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| Posté le 12-01-2016 à 17:37:08
| Neuf mois de prison ferme contre d'anciens salariés de Goodyear Par Luc Peillon — 12 janvier 2016 à 12:00 Libération Le syndicaliste CGT Mickaël Wamen, de l'usine Goodyear, fait partie des condamnés. Il manifestait à Amiens en janvier 2014.Photo François Nascimbeni.AFP Les ex-employés de l'usine d'Amiens-Nord, pour la plupart syndiqués à la CGT, étaient poursuivis pour «séquestration et violence en réunion» . En 2014, ils avaient retenu deux cadres pour protester contre la fermeture de leur usine. Neuf mois de prison ferme contre d'anciens salariés de Goodyear Un verdict exceptionnellement sévère pour des syndicalistes. Le tribunal correctionnel d’Amiens a condamné, mardi, huit anciens salariés de l’usine Goodyear à 24 mois de prison, dont 9 ferme, pour «séquestration». Parmi eux, sept étaient encartés à la CGT, dont le très énergique Mickaël Wamen, ancien délégué syndical de l'entreprise. Deux des huit salariés ont également été condamnés pour «violences en réunion» , mais sans peine supplémentaire. Les faits poursuivis: la «retenue» durant trente heures, entre le 6 et le 7 janvier 2014, du DRH et du directeur de la production, pour protester contre la fermeture de l’usine, intervenue quelques jours plus tard. «Détresse sociale» Cette décision n'est pas très éloignée des demandes du parquet, qui lors de l’audience du 24 novembre, avait réclamé 24 mois de prison, dont un an ferme «aménageable», pour «séquestration et violence en réunion ». Et ce, alors même que la direction de Goodyear Dunlop Tires France, ainsi que les deux cadres de l’usine concernés par les faits, avaient retiré leur plainte. A la barre, les prévenus avaient alors évoqué «un coup de colère» face à une direction qui «n’apportait aucune réponse» à la «détresse sociale» dans laquelle se trouvaient les 1 142 salariés du site. «C’est un jugement hallucinant» , a réagi mardi Fiodor Rilov, l’avocat des salariés, qui met également en cause l’exécutif: «Ça participe d’une répression grandissante à l’égard des syndicalistes qui se battent contre la fermeture de leur usine. Et je ne peux pas croire que le parquet, qui avait réclamé de la prison ferme, ait élaboré son réquisitoire en dehors de tout cadre fixé par le gouvernement» . Un verdict qui, selon lui, «va désormais peser comme une épée de Damoclès sur tous les salariés qui aujourd’hui se battent pour sauver leur entreprise» . Et de prédire une grande mobilisation pour le procès en appel, «à laquelle François Hollande aura à assister en tant Président» . Dans un communiqué publié dans la matinée, la CGT Goodyear d’Amiens-Nord ne manque pas, elle aussi, de politiser l'affaire, qualifiant ce jugement d' «arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont décidé d’intimider tous les salariés qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre pendant que le gouvernement prépare la suppression de la moitié du Code du travail» . Réaction outragée, également, de l'ex-syndicaliste CGT des Conti, Xavier Mathieu: « C’est écœurant, on a voulu faire un exemple. Mais en matière d’exemplarité, c’est toujours les petits qui trinquent, jamais les patrons qui ferment les entreprises illégalement, comme cela a été fait pour Continental en 2009. Au final, les Goodyear payent pour ce qui s’est passé à Air France. Le but, c’est d’intimider» . Et de rappeler son propre passage devant les juges: «En 2010, j’ai été condamné à une amende de 4000 euros, alors que le parquet avait requis cinq mois avec sursis. Et c’était sous Sarko...» Ce verdict clôt - provisoirement - huit ans d’un conflit sans fin entre la direction du groupe de pneumatiques et une partie des syndicats de l’usine, dont la CGT. A l’origine de ce bras de fer: la volonté des dirigeants, en 2007, de réorganiser le travail sous la forme des 4x8 dans leurs deux usines d’Amiens (Goodyear et Dunlop). Un système complexe et controversé, rejeté à l’époque par les syndicalistes et les salariés de Goodyear lors d’un référendum, mais pas par leurs collègues de l’usine Dunlop, située de l’autre côté de la rue. La direction annonce alors un plan de 478 suppressions d’emploi pour les Goodyear. Une «punition pour avoir mal voté» , estiment à l’époque les syndicalistes. S’en suivront des années de batailles judiciaires, le plus souvent remportées par la CGT, avant le baisser de rideau définitif. Puis l’échec de la reprise d’une partie du site par le PDG américain de Titan, Maurice Taylor, à l’automne 2014. Une sorte de Donald Trump du pneumatique, qui déclarait en 2014, après avoir insulté la CGT: «La France est devenue un pays communiste et quand vous tomberez aussi bas que la Russie, peut-être que vous aurez une chance de repartir» . Dernier acte de cette saga, enfin, avant ce jugement au pénal: l’enterrement par la direction, à l'automne 2015, du projet de Scop (Société coopérative et participative) porté par les salariés pour reprendre une partie de la production. Quelques semaines plus tard, Goodyear et Titan signaient pourtant un accord pour produire des pneus... en Russie Luc Peillon
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| Posté le 12-01-2016 à 17:40:42
| Dans la société capitaliste en crise, l’Etat d’urgence c’est le lot des prolétaires VP Partisan Ce mardi 12 janvier, le jugement est rendu contre les 8 ex-Goodyear de l’usine d’Amiens Nord poursuivis pour la séquestration de cadres dirigeants lors de la fermeture de l’entreprise. Des centaines d’ouvriers envoyés au chômage, beaucoup réduits à la misère, des familles plongées dans les difficultés, une région entière dévastée où l’avenir des jeunes est désormais barré mais ce n’est visiblement pas encore suffisant pour l’Etat qui par la voie du procureur de la république d’Amiens a décidé de maintenir les poursuites et de requérir 2 ans d’emprisonnements dont un an ferme quand bien même la direction de Goodyear a retiré sa plainte. Que des résistances ouvrières soient réprimées, cela n’a rien de surprenant bien sûr et la répression en cours à Air-France est là pour le rappeler : 4 agents au sol licenciés pour faute lourde et envoyés au chômage sans aucune indemnité, 11 mises à pieds de 15 jours sans solde, les badges d’accès retirés, les poursuites au pénal… tout ça pour une chemise déchirée. A Goodyear comme à Air France, c’est bien plus qu’une séquestration et une chemise déchirée que la justice veut sanctionner. A Goodyear comme à Air-France, les ouvriers ont fait exploser leur colère pour dire non aux pressions et aux humiliations, non au mépris, non aux licenciements après tous les efforts consentis. Ils ont refusé de se laisser endormir plus longtemps par les beaux discours rassurants de ceux qui décident toujours de tout et rejeté les mesures d’accompagnement bidons. Ils ont décidé de se battre pour sauver leur emploi, avec la détermination de ceux qui n’ont plus rien à perdre. C’est cela que l’Etat, son gouvernement PS et sa justice veulent réprimer. Avec la crise économique qui s’est étendue à tous les secteurs, de l’automobile à la santé, sur fond de guerre économique mondialisée et de concurrence féroce, les capitalistes n’ont plus de marges de manœuvre, plus de miettes à distribuer. Alors ils sont de plus en plus agressifs et montrent les crocs à la moindre velléité de résistance. C’est pour eux une question de survie, exploiter plus durement que le concurrent pour tenter de se maintenir à flot. Pour ça, ils imposent toujours plus de précarité et de souffrance aux prolétaires qu’ils exploitent et toujours plus de chômage et de misère à celles et ceux dont ils n’ont plus besoin. Dans la guerre qu’ils livrent aux exploités, les capitalistes peuvent déjà compter sur tout un éventail de dispositions anti-ouvrières : la réforme des retraites, l’ANI, le pacte de responsabilité, la nouvelle convention d’assurance chômage, les lois Macron et Rebsamen. Un arsenal qui se trouve encore renforcé après les attentats de Paris et l’Etat d’urgence permanent qu’Hollande et Valls veulent nous imposer. Ils détournent notre aspiration légitime à vivre à paix et au prétexte de sécurité, interdisent les mobilisations sociales. Ils focalisent notre attention sur des débats idéologiques réactionnaires et en profitent pour réécrire le code du travail et réformer le droit d’asile. Nous dénonçons ces nouvelles attaques contre les droits des travailleurs et soutenons les victimes de la répression sociale. A bas la justice de classe. Face à la brutalité de l’exploitation, la colère des prolétaires est légitime. Nous soutenons les luttes ouvrières pour la défense intransigeante de l’emploi. Dans ce combat, on ne peut compter que sur nous-mêmes, il faut se regrouper, créer des collectifs de résistance, organiser la solidarité. Mais pour mettre fin à ce système d’exploitation et d’oppression, pour travailler tous, moins et autrement, c’est toute la société qu’il faut changer. Il faut s’organiser, transformer notre colère en volonté consciente de prendre nos affaires en mains pour construire un avenir débarrassé de tous les exploiteurs. OCML Voie Prolétarienne, le 11 janvier 2015
