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 Les islamo fascisates

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Xuan
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   Posté le 04-07-2023 à 20:42:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je signale cette pétition :
https://www.change.org/p/mobilisons-nous-contre-la-cagnottedelahonte?recruiter=30338273&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook_messenger&utm_campaign=psf_combo_share_initial&recruited_by_id=bd644160-eedd-012f-a7bf-40401fa5e37a

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Mengistu
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   Posté le 04-07-2023 à 21:41:24   Voir le profil de Mengistu (Offline)   Répondre à ce message   http://www.sartanroujo.art.blog   Envoyer un message privé à Mengistu   

La barricade n'a que deux côtés Xuan : quand ils brulent la mairie et vont chercher le maire chez lui, c'est quoi ?
si les gilets jaunes font la même chose tu applaudis mais quand c'est des jeunes de cités, non ?
un peu de courage ne serait-ce que verbal !

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Voici ma revue en ligne : sartanroujo.art.blog
Mengistu
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   Posté le 04-07-2023 à 22:21:35   Voir le profil de Mengistu (Offline)   Répondre à ce message   http://www.sartanroujo.art.blog   Envoyer un message privé à Mengistu   

pas de révolution sans révolte
pas d'octobre 17 sans février 17 pas de février 17 sans 1905 pas de 1905 sans multiples agitations paysannes, mouvement populiste etc

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Voici ma revue en ligne : sartanroujo.art.blog
Mengistu
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   Posté le 04-07-2023 à 22:40:04   Voir le profil de Mengistu (Offline)   Répondre à ce message   http://www.sartanroujo.art.blog   Envoyer un message privé à Mengistu   

et puis résumer un mouvement de protestation au pillage du magasin nike
yavait pas de pillages en 1789 et en 1917 ?

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Voici ma revue en ligne : sartanroujo.art.blog
Xuan
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   Posté le 04-07-2023 à 23:32:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

1 - Je n'ai pas donné d'avis sur ce maire avant de savoir ce qu'il fait dans sa commune. Je me doute bien que l'agression a des causes et qu'elle n'est pas gratuite.
2 - Je ne résume pas la révolte des quartiers au pillage.
3 - J'applaudis les gilets jaunes quand ils s'en prennent à l'Etat bourgeois. Il y a d'autres critiques à faire sur les gilets jaunes, sur le RIC et autres fadaises.

Par contre je répète que le pillage des boutiques, et nullement pour des besoins vitaux d'ailleurs, comme la destruction des infrastructures de service public divisent le peuple.
Le peuple comprend aussi les commerçants, les artisans et des "professions intermédiaires".
Les destructions et les pillages ne sont pas révolutionnaires. Ils ne peuvent être utiles que par la négative, en montrant à leurs auteurs, du moins à ceux qui sont sincères et non opportunistes, qu'il faut chercher d'autres formes de lutte et d'autres objectifs. Et le plus tôt sera le mieux.

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marquetalia
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   Posté le 05-07-2023 à 01:25:21   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Il y a un autre fait. Le fils de Zemmour a causé un accident en voiture, sous l emprise de l alcool et en possession d une arme blanche. Résultat, des personnes ont été blessées. Il n a pas été flingué par la flicaille. Donc, effectivement, la police française est raciste contre les descendants des immigrés maghrébins, même l Onu l a denonce,. Mais saccager le memorial des déportés et de la résistance n est pas un geste qui pourrait conduire au rapprochement avec les orgas marxistes leninistes...

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marquetalia
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   Posté le 05-07-2023 à 04:45:25   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Vous n'avez toujours pas fait 'le lien avec les emeutes de Los Angeles en 1992,quand l acquittement d un policier blanc dans le meurtre d un afro américain a servi d étincelle ?

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Xuan
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   Posté le 05-07-2023 à 10:03:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia a écrit :

Il y a un autre fait. Le fils de Zemmour a causé un accident en voiture, sous l emprise de l alcool et en possession d une arme blanche. Résultat, des personnes ont été blessées. Il n a pas été flingué par la flicaille. Donc, effectivement, la police française est raciste contre les descendants des immigrés maghrébins, même l Onu l a denonce,. Mais saccager le memorial des déportés et de la résistance n est pas un geste qui pourrait conduire au rapprochement avec les orgas marxistes leninistes...


Il y a des réseaux fascistes et racistes dans la police, c'est clair. Et ils sont les principaux responsables des émeutes, c'est clair aussi. Par contre ce n'est pas le cas de l'ensemble de la police. Il est important d'isoler les éléments les plus réactionnaires, par exemple en s'opposant à la cagnotte du meurtrier.
Dans son interview Fabien Roussel a dénoncé cette cagnotte, en rappelant que celle pour le boxeur gilet jaune Christophe Dettinger avait été annulée à la demande de l'Etat. Mais il n'a pas fait de distinguo entre les deux, or celle pour le flic est de nature fasciste.

Ensuite il ne s'agit pas d'un "rapprochement avec les marxistes-léninistes", qui ne sont guère nombreux, mais des divisions au sein des masses. Et le sujet est beaucoup plus grave parce que cette division est exploitée par les groupes fascistes et racistes.


Edité le 05-07-2023 à 10:12:42 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 05-07-2023 à 15:23:14   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le profil des condamnés :

Cette répression judiciaire est un carnage. On condamne des jeunes à de la prison ferme dans des audiences expéditives, pour des faits mineurs de "recel" de fromage ou de simple "groupement en vue de commettre des dégradations". C’est une offensive très politique »

L'avocate Elsa Marcel était sur le plateau très hostile de BFM pour dénoncer la répression judiciaire sans précédent de la jeunesse qui s'est révolté suite au meurtre de Nahel

https://www.youtube.com/watch?v=BgxEnhwHogY&fbclid=IwAR03qRbcmlTYBKkcd7N4X69OhNwwloMImoIr4F-VJC2zr-_Afj5eVaCcyt0

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   Posté le 05-07-2023 à 15:32:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'appel des 100 maires du PCF dans l'Huma, pour information :

«Unir le peuple : l’appel de 100 maires communistes et citoyens

Dans une lettre ouverte, les édiles de la Coopérative des élu.e.s communistes, républicain.e.s et citoyen.ne.s (Coop CRC), «urgentistes d’une République essorée», exigent un débat national «sur la cohésion territoriale, contre les discriminations et les précarités». Voici le contenu intégral de cette lettre.
https://www.humanite.fr/politique/mort-de-nahel/unir-le-peuple-l-appel-de-100-maires-communistes-et-citoyens-801543

Publié le
Lundi 3 juillet 2023

samir maouche
Devant les images accablantes et inadmissibles de la mort d’un jeune de 17 ans, Nahel, tué à bout portant par un policier, notre pays a basculé dans la violence. Nous, maires, avec les élus locaux et les agents des services municipaux, avons passé ces derniers jours et nuits à jouer à la fois les médiateurs et les urgentistes d’une République essorée, fracturée, fracassée.

Drame après drame, il semble que notre pays n’en retienne aucune leçon. Les faits sont durs: nous constatons depuis vingt ans une dégradation des rapports entre la police, la population et la jeunesse, avec des phénomènes de brutalité, associés aux discriminations, qui touchent le reste de nos institutions.

Les discours guerriers contre la délinquance ne sont que poudre aux yeux pour mieux cacher les baisses d’effectifs de la police nationale et le démantèlement des renseignements généraux. Dans nos villes, les commissaires en place nous confient chaque semaine leur dépit face au manque de moyens. Comme le reste des services publics, la police est victime des politiques néolibérales, du profit roi. Il faut aussi redonner les moyens à la justice, en particulier celle des mineurs, d’être efficace.

Nous avons besoin d’un grand débat national pour permettre à la police de servir le peuple, et lui en donner les moyens. Il faut changer les conditions de formation des agents et leur doctrine d’engagement. Il faut dire et redire que les habitants des quartiers populaires sont les premières et principales victimes de ces violences urbaines, qui ne servent aucune cause et que nous dénonçons. Les cibles sont des transports publics qui sont ceux qu’eux-mêmes, ou leurs parents, empruntent pour aller travailler, les écoles où leurs frères et petites sœurs construisent leur avenir, des mairies où leur famille se rend au quotidien.

Dans une triste ironie, les services publics de proximité ne sont pas épargnés par une jeunesse désemparée, sans perspective, et qui voit ses parents s’acharner au travail pour des salaires de misère qui ne leur permettent pas de vivre dignement. Le travail doit être synonyme de fierté et d’émancipation.

