter. Des années de négociations puis de dénucléarisation du golfe Persique volent en éclat depuis que Washington a renié ses engagements pris sous Barack Obama. Une volte-face et une politique du gros bâton auxquelles le président des Etats-Unis nous a malheureusement habitués.

Matamore des relations internationales, Donald Trump – cornaqué par la bande de néoconservateurs qui domine son administration – multiplie les ukases. Sanctions contre la Chine, la Russie, le Venezuela, Cuba, la Turquie et même le Canada. Menaces contre les entreprises européennes, le Mexique, l’Inde, etc. Les Etats-Unis s’essuient les pieds sur le droit international et quittent les unes après les autres les arènes multilatérales récalcitrantes. Usant et abusant de leur poids militaire et économique comme de leur domination, de fait, sur les réseaux financiers et informationnels globaux.

Au point que cette nation ressemble aujourd’hui mieux que tout autre à l’archétype qu’un de ses funestes ex-présidents, Ronald Reagan, avait naguère inventé, celui d’un Etat voyou. Affranchi de tous égards pour la souveraineté d’autrui et les usages de la société internationale.

Ou pire: un «Etat caïd», tant est patente l’impunité de ce comportement. Face à une communauté internationale aussi pleutre que divisée, le chef de bande étasunien n’a aujourd’hui plus d’autres limites que celles qu’il veut bien se fixer. De quoi accréditer l’idée que le seul garde-fou contre Washington, à l’instar de la Corée du Nord, se trouve au fond d’une centrifugeuse.

Etreinte économique resserrée
Il y a dix jours, en resserrant encore son étreinte économique sur l’Iran, Donald Trump savait pertinemment qu’il mettait ce pays contre les cordes. Un jeu pour le moins dangereux. A moins que ce ne soit là le but de la partie: pousser l’Iran à donner un prétexte à la guerre. De fait, rarement la région a-t-elle semblé aussi proche d’une conflagration.

Européens, Russes et Chinois sont plus que jamais devant un choix. Puniront-ils l’Iran pour avoir franchi lundi la ligne rouge ou s’uniront-ils enfin devant les menées unilatérales et délétères du caïd étasunien? De la réponse européenne, en particulier, dépend – bien au-delà de l’avenir proche du Golfe Persique – une certaine conception des relations entre les peuples.

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   Posté le 03-01-2020 à 13:22:10   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Agression sans précédent des USA en Irak : Trump fait assassiner Qassem Soleimani


https://www.lesoir.be/270487/article/2020-01-03/general-iranien-tue-sur-ordre-de-trump-le-premier-ministre-irakien-predit-une

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   Posté le 05-01-2020 à 10:28:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'assassinat par Washington est une vue à court terme

Source: Global Times Publié: 2020/1/3 22:13:40
https://www.globaltimes.cn/content/1175643.shtml


Des manifestants crient des slogans contre les États-Unis lors d'une manifestation à la suite d'une frappe aérienne américaine qui a tué le haut commandant iranien Qasem Soleimani en Irak, à Islamabad, le 3 janvier. Photo: AFP

Les États-Unis ont tué le major-général iranien Qassem Soleimani, chef de la Force Quds des Corps des gardiens de la révolution islamique, et Abu Mahdi al-Muhandis, commandant des Irakiens Shia Hashd al-Shaabi, ou des unités de mobilisation populaire, dans un drone tôt le matin vendredi. L'opération américaine a secoué le Moyen-Orient. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a menacé "de sévères représailles" contre les États-Unis. L'ambassade américaine à Bagdad et le département d'État américain ont appelé vendredi les Américains en Irak à "quitter immédiatement" l'Irak.

Cette série de conflits qui s'intensifient entre les États-Unis et l'Iran remonte au 27 décembre 2019 lorsqu'une attaque à la roquette a frappé une base américaine dans le nord de l'Irak, tuant un entrepreneur américain et blessant quatre militaires américains. Deux jours plus tard, les États-Unis ont bombardé Kata'ib Hezbollah, un groupe armé chiite irakien, tuant 25 membres de la milice, et ont accusé l'Iran d'être derrière l'attaque à la roquette. L'ambassade des États-Unis en Irak a ensuite été assiégée le 31 décembre, ce que Washington croyait une fois de plus que l'Iran devait être "tenu pleinement responsable". La destitution de Soleimani est la dernière escalade des tensions.

Plus d'informations sont nécessaires pour comprendre la situation. Les États-Unis ont renversé le régime de Saddam Hussein pendant la guerre en 2003, mais la situation irakienne ne s'est pas développée comme les États-Unis s'y attendaient. La politique du pays a eu des traits plus sectaires et tribaux. Les chiites représentent plus de 60% de la population irakienne, ce qui offre à Téhéran une grande place pour les activités en Irak. Pour certaines forces en Iran et en Irak, le voyage de Soleimani à Bagdad était un échange normal et ils considéraient l'action américaine contre lui comme un "assassinat" et un "acte terroriste international".

Les États-Unis avaient précédemment désigné la Force Quds comme une organisation terroriste étrangère. Les États-Unis et l'Iran s'accusent mutuellement de terrorisme et se livrent à des affrontements titanesques. Est-ce ce que Washington veut?

Les États-Unis ont une puissance et une force plus grandes. Il a facilement tué un important responsable iranien. Mais quelle haine suscitera chez les musulmans chiites la mort de Soleimani? Le personnel américain au Moyen-Orient deviendra-t-il plus sûr?