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| Posté le 15-01-2016 à 12:15:02
| Vendredi 15 janvier 2016 Goodyear : 9 mois fermes ! oùvalacgt On croit rêver… 9 mois de prison fermes pour une séquestration bon enfant d’à peine 30 heures, alors même que les cadres concernés et la direction avaient retiré leur plainte dans le cadre de l’accord de fin de conflit. C'est donc directement le gouvernement via le procureur, Valls et Taubira main dans la main, qui poursuivent les travailleurs de Goodyear. Depuis mardi, tout a été dit et répété sur ce scandale (voir la réaction de Xavier Mathieu ICI), sur la violence sociale du capitalisme, la prison contre des délégués lors d’une fermeture d’entreprise alors que les patrons se gavent, que la précarité s’étend, que la misère et la pauvreté touchent sévèrement les travailleurs. Combien d’emprisonnement pour les morts de l’amiante ? Combien de mois de prison pour les précaires morts à Arcelor ou sous-traitants à la centrale de Cordemais ? Combien de condamnations pour les accidentés du travail, légaux ou illégaux dans le BTP ? Combien de patrons condamnés suite aux suicides pour stress, burn-out et harcèlement ? Combien de divorces, de suicides, d’alcoolisme après les licenciements, une usine fermée après l’autre ? Une seule mise en cause d’un patron ? Non, parachutes dorés, salaires explosifs et bonus de compétition… Allons Monsieur Gattaz, répondez à ces questions, donnez des chiffres, vous qui soutenez que la violence physique est inacceptable ! La colère est normale, c’est juste la réaction humaine d’un travailleur dépossédé de sa vie par un système qui n’est pas le sien. Qu’est-ce qu’une chemise déchirée, qu’une séquestration au regard des vies détruites ? La justice n’a pas ces préoccupations, elle juge selon les règles de nos exploiteurs. La voilà la justice de classe (celle qu’entre parenthèse la CGT Goodyear prétendait utiliser à son profit, voir une interview édifiante sur les Inrocks). Inacceptable. Insupportable. Quoiqu’on pense de ce conflit aujourd’hui terminé en forme d’échec pour les travailleurs, quoiqu’on pense des travailleurs concernés, on ne peut pas laisser faire. Et c’est pour cela que nous appelons à signer la pétition lancée par la CGT Goodyear, et reprise par la Confédération, c’est pour cela que nous aussi, face à la justice de classe et au gouvernement, nous disons Oui, nous sommes tous des Goodyear Taubira, Hollande, on ne laissera pas faire ! Justice sociale, justice du capital Et nous appelons à signer massivement la pétition en ligne, qui a recueilli 50 000 signatures en 24 heures (presque 70 000 au total à l'heure où nous publions) et promet d’avoir un retentissement énorme ! Reste à comprendre. Pourquoi cette condamnation à de la prison ferme, du jamais vu depuis des décennies ? Pourquoi les poursuites en justice des camarades d’Air France ? L’économie française est à la traîne de ses concurrents et n’arrive pas à rattraper son retard. Les plans d’ajustement structurels successifs ne suffisent plus, et il va falloir serrer la vis, et là carrément un bon coup. ANI, Lois Macron, Pacte de Compétitivité, CICE, futur rapport Combrexelle, réécriture du Code du Travail, « agilité » renforcée pour les patrons (c’est la nouvelle formule de Gattaz), bientôt surement le contrat de travail unique, c’est un gros coup de chaud qui se prépare. Et qui dit restructurations dit colère et révolte, manifestations, occupations, séquestrations, saccages peut-être des actions plus violentes dans le futur proche. Alors il faut anticiper, adapter l’appareil d’Etat, la justice, la police, les mesures d’exception, et finalement l’Etat d’Urgence bien pratique : guerre internationale, guerre nationale, interventions militaires, guerre économique mondialisée même combat ! C’est une nouvelle restructuration « globale », mesures économiques et mesures répressives qui est en train de se mettre en place au service de l’impérialisme français. Si l’on ajoute la répression des militants écologiques radicaux, l’attaque contre le droit d’asile et les sans-papiers, les perquisitions et assignations à résidence qui vont se généraliser, le renforcement des violences policières dans les quartiers, c’est bien un durcissement – un nouveau – qui est en train de se mettre en place… Alors, aujourd’hui, contre les condamnations à Air France et Goodyear, serrons les rangs, développons la protestation et la mobilisation, ne laissons pas passer ! Personne n’était devant le tribunal d’Amiens le 12 janvier, et c’est regrettable. Mais il faut que nous soyons des milliers présents le jour de l’appel, pour refuser ensemble le sort qu’Hollande, Valls, Taubira et Gattaz promettent à la classe ouvrière et à tous les travailleurs ! Le véritable crime, c’est le chômage, la précarité et la misère ! On a raison de défendre l’emploi, quoiqu’il en coûte ! On a raison de se révolter ! A bas la justice de classe ! Non aux condamnations !
Edité le 15-01-2016 à 13:12:39 par Xuan
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| Posté le 19-01-2016 à 18:47:31
| Adressée à François Hollande L’APPEL DES GOODYEAR CGT GOODYEAR AMIENS NORD 114485 soutiens au 19 janvier Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requises des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participé avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine. En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises. Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple. Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie. Evidemment les militants de terrain en général et ceux de la CGT en particulier sont les plus touchés. C’est pourquoi nous en appelons à l’ensemble des salariés, aux militants, aux syndicats d’entreprises, unions locales, départementales, régionales, fédérations ou simples salariés solidaires, pour qu’ensemble nous fassions la démonstration de notre force. Nous pouvons être des millions à faire reculer Hollande, Valls et Macron en commençant par leur imposer l’arrêt des poursuites contre les 8 de GOODYEAR et en organisant le plus grand rassemblement solidaire en prévision de l'appel. Je signe l'appel Nous Sommes Tous Des Goodyear
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| Posté le 19-01-2016 à 18:58:50
| Après les Goodyear, les Ford. La répression et les intimidations continuent source NPA Publié le 18 janvier 2016 Nous venons d’être informés par les services de police que 4 syndicalistes de l’usine Ford-Blanquefort allaient recevoir dans les jours qui viennent une convocation pour être auditionnés le lundi 1erfévrier au commissariat de Paris 15. Visiblement le parquet de Paris donne suite à deux anciennes plaintes de Ford : une de 2012 pour dégradation d’un véhicule lors de notre manifestation au salon de l’auto, une autre de 2014 pour dégradation du stand Ford lors d’une autre manifestation au salon de l’auto. Deux plaintes longtemps laissées au fond d’une pile qui se retrouvent aujourd’hui au-dessus. Nous ne savons pas ce que cela signifie réellement, s’il s’agit d’une formalité administrative avant de classer des vieux dossiers ou du début d’une procédure judiciaire. Mais dans le contexte actuel de répression du mouvement social il y a de quoi s’inquiéter. Quelques jours à peine après la grave condamnation de nos camarades de Goodyear, quelques semaines après la campagne d’attaques contre les militants d’Air France qui avait laissé exploser leur colère contre un nouveau plan de suppressions d’emplois, sans oublier les gardes à vues ou les assignations à résidences de plusieurs militants écologistes ou syndicalistes, ces convocationssemblent faire partie d’un acharnement contre les militant(e)s et toutes celles et ceux qui résistent aujourd’hui. Nous communiquerons rapidement sur la suite et sur comment nous allons répondre à ces convocations. Ce qui est sûr, d’ores et déjà, c’est notre volonté d’une manière ou d’une autre, de mener la bataille contre la politique répressive du gouvernement actuel, contre l’Etat d’urgence, contre la restriction des libertés publiques et aussi bien sûr contre les attaques patronales. Nous comptons discuter et riposter avec celles et ceux qui subissent les attaques contre nos droits, nos libertés d’expression et de contestation. Dans la période qui vient, la solidarité entre nous est fondamentale. C’est d’un « tous ensemble » dont on a besoin pour changer la donne. Blanquefort, le 18 janvier 2016
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| Posté le 19-01-2016 à 19:02:29