Le rapport Borloo «Vivre ensemble – vivre en grand la République, pour une réconciliation nationale» a subi un enterrement de première classe. Nous, élus locaux, porte-voix des habitantes et habitants, avec les associations, avions travaillé à cette réconciliation nationale. Une occasion manquée par le pouvoir. Dans beaucoup de nos banlieues, nous sommes passés de la pauvreté à la misère sous l’effet du Covid et de la crise énergétique. Dans le ­logement social, la régularisation annuelle des charges est synonyme de 13e mois de loyer. Le taux de chômage y est 2,7 fois supérieur à la moyenne nationale, dans un environnement de plus en plus invivable sous l’effet du réchauffement climatique.

Dans nos campagnes, les services publics essentiels sont réduits à peau de chagrin. Santé, loisirs, éducation, gendarmerie… tous sont exsangues, dommages collatéraux de la notation financière internationale. Tous ces facteurs ont permis à l’idéologie nauséabonde de l’extrême droite de se développer. Cela doit cesser ! Il n’y a pas de territoires « perdus » de la République. Il existe aujourd’hui une « République » qui exclut les habitants des banlieues comme elle exclut la France rurale où la crise des gilets jaunes avait débuté. L’ONU nous a régulièrement alertés sur les dérives de notre système « tout-­répressif ».

Plus que jamais, nous avons besoin d’une politique nationale et des moyens pour rétablir la cohésion nationale. Les choix libéraux ont précipité notre société vers l’individualisme et la précarité : les droits élémentaires à l’éducation, à la sécurité, à la santé, au logement, aux transports, au sport, à la culture et à l’emploi doivent être une réalité garantie par l’État et par les politiques des gouvernants. Les services publics sont les premiers vecteurs d’égalité et de justice de notre pays. Il faudra également garantir aux collectivités un fonds d’urgence pour la réparation des dégâts.

Nous exigeons un travail en profondeur pour ­arracher les racines du mal que sont l’inégalité ­républicaine et l’absence de cohésion sociale. Nous demandons au président de la République qu’il entende le cri d’une partie de la jeunesse et des élus locaux. Qu’il y ­réponde par l’organisation d’un débat national sur la cohésion territoriale, contre les discriminations et les précarités afin de fonder le rassemblement républicain autour de solutions durables de progrès.

Ainsi nous construirons avec tous les citoyen.ne.s la République que notre pays mérite.

Vive la liberté, vive l’égalité, vive la fraternité !


Edité le 05-07-2023 à 15:34:51 par Xuan




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Xuan
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   Posté le 05-07-2023 à 20:39:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A propos de la profonde division du peuple, suite à l'assassinat de Nahel et aux émeutes, une petite précision sur qui fait partie du peuple et qui n'en fait pas partie.

Je reproduis un extrait de mon commentaire sur l'article Qu’est-ce que le parti communiste chinois et que veut-il faire ?

... « que veut faire le parti communiste chinois ? », au sens de quelle est sa motivation ? Quelle est sa mission ? Et pour qui roule-t-il ?
Elle est rappelée très souvent, tout particulièrement par Xi Jinping, et par exemple dans cet article du 1er juillet
« En gardant à l’esprit les souhaits du Secrétaire général, prenons la nouvelle route pour rattraper le retard ».

[...]

« Sa nature populaire est l’attribut essentiel du marxisme, et c’est aussi le trait distinctif de la pensée socialiste de Xi Jinping aux caractéristiques chinoises de la nouvelle ère.
En 1945, le septième congrès du parti a officiellement inscrit “l’esprit de servir de tout cœur le peuple chinois” dans la constitution du parti.
Le rapport du 20e congrès du parti souligne que “l’ensemble du parti doit adhérer à l’objectif fondamental de servir le peuple de tout cœur”.
Après la clôture du 20e congrès du parti, le secrétaire général Xi Jinping est retourné à Yan’an et a déclaré aux villageois avec une profonde émotion : “Le parti communiste chinois est un parti du peuple, un parti qui sert le peuple, et le parti communiste est chargé de faire des choses pour le peuple et d’obtenir des choses pour le peuple”.

…“Nous devons toujours être avec le peuple, contre vents et marées, avoir le peuple à cœur, penser ce que le peuple pense, faire ce que le peuple veut, et transformer constamment en réalité les aspirations du peuple à une vie meilleure »
.

__________________


Nous parlerions ici de la « nature prolétarienne du marxisme », c’est son caractère de classe dans notre révolution. Il faut noter que les chinois parlent du peuple et non du prolétariat, Jean Claude Delaunay l’avait déjà souligné. Ce n’est pas seulement une question de traduction, mais cela résulte de l’histoire de la révolution chinoise, où le front uni joue un rôle déterminant. En fait le prolétariat reste la classe dirigeante de la société à travers son parti.

Mais cette notion de peuple a aussi été définie de manière relative par le PCC, elle ne signifie pas la même chose dans tous les cas.

Mao Zedong nous en donne une idée dans ce texte majeur publié peu après les troubles en Hongrie « De la juste solution des contradictions au sein du peuple ». Il y détermine deux sortes de contradictions, celles entre le peuple et ses ennemis, et celles au sein du peuple :

… « Pour avoir une connaissance juste de ces deux types de contradictions, il est tout d’abord nécessaire de préciser ce qu’il faut entendre par “peuple” et par “ennemis”. La notion de “peuple” prend un sens différent selon les pays et selon les périodes de leur histoire.

Prenons l’exemple de notre pays.
Au cours de la Guerre de Résistance contre le Japon, toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux opposés au Japon faisaient partie du peuple, tandis que les impérialistes japonais, les traîtres et les éléments pro-japonais étaient les ennemis du peuple.
Pendant la Guerre de Libération, les ennemis du peuple étaient les impérialistes américains et leurs laquais – la bourgeoisie bureaucratique, les propriétaires fonciers et les réactionnaires du Kuomintang qui représentaient ces deux classes, alors que toutes les classes et couches sociales et tous les groupes sociaux qui combattaient ces ennemis faisaient partie du peuple.
A l’étape actuelle, qui est la période de l’édification socialiste, toutes les classes et couches sociales, tous les groupes sociaux qui approuvent et soutiennent cette édification, et y participent, forment le peuple, alors que toutes les forces sociales et tous les groupes sociaux qui s’opposent à la révolution socialiste, qui sont hostiles à l’édification socialiste ou s’appliquent à la saboter, sont les ennemis du peuple »
.



Nous pouvons facilement comprendre que dans notre histoire le peuple de 89 comprenait le Tiers Etat dont la bourgeoisie, le bas clergé et la noblesse désargentée, comme le définit très bien G. Soboul. La définition du peuple devint toute différente ensuite. De même durant l’occupation nazie, le peuple dans notre pays comprenait aussi des bourgeois résistants, voire des anticommunistes comme De Gaulle, même si l’amiral d’Argenlieu, fut nommé haut commissaire pour le Pacifique le 9 juillet 1941 pour préparer la restauration de l’empire colonial, et fit bombarder Haïphong le 23 novembre 1946.

On voit ici que la notion de peuple se transforme et que les mêmes individus en font partie ou pas en fonction des conditions historiques. Naturellement il s’agit de leurs actes et non de leurs déclarations d’intention ou de déclarations du genre « Celui qui n’accepte pas la rupture avec la société capitaliste ne peut être au PS » .
Dans nos conditions actuelles une analyse des classes devrait définir quelles sont les classes et les catégories sociales qui ont matériellement intérêt au socialisme.

Si on y réfléchit, cela fait beaucoup de monde, dont les commerçants qui réparent leurs vitrines, et y compris les jeunes qui les ont cassées.
Quelles sont les contradictions au sein du peuple et celles entre le peuple et ses ennemis ?
La question se pose aussi dans un pays capitaliste, et y compris parmi ceux qui se réclament du communisme.

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Xuan
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   Posté le 06-07-2023 à 22:57:40   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un autre jeune a été tué par la police à Marseille le 5 juillet : Mohamed Bendriss - 27 ans - livreur - père de 2 enfants - Il ne participait pas aux émeutes, il filmait la police.

http://mai68.org/spip2/IMG/mp4/Nouveau-meurtre_A2_5juillet2023_20h.mp4

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   Posté le 06-07-2023 à 23:13:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Ci-dessous un débat sur le blog de Danielle Bleitrach, à propos de l'éditorial de Fabien Roussel.

