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 Mémoire de Staline

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Xuan
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   Posté le 07-06-2025 à 13:53:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La mémoire de Staline refait surface au coeur même de la population dont les pays impérialistes ont fait "sa victimes".
Qui devons-nonus croire ? Les intellectuels occidentaux qui ont fait de Staline un tyran sanguinaire, qui aurait massacré "cent millions", la moitié de la population ?
Ou bien la population moscovité elle-même qui a réclamé et obtenu la réfection du bas relief représentant Staline, dans le métro de Moscou ?




Nous payons un prix sanglant pour notre silence, par Marina Khakimova-Gatzemeyer


https://histoireetsociete.com/2025/06/07/nous-payons-un-prix-sanglant-pour-notre-silence-par-marina-khakimova-gatzemeyer/


Quand j’étais étudiante à l’Université de Leningrad, en 1974, un ami russe nous a fait part d’une conversation entendue dans le tramway entre deux lycéens : « En fait, peut-être que Staline n’a jamais existé ? » . A la même époque, des amis me montraient un portrait de Staline dans un tiroir rapidement ouvert et fermé, ou une citation de Staline effacée mais encore partiellement visible sur un bâtiment du VDNKh à Moscou… Cet article analyse les dangers d’avoir des cadavres dans le placard, et expose les affres de la société russe confrontée à de grands bouleversements aujourd’hui, mais la réflexion est valable aussi pour nous Français (note et traduction de Marianne Dunlop pour Histoire et Société

https://vz.ru/opinions/2025/6/3/1335530.html


Récemment, l’aéroport de Volgograd a retrouvé son nom historique « Stalingrad ». Dans le métro moscovite, un bas-relief représentant Staline a été recréé. Des monuments à la mémoire du dirigeant ont fait leur apparition à Velikiye Luki et à Vologda. Cela a suscité des réactions polarisées au sein de la société. Est-ce dû à un excès d’informations contradictoires ou à un manque d’informations ? Pourquoi, quel que soit l’événement de notre histoire que l’on examine, on tombe moins sur des faits que sur des opinions ?

La situation avec Staline est révélatrice. À la fin de l’URSS, son nom était interdit. Nous, les enfants soviétiques, avons grandi dans un traumatisant décalage cognitif. D’un côté, il y avait notre grand-père, qui conservait précieusement une médaille à l’effigie du chef des peuples. De l’autre, le magazine Ogonyok qui parlait des répressions. Et dans les manuels scolaires, pas un mot sur Staline. Aujourd’hui, on lui érige des monuments.

Le problème n’est pas Staline. Le problème, c’est que nous ne parvenons pas à nous mettre d’accord entre nous, et que nous ne comprenons donc pas toujours les autres.

« Comment est-ce possible ? Ce sont des peuples frères ! » – des millions de Russes étaient perplexes en observant ce qui se passait en Ukraine il y a quelques années. « Nous avons passé tant d’années de vacances sur la côte baltique, tout était parfait ! Pourquoi les Lettons interdisent-ils la langue russe ? Pourquoi les Estoniens se préparent-ils à la guerre contre les Russes ? » Cette perplexité, ce rejet de la nouvelle réalité s’explique par le fait que pendant des décennies, nous avons vécu dans le refus de voir la vérité qui dérange. Et même confrontés à un nationalisme rampant, nous avons préféré garder le silence. Seule une nouvelle guerre terrible nous a obligés à regarder la vérité en face. Nous payons aujourd’hui le prix fort pour notre incompréhension passée.

Nous avons tendance à nous taire, à ignorer. Nous ne faisons aucun effort, nous n’essayons pas d’aller au fond des choses. Nous espérons que le passé sera oublié. Les zones d’ombre de l’histoire, les non-dits, les questions sans réponses se transformeront inévitablement en nouvelles rancœurs.

