Sujet : guerre commerciale USA Chine | | Posté le 13-08-2017 à 23:59:54
| Après les rodomontades de Trump contre la Corée du nord, puis ses menaces d'intervention au Venezuela, puis les incursions aériennes et navales en mer de Chine, ce dernier s'avise d'attaquer la Chine pour pillage des technologies : La guerre commerciale de Trump pourrait faire boomerang Source: Global Times Publié: 2017/8/13
________________________________________ La Maison Blanche a déclaré que le président Donald Trump annoncera lundi après-midi (EST) que les États-Unis chercheront une enquête sur l'article 301 sur les pratiques commerciales de la Chine, y compris le prétendu transfert de technologie forcé et le vol de propriété intellectuelle. L'article 301 a été utilisé pour imposer des tarifs sur les motos et l'acier japonais dans les années 80. Les États-Unis examinent également les quatre «petits dragons» d'Asie, à savoir Hong Kong, Taiwan, Singapour et la Corée du Sud, en vertu de la section 301. Trump a une vision simpliste des relations internationales, en particulier des liens entre la Chine et les États-Unis. Il croit obstinément que les États-Unis ont subi des pertes du système actuel du commerce international alors que la Chine a gagné un avantage. Le déficit commercial global des États-Unis en 2016 était de 502,3 milliards de dollars, Le déficit de la Chine dépassant 300 milliards de dollars. Peut-être cela a-t-il irrité Trump, ce qui le rend impatient de saisir un scénario précis du commerce sino-américain. Mais le chapitre 301 est une loi américaine et ne peut pas réglementer le commerce international. Aucun gouvernement américain n'aime voir un énorme déficit commercial. Mais le déficit augmente, ce qui indique un déséquilibre domestique. Trump ne peut pas utiliser la Section 301 à volonté en tant que levier contre la Chine, un autre géant du commerce. Pékin ne doit pas être trop préoccupé par un conflit commercial avec les États-Unis. Des économies plus petites ont résisté aux pressions de la section 301, et encore moins le continent chinois qui possède un énorme volume commercial. Les «quatre petits dragons» du Japon et de l'Asie dépendent de Washington politiquement et économiquement. Stratégiquement, leur prospérité est un sous-produit de la prospérité américaine. Les États-Unis n'ont rien à redouter lorsqu'ils privent ces pays de leurs droits. Mais le continent chinois est indépendant politiquement et économiquement. Une fois que le chapitre 301 est appliqué, la Chine prendra des mesures de répression. L'administration Trump devrait penser à la pression exercée par la Chine sur le commerce et éviter une douloureuse guerre commerciale. La Chine devrait utiliser le mécanisme de l'OMC pour poursuivre les États-Unis pour protectionnisme commercial. Les politiques commerciales de l'administration Trump ont été largement critiquées. Bien que le dépôt d'un procès avec l'OMC prenne beaucoup de temps, il est très probable que la Chine gagne. Washington est plus expérimenté que la Chine dans les guerres commerciales. Mais la société et l'opinion américaines peuvent difficilement supporter leurs propres pertes. Si une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis commence, Beaucoup de ceux qui soutiennent maintenant une ligne dure envers la Chine se tourneront contre l'administration Trump. Les États-Unis ont lié le problème commercial sino-américain à la question nucléaire de la Corée du Nord , ce qui est illogique. Une guerre commerciale entre les deux affectera le climat général des liens bilatéraux, mais une guerre commerciale est loin de l'intégralité des liens sino-américains. Les deux continueront à maintenir leurs relations bilatérales complexes. Les États-Unis envoient souvent des navires de guerre pour patrouiller la mer de Chine méridionale, et maintenant ils augmentent la pression commerciale sur la Chine. La Chine devrait transformer sa passivité. La Chine n'agira pas comme un provocateur agressif, mais nous devrions faire en sorte que Washington se rende compte que la Chine n'est pas la seule à être dérangée.
Edité le 14-08-2017 à 00:02:41 par Xuan |
| | Posté le 23-10-2017 à 09:12:25
| Canal de Panama: la Chine défie les USA © AP Photo/ Arnulfo Franco, File 19:03 22.10.2017 Sputnik La Chine vient de lancer le chantier d'un port de croisières au Panama, premier projet depuis l'établissement de relations diplomatiques avec ce pays centraméricain en juin dernier. C’est une démarche politique très forte de Pékin sur fond d’aggravation du conflit entre le Panama et les États-Unis, ont indiqué des experts à Sputnik. Ce projet confirme le principe d'une seule Chine et contribue à la promotion des liens entre la Chine et le Panama, a déclaré dans un entretien accordé à Sputnik le directeur du Centre d'étude de la mondialisation et de la modernisation de la Chine, Wang Zhiming. «De longues années durant, le problème taïwanais ne permettait pas au Panama de profiter des avantages que lui promettait la coopération avec le continent [la Chine continentale, ndlr]» , a relevé l'interlocuteur de l'agence. Et d'ajouter que Panama pourrait par ailleurs participer au projet la nouvelle route de la soie. Les observateurs constatent qu'un nouveau précédent vient d'être créé au Panama quand Washington ne pourra tout simplement plus ne pas compter avec le renforcement du rôle de la Chine dans le monde et des positions du capital chinois en Amérique latine. Le Président panaméen Juan Carlos Varela, qui se prépare à se rendre sous peu en Chine, a souligné lors du lancement du chantier que l'établissement de relations diplomatiques avec la Chine avait ouvert de belles perspectives de coopération. Panama avait si longtemps entretenu des liens officiels avec Taïwan au lieu de coopérer avec Pékin, parce que telle était tout simplement la volonté des États-Unis qui avaient auparavant interdit à Panama d'avoir des rapports avec l'URSS, a expliqué à Sputnik Alexandre Kharlamenko, de l'Institut russe de l'Amérique latine. «Le fait que Panama a bravé cette fois l'interdiction américaine témoigne, d'une part, de l'influence croissante de la Chine dans le monde et, de l'autre, du renforcement des positions du Panama après la rénovation du canal et suite au redressement général de l'Amérique latine ces 15 dernières années» , a retenu le politologue. Et de conclure que le conflit entre le Panama et les États-Unis était déjà allé si loin que le gouvernement panaméen n'avait tout bonnement rien à perdre dans ses relations avec Washington. Le futur port sera situé à Amador, à l'entrée côté Pacifique du canal de Panama. En vue de ce chantier qui devrait coûter 165 millions de dollars (140 M EUR) et être bouclé dans un an et demi, un consortium lie le groupe China Harbour Engineering Company (CHEC) et la société belge Jan de Nul. Ce chantier est le premier depuis l'établissement en juin 2017 de relations diplomatiques entre Pékin et le Panama qui avait alors rompu ses relations avec Taïwan. La Chine est le deuxième plus important utilisateur du canal de Panama après les États-Unis. |
| | Posté le 15-01-2018 à 00:10:44
| les coups de menton de Trump n'empêchent pas le déséquilibre commercial américano-chinois de se creuser FRÉDÉRIC SCHAEFFER Le 12/01 à 06:38 Les Echos article repris sous le titre : La Chine renforce son excédent commercial avec les Etats Unis. Ce creusement de l'excédent commercial chinois fait d'autant plus mauvaise figure pour le président américain qu'il s'inscrit à rebours de la tendance générale – AFP L'excédent commercial de la Chine avec les Etats-Unis s'est encore accentué de 10 % au cours de l'année 2017, à 276 milliards de dollars, indiquent les Douanes chinoises. Ce n'est certainement pas le genre de chiffres dont Donald Trump risque de se vanter sur Twitter. Un an après son arrivée à la Maison Blanche, l'excédent commercial de la Chine avec les Etats-Unis s'est encore accentué de 10 % au cours de l'année 2017, à 276 milliards de dollars, indiquent les statistiques publiées vendredi par les Douanes chinoises. Si les Etats-Unis ont récemment durci le ton à l'égard de la Chine, les menaces de guerre commerciale proférées par l'ancien candidat républicain américain ne se sont pas encore matérialisées. Ce creusement de l'excédent commercial chinois fait d'autant plus mauvaise figure pour le président américain qu'il s'inscrit à rebours de la tendance générale : toujours gigantesque, l'excédent commercial chinois a baissé globalement de 17 % pour s'établir à 422 milliards de dollars (2,9 milliards de yuans). Dans le même temps, l'excédent chinois avec l'UE a reculé de 2,9 %, à 127 milliards de dollars. Rebond vigoureux Dans le détail, le commerce extérieur du géant asiatique a rebondi vigoureusement en 2017. Les exportations chinoises exprimées en dollars ont augmenté de 7,9 %, dans le sillage de la reprise de la demande mondiale, remontant de façon spectaculaire après s'être effondrées de 7,7 % en 2016. De leur côté, les importations chinoises se sont envolées de 15,9 % en 2017 (après une chute de 5,5 % l'année précédente), stimulée par le vif renforcement de la demande intérieure. Le PIB a progressé d'environ 6,9 % l'année dernière , selon le Premier ministre Li Keqiang, cité hier par l'agence de presse officielle Xinhua, mettant fin à un ralentissement continu depuis près d'un quart de siècle. « Perspectives radieuses » « Nos perspectives pour 2018 sont radieuses » , s'est félicité le porte-parole des Douanes chinoises, Huang Songping, lors d'une conférence de presse. Concernant les exportations, une incertitude majeure concerne toutefois les frictions commerciales potentielles entre la Chine et les Etats-Unis. Par ailleurs, les économistes anticipent un ralentissement modéré de l'économie chinoise l'an prochain, qui pourrait peser sur les importations. « Contrairement à 2017, nous prévoyons que les exportations se porteront mieux que les importations cette année, car les livraisons à l'étranger continuent d'être soutenues par une forte demande étrangère, tandis que le ralentissement des investissements et la faiblesse de l'activité industrielle pèsent sur les importations » , estime Julian Evans, chez Capital Economics.
Edité le 15-01-2018 à 00:19:00 par Xuan |
| | Posté le 15-01-2018 à 00:13:40
| NB : lire aussi Les USA bloquent leur marché des communications à la Chine La coercition n'aidera pas les États-Unis à équilibrer leur commerce Source: Global Times Publié: 2018/1/14 23:13:40 Au début de la nouvelle année, les entreprises chinoises ont été opprimées par les États-Unis à plusieurs reprises. Taobao du groupe Alibaba, la plus grande plate-forme de commerce électronique en Chine, a été mis sur liste noire par le représentant américain au commerce vendredi pour la deuxième année consécutive sur les ventes de contrefaçons présumées. Plus tôt ce mois-ci, les États-Unis ont rejeté un plan d'Ant Financial, également sous Alibaba, visant à acquérir la société de transfert d'argent américaine MoneyGram International. Et l'accord prévu entre Huawei et le transporteur américain AT & T pour vendre ses smartphones dans le pays s'est récemment effondré. Les deux plans ont échoué en raison des préoccupations de sécurité américaines. Washington a montré une ingérence politique croissante, sinon déchaînée, dans la coopération commerciale sino-américaine. L'objectif ultime de la mise sur liste noire de Taobao et, de la même manière, en invoquant les préoccupations de sécurité nationale, est de protéger les entreprises américaines. Les États-Unis ont imprudemment appliqué leur hégémonie dans le secteur économique et commercial en utilisant outrageusement des moyens non marchands. Mais le commerce avec la coercition ne fonctionnera pas. En 2017, Washington a démontré une forte insistance sur la réduction des déficits commerciaux et a fortement fait pression sur ses principaux partenaires commerciaux. Pourtant, son déficit commercial a encore augmenté de 50,5 milliards de dollars au cours des 11 premiers mois, avec une augmentation de 25 milliards de dollars de son déficit commercial avec la Chine sur l'ensemble de l'année. Apparemment, si les États-Unis ne mettent pas plus d'efforts dans la réforme économique nationale et rendent les produits américains plus compétitifs, les mesures punitives envers les partenaires commerciaux ne seront pas très efficaces. Alibaba et Taobao ont passé des tests sur le marché chinois et sont devenus un moteur essentiel du développement économique régional. Huawei s'est bâti une réputation mondiale grâce à des technologies de pointe et à des pratiques commerciales «play-by-the-rules». Il est inacceptable que les Etats-Unis rendent délibérément les affaires difficiles pour Huawei, et Washington paiera le prix tôt ou tard. Ces cas sont survenus lorsque de nombreuses analyses ont révélé que les États-Unis feraient une politique commerciale plus dure envers la Chine cette année. C'est alarmant. Une guerre commerciale va-t-elle se produire entre la Chine et les États-Unis? La réponse peut être «non», rationnellement parlant, alors que le volume des échanges des deux pays approche les 600 milliards de dollars, ce qui indique une forte interdépendance. Les ventes au détail sur le marché chinois dépassant celles des Etats-Unis, les deux pays sont proches de rivaux en cas de guerre commerciale, ne laissant aucune raison à Washington de rester pompeux. Sur le plan politique, l'administration du président Donald Trump ne peut pas se permettre de voir les relations économiques et commerciales sino-américaines devenir tendues. La Chine est plus résistante à une guerre commerciale. Si les liens économiques voient le tumulte et les tensions sont déclenchées dans les relations politiques bilatérales, l'administration Trump, déjà sous le feu, va inviter plus d'attaques. L'approche discrète de la Chine à l'égard de ses différends commerciaux avec les États-Unis ne signifie pas qu'elle tolérera des contestations injustes. Pékin va fermement prendre des contre-mesures pour sauvegarder les règles de base et l'ordre dans sa coopération économique avec Washington. L'excédent commercial de la Chine avec les États-Unis est un résultat naturel, non imposé par le gouvernement chinois. Pour réduire le déficit commercial, la société américaine doit être plus travailleuse et efficace, et faire des réformes pour se tenir au courant de l'époque, plutôt que de simples modifications aux dispositions commerciales par l'administration. Washington devrait renoncer à sa frustration d'être exploité par son principal partenaire commercial. Il devrait investir plus d'énergie pour rendre ses produits plus populaires dans le monde. |
| | Posté le 30-01-2018 à 15:07:52
| Face à la Chine, Trump lance une guerre commerciale perdue d'avance? sputnik 11:57 30.01.2018 L'administration du président américain Donald Trump, disposée de manière protectionniste depuis son entrée en fonctions, est passée des paroles aux actes dans sa campagne médiatisée pour la protection des travailleurs américains contre les «terribles transactions commerciales» que Donald Trump considère comme une «atrocité» . Stephen Roach, chercheur à l'université de Yale et longtemps directeur de Morgan Stanley Asia, pense que cette approche est pour le moins «tardive». Dans son article pour Project Syndicate, il note qu'au pire des cas cela pourrait tout à fait provoquer des contre-mesures qui ne feraient qu'aggraver la situation déjà difficile pour les consommateurs américains de la classe moyenne. C'est ainsi que commencent les guerres commerciales, selon Vestifinance.ru. Il est évident que la cible de la Maison blanche est la Chine. L'adoption, le 23 janvier, de taxes dites protectionnistessur les importations de panneaux solaires et de machines à laver conformément à l'article 201 de la loi sur le commerce des USA de 1974 est dirigée avant tout contre la Chine et la Corée du Sud. Surtout, cette démarche pourrait constituer la première salve d'une série de contre-mesures. En août dernier, un représentant américain au commerce a ouvert une enquête en vertu de l'article 301 visant la Chine dans trois grands domaines: le droit de propriété intellectuelle, les innovations et la conception de technologies. Ce qui sera probablement suivi par des sanctions. De plus, l'enquête dans le cadre de l'article 232 sur la menace à la sécurité nationale provoquée par les importations déloyales d'acier vise également la Chine dans la mesure où elle est le premier producteur mondial d'acier. Ces actions ne sont probablement pas étonnantes pour le président, qui avait promis dans son discours d'investiture il y a un an de «protéger les frontières [américaines] contre les invasions d'autres pays qui produisent les mêmes marchandises que nous, volent nos compagnies et détruisent nos emplois» . Mais c'est précisément le problème. En dépit du cri du cœur de l'administration Trump — «l'Amérique avant tout» — les USA pourraient parfaitement sortir perdants de la guerre commerciale. Premièrement, les taxes sur les panneaux solaires et les machines à laver sont une mesure désespérément en retard sur les transformations à l'œuvre au niveau des chaînes mondiales de distribution dans ces deux secteurs. La production de panneaux solaires est transférée depuis longtemps de Chine vers des pays comme la Malaisie, la Corée du Sud et le Vietnam qui représentent actuellement près de deux tiers du total des importations américaines de panneaux solaires. Et la compagnie Samsung, principal fournisseur étranger de machines à laver, a récemment ouvert une nouvelle usine en Caroline du Nord. De plus, la fixation de l'administration de Trump sur le déséquilibre excessif dans le commerce bilatéral avec la Chine ne prend toujours pas en compte les forces macroéconomiques plus larges qui ont engendré le déficit multilatéral du commerce extérieur des USA avec 101 pays. Éprouvant une pénurie d'épargnes intérieures tout en voulant consommer et croître, l'Amérique est contrainte d'importer les excès d'épargne de l'étranger et de se résigner à un immense déficit du compte courant et du commerce pour attirer le capital étranger. Par conséquent, organiser des attaques contre la Chine ou un autre pays sans pour autant s'occuper de l'origine du niveau bas de l'épargne à l'intérieur du pays revient à presser un ballon rempli d'eau d'un côté: l'eau transite simplement de l'autre côté. Étant donné que le déficit du budget américain devrait augmenter d'au moins 1.000 milliards de dollars d'ici dix ans à cause de la récente baisse des impôts, la pression sur les épargnes intérieures ne fera qu'augmenter. Dans ce contexte, une politique protectionniste est une sérieuse menace pour les besoins de financement extérieur déjà importants de l'Amérique, avec un impact sur les taux d'intérêt aux USA, le cours du dollar ou les deux. Par ailleurs, on peut également s'attendre à ce que les partenaires commerciaux de l'Amérique réagissent de la même manière, ce qui créera une sérieuse menace pour la croissance économique des USA orientée sur les exportations. Par exemple, l'éventuelle adoption de taxes par la Chine — troisième marché d'exportation pour les USA, de surcroît affichant la plus forte croissance — pourrait effectivement dresser une barrière aux principaux produits américains exportés: les fèves de soja, les avions, les différents équipements et les pièces de rechange pour les voitures. Et, bien sûr, la Chine pourra toujours réduire l'achat d'obligations du Trésor américain, ce qui aurait de sérieuses conséquences pour le prix des actifs financiers. Enfin, il faut tenir compte du changement de prix éventuel à cause de l'inertie des flux commerciaux existants. La pression concurrentielle des produits étrangers bon marché a entraîné aux USA une baisse du coût moyen des panneaux solaires de 70% depuis 2010. Les nouvelles taxes provoqueront une augmentation des prix sur les panneaux solaires importés, ce qui conduira à une hausse des impôts pour les consommateurs d'énergie et enterrera les efforts pour le passage aux carburants non hydrocarbures. On peut également s'attendre à une telle réaction de la part des producteurs de machines à laver importées: la compagnie LG Electronics, principal fournisseur étranger, vient d'annoncer une augmentation du prix de chaque machine à laver de 50 dollars après l'adoption des taxes américaines. Les altercations avec l'administration Trump viennent de commencer, mais les consommateurs américains sont déjà perdants. Quoi qu'en dise le président des USA, il n'y a pas de stratégie gagnante dans cette guerre commerciale. Cela ne signifie pas que les politiciens américains ne doivent pas prendre de mesures par rapport aux pratiques commerciales déloyales. Le mécanisme de règlement des litiges de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) a été élaboré avec cet objectif précis et a fonctionné durant de longues années au profit des USA. Depuis la création de l'OMC en 1995, les USA ont initié 123 des 537 litiges dans le cadre de cette organisation, dont 21 concernant la Chine. Bien que le règlement d'un litige via l'OMC nécessite du temps et des efforts, la plupart des verdicts prononcés étaient favorables aux USA. En tant qu'État de droit les USA, ne peuvent certainement pas se permettre d'agir en dehors du système commercial mondial basé sur des règles. Quoi qu'il en soit, cela souligne la tragédie que représente la sortie de l'administration de Trump du Partenariat transpacifique qui aurait garanti une base solide pour régler les problèmes liés à la pratique commerciale chinoise. Dans le même temps, les USA ont parfaitement le droit d'insister sur un accès égal de leurs multinationales aux marchés extérieurs: ces dernières années, plus des 3.000 accords d'investissement bilatéraux garantissant cette attitude juste ont été signés dans le monde entier. L'absence d'un tel accord entre les USA et la Chine est une exception scandaleuse qui limite, malheureusement, les possibilités de participation de compagnies américaines à la rapide expansion du marché de consommation intérieur de la Chine. Dans ces conditions de tension croissante des relations commerciales, il n'y a pratiquement pas d'espoir de progrès radical concernant un accord d'investissement sino-américain. Les guerres commerciales sont pour les ratés. C'est probablement le sommet de l'ironie pour le président qui a promis à l'Amérique qu'il recommencerait à «gagner». Le sénateur Reed Smoot et le membre de la chambre des représentants Willis Hawley avaient également fait une telle promesse vide en 1930, ce qui avait conduit aux taxes protectionnistes qui ont aggravé la Grande dépression et ont déstabilisé l'ordre international. Malheureusement, l'une des leçons les plus douloureuses de l'histoire contemporaine est déjà presque oubliée. |
| | Posté le 03-02-2018 à 00:17:24
| Réponse à la taxe anti-solaire de Trump : la Chine construit une énorme usine de panneaux photovoltaïques en Inde Posté le 2 février 2018 par Pierre Thouverez dans Énergie L’usine (1 GW) sera opérationnelle pour le premier trimestre de 2019. Dans seulement un an. Il n’existe en France aucune usine capable de produire une telle quantité de panneaux PV. Le président américain, qui veut préserver l’industrie du charbon américaine, a décidé d’adopter une politique protectionniste en taxant à hauteur de 30% les panneaux solaires importés de Chine, de Corée du sud et du Mexique. L’Inde n’est pas concernée par la taxe anti-solaire bon marché de Trump. La Chine a donc décidé de construire en Inde une usine capable de produire 500 MW de cellules PV et 500 MW de modules PV chaque année. Elle sera installée à Sri City dans l’état d’Andhra Pradesh. « Longi Solar a confirmé qu’elle sera la première entreprise solaire chinoise à implanter des une usine de fabrication en Inde » a souligné le site spécialisé PV Magazine. « Cette annonce arrive juste un mois après que la compagnie ait annoncé qu’elle investirait 300 millions de dollars dans une usine de 5 GW en Chine. » Selon le lobby du solaire PV aux USA (SEIA) la politique anti-solaire bon marché menée par Donald Trump pourrait se solder par une perte nette de 23.000 emplois américains. A l’inverse l’usine chinoise en Inde sera fortement créatrice d’emplois. Pour de nombreux analystes le comportement de Trump est nuisible aux intérêts économiques et géopolitiques des USA. Trump a notamment insulté les pakistanais début 2018, ce qui a renforcé l’amitié sino-pakistanaise et la cohérence du projet du China–Pakistan Economic Corridor (CPEC) entre le port pakistanais de Gwadar (à la frontière avec l’Iran) et la ville chinoise de Kashgar, un élément central du projet de la « nouvelle route de la soie » (One Belt, One Road), un gigantesque projet d’infrastructures à 900 milliards de dollars. Après Djibouti (Afrique) la Chine construit une base militaire à Gwadar. A parité de pouvoir d’achat le PIB chinois a déjà dépassé celui des USA. L’administration Trump vient de publier un rapport où la Chine et la Russie sont considérés comme des menaces plus importantes que le terrorisme islamiste. D’après Nikkei Asian Review des parades militaires conjointes des marines japonaises et françaises ont été organisées en mer de Chine du sud dans le but de tenter d’intimider la Chine. La diplomatie française suit-elle celle de Donald Trump ? Ce dernier cherche à réveiller le sentiment nationaliste et la peur des japonais en instrumentalisant la question nord-coréenne. Alors que Barack Obama avait mis en place un accord de partenariat trans-pacifique entre les USA et la Chine (accord éliminé par Trump peu après son arrivée au pouvoir), une ambiance de nouvelle guerre froide est en train d’émerger. L’Inde et la Chine font partie des BRICS aux côtés du Brésil, de la Russie et de l’Afrique du sud. 3 milliards de personnes, soit 42% de la population mondiale (contre moins d’un milliard pour les pays membres de l’OTAN), vivent dans ces 5 pays qui constituent le moteur des deux tiers de la croissance économique mondiale. Ils possèdent leur propre banque de développement, basée à Shangaï. Jean-Gabriel Marie |
| | Posté le 03-02-2018 à 04:20:47
| BRICS est un ensemble hétérogène aux intérêts contradictoires, la survie pour la Russie ex soviétique, la domination durable pour la Chine. L'Inde est le concurrent de demain pour la Chine et la pièce américaine pour faire chavirer le bazar BRICS. L'addition de ces composantes ne fait pas très solide, l'empire américain ne semble pas inquiet des règles que ces cinq pays n'arrivent pas à mettre en place. |
| | Posté le 03-02-2018 à 09:14:34
| Il existe des contradictions entre tous les pays et une contradiction principale entre la domination US et le reste du monde. Les BRICS et les pays du Tiers Monde ont tous des intérêts opposés à l'hégémonisme, et même les impérialistes européens s'opposent à lui. De même il y a de nombreuses contradictions en France, mais une contradiction antagonique entre la bourgeoisie et le prolétariat, et les monopoles s'opposent à l'immense majorité du peuple.
Edité le 03-02-2018 à 09:17:36 par Xuan |
| | Posté le 04-02-2018 à 04:51:50
| Au regard des mobilisations récentes en France pour défendre le code travail, je m'interroge sur la contradiction antagonique entre la bourgeoisie et le prolétariat qui semble faible. Les représentants de la bourgeoisie et du prolétariat étant de plus en plus partenaires et associés aux mesures gouvernementales, c'est-à-dire issues de l'européisme manipulé en sous main par l'impérialisme américain. Dans ce cadre, un partenariat selon certains prolétaires en recherche d'évolution bourgeoise, les monopoles, ramenés aux grandes familles riches siphonnant les entreprises et celles du CAC 40 en priorité, ne semblent pas avoir d'adversaires les menaçant dans leur prédation. |
| | Posté le 04-02-2018 à 12:35:38
| La contradiction est antagonique parce qu'elle désigne des intérêts antagoniques, mais la conscience de cette contradiction n'est est que le reflet. De même la lutte des classes ne prend la forme antagonique que dans les conflits ouverts, voire seulement lors de la révolution. Tu écris que "Les représentants de la bourgeoisie et du prolétariat étant de plus en plus partenaires et associés aux mesures gouvernementales" . Ce n'est pas mon avis, la "concertation" est de plus en plus réduite et la bourgeoisie fait de moins en moins de compromis. Mais dans tous les cas nous sommes dans une période où la capitalisme entraîne non seulement les ouvriers mais aussi les catégories intermédiaires dans la paupérisation. Les "prolétaires en recherche d'évolution bourgeoise" peuvent être très nombreux mais c'est une issue de plus en plus étroite, par conséquent la conscience finissant par s'adapter à la situation, les masses s'opposent inévitablement et violemment à la bourgeoisie. |
| | Posté le 24-03-2018 à 00:11:26
| Après que Trump ait déclenché les premières mesures de la guerre commerciale, la réponse chinoise : Pékin à Trump : “Nous n’avons pas peur d’une guerre commerciale !" Sans délai, Pékin a répondu aux annonces de sanctions commerciales américaines à venir par des intentions similaires. La presse officielle chinoise menace Trump d’avoir à encaisser tous les dommages politiques et économiques d’un conflit. “Dès que les mesures américaines annoncées seront appliquées, la Chine répliquera sans hésitation” , a annoncé brièvement le ministère chinois du Commerce sur son site officiel. “La Chine ne le désire pas, mais elle n’a pas peur d’une guerre commerciale.” C’est d’une manière inhabituellement prompte que Pékin a réagi aux sanctions commerciales américaines que le président américain a annoncées le 22 mars pour protester contre le vol de propriété intellectuelle par la Chine. Trump a évoqué l’imposition de tarifs douaniers sur des importations d’un montant de 60 milliards de dollars par an à l’encontre de la Chine, pour son vol de technologies et de secrets commerciaux. Trump prêt à engager un bras de fer commercial avec la Chine Pour Pékin, les États-Unis ont tout à perdre à engager une guerre commerciale, vu l’importance prise par l’économie chinoise. “En 40 ans, la coopération commerciale sino-américaine a fait émerger un marché colossal, un très grand nombre d’opportunités, et très objectivement, a fait considérablement baisser le budget des foyers américains” , a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying. “La Chine ne désire pas une guerre commerciale, mais si on nous y force, nous ne la craignons pas, et nous ne nous y déroberons pas.” Les États-Unis ne resteront pas indemnes En imposant ces nouvelles taxes et en limitant les possibilités d’investissement chinois aux États-Unis, Washington utiliserait des méthodes protectionnistes dépassées, commente un éditorial de l’agence officielle Xinhua. L’agence démontre l’interdépendance des deux économies en prenant l’exemple des produits d’Apple, dont les pièces détachées sont importées de divers pays en Chine et réexportés une fois montés aux États-Unis. Ceux-ci “ne resteront pas indemnes en cas d’utilisation de l’arme du protectionnisme” . En réponse, Pékin envisage donc l’imposition de taxes sur les produits d’importation américaine tels que les produits agricoles et les produits manufacturés en acier, détaille le South China Morning Post. “Une taxe de 15 % sera appliquée à 120 produits américains, tels que les fruits, le vin et les tubes en acier, pour un total de 977 millions de dollars. Il [le ministère] projette également une taxe de 25 % sur huit autres catégories de produits, dont le porc et l’aluminium recyclé, pour 2 milliards de dollars” . Ces mesures ont été dévoilées juste après que Trump a rendu public sa réponse au rapport sur le vol de propriété intellectuelle américaine par la Chine, souligne le quotidien hongkongais. “Trump ne pourra plus quitter le dos du tigre” Embrayant sur son ton polémique habituel, le quotidien officiel Huanqiu Shibao estime que “Trump doit mettre un frein à son arrogance, et la Chine va répliquer sans faiblir” . En parlant d’imposer des surtaxes à 1 300 produits d’importation chinoise, Trump a pris des mesures d’une ampleur sans précédent, souligne le journal. “Mais l’arrogance ne paie pas. En ouvrant la guerre commerciale sino-américaine, l’administration Trump va vite comprendre qu’elle ne peut plus descendre du dos du tigre.” Car l’idée de rééquilibrer à tout prix les relations économiques avec la Chine ne convainc pas tous les Américains, estime le quotidien. De plus, les Chinois, voyant leur pays attaqué par les États-Unis, vont se rassembler face à l’agression. Et surtout, “celui qui ne gagnera pas la guerre la perdra politiquement” . En Chine comme aux États-Unis, les dommages seront attribués à Trump. Et de conclure : “La Chine ne cédera pas aux États-Unis, Washington doit sortir de cette impasse. La Chine ne brandira pas le drapeau blanc, elle agitera plutôt le chiffon rouge au taureau.” La guerre commerciale de Trump va lui coûter cher, avertit également le site officiel Zhongguo Xinwen Wang, qui souligne la chute des valeurs américaines dès l’ouverture des hostilités. “Si la Chine réplique, alors Boeing, Apple, Intel et les grandes compagnies cotées sur le marché international vont souffrir, car elles ont une activité en Chine” , poursuit le commentaire. Au premier trimestre 2018, Apple a retiré 18 milliards de dollars du marché chinois, soit 20 % de ses revenus nets, affirme le site. En 2017, les ventes de Boeing en Chine ont approché les 12 milliards de dollars, et ont représenté 13 % de ses revenus nets. Le site va plus loin en rappelant les conclusions d’une étude américaine sur l’impact probable d’une taxe de 25 % que Trump imposerait sur l’importation des produits de haute technologie et de communication venus de Chine : “Les États-Unis perdraient 332 milliards de dollars sur dix ans.” Les États-Unis plus vulnérables que la Chine, dit Lin Yifu La hausse américaine des tarifs n’est pas dans l’intérêt des États-Unis, corrobore l’économiste Lin Yifu, ancien vice-président de la Banque mondiale, et actuellement directeur du Centre de recherche sur les nouvelles structures économiques de l’université de Pékin. Le site du quotidien économique 21 Shiji Jingji Daobao réagit aux annonces de Trump en relatant les déclarations de Lin sur une possible guerre des taxes avec les États-Unis, lors d’un colloque tenu le 29 janvier à Pékin. “L’imposition de fortes taxes aux produits chinois serait une mesure à visées électoraliste, elle ne correspond pas aux principes de bénéfices mutuels du commerce” , avait déclaré l’économiste. Il ajoutait que cela serait contre-productif pour les États-Unis, et préconisait si cela arrivait une réponse “mesurée” de la Chine. En effet, selon Lin Yifu : Les États-Unis importent des dizaines de milliers de produits différents de Chine, dans de faibles quantités chacun. Nous importons essentiellement quatre produits des États-Unis, dont le soja, le maïs, et les puces informatiques. Une petite augmentation des taxes sera plus sensible pour les producteurs américains que pour les producteurs chinois. Pour l’heure, à Hong Kong, le quotidien Ming Pao estime que la réaction chinoise est “plus forte verbalement que dans les faits” , les représailles envisagées ne portant que sur une petite partie des importations américaines. “Est-ce pour conserver la possibilité d’une réaction plus forte, on ne le saura que plus tard, mais les commentateurs estiment qu’il n’y a que 20 à 30 % de chances que la Chine n’emploie des mesures de rétorsion aux effets dévastateurs” . Agnès Gaudu |
| | Posté le 25-03-2018 à 00:13:46
| La Chine se battra jusqu'au bout en cas de guerre commerciale (Source de photo: fmprc.gov.cn) BEIJING, 24 mars (Xinhua) -- Le ministère chinois des Affaires étrangères a réaffirmé vendredi sa position sur les récentes décisions américaines en matière de commerce, affirmant que la Chine se battrait jusqu'au bout en cas de guerre commerciale. La Chine exhorte les Etats-Unis à prendre des décisions prudentes, a indiqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying lors d'une conférence de presse régulière. Ignorant les vigoureuses mises en garde des groupes et experts commerciaux, le président américain Donald Trump a signé jeudi un mémorandum susceptible d'imposer des droits de douane pouvant atteindre 60 milliards de dollars sur les importations chinoises et des restrictions sur les investissements chinois aux Etats-Unis. Un conseiller de la Maison Blanche pour les questions commerciales a en outre confié aux journalistes qu'il serait difficile pour la Chine d'adopter des mesures de représailles. En réponse, Mme Hua a noté que ces remarques révélaient une mauvaise appréciation de la situation, de la détermination et de la capacité de la Chine à sauvegarder ses intérêts légitimes et du prix que les Etats-Unis auraient à payer pour leurs actions arbitraires. Selon Mme Hua, les Etats-Unis ont importé de grandes quantités de produits fabriqués en Chine à bas coût et à forte intensité de main-d'oeuvre, ce qui a considérablement abaissé les coûts pour les consommateurs et augmenté leur surplus. Cela a en fait amélioré le bien-être des consommateurs et a aidé les Etats-Unis à réduire leur inflation. Les Etats-Unis ont ainsi largement bénéficié du commerce avec la Chine aux niveaux micro et macro, a fait savoir Mme Hua, ajoutant que l'entêtement des Etats-Unis à mener une enquête au titre de la Section 301 et d'en publier les soi-disant résultats afin de déclencher une guerre commerciale nuirait sans aucun doute directement aux intérêts des consommateurs, des entreprises et du marché financier américains. Evoquant la chute brutale enregistrée jeudi par les indices boursiers aux Etats-Unis, Mme Hua a indiqué que cela représentait un vote de défiance du marché financier vis-à-vis des politiques et des démarches erronées de la partie américaine. Le maintien de relations économiques et commerciales solides et stables entre la Chine et les Etats-Unis est favorable à la stabilité économique mondiale et à l'ordre normal du commerce international, a-t-elle ajouté. Les problèmes concernés doivent être résolus de manière appropriée, via des consultations et un dialogue constructifs, a fait savoir Mme Hua, ajoutant que cela était dans l'intérêt des deux parties. A la question de savoir si une guerre commerciale nuirait au développement national de la Chine, Mme Hua a indiqué que le gouvernement chinois avait clairement identifié ses objectifs de développement. "Nous continuerons inébranlablement à oeuvrer en faveur des objectifs et à suivre la voie fixés, et aucune force ni aucun incident extérieur ne saurait perturber notre rythme" , a souligné Mme Hua. |
| | Posté le 25-03-2018 à 00:18:15
| La Chine est prête à la fois pour une guerre commerciale et pour des pourparlers Source: Global Times Publié: 2018/3/24 17:54:02 Le vice-Premier ministre chinois Liu a eu une conversation téléphonique avec le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, samedi matin. Les pourparlers ont attiré beaucoup d'attention à l'époque où Washington a imposé des tarifs douaniers élevés pour des produits chinois de 50 milliards de dollars, et Beijing a décidé de riposter par des mesures de rétorsion. L'administration Trump avait espéré submerger la Chine de la menace d'une guerre commerciale. Ils avaient pensé que la Chine ferait l'objet de pressions pour faire des concessions en vue du commerce sino-américain et des relations bilatérales globales. Après avoir annoncé les tarifs restrictifs sur les produits chinois, Washington a tenté d'apaiser Pékin en affirmant qu ' "il n'y aurait pas de guerre commerciale avec la Chine" . Il espère que Pékin acceptera les mots réconfortants et abandonnera ses intérêts commerciaux selon la volonté de Washington. Cependant, la réponse de la Chine est résolue et claire qu'elle n'acceptera pas l'extorsion américaine. La Chine ne veut pas de guerre commerciale, mais elle n'aura pas peur si les États-Unis le déclenchent. Le plan que la Chine a dévoilé vendredi pour imposer des droits de douane sur des produits américains d'une valeur de 3 milliards de dollars est en représailles aux droits américains sur les produits chinois en acier et en aluminium. Plus important encore, les représailles de la Chine contre l'enquête 301 viseront des produits américains valant des dizaines de milliards de dollars. Les contre-mesures de Pékin sont attendues. Intimider la Chine ne marchera pas. Si Washington va de l'avant avec une guerre commerciale, il va se perdre dans une grande perte. Un jour après que le président Trump a signé le mémorandum exécutif, la perspective d'une offensive commerciale américaine contre la Chine est claire. La Chine et les Etats-Unis peuvent choisir de négocier après que les deux aient souffert considérablement d'une guerre commerciale. Ils peuvent également commencer à parler maintenant après avoir pesé l'effet de levier de l'autre et en en déduisant avec soin. La Chine dit constamment qu'elle est prête à parler et prête à se battre à tout moment. Mnuchin a appelé Liu et les deux parties ont convenu de maintenir des communications sur la question. Nous espérons que l'appel téléphonique de Mnuchin à ce moment critique peut rendre la partie américaine plus rationnelle, au lieu de mener à des enjeux plus élevés. Il est difficile de prévoir l'impact qu'une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis aura sur leur économie, leur vie sociale et leur politique. Mais il y a quelques choses qui sont claires : Premièrement, la société chinoise sera plus unie que la société américaine face à la guerre commerciale. La plupart des Chinois soutiendront fermement toutes les contre-mesures du gouvernement chinois, sachant qu'elles sont essentielles à la sauvegarde de leurs intérêts. Les États-Unis sont déjà divisés sur la question. Cette opposition augmentera quand les Etats-Unis souffriront plus de la guerre commerciale. Deuxièmement, la Chine a un avantage systémique qui permet au pays d'être plus résistant à l'impact d'une guerre commerciale que la société américaine. La Chine ne craint pas une longue guerre commerciale avec les Etats-Unis et ne sera jamais la première à reculer. Troisièmement, la Chine a été bien préparée à d'éventuelles tensions croissantes avec les États-Unis provoquées par la guerre commerciale. La Chine a la force de riposter résolument si les Etats-Unis utilisent des moyens non-économiques pour aider la guerre commerciale. La Chine ne soutient pas une guerre commerciale, mais elle est déterminée et préparée à ne pas perdre. Avoir une guerre commerciale ou des pourparlers, c'est le choix des États-Unis. |
| | Posté le 25-03-2018 à 10:25:23
| il est possible qu en meme temps,les Etats Unis veuillent faire éclater la Chine,en sachant que les minorités ethniques sont huit fois plus prolifiques que la majorité Han.et l extreme droite japonaise reve toujours de recréer la Manchukuo et le Menjiang,ses anciens états satellites,tout comme l Allemagne pour la Slovénie et la Croatie.
Edité le 07-04-2018 à 17:11:49 par marquetalia |
| | Posté le 04-04-2018 à 19:55:06
| Les minorités ethniques n ont pas été concernées par le politique de l enfant unique,la population ouighoure devrait doubler voir tripler d ici 2050. |
| | Posté le 07-04-2018 à 22:20:10
| Le peuple chinois est uni à comparer avec les contradictions aux USA. Il faut comparer l'économie US avec celle de l'Allemagne par exemple qui exporte en Chine avec un excédent commercial. L'économie US est moins compétitive, notamment l'automobile. En fermant leurs frontières les USA ne vont pas gagner sur ce terrain bien au contraire. La Chine devrait combattre la guerre commerciale comme elle l'a fait la guerre de Corée Source: Global Times Publié: 2018/4/7 23:18:40 6 Les tensions autour d'une guerre commerciale en cours entre la Chine et les Etats-Unis ne cessent de s'intensifier avec Washington et Pékin se mobilisant chez eux. Il n'y a pas eu de négociations et les différences s'élargissent dans la façon dont chaque camp voit le conflit. La probabilité d'une guerre commerciale augmente. L'administration Trump persiste avec l'idée que les Etats-Unis subissent des pertes. Trump a tweeté jeudi, qualifiant la Chine de "grande puissance économique" et a déclaré qu'il était injuste pour les Etats-Unis que l'OMC traite la Chine comme un pays en développement. Larry Kudlow, le meilleur conseiller économique de Trump, a soutenu cette idée, disant que la Chine n'est plus un pays du tiers-monde et devrait être tenue aux mêmes normes que les autres puissances économiques. Dans le même temps, les États-Unis continuent d'accuser la Chine de voler les propriétés intellectuelles américaines. Le plan de Washington d'attaquer la capacité croissante de la Chine à innover en provoquant une guerre commerciale est devenu clair. L'action des États-Unis a renforcé une notion en Chine selon laquelle il ne s'agit pas d'une guerre commerciale ordinaire, mais d'un geste stratégique pour contrer l'ascension de la Chine et perpétuer l'avantage global des États-Unis. Dans un tel cas, la nature de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis a changé, ce qui fait qu'il est difficile pour les deux parties de régler les différends selon le même modèle que celui adopté par les États-Unis et le Japon par le passé. La Chine et les États-Unis croient que leurs actions affecteront l'avenir de leur pays et leur statut dans les économies mondiales. Les deux parties peuvent exercer leur plus grand pouvoir pour mener une guerre commerciale à tout prix. Nous ne sommes pas absolument sûrs que Washington pense de cette façon. Mais les informations du côté américain ont poussé les Chinois à croire qu'il en était ainsi. Les débuts de la guerre commerciale sont fondés dans de multiples rapports de Washington qualifiant la Chine de concurrent stratégique tout en mettant l'accent sur un jeu stratégique important sur la puissance. Il n'y a aucune raison pour que les Chinois ne se préparent pas au pire. En tant que puissance montante, la Chine a toujours été douce. La Chine est également un défenseur actif des relations constructives sino-américaines. Mais les signaux de Washington selon lesquels les Etats-Unis changent leur stratégie à l'égard de la Chine ont donné l'alerte. Cette guerre commerciale a été initiée par les Etats-Unis d'une manière particulièrement brutale et le prix qu'elle exige est insupportable pour la Chine. Les Etats-Unis n'ont donné à la Chine d'autre choix que de lancer une résistance globale. Une résolution stratégique est en train d'être mise en place en Chine, qui vise à combattre l'agression commerciale de l'administration Trump de la même manière que le pays a combattu les troupes américaines pendant la guerre de Corée (1950-53). La guerre de Corée a causé beaucoup de pertes à la Chine, mais elle a contraint les États-Unis à signer un armistice, ce qui a porté atteinte à l'arrogance stratégique de Washington et a permis de gagner de nombreuses années de respect stratégique pour Pékin. Nous devrions combattre la guerre commerciale d'aujourd'hui avec le même esprit stratégique qui ne craint aucun sacrifice ou perte, et forcer les États-Unis à brûler le bâton qu'elle exerce en Chine. La participation de la Chine à la guerre de Corée était due à l'approche de l'armée américaine à la rivière Yalu, qui est la frontière chinoise. La guerre commerciale d'aujourd'hui est également due à des actes américains qui nuisent aux intérêts fondamentaux de la Chine. Un sentiment de crise que nous n'avons aucun endroit pour battre en retraite unit la société chinoise. Nous savons qu'il y aura des sacrifices mais nous comprenons mieux qu'il n'y a pas de limite à la cupidité de l'hégémonie. Si nous ne construisons pas notre défense commerciale aujourd'hui, nous ne saurons jamais ce que nous allons perdre demain. Nous devons souligner que l'équilibre des pouvoirs a changé depuis six décennies. La guerre commerciale d'aujourd'hui se livrera entre deux puissances relativement égales. L'avantage absolu est le bluff de Washington. Pékin est capable de blesser Washington dans toutes les batailles commerciales, faisant subir aux Etats-Unis les mêmes pertes que la Chine. Nous avons des preuves suffisantes pour croire que cette guerre commerciale nuira également aux États-Unis. "La Chine se cachant dans les tunnels des bombardements américains" n'est pas la façon dont cette guerre commerciale sera menée. La Chine a suffisamment de munitions pour mener cette guerre commerciale. La douleur causée par cette guerre commerciale pourrait stimuler la transformation économique de la Chine et pourrait devenir une opportunité pour la Chine de rattraper les États-Unis dans la force nationale globale. Nous laisserons les États-Unis réévaluer comment le système chinois mobilise ses citoyens pour contrer les défis d'une puissance économique extérieure. Nous retournerons toute pression venant des États-Unis dans cette guerre commerciale. Laissez les deux systèmes s'engager dans cette compétition de guerre commerciale. Quand le combat commencera, nous verrons lequel est le plus capable de persister. |
| | Posté le 11-04-2018 à 23:11:01
| La politique dure de la Chine révèle la nervosité américaine Interview - Source: Global Times Publié: 2018/4/11 21:18:40 Alors que les tensions sur les relations commerciales sino-américaines deviennent de plus en plus aiguës, une guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde prend forme. La relation sino-américaine semblait prometteuse lors de la première année de mandat du président américain Donald Trump. Pourtant, les contradictions entre les deux ont brusquement augmenté avec la publication de la dernière stratégie de sécurité nationale et de la stratégie de défense nationale de Washington. Qu'est-ce qui a provoqué le virage serré? Où vont les conflits commerciaux actuels et les relations sino-américaines? Les journalistes de Global Times ( GT ) Li Aixin, Luan Xuan et Yu Tianjiao ont interviewé Jin Canrong ( Jin ), doyen associé de l'Ecole des études internationales de l'Université Renmin de Chine, à propos de ces questions. GT: Qu'est-ce qui a provoqué le virage serré de la politique américaine en Chine cette année? Jin:Les changements de personnel parmi les décideurs politiques américains sont l'une des raisons. Auparavant, Trump ne faisait pas confiance à l'établissement. Au cours de sa première année au bureau ovale, il n'a fait confiance qu'à deux groupes de personnes - des membres de sa famille, comme son gendre Jared Kushner, et à ceux qui ont joué un rôle clé dans l'élection présidentielle, notamment Steve Bannon, L'ancien stratège en chef de Trump. Mais la lutte pour le pouvoir interne entre deux groupes a entraîné de lourdes pertes. Bannon a été expulsé de la Maison Blanche et Kushner a été marginalisé. Pendant ce temps, les élites traditionnelles, qui sont surtout vigilantes envers la Chine, ont profité de l'occasion pour prendre le pouvoir. Par conséquent, un groupe de politiciens hostiles à Pékin avec un état d'esprit de la guerre froide formulent la politique américaine envers la Chine. La deuxième raison est que Washington est nerveux à l'égard de la Chine, surtout après le 19e Congrès national du Parti communiste chinois. Le peuple chinois est mû par les énergies positives du discours du président Xi Jinping au 19ème Congrès national, mais tous les Etats-Unis voient des défis. GT: Certains analystes disent qu'il y a peu de sens rationnel dans les cercles stratégiques américains sur sa politique envers la Chine. Que penses-tu de ce point de vue? Jin: Les Etats-Unis diront que c'est très rationnel. Kurt M. Campbell, ancien secrétaire d'Etat américain adjoint pour l'Asie de l'Est et confident de Hillary Clinton, a publié un article avec Ely Ratner, ancien conseiller de Joe Biden, intitulé "The China Reckoning" aux Affaires étrangères. Il a essentiellement dit que Pékin a trompé Washington en faisant croire à ce dernier que la Chine était faible et voulait garder un profil bas. Ils croyaient que la Chine était si puissante et tentait de remplacer les États-Unis en tant que numéro 1 mondial. Washington devait donc entasser la pression sur Pékin alors que les Etats-Unis avaient encore quelques avantages. De notre point de vue, les États-Unis sont agressifs. Mais Campbell estime que les États-Unis auraient dû être si longtemps. Maintenant, Washington est anxieux et évolue rapidement. Il nous semble donc que ces mesures américaines sont désorganisées et irrationnelles. GT: L'article de Campbell représente-t-il le point de vue dominant dans les cercles stratégiques américains? Jin: Oui c'est le cas. Les liens entre les partis démocrates et républicains ont souvent été tendus et parfois même antagonistes. Ils menacent fréquemment une fermeture du gouvernement, mais quand il s'agit de leur politique en Chine, ils partagent un consensus. Ces généraux à la Maison Blanche sont maintenant si partiaux envers la Chine. En plus d'analyser les mouvements de Trump et de ses collaborateurs, il convient de noter que l'ensemble de l'establishment américain adopte une position ferme à l'égard de la Chine. L'article de Campbell montre le terrain d'entente partagé par les deux parties. Il indique qu'une politique dure envers la Chine a une base politique solide aux États-Unis. GT: Où pensez-vous que le conflit commercial sino-américain se dirige? Jin: Le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) a estimé une fois que la Chine et les Etats-Unis sont étroitement liés dans leurs intérêts, Washington a du mal à trouver des remplacements pour certains produits importés de Chine. Washington a du mal à faire du mal uniquement à Pékin tout en protégeant les intérêts américains. J'ai entendu dire qu'il a fallu beaucoup d'efforts pour que l'USTR présente une proposition tarifaire qui pourrait finir par toucher 30 milliards de dollars d'importations chinoises. Si cela porte le chiffre à 50 milliards de dollars, les intérêts américains en souffriront. La demande de Trump d'identifier des tarifs douaniers sur 100 milliards de dollars de plus en importations chinoises sera donc assez difficile à réaliser. Mais une fois que le plan de Washington visant à augmenter les tarifs sur 50 milliards de dollars de produits chinois sera atteint et que les plans de la Chine visant à augmenter les taxes sur 50 milliards de dollars de produits américains seront également appliqués, cela totalisera 100 milliards de dollars. Ensuite, le conflit entre les deux peut être considéré comme une guerre commerciale. Cependant, un grand nombre de pauvres aux États-Unis comptent sur les produits chinois pour leurs bas prix et leur qualité. Les États-Unis peuvent bien sûr trouver des solutions de rechange au Mexique et en Inde, mais ces produits sont définitivement défectueux, coûteux et peuvent difficilement être livrés à temps. Comme les produits chinois ont survécu au marché mondial très concurrentiel, ils ont pris pied sur le marché américain. Les États-Unis sont vigilants à l'égard de Made in China 2025, une initiative visant à moderniser complètement l'industrie chinoise au niveau mondial, en particulier dans 10 secteurs de haute technologie, notamment l'équipement médical, les machines-outils, les puces et l'aérospatiale. Les États-Unis sont si effrayés par cela. Washington estime que le ring de boxe le plus crucial pour la future compétition sino-américaine est dans le domaine de la haute technologie. Par conséquent, l'administration Trump a demandé au gouvernement chinois de ne pas soutenir le secteur de la haute technologie et de laisser les entreprises chinoises développer des technologies haut de gamme par leurs propres moyens. Nous voulons améliorer la structure industrielle vers le haut de gamme de la chaîne industrielle. C'est un souhait commun de 1,4 milliard de Chinois. Comment les États-Unis peuvent-ils exiger que nous fassions des travaux bas de gamme pour toujours? Nous avons le droit de promouvoir notre industrie. La Chine ne reculera certainement pas sous sanctions. Vous imposez des sanctions? Nous vous combattons plus fort. Contrairement aux précédents différends commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis, Washington a adopté cette fois une nouvelle tactique: forger un front uni pour contenir la Chine. Le mois dernier, Trump a signé une ordonnance qui édicte des tarifs sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Les gens sont déconcertés, car le volume des produits chinois en acier et en aluminium exportés vers les États-Unis est plus petit que celui du Mexique, du Canada, de l'UE et du Japon. Plus tard, il a commencé à accorder des exemptions. Par exemple, l'UE et six autres pays, y compris la Corée du Sud, seront exemptés des tarifs. Trump exerce une pression sur ces nations pour les forcer à prendre son parti. Se ranger aux côtés des États-Unis pour sanctionner la Chine est la condition préalable à ces pays pour obtenir des exemptions. C'est le bluff de Washington. Dans un sens, le front uni a déjà été formé. La Chine devrait être prudente envers la nouvelle tendance. Les rebondissements sont en avance sur les relations sino-américaines, car Pékin rattrape Washington. Les États-Unis, déjà fatigués, se sentent nerveux à l'approche de la Chine. Par conséquent, Washington sera colérique et la future relation sino-américaine fera face à plus d'obstacles sur la route. La Chine ne devrait pas toujours faire des ouvertures, mais riposter si nécessaire. Les politiques américaines de la Chine pourraient de plus en plus entraîner une riposte. Les Anglo-Saxons sont de nature pragmatique. Ce n'est que lorsqu'ils subissent des pertes qu'ils peuvent apprendre une leçon. |
| | Posté le 20-04-2018 à 22:53:54
| Nouvel épisode de la guerre commerciale USA / RPC : les semi conducteurs. Trump interdit tout commerce avec la société d'état chinoise ZTE, fabriquante de composants conçus aux USA. Dans un premier temps ceci porte un coup à la réorientation chinoise dans le sens fabriqué en Chine > conçu en Chine, parce que la conception technologique fait encore défaut. Par contre cette offensive dirige la Chine vers la voie du développement, de la conception et de la création autonome. Outre les retombées économiques pénalisant les entreprises US elles-mêmes, la Chine est amenée à réaliser rapidement un nouveau bond qualitatif qui pourrait la placer d'une situation dominée à une situation dominante dans la conception des composants électroniques. Ceci rappelle la crise de 2008 après laquelle la Chine avait réorienté son économie de la production pour l'exportation vers la production pour la consommation intérieure. Avec pour corollaire et pour conséquence la hausse des salaires et la maîtrise de la production sur le plan quantitatif (par la limitation des productions excédentaires) et qualitatif (sous la forme de l'écologie et des produits de gamme supérieure). Le business américain à la peine dans l’affaire ZTE
________________________________________ Source: Global Times Publié le: 2018/4/20 6:41:31 L'interdiction par le gouvernement américain de vendre des composants américains à la société ZTE va sûrement causer des dommages importants à cette société. Cependant, le modèle de la mondialisation montre que non seulement les États-Unis ne parviendront pas à une victoire, mais qu’ils subiront également un dur revers. Le marché boursier américain est arrivé à une conclusion similaire, et les médias du monde entier ont calculé que les pertes futures des États-Unis seraient importantes. Qualcomm est un important fournisseur de puces mobiles pour les téléphones mobiles ZTE. Selon Reuters, Qualcomm sera atteint lors de cette attaque parce que ZTE est un client important, et que ses concurrents pourraient tirer parti de ZTE en choisissant d’autres fabricants. En outre, Qualcomm pourrait subir davantage de revers lorsque la Chine ripostera aux États-Unis pour cette interdiction. Selon des études de divers médias, la mise en œuvre complète de l'interdiction de vente de sept ans sur ZTE entraînera une perte combinée de 6,8 milliards de dollars pour Qualcomm, Acacia Communications et Oclaro Inc. Elle touchera également plus de 32 000 employés. En raison de cette estimation, les actions d'Acacia Communications ont chuté de 35,95% cette semaine. En outre, Intel et Microsoft seront touchés par les ondes de choc dans l'industrie de la technologie. Au fil des années, la Chine est devenue le plus grand marché de vente de puces électroniques américaines, fournissant aux entreprises américaines des fonds importants pour la recherche et le développement. Perdre le marché chinois pourrait faire baisser la qualité de ces entreprises américaines, ce qui pourrait entraîner un avenir financier sombre. Les entreprises de semi-conducteurs US font face à de réelles menaces car elles seront probablement reprises par leurs adversaires. Les États-Unis seront également lésés par l'augmentation des soupçons à l'égard de leur environnement commercial. Le gouvernement américain a mis fin aux relations commerciales de ZTE avec les entreprises américaines par la force, en raison de «problèmes de primes de 35 employés» pour une entreprise de 80 000 salariés. L'environnement des affaires américain est-il toujours digne de confiance? Cela n'implique-t-il pas que le gouvernement américain peut intimider qui il veut? La coopération avec les entreprises américaines est déjà difficile et l'examen du «politiquement correct » par le gouvernement américain ne facilitera pas les choses. Certains Occidentaux critiquent le risque de faire des affaires avec des entreprises chinoises, mais aucune entreprise multinationale n'a subi les mêmes mauvais traitements que ZTE. Le cas de ZTE pourrait s’intituler «crise des 35 personnes» et si c'est cela qui déclenche la rupture entre les États-Unis et la Chine ou la mondialisation en général, ce serait l'une des ironies les plus étonnantes de l'histoire. La Chine ripostera de la meilleure façon possible et infligera des pertes aux entreprises américaines en Chine. Washington ne devrait pas s’illusionner sur la tolérance de la Chine après avoir causé de tels dommages à ses entreprises. Dans cette situation entre la Chine et les États-Unis, l'économie américaine et les relations commerciales plongeront dans le chaos. Les investissements des entreprises américaines en Chine dépassent de loin les entreprises chinoises aux Etats-Unis, ce qui signifie que les Etats-Unis ont plus à perdre car ces investissements ne seront pas épargnés lors de ce combat. Plus important encore, la société chinoise perdra confiance dans la coopération avec les entreprises américaines de haute technologie. La "crise du bonus des 35 personnes " servira également à pousser la Chine à développer sa propre industrie des semi-conducteurs pour remplacer les composants américains. La Chine va subir une crise dans la confrontation du secteur de la haute technologie, mais les Etats-Unis vont souffrir durablement. La Chine a mis du temps à développer sa technologie de semi-conducteurs, car il était moins onéreux d'acheter des produits américains dans le passé. Le développement de puces et de systèmes d'exploitation nécessitera un soutien massif du marché et l'importation annuelle de 200 milliards de dollars. La Chine peut certainement couvrir le financement de cette recherche. Les conséquences de la punition de ZTE est maintenant hors du contrôle de Washington. Les économies interconnectées de la Chine et des États-Unis sont comme des «jumeaux conjoints» et la séparation causera de grandes souffrances aux deux côtés. La pensée de Washington selon laquelle il s'agit d'une punition unilatérale est naïve, et ce jugement à courte vue sera payé aux dépens des entreprises américaines. |
| | Posté le 28-04-2018 à 22:50:36
| Danielle Bleitrach publie ici un article où il apparaît que le second monde soutient les USA contre la Chine, quitte à en faire les frais. Ce n'est pas "plutôt Hitler que le Front Populaire" mais plutôt les vexations de Trump que la route de la soie. L’évolution rapide de la géopolitique pèse sur la stratégie économique de la Chine 28 AVR http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/04/28/levolution-rapide-de-la-geopolitique-pese-sur-la-strategie-economique-de-la-chine/ je vous avais promis de temps en temps un article, en voici un de fond.Le bureau politique du Parti communiste chinois a examiné la situation économique. La croissance reste ferme au premier trimestre. Dans le communiqué optimiste, il y a encore des préoccupations légitimes, notamment sur la géopolitique qui risque de peser sur les projets chinois, la route de la soien sur le développement de son modèle, un socialisme de marché, un marché fortement encadré par un Etat dirigé par un parti communiste qui définit des priorités. Il s’agit d’un article fondamental sur la manière dont les dirigeants chinois sont conscients qu’au delà d’un président fou et irresponsable c’est une véritable guerre qui lui est livrée visant à entraver son essor. Dans celle-ci, l’UE bien qu’elle soit amenée à en souffrir commme la CHine n’est pas prête à faire front commun. L’Allemagne est la France restent malgré tout des vassaux. Voilà qui éclaire le voyage de macron et de Merkel, au delà des âneries superficielles de nos médias (note et traduction de Danielle Bleitrach) Frank Willems Mercredi 25 avril 2018 Que dit le politburo? Avec une croissance de 6,8% au premier trimestre de 2018, la Chine confirme la tendance légèrement à la hausse du quatrième trimestre 2017. La réforme de l’économie progresse en général. De nouvelles industries sont en cours de développement tandis que les anciennes sont modernisées. La demande intérieure augmente. Et il y a une meilleure coordination entre l’industrie et les secteurs de services. Cependant, la tendance à croître plus rapidement n’est que temporaire. Les défis fondamentaux auxquels les réformes font face continuent d’exister. Le gouvernement central doit accélérer les indicateurs, les stratégies, les normes, les systèmes statistiques et les méthodes pour évaluer les résultats en tant que guide pour les autorités locales et les ministères, afin qu’ils puissent mieux soutenir une économie de haute qualité. Les autorités locales sont encouragées à assurer un développement de qualité correspondant à leur situation locale. Trois «batailles difficiles» doivent être gagnées: celles de la limitation des risques financiers, de la lutte contre la pauvreté et de l’endiguement de la pollution. Le gouvernement central maintiendra une politique fiscale volontariste (en influençant l’économie en modulant les règles de crédit pour les banques et les impôts) et une politique monétaire prudente et neutre (maintien de la stabilité du taux de change et des taux d’intérêt). La surcapacité dans certains secteurs sera abordée avec des mesures axées sur le marché (adaptation de l’offre à la demande). De nouveaux secteurs dans l’industrie et de nouveaux modèles d’affaires seront soutenus. Le politburo appelle également au courage de réformer et de mettre en œuvre rapidement les mesures annoncées pour une plus grande ouverture vers l’extérieur. L’évolution des marchés financiers et du secteur immobilier doit être étroitement surveillée afin d’éviter les risques de déraillement. Comment les observateurs interprètent-ils le communiqué? L’agence Bloomberg résume: le politburo est préoccupé par le climat géopolitique. Il veut réduire les coûts de financement des investissements et ouvrir la Chine plus rapidement. Selon l’agence, le communiqué montre que les dirigeants chinois s’attendent à une croissance moins rapide en raison des problèmes commerciaux et des risques financiers, et qu’ils sont prêts à ajuster leurs politiques afin d’éviter une baisse potentiellement forte de la croissance. Atteindre les objectifs économiques de cette année dans une situation géopolitique de plus en plus complexe devient un enjeu majeur. Les conflits commerciaux et la campagne visant à assainir le secteur financier sont des inhibiteurs potentiels de la croissance. C’est la première fois depuis 2015 que l’on parle à nouveau de la nécessité de soutenir la consommation intérieure, et non de réduire les dettes. Cela pourrait signifier que le gouvernement est prêt à injecter de l’argent dans l’économie afin de maintenir la croissance. Après tout, la banque nationale chinoise a réduit les réserves obligatoires pour les banques la semaine dernière afin de s’assurer que plus d’actifs liquides soient disponibles et que plus de prêts pourraient être accordés. L’incertitude quant à l’avenir a augmenté parmi les dirigeants. Après tout, on ne peut prédire comment la relation avec les États-Unis concernant le commerce et les investissements continuera d’évoluer. Les actions des États-Unis contre l’industrie de haute technologie chinoise (la punition très sévère de ZTE ) appellent le politburo à réclamer des percées plus rapides dans la technologie clé et plus de soutien pour de nouveaux secteurs et modèles d’affaires. La géopolitique américaine est en effet inquiétante Il y a une pression partout sur les relations entre les États-Unis et la Chine. Certains observateurs supposent que les États-Unis annoncent des sanctions commerciales pour manifester leur fermeté dans la négociation de la réduction du déficit commercial des États-Unis avec la Chine. Mais cela accroît le risque d’une véritable guerre commerciale. La lourde sanction contre l’entreprise de télécommunication ZTE encourage la réflexion. Depuis 7 ans, ZTE ne peut plus acheter des puces américaines essentielles dans les équipements qu’elle produit. Les États-Unis tentent donc de frapper une société chinoise de haute technologie. La sanction affectera gravement les producteurs de puces américains qui ont fourni ZTE et augmenter encore le déficit commercial. Réduire les progrès technologiques de la Chine est donc plus important pour le gouvernement américain que de réduire le déficit commercial. Et il y a plus. Les entreprises américaines qui investissent en Chine doivent apporter leur technologie, les étrangers ne sont pas autorisés à investir dans certains secteurs, le gouvernement chinois soutient les entreprises des secteurs émergents, touche le cœur de la Chine en tant que pays socialiste et émergent à revenu moyen: gouvernement sur l’économie, ce qui conduit à des résultats très réussis en Chine. En fait, les faucons américains demandent à la Chine de mettre de côté son «économie de marché socialiste» et d’évoluer vers une économie de marché libérale. Et l’UE? Certains rejettent ces faits comme les excès d’un président américain fou. L’UE et le Japon désapprouvent les méthodes brutales du président Trump. Cela sape les règles commerciales de l’ Organisation mondiale du commerce (OMC) . En renonçant aux traités TIPP et TPP , il rompt la coopération avec l’UE et avec le Japon pour contrer la Chine. Mais le commissaire européen au commerce, Moscovici, a récemment déclaré que l’UE ne choisit pas, en substance, elle ne veut pas prendre partie dans les différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine. En langage simple:même si les taxes américaines sur l’acier et si la Chine et l’UE sont affectées de manière similaire et que l’UE ne se porte pas bien, même si cela va à l’encontre des règles de l’OMC. Récemment, 27 des 28 ambassadeurs des pays de l’UE à Pékin ont signé un rapport confidentiel appelant à un front commun contre l’ Initiative de la ceinture et de la route chinoise (les nouvelles routes secondaires). La nouvelle a été publiée par le Handelsblatt . Selon les ambassadeurs, l’initiative en question crée une infrastructure qui ne profite qu’au commerce chinois. Jusqu’à présent, 90% des contrats iraient à des entreprises chinoises. Et avec ses projets, la Chine obtient des soutiens politique, également en Europe de l’Est et du Sud. De cette façon, elle divise la politique de l’UE et rend les positions unanimes contre la Chine plus difficiles.. Enfin, il y a l’accord d’investissement entre l’UE et la Chine, dont les négociations ne progressent pas. L’Allemagne et la France ont commencé l’année dernière avec des restrictions sur les investissements étrangers dans les secteurs stratégiques. Ici aussi, la Chine n’est pas nommément citée. Dans le même temps, l’UE demande à la Chine d’abandonner les restrictions restantes sur l’investissement étranger. Comme pour les États-Unis, une demande difficile à concilier avec le noyau du système chinois d’économie de marché socialiste, basé sur un contrôle étatique fort de l’économie. Sources: Xinhua, Bloomberg Cet article a déjà été publié sur Chinasquare.be |
| | Posté le 29-04-2018 à 04:51:45
| "Mais le commissaire européen au commerce, Moscovici, a récemment déclaré que l’UE ne choisit pas, en substance, elle ne veut pas prendre partie dans les différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine. En langage simple:même si les taxes américaines sur l’acier et si la Chine et l’UE sont affectées de manière similaire et que l’UE ne se porte pas bien, même si cela va à l’encontre des règles de l’OMC. " Pas trop claire ta démonstration Tatie D. |
| | Posté le 30-04-2018 à 13:24:39
| C'est une traduction et en effet ça n'est pas très clair, j'aurais écrit : Mais le commissaire européen au commerce, Moscovici, a récemment déclaré que l’UE ne choisit pas. En substance, elle ne veut pas prendre partie dans les différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine. Et cela même si la Chine et l’UE sont affectées de manière similaire par les taxes américaines sur l’acier, même si l’UE le supporte mal, et même si cela va à l’encontre des règles de l’OMC. On mesure dans tous les cas la lâcheté des impérialismes de second rang. Moscovici nous avait déjà habitués à ces avilissements. Sur d'autres sujets, la visite de Macron aux USA a été une pantalonnade du dernier ridicule : les médias bourgeois nous avaient assuré que Fake News allait persuader Trump de ne pas toucher aux accords avec l'Iran. Il a fait le mariole au congrès et devant des étudiants mais...résultat c'est lui-même qui demande à l'Iran de renégocier ces accords !
Edité le 30-04-2018 à 13:29:25 par Xuan |
| | Posté le 30-04-2018 à 13:37:35
| Un flou artistique repris plus récemment après concertation. On note que malgré le Brexit Theresa May continue de participer à la direction conjointe de l'Europe, tandis que d'autres pays comme l'Italie, l'Espagne, etc. n'ont pas voix au chapitre : Macron, Merkel et May appellent Washington à ne pas prendre de mesures contraires aux intérêts transatlantiques PARIS, 29 avril (Xinhua) -- Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May ont souhaité, lors d'un entretien téléphonique tenu samedi, que Washington ne prenne pas de mesures contraires aux intérêts transatlantiques, a fait savoir l'Elysée dans un communiqué publié ce dimanche. Le président français a "échangé avec la Chancelière allemande et la Première ministre britannique sur les tensions commerciales actuelles entre l'Union européenne et les Etats-Unis", a déclaré l'Elysée. "L'Union européenne doit se tenir prête à réagir, le cas échéant, avec efficacité et célérité" , souligne le communiqué. L'Elysée a précisé que cet entretien téléphonique fait suite à la visite d'Etat du président français aux États-Unis (23-25 avril) et au déplacement de la chancelière allemande à Washington vendredi 27 avril. "Le président Emmanuel Macron a présenté à ses homologues les résultats de sa visite d'Etat", indique le communiqué. "S'agissant de l'avenir de l'accord nucléaire avec l'Iran, le Président français a échangé avec la Chancelière Merkel et la Première ministre May sur la double dynamique affirmée à Washington devant D. Trump : d'une part, la poursuite du travail de conviction jusqu'au 12 mai pour que les États-Unis restent dans l'accord de 2015; d'autre part, un travail à engager, dès à présent, pour intégrer l'acquis de cet accord dans un accord-cadre, plus large, qui couvre aussi la période après 2025, ainsi que les préoccupations des États-Unis et de l'Europe sur l'activité balistique iranienne et les conflits au Moyen-Orient", a poursuivi l'Elysée. "Dans ce double effort, l'unité des Européens en format E3 (France, Allemagne, Royaume-Uni) sera décisive pour préserver nos intérêts et notre sécurité", a déclaré l'Elysée dans le communiqué. "Le Président français, la Chancelière allemande et la Première ministre britannique sont convenus de poursuivre leur concertation étroite dans les prochains jours et les prochaines semaines, à leur niveau et entre leurs équipes", conclut le communiqué. |
| | Posté le 09-05-2018 à 08:31:14
| Vigilance nécessaire alors que les Etats-Unis montrent le vrai visage de leur capitalisme Par Liu Zhiqin Source: Global Times Publié: 2018/5/9 13:08:39 http://www.globaltimes.cn/content/1101399.shtml ________________________________________ Deux réunions ont eu lieu à Beijing le 4 mai 2018. L'une était une réunion pour célébrer le 200e anniversaire de l'anniversaire de Karl Marx. L'autre était une plus petite réunion tenue par une délégation de hauts fonctionnaires commerciaux américains avec leurs homologues chinois. Les deux réunions représentaient deux objets et sujets totalement différents. Lors de la "grande réunion", plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans le Grand Palais du Peuple, et le président Xi Jinping a prononcé un discours appelant la nation à suivre et à respecter fermement les théories du marxisme dans le développement de l'économie. M. Xi a souligné lors de son discours que le marxisme offrait les lignes directrices de la révolution chinoise et la voie vers le socialisme, et il a souligné que la Chine soutiendrait le marxisme pour trouver des solutions à tous les défis, nationaux et internationaux. Tout le monde sait que le cœur du marxisme est de critiquer le «système capitaliste brutal». Des millions de personnes ont écouté le discours de Xi leur rappelant les vues de Marx sur le capitalisme. Pendant ce temps, la "petite réunion" montrait au public ce qu'est le capitalisme par nature et ce que cela signifie pour les pays en développement. Selon certains médias américains, la délégation commerciale américaine a présenté des «suggestions» à la partie chinoise: premièrement, la Chine devrait réduire de 200 milliards de dollars son excédent commercial avec les États-Unis d'ici deux ans; deuxièmement, que le gouvernement américain avait le droit d'interdire aux investisseurs chinois de prendre le contrôle de sociétés technologiques aux États-Unis; et troisièmement, que la Chine ne devrait prendre aucune mesure pour s'opposer ou exercer des représailles contre les États-Unis ou ses sociétés. Il est difficile de croire que des demandes aussi éhontées, avides et arrogantes ont été faites par la délégation américaine, qui prétendait être intéressée par le «commerce équitable». Cela a rappelé à beaucoup de chinois les guerres de l'opium qui ont commencé en 1839. Les nations capitalistes occidentales ont forcé la Chine à leur ouvrir son marché à travers diverses formes de tricherie et de chantage. Certaines personnes ont dit que la «petite réunion» était en fait un bon moyen d'enseigner aux jeunes générations à voir la nature du capitalisme et les ruses qui sont parfois jouées. Elle a également prouvé la validité des théories de Marx sur le capitalisme. En outre, elle a montré que la Chine avait parfaitement raison dans les choix qu'elle a faits sur la façon de développer l'économie nationale. Nous n'oublierons jamais que la Chine a été obligée de payer une punition de 20 milliards de grammes d'argent aux pays occidentaux pendant la guerre de l'opium. Et aujourd'hui, les États-Unis tentent de réprimer la Chine avec des tarifs plus élevés et des demandes de déficit commercial. C'est l'idée américaine de "l'équité"? Dans un sens, nous pourrions être reconnaissants au président Donald Trump d'avoir montré le vrai visage des États-Unis et de sa version du capitalisme. Les États-Unis sont allés au-delà du protectionnisme. La tactique utilisée est plutôt une sorte de «terrorisme commercial». Ils font la guerre contre l'ordre commercial international. Des deux réunions, nous pouvons facilement voir ce que font les deux pays. La Chine développe sa «nouvelle ère du socialisme avec des caractéristiques chinoises» et les États-Unis poursuivent un «vieux type de capitalisme aux caractéristiques américaines». Mais tout le monde comprend bien que le socialisme chinois a réussi grâce à sa mise en pratique des théories de Marx. La Chine et les Etats-Unis devraient prendre des mesures constructives pour mettre en place un marché unifié qui pourrait être plus efficace qu'un accord de libre-échange. Dans un tel marché unifié, la Chine et les États-Unis pourraient échanger toutes les technologies et tous les produits librement. Toutes les frictions et les différends entre les deux nations peuvent être résolus en prenant des mesures sincères, raisonnables, rationnelles et pratiques. Nous devrions peut-être suggérer au président Trump qu'il apprenne quelque chose du marxisme, et même de la Chine, afin que les deux parties puissent trouver un terrain d'entente pour construire ensemble un avenir commun et un marché mondial. L'auteur est chercheur principal à l'Institut Chongyang d'études financières de l'Université Renmin de Chine. bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 14-05-2018 à 23:39:50
| Rétropédalage de Trump dans l'affaire ZTE : Les États-Unis ne peuvent pas arrêter le processus de mondialisation des entreprises chinoises de plus en plus compétitives Par Hu Weijia Source: Global Times Publié: 2018/5/14 21:48:40 Le président américain Donald Trump a twitté dimanche sur le fait qu'il avait exhorté le département du Commerce des États-Unis à donner au groupe chinois d'équipements de télécommunications ZTE Corp "un moyen de se remettre rapidement au travail" . Quelques heures après l'annonce, les actions de certains fournisseurs basés aux États-Unis à ZTE ont repris après avoir atteint un point bas en raison d'une interdiction américaine des exportations vers la société chinoise. ZTE est un important acheteur de matériel et de composants de semi-conducteurs fabriqués aux États-Unis. En avril, le gouvernement américain a imposé une interdiction de sept ans sur les exportations américaines à ZTE, une décision qui a causé de lourdes pertes tant pour l'entreprise chinoise que pour ses fournisseurs américains. Washington a beaucoup de doutes lorsqu'il gère les relations économiques avec Pékin. D'un côté, les restrictions sur les investissements chinois se sont multipliées aux Etats-Unis depuis l'arrivée de Trump, mais d'autre part, le gouvernement américain n'ose pas porter un coup sévère aux entreprises chinoises en raison de leurs liens étroits avec l'économie américaine. Les structures économiques des deux pays sont très complémentaires, renforçant l'élasticité des liens économiques bilatéraux. Il y a encore de la place pour le développement ainsi que des opportunités aux Etats-Unis pour les entreprises chinoises, même pour celles des secteurs sensibles. L'administration Trump pourrait créer des obstacles pour les entreprises chinoises dans l'espoir d'accroître leurs investissements extérieurs, mais tant que ces entreprises géreront leurs difficultés avec détermination et persévérance, elles deviendront éventuellement de grandes multinationales capables de se tenir au courant de leurs concurrents américains. Au cours des derniers mois, une série de projets d'acquisition chinois aux États-Unis ont été bloqués en raison de prétendus problèmes de sécurité nationale. Les entreprises chinoises devraient tirer les leçons de cette situation, mais les restrictions sur l'investissement ne les empêcheront pas d'accroître leur présence sur le marché mondial. Leurs muscles deviendront plus forts pendant qu'elles s'efforcent d'amortir les attaques frontales données par les Etats-Unis. La compétitivité internationale des entreprises chinoises a augmenté ces dernières années. Plus tôt ce mois-ci, le fabricant chinois de téléphones portables Xiaomi a remporté l'IPO la plus importante du monde depuis que le géant chinois du commerce électronique Alibaba a levé 21,8 milliards de dollars à New York en 2014. Les entreprises chinoises ont vu leurs parts de marché augmenter considérablement dans le monde. Dans les régions le long du tracé de l' initiative Belt and Road. Cela démontre de nouveau que Washington sera incapable d'arrêter la mondialisation des entreprises chinoises. L'auteur est journaliste au Global Times. bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 17-05-2018 à 13:27:46
| Un article de Zheng Ruolin sur le Grand Soir : 14 mai 2018 Une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis aura-t-elle lieu ? Ruolin ZHENG La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis aura-t-elle lieu ? Apparemment oui, même si la Chine décidait de rendre coup pour coup afin de défendre ses intérêts légitimes. Car cette guerre est très probablement voulue par Donald Trump, le président américain, soutenu par son entourage, une poignée des conservateurs les plus « durs », qui, âgés souvent plus de soixante ans, avaient dirigé, et surtout gagné auparavant durant des années quatre-vingt du siècle dernier, une guerre similaire contre le Japon... Bien que je ne puisse pas exclure totalement une autre possibilité : les deux parties font du cinéma, l’un pour gagner les élections de mi-mandat à la fin de l’année, l’autre pour faire semblant de « “résister à une attaque... bidon », un « bluff » de jeu de Poker lancé par la Maison Blanche... Mais il serait plus sérieux, me semble-il, d’envisager une guerre commerciale qui entrainera probablement un conflit total entre les Etats-Unis, un conflit entre la superpuissance en déclin (?) et son challenger potentiel, la Chine. Après les six « durs » des Américains, du secrétaire américain au Trésor Steven T. Mnuchin, le secrétaire au Commerce Wilbur Ross jusqu’au représentant au Commerce Robert Lighthizer, le conseiller économique du président Larry Kudlow et celui pour le commerce Peter Navarro, précipités par Donald Trump à Pékin pour essayer de négocier, ou plus précisément pour donner un « ultimatum » aux Chinois, cette guerre est devenue de plus en plus concrète. La Chine est prête, je crois. Comme nous disent nos ancêtres, « Il faut prévoir le danger lorsqu’on est en toute sécurité, et si l’on y réfléchit et s’y est préparé, la prévoyance sera mère de sûreté. » Il faut avouer qu’aucun des deux ne sortirait vainqueur de cette « guerre » absurde. Mais les stratèges chinois sont presque unanimes : la Chine doit relever le défi, car l’Histoire nous a déjà montré un exemple : le Japon, la capitulation du Japon en 1985 dans un conflit commercial entre Tokyo et Washington a entrainé vingt ans de récession du pays. Le Japon était à l’époque un « problème » des Etats-Unis avec un excédent commercial colossal envers les USA. Tout comme la Chine d’aujourd’hui. Les médias américains criaient que le Japon allait « conquérir pacifiquement le nouveau continent ». Alors les Américains, dirigés par justement Wilbur Ross et Robert Lighthizer, avec leurs alliés européens, ont forcé le Japon à signer le fameux « Plaza Accord ». L’un des négociateurs représentant la France s’appelait Pierre Bérégovoy. Le yen japonais était réévalué de près de 50% contre le dollar américain. Le résultat : 5 ans après la signature de « Plaza Accord », la bulle immobilière japonaise éclatait, et le pays a été plongé dans une récession pendant plus de vingt ans. La Chine n’a pas l’intention de tomber dans le même piège. Actuellement en Chine une partie de l’opinion publique estime que la Chine doit à tout prix éviter cette guerre commerciale, car ils sont pessimistes pour les conséquences désastreuses d’un affrontement entre les deux géants économiques. Une autre partie ne croit pas à ce bras de fer, car l’interdépendance de deux pays a déjà atteint un tel niveau que ni Washington, ni Pékin ne veulent réellement une « guerre » qui détruirait non seulement les relations commerciales bilatérales, mais aussi le commerce international. Donc ils pensent que la menace de la Maison blanche n’est qu’un chantage pour intimider la Chine dans le but d’obtenir plus de concessions de la part de Pékin. Les deux côtés trouveront un compromis pour justement que la guerre commerciale n’aura pas lieu. Mais la majorité de la population de la Chine est en pleine confiance, estimant que la Chine « va gagner” cette guerre. Certains ont même précipitamment qualifié cette bataille comme « une futur victoire épique”, qui marquerait l’histoire de l’émergence de la Chine. Les autorités de Pékin sont beaucoup plus prudentes. Le porte parole du gouvernement chinois Geng Shuang a effectivement déclaré que si les Etats-Unis nous imposent une guerre commerciale, nous allons « leur tenir compagnie jusqu’à la fin” pour « rire le dernier ». Mais en même temps, « la porte de négociation est toujours ouverte », a-t-il réaffirmé. Pour la Chine, les informations venues des Etats-Unis sont très confuses, quelquefois même contradictoires. Le président Trump lui même dit sur Twitter à la fois qu’il va imposer des taxes supplémentaires, de l’ordre de cent mille milliards de dollars, sur les produits importés de la Chine pour contrebalancer les déficits américains, mais il dit en même temps que les relations entre les deux pays sont « excellentes », que « Le président Xi et moi nous sommes toujours très bons amis », et « nos deux pays ont de très grands avenirs ! » L’entourage du président américain aussi donne en permanence des signaux sens dessus-dessous. Le célèbre économiste américain, lauréat du prix Nobel d’économie, Paul R. Krugman écrit dans le « New York Times » un article critiquant les Trump et ses conseillers « qui ne savent absolument pas ce qu’ils veulent de la Chine »... Les bourses des deux pays suivent très attentivement les déclarations de Trump, l’indice Dow-Jones flotte en permanence, tantôt elles grimpent, quand les investisseurs croient que les menaces du président américains sont du « cinéma” » tantôt elles plongent quand on est convaincu que Trump va effectivement mettre en exécution ses menace... Tout montre que nous sommes obligés de subir une époque de Donald Trump, c’est-à-dire une époque d’incertitude. Tout peut arriver. Pour beaucoup de Chinois, les accusations de Donald Trump, c’est-à-dire que les Chinois ont volé le travail des Américains, est tout simplement inacceptable. Pour beaucoup d’entre eux, la Chine est un ouvrier qui travaille dur, pour vendre ses produits, à un prix très bas, aux USA, grand financier qui ne fait rien d’autres qu’imprimer le dollar, dont la Chine a besoin pour acheter le pétrole et d’autres produits. Et quand les Chinois gagnent un peu plus de dollars, les Américains nous forcent à acheter les trésors publics américains, pour récupérer leurs dollars. Et la Chine est ainsi double perdant. Les Américains ne font rien et ils ont tous les produits made in China, bonne qualité et très bon marché. Et les Chinois, eux, ils bossent durement, et ils ont beaucoup de bons du trésor américains, de l’ordre de 3000 milliards... Et cette dette colossale ne sera probablement jamais remboursée ! Un sentiment d’injustice s’ancre profondément dans l’esprit des Chinois. C’est pour cette raison, que les Chinois incitent leur gouvernement à résister au président Trump, à aller « jusqu’au bout et à tout prix de cette guerre commerciale »... Il faut savoir que l’histoire montre un fait ignoré par beaucoup d’Américains, surtout par Donald Trump. Chaque fois les Etats-Unis entament une sanction commerciale contre la Chine, au final ce serait toujours une pierre, élevée par les Américains, et tombée sur le pied des... Américains. En 2009, la « guerre des pneus » en est un exemple. Les Etats-Unis d’Obama ont décidé de taxer lourdement (plus de 35% en 3 ans) les pneus importés de la Chine pour sauver 1200 emplois dans le secteur. Mais l’augmentation du prix des pneus condamnait les consommateurs américains à une dépense supplémentaire de 1,1 milliards de dollars pour leurs voitures, équivalent de 90 milles dollars contre un poste sauvé. Et ce n’est pas tout : comme ces consommateurs étaient obligés de payer plus pour leurs pneus, ils consommaient donc moins d’autres produits, et les économistes américains estiment, trois ans après, en 2011, que cette « guerre de pneus » a coûté finalement aux Etats-Unis plus de 2500 postes de travail. Sans compter d’autres pertes dues aux rétorsions de taxes de représailles des Chinois sur des produits américains. Bien évidemment du côté chinois, il y avait aussi une perte de cent milles emplois dans le secteur pendant un certain temps. Mais finalement entre 2009 et 2011, les pneus chinois continuent à s’exporter. Le volume de productions, le nombre d’entreprises et d’emplois, l’exportation, le valeur de production et les bénéfices du secteur ne cessaient de s’accroître. Et ce fait désastreux est presque oublié par les politiciens américains. Heureusement que Barack Obama n’a eu que deux mandats pour huit ans... Pourtant, les Chinois sont apparemment assez lucides sur deux points. Primo, la Chine doit continuer à se développer, elle doit continuer ses politiques d’ouvertures et de réformes pour que son économie ait plus de vivacité et de compétitivité. Depuis plus de quarante ans, l’Histoire a déjà prouvé que c’est une politique efficace à même de changer la Chine, d’apporter la prospérité dans le monde. La Chine n’a aucune raison de changer le cap. C’est justement dans cette direction de cette réflexion, que le président Xi a annoncé une série de mesures au Forum de Boao pour l’Asie, y compris davantage d’ouverture du marché chinois, le marché de voiture et de la finance par exemple, mais aussi l’abaissement, dès l’année 2018, des taxes de douane de certaines marchandises importées. Apparemment les déclarations du président Xi ont été accueillies favorablement par les marchés financiers internationaux, même par les indices à Wall Street. Les bourses chutent quand le président américain déclare la guerre commerciale, et elles grimpent quand le président chinois annonce plus d’ouverture. Le monde approuve le libre échange et non le protectionnisme. Le temps et l’avenir jouent pour la Chine. Deuxièmement, le conflit actuel nous apparaît inévitable et sans fin à cause de la nature même de l’économie américaine condamnée au déficit permanent. La Chine sait très bien qu’elle ne peut pas maintenir indéfiniment un commerce trop déséquilibré avec la première puissance économique. Elle souhaite importer plus en provenance des Etats-Unis, mais les Américains interdisent à leurs entreprises d’exporter vers la Chine toutes les hautes technologies, surtout celles à double usage, civil et militaire. Donc ce sont les USA qui ne veulent pas nous vendre plus. D’autre part, ce déficit commercial n’est pas imputable à la Chine, il est causée par le système monétaire et l’hégémonie du dollar. Les Chinois connaissent très bien « Triffin Dilemma », en français : « Le dilemme de Triffin » ou « Le paradoxe de Triffin ». Le professeur américain Robert Triffin a révélé dans son livre « L’Or et la Crise du dollar » qu’il existe un paradoxe issu du système de Bretton Woods : le dollar est à la fois une monnaie de paiement et de réserve internationale, et une monnaie nationale américaine. Donc la balance globale des USA est condamnée à être déficitaire, pour permettre aux autres pays de disposer de suffisamment d’instruments de paiement. Car si la balance du pays de la monnaie internationale est en excédent, il manquera au monde entier de liquidités internationales pour la croissance mondiale. Alors la situation actuelle de commerce américain avec la Chine est justement provoquée par la politique monétaire des Etats-Unis, non par la Chine. Il faut souligner que les Etats-Unis bénéficient d’un énorme avantage avec cette situation, qui s’appelle l’hégémonie du dollar. Avec Bretton Woods, et puis le système de Pétrodollar, c’est-à-dire tous les négoces pétroliers doivent être réglés par une seule monnaie : le dollar américain, alors une telle situation monétaire permet aux Américains d’imprimer le dollar pour que les autres lui fournissent leurs produits contre le dollar afin de pouvoir payer le pétrole dont ils ont besoin. C’est ainsi que la balance commerciale des Etats-Unis d’Amérique est toujours, que Trump veuille ou non, en déficit. Alors il n’y a qu’un seul moyen pour résoudre ce problème : trouver une autre monnaie internationale. Donc cette guerre commerciale est au fond une guerre de monnaie. Monnaie de paiement international et monnaie de réserve internationale. Maintenant on comprend mieux pourquoi en pleine guerre commerciale, la Chine a lancé les premières transactions libellées en yuan, monnaie chinoise, sur le pétrole brut à la Bourse internationale de l’énergie de Shanghai le 26 mars 2018. C’est un petit pas du « Pétrole-yuan », mais ce petit pas montre que la Chine est déterminé à la libéralisation et à l’internalisation de sa monnaie pour qu’un jour le yuan devienne une nouvelle devise international de réserve afin de donner un choix plus grand au monde entier, tout comme certain pays de l’Union européenne le font déjà avec l’euro. Depuis 2010, la valeur de la production industrielle de la Chine dépasse celle des USA pour devenir le premier pays de produit industriel ; et depuis 2014, en PPP, parité de pouvoir d’achat, la Chine dépasse aussi les Etats-Unis pour devenir la première puissance économique du monde. Pour le produit intérieur brut la Chine est en 2017 au deuxième juste derrière les Etats-Unis d’Amérique. Le PIB des USA : 19362,13 milliards de dollars, et le PIB de la Chine : 12242,77 milliards. Mais la Chine reste un pays en voie de développement. Beaucoup d’Européens ne comprennent pas cette situation aussi absurde que paradoxe. Pourtant c’est un fait incontestable. Le produit intérieur brut par tête de la Chine est loin derrière des pays industrialisés. Le PIB chinois de 2017 est au 70ème rang, de l’ordre de 9482 dollars par tête. Pour comparaison : la France : au 21ème, 39915 dollars, et les USA : 5ème rang pour 60015 dollars. Pourtant, la Chine est elle-même un « monde » à part. Un monde tout entier. La Chine est le premier consommateur d’oeufs, de lait, de viande du porc, de légumes, de fruits, de voitures, de portables téléphoniques, d’électroménager, de vêtements, de chaussures, d’infrastructures, d’avions de ligne, de Trains à Haute Vitesse, etc., avec d’ailleurs 20000 milliards de yuans de réserves et plus de 3000 milliards de dollars de devises.La Chine n’a aucune raison d’avoir peur d’une « guerre commerciale”. En réalité, les Américains ne visent pas seulement le déficit commercial avec la Chine, mais bien autre chose beaucoup plus importante et plus fondamentale. Dans leur viseur, le plan de 2025 de la Chine, élaboré par la Chine pour l’innovation dans les technologies de l’informatique, l’aérospatiale, les véhicules propres et l’Intelligence artificielle. Le conseiller au commerce de Donald Trump, chef du service de la politique commerciale et manufacturière de la Maison Blanche, Peter Navarro ne cache pas sa cible, il a déclaré à la télévision américaine, que les mesures de surtaxes visent à empêcher la Chine de prendre le pas sur ces industries naissantes. L’auteur de « The Coming China Wars : Where They Will Be Fought and How They Can Be Won », de « Death by China : Confronting the Dragon - A Global Call to Action », et de « Crouching Tiger : What China’s Militarism Means for the World » est l’un des faucons le plus durs de la Maison Blanche. Il sait très bien de quoi il parle, et ce qu’il vise. Il suffit de jeter un coup d’oeil à la liste des produits chinois surtaxés pour s’en convaincre. Mais sur ce point, la Chine ne cédera pas un iota. La Chine pourrait importer plus de produits américains (surtout si les Américains levaient l’embargo de la haut technologie contre la Chine, un tiers, même la moitié de déficit américain aura disparu immédiatement) ; la Chine pourrait exporter moins vers les Etats-Unis ; la Chine pourrait ouvrir davantage son marché... mais la Chine continuera à se développer, à avancer vers son objectif : la renaissance de la Chine. Les Peter Navarro seraient déçus. Dans cette “guerre” entre les deux rives du Pacifique, l’Europe pourrait jouer elle aussi un rôle important. La Chine ressemble à une carte de domino, la première carte. L’Europe pourrait être la suivante, ou la troisième. Le président américain ne s’arrêtera à la Chine. Certain pays européens, surtout l’Allemagne ont également un fort excédent commercial avec les USA. L’Europe aura donc trois possibilités : observer avant d’être attaquée à son tour, se ranger du côté des Américains sous prétexte que la Chine a entretenu une relation commerciale déséquilibrée avec l’Europe, ou dire « non » au protectionnisme et le nationalisme économique. Ruolin ZHENG Ancien correspondant à Paris du Wen Hui Bao, quotidien national de Shanghai, et du Wen Wei Po, quotidien publié à Hong Kong, Zheng Ruolin est également écrivain et traducteur. Voir ici la recension de son livre publié en France : « Les chinois sont des hommes comme les autres ». |
| | Posté le 20-05-2018 à 14:17:04
| La Chine et les Etats-Unis remportent une victoire gagnant-gagnant avec une trêve de guerre commerciale Source: Global Times Publié: 2018/5/20 7:02:48 La Chine et les Etats-Unis ont publié une déclaration commune samedi, promettant de prendre des mesures efficaces pour réduire considérablement le déficit commercial entre les deux nations. Selon la déclaration, la Chine a accepté d'augmenter considérablement ses achats de biens et services américains pour répondre aux demandes croissantes des consommateurs chinois et promouvoir un développement économique de haute qualité. Cela créera également des avantages pour l'économie et le marché du travail des États-Unis. Les deux pays ont convenu d'augmenter les exportations de produits agricoles et énergétiques américains. Ils sont également parvenus à un consensus pour créer des conditions favorables à l'expansion du commerce des biens manufacturés et des services. La déclaration indique que les deux parties accordent une grande importance à la protection de la propriété intellectuelle et conviennent de promouvoir la coopération à cet égard. Le commerce entre les deux pays a continué de croître depuis que la Chine a lancé sa politique de réforme et d'ouverture, lui permettant de devenir le plus grand négociant bilatéral de biens dans le monde. Au cours des dernières années, les marchés du commerce de services des deux pays ont montré une croissance substantielle. Cependant, l'excédent des échanges commerciaux entre la Chine et les États-Unis s'est progressivement accru en raison de plusieurs facteurs, ce qui en fait le plus important excédent commercial du monde. Selon les statistiques chinoises, l'excédent du commerce de marchandises chinois avec les États-Unis a atteint 275,8 milliards de dollars en 2017, tandis que le déficit commercial américain avec la Chine atteignait 375,2 milliards de dollars en 2017, soit environ la moitié du déficit commercial mondial américain. Il est difficile de maintenir un système commercial bilatéral aussi déséquilibré. Le déficit commercial entre les États-Unis et la Chine a continué de se creuser, malgré la volonté de la Chine de réduire ce nombre pendant de nombreuses années. Le déficit a augmenté de plus de 20 milliards de dollars de 2016 à 2017. Les États-Unis connaissent actuellement des relations tendues avec leurs partenaires commerciaux du monde entier, en particulier avec la Chine. Au début de l'année, les États-Unis ont unilatéralement imposé des droits d'importation sur les produits en acier et en aluminium. La Chine a pris des contre-mesures en réponse à ces politiques américaines. La bataille a gravement affecté la relation bilatérale globale entre les deux pays et a envoyé des ondes de choc à travers le marché mondial. La Chine et les États-Unis ont déjà mené trois consultations, notamment le voyage du vice-Premier ministre chinois Liu He aux Etats-Unis en février, la visite de la délégation américaine en Chine début mai et la visite du vice-premier ministre américain la semaine dernière. Ces consultations ont permis aux deux plus grandes économies du monde de se consulter afin d'analyser, de définir et de résoudre les problèmes de leurs mécanismes commerciaux actuels afin d'assurer leur fonctionnement à long terme. La coopération économique et commerciale a toujours joué le rôle de ballast et d'hélice dans les relations sino-américaines. Cependant, les récentes questions économiques et commerciales ont continué d'être l'un des principaux défis pour le maintien d'une bonne relation globale entre les deux pays. Il est impératif de résoudre ces problèmes. Si les deux pays travaillent de concert pour maintenir la stabilité des relations commerciales, les relations bilatérales entre la Chine et les États-Unis seront beaucoup plus fortes et les deux parties pourront bénéficier de ce système de coopération gagnant-gagnant. Cependant, cela semble être une période historique d'ajustement difficile, puisque les deux nations ont lutté farouchement pour les intérêts de leur propre pays. Au cours des deux derniers mois et demi, la situation était proche d'atteindre des conditions désastreuses. Même jusqu'au dernier moment avant la conclusion de l'accord final, les deux pays n'ont pas abandonné, ont maintenu leur détermination et ont tenu bon dans leur résolution. Beaucoup ont peut-être remarqué les mots "réduire sensiblement le déficit commercial des États-Unis dans les marchandises avec la Chine" dans la déclaration conjointe. Cela pourrait amener certains à penser que les États-Unis ont gagné les pourparlers commerciaux. Cependant, les consultations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis visaient à discuter de la façon dont la Chine augmentera ses importations en provenance des États-Unis parce que le déficit important reflète le déséquilibre entre les systèmes commerciaux des deux pays. La direction principale de la consultation est de promouvoir et d'équilibrer le commerce sino-américain. Maintenant, les deux nations doivent trouver comment atteindre cet équilibre. Washington espère maximiser les intérêts des États-Unis dans ce processus, tandis que la Chine insiste sur le fait que l'expansion des importations américaines doit répondre aux besoins urgents du développement économique et social de son pays. Les Etats-Unis veulent que la Chine aide à réduire son déficit commercial d'une manière économique planifiée. La Chine persiste à dire que l'objectif doit être atteint par la commercialisation afin de créer une balance commerciale. La Chine estime que pour réduire le déficit commercial américain, les Etats-Unis devraient ouvrir davantage leur marché intérieur aux acheteurs chinois. Les produits américains doivent répondre aux attentes du marché chinois pour stimuler les achats en Chine. C'est le point clé derrière le différend commercial entre la Chine et les États-Unis. De ce point de vue, l'accord signé par la Chine et les États-Unis aujourd'hui a suivi le principe gagnant-gagnant. Les États-Unis auront l'occasion de réduire leur déficit commercial avec la Chine, tandis que la Chine achètera des biens américains de manière cohérente pour favoriser le développement du pays et la vie de sa population. Les Etats-Unis ont promis de rompre leur contrôle des exportations d'énergie vers la Chine, ce qui permettra de diversifier les canaux d'importation d'énergie de la Chine. Les États-Unis vont vendre plus de produits agricoles à la Chine, ce qui équivaut à «exporter» la nature agricole et les technologies vers la Chine. D'un point de vue macroéconomique, la balance commerciale est l'un des facteurs clés du développement continu de la mondialisation. Chaque négociation menée par les deux pays permettra de mieux positionner la situation. La promotion des principes du commerce équitable est une tendance irrésistible. Aucun résultat positif ne peut être atteint sans équité. Par exemple, si la Chine acceptait d'aider les États-Unis à réduire leur déficit commercial, mais que les États-Unis ne pouvaient pas fournir de produits répondant aux besoins des marchés et des consommateurs chinois, l'accord signé par les deux pays serait sans valeur. Tous les accords commerciaux doivent être exécutables et réalisables plutôt qu'irrationnels. Cela a été une règle fondamentale avant que les deux pays n'entament leurs négociations, et cela restera le même à l'avenir. En tant que l'un des plus grands pays excédentaires commerciaux du monde, la Chine a appris de ce différend avec les États-Unis et améliorera sa compréhension du commerce international. C'est également une bonne opportunité pour tous les citoyens chinois d'examiner le pouvoir de leur pays d'un point de vue nouveau. La Chine doit continuer à développer sa capacité de marché et améliorer l'irremplaçabilité du pays dans les chaînes de production et d'approvisionnement mondiales. Il est temps pour les citoyens chinois de voir que si la Chine veut devenir une puissance moderne dans le monde, il y a beaucoup de travail à faire. |
| | Posté le 16-06-2018 à 17:19:09
| La Chine est obligée à participer à la guerre commerciale pour défendre ses intérêts WASHINGTON, 16 juin (Xinhua) -- L'administration Trump a dévoilé vendredi son projet d'imposer des droits de douane de 25% sur des produits chinois d'une valeur d'environ 50 milliards de dollars. Il s'agit là d'une nouvelle décision unilatérale qui risque de provoquer une guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, ce qui pourrait nuire à l'économie de la planète et au système commercial global. Cette annonce a suscité l'opposition immédiate aux Etats-Unis du monde des affaires, de groupes agricoles, d'associations du secteur technologique et de certains parlementaires républicains. "Les entreprises américaines ont besoin de solutions et non de sanctions. Les droits de douane ne résoudront pas les problèmes, mais endommageront au contraire les intérêts économiques et les emplois américains", a dénoncé le président du Conseil des affaires Etats-Unis-Chine, John Frisbie, dans un communiqué. Le président de la commission des Finances du Sénat, Orrin Hatch, a également averti que "les droits de douane vont nuire aux affaires et aux consommateurs américains et chinois, et mettre en danger la croissance économique des deux pays". Depuis le début du mois de mai, la Chine et les Etats-Unis ont mené trois sessions de consultations économiques et commerciales, tentant de résoudre leurs litiges pour un résultat mutuellement bénéfique, effectuant des progrès positifs et concrets. Cependant, le chaos et les divisions régnant au sein de l'administration Trump ont engendré des messages contradictoires, avec des volte-face sur des questions commerciales majeures avec la Chine. Les durs au sein de l'administration Trump pourraient profiter de cette arme des droits de douane pour contraindre la Chine à des concessions commerciales unilatérales, au mépris des consensus récemment conclus par les deux côtés. Cependant, le commerce n'est pas un jeu à somme nulle et la Chine ne négociera jamais avec un pistolet braqué sur sa tempe. La Chine, qui est un grand pays commercial responsable et fiable, déteste être engagée dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis, sachant que cela sera un jeu que tout le monde perdra. Cependant, cela ne signifie pas que Beijing va rester les bras croisés. La Chine se doit de riposter avec force afin de préserver les intérêts de sa nation et de son peuple. C'est également une démonstration claire de la ferme position de la Chine visant à soutenir le système commercial multilatéral basé sur des règles. En réalité, elle s'est préparée à des autorités américaines imprévisibles. Dans un communiqué diffusé à la veille des dernières négociations commerciales bilatérales à Beijing début juin, la Chine a clairement indiqué que l'ensemble des résultats des discussions économiques et commerciales ne seront pas appliqués si la partie américaine venait à imposer des sanctions commerciales dont une augmentation des droits de douane. Juste après l'annonce vendredi de Washington, la Chine a décidé en retour d'imposer des droits de douane supplémentaires sur des produits américains d'une même valeur, car ces décisions américaines violent les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Au début de l'année, l'administration Trump a unilatéralement imposé des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium, de panneaux solaires et de lave-linge, s'appuyant sur des lois commerciales américaines dépassées datant de la Guerre froide. Ces mesures ont suscité une forte opposition des milieux d'affaires américains et de la plupart des partenaires commerciaux des Etats-Unis. L'Union européenne, le Canada, le Mexique et plusieurs autres pays ont récemment annoncé des mesures de représailles contre ces droits de douane sur l'acier et l'aluminium. Le Fonds monétaire international (FMI) a également averti que ces mesures américaines pourraient perturber les chaînes d'approvisionnement global et causer du tort à plusieurs pays, aux opérations de multinationales américaines, mettant en danger le système commercial mondial. La doctrine "l'Amérique d'abord" et l'unilatéralisme semblent être le mantra de la politique commerciale de l'administration Trump. Malheureusement, avec une mentalité de jeu à somme nulle et une approche inconstante à la politique, il est difficile de voir comment les Etats-Unis, avec une crédibilité qui s'évapore, pourront négocier de meilleurs accords commerciaux avec d'autres pays. Pour les partisans du libre-échange dans le monde entier, ce n'est jamais une option que de devoir s'accommoder des mesures unilatérales et protectionnistes des Etats-Unis en faisant davantage de concessions : cela ne ferait qu'inciter les faucons du commerce à Washington à exiger un prix à payer encore plus élevé. Aujourd'hui, c'est l'heure pour la Chine, l'UE, le Canada et d'autres pays de préserver ensemble le système commercial multilatéral avec l'OMC en son coeur et de défendre les intérêts communs de toute la communauté internationale. |
| | Posté le 18-06-2018 à 08:30:49
| La Chine décide d'imposer des droits additionnels sur 50 milliards USD d'importations américaines Source: Xinhua Publié: 2018/6/16 9:07:14 http://www.globaltimes.cn/content/1107171.shtml La Chine a dévoilé une liste de produits en provenance des États-Unis qui seront assujettis à des droits additionnels en réponse à l'annonce des États-Unis d'imposer des droits additionnels sur les importations chinoises. Approuvée par le Conseil d'État, la Commission du tarif douanier du Conseil d'État a décidé d'imposer des droits supplémentaires de 25 pour cent sur 659 produits américains d'une valeur d'environ 50 milliards de dollars américains. Des tarifs additionnels pour 545 articles d'une valeur d'environ 34 milliards de dollars américains, incluant les produits agricoles, les véhicules et les produits aquatiques, entreront en vigueur le 6 juillet 2018, selon un communiqué de la commission. La date de mise en œuvre de l'imposition de tarifs additionnels sur les 114 articles restants, couvrant les produits chimiques, les équipements médicaux et les produits énergétiques, sera annoncée ultérieurement. La décision a été prise en conformité avec les dispositions pertinentes de la Loi sur le commerce extérieur de la Chine et les règlements de la République populaire de Chine sur les droits d'importation et d'exportation, ainsi que les principes fondamentaux des lois internationales, a déclaré la déclaration. Vendredi, les Etats-Unis ont annoncé des droits supplémentaires de 25 pour cent sur les importations chinoises d'une valeur d'environ 50 milliards de dollars américains. À partir du 6 juillet, des droits supplémentaires seront perçus sur quelque 34 milliards de dollars américains de produits chinois. Pendant ce temps, l'autre 16 milliards de dollars de produits chinois fera l'objet d'un examen plus approfondi dans le cadre d'un processus d'avis public et de commentaires. "La manœuvre américaine viole les règles pertinentes de l'Organisation mondiale du commerce, va à l'encontre du consensus déjà atteint dans les consultations économiques et commerciales bilatérales, porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la partie chinoise et sape les intérêts de la Chine et de son peuple" dit la déclaration. "La partie chinoise s'oppose fermement à cela." Un fonctionnaire responsable du Bureau de la Commission du tarif douanier a déclaré que les droits supplémentaires visant les marchandises chinoises, une fois imposés, "modifieraient substantiellement" les conditions commerciales de ces marchandises et affecteraient les producteurs et les sociétés commerciales concernés ainsi que la production et l'exploitation. des industries en amont et en aval. Le fonctionnaire a déclaré que l'action chinoise a été prise en réponse aux circonstances émergentes causées par les violations américaines des obligations internationales. La Chine a remarqué la déclaration des Etats-Unis selon laquelle elle continuera à imposer des tarifs supplémentaires si la Chine prend des mesures de rétorsion. La Chine se réserve le droit de prendre des mesures correspondantes, selon le responsable. |
| | Posté le 19-06-2018 à 13:42:50
| La guerre commerciale est cette fois bien engagée malgré les tentatives nombreuses de la RPC de négocier les échanges commerciaux. On remarquera que le sénat remet en cause les négociations concernant ZTE, ce qui signifie que la personnalité de Trump est secondaire et que tout un pan de la grande bourgeoisie US décide cette politique commerciale. Enfin un dernier aspect est celui de l'hégémonisme politique puisque le conflit avec ZTE porte sur les livraisons en Iran et en Corée du Nord et relèvent du diktat US. Mais contrairement aux puissances impérialistes du second monde la Chine ne courbera pas l'échine. Trump joue l'escalade commerciale contre la Chine NICOLAS RAULINEFRÉDÉRIC SCHAEFFER Le 19/06 à 05:47Mis à jour à 12:51 http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0301842746902-trump-en-rajoute-dans-lescalade-commerciale-contre-la-chine-2185266.php Le président américain menace désormais de taxer 200 milliards d'importations supplémentaires. Pékin dénonce le « chantage » de Trump et menace de représailles. Nouvel épisode dans la guerre commerciale larvée entre les Etats-Unis et la Chine. Après l'escalade de la semaine dernière et l'annonce de surtaxe douanière sur 50 milliards de dollars de marchandises de part et d'autre, le président américain a annoncé son intention de taxer... 200 milliards de dollars d'importations chinoises supplémentaires à hauteur de 10 %. « Les dernières actions de la Chine indiquent clairement sa détermination à maintenir les Etats-Unis dans une situation désavantageuse permanente [...]. C'est inacceptable » , a lancé Donald Trump dans un communiqué publié ce lundi soir. « La Chine n'a apparemment aucune intention de changer ses pratiques injustes, visant à acquérir des technologies et de la propriété intellectuelle américaines. Plutôt que de freiner ces pratiques, elle menace désormais les entreprises américaines, leurs travailleurs et les agriculteurs, qui n'ont rien fait de mal » , ajoute le communiqué. Surenchère Donald Trump précise qu'il a chargé le représentant américain du Commerce, Robert Lighthizer, d'identifier des produits chinois, pesant pour 200 milliards de dollars d'importations, et de les taxer à hauteur de 10 %, si jamais Pékin met ses dernières menaces à exécution. Vendredi, la Chine avait en effet répliqué aux dernières annonces de la Maison Blanche. Washington avait, le jour même, confirmé l'application d'une première vague de surtaxes de 25 % frappant 50 milliards de dollars de marchandises, soit quelque 1.102 produits. Quelques heures plus tard, Pékin avait répliqué avec des surtaxes équivalentes sur 659 produits américains. L'accord avec ZTE remis en cause Cette fois encore, la réponse de Pékin ne s'est pas fait attendre, dénonçant le « chantage » de Donald Trump et promettant des « représailles » ». La Chine prendra des mesures « qualitatives » et « quantitatives » si le gouvernement américain met sa menace à exécution, a aussitôt prévenu le ministère chinois du Commerce. Alors que Pékin a promis de réagir « avec fermeté » pour sauvegarder ses intérêts, ces nouvelles menaces de guerre commerciale entre Pékin et Washington ont fortement pesé sur les marchés. En Asie, la Bourse de Shanghai a fini en baisse de près de 4 %. « Une telle escalade du conflit entre les deux pays, si elle se matérialisait, aurait un impact économique significatif en Chine, aux Etats-Unis et ailleurs à un moment sensible pour l'économie mondiale « , pointe Louis Kuijs, chef économiste en charge de l'Asie chez Oxford Economics. Selon ce dernier, il ne sera pas facile pour les Etats-Unis d'identifier 200 milliards de dollars américains d'importations en provenance de Chine sans nuire aux entreprises et aux consommateurs américains. Mais, « en termes de tarification, la Chine sera à court de munitions plus tôt que les Etats-Unis, puisqu'elle n'a importé que 130 milliards de dollars des Etats-Unis en 2017 » , note-il également. Dans un autre dossier sensible avec la Chine, le Sénat américain est revenu sur l'accord annoncé par Trump , il y a quelques semaines, avec ZTE. Par 85 voix contre 10, il a réintroduit l'embargo visant la société chinoise : les entreprises américaines ne peuvent plus lui vendre de pièces, afin de sanctionner les pratiques de ZTE, qui s'était servi de ces pièces pour alimenter les marchés iranien et nord-coréen. La Chambre des représentants doit encore confirmer ce vote. @nrauline - @fr_schaeffer |
| | Posté le 19-06-2018 à 13:44:39
| La Chine contre-attaquera en cas de nouvelle offensive commerciale des Etats-Unis (porte-parole) BEIJING, 19 juin (Xinhua) -- Si les Etats-Unis perdent leur rationalité et dévoilent une nouvelle liste de produits chinois soumis à des droits de douane supplémentaires, la Chine n'aura pas d'autre choix que de prendre des mesures globales quantitatives et qualitatives pour contre-attaquer fermement, a déclaré mardi un porte-parole du ministère chinois du Commerce. Après avoir dévoilé les plans visant à imposer des droits de douane supplémentaires sur des produits chinois d'une valeur d'environ 50 milliards de dollars américains, les Etats-Unis ont franchi un nouveau cap en menaçant d'identifier 200 milliards de dollars de produits chinois en vue d'imposer des droits de douane supplémentaires. "Une telle pratique consistant à imposer une pression extrême et à faire du chantage va à l'encontre du consensus que les deux parties ont atteint après plusieurs séries de consultations, et déçoit la communauté internationale" , a déclaré le porte-parole. "La guerre commerciale menée par les Etats-Unis va à l'encontre à la fois de la loi du marché et de la tendance du monde actuel. Elle porte atteinte aux intérêts des peuples chinois et américain, aux intérêts des entreprises et aux intérêts des peuples du monde" , a déclaré le porte-parole. La réponse adoptée par la Chine vise à protéger et à défendre non seulement les intérêts de la nation et du peuple chinois, mais aussi le régime de libre-échange et les intérêts communs de l'humanité, a déclaré le porte-parole. Egalement sur Global Times
Edité le 19-06-2018 à 13:47:17 par Xuan |
| | Posté le 19-06-2018 à 23:53:08
| nième rappel à l'ordre de la RPC : La Chine appelle les Etats-Unis à être plus rationnels au sujet de la question commerciale BEIJING, 19 juin (Xinhua) -- La Chine a appelé mardi les Etats-Unis à être plus rationnels concernant l'actuelle question commerciale et à cesser de nuire aux intérêts des autres et d'eux-mêmes. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a fait ces remarques lors d'un point de presse régulier en réponse à une question concernant le récent discours du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo lors du Club économique de Détroit. Selon certaines informations, M. Pompeo a accusé la politique économique et commerciale de la Chine concernant la question commerciale dans son discours prononcé lundi et a déclaré que les Etats-Unis répondraient pour "protéger la propriété américaine" . "Le porte-parole du ministère du Commerce a déjà indiqué la position solennelle de la Chine concernant l'économie et le commerce" , a affirmé M. Geng, indiquant que les Etats-Unis avaient confondu le bien et le mal, et que le but des accusations était de dissimuler leur politique d'unilatéralisme et de protectionnisme. "Traitant le consensus atteint par les deux parties avec un mépris total, les Etats-Unis ont tergiversé et ont finalement fait éclater une guerre commerciale" , a indiqué M. Geng, réitérant que cette démarche faisait non seulement baisser la confiance, mais nuisait également aux intérêts des peuples chinois et américain, à ceux des entreprises des deux pays et aux intérêts du peuple du monde entier. "La Chine ne veut pas de guerre commerciale, mais elle n'en a pas peur" , a déclaré M. Geng, soulignant que la Chine continuerait de prendre des mesures efficaces pour sauvegarder les intérêts de la nation et de son peuple et maintenir fermement la mondialisation économique et le système commercial multilatéral. "Peu importe les changements de l'environnement externe, la Chine suivra le rythme établi, adhérera à la vision du développement pour le peuple, fera avancer inébranlablement la réforme et l'ouverture, promouvra le développement économique de haute qualité, et accélérera le développement d'une économie moderne" , a indiqué M. Geng. |
| | Posté le 20-06-2018 à 00:06:50
| Les changements de pied surprenants de Trump ne résident pas dans l'originalité du personnage comme le disent les médias bourgeois, pour lesquels la personnalité des dirigeants détermine tout. En fait sa façon de tirer des bords reflète des conflits d'intérêts au sein même de la grande bourgeoisie, et peut-être la difficulté du capitalisme US à se refondre pour développer les nouvelles technologies. Cette difficulté réside dans la caractère privé de la propriété des moyens de production, qui conduit à l'anarchie. Inversement en Chine, la transition vers une nouvelle économie s'effectue sous la direction du PCC et non selon les intérêts de tel ou tel monopole. On constate à l'occasion que le modèle parlementaire occidental reflétant essentiellement les conflits d'intérêts bourgeois (et non l'opposition entre le peuple et ses dirigeants) devient une entrave. Dans le New York Times : Dans la guerre du commerce avec Chine, Apple s'inquiète des dommages collatéraux à venir Par Jack Nicas et Paul Mozur 18 juin 2018 http://www.nytimes.com/2018/06/18/technology/apple-tim-cook-china.html?rref=collection%2Fsectioncollection%2Fworld SAN FRANCISCO - Le PDG d'Apple, Timothy D. Cook, est peut-être le leader de l'entreprise publique la plus riche au monde, mais dernièrement, il a dû agir comme le meilleur diplomate de l'industrie technologique. Le mois dernier, il a visité le bureau ovale pour avertir le président Trump que des discussions difficiles sur la Chine pourraient menacer la position d'Apple dans le pays. En mars, lors d'un sommet au sommet à Pékin, il a appelé à "des têtes plus calmes" pour l'emporter entre les deux pays les plus puissants du monde. Dans une confrontation commerciale et technologique entre les États-Unis et la Chine, Apple et M. Cook ont ​​beaucoup à perdre. Avec 41 magasins et des centaines de millions d'iPhones vendus dans le pays, il n'y a sans doute aucune entreprise américaine en Chine aussi réussie, aussi prestigieuse et avec une aussi grande cible sur son dos. Depuis qu'il a repris Apple de son co-fondateur Steve Jobs, en 2011, la question demeure de savoir si M. Cook, à 57 ans, pourrait recréer la magie qui a propulsé l'iPod et iPhone . Pour M. Cook, la percée analogue - et potentiellement son héritage en tant qu'héritier de M. Jobs - ne vient pas d'un gadget, mais d'une géographie: la Chine. |
| | Posté le 22-06-2018 à 10:02:12
| Ce bref communiqué indique que pour la Chine son propre développement interne constitue l'aspect principal et la contradiction avec les USA l'aspect secondaire, qui dépend en dernier ressort du premier. On lira un article plus complet sur Global Times avec la trad Google Les Etats-Unis se tournent-ils vers une stratégie d'endiguement contre la Chine? La Chine a aussi identifié les contradictions au sein des monopoles capitalistes, dont US, concernant l'ouverture commerciale ou le protectionnisme. C'est le sens de la rencontre entre Xi Jinping et "des dirigeants de célèbres multinationales" : La Chine fera face calmement à l'attitude instable des Etats-Unis BEIJING, 22 juin (Xinhua) -- La Chine fera face calmement à l'attitude instable des Etats-Unis, a déclaré jeudi un porte-parole du ministère du Commerce, en commentant les récentes frictions commerciales. "La Chine suivra son rythme établi, s'en tiendra à la vision de centrer le développement sur le peuple, fera avancer résolument la réforme et l'ouverture, promouvra avec fermeté le développement économique de haute qualité, accélérera le développement d'une économie moderne et gérera de meilleure manière ses propres affaires" , a indiqué le porte-parole Gao Feng lors d'une conférence de presse. "Nous sommes pleinement confiants dans les perspectives économiques brillantes de la Chine et dans son immense potentiel de développement" , a-t-il souligné.