| Goodyear, le capitalisme par l’exemple Adrien Rouchaleou Vendredi, 15 Janvier, 2016 L'Humanité C’est d’une condamnation pour l’exemple dont ont écopé huit anciens salariés de Goodyear. Mais leur histoire et celle de leur usine d’Amiens sont aussi emblématiques des conséquences de la dérégulation de l’économie, du travail et de l’impuissance - quand ce n’est pas de la lâcheté - des gouvernements. Amiens (Somme), envoyé spécial. À quelques mètres du petit abri où l’on se tient, en octobre 2011, un certain François Hollande, alors simple candidat à la présidence de la République, se tenait devant les objectifs des caméras. Les images d’alors, visionnées aujourd’hui, sont assassines pour le chef de l’État. « Je ne suis pas comme un autre qui vient devant les travailleurs et leur promet ce qu’il n’est pas capable de tenir après », affirmait-il. « L’État peut fixer les règles. (...) Dans les cas de licenciements dont le seul but est boursier, la saisine d’un tribunal doit être possible pour suspendre ce plan et obliger le groupe à revenir dans la négociation. » Sur les vidéos, le candidat socialiste est entouré de syndicalistes souriants. À ce moment, l’annonce de l’arrivée de la gauche au pouvoir après les années Sarkozy est encore synonyme d’espoir. Le fabricant américain aurait racheté les licences de fabrication Les espoirs ont depuis été douchés. Et violemment. Ce parking d’usine ne compte plus les promesses trahies qui y ont été faites. Celles d’Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif (un intitulé enterré dans tous les gouvernements suivants), et du PDG du fabricant de pneus américain Titan, le sulfureux Texan Maurice Taylor. Une promesse de reprise de l’activité pneus agricoles de l’usine amiénoise, avec le maintien de 333 emplois pendant au moins 4 ans et un investissement d’une centaine de millions d’euros dont 40 millions au minimum sur le site. « C’est là-dessus que l’on cuisait ces pneus agricoles », explique Hervé Marchal, délégué du personnel, en nous montrant une machine posée sur la remorque d’un camion qui s’en va. « C’était une activité rentable. On nous avait dit que si l’activité devait cesser, tout partirait à la ferraille », reprend Richard Jouhannet. Mais, finalement, une société polonaise, Kadat, les a rachetées. Étrange car, si la société transforme bien du caoutchouc, elle ne produit pas de pneus. Pour les salariés licenciés de Goodyear, il fait peu de doute que le destinataire final de ces machines n’est autre que la nouvelle usine Titan en Russie. Le fabricant américain aurait d’ailleurs racheté les licences de fabrication de Goodyear. « Dans quelque temps, on verra revenir ici des pneus Goodyear by Titan, fabriqués en Russie », prédit Jean-François Quandalle, l’un des salariés condamnés. Au moins 850 anciens salariés sont toujours sur le carreau Un homme – probablement un transporteur polonais – sort de l’usine, tous les plis du visage noircis de façon impressionnante. « On sortait tous les jours comme ça, et encore il a pris une douche ! » se souvient le syndicaliste. Ici le carbone, les vapeurs, l’amiante ont causé de nombreuses maladies. « Goodyear avait été condamné pour ne pas avoir prévenu les salariés des dangers et ne pas avoir fourni d’équipements de protection individuels », rappelle Hervé Marchal. Aujourd’hui encore, les anciens ouvriers le payent. « En deux ans, parmi mes amis de Goodyear, j’ai connu six décès prématurés », relate Igor Maslonka, lui aussi délégué du personnel CGT. Auxquels il faut ajouter une douzaine de suicides. Avec les primes de licenciement, certains salariés ont monté leur entreprise, une petite dizaine seulement a survécu. À ce jour, au moins 850 anciens salariés sont toujours sur le carreau . « Sur 800 personnes présentes au long des trente heures de ‘’séquestration’’, la direction en a désigné huit, pour l’exemple », explique Igor Maslonka (qui n’en fait pas partie). Pour lui, ces huit-là, principalement des syndicalistes chevronnés, ont au contraire protégé les cadres en évitant tout débordement alors que les salariés passaient chacun leur tour devant la direction pour leur faire connaître (parfois de manière véhémente) leurs doléances. Ils auront donc écopé d’une sanction inédite pour des syndicalistes sous la Ve République, « alors que ceux qui ont créé de la misère s’en sortent bien ».7 Janvier 2016 Publié par Michel El Diablo
___________________ El Diablo [CGT GOODYEAR NORD] Taylor is riche mais ... Pas de tout ! Maurice Taylor, patron de "Titan International " Voici le cerveau texan de retour, comme toujours il augmente le niveau.... Cette fois ci il est content, il le dit dans une interview sur RTL, au moins ça change, il est content de voir 8 goodyear condamnés à de la prison, nous n'en demandions pas autant. Mais au moins nous ne serons jamais condamnés à être les esclaves de ce personnage grotesque ! Le jour où dans son coin paumé des USA il y a eu distribution de neurones c'était le thanksgiving de son cerveau ! Il ne parle pas il mâchouille, un peu comme John Wayne dans ces films, sauf que lui c'était un artiste car le patron du groupe TIRAN est un dangereux malade mental.... Rien de ce qu'il dit n'est cohérent, il salit notre pays mais oublie ce qu'il se passe chez lui où il y a des milliers de morts par an par armes à feu et son ami Trump est au moins aussi maboule que lui ! Alors Taylor est content mais pas tout à fait, il aurait voulu minimum 20 ans ferme ou encore la peine de mort... il ressort de temps en temps son cigare, son deltaplane de luxe et ses groles ornées de deux superbes glands ce qui fait un peu redondance certes et là il gueule comme un ours d'où son surnom de grizzli, et il nous fait la morale, les français, la CGT, les communistes .... Bref, toujours le même refrain, là bas il a ramassé une tôle terrible aux élections, donc il est en colère pépère et maintenant il soutient son pote Trump, il rêve d'un monde ou seul l'argent est la règle où l'humain et les droits sociaux n'ont pas leur place, où quelques financiers pourraient régner seuls et détruire tous ceux qui auraient le malheur de penser autrement..... Taylor a magouillé avec Goodyear, il a pris les parts de marché pour faire nos pneus en Russie là où il se vante d'avoir virer 60% des gens comme de la merde et il va maintenant exploiter la misère à son maximum, il est le bourreau milliardaire de milliers d'esclaves dans le monde, il fait fortune sur le dos de ceux qu'il exploite et il en est très fier.... Le fait que la CGT Goodyear et notamment son secrétaire Mickael Wamen soient devenus sa cible est une forme de contentement à nos yeux, nous avons perturbé ses plans, il est en colère car nous lui avons tenu tête et empêcher de développer dans notre beau pays l'esclavage avec société TIRAN internationale ! Il a beau avoir des milliards, des avions de luxe et des chaussures à glands, nous avons botté le cul à se mégalomane qui pense que son argent sale peut tout lui permettre, une poignée de salariés lui ont indiqué qu'en France, pays de la lutte sociale et de la révolution, jamais un tel dictateur ne viendra imposer sa loi, nous sommes fiers d'avoir déjoué son plan et nous souhaitons qu'un jour partout les esclaves qui sont écrasés sous ses ordres relèveront la tête et le feront tomber lui et son empire. La CGT GOODYEAR Le 16 janvier 2016 SOURCE : CGT GOODYEAR
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| Posté le 19-01-2016 à 19:43:29
| 17 Janvier 2016 Publié par Michel El Diablo Manu GEORGET (ex-Philips) : « Le procès fait aux camarades de Goodyear est un procès à toute une génération de militants ouvriers » Xavier Mathieu et Manu Georget Manu Georget fut l’un des référents de la vague de luttes ouvrières contre les fermetures d’usine et les licenciements qui traversèrent le pays entre 2009 et 2010. Après avoir animé la mobilisation ouvrière de Philips à Dreux et tenté de faire converger les luttes de l’époque, il est aujourd’hui correspondant de Révolution Permanente. Il revient ici sur la condamnation des ouvriers de Goodyear. Comment ne pas être scandalisé suite à la sanction pénale envers mes camarades de Goodyear ? 