Éditorial de Fabien Roussel et les propositions du PCF


6 JUILLET 2023

Dans la livraison d’aujourd’hui, sous différents angles nous abordons une question qui nous parait de plus en plus incontournable. Disons tout de suite que l’angle d’analyse et de propositions qu’a choisi Roussel en tant que secrétaire du PCF de ce que l’on définit très mal comme la crise des banlieues nous satisfait plus que tout autre position politique en France. C’est la seule position qui n’accepte pas les ghettos dans lesquels on a coutume d’enfermer la misère, d’y déverses quelques soins palliatifs de la charité alors que partout les élus locaux, tous les “fantassins du social” que sont les enseignants, les personnels soignants, les pompiers, les agents des services publics en général y compris la police sont privés des moyens réels de leur action. Roussel refuse cette logique et réclame la dignité du travailleur et du citoyen, le refus de “racialiser” les problèmes. Est-ce un hasard si cette position qui est celle d’un parti communiste qui revendique son autonomie, son approche de paix, de sécurité et de dignité et qui se heurte à une gauche de plus en plus “communautarisée” et face à cela veut rassembler tous ceux qui veulent FAIRE. C’est ce que nous ne cessons de réclamer du PCF et donc nous approuvons cette avancée. Mais dans le dossier que nous ouvrons aujourd’hui nous tentons de montrer que ce choix communiste ne peut pas se concilier avec celui de l’OTAN, de la guerre ou même avec le silence fait à ce sujet. Même si nous sommes d’accord avec des rassemblements qui doivent s’opérer dans chaque cas avec ceux prêts à œuvrer et qui peuvent être en désaccord sur d’autres questions, il faut que le parti communiste ait une position claire sur la paix, l’OTAN, quitte à ne pas en faire un préalable pour les actions immédiates. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


La mort du jeune Nahel a provoqué une immense émotion et a mis à nouveau en lumière la violence des rapports entre une partie de la police et des jeunes de notre pays.
Et les violences qui ont suivi ont montré que la colère provoquée par cette situation
pouvait être détournée au profit d’actes destructeurs à l’encontre de personnes, d’institutions, de biens.
Je le dis avec clarté et fermeté : toutes ces violences sont insupportables et inacceptables.
Je considère qu’elles n’ont pas leur place en République. Nos concitoyens ont
le droit à la sécurité, à la tranquillité publique.
Elles témoignent de la crise profonde de notre pays, des fractures entre catégories sociales, entre personnes en proie ou non au racisme et aux discriminations, entre modes de vie différents.

Une partie de la France ne comprend plus ce qui se passe dans une autre partie du pays.
La solidarité envers la famille du jeune Nahel et l’exigence d’autres rapports entre une
partie de la police et de la jeunesse devraient être fortes et unir le pays. Mais les fractures et la haine déversées par les forces de droite et d’extrême-droite ainsi que les actions violentes et les pillages de commerces par des groupes d’individus, les fermetures de services et les couvre-feux qui impactent lourdement notre vie quotidienne, divisent un peu plus chaque jour la France.

Pourtant, dans les banlieues populaires de nos villes comme dans les communes rurales
de notre pays, une même souffrance est là dans la jeunesse, dans le monde du travail, et un même sentiment de relégation, provoqué par des décennies de politiques néolibérales.

Des millions de Françaises et de Français y vivent une situation intenable, frappés par
la pauvreté et la précarité, qu’elles résultent de la privation d’emploi ou d’un travail
dévalorisé et peu rémunéré, constatant des services publics et des petits commerces
disparaître les uns après les autres, des associations n’ayant plus les moyens d’intervenir,
une insécurité qui se renforce avec des violences quotidiennes. C’est sur ce terreau
commun que les fractures grandissent et que les idéologies les plus dangereuses, xénophobe et islamiste, se développent.

L’heure est venue d’arrêter cette spirale infernale et non de mettre de l’huile sur le feu.
La déclaration récente aux accents séditieux de deux syndicats de policiers, qui sème
les germes de la guerre civile, doit déboucher sur des sanctions. Et ce n’est pas l’État
d’urgence qui règlera la situation mais bien des politiques publiques audacieuses pour
les privé•es d’emplois et les salarié•es, les jeunes, des politiques qui unissent nos concitoyennes et concitoyens.

J’appelle à un Grenelle pour l’égalité des territoires et contre toutes les discriminations,
rassemblant tous les acteurs et actrices des communes et quartiers concernés, pour
qu’enfin une politique à la hauteur des enjeux soit décidée et mise en oeuvre avec eux.
Dans cet objectif je verse aujourd’hui au débat un plan de réconciliation nationale
par l’égalité républicaine. Comme citoyen, comme élu de la République, c’est l’ambition
que je porte pour la France.

Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF et député du Nord

Les mesures proposées

5 mesures prioritaires :
• La création d’une police de proximité dotée de 30 000 fonctionnaires et l’ouverture d’un débat national sur le rôle et les missions de la police.
• L’abrogation de la loi de 2017 qui élargit la possibilité aux agents de police d’utiliser leur arme et une nouvelle doctrine d’engagement.
• La refonte de la formation des agents et l’augmentation de la durée de celle-ci.
• Le recrutement de 25 000 magistrat•e•s et l’augmentation du nombre d’éducateurs et des moyens de la PJJ.
• Un fonds d’urgence pour les associations oeuvrant pour la jeunesse et les publics en difficulté.
• Investir 10 milliards pour nos communes.
• Le maintien en « politique de la ville » des quartiers dont le nombre d’habitant•e•s est inférieur à 1 millier.
• Un fonds de développement des services publics de proximité.
• La création d’une MaPrimeRenov logement social avec un financement par logement au moins équivalent à MaPrimeRenov Copropriétés.
• Renforcer la protection et le suivi des jeunes au sein et à l’issue du parcours d’Aide sociale à l’enfance (ASE).
• La limitation du travail en horaires décalés et des modes de garde pour chaque enfant.
• Aucune fermeture de classes à la rentrée scolaire.
• Recrutement en L3 de 10 000 enseignants en urgence.
• Augmenter le temps scolaire pour que tous les devoirs soient faits à l’école.
• Zéro jeune au chômage : un emploi ou une formation qualifiante rémunérées pour chaque jeune.


___________________


Commentaires :

Daniel Arias
Les catégories sociales remplaceraient elles les classes sociales dans le vocabulaire des dirigeants du PCF ?
Ici Fabien Roussel condamne:
“Je le dis avec clarté et fermeté : toutes ces violences sont insupportables et inacceptables.
Je considère qu’elles n’ont pas leur place en République. Nos concitoyens ont
le droit à la sécurité, à la tranquillité publique.”


Oui c’est bien le désir de sécurité et de tranquillité publique que réclament les habitants des quartiers d’immigrés qui ne souhaitent ni voyous ni Cow Boys en armure.
Il reprend à nouveau ce réflexe d’Union Sacrée qu’il a exprimé lors de la crise ukrainienne en cohérence avec sa volonté d’unir la gauche y compris avec Bernard Cazeneuve l’auteur de la lois de 2017 sur les conditions d’engagement du tir par la Police Nationale.
Une partie de la France ne comprend plus une autre partie selon lui, ceci est loin d’être une nouveauté déjà l’immigration polonaise, italienne, espagnole était considérée par une partie non négligeable des Français comme des voleurs de poules ou des violeurs ou quand la République partait coloniser les sauvages.

Où donc était la compréhension de l’Autre, sans parler de l’horreur absolue le travail de la Police contre les Juifs en France ?
Il me semble que sur ces points Roussel est en plein idéalisme et hors sol comme une grande partie de la direction communiste qui pour la plupart n’est plus ou n’a jamais été implanté dans les quartiers ouvriers et encore moins les quartiers où sont accumulés les immigrés par une politique de la ville consciente où l’on sépare soigneusement l’ouvrier de “souche” de l’ouvrier importé même si celui-ci est né en France et même de parents Français mais trop colorés.

Sans vouloirs tout ramener à la “race” les faits sont là et la discrimination au faciès au nom de famille est bien une réalité prouvées par les pratiques dans l’accès au logement, au travail, aux loisirs et dans les propos d’une caste politique ouvertement raciste juste assez prudente pour ne pas tomber sous le coup de la loi.

Si la jeunesse française et la jeunesse “beur ou noire” partagent les mêmes difficultés ces derniers en ont des supplémentaires qui ne seront pas simplement réduites par les mesures proposées ici par le PCF.

Toutes les aides à la ville ici proposées ne réduiront pas le racisme de la Police Française dénoncé à l’ONU et qui n’a rien de nouveau et aucun lien avec un quelconque néolibéralisme, il est un outil du capitalisme dans un pays colonisateur: la France qui n’est plus depuis longtemps celle de la Convention.

Nahel était un “beur” dans une ville ouvrière à forte population issue de l’immigration tué par un policier blanc à la gâchette légère quand il aurait été si facile de retrouver le propriétaire du véhicule ou de jeter comme le font les douaniers une herse sous les roues du véhicule.

Ce policier aurait il tiré de la même manière sur un “blanc” ?

La liste, en lien ci-dessous, sur les morts avérés ou présumés de la Police Française contient bien plus de patronymes étrangers, “arabes” que Français, l’allongement de la formation d’un policier raciste va t il changer quelque chose ?