Une chose certaine est que l'action américaine provoquera beaucoup plus de colère et d'hostilité que la peur contre les États-Unis en Iran et dans les régions qui soutiennent l'Iran. Depuis la guerre en Afghanistan, les États-Unis ont tué de nombreux hauts fonctionnaires et même des dirigeants de ses rivaux réputés. Avec le prix élevé qu'il a payé, Washington a-t-il réussi à dissuader ceux du Moyen-Orient qui détestent les États-Unis? La réponse est apparemment non. Les forces anti-américaines ne cessent de croître.

Des États-Unis aidant les Israéliens à combattre et à négocier avec les Arabes, en passant par leur soutien au «printemps arabe» pour aider Israël et les régimes sunnites à affronter les régimes chiites, les États-Unis ont toujours eu des ennemis au Moyen-Orient.

Washington a sous-estimé les graves conséquences politiques du meurtre de Soleimani. L'avertissement de «représailles sévères» par Khamenei est plus qu'une simple menace, mais représente le sentiment et la voix de la société chiite au Moyen-Orient. Même si le gouvernement iranien ne riposte pas, qu'en est-il de certaines forces régionales?

Les États-Unis sont trop puissants. Face à un défi, il a tendance à croire que le recours à la force est le meilleur choix. Mais le recours à la force ne peut conduire qu'à la mort. Cela ne peut pas transformer la volonté des gens.

Il est juste de dire que la politique américaine au Moyen-Orient est un échec. Aujourd'hui, Washington se soucie davantage de la façon de courtiser les électeurs américains pour soutenir le gouvernement actuel. Il a peu d'intérêt à trouver une solution à long terme au problème du Moyen-Orient, mais est plus disposé à mener des opérations à court terme.

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   Posté le 05-01-2020 à 10:44:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Marée humaine dans la ville iranienne d’Ahvaz pour l'adieu au général Soleimani



https://fr.sputniknews.com/international/202001051042706883-maree-humaine-dans-la-ville-iranienne-dahvaz-pour-ladieu-au-general-soleimani---video/

https://www.facebook.com/sputnik.france/videos/1410129439164660/ - vidéo© AFP 2019 HOSSEIN MERSADI

07:21 05.01.2020

Une marée humaine a envahi les rues d'Ahvaz, le 5 janvier au matin, pour rendre hommage au général iranien Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine en Irak.

Le corps de l'officier est arrivé ce 5 janvier avant l'aube à l'aéroport de cette ville du sud-ouest de l'Iran à forte minorité arabe, selon l'agence semi-officielle Isna.

Diffusant en direct, l'angle supérieur gauche de l'écran frappé d'un bandeau noir, la télévision d'État a montré une marée humaine venue pleurer le soldat le plus populaire d'Iran dans le centre d'Ahvaz.


Rassemblée sur la place Mollavi et dans plusieurs rues alentour, la foule d'Ahvaz arbore des drapeaux rouges (couleur du sang des «martyrs»), verts (couleur de l'islam) et blancs ornés de slogans religieux, ainsi que des portraits du général qui commandait la force Qods, unité d'élite des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

Isna parle d'une foule «innombrable», l'agence Mehr, d'un «nombre incroyable» de participants, et la télévision d'État d'une «foule glorieuse», indique l'AFP.
Le rassemblement dans cette ville, capitale du Khouzestan, province martyre de la guerre Iran-Irak (1980-1988) pendant laquelle le général a commencé à s'illustrer, marque le début de trois jours de cérémonies en son honneur en Iran, après celles ayant eu lieu le 4 janvier en Irak.

https://www.facebook.com/sputnik.france/videos/1066790880324487/

L'hommage national doit se poursuivre à Téhéran, Machhad (nord-est) et Qom (centre) jusqu'à l'inhumation de la dépouille de l'officier, prévue le 7 janvier dans sa ville natale de Kerman (sud-est).

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pzorba75
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   Posté le 05-01-2020 à 10:55:58   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

À ce jour, aucune réaction militaire de l'Iran contre les forces de la coalition américaine. Le scénario syrien, quand Trump avait bombardé en Syrie, avec l'aide de l'armée française, semble se répéter, les russes et les chinois restant spectateurs, trop prudents avec les religieux qui dirigent l'Iran. Les peuples du Moyen Orient n'ont rien de bon à attendre, le pillage continue.

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Xuan
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   Posté le 05-01-2020 à 10:58:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

De Bagdad à Najaf, une foule d'Irakiens aux funérailles du général iranien Soleimani


https://www.france24.com/fr/20200104-des-milliers-d-irakiens-crient-mort-%C3%A0-l-am%C3%A9rique-aux-fun%C3%A9railles-du-g%C3%A9n%C3%A9ral-soleimani

vidéo :https://youtu.be/P0YsqGPCUcU

Des dizaines de milliers d'Irakiens, dont de hauts dirigeants, ont participé samedi aux obsèques du puissant général iranien Qassem Soleimani, scandant des slogans hostiles aux États-Unis à l'origine du raid meurtrier survenu la veille.


Des dizaines de milliers d'Irakiens se sont rassemblés à Bagdad samedi 4 janvier pour les funérailles du général iranien Qassem Soleimani, de son principal lieutenant en Irak, Abou Mehdi al-Mouhandis, ainsi que d'autres victimes tuées dans un raid américain la veille près de l'aéroport de la capitale irakienne.

