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 face à la la crise : classe contre classe

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Xuan
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   Posté le 27-09-2008 à 00:41:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je ne suis pas un expert en économie, loin de là.
Mais lorsque les équations les plus pointues des experts économiques bourgeois ne valent pas plus cher qu’une règle de trois, il est temps pour chacun d’entre nous de faire nos comptes et de relire les notes de caisse.

Merci Ben !


Je ne résiste pas au plaisir de reproduire presque in extenso l’article publié en avril 2008 dans le n° 118 de Challenges avec une accroche de première page « MERCI BEN ! » sous le portrait triomphant de Ben Bernanke, président du Federal Reserve Board.
Le tout sous titré Patrick Artus : « LA CRISE EST FINIE »
En pages intérieures, l’article confirme et signe : BOURSE La fin du krach
Confronté à une crise bancaire majeure et à une lourde chute des marchés financiers, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, n'a pas tremblé : son action a ramené la confiance chez la plupart des investisseurs. L'heure semble bien au retour en Bourse.
L'ACTION VOLONTARISTE DE LA FED A RASSURE LES INVESTISSEURS
SOURCES : DATASTREAM, NATIXIS


Déjà le chapeau nous installe d’emblée dans la chanson de geste, l’épopée, les héros de la mythologie : Bernanke au stylo d’airain sauve la foule des « gagnants ». On a le culte de la personnalité qu’on peut.
Et maintenant je vous laisse savourer ce morceau de bravoure, où l’aveuglement de la cupidité la plus insatiable n’a d’égale que la plus basse flagornerie.

"Merci, Ben. Merci, oui, d'être resté fidèle au thésard que vous avez été, usant vos jeunes neurones sur une mythique crise de 1929 dont vous vous êtes fait, depuis, une spécialité. Au nom de ces longues heures d'études, vous n'avez pas failli. Dûment instruit des errements d'une banque fédérale dont l'impéritie plongea le monde dans la pire catastrophe économique de son histoire, vous avez, une fois devenu son président, su trouver les mots et accomplir les actes qui nous ont épargné une funeste réplique. On annonce ce 31 mars que le gouvernement a décidé d'élargir vos pouvoirs et de confier à votre chère Fed le soin de surveiller les marchés financiers. C'est la juste récompense de votre mérite. A vous, Ben Bernanke, la communauté financière, reconnaissante, vous dit merci.
Fed hyperactive
Peut-être le modeste président de la Réserve fédérale trouvera-t-il un jour pareille missive dans la boîte aux lettres de sa maison de Capitol Hill, à Washington. On le sait peu : lui-même a été victime de la crise des subprimes. Acheté neuf 839000 dollars en 2004, son logement a vu sa valeur culminer, selon Bloomberg, à 1,1 million de dollars en 2006, avant de revenir à son prix de départ en 2008. Une crise immobilière qui s'invite sur les seuils cossus d'un district huppé de la capitale fédérale, c'est la preuve que l'heure est vraiment grave. Et il a fallu que Ben Bernanke se batte comme un beau diable pour éviter le pire. De mémoire d'économistes, rarement une banque centrale est allée aussi loin. Qu'on en juge. Sept baisses de taux consécutives, soit un loyer réel de l'argent diminué de 82%. Des dizaines de milliards de dollars de liquidités injectés dans le système bancaire. La possibilité exceptionnelle offerte aux banques d'investissement - les Goldman Sachs, Merrill Lynch, Lehman Brothers - de se refinancer à la propre fenêtre d'escompte de la Fed, une tente à oxygène jusqu'alors réservée aux banques commerciales. Puis, enfin de course, la montée de Ben himself sur le ring avec le sauvetage en direct de Bear Stearns. Ce sont 30 milliards de dollars d'actifs pourris de cette banque d'affaires que la Fed a rachetés, avant de la céder à JP Morgan. Henry Paulson, le secrétaire américain au Trésor, en a encore des frissons dans le dos : « Les décisions récentes de la Fed ne doivent être vues comme un précédent que pour des périodes inhabituelles de turbulences. » Une manière de souligner qu'en l'espèce l'institution a pratiqué une chirurgie lourde. Pour quel résultat? Pour Patrick Artus, directeur des études économiques de Natixis, il est simple : « La crise financière est finie », nous dit-il (lirepage 69). De retour des Etats-Unis, où il a sondé les reins et les cœurs des investisseurs, son verdict est sans appel : tous sont prêts à rentrer sur les marchés. Signe que la confiance revient, les abondantes liquidités, qui s'étaient reportées sur les matières premières, reviennent sur des achats plus classiques. En dix jours, le Dow Jones arepris 3,3%; le CAC 40,2,9%. Certes, on est loin de l'euphorie, mais l'hémorragie est clairement stoppée. « Ben Bernanke a enrayé la crise », affirme Patrick Artus."