Edité le 22-06-2018 à 10:37:28 par Xuan |
| | Posté le 22-06-2018 à 10:22:00
| Les mesures américaines unilatérales confrontées à une forte opposition nationale BEIJING, 22 juin (Xinhua) -- La Chine a remarqué que les mesures unilatérales des Etats-Unis visant à augmenter les droits de douane avaient suscité de fortes préoccupations nationales, avec un nombre croissant d'opposants, a déclaré jeudi un porte-parole du ministère du Commerce. "La Chine espère que les Etats-Unis prendront au sérieux les voix de toutes les parties et reviendront sur la bonne voie" , a déclaré Gao Feng lors d'une conférence de presse. M. Gao a indiqué que les pratiques américaines contradictoires dans les paroles et les actes avaient non seulement déçu la Chine et la communauté internationale, mais avaient aussi attiré de fortes oppositions au sein des Etats-Unis. "Les pratiques unilatérales et protectionnistes des Etats-Unis nuisent aux intérêts des entreprises, ouvriers et agriculteurs du pays, sapent le bien-être économique du monde et conduisent à une opposition encore plus forte" , a-t-il expliqué. |
| | Posté le 28-06-2018 à 23:10:57
| Les entreprises chinoises restent en Iran malgré les menaces américaines: Par Zhang Hui Source: Global Times Publié le: 2018/6/28 21:08:43 http://www.globaltimes.cn/content/1108773.shtml Les risques mis en garde après que Washington se prépare à des sanctions contre Téhéran Les entreprises chinoises ne se retireront pas d'Iran après l'entrée en vigueur des sanctions américaines, mais les Etats-Unis pourraient devoir faire face à la pression des Etats-Unis. Les responsables américains ont averti les alliés qu'ils devraient se préparer à réduire les importations de pétrole d'Iran à zéro d'ici novembre ou à faire face à des sanctions américaines, a rapporté mardi le Washington Post. Les responsables américains ont voyagé ces dernières semaines en Europe et en Asie pour essayer d'obtenir un soutien pour la politique iranienne plus stricte de l'administration, a rapporté CNN. Cependant, la Chine maintiendra sa coopération normale avec l'Iran, ont indiqué les experts. "La Chine et l'Iran sont des pays amis, nous maintenons des échanges et une coopération normaux pour remplir nos obligations en vertu du droit international, y compris dans les domaines de l'économie, du commerce et de l'énergie" , a déclaré Lu Kang. le ministère des Affaires étrangères , a déclaré mercredi. Hua Liming, un ancien ambassadeur chinois en Iran, a déclaré au Global Times que les entreprises chinoises en Iran, en particulier dans les secteurs liés à l'énergie, seront confrontées à un environnement économique difficile et que leurs opérations seront affectées par les sanctions américaines. Actuellement, il y a environ 100 entreprises chinoises qui investissent dans des industries telles que l'énergie, l'infrastructure et l'automobile en Iran, selon Hua. Les Etats-Unis pourraient couper les routes de transfert de fonds afin que les transactions entre la Chine et l'Iran soient affectées, selon Hua. La Chine est le plus gros client de l'Iran en pétrole brut. Selon l'Administration générale des douanes, la Chine a importé 39 millions de tonnes de pétrole brut en mai et la quantité totale de pétrole brut importée de janvier à mai de cette année a augmenté de 8,2% par rapport à la même période l'année dernière. "Cependant, les entreprises chinoises ne suivront pas les entreprises européennes en retirant leurs affaires en Iran" , a déclaré Hua. Près d'une douzaine de sociétés européennes ont annulé ou suspendu des accords de commerce et d'investissement avec l'Iran après que les Etats-Unis se soient retirés de l'accord nucléaire en mai, a rapporté Bloomberg. Les entreprises chinoises ont maintenu des activités commerciales normales en Iran depuis 2012, lorsque l'administration Obama a renforcé les sanctions contre Téhéran, et cette fois, les entreprises chinoises seront plus déterminées à poursuivre leurs opérations en Iran, a déclaré Li Shaoxian, directeur de l'Institut de recherche arabe. Université de Ningxia. Mais Li et Hua ont tous deux averti que les banques et les entreprises chinoises devaient se préparer à d'éventuelles pertes financières. "Pour éviter d'éventuelles pertes financières sur le marché américain, les sociétés chinoises, en particulier celles qui ont des succursales aux Etats-Unis ou sont cotées sur le marché boursier américain, devraient peser leurs intérêts en Iran" , a déclaré M. Hua. vendre la technologie américaine à l'Iran. |
| | Posté le 03-07-2018 à 20:02:09
| Sur Global Times, la RPC insiste sur le risque provoqué par les mesures protectionnistes de Trump. L'article ne le dit pas mais la guerre commerciale pourrait se doubler d'une guerre financière dans laquelle la Chine accroîtrait ses paiements en yuans notamment pour le pétrole. L'internationalisation du yuan en serait accrue. Une guerre commerciale susceptible d'entraîner le monde dans le chaos Source: Global Times Publié: 2018/7/3 22:48:15 Le monde est-il à la veille du chaos? C'est fort possible. La guerre commerciale mondiale dont le président américain Donald Trump nous menace est devenue de plus en plus probable. Cela changera la perception du monde sur l'ordre mondial et les relations internationales du 21ème siècle, et provoquera finalement une série d'effets domino. La guerre commerciale a des causes et Trump n'est pas l'unique. La mondialisation dirigée par l'Occident a provoqué des changements inattendus, parmi lesquels la montée en puissance de marchés émergents tels que la Chine et l'Inde. Washington estime que ces changements ont miné ses avantages absolus et veut donc réécrire unilatéralement les règles économiques mondiales à grande échelle. La menace d'une guerre commerciale de Trump flatte les insatisfactions et les angoisses de certains Américains. Washington s'obstine à transformer le monde. Les idées diplomatiques radicales de Trump ont récemment pris le dessus dans la politique américaine, surtout après que le président ait pris le contrôle effectif du Parti républicain. Les tarifs sur les importations d'acier et d'aluminium peuvent être considérés comme la mobilisation par la Maison-Blanche du public américain pour une véritable guerre commerciale. Les nouveaux objectifs de Washington sont: transformer les États-Unis en un pays excédentaire commercial, restaurer son statut de puissance manufacturière mondiale, assurer la domination de la technologie américaine, exclure toute possibilité de contestation et maintenir les avantages et la force inégalés de son armée. Le plan de Washington portera un coup sévère au système de commerce international centré sur les règles de l'OMC, perturbera la division internationale du travail formée après des décennies de développement et affectera la répartition mondiale des intérêts. Plus périlleusement, un tel ajustement entraînera, dans une certaine mesure, la renaissance de la loi de la jungle et engendrera des incertitudes et des risques divers. La contre-attaque est la première réaction des grandes économies à la guerre commerciale de Washington. Il est difficile de prédire où ces mouvements mèneront le monde, mais Washington paiera inévitablement des prix élevés pour ses tentatives de mettre le monde entier à la botte de son économie. L'UE a averti que des mesures de rétorsion d'environ 300 milliards de dollars d'exportations américaines seraient la riposte la plus forte à la menace tarifaire de Trump jusqu'à présent. Si la guerre commerciale s'intensifie à une telle échelle, elle exercera des influences négatives irréversibles et pourrait évoluer vers une guerre commerciale mondiale. Si tel est le cas, le monde sera bloqué dans un combat enchevêtré, et le combattant le plus ambitieux deviendra probablement une cible pour tous les autres. Les États-Unis se sont mis dans une telle position. La Chine devrait se préparer au pire. En tant que marché émergent le plus performant, la Chine devra supporter une pression plus forte que les autres pays. Nous devons accepter ce fait. La force globale est un talisman et la Chine a une plus grande capacité à résister à la guerre commerciale que d'autres pays. La Chine insiste sur les principes. Cela n'élargit pas les tensions et ne fait pas de concessions sans principe. Il est impossible à la Chine de se protéger complètement de la guerre commerciale, mais le pays ne sera pas la seule victime et ne sera pas une tête de Turc. La Chine devrait soumettre les risques majeurs à un contrôle efficace afin de traverser la crise et réduire ses coûts sur la voie du rajeunissement de la nation chinoise.
Edité le 03-07-2018 à 20:12:51 par Xuan |
| | Posté le 03-07-2018 à 20:21:13
| http://trends.levif.be/economie/politique-economique/guerre-commerciale-l-ue-met-en-garde-les-usa-sur-les-consequences/article-normal-861533.html Guerre commerciale: l'UE met en garde les USA sur les conséquences 02/07/18 à 12:12 - Mise à jour à 12:12 Les Etats-Unis risquent des représailles de leurs partenaires commerciaux qui pourraient toucher jusqu'à 294 milliards de dollars de produits américains si Donald Trump met sa menace à exécution de taxer les importations de voitures étrangères, a prévenu lundi l'UE. Dans une lettre adressée aux autorités américaines, dont l'AFP s'est procuré une copie, la Commission européenne estime que des produits américains d'une valeur pouvant aller jusqu'à 294 milliards de dollars (soit 19% des exportations américaines en 2017) pourraient être touchés par les mesures prises par l'Union européenne et les autres partenaires commerciaux des Etats-Unis. "L'UE fait probablement autant de mal aux Etats-Unis que la Chine" Cette lettre de l'exécutif européen intervient dans un contexte particulièrement tendu, alors que M. Trump a accusé dimanche soir l'UE de "faire probablement autant de mal que la Chine" aux Etats-Unis en matière commerciale. Il y a près de dix jours, le 22 juin dernier, Donald Trump a menacé d'imposer une taxe douanière de 20% sur les voitures de l'UE importées aux Etats-Unis. Il entendait ainsi répliquer à l'entrée en vigueur de droits de douane additionnels imposés en Europe sur des dizaines de produits américains en réponse aux taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium imposées par les Etats-Unis aux produits exportés par la plupart des pays du monde, dont certains de leurs alliés.
__________________ http://trends.levif.be/economie/politique-economique/les-taxes-sur-l-acier-dernier-clou-du-cercueil-d-ouvriers-americains/article-normal-861875.html Les taxes sur l'acier, dernier clou du cercueil d'ouvriers américains? Trends Tendances 03/07/18 à 10:47 - Mise à jour à 10:46 Source: Afp L'atmosphère est tendue dans cette usine de clous du Missouri, car le personnel craint que les tarifs douaniers imposés par le président Donald Trump sur les importations d'acier ne leur coûtent leur emploi. Mid Continent Nail Corporation était une affaire prospère, employant environ 500 personnes à Poplar Bluff, petite bourgade industrielle de 17.000 habitants dans le centre des Etats-Unis. L'entreprise s'alarme désormais ouvertement des récents tarifs douaniers de 25% sur les importations d'acier, prévenant qu'elle risque de mettre la clef sous la porte. Elle a été contrainte d'augmenter ses prix pour répercuter ce surcoût mais n'est plus compétitive face aux clous fabriqués à l'étranger. Les produits finis ne sont pas taxés à leur entrée aux Etats-Unis. Ces tarifs sont "une politique peu judicieuse", estime Chris Pratt, directeur financier et opérationnel de Mid Continent. "Nous devons la modifier", dit-il à l'AFP. Dans un bâtiment ressemblant à une grange, des ouvriers déroulent des bobines géantes de fils d'acier au milieu de dizaines de machines vrombissantes et grinçantes. L'odeur du métal incandescent et la poussière saisissent les narines dès l'entrée tandis qu'une puissante cacophonie s'élève, rendant obligatoire le port de bouchons d'oreille. "Des gens comme nous, nous pensions: le plus gros fabricant de clous des Etats-Unis, nos emplois devraient être sûrs. Visiblement, ce n'est pas le cas", relève Sean Hughey, un superviseur de la machinerie. De nombreux employés ont voté pour Trump, tout comme la région de Poplar Bluff avec un score supérieur à 60%, lors de l'élection présidentielle de 2016. Ils aimaient sa promesse de résurrection de l'industrie manufacturière américaine. Pied d'égalité "Je veux juste voir une Amérique sur un pied d'égalité (avec les autres pays). Il semblait montrer de l'intérêt pour faire ça", souligne M. Hughey. Le soutien pour le milliardaire perdure mais ces employés veulent une exemption aux tarifs douaniers afin que l'entreprise puisse continuer à importer de l'acier bon marché du groupe mexicain Deacero, son propriétaire. Mais leur requête n'est qu'une des plus de 20.000 reçues par l'administration Trump. Selon les responsables de l'entreprise, il y a urgence: les commandes ont chuté de 70% et ils ont déjà fermé l'une des trois usines du complexe de Poplar Bluff. Soixante employés ont été licenciés et des centaines d'autres pourraient suivre. Si rien ne change d'ici la fin de l'été, c'est l'entreprise elle-même qui pourrait fermer. Or Mid Continent, qui fabrique 50% des clous "Made in America", est un poids-lourd économique régional. C'est aussi la seule source de revenus de Diane Brogdon, opératrice de machine de 54 ans, et de sa fille étudiante à l'université. "J'ai peur de perdre tout ce que j'ai. Je pense que je suis trop vieille pour tout recommencer", confie celle qui travaille dans cette usine depuis huit ans et qui a acheté une maison il y a seulement quelques mois. Elle est toujours favorable au président américain mais elle souhaite qu'il réexamine certaines décisions "en ayant à l'esprit que des gens pourraient perdre leur emploi à cause de certaines de ses mesures". Un sentiment partagé par nombre de ses collègues. Dans l'espoir d'attirer l'attention du milliardaire, ils ont lancé une opération médiatique avec une lettre ouverte publiée en pleine page d'un journal local. Rétorsion Mais ces tarifs douaniers ont été bénéfiques pour d'autres entreprises: le producteur d'acier US Steel a rappelé 500 employés au chômage technique pour augmenter la capacité d'une de ses usines située à 2 heures et demie de route de Poplar Bluff. Sam Anders, 28 ans, assiste à ce regain d'activité dans la branche sidérurgique puisqu'il voyage de ville en ville pour une société qui remet en état notamment les hauts-fourneaux. Et il n'arrive pas à répondre à la demande. Il est d'ailleurs à Poplar Bluff pour des réparations dans une usine de fabrication de moteurs juste en face de celle des clous. Si des dizaines de milliers d'emplois sont créés dans le secteur sidérurgique grâce à ces taxes douanières, des centaines de milliers d'autres pourraient disparaître à cause des mesures de rétorsion des pays affectés. Laura Baugham, économiste de l'institut de recherches Trade Partnership Worldwide, s'attend à ce que jusqu'à 400.000 emplois soient détruits aux Etats-Unis. "On le voit déjà", dit-elle. "Il y a les emplois utilisant l'acier --cela va des clous à l'automobile-- ainsi que les emplois perdus dans les restaurants par exemple parce que les gens qui perdent leur boulot ne vont plus au restaurant". |
| | Posté le 05-07-2018 à 17:31:34
| Sur Sputnik Alliance économique Chine-UE contre les États-Unis? Non, mais… http://fr.sputniknews.com/international/201807051037074230-chine-ue-alliance-economique-usa/ 05.07.2018 Fabien Buzzanca Alors qu’un important sommet sino-européen se tiendra les 16 et 17 juillet à Pékin, la Chine fait pression sur l’Union européenne afin d’unir commercialement les deux blocs contre l’Amérique de Trump. Bruxelles refuse… pour le moment. Deux économistes décryptent pour Sputnik cette tentative chinoise de rebattre les cartes. C'est une alliance qui bouleverserait l'équilibre du monde. À quelques jours d'un sommet entre représentants de l'Union européenne et de la Chine, Reuters a recueilli plusieurs témoignages d'officiels des deux parties. Liu He, vice-Premier ministre de l'Empire du Milieu et son collègue conseiller d'État Wang Yi ont exhorté Bruxelles à passer à l'action contre Washington sur le terrain du commerce international. Même l'agence de presse officielle Xinhua a été mise à contribution: elle a indiqué le 4 juillet 2018 que les deux blocs « devraient résister main dans la main au protectionnisme» , visant directement les déclarations de Donald Trump. Ce dernier s'apprête à annoncer une importante augmentation des tarifs douaniers pour les produits en provenance de Chine. Au total, ce sont 50 milliards de dollars d'importations chinoises annuelles qui seront affectées par les mesures américaines. Pékin a d'ores et déjà prévu de répliquer à l'identique en frappant elle aussi un total de 50 milliards de dollars d'importations américaines. «La Chine ne cédera pas à la menace ni au chantage» , a assuré le 5 juillet le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng. C'est dans ce contexte tendu que la Chine se cherche un allié de poids. Et pour convaincre Bruxelles, Pékin assure être prêt à aller vers plus d'ouverture de son marché pour les Européens. Mais pour le moment, ces derniers restent sourds aux chants des sirènes chinoises. «La Chine veut que l'Union européenne se place du côté de Pékin contre Washington. Nous ne le ferons pas et nous devons leur dire» , a déclaré un diplomate européen à Reuters. [...] |
| | Posté le 06-07-2018 à 23:55:14
| Des faits et des chiffres pour comprendre l'imbrication des économies chinoise et américaine BEIJING, 5 juillet (Xinhua) -- Les relations économiques sino-américaines ont été placées sous le feu des projecteurs mondiaux cette année après que les Etats-Unis ont initié des différends commerciaux et des mesures protectionnistes à l'encontre de leurs partenaires commerciaux clés, y compris la Chine. Comprendre que les relations économiques sino-américaines sont très entremêlées et que des bénéfices immenses ont été apportés aux deux parties durant les dernières décennies aidera à évaluer l'ampleur des dommages qu'une guerre commerciale pourrait causer aux peuples des deux pays. Voici des faits et des chiffres clés sur les relations économiques bilatérales : -- En 2017, le commerce bilatéral a progressé de 15,2% sur un an. Les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont augmenté de 14,5%, dépassées par une expansion de 17,3% des importations chinoises en provenance des Etats-Unis. -- La Chine est le premier partenaire commercial des Etats-Unis, alors que les Etats-Unis sont le deuxième partenaire de la Chine. Le commerce bilatéral est passé de 2,5 milliards de dollars en 1979 (année de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays) à 583,7 milliards de dollars en 2017. -- La Chine a reçu 26% des avions Boeing exportés par les Etats-Unis, 56% de leur soja, 16% de leurs véhicules, 15% de leurs produits agricoles et 15% de leurs circuits intégrés. -- La structure du commerce bilatéral s'améliore de manière progressive. Durant la dernière décennie, les exportations américaines vers la Chine ont augmenté d'environ 11% en moyenne chaque année, alors que les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont seulement progressé de 6,6%. -- La Chine possède un surplus commercial envers les Etats-Unis, mais cela ne signifie pas que la Chine est gagnante et que les Etats-Unis perdants. Environ 40% du surplus commercial est actuellement généré par des sociétés américaines implantées en Chine. En 2017, les exportations américaines vers la Chine ont créé environ un million d'emplois pour les Etats-Unis. -- Le commerce des Etats-Unis avec la Chine a permis à chaque foyer américain d'économiser en moyenne jusqu'à 850 dollars par an, soit 1,5% des revenus médians des foyers américains qui étaient de 56.500 dollars en 2015. -- Selon un sondage mené par la Chambre du commerce américaine en Chine, 64% de ses sociétés membres ont affiché une croissance des revenus en 2017, contre 58% en 2016 et 55% en 2015. Près de 75% des sociétés sondées ont répondu qu'elles étaient rentables, soit la proportion la plus élevée en trois ans. -- Selon les statistiques du Bureau américain des analyses économiques, les ventes totales des sociétés américaines en Chine étaient d'environ 372 milliards de dollars en 2015, dont 223 milliards de dollars par leurs filiales en Chine et 150 milliards de dollars par les exportations des Etats-Unis vers la Chine. -- Les Etats-Unis ont maintenu un surplus du commerce des services avec la Chine, qui a été multiplié par plus de 30 entre 2006 et 2016. Pendant la même période, le commerce bilatéral des services n'a que triplé. En 2017, le surplus du commerce des services des Etats-Unis avec la Chine a atteint 54,1 milliards de dollars. -- Les exportations des voyages et du tourisme ont représenté 61% de toutes les exportations de services américaines vers la Chine, selon un rapport compilé par le Bureau national des voyages et du tourisme des Etats-Unis. Environ 2,97 millions de Chinois ont voyagé aux Etats-Unis en 2016, y dépensant un total de 33 milliards de dollars. -- Les élèves chinois ont représenté la plus grande proportion des élèves étrangers dans les universités américaines pendant huit ans consécutifs depuis l'année scolaire 2009-2010. Un total de 350.755 élèves chinois se sont inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur américains lors de l'année scolaire 2017-2018, soit une hausse de 6.8% sur un an. |
| | Posté le 07-07-2018 à 00:01:14
| Les Etats-Unis ont déclenché la plus grande guerre commerciale de l'histoire économique BEIJING, 6 juillet (Xinhua) -- Avec l'entrée en vigueur vendredi de droits de douane supplémentaires de 25% sur des produits chinois d'une valeur de 34 milliards de dollars, les Etats-Unis ont déclenché la plus grande guerre commerciale de l'histoire économique, a déclaré un porte-parole du ministère chinois du Commerce. Ces droits de douane transgressent les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et sont représentatifs des actions d'une "brute commerciale" typique, posant une grave menace à la sécurité de l'industrie et aux chaînes de valeur à travers le monde. Par ailleurs, ils entraveront la reprise économique mondiale et provoqueront des troubles sur le marché mondial en portant un coup à nombre de multinationales, d'entreprises et de consommateurs ordinaires. Au lieu de servir les intérêts des entreprises et du peuple américains, cette mesure s'avérera contre-productive et destructrice. La partie chinoise, s'étant engagée à ne pas tirer la première salve, est forcée de formuler des contre-attaques afin de protéger ses intérêts nationaux clés et ceux de son peuple. La Chine rapportera en temps opportun les situations concernées à l'OMC et se dresse avec d'autres pays pour défendre les mécanismes multilatéraux et de libre-échange. Le ministère a également réitéré l'engagement inébranlable de la Chine à approfondir la réforme et à élargir l'ouverture, à protéger l'entrepreneuriat, à renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle et à créer un bon environnement commercial pour les entreprises à capitaux étrangers en Chine. Le ministère évaluera continuellement l'impact sur les entreprises affectées et prendra des mesures efficaces pour leur offrir un soutien. |
| | Posté le 09-07-2018 à 07:24:20
| Guerre commerciale: les cultivateurs américains de soja entre deux feux http://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/guerre-commerciale-les-cultivateurs-americains-de-soja-entre-deux-feux-3e3aebd18728a5ad87616892869acd86 AFP08/07/2018 à 17:57 Terry Davidson, cultivateur de soja, montre une gousse le 6 juillet 2018 à Harvard (Illinois, nord) ( AFP / Derek R. HENKLE ) Terry Davidson est une victime collatérale de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine: avec la hausse des droits de douane sur le soja américain, ce fermier de l'Illinois pourrait voir se fermer les portes de son principal marché. Washington a imposé vendredi des tarifs douaniers sur 34 milliards d'importations chinoises. Pékin a répliqué avec une taxe de 25% sur des centaines d'importations américaines, dont le soja. Une mesure qui devrait fortement réduire la compétitivité du "made in USA". "Nous avons survécu depuis les années 1800 et on cultive encore, je pense qu'on continuera" , dit à l'AFP M. Davidson, 41 ans, qui appartient à la cinquième génération de fermiers de Harvard, bourgade située à deux heures de route au nord de Chicago (nord). Mais comme d'autres cultivateurs de l'Illinois, premier producteur national de soja avec 43.000 fermiers, il est pris entre deux feux et ignore si les taxes chinoises vont affecter les prix de ses récoltes. "D'autres pays tentent de gonfler leurs stocks de soja américain. Ils prennent la place de la Chine" , explique-t-il pour rester optimiste. La Chine est le plus important acheteur de soja américain: elle en a commandé pour 12 milliards de dollars en 2017, soit environ 30% de la production du pays. Le soja, peu cher à produire et en forte demande à l'étranger, a permis aux agriculteurs du Midwest de garder la tête hors de l'eau, malgré les aléas économiques et climatiques. A Harvard, il recouvre des centaines d'hectares. Sur les terres de la famille Davidson, il représente la moitié de la production, avec le maïs. Les plants font déjà un mètre de haut et les gousses commencent à apparaître en ce début juillet. La récolte est prévue au début de l'automne. Le soja recouvre une grande partie des terres des exploitations agricoles à Harvard (Illinois, nord) le 6 juillet 2018 ( AFP / Derek R. HENKLE ) Terry Davidson n'a pas de capacité de stockage et devra vendre sa production juste après la récolte, à n'importe quel prix. Là encore, il reste optimiste: "nos plus grands clients chinois n'ont jamais mentionné les taxes sur le soja et je ne suis pas inquiet, car ce sera terminé à la saison des récoltes" . - Des Etats-clé pour Trump - Mais d'autres professionnels - et les groupes qui les représentent - ont déjà sonné l'alerte. Les prix du soja ont chuté depuis mai, les acheteurs anticipant l'introduction des tarifs douaniers. "A court terme, nous prenons un coup" , dit Davie Stephens, agriculteur dans le Kentucky (centre-est), affirmant que beaucoup de professionnels se sentent démunis. "Nous n'avons pas connu beaucoup de guerres commerciales, pour certains d'entre nous c'est la première" , explique ce fermier de 52 ans. La majorité des agriculteurs vote républicain et soutient la volonté du président Donald Trump de négocier des accords commerciaux plus favorables. Notamment face à la Chine, avec qui Washington a enregistré un déficit pour les biens de 375,2 milliards de dollars en 2017. Mais certains doutent que la hausse des taxes douanières soit la bonne approche et s'inquiètent des répercussions. "Plus cela dure, plus la Chine - et d'autres clients - tenteront de trouver d'autres sources" d'approvisionnement, affirme Wayne Fredericks, membre du comité directeur de l'Association du soja américain, qui encourage ses membres à faire campagne sur Twitter contre les taxes douanières imposées par Washington. "Nous soutenons les efforts pour rectifier ces déséquilibres commerciaux. Si ça marche, tant mieux. Sinon, il y aura beaucoup de déception ", prévient M. Fredericks, agriculteur dans l'Iowa (centre). Terry Davidson, cultivateur de soja à Harvard (Illinois, nord) marche sur ses terres le 6 juillet 2018 ( AFP / Derek R. HENKLE ) Pour l'administration Trump, le risque est également politique, alors que des élections parlementaires auront lieu en novembre. Le soja est cultivé dans les Etats qui ont voté pour lui en 2016, et l'Iowa avait été un Etat clé pour sa victoire à la présidentielle. La question est de savoir combien de temps les agriculteurs peuvent tenir. Michael Boland, spécialiste de l'industrie agroalimentaire à l'Université du Minnesota, souligne auprès de l'AFP qu'avec le soja, les cultivateurs n'engrangent "déjà pas beaucoup de bénéfices. Les taxes vont les réduire à zéro, ou les faire entrer dans le négatif" . A Harvard, Terry Davidson pense que la filière sortira gagnante face à l'administration: "Il y aura assez de révolte" parmi les agriculteurs "pour que ça cesse" . |
| | Posté le 12-07-2018 à 20:41:51
| Aspect financier : le yuan est déprécié par rapport au dollar. Ceci constitue une riposte chinoise aux dernières mesures de Trump - lire aussi sur sputnik : http://fr.sputniknews.com/economie/201807121037171124-chine-etats-unis-yuan-dollar/ La Chine doit poursuivre ses réformes du taux de change malgré les conflits commerciaux avec les États-Unis Par Hu Weijia Source: Global Times Publié le: 2018/7/12 22:23:40 http://www.globaltimes.cn/content/1110582.shtml Le yuan s'est encore assoupli jeudi. Dans un contexte de friction commerciale croissante avec les États-Unis, la Chine doit faire preuve d'une plus grande tolérance à la volatilité du marché des changes, si la dépréciation reflète l'offre et la demande du marché. Le yuan onshore a affaibli le niveau psychologiquement important de 6,7 par dollar américain lors de la session de jeudi matin, après que la Banque centrale de Chine ait fixé le taux de référence quotidien à 6.6726, son plus bas niveau depuis août 2017. La baisse du yuan Les échanges commerciaux sino-américains se sont intensifiés, certains investisseurs espérant que le gouvernement interviendra pour maintenir la stabilité de la monnaie. Cependant, ce n'est pas le seul choix chinois. L'environnement économique extérieur est de plus en plus défavorable. Une dépréciation modérée du yuan est inévitable. La volatilité du marché des changes doit être tolérée dans des circonstances exceptionnelles, telles que le conflit commercial en cours. Une dépréciation impulsée par le marché profitera aux exportations du pays et servira de stabilisateur économique automatique. Tant qu'il n'y a aucun signe de panique sur le marché, le gouvernement chinois a peu de chances de prendre des mesures contre l'affaiblissement du yuan. Nous n'avons pas encore vu de preuves que les vendeurs à découvert mondiaux profitent de l'occasion pour stimuler les paris baissiers contre le yuan. La plupart des traders nationaux s'attendent à ce que le yuan onshore oscille entre 6,7 et 6,8 par dollar américain. La Chine doit encore faire face à une crise qui obligerait la banque centrale à intervenir. Une préoccupation majeure est que la dépréciation déclenche une nouvelle série de sorties de capitaux, créant un cercle vicieux dans l'économie chinoise, mais cela n'a pas encore eu lieu. Malgré une dépréciation progressive du yuan, l'impact sur la macroéconomie chinoise a été limité. À l'heure actuelle, le meilleur choix est d'être prudent sur l'intervention sur le marché des changes, et permettre au taux de change de se déplacer naturellement. Grâce aux abondantes réserves de change de la Chine, il est facile d'arrêter la dépréciation du yuan. Ce qui est plus difficile, c'est d'élargir la gamme des fluctuations des taux de change et de poursuivre les réformes pour que le taux de change du yuan soit plus axé sur le marché malgré les pressions de dépréciation causées par les frictions commerciales. L'auteur est journaliste au Global Times. bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 13-07-2018 à 17:07:27
| Une illustration de Global Times : La Chine dispose d'une marge de manœuvre stratégique sans précédent dans un contexte de guerre commerciale Source: Global Times Publié: 2018/7/13 20:33:39 http://www.globaltimes.cn/content/1110680.shtml Depuis le début d'une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, certains craignent que cela ne nuise à l'avenir de la Chine. Une telle conscience de crise n'est pas complètement inutile, car la guerre commerciale sera un obstacle à la montée de la Chine et laissera une trace dans l'histoire. Cependant, nous ne pourrons mieux comprendre l'obstacle que lorsque nous l'examinerons dans l'ensemble du processus de réforme et d'ouverture de la Chine. La Chine a surmonté plusieurs obstacles majeurs au cours des quatre dernières décennies, en comparaison desquels les relations sino-américaines d'aujourd'hui et le débat social et le malaise ne sont pas le plus grand obstacle. La Chine a connu plusieurs périodes d'agitation depuis la réforme et l'ouverture jusqu'en 2000, notamment une inflation sérieuse, une vague de licenciements, des problèmes qui n'avaient pas été observés pendant l'économie planifiée et la Chine n'avait pas beaucoup de ressources pour les résoudre. Pire encore, l'Occident a imposé des sanctions économiques à la Chine à la fin des années 1980 et au début des années 90, paralysant l'économie chinoise. En dehors de cela, la crise dans le détroit de Taiwan en 1996, l'attentat à la bombe contre l'ambassade de Chine en ex-Yougoslavie en 1999 et la collision entre avions de guerre sino-américains en 2001 ont été autant de crises graves pour la Chine. Ces défis économiques et diplomatiques ont divisé les intellectuels chinois sur l'objectif de réforme et d'ouverture. Le chemin du socialisme avec des caractéristiques chinoises est progressivement devenu un consensus à travers les années. La stabilité nationale a finalement été maintenue lorsque le Falun Gong a été contenu. Il serait difficile de comparer la guerre commerciale avec les États-Unis avec des défis antérieurs, différents dans les causes et les dommages, mais une chose est certaine que la Chine a maintenant plus de ressources et d'espace que jamais pour relever les défis. La Chine est d'une taille sans précédent maintenant. Est-ce que cela donne au pays plus de ténacité ou plus de risques systématiques, ou les deux? La société chinoise a une grande initiative pour faire face aux risques, plutôt que de rester pour rien. La Chine est déjà sur la voie de la modernisation, avec une pleine motivation personnelle. L'avance de la Chine ne sera pas arrêtée par une guerre commerciale ou un changement de relations diplomatiques majeures. Ce sera un énorme pari inédit dans l'histoire de l'humanité pour les Etats-Unis qui essaient d'arrêter le rajeunissement d'une civilisation aussi grande que la Chine, et il n'y a pas de succès garanti des Etats-Unis, même sans effort. Il est de plus en plus clair que la montée de la Chine dépend des propres efforts du pays plutôt que de ce que font les autres pays. Le système politique de la Chine, les réformes économiques et sociales et l'ouverture continue sont décisifs pour l'essor de la Chine, jamais les tarifs américains. En fait, la Chine a souffert de diverses incertitudes depuis sa réforme et son ouverture globales. En regardant vers l'avenir, nous craignons de perdre nos opportunités stratégiques. Mais avec le recul, nous constatons que nous avons toujours été dans une période de telles opportunités. Nous trouvons chaque année cruciale et croyons que tant que nous nous en tenir à l'avenir sera prometteur. D'un point de vue historique, les difficultés auxquelles la Chine est confrontée aujourd'hui ne sont pas différentes de ce qu'elle a connu dans le passé. Les grandes puissances doivent faire face à une forte pression lorsqu'elles augmentent. Leurs stratégies et philosophies politiques varient en fonction de leur niveau d'endurance. La montée de la Chine ne dépend pas d'une chance. Au contraire, nous devons faire confiance à notre potentiel, à notre expérience historique et à notre confiance nationale, qui sont uniques. Une communauté d'avenir partagé pour l'humanité, préconisée par la Chine, est une révolution de la pensée à l'ère de la mondialisation. Avant que les États-Unis ne décident de suivre la vieille logique et de s'engager dans le jeu à somme nulle, ils sont bien avisés de déterminer laquelle a de meilleures chances, le rajeunissement de la Chine ou l'emprise américaine sur l'hégémonie. La réponse est évidente. |
| | Posté le 20-07-2018 à 19:33:21
| Dans cet article du Monde de l'économie, les USA apparaissent isolés, divisés et fragiles. La fuite en avant de Trump risque d'accroître ces contradictions. A l'inverse la Chine est unie derrière le PCC, Xi a multiplié les contacts et les relations commerciales, dernièrement avec le Moyen Orient *, et l'économie est fondamentalement dirigée par l'Etat. * voir la série d'articles Le Président Xi visite 5 pays Arabes et Africains avant le sommet des BRICS Trump menace de taxer tous les produits chinois importés aux Etats-Unis Le président américain a déclaré, vendredi, être prêt, si nécessaire, à instaurer des taxes punitives sur l’ensemble des importations chinoises Le Monde.fr avec AFP 20.07.2018 à 14h10 http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/07/20/trump-menace-de-taxer-tous-les-produits-chinois-importes-aux-etats-unis_5334105_3234.html Le président américain Donald Trump n’apparaît pas décidé à réduire la pression sur la Chine au plan commercial. Au contraire. Il s’est dit prêt, vendredi 20 juillet, à instaurer des taxes punitives sur tous les produits chinois importés par les Etats-Unis si nécessaire. « Je suis prêt à aller jusqu’aux 500 » , a affirmé M. Trump sur la chaîne de télévision CNBC, une allusion aux 505,5 milliards de dollars de produits chinois importés par les Etats-Unis en 2017. « Je ne le fais pas à des fins politiciennes, je le fais pour faire ce qui est bon pour notre pays. » « Cela fait longtemps que la Chine nous arnaque » , a-t-il ajouté. Outre un déficit commercial énorme, Washington reproche à Pékin « le vol » des droits de propriété intellectuelle, des barrières non douanières et des transferts de technologie imposés lorsque sont constituées des joint-ventures avec les Chinois. Washington a déjà imposé des taxes à l’importation sur un certain nombre de produits chinois (machines à laver, panneaux solaires, acier et aluminium…). Au total, ce sont 250 milliards de dollars de produits importés aux Etats-Unis qui, à ce stade, pourraient être touchés. Lire aussi : Face à Trump, l’UE et la Chine tentent de s’entendre sur le commerce De leur côté, les autorités chinoises ont accusé Washington d’avoir déclenché « la plus grande guerre commerciale de l’histoire économique » . Elles ont annoncé le 6 juillet des mesures de rétorsion portant également sur 34 milliards de dollars d’importations américaines, notamment du porc et du soja. Pékin a aussi fait part du dépôt « immédiat » d’une plainte supplémentaire contre les Etats-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mises en garde aux Etats-Unis La Chine n’est la seule visée par les taxes mises en place par M. Trump. L’Union européenne est également concernée. Lire aussi : Taxes américaines sur les voitures : l’Europe menace Donald Trump de représailles Aux Etats-Unis la politique conduite par M. Trump a donné lieu à des mises en garde de certains acteurs du milieu économique. La Réserve fédérale (Fed) a ainsi publié, le 5 juillet, le compte rendu de sa dernière réunion, en juin, dans lequel elle souligne « les incertitudes et les risques associés à la politique en matière commerciale » qui « se sont intensifiés » , soulignant qu’ils « peuvent éventuellement avoir des effets négatifs sur le sentiment des entreprises et les dépenses en investissement » . Lire aussi : Selon le FMI, les Etats-Unis seraient les plus touchés en cas de guerre commerciale Une semaine plus tôt, le géant de l’automobile General Motors (GM) s’était montré encore plus alarmiste dans une note transmise au département du commerce. « Augmenter les tarifs douaniers pourrait réduire la taille de GM, réduire la présence sur le plan national et à l’étranger de cette entreprise américaine emblématique et risque de réduire les emplois plutôt que de les augmenter » , a assuré l’entreprise. Le 31 mai, Tom Donohue, le responsable de la Chambre de commerce des Etats-Unis, institution traditionnellement liée à l’aile probusiness du Parti républicain et avocate du libre-échange, avait indiqué dans une note que la politique protectionniste de l’administration pèserait sur la forte croissance économique des Etats-Unis et pourrait menacer jusqu’à 2,6 millions d’emplois. Il a récidivé le 2 juillet dans un rapport dénonçant une « mauvaise approche » , publié sur le site de la Chambre de commerce. Il comporte une carte interactive permettant de mesurer Etat par Etat l’impact possible de ces tensions commerciales.
Edité le 20-07-2018 à 19:35:35 par Xuan |
| | Posté le 24-07-2018 à 23:31:43
| La Chine ripostera contre les tarifs américains de 16 milliards de dollars Par Wang Cong Source: Global Times Publié: 2018/7/24 23:28:40 http://www.globaltimes.cn/content/1112236.shtml L'accord de Qualcomm pourrait être pris dans un conflit croisé d'un conflit commercial qui dégénère La Chine était prête à riposter mardi alors que les Etats-Unis se préparaient à imposer une deuxième série de droits de douane sur 16 milliards de dollars de produits chinois dans le conflit commercial croissant entre les deux plus grandes économies du monde. L'un des plus importants accords d'acquisition de l'industrie des semi-conducteurs proposé par le fabricant de puces américain Qualcomm pourrait être compromis, selon les experts, les deux parties ne montrant aucun signe de recul dans une lutte centrée sur la technologie et la propriété intellectuelle. Le bureau du représentant américain au commerce a annoncé qu'il entamera des audiences publiques sur une liste proposée de marchandises chinoises d'une valeur de 16 milliards de dollars ciblées par des tarifs punitifs mardi et mercredi. Les audiences sur la liste annoncée précédemment sont la dernière étape avant que les tarifs entrent en vigueur. La liste fait partie de 50 milliards de dollars de produits chinois autorisés par la Maison Blanche pour des tarifs visant à punir la Chine pour "pratiques commerciales déloyales liées au transfert de technologie, à la propriété intellectuelle et à l'innovation". Des droits sur des produits chinois de 34 milliards de dollars ont déjà été imposés. "Les auditions sont uniquement destinées à se conformer aux procédures et aux règles établies, et je suis presque certain que les Etats-Unis vont appliquer les droits de douane" , a déclaré Chen Fengying, chercheur à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines à Beijing. Et la Chine va "certainement" riposter immédiatement, a déclaré mardi au quotidien Global Times Chen, pointant du doigt la liste des produits américains précédemment annoncée par la Chine pour les tarifs. " Il ne fait aucun doute que cette série de tarifs aura lieu ", a-t-elle déclaré. En réponse aux tarifs américains, le gouvernement chinois a annoncé une liste de produits américains d'une valeur de 50 milliards de dollars qui seraient visés par des tarifs de représailles. Les droits sur les 16 milliards de dollars restants de marchandises devraient être imposés à tout moment. Alors que la guerre commerciale s'intensifie, un accord de 44 milliards de dollars proposé par Qualcomm pour acquérir son concurrent néerlandais NXP Semiconductors NV pourrait être pris entre deux feux, selon les experts. L'accord, qui serait le plus important de l'industrie des puces, attend l'approbation des autorités antitrust chinoises. S'il ne reçoit pas le timbre des régulateurs chinois mercredi, délai fixé par Qualcomm, l'accord pourrait prendre fin, a rapporté Bloomberg. La firme américaine ne prévoit pas de reporter la date limite après près de deux ans d'attente, selon le rapport. "C'est vraiment difficile à dire: jusqu'au dernier moment, il est difficile de juger" , a déclaré Liu Kun, vice-directeur général du Centre de recherche de l'industrie IC chez CCID Consulting. La Chine pourrait décider de l'une ou l'autre manière, a dit Liu, sans aucun impact négatif sur le marché intérieur. "Si la Chine n'approuve pas l'accord, cela montre en fait le jugement et l'autorité du gouvernement chinois dans l'industrie, cela n'aura pas beaucoup d'impact sur le marché car le statu quo serait maintenu" , at-il déclaré au Global Times. S'il est approuvé, cela aidera Qualcomm à se développer en Chine, a-t-il noté. |
| | Posté le 30-07-2018 à 21:26:01
| Le Monde signale que La guerre commerciale commence à pénaliser les Etats-Unis " Les producteurs américains sont touchés par la hausse des produits importés. Depuis le début de l’année, le prix de l’acier a augmenté de 33 %, celui de l’aluminium de 11 %. Les amandes de Californie sont frappées à leur tour. Pas par les incendies ou un dangereux parasite, mais par la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Victimes des droits de douane de 50 % imposés par les Chinois. Pékin mène la guerre sérieusement : elle a fermé un « trou » dans sa réglementation qui permettait jusqu’à présent d’importer semi-légalement en franchise de droit les amandes via le Vietnam et s’approvisionne désormais en Australie ou en Afrique. Conséquence, les Américains qui sont de très loin les premiers producteurs au monde subissent une chute des prix de 10 %, incapables d’écouler leur production. Selon le Wall Street Journal, cerises de Californie et citrons de Floride subissent désormais des délais avant d’être dédouanées dans les ports chinois. Quant aux véhicules Ford, il serait question de les démonter pour examiner leurs composants à Tianjin, le port de Pékin. La guerre commerciale frappe les exportateurs américains, essentiellement les agriculteurs, victimes des rétorsions étrangères. Mais aussi les producteurs, touchés par la hausse des produits importés dont ils ont besoin pour fournir leur marché national, à commencer par l’acier et l’aluminium. Depuis le début de l’année, les prix de ces matières essentielles ont progressé respectivement d’un tiers et de 11 %. Toutes les industries augmentent leurs tarifs L’entreprise Whirlpool, qui fut aux premières loges de la guerre commerciale en obtenant une taxation des lave-linge en janvier, n’en finit pas de descendre aux enfers : son cours de Bourse a perdu près d’un tiers de sa valeur depuis janvier. Plus fondamentalement, toutes les industries augmentent leurs tarifs, mettant à mal la légende selon laquelle l’acier et l’aluminium représentent une part minime du prix final payé par le consommateur. Les entreprises ont augmenté de 3,4 % leurs dépenses et répercutent en partie ces hausses sur les consommateurs (l’inflation est 2,9 %)." [...] http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/07/30/la-guerre-commerciale-commence-a-penaliser-les-etats-unis_5337557_3234.html
Edité le 30-07-2018 à 21:51:12 par Xuan |
| | Posté le 02-08-2018 à 11:07:18
| Et si la politique de Trump profitait au final à la Chine ? le blog finances http://www.leblogfinance.com/2018/07/et-si-la-politique-de-trump-profitait-au-final-a-la-chine.html Elisabeth Studer Et si la politique protectionniste de Donald Trump servait avant tout les intérêts de la Chine ? Selon Automotive News, la guerre commerciale lancée par le locataire de la Maison Blanche ventant les mérites de l’America First offre en effet un avantage inattendu à l’industrie automobile chinoise. Les États-Unis ont été de loin le plus gros marché d’exportation pour la Chine pendant de nombreuses années. Pour cette raison, la guerre commerciale que le président américain Donald Trump mène contre la Chine pourrait bien – au premier abord – saper la croissance de l’économie chinoise. Mais, selon le journal, l’industrie automobile chinoise a peu à perdre et beaucoup plus à gagner de la croisade menée par Trump … mais aussi de la riposte du gouvernement chinois qu’elle a engendrée. Chose que l’administration Trump n’avait probablement pas prévu ou du moins anticipé. La Chine « riposte » en ouvrant la porte aux constructeurs étrangers Face aux menaces et aux tarifs douaniers souhaités par le Président américain, Pékin a annoncé en mai dernier des plans visant à éliminer toutes les restrictions sur les constructeurs étrangers opérant en Chine d’ici 2022, y compris le plafond de 50 % concernant la propriété étrangère des coentreprises manufacturières dans le pays. Au final, le mouvement de déréglementation, destiné initialement à désamorcer les tensions sur le commerce bilatéral entre la Chine et les États-Unis, devrait permettre aux constructeurs automobiles étrangers de prendre le contrôle d’entités locales et de mieux protéger leur technologie et leur propriété intellectuelle. Il a fait son chemin au sein des constructeurs automobiles mondiaux, et tout particulièrement des groupes allemands. BMW développe sa production chinoise BMW vient de signer début juillet un accord avec son partenaire local Brilliance Automotive Group pour augmenter la capacité de production annuelle de sa coentreprise dans la ville de Shenyang à 520 000 unités en 2019. Cela fera de la coentreprise la plus grande base de production de BMW au monde, dépassant son usine d’assemblage US de Spartanburg. Le constructeur allemand prévoit également de débuter la production chinoise de la BMW iX3 100% électrique en 2020 dans le cadre de la joint-venture, pour une commercialisation destinée aux marchés chinois et étrangers. Volkswagen : implantations chinoises dans l’électrique Le groupe Volkswagen a également convenu il y a quelques jours de créer un centre de R & D dans le cadre de son partenariat avec Jianghuai Automobile pour aider au développement de véhicules électriques pour la marque Seat en Chine. En outre, VW a signé un accord avec un partenaire d’une autre coentreprise, China FAW Group, pour développer conjointement une infrastructure de recharge de batteries et des services connexes pour les véhicules électriques ainsi que des services de véhicules intelligents et de véhicules connectés. Le géant allemand de l’automobile prévoit de déployer au cours des sept à huit prochaines années 40 véhicules électriques produits localement en Chine sous différentes marques, à travers ses joint-ventures avec JAC, FAW et SAIC Motor Corp. VW s’est également engagé à investir quelque 15 milliards d’euros (117 milliards de yuans) dans la mobilité électrique, la conduite autonome, la numérisation et les nouveaux services de mobilité, avec ses trois partenaires chinois. Effet Trump : investissements en Chine au lieu des Etats-Unis En ciblant la Chine et son excédent commercial avec les États-Unis, Trump espère protéger les emplois américains et contraindre à davantage d’investissements sur le territoire US . Mais cela s’est avéré être un vœu pieux, même avec les constructeurs automobiles américains … comme Tesla. Il est vrai que la Chine est le deuxième plus grand marché de Tesla après les États-Unis. En 2017, Tesla a tiré 17% de ses revenus annuels du marché chinois. Rappelons que le 6 juillet dernier, l’administration Trump a imposé des droits de douane de 25% sur 34 milliards de dollars de marchandises chinoises. Le même jour, Pékin a riposté en imposant un niveau égal de droits sur les importations américaines. Les véhicules produits aux États-Unis sont depuis soumis à 40% de droits de douane à la frontière chinoise. Pour éviter que le lourd tarif ne compromette les ventes, le PDG de Tesla, Elon Musk, a décidé de construire des véhicules en Chine plus tôt que prévu. Mardi dernier, il s’est rendu à Shanghai pour signer un accord avec le gouvernement de la ville afin d’établir une usine d’assemblage dans la banlieue de Shanghai. L’usine, dont la production devrait débuter en 2020, devrait produire au final jusqu’à un demi-million de véhicules électriques par an. Ce sera la première usine d’assemblage de Tesla à l’extérieur des États-Unis. Les constructeurs US poussés à s’implanter à Chine Contre vents et marées, Trump se montre encore prêt à intensifier la guerre commerciale avec la Chine. Cette semaine, les États-Unis ont publié une liste de 200 milliards de dollars de marchandises chinoises qui seront assujetties à un tarif additionnel de 10 % plus tard d’ici la fin de l’année. Certes, les tarifs prohibitifs souhaités par Trump à l’encontre des produits chinois ont réduit à néant les plans de certains constructeurs automobiles chinois, notamment Great Wall et Guangzhou de faire leur entrée aux États-Unis. Mais comme parallèlement le Président américain a incité Pékin à assouplir les règles de propriété étrangère et à augmenter les tarifs sur les véhicules fabriqués aux États-Unis, les marques automobiles mondiales, y compris certaines marques américaines, suivront probablement les pas de BMW, VW et Tesla et développeront leurs implantations locales, estiment les analystes. Qui sera alors le vrai gagnant : la Chine ou les Etats-Unis ? That’s the big question ! Tout cela signifie que le différend commercial que les États-Unis ont déclenché sous l’administration Trump continuera de fonctionner en faveur de l’ensemble de l’industrie automobile chinoise, sinon de l’économie chinoise estime pour sa part Automotive News. Sources : Automotive News |
| | Posté le 05-08-2018 à 23:19:33
| L'activité diplomatique de la Chine se développe à grande vitesse afin de nouer des rapports commerciaux avec tous les pays émergents, mais aussi avec ceux du second monde. La "route de la soie" en est une manifestation concrète ; et tout ceci contribue à l'encerclement stratégique de la "métropole" US par les "campagnes" que sont tous les pays dominés par la superpuissance. La Chine mène ainsi une "guerre commerciale prolongée" contre l'hégémonisme US. L'article suivant en décrit quelques aspects. Kudlow devrait comprendre la ferme volonté de la Chine Source: Global Times Publié: 2018/8/5 23:13:39 http://www.globaltimes.cn/content/1113991.shtml Kudlow devrait comprendre la volonté de la Chine La Chine a annoncé vendredi l’imposition de droits de douane sur 60 milliards de dollars de produits américains. Le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, a rejeté la dernière réponse de la Chine en disant: " Je pense que les 60 milliards de dollars représentent une faible réponse à nos 200 dollars" . Il a également averti que la Chine devrait "prendre le président Trump davantage au sérieux". Kudlow a également affirmé que "l'économie chinoise va mal, les investisseurs sortent, la monnaie est en train de chuter" . Kudlow voulait dire que la Chine ne pouvait pas soutenir une guerre commerciale, alors que les États-Unis étaient déterminés à la prolonger et à l'intensifier. Il a admis qu' "ils peuvent faire beaucoup pour endommager nos entreprises en Chine" . Kudlow avait l'air de parler d'une économie comme le Japon, la Corée du Sud ou le Mexique. Mais la Chine est le premier importateur mondial de soja, le premier marché pour les produits de l'automobile et des télécommunications et l'économie Internet y connaît la croissance la plus rapide. Le marché chinois est la clé de la survie de nombreuses grandes entreprises américaines et des agriculteurs américains. Les deux chiffres, 200 milliards de dollars et 60 milliards de dollars, ne montrent pas une relation économique interdépendante déséquilibrée, mais plutôt que Washington a perdu son esprit sur le commerce alors que la Chine conserve sa rationalité. Les États-Unis tentent de conclure rapidement les différends commerciaux, mais la Chine est prête à mener une guerre prolongée. L'économie américaine a enregistré une croissance de 4,1% du PIB au deuxième trimestre après avoir épuisé les mesures, y compris les réductions d'impôts. Presque tous les experts pensent que cette vitesse de croissance est insoutenable. L'économie chinoise a progressé de 6,8% au premier semestre de cette année, en raison de diverses mesures de décélération. Son économie a déjà touché le fond. Le potentiel de marché intérieur de masse alimente la croissance économique de la Chine. La Chine fait ses adieux à une ère de croissance fortement tributaire des exportations. À l’avenir, l’économie américaine dépendra davantage du marché chinois que l’inverse, et c’est une tendance que connaissent toutes les élites américaines, y compris M. Kudlow. Une guerre commerciale entraînera des souffrances temporaires en Chine et exercera une pression supplémentaire sur Beijing lors de la première série de différends. Cependant, la Chine montrera sa résilience dans le commerce et la cohésion sociale tant que la guerre commerciale entrera dans une impasse. Au lieu d'avertir la Chine, Kudlow devrait avertir l'administration Trump de ne pas sous-estimer la détermination de la Chine à se battre jusqu'au bout. Les Chinois veulent vraiment éviter une guerre commerciale. Compte tenu des exigences déraisonnables des États-Unis, une guerre commerciale est un acte qui vise à écraser la souveraineté économique de la Chine, en essayant de forcer la Chine à devenir un vassal économique américain, tout comme le Japon a accepté l’Accord Plaza. La Chine doit défendre son droit au développement et nous ne craignons pas de sacrifier des intérêts à court terme. Cependant, les États-Unis subiront également des pertes. C'est un épuisement mutuel où les peuples des deux pays doivent payer le même prix. Tout au long de l'histoire, les États-Unis ont lancé avec arrogance de nombreuses guerres qui ont fini par leur nuire. L'arrogance de Washington cette fois-ci se heurte à une puissance supérieure. Lorsque certains pensaient que les États-Unis ne faisaient que jouer des tours avec le commerce, la Maison Blanche pensait qu'elle pourrait détruire la Chine. Mais la capacité des États-Unis ne correspond pas à son ambition. La Chine a le temps de se battre jusqu'au bout. Le temps prouvera que les États-Unis finissent par se duper eux-mêmes. |
| | Posté le 06-08-2018 à 00:10:16
| Difficile d'être une superpuissance énergétique lorsque le plus gros consommateur pose des problèmes http://www.globaltimes.cn/content/1113903.shtml Les tarifs proposés par la Chine sur les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) et de pétrole brut des États-Unis ont ouvert un nouveau front dans la guerre commerciale entre les deux pays, alors que la Maison-Blanche se prépare à développer ses exportations d'énergie. La Chine a inclus le GNL pour la première fois dans sa liste de tarifs proposés vendredi. Cela pourrait jeter une ombre sur les ambitions de domination énergétique du président américain Donald Trump. L’administration a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était désireuse d’élargir les approvisionnements en combustibles fossiles aux alliés mondiaux. "La juxtaposition est claire: il est difficile de devenir une superpuissance énergétique lorsque l'un des plus gros consommateurs d'énergie au monde élève des barrières pour consommer cette énergie. Cela rend les choses très difficiles" , a déclaré Michael Cohen, responsable des études de marchés énergétiques. Barclays. La Chine avait restreint ses importations de GNL américain au cours des deux derniers mois, avant même son inscription officielle sur la liste des droits de douane potentiels. Il est également devenu le plus gros acheteur de pétrole brut américain à l'extérieur du Canada, mais Kpler, qui surveille les expéditions mondiales de pétrole, a déclaré que les cargaisons de brut destinées à la Chine avaient néanmoins chuté ces derniers mois. Cela arrive à un moment où les États-Unis ont plusieurs installations d'exportation de GNL à grande échelle en construction et après le voyage de Trump en Chine en 2017, auquel ont participé des dirigeants d'entreprises américaines de GNL. La Chine, qui a acheté près de 14% du GNL américain entre février 2016 et mai 2018, a pris livraison d'un seul navire qui a quitté les États-Unis en juin et aucun en juillet. Par ailleurs, selon Kpler, les exportations de brut vers la Chine ont chuté à environ 226 000 barils par jour (bpj) en juillet, après avoir atteint un record de 445 000 barils par jour en mars. La Chine augmenterait probablement ses achats en Arabie saoudite, en Russie, aux Émirats arabes unis et en Irak si les tarifs ralentissaient les flux américains, a déclaré Neil Atkinson, chef de la division industrie pétrolière et marchés à l’Agence internationale de l’énergie. "Il y en aura" d'autres qui offriront des barils en Chine, de sorte qu'elle pourrait se retrouver en mesure de remplacer les volumes perdus des Etats-Unis " , a déclaré Atkinson. "Cheniere continue de considérer la Chine comme un marché de croissance important et le GNL comme un" gagnant-gagnant "entre les Etats-Unis et la Chine" , a déclaré Eben Burnham-Snyder, porte-parole de Cheniere Energy Inc. opérant aux États-Unis. Il a ajouté qu'ils ne considèrent pas les tarifs comme productifs. Un projet en cours d’élaboration se déroulera en Alaska, qui acheminera du gaz naturel à travers un pipeline de 1 287 kilomètres à travers l’état jusqu’à un terminal qui le convertirait en GNL et le conduirait en Chine. Le projet de 43 milliards de dollars est toujours en développement et l’Alaska Gasline Development Corp a déclaré vendredi qu’elle était convaincue que «les tensions commerciales actuelles entre les États-Unis et la Chine seront résolues bien avant les exportations de GNL d’Alaska vers la Chine» . |
| | Posté le 09-08-2018 à 15:08:09
| Droits de douane: pourquoi la menace américaine est futile http://french.xinhuanet.com/2018-08/09/c_137379183.htm BEIJING, 9 août (Xinhua) -- Les conflits commerciaux n'ont rien de nouveau dans l'histoire économique des Etats-Unis, et ils passent inévitablement par le même cercle usé. Initialement, les Etats-Unis avaient l'intention de limiter la concurrence et de renforcer leur économie, mais ont rapidement fini par nuire à l'économie au sens large. La récession des années 1930 est un exemple parfait. Sous la pression économique, le président Herbert Hoover a signé la loi Smoot-Hawley sur les droits de douane, augmentant les droits sur plus de 20.000 produits importés, ce qui a conduit à des mesures de rétorsion de la part de plusieurs partenaires commerciaux de l'Amérique, outrés. Par conséquence, les importations et les exportations américaines ont plongé de plus de 60%, aggravant davantage la récession et portant atteinte à l'économie mondiale. Ces trois dernières décennies, les conflits commerciaux américains se sont concentrés sur plusieurs secteurs, dont les bananes, le bois, l'acier et les pneus. Mais des droits de douane plus élevés sur ces produits n'ont pas sauvé l'économie américaine, et a plutôt aggravé la situation de toutes les parties concernées. Le passé n'est qu'un prologue. Les Etats-Unis ont lancé la plus grande guerre commerciale dans l'histoire économique, dans l'espoir de supprimer le déficit commercial avec la Chine. Toutefois, la Chine et les Etats-Unis donnent des chiffres très différents sur ce qu'est réellement le déficit commercial. Selon les données du Bureau américain du recensement, le déficit avec la Chine s'est élevé à un montant record de 375 milliards de dollars en 2017, alors que les douanes chinoises calculent l'excédent du pays avec les Etats-Unis à 275 milliards de dollars. "Les écarts statistiques ont gonflé le calcul du déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine d'environ 20% par an", a estimé Zhong Shan, ministre chinois du Commerce. Un iPhone, par exemple, joue un rôle important dans le déséquilibre du déficit commercial apparent des Etats-Unis avec la Chine. En apparence, le déficit semble s'élever à 375 milliards de dollars, dont 4,4% pour les seuls produits de la famille d'iPhone, mais, les vrais chiffres sont beaucoup moins importants. Selon IHS Markit, les composants d'un iPhone coûtent un total de 370,25 dollars, dont 110 dollars reviennent à Samsung Electronics en République de Corée pour les écrans, et 44,45 dollars à Toshiba Corp au Japon et à SK Hynix en République de Corée pour les puces à mémoire. D'autres fournisseurs des Etats-Unis et de l'Europe prennent également leur part, tandis que l'assemblage, assuré par des fabricants contractuels en Chine comme Foxconn, représente seulement 3% à 6% du coût de production. Dans ce cas typique, est-il juste de prétendre que la Chine prend le total de l'excédent commercial dans ses exportations d'iPhone aux Etats-Unis ? Les Etats-Unis ont un problème, mais ce n'est pas avec la Chine, il est chez eux, selon Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie américain. "Les Etats-Unis économisent très peu", a-t-il écrit dans un récent article, indiquant que les dirigeants américains doivent faire de leur mieux afin d'augmenter l'épargne nationale pour réduire le déficit commercial multilatéral s'ils ont la moindre compréhension de l'économie et une vision à long terme. Selon lui, réduire le déficit commercial bilatéral de manière significative s'avérera difficile, et la balance commerciale globale de la Chine, comme celle des Etats-Unis, est déterminée par la macroéconomie. L'imposition des droits de douane par les Etats-Unis sur 50 milliards de dollars d'importations de la Chine a déjà eu des effets inverses. Le déficit commercial global des Etats-Unis a augmenté de 7,3% en juin, selon le département américain au Commerce. Il est en voie d'atteindre son plus haut niveau en dix ans. Au cours de presque 40 ans de relations diplomatiques, les conflits commerciaux n'ont rien de nouveau entre la Chine et les Etats-Unis. L'Histoire a prouvé que les deux pays n'ont jamais manqué de moyens significatifs pour traverser les eaux troubles. L'Histoire et les statistiques ont montré que lancer une guerre commerciale était futile en fin de compte. Tout ce dont les Etats-Unis ont besoin, c'est de faire un choix avisé. |
| | Posté le 10-08-2018 à 18:33:21
| Puissance énergétique mondiale? La Chine pourrait mettre fin aux rêves de Washington http://fr.sputniknews.com/analyse/201808061037533553-puissance-energetique-chine-guerre-usa/ 15:07 06.08.2018 Maria Tonkova Le géant pétrolier chinois Sinopec aurait suspendu ses achats de pétrole américain pour ses raffineries sur fond de montée des tensions commerciales entre les USA et la Chine, selon des médias. Ce n’est pas l’unique preuve démontrant que Pékin peut miser sur le secteur énergétique comme levier dans ses relations avec Washington. La compagnie pétrolière Sinopec, principal raffineur de pétrole en Chine, ne prévoit pas d'acheter du pétrole américain au moins avant le mois d'octobre, fait savoir Reuters en se référant à des sources informées. Cette nouvelle est apparue juste après que le ministère chinois du Commerce a proposé le 3 août d'augmenter les droits de douane sur 60 milliards de dollars d'importations américaines, dont le pétrole, si Washington impose de nouveaux tarifs douaniers sur les produits chinois. Il s'agit donc d'une autre répercussion à la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington, susceptible d'être assez dramatique pour ce dernier, qui entend jouer le rôle de l'un des principaux acteurs du secteur énergétique mondial, en devenant exportateur net de ressources énergétiques d'ici 2022. Selon l'analyse des flux des échanges de Thomson Reuters Eikon, les importations de pétrole américain vers la Chine, qui est le deuxième plus grand importateur de cette ressource après le Canada, peuvent diminuer de 40% en septembre par rapport aux mois précédents. Levier iranien Afin de remplacer les livraisons américaines les entreprises chinoises peuvent tourner leurs regards vers d'autres grands producteurs, dont l'Iran. Selon Bloomberg, Pékin n'a pas obéi aux appels de Washington de mettre fin aux achats de pétrole iranien. Le média indique qu'une délégation de responsables américains s'est rendue la semaine dernière en Chine afin de persuader les autorités locales de soutenir les sanctions américaines contre Téhéran, qui doivent entrer en vigueur début novembre. Même si Pékin a présumément consenti à ne pas augmenter ses importations de pétrole iranien, le maintien de ces livraisons peut diminuer l'impact des restrictions américaines sur l'économie du pays. Les exportations vers la Chine représentent environ un quart des exportations pétrolières iraniennes. Il est à noter que le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien a contribué au développement des relations économiques sino-iraniennes. Le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif, s'est rendu en Chine quelques jours après l'annonce du rétablissement des sanctions américaines contre son pays. Ce déplacement a notamment conduit au lancement du projet d'une voie ferroviaire reliant la Chine à l'Iran dans le cadre de la nouvelle Route de la Soie. Le GNL américain pris en otage Un autre secteur qui peut être touché par la guerre commerciale est celui du gaz naturel liquéfié, qui figure également sur la liste du 3 août des biens menacés par une augmentation des tarifs douaniers. Étant donné que la Chine est le troisième consommateur de GNL américain, cette mesure peut être néfaste pour les États-Unis. Par ailleurs, les sociétés chinoises peuvent refuser d'investir dans les projets des États-Unis visant à augmenter leurs capacités d'exportations de GNL. En novembre dernier Sinopec, la Bank of China et China Investment Corporation ont signé un accord non contraignant avec l'Alaska Gasline Development Corporation sur des investissements dans la construction d'Alaska GNL ainsi que sur de futures livraisons du gaz liquéfié produit par cette usine. Néanmoins, la décision finale sur ce projet n'a pas encore été prise. Selon Hugo Brennan, de la société de conseil britannique Verisk Maplecroft, ce projet peut être victime de «la détérioration des liens bilatéraux». En revanche, la Chine, qui a pour but de diminuer son empreinte écologique, pourrait renforcer ses liens avec d'autres producteurs de GNL, comme la Russie. En juin, le ministre russe de l'Énergie Alexandre Novak a déclaré que Moscou discutait avec ses partenaires chinois dont la CNPC, qui possède une part de 20% dans le projet Yamal LNG lancé en décembre 2017, de leur participation au projet Arctic LNG-2. |
| | Posté le 11-08-2018 à 20:52:00
| Les sanctions de Trump contre l'Iran aboutissent ici à pénaliser le second monde et favoriser la Chine. Ce n'était pas nécessairement le but recherché. Le chinois CNPC récupère les parts de Total dans le gisement iranien de South Pars http://fr.sputniknews.com/economie/201808111037621397-total-iran-chinois-cnpc-gisement-gazier/ 19:45 11.08.2018 Le chinois CNPC a pris la part de Total dans le gisement gazier iranien de South Pars après que le géant énergétique français a annoncé son intention de se retirer du pays pour ne pas subir les sanctions américaines. La compagnie nationale chinoise CNPC a repris les parts détenues par le français Total dans le gisement gazier iranien de South Pars, annonce samedi l'agence de presse iranienne Irna. Total avait fait savoir qu'il se retirerait de ce projet de plusieurs milliards de dollars s'il n'obtenait pas une dérogation aux sanctions américaines. «La China National Petroleum Corp (CNPC) a remplacé le français Total avec une participation de 80,1% dans la phase 11 de South Pars» , a déclaré Mohammad Mostafavi, directeur des investissements de la compagnie pétrolière iranienne Nioc, cité par Irna. Pressentie dès le mois de mai pour se substituer à Total, CNPC n'a pas pour l'heure confirmé cette information. Le 8 mai dernier, le Président américain Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l'accord signé en 2015 entre des grandes puissances et l'Iran, qui avait alors accepté de brider son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales. Les États-Unis ont alors décidé de rétablir leurs sanctions visant l'Iran ainsi que les entreprises ayant des liens avec Téhéran. Ces dernières ont jusqu'au 4 novembre 2018 pour se retirer de la République islamique si elles ne veulent pas être soumises aux mesures américaines. Le 6 août, le Président Trump a signé un décret réinstaurant un certain nombre de sanctions à l'encontre de l'Iran, en affirmant chercher à imposer une «pression économique maximale» sur la République islamique. Sur sa page Twitter, le locataire de la Maison-Blanche a promis que toute personne faisant affaire avec l'Iran «ne le ferait pas avec les États-Unis» . |
| | Posté le 12-08-2018 à 19:46:11
| Une usine de téléviseurs américaine ferme à cause des droits de douane le Quotidien du Peuple en ligne http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2018/0809/c31355-9489440.html Le constructeur automobile suédois Volvo a récemment mis en garde contre les licenciements dans son usine américaine de Caroline du Sud, en raison des nouveaux droits de douane imposés par l'administration Trump sur les produits chinois. Le géant automobile allemand BMW a également lancé un avertissement similaire. Mais aujourd'hui, les choses vont plus loin : un fabricant de téléviseurs de cet Etat vient d'annoncer qu'il fermait purement et simplement son usine à cause de l'augmentation des droits. Element TV Co va permettre à 126 employés de partir, principalement le 5 octobre. Elle gardera toutefois huit employés dans l'usine du comté de Fairfield, dans l'espoir de pouvoir rouvrir dans trois à six mois, a indiqué l'entreprise dans une lettre adressée le 6 août aux responsables locaux de l'emploi. L'administration Trump a imposé en juillet une taxe à l'importation de 25%, comprenant notamment les composants chinois pour téléviseurs et les équipements vidéo. « Les licenciements et fermetures résultent des nouveaux droits imposés récemment et de manière inattendue à de nombreuses marchandises importées de Chine, et notamment les principaux composants de télévision utilisés dans nos opérations d'assemblage à Winnsboro » , a écrit la société au département de l'emploi dans une lettre obtenue par le journal The State à Columbia. Element TV Co avait ouvert il y a environ cinq ans. Nikki Haley, alors gouverneur de Caroline du Sud et maintenant ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies, avait réalisé un flux vidéo en direct de l'usine pour célébrer son ouverture. « Nous voulons être sûrs que le gouvernement sera le premier groupe à vous aider, pas à vous porter préjudice » , avait déclaré Mme Haley. Elle avait promis 500 emplois, soit environ le quart des employés actuellement présents dans l'usine. Selon le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, l'un des premiers partisans du Président américain Donald Trump, les autorités fédérales et de l'Etat ont discuté de la manière dont l'augmentation des droits pourrait nuire à celui-ci. « Nous ne les avons pas convaincus de notre point de vue sur tous les points, et ils ne nous ont pas convaincus non plus » , a déclaré M. McMaster à l'Associated Press. L'usine Element est située à environ 50 kilomètres au nord de Columbia, la capitale de l'Etat. Selon le journal The State, c'est l'un des plus gros employeurs existant encore à Fairfield. D'après le journal, le comté a perdu environ 5 000 emplois l'été dernier lorsque deux réacteurs nucléaires ont été arrêtés, mettant fin à une manne économique promise à ce comté rural pauvre. De leur côté, les constructeurs automobiles ayant des usines dans l'Etat ont averti que les nouveaux droits pourraient entraîner davantage de pertes d'emplois. La société suédoise Volvo a ainsi affirmé que les nouveaux droits pourraient l'empêcher d'atteindre son objectif de 4 000 employés d'ici 2021 dans son usine automobile tout juste ouverte près de Charleston. Le constructeur automobile allemand BMW a quant à lui averti les responsables de l'administration Trump que certains de ses 10 000 employés de son usine située près de Spartanburg et des 35 000 autres travaillant chez des fournisseurs BMW pourraient être menacés dans la poursuite de leurs activités si l'imposition des droits se poursuivait. |
| | Posté le 12-08-2018 à 20:07:08
| Commentaire : derrière les nouvelles surtaxes douanières américaines http://french.cri.cn/news/world/686/20180808/167965.html 2018-08-08 Les Etats-Unis ont annoncé leur intention d'imposer une surtaxe douanière de 25% sur 16 milliards de dollars de produits chinois à partir du 23 août. Un acte décrit comme déraisonnable par le porte-parole du ministère chinois du Commerce, qui a déclaré le 8 août que les États-Unis avaient à nouveau "placé le droit national au-dessus du droit international". La Chine ripostera en imposant des droits de douane supplémentaires de 25% sur environ 16 milliards d'importations américaines à partir du 23 août pour sauvegarder ses droits légitimes et défendre le système commercial multilatéral. En effet, après plus de 4 mois de confrontation avec les Etats-Unis, la Chine est préparée à une pression américaine. Face à l'escalade des différends commerciaux, la Chine maintient la même position : elle ne veut pas d'une guerre commerciale, mais elle n'a pas peur pour autant d'une guerre commerciale et se défendra si nécessaire. Les États-Unis ont justifié la guerre commerciale au nom de la sécurité américaine, en souhaitant faire revenir des usines aux États-Unis et en créant plus d'emplois pour les Américains. Mais le résultat n'est pas probant. Prenons l'exemple de la nouvelle liste de 16 milliards de dollars de produits chinois qui seront assujettis à la surtaxe douanière. Le bureau du représentant américain au Commerce a tenu une réunion au cours de laquelle des représentants des secteurs de la chimie, de l'électronique ou du photovoltaïque ont exprimé leur crainte que la surtaxe douanière n'entraîne une augmentation des coûts de production et des pertes d'emplois, ce qui pourrait nuire à l'économie américaine. Enfin, seuls 7 % des représentants ont voté en faveur de l'imposition de nouveaux droits de douane. Pour les responsables du gouvernement américains, les tarifs douaniers ne sont pas seulement un moyen de restreindre le développement de la Chine et de mettre en avant "l'Amérique d'abord", mais aussi une méthode rapide et efficace pour réaliser des intérêts personnels. Selon le New York Times, depuis mai, le département au Commerce des États-Unis a reçu près de 20 000 demandes d'exemption tarifaire sur les produits sidérurgiques de la part d'entreprises, mais aucune demande n'a été approuvée à ce jour. Dans le même temps, les deux plus grandes entreprises sidérurgiques ont aidé avec succès l’administration américaine à refuser les demandes d'exemption tarifaire d'une centaine d'entreprises, sous prétexte de sécurité nationale, et à stimuler la production d'acier aux États-Unis. Selon le rapport, certains hauts fonctionnaires du gouvernement américain entretiennent des relations étroites avec l'industrie sidérurgique. Le secrétaire au commerce des États-Unis M. Ross a acheté et vendu plusieurs entreprises sidérurgiques. Et Robert Lighthizer, représentant au Commerce, avait des clients de l'industrie sidérurgique lorsqu'il travaillait comme avocat. Quant à Peter Navarro, il a reçu une somme d'un million de dollars de Nucor Corporation, la deuxième entreprise sidérurgique américaine, lors du tournage de son documentaire "La mort de la Chine". Est-il vraiment possible de protéger la sécurité nationale des États-Unis après l'imposition de nouveaux tarifs douaniers ? Les fonctionnaires n'en sont pas sûrs. Mais ils pensent que cette mesure peut déboucher sur des avantages. Au mépris de la souffrance des entreprises et des consommateurs américains, ils maintiennent leur position. Ces derniers jours, de mauvaises nouvelles sont apparues aux États-Unis : Les sociétés américaines d'électronique de base ont déclaré le 6 août qu'au cours des deux prochains mois, elles fermeront une usine de fabrication de télévisions en Caroline du Sud et supprimeront 126 emplois. Ceci est dû à une augmentation des coûts de production liée aux tarifs douaniers imposés sur les pièces détachées en provenance de Chine. Selon une enquête dévoilée par la Banque fédérale de réserve à Atlanta le 7 août dernier, les inquiétudes au sujet des tarifs douaniers ont forcé un cinquième des entreprises américaines à réévaluer, reporter ou abandonner leurs projets d'investissement. Cette banque a indiqué que les conflits commerciaux actuels avaient des effets négatifs en particulier sur le secteur manufacturier. Si ces tensions s’aggravent, les effets négatifs sur les investissements des entreprises américaines seront plus graves. Pour le marché américain du lait, qui dépend fortement des exportations, le prix a déjà chuté à 15 $ les cent livres. Un producteur de lait de l'État du Wisconsin a expliqué aux médias que sa famille compte environ 100 fermes laitières et que ses pertes s’élèvent à présent à 30 000 $ mensuellement. Du coca cola aux camping-cars, des jouets à l'habillement, le marché américain a vu les prix augmenter sous l'ombre de la "sécurité nationale américaine". Après l'annonce par le gouvernement américain d'imposer de nouveaux tarifs de 25% sur les produits chinois importés, certains internautes américains ont indiqué que les coûts de production pourraient augmenter de 25%. Ce nouveau fardeau sera supporté par les personnes à faible revenu, parce qu'elles achètent davantage de produits chinois. Dans la vague d'opposition contre ces tarifs, le gouvernement américain pourrait-il faire quelque chose de bien pour son peuple ? |
| | Posté le 16-08-2018 à 20:41:25
| L’Amérique risque de perdre sa guerre commerciale, par Joseph E. Stiglitz https://www.les-crises.fr/lamerique-risque-de-perdre-sa-guerre-commerciale-par-joseph-e-stiglitz/ Joseph E. Stiglitz, 09-08-2018 Le déficit budgétaire américain atteint de nouveaux sommets ce qui signifie qu’il se creusera encore, quelle que soit l’issue de la guerre commerciale. © Keystone Ce qui apparaissait dans un premier temps comme une simple escarmouche commerciale – après l’imposition de droits de douanes par le président américain Donald Trump sur l’acier et l’aluminium – semble s’être rapidement changé en une guerre commerciale totale contre la Chine. Si la trêve convenue entre l’Europe et les États-Unis est maintenue, l’Amérique se retrouvera principalement en conflit avec la Chine, plus qu’avec le reste du monde (le litige commercial avec le Canada et le Mexique étant bien entendu voué à perdurer, compte tenu d’exigences américaines qu’aucun des deux pays ne peut ou ne devrait accepter). La macroéconomie l’emporte toujours. Au-delà de l’assertion exacte, mais désormais commune, selon laquelle tous les acteurs risquent de finir perdants, que pouvons-nous affirmer quant aux conséquences potentielles de la guerre commerciale menée par Trump? Premièrement, la macroéconomie l’emporte toujours: si l’investissement intérieur de l’Amérique continue d’excéder son épargne, le pays sera contraint d’importer des capitaux et d’enregistrer un déficit commercial important. Pire encore, en raison des réductions d’impôts adoptées en fin d’année dernière, le déficit budgétaire américain atteint de nouveaux sommets – récemment estimé à plus de 1000 milliards de dollars d’ici 2020 – ce qui signifie que le déficit commercial se creusera très certainement, quelle que soit l’issue de la guerre commerciale. L’Amérique ne pourra y échapper que si Trump plonge son pays dans la récession, et que le revenu chute à tel point que l’investissement et les importations s’effondrent. La «meilleure» issue de l’accent étroit placé par Trump sur le déficit commercial vis-à-vis de la Chine consisterait en une amélioration de la balance bilatérale, associée à une augmentation de même ampleur du déficit vis-à-vis d’un autre pays (ou de plusieurs autres). Les États-Unis pourraient vendre davantage de gaz naturel à la Chine et lui acheter moins de machines à laver, mais ils vendraient alors moins de gaz naturel à d’autres pays, et achèteraient davantage de machines à laver en Thaïlande ou dans un autre État ayant échappé à la colère instable de Trump. Or, l’Amérique ayant interféré avec le marché, elle est vouée à payer plus cher ses importations – et à obtenir moins pour ses exportations – que cela aurait pu être le cas dans d’autres circonstances. Autrement dit, même dans le meilleur des cas, les États-Unis se retrouveront dans une situation plus défavorable qu’aujourd’hui. Le problème des États-Unis ne se situe pas du côté de la Chine. Le problème est d’ordre intérieur: l’Amérique n’épargne pas suffisamment. Comme un grand nombre de ses compatriotes, Trump adopte une vision de trop courte vue. S’il comprenait un tant soit peu l’économie et la nécessité d’une vision à long terme, il se serait efforcé d’accroître l’épargne nationale, ce qui aurait permis d’atténuer le déficit commercial multilatéral. Une réduction véritablement conséquente du déficit commercial bilatéral s’avérera difficile. Des correctifs rapides et évidents existent: la Chine pourrait acheter davantage de pétrole américain, puis le revendre à d’autres. La différence produit serait infime, avec peut-être une légère augmentation des coûts de transaction. Mais Trump pourrait au moins se targuer d’avoir éliminé le déficit commercial bilatéral. En réalité, une réduction véritablement conséquente du déficit commercial bilatéral s’avérera difficile. À mesure de la diminution de la demande en produits chinois, le taux de change du renminbi s’affaiblira – même sans aucune intervention du gouvernement. Ceci compensera partiellement les effets des droits de douanes américains, en renforçant dans le même temps la compétitivité de la Chine vis-à-vis des autres pays, et cela même si la Chine n’utilise pas les autres instruments dont elle dispose, tels que le contrôle sur les salaires et les prix, ou qu’elle n’œuvre pas activement pour des hausses de productivité. Comme celle des États-Unis, la balance commerciale globale de la Chine est déterminée par la macroéconomie. Si la Chine intervient plus activement et riposte plus agressivement, l’évolution de la balance commerciale Amérique-Chine pourrait se révéler encore plus infime. La douleur infligée par un camp à l’autre est difficile à déterminer. La Chine exerce un plus grand contrôle sur son économie, et entend évoluer vers un modèle de croissance axé davantage sur la demande intérieure que sur l’investissement et les exportations. Les États-Unis ne font qu’aider la Chine sur cette voie. En revanche, les manœuvres américaines interviennent à l’heure où la Chine s’efforce de gérer son excès d’endettement et de capacité; à tout le moins dans certains secteurs, l’Amérique ne devrait pas lui faciliter la tâche. Une chose est sure: si Trump entend empêcher la Chine d’appliquer sa politique «Made in China 2025» – adoptée en 2015 pour progresser dans son objectif sur 40 ans consistant à réduire l’écart de revenu entre la Chine et les pays développés – le président américain échouera très certainement. En effet, les démarches de Trump ne pourront que renforcer la volonté des dirigeants chinois consistant à dynamiser l’innovation et à atteindre la suprématie technologique, puisqu’ils réaliseront ne pas pouvoir compter sur autrui, et comprendront que l’Amérique leur est activement hostile. L’incompétence de l’équipe économique de Trump est sans équivalent au niveau mondial. Lorsqu’un pays entre en guerre, qu’elle soit commerciale ou autre, il lui faut s’assurer de la présence de généraux compétents à ses côtés – aux objectifs clairement définis, à la stratégie viable, et recueillant le soutien de la population. C’est ici que les différences entre la Chine et les États-Unis apparaissent le plus manifestement. L’incompétence de l’équipe économique de Trump est sans équivalent au niveau mondial, et la plupart des Américains ne soutiennent pas la guerre commerciale. Le soutien populaire diminuera encore davantage à mesure que les Américains réaliseront être doublement perdants dans cette guerre: des emplois disparaîtront non seulement en raison des mesures de représailles chinoises, mais également parce que les droits de douanes américains élèveront le prix des exportations américaines et les rendront moins compétitives, de même qu’augmenteront les prix des produits qu’achèteront les Américains. Ceci pourrait provoquer la chute du taux de change du dollar, et accentuer encore davantage l’inflation aux États-Unis, le tout suscitant toujours plus d’opposition. La Fed rehausserait alors probablement les taux d’intérêt, conduisant à moins d’investissement, moins de croissance et plus de chômage. Nous savons désormais comment Trump réagit lorsque ses mensonges sont exposés, et que ses politiques échouent: il double la mise. À plusieurs reprises, la Chine a proposé à Trump des options permettant au président américain de quitter le champ de bataille sans perdre la face, et de proclamer la victoire. Il les a toutes refusées. Peut-être l’espoir réside-t-il dans trois de ses traits de personnalité: sa préférence pour le paraître plutôt que la substance, son imprévisibilité, et son amour pour la politique des «grands hommes». Peut-être qu’à l’occasion d’une rencontre majeure avec le président Xi Jinping, il déclarera le problème résolu, avec quelques ajustements mineurs ici et là en matière de droits de douanes, et quelque geste inédit en direction d’une ouverture du marché déjà annoncée dans les plans de la Chine, de sorte que chacun puisse rentrer satisfait chez lui. Dans une tel scénario, Trump aura alors «résolu» de manière imparfaite un problème créé par le président américain lui-même. Mais le monde issu de cette guerre stupide n’en demeurera pas moins différent: plus incertain, moins confiant dans l’État de droit à l’international, et présentant des frontières plus dures. Trump a changé le monde de manière définitive, et pour le pire. Même dans le meilleur des cas, seul Trump en sortira gagnant – son égo surdimensionné encore un peu plus gonflé. Traduit de l’anglais par Martin Morel Copyright: Project Syndicate, 2018. Source : [url]www.project-syndicate.org[/url], Ali News, Joseph E. Stiglitz, 09-08-2018 |
| | Posté le 09-09-2018 à 23:58:35
| Les poids lourds américains ne changeront pas leur stratégie commerciale à long terme malgré les efforts du président américain Donald Trump pour créer des frictions commerciales Par Xie Jun Source: Global Times Publié: 2018/9/9 20:58:39 http://www.globaltimes.cn/content/1118929.shtml L'investissement se poursuit malgré les tensions commerciales Le géant pétrolier américain ExxonMobil Corp prévoit d’investir 10 milliards de dollars dans un projet chimique dans la province du Guangdong (sud), et des experts américains affirment que les poids lourds américains ne changeront pas leur stratégie commerciale malgré les efforts du président américain Donald Trump les frictions entre les deux pays. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a déclaré vendredi lors d'une réunion avec le président d'ExxonMobil, Darren Woods, qu'ExxonMobil était "plus que bienvenu" à réaliser d'importants investissements dans des projets d'ingénierie pétrochimique en Chine, selon un communiqué publié vendredi sur gov.cn. Mercredi, ExxonMobil Corp a annoncé avoir signé un accord-cadre de coopération avec le gouvernement provincial du Guangdong pour la construction d’un complexe chimique dans un parc industriel local. Le projet, qui devrait débuter en 2023, fait encore actuellement l'objet d'une «décision d'investissement finale», a déclaré ExxonMobil dans un communiqué. La société n'a pas répondu aux demandes de commentaires du Global Times en temps presse. ExxonMobil a également annoncé son intention de participer au terminal de réception de GNL de Huizhou, un projet actuellement en cours à Guangdong. Lin Boqiang, directeur du Centre chinois de recherche sur l’économie d’énergie de l’Université de Xiamen, a déclaré que les États-Unis regardaient de plus en plus le marché chinois des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) et de la construction d’infrastructures de GNL. C'est en partie parce que les marchés locaux aux États-Unis sont de plus en plus saturés, et aussi parce que le gouvernement chinois encourage les réformes axées sur le marché dans le secteur du gaz naturel, a déclaré Lin. En février, la société américaine Cheniere Energy Inc a signé un accord portant sur la vente de GNL à China National Petroleum Corp, premier contrat à long terme d’importation de GNL en Chine à partir des États-Unis, selon les médias nationaux. Un intérêt plus large Outre la coopération énergétique, les entreprises américaines d'autres secteurs déploient également des efforts croissants pour investir sur le marché chinois, malgré la détérioration des relations commerciales entre les deux pays. Le constructeur automobile américain Tesla, par exemple, a augmenté le capital enregistré de sa filiale de Shanghai à 4,67 milliards de yuans (683 millions de dollars), contre 100 millions de yuans, selon le système national de publicité. Tesla a annoncé en juillet qu'elle construirait une usine de fabrication de voitures électriques à Shanghai. Les investissements en Chine des entreprises américaines ont augmenté de 12% sur une base annuelle de janvier à juillet, selon des données publiées le 16 août par le Ministère du commerce (MOFCOM). Bai Ming, chercheur à l’Académie chinoise du commerce international et économique La coopération, a déclaré que cette tendance des investissements montre que la Chine est de plus en plus attrayante pour les entreprises étrangères, compte tenu de l’ampleur de la demande et de l’amélioration du climat des affaires sur le marché intérieur. "Les entreprises américaines sont rationnelles. Elles ne changeront pas leur stratégie commerciale à long terme en raison de certaines politiques commerciales contre la Chine", a déclaré Bai au Global Times dimanche. Lin a également noté qu'en créant des sociétés en Chine, les sociétés américaines pouvaient contourner les risques tarifaires causés par les frictions commerciales. La Chine montre une attitude accueillante vis-à-vis des investissements des États-Unis et d’autres pays, indiquant qu’elle s’en tiendra au processus d’ouverture malgré les tensions commerciales, a noté M. Lin. "Je ne pense pas que le différend commercial changera fondamentalement la tendance des échanges commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis; cela ne changera pas non plus le réchauffement des investissements entre les deux pays", a-t-il déclaré. Au total, 35 239 entreprises à participation étrangère ont été créées en Chine au cours des sept premiers mois de l’année, en hausse de 99,1% par an, selon les données du MOFCOM. Titre de journal: Les entreprises américaines regardent toujours la Chine |
| | Posté le 18-09-2018 à 23:02:54
| La Chine va contrer les tarifs américains Par Wang Cong Source: Global Times Publication: 2018/9/18 22:58:41 http://www.globaltimes.cn/content/1120147.shtml La Chine ne peut pas accepter l'invitation aux négociations commerciales, dit un expert Défiant les pressions intenses des Etats-Unis, la Chine a déclaré mardi qu’elle ne reculerait pas face à un différend commercial croissant avec les Etats-Unis, promettant de prendre des mesures pour contrer le dernier cycle de tarifs américains sur des milliards de dollars de marchandises chinoises. . Défiant l’opposition généralisée dans le pays et à l’étranger et les règles et règles commerciales mondiales, les Etats-Unis ont annoncé mardi de nouveaux tarifs sur les produits chinois de 200 milliards de dollars tout en menaçant d’imposer des droits supplémentaires sur tous les produits chinois. L'annonce a immédiatement suscité une réponse brève mais ferme de la part de la Chine. Dans une déclaration en ligne, le ministère chinois du Commerce (MOFCOM) a déclaré que la Chine devrait prendre des contre-mesures. "Pour sauvegarder ses droits et intérêts légitimes et l'ordre de libre échange mondial, la Chine devra contrer au même rythme", indique le communiqué. "Nous espérons que les Etats-Unis réalisent que ce type de comportement pourrait conduire à des résultats négatifs et exiger des moyens convaincants pour le corriger à temps". En réponse aux tarifs américains, la Chine a annoncé mardi qu'elle imposerait des droits de douane de 5 et 10% sur des biens américains d'une valeur de 60 milliards de dollars dans plus de 5 000 catégories, également à compter du lundi 24 septembre. a déclaré dans un communiqué. "La partie chinoise réitère une fois de plus que les mesures tarifaires susmentionnées visent à limiter les tensions commerciales et qu’elles constituent une réponse forcée à l’unilatéralisme américain et au protectionnisme commercial", ajoute le communiqué. La Chine a également déposé mardi une plainte à l'OMC contre le dernier cycle de tarifs américains, a indiqué le MOFCOM. Tandis que les responsables chinois se sont abstenus d’annoncer des contre-mesures spécifiques mardi, les analystes ont déclaré que la Chine avait des options pour infliger des souffrances à l’économie américaine dans la défense de ses intérêts économiques. La Chine a déjà annoncé des tarifs sur des produits américains d'une valeur de 60 milliards de dollars en réponse aux tarifs américains de 200 milliards de dollars de produits chinois, qui, selon les analystes, entreraient immédiatement en vigueur après l'imposition des tarifs américains. Les analystes ont suggéré que la Chine pourrait également imposer des restrictions sur les pièces, matériaux et équipements fabriqués en Chine et dont dépendent les États-Unis, prendre des mesures réglementaires contre les produits et les sociétés américaines et décharger ses énormes avoirs du Trésor américain. "Bien que nous ne puissions pas discuter ouvertement de nombreuses options, la Chine a certainement plusieurs moyens de contrer les Etats-Unis", a déclaré Huo Jianguo, vice-président de la Société chinoise pour les études de l'OMC. "Peut-être que certaines de ces options ne sont pas idéales et nuiraient aux deux parties, mais pour défendre nos propres intérêts, nous devrions le faire". Huo a fait remarquer qu'en imposant les nouveaux tarifs, le président américain Donald Trump essaie de tirer parti des récentes pressions à la baisse sur l'économie chinoise et de projeter des forces personnelles dans les turbulences politiques au pays. Alors que la Chine a connu un ralentissement de la croissance des investissements et de la consommation, "notre système rend l'économie beaucoup plus résiliente", a-t-il déclaré, "[Trump] gaspille la crédibilité et les intérêts de l'ensemble des Etats-Unis". Le dernier cycle de tarifs américains, qui devrait entrer en vigueur lundi, est intervenu quelques jours après que les autorités chinoises ont confirmé que les autorités américaines les avaient invitées à un nouveau cycle de négociations à Washington. Bien qu'il n'y ait pas de mot officiel sur la question de savoir si la Chine a accepté l'invitation, la déclaration du MOFCOM a indiqué que les droits de douane ont apporté de "nouvelles incertitudes" aux négociations commerciales. "La Chine a souligné à plusieurs reprises que le dialogue et les consultations fondées sur l’équité, l’intégrité et le respect mutuel sont la seule solution pour régler les problèmes économiques et commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis", a déclaré Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères . a déclaré mardi lors d'un point de presse de routine. "Actuellement, les actions américaines ne reflètent pas la sincérité et la bonne volonté". Huo a déclaré qu'il n'y avait aucune chance que la Chine accepte une invitation à des négociations commerciales avec l'imposition de nouveaux tarifs. "Ca ne marche pas comme ça: me montrer une arme à la tête et me forcer à négocier", a déclaré Huo au Global Times mardi. "Une telle tactique va au-delà du bon sens et pourrait fonctionner avec d'autres pays, mais pas avec la Chine." He Weiwen, ancien conseiller économique et commercial des consulats chinois à San Francisco et à New York, a déclaré que l’intention des Etats-Unis n’avait pas changé, qu’elle oblige la Chine à concessions. "Les Etats-Unis doivent comprendre qu’ils ont choisi la mauvaise cible. La Chine ne peut pas et ne veut pas reculer", at-il déclaré mardi au Global Times, notant que la Chine devait être prête pour les pourparlers et la lutte. Bien que les frictions commerciales avec les États-Unis s'intensifient, le gouvernement chinois renforce son engagement avec les sociétés étrangères en Chine. Lundi, le ministre chinois du Commerce, Zhong Shan, a rencontré des dirigeants de six sociétés étrangères, dont deux entreprises américaines. Lors de la réunion, Zhong a rassuré les dirigeants que la Chine continuerait à s'ouvrir, à améliorer la protection de la propriété intellectuelle et à créer un meilleur environnement commercial, a lu une déclaration publiée sur le site Web du MOFCOM. Cela montre la confiance de la Chine dans son économie et sa détermination à pousser l'ouverture pour compenser les tarifs américains, de sorte que cela pourrait offrir de plus grandes opportunités aux entreprises et investisseurs étrangers en Chine, selon les analystes. |
| | Posté le 20-09-2018 à 07:47:28
| Guerre commerciale : Jack Ma tire la sonnette d’alarme http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/09/19/guerre-commerciale-jack-ma-tire-la-sonnette-dalarme/ Une des choses les plus difficiles à comprendre sur la Chine est de savoir comment se répartissent les pouvoirs entre le monde entrepreneurial et celui du parti, voire de l’armée. La clé qui nous manque tient sans doute au socialisme chinois original, à la longue marche qu’il a entamé entre développement et parti communiste. J’ai déjà connu à Cuba un rôle spécifique de l’armée qui non seulement s’autofinançait en s’appuyant sur des entreprises mais formait des cadres de direction qui dès qu’un secteur posait problème en prenaient la tête. Autre dimension le patriotisme chinois qui s’est construit depuis des millénaires en articulant des aspects contradictoires. Ce personnage Jack Ma, le célèbre patron d’Ali Baba, est à la fois un capitaliste et un politique, peut-être même un militaire qui remplit une mission et joue un rôle directement politique. Son estimation de la guerre commerciale que Trump a déclaré à la Chine n’est pas seulement celle d’un milliardaire. Il va quitter ses fonctions à la fin de l’année. Pourquoi faire? Alors qu’en 2016, il a pris des parts importantes dans les médias, en mai 2018, il prenait la tête de 300 acteurs du web regroupés en une fédération pour soutenir les « valeurs centrales du socialisme » et donc du Parti communiste au pouvoir. Robin Li (patron de Baidu), Jack Ma et Pony Ma (patron de Tencent) en sont nommés vice-présidents. Tout cela pose tant de questions et celles-ci sont cruciales, parce qu’effectivement cette guerre nuira à tout le monde en particulier à l’Europe et à nous Français. Ils sont prêts, mais je n’en dirais pas autant de nous (note de Danielle bleitrach). RAPHAEL BLOCH Le 18/09 à 16:29 Jack Ma 2008.jpg « Il nous faut des règles commerciales, il faut moderniser l’OMC », a déclaré Jack Ma (photo) lors d’une journée investisseurs. – AFP PHOTO/Lillian SUWANRUMPHA Pour le patron d’Alibaba, les tensions entre la Chine et les Etats-Unis pourraient durer encore « 20 ans ». Les tensions commerciales entre Washington et Pékin inquiètent de plus en plus. Et bien au-delà des chancelleries. Ce mardi, c’est Jack Ma, le célèbre patron d’Alibaba, qui est sorti de son silence pour s’inquiéter des conséquences des nouvelles hausses des barrières tarifaires. Lors d’une journée investisseurs, le futur ex-patron du géant chinois a expliqué que les tensions auraient un impact économique pour toutes les parties. « Vous gagnerez peut-être la bataille mais vous perdrez la guerre », a-t-il affirmé sans cité directement Washington, soulignant que cette bataille pourrait durer « plus de 20 ans ». « Moderniser l’OMC » Pour le patron du géant de l’e-commerce, la clé résulte entre autres d’une réforme des institutions internationales. « Même si Donald Trump s’en va, un nouveau président lui succédera et cela continuera […]. Il nous faut des règles commerciales, il faut moderniser l’OMC », a-t-il dit au sujet de l’Organisation mondiale du Commerce, dont les Etats-Unis ont paralysé le fonctionnement. http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0302173336343-les-etats-unis-menacent-de-paralyser-lomc-2200509.php À LIRE AUSSI Pékin cherche à amadouer les banquiers de Wall Street http://www.lesechos.fr/monde/chine/0302261705899-pekin-cherche-a-amadouer-les-banquiers-de-wall-street-2205453.php Jack Ma s’exprimait pour la dernière fois devant les actionnaires d’Alibaba en tant que président du géant chinois de l’internet qu’il a fondé en 1999. Il a annoncé la semaine dernière qu’il quitterait ses fonctions d’ici un an en laissant les commandes du groupe à l’actuel directeur général, Daniel Zhang. http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0302225735945-jack-ma-emblematique-fondateur-de-lempire-alibaba-prend-sa-retraite-2203392.php#xtor=CS1-25 Jack Ma avait rencontré l’an dernier Donald Trump en promettant de créer un million d’emplois aux Etats-Unis grâce aux vendeurs tiers accueillis sur les plates-formes d’Alibaba. Les relations entre la Chine et les Etats-Unis se sont depuis fortement dégradées avec l’escalade des droits de douane et les représailles chinoises. Raphaël Bloch
Edité le 20-09-2018 à 07:48:02 par Xuan |
| | Posté le 28-09-2018 à 22:29:11
| Un déficit commercial croissant montre que les États-Unis s'automutilent Source: Global Times Publié: 2018/9/28 22:13:42 http://www.globaltimes.cn/content/1121384.shtml Les données publiées jeudi par le Département du commerce des États-Unis montrent qu'en raison de la baisse des exportations de denrées alimentaires, de fournitures industrielles et de véhicules automobiles, le déficit commercial international du pays a atteint 75,8 milliards de dollars en août. Les médias du monde entier croient que l'escalade de la guerre commerciale du président américain Donald Trump entraîne la chute de l'économie américaine. Le déficit plus profond rend les décideurs politiques de Washington mal à l'aise. Les droits de douane n’ont pas empêché le déficit commercial croissant et la Maison-Blanche se sent de plus en plus pressée d’avoir mal compris la nature et les effets des droits de douane. Huo Jianguo, chercheur à l’Académie chinoise de commerce international et de coopération économique, a déclaré au Global Times qu’un dollar américain plus fort contribuait à environ 30% du déficit et que la reprise économique américaine s’élevait à environ 40%. La guerre commerciale a formé les 30% restants. JPMorgan Chase & Co a réduit ses estimations pour la croissance du PIB au troisième trimestre après la publication des données de jeudi. La Banque centrale européenne a également déclaré que les Etats-Unis auraient le plus à perdre s'ils entamaient une guerre commerciale avec d'autres pays, estimant que la croissance américaine serait réduite de plus de 2 points de pourcentage. Les déficits qui ne cessent de s’aggraver en juillet et en août ont servi de rebuffade aux politiques commerciales radicales des États-Unis. Washington s'attendait apparemment à ce que la Chine ne supporte pas la pression d’une guerre commerciale. Elle était ravie de voir la bourse chinoise dégringoler, estimant qu'une victoire américaine était en vue. Mais les experts américains ne connaissent pas la Chine du tout. La Chine était déjà préparée au pire. La Chine avance vers un avenir meilleur. Maintenant, ce sont les États-Unis qui font face à un défi. Washington a promis au peuple américain que la guerre commerciale serait une victoire écrasante, mais cela n’était pas réaliste. Nous ne pensons pas que Washington changera sa politique à cause de données de deux mois. Il faudra plus de temps, plus de signes de ralentissement économique et plus d'opinions opposées pour que la Maison-Blanche change d'attitude. Mais les lois de l'économie sont plus fiables. Une guerre commerciale est une guerre d'usure dans laquelle les deux parties perdent. Alors que la Chine paie son prix, les États-Unis payent plus. Washington comprend mal la nature d'un déficit commercial. L'administration Trump ne dit pas la vérité à propos d'une guerre commerciale et en sous-estime les conséquences. Bien que la Chine ne veuille pas de guerre commerciale, Pékin reste calme en cas de besoin et essaie de minimiser les pertes. L'attitude de la Chine résistera à l'épreuve du temps. |
| | Posté le 06-10-2018 à 18:49:17
| Guerre commerciale: Pékin tire une salve contre le pétrole américain http://fr.sputniknews.com/economie/201810061038396362-guerre-commerciale-chine-etats-unis/ 16:58 06.10.2018(mis à jour 18:22 06.10.2018)URL courte Olga Lechtchenko Sur fond de guerre commerciale avec les États-Unis, la Chine a arrêté en septembre ses importations du brut américain qui avaient été multipliées par sept en moins de deux ans. Ce geste sera-t-il sensible pour le pétrole américain et où le géant asiatique assoiffé d’hydrocarbures ira-t-il désormais s’approvisionner? Éléments de réponse. Le pétrole américain ne semble plus être le bienvenu en Chine. Xie Chunlin, président de l'entreprise chinoise de transport maritime China Merchants Energy Shipping (CMES), a annoncé mercredi que les livraisons du brut en provenance des États-Unis avaient été «entièrement arrêtées» en septembre sur fond de guerre des tarifs douaniers avec Washington. Le même constat a été fait par la plateforme de données Refinitiv Eikon, indiquait Reuters. Ce n'est qu'en 2016 que les États-Unis ont commencé à vendre leur pétrole à l'Empire du milieu. «Pour Pékin, c'était alors un geste politique censé montrer à Washington que la Chine était prête à faire des concessions et à contribuer à réduire le déficit commercial américain» , explique à Sputnik Sergueï Loukonine, responsable du secteur Économie et politique de la Chine, au sein de l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales, basé à Moscou (IMEMO). Un an plus tard, en 2017, le géant asiatique était déjà le deuxième importateur de l'or noir américain, en consommant 20% annuellement et ne cédant le terrain qu'au Canada, selon les chiffres de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA). Si en février 2017, la Chine importait près de 2 millions de barils par mois, ce chiffre a en peu de temps été multiplié par sept pour atteindre en juin 2018 14 millions de barils avant de chuter en septembre jusqu'à 0,6 million de barils, découle-t-il des données diffusés par Reuters. «Le refus du pétrole américain cause des dégâts minimaux à la Chine» , poursuit M.Loukonine. «En revanche, pour les États-Unis, cela pose un problème, car ils cherchent à se placer sur le marché avec leur pétrole, leur gaz de schiste, et ils sont intéressés à augmenter leurs débouchés. Ils comptaient sur Pékin, et maintenant Pékin refuse.» Si l'Empire du milieu prend officiellement la décision de renoncer au pétrole américain, il ne devrait pas patienter longtemps pour trouver d'autres sources d'approvisionnement. Pékin pourrait notamment se tourner vers son voisin russe, dont le rapprochement inquiète déjà depuis longtemps Washington. S'ajoute ici l'option d'augmenter les importations depuis l'Afrique ou encore celles en provenance de ses partenaires traditionnels en la matière, soit les pays du Proche-Orient. Premier acheteur au monde de pétrole iranien, la Chine pourrait ainsi augmenter encore davantage ses importations en provenance de la République islamique. Or, la perspective de sanctions américaines attendues en novembre fait quand même réfléchir à deux fois ses sociétés avant de se lancer dans l'aventure. «Les décisions seront prises dans chaque cas individuel, avec l'évaluation des risques et des bénéfices, mais j'estime que la coopération avec l'Iran sera maintenue, d'autant que la Russie, la Chine et l'UE cherchent à mettre en place une entité pour échapper aux sanctions américaines» , conclut Sergueï Loukonine. Rappelons dans ce contexte qu'en mai dernier, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin avait prévu dans une interview à Fox News que les ventes des hydrocarbures américains vers le marché chinois doubleraient d'ici trois à cinq ans.