La journée de funérailles a débuté dans le sanctuaire chiite du quartier de Kazimiya, dans le nord de Bagdad. Les participants ont réclamé "vengeance pour Abou Mehdi al-Mouhandis", chef opérationnel du Hachd al-Chaabi, coalitition de paramilitaires chiites intégrés aux forces de sécurité irakiennes.

Selon un photographe de l'AFP sur place, le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi était présent aux obsèques, tout comme le chef de file des pro-Iran au Parlement irakien, Hadi al-Ameri, l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et plusieurs chefs de factions chiites pro-iraniennes.

En tout, le "tir de précision d'un drone" américain qui a pulvérisé dans la nuit de jeudi 2 à vendredi 3 janvier les deux voitures à bord desquelles se trouvaient Soleimani et Mouhandis a fait dix morts – cinq Irakiens et cinq Iraniens.

"Mort à l'Amérique"

Les cercueils des cinq Irakiens ont été amenés à Kazimiya sur des pick-up surmontés de drapeaux nationaux et fendant la foule habillée entièrement de noir. Les corps des cinq Iraniens étaient, eux, surmontés du drapeau iranien.

Certains dans la foule brandissaient des portraits du guide suprême iranien, Ali Khamenei, ou du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, qui assure former avec le Hachd l'"axe de la résistance" aux États-Unis et à Israël au Moyen-Orient, et qui a appelé au "juste châtiment" des "assassins criminels" responsables de la mort de Soleimani.

Une réunion prévue au Parlement a été repoussée à dimanche pour que les députés puissent eux aussi assister aux obsèques.

Les cercueils ont été acheminés dans la Zone verte, escortés par la foule sous une nuée de drapeaux blancs du Hachd et jaunes des brigades du Hezbollah.

Après des hommages, les dix cercueils ont été conduits à Kerbala et Najaf, deux villes saintes chiites situées au sud de la capitale irakienne, où ils ont été accueillis par une foule en noir ou en treillis militaire.

"Mort à l'Amérique", scandait la foule massée autour des cercueils du général iranien et de son lieutenant irakien.

https://youtu.be/jqrdJwqRBKI


Le "prix de ton sang"

Devant le cercueil d'Abou Mehdi al-Mouhandis, avec lequel il a combattu en Iran contre Saddam Hussein puis en Irak contre les Américains ou les jihadistes -, Hadi al-Ameri, patron des pro-Iran au Parlement, a fait une promesse.

"Sois en sûr, le prix de ton sang sera le départ des troupes américaines d'Irak", a-t-il lancé à l'adresse de Mouhandis.

En effet, dimanche, le Parlement doit tenir une séance extraordinaire où il pourrait dénoncer l'accord encadrant la présence des 5 200 soldats américains dans le pays.

"Chaque député qui n'assistera pas au vote pour bouter l'occupant hors d'Irak sera un traître à la patrie", a averti un député pro-Iran sur Twitter.

La dépouille de Qassem Soleimani doit être transférée samedi vers la province du Khuzestan, dans le sud-ouest de l'Iran à la frontière de l'Irak, avant d'être acheminée dimanche à Mechhed, ville sainte chiite, puis à Téhéran et enfin dans sa ville de Kerman, dans le sud-est de l'Iran, où le chef militaire sera enterré mardi, ont rapporté les médias iraniens.

L'escalade se poursuit

L'Iran a fait savoir vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU qu'elle se réservait le droit d'exercer sa légitime défense en vertu des lois internationales, après ces assassinats.

Dans une lettre, son représentant à l'ONU, Majid Takht Ravanchi, écrit que l'assassinat de Qassem Soleimani "est un exemple évident de terrorisme d'État et, en tant qu'acte criminel, constitue une violation flagrante des principes fondamentaux du droit international et, en particulier, ceux stipulés dans la Charte des Nations unies".



L'escalade entre Téhéran et Washington se poursuit, chacun s'estimant en droit de se "défendre". Donald Trump a déclaré avoir ordonné l'élimination de Soleimani pour "arrêter" une guerre et non pour en commencer une, affirmant qu'une attaque contre des Américains était "imminente". "Nous ne cherchons pas de changement de régime" en Iran, a-t-il assuré.

Les États-Unis ont commis leur "plus grave erreur" en tuant Soleimani, a averti le Conseil suprême de la sécurité nationale, plus haute instance sécuritaire d'Iran. "Ces criminels subiront une dure vengeance au bon endroit et au bon moment." Le guide suprême iranien Ali Khamenei et le président Hassan Rohani ont, eux aussi, appelé à des représailles.

Samedi soir, après les obsèques du général iranien assassiné, les États-Unis ont été visés par deux attaques quasi-simultanées. Des roquettes et obus de mortier se sont abattus dans la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad, où est située l'ambassade américaine, et sur une base militaire au nord de la capitale, où sont déployés des soldats américains, selon des sources de sécurité. Les deux attaques n'ont fait aucune victime selon le commandement militaire irakien.

