Sujet :

Hollande dans les rangers de Sarkozy !

Xuan
   Posté le 20-04-2012 à 15:42:36   

Hollande n'est pas encore élu qu'il a déjà chaussé les rangers de Sarkozy !


"Le candidat PS à l'Élysée, François Hollande, a affirmé vendredi que, s'il était élu et si une intervention militaire en Syrie était décidée par l'ONU, la France "y participerait". "Si elle se fait dans le cadre de l'ONU, nous participerons à cette intervention" , a déclaré François Hollande sur Europe 1 interrogé sur une éventuelle intervention militaire de l'ONU en Syrie pour "protéger les civils".
source : Le Point

Quant à Mélenchon il ne vaut guère mieux, dans son interview aux Échos il écrit :
« On ne discute pas entre gens de bonne compagnie. La politique, c'est un rapport entre puissances. Et la France, pour imposer sa vision, ne manque pas d'atouts. Au sein de l'Europe, nous sommes un pays hautement productif, le plus grand en territoire, bientôt le plus peuplé et disposant du deuxième plus vaste territoire maritime du monde.
L'Europe ne se fera pas sans nous et encore moins contre nous »
« L'Union européenne n'appartient pas aux Allemands. Elle est à nous aussi. Sommes-nous une puissance ou ne sommes-nous rien ? Personnellement, je considère que nous sommes une puissance. »
« l'Allemagne acceptera ! Et pourquoi ce serait à eux de décider. Mettons-nous bien ça dans la tête. L'Allemagne est une puissance déclinante et la France une puissance ascendante. »


Qui peut encore croire que la "gauche" peut apporter quelque amélioration par rapport à Sarkozy ?

La tâche assignée par le capital à la "gauche" réformiste et révisionniste c'est l'Union Sacrée autour de l'impérialisme français , ce que Sarkozy n'a pas pu réaliser.
Les capitalistes espèrent que la collaboration de classe des dirigeants syndicaux d'une part, le social-chauvinisme d'autre part leur permettront de sortir de la crise grâce à la paix sociale, aux expéditions bellicistes en Afrique et au Proche Orient, et au contrôle de l'Europe imposé de gré ou de force aux partenaires allemands.
C'est dans ce contexte que le parti révisionniste essaie encore une fois de remettre en selle les socialos sous le prétexte dérisoire du "soutien critique" .


Les marxistes-léninistes ont marqué une remarquable unité face aux manœuvres électoralistes des réformistes et des révisionnistes, en leur refusant toute forme de soutien et en appelant dans leur quasi totalité au boycott des élections.
Notre position s'appuie sur la marxisme-léninisme mais aussi sur un sentiment populaire largement répandu d'hostilité à la pseudo "gauche".


Il nous échoit la lourde de tâche de combattre le social-chauvinisme, le bellicisme et l'Union Sacrée dans les rangs de la classe ouvrière, et de lutter pour l'unité des peuples d'Europe contre l'impérialisme franco-allemand et ses larbins.

Mais le prolétariat et le peuple de notre pays ne se laisseront pas mener par le bout du nez sans mot dire. A travers ce combat nous parviendrons à arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne et fonder son parti communiste.



Edité le 20-04-2012 à 15:59:00 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-05-2012 à 00:22:14   

Excité par l’histrion belliciste BHL, Hollande réitère sa volonté d’intervenir militairement en Syrie afin de « chasser Bachar el Assad » dès que Conseil de Sécurité de l’ONU lui en laissera le feu vert.

Il a expulsé l'ambassadrice de Syrie à Paris, Lamia Chakkour, en étroite concertation avec les autres puissances impérialistes, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Visiblement la dette de l’Etat, les économies de budget etc. ne pèsent pas lourd en regard des convoitises impérialistes.

La politique étrangère du PS est dans l’exact prolongement de celle de Sarkozy.

Ceci n’est pas pour nous étonner car les socialos se sont comportés ainsi depuis fort longtemps, bien avant même Mitterrand.
Il nous revient de combattre avec énergie la politique impérialiste « de gauche » .

Il faut s’attendre à ce que la politique belliciste de l’impérialisme français réalise de nouveau l’Union Sacrée, et ce malgré l’échec patent de la destruction de la Libye.
marquetalia
   Posté le 30-05-2012 à 09:34:15   

francois hollande s ingère aussi au mali http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20120529160641/onu-france-mali-boni-yayicrise-malienne-francois-hollande-invite-les-pays-africains-a-saisir-le-conseil-de-securite-de-l-ONU.html
marquetalia
   Posté le 30-05-2012 à 09:42:06   

où est passé l ancien trotskyste melenchon pour critiquer le néocolonialisme d hollande?le parti de gauche est le boutefeu de l impérialisme en syrie! http://www.lepartidegauche.fr/actualites/international/4871-solidarite-indefectible-avec-le-peuple-syrien-#.T8XOUB8diZUY la liquidation du pcf en a fait un ramassis d atlantistes!
Xuan
   Posté le 01-06-2012 à 22:52:21   

Hollande : La continuité impérialiste


Aux responsabilités gouvernementales, les dirigeants socialistes se sont toujours montrés les défenseurs zélés de l’impérialisme français.


Qu'en sera-t-il avec François Hollande à la présidence de la République ?
On peut s'en faire une idée assez précise avec son « Grand discours sur la Défense nationale » prononcé à Paris le 11 mars 2012.
Un premier constat s’impose : Hollande cautionne les politiques bellicistes de ses prédécesseurs. [1]

Il soutient les décisions conjointes de Chirac et de Jospin de faire bombarder la Serbie en 1998 ou d'envoyer des troupes en Afghanistan en 2001.
Il cautionne également les massacres de Libye voulus par Sarkozy en rendant hommage aux « aviateurs qui sont intervenus avec tant d’efficacité pour protéger la population libyenne » .


Libye : L'hôpital de Mizdah après le passage des avions de l'OTAN


Quand il dénonce la course aux armements comme une menace mondiale, Hollande ne vise que les risques de proliférations.

Il ne mentionne pas le fait que les puissances détentrices d'armes nucléaires - dont la France - contreviennent au Traité de non-prolifération (TNP) en continuant de moderniser leurs propres arsenaux.

Il reprend à son compte les thèses occidentales sur le programme nucléaire de l’Iran et se prononce pour que les sanctions contre ce pays soient – « si nécessaires » - « renforcées ».

En revanche, il ne mentionne pas la présence provocatrice de la base militaire française implantée depuis 2008 à Abu Dhabi.


Nicolas Sarkozy inaugure la base d'Abu Dhabi


Sur la Syrie, Hollande emboîte le pas à Sarkozy et Juppé pour condamner les « massacres perpétrés par Bachar el-Assad en Syrie » tout en ignorant les attaques et les crimes sanglants des groupes « islamistes » armés et financés par les monarchies du Golfe.
Il ignore également l’aide que les services français apportent aux « rebelles » syriens, fait pourtant dénoncé par un député de son propre parti, François Loncle. [2]
Quand il évoque le Proche et le Moyen-Orient, Hollande ne cite même pas le nom de la Palestine se bornant à constater que « les négociations sont bloquées » .

Pour l’Afrique, il s’en tient à la promesse d’ « une coopération débarrassée des formes anciennes héritées de la période postcoloniale » et d’un changement des « rapports avec certains régimes » .
Mais pas un mot sur la présence de forces françaises d’occupation en Côte d’Ivoire ou sur les bases militaires implantées dans de nombreux pays africains.

Pour ce qui est de l’OTAN, François Hollande prend acte de la décision de Nicolas Sarkozy de réintégrer le commandement militaire de l’organisation tout en déplorant que la « France, plusieurs années après, n’en a retiré aucun bénéfice probant ». « Il faudra donc évaluer cette décision » , ajoute-il.
En 2008, Sarkozy avait fait établir un « livre blanc » de la Défense. Hollande en propose un nouveau qui devrait être centré sur les missions assignées aux forces armées et serait suivi d’ « une loi de programmation militaire » .

Ce « livre blanc » devrait privilégier « la consolidation de notre dissuasion nucléaire » dont seront conservées « les deux composantes, aérienne et sous-marine » .


Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE)




Le programme de François Hollande ne laisse espérer aucune rupture avec la politique suivie par ses prédécesseurs. Seule ou avec ses alliés occidentaux, la République française continuera ses interventions militaires dans les pays d'Afrique ou d'Asie à seule fin de poursuivre ou de s'autoriser le pillage de leurs richesses.

La rhétorique de Hollande sur l’armée « pilier de la République » ou sur « le rôle de la Défense comme élément de notre cohésion nationale » ne se justifie absolumment pas dans la mesure où la France n'est pas menacée et que c'est elle - au contraire - qui joue le rôle de l'agresseur et de l'occupant...



[1] http://www.dailymotion.com/video/xpe2fl_discours-de-francois-hollande-sur-la-defense-nationale-a-paris-le-11-mars-2012_news?fbc=563
[2] http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2012/01/13/le-france-livre-une-guerre-secrete-en-syrie.html
[3] Mis en place par la gauche au début des années 1980.

Source : Le Petit Blanquiste


Jean-Pierre Dubois - blanqui.29@orange.fr



A lire aussi sur le même blog :

L'OTAN : Une machine de guerre contre les peuples

Extrait : "En novembre 2007, Sarkozy met fin au non-alignement (relatif) français et annonce le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN. Décision approuvée par l’Assemblée nationale le 17 mars 2009, en dépit de l’opposition de la gauche, y compris du Parti socialiste .
François Hollande, qui considérait à l'époque la décision de Sarkozy comme « fâcheuse », déclare maintenant qu’il est favorable au maintien de la France dans le commandement intégré de l’OTAN".



Edité le 01-06-2012 à 23:04:11 par Xuan


marquetalia
   Posté le 01-06-2012 à 23:17:51   

petite rectification,la serbie a ete bombardée en 99 et non en 98.
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 11:58:54   

Ci-dessous l'article paru sur VIVE LA REVOLUTION ! :

Syrie - 2 juin 2012 - Hollande veut la guerre !


samedi 2 juin 2012, par do
Bonjour à toutes et à tous,
Quand Hollande nous dit : « pas de solution possible » en Syrie « sans le départ d’Assad » ! Cela signifie qu’il veut la guerre !
Et la guerre, ça coûte cher ! C’est pourquoi il veut pas augmenter nos salaires de manière conséquente.

Et la guerre qu’il veut faire en nôtre nom avec nos sous, il a déjà commencé à la préparer par un faux sondage qui ose prétendre que 58% de Français sont favorables à une intervention militaire en Syrie !

En 1990-91, un faux sondage à Mitterrand pour justifier la guerre en Irak prétendait que 80% des Français voulaient la guerre. J’avais fait moi-même mon sondage personnel histoire de vérifier ; et, en réalité, personne voulait la guerre !

On nous avait aussi dit en 1990-91 que cette première guerre du Golfe ne coûterait rien aux Français, même si la part française de cette guerre allait coûter 6 milliards de Francs.

Il se trouve seulement qu’un peu avant la première guerre du Golfe, les comptes de la Sécu étaient en parfait équilibre et que, juste après la fin de la première guerre contre l’Irak, la sécu avait un déficit de 6 milliards. Pile ce qu’avait coûté la guerre ! conclusion on nous avait menti et c’est avec l’argent de nôtre sécu que le faux socialiste Mitterrand avait financé la partie française de la première guerre du Golfe !

POUR DIRE « NON À LA GUERRE ! » NE VOTEZ PAS P"S", NI AU PREMIER, NI AU SECOND TOUR DES LÉGISLATIVES ! IL Y A D’AUTRES PARTIS DE GAUCHE QUE LE P"S" ! ET IL Y A MÊME DES PARTIS D’EXTRÊME GAUCHE !

Merci pour votre attention,
Meilleures salutations,
do
http://mai68.org

Post-scriptum :
1° ) MEDIA-MENSONGE : Accuser Bachar al-Assad d'avoir égorgé des bébés en bombardant Houla serait d'une stupidité crasse :
http://mai68.org/spip/spip.php?article4225
(Le montage de Houla est comme le montage de Timisoara, c'est de la propagande de guerre !)

2° ) SONDO-MENSONGES : à qui appartiennent les instituts de sondages ? :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1143
(Le sondo-mensonge qui prétend que 58% des Français sont pour la guerre fait partie de la propagande de guerre)

3° ) Les trahisons des socialistes depuis leur origine
Si les socialistes n'avaient pas trahi, la guerre de 14-18 n'aurait jamais eu lieu. Dernière trahison des "socialistes" : le 12 juillet 2011, ils ont voté pour la guerre de la France contre la Libye !
NE VOTEZ PLUS JAMAIS "SOCIALISTE" !
Les socialistes, c'est Dien Bien Phu, la campagne de Suez, et la guerre d'Algérie. Ce n'est pas la collaboration de classe, c'est la servilité de classe. Les socialistes sont les mercenaires du capitalisme !
Article complet sur les trahisons des "socialistes" au lien ci-dessous :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1691


Edité le 03-06-2012 à 12:00:55 par Xuan


marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 12:50:16   

dans la foulée de l invasion de la syrie se cache aussi l éradication du p.k.k par l impérialisme,damas soutenant le parti des travailleurs du kurdistan en réponse a l appui d ankara aux rebelles syriens.
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 14:09:25   

A propos du dernier discours d’Assad, l’Humanité titre :

Syrie : Bachar al-Assad ferme la porte à tout dialogue

... « Ce discours de fermeté éloigne un peu plus l'hypothèse d'un règlement politique et enfonce la Syrie dans la guerre civile... »

Le parti révisionniste a clairement choisi de se taire sur les attentats terroristes en Syrie, rejette la responsabilité de la guerre civile sur le gouvernement et justifie ainsi la propagande belliciste des médias impérialistes.
marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 14:53:46   

l otan a bien été défaite en afghanistan,elle risque fort de s enliser en syrie,d autant plus que l iran et le hezbollah au liban sont alliés a ce pays.
marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 20:04:00   

sans compter que poutine va recevoir ahmadinejad en chine!les risques d invasion de teheran par l otan sont donc par conséquent très faibles,a moins que obama,hollande et cameron ne veuillent un holocauste nucléaire!
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 21:47:18   

Sources :
J. Tourtaux
Le Grand Soir

LE SOCIALISTE HOLLANDE DANS LA LIGNEE DES MITTERRAND ET AUTRE GUY MOLLET (GUERRE D'ALGERIE), VEUT "SA" GUERRE. IL CIBLE LA SYRIE


Hollande pour une aventure militaire en Syrie


Mardi 29 mai, sur le plateau du JT de France 2, François Hollande a émis l’hypothèse d’une intervention militaire étrangère en Syrie dans laquelle notre armée serait engagée.

Les naïfs croyaient avoir voté le 6 mai pour un candidat qui s’engageait à retirer nos troupes d’Afghanistan, promesse qu’il va tenir sans la tenir puisque des questions technico-humanitaires font que nos soldats vont quitter l’Afghanistan sauf ceux qui vont y rester.

Les gens de gauche qui ont voté Hollande pour chasser Sarkozy pouvaient espérer que le nouveau président n’allait pas faire son Sarkozy en envisageant, chose dont il n’avait pas parlé aux Français quand il était candidat, d’aller détruire un pays plutôt qu’un autre (Il y a par là-bas du ménage à faire dans les Emirats arabes Unis, en Arabie Saoudite, au Maroc…).

Oui, les naïfs auraient pu espérer que le président « socialiste » allait demander une commission d’enquête internationale impartiale et dotée des moyens nécessaires, qui regarderait et dirait ce qui se passe réellement en Syrie.

Si remake du Timisoara roumain ou du bidonnage des Armes de Destruction Massives irakiennes, on ne bouge pas et c’est l’honneur du pays.
Si massacres (par les insurgés ou par le pouvoir) on consulte les Français :
« Il y a plein d’horreurs dans plein de pays (liste des pays). Dans lequel voulez-vous que la France aille faire la guerre en priorité ? »
Théophraste R. ( Pacifiste professionnel, carte N° 14-18).
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 21:48:46   

Une réserve à ce dernier article, comme l'indique le premier post de la série, la volonté d'intervention du PS en Syrie était manifeste avant les élections.
marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 21:55:51   

hollande fera mourrir des victimes innocentes,femmes,enfants et vieillards compris en intervenant en syrie..
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 21:56:34   

marquetalia a écrit :

sans compter que poutine va recevoir ahmadinejad en chine!


Les relations sino-russes sont au beau fixe, mais pas à ce point...
marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 22:01:09   

chine et russie sont appelées a s unir contre l impérialisme u.s et ses laquais indien et nippon.
Xuan
   Posté le 03-06-2012 à 23:07:10   

Dans le Quotidien du Peuple en Ligne, un officiel chinois s’interroge sur les dispositions du gouvernement socialiste envers la Chine.
Le passé des socialos démontre qu’ils ont toujours été hostiles à la Chine.
Cependant Sarkozy lui aussi a dit pis que pendre de la Chine, mais la réalité économique s’est cependant imposée aux monopoles impérialistes français, qui ont mis de l’eau dans leur vin.


Mise à jour 21.05.2012
Relations France-Chine : le changement c'est (vraiment) maintenant ?


Depuis quelques jours, la France a un nouveau Président et un nouveau Gouvernement. « Le changement, c'est maintenant » était le slogan de campagne de François Hollande ; le voilà élu, il va devoir désormais s'atteler à une tâche immense, à l'intérieur comme à l'extérieur. Nos colonnes ne sont pas l'endroit pour parler des affaires intérieures à la France, qui ressortent de la souveraineté de ce pays. Mais avec l'arrivée d'un nouveau Président en France, il est en revanche plus justifié de s'interroger sur l'avenir des relations franco-chinoises, un bilan et perspectives, en quelque sorte.

Les relations franco-chinoises sont très anciennes, tout le monde le sait, et le moins que l'on puisse dire est qu'elles ont connu des hauts et des bas, allant parfois même jusqu'à un affrontement armé, comme lors de la Seconde Guerre de l'Opium en 1860, le conflit franco-chinois de 1884-1885 ou de l'intervention lors de la Révolte des Boxers en 1900.
Tout cela est fort heureusement un passé révolu, et depuis les relations entre les deux pays ont connu des moments nettement plus favorables ; on se souvient de l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine dès 1964, qui fut à l'époque un évènement de portée mondiale, celui d'un partenariat stratégique global en 1997, ou encore l'Année Culturelle de la Chine en France en 2004, avec en point d'orgue un défilé chinois sur les Champs-Elysées.
Au quotidien, les relations tiennent, il faut bien le dire, un peu des montagnes russes, et notamment lors du quinquennat précédent, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, dont les prises de position en changement constant à l'égard de la Chine ont sinon irrité, tout au moins dérouté cette dernière, notamment après sa rencontre avec le Dalaï-Lama.
A cet égard, nombre de mes amis chinois, ou même des Chinois de rencontre, m'ont parlé avec une certaine nostalgie du Président Chirac, un homme qui « aimait la Chine, lui » . Sous-entendu, le Président Sarkozy n'aimait pas la Chine.
Je ne serais pas aussi catégorique, mais je dirais plutôt, et c'est le moins que l'on puisse dire, qu'il connaissait nettement moins bien l'Extrême-Orient, et en particulier la Chine, que son prédécesseur…

Mais que va être l'avenir de ces relations, avec l'arrivée d'une nouvelle équipe ? Certains en Chine, sont inquiets ; il est vrai que nouveauté et inconnu font souvent bon ménage, mais, plus que d'inconnu, je pense que certains Chinois sont préoccupés par le comportement passé de l'équipe qui est aujourd'hui au pouvoir, et je ne suis pas certain que le fait que François Hollande ait reçu l'Ambassadeur de Chine en France Kong Quan tout de suite après son élection dissipera le malentendu.
On ne saurait passer sous silence les déclarations pour le moins maladroites –argument électoral digne d'une campagne présidentielle américaine ou expression d'une pensée réelle, l'avenir nous le dira- si ce n'est agressives, à l'égard de la Chine. Je cite : « Je suis arrivé à un moment où je pense qu'il faut nommer l'adversaire … Il faudra le faire pour les Chinois. Le problème, il est chinois. Ils trichent sur tout … Il faudra ouvrir le conflit » . On ne saurait être plus clair…

Mais le problème est que François Hollande n'est pas le seul à afficher des positions hostiles à l'égard de la Chine dans l'équipe actuellement au pouvoir ; dès son élection, j'avais fait part de mes inquiétudes quant à cela auprès de mes amis chinois, qui ne savaient pas que des dirigeants du Parti Socialiste ont été nombreux à faire de même, et notamment celui qui est aujourd'hui Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault.
En ce domaine, son passif est assez chargé… qu'on en juge : il fut membre du Groupe d'études sur le problème du Tibet de l'Assemblée Nationale française (sic… il y a de quoi être stupéfait par l'existence même d'un groupe pareil, qui s'arroge le droit de discuter des problèmes intérieurs d'un pays souverain), il a poussé l'hostilité jusqu'à recevoir en grande pompe le Dalaï-Lama dans sa mairie de Nantes en 2008 et de pavoiser celle-ci avec le soi-disant drapeau tibétain.
Vous en doutez ? Alors allez sur Google et tapez par exemple « Nantes Ayrault Dalai », et vous verrez… ou regardez encore sur le site Désirs d'Avenir de Ségolène Royal, ancienne candidate aux présidentielles et candidate déclarée au poste de Présidente de l'Assemblée Nationale, un des plus hauts postes publics en France… on y lit nombre de passages hostiles à la souveraineté et à l'intégrité de la Chine –elle-même a rencontré le Dalaï-Lama en 2008- et notamment la demande écrite faite par le nouveau Premier Ministre français en 2008 souhaitant encore que ce soi-disant drapeau soit hissé sur le fronton de l'Assemblée Nationale française au passage de la flamme olympique, dans un geste qui aurait été une provocation et une humiliation pour la Chine, en soutien –je cite toujours- à « ces hommes courageux qui luttent contre l'oppression » et « aux victimes du régime chinois ». Je n'invente rien, et cela a de quoi nous inquiéter quant à l'avenir des relations franco-chinoises.
Tant de parti-pris, d'ignorance des réalités, d'ingérence dans les affaires intérieures ne présage rien de bon.
A moins que ces personnes, qui sont intelligentes, personne ne le conteste, ne réfléchissent un peu et adoptent une position plus réaliste.
Ni la France, ni la Chine, n'ont intérêt à ce que leurs relations se dégradent Le changement c'est maintenant ? Qui vivra verra…

Source: le Quotidien du Peuple en ligne
marquetalia
   Posté le 03-06-2012 à 23:38:13   

le "socialiste" delanoe a décoré il y a plusieurs années le dalai lama.
marquetalia
   Posté le 04-06-2012 à 00:29:57   

la france se retire graduellement du pacifique sud,il est peu probable qu elle participe a une action guerrière contre la chine aux cotés des etats unis;pékin ne revendique que taiwan,donc il est certain que washington veuille envahir la chine en l encerclant de toutes parts.
Xuan
   Posté le 04-06-2012 à 00:34:54   

Il a aussi décoré la mairie de Paris aux couleurs des féodaux esclavagistes tibétains, encourageant ainsi des fachos a agresser les porteurs de la flamme olympique dont l'athlète handicapée Jin Jing :


Manifestant tibétain essayant d'arracher la flamme des mains de la paralympique Jin Jing.
marquetalia
   Posté le 04-06-2012 à 00:37:29   

quand on pense que les trotskystes sont favorables a leur "cause tibétaine"....
marquetalia
   Posté le 04-06-2012 à 00:42:28   

par contre,hollande participera a une agression impétialiste contre la russie,le p"s" est favorable a la géorgie et aux séparatistes tchetchènes.
Xuan
   Posté le 05-06-2012 à 19:42:12   

A lire :

COMMUNIQUE DU ROCML FACE A LA MENACE
D’UNE INTERVENTION MILITAIRE DIRECTE CONTRE LA SYRIE

[post du 4 juin]
marquetalia
   Posté le 05-06-2012 à 20:17:33   

hollande veut intervenir pour renverser le régime laic syrien,mais pas pour déloger les djihadistes qui ont fait main basse sur le mali,menacant toute la région;qui sait,peut etre que des mercenaires européens se chargeront d écraser AQMI a tombouctou?
marquetalia
   Posté le 05-06-2012 à 22:40:35   

a ce que je sache,les miliciens d AQMI sont d obscurantistes et sanguinaires bourreaux,rien a voir avec les joyeux guérilleros de l ezln au chiapas...
Xuan
   Posté le 09-06-2012 à 22:34:51   

Cet article positif dans l'Humanité, paru le 8 juin, ne reprend pas l'hystérie belliciste des médias.
Ce n'est pas le premier qui s'oppose à une intervention militaire.
Celui-ci donne la parole à Georges Corm, économiste et historien libanais, ancien ministre des Finances (1998–2000) de la République libanaise.
Il est interrogé par Pierre Brabancey.


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l'Humanité des débats. L'entretien

Georges CORM : «L’instrumentalisation du religieux, poison récurrent du Moyen-Orient»

Les peuples acteurs du printemps arabe se trouvent maintenant confrontés à une contre-révolution dans laquelle s’investissent le triptyque Arabie saoudite-Qatar, États-Unis, Union européenne et les mouvances islamistes. C’est ce qu’explique Georges Corm, spécialiste de la région. L’économiste et historien libanais revient aussi sur la complexe situation syrienne.

Quel bilan tirez-vous de ce que l’on appelle les printemps arabes ?

Georges Corm. Il s’est effectivement passé de grands événements depuis un an et demi. Ce que j’ai appelé révolte arabe, plutôt que révolution, s’est déroulé en plusieurs phases. D’abord lorsque toutes les sociétés arabes, au cours de janvier, février et début mars 2011, se retrouvent dans la rue, toutes tranches d’âges et toutes classes sociales confondues, pour contester les pouvoirs en place. Elles dénoncent tout à la fois l’autoritarisme politique et le manque de liberté mais, surtout, les conditions socio-économiques et, notamment, le très fort taux de chômage qui caractérise les économies arabes. Celui-ci atteint les 30% chez les 15-24 ans. Il y avait donc à la fois une demande de dignité sociale et une demande de libéralisation politique. Ces mouvements, qui se sont pratiquement déroulés d’Oman jusqu’à la Mauritanie, ont inspiré aussi différents mouvements européens contestant le néolibéralisme, les politiques d’austérité, la montée du chômage, la précarité de l’emploi des jeunes… On a eu là un très beau moment où les deux rives de la Méditerranée se sont mises à l’unisson pour contester des pouvoirs en place.

Dans une deuxième étape, malheureusement, va se réaliser ce qu’on peut appeler la contre-réaction. L’acte le plus extraordinaire, même si les médias occidentaux en ont très peu parlé, a été l’entrée des troupes saoudiennes à Bahreïn, pour mettre au pas les manifestants qui campaient sur la principale place de la capitale, Manama. Il y a un second dérapage qui a lieu au Yémen (où il faut saluer le rôle capital des femmes dans les manifestations), avec un président, Ali Abdallah Saleh, manifestement soutenu par l’Arabie saoudite. Par la suite, la situation va dégénérer à la fois en Libye et en Syrie. En Libye, il y a l’intervention de l’Otan, avec des bombardements massifs dont on peut se demander s’ils étaient vraiment nécessaires pour chasser le dictateur libyen.

Que se passe-t-il exactement en Syrie ?