Edité le 06-10-2018 à 18:50:23 par Xuan |
| | Posté le 06-10-2018 à 22:17:35
| Dans les Echos du mardi 2 octobre : La drôle de guerre de Trump contre la Chine FINANCIAL TIMES Conséquence inattendue de la décision de Donald Trump de déterrer la hache de guerre commerciale contre la Chine, des montagnes de surplus alimentaires s’accumulent aux Etats- Unis. Du coup, Washington envisage d’acheter pour 1,2 milliard de dollars de produits alimentaires l’année prochaine afin de soutenir le revenu des agriculteurs américains touchés de plein fouet par les droits de douane imposés par Pékin sur leurs exportations en Chine. Ces produits seront ensuite donnés aux banques alimentaires et autres ONG. Reste affirme le " Financial Times" que ce soudain afflux pose un problème immense de logistique. « Les récipiendaires de ces surplus doivent se lancer dans une complexe recherche de camions, de chauffeurs et de travailleurs dans les entrepôts pout livrer cette nourriture avant qu'elle ne se gâche » , écrit le journal. Cet afflux crée pour la Houston Food Bank, qui aide quelque 800 000 personnes par an à Houston un «défi particulier » , souligne son président Brian Greene, Feeding America, un réseau de 200 banques alimentaires, estime que la distribution de ces produits alimentaires pourrait coûter jusqu’à 400 millions de dollars et vient de demander au département de l'Agriculture une aide financière. Pour compenser les effets sur les agriculteurs américains, le gouvernement prévoit au total une aide de 12 milliards de dollars, dont 1,2 milliard pour les produits alimentaires. La moitié environ sera consacrée à l’achat de produits porcins. En tout cas, si Donald Trump pense qu’il peut gagner les guerres commerciales, elles seront vraisemblablement perdues à terme par les agriculteurs américains. Subventions ou pas.- J. H.-R, |
| | Posté le 06-11-2018 à 11:14:36
| http://www.globaltimes.cn/content/1125995.shtml Texte intégral: Discours liminaire du président Xi Jinping à la cérémonie d’ouverture de la 1ère China International Import Expo. Source: Xinhua Publié le: 2018/11/5 19:56:31
________________________________________ Travailler ensemble pour une économie ouverte mondiale novatrice et inclusive Discours de Son Excellence Xi Jinping Président la République de Chine populaire à la cérémonie d'ouverture de la première Chine International Import Expo 5 Novembre 2018 Shanghai, Excellences , chefs d'Etat et de gouvernement, votre Altesse Royale, Excellences Chefs d'organisations internationales, Excellences Chefs de délégation, Mesdames et Messieurs les invités, Mesdames et Messieurs, Mes amis, En mai 2017, j’ai annoncé la décision de la Chine d’organiser à compter de 2018 le salon China International Import Expo (CIIE). Aujourd’hui, après plus d’un an de préparatifs et Avec le soutien de diverses parties, le premier CIIE est officiellement ouvert. Tout d'abord, je souhaite exprimer, au nom du gouvernement et du peuple chinois et également en mon nom propre, un accueil chaleureux, des salutations sincères et des meilleurs vœux à vous tous. La CIIE est la première exposition d'importations au monde organisée au niveau national, une innovation dans l'histoire du commerce mondial. C'est une décision importante prise par la Chine de poursuivre une nouvelle vague d'ouverture au plus haut niveau. Il s'agit de la principale initiative de la Chine visant à élargir encore l'accès des marchés au reste du monde. Cela montre la position constante de la Chine consistant à soutenir le système commercial multilatéral et à promouvoir le libre-échange. Il s’agit d’une action concrète de la Chine visant à promouvoir une économie mondiale ouverte et à soutenir la mondialisation économique. Sous le thème «Nouvelle ère, avenir partagé», le CIIE aidera des amis du monde entier à saisir les opportunités offertes par le développement de la Chine dans la nouvelle ère et à nous offrir une plate-forme pour approfondir la coopération commerciale internationale en vue d'une prospérité partagée et du progrès. L'événement réunira 172 pays, régions et organisations internationales, plus de 3 600 entreprises pour une surface d'exposition totale de 300 000 mètres carrés et plus de 400 000 acheteurs chinois et étrangers qui sont ici pour explorer des accords commerciaux. Je souhaite à tous les amis participant à cette exposition une expérience des plus agréables et enrichissantes. Mesdames et Messieurs, Mes amis, Le monde traverse une nouvelle phase de développement, de transformation et d’ajustement majeurs. Le bien-être économique et social des pays du monde est de plus en plus interconnecté. La réforme du système de gouvernance mondiale et de l'ordre international s'accélère. D'autre part, l'économie mondiale traverse un profond ajustement et le protectionnisme et l'unilatéralisme renaissent. La mondialisation économique fait face à des obstacles et le multilatéralisme et le système de libre-échange sont menacés. Les incertitudes et les instabilités abondent encore, et les risques et les défis augmentent. Vivant dans un monde aussi complexe, nous devons voir la tendance sous-jacente, renforcer la confiance en notre avenir grâce à l’ouverture et à la coopération et travailler ensemble pour faire face aux risques et aux défis. Les personnes qui ont une vision dans le monde conviendraient que la mondialisation économique, en tant que tendance historique irréversible, a fortement stimulé la croissance mondiale. C'est une tendance générale, indépendante de la volonté des gens. Ce que l’humanité peut faire, c’est comprendre, s’adapter et appliquer la loi de l’histoire au lieu d’essayer de la prévenir. La roue de l'histoire, en effet, continuera d'avancer quoi qu'il arrive. L’histoire nous dit que l’ouverture et la coopération sont un moteur majeur des activités économiques et commerciales internationales dynamiques. La situation actuelle appelle à l'ouverture et à la coopération pour favoriser une reprise mondiale soutenue. Pour l’avenir, l’ouverture et la coopération resteront essentielles au progrès humain continu. Une grande vision, simple et pure, nécessite des actions crédibles. Compte tenu des profonds bouleversements du paysage économique international, la vision d'un monde meilleur pour tous appelle les pays à faire preuve de plus de courage et à défendre activement l'ouverture et la coopération pour assurer un développement partagé. - Il est important que tous les pays s'ouvrent plus largement et élargissent les possibilités de coopération mutuellement bénéfique. L'ouverture apporte le progrès tandis que l'isolement conduit au retard. Le commerce et les investissements mondiaux sont motivés par le besoin des pays d’échanges mutuels et de complémentarité. L’histoire de la coopération économique et du commerce international atteste du droit selon lequel «les économies progressent grâce aux échanges et à l’inter-connectivité et accusent un retard en raison de leur isolement et de leur fermeture». Les efforts visant à réduire les barrières tarifaires et à s’ouvrir plus largement mèneront à l’inter-connectivité dans la coopération économique et le commerce mondial, tandis que les pratiques consistant à mendier son voisin, l’isolement et la réclusion ne feront qu’entraîner une stagnation des échanges et une économie mondiale malsaine. Les pays doivent mener une politique d'ouverture, s'opposer explicitement au protectionnisme et à l'unilatéralisme et s'efforcer d'accroître le niveau d'ouverture aux niveaux multilatéral et bilatéral. Afin que nous puissions rendre nos économies interconnectées et construire une économie mondiale ouverte. Nous devons améliorer la coordination macroéconomique et réduire les retombées négatives des politiques nationales afin de promouvoir conjointement la croissance économique mondiale. Nous devons établir un ensemble de règles économiques et commerciales mondiales équitables, raisonnables et transparentes, et promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements afin de rendre l’économie mondiale plus ouverte grâce à des échanges et une intégration renforcés. - Il est important que tous les pays poursuivent leur croissance innovante et accélèrent la transformation des facteurs de croissance. L'innovation est le premier moteur du développement. Seules une innovation audacieuse et des réformes peuvent permettre de surmonter les obstacles de la croissance mondiale. L’économie mondiale vient de sortir de l’ombre de la crise financière internationale et la reprise reste instable. Les pays du monde ont un besoin urgent d’efforts concertés pour promouvoir l’innovation scientifique et favoriser de nouveaux relais de croissance. Le bien-être de l'humanité est le principal moteur de l'innovation scientifique. Dans notre village mondial interconnecté, partager le fruit de l'innovation est l'aspiration commune et le choix naturel de la communauté mondiale. Nous devons saisir les opportunités offertes par le nouveau cycle de révolution technologique et industrielle, renforcer la coopération dans les secteurs frontières tels que l’économie numérique, l’intelligence artificielle et la nanotechnologie. - Il est important que tous les pays poursuivent un développement inclusif dans l’intérêt de tous. Comme le dit un proverbe chinois: «Toutes les fleurs en pleine floraison font un beau printemps». Vivre une vie heureuse est l’aspiration commune des gens du monde entier. Le progrès de la société humaine exige des efforts continus de tous les pays pour faire progresser l’ouverture, la coopération et un développement gagnant-gagnant, au lieu de la réclusion, de la confrontation et du monopole. Dans un monde caractérisé par une mondialisation économique de plus en plus profonde, les pratiques de la loi de la jungle et de la victoire totale ne représentent qu'une impasse. Une croissance inclusive pour tous est certainement la bonne voie à suivre. Les pays doivent surmonter les différences et exploiter leurs atouts respectifs pour poursuivre une croissance inclusive face aux risques et aux défis communs. Nous devons mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, réduire les déséquilibres du développement mondial et rendre la mondialisation économique plus ouverte, plus inclusive et plus économique. équilibré et bénéfique pour tous. Ainsi, les peuples de tous les pays pourront profiter des avantages de la mondialisation économique et de la croissance mondiale. Mesdames et Messieurs, Mes amis, Les quatre dernières décennies de réforme et d'ouverture en Chine ont été un voyage épique pour le peuple chinois. Forts de notre détermination, de notre autonomie et de notre dur labeur, nous avons progressé sur la voie du développement et des progrès nationaux. La Chine a poursuivi son développement en ouvrant ses portes et a réussi à transformer une économie fermée et semi-fermée en une économie entièrement ouverte. L'ouverture est devenue une marque de commerce de la Chine. La Chine a grandi en embrassant le monde, et le monde a également bénéficié de son ouverture. Comme je l'ai expliqué au Forum de Boao pour l'Asie en avril, la croissance économique de la Chine au cours des 40 dernières années a été réalisée avec un engagement en faveur de l'ouverture. Dans le même ordre d'idées, un développement de grande qualité de l'économie chinoise à l'avenir ne peut être garanti qu'avec une plus grande ouverture. J'ai clairement indiqué à maintes reprises que la porte de la Chine ne sera jamais fermée. Elle ne fera que s'ouvrir encore plus largement. La Chine n'arrêtera pas ses efforts pour poursuivre une ouverture de meilleure qualité ! La Chine n'arrêtera pas ses efforts pour poursuivre une économie mondiale ouverte ! Et la Chine n'arrêtera pas ses efforts pour poursuivre une communauté qui partage l'avenir de l'humanité ! La Chine suivra indéfectiblement une stratégie gagnant-gagnant d’ouverture, adoptera des politiques de haute qualité pour faire progresser la libéralisation et la facilitation des échanges et des investissements et s’acheminera vers une ouverture nationale coordonnant les zones côtières et intérieures et reliant les régions orientale et occidentale. La Chine restera un ardent défenseur de l’ouverture au niveau mondial et continuera d’agir comme un moteur stable de la croissance mondiale, un grand marché offrant d’énormes possibilités et un partisan actif de la réforme de la gouvernance mondiale. Pour élargir son ouverture, la Chine intensifiera ses efforts dans les domaines suivants: Premièrement, nous stimulerons le potentiel d'augmentation des importations. L'initiative de la Chine d'accroître ses importations n'est pas un choix d'opportunité. C'est une étape tournée vers l'avenir qui vise à embrasser le monde et à promouvoir le développement commun. Pour faire face à la tendance à la hausse de la consommation, nous prendrons des mesures plus volontaristes pour accroître le revenu et le pouvoir d'achat de la population, favoriser de nouvelles zones de croissance de consommation à moyen et haut niveau, continuer à libérer le potentiel du marché intérieur et à élargir le champ des importations. Nous prendrons d'autres mesures pour réduire les tarifs, faciliter le dédouanement, réduire les coûts institutionnels d'importation et intensifier le commerce électronique transfrontalier ainsi que d'autres formes et modèles commerciaux nouveaux. La Chine a un grand marché de plus de 1,3 milliard de personnes et notre engagement sincère d’ouvrir le marché chinois. Le CIIE, un événement annuel, présentera de bonnes performances, Deuxièmement, nous continuerons d'élargir l'accès au marché. Les mesures d'accès aux marchés que j'ai annoncées en avril ont été essentiellement mises en place. La Chine a raccourci la liste négative des investissements étrangers afin de réduire les restrictions à l'investissement et de promouvoir la libéralisation de l'investissement. Nous augmentons progressivement l'ouverture du secteur financier, continuons à ouvrir le secteur des services et travaillons à une plus grande ouverture dans les secteurs de l'agriculture, des mines et de la fabrication. Nous accélérons notre ouverture dans des domaines tels que les télécommunications, l’éducation, les services médicaux et la culture. En particulier, les plafonds en actions étrangères vont être relevés dans les secteurs de l’éducation et des services médicaux, qui suscitent à la fois un vif intérêt chez les investisseurs étrangers et une pénurie d’offre sur le marché intérieur. Au cours des 15 prochaines années, les importations de biens et de services de la Chine devraient dépasser respectivement 30 000 milliards de dollars américains et 10 000 milliards de dollars américains. Troisièmement, nous favoriserons un environnement commercial de classe mondiale. La Chine présentera la loi sur les investissements étrangers à un rythme plus rapide et instituera un système ouvert et transparent de lois relatives aux affaires étrangères. Nous allons mettre en œuvre, à tous les niveaux, le système de gestion basé sur le traitement national pré-établissement et la liste négative. Nous respectons les règles et les pratiques commerciales internationales et fournissons un traitement égal à tous les types d'entreprises enregistrées en Chine. Nous protégeons les droits et intérêts légitimes des sociétés étrangères et sommes résolus à sanctionner de manière juridiquement contraignante les violations des droits et intérêts légitimes des investisseurs étrangers, en particulier des atteintes aux DPI. Nous renforcerons la crédibilité et l'efficacité de l'examen de la propriété intellectuelle et mettrons en place un système d'indemnisation punitif afin d'augmenter considérablement le coût pour les contrevenants. L’amélioration de l’environnement des entreprises est un processus continu. Et il y a toujours place pour que les choses s'améliorent. Les pays doivent améliorer leur environnement commercial en s'attaquant à leurs problèmes. Ils ne doivent pas simplement pointer du doigt les autres pour qu'ils passent sous silence leurs propres problèmes. Ils ne doivent pas tenir une «lampe de poche» en main et ne rien faire d'autre que de vérifier la faiblesse des autres et non d'eux-mêmes. Quatrièmement, nous explorerons de nouveaux horizons d’ouverture. La Chine aidera ses zones franches pilotes à approfondir les réformes et l'innovation, à poursuivre leurs explorations en fonction de leurs conditions différentes et à intensifier les tests de résistance, de manière à jouer pleinement leur rôle de terrain pilote pour des réformes et une ouverture. La Chine s'empressera de proposer des politiques et des institutions pour la construction d'un port de libre-échange à Hainan, étape par étape et par étapes, afin d'accélérer l'exploration du développement de ports de libre-échange présentant des caractéristiques chinoises distinctes. Il s’agit d’un mouvement important de la Chine pour s’ouvrir plus largement au monde. Elle établira un nouveau modèle et ouvrira de nouvelles perspectives de réforme et d'ouverture à un niveau supérieur. Cinquièmement, nous allons promouvoir la coopération internationale aux niveaux multilatéral et bilatéral. La Chine estime que les règles de l'OMC doivent être respectées, que les réformes nécessaires doivent être soutenues et que le système commercial multilatéral doit être défendu. La Chine s'efforcera de conclure rapidement le partenariat économique global régional et d'accélérer les négociations sur un accord d'investissement Chine-UE et une zone de libre-échange Chine-Japon-République de Corée. La Chine mettra en œuvre avec sérieux les huit initiatives majeures annoncées lors du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine de Beijing (FOCAC) de cette année. La Chine soutient des mécanismes tels que le G20 , l'APEC, la SCO (Organisation de coopération de Shanghai) et les BRICS, qui jouent un rôle plus important dans la mise en place d'un système de gouvernance économique mondiale plus juste et plus équitable. La Chine continuera à faire avancer la ceinture et la routeInitiative à travers la coopération internationale dans un esprit de consultation et de collaboration pour des bénéfices partagés. Nous travaillerons avec les pays participants sur de grands projets, créerons davantage de plateformes de promotion du commerce et encouragerons les entreprises chinoises bien établies et bien placées à investir dans les pays susceptibles d'améliorer la coopération dans les domaines de l'écologie, de la science et de la technologie, de la culture et des moyens de subsistance. Nous espérons ainsi créer pour le monde entier une plate-forme de coopération ouverte. Mesdames et Messieurs, Mes amis, L’économie chinoise est dans l’ensemble stable et progresse bien. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, le PIB de la Chine a augmenté de 6,7%, ce qui correspond à la croissance de 6,5% enregistrée au troisième trimestre, ce qui correspond à notre objectif de croissance. La production céréalière pour l'ensemble de l'année devrait dépasser les 1 200 milliards de jin (ou 600 millions de tonnes). Environ 11,07 millions de nouveaux emplois ont été créés dans les villes et ont atteint notre objectif annuel plus tôt que prévu. À en juger par les principaux indices économiques, que ce soit la croissance du PIB, la création d’emplois, les prix à la consommation, la balance des paiements internationale, les marges bénéficiaires des entreprises, les recettes fiscales de l’État et la productivité, l’économie chinoise se comporte réellement dans une fourchette raisonnable. Cela nous a fourni une base solide pour atteindre les objectifs de développement pour toute l'année, et par rapport aux autres grandes économies, Ainsi, lorsque vous parlez de l'avenir de l'économie chinoise, vous avez toutes les raisons d'être confiant. Les fondements d’une croissance saine et stable de l’économie chinoise demeurent inchangés. Les facteurs de production nécessaires pour un développement de haute qualité restent inchangés. Et la dynamique globale de stabilité et de progrès à long terme reste inchangée. La capacité de la Chine en matière de réglementation macro-économique augmente, les efforts visant à approfondir la réforme dans son ensemble ayant déclenché de nouveaux moteurs de croissance. Avec la mise en œuvre de l’initiative Belt and Road, les investissements et le commerce bilatéraux entre la Chine et les pays partenaires de la BRI ont continué de progresser. Globalement, les conditions favorables à la croissance à long terme, saine et stable de l’économie chinoise sont réunies. Bien sûr, tout a deux côtés. La situation économique dans le pays et à l'étranger a créé des défis importants pour l'économie chinoise, tels que plus d'incertitude dans certains secteurs, plus de difficultés pour certaines entreprises et des risques croissants dans certains secteurs. Ces défis, en général, sont naturels au cours du développement. Et nous prenons des mesures actives pour les résoudre. Nos efforts portent déjà leurs fruits. La Chine est la deuxième plus grande économie du monde. Nous avons un marché de plus de 1,3 milliard de consommateurs qui vivent sur une superficie de plus de 9,6 millions de kilomètres carrés. Pour utiliser une métaphore, l'économie chinoise n'est pas un étang, mais un océan. L'océan a peut-être ses jours calmes, mais on ne peut que s'attendre à de gros vents et tempêtes. Sans eux, l'océan ne serait pas ce qu'il est. Les grands vents et les tempêtes peuvent bouleverser un étang, mais jamais un océan. Après avoir subi de nombreux vents et tempêtes, l’océan sera toujours là ! C'est pareil pour la Chine. Après 5 000 ans d’épreuves et de tribulations, la Chine est toujours là ! À l'avenir, la Chine sera toujours là ! Je suis convaincu que tant que nous aurons une confiance stratégique, approfondirons et approfondissons les réformes, intensifions les réformes structurelles du côté de l'offre et redoublons d'efforts pour résoudre les problèmes en suspens, l'économie chinoise procédera sûrement à une transition plus rapide développement de la qualité, le peuple chinois surmontera sûrement tous les défis qui nous attendent et la Chine s’engagera certainement dans un avenir meilleur pour le développement. Mesdames et Messieurs, Mes amis, Chaque ville a son caractère. Situé à l'endroit où le fleuve Yangtsé se jette dans l'océan Pacifique, Shanghai a été un pionnier de l'ouverture en Chine. Le développement de la ville est rendu possible par son caractère, son avantage concurrentiel et ses avancées vers une plus grande ouverture. Ayant moi-même travaillé ici, je sais personnellement à quel point il est important que Shanghai soit ouverte et que la Chine maintienne la ville ouverte. En effet, l'ouverture, l'innovation et l'inclusivité sont devenues la marque de fabrique de Shanghai. Elles reflètent également de manière vivante la Chine dans la nouvelle ère et son engagement en faveur du développement et du progrès. Pour capitaliser sur le rôle important de Shanghai et d’autres régions dans l’ouverture de la Chine, nous avons pris les décisions suivantes: premièrement, nous élargirons la zone de libre-échange pilote de Chine (Shanghai) pour y inclure une nouvelle section, et nous encouragerons et soutiendrons et des mesures novatrices prises par Shanghai pour faire progresser la libéralisation et la facilitation des investissements et du commerce, de sorte que davantage de pratiques fructueuses puissent être reproduites dans d’autres régions de la Chine. Deuxièmement, nous allons lancer un conseil de l'innovation scientifique et technologique à la Bourse de Shanghai et expérimenter un système d'enregistrement pour les sociétés cotées. Nous aiderons également Shanghai à consolider sa position de centre financier international et de plaque tournante de la science et de l’innovation, et à améliorer progressivement les institutions fondamentales de son marché des capitaux. Troisième, nous soutiendrons le développement intégré de la région du delta du Yangtsé. Nous allons en faire une stratégie nationale et mettre en œuvre notre nouvelle philosophie de développement avec sérieux. Nous construirons un système économique moderne et adopterons des normes plus strictes en matière de réforme et d'ouverture. La région se développera de concert avec l'Initiative Ceintures et routes, la zone de développement coordonné Beijing-Tianjin-Hebei, la ceinture économique du fleuve Yangtze et la région de la grande baie de Guangdong-Hong Kong-Macao, et contribuera à améliorer le schéma général de la réforme en Chine. et ouverture. Mesdames et messieurs, Mes amis, Le CIIE est un événement organisé par la Chine avec le soutien de l’OMC, d’autres organisations internationales et d’un grand nombre de pays participants. Ce n'est pas l'exposition solo de la Chine, mais plutôt un chœur impliquant des pays du monde entier. J'espère que lors du Forum économique et commercial international de Hongqiao, vous réfléchirez à des idées pour réformer le système de gouvernance économique mondiale, pour protéger conjointement le libre-échange et le système commercial multilatéral, et pour travailler ensemble à la promotion d'une économie mondiale ouverte, novatrice et inclusive. . Ensemble, contribuons à nos efforts communs pour construire une communauté avec un avenir commun et inaugurer un avenir encore meilleur pour l’humanité ! Je vous remercie. |
| | Posté le 17-11-2018 à 13:50:52
| La Chine coupe son apport de 13,7 milliards de dollars à l’économie américaine http://fr.sputniknews.com/economie/201811171038932645-chine-diminue-obligations-americaines/ 17.11.2018 En septembre, Pékin a procédé à une nouvelle vente de ses obligations américaines pour un montant de 13,7 milliards de dollars. Depuis le début de cette année, l’empire du Milieu a considérablement réduit ses investissements dans la dette américaine. La Chine, qui est le plus grand possesseur d'obligations du Trésor américain, continue de se débarrasser de ces actifs. En septembre, elle a vendu des obligations pour un montant de 13,7 milliards de dollars, d'après les données du ministère américain des Finances. Depuis le début de l'année, le volume des obligations américaines détenues par la Chine a baissé de 30 milliards de dollars jusqu'à représenter un total de 1.151 milliards. Le Japon, qui occupe le deuxième rang après la Chine, a également réduit ses investissements dans la dette publique américaine de 1,9 milliards de dollars. Quant à la Russie, elle aussi a fortement restreint son portefeuille d'obligations américaines depuis le début de l'année. En septembre, Moscou a toutefois racheté de ces actifs pour un montant de 419 millions de dollars. |
| | Posté le 02-12-2018 à 09:34:02
| L'accord temporaire et conditionné sur le commerce sino-US devrait être relié à l'intense activité diplomatique de la Chine en direction de nombreux pays. L'accord sino-américain est un pas en avant important Source: Global Times Publié le 2018/12/2 10:45:41 http://www.globaltimes.cn/content/1129902.shtml Lors de discussions samedi à Buenos Aires en Argentine, le président chinois Xi Jinping et le président américain Donald Trump ont dégagé un consensus important sur la stabilisation des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Les deux pays intensifieront les négociations en vue de l'élimination de tous les droits de douane supplémentaires et s'attaqueront aux problèmes d'intérêt commun. Sur la base des informations reçues par le Global Times, la Chine et les États-Unis discuteront plus en détail des mesures visant à élargir l'accès aux marchés, à protéger la propriété intellectuelle, à éviter les transferts de technologie obligatoires et à contrôler conjointement la cybercriminalité. Les deux parties conviennent qu'elles s'efforceront de mener à bien cette transaction dans les 90 prochains jours. Si, à la fin de cette période, les parties ne parviennent pas à un accord, les droits de douane de 10% seront portés à 25%. Les progrès réalisés lors des pourparlers à Buenos Aires revêtent une importance capitale depuis que les frictions commerciales sino-américaines s'intensifient cette année. On espère que l'accord conclu samedi sera mis en œuvre par les deux parties et que les équipes de travail chinois et américaines répondront aux attentes de leurs dirigeants, normalisant ainsi les relations commerciales entre les pays. L'année a été riche en événements pour les relations sino-américaines qui ont connu des bouleversements économiques et politiques mondiaux. Les deux plus grandes économies devraient rester stables, les intérêts communs des deux puissances mondiales ayant jeté les bases des derniers progrès. La Chine accélère sa réforme et son ouverture. Depuis l’année dernière, plusieurs mesures importantes ont été prises pour élargir l’ouverture. Pendant le boaoForum en avril, la Chine a annoncé une série de mesures proactives du marché ouvert qui ont été bien accueillies par le monde. Le 1er juillet, des réductions tarifaires ont été appliquées à un grand nombre de produits importés. En novembre, la Chine a organisé sa première exposition internationale sur l'importation. On peut voir que le pays tourne une nouvelle page en s'ouvrant. Dans l’histoire, l’intégration des pays et même des cultures a souvent été réalisée par des frictions et même des conflits. En fin de compte, les différences mènent à l'intégration plutôt qu'à l'isolement. Lorsque ce moment historique arrivera, il est inévitable que les deux côtés favorisent davantage d'échanges. L'intensification des échanges et de la communication est destinée à tracer la voie à suivre pour le commerce sino-américain. Même s'il peut y avoir des frictions ou des conflits, causant des inconvénients et même de la douleur, ils aident les deux côtés à mieux comprendre les besoins de chacun. L'essence de l'accord commercial est que tant que cela peut être réalisé, c'est raisonnable. Il n'y a pas de gagnant dans une guerre commerciale et le résultat n'est jamais aussi simple que de gagner ou de perdre. L'accord entre la Chine et les États-Unis offre un potentiel énorme en matière de commerce équitable. On espère que les équipes commerciales des deux pays parviendront à autant d'accords pratiques que possible et le plus rapidement possible pour accélérer la coopération sino-américaine. Le marché boursier américain instable devrait réagir positivement à l'accord sino-américain. L'accord permet également aux Chinois de réaliser que les deux pays peuvent encore trouver un terrain d'entente malgré leurs différences. Les États-Unis doivent maintenir un volume important d'importations pour soutenir leur économie. La stratégie de la Chine visant à approfondir les réformes et l’ouverture exige de la Chine qu’elle abaisse le seuil du marché et protège les droits de propriété intellectuelle. Les besoins des deux parties ne se gênent pas et une guerre commerciale n'est pas une option viable. Le public chinois doit garder à l'esprit que les négociations commerciales sino-américaines fluctuent. La vaste perspective de la réforme et de l'ouverture de la Chine reconnaît que le reste du monde fait les choses différemment. À mesure que la situation s'agrandit, nous pouvons accepter ces différences tout en les reconnaissant de manière pacifique, et être plus actives et plus ouvertes d'esprit pour résoudre les problèmes par le biais d'une interaction. L'objectif de la Chine est d'obtenir en permanence des résultats économiques et sociaux de qualité et de répondre aux besoins sans cesse croissants d'une vie meilleure. Toute décision qui profite au développement de la Chine est juste. |
| | Posté le 06-12-2018 à 11:57:17
| Avec l'arrestation de l'exécutif, les États-Unis veulent étouffer Huawei Source: Global Times Publié le 2018/12/6 16:23:40 http://www.globaltimes.cn/content/1130636.shtml Meng Wanzhou, directeur financier de Huawei Technologies, a été arrêté par le Canada le 1er décembre à la demande des États-Unis. Meng est également la fille du fondateur de l'entreprise, Ren Zhengfei. De toute évidence, Washington a recours à une approche ignoble car il ne peut empêcher la progression de Huawei en 5G sur le marché. Les États-Unis cherchent à obtenir l'extradition de Meng pour faire face à des accusations non spécifiées dans le district est de New York. Selon les médias canadiens, les États-Unis pourraient être accusés d'avoir violé les sanctions américaines imposées à l'Iran par Huawei. Huawei a nié l'accusation dans un communiqué. L'ambassade de Chine au Canada a exprimé mercredi sa ferme opposition à l'arrestation de Meng, affirmant qu'il s'agissait d'une "violation flagrante des droits de l'homme". Malgré des informations incomplètes sur l'incident, la décision des États-Unis va à l'encontre du consensus auquel sont parvenus les chefs d'État chinois et les États-Unis en Argentine. L'incident montre que la Chine fait face à une concurrence compliquée avec les États-Unis. Beijing a besoin de détermination et de sagesse pour protéger ses propres intérêts. Avec cette arrestation, les États-Unis envoient des signaux à la communauté internationale qu'ils visent Huawei. Il est clair que Washington trouve avec malveillance la faute de Huawei et tente de mettre la société en péril avec les lois américaines. Washington tente de nuire à la réputation internationale de Huawei et s'attaque au marché mondial du géant de la technologie au nom de la loi. Nous appelons le gouvernement et la société chinois à offrir un soutien moral à Huawei et aux diplomates chinois afin qu'ils apportent une assistance rapide à Meng. Nous soutenons également Huawei dans sa bataille juridique avec les États-Unis pour prouver son innocence et contrecarrer le complot de certains Américains visant à jeter la société hors de propos. Huawei a connu une croissance constante en suivant strictement les lois. Il tire son expérience de la gestion de toutes les sociétés transnationales et maintient les normes les plus élevées à cet égard. Il est impossible que Huawei veuille violer délibérément la réglementation américaine. Il sera difficile pour les États-Unis de condamner l'exécutif de Huawei. Huawei devrait essayer de vaincre les accusateurs dans le cadre juridique américain. Dans le cas où les États-Unis poursuivraient Huawei avec une accusation injustifiée, l'affaire se compliquerait, mais Huawei aura encore beaucoup de marge de manoeuvre. Il n’est pas très probable que Huawei devienne le prochain ZTE. Huawei est technologiquement plus fort que ZTE et la situation est différente de celle à laquelle ZTE faisait face à la répression aux États-Unis. Huawei a la capacité et la sagesse de faire face aux risques actuels et de minimiser les dommages causés par le mouvement américain. Le gouvernement chinois devrait sérieusement contrer la tendance américaine à abuser des procédures légales pour supprimer les entreprises de haute technologie en Chine. Cela devrait augmenter les interactions avec les États-Unis et exercer une pression au besoin. La Chine a fait preuve de retenue, mais les États-Unis ne peuvent agir de manière imprudente. Le président américain Donald Trump devrait mettre un frein aux activités hostiles de certains Américains qui pourraient mettre en péril les relations sino-américaines. |
| | Posté le 06-12-2018 à 23:55:36
| Un article des Echos fait un point qui éclaire la trêve temporaire : Malgré la guerre commerciale, le déficit américain atteint de nouveaux records NICOLAS RAULINE Le 06/12 à 15:43Mis à jour à 17:40 http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0600292726470-malgre-la-guerre-commerciale-le-deficit-americain-atteint-de-nouveaux-records-2227867.php Le pays est pénalisé par une baisse de ses exportations, alors que la forte demande intérieure continue de soutenir les importations. Est-ce l'une des raisons qui pousse Washington à négocier avec Pékin? Toujours est-il que la guerre commerciale enclenchée par Donald Trump tarde à démontrer son efficacité. En octobre, le déficit commercial américain des biens et services a atteint un nouveau record, à 55,5 milliards de dollars, selon les chiffres publiés ce jeudi par le Département du Commerce. C'est près d'un milliard de plus par rapport au mois de septembre et bien au-dessus des prévisions. Le déficit a retrouvé, et même dépassé le niveau qui était le sien en début d'année, avant les mesures décrétées sur l'acier et l'aluminium. C'est tout simplement un nouveau record depuis dix ans et le cinquième mois consécutif de hausse. Cette nouvelle augmentation est due essentiellement à des importations qui bondissent de nouveau, à 266,5 milliards de dollars. Le pays est confronté à une explosion de la demande, qui tire les importations de biens de consommation (+ 2 milliards de dollars). La production domestique n'est pas en mesure de répondre à cette demande. Des tarifs peu efficaces Les exportations sont, en outre, à la baisse. Les produits agricoles sont les plus durement touchés, avec un recul des exportations de soja de 0,8 milliard de dollars, par exemple. Les mesures de rétorsion chinoises, sur l' agriculture notamment, apparaissent ainsi plus efficaces que les tarifs mis en place par les Etats-Unis. Un exemple significatif: l'acier. Taxé à 25% depuis le mois de mars, le métal continue d'entrer de manière massive sur le territoire. Les industriels américains ne produisent pas suffisamment pour alimenter la demande. Des projets d'extension d'usines sont bien en cours, mais le temps qu'ils soient mis en oeuvre, la conjoncture peut se retourner... En octobre, deux millions de tonnes d'acier ont ainsi été importées dans le pays, 7% de plus qu'en septembre. Et une étude récente du «New York Times » mettait en évidence le nombre croissant d'exemptions. Les entreprises peuvent demander une permission spéciale pour importer des métaux sans être taxées à hauteur de 25%. L'administration américaine en aurait déjà accordé plus de 3.000 sur de l'acier ou de l'aluminium chinois. C'est plus que les exemptions accordées sur des pays alliés, comme le Japon ou le Canada. Le déficit se creuse avec la Chine Les Etats-Unis ont accru leur déficit avec toutes les régions où ils souhaitent le réduire. Un nouveau record a ainsi été atteint en octobre sur les biens avec la Chine, à 43,1 milliards de dollars (+7,1%), sous l'effet conjugué d'une baisse des exportations et d'une hausse des importations. Le déficit avec l'Union européenne n'est pas en reste : il s'est établi sur le mois d'octobre à 17,6 milliards de dollars, malgré une légère baisse des importations. Et, alors que les constructeurs automobiles européens et asiatiques attendent fébrilement la décision de Washington, les chiffres publiés ce mois-ci n'incitent pas à l'optimisme. Les importations de voitures ont en effet, elles aussi, atteint un nouveau record, à 14,6 milliards de dollars. Donald Trump pourrait donc être tenté d'imposer de nouveaux tarifs sur les véhicules pour favoriser des constructeurs américains en proie à de nouvelles difficultés. Nicolas Rauline Bureau de New York
______________________ L'article du NYT : Les métaux chinois gagnent des dérogations tarifaires avec peu de résistance Des piles de lingots d'aluminium à Wuxi, en Chine. Les tarifs du président Trump sur l'acier et l'aluminium visaient à réduire le flux d'importations bon marché en provenance de pays comme la Chine.CréditQilai Shen / Bloomberg Des piles de lingots d'aluminium à Wuxi, en Chine. Les tarifs du président Trump sur l'acier et l'aluminium visaient à réduire le flux d'importations bon marché en provenance de pays comme la Chine. CréditCréditQilai Shen / Bloomberg Par Jim Tankersley 28 novembre 2018 WASHINGTON - Lorsque Mandel Metals, un distributeur d'aluminium situé à Chicago, a découvert que ses activités étaient menacées par les droits de douane appliqués par le président Trump sur les métaux étrangers, il a déposé des centaines de demandes auprès de l'administration pour exclure ses importations des prélèvements. Encore et encore, l'administration a dit oui, permettant ainsi à Mandel d'importer - s'il le voulait - jusqu'à 600 millions de livres d'aluminium exempt de droits de douane en provenance de Grèce, d'Italie, de France, de Norvège et, ce qui est peut-être le plus surprenant, de Chine. M. Trump a imposé des droits de douane considérables sur l'acier et l'aluminium afin d'empêcher la Chine et d'autres pays d'inonder le marché américain de métaux bon marché, une menace à la sécurité nationale en "dégradant" la base industrielle. Selon une analyse du Congrès commune avec le New York Times, son administration a toutefois accepté près de 3 000 demandes susceptibles d'exempter des produits métalliques fabriqués en Chine des droits de douane. Depuis le mois de mars, lorsque les droits de douane de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium sont entrés en vigueur, le Département du commerce a approuvé un nombre plus important de demandes d'exclusion incluant des importations en provenance de Chine par rapport à des alliés américains comme le Japon et le Canada. |
| | Posté le 19-12-2018 à 09:55:23
| Le découplage américain ne peut contenir l'essor technologique de la Chine Par Fang Xingdong Source: Global Times Publié: le 2018/12/18 17:43:35 http://www.globaltimes.cn/content/1132452.shtml Un "découplage" global entre la Chine et les États-Unis semble improbable, leurs liens économiques massifs et étendus s'étant infiltrés dans diverses industries et dans tous les domaines de la vie après des décennies de développement. Pourtant, sous l'influence de certains néoconservateurs aux États-Unis, il existe une possibilité croissante de "découplage" dans le domaine de la haute technologie. Le 1er décembre, les plus hauts dirigeants chinois et américains sont parvenus à un consensus sur une trêve commerciale, soulageant de nombreux pessimistes. Mais le même jour, le policier canadien de Huawei, Meng Wanzhou, a été arrêté par la police canadienne à la demande des États-Unis lors d'un transfert de vol, provoquant une onde de choc dans le secteur mondial de la haute technologie. Le premier développement indique que les États-Unis ont essentiellement renoncé à leur stratégie de "découplage complet" de la Chine après la précédente série de négociations commerciales; le second montre que la tentative de découpler partiellement les deux secteurs de haute technologie est en cours de réalisation dans le cadre d'une planification minutieuse d'un groupe de politiciens américains. L'incident de Meng est loin d'être un simple problème juridique. Même le président des États-Unis, Donald Trump, a clairement indiqué qu'il interviendrait dans le cas où cela aiderait à conclure l'accord commercial avec la Chine. Un "découplage" de haute technologie ne sera pas une tâche facile. Cela dépend principalement de trois facteurs. Le premier est de savoir si les États-Unis peuvent supporter le coût du découplage et si cela peut réellement contenir l'essor du secteur de la haute technologie en Chine. La seconde est la lutte de pouvoir entre Washington et la Silicon Valley. Les entreprises américaines de haute technologie, situées principalement dans la Silicon Valley, seraient celles qui paieraient le prix du découplage, pour lequel le lecteur est principalement dirigé par des politiciens de Washington. La troisième est la réponse de la Chine et la tendance des relations bilatérales. Le découplage est la volonté unilatérale de certains Américains, mais chaque pas et chaque réponse faits par la Chine, ainsi que le statut général des relations sino-américaines, peuvent affecter directement la réalisation des intentions stratégiques des États-Unis. Les États-Unis ont compris qu'un "découplage complet" entre la Chine et les États-Unis est impossible. Par conséquent, un découplage sélectif est très probable, le secteur de la haute technologie étant le premier touché. Les attaques américaines sur le secteur chinois de la haute technologie pourraient ne pas s'atténuer en raison de la conclusion d'un accord entre la Chine et les États-Unis dans les 90 jours. Le secteur américain de la haute technologie présente des avantages considérables. Entre-temps, l'essor du secteur de la haute technologie en Chine est entré dans une phase critique, avec des niveaux technologiques dans des domaines tels que les applications Internet, la 5G et l'intelligence artificielle proches de celles des États-Unis. En conséquence, certaines personnes aux États-Unis ont commencé à prendre des mesures contre les industries chinoises de haute technologie au cours de la dernière année. Un exemple typique est leur maîtrise de la technologie chinoise 5G. Les États-Unis et leurs alliés ont progressivement exclu des entreprises chinoises telles que Huawei et ZTE de leurs listes de fournisseurs. Mais le secteur chinois de haute technologie n'est pas vulnérable. Premièrement, la Chine possède le plus grand marché d’Internet et de haute technologie au monde. Le nombre d'internautes chinois est 2,5 fois supérieur à celui des États-Unis. Pour les grandes entreprises américaines de haute technologie, le marché chinois est leur marché principal et même la principale source de leurs bénéfices. Ainsi, de nombreuses entreprises américaines ne peuvent pas se permettre de perdre le marché chinois. Deuxièmement, grâce à la coopération sino-américaine au cours des 30 dernières années, la Chine a construit la chaîne et l’écosystème les plus complets du secteur de la haute technologie au monde. Le découplage de la chaîne industrielle chinoise va non seulement nuire aux intérêts des entreprises américaines, mais également affaiblir considérablement leur compétitivité mondiale. Troisièmement, grâce à sa base d'utilisateurs Internet considérable, la Chine est devenue à l'origine de nombreuses innovations majeures en matière d'applications. Le découplage dans le secteur de la haute technologie signifie que les États-Unis risqueront non seulement de perdre le marché chinois et souffriront de la perte de la chaîne industrielle chinoise, mais rateront également l'occasion de se connecter au marché actif et novateur des applications en Chine. Tout cela porterait un coup dur aux entreprises américaines de haute technologie. De plus, les grandes entreprises américaines de haute technologie dépendent énormément de leurs approvisionnements pour se développer sur le marché mondial. Les États-Unis ont du mal à trouver d'autres partenaires dotés d'avantages complémentaires et de chaînes industrielles parfaitement coordonnées. Il reste des problèmes clés à prendre en compte et à résoudre. Le secteur de la haute technologie en Chine va-t-il s'essouffler après la mise en œuvre du découplage par les États-Unis? Les entreprises chinoises de haute technologie trouveront-elles des produits alternatifs et retrouveront-elles la capacité de développement indépendant si les États-Unis coupent les technologies de base? Les chocs et les douleurs à court terme sont inévitables. Mais à long terme, le secteur chinois de la haute technologie peut encore établir une forte compétitivité. De plus, les chaînes industrielles de haute technologie en Europe, au Japon et en Israël peuvent toujours être des substituts fiables. Ainsi, le découplage américain risque de perdre la Chine sans pour autant contenir sa hausse. |
| | Posté le 30-12-2018 à 23:56:07
| La Chine avait averti à de nombreuses reprises les USA que la guerre économique serait néfaste aux deux parties. L'accord actuel est temporaire et les USA ne renonceront pas à détruire la Chine, mais le temps gagné profite à son essor. Lire aussi http://french.xinhuanet.com/2018-12/30/c_137709321.htm Les présidents chinois et américain conviennent d'appliquer le consensus du G20 de Buenos Aires lors d'un entretien téléphonique BEIJING, 30 décembre (XINHUA) -- Le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump ont eu une conversation téléphonique samedi, lors de laquelle ils ont exprimé leur volonté de s'efforcer de mettre en œuvre les accords conclus entre eux lors du sommet du G20 en Argentine. M. Trump a souhaité une bonne année à M. Xi et au peuple chinois, soulignant que les relations américano-chinoises sont très importantes et suivies de près par le monde entier. Le président américain a dit attacher une grande valeur aux bonnes relations qu'il a avec son homologue chinois, ajoutant qu'il est heureux de voir les équipes des deux pays travailler avec acharnement pour mettre en œuvre l'important consensus auquel il est parvenu lors de sa rencontre en Argentine avec M. Xi. Selon M. Trump, les pourparlers et la coordination sur ce point sont en train de produire des progrès positifs. Il a également affirmé espérer que des résultats seront obtenus au profit des peuples américain et chinois, mais aussi des peuples de toutes les nations. De son côté, M. Xi a présenté ses meilleurs vœux de Nouvel An à M. Trump et au peuple américain. Il a souligné que M. Trump et lui espéraient pouvoir faire tous les efforts nécessaires pour assurer un progrès stable des relations bilatérales sino-américaines, ajoutant qu'elles se trouvent actuellement dans une phase cruciale. Le président chinois a également déclaré que sa rencontre du début du mois de décembre en Argentine avec le président américain avait été très fructueuse et était parvenue à un consensus important. Depuis lors, les équipes des deux pays travaillent activement à la mise en oeuvre de ce consensus, a dit M. Xi, souhaitant que les deux équipes soient disposées à marcher dans le même sens et parviennent à un accord bénéfique pour les deux pays et le monde le plus tôt possible. M. Xi a également rappelé que l'année prochaine marquera le 40e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Chine, ajoutant que celle-ci attache une grande importance au développement des relations bilatérales et apprécie la volonté de la partie américaine de développer des relations bilatérales constructives et de coopération. La Chine, a-t-il souligné, est disposée à travailler avec les Etats-Unis pour faire une synthèse de l'expérience des 40 années de développement des relations entre la Chine et les Etats-Unis, et à renforcer leurs échanges et leur coopération dans les domaines de l'économie et du commerce, des affaires militaires, de l'application de la loi, des opérations de lutte contre la drogue, des questions locales et de la culture. Par ailleurs, M. Xi a déclaré que la Chine est également prête à travailler avec les Etats-Unis pour maintenir la communication et la coordination sur les grands dossiers internationaux et régionaux, à respecter mutuellement les principaux intérêts et à promouvoir des relations sino-américaines fondées sur la coordination, la coopération et la stabilité afin que le développement des relations bilatérales profite mieux aux deux peuples ainsi qu'aux peuples du monde entier. Les deux chefs d'Etat ont également échangé des points de vue sur des questions internationales et régionales d'intérêt commun telles que la situation dans la péninsule coréenne. Sur ce point, le président chinois a réitéré que la Chine encourage et soutient la poursuite des pourparlers entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée et espère des résultats positifs.
Edité le 30-12-2018 à 23:58:00 par Xuan |
| | Posté le 31-12-2018 à 00:05:15
| La trève ne met pas fin à toutes les contradictions : Pourquoi le commerce sino-américain du soja ne peut-il pas retourner à l'époque de la forte interdépendance? Source: Global Times Publié le 2018/12/30 14:53:02 http://www.globaltimes.cn/content/1134078.shtml Au milieu de la trêve récente dans la guerre commerciale, la Chine a relancé les importations de soja américain, mais de nombreuses incertitudes subsistent quant au commerce de soja du pays. COFCO et China Grain Reserves Corp ont récemment acheté des graines de soja aux États-Unis sur la base de la demande intérieure et pour respecter le consensus atteint par les dirigeants chinois et américains lors du sommet du G20 , selon des déclarations publiées sur leurs sites web le 19 décembre. Deux géants de l'alimentation chinois ont révélé les volumes des achats. Les données publiées par le Département de l'agriculture des États-Unis ont récemment confirmé environ 3,22 millions de tonnes de ventes de soja des États-Unis à la Chine en décembre. Néanmoins, cela ne signifie pas que le commerce du soja entre ces deux grandes économies reviendra dans le lourd passé commercial. Pourquoi? De l'avis général des acteurs du marché, les incertitudes persisteront alors que la Chine et les États-Unis tentent de résoudre leur différend commercial par le biais de négociations d'ici à mars. Beaucoup se demandent maintenant comment le commerce du soja va se développer à l'avenir et comment les négociations commerciales de 90 jours peuvent affecter les achats de soja en Chine. Pourtant, ces questions ne sont que les problèmes superficiels de la guerre commerciale. Notre priorité absolue ne devrait pas être exclusivement axée sur les négociations commerciales, mais plutôt soutenir les petites et moyennes entreprises ainsi que le secteur agricole en général, le plus rapidement possible. La situation actuelle des agriculteurs doit être améliorée et le secteur financier devrait être fortement encouragé à soutenir le secteur agricole. Peu importe l'issue des négociations commerciales de 90 jours, la Chine importera peu voire jamais le soja américain. Tout en recherchant des sources d'importation diversifiées pour ses approvisionnements en soja, la Chine devrait prendre des mesures concrètes pour accroître l'offre de soja national. Il semble relativement facile de trouver des sources diversifiées d’importation de soja. Selon de récents reportages dans les médias, le Brésil, l'Argentine et même la Russie sont tous très intéressés par la fourniture de soja à la Chine. Selon les dernières données publiées par l'Administration générale des douanes, les importations chinoises de soja en novembre se sont chiffrées à 5,38 millions de tonnes, soit une chute brutale de 38% par rapport à la même période de 2017, atteignant le plus faible volume d'importation mensuel en deux ans. Il est à noter que la Chine a acheté 5,07 millions de tonnes de soja au Brésil en novembre, soit une augmentation de 80% par rapport aux 2,76 millions de tonnes enregistrées au cours de la même période de l'année précédente. Dans le même temps, les importations de soja en provenance des États-Unis ont été ramenées à zéro le même mois, contre 4,7 millions de tonnes en novembre 2017. Néanmoins, il convient de souligner que les approvisionnements en provenance de ces pays substituant des importations sont encore limités et que les volumes d'importation ne sont pas aussi importants que ceux que les États-Unis peuvent offrir. En outre, même si nous préconisons toujours une diversification des achats dans le commerce aux fins de la sécurité économique et alimentaire nationale, il convient de reconnaître qu’avec un taux de plantation élevé, la production de soja aux États-Unis est la plus productive et la plus compétitive du monde, et son prix est raisonnable. aussi le moins cher. Par conséquent, en mettant de côté la politique et la guerre commerciale, il est extrêmement rentable d'importer du soja américain. En réalité, aucun pays autre que la Chine ne peut acheter une quantité de soja américaine aussi importante, alors qu'aucun autre pays, à l'exception des États-Unis, ne peut offrir des volumes à un prix aussi compétitif. Avant la guerre commerciale, la Chine était le plus gros importateur de soja au monde, avec une forte dépendance vis-à-vis du soja importé, notamment du soja américain. En 2017, la Chine a importé 31,7 millions de tonnes de soja des États-Unis, soit 60% du total des exportations américaines, le volume des transactions atteignant 12,25 milliards de dollars. Le prix relativement bon marché du soja importé montre bien que le niveau de productivité du secteur agricole chinois est plutôt faible. La raison pour laquelle la Chine cherche maintenant à importer des substituts du Brésil, de l'Argentine et de la Russie est que leurs prix sont encore moins chers que ceux du soja produit dans le pays. À l'heure actuelle, plus de 80% de la demande chinoise de soja repose sur les importations. Avec 800 millions d'agriculteurs en Chine, si leur niveau de productivité peut être amélioré et que les agriculteurs peuvent recevoir des subventions gouvernementales plus importantes et une sécurité sociale améliorée, le pays n'aura peut-être pas besoin d'importer une quantité de soja aussi importante chaque année. À long terme, le gouvernement devrait offrir une meilleure protection aux agriculteurs en leur offrant des assurances, des subventions et d'autres mesures de soutien, de manière à encourager autant que possible l'utilisation du soja national. Entre-temps, la diversification des sources d'importation est également essentielle pour que la Chine puisse mieux protéger ses intérêts dans le commerce du soja et assurer la sécurité alimentaire du pays. L'article a été rédigé à partir d'une interview du journaliste du Global Times, Wang Jiamei, avec Ma Wenfeng, analyste senior chez Beijing Orient Agribusiness Consultancy. bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 08-01-2019 à 20:38:11
| Pourquoi les États-Unis ne peuvent pas empêcher le développement de Huawei Par Yu Jincui Source: Global Times Publié le 2019/1/7 20:38:10 http://www.globaltimes.cn/content/1134922.shtml Ce n’est un secret pour personne que le géant chinois de la technologie Huawei, avec le développement de la haute technologie en Chine que représente la société, ont été la cible de la répression américaine. Deux événements en Chine lundi suggèrent que la tentative américaine est vouée à l’échec. Huawei a dévoilé lundi sa dernière unité centrale (CPU) de chipset, une réalisation qui améliore ses capacités de fabrication de puces et contribuera à la réalisation de l'auto-approvisionnement en puces chinois. Le nouveau processeur, appelé Kunpeng 920, a été construit sur l’architecture à semi-conducteurs du fabricant de semi-conducteurs britannique ARM Holdings. Face aux inquiétudes injustifiées concernant l'ambition de Huawei de battre ses concurrents industriels et de rechercher une domination technologique, la société a montré au monde entier qu'elle s'était engagée à mener une collaboration mondiale. Le succès de Huawei est fondamentalement le succès de l'innovation. Depuis sa fondation, la société a accéléré le rythme de l'innovation en apportant constamment sur le marché quelque chose de nouveau et d'innovant. Toutefois, il convient de noter qu'une coopération efficace avec des partenaires mondiaux a joué un rôle important en aidant Huawei à réaliser des percées en proposant des technologies et des produits de premier plan au service du marché mondial. Les principes commerciaux mondiaux de Huawei sont l'ouverture, la coopération et le gagnant-gagnant, tels qu'énoncés par la firme en octobre. Dans une certaine mesure, la société ne pourrait pas atteindre son succès et son progrès technologique actuels sans sa coopération étendue avec plus de 13 000 partenaires fournisseurs ainsi qu'avec des pairs du secteur industriel. Le même jour, Huawei a lancé son nouveau jeu de puces. Le constructeur américain Tesla Inc. a procédé à une première percée dans son usine de Shanghai, doublant ainsi la taille de la fabrication mondiale du constructeur, le rendant ainsi le premier à bénéficier d'une nouvelle politique permettant aux constructeurs étrangers créer des filiales à 100% en Chine. L'inauguration de la Gigafactory de Tesla est une indication de la détermination de la Chine à élargir son ouverture. Observant l'énorme population de la Chine et ses généreuses incitations en faveur des véhicules électriques, Tesla est depuis longtemps disposé à rejoindre le marché chinois des véhicules à énergies nouvelles. Étant donné le potentiel de consommation gigantesque, les efforts de la Chine pour créer un environnement réglementaire plus favorable pour les investisseurs étrangers et l'accélération du rythme d'ouverture avec une série de nouvelles mesures d'ouverture du marché lancées l'an dernier, le marché chinois sera plus attrayant pour les entreprises étrangères, surtout les entreprises américaines. En conséquence, la concurrence entre ces investisseurs étrangers sera également plus féroce. Face à la pression des États-Unis, la coopération avec le monde extérieur et l'expansion de l'ouverture sont la seule issue pour la Chine, ainsi que pour les sociétés de technologie chinoises, Huawei en particulier, de briser l'encerclement technologique américain. Tant que la Chine continuera à innover, à mener une collaboration globale et ouverte et à s’en tenir à plus d’ouverture, elle fournira au marché international des technologies et des produits de qualité supérieure qui bénéficieront à d’autres pays. L'avancement technologique de la Chine ne peut être supprimé. Les États-Unis feraient mieux de faire face à cette réalité. |
| | Posté le 12-01-2019 à 20:15:55
| La Pologne échouera si elle suit les États-Unis en s'attaquant à Huawei Par Chen Qingqing et Shen Weiduo Source: Global Times Publié le: 2019/1/11 23:23:25 http://www.globaltimes.cn/content/1135469.shtml
________________________________________ Les analystes chinois ont demandé à la Pologne de ne pas apaiser les Etats-Unis en s'attaquant au géant chinois de la haute technologie Huawei après l'arrestation d'un autre dirigeant de la société vendredi en Pologne, à la suite du cas du dirigeant principal des finances Meng Wanzhou au Canada. "Si la Pologne veut rompre les liens avec la Chine à propos de l'affaire Huawei, qui est évidemment sans fondement, elle sera le plus grand perdant, car la Chine a l'avantage su r" le commerce avec le pays" a déclaré vendredi au Global Times Zhao Junjie, un chercheur à l'Institut d'études européennes de l'Académie des sciences sociales de Chine. Zhao a averti que la Pologne ne devrait pas être "trop proche" des États-Unis, en particulier dans le cas de Huawei. La nouvelle a également provoqué des discussions entre des internautes chinois, certains affirmant que la Pologne suivait la décision du Canada de devenir un "outil américain". L’exécutif de Huawei a été arrêté pour conduite présumée d’espionnage de haut niveau au nom d’une agence d’espionnage chinoise, selon un rapport du Wall Street Journal publié vendredi, citant Telewizja Polska, de l’Etat polonais. L'ambassade de Chine en Pologne a confirmé vendredi soir au Global Times que le citoyen chinois arrêté était un employé de Huawei, et les autorités prennent la question très au sérieux. La partie chinoise a demandé aux autorités locales de l'informer de l'incident dès que possible, d'organiser des visites consulaires, de traiter la question de manière équitable et conformément à la loi, et de protéger efficacement les droits et intérêts légitimes de la personne concernée par un traitement humanitaire. L’exécutif chinois arrêté est Wang Weijing, directeur des ventes de Huawei en Pologne, selon les médias. Le Global Times a tenté de l'appeler au téléphone vendredi mais il n'a pas répondu. Sur WeChat, Wang a posté une photo de Varsovie en couverture, prise par Huawei P9, vue par le Global Times. Et il se présente sur WeChat comme quelqu’un "qui se renforce". Il est impossible que le personnel de Huawei se lance dans des activités d'espionnage, compte tenu de ses exigences strictes en matière de contrôle interne et de conformité, et il est absurde de considérer cette société privée comme un lieu de collecte de renseignements pour le gouvernement, a déclaré au Global Times, Xiang Ligang, un vétéran analyste basé à Pékin. le vendredi. Un ami de Wang depuis qu'il était au collège et affecté en Pologne avec lui, a déclaré au Global Times qu'il ne pensait pas que Wang pourrait être impliqué dans l'espionnage, car "il est juste un homme d'affaires". "Nous sommes au courant de la situation et nous l'examinons. Nous n'avons pas de commentaire pour le moment", a déclaré Huawei dans un communiqué, ajoutant qu'il se conformait à toutes les lois et réglementations en vigueur dans les pays où il opère. employé de se conformer aux lois et règlements dans les nations, ils sont basés. Huawei n'a pas révélé le nom de l'employé. Plusieurs citoyens chinois vivant en Pologne ont déclaré accorder une attention particulière à cet incident. "J'ai été choqué, il n'y a aucune raison pour que les autorités locales arrêtent un employé de Huawei pour espionnage, ce qui est une énorme accusation", a déclaré vendredi au Global Times un employé travaillant pour une entreprise chinoise à Varsovie. L’arrestation intervient également dans le sillage de la surveillance croissante de la société de technologie par les pays occidentaux, affirmant qu’elle pose un risque pour la sécurité nationale. Mais Huawei a nié à plusieurs reprises cela. Huawei aurait été empêchée de participer aux réseaux 5G de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande en raison de ces craintes. Et la Norvège a déclaré mercredi qu’elle envisageait de s’associer à d’autres pays occidentaux pour empêcher Huawei de construire une partie de son nouveau réseau de télécommunication 5G. |
| | | | | | Posté le 14-01-2019 à 20:14:18
| Le conflit commercial prend parfois des chemins détournés. Suite à l'arrestation de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, accusée d'"espionnage" , la Chine condamne un trafiquant de drogue à la peine capitale :
______________________ Un tribunal condamne le Canadien Robert Lloyd Schellenberg à mort pour trafic de drogue Par Cao Siqi et Fan Lingzhi à Dalian Source: Global Times Published: 2019/1/14 22:26:29 http://www.globaltimes.cn/content/1135756.shtml
________________________________________ L e trafiquant de drogue canadien Robert Lloyd Schellenberg se présente devant le tribunal pour son nouveau procès lundi devant le tribunal populaire intermédiaire de Dalian, dans la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine. Photo: courtoisie de la Cour populaire intermédiaire de Dalian Un tribunal de Dalian, dans la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine, a condamné lundi le Canadien Robert Lloyd Schellenberg à la peine de mort pour trafic de drogue et participation à un trafic international organisé. Schellenberg, 36 ans, a été reconnu coupable de trafic de 222 035 kilogrammes de méthamphétamine. Tous ses biens personnels seront confisqués, a annoncé le tribunal populaire intermédiaire de Dalian lors du nouveau procès lundi, 16 jours après le renvoi du dossier par la Haute Cour populaire de la province du Liaoning. Les procureurs ont affirmé que Schellenberg était le principal responsable de la tentative de transfert de 222 035 kilogrammes de méthamphétamine en Australie et était également soupçonné de participer à un syndicat international du trafic de drogue. Selon les procureurs, ils ont reçu les conseils d'un homme du nom de Xu, qui était le contact du Canadien Camela (prononciation) à Dalian et l'a aidé à acheter des pneus et à louer des entrepôts pour stocker la méthamphétamine sans savoir la vérité. Xu, le témoin, a déclaré à la cour qu'il avait récupéré Schellenberg sous les instructions de Camela et l'avait accompagné pour acheter des outils dans un centre commercial. Le tribunal a déclaré que Schellenberg avait tenté de dissimuler la méthamphétamine dans des pneus et de les transporter en Australie. Dans le même temps, Schellenberg a également des liens avec deux autres trafiquants de drogue, Jian et Mai, bénéficiant d'un soutien financier de la même source. Jian et Mai ont été condamnés par le tribunal populaire intermédiaire de Hangzhou, province du Zhejiang. La cour a déclaré que les procureurs avaient présenté de nouveaux faits criminels et que le verdict ne violait pas le principe de l'absence de peine supplémentaire. Les nouveaux faits criminels indiquent que Schellenberg était non seulement le principal coupable du trafic de drogue, mais aussi un trafic de drogue international organisé. Lin Wei, professeur à l'Académie chinoise des sciences sociales qui a assisté au procès, a déclaré au journaliste que, selon le code pénal chinois, les suspects impliqués dans des crimes liés à la drogue extrêmement graves seraient condamnés à mort. "Cela s'applique également aux criminels étrangers", a-t-il déclaré. Schellenberg s'est présenté au tribunal vêtu d'un pull blanc. Il avait l'air calme après avoir entendu le verdict. Il a affirmé devant le tribunal qu'il avait été accusé par Xu et qu'il n'avait rien à voir avec l'affaire. «Je suis innocent et je ne suis qu'un touriste. Je n'ai pas acheté de pneus et loué des entrepôts » , a-t-il affirmé. L'avocat de Schellenberg, Zhang Dongshuo, a déclaré devant le Global Times que ses entretiens avec l'accusé étaient garantis et se déroulaient sans heurts à chaque fois. Zhang a ajouté que Schellenberg avait changé d'avocat et l'avait choisi sur la recommandation de l'ambassade canadienne. Cette ambassade a suivi de près l'affaire. Trois membres du personnel de l'ambassade se sont rendus au tribunal et ils ont refusé de faire des commentaires. Les experts juridiques ont déclaré que cela se conformait à la procédure légale selon laquelle la nouvelle procédure avait eu lieu si tôt. Le tribunal populaire intermédiaire de Dalian a entendu l'affaire le 15 mars 2016. Le 20 novembre 2018, sa première peine de 15 ans de prison lui a été infligée pour trafic de drogue et ses biens personnels saisis de 150 000 yuans, et ont ordonné son expulsion. de Chine. Schellenberg a interjeté appel après la première phrase. Il est entré en Chine le 19 novembre 2014 et a été arrêté par la police le 1er décembre 2014 à Guangzhou, province du Guangdong, alors qu'il tentait de partir pour la Thaïlande. La procédure a commencé à 8 heures du matin et s'est terminée à 20 heures.
________________________________________ Le procès Schellenberg montre la vision arbitraire du Canada sur la règle de droit Source: Global Times Publié le: 2019/1/14 23:56:45 http://www.globaltimes.cn/content/1135762.shtml Le passeur de drogue canadien Robert Lloyd Schellenberg a été condamné à la peine de mort lundi par le tribunal populaire intermédiaire de Dalian, province du Liaoning. Cette décision est la dernière en date après que le tribunal populaire intermédiaire de Dalian ait renvoyé l'affaire et que le tribunal populaire intermédiaire de Dalian ait ouvert un nouveau procès en public. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a accusé la Chine d'avoir appliqué "arbitrairement" la peine de mort à Canadien lundi soir, heure de Beijing. Le trafic de drogue est un crime en Chine. Depuis le début du siècle, de nombreux citoyens étrangers ont été condamnés à mort pour trafic de drogue en Chine. Parmi eux, au moins six étaient japonais. Akmal Shaikh, ressortissant pakistanais et britannique, a été condamné à mort en 2009, son cas a suscité une grande attention de la part des médias occidentaux. Puis le Premier ministre britannique Gordon Brown a personnellement intercédé en sa faveur, mais Cheikh a finalement été exécuté. Le procès de Schellenberg a eu lieu après l'arrestation de Meng Wanzhou, cadre supérieur du géant chinois de la technologie Huawei. Certains médias canadiens et occidentaux ont immédiatement lié l'affaire à celle de Meng, affirmant que Pékin exerçait une pression sur Ottawa. Cette spéculation déraisonnable est un mépris grossier envers la loi chinoise. Avant que le tribunal n'annonce son verdict lundi, de nombreux médias occidentaux avaient émis l'hypothèse que Schellenberg pourrait être condamné à mort. Ils sont arrivés à la conclusion après avoir compris le droit pénal chinois et les précédentes décisions des trafiquants de drogue. La quantité de méthamphétamine que Schellenberg avait conjointement passée en contrebande était trop importante. Cependant, les propos de Trudeau laissaient entendre que le Canada considérait le verdict du point de vue de la valeur, et non d'un point de vue judiciaire, et utilisait le droit canadien comme référence. La loi canadienne ne prévoit pas la peine de mort, alors que la loi pénale chinoise stipule clairement que les trafiquants de drogue peuvent être condamnés à la peine de mort. L'opinion publique au Canada a récemment affirmé que la Chine "politisait" le cas de Schellenberg, mais le Canada politisait la loi. Le centrisme occidental a été très évident dans les récents conflits entre la Chine et le Canada. Quoi que le Canada fasse, c'est la règle de droit, mais la Chine ne le fait pas. Les élites canadiennes se sentent tellement justes avec ce double standard et il est temps qu'elles se réveillent d'un narcissisme culturel et de valeurs. Le cas de Schellenberg a beaucoup retenu l'attention de l'Ouest. Certaines personnes peuvent mal interpréter l'affaire, mais un message important sera transmis au Canada et à l'Occident: le trafic de drogue fait face à des risques plus élevés en Chine qu'à l'Occident car la condamnation à mort attend ici le preneur de risque. Le procès enverra également le message que la Chine ne cédera pas aux pressions extérieures dans la mise en œuvre de sa loi. Le procès de Schellenberg montre que la Chine exerce sa souveraineté judiciaire. Les médias occidentaux doivent couvrir cette affaire de manière responsable afin d'éviter d'induire en erreur les auteurs potentiels du droit chinois. Le procès de Schellenberg n'est pas un "verdict politique". Sinon, s'il n'y avait pas de raison politique spéciale, serait-il acceptable de faire passer des drogues en contrebande en Chine? Bien sûr que non. Le Canada semble avoir été ensorcelé récemment et tient à convaincre les États-Unis et les autres pays occidentaux de le défendre, comme si cela pouvait faire en sorte que la Chine cède sa place. C'est une sous-estimation de la loi chinoise et de la volonté nationale de la Chine. En ce qui concerne les lois et les intérêts nationaux de la Chine, la persévérance du pays est indiscutable.
Edité le 14-01-2019 à 21:13:39 par Xuan |
| | Posté le 13-02-2019 à 08:28:48
| La Chine exhorte les pays concernés à cesser de ternir la Chine sur la cybersécurité http://french.xinhuanet.com/2019-02/12/c_137816349.htm BEIJING, 12 février (Xinhua) -- La Chine a exhorté, mardi, les pays concernés à cesser d'utiliser l'excuse du prétendu cyberespionnage et du soi-disant piratage Internet pour ternir son image, et à arrêter les actions et les mots qui nuisent aux intérêts de la Chine et aux liens bilatéraux. Des rapports ont allégué que des pirates travaillant pour le département chinois de la sûreté de l'Etat avaient accédé au réseau d'une société norvégienne de logiciels, dans le cadre d'une opération de piratage mondial visant à voler propriété intellectuelle et secrets industriels. "Ce n'est rien d'autre que l'action de quelques pays pour ternir l'image de la Chine", a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse. La Chine pense toujours que la cybersécurité est une question mondiale liée aux intérêts communs de tous les pays et doit être sauvegardée par les efforts conjoints de la communauté internationale, a noté Mme Hua. "Ceux qui se soucient vraiment des questions de cybersécurité ne doivent jamais oublier le 'programme PRISM', le 'groupe Equation' et l'attaque mondiale WannaCry ransomware, qui a été causée par le développement de cyber-outils offensifs de certains pays", a indiqué Mme Hua, ajoutant que ces événements avaient sonné l'alarme pour la cybersécurité mondiale. Elle a souligné que le cyberespace était difficile à tracer et constitué d'une communauté diversifiée. "Vous devez enquêter et avoir des preuves suffisantes pour définir la nature d'un événement de cybersécurité. On ne peut pas salir les autres avec des suppositions sans fondement". La Chine soutient fermement la cybersécurité et s'oppose résolument aux cyberattaques sous toutes leurs formes, a déclaré Mme Hua, ajoutant la Chine préconisait à la communauté internationale de traiter conjointement les menaces de cybersécurité via le dialogue et la coopération sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des bénéfices mutuels. "Les accusations, les pressions et les sanctions irresponsables ne feront qu'accroître la tension et la confrontation dans le cyberespace, et empoisonner l'atmosphère de coopération", a-t-elle indiqué.
Edité le 13-02-2019 à 08:29:20 par Xuan |
| | Posté le 18-02-2019 à 11:35:47
| Les chinois visent la fin de hégémonisme US sans destruction des USA et sans la guerre. C'est dans ce sens qu'il faudrait lire ce commentaire. La Chine et les Etats-Unis doivent chacun faire un pas vers l'autre pour parvenir à un accord commercial (COMMENTAIRE) http://french.xinhuanet.com/2019-02/16/c_137826584.htm BEIJING, 16 février (Xinhua) -- La Chine et les Etats-Unis viennent de conclure un nouveau cycle de consultations commerciales de haut niveau à Beijing. Une série de signaux positifs émis lors de la rencontre ont montré que sur la base de l'égalité, les deux pays se dirigent vers un accord final, dirigé par le consensus atteint par les dirigeants des deux pays. Lors de sa rencontre avec les représentants des Etats-Unis, vendredi, le président chinois Xi Jinping a indiqué que la Chine était prête à résoudre les différends commerciaux à travers la coopération et à parvenir à un accord qui pourrait être accepté par les deux parties. Il s'agit de la première rencontre de M. Xi avec les représentants du commerce des Etats-Unis depuis l'escalade des frictions. Au cours des derniers jours, les équipes de consultations ont travaillé d'arrache-pied pour approfondir la compréhension mutuelle sur des questions d'intérêt commun, notamment le transfert de technologie, la protection des droits de propriété intellectuelle, les obstacles non tarifaires, et l'équilibre commercial. Les deux parties ont atteint un consensus de principe sur les questions majeures et ont eu des discussions spécifiques sur un mémorandum d'entente concernant les questions économiques et commerciales bilatérales. On peut affirmer que les points d'accord augmentent alors que les désaccords diminuent. Un optimisme prudent se prépare pour que les deux parties parviennent à un accord mutuellement bénéfique dans les meilleurs délais. Le consensus atteint par les dirigeants des deux pays jette une base pour que la Chine et les Etats-Unis sortent des frictions. Les dirigeants des deux pays ont de multiples moyens pour approfondir la compréhension mutuelle. En décembre dernier, le président Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump se sont rencontré à Buenos Aires, en Argentine, pour parvenir à un consensus important. Conversations téléphoniques et lettres de félicitations sont fréquemment échangées entre eux. Tout cela a aidé à tracer la prochaine étape des relations sino-américaines. La Chine et les Etats-Unis possèdent plus d'intérêts communs que de différends. Leur aspiration à la coopération est plus grande que la friction. La coopération est le meilleur choix pour les deux parties. A deux semaines de la date limite du 1er mars, la Chine et les Etats-Unis accélèrent leurs consultations. Un nouveau cycle de consultations est prévu la semaine prochaine à Washington. Tant que les deux parties font un pas l'un vers l'autre, ils se rapprocheront de l'objectif final. Malgré les progrès réalisés, les consultations font face à des défis et des incertitudes. Peu importe ce qui se produit à la fin, la Chine défendra sa dignité nationale et ses intérêts fondamentaux. En espérant la meilleure issue possible, il est également important pour la Chine de se préparer au pire |
| | Posté le 18-02-2019 à 14:13:32
| En résumé, les intérêts des deux protagonistes sont convergents, vers la même limite c'est moins sûr.