Avec AFP et Reuters

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Manifestation anti-guerre à New York après l'assassinat d'un général iranien


French.xinhuanet.com http://french.xinhuanet.com/2020-01/05/c_138679069.htm?fbclid=IwAR3KGfROdKfXQNj5lthY6mbgT1vrVmkW12bTSqnRo4zCsGt8k1tO5cMe80g Publié le 2020-01-05 à 09:45


NEW YORK, 4 janvier (Xinhua) -- Des centaines d'opposants à la guerre ont manifesté samedi à New York après la frappe américaine qui a tué le général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, provoquant des appels à la vengeance de Téhéran.

Réunis sur Times Square, les manifestants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire "Emploi, santé, éducation, logement, besoins humains, pas de guerre sans fin" ou encore "Pas de guerre/sanctions contre l'Iran".

Ils ont également scandé des slogans tels que "Pas de justice, pas de paix. Les USA hors du Moyen-Orient!" ou encore "Pas de guerre avec l'Iran".

La ville de New York a renforcé la sécurité dans des endroits clés à la suite de l'assassinat ciblé du chef de la Force Al-Qods au sein du Corps des Gardiens de la révolution islamique..

Lors d'une conférence de presse, le préfet de police de New York, Dermot Shea, a fait état vendredi d'une "vigilance accrue en termes d'officiers en uniforme, dont beaucoup avec des armes d'épaule" en certains endroits sensibles et critiques, exhortant les New-Yorkais à rester vigilants.

Le maire de New York, Bill de Blasio, a prévenu ses concitoyens lors d'une conférence de presse qu'ils devraient subir davantage de contrôles de sécurité dans le métro et aux péages routiers.

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Xuan
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   Posté le 05-01-2020 à 12:46:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cette remarque de Pompeo reflète l'isolement de Trump dans le camp occidental et la division de l'OTAN

Mort de Soleimani: Pompeo reproche aux Européens de ne pas avoir été «utiles»


https://fr.sputniknews.com/international/202001041042702543-mort-de-soleimani-pompeo-reproche-aux-europeens-de-ne-pas-avoir-ete-utiles/
07:59 04.01.2020

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a reproché aux Européens de ne pas avoir été «aussi utiles» qu'ils auraient dû l'être dans l'affaire du général iranien Qassem Soleimani tué lors d'un raid en Irak.

Dans une interview vendredi à la chaîne de télévision Fox News, M. Pompeo a expliqué avoir été en contact téléphonique avec des dirigeants du monde entier pour évoquer avec eux cette attaque qui a provoqué la fureur des Iraniens, raconte l'AFP.

«J'ai parlé à nos partenaires dans la région pour leur expliquer ce que nous faisions, pourquoi nous le faisions, et pour leur demander leur assistance. Tous ont été fantastiques. Mais mes discussions avec nos partenaires dans d'autres endroits n'ont pas été aussi bonnes. Franchement, les Européens n'ont pas été aussi utiles que j'aurais espéré qu'ils le soient», a-t-il déclaré.
Selon lui, «les Britanniques, les Français, les Allemands, tous doivent comprendre que ce que nous avons fait, ce que les Américains ont fait, a permis également de sauver des vies en Europe».

«C'était une bonne chose pour le monde entier et nous appelons chacun dans le monde à soutenir l'action des États-Unis pour faire en sorte que la République islamique d'Iran se comporte simplement comme une nation normale», a poursuivi M. Pompeo.
Washington a assuré que le général Soleimani était en train de préparer des «actions violentes» visant notamment des Américains. Homme-clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient, il a été tué, ainsi qu'un haut responsable irakien pro-iranien, lors d'une attaque menée par un drone américain près de l'aéroport de Bagdad.

À l'exception notable d'Israël qui a apporté son soutien aux Américains, la majorité des dirigeants mondiaux, notamment les Européens, ont fait part de leur inquiétude après cette attaque, appelant à «la retenue» et à la «désescalade».

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   Posté le 05-01-2020 à 14:24:11   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Attendre une position responsable de la part de Macron et de Le Drian, des atlantistes convaincus de longue date et oébéissant à l'OTAN, est surprenant. Nos dirigeants sont des valets des américains, prêts à tout contre la Russie, plus hésitants s'il s'agit de la Chine mais toujours et pour tous les domaines dans les traces des américains. Heureusement pour les iraniens, les syriens et les libyens, les français ne représentent pas grand chose, ils sont plus "causeux" que "faiseux".

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marquetalia
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   Posté le 05-01-2020 à 19:53:55   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Je rappelle que la Légion Étrangère française est déployée aux Emirats Arabes Unis,en face de l Iran.ils n y sont certainement pas en tant de touristes,Macron fera participer la France au dépeçage de la République Islamique d Iran.ce sera la der des ders.

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marquetalia
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   Posté le 06-01-2020 à 14:58:54   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Trump n est qu une marionnette des églises évangéliques,du lobby pétrolier,ainsi que du complexe militaro-industriel américain,200.000 milliards de dollars ont été investis dans l armement pour détruire l Iran,qui seront compensés lorsque l Oncle Sam aura mis la main sur les immenses richesses de l ancienne Perse.et,on voit les limites de Poutine et de Xi Jinping, incapables d arrêter l agression u.s contre Téhéran.


Edité le 06-01-2020 à 19:28:34 par marquetalia




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pzorba75
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   Posté le 06-01-2020 à 17:59:40   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Tu mélanges tout, essaie, dans ce fil, d'éclairer la situation en Iran et au Moyen Orient. C'est déjà bien compliqué.