« Ne remue pas le passé ! », « Qui se souvient du passé… » : ces excuses entraînent déjà de nouveaux soupçons. On entend résonner : « Ah, si nous avions su cela plus tôt ! Ah, si grand-père n’avait pas gardé le silence ! Ah, si on n’avait pas caché la terrible vérité ! » L’histoire ne connaît pas le conditionnel. Et aujourd’hui, nous finissons la guerre de nos grands-pères et arrière-grands-pères, parce qu’ils ont généreusement gardé le silence. Le silence de nos ancêtres frappe leurs descendants. L’humilité, la docilité, la passivité, le « ne réveille pas le chat quand il dort » brûlent aujourd’hui à nos frontières occidentales.

Les manuels scolaires russes vont rétablir l’unité à l’image de l’URSS
Une opération spéciale crée une nouvelle génération de généraux russes
Chef du Conseil de sécurité de Crimée : les événements de l’opération de Crimée de 1944 font écho à l’actualité
Le nationalisme en Ukraine, dans les pays baltes et dans d’autres anciennes républiques soviétiques, tout comme la russophobie qui a prospéré pendant tant d’années en Russie, est le résultat logique de notre société qui tente d’arrondir les angles et d’être bonne avec tout le monde.

On dit que le peuple sent la vérité dans ses tripes. Y compris la vérité historique. Sa boussole intérieure ne ment pas. C’est ainsi que l’aéroport de Volgograd a retrouvé son nom historique « à la demande générale des vétérans et des participants à la Grande Guerre patriotique » . Mais l’intuition populaire ne suffit pas. Pour construire l’avenir, il faut officiellement se positionner par rapport au passé.

Que faire de la momie de Lénine au cœur du pays ? À qui profite la diabolisation excessive de Staline ? Que nous signale aujourd’hui le dégel khrouchtchévien ? Comment évaluer Gorbatchev ? Qui répondra des millions de victimes de la perestroïka et des années 1990 chaotiques de l’ère Eltsine ? Allons-nous léguer à nos descendants des visions conflictuelles du passé ? Allons-nous laisser des zones d’ombre dans l’histoire ? Comme on le sait, les lieux sacrés ne restent jamais vides. Si nous ne disons pas la vérité à nos enfants, nos ennemis leur mentiront à notre sujet.

Le chemin vers le repentir est lourd et pénible. Mais sans lui, comme vous le savez, il n’y a pas de salut. Ni pour nous-mêmes, ni pour nos descendants. C’est ce que nous enseigne la langue russe, la deuxième partie – oubliée – du proverbe bien connu : « Qui évoque les choses du passé, qu’il perde un œil, et qui l’oublie, perdra les deux » .

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Xuan
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   Posté le 07-06-2025 à 13:54:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour les 90 ans du métro de Moscou, un bas-relief dédié à Staline fait sa réapparition



https://histoireetsociete.com/2025/05/16/pour-les-90-ans-du-metro-de-moscou-un-bas-relief-dedie-a-staline-fait-sa-reapparition/

À l’occasion du 90e anniversaire du métro de Moscou, les antisoviétiques ont essuyé une nouvelle défaite retentissante. Staline est de retour à la station Taganskaya. Les camarades du KPRF et la majorité des Russes avec eux saluent le retour officiel. A propos de Staline, les imbéciles quand ils n’ont rien à répondre à nos analyses sur le monde multipolaire déjà là et pour justifier leur choix de l’asphyxie dans la naphtaline du capitalisme à visage de moins en moins humain n’ont que deux arguments, elle est vieille et elle est stalinienne. Je ne sais pas si je suis stalinienne en tous les cas la chose dont je suis sûre c’est que les anti-staliniens, les bigots qui continuent à attribuer toute leur débâcle à Staline mort en 1953 et baissent culotte quand on leur fait les gros yeux, sont très convaincants : il n’y a aucun avenir à se retrouver derrière des « collabos » pour tenter de se faire admettre en niant le rôle de l’URSS et des communistes des jours heureux comme Ambroise Croizat, Marcel Paul, Jacques Duclos, et j’en passe, tous staliniens et prêts à se battre au service du peuple et pas de leurs mesquines querelles de clans et de clocher. Staline n’est qu’un prétexte pour excuser leurs lâchetés d’aujourd’hui. Autre constat incontournable, à nous Français, il n’a rien fait Staline, il nous a libérés du fascisme, et à cause de la peur qu’il inspirait les capitalistes ont cédé tous les conquis sociaux qu’ils nous enlèvent aujourd’hui, ceux à qui il aurait fait du tort, le regrettent et méprisent notre « démocratie » qui n’est que pillage et asservissement du travail… Ce qui est vrai est que je suis trop vieille pour attendre que ces gens confits dans la naphtaline arrivent à secouer le cocotier de eurocommunisme, je suis trop vivante pour perdre une minute de plus. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Aujourd’hui, le métro de Moscou, le plus beau et le plus efficace au monde, fête ses 90 ans.