Après quelques précautions d’usage, l’article conclut :

"Pourtant, du côté des investisseurs, le climat semble bien sur le point de changer. « La confiance pourrait être de retour, ce qui pourrait initier un renversement de tendance pour le dollar », déclarait le 31 mars un dirigeant de la Sumitomo Trust & Banking. « Nous sommes prêts à réinvestir, les valeurs commencent vraiment à être massacrées », explique de son côté Thierry Flecchia, président de Flinvest. Certes, la prudence reste de mise, mais la déprime a cédé le pas à l'envie d'y croire. « On vient de faire -20% en ligne droite, ça ne peut pas durer », estime Marc Renaud, président de Mandarine Gestion. Dans les pages qui suivent, Challenges a sélectionné les sicav qui vous permettront de rebondir. En croisant les doigts pour que Ben reste fidèle à ses convictions de jeunesse. »
Daniel Fortin, avec Agnès Séverin"



Les palinodies de Sarkozy


Sarkozy « découvre » le 25 septembre à Toulon les méfaits de la course au profit maximum dans le système capitaliste. Bien entendu, en digne représentant des monopoles industriels et financiers, familier des milieux affairistes et stipendié par eux, il ignorait tout et bat maintenant sa coulpe au nom de la nation toute entière selon la méthode bien connue des bourgeois lorsque arrive une catastrophe qu’ils ont eux-mêmes provoquée : « nous sommes tous responsables ! »

« Une certaine idée de la mondialisation s’achève avec la fin d’un capitalisme financier qui avait imposé sa logique à toute l’économie et avait contribué à la pervertir.
L’idée de la toute puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle.
L’idée que les marchés ont toujours raison était une idée folle.
Pendant plusieurs décennies on a créé les conditions dans lesquelles l’industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme.
On a caché les risques toujours plus grands qu’on était obligé de prendre pour obtenir des rendements de plus en plus exorbitants.
On a mis en place des systèmes de rémunération qui poussaient les opérateurs à prendre de plus en plus de risques inconsidérés.
On a fait semblant de croire qu’en mutualisant les risques on les faisait disparaître.
On a laissé les banques spéculer sur les marchés au lieu de faire leur métier qui est de mobiliser l’épargne au profit du développement économique et d’analyser le risque du crédit.
On a financé le spéculateur plutôt que l’entrepreneur.
On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs.
On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d’assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation.
On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d’amortir le choc.
C’était une folie dont le prix se paie aujourd’hui ! »


Bien évidemment, nul besoin d’être spécialiste ni expert en finances pour avoir anticipé ce qui nous est annoncé à présent.
Le 9 août 2007 la BNP Paribas, première banque française, suspend les retraits dans des fonds exposés aux "subprimes" de sa gestion d'actifs. La Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale suisse décident intervenir d'urgence face à la réaction brutale des marchés. Dès lors tout ce beau monde savait que chacun d’entre eux avait les placards bourrés de cadavres.
https://humaniterouge.alloforum.com/nouvelle-crise-financiere-mondiale-t2552-1.html

Inutile d’écouter tout le discours, on sait d’avance que l’objectif est de faire avaler la pilule : crédits et assurances hors de prix pour les masses, financement des pertes des financiers par le peuple, ponction plus élevée sur la plus-value des entreprises pour le capital financier, chômage et exploitation accrue de la classe ouvrière et des salariés par le capital industriel.
Le tout dans une situation déjà dégradée :

Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, a estimé à "30 à 40.000" le nombre de demandeurs d'emploi supplémentaires inscrits à l'ANPE pour le mois d'août, ajoutant sur RMC "Oui, les chiffres du chômage seront très mauvais et beaucoup plus qu'avant" , et confirmant par là une information donnée par le site internet Rue89 jeudi, selon lequel "ce serait le pire chiffre mensuel depuis mars 1993" et "Il faut être lucide, il n'y a pas de miracle, la situation économique internationale est très dure, elle va nécessairement avoir un impact sur la situation de l'emploi et du chômage" .
En juillet, le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE en catégorie 1 avait enregistré une hausse mensuelle de 2.100 demandeurs d'emplois, soit 1,9 million demandeurs d'emploi au total. Soit la cinquième hausse mensuelle des inscriptions à l'ANPE depuis le début de l'année et la troisième hausse consécutive depuis mai.
Le taux de chômage au sens du BIT a stagné à 7,2% de la population active en France métropolitaine en moyenne au deuxième trimestre 2008, touchant plus de deux millions de personnes, et à 7,6% si l'on inclut les départements d'outre-mer (Dom), selon des chiffres publiés début septembre par l'Insee. (source AFP)

Depuis quelques mois la consommation des ménages a cessé d’augmenter. L’appauvrissement voire la prolétarisation des catégories intermédiaires s’est nettement accrue et devient un fait avéré. L'endettement des ménages est passé de 49 % du revenu disponible en 1995 à 72 % en 2008.
712.000 ménages sont surendettés, contre 705.000 en août 2007.
La plupart - 55% - sont ouvriers ou employés, dont 32% chômeurs ou inactifs. 72% d'entre eux gagnent moins de 1500 euros.
Dans 42% des dossiers les revenus sont inférieurs ou égaux au SMIC
On estime également que 30 000 prêts-relais arrivent à terme d'ici le mois de janvier.
D'une manière générale, c'est l'ensemble des salaires qui ont été bloqués au prétexte des 35h.
Les conditions sont réunies pour une grave crise économique, où la surproduction se conjugue au ralentissement du cycle du capital.

Enfin, les centaines de milliards injectés depuis plusieurs mois par la fed et plus récemment par la BCE menacent de provoquer une importante inflation et de graves dévaluations.

Les patrons des PME ont déjà les mains moites en constatant la concentration à marche forcée du capital financier, la fusion de Deutsche Bank et Postbank, de Commerzbank et Dresdner, le phagocytage de Merrill Lynch par Bank of America, l'hégémonisme européen de la BNP et les faillites des plus vénérables d’institutions. Ils savent que leur propre avenir est déjà bordé de cyprès et de bouquets en plastique.

C’est à eux que Sarkozy passe la pommade « Je n’accepterai pas d’augmenter les charges qui pèsent sur les entreprises parce que ce serait affaiblir leur compétitivité quand, au contraire, il faudrait la renforcer. Faire payer les entreprises sous prétexte que ce serait indolore, ce serait commettre une lourde erreur économique du type de celle qui fut faite au milieu des années 70 lors du premier choc pétrolier, avec les résultats désastreux que l’on sait.
La France ne s’en sortira pas en investissant moins mais en investissant plus. C’est la raison
pour laquelle désormais de nouveaux investissements seront exonérés de la taxe professionnelle qui les pénalise. »


Et il ajoute à l’attention des salariés :
« La France s’en sortira non en travaillant moins mais en travaillant plus. […]
Est-il besoin d’ajouter que dans la situation actuelle de l’économie mondiale, tout ce qui
pourrait contribuer à alourdir le coût du travail serait suicidaire ?
Réduire les exonérations de charges sur les salaires ce ne serait pas reprendre un cadeau fait
aux entreprises, ce serait contribuer à détruire de l’emploi au moment même où le
ralentissement de la croissance fait repartir le chômage à la hausse et où la concurrence des
pays à bas salaire ne cesse de s’intensifier. »

La messe est dite et l’objectif est clairement annoncé d’accroître l’exploitation capitaliste.