Georges Corm. En Syrie, la bataille se déroule sur trois niveaux. Il y a des questions purement locales avec, là aussi, une détérioration des conditions socio-économiques, notamment dans les campagnes. Mais le pouvoir s’est mis dans une posture de déni de ce qui se passe chez lui.
La question va ensuite devenir régionale avec des interventions extrêmement brutales de la part du Qatar, de la Turquie et de l’Arabie saoudite. Des pays qui entendent donner des leçons de démocratie au régime syrien !
Enfin, le niveau international où brusquement la Chine et la Russie se révoltent contre l’instrumentalisation du Conseil de sécurité de l’ONU par les États-Unis et leurs alliés.
À ce moment-là, la bataille pour la Syrie devient emblématique d’une volonté de briser l’unilatéralisme américain, européen et des pays de l’Otan dans la gestion de la planète. Donc, la situation syrienne devient extrêmement compliquée.

Où se trouve la solution ?

Georges Corm. Aujourd’hui, il n’y a pas de solution au problème syrien !
Vous avez une guerre médiatique, une guerre des images qui est presque sans précédent dans l’histoire des médias où l’on n’a que la thèse du Qatar, de l’Arabie saoudite, des États-Unis, de la France et des autres pays européens.
Ce que peut dire le régime politique n’est pas entendu du tout. Bien sûr, même si l’on n’a pas de sympathie pour le régime syrien, ce que je comprends parfaitement, il faut quand même, dans une situation qui est déjà une guerre civile ouverte, écouter ce que disent toutes les parties et pas une seule, si on veut aller vers l’apaisement.
J’ai dit déjà qu’il fallait distinguer les plans local, régional et international concernant le problème syrien.

Au niveau local, vous avez deux types d’oppositions qui sont très différentes l’une de l’autre et qui s’écartent de plus en plus.

Vous avez l’opposition dite de l’intérieur, qui est constituée de très nombreux militants de la première heure opposés au régime, qui ont pu faire parfois plus de dix ans, quinze ans ou vingt ans de prison, tel l’ancien dirigeant communiste Riad Al Turk qui a passé dix-huit ans en isolement.
Cette opposition intérieure ne se laisse pas prendre dans les filets des diplomaties occidentales, comme le fait l’opposition de l’extérieur. Le régime a fait des ouvertures, timides, insuffisantes, mais il en a fait. Il a même organisé une séance de dialogue national qui, malheureusement, est restée sans lendemain. Puis, à l’automne dernier, il a permis à l’opposition de se réunir dans les faubourgs de Damas sans que personne ne soit emprisonné.

L’opposition externe est composée de réfugiés politiques ou tout simplement de Syriens établis à l’étranger qui ne se sont pas - pour certains - directement frottés à la rugosité du régime puisqu’ils étaient dehors, et qui se sont tout de suite laissé prendre dans les filets, notamment de la diplomatie turque puis de la diplomatie française, puisque deux figures majeures de cette opposition de l’extérieure sont Burhan Ghalioun, universitaire bien connu en France, et Basma Kodmani, qui a été chercheur à l’Ifri pendant de longues années.

Et vous avez des Frères musulmans et des personnalités très hétéroclites, dont souvent on entend parler pour la première fois, qui n’ont pas vraiment de passé politique.

Vous avez un Observatoire des droits de l’homme qui s’est mis en place à Londres et qui n’est pas directement sur le terrain.
Vous avez cette impression de désordre extraordinaire.

On a bien vu aussi de quelle manière ils étaient instrumentalisés avec la constitution d’un groupe dit des «amis de la Syrie», qui s’est réuni en Tunisie d’abord puis en Turquie, maintenant aux États-Unis et bientôt en France.

Le Conseil national syrien (CNS), qu’a créé cette opposition à l’étranger, est paralysé aussi par les querelles internes.

Par ailleurs, il semble n’avoir aucune influence sur ce qu’on appelle l’Armée syrienne libre (ASL) qui reçoit massivement des armes et une bonne partie d’entre elles à partir du Liban.


Le deuxième volet est évidemment le volet régional. Il n’est un secret pour personne que la diplomatie de l’Otan a un objectif majeur et massif, dissuader l’Iran d’enrichir de l’uranium, couper les liens de la Syrie avec l’Iran et du Hezbollah avec l’Iran.
Et, évidemment, assurer la sécurité d’Israël puisque le Hezbollah, par deux fois, a réalisé des exploits militaires contre l’armée israélienne, l’obligeant à se retirer du sud du Liban après vingt-deux ans d’occupation, en 2000, et l’empêchant de revenir réoccuper cette même zone en 2006.
Le Hezbollah est d’une certaine façon une puissance militaire considérée comme extrêmement dangereuse pour l’État d’Israël.
Donc, l’objectif de la bataille pour la Syrie au niveau régional est évidemment, en cas de changement de régime, de couper l’approvisionnement en armes du Hezbollah à partir de l’Iran, de séparer la Syrie de l’Iran, et donc d’affaiblir considérablement l’Iran en attendant qu’on puisse opérer un changement de régime à Téhéran.


L’aspect international maintenant.
La Russie et la Chine estiment que le Moyen-Orient est un carrefour géographique et stratégique trop important - il représente le plus grand réservoir d’énergie du monde - pour qu’ils le laissent à une gestion exclusive des États-Unis et des membres de l’Otan.
Ils ont donc décidé de miser le tout pour le tout pour saper l’unilatéralisme américain et européen au Moyen-Orient.
En tout cas, ils ne veulent pas les laisser mettre la main sur l’ensemble de la région parce qu’on sait très bien, ici, que les mouvances de type Frères musulmans et fondamentalistes ont donné plus d’un signal aux gouvernements occidentaux sur le fait qu’ils n’étaient pas hostiles à l’Occident. Ils ne parlent pratiquement pas de la question palestinienne, de la souffrance des Palestiniens. Ils sont très souvent néolibéraux en matière de doctrine économique.
Vous avez donc cette alliance qui est en train de se cimenter très fortement : Arabie saoudite-Qatar, États-Unis-Europe et forces islamiques diverses sur le terrain dans les pays qui ont connu des révolutions. Voilà où nous en sommes.

La crise syrienne va-t-elle affecter durablement le Liban ?

Georges Corm . Il était clair qu’il serait affecté, notamment à partir du moment où la Turquie ayant largement fait marche arrière par rapport aux positions d’avant-garde qu’elle avait prises sur la question syrienne, on s’est tourné vers le Liban.
Pays où les mouvements dits djihadistes ou takfiristes sont en train de prospérer, toujours avec des aides en provenance d’Arabie saoudite et du Qatar, et qui a une frontière commune avec la Syrie, notamment au nord du Liban, qui est à moins de 30 kilomètres de la ville de Homs.
On savait, depuis des mois déjà, que des combattants en armes partaient vers les éléments armés syriens anti-régime.
Ce qui explique que la bataille de Homs ait été aussi longue. Il est clair que le nord du Liban sert de couloir pour ravitailler en armes les insurgés syriens.

Quel est le rôle du Qatar et de l’Arabie saoudite ?

Georges Corm. Dans le cadre de la contre-réaction, on a une constellation qui est très claire :
les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), à la tête desquels se trouvent la très puissante Arabie saoudite et le très dynamique Qatar qui, brusquement, est partout.
Cette coalition est composée de ces États qui financent très généreusement, depuis des décennies, toutes les mouvances de type fondamentaliste (salafistes, Frères musulmans…), qui vont les pousser à l’occasion des élections, en Tunisie puis en Égypte.
Finalement, on assiste au rapt de ces deux révolutions.
C’est d’ailleurs au moment de cette opération de contre-révolution que le Conseil de coopération du Golfe invite les deux autres monarchies arabes, la jordanienne et la marocaine, à devenir membres du CCG.
C’est ainsi que, finalement, s’organise toute cette contre-réaction qui rassemble Arabie saoudite, Qatar, Frères musulmans, États-Unis et Europe, là pour confisquer les révolutions.
On a d’ailleurs vu, au mois de mai02011, le sommet du G8, qui s’est tenu à Deauville, consacrer une grande partie de ses délibérations à soi-disant appuyer les révoltes arabes.

Ce sommet est passé assez inaperçu alors que tout le monde aurait dû lire attentivement le document du Fonds monétaire international (FMI) qui y a été soumis et approuvé.
Il prévoit 30 milliards de dollars d’aide aux deux révolutions, égyptienne et tunisienne, lesquelles aides sont conditionnées, comme d’habitude, par encore plus de réformes de type néolibéral, c’est-à-dire les réformes mêmes qui ont fini par mettre les Égyptiens et les Tunisiens dans la rue !

Peut-on dire que la stratégie des États-Unis est une stratégie pragmatique, prête à composer avec qui prendra le pouvoir pour autant que leurs affaires continuent ?

Georges Corm.
La stratégie américaine est toujours dans le sillage de la politique néoconservatrice de George W. Bush.
C’est un remodelage du Moyen-Orient qui convient et tranquillise les États-Unis et sécurise définitivement l’État d’Israël sans que ce dernier n’ait à faire des concessions douloureuses. Quiconque aurait écouté attentivement le discours de Barack Obama au Caire, en juin 2009, aurait compris que, en dépit de la citation de quelques versets du Coran et de quelques paroles aimables sur la souffrance des Palestiniens et sur la protection des minorités, il continuait sur la même ligne que son prédécesseur, à part sur l’Irak où il a accéléré le retrait pour mieux se concentrer sur l’Afghanistan.
Le rêve d’un Moyen-Orient totalement soumis aux intérêts géostratégiques et économiques de l’Occident politique, qui est incarné par l’Otan, est toujours là. La politique des États-Unis est une politique visant à créer le maximum de dissensions entre sunnites et chiites à l’échelle régionale.
Nous en souffrons au Liban, en Syrie, à Bahreïn, partout où vous avez des groupes musulmans qui ne sont pas sunnites mais qui peuvent être alaouites, chiites de différentes obédiences. Au Moyen-Orient, malheureusement, l’instrumentalisation du religieux est installée depuis bien longtemps.

Une voix originale
La voix de Georges Corm, économiste et historien libanais, est d’autant plus intéressante qu’elle tranche souvent avec le politiquement correct de nombreux analystes, qu’ils soient américains, européens ou même arabes. Auteur de nombreux ouvrages de référence sur la question moyen-orientale – citons l’indispensable Proche-Orient éclaté (Gallimard) et Orient-Occident, la fracture imaginaire (La Découverte). De Beyrouth, où il enseigne à l’université Saint-Joseph, dans un pays multiconfessionnel, il ne pouvait que s’intéresser également à la Question religieuse au XXIe siècle (La Découverte). On lui doit aussi le Nouveau Gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs, toujours aux éditions La Découverte. Il vient d’actualiser un ouvrage là encore indispensable à qui veut comprendre le pays du Cèdre, le Liban contemporain : histoire et société (La Découverte, 2012), où il analyse finement les évolutions récentes de ce pays, les tensions auxquelles il est soumis et surtout, au regard de l’histoire, ébauche les chemins possibles, hors des impasses actuelles où mène le confessionnalisme omniprésent.


Source : l'Humanité
J. Tourtaux


Edité le 09-06-2012 à 22:37:49 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-07-2012 à 13:23:47   

Hollande fait l'éloge d'un terroriste israélien


Il n’aura pas fallu longtemps à Hollande pour donner une preuve de son alignement sur la politique de l’État d'Israël dans ce qu'elle a de pire, faisant au moins jeu égal dans ce domaine avec son prédécesseur Sarkozy.

En témoigne, le communiqué publié par Élysée à l’annonce du décès d’ Yitzhak Shamir , ancien Premier ministre israélien. [1]

Nationaliste extrémiste, Yitzhak Shamir a commencé sa carrière dans les rangs du « groupe Stern », une organisation terroriste spécialisée dans les attentats contre les civils palestiniens, lors de l’intifada de 1936-39.

Shamir fut également de ceux qui, au début de la Deuxième guerre mondiale, cherchèrent à nouer une alliance avec l’Allemagne nazie, une fois celle-ci en guerre avec la Grande-Bretagne (puissance mandataire de la Palestine), au motif que « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».

On lui doit aussi l’assassinat en septembre 1948 de Folke Bernadotte, un diplomate chargé par les Nations-Unies d’une mission de médiation entre les armées arabes et israéliennes.

Quand l’Etat d’Israël voit le jour, Shamir incorpore les services secrets (le Mossad) puis commence une carrière de politicien qui le voit diriger le gouvernement à deux reprises, en 1983-1984 puis de 1986 à 1992, sous les couleurs du Likoud, un parti de la droite sioniste.



Source : CAPJPO-EuroPalestine, 2 juillet 2012

[1]http://www.elysee.fr/president/les-actualites/communiques-de-presse/2012/communique-deces-de-m-yitzhak-shamir.13523.html


Jean-Pierre Dubois - blanqui.29@orange.fr


Source : Le Petit Blanquiste
Xuan
   Posté le 07-08-2012 à 00:34:31   

Hollande reçoit normalement le roi Hamed ben Issa Al Khalifa de Bahreïn le 23 juillet


Xuan
   Posté le 07-08-2012 à 01:42:28   

A lire, un nouvel article du Petit Blanquiste :
Le Parti socialiste et l'impérialisme

« Le Parti socialiste a toujours soutenu ou conduit les aventures militaires de l’impérialisme français...»

rappelle cette constante en reprenant quelques exemples depuis la 2e guerre mondiale.
Xuan
   Posté le 12-08-2012 à 23:31:17   

Le réseau Voltaire demande à Hollande d'intervenir pour la libération de la journaliste syrienne Yara al Saleh-Abbas dans cet article :
URGENT - M. Hollande, cessez de soutenir le terrorisme, libérez Yara !


Edité le 12-08-2012 à 23:33:27 par Xuan


Xuan
   Posté le 14-08-2012 à 15:30:40   

On notera l'extrême neutralité où se tient l'Humanité dans ses articles successifs sur la Syrie.
Xuan
   Posté le 16-08-2012 à 20:31:22   

Finalement Hollande n'aura pas besoin de faire jouer ses relations : l'armée syrienne vient de libérer Yara al Saleh-Abbas.
Xuan
   Posté le 21-08-2012 à 15:49:37   

Le Petit Blanquiste m’enlève les mots de la bouche ; je ne sais pas comment qualifier la fatwa lancée par Fabius contre un officiel étranger, véritable appel au meurtre après l’échec de sa stratégie de guerre par procuration.
L’impérialisme français est fauteur de guerre et menace la paix mondiale.



19 août 2012
Fabius, dégage !



Tout comme son ami BHL, Fabius fait une fixation sur la Syrie.

Il ne se passe un jour sans qu'il nous gratifie d’une déclaration enflammée poussant au renversement du gouvernement de ce pays souverain.

Alors que le Conseil de sécurité, grâce à l’opposition de la Russie et de la Chine, n’autorise ni l’intervention ni la mise en cause de la légitimité de Bachar al-Assad, Fabius se conduit comme un extrémiste dangereux.

Rompant avec son style de grand bourgeois, il exige que « le tyran dégage au plus tôt » ou, encore, appelle implicitement à son assassinat. « Bachar al-Assad ne mérite pas d’être sur la terre » , a-t-il déclaré récemment.

En vérité, ce discours virulent vise à masquer toutes les opérations qui se déroulent en coulisse pour attiser le conflit sur le territoire syrien, en particulier l’infiltration de milliers de mercenaires préalablement entraînés et armés par la Turquie, les monarchies du Golfe et les services spéciaux occidentaux, notamment le service action de la DGSE française.

L’armée syrienne n’affronte pas « son peuple » mais ces supplétifs de l’OTAN, laquelle, faute de pouvoir le faire directement, organise une intervention par procuration.

En sachant que, par ailleurs, les services de l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées françaises, travaillent sur des scénarios d’intervention en Syrie qui semblent écarter un engagement au sol mais retiennent l’option de frappes aériennes et d’actions des forces spéciales clandestines sur le terrain. Comme en Libye.

Quand on sait ce qu’a coûté au peuple libyen les bombardements « humanitaires » de nos forces aériennes et navales, il y a de quoi se révolter.

L'agression contre la Syrie est déjà une réalité. Il faut faire en sorte qu'elle cesse et empêcher qu'elle ne s'aggrave par une intervention militaire directe.
Xuan
   Posté le 28-08-2012 à 17:01:03   

Al Manar reprend un article du Monde rédigé par un officier en retraite, qui éclaire l'attitude de l'impérialisme français, singulièrement aligné sur les déclarations de Clinton :



Personne ne peut être indifférent au drame qui se déroule en Syrie. Aussi, en raison de l’exemple libyen, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une intervention militaire. Certains réclament la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires, comme cela avait été demandé par le Conseil de sécurité de l’ONU en 1990 pour libérer le Koweït ou en 2011 pour protéger les populations que Mouammar Kadhafi voulait massacrer. Mais pour que l’aviation puisse détruire les chars ou les pièces d’artillerie menaçant les civils, il faut qu’elle ait au préalable la maîtrise du ciel, c’est-à-dire mis hors de combat batteries sol-air et chasseurs ennemis.

Dans le cas libyen, ce n’était pas trop difficile car la force aérienne du dictateur était peu opérationnelle et ses moyens terrestres de défense contre avions ont été rapidement détruits. Pour la Syrie, la chanson n’est pas la même. Son armée de l’air totalise environ 500 avions de combat, soit deux fois plus que la nôtre ; bien que seulement une partie d’entre eux soit moderne, leur nombre et la qualité d’un entraînement conduit en vue d’une guerre éventuelle avec Israël en font un adversaire sérieux. Nous ne sommes pas de taille à l’affronter. En juin dernier, quand les Turcs ont voulu tester la défense aérienne syrienne (pour tout expert en la matière, c’est une évidence à l’examen des trajectoires publiées) la réaction ne s’est pas fait attendre et l’appareil a été abattu. Pour venir à bout aujourd’hui de l’aviation de Bachar el-Assad, il faudrait employer toute la machine de guerre américaine et utiliser les aéroports de Grèce et de Chypre, voire du Moyen Orient.

Pour la Libye, c’est notre armée de l’air seule qui a conduit le premier raid de libération de Benghazi. Si l’aide américaine a été indispensable pour la poursuite de la guerre, nous n’en avons pas moins effectué près du quart des missions de protection de la population menacée par Kadhafi, nous plaçant ainsi au premier rang de la coalition. Face à la Syrie, nous ne serions qu’une petite force d’appoint placée sous les ordres de Washington ; ce ne serait pas très glorieux.

Quant à la zone d’exclusion aérienne réclamée par d’autres, elle pose exactement le même problème car pour détruire les appareils de Damas en vol, il faut une maîtrise du ciel encore plus parfaite !

Il m’a paru étonnant que ce point de vue n’ait pas été davantage émis. Mais il y a à cela une bonne raison : ce serait reconnaître la faiblesse de notre aviation militaire. Lors de la première guerre du Golfe en 1991, l’armée de l’air française disposait de 450 avions de combat auxquels s’ajoutaient 32 Mirage IV de la force aérienne stratégique. Le livre blanc en vigueur ramène ces moyens à 230 Mirage 2000 ou Rafale dont les vecteurs nucléaires. La déflation de l’aéronautique navale a été similaire. Les budgets militaires de la France sont ainsi passés en 20 ans de 3% du PIB à 1,5% ; ils ont été chaque année la variable d’ajustement des finances publiques assortie de la promesse de jours meilleurs prochains … lesquels ne sont toujours pas là.

Mais il est impossible aujourd’hui aux pouvoirs publics de proclamer cette faiblesse : la conclusion serait immédiate, le budget de la défense deviendrait prioritaire ce qui serait contradictoire avec les engagements du Président de la République.

Alors, finalement, le « niet » de Vladimir Poutine est bien pratique : il évite de poser les vraies questions.

Le général Jean Fleury a été Chef d'état-major de l'armée de l'Air (24 avril 1989 - 1er décembre 1991)

(Opinion- revue de presse – Le Monde – 24/8/12).

Publié le 25 août par Palestine-Solidarité avec l'aimable autorisation de Gilles Munier



Edité le 28-08-2012 à 17:03:20 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-09-2012 à 23:37:31   

Interview Fabius - Bourdin sur la Syrie.
A noter : Fabius ne répond pas à la question "si Israël attaquait l'Iran vous condamneriez ?"

Ainsi Fabius apporte son soutien ouvert à une intervention militaire d'Israël.
marquetalia
   Posté le 03-09-2012 à 23:42:53   

imaginons que tel aviv rase de la carte teheran en y lancant une bombe atomique;quelle serait la réacton des chancelleries occidentales?
Xuan
   Posté le 04-09-2012 à 08:59:48   

Est-ce que les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki posent des problèmes de conscience à l'impérialisme occidental ?

Regarde la vidéo dans le post précédent, où Fabius parle de "riposte massive et foudroyante", il apporte la réponse à ta question à la fin de l'interview :

"cela victimiserait l'Iran !"


Cela signifie que des morts iraniens ne comptent pas pour lui.
Et cela donne une idée de ses préoccupations humanitaires au passage.

Mais ça ne ne doit pas nous surprendre, est-ce que nos ministres, nos politiciens bourgeois et nos journalistes se sont émus du bombardement de Syrte par l'armée française, l'an dernier ?
Comme j'avais comparé les bombardement français à ceux de la légion Condor sur Guernica, j'avais reçu cette réponse du Parisien :

Bonjour Xuan,
Votre message et/ou contenu n'a pas été publié. En effet, après relecture et avant la mise en ligne, l'équipe du Parisien/Aujourd'hui en France a considéré qu'il était contraire à la ligne de conduite de notre site internet .
Cordialement
L'équipe de modération leparisien.fr


Les choses sont donc claires et tu as la réponse à ta question.
marquetalia
   Posté le 04-09-2012 à 10:25:09   

donc il faut s attendre à un déluge de feu impérialiste contre l iran.
Xuan
   Posté le 04-09-2012 à 13:36:08   

Ou bien Israël bluffe, ce ne serait pas la première fois.

Quoi qu'il en soit, tout ceci montre que la sauvagerie des terroristes et des égorgeurs islamistes n'arrive pas à la cheville de la cruauté des puissances impérialistes .

Les fous d'Allah fanatisés braillent Allah Akbar sans arrêt en brandissant leurs kalachnikovs, ils sont sectaires, oppriment les femmes et tuent des centaines d'innocents.

Les impérialistes sont civilisés, cultivés, tiennent des propos diplomatiques et n'ont que la liberté et l'amour de l'humanité à la bouche.
Mais eux n'ont aucun scrupule à faire massacrer des centaines de milliers d'innocents lorsque leurs intérêts sont en jeu.
Il ne faut jamais le perdre de vue la sauvagerie de la classe bourgeoise.
marquetalia
   Posté le 04-09-2012 à 13:47:40   

les peuples d orient ont le choix entre la peste u.s et le choléra djihadiste,maintenant,des salafistes en égypte proposent de détruire les pyramides,sans doute inspirés par leurs confrères au mali,où une nouvelle ville est tombée aux mains des islamistes.tout cela ne fait que aggraver l islamophobie en occident,et israel en tire le bénéfice d un soutien inconditionnel,et permet de ranger toutes les insurrections du tiers monde qui s opposent à l impérialisme-les farc,l eln,l ezln,le pkk-aux cotés d al qaeda-al cia?-j ai lu que le front polisario est proche d aqmi;surement de la propagande pour justifier l expulsion des sahraouis diabolisés...à cause des djihadistes!et la problématique va s aggraver,tout le maghreb et le machrek commencent à tomber sous la coupe des intégristes,tout le sahel,du pain béni pour les sionistes,les images des atrocités perpetrées par les islamistes permettent en retour a israel de se présenter comme un "rempart" de l occident,justifiant ainsi la colonisation ethnique en palestine.les djihadistes font le jeu du "eretz israel",en plus d égorger les minorités religieuses et sexuelles,certainement les syndicalistes et forces progressistes;ce qui n est pas le cas de la syrie d assad,dernier régime laic au moyen orient,qui deviendra une théocratie à cause des laurent fabius et autres francois hollande-c est le comble,des socialos probablement proches des loges maconniques appuient des intégristes!on aura tout vu...-


Edité le 04-09-2012 à 14:02:04 par marquetalia


Xuan
   Posté le 09-09-2012 à 23:10:27   

L'impérialisme français arme le terrorisme en Syrie



La voix de la Russie titrait vendredi

Syrie : La France outrepasse son droit

De source diplomatique, la presse anglophone annonce depuis hier que la France fournit désormais une aide beaucoup plus concrète que celle annoncée par le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius. Depuis une semaine, la France serait passée à la vitesse supérieure ne se contentant plus seulement de lui fournir quelques moyens de téléphonie comme il était annoncé précédemment.
[…] l’aide qui est apportée depuis environ une semaine est une aide financière sonnante et trébuchante et également une aide en armement antiaérien. Cette information correspond d’ailleurs sans surprise à l’annonce qui a été faite ces jours-ci de la destruction par les rebelles de deux avions de l’Armée de l’Air syrienne par leurs propres moyens. Cette aide serait distillée à 5 groupes se trouvant dans des zones contrôlées ou occupées par les forces rebelles dans trois provinces dont celle d’Alep, cite une source anonyme…
Xuan
   Posté le 10-09-2012 à 09:33:09   

COMITÉS SYRIE / LA FRANCE SUR LA ROUTE D’UNE NOUVELLE AVENTURE COLONIALE EN SYRIE


par SYRIA COMMITTEES - COMITES SYRIE, jeudi 6 septembre 2012, 23:59 •

Luc MICHEL pour les Comités Syrie / Syria Committees
Avec PCN-SPO - AP - Reuters / 2012 09 06 /

Pauvre France! Après les «néo-conservateurs à passeports français» de Sarkozy, voici la «gauche américaine» de Hollande. Sans oublier les "Verts-Kakis" de Cohn-Bendit (l'aile soit-disant écologiste du parti américain en Europe) (1) et les influents "Likudniks à passeports français» , comme l'infâme BHL, le lobbyiste sioniste Bernard-Henry Levy ...

Le parti de la guerre et de l'agression coloniale dirige la France. Après l'agression en Libye et en Côte-d'Ivoire, les Français de l'OTAN ont soif de sang en Syrie maintenant!

La France est l'ancienne puissance coloniale de la Syrie et a déjà bombardé Damas à deux reprises, en 1926 et 1945, pour briser des luttes anti-impérialistes de masse et sauvegarder ses intérêts au Levant.

Sans honte, le soi-disant " Conseil national syrien " et son aile armée l’ASL utilisent pour drapeau l’ancien drapeau colonial de la Syrie - bandes verte, blanche et noire, avec des étoiles rouges - sous le mandat colonial français. La voix de son maître. Ou son drapeau ...

PREPARATIFS POUR UNE INTERVENTION ARMEE FRANCO-BRITANNIQUE EN SYRIE. VERS UN NOUVEAU « SUEZ » ?


Les préparatifs pour évincer Assad sont bien avancé. Lundi, le Ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, figure clé de la « gauche américaine » , l’aile sociale-démocrate du « parti américain » en France, a menacé la Syrie d'une intervention militaire dans une interview à la Radio française. Répétant mot pour mot les avertissements précédents par le président américain Barack Obama au sujet des pseudo « armes de destruction massive syriennes » , il a dit que si la Syrie utilisait des armes chimiques ou biologiques "notre réponse ... serait massive et cinglante." Il a déclaré que les puissances occidentales seraient prêtes à "intervenir" immédiatement. Fabius a ajouté que la France " discute cela notamment avec nos partenaires français et anglais." Souvenez-vous de l'agression de Suez en 1956 par les Français et les Britanniques, avec Tsahal comme alliée ...

Dix ans seulement après la tristement célèbre affaire similaire de l'Irak en 2002 et le «Downing Street Memo" (*), les médiamensonges sur les «armes de destruction massive» sont le même faux prétexte et Fabius et son maître Obama suivent le même chemin ...