Edité le 20-02-2019 à 05:02:36 par pzorba75 |
| | Posté le 20-02-2019 à 00:03:11
| Ce que les chinois appellent "communauté de destin", mais ça ne s'applique pas qu'aux USA. Par contre l'hégémonisme et le protectionnisme des USA sont un obstacle à la "communauté de destin". |
| | Posté le 05-03-2019 à 20:09:30
| Ce sont les Américains qui paient la guerre commerciale déclenchée par Trump, selon cette étude "Le plein impact des taxes douanières est supporté entièrement par les consommateurs américains", selon des universitaires de Princeton et Columbia. Le HuffPost avec AFP http://www.huffingtonpost.fr/2019/03/04/ce-sont-les-americains-qui-paient-la-guerre-commerciale-declenchee-par-trump-selon-cette-etude_a_23684190/ INTERNATIONAL - Voilà qui vient contredire les affirmations du locataire de la Maison Blanche. L'économie et les consommateurs américains sont les grands perdants de la guerre commerciale que mène l'administration Trump aux principaux partenaires des Etats-Unis, affirment des économistes de la Réserve fédérale de New York et des Universités de Princeton et Columbia. Ce constat contredit les affirmations de Donald Trump selon lesquelles les tarifs punitifs sur les importations américaines n'ont pas d'impact sur l'économie américaine. Le président américain estime même que ces taxes se traduisent par des milliards de dollars qui affluent dans les caisses de l'Etat. "Globalement, en utilisant des méthodes économiques habituelles, nous concluons que le plein impact des taxes douanières est supporté entièrement par les consommateurs américains" , écrivent Mary Amiti, Stephen Redding et David Weinstein qui viennent de rendre publics leurs travaux alors que le département du Commerce doit publier mercredi le déficit commercial pour l'ensemble de l'année dernière. "Hausses substantielles des prix des biens intermédiaires" En 2018, l'administration Trump a imposé des tarifs douaniers allant de 10 à 50% sur un total de 283 milliards d'importations américaines. En réponse, les partenaires commerciaux des Etats-Unis, en particulier la Chine, ont pris des représailles avec des tarifs douaniers de 16% en moyenne portant sur quelque 121 milliards de dollars d'exportations américaines. Cette guerre tarifaire a plongé les Etats-Unis dans leur premier épisode de politique protectionniste "à grande échelle" depuis la Grande Dépression des années 30, observent les économistes, soulignant que ces tensions questionnent l'avenir de l'intégration du commerce international. "Bien que les effets à long terme restent à déterminer, au cours de 2018, les Etats-Unis ont expérimenté des hausses substantielles des prix des biens intermédiaires et des produits finis, d'importants changements dans leur réseau de chaînes de production, une diminution des variétés (de produits) importés et un report des taxes douanières sur les prix domestiques des produits importés" , résument-ils, citant en exemple la hausse importante des prix des machines à laver. Ils notent que les exportateurs étrangers n'ont pas, de leurs côtés, diminué le coût des produits avant droits de douanes pour compenser éventuellement la hausse des taxes supplémentaires. Ces économistes ont calculé qu'à la fin de l'année 2018, "les tarifs douaniers ont coûté aux consommateurs et aux entreprises américaines importatrices un coût additionnel de trois milliards de dollars par mois ainsi que 1,4 milliard de dollars supplémentaires par mois en raison de pertes économiques associées" . Ils ajoutent que l'effet négatif est sans doute bien plus grand sur la première économie du monde, leur étude ne prenant pas en compte l'impact découlant de la grande incertitude créée la guerre commerciale, qui a par exemple découragé les investisseurs et qui a été sanctionnée sur les marchés financiers. |
| | Posté le 06-03-2019 à 23:30:17
| Malgré la guerre commerciale de Trump, le déficit américain atteint des records http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0600847275909-malgre-la-guerre-commerciale-de-trump-le-deficit-americain-atteint-des-records-2250097.php La demande a notamment été portée l'an dernier par la réforme fiscale, voulue par Donald Trump, qui a entraîné une hausse de la consommation. - MANDEL NGAN/AFP La balance commerciale des biens a été déficitaire de 891 milliards de dollars l'an dernier. Les importations s'envolent, soutenues par la demande intérieure. Donald Trump a beau avoir déclenché une guerre commerciale, le déficit américain ne se résorbe pas. Au contraire, il a atteint un record historique l'an dernier. Sur l'année 2018, le déficit sur les échanges de biens a bondi de 10 % à 891 milliards de dollars, le plus haut de l'histoire américaine. Même en incluant les services, sur lesquels les Etats-Unis sont excédentaires (tourisme, services bancaires, propriété intellectuelle...), le déficit atteint 621 milliards de dollars, en hausse de 12 % par rapport à 2017. C'est la troisième année consécutive qu'il augmente. http://twitter.com/arzovaENG/status/1103181071905161226/photo/1 07:30 - 6 mars 2019 La fin de l'année a vu une nouvelle envolée du déficit commercial. Selon les chiffres du département du Commerce , il a augmenté en décembre de 19 %. La plus forte hausse mensuelle depuis 2008, bien au-dessus des prévisions. Une hausse due à un repli des exportations américaines, pénalisées par un dollar fort et par les mesures de rétorsion prises par certains partenaires commerciaux, comme la Chine. Le problème chinois Dans le même temps, les importations ont bondi, soutenues par la forte demande intérieure, à laquelle ne peut répondre la production nationale. La demande a notamment été portée l'an dernier par la réforme fiscale, qui a entraîné une hausse de la consommation. Le président américain bute donc toujours sur un problème qui était pourtant l'un de ses objectifs de campagne, en 2016. L'an dernier, il a imposé de nouveaux tarifs douaniers : sur les panneaux solaires, les machines à laver, l'acier, l'aluminium et un certain nombre de produits chinois. Mais rien n'y fait: le déficit avec la Chine ne cesse de grimper, dans un contexte de négociations tendues . Il s'établit à 419 milliards de dollars sur l'année 2018, soit une hausse de 11,6 % par rapport à 2017. Si la Chine a bien proposé d'acheter davantage de produits américains, les économistes sont divisés sur les effets que cela pourrait produire: les Etats-Unis étant en situation de plein emploi, il sera très difficile de répondre à la demande et les importations devraient continuer de grimper. Négociations avec l'Europe Malgré la renégociation de l' Alena, les échanges restent défavorable avec le Mexique, avec un déficit de 81 milliards de dollars sur l'année. Enfin, les menaces se font plus précises sur l'Union européenne, notamment dans l'automobile. Donald Trump est déterminé à faire baisser un déficit qui s'est encore accentué l'an dernier avec l'Europe (169 milliards de dollars), et en particulier avec l'Allemagne (68 milliards). De quoi tendre un peu plus les nouvelles négociations qui se sont ouvertes ce mercredi... Nicolas Rauline |
| | | | Posté le 07-03-2019 à 13:48:39
| Huawei poursuit le gouvernement américain pour son interdiction technologique, le qualifiant de "pirate informatique, voleur de courrier électronique" Source: Global Times Publié le: 2019/3/7 13:33:50 http://www.globaltimes.cn/content/1141250.shtml Le géant chinois des télécommunications Huawei a déclaré jeudi qu'il poursuivait le gouvernement américain en justice pour l'interdiction des produits Huawei aux Etats-Unis, alors que la société de télécommunications chinoise, assiégée par les attaques du gouvernement américain pour "menaces" à la sécurité, a finalement décide de se battre. La dernière décision marque la tentative la plus agressive de la société chinoise de combattre l’accusation américaine selon laquelle sa technologie constitue une menace pour la sécurité mondiale. Selon une déclaration annoncée jeudi par le président tournant de Huawei, Guo Ping, Huawei a engagé une action en justice pour contester la constitutionnalité de l'article 889 de la loi de 2019 relative à l'autorisation de la défense nationale (NDAA). La NDAA empêche non seulement Huawei de servir ses clients américains, mais la prive également de la possibilité de servir des clients situés en dehors des États-Unis, car la loi interdit aux agences gouvernementales américaines de passer des contrats ou d’accorder des subventions ou des prêts à des tiers qui achètent du matériel et des services Huawei. Guo a indiqué que Huawei n'avait pas d'autre choix que de contester cet article de la législation américaine après "avoir épuisé tous les autres moyens" pour persuader le gouvernement américain que la société était innocente. Guo a également réaffirmé dans sa déclaration que Huawei "n'a pas implanté et ne l'implantera jamais" . "Le fait que Huawei ait osé se lever et poursuivre le gouvernement américain en justice montre qu'il a la conscience tranquille et que les accusations concernant les risques pour la sécurité de Huawei sont un non-sens absolu," "Si le gouvernement américain ne peut pas fournir de preuves pour prouver les problèmes de Huawei et que l'affaire ne mène nulle part, cela aidera également à dissiper les doutes des autres pays sur l'équipement de Huawei" , a déclaré Xiang. Shen Yi, directeur du Cyberspace Governance Research Institute de l'Université Fudan, a déclaré au Global Times que la décision de Huawei montre également que, dans le processus de mondialisation, les entreprises chinoises comme Huawei recourent à des moyens légaux pour protéger leurs droits légitimes, ce qui prouve également que Les entreprises chinoises s'acquittent de leurs responsabilités internationales malgré leur expansion et leur montée en puissance. Huawei a également affirmé jeudi que le gouvernement américain avait "piraté des serveurs Huawei" et "volé des courriels et du code source Huawei" Les États-Unis accusent d’autres personnes d’avoir des problèmes de sécurité, alors qu’il semble que les États-Unis n’ont pas de casier judiciaire vierge. Vu l'influence et la réputation de Huawei sur la scène mondiale, son accusation selon laquelle les Etats-Unis pirateraient leurs serveurs, voleraient des courriels et du code source, devait reposer sur des preuves solides, a déclaré Xiang. Huawei a accusé le gouvernement américain d'avoir piraté des serveurs Huawei. Des pratiques similaires ont été exposées à l'échelle mondiale. Les allégations de Huawei sont assez bien établies et justifiées, a déclaré Xiao Xinguang, architecte technique en chef d'Antiy Labs, basé à Beijing, au Global Times. "A en juger par le comportement passé des Etats-Unis, il est de pratique courante qu'ils piratent divers gouvernements, institutions et entreprises pour obtenir leurs soi-disant avantages en matière de sécurité nationale. C'est un phénomène courant et universellement reconnu dans le monde" , a déclaré Xiao. . En fait, dans ce jeu géopolitique, les États-Unis eux-mêmes ont pour tradition de donner la priorité à la sécurité et transformeront de nombreux problèmes en un problème de sécurité, selon Xiao. Et l'interdiction de Huawei est l'excuse du gouvernement américain, a-t-il noté. "Les Etats-Unis peuvent facilement voir les efforts d'autres pays dans la mondialisation en tant que défi à leurs intérêts mondiaux, reflétant l'essence de leur hégémonisme ultime" , a déclaré Xiao. |
| | Posté le 09-03-2019 à 17:14:32
| CHINE. APRÈS LA GUERRE COMMERCIALE, PÉKIN MISE SUR LA RELANCE http://www.humanite.fr/chine-apres-la-guerre-commerciale-pekin-mise-sur-la-relance-668984 Jeudi, 7 Mars, 2019 Lina Sankari Un accord est sur le point d’être conclu entre la Chine et les États-Unis. Mettant fin à plusieurs mois de sanctions, l’Assemblée nationale populaire a adopté une série de lois destinée à favoriser l’investissement et enrayer le chômage. Après la phase de dramatisation, durant laquelle tout compromis semblait impossible, Chine et États-Unis ont finalement fini par déclarer une trêve de quatre-vingt-dix jours dans la guerre commerciale que les deux puissances se mènent depuis juillet. À l’issue d’un dialogue aux airs de marathon, les négociateurs s’avouent épuisés, mais celui-ci pourrait déboucher sur un accord avant le 27 mars, après l’obtention par Washington d’un certain nombre d’engagements sur des réformes économiques structurelles, telle que l’ouverture du secteur financier, l’assouplissement de la réglementation sur les investissements étrangers et l’élimination de barrières douanières sur des biens d’importation américains. En marge de la session plénière de l’Assemblée nationale populaire, le ministre chinois du Commerce, Zhong Shan, qui évoque des centaines d’heures de négociations «très difficiles et très éprouvantes», menées jour et nuit, concède: «Les deux équipes sont toujours en train de négocier, car il reste encore beaucoup à faire.» «L’économie est sous pression, la consommation au ralenti» Alors que Donald Trump mène campagne depuis des années sur les pratiques commerciales jugées déloyales de la Chine et la sous-évaluation du yuan, le président de la Commission chinoise de régulation des banques et des assurances a, quant à lui, annoncé des avancées substantielles sur l’interdiction des transferts forcés de technologie, la protection de la propriété intellectuelle, l’agriculture, les services et taux de change. La Chine se serait également engagée à acheter 18 milliards de gaz naturel à l’entreprise texane Cheniere Energy Inc. Si un accord était finalement signé, les États-Unis annuleraient en contrepartie leurs sanctions douanières sur 200 des 250 milliards de dollars d’importations chinoises. Depuis mardi, les deux sessions du Parlement chinois, où les ambassadeurs étrangers sont invités en tant qu’observateurs, ont révélé les conséquences de cet affrontement commercial entre les deux premières puissances mondiales: une économie en plein ralentissement et une augmentation du chômage. Le premier ministre, Li Keqiang, a ainsi annoncé une politique de relance tablant sur une croissance de 6 % à 6,5 % cette année, contre 6,6 % en 2018 et 6,9 % en 2017. «L’économie est sous pression. La hausse de la consommation s’est ralentie, les investissements productifs n’augmentent plus et l’économie réelle se heurte à de nombreux écueils. (…) Nous devons nous armer pour livrer cette âpre bataille», a-t-il lancé aux près de 3000 délégués. Parmi les plans, une exonération fiscale générale, et notamment une baisse d’impôts de 16 % à 13 % pour l’industrie manufacturière et les PME, et des mesures d’attractivité fiscale pour les entreprises qui recrutent des citadins au chômage depuis plus de six mois et des ruraux en dessous du seuil de pauvreté. Son plan de relance de l’économie – qui prévoit également la création de 11 millions d’emplois dans les zones urbaines, 15 millions de stages de formation et le soutien aux secteurs stratégiques des transports, de la communication et du BTP – se heurte toutefois à une dette de 248 % du PIB, qu’il souhaite maîtriser. Dans son rapport annuel, Li Keqiang n’a toutefois fait aucune mention directe au plan Made in China 2025, qui vise une montée en gamme de l’économie, l’indépendance vis-à-vis des technologies étrangères et le leadership mondial. Que Donald Trump ne s’y trompe pas, le premier ministre chinois a appelé à investir massivement dans des industries émergentes telles que les technologies de l’information de nouvelle génération, les équipements haut de gamme, la biomédecine et les automobiles à énergie nouvelle. La stratégie demeure donc inchangée et inquiète au-delà des États-Unis. Le jour de l’ouverture des deux sessions, le ministre allemand de l’Économie, Peter Altmaier, a ainsi dévoilé une stratégie industrielle pour 2030. Elle envisage de créer un fonds d’investissement afin de défendre les secteurs métallurgique, chimique, automobile et de l’innovation de l’Allemagne et éviter que ses fleurons ne soient rachetés par l’étranger, et notamment la Chine. Comme ce fut le cas, à l’automne dernier, lorsque le chinois Midea avait réussi à mettre la main sur Kuka, l’un des leaders de l’industrie et de la robotique 4.0. Lina Sankari
Edité le 11-03-2019 à 23:18:27 par Xuan |
| | Posté le 11-03-2019 à 23:15:29
| La guerre commerciale déclenchée par Trump est une vrai guerre, sauf que le sang ne coule pas. Mais les morts et les blessés ce sont les masses victimes de la guerre économique impérialiste provoquée par les USA. Il faut noter que les paysans sont les premiers électeurs de Trump. Victimes de la guerre commerciale, les fermiers américains ploient sous une dette record © Sputnik . Katerina Sovdagari http://fr.sputniknews.com/international/201903111040321291-guerre-commerciale-fermiers-us-impact-dette/ 19:20 11.03.2019 Les agriculteurs américains subissent un fléau: le nombre de faillites a atteint un record depuis dix ans, le poids de la dette est comparable à celui de la crise agricole des années 1980, et le rendement des entreprises approche de son minimum depuis 17 ans. Une dette record L'an dernier, 84 domaines agricoles ont déposé le bilan dans les États du Middle East américain — un record depuis 2007. «Le taux de faillites dans les trois régions où prédominent les États fermiers a battu un record depuis 10 ans. Dans l'Illinois, l'Indiana et le Wisconsin, les dépôts de bilan ont doublé par rapport à 2008. Dans le 8e district, réunissant les États du Dakota du Nord à l'Arkansas, le nombre de faillites a augmenté de 96%. Dans le 10e district, qui inclut le Kansas, c'est 59% de plus sur la même période» , écrit le Wall Street Journal. Le ministre américain de l'Agriculture, Sonny Perdue, est convaincu que l'une des principales raisons de ces nombreuses faillites de fermiers est le poids de la dette, comparable à la crise agricole des années 1980. «Ces cinq dernières années, on constate une brusque hausse de la dette des fermiers: 30% depuis 2013, de 315 à 409 milliards de dollars. Rien que l'an dernier, on est passé de 385 milliards de dollars au niveau des années 1980» , a indiqué le ministre. Les experts soulignent qu'une grande majorité des producteurs agricoles américains n'arrive pas à rembourser ses dettes. Plus de la moitié d'entre eux travaillent à perte. Les autres amortissent seulement leurs frais ou perçoivent des revenus très bas. Fermer boutique En raison de la crise de surproduction qui pointe à l'horizon, les fermiers sont contraints de vendre leurs produits en-dessous du coût de production. La situation s'est aggravée il y a un an quand Donald Trump a déclenché la guerre commerciale contre la Chine. Washington a décrété des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium, ce à quoi Pékin a réagi en instaurant des taxes sur les produits agricoles. Les plus touchés ont été les producteurs de fèves de soja et de maïs, qui vendaient depuis des décennies leur production à la Chine. Si, auparavant, le soja représentait près de 60% des exportations alimentaires américaines, suite aux taxes rédhibitoires de 25% les fournitures se sont réduites de 98%. En d'autres termes: elles ont pratiquement cessé. L'an dernier, les fermiers avaient alloué 89,1 millions d'acres de terrain à la culture du soja (le double par rapport à 2017), et après la suspension des exportations les prix de location des entrepôts ont augmenté de 40%. Quand, même malgré des tarifs aussi élevés, les entrepôts ont été remplis entièrement, les fermiers n'avaient plus d'autre choix que de broyer et d'enterrer les récoltes restantes. Certains les ont laissées pourrir dans les champs. La Chine était le plus grand acheteur non seulement de soja américain, mais également de porc et de produits laitiers. Selon le ministère américain de l'Agriculture, les exportations de porc ont baissé de 8% en volume et de 12% en valeur monétaire, jusqu'à 538,7 millions de dollars. La situation des producteurs de lait est encore plus difficile: la rupture des accords commerciaux avec le Canada et le Mexique les ont privés de marchés d'écoulement pour plus de 3 milliards de dollars de produits. L'an dernier, la Chine en avait acheté pour 576 millions de dollars, mais a interrompu ses importations. De plus, la concurrence des Américains avec les Européens est devenue plus rude suite aux contremesures alimentaires russes. Ces derniers conquièrent de nouveaux marchés et ont considérablement repoussé les produits américains de plusieurs pays. Au final, la surproduction de lait aux USA a dépassé 8 millions de tonnes métriques, que les fermiers déversent simplement par terre. Rien dans le Wisconsin, plus de 400 exploitations laitières se sont débarrassées de 160 millions de tonnes de lait, dans l'incapacité de le vendre. Selon les estimations du Conseil pour l'exportation des produits laitiers des USA (USDEC), d'ici cinq ans les producteurs de lait américains devraient perdre 16,6 milliards de dollars à cause des nouvelles taxes chinoises. Dans l'impasse Début février, des agriculteurs américains ont organisé à Washington une manifestation pour exiger de cesser la guerre commerciale, qui provoque une faillite massive des fermiers et pourrait pousser le pays au seuil d'une crise alimentaire. «De nombreux fermiers ont cessé leur activité ou ont fait faillite à cause de cette guerre commerciale. En outre, les agriculteurs sont contraints aujourd'hui de mener des négociations difficiles avec leurs créanciers» , ont déclaré les membres du mouvement «Les fermiers pour le libre-échange» à l'adresse de Donald Trump. Le problème des taxes agricoles est devenu central dans les consultations américano-chinoises sur le commerce bilatéral. Malgré tout l'optimisme affiché par le président américain sur Twitter, le Président américain n'a pas réussi à persuader ses collègues chinois de relancer les achats de produits américains. Selon les estimations de Robert Johansson, économiste en chef du ministère de l'Agriculture des USA, cette année les exportations alimentaires du pays devraient encore se réduire d'1,9 milliard de dollars. Les concurrents, notamment de Russie, s'empressent de combler la niche qui s'est libérée sur le marché du soja. C'est le cas notamment de la société agricole Partisan dans la région de l'Amour, située à 20 km de la frontière russo-chinoise. Son directeur général, Viktor Silokhine, s'est vanté dans une interview au WSJ que suite à une forte demande en fèves de soja, l'ancien kolkhoze avait réalisé la meilleure récolte de toute son histoire longue de 90 ans. Et si, auparavant, il fallait envoyer les produits à l'usine de traitement d'Irkoutsk située à 3.000 km, à présent les fèves sont plus que jamais demandées par une entreprise locale qui produit de l'huile de soja. D'après le ministre de l'Agriculture de la région de l'Amour, Oleg Tourkov, à court terme la région doublera sa production de fèves de soja (jusqu'à 2 millions de tonnes par an) et poursuivra les fournitures en Chine. Cette percée sera possible en grande partie grâce aux investisseurs venus dans la région de l'Amour et orientés sur le marché chinois. |
| | Posté le 26-03-2019 à 18:52:40
| Huawei se moque de la keynote Apple pour rappeler qu’il présente le P30 Pro aujourd’hui Il y a 10 heures,le 26 mars 2019 Par Setra https://www.presse-citron.net/huawei-se-moque-de-la-keynote-apple-pour-rappeler-quil-presente-le-p30-pro-aujourdhui/ Huawei présente le P30 Pro aujourd’hui. Pour nous le rappeler, le constructeur s’est gentiment moqué de la keynote Apple. Hier soir, Apple a présenté une série de nouveaux services durant une keynote spéciale : un abonnement Apple News, un abonnement pour accéder à des jeux premium, une carte bancaire et un service de streaming vidéo. Comme nous vous l’expliquions précédemment, il s’agit d’un tournant stratégique pour Apple qui voit ses ventes d’iPhone baisser et qui pourrait donc compenser cela avec ces nouveaux services. Huawei, quant à lui, est toujours à fond sur les smartphones. Et aujourd’hui, il présente ses nouveaux porte-étendards lors d’une keynote à Paris (14h HNEC). Pour faire la promotion de cet événement, durant lequel le P30 Pro sera enfin officialisé, Huawei s’est donc moqué de la keynote d’Apple. “Merci pour l’échauffement, Tim” , lit-on sur l’affiche publiée par Huawei sur Twitter. Celle-ci rappelle également l’heure de la conférence de présentation du P30 Pro. Sur la publication, on lit : “Merci pour l’échauffement, maintenant sur l’événement principal…” . Celle-ci est accompagnée du hastag #RewriteTheRules (réécrire les règles). Huawei Mobile IE ✔ @HuaweiMobileIE Thanks for the warm up, now on to the main event… #RewriteTheRules #HuaweiP30#AppleEvent Huawei P30 Pro, le nouveau pire ennemi de l’iPhone ? En 2018, les smartphones hauts de gamme de Huawei ont été acclamés grâce aux performances pour les photos et pour les vidéos du P20 et du P20 Pro. D’autre part, alors que les deux principaux constructeurs, Apple et Samsung, ont connu une mauvaise année, Huawei a pu doper ses ventes malgré ses problèmes aux Etats-Unis. Cette année, avec le P30 Pro, Huawei devrait une fois de plus miser sur les performances des APN. D’après les indiscrétions, l’appareil serait doté d’une technologie qui permettra d’avoir un zoom x10 sans dégradations de l’image. Des rendus présumés de l’appareils ont également déjà fuité sur la toile, nous donnant un petit aperçu de ce que Huawei pourrait dévoiler dans quelques heures. |
| | Posté le 29-03-2019 à 23:07:00
| Le chinois ZTE redevient vert au premier trimestre 2019, alors que la répression américaine renforce ce fournisseur de télécommunications ar Shen Weiduo Source: Global Times Publication: 2019/3/28 19:23:40 http://www.globaltimes.cn/content/1143805.shtml La répression américaine renforce un fournisseur de télécommunications Le Chinois ZTE présente son téléphone portable Axon 10 Pro 5G au Mobile World Congress (MWC 2019) à Barcelone, en Espagne, le 26 février 2019. Le MWC 2019 de quatre jours a ouvert ses portes lundi. Il présente les derniers produits 5G du géants de la technologie du monde entier. (Xinhua / Guo Qiuda) Bien que les États-Unis aient pressé leurs alliés de s'éloigner des entreprises de technologie chinoises et de leurs équipements, citant de prétendues préoccupations en matière de sécurité nationale, ZTE Corp, la compagnie de télécommunications chinoise qui a été poussée au bord de la faillite à la suite de sanctions prises par les États-Unis l'an dernier a réalisé un bénéfice net d’environ 800 millions de yuans à 1,2 milliard de yuans (118,9 à 178,3 millions de dollars) au premier trimestre de 2019, contre une perte de 5,4% un an auparavant milliards de yuans en raison de fournitures de puces de coupe américaines, a déclaré la société. L'action ZTE a grimpé de 9,36% jeudi. ZTE devrait ouvrir deux autres laboratoires en Italie et en Belgique en 2019 pour permettre aux clients d'avoir accès à son code source, a annoncé la société dans un communiqué envoyé au Global Times. Le retour plus rapide que prévu était dû non seulement à sa puissance globale et à sa position de leader dans l'industrie, mais également à la pression constante des Etats-Unis qui ont forcé la société à se moderniser et à redistribuer sa direction, a déclaré un analyste du secteur. . Le quatrième fabricant mondial d’équipements de télécommunication, en termes de parts de marché, a été contraint de cesser ses activités entre avril et juillet dernier en raison de sanctions imposées par les États-Unis. Il a payé une amende de 1,4 milliard de dollars pour lever les sanctions. "ZTE, avec Huawei, est l'une des rares entreprises au monde à pouvoir fournir une gamme complète de services, des produits de terminaux aux équipements système. Son atout majeur dans le secteur est la raison principale de son rebond en si peu de temps, " a déclaré Xiang Ligang, un analyste des télécommunications basé à Beijing. Xiang a déclaré qu'un autre contributeur au développement rapide de la société était les sanctions américaines de l'année dernière. Dans le cadre de la levée des sanctions américaines, presque tous les hauts dirigeants de ZTE ont démissionné, ce qui, selon Xiang, a été bénéfique au développement à long terme de la société. "La situation a obligé l'entreprise à commencer à employer des personnes plus jeunes, ce qui a rajeuni son équipe de direction et stimulé la vitalité de l'entreprise. Les jeunes sont le principal moteur des principales entreprises technologiques du monde" "Le contrôleur envoyé par les États-Unis pour surveiller ses pratiques commerciales a également incité ZTE à réglementer et à améliorer ses niveaux de gestion et opérationnels" , a ajouté Xiang. En effet, les États-Unis ont été le principal contributeur au développement rapide des entreprises de technologie chinoises l'année dernière, non seulement dans le cas de ZTE, mais également de Huawei, une autre grande entreprise figurant en haut de la liste des mesures de suppression américaines, a ajouté Xiang. "Ils marchent plus vite sous la pression croissante des Etats-Unis." Selon un rapport de l'agence Reuters, le chiffre d'affaires de Huawei a bondi de 36% au cours des deux premiers mois de 2019 et devrait atteindre 125 milliards de dollars par an. Lors d'une interview mercredi, le président de Huawei Rotating, Eric Xu Zhijun, a déclaré que la campagne américaine contre Huawei avait peu d'impact sur les ventes de l'entreprise. Il est peu probable que de nombreux pays suivent les États-Unis en interdisant à Huawei de construire des réseaux mobiles de nouvelle génération. " L'approche commune de l'UE en matière de sécurité 5G, publiée mardi, n'a exclu aucune entreprise de l'évaluation du réseau 5G, ignorant les pressions américaines en faveur d'une interdiction générale des entreprises chinoises en Europe. Selon Xiang Xiang, les pressions américaines ont également obligé les entreprises chinoises de technologie à intensifier leurs recherches sur les technologies de base afin de s'affranchir de l'importation de puces. HiSilicon, la filiale de semi-conducteurs de Huawei, a conçu et fabriqué des puces d'une valeur de plus de 7,5 milliards de dollars en 2018. ZTE s'est également engagé à renforcer la recherche et le développement dans le secteur de la 5G dans son rapport financier publié mercredi afin de saisir les opportunités de la nouvelle ère. "Les États-Unis auraient peut-être essayé d'utiliser tous les moyens possibles pour empêcher les entreprises chinoises du secteur de la technologie de cesser de bluffer et de réduire leurs exportations de produits de télécommunication clés, mais aussi de faire pression sur leurs alliés pour qu'ils interdisent leurs équipements. " Xiang a dit.
______________________ Huawei enregistre une forte croissance de près de 20% en 2018 malgré la répression menée par les Etats-Unis Par Chen Qingqing à Shenzhen Source: Global Times Publication: 2019/3/29 11:29:20 http://www.globaltimes.cn/content/1143919.shtml Huawei Technologies a enregistré une forte croissance annuelle de près de 20% en 2018, malgré la répression menée par les États-Unis contre la société chinoise et la pression grandissante suscitée par un débat houleux sur les risques de sécurité des réseaux 5G. Huawei a enregistré une forte croissance annuelle de ses revenus de 19,5% en 2018, à 721,2 milliards de yuans (105,2 milliards de dollars), avec un bénéfice net en hausse de 25,1%, les deux en glissement annuel. C'était la première fois que l'entreprise dépassait les 100 milliards de dollars de chiffre d'affaires. La société a investi 101,5 milliards de yuans en recherche et développement (R & D) en 2018, contre 89,7 milliards de yuans en 2017. En dépit de la pression géopolitique croissante liée au débat sur la sécurité de la 5G dans le monde, Huawei a signé plus de 30 contrats commerciaux 5G, avec plus de 40 000 stations 5G livrées, a déclaré vendredi à Guo Ping, président tournant du Conseil, une conférence de presse. à Shenzhen, province du Guangdong, dans le sud de la Chine. Un rapport publié jeudi par le gouvernement britannique indique que de nouveaux problèmes techniques ont été identifiés dans les processus d'ingénierie de Huawei, ce qui entraînera de nouveaux risques pour les réseaux de télécommunication locaux. Au cours des deux dernières années, il n'y a pas eu de cyberattaque ni d'accident malveillant majeur lié à Huawei, y compris la panne de service de décembre 2018 qui a provoqué une panne de réseau dans 11 pays, a souligné Guo. "Nous sommes confiants dans notre travail continu avec les autorités étrangères pour assurer la sécurité du réseau" , a-t-il déclaré. La cybersécurité a besoin de normes mondiales, a déclaré le président par roulement au Global Times lors de la conférence. "Nous nous félicitons de la récente approche commune de l'UE en matière de 5G en n'excluant aucune société et nous continuerons à améliorer nos capacités en matière d'ingénierie logicielle pour rendre les processus et les résultats fiables" , a déclaré Guo. La Commission européenne a publié mardi une position commune de l'UE en demandant de s'attaquer aux problèmes de sécurité dans les réseaux 5G, ce qui n'excluait aucune entreprise de l'évaluation du réseau 5G, bien que les États-Unis fassent pression sur les gouvernements de la région pour interdire aux entreprises chinoises comme Huawei en citant les risques de sécurité. "Le moyen le plus simple de détruire une forteresse est de l'attaquer de l'intérieur. Et le moyen le plus facile de la renforcer est de l'extérieur" , a déclaré Guo, soulignant que la société ferait tout son possible pour se débarrasser des distractions extérieures et améliorer sa gestion. Les médias étrangers se concentrent uniquement sur les risques de cybersécurité ou politisent les problèmes au lieu de regarder le contexte plus large, a déclaré un analyste du secteur, surnommé Huang, au Global Times. "La pression américaine n'a pas empêché et ne va pas empêcher Huawei de se renforcer. On pense que l'entreprise continuera à se concentrer sur son activité principale et à investir dans l'innovation" , a-t-il déclaré. De janvier à février, les revenus des opérateurs et des entreprises de Huawei ont maintenu une croissance à deux chiffres, avec une augmentation prévue de 30% sur un an, a déclaré Guo. Le secteur grand public de Huawei a dépassé son activité d'opérateur pour la première fois en 2018 et est devenu le plus gros contributeur à son chiffre d'affaires total, avec un total de 206 millions d'unités de smartphones livrées l'année dernière. "Il se rapproche de son ambition de dépasser Samsung en tant que plus grand fournisseur de smartphones d'ici 2020, avec une croissance robuste et régulière, il est très probable que Huawei atteigne cet objectif d'ici la fin de l'année" , a déclaré Xiang Ligang, un vétéran du secteur. analyste, a déclaré le Global Times. Parlant d'allégations en cours selon lesquelles Huawei aurait installé des portes dérobées sur son équipement dans le but d'espionner le gouvernement chinois, M. Guo a déclaré que toute entreprise commerciale qui participe à un tel comportement pour collecter des renseignements pour un gouvernement effectue "une mission suicide" . |
| | Posté le 18-04-2019 à 14:40:35
| La Chine stabilise l'économie et la stratégie Source: Global Times Publié le 2019/4/17 21:13:41 http://www.globaltimes.cn/content/1146364.shtml Le PIB de la Chine au premier trimestre a augmenté de 6,4%, dépassant les attentes. Les analystes estiment généralement que l’économie chinoise se stabilise, ce qui est l’essentiel de la stratégie chinoise. La guerre commerciale et les politiques sévères des États-Unis contre la Chine l'an dernier ont été le plus gros impact extérieur de la Chine depuis les années 1990. Certains Chinois s'inquiètent des conséquences de la guerre tarifaire déclenchée par les États-Unis. Les entreprises nationales privées se débattent, laissant certaines personnes perplexes sur le parcours de la nation. La réforme est-elle en cours? La société chinoise s'est psychologiquement développée depuis 2018. Les jeunes générations chinoises n'ont pas connu de graves conflits entre de grands pays comme la Chine et les États-Unis. ils vivent dans un pays en plein développement, à l'abri des guerres et des difficultés économiques. Il est normal pour eux de penser que les relations sino-américaines ne seront ni bonnes ni mauvaises. Notre expérience en 2018 a montré que la Chine ferait face à de nouveaux risques majeurs à mesure qu'elle augmentait. Une bonne vie n'est pas certaine. Au cours de l’année écoulée, le peuple chinois a acquis une nouvelle reconnaissance du monde et de nous-mêmes. Premièrement, la Chine est plus résiliente que ce que nous avons imaginé. La Chine a actuellement un élan pour se développer. Nous avons une demande sans fin et progressivement créé une capacité industrielle. En d'autres termes, la Chine progresse en raison de la forte demande intérieure et est en mesure de répondre à ce besoin. Par conséquent, le développement de la Chine n'est pas une bulle géante. Au lieu de cela, son développement ne peut pas être facilement renversé par un impact externe. Deuxièmement, le système étatique de la Chine est conçu pour servir les intérêts fondamentaux de la population et a la ferme volonté et la capacité d'adapter ses politiques en fonction de problèmes réels. En revanche, certains systèmes étatiques encouragent les jeux politiques extrêmes et les interactions irréalistes entre le gouvernement et le peuple, érodant le processus de prise de décision. Troisièmement, la Chine a accumulé une force considérable. Nous nous sommes concentrés sur le développement et n'avons jamais agité les choses. Toute force qui saperait nos intérêts fondamentaux paierait un prix insupportable. Les forces extrémistes ayant de telles ambitions ne gagneront pas de soutien à long terme. Les défis qu’ils apportent doivent être pris au sérieux, mais ne doivent pas être craint. Quatrièmement, chaque pays a ses propres problèmes. Parmi tous les pays, la Chine a pris l’initiative en matière d’efficacité dans la résolution des problèmes. La compétitivité du pays et le niveau de vie de la population se sont également considérablement améliorés. Après 2018, la confiance de la Chine s'est considérablement renforcée face aux États-Unis. Sur le plan intérieur, la détermination et les actions du parti et du gouvernement pour résoudre les problèmes de manière pragmatique ont été observés. La politique centrée sur les personnes n'est pas un slogan, mais un pivot qui guide le bon chemin de la Chine. Une croissance de 6,4% n'est pas le plafond de l'économie chinoise entrant dans une nouvelle normale. Même en maintenant un tel taux, la Chine peut créer la plus grande croissance économique réelle du monde en un an. La Chine a efficacement réalisé de solides ajustements stratégiques avec une situation politique ordonnée face à des changements majeurs aux niveaux national et international. Le monde reconnaît également la Chine. Ce pays est fort, déterminé et capable de relever de grands défis et d’obtenir des résultats incroyables. Les autres pays ne doivent jamais sous-estimer et contraindre la Chine.
Edité le 18-04-2019 à 14:40:51 par Xuan |
| | Posté le 05-05-2019 à 23:00:15
| Après une trêve, Donald Trump annonce une hausse des taxes douanières sur les produits chinois Insatisfait de la « lenteur » des négociations avec la Chine, le président américain a annoncé que les taxes sur 200 milliards de produits chinois seraient relevés de 10 % à 25 %, et menace de taxer 325 milliards d’importations de plus. https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/05/apres-une-treve-donald-trump-releve-les-taxes-douanieres-sur-les-produits-chinois_5458546_3234.html Le Monde avec AFP et Reuters Publié aujourd’hui à 19h32 Les Etats-Unis relèveront vendredi 10 mai de 10 % à 25 % les taxes douanières sur 200 milliards de dollars de biens chinois importés, a fait savoir Donald Trump dimanche, déplorant des négociations commerciales entre les deux pays qui avancent « trop lentement ». M. Trump a ajouté que 325 milliards de dollars de biens exportés par la Chine aux Etats-Unis et actuellement non taxés le seraient prochainement, à 25 % eux aussi, ce qui engloberait l’intégralité des exportations chinoises aux Etats-Unis (539,5 milliards de dollars en 2018). « Pendant 10 mois, la Chine a payé des taxes douanières aux Etats-Unis à hauteur de 25 % sur 50 milliards de dollars de (biens) technologiques, et 10 % sur 200 milliards de dollars d’autres biens » , a écrit le président américain sur Twitter. « Les 10 % vont être relevés à 25 % vendredi. 325 milliards de dollars de biens supplémentaires que nous envoie la Chine restent non taxés mais le seront rapidement, à un taux de 25 %. » « L’accord commercial avec la Chine avance, mais trop lentement, alors qu’ils tentent de renégocier. Non ! » , a tempêté Donald Trump. Les négociations entre la Chine et les Etats-Unis reprennent mercredi M. Trump avait initié sa politique commerciale protectionniste en mars 2018 par la mise en place de tarifs de douane sur les importations d’acier (10 %) et d’aluminium (25 %), touchant notamment les entreprises européennes. En juin 2018, le président des Etats-Unis a annoncé des tarifs douaniers visant cette fois la Chine, d’abord sur 50 milliards de dollars d’importation, taxés à 25 % à partir du 6 juillet 2018, puis sur un second « lot » de 200 milliards de produits taxés à 10 % depuis le 24 septembre 2018. Fin février 2019, les Etats-Unis avaient annoncé reporter la hausse des taxes sur ce lot de produits représentant 200 milliards d’importations grâce à des « progrès significatifs » dans la redéfinition de leurs rapports commerciaux. A Pékin cette semaine, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin a fait état mercredi d’« entretiens fructueux » avec le vice-premier ministre chinois Liu He. Il a estimé que deux cycles supplémentaires de discussions pourraient permettre aux deux pays de finaliser un accord commercial. Outre une plus grande ouverture du marché chinois aux produits américains, il exige de Pékin des changements structurels en mettant fin au transfert forcé des technologies américaines, au vol de la propriété intellectuelle ou aux subventions aux entreprises d’Etat. Le président républicain compte de cette façon réduire le colossal déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine (378,73 milliards de dollars en 2018, surplus des services compris). Une nouvelle séance de négociations est annoncée à partir de mercredi à Washington. |
| | Posté le 06-05-2019 à 22:48:51
| Taxes américaines : qui paie quoi ? Les places financières tremblent de nouveau après la surenchère annoncée par Trump, mais qui paie quoi ? Un article de zone bourse intitulé "avec la Chine Trump touche au but" conclut "Finalement, la doctrine Trump, pas aussi simpliste qu'il n'y paraît, aura prouvé son efficacité." Cependant en termes d'efficacité ce que révèle l'article c'est que le peuple américain en est la principale victime : … le Trésor américain récolte d'importantes recettes additionnelles de droits de douane depuis 2018 et les premières mesures barrières à l'entrée décrétées par les Etats-Unis. Sur les six mois compris entre octobre 2018 et mars 2019, les gains ont progressé de 89% pour atteindre 34,7 milliards de dollars. Il s'agit d'une conséquence directe et quantifiable de ces barrières. Connaître les sommes récoltées aux frontières est facile. Il ne fait aucun doute que les caisses fédérales se remplissent. "Nous avons des milliards de dollars qui arrivent de Chine dans notre Trésor des milliards de dollars" , s'était réjoui Donald Trump au début de l'année. Mais pour que cette politique économique soit réellement efficace, encore faut-il que les améliorations qu'elle entraîne dépassent ses inconvénients. Autrement dit, si le Trésor US s'enrichit d'un côté, il ne faudrait pas qu'il perde davantage d'un autre à cause des mesures adoptées. Qui paie quoi ? Par un flou savamment entretenu, la Maison Blanche laisse penser que la Chine alimente les caisses américaines. C'est le cas dans une certaine mesure, mais c'est indirect et infiniment plus complexe. Pour commencer, les droits de douane sont payés par les importateurs, pas par la puissance exportatrice. Ces importateurs sont généralement des entreprises américaines. Celles-ci peuvent faire payer leurs fournisseurs chinois pour compenser le surcoût. Dans ce schéma, les entreprises de l'ancien Empire du Milieu contribuent donc assez directement à gonfler les caisses américaines. Mais la plupart du temps, la société importatrice utilise plusieurs mesures pour mitiger l'impact. Parmi elles, citons : • Prendre son parti de la surtaxe en rognant sur ses marges. • Réduire ses coûts pour compenser la hausse. • Négocier des rabais de la part des fournisseurs chinois (ce qui entraîne de moindres recettes douanières). • Trouver des fournisseurs alternatifs non-chinois. • Répercuter la hausse sur les consommateurs. • Produire / acheter aux Etats-Unis. Selon le type d'amortisseur utilisé, la charge peut glisser d'un acteur économique à un autre. L'équation est donc complexe, mais plusieurs travaux récents tendent à démontrer qu'à ce stade, le coût pour l'économie américaine est supérieur aux bienfaits. Prenons une étude parue début mars, réalisée pour le Centre for Economic Policy Research par trois chercheurs de la Fed de New York, Princeton et Columbia. "Si en principe, l'effet de l'augmentation des droits de douane sur les prix intérieurs peut être compensé par une baisse des prix pré-tarifaires pratiqués par les exportateurs étrangers pour ces produits, nous ne trouvons guère de preuves d'une telle amélioration des termes de l'échange jusqu'à présent, ce qui implique que la charge est retombée sur les consommateurs nationaux" . Les chercheurs jugent même que leurs résultats "impliquent que les recettes douanières que les États-Unis perçoivent actuellement sont insuffisantes pour compenser les pertes subies par les consommateurs de produits importés" . Concrètement, le revenu réel est amputé de 1,4 milliard de dollars par mois par les mesures actuelles. L'étude montre aussi que les chaînes d'approvisionnement s'en trouvent bouleversées et que la diversité des produits disponibles en souffre... La conclusion de cette étude très technique dit plus exactement ceci (je souligne un paragraphe) : "Les économistes soutiennent depuis longtemps que la protection des importations entraîne des pertes de revenu réelles. À l’aide des données recueillies jusqu’à maintenant dans le cadre de la guerre commerciale de 2018, nous trouvons un appui empirique à ces arguments. Nous estimons que le coût de bien-être cumulatif (réduction du revenu réel) des droits de douane américains sera d’environ 6,9 milliards de dollars au cours des 11 premiers mois de 2018. avec un coût supplémentaire de 12,3 milliards de dollars pour les consommateurs et les importateurs canadiens sous forme de recettes tarifaires transférées au gouvernement. À eux seuls, les coûts de l’aide sociale ont atteint 1,4 milliard de dollars par mois en novembre 2018. La guerre commerciale a également entraîné des ajustements spectaculaires dans les chaînes d’approvisionnement internationales, car environ 165 milliards de dollars de commerce (136 milliards de dollars d’importations et 29 milliards de dollars d’exportations) sont perdus ou redirigés vers 23 pays afin d’éviter les tarifs. Nous avons constaté que les tarifs américains ont été presque entièrement répercutés sur les prix intérieurs américains, de sorte que toute l’incidence des tarifs est tombée sur les consommateurs et les importateurs nationaux jusqu’à maintenant, sans incidence jusqu’à présent sur les prix reçus par les exportateurs étrangers. Nous constatons également que les producteurs américains ont réagi à la baisse de la concurrence à l’importation en augmentant leurs prix. Nos estimations, bien que préoccupantes, omettent d’autres coûts potentiellement importants, comme l’incertitude politique, comme l’ont souligné Handley et Limão (2017) et Pierce et Schott (2016). Bien que ces effets d’une plus grande incertitude en matière de politique commerciale dépassent la portée de la présente étude, ils seront probablement considérables, et peut se traduire par des baisses substantielles des marchés boursiers américains et chinois à l’époque de certaines des plus importantes annonces de politique commerciale."
Edité le 06-05-2019 à 23:04:57 par Xuan |
| | Posté le 07-05-2019 à 08:24:48
| Une délégation chinoise prépare sa visite aux Etats-Unis pour des pourparlers commerciaux http://french.xinhuanet.com/2019-05/07/c_138039673.htm BEIJING, 7 mai (Xinhua) -- Une délégation commerciale chinoise prépare sa visite aux Etats-Unis pour de nouvelles consultations, a annoncé lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Geng Shuang. M. Geng s'est ainsi exprimé lors d'un point de presse, en réponse à des questions sur ce sujet, ajoutant que les dix derniers cycles de consultations économiques et commerciales sino-américaines avaient débouché sur des progrès positifs. "Le point le plus pressant à l'heure actuelle est que nous espérons voir la partie américaine et la partie chinoise oeuvrer ensemble pour faire un pas l'une vers l'autre et s'efforcer de parvenir à un accord mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant sur la base du respect mutuel ", selon le porte-parole. "Cela est non seulement dans l'intérêt de la Chine, mais aussi dans celui des Etats-Unis. Cela répond en outre aux attentes générales de la communauté internationale" , a indiqué M. Geng. |
| | Posté le 07-05-2019 à 13:27:39
| Le calme est la meilleure réponse à la fluctuation des négociations commerciales américaines Source: Global Times Publié le: 2019/5/7 11:23:09 http://www.globaltimes.cn/content/1148815.shtml Les États-Unis ont affirmé le 6 mai que les États-Unis envisageaient de relever le tarif douanier de 200 milliards de dollars de marchandises chinoises de 10% à 25% vendredi, et que 325 milliards de dollars de biens supplémentaires seraient également taxés prochainement à un taux de 25%. Les États-Unis se sont plaints de ce que les négociations commerciales sino-américaines se déroulaient "trop ​​lentement" et ont affirmé que les droits de douane payés aux Etats-Unis "sont en partie responsables des résultats économiques remarquables obtenus par les Etats-Unis" , mais "n'ont eu que peu d'impact sur le coût du produit, principalement supporté par la Chine . " Les deux pays viennent de terminer la 10ème série de pourparlers commerciaux la semaine dernière et se sont mis d’accord sur une nouvelle série de négociations cette semaine à Washington. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que la délégation chinoise se préparait à se rendre aux États-Unis pour des consultations. La réponse de Beijing a indiqué que la Chine se concentrerait sur les discussions plutôt que de s'engager dans la guerre de l'opinion publique. Les 10 rounds précédents des négociations commerciales sino-américaines ont apporté des progrès remarquables, mais les contestations deviennent plus intenses à la fin de la course. On ignore si l'attitude des États-Unis suggère que les États-Unis ont l'intention d'abandonner les négociations ou s'ils cherchent à maximiser leurs intérêts à la dernière minute. Ce qui compte le plus maintenant pour la Chine, c'est le calme. Le public chinois souhaite un accord, mais est bien préparé pour d’autres résultats potentiels, notamment une rupture temporaire des négociations. Il est certain que l'attente d'un accord rapide de la société chinoise n'est pas aussi grande que celle de la société américaine. Même si les négociations échouent, l'impact sur la Chine sera contrôlable. Washington souhaite également un accord, car les dommages causés par la guerre commerciale sont à double sens. Améliorer et maintenir une guerre commerciale à long terme n'est en aucun cas une option que Washington espère. Depuis environ un an, les guerres commerciales et les négociations ont eu des effets différents. Les informations pessimistes liées aux négociations commerciales sont l’un des plus meurtriers des marchés boursiers américain et mondial, tandis que les messages optimistes qui s’y rapportent sont les plus efficaces et les plus positifs qui poussent les marchés boursiers mondiaux à la hausse. Bien que le parti démocrate et le parti républicain soient tous deux en faveur d'une position dure vis-à-vis de la Chine, les guerres commerciales ont dominé la liste des plus grands différends américains. Nous maintenons que la société chinoise devrait soutenir fermement la stratégie de notre pays à l'heure actuelle. Quoi qu'il arrive, nous sommes ensemble avec notre pays. Nous devrions avoir le courage et l’endurance de supporter l’échec des négociations et de créer les conditions propices à la sauvegarde des principaux intérêts de notre gouvernement. Même si les négociations se brisent et que Washington élève complètement les tarifs, cela ne signifie pas que la porte des pourparlers est fermée. L'attitude des États-Unis révèle que Washington est impatient de parvenir à un accord rapide. À ce moment-là, la Chine doit rester calme. La Chine est un marché important et en plein essor, et les États-Unis ne peuvent facilement abandonner. La guerre commerciale est un processus perdant-perdant, qui est une loi de l'économie. Notre stratégie essentielle consiste à rendre les affaires de la Chine aussi bonnes que possible. Les perspectives économiques de la Chine devraient et doivent être entre les mains du peuple chinois. |
| | Posté le 08-05-2019 à 11:03:51
| L'ultimatum de Trump à la Chine pourrait coûter cher aux familles américaines Le président veut augmenter les tarifs douaniers sur l’ensemble des importations chinoises, ce qui risque de coûter 2300 dollars aux foyers américains. https://www.huffingtonpost.fr/entry/lultimatum-de-trump-a-la-chine-pourrait-couter-cher-aux-familles-americaines_fr_5cd17fe9e4b0e4d757385cbe Lucie Oriol “Je suis un homme qui croit aux tarifs douaniers” . Donald Trump ne déroge pas à cette promesse faite en décembre dernier. Le président américain vient de durcir le ton face à la Chine avec qui les négociations commerciales sont en cours à Washington. Accusant Pékin d’aller trop lentement, le magnat de l’immobilier a mis le feu aux poudres ce dimanche 5 mai sur Twitter en annonçant que dès le vendredi suivant les tarifs douaniers imposés à 200 milliards de dollars de produits chinois passeraient de 10 à 25%. Surtout, Donald Trump a menacé d’étendre ce nouveau tarif à 325 milliards de dollars de produit chinois supplémentaires, ce qui reviendrait de fait à taxer toutes les importations de Pékin aux États-Unis à 25%. Une telle mesure présenterait le risque d’une augmentation considérable du poids de certains produits chouchous dans le portefeuille des Américains. Les sneakers et différents appareils Apple, entre autres. Des augmentations de prix qui impactent déjà le consommateur Pour comprendre les conséquences de cette menace, il faut remonter au début de l’été 2018. Donald Trump décide alors d’imposer des droits de douane de 25% sur 50 milliards de dollars de produits chinois -comprenant notamment des pièces électroniques et de voitures- ainsi que des droits de 10% sur 200 milliards de dollars de biens chinois. Ce sont ces derniers qui passeront à 25% dès ce vendredi. Or, depuis presque un an, les différentes augmentations ont eu un impact sur le portefeuille des américains. Une étude menée par le Congrès a révélé en février dernier, une augmentation de 12% du prix des machines à laver en comparaison avec janvier 2018. La hausse est de 9% pour l’acier et l’aluminium. Ce risque de hausse des prix est d’ailleurs brandi comme un drapeau rouge par les associations de consommateurs ainsi que certaines industries qui avaient été exceptionnellement épargnées par les nouveaux tarifs, comme Nike et Apple. Le prix des Nike amené à grimper si... Les aficionados de la marque à la virgule ont particulièrement de quoi s’inquiéter: un cinquième des usines de vêtements Nike et un quart de ses fabriques de baskets sont basées en Chine. Chaque année, ce sont au total 11,4 milliards de dollars de baskets qui sont par ailleurs importés de Chine. De fait, les conséquences sur le budget des familles seront inévitables selon l’American Apparel & Footwear Association, une organisation représentant des centaines de marques. Si l’organisme Trade Partnership avait déjà estimé à 767 dollars par an et par famille le coût des augmentations douanières de l’été 2018, l’AAFA a calculé que si Donald Trump mettait à exécution sa nouvelle menace, cela représenterait 500 dollars de plus par an pour une famille de quatre et ce, uniquement dans le budget vêtements et chaussures. D’une manière générale, les prix de nombreux équipements sportifs seront touchés: toutes les pièces permettant la fabrication d’un vélo, les sacs de golf, ou encore -sacrilège- les battes et gants de baseball. En mars 2018, plus de 75 marques de chaussures, dont Nike, Clarks, Converse ou encore Crocs, avaient envoyé un lettre au représentant au commerce, Robert Lighthizer. Elles arguaient notamment que leur entreprise et les consommateurs américains paient déjà trois milliards de dollars de taxes chaque année sur les chaussures. Le calcul était alors clair: une augmentation des tarifs douaniers ne permettrait pas de conserver des prix compétitifs. Apple et ses consommateurs ont raison de craindre le pire La mise en garde de Tim Cook, le patron d’Apple, a également été très claire: “toute augmentation de droit douanier apparaît forcément sous la forme d’une taxe pour le consommateur”. À l’été dernier, dans une lettre adressée au président, la marque à la pomme prédisait une hausse des tarifs de ses AirPods et MacMini, entre autres. Les produits Apple ont, à la faveur d’intenses discussions entre Tim Cook et Donald Trump, finalement été exclus des augmentations douanières de juin et juillet 2018. Toutefois, face à la nouvelle menace brandi par Trump, l’exception ne serait plus de mise et les iPhones pourraient se retrouver en première ligne. En plus de nécessiter des composants fabriqués en Chine, ils sont assemblés par Hon Hai Precision Industry Co, également en Chine, avant d’être dispatchés à travers le monde entier. Si Tim Cook s’est refusé jusqu’à présent à donner une estimation de prix post-augmentation, un analyste avait déjà estimé en novembre que le seul scénario des 10% pourrait engranger un coût supplémentaire de 120 dollars par iPhone. Par ailleurs, outre absorber l’augmentation des tarifs douaniers sur les produits Apple, le consommateur pourrait également se retrouver à payer pour les conséquences. Selon Bloomberg, il est fort probable qu’avec un tarif douanier de 25% les réponses du gouvernement chinois soient particulièrement dures envers les entreprises américaines implantées sur son territoire. Toujours selon l’agence de presse, à un tel tarif, Apple envisagerait alors de délocaliser ses services de la Chine vers l’Inde. Ce qui, là-encore, pourrait représenter un coût conséquent. La perte de 2 millions d’emplois aux États-Unis Au-delà des prix de ces objets phare de la consommation, l’impact d’une taxation à 25% de tous les produits chinois aurait également des conséquences sur l’emploi. Dans une étude publiée en février, le Trade Partnershipa évalué les conséquences d’un tel scénario en comptabilisant les mesures que prendrait en retour la Chine (la taxation à 25% de tous les produits américains importés). Le coût serait alors de 2294 dollars par an pour une famille de quatre et impliquerait par ailleurs la perte de plus de 2 millions d’emplois aux États-Unis. De quoi entraîner également un coût politique pour Donald Trump. Quant au relèvement des tarifs douaniers de 10 à 25% vendredi 10 mai, il devrait sans surprise avoir un impact supplémentaire sur les prix de revente des biens concernés. “Le droit de douane à 10% avait déjà impacté nos marges, mais avec les 25% cela sera encore plus sévère” , a notamment prévenu Alex Camara, PDG d’AudioControl, une entreprise fabriquant de l’équipement audio. Et gage que les consommateurs n’ont pas fini de payer, une étude de la Federal Reserve Bank of New York et des universités de Princeton et Columbia a montré que face à une concurrence moins importante en raison de la baisse des importations, les producteurs américains avaient augmenté leurs prix. Une délégation chinoise doit se rendre à Washington jeudi et vendredi afin de reprendre les négociations. Le vice-Premier ministre, Lie Hue, sera présent. Tout en se montrant optimistes, les autorités de Pékin ont prévenu qu’elles ne feraient aucun mouvement en arrière. |
| | | | Posté le 08-05-2019 à 23:07:25
| Visualiser objectivement les risques d'une guerre commerciale Source: Global Times Publié le 2019/5/8 22:18:40 http://www.globaltimes.cn/content/1149090.shtml Les risques augmentent que la guerre commerciale sino-américaine ne s'aggrave. Dans le pire des cas, où les États-Unis augmenteraient les droits de douane sur tous les produits chinois, cela aurait un impact certain sur les opérations économiques de la Chine, qui ne peut être ignoré ni exagéré. Selon les menaces de Washington, les États-Unis vont imposer un droit de douane de 25% sur la quasi-totalité des importations chinoises, pour une valeur totale de près de 600 milliards de dollars. Cela pourrait difficilement être fait dans la situation réelle. Même si des droits de douane sont relevés sur certains produits, cela ne signifie pas qu'ils ne peuvent pas être vendus aux États-Unis. Les exportations chinoises vers les États-Unis représentent environ 16% du total des exportations chinoises. Autrement dit, dans le pire des cas, après que les États-Unis aient augmenté leurs droits de douane de manière exhaustive, environ 8% des exportations de la Chine devront probablement être digérées par d'autres canaux. Certains économistes estiment qu'il est fort possible que la moitié soit digérée. De cette manière, seuls 4% des exportations chinoises seraient affectées. Des droits de douane de 10% sur les importations chinoises à hauteur de 200 milliards de dollars et de 25% sur tous les produits chinois sont deux concepts différents. Les importations américaines en provenance de Chine représentent plus du cinquième de leurs importations totales. Imaginons que si le gouvernement chinois appliquait un droit de douane de 25% sur plus du cinquième des importations de la Chine, quel impact négatif cela aurait sur les opérations économiques et la vie des Chinois ordinaires. Les produits importés seraient plus chers. De nombreuses entreprises et détaillants devraient immédiatement trouver de nouveaux fournisseurs. Ce serait un processus agaçant et chaotique. Les produits de consommation sur le marché américain, de l'électronique aux jouets en passant par les vélos, connaîtront une nouvelle hausse des prix. Le gouvernement fédéral augmenterait les tarifs, mais les citoyens ordinaires paieraient davantage. Imaginez les plaintes. Les deux partis américains soutiennent une position ferme contre la Chine, mais une fois que les élections générales auront démarré, le gouvernement républicain sera entièrement blâmé pour avoir gâché l'économie américaine et irrité les consommateurs. Ce serait un risque politique énorme pour le parti républicain de se représenter dans une guerre commerciale globale avec la Chine. Les États-Unis ne peuvent s’attendre à écraser la Chine en appliquant une pression maximale. Sans un accord avec Pékin, Washington ne pourra pas réaliser de progrès majeurs dans les négociations avec d’autres grandes économies telles que l’Europe et le Japon. La question nucléaire en Corée du Nord est également bloquée. L'offensive de politique étrangère dont le gouvernement américain est fier a heurté de nombreux obstacles. Cela deviendrait la risée de la campagne électorale. Le gouvernement américain a été l'initiateur de la guerre commerciale irrationnelle. Washington estime avec arrogance qu'il peut déterminer arbitrairement les règles du commerce sino-américain. Si la guerre commerciale dure jusqu'aux élections générales de 2020 alors que les États-Unis ne gagnent qu'un marché financier agité, ce serait la plus grande blague politique de l'histoire économique. Avec un leadership fort du Parti communiste chinois et l'avantage institutionnel de maintenir l'unité malgré les difficultés, la Chine est parfaitement capable de digérer et de contrôler les pertes causées par la réduction des exportations vers les États-Unis. La Chine ne veut pas de guerre commerciale et espère parvenir à un accord dans les meilleurs délais. Washington ne devrait pas forcer la Chine à riposter. |
| | | | Posté le 10-05-2019 à 00:04:11
| «Les Etats-Unis veulent l’ouverture totale du marché chinois» https://www.liberation.fr/planete/2019/05/09/les-etats-unis-veulent-l-ouverture-totale-du-marche-chinois_1725800 Par Isabelle Hanne, correspondante à New York — 9 mai 2019 à 16:26 Ancien envoyé économique et financier du Trésor américain en Chine, aujourd'hui chercheur au John L. Thornton China Center à la Brookings Institution, David Dollar, spécialiste des relations économiques entre les Etats-Unis et la Chine, fait le point sur la bataille commerciale en cours entre Pékin et Washington. Signature d’un accord ou aggravation de la guerre commerciale? Alors que le vice-Premier ministre chinois Liu He, négociateur en chef de Pékin, est attendu ce jeudi à Washington pour deux jours de discussions, Donald Trump a déjà menacé d’augmenter de 10 à 25%, dès ce vendredi, les droits de douane sur 200 milliards de dollars (180 milliards d’euros) de produits chinois. A cette heure, les négociations sont maintenues. Les responsables chinois avaient pourtant, l’an passé, refusé de discuter avec Washington «un pistolet sur la tempe». Les deux premières puissances économiques mondiales se trouvent à la croisée des chemins, un peu plus d’un an après le début des hostilités. En plusieurs salves, déclenchant des représailles côté chinois, l’administration Trump a instauré des barrières douanières sur des milliards de dollars d’importations chinoises (25% sur l’aluminium, 10% sur l’acier, 25% sur 50 milliards de dollars de biens technologiques et 10% sur 200 milliards d’autres produits importés). Dimanche, le président américain a également évoqué sur son compte Twitter la possibilité de taxer «prochainement» de 25% 325 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires. Après en avoir déjà agité la menace, le Président avait finalement décidé début décembre de suspendre l’augmentation de ces tarifs douaniers en raison de la reprise des discussions commerciales jugées «fructueuses» et susceptibles d’aboutir à un accord. Jusqu’à dimanche dernier, où Trump s’est agacé sur Twitter de la lenteur des discussions, et accusé Pékin de «tenter de renégocier». Lors d’un meeting en Floride mercredi soir, Trump en a remis une couche devant ses supporters, accusant la Chine d’avoir «rompu l’accord» passé avec les Etats-Unis lors des négociations commerciales, et assurant qu’il maintiendrait le relèvement des droits de douane sur les produits chinois tant que la Chine n’accède pas aux demandes américaines. Ancien envoyé économique et financier du Trésor américain en Chine (2009-2013), aujourd’hui chercheur au John L. Thornton China Center à la Brookings Institution, David Dollar, spécialiste des relations économiques entre les Etats-Unis et la Chine, fait le point sur les négociations. Pourquoi Trump menace-t-il à nouveau d’augmenter les tarifs douaniers ? Les deux parties négocient intensément depuis des mois : on en est à dix cycles de pourparlers. Mais ces derniers temps, Donald Trump a semblé contrarié qu’il n’y ait pas d’accord final en vue. Les dernières réunions à Pékin n’ont pas fait progresser les discussions. Et le président américain se retrouve critiqué de toutes parts. Avec ses tweets, il veut montrer à sa base qu’il reste ferme avec la Chine. Ces nouvelles menaces interviennent alors que les Etats-Unis ont présenté de bons résultats économiques pour le premier trimestre 2019, avec une croissance à 3,2% en rythme annuel. Y a-t-il un lien? Il est fort probable que le président américain se sente renforcé par ces bons résultats économiques. Mais quand il estime qu’il y a un lien entre les tarifs douaniers et ces bons résultats économiques, je ne suis pas d’accord [Dimanche, Trump a affirmé que les tarifs douaniers, «payés par la Chine» contribuaient «partiellement aux formidables résultats économiques» des Etats-Unis, ndlr]. Les mécanismes sont beaucoup trop complexes pour établir des liens de causalité entre la baisse des importations et l’augmentation du taux de croissance. Comme les droits de douane sur les produits chinois devaient d’abord augmenter au 1er janvier 2019 [l’administration Trump n’avait, à l’époque, pas appliqué cette augmentation, considérant que les pourparlers avec Pékin étaient «fructueux»], il y a eu une grosse augmentation des importations de produits chinois au dernier trimestre 2018, par anticipation de cette hausse des droits de douane. Les importations ont, de fait, diminué au premier trimestre 2019, mais c’est selon moi une réponse temporaire. Dans ces négociations, quelles sont les principales pierres d’achoppement ? Il s’agit des deux plus grandes économies mondiales. La Chine n’est clairement pas prête à faire n’importe quelle concession et il semble difficile, en l’état, d’arriver à un accord de compromis. Pékin, qui s’est engagé à acheter davantage de produits américains, notamment agricoles et dans l’énergie, demande la levée des droits de douane sur les marchandises chinoises, ce que Washington n’est visiblement pas près de faire. Pour les Etats-Unis, ce qui coince principalement, ce sont les modalités de mise en application d’un éventuel accord. Les Chinois veulent l’inscrire dans un simple règlement, émanant du Conseil d’Etat chinois, quand les Américains veulent que l’accord soit gravé dans la loi, considérant qu’ainsi, il sera plus difficile à amender ou à réécrire. L’administration Trump a affirmé qu’elle ne signerait le texte que s’il est assorti de mesures permettant de vérifier que gouvernement chinois respecte ses engagements. Quelle est la stratégie de l’administration Trump ? Washington exige des changements structurels pour mettre fin aux subventions chinoises aux entreprises publiques, ainsi qu’au transfert forcé de la propriété intellectuelle. Environ 30% des investissements étrangers concernent des secteurs dans lesquels il est obligatoire de former des coentreprises pour pénétrer le marché chinois, et donc de partager les technologies, ce qui ne plaît guère aux Européens comme aux Américains. Les Etats-Unis, dans une optique de libre-échange, veulent également l’ouverture totale du marché chinois. Aujourd’hui, certains secteurs, comme l’automobile ou les télécommunications, sont fermés aux investissements étrangers, ce qui fait dire aux Américains que la Chine ne respecte pas les règles et sape la légitimité et la cohérence du système entier. Sur ce point d’ailleurs, les Européens sont tout à fait d’accord avec les Etats-Unis et sont très favorables à l’ouverture totale de l’économie chinoise. Trump semble obsédé par le rééquilibrage du colossal déficit de la balance commerciale entre les Etats-Unis et la Chine (378,73 milliards de dollars en 2018). Est-ce un risque pour l’économie américaine ? Le président américain semble croire que quand les Etats-Unis importent des produits chinois, la Chine vole les Etats-Unis. Ça n’a évidemment aucun sens. On ne perd pas, ou on ne se fait pas voler de l’argent, quand on va faire ses courses. Ce que montre ce déficit, c’est que les Etats-Unis n’épargnent pas assez. Ce n’est pas forcément un problème, mais un choix. Un choix qui permet au pays d’importer des produits technologiques comme les tablettes ou les smartphones à bas prix. Pour l’heure, l’administration Trump assure que l’économie américaine n’est pas affectée par ce conflit commercial. Il est impossible de mesurer son impact réel avec rigueur. D’autant qu’il y a d’autres facteurs très importants à prendre en compte : la réforme fiscale de Trump ou l’évolution des politiques de la banque centrale américaine par exemple, ont beaucoup plus d’effet sur l’économie américaine que la guerre commerciale. Mais ce que l’on sait, et contrairement à ce qu’indique le Président, c’est que les droits de douane sur les importations chinoises ne sont pas payés par la Chine, mais par les industriels américains qui importent des produits chinois sous le coup des tarifs, et qui répercutent ensuite la hausse des coûts sur les consommateurs américains. Et ça, ce n’est jamais bon pour la croissance. L’économie chinoise a, elle, enregistré l’an passé sa plus faible croissance en près de trente ans (6,5%, soit deux points de moins qu’en 2017)… L’effet de cette guerre commerciale pour la Chine est plus palpable. Mais c’est plutôt la menace d’augmentation des barrières douanières que les barrières elles-mêmes qui pénalisent l’économie chinoise. Lundi matin à l’ouverture des marchés financiers asiatiques et quelques heures après les tweets de Trump, les indices chinois ont dévissé, et le yuan a reculé.
Edité le 10-05-2019 à 00:14:31 par Xuan |
| | Posté le 10-05-2019 à 00:14:09
| Les voitures américaines en danger sur le marché chinois Source: Global Times Publié le: 2019/5/9 22:20:25 Revendeurs et consommateurs susceptibles de se tourner vers les modèles domestiques http://www.globaltimes.cn/content/1149265.shtml Un éventuel droit de rétention élevé sur les automobiles importées des États-Unis pourrait coûter aux États-Unis leur part du marché chinois, alors que les concessionnaires se préparent à se tourner vers les véhicules nationaux et ceux d'autres pays. En réponse à l'annonce par les Etats-Unis d'une hausse de leurs tarifs de 10% à 25% sur quelque 200 milliards de dollars d'importations chinoises, le ministère chinois du Commerce a annoncé qu'il prendrait toutes les "contre-mesures nécessaires", qui pourraient inclure un droit de douane sur les véhicules. les Etats Unis. En juillet 2018, le ministère des Finances a annoncé un tarif de rétorsion de 40% sur les automobiles produites aux États-Unis. Su Hui, un analyste de la China Automobile Dealers Association, a déclaré au Global Times que "le tarif cette fois pourrait être, voire même supérieur à 40% ". Wang Lin, un concessionnaire automobile basé à Shanghai, a déclaré qu'il envisageait de promouvoir les voitures d'autres pays afin de se préparer au potentiel tarifaire sur les automobiles fabriquées aux États-Unis. "C'est comme prendre un plat du menu. Il reste encore beaucoup d'options" , a déclaré Wang. "Un tarif de 40% augmentera considérablement le prix des véhicules et réduira les marges bénéficiaires. Mais nous allons nous concentrer davantage sur les véhicules allemands et japonais ainsi que sur les constructeurs automobiles nationaux afin de compenser les dommages potentiels." Wang a également déclaré au Global Times que, compte tenu de l'incertitude liée à la guerre commerciale, le passage aux constructeurs automobiles nationaux pourrait compenser les pertes de profits et être plus lucratif pour lui que le secteur automobile importé des États-Unis. L'incertitude de la guerre commerciale plane sur les voitures importées des États-Unis depuis un certain temps. Selon un rapport de sohu.com, de janvier à octobre 2018, les ventes d'automobiles importées des États-Unis ont ralenti de 17% par rapport à l'année précédente, tandis que les ventes d'automobiles allemandes ont augmenté de 4,5% et celles du Japon de 4,2%. Les ventes d'automobiles en provenance de Corée du Sud ont bondi de 7,9%. Pour les constructeurs automobiles américains, l'augmentation des tarifs douaniers pourrait porter un coup dur à leur activité déjà difficile en Chine. Su a noté que les tarifs sur les voitures américaines chasseraient de nombreux clients chinois potentiels. "Les marques automobiles des États-Unis ne se sont pas fortement détériorées ces dernières années et elles doivent faire face à la concurrence d'autres fabricants" , a déclaré Su. "La hausse des tarifs non seulement alourdira les prix. En augmentant les tarifs, vous augmenterez également les coûts d'entretien et les primes d'assurance. L'augmentation des coûts réduira considérablement les ventes de voitures américaines sur le marché chinois et attirera un grand nombre de clients loin, " a dit Su. |
| | Posté le 10-05-2019 à 13:56:27
| La Chine s'engage à exercer des représailles après la hausse des taxes américaines Par Wang Cong Source: Global Times Publié: 2019/5/10 13:54:12 http://www.globaltimes.cn/content/1149320.shtml La Chine a déclaré vendredi qu'elle réagirait après que les Etats-Unis eurent décidé d'augmenter les droits de douane sur des produits chinois valant des centaines de milliards de dollars vendredi, rompant ainsi une trêve de plusieurs mois et compliquant sérieusement les négociations en cours. "La partie chinoise regrette profondément [les actions américaines] et devra prendre des contre-mesures" , a déclaré le ministère chinois du Commerce (MOFCOM) dans un communiqué peu après que les États-Unis aient commencé à augmenter les droits de douane sur les produits chinois. A la suite des menaces proférées par les autorités américaines, les Etats-Unis ont augmenté à 25%, à 25% le vendredi à 12h01, heure locale, les droits de douane chinois sur les produits chinois, y compris les produits électroniques, les vêtements et les jouets. Les tarifs les plus élevés s'appliqueront aux produits en importés aux États-Unis qui ont quitté la Chine après vendredi 12h 01, heure américaine, a rapporté Reuters, citant le bureau américain des douanes et la protection des frontières. Un tel délai de grâce n'a pas été offert lors des trois séries de tarifs précédentes, indique le rapport. La brève déclaration du MOFCOM n'a pas précisé quelles contre-mesures la Chine prendrait et quand elle la mettrait en œuvre, mais les analystes ont déclaré que la Chine pourrait prendre plusieurs mesures susceptibles de faire mal à l'économie américaine et que ces mesures seront annoncées sous peu. "Je pense que la Chine répondra très bientôt" , a déclaré vendredi au Global Times, He Weiwen, ancien haut responsable du commerce chinois et actuellement chercheur au Centre pour la Chine et la mondialisation. "La Chine devra également tenir ses propres paroles, sinon elle sera extrêmement désavantagée par rapport à l'équipe américaine lors des négociations." Les derniers développements sont survenus alors que des représentants des deux côtés avaient poursuivi les négociations à Washington. Après des entretiens jeudi, heure américaine, les responsables chinois et américains poursuivront leurs discussions vendredi. Dans la déclaration de vendredi, le MOFCOM a également exhorté les États-Unis à rencontrer la Chine à mi-parcours des négociations en cours et à travailler ensemble pour résoudre les problèmes par la coopération et la consultation. "Je pense que les deux pays ont encore une chance de parvenir à un accord" , a déclaré vendredi Baichuan, directeur de l'Institute of International Business à l'Université du commerce et de l'économie internationales au Global Times, soulignant que les deux parties semblent désireux de parvenir à un accord, malgré leur rhétorique difficile. Le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui dirige la délégation chinoise à Washington, a également exprimé son espoir pour les négociations lors de son arrivée à Washington jeudi. Liu a indiqué qu'il s'était rendu à Washington avec sincérité et qu'il espérait engager des pourparlers francs et rationnels avec des responsables américains dans "les circonstances exceptionnelles actuelles" , a rapporté l'agence de presse Xinhua. Cependant, l'escalade de la guerre tarifaire complique davantage les négociations, l'un ou l'autre pays ne risquant pas de renoncer à des propos durs, cela leur donnerait l'air faible, a déclaré une source à Washington au courant des négociations. "Ce que [le président américain, Donald Trump] a fait, c'est de dissuader la Chine de signer rapidement un accord" , a déclaré la source, qui a requis l'anonymat, au Global Times. Contre-mesures Dans le même temps, la Chine devra réagir aux tarifs américains pour renforcer le pouvoir des négociateurs chinois lors des négociations, ont déclaré des analystes. Si la Chine ne prend aucune mesure contre les actions "d'extorsion" des Etats-Unis, "ce sera une humiliation totale pour la Chine" , a déclaré M. Sang. La Chine devrait prendre un ensemble complet de mesures pour contrer les États-Unis, notamment en augmentant les droits de douane existants, en appliquant de nouveaux droits de douane sur un plus grand nombre de biens américains et en prenant d'autres mesures, ont déclaré des analystes. "Je pense que les mesures seront exhaustives parce que nous sommes en train de manquer de marchandises américaines à taxer" , a-t-il déclaré. Les données optimistes récentes sur le commerce extérieur et la croissance économique de la Chine ont également offert aux autorités chinoises une marge de manœuvre suffisante pour affronter les États-Unis. En dépit de la détérioration des conditions extérieures, le commerce extérieur de la Chine a augmenté de 4,3% en glissement annuel pour atteindre 9,51 milliards de yuans (1,4 billion de dollars) au cours des quatre premiers mois de l'année, les exportations augmentant de 5,7% en glissement annuel, selon les données des douanes chinoises. . L’économie chinoise a également progressé à un taux plus élevé que prévu de 6,4% au premier trimestre de l’année et de nombreux autres indicateurs, notamment la consommation, l’investissement, la hausse de la consommation et les bénéfices industriels, ont également montré des signes positifs. "La partie chinoise est pleinement préparée et a la détermination et la capacité de protéger ses droits et intérêts légitimes" , a déclaré jeudi Gao Feng, porte-parole du ministère du Commerce.
Edité le 10-05-2019 à 13:56:47 par Xuan |
| | Posté le 10-05-2019 à 14:07:03
| On notera que les capitalistes européens commencent à s'inquiéter sérieusement. Voir la déclaration de Lemaire https://fr.sputniknews.com/france/201905101041051286-la-guerre-commerciale-entre-les-usa-et-la-chine-menace-la-france-selon-le-maire/
______________________ Cette vidéo illustre les aspects positifs et négatifs du protectionnisme US pour les industriels. Elle ne dit rien par contre sur les consommateurs : https://actu.orange.fr/monde/videos/international-vers-un-accord-commercial-entre-les-etats-unis-et-la-chine-CNT000001fwu5Y.html
______________________ Tarifs douaniers de Trump: ce sont les Américains qui paient Actualité publiée le 09/05/19 11:53 https://www.abcbourse.com/marches/tarifs-douaniers-de-trump-ce-sont-les-americains-qui-paient_469974_PX1p.aspx Les Américains vont faire les frais des droits de douane supplémentaires que Donald Trump veut infliger aux importations chinoises, même si le président se targue des milliards de dollars affluant dans les caisses de l'Etat. "Les tarifs douaniers sont des taxes payées par les entreprises américaines et les consommateurs, pas par la Chine" , met en garde David French, un dirigeant de la plus grande fédération américaine des détaillants (NRF) alors que les droits de douane sur 200 milliards d'importations chinoises doivent être portés de 10 à 25% vendredi. Cette soudaine hausse des tarifs douaniers, qui pourrait prendre effet moins d'une semaine après avoir été annoncée, pourrait "perturber sévèrement les entrepreneurs américains, en particulier les petites entreprises qui ont des ressources limitées pour en atténuer les conséquences" , ajoute-t-il. Les droits de douane additionnels déjà engrangés depuis un an rapportent à l'Etat fédéral 100 milliards de dollars supplémentaires par an, avance Donald Trump. Pour autant, ces taxes sont en fait facturées à la douane aux importateurs américains de produits chinois et non aux exportateurs chinois. Ce système est censé décourager les importations en provenance du géant asiatique en rendant ses produits plus chers. Pour l'heure, il n'est pas évident que cet enchaînement de conséquences soit à l'oeuvre. Si industriels et détaillants soutiennent l'administration Trump dans sa volonté de faire changer les conditions d'accès au marché chinois, la méthode commence à les inquiéter, car leurs clients -les consommateurs américains-, vont de plus en plus en sentir les effets. "Nous voulons que le président Trump parvienne à un accord avec la Chine qui mette fin à son comportement anticoncurrentiel" , reconnaît Hun Quach, le vice-président d'une autre organisation professionnelle, la Retail Industry Leaders Association. Mais il souligne que la classe moyenne va finir par payer plus cher pour des biens de consommation courante. - 767 dollars de plus - Alors que des négociations déterminantes vont se tenir jeudi et vendredi à Washington, l'organisation Trade Partnership a calculé que l'augmentation des droits de douane prévue vendredi renchérira les dépenses annuelles d'une famille de quatre personnes de 767 dollars. Taxes américaines sur les produits chinois (AFP/Jonathan WALTER) Près d'un million d'emplois seraient en outre menacés, selon ce même rapport. Le commerce avec la Chine soutient sept millions d'emplois aux Etats-Unis, soit 19% des 39 millions d'emplois américains liés au commerce international. Les droits de douane touchent non seulement de nombreux produits intermédiaires comme l'acier, le cuir, le caoutchouc ou les plastiques, mais encore des produits finis comme l'électroménager, les télévisions, l'ameublement. Une récente étude de la Fed de New York montre que les taxes imposées depuis mars (acier et aluminium) et juillet 2018 (marchandises chinoises) ont dopé l'indice d'inflation (CPI) de 0,3 point de pourcentage l'année dernière. Un autre travail de recherche publié le mois dernier par l'Université de Chicago et la Fed a estimé qu'en raison des tarifs douaniers additionnels imposés sur les machines à laver importées, les Américains allaient dépenser 1,5 milliard de dollars supplémentaires en un an sur ces équipements, renchérissant de 86 dollars le prix d'une machine et de 92 dollars celui d'un séchoir. "On veut que la Chine change ses pratiques commerciales, mais cela n'a pas de sens de punir les Américains avec ces tactiques de négociations" , a encore protesté cette semaine la Fédération des détaillants (NRF). "Si le gouvernement veut appliquer davantage de pression sur la Chine, qu'elle forme une coalition multinationale avec nos alliés" , suggèrent les distributeurs. Côté chinois, les chiffres officiels du commerce extérieur ont montré mercredi pour le mois d'avril une décrue des ventes à l'étranger mais l'excédent de Pékin avec les Etats-Unis est resté stable malgré les taxes douanières. Les représailles tarifaires chinoises, notamment sur les importations agricoles américaines, font aussi souffrir les agriculteurs aux Etats-Unis, même si en juillet dernier, l'administration Trump leur a versé 12 milliards de dollars de compensation. Plusieurs élus républicains, issus d'Etats qui ont voté pour Donald Trump, ont fait savoir que les fermiers commençaient "à perdre patience" , selon les mots de Joni Ernst, sénateur de l'Iowa.
______________________ En janvier l'excédent commercial chinois vis-à-vis des Etats-Unis augmente de 17,2% : "La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis n’a pas inversé la tendance, bien au contraire. Pékin a annoncé ce lundi 14 janvier un nouvel excédent commercial record avec les Etats-Unis. Un excédent qui s’est établi à 323,32 milliards de dollars, contre 282 milliards d’euros en 2018. Pour Donald Trump, ce n'est pas une bonne nouvelle. De notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde En 2018 et pour la deuxième année consécutive, l’excédent commercial chinois s’est légèrement dégonflé selon les chiffres publiés ce lundi 14 janvier par les douanes chinoises... sauf avec les Etats-Unis ! Encore plus de produits chinois aux Etats-Unis Les ventes de produits « made in China » sur le marché américain ont grimpé de 11,3%. Le déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine s’est donc aggravé de 17,2% comparé à 2017 ; il est même 28% plus élevé sous Donald Trump que lors de la dernière année de la présidence Barack Obama. « Le commerce extérieur de la Chine a progressé de manière constante, le pays devrait conserver sa position de numéro un mondial pour le commerce des biens », a confirmé Liu Kuiwen le directeur général du Département des statistiques, mettant l’accent sur le rôle des entreprises privées qui ont contribué à plus de la moitié des échanges".
Edité le 10-05-2019 à 14:24:47 par Xuan |
| | Posté le 10-05-2019 à 14:30:53
| L'Inde va combler le vide sur le marché chinois dans un contexte commercial Par Hu Weijia Source: Global Times Publié le 2019/5/9 21:41:14 http://www.globaltimes.cn/content/1149249.shtml Il s’agit d’une semaine cruciale pour les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine, au cours desquels leurs différences peuvent être considérées comme une occasion de resserrer les liens économiques entre la Chine et l’Inde. La nation sud-asiatique fait partie d'une poignée de pays capables de combler les lacunes du marché chinois laissées par les produits américains. Il y a une forte volonté de coopérer du côté indien. La branche hindoue a annoncé que les responsables des deux pays avaient prévu une réunion jeudi à New Delhi pour discuter des moyens d'accroître les importations chinoises de produits agricoles et de certains autres produits en provenance d'Inde. Le potentiel d'exportation de l'Inde dans des domaines tels que l'agriculture et les produits électroniques est encore loin d'être pleinement exploité. Un grand nombre de ces produits figureront probablement sur la liste des tarifs de rétorsion qui seront probablement imposés par la Chine à l'encontre des États-Unis si le conflit commercial s'intensifie. La Chine est pleinement disposée à défendre ses intérêts et à lutter contre d'éventuelles hausses tarifaires unilatérales des États-Unis. Si certains produits agricoles sont en nombre insuffisant à cause du commerce, cela offrira aux produits fabriqués en Inde une occasion d'accroître leur part de marché en Chine. L'Inde a gagné l'accès au marché chinois ces dernières années pour le sucre, le riz, les raisins et divers autres produits. L'ouverture du marché intérieur chinois aux produits indiens devrait se poursuivre, ce qui contribuera à réduire le déficit commercial de l'Inde avec la Chine. La Chine est l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Inde, mais l'énorme déficit commercial préoccupe New Delhi. C’est un problème clé auquel les relations bilatérales sont confrontées aujourd’hui. La Chine sera heureuse de voir que l'Inde réduira encore son déficit commercial et renforcera le développement des relations bilatérales. Les échanges commerciaux avec les États-Unis offrent une chance de conjurer une maladie chronique dans les relations entre la Chine et l'Inde. L'Inde, mais également de nombreux autres pays en développement d'Asie, peuvent tirer parti des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. La Chine a un besoin urgent de trouver des solutions de remplacement aux produits fabriqués aux États-Unis en accordant davantage d’accès au marché à d’autres pays, en particulier ceux situés le long des itinéraires de la Belt and Road Initiative. L'auteur est journaliste au Global Times. bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 12-05-2019 à 11:03:56
| Les négociations commerciales sino-américaines doivent aller de l'avant avec pragmatisme Source: Global Times Publié le 2019/5/12 7:00:50 http://www.globaltimes.cn/content/1149490.shtml Les Etats-Unis et la Chine viennent de conclure le 11ème round de négociations commerciales à Washington. Vendredi midi (heure de Beijing), les États-Unis ont augmenté de 10 à 25% les droits de douane supplémentaires sur les importations chinoises pour un montant de 200 milliards de dollars, assombrissant considérablement le dernier cycle de négociations commerciales sino-américaines. Cependant, les deux parties sont convenues que les discussions à Washington étaient constructives et durables. De manière rassurante, les deux parties ont montré leur volonté de poursuivre les consultations et sont convenues de se revoir à l'avenir à Beijing. Lors d'une interview accordée aux médias samedi, le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui a dirigé la délégation chinoise lors de la onzième série de consultations économiques et commerciales de haut niveau avec les États-Unis, a confirmé les progrès réalisés dans les consultations sino-américaines. Liu a également décrit franchement la vérité sur les différences entre les deux parties concernant les principales préoccupations de la Chine. Il s'agit notamment de savoir si tous les droits de douane additionnels doivent être totalement révoqués, si les deux parties doivent parvenir à un accord, si le montant des achats doit être réaliste et si le texte de l'accord doit être équilibré et acceptable pour le public chinois sans porter atteinte à la souveraineté, à la sécurité et à la dignité de la Chine. La Chine a clairement indiqué qu'elle ne ferait jamais de concessions sur des questions de principe majeures. La Chine a également annoncé qu'elle devra prendre les mesures nécessaires pour contrecarrer l'augmentation des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis. Pour les États-Unis, utiliser les droits de douane comme un "gros bâton" depuis le début de la guerre commerciale l'année dernière est une action impulsive . C'est une situation sans précédent dans l'histoire du commerce international. D'une part, la Chine et les États-Unis ont fait de nouveaux progrès dans les négociations commerciales, d'autre part, les tensions commerciales se sont intensifiées en raison des récentes hausses de tarifs imposées par les États-Unis. La Chine et les États-Unis adoptent maintenant le mode "se battre et parler". La raison de cette situation est que les États-Unis ont commis une erreur de jugement fondamentale, à savoir croire que la Chine bénéficie unilatéralement des relations économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis. Ils croient qu'une guerre commerciale entraînant une perte unilatérale de la part de la Chine ou des pertes disproportionnées entre la Chine et les États-Unis, ils seraient facilement obligés de céder pleinement à la Chine. Les États-Unis ont mal compris les intérêts des deux parties et ont sérieusement sous-estimé l'endurance de la Chine. La conception erronée des États-Unis devrait être corrigée par l'insistance constante de la Chine à protéger ses intérêts fondamentaux. Nous croyons en la loi fondamentale de l'économie et comprenons la détermination et la ferme volonté de la société chinoise de défendre ses droits et intérêts légitimes. Nous sommes également fermement convaincus qu’en raison de son système politique et de sa structure sociale, la Chine est dans une position beaucoup plus forte que d’autres pays pour faire face à la tempête d’une guerre commerciale. Les États-Unis ont reproché à la Chine d'avoir dressé des obstacles pour les négociations commerciales et ont affirmé que la Chine était revenue sur sa parole. Ce que le vice-Premier ministre chinois a dit a permis de révéler la vérité. La vérité est que Washington a essayé d’évoquer des conditions qui portaient atteinte à la souveraineté et à la dignité de la Chine ou étaient gravement inégales et irréalistes. Ces demandes ont rendu les négociations plus difficiles. Les États-Unis diffusent des messages déroutants en guidant la couverture des médias occidentaux, dans lesquels ils tentent de se soustraire à leurs responsabilités face à l'escalade des tensions commerciales. Nous pensons que la décision prise par les États-Unis d’augmenter leurs droits de douane est excessivement impulsive, mais les États-Unis savent que le public américain et le monde entier espéraient que la Chine et les États-Unis pourraient conclure un accord commercial. Les États-Unis avaient auparavant publié de nombreux messages optimistes visant à renforcer la confiance des investisseurs américains avant de faire soudainement demi-tour. Sachant qu'il est difficile d’expliquer cela au public, les États-Unis tentent de réorienter le fort mécontentement du public. La Chine n'est pas intéressée à discuter de la responsabilité de ce revirement subit. Mais la Chine s’impatiente. À la conclusion du onzième cycle de négociations commerciales, la Chine et les États-Unis ont déclaré aux médias que la réunion était "constructive". Cela montre que la position actuelle des deux parties diffère de ce que le public concerné considérait comme une rupture des négociations commerciales. La difficulté à définir de manière exhaustive la situation actuelle est due à la complexité et au caractère unique des relations sino-américaines. Washington a fait des annonces fréquentes depuis tôt vendredi matin, heure locale, mais on peut dire que ces annonces ont été faites principalement au public américain dans le but de se défaire de ses responsabilités et de réconforter le marché boursier américain. Si les deux parties restent en contact, il reste encore de l'espoir d'élargir le consensus à l'avenir. La plupart des rounds précédents étaient des "discussions à mi-trêve" avant le passage actuel au mode "se battre et parler". Cependant, le changement de mode ne changera pas le principe de base des consultations commerciales. Face à un pays aussi grand que la Chine, les États-Unis ne devraient pas avoir l’illusion irréaliste qu’une fois que la guerre commerciale s’intensifiera, ils auront davantage de latitude à la table des négociations. La confiance et les préoccupations fondamentales de la Chine ne seront en aucun cas affaiblies par les hausses de tarifs. C’est un bon sens dans les relations internationales que les États-Unis doivent prendre en compte. La Chine a montré sa sincérité et sa volonté de résoudre les problèmes commerciaux avec les États-Unis par le biais de négociations et d'établir une relation économique et commerciale stable à long terme, respectant les principes de respect mutuel, d'avantages mutuels et de coopération gagnant-gagnant. La Chine comprend parfaitement que les États-Unis espèrent promouvoir les équilibres commerciaux bilatéraux et est disposée à prendre les mesures nécessaires pour améliorer ces équilibres entre les deux pays. Cependant, les États-Unis doivent également accepter l'idée que les préoccupations fondamentales de la Chine doivent être respectées. La Chine et les États-Unis sont les deux premières économies mondiales. Des relations économiques saines et stables entre les deux bénéficieront non seulement aux deux, mais constitueront également une base solide pour la stabilité économique mondiale. Il est impératif que la Chine et les États-Unis se rencontrent à mi-chemin pour résoudre leurs différends restants. |
| | Posté le 13-05-2019 à 13:40:02
| Après avoir tweeté que "rien ne presse" , Trump a encore annoncé que si la Chine ne négocie pas immédiatement "ce sera pire après 2020" , qu'il suffisait de rapatrier les productions aux USA, le Figaro titre Trump nargue la Chine, etc. Cependant Global Times observe que "La recherche du profit est un instinct naturel du capital. Tant qu'ils peuvent gagner de l'argent en Chine, ils ne reviendront pas aux États-Unis, même avec des tarifs plus élevés. La décision des marques américaines de maintenir leurs lignes de production en Chine est une preuve supplémentaire que le retour aux États-Unis est coûteux plutôt que rentable." La réponse chinoise :
______________________ La politique de pression maximale des États-Unis est inopérante Source: Global Times Publié le 2019/5/12 22:47:27 26 http://www.globaltimes.cn/content/1149613.shtml________________________________________ Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a déclaré vendredi que le président Donald Trump lui avait demandé de commencer le processus d'augmentation des droits de douane sur pratiquement toutes les importations restantes en provenance de Chine. Les détails seront annoncés lundi. Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré le même jour qu'il n'y avait plus de négociations commerciales prévues entre les Etats-Unis et la Chine "pour le moment". Alors que les États-Unis brandissent le bâtonnet d’une politique de pression maximale, l’attitude de la Chine est la suivante: nous nous sommes préparés à divers scénarios. Étalant sa force avec arrogance, Washington provoqua la guerre commerciale, en estimant que les droits de douane suffiraient à écraser la Chine. La réponse de la Chine révèle la philosophie du tai-chi. Elle a adhéré à ses principes, en ne craignant pas la guerre commerciale et en essayant de réduire en miettes les provocations des États-Unis. La féroce offensive américaine est irrationnelle. Cela va nuire à l'économie américaine. Washington espère évidemment que la féroce guerre tarifaire, sans précédent dans l'histoire du commerce, écrase d'un seul coup la volonté chinoise et force la Chine à accepter un accord inégal à court terme. Les États-Unis jouent. Ses provocations continues témoignent de son inquiétude et de son empressement à voir son approche prendre effet rapidement. La Chine ne jouera en aucun cas. La Chine s'est préparée dans toutes les situations. À un moment où la guerre tarifaire a atteint son apogée, la Chine se prépare de plus en plus au pire des scénarios sur les plans psychologique et tactique. Plus tôt les États-Unis mettront en oeuvre leur menace d'imposer un droit de douane de 25% sur tous les produits chinois, plus tôt la guerre commerciale atteindra son premier tournant. Après cela, la guerre commerciale entrera dans une impasse. La perception que la Chine ne peut pas supporter cela est un fantasme et un jugement erroné. S'ils n'étaient pas sérieusement provoqués, le peuple chinois ne favoriserait aucune guerre commerciale. Cependant, une fois que le pays est soumis à une contrainte stratégique, rien n'est insupportable pour la Chine afin de protéger sa souveraineté et sa dignité, ainsi que les droits du peuple chinois au développement à long terme. La philosophie du tai-chi en Chine insiste sur le maintien de la sobriété et de la rationalité à tout moment. C'est une philosophie contre l'impulsivité et axée sur l'endurance. La Chine a mis en place des mesures pour élargir ses politiques d'ouverture tout en faisant face à la guerre commerciale des États-Unis. Autrement dit, en plus de revenir sur les mouvements tarifaires des États-Unis, la Chine reste déterminée à créer un environnement interne et externe plus favorable afin de s'assurer que la Chine puisse supporter la guerre commerciale. Le gouvernement américain a annoncé qu'il collecterait 100 milliards de dollars de recettes douanières et que cet argent pourrait être utilisé pour acheter des produits agricoles américains. C'est ridicule et trompe évidemment le public américain. À une époque où la mondialisation continue de réduire le rôle des droits de douane, Washington a menacé de ramener le secteur manufacturier aux États-Unis avec des revenus et des barrières tarifaires. La position de la Chine est claire. Elle est prête à conclure un accord mais ne fera jamais de concessions sur des questions de principe, ni ne bradera ses intérêts fondamentaux. En revanche, l'attitude des États-Unis est en train de basculer. Poussés par une anticipation irréaliste, ils ont évolué entre l'expression d'un optimisme dépassant la situation réelle et l'activation arbitraire de la règle tarifaire. La Chine a clarifié sa position et tentera de pousser la situation dans la bonne direction. Si les États-Unis veulent jouer un thriller à la manière des montagnes russes, ils en subiront les conséquences. |
| | Posté le 13-05-2019 à 23:41:50
| Deuxième round : la Chine réplique - les marchés dégringolent - Trump fulmine. Sur Boursier.com https://www.boursier.com/indices/actualites/news/wall-street-plonge-mine-par-les-attaques-de-trump-contre-la-chine-795477.html : la Chine a annoncé lundi qu'elle allait augmenter ses droits de douane sur des produits américains représentant 60 milliards de dollars d'importations annuelles, en représailles aux mesures de Donald Trump. A partir du 1er juin, les tarifs douaniers seront relevés à 10%, 20%, voire jusqu'à 25% sur un ensemble de marchandises américaines déjà taxées, a annoncé le Bureau de la Commission tarifaire du gouvernement. [...] "L'ajustement de nos droits de douane est une réponse à l'unilatéralisme et au protectionnisme commerciaux américains", a indiqué lundi Pékin dans son communiqué. "La Chine espère que les États-Unis retourneront sur la bonne voie des consultations économiques et commerciales bilatérales." Le gouvernement chinois avait déjà promis à plusieurs reprises ces derniers jours qu'il allait prendre des "mesures de représailles nécessaires". L'échéance du 1er juin semble toutefois indiquer que Pékin souhaite donner aux deux pays le temps de parvenir à un éventuel accord. - Boeing visé? – Chronologie des relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ( AFP / ) Les regards sont désormais tournés vers Donald Trump, qui s'était montré particulièrement menaçant lundi peu avant le relèvement des droits de douane décidés par Pékin: "La Chine ne devrait pas répliquer -- ça ne ferait qu'empirer les choses!" , avait twitté le président américain. Mais le gouvernement chinois a affiché sa détermination. "La Chine ne cèdera jamais à aucune pression extérieure. Nous avons la détermination et la capacité de défendre nos droits et intérêts légitimes" , a encore martelé lundi Geng Shuang, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Nous l'avons déclaré à maintes reprises: l'ajout de droits de douane ne permet de résoudre aucun problème" , a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse régulière. Avant les mesures punitives annoncées lundi par Pékin, la quasi-totalité des marchandises américaines importées en Chine étaient déjà surtaxées par Pékin -- soit 110 milliards de dollars sur un total annuel de 120 milliards. La Chine pourrait également cesser d'acheter des produits agricoles et réduire ses commandes d'avions Boeing, a jugé sur Twitter Hu Xijin, l'influent rédacteur en chef du Global Times, quotidien réputé proche du pouvoir. Dans un éditorial mis en ligne lundi soir, le journal au ton volontiers nationaliste affirme que Pékin "prendra certainement d'autres mesures de rétorsion" . - 'Tirer des balles' - "Avec leurs politiques douanières, les Etats-Unis semblent tirer des balles dans tous les sens. Ils s'infligeront beaucoup de dégâts à eux-mêmes, et cela sera difficile à maintenir sur le long terme. La Chine, quant à elle, va viser avec précision, en essayant d'éviter de se faire mal." Graphique sur la hausse des taxes appliquées sur les importations par les États-Unis de janvier à octobre 2018 ( AFP / ) Le négociateur chinois, le vice-Premier ministre Liu He, a déclaré vendredi que les discussions avec les Etats-Unis se poursuivront à Pékin. Il n'a cependant pas avancé de date. L'administration Trump exige toujours une réduction de l'immense déficit commercial des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine (378 milliards de dollars en 2018), des "changements structurels" comme la fin des transferts forcés de technologies, la protection de la propriété intellectuelle américaine ainsi que la fin des subventions chinoises aux entreprises d'Etat. ehl/sbr/nas
_________________ Les bourses dégringolent. Rien de surprenant pour un système où l'andropause est déjà bien avancée. investir. les échos n'est pas dupe des tartarinades de Trump : Le CAC 40 dégringole de 5 % La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine s'est encore aggravée. Nouvelles menaces de l'administration Trump. Représailles du côté de Pékin. Le Cac 40 a encore perdu plus de 1% ce lundi. A Wall Street, le Nasdaq, indice des valeurs technologiques, chute de plus de 3%. -5% au compteur. Tous les gains d’avril plus la moitié de ceux de mars effacés en quelques jours. …. Le Cac 40, qui a déjà perdu 4% la semaine dernière, a terminé cette séance de lundi sur un repli de 1,22%, à 5.262,57 points, au retour d’un week-end marqué par une multitude de tweets rageurs de Donald Trump, en boucle - comme depuis mercredi - sur « la Chine a rompu l’accord » , elle a trop longtemps « profité » des Etats-Unis, elle « rêve » que Joe Biden « l’endormi » remporte les élections de 2020 pour continuer à « nous arnaquer » … Un accord dans un mois, sinon... Et puis toujours cette propagande électoraliste selon laquelle, au bout du compte, les droits de douane sont une bonne chose pour l’économie américaine : ils rapportent des « centaines de milliards » au Trésor. Mieux ! Les droits de douane auraient largement contribué, lance-t-il aujourd’hui, « aux bons chiffes surprises du PIB de 3,2% au premier trimestre » (en vrai, c’est sa vraie-fausse date butoir du 1er mars, sa première menace d’escalade dans la guerre commerciale avec la Chine qui a hâté les achats de Boeing, qui ont eux-mêmes boosté les exportations et ainsi l’économie). Les Etats-Unis pourraient rapidement annoncer de nouvelles sanctions. Alors que les négociations se sont achevées vendredi sans accord, ni même nouvelle date de rencontre, Donald Trump a menacé de surtaxes les quelque 300 milliards de dollars de produits chinois qui entrent aux Etats-Unis et qui, jusqu'ici, ont été épargnés par le conflit. Parmi ces produits ? Les smartphones notamment, tous les iPhones et les iPads, Apple fabriquant à 100% en Chine. Rien d’étonnant aussi à ce que l’action de la marque à la pomme chute encore de 5% ce lundi (il sera difficile pour Apple de reporter les surcoûts sur ses clients, les investisseurs s'inquiètent donc des pressions sur les marges). « Les entreprises américaines n’ont qu’à produire aux Etats-Unis » , préconise le président Trump pour qui, en outre, sa guerre commerciale ne peut en aucun cas affaiblir la consommation (60% du PIB). « Il n’y a pas de raison de penser que ce sont les consommateurs américains qui vont payer » pour le relèvement des taxes douanières, a-t-il encore radoté aujourd’hui sur Twitter. Hier, le conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Kudlow, admettait pourtant le contraire. [...] A Wall Street, le Nasdaq décroche de plus de 3%, tandis que le S&P 500 et le Dow Jones lâche 2,5%. Outre Apple, les actions des entreprises les plus sensibles à la Chine sont celles qui souffrent le plus. Caterpillar et Nvidia dévissent de 5%. -4% pour Boeing. A Paris, ce sont les valeurs automobiles qui ont lourdement chuté. L’équipementier Valeo, très exposé à la Chine, a encore perdu plus de 5% aujourd’hui (-16% en un peu plus d'une semaine, -20% depuis la fin avril). Selon Wilbur Ross, le secrétaire au Commerce américain, Donald Trump pourrait annoncer d’ici au 18 mai sa décision sur les taxes concernant l’automobile européenne. Selon le Washington Post les actions des 11 principaux groupes industriels US ont dévissé. Pour les accros aux cours de la Bourse, voir Boursorama "Wall Street chute avec la crispation des relations Chine-US" On notera les répercussions de ce conflit sur l'ensemble de l'économie mondiale.