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Xuan
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   Posté le 10-01-2020 à 11:47:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine a appelé à la modération mais désigne les USA comme responsable des troubles.

Les États-Unis se comportent en fauteur de troubles au Moyen-Orient


le Quotidien du Peuple en ligne | 10.01.2020 16h47
http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/n3/2020/0110/c31362-9647889.html

Les États-Unis sont un fauteur de troubles qui ne fournit jamais de solutions mais aggrave toujours les choses, ont déclaré des experts en relations internationales au Quotidien du Peuple en ligne lors de récentes interviews.

Le département américain de la Défense a annoncé le 2 janvier que les forces américaines avaient mené une frappe qui a tué Qasem Soleimani, commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran.

Selon Li Haidong, chercheur en études américaines à l'Université des affaires étrangères de Chine, les informations sur lesquelles Donald Trump a fondé sa décision de tuer le général Soleimani n'étaient pas convaincantes.

La guerre déclenchée par les États-Unis en Irak en 2003, a-t-il rappelé, était basée sur des informations tordues et politisées, et elle a été désastreuse pour le Moyen-Orient, ajoutant que les opérations téméraires des États-Unis contre l'Iran auront pour conséquence que la tragédie se répétera.

L'acte unilatéral des États-Unis a été fermement condamné par la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa profonde inquiétude face à la montée de la discorde mondiale, déclarant : « C'est un moment où les dirigeants doivent faire preuve de la plus grande retenue » et « le monde ne peut se permettre une nouvelle guerre dans le Golfe » .

Pour Jin Canrong, professeur à l'École d'études internationales de l'Université Renmin de Chine et expert en études américaines, la récente action des États-Unis a ouvertement saboté le droit international et est un acte de malhonnêteté, a déclaré.

En tant que pays le plus puissant du monde, les États-Unis ont choisi d'assassiner le chef militaire d'un pays tiers, révélant leur nature vulgaire et barbare dans ses relations internationales, a dit M. Li.

L'opération de l'armée américaine contre l'Iran a suscité un sentiment anti-guerre aux États-Unis : pendant des jours, des groupes anti-guerre sont descendus dans les rues de plus de 70 villes des États-Unis, dont New York, Chicago, Philadelphie, San Francisco, Los Angeles et Seattle, s'opposant au renforcement de la présence militaire américaine au Moyen-Orient et exigeant le retrait des troupes américaines d'Irak.

Les voix anti-guerre ont également été fortes sur les réseaux sociaux. Les tweets avec le hashtag #Iran vs USA ont totalisé 597 000 et leur nombre continue d'augmenter. La plupart des utilisateurs de Twitter ont dénoncé le comportement des États-Unis et ont appelé les deux parties à se tourner vers la paix.

Plus Washington s'implique dans les affaires du Moyen-Orient, plus le peuple américain se sentira en insécurité, estime M. Li, qui a ajouté que les interventions fréquentes dans les affaires du Moyen-Orient a causé des dommages aux États-Unis eux-mêmes. Les États-Unis auraient pu allouer les ressources mobilisées pour créer la situation actuelle au Moyen-Orient pour résoudre leurs problèmes intérieurs tels que le chômage, l'assurance maladie et la polarisation des partis politiques, a expliqué M. Li.

En 2003, l'invasion de l'Irak dirigée par les États-Unis a été menée sur la base d'une allégation selon laquelle le gouvernement de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive. Cependant, les États-Unis n'ont pas trouvé les soi-disant armes de destruction massive au cours des sept années suivantes et ont mis fin à la guerre sous prétexte que le gouvernement de Saddam avait détruit les documents pertinents et tué les témoins.

Selon les registres américains des droits de l'homme, le nombre de morts causés chez les Irakiens à la suite de l'invasion dirigée par les États-Unis a atteint environ 655 000. De plus, l'intervention américaine en Irak s'est avérée être un match perdant-perdant. La guerre en Irak a coûté 800 milliards de dollars aux États-Unis et coûté la vie à 4 500 soldats américains, plus 50 000 blessés.

Selon M. Li, la cause profonde de l'ingérence des États-Unis au Moyen-Orient réside dans leurs valeurs de sécurité déformées.

« Les États-Unis pensent que les risques pour leur sécurité viennent de l'extérieur et non de leurs problèmes intérieurs. Ils pensent qu'il ne deviendront plus sûrs que lorsque le monde extérieur se ressemblera de plus en plus » , a souligné M. Li. Animés par une telle philosophie, les États-Unis ne cessent jamais de s'immiscer dans les affaires d'autres pays, en particulier des pays du Moyen-Orient.

L'intervention américaine a aggravé et compliqué la situation au Moyen-Orient. Les guerres ont conduit à un grand nombre de réfugiés et à l'influence grandissante du groupe État islamique. Et alors que leurs alliés en Europe sont gênés par la question des réfugiés, les États-Unis ont restreint l'accès aux demandeurs d'asile.

Les faits ont prouvé que les États-Unis, un fauteur de troubles, n'ont jamais fourni de solutions efficaces, mais ont toujours aggravé les choses.

« Soleimani était un ennemi puissant du groupe État islamique. Il est difficile de dire si sa mort entraînera ou non une recrudescence des terroristes de l'État islamique. Les États-Unis maintiennent-ils la paix et la stabilité au Moyen-Orient ou créent-ils davantage de chaos ? La communauté internationale connaît la réponse » , a conclu M. Li.