Le 15 mai 1935, sa première ligne a été mise en service, reliant la station « Parc de la Culture » à la station « Sokolniki ».

Le premier métro de l’URSS impressionnait les visiteurs étrangers par la magnifique architecture de ses stations, qui ressemblaient à des palais souterrains de contes de fées, et par la fréquence inédite des trains, qui rendait notre métro extrêmement efficace.

À l’occasion du 90e anniversaire du meilleur métro du monde, il a été décidé de restaurer dans le passage souterrain de la station Taganskaya le bas-relief « Gratitude du peuple au chef et commandant », démonté dans les années 1960.

Cela a suscité le mécontentement du député de la Mosgorduma (Assemblée municipale de Moscou) du parti « Nouveaux hommes », Alexandre Davankov. Le député s’est posé la question suivante : « Faut-il créer aujourd’hui un nouveau motif de conflit et de division dans la société ? ». Il a proposé de voter sur cette question.

Sa demande a été relayée par la chaîne Telegram « MosGorDuma 2024/ GD 2026 », qui a lancé un vote. Celui-ci a suscité un vif intérêt : en quelques jours, plus de 250 000 personnes ont voté.

Pour de nombreux combattants en ligne contre l’URSS, le retour de l’image du grand leader soviétique dans le métro de Moscou a provoqué une véritable hystérie. Ils ont appelé leurs fidèles à tout laisser tomber et à courir voter contre Staline. Il y a manifestement eu des tentatives de manipulation des votes anti-Staline à l’aide de bots.

Mais cela n’a pas aidé. À l’heure actuelle, les partisans du rétablissement du bas-relief ont une large majorité.

Et aujourd’hui, une excellente nouvelle est tombée : le bas-relief a déjà été installé.

À tous ceux qui s’agitent, je voudrais dire ceci : c’est vous qui divisez la société en essayant de salir l’époque soviétique, en appelant à démolir les monuments soviétiques et à changer les noms des rues. Les sondages montrent à chaque fois que la majorité de notre société apprécie le rôle historique de Staline et Lénine et considère la période soviétique comme la meilleure de notre histoire.

Les antisoviétiques sont une minorité petite, mais très bruyante et agressive. Mais il est absolument nécessaire de leur tenir tête.

Nous n’avons pas le droit d’oublier : la descente de l’Ukraine dans l’abîme a commencé précisément par un antisoviétisme agressif.

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   Posté le 07-06-2025 à 14:03:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dans les années 60, Mao critiquait Khrouchtchev dans le texte "deux épées"
https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/03/06/les-grands-classique-les-deux-epees-mao-tse-toung/
Les marxistes-léninistes du PCMLF dénonçaient le révisionnisme et la critique unilatérale de Staline par Khrouchtchev, reprise dans le PCF et imposée dans ses rangs.