Le modèle américain : l’union sacrée


Tout en continuant à se chamailler, la main sur le cœur et la Bible dans la poche, les deux candidats à la Maison blanche ont signé ce communiqué commun répondant à l’appel de Bush :
"The American people are facing a moment of economic crisis. No matter how this began, we all have a responsibility to work through it and restore confidence in our economy. The jobs, savings, and prosperity of the American people are at stake.
"Now is a time to come together -Democrats and Republicans- in a spirit of cooperation for the sake of the American people. The plan that has been submitted to Congress by the Bush Administration is flawed, but the effort to protect the American economy must not fail.
"This is a time to rise above politics for the good of the country. We cannot risk an economic catastrophe. Now is our chance to come together to prove that Washington is once again capable of leading this country."


Cette union sacrée des deux candidats bourgeois américains montre essentiellement que les masses populaires aux USA n’ont pas du tout envie de payer la facture annoncée. "Soyons clairs, a dit le sénateur démocrate Charles Schumer. Les Américains sont furieux."
On comprend d’autant mieux cette fureur en sachant que Paulson, l’inventeur de la reprise des actifs pourris, secrétaire au Trésor et fondateur d'un fonds d'investissement qui porte son nom, a touché 3 milliards de dollars en 2007, la rémunération la plus importante de l'histoire de la finance et le quart des 12 milliards de dollars de bénéfices réalisés par Paulson Investment Company.

Placée dans une situation aussi catastrophique, la bourgeoisie française n’a qu’un rêve : réaliser la même union sacrée de l’autre côté de l’Atlantique.

Clins d’œil appuyés à …l’Huma

Le discours de Toulon est intéressant à un autre titre, c’est la démagogie sur le capitalisme financier, la crainte de la lutte révolutionnaire anticapitaliste et de la dictature du prolétariat :

« Ce système où celui qui est responsable d’un désastre peut partir avec un parachute doré, où un trader peut faire perdre cinq milliards d’Euro à sa banque sans que personne s’en aperçoive, où l’on exige des entreprises des rendements trois ou quatre fois plus élevés que la croissance de l’économie réelle, ce système a creusé les inégalités, il a démoralisé les classes moyennes et alimenté la spéculation sur les marchés de l’immobilier, des matières premières et des produits agricoles.
[…] Il faudra imposer aux banques de financer le développement économique plutôt que la spéculation. […] L’autre figure du capitalisme qu’il faut réhabiliter c’est celle de l’entrepreneur. Au capitalisme financier il faut opposer le capitalisme des entrepreneurs. »


Evidemment, Sarkozy ne part pas en guerre contre le système capitaliste, mais désigne à la vindicte populaire le méchant banquier, coupable de scier les pattes de nos chevaliers d’industrie.

« Mais ce système, il faut le dire parce que c’est la vérité, ce n’est pas l’économie de marché, ce n’est pas le capitalisme.
L’économie de marché c’est le marché régulé, le marché mis au service du développement, au service de la société, au service de tous. Ce n’est pas la loi de la jungle, ce n’est pas des profits exorbitants pour quelques-uns et des sacrifices pour tous les autres. L’économie de marché c’est la concurrence qui réduit les prix, qui élimine les rentes et qui profite à tous les consommateurs.
Le capitalisme ce n’est pas le court terme, c’est la longue durée, l’accumulation du capital, la croissance à long terme.
Le capitalisme ce n’est pas la primauté donnée au spéculateur. C’est la primauté donnée à l’entrepreneur, la récompense du travail, de l’effort, de l’initiative.
Le capitalisme ce n’est pas la dilution de la propriété, l’irresponsabilité généralisée. Le capitalisme c’est la propriété privée, la responsabilité individuelle, l’engagement personnel, c’est une éthique, une morale, des institutions.
Le capitalisme c’est ce qui a permis l’essor extraordinaire de la civilisation occidentale depuis sept siècles.
La crise financière n’est pas la crise du capitalisme . C’est la crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme, qui a trahi l’esprit du capitalisme.
Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle. Renouer avec le collectivisme qui a provoqué dans le passé tant de désastres serait une erreur historique. »

Et il conclut : « J’ai confiance dans notre capacité à refonder le capitalisme. »

A qui peut bien s’adresser un tel discours ?
Il fait tout simplement écho à l’Humanité du parti révisionniste, qui propose ses services sous le titre « Crise financière, des moyens d'en sortir ».
Avec la foi du charbonnier, l’Huma nous assure que « Non, les crises financières et leurs conséquences sur l’emploi et le pouvoir d’achat ne sont pas inéluctables » et propose « dix mesures pour mettre la finance à la raison » dans son numéro du 25 septembre.