24 mois de prison, dont 9 fermes, pour des syndicalistes combatifs, c’est du jamais vu en France ! Il est évident que le gouvernement cherche à en faire un exemple, à envoyer un message fort à l’encontre de quiconque voudrait se révolter, contester la loi Macron, dénoncer la réforme du code de travail ; c’est un message à ceux, qui comme les salariés d’Air France, protestent contre leur licenciement… Moi, je fais partie de cette génération de militants ouvriers qui, lorsque la crise du capitalisme a commencé à se traduire en France par des centaines de fermetures d’usines, a essayé de se battre avec les moyens qu’elle avait. A côté de la lutte des ouvriers et ouvrières de Philips, il y avait à cette époque de nombreux autres combats : Molex, Continental, Caterpillar, Total, Sanofi, New Fabris… et Goodyear. Nous avons essayé de monter une sorte de coalition de boites en lutte derrière une revendication commune : non aux licenciements ! Je partageais déjà , notamment avec mes camarades de Goodyear, la conviction que nous devions nous battre pour le maintien de nos emplois et non pour de simples indemnités de départ. Perdre son emploi, c’est aussi perdre sa dignité, c’est risquer de voir sa famille dans le besoin, au point où certains de notre génération se suicidèrent après la fermeture de leur usine. A Philips, nous n’avons pas séquestré notre patron ou des cadres mais cela a été fait dans de très nombreuses usines. C’était une méthode de lutte, certes radicale, mais qui correspondait à l’état d’esprit de nombreux travailleurs et travailleuses exaspérés par des licenciements totalement injustes et par la perspective du chômage. C’était aussi une façon d’attirer le regard des grands médias qui, en temps normal, parlent très peu des combats de notre classe. A Philips, nous avons fait tourner l’usine par nous-mêmes pendant une dizaine de jours et nous avons produit des « télés sous contrôle ouvrier ». Le procès actuellement fait aux camarades de Goodyear est, en ce sens, un procès à toute une génération de militants ouvriers dont je fais partie. Les actions menées par les ouvriers de Philips sortaient de la légalité. Bien qu’il s’agissse d’une justice de classe jouant en notre défaveur, elles n’ont pas été sanctionnées par des peines aussi dures que celles que subissent aujourd’hui mes camarades de Goodyear. Nous n’avons pas été en mesure d’empêcher la fermeture de nos usines, ni nos licenciements ; cependant nous avons construit un rapport de force qui sut imposer au gouvernement et aux patrons une limite à leurs mesures répressives. Si, aujourd’hui, les mêmes se permettent de frapper aussi fort, c’est qu’ils croient s’affronter à un ennemi plus faible et moins organisé. A nous de leur montrer qu’ils ont tort en mettant en place une grande campagne unitaire de soutien aux camarades de Goodyear. Crions haut et fort que nous sommes tous des Goodyear et qu’on ne se laissera pas faire ! source NPA
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| Posté le 19-01-2016 à 23:53:16
| «Qu’ont fait les mecs de Goodyear ? Ils se sont juste révoltés contre une injustice» Par Amandine Cailhol — 12 janvier 2016 à 17:15 Le syndicaliste Xavier Mathieu, lors d'une manifestation à Amiens, en janvier 2012. Photo Denis Charlet.AFP Ecœuré, l'ex-Conti Xavier Mathieu pousse un cri de colère après la condamnation des huit salariés de Goodyear à de la prison ferme pour séquestration, en 2014, de deux cadres de l'entreprise. • Xavier Mathieu : «Les mecs de Goodyear se sont juste révoltés contre une injustice» Xavier Mathieu, ex-Conti(nental) et figure emblématique du conflit contre la fermeture de l’usine de Clairoix (Oise) annoncée en 2009, revient sur la condamnation de huit salariés de Goodyear à 24 mois de prison, dont neuf ferme pour «séquestration» de deux cadres de l’entreprise en 2014. Le 7 février 2010, le syndicaliste (CGT), aujourd’hui comédien, a lui aussi été condamné à 4 000 euros d’amende pour la dégradation de la sous-préfecture de Compiègne, en marge du conflit social, puis de 1 200 euros, l’année suivante, pour refus de prélèvement d’ADN. «Ce sont les fermetures d’usine qui sont violentes» «C’est un scandale pur et simple. C’est écœurant. On a voulu faire un exemple. Mais en matière d’exemplarité, c’est toujours les petits qui trinquent. Jamais les patrons. Ceux qui ferment illégalement les entreprises, comme cela a été le cas pour Continental en 2009. Ceux qui sont responsables d’accidents mortels de salariés par manque de sécurité. Pas plus que les hommes politiques qui piquent dans la caisse. Eux ne font jamais de prison. Les responsables de Conti qui ont fermé illégalement l’usine, sans motifs économiques, ont eu, pour toute condamnation, une amende financière. Au total, ils ont dû débourser quelques dizaines de millions d’euros. Mais qu’est-ce que c’est par rapport aux milliards de bénéfices qu’ils ont empochés ? Ils auraient dû être obligés de payer les salariés mis à la porte jusqu’à ce qu’ils retrouvent un boulot ou qu’ils atteignent l’âge de la retraite. Mais non, ils ont juste versé de quoi les faire vivre un an ou deux. «C’est révoltant. Qu’ont fait les mecs de Goodyear ? Ils se sont juste révoltés contre une injustice. Ils ont juste gardé des cadres parce qu’ils n’obtenaient pas de réponses à leur question. On est loin des séquestrations qu’on a pu connaître par le passé dans la métallurgie. Les types ont pu boire de l’eau, appeler leur proche. C’était plus du baby-sitting qu’autre chose. La violence, elle n’est pas de leur côté. Ce sont les fermetures d’usine qui sont violentes. Celles qui mettent les gens dans la merde, qui les poussent vers le suicide, l’alcoolisme, la drogue, la dépression, le RSA. «Ils sont traités comme des criminels, on ne prend pas en compte leur détresse» «Quand il y a une fermeture d’usine, les salariés savent très bien vers quelle galère ils s’orientent. Ils savent qu’ils vont sûrement devoir vendre leur baraque, que leur couple va exploser… Ils ont envie de tout démonter, de tout péter. C’est un instinct de survie. Quand les patrons annoncent un plan de licenciements de 4 000 personnes, alors que quelques mois plus tôt, ils demandaient aux salariés de baisser les salaires pour sauver l’emploi, de repasser à 40 heures payé 35, comment voulez-vous qu’ils n’aient pas envie de les attraper et de leur dire leur colère. Je sais ce que ces mecs subissent. J’ai mal pour eux. Ils sont traités comme des criminels et on ne prend même pas en compte leur détresse. On est revenu au temps des gueux et de la grande royauté qui marche sur tout le monde. Il n’y a pas de justice. «Au final, les Goodyear payent pour ce qui s’est passé chez Air France. Le but c’est d’intimider. Tout est fait pour cela. Regardez le plafonnement des indemnités de licenciement obtenues aux prud’hommes que le gouvernement veut remettre sur la table. C’est fait pour que les gens ne se battent plus. Pourquoi iraient-ils devant les tribunaux pour obtenir trois fois rien ? Dans le cas des Goodyear, on est quand même face à un Etat qui poursuit, s’acharne contre des salariés, alors même que les deux dirigeants concernés ont retiré leur plainte. Et on parle d’un gouvernement de gauche… Moi, en 2010, j’ai été condamné à une amende de 4 000 euros alors que le parquet avait requis cinq mois avec sursis. Et c’était sous Sarko… Ça me donne envie de vomir. D’autant qu’en parallèle, les gens semblent tétanisés, ils ne se révoltent pas. Mais il faut que le gouvernement fasse gaffe, à un moment donné, ça va péter.» Amandine Cailhol
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| Posté le 19-01-2016 à 23:56:26
| Martinez (CGT) sur Goodyear: «c’est tout le mouvement syndical» qui est «attaqué» Par AFP — 12 janvier 2016 à 20:22 (mis à jour à 20:29) Le secrétaire général du syndicat CGT, Philippe Martinez, à Matignon pour une rencontre avec le Premier ministre, le 11 janvier 2016 à Paris. Photo Kenzo TRIBOUILLARD. AFP • Martinez (CGT) sur Goodyear: «c’est tout le mouvement syndical» qui est «attaqué» Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé mardi sur LCI la condamnation de 8 ex-salariés de Goodyear à Amiens, estimant que «tout le mouvement syndical» était «attaqué» et y voyant «un message dans le mauvais sens donné par le gouvernement». «Cette décision est scandaleuse et injuste. Au-delà des salariés d’Amiens, c’est tout le mouvement syndical qui est attaqué» , s’est insurgé le secrétaire général de la CGT. «C’est un message fort et dans le mauvais sens que donne le gouvernement aux salariés qui se battent pour préserver leur emploi» , a-t-il estimé. Pour lui, cette décision «fait en sorte, une nouvelle fois, que l’action syndicale soit assimilée à un crime». «Ca fait partie d’un climat de plus en plus lourd» , a commenté M. Martinez, faisant le rapprochement avec le conflit à Air France. A la question du journaliste: «C’est une déclaration de guerre ?» , il a répondu: «ça y ressemble» . Huit anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord ont été condamnés à 24 mois de prison, dont 9 ferme, pour la séquestration durant 30 heures en 2014 de deux cadres dirigeants de cette entreprise promise à la fermeture. Cette sanction est inédite. Pour le leader cégétiste, la direction de l’usine «avait fait le choix de l’apaisement, alors que ce que vient de décider la justice, c’est de rallumer la flamme» . «Le procureur de la République a décidé seul de demander une peine d’emprisonnement. Il est le porte-parole du gouvernement et la lourdeur de la condamnation peut nous interroger sur le fait que cette demande a été faite au plus haut niveau de l’État, de l’Élysée ou de Matignon» , a poursuivi M. Martinez. «Vu la gravité de ce qui a été prononcé» , le gouvernement doit selon lui «prendre ses responsabilités au moment où des lois vont arriver, et si c’est une attaque directe, il faut s’attendre à ce que des mobilisations augmentent» , a-t-il prévenu. Le gouvernement doit, selon lui, «renoncer aux poursuites, abandonner la plainte et travailler à une vraie écoute des salariés» .