(Rédacteurs :Yishuang Liu)


Edité le 10-01-2020 à 12:18:59 par Xuan




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   Posté le 10-01-2020 à 17:01:40   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Que va t il se passer à partir de demain en ce qui concerne la Chine Populaire,quelle sera la réaction des Etats Unis à une possible confrontation entre Taipei et Pékin en cas de réélection de la dirigeante actuelle, hostile au rattachement de l Ile de Formose,l Alsace Lorraine de la Chine,qu elle n administre plus depuis 1895,date à laquelle l impérialisme japonais en a pris position ?depuis 1949,les nationalistes chinois du Kuo min Tang y sont replies,quoi qu il en soit,Trump fera moins le malin avec les Chinois qu avec les Iraniens...


Edité le 10-01-2020 à 17:26:17 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 10-01-2020 à 17:03:00   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les accords commerciaux entre Usa et Chine, prévus pour le 15 janvier,sont ils compromis d avance?

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Xuan
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   Posté le 07-03-2020 à 23:15:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

retardés en tous cas mais pas compromis.

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   Posté le 09-07-2020 à 13:03:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Iran et la Syrie signent un accord pour étendre leur coopération militaire "globale''


French.xinhuanet.com | Publié le 2020-07-09 à 02:31
http://french.xinhuanet.com/2020-07/09/c_139198217.htm
(Xinhua/Ammar Safarjalani)

TEHERAN, 8 juillet (Xinhua) -- Mercredi, l'Iran et la Syrie ont signé un accord dont l'objectif est de renforcer leur coopération militaire et sécuritaire "globale", a rapporté l'agence de presse semi-officielle Fars.
L'accord a été signé entre le chef d'état-major des forces armées iraniennes Mohammad Baqeri et le ministre syrien de la Défense Ali Abdullah Ayyoub dans la capitale syrienne Damas.
Dans le cadre de cet accord, l'Iran "renforcera le système de défense aérienne de la Syrie", a déclaré M. Baqeri.
"L'accord intensifiera notre volonté de parvenir à une coopération commune afin de faire face aux pressions américaines", a déclaré M. Baqeri.

Les peuples et les pays de la région ne se félicitent pas de la présence américaine dans la région, a-t-il noté.
Le commandant iranien a également exhorté la Turquie à régler les problèmes avec la Syrie par le dialogue.
Pour sa part, M. Ayyoub a déclaré que les Etats-Unis ont été "incapables de mettre à genoux l'Iran, la Syrie et le front de la résistance".
L'Iran est un allié majeur du gouvernement syrien dans sa lutte contre les rebelles armés depuis 2011.

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   Posté le 16-08-2020 à 00:01:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Conseil de Sécurité tâcle Pompeo et rejette la résolution américaine visant à prolonger l’embargo.

Pompeo veut revenir en arrière et reprendre les sanctions de l'ONU, mais après avoir quitté le nucléaire iranien les USA ont perdu le droit de revenir sur les sanctions de l'ONU.

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   Posté le 29-11-2020 à 23:36:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'assassinat de Fakhrizadeh ouvrira-t-il une boîte de Pandore?
Par Hu Xijin Source: Global Times Publié: 2020/11/28 15:41:50
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Le scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh a été assassiné. Les pays occidentaux sont restés silencieux sur cet acte barbare et éhonté. Imaginez si un scientifique de premier plan des États-Unis ou du Royaume-Uni était assassiné, quel genre de tsunami de condamnation publique cela provoquerait-il?

La force est la bouée de sauvetage qui préserve la sécurité et la dignité nationales. Maintenant que les États-Unis considèrent la Chine comme son adversaire, qui sait quel genre de méthode rouge ils utiliseront pour rassembler des alliés contre la Chine? Il est peu probable que lorsque Joe Biden prendra ses fonctions, il inversera la tendance générale à la tension croissante entre la Chine et les États-Unis.

En janvier, les forces américaines ont tué Qasem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran. Aujourd'hui, Fakhrizadeh a été assassiné et l'Iran pense qu'Israël est responsable. Une "boîte de Pandore" a-t-elle été rouverte? Le monde reviendra-t-il à l'ère du terrorisme pour réaliser les principaux intérêts nationaux? Une telle régression est méprisable et personne ne sortira vainqueur.
L'auteur est rédacteur en chef du Global Times. opinion@globaltimes.com.cn

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Il semble que Pompeo soit directement impliqué : Times of Israel a rapporté le 28 novembre qu'Amos Yadlin, ancien chef du service de renseignement militaire israélien et actuel directeur de l'Institut national de sécurité (INSS) du pays, a souligné que les personnes qui ont pris la décision d'assassinat étaient de toute évidence, "le propriétaire actuel de la Maison Blanche qui a les mêmes vues sur la question de la menace iranienne, mais seulement pendant 55 jours ... Après l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, c'était une autre affaire."
Il a également émis l'hypothèse que le but de la visite du secrétaire d'État américain Pompeo en Israël la semaine dernière n'était pas simple, mais pourrait être lié à l'assassinat de Fahrizad. "De toute évidence, la visite de Pompeo (Israël) n'était pas spécifiquement pour la cave Psaga à boire."
Le 19 novembre, Pompeo a posé le pied sur le plateau du Golan, un territoire contesté occupé par Israël, créant un précédent pour le secrétaire d'État américain. Il a également annoncé une série de politiques pour soutenir Israël, qui a été saluée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Et à peine 8 jours plus tard, Fahrizad a été assassiné. Selon les médias iraniens, dans l’après-midi du 27 novembre, dans le village d’Abshad, à 60 kilomètres au nord-est de Téhéran, un camion chargé d’explosifs a explosé près du véhicule de Fahrizad. Lorsque le véhicule s’est arrêté, au moins cinq canons armés de mitrailleuses ont tiré sur le véhicule de Fahrizad.