L’INGERENCE FRANCAISE S’EXERCE DEJA OUVERTEMENT EN SYRIE


La France a commencé à « aider des zones contrôlées par les insurgés en Syrie afin que ces "zones libres" puissent s'auto-gérer » , et « réfléchit à la possibilité de leur fournir des armes afin de les protéger des attaques gouvernementales » , selon une source diplomatique à Paris. En fait l’organisation de la sécession de régions soustraites à l’autorité de Damas, sur le scénario de « Benghazi syriens » .

La France a en effet commencé à « aider des zones contrôlées par les insurgés en Syrie » afin que ces "zones libres" (sic) puissent s'auto-gérer, et « réfléchit à la possibilité de leur fournir des armes afin de les protéger des attaques gouvernementales » , a indiqué mercredi une source diplomatique au Quai d’Orsay.

Paris avait déjà indiqué la semaine dernière « avoir identifié des zones dans le nord, le sud et l'est de la Syrie n'étant plus sous le contrôle du régime de Bachar al Assad » , ce « qui laisse une chance aux communautés locales de se gérer elles-mêmes sans ressentir le besoin de fuir le pays » (resic). L’Armée Arabe Syrienne concentre en effet ses efforts sur le nettoyage des grandes villes et des zones stratégiques (grand axes, bases militaires, zones industrielles, etc). Il sera temps ensuite de reprendre le contrôle des autres.

Paris, qui a promis la semaine dernière une « aide supplémentaire de 5 millions d'euros pour les Syriens » (sic), a « commencé vendredi dernier à distribuer assistance et argent » à cinq « autorités locales » - des gangs djihadistes de la pseudo ASL - « dans les provinces de Daïr az Zour, Alep et Idlib » , a précisé la même source. Il s’agit surtout de soulager les turcs de l’AKP et, sous prétexte de « protéger les civils » , de les dissuader d'aller trouver refuge en Turquie.

FOURNITURES D’ARMES ANTI-AERIENNES ET ZONES D’EXCLUSION AERIENNES AU PROGRAMME DES IMPERIALISTES DE PARIS


De même source, on reconnaît « que certaines zones essuient encore des bombardements sporadiques, mais qu'il y a peu de chances que les forces de Bachar al Assad en reprennent le contrôle » (sic). On indique aussi que « les habitants (resic) de ces zones ont demandé des armes antiaériennes ». « C'est un sujet sur lequel nous travaillons sérieusement, mais qui a des implications graves et compliquées. Nous ne le sous-estimons pas » , a déclaré cette même source.

« Des zones d'exclusion aérienne surveillées par des avions étrangers pourraient protéger les territoires contrôlés par les insurgés » , commente Reuters (resic), mais il est très peu probable que le Conseil de sécurité des Nations unies, où la Chine et la Russie font toujours blocage, autorise une mission de ce genre.

La France pourrait par ailleurs « revoir sa position actuelle, partagée par les puissances européennes, qui la conduit à ne pas donner d'armes à l'Armée syrienne libre », dit-on à Paris. Alors que l’OTAN et les Qataris fournit celles-ci depuis mars 2011. Paris qui est par ailleurs en aveux sur ce sujet : « Ce n'est pas simple. Il y a eu des transferts d'armes qui ont fini par se retrouver en plusieurs endroits comme au Sahel » , a expliqué la source du Quai d’Orsay.

Le bon temps des colonies, une nostalgie pas encore éteinte à Paris …

LM

English summary on :

http://www.elac-committees.org/2012/09/06/syria-committees-france-on-the-road-of-a-new-colonial-adventure-in-syria/

Notes:

(1) Luc MICHEL, SYRIE : LES VERT-KAKIS FRANCAIS APPELLENT A L’AGRESSION ARMEE DIRECTE DE L’OTAN !
http://www.elac-committees.org/2012/08/28/pcn-info-syrie-les-vert-kakis-francais-appellent-a-l%e2%80%99agression-armee-directe-de-l%e2%80%99otan/

(2) # PCN-SPO / ANALYSIS / AFTER IRAQ, SYRIA ??? … JULY 23, A DAY OF INFAMY!
http://www.facebook.com/notes/pcn-ncp-press-office-service-de-presse-du-pcn/-pcn-spo-analysis-after-iraq-syria-july-23-a-day-of-infamy/400038900061068

Sources :
https://www.facebook.com/notes/syria-committees-comites-syrie/-comit%C3%A9s-syrie-la-france-sur-la-route-dune-nouvelle-aventure-coloniale-en-syrie/498484790180276
http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-comites-syrie-la-france-sur-la-route-d-une-nouvelle-aventure-coloniale-en-syrie-109919353.html


Edité le 10-09-2012 à 13:20:45 par Xuan


Finimore
   Posté le 11-09-2012 à 06:35:53   

Il faut préciser que Luc Michel est le responsable du groupe fasciste PCN.
Xuan
   Posté le 11-09-2012 à 11:10:48   

Merci pour cette précision que je n'avais pas vérifiée.

Le PCN prêche le "national-communisme" et un nationalisme européen opposé aux USA.
Il donne aussi des conseils de léninisme au PTB..! mais vise une société au-dessus des classes, un capitalisme éclairé ... ben tiens.

Sauf sur la question européenne où ils sont actuellement divisés, les différents courants national-socialistes représentent un courant bourgeois qui s'oppose à l'impérialisme US, tandis que les courants politiques des monopoles au pouvoir privilégient l'alliance avec lui.
Ceci est un reflet des rapports dialectiques entre l'empire européen en cours d'intégration et l'hégémonisme US en déclin.
marquetalia
   Posté le 11-09-2012 à 11:53:09   

le PCN soutient la turquie,niant l oppression des kurdes et la répression contre le glorieux PKK.


Edité le 11-09-2012 à 11:54:04 par marquetalia


Xuan
   Posté le 13-09-2012 à 00:01:01   

Le courant souverainiste bourgeois opposé à l'hégémonisme US comprend aussi le site InfoSyrie animé par le journaliste Louis Denghien
Ce site vient de lancer un appel à manifester de la place St Michel au Panthéon, sous le mot d’ordre « vive la Syrie souveraine, à bas l’ingérence et la désinformation, la Syrie ne sera pas un nouvel Irak ! »
La manifestation initiale était prévue des Invalides au Quai d'Orsay, mais la préfecture a fait déplacer le parcours.

Il est lamentable que des souverainistes bourgeois, gaullistes, voire d'extrême droite soient seuls à battre le pavé contre l'OTAN tandis que les progressistes, les anti-impérialistes et les marxistes-léniniste se tiennent à carreau.
Cette situation qui risque fort de perdurer illustre le travail de sape réalisé depuis quelques décennies contre la lutte anti impérialiste, au nom soit de l'humanitarisme petit-bourgeois, soit de conceptions dogmatiques et anti léninistes sur la lutte purement prolétarienne dans les pays du Tiers Monde ou encore sur le conflit "inter impérialiste" entre les USA et la Chine.
Xuan
   Posté le 14-09-2012 à 23:21:35   

A propos du PCN, on le retrouve sur le site La Cause des Peuples :


Pour un Front unitaire quadricontinental contre l'impérialisme et l'exploitation

avec la profession de foi suivante :

Tribune de l’anti-américanisme radical et des luttes populaires, LA CAUSE DES PEUPLES se veut un organe d'information, d'échanges et de rencontre des militants anti-impérialistes voulant oeuvrer à la création d'un Front unitaire quadricontinental contre l'impérialisme et l'exploitation.

Ouvert à toutes les contributions, LA CAUSE DES PEUPLES refuse toutes formes de sectarisme ou de divisions, pour ne vouloir créer qu'une synergie révolutionnaire unitaire.

LA CAUSE DES PEUPLES est coéditée par l'Association transnationale LCDP (Paris), le PCN-NCP (Bruxelles) et le MEDD (Paris-Bruxelles-Sofia).

______________


Ce site milite "CONTRE WASHINGTON, L’OTAN ET LA FAUSSE « EUROPE » ATLANTISTE DE BRUXELLES : AVEC MOSCOU POUR UNE AUTRE EUROPE, GRANDE ET LIBRE, DE VLADIVOSTOK À REYKJAVIK !"


On y retrouve le :


Il s'agit clairement de récupérer l'anti impérialisme US pour servir les projets de ce courant bourgeois actuellement minoritaire et tourné vers une alliance avec la Russie.
Xuan
   Posté le 18-09-2012 à 13:34:09   

Valence banlieue de Damas



Mardi et mercredi les spahis investissent la ville de Valence avec blindés et maquillage fomec :


à gauche en vert : "une belle tête de vainqueur !"


Objectif pénétrer dans une ville ennemie baptisée « dromie » (ils ont une imagination de marteau-pilon comme d’hab) et « libérer des civils français en danger » .

Cette manœuvre est une pure provocation pour afficher les intentions bellicistes et la volonté d’intervention de l’impérialisme français sur un territoire étranger


Edité le 18-09-2012 à 13:39:12 par Xuan


Xuan
   Posté le 13-11-2012 à 22:13:22   

Hollande se saisit du cache-sexe de la "coalition syrienne" pour s'ingérer dans les affaires syriennes et armer les terroristes.


"J'annonce que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al-Assad" .

"Cette question (de livraison d'armes) sera nécessairement reposée, pas simplement à la France, mais à tous les pays qui reconnaîtront ce gouvernement" .
Xuan
   Posté le 17-11-2012 à 13:04:08   

François Hollande a reçu samedi à l'Elysée Ahmad Moaz al-Khatib, le chef de la nouvelle coalition de l'opposition au président syrien.
L'impérialisme français recevra un "ambassadeur" à la suite de cette rencontre.
La France est toujours le seul pays occidental à s'ingérer ainsi ouvertement dans les affaires intérieures de la Syrie.


Xuan
   Posté le 18-11-2012 à 09:34:05   

UN ACTE HOSTILE


La décision de la France d'accueillir un "ambassadeur" de la Coalition d'opposition syrienne constitue un acte "hostile" à l'égard de la Syrie, a estimé dimanche le ministre syrien de la Réconciliation nationale, Ali Heydar.

"La France se comporte comme une nation hostile (...), comme si elle voulait revenir à l'époque de l'occupation de la Syrie" , a déclaré Ali Heydar, en faisant allusion au mandat français sur la Syrie.
Xuan
   Posté le 18-11-2012 à 09:55:29   

Presse aux ordres :



Source réseau Voltaire
Xuan
   Posté le 26-11-2012 à 13:19:31   

Sur la Voix du Nord :

Russie: Medvedev dénonce le soutien de Paris à l'opposition syrienne



PUBLIÉ LE 26/11/2012
Par MOSCOU (AFP)© 2012 AFP


Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a vivement critiqué le soutien "tout à fait inacceptable au regard du droit international" apporté par la France à la Coalition de l'opposition syrienne, dans une interview à l'AFP et au Figaro.

"La question est de savoir dans quelle mesure il est juste de prendre la décision de soutenir une force politique en opposition ouverte avec le gouvernement actuel, reconnu officiellement, d'un pays tiers. Au regard du droit international, il me semble que c'est tout à fait inacceptable" , a souligné le Premier ministre russe.

La décision de Paris de reconnaître la Coalition "seule représentante du peuple syrien" et de demander la levée de l'embargo sur les livraisons d'armes à l'opposition est "très discutable" , a ajouté M. Medvedev attendu lundi soir à Paris pour une visite de travail de deux jours.

"Je rappelle que selon les principes du droit international approuvés par l'ONU en 1970, aucun état ne doit entreprendre d'action visant au renversement par la force du régime en place dans un pays tiers" , a-t-il souligné.
Le président François Hollande, que M. Medvedev doit rencontrer lors de sa visite à Paris, a reçu le 17 novembre le président de la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, Ahmad Moaz Al-Khatib. [...]


L'interview au Figaro :

"La France est le premier des grands pays à avoir reconnu comme légitime la nouvelle opposition syrienne et évoque la possibilité de livraisons d'armes. Qu'en pensez-vous?

"Cela est très contestable. La France est un grand pays souverain, mais je voudrais néanmoins rappeler des principes du droit international approuvés par l'ONU en 1970. Ces derniers stipulent qu'aucun gouvernement ne doit entreprendre d'actions visant à changer, par la force, un régime politique d'un autre pays. Le problème n'est pas de savoir s'il convient de soutenir le régime d'el-Assad ou l'opposition - pour sa part, la Russie adopte une position neutre. Nous condamnons le régime syrien pour le niveau de violence qu'il admet, et également l'opposition, car cette dernière verse aussi le sang, et finalement on a une guerre ci­vile. Du point de vue du droit international, il est inadmissible de soutenir une autre force politique lorsque celle-ci se retrouve être le principal adversaire du gouvernement légitime d'un pays. Il revient au seul peuple syrien et aux forces d'opposition de décider du destin d'el-Assad et de son régime, d'une manière légale, et pas par le biais de la livraison d'armes organisée par un autre pays. Nous n'aimerions pas que la Syrie se désintègre et qu'au Proche-Orient naisse un nouveau foyer de tension, exploité par des extrémistes religieux. La désintégration de la Syrie ne profitera ni à la Russie, ni à la France."



Edité le 26-11-2012 à 13:19:59 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-11-2012 à 11:35:32   

15 novembre 2012 Le Petit Blanquiste

Mali : La reconquête coloniale



« Qu'y-a-t-il sous les bruits de bottes qui commencent à se faire entendre au Mali ? » , interroge Mireille Fanon-Mendès-France . [1]

Pour elle, il ne fait aucun doute que les menaces d’intervention américano-françaises s’inscrivent dans la stratégie occidentale visant à contrer la progression globale de la Chine dans la grande guerre pour les ressources de la planète, particulièrement en Afrique.

Dans le même mouvement, il s’agit aussi d’éradiquer toute tentative des peuples de s’affranchir de l’ordre ultralibéral qui leur a été imposé ces dernières décennies par le FMI et la Banque mondiale.

Pour atteindre leurs objectifs, les puissances impérialistes s’emploient à profiter de la déliquescence de certains Etats africains pour réintroduire une présence militaire camouflée derrière des armées locales défaillantes.

Conscients que la France, ex-puissance coloniale de l’Ouest africain, n’est plus en capacité de soutenir et de protéger les multinationales occidentales, les Etats-Unis, ont, depuis maintenant six ans, commencé à étoffer leur présence militaire en implantant des bases de l'US Africa Command ( Africom ), actuellement sous le commandement du général Carter Ham . [2]

Au Mali, les militaires américains ont mis en place des programmes de formation à l’intention de quelques 6.000 soldats de l’armée nationale.
Parallèlement, ils ont implanté un dispositif de renseignements et de surveillance codé Creek Sand [3] tandis que des éléments des forces spéciales s'investissaient secrètement dans des actions de contre-terrorisme visant officieusement AQMI. [4]

L’étape actuelle consiste à préparer l’opinion publique internationale à une intervention militaire au nord Mali au nom de lutte contre le terrorisme.

Hollande, en première ligne dans ce travail de « communication », a déclaré qu’une intervention était nécessaire pour « éradiquer le terrorisme dans l’intérêt de ce pays, de l’Afrique et de la stabilité du monde ».

Ce qu’il dissimule c’est que les organisations islamistes ne disposent de bases au Sahel que parce que leur présence a été favorisée - notamment par les Saoudiens et les Qataris - pour servir les intérêts des Occidentaux et particulièrement ceux des Américains.

La lutte contre le terrorisme ne sert qu’à justifier la mise sous tutelle du Mali et à faire main basse sur les ressources naturelles de cette région du monde (notamment des mines d'uranium) dont les multinationales occidentales veulent s’arroger le monopole.

Bien sûr, nombre de Maliens souhaitent, eux aussi, la fin de la présence des islamistes et de leurs exactions mais, pour autant, ils n’acceptent pas que leur ancien ou futur colonisateur vienne leur dire ce qui est bon pour eux, au nom de la démocratie ou de la lutte contre le terrorisme.


Elément des forces spéciales américaines supervisant l'entraînement de soldats maliens

***


[1] Mireille Fanon-Mendès-France, présidente de la Fondation Frantz Fanon, a été nommée membre du Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies (1er Mai 2010).
Cet article utilise comme source un de ses articles publiés le 5/11/2012 : http://frantzfanonfoundation-fondationfrantzfanon.com/?p=1761
[2] Selon The Washington Post, une douzaine de bases américaines ont été implantées en Afrique depuis 2007 :http://www.washingtonpost.com/world/national-security/us-expands-secret-intelligence-operations-in-africa/2012/06/13/gJQAHyvAbV_story.html
[3] L'opération Creek Sand utilise comme plate-forme deux aéronefs Pilatus PC-12/47 basés sur l’aéroport international de Ouagadougou au Burkina Fasso. Ceux-ci sont équipés de dispositifs vidéo électro-optiques et infrarouges, télémètre laser, radar, etc.
[4] Des commandos d'élite du 19th Special Forces Group, basé en Utah, ont été envoyés au Mali en mars 2012 :http://www.usnews.com/news/blogs/dotmil/2012/03/23/pentagon-all-us-elite-commandos-in-mali-accounted-for
Xuan
   Posté le 30-11-2012 à 11:41:46   

Le Petit Blanquiste 29 novembre 2012

Abu Dhabi : Une provocation française



Le 26 mai 2009, à Abu Dhabi (Emirats arabes unis), Sarkozy inaugurait un nouveau complexe militaire français composé d’une base navale, d’une base aérienne et d’un camp pour l'armée de terre.

« C'est la première fois depuis cinquante ans, depuis les indépendances africaines exactement, que la France ouvre une base militaire permanente hors de son territoire national. » [1]

Pourquoi ce déploiement guerrier loin des frontières françaises ?

Ce serait un « virage géostratégique de la France, dont les intérêts se déplacent chaque année un peu plus à l'est, le long d'un arc de crise allant de l'Atlantique à l'océan Indien ». Cette région est aussi celle par laquelle transitent 40 % du pétrole mondial et où Total investit...

Face à l’Iran, dont les rives ne sont qu’à 225 km, l’implantation d’une base à Abu Dhabi représente aussi un acte provocateur qui entend montrer que la France participe aux préparatifs de guerre contre ce pays.

Elle vise à complèter la ceinture de bases que les Etats-Unis ont implantée au Qatar, en Irak, en Afghanistan, au Koweït, etc.

Au moment de sa mise en service, il a été question d’un accord secret avec les Emirats par lequel la France se serait engagée à utiliser « tous les moyens dont elle dispose » pour les défendre en cas de conflit. Avec l'arme nucléaire, s'il le faut.

« Cela veut dire qu'on met notre dissuasion nucléaire à la disposition des Émirats » , aurait déclaré un officier proche du dossier.

Curieusement, durant la campagne électorale des présidentielles, le sort de la base d’Abu Dhabi n’a été évoqué par aucun des candidats, seul le programme des écologistes se prononçait clairement pour sa fermeture [2].

Dans son discours du 11 mars, spécialement consacré à la Défense, Hollande n’en a pas fait mention.

Plus curieusement encore, lors du récent examen du budget de la Défense 2013, les documents produits par le ministère citent Abu Dhabi comme une des bases militaires existant hors de métropole mais ne donnent aucune précision quant à son avenir.

Cette dissimulation témoigne du choix de Hollande de maintenir en place ce dispositif voulu par Sarkozy et d’associer la France à une aventure militaire contre l’Iran - au cas où les Etats-Unis en décideraient ainsi.


Abu Dhabi, avril 2012 : le ministre de la Défense de l'émirat avec l’amiral Guillaud

***


[1] Le Figaro, 25 mai 2009, article de Isabelle Lasserre, envoyée spéciale à Abu Dhabi : http://www.lefigaro.fr/international/2009/05/26/01003-20090526ARTFIG00002-abu-dhabi-base-avancee-de-la-france-en-face-de-l-iran-.php

[2] Proposition du programme EELV : "Nous fermerons la base d’Abou Dhabi qui s’inscrit dans un objectif de ventes d’armes au pays du Golfe, politique belliciste et mercantile." (http://eelv.fr/wp-content/uploads/2011/12/Projet_EELV_dec11_OK.pdf )
JPD
Xuan
   Posté le 19-01-2013 à 15:47:53   

Resistance met en ligne :

François Hollande et la Françafrique : de changement, il n’y en a pas !


Samedi 19 janvier 2013



Tout comme Barack Obama lorsqu’il a accédé à la Maison blanche, l’opinion publique aspirait majoritairement au changement avec l’élection de François Hollande. Il y a bien eu quelques promesses tenues : un millier de professeurs supplémentaires créés à la rentrée 2012 à l’école primaire, au lieu des 5.100 postes qui devaient être supprimés ; 280 professeurs de plus pour le secondaire ; baisse du plafond du quotient familial, plafonnement du cumul des niches fiscales à 10.000 euros, etc. Des mesures caractéristiques de la social-démocratie qui sont fondamentalement loin de remettre en cause les cures d’austérité imposées par l’union européenne et la classe dominante. Les premiers mois de Hollande à la présidence sont bien décevants.

Tout comme Barack Obama en matière de politique étrangère, les résultats n’ont pas été au rendez-vous. Élu par un électorat un tantinet plus pacifiste que son prédécesseur, F. Hollande a fini en à peine quelques mois par se placer dans la continuité de ce dernier. Tout comme Obama avec Bush sur les dossiers brûlants de l’Afghanistan ou de l’Irak, notre locataire de l’Élysée ne se révèle pas moins impérialiste et belliqueux que Sarkozy.

Le modus operandi diffère. Mais les objectifs restent les mêmes : Sarkozy forçait la main à la communauté internationale et avait tendance à mettre cette dernière devant le fait accompli (on pense à l’agression de la Libye et à l’attaque du convoi de Kadhafi en direction de Benghazi). Hollande, quant à lui, joue la séduction tout en soutenant les « rebelles » en Syrie. Il n’a eu de cesse, avec le Qatar et d’autres pays membres de l’OTAN, d’appeler à agir contre Damas. Il a appris de son prédécesseur que les coups sur la tête et la fuite en avant ne sont d’aucune aide, surtout si la Russie et la Chine ne se décident pas à baisser la garde, et la Syrie de Bachar el-Assad est d’une autre consistance que la Jamahiriya libyenne. Cette prudence s’explique aussi par le fait que la France a travaillé en Libye pour le compte des États-Unis, lesquels ont envoyé les Français et les Britanniques opérer leur œuvre destructrice… avant de les exclure au dernier moment du partage du butin, resté en grande partie dans les mains des Étatsuniens et des Qataris. Contrairement à Sarkozy, Hollande est conscient de la faible influence de la France à l’échelle internationale. Il joue donc la mouche du coche, en excitant la Turquie, les États-Unis et le Qatar à ouvrir la route de Damas. Mais il semble, là aussi, que les résultats ne soient pas à la hauteur des efforts diplomatiques consentis.

C’est l’échec sur le front syrien. On tente alors d’ouvrir un nouveau front sur ce qu’on appelait il y a encore très peu de temps de la Françafrique. Cette Afrique autrefois française où l’influence de la métropole s’effrite chaque jour un peu plus au profit de la Chine et des puissances régionales. Cette fois, l’occasion d’intervenir est fournie par le Mali. Ironie du sort : le bourbier dans lequel est plongé ce pays est la conséquence directe, à un an d’intervalle, du conflit libyen. Le Sahara, ce désert où les frontières et l’autorité des États sont purement théoriques, sera le théâtre de cette nouvelle guerre.

Dans un premier temps, les Touaregs conquièrent le nord du pays et fondent même l’État qu’ils appelaient de leurs vœux depuis si longtemps. Viennent ensuite les militants liés à Al-Qaïda qui ont enrichi leur arsenal en pillant les dépôts libyens ouverts aux quatre vents et en acquérant des armes que la France et les autres belligérants avaient fournies aux rebelles du CNT. Contre ces gens-là, l’armée malienne, faiblement équipée et désorganisée, ne put qu’opposer une résistance symbolique. Les soldats maliens, en grande partie originaires du sud du pays, étaient pressés de quitter ces régions inhospitalières du nord pour retourner chez eux. Face à ce chaos politique et militaire, Paris et Washington fomentèrent un coup d’État qui portera au pouvoir un nouveau gouvernement philo-occidental à Bamako. Celui-ci en appellera à une intervention internationale au Mali, avant que l’armée française aux ordres de F. Hollande n’entre en action.

D’aucuns penseront qu’il y a une contradiction fondamentale entre soutenir les fondamentalistes en Syrie et les combattre au Mali. En réalité, de contradiction il n’y en a pas. Dans les deux cas, ils fournissent le prétexte pour s’ingérer dans les affaires d’un autre pays. Ce qui importe, en revanche, c’est que ce casus belli soit fourni par la situation chaotique que connaît ce dernier, qu’il s’appelle la Syrie ou le Mali.

En ce qui concerne la Syrie, elle est l’alliée de la Russie, de la Chine et de l’Iran. Á ce titre, elle est difficilement attaquable. Le Mali au contraire se trouve encore dans la sphère d’influence française, et Paris peut agir plus librement, en s’appuyant sur quelques alliés locaux et sur des partenaires internationaux.

Les raisons pour lesquelles F. Hollande a attaqué le nord du Mali sont nombreuses et comprennent, outre la nécessité de mettre la main sur une région stratégique riche en ressources naturelles, la volonté d’intervenir dans la vie interne de quelques États limitrophes parmi lesquels la Mauritanie et surtout l’Algérie. Bien qu’elle ait ouvert son espace aérien aux aéronefs français, Paris a, depuis l’époque de Sarkozy, des comptes à régler avec elle. L’ancien président n’a-t-il pas dit plusieurs fois, à mots couverts, que la capitale algérienne pouvait être la prochaine victime des révolutions arabes. Des déstabilisations qui ont déjà été opérées avec succès dans d’autres pays arabes, comme la Libye…

Les prochaines semaines nous diront si la tactique de François Hollande permettra de réaliser cette percée belliqueuse dans la Françafrique. Une chose est néanmoins certaine : de changement, il n’y en a pas !

Capitaine Martin
Xuan
   Posté le 30-01-2013 à 00:29:05   

"La dynamique de l'opposition syrienne semble s'essouffler"

...titre Le Monde

L'article est réservé aux abonnés, mais on s'en passera aisément : la tronche de Fabius et de ses acolytes en dit plus long qu'un article.

Xuan
   Posté le 02-02-2013 à 13:19:56   

Communiqué par Comité de base [comibase@gmail.com]

"Les 6 millions de personnes de confession juive assassinées par les barbares nazis entre 1935 et 1945, dont les 44 enfants d'Isieux arrêtés et déportés par Klauss Barbie et les 81 enfants déportés sur ordre de Maurice Papon qui fût condamné pour crime contre l'humanité mais libéré au bout de 2 ans... ne doivent pas être un prétexte pour mépriser, humilier et assassiner le peuple palestinien, mais ce n'est pas l'avis de Manuel Valls, le ministre chargé de faire respecter la sécurité sur le territoire de la France. Jusqu'où ira-t-il ?"


Manuel Valls : « Je suis lié de manière éternelle à Israël »

-17 juin 2011 à Strasbourg-

Permis de tuer : six Palestiniens assassinés par les forces israéliennes en moins de 2 semaines



Mercredi 23 janvier, pendant que les médias se concentraient sur l’issue de l’élection israélienne, les choses suivaient leur cours habituel dans les territoires occupés de Palestine. Deux Palestiniens étaient tués par les forces israéliennes, amenant à 6 le nombre de jeunes Palestiniens assassinés par l’armée israélienne rien que pendant la dernière quinzaine.