Evidemmment, puisque les traders sont "fous", en les raisonnant un peu ça peut le faire !

« Rôle de l’Etat, réforme du crédit pour affamer la bête financière, limitation des profits des actionnaires par plafonnement, fin de la liberté de circulation des capitaux consacrée par les traités européens ,… Les solutions aux crises financières récurrentes ne manquent pas. »
L’Huma propose notamment de développer une autre forme de crédit destiné à la formation et à « l’économie réelle ».
« Ce crédit sélectif pourrait être institué dans l’immédiat, dès le niveau régional et local avec des Fonds régionaux de bonification des intérêts, c’est-à-dire de prise en charge par des fonds publics régionaux de tout ou partie des intérêts, ainsi que de garanties des crédits, pour d’autres relations des entreprises avec les banques.
[…]
Elle [la BCE]pourrait ainsi « refinancer » à long terme des crédits des banques à des taux très abaissés en faveur des investissements efficaces pour l’emploi et la formation, avec les recherches et les coopérations nécessaires. Elle relèverait, au contraire, les taux d’intérêt pour les placements proprement financiers. Un simple abaissement des taux d’intérêt, évoqué jusque dans les milieux dirigeants, serait contre- productif. En effet, il peut être utilisé pour la spéculation et les placements financiers, à l’opposé d’un abaissement sélectif, conditionné par l’investissement réel pour l’emploi, des taux, ou au contraire leur relèvement contre la spéculation et les placements.
[…]
Ainsi, en France, l’impôt sur les sociétés pourrait être relevé à 50% des profits déclarés, et il serait aussi modulé, en étant moins élevé si les profits sont réinvestis dans des investissements réels, matériels et de recherche, et plus élevés s’ils sont utilisés pour des placements financiers ou encore des exportations de capitaux .
[…]
Dans une région, cette institution d’un Fonds public peut prendre en charge tout ou partie des intérêts des crédits à moyen et à long terme pour les investissements réels, matériels, de recherche, en logiciels, des entreprises, avec des taux d’intérêt d’autant plus abaissés, jusqu’à des taux zéro, que sont programmés de l’emploi efficace et de la formation de qualité. »


En quelques ligne, l’Huma invente un capitalisme où les crises ne sont plus une fatalité, où un pays pourrait pratiquer un capitalisme « vertueux », quitte à convertir les autres à ce nouveau modèle. Le bonus / malus appliqué au capitalisme industriel et au capitalisme financier s’entend répondre par Sarkozy « Le capitalisme ce n’est pas la primauté donnée au spéculateur. C’est la primauté donnée à l’entrepreneur » .

Mais l’Humanité a tout prévu : « La troisième difficulté se rapporte à l’incompréhension du caractère réaliste et révolutionnaire de la proposition. On peut croire qu’il s’agit de faire des cadeaux aux capitalistes. Donc dit-on ne vous mêlez de rien, car il faut tout changer ou rien. Alors qu’en réalité, il s’agit de faire pression sur les crédits des banques, leur utilisation et aussi sur l’utilisation des profits des entreprises. On ferait pression sur l’utilisation des profits, non pour la spéculation, mais, par leur remboursement nécessaire, pour un type de croissance durable pour l’emploi, à l’appui des luttes des salariés, afin de faire faire avancer des gestions alternatives d’efficacité sociale dans les entreprises et leurs pouvoirs. Et cela pousserait à la transformation du rôle de toutes les banques comme de la politique industrielle et de services aux niveaux supérieurs. Excusez du peu.»

Le réformisme éculé de l’Huma


Derrière les propositions de l’Huma se trouve la thèse frauduleuse des « mécanismes financiers en partie décrochés des exigences de la production » et de « la crise systémique radicale du capitalisme financiarisé et mondialisé » .
En réalité les économistes de l’Huma ont complètement décroché leurs théories des exigences du cycle du capital et de la réalisation du profit.