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   Posté le 07-03-2022 à 21:02:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Est-ce que Biden est un Trump ? Les orientations stratégiques de l'administration Biden

(Par Leyde Ernesto Rodríguez Hernández, traduction Michel Taupin)

La Syrie est depuis des années la cible idéale d'une guerre impérialiste furieuse. C'est un théâtre d'opérations militaires « bénéfique » pour les États-Unis et leurs alliés, avides de profits dans la confrontation géopolitique et propice à un changement de régime, là où les intérêts sont opposés aux occidentaux.

Depuis la fin de l'administration Trump, comme lors des expériences précédentes, une action militaire contre une cible iranienne ou un bombardement en Syrie martyrisée, qui a son principal foyer aux États-Unis, était en préparation. On se souviendra du jeudi 25 février 2021, lorsque le nouveau président des États-Unis, Joseph Robinette Biden Jr, a ordonné la première opération militaire de son mandat contre la Syrie.

À peine un mois et quelques jours s'étaient écoulés depuis sa prise de fonction pétillante et prometteuse. Certains rêvaient d'une étape de calme, de réflexion et de diplomatie multilatérale, mais le gouvernement permanent, dans une nation à caractère militariste, a indiqué au président Biden l'ordre attendu dans l'armée d'une frappe aérienne contre la Syrie, sous prétexte que la cible détruite appartenait à des milices soutenues par l'Iran, en représailles aux récentes attaques du personnel américain et de leur coalition en Irak.

Quel que soit l'argument utilisé et la situation militaire sur le terrain, les bombardements américains sont très loin de constituer un facteur de paix ou une action qui valorise la politique étrangère du gouvernement américain, discrédité par son surdimensionnement militariste en Irak, en Afghanistan et La Syrie elle-même. La réaction des principaux acteurs internationaux a été immédiate. La Syrie, le pays attaqué, l'a décrite comme un bombardement aérien lâche et condamnable en termes forts, recevant immédiatement le soutien de la Russie en exigeant le respect absolu de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de son principal allié dans la région, tout en confirmant son opposition à toute tentative de faire du territoire syrien un polygone de calcul géopolitique, ce qui est un fait depuis le début de cette guerre interminable.

Les États-Unis ont bombardé des positions présumées de milices pro-iraniennes en Syrie jeudi (25/02/2021), première attaque ordonnée par le président Joe Biden depuis son arrivée au pouvoir, selon le Pentagone.

Et comme à l'époque des derniers jours de l'Union soviétique ou des moments les plus convulsifs de l'unipolarité du système international, la Russie a reçu un avertissement quatre à cinq minutes avant la première action militaire de l'administration Biden, et le chancelier Sergueï Lavrov a confirmé que cet avertissement est venu trop tard pour apaiser la situation. Ce fait va au-delà d'un problème de communication spécifique entre grandes puissances en rivalité géopolitique, c'est aussi la démonstration qu'il s'agissait d'une action militaire délibérée et criminelle, sans autorisation du Congrès des États-Unis et du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU).

À son tour, la Chine a préconisé que toutes les parties concernées respectent la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie et la nécessité d'éviter de nouvelles complications de la situation dans ce pays. Outre les deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, Cuba a réitéré sa position de principe avec une condamnation unanime de son ministre des Affaires étrangères Bruno Rodríguez Parrilla, qui a condamné l'agression et l'a qualifiée de violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la nation sœur, mais aussi du droit international et de la Charte des Nations Unies. Beaucoup plus de voix condamnant cette action ont été entendues, mais le contenu de ces trois déclarations illustre ce qui a été exprimé en public et en privé par d'autres acteurs du système international.

Les gens bien informés savent que Biden ne sera pas un président de caractère face au puissant gouvernement permanent symbolisé par le complexe militaro-industriel, le Pentagone et la Central Intelligence Agency, un triangle qui est l'axe de la puissance étasunienne, avec des impacts notables sur la dynamique du système international, en raison de l'ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures d'autres nations, de l'ampleur et de la nature destructrice de ses armements, en raison de son rôle dans les conflits militaires et de la place que ces institutions occupent dans la politique intérieure de la superpuissance, comme instrument de force qui permet au gouvernement de réprimer et de combattre les rébellions à l’instar de celles observées dans les jours précédant la prise de fonction complexe en janvier, lorsque se sont succédées des manifestations post-électorales dangereuses qui ont pris une forme de raid violent contre le Capitole.

Le conflit syrien est loin d'être terminé, comme en témoignent les niveaux d'hostilité des États-Unis à l'égard de ce pays, l'Iran, et les nouvelles sanctions unilatérales et injustes de l'administration Biden contre la Russie. Les États-Unis montrent une fois de plus qu'ils ne s'intéressent pas à la paix en Syrie, car de nombreux intérêts géopolitiques, militaristes et pétroliers y sont en jeu. Penser à la paix pour le territoire syrien, c'est pour les stratèges américains accepter la défaite et le changement en faveur de la corrélation des forces avec la Russie, principal acteur militaire de la région.