On n’a quasiment pas parlé de ces morts dans les médias et les exactions israéliennes se poursuivent sans désemparer. Le gouvernement israélien et son armée continue de tuer, d’estropier, de détruire des vies et d’empêcher les Palestiniens de gagner leur vie en toute impunité, sans que la Communauté internationale ne s’en émeuve, comme l’a constaté dernièrement Ireland Palestine Solidarity Campaign.

Mercredi 23 janvier 2013, Lubna Munir Hanash, une jeune femme palestinienne de 22 ans, a reçu une balle dans la tête et est morte de ses blessures. Des témoins ont raconté à un média palestinien que des colons qui passaient en voiture ont ouvert le feu sur un groupe de gens près du camp de réfugiés d’Arroub entre Bethlehem et Hébron. Hanash, une étudiante de quatrième année de l’Université d’AlQuds, rendait visite à sa soeur dans le camp.

Plus tôt le même jour, Salih al-Amarin, un adolescent palestinien de 15 ans, est mort à l’hôpital de blessures par balles. Un soldat israélien lui avait tiré une balle dans la tête le vendredi précédent à Bethlehem et il est mort tragiquement de ses blessures.

Quatre autres jeunes Palestiniens ont été tués pendant les deux semaines précédentes, deux à Gaza et deux en Cisjordanie.

Le 11 janvier, Anwar Mamlouk qui était âgé de 22 ans, a été tué par des soldats israéliens à l’extérieur d’un camp de réfugiés à Gaza. Mustafa Jarad, un fermier de 21 ans de Beit Lahiya au nord de la bande de Gaza, a reçu une balle dans le front tirée par un sniper israélien pendant qu’il travaillait sur sa terre à 1200 mètres de la frontière. Les docteurs ont essayé d’extraire la balle qui avait pénétré dans son cerveau mais il est mort pendant l’opération.

Le 12 janvier, Odai al-Darawish, 21 ans a reçu une balle qui l’a tué sur le coup. Bien que les sources israéliennes affirment qu’ils lui ont tiré dans les jambes selon leurs "règles d’engagement", les rapports médicaux montrent qu’il a reçu une balle dans le dos, sans doute en courant se mettre à l’abri. Samir Awad, un jeune de 17 ans de Budus, un village près de Ramallah fameux pour sa résistance non violente à l’occupation, a reçu des balles dans la tête, le torse et la jambe en essayant d’échapper aux soldats israéliens le 14 janvier. Samir venait de passer le dernier examen qui le séparait des vacances et il avait rejoint un groupe d’amis pour manifester contre le mur d’apartheid illégal israélien.

Le mur, qui traverse et annexe la terre palestinienne a causé à la famille Awad la perte de deux hectares de terre et de 3000 oliviers. Le mur n’est qu’un moyen de plus pour Israël de dépouiller les Palestiniens et la Cour internationale de Justice (CCI) a décrété en 2004 que le mur était illégal : "la construction du mur élevé par Israël, la puissance occupante dans les Territoires Occupés de Palestine, y compris dans et autour de Jérusalem, et tout ce que ce mur engendre, sont contraires au droit international."

Quand il arrive aux médias irlandais et/ou occidentaux de rapporter de tels évènements, la plupart de temps, ils se contentent de reprendre la version israélienne sans remettre en question un discours dans lequel le terme "règles de l’engagement" sert à dissimuler le fait que des jeunes Palestiniens sont morts d’une balle dans le dos, et où les euphémismes "territoire interdit" et "infiltrés" permettent de rendre les victimes responsables de ces crimes perpétrés de sang-froid.

Il faut mentionner ici des faits qui n’ont pas été suffisamment couverts par nos médias. Depuis l’annonce d’un cessez-le-feu à Gaza, sous l’égide égyptienne, après l’attaque israélienne de novembre dernier, Israël n’a pas cessé de violer les termes de l’accord. Pendant les deux mois derniers, 4 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne à Gaza, et 77 ont été blessés dont 16 enfants. Il y a eu 5 incursions militaires, des tirs réguliers à partir des postes de frontière vers la bande côtière et de nombreuses attaques de pécheurs palestiniens par la marine israélienne. De plus, le blocus imposé par Israël à Gaza ne s’est pas relâché et Israël a créé illégalement des "zones tampons" le long de la frontière en terre palestinienne et empêche les fermiers d’aller cultiver leurs terres. Les combattants palestiniens, quant à eux, ont respecté les termes du cessez-le-feu.

Pendant la même période, les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem Est ont été confrontés à la violence et la répression continuelles des colons et de l’armée israélienne. 6 personnes dont 3 enfants ont été tuées ; 79 blessées dont 18 enfants ; il y a eu plus de 530 incursions de l’armée et environ 30 attaques de colons contre des personnes et des biens ; plus de 2100 oliviers ont été arrachés, détruits ou endommagés ; un projet de construction d’environ 9000 logements illégaux a été annoncé ; et à Gaza, en Cisjordanie et dans Jérusalem Est plus de 440 Palestiniens ont été arrêtées, dont près de 70 enfants, ainsi que 6 militants des droits humains israéliens et internationaux.

Il est donc clair que, quel que soit l’issue de l’élection israélienne, il y aura peu de changement pour les Palestiniens de la région —qu’ils habitent en Palestine Occupée ou en Israël. Israël se vante d’être la "seule démocratie du Moyen Orient" et on l’en félicite souvent sans restriction en dépit des grosses lacunes de la démocratie israélienne, mais la vérité c’est que les Palestiniens sont soumis à une discrimination systématique et à l’apartheid et sont persécutés et humiliés tous les jours de mille manières différentes par les Israéliens.

L’ambassadeur israélien en Irlande, Boaz Modai, a défendu récemment l’utilisation d’un liquide à l’odeur nauséabonde issu de la moufette contre des militants palestiniens, israéliens et internationaux désarmés.

Il a déclaré que "à la différence des dictatures du Moyen-Orient qui tirent à balle réelle sur les manifestants, Israël s’efforce toujours d’utiliser la force minimale pour maintenir l’ordre" .

Mais en réalité les manifestants pacifiques ont régulièrement affaire non seulement à la bête puante mais aux balles réelles, aux balles en caoutchouc recouvertes d’acier, aux gaz lacrymogènes, aux grenades assourdissantes et aux matraques.

De plus, il n’est pas nécessaire de participer à une manifestation pour que l’armée vous tire dessus à balle réelle. Etre palestinien semble être un délit suffisant pour recevoir une balle dans la rue comme c’est arrivé à Lubna Hnesh.


Edité le 02-02-2013 à 13:21:12 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-04-2013 à 23:26:32   

Censure du gouvernement socialo belliciste : Martine Aubry interdit une conférence d'information sur la Syrie organisée par Coordination communiste - Front de Gauche.

Info communiquée par Comité de base [comibase@gmail.com]



Lille, le 07 avril 2013

Communiqué

Atteinte à la démocratie à Lille :


la Mairie interdit une conférence d’information sur la situation en Syrie !
Ce samedi 6 avril, à l’initiative de la Coordination Communiste, devait se tenir, dans une salle municipale, une conférence-débat intitulée « la parole aux Syriens », avec comme principale invitée Ayssar Midani, de l’Union des Patriotes Syriens en France, qui milite pour la paix et la concorde Syrie, pour la défense de la souveraineté nationale syrienne contre toute ingérence étrangère.

Un débat annoncé en toute transparence sur la place publique depuis près de 3 semaines, avec moult tracts distribués dans les manifestations, sur les marchés et au porte-à-porte.
Or la veille de la Conférence, après nous avoir pourtant confié la clef de la salle, subitement, par coup de fil sur un répondeur puis un mail en soirée, nous étions informés par la Mairie que « thème » de notre conférence était « susceptible de troubler l’ordre public » et que, par conséquent la salle nous était retirée : « Nous vous demandons d’annuler le conférence prévue » concluait la Mairie.

Très rapidement, et comme il était impensable de ne pas tenir cette réunion publique ne serait-ce que par respect pour les Syriens qui souffrent, dans le silence médiatique absolu, de l’agression occidentalo-salafiste, nous décidions d’un lieu de repli.

Le jour J, venus devant la salle municipale pour mettre des affiches indiquant le nouveau lieu, nous constatons que la Mairie a été jusqu’à changer les serrures de la porte de la salle ! Comme s’il était dans notre intention de briser par la force cet interdit politique ! De même la police était présente, officiellement parce qu’était annoncée une « contre-manifestation » (ceux qui, réellement, voulaient « troubler l’ordre public » ?) : mais bien sûr, pas l’ombre d’un manifestant n’a pointé son nez, ce n’était, de toute évidence, qu’un prétexte facile pour interdire le débat.

Par cette réaction de la Mairie de Lille, nous voyons clairement qui fait usage de la force et veut censurer le débat démocratique.
Nous ne savions pas que nous étions dans un état de guerre et que l’heure était à l’union sacrée derrière la position officielle du gouvernement français de soutien (y compris armé ?) à la rébellion islamiste. Comment peut se comprendre autrement la volonté d’étouffer des voix discordantes ?
Comment peut-on encore accepter ces attentats et ces massacres fomentés pour briser la Syrie ?


Comme, dernièrement encore, cet attentat le 28 mars à Damas : des obus de mortier tirés sur la faculté d’architecture à 13h, faisant une dizaine de morts parmi les étudiants et 6 blessés. Comme le 1er avril, le site juif le plus sacré de Syrie, la synagogue Jobar, vieille de 2 000 ans, détruite, pillée, incendiée, et son toit arraché.

Heureusement, ce samedi 6 avril à Lille, ce sont au final près d’une centaine de participants, de toutes origines, qui se sont pressées dans une salle trop petite, pour apprendre et échanger sereinement sur la réalité syrienne, son histoire (ses tentatives passées de dislocation et de soumission par les grandes puissances impérialistes, dont la France), ses difficultés sociales, et les enjeux à l’échelle nationale, de la sous-région et du monde de l’entreprise de déstabilisation d’un des derniers pays laïcs et non-alignés.

La voix de la Syrie, contournant la censure, a pu se faire entendre ! Un succès qui en appellera d’autres, car la campagne contre la guerre en Syrie ne fait que commencer !

Non, nous ne nous tairons pas ! Non, nous ne cèderons pas à la censure qui bafoue le droit constitutionnel, conquis de haute lutte dans ce pays, du droit à la libre expression et à la libre information ! Oui, nous continuerons à donner la parole aux Syriens pour dire leur vérité sur la tragédie macabre que subit ce peuple ! Oui, nous résisterons aux médiamensonges !


Coordination Communiste 59/62 – coordcommuniste@numericable.fr - http://www.rassemblementcommuniste.org
Eric
   Posté le 09-04-2013 à 09:59:59   

Ouais ; c'est bien joli de pleurnicher contre la social-démocratie .
Cependant Hollande a bien été élu avec les voix de la Coordination " communiste " du Nord et avec celles du Front de gauche .
D'ailleurs , dans un an cette même Coordination "communiste " ne manquera pas d'appeler à voter Aubry , ou son remplaçant , lors du second tour , au nom de la lutte contre la droite .
Comme si pour le Prolétariat il y avait une différence d'exploitation entre la bourgeoisie de gauche et celle de droite .
Gauche ou droite c'est toujours la bourgeoisie .


Edité le 09-04-2013 à 10:01:35 par Eric


Finimore
   Posté le 09-04-2013 à 16:21:57   

Eric a écrit :

Ouais ; c'est bien joli de pleurnicher contre la social-démocratie .
Cependant Hollande a bien été élu avec les voix de la Coordination " communiste " du Nord et avec celles du Front de gauche .
D'ailleurs , dans un an cette même Coordination "communiste " ne manquera pas d'appeler à voter Aubry , ou son remplaçant , lors du second tour , au nom de la lutte contre la droite .
Comme si pour le Prolétariat il y avait une différence d'exploitation entre la bourgeoisie de gauche et celle de droite .
Gauche ou droite c'est toujours la bourgeoisie .


Tu as raison, nous devons bien montrer là ou sont les contradictions de la CC (soutien à la social-démocratie au second tour au nom d'une soi-disante opposition gauche/droite).
Le problème est bien de montrer ce sur quoi nous sommes en désaccord sans rompre le débat.
Xuan
   Posté le 09-04-2013 à 18:11:29   

D'accord avec toi Eric.
Il faut aussi examiner la situation dans ses transformations.

Il faut écouter les militants du parti révisionniste qui avaient débouché la bouteille de Clairette à l'élection de Hollande en rêvant à 36 et qui voient maintenant où ils en sont.
Combien de syndicalistes CGT avaient voté pour lui qui ont sifflé les locaux du PS aujourd'hui ?

C'est notre rôle - non pas de dénoncer les socialos, on n'en est plus là - mais de stigmatiser l'électoralisme et ses conséquences, et de mettre les défenseurs de la ligne révisionniste en face de leurs contradictions.

Bonne question sur l'élection d'Aubry : ce sera certainement l'occasion de rappeler ce qu'en disent aujourd'hui la CC.
Mais je n'anticipe pas leur position de demain.
Xuan
   Posté le 13-04-2013 à 00:12:48   

On aurait presque oublié les déclarations fracassantes d'Hollande, assurant qu'avec la Grande Bretagne il était résolu à armer l'opposition syrienne quelle que soit la décision de l'Europe.
Curieusement Tartarin de Tarascon a remisé sa pétoire au placard et l'affaire Cahusac, entre autres vagues, a effacé comme un château de sable au bord de la mer les cris du va-t-en guerre.

Cet article, qui apporte quelques éléments sur les contradictions de la politique étrangère de l'impérialisme français et ses conséquences, pose aussi la question d'un revirement éventuel. On jugera sur pièces.
Dans le même ordre d'idées, on peut lire aussi l'article de Thierry Meyssan "Syrie : marche arrière de Paris ?", qui signale les pressions de l'impérialisme US.



______________


12 avril 2013
Quand la France se brûle les doigts dans le brasier syrien


Enquête sur les nouvelles filières terroristes en Syrie et en Europe


Henri Sylvain

Comment sortir du bourbier syrien ? C’est la question qui tracasse, deux ans après le déclenchement de la crise syrienne, non seulement les décideurs politiques en Occident, mais aussi les services de sécurité de renseignement européens et américains qui sont aujourd’hui dans le noir total.

À l’euphorie des premiers mois, quand tous les décideurs occidentaux, sans doute aveuglés par certains analystes trop pressés d’en finir avec le chef d’État syrien et ne connaissant rien à l’exception syrienne, ont succédé le doute et la confusion.

La question qui se pose aujourd’hui à ces stratèges en herbe, auto-intoxiqués par les précédents tunisien, libyen, yéménite et égyptien, n’est plus de savoir quand le régime de Bachar al-Assad va tomber, mais comment sortir indemne de ce bourbier. Car entre-temps, les services de renseignement, particulièrement ceux en charge de la lutte anti-terroriste, avaient tiré la sonnette d’alarme et s’étaient opposés, parfois ouvertement, à la politique myope et suicidaire que certains néoconservateurs occidentaux attardés voulaient appliquer à la Syrie, avec le soutien médiatique et financier des monarchies du Golfe, de la Jordanie, de la Turquie.

Ce constat désabusé a été dressé récemment par un diplomate français, cité en off par le quotidien Le Monde (édition du dimanche 31 mars - lundi 1er avril 2013) à propos de la politique en zigzag poursuivie par François Hollande à propos de la Syrie depuis son accession à la présidence… Pour ce diplomate, c’est « l’incertitude » , voire « la confusion qui règne au sommet de l’État sur cette question. » Il commentait ainsi le renoncement de la France à armer l’opposition syrienne après avoir réclamé à cor et à cri la levée de l’embargo européen sur les livraisons d’armes à la Syrie, régime et opposition confondus, embargo instauré, faut-il le rappeler par Paris et Londres.

Les Européens, conduits par la France et le Royaume-Uni, avaient également entraîné les autres membres de l’Union européenne à imposer un train de sanctions économiques, financières et diplomatiques contre, disent-ils, le régime syrien, mais qui, en réalité, touchait de plein fouet les catégories les plus fragiles de la société. C’est la même logique meurtrière qui avait conduit ces mêmes pays à imposer un embargo meurtrier contre l’Irak en 1991 causant la mort d’un million et demi d’Irakiens.
Parmi ces sanctions notons celles qui visent personnellement non seulement toute la nomenklatura politique et économique du régime, mais aussi les chefs du renseignement anti-terroriste, ceux-là même avec qui ils avaient tissé, dans le passé, les meilleures relations dans la lutte commune contre les groupes terroristes et les réseaux mafieux. En visant les chefs du renseignement syrien extérieur chargé de traquer la nébuleuse d’Al-Qaïda et des réseaux dormants dhjiadistes, non seulement en Syrie, mais aussi en Europe et dans le Maghreb, la France s’est tiré une balle dans les pieds.

Le diplomate en question cité par Le Monde a reconnu cette faute à demi-mot : « Depuis que nous avons fermé l’ambassade à Damas, avoue-t-il, notre appréhension des réalités du terrain a beaucoup diminué. Plus personne ne peut assurer que ce qu’il dit est fondé. Les trois principaux acteurs de notre diplomatie - la défense, les affaires étrangères et la présidence - n’ont pas de vision commune. De là vient l’impression de flottement. »

Nombreux sont ceux qui dans la communauté du renseignement français, qui ont une certaine idée de la politique étrangère de la France, avaient vertement critiqué l’aveuglement des politiciens français, d’abord sous Sarkozy et aujourd’hui sous Hollande. Beaucoup, surtout parmi les anciens directeurs du renseignement, s’étaient exprimé publiquement comme c’est le cas d’Yves Bonnet ou d’Alain Chouet. D’autres, encore en fonction, partagent parfaitement la position de leurs aînés, mais ne se prononcent pas publiquement, droit de réserve oblige. Cela n’a pas empêché l’indocile juge anti-terroriste français Marc Trevidic de se soulever contre le cynisme des responsables occidentaux.

Dans un entretien avec le JDD (1), il reconnaît que « la situation est trop confuse en Syrie. En plus, l’Occident est contre le régime en place (…) Le souci, et c’est ce que l’on voit actuellement en Syrie, est que ces élans spontanés [des dhjiadistes étrangers], sans réseau, sont tôt ou tard pris en charge par des groupes proches d’Al-Qaïda. Le terrorisme est une notion malléable, très liée à la géopolitique, aux alliances. Ces situations sont confuses, compliquées, voire hypocrites : quand ces gens-là nous servent, on ferme les yeux. Ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas dangereux, mais qu’ils sont dans le bon camp. Pour l’instant » .

Ce sont sans doute les positions de ces personnalités pragmatiques, bien informées et courageuses, qui font passer l’intérêt de l’État avant les intérêts des différents lobbies médiatiques et politiciens, qui ont pesé dans le flottement de la politique française et empêché la fuite en avant suicidaire de cette politique. Ce n’est pas encore gagné, mais le dernier revirement rocambolesque de François Hollande sur la livraison des armes sophistiquées aux groupes armés syriens est un pas dans la bonne direction.

Il y a quelques mois, le site français http://www.afrique-asie.fr, dans un article bien informé intitulé : « Quand la communauté du renseignement se rebelle contre la stratégie suicidaire de la France en Syrie » (2), avait consacré un article aux relations sécuritaires entre la France et la Syrie où il affirme que ces relations sont aujourd’hui « au point mort » . Le même article soulignait déjà « le mécontentement des hauts gradés de la DGSE à propos de la politique menée par leur pays à l’égard de la Syrie. Une politique qui leur a coûté cher en matière de collaboration antiterroriste » .

Or devant la montée en puissance du péril terroriste, particulièrement après l’engagement militaire de la France dans le Sahel, et la prolifération des groupes dhjiadistes en Libye et en Tunisie, mais aussi en Europe, certains anciens agents des services français, sans doute avec l’accord de leur hiérarchie, avaient tenté de renouer le fil de la collaboration antiterroriste entre les deux pays. Selon plusieurs sites et médias arabes, Paris aurait même demandé à la Jordanie d’intercéder en sa faveur auprès de Damas pour que cette coopération reprenne d’une façon informelle. Cette demande est intervenue après que les services syriens avaient déjoué une tentative d’assassinat contre le chef de l’État syrien, commanditée par les services secrets français et turcs.

L’agence de presse Asia News (3), reprise par de très nombreux médias de la région, était le premier média en ligne à avoir relaté en détail cet attentat manqué. En Turquie, les médias de l’opposition avaient largement commenté la nouvelle, évoquant un scandale et sommant le Premier ministre islamiste Erdogan à s’expliquer. Les médias français ont gardé jusqu’ici un black-out total sur cette affaire d’État. D’autant plus que cette révélation intervenait peu après le refus de Damas de répondre favorablement à la demande française, par Jordaniens interposés, de reprendre la coopération sécuritaire.

Le refus syrien à l’offre française de coopération est compréhensif. Il s’explique sans doute par les incontestables succès que les services anti-terroristes de Damas venaient d’enregistrer sur le terrain. Ils avaient en effet donné un coup de pied dans la fourmilière dhjiadiste qui s’est conclu par une série de coups de filets contre les réseaux terroristes proches d’Al-Qaïda, qui projetaient de perpétrer des dizaines d’attentats spectaculaires, dont des attentats à la voiture piégée. À l’issue de ces coups de filet, ils avaient recueilli de précieuses informations sur les cellules dormantes, non seulement en Syrie, mais également en Jordanie. Sitôt transmises à leurs collègues jordaniens, ces informations leur ont permis de déjouer une série d’attentats similaires dans le royaume hachémite.

On comprend mieux pourquoi la Jordanie avait soudainement fermé hermétiquement ses frontières avec la Syrie et avait interdit aux groupes dhjiadistes de les franchir. On a même assisté depuis à un revirement spectaculaire du Roi Abdallah II qui a réalisé qu’après la chute programmée du régime syrien par l’action conjuguée des Frères musulmans et des groupes salafistes radicaux, il serait le second sur la liste. D’où sa colère soudaine contre le nouveau « croissant sunnite » dirigé par la Turquie, l’Égypte et le Qatar, trois pays piliers de la Confrérie des Frères musulmans. Venant d’un roi proche des services britanniques, américains et israéliens, et qui avait le premier parlé d’un « croissant chiite » , il y a quelques années, le retournement, il faut le reconnaître, est colossal ! Ce changement d’un roi girouette est plus dû à un réflexe d’auto-défense tactique qu’à un véritable tournant stratégique.

C’est cette nouvelle donne qui a sans doute refroidi l’ardeur anti-syrienne des Jordaniens, et qui a poussé certaines sources proches des services secrets de Sa Majesté hachémite, à se confier, en off à l’agence arabophone en ligne asianewslb.com. « Nous avons soumis aux Syriens tous les dossiers concernant les enquêtes sur les cellules terroristes qui projetaient de commettre des attentats à la voiture piégée, affirme cette source sécuritaire jordanienne. Ces enquêtes ont mis en évidence que toutes ces cellules terroristes actives ou dormantes qui opèrent en Syrie et en Jordanie, voire en France sont dirigées par un commandement central décloisonné représenté par un personnage central dit “le facilitateur”. C’est lui qui dirige les cellules sur le terrain sans que les membres de ces cellules le connaissent. Or ce personnage clé est tombé entre les mains des services syriens qui ont pu remonter, aveux et documents à l’appui, toute la filière dont toutes les actions s’étendent de la Syrie jusqu’en Europe en passant par la Jordanie et le Liban. »

Toujours selon les confidences recueillies par Asia News, « grâce aux renseignements fournis par Damas, nous avons pu identifier des individus qui étaient en contact avec le facilitateur. C’est après cette arrestation que les services français ont voulu renouer les contacts avec Damas qui a refusé net. Et pour cause : l’officier supérieur en charge de cette affaire n’est d’autre que le colonel Hafez Makhlouf qui fait partie d’un groupe d’officiers syriens dont les noms figurent sur les listes des sanctions française et européenne. »

Pour rappel, l’enquête publiée par le site http://www.afrique-asie.fr ci haut mentionnée faisait état du mécontentement des hauts gradés de la DGSE à propos de la politique menée par leur pays à l’égard de la Syrie. Une politique qui leur a coûté cher en matière de collaboration antiterroriste. « Les syriens, écrit cette enquête, ont sauvé la vie de centaines de citoyens français grâce à leur collaboration avec leurs homologues français et occidentaux en matière de lutte antiterroriste et de lutte contre le crime organisé (notamment la mafia des contrefaçons des médicaments). »

La politique insensée, résolument anti-syrienne, entreprise par l’ancien président Nicolas Sakozy et poursuivie avec hargne et dogmatisme par son successeur socialiste François Hollande, notamment en matière de soutien à une opposition disparate et conduite sur le terrain par des groupes terroristes, dont le seul objectif est le renversement du régime séculier du Baas et son remplacement par un « émirat wahhabite » ou un régime islamiste, a poussé Damas, soulignent hauts gradés de la communauté du renseignement français, « à geler toute coopération avec nos services, au grand dam de la sécurité de nos citoyens. »

Le même article rappelait encore les lettres de remerciement rédigées et envoyées par les officiers français à leurs homologues syriens pour avoir aidé au démantèlement de nombreux réseaux mafieux et/ou terroristes et à déjouer de nombreuses tentatives d’attentats. En plus de son soutien aux terroristes en Syrie, l’ingratitude de Paris l’a mené à la mise sur liste noire européenne de la plupart de ces officiers dont l’un des plus connus, le colonel Hafez Makhlouf, dont le nom, avant de figurer sur la liste noire, trônait à l’entête des lettres de remerciement et de gratitude adressées par ses homologues français.

Bassam Tayyarah, le journaliste libanais résidant à Paris partage, dans son site arabophone d’information en ligne http://www.akhbarboom.com/, la même analyse que celle des milieux du renseignement français. « Si vous avez aimé Claude Guéant (ancien ministre de l’Intérieur sous Sarkozy), vous allez adorer Manuel Valls (l’actuel détenteur du poste) » , écrit-il. Il fait ainsi référence à la politique, en matière de lutte antiterroriste, de l’actuel ministre de l’Intérieur qui emboîte le pas à son prédécesseur de droite. Pour tous les deux, la lutte antiterroriste représente « une priorité absolue » . Particulièrement depuis le début de la guerre contre le Mali, et les menaces proférées par les islamistes contre ceux qu’ils qualifient de « nouveaux croisés français. »

Claude Guéant entretenait d’excellentes relations avec les services de renseignements du Moyen-Orient, quand il n’était encore que l’homme d’ombre de Sarkozy, avant même de devenir son ministre de l’Intérieur. L’une de ses relations, et pas des moindres, était les services de sécurité syriens réputés comme les meilleurs d’après un proche de Guéant.

La France a beaucoup profité de sa collaboration sécuritaire avec la Syrie, dont l’aide était précieuse dans des opérations telles que le démantèlement de réseaux terroristes ou la mise en échec d’attentats contre des intérêts français ou même contre le métro parisien. Toujours selon Tayyarah, les services de renseignement syriens tenaient leurs homologues français au courant des mouvements des dhjiadistes français qui traversaient ses frontières pour rejoindre l’Irak.

Celle collaboration syrienne était tellement appréciée qu’elle a contribué, à l’époque, à la volonté d’ouverture de Sarkozy envers Damas. Mais les choses ont changé depuis deux ans, c’est-à-dire depuis le début de la « révolution » syrienne car la France a choisi d’être le fer de lance dans le soutien de l’opposition armée ce qui a logiquement conduit à la rupture de tous les ponts entre les deux pays. Le bureau annexe de la sécurité et de la lutte antiterroriste, qui coordonnait la collaboration, a été transféré de Damas à Amman.