Il n’y aura pas de réconciliation nationale tant que l’idéologie raciste ne sera pas effacée de la mentalité de bien des français et ce n’est pas dans les quartiers ghettos que le racisme se développe mais dans la périphérie “blanche” et les campagnes où l’ignorance accompagne la peur, d’ailleurs une bonne part des Mairies communistes ne sont elles pas dans ces villes d’immigrés où les difficultés se cumulent ?

Roussel en appelle à l’augmentation du nombre de policiers et de magistrats à un moment où la droitisation de notre société est très forte, presque totale, ceci sans analyse de classe de la structure du pouvoir actuel pas plus que des tendances politiques en Europe.

En France il y a eut rien qu’en 2022 17 tirs mortels effectués par la Police dont il y a peu une jeune femme passagère d’un véhicule.

Combien de ces morts ont ils été abattus dans les quartiers riches de France et concernent des enfants de bourgeois, peut être que ceux ci respectent scrupuleusement la loi, ne se droguent jamais et ne conduisent jamais sans permis de conduire ou ne pratiquent jamais une conduite dangereuse, n’est ce pas M Palmade à qui la presse à trouvé des circonstances atténuantes, des problèmes psychologiques ?

Fabien Roussel veut un Grenelle avec la participation des acteurs de ces quartiers mais qui va dénazifier les forces de l’ordre et lutter contre le racisme largement répandu en France ?
Ce n’est pas dans les “quartiers” que ce problème peut être résolu mais en purgeant l’État, la presse et les partis politiques de ses éléments racistes qui sont aussi des éléments fascistes dans la continuité de la contre révolution bourgeoise implantée de longue date.
Bourgeoisie qui a envoyé les forces de l’Ordre à de nombreuses reprises contre les ouvriers soit en répression collective ou individuelle comme le Cgtiste Édouard Mazé en 1950, Jean Pierre Thévenin 1968 ouvrier mort dans sa cellule de commissariat, non lieu il se serait suicidé, dans un lieu sous la responsabilité et la surveillance de la police, Ben Mohammed tué par un CRS lors d’un contrôle de routine en 1980, Loïc Lefèvre en 1986 au nom bien de chez nous (ou de chez vous selon la perception).

Cet appel à la raison et au calme reste dans le politiquement correct et tout à fait audible à l’Assemblée Nationale ou pour les media bourgeois.
Mais il manque la dimension historique et de classe de la Police Française, pas uniquement celle des pions mais celle de la direction et du rôle de l’État contre révolutionnaire français dans la formation pratique et idéologique de la police comme avant tout force de répression et de maintient de l’ordre bourgeois dont les exemples vont de la Commune de Paris aux Gilets Jaunes en passant par la Police de Vichy avec toujours une certaine continuité y compris après la libération où Papon et Bousquet ont poursuivi leur carrière.

La casse des émeutiers et des opportunistes ne règle aucun problème pas plus que la mort de Nahel ne règle rien non plus bien au contraire elles attisent la haine; nous pouvons cependant constater que la condamnation des violences des émeutiers occupe un espace médiatique plus grand avec des condamnations parfois très violentes alors qu’il s’agit essentiellement de casse matérielle quand la condamnation du meurtre d’un jeune homme elle n’a pas duré.

La Ministre du Commerce a offert un soutien psychologique aux commerçants “terrorisés” où est le soutien psychologique à ceux qui ont peur des contrôles de Police ?
Lors de certaines “bavures” les media les accompagnent souvent de précisions sur la victime parfois connue des services de police, délinquant récidiviste,…; la peine de mort a pourtant été abolie en France et de simples délinquants n’étaient pas condamnés à mort; “après tout c’était un délinquant” voilà le message qui vient effacer les crimes bien réels que sont les homicides commis par certains policiers et quand il y a condamnation la peine est souvent légère.

On condamnera les violences où certains délinquants trouveront des opportunités, les dealers, ceux qui vendent les marchandises “tombées du camion” pour mieux masquer les vrais criminels ceux qui favorisent le trafic d’armes et d’êtres humains, ceux qui utilisent à grande échelle le marché de la drogue pour abrutir les peuples et financer leurs sales coups, ceux qui font travailler au bout du monde jusqu’à la mort comme dans le Textile au Bengladesh.

En quelques jours plus de 1300 émeutiers interpellés dans le même temps il existe toujours des points de deal devant les Lycées et Collèges sans réponse efficace de l’État; le trafic et la consommation de drogue se normalisent et ne choquent pas plus que ça, c’est même festif pour certains, pourtant nos autorités connaissent bien le nom du plus grand dealer de cannabis au monde qui exporte par tonnes dans l’Europe entière.
Pour les Gilets Jaunes comme pour les émeutiers la réponse policière est rapide et sans discernement comme ce jeune homme de 27 ans qui vient d’être tué par un flash ball, LBD, à Marseille; ceci après les milliers de blessés de la révolte des Gilets Jaunes et encore à cette époque cette pauvre vieille Dame de 80 ans, Mme Redouane, à Marseille touchée mortellement à la tête à son domicile alors qu’elle fermait ses volets pour se protéger.

Il faudrait peut être un jour faire le lien entre les soutiens au Rojava, à Kiev du Maïdan, au Kosovo, aux combattants pour “la liberté” libyens, les influences étrangères des USA et de l’Allemagne avec notre sentiment d’insécurité, notre détérioration des services publics ce lien est au cœur de notre système politique au service de l’impérialisme. Elle est là la vraie violence quotidienne celle qui tue par manque de soins, sournoise et invisible.

Fabien Roussel est peut être ce qui se fait de mieux dans le paysage politique, je le pense aussi et c’est ce qui me rend triste, nous n’avons que ça, c’est si peu.
Il rate une occasion de dénoncer le capitalisme et les idéologies qu’il produit dont le racisme n’est pas la moindre, la concurrence organisée entre “catégories sociales”, il évite soigneusement toute référence à la lutte des classes.
Qui ménage t il ? Les media bourgeois qui ne seront jamais de notre côté ? La gauche anticommuniste dont l’Histoire a démontré à de nombreuses reprises comment elle réprime dans le sang les Communistes ?
Il laisse toujours ce sentiment d’indécision, de flou, un jour une chose puis son contraire.
Quel temps gâché sans avoir de stratégie ni de but.

Le travail de reconstruction risque d’être très long espérons qu’au PCF cet espace pour un retour au communisme existe encore mais il faudra sérieusement encourager le débat démocratique et reconstruire l’organisation.

Tant que cet espace existe il reste un espoir.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Violence_polici%C3%A8re_en_France#Morts_cit%C3%A9es_en_lien_avec_des_violences_polici%C3%A8res_reconnues_ou_non_par_la_justice

Mobilisation policière:
https://www.interieur.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/violences-urbaines-ministere-mobilise-pour-retour-a-lordre
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre/emeutes-a-marseille-ce-que-l-on-sait-de-la-mort-d-un-homme-de-27-ans-apres-un-probable-tir-de-type-flash-ball_5931632.html



Danielle Bleitrach

Pour vivre à Marseille et avec ma proche famille algérienne je suis en total désaccord avec cette analyse de Daniel Arias. Vous gnorez totalement ce que sont les réflexes et analyses de ces familles. Roussel a tout à fait raison. Je passe des journées entières dans la ville de Marseille et en plus l’interprétation de cette position comme étant proche de Cazeneuve relève de la diffamation pure et simple.

Une scène hier à Lidl : il y a foule, en faisant la queue discussion pontanée entre femmes (je suis la seule caucasieenne), l’une des femmes dit: “heureusement qu’ils n’ont pas cassé ce leedl là parce que comment on aurait fait, s’ensuit une condamnation générale des choses aux quels “Ils” se sont attaqués. Je glisse la phrase : pourquoi ils ne s’attaquent pas aux yacht des milliardaires dans le port? Là c’est une explosion d’aprobation : c’est vrai pourquoi ils nous embêtent nous! Ma réponse parce qu’ils ne sont pas indignés mais ce sont des voyous… En fait, ce qui est condamné ce n’est pas de s’emparer des choses, à Marseille le seuil de tolérance à “ce qui tombe du camion”, la fauche dans les quais, est très élevé… qu’on le veuille ou non la ville entière y compris les bobos qui utilisent le travail au black sans état d’âme vit d’une économie souterraine… cela permet de se contenter de salaires bas…

Donc il serait temps d’en discuter en changeant ce qui doit d’abord changer, les salaires, les formations, etc…
Mais s’attaquer à ce qui est nécessaire à la vie quotidienne, des voitures aux services c’est insupportable, parce que “les mamans” ne s’en sortent plus et aller “travailler” est impossible.