Ce n'est pas et ne sera pas la dernière fois qu'il y a contradiction entre ce que dit ou promet le président des États-Unis et ce qui se pratique en politique. L'histoire des relations internationales a montré que la diplomatie américaine préfère toujours revenir à la table des négociations en position de force. Le récent bombardement lié à l'Iran pourrait être un autre exemple, dans le sens de tenter de sauver l'accord nucléaire dont son prédécesseur Donald Trump s’est retiré il y a plus de trois ans. D'un autre côté, il s'agit d'un acte de guerre dangereux qui ne fait qu'accentuer la méfiance entre les parties en conflit et inciter l'Iran, et d'autres acteurs régionaux confrontés aux forces militaires américaines, à une spirale de réponses asymétriques de plus en plus meurtrières et loin d'aller vers la paix.

Dans un système international évoluant vers une structure multipolaire et confronté aux ruines d'un ordre libéral dysfonctionnel pour la plupart des nations, les États-Unis s'attaquent à la restauration de leur leadership mondial et à la reconstruction de ce qui constitue aujourd'hui un rêve perdu de gloire, en référence à l'indiscutable hégémonie de puissance acquise depuis la Seconde Guerre mondiale.

Au-delà de l'épisode de guerre évoqué, les facteurs de conditionnement qui justifieront la conduite des États-Unis, sous le gouvernement de Biden, devraient être étudiés dans les documents doctrinaux suivants : "Sauver la politique étrangère des États-Unis après Trump", article publié par Biden lors de la campagne électorale dans le célèbre magazine Foreign Affairs, correspondant à mars/avril 2020 ; « Une politique étrangère pour le peuple américain », le discours du secrétaire d'État Antony J. Blinken le 3 mars 2021, publié sur le site Web du Département d'État, dans lequel le chef de la diplomatie de l'Empire se demande : que devons-nous faire pour rendre l'Amérique plus forte chez nous et dans le monde ? Et il décrit les huit priorités stratégiques de la politique étrangère de la superpuissance.

Dans ce même discours présenté au Département d'État, Blinken a annoncé l'existence de la dénommée « Orientation stratégique provisoire sur la sécurité nationale et la politique étrangère », qui contient les lignes directrices à suivre par les agences de sécurité nationale de l'empire, tandis que l'establishment poursuit l’élaboration d’une stratégie de sécurité nationale plus complète dans les mois à venir.

En tout cas, bien que la prochaine stratégie de sécurité nationale de l'administration Biden soit en route, nous savons déjà, depuis ses premiers actes en Syrie et les documents stratégiques susmentionnés, quelles seront ses intentions et ses méthodes en politique étrangère, qui contient une abondante rhétorique pour masquer l'action agressive des États-Unis sur la scène internationale. Il est clair que la nouvelle administration dirigée par Biden souhaite que les États-Unis continuent à disposer des forces armées les plus puissantes du monde, car dans ses conceptions stratégiques, l'efficacité de la diplomatie dépend dans une large mesure de la puissance des forces armées.

Avec cette focalisation sur la continuité de la politique étrangère, bien qu'il soit souligné que l'instrument diplomatique primera toujours sur la guerre, le discours de Blinken privilégie la violence ou la guerre dans la politique internationale, quand il souligne que : « Nous n’hésiterons jamais à user de la force quand les vies et les intérêts vitaux des Américains sont en jeu. C'est pourquoi le président Biden a autorisé une frappe aérienne la semaine dernière contre les milices soutenues par l'Iran contre les forces américaines et de la coalition en Irak ». Cependant, la vie et les intérêts vitaux des Américains seront toujours menacés par les occupations, l'ingérence ou la présence militaire des États-Unis dans d'autres nations, sans respect de leur souveraineté et de leur indépendance. Tant que cela ne changera pas, la violence dans les actions internationales des États-Unis sera un facteur de déstabilisation qui menacera la paix et la sécurité de différentes régions et pays.

À l'heure actuelle, dans la huitième priorité de la politique étrangère de l'administration Biden, la relation avec la Chine est le plus grand test que le gouvernement du Parti démocrate va devoir gérer, car elle constitue le principal défi géopolitique pour les États-Unis. Comme si cela ne suffisait pas, il y a d'autres États qui représentent une préoccupation supplémentaire, notamment la Russie, l'Iran et la Corée du Nord, mais le défi que représente la Chine est différent car elle est le seul acteur international doté d'une puissance économique, diplomatique, militaire et technologique capable de concurrencer et défier sérieusement la puissance américaine actuelle.

Et pour contrer la Chine en position de force, la diplomatie de Biden sera obligée de travailler avec ses alliés en Europe et en Asie, dont les liens devront être reconstruits dans la logique du leadership et de l’ancrage de l'ordre international libéral fissuré.

Dans l’attente d'autres documents stratégiques plus approfondis et détaillés, les trois documents que j’ai mentionnés nous apportent suffisamment de clarté dans des messages directs et édulcorés sur les intentions, les priorités et la portée des conceptions de la sécurité nationale et de la politique étrangère de l’actuel gouvernement de la Maison Blanche.

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