Face à la montée des périls terroristes, une source proche des services français se montre pourtant optimiste. « Il ne faut pas perdre espoir, confie-t-elle, car c’est maintenant de l’intérêt des deux parties d’arrêter la casse et de renouer avec la coopération sécuritaire bilatérale, à condition toutefois que Paris se fasse à l’idée que la guerre secrète qu’elle mène contre Damas ne mène nulle part et qu’elle est perdue d’avance. » En attendant cet hypothétique retour à la raison et au pragmatisme, le régime syrien ne baisse pas les bras et continue à mener une traque implacable contre les réseaux terroristes et dhjiadistes alimentés de l’extérieur.

Selon un observateur libanais cité par le site bien informé Arabi Press, « Damas sait pertinemment qu’un nombre non négligeable de forces spéciales françaises entraînent l’armée syrienne libre. La France leur facilite l’approvisionnement en armes au marché noir. Les services syriens sont parfaitement au courant de la présence militaire française, britannique et américaine qui opère à travers les frontières avec le Liban, la Jordanie et la Turquie. Cette présence n’est pas encore de nature combattante. Elle se situe encore au stade de l’entraînement, de la gestion des centres de commandement arrière et la fourniture d’armes et de matériels de communication. Sans parler de son rôle dans la surveillance des groupes dhjiadistes et des armes qu’ils peuvent se procurer » .

Ce sont sans doute ces agents français qui opèrent à ces frontières de la Syrie qui avaient alerté le chef de l’État et l’avaient convaincu de renoncer à fournir des armes sophistiquées à l’opposition.

Est-ce le début d’une révision de la politique offensive française dramatique vis-à-vis de la Syrie ? Dans ce cas, la France aura de nouveau besoin de la coopération sécuritaire avec Damas en vue d’arrêter le flux ininterrompu de dhjiadistes étrangers et l’arrêt des financements à ces filières provenant des pays du Golfe. On n’en est pas encore là. Mais le spectre du retour vers l’Europe des dhjiadistes qui ont combattu (et combattent toujours) en Syrie, fait trembler ces capitales et pousse Paris à un retournement spectaculaire, dont elle est coutumière.

Henri Sylvain

Source : http://www.silviacattori.net/article4342.html

(1) http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Le-juge-antiterroriste-Marc-Trevidic-La-France-ennemi-bien-identifie-584526

(2) http://afrique-asie.fr/menu/moyen-orient/4596-quand-la-communaute-du-renseignement-se-rebelle-contre-la-strategie-suicidaire-de-la-france-en-syrie.html

(3) http://www.asianewslb.com/vdcbszbf.rhb09pukur.html


Edité le 13-04-2013 à 00:19:50 par Xuan


Xuan
   Posté le 19-05-2013 à 12:55:30   

Sur le blog du
Comité pour l’annulation de la dette du Tiers Monde



« La France aujourd’hui est très dangereuse pour la situation actuelle au Mali. Elle n’est pas là pour le nord mais pour le maintien de l’ancien système »


10 mai par Attac/Cadtm Maroc


Marche du MP22

Interview réalisée par Omar & Jawad d’ATTAC / CADTM Maroc fin du mois de février 2013 avec les membres du secrétariat national du mouvement MP22 du Mali :
> Professeur Rokia Sanogo, présidente du MP22 au Mali
> Mme. Mariam Diawara, Avocate et Présidente du Club des avocats « Ahmed Sékou Touré »
> Mr Perygnama Sylla, membre secrétariat exécutif de MP22


Omar : Nous vivons aujourd’hui une situation de désinformation totale par rapport à ce qui se passe chez vous au Mali. Nous avons pu à travers nos échanges depuis hier apprendre beaucoup de choses qui nous ont bouleversés et donc nous sommes là pour en savoir d’avantage.
Jawad : Pouvez-vous nous présenter votre mouvement MP22 ?


Rokia : Vous devez savoir que ce mouvement populaire comme son nom l’indique est l’aboutissement de tout un rassemblement de forces qui se battaient contre l’impérialisme donc on peut dire que c’était l’opposition au régime de ATT (Amadou Toumani Touré).
Il est composé du parti SADI |1| qui était dans l’opposition parlementaire mais aussi d’autres partis d’opposition extraparlementaires ainsi que d’autres organisations comme la CAD Mali ou encore le club Ahmed Sékou Touré |2|, et d’autres organisations qui ne se reconnaissaient pas dans la manière dont était gouvernée le Mali.
Ces organisations ont été en contact dans différentes activités.
Par exemple, quand il y a eu la question de la Libye, il y a eu une mobilisation pour dire qu’il n’est pas normal que la France intervienne dans ce pays. Nous avons aussi mené des actions en solidarité avec les peuples d’Amérique Latine ou encore contre l’intervention et l’ingérence française en Côte d’ivoire.

Quand il y a eu la crise du 22 et les événements du Nord du Mali, en conséquence de ce qui s’est passé en Libye et à l’initiative du parti SADI, on s’est dit qu’il fallait que les organisations progressistes qui ont une autre vision puissent se retrouver.
Le parti SADI, qui avait mené des actions politiques pour demander la démission d’ATT, était dans une logique de changement.
Quand il y a eu les événements du 22 Mars, le SADI a été un des premiers à soutenir les changements issus de ce coup d’État du 22 Mars 2012.
On était à la veille des élections et rien n’a été réuni pour une alternance démocratique qui aboutirait à un changement. Politiquement nous n’avions pas le poids politique pour réussir ce changement.
Donc quand il y a eu ces événements, le SADI a fait appel aux autres forces progressistes pour échanger sur notre manière de s’organiser.
C’est de ces échanges que nous avons décidé de créer un mouvement qui puisse soutenir les changements issus de ce coup d’État. C’est de là que vous entendez que nous sommes des pro-putschistes.

Jawad : Justement, comment vous répondez à ceux qui vous critiquent d’être des pro-putschistes ?

Rokia : Ce coup d’État est venu dans un contexte où le Mali avait besoin d’un changement. Et ce changement est venu de militaires patriotes qui ont pris les armes à un moment pour dire qu’il faut rompre avec le régime d’ATT.
Pour nous il ne fallait pas ignorer cet élan de changement qui venait. Voilà pourquoi nous nous sommes mobilisés en tant que militants politiques et des associations de la société civile pour dire que ce coup d’État n’est pas comme les autres.
Ce système était tellement pourri, il y avait une très grande absence de l’État notamment au Nord du pays qui a été laissé dans les mains des narcotrafiquants avec une économie de la drogue et des rançons des prises d’otages.
Et c’est dans ce contexte que les groupes armés venant principalement de la Libye ont été accueillis.
Ce qui a occasionné l’assassinat de militaires maliens par le MNLA |3| qui est une création de la France avec toujours comme objectif de diviser le Mali afin de créer un État Saharien.
Les militaires assassinés sont les compagnons de ceux qui ont fait le coup d’État.
L’armée a été dans une situation catastrophique à cause de ce système politique qui a décidé de la détruire.
En 20 ans, il n’y a pas eu d’achat d’armes, il n’y a pas eu de formation conséquente de l’armée. Donc ce sont des militaires patriotes qui se sont soulevés pour dire « Ça suffit, nous prenons nos responsabilités contre ce système ».
Nous, en tant que progressistes pour le changement, nous ne pouvions pas laisser ces militaires patriotes seuls.
C’est comme ça que le MP22 a vu le jour. Depuis le MP22 œuvre pour dire qu’il faut renforcer l’armée malienne, il faut donner tous les moyens à l’armée malienne pour qu’elle joue son rôle régalien de défense de l’intégrité du territoire.

Donc on s’est retrouvé avec d’autres mouvements qui ont vu le jour dans le cadre d’une coordination appelée le Collectif des Patriotes du Mali (COPA).
Nous avons dit non à toute intervention militaire étrangère mais nous avons dit oui au renforcement des capacités opérationnelles de l’armée malienne.

Dans notre processus de mobilisation nous avons été confrontés à un blocage de la CEDEAO |4| qui a pris en otage la transition.
La CEDEAO a dit qu’elle refusait de reconnaître ce coup d’État, que les militaires devaient retourner dans leurs casernes et qu’on devait passer le pouvoir aux civils.
Tandis que le coup d’État avait suspendu la constitution, la CEDEAO a exigé la remise de la constitution ce qui nous a ramené à un intérim qui prévoyait juste 40 jours mais qui continue jusqu’à aujourd’hui.

Au MP22 avec les autres forces nous avons dit que pour sortir de la crise il faut qu’il y ait des concertations entre toutes les forces du Mali afin d’échanger et proposer une sortie de crise, avec un organe qui peut jouer le rôle d’une direction transitoire.
La mission de cet organe est de réunir les conditions de la libération du nord du Mali et donc de renforcer l’armée malienne pour que cette libération soit possible.
Il faut créer les conditions d’une stabilité avec un retour des populations dans les zones qui étaient occupées et un retour des réfugiés. On pourra ensuite aller vers des élections bien préparées qui doivent permettre de mettre en place des institutions légitimes. Notre combat en tant que MP 22 s’inscrit donc dans la recherche d’une gestion conséquente et réelle de la crise qui passe par une mobilisation populaire.

Omar : Ce que nous ne comprenons pas bien c’est que vous MP 22, le SADI et les autres forces opposantes qui militent pour un autre changement au Mali sont bien enracinés dans la société.
Et au moment où on assiste à un affaiblissement total de l’appareil de l’État et alors que le coup d’État militaire est une manifestation de cette faiblesse générale de l’État, on sent un manque de volonté de transformer ce rapport de forces en alternatives.
On sent aussi un manque de propositions allant dans le sens d’un processus constituant qui va réunir tout le peuple malien autour de messages politiques bien clairs et qui permettent aux citoyens de faire la distinction entre les différentes forces politiques.


Rokia : En fait c’est à ça qu’on est arrivé dans la COPAM (coalition des patriotes). C’est une coalition mise en place en vue d’organiser des concertations populaires immédiates et de présenter des alternatives. Nous avions fait un programme de mobilisation qui allait du 08 au 15 janvier 2013.
Le 10 janvier il y avait une grosse marche à Bamako qui a réuni des centaines de milliers de Maliens. C’est ce jour-là, pour se préserver et se sauver, que le pouvoir en place a fait appel à la France.
L’intervention militaire française visait aussi à bloquer toute alternative et casser le processus que nous avons démarré et qui allait arriver à bout de ce président par intérim et son système fantoche.

Jawad : Mais il y avait également la descente des groupes armés vers la ville de Konna au sud, c’était une coïncidence ?

Sylla : Non ce n’est pas une coïncidence, la question que tu poses mérite d’être traitée en remontant le temps depuis le début du coup d’État.
Il faut dire qu’il a été approuvé d’une manière générale par l’opinion publique mais l’absence de manifestation donnait l’impression, surtout à l’étranger, que le coup militaire n’était pas soutenu.
Il a fallu que le MP 22 mobilise et fasse des marches pour montrer que les militaires avaient le peuple avec eux.
C’est vrai et je pense que vous avez tout à fait raison, on a envisagé l’idée d’une constituante mais nous avons opté pour une conférence nationale.

En fait l’accord cadre de Ouagadougou qui nous a fait revenir à l’ancienne constitution prévoyait également une concertation des forces vives de la nation pour aller vers de nouvelles perspectives après les 40 jours d’intérim. La CEDEAO a fait un coup de force en disant que le président par intérim doit continuer même après les 40 jours.
Malgré ça, nous avons organisé le 21 et 22 mai une conférence nationale que le gouvernement aurait dû organiser lui même. De mémoire de Malien on a jamais vu une telle mobilisation à Bamako.

Nous avons créé une plateforme avec d’autres forces allant de la gauche au centre et nous avons donné un ultimatum au président par intérim pour organiser les concertations avant le 15 Janvier.
Mais on ne sait pas par quel mécanisme, sachant que les rebelles du nord sont aussi infiltrés par les forces françaises, sentant le danger de la mobilisation venir, ils les ont manipulé et les groupes ont attaqué.
La France a fait sa propagande comme si Bamako allait être pris en quarante huit heures alors que ces groupes ne pouvaient même pas prendre la localité qu’ils ont attaqué. Cela a donné l’occasion d’une intervention étrangère et aujourd’hui les gens ne peuvent même pas parler de concertations nationales.

OMAR : Justement, pourquoi il n’y a pas eu de mobilisation contre l’intervention étrangère ?

Sylla : Oui, il faut dire que les gens n’étaient pas tous contre l’intervention étrangère.

Omar : Est-ce que ça n’a pas de relation avec cette confusion que nous apercevons de l’extérieur entre soutenir l’armée malienne et être contre la France sans donner d’explications sur le plan et le montage fait par la France ?

C’est tout un plan monté, un des chefs de la majorité dans une interview reconnaît que l’intervention française était organisée pour empêcher les « gardistes » de fuir le vendredi 11. Maintenant, ils le disent alors que nous on le savait. On l’avait compris mais la propagande française est très forte.

Jawad : Est-ce qu’on peut avoir une description des militaires putschistes ? Leurs âges, leurs grades et leur appartenance idéologique ?

Rokia : Ils n’ont pas d’appartenance idéologique. On peut dire que c’est le peuple opprimé de l’armée qui a pris ses responsabilités, ce sont principalement des sous-officiers.
Ce qu’il faut dire c’est qu’il y eu pendant 20 ans une proclamation de la liquidation de l’armée.
L’ancien président Alpha Oumar Konare |5| a même dit dans un conseil des ministres « est-ce qu’une démocratie a besoin d’armée ».
On voit que ce sont ces gens qui ont peur d’un coup d’État.

Lorsque vous dites que vous soutenez l’armée, peut-on dire qu’aujourd’hui elle est homogène ? Est ce qu’il n’y a pas une partie de cette armée qui est réactionnaire et qui profitait du système. Est-ce que ça ne sème pas la confusion lorsque vous proclamez votre soutien de l’armée sans préciser de laquelle il s’agit ?

Non ça ne sème pas la confusion dans la mesure où nous avons toujours réclamé notre soutien au CNRDRE (comité national de réforme et de redressement de l’État). Quand nous disons que nous soutenons l’armée nos adversaires comprennent parfaitement de quoi il s’agit.

Mariam : Je voudrais rebondir sur vos questions. Depuis plus de 20 ans, on ne parle pas de la dictature mais de démocratie de façade. Notre peuple a été maintenu dans la misère.
Il n’y a pas eu d’instruction politique, les gens ne sont pas informés.
De plus, depuis le coup d’État du 22 mars les médias de l’État sont détenus par l’ancien système et nous, nous avons toutes les difficultés du monde à faire passer ce que nous faisons comme activités. Ce que l’on entend à la radio et à la télévision est loin de la vérité.

Rokia : Quand il y a eu l’intervention française, malgré que nous ayons toujours soutenu l’armée, quand les forces rétrogrades ont commencé à soutenir l’armée et l’intervention française ils ont dit que nous étions de connivence avec les jihadistes !
Et ils ont essayé de faire croire que c’est nous qui ne voulons pas que le nord du Mali soit libéré et que c’est nous qui mettons le Mali en danger en disant que l’armée malienne est capable.
Les Français ont fait croire qu’ils sont les seuls à pouvoir sauver le Mali, pour eux l’armée malienne n’existe plus donc ils voulaient nous mettre en porte à faux avec le peuple.
Ils sont rentrés dans une logique qui était de dire : État d’urgence, tout le monde se tait jusqu’à ce qu’on libère le nord du Mali. Nous avons été contraints de temporiser face à l’enthousiasme populaire suite à l’intervention de la France, présentée comme le sauveur.

Sylla : Quand même. On n’a pas arrêté !

Rokia : On n’a pas arrêté, mais je dis que ça nous a manqué de ne pas pouvoir informer l’opinion publique avec nos analyses et nos propositions à l’opinion. Je pense que, dorénavant, nous devons faire attention et diffuser systématiquement nos déclarations. Nous réfléchissons aussi à la mise en place de notre propre site web.

Jawad : avant de parler des perspectives dans le cadre de la situation actuelle, j’ai une question par rapport aux femmes, je suis content qu’il y ait deux femmes dans la direction de ce mouvement mais quel est l’impact de cette crise sur les femmes et quel est leur rôle dans la résistance ? J’ai appris hier que ce sont les femmes des militaires qui étaient les premières à aller protester chez le président et qu’elles étaient même à l’origine de tout cela ?

Rokia : D’une façon générale, la femme dans notre société n’a pas la position qu’elle mérite.
Elle fait beaucoup mais au niveau de la valorisation de ce qu’elle fait ça laisse à désirer.
Il y a une forte mobilisation des femmes, pas des femmes d’élite, mais des mamas, nos mamas.
C’est comme ça, au Mali, depuis la révolution de mars 1991, celle conduite par les élèves et étudiants. A l’époque, les femmes sont sorties pour les secourir et n’ont pas hésité à se mettre entre les élèves-étudiants et l’armée de la dictature. Ceci prouve bien la conscience de mobilisation des femmes derrière leurs enfants pour des causes sociales.

De cette même manière ce sont aujourd’hui les femmes des militaires assassinés, les femmes des militaires opprimés du KADI qui, ayant vu la situation au Nord du Mali, ont marché pour aller dire au président de la république ATT qu’il était de connivence, qu’il était complice de la rébellion et que c’est lui qui a vendu le Mali.
On remarque que devant une situation d’injustice les femmes maliennes ont du se mobiliser pour se défendre parce que quelque part elles en sont les premières victimes. Et même au nord du Mali, ce sont les femmes les premières victimes à travers des questions comme le fait de s’habiller différemment, ne pas sortir en public ou ne pas parler à la radio.
Elles ont souffert de privations de libertés.
Les femmes se sont mobilisées aussi pour qu’il y ait un dialogue mais nous avons une situation hétéroclite et pas homogène. On a voulu faire un mouvement de femmes mais malheureusement parmi ces femmes certaines veulent le maintien du système ATT et certaines veulent le changement.
Nous au niveau du MP22 nous avons des mouvements de femmes de base qui se sont organisés pour mener des actions différentes de l’instrumentalisation de la femme. J’avoue que malgré que nous soyons aujourd’hui deux femmes à la tête du mouvement, les femmes restent sous-représentées.

Jawad : Je rappelle juste que le gouvernement français a joué énormément sur cette image de la femme du nord réprimée par les Jihadistes pour justifier leur intervention et convaincre l’opinion publique qu’il y a urgence.

Rokia : Pas plus loin qu’hier j’ai reçu une invitation pour préparer la journée du 08 mars On y voit les drapeaux maliens et français avec une phrase « merci à la France ».
On est dans un système où on veut montrer qu’il n’y a pas de crise, que les français sont les sauveurs et qu’ils ont tout résolu. Tout ça en oubliant que la France ne peut pas se substituer à l’armée malienne. Le débat sur lequel nous devons nous concentrer aujourd’hui c’est la guerre au mali, mais qui pilote cette guerre ?
Quels sont les moyens mis à la disposition de cette guerre ? Comment les actions sont coordonnées ? Ils ne veulent pas de ce débat. Le sauveur est là et il faut que tout le monde se taise pour qu’il ne se fâche pas ! Pour ça on utilise tous les médias et on évite toutes les personnes qui contredisent cette thèse. Malheureusement l’effort que nous menons n’est pas connu et nous devons travailler davantage pour trouver des partenariats nous permettant d’amplifier nos activités et faire en sorte que la voix des populations soit entendue.

Jawad : Comment vous voyez l’avenir ? La France se présente comme faisant partie de la solution mais à partir de vos explications elle apparaît plus comme faisant partie du problème et complique davantage la situation.

Rokia : Elle est même à l’origine du problème. Aujourd’hui, on veut faire croire que les élections constituent la solution et la France est là pour maintenir ses amis politiques au pouvoir car elle a des intérêts économiques et géostratégiques dans la région et elle tient à ce que ça ne change pas. La France prétend qu’elle veut aider le Mali mais en fait elle défend le statut quo. Elle cherche donc à légitimer des institutions en crise à travers les élections. La France aujourd’hui est très dangereuse pour la situation actuelle au Mali. Elle n’est pas là pour le nord mais pour le maintien de l’ancien système. Nous, notre approche actuelle est de réclamer encore une mobilisation populaire pour une solution politique de la crise. Une mobilisation pour exiger une transition politique réelle. Si on va aux élections dans ces conditions on va aggraver encore la crise et on sera au point de départ après les élections. Nous sommes à la recherche de moyens pour être sur le terrain et de faire ces assises populaires qui traiteront de la nécessité d’une transition politique réelle. Il faut discuter réellement de la question du nord et pas juste de façade comme la France nous fait croire avec les forces de restauration. Nous voulons discuter sur des bases réelles et ensuite dans des conditions crédibles sur la manière d’organiser de bonnes élections parce que le résultat que nous cherchons c’est une sortie de crise durable.
Omar Jawad : Nous vous remercions et nous vous souhaitons bon courage dans vos luttes.

______________


Notes
|1| Parti : Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi)
|2| Ahmed Sékou Touré est le premier président de la République de Guinée, en poste de l’indépendance obtenue de la France en 1958, jusqu’en 1984.
|3| Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) est une organisation politique et militaire touarègue active au Nord-Mali. Ses objectifs sont l’autodétermination et l’indépendance du territoire de l’Azawad
|4| La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est un regroupement régional de quinze pays créé en 1975.
|5| Alpha Oumar Konaré a été président de la République au Mali de 1992 à 2002.
Xuan
   Posté le 31-05-2013 à 18:51:25   

L'impérialisme français fer de lance de l'intox

Hollande et son compère Fabius ont pris la tête de la réaction internationale en faisant voter à Bruxelles la levée de l’embargo et l’envoi d’armes à la subversion en Syrie, tandis qu’une campagne de presse était simultanément orchestrée avec le torche-cul réactionnaire Le Monde.

En tendant l'oreille, on pouvait aussi entendre certains journalistes ajouter qu'il s'agissait peut-être de gaz lacrymogènes, mais qu'à forte dose les gaz lacrymogènes aussi...peuvent tuer. On voit ça dans toutes les manifestations.

L’article de Badia Benjelloun, repris sur le blog du camarade J. Tourtaux, démonte cette intox digne de la propagande US sur l’Irak.

Evidemment ce type de manœuvre belliciste n’est pas gratuit et doit être replacé dans le cadre de la crise mondiale du capitalisme. Du point de vue de l’impérialisme français il s’agit aussi de se poser en leader européen.
Cette véritable fuite en avant est un signal supplémentaire qui nous indique à quel point nos ennemis de classe sont en très mauvaise posture.
Faut-il le regretter ? Non.
Nous devrions pour commencer voir les choses autrement, car seule notre faiblesse leur permet de rester au pouvoir.
La dégradation de l’économie de la France est celle du capitalisme et rien d’autre.
Notre peuple est la première victime du chômage et de la guerre de classe contre les salaires et la protection sociale. La situation devient insupportable pour un nombre croissant, on ne peut sûrement pas s’en réjouir.
Mais en même temps cela signifie que la nécessité du socialisme s’impose de plus en plus. Notre faiblesse est donc relative et temporaire.


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29 mai 2013

L'im-Monde immergé en Syrie


Par Badia Benjelloun

Un correspondant du quotidien vespéral français aurait été témoin de l’emploi d’armes chimiques par l’armée gouvernementale syrienne (1).

La description des symptômes endurés par les miliciens « rebelles » évoquent ceux produits par des gaz neurotoxiques.
Signes ophtalmologiques avec troubles visuels et une pupille "rétractée", signes digestifs, vomissements et signes respiratoires décrits comme raclements et suffocation.
Le récit, espéré digeste grâce la petite touche littéraire avec le petit bruit de la canette non pas sur le comptoir d’étain mais un certain cliquetis à peine audible, produit des témoignages de ces combattants et d’un médecin.



Le photographe du journal le Monde (en lettres gothiques) aurait souffert de troubles visuels et respiratoires durant plusieurs jours.

Première invraisemblance du récit : les gaz neurotoxiques utilisés comme armes de guerre sont certes inodores et incolores, mais les signes digestifs sont sur le même plan que les signes respiratoires. L’antidote doit être immédiatement administré pour lever le blocage des terminaisons nerveuses sans quoi la paralysie est rapidement mortelle.

Deuxième incongruité . L’iconographie censée illustrer le texte montre un homme qui tente avec une seringue de prodiguer des instillations oculaires. Les effets des gaz neurotoxiques à pénétration cutanée et respiratoire n’ont aucune chance d’être levés par des lavages oculaires. Ceux-ci ne peuvent soulager qu’en cas de gaz irritants des muqueuses.

Troisième aberration . Le médecin rebelle rapporte le cas d’un combattant qui lui a été confié avec un rythme cardiaque fou. Le blocage enzymatique qui conduit à l’accumulation du neurotransmetteur l’acétylcholine induit surtout une bradycardie, et l’hypotension majeure par absence du tonus vasculaire est l’urgence absolue. On restitue une tension artérielle inexistante avant de vouloir contrôler un rythme cardiaque, même aberrant, même anarchique. Pour être rigoureux une phase d’hypertension avec tachycardie peut être observée dans les premières minutes de l’intoxication. Le délai nécessaire pour transporter un patient jusqu’à un centre de secours à travers le dédale imposé par une zone de guerre en milieu urbain exclut cette hypothèse.

Quatrième anomalie . La consultation de n’importe encyclopédie en ligne indique comme symptôme cardinal des effets neurotoxiques les convulsions. Le sujet mortellement atteint suffoque dans un contexte de crises cloniques spectaculaires. Ce type de manifestations est si impressionnant que leur absence dans le roman permet de qualifier le récit de faux témoignage.

L’auteur à la fin de son article prend une précaution rhétorique. Il émet la possibilité de l’usage de plusieurs variétés de gaz toxiques par l’armée gouvernementale, solution élégante pour brouiller les pistes de l’usage d’un gaz mortel prohibé qu’il suggère fortement tout au long de son histoire très arrangée.

Cependant, sensation de brûlure oculaire et toux irritatives se rencontrent lors de l’exposition à des gaz lacrymogènes. À chaque dispersion de foules ou de manifestations par les CRS en France ou aux USA où l’usage des gaz poivrés connaît un regain, il faudra mobiliser la Cour européenne des Droits de l’Homme.

La publication de cet épisode survient au moment où les pays incarcérés dans l’Union Européenne ont décidé de suspendre officiellement l’embargo sur la livraison des armes à la rébellion en Syrie.
Elle est contemporaine également de la préparation des pourparlers en faveur d’un Genève II où devraient siéger les « belligérants » et les pays qui les arment et sans lesquels cette confrontation du bloc occidental avec les intérêts de puissances dites émergentes sur les décombres de la souveraineté de la Syrie n’aurait pas lieu.

Le régime syrien est explicitement accusé de crimes de guerre ou contre l’humanité au moment où plus de 15.000 soldats des armées impériales occidentales et de leurs vassaux subissent un entraînement intense en Jordanie. Cette préparation anormale sur le plan numérique indiquerait l’imminence d’une attaque type coalition contre l’Irak.

Déjà, les effets d’une dissémination du conflit au Liban se font ressentir.
Les escarmouches autour plateau occupé du Golan entre Israël et des combattants du côté syrien signalent la possibilité d’un autre front. Un char d’assaut israélien y a été récemment détruit.

Ce que redoutent le plus les rares stratèges sionistes, c’est l’extension du chaos à la Jordanie. La version officielle de la neutralité israélienne est une légende de façade. Le soutien à la rébellion syrienne a pris de nombreuses formes, y compris sous celle d’une assistance logistique et médicale. Au-delà de leur crainte que des missiles russes S 300 soient opérationnels aux mains de la défense de la souveraineté syrienne, l’embrasement de la région aura un impact civil non négligeable sur une population israélienne prête à émigrer en cas de danger. En cas de conflit militaire généralisé, l’État-major sioniste n’oublie pas que les discours de Sayed Hassan Nasrallah ne sont pas des rodomontades. Le Hezbollah doit disposer d’un arsenal et d’un entraînement convaincants.