Même scène dans un monop du centre ville qui a été pillé et ou toutes les caisses ont été détruites, entre midi et deux il y a toute la jeunesse qui travaille dans le centre ville et qui a peu de temps pour se restaurer… les jeunes qui tentent de faire fonctionner les balances, les caisses sont issus de l’immigration, ue bonne partie des clients aussi. Je ne sais pas me débrouiiller et bien la vingtaine de clients et les jeunes employés se mettent en quatre pour m’aider et peser , payer en m’aidant… j’ai égaré ma canne, ils partent tous le chercher dans le magasin aux rayons où je suis passée, en vain. Je dis “j’ai du les oublier à Nspresso et je repars trotinante, quand j’arrive une des jeunes filles du monop me tend ma canne, elle a couru la chercher pour la vieille dame… tous ni ne condamnent ni n’approuvent simplement ils esxaient de faire face collectivement avec une gentillesse toute méditerranéenne pour les vieilles femmes. Ca c’est Marseille, parce que le monde maghrébin, syrien , bref du sud est très gentils, très solidaire , très souriant et c’est ce qui frappe à Marseille alors que certains bobos venus de Paris sont invivables, ils font la gueule et vous bousculent sans vous voir.

Alors je sens plus juste ce que dit Roussel que le discours de Daniel…
Il y a encore autre chose que vous paraissez, Roussel compris , ignorer et qui me fait revendiquer une autre vision géopolitique, c’est qu’il y a une culture sur c plan beaucoup plus développée en particulier chez les Algériens, ils se passionnent pour les questions internationales, et ils sont fans de Poutine et de XI.. Ce n’est pas le même antifascisme qui a fait des italiens et des espagnols ceux qui de fait ont donné au PCF de la force et une culture politique, c’est plus “complotiste” moins engagé, mais c’est très fort.
Bref il y a dans les couches populaires, qui demeurent le plus souvent ouvrières une volonté de paix à laquelle se que dit roussel répond.

PS. J’aimerais bien que l’on discute par exemple de ce que vient de proposer la ministre communiste du gouvernement de gauche en grand danger et dont le leader Sanchez semble s’être reconverti dans une UE et une politique de soutien à l’oTAN et à Zelensky qui reste celle des liquidateurs, de la gauche radicale et qui ressemble aux thèses de Friot : À deux semaines des élections législatives anticipées en Espagne, la ministre du Travail communiste Yolanda Díaz a proposé mercredi devant la presse étrangère que tous les jeunes espagnols reçoivent à leurs 18 ans la somme de 20.000 euros. Un montant qui leur permettra de financer leurs études, une formation ou de créer leur entreprise, rapporte le correspondant du Guardian. Une somme qui ferait office “d’héritage universel” pour garantir “l’égalité des chances” à tous, quels que soient les revenus de leur famille. Le chèque serait accompagné d’un soutien administratif pour mener leurs projets. Je dois dire que je suis assez satisfaire que Roussel prenne le problème autrement..;



Daniel Arias

J’ai vécu de l’âge de 6 ans à 27 ans en grandissant parmi mes copains qui étaient presque tous maghrébins. J’ai expérimenté la banlieue par moi même et à travers leurs expériences et nos expériences communes en tant que jeunes. J’ai grandi dans les mêmes conditions qu’eux: fils d’immigré, fils d’ouvrier, mêmes logements, mêmes écoles, mêmes aspirations à une vie paisible et confortable, à fonder une famille, nous avons partagé les mêmes espaces seule ma peau blanche m’a épargné les tracasseries supplémentaires de mes amis.
Je continue à retourner toutes les semaines dans ce quartier et hier comme aujourd’hui je vis cette expérience d’une grande gentillesse de ces populations issues du Maroc, d’Algérie ou de Turquie.
Petite anecdote: mon père âgé de 92 ans ne sort plus beaucoup et la dernière fois qu’ils l’ont vu dans le parc une dame turque est venue tout de suite prendre des nouvelles et lui raconter les nouvelles des autres familles de l’immeuble, ce souciant d’un voisin gravement malade, etc,..
Même des jeunots sont d’une grande politesse avec les aînés et ça c’est une grande richesse de cette culture méditerranéenne que j’ai vécu dans ce merveilleux quartier. Ils ne manquent jamais de demander des nouvelles et se soucient des autres c’est culturel.
Certains gamins nés bien après mon départ du quartier disent systématiquement bonjour, tiennent la porte, bref ils sont biens élevés, il règne toujours dans cet immeuble cette ambiance chaleureuse.
Je suis à 100% d’accord sur cette appréciation de cette population que jamais je n’ai retrouvée dans mes autres lieux de vie et je ne suis pas étonné qu’ils se mettent en quatre pour vous aider.
Aujourd’hui j’habite à 100 mètres d’une autre “cité HLM” dans une plus petite ville, cité qui a une mauvaise réputation et que je traverser quotidiennement ainsi que l’on fait mes filles pour se rendre en cours pendant des années sans avoir jamais eut le moindre problème.
Nous avons acheté une petite maison de banlieue et comme je regrette mon quartier d’enfance !
Mes amis maghrébins qui avaient de l’intérêt pour la politique et les affaires internationales étaient aussi Algériens, mes amis marocains étaient soit désintéressés plutôt de gauche et pour un très petit groupe opportunistes cherchant une place à la Marie PS qui draguait ces potentiels électeurs français.
Pour Cazeneuve je me suis probablement mal exprimé en aucun cas je n’ai dit que c’était la position de Cazeneuve, ce que je reproche au PCF est la main tendue au PS et en particulier à Cazeneuve qui semble se positionner pour les Présidentielles 2027, je peux me tromper, mais la préparation des élections présidentielles seront des actes qui établiront les faits.
Je précise également en début de mon commentaire que ces habitants comme tout le monde aspirent à la tranquillité et à la paix.
Je reproche simplement à Roussel dans ce texte d’évacuer un peu facilement un problème bien réel: le racisme en général et celui dans la police en particulier ainsi que les problèmes de la violence policière qui débordent aussi la question raciale dans sa forme de répression des populations et je maintient que tous les plans banlieues aussi généreux soient ils ne régleront pas le problème qu’est le comportement actuel de la police.
Nous pouvons appeler au calme aujourd’hui mais demain comme hier il y aura de nouvelles émeutes à la suite de crimes racistes ou ressentis comme tels par ces populations mises à l’écart. En 2005 aussi il y eut des appels au calme puis la propagande raciste quasi quotidienne portée par toute la droite mais également le PS et rien absolument rien n’a été entrepris pour affaiblir l’influence de ces racistes et surtout pas sous le gouvernement PS d’Hollande, PS qui pour la direction du PCF fait toujours parti de la gauche avec qui il faut s’allier, c’est aussi un fait difficile à contester.


Danielle Bleitrach
excuse ma passion, mais premièrement que je sache les mesures que propose Roussel pour avoir une police républicaine et pas les fascistes qui comme deux syndicats se montrent en rupture avec l’ordre républicain sont bien réelles et vallent tous les discours indignés.

pour rappel : La création d’une police de proximité dotée de 30000 agents et l’ouverture d’un débat national sur le rôle et les missions de la police.
L’abrogation de la loi de 2017 qui élargit la possibilité aux agents de police d’utiliser leur arme et une nouvelle doctrine d’engagement.
La refonte de la formation des agents et l’augmentation de la durée de celle-ci.
Autre chose est la nécessité de considérer qu’il y a dans ces émeutes pas seulement des maghrébins déchaînés mais bien une ethnisation de la misère qui est intolérable. Je pense que nous qui partageons beaucoup de déceptions (le mot est faible) de la part du PCF nous ne pouvons pas ne pas appuyer ce qui nourrit une contradiction qui va dans le bon sens et qui peut nous faire avancer.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 07-07-2023 à 18:26:41   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Bentounsi : « Ce déni français est scandaleux ! »

07 Juil 2023 OLIVIER MUKUNA

https://www.investigaction.net/fr/amal-bentounsi-ce-deni-francais-est-scandaleux/

« L’enfant qui n’est pas embrassé par le village, le brûlera pour en sentir la chaleur » , dit un proverbe africain. Les jeunes noirs et arabes des quartiers de France sont-ils embrassés voire aimés ? La réponse semble négative dans les chef des Autorités comme dans une large partie de la population française. Une détestation et un mépris racistes croissant, annonciateur d’autres crimes policiers et d’autres révoltes… Depuis onze ans, Amal Bentounsi n’a cessé d’alerter sur la dangerosité des violences policières et dénoncé, dès 2017, le vote de la loi qui a « légalisé » l’exécution de Nahel. Entretien avec la fondatrice et porte-parole du collectif Urgence notre police assassine.