« Rente, taux d'intérêt et profit industriel ne sont que des noms différents des différentes parties de la plus-value de la marchandise, c'est-à-dire du travail non payé que celle-ci renferme, et ils ont tous la même source et rien que cette source. Ils ne proviennent ni de la terre ni du capital comme tels, mais la terre et le capital permettent à leurs possesseurs de toucher chacun leur part de la plus-value extraite de l'ouvrier par l'employeur capitaliste. Pour l'ouvrier lui-même, il est d'une importance secondaire que cette plus-value, résultat de son surtravail, de son travail non payé, soit empochée exclusivement par l'employeur capitaliste, ou que ce dernier soit contraint d'en céder des parties sous le nom de rente et d'intérêt à des tiers. Supposons que l'employeur capitaliste utilise uniquement son propre capital et qu'il soit son propre propriétaire foncier, toute la plus-value affluerait alors dans sa poche. » [K. Marx ; salaire, prix et profit]
Au stade suprême du capitalisme, l’impérialisme, le capital financier domine définitivement la scène.

« Propriété privée fondée sur le travail du petit patron, libre concurrence, démocratie : tous ces slogans dont les capitalistes et leur presse se servent pour tromper les ouvriers et les paysans, sont, depuis longtemps dépassés.» [Lénine ; l’impérialisme stade suprême du capitalisme]
« Le capital-argent et les banques, comme nous le verrons, rendent cette supériorité d'une poignée de très grandes entreprises plus écrasante encore, et cela au sens le plus littéral du mot, c'est-à-dire que des millions de “ patrons ”, petits, moyens et même une partie des grands, sont en fait entièrement asservis par quelques centaines de financiers millionnaires. » [id.]
Comme on le voit, on est loin des « mécanismes financiers en partie décrochés des exigences de la production ».

« Au fur et à mesure que les banques se développent et se concentrent dans un petit nombre d'établissements, elles cessent d’être de modestes intermédiaires pour devenir de tout-puissants monopoles disposant de la presque totalité du capital-argent de l'ensemble des capitalistes et des petits patrons, ainsi que de la plupart des moyens de production et des sources de matières premières d'un pays donné, ou de toute une série de pays. Cette transformation d'une masse d'intermédiaires modestes en une poignée de monopolistes constitue un des processus essentiels de la transformation du capitalisme en impérialisme capitaliste. »[id.]

Que signifie « la crise systémique radicale du capitalisme financiarisé et mondialisé » dans les colonnes de l’Huma ?
Ce qui est dénoncé en définitive n’est pas le système capitaliste, qui aboutit nécessairement à la domination du capital financier, à l’impérialisme et à la lutte pour l’hégémonie mondiale, c’est la « financiarisation » et la « mondialisation » du capitalisme.
Comme si ces aspects du système dépendaient d’un choix ou d’une « logique » auxquels on pourrait tourner le dos.
En fait, les propositions de l’Humanité ne diffèrent de celles de Sarkozy que par leur accompagnement « social ». Dans un cas comme dans l’autre il n’est pas question de supprimer le capitalisme mais de caresser le doux rêve de sa « refondation ».

Cerise sur le gâteau, l’Huma ouvre ses colonnes aux analyses d’éminents experts en économie, dont un certain Patrick Artus.
L’Huma lui cire un peu les pompes avant de faire de la pub pour son dernier ouvrage :
« Patrick Artus, responsable des études de la banque Natixis, est professeur à l’Ecole polytechnique et professeur associé à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne. Il est notamment l’auteur de "Le capitalisme est en train de s’autodétruire“, et "Comment nous avons ruiné nos enfants". Il vient de publier une analyse intitulée "Pourquoi, pendant plusieurs années, on ne peut pas attendre de croissance en France, en Italie et en Espagne".
En démarrant ainsi son analyse économique début août, Patrick Artus, économiste de la banque Natixis et habitué aux analyses contredisant le pouvoir (il est par ailleurs membre du conseil économique rattaché à Matignon), met les pieds dans le plat. Dans une communication plutôt à destination des investisseurs, il détaille ainsi le "piège qui se referme" selon lui sur le pays, pour en conclure à une croissance en panne pour plusieurs années. »

Patrick Artus , ce nom-là ne vous dit rien ? Mais si voyons, celui qui annonçait la fin de la crise au mois d’avril dans Challenge : «Ben Bernanke a remis les marchés dans le bon sens » disait-il.. Pas de doute, avec Patrick Artus, l’Huma est sur la bonne voie.


classe contre classe


Non à l’union « nationale » avec les exploiteurs !