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| Posté le 20-01-2016 à 13:42:59
| Mercredi 20 janvier 2016 - oùvalacgt Après Air France, après Goodyear, Ford ? La CGT Ford a publié lundi un communiqué annonçant la convocation de quatre syndicalistes au commissariat à Paris, sans doute relativement aux diverses manifestations au Salon de l'Auto en 2012 et 2014. Nous publions ci-dessous ce communiqué qui place justement cette convocation dans le contexte de l’État d'urgence et du durcissement généralisé de la répression contre les syndicalistes, et plus généralement contre les "empêcheurs d'exploiter en rond". Nous verrons le 1er février ce qu'il en est de cette convocation, mais il y a de quoi s'inquiéter. Quoi de plus simple que de classer sans suite si on le souhaite ? Manifestement, le gouvernement et l'appareil d'Etat (justice, police...) ont décidé d'anticiper les moindres troubles à l'ordre public, pour le futur proche - voire immédiat. Dans l'article contre la condamnation des Goodyear (voir "Goodyear : 9 mois fermes !"), nous dénoncions cette orientation qui se met manifestement en place contre les syndicalistes, mais aussi les sans-papiers, les écologistes radicaux etc. Les camarades de la CGT Ford ont raison : l'heure est au "Tous ensemble", non seulement contre la répression, non seulement contre la justice de classe, mais contre l'exploitation capitaliste et les futurs plans d'ajustement structurels à venir très prochainement !
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| Posté le 28-01-2016 à 23:47:24
| UD CGT de l'Essonne ID LOGISTICS : Licenciés pour fait de grève POSTÉ LE 27 JANVIER 2016 20160128_160430 Solidarité avec ID LOGISTICS. Exigeons leur réintégration ! JEUDI 4 FÉVRIER Rassemblement de soutien à 9h à Lisses (RUE THOMAS EDISON) avec la présence de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT Telle a été la réaction du groupe mondial spécialisé dans la logistique (200 sites dans le monde, 874 millions d’euros de chiffres d’affaires, 13.000 salariés) suite à un conflit ordinaire portant sur une mesure de remise en cause d’une prime de productivité. Il s’est trouvé dans notre département de l’Essonne un petit juge qui, sur requête de l’employeur, a cru bon déclarer un mouvement de grève illicite pour « entrave à la liberté de commerce et d’industrie » , ainsi qu’une évacuation immédiate du piquet de grève par les forces de l’ordre !!! Dans la foulée, l’employeur a déclenché une procédure de 35 licenciements pour faute lourde englobant ainsi tous les élus et mandatés de l’entreprise ! Justice de classe avec la complicité du Medef et du gouvernement. Connivence Justice et patronat de l’Union Patronale 91, connivence Hollande, Valls et Medef Ça suffit ! La CGT ne laissera pas faire ! Bien sûr, les procédures juridiques sont déjà engagées (Inspection du Travail, Procédures prudhommales, procédures devant les juridictions compétentes). La CGT à tous les niveaux mettra tout en œuvre pour exiger la nullité des licenciements, la réintégration de tous les licenciés avec réparation des préjudices subis. Truands du patronat, avec la complicité de la justice et du pouvoir, vous devrez rendre des comptes aux 35 salariés d’ID LOGISTICS ! Vous touchez à un salarié en lutte, vous touchez à toute la CGT. Téléchargez le tract ici Signez et faites circuler la pétition EVRY, le 27/01/16
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| Posté le 29-01-2016 à 00:48:35
| Un article du réseau faire vivre : Réunion du réseau FVR du Rhône La fascisation du régime Intervention de Pietro Brundu Samedi 23 janvier 2016 Nous assistons à la fascisation du régime. Tout travailleur qui oppose une résistance à son licenciement sera condamné à la prison et financièrement. C’est le même régime de collaborateurs sociaux-démocrates qui avait interdit en 1931 le PCF parce qu’il dénonçait les préparatifs de la guerre. La crise continue à faire des ravages chaque jour qui passe. Sarkozy et Hollande ont créé le meme nombre de chômeurs dans le même laps de temps, et ça continuera aussi longtemps que les travailleurs leur laisserons les coudées franches. Ils sont déçus par le manque de perspective à gauche et notamment au PCF qui reste vague. Tout a été privatisé et mis entre les mains du patronat. Il nous faut un PCF combatif qui incite les travailleurs à se battre pour une société socialiste débarrassée des barons de la finance, pour la nationalisation des secteurs clefs de l’économie, banques, assurances et le CAC 40, et plus s’il le faut. Il faut sortir de cette Europe supranationale qui menace d’étrangler tous les peuples qui élisent un gouvernement contraire à leur politique comme ce fût le cas pour la Grèce.
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| Posté le 24-02-2016 à 18:10:14
| Comités locaux de soutien aux 8 condamnés de Goodyear : compte-rendu des réunions de Marseille et Lyon des 18 et 19 février, liste actualisée des réunions à venir et autres infos Cher(e) ami(e), jeudi 18 février 2016 s’est tenu la première réunion publique du Comité local de soutien de Marseille aux 8 de Goodyears. Parmi les 300 participants figuraient de nombreux salariés victimes eux aussi de la criminalisation de l’action militante ainsi que des représentants d’organisations syndicales et politiques (CGT, Solidaires, PCF, NPA, Parti de gauche). De nombreux points de vue et témoignages se sont exprimés autour de deux objectifs à savoir d’une part l’augmentation indispensable du nombre de signataires de la pétition exigeant le retrait des poursuites et d’autre part la préparation d’une grande journée de mobilisation nationale. Il a également été décidé la création d’une adresse mail pour le comité de soutien de Marseille permettant de regrouper toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer à ce comité : marseille.soutienauxgoodyears@gmail.com Le 19 février 2016 s’est tenu la première réunion publique du Comité de soutien de Lyon aux 8 de Goodyears. Tous les 150 participants sont venus sur la seule invitation internet adressée aux signataires de la pétition. Parmi les présents figuraient de nombreux représentants d’organisations syndicales et politiques (CGT, Solidaires, PCF, NPA, Parti de gauche). Les points de vue et témoignages se sont exprimés autour de la préparation d’une grande journée de mobilisation nationale. Il a également été question d’une meilleure organisation de la prochaine réunion du comité de soutien de Lyon qui a été fixée au 10 mars. La création d’une adresse mail pour le comité de soutien de Lyon a aussi été décidée afin de regrouper plus facilement toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer à ce comité : lyon.soutienauxgoodyears@gmail.com Ainsi que cela a été souligné lors des réunions des comités locaux de soutien, il demeure indispensable que des centaines de milliers de voix, voire des millions, se fassent entendre en continuant à signer la pétition en ligne. Pour cela, il faut diffuser le plus largement possible l'adresse suivante : http://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear (participation gratuite) Nous vous invitons également à rejoindre et à faire rejoindre notre groupe Facebook, où vous trouverez des informations, images et vidéos sur toutes les réunions des comités locaux de soutien : https://www.facebook.com/people/Onesttous-DES-Goodyears/100011090764755?fref=photo En outre, afin de permettre aux comités locaux de soutien de se coordonner au mieux, il a été décidé de créer pour chacun d'entre eux une adresse mail spécifique. Voir la liste ci-dessous : •paris.soutienauxgoodyears@gmail.com •marseille.soutienauxgoodyears@gmail.com •lyon.soutienauxgoodyears@gmail.com Enfin, chaque jour, de nouveaux comités locaux de soutien se créent partout en France. Ce mouvement doit s’amplifier encore afin de préparer une grande initiative nationale qui, selon le souhait de nombreux comités locaux, pourrait se tenir le 1er mai 2016 à Paris afin de lui donner le plus grand écho possible. Une décision définitive quant à la date et au lieu de notre rassemblement national sera prise lors de la réunion de tous les comités locaux le 12 mars 2016 à Paris. Vous trouverez ci-dessous la liste actualisée des prochaines réunions locales des comités de soutien : • 24 février 2016 à 18h à Rouvroy : Salle des fêtes - 173 rue de Gaulle 62320 Rouvroy • 24 février 2016 à 18h30 à Béziers : Bourse du travail - 57 boulevard Frédéric Mistral - 34500 Béziers • 24 février à 17h à Strasbourg : UD CGT du Bas Rhin - 10 rue de Leicester 67000 Strasbourg • 25 février 2016 à 18h à Lille : Espace Marx - 6bis rue Roger Salengro 59599 Lille • 25 février 2016 à 19h à Perpignan : Salle de la Liberté - 3 rue Edmond Bartissol 66000 Perpignan • 26 février 2016 à 17h à Béthune : Union Locale CGT - 3, place de l'Europe - 62400 Béthune • 29 février 2016 à 17h30 à Amiens : Salle Valentin Haüy - 93, rue Valentin Haüy 80000 Amiens • 8 mars 2016 à 17h30 à Beauvais : Maison des syndicats - 28 rue Jean-Baptiste Baillière 60000 Beauvais • 9 mars 2016 à 18h30 à Gennevilliers : Bourse du travail - 3, rue Lamartine 92230 Gennevilliers • 18 mars 2016 à 18h à Saint Denis : Bourse du travail - 9 rue Génin 93200 Saint-Denis • 22 mars à 20h à Toulouse : Parc des expositions - Rond-point Michel Bénech 31400 Toulouse Nous invitons tous ceux qui le souhaitent à la réunion du comité local de soutien la plus proche de chez eux. Au fur et à mesure que d’autres réunions seront programmées dans d’autres départements, nous vous adresserons la liste des nouvelles initiatives. Notez dès à présent qu’afin de préparer une grande mobilisation à l'échelle du pays, une réunion nationale de tous les comités locaux de France aura lieu le 12 mars 2016 à 14h30 à Paris : Bourse du travail - 3, rue du Château d’Eau 75010 Paris Par ailleurs, si vous souhaitez contribuer financièrement à notre combat, vous pouvez adresser vos dons par chèque à l'ordre de "Comité de soutien des 8 de Goodyear" : 74, rue Pierre Corneille 80080 Amiens. Fraternellement, La CGT Goodyear
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| Posté le 27-02-2016 à 22:56:09
| Lire le "texto reçu de Mikaël Wamen"
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| Posté le 01-03-2016 à 14:00:34
| Comité de Béthune de soutien aux 8 condamnés de Goodyear : compte-rendu de la réunion du 27 février 2016 Cher(e) ami(e), le 27 février au soir dans les locaux de la Bourse du Travail de Béthune, nous avons vécu une fin de semaine comme on les aime dans notre bassin minier ouest fragilisé par la crise et le chômage de masse. Une UL bondée par plus de 100 militants des entreprises locales et un Mickaël Wamen époustouflant de sincérité, offensif, déterminé et même pédagogue quand il rappelle le déroulement de cette guerre de 7 ans et la situation actuelle des salariés sacrifiés sur l’autel des profits par la multinationale milliardaire Goodyear. Quelle leçon d’histoire et de dialectique quand Mickaël explique le rôle des politiques asservis à la politique du capital, des « boys » qui emploient toutes les méthodes pour bâillonner la contestation et la résistance, quand il raconte ses moments dans les médias face à des machines à humilier et sa rencontre peu probable avec un Emmanuel Macron blafard et inquiet, quand il détaille les manœuvres des barbouzes, la répression et l’intimidation policière et juridique, mais aussi quand il rappelle la fraternité et la solidarité dans la lutte malgré la colère et la haine des salariés vis-à-vis de leurs dirigeants et chefaillons formatés. La salle était complétement conquise par le discours de ce militant ordinaire qui n’a rien d’extraordinaire hormis ses convictions et ses valeurs de classe, et qui a su avec ses collègues et son équipe CGT, fédérer et tenir bon durant 7 années face à la puissante firme Goodyear. Mais aussi quel parallèle entre le vécu des salariés d’Amiens durant ces 7 ans et la réalité d’aujourd’hui des salariés de Bridgestone Béthune confrontés à une menace usante de fermeture et de délocalisation sur fond de baisse de productions volontaire et organisée. Quant aux Lois Macron, Rebsamen et El Khomry, elles révèlent la dangerosité de ce gouvernement sur les droits des travailleurs et sur leur avenir, et la salle est quasiment debout quand Mickaël dénonce le manque de fermeté de la direction confédérale et le manque de conviction des dirigeants mais aussi les problèmes de communication et d’unification des luttes. Toute la salle est au tempo quand il annonce qu’il faut, pour ne pas mourir, pour ne pas laisser un champ de ruines à nos enfants, lancer une machine de guerre offensive en s’appuyant sur cette répression des 8 de Goodyear, des militants d’Air France ou de tous les militants attaqués de toute part par un patronat décomplexé et des juges aux ordres des politiques pour faire des exemples, mater et intimider. Fédérer les résistances, fédérer les enragés, fédérer les travailleurs, avec ou sans emploi, du privé et du public, les retraités… et aller au combat pour la victoire et faire que la peur au ventre change de camp. Voilà, le comité de soutien aux 8 de Goodyear du béthunois est né ce soir du 26 février 2016, et nous sommes fiers de cette création, et nous répondrons à tous les appels et à toutes les luttes, pour renforcer l’action venue de la base, une base qui se prend en charge pour sauver les droits, les acquis, les conquis, mais aussi pour sauver l’outil syndical CGT. Le comité local de soutien de Béthune s’est doté d’une adresse mail spécifique sur laquelle nous invitons tous ceux qui dans le département souhaitent nous rejoindre à nous écrire : bethune.soutienauxgoodyears@gmail.com En outre, il est plus que jamais indispensable de continuer à faire signer le plus largement possible la pétition nationale en continuant à diffuser l'adresse suivante : http://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear (participation gratuite) Nous réunirons l'ensemble des signataires pour organiser la suite de ce combat qui pourrait se traduire par une manifestation à Paris prochainement. Alors renvoyez vite votre adresse mel à l'adresse ci-dessus pour que nous puissions vite vous informer de la suite ! Fraternellement, Le comité de Béthune de soutien aux 8 Goodyear
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| Posté le 01-03-2016 à 14:01:50
| Comité de Lille de soutien aux 8 condamnés de Goodyear : compte-rendu de la réunion du 25 février 2016 Cher(e) ami(e), le jeudi 25 février à Lille, la salle de l'Espace Marx était pleine à craquer pour venir soutenir Mickael WAMEN, un des 8 salariés de Goodyear condamné à de la prison ferme pour avoir défendu, avec d'autres salariés, son outil de travail. Ils sont venus nombreux, plus de 250, pour écouter cette histoire et montrer leur solidarité: de la métropole lilloise mais aussi du douaisis, du valenciennois et même de Belgique avec une délégation de la FGTB. On y retrouvait de nombreux militants syndicaux, qui se sentent tous concernés par cette incroyable atteinte à la liberté de défendre son travail face à la machine de guerre patronale. Des militants syndicaux issus de différents syndicats d'ailleurs, signe que ce combat rassemble largement. Il y avait aussi des élus communistes dont le maire de Lewarde et Michelle DEMESSINE, sénatrice du Nord. Après avoir été accueilli par Fabien ROUSSEL, secrétaire de la fédération du Nord du PCF qui a mis l'accent sur le poids de l'industrie dans la région et l'urgence que nous avons à la défendre, Mickael WAMEN s'est exprimé pour faire prendre conscience de l'importance de ce combat pour l'avenir de notre pays. "Unité", "action", "mobilisation", "justice de classe" sont des mots qui ont résonné plusieurs fois durant cette soirée pour montrer tout l'enjeu de cette bataille. Fabien ROUSSEL et Fiodor RILOV, l'avocat des Goodyear ont annoncé ensuite la création d'un comité départemental dans le Nord pour organiser cette lutte. Près de 170 000 signatures ont été recueillis en France pour soutenir les Goodyear. Il faut aller plus loin, rassembler encore plus de monde. Dans le Nord, une adresse mel spécialement dédiée au comité local de soutien dans ce département a été créée. Nous invitons tous ceux qui souhaitent nous contacter à écrire à l'adresse suivante : •lille.soutienauxgoodyears@gmail.com En outre, il est plus que jamais indispensable de continuer à faire signer le plus largement possible la pétition nationale en continuant à diffuser l'adresse suivante : http://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-l-appel-des-goodyear (participation gratuite) Nous réunirons l'ensemble des signataires pour organiser la suite de ce combat qui pourrait se traduire par une manifestation à Paris prochainement. Alors renvoyez vite votre adresse mel à l'adresse ci-dessus pour que nous puissions vite vous informer de la suite ! Concernant la presse, seul Liberte Hebdo était présent. Ni la Voix du Nord, ni la radio, ni la TV n'avait fait le choix de couvrir cette soirée très émouvante. Nous pourrons bien sûr compter sur Liberté Hebdo, le journal de la région qui porte une voix différente pour animer, dans le Nord et le Pas de Calais, cette campagne. Achetez, lisez ou abonnez vous à Liberté, c'est le moment ! Nous faisons également appel aux bonnes volontés : celles et ceux qui auraient quelques heures à donner pour saisir les adresses mel sur ordinateur sont bienvenus au siège du PCF, 18 rue Inkerman. Merci de téléphoner à René Fleurie au 03 20 63 08 08 Fraternellement, Le comité de Lille de soutien aux 8 Goodyear