Les leçons venues de Chine : Mao nous a mis en garde sur « l’épée de Staline »



https://histoireetsociete.com/2023/12/28/les-lecons-venues-de-chine-mao-nous-a-mis-en-garde-sur-lepee-de-staline/

Piotr Akopov

Ce texte vient de Russie, de Ria Novosti, le site officiel, d’un journaliste qui est proche du pouvoir et n’est pas membre du KPRF mais qui n’a jamais caché, comme beaucoup de Russes, ses regrets de l’URSS. Il dit ce que pensent beaucoup, au lieu de détruire le socialisme, l’image du communisme, nous aurions du faire comme les Chinois, corriger ce qu’il fallait corriger mais garder l’unité du peuple. Sa capacité à se défendre avec « l’épée de Staline ». Chez ceux qui s’apprêtent à voter Poutine il y a beaucoup d’individus de ce type et la relation privilégiée que Poutine a su développer avec la Chine pour résister à l’Occident y est pour beaucoup.Il y a quelque chose d’important à noter dans cette description de l’évolution des relations entre la Chine et l’URSS qui n’est jamais dit: L’URSS dès Brejnev savait que ce qu’avait accompli Khrouchtchev était erroné, il a été démis, mais il n’y a pas eu de rectification sur l’histoire, on s’est contenté de donner un aspect fantomatique à la période stalinienne et à Staline lui-même, c »est un peu ce qui s’est passé au PCF, pendant tout un temps la plupart des dirigeants à commencer par Thorez lui-même étaient hostiles au coup de force de Khrouchtchev, on évitait le sujet. Et puis il y a eu « l’eurocommunisme » avec son antisoviétisme et son eurocentrisme et là il y a eu accompagnement de la propagande contrerévolutionnaire, libérale libertaire avec les difficultés actuelles de remonter un tel courant. Honnètement si je n’avais pas été à Cuba, si je n’avais pas vu la réalité de cette contrerévolution peut-être que j’en serais au point où en sont bien des gens de gauche en France, et même des communistes. (note et traduction avec deepl de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
https://ria.ru/20231226/mao_tszedun-1918043207.html

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   Posté le 07-06-2025 à 14:06:56   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Russie doit retrouver le vrai Staline, par Piotr Akopov


https://histoireetsociete.com/2025/05/21/la-russie-doit-retrouver-le-vrai-staline-par-piotr-akopov/

Les réactions se multiplient en Russie autour du fait qu’à l’occasion du 80 e anniversaire de la Victoire plusieurs monuments à Staline sont réapparus y compris un bas relief dans le métro. Piotr Akopov qui est un partisan affirmé de Poutine, et pas un communiste, adopte une position qui était celle que nous avait inspiré à Marianne et moi un voyage à Leningrad, Moscou et Kazan et qui a donné lieu à une publication « Staline, tyran sanguinaire ou héros national? » chez Delga. Il a été tenté y compris par Khrouchtchev d’en faire un tyran criminel mais nous avions constaté à quel point en fait pour le peuple l’image était positive. je me souviens encore de ce chauffeur de taxi à qui nous avions expliqué qu »en France Staline était l’équivalent d’Hitler et Poutine l’équivalent des deux. L’idée d’identifier Staline à Hitler visiblement ne passait pas mais celle de comparer Poutine à Staline non plus : « Staline n’aurait jamais supporté les oligarques qui entourent Poutine, il les aurait zigouillés vite fait bien fait » et visiblement cela provoquait en lui une grande nostalgie. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://ria.ru/20250520/stalin-2017921023.html

À l’occasion du 80e anniversaire de la Victoire, plusieurs monuments à Staline ont fait leur apparition en Russie. Il s’agit principalement de petits bustes installés à l’initiative des autorités locales ou des communistes dans des endroits discrets, loin des places et des rues centrales. Il ne s’agit clairement pas d’une « réhabilitation du stalinisme » et du « culte du tyran » avec lesquels nos libéraux effraient tant la société et se font peur eux-mêmes, mais cela n’a pas empêché la polémique de s’enflammer. Ce ne sont pas les monuments provinciaux qui en sont la cause, mais le haut-relief « Gratitude du peuple au commandant en chef » restauré dans le métro de Moscou, au centre duquel figure le généralissime, qui a été remis à sa place à la station Taganskaya. Cet événement était prévu pour coïncider avec le 90e anniversaire du métro de la capitale, célébré ces derniers jours, et cela a provoqué une véritable explosion d’émotions et de controverses.

