| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 11-12-2011 à 21:17:07
| zorba a écrit :
Comment expliquer la faiblesse des mobilisations contre la guerre en Lybie, autrement que pas l'inexistence des anciennes structures du PCF? |
Il faut en conclure que seul un parti communiste marxiste-léniniste peut lever le drapeau de l’internationalisme prolétarien, et entraîner une lutte conséquente contre l’impérialisme en particulier français. L’absence d’un tel parti communiste est la conséquence du triomphe de la ligne révisionniste dans le P «C» F. Pour cette raison qu’il a été et reste nécessaire de combattre cette ligne à l’intérieur et à l’extérieur du parti révisionniste. Affirmer que cette ligne a disparu ne correspond pas à la réalité, y compris alors que l’idéologie chauvine et fasciste s’insinue dans les rangs de la classe ouvrière. La naissance du nouveau parti communiste est indissociable de ce combat. Concernant la Libye, j’ai déjà posté sur l’absence de mobilisation dans les rangs des marxistes-léninistes, ici. Il apparait nettement que cette défection face à la guerre impérialiste est due à plusieurs causes : 1 / L’Union Sacrée autour du capital a entraîné dans son sillage des courants petit-bourgeois « de gauche », voire « de gauche radicale ». 2 / Le parti révisionniste – exception faite de certaines sections ou cellules d’opposition – ne s’est pas engagé avec beaucoup d’énergie dans la lutte contre la guerre. Son alliance avec Mélenchon n’y est pas pour rien. Dans tous les cas il y a longtemps qu’il n’est pas le fer de lance de la lutte anti impérialiste, notamment contre l’impérialisme français. 3 / Mais la cause principale doit être recherchée dans nos rangs et pas ailleurs . Une question non résolue chez les marxistes-léninistes Dans les rangs des marxistes-léninistes, la question qui sont les impérialistes et qui sont les ennemis de l’impérialisme , à laquelle le mouvement communiste international avait apporté une réponse claire et sans ambigüité, est aujourd’hui brouillée par diverses thèses dont la finalité est d’ effacer la frontière entre impérialisme et anti-impérialisme . La position des communistes envers la bourgeoisie nationale ne doit pas être révisée Que la direction de la lutte contre l’impérialisme soit entre les mains de gouvernements bourgeois nullement démocratiques - voire carrément dictatoriaux – et qu’ils soient souvent inconséquents ou opportunistes envers l’impérialisme sert de prétexte pour leur refuser toute forme de soutien. Cependant il n’y a là rien de nouveau qui justifie de réviser la théorie marxiste-léniniste sur la question des luttes nationales. L’émergence de certains pays ne change pas la nature de la lutte de libération nationale L’apparition de pays émergents est la conséquence inévitable de l’opposition à l’impérialisme sur le terrain économique, mais certains considèrent que ces pays sont des impérialismes « en devenir » et qu’il faut cesser de les soutenir. Il faudrait tout d’abord distinguer ce qui sépare un pays émergent d’un pays en voie de développement et d’un pays sous-développé . Or même la Chine reste un pays sous-développé sous certains aspects et dans certaines régions, et elle est toujours en butte aux menées agressives, aux ingérences et à la guerre économique des puissances impérialistes. Si l’apparition d’une infrastructure industrielle et de grandes entreprises nationales est la marque d’un « futur impérialisme » , cela signifie qu’on refuse aux anciennes colonies le droit de se développer, et qu’on ne les soutient contre l’impérialisme qu’à condition que les paysans n’aient pas de tracteurs, les ouvriers pas de télé, et quel l’armée de libération nationale n’ait que des fusils pour affronter les missiles occidentaux. Quelle que soit l’opinion qu’on aie sur la possibilité d’apparition de nouveaux impérialismes, la lutte anti impérialiste doit viser aujourd’hui l’impérialisme occidental et non ceux qui sont supposés le remplacer demain ou après demain. Prétendre le contraire aboutit à ne rien faire sauf regarder tomber les bombes toujours sur les mêmes et à dénigrer les luttes anti impérialistes dans le monde, c'est-à-dire abandonner la position internationaliste prolétarienne . L’unité des marxistes-léninistes sur la question qui sont les impérialistes et qui sont les ennemis de l’impérialisme est la condition sine qua non de la lutte conséquente contre l’impérialisme et notamment contre l’impérialisme français. C'est aussi une condition clé dans l'édification du nouveau parti communiste
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| |
| | | | | | |
|