Badia Benjelloun
28 mai 2013

Sources :
The International Solidarity Movement
J. Tourtaux

(1) "Guerre chimique en Syrie - Sur le front de Damas 1/5", par Jean-Philippe Rémy, Le Monde, 27.05.2013


Edité le 31-05-2013 à 20:30:41 par Xuan


Xuan
   Posté le 10-06-2013 à 15:04:22   

La police française s'inquiète d'un possible retour de bâton en provenance de la Syrie


Après que l'armée régulière ait repris Qousseir, de nombreux djihadistes d'origine européenne retournent au bercail.

Le site Al Manar signale :

"Au sujet des groupes rebelles, le ministre de l’intérieur français Manuel Valls a reconnu que plus de 600 Européens, dont 120 Français combattent en Syrie. Valls a appelé l’Union Européenne à s’apprêter à faire face à la menace de ces jeunes européens islamistes une fois qu’ils rentrent de Syrie, qualifiant l’adhésion de ces derniers à l’organisation d’alQaida de « phénomène très inquiétant ». Ce responsable français a indiqué que la plupart d’eux sont impliqués dans le trafic de drogue et des vols".

On retrouvait cette information dans le Figaro du 27 mai :

«Pas moins de 120 djihadistes français sont partis en un temps record pour se battre en Syrie, soit autant que de Belges et environ 60 % de la totalité de nos compatriotes engagés dans les rangs d'al-Qaida à l'étranger, confie Manuel Valls en petit comité. Aujourd'hui encore, environ 50 d'entre eux sont encore sur place, 40 en transit pour la Syrie et les 30 autres revenus dans l'Hexagone sont sous haute surveillance…»[Manuel Valls]
Xuan
   Posté le 24-08-2013 à 19:44:25   

Kouchner, Hollande, Fabius font des pieds et des mains pour déclencher une agression militaire en Syrie, si possible en poussant les USA devant puisque l'impérialisme français est incapable d'intervenir par lui-même, excepté dans ses anciennes colonies.

Mais le matraquage médiatique ne trompe pas grand monde à présent. Il suffit de lire les commentaires au dernier article du Point :

Fabius : "Il y a eu un massacre chimique près de Damas"
Toutes les informations dont dispose le gouvernement français indiquent que le régime syrien est à l'origine de l'attaque chimique, a déclaré le chef de la diplomatie française .


Sur 6 pages de commentaires aucun ne défend les allégations de Fabius. Un échantillon :

"Colère et dégoût : voilà ce qu'inspirent ces dirigeants occidentaux qui se livrent à une écœurante surenchère belliqueuse contre la Syrie. Qui a oublié les mêmes mensonges des mêmes va-t-en-guerre contre l'Irak il y a dix ans ?"...

"El Assad n'a certainement pas employé de gaz de combat contre les rebelles, bien trop dangereux à mettre en œuvre. A la merci d'un vent qui tourne, c'est lui qui se fait arroser... "

"Fabius accuse sans preuve et veut être celui qui condamne avant même qu'une enquête n'ait eu lieu !
Une action "coupable" dont il ne s'avouera cependant jamais "responsable" !
Cet homme représente un grave danger pour la paix, il est temps de le débarquer de ses fonctions ministérielles !"

"...Mr Fabius veut nous entraîner dans quoi ? A qui veut-il faire plaisir en soutenant les djihadistes ? ..."

"... Rappelez vous de l'IRAK avec la fiole présenté par le ministre de la défense à l'ONU.
Résultat des courses PAS D'ARMES CHIMIQUE.
Alors, pas trop d'accusations sans preuves tangibles."

"Les USA et l'Europe montent un stratagème pour accuser la Syrie pour des faits monter de toutes pièces...."

"Alors que la haute représentante de l'ONU pour le désarmement Angela Kane est attendue à Damas aujourd'hui 24/08/2013 pour négocier les modalités d'une enquête, notre ministre des affaires étrangères s'est déjà fait son opinion ! Cette affirmation pour le moins hasardeuse, qui plus est d'un très haut diplomate va dans le sens des gesticulations américaines en Méditerranée orientale. ..."

"Le gouvernement devrait faire un référendum. On n’entraine pas des pays dans une guerre, on n’envoie pas des jeunes hommes à mort, en se basant sur des impressions personnelles des membres du parti au pouvoir, sans preuves et avec beaucoup de suspicion de manipulation.
Les ministres sont de plus en plus éloignes des avis des Français alors ils n’ont plus aucune crédibilité. Ceux qui ont voté pour eux devraient (en constatant qu’ils ont été trompés avec les promesses électorales et faux programmes), pouvoir les forcer à démissionner !"

"Notre ministre des affaires étrangéres est surout préoccupé par la défense d'Israël, plutôt que par la vérité du terrain en Syrie..."

"Les vidéos sur YouTube attestant du massacre du 21 août ont été mises en ligne par le compte « Majles Rif »… la veille, le 20 août…. )
Par ailleurs, , le 14 aout dernier, l’opposant syrien Nizar Nayyouf, qui est aussi le directeur du département des informations et de leur analyse au Centre européen des études et des recherches du Proche Orient à Londres a dit ne pas en être surpris et prédit à l’avance l’imminence d’un évènement hors de nature. « nous avons des correspondances entre des dirigeants du Conseil national syrien et ceux de la coalition, notamment de Gorges Sabra, et qui comprennent des signes et des indices comme quoi ils préparent quelque chose de grave, une sorte de bombe médiatique qui exploserait au moment même où la commission d’enquête internationale entamerait ses travaux en Syrie », a-t-il assuré."

"Les BHL, JUPPE et maintenant FABIUS veulent nous conduire dans une intervention armée en SYRIE aussi hasardeuse que dangereuse!. Ils n'ont manifestement aucune preuve tangible mais leur désir de guerre est plus fort...
Que tous les pacifistes authentiques se lèvent pour faire barrage à ces va-t-en-guerre!..."

"Syrie – Le Massacre Chimique d’Al Ghouta. La Russie fournit les preuves Satelittes aux Nations Unies sur les auteurs du massacre :
http://imranhoseinfr.wordpress.com/2013/08/23/syrie-le-massacre-chimique-dal-ghouta-la-russie-fournit-les-preuves-satelittes-aux-nations-unies-sur-les-auteurs-du-massacre/."

"N'est pas plus crédible que BHL lorsqu'il parle de politique étrangère au Moyen-Orient. Il y a 2 jours, BHL s'agitait sur les écrans de télé pour défendre une intervention occidentale en Syrie pour des raisons humanitaires, tout comme il avait réclamé une intervention en Libye. On en voit aujourd'hui le résultat et la question qu'il est bon de se poser est de savoir quelle est la raison réelle de l'activisme médiatique de ce "philosophe". Serait-il conseiller spécial au Ministère des Affaires étrangères ? Quel le but réel de ses prises de position ? N'agit-il pas en l'occurence pour défendre les intérêts stratégiques d'Israël ?"

"En mai 2013 des islamistes de Al Nostra ont été arrêté en Turquie avec du gaz sarin ! Nous ne pouvons ignorer que les "rebelles" ont déjà utilisé du gaz sarin !
concernant FAFA, ou sont ses interets ? Il manque complérement d'objectivité.
vous avez dit ministre des Affaires extérieures.."

"Que des armes chimiques aient été utilisées ne semble plus guère faire de doute. Qu'elles l'aient été par les troupes du régime est loin d'être démontré. Du reste, quel intérêt aurait donc B. Al Assad à utiliser pareilles armes ? Son armée remporte victoire sur victoire d'une part, et il sait que les armes chimiques sont la ligne rouge à ne pas franchir. Il semble que les rebelles, qui essuient de forts reculs, aient décidé de jouer leur va-tout en imputant l'emploi d'armes chimiques au régime pour pouvoir faire appel à la communauté internationale, qui se méfie toutefois. L'UCK avait déjà fait le coup au Kosovo : commettre un carnage, l'imputer à l'adversaire, et appeler à la compassion, puis à l'aide. Technique cynique et criminelle, mais efficace."

"La Syrie est un état indépendant, respectons-le. De plus son dictateur n'a pas insulté ni notre pays ni notre président. En Irak aussi il y avait des gaz etc.
Le Moyen Orient est une bombe à retardement et la forêt qui cache nos problèmes."

"Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de dire une c... Monsieur Fabius devrait suivre cet adage populaire. Car à l'heure où il envenime verbalement la situation, l'armée nationale syrienne a découvert des agents chimiques dans des galeries jusqu'alors tenues par les mercenaires islamistes djihadistes. Des ambulances sont en train d'évacuer des victimes et l'assaut va bientôt être donné."

"Les russes ont divulgué des images satellites qui montrent que les deux missiles qui ont frappé Al Gouta venaient de la région de Douma contrôlée par les rebelles. De plus à Jobar encerclé par l'armée syrienne des soldats asphyxié on été pris en charge par des médecins. Question qui leur a fourni des produits chimiques ? Certain pense que c'est l'Arabie Saoudite car elle en dispose."

"La Russie aurait fourni à l'ONU des images satellites démontrant que les attaques venaient de l'opposition comme celle du printemps. De plus, une vidéo postée sur you tube le 20 août par l'opposition, nous montrait un enfant victime de gaz alors que l'attaque s'est déroulée le 21. La manipulation est en marche depuis longtemps. Heureusement que les socialistes n'étaient pas au pouvoir en 2003 sinon ils nous auraient envoyés avec la coalition abattre le régime de Sadam Hussein. Le peuple irakien est il plus heureux depuis, j'en doute fortement."
Xuan
   Posté le 27-08-2013 à 14:06:17   

Sur le blog de J. Lacaze

Mardi 27 août 2013
ABAMA, HOLLANDE, CAMEROM: DETRUIRE AU MAXIMUM UN PAYS




Vous, apprenez à voir au lieu de regarder
Bêtement. Agissez au lieu de bavarder.
Voilà ce qui a failli dominer une fois le monde.
Les peuples ont fini par en avoir raison.
Mais nul ne doit chanter victoire hors de saison:
Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la chose immonde.

Bertold Brecht après le nazisme ...

« Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »

Danielle Bleitrach sera t elle la seule à lancer cet immense cri? Le silence des forces progressistes, des intellectuels est assourdissant.

"Ce qui va se passer en Syrie est gravissisme. Notons qu’il s’agit d’un acte qui n’a pas d’objectif défini en particulier il ne s’agit en aucun cas d’aider des révolutionnaires, un peuple syrien épris de liberté à renverser un tyran. Il est probable que le tyran en question restera en place comme Saddam a été maintenu là par Bush père après la première guerre du Golfe. L’opération est destinée à détruire un peu plus un pays et à accroître partout la débilité et la partition du Moyen orient, quitte à ce que surgissent de ce champ de ruines les pires monstruosités, les mercenaires drainés de partout, changeant de camp au gré des caprices des despotes locaux.

"Tout le monde le sait et nul ne se fait d’illusion sur la vertu d’Obama, de Cameron, de Fabius, sans parler de l’ordure fossoyeur du peuple juif et des espérances israélo-palestinienne qui à nom Benjamin Netanahyou , tout le monde sait ce qu’ils valent , ce sont les mêmes qui ont aidé Saddam Hussein à utiliser le gaz sarin contre les iraniens, et qui quelques années après ont fait de leur exécutant un "nouvel Hitler", ont inventé un crime au Koweit assorti de campagnes bidon sur les bébés en couveuse tués par les irakiens… Tout le monde sait ce qu’il en est, existe-t-il encore quelques naïfs pour croire à la vocation humanitaire de cette expédition ? Non , la plupart savent ce qu’il en est et ils disent faites vite que l’on soit débarrassé de ces gens là.

"La servitude volontaire que nous acceptons a fait que « Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »

"Demain probablement, sans attendre même l’expertise de l’ONU dont ils n’ont que faire, sans le moindre mandat, ils vont bombarder ce qui est déjà un chaudron des sorcières. Il s’agit d’un acte gravissime dans lequel les marchands d’armes qui dirigent nos "démocraties" accompagné du choeur des pleureuses de la presse dans lequel ils ont des intérêts vont faire de la guerre l’unique solution à tous les problèmes. La guerre selon eux ne sera pas le corps à corps dangereux mais le bombardement de civil, stratégie ne l’oublions pas inaugurée par Hitler durant la seconde guerre mondiale poussée à son paroxysme à Hiroshima .

"La guerre ne sera pas légale, on retourne aux croisades, la guerre est juste puisque les médias aux ordres le répètent sans la moindre consultation du peuple invité à devenir spectateur de jeux vidéos. Crimes et châtiments. Il ne s’agit pas d’obtenir la paix pour un peuple, la prospérité pour une terre en ruine, il s’agit de châtier, de se positionner à la fois comme gangsters pillant les richesses de la zone énergétique, juges de la morale et policiers exécuteurs, parce qu’il ne s’agit pas de combats mais bien d’opération de simple police. Quand un système s’affirme à la fois gangster, juge et policier, il est mafieux, simplement mafieux.

"Non! L’objectif n’est pas la paix, la fin d’une tyrannie comme on nous vend cette folie onéreuse. Ce gouffre financier meurtrier, au moment même où l’on attaque notre protection sociale, nos retraites. Non il s’agit de satisfaire les caprices d’une tragique bande de malfaiteurs, marchands d’armes, despotes capricieux financiers de toutes les grandes compagnies de fanatiques, contrebandiers, trafiquants de drogue qui se puissent imaginer. Quelle autre expédition malienne nous vendra-t-on pour nous débarrasser de ces gens-là, quel chef ancien stipendié de la CIA exécutera-t-on dans une opération digne d’un film de série B.

"Les peuples ont perdu cette bataille que l’on appelle le printemps arabe, ils l’ont perdu faute d’unité, faute de perspectives politiques, déchirés par les combats de chefs. Une fois de plus le capital utilise sa propre crise pour empêcher l’émergence de toute solution, pour diviser, individualiser, pour faire se déchirer entre elles les victimes. Le racisme, l’antisémitisme, l’amour des tyrans, le narcissisme chauvin des micro-identités font le travail du capital. Est-ce que pour autant le capital est capable d’avoir un projet de domination qui offre un minimum de sécurité, de survie, de participation à son accumulation ? Point du tout, il est dans un état de faiblesse tel qu’il n’a plus d’autre issue que l’exploitation à outrance et la guerre.

"L’opération qui va se dérouler en Syrie et demain ailleurs n’est pas la manifestation de la force du capital, elle est course désespérée après une hégémonie perdue et manifestation de son incapacité à être autre chose que destructeur"
.

Danielle Bleitrach 27 août 2013
Xuan
   Posté le 28-08-2013 à 00:14:20   

Hollande boutefeu en Syrie


Quel est la raison exacte de cette intervention ?
Le 4 août 1914 les députés SFIO votaient les crédits de la boucherie impérialiste.
Près de 100 ans plus tard, les socialistes français remuent ciel et terre pour bombarder la Syrie.
D’où vient cette précipitation alors que notre pays n’est nullement menacé ?
Rien n’est venu étayer la thèse selon laquelle Assad aurait fait bombarder la banlieue de Damas au moment même où il invitait les inspecteurs de l’ONU à effectuer des contrôles. A l’inverse la surveillance satellitaire russe a détecté l’envoi de roquettes depuis les zones contrôlées par les terroristes.
Mais les puissances impérialistes baptisées « communauté internationale » par les médias bourgeois n’ont que faire des faits car leurs intentions étaient avouées avant le résultat de toute enquête. Il est clair qu’il ne s’agit que d’une mascarade destinée à justifier l’agression militaire.
On a vu ainsi les médias prétendre qu’Assad "refusait l’accès" au site, alors qu'il était tenu par des terroristes dont certains, encore présents après l’intervention de l’armée, ont tiré sur les véhicules de l’ONU.

La raison effective de cette attitude réside dans les changements opérés en Syrie même.
Le conflit oppose de plus en plus ouvertement la nation syrienne au terrorisme, lequel recrute ses mercenaires l’étranger et applique la terreur fasciste envers la population. D’autre part l’armée syrienne et le Hamas gagnent du terrain depuis plusieurs semaines.
Il est désormais exclu de mettre au pouvoir l’opposition fabriquée de toutes pièces par l’occident à moins d’intervenir directement.

Le bellicisme de l’impérialisme est le pendant extérieur de la guerre de classe à l’intérieur .
Le prétexte invoqué par Hollande au déni de toute légalité internationale est la « protection des civils », alors que ce sont les pays impérialistes qui soutiennent et arment les terroristes, comme l’a reconnu tout récemment le Figaro.
Il ne s’agit nullement de protéger des civils mais de les bombarder, comme la France l’a déjà fait en Libye, et ici l’objectif est de faire pencher la balance du côté des terroristes en privant la Syrie de son aviation, prolongeant ainsi les souffrances du peuple syrien.
La politique belliciste de la France n’a changé en rien après les élections. Chaque fois c’est un gouvernement largement discrédité et désavoué qui pratique la fuite en avant.
De même la politique anti sociale n’a pas varié et Jean Marc Ayrault a fini par reconnaître à la grande satisfaction de Gattaz que son objectif était de diminuer le coût du travail.
Il s’agit dans les deux cas, avec Sarkozy puis Hollande, et dans les domaines intérieur et extérieur, de défendre les intérêts de classe des monopoles impérialistes français.

La crise et la guerre
L’agressivité de l’impérialisme français est liée de près à l’approfondissement de la crise.
On se souvient que la guerre d’agression contre la Libye, baptisée pour la partie française opération Harmattan, s’est déroulée du 19 mars 2011 au 31 octobre 2011, au moment même où était signé le plan de sauvetage européen, et un mois avant l’éviction de Papandréou et de Berlusconi, c’est-à-dire au plus fort de la crise des dettes souveraines en Europe.

Aujourd’hui, tandis que les actionnaires ont retrouvé le sourire et que le CAC 40 est passé de 3400 à plus de 4000 en un an, la courbe du chômage s’accroît sans arrêt, de plus de 7100 victimes chaque mois de mai à juillet, portant le nombre total officiel de chômeurs à 5,14 millions fin juillet.
De leur côté les USA sont toujours embourbés dans leur programme d’assouplissement monétaire conduisant à fabriquer chaque mois 40 milliards, puis 85 milliards de $ depuis le12 décembre 2012. Le plafond de la dette de 16 700 Mds $ sera atteint mi octobre, et le chômage a rebondi cet été avec 336.000 chômeurs supplémentaires dans la semaine du 17 août.

Une nouvelle guerre d’Espagne ?
Certains théoriciens bourgeois font un parallèle entre la guerre en Syrie et la guerre d’Espagne Or chacun sait que celle-ci a préfiguré et préparé la seconde guerre mondiale.
Leur intention se devine aisément car ils assimilent La Russie, la Chine, l’Iran et la Syrie aux puissances fascistes, tandis que les pays occidentaux représenteraient la liberté et la démocratie .
Nous sommes bien placés pour mesurer la nature factice de la démocratie en France. Les communistes ne jugent pas l’histoire en fonction des apparences ni des déclarations d’intention.
La seconde guerre mondiale a été le produit de la crise non résolue de 1929, et en particulier de la situation économique de l’Allemagne, privée par les vainqueurs de ses colonies, et frappée à la fois par la crise et par les contraintes du Traité de Versailles. Des millions de chômeurs non indemnisés en étaient alors les premières victimes.
Si des pays peuvent être comparés aux puissances de l’Axe, ce sont précisément les puissances impérialistes occidentales, dont le déclin se conjugue avec une crise dont ils sont les principaux responsables. L’Axe aujourd’hui c'est Washington-Paris-Londres.

L’histoire ne se répète pas
Une différence notable sépare la guerre d’agression contre la Syrie et celle contre la Libye.
L’expérience de la guerre contre la Libye a déjà éveillé l’attention des peuples et des nations sur les justifications des pays impérialistes et sur les conséquences désastreuses de leur intervention armée.
En particulier le crédit de la France, « patrie des Droits de l’Homme » et opposée certaines fois aux dessins impérialistes des USA (pour des motifs tout aussi impérialistes), a déjà été sévèrement écorné par ses bombardement en Libye, par l’assassinat de Kadhafi et de ses fils, par ses multiples interventions en Afrique, par ses ingérences et ses retournements de veste lors des printemps arabes , au point que les peuples du Proche Orient, voire certains Etats, voient désormais clair dans son jeu.
D’autre part les intérêts économiques de la Russie sont désormais directement menacés par la subversion en Syrie.
La matérialisation la plus claire de ce changement de situation est que la Russie et la Chine ont opposé par trois fois leur veto au Conseil de Sécurité et que l’intervention armée impérialiste ne peut plus recevoir l’aval des Nations Unies.
Ceci n’empêche pas l’Axe impérialiste de déclencher une nouvelle guerre, mais celle-ci aurait des conséquences beaucoup plus graves dans tout le Proche Orient.
A n'en pas douter les peuples arabes jugeront comme ils le méritent les agresseurs impérialistes et s'uniront davantage contre eux.
Mais en retour cette aventure n'apportera aucun bénéfice aux impérialistes et risque fort d'y accentuer la crise.


NON A L'INTERVENTION EN SYRIE !
RETRAIT DE L'OTAN !



Edité le 28-08-2013 à 19:22:37 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 08:53:05   

La bourgeoisise divisée


Yvan Rioufol dans le Figaro s'interroge : "La France évitera-t-elle le piège syrien?"

"François Hollande décidera "dans les prochains jours" de l’action à mener contre le régime syrien, accusé - sans preuve puisque les experts n’ont pas encore rendu leurs conclusions - d’avoir utilisé illégalement des armes chimiques contre les rebelles. S’il est une erreur qui peut être encore évitée, c’est d’intervenir militairement dans ce conflit opaque, où se mêlent dans un même combat contre Assad la coalition nationale syrienne et les djihadistes partisans de l’épuration religieuse, et singulièrement des chrétiens. Paris à tout à perdre à soutenir un camp contre l’autre : personne n’est capable d’assurer aujourd’hui que la démocratie, évidemment souhaitée, s’installera à Damas. Il est même permis de redouter l’issue inverse, qui verrait les islamistes, chassés d’Egypte par le peuple, prendre le pouvoir en Syrie grâce aux Américains et à ses martiaux alliés..."

Visiblement Fabius a soulevé une énorme pierre qui lui retombera sur les pieds.
Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 15:12:13   

La bourgeoisie divisée :


PIERRE BEYLAU dans le Point
"Syrie : 5 bonnes raisons de ne pas faire la guerre"

L'indignation ne peut tenir lieu de politique étrangère. La France a tout à perdre à se lancer dans une aventure hasardeuse à la remorque des États-Unis. [...]


Edité le 30-08-2013 à 15:14:22 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 19:34:06   

La bourgeoisie divisée :


D. de Villepin, qui n'a pas toujours défendu cette position *, s'oppose maintenant à une intervention militaire

Syrie: Villepin condamne une "stratégie aveugle"

"Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, s'est exprimé sur BFMTV sur la possible intervention militaire de la France en Syrie. Pour lui, une telle action n'apporterait aucune solution à la crise traversée par le pays"...


* Le 4 mars 2012, sur le plateau du Soir 3 : "Il est temps maintenant de réfléchir à une action sur le terrain, des frappes ciblées à la fois sur les institutions civiles et militaires syriennes". "Si la menace de la force n'intervient pas, le pouvoir syrien ne modifiera pas son cours" .


Edité le 30-08-2013 à 19:35:09 par Xuan


Xuan
   Posté le 30-08-2013 à 19:59:07   

Sur le blog de J. Tourtaux :


SYRIE : HONTEUX COMMUNIQUE DE LA CGT, SYNDICAT AUQUEL JE MILITE DEPUIS 1964. SELON NOS DIRIGEANTS, LE GOUVERNEMENT SYRIEN SERAIT COUPABLE DES ATROCITES COMMISES PAR LES TERRORISTES. A VOMIR !



Syrie : Honteux et scandaleux communiqué de la Confédération CGT, le syndicat auquel je milite depuis janvier 1964.

La CGT se fend d'un discours calamiteux indigne des combats anticolonialistes qui firent l'Honneur de notre grande dame.

Ainsi, notre direction confédérale met dans le même sac les terroristes amis de la gouvernance socialo-verts et le gouvernement légitime syrien qui, avec l'armée loyaliste, organisent la Résistance en osmose avec le peuple syrien pour la défense du pays.

Je cite la dernière phrase de ce texte ci-dessous, elle est à vomir :

"De nombreuses pressions peuvent être exercées sur le régime pour le contraindre à s’asseoir à une table de négociation sans l’utilisation de moyens militaires qui ajouteront encore à la détresse de la population et ne seront qu’une escalade de plus dans les affrontements en cours."


HONTE A LA DIRECTION CONFEDERALE DE LA CGT QUI, APRES LA LIBYE, CONTINUE DE DESHONORER ET DE SALIR SES MILITANTS.



Jacques Tourtaux
Militant Cheminot retraité CGT
Anticolonialiste


_______________________


Intervention militaire en Syrie
Fausse solution à un vrai problème


mercredi 28 août 2013

L’horreur qui caractérise la situation en Syrie après le bombardement de la population à l’arme chimique, ne peut laisser personne indifférent.
Il faut que d’urgence la lumière soit faite sur les responsables de ce massacre et la délégation de l’ONU sur place doit pouvoir mener ses investigations en toute liberté sans aucune pression.
La crise syrienne a pris une dimension d’affrontement géopolitique entre les grandes puissances qui veulent maintenir leur influence dans une région qui est une véritable poudrière. Le bilan de ces affrontements est effroyable et il est de la responsabilité de l’ONU de rechercher d’urgence les solutions pour arrêter les massacres et éviter un embrasement régional qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la paix dans le monde.
La population syrienne ne peut être prise en otage alors qu’elle n’aspire qu’à vivre en paix et souhaite voir la démocratie s’instaurer dans le pays.
A l’heure actuelle, il semble bien que les États-Unis, la Grande-Bretagne mais aussi la France seraient prêts à lancer une intervention militaire dont on ne connaît pas les objectifs même sans un accord des instances de l’ONU.
Nous avons connu par le passé et dans d’autres pays de la région, les conséquences néfastes pour la population d’intervention militaire qui n’ont pas résolu les problèmes, bien au contraire.
La France ne doit pas participer à des initiatives de ce type mais elle s’honorerait à faire jouer son poids sur le plan international, pour imposer un cessez-le-feu et un règlement négocié au conflit syrien entre tous les belligérants pour l’instauration d’une réelle démocratie dans le pays.
De nombreuses pressions peuvent être exercées sur le régime pour le contraindre à s’asseoir à une table de négociation sans l’utilisation de moyens militaires qui ajouteront encore à la détresse de la population et ne seront qu’une escalade de plus dans les affrontements en cours.

Montreuil, le 28 août 2013



Edité le 30-08-2013 à 20:00:48 par Xuan


Xuan
   Posté le 01-09-2013 à 00:33:07   

La bourgeoisie divisée (suite)


Sous la plume d'Yves Bourdillon, les Echos du 30 août titrent dans les "analyses de la direction" : L’Occident face au dilemme d’une intervention en Syrie, où ils soupèsent tous les inconvénients à intervenir sans le moindre retour sur investissement .

L'article insiste sur le sac de noeuds du Moyen Orient et cite un commentaire paru dans le "Financial Times" du 22 août, qui a fait florès sur internet A Short Guide to the Middle East :
Sir, Iran is backing Assad. Gulf states are against Assad!
Assad is against Muslim Brotherhood. Muslim Brotherhood and Obama are against General Sisi.
But Gulf states are pro Sisi! Which means they are against Muslim Brotherhood!
Iran is pro Hamas, but Hamas is backing Muslim Brotherhood!
Obama is backing Muslim Brotherhood, yet Hamas is against the US!
Gulf states are pro US. But Turkey is with Gulf states against Assad; yet Turkey is pro Muslim Brotherhood against General Sisi. And General Sisi is being backed by the Gulf states!
Welcome to the Middle East and have a nice day.