Investig’Action : Quelle est votre analyse sur la semaine de révoltes et d’émeutes, qui ont éclaté à travers la France, après le meurtre policier de Nahel ? Le gouvernement français va-t-il se pencher sérieusement sur le retrait de la loi du 28 février 2017 ?


Amal Bentounsi: J’en appelle, de tous mes vœux, à ce que le gouvernement se penche enfin sur le retrait de cette loi. Le premiers des gestes politiques à poser pour parvenir à diminuer les tensions… Au lieu de ça, on est en train d’assister à une véritable mascarade sur tous les plateaux télés des médias dominants. C’est scandaleux d’avoir encore une fois ce déni de l’injustice ! La question qui prédomine actuellement est de chercher à savoir ce qui n’a pas fonctionné depuis les révoltes des banlieues de 2005 ? Or, la vraie question est celle-ci : qu’est-ce qui n’a pas fonctionné depuis plus de 40 ans ? A chaque fois qu’unun homme tué des policiers et que cela provoque émeutes et révoltes ?! Avant de parler des conséquences, il faut en revenir aux causes ! Revenir à l’essentiel avant de parler de quoi que ce soit. La cause, c’est l’exécution de Nahel dans le cadre de cette loi du 28 février 2017. Qu’il le veuille ou non, L’État français porte une responsabilité dans l’homicide policier de Nahel. Ce sont les législateurs, le gouvernements, actuel et précédents, qui n’ont pas pris en compte l’extrême dangerosité à donner cette décision de vie ou de mort à des policiers. Il s’agit d’un véritable « permis de tuer » qui reste arbitraire, qui est à la gueule du client, qui relève du racisme. Il est insupportable, qu’avec ce nouveau meurtre d’un ado, tué devant le monde entier, nos dirigeants politiques s’enfoncent encore dans leur déni ; persistent à ne pas vouloir nommer le racisme au sein de la police !


I’A : En 2017, vous alertiez déjà sur la dangerosité de cette loi (libéralisant les conditions d’utilisation de l’arme d’un policier en cas de « refus d’obtempérer »). Comment expliquez-vous l’immobilisme de tous les Exécutifs français face à ce problème systémique des violences policières racistes ?


A.B : Je ne me l’explique pas et je ne suis pas dans leurs têtes. Tant qu’il y aura une impunité policière en cas d’homicide ; tant que les policiers seront les garants d’une insécurité physique dans les banlieues…Vous savez, le vase est plus que plein pour cette jeunesse. Elle subit les humiliations policières au quotidien, les palpations, les matraquages, les passages à tabac et autres injustices. Alors, cette jeunesse, elle s’est immédiatement identifiée à Nahel. Comme chez vous, à Bruxelles, où il y a aussi eu des émeutes [dans la nuit du 29 au 30 juin]… En France, dans le cadre de cette loi relative au refus d’obtempérer, notre collectif a recensé 16 cas d’homicides policiers perpétrés entre 2021 et 2023. Sur ces 16 cas, le profil est quasiment identique : ce sont largement des jeunes hommes noirs et arabes issus des quartiers populaires. Comme Nahel… Cette loi de 2017 a été conçue et fabriquée pour exécuter légalement de jeunes hommes des quartiers populaires. Mais cette norme légale va s’imposer à tous… On l’a bien vu avec l’usage du LBD (« Lanceur de Balles de Défense »). Cette nouvelle arme sophistiquée a d’abord été expérimenté par les policiers dans les banlieues. Elle a ensuite été utilisée dans les manifs des gilets jaunes ou dans celles contre la réforme des retraites. Et, à nouveau, le week-end passé, à Marseille, un jeune homme [Mohamed B., 27 ans, marié et père d’un enfant de deux ans] a perdu la vie après avoir été victime d’un tir de LBD…


I’A : C’est l’assassinat de votre frère, d’une balle policière dans le dos (2012), qui vous a fait entrer dans l’activisme. Après onze années de lutte contre les violences policières, percevez-vous des acquis positifs ou des « progrès » dans ce terrible dossier ?

A.B : Malgré que ce soit beaucoup trop lent, il y a certains progrès. Aux policiers qui ont tué mon frère, j’ai promis que : « Je deviendrai un poison dans vos vies ». Depuis, avec notre Collectif, nous avons travaillé, jour et nuit, à démontrer que les violences policières ne sont ni un épiphénomène ni un fait divers. Il s’agissait pour nous de concentrer un maximum de cas. Ce que nous dénonçons depuis 2012 et les lancements de nos pages sur les réseaux sociaux ont renforcé la perception de cette vérité. Les premières vidéos que nous avons relayé, notamment celle de Théodore Luhaka (*), c’était quelque chose de jamais vu en France à l’époque. Notre travail a ensuite connu un certain succès sur les réseaux sociaux, nous avons été soutenus par certains artistes et tout cela s’est imposé aux médias. Aujourd’hui, chacun.e a conscience que la captation d’images est fondamentale pour défaire les mensonges policiers a posteriori. Même si les témoins prennent un risque en filmant un contrôle policier violent, beaucoup – et surtout les jeunes – dégainent tout de suite leur téléphones ! Les policiers qui ont tué Nahel ont été filmés par trois personnes sous trois angles différents… Même si notre objectif principal est encore loin, on peut estimer qu’il s’agit là de certains acquis.

I’A : A vos yeux de juriste, la France est-elle devenue est «un État policier » ?

A.B : On est en plein dedans… C’est déjà l’État policier. La prochaine étape, c’est l’armée qui va être envoyée dans nos quartiers. Depuis 40 ans, les différents gouvernements qui se sont succédé vont toujours plus loin dans le sécuritaire. C’est quasi mécanique : ils prennent mesures sécuritaires après mesures sécuritaires. Pour toujours mieux dévier de l’essentiel : le pourquoi, les causes. Oui, il existe une misère sociale et on manque de travailleurs sociaux dans nos quartiers, mais à qui la faute ? C’est encore la responsabilité de ce gouvernement qui ne cesse de donner toujours plus de moyens à la police et toujours moins aux quartiers populaires. D’année en année, chez nous, il n ‘y a plus de services sociaux, plus d’éducateurs, plus de budgets. Ces dernières années, la police a bénéficié de 225 millions d’Euros tandis que d’autres services publics (la Santé, l’Éducation, le Social) ne perçoivent pas d’autant d’argent. Voilà : ces causes, la priorité au tout-sécuritaire, la misère sociale, tout cela est connu et politiquement voulu ! Qu’à nouveau, on n’en tienne pas compte, on persiste dans les mêmes erreurs, on rejoue les mêmes mascarades télévisées avec l’injonction à « s’indigner » ou en appelant les parents des quartiers ou à tenir leurs enfants : c’est scandaleux ! Regardez notre ministre de la justice [Eric Dupond-Moretti] qui a appelé les magistrats à faire preuve d’une « grande sévérité » envers ceux qui auraient commis des dégradations, mais ce ministre n’a pas eu un seul mot pour condamner avec la plus grande sévérité des policiers auteurs d’homicide ! L’indignation officielle est à géométrie variable. Pour avoir commis des déprédations, casser des vitrines et des commerces, des jeunes sans casier sont directement condamnés à de la prison ferme et, dans le même temps, des policiers qui commettent le crime le plus grave – ôter la vie d’un être humain – ne font pas un seul jour de prison… Comment peut-on admettre cette impunité et protection judiciaires pour des policiers ? Ce que le pouvoir actuel n’a toujours pas compris, c’est qu’il doit explicitement condamner ces policiers. Car c’est insupportable et ça ne peut plus durer. La colère des jeunes est profonde ! Elle ne redescendra pas tant qu’on ne se dirigera pas vers une véritable justice et une égalité de traitement…

I’A : Certains vous rétorqueront que des policiers coupables d’homicide ont été condamnés par la justice française. C’est le cas de celui qui a assassiné votre frère, condamné à 5 ans de prison avec sursis ou des trois policiers qui ont mortellement étouffé Adama Koumé (2015), chacun condamné à 15 mois avec sursis…

A.B : Oui, ces condamnations ont été possibles grâce à la jurisprudence Malik Oussekine. Pour rappel, en 1986, un jeune homme, Malik Oussekine, qui n’était pas issu d’un quartier populaire, a été tabassé jusqu’à la mort par deux policiers sur la base d’un… délit de faciès. Ce jeune est mort parce qu’il n’était pas blanc et s’appelait Malik ! Ensuite, comme d’habitude, des syndicats de policiers et certains médias ont tenté de le faire passer pour un « manifestant-casseur » ou un jeune représentant une menace pour l’ordre public. Ce qui était faux. Depuis, cette affaire de meurtre, démonstrative de la violence raciste de la police, a fait jurisprudence lorsqu’il n’y a pas d’autre issue, pour les magistrats, que de condamner des policiers auteurs d’un homicide. ‘Cinq ans de prison avec sursis‘, c’est ce que donnent généralement les juges lorsque les preuves sont là et exigent une condamnation pénale. Mais ils ne vont pas plus loin… Je ne suis pas la seule à estimer que cette clémence judiciaire envers ces policiers criminels (qui ne feront un seul jour de prison) relève de l’impunité en lieu et place d’une véritable justice.