_________________ L'observation concernant "le conseiller économique de la Maison-Blanche, Larry Kudlow" a été reprise dans les médias économiques comme les Echos La guerre commerciale impacte l'économie américaine, reconnaît un conseiller de Trump Le président américain a défendu sa politique de tarifs douaniers contre la Chine, après que son principal conseiller économique Larry Kudlow a admis un impact négatif sur l'économie américaine. Info reprise dans les grandes largeurs évidemment, par le Washington Post : Dans ses tweets du lundi matin, le président Trump a déclaré que ses tarifs sur les importations chinoises s'élevant à 200 milliards de dollars ne feraient pas de mal aux consommateurs américains, ce qui contredit les récents commentaires du directeur du Conseil national de l'économie, Larry Kudlow. Les efforts du président Trump pour calmer les investisseurs alors qu'il se lançait dans une guerre commerciale à grande échelle avec la Chine montraient des signes de craquement lundi, l'un de ses principaux conseillers ayant admis que cette approche pourrait nuire à l'économie américaine, selon un rapport de Goldman Sachs, cela pourrait entraîner une hausse des taux d'intérêt , et la Chine s'est engagée à imposer des droits de douane sur les marchandises américaines à hauteur de 60 milliards de dollars le 1er juin. Lundi, il a mis en garde la Chine contre les représailles dans une série de tweets diffusés tôt le matin. Mais la Chine a montré son intention de contrer son approche contradictoire en infligeant ses propres sanctions aux entreprises américaines. Le gouvernement chinois a annoncé qu'il imposerait des droits de douane sur les importations en provenance des États-Unis à compter du 1er juin. Les pénalités les plus lourdes frappant les produits textiles, certains types de viande de bœuf et de café et des technologies telles que les fours à micro-ondes, les imprimantes et les piles solaires. Les tarifs allaient de 5 à 25%. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a déclaré lundi que Pékin ne croyait pas que l'augmentation des tarifs résoudrait "tous les problèmes" , mais il a averti que la Chine serait prête à se défendre. "La Chine ne succombera jamais à la pression étrangère" , a-t-il déclaré. «Nous sommes déterminés et capables de protéger nos droits et intérêts légitimes. Nous espérons toujours que les États-Unis nous rencontreront à mi-chemin. " Peu de temps après que le ministère des Finances ait annoncé les tarifs de rétorsion, un présentateur de la radio d'État a lu un commentaire officiel du gouvernement dans un segment en direct aux heures de grande écoute adressé au peuple chinois. «Si nous discutons, notre porte est toujours grande ouverte; si nous nous battons, nous nous battrons jusqu'à la fin » , a déclaré le présentateur Kang Hui, à un public susceptible de compter des dizaines, voire des centaines de millions de personnes. «La guerre commerciale initiée par les États-Unis avec la Chine n'est qu'un obstacle dans le processus de développement de la Chine. Ce n'est pas un grand deal. La Chine doit renforcer sa confiance, surmonter ses difficultés, transformer une crise en opportunité et lutter pour créer un nouveau monde. " Les notes nationalistes frappées par Kang sont rapidement devenues le sujet le plus recherché sur les réseaux sociaux chinois lundi soir. Les nouvelles pénalités pourraient frapper durement les entreprises agricoles américaines, ce qui rendrait leurs produits plus chers pour les acheteurs chinois. Des groupes d'agriculteurs américains se sont déjà plaints à la Maison-Blanche qu'ils avaient été pris au milieu de l'escarmouche de Trump et que le président s'était engagé à les aider. Trump a déclaré qu'il demanderait 15 milliards de dollars supplémentaires aux contribuables américains pour aider les agriculteurs. [...] Les commentaires de Trump sur les effets des tarifs sont en contradiction avec ceux de Larry Kudlow, directeur du Conseil économique national, qui a reconnu que les Américains en paieraient le prix dans une interview accordée à «Fox News Sunday». "Ce n'est pas la Chine qui paie les tarifs" , a déclaré l'animateur Chris Wallace. "Ce sont les importateurs américains, les entreprises américaines qui paient ce qui constitue en réalité une augmentation de taxe et la répercute souvent sur les consommateurs américains." "Assez juste" , répondit Kudlow. «En fait, les deux côtés vont payer. Les deux côtés vont payer pour ces choses. " Après un tweet d'un rédacteur en chef du Global Times, un média chinois, "Hu Xijin China may stop purchasing US agricultural products and energy, reduce Boeing orders and restrict US service trade with China. Many Chinese scholars are discussing the possibility of dumping US Treasuries and how to do it specifically." suggérant que la Chine pourrait cesser d'acheter des produits agricoles américains et réduire les commandes de Boeing, la société de construction aéronautique en difficulté a fait part de son optimisme dans une déclaration à CNBC lundi . "Nous sommes confiants que les États-Unis et la Chine poursuivront leurs discussions commerciales et parviendront à un accord avantageux pour les fabricants et les consommateurs américains et chinois" , a déclaré Boeing. "Les coûts des tarifs américains ont entièrement été supportés par les entreprises et les ménages américains, sans réduction claire des prix pratiqués par les exportateurs chinois" , ont écrit les analystes de Goldman Sachs dans une note aux investisseurs. Il a également déclaré que "les effets des droits de douane ont eu des répercussions considérables sur les prix pratiqués par les producteurs américains en concurrence avec les produits visés par les droits de douane" . Les analystes ont écrit que les tarifs douaniers pourraient poser un double problème à l’économie américaine en faisant monter le coût des biens et en incitant éventuellement la Réserve fédérale à augmenter les taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Cela pourrait ralentir davantage l'économie. Des experts du commerce et des groupes d’entreprises ont déclaré que M. Trump mal informait systématiquement le fonctionnement des tarifs. Les tarifs sont les taxes payées par les entreprises américaines qui importent des produits d'outre-mer. Ces coûts sont donc supportés par des entreprises telles que des fabricants, des fabricants de produits chimiques et d’autres qui utilisent des produits chinois. Cela augmente le coût des produits chinois, ce qui, selon Trump, aidera les concurrents américains, mais également les coûts pour les entreprises américaines qui utilisent des produits chinois. Les tarifs pourraient nuire aux entreprises et à la croissance économique des deux pays. |
| | Posté le 15-05-2019 à 13:37:17
| La Chine pourrait réglementer les importations d'énergie en provenance des États-Unis Par Hu Weijia Source: Global Times Publié: le 2019/5/14 21:17:22 http://www.globaltimes.cn/content/1149893.shtml Beaucoup se sont concentrés sur les produits agricoles américains depuis que la Chine a annoncé de nouveaux tarifs, mais une moindre attention a été accordée aux exportations d'énergie. La Chine est un marché potentiel important pour l’énergie américaine, mais la guerre commerciale en cours l’amènera très probablement à repenser sa sécurité énergétique et à réduire sa dépendance aux exportations énergétiques américaines. Beaucoup se demandent comment la Chine réagira si les États-Unis appliquent des hausses de droits sur 300 milliards de dollars supplémentaires de produits chinois. Mais l'importance de la contre-attaque de la Chine sur les exportations américaines n'est pas importante. Ce qui est important, c'est la douleur que l’économie américaine sera contrainte de subir. Nous pensons que les produits américains avec un avantage à l'exportation seront attaqués dans le but d'élargir le déficit commercial américain. Le président américain Donald Trump a présenté l'augmentation des exportations d'énergie comme un élément clé de sa stratégie visant à réduire le déficit commercial américain. Il a annoncé six initiatives en 2017 - y compris la relance de l'énergie nucléaire - dans le cadre des efforts de son administration visant à inaugurer un "âge d'or" de la "domination énergétique" des États-Unis. Le boom de la production énergétique aux États-Unis pousse le pays à améliorer son plan d'exportation d'énergie et à rechercher de nouveaux acheteurs. Les exportateurs américains n'ont aucune raison d'ignorer la Chine, le plus gros consommateur d'énergie au monde. L'énergie totale consommée en Chine en 2018 a atteint 4,64 milliards de tonnes de charbon standard, soit 7,7 fois plus qu'en 1978. La croissance de la consommation d'énergie pousse la Chine à augmenter ses importations pour maintenir un équilibre entre l'offre et la demande, mais la Chine doit-elle importer des États-Unis? La réponse est non. Grâce aux craintes de guerre commerciale et à l'incertitude politique de Washington, les États-Unis sont peut-être maintenant le dernier choix de la Chine en matière de commerce de l'énergie. La Chine est fortement dépendante des importations d'énergie. En 2018, la dépendance du pays à l'égard du pétrole brut importé atteignait 71% et celle du gaz naturel, 43%. La sécurité énergétique est toujours une question de sécurité nationale. La dépendance de la Chine à l'égard du pétrole et du gaz étrangers augmentant, il est nécessaire de déployer des efforts pour garantir l'accès à de multiples sources d'importation. Il sera très dangereux de trop dépendre de l’énergie américaine. Nous ne pouvons pas permettre aux États-Unis de contrôler le moteur de l'économie chinoise. Une escalade de la guerre commerciale offre une chance à la Chine de réglementer les importations d'énergie en provenance des États-Unis par le biais d'outils tarifaires. Beijing a annoncé lundi qu'il augmenterait les droits de douane sur les importations de gaz naturel liquéfié en provenance des Etats-Unis. Si Washington impose aux produits chinois une valeur supplémentaire de 300 milliards de dollars de droits de douane inférieurs à 25%, il sera raisonnable que la Chine exerce des représailles et augmente les droits de douane sur les importations d'un plus grand nombre de produits énergétiques américains. La guerre commerciale en cours avec les États-Unis sensibilise davantage les Chinois à l'incertitude des politiques aux États-Unis. Si Washington veut augmenter ses exportations d’énergie vers la Chine, les États-Unis doivent mettre fin à la guerre commerciale et rétablir la confiance mutuelle entre les deux grandes économies. L'auteur est journaliste au Global Times. bizopinion@globaltimes.com.c |
| | Posté le 15-05-2019 à 20:24:23
| Les crashes successifs des Boeings 737 MAX en Ethiopie et en mer de Java (157 et 159 morts en 9 mois), dus à une option de sécurité payante et non activée d'origine, plusieurs pays ont cessé l'utilisation de ce modèle. Dans le cadre de la guerre commerciale, où la vente des Boeings prend une part majeure, ces accidents coûtent extrêmement cher. Sur les Echos, "Boeing voit s'effondrer ses livraisons et ses commandes En avril, le constructeur aéronautique n'a enregistré aucune nouvelle commande et près de 200 annulations. Ses livraisons d'appareils ont chuté de moitié sur la période pour tomber à 23 unités." https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/boeing-voit-seffondrer-ses-livraisons-et-ses-commandes-1019306. Boursorama met le doigt sur la responsabilité des autorités US : Boeing: les USA ont jugé inutile un examen indépendant du système anti-décrochage du 737 MAX AFP - 14/05/2019 à 22:19 La flotte de 34 Boeing 737 MAX 8 de la compagnie aérienne américaine Southwest est clouée au sol depuis mi-mars ( AFP / Mark RALSTON ) Les autorités américaines n'ont pas jugé nécessaire d'évaluer indépendamment la sécurité du système anti-décrochage MCAS du 737 MAX, préférant s'appuyer sur des conclusions de Boeing sur ce logiciel mis en cause dans deux tragédies impliquant cet avion, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier. Cette information fait partie des conclusions préliminaires d'un audit interne de l'agence fédérale de l'aviation (FAA) sur la certification du 737 MAX, dont l'inspection d'une partie des systèmes a été confiée à des ingénieurs de Boeing via une procédure mise en place il y a une dizaine d'années baptisée ODA. Le Wall Street Journal affirme mardi que durant la certification du 737 MAX, Boeing n'a pas clairement indiqué aux autorités qu'un dysfonctionnement du MCAS pourrait s'avérer désastreux, au moment de la certification il y a un peu plus de deux ans. Si l'avionneur l'avait fait, ceci aurait enclenché un examen approfondi du logiciel, dont le dysfonctionnement est à l'origine de l'accident du 737 MAX 8 d'Ethiopian Airlines ayant fait 157 morts le 10 mars, selon l'enquête préliminaire. C'est aussi un problème du MCAS qui aurait entraîné la tragédie d'un 737 MAX 8 de Lion Air le 29 octobre en Indonésie, ayant fait 189 morts. Ces deux drames ont conduit à l'immobilisation au sol depuis mi-mars de toute la flotte des 737 MAX à travers le monde. - Toujours pas de vol test - Les incertitudes planent sur un retour en service de cet avion, Boeing n'ayant toujours pas soumis aux régulateurs américains la modification du 737 MAX pour une levée de l'interdiction de vol et le vol test avec la FAA n'a toujours pas eu lieu, a indiqué à l'AFP mardi une source gouvernementale. Or la FAA a invité le 22 mai aux Etats-Unis des autorités de l'aviation civile de différents pays pour leur expliquer comment elle a inspecté le 737 MAX modifié. La FAA avait initialement approuvé le 737 MAX début 2017 et celui-ci est entré en service en mai de la même année. Le logiciel MCAS (Maneuvering Characteristics Augmentation System) est un système qui permet d'optimiser le profil de vol et de maintenir l'avion dans une trajectoire sûre. Il est nouveau sur les 737 MAX, version remotorisée du 737. Pour faire évoluer ce dernier, l'avionneur américain a installé des moteurs plus puissants. Il a donc fallu protéger l'avion d'un risque plus élevé de décrochage, d'où le développement du MCAS. Les premiers éléments de l'enquête sur Lion Air ont fait apparaître qu'une des deux sondes d'incidence AOA était tombée en panne mais elle avait continué à transmettre des informations aux calculateurs, notamment au MCAS. Or ce logiciel prend la main sur les commandes de vol et les oriente à piquer même si le pilote tente de faire le contraire tant que le système n'est pas désactivé. - Les compagnies assignées - L'audit interne de la FAA indique que Boeing n'avait pas pour intention de tromper le régulateur, a expliqué à l'AFP la source, ajoutant que la FAA avait elle même déjà déterminé que le MCAS n'affectait pas la trajectoire de l'appareil. Le régulateur avait également estimé qu'il n'y avait pas besoin d'inspection supplémentaire parce que les changements effectués par Boeing n'affectaient pas la façon dont le MCAS opérait en vol, notamment en cas de mouvements brusques ou jugés "problématiques", a indiqué la même source proche du dossier. La FAA estimait en outre qu'en cas de données erronées envoyées au MCAS, les pilotes avaient reçu la formation nécessaire pour le désactiver et reprendre le contrôle de l'avion. "Le MCAS n'a pas déclenché d'évaluation supplémentaire sur sa sécurité parce qu'il n'affectait pas la phase la plus critique en vol, considérée comme la vitesse de croisière" , a déclaré à l'AFP un porte-parole de la FAA. Contacté par l'AFP, Boeing, qui a annoncé une diminution de près de 25% de ses livraisons d'avions civils sur les quatre premiers mois de l'année, n'a pas donné suite. Ces informations tombent la veille d'une audition au Congrès américain de Daniel Elwell, le patron intérimaire de la FAA. Outre la FAA, le ministère des Transports mène également un audit sur le 737 MAX, tandis que le ministère de la Justice conduit, depuis novembre, une enquête pénale sur la conception de cet avion. Les compagnies aériennes American Airlines et Southwest, deux grosses clientes du 737 MAX, ont reçu en novembre des assignations (subpoena) leur demandant des informations après l'accident de Lion Air, ont indiqué mardi à l'AFP deux sources proches du dossier. "Nous coopérons entièrement avec l'enquête" , a déclaré une porte-parole de Southwest. lo/alb/AB
Edité le 15-05-2019 à 20:24:43 par Xuan |
| | Posté le 15-05-2019 à 20:55:39
| L’anticommunisme viscéral de Steve Bannon est relevé par Global Times. On reliera cet article au post du 15/05 "Macron-LePen : bonnet blanc et blanc bonnet" Steve Bannon oppose à la Chine des théories hors jeu Source: Global Times Publié le: 2019/5/15 20:38:40 http://www.globaltimes.cn/content/1150055.shtml Le 6 mai, le nationaliste américain d'extrême droite Steve Bannon a publié un article dans le Washington Post, dénonçant avec véhémence la Chine et incitant son pays à la confronter. L'objectif du Parti communiste chinois (PCC), a-t-il déclaré, est "de posséder l’hégémonie mondiale". Pour prouver qu'il était "inutile" que les États-Unis fassent des compromis, il a affirmé que la Chine "menait une guerre économique contre les démocraties industrielles", et que le différend commercial sino-américain est "un affrontement fondamental". Bannon a diffamé avec mauvaise foi la Chine en affirmant qu’elle est "un État totalitaire rapidement militarisé qui emprisonne des millions de personnes dans des camps de travail" et que "le monde est une maison divisée en deux parties, une moitié libre et une moitié esclave". Washington et Beijing "se font face pour faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre", a-t-il écrit. Pour les analystes rationnels, Bannon n'est pas seulement radical, mais un peu fou. Il est obsédé par certains soupçons amers que les Etats-Unis soient sur le fil du rasoir. Avec une profonde empreinte raciste, les idées de Bannon sont à peu près égales à celles des extrémistes d'extrême droite européens, même des néo-nazis. De telles idées étaient en dehors du discours dominant des États-Unis. Mais ses brèves expériences de travail à la Maison Blanche lui ont donné une opportunité inattendue d'étendre son influence, laissant sa voix résonner sur la scène nationale. Sa personnalité extrême, cependant, a tenu ses pairs à l'écart et l'a fait expulser de la Maison Blanche. Bannon n'a tout simplement aucune idée du monde globalisé et de la complexité des relations de force majeures. Il essaie de créer la cupidité et craint les directives de base pour la politique américaine en Chine. Bannon et les membres d'extrême droite se moquent totalement de la douleur que les conflits sino-américains causent à la population. La seule chose qui les préoccupe est de vaincre la Chine. Cependant, non seulement une Chine puissante brisera leurs rêves, mais des Etats-Unis déchaînés et dominateurs les décevront également. Bien que les volontés qui tendent à privilégier les intérêts américains existent dans la société américaine, elles ne peuvent pas être incitées par Bannon et ses partisans et se transformer en une réelle détermination à être antagonistes envers la Chine. Les Américains veulent des produits de haute qualité à des prix raisonnables, ainsi que la paix et la prévisibilité. Ils ne veulent pas voir un affrontement stratégique entre la superpuissance mondiale et la deuxième puissance mondiale. Ils ne veulent pas sacrifier leur vie pour les soi-disant idéaux de quelques fanatiques. Le gouvernement américain a frappé la Chine avec des droits de douane élevés. Mais quand les politiciens de Washington ont vu le marché boursier en chute libre, ils se sont précipités pour libérer des signes pour atténuer les tensions. Adopter une approche ferme à l'égard de la Chine ne fonctionne pas aux États-Unis, car cela ne correspond pas au thème de la paix et du développement du 21ème siècle. Les tensions de la guerre commerciale sino-américaine ont conféré un sentiment de présence à Bannon. Il a activement lancé le "Comité sur le danger présent" qui visait évidemment la Chine et a souvent fait preuve de beaucoup de détermination face à la Chine sur Fox TV. C'est un opportuniste qui exploite la guerre commerciale pour se plier aux politiques américaines et à l'opinion publique. Bannon a écrit que la lutte des États-Unis ne concerne pas le peuple chinois mais le Parti communiste chinois. Ce qu'il craint le plus, c'est le développement de la Chine. Ne combat-il pas les intérêts du peuple chinois? Nous espérons qu'il n'est pas la cellule cancéreuse de la diplomatie américaine en Chine. |
| | Posté le 16-05-2019 à 16:22:03
| USA vs Chine : quand Trump attaque, Huawei répond ! Écrit par : Juliette Bassine https://www.androidpit.fr/quand-trump-attaque-huawei-repond Ce mercredi 16 mai, Donald Trump a signé un décret interdisant les entreprises de télécommunications américaines d'utiliser du matériel étranger, visant la Chine et Huawei, que le président américain accuse d'espionnage. Mais le constructeur chinois n'est pas du genre à se faire marcher dessus et rétorque sans plus tarder... La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis est-elle déclarée ? Une "vulnérabilité exploitée" Aussitôt dit, aussitôt fait, le Président américain ne s'est pas fait prier pour interdire la commercialisation de certains appareils de télécommunications dans le pays d'Oncle Sam, à commencer par les smartphones, qu'il juge dangereux pour la sécurité du pays. Une interdiction de Huawei aux États-Unis serait extrêmement ironique Bien qu'ils ne soient pas nommés explicitement dans le décret, la Maison Blanche vise la Chine et Huawei, évitant ainsi que des "adversaires étrangers exploitent de façon croissante des vulnérabilités dans les services et les infrastructures technologiques de l’information et de la communication aux États-Unis" . Le texte permet donc prendre des mesures qualifiées "d'urgence nationale" contre des "actes malveillants favorisés par Internet, dont l’espionnage économique et industriel ". Huawei dénonce une mesure illégitime Le groupe chinois ne se laisse pas marcher sur les pieds et a rétorqué aussitôt dénonçant des "restrictions déraisonnables [qui] empiéteront sur les droits de Huawei" . Ajoutant que d'empêcher le commerce de ses appareils sur le territoire américain “ne rendra pas les États-Unis plus sûrs ou plus forts” réduisant ainsi le pays à "des alternatives de qualité inférieure et malgré tout plus coûteuses, laissant les États-Unis à la traîne pour le déploiement de la 5G” . Huawei se qualifie comme "le leader sans rival de la 5G" , dont le déploiement sur le territoire américain a totalement été radié par cet accord. Pékin juge cet acte déloyal, faussant la concurrence. Pour le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, c'en est trop : "Cela fait un certain temps que les Etats-Unis abusent de leur puissance pour jeter de façon délibérée le discrédit sur les entreprises chinoises et les refouler ainsi à tout prix, ce qui n’est ni juste, ni respectable" . [...]
________________ A noter : Meng Wanzhou la directrice financière de Huawei au Canada a été arrêtée à Vancouver et emprisonnée à la demande des USA.
________________ Pierre Haski antichinois notoire tweete : Donald Trump a signé hier un décret interdisant de fait l’utilisation du matériel du chinois Huawei par les réseaux américains. Mais au même moment, le patron de Huawei Ken Hu dînait tranquillement à l’Elysée , Ma chronique Géopolitique du 7/9 @franceinter Son article sur France Inter https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-16-mai-2019 On notera : "Les Américains font valoir, non sans raisons, que toute entreprise privée chinoise est tenue d’obéir aux ordres du Parti communiste" Donald Trump bannit le chinois Huawei mais l’Europe ne suit pas Une nouvelle divergence est apparue entre les États-Unis et l’Europe, cette fois sur l’utilisation de la technologie chinoise pour la 5G, interdite hier par Donald Trump, mais autorisée en France, en Allemagne et au Royaume Uni. Les entreprises chinoises comme Huawei sont en pointe sur la technologie 5G. © AFP / Li zhihao / Imaginechina Le contraste pouvait difficilement être plus frappant. Donald Trump a signé hier un décret interdisant de fait l’utilisation du matériel du chinois Huawei par les réseaux américains. Mais au même moment, le patron de Huawei, Ken Hu, dînait tranquillement à l’Elysée, en compagnie des autres dirigeants du secteur technologique, invité hier soir par Emmanuel Macron. L’affaire Huawei est devenue symbolique de l’état des relations avec la superpuissance chinoise. Huawei est le leader de la technologie 5G qui s’apprête à transformer nos réseaux télécoms dans les prochaines années, et les Occidentaux hésitent à confier une infrastructure aussi sensible à une entreprise chinoise. Les Américains estiment que le risque pour la sécurité est trop grand, et, en pleine guerre commerciale avec Pékin, ont décidé de bannir le constructeur chinois. Ils ont fortement incité leurs alliés à les suivre, mais les Européens refusent. Paris, Berlin et Londres ont choisi d’autoriser Huawei à participer aux appels d’offres de la 5G, tout en sécurisant le cœur des réseaux. Le paradoxe est que les Européens partagent bon nombre des griefs des États-Unis vis-à-vis de la Chine, sur les pratiques commerciales comme sur l’approche politique globale. Mais ils refusent d’entrer dans la logique de guerre froide de Donald Trump, qui -c’est dans sa nature- n’a pas cherché à s’allier aux Européens ou aux Japonais pour renégocier les règles commerciales avec la Chine. Les États-Unis ont particulièrement été agacés par la décision britannique d’autoriser le matériel de Huawei, alors que Londres fait partie des « Five Eyes », les partenaires privilégiés du renseignement américain, dont ne fait pas partie la France. Cette défection britannique est sans doute le signe que les Américains ne disposent pas de preuve irréfutable du risque d’espionnage chinois via les équipements de Huawei. Les Américains font valoir, non sans raisons, que toute entreprise privée chinoise est tenue d’obéir aux ordres du Parti communiste, et qu’en cas de tension avec la Chine, le risque est "inacceptable". Les Britanniques, qui ont testé le matériel chinois, en ont tiré des conclusions inverses. Il y a deux enseignements à tirer de cet épisode. D’abord le signe que, comme sur l’Iran ou sur le climat, les Européens prennent de plus en plus leurs décisions de manière autonome, y compris les Britanniques malgré le futur Brexit. Le second, c’est que sur cet enjeu majeur du XXI° siècle qu’est la relation avec le géant chinois, il y a deux approches. Celle du « containment », un terme issu de la guerre froide qui signifie « endiguement » ; et c’est celle de Trump qui veut faire mordre la poussière à son adversaire. L’autre, pour rester dans le vocabulaire de la guerre froide, c’est celle de l’« engagement », c’est-à-dire, sans rien céder sur le fond, établir un rapport de force qui ne relève pas de l’affrontement. C’est la nouvelle stratégie européenne, symbolisée par la rencontre entre la France, l’Allemagne et la Commission européenne avec le numéro un chinois Xi Jinping en mars à Paris et qui sera sans doute renouvelée. Si l’Europe peut exister, c’est sur un sujet pareil qu’elle prend tout son sens.
________________ La France ne suit pas... zdnet La France ne suivra pas les Etats-Unis, affirme Emmanuel Macron Pour autant, les Etats-Unis se révèlent bien seuls à prendre de telles mesures. Présent ce jeudi dans les travées du salon Viva Tech, le président de la République française Emmanuel Macron a déclaré que la France n’a pas pour objectif d’interdire l’équipementier télécoms chinois Huawei, comme l’ont fait les Etats-Unis. "Notre perspective n’est pas de bloquer Huawei ou toute autre entreprise, c’est de préserver notre sécurité nationale et la souveraineté européenne" , a fait savoir le dirigeant selon des propos rapportés par Reuters. "Je pense que déclencher maintenant une guerre technologique ou une guerre commerciale vis-à-vis d’un autre pays n’est pas judicieux" , a fait valoir ce dernier, estimant que "la France et l’Europe sont pragmatiques, réalistes: nous voulons développer l’emploi, l’activité, l’innovation et nous croyons en la coopération et dans le multilatéralisme" . "En même temps, pour la 5G par exemple et beaucoup d’innovations, nous sommes extrêmement attentifs au sujet de l’accès aux technologies essentielles pour préserver notre sécurité nationale" , a estimé le président, qui ne fera donc pas partie des premiers soutiens à la décision prise par Washington.
Edité le 16-05-2019 à 21:02:26 par Xuan |
| | Posté le 16-05-2019 à 19:50:26
| Pourquoi Washington ne peut pas contenir Huawei Source: Global Times Publié le: 2019/5/16 21:53:40 http://www.globaltimes.cn/content/1150278.shtml Le président américain, Donald Trump, a signé mercredi un décret visant à déclarer une urgence nationale face aux menaces contre la technologie américaine. Le département américain du Commerce a ensuite ajouté Huawei et ses 70 filiales à sa "Liste des entités". Leur véritable objectif était d'interdire complètement les appareils Huawei aux États-Unis et d'empêcher Huawei d'acheter des composants produits aux États-Unis. La répression de Huawei par les États-Unis s'intensifie quelles que soient la moralité et les règles commerciales. Mais il est impossible pour les États-Unis de démanteler le fabricant qui dirige le réseau 5G. Tout d'abord, Huawei n'a pas violé les règles commerciales ou les lois américaines. Cela lui permet d'utiliser des moyens juridiques pour résister aux décisions injustes du gouvernement américain et protéger ses propres droits. Huawei est incontestablement à la pointe de la technologie de réseau 5G. Maîtrisant un grand nombre de brevets techniques pour les réseaux de communication, il s'agit désormais d'un achat croisé de technologies avec des entreprises américaines. Les dommages causés par la coupure des liens entre Huawei et les entreprises américaines se feront dans les deux sens. Huawei ne se permettra jamais d'être piétiné par le gouvernement américain. Au cours des dernières années, les États-Unis n’ont pas cessé de menacer Huawei. Huawei s'est développé dans un environnement international pire que celui des sociétés occidentales. Mais une prise de conscience particulière en cas de crise a donc été encouragée. Huawei attache une grande importance à la recherche et au développement indépendants de technologies clés et accorde une grande importance aux sauvegardes dans la chaîne d’approvisionnement des composants et des pièces. Par conséquent, Huawei ne peut pas être blessé si les États-Unis coupent l’approvisionnement en composants essentiels. Huawei ne vend pas beaucoup d'appareils aux États-Unis. Son activité principale consiste à aider certaines zones non centrales des États-Unis à développer leur réseau de communication. Ces zones subiront des pertes économiques si elles abandonnent les équipements Huawei. Les réseaux y fonctionneront de moins bonne qualité et coûteront plus cher. Les États-Unis ont mobilisé publiquement le pouvoir et les ressources nationales pour contenir Huawei. C'est sans précédent. Cependant, la répression ne se passe pas sans heurts. Il reste à voir dans quelle mesure Washington peut persuader ses alliés d’exclure Huawei de leur construction 5G. Les États-Unis, en tant que pays le plus puissant au monde et chef de file de l'Occident, n'ont ménagé aucun effort pour supprimer une entreprise privée, mais cela a donné peu de résultats. D'abord parce que les actions américaines sont immorales et vont à l'encontre de la logique du marché. Le rôle de premier plan joué par Huawei dans la technologie 5G a provoqué un fort sentiment de crise aux États-Unis. Washington, au lieu de promouvoir les avancées technologiques de ses propres entreprises, a pris des mesures pour lutter contre Huawei. Cependant, les menaces présumées de Huawei, fabriquées et amplifiées à l'infini par les États-Unis, n'ont pas dépassé les exigences de divers pays en matière d'équipement Huawei, plaçant ainsi Washington dans une position passive. La deuxième raison est que Huawei dispose d’une technologie et d’une gestion de la qualité incontestables pour faire face à une crise. Les capacités de la société en matière d'avance technologique, son niveau de gestion interne et sa capacité à réagir aux crises se sont révélés être parmi les meilleurs au monde. La société chinoise devrait pleinement soutenir Huawei, notamment en lui offrant un encouragement moral et en soutenant les produits Huawei. La Chine devrait également utiliser les ressources diplomatiques pour se protéger contre la répression de Huawei par les États-Unis. Les États-Unis ne peuvent ni étrangler Huawei ni contenir le développement de la Chine et priver les 1,4 milliard de Chinois de leurs droits au développement.
Edité le 16-05-2019 à 19:50:38 par Xuan |
| | Posté le 17-05-2019 à 22:45:11
| Chine Populaire vs Trump : le ton change Tandis que les réseaux sociaux chinois comme weibo appellent à boycotter Apple, les négociations sont bloquées par les USA et le ton change manifestement dans la presse officielle. Il est temps de se défaire des illusions sur les États-Unis Source: Global Times Publié le: 2019/5/17 22:49:35 http://www.globaltimes.cn/content/1150424.shtml ________________________________________ Une lettre écrite par He Tingbo, président de HiSilicon, une société de semi-conducteurs appartenant à Huawei, a été rendue publique vendredi. Cette lettre est touchante et a suscité l’appui du public. Dans la lettre, il a déclaré que les employés de la société avaient entrepris le voyage le plus émouvant de l'histoire de la technologie ces dernières années afin de fabriquer des produits de sauvegarde pour Huawei. Ces produits seront enfin utilisés. Huawei n’est pas seulement fort mais sage, sobre et tenace. Couper les stocks aux États-Unis ne vaincra pas Huawei, qui se prépare depuis longtemps au moment sombre. Au contraire, Huawei commencera à devenir encore plus fort. Huawei est le symbole de la capacité de la Chine à mener des recherches indépendantes. En tant qu'entreprise privée, elle est le précurseur de la réforme et de l'ouverture de la Chine. Elle a été profondément engagée dans le développement des communications mondiales et est devenue le leader de la technologie 5G. Que Huawei ne perde pas la face aux États-Unis est important pour la réponse de la Chine à la destruction stratégique par les États-Unis. Les États-Unis ont complètement abandonné les principes commerciaux et ont fait fi de la loi. Son comportement barbare à l'encontre de Huawei en recourant au pouvoir administratif peut être considéré comme une déclaration de guerre à la Chine dans les domaines économique et technologique. Il est temps que les Chinois abandonnent leurs illusions. Un compromis ne mènera pas les États-Unis à une meilleure volonté. Nous devons oser rivaliser avec les caractéristiques perverses propres aux États-Unis. Tout en s’accrochant à l’ouverture, la Chine devrait pouvoir lutter efficacement contre les États-Unis. Dans cette lutte contre les États-Unis, nous devrions respecter les règles internationales et prendre en compte la tendance générale de la réforme et de l'ouverture de la Chine d'une part. D'un autre côté, il ne faut pas être trop doux ni s'inquiéter de l'opinion occidentale. Toute mesure qui peut mordre aux États-Unis et ne pas nuire à la Chine peut être adoptée. De toute évidence, les États-Unis ont renforcé l'agression multiforme à côté de leur guerre économique. Les contre-mesures chinoises dans d'autres domaines ne devraient pas non plus être trop souples. Nous devrions abandonner une telle pensée comme ne pas prendre l’initiative de créer des problèmes dans les relations sino-américaines. La guerre commerciale lancée par les États-Unis ressemble de plus en plus à une vraie guerre. À la base, les États-Unis ont recours à des moyens peu scrupuleux pour réprimer la Chine, alors que celle-ci est déterminée à écraser leur arrogance. Les États-Unis ont dit à leur peuple que la Chine ferait bientôt des compromis et nous devons mettre fin à ces mensonges en précisant que la Chine ne signera aucun accord inégal. La guerre commerciale sino-américaine est en train de remodeler cette relation bilatérale. La société chinoise doit reconnaître qu'une rivalité stratégique plus vive est inévitable. Huawei ne peut pas perdre, pas plus que la Chine. C'est une préoccupation réelle de notre génération et la responsabilité que nous devrions assumer pour l'avenir de la Chine. |
| | Posté le 18-05-2019 à 08:42:31
| Huawei utilisera ses propres puces pour contrer l'interdiction américaine http://french.xinhuanet.com/2019-05/17/c_138067463.htm SHENZHEN, 17 mai (Xinhua) -- HiSilicon, la filiale de Huawei, a déclaré vendredi qu'elle utiliserait des puces de secours développées indépendamment durant des années pour faire face à l'embargo des Etats-Unis. He Tingbo, président de HiSilicon, a indiqué dans une lettre interne au personnel que Huawei se préparait à un scénario de survie dans des conditions extrêmes, alors que toutes les puces et technologies avancées des Etats-Unis deviennent impossibles à obtenir. Le Bureau de l'industrie et de la sécurité du Département américain au commerce a mis Huawei et ses filiales sur une "liste d'entités", ce qui limitera la vente ou le transfert des technologies américaines à la société. "Aujourd'hui, un choix historique doit être fait. Notre plan de sauvegarde sera mis en service officiellement" , selon la lettre. Les nouveaux produits doivent avoir des solutions pour assurer l'indépendance technologique à l'avenir, dit la lettre. Fondée en 2004, HiSilicon fournit des solutions de puces pour les communications sans fil, les appareils intelligents, les médias numériques et d'autres domaines. |
| | Posté le 18-05-2019 à 08:54:11
| Représailles contre des entreprises américaines suggérées après l'interdiction de Huawei Par Wang Cong Source: Global Times Publié le 2019/5/17 22:34:33 http://www.globaltimes.cn/content/1150422.shtml
________________________________________ Légalement, "Toutes les options sont sur la table" ________________________________________ Une femme utilise son smartphone en passant devant une enseigne devant un magasin Huawei à Beijing. Les marchés asiatiques se sont effondrés face aux accusations portées contre le géant chinois de la technologie Huawei aux États-Unis qui assombrissait les pourparlers commerciaux à venir, tandis que les investisseurs surveillaient également une vente massive à Wall Street. Photo: AFP Alors que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis continue de s'intensifier, ces derniers soulevant constamment des enjeux et élargissant la bataille, les responsables chinois pourraient envisager toutes les options pour riposter, y compris en ciblant de grandes entreprises américaines, ont suggéré des analystes. Bien que la Chine ait peu de marge de manœuvre pour poursuivre la guerre tarifaire entre États-Unis en raison d'un excédent commercial considérable, de nombreuses entreprises américaines sont fortement tributaires du marché chinois. Elles sont réticentes à payer plus, mais de plus en plus poussées à le faire, ont-ils noté. Malgré le ton apparemment plus doux de certains responsables américains, Washington a continué l’escalade belliciste, se préparant à augmenter les droits de douane sur les produits chinois et cherchant à étendre la guerre à d’autres domaines, comme le montre son interdiction frappant la société de technologie chinoise Huawei. À Beijing, les responsables restent déterminés et résolus à repousser la pression américaine, s'engageant à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger l’intérêt national et les entreprises. Les autorités chinoises ont été gênées par les potentielles contre-mesures de la Chine. Les analystes ont souligné que la Chine ne pouvait pas suivre les tarifs en raison de l'excédent commercial et pouvait avoir besoin de penser à des outils plus efficaces. L'une des options envisagées consiste à cibler les sociétés américaines, ont indiqué des sources proches du dossier au Global Times. "Étant donné que les Etats-Unis ont non seulement mené une guerre tarifaire avec la Chine, mais souhaitaient également restreindre le potentiel de croissance et le fonctionnement normal des entreprises chinoises, la Chine prendra des mesures équivalentes" , a déclaré une source, soulignant que les autorités envisageaient toutes les options. La source, qui a requis l'anonymat, a souligné que les entreprises américaines qui agissent dans le respect de la législation chinoise ne devraient pas s'inquiéter, "mais si les entreprises violent la législation chinoise ou se livrent à d'autres activités, nous prendrons certainement des mesures" . Alors que les autorités chinoises étaient réticentes à prendre des mesures contre les entreprises américaines parce que cela pourrait ne pas être conforme à la politique de réforme et d'ouverture de longue date de la Chine, les États-Unis n'ont laissé à la Chine aucune autre option, en particulier après avoir interdit Huawei, invoquant des raisons nationales de sécurité non, selon les analystes. "Tout repose sur les Etats-Unis. [Les autorités américaines] ont pris la décision" , a déclaré Mei Xinyu, chercheur à l'Académie chinoise de commerce et de coopération économiques, ajoutant que "toutes les options sont sur la table" . Une autre source a suggéré que la Chine devrait poursuivre sa politique de réforme et d'ouverture afin d'offrir aux investisseurs étrangers un meilleur accès au marché chinois et à sa protection. "Mais nous pouvons envisager de ne pas laisser les entreprises américaines bénéficier de ces avantages." Interrogé sur le point de savoir si la Chine ciblera les entreprises américaines, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a déclaré jeudi que les entreprises étrangères ne devraient pas s'inquiéter tant qu'elles respectent la loi. "Mais il y a une chose sur laquelle je dois insister: le commerce et l'investissement doivent être basés sur l'égalité, le bénéfice mutuel et le respect mutuel." Dépendance vis-à-vis de la Chine Les autorités américaines ont invoqué l'excédent commercial massif de la Chine avec les États-Unis comme justification de la guerre tarifaire, mais des analystes chinois ont indiqué que la dépendance des entreprises américaines sur le marché chinois constituait également un avantage pour la Chine. En 2018, l'excédent commercial de la Chine avec les États-Unis a atteint 376 milliards de dollars, mais certains analystes ont estimé que les sociétés américaines réalisaient 380 milliards de dollars sur le marché chinois, contre 20 milliards aux États-Unis. De nombreuses grandes entreprises américaines, y compris des constructeurs automobiles tels que General Motors et le fabricant de puces Skyworks Solutions, vendent plus de produits sur le marché chinois que sur leur marché national. Skyworks, par exemple, a vendu 85% de son volume total sur le marché chinois en 2017, a rapporté CNBC. D'autres sociétés américaines, notamment Boeing et Apple, sont également fortement dépendantes du marché chinois. Les géants américains de la technologie, tels que Google et Amazon, ont également des entreprises en Chine. "Auparavant, nous considérions ces entreprises américaines comme des stabilisateurs dans les relations sino-américaines, mais cela ne semble plus être le cas. Elles ont gagné beaucoup d'argent en Chine, puis se sont plaints auprès du gouvernement américain à propos de la Chine" , a déclaré une autre source à Global Times. Les dirigeants d'entreprise américains sont généralement bien accueillis en Chine, mais de nombreux analystes affirment à présent que ces grandes entreprises auraient peut-être été à l'origine de l'incitation des États-Unis à lancer la guerre commerciale. Certains dirigeants américains ont indiqué qu’ils étaient prêts à retirer les droits de douane, si la guerre entraînait des "changements structurels" en Chine. "Il existe certaines industries, telles que les sociétés agricoles et mécaniques, comme Boeing que nous pouvons sanctionner pour infliger de la douleur aux États-Unis" , a déclaré Liang Haiming, doyen de l'université de Hainan, Belt and Road. L’Institut de recherche, a déclaré ceci vendredi à Global Times, qui a appelé à la prudence lors de la réalisation d’un plan aussi vaste. |
| | Posté le 19-05-2019 à 23:05:22
| La guerre commerciale simultanée et les négociations deviendront une nouvelle norme Par Xu Hailin Source: Global Times Publié le 2019/5/19 21:28:40 http://www.globaltimes.cn/content/1150645.shtml La Chine s'engage dans des négociations commerciales avec les États-Unis tout en menant une guerre commerciale. Cela a rappelé à de nombreux Chinois une situation similaire pendant la guerre de Corée (1950-1953), lorsque la Chine aida la Corée du Nord à résister à l'action militaire des États-Unis. Les deux parties ont commencé à parler un an après le début de la guerre et à mener simultanément des combats sur les champs de bataille jusqu'à la signature d'un armistice en 1953. Bien que la guerre commerciale d'aujourd'hui soit différente de la guerre de Corée, le peuple chinois se souvient de ses discussions et de ses luttes. le même temps reste frais. Cela a laissé les Chinois se rendre compte que les frictions commerciales entre la Chine et les États-Unis ne prendront pas fin très bientôt. Les 11 derniers rounds de discussions nous ont dit que ce n'était pas facile. Cependant, une raison importante pour laquelle il était impossible de parvenir à un accord à court terme était que les États-Unis voulaient maîtriser la Chine, car Washington ne pouvait accepter que Pékin le prenne dans certains domaines. Les consultations ne peuvent pas éliminer une telle paranoïa des États-Unis à propos de la Chine. Les frictions entre les deux pays persisteront donc à long terme. Les relations sino-américaines actuelles ne peuvent trouver aucune ressemblance entre celles entre le plus grand et le deuxième plus grand pays du monde, quelle que soit leur époque. Une profonde intégration des échanges entre la Chine et les États-Unis s'est développée au cours des quatre dernières décennies. L'énorme volume des échanges est l'aboutissement de ce processus, ce qui oblige les deux parties à résoudre leurs problèmes par la négociation. La profondeur de l'intégration influence la difficulté des discussions, tandis que les changements de force des deux camps déterminent les cartes avec lesquelles ils peuvent jouer. Lorsque les États-Unis ont décidé de protéger leur position prédominante en soumettant la Chine et en remportant la prétendue victoire dans un jeu à somme nulle, les négociations vont forcément être compliquées et tordues. Depuis février 2018, les négociations avaient progressé dans les méandres créés par l'administration instable de Trump. Des cas similaires se sont produits de nombreuses fois auparavant et la Chine les a subis. Par conséquent, Pékin traitera la question calmement et s'entretiendra avec Washington ou contre-attaquera au besoin. Les médias chinois ont gardé la tête froide lorsque les États-Unis ont annoncé l'augmentation des droits de douane sur les produits chinois il y a quelques jours. Ils affichent maintenant une solide position chinoise. Le changement montre que la société et le peuple chinois sont conscients que les négociations se poursuivront pendant longtemps. La conversation téléphonique entre le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo samedi a montré que les deux parties sont disposées à régler le problème du commerce. La Chine ne fera pas simplement confiance à ce que disent les États-Unis. Beijing doit prendre les mesures qui s'imposent conformément aux prochaines décisions de Washington, et Beijing est prêt à engager des discussions et un combat. Beijing comprendra l’orientation générale des consultations au lieu d’être dérangée par certaines questions particulières à certains moments. La lutte entre la Chine et les États-Unis repose sur la capacité de négociation et la détermination du système politique. En termes de capacité à contrer de manière globale les attaques des États-Unis, la Chine d'aujourd'hui est beaucoup plus puissante qu'elle ne l'était dans les années 1950 pendant la guerre de Corée. |
| | Posté le 20-05-2019 à 13:48:37
| Google suspend ses activités avec Huawei après les sanctions de Trump https://fr.sputniknews.com/international/201905201041174885-google-suspend-ses-activites-avec-huawei-apres-les-sanctions-de-trump-/ 09:02 20.05.2019 Les utilisateurs des prochains smartphones Huawei risquent de se voir priver de Gmail, Chrome et YouTube. Google a décidé de suspendre ses relations avec le géant des télécommunications chinois suite au décret de l’administration Trump plaçant Huawei Technologies sur une liste noire. Google a commencé à suspendre ses activités avec le géant des technologies chinois, ont fait savoir The Financial Times et Reuters en citant des sources informées. Cette décision est intervenue alors que les tensions commerciales avec Pékin sont au plus haut et que l’administration Trump a placé le 16 mai Huawei Technologies sur une liste noire, rendant presque impossible pour l'entreprise l'achat de produits fabriqués aux États-Unis. Un porte-parole de Google a par la suite confirmé l’information, annonçant que l'entreprise «se conformait à l'ordre et examinait les conséquences» . Les utilisateurs actuels des téléphones Huawei ne pourront plus mettre à jour le logiciel d’exploitation Android mais pourront toujours utiliser et mettre à jour les applications mobiles fournies par Google, indique Reuters. En revanche, le géant chinois aura toujours accès à l'Android Open Source Project (AOSP), une version libre de droits du système d'exploitation de Google. «Les applications phares de Google, telles que Gmail, YouTube et le navigateur Chrome, disponibles via le Google Play Store, ne seront plus disponibles sur les futurs modèles de smartphones Huawei car ces services ne sont pas couverts par la licence en open source et nécessitent un accord commercial avec Google» , précise l"agence. Sur les anciens modèles, les services continueront à fonctionner, a assuré Google via Twitter. «Huawei ne pourra utiliser qu'une version publique d'Android et ne pourra pas accéder aux applications et services appartenant à Google» , précise une source citée par Reuters. Le géant de télécoms chinois a réagi dans la journée indiquant qu'il allait continuer à fournir des mises à jour et des services après-vente à tous les smartphones et tablettes de ses marques Huawei et Honor. Il a également dit avoir apporté une contribution importante au développement et à la croissance d'Android dans le monde. Le fabricant chinois ajoute vouloir continuer à bâtir un écosystème logiciel sûr et viable, avec notamment des mises à jour de sécurité... |
| | Posté le 20-05-2019 à 18:38:54
| La coupure d'approvisionnement ne peut pas étouffer Huawei Source: Global Times Publié le: 2019/5/20 22:08:41 http://www.globaltimes.cn/content/1150784.shtml Des sociétés américaines telles que Google, Qualcomm, Intel et Xilinx auraient gelé la fourniture de logiciels et de composants à la société de haute technologie chinoise Huawei. Huawei, dans un communiqué publié lundi, a déclaré qu'il travaillait en étroite collaboration avec la plate-forme open source des principaux partenaires mondiaux d'Android et continuerait à "créer un écosystème logiciel sûr et durable" . Il a également souligné que tous les produits pour smartphones et tablettes Huawei et Honor existants continueraient à recevoir des mises à jour de sécurité et un service après-vente. Diverses analyses sont en cours pour déterminer dans quelle mesure la coupure arbitraire de l'offre américaine affectera Huawei, dont certaines semblent très professionnelles. Cependant, nous pensons que c'est Huawei lui-même qui est le mieux qualifié pour parler de cette question. La société élabore depuis longtemps un plan de secours pour sa technologie et sa chaîne d’approvisionnement. Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, et son équipe savent parfaitement comment les activités de la société seront affectées. La coupure de l'offre américaine aura un impact certain sur Huawei, mais il est certain que son influence sera limitée. Son étendue est déterminée non seulement par les préparatifs de la société pour faire face aux crises, mais également par le soutien de la société chinoise à Huawei pour surmonter les difficultés. Huawei a déjà fait de sérieux préparatifs en cas d'interdiction américaine et ces efforts donneront de bons résultats. Sinon, la société n'aurait pas eu la confiance nécessaire pour exploiter le marché de la 5G des pays occidentaux contre la volonté des États-Unis. La tentative des États-Unis d’étouffer Huawei ne pouvait être plus évidente depuis qu’elle a commencé à empêcher Huawei de participer à la construction du réseau 5G de ses alliés. Huawei aurait dû reculer si elle n'avait pas la capacité de faire face à la situation actuelle. Toute entreprise devra faire face à des difficultés pour réorganiser sa chaîne d’approvisionnement après avoir été brutalement interrompue par une économie de grande taille. C'est la réalité que Huawei ne peut pas contourner. Mais sans aucun doute, en tant que leader de la technologie 5G avec un plan de sauvegarde, Huawei dispose des capacités les plus solides parmi les plus grandes entreprises mondiales pour résister à ce choc. Les actions américaines vont perturber la chaîne logistique mondiale pour la construction du réseau 5G, ce qui ne fera pas que nuire à Huawei et à la Chine. Huawei possède de nombreux brevets technologiques dans le domaine des télécommunications. Cela restreindra de nombreuses autres entreprises. La Chine est également en mesure de perturber la chaîne d'approvisionnement sur laquelle reposent les forces industrielles externes. Cette coupure a complètement détruit la réputation des entreprises américaines. C’est un véritable tournant pour la Chine qui souhaite progressivement faire ses adieux aux technologies de l’information américaines telles que les puces. Même si la Chine et les États-Unis parviennent enfin à un accord commercial et que Washington reprend volontairement la fourniture de technologie et de composants à Huawei, il est peu probable que la Chine utilise un grand nombre de produits fournis par des sociétés américaines. Huawei risque de connaître une période de difficultés et ses fournisseurs américains subiront également des pertes. La différence est que tant que Huawei fera des efforts et que la société chinoise lui offrira un soutien important, Huawei aura un nouveau départ pour devenir plus fort, tandis que ces fournisseurs américains verront probablement une contraction continue de leurs activités. Arrêter l’approvisionnement de Huawei signifie qu’ils perdent irréversiblement le marché chinois. La guerre commerciale sino-américaine a causé des pertes des deux côtés. La douleur infligée à la Chine est temporaire. Mais les États-Unis doivent faire face à une souffrance croissante à long terme. Le soi-disant découplage avec la Chine est très probablement le véritable début du déclin des États-Unis. |
| | Posté le 21-05-2019 à 23:15:26
| Le blocus américain de Huawei pourrait être décisif pour l'autosuffisance des fabricants de puces chinois Source: Global Times Publié le: 2019/5/21 21:18:36 http://www.globaltimes.cn/content/1150925.shtml Le département américain du Commerce a annoncé la semaine dernière qu'il ajoutait Huawei Technologies Co et ses filiales à la "liste d'entités", empêchant le géant des télécommunications d'acheter des pièces et des composants à des sociétés américaines sans licence. Les États-Unis sont le leader des technologies de l’information et des communications (TIC). Il sera difficile de ne pas compter sur les composants américains et les douleurs à court terme seront inévitables. Cependant, nous devons avoir confiance dans les capacités de recherche et de développement dans le domaine des semi-conducteurs développées par la Chine depuis des décennies. Un moment décisif est nécessaire pour changer les perceptions des gens. Une fois que le monde réalisera que le développement de Huawei se poursuit, tout le monde saura qu'il est inutile que les États-Unis s'engagent dans un blocus technique et que les entreprises de technologie chinoises ne puissent être gênées. Pendant longtemps, les États-Unis ont eu un certain mépris envers la Chine. Ils semblent croire qu'il est impossible pour les Chinois de maîtriser eux-mêmes les technologies de pointe, à moins de voler la technologie américaine pour se développer. Dans leur logique, la Chine a réalisé tous ses progrès et développements technologiques en volant des technologies américaines. C'est pourquoi ils consacrent beaucoup d'efforts à l'accuser de voler la propriété intellectuelle des États-Unis. En 2018, les États-Unis ont restreint les exportations de technologies nucléaires à destination du groupe chinois General Nuclear Power Group (CGNPG) et de la China National Nuclear Corporation (CNNC), invoquant des plaintes selon lesquelles la Chine volait la technologie nucléaire américaine. En fait, malgré les restrictions imposées par les États-Unis, les deux géants nucléaires chinois n’ont pas subi beaucoup d’impacts sur leur développement, de nombreux projets progressant régulièrement. Il est maintenant clair qu’il n’est pas utile, aux États-Unis, d’empêcher la Chine d’accéder à sa technologie nucléaire. Le blocus et l'anti-blocus de Huawei peuvent également devenir un seuil pour l'autosuffisance du secteur des TIC en Chine. Cela ne modifiera pas seulement le sentiment de supériorité des États-Unis, mais éliminera également la crainte des Chinois que les sociétés nationales ne puissent pas se développer sous les sanctions américaines. Du point de vue du secteur des TIC, le blocus américain de Huawei est en fait un pari, car rien ne garantit qu’il gagnera. La plupart des chaînes et marques industrielles mondiales des TIC sont concentrées en Asie de l’Est, avec cinq des dix plus gros acheteurs de puces au monde dans cette région (Samsung, Huawei, Lenovo, BBK et Xiaomi). Il sera difficile pour cette chaîne industrielle de s’installer aux États-Unis. Le taux de chômage dans le pays n'est pas élevé et l'industrie manufacturière doit offrir des salaires plus compétitifs pour attirer la main-d'œuvre du secteur des services. Parallèlement, les changements démographiques rendent également difficile la mise à disposition d'un nombre suffisant de travailleurs pour soutenir la fabrication à grande échelle. Le principal avantage des États-Unis réside dans la conception des semi-conducteurs et la fabrication de certains produits semi-conducteurs. Par ailleurs, il est tout à fait naturel pour les États-Unis d’être éloignés de l’Asie de l’Est, le centre mondial de fabrication de TIC. Actuellement, avec leurs avantages technologiques en matière de semi-conducteurs, les entreprises américaines participent à la chaîne industrielle pour réaliser des bénéfices, et les entreprises en aval n’ont pas d’autre choix que d’acheter leurs produits. Le blocus américain de Huawei a en fait poussé la Chine à accroître ses investissements dans les secteurs essentiels de son secteur des TIC. Une fois que la Chine aura rattrapé son retard dans ces domaines, il y aura une chaîne industrielle TIC complète dans la région sans qu'il soit nécessaire de faire des achats auprès de sociétés américaines situées à des milliers de kilomètres. Les États-Unis jouent avec le feu. S'ils s'obstinent à interdire Huawei pour un ou deux ans, les entreprises de technologie américaines les plus faibles constateront tout d'abord un impact, car elles se feront remplacer par des fournisseurs chinois. Les restrictions imposées par les États-Unis donnent aux fabricants de puces chinois des possibilités de participer à la concurrence du marché et de se développer. Une fois remplacés, il sera très difficile de réintégrer la chaîne industrielle est-asiatique. C'est pourquoi il est si important pour les Américains de ramener la chaîne de fabrication et d'industrie aux États-Unis. C'est une course dans laquelle les Chinois se bousculent pour les avancées technologiques dans le domaine des semi-conducteurs, tandis que les Américains s'efforcent de maintenir leurs avantages technologiques en matière de semi-conducteurs et de ramener la chaîne industrielle aux États-Unis. La Chine est prête à une longue guerre technologique avec les États-Unis. Tout comme la Chine a pu assurer le développement de ses entreprises militaires, qui avaient été coupées des États-Unis pendant de nombreuses années, elle protégera certainement la survie et le développement des entreprises technologiques chinoises. L'article a été compilé à partir d'un rapport de Ning Nanshan, un commentateur en économie basé à Shenzhen. bizopinion@globaltimes.com.cn |
| | Posté le 21-05-2019 à 23:17:51
| Plus de compagnies aériennes chinoises pourraient demander une indemnisation à Boeing dans le contexte d'une guerre commerciale Par Wang Cong Source: Global Times Publié le: 2019/5/21 21:58:40 http://www.globaltimes.cn/content/1150941.shtml Après que China Eastern Airlines soit devenue le premier transporteur national à demander réparation à Boeing Co pour les pertes causées par l'échouement de l'appareil 737 MAX imparfait du constructeur américain, de nombreuses compagnies aériennes chinoises pourraient faire de même face à l'intensification de la bataille commerciale et technologique entre la Chine et les États-Unis, selon les initiés de l'industrie. China Eastern a officiellement déposé une plainte auprès de Boeing pour réclamer une indemnisation pour les pertes causées par l’échouement des 14 avions Boeing 737 MAX de la compagnie et par le retard dans la livraison de nouveaux appareils, a confirmé mardi un porte-parole de la compagnie au Global Times. Dans un communiqué, China Eastern a déclaré que l'échouement avait provoqué des pertes "relativement importantes", qui continuent de faire boule de neige alors que la société attend toujours des informations des autorités chinoises et de Boeing sur la possibilité de remise en service des avions. La compagnie aérienne n'a pas révélé d'autres détails, y compris le montant de la compensation qu'elle cherchait auprès de la planificatrice américaine. Un porte-parole de Boeing a refusé de commenter mardi, affirmant au Global Times que "nous ne discutons pas de nos conversations avec les clients". Interrogé sur la décision de China Eastern lors d'un point de presse de routine mardi, Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que, même si le ministère ne commentait pas les activités commerciales des entreprises, il estimait que toute entreprise pouvait poursuivre ses intérêts légitimes et raisonnables. par des moyens légaux. "Ceci est irréprochable", a-t-il déclaré. M. Lu a également souligné que l'avion Boeing 737 MAX était immobilisé au monde parce qu'il présentait des risques pour la sécurité et des problèmes techniques non résolus. La décision de China Eastern intervient alors que la Chine et les États-Unis sont plongés dans une bataille commerciale et technologique grandissante après que les États-Unis aient rompu la trêve et abaissé les droits de douane sur les produits chinois et interdit à l'entreprise de technologie chinoise Huawei d'acheter des composants américains. "Si les négociations commerciales ne s'étaient pas effondrées, je ne pense pas que [China Eastern] demanderait une indemnisation aussi tôt", a déclaré mardi un initié du secteur, qui a requis l'anonymat, au Global Times. "Légalement, cela n'a rien à voir avec [la guerre commerciale], mais en réalité, il est définitivement lié [à la guerre commerciale]". À la suite de la pression accrue des États-Unis sur la Chine, certains analystes ont suggéré de cibler les sociétés américaines qui dépendent du marché chinois, notamment Boeing et Apple. La Chine a également été le premier pays à ordonner l’échouement de l’avion 737 MAX. Lin Zhijie, un observateur expérimenté de l'industrie de l'aviation civile basé à Xiamen, dans la province du Fujian, dans l'est de la Chine, a déclaré que d'autres compagnies aériennes nationales pourraient bientôt suivre les traces de China Eastern. "Je pense que ce n'est qu'une question de temps. Les compagnies aériennes chinoises vont certainement demander une compensation, que ce soit par des moyens formels ou informels, car l'échouement du MAX a causé d'énormes pertes à ces compagnies aériennes. C'est un fait" , a-t-il déclaré à Global Times. . Plus d'une douzaine de compagnies aériennes chinoises ont immobilisé 96 Boeing 737 MAX au total depuis le 11 mars, date à laquelle les autorités nationales ont ordonné aux compagnies aériennes nationales de larguer l'avion après son deuxième accident mortel en Éthiopie, qui a tué 257 personnes à bord. Parmi les compagnies aériennes figurent des compagnies aériennes majeures telles que China Southern Airlines, qui a immobilisé 24 avions MAX, Air China, qui en a 15, et Hainan Airlines, qui en a 11. Aucune. Ces compagnies aériennes n’ont répondu à des demandes de commentaires plus tôt que prévu. "Ce sera un énorme test pour Boeing sur la manière de gérer les problèmes de compensation et de maintenir de bonnes relations avec les compagnies aériennes" , a déclaré Lin, notant que les pertes dues à l'immobilisation au sol pourraient être "énormes", bien qu'un montant final reste à calculer et négocié entre Boeing et les compagnies aériennes, ce qui pourrait être un processus long et difficile. |
| | Posté le 21-05-2019 à 23:56:42
| GNL américain: la Chine annonce la sentence Sputnik 18:51 21.05.2019 https://fr.sputniknews.com/international/201905211041196636-gnl-chine-usa-taxes/ A compter du 1er juin, les taxes sur les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en Chine passeront de 10 à 25%, a annoncé la commission des taxes du Conseil d'État chinois. L'industrie gazière américaine est-elle menacée de catastrophe? Les taxes chinoises sur les importations suivent les actions de Washington. Il y a deux semaines, Donald Trump a accusé Pékin d'avoir fait échouer les négociations commerciales et a décrété une hausse des taxes sur 200 milliards de dollars de produits chinois. ​Le chef de l'État américain a également promis d'étendre ces mesures à l'ensemble des importations chinoises. Pékin a immédiatement réagi en annonçant que de nouvelles taxes seraient décrétées à partir du 1er juin sur 60 milliards de produits américains supplémentaires, GNL compris. Le marché chinois du GNL est le plus grand du monde et affiche la plus forte croissance, ce qui en fait le plus convoité pour tous les exportateurs d'hydrocarbures, notamment les États-Unis. «Cette année, le marché chinois du GNL augmentera d'environ un quart» , affirme Carlos Torres-Diaz, responsable d'étude du marché gazier chez Rystad Energy. C'est dans ce but précis qu'étaient prévus la plupart des projets de construction de terminaux de liquéfaction de gaz aux États-Unis. Parmi eux: l'usine Cameron LNG lancée récemment en Louisiane avec trois lignes de production d'une capacité totale de 13,5 millions de tonnes par an. Mais à cause de la guerre commerciale, en quatre mois les Américains n'ont exporté en Chine que 300.000 tonnes de gaz contre 1,4 million de tonnes pour la même période l'an dernier, indiquent les spécialistes de Vygon Consulting. Et suite aux nouvelles taxes, ces fournitures devront entièrement cesser. Par ailleurs, selon la Commission fédérale de régulation de l'énergie (FERC), les États-Unis construisent actuellement cinq lignes d'une capacité totale de 57 millions de tonnes de GNL par an. Les projets de cinq autres lignes ont été approuvés et attendent des décisions d'investissement définitives. Qui sont désormais remis en question. Les nouvelles taxes chinoises poussent les Américains à se tourner vers l'Europe. La semaine dernière, deux sénateurs ont soumis d'urgence au parlement américain un projet de loi sur les sanctions contre les propriétaires de navires utilisés pour la construction du gazoduc Nord Stream 2, ainsi que les individus qui apportent un soutien financier ou technique au projet. Washington exige depuis longtemps que les Européens abandonnent le gaz de pipeline russe au profit du GNL américain. La perte du marché chinois pourrait également faire échouer les plans d'expansion européenne des États-Unis. D'après les analystes de Rystan Energy, la Russie fournit actuellement du gaz à l'Europe au prix moyen de 5 dollars pour un million de Btu — un niveau qui correspond au seuil de rentabilité des fournitures de GNL américain en Europe. En d'autres termes, vendre leur gaz au même prix que le russe reviendrait pour les Américains à travailler sans profit. Washington aurait pu régler ce problème en assurant des fournitures parallèles en Asie, où le prix du GNL est traditionnellement plus élevé qu'en Europe. Mais désormais, sans la Chine, l'expansion des exportations en Europe serait extrêmement désavantageuse pour les Américains. Les compagnies russes ont de bonnes chances de s'emparer de la part du marché asiatique revendiquée par les Américains. Le 1er décembre sera lancé le gazoduc russe Sila Sibiri (Force de Sibérie) d'une capacité de 38 milliards de mètres cubes de gaz par an. La prochaine étape consiste à construire un autre gazoduc relié à la Chine via l'Altaï. «Les livraisons de gaz russe en Chine via l'itinéraire ouest pourraient devenir le couloir de transport de gaz le plus prometteur et le plus important» , a indiqué fin avril le patron de Gazprom Alexeï Miller. «La Chine continue d'accroître sa consommation de gaz — de 15% en 2017 et de 18% en 2018. Les importations augmentent encore plus activement: de 32% l'an dernier, jusqu'à 125,7 milliards de mètres cubes. Au final, la Chine est arrivée pour la première fois à la tête des plus grands importateurs de gaz dans le monde. La demande en gaz continuera de grandir dans ce pays, et nous sommes prêts à y répondre avec des fournitures fiables et à long terme» , a-t-il souligné. |
| | Posté le 23-05-2019 à 23:04:02
| Bannon promeut le fascisme économique Source: Global Times Publié le: 2019/5/23 21:23:39 http://www.globaltimes.cn/content/1151277.shtml L'ancien stratège en chef de la Maison Blanche, Steve Bannon, a déclaré samedi au South China Morning Post que l'ordre exécutif signé par le président américain Donald Trump, qui interdit à Huawei de quitter le marché américain et de supprimer des composants vitaux, est "10 fois plus important que l'abandon de l'accord commercial . " C'est le plaidoyer le plus hystérique de ce leader d'opinion d'extrême droite. Bannon est accro à la rhétorique de la guerre générale contre la Chine. Alors que les relations sino-américaines se dégradent, cette figure radicale se fait entendre en parlant fort. En Chine, même les leaders d'opinion les plus radicaux n'exigeraient pas de faire sortir Apple ou McDonald de Chine. Mais les propos extrêmes de Bannon peuvent avoir un impact sur la société américaine et il est très fier d'être un faucon, ce qui montre que les fondements rationnels du pays sont en train de s'éroder. L'extrémisme est en hausse. La politique de Bannon en Chine est une sorte de fascisme économique. Son véritable objectif, qui consiste à contraindre Pékin à mener à bien des réformes fondamentales, est l'assujettissement économique de la Chine. Les mots menaçants de Bannon à l'égard de la Chine apportent une forte hausse d'opium à certaines personnes au milieu de la frénésie américaine de répression de la Chine. Malheureusement, outre Bannon, un groupe de fascistes économiques a émergé aux États-Unis. Ils considèrent le développement économique et la prospérité de la Chine comme une menace fondamentale pour les États-Unis. Leur perturbation de la chaîne d'approvisionnement mondiale érode les fondements de la mondialisation, ce qui mettra en péril la paix au XXIe siècle. Nous voulons faire deux points. Premièrement, l'attitude agressive des États-Unis envers la Chine aura un certain impact sur le monde occidental. Toutefois, si les États-Unis contraignent les pays occidentaux à se dissocier des entreprises chinoises de haute technologie et incitent à une guerre froide technologique et économique entre l’Occident et la Chine, ils devront faire face à des résistances, ce qui ne correspond pas aux intérêts des pays occidentaux. Deuxièmement, la pensée perverse de Bannon contre la Chine incarne parfaitement les idées vicieuses de certaines élites américaines envers la Chine. Il n’est pas certain qu’elles deviendront la véritable politique chinoise de l’administration américaine. Alors que la guerre commerciale s'intensifie, la société chinoise devrait être préparée à une politique américaine dérangée. Les entreprises chinoises de haute technologie en particulier devraient prendre des précautions. Toutes les entreprises chinoises souhaitant se rendre au sommet de la haute technologie devraient tirer des leçons de l'exemple composé de Huawei. Si seulement un groupe de sociétés chinoises partageaient la propriété intellectuelle avec des partenaires étrangers, certaines forces malveillantes hésiteraient lors d'une répression. Il existe des sociétés de haute technologie de Corée du Sud et de l'île de Taiwan qui dirigent des domaines spécifiques. La partie continentale de la Chine n’est pas à la traîne et il est donc tout à fait possible pour les entreprises chinoises de développer leur propre atout si elles travaillent plus fort. Le gouvernement chinois a annoncé mercredi une politique fiscale préférentielle pour le secteur des semi-conducteurs, visant à contrer la répression américaine. Des entreprises acharnées, soutenues par le gouvernement et le peuple, aideront la Chine à s'imposer face aux États-Unis. L'énorme marché chinois offrira les meilleures conditions pour l'innovation dans les technologies de pointe. Parfois, le malheur est une bénédiction déguisée. |
| | Posté le 24-05-2019 à 00:00:15
| Le Japon peut-il résister à la demande américaine de contenir la Chine? Par Ai Jun Source: Global Times Publié le 2019/5/23 21:03:40 http://www.globaltimes.cn/content/1151275.shtml Deux jours avant la visite du président américain Donald Trump au Japon, une fausse nouvelle a attiré l'attention du monde jeudi: le Japonais Panasonic a annoncé la suspension de ses activités avec Huawei "pour se conformer aux restrictions américaines", selon Reuters. Huawei aurait acheté des produits Panasonic d’une valeur d’environ 25 milliards de yuans (3,6 milliards de dollars) en 2018. Cela étant dit, si les nouvelles étaient vraies, le geste de Panasonic pourrait être assimilé à se couper les poignets. Mais Panasonic a rapidement démenti la rumeur selon laquelle "actuellement, Panasonic Corp fournit encore Huawei". Le battage médiatique de l'histoire a un lien inextricable avec la prochaine visite de Trump au Japon. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a visité les Etats - Unis en Avril. Trump devrait participer au G20sommet le mois prochain au Japon. Alors pourquoi se donner la peine de revenir au Japon en mai? Certains disent que c'est à cause de l'honneur d'être le premier invité de l'État à rencontrer le nouvel empereur. Mais le véritable objectif de Trump est de faire du Japon le plus grand pion capable de contenir la Chine. En ce qui concerne l'achat de pièces essentielles, le Japon est une source essentielle pour Huawei. Selon le Nikkei, "Huawei a acheté pour environ 700 milliards de yens (6,3 milliards de dollars) de marchandises à des entreprises japonaises" en 2018. À un moment où un nombre croissant de grandes entreprises japonaises, y compris Toshiba, Mitsubishi et NEC, ont toutes fermé leur smartphone. les commandes de Huawei revitalisent les fabricants de pièces pour téléphones mobiles au Japon. La Chine n'est pas la seule victime de la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis. Le Japon l'est aussi. Mis à part les controverses entre les Etats-Unis et le Japon concernant les réductions tarifaires sur les automobiles et les produits agricoles et le fait que Washington n'ait pas accordé d'exemptions immédiates aux produits japonais faisant l'objet de droits de douane sur l'acier en 2018, bon nombre de produits fabriqués par des sociétés japonaises en Chine devraient être vendus le marché américain. Ils peuvent difficilement rester indemnes lors des conflits commerciaux sino-américains. Si la demande américaine pour les produits de haute technologie en Chine doit être considérablement réduite, les industries japonaises concernées telles que les fabricants de semi-conducteurs, qui exportent des quantités substantielles de composants vers la Chine, seront pénalisées. De nombreuses entreprises japonaises comptent sur leurs partenaires chinois tels que Huawei. Des chaînes industrielles matures ont été formées entre la Chine et le Japon. Lorsque les affaires de la Chine seront compromises, le Japon subira également des pertes. Il est temps que la Chine et le Japon trouvent une voie de coopération stable dans la tentative de confinement de Washington par Washington. La guerre commerciale pourrait offrir à l'Asie une nouvelle occasion de promouvoir la collaboration régionale, une zone de libre-échange Chine-Japon-Corée du Sud et des échanges de devises, et plus important encore, de préserver la stabilité du commerce régional. En insistant sur «l'Amérique d'abord», Trump a rarement apporté d'avantages au Japon. Mais dans l’intervalle, les relations sino-japonaises sont finalement revenues sur la bonne voie après des rebondissements au potentiel économique et commercial émergent. Agir sous l'impulsion de Washington est-il gratifiant pour Tokyo? Il est temps pour Abe d'y réfléchir. |
| | Posté le 24-05-2019 à 22:37:01
| A quelques heures d'intervalle, et après que Huawei ait annoncé le développement de son système d'exploitation indépendant, Trump revient en arrière sur le prétexte de la sécurité : Le patron de Huawei officialise l’arrivée de son propre système d’exploitation 24/05/2019 à 12h12 Jean-Sébastien ZANCHI https://www.01net.com/actualites/le-patron-de-huawei-officialise-l-arrivee-de-son-propre-systeme-d-exploitation-1698056.html Richard Yu a confirmé que la marque pourra lancer son OS maison dès l’automne en Chine et début 2020 en Europe. C’était un secret de polichinelle, c’est désormais confirmé par le grand patron de Huawei. Richard Yu a annoncé ce 23 mai sur CNBC que la marque est bel et bien prête à lancer son propre système d’exploitation. L'App Gallery à la place du Play Store L’OS pourra être disponible en Chine dès le quatrième trimestre de cette année et dans le reste du monde au premier ou deuxième trimestre de 2020. Certainement basé sur AOSP, la partie open source d’Android, le système bénéficiera de sa propre boutique d’application – l’App Gallery – déjà présente sur les téléphones de la marque. Reste maintenant à savoir si les éditeurs suivraient Huawei dans cette nouvelle aventure. L’interrogation est encore plus forte concernant les applications américaines telles que Facebook, Twitter ou encore Amazon. Les employés de Huawei déjà prévenus Richard Yu avait déjà annoncé dans le courant de la semaine à ses employés via la messagerie WeChat que leur entreprise était prête à déployer son propre système d’exploitation à l’automne. Désormais, les choses sont officialisées publiquement.
____________________ Tout ça pour ça ? Huawei pourrait finalement ne plus être banni du territoire américain Par Aymeric GR le 24 mai 2019 à 16h04 Le 23 mai, Donald Trump a évoqué pour la première fois un litige avec le géant des télécommunications Huawei, qu'il considère comme « une menace pour la sécurité américaine » . « Huawei est quelque chose de très dangereux » , a déclaré Trump à la presse américaine. « Vous regardez ce qu'ils ont fait du point de vue de la sécurité, du point de vue militaire. Très dangereux ». Une affaire floue Malgré cela, Trump a déclaré qu'il y avait une « bonne possibilité » que Washington parvienne à un accord avec Beijing pour mettre fin au conflit commercial qui s'aggrave, et qu'il « était possible que Huawei soit inclus dans un accord commercial » . Les deux parties ont en effet durci leurs positions : les Etats-Unis ont mis sur liste noire les smartphones de la société de télécommunications, par inquiétude que la Chine les utilisent comme outil d'espionnage, tandis que Pékin accusait Washington de « brutaliser » l'entreprise. Les commentaires de Trump contredisent directement les paroles du secrétaire d'État américain Mike Pompeo, qui déclarait quelques heures auparavant que « Huawei et la question du commerce n'étaient pas liés » . Dans une interview à CNBC, Pompeo a souligné qu'il existait deux éléments distincts : « le composant de sécurité nationale » et les efforts « visant à créer une relation commerciale équitable, réciproque et équilibrée entre les deux pays » . Il a ajouté : « J'espère que nous pourrons garder ces problèmes à leur place. Nous devons impérativement protéger la sécurité nationale des États-Unis. Nous devons également veiller à bien respecter ces règles commerciales » . Mike Pompeo a, en outre, rejeté les déclarations de Huawei concernant ses relations avec le gouvernement chinois, et a déclaré que toutes les données saisies par la société risquaient de tomber entre de mauvaises mains. « Dire qu'ils ne travaillent pas avec le gouvernement chinois est une fausse déclaration » a-t-il affirmé. Huawei « est profondément attaché non seulement à la Chine mais également au parti communiste chinois » . De son côté, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a averti mercredi que Beijing était prête à « se battre jusqu'au bout » dans sa guerre commerciale avec Washington. « L'utilisation par les Etats-Unis du pouvoir étatique pour exercer de manière arbitraire des pressions sur une société chinoise privée telle que Huawei constitue un harcèlement économique typique » , a ainsi déclaré Wang. Une « urgence nationale » Les législateurs américains semblent quant à eux se rallier à la position de Washington avec une proposition bipartite, visant à aider les réseaux de télécommunication à éliminer Huawei lors de la mise à niveau des systèmes 5G. Selon le sénateur démocrate Mark Warner, le projet de loi vise ainsi à empêcher « les entreprises soumises aux instructions extra-judiciaires d'un adversaire étranger d'infiltrer les réseaux de communication du pays » . Les entreprises du monde entier s'efforçant de se conformer à la liste noire des États-Unis, arrêteraient de fournir des composants technologiques ou des logiciels américains à Huawei. Panasonic a été le dernier à annoncer qu'il suspendrait les transactions avec Huawei. La société, également japonaise, Toshiba a pour sa part annoncé avoir repris l'expédition de produits à Huawei, quelques heures seulement après avoir annoncé un arrêt temporaire, afin de vérifier si des pièces fabriquées aux États-Unis étaient impliquées. Les principaux opérateurs mobiles japonais et britanniques ont annoncé cette semaine qu'ils retarderaient la sortie des nouveaux smartphones Huawei, à la suite des sanctions imposées par les États-Unis. Donald Trump Aux États-Unis, les fabricants d'équipement Inphi Corp, Qorvo, Neophotonics et Rogers Corp. ont tous déclaré qu'ils verraient leurs ventes baisser en raison des sanctions imposées via Huawei. La semaine dernière, Trump a déclaré une « urgence nationale » interdisant aux entreprises américaines d'utiliser du matériel de télécommunication étranger, considéré comme un risque pour la sécurité nationale - une opération considérée comme visant Huawei. Le département du Commerce américain a également annoncé l'interdiction faite aux entreprises américaines de vendre, ou de transférer, de la technologie à Huawei... bien qu'il ait ensuite accordé un sursis de 90 jours. Google a déclaré qu'il couperait les appareils Huawei de certains services sur le système d'exploitation Android. Huawei a depuis indiqué qu'il pourrait déployer son propre système d'exploitation mobile, cette année en Chine, et à l'international l'année prochaine. Source : Space Daily |
| | Posté le 25-05-2019 à 09:01:13
| La Chine lutte contre l'intimidation commerciale américaine avec un esprit de "Longue Marche" http://french.xinhuanet.com/2019-05/24/c_138086763.htm BEIJING, 24 mai (Xinhua) -- Alors que les Etats-Unis utilisent des tactiques d'intimidation commerciale et de chantage d'une ampleur sans précédent contre la Chine, cette dernière n'a d'autre choix que de riposter avec force pour défendre ses intérêts clés nationaux. A la suite d'une dizaine de cycles de consultations avec la partie américaine, la Chine a acquis une meilleure compréhension des caprices manifestés par les Etats-Unis et des tactiques de volte-face qu'ils ont utilisées lorsque l'administration américaine a annoncé soudainement une nouvelle hausse des droits de douane sur les produits chinois importés, faisant fi des progrès réalisés au cours des consultations précédentes. La Chine s'est pleinement préparée à une longue guerre commerciale avec les Etats-Unis, car il est hautement probable que les frictions commerciales entre les deux pays sont loin d'être terminées. Tous les Chinois sont prêts à entamer une nouvelle "Longue Marche" avec courage et résilience et ne céderont jamais à l'intimidation et à l'assaut étrangers. L'esprit de "Longue Marche" s'est avéré vital pour permettre au Parti communiste chinois (PCC) de remporter la guerre de libération avant la fondation de la République populaire de Chine. Cet esprit incarne une foi inébranlable, une forte volonté et le refus d'abandonner de l'ensemble du Parti et du peuple pour surmonter les défis majeurs à l'époque révolutionnaire. Cet esprit de longue date revêt une importance spéciale aujourd'hui, alors que la Chine lutte contre l'intimidation commerciale des Etats-Unis et est engagée dans une guerre ardue et longue avec les Etats-Unis. Malgré les difficultés, il offre une chance à la Chine d'aiguiser ses capacités de guider son économie face à des défis extérieurs considérables. Récemment, les frictions commerciales ont connu une escalade radicale à cause des restrictions américaines sur plusieurs entreprises chinoises de haute technologie, dont Huawei. Cela n'est pas surprenant et sonne comme une vieille rengaine. Huawei, tout comme d'autres entreprises de technologie chinoises, fait régulièrement l'objet d'une vigilance et de restrictions américaines excessives. Malheureusement, les entreprises chinoises sont devenues une cible facile dans la guerre commerciale entre les deux pays. Il est de plus en plus évident que les restrictions américaines à l'encontre des entreprises chinoises sont basées sur des accusations infondées. Le gouvernement américain n'a jamais présenté de preuves convaincantes d'espionnage de la part de Huawei. Il continue cependant d'attaquer les sociétés chinoises, non pour de mauvais agissements, mais parce qu'elles excellent trop au goût des Etats-Unis. Cette guerre commerciale offre cependant au peuple chinois une leçon importante. Ce n'est que lorsque nous nous concentrons sur nos propres affaires et excellons dans ces dernières que nous trouvons une issue devant l'intimidation extérieure. Nous devons avoir confiance dans la capacité des entreprises chinoises à gérer correctement leurs propres affaires et à émerger victorieuses face à l'intimidation américaine, devenant ainsi plus fortes que jamais. A travers l'histoire, la nation chinoise a survécu et prospéré en dépit des difficultés et des épreuves. Elle continuera de lutter contre l'intimidation commerciale américaine sans la moindre peur jusqu'à la fin de la longue guerre commerciale. Nous avons déjà entamé cette nouvelle "Longue Marche". |
| | Posté le 25-05-2019 à 11:52:43
| USA vs Huawei : Donald Trump vient-il d’admettre maladroitement que l’affaire est un bluff ? https://www.numerama.com/tech/519186-usa-vs-huawei-donald-trump-vient-il-dadmettre-maladroitement-que-laffaire-est-un-bluff.html Julien Cadot - il y a 20 heures - Tech Donald Trump a admis que l'enlèvement de Huawei de la liste des entités interdites pourrait faire partie d'un deal commercial avec la Chine. La narration qui dit que le Chinois est un danger national prend du plomb dans l'aile. Pour Huawei, les conséquences des sanctions américaines pourraient être catastrophiques à long terme. Initiée le dimanche 19 mai, la séquence a contraint les principaux partenaires américains et japonais du constructeur chinois à rompre leurs liens économiques avec le géant des télécoms. Pour les États-Unis en revanche, les décisions de l’administration Trump ont très vite été interprétées comme un levier dans des négociations commerciales. Car au fond, l’argument des États-Unis (la sécurité nationale face à un acteur accusé d’espionnage informatique), s’il n’est pas à révoquer entièrement, n’a jamais été prouvé. Et le commentaire du président américain sur l’affaire, alors qu’il s’entretenait avec la presse lors d’un événement avec des firmes d’agriculture, peut laisser à penser qu’il s’agit effectivement d’un bluff. À 41 minutes de la vidéo conservée pour les archives, on peut entendre le président Trump répondre à une question sur l’interdiction de commerce avec Huawei : « Huawei est quelque chose de très dangereux. Vous regardez ce qu’ils ont fait d’un point de vue sécurité, d’un point de vue militaire, c’est très dangereux , lance-t-il. Avant de poursuivre : « Alors c’est possible que Huawei soit inclus dans une sorte de deal commercial. Si nous avions des accords commerciaux, j’imagine que Huawei pourrait être inclus, être une partie de la négociation » . MALADRESSE OU NOUVEAU COUP DE POKER ? Une manière bien maladroite de dévoiler ses cartes ? Cela en a tout l’air. Car si Huawei, comme la première phrase de la déclaration le suggère, est une entreprise « très dangereuse » sur les plans de la sécurité nationale et internationale, comment un accord commercial pourrait-il l’inclure ? Une entreprise jugée si dangereuse pour la sécurité d’un pays ne peut pas avoir un passe-droit si son pays d’origine accepte des négociations commerciales. Ou alors, c’est qu’elle n’est pas dangereuse et qu’elle fait simplement partie d’une négociation. Ce que semble admettre, également, Donald Trump, à qui un journaliste a demandé à quoi ressemblerait cet accord qui inclut Huawei : « Oh, il serait très bon pour nous » , a lancé le président. Comme souvent avec les déclarations de Donald Trump, le commentaire et l’interprétation hésitent entre la boulette involontaire, la maladresse ou le message calculé. Le président américain pourrait tout à fait avoir montré une partie de son jeu à la Chine, afin qu’elle saisisse une opportunité de lui présenter un deal commercial satisfaisant. Problème : cela mettrait en cause toute la narration qui voudrait que Huawei soit une entreprise au service de Beijing qui espionne les citoyens dans le monde entier par ses installations hardware. Mais Donald Trump se soucie-t-il de cette cohérence ? Ce sont les agences de sécurité américaine qui prendront le crédit, quand, lui, aura eu ce qu’il souhaite : un accord commercial avec la Chine favorable aux États-Unis. |
| | Posté le 25-05-2019 à 11:54:01
| Huawei est prêt à remplacer Android et Windows dès 2019 David Igue PAR DAVID IGUE, 24/05/2019 https://www.phonandroid.com/huawei-est-pret-a-remplacer-android-et-windows-des-2019.html Malgré les pressions venant de toutes parts, Huawei continue d’afficher sa détermination à sortir de son isolement. Richard Yu, le responsable de la division mobile du groupe chinois à confirmé que ses alternatives à Android et Windows pourraient être lancées avant la fin de cette année si aucune solution n’est trouvée pour une sortie de crise. Huawei préparait depuis un moment son propre système d’exploitation pour anticiper des scénarios semblables à celui que vit l’entreprise en ce moment. Cette semaine, le quotidien chinois Global Times dévoilait que l’OS s’appellerait HongMeng et qu’il est déjà en cours de test pour une sortie dès cet autonome. L’information a été confirmée par Richard Yu, le PDG de Huawei, en charge de la division mobile et du hardware en général, dans une interview accordée au site CNBC. |
| | Posté le 25-05-2019 à 13:33:39
| Une lettre commune de Nike, Adidas, Asics… contre Donald Trump https://intrld.com/lettre-nike-adidas-trump/ 23 mai 2019 Écrit par Pierre Kron Des dizaines de grands noms de la basket comme Nike ou Adidas viennent de prendre position contre la guerre commerciale du président des Etats-Unis dans une lettre ouverte. Malgré des négociations commerciales qui paraissaient sur la bonne voie entre Washington et Pékin, Donald Trump a finalement mis ses menaces à exécution. En effet, depuis le 10 mai, le président des Etats-Unis a décidé d’instaurer des sanctions économiques à l’Empire du milieu, en instaurant des barrières douanières à hauteur de 25% sur des dizaines de milliards de dollars de produits chinois. Ce à quoi la Chine a répliqué en mettant en action diverses taxes à l’importation en représailles. Mais selon de récentes déclarations, il semblerait que les sanctions du président pourraient encore s’élargir dans les jours qui viennent, et toucher notamment les importations de sneakers et chaussures depuis la Chine. Nike, Puma, Adidas… et 167 autres s’unissent dans une lettre ouverte Pour les marques de footwear, pas question d’accepter la mise en place d’une telle tarification, qui mettrait en danger leur business. En effet, si l’on en croit les chiffres des Footwear Distributors & Retailers of America partagés par CNBC, une taxation à 25% se répercuterait directement sur un grand nombre de modèles de chaussures dont les prix augmenteraient de 25%. Dans un business qui aurait importé près de $11.4 milliards de dollars de marchandises l’année dernière, une telle décision induirait de grands risques pour le marché américain de la chaussure. Ainsi, dans une lettre commune adressée à Donald Trump, 170 marques de chaussures et baskets des Etats-Unis demandent au président des Etats-Unis une chose : retirer les chaussures de cette liste de produits potentiellement taxés, pour éviter ce qu’ils qualifient de “catastrophe”. Une “catastrophe” qui pourrait coûter jusqu’à sept milliards de dollars par an aux consommateurs américains selon eux. Une alliance de circonstance qui semble prouver de la gravité de la situation. Et une affaire à suivre. |
| | Posté le 28-05-2019 à 20:36:13
| Les États-Unis commencent à ressentir la douleur de leur propre guerre commerciale Par Yan Yunming Source: Global Times Publié le: 2019/5/27 21:03:43 15 http://www.globaltimes.cn/content/1151904.shtml
________________________________________ La douleur causée par la guerre commerciale a commencé à hanter les États-Unis. L'agriculture a été parmi les premiers à en souffrir. Après avoir dévoilé une enveloppe d'aide d'urgence de 12 milliards de dollars en juillet 2018, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé le 23 mai un plan de sauvetage de 16 milliards de dollars pour les agriculteurs touchés par la guerre commerciale. Toutefois, ces mesures sont non seulement inadéquates, mais aussi à courte vue. Qualifiant ce plan de "pansement", Bret Davis, cultivateur de soja de l'Ohio, a déclaré au New York Times que 150 000 dollars de fonds de sauvetage qu'il avait reçus l'année dernière pourraient difficilement compenser ses pertes estimées - près de 250 000 $ - en raison de la guerre commerciale. Jon Tester, un sénateur et un agriculteur en activité, a également déclaré que "les agriculteurs veulent obtenir leur chèque du marché, pas du gouvernement fédéral" . Il est étrange que ces élites américaines perspicaces ne comprennent même pas les simples faits: un marché stable l'emporte de loin sur une aide à court terme. Écouter la demande réelle des gens est bien plus important que de simplement leur offrir de l'argent rapidement. Tentant de tirer des bénéfices de la Chine pendant la guerre commerciale, les États-Unis misent sur les intérêts de leurs propres peuples. La guerre commerciale n'est pas un jeu à somme nulle, mais un jeu "perdant-perdant". La Chine et les États-Unis ont longtemps été imbriqués dans l'ère de la mondialisation. Comment peut-il être possible que les États-Unis sortent indemnes de la guerre commerciale? L'agriculture n'est pas le seul secteur touché. Plusieurs domaines, y compris la vente au détail et la fabrication, sont touchés et souffriront davantage à l’avenir. Les États-Unis doivent avaler les pilules amères de la guerre commerciale, avec encore plus de souffrance. Selon le site américain Market Watch, les secteurs économiques clés se sont affaiblis au cours des deux dernières semaines. "Les ventes au détail ont chuté le mois dernier, les investissements des entreprises ont pratiquement cessé et les fabricants progressent au rythme le plus lent enregistré depuis neuf ans" , a-t-on lu dans un article publié le 25 mai. Dans cette guerre commerciale déclenchée par Washington, Pékin est un défenseur plutôt qu'un agresseur. L'opinion publique chinoise a évoqué deux notions concernant les contre-attaques contre envers les États-Unis: la guerre de Corée et la guerre prolongée. Certains médias américains l’ont déjà remarqué. Néanmoins, la Chine n'élargira en aucun cas la guerre commerciale en véritable guerre. Les deux notions sont simplement une manifestation de la compréhension claire par la Chine de la guerre et des négociations commerciales simultanées et à long terme, et de la préparation adéquate du pays à la mobilisation des ressources nationales. Certains estiment que les attaques de la Chine contre la provocation américaine sont trop légères. En effet, ce n'est pas le bon moment pour la Chine de passer de la "défensive" à l’"offensive". Mais cela ne pourrait jamais signifier que la Chine est un lâche sans armes pour se défendre. Au contraire, la Chine attend l’occasion de déployer toute sa force. La Chine est bien préparée à une guerre prolongée. Si Washington insiste pour s'engager dans une telle guerre commerciale, la Chine n'hésitera certainement pas à se défendre. Mais maintenant, il suffit de laisser les États-Unis payer le douloureux prix de leur guerre commerciale. |
| | | | Posté le 30-05-2019 à 20:45:46
| Les universités chinoises appellent les étudiants à rejoindre le plus grand cabinet de technologie Par Wang Qi Source: Global Times Publié le 2019/5/30 22:33:40 http://www.globaltimes.cn/content/1152496.shtml Jackson Yi, porte-parole mondial du selfie pour smartphone Huawei nova4 lors du lancement de nova4. Photo: Sina Weibo de Huawei Plusieurs universités chinoises prestigieuses ont appelé leurs étudiants à travailler pour le géant chinois des technologies de l'information, Huawei, et à soutenir les entreprises nationales, alors que l'entreprise locale est confrontée à une pression croissante de l'administration Trump. L'université Xidian, l'une des universités réputées pour l'ingénierie électronique et les technologies de l'information dans la province du Shaanxi, dans le nord-ouest de la Chine, a publié un article intitulé "Venez à Xidian et rejoignez Huawei" sur son compte public WeChat la semaine dernière, invitant les étudiants à rejoindre Huawei et à soutenir le développement des Excellentes entreprises technologiques nationales de la Chine. La montée en puissance des entreprises chinoises a "menacé" le sentiment de supériorité des États-Unis, et c'est pourquoi les États-Unis ont renforcé leur répression contre Huawei. "Huawei est assiégé à une époque de paix" , dit l'article de l'université. Selon l'Université Xidian, des centaines de diplômés ont rejoint Huawei depuis 2014. Au total, 8 406 employés de Huawei ont obtenu leur diplôme de l'université en septembre 2018, ce qui en fait le premier rang parmi les universités chinoises. D'autres universités en Chine, telles que l'Université Nankai, l'Université Nanjing et l'Université Zhejiang, font également la promotion de "Rejoignons Huawei!" via leur compte WeChat avant l’obtention du diplôme du mois prochain. "J'étais très fier de mon travail lorsque je suis entré chez Huawei depuis le tout début. Je ne suis pas fier de ce qui s'est passé récemment, mais du développement des entreprises nationales chinoises" , a déclaré Jian Song, employé de Huawei à la succursale de Huawei en Roumanie. après avoir obtenu son diplôme de l'Université de Nankai en 2017. Jian a déclaré que les employés de Huawei s'efforçaient toujours d'améliorer leur propre travail et essayaient de ne pas être dérangés par des "ingérences extérieures" , car il y avait toujours un sentiment de fierté et de responsabilité à l'égard de Huawei. Outre les universités chinoises, le public chinois s'est tourné vers les médias sociaux pour montrer son soutien à Huawei. Certains ont dit qu'ils avaient changé leur téléphone cellulaire de l'iPhone à Huawei et d'autres avaient même une coupe de cheveux personnalisée avec le logo de Huawei intégré. Li Haidong, professeur à la China Foreign Affair University, a déclaré au Global Times que la situation critique de Huawei avait éveillé le patriotisme des jeunes. Un plus grand nombre d'étudiants chinois rejoindraient les entreprises de haute technologie après avoir obtenu leur diplôme. L'afflux de diplômés pourrait fournir un soutien considérable en talents à la Chine dans la longue guerre commerciale avec les Etats-Unis, a déclaré Li. |
| | | | Posté le 31-05-2019 à 19:44:37
| Huawei va lancer son propre système d'exploitation mobile Fergus Halliday, PC World Australia (adapté par Jean Elyan) , publié le 31 Mai 2019 ... Jusqu'à présent, Huawei ne voulait pas mettre sur le marché son propre OS mobile pour ne pas mettre à mal ses relations avec Google. Mais l'inscription récente de l'entreprise chinoise sur la liste noire des États-Unis et sa perte de licence Android pourrait bien expliquer ce revirement. https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-huawei-va-lancer-son-propre-systeme-d-exploitation-mobile-maj-75470.html Le directeur général de Huawei pour le Moyen-Orient a évoqué une date de sortie possible pour son système d'exploitation mobile dont on parle depuis longtemps. Dans une interview à TechRadar, Alaa Elshimy, directeur général et vice-président de Huawei Enterprise Business Group Middle East, a semble-t-il confirmé que le géant technologique chinois lancerait son propre système d'exploitation mobile. Comme il en a déjà été fait mention dans de précédents articles, le lancement de ce nouveau système d'exploitation serait directement lié à l'inscription récente de Huawei sur la liste noire des États-Unis et à la perte de sa licence Android. Si l’on en croit certaines rumeurs, l’OS s’appelle Ark OS. Selon Alaa Elshimy, « Huawei savait qu’une telle situation pouvait arriver et nous nous sommes préparée à cette éventualité. C'était notre plan B » . Celui-ci a même confié à TechRadar que « l'OS était prêt en janvier 2018 » . Un OS mobile déployé dans le monde entier L’article de TechRadar affirme aussi qu’Alaa Elshimy a confirmé que le système d'exploitation mobile propriétaire serait déployé dans le monde entier aux clients de Huawei dans quelques semaines. « Nous ne voulions pas mettre le système d'exploitation sur le marché, car nous avions de solides relations avec Google et d'autres, et nous ne voulions pas mettre à mal ces relations. Mais désormais, nous lancerons notre OS mois prochain » . Pour l’instant, Huawei n'a pas confirmé officiellement la nouvelle. Mais, si c’est le cas et si Huawei est sur le point de lancer le premier véritable concurrent non-Apple d'Android, alors il faut s’attendre à de profonds changements dans l’univers des smartphones. MAJ du 31/05/2019 : Suite à une confusion interne chez Huawei, le lancement de son OS mobile est finalement attendu fin 2019 en Chine et en 2020 dans le reste du monde. NB : le nom de l’OS mobile de Huawei s'appellerait probablement Ark OS, selon kulturegeek Le site précise que "...En effet, Le 24 mai dernier, Huawei a déposé plusieurs noms auprès de l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle) : Huawei ARK OS, Huawei ARK, ARK et ARK OS. La concomitance de ce dépôt de propriété intellectuelle avec le blocus américain ne doit sans doute rien au hasard. Huawei avance ses pions dans la tourmente, ce qui au passage prouve sans aucun doute que le fabricant avait déjà anticipé une telle situation..." Le site https://www.phonandroid.com/huawei-ark-os-premier-apercu-alternative-android.html donne des indications plus précises sur Huawei Ark OS.
____________________ La liste d'entités de la Chine envoie un signal clair Source: Global Times Publié le 2019/5/31 20:09:26 http://www.globaltimes.cn/content/1152620.shtml Le ministère chinois du Commerce a annoncé vendredi que le pays publierait sa liste d'entités non fiables. Les entités étrangères, les individus et les sociétés qui bloquent et ferment la chaîne d'approvisionnement ou prennent des mesures discriminatoires pour des raisons non commerciales et lorsque leurs actions mettent en danger les activités des sociétés chinoises seront inclus dans la liste. Les États-Unis ont récemment ajouté Huawei à sa liste d'entités et ont menacé de mettre sur liste noire d'autres entreprises de haute technologie chinoises. Dans le même temps, certaines entreprises américaines ont participé à la réduction des approvisionnements et au blocage des entreprises chinoises. La liste des entités non fiables de la Chine apparaît dans ce contexte. Le premier signe de ce mouvement est que la Chine ne cédera jamais à la pression américaine et prendra des contre-mesures actives au lieu de réagir passivement sous la répression américaine. Cette décision montre également que la Chine améliore ses lois et réglementations dans son conflit avec les États-Unis, et que la Chine peut prendre des précautions avant toute répression de la part des États-Unis contre les entreprises chinoises. La liste d'entités est une entreprise à long terme. Sa dissuasion aidera à protéger les entreprises chinoises. Mais la Chine respectera ses engagements d'ouverture. Le pays ne fera pas de discrimination à l'encontre des sociétés étrangères et n'affaiblira pas les efforts d'ouverture de la Chine. Cela clarifiera les règles et établira une ligne de relations plus sûre entre les entreprises étrangères et le marché chinois. C’est un autre signal que la liste d’entités transmet. ….
________________________________ La Chine a suffisamment de contre-mesures, mais espère ne pas les utiliser Par Shen Weiduo et Chen Qingqing Source: Global Times Publié le: 2019/5/31 16:41:22 http://www.globaltimes.cn/content/1152606.shtml4 La Chine a suffisamment de contre-mesures mais espère ne pas avoir à les utiliser dans la guerre commerciale avec les États-Unis , a déclaré vendredi à Global Times un ancien haut responsable chinois. Le commentaire a été fait en marge d'un séminaire haut de gamme tenu vendredi à Beijing, où d'anciens responsables chinois et représentants de l'industrie ont discuté et analysé les derniers développements dans les relations sino-américaines. La Chine a de nombreuses contre-mesures possibles, notamment des terres rares, Boeing, des logiciels, des voitures et des infrastructures américaines , a déclaré vendredi l'ancien vice-ministre du Commerce, Wei Jianguo, au Global Times. "Mais nous ne voulons pas transformer les guerres commerciales en guerres financières, en guerres scientifiques et technologiques, en guerres touristiques ou même en guerres idéologiques et en guerres dans la mer de Chine méridionale" , a déclaré Wei. "Je pense personnellement que les Etats-Unis ont commis une erreur stratégique, la plus grande erreur stratégique qu'ils aient commise depuis la fondation des Etats-Unis." Les Etats-Unis "ont lancé une mauvaise guerre commerciale au mauvais moment et ont choisi une mauvaise cible" , a déclaré M. Wei, alors même que la Chine maintenait sa sincérité à l'égard des négociations. "Les Etats-Unis ont modifié leur politique consistant à ne plus restreindre le développement de la Chine en cherchant à la contenir de manière globale, à la maîtriser, et la guerre commerciale pourrait durer 30 à 50 ans" , a ajouté M. Wei. ...
Edité le 31-05-2019 à 20:01:04 par Xuan |
| | Posté le 31-05-2019 à 19:57:11
| On apprend aujourd'hui que Huawei Mate 20 pro retrouve le programme beta d'Android Q, que trois des plus grands consortiums tech réintègrent Huawei, qui venait de s'en séparer. D'autres décisions de Trump sont différées, témoignant d'une intense guerre de tranchées sur ce terrain commercial et technologique, où les intérêts des entreprises occidentales voire US entrent en conflit avec le choix de Trump. Cependant le temps joue en faveur de la Chine, qui continue à combler son retard tant dans le domaine matériel que logiciel.