Mais surtout le cynisme de l'approche purement utilitaire des 'Echos' présente l'intérêt d'afficher celui des capitalistes à ne pas mettre en danger l'approvisionnement en pétrole.

"L’hypothèse d’une frappe aérienne occidentale imminente sur la Syrie pose davantage de problèmes qu’elle n’en résout. Le risque est grand de déstabiliser la région entière et de provoquer un choc pétrolier qui ­compromettrait une fragile reprise...."

Voilà qui met en relief les contradictions de la bourgeoisie, exacerbées par la crise et la concurrence entre les monopoles impérialistes.
L'expérience de la Libye leur a déjà prouvé que la méthode du chaos est contre-productive, abstraction faite des victimes dont ils n'ont que faire.
Si l'entreprise s'avère hasardeuse et de plus en plus isolée (et bizarrement l'éditorialiste Yves Bourdillon était encore ignorant le 30 que la Grande Bretagne a déclaré forfait) ceci amène les stratèges impérialistes à peser et soupeser les modalités de leur agression, à prétendre attendre des résultats qu'ils connaissent déjà, voire consulter un Congrès ou un Parlement qui n'ont que le pouvoir d'enregistrer les décisions.

Il faut prendre en compte ces faiblesses et enfoncer le coin afin de préserver la paix.
Mais ces contradictions et ces hésitations n'altèrent en rien la nécessité où sont réduites les puissances impérialistes de s'opposer par tous les moyens au développement économique des nations émergentes et de régler par tous les moyens aussi leurs propres différends.
"L'impérialisme engendre la guerre comme la nuée l'orage."
Il ne faut pas s'illusionner sur la possibilité d'une extinction naturelle du bellicisme franco-américain.

Développons l'opposition à la guerre. Les atermoiements des impérialistes doivent servir à les isoler.

Pas d'intervention en Syrie !
Retrait de l'OTAN !
Fabius dehors !
Xuan
   Posté le 01-09-2013 à 15:43:44   

"Les politiciens français ont trompé le peuple français et se sont comportés de façon irresponsable (...) Ils ont falsifié les faits et soutiennent des organisations comme Al-Qaïda"

Fayçal Moqdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères
Xuan
   Posté le 02-09-2013 à 22:15:32   

Le gouvernement socialiste donne des bâtons pour se faire battre


Faire la guerre "pour la gloire" mais à la botte des USA, au moment où le chômage et le salaires des ménages connaît un recul historique et où les socialos roulent ouvertement pour Gattaz, c'était déjà en soi une provocation envers le peuple de notre pays, qui n'avale pas cette nouvelle couleuvre évidemment. Même les sondages effectués par la bourgeoisie l'admettent

Voilà donc nos va-t-en guerre acculés à vider leur sac.
Les "preuves" d'Ayrault se résument donc à "des documents classés secret-défense sur l’arsenal d’armes chimiques constitué par la Syrie depuis des années au mépris des conventions internationales." Et de surcroît des notes de seconde main.

Voilà un "secret-défense" de Polichinelle puisque l’information ultra secrète a été donnée par voie de presse depuis plusieurs mois. Le 4 décembre 2012 Barak Obama proférait déjà des menaces sur l'utilisation de gaz par Assad.

Or rien ne vient encore démontrer que c'est l'armée syrienne qui a utilisé du gaz sarin le 21 août.
Il est même établi que des groupes terroristes en ont déjà fait usage. Le 6 mai Le Figaro écrivait : "Sur la base de témoignages de victimes, l'ONU affirme que les rebelles syriens ont utilisé du gaz sarin".

Les "certitudes" de Fabius apparaissent pour ce qu'elles sont : une vulgaire opération de propagande au service de l'impérialisme français et à la botte des USA.

Harlem Désir touche pas à la Syrie !

Dans ce contexte, les accusations d' esprit munichois balancées par Harlem Désir à l'encontre de députés UMP méritent quelques questions.



Evidemment ceci fait référence au "choix de la défaite" de la bourgeoisie française envers la guerre d'agression nazie, ce qui veut définir la Syrie comme un pays fasciste. Ce rappel historique est d'autant plus bouffon qu'à l'exception de Jean Bouhey les accords de Munich avaient été approuvés par l'ensemble de la SFIO.

Mais si on veut faire des comparaisons avec le nazisme, ce n'est pas la Syrie qui menace l'indépendance de notre pays, c'est la France qui a bombardé la Libye et qui envisage encore de bombarder une nation souveraine.

Désir reprochait précisément à Copé de réclamer un vote de l'Assemblée et d'attendre le résultat des analyses.
Ceci témoigne de la précipitation des socialos à agir contre toute forme d'opposition et sans preuve.

Selon Camille Langlade à Itélé, Hollande déclarait à un proche : "Il y aura un vote quand on sera sûr de le gagner" .
Voilà qui en dirait long sur l'apparente bonhomie de ce dictateur en puissance et sur le sens à donner à l'esprit munichois .

On peut aussi se demander pourquoi Désir visait spécifiquement Copé alors que les même réserves ont été émise par d'autres groupes parlementaires.
Si c'est pour s'en servir de repoussoir l'opération est ratée car c'est le PS qui fait aujourd'hui office de repoussoir pour les larges masses, ce qui ne blanchit en rien toutes les crapuleries de Sarkozy et de sa bande.

"Quand l'ennemi avance, nous reculons ; Quand l'ennemi recule, nous avançons ; Quand l'ennemi s'enfuit, nous le pourchassons." Mao Tsé-Toung

Les reculades d'Obama et les justifications grotesques de Hollande doivent nous encourager à approfondir l'opposition à la guerre en avançant les slogans

Pas d'intervention en Syrie !
Retrait de l'OTAN !
Fabius dehors !



Edité le 02-09-2013 à 22:50:36 par Xuan


Xuan
   Posté le 03-09-2013 à 23:40:44   

A propos des "preuves" françaises, un commentaire sur le blog d'Allain Jules :

Avez-vous vu la grosse contradiction dans le rapport français sur les armes chimiques?
S’agit-il d’une opération contre des civils ou bien contre des rebelles armées, on s’y perd !

Les experts des services de renseignements français nous expliquent dans un premier temps que l’attaque chimique du 21 août a visé des civils (à la page 7, sous le titre 3. – Un emploi massif et coordonné d’agents chimiques contre la population civile le 21 août, )
Pour ensuite, nous dire aux pages 8 et 9 qu’il s’agit d’une opération de guerre stratégique visant des groupes armés menaçant la capitale « prise en étau » :
" (page 8) L’attaque combinée du 21 août répond à un schéma tactique classique (préparation d’artillerie, puis offensive terrestre) et l’emploi d’agents chimiques s’est intégré dans une manœuvre tactique cohérente, au plan militaire, avec la doctrine d’emploi des forces syriennes. Des renseignements crédibles de plusieurs partenaires font état de préparatifs spécifiques les jours précédents le 21 août."

" (page 9) Nos renseignements confirment que le régime redoutait une attaque d’ampleur de l’opposition sur Damas dans cette période. Notre évaluation est que le régime a cherché par cette attaque à desserrer l’étau et à sécuriser des sites stratégiques pour le contrôle de la capitale. A titre d’exemple, le quartier de Moadamiyé est localisé à proximité de l’aéroport militaire de Mezzeh, emprise des services de renseignement de l’Armée de l’Air.
Au demeurant, il est clair, à l’étude des points d’application de l’attaque, que nul autre que le régime ne pouvait s’en prendre ainsi à des positions stratégiques pour l’opposition."


Pourquoi l’armée syrienne dans cette « manœuvre tactique cohérente » n’a-t-elle pas visé les rebelles plutôt que les civils ? Est-ce bien « cohérent » de n’avoir tué que des femmes et des enfants et d’avoir oublié les groupes armés ?

Autre remarque : On ne peut s’empêcher de noter, ici, que nos experts sont soit des ignorants soit de bien mauvais stratèges : ce ne sont pas les rebelles qui assiègent Damas, mais l’armée syrienne qui les assiège dans la Ghouta. Après l’échec rebelle à Otaibah, les rebelles tentent de faire sauter le verrou d’Adra qui les empêche d’entrer ou de sortir de la Ghouta. Ils s’y sont fait décimer à deux reprises le mois dernier.

De même, les rebelles n’attaquent pas Mezzeh depuis Maodamiyeh, c’est, au contraire, l’armée syrienne qui bombarde Moadamieh assiégée depuis Mezzeh.
Autres points étonnant :

1* l’armée syrienne bombarde pour faire disparaitre les preuves :
" (page 9) Le régime a ensuite conduit des frappes terrestres et aériennes importantes sur les zones des attaques. Il s’est attaché à retarder l’arrivée des inspecteurs pendant plusieurs jours. Ces éléments confirment une claire volonté de destruction des preuves a posteriori. De plus, des militaires ont déclenché des incendies, qui visaient vraisemblablement à purifier l’atmosphère grâce au mouvement d’air généré."
Tiens donc? Il serait soudainement possible de détruire des preuves en bombardant? Les experts français devraient savoir que les rebelles disposent d’hôpitaux de campagne pouvant faire des prélèvements sur les morts et les blessés (sang, cheveux, vêtements …). Les services français sont d’autant mieux placés pour le savoir qu’ils disent eux-mêmes avoir analysé les échantillons rapportés par le journal Le Monde.

2** "(page 9) Nous estimons enfin que l’opposition syrienne n’a pas les capacités de conduire une opération d’une telle ampleur avec des agents chimiques. Aucun groupe appartenant à l’insurrection syrienne ne détient, à ce stade, la capacité de stocker et d’utiliser ces agents, a fortiori dans une proportion similaire à celle employée dans la nuit du 21 août 2013 à Damas. Ces groupes n’ont ni l’expérience ni le savoir-faire pour les mettre en œuvre, en particulier par des vecteurs tels que ceux utilisés lors de l’attaque du 21 août."
Le gaz sarin a pourtant été employé dans le métro de Tokyo par un petit groupe d’illuminés, comment ont-ils fait, eux qui sont enfermés dans le temple de leur minuscule secte ? Les rebelles syriens ne sont-ils pas soutenus par plusieurs Etats hostiles, riches et puissants. La police turque n’a-t-elle pas arrêtés des rebelles syriens en possession des précurseurs du gaz sarin récemment ? Les rebelles syriens ne se filment-ils pas régulièrement lançant des missiles Grad vers le Liban et aux quatre coins de la Syrie ? Je suis sûr que les ambassadeurs français au Japon, en Turquie et au Liban le confirmeront à François Hollande.
Le reste du rapport est sans intérêt. Toute la première partie est consacrée aux armes chimiques dont dispose la Syrie. On décrit ensuite les missiles en dotation dans l’armée syrienne dont on donne la portée pour dire finalement qu’ils n’ont pas été utilisés "page 8 : Plusieurs sources font état d’utilisation de roquettes d’artillerie, différentes de celles du stock de munitions le plus connu (missiles et bombes)."

Ce rapport abonde en affirmations gratuites, on n’y trouve ni preuve, ni indice de l’implication de l’armée syrienne dans ces événements. On est prié de croire ces gens sur parole.
4 Votes
Réponse

FB
sept 3, 2013 @ 23:10
Vous pouvez télécharger ce rapport de 9 pages, avec de gros espaces entre les chapitres comme s’ils n’avaient rien à dire.
http://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/programme-chimique-syrien-et-attaque-du-21-aout-2013
Xuan
   Posté le 08-09-2013 à 16:50:06   

La défaite en chantant





Pas d’Union Sacrée en France
Malgré un intense matraquage télévisé et dans l’ensemble des médias, les masses n’ont pas soutenu la politique belliciste. Même les partis bourgeois sont divisés et cette division s’est invitée à l’Assemblée Nationale. C’est un échec flagrant pour Badinguet.

Badinguet isolé en Europe et dans le monde .
Après la défection de l’Angleterre, l’unité des pays européens n’a pas pu être réalisée en faveur d’une intervention que seule une minorité a soutenue.
Hermann Van Rompuy s’est opposé à l’intervention.
Ainsi, en essayant de peser sur le leadership européen par des guerres de rapine et des coups de menton, Hollande a obtenu le résultat inverse : c’est l’Allemagne qui assoit davantage son leadership et assure ses relations économiques avec la Russie.

Après nous avoir rebattu les oreilles avec la « communauté internationale », toute la presse a admis l’isolement des chefs de file de l’impérialisme, qui est clairement apparu au niveau international à l’occasion du G20.
Ban Ki Moon s’est opposé à l’intervention militaire.
La Chine a fait savoir que "la solution politique est la seule voie possible pour résoudre la crise" . L’Inde, et l’Afrique du Sud ont déjà affiché leur refus de toute intervention militaire en dehors du cadre onusien. Les neuf pays membres de l' Alba ont «catégoriquement» condamné samedi une éventuelle intervention militaire en Syrie et annoncé l’envoi d’une aide humanitaire aux réfugiés au Liban.
Cet isolement diplomatique s’accompagne d’un nouvel équilibre des forces.
Poutine annonce reprendre la livraison de S 300 en Iran après les transferts de technologie déjà réalisés. Puis des S 400 pourraient y être livrés. Un nouveau navire russe est envoyé en Méditerranée. La Chine en ferait de même.

Rétropédalage
Entre le 14 mars et le 9 mai Fabius s’était déjà livré à un numéro d’équilibriste en annonçant successivement qu’il voulait lever l’embargo pour armer la rébellion, puis qu’il œuvrait pour une solution politique. Entre temps la Russie et les USA avaient annoncé Genève 2.
Cette fois, nouveau rétropédalage de Fabius s'entretenant avec poutine : «Où en est-on de la possibilité d'une négociation politique et vers où pourrait-on aller, c'est de cela dont nous allons parler» .
En revenant de St Pétersbourg, Fabius a fait le forcing auprès des ministres européens pour le sortir de ce mauvais pas.
A Vilnius il s’est résigné à attendre le rapport de l’ONU pour obtenir un consensus.
Après avoir bu la lie du cubitainer, il nous affirme que c’est une excellente cuvée et se félicite d’engranger ainsi de nouveaux soutiens, du ralliement de l’Allemagne, etc.
Mais comme le coq, Fabius chante les pieds dans la merde. Il n’a pas renoncé à intervenir mais il a dû accepter de se plier aux règles internationales.
Son compagnon de rapine J Kerry, invité samedi au Quai d'Orsay , est venu nous faire le boniment : " Nous ne parlons pas de guerre. Il ne s'agit pas de l'Irak, de l'Afghanistan ou même pas de la Libye ou du Kosovo. Les États-Unis croient que la seule manière véritablement fin au conflit syrien passe par une solution politique ".
On en rirait s’ils ne mentaient pas comme des arracheurs de dents.

Les « preuves » américaines falsifiées
Kenneth Timmerman (President, Foundation for Democracy in Iran) dénonce la falsification des enregistrements par les USA dans The Daily Caller.
On lit notamment :

Selon le rapport falsifié, l'attaque chimique a été réalisée par la 155e Brigade de la 4e Division blindée de l'armée syrienne, une unité d'élite commandée par Maher al-Assad, le frère du président.
Cependant, la communication initiale intercepté par l’unité 8200
[unité d’espionnage israélienne] entre le commandant des troupes de lance-roquettes affectés à la 155e Brigade de la 4e Division blindée, et l'état-major, montre tout le contraire.
L'officier d'état-major a demandé au commandant s’il était responsable de l'attaque aux armes chimiques. D'après le ton de la conversation, il était clair que "l'état-major syrien était atterré à l’idée qu'une attaque non autorisée ait été lancée par la 155e Brigade, au mépris express de ses instructions », selon d’anciens officiers.
Selon la transcription du rapport initial de l'unité 8200, le commandant a "vivement nié tout tir de ses missiles" et a invité l'état-major à venir et à vérifier que toutes ses armes étaient présentes.



Personne ne sait si l’agression militaire aura lieu. Mais chaque reculade politique est une bataille perdue et rend la possibilité d’une intervention militaire de plus en plus hasardeuse.
Chaque échec porte la division au cœur des bourgeoisies impérialistes et au sein même de leurs partis.
Aujourd’hui le PS paraît uni mais si le peuple accentue son opposition à l’austérité et à la guerre, les fissures apparaitront au grand jour.

Non à l’intervention !
Retrait de l’OTAN !
Fabius dehors !



Edité le 08-09-2013 à 17:12:52 par Xuan


Xuan
   Posté le 10-09-2013 à 23:25:02   

Fabius met de l'alcool à brûler sur le barbecue !


Fabius doit probablement sentir la punition arriver. A l'ombre de la superpuissance US, il la voit s'effondrer sur sa tête. Il peut redoubler d'arrogance, la chute est irrémédiable.



______________


Deux articles parus aujourd'hui sur RIA Novosti :

La Syrie est prête à rejoindre la Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques et à renoncer à l'emploi de ces armes en acceptant l'initiative russe , a déclaré mardi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem.

"Conformément à l'initiative russe, la Syrie renoncera complètement aux armes chimiques" , a indiqué M.Mouallem à la chaîne de télévision arabe Al-Mayadeen.
La Syrie est également disposée à arrêter la production d'armes chimiques sur son territoire, selon le ministre. "Nous sommes prêts à ouvrir les sites où se trouvent des armes chimiques aux représentants de la Russie, d'autres Etats et des Nations unies" , a-t-il ajouté.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé lundi Damas à placer les arsenaux chimiques syriens sous contrôle international pour ensuite les démanteler. Il a également invité la Syrie à rejoindre pleinement l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Damas a immédiatement soutenu cette proposition de Moscou, alors que l'opposition syrienne l'a qualifiée d'inacceptable. Le président américain Barack Obama s'est déclaré intéressé par l'initiative russe.

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La proposition française d'adopter une résolution rejetant la responsabilité de l'emploi d'armes chimiques sur les autorités syriennes est inacceptable , a déclaré mardi le ministère russe des Affaires étrangères à l'issue d'un entretien téléphonique des ministres des AE russe et français, Sergueï Lavrov et Laurent Fabius.

"M.Lavrov a indiqué que la proposition de la France d'adopter une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU rejetant la responsabilité de l'emploi présumé d'armes chimique sur les autorités syriennes est inacceptable" , a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le chef de la diplomatie française avait antérieurement déclaré que Paris déposerait un projet de résolution contraignante sous chapitre 7 de la Charte des Nations unies exigeant de Damas qu'il fasse toute la lumière sur son programme d'armes chimiques et qu'il le place sous contrôle international.

Le projet de résolution français condamne l'attaque chimique du 21 août et appelle à condamner ses auteurs devant la Cour pénale internationale.
Selon M.Fabius, la résolution prévoit des conséquences extrêmement sérieuses en cas de violation par la Syrie de ses obligations.


Edité le 10-09-2013 à 23:32:24 par Xuan


Xuan
   Posté le 12-09-2013 à 15:15:12   

On ne laisse pas les enfants jouer avec les allumettes


Pendant que MM Lavrov et Kerry discutent d'une sortie de crise honorable pour les USA, Monsieur Fabius est prié de se tenir à carreau.


la diplomatie française se fait encore remarquer


Non à l’intervention !
Retrait de l’OTAN !
Fabius dehors !
Xuan
   Posté le 16-09-2013 à 10:54:59   

La Chine invite l'impérialisme français à cesser ses rodomontades :


La crise des armes chimiques en Syrie peut-elle être résolue ?


( le Quotidien du Peuple en ligne )

La proposition russe faite par la Russie le 9 septembre « les armes chimiques contre la paix », a été une initiative généralement bien reçue par la communauté internationale. L'ONU l'a saluée, la Chine lui a exprimé son soutien, les Etats-Unis ont décidé de reporter temporairement l'usage de la force contre la Syrie et d'autres pays ont également répondu positivement. Actuellement, les ministres des Affaires étrangères de Russie et des Etats-Unis ont entamé des discussions à Genève pour discuter des mesures spécifiques destinées à placer les armes chimiques syriennes sous le contrôle de la communauté internationale. La crise des armes chimiques syrienne a finalement pris une tournure capitale, et on entrevoit la possibilité d'une solution pacifique.

Pourquoi les Etats-Unis ont-ils décidé de retarder temporairement une attaque militaire contre la Syrie? Ceci est principalement dû à une double pression. D'une part, le peuple américain n'est pas d'accord, et s'oppose à l'usage de la force contre la Syrie, et la proportion de personnes opposées à l'usage de la force va jusqu'à 60%. D'autre part, la Russie n'est pas d'accord non plus. Elle est même fortement opposée à l'usage de la force. La Méditerranée orientale fait depuis très longtemps partie de la sphère d'influence de la Russie. Si les Etats-Unis voulaient y interférer, cela provoquerait inévitablement le mécontentement de la Russie. Depuis le début de la crise des armes chimiques jusqu'à présent, la Russie a déployé un total de sept navires de guerre en Méditerranée orientale, et avec les quatre navires de guerre qui y étaient déjà présents, cela fait au total 11 navires de guerre russes. Une telle situation de confrontation entre la Russie et les Etats-Unis en Méditerranée ne peut manquer de susciter des doutes chez Barack Obama. En outre, Barack Obama doit également tenir compte du fait que l'usage de la force peut provoquer une réaction en chaîne et des retombées dans la région. Face à un tel stress, face au dilemme de cette situation, on peut dire que la proposition russe d'initiative des « armes chimiques contre la paix » est une bouée de sauvetage pour l'administration Obama.

Toutefois, que la crise des armes chimiques syriennes soit résolue ou non, les plans militaires américains contre la Syrie seront-ils pour autant abandonnés ? De toute évidence, il est pour l'heure prématuré de conclure en ce sens.

Le Gouvernement syrien a en effet accepté de signer la « Convention sur l'interdiction des armes chimiques », et s'est dit prêt à coopérer avec la communauté internationale pour détruire les armes chimiques. La Syrie a présenté hier une demande d'adhésion à la « Convention des Nations Unies sur l'interdiction des armes chimiques ». Toutefois, ce processus devrait d'abord être un processus interactif. Puisque la Syrie a bougé à cet égard, les États-Unis devraient aussi montrer qu'ils sont sincères. Ils devraient renoncer clairement à toute frappe militaire contre la Syrie, plutôt que de simplement « suspendre » ces frappes. Qui dit « suspendre » dit qu'il est possible de reprendre, et cela risque de jeter une ombre sur une solution pacifique à la crise.

En outre, les États-Unis et d'autres pays occidentaux ne devraient pas simplement se focaliser sur le Gouvernement syrien, et renoncer à s'assurer que l'opposition syrienne ne se saisisse et utilise des armes chimiques. Qui sont les auteurs du massacre aux gaz du 21 août dernier, c'est encore un mystère. La communauté internationale craint surtout que des incidents similaires se reproduisent. On ne peut exclure que certaines personnes utilisent à nouveau des gaz et que la responsabilité en soit mise sur le compte du Gouvernement syrien, compromettant ainsi le processus de paix qui a été lancé. Par conséquent, les Nations-Unies et les Etats-Unis doivent assumer leurs responsabilités à cet égard. En d'autres termes, nous ne devrions pas seulement nous assurer que les armes chimiques du gouvernement syrien sont placées sous le contrôle de la communauté internationale, mais aussi vérifier si l'opposition a des armes chimiques, et renforcer la surveillance.

La Grande-Bretagne a abandonné l'idée de l'usage de la force contre la Syrie. Il s'agit là d'une décision responsable dont il faut se féliciter. Mais quid de la France ? Face à l'initiative « les armes chimiques contre la paix », une partie des réactions françaises sont allées dans le sens contraire du courant qui se dessine. Le 11 septembre, le président français François Hollande a ainsi persisté à dire que, bien que la communauté internationale essayait de résoudre la crise en Syrie par des moyens diplomatiques, la France était toujours prête à user de la force contre la Syrie. Il semble que la France n'ait pas renoncé à son ancienne façon de penser, trouver une solution aux problèmes par la guerre. [souligné par moi - Xuan]
La France, se souvenant probablement des lauriers faciles de l'action punitive en Libye, pense qu'il en ira de la Syrie comme de la Libye, que ce sera aisé. La France commettrait alors une grosse erreur. Comme nous le savons tous, la Syrie est la poudrière du Moyen-Orient. C'est le point de rencontre de toutes sortes de contradictions et de divers intérêts. Un proverbe chinois dit « tirez un cheveu, et le corps entier bougera ». Si la guerre civile continue en Syrie, non seulement le peuple syrien continuera à souffrir, mais la tranquillité des pays voisins sera rompue, et les intérêts français auront à en pâtir.

Je me souviens qu'au début du mois d'avril 2003, après le début de l'attaque contre l'Irak contre les forces de la coalition américano-britannique, Jean-Pierre Raffarin, qui était alors Premier ministre français, avait dit avec un grand courage politique que le lancement de la guerre contre l'Irak par les Etats-Unis était une triple erreur, morale, politique et de prise de décision, et il avait également déclaré que la France n'approuvait pas la politique belliciste des Etats-Unis. Dix ans plus tard, il serait bien que les dirigeants français d'aujourd'hui se souviennent des paroles de Jean-Pierre Raffarin, et qu'ils réfléchissent sur leur position et leur attitude face à la crise en Syrie. Car en fin de compte, l'usage de la force ne pourra pas résoudre la crise en Syrie, et le seul moyen réaliste pour résoudre la crise en Syrie est une solution politique.

Auteur : Ren Yaqiu 13/9/2013
Xuan
   Posté le 06-12-2013 à 20:22:42   

Sommet sur la sécurité des pays africains en France. La réunion de l'indignité et de la honte


Cameronvoice
Tsimok'i Gasikara (Madagascar)
J. Tourtaux



Les 6 et 7 Décembre prochains devra se tenir, en France, à la demande du Président français, une réunion des Chefs d’Etat et de gouvernements des pays africains. L’objectif affiché de ce sommet est….la sécurité des pays africains.

La question que l’on se pose, à première vue, est pourquoi des Chefs d’Etat de tout un continent se hâtent-ils de participer à une telle rencontre dégradante dans un pays non africain, un pays aux objectifs toujours néocolonialistes, un pays, source de tous les maux des pays africains, la France.

Aujourd’hui, tous les africains savent que la France n’est pas le pays indiqué pour régler les problèmes sécuritaires de ce continent car elle est l’auteur de toutes les actions déstabilisatrices de l’Afrique. En fait, un sommet sur la sécurité des pays africains doit être l’affaire de leurs dirigeants avec pour objectif principal, la conception de stratégies devant mettre fin définitivement aux déstabilisations répétées des impérialistes occidentaux toujours conduits par la France. Pourquoi donc ce pays peut-il prendre sur lui l’initiative d’un tel sommet?

Loin d’être un sommet destiné à résoudre les problèmes sécuritaires, Hollande a convoqué ses larbins pour leur donner la conduite à tenir afin de renforcer les intérêts français. Il s’agit pour la France, dont les manèges ont été maintenant mis à nu par les patriotes africains, de changer le fusil d’épaule et de mettre en place de nouvelles méthodes de déstabilisation du continent noir.