I’A : Que pensez-vous du différentiel des « cagnottes » : 1,6 millions d’euros récoltés, en cinq jours, pour la famille de Florian M. qui a tué Nahel et, dans le même temps, plus de 400.000 € (quatre fois moins) récoltés pour la mère de Nahel ?

A.B : Cela traduit plusieurs choses. D’abord, l’effet néfaste de cette médiatisation à outrance qui ne va que dans un seul sens. Celui où Nahel aurait carrément ‘mérité’ ou ‘cherché’ ce qui lui est arrivé. C’est le discours policier : justifier la mort d’un homme sous prétexte que celui-ci aurait commis des infractions, des déprédations ou les aurait menacés. La majorité des médias donne largement la parole à ces prises de positions sécuritaires – qui vont jusqu’à justifier l’exécution d’un mineur -, mais quasiment jamais aux personnes concernées et qui ont des choses pertinentes à dire. Ensuite, nous vivons dans une société individualiste ou beaucoup de gens ne pensent qu’à leur propre situation, leur propre sécurité, sans s’interroger, un seul instant, sur le problème collectif ; sur ce que ça signifie d’accepter daller toujours plus loin dans ces lois sécuritaires et cette répression policière mortifères. Enfin, cette cagnotte en faveur du policier qui a tué Nahel est bien sûr indécente, orchestrée par l’extrême-droite puis complaisamment relayée par les médias. Celui qui n’a pas compris le message de cette cagnotte ne peut rien comprendre d’autre. Car c’est limpide : celles et ceux qui ont versé de l’argent pour ce policier ont envie que la police tue des noirs et des arabes. C’est très inquiétant pour l’avenir…

I’A : Dans l’opposition, il y a un dirigeant politique qui appelle, comme vous, à l’abrogation de la loi de 2017 et ne tremble pas devant les syndicats policiers majoritaires [Alliance et UNSA Police] qu’il qualifie de « factieux » : c’est Jean-Luc Mélenchon (LFI). Que pensez-vous de ses déclarations depuis l’éclatement des révoltes ?

A.B : Jean-Luc Mélenchon, c’est quelqu’un que j’ai rencontré en 2015, juste un peu avant « La marche pour la dignité » (*). J’ai discuté avec lui dans une brasserie. Lorsque je lui ai parlé des violences policières, il m’a répondu : « Ah bon ? Je pensais que ça n’existait plus »… Cette anecdote compte du fait que, lorsqu'on voit ses prises de positions actuelles et courageuses, on ne peut qu’être satisfaits du chemin parcouru chez ce dirigeant politique. Maintenant, il ne faut jamais oublier que la gauche – et particulièrement le PS – nous a trahis. Si Mélenchon n’est plus au PS, il est tout de même le leader d’un cartel de gauche dont fait partie le PS (NUPES). Je rappelle que la loi mortifère de 2017 a été principalement portée par Bernard Cazeneuve (PS) et Manuel Valls (ex-PS depuis 2017). C’est un élément qu’il ne faut jamais oublier : les alliés d’aujourd’hui peuvent devenir nos ennemis de demain… C’est très bien que Jean-Luc Mélenchon et LFI demandent l’abrogation d’une loi qui a favorisé le meurtre policier de Nahel et celui de tant d’autres jeunes ! Ce que je regrette, c’est qu’à l’époque, en 2017, où j’ai été parmi les premiers a alerter sur la dangerosité de cette loi, il y avait très peu de parlementaires pour me suivre. Aujourd’hui, sur l’urgence de l’abroger, j’aimerais donc être entendue par les politiciens clairvoyants, et notamment ceux de LFI. Vous savez, au cours de ce mois de juillet, il y aura des tables rondes d’expert.e.s sur le sujet, organisées par plusieurs parlementaires : je n’y ai pas été conviée. J’ai bien reçu un message d’Eric Coquerel (député LFI) mais toujours aucune invitation officielle. C’est regrettable…

I’A : Vous et votre collectif faites aussi l’objet d’une répression discrète des Autorités françaises depuis la création de votre application UVP [Urgences Violences policières] en 2020…

A.B : Oui, il y a une volonté politique d’étouffer la parole de celles et ceux qui s’opposent à leurs justifications inacceptables et qui proposent des outils concrets pour améliorer les choses. Donc, entre autres, nous avons la CNIL [Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés] sur le dos et notre compte Instagram a été supprimé. Ils voudraient sans doute que nous soyons moins actifs et plus nuancés dans nos propos. Non, je suis et resterai radicale parce que c’est la réalité, parce que nous l’avons vécu dans notre chair… Ce que nous exprimons et dénonçons s’appuie sur du factuel et pas sur des fantasmes. Nous sommes des lanceurs d’alerte et de vérités qui dérangent. Bien sûr, il y a une prise de risque me concernant ; un risque qui plane contre mon intégrité physique. On ne sait jamais ce qui peut arriver et ça peut devenir dangereux.. Alors j’en profite pour vous le dire au cas où il m’arrivait « quelque chose » : je ne suis pas suicidaire ; je ne prends pas de stupéfiants ; tout va bien : j’ai encore la tête sur les épaules…


I’A : Vu de l’extérieur, depuis une semaine, on a le sentiment d’assister à un renforcement du racisme systémique de la société française. C’est aussi votre analyse ?


A.B : L’une des spécialités des élites françaises, c’est de pouvoir nommer, s’indigner et critiquer le racisme systémique, notamment policier, aux États-Unis ou ailleurs dans le monde. Par contre, lorsqu’il s’agit de voir ce qui se passe exactement chez soi, c’est beaucoup plus compliqué… Je le redis : la mort de Nahel est due au fait qu’il n’avait pas la bonne couleur de peau. Pourquoi nous défendons cette affirmation ? Il suffit d’observer les précédents, les profils de toutes les personnes tuées par la police, et d’articuler objectivement les données à disposition. Au bout du compte, le racisme est criant et, si on veut changer les choses, on ne peut plus le nier !
Ne pas reconnaître que la majorité des jeunes gens tués par la police française sont noirs et arabes, c’est cautionner ces meurtres. Eh oui, hélas, ce déni existe encore trop largement dans notre société. Les adeptes du déni permanent nous qualifient de « barbares » ou de « nuisibles », mais je crois qu’à travers l’histoire de l’Humanité, c’est l’homme blanc qui a perpétré les actes les plus barbares.
De la colonisation aux génocides en passant par l’esclavage : ce sont des hommes blancs qui ne se sont pas montrés économes en actes de torture et de barbarie… Aujourd’hui, derrière le mot « démocratie », il n’y aurait plus de barbarie. Or, nous l’avons vu toute cette semaine, la barbarie se reflète déjà dans un nombre de leurs propos médiatisés, dans ce montant astronomique qu’a rapporté cette cagnotte pour ce policier, dans cette façon violente de se montrer indifférents sinon satisfaits devant ce qu’il y a de plus cruel : l’exécution d’un adolescent de 17 ans…


I’A : Dans la web-émission Paroles d’Honneur, animée par Wissam Xelka et Samir Bousnina, vous avez appelé à l’unité militante et associative. L’un des facteurs d’explication du peu d’avancées sur le problème des violences policières, réside aussi dans la division, quasi structurelle, des activistes français (chacun.e tirant de son côté, défendant « son » cas de violences policières, sa chapelle idéologique, etc.) ?


A.B : Oui ! J’en ai fait le constat amère… C’est vraiment problématique. Dès le départ, dès 2012, j’ai toujours appelé à l’unité associative et militante. J’ai toujours essayé de mettre mon ego et ma propre douleur de côté pour la cause. C’est la cause qui compte avant tout ! Si nous, les activistes, sommes capables de dénoncer chez les autres l’expression raciste, les politiques et la législation mortifères, il faut aussi être capable d’auto-critique. Voir quand l’ego, l’opportunisme ou le carriérisme risquent de supplanter la cause. On doit comprendre qu’on n’est pas là uniquement pour nous. Moi, je m’en tape d’être interviewée ou de passer à la télé ! Quand je le fais, c’est pour la cause, pour exprimer des choses radicales qui sont absentes ou minimisées. En ce moment, il y a beaucoup de gens qui vont sur les plateaux-télés. Pour ma part, j’en ai fait un : celui de BFMTV (28 juin). Parce que j’estimais qu’il était important de rappeler les choses. D’autres médias audiovisuels m’ont ensuite sollicitée : j’ai refusé. Parce que l’objectif n’est pas de se montrer, chercher à accroître sa notoriété ou tenter de se justifier vis-à-vis des injonctions et questions-diversions des journalistes et politiciens. Le vrai problème est clair : cela fait plus de 40 ans que des policiers tuent des arabes et des noirs, sans jamais être inquiétés par la justice, et que tous les gouvernements les couvrent ! Point final. Tous les activistes, militants et associations doivent s’unir pour tenter de contribuer à résoudre ce problème crucial et non prioriser systématiquement leur propre agenda.