Edité le 31-05-2019 à 20:03:01 par Xuan |
| | Posté le 02-06-2019 à 14:59:45
| Guerre commerciale : la Chine lance la contre-offensive Présentant son Livre blanc, Pékin considère que les Etats-Unis portent « l’entière responsabilité » de l’échec des discussions commerciales bilatérales. Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h25, mis à jour à 10h20 https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/02/guerre-commerciale-la-chine-lance-la-contre-offensive_5470394_3210.html Menaces d’embargo sur certains métaux, « liste noire » d’entreprises étrangères, hausse des droits de douane et rhétorique guerrière : en quelques jours, Pékin est passé résolument à la contre-offensive. Et la Chine a encore haussé le ton, dimanche 2 juin, en rejetant la responsabilité de l’échec des discussions sur Washington et en rappelant qu’elle « ne transigerait pas sur les principes fondamentaux ». « La guerre commerciale ne rend pas sa grandeur à l’Amérique », a déclaré depuis Pékin le vice-ministre de l’information, Guo Weimin, en écho au slogan de campagne de Donald Trump. Depuis lors, les prix et les coûts de production ont augmenté aux Etats-Unis, leurs exportations vers la Chine ont baissé et la croissance mondiale est menacée, a résumé M. Guo, en présentant à la presse un Livre blanc. Ce document de 21 pages, qui résume les positions chinoises, est publié au lendemain de l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane punitifs sur 60 milliards de dollars de produits américains importés chaque année en Chine, en réponse aux dernières sanctions américaines prises début mai sur 200 milliards de dollars de produits chinois. « Si les Etats-Unis veulent l’affrontement, nous sommes prêts » Un mois après l’échec à Washington des discussions commerciales, M. Guo a estimé pour sa part que les Etats-Unis portaient « l’entière responsabilité » de ce revers pour avoir à plusieurs reprises modifié leurs exigences. Alors que le gouvernement chinois avait affirmé que les discussions reprendraient à Pékin à une date indéterminée, il n’en a pas été question lors de la conférence de presse de dimanche. M. Guo a dit ne pas avoir d’informations sur une possible rencontre bilatérale entre M. Trump et son homologue chinois, Xi Jinping, fin juin à Tokyo en marge du sommet du G20. Même si « la coopération est le seul choix possible » avec Washington, « la Chine ne transigera pas sur les principes fondamentaux », assure le Livre blanc, qui juge « totalement infondées »les accusations de vol de propriété intellectuelle formulées par l’administration Trump. Presque au même moment, depuis Singapour, le ministre chinois de la défense assurait que la deuxième puissance économique mondiale répondrait aux assauts de Washington. « Si les Etats-Unis veulent parler, nous allons maintenir la porte ouverte. S’ils veulent l’affrontement, nous sommes prêts », a résumé le général Wei Fenghe lors d’un forum international. La création d’une « liste noire » d’entreprises étrangères L’affrontement commercial se double d’un conflit technologique. Le mois dernier, Washington a placé le géant chinois des télécoms Huawei, soupçonné d’espionnage, sur une liste noire des entreprises auxquelles il est interdit de céder de la technologie américaine. Le coup est considéré comme très dur pour Huawei, qui a besoin des puces électroniques américaines pour équiper ses téléphones portables. Pékin a répliqué vendredi en annonçant la création d’une « liste noire » d’entreprises étrangères « non fiables ». Le gouvernement chinois a aussi laissé entendre qu’il pourrait bloquer ses exportations de « terres rares », des métaux dont l’industrie américaine a besoin dans de nombreux secteurs de pointe. A propos de Huawei, le ministre chinois de la défense a estimé que ce n’était pas une entreprise militaire. « Ne pensez pas que, puisque le patron de Huawei a servi dans l’armée, alors l’entreprise qu’il a bâtie fait partie de l’armée », a déclaré le général Wei Fenghe. |
| | Posté le 04-06-2019 à 11:50:22
| Le monde devrait s'unir contre le terrorisme économique mondial américain Par Zhang Yi Source: Global Times Publié le 2019/6/3 21:03:40 http://www.globaltimes.cn/content/1152979.shtml Les marchés financiers mondiaux doivent faire face à un cri d'alarme: ils doivent s'unir pour s'opposer à des actes que l'on ne peut qualifier que de terrorisme économique commis par un pays qui impose unilatéralement sa volonté à autrui et poursuit ses propres objectifs au détriment des intérêts d'autres. Plus d'un an après que le président américain Donald Trump ait lancé la première salve tarifaire contre la Chine, il étend le champ de bataille à travers le monde. Son gouvernement a annoncé vendredi la fin du traitement commercial spécial accordé à l'Inde, supprimant ainsi le statut qui exempte des milliards de dollars des produits de ce pays de l'Asie du Sud des tarifs américains. Trump réfléchit sérieusement sur les tarifs douaniers frappant les importations mexicaines, estimant que le pays tire parti des États-Unis depuis des décennies. Même les alliés proches ne peuvent pas croire qu'ils seront exemptés de la dépendance au tarif de Trump. Il a été rapporté que l'administration envisageait d'imposer des droits de douane sur les importations en provenance d'Australie, mais a finalement décidé de ne pas le faire, malgré l'opposition de ses collaborateurs, "du moins temporairement". De toute évidence, Trump, un homme d'affaires devenu président, vise son doigt, quelles que soient ses cibles, qu'il s'agisse de concurrents américains ou d'alliés. Trump se plaint du fait que son pays subventionne le monde, affaiblit l’industrie américaine et s’engage à rendre l’Amérique encore plus grande. Mais il ne se rend pas compte qu'une grande superpuissance est censée fournir des biens publics plutôt que de recourir à la contrainte pour obtenir des gains égoïstes. Sa tactique n'est rien de moins que du terrorisme économique. L’Association du transport aérien international a estimé que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et les prix élevés du carburant effaceraient les bénéfices escomptés des compagnies aériennes de 7,5 milliards de dollars en 2019. C’est le chiffre exact du secteur du transport aérien, qui suffit à montrer l’impact désastreux des États-Unis. le terrorisme économique initié a sur le globe. Trump peut perturber la chaîne d'approvisionnement mondiale avec l'influence économique des États-Unis, mais comment une chaîne d'approvisionnement mondiale perturbée peut-elle servir les objectifs stratégiques des États-Unis d'être un grand pays? Ce qui est pire, avant que les États-Unis ne redeviennent formidables, comme le souhaite le président, il applique actuellement la stratégie consistant à empêcher les autres pays de prendre les devants, comme nous le voyons dans ses actions visant à annuler l'avancement de la 5G de Huawei. Plus tard ce mois-ci, les dirigeants des principales économies mondiales se réuniront au G20.sommet à Osaka, au Japon, pour débattre des grands problèmes économiques qui assaillent le monde. Les conceptions traditionnelles de la mondialisation et de ses avantages restent partagées par la plupart des pays et de nombreux pays et régions continuent d’ouvrir leurs économies. Ils devraient s'unir pour faire face au chaos créé par l'administration Trump et trouver un moyen d'avancer, afin que le processus de mondialisation ne soit pas pris en otage par le terrorisme économique américain. |
| | Posté le 05-06-2019 à 13:28:52
| Conflits Chine/USA - Huawei - la Chine et le socialisme. Entretien avec J.-C. Delaunay autour de son livre "Les trajectoires chinoises de modernisation et de développement" (Delga, 2018) conflits Chine/USA - Huawei - la Chine et le socialisme chez Delga - Entretien A. Monville / JC Delaunay vidéo |
| | Posté le 05-06-2019 à 14:27:15
| Xuan a écrit :
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Dommage que l'auteur JC. Delaunay n'évoque pas les problèmes sociaux et économiques qui vont se poser rapidement, dans 10 à 20 ans, quand la population va vieilli et que les classes d'enfants uniques devront supporter le fardeau humain que représenteront les centaines de millions de vieillards. L'analyse de la "puissance" chinoise basée sur l'éducation, les services, la santé plutôt que sur l'industrie est très convaincante. À comparer avec la nullité libérale de Macron et des libéraux européistes : travailler plus, pour gagner plus... |
| | Posté le 05-06-2019 à 22:52:13
| C'est une question complexe dans la mesure où la productivité aura augmenté aussi, dans 10 ou 20 ans. La Chine essaie de travailler dans le long terme et de définir des plans, ce que les pays impérialistes ont depuis longtemps abandonné s'ils l'avaient jamais fait. |
| | Posté le 05-06-2019 à 22:56:15
| Ci-dessous un article de Robert Kissous, paru dans l'Humanité GUERRE ÉCONOMIQUE POUR L’HÉGÉMONIE US ET RISQUES DE GUERRE Mercredi, 5 Juin, 2019 Par Robert Kissous, militant associatif. Huawei et la 5G Le 16 mai 2019, les Etats-Unis décidaient d’interdire les liens entre les entreprises américaines et Huawei et 70 entreprises affiliées : après un délai d’avertissement de 3 mois, le groupe Huawei ne pourra plus utiliser des composants et logiciels américains (Google, Intel, Qualcomm …) et les compagnies américaines ne pourront se fournir auprès de Huawei. Cette mesure n’est pas un simple prolongement de la hausse des tarifs douaniers sur des importations de Chine, c’est une rupture sérieuse dans la logique instaurée il y a plus de 30 ans avec la mondialisation. Si les EU s’étaient fait les champions de la « concurrence libre et non faussée » celle-ci devait leur permettre d’affirmer et développer l’hégémonie de leur économie et de leurs transnationales. Après la chute du mur de Berlin et l’implosion de l’URSS, les EU imaginaient construire un monde unipolaire sous domination absolue du représentant du Bien, eux bien sûr, contre toute velléité d’axe du Mal, c’est-à-dire tout pays qui s’oppose à leur autorité. Les choses n’ont pas suivi tout à fait ce chemin, c’est le moins que l’on puisse dire. Si les EU sont encore la première puissance mondiale sa domination sur le plan économique est néanmoins fortement bousculée. Le cas de Huawei en est un exemple flagrant. Avec la 5G nous sommes dans la très haute technologie, celle qui va jouer un rôle fondamental dans de très nombreux domaines : voiture autonome, objet interconnectés, processus industriels, médecine … Des secteurs d’activité seront redéfinis et de nouveaux apparaitront. Il s’agit d’une mutation technologique et économique profonde. Or Huawei a pris une avance incontestable sur la 5G et dispose de nombreux brevets, il faut donc l’abattre pour que les EU restent maîtres de la haute technologie. Ne pouvant convoquer sans paraîtres ridicules l’idéologie de la libre concurrence, les EU invoquent la sécurité nationale : les équipements de réseaux 5G seraient un moyen pour la Chine d’espionner le « monde libre ». En fait les EU accusent la Chine de ce qu’ils pratiquent déjà y compris et surtout à l’égard de leurs propres alliés. Des moyens techniques considérables d’Etat (NSA, FBI, CIA…) sont utilisés, au nom de l’anti-terrorisme bien entendu, pour asseoir leur domination et celle de leurs transnationales comme l’a révélé Snowden. On se souvient notamment de la manière dont ce fut utilisé pour l’absorption de l’activité énergie d’Alstom par GE. Autre exemple, l’entreprise Fedex de messagerie express, partenaire commercial de Huawei, a livré à plusieurs reprises « par erreur » des colis, dont Huawei était destinataire, aux Etats-Unis. Une simple erreur, pas de l’espionnage évidemment... Les autorités chinoises ont ouvert une enquête et somment Fedex de s’expliquer. On voit là les limites du discours idéologique sur le libéralisme et la non-intervention de l’Etat dans le domaine économique. Si les EU utilisent abondamment le pillage de serveurs informatiques et de moyens de communication, ils n’ont jamais fourni la moindre preuve de l’espionnage par la Chine. Aussi nombre de pays s’intéressent au 5G de Huawei, craignant sinon de prendre du retard dans les mutations qui en découleraient. Mais les pressions - économiques, financières, militaires - des EU s’intensifient sur leurs alliés et leurs entreprises. Mais le message est difficile à faire accepter parce que ni Huawei ni la Chine n’entendent céder. Huawei a déjà commencé à produire son propre Android à partir du noyau open source, les sanctions contre l’équipementier chinois ZTE en 2018 étaient déjà un avertissement. On voit mal les producteurs de composants boycotter Huawei alors que la Chine représente 75% de la demande mondiale de semi-conducteurs. Une anecdote : alors que courait la rumeur de rupture des livraisons de Panasonic à Huawei, Panasonic démentait préférant conserver son chiffre d’affaires colossal avec Huawei (3,6 Mds $ en 2018). La position des EU conduirait à la rupture de chaînes mondialisées de production, approvisionnement et commercialisation. Pas si simple. D’autant que la Chine est le premier marché de téléphonie mobile au monde, qu’elle est en position de créer son propre internet si elle n’a pas d’autre solution et qu’elle a les moyens de résister aux menaces et sanctions des EU. Ce que l’agence de presse chinoise Xinhua traduit en ces termes imagés : « l'usine du monde est également le marché du monde » ou « l'économie chinoise est une mer, non un petit étang » . Et la Chine, à son tour, a commencé à établir une liste des « entités peu fiables » . La volonté hégémonique des EU ne s’adresse pas uniquement à la Chine. Les EU ont mis depuis longtemps en place un « droit » qui met en oeuvre pleinement leur hégémonie : la possibilité de prendre des sanctions extraterritoriales. Les EU s’octroient le droit d’ingérence dans la politique d’autres états, niant leur souveraineté en imposant leurs décisions hors de leur territoire à des entités non-américaines en contradiction avec le droit international[1]. Toutes les entreprises qui ont des liens avec eux, sous quelque forme que ce soit, sont passibles de sanctions. Par exemple de manière extravagante si une entreprise a des courriels qui transitent par des serveurs informatiques aux EU elle est considérée comme liée aux EU. Et plus sérieusement c’est aussi le cas si l’entreprise utilise le dollar dans des transactions « interdites » alors que le dollar est la monnaie internationale aujourd’hui prédominante. Au total les entreprises ont payé aux EU plusieurs dizaine de milliards de dollars à ce jour. Certains observateurs craignent de voir ce chiffre multiplié par dix à l’avenir. C’est une nouvelle forme de prédation. Les entreprises pourraient contester ces mesures mais alors l’accès au marché des EU leur serait fermé, les actionnaires américains devraient retirer leurs capitaux, le système financier EU leur serait interdit etc. L’économie des EU étant la première au monde on mesure les énormes difficultés auxquelles les « contestataires » devraient faire face. Mais réciproquement les EU seraient bien en difficulté de voir se détricoter tous les liens financiers, commerciaux, industriels. Une politique agressive lourde de risques de guerre Alors que l’accord sur le nucléaire iranien signé sous la présidence Obama et validé par le Conseil de Sécurité de l’ONU a permis le début des levées de sanctions contre l’Iran, la victoire de Trump a tout remis en cause avec le soutien d’Israël, de l’Arabie Saoudite et ses alliés. Toute entreprise qui achète du pétrole iranien sera interdite sur le marché américain. Huit pays avaient obtenu une dérogation provisoire des EU - oui vous avez bien lu ce sont les EU qui prétendent en décider - laquelle est maintenant tombée. Pour ne pas se voir refuser l’accès au marché EU tous les projets d’investissement, d’exportation, d’importation ont été suspendus par les entreprises européennes Total, Airbus, Renault, Peugeot … Boeing a dû annuler une commande de 110 avions. La Chine et la Russie n’ont pas suivi ces démissions, la Chine ayant même remplacée Total dans sa participation au projet gazier South Pars. L’UE a mis en place un système de troc pour éviter l’utilisation du dollar mais ce système complexe qui de plus ne prévoit pas les transactions sur le pétrole : un échec total. L’Iran a donné deux mois à l’UE pour trouver une solution conforme aux engagements initiaux. Il en est de même pour le blocus contre Cuba[2] : aucun produit cubain ne doit être incorporé dans les exportations vers les EU : par exemple pas de sucre cubain dans les produits Danone. Avec une spécificité pour Cuba : l’application pour la première fois du titre III de la loi Helms-Burton, concernant le blocus de Cuba, qui autorise des personnes physiques ou morales à saisir les tribunaux des États-Unis en vue de récupérer des biens dont ils estiment avoir été dépossédés par la révolution cubaine. Ainsi des centaines de plaintes sont susceptibles d’être déclenchées y compris contre des entreprises européennes (Pernod attaqué par des fonds vautours, Accor, Melia …). Puis le Venezuela qui ne peut vendre son pétrole librement avec des tentatives avortées de coups d’état à répétition. Et maintenant le Mexique est visé : une augmentation de 5% des tarifs douaniers par mois est annoncée jusqu’à atteindre 25% en octobre 2019. Le prétexte : l’immigration que le Mexique ne bloque pas. L'immigration est un prétexte pour attirer le soutien à sa politique des xénophobes et des naïfs qui croient que ça donnera plus d’emplois aux nationaux. Puis l’Inde est accusée de profiter de la générosité des EU pour engranger des excédents, modestes par ailleurs. Faire front contre l’hégémonisme des Etats-Unis Le but visé par Trump et la fraction de l'impérialisme US aux commandes : démanteler les circuits de production et approvisionnement actuels pour les reconstruire autour et sous la domination des Etats-Unis. C'est la fin de la mondialisation sous sa forme actuelle, un aveu d'échec cinglant de la "concurrence libre et non faussée" lorsque celle-ci ne tourne pas à l'avantage de l'impérialisme dominant. Trump a mis l’économie au service d’ambitions hégémoniques, sans partage ni multilatéralisme. Pour assurer la domination incontestée des EU dans l’économie mondiale et récupérer au maximum les richesses créées : pourquoi l’impérialisme dominant devrait-il partager la plus-value alors que « America is back » et « Make America great again » avec l’appui de sa puissance militaire et du dollar ? Cette politique agressive est grosse de dangers. C’est un puissant encouragement à la montée des nationalismes et à une politique de tensions et de troubles fomentés pour imposer la domination des EU. L’UE reste bien effacée dans cette situation. Elle entérine les sanctions contre l’Iran en voyant toutes ses entreprises quitter ce pays. Elle reste en arrière-plan en espérant voir le boulet du canon passer au loin. D’autant que l’Allemagne, avec ses excédents visés, a grandement peur pour son industrie automobile. Il y a pourtant une autre voie, celle qui consiste à imposer le multilatéralisme en coopérant avec les pays émergents contre la montée des exigences hégémoniques des EU qui ne feront que s’accentuer si on n’y met fin. Les exigences de Trump conduiront-elles à ce sursaut ou à celui de la capitulation ? La lutte pour la paix est aussi à ce prix : le sursaut. Robert Kissous [1] Voir le rapport du Sénat pour plus de détails http://www.senat.fr/rap/r18-017/r18-0176.html ou http://www.leclubdesjuristes.com/sanctions-secondaires-extraterritoriales-pour-la-fin-de-linnocence/ [2]https://www.mesopinions.com/petition/politique/stop-blocus-cuba/65573
Edité le 05-06-2019 à 22:56:42 par Xuan |
| | Posté le 06-06-2019 à 23:52:24
| On n'aura pas manqué de noter le caractère particulièrement factice des commémorations du 6 juin cette année, où les cérémonies tournaient inexorablement autour de la guerre commerciale américaine, du brexit et de l'émiettage de l'Europe par Trump. Parallèlement, tandis que les ventes de Huawei sont tombées de 20 % en France, que certains opérateurs refusent de le vendre, la Chine développe son propre OS en remplacement de Windows. Mais les répercussions se font aussi aux USA : Affaire Huawei : les entreprises tech américaines souffrent aussi de la décision de Trump PAR ROMAIN POMIAN-BONNEMAISON, 06/06/2019 https://www.phonandroid.com/affaire-huawei-les-entreprises-tech-americaines-souffrent-aussi-de-la-decision-de-trump.html L’affaire Huawei était censée ne viser que le fleuron de l’industrie chinoise ? La décision de Trump d’interdire aux entreprises américaines – ou utilisant des technologies américaines – de collaborer avec la marque a pour conséquence paradoxale de pénaliser les entreprises aux Etats-Unis. Skyworks, Qualcomm, Texas Instruments, Intel, en particulier subissent le plus durement les conséquences de la guerre commerciale. Mais d’autres, y compris Google et Microsoft, pourraient également être touchés à moyen terme. Trump va-t-il à terme « rendre sa grandeur à l’Amérique » ou plutôt tuer les entreprises les plus performantes du secteur high-tech de son pays ? La question se pose, alors que la presse économique outre-atlantique commence à s’émouvoir des conséquences que la mise au ban de Huawei et la guerre commerciale que le pays mène contre la Chine commencent à avoir sur les entreprises américaines. Dernière victime : le fondeur Skyworks, spécialisé dans les modules de communication radio sur silicium. Sur le même sujet : Affaire Huawei – pourquoi ARM a cédé face à la Maison Blanche ? La guerre commerciale et l’affaire Huawei heurte aussi les entreprises américaines Lors de l’annonce de ses résultats, mardi, on a appris que les revenus trimestriels de Skyworks étaient nettement inférieurs aux attentes – et que les prévisions pour les trimestres suivants avaient été revues à la baisse. Skyworks précise qu’il a du cesser ses ventes auprès de Huawei à la suite des mesures édictées par l’administration Trump : « Skyworks a cessé tous ses envois à Huawei et ses affiliés à la date où Huawei a été ajouté à la Liste des Entités et ne peut pour l’heure prédire quand ni si les envois vont reprendre » . Skyworks pèse quelques 11,57 milliards de dollars de capitalisation. Depuis le début de l’affaire, l’action du groupe a déjà perdu 12% – cette annonce devrait encore creuser la défiance des investisseurs. Et Skyworks est loin d’être la première entreprise américaine (ni vraisemblablement la dernière) à souffrir de la posture prise par la Maison Blanche à l’égard de Huawei et de la Chine. Le semi-conducteur américain, touché au coeur CNBC (1) évoque ainsi le cas de Qorvo, qui fabrique des solutions radio et WiFi pour les appareils mobiles, Lumentum Holdings (composants optiques) ou Neophotonics (solutions fibre optique) – donc le succès était jusqu’ici en grande partie lié aux commandes de Huawei. Neophotonics en particulier, tire 46% de ses revenus de Huawei. Dans un autre article de CNBC (2) on apprend que les indices boursiers qui suivent les performances du secteur américain du semi-conducteur ont perdu beaucoup de valeur depuis le debout de l’affaire. Ainsi, Direction Semiconductor Bull 3X Shares par exemple, un produit boursier dit « Exchange Traded Funds » (ETF) qui s’appuie en grande partie sur les performances de Qualcomm et de Texas Instruments, ont perdu plus de 34% sur le dernier mois. Un autre ETF qui base cette fois-ci son indice en grande partie sur les performances d’Intel a dévissé de 25%. De son côté le Nasdaq Composite (qui rassemble pour une large part les entreprises technologiques américaines du Nasdaq) a dévissé plus modestement de 7,4%. Les conséquences de long terme ne semblent pas correspondre aux promesses de l’exécutif américain Le président de HP Dion Wisler cité par CNBC a de son côté émis la crainte que les barrières douanières ne provoquent le chaos dans la chaine d’approvisionnement. Les analystes s’attendent par ailleurs à ce que d’autres acteurs majeurs de l’industrie voient leurs performances lourdement impactées à moyen et long terme – en particulier des entreprises au rayonnement international comme Google et Microsoft. Et ce n’est pas tout : la Chine est en train elle aussi de mettre sur pied des mesures en guise de rétorsion. Le pays a mis en place une liste d’entreprises américaines qui ne sont pas « dignes de confiance », et donc exclues de son marché. Le secteur technologique chinois se concentre par ailleurs à trouver ses propres solutions alternatives aux technologies américaines. Un effort à la fois couteux et chronophage – mais qui devrait à terme heurter durablement les performances des acteurs américains. Quant au problème des emplois aux Etats-Unis – souvent rappelé par le président américain pour justifier sa guerre commerciale – il semble pour l’instant, comme le rappelle The Epoch Times que les firmes qui s’appuyaient sur des unités de productions en Chine cherchent à déplacer leur production dans d’autres pays d’Asie et en Inde, plutôt que de rapatrier des emplois aux Etats-Unis. Le signe, a minima, qu’il sera vraisemblablement compliqué d’analyser cette guerre commerciale en termes de gagnants et de perdants… D’ailleurs, c’est peu ou prou ce que pense Herman Hauser le patron d’ARM pour qui les décisions de l’administration Trump seront sur le long terme « incroyablement dommageables pour Arm, Google et l’industrie américaine » . |
| | Posté le 08-06-2019 à 22:42:18
| Nouvelle agression de Trump contre Huawei. Ci-dessous l'article du Figaro, qui note l'effet boomerang de cette décision. Huawei ne pourra plus préinstaller Facebook, Instagram et WhatsApp sur ses smartphones Par Harold Grand Mis à jour le 07/06/2019 à 22:08 http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/huawei-ne-pourra-plus-preinstaller-facebook-instagram-et-whatsapp-sur-ses-smartphones-20190607 Sous la pression de l’administration Trump, Facebook rompt à son tour ses relations commerciales avec la marque chinoise. Elle ne pourra plus avoir les applications du réseau social préinstallées sur ses smartphones. Facebook met à son tour fin à ses relations avec Huawei. Mi-mai, Donald Trump signait un décret interdisant aux entreprises américaines d’avoir des relations commerciales avec des groupes de télécommunications jugés «dangereux pour la sécurité nationale», avec le Chinois Huawei en première cible. Le plus gros réseau social au monde s’est donc plié aux règles imposées par son gouvernement, comme l’a fait Google. Il ne sera plus possible d’avoir des applications Facebook pré-installées sur les smartphones Huawei. Cela concerne aussi les applications Instagram, Messenger ou WhatsApp qui font toutes parties du même groupe. La décision prend acte à compter de ce vendredi pour tous les téléphones qui ne «sont pas encore sortis des usines», a indiqué le réseau social américain. Les actuels possesseurs de Huawei ne sont donc pas visés, les appareils vendus en ce moment en boutique non plus. Facebook a précisé être «en train d’examiner» les textes officiels des autorités américaines et de «prendre les mesures pour s’y conformer», a précisé une porte-parole du groupe. Moins impactant que celui de Google, dont dépend tout le système d’exploitation mobile de Huawei avec Android, la décision de Facebook fragilise encore un peu plus le deuxième constructeur mondial de smartphone, qui avait multiplié ces dernières années les accords pour bénéficier d’applications pré-embarquées sur ses terminaux. D’autres entreprises pourraient suivre. Sur les téléphones Huawei, les applications de Twitter ou encore de Booking.com sont aussi pré-installées. La société de Mark Zuckerberg précise que les utilisateurs de Huawei pourront toujours télécharger les applications concernées via le Play Store de Google, mais pour combien de temps? La rupture des liens commerciaux entre Google et Huawei décidée mi-avril et effective à partir du mois d’août entraînera la disparition du magasin d’application du géant américain sur tous les nouveaux appareils de la marque chinoise. Une décision à double tranchant Après Google, Microsoft ou les constructeurs de semi-conducteurs Intel, Qualcomm et maintenant Facebook, d’autres géants du numérique américains pourraient suivre. La pression constante exercée par Donald Trump sur Huawei commence à avoir des conséquences sur l’activité du groupe chinois et sur le comportement des consommateurs qui achètent moins de smartphones de la marque. Samsung et Apple pourraient directement en profiter tous comme les autres marques chinoises Oppo, Xiaomi ou Vivo qui ne sont pas visées par le décret américain. Ren Zhengfei, le fondateur de Huawei a récemment confié à Bloomberg qu’il allait se battre pour la prospérité de son entreprise: «Être capable de croître dans l’environnement le plus hostile reflète notre force» expliquait-il. La situation pourrait aussi se retourner contre Facebook. Huawei pèse toujours 19% du marché mondial des smartphones. Plus surprenant, rien que sur le premier trimestre de l’année, le Chinois a connu une croissance de 50% en vendant un peu plus de 59 millions de smartphones dans le monde. Autant de personnes qui n’auront plus un accès direct à l’environnement Facebook lors du premier démarrage de leur appareil. |
| | Posté le 09-06-2019 à 22:59:03
| Effet boomerang sur l'industrie numérique : Les partenaires de Huawei tirent la sonnette d'alarme Trois semaines après l'inscription du groupe chinois sur la liste noire des Etats-Unis, plusieurs acteurs dont Google s'inquiètent des répercussions, y compris en matière de cybersécurité. https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/les-partenaires-de-huawei-tirent-la-sonnette-dalarme-1027608 Par Raphael Balenieri Publié le 08/06 à 13h46 Huawei est toujours dans la tourmente, trois semaines après avoir été placé sur la liste noire des Etats-Unis. Le groupe chinois a perdu un à un ses fournisseurs américains, y compris l'accès à Android, le système d'exploitation de Google qui fait tourner depuis 2009 tous ses smartphones. Mais dans le monde du numérique et des télécoms, plusieurs acteurs commencent néanmoins à s'inquiéter des conséquences pour l'ensemble de l'industrie et tirent la sonnette d'alarme. Dernier en date : Google. La firme de Mountain View estime que la décision de l'administration Trump va rendre les téléphones Huawei plus vulnérables en cas d'attaques. Google a même fait pression sur la Maison Blanche pour qu'elle rétropédale sur ce sujet, rapportait vendredi le « Financial Times ». Android « à deux vitesses » Le groupe californien redoute en fait l'apparition d'un Android « à deux vitesses ». Avec, d'un côté, une version « maison », mise à jour continuellement par Google. Et de l'autre, une version plus hybride, modifiée par Huawei. Selon Google, cette dernière serait de ce fait plus vulnérable en cas de bugs ou de cyberattaques. Google a donc fait pression auprès de l'administration américaine pour obtenir une dérogation à la liste noire du département du Commerce. Afin de pouvoir, ainsi, continuer à fournir une version sécurisée d'Android à Huawei. Le 15 mai, le champion chinois des télécoms avait été rajouté à cette liste de 190 entreprises du monde entier qui, selon Washington, menacent la sécurité nationale des Etats-Unis. Depuis, toutes les entreprises américaines qui vendent ou transfèrent de la technologie « made in USA » vers Huawei doivent obtenir préalablement le feu vert de Washington. L'administration Trump avait certes donné ensuite un délai supplémentaire de 90 jours. Mais plusieurs grands fournisseurs américains de Huawei avaient déjà suspendu leurs relations avec le groupe chinois. Google, pour sa part, avait été parmi les premiers à s'exécuter, en privant Huawei des mises à jour d'Android. Une facture de 55 milliards d'euros pour les opérateurs en Europe De son côté, la GSMA, qui représente les intérêts de 750 opérateurs télécoms du monde entier, a sorti les calculettes. Dans un rapport que « Les Echos » ont pu consulter, le lobby de l'industrie du mobile estime qu'interdire Huawei de la construction des réseaux 5G, comme c'est le cas aux Etats-Unis ou en Australie, pourrait coûter jusqu'à 55 milliards d'euros aux opérateurs européens. De surcroît, un tel blocage ralentirait de 18 mois le déploiement du nouveau standard de téléphonie mobile. Cette addition salée s'explique par deux phénomènes. Si Huawei était interdit de la 5G, le marché deviendrait moins concurrentiel, avec une hausse des prix des équipements télécoms à la clé pour les opérateurs. Par ailleurs les opérateurs seraient contraints de remplacer un certain nombre de leurs équipements 3G et 4G, afin que le nouvel ensemble soit compatible. La GSMA est l'une des premières organisations à donner un tel chiffrage, mais il est cependant à relativiser. A ce stade et malgré les pressions américaines, aucun pays européen n'a en effet bloqué par principe Huawei du marché de la 5G. Ventes de smartphones en recul L'industrie américaine des semi-conducteurs, pour sa part, redoute elle aussi des conséquences néfastes. Huawei représente à lui tout seul entre 8 % à 9 % de la demande mondiale pour ces composants, selon le courtier CLSA. Sur ce point, tout dépendra cependant des ventes de smartphones du géant chinois, dans ce contexte très incertain autour d'Android. Contacté, Huawei France assure que ses ventes sont « stables » depuis le début de l'affaire. Plusieurs opérateurs ont pourtant suspendu leurs commandes. Chez un opérateur français, les ventes de smartphones Huawei ont même baissé de 30 % dans ses boutiques en Europe. Au global, le cabinet Strategy Analytics s'attend à un recul de 20 % en 2019. |
| | Posté le 11-06-2019 à 14:41:39
| Google et la Maison Blanche réflechissent à un délai pour l'interdiction visant Huawei http://french.xinhuanet.com/amerique_du_nord/2019-06/10/c_138131722.htm BEIJING, 10 juin (Xinhua) -- Google et le Bureau de la gestion et du budget (OMB) de la Maison Blanche figurent parmi les entreprises et institutions américaines souhaitant un délai pour l'entrée en vigueur de l'interdiction faite aux entreprises américaines de commercer avec la compagnie chinoise des télécommunications Huawei, ont rapporté des médias. Google a ainsi demandé d'être exempté de toute interdiction frappant Huawei, avertissant l'administration Trump qu'elle risquait de compromettre la sécurité nationale américaine si celle-ci venait à maintenir ses restrictions à l'export visant Huawei, indiquait ainsi vendredi dernier le Financial Times. Les responsables de Google redoutent que ces interdictions forcent Huawei à développer sa propre version du système d'exploitation Android. Selon eux, "une version hybride" d'Android pourrait poser des risques de sécurité, d'après plusieurs médias. Le mois dernier, l'administration américaine a annoncé de nouvelles mesures ciblant Huawei, dont un pouvoir donné au ministère du Commerce d'interdire à l'entreprise chinoise et à ses filiales de vendre ses équipements 5G aux Etats-Unis, tout comme une interdiction générale faite aux entreprises américaines de vendre leur technologie à Huawei. Suite à l'annonce de ces interdictions, Google a suspendu ses affaires avec Huawei, annonçant que son système Android n'équiperait plus les smartphones de la société chinoise. Les Etats-Unis ont toutefois accordé par la suite trois mois de délai pour que les industriels s'adaptent à cette mesure. En outre, le directeur par intérim de l'OMB, Russell Vought, réclame un délai pour la mise en œuvre de ces interdictions, selon le Wall Street Journal. Cette mesure risque d'entraîner une "réduction dramatique" du nombre de sociétés capables d'être un fournisseur du gouvernement et pourrait affecter de façon disproportionnée les entreprises américaines dans les zones rurales, où les équipements Huawei sont populaires, indique-t-il dans une note adressée au vice-président américain Mike Pence et à neuf parlementaires. M. Vought demande que les restrictions pesant sur les prestataires et les bénéficiaires de prêts et de subventions fédéraux prennent effet quatre ans après l'entrée en vigueur de la loi dite NDAA, et non deux ans comme prévu, le temps que les sociétés affectées puissent s'y conformer. La loi NDAA, paraphée par le président américain Donald Trump en août dernier, interdit notamment aux agences gouvernementales et aux bénéficiaires de prêts et de subventions fédéraux de faire des affaires avec des sociétés chinoises ou avec des entrepreneurs qui utilisent largement les produits desdites sociétés. |
| | Posté le 11-06-2019 à 20:52:39
| Bras de fer commercial entre les USA et la Chine, Trump lance un ultimatum à Xi Jinping https://www.challenges.fr/monde/etats-unis/bras-de-fer-commercial-entre-les-usa-et-la-chine-trump-lance-un-ultimatum-a-xi-jinping_657492 Par Challenges.fr le 10.06.2019 à 17h40 Le président américain Donald Trump a prononcé lundi une violente diatribe contre les pratiques de Pékin et lancé un ultimatum à son homologue Xi Jinping, renforçant encore l'incertitude sur l'issue du bras de fer commercial entre les Etats-Unis et la Chine. Accusant une nouvelle fois la Chine de manipuler sa monnaie, le milliardaire américain a menacé d'imposer de nouvelles taxes douanières si le tête-à-tête prévu avec Xi fin juin en marge du sommet du G20 à Osaka n'avait pas lieu. Soufflant la chaud et le froid, comme à son habitude dans les négociations commerciales, l'imprévisible président s'est cependant montré confiant sur la tenue de la rencontre et a mis en avant ses excellentes relations avec l'homme fort de Pékin, "un type incroyable", un homme "très fort et très intelligent". "Je pense qu'il se rendra sur place. Nous devons nous rencontrer. Si cela se fait, c'est très bien, si cela ne se fait pas, c'est très bien aussi" , a-t-il déclaré sur CNBC, évoquant le sommet qui réunira les principales puissances économiques mondiales les 28 et 29 juin au Japon. Donald Trump a, par étapes au cours des mois écoulés, imposé des tarifs douaniers de 25% sur 250 milliards de produits chinois importés aux Etats-Unis. Et il menace régulièrement d'étendre ces droits de douane punitifs à 300 milliards de produits supplémentaires. Washington veut non seulement réduire son gigantesque déficit commercial avec la Chine, mais aussi obtenir de Pékin une série d'engagements sur le respect de la propriété intellectuelle, la fin des transferts de technologie forcés, ou l'abandon de subventions aux entreprises d'Etat. Défendant bec et ongles sa stratégie, le locataire de la Maison Blanche a insisté sur l'impact des tarifs punitifs sur l'économie chinoise, ce qui devrait selon lui pousser Pékin à conclure un accord. "La Chine est véritablement décimée avec des entreprises qui quittent le pays et s'installent ailleurs car elles ne veulent pas payer les tarifs douaniers" , a-t-il argué. "A mon avis, la Chine va conclure un accord car ils seront contraints de le faire" . Manipulation de devise Assurant que la Chine avait perdu "plusieurs milliards de milliards de dollars" , il a jugé que son économie ne pourrait rattraper l'économie américaine. "Avec ma politique, ils ne nous rattraperont jamais" , a-t-il martelé, estimant que l'équation aurait été complètement différente si sa rivale démocrate Hillary Clinton avait été élue à sa place en novembre 2016. Reprenant une critique maintes fois formulée, Donald Trump a accusé la Chine de faire chuter sa monnaie pour annuler l'effet des tarifs douaniers. Et il en a profité pour se plaindre une nouvelle fois du fait que la banque centrale américaine (Fed) ait relevé les taux d'intérêt trop vite et ne l'écoute pas, alors que, a-t-il souligné, son homologue chinois, lui, dicte sa volonté à sa banque centrale. "N'oubliez pas qu'en Chine, le patron de la Fed, c'est le président Xi, le président chinois" , a-t-il lancé. "En tant que patron de la Fed, il peut faire ce qu'il veut" . Selon un récent rapport du Trésor américain, la Chine n'a pas manipulé sa devise ces six derniers mois. (Avec AFP) |
| | Posté le 12-06-2019 à 13:43:05
| Un report opportun pour Huawei. En repoussant de deux ans le bannissement d'Huawei, cette société aurait le temps de développer par elle-même les logiciels et les matériels importés et de réduire sa dépendance Un haut responsable américain veut repousser le bannissement de Huawei à 2022 https://www.01net.com/actualites/un-haut-responsable-americain-veut-repousser-le-bannissement-de-huawei-a-2022-1709914.html 11/06/2019 à 11h23 Nicolas Lellouche Russell Vought, directeur par intérim du bureau de la gestion et du budget, demande à l'administration Trump de ne pas bannir Huawei avant 2022. Dans une lettre adressée au vice-président Mike Pence et à neuf représentants du Congrès, Russel Vought, directeur par intérim du bureau de la gestion et du budget (OMB) demande un report des sanctions contre Huawei. On ne parle pas ici de l'interdiction qu'ont les marques américaines comme Google et Facebook à travailler avec le géant chinois, mais du bannissement de Huawei chez les organisations gouvernementales. 2022 plutôt que 2020 En août dernier, Donald Trump signait la loi NDAA (National Defense Authorization Act), qui interdit aux agences gouvernementales ou bénéficiaires de subventions fédérales de faire des affaires avec Huawei ou des entreprises utilisant des produits de la marque. Pas encore en application, cette nouvelle règle doit débuter deux ans après sa signature, soit en août 2020. Le problème, selon Russel Vought, c'est que la loi NDAA est complètement intenable. Ne plus utiliser d'équipements Huawei rendrait le développement des télécoms très compliqué en zones rurales et forcerait le gouvernement à dépenser beaucoup d'argent. Le directeur de l'OMB demande donc à ce que le délai d'application de 2 ans devienne un délai de 4 ans, ce qui repousserait le début du bannissement total de Huawei à août 2022. Google plaide en faveur de Huawei La semaine dernière, Google tentait lui aussi de sauver Huawei. Si ce n'est pas la loi NDAA que l'entreprise conteste, elle insiste sur la menace de sécurité que représenterait un rival chinois d'Android développé par le géant chinois. Google souhaiterait que le gouvernement américain laisse Huawei travailler avec lui, afin d'éviter le pire. |
| | Posté le 12-06-2019 à 15:38:39
| Une société militaire privée américaine est à l œuvre au Xinjiang,les insurgés Ouïghours étant proches d Al Qaeda,je crois que je l ai déjà signalé sur ce forum.certains intérêts u.s convergent avec les intérêts de Xi Jinping, même s il ne faut pas nier l impérialisme japonais dans la région,soutenu par les Américains,et qui vise essentiellement à la sécession de la Mandchourie,qui redeviendrait un protectorat nippon,le Manchukuo,ainsi que sur une partie de la Mongolie Intérieure,le Mengjiang.par contre,Trump soutient le séparatisme tibétain,il espère s ingérer au Tibet,ses marges de manœuvre étant très limitées,le Dalaï lama commence à devenir vieux,très vieux, même. |
| | Posté le 13-06-2019 à 23:29:09
| marquetalia a écrit :
Une société militaire privée américaine est à l œuvre au Xinjiang,les insurgés Ouïghours étant proches d Al Qaeda,je crois que je l ai déjà signalé sur ce forum.certains intérêts u.s convergent avec les intérêts de Xi Jinping, même s il ne faut pas nier l impérialisme japonais dans la région,soutenu par les Américains,et qui vise essentiellement à la sécession de la Mandchourie,qui redeviendrait un protectorat nippon,le Manchukuo,ainsi que sur une partie de la Mongolie Intérieure,le Mengjiang.par contre,Trump soutient le séparatisme tibétain,il espère s ingérer au Tibet,ses marges de manœuvre étant très limitées,le Dalaï lama commence à devenir vieux,très vieux, même. |
...et le rapport avec la guerre commerciale ? Enlève ce post s'il te plaît. Il y a déjà des sujets sur la subversion US en Chine. Sinon tu en crées un. |
| | Posté le 13-06-2019 à 23:29:39
| L'alternative à Android, Hong Meng, serait 60 % plus rapide qu'Android. https://iphonesoft.fr/2019/06/13/hongmeng-os-huawei-60-plus-rapide-qu-android https://www.phonandroid.com/huawei-cree-os-rapide-android-free-mobile-complique-resiliations-xiaomi-presente-mi-band-4.html Plus d'un million de téléphones seraient déjà produits Huawei : l'abandon d'Android anticipé depuis 7 ans déjà Le jeudi 13 Juin 2019 à 17:10 par Mathieu M. https://www.generation-nt.com/huawei-abandon-android-anticipe-7-ans-actualite-1965868.html Huawei La révocation de la licence Android de Huawei n'était pas véritablement une surprise pour la marque chinoise qui se préparait à une situation de ce genre depuis plusieurs années déjà. Selon le South China Morning, Ren Zhengfei, le fondateur du groupe Huawei aurait déjà tenu une réunion à huis clos en 2012 visant à préparer sa société à remplacer l'écosystème Android. Cela ferait donc déjà 7 ans que Huawei anticipait la fin des accords avec Google et l'exploitation d'Android sur ses terminaux. En 2012, le spectre de la révocation de la licence d'Android inquiétait déjà la marque, qui a donc étudié la question tout en profitant du confort apporté par Android au fil des années jusqu'à maintenant. Cela fait donc 7 ans qu'une version alternative d'Android est en développement dans les bureaux de Huawei, qui aurait également fait de même avec Windows. Pour ne pas trop s'éloigner des applications favorites des utilisateurs et pour plus de commodité, Huawei est resté focalisé sur la branche open source d'Android. Si la marque n'avait pas développé ce plan B au fil des années, il aurait été improbable de voir Huawei sortir son propre OS aussi rapidement . D'ailleurs, la marque est plutôt réactive puisque selon ChinaDaily, Huawei aurait déjà produit plus d'un million de smartphones dotés de HongMeng OS. à noter, le lancement d'un système d'exploitation indépendant par Huawei : https://www.challenges.fr/high-tech/smartphones-huawei-lance-son-propre-systeme-d-exploitation-hongmeng_658140
Edité le 16-06-2019 à 09:35:47 par Xuan |
| | Posté le 13-06-2019 à 23:33:11
| Les Etats-Unis doivent supprimer les interdictions frappant les entreprises chinoises Par REN XIAOJIN, JING SHUIYU http://www.chinadaily.com.cn/a/201906/14/WS5d02aae4a3103dbf14328166.html Mise à jour: 2019-06-14 03:58 Le ministère du Commerce a exhorté jeudi les États-Unis à mettre immédiatement fin à leurs mauvaises pratiques et à lever les sanctions unilatérales contre les entreprises chinoises. La Chine prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes de ses entreprises, a déclaré le porte-parole du ministère, Gao Feng, lors d'une conférence de presse. Le ministère publiera bientôt des détails sur une liste d '"entités non fiables" - une liste noire de parties étrangères qui, pour des raisons non commerciales, nuisent aux intérêts des entreprises chinoises, a déclaré Gao. La Chine et les États-Unis, les deux plus grandes économies du monde, ont abouti à une impasse dans les négociations sur les questions commerciales. La Chine s'est prononcée à plusieurs reprises contre les mesures unilatérales et protectionnistes de Washington et a promis de prendre des contre-mesures. La Commission de développement et de réforme nationale, principal planificateur économique du pays, se prépare à établir une liste nationale de gestion de la sécurité technologique afin d'atténuer les risques pour la sécurité nationale, ont annoncé des rapports précédents. Gao a déclaré qu'il est une pratique internationale pour les pays de protéger leurs propres technologies par le biais du système juridique. Au cours des cinq premiers mois, les investissements américains en Chine ont augmenté de 7,5% en glissement annuel, a annoncé le ministère du Commerce. Globalement, les investissements étrangers directs de la Chine ont augmenté de 6,8% en glissement annuel pour atteindre 369,06 milliards de yuans (53,35 milliards de dollars) au cours de la période. Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les États-Unis a diminué de 9,6%, pour s'établir à 1 milliard 422 milliards de yuans entre janvier et mai. Gao a déclaré que la contraction de ses échanges commerciaux pendant cinq mois consécutifs a montré que l'avantage concurrentiel des produits américains avait diminué et que les activités normales des entreprises avaient été perturbées. Zhang Ming, ambassadeur de Chine auprès de l'Union européenne, a déclaré que le gouvernement américain brandissait le fardeau tarifaire sur de nombreux marchés, y compris l'UE. La Chine et l'UE devraient travailler ensemble pour créer un environnement commercial plus stable et plus prévisible, a déclaré Zhang lors d'un déjeuner organisé mardi par l'association professionnelle UE-Chine. Bai Chongen, doyen de la faculté d'économie et de gestion de l'université de Tsinghua, a déclaré: "L'économie chinoise a un potentiel énorme, et tant que nous réformerons, nous ne serons pas vaincus. En attendant, nous devons garder la porte ouverte aux protéger le multilatéralisme. " Bai a suggéré que le marché en Europe - notamment le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne - était digne de poursuivre. "Le conflit fondamental est celui qui oppose l'unilatéralisme au multilatéralisme" , a-t-il déclaré. "La Chine pourrait transformer une telle situation en une bonne situation si elle gérait correctement le conflit, dans la mesure où elle pourrait se lier d'amitié avec plus de pays dans le monde. Ce sentiment est partagé par ces pays et la Chine." Ju Jiandong, professeur d'économie à l'Université Tsinghua, a souligné que les États-Unis devaient évaluer avec soin les dégâts potentiels causés par une guerre commerciale. "La rupture de la chaîne de valeur mondiale provoquerait un krach boursier" , a-t-il déclaré. "La faillite de Lehman Brothers a presque écrasé Wall Street et nous parlons maintenant de dizaines d'entreprises impliquées dans la chaîne de valeur industrielle mondiale." |
| | Posté le 16-06-2019 à 08:51:51
| La Chine annonce un blocus économique aux États-Unis Information en provenance de Cuba... Vendredi 14 juin 2019, par lepcf.fr http://lepcf.fr/La-Chine-annonce-un-blocus-economique-aux-Etats-Unis?fbclid=IwAR0Rk1e6RU6yeVXaggckrd0C72zQZ8jJ8EP-mLgWA3rbDHxcuvY1O77ax8g Il y a quelques heures, après la clôture de la Bourse de Shanghai par le lancement triomphal des Contrats pour l’Avenir du Pétrole en Petro Yuans, en réponse aux sanctions douanières de Donald Trump sur ses exportations, la porte-parole de la Chancellerie de la République Populaire de Chine, Hua Chun Ying, a déclaré ce qui suit sur une chaîne nationale à diffusion mondiale : « De hauts responsables des États-Unis affirment que "l’ère de la reddition commerciale de leur pays est arrivée à sa fin", mais ce qui est terminé, c’est leur intimidation économique sur le monde et leur hégémonie. Les États-Unis doivent respecter à nouveau le Droit International, ne s’arroger ni droits ni mandats extra-territoriaux, doivent réapprendre à respecter leurs semblables pour sauvegarder ainsi des relations diplomatiques et commerciales transparentes et non discriminatoires : la Chine et les États-Unis ont négocié dans le passé d’autres différends avec de bons résultats et les portes du dialogue sont ouvertes à condition que ce soit sur la base du respect et du bénéfice mutuels. Mais tant que persisteront ces nouveaux différends commerciaux, la Chine informe le Gouvernement des États-Unis d’Amérique et le monde entier, qu’elle imposera immédiatement, de façon réciproque et unilatérale, des droits de douane à 128 produits originaires des États-Unis. On commence aussi à envisager l’idée de cesser d’acheter de la dette publique étasunienne. C’est tout, très bonne nuit ! » . Les Chinois n’ont pas attendu 24 heures après le lancement du ’Yuan Or’ pour formuler ces menaces. Jamais auparavant, un fonctionnaire chinois n’avait menacé de réduire ou de cesser d’acheter des Bons Souverains étasuniens, pas même à l’époque la plus chaude de la Guerre Froide. On attend la réaction de Trump et des patrons nord-américains que ces mesures affecteront énormément. Celui qui a encore des doutes sur le changement d’époque et la limite historique que représente la date d’aujourd’hui, avec cette déclaration, ne peut plus en avoir : l’hégémonie nord-américaine est bien finie. Source : Telesur Le 12 juin 2019 Traduction Françoise Lopez. Source en espagnol : Resumen Latinoamericano
Edité le 16-06-2019 à 08:52:04 par Xuan |
| | Posté le 16-06-2019 à 11:56:26
| Sur Sputnik : https://fr.sputniknews.com/international/201906131041425497-pourquoi-laccord-entre-loperateur-russe-mts-et-huawei-effraie-les-usa/ Pourquoi l'accord entre l'opérateur russe MTS et Huawei effraie les USA © REUTERS / Dado Ruvic/ 20:20 13.06.2019 Washington considère la compagnie Huawei comme une menace à la sécurité nationale des USA, et l'accord entre le géant chinois et l'opérateur russe MTS pour le développement de la technologie 5G inquiète sérieusement les experts américains. «Huawei permettra à la Russie de devancer l'Amérique» , met en garde la chaîne CNN. Un pas vers l'avenir L'accord de développement des technologies 5G en Russie a été signé par Huawei et MTS à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2019. La cérémonie officielle s'est déroulée au Kremlin en présence des chefs d’État Vladimir Poutine et Xi Jinping. Malgré les sanctions des États-Unis, Huawei obtient 46 contrats pour la 5G dans 30 pays L'opérateur russe a fait part de son intention d'investir en cinq ans plus de 20 milliards de roubles, soit près de 273 millions d'euros, dans les réseaux de 5e génération. MTS et le gouvernement russe ont signé un accord sur la mise en place de la 5G à Moscou, prévoyant des essais de cette technologie au Centre des expositions VDNKh dans les mois à venir. Le lancement des réseaux commerciaux est prévu pour 2022. Les experts ont déjà déclaré que l'accord entre Huawei et MTS était une preuve de grande confiance mutuelle entre Pékin et Moscou. Pendant que les analystes tentent de deviner comment la Chine remerciera la Russie pour cet accès au marché, la coopération entre les deux pays pour le développement des technologies 5G a semé la panique en Occident. «Alors même que les USA s'efforcent de persuader leurs alliés que Huawei représente une immense menace à la sécurité, la Russie a confié aux Chinois la mise en place de la technologie sans fil de future génération» , constate le quotidien The New York Times. Washington a interdit aux entreprises américaines d'utiliser les équipements de Huawei, accusant cette compagnie d'espionnage technologique et de récolte d'informations secrètes dans différents pays. Cette décision a constitué l'une des principales raisons de l'aggravation des relations Chine-USA et de la rupture des négociations sur un nouvel accord commercial bilatéral. Sous la pression de la Maison-Blanche, les plus grandes compagnies technologiques américaines, notamment Google, Microsoft, Intel, ARM, Qualcomm et Broadcom, ont refusé de fournir des logiciels, des technologies et des équipements au géant chinois. On cherche également à repousser la compagnie du marché européen des communications. En mars, Washington a menacé Londres et Berlin de réduire l'échange de renseignements si les Britanniques et les Allemands permettaient aux Chinois de mettre en place sur leur territoire des systèmes de communication mobile de 5e génération. L'effet boomerang Huawei est le troisième plus grand producteur de smartphones derrière la compagnie sud-coréenne Samsung et l'américaine Apple. L'administration américaine a reconnu à plusieurs reprises que la compagnie chinoise représentait «une menace pour [notre] leadership dans la course pour la création des technologies mobiles du futur» . Comme le souligne la chaîne CNN, la Chine et la Russie ne font que renforcer ces craintes: leur coopération permettra aux deux pays de faire un bond dans le domaine des technologies internet. «L'interdiction de Huawei risque de ralentir la mise en place des réseaux 5G dans le pays, et l'Amérique risque de prendre du retard sur la Chine. Désormais, même la Russie, qui ne fait généralement pas partie des leaders dans le domaine des hautes technologies, pourrait passer en tête» , avertit CNN. En février, l'ex-conseiller du président américain à la sécurité nationale James Jones avait parlé du retard sur les Chinois en matière de réseau 5G. Or le leadership dans ce secteur est crucial: l'internet mobile à très haut débit va entraîner une révolution dans l'économie numérique. «De toute évidence, la 5G deviendra la technologie la plus révolutionnaire du siècle, et la Chine a toutes les chances de remporter la victoire dans cette compétition. Tous ceux qui éviteront de coopérer avec Huawei risquent également de prendre du retard parce que le monde avance vers la prochaine étape des communications numériques» , avait souligné James Jones. Vers une scission de l'internet? Les USA craignent également une autre menace découlant de la coopération Huawei-MTS: l'apparition d'un «rideau de fer» sur internet, c'est-à-dire d'une séparation du Web mondial en plusieurs réseaux nationaux. «De plus en plus de pays, Chine en tête, se révoltent contre le principe de l'internet ouvert, les gouvernements protègent fermement les frontières de leurs propres réseaux internet, forcent les concurrents étrangers à stocker les données localement et à y garantir un accès aux organes de sécurité intérieure» , indique CNN. La scission imminente de l'internet a été également évoquée l'an dernier par l'ex-directeur général de Google, Eric Schmidt. D'après ce dernier, nous nous dirigerions vers «un internet dirigé par la Chine et un internet non-chinois avec les USA en tête» . Cette tendance s'est développée pendant une longue période grâce à Pékin, qui exportait volontiers ses technologies et son expertise afin d'aider ses partenaires à créer leurs propres réseaux internet fermement contrôlés. Mais, précise CNN, en menant une campagne agressive contre la Chine, l'Iran et la Russie, Washington a significativement renforcé la tendance à la scission de l'internet. L'apparition de différentes normes et règles nationales encadrant les réseaux informatiques est une perspective de plus en plus réelle, ce qui risque, selon la chaîne, de « faire disparaître l'internet auquel nous nous sommes habitués» . Voir aussi : Malgré les sanctions des États-Unis, Huawei obtient 46 contrats pour la 5G dans 30 pays |
| | Posté le 18-06-2019 à 23:22:30
| La proposition de Rubio sur les brevets Huawei est ridicule Par Yan Yunming Source: Global Times Publié le 2019/6/18 19:23:40 http://www.globaltimes.cn/content/1154731.shtml Le sénateur américain Marco Rubio a proposé lundi un projet de loi visant à empêcher Huawei d'appliquer ses brevets aux États-Unis, après que la compagnie chinoise ait poursuivi Verizon Communications Inc. pour un montant de plus d'un milliard de dollars de droits de licence de brevet. Selon sa proposition, Huawei "ne serait pas autorisé à demander réparation en vertu de la législation américaine en ce qui concerne les brevets américains, y compris en intentant une action en justice pour contrefaçon de brevet". Rubio, un sénateur notoire anti-chinois, a été qualifié par le Washington Post de "l'un des critiques les plus républicains contre la politique du président Trump à l'égard de la Chine" . Bien que ses remarques aient toujours été pleines d'arrogance, de préjugés et d'une profonde hostilité envers la Chine, la nouvelle idée qu'il a avancée était absolument "brillante". Nous sommes tous pour cela et désirons le voir entrer en vigueur. Imagine seulement. Si Washington adopte le projet de loi de Rubio et ignore les droits fondamentaux de la Chine en matière de brevets, pourquoi la Chine devrait-elle accorder de la valeur aux brevets américains? Si les États-Unis rejettent la crédibilité et le respect rudimentaires, pourquoi la Chine devrait-elle suivre scrupuleusement les règles du jeu? Si la proposition de Rubio devenait loi, les États-Unis pourraient donner à la Chine des raisons parfaitement justifiables de riposter. Les achats totaux de propriété intellectuelle de la Chine en 2018 ont atteint 35,6 milliards de dollars, dont 8,64 milliards ont été versés aux États-Unis. Grâce au sénateur Rubio, la Chine a une chance d’économiser près de 9 milliards de dollars par an. Quelle dépense massive! Mais comme ce sera ridicule et pathétique! Le 13 juin, juste après que Huawei ait soulevé sa plainte contre Verizon, Rubio a tweeté avec colère que "Huawei est devenu un traqueur de brevets. C'est une tentative de leur part de riposter contre les États-Unis en ouvrant la voie à des revendications de brevets sans fondement, mais coûteuses". Le rapport annuel 2018 de Huawei suggère que la société avait obtenu 87 805 brevets autorisés à la fin de 2018, dont 44 434 avaient été agréés par des pays étrangers. En particulier, 11 152 brevets principaux ont été délivrés aux États-Unis. Rubio ne croit peut-être pas en Chine, mais beaucoup de brevets de Huawei ont été reconnus par son propre pays. S'ils sont "sans fondement", comme il l'a affirmé, qu'est-ce qui ne l'est pas? Les États-Unis ont construit un système de propriété intellectuelle, brique par brique, mais ils le détruisent maintenant avec deux poids deux mesures et avec leur propre importance. Le pays réclame l'attention du monde pour le prétendu vol de technologie chinois, mais il tente maintenant de voler. Dans le but de réprimer une entreprise chinoise normale, il tente de déchirer sa dernière feuille de vigne. Les États-Unis vont dans la direction opposée à ce qu’ils ont souvent proclamé. Si la proposition de Rubio entre réellement en vigueur, y aura-t-il un ordre dans le monde? Les États-Unis sont en train de perdre leur droit autoproclamé en matière de propriété intellectuelle. Si quelqu'un doit être qualifié de "troll des brevets", Rubio et les États-Unis méritent pleinement ce titre. Le rapport annuel de Huawei comporte deux lignes: nos brevets de technologie sont précieux pour la société mondiale de l'information, y compris les États-Unis. Huawei veille à protéger ses droits de propriété intellectuelle et à respecter ceux des autres. Le sénateur Rubio et d’autres élites politiques américaines comme lui devraient lire attentivement les phrases et réfléchir au sens qu’elles véhiculent.
Edité le 18-06-2019 à 23:29:47 par Xuan |
| | Posté le 18-06-2019 à 23:29:15
| Des tarifs pour effacer les profits américains Par Shen Weiduo Source: Global Times Publication: 2019/6/18 22:28:40 http://www.globaltimes.cn/content/1154760.shtml Les fabricants chinois pourraient être contraints de développer des marques locales: experts Une ouvrière fabrique des chaussures dans une usine de Dongguan, dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine. Fichier photo: VCG Les tarifs américains proposés sur les importations chinoises vont faire plus de tort aux entreprises et aux consommateurs américains qu’ils ne l’imaginent et à une chaîne industrielle reliant les deux plus grandes économies du monde, ont déclaré mardi des représentants industriels chinois et américains. Ils ont noté que les nouveaux tarifs forceraient également les entreprises et les usines chinoises - qui ont acquis des compétences et des compétences de pointe avec des années d'expérience - à développer des marques locales susceptibles de menacer l'avance des géants mondiaux américains. Les commentaires ont été faits après que le président américain, Donald Trump, eut averti de déclencher une nouvelle série de droits de douane sur des importations chinoises d'une valeur de 300 milliards de dollars, y compris des meubles, des feux d'artifice et des baskets que les détaillants américains pourraient avoir du mal à remplacer, ont déclaré des représentants de l'industrie. Les acheteurs américains doivent toujours acheter en Chine, "car ils ne pouvaient pas trouver une quantité aussi importante de produits de remplacement de haute qualité pour les meubles importés de Chine en peu de temps - c ar plus de la moitié des produits de nos clients américains provenaient de Chine", a déclaré un représentant d'une entreprise de meubles de Shanghai a déclaré mardi au Global Times. Si et quand les nouvelles hausses de tarifs frappent, ils ne peuvent que négocier les prix avec leurs fournisseurs chinois, réduire leurs propres profits ou simplement répercuter les coûts croissants sur le consommateur, a déclaré le représentant, qui a demandé à rester anonyme. Plus de 600 entreprises américaines, dont Walmart, Costco et Target, ont exhorté la Maison Blanche dans une lettre adressée la semaine dernière à résoudre le différend commercial avec la Chine, affirmant que les tarifs douaniers nuisaient aux entreprises et aux consommateurs américains. Selon une estimation de Trade Partnership Worldwide LLC, des droits de douane de 25% sur des importations supplémentaires de 300 milliards de dollars - combinés à l'impact des droits de douane et des mesures de rétorsion déjà appliqués - entraîneraient la perte de plus de 2 millions d'emplois américains, soit une augmentation de plus de 2 000 $ pour la famille américaine moyenne de quatre personnes et réduire le PIB américain de 1%. Dans une interview précédente, Deng Yuqun, président de Lidu Fireworks Corp, a déclaré au Global Times que, même si des taxes à l'importation sont perçues sur les feux d'artifice fabriqués en Chine, les producteurs chinois ont toujours leur mot à dire, "il est extrêmement difficile pour les importateurs américains de trouver remplacements "qui ont la même qualité que les produits chinois. Les exportations chinoises de feux d'artifice et de pétards aux États-Unis se sont chiffrées à environ 800 millions de dollars en 2018, ont déclaré des initiés du secteur. La guerre commerciale prolongée a eu peu d'impact sur les exportations chinoises de feux d'artifice aux États-Unis. Les ventes aux États-Unis sont restées les mêmes, certaines augmentant même légèrement, ont déclaré certains fabricants chinois au Global Times. Des bénéfices en baisse Les Etats-Unis s'appuient également sur la Chine dans le secteur de la chaussure. Les exportations chinoises représentent plus de la moitié des importations américaines de chaussures et devraient atteindre 13,89 milliards de dollars en 2018, selon les sites Web de l'industrie. Gao Xianyou, secrétaire général de la chambre de commerce des chaussures Dongguan, a déclaré mardi au Global Times que si les États-Unis imposaient de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises, des marques telles que Nike et adidas devaient déterminer si leurs clients américains étaient prêts à payer 25% du prix. marchez sur une paire de baskets déjà chères. Selon M. Gao, il est également possible que certaines entreprises chinoises, qui fabriquaient auparavant Nike et Adidas, soient contraintes de développer des marques locales pour rivaliser à l'avenir avec les géants américains et menacer leur domination mondiale. Les acteurs de l'industrie ont également noté que, les États-Unis devant toujours importer des composants de chaussures de Chine pour produire des chaussures aux États-Unis, cette décision pourrait également nuire à la chaîne industrielle et à la division du travail. "Les Etats-Unis doivent importer des produits fabriqués en Chine pour satisfaire leur demande croissante qui ne peut pas être produite sur le marché intérieur. C'est un accord équitable", a déclaré Gao. Pour se préparer à une nouvelle série de tarifs, le représentant du commerce des États-Unis a entamé lundi sept jours d'audiences avec les témoignages des détaillants, des fabricants et d'autres personnes touchées. Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré lors d'une conférence de presse mardi que la coopération économique et commerciale apportait des avantages considérables aux acteurs de l'industrie et aux consommateurs des deux pays. "L'histoire montre que le différend commercial sino-américain pourrait être résolu de manière judicieuse par le biais de consultations, mais les pourparlers doivent être fondés sur le respect mutuel, l'égalité et les avantages réciproques. Les actions contraires à ce principe se heurteront à un mur ", a déclaré Lu. |
| | Posté le 22-06-2019 à 23:45:37
| Des tarifs douaniers supplémentaires sur les produits chinois étoufferaient l'économie américaine http://french.xinhuanet.com/2019-06/22/c_138163258.htm WASHINGTON, 21 juin (Xinhua) -- La nouvelle série de tarifs douaniers sur près de 300 milliards de dollars de produits de Chine, si elle est effectivement adoptée, étouffera l'économie des États-Unis, a estimé un groupe de défense d'intérêts économiques. "Au lieu de créer davantage d'opportunités pour les entreprises des États-Unis, ces tarifs entraveront les exportations de produits agricoles, de marchandises et de services des États-Unis et augmenteront les coûts pour les entreprises et les consommateurs" , a déclaré le Conseil des États-Unis pour le commerce international (USCIB, United States Council for International Business), dans un commentaire écrit présenté récemment au Bureau du représentant américain au commerce (USTR). Cette mise en garde survient alors que l'USTR tient actuellement une série d'audiences pour collecter les réactions publiques à la proposition de relèvement des tarifs douaniers, la quatrième série de mesures de ce type depuis que Washington a démarré une querelle commerciale avec Beijing en relevant ses droits de douane sur les importations chinoises l'année dernière. La responsable du USCIB pour la Chine, Eva Hampl, a témoigné devant un panel de responsables de l'administration du commerce vendredi, mettant en garde que la liste des produits soumis à ces hausses de tarifs envisagées "comprend des catégories de produits qui ne feront qu'affecter négativement les entreprises américaines, et non leurs concurrents mondiaux" . "Céder des parts de marché aux concurrents n'affaiblit pas l'économie chinoise. Cela ne fait qu'affaiblir le marché des États-Unis" , a fait valoir Mme Hampl. Des dizaines d'autres témoins, représentant des industries telles que le thé, l'informatique ou la distribution, ont également participé à cette audience vendredi, au cours de laquelle la plupart d'entre eux ont expliqué pourquoi des relèvements de tarifs douaniers seraient néfastes pour les entreprises, perturberaient les chaînes d'approvisionnement, et augmenteraient les coûts pour les consommateurs. Deux autres audiences d'une journée sont prévues la semaine prochaine. |
| | Posté le 29-06-2019 à 11:57:10
| Brandon Smith écrit dans le Saker francophone, un site souverainiste. Il vise la mondialisation et 'l'élite monétaire", autre visage de la "finance cosmopolite et enjuivée" des années trente. La première partie de l'article dit "Que vous soyez d’accord ou non avec les rationalisations derrière la guerre commerciale, le fait est que les seules personnes qui en bénéficieront en fin de compte sont celles qui luttent pour la globalisation." Or le protectionnisme est à l'inverse de la mondialisation. J'ai reproduit la partie plus factuelle de l'article. La fin reproduite aussi reprend la théorie de la "globalisation" avec des spéculations affirmant que les "DTS pourrait être utilisé comme monnaie de réserve pour « combattre les dangers du nationalisme populiste » . En réalité l'utilisation des DTS comme alternative au dollar constitue une forme multilatéralisme et non de globalisation. Ou bien c'est une mondialisation qui échappe à l'hégémonisme US. Cette thèse fondé sur une toute-puissance de la finance globalisée reprend sous une autre forme celle du "super impérialisme" de Karl Kautsky, une sorte de fusion de toues les impérialismes. A l'inverse la situation actuelle montre la concurrence des impérialismes, concurrence à laquelle la multipolarité ne mettrait pas fin. Elle ne présente aucun intérêt sauf si on s'intéresse aux incohérences des souverainistes. On pourra lire pour plus de précision sur ces paradoxes La prochaine étape du reset préfabriqué de l’économie globale est arrivée] Il serait utile d'examiner les positions de Marion Maréchal LP de ce point de vue. Pour combattre ses adversaires il faut les connaître.
_________________________ La guerre commerciale est sur le point de devenir une troisième guerre globale économique Par Brandon Smith Mondialisation.ca, 28 juin 2019 alt-market.com 12 juin 2019 [...] Une hausse brutale des barrières douanières contre la Chine : L’annonce de l’Administration Trump d’une augmentation soudaine et rapide des barrières douanières ne m’a pas surpris, mais elle a certainement semblé choquer le monde économique des médias dominants. C’est probablement le cas à cause de l’interminable discussion depuis janvier au sujet d’un accord imminent qui est en train d’être négocié. D’un côté, on disait que la Chine se replierait parce qu’elle » ne pourrait pas survivre « sans exportations vers les marchés américains. Bien sûr, les États-Unis représentent 18% des exportations chinoises, ce qui représente une part importante du gâteau, mais ce n’est guère un coup mortel pour la Chine si la guerre commerciale se poursuit à long terme. Le mot de l’autre côté était que Trump tomberait parce qu’il avait attaché le succès de son administration au succès du marché boursier, et qu’une guerre commerciale prolongée provoquerait invariablement le crash des actions. C’est en partie vrai…. Au cours de sa campagne présidentielle, M. Trump a insisté à juste titre sur le fait que la Réserve fédérale avait utilisé des mesures d’assouplissement quantitatif (QE) pour gonfler artificiellement la bulle boursière au cours des dernières années. Puis, après être entré à la Maison-Blanche, il a viré à 180° et a commencé à tweeter implacablement sur la façon dont les plus hauts des marchés boursiers étaient dus à son administration, pas à la Fed. Maintenant, cela peut sembler insensé jusqu’à ce que vous regardiez les élites occupant le cabinet de Trump, et alors tout commence à avoir un sens. Les représailles de la Chine : La Chine a augmenté ses droits de douane sur les exportations américaines de 25% et a pratiquement mis fin à ses achats de produits agricoles américains, ce qui a un effet dévastateur sur les marges bénéficiaires des agriculteurs américains juste après les inondations massives dans le Midwest qui ont déjà nui aux perspectives de plantation. Toutefois, la Chine n’a pas encore publié de déclaration complète sur les mesures de rétorsion qu’elle entend prendre. Les options sur la table comprennent l’interdiction des exportations de métaux des terres rares vers les États-Unis, le ciblage des entreprises américaines comme Google, Qualcomm ou Apple avec des restrictions ou des interdictions de leurs opérations en Chine, comme les États-Unis l’ont fait avec Huawei, la vente de leurs avoirs considérables en bons du Trésor américain, ou la tactique la plus dommageable de toutes – abandonner le dollar américain comme monnaie de réserve globale pour les achats chinois, une perspective que je vais examiner prochainement. Menaces sur les barrières douanières inattendues sur le Mexique : Une autre surprise est sorti de nulle part alors que Trump a ciblé le Mexique avec une augmentation de 5% des barrières douanières, devant passer à 25% dans les prochains mois si le Mexique n’endigue pas le flux d’immigrants illégaux aux États-Unis. Une telle mesure effacerait le « North American Trade Deal » qui doit être finalisé ce mois-ci si la situation ne se règle pas. Bien que Trump ait annoncé qu’un accord a été finalisé, je reste très sceptique. Comme nous l’avons vu avec les pourparlers commerciaux avec la Chine, toute discussion sur un » accord « devrait être prise circonspection, et je prévois que les tensions avec le Mexique reviendront d’ici quelques mois. Le Mexique est le plus important partenaire commercial des États-Unis après la Chine et le Canada, et le troisième plus gros acheteur de biens américains. Une guerre commerciale avec le Mexique devrait être prise aussi au sérieux que la guerre commerciale avec la Chine. Barrières douanières contre l’Inde : Les États-Unis mettent fin à leur statut commercial préférentiel avec l’Inde dans le cadre de la salve d’augmentation des barrières douanières, qui impose des droits de douane sur plus de 3 000 articles d’exportation différents qui étaient auparavant considérés comme étant en franchise de droits. L’Inde envisage maintenant d’éventuelles mesures de rétorsion et s’oriente depuis quelques années vers des liens économiques plus étroits avec la Chine. Ce mouvement pourrait les pousser dans le camp chinois. En passant, l’Inde et la Chine représentent ensemble environ un tiers de la population mondiale. Barrières douanières contre l’Australie : Un allié clé dans la région du Pacifique, l’Australie, a été exempté des droits de douane sur les exportations d’acier et d’aluminium vers les États-Unis. Toutefois, l’administration Trump envisage de supprimer cette exemption, ce qui signifierait des droits de 10 % sur l’aluminium australien et des droits de 25 % sur l’acier australien. L’Australie ne représente qu’environ 6 % du marché américain de l’aluminium, mais les droits de douane pourraient être considérés comme une attaque contre un partenaire de longue date et comme une question de principe. Trump offre un accord au Royaume-uni en cas de Brexit : J’ai prédit le résultat du vote pour le Brexit en 2016 en me basant sur une théorie – que ceux qui souhaitaient la globalisation se retiraient de l’ingérence réelle (par opposition à l’ingérence théâtrale) et permettaient aux « mouvements populistes » de prendre une place apparente dans l’arène politique. Pourquoi ? Pour qu’ils puissent ensuite faire s’effondrer la « bulle de tout » que les banques centrales ont créé, sur la tête de ces mêmes mouvements avant de les blâmer pour la catastrophe. J’ai également prédit, sur la base de cette même théorie, que le Brexit aboutirait finalement à un scénario « sans accord », autrement dit un Brexit dur, dans lequel le Royaume-Uni quitterait l’UE sans un accord définitif sur le commerce futur. Jusqu’à présent, la théorie tient bon, avec Trump qui était de passage au Royaume-Uni, cherchant récemment à conclure un accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni si le Royaume-Uni se retire de l’UE. Cela place les deux plus grands mouvements « populistes » du monde en alliance directe, et si les deux se rejoignent économiquement, les livres d’histoire blâmeront sûrement leur protectionnisme commercial et leur nationalisme « ouvert » plutôt que les banques centrales qui ont causé l’instabilité financière en premier lieu. Barrières douanières potentielles sur l’industrie automobile de l’UE : Cet événement plane sur les marchés comme un nuage noir depuis des mois, et avec l’accélération des dernières hausses des droits de douane en mai, on s’attend, cet été, à ce que Trump tire la sonnette d’alarme sur les exportations automobiles européennes [Allemande, NdT]. Le fait que Trump ait récemment courtisé le Royaume-Uni en tant que partenaire commercial étendu signale également l’imminence d’une guerre commerciale avec l’UE. Pour l’instant, de telles actions restent incertaines, mais le moment serait parfait pour les globalistes si l’UE devait entrer en conflit avec les États-Unis. Le résultat de l’escalade commerciale sera la guerre économique globale Si les États-Unis négociaient à partir d’une position de force économique, les barrières douanières pourraient être tout à fait logiques. Mais, comme la plupart des économistes alternatifs le savent bien, la force de l’économie américaine n’est rien de plus qu’une façade suspendue par un mince fil. Les États-Unis ont besoin d’une vaste base manufacturière qui peut fournir des biens et des emplois directement au peuple américain afin de mener une guerre commerciale adéquate. Nous sommes beaucoup trop dépendants des importations étrangères et du secteur du commerce de détail. Cependant, les entreprises qui externalisent à l’étranger n’ont pas été incitées à ramener des emplois et des usines à l’étranger. Si Trump avait offert des réductions d’impôts des sociétés en échange d’un transfert de la production manufacturière sur les côtes américaines, cela aurait pu garantir la position des États-Unis en termes de barrières douanières, mais la guerre commerciale est menée à l’envers. Nous entendons souvent dire que le consommateur américain est la plus grande ressource économique dont nous disposons et ce qui rend les marchés américains si attrayants pour les pays exportateurs étrangers. C’est la raison pour laquelle on nous a dit il y a un an que la Chine se plierait aux exigences américaines, ce qui, bien sûr, ne s’est pas produit. Le fait est que le marché de consommation américain est une fraude. La véritable ressource qui alimente notre secteur de la vente au détail est la dette ; la dette massive. L’endettement des ménages américains n’a jamais été aussi élevé et un quart des Américains utilisent des cartes de crédit pour acheter des articles de première nécessité. Une grande partie du commerce de détail aux États-Unis repose sur l’expansion de la dette, et non sur la véritable richesse, et une fois que la dette dépassera la capacité des consommateurs de suivre le mouvement, le commerce de détail commencera à diminuer. C’est probablement la raison pour laquelle, malgré l’augmentation des dépenses de crédit, l’ensemble des ventes au détail aux États-Unis diminuent en 2019. Si les consommateurs américains n’achètent pas plus de biens avec plus de crédit, où dépensent-ils leur argent ? La réponse probable est qu’ils s’endettent pour rembourser d’anciennes dettes. C’est exactement ce qui s’est produit juste avant le krach de 2008 et c’est encore le cas aujourd’hui. Si le marché de consommation américain s’effondre, les exportateurs étrangers ne seront pas incités à capituler devant les exigences commerciales américaines. Cela signifie que la guerre commerciale se poursuivra sans relâche. D’éventuelles opérations seront annoncées pour maintenir le public absorbé dans le chaos et pour éviter que les marchés boursiers ne chutent trop vite. Toutefois, comme nous l’avons vu avec la Chine, un accord commercial annoncé presque tous les mois pendant un an, ne garantit pas qu’un accord commercial sera mis en œuvre. Au fur et à mesure que cette situation traine en longueur, je m’attends à ce que le conflit entre les États-Unis et la Chine se transforme en un conflit global. Ce qui veut dire que les pays vont commencer à prendre parti. Déjà, les États-Unis tracent des lignes de bataille en cherchant des alliances de guerre commerciale avec le Japon et la Corée du Sud. La question de savoir si cela porte ses fruits reste encore à déterminer. La longue querelle sanglante du Japon avec la Chine garantit presque que le Japon se rangera du côté des États-Unis dans une guerre économique, mais la Chine est l’un de leurs plus grands marchés d’exportation, et le conflit lui ferait du tort. La dépendance de la Corée du Sud à l’égard de la protection américaine contre la Corée du Nord fait également de leur participation un bon choix. Mais la plupart des autres pays s’éloignent des États-Unis depuis un certain temps. La Russie et la Chine ont déjà conclu un pacte par le biais d’accords commerciaux bilatéraux. Certaines parties de l’Europe, dont l’Allemagne, ont tissé des liens économiques étroits avec la Chine au cours de la dernière décennie. J’ai beaucoup écrit sur cette relation en 2017 et j’ai prédit qu’en cas de crise économique globale, l’Allemagne et la Chine formeraient une alliance. Vladimir Poutine appelle une fois de plus ouvertement à l’abandon du dollar comme monnaie de réserve mondiale. La plus grande partie de l’Asie du Sud sera sans aucun doute du côté de la Chine, car ces nations sont si interdépendantes avec l’économie chinoise qu’il serait impensable de les séparer. L’Australie dépend aussi beaucoup de la Chine comme marché d’exportation, et comme les droits de douane américains empoisonnent le puits, je crois que les Australiens sont beaucoup plus susceptibles de se ranger du côté de la Chine que des États-Unis dans une guerre commerciale. L’Inde est incertaine, mais encore une fois, avec la menace des barrières douanières américaines et le facteur de la proximité de la frontière, l’Inde va probablement se joindre aux Chinois. L’option nucléaire, l’arme qui mettra inévitablement fin à la guerre commerciale et à l’économie américaine, est la vente de leurs dollars américains par plusieurs pays comme monnaie de réserve globale. La perte du statut de réserve écraserait notre capacité de créer de la dette sans conséquences. C’est le seul pilier qui reste pour soutenir la puissance économique des États-Unis, et ne vous y trompez pas, les globalistes sont parfaitement positionnés pour tirer profit de cet événement. L’introduction d’un nouveau système monétaire global lié au panier de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI a été évoquée à maintes reprises par diverses élites, dont Mohamed El-Erian en 2017, qui a suggéré que le DTS pourrait être utilisé comme monnaie de réserve pour « combattre les dangers du nationalisme populiste ». Le FMI s’est également montré très enthousiaste à l’égard de la technologie de la blockchain et des crypto-monnaies qu’il espère utiliser pour créer son propre système de monnaie numérique dans un proche avenir (il en a probablement déjà un). Une guerre commerciale globale est un scénario de rêve pour ceux qui veulent la globalisation, qui peuvent maintenant instituer une centralisation sans précédent comme « solution »tout en blâmant toutes les conséquences négatives sur la guerre, les événements fortuits et le zèle populiste. Brandon Smith La source originale de cet article est alt-market.com Copyright © Brandon Smith, alt-market.com, 2019
Edité le 29-06-2019 à 12:48:04 par Xuan |
| | Posté le 29-06-2019 à 20:25:50
| La plus grande partie de l’Asie du Sud sera sans aucun doute du côté de la Chine, car ces nations sont si interdépendantes avec l’économie chinoise qu’il serait impensable de les séparer. L’Australie dépend aussi beaucoup de la Chine comme marché d’exportation, et comme les droits de douane américains empoisonnent le puits, je crois que les Australiens sont beaucoup plus susceptibles de se ranger du côté de la Chine que des États-Unis dans une guerre commerciale. L’Inde est incertaine, mais encore une fois, avec la menace des barrières douanières américaines et le facteur de la proximité de la frontière, l’Inde va probablement se joindre aux Chinois. Voilà la réponse à mes questions sur l hypothétique signature d un traité de libre échange entre New Delhi et Pekin-cf l ouvrage"Sindia"sur un autre topic.
Edité le 29-06-2019 à 20:26:26 par marquetalia |
| | Posté le 30-06-2019 à 23:10:47
| Recul de Trump sur l'affaire Huawei Après avoir affirmé que Huawei menaçait la sécurité, Trump annonce que les entreprises US peuvent de nouveau commercer avec cette société lorsqu'elle ne "menace pas la sécurité". Il faut dire que les entreprises US avaient pris des chemins détournés et faisaient le forcing pour mettre fin aux interdictions.
__________________________ Sur le site Phone Android Par Maxime Lancelin-Golbery , le 29 juin 2019 à 10:41 : D Huawei : Donald Trump met fin au bannissement, ou presque Après des semaines troubles, Donald Trump a finalement cédé : les entreprises américaines ont de nouveau le droit d’interagir avec et de vendre au constructeur chinois Huawei. Toutefois, ce dernier n’est pas encore sorti d’affaire. Vous n’avez pas pu le rater ces dernières semaines : Huawei est en lutte avec le gouvernement américain. Concerné par le possible espionnage chinois, et en pleine opposition avec la Chine, l’administration Trump a intégré l’équipementier américain à sa « Entity List ». Cette action a eu pour cause d’interdire la moindre interaction entre une entreprise américaine et le géant de la Tech chinois. Toutefois, à l’occasion d’une conférence de presse organisée lors du G20, Donald Trump est revenu sur sa décision. Déblocage partiel de Huawei aux États-Unis Comme le rapporte Bloomberg, le président américain a précisément déclaré : « Les entreprises américaines peuvent vendre leur équipement à Huawei. Nous parlons d’équipement qui ne pose pas de grand problème de sécurité nationale » . Pressé sur la question, alors que les entreprises américaines se sont organisées pour soutenir leur partenaire chinois, il a précisé dans sa prose habituelle : « J’ai bien accepté de libérer nos entreprises — vous savez, les emplois, j’aime que nos entreprises vendent à d’autres personnes. Donc j’ai accepté qu’ils le fassent. Une chose très complexe. Pas facile — ce ne sont pas des choses faciles à faire. Peu d’entreprises sont capables de le faire, mais [ça représente] une somme colossale d’argent. Nos entreprises étaient vraiment en colère. Ces entreprises sont d’excellentes entreprises, vous les connaissez toutes. Mais elles n’étaient pas vraiment contentes avec ça. Mais nous avons libérés ça, parce que ce n’était pas de la sécurité nationale » . Ainsi, tant que les produits vendus à Huawei ne sont pas considérés comme relevant de la sécurité nationale, les entreprises américaines sont libres d’interagir avec l’acteur chinois. Où Android se place là-dedans ? Difficile à dire pour le moment. Huawei est toujours dans l’Entity List Car oui : Huawei est toujours dans l’Entity List américaine, et n’est pas certain d’en sortir pour le moment. Il s’agit donc d’une concession plus que d’un retour à la normale. Donald Trump a précisé que les discussions concernant le retrait de Huawei de l’Entity list se feront au cours des prochains jours. L’acteur tech chinois n’est plus le focus lors de ce G20 : « Nous les autorisons à vendre. Mais nous avons accepté de laisser ça jusqu’à la fin. Huawei est une situation compliquée. Nous laissons ça de côté. Nous laissons Huawei jusqu’à la fin, et on verra. On verra où nous mène les accords d’échange [avec la Chine] » . Le G20 était en effet attendu principalement dans le cadre de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les analystes pensant qu’une solution serait trouvée lors de l’événement. Il semble bien que ce sera le cas, et que le cas Huawei ne sera pleinement discuté qu’après accord trouvé entre les deux parties. Nous n’avons plus que quelques semaines voire jours à attendre pour connaître le fin mot de la situation.
__________________________ Huawei doit rester vigilant et investir dans la technologie même si les Etats-Unis lèvent l'interdiction Par Chen Qingqing Source: Global Times Publié le 2019/6/30 20:23:39 http://www.globaltimes.cn/content/1156276.shtml La société investit dans les technologies de base même si les Etats-Unis lèvent l'interdiction Les États-Unis envisagent de lever l'interdiction frappant les Chinois Huawei Technologies et de permettre aux entreprises américaines de lui vendre des composants alors que les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis s'atténuent, mais les représentants de l'industrie ont exhorté le géant chinois de la technologie à rester vigilant et à continuer d'investir dans les technologies de base. Le président américain Donald Trump a semblé assouplir son ton sur Huawei après que les hauts dirigeants américains et chinois se soient rencontrés au sommet du G20 au Japon samedi et aient conclu une trêve commerciale après une guerre de droits de douane qui dure depuis un an. Il a suggéré que les sociétés américaines vendent leur équipement à Huawei, et a indiqué qu'autoriser ces transactions ne présenterait pas de problème de sécurité nationale, a rapporté CNN samedi. Le Département du commerce des États-Unis a inclus Huawei et ses filiales sur une liste d'entités en mai, limitant ainsi la vente ou le transfert de technologies américaines à la société chinoise. Cependant, il a par la suite émis une restriction temporaire d'assouplissement des licences de 90 jours et autorisé les entreprises américaines à prendre d'autres dispositions. "La liste des entités américaines n'est pas une menace de mort pour nous" , a déclaré Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, cité dans un document publié par la société samedi. Il a répété que la société était capable de fournir elle-même tous ses chipsets haut de gamme et qu'il lui faudrait peut-être un peu de temps pour trouver des pièces de remplacement pour une petite quantité de composants. Il s’agit de la première déclaration publique publiée par Huawei après que Trump lui ait permis de continuer à acheter des produits à des fournisseurs américains, ce qui est largement considéré comme une concession majeure à la Chine. Tous les problèmes techniques peuvent être facilement résolus, ce qui ne prend que du temps, a déclaré l'entrepreneur âgé de 76 ans. "Par exemple, la répression américaine vise trois composants. Nous sommes capables de trouver des solutions de rechange ou de les fabriquer nous-mêmes" , a-t-il déclaré, soulignant qu'il ne faisait aucun doute que rien ne pouvait être résolu. "C'est une victoire pour la première phase de la bataille commerciale" , a déclaré Mei Xinyu, analyste chevronné proche du ministère du Commerce , au cours du week-end. Les analystes ont ajouté que le relâchement des restrictions permettait également à Huawei de trouver du temps pour trouver des alternatives et accélérer le développement de ses propres technologies. "Nous espérons que Huawei et tous ses fournisseurs et sous-traitants travailleront ensemble pour relever les défis des deux prochaines années" , a déclaré Mei. Certains employés de Huawei ont été encouragés par le ton modéré des États-Unis, mais certains cadres supérieurs ont averti que la croissance et la prospérité à long terme de la société ne devraient pas dépendre de la clémence de Washington, mais de sa concentration sur la recherche et le développement. "Il faudrait rester vigilant face aux demandes capricieuses des États-Unis" , a déclaré Xiang Ligang, directeur général de l'Alliance de la consommation de l'information basée à Beijing, au Global Times. Pour Huawei, il est plus important de travailler sur ses propres technologies, allant des systèmes d'exploitation aux chipsets, a-t-il déclaré. Les restrictions imposées par les États-Unis et la réduction des chaînes d'approvisionnement nuisent beaucoup plus aux entreprises américaines, car beaucoup d'entre elles comptent énormément sur le marché chinois pour accroître leurs revenus. On ignore si les autorités américaines vont revoir les mesures administratives qui empêchent les entreprises américaines de coopérer avec Huawei, et on ignore également quels produits causent des problèmes de sécurité nationale aux États-Unis, selon les analystes. Ren est confiant à propos de Huawei, qui est maintenant fréquemment décrit comme un avion de combat gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale et qui continue à avancer sur sa route.
Edité le 30-06-2019 à 23:24:54 par Xuan |
| | Posté le 06-07-2019 à 07:51:34
| Les Etats-Unis doivent supprimer tous les droits de douane supplémentaires pour parvenir à un accord avec la Chine http://french.xinhuanet.com/2019-07/05/c_138201394.htm (Xinhua/Jin Liangkuai) BEIJING, 5 juillet (Xinhua) -- Etant donné que les frictions économiques et commerciales entre la Chine et les Etats-Unis ont été provoquées par les droits de douane supplémentaires imposés aux produits chinois par les Etats-Unis, tous ces droits doivent être supprimés pour que les deux pays parviennent à un accord, a déclaré jeudi le ministère chinois du Commerce. En marge du sommet du G20 d'Osaka qui vient de se terminer, les chefs d'Etats chinois et américain ont convenu de reprendre les consultations économiques et commerciales sur la base de l'égalité et du respect mutuel. Et les Etats-Unis ont déclaré qu'ils n'imposeraient pas de nouveaux droits de douane sur les produits chinois. Les négociateurs de la Chine et des Etats-Unis sont actuellement en contact, a déclaré Gao Feng, porte-parole du ministère du Commerce, lors d'une conférence de presse. "La Chine est fermement convaincue que les frictions économiques et commerciales sino-américaines doivent être résolues par le dialogue et les consultations sur un pied d'égalité" , a indiqué M. Gao. "La Chine se félicite du fait que les Etats-Unis n'imposeront pas de nouveaux droits de douane sur les produits chinois afin d'éviter une nouvelle escalade des frictions." Commentant l'argument de la partie américaine selon lequel le futur accord commercial devrait être favorable aux Etats-Unis, M. Gao a déclaré que l'essence de la coopération économique et commerciale sino-américaine était le bénéfice mutuel et la coopération gagnant-gagnant. "Si un accord peut être conclu, il doit être équilibré, égal et mutuellement bénéfique, et les préoccupations fondamentales de la Chine doivent être convenablement prises en compte" , a déclaré M. Gao. A propos de l'affirmation de la partie américaine selon laquelle la Chine accepte d'acheter de grandes quantités de produits agricoles américains, M. Gao a affirmé que la Chine et les Etats-Unis étaient fortement complémentaires dans le commerce agricole et avaient un énorme champ de coopération. "Affecté par les frictions économiques et commerciales sino-américaines, le commerce agricole entre les deux pays a souffert d'un déclin, ce que nous ne voulons pas voir" , a indiqué M. Gao. "Le commerce des produits agricoles est une question importante qui doit être discutée" , a poursuivi M. Gao. "Nous espérons que les deux parties partirons des intérêts fondamentaux des deux peuples et trouveront une solution au problème sur la base de l'égalité et du respect mutuel." M. Gao a exprimé l'espoir que les deux parties suivront les instructions données lors de la réunion des chefs d'Etats des deux pays, répondront aux préoccupations raisonnables de chacun sur la base de l'égalité et du respect mutuel et rechercheront des solutions mutuellement bénéfiques et gagnant-gagnant pour créer un environnement commercial et d'investissement stable et prévisible pour les entreprises des deux pays et du reste du monde. "Cela n'est pas seulement dans l'intérêt de la Chine et des Etats-Unis et de leurs peuples, mais aussi l'attente de la communauté internationale" , note M. Gao. |
| | Posté le 10-07-2019 à 20:33:44
| Affaire Huawei : Suite à la trêve de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine par le président Donald Trump lors du sommet du G20, l’administration Trump vient d’annoncer un assouplissement des restrictions imposées aux entreprises américaines qui souhaitent travailler avec Huawei, affirmant que l’interdiction ne s’appliquerait qu’aux produits liés à la sécurité nationale. Cette décision marque donc une victoire majeure pour les entreprises technologiques américaines qui ont dernièrement mis beaucoup de pression sur le gouvernement américain pour continuer à travailler avec Huawei. https://www.frandroid.com/marques/huawei/608003_les-etats-unis-annoncent-un-assouplissement-important-de-linterdiction-de-huawei Finalement... Huawei aide au déploiement de la 5G de quatre opérateurs britanniques Christelle Perret 09 juillet 2019 https://www.clubic.com/5G/actualite-863255-huawei-aide-deploiement-5g-4-operateurs-britanniques.html Sans surprise, le constructeur chinois Huawei est déjà impliqué dans la construction de réseaux 5G pour quatre opérateurs britanniques. Toutefois, le gouvernement britannique pourrait décider d'une restriction partielle à totale concernant Huawei. Cela coûterait plus de 7,5 milliards d'euros à l'économie et entraînerait jusqu'à deux ans de retard dans la disponibilité de la technologie. Un scénario assez peu probable, tandis que Donald Trump assouplit sa position vis-à-vis de la société chinoise. Le gouvernement britannique est dans une situation délicate alors que le Royaume-Uni ambitionne de devenir un leader mondial de la 5G. Huawei engagé auprès de quatre opérateurs britanniques Au mois de mai, Donald Trump a ordonné que Huawei soit considéré comme une menace pour la sécurité nationale, conduisant les entreprises américaines à prendre leurs distances avec le constructeur chinois. Les Etats-Unis ont aussi fait pression sur d'autres pays afin qu'ils cessent d'utiliser les équipements de Huawei, notamment auprès de leurs alliés, avec lesquels ils envisagent même de cesser le partage d'informations classifiées s'ils poursuivent leurs relations avec l'entreprise chinoise. Voici donc une révélation qui pourrait exacerber les tensions entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis. En effet, Huawei construit les réseaux 5G de six villes où l'opérateur Vodafone a été mis en service. Également, il participe aux chantiers de centaines de sites 5G pour l'opérateur EE. Enfin, le constructeur chinois a remporté les contrats pour construire les réseaux 5G des opérateurs Three et O2. Et le gouvernement britannique n'a pas encore pris position pour interdire ces travaux de l'entreprise chinoise. Une restriction coûterait deux ans de retard et plus de 7,5 milliards d'euros Huawei a déjà signé pour la construction de 50 réseaux 5G partout dans le monde, pour environ 150 000 stations de base. Le Royaume-Uni s'est fixé comme objectif d'être un leader mondial de la 5G. Cependant, une restriction partielle à totale sur Huawei pourrait entraîner 18 à 24 mois de retard de disponibilité pour la 5G. Mais aussi un coût estimé entre 5 et 7,6 milliards d'euros. Et donc, l'incapacité pour le pays d'atteindre son objectif. Selon Matthew Howett, fondateur et analyste chez Assembly, « les opérateurs utilisent tous Huawei dans une certaine mesure - ils en sont très satisfaits. Le gouvernement a d'énormes ambitions pour la 5G et ce qu'elle peut apporter à l'économie, et une mauvaise décision fondée sur la politique pourrait sérieusement empêcher que cela devienne une réalité » . Il rappelle également qu'au mois de décembre, le réseau 4G de l'opérateur O2, basé sur la technologie de la société suédoise de télécommunications Ericsson, s'est arrêté pendant 24 heures, impactant 30 millions d'utilisateurs. « Si nous avions interdit Huawei et que tout le monde utilisait Ericsson, nous aurions eu une journée sans couverture mobile, sur n'importe quel réseau » . Et puisque Donald Trump semble assouplir sa position vis-à-vis de Huawei, ce dernier devrait finalement bel et bien poursuivre le déploiement du réseau 5G au Royaume-Uni. |
| | Posté le 29-07-2019 à 08:19:23
| Contrairement aux Etats-Unis, la Chine ne cherche jamais à devenir un leader mondial Par Xu Hailin Source: Global Times Publié le: 2019/7/28 20:28:39 http://www.globaltimes.cn/content/1159492.shtml Michael Pillsbury, l'un des conseillers du président américain Donald Trump, a déclaré jeudi devant le Conseil de l'Atlantique du Conseil de réflexion basé à Washington DC que "la compétition pour empêcher à jamais la Chine de devenir le numéro 1 mondial est primordiale pour Trump" , a déclaré le président. sur le site chinois Voice of America (VOA). La Chine ne cherche jamais à être un chef de file mondial, mais elle ne sera jamais non plus un vassal des États-Unis ou ne cessera jamais de se développer simplement parce qu'elle mène dans certains domaines. Empêcher la Chine de prendre la tête du monde dans le monde est une supposition pieuse des États-Unis dans leurs propres domaines, ce qui suggère que la Chine fera tout ce que les États-Unis demanderont et espéreront de faire. C'est définitivement impossible. Actuellement, dans certains domaines, la Chine a réalisé des progrès et même conduit le monde. La Chine réduit l'écart avec les États-Unis dans certains domaines et accroît son influence. L'expérience de la Chine en matière de développement est également saluée par de nombreux pays en développement. Ceci est le résultat du développement rapide de la Chine au cours des dernières décennies, plutôt que de celui acquis par l'expansion coloniale, à l'instar des pays occidentaux. L'investissement de la Chine dans la recherche et le développement (R & D) en est une preuve éloquente. Entre 2003 et 2013, la Chine a dominé le monde en termes de croissance annuelle des dépenses de R & D, avec une moyenne de 19,5%. En 2018, la Chine a consacré un montant record de 370,6 milliards de dollars à la RD - en parité de pouvoir d'achat - au deuxième rang mondial après les États-Unis, réduisant ainsi l'écart. En fait, ce n’est pas la Chine ni certains autres pays qui veulent faire concurrence aux États-Unis pour occuper la position de numéro un mondial. Ce sont les États-Unis qui craignent toujours que leur position de leader ne soit pas assez solide. Cependant, Washington refuse d’attribuer la cause à ses propres défauts mais plutôt au développement d’autres pays, qui, dit Trump, "profitent de l’Amérique". Telle étant cette idée, il est compréhensible que les États-Unis aient lancé une guerre commerciale contre la Chine, supprimé les privilèges commerciaux conférés par le Système généralisé de préférences pour l'Inde et ouvert une enquête au titre de l'article 301 de la taxe sur les services numériques du gouvernement français. Ces actions irresponsables et capricieuses ont porté atteinte à la réputation des États-Unis sur la scène internationale, ont ébranlé son statut et affecté son influence dans le monde. Après la prise de fonction de Trump et le maintien de sa politique America First, les États-Unis semblaient avoir abandonné la voie du développement rationnel et équitable pour adopter un régime puéril de tarif et utiliser les sanctions comme une arme conventionnelle. L’administration Trump veut rendre l’Amérique encore une fois grande, mais elle force d’autres pays à sacrifier leurs propres intérêts pour la grandeur des États-Unis. Washington devrait envisager de changer ses gestes en tant que leader mondial. Le système international a été construit par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Il a rempli le complexe de sauveurs que les États-Unis avaient et ont toujours. À mesure que la mondialisation se développe, la structure du monde évolue, ce qui exige une réforme du système international existant afin de s'adapter aux caractéristiques de la nouvelle ère. Le système mondial ne doit pas être un outil de profit, mais un cadre et une garantie pour le développement partagé de l’humanité. C'est la raison pour laquelle la Chine s'efforce de réformer le système et l'ordre internationaux, plutôt que la prétendue ambition de dépasser les États-Unis. Une telle incompréhension de la Chine découle d'une fausse affirmation, qui conduira donc à des arguments et à des conclusions biaisés. |
| | Posté le 02-08-2019 à 18:50:26
| Guerre commerciale Chine-USA : cette fois, les consommateurs seront impactés Publié le 02/08/2019 à 7h08 par SudOuest.fr avec AFP. https://www.sudouest.fr/2019/08/02/guerre-commerciale-chine-usa-cette-fois-les-consommateurs-seront-impactes-6406428-705.php Une nouvelle taxe de 10% devrait s’appliquer dès le 1er septembre sur plus de 300 milliards de dollars de marchandises chinoises. Elle concerne tous les produits finis importés de Chine, dont les prix pourraient s’envoler. Les précédents droits de douane établis par le président Donald Trump dans la guerre commerciale sino-américaine avaient peu affecté les consommateurs. Il en ira bien autrement avec ceux annoncés jeudi. "Cela touche les consommateurs frontalement" , a estimé Steve Pasierb, le président de la Toy Association (fédération du jouet), dans un entretien. "Il s’agit de produits finis, pas de matériau brut" . Les nouveaux droits de douane, une taxe de 10% sur 300 milliards de dollars de marchandises chinoises, doivent entrer en vigueur le 1er septembre, selon Donald Trump. Ils devraient concerner à peu près tous les produits finis importés de Chine. Quels produits seront concernés ? Pêle-mêle : les sèche-cheveux, les baskets, les téléviseurs à écran plat, les robes de mariée et autres vêtements pour occasions spéciales. La perspective de tels droits de douane élargis plane sur les détaillants depuis des mois. Elle est perçue comme une "issue croque-mitaine" par certains dans les secteurs en prise directe avec les consommateurs. Dans une série de tweets, Donald Trump, qui brigue un deuxième mandat, a annoncé que son administration allait infliger, à compter du 1er septembre, "de petits droits de douane supplémentaires de 10% sur les 300 milliards de dollars" d’importations chinoises jusque-là épargnées. Mais il a aussi prévenu qu’il pourrait augmenter "bien plus encore" les tarifs douaniers sur les produits chinois si Pékin n’acceptait pas les exigences américaines. Il a ainsi évoqué la possibilité d’aller "bien au-delà de 25%" . Le commerce de détail touché De grands groupes commerciaux ont également critiqué l’initiative du président américain. "Nous soutenons l’objectif de l’administration de restructurer la relation commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Mais nous sommes déçus que l’administration s’appuie sur une stratégie erronée de taxes douanières" , a dit le premier vice-président de la Fédération nationale de la vente au détail, David French. "Ces droits de douane supplémentaires ne feront que menacer les emplois américains et augmenter le coût de biens de consommation courante pour les familles américaines" "Des représailles tarifaires, qu’elles soient de 10 ou 25%, sont de mauvaise politique" , affirme pour sa part Gary Shapiro, président de la fédération des consommateurs de technologie. "Les droits de douane sont des taxes payées par les consommateurs américains, pas par le gouvernement chinois. Ces représailles tarifaires ne font pas une politique commerciale efficace et pourraient violer la loi américaine" . Les entreprises dévissent en bourse Les actions des détaillants ont fortement chuté jeudi, les baisses les plus importantes affectant Best Buy, Target et Macy’s. A un moindre degré, Apple et Nike y ont aussi perdu des plumes. Les actions des géants Amazon et Walmart ont également baissé, mais moins que la plupart de leurs concurrents car ils sont perçus comme ayant plus de poids auprès de leurs fournisseurs. La décision de jeudi pourrait menacer les dépenses de consommation aux Etats-Unis, un pilier de l’économie américaine et mondiale, qui a continué d’afficher de solides performances.
_____________________ Le Figaro http://www.lefigaro.fr/flash-eco/donald-trump-annonce-10-de-tarifs-douaniers-sur-les-300-milliards-d-importations-chinoises-20190801 ...Avec ces taxes, ce sont près de la quasi-totalité des importations chinoises qui se retrouvent concernées, après les 25% de taxes imposés déjà sur 250 milliards de produits. Mais cette fois, les droits de douane supplémentaires concernent des biens de consommation courante, tels que l’électroménager et les produits agroalimentaires, laissant ainsi présager une hausse des prix dans les mois à venir. En attendant, l’annonce surprise du président a fortement déstabilisé les marchés, qui redoutent l’impact sur l’économie américaine. Wall Street a terminé nettement dans le rouge jeudi soir, son indice vedette, le Dow Jones, reculant de 1,05% et le Nasdaq de 0,79%. Le S&P 500 a pour sa part lâché 0,90%. Vendredi matin, l'ambiance était aussi maussade sur les marchés asiatiques. La Bourse de Tokyo perdait 2,32% dans la matinée, les Hong Kong reculait de 2,11% au même moment et Shanghai de 1,70%. Même constat morose en Europe, où la Bourse de Paris a perdu 2,34% à l'ouverture, celle de Londres 1,5% et celle de Francfort 2,03%. L'automobile et les matières premières ont été les secteurs les plus frappés par cette baisse....