Beaucoup y ont vu un signe incontestable du retour en grâce de Staline, à la joie des uns et à la horreur des autres. Pour ceux qui prédisent depuis vingt ans que « Poutine deviendra Staline et tuera tout le monde », la présence du dirigeant dans le métro moscovite est un signe indéniable de la volonté du Kremlin de revenir à « l’époque sanglante de Staline ». Ceux qui croient que « Poutine sera un nouveau Staline et fera revivre l’année 1937 » cherchent également des signes de changement : et si le pouvoir se préparait réellement à « faire feu sur les quartiers généraux » ? Mais entre ces deux pôles se trouve la majorité de notre peuple, qui ne considère pas Staline comme un dieu ou un démon, mais comme un personnage essentiel de notre histoire.

On tente obstinément d’en faire une figure qui divise tout le monde, un symbole de tout ce qui est mauvais ou bon. Vainqueur, bourreau, bâtisseur d’une société juste, tyran paranoïaque, défenseur du peuple, assassin de millions de compatriotes, génie, bandit : tout cela se traduit par des débats acharnés sans fin. Leur intensité (ou plutôt la diabolisation de Staline) a contribué à l’époque à la chute de l’URSS, et nos voisins occidentaux s’emploient depuis longtemps à faire de Staline un « deuxième Hitler », en insistant sur le fait qu’il était pire que Hitler : celui-ci tuait des peuples étrangers, tandis que celui-là n’épargnait pas les siens et asservissait les autres. Ce concept est actuellement très populaire dans les pays baltes, qui vendent à l’Europe la russophobie en promettant une répétition de la campagne de Staline contre l’Occident.

Cependant, en Russie même, la majorité de la population a depuis longtemps une opinion positive de Staline, qui figure souvent en tête des classements des dirigeants les plus populaires de toute l’histoire russe. Les gens apprécient ses immenses mérites, sans pour autant fermer les yeux sur ses graves erreurs et ses actes sanglants. On peut débattre indéfiniment pour savoir ce qui, dans tout cela, est le résultat de l’explosion rouge de l’histoire russe en 1917 et ce qui est dû aux qualités personnelles de Staline, à son évolution ou à sa dégradation, mais quoi qu’il en soit, il est devenu le symbole de qualités bien précises chez un dirigeant. Pour la plupart, c’était un homme intègre, un patriote sincère, un dirigeant dur et juste, qui tenait l’« élite » dans sa main de fer et défendait avec cohérence et sagesse les intérêts du pays sur la scène internationale. Les répressions sont plutôt considérées par notre société comme un mal : par certains comme inévitables (prédéterminées par le cours même de la « roue rouge »), par d’autres comme absolument diaboliques, mais dans l’ensemble comme un mal. Si, bien sûr, on ne tient pas compte de l’aspect « punition des mauvais boyards par le tsar », mais ici, il convient de parler non pas du Staline réel, mais de l’image qui s’est formée dans l’esprit du peuple, de ce qu’il symbolise.

Staline est respecté parce qu’il incarne davantage les traits positifs et vertueux que le peuple souhaite voir chez ses dirigeants. Cela ne signifie pas qu’il faille ou qu’il soit possible de rétablir l’époque stalinienne et Staline lui-même. C’est impossible et inutile, et la plupart des gens le comprennent. Mais cela signifie qu’on ne peut ni effacer Staline de notre histoire (ce qui fut une énorme erreur de l’ère brejnévienne), ni le diaboliser : il occupe une place unique et irremplaçable dans l’histoire ininterrompue de la Russie.

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