Propos recueillis par Olivier Mukuna

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supernova
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   Posté le 08-07-2023 à 07:15:35   Voir le profil de supernova (Offline)   Répondre à ce message   https://revuesupernova.blogspot.com/   Envoyer un message privé à supernova   

pour les jeunes voyous de la lutte des classes


En ces jours la France est traversée par des émeutes et des pillages. L'étincelle en a été le meurtre d'un jeune homme (17 ans, d'origine algérienne) par un policier (un ancien militaire). Ce décès a déclenché une vague de mobilisations dans toutes les grandes villes de France. Des jeunes, très jeunes (entre 10 et 20 ans) sont descendus dans la rue. Se succèdent pillages, assauts de bâtiments publics et privés, destructions de voitures et de véhicules de police.
Le soulèvement a forcé le gouvernement à emprisonner le policier qui a tué le garçon. Il est intéressant de noter que la police se plaint de la technique de guérilla urbaine utilisée par les émeutiers (petits groupes qui se déplacent et n'essaient pas d'affronter la police), qui permet une plus grande "liberté de mouvement" de la part des émeutiers. Cela n'a pas empêché la police d'arrêter plus de 3 000 personnes.
Sur le plan politique, ce qui s'est passé est le résultat d'une dé-intégration sociale en France, et d'une prolétarisation plus générale de la société. Une tendance qui, selon nous, s'étend à l'ensemble de l'Europe. La particularité française est que nous nous trouvons dans une zone où la dimension de classe est entremêlée avec la dimension "raciale" liée aux logiques coloniales anciennes et nouvelles. Les jeunes qui ont participé à la révolte et aux pillages étaient pour la plupart de jeunes français d'origine africaine.
Les réponses du gouvernement ont été désordonnées, dépassées par la rapidité avec laquelle les manifestations se sont déroulées, l'attaque de Macron contre les familles en France qui ne surveillent pas leurs enfants est significative.... . Non seulement les jeunes ont été criminalisés, mais les parents ont également été accusés. C'est un aveu involontaire du gouvernement sur la fracture de la société française. Quand la même institution bourgeoise de la famille est remise en cause par le gouvernement...
Certains syndicats de police ont appelé à la guerre civile, bien que ces propositions soient contestées par le gouvernement, elles ont mis en lumière une tendance interne à la police en France. Si l'armée devient de plus en plus une force de police à envoyer à l'étranger, la police devient une force militaire pour contrôler et « conquérir » le territoire intérieur. Le gouvernement et les différentes forces politiques ont appelé à la paix et au dialogue, usant un peu de tout, de l'équipe de France de football aux supporters organisés comme celui de l'OM à Marseille... l'important est le retour au calme bourgeois.
Notre rôle comme communistes revolutionnaires, ne doit pas être de crier, d'insister sur la victimes, il y a déjà beaucoup d'organisations en France qui le font (réformistes et religieux). Un soulèvement est un fait politique, mais il manque encore de "force" s'il n'y a pas de fraction révolutionnaire capable d'utiliser cette "force" en relation avec la lutte des classes (affrontement contre l'appareil de pouvoir de la bourgeoisie). Il est donc important pour nous de remettre au centre la question de l'organisation, le rôle de la synthèse politique (du programme) et l'enracinement réel d'une fraction de communistes au sein de la classe (classe non pas vue de manière "scolaire" mais comme une force sociale réelle, avec toutes ses différences et contradictions internes). Qui se se traduit par notre rôle et notre participation aux syndicats, comités de quartier, associations culturelles et sportives, etc... construire et participer à des formes concrètes d’organisation et de solidarité prolétariennes.
Défendre la légitimité de ce soulèvement et les implications politiques, comprendre les raisons de la vengeance d'une partie de la jeunesse française est indispensable pour ceux qui se déclarent communiste. Les fractures sociales radicales sont des processus inévitables, au sein d’une société issue du profit et de l’exploitation de l’homme par l’homme. Les pillages, les destructions, ne sont pas le socialisme, mais le signe des contradictions de cette vieille société et du besoin et de l’émergence d’une nouvelle.

Redaction de Supernova
02 07 2023

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Xuan
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   Posté le 10-07-2023 à 15:59:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

"Les pillages, les destructions, ne sont pas le socialisme, mais le signe des contradictions de cette vieille société et du besoin et de l’émergence d’une nouvelle"

Ils ne sont pas le socialisme mais pas la lutte de classe non plus.
Il faut s'abstenir de tout simplifier, de parler de lutte de classe pour des vitrines cassées, voire des infrastructures publiques ou des biens du peuple détruits.
De même certains militants du PCF qui parlent de "lumpen proletariat" simplifient aussi en assimilant tous les jeunes aux dealers.

D'autre part il n'y a aucune révolution si le peuple est divisé, et précisément les destructions font polémique dans le peuple, et y compris dans les cités.

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Xuan
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   Posté le 10-07-2023 à 16:52:50   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

'objectif c'est de progresser dans l'unité du peuple, de toutes façons, mais l'unité de pensée du parti communiste est elle-même liée à l'unité du peuple, à sa colère contre le capital et à son organisation.

De nombreux signes montrent que la crise économique se profile. Les sanctions et l'économie de guerre ont accentué l'inflation, causé une grave crise de l'énergie et le marasme dans toute l'économie et particulièrement dans le bâtiment. La hausse des taux a ensuite plombé l'achat de logements. Les chiffres montrent que le commerce de luxe atteint des sommets tandis que la consommation des biens de première nécessité des ménages dégringole brutalement, entraînant l'ensemble de la consommation.
Des enseignes de prêt-à-porter ont plié boutique ou fermé des points de vente.
Enfin de grandes entreprises ont de gros soucis financiers, qui ne sont pas encore sur le tapis à cause des charognards de la spéculation.

Tout ceci se déroule sur fond de guerre hégémonique et sur l'essor irrésistible des pays émergents. D'ailleurs on peut se demander si ces conflits mondiaux et la lutte du sud contre l'occident impérialiste ne sont pas une des motivations de la jeunesse des cités ?


Cela veut dire que la colère des banlieues n'est qu'un hors d'oeuvre. Les violences gratuites, les atteintes aux biens des masses doivent être sévèrement critiqués « au sein du peuple » et avec pédagogie, mais il faut aussi s'interroger sur le rôle de la violence dans l'histoire, c'est-à-dire sur l'autodéfense du peuple.
La question « doit-on continuer à supporter le mépris, le racisme et les assassinats ? » ne doit pas être éludée.
L’Humanité titre « APRES LE MORT DE NAHEL, PAS DE QUARTIER POUR LES JEUNES INTERPELLES" :
"Suivant la circulaire du garde des Sceaux, le recours à la comparution immédiate pour les personnes arrêtées lors des nuits de révolte qui ont suivi la mort de Nahel a été la règle. Une mécanique qui «embolise» les prisons déjà surpeuplées…."

Il est clair que cette justice expéditive ne résoudra rien, ni la réparation des biens du peuple, ni la fracture populaire, ni les actions irréfléchies, et ne peut qu’encourager les BRAV et le fascisme. Aussi est-il très important que les communistes recherchent avant tout l'unité populaire la plus large, et particulièrement chez les plus pauvres, ceux des cités comme ceux des campagnes, et qu'ils désignent la cible principale, l'Etat bourgeois et les grands monopoles capitalistes.


Edité le 10-07-2023 à 16:53:49 par Xuan




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marquetalia
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   Posté le 25-07-2023 à 15:59:41   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Ilne s agit pas de "revoltes prolétariennes", mais de lumpenproletariat.


Edité le 26-07-2023 à 02:34:16 par marquetalia




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Xuan
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   Posté le 29-07-2023 à 20:47:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

ne simplifie pas les choses. La réaction, tout-à-fait légitime des quartiers pauvres a pris plusieurs visages. Et c'est vite fait de régler la question avec le "lumpenproletariat".
Après quoi on oublie...

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