Edité le 01-03-2016 à 14:02:59 par Xuan
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| Posté le 01-03-2016 à 15:58:11
| Succès de la mobilisation du 4 février Extrait du n°13 de la VDC ROCML cellule de Pau 80 initiatives et par milliers, les travailleurs sont sortis de leurs lieux de travail jeudi 4 février en solidarité avec les 8 de Goodyear et tous les autres militants syndicaux réprimés par le patronat ou l’Etat capitaliste. 10 000 personnes en Ile de France, 1 000 à Toulouse et Bordeaux, 600 à Pau. Clairement au vu du contexte dans lequel nous nous trouvons (reflux depuis 2010 du mouvement, état d’urgence, « unité nationale »), cette initiative est un succès. Est-elle à la hauteur des enjeux, de l’offensive de l’Etat et du patronat ? Bien sûr que non, il reste encore à faire. Mais c’est un vrai succès dans la mesure où les militants syndicaux se sont mobilisés et ont mobilisé autour d’eux : de nombreux travailleurs ont fait grève, non pas pour eux directement, mais en solidarité avec leurs camarades, pour dénoncer la répression de l’Etat. Il s’agit véritablement d’un acte de classe : ce 4 février, ceux qui se sont mobilisés ont scandé: une attaque contre un membre de la classe ouvrière est une attaque contre toute la classe ! La grève de solidarité s’est étendue dans tout le pays et a touché notamment le RER qui s’est arrêté en « solidarité avec le mouvement social ». Cette grève du RER a montré la force de la classe ouvrière qui, si elle s’unit, se fortifie, peut paralyser le pays pour faire entendre ses intérêts et revendications. Aussi la conscience de classe se développe puisque le lien est fait entre les luttes partielles, la répression et l’état d’urgence. De plus en plus de militants syndicaux ont conscience que l’Etat n’est pas leur allié et qu’il est un ennemi de classe. C’est très positif. Le gouvernement, la justice ne sont pas neutres ! Ils défendent le capital ! La bourgeoisie ne s’y est pas trompée : elle craint par-dessus tout que les luttes partielles, isolées et locales ne se transforment en un grand torrent national qui emporte tout sur son passage. Elle a donc mobilisé ses médias pour dénoncer cette « prise d’otage ». Les spécialistes réactionnaires ont aussi été invités pour expliquer que les grèves de solidarité seraient interdites (Le Figaro). Le porte-parole du gouvernement, Le Foll y va de son discours de classe, abject : « Je demande à ce que la CGT ait la mesure des décisions qu’elle prend. Parce que soutenir les salariés de Goodyear pour mettre des milliers de gens et de salariés dans la difficulté, je ne vois pas comment on peut expliquer ça » (Le Monde). C’est vrai qu’il s’y connait lui en difficultés puisqu’il est le porte-parole de l’impuissance des capitalistes à sortir de la crise, il est l’annonceur de l’augmentation du chômage, de la pauvreté et des guerres qui assassinent les peuples du monde. Aucune déclaration de ces représentants ne saurait effacer le courant de sympathie et de soutien envers les travailleurs de Goodyear. 160 000 personnes ont d’ores et déjà signé la pétition réclamant le retrait des poursuites et ce mouvement ne cesse de s’amplifier. Comme l’a signifié le représentant des Goodyear, « arrêtons de reculer, (…) Ne lâchons rien, faisons plier ce gouvernement » (vidéo du rassemblement à paris, site du ROCML). Les mobilisations doivent s’amplifier et surtout gagner en coordination. Le point de départ pour qu’un mouvement national de classe ait lieu pourrait bien être les luttes des Air France et des Goodyear. D’ailleurs le procès des Air France du 27 mai sera une bonne occasion pour faire une démonstration ouvrière ! Préparons partout où nous sommes ce futur succès !
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| Posté le 08-03-2016 à 20:52:17
| Gilbert Par Nicolas L. Ex-salarié Goodyear LE PLUS. Neuf mois de prison ferme : c’est la condamnation dont a écopé Nicolas L., ancien salarié de l’usine Goodyear d’Amiens, le 12 janvier dernier. Lui et sept de ses camarades étaient poursuivis pour la "séquestration" de deux cadres de l’entreprise en janvier 2014, en plein conflit social*. Une sanction inédite qui empêche pour l’instant Nicolas, âgé de 33 ans, de se reconstruire. Témoignage. Édité et parrainé par Sébastien Billard Nicolas L. dans les rues d'Amiens, le 24 février 2016 (S. BILLARD). Goodyear… Huit lettres jaunes dessinées sur un panneau bleu rectangulaire. Cette longue pancarte, disposée sur un bâtiment de briques rouges, a longtemps marqué l’entrée dans l’usine où j’ai passé douze années de ma vie. Ce panneau, aujourd’hui, n’existe plus. L’usine non plus. Enfin presque plus. Peu de temps après sa fermeture, en janvier 2014, son démantèlement a commencé. Il se poursuit depuis. Cette fermeture a fait basculer ma vie, et celle d’un millier de salariés. Car cette usine, elle était presque tout pour moi. J’étais fier d’y travailler, elle était la garantie d’un avenir pour moi, ma femme et mes trois filles. Des années de lutte sociale, et puis plus rien. Deux ans après mon licenciement, je ne m’en suis toujours pas relevé. Ma vie reste suspendue, comme mise entre parenthèse. La page a bien du mal à être tournée… Je suis entré à Goodyear à 19 ans Goodyear et moi, au départ, c’est une belle histoire. Nous sommes en 2002, j’ai 19 ans, et je franchis pour la première fois la grille de l’usine, dans la peau d’un intérimaire. Bosser en usine, c’est alors tout nouveau pour moi. À 15 ans, j’ai mis un premier pied dans le monde du travail. J'ai d'abord été couvreur avant de tout arrêter pour travailler, un peu plus tard, comme chauffeur-livreur… Des métiers qui se sont imposés à moi un peu par hasard, mais qui ne m’ont jamais permis de gagner suffisamment bien ma vie pour m'en sortir. Cette année-là, je franchis donc le seuil de la porte d’une agence d’intérim qui fait face à l’usine Goodyear d’Amiens, dans l’espoir de trouver un boulot qui me permette enfin de m’en sortir vraiment. Ça tombe bien, l’usine Goodyear marche bien, l'entreprise a besoin de bras, on me propose tout de suite une première mission là-bas. Je découvre un univers tout nouveau : un site gigantesque, des conditions de travail dures, très dures. Mais ça me plaît. Je me donne à fond et, six mois après, je suis engagé. Il ne fallait pas avoir peur de suer, de souffrir Entrer à Goodyear, quand on habitait Amiens, c’était quelque chose à l’époque. Goodyear, c’était l’avenir, l’assurance d’un salaire correct. Entrer à Goodyear, c’était une formidable opportunité de pouvoir construire une vie, de fonder une famille sereinement. J’étais si fier que je me rappelle avoir pas mal fêté ça avec les copains… Car avant d’entrer dans cette entreprise, c’était loin d’être simple. Je gagnais rarement plus de 4.000 francs par mois (environ 600 euros). Trop peu pour fonder une famille, trop peu pour croire en l'avenir. En entrant à Goodyear, je suis passé à 11.000 francs (environ 1.700 euros). C’était énorme pour le jeune homme que j’étais. Et ça a tout changé. D’un seul coup, je me suis vu un avenir. J'avais le sentiment d'être lancé. Quatre ans après mon embauche, ma première fille est née. Deux autres ont vite suivi. C’est certain, sans ce job, je n’aurais pas pu avoir des enfants aussi vite… On n’était pas malheureux chez Goodyear : un 13e mois, une bonne mutuelle, des primes de vacances… J'ai longtemps pu emmener mes enfants en vacances chaque été grâce à tout ça. Mais c’était du donnant-donnant. Il ne fallait pas avoir peur de suer, de souffrir, quitte à flinguer son dos, ses bras et sa santé. Des lumbagos, des brûlures et deux hospitalisations J’ai commencé ma carrière "aux tracteurs". Ma mission ? Mettre les bandes de roulement dans des chariots. Les bandes de roulement, c’est la couche de gomme du pneu qui est en contact avec le sol. Pour un tracteur, ça représente quand même un poids de 20 à 25 kilos par "pièce". Et en huit heures de travail, c’était 3.000 à 4.000 bandes qu’il fallait porter. Pendant ces douze années, je suis passé par à peu près tous les postes, toutes les horaires – j’ai fait les 3x8, j’ai bossé le weekend... Et j’ai pas mal souffert physiquement aussi, comme un peu tout le monde L'usine Goodyear d'Amiens, le 26 janvier 2013 (F. LO PRESTI/AFP). En douze ans, j’ai dû cumuler pas loin de deux ans d’arrêts de travail après des accidents à l'usine : quatre ou cinq lumbagos, des brûlures, et surtout deux hospitalisations. L’une d’entre elle m’a valu une anesthésie générale. À force de porter et de manipuler des pneus, des