En effet, les guerres, l’insécurité, les rébellions sont l’œuvre diabolique de la France dans les pays africains. C’est la France qui, pour ses intérêts égoïstes, planifie, organise et endeuille les populations africaines. C’est elle qui pille les ressources minières des pays africains, soit par la force des armes, soit par le truchement de Chefs d’Etat fantoches, véritables Sous-préfets ou gouverneurs imposés aux africains. Les exemples sont légions. Les assassinats de résistants, de leaders patriotes, les coups d’état, les guerres, les rébellions, les déportations de dignes fils d’Afrique, les conflits intercommunautaires et tribaux sont l’œuvre de l’ingéniosité luciférienne des français en Afrique. On en veut pour preuve les déportations de Béhanzin, de Samory Touré, les assassinats de UM Nyombé du Cameroun, de Lumumba au Congo, de Sankara au Burkina Faso, de Kadhafi, le Guide libyen, l’emprisonnement de Gbagbo et bien d’autres actes ignobles de la France contre des africains dignes.

C’est la France qui, à l’aide d’hélicoptères de combat, a tué des dizaines de manifestants aux mains nues. Par des snipers postés sur la tour de l’Hôtel ivoire, et des avions de guerre, elle a tué impunément de jeunes ivoiriens manifestant les mains nues. Par des bombes et des missiles, elle a tué des milliers d’ivoiriens rassemblés devant le domicile officiel du Président Gbagbo. Quelle atrocité! Comment une telle France peut-elle parler de sécurité des pays qu’elle appauvrit et dont elle massacre les citoyens? Elle clame toujours haut le contraire de ce qu’elle fait dans l’ombre. Quelle hypocrisie! Non la France, l’instigatrice des guerres et du terrorisme en Afrique ne peut s’asseoir autour de la même table que les états africains pour trouver des solutions aux problèmes de sécurité de l’Afrique.

C’est pourquoi, bon nombre d’Africains s’étonnent que ce soit la France qui fasse se déplacer les premiers responsables de pays africains pour parler de sécurité.

Les actions meurtrières menées par les dirigeants français de tous bords politiques ont créé, en réactions à ces méfaits, entre autres groupes d’autodéfense, AQMI ( Al Qu’Aïda au Maghreb Islamique ) qui menace les ressortissants français en Afrique.

La rencontre au sommet du début de ce mois sera l’occasion pour les Sous-préfets françafricains de faire l’éloge de la «mère-patrie…gauloise », et de faire allégeance à la… grande France des droits de l’Homme, de l’égalité des peuples, de la fraternité, et de la justice. Quelle honte!

Ces déplacements déshonorants de Présidents africains,( chacun d’eux accompagnés de plusieurs conseillers inutiles), constitueront une hécatombe financière pour le contribuable africain car ce sera la foire aux champagnes, la location des chambres d’hôtel de haut standing et autres commodités de luxe pour au moins une semaine de séjour sur le sol français où le niveau de vie est très élevé. Ce sera aussi l’occasion pour les sociétés aéroportuaires françaises de voir leurs chiffres d’affaires augmenter considérablement en référence aux stationnements des avions sur les tarmacs.

Ne serait-il pas plus avantageux pour les économies des pays africains, déjà érodées par la crise mondiale et surtout par la gabegie et la corruption, que ce sommet se tienne dans un pays africain, notamment à Addis-Abeba au siège de l’UA pour réduire les dépenses à l’occasion de ces 48 heures de réunion, et cela sans la présence d’un Président pyromane-pompier. A quoi sert donc le conseil de sécurité et de paix de l’U.A?
On verra sans doute les chefs d’Etat africains, se mettre en rang pour aller faire la courbette ou la révérence devant ce Président français. Gare aux absents car une liste noire de ces dirigeants récalcitrants sera dressée pour préparer les futures déstabilisations! Et même, pour ceux qui s’y rendront et dont l’aversion pour la Françafrique est marquée, il importe de faire attention, pendant tout le séjour, à leur repas, à leurs entretiens, à leur lieu d’Hébergement. La France sadique et vorace est capable de tous les maux.

A tout point de vue, ce sommet est une réunion de la honte, cette honte infligée à l’Afrique depuis l’époque de la traite négrière, en passant par la triste période de la colonisation et qui, aujourd’hui continue par la banalisation des noirs, considérés dans les faits par les impérialistes occidentaux comme des sous-hommes.
C’est pourquoi, la tenue de ce sommet en France est incongrue, avilissante pour ces dirigeants et pour les populations africaines.

Malgré tout, sans faire allégeance à Hollande, des solutions aux problèmes de sécurité en Afrique existent:

1/ l’Union Africaine (UA) , l’instance dirigeante, doit désormais s’opposer à la tenue de toute réunion de pays africains en dehors du continent. Que les pays développés qui veulent sincèrement aider, dans la dignité, les pays africains viennent les rencontrer sur le sol du continent africain. Toute action contraire est l’expression d’un manque de considération à l’égard des africains.

2/ L’UA doit refuser de se faire subventionner par les impérialistes occidentaux et créer le Fond Monétaire Africain, (FMA) en imposant une contribution financière de, seulement, 1% sur les exportations annuelles de chaque état comme l’avait si bien proposé le Président Gbagbo.
Ce Fond évitera aux pays africains de toujours tendre la main et de se faire ruiner par les voraces institutions de Bretton-Woods.

3/ La Force Interafricaine de Paix dont veut disposer l’Afrique doit être soutenue financièrement par les africains , dirigée par les africains eux-mêmes, animée par des experts militaires africains patriotes, sans aucune intrusion des soi-disant experts occidentaux, en réalité des mercenaires et des agents de renseignements de leurs pays d’origine.

4/ Les dirigeants des pays africains devront désormais suffisamment démontrer leur patriotisme et s’engager résolument, sans aucune contrainte des occidentaux, à travailler pour le bien des populations et le développement autocentré de leurs pays.

5/ Les constitutions des pays africains doivent désormais, à l’instar de celle de certains pays, inclure une disposition qui stipule que tous ceux qui ont financé, qui ont pris faits et causes pour les rébellions , les coups d’état, qui ont collaboré avec les criminels, qui ont fourni des mercenaires pour déstabiliser d’autres pays, qui ont offert gîtes et couverts aux rebelles pour renverser des pays voisins, ne doivent plus être candidats à la Présidence de la République de leur pays, de même que leurs descendants jusqu’à la 4ème génération. En outre, les Chefs d’Etat qui déstabilisent les autres pays doivent être bannis de l’UA.

Pour conclure, ce sommet sur la sécurité va encore, comme bien d’autres sommets transformés en foires de vin et de champagne français, accoucher d’une souris pour les africains. Sans aucune retombée donc pour les populations africaines. Tous les Chefs d’Etat qui y participeront y vont par peur d’être renversés, faisant montre de leur couardise et démontrant clairement qu’ils sont des pantins, des vendus, des opposants à la dignité des africains. Il s’agit pour Hollande d’affirmer le leadership français sur l’Afrique, de conforter les positions françaises en Afrique, de montrer aux leaders africains l’impérieuse nécessité d’obéir aux injonctions de la France impérialiste.

Ce sommet de la honte, l‘Afrique du 21ème siècle n’en veut pas et n’en voudra plus d’autres.

NANWOULET G. Simone
marquetalia
   Posté le 06-12-2013 à 23:26:58   

"aqmi menace les ressortissants francais";et pas la lord 's resistance army?
Xuan
   Posté le 07-12-2013 à 20:14:21   

Dans un article du Quotidien du Peuple sur la politique française en Afrique, Ren Yaqiu suggère que la France devrait renoncer à la politique de la canonnière et cesser de s'ingérer dans la politique intérieure des états africains, et qu'elle aurait tout intérêt à commercer sur pied d'égalité pour résoudre ses difficultés économiques :

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Pourquoi la France doit renforcer ses liens économiques avec l'Afrique


( le Quotidien du Peuple en ligne )
07.12.2013


Lors du sommet économique franco-africain qui s'est tenu le 4 décembre à Paris, le Président français François Hollande a mis l'accent sur le renforcement des liens économiques avec l'Afrique. En particulier, il a proposé que le volume de commerce entre la France et l'Afrique soit doublé. François Hollande a également annoncé la mise en place l'année prochaine d'une Fondation franco-africaine pour la croissance qui, par le biais d'échanges et de coopération entre les entreprises des deux côtés, permettra de stimuler leur vitalité, et cela comprend aussi la formation professionnelle et l'assistance technique.

Pourquoi la France doit-elle mettre davantage l'accent sur le renforcement des liens économiques avec l'Afrique ?
Pour des raisons évidentes : alors que le continent connait une forte croissance économique, le commerce entre la France et l'Afrique est à la traîne par rapport aux autres pays émergents.
Les chiffres sont parlants : le PIB de l'Afrique a augmenté de 3,5% en 2011, et en 2012 le taux de croissance annuel a atteint 6,6 %. Les prévisions des Nations Unies et de la Banque africaine de développement pour la croissance économique de l'Afrique sont respectivement de 4,8% et 5,3% en 2013 et 2014.
Ces dix dernières années, l'Afrique est devenue plus stable, et les politiques macroéconomiques prudentes, l'amélioration des termes d'échange et de la coopération entre les pays émergents se sont montrés plutôt efficaces. Et surtout, s'agissant de la Chine, du Brésil et de l'Inde, les échanges économiques et commerciaux avec l'Afrique continuent de se renforcer. Aujourd'hui, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l'Afrique.

En revanche, ces dernières années, les échanges économiques et commerciaux entre la France et l'Afrique ont diminué.
Selon les statistiques, en l'espace de 11 ans, de 2000 à 2011, la part de marché la France en Afrique subsaharienne a diminué de façon spectaculaire, passant de 10,1% à 4,7%.
Face à une telle situation, le Gouvernement français ne peut naturellement manquer d'être inquiet. Chacun sait que, pour des raisons historiques, la plupart des pays de l'Afrique de l'Ouest sont de langue française. Les liens politiques et économiques de la France avec ces pays sont très étroits. Dans le même temps, la France avait également maintenu des échanges économiques et commerciaux avec de nombreux pays d'Afrique anglophone et lusophone. Mais aujourd'hui, ces relations se sont détendues, ce qui naturellement désole la France. Surtout quand on sait qu'une réduction des parts de marché a un impact direct sur les exportations françaises et l'emploi intérieur ; comment la France pourrait ne pas se sentir inquiète ? Elle va donc devoir également se battre avec acharnement pour essayer de regagner le terrain perdu.

En outre, la France n'est pas encore complètement sortie de la crise économique qui pèse sur elle. Augmenter ses exportations vers les pays africains pourrait l'aider à renflouer son économie affaiblie plus rapidement. François Hollande souhaite avec impatience que dans les cinq prochaines années, les exportations françaises vers l'Afrique puissent doubler, ce qui pourrait créer 200 000 emplois en France.

Du point de vue des échanges économiques et commerciaux franco-africains, la France a adopté une position passive, ce qui est lié avec le fait que la France a, ces dernières années, ignoré le rôle de l'Afrique.
A l'époque où Nicolas Sarkozy était au pouvoir, il a aboli la cellule spécialisée en charge de l'Afrique au Palais de l'Elysée. Et après son arrivée à la tête du pays, François Hollande a encore davantage laissé la gestion des affaires africaines au Ministère des Affaires étrangères.
C'est seulement après que la guerre contre le terrorisme ait commencé au Mali que le Président Hollande a recommencé à s'intéresser un peu plus aux affaires africaines. Mais il était trop tard.

En outre, la France a toujours aimé lier son aide à l'Afrique à des conditions politiques, se plaisant à gesticuler et réprimander certains pays qui soi-disant « ne respectent pas la démocratie et les droits de l'homme » , ce qui a pour conséquence de mettre de la distance entre la France et certains pays, affectant la coopération bilatérale dans les domaines économique et commercial.

Le fait que la France admire l'Afrique, qu'elle désire renforcer les échanges économiques et commerciaux avec elle, ne saurait être considéré comme une mauvaise chose.
Certes, le changement d'attitude de la France est davantage lié à des considérations d'intérêt, mais cela permettra aussi de créer des opportunités de développement pour un certain nombre de pays africains. Toutefois, sur le marché africain, la France doit encore apprendre à rivaliser en termes d'équité et d'avantages mutuels avec les autres pays.
La Chine et d'autres pays émergents sont d'abord venus sur le marché africain pour aider le continent à remédier à ses retards en termes de production et d'infrastructures, pour contribuer au développement de l'Afrique.
Et si la France place également le bien-être de la population de l'Afrique en premier lieu, alors elle devra renforcer la coopération avec ces pays émergents, plutôt que d'adopter une attitude d'hostilité et même d'entrave.

Lors de la conférence économique franco-africaine à laquelle ont participé plus de 500 entreprises françaises et africaines, une équipe de recherche dirigée par l'ancien ministre français des affaires étrangères Hubert Védrine a présenté un rapport de près de 200 pages sur le développement du marché africain, et proposé 15 recommandations.
On peut dire qu'elles sont les bienvenues. Parmi ces propositions, comment renforcer les relations entre la France et l'Afrique, comment faciliter l'obtention d'un visa pour la France pour les entrepreneurs africains, comment inciter les Français d'origine africaine à investir en Afrique etc. En ce qui concerne ces propositions, les entrepreneurs africains seront bien sûr les bénéficiaires. Mais pour eux, la clé sera non pas ce que la France va dire, mais ce qu'elle va faire.

Auteur : Ren Yaqiu
Date : Le 6 décembre 2013



Edité le 07-12-2013 à 20:25:35 par Xuan


Xuan
   Posté le 09-12-2013 à 08:44:48   

Déclaration du ROCML

DENONCONS L’ INTERVENTION MILITAIRE DU GOUVERNEMENT SOCIALISTE

AU SERVICE DES MONOPOLES FRANÇAIS !




Le gouvernement français a décidé d’envoyer 1600 militaires en République Centrafricaine, en plus des 650 déjà présents. A en croire François Hollande, Laurent Fabius et leurs acolytes gouvernementaux, il s’agit de mettre un terme aux massacres provoqués par des affrontements qui opposent d’un côté des milices d’autodéfense populaire de religion catholique et favorables à l’ex président François Bozize, et de l’autre des ex-rebelles de la SELEKA, musulmans, qui avaient renversé le président François Bozize en mars 2013 et porté leur chef Michel Djotodia au pouvoir. Djotodia avait ensuite annoncé officiellement la dissolution de la SELEKA. Mais certaines factions sont restées organisées et puissamment armées et seraient à l’origine des troubles qui ravagent tout le pays.

En lançant cette nouvelle intervention militaire d’urgence sur le continent africain, le gouvernement se pare d’objectifs humanitaires désintéressés et d’un mandat de l’ONU.

« La France n’a d’autre objectif que de sauver des vies humaines. » jure avec cynisme Hollande.

« La France n’a pas vocation à rester en Centrafrique, pas plus qu’au Mali. Mais le jour où elle pourra passer le flambeau pour ce type d’intervention aux armées africaines est encore loin. » reprend Fabius, la main sur le cœur.

La vérité est ailleurs. Les gérants des intérêts de l’’impérialisme français n’ont que faire des massacres de civils, de Djotodia ou de Bozizé. Les « sentiments » qui les animent ne sont autres que la domination néo-coloniale de la France pour les profits des monopoles français.

La RCA est un pays riche en ressources naturelles minérales et végétales, même si sa population, peu nombreuse, est la plus pauvre du monde. Son sol contient du diamant, de l’uranium et de l’or. On parle de ressources pétrolières potentielles. L’agriculture produit du coton, de la canne à sucre, du café, du tabac… La forêt fournit toutes sortes de bois tropicaux. Même si les structures économiques sont faibles, les possibilités de développement sont réelles et intéressent les investisseurs étrangers. Français… et autres. Outre ses ressources, la République centrafricaine située au centre du continent présente également un intérêt géostratégique majeur.

Ancien pays de l’empire colonial français dénommé alors Oubangui-Chari, la République Centrafricaine est restée dans l’espace néocolonial français après son « indépendance » . La France est le premier investisseur en RCA. Ces « investisseurs, on les connait. Ils sont partout en Afrique : Total, Bolloré, Air France, France télécom, Orange, Castel et…AREVA !

Or, l’instabilité politique et l’insécurité contrarient le développement des activités de ces multinationales françaises. AREVA a ainsi suspendu les travaux de mise en exploitation de la mine de Bakouma, dans le sud-ouest du pays, après une attaque armée en juin 2012.

L’attaque des ex-rebelles de la SELEKA contre BANGUI est l’occasion pour le gendarme français de l’Afrique d’intervenir militairement pour rétablir de force son ordre colonial, chapeauté par l’ONU, avec la participation financière de quelques pays donateurs.Une fois l’ordre rétabli, les affaires pourront reprendre, sans risques pour « nos » investisseurs nationaux.

Par ailleurs, l’impérialisme français n’est pas seul à vouloir s’attribuer les richesses du pays. La Chine par exemple n’est pas inactive. En 2011, l’ex-président Bozize lui avait ouvert largement les portes en accordant à la compagnie chinoise CNPC ( CHINA NATIONAL PETROLEUM CORP ) le contrat de forage et de mise en exploitation des gisements de Doseo et de Salamat, près de la frontière avec le Tchad. Il n’est pas inutile de rappeler qu’après son coup d’Etat de mars 2013, le nouveau président Djotodia a tout de suite déclaré qu’il voulait revoir les contrats miniers signés par Bozize et qu’il s’appuierait sur l’UE pour aider à développer le pays.
Au sommet de l’Elysée, les 6 et 7 décembre 2013, François Hollande a été très net : « L’Afrique doit maîtriser son destin » , a-t-il déclaré…mais avec l’aide de la France et de l’Europe. C’est-à-dire sans les autres puissances. Les rivalités inter-impérialistes sont donc bien présentes et sans doute actives, derrière les désordres et les conflits internes ou locaux qui secouent la République centrafricaine. En intervenant militairement en Centrafrique après être intervenu au Mali, le représentant de l’impérialisme français a réaffirmé la volonté hégémonique de la France impérialiste sur son ancien empire colonial.

Cette opération militaire coûtera aux finances publiques de la France plusieurs centaines de millions d’euros. Où l’Etat va-t-il les trouver, alors qu’il impose déjà la réduction des dépenses pour limiter la dette publique ? A l’évidence en réduisant le financement des services sociaux et en augmentant les impôts. C’est donc le peuple travailleur qui paiera la note.

Après la Côte d’Ivoire, la Libye, le Mali, les travailleurs paieront pour que les multinationales françaises puissent piller tranquillement les pays dominés par les forces armées françaises.

Quant au peuple centrafricain, il continuera à être l’un des plus pauvres du monde et à être pillé et violenté par des bandes armées rivales, liées aux factions au pouvoir, ou à leurs adversaires de diverses obédiences.Le ROCML dénonce l’intervention des troupes françaises en République centrafricaine comme une agression impérialiste de type colonial et appelle le peuple de France à s’y opposer.

TROUPES FRANCAISES HORS D’AFRIQUE !

C’EST AUX PEUPLES D’AFRIQUE DE DECIDER EUX-MÊMES DE LEUR AVENIR EN SE DEBARRASSANT DE LA TUTELLE DES PUISSANCES IMPERIALISTES ET DE LEURS CHIENS DE GARDE !


ROCML 8 décembre 2013


Edité le 09-12-2013 à 08:47:35 par Xuan


marquetalia
   Posté le 09-12-2013 à 15:59:34   

on est mal barrés avec le p"c"f http://www.humanite.fr/monde/centrafrique-les-soldats-francais-sexposent-dans-b-554829
marquetalia
   Posté le 09-12-2013 à 16:13:32   

par contre,le pcof condamne http://www.pcof.net/actualites.php?id=247 ainsi que l urcf http://www.urcf.fr/spip.php?article639 quant au prcf,mystère?
marquetalia
   Posté le 09-12-2013 à 16:21:25   

l intervention armée francaise a pour seul but de perenniser le controle des richesses centrafricaines par les multinationales,et non pour "sécuriser les populations";pour preuve,les troupes francaises ne se déploient pas à l est,près du sud-soudan,où les milices fondamentalistes protestantes de la Lord's Resistance Army font regner la terreur .
marquetalia
   Posté le 09-12-2013 à 16:28:48   

la critique par le prcf de l "opération sangaris"est bien faible,du fait de son rapprochement avec le p"c"f et melenchon. http://prcf81.canalblog.com/archives/2013/11/26/28518557.html
DUROC
   Posté le 12-12-2013 à 18:50:38   

Non, marquetalia, le PCOF ne condamne pas! Il ne "cautionne" pas!
Nuance!!! d'ailleurs, son communiqué de quelques lignes est bien léger dans son contenu et rrès prudent dans sa tonalité.
marquetalia
   Posté le 12-12-2013 à 19:59:40   

reste le prcf et l urcf;la ligne de cette dernière est claire,mais pas celle du pole.
marquetalia
   Posté le 12-12-2013 à 20:13:20   

le pcof raconte n importe quoi,francois hollande ne cherche pas à contenir la chine en afrique,puisque pékin,membre permanent du conseil de sécurité à l onu,a voté en faveur de l intervention;sinon,on pourrait dire que les 150 soldats nippons déployés à djibouti iraient dans ce meme sens,alors qu ils forment l armée somalienne à la contre-insurrection.de la meme facon,les etats unis ne soutiennent pas les séparatistes ouighours comme le prétend le prcf,mais uniquement les sécessionistes tibétains et mongols.
Xuan
   Posté le 13-12-2013 à 11:36:57   

marquetalia a écrit :

les etats unis ne soutiennent pas les séparatistes ouighours comme le prétend le prcf,mais uniquement les sécessionistes tibétains et mongols.

ça demande un minimum de démonstration
marquetalia
   Posté le 13-12-2013 à 12:03:59   

les séparatistes ouighours s entrainent aux cotés des insurgés talibans,il est donc impossible que les etats unis les soutiennent!s il est vrai que l irrédentisme tibétain est soutenu par les u.s.a,il y a très peu de risques que le tibet se sépare de la chine populaire,meme en cas de glasnost,comme en union sovietique il y a 22 ans.
Xuan
   Posté le 05-05-2014 à 22:28:56   

Le réseau Voltaire publie un important fait d'actualité sur la Syrie :



Libération totale de Homs
RÉSEAU VOLTAIRE | 5 MAI 2014





Un cessez-le-feu est intervenu entre la Syrie et les mercenaires qui occupent le vieux Homs pour permettre l’évacuation de ces derniers et la libération totale de la ville.

Un millier de combattants pourront quitter le centre de Homs avec leur famille, en conservant leur arme individuelle. Ils pourront aussi emporter leurs affaires personnelles dans des valises et seront transportés vers la Turquie dans des bus aux vitres teintées, escortés par des policiers. Les blessés, s’ils sont d’accord, seront transportés dans des ambulances du Croissant-Rouge syrien. Les combattants devront remettre avant de partir la carte des mines qu’ils ont posées.

Cet accord n’est pas sans rappeler celui intervenu fin février 2012 entre la Syrie et la France pour l’évacuation de l’Émirat islamique de Baba Amr.

À l’époque, environ 3 000 combattants et une quarantaine de familles de civils qui les soutenaient étaient assiégés dans le quartier de Baba Amr où ils avaient proclamé un Émirat islamique et fait fuir la population après avoir égorgé plus de 150 personnes pour non respect de la Charia.
Les combattants étaient encadrés par une vingtaine d’officiers français.
Un accord fut conclu entre Assef Chaawkat et Claude Guéant permettant leur évacuation et la reddition des combattants.
Il se poursuivit par un accord de paix entre les deux pays, la restitution d’autres prisonniers militaires français à la frontière libanaise et la conférence de Genève 1.

Cependant, cet accord fut rompu par le nouveau président français, François Hollande.

Dans le cas actuel, on ignore quel État étranger encadrait les mercenaires. Toutefois l’accord a été négocié par l’intermédiaire de l’Iran. Il prévoit également la libération de 70 otages détenus par les islamistes et de deux villages chiites.

Durant les négociations de Genève, les représentants de l’opposition pro-saoudienne avaient considéré comme une priorité la fin du siège du vieux Homs, laissant à penser que des soldats d’un pays de l’Otan y étaient présents.
Xuan
   Posté le 24-08-2014 à 16:14:28   

Hollande confirme ce qu'il avait nié : l'envoi d'armes en Syrie
Xuan
   Posté le 24-08-2014 à 22:38:36   

marquetalia, je te rappelle que ce fil concerne l'impérialisme français et que ni l'Inde ni les USA ni les séparatistes ouïghours n'ont leur place ici.

J'ai passé plus de deux heures hier à créer des rubriques plus précises dans les actualités parce que les "actualités internationales" sont devenues illisibles et inutilisables à cause de la quantité incroyable de billets que tu as ajoutés sans prendre la peine de les ranger dans un sujet existant. Et je n'ai pas terminé parce que c'est encore les écuries d'Augias.

Plusieurs fois des visiteurs m'ont demandé comment retrouver des articles. Comment faire ? Ce qui les intéresse se trouve relégué trois pages en arrière dès le lendemain, les sujets d'actualité les plus urgents, les massacres impérialistes sont noyés derrière des dizaines de références les plus disparates qui soient, voire les chiens écrasés du Monde, assortis de tes sempiternelles certitudes sur l'avenir du moindre arpent sur terre et de ses habitants.

Je ne vais pas passer mes nuits à ranger tes affaires et je finirai par les foutre à la poubelle sans considérer ni leur contenu ni leur intérêt !
Quant à tes prédictions sur l'Inde, "base arrière" ou pas des USA, tu nous feras le plaisir de les ranger ailleurs ou plutôt de les mettre au placard en attendant qu'elles se vérifient, ton dernier post est supprimé.



Edité le 24-08-2014 à 22:42:45 par Xuan


marquetalia
   Posté le 24-08-2014 à 22:43:21   

c est bon,je ne referai plus le con.promis.
Xuan
   Posté le 24-08-2014 à 22:54:11   

Tu n'es pas un con, encore une fois réfléchis avant de poster et essaie de rédiger des articles, ce sera plus instructif pour tout le monde toi le premier.
Xuan
   Posté le 07-09-2014 à 18:32:15   

Damas dénonce le refus de Hollande de coopérer avec Assad


L’équipe du site
http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?fromval=2&cid=37&frid=18&seccatid=37&eid=189121




Damas a critiqué dimanche le président français François Hollande en raison de son refus de toute coopération avec le président Bachar al-Assad pour lutter contre les takfiristes de Daech (EI) en Syrie et en Irak.

Damas "condamne l'entêtement du président français à poursuivre sa campagne de mensonges qu'il mène depuis le début de la crise en Syrie" , affirme un responsable du ministère syrien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Sana.

La France "est l'un des principaux responsables de l'effusion de sang en Syrie" , a-t-il affirmé.

"Le soutien apporté par les forces régionales et internationales à la guerre menée contre la Syrie par les groupes terroristes extrémistes (...) fait durer la crise et encourage les groupes terroristes armés à étendre leurs activités dans les autres pays de la région" , affirme le ministère.

Hollande a appelé jeudi la communauté internationale à préparer une réponse "humanitaire et militaire" mais a refusé toute coopération avec le pouvoir syrien.

"Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires: Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c'est l'allié objectif des jihadistes" , avait dit le président français.

Damas s'est dit prêt à coopérer avec Washington, qui a mené une centaine de frappes aériennes contre Daech en Irak depuis le 8 août, mais a souligné que toute frappe sur son territoire devait se faire en coopération avec lui.

Source: Agences

31-08-2014 - 16:25 Dernière mise à jour 31-08-2014 - 16:25 | 1343 vu
marquetalia
   Posté le 18-09-2014 à 16:34:55   

le Pcof condamne les préparatifs guerriers d Obama et d Hollande en Irak http://www.pcof.net/actualites.php?id=367
marquetalia
   Posté le 18-09-2014 à 16:37:53   

à noter que les hoxistes du P.C.O.F ne prennent pas position dans la guerre russoukrainienne.