Edité le 02-08-2019 à 19:08:32 par Xuan |
| | Posté le 06-08-2019 à 23:52:56
| Guerre commerciale : la Chine laisse chuter le yuan et les marchés dévissent Publié le 05/08/2019 à 21h40 par SudOuest.fr avec AFP. https://www.sudouest.fr/2019/08/05/guerre-commerciale-la-chine-laisse-chuter-le-yuan-et-les-marches-devissent-6416096-4803.php Le bras de fer entre Donald Trump et Xi Jinping se poursuit. FRED DUFOUR AFP OR LICENSORS La décision de la Chine de laisser chuter sa devise vis-à-vis du dollar lundi, en pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington, a provoqué une tempête sur les marchés financiers et la colère de Donald Trump, qui a dénoncé une nouvelle fois la manipulation du yuan. La monnaie chinoise a franchi le seuil symbolique des 7 yuans pour un dollar, ce lundi, un seuil qui n’avait pas été enfoncé depuis 9 ans. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’agence officielle Chine nouvelle a, de plus, annoncé que les entreprises chinoises avaient cessé d’acheter des produits agricoles américains. Cette décision fait suite à la menace de Donald Trump d’imposer des droits de douane supplémentaires à la quasi-totalité des importations chinoises à compter du 1er septembre. La dépreciation du yuan a entraîné, sans surprise, une vive réaction du président américain qui a dénoncé une "manipulation de la monnaie". "Cette violation majeure affaiblira considérablement la Chine avec le temps" , a-t-il tweeté. " La Chine a l’intention de continuer à toucher des milliards de dollars pris aux Etats-Unis grâce aux pratiques commerciales déloyales et à la manipulation de la monnaie" , a encore ajouté le président. A 20h25 (14h25 locales à New York) à Wall Street qui, comme l’ensemble des marchés mondiaux était fortement chahutée lundi, le Dow Jones perdait plus de 3%. A l’ouverture de Wall Street, le yuan onshore est tombé vers 15h15 jusqu’à 7,0536 yuans pour un dollar, un niveau plus vu depuis 2008. Le yuan offshore, plus libre, a atteint en début des échanges asiatiques 7,1114 yuans pour un dollar, pour la première fois depuis 2010. La monnaie chinoise n’est pas entièrement convertible et la Banque centrale chinoise fixe chaque jour un taux pivot, qui s’inscrivait lundi à 6,9225 pour un dollar, en repli de 0,33% par rapport à vendredi. Mais les marchés jouaient le yuan à la baisse, le faisant tomber jusqu’à près de 7,11 yuans pour un dollar en début de journée, avant un redressement laissant supposer que la Banque centrale serait intervenue pour calmer les marchés. Dans un communiqué, l’institution a assuré avoir "l’expérience, la confiance et la capacité de maintenir le taux de change du yuan à un niveau raisonnable et équilibré" . 7,30 yuans pour un dollar ? La Chine et les Etats-Unis sont engagés depuis plus d’un an dans un bras de fer commercial qui s’est traduit par l’imposition réciproque de droits de douane punitifs sur plus de 360 milliards de dollars d’échanges annuels. Une baisse du yuan favorise les exportations chinoises et atténuerait l’impact de la hausse des droits de douane américains sur les produits chinois. "Le gouvernement chinois peut être tenté d’autoriser une dépréciation supplémentaire du yuan pour soutenir sa croissance" au moment où les perspectives économiques du géant asiatique s’assombrissent du fait de la guerre commerciale, estime Ken Cheung, stratège à Mizuho Bank. Pékin s’efforçait jusqu’ici de soutenir sa monnaie "pour ne pas compromettre" les pourparlers commerciaux avec les Etats-Unis, relève Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics. Le Trésor américain s’est d’ailleurs refusé plusieurs fois, après enquête, à accuser la Chine de manipuler sa monnaie. Interrogés lundi sur le niveau du yuan, les services du Trésor n’ont pas fait de commentaires. Mais laisser filer la devise sous les 7 yuans montre que les autorités chinoises "ont pratiquement abandonné tout espoir d’un accord commercial" avec Washington, estime Evans-Pritchard. Donald Trump a relancé jeudi la guerre commerciale contre Pékin en annonçant son intention d’étendre des droits de douane supplémentaires à la quasi-totalité des importations en provenance de Chine à compter du 1er septembre. La Chine suspend ses achats de produits agricoles américains Les Etats-Unis reprochent à la Chine d’être largement responsable de leur énorme déficit commercial. Ils réclament à Pékin des réformes structurelles pour interdire par exemple les subventions aux entreprises publiques, les transferts de technologie imposés aux entreprises étrangères et le "vol" de la propriété intellectuelle américaine. Ils exigent aussi l’achat de davantage de produits américains, notamment agricoles. Mais en représailles aux dernières menaces de Donald Trump, Pékin a demandé à ses entreprises publiques de cesser l’achat de produits agricoles américains. Dans sa riposte à Washington, la Chine viserait ainsi les agriculteurs américains, très dépendants du marché chinois et qui constituent une importante base électorale pour Donald Trump à l’approche de la présidentielle de 2020. La Chine "n’écarte pas temporairement la possibilité d’imposer des droits de douane supplémentaires sur les produits agricoles américains pour les transactions conclues après le 3 août, et les compagnies chinoises concernées ont cessé d’acheter des produits agricoles américains" , a rapporté Chine nouvelle, citant le ministre du Commerce et la Commission nationale du développement et des réformes.
Edité le 06-08-2019 à 23:59:06 par Xuan |
| | Posté le 07-08-2019 à 19:53:29
| Un article de l'Humanité sur le sujet : GUERRE ÉCONOMIQUE. LES RISQUES POUR LE MONDE DE "L’AMÉRIQUE D’ABORD" https://www.humanite.fr/guerre-economique-les-risques-pour-le-monde-de-lamerique-dabord-675624 Mercredi, 7 Août, 2019 La stratégie de Donald Trump d’affrontement commercial et monétaire avec la Chine attise les tensions économiques et diplomatiques. Pékin riposte tout en refusant une escalade. Décryptage. Droits de douane augmentés sur les produits chinois importés par les États-Unis, monnaie chinoise dévaluée en réaction, Bourses mondiales fébriles sur fond d’accumulation historique de liquidités, d’argent quasi gratuit et de "bulles" gorgées comme jamais : en déclenchant une nouvelle étape de la guerre commerciale, Donald Trump a craqué une allumette au-dessus de multiples barils de poudre. Comment, pourquoi et jusqu’où ? 1 Pourquoi Donald Trump a-t-il repris la guerre commerciale ? Dès son entrée en fonction, Donald Trump a tenté d’extorquer, mesures punitives à l’appui, aux principaux partenaires commerciaux, à commencer par la Chine, un nouveau mode de relations commerciales, dans l’espoir de passer avec chacun d’entre eux un nouveau "deal" plus bénéfique pour les États-Unis. Pourquoi à ce moment-là ? Trump a sans doute interprété la décision de la FED de baisser les taux d’intérêt comme un alignement de la banque centrale, pourtant indépendante, sur ses desiderata politiques. Elle ferait bien de même en cas de nouvelle guerre commerciale qu’il déclenche aussitôt en annonçant l’établissement de nouveaux droits de douane sur des produits chinois au point que ceux-ci "ont retrouvé les niveaux que nous associons avec le protectionnisme d’avant les années 1930" , selon Paul Krugman, prix Nobel d’économie. Mais la guerre commerciale relève principalement de l’argument de campagne électorale permanente qu’entretient Trump. Il sait que sa réélection tient aux quelques dizaines de milliers d’électeurs qui l’ont fait roi dans trois États du Midwest, sensibles à sa rhétorique de nationalisme économique ("America First"). 2 Le "protectionnisme" de Trump favorise-t-il l’emploi américain ? Les politiques commerciales de Donald Trump sont frappées du sceau du "protectionnisme" ; tous les indicateurs de l’économie sont au vert, donc le nationalisme économique a engendré une nouvelle phase de croissance : voilà le dernier sophisme à la mode. Si le président en exercice ne valorise pas outrageusement (ce qui ne correspond évidemment pas à son caractère) l’apparente bonne santé de l’économie, c’est aussi parce que les Américains savent ce qui se cache derrière : l’accentuation des inégalités sociales et la faiblesse de la mobilité sociale. Quant aux mesures virilement annoncées de protectionnisme, leur effet concret apparaît nul, voire contre-productif. Le fardeau de l’augmentation des tarifs douaniers ne pèse pas sur la Chine mais sur les consommateurs américains. Les entreprises voient le coût des "biens intermédiaires" s’alourdir. Par ailleurs, la guerre commerciale entraîne des représailles qui minent les exportations américaines. Enfin, ce qui n’est plus importé de Chine l’est du Vietnam. Au final, le déficit commercial des États-Unis continue de se creuser. 3 La Chine a-t-elle manipulé sa monnaie ? Depuis lundi, la guerre commerciale lancée par Donald Trump a entraîné celle de la monnaie. Pour la première fois depuis onze ans, la valeur de la devise chinoise a dévissé au point de franchir un seuil symbolique de 7 yuans pour 1 dollar. Contrairement à ses habitudes, la Chine a laissé jouer le marché. Habituellement, sa banque centrale intervient pour soutenir sa monnaie lorsque son cours fluctue au-delà des 2 %. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait dès le lendemain, mardi, en intervenant sur le taux pivot – la devise n’étant pas totalement convertible. Pékin s’est défendu de vouloir utiliser l’arme monétaire dans la guerre commerciale. La baisse de la valeur du yuan permet à la Chine de faire baisser le prix de ses produits vendus en dollars et donc d’absorber les droits de douane supplémentaires. Reste que la deuxième puissance mondiale a envoyé un sérieux avertissement : elle dispose des moyens de "résister", pour reprendre les propos du président chinois Xi Jinping. "En dévaluant de façon temporaire, ils ont montré habilement de quoi ils pourraient être capables" , confirme l’économiste et membre du conseil scientifique d’Attac Dominique Plihon. D’autant que le pays, grâce à ses excédents commerciaux, est assis sur une montagne de dollars. Il peut donc intervenir et fixer la valeur du yuan comme et quand il le souhaite. 4 Une guerre perdant-perdant pour Pékin et Washington ? Les deux principales puissances économiques mondiales n’ont aucun intérêt à se lancer dans une telle escalade. Même si Xi Jinping assure que "le navire de l’économie chinoise (peut) affronter les vagues", en enregistrant une croissance de 6,2 % au second trimestre, soit sa plus faible performance depuis vingt-sept ans, la Chine a montré que sa situation économique se dégradait. D’ailleurs, le premier ministre Li Keqiang a appelé la semaine dernière à prendre davantage de mesures pour soutenir l’emploi et prévenir "les risques de licenciements massifs et de chômage". "La Chine est d’autant plus vulnérable qu’elle est très ouverte, (les États-Unis étant le premier débouché de ses exportations – NDLR) même si, depuis la crise de 2008, elle tente de changer son modèle de croissance, en mettant davantage l’accent sur la consommation intérieure" , analyse Dominique Plihon. En jouant sur le yuan, la Chine prendrait également le risque de perdre des investisseurs, ce qui pourrait freiner son développement. Les stratégies de Donald Trump pourraient également se retourner contre son pays. "Les États-Unis sont en fin de cycle économique. Après neuf ans de croissance, celle-ci devrait également s’essouffler" , estime David Cayla, maître de conférences à l’université d’Angers et membre des Économistes atterrés. Depuis quelques mois, les économistes entrevoient un ralentissement. Dans de nombreux secteurs, la politique commerciale agressive aura des effets négatifs. Dans l’agriculture par exemple, Pékin a d’ailleurs suspendu tous ses achats de produits agricoles américains et n’exclut pas d’imposer des taxes sur l’importation de produits agricoles issus des États-Unis et achetés après le 3 août. Dans l’industrie, la Chine est le premier sous-traitant des entreprises américaines. L’augmentation du prix des biens intermédiaires chinois entraînerait un renchérissement des produits finis américains, une baisse des exportations, une baisse de production et in fine une hausse du chômage. 5 La croissance mondiale est-elle menacée ? L’affaiblissement de ces deux puissances accentuerait le ralentissement de la croissance mondiale. Depuis plusieurs mois, les institutions internationales comme le FMI et l’OCDE alertent et revoient à la baisse leurs prévisions en la matière. Dans sa note de conjoncture, le FMI constatait mi-juillet que l’évolution des échanges commerciaux stagnait à 0,5 % au premier trimestre et qu’elle ne devrait pas dépasser les 2,5 % en 2019, contre 5,5 % en 2017. Dans ce contexte morose, les Européens seront les premières victimes. La crise industrielle allemande, totalement dépendante de ses exportations, en est révélatrice. "L’effet de l’augmentation des droits de douane pourrait être amplifié dans la mesure où une proportion importante de marchandises passe les frontières à de multiples reprises au cours du processus de production" , avait également averti en juin le président de la BCE. Mais, surtout le climat d’incertitude pourrait créer une rupture du cycle de croissance. Les entreprises, par exemple, en manque de visibilité préféreront reporter leurs investissements ou les embauches prévues, au risque de gripper la machine. 6 Y a-t-il un risque de krach financier ? La tempête semblait s’éloigner, mardi, sur les places financières, après l’annonce du patron de la banque centrale chinoise, Yi Gang, d’une stabilisation du yuan. Mais le fort tangage des Bourses mondiales de ces derniers jours a rappelé combien la planète était à la merci d’un nouveau krach majeur semblable à celui de 2008, alors que les bulles spéculatives se sont reformées, comme en témoignent les records battus, semestre après semestre, par les principaux indices. Un tel scénario noir pourrait-il se produire, plongeant le monde dans une nouvelle crise ? Personne ne peut le dire à l’avance. Mais les signaux d’alerte se sont allumés dès l’annonce des mesures de Trump. La réplique de Pékin a amplifié la crispation des marchés. Le CAC 40 avait perdu 300 points (– 5 %) entre le 1er et le 6 août, et le Nasdaq américain 500 points (– 6 %). Si l’accès de panique est passé, de nombreux voyants restent au rouge vif. L’excès de monnaie déversée sans contrepartie par les banques centrales à des taux historiquement bas pour soutenir à tout prix l’investissement et l’inflation, surfant sur l’illusion d’une ère sans fin d’ "argent gratuit" . Ce qui favorise le gonflement des bulles boursières déconnectées du réel, tandis que les leviers budgétaires publics restent grippés et que la fin du cycle de croissance guette aux États-Unis. "Pour une crise financière il faut un terrain favorable : beaucoup de liquidités, un ralentissement de l’activité, et un choc, une étincelle. La dévaluation du yuan pourrait provoquer ce choc sur le marché des changes et entraîner cela" , met en garde l’économiste Dominique Plihon. 7 Pourquoi l’Europe est-elle aux abonnés absents ? Prise au dépourvu par le krach économique et financier en 2008, l’Europe est censée avoir tiré les enseignements de cette période noire, avec un arsenal anticrise renforcé grâce à la mise sur pied de l’union bancaire et de mécanismes budgétaires destinés à assurer la solidarité de ses États dans la tempête. Mais au moment où une nouvelle menace surgit, ses dirigeants paraissent singulièrement manquer de voix et d’initiative pour la contrer. «L’Union européenne n’a pas trouvé de moteur interne pour compenser la baisse de ses exportations. Elle n’a ni politique économique, ni politique commerciale. Même si elle signe des accords de libre-échange dangereux, elle laisse passer les trains» , estime l’économiste David Cayla. Du fait, notamment, de la dépendance aux exportations de l’Allemagne, première économie de l’UE, toute nouvelle restriction du commerce mondial risquerait d’entraîner le continent dans la récession. Une tragédie, alors que la croissance, poussive en comparaison des États-Unis, fait l’objet d’un soutien aussi massif que son efficacité est contestable de la part de la Banque centrale européenne (BCE). Avec un curseur bloqué en position maximum en matière de rachats de dette et de baisse des taux d’intérêt, la BCE n’a plus de marge de manœuvre pour réagir en cas de survenue d’un nouveau choc, tandis que les États sont prisonniers de dogmes qui empêchent toute réelle politique de relance. Pour Dominique Plihon, «les mesures qu’a prises la BCE pour endiguer la crise de 2008 ont créé les conditions d’une nouvelle crise. Quant aux États, ils restent dans un attentisme coupable face aux salaires trop faibles et aux immenses besoins d’investissements dans la transition écologique et les services publics» . Sébastien Crépel, Christophe Deroubaix et Clotilde Mathieu |
| | Posté le 07-08-2019 à 23:23:31
| La Chine suspend l’achat de produits agricoles américains © REUTERS / Jason Lee 10:02 05.08.2019 https://fr.sputniknews.com/economie/201908051041867195-la-chine-suspend-lachat-de-produits-agricoles-americains/?fbclid=IwAR03qi7SVCj4YxA3Rc-JUrPGiidP6FZFCRL445glv7m6s58hWXMKXMea7oQ Dans le cadre de la guerre commerciale qui bat son plein entre les États-Unis et la Chine, Pékin a ordonné la suspension des importations de produits agricoles américains suite à l’imposition par Donald Trump de nouveaux droits de douane sur les importations chinoises, selon Bloomberg. Le gouvernement chinois a ordonné aux compagnies nationales de suspendre les importations de produits agricoles américains, relate le 5 août l’agence Bloomberg se référant à des sources informées. La Chine a ainsi réagi à une nouvelle escalade de la guerre commerciale initiée par Donald Trump la semaine dernière. Le Président Trump a proposé d’imposer, à compter du 1er septembre, des droits de douane de 10% sur les 300 milliards de dollars (270 milliards d'euros) d’importations chinoises jusqu'ici épargnées, intensifiant ainsi brutalement la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies mondiales peu après la reprise des négociations. Fin de la trêve Les fonctionnaires chinois ont été stupéfaits par l’annonce du Président américain, selon des responsables impliqués dans les négociations cités par l’agence. Cette annonce a de fait mis fin à la trêve que les deux pays respectaient depuis la fin juin dans leur conflit commercial, ajoute l’AFP. Donald Trump a plus d’une fois déclaré que la Chine n’augmente pas les importations de produits agricoles en provenance des États-Unis, ce qui, selon lui, avait été promis par le Président Xi Jinping lors de leur rencontre au sommet du G20 à Osaka, au Japon. |
| | Posté le 09-08-2019 à 09:12:46
| Sur le site faire vivre : « Les Américains ne sortiront pas gagnants de l’affrontement avec la Chine » Interview de Jean-Claude Delaunay par l’Humanité pdf - maildiasporafacebookgooglelinkedinnetvibesprintertwitterviadeo À l’horizon 2050, la Chine espère se propulser au premier rang économique mondial. Notre camarade Jean-Claude Delaunay, économiste vice-président de la World Association for Political Economy, livre au journal l’Humanité les clés d’une économie chinoise en pleine mutation. L’Humanité : Comment analyser la guerre commerciale qui agite actuellement la Chine et les États-Unis ? Jean-Claude Delaunay : Les États-Unis semblent découvrir avec cinq ans de retard la stratégie chinoise de « nouvelle normalité ». Il ne s’agit pas seulement de parvenir à des progrès sociaux, mais au développement des forces productives : Internet, électronique, intelligence artificielle, développement de la 5G… Washington prend peur. Je crois qu’il s’agit bien d’une guerre parce que les États-Unis craignent de perdre leur position. L’affrontement militaire étant difficile à mener, ils poursuivent une guerre économique. Face à cela, les Chinois ont une stratégie pacifique extrêmement patiente. Ils s’entourent de la confiance des pays en voie de développement, favorables à cette stratégie qui ne prône pas la guerre, sans être naïve – la Chine a développé ses capacités de défense –, mais qui cherche à désamorcer les conflits par le dialogue. Les Américains ne sortiront pas gagnants de cet affrontement. Des critiques émergent autour des nouvelles routes de la soie et de l’accroissement de la dette dans les pays partenaires. Est-ce un réel danger ? Jean-Claude Delaunay : Les pays en voie de développement concernés par cette stratégie sont les premiers à considérer que la Chine est de leur côté. Il n’y a qu’à voir le nombre de chefs d’État africains présents l’an dernier pour le sommet des routes de la soie. Pourquoi ? Parce que la Chine est considérée comme un contre-pouvoir sur ce continent, carrefour de l’impérialisme mondial. L’hégémonie chinoise supposée est un contre-feu lancé par les puissances occidentales. La Chine développe des infrastructures qui restent à la disposition des États, elle ne pille pas. On lui reproche d’acheter des terrains pour nourrir sa population. Voilà le genre de problèmes que le monde devrait prendre en charge : comment nourrir l’ensemble de la population mondiale, y compris les Chinois ? Pour l’instant, on la laisse se débrouiller. Ce n’est pas à proprement parler de l’impérialisme. Il y a eu un affadissement de ce terme. L’impérialisme, c’est la guerre. La Chine se définit comme un pays en développement à l’économie socialiste de marché… Jean-Claude Delaunay : Je pense que le socialisme sera inévitablement marchand. On peut rêver d’un socialisme sans marché avec une planification intégrale, mais, en Chine, cela a complètement échoué. Mao Zedong a suivi le modèle soviétique, qui était un modèle d’économie de guerre. Il faut comprendre que le marché n’est pas unimodal. Je crois profondément qu’il existe une différence entre une marchandise capitaliste et une marchandise socialiste. La marchandise capitaliste repose sur des entreprises distinctes qui produisent des biens inévitablement porteurs de profits. Une marchandise socialiste peut quant à elle avoir une orientation macroéconomique. Des entreprises chinoises produisent par exemple des réacteurs en fonction d’un projet planifié de production de l’énergie. C’est une marchandise orientée vers une production globale qui n’est pas forcément génératrice de profits. Dans une économie socialisée, l’investissement peut être réparti différemment. Telle entreprise ne fait pas de profit mais telle autre va la financer. La socialisation de l’investissement est un progrès considérable. Socialiser, cela signifie que l’on peut planifier, rationaliser, contrôler l’investissement, étudier les effets sur la main-d’œuvre. Dans ce genre d’investissement, le marché capitaliste est aveugle. Chacun investit dans son coin et cela produit la suraccumulation. La Chine a connu ces problèmes de suraccumulation. Sa manière de régler la question est-elle différente ? Jean-Claude Delaunay : On ne peut nier qu’il y a des suraccumulations de type socialiste qui sont d’une autre nature que celles d’un régime capitaliste. Cela peut par exemple concerner une surestimation de la quantité d’acier nécessaire. L’accroissement du marché est une façon de lutter contre la suraccumulation. Les Chinois ont également pris conscience de la nécessité de développer leur marché intérieur. L’une des différences du marché socialiste réside dans le fonctionnement de la force de travail. Après la crise de 2008, la Chine s’est rendu compte qu’elle devait augmenter les salaires et accélérer la formation. Je ne sais pas si les dirigeants chinois sont convaincus par le socialisme, je crois qu’ils sont convaincus par l’intérêt populaire. Ils ont très profondément le sens de la nation souveraine. Ils portent en eux une histoire d’humiliation qui n’est pas si lointaine. Aujourd’hui, à peine la Chine fait-elle démonstration de sa puissance que les États-Unis veulent l’écorner. La Chine s’est dotée d’une nouvelle loi sur les investissements étrangers pour répondre aux préoccupations exprimées par les pays occidentaux. Quelle en est la substance ? Jean-Claude Delaunay : L’entrée de la Chine dans l’OMC en 2001 a accéléré le processus d’ouverture aux capitaux étrangers. À ce moment-là, les multinationales ont pris confiance et pensaient que le pays se convertirait au capitalisme. De leur côté, les dirigeants chinois ont nourri des illusions quant à la volonté de ces entreprises d’apporter le progrès technique et social. Elles se sont implantées et contentées de surexploiter la main-d’œuvre. Le paroxysme a été atteint entre 2009 et 2010, avec la vague de suicides chez Foxconn. Les autorités ont pris conscience d’un certain nombre de problèmes. Une réflexion a alors été menée sur la crise mondiale et l’obligation de mettre sur pied une stratégie de progrès techniques et d’élévation du niveau de développement. Le principe fut simple : en l’échange des parts de marché gagnées, les entreprises avaient pour obligation d’accepter le transfert technologique. Les Chinois ont compris qu’ils devaient se développer eux-mêmes tout en contraignant les entreprises étrangères à leur apporter le progrès. Les entreprises étrangères risquent pourtant de se retrouver à la remorque de l’innovation, à force de sous-traitance… Jean-Claude Delaunay : Il faudra qu’elles comprennent que la coopération avec la Chine est la seule voie. Les multinationales occidentales détruisent leur capacité technique alors que les entreprises chinoises la renforcent. La sous-traitance en cascade est une catastrophe technologique. La sous-traitance des contrats conduit certainement à accroître les profits, mais, du point de vue productif, c’est un échec. Les Chinois l’ont très bien compris. Entretien réalisé par Lina Sankari pour l’Humanité le mercredi 7 août 2019
Edité le 09-08-2019 à 09:13:51 par Xuan |
| | Posté le 13-08-2019 à 22:23:55
| Sur CGTN (China Global Television Network -remplace CCTV) |
| | | | | | Posté le 14-08-2019 à 23:09:23
| Les producteurs de la partie continentale de Taiwan tirent profit du transfert des commandes de Flex par Huawei Par Xie Jun et Yang Kunyi Source: Global Times Publication: 2019/8/13 19:03:40 http://www.globaltimes.cn/content/1161329.shtml Les producteurs de la partie continentale de Taiwan bénéficient des mutations de la chaîne d'approvisionnement Le géant chinois de la technologie Huawei transfère ses commandes de fabrication de Flex à d’autres fournisseurs, notamment Foxconn et Wingtec, après avoir rompu ses liens avec le fabricant américain de matériel d’origine, ont indiqué des sources du secteur au Global Times. La société taïwanaise Foxconn a reçu certaines commandes de Huawei après que le géant de la technologie ait abandonné Flex, une personne proche de Foxconn a déclaré au Global Times que l'anonymat était conditionnel. Foxconn a également confirmé au Global Times que la production de ses deux sites de production à Shenzhen, dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, avait augmenté de 12% au deuxième trimestre. Deng Anming, directeur du département de planification de Wingtec, fabricant de produits électriques basé à Shanghai, a confirmé au Global Times que la société avait récemment assisté à une augmentation "évidente" des commandes de Huawei en raison de changements dans la chaîne d'approvisionnement de ce dernier. Selon Deng, la part des commandes de Huawei dans les commandes totales de la société a augmenté de 10%, mais il n'a pas précisé le niveau avant que Huawei ne coupe le marché avec Flex. Pour faire face à la hausse des commandes, Wingtec augmente la capacité de production de son ancienne usine de Jiaxing, dans la province du Zhejiang, dans l'est de la Chine, et installe de nouvelles usines en Inde et en Indonésie, a déclaré Deng. "À l'heure actuelle, de nombreux fabricants d'équipement d'origine sur le continent ont une capacité de production stable ainsi que des capacités de recherche et développement. Ils peuvent absorber les commandes détournées de Flex et la chaîne d'approvisionnement de Huawei ne sera donc pas grandement influencée" , a déclaré Deng. Un proche de Huawei a également déclaré mercredi au Global Times que Huawei changeait sa façon de penser en matière de choix de partenaires commerciaux et était de plus en plus disposé à coopérer avec de petites entreprises dotées de fortes capacités de production. Certaines des commandes passées auparavant à Flex ont été transmises à des fournisseurs nationaux, notamment Longcheer et DBG Holdings, selon un rapport publié par yicai.com lundi. Aucune de ces sociétés n’avait répondu aux questions au moment de la presse et Huawei n’avait fait aucun commentaire à ce sujet. BYD, basé à Shenzhen, absorbera une grande partie des commandes de Huawei. BYD a déclaré qu'il n'était pas commode de commenter la question. Flex aurait interrompu la production de certaines de ses usines situées sur le continent et commencé à licencier des employés après son retrait par Huawei de la chaîne d'approvisionnement de ce dernier. Auparavant, Flex avait détenu plus de 700 millions de yuans (101 millions de dollars) de marchandises appartenant à Huawei, ce qui avait été interprété par le marché comme un écho des attaques du gouvernement Trump contre le géant chinois de la technologie. Xiang Ligang, directeur général de l'Information Consumption Alliance basée à Beijing et observateur expérimenté du secteur des télécommunications, a déclaré que le président américain Donald Trump "apportait de grandes contributions" à la Chine " "En ce qui concerne l'incident Flex, il exerce certainement une influence bien pire sur Flex, qui a perdu un client aussi important que Huawei. C'est également le prix à payer par Flex pour son rapprochement téméraire avec le gouvernement américain" , a déclaré Xiang au journal Global mardi. L'incident a également sonné le glas pour que les autres entreprises chinoises de technologie accordent plus d'attention aux propres fournisseurs chinois, avec lesquels il est plus sûr de coopérer que les entreprises américaines, a déclaré Xiang. "Les entreprises de la partie continentale ne bénéficiaient pas trop du bonus Huawei dans le passé. Cela devrait changer, ce qui stimulera la croissance des fournisseurs nationaux" , a-t-il déclaré.
Edité le 14-08-2019 à 23:12:16 par Xuan |
| | Posté le 14-08-2019 à 23:17:21
| L'esprit Daqing est une "arme secrète" qui peut aider la Chine dans la guerre commerciale Par Li Qiao Source: Global Times Publié le 2019/8/14 17:18:40 http://www.globaltimes.cn/content/1161425.shtml Regardez l'arme secrète qui peut aider la Chine dans la guerre commerciale Des pompes à pétrole dans le champ pétrolifère de Daqing dans la province du Heilongjiang, dans le nord-est de la Chine Photo: Li Qiao / GT Alors que les États-Unis mènent une guerre commerciale contre la Chine, le journaliste du Global Times s’est rendu à Daqing Oil Field, la plus grande base de production de pétrole de Chine. Daqing, dans la province du Heilongjiang, dans le nord-est de la Chine, a changé la donne pour la Chine, contribuant ainsi à la réforme du pays, selon Hart Energy, un éditeur américain du secteur de l'énergie. Bien que la guerre commerciale paraisse bien loin de la vie des travailleurs de Daqing Oil Field, et que cela n’a pas été évoqué activement au cours de l’entretien, ils comprennent que le développement de la Chine dépend des expériences qu’ils ont accumulées au cours de décennies de dur labeur. Le gisement de pétrole de Daqing, qui a donné son autosuffisance en pétrole à la Chine, célèbre son 60ème anniversaire cette année alors que le peuple chinois célèbre le 70ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine cette année. "Face à l'endiguement par les Etats-Unis, nous devrions maintenir" l'esprit de Daqing "" , a déclaré Gao Jinying, 74 ans, septième dirigeant de l'équipe de forage 1205, au Global Times. Gao était un apprenti de Wang Jinxi, l'homme de fer de Daqing. L'esprit assidu de Daqing n'est ni unique ni obsolète , a déclaré Gao. En effet, même face à des sanctions américaines, Ren Zhengfei, fondateur et PDG de Huawei, a insisté pour que le personnel de Huawei continue à travailler dur et avec fermeté. "Grâce au travail acharné et à l'autonomie, la Chine peut certainement lutter contre le confinement au moment même où nous avons gagné ce grand gisement de pétrole" , a déclaré Gao. Travail acharné, autonomie En 1960, la Chine avait besoin de plus de 10 millions de tonnes de pétrole brut et faisait face à un déficit de plus de la moitié. Même les bus manquaient de carburant, alors ils transportaient des sacs de charbon, Au même moment, des forces occidentales hostiles lançaient un blocus économique et tentaient d'étouffer la Chine en utilisant le pétrole comme arme, selon le Qiushi Journal. De 1959 à 1961, une grande famine a balayé la Chine, entraînant la mort de dizaines de milliers de personnes. La situation difficile à laquelle la Chine était confrontée à cette époque était plus grave que celle à laquelle elle est confrontée aujourd'hui. Les États-Unis tentent de contenir la Chine pendant la guerre commerciale. Le champ pétrolifère de Daqing a été créé dans de telles conditions difficiles. La découverte du puits de pétrole Songji n ° 3, le 26 septembre 1959, a marqué le premier pas vers la création du gisement de pétrole de Daqing, qui a brisé l'allégation selon laquelle il n'y aurait pas de gisement de pétrole à grande échelle en Chine. "L'homme de fer " Wang Jinxi, qui était un modèle national de la classe ouvrière, était un représentant de l'ancienne génération de travailleurs du secteur pétrolier qui s'était battu pour l'honneur de la Chine avec sa sueur et sa vie. Des slogans tels que "Je donnerais 20 ans de ma vie pour faire de mon mieux pour vaincre le grand champ de pétrole!" a montré l'esprit de travail acharné et d'autonomie de Daqing, a déclaré Gao au Global Times. "Quand je suis rentré à la maison et que j'ai enlevé mes vêtements, ma veste en coton pourrait me tenir comme une glace à l'eau" , a déclaré Gao, ajoutant que "les conditions difficiles n'ont pas affaibli notre détermination à fournir du pétrole à notre pays" . Daqing a produit 2,37 milliards de tonnes de pétrole brut, la plus grande base de récupération de pétrole tertiaire au monde, selon Daqing Oil Field Ltd (DOLC). Le champ pétrolifère de Daqing fait partie d'une base industrielle complète construite par la Chine dans un esprit de dur labeur et d'autosuffisance au cours des 70 dernières années. Cette base constitue notre force contre le confinement américain , a déclaré Gao. Innovation indépendante Zhang Yin, 35 ans, ouvrier pétrolier au champ pétrolifère de Daqing, a déclaré au Global Times que l'esprit de travail acharné et d'autonomie comptait toujours dans son travail quotidien. Il a également déclaré que ses conditions de travail s'étaient beaucoup améliorées au fil des ans. Entretenir les pompes à pétrole, en service depuis 20 à 30 ans, est sa tâche quotidienne, quelle que soit la météo. "Notre nouvelle génération de travailleurs du secteur pétrolier met l'accent sur l'efficacité élevée et les coûts bas pendant les étapes intermédiaires et avancées du champ pétrolifère. L'esprit d'innovation indépendante nous inspire toujours à développer une technologie plus innovante pour continuer à fournir du pétrole à notre pays" , a déclaré Zhang . Dans la recherche et le développement de la technologie pétrolière, Daqing Oil Field a toujours mis l’accent sur l’innovation indépendante. Wu Xiaolin, expert pétrolier de premier plan auprès de DOLC, a déclaré au Global Times: " Sous la contrainte actuelle des États-Unis, Daqing s'efforce de réaliser la nationalisation totale de la technologie d'extraction pétrolière, au moment même où Huawei développe le système d'exploitation Harmony. " "Nous développons un nouveau type de tensioactif requis par l'inondation alcaline-tensioactif-polymère. Des matières premières aux équipements et technologies de production en passant par les produits finaux, l'ensemble du processus devrait être entièrement domestique et ne nécessiter aucune importation des États-Unis, " Wu a dit. Xue Mingwu, 30 ans, technicien au gisement de pétrole de Daqing, a déclaré à Global Times qu'il était difficile d'importer du pétrole dans le passé, car les pays occidentaux resserraient leur blocus technologique sur la Chine. Seule l'autonomie peut vraiment résoudre le problème, a déclaré Xue. Les Etats-Unis ont déclenché la guerre commerciale pour endiguer la Chine, ce qui nous rappelle de continuer à promouvoir de manière indépendante l'esprit d'innovation, les droits de propriété, la production et la résolution de la consommation interne et des facteurs externes du champ pétrolier, a déclaré Xue. |
| | Posté le 17-08-2019 à 00:00:10
| L'économie des États-Unis se détériore parce que ce sont eux qui ont provoqué une guerre commerciale le Quotidien du Peuple en ligne 15.08.2019 15h32 Le 13 août, le bureau du représentant américain au commerce a publié une déclaration différant l'imposition de droits de douane de 10% sur certaines catégories de produits de base chinois du 1er septembre au 15 décembre. Le 1er août, le président Trump avait publié un message sur la plate-forme de réseaux sociaux Twitter, annonçant que les États-Unis imposeraient des droits de douane de 10% sur les importations chinoises à destination des États-Unis d'une valeur de 300 milliards de dollars à compter du 1er septembre, avant de qualifier la Chine de « manipulatrice de monnaie » . Ces derniers jours, l'escalade des frictions économiques et commerciales entre la Chine et les États-Unis, ce qui constitue une grave violation du consensus auquel étaient parvenus les chefs d'État des deux pays à Osaka, suscitant de vives critiques de la part de tous les milieux aux États-Unis même. Le protectionnisme peut-il protéger l'industrie américaine et la sécurité de l'emploi? L'unilatéralisme peut-il rendre les États-Unis grands à nouveau ? Au sein des médias et de l'industrie américains, les avis sont partagés. « Ce sont les Américains qui paient les droits de douane » « Contrairement aux types de droits précédemment imposés à la Chine, les nouveaux droits visent aux biens de consommation » . CBS s'est dite préoccupée par l'augmentation de droits proposée par les États-Unis. « Cela concerne les produits électroniques, Les prix des vêtements et autres produits peuvent être plus élevés. Une fois la décision prise, ce sont les importateurs américains, et non la Chine, qui devront payer de nouveaux droits de douane » . Le site internet américain Consumer News et Business Channel (CNBC) a également déclaré que « les propriétaires d'entreprises sont de plus en plus déçus par les affirmations du gouvernement. De nombreux contrats d'approvisionnement de sociétés américaines sont basés sur le dollar américain » . Ils ne pensent pas que la dépréciation du yuan pourra compenser les droits qu'ils devront acquitter. Comme l'a souligné le rapport de CBS, « la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait bientôt toucher une longue liste de biens de consommation » , et c'est le peuple américain qui finira par supporter le fardeau des droits de douane. Prenons l'exemple des chaussures : environ 70% des chaussures vendues sur le marché américain sont fabriquées en Chine. Aux États-Unis, les distributeurs et les détaillants de chaussures ont souligné que tous les produits, des chaussures plates aux chaussures de sport, ont été soumis à des droits de douane de 67%, et que les consommateurs américains paient 3 milliards de dollars supplémentaires par an pour des chaussures. "Ce ne sont ni le gouvernement chinois ni les Chinois qui paient pour les droits de douane, mais les Américains. Ils ont pris de plein fouet ces droits de la part des revendeurs américains directement ou indirectement » , a déclaré sans détour le présentateur américain de Fox News Channel. CNBC a cité des données indiquant que jusqu'à présent, les contribuables américains avaient déboursé 27 milliards de dollars pour les droits gouvernementaux, dont la plupart provenaient de ceux qui ont été imposés à la Chine. « On voit des choses irrationnelles presque tous les jours » . Paul Krugman, économiste américain et lauréat du prix Nobel d'économie, publié dans le New York Times, a souligné que le gouvernement américain avait principalement pris des mesures pour contrer l'excédent commercial de la Chine avec les États-Unis. Cependant, la formation de cet excédent commercial a plusieurs raisons, qui ne résultent pas d'un contrôle artificiel du gouvernement chinois. En outre, a-t-il noté, « l'économie chinoise repose moins sur le commerce et exporte moins d'un cinquième de ses exportations totales vers les États-Unis » . « Je crains qu'il n'y ait pas que les agriculteurs qui perdent de l'argent » Face à la dureté et à la pression exercées par les États-Unis avec les droits de douane, la Commission du tarif douanier du Conseil des affaires de l'Etat -le gouvernement chinois- a de son côté provisoirement imposé des droits à l'importation sur les produits agricoles américains nouvellement achetés après le 3 août et les sociétés liées chinoises ont suspendu leurs achats. Dès que la nouvelle a été annoncée, la communauté agricole américaine a de nouveau fait part de ses inquiétudes. « Le tweet du président sur les droits jette une ombre de guerre commerciale pour les agriculteurs et les détaillants américains » . Selon Washington Observer, « Pour les agriculteurs du Midwest, la guerre commerciale déclenchée par le gouvernement leur a imposé un lourd fardeau, obligeant certaines personnes à s'endetter tandis que d'autres se dirigent tout droit vers la faillite. Ce tweet a jeté le chaos dans leur vie » . « C'est un nouveau clou enfoncé dans notre cercueil » , a dit un cultivateur de soja du Dakota du Nord, cité dans le site de Yahoo Finance, ajoutant « La situation actuelle semble se détériorer plutôt que de s'améliorer. Si cela continue, les contribuables américains devront peut-être payer une autre série d'aides pour éviter des pertes aux agriculteurs de tout le pays » . Selon CNBC, ces dernières années, la Chine est devenue l'un des plus importants partenaires commerciaux des États-Unis. Depuis le début des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, les exportations de produits agricoles des États-Unis vers la Chine ont chuté de 19,5 milliards de dollars en 2017 à 9,2 milliards de dollars en 2018, soit le niveau le plus bas depuis 2007. « Cette baisse a aggravé les difficultés économiques du district agricole central. Le nombre de faillites d'exploitations agricoles est le plus élevé depuis 2012. Plus des trois quarts de la population estiment que les agriculteurs américains sont les premiers à subir l'impact des droits de douane » . En fait, aux États-Unis, la volonté du gouvernement d'imposer des droits de douane à la Chine a de profondes répercussions sur tous les milieux. « Les agriculteurs ne sont pas les seuls à craindre de perdre de l'argent dans la guerre commerciale déclenchée par la Maison-Blanche » . Selon CNBC, le commerce de détail est généralement considéré comme l'un des secteurs les plus touchés en raison d'une nouvelle série de droits de douane ciblant les vêtements et les autres biens de consommation. « Les détaillants et les fabricants ont récemment averti que les droits gouvernementaux les obligeraient à choisir entre des hausses de prix et des suppressions d'emplois » . « Les différends tarifaires ont un impact considérable sur la fabrication et les investissements en capital aux États-Unis » . Gary Cohen, ancien conseiller économique en chef du président américain Trump, a déclaré dans une émission de la BBC que « les droits ont augmenté le coût d'importation de produits importants en provenance de Chine, compensant ainsi le rôle des réductions d'impôts gouvernementales visant à stimuler l'économie. La guerre commerciale est contre-productive. Nous n'avons vu aucune création d'opportunités d'emploi dans le secteur de la fabrication » . « Cela pourrait conduire à une récession de l'économie américaine » Face à des États-Unis qui font fausse route et ne reviennent pas en arrière, des institutions telles que Goldman Sachs, Morgan Stanley et d'autres banques d'investissement de Wall Street ont déclenché un « feu rouge » pour l'économie américaine. Selon les nouvelles de Reuters, Goldman Sachs a ainsi abaissé ses prévisions de croissance économique au quatrième trimestre de cette année de 20 points de base, à 1,8%, en raison de l'impact des tensions commerciales plus important que prévu. Dans un rapport, Morgan Stanley a souligné que, d'après le PMI manufacturier mondial, les indicateurs économiques et les conditions économiques, l'économie américaine actuelle est dans une moins bonne situation qu'avant la crise économique de 2007. De plus, d'après un récent sondage d'économistes publié par le Wall Street Journal, la probabilité d'une récession de l'économie américaine au cours des 12 prochains mois est passée de 30,1% en juillet à 33,6%, le niveau le plus élevé depuis l'enquête de 2011. Les statistiques de la plus grande association commerciale aux États-Unis montrent que « les droits de douane nuisent à l'hinterland américain » , et que depuis que les États-Unis ont provoqué des frictions commerciales sino-américaines, leur économie a perdu plus de 30 milliards de dollars, soit environ 208 milliards de yuans. L'éditorial du Wall Street Journal a averti que la mauvaise politique commerciale des États-Unis pourrait entraîner une récession de l'économie américaine. L'article souligne que depuis l'escalade des frictions du commerce extérieur américain en 2018, la confiance et les dépenses en capital des entreprises américaines ont progressivement diminué et ont commencé à avoir un impact négatif sur la croissance économique américaine. À l'heure actuelle, le taux de croissance économique des États-Unis a ralenti de près de 3% à 2% et la création mensuelle moyenne de nouveaux emplois est passée de 223 000 en 2018 à 165 000 cette année. Selon la BBC, la guerre commerciale a également entraîné une contraction des investissements commerciaux des États-Unis à l'étranger. La Chambre de commerce américaine, qui représente plus de 3 millions d'entreprises américaines, a déclaré que les derniers droits de douane appliqués à la Chine « ne feraient que causer davantage de souffrances aux entreprises, agriculteurs, travailleurs et consommateurs américains, et porteraient atteinte à l'économie américaine » . « Comment mettre fin à la folie de la guerre commerciale présidentielle ? » . Le New York Times a récemment publié un article de Jennifer A. Hillman, haut responsable du Conseil américain des relations étrangères et professeur au Georgetown Law Center, proposant de renforcer le pouvoir du Congrès et de limiter les conséquence de l'imprudence du président à l'égard de l'économie. « L'approche du gouvernement américain est comme une épée. Elle pèse sur la gorge de l'économie américaine, et non de l'économie chinoise. L'économie américaine pourrait être durement touchée et la consommation et l'emploi courent le même risque » , a conclu CNBC. Par Li Jiabao, journaliste au Quotidien du Peuple édition outre-mer |
| | Posté le 23-08-2019 à 22:45:17
| La Chine imposera des droits supplémentaires sur 75 milliards de dollars d'importations américaines http://french.xinhuanet.com/2019-08/23/c_138332784.htm BEIJING, 23 août (Xinhua) -- La Chine imposera des droits de douane supplémentaires sur des importations américaines d'une valeur d'environ 75 milliards de dollars, en réponse aux hausses des droits de douane récemment annoncées par les Etats-Unis sur les produits chinois, a annoncé vendredi la Commission des droits de douane du Conseil des Affaires d'Etat. Sur la base des lois et après approbation par le Conseil des Affaires d'Etat, un total de 5.078 produits américains seront soumis à des droits de douane supplémentaires de 10% ou 5%. L'augmentation des droits de douane sera appliquée en deux temps, à savoir le 1er septembre à 12h01 et le 15 décembre à 12h01 (heure de Beijing), a indiqué la commission dans un communiqué. Le gouvernement américain a annoncé le 15 août qu'il imposerait des droits de douane supplémentaires de 10% sur des produits chinois d'une valeur totale d'environ 300 milliards de dollars à partir du 1er septembre et du 15 décembre. La décision américaine a provoqué une nouvelle escalade des frictions commerciales bilatérales, portant gravement atteinte aux intérêts de la Chine, des Etats-Unis et d'autres pays et menaçant gravement le système commercial multilatéral et les principes du libre-échange, selon le communiqué. La commission poursuivra le travail d'exemption de droits de douane supplémentaires pour certains produits. L'imposition par la Chine de droits de douane supplémentaires est une réponse forcée à l'unilatéralisme et au protectionnisme commercial des Etats-Unis. La Chine réitère une nouvelle fois que la coopération est l'unique choix correct pour la Chine et les Etats-Unis et que seule une situation gagnant-gagnant conduira à un avenir meilleur. "Nous espérons que la Chine et les Etats-Unis résoudront les différends d'une manière acceptable pour les deux parties, sur la base du respect mutuel, de l'égalité, de la bonne foi et de la cohérence entre les paroles et les actes" , note le communiqué. Les deux parties doivent activement bâtir un nouvel ordre économique et commercial sino-américain équilibré, inclusif et gagnant-gagnant, sauvegarder, réformer et améliorer conjointement le système commercial multilatéral et promouvoir une coopération gagnant-gagnant avec les autres pays du monde, ajoute le communiqué.
________________ La Chine reprendra l'imposition de droits de douane supplémentaires sur les véhicules fabriqués aux Etats-Unis le 15 décembre http://french.xinhuanet.com/2019-08/23/c_138332786.htm BEIJING, 23 août (Xinhua) -- La Chine reprendra l'imposition de droits de douane supplémentaires de 25% ou 5% sur les véhicules et les pièces automobiles fabriqués aux Etats-Unis à partir du 15 décembre à 12h01, a annoncé vendredi la Commission des droits de douane du Conseil des Affaires d'Etat. Une exemption des droits de douane supplémentaires peut être demandée, et les politiques détaillées concernant ces demandes seront publiées séparément, a indiqué la commission. La Chine espère que les Etats-Unis continueront de suivre les consensus atteints en Argentine et à Osaka par les chefs d'Etat des deux pays, reviendront sur la voie correcte de résolution des différends via les négociations, travailleront avec la Chine et déploieront des efforts concrets pour mettre fin aux frictions économiques et commerciales, a déclaré la commission. Le 10 mai, les Etats-Unis ont augmenté de 10 à 25% les droits de douane supplémentaires imposés sur des importations chinoises d'une valeur de 200 milliards de dollars. Le 15 août, ils ont annoncé l'imposition de droits de douane supplémentaires de 10% sur environ 300 milliards de dollars d'importations chinoises qui prendraient effet le 1er septembre et le 15 décembre. Les mesures adoptées par les Etats-Unis ont conduit à une escalade continue des frictions économiques et commerciales entre les deux pays et vont à l'encontre des consensus conclus par les deux chefs d'Etat en Argentine et à Osaka, a expliqué la commission. Pour mettre en œuvre le consensus atteint par les deux chefs d'Etat en Argentine, la Chine a suspendu les droits de douane supplémentaires sur les véhicules et les pièces automobiles fabriqués aux Etats-Unis pendant trois mois à compter du 1er janvier 2019. Le 31 mars, le pays a annoncé qu'il prolongerait la suspension jusqu'à nouvel ordre. |
| | | | Posté le 20-09-2019 à 11:58:31
| La Chine s'adapte à une nouvelle normalité avec les États-Unis Par Yang Sheng et Wang Cong Source: Global Times Publication: 2019/9/19 http://www.globaltimes.cn/content/1164901.shtml Les entreprises réduisent leur dépendance au marché américain, aux produits Les frictions entre la Chine et les États-Unis ont actuellement un impact considérable sur les relations bilatérales. La Chine et les États-Unis reprennent leurs consultations commerciales à la fin de cette semaine. Que les négociateurs des deux plus grandes économies du monde concluent ou non un accord final, le peuple chinois s’adapte à la nouvelle donne des relations sino-américaines, plus compétitive que coopérative. Le pays semble utiliser cette occasion pour approfondir les réformes, ou du moins pour réduire sa dépendance aux États-Unis et se préparer à une ère de "découplage" . Un grave déclin de la confiance mutuelle entre la Chine et les États-Unis constitue un changement important et de nombreux universitaires chinois estiment qu'il est impossible de revenir aux relations bilatérales avant la guerre commerciale, alors que les deux pays étaient de plus en plus étroitement liés malgré la concurrence. Jin Canrong, doyen associé de l'École d'études internationales de l'Université Renmin de Chine à Beijing, a déclaré au Global Times que, dans le passé, la coopération et la concurrence dans les relations sino-américaines étaient d'environ "50-50" , mais aujourd'hui, il s'agit d'environ "30 -70, " et " la concurrence est de 70%, le reste est de la coopération. La relation bilatérale ne reviendra pas à l'ère précédente. " An Gang, expert en études américaines et chercheur principal à la Pangoal Institution, un groupe de réflexion basé à Beijing, a déclaré: "Avant, j'étais très sûr que la nouvelle guerre froide ne se produirait pas, mais je ne le suis plus. Dans le passé, il était difficile de croire que la Chine et les États-Unis se dissocieraient l'un de l'autre, mais maintenant nous pouvons vraiment voir que cela se produit progressivement. " Mais à présent, selon les dernières expressions officielles des deux pays, les liens militaires sont en train de devenir le nouveau "stabilisateur" et les experts chinois notent que ce changement signale que la peur de la destruction mutuelle remplace le désir d'avantages mutuels lorsque les deux parties doivent apaiser les tensions. De plus en plus de méfiance Des entretiens avec des Chinois de tous les horizons - des personnes de la rue aux dirigeants d’entreprises - brossent un tableau où beaucoup, y compris ceux qui considèrent positivement les États-Unis, voient de plus en plus des États-Unis hostiles dans l’intention de contenir la montée de la Chine. Plus important encore, beaucoup perdent espoir que les relations sino-américaines puissent retrouver leur état d'avant la guerre commerciale. Han, qui venait de rentrer en Chine de Los Angeles, où il vivait depuis plusieurs années, a déclaré qu'il ne pouvait pas ressentir les tensions lorsqu'il était aux États-Unis, mais l'a certainement ressenti à son retour en Chine et a tenté de présenter une nouvelle demande. son visa. "Je n'avais jamais eu de problème avec mon visa auparavant, mais cette fois, je ne sais pas ce qui ne va pas. Je n'ai pas eu de nouvelles de l'ambassade depuis plus d'un mois. Je suppose que c'est réel ", a-t-il déclaré. Han, qui a préféré être identifié par son prénom, a déclaré qu'il avait maintenant commencé à chercher du travail à Beijing. " La maison est meilleure que partout ailleurs, non? " dit-il avec un sourire amer. Frank Wang, 33 ans, employé dans une entreprise publique à Beijing, a déclaré au Global Times: "Je suis allé plusieurs fois aux États-Unis en tant que touriste avec ma femme et mon fils et je suis un grand fan des San Antonio Spurs. Mais la prochaine fois, si je dois y retourner, j'apporterai un tout nouveau téléphone sans aucune information personnelle ni mot sur mon travail, "car les agents des douanes américains vont rechercher et vérifier les voyageurs" . Ce n'est pas du tout une nouvelle pour les citoyens chinois qui se rendent fréquemment aux États-Unis. Mais maintenant, des gens comme Wang se sont inquiétés des agences de renseignement américaines, telles que le FBI, qui visaient et espionnaient les Chinois. Lorsque des citoyens chinois de la classe moyenne envisagent d’envoyer leurs enfants étudier à bord ou que des étudiants chinois choisissent un pays pour faire des études supérieures, les États-Unis, autrefois le choix le plus populaire, sont beaucoup moins populaires pour des raisons de sécurité. "Nous avons vu de nombreux reportages sur des universitaires et des étudiants chinois ciblés par les agences de renseignement américaines en raison de recherches ou d'études sur des sujets de haute technologie aux Etats-Unis. Certains chercheurs ont même été licenciés ou leurs laboratoires ont été fermés simplement parce qu'ils sont chinois ou coopèrent avec Les instituts chinois. Nous sommes bien sûr inquiets si mon fils va étudier là-bas. Nous envisageons à présent de postuler à une université britannique " , a déclaré Liao Ming, 54 ans, résident de Shanghai, dont le fils va postuler à un diplôme de troisième cycle en un pays anglophone. Alors que 2018 a connu la première baisse du nombre de visiteurs chinois aux États-Unis en 15 ans, l'industrie du tourisme et du tourisme aux États-Unis est confrontée à la perspective de perdre davantage d'affaires en Chine dans le prolongement de la guerre commerciale, a rapporté l'agence de presse Xinhua en juin. Les données publiées le mois dernier par l'Office national du tourisme et des voyages des États-Unis ont montré que le nombre de touristes chinois aux États-Unis a diminué de 5,7% à 2,9 millions en 2018, malgré le nombre total de voyages à l'étranger de touristes chinois affichant une croissance remarquable. "Nous sommes très préoccupés par ce déclin des touristes chinois" , a déclaré à Xinhua Christopher Heywood, vice-président exécutif en charge des communications mondiales de NYC & Company, l'organisation officielle de marketing de destinations pour New York. "Nous surveillons la situation de très près." Réduire la dépendance Il peut être plus facile pour des personnes comme Han, Wang et le fils de Liao de rester à l'écart des États-Unis, mais pour de nombreuses entreprises qui dépendent du marché américain, les choses vont devenir plus compliquées. "En tant qu'entreprise, je pense que nous ne pouvons plus nous concentrer uniquement sur le marché américain" , a déclaré Chen Liang, directeur général de Dongguan Jinconn New Material Holdings, une société privée spécialisée dans les matériaux magnétiques. Cela se traduira par des investissements sur d'autres marchés tels que l'Europe et l'Asie du Sud-Est. "D'un point de vue à long terme, je pense que la [relation] ne sera jamais comme avant, car l'intention des Etats-Unis est très claire" , a déclaré Chen, "ils doivent contenir la Chine". En raison d'une série d'actions hostiles prises par les États-Unis contre des entreprises chinoises, dont Huawei, le marché américain s'est révélé indigne de confiance du point de vue des entreprises chinoises. Les produits et technologies américains pourraient toujours être utilisés et achetés, mais les entreprises chinoises ont commencé à considérer les États-Unis comme un fournisseur peu fiable, a déclaré Lü Xiang, expert américain sur les États-Unis à l'Académie chinoise des sciences sociales de Beijing. Les entreprises chinoises ont déjà commencé à trouver leur "plan B" - élargir leur coopération avec d’autres pays et réduire leur dépendance aux États-Unis, a ajouté Lü. "Le manque de confiance mutuelle entre les deux atteint son apogée depuis l'établissement des relations diplomatiques normales." Les observateurs et les chefs d'entreprise chinois ont conclu que les entreprises chinoises prenaient trois mesures principales pour faire face à l'évolution des relations entre la Chine et les États-Unis: réduire la dépendance à l'égard du marché américain et explorer de nouveaux marchés dans des régions telles que l'Asie du Sud-Est, l'Europe et l'Afrique; participer activement à l' initiative de ceintures et de routes proposée par la Chine ; et d'ajouter des intrants à l'innovation technologique et à la mise à niveau des produits, afin qu'ils soient irremplaçables dans la chaîne d'approvisionnement. Une chance de réforme Bien que les peuples des deux pays s'adaptent à la nouvelle normalité des relations sino-américaines, qui sont plus compétitives que les coopératives, des universitaires chinois ont noté que cela pourrait être une chance pour la Chine d'approfondir les réformes et d'avoir une vision plus large de monde. Diao Daming, professeur agrégé à l'Université Renmin de Chine à Beijing, a indiqué que si la Chine se positionnait comme une puissance responsable qui jouerait un rôle de premier plan dans l'ordre international de la nouvelle ère, elle ne devrait pas simplement regarder vers les États-Unis. et "même s'il n'y avait pas de frictions commerciales avec les États-Unis, la Chine devrait également mettre davantage l'accent sur le reste du monde, ainsi que diversifier ses échanges extérieurs et sa coopération à l'étranger". "Les entreprises chinoises vont faire face à une période cruciale pour un grand saut technologique dans les 3-5 prochaines années" , parce que les pressions, les boycotts et les sanctions des Etats-Unis vont les forcer à se réformer, a souligné Lü. Quoi qu’il en soit, la relation sino-américaine reste la relation bilatérale la plus importante du monde, et les deux parties devraient déployer des efforts considérables pour empêcher son aggravation, a souligné An. "Personne ne peut exclure l’autre de sa vie. Le grand match a déjà commencé, mais il n’est pas nécessaire qu’il passe à une nouvelle guerre froide, voire à une guerre chaude. " Titre de journal: la Chine s'adapte à la nouvelle norme américaine |
| | Posté le 26-09-2019 à 22:37:59
| Dans le Monde Diplomatique d'octobre l'édito de S. Halimi sur la guerre commerciale des USA contre la Chine, et un article de Golub sur la nature géopolitique de ce conflit. On relève dans l'article : "La situation actuelle remet ainsi en cause l’hypothèse libérale selon laquelle le degré d’interdépendance atteint à la fin du XXe siècle avait induit un changement de phase irréversible dans les relations sociales mondiales. Elle remet aussi en question les perspectives néomarxistes qui envisageaient l’émergence d’une « classe régnante transnationale » transcendant définitivement le politique et l’État " La guerre commerciale des USA contre la Chine, mais aussi contre ses propres alliés, confirme que le "capitalisme transnational" est une vue de l'esprit qui ne correspond en fait qu'à la période de domination exclusive de l'hégémonisme US https://www.monde-diplomatique.fr/2019/10/HALIMI/60515 Washington contre Pékin par Serge Halimi Les États-Unis semblent désormais estimer qu’ils ne peuvent pas affronter la Chine et la Russie à la fois. Dans les décennies qui viennent, leur principal rival géopolitique sera Pékin. Sur ce sujet, un consensus existe même entre l’administration républicaine de M. Donald Trump et les démocrates, que l’élection présidentielle de l’année prochaine oppose pourtant avec vigueur. La Chine succède ainsi à l’ « empire du Mal » soviétique et au « terrorisme islamique » comme adversaire prioritaire de Washington. Mais, à la différence de l’Union soviétique, elle dispose d’une économie dynamique, avec laquelle les États-Unis enregistrent un déficit commercial abyssal. Et sa puissance est singulièrement plus impressionnante que celle de quelques dizaines de milliers de combattants intégristes errant entre les déserts de l’ancienne Mésopotamie et les montagnes d’Afghanistan. M. Barack Obama avait déjà entrepris un « pivot vers l’Asie » et le Pacifique de la diplomatie américaine. Comme souvent, son successeur formule cette nouvelle stratégie avec moins d’élégance et de subtilité (lire « Entre les États-Unis et la Chine, une guerre moins commerciale que géopolitique » ). Puisque, dans son esprit, la coopération est toujours un piège, un jeu à somme nulle, l’essor économique du rival asiatique menace automatiquement le développement des États-Unis. Et réciproquement : « On est en train de gagner contre la Chine, a plastronné M. Trump en août dernier. Ils viennent de connaître leur plus mauvaise année depuis un demi-siècle, et c’est à cause de moi. Je n’en suis pas fier. » « Pas fier », cela ne lui ressemble guère… Il y a un peu plus d’un an, il avait autorisé les caméras à diffuser en direct une réunion de son cabinet. Et tout y était passé : un de ses ministres s’était félicité du ralentissement de la croissance en Chine ; un autre avait imputé aux exportations chinoises de fentanyl l’épidémie d’opioïdes aux États-Unis ; un troisième avait attribué les difficultés des agriculteurs américains aux mesures de rétorsion commerciale de la Chine. Il ne restait plus alors à M. Trump qu’à expliquer la récalcitrance nucléaire nord-coréenne par la mansuétude de Pékin envers son allié. Pour Washington, vendre un peu plus de maïs ou d’électronique à la Chine ne suffira donc plus. Il lui faut isoler ce rival dont le produit intérieur brut a été multiplié par neuf en dix-sept ans, l’affaiblir, l’empêcher d’étendre son influence, et surtout de devenir l’égal stratégique des États-Unis. Sa prospérité fulgurante ne l’ayant pas conduit à s’américaniser, à se montrer docile, les coups ne lui seront pas ménagés. Le 4 octobre 2018, le vice-président américain Mike Pence pourfendait déjà dans un discours d’une extrême violence un « système orwellien » , des « autorités qui détruisent des croix, brûlent des bibles et emprisonnent les croyants » , la « coercition des entreprises, studios de cinéma, universités, think tanks, chercheurs, journalistes américains » . Il détectait même alors des « tentatives pour influencer l’élection présidentielle de 2020. » Après le « Russiagate » , un « Chinagate » qui, cette fois, aurait pour objectif la défaite de M. Trump ? Les États-Unis sont décidément un pays bien fragile… Serge Halimi
________________________ Les multinationales s’alarment des rivalités au sommet Entre les États-Unis et la Chine, une guerre moins commerciale que géopolitique Une fois convertie à l’économie de marché, la Chine devait ne constituer qu’un maillon dans les chaînes de production d’une économie mondiale pilotée par les États-Unis et leurs multinationales. Mais la rapidité de son développement inquiète désormais les dirigeants américains. Ils s’emploient donc à écraser une concurrence surgie plus vite que prévu et qui menace leur position de superpuissance hégémonique. par Philip S. Golub Le 28 juin 2016, M. Donald Trump prononçait un important discours dans lequel il énonçait le programme économique et commercial international qu’il appliquerait s’il était élu. La teneur générale de son propos était une critique acerbe à l’encontre des politiciens américains, accusés d’avoir « mené une politique agressive de mondialisation [qui] a déplacé nos emplois, notre richesse et nos usines à l’étranger » , entraînant la désindustrialisation et la « destruction » de la classe moyenne aux États-Unis. Dénonçant une « classe dirigeante qui vénère le mondialisme plutôt que l’américanisme » , il désignait l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les pratiques économiques chinoises et le partenariat transpacifique (TPP) comme les causes principales du déclin du secteur industriel de son pays. Dans la foulée, il annonçait qu’il retirerait les États-Unis du TPP, renégocierait l’Alena, sanctionnerait la République populaire de Chine (RPC), dont il jugeait qu’elle « manipulait » les marchés des devises, engagerait des poursuites judiciaires contre ses pratiques commerciales « déloyales » , appliquerait des droits de douane sur les importations provenant de Chine et « utiliserai[t] tous les pouvoirs présidentiels légitimes pour régler les différends commerciaux [bilatéraux] » avec Pékin (1). À l’époque, peu d’observateurs prirent au sérieux cet assaut verbal contre la mondialisation et l’architecture institutionnelle du commerce international. Après tout, l’élection de M. Trump paraissait improbable. Et, dans l’éventualité où il accéderait au pouvoir, il serait vraisemblablement ramené à la raison par le Trésor américain et par la constellation d’acteurs économiques qui ont d’importants intérêts dans la préservation du « marché libre » mondial. Les institutions de gouvernance économique et de sécurité bâties par les États-Unis à partir de la conférence de Bretton Woods, en 1944, dans l’objectif de pérenniser leur position centrale, pèseraient sur la prise de décision. La voix des segments les plus internationalisés du capitalisme américain prévaudrait. Ces conditions structurantes laissaient penser qu’aucun président, même aussi idiosyncratique que M. Trump, ne pourrait s’écarter trop nettement des politiques et des cadres qui ont longtemps assuré l’hégémonie des États-Unis. Or ces hypothèses surestimaient le poids du capital dans la détermination de la trajectoire du monde, et sous-estimaient les potentialités politiques nées de la montée en puissance de la Chine, que les États-Unis tentent aujourd’hui activement d’endiguer. Né de l’idée que la Chine « représente une menace fondamentale à long terme (2) » , selon Mme Kiron Skinner, alors directrice de la planification politique au sein du département d’État, cet effort est en train d’altérer la nature des rapports internationaux et de changer le cours de la mondialisation. Ce temps où Pékin était un allié Après 1991, l’axe central de la politique internationale des États-Unis a été la propagation dans le monde du modèle américain de capitalisme de marché. Sous l’appellation générique « consensus de Washington » , le Trésor américain et le Fonds monétaire international (FMI) ont mis en œuvre un programme de libéralisation, de déréglementation et de privatisation mondiales qui fut imposé aux pays en développement endettés, donc vulnérables, d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine. À la suite de la crise financière asiatique de 1997-1998, les systèmes économiques des nouveaux pays industrialisés (NPI) d’Asie de l’Est et ceux des pays en développement de la région ont également été remis en question. Sous une très forte pression externe, les politiques industrielles étatistes et la protection des marchés intérieurs ont cédé la place, à des degrés divers, à un recul de l’État et à une ouverture aux investissements internationaux. La campagne officielle, davantage fondée sur la coercition que sur la persuasion, a été promue par les sociétés transnationales, qui cherchaient à accéder à des marchés auparavant fermés. Pour elles, la chute de l’Union soviétique avait créé les conditions d’un second âge d’or du capitalisme international, après celui de la fin du XIXe siècle, interrompu par la violence de masse au siècle suivant. Les États-Unis étaient devenus la seule grande puissance, et, dans les années 1990, les objectifs de l’État et ceux du capital coïncidaient à un degré exceptionnel. Cette configuration était comparable à la symbiose entre l’État et le capital à l’apogée de l’Empire britannique, lorsque leurs objectifs respectifs de maximisation du pouvoir et de la richesse furent fonctionnellement liés. Une telle convergence d’intérêts conduisit le gouvernement britannique à travailler pour le capital (par la force ou par la menace du recours à la force, si besoin, comme en Amérique latine, en Chine et en Égypte). Elle amena les investisseurs privés à se plier souplement aux impératifs stratégiques de l’État impérial lorsque la situation mondiale l’exigeait — par exemple dans le cas de la Russie, où l’on fit comprendre aux investisseurs que l’équilibre des forces en Europe l’emportait sur le profit. De manière similaire, l’État américain a joué un rôle décisif aux côtés des entreprises multinationales et des banques dans l’instauration et la diffusion de la libéralisation mondiale à la fin du XXe siècle. Comme l’écrit Stephen Walt, professeur de relations internationales à Harvard, les dirigeants américains « ont vu dans la puissance incontestée à leur disposition l’occasion de façonner l’environnement international afin d’améliorer encore la position des États-Unis et de récolter plus d’avantages à l’avenir » , en amenant « autant de pays que possible à adhérer à leur vision particulière d’un ordre mondial capitaliste libéral » (3). À l’époque, les élites politiques et économiques américaines considéraient la Chine comme une alliée plutôt que comme une rivale, et certainement pas comme une menace. La République populaire avait fait cause commune avec les États-Unis, à la fin des années 1960 et dans les années 1970, autour du projet d’endiguement de l’Union soviétique. Les relations diplomatiques furent établies le 1er janvier 1979, et, moins d’un mois plus tard, Deng Xiaoping entreprit une tournée de neuf jours aux États-Unis pour célébrer l’événement. À cette occasion, selon le journaliste du Guardian Jonathan Steele, il déclara que la Chine et les États-Unis avaient « le devoir de travailler ensemble [et de] s’unir pour contrer l’ours polaire » . Lors de la cérémonie à la Maison Blanche, le drapeau rouge chinois flottait fièrement et, alors que résonnait la traditionnelle salve de dix-neuf coups de canon, « une fourgonnette de livraison de Coca-Cola rouge vif passa non loin (…), symbole opportun des millions de dollars (…) que les hommes d’affaires américains impatients [espéraient] récolter grâce au nouvel appétit de la Chine pour le commerce, la technologie et les crédits américains » (4). Dans les années 1980, la Chine entama une libéralisation limitée du marché intérieur et une ouverture graduelle aux investissements internationaux. En 1986, elle demanda à adhérer à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), précurseur de l’OMC. Puis, au début des années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique et une pause de trois ans au lendemain de la répression de Tiananmen (1989), Deng passa à la vitesse supérieure. Il amplifia la restructuration intérieure et accéléra l’internationalisation et l’intégration du pays dans l’économie mondiale. Le corrélat géopolitique de l’intégration économique était un accommodement avec les États-Unis pour éviter des affrontements susceptibles de compromettre la transition. Ce choix s’est vérifié au Conseil de sécurité des Nations unies, où la Chine s’est gardée d’entraver l’action diplomatique des États-Unis (5). Ces derniers, pour leur part, ont cherché à insérer Pékin dans les systèmes institutionnels et commerciaux de l’économie mondiale occidentale, dont les règles et les contraintes étaient fixées à Washington (les États-Unis ont imposé des conditions strictes à l’admission de la Chine à l’OMC, qui n’est devenue effective que le 11 décembre 2001). Partant du postulat que les libertés économiques et politiques sont nécessairement imbriquées, et agissant depuis une position de force, les élites américaines ont estimé pouvoir ainsi façonner la trajectoire chinoise sur ces deux plans. Se débarrasser de toutes les règles Ouverte sur l’extérieur, la Chine devint une destination de plus en plus importante pour les investissements directs étrangers (IDE). Les entrées nettes furent en moyenne de 2,2 milliards de dollars par an (en dollars internationaux courants) entre 1984 et 1989, de 30,8 milliards de dollars par an entre 1992 et 2000, et de 170 milliards de dollars par an entre 2000 et 2013. Alors que la RPC cherchait à les utiliser pour acquérir technologies et savoir-faire, la majeure partie des investissements étaient initialement destinés à des secteurs à faible valeur ajoutée, comme le textile, ou à des industries de transformation, comme l’assemblage d’équipements électriques et électroniques avec des composants fabriqués hors de Chine, pour des entreprises mondiales qui possédaient les droits de propriété intellectuelle sur les produits. Des observateurs critiques, tel Yasheng Huang, professeur en management international à la MIT Sloan, notèrent à l’époque qu’il y avait « peu de preuves que les IDE en Chine intègrent beaucoup de technologies (…), l’écart technologique entre les pays investisseurs et la Chine [étant] généralement perçu à hauteur de vingt ans (6) » . Les gains de la Chine dans les chaînes de valeur étaient faibles, tandis que les gains des sociétés transnationales étaient énormes (lire « Chaînes de valeur globales »). La Chine semblait empêtrée dans des structures de dépendance. La situation évolua à partir de la fin des années 2000, et elle est aujourd’hui sensiblement différente (7). L’appropriation technologique, par le biais de transferts obligatoires pour les investisseurs étrangers, et la modernisation industrielle intersectorielle menée par l’État ont permis à la Chine de progresser régulièrement dans de nombreux domaines industriels et de capter une part croissante de la valeur ajoutée. Ces avancées et le poids économique et politique du pays en Asie orientale ont commencé à susciter de sérieuses inquiétudes à Washington et dans d’autres capitales occidentales. En 2011, M. Barack Obama annonça le « pivot » de la politique américaine vers l’Asie. Puis, dans son discours sur l’état de l’Union de 2015, il déclara : « La Chine veut écrire les règles pour la région du monde qui connaît la croissance la plus rapide. Pourquoi la laisserait-on faire ? Nous devrions écrire ces règles. » Pour freiner l’ascension de la Chine, l’administration actuelle a choisi d’aller beaucoup plus loin en se débarrassant de toutes les règles. Soutenue par le Congrès et par l’appareil de sécurité national, elle présente la Chine comme une menace majeure. Les États-Unis voient en elle un pays énorme devenu trop riche, trop vite — le produit intérieur brut (PIB) par habitant est passé de 194 dollars en 1980 à 9 174 dollars en 2015 (en dollars de 2010). Ils voient un État fort qui a encouragé et guidé le développement de conglomérats industriels nationaux, notamment dans les télécommunications, les transports maritimes et les trains à grande vitesse, et qui consacre une part croissante du PIB à la recherche scientifique et technique : plus de 2 % en 2016, contre 0,6 % en 1996, quand le ratio américain est de 2,74 % et celui de la France de 2,25 %. Ils voient un pays en train de moderniser sa marine, engagé dans une phase d’expansion économique internationale par le biais de ses nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative, BRI), dont la composante maritime a permis à ce jour l’achat, la construction ou l’exploitation de quarante-deux ports dans trente-quatre pays. Ils savent que la Chine accuse encore un retard qualitatif important par rapport aux États-Unis dans la plupart des domaines techniques stratégiques, mais sont profondément préoccupés par le fait que, comme le Japon dans les années 1970 et au début des années 1980, elle est en train de les rattraper rapidement. Comme l’écrit le Financial Times, Washington « cherche maintenant activement à contenir la montée en puissance de la Chine (8) » avant que ses efforts de modernisation ne parviennent à maturité. John Mearsheimer, chercheur de l’école réaliste en relations internationales et ardent partisan de l’endiguement, soutient que les États-Unis devraient tout faire pour empêcher la réémergence chinoise et pour que « l’économie chinoise s’écroule » avant que la Chine ne devienne un « Hongkong géant » (9). Pour cela, ils réduisent l’accès des importations d’origine chinoise au marché américain (guerre commerciale), excluent les entreprises chinoises des secteurs de haute technologie où ils ont une avance qualitative, contestent les revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale au motif que son accès aux îles serait une « menace pour l’économie mondiale » — selon M. Rex Tillerson, secrétaire d’État américain de février 2017 à mars 2018 (10) —, imposent des contrôles stricts pour les visas des étudiants étrangers et des contrôles de sécurité à tous les étudiants chinois diplômés. Les mesures juridiques et réglementaires énergiques prises par Washington à l’encontre du conglomérat de télécommunications Huawei, plus grand fournisseur mondial d’équipements pour les réseaux sans fil, constituent les premiers pas décisifs dans cette démarche. L’administration prône une interdiction mondiale de la participation de Huawei à la construction d’infrastructures 5G, avec des résultats mitigés. Le 1er décembre 2018, le Canada a arrêté Mme Meng Wanzhou à la demande des États-Unis. La directrice financière de Huawei est accusée de fraude bancaire et de conspiration en vue de commettre des fraudes pour avoir supposément violé les sanctions américaines contre l’Iran et volé des secrets commerciaux, et elle est engagée dans une bataille juridique contre son extradition. Comme le note avec inquiétude le Financial Times (20 mai 2019), « la décision américaine de mettre le fleuron des télécommunications chinoises sur sa liste des entités avec lesquelles les entreprises américaines ne peuvent commercer que si elles obtiennent une licence gouvernementale marque un moment crucial pour l’industrie technologique mondiale. Elle donne le coup d’envoi d’une guerre froide entre les États-Unis et la Chine (…). Les dernières mesures américaines semblent conçues pour paralyser ou écraser l’une des premières entreprises technologiques chinoises devenues concurrentielles à l’échelle mondiale (…). Il s’agit d’un effort visant à découpler les secteurs technologiques américain et chinois, entraînant une bifurcation de cette industrie mondiale » . Des entreprises « antipatriotiques » Washington cherche en effet à déconstruire les chaînes de production et de valeur transnationales, qui profitent de plus en plus à la Chine et ont été l’une des caractéristiques essentielles de la mondialisation de la fin du XXe siècle. La guerre commerciale impulsée par les États-Unis est dirigée autant contre les sociétés transnationales qui ont fait de la Chine une plate-forme d’assemblage et de production que contre Pékin. Les autorités américaines estiment qu’ « une trop grande part de la chaîne d’approvisionnement s’est déplacée vers la Chine (11) » et que les multinationales qui ont investi en Chine, soit directement, soit à travers la construction de réseaux de sous-traitance multiniveaux, font partie du problème. Elles considèrent les activités de ces entreprises comme antipatriotiques — un argument qui a une longue généalogie dans la pensée nationaliste. Le professeur de science politique Samuel Huntington, connu pour sa théorie du « choc des civilisations », en a donné une formulation succincte en 1999 lorsqu’il a critiqué « les libéraux et les universitaires » ainsi que les « élites économiques » qui nourrissent des « sentiments antinationaux » et soutiennent un « cosmopolitisme [érodant] l’unité nationale » par en bas et par en haut. Il appelait de ses vœux un « nationalisme robuste » fondé sur une trinité nationaliste : Dieu, la nation et les forces armées (12). L’espoir de l’administration, mais aussi des hauts responsables du Parti démocrate et de l’appareil de sécurité, est qu’un conflit commercial durable associé à des régimes de sécurité contraignants entraîne des coûts prohibitifs pour les entreprises transnationales, les poussant à se désinvestir de la Chine et à mettre fin aux transferts de technologie et autres formes de coopération commerciale — telle la vente de puces à Huawei par les sociétés américaines Intel et Micron. Cela affecte les entreprises non américaines, puisque les lois et réglementations américaines ont une portée mondiale : elles s’appliquent à tous les produits ou processus qui comprennent des composants fabriqués aux États-Unis ou des droits de propriété intellectuelle incorporés. À l’avenir, elles pourraient s’appliquer à toutes les entreprises qui utilisent le dollar dans leurs transactions, comme le montre le cas du blocus mondial actuel de l’Iran décidé par Washington. Les résultats ne se sont pas fait attendre : Foxconn (Hon Hai Precision Industry), gigantesque entreprise taïwanaise qui assure l’assemblage en Chine des produits Apple ainsi que d’autres grands noms de l’électronique, a annoncé en avril 2019 des plans de diversification de sa chaîne en direction de l’Inde et du Vietnam (deux pays rivaux de la Chine) pour se prémunir contre les perturbations à venir dans les chaînes d’approvisionnement asiatiques. Depuis février, soixante-six sociétés taïwanaises ont commencé à rapatrier leur production de la Chine continentale à Taïwan, soutenues par un programme incitatif du gouvernement de Taipei (13). Des dizaines d’entreprises américaines et japonaises se désinvestissent de la Chine en se tournant vers le Mexique, l’Inde et le Vietnam. Selon une étude récente, sur les deux cents principales sociétés américaines actives en Chine, cent vingt revoient ou vont revoir leurs chaînes d’approvisionnement au cours des prochains mois (14). Le processus s’accélérera si l’administration intensifie la guerre commerciale. Selon la banque Morgan Stanley, le coût de l’iPhone XS augmenterait de 160 dollars si les États-Unis appliquaient des tarifs douaniers dissuasifs sur l’ensemble des exportations « chinoises » (15). Les néomercantilistes américains espèrent ramener une partie des chaînes de fabrication aux États-Unis, ce que l’administration réclame avec insistance, sans résultats tangibles jusqu’ici. Les entreprises transnationales — notamment, mais pas seulement, les sociétés sans usines, comme Apple ou Nike — auraient besoin d’incitations très fortes pour le faire. Le démantèlement de leurs plates-formes chinoises serait un processus coûteux et ardu. Plus encore, la relocalisation aux États-Unis réduirait considérablement leurs marges bénéficiaires. Néanmoins, la volonté politique paraît ferme. Interrogé sur CNBC le 10 juin 2019, M. Trump a mis en cause la Chambre de commerce américaine pour son soutien affiché au maintien des relations commerciales avec la Chine, et a déclaré qu’il imposerait des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’origine chinoise (contre environ la moitié des importations actuellement assujetties aux nouveaux tarifs) si ce pays ne respectait pas les exigences des États-Unis. Selon lui, cela obligera les entreprises américaines « à déménager ailleurs (…). Elles [iront] au Vietnam ou dans l’un des nombreux autres pays possibles, ou bien elles fabriqueront leurs produits aux États-Unis, ce qui est [mon option] préférée (16) » . Sur ce point, le président jouit du soutien des dirigeants du Parti démocrate au Sénat, dont le chef, M. Chuck Schumer, exige une position de grande fermeté vis-à-vis de la Chine (17). Une tension nouvelle s’établit donc entre les parties les plus internationalisées du capital et l’État. Contrairement à l’Union soviétique, qui se trouvait en dehors de l’économie capitaliste mondiale, la Chine en est devenue une composante essentielle. Le capitalisme, utilement redéfini par Fernand Braudel comme l’ « étage supérieur » des activités économiques, où le commerce de longue distance génère les profits les plus élevés, s’épanouit dans l’espace mondial, et non sur des marchés segmentés selon des lignes nationales. Cet étage, que Braudel distingue des marchés locaux du « rez-de-chaussée » , exige une économie mondiale ouverte que le capital peut traverser sans entraves. À quelques exceptions importantes près, comme le secteur de la défense et l’industrie des hydrocarbures, étroitement liés à l’État, les éléments-clés du capital ont une portée et des intérêts mondiaux. La situation actuelle remet ainsi en cause l’hypothèse libérale selon laquelle le degré d’interdépendance atteint à la fin du XXe siècle avait induit un changement de phase irréversible dans les relations sociales mondiales. Elle remet aussi en question les perspectives néomarxistes qui envisageaient l’émergence d’une « classe régnante transnationale » transcendant définitivement le politique et l’État (18). Il serait naïf de penser que la Chine pliera sous la pression. Le 30 mai dernier, le Global Times, quotidien reflétant généralement la ligne officielle, écrivait : « La Chine est prête pour une bataille commerciale à long terme avec les États-Unis. Par rapport à l’année dernière, lorsque les États-Unis ont commencé la guerre commerciale, l’opinion publique chinoise est plus favorable à ce que le gouvernement prenne des contre-mesures sévères. De plus en plus de Chinois croient maintenant que le véritable but de certaines élites de Washington est de ruiner les capacités de développement de la Chine, et que ces gens ont pris en otage la politique des États-Unis envers Pékin. » De part et d’autre, la quête de pouvoir semble prendre le pas sur la quête de profit. Les interactions entre les nationalismes américain et chinois pourraient bien mettre fin à la mondialisation telle que nous la connaissons. Philip S. Golub Professeur de relations internationales, Université américaine de Paris. Auteur de l’ouvrage East Asia’s Reemergence, Polity Press, Cambridge, 2016. (1) Donald Trump, « Declaring America’s economic independence » (PDF), discours à Monessen, Pennsylvanie, 28 juin 2016. (2) Déclaration faite lors d’un colloque de la New America Foundation, Washington, DC, 29 avril 2019. (3) Stephen Walt, Taming American Power : The Global Response to US Primacy, W.W. Norton, New York, 2006. (4) Jonathan Steele, « America puts the flag out for Deng » , The Guardian, Londres, 30 janvier 1979. (5) De 1971 à 2006, la République populaire de Chine a usé 2 fois de son droit de veto au Conseil de sécurité, contre 76 fois pour les États-Unis, 24 fois pour le Royaume-Uni, 14 fois pour la France et 13 fois pour l’URSS (puis pour la Fédération de Russie). (6) Yasheng Huang, « The role of foreign-invested enterprises in the Chinese economy : An institutional foundation approach » , dans Shuxun Chen et Charles Wolf Jr (sous la dir. de), China, the United States, and the Global Economy, Rand, Santa Monica, 2001. (7) Lire « Comment l’État chinois a su exploiter la mondialisation » , Le Monde diplomatique, décembre 2017. (8) « The US is seeking to constrain China’s rise » , Financial Times, Londres, 20 mai 2019. (9) Cité par Zachary Keck, « US-China rivalry more dangerous than Cold War ? » , The Diplomat, 28 janvier 2014. (10) Témoignage de M. Rex Tillerson lors de son audition de confirmation au Sénat, le 11 janvier 2017. (11) Mme Nazak Nikakhtar, secrétaire adjointe à l’industrie et à l’analyse, ministère du commerce. Citée par James Politi, « US trade hawk circles prey in China conflict », Financial Times, 27 mai 2019. (12) Lire « Dieu, la nation et l’armée, une sainte trinité », Le Monde diplomatique, juillet 2005. (13) Lawrence Chung, « Taiwanese companies hit by US-China trade war lured back home by Taipei » , South China Morning Post, Hongkong, 15 juin 2019. (14) Taisei Hoyama, « US and Japan rethink supply chains as trade war widens » , Nikkei Asian Review, Tokyo, 20 mai 2019. (15) Takeshi Kawanami et Takeshi Shiraishi, « Trump’s latest China tariffs to shock global supply chains » , Nikkei Asian Review, 12 mai 2019. (16) Interview de M. Trump par Joe Kernen, CNBC, 10 juin 2019. (17) Keith Bradsher, « A China-US trade truce could enshrine a global economic shift » , The New York Times, 29 juin 2019. (18) Cf. William I. Robinson et Jerry Harris, « Towards a global ruling class ? Globalization and the transnational capitalist class », Science & Society, vol. 64, no 1, New York, printemps 2000.