filaments s’étaient infiltrés sous la peau de mes avant-bras. Ca s’était infecté et ce n'était pas beau à voir… Il fallait faire aussi avec des chefs qui n’hésitaient pas à mettre la pression : postés "en bout de ligne", certains chronométraient notre travail, contrôlaient la cadence, se focalisaient sur le nombre de "pièces" qu’on sortait… Pendant ces douze années, le corps a pris cher. Mais pour rien au monde je n’aurais cherché du travail ailleurs. J’étais attaché à cette boîte, à ces murs, aux collègues. J’étais heureux, j’éprouvais de la fierté à faire partie de cette entreprise. Je n’avais pas encore 30 ans, je n'étais qu'au début de ma carrière, mais je me voyais déjà y rester pour la vie. Un combat social long et éprouvant Le vent a commencé à tourner en 2007 : une production qui chute, une direction qui se montre brutalement beaucoup plus distante et méfiante. Très vite, un projet de réorganisation est annoncé, il prévoyait des suppressions de postes et le passage au 4x8 (deux jours de travail le matin, deux jours l'après-midi, deux jours de nuit, une journée et demie de repos... à salaire égal). Puis un premier plan social tombe quelques mois après. Les premiers mouvements de grève se mettent alors en place. Çà fait mal, très mal. La situation, dès lors, n'a cessé de se dégrader. L’ambiance a changé, elle s'est détériorée. La méfiance s’est installée entre chefs et ouvriers, on a commencé à nous "fliquer" de plus en plus. Tout le monde a vite compris que l’issue pourrait bien être fatale et qu'on cherchait à nous pousser à la faute. C’était la fin d’une certaine innocence après de belles années où la solidarité était forte, où il nous arrivait de tutoyer certains membres des ressources humaines. Tout s'est brutalement tendu et un combat qui s’avérera long et éprouvant a alors débuté. Après des mois de lutte, le couperet est finalement tombé en février 2013 : Goodyear annonce la fermeture prochaine de l’usine (bien que l’entreprise fasse d’importants bénéfices). Malgré cette décision, on n’a jamais rien lâché. Je n’ai jamais été syndiqué mais j’étais de toutes les luttes. Les salariés de Goodyear manifestent devant l'usine d'Amiens, le 26 février 2013 (P. HUGUEN/AFP). Arrive ce jour de janvier 2014 où j’ai participé, avec d’autres collègues, à ce que la justice qualifie de "séquestration" de deux cadres de l’entreprise, pendant 36 heures. Un acte qui me vaut aujourd’hui une condamnation à neuf mois de prison ferme, et dont j'ai fait appel. À aucun moment, je me suis battu pour de l’argent. Je me suis battu pour un boulot, une usine, ce qu’elle représentait pour moi. On s’est battus pour un travail, et parce qu’on avait peur. Il faut savoir que nous avions tous un lien affectif avec Goodyear. C’était plus qu’un boulot, plus qu'une simple entreprise. Nous avons tous construit notre vie autour. En fermant cette usine, on m’enlevait ma fierté, ma dignité. Après la fermeture de l’usine, des mois de déprime Cela fait un peu plus de deux ans, maintenant, que j’ai été "officiellement" licencié, que l’usine a fermé. Deux ans que je n'ai plus de travail. La lettre, je m'en souviens je l'ai reçue juste après Noël, en janvier. Pendant ces deux ans, qu’est-ce que j’ai fait ? Rien, ou presque... La vie est comme "suspendue", au point mort. C’est le vide. Les mois qui ont suivi la fermeture de l’usine, ça a été la grosse déprime. C’était la première fois depuis mes 15 ans que j’étais sans activité. Je ne dormais pas, je passais mes journées à ruminer, je n’arrivais pas à me lever le matin. J’avais perdu plus qu’un job. La décision de justice rendue il y a un mois m’a fait replonger encore un peu plus alors que je commençais à relever un peu la tête. Passer par la case prison parce que j’ai lutté pour garder mon emploi ? C’est dur à digérer, à comprendre. Et c’est une épée Damoclès qui plane au dessus de moi, ça me paralyse complètement. J’ai bien essayé de devenir autoentrepreneur, un temps, en créant une société de revente de voitures d’occasion. Mais ce fut un échec. Le cœur n’y était pas. C’était trop tôt, je n’avais pas la niaque nécessaire, j’avais encore l’esprit ailleurs. Et envie de rien. Mon "deuil" n'était pas fait. La détestable impression de n’être plus rien Aujourd’hui encore, c'est dur. Mes journées ne sont rythmées que par mes trois filles. Je me lève pour les amener à l’école, puis je rentre me coucher. Je sors juste pour aller les chercher. Je n’arrive pas à tourner la page. L’avenir me terrifie. Que va-t-il arriver à mes filles et ma femme si je vais en prison ? Pour l’instant, j’ai caché à mes enfants que papa pouvait terminer derrière les barreaux... Que vont-elles penser de moi ? J’ai le sentiment d’avoir perdu toute dignité et estime de moi-même. Il m’a fallu pas mal de temps pour revoir l’usine, pour revenir sur les lieux. J’y suis retourné deux ou trois fois dernièrement, après de longs mois où je m’en suis tenu éloigné. Je suis resté sur le parking, seul assis dans ma voiture, pendant 20 bonnes minutes. Et j’ai pleuré. Le panneau Goodyear, les huit lettres jaunes sur fond bleu, ne sont plus là, mais les souvenirs, eux, ne se sont pas envolés. Désormais, quand je vois ce qu’il reste du site, ce ne sont plus les belles années qui me reviennent en tête. Je ne vois plus dans Goodyear l’usine de mes débuts mais une sorte de fossoyeur. Quand j’y repense, j’ai la boule au ventre. Et la détestable impression de n’être plus rien. * Le 12 janvier 2016, Nicolas L. et sept autres salariés ont été condamnés à neuf mois de prison ferme pour la "séquestration" de deux cadres de l’entreprise. Nicolas est également poursuivi pour "violences", "pour avoir notamment tiré l'oreille" d'un des directeurs. Les huit ex-salariés ont fait appel de cette décision.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
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| Posté le 09-09-2016 à 13:37:29
| Les 19 et 20 octobre 2016 à Amiens : Obtenons le retrait des poursuites et la relaxe des 8 Goodyear Cher(e) ami(e)s, Cher(e)s camarades, Nous avons créé avec vous des comités de soutien, nous nous sommes rendus à plus de 30 collectifs, nous avons parcouru la France et à chaque fois nous avons pu constater une totale implication des comités pour développer les initiatives pour exiger la relaxe des 8 Goodyear. Nos 8 camarades seront jugés en appel à Amiens les 19 et 20 octobre 2016. Il nous reste donc 6 semaines pour préparer une mobilisation sans précédent afin de réclamer le retrait des poursuites et la relaxe des 8 Goodyear, condamnés en première instance à 24 mois de prison, dont 9 fermes!!!! Dans cette dynamique nous proposons à tous les comités de soutien d’organiser une projection/débat du film « Liquidation » sur la fermeture de l’usine Goodyear d’Amiens (pour obtenir le DVD du film Liquidation en vue d’une projection comité de soutien envoyer un mail à contact@images-contemporaines.com en indiquant une adresse postale d’envoi). Cette réunion permettrait aussi à tous ceux qui le souhaitent de s’inscrire pour : • des initiatives de distributions et de collages du matériel commun (une affiche commune et des flyers sont en préparation), • un départ collectif le jour du procès vers la Cour d’Amiens. Afin de faciliter le partage des informations sur la mobilisation en vue des 19 et 20 octobre 2016 nous avons décidé de généraliser l’utilisation de la page Facebook de Mickael WAMEN via une page dédiée à la Mobilisation des 19 et 20 octobre 2016. Vous pourrez y poster les comptes-rendus des réunions et des initiatives, les informations pratiques concernant les déplacements à Amiens .... Dans un contexte où la volonté du gouvernement de criminaliser les luttes et l’action syndicale est encore plus forte qu’avant l’été (arrestation des camarades du Havre, poursuite des salariés d’Air France...), notre capacité à mobiliser en vue du procès en Appel des Goodyear est un enjeu crucial. Non seulement parce que c’est la première fois depuis un demi-siècle que des salariés qui se sont battus pour garder leurs emplois écopent d’une lourde peine de prison ferme, mais aussi parce nous savons tous qu’Hollande et Valls veulent faire des Goodyear un exemple pour intimider tous ceux qui luttent. Apportons-leur une réponse à la hauteur de leur attaque contre les libertés. Les 19 et 20 octobre 2016, soyons des centaines de milliers à pour exiger le retrait des poursuites et la relaxe des huit de Goodyear. Nous vous informons aussi que nous lançons à cette occasion la nuit 19 et 20 octobre 2016 « RELAXE DEBOUT ». Les 19 et 20 octobre 2016, faisons TOUS ENSEMBLE d’Amiens la capitale de la lutte ! La CGT Goodyear
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