Edité le 26-09-2019 à 23:00:49 par Xuan |
| | Posté le 16-10-2019 à 23:56:59
| Sur Sputnik un article montre que les sanctions US n'ont pas brisé Huawei. Il ressort aussi que les USA envisagent de soutenir financièrement deux entreprises concurrentes : les sanctions commerciales trahissaient déjà le credo libéral en obligeant des entreprises US à suivre les injonctions de l'Etat contre leurs propres intérêts, mais ici ce serait une nouvelle entorse au pseudo saint principe "pas d'aide de l'Etat". Le conflit US - RPC remet en cause le libéralisme économique. En Europe la France a accueilli Huawei avec des réserves, en Allemagne Huawei va s'installer, ainsi qu'en Norvège. Malgré les sanctions américaines, le chiffre d’affaires de Huawei en forte hausse REUTERS / Eric Gaillard 18:15 16.10.2019 L’entreprise technologique Huawei indique connaît une augmentation de son chiffre d’affaires de plus de 24% sur les neufs premiers mois de l’année, alors qu’elle a été placée sur la liste noire de Washington. Le géant chinois Huawei a annoncé une augmentation de 24,4% de son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de 2019, dans un communiqué publié ce mercredi 16 octobre. L’entreprise fait pourtant l’objet de sanctions de la part des États-Unis depuis mai dernier ainsi que de la part de certains pays occidentaux. Huawei a réalisé un chiffre d’affaires de 610,8 milliards de yen (environ 77,9 millions d’euros) au cours des trois premiers trimestres de 2019, selon le communiqué. La société chinoise affiche une marge bénéficiaire nette de 8,7% sur cette période. Elle a également vendu plus de 185 millions de smartphones au cours de la même période, ce qui représente une augmentation de 26% en volume par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, Huawei demeure le leader de la 5G, avec plus de 60 contrats signés et plus de 400.000 antennes 5G livrées. Ericsson et Nokia, ses principaux concurrents, ont quant à eux déclaré avoir conclu respectivement 47 et 42 contrats. D’après le Financial Times, l’administration américaine serait prête à accorder des crédits à Nokia et Ericsson afin qu’ils puissent concurrencer Huawei. «C’est l’une des grandes préoccupations du gouvernement en ce moment. Tout le monde, du département de la Défense, au département du Commerce, en passant par le département de la Sécurité intérieure, se penche sur la question» , a confié une source proche du dossier. |
| | Posté le 21-10-2019 à 13:48:58
| Par Mu Lu Source: Global Times Publié le 2019/10/20 22:48:40 Le vice-président américain Mike Pence prévoit de prononcer son deuxième discours sur la politique américaine à l'égard de la Chine jeudi. Les remarques porteront sur les relations américano-chinoises au cours de la dernière année et sur l'avenir de la relation, a noté un rapport de l'agence Reuters. Regarder vers l'avenir nécessite des fondements de politiques stables. Cependant, la question est de savoir si les États-Unis ont un tel fondement politique. Depuis que le président américain Donald Trump a pris ses fonctions, son administration conteste le consensus dégagé entre la Chine et les Etats-Unis. Par exemple, elle a violé le principe d'une seule Chine voulant que la soi-disant loi Taipei soit adoptée le 25 septembre. Trump lui-même souffle le chaud et le froid un jour à un autre. L'une des raisons pour lesquelles la guerre commerciale lancée par les États-Unis contre la Chine s'est intensifiée et se poursuit jusqu'à aujourd'hui est, dans une certaine mesure, que le gouvernement Trump a répété plusieurs fois sa parole. Le discours de Pence était initialement prévu pour juin mais a été reporté à plus tard. Cela reflète le désordre interne de l'administration Trump. Le discours aurait été prononcé plus tôt si un consensus s'était dégagé au sein de l'administration. En ce qui concerne ce que Pence dirait dans son discours, il pourrait probablement y avoir des contenus liés à des questions telles que la mer de Chine méridionale, Taiwan, Hong Kong, les droits de l'homme, le vol de technologie, de propriété intellectuelle, etc. Prononcer le discours, ou non, telle est la question pour Pence et, essentiellement, pour l'administration de Trump. Ces derniers jours, voire ces derniers mois, Pence aurait peut-être réfléchi à ce qu'il devrait dire. Bien que Pence ne veuille pas vendre le vieux vin dans une nouvelle bouteille, l'administration Trump n'est pas en mesure de produire du nouveau vin à colporter. Les gens sont trop familiers avec les sujets. Alors quel est l'intérêt de faire un tel discours? Je suppose que l'un des objectifs est de détourner l'attention de l'opinion publique américaine. Au milieu d'un désastre mondial contre la décision de Trump de retirer 1 000 soldats de la Syrie et les attaques de la Turquie contre les forces kurdes, Pence doit s'acquitter de son obligation d'alléger le fardeau qui pèse sur Trump et d'essayer de stabiliser sa cote de popularité. Mais il est difficile de dire si Pence obtiendra ce qu'il veut. Après tout, la société américaine se concentre sur la situation au Moyen-Orient, l’enquête de mise en accusation de Trump, entre autres, qui ne peut être résolue ni affectée par la politique du gouvernement Trump à l’égard de la Chine. Trump n'a pas de politique stable vis-à-vis de la Chine, sa prétendue position contre la Chine servant son objectif politique, qui est maintenant réélu. Ce ne seront pas les décisions unilatérales de l'administration Trump, mais celles de l'administration Trump, qui nuiront aux États-Unis. En raison de la politique chaotique des États-Unis, les politiques de l'administration Trump en Chine, en Europe et au Moyen-Orient sont toutes désordonnées. Sans parler de sa nomination capricieuse pour ses conseillers de haut niveau - 52 des 65 postes ont connu un roulement au cours de la troisième année. |
| | | | Posté le 02-11-2019 à 16:48:30
| Antidumping: l’OMC autorise Pékin à sanctionner 3,6 milliards USD de produits américains Depuis 5 heures 1 novembre 2019 L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a autorisé vendredi Pékin à imposer des sanctions sur 3,6 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) de produits américains par an, dans un litige vieux de six ans portant sur des mesures antidumping prises par Washington. C’est la première fois que l’OMC autorise la Chine à sanctionner des produits américains. Pékin avait toutefois réclamé la possibilité de pouvoir sanctionner jusqu’à plus de 7 milliards de dollars par an. Source: AFP https://french.almanar.com.lb/1541608 Read more at http://www.jacques-tourtaux.com//#iSVJZU8VW4iRDrv7.99 |
| | Posté le 09-11-2019 à 23:54:33
| Les récentes discussions amènent les USA à lever progressivement leurs taxations, et la Chine fait de même. Mais l'objectif de briser l'essor économique et l'avancée technologique de la Chine n'est pas atteint. Concernant Huawei, le constructeur fait cette déclaration : https://www.frandroid.com/marques/huawei/638730_pour-huawei-les-etats-unis-peuvent-bien-garder-leur-bannissement-a-vie Pour Huawei, les États-Unis peuvent bien garder leur bannissement à vie Huawei ne semble plus le moins du monde inquiété par le bannissement américain. Au contraire : en interview, plusieurs responsables de la marque annoncent ne pas avoir besoin des États-Unis pour grandir. C’est le feuilleton de plusieurs mois désormais : les États-Unis ont banni le constructeur chinois Huawei. En l’intégrant dans l’Entity List, le gouvernement Trump a fait en sorte d’interdire aux entreprises américaines la moindre interaction avec l’entité chinoise. Conséquence directe de cela ? L’impossibilité d’utiliser Android pour ses smartphones, et Windows 10 pour ses ordinateurs portables. Si la situation est encore stagnante, et que des solutions ont maintes fois été tentées sans succès, l’entreprise semble s’être résignée et vouloir afficher désormais sa force. Pas de confrontation, pas besoin Dans une interview accordée au Wall Street Journal, relayée par Gizmochina, le fondateur de Huawei Ren Zhengfei a déclaré : « Nous pouvons très bien survivre sans les États-Unis. Les accords commerciaux entre la Chine et les États-Unis ne sont pas quelque chose qui nous concerne » . Et pour cause : « nous n’avons virtuellement aucune affaire aux États-Unis ». Ces déclarations ne sont pour autant pas à lire comme des menaces de guerre. Le fondateur tempère en effet en déclarant qu’il n’y a « pas eu de confrontation avec les États-Unis » et que Donald Trump pourrait leur rendre visite aujourd’hui ou après la fin de son mandat comme il le souhaite. Si Huawei a bien tenté de commencer à vendre ses smartphones sur le sol américain avant refus du gouvernement, il n’a en effet pas eu besoin de cela pour grimper à la troisième place des vendeurs internationaux. On comprend donc un peu plus la position de Ren Zhengfei sur ces déclarations. Les États-Unis s’effacent du portfolio Huawei Ceci étant, ce n’est pas le nœud du problème. L’activité d’équipementier réseau, bien que moins connue du grand public, est la plus touchée par le bannissement américain. Sur ce terrain, c’est l’actuel PDG de Huawei qui déclare : « Nous ne nous attendons pas à ce que les États-Unis retirent Huawei de l’Entity List. Ils peuvent bien nous y garder à vie puisque nous irons très bien sans eux » . Source d’une telle confiance ? Huawei revoit progressivement son portfolio d’appareil 5G afin d’éliminer toutes technologies américaines, créant 5 000 nouvelles stations par mois. Certaines sont tout de même présentes, comme les puces ARM, mais sont créées dans des usines délocalisées et ne sont donc pas soumises au bannissement. Elles représentent « 70 à 80% » du niveau auquel elles étaient auparavant désormais. Une balle dans le pied S’il était admis que Huawei devrait encaisser ce bannissement sur ses affaires… celles-ci se portent très bien pour le moment. Ses derniers résultats montrent que ses ventes continuent d’augmenter et que son bénéfice croît toujours, bien qu’un brin ralenti. Du côté des États-Unis, la question d’un assouplissement est enfin à l’ordre du jour alors que des autorisations spéciales ne devraient plus tarder à être validées par le gouvernement. Et si les États-Unis s’étaient tiré une balle dans le pied ? Un acteur économique de la trempe de Huawei n’est pas à prendre à la légère. Et si celui-ci continue de grandir et s’épanouir en l’absence du marché américain tout en effaçant progressivement ses acteurs de son portfolio… Les États-Unis ont tout à y perdre. Voilà qui pourrait donc bien changer la donne sur les mois à venir. |
| | Posté le 13-12-2019 à 19:35:06
| Donald Trump propose une trêve commerciale à Pékin Les droits de douane américains sur 360 milliards de produits chinois pourraient être réduits de moitié. Par Pierre-Yves Dugua Publié hier à 20:52, mis à jour il y a 8 heures https://www.lefigaro.fr/conjoncture/donald-trump-pret-a-une-treve-dans-la-guerre-commerciale-a-pekin-20191212 De notre correspondant à Washington, Faute de pouvoir arracher à Pékin l'abandon de ses politiques de subvention de secteurs stratégiques et de transferts forcés de technologie, Donald Trump propose une trêve dans la guerre commerciale avec la Chine, en échange d'achats importants de denrées agricoles américaines. L'accord commercial limité, baptisé «Phase 1», expliqué dans ses grandes lignes par la Maison-Blanche à plusieurs personnalités importantes, notamment au Congrès, n'a été jeudi soir confirmé officiellement ni par le président Trump, ni par le gouvernement chinois. Promis déjà depuis le 11 octobre par la Maison-Blanche, l'accord partiel de «Phase 1» n'avait pas encore été totalement rédigé jeudi soir. Deux scénarios de signature sont envisagés. L'ambassadeur chinois à Washington, Cui Tiankai, pourrait parapher dès aujourd'hui à Washington un document avec Robert Lighthizer, le représentant du président Trump pour les Affaires commerciales. Une autre option serait une cérémonie de signature plus tard à Pékin, avec le secrétaire américain au Trésor, et Robert Lighthizer. On ne parle plus en revanche de cérémonie avec les présidents Xi et Trump. Au grand soulagement de Wall Street et des milieux d'affaires, Donald Trump accepte de réduire de moitié les droits de douane de 15 à 25% qui se sont accumulés sur quelque 360 milliards de dollars d'importations chinoises depuis dix sept mois. Dans le cadre d'un «accord de principe» avec Pékin, le président américain est disposé en outre à suspendre la mise en oeuvre prévue pour dimanche de nouveaux droits de douane portant sur 160 milliards de dollars de produits chinois, comme les smartphones et les ordinateurs portables et les jeux vidéo. Toutefois les concessions par la Maison-Blanche sont conditionnées à des achats massifs de denrées agricoles américaines par la Chine sur plusieurs années et à des engagements relatifs à la protection de la propriété intellectuelle des investisseurs étrangers en Chine. Pékin accepterait d'acheter pour 50 milliards de dollars de denrées agricoles et de produits énergétiques américains en 2020. Voilà qui marquerait un doublement du montant d'achats effectués par la Chine avant le déclenchement de la guerre commerciale. La Chine promettrait aussi de ne pas manipuler sa monnaie pour stimuler ses exportations, et d'ouvrir son secteur des financiers aux firmes étrangères. Dans le cas où ces promesses ne seraient pas tenues, les surtaxes américaines seraient réimposées. Le compromis marquerait une trêve dans la guerre commerciale, mais il ne s'agit que d'un accord commercial partiel. Toutes les sanctions américaines ne seraient pas levées, car Donald Trump continue d'exiger que la Chine élimine de multiples aides directes et indirectes à des secteurs industriels jugés stratégiques, et qu'elle cesse d'imposer aux sociétés étrangères des transferts de technologie à des partenaires chinois. Ces questions fondamentales sont censées être abordées dans une «Phase 2», dont le calendrier de négociation est incertain. À lire aussi : Guerre commerciale: pourquoi le geste de Trump sonne comme une victoire pour Xi Jinping
___________________________ L'accord commercial de la première phase constitue un pas en avant, un nouveau départ Source: Global Times Publié: 2019/12/14 1:06:15 https://www.globaltimes.cn/content/1173446.shtml Le vice-Premier ministre chinois Liu He (à gauche) serre la main du représentant américain au commerce, Robert Lighthizer (au centre), aux côtés du secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, alors que Liu arrive au bureau du représentant américain au commerce pour les négociations commerciales à Washington DC, vendredi. Photo: A P Vendredi soir, des responsables chinois ont déclaré dans un communiqué que la Chine et les États-Unis se sont mis d'accord sur le texte d'un accord commercial de phase un. En vertu de l'accord, les États-Unis supprimeront progressivement les tarifs sur les produits chinois et passeront de l'augmentation des tarifs à leur abaissement. Sur la base des règles de l'OMC et des principes du marché, les entreprises chinoises augmenteront leurs achats de produits étrangers, y compris ceux des États-Unis, conformément à la demande du marché. La Chine renforcera également la protection des droits de propriété intellectuelle et élargira l'accès aux marchés. C'est la première fois en 20 mois environ que les deux parties se mettent d'accord sur le texte d'un accord commercial. On pourrait dire que les négociations commerciales sino-américaines ont atteint des résultats périodiques et indiquent que les deux parties ont fait un pas en avant. La communauté internationale attend que les deux parties prennent cette mesure. La remontée optimiste des marchés boursiers mondiaux de jeudi et vendredi montre que l'accord sino-américain devrait renforcer la confiance du marché mondial et pousser toutes les parties à régler les différends commerciaux de manière gagnant-gagnant. Rome n'a pas été construite en un jour. Le protectionnisme commercial s'est étendu dans certains endroits du monde, affectant la pensée de certaines personnes. Il n'est pas facile pour la Chine et les États-Unis de s'entendre sur le texte de l'accord. Mais comment définir cet accord et s'il peut conserver ses effets positifs sur le marché mondial et même accumuler plus d'énergie positive dépendra des efforts supplémentaires de la Chine et des États-Unis, car le marché mondial a été perturbé par la guerre commerciale. Nous devons voir que la première phase de l'accord commercial est un résultat gagnant-gagnant qui apportera des avantages tangibles au monde. La réponse des investisseurs du monde entier est plus réelle car ils n'utiliseraient pas leur propre argent uniquement pour faire un grand geste. Cependant, certaines personnes en Chine et aux États-Unis peuvent exagérer que leur propre pays subit une perte de cet accord. Il s'agit d'un contre-courant naturel de l'opinion publique, mais ne représente pas l'attitude dominante de chaque côté. La Chine et les États-Unis sont enfermés dans une guerre commerciale depuis environ 20 mois et aucune des deux parties ne pourrait écraser l'autre pour imposer imprudemment sa propre volonté à l'autre. Un tel fait a été compris de façon réaliste par la société dominante des deux pays. La Chine et les États-Unis sont capables de prolonger la guerre commerciale. S'ils veulent empêcher la guerre commerciale de s'étendre davantage et veulent reculer, les deux parties doivent faire des compromis et accepter une condition où les intérêts des deux parties sont maximisés. La guerre commerciale américano-chinoise se produit à un moment où la réflexion stratégique des États-Unis sur la Chine a changé. Cela nécessite que Washington trouve un élan stratégique pour mettre fin à la guerre commerciale. Alors, quel serait un tel élan stratégique? Nous pensons que tant que la partie américaine est réaliste, il est possible qu'un tel élan stratégique puisse se former et se développer progressivement. La guerre commerciale n'est pas un moyen efficace de résoudre la concurrence stratégique entre la Chine et les États-Unis. Elle ne peut ni effrayer la Chine ni affaiblir efficacement la Chine, mais entraînera une augmentation progressive du coût de l'économie américaine. On espère que la Chine et les États-Unis pourront tirer des avantages de l'accord commercial de phase un, et en profiter pour construire une base solide permettant aux deux parties d'éliminer et de réduire les différences et de renforcer la confiance grâce à des négociations patientes. Le peuple chinois devrait également noter que la guerre commerciale a été déclenchée par les États-Unis et que la Chine a été forcée de répondre. Sous la direction acharnée du Parti et du gouvernement, la partie chinoise a toujours insisté sur le principe "Nous ne voulons pas d'une guerre commerciale, mais nous n'en avons pas peur et, si nécessaire, nous riposterons" . Si nous ripostons résolument, nous ouvrons également la porte aux négociations. Notre front n'a jamais sombré dans le chaos. La Chine est une grande nation dotée de force, de volonté et de sagesse. Tout cela a été prouvé au cours des derniers mois. La Chine aime la paix et est déterminée à progresser constamment. Nous ne nous plaignons pas d'avoir souffert de la guerre commerciale. Comme chaque pièce a deux faces, nous sommes disposés à examiner la relation positive possible entre cette guerre commerciale et la poursuite des réformes et de l'ouverture de la Chine dans une perspective historique. La mise à niveau de la consommation des Chinois a besoin d'importations américaines telles que des produits agricoles de bonne qualité. Et le renforcement de la protection de la propriété intellectuelle et l'élargissement de l'accès aux marchés sont les orientations de la réforme et de l'ouverture de la Chine. Plus la vision de la Chine est grande, plus le pays peut aller loin. |
| | Posté le 27-12-2019 à 08:06:06
| La politique américaine sur la Chine ne changera pas Source: Global Times Publié: 2019/12/26 18:08:40 https://www.globaltimes.cn/content/1174901.shtml Avec des problèmes profonds apparents dans le monde entier, et une instabilité et des incertitudes croissantes, y aura-t-il un changement de politique fondamentale des États-Unis envers la Chine? Nous avons de très bonnes nouvelles que la Chine et les États-Unis sont parvenus à une conclusion sur un accord commercial de phase un, ce qui est excellent. Mais je suppose que la réponse est "non". Les États-Unis ne changeront pas leur politique fondamentale, que Trump soit réélu ou non. Permettez-moi d'essayer d'expliquer cela du point de vue fondamental de l'économie américaine. Certains pensent que la grande crise qui a frappé le monde dans les années 1930, la Grande Dépression, a provoqué la Seconde Guerre mondiale. D'un point de vue économique, je suis désolé de dire que c'est irrationnel. Le coût humain de la guerre a été terrible, mais il a produit la croissance la plus rapide de l'histoire de l'économie américaine. Mais après cela, nous pouvons voir que l'économie américaine ralentit depuis 50 ans. En 1969, le taux de croissance moyen de l'économie américaine était de 4,4% et de 2,1% en 2019, donc toutes les affirmations du président américain Donald Trump selon lesquelles l'économie américaine se porte bien ne sont que des mensonges. Ce qui s'est réellement passé dans l'économie américaine, c'est le cours d'une fluctuation du cycle économique autour d'une moyenne en baisse. Le taux de croissance de pointe sous Trump était de 3,2% au deuxième trimestre de 2018. C'est plus lent que le taux de croissance de pointe sous Barack Obama, qui était de 4%, plus lent que celui de George W Bush, qui était de 4,3%, et plus lent que cela. sous Bill Clinton, qui était de 5,3 pour cent. Pour tous les présidents du XXIe siècle, leurs taux de croissance moyens de pointe ont été plus lents que ceux des présidents du XXe siècle. C'est la tendance fondamentale de l'économie américaine. Et l'économie américaine continuera de ralentir, ce qui provoquera des troubles et des tensions sociales aux États-Unis. Il devra faire face à davantage de problèmes internes au cours des prochaines élections. Si le système central fond, il se répandra ensuite dans son environnement. C'est aussi la raison pour laquelle des émeutes ont eu lieu en Amérique latine, car ces manifestations se sont accumulées contre une croissance lente. On ne le sait généralement pas, mais c'est un fait que la croissance au cours des 11 années après 2008, l'année de la crise financière internationale, a été plus lente que celle des 11 années après 1929. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est un fait: la croissance pendant la depuis 2008 est plus lente que la croissance à travers la Grande Dépression, et le désordre s'est aggravé. C'est la cause de la montée du populisme, du protectionnisme et d'autres symptômes. La véritable caractéristique de la situation économique actuelle et du monde est une grande stagnation, car la croissance depuis 2008 est plus lente que pendant la Grande Dépression. Enfin, ce changement aux États-Unis, même si Trump est réélu? S'il est réélu, il n'y aura évidemment pas de changements fondamentaux. S'il n'est pas réélu, les candidats du Parti démocrate devraient également tenir la politique étrangère dure. Elizabeth Warren a même critiqué Trump pour ne pas avoir suffisamment pris en charge les forces armées américaines. Par conséquent, il n'y aura pas de changement dans la politique fondamentale des États-Unis envers la Chine, quel que soit le résultat des élections. L'article est compilé à partir d'un discours prononcé par John Ross, chercheur principal à l'Institut d'études financières de Chongyang à l'Université Renmin de Chine, lors du Symposium international sur «La Chine et le monde à l'ère nouvelle». |
| | Posté le 08-02-2020 à 20:30:58
| Huawei n’installera plus les applications Google même si les sanctions sont levées https://www.phonandroid.com/huawei-refuse-reutiliser-applications-google-meme-sanctions-levees.html PAR FLORIAN BAYARD, 31/01/2020 Huawei en a définitivement terminé avec les services de Google. Le constructeur chinois refusera de réutiliser les applications et les services de Google même si les sanctions américaines sont finalement levées. Le groupe préfère tout miser sur les Huawei Mobile Services et ne plus dépendre des technologies venant des États-Unis. Interrogé par nos confrères allemands de Der Standard, Fred Wangfei, responsable de Huawei Autriche, a assuré que Huawei a fait une croix sur les services et applications de la suite Google Mobile Services. Même si les restrictions imposées par Donald Trump sont abandonnées, Huawei continuera de privilégier sa propre suite d’applications, les Huawei Mobile Services. Pour rappel, Huawei teste déjà ses alternatives aux services de Google en Chine. Huawei veut être indépendant des États-Unis Andreas Proschofsky, journaliste chez Der Standard, affirme que Fred Wangfei a donné la même réponse à de multiples reprises. Le doute n’est donc pas permis. Selon le média, Huawei est réticent à l’idée de revenir sur les services Google pour une raison bien précise. La firme craint visiblement que des nouvelles restrictions soient promulguées à l’avenir et souhaite « se débarrasser de cette dépendance à la politique américaine » . Face au tollé provoqué par cette déclaration, un porte parole de Huawei Allemagne est rapidement monté au créneau pour clarifier la situation. Le porte parole affirme que la relation entre Google et Huawei n’a pas changé d’un iota. Dans un autre communiqué relayé par The Verge, la marque souffle le chaud et le froid concernant l’avenir des GMS (Google Mobile Services) sur ses smartphones. « Notre premier choix est l’écosystème Android ouvert, y compris GMS (Google Mobile Services) – c’est ce qui nous a permis de devenir le numéro deux mondial » annonce le communiqué. « Je crois que Google et Huawei espèrent qu’une licence sera accordée. Suite aux sanctions, nous développons actuellement HMS (Huawei Mobile Services) – invitant les développeurs d’applications à se joindre à nous. Cette offre a suscité beaucoup d’intérêt positif en Europe. Il convient de rappeler que nous avons été l’un des principaux contributeurs au système d’exploitation open source Android au cours des cinq dernières années » souligne Huawei. Ce communiqué de Huawei vise clairement à apaiser les éventuelles tensions avec son partenaire Google et à rassurer les utilisateurs, qui espèrent toujours que tout rentre dans l’ordre. Néanmoins, Huawei ne nie pas complètement les déclarations de Fred Wangfei et en profite même pour mettre en avant sa propre alternative aux GMS. On peut s’attendre à ce que le constructeur profite donc de l’occasion pour réclamer son indépendance vis à vis des produits américains. Les travaux dans ce sens sont déjà bien avancés. Par exemple, Huawei dispose déjà d’une alternative à Google Maps développée avec TomTom. Source : Der Standard, The Verge |
| | Posté le 08-02-2020 à 23:51:52
| Une interview intéressante sur la guerre commerciale https://youtu.be/yBgylC3dby8 La Chine d'aujourd'hui n'est pas le Japon ... |
| | Posté le 19-02-2020 à 23:57:36
| Ici la guerre commerciale prend la forme de la guerre juridique. En fait il s'agit d'un conflit engagé par les USA et qui correspond à leur perte d'influence, à leur perte du pouvoir et à leurs propres divisions internes. La répression des médias chinois augure mal des relations bilatérales Source: Global Times Publié: 2020/2/19 21:58:02 https://www.globaltimes.cn/content/1180175.shtml Les États-Unis ont annoncé mardi qu'ils traiteraient cinq grandes agences de presse chinoises avec des opérations américaines comme des missions étrangères, les obligeant à enregistrer auprès du département d'État américain leurs employés et leurs propriétés. Il reste à voir dans quelle mesure cette décision américaine affectera les cinq entités médiatiques. Les États-Unis ont affirmé que cette désignation n'entraverait pas les activités journalistiques de ces agences. Mais il existe diverses dispositions restrictives dans la loi sur les missions étrangères des États-Unis. Ainsi, les limites auxquelles ces médias seront confrontés à l'avenir seront flexibles. Il peut leur être difficile d'envoyer des journalistes aux États-Unis et d'embaucher du personnel local. Mercredi après-midi, heure de Pékin, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé qu'il révoquerait les pouvoirs de presse de trois journalistes du Wall Street Journal travaillant à Pékin, le WSJ ayant déjà publié un commentaire raciste intitulé "La Chine est le vrai malade de l'Asie" et a refusé de s'excuser. Selon l'auteur, le commentaire a été titré par les rédacteurs du journal, pas lui-même. Il n'y a aucun lien entre les deux événements, mais ce n'est pas complètement une coïncidence qu'ils se soient produits à peu près au même moment. Ensemble, ils montrent que le conflit idéologique entre la Chine et les États-Unis s'intensifie. Les valeurs des deux pays s'éloignent et agissent de manière plus résolue conformément à leurs propres principes respectifs. Ce n'est pas un bon signe. Cela pourrait être un autre indice d'une relation de grande puissance plus turbulente au 21e siècle. En général, les États-Unis sont plus agressifs et offensifs. En plus d'empêcher les médias chinois de "pénétrer" les États-Unis comme le prétend, le Département d'État américain utilise sa décision pour déclarer l'opposition de Washington au système politique chinois, amplifier les différences entre les systèmes occidental et chinois et déformer l'image des Chinois. gouvernement. La Chine a toujours été réservée dans la gestion des frictions avec les États-Unis. Elle garde toujours à l'esprit l'intérêt général et n'a jamais suscité de différends avec les États-Unis. Presque tous les conflits ont été provoqués par les États-Unis. Au lieu d'exprimer sa sympathie et son aide dans la lutte de la Chine contre le COVID-19, le WSJ a utilisé le racisme pour attaquer la Chine. La Chine a imposé une sanction parce que le journal est allé au-delà du supportable. Certaines élites politiques américaines ont renforcé la mobilisation politique contre la Chine et tenté de rallier davantage de forces occidentales pour s'opposer à la Chine. Leur acte le plus important est d'attaquer la direction du Parti communiste chinois et de noircir le système politique chinois. Ils espèrent évidemment étouffer le désir des autres pays d'étendre leur coopération avec la Chine en mobilisant l'aversion politique du peuple pour la Chine. La pratique est le seul critère de vérité. Que la gouvernance de la Chine soit bonne ou mauvaise dépend de ce qu'elle a apporté au peuple chinois. Au cours des dernières décennies, la Chine, le pays le plus peuplé du monde, a réalisé des progrès globaux et visibles. Les moyens de subsistance des Chinois ont été complètement remodelés. Combien il est déraisonnable et impudique de diaboliser le système politique d'un tel pays. Récemment, certaines élites américaines ont tenté de dégrader les relations entre le peuple chinois et le gouvernement. Ils ont également tenté de renforcer l'alliance des valeurs occidentales. Mais l'égoïsme stratégique non éthique et non dissimulé des États-Unis est beaucoup trop évident. Regardez comment Washington n'a pas réussi à faire refuser Huawei par ses alliés dans la construction 5G. Les gens comprendront à quel point il est impossible pour les États-Unis d'isoler la Chine. Les États-Unis ne devraient pas provoquer les médias chinois sans limites. Les médias américains doivent également faire des affaires en Chine. Si les États-Unis vont trop loin, les agences de presse américaines en Chine seront les plus inquiètes. Les relations sino-américaines détermineront les relations internationales au 21e siècle. Les élites dirigeantes aux États-Unis ne devraient pas être des pécheurs au 21e siècle. |
| | Posté le 18-03-2020 à 18:41:12
| De Cuba : la Chine annonce le blocus économique des États-Unis DANIELLE BLEITRACH 17 MARS 2020 http://histoireetsociete.com/2020/03/17/cuba-la-chine-annonce-le-blocus-economique-des-etats-unis/ En lisant ce titre de l’article j’ai pensé que nos amis cubains prenaient leur rêve pour la réalité et qu’ils imaginaient qu’enfin quelqu’un ferait subir à leur bourreau ce qu’il leur infligeait depuis tant d’années… Mais si on suit un peu les déclarations des Chinois on est effectivement frappé par la colère plus ou moins rentrée devant les Etats-Unis, les fins de non-revoir, les invite à se mêler de leurs affaires, le rapport sur le non respect des droits de l’homme de la part des Etats-Unis est la plus récente de ces manifestations disons d’irritation. Il y a eu également cette mise en cause de militaires américains par le porte-parole du ministère des affaires étrangères rétorquant sèchement à Trump et son vice président parlant de l’épidémie de Wuhan, que des militaires américains s’étaient rendus à WuHan peu de temps avant l’épidémie. Notre presse ricanant sur la théorie des complots alors que le reste du monde approuvait. Je tenterai prochainement de vous exposer sur quoi les Chinois selon moi s’appuient – en dehors de ce dont sont capables les gouvernements occidentaux et étasuniens en particulier mais ici il s’agit bien d’attaquer un des fondements essentiels de l’empire américain, le pétrodollar remplacé par le petroyuan et le refus d’acheter des obligations ou yuanoro (note et traduction de Danielle Bleitrach) Aujourd’hui 7 mars, quelques heures après la fermeture de la Bourse de Shanghai avec le lancement triomphal des futurs contrats pétroliers en Petro Yuan, en réponse énergique aux sanctions tarifaires de Donald Trump sur ses exportations, sur une chaîne nationale ouverte à l’international, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, Hua Chunying a déclaré ce qui suit: “Les hauts responsables américains disent que” l’ère de la capitulation commerciale de notre pays est terminée, mais c’est son intimidation économique mondiale et son hégémonie qui sont terminées. Les États-Unis doivent revenir au respect du droit international, cesser de l’abroger en pratiquant des droits ou mandats extraterritoriaux, vous devez réapprendre à respecter vos pairs, afin de sauvegarder des échanges diplomatiques et commerciaux transparents et non discriminatoires; La Chine et les États-Unis ont négocié d’autres conflits dans le passé avec de bons résultats, de sorte que les portes du dialogue sont ouvertes, à condition qu’il soit basé sur le respect et les avantages mutuels. Mais tant que ces nouveaux conflits commerciaux persisteront, la Chine rendra la réciprocité unilatérale, elle informe le gouvernement des États-Unis d’Amérique et le monde entier qu’elle procède immédiatement à l’imposition de droits de douane sur 128 produits originaires des États-Unis. À son tour, l’idée d’arrêter l’achat de la dette publique américaine commence à être envisagée, c’est tout, bonne nuit. » Les Chinois n’ont pas attendu 24 heures après le lancement de Yuan Oro (yuan étalon or) pour proférer ces menaces. Jamais auparavant un fonctionnaire chinois n’a menacé de réduire ou d’arrêter d’acheter des obligations souveraines américaines, pas même dans les périodes les plus chaudes de la guerre froide. Une réaction est attendue de Trump et des hommes d’affaires américains que ces mesures affecteront grandement. Quiconque avait des doutes sur le changement d’époque et le jalon historique que représentait la date d’aujourd’hui, avec cette déclaration, ne peut plus avoir de doute, l’hégémonie nord-américaine prend fin. Tiré de TeleSUR / Photo de couverture: AFP. https://www.cubaenresumen.org/category/actualidad/ |
| | Posté le 19-03-2020 à 16:39:21
| ............................................................ Imaginez si d'autres pays font de même? |
| | Posté le 01-04-2020 à 23:45:12
| Huawei met en garde les États-Unis contre des représailles de la Chine Florian Bayard PAR FLORIAN BAYARD, 01/04/2020 https://www.phonandroid.com/huawei-met-garde-etats-unis-represailles-chine.html Huawei menace les États-Unis d’éventuelles représailles du gouvernement chinois. D’après le constructeur, Pékin pourrait en effet décider de contre attaquer suite aux nouvelles sanctions envisagées par l’administration Trump. Le gouvernement américain pourrait décréter de nouvelles restrictions à l’encontre de Huawei. Aux dernières nouvelles, Washington souhaite en effet empêcher TSMC de graver des modems et des SoC 5G pour Huawei. En usant d’outils juridiques, les Etats-Unis veulent interdire à Huawei de collaborer avec des entreprises utilisant des machines américaines. Privé du fondeur taïwanais, Huawei ne pourra notamment plus produire les SoC Kirin qui alimentent ses smartphones. L’administration Trump étudie aussi l’idée de diminuer le seuil de propriétés intellectuelles américaines au-delà duquel Huawei n’a pas le droit d’acheter un composant ou service à 10%. Actuellement, ce seuil est encore fixé à moins de 25%. Si le département du Commerce américain parvient à convaincre le Pentagone d’entériner ces nouvelles sanctions, Huawei devrait faire une croix sur de nombreux composants, dont les chipsets basés sur les licences d’ARM. Cet arsenal de mesures potentielles a rapidement fait réagir Huawei. La Chine devrait bannir les technologies américaines, glisse Huawei Lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation des résultats financiers annuels du groupe, Eric Xu, président du conseil d’administration de Huawei, a mis en garde les États-Unis. « Le gouvernement chinois ne se contentera pas de rester assis et de regarder Huawei être abattu sur une planche à découper. Pourquoi le gouvernement chinois n’interdirait-il pas l’utilisation de puces 5G, de modems, de smartphones et d’autres appareils fournis par des entreprises américaines, pour des raisons de cybersécurité? » menace Eric Xu, visiblement persuadé que Pékin envisage de réagir en cas de nouvelles restrictions américaines. Plusieurs analystes relayés par la presse nationale chinoise abondent dans le même sens. De plus, Eric Xu assure que Huawei est tout à fait capable de trouver des alternatives dans le cas où son partenariat avec TSMC viendrait à prendre fin. « Huawei et les autres sociétés chinoises peuvent choisir d’acheter des puces à Samsung en Corée, à MTK de Taiwan et à Unisoc en Chine, et utiliser ces sociétés pour développer des chipsets » précise le responsable. C’et également l’avis de Doug Jacobson, un avocat spécialisé dans le commerce cité par Reuters. Selon lui, Huawei n’aura aucun mal à « développer sa propre chaîne d’approvisionnement » . Par le passé, Huawei a déjà démontré une grande capacité d’adaptation face aux sanctions américaines. Privé des services de Google, la firme a par exemple développé dans l’urgence une version internationale des HMS (Huawei Mobile Services) pour équiper ses smartphones. In fine, les nouvelles mesures de Washington s’annoncent plus néfastes pour les partenaires américains du groupe chinois que pour Huawei. Source : Reuters |
| | Posté le 04-04-2020 à 08:10:13
| Les contre-mesures contre les restrictions américaines devraient être discutées lors des deux sessions chinoises Source: Global Times Publié: 2020/4/2 22:38:15 https://www.globaltimes.cn/content/1184580.shtml Autant nous détestons l'admettre, il y a des signes croissants d'un découplage de haute technologie entre les États-Unis et la Chine alors même que la pandémie de coronavirus secoue le commerce mondial. Certains hauts responsables américains ont récemment convenu de nouvelles mesures visant à empêcher les entreprises chinoises de technologie d'acheter "certains matériaux optiques, équipements radar et semi-conducteurs, entre autres" aux États-Unis, a rapporté jeudi Reuters. Et ce n'est que le dernier développement aux États-Unis pour tenter de dissocier ses chaînes d'approvisionnement de haute technologie de la Chine, ce qui met à nu l'état d'esprit obstiné et conflictuel de Washington. Le fait que ces politiciens américains ne risquent pas d'abandonner leur parti pris politique obstiné devrait nous rappeler de réfléchir aux contre-mesures que nous pouvons prendre en représailles. Nous suggérons que le National People's Congress (NPC), la plus haute législature de la Chine, et le Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), le principal organe consultatif politique de la Chine, établissent des équipes spéciales pour discuter des contre-mesures potentielles en réponse à la pression croissante des États-Unis sur Les entreprises chinoises de haute technologie, qui ne devraient pas s'inverser à court terme. Alors que la Chine a reporté les sessions annuelles de l'APN et de la CCPPC, connues sous le nom de deux sessions, dans un souci de contrôle et de prévention des épidémies, la préparation des propositions de contre-mesures pertinentes à soumettre aux deux sessions pourrait commencer maintenant. Si certains à Washington continuent de faire pression pour une rupture technologique avec la Chine, la Chine n'aurait d'autre choix que de riposter avec des mesures similaires. Et les deux prochaines sessions seraient l'occasion idéale de délibérer et de discuter pleinement de ce sujet tout en montrant la détermination de la Chine à agir au milieu de son confinement de haute technologie. En outre, ces propositions lors des deux sessions pourraient inviter à de larges discussions sur les contre-mesures entre les entreprises chinoises et les industries connexes, qui sont non seulement les parties les plus touchées, mais aussi les plus au fait du développement de la haute technologie en Chine. Leurs opinions aideront les autorités à élaborer des plans scientifiques et rationnels tout en regardant l'ensemble. Il y a eu des appels persistants d'initiés industriels pour des contre-mesures contre le découplage high-tech américain. Le président en rotation de Huawei, Xu Zhijun, a récemment demandé: "Pourquoi le gouvernement chinois ne peut-il pas interdire l'utilisation de puces 5G ou de stations de base alimentées par puces 5G, de smartphones et d'autres appareils intelligents produits par des entreprises américaines pour les mêmes raisons de cybersécurité?" D'autres contre-mesures possibles pour exercer des pressions sur les entreprises technologiques américaines peuvent inclure: la réalisation d'examens approfondis de la sécurité nationale des entreprises américaines; interdire aux entreprises américaines de se livrer à des activités commerciales qui, selon la Chine, pourraient menacer sa sécurité nationale; et interdire aux entreprises et aux particuliers chinois d'acheter des services, des produits et des technologies fournis par des entreprises américaines sur la liste des sanctions de la Chine. |
| | Posté le 10-05-2020 à 00:07:31
| L'extradition de Meng Wanzhou se poursuit. L'attitude américaine à l'égard de Huawei va-t-elle changer? https://www.dwnews.com/ (trad auto Google) Écrit par: Mao Yuelin 2020-05-09 08:44:02 Du 6 au 8 mai, des informations provenant de sources du département américain du Commerce ont choqué de nombreuses personnes: selon ces informations, qui ont été rapidement relayées par un certain nombre de médias financiers faisant autorité, l'agence a préparé un nouveau projet de règlement, destiné à Permettre aux entreprises américaines de collaborer avec Huawei Technologies Co., Ltd., précédemment ciblé, afin que les entreprises américaines puissent participer au processus de développement de normes de réseau de technologie de communication mobile (5G) de cinquième génération. Par rapport à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine depuis le début de mars 2018, les États-Unis ont montré un geste d'anéantissement total et de strabisme face aux problèmes de Huawei et de la 5G. La décision du département américain du Commerce est surprenante à première vue. Les États-Unis semblent faire un virage à 180 degrés dans des domaines tels que la 5G, mais est-ce vraiment le cas? Alors que le directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou, est toujours détenu au Canada, dans l'attente des derniers arrangements le 15 juin, les autorités canadiennes ont également évité la «divulgation de secrets d'État» dans le processus d'enquête sur cette affaire. Pour de nombreuses personnes ordinaires, le PDG de Huawei, Consumer Business, Yu Chengdong au Salon international de l’électronique grand public de Berlin pourrait juste promouvoir ses puces pour téléphones portables. (Presse associée) Il est vrai que le chipset Kunpeng 920 conçu par Huawei HiSilicon démontre ses capacités réelles, mais l'extension commerciale de Huawei ne se limite pas à cela. (Reuters) Le directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou (au milieu), a rappelé au monde extérieur ce qui s'est passé au Canada. (Reuters) Le 6 février 2020, le procureur général des États-Unis, William Barr, a prononcé un discours liminaire lors de la conférence sur l'initiative chinoise du Center for Strategic and International Studies (CSIS) à Washington. Le procureur général américain William Barr a déclaré que le gouvernement américain devrait envisager d'acquérir les "droits de contrôle" des sociétés européennes Nokia et Ericsson pour vaincre les ambitions mondiales de Huawei. Le spectateur était dans un tumulte. (Presse associée) Lorsque le secrétaire d'État Mike Pompeo a prononcé un discours à la Koerber-Stiftung Berlin à l'occasion du 30e anniversaire de la chute du mur de Berlin, il a rappelé à l'Allemagne de se joindre aux États-Unis pour affronter la Chine et la Russie, et a de nouveau promu la théorie de la menace de la société de télécommunications chinoise Huawei. (Presse associée) Combien de voix Huawei a-t-il? Selon les rapports des médias et l'analyse de Reuters, les observateurs devraient pouvoir se calmer rapidement. Parce que la décision du ministère américain du Commerce est de ne libérer les entreprises américaines qu'à la fin, afin de ne pas mettre Huawei sur la "liste des entités" en 2019, cela continuera de nuire aux intérêts des entreprises américaines. Selon l'interdiction émise par le département américain du Commerce en mai 2019, même si des ingénieurs américains ont parlé aux ingénieurs de Huawei lors d'une conférence internationale, il était illégal, sans parler de discuter des détails spécifiques de la norme 5G avec l'autre partie. Cette approche "universelle" nuit sans aucun doute à la présence américaine dans le domaine de la recherche et du développement 5G. Alors que les capacités de recherche et développement de Huawei se sont accrues ces dernières années, elle a des problèmes encore plus pratiques. En ce qui concerne le marché international actuel, Huawei est déjà un fabricant de règles dans les domaines des communications, du cloud computing et de l'Internet des objets. En tant que plus grand fournisseur mondial d'équipements de télécommunications, Huawei a occupé des postes importants dans plus de 400 organisations de normalisation, alliances industrielles et communautés open source. La société travaille également sur le projet de partenariat de 3e génération (3GPP), l'American Industrial Internet Consortium (IIC), l'Institute of Electrical and Electronics Engineers Standards Association (IEEE-SA), le Broadband Forum (BBF), les European Telecommunications Standards (ESTI), l'informatique native du cloud Les fondations (CNCF) et d'autres organisations importantes occupent des postes de direction. À l'heure actuelle, la formulation de normes 5G est promue par le biais de l'organisation de normalisation 3GPP. Huawei est un membre important depuis la troisième génération de communications mobiles (3G). Les ingénieurs de Huawei ont développé des protocoles de couche physique de réseau d'accès (AN) pour participer au 3GPP et ont fréquemment voyagé vers et depuis le monde entier. Le kilométrage annuel de son représentant en chef a atteint 250 000 kilomètres. Huawei a également envoyé plus de 1 700 en 2018. Le nombre d'ingénieurs et d'employés participant aux réunions de diverses organisations standard est plus du double de celui de Qualcomm. Barr est le 85e procureur général des États-Unis. Le 13 novembre 2019, il a écrit à la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis, disant que "on ne peut pas faire confiance à Huawei et ZTE". (Getty) En outre, Huawei a également soumis activement des propositions de normes aux organisations internationales. En 2018, Huawei a soumis plus de 5 000 propositions de normes. Dans certains domaines technologiques 5G, Huawei a même soumis près de 20 000 propositions standard. En 2016, le schéma de codage 5G «Polar code» de la Chine, qui a été promu par la Chine, a également vaincu le schéma Qualcomm. Cette intervention de haute intensité de la technologie aux détails a progressivement fait de Huawei une norme de communication internationale après 2018. Surtout les décideurs de la technologie 5G. Alors que Georg Mayer de Huawei a vaincu Eddy Hall de Qualcomm lors du 83e congrès du 3GPP en 2019, il a été élu comme l'un des trois groupes de spécifications techniques du 3GPP. Président du groupe. Le personnel technique de sociétés telles que Sprint, U.S. Telecom et U.S. Public Security Wireless Broadband Network n'a pas non plus osé assister à la conférence et a approché leurs homologues chinois en raison des "sanctions imposées par les autorités contre Huawei". C'est un signe clé que Huawei a dépassé ses adversaires dans le domaine technique. Il est vrai que les États-Unis ont tenté de se lancer dans un blocus technique contre Huawei, mais il n'y a actuellement aucune entreprise américaine dans le monde des télécommunications qui soit compétitive dans le domaine des communications 5G. La société américaine de communications par fibre optique Ciena a fusionné trois sociétés pour "lutter contre Huawei"; en février 2020, le procureur général américain William Barr avait même encouragé Cisco à acheter Ericsson et le Finlandais Nokia. Mais aucune de ces solutions ne peut être mise en pratique. En outre, la sélection chinoise des bandes de fréquences du signal 5G fait également ressentir aux États-Unis une pression mortelle. La Chine a sélectionné les bandes de fréquences de signaux basses et moyennes inférieures à 6 GHz et 3GHz à 4GHz utilisées par la plupart des pays du monde, à savoir les "ondes centimétriques". Ce n'est pas le cas aux États-Unis. Les signaux dans cette bande de fréquences sont depuis longtemps contrôlés par le Département de la défense des États-Unis à des fins militaires et ne sont pas ouverts aux civils. Cela a contraint les États-Unis à étudier des bandes de signaux à haute fréquence (c'est-à-dire des "ondes millimétriques" entre 24 GHz et 600 GHz pour les communications 5G. La distance de transmission des ondes millimétriques à haute fréquence est courte et l'effet de pénétration est faible, de sorte que la communication "5G" pilotée par les États-Unis dans certaines régions en 2019 n'est pas efficace. D'ici février 2020, alors que la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis a adopté un nouveau plan, il est recommandé que le gouvernement américain utilise 9,7 milliards de dollars américains pour racheter le spectre de 3,7 GHz à 4,2 GHz utilisé par les sociétés de satellites et re-vendre aux entreprises de télécommunications pour la construction du réseau 5G. Cela signifie que le programme 5G «ondes millimétriques» auquel les États-Unis adhèrent depuis longtemps est désormais vicié. Les États-Unis doivent "échanger" davantage avec les entreprises chinoises sur le plan "vague centimétrique". Jusqu'à présent, les États-Unis ont été désavantagés dans la formulation et l'élaboration de normes 5G. Lorsque les entreprises technologiques et les ingénieurs américains continuent d'être désavantagés en raison de leurs propres barrières techniques, et que les États-Unis ne peuvent pas modifier unilatéralement le droit de Huawei de parler d'un niveau technique. Si nous continuons à laisser l'ancien plan de mai 2019, laissez les ingénieurs américains continuer à perdre leur sens de l'existence, ce qui est inacceptable pour les États-Unis qui espèrent toujours obtenir la domination de la 5G. Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, le département américain du Commerce doit au moins permettre aux ingénieurs américains de participer à des conférences internationales sans restrictions, et s'efforcer d'avoir voix au chapitre auprès de leurs homologues chinois pour les futures normes 5G des États-Unis. Comment les attitudes américaines peuvent-elles changer De toute évidence, même si le ministère américain du Commerce détend temporairement Huawei, cette "grâce" se limite à empêcher les entreprises américaines de s'exprimer lors de la future réunion de la norme 5G, de sorte qu'elle est utilisée par la Chine. En dernière analyse, ce type de comportement ne peut être considéré que par les autorités américaines comme une auto-assistance pour protéger l'industrie des "Galapagos". L'attitude des États-Unis n'a pas changé. Toujours en avril, six faucons bien connus contre la Chine, dont Marco Rubio, James Inhofe et Tom Cotton, se sont également levés. Ils ont conjointement envoyé une lettre au secrétaire américain au Commerce, au secrétaire d'État, au secrétaire à la Défense et au secrétaire à l'Énergie, déclarant qu'ils devaient émettre de nouvelles réglementations pour protéger les États-Unis d'une participation sans restriction à l'élaboration des normes 5G. Les dirigeants américains qui avaient prévu d'investir 275 milliards de dollars américains dans l'industrie du sans fil pour construire des réseaux 5G en 2019 pourraient également voir cette situation difficile. Le président américain Donald Trump a déclaré dans son plan de déploiement stratégique 5G que les États-Unis "doivent gagner" dans la compétition 5G, et il a exigé qu '"aucun pays ne peut battre les États-Unis dans cette puissante industrie future". Par conséquent, bien que les rumeurs du département américain du Commerce sur ce projet soient toujours évitées le 7 mai, son authenticité est devenue de plus en plus forte. Le camp de base du mont Everest, à une altitude de 5 200 mètres, est devenu la zone de couverture de signal 5G la plus élevée au monde. (Agence de presse Xinhua) En fait, le problème de la sélection standard de la 5G provoque des vagues dans les principaux pays en dehors des États-Unis. En parcourant les principaux pays du monde en dehors des États-Unis, en particulier les pays européens, le monde extérieur semble être en mesure de trouver un signal clair que malgré la féroce rhétorique américaine sur la technologie 5G de la Chine, quelques pays européens émergents, tels que la République tchèque et la Pologne, ont également dansé. Ce n'est pas le cas dans les grands pays européens, parmi lesquels les pratiques et attitudes de l'Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne sont évidentes. En Allemagne, le pays a annoncé fin avril que le pays et même le plus grand opérateur de télécommunications d'Europe, Deutsche Telekom (DTE), avaient informé le ministère de l'Intérieur qu'il "renforcerait la coopération avec Huawei". Au Royaume-Uni, le pays a décidé en janvier 2020 que Huawei pourrait rejoindre la "partie non centrale" du futur réseau de télécommunications du Royaume-Uni, et son taux de participation ne dépasse pas 35%. De même, la France a également adopté une position similaire sur la question de la 5G et de Huawei. Étant donné que Huawei a maîtrisé les normes et les règles de la future technologie 5G dans un sens, il est concevable que les pays européens ne prennent pas facilement le risque d'inverser le développement futur de la technologie et de suivre les États-Unis pour dire "non" aux normes Huawei et chinoises. En revanche, l'espace laissé à la technologie et aux normes américaines devient plus inquiétant. Il est dit que le département américain du Commerce a l'intention d'autoriser les entreprises américaines et Huawei à développer conjointement des normes 5G La 6G doit également diriger le monde Ren Zhengfei a révélé que les dépenses de R & D de Huawei en 2020 dépasseront 20 milliards de dollars US Le plus grand opérateur européen soutient les équipements de télécommunications chinois: la construction 5G doit avoir Huawei Bien sûr, les États-Unis ont toujours une puissance commerciale suffisante et ses subordonnés sont toujours nombreux. Même si les États-Unis font face à la position écrasante de Huawei dans le domaine de la 5G, il n'acceptera pas facilement le statu quo après tout. Le 5 mai, 31 sociétés, dont Microsoft, Google, IBM, Cisco, American Telecom, Verizon, Intel, Qualcomm, etc., qui occupent des positions importantes dans le domaine mondial des technologies et des télécommunications, ont annoncé une alliance et créé conjointement "Open Open RAN Policy Coalition. Le chef de l'organisation est Diane Rinaldo, chef de la National Telecommunications and Information Administration (NTIA) qui vient de démissionner en décembre 2019. Comme Rinaldo a d'abord nié que l'organisation n'essayait pas de répondre aux préoccupations soulevées par des "entreprises spécifiques" et a admis que l'organisation était destinée à "empêcher toute entreprise de dominer le marché", l'objectif de réponse américain était important. On peut voir que le marché américain espère obtenir la technologie de Huawei car elle peut réduire considérablement le coût de construction du réseau 5G dans le pays, mais en même temps, les États-Unis ne veulent pas que Huawei domine le marché. Cette mentalité opposée et unifiée a réuni les entreprises américaines et leurs partenaires. Laissez le département américain du Commerce proposer un projet qui semble changer d'attitude, mais ce n'est pas le cas. |
| | Posté le 13-05-2020 à 23:02:29
| Un article de Vincent Gouysse sur la guerre commerciale USA-Chine. Je note qu'il reprend les positions de la Chine sans formuler de critique. Dans le passé V G considérait que la Chine était une future superpuissance impérialiste qui allait supplanter les USA. Ici il ne parle plus de "l'impérialisme chinois". Nous verrons s'il s'agit d'une position de circonstance ou bien définitive.
______________________ Quand la diplomatie chinoise répond à la «diplomatie» des cow-boys: «Combien de temps durera le piètre spectacle?» Par Vincent Gouysse Mondialisation.ca, 12 mai 2020 blog Jacques Tourtaux Cela fait maintenant un peu plus d’un mois et demi que l’administration Trump a décidé de mettre un terme à sa politique de non-dépistage systématique de sa propre population. Les USA ont aujourd’hui réalisé près de 8,3 millions de tests et ont recensé plus de 1,29 million de malades dont plus de 76 900 sont morts, avec encore 1 million de cas actifs dont près de 17 000 se trouvent dans un état critique. Depuis un mois, ce sont chaque jour aux alentours de 2 000 américains qui décèdent quotidiennement du COVID-19, soit l’équivalent de la mortalité naturelle d’un pays comme la France, sans que l’on observe de baisse sensible et durable. Dans le même temps, la situation sur le front économique s’annonce déjà comme catastrophique, avec un taux de chômage désormais stratosphérique et de bien sombres perspectives économiques pour les mois et les années à venir. A l’inverse, la vie économique et sociale a repris son cours en Chine qui ne cache pas son optimisme en ce qui concerne ses perspectives d’avenir en dépit d’un contexte de séisme économique, social et géopolitique d’ampleur internationale qui promet de n’épargner que peu de pays. Les élites US sentent bien l’imminence de leur grand déclassement à venir. Le COVID-19 va mettre fin à une décennie de pseudo-croissance économique US de manière très brutale : « Les projections des analystes laissent prévoir une baisse de l’ordre de 30 à 40 % [du PIB au second trimestre]. L’ampleur dépendra du rythme auquel pourra redémarrer l’activité, tout en évitant une deuxième vague de contamination. » Selon la banque d’affaire américaine JP Morgan, ce sera 40 %. Et ce en dépit des milliers de milliards de dollars de nouvelle dette publique qui ont été créés par la FED pour faire face au choc initial… Naturellement, ces prévisionnistes météo escomptent officiellement une « reprise » pour le second semestre : il ne faut pas enlever tout espoir aux peuples occidentaux. Si « reprise » il y a en Occident, celle-ci sera selon nous dans le meilleur des cas anémique et temporaire, car accompagnée de nombreuses faillites d’entreprises, notamment dans le secteur des services « non essentiels », sans oublier une autre crise majeure qui va bientôt se poser de nouveau : celle de la dette souveraine… Même s’ils essaient de laisser une lueur d’espoir aux peuples d’Occident en cours de déclassement, les intermédiaires les plus intelligents et les plus lucides de la bourgeoisie faisant la navette entre le Capital financier et la scène politico-médiatique ne cachent pas le fait que la situation actuelle est aussi inédite que périlleuse. Jacques Attali, dans la coulisse du pouvoir et conseiller de l’ombre de tous les présidents depuis plus de trois décennies en France, déclarait ainsi dans une interview télévisée donnée le 25 avril dernier sur BFM-TV, qu’il était essentiel de « comprendre que nous sommes à l’orée d’une crise extrêmement grave, non seulement sanitaire, qui est loin d’être finie, mais aussi d’une crise économique extrêmement profonde qui ne fait que commencer, et en conséquence une crise financière, une crise sociale, et même une crise de famine, puisque la famine va au moins doubler dans le Monde dans les mois et l’année qui vient si on ne fait rien ». « On n’a pas encore pris conscience (…) dans un très grand nombre de pays, et en particulier en Europe, que nous sommes au bord d’un précipice » et « qu’il faut changer, changer pour être prêts pour le Monde qui vient, qui sera complètement différent ». « La crise va être extrêmement grave, un tsunami nous vient sur la tête dans toutes les dimensions » : « nous sommes devant des années extrêmement difficiles à l’échelle mondiale » . Selon lui, il faudra indéniablement « se poser la question de savoir s’il faut plus de travail, ou s’il faut plus d’impôts, qui doit payer cette surcharge, parce qu’évidemment il y aura une surcharge à payer. Est-ce que ça doit être les travailleurs et les épargnants ou/et les gens qui ont beaucoup d’argent ? » Et d’ajouter que « dans tous les domaines, il ne faut pas attendre le retour du même » , que « les français, comme l’ensemble du monde doivent comprendre que l’on ne retournera pas à la situation antérieure » : « si on reste à attendre que tout redevienne comme avant, c’est fini, on est morts » . Il sera assurément difficile à la bourgeoisie de faire avaler tout cela aux travailleurs occidentaux longtemps privilégiés et déjà éprouvés par une décennie de politiques d’austérité. C’est pourquoi Mr Attali estime essentiel de réfléchir à un nouveau « projet de société » afin de créer une « mobilisation générale » … Mais le peuple marchera-t-il dans la combine et se laissera-t-il de nouveau berner par les mêmes qui sont responsables de cette situation ? Voilà pour le contexte général hautement périlleux des mois et des années à venir. Et dans celui-ci, le projet trumpien « Make Amerika Great Again » a indéniablement du plomb dans l’aile… Il faut donc aux élites américaines un paratonnerre, un bouc émissaire, pour justifier l’échec tous azimuts de l’administration Trump et le déclassement à grande échelle en cours et futur : ce sera la Chine. Après-tout, n’est-ce pas le « virus de Wuhan » qui est responsable de tout ceci ? En partie, si l’on est amnésique et si l’on oublie les 2 mois et demi de complète inaction et de moqueries atlantistes : à l’instar de la Chine, les coréens et les japonais ont également plutôt bien géré la menace virale, avec de très faibles taux de prévalence du COVID-19… Mais là, pas la moindre critique occidentale et que des louanges ! Et peu importe si les faits scientifiques élémentaires disent que la souche mère du COVID-19 n’est pas celle qui dominait à Wuhan, mais celle qui circule largement sur le sol US, et que ce dernier est ainsi très certainement, selon de nombreux indices, le foyer initial de la pandémie mondiale actuelle… On servira donc au peuple US une « soupe » de mensonges se nourrissant du racisme atlantiste naturel pour pointer du doigt ce nouveau « péril jaune », aussi bien sanitaire… qu’économique ! Les derniers jours ont indéniablement vu l’administration américaine se surpasser dans ses invectives à l’égard de la Chine. Le Monde entier a été témoin des violentes charges de Trump et de Pompéo contre la Chine, y compris le recours aux pires « théories complotistes » , que l’Occident avait pourtant cherché à étouffer au cours des deux premiers mois… Même les services de renseignement US se montrent publiquement réticents à s’engager sur cette voie, une voie au demeurant bien dangereusement compromettante pour eux… La Chine est indéniablement en position de force, sur tous les plans, alors que son rival géostratégique a déjà un genou à terre et saigne abondamment. Fini donc le temps de la diplomatie prudente et toute en retenue. Nous sommes toujours dans le cadre de l’Organisation de Coopération de Shanghai, proclamée il y a presque deux décennies, mais ce nouvel ordre Mondial (non Atlantiste), de rêve qu’il était alors, est en train de devenir une réalité tangible et palpable, qui a même commencé à prendre forme. « Le monde multipolaire n’est plus un simple slogan publicitaire, mais une réalité de long terme sur laquelle nous devons tous travailler ensemble » , déclarait ainsi récemment Sergueï Lavrov, le Ministre russe des Affaires Étrangères… La Chine a longtemps joué le rôle du « bon flic » patient, qui allait même jusqu’à encaisser les coups et à avaler les couleuvres occidentales sans sourciller, tandis ses alliés (russes, iraniens et nord-coréens) endossaient le rôle du « flic brutal » et disaient tout haut ce qu’elle pensait… Cette époque est indéniablement révolue : la diplomatie chinoise rend aujourd’hui coup pour coup, toujours avec élégance et raffinement, comme nous allons le voir,… mais au centuple ! La Chine n’a d’abord pas oublié les questions fort embarrassantes, qu’elle a commencé à poser à l’administration Trump, il y a déjà près de deux mois, et qui sont jusqu’à aujourd’hui restées lettre morte… Dans un article intitulé « Dix questions aux politiciens américains en attente de réponse » publié le 1er mai dernier, elle les a donc reposées, en prenant le soin d’y ajouter de nouvelles, tout aussi embarrassantes… Voici donc cette série de questions. Nous enjoignons fortement le lecteur à lire les développements pertinents donnés pour chaque question par la partie chinoise… 1. Dans la situation épidémique actuelle, pourquoi ne pas fournir une protection complète au personnel médical et licencier ceux qui révèlent la réalité des faits ? 2. La grippe saisonnière qui a commencé en septembre 2019 aux États-Unis a fait plus de 20 000 morts. Combien y a-t-il de cas de COVID-19 aujourd’hui ? 3. Pourquoi la base d’armes biochimiques de Fort Detrick dans le Maryland a-t-elle soudainement fermé ses portes en juillet 2019 ? 4. Face à la sous-estimation de l’épidémie et à la vente d’énormes quantités d’actions, pourquoi les législateurs qui l’ont fait n’ont-ils pas été tenus pour responsables ? 5. Pourquoi, sachant que l’épidémie serait une pandémie, certains ont sous-estimé la prévention et le contrôle de l’épidémie ? 6. Quand l’épidémie est-elle apparue pour la première fois aux États-Unis ? Pourquoi ne pas demander aux experts américains de revenir aux sources de la maladie ? 7. Quelles recherches secrètes sont menées dans les laboratoires de biologie créés par les États-Unis dans des pays de l’ancienne Union soviétique ? 8. Pourquoi le commandant Brett Crozier, ce héros qui a sauvé la vie de milliers d’officiers et d’hommes à bord de son navire, a-t-il été démis de ses fonctions ? 9. Les États-Unis peuvent-ils publier leur propre calendrier de lutte contre l’épidémie dans le monde ? 10. Au cours des deux derniers mois, à part l’interdiction de voyager imposée à la Chine, quelles mesures efficaces les États-Unis ont-ils adoptées pour répondre à l’épidémie ? La rhétorique aussi agressive que mensongère employée par l’administration Trump depuis la mi-mars contre la Chine ne fait pas l’unanimité dans les rangs de la bourgeoisie américaine dont une partie ne cache pas, dans un article publié le 2 mai dans le New York Times, craindre que « la position plus agressive adoptée par certains hauts responsables de l’administration américaine contre la Chine sur les questions économiques, diplomatiques et scientifiques » « pourrait se retourner contre les Etats-Unis » et « provoquer un retour de boomerang » . L’image internationale des USA, déjà peu reluisante au cours des décennies passées, n’est pas sortie grandie sur la scène diplomatique internationale au cours des derniers mois, et les pressions brutales exercées par Washington sur ses « partenaires », notamment asiatiques, pour tenter d’entraver le rattrapage technologique chinois, pourraient se retourner doublement contre Trump, d’abord en poussant ses « alliés » à rompre avec les USA plutôt qu’avec la Chine, en ensuite en poussant Pékin à mettre tous les moyens possibles pour s’affranchir au plus vite de ses dernières dépendances majeures à l’égard des monopoles étrangers, en particulier dans le domaine de l’informatique et des semi-conducteurs. La puce IA Ascend 910 de Huawei est gravée en 7 nm par le fondeur TSMC. Cela ne serait pas un problème majeur si Washington ne venait pas semer le trouble : « Huawei va devoir compter avec les USA qui cherchent absolument à empêcher le fondeur taïwanais TSMC de faire commerce avec son voisin » . Depuis la fin de l’année 2019, les USA font en effet pression sur le géant taïwanais TSMC pour qu’il n’emploie que son procédé de gravure en 14 nm avec les monopoles chinois (procédé auquel Intel est d’ailleurs bloqué depuis plusieurs années…) et leur interdisent l’accès au 7 nm, un procédé auquel le concepteur chinois de processeurs Zhaoxin aura également recours en 2021 pour ses CPU de série KX-7000. En 2019, le marché américain a contribué à hauteur de 60 % aux 34,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires de TSMC, contre 20 % pour la Chine. Le chiffre d’affaires de TSMC (l’un des trois leaders mondiaux dans son domaine, derrière l’américain Intel et le coréen Samsung) est à mettre en regard des 601 milliards de dollars du PIB taïwanais en 2019, dont il a représenté à lui seul 5,8 % ! Durant la période 2017-2019, le chiffre d’affaires réalisé par TSMC auprès de Huawei est passé de 1,53 à 4,95 milliards de dollars, soit de 5 à 14 % de parts de marché. L’usine TSMC de Nanjing utilise déjà le procès de gravure en 12 nm. Alors que Huawei n’est pour l’instant « que » le deuxième client de TSMC derrière Apple, il semble déjà faire la sourde oreille aux pressions de Washington, au point même de les avoir nié dans un premier temps : « TSMC continuera à fabriquer des puces pour Huawei, après que le gouvernement de Taïwan ait nié un rapport selon lequel Washington lui avait demandé de (…) suspendre ses activités avec son client n°2 » . En 2019, Huawei a réalisé un chiffre d’affaires de près de 859 milliards de yuans, soit 123 milliards de dollars, un chiffre en hausse de 19,1 % en glissement annuel, et ce en dépit des sanctions US. Le bénéfice net a atteint près de 63 milliards de yuans, soit 9 milliards de dollars, en hausse de 5,7 %. Mais avec la crise actuelle, et le découplage rapide qu’elle va induire entre la Chine et les USA, les parts de marché des clients US et chinois de TSMC pourraient évoluer encore plus rapidement… Attention donc à ce que la bourgeoisie taïwanaise ne demande bientôt le divorce d’avec les USA et ne négocie avec Pékin un statut de Région Administrative Spéciale (RAS), sur le modèle de Macao et de Hong Kong… La bourgeoisie taïwanaise n’acceptera peut-être plus très longtemps d’avoir le revolver de la « diplomatie » US constamment braqué sur sa tempe… et préférera sans doute bientôt venir s’abriter sous le parapluie militaire de Pékin, désormais très crédible… Cette « diplomatie » US si particulière pourrait en définitive s’avérer complètement contre-productive pour les sacro-saints intérêts US eux-mêmes, non seulement parce qu’elle risque de pousser Taïwan dans les bras de la Chine, mais aussi parce qu’elle stimule la volonté chinoise de s’affranchir de cette dépendance… En effet, les pressions US poussent la Chine à accélérer la migration vers du matériel complètement indépendant des technologies étrangères. Huawei sortira ainsi un ordinateur animé par un processeur Kunpeng 920 (4 cœurs/8 threads) monté sur une carte mère Kunpeng avec un système d’exploitation Harmony OS 2.0 dès… cette année ! La presse informatique spécialisée ne s’y trompe d’ailleurs pas : « Actuellement, les fondeurs chinois sont toujours en retard sur les firmes concurrentes que sont Samsung et TSMC. On estime que SMIC, le plus grand fondeur chinois, a un retard d’environ 3 ans sur TSMC. Mais l’entreprise progresse vite et table sur le 7 nm d’ici la fin d’année. De plus, certains experts pensent que ces mesures sont en réalité contre-productives, y compris pour les entreprises américaines. C’est également la position du Pentagone, qui a exprimé sa désapprobation au sujet d’un durcissement des sanctions contre les sociétés chinoises en janvier dernier. Doug Jacobson, un avocat spécialisé dans le commerce, estime que « cela va avoir un impact bien plus négatif sur les entreprises américaines que sur Huawei, car Huawei va développer sa propre chaîne d’approvisionnement. En fin de compte, Huawei trouvera des alternatives » . » HiSilicon, la filiale de Huawei spécialisée dans les puces, vient d’ailleurs de faire son entrée remarquée dans le Top 10 mondial des plus importants fournisseurs de semi-conducteurs au 1er trimestre 2020, enregistrant sans surprise « la plus forte croissance sur an » : + 54 % en glissement annuel, passant de la 15ème à la 10ème place mondiale durant cette courte période. Sans surprise, « les États-Unis ne voient clairement pas cette ascension d’un bon œil » … Les pressions US fournissent en outre un solide argument à Huawei (et donc à Pékin) pour « rediriger ses commandes » de puces « vers le fondeur chinois SMIC plutôt que TSMC » , de quoi pousser TSMC, et donc par ricochet Taïwan, à réfléchir rapidement à une redéfinition radicale de ses alliances… Et ce d’autant plus que la concurrence chinoise se rapproche : le fondeur chinois SMIC, qui a commencé la production de masse de puces gravées en 14 nm en 2019, prévoit pour la seule année en cours des dépenses d’investissement de tout premier ordre : pas moins de 3,1 milliards de dollars ! La mise au point de son process de gravure en 7 nm qui « améliore les performances de 20 % et diminue la consommation d’énergie de 57 % par rapport au 14 nm » est déjà bien avancée, avec un e production de masse prévue pour 2021 , et SMIC travaille déjà à une deuxième itération encore plus performante de son process 7 nm au moment même où Intel, le géant de Santa Clara, est toujours dans les choux avec le lancement imminent d’une « nouvelle » génération de son processeur phare… toujours gravée en 14 nm ! Pour la presse spécialisée occidentale, cette « dixième » génération du géant américain est « un refresh au goût de décacore, mais aussi de décadence » . Le rapport performance par watt, c’est-à-dire la mesure de l’efficience énergétique, du process de gravure d’Intel devient en effet proprement calamiteux dans la course aux processeurs les plus puissants, notamment face au process 7 nm de TSMC employé sur les derniers processeurs AMD Ryzen… Mais au moins, Intel pourra se reconvertir en chauffagiste ou en fabriquant de grille-pain ! Un bien maigre lot de consolation il est vrai… Voilà donc posés les fondements matériels de la Guerre diplomatique contemporaine Chine-USA. Notons au passage que le feu nourri de la diplomatie chinoise se concentre indéniablement sur l’administration Trump ̶ la tête du monstre atlantiste ̶ , et épargne ses alliés européens, auquel elle laisse une porte de sortie, à la condition implicite que ceux-ci renoncent à leur soumission idéologique « traditionnelle » à l’impérialisme américain, les invitant à « préserver les relations sino-européennes » afin de « réfléchir en profondeur sur la marche à suivre pour que nos économies et nos sociétés restent résilientes » et à « orienter la mondialisation dans la bonne direction » . En bref, la Chine serait disposée à les aider à traverser leur crise de déclassement à moindre frais s’ils acceptent de prendre leurs distances avec l’impérialisme américain… Comme on le voit, le rapide rattrapage technologique chinois, ainsi que les méthodes brutales employées par la « diplomatie » US, sans oublier la profonde crise économique de déclassement dont est aujourd’hui victime l’impérialisme américain, placent indéniablement la Chine en position de force sur l’échiquier géopolitique mondial. L’échec et mat n’est pas loin ! Et c’est dans ceci qu’il faut voir le fondement de la nouvelle diplomatie chinoise, désormais engagée dans une riposte aussi immédiate que foudroyante, riposte dont nous allons maintenant donner un petit florilège… « Douter du taux de mortalité du virus en Chine n’est qu’une spéculation purement politique », « Ce n’est pas en tentant de faire porter le chapeau aux autres qu’on pourra sauver des vies », « Les fausses accusations des États-Unis sont un « chantage politique » éhonté », « Les politiciens américains disent « Aime ton prochain comme toi-même » mais se montrent en fait égoïstes et froids », « La demande de dédommagement cause la honte à la civilisation » et enfin « Combien de temps durera le piètre spectacle ? » Tels sont les titres de quelques articles publiés au cours des derniers jours dans la presse officielle chinoise. Tous les extraits ci-dessous proviennent de ces articles, qui sont autant de gifles diplomatiques administrées par la Chine à l’impérialisme américain déclinant… Cette sélection n’est pas chronologique, mais thématique et mélange donc les extraits des différents articles. Nous l’avons voulu aussi concise que possible, mais elle ne constitue cependant qu’un aperçu succinct de ces articles et ne saurait donc se substituer à leur lecture. « L’épidémie a poussé la Chine à tirer parti de son système institutionnel et à constituer une force nationale conjointe. De nombreuses régions ont mis un « frein d’urgence » à leur vie économique et sociale. Les voies de déplacement de près de 60 millions d’habitants de la province du Hubei ont été fermées et plus de 10 millions d’habitants de la capitale Wuhan ont été confinés à domicile, afin de sauver des vies ! Des centaines d’équipes médicales se sont rassemblées rapidement, plus de 42 000 travailleurs médicaux de tout le pays sont venus dans le Hubei, les meilleures ressources médicales et les meilleurs experts respiratoires et infectieux se sont réunis à Wuhan, des millions de personnes se sont investies de diverses manières dans la guerre de défense contre l’épidémie de Wuhan et du Hubei, toujours afin de sauver des vies ! Wuhan a mené une enquête rigoureuse au maillage extrêmement fin visant à « ne laisser aucun foyer à l’écart » et « ne laisser aucune personne à l’écart » couvrant plus de 4,2 millions de familles dans la ville, afin de s’assurer que tous les patients soient accueillis et qu’ils soient tous traités, encore afin de sauver des vies ! Pour tous les patients graves et critiques, la politique « chaque personne est un cas à part » a été mise en œuvre. Le coût du traitement par habitant des patients sévères a été supérieur à 150 000 yuans, et le coût du traitement de certains patients critiques pouvait atteindre plusieurs centaines de milliers de yuans, voire plus d’un million de yuans, mais tout cela a été pris en charge par l’assurance médicale et le gouvernement, donc une fois de plus pour sauver des vies ! « Je n’ai jamais vu une telle mobilisation de ma vie », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé ». « La Chine a été la première à signaler la situation épidémique au monde, à combattre le virus à l’échelle nationale, à obtenir des résultats remarquables en matière de prévention et de contrôle et à aider la lutte mondiale contre la maladie ! La Chine travaille en étroite collaboration avec l’OMS. Les pratiques de prévention et de contrôle et les plans de diagnostic et de traitement de la Chine sont utilisés par d’autres pays dans le monde. La Chine a envoyé 15 groupes d’experts médicaux dans 16 pays. La Chine n’a ménagé aucun effort pour produire du matériel de lutte contre l’épidémie pour le monde. Et malgré cela, certains voudraient mettre en jeu sa responsabilité ? » « Les États-Unis ont indiqué publiquement « qu’ils appréciaient les efforts et la transparence dont la Chine a fait preuve » et que « les données partagées par la Chine contribueraient à la lutte contre l’épidémie aux Etats-Unis ». On se souvient encore de ces propos, alors que les Américains ont soudainement fait volte-face ». « Fin février, le Directeur général de l’OMS a averti clairement que « si un pays pense que le nouveau coronavirus n’apparaîtra pas devant sa propre porte, ce sera une erreur fatale », tandis que certains politiciens américains continuaient d’affirmer que « les symptômes sont très légers », que « la maladie guérira toute seule » et qu’elle « disparaîtra comme par enchantement ». La mise en œuvre de la politique de non-dépistage est apparue et le Centre de contrôle et de prévention des maladies américain a édicté une règle « aucune annonce publique ». » « L’ensemble du processus de guerre contre l’épidémie en Chine a été rendu public. Depuis janvier, la Chine a annoncé chaque jour le nombre de cas confirmés, le nombre de décès, de cas suspects, de contacts étroits et de personnes mises en quarantaine pour observation. Plus de 3 000 conférences de presse ont eu lieu au niveau national, provincial, régional et municipal pendant l’épidémie. Les représentants du gouvernement, le personnel médical, les experts et les universitaires, ainsi que les patients qui se sont remis de la maladie ont fait face aux caméras et répondu aux questions. (…) Bruce Aylward, conseiller principal auprès du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a pour sa part répondu du tac au tac face aux questions provocatrices des médias américains : « La Chine n’a pas caché de données, ce qui peut être prouvé par de nombreuses enquêtes menées par le groupe d’experts de l’OMS en Chine », a-t-il souligné ». « La Chine a partagé la séquence génétique du nouveau coronavirus à la première occasion, ce qui a fourni les conditions de base pour accélérer la recherche et le développement de vaccins. Pour reprendre les mots de Richard Houghton, rédacteur en chef de « The Lancet », après que l’OMS a déclaré l’état d’urgence, s’il y a eu inaction, c’est de la responsabilité des États membres, et non la faute de la Chine. Le monde devrait remercier la Chine pour son avertissement, le confinement qu’elle a mis en œuvre et la lutte acharnée qu’elle a menée contre l’épidémie ». « Les États-Unis sont actuellement la région où l’épidémie est la plus grave dans le monde et les diverses erreurs dans la réponse du gouvernement américain ont suscité une insatisfaction générale dans tous les milieux. Afin de se dérober à leurs responsabilités, certains politiciens aux États-Unis ont essayé d’aveugler l’opinion en recourant à la tactique bien connue du bouc émissaire, bien que la réalité de la situation soit suffisamment claire pour tous dans le monde entier ». « Au lieu de réfléchir à leur approche catastrophique de l’épidémie, ils ont imputé la propagation de l’épidémie dans leur pays au retard de divulgation d’informations par la Chine et l’OMS. Toutes les personnes perspicaces ont pourtant pu noter que la Chine avait toujours gardé les informations ouvertes et transparentes. Dès le 3 janvier, elle a informé l’OMS et les organismes de prévention et de contrôle compétents des États-Unis. L’OMS a communiqué les informations au monde dès que possible. À Beijing, Shanghai et à Guangzhou, le premier patient a été notifié le 20 janvier et c’est le 21 janvier que le premier cas a été signalé aux États-Unis. Le décalage n’est que d’un jour, mais les résultats de la prévention et du contrôle sont très différents ». « La réponse inefficace du gouvernement américain a provoqué beaucoup de colère. Et c’est pourquoi, afin de détourner l’attention de leur propre responsabilité, les politiciens américains ont répandu les uns après les autres des rumeurs selon lesquelles « la Chine a dissimulé l’épidémie » et que « le virus est venu d’un laboratoire à Wuhan, en Chine », allant de ce fait jusqu’à prétendre « demander réparation » à la Chine, se donnant en spectacle comme s’ils étaient sur scène. Mais où sont leurs preuves ? Le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont vagues ! Non seulement les États-Unis essaient de faire porter le chapeau à la Chine, mais ils ont également accru la pression sur l’OMS, l’accusant faussement de « favoriser la Chine », et non contents de suspendre leur financement, mais menaçant également de faire une enquête sur l’OMS ». « L’épidémie de coronavirus fait rage et de nombreuses vies humaines sont en danger critique. Certains politiciens américains, représentés par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, ont fait chorus avec Fox News et d’autres médias de droite aux États-Unis. Afin de se soustraire à leur responsabilité pour leur gestion inefficace de l’épidémie, ils ont joué le petit jeu tentant d’accuser les autres pour leurs propres turpitudes ». « Selon la presse américaine, le Conseil de sécurité nationale a rédigé les éléments de langage pour inciter les dirigeants américains à rejeter la faute sur la Chine. Le Comité sénatorial républicain national a rédigé un « manuel de mensonge » de 57 pages pour apprendre étape par étape aux candidats à calomnier la Chine en ce qui concerne l’épidémie. Tom Ginsburg, professeur en droit international de l’Université de Chicago a dévoilé le secret : les litiges visant la Chine servent à « masquer les erreurs du gouvernement américain », de manière à appuyer politiquement le parti républicain dans l’élection présidentielle en novembre ». « Les États-Unis ont complètement piétiné la justice internationale et les principes moraux et de justice reconnue par la communauté internationale ! David Stewart, professeur de droit de l’Université de Georgetown est très inquiété : « Tous ceux qui poursuivent la Chine en justice doivent réfléchir à cette question : attendons, serons-nous poursuivis aussi ? » Les gens ne peuvent que poser une question : la grippe espagnole qui a commencé aux États-Unis a causé une catastrophe humaine d’ampleur, alors comment réclamer le dédommagement ? Le sida est apparu premièrement aux États-Unis. Qui sera tenu responsable pour indemniser 75 millions de patients atteints du sida et 35 millions de décès à cause des maladies liées au sida dans le monde ? En 2008, la crise financière internationale a commencé au Wall Street, alors quand les États-Unis vont-ils offrir le dédommagement des pertes économiques à hauteur de milliers de milliards de dollars dont le monde a souffert ? » « Si l’on suivait la logique de ces politiciens, et si nous voulions vraiment demander des réparations, il y aurait alors trop de choses que la communauté internationale pourrait reprocher aux Etats-Unis, sans parler de (…) l’intervention de troupes américaines étrangères à l’étranger au fil des ans, faisant des millions de victimes civiles innocentes et d’innombrables pertes matérielles, et cela dans le monde entier. De tout cela, le monde pourrait demander aux États-Unis d’en rendre des comptes, plus qu’à n’importe qui ! » « Certains responsables ont aussi ouvertement plaidé pour qu’on laisse le virus se propager et que les personnes âgées, malades, handicapées et sans abri soient éliminées, afin de « résoudre le lourd fardeau de notre société », suscitant la colère du public. Se montrer aussi froids et impitoyables est bien au-delà de la capacité de compréhension des gens de bien ! » « La Chine a été la première à informer le monde de l’épidémie, mais cela ne signifie pas que le nouveau coronavirus provient de la Chine. L’origine du virus est une question scientifique sérieuse, qui ne peut qu’être confiée aux scientifiques et aux experts médicaux. Comment peut-on laisser certains politiciens américains donner libre cours à leur imagination pour arriver à la conclusion ? » « D’où vient le nouveau coronavirus ? Il s’agit d’un grave problème scientifique qui nécessite des recherches de traçabilité rigoureuses et professionnelles par les scientifiques. La fameuse « grippe espagnole » de 1918 est originaire des États-Unis. Les experts médicaux ont travaillé d’arrache-pied et pourtant, depuis plus de 100 ans, le « patient zéro » n’a toujours pas été déterminé. Les gens ne peuvent s’empêcher de demander pourquoi ces politiciens et les médias de droite américains sont-ils si arrogants et agressifs et comment ils peuvent être si sûrs de la source du COVID-19 ? » « Les gens ont le droit de poser les questions. S’agissant de « la pneumonie liée aux cigarettes électroniques » aux États-Unis en août 2019, pourquoi les images de tomographie par ordinateur du poumon ressemblent-elles tellement à celles du poumon infecté par le COVID-19 ? Que s’est-il passé exactement à la base militaire Fort Detrick aux Etats-Unis ? Des gens qui n’avaient pas d’historique de voyage en Chine sont morts du COVID-19 le 6 février. Quand exactement le premier cas de COVID-19 est-il apparu aux Etats-Unis ? Les États-Unis se vantent toujours de sa liberté d’expression, alors pourquoi est-ce que les scientifiques ayant publié les résultats de recherche sur le nouveau coronavirus ont été muselés ? Quand les scientifiques européens et chinois ont publié plusieurs résultats de séquençage génétique du nouveau coronavirus, pourquoi les États-Unis, première puissance dans le domaine de la recherche biologique et génétique, n’osent-ils pas publier les résultats ? Ces politiciens américains doivent répondre à ces interrogations au lieu de faire la sourde oreille ». « Les sacrifices et le dévouement, les réalisations et les contributions de la Chine peuvent profiter au monde entier, et de cela la Terre et le Ciel peuvent en témoigner. Certains politiciens américains seraient bien inspirés de comprendre qu’ils ne pourront pas remplacer la réalité des faits quoi qu’ils fassent, et que tous les torrents de boue qu’ils déversent ne pourront jamais effacer la vérité. (…) Ceux qui le font ne feront que se tromper eux-mêmes et seront la risée du monde entier ». « Avec une approche aussi maladroite, ils pensent toujours pouvoir tromper le monde et s’acquérir une réputation usurpée, ce qui est une véritable insulte à l’intelligence de la communauté internationale ». « Il y a une phrase célèbre de l’ancien président Abraham Lincoln qui dit : « Vous pouvez tromper tout le monde à un moment donné, vous pouvez tromper certaines personnes tout le temps, mais il est impossible de tromper tout le monde tout le temps », ce qui n’a pas empêché certains politiciens américains de croire simplement qu’ils peuvent tromper le monde ! La Chine a lutté contre l’épidémie avec la puissance de toute une nation, utilisé une stratégie de confinement sans précédent pour mettre fin à l’épidémie et explore l’expérience du diagnostic et du traitement des patients quel qu’en soit le prix. Les efforts et les contributions de la Chine doivent être respectés. C’est évident pour tous, et cela ne pourra jamais être changé par la manipulation politique de certaines personnes ». « C’est l’arrogance de certains politiciens américains qui a retardé la lutte mondiale contre l’épidémie ». « Ironiquement, le magazine américain National Interest a déclaré : « Les États-Unis reçoivent plus d’aide chinoise que le gouvernement américain n’en fournit à sa propre population ». Il n’est pas difficile dans ces conditions de comprendre pourquoi certains internautes ont critiqué les politiciens américains, disant que « La nature humaine est une rareté, et la moralité est un luxe ». » « Beaucoup d’analystes américains ont indiqué que Mike Pompeo n’a fait rien d’utile pour lutter contre l’épidémie aux États-Unis. Par contre, il a concentré toute sa force pour attaquer la Chine en se servant des hypothèses contestables pour semer les rumeurs trompeuses et calomnieuses et lancer les injures contre la Chine. Selon certains médias, « le chef de la diplomatie américaine » a déjà fait perdre complètement la face et la crédibilité aux États-Unis à l’international. Il a raconté que le virus « résultait d’une fuite du laboratoire de Wuhan » et a provoqué une surenchère médiatique sur « les prétendues données qui ne reflètent pas la réalité en Chine » pour inciter les gens « à réclamer le dédommagement ». Des gens ont fait une liste des propos publics de Mike Pompeo durant l’épidémie et ils ont conclu que « la proportion de mensonge a établi un record mondial ». Scott Ritter, ancien agent chargé de renseignement du corps des Marines des États-Unis, a publié un article sur le site Russian Today pour indiquer que les renseignements américains ont été utilisés pour appuyer la théorie dénuée de tout fondement selon laquelle l’Irak possédait les armes de destruction massive. Pour les personnes qui connaissent bien cette affaire, de nombreux propos de Mike Pompeo à l’heure actuelle donnent des frissons ». « Les propos de Mike Pompeo ont dépassé la ligne rouge et ils ne font que creuser le déficit moral des États-Unis à l’international, à tel point que les États-Unis se feront ridiculiser par le monde. Lors de la réunion des ministres des affaires étrangères du G7, Mike Pompeo a tenté de stigmatiser la Chine avec le nom du virus, mais tous ses alliés s’y sont opposés. Un diplomate européen a dit à la presse que la demande de Mike Pompeo a « franchi la ligne rouge » et qu’il était hors de question pour l’Europe « d’accepter cette façon de nommer le virus ainsi que les informations qu’elle tente de transmettre ». » « Avec Mike Pompeo, les caractéristiques les plus notables de la diplomatie américaine, c’est l’arrogance au mépris de la justice et les manœuvres provoquant des troubles et l’affrontement. (…) Selon l’article intitulé « Un secrétaire d’État échoué » publié sur le magazine The American Conservative, durant l’épidémie, il semble que la seule chose qui intéresse Mike Pompeo, c’est de lancer les attaques à l’extérieur. Selon cet article, le mandat de Mike Pompeo en tant que secrétaire d’État a été défini par les ultimatums irréalistes et les injures à l’extérieur. (…) S’agissant de la performance de Mike Pompeo durant l’épidémie, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif a dit : « On se demande s’il est secrétaire d’État ou secrétaire de la Haine ». » « Réagir aux catastrophes avec la haine et la stigmatisation non seulement ne sera d’aucune utilité aux États-Unis pour surmonter leurs difficultés, mais cela jettera en plus une ombre sur le monde. En fait, le nombre record de décès dus au COVID-19 aux États-Unis n’est que le résultat de leur petit jeu de l’inaction et du reproche fait aux autres ». « A travers les âges, l’expérience a montré ceux qui ont seulement cherché à acquérir du capital politique face à des catastrophe finiront par être cloués au pilori de la stigmatisation de l’histoire ». « Ce « chantage politique » éhonté deviendra un scandale dans l’histoire de la lutte des hommes contre l’épidémie ». « Si cette farce de demande de dédommagement persiste, les États-Unis derrière cette cause injuste vont perdre le soutien et finir par se faire humilier » . « Ils ont franchi la ligne rouge morale et affichent un mépris total pour l’humanité » [/i]. Vincent Gouysse, le 8 mai 2020 pour www.marxisme.fr La source originale de cet article est marxisme.fr Copyright © Vincent Gouysse, marxisme.fr, 2020 https://www.mondialisation.ca/quand-la-diplomatie-chinoise-repond-a-la-diplomatie-des-cow-boys-combien-de-temps-durera-le-pietre-spectacle/5645470
Edité le 13-05-2020 à 23:07:27 par Xuan |
| | Posté le 16-05-2020 à 13:44:41
| LA CHINE REPOND AUX DECISIONS DE TRUMP PAR UN ULTIMATUM La Chine prête à cibler Apple, Qualcomm, Cisco et Boeing en représailles contre l'interdiction américaine de Huawei Vendredi, l'administration Trump a décidé de bloquer les livraisons de semi-conducteurs à Huawei par les fabricants de puces mondiaux. Le département américain du Commerce a déclaré qu'il modifiait une règle d'exportation et la liste des entités pour "cibler stratégiquement l'acquisition par Huawei de semi-conducteurs qui sont le produit direct de certains logiciels et technologies américains" , selon un communiqué publié sur son site Web. La Chine prépare une contre-attaque de grande envergure contre les États-Unis Par des journalistes de GT Source: Global Times Publié: 2020/5/15 20:07:49 https://www.globaltimes.cn/content/1188493.shtml La Chine est prête à prendre une série de contre-mesures contre un plan américain visant à bloquer les livraisons de semi-conducteurs à la société de télécommunications chinoise Huawei, notamment en plaçant les entreprises américaines sur une "liste d'entités non fiables" , en lançant des enquêtes et en imposant des restrictions à des sociétés américaines telles qu'Apple, et en arrêtant l'achat d'avions Boeing, a déclaré une source proche du gouvernement chinois au Global Times. La décision potentielle, la deuxième en deux jours, est un message de la Chine en riposte contre les États-Unis. Mais c’est également le tout premier de source gouvernementale, visant des entreprises américaines spécifiques. Elle est le résultat des récentes attaques malveillantes de Washington contre la Chine, qui ont déclenché un tsunami de colère parmi les responsables chinois et dans le milieu des affaires. La Chine réfléchit aux contre-mesures punitives envers des individus et des entités américaines à propos de poursuites COVID-19, et en raison de l'abus de litiges par la partie américaine, ont précédemment déclaré des sources proches du dossier au Global Times. Les derniers mouvements de la Chine indiquent qu'une stratégie de coude à coude est en jeu entre les deux plus grandes économies du monde, sur le plan politique comme économique, selon les experts. Vendredi, l'administration Trump a décidé de bloquer les livraisons de semi-conducteurs à Huawei par les fabricants de puces mondiaux. Le département américain du Commerce a déclaré qu'il modifiait une règle d'exportation et la liste des entités pour "cibler stratégiquement l'acquisition par Huawei de semi-conducteurs qui sont le produit direct de certains logiciels et technologies américains" , selon un communiqué publié sur son site Web. "La Chine prendra des contre-mesures énergiques pour protéger ses propres droits légitimes" , si les États-Unis vont de l'avant avec le plan visant à modifier leurs règles et à empêcher les fournisseurs essentiels de puces, y compris TSMC basé à Taïwan, de vendre des puces à Huawei, a déclaré la source au Global. Times dans une interview exclusive. Des clients essaient les iPhones dans un magasin Apple à Nanjing, dans la province du Jiangsu en Chine orientale. Photo de fichier: VCG Les mesures comprennent l'ajout de sociétés américaines à la "liste d'entités non fiables" de la Chine, l'imposition de restrictions ou le lancement d'enquêtes sur des sociétés américaines comme Qualcomm, Cisco et Apple conformément aux lois chinoises comme les mesures d'examen de la cybersécurité et la loi antimonopole, et la suspension des achats de Boeing avions, selon la source. Les entreprises américaines mentionnées, comme Apple, Qualcomm, Cisco et Boeing, dépendent toutes fortement du marché chinois. Photo: Xinhua "La Chine devrait mettre en œuvre ces contre-mesures dans la mesure où les États-Unis osent réclamer le bras après avoir reçu un pouce" , a déclaré He Weiwen, ancien haut responsable du commerce et membre du conseil exécutif de la China Society for World Trade Organisation Studies. Il a conseillé à la Chine de mener "des enquêtes approfondies sur les entreprises américaines concernées et" de leur faire ressentir la douleur" . Des mesures punitives ciblant les grandes entreprises américaines comme Qualcomm, Cisco et Apple sont une "bombe nucléaire " , selon les analystes. Photo: IC "La Chine lancera des séries d'enquêtes sans fin sur ces entreprises, tout comme des épées suspendues au-dessus de leur tête. Cela affaiblira la confiance des investisseurs et réduira leurs revenus sur le marché chinois" , a déclaré un initié, qui a préféré rester anonyme. Au premier trimestre 2020, les revenus de la Chine représentaient 14,8% des revenus totaux d'Apple. Les analystes ont également noté que si les puces fabriquées par ces entreprises ne pouvaient pas être vendues sur le marché chinois, l'une de leurs principales sources de revenus, il serait extrêmement difficile pour les entreprises technologiques américaines de récupérer leurs investissements. Certains peuvent être embourbés dans les pertes. L'industrie des puces est l'une des principales exportations américaines et l'un des rares secteurs qui génère encore un excédent commercial, principalement en raison de la croissance des ventes en Chine, selon un rapport du Wall Street Journal, notant qu'une éventuelle interdiction de vente de puces pourrait leur coûter cher. Les fabricants de puces américains enregistrent environ 36 milliards de dollars de revenus. "Cela provoquera également une réaction en chaîne sur divers acteurs en amont et en aval de la production de puces américaines" , a déclaré l'initié. Photo de fichier montre un Boeing 737 MAX 9. Photo: Xinhua En ce qui concerne Boeing, la Chine pourrait éventuellement abandonner toutes les commandes de Boeing en cours si les États-Unis mettaient un frein aux résultats de la Chine, même si cela signifie que certaines entreprises chinoises doivent payer les dommages-intérêts, a déclaré un initié de l'industrie de l'aviation au Global Times. Si Boeing a perdu des commandes de la Chine, l'entreprise, qui est déjà au bord de la faillite, ne pourrait finalement recourir qu’au gouvernement américain pour obtenir de l'aide, a déclaré l'initié, ajoutant que la Chine, le plus gros acheteur mondial d'avions, pourrait commander plus de 100 avions de la firme américaine qui pourraient valoir 30 milliards de yuans chaque année. Selon des experts proches du gouvernement, le dommage devrait être ressenti non seulement par les grands noms mentionnés ci-dessus tels que Qualcomm, Cisco et Apple, mais également par les petites entreprises américaines qui sont plus vulnérables aux incertitudes. La plupart des entreprises américaines figurant sur la liste peuvent être des petites entreprises américaines qui dépendent fortement des entreprises chinoises, comme les agences commerciales américaines, a dit à Global Times Gao Lingyun, un expert de l'Académie chinoise des sciences sociales à Pékin qui est proche du gouvernement chinois.. "Ils sont vulnérables aux mesures restrictives. Une fois que les autorités chinoises leur auront imposé des sanctions, le coût sera très lourd. La plupart des petites entreprises seront poussées au bord de l'effondrement" , a déclaré Gao. Il a noté que de telles contre-mesures pourraient servir d'avertissement de "premier niveau" aux États-Unis. Le ministère chinois du Commerce (MOFCOM) a annoncé en mai 2019 que la Chine publierait sa propre liste ciblant les entités étrangères qui portent gravement atteinte aux intérêts légitimes des entreprises chinoises. La liste des entités non fiables comprendra des organisations, des particuliers et des sociétés étrangères qui bloquent ou ferment des chaînes d'approvisionnement, ou prennent des mesures discriminatoires pour des raisons non commerciales, dont les actions mettent en danger les entreprises chinoises ainsi que les consommateurs et les entreprises du monde entier, selon le MOFCOM, notant qu'une fois qu'une entreprise sera notée, elle devra faire face aux mesures juridiques et administratives nécessaires et le public chinois sera également mis en garde contre elle pour réduire les risques. Les initiés ont déclaré que les procédures administratives pour la mise en œuvre de ces contre-mesures sont les suivantes: les entreprises chinoises engagent des procédures auprès des autorités compétentes concernant les comportements déloyaux des entreprises américaines. Ensuite, les régulateurs acceptent, enquêtent et obtiennent des preuves. Après avoir fait référence aux lois et règlements, ils décideront en conséquence de révoquer les licences des entreprises américaines en Chine ou d'imposer d'autres sanctions. Les nouvelles restrictions imposées à Huawei rappellent fermement que Taïwan ne peut pas faire confiance aux États-Unis en tant que partenaire commercial ou économique fiable, a déclaré au Global Times Tom Fowdy, analyste britannique des relations politiques et internationales, notant que la Maison Blanche avait poussé TSMC à investir en Amérique, puis dans les heures qui ont suivi, imposé des restrictions à ses entreprises avec Huawei. "C'est une affaire extrêmement malhonnête" , a-t-il déclaré. Taiwan Semiconductor Manufacturing Co, ou TSMC - le troisième plus grand fabricant de puces au monde - a annoncé vendredi son intention de construire une usine de semi-conducteurs de 12 milliards de dollars en Arizona, dont la construction devrait commencer l'année prochaine, a rapporté CNN. Et les derniers contrôles à l'exportation aux États-Unis obligeraient les entreprises étrangères comme TSMC qui utilisent des équipements à puce américains à demander une licence avant d'expédier des composants à Huawei. "Ce que fait effectivement l'administration, c'est obliger TMSC à s'appuyer davantage sur les États-Unis tout en sapant ses activités en Asie. C'est extrêmement dangereux et délicat" , a noté Fowdy. Dans l'ensemble, la Chine n'agit que de manière passive et défend ses intérêts légitimes, étant donné que le président américain Donald Trump répand une conspiration anti-chinoise qui vise à dissimuler sa mauvaise gestion de la pandémie de COVID-19. Mais mercredi, Trump a prolongé d'un an un le décret exécutif signé en mai 2019 déclarant une urgence nationale et interdisant aux entreprises américaines d'utiliser des équipements de télécommunications fabriqués par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale, a rapporté Reuters. La commande visait carrément des entreprises chinoises comme Huawei et ZTE Corp. Le département américain du Commerce devait également prolonger une licence, qui expirera vendredi, permettant aux entreprises américaines de continuer à faire affaire avec Huawei. Les États-Unis n'ont pas réussi à tuer Huawei avec une interdiction qui a duré plus d'un an, tout en étant pleinement conscients que plus l'interdiction dure, plus les entreprises américaines doivent payer, et maintenant cela est sur le point de se retourner contre eux, ont déclaré des analystes. Le département américain du Commerce est sur le point d'approuver une nouvelle règle qui permettrait aux entreprises basées aux États-Unis de travailler avec Huawei pour établir des normes pour les réseaux 5G de prochaine génération, a rapporté Reuters le 7 mai. Plutôt que d'interpréter cette décision comme un geste de bonne volonté, les analystes chinois ont déclaré que cela montre seulement que les États-Unis ont réalisé le coût du refus de coopérer avec le plus grand contributeur de brevets au monde à la technologie de prochaine génération. Les entreprises américaines sont loin derrière Huawei sur les brevets 5G. La Chine a "bien documenté" les menaces et tactiques habituelles de répression de Washington contre les entreprises chinoises, y compris Huawei après les précédents rounds de confrontation, et a également de nombreuses contre-mesures en main qui pourraient précisément frapper l'économie américaine, a déclaré Gao, ajoutant que la Chine riposterait sûrement sans hésitation si les États-Unis continuent de poursuivre dans cette voie. "L'adoption de contre-mesures par la Chine bénéficiera à terme aux relations sino-américaines, car ce n'est qu'en battant la petite partie des politiciens américains qui nuisent aux relations bilatérales que les relations et le commerce des deux pays pourront revenir à la normale" , a-t-il dit.
Edité le 16-05-2020 à 16:41:32 par Xuan |
| | | | Posté le 30-05-2020 à 09:01:29
| 5G: Londres cherche des alliés pour s'affranchir de Huawei AFP•29/05/2020 à 15:48 https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/5g-londres-cherche-des-allies-pour-s-affranchir-de-huawei-706273f7825dd4e39e610804af24aa27 Le Royaume-Uni a approché les États-Unis pour former un club de 10 pays qui pourraient ensemble développer leur propre technologie 5G et réduire la dépendance à l'égard de l'équipementier chinois Huawei, a rapporté vendredi le journal The Times. Cette proposition intervient avant un sommet du G7 que le président américain Donald Trump espère accueillir le mois prochain. "Nous cherchons de nouveaux entrants sur le marché afin de le diversifier", a déclaré vendredi un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson. "C'est quelque chose dont nous avons parlé avec nos alliés, y compris les Etats-Unis". Malgré plusieurs mises en garde américaines, le gouvernement britannique a permis à Huawei de construire jusqu'à 35% de l'infrastructure nécessaire pour déployer le nouveau réseau du pays. Tandis que les relations avec la Chine se sont dégradées, le Royaume-Uni propose la formation d'un club de dix démocraties comprenant les membres du G7, l'Australie, la Corée du Sud et l'Inde, rapporte The Times. Selon le journal, l'une des options implique de centraliser les investissements dans des entreprises de télécommunications existantes dans les 10 États membres. Les sociétés finlandaise Nokia et suédoise Ericsson sont les seules options alternatives actuellement disponibles en Europe pour fournir des équipements 5G tels que des antennes-relais. "Nous avons besoin de nouveaux entrants sur le marché", a déclaré une source gouvernementale britannique au Times. "C'est la raison pour laquelle nous avons dû accepter Huawei à l'époque." Cette décision avait déclenché la colère de Washington qui considère que la société chinoise pose des risques en matière d'espionnage. Le Premier ministre Boris Johnson souhaite couper complètement Huawei de ce réseau d'ici 2023, ont affirmé récemment le Guardian et le Daily Telegraph. Mais supprimer Huawei du réseau pourrait brouiller complètement les relations de Londres avec Pékin, au moment où Boris Johnson cherche de nouveaux partenaires commerciaux après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Selon le porte-parole du Premier ministre britannique, Londres étudie actuellement les conséquences en matière de sécurité des nouvelles sanctions imposées par Washington, qui visent à entraver la capacité du groupe chinois à mettre au point des semi-conducteurs à l'étranger grâce à de la technologie américaine. En janvier, M. Johnson avait défié ses détracteurs américains de trouver une alternative à Huawei s'ils ne souhaitaient pas que le Royaume-Uni fasse appel à l'entreprise chinoise. zak-pau-spe/gmo/pcm |
| | Posté le 08-06-2020 à 07:23:43
| L’embargo contre Huawei menace l’hégémonie américaine dans les puces, selon un analyste https://www.usinenouvelle.com/article/l-embargo-contre-huawei-menace-l-hegemonie-americaine-dans-les-puces-selon-un-analyste.N972341 RIDHA LOUKIL PUBLIÉ LE 05/06/2020 À 16H10 Selon un analyste du cabinet Strategy Analytics, l’embargo américain contre Huawei ne fera pas que perdre 5 à 15 % de leur chiffre d’affaires aux industriels américains des puces. Une fois que la Chine aura achevé son découplage technologique des Etats-Unis, l’impact pourrait atteindre 40 %. De quoi briser leur hégémonie dans ce secteur ultra stratégique. L’embargo contre Huawei pourrait-il se retourner contre les Etats-Unis ?Les puces, une arme à double tranchant pour les Etats-Unis© TSMC SUR LE MÊME SUJET Huawei se hisse dans le Top 10 mondial des puces, un camouflet pour Trump L’embargo américain aurait coûté à Huawei plus de 10 milliards de dollars en 2019 Après l'embargo qui vise la Chine, l'industrie américaine des puces subit un effet boomerang Les Etats-Unis sont-ils en train de creuser leur propre tombe en coupant le robinet des puces à Huawei partout dans le monde ? Christopher Taylor, analyste au cabinet Strategy Analytics, en est convaincu. " La nouvelle politique commerciale américaine contre Huawei met à nu le réseau de relations qui lie l'industrie électronique et le commerce mondial, et menace le leadership de l'industrie américaine des semi-conducteurs " , prévient-il dans une note publiée sur le blog du cabinet. un revenu de 7 milliards de dollars en jeu En mai 2020, l’administration a durci l’embargo contre Huawei en étendant les restrictions de fournitures dans les puces à tous produits et services dans le monde utilisant des technologies américaines comme de la propriété intellectuelle, du logiciel ou des équipements de production. Selon Strategy Analytics, les Etats-Unis contrôlent la moitié du marché des équipements de production avec les équipementiers Applied Materials, Lam Research, Teradyne, KLA et Cohu, et plus de 90 % des semi-conducteurs consommés dans le monde sont produits avec au moins un équipement américain. Une force qui leur permet en théorie de fermer au géant chinois des télécoms toutes les sources d’approvisionnement dans le monde. Le fondeur taïwanais TSMC, qui fabrique les circuits les plus avancés de Huawei comme les processeurs Kirin de ses smartphones, est présenté comme le fournisseur ayant le plus à perdre de ce nouveau tour de vis. Et pour cause : le groupe chinois représente son deuxième plus gros client derrière Apple, avec 14 % de son chiffre d’affaires en 2019 selon le cabinet IC Insights. Troisième équipementier électronique au monde derrière Apple et Samsung, Huawei pèse lourd dans la chaîne logistique mondiale. Selon Christopher Taylor, ses achats de puces se montent à plus de 20 milliards de dollars en 2019. Son éviction du marché pénaliserait tout le monde, y compris les industriels américains qui risquent de perdre collectivement un chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars. L’impact sur le revenu atteindrait 10 % pour Broadcom, 12 % pour Skyworks, 13 % pour Micron Technology et 22 % pour Qorvo. Depuis la décision de l’embargo en mai 2019, la plupart des fournisseurs yankees de puces ont réussi à obtenir du gouvernement américain des licences les autorisant à poursuivre leurs fournitures à Huawei dans des domaines ne touchant pas la sécurité nationale comme les smartphones, les PC, les téléviseurs ou les montres connectés. Mais ce régime d’autorisation prend fin le 20 août 2020. La Chine encouragée à accélérer son plan d'autosuffisance Christopher Taylor entrevoit un impact à long terme dévastateur pour l’industrie américaine des semi-conducteurs. En s’attaquant à Huawei, le symbole du succès chinois dans la high-tech, l’administration Trump entend contrecarrer les ambitions de super puissance de la Chine dans les puces, un secteur jugé vital pour la prospérité et la sécurité des Etats-Unis. Mais sans le vouloir, elle pousse Pékin à accélérer son plan de développement avec l’ambition de se libérer de sa dépendance technologique vis-à-vis de l'Oncle Sam. Une fois ce découplage technologique achevé, cela priverait l’industrie américaine de 40 % du marché, avec des conséquences catastrophiques pour les Etats-Unis selon l’analyste de Strategy Analytics. " La guerre commerciale avec la Chine et le durcissement de l’embargo contre Huawei pourraient mettre fin au leadership américain dans les semi-conducteurs, prévient-il. Une baisse des ventes entraînerait une réduction des moyens de R&D, ce qui rendrait les fournisseurs américains moins innovants et moins compétitifs. Dans une industrie aussi intensive en R&D et aussi compétitive, c’est la mort assurée. " Les nouvelles règles de l’embargo sont censées « étrangler » Huawei selon le vœu de Ben Sasse, le sénateur républicain de l’Etat de Nebraska. Christopher Taylor en doute. " Cela va créer des moments très difficiles pour Huawei, qui emploie plus de 194 000 personnes dans le monde dont plus de 1 000 aux États-Unis, explique-t-il. Mais il trouvera d'autres sources d'approvisionnement, et la politique se retournera très probablement contre les États-Unis. " A ce stade, c’est la confusion qui règne dans la chaîne logistique mondiale. La décision américaine a obligé tous les industriels des semi-conducteurs à lancer une revue complète de leurs produits, leurs partenariats et leurs canaux de distribution pour évaluer l’impact éventuel de la décision américaine, avec une armée d’avocats mobilisés sur le sujet. Car pas question de couper les ponts avec un client aussi influent que Huawei sans se battre. " De nombreuses sociétés de semi-conducteurs nous ont dit qu'elles recherchaient des brèches et des solutions de contournement afin de pouvoir continuer à fournir Huawei " , confie l’analyste. |
| | Posté le 16-06-2020 à 08:11:33
| Honteux que le Canada et le Royaume-Uni suivent les USA sur Huawei Source: Global Times Publié: 2020/6/15 21:13:53 https://www.globaltimes.cn/content/1191689.shtml Un rapport secret du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), publié récemment parmi d'autres documents judiciaires, a indiqué qu'il y avait une communication avancée entre le SCRS et le FBI américain avant l'arrestation en décembre 2018 du cadre de Huawei, Meng Wanzhou, à l'aéroport international de Vancouver. En réponse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré lundi que les documents publiés par le tribunal canadien montraient une fois de plus que le cas de Meng était un grave incident politique, une indication du complot politique américain visant à sévir délibérément contre les entreprises chinoises de haute technologie. et Huawei, le Canada étant le complice. Apparemment, le Canada a joué un rôle dans l'incident de Meng, ce qui nous suffit pour conclure que le rejet du pays de Huawei dans son réseau 5G n'était pas nécessairement fondé sur des préoccupations de sécurité nationale ou des raisons économiques, comme le prétendaient les médias occidentaux et ses politiciens. Il s'agissait plutôt d'une ingérence politique lourde et de la pression de son allié. En fait, ce n'est pas seulement le gouvernement canadien qui devrait avoir honte de ne pas être juste envers une entreprise chinoise - tout comme le Royaume-Uni. Le gouvernement britannique avait précédemment l'intention de permettre à Huawei de participer à la construction de son réseau 5G sous l'approbation de ses agences de renseignement. Cependant, le gouvernement Johnson a récemment changé de cap et voulait retirer le géant chinois des équipements de télécommunications de son réseau d'ici 2023, dans une tentative apparente de s'aligner sur la position américaine sur Huawei. Lorsqu'il a expliqué les raisons de son changement d'avis, le gouvernement britannique a cité sans surprise les menaces de cybersécurité et les risques pour la sécurité nationale, qui ne semblent plus être qu'une feuille de vigne pour succomber à la pression américaine. Mais les répercussions économiques ultérieures ne doivent en aucun cas être négligées. Par exemple, BT et Vodafone, deux des plus grandes sociétés de télécommunications du Royaume-Uni, font pression contre les mesures visant à abandonner Huawei dans le pays, a rapporté dimanche le Times. S'appuyant fortement sur les équipements Huawei dans leur infrastructure 4G, les deux sociétés devraient remplacer les pièces Huawei dans environ 19000 mâts de téléphonie mobile à travers le pays, ce qui entraînerait des pertes économiques importantes et perturberait leurs opérations. De plus, le China-Britain Business Council a également suggéré dans un document récent que la Grande-Bretagne ne devrait pas abandonner un marché de 1,4 milliard de personnes dans la période post- Brexit . Si le gouvernement britannique choisit d'être à égalité avec la position des États-Unis sur tout ce qui concerne la Chine ou les entreprises chinoises dans une nouvelle guerre froide, cela se coûterait une énorme perte d'intérêt, ce qui pourrait déjà être insupportable pour l'économie britannique actuelle. sous la pression du Brexit et du coronavirus. De plus, il serait également très honteux pour une puissance occidentale autrefois fière de sacrifier ses intérêts nationaux uniquement pour se mettre à l'aise avec les États-Unis.
________________ Un document judiciaire canadien déclenche une nouvelle vague de colère en Chine Par Wang Cong Source: Global Times Publié: 2020/6/15 20:14:57 https://www.globaltimes.cn/content/1191681.shtml Appel à Beijing pour des représailles contre Ottawa dans l'affaire Meng De nouvelles révélations de documents judiciaires canadiens selon lesquelles l'agence d'espionnage du pays était directement impliquée dans l'arrestation du dirigeant de Huawei, Meng Wanzhou en 2018, ont déclenché une nouvelle vague d'indignation parmi le public chinois, beaucoup appelant Pékin à prendre des contre-mesures énergiques pour punir Ottawa. Lundi, Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a qualifié le dernier document de nouvelle preuve que l'arrestation de Meng était entièrement motivée par des motifs politiques et que le Canada a joué le rôle de "complice" des États-Unis dans la répression incessante de ce dernier contre les télécommunications chinoises. raffermir. "Nous exhortons à nouveau le Canada à traiter sérieusement la position et les préoccupations solennelles et justes de la Chine et à libérer immédiatement Mme Meng Wanzhou afin qu'elle puisse retourner en Chine en toute sécurité ", a déclaré Zhao lors d'un point de presse de routine à Beijing, avertissant le Canada de ne pas continuer sur la mauvaise voie. pour trop longtemps. " La détermination de la Chine à protéger ses droits et intérêts légitimes est inébranlable ", a déclaré Zhao. Arrêtée en décembre 2018 à la demande des États-Unis, Meng est toujours détenue au Canada après qu'un tribunal canadien a statué le mois dernier contre les arguments de la défense selon lesquels les accusations américaines contre elle ne constituent pas des crimes au Canada. Les nouveaux documents judiciaires révélés au cours de la fin de semaine ont montré que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) avait été informé par le Federal Bureau of Investigation des États-Unis avant l'arrestation de Meng à l'aéroport de Vancouver. Dans un rapport, le SCRS a averti que l'arrestation pourrait envoyer des «ondes de choc» dans le monde et entraîner de «grandes conséquences» pour les relations bilatérales, selon Reuters. Les nouvelles informations confirment ce que les autorités chinoises ont déclaré - que l'arrestation était une décision purement politique - et vont à l'encontre des prétentions à une prétendue indépendance judiciaire par des responsables canadiens, y compris le Premier ministre Justin Trudeau. "[Le nouveau document] a essentiellement arraché la feuille de vigne des mensonges de Trudeau au sujet de l'état de droit au Canada dans le cas de Meng" , a déclaré lundi au Global Times Mei Xinyu de L 'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique du ministère du Commerce. "Il ne devrait pas y avoir de doute que l'arrestation de Meng était une opération politique des États-Unis et du Canada." Alors que les autorités chinoises ont été relativement modérées, décrivant le Canada comme un complice des États-Unis, les internautes chinois sont plus simples, beaucoup appelant Ottawa le «chien de passage» des États-Unis et qualifiant le pays de «Canadog». Certains ont également appelé à des contre-mesures plus fortes contre le Canada. "N'y a-t-il rien que nous puissions faire pour le Canada?" un utilisateur des médias sociaux a écrit lundi sur Sina Weibo. "Nous devons donner une leçon à Canadog", a écrit un autre. Bien que les autorités chinoises n'aient pas annoncé publiquement des contre-mesures contre le Canada, la possibilité de mesures au pied levé contre Ottawa augmente à la suite de la dernière révélation judiciaire, qui à la fois offre une justification et exerce des pressions sur les autorités chinoises pour qu'elles exercent des représailles, selon les analystes. "Il est vraiment inutile de critiquer le Canada au sujet du dernier document parce que nous savions déjà que le pays n'a pas d'indépendance diplomatique ... ce que nous devons dire clairement, c'est qu'en termes de commerce, le Canada est celui qui a besoin de notre marché" , Chen Fengying , chercheur au China Institutes of Contemporary International Relations, a déclaré lundi au Global Times. "Nous n'avons pas besoin de prêter trop d'attention à des pays comme le Canada et l'Australie alors que nous luttons contre l'intimidation américaine, mais il existe certainement de nombreuses façons de les attaquer." La Chine est le deuxième partenaire commercial du Canada pour les importations et les exportations, les exportations canadiennes vers la Chine totalisant 24,4 milliards de dollars en 2019 et les importations atteignant 46,8 milliards de dollars, selon les données officielles canadiennes. La Chine est également l'un des marchés les plus importants pour les produits canadiens comme le canola et les minéraux. "Le Canada et la Chine avaient entretenu une relation étroite à la fois en termes d'échanges commerciaux et d'échanges entre les peuples avant l'arrestation de Meng. Mais maintenant, surtout après le [nouveau document judiciaire], nous avons plus de raisons de prendre des mesures de rétorsion contre le Canada" , a déclaré Mei. m'a dit. |
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