Contrairement aux thèses de Sarkozy et des révisionnistes, il faut opposer au capitalisme et à la dictature du capital le socialisme et la dictature du prolétariat , et non réhabiliter le prétendu « capitalisme industriel » qui n’existe plus depuis plus de cent ans.
L’économie de marché capitaliste et impérialiste, c’est une succession de crises inévitables et de conflits armés, c’est la loi de la jungle, c’est la course au profit maximum pour quelques-uns et des sacrifices pour tous les autres, c’est le chômage et la concurrence au sein de la classe ouvrière pour diminuer les salaires, et c’est le pouvoir incontesté d’une poignée de grands bourgeois propriétaires des capitaux, des terres, des usines et des grandes surfaces commerciales.

Face à la crise du capitalisme seule l'action classe contre classe permettra à la classe ouvrière et au peuple de résister aux attaques de la bourgeoisie .

Union de la classe ouvrière et du peuple contre le capitalisme, dans les champs, dans les usines, dans la distribution !


Edité le 06-10-2008 à 20:57:43 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 12-10-2008 à 18:44:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Une campagne crapuleuse


Dernière trouvaille de Luc Chatel : un "sondage" du JDD pour appuyer sa campagne en faveur du travail du dimanche.

Chatel ne manque pas de cynisme : presser les salariés de la grande distribution comme des citrons et extorquer jusqu'au dernier centime des masses. Voilà son plan pour sortir de la crise.
Pendant ce temps les banquiers à peine sortis d'affaire vont se remettre de leurs émotions chez Ducasse et s'offrent un banquet à 150 000 €.
La même semaine, le patron de ma boîte offre le restau aux pompiers de l'usine, et se fend de 13 € par blaireau chez le routier du coin.
Château la pompe à volonté et Perrier pour les difficiles. Et pour l'apéritif : boisson gazeuse à la fraise tagada effervescente !


Edité le 13-10-2008 à 20:41:52 par Xuan




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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 29-10-2008 à 00:26:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

troisième acte du plan pour aider la bourgeoisie : le "social"


Les grands argentiers du capitalisme ne peuvent plus dissimuler que la crise sera payée par le peuple et que le chômage frappe déjà durement la classe ouvrière.
Mais le 28 octobre à Rethel, Sarkozy ne s’adresse pas aux chômeurs : il parle aux grands argentiers et aux exploiteurs .
"Il n'y aurait pas eu de plus grande erreur que de laisser le système financier s'effondrer. Car l'argent des banque c'est le vôtre"
La botte d’oignons de Sarkozy contre le chômage, c’est la Sécurité sociale professionnelle , ou « sécurisation des parcours professionnels » par la formation continue.
En français, la formation à perpète pour satisfaire les besoins de polyvalence de la classe patronale.
Sisyphe du 21e siècle l’ouvrier devra refaire ses preuves à chaque nouveau CDD, depuis le centre d’apprentissage jusqu’à la retraite.
Autant dire qu’il n’aura jamais de réelle qualification et ne pourra jamais progresser puisqu’il sera toujours un apprenti jusqu’au jour où ses cheveux seront blancs.
Nous avons déjà largement commenté, à l’initiative de ludo90290, la Sécurité sociale professionnelle :
https://humaniterouge.alloforum.com/securite-sociale-professionnelle-t2199-1.html

Je rappelle cette citation de K. Marx à propos des économistes philanthropes :
"Le sens réel de l'instruction chez les économistes philanthropes est celui-ci: faire apprendre à chaque ouvrier le plus de branches de travail possibles de façon que s'il est évincé d'une branche par l'emploi d'une nouvelle machine ou par une modification dans la division du travail, il puisse se caser ailleurs le plus facilement possible.
Supposons que ce soit possible:
La conséquence en serait que, lorsqu'il y aurait excédent de bras dans une branche de travail, cet excédent se produirait aussitôt dans toutes les autres branches de la production, et que la diminution du salaire dans une branche entraînerait encore plus fortement qu'auparavant une diminution générale immédiate.
Abstraction faite de cela, par le seul fait déjà que partout l'industrie moderne simplifie beaucoup le travail et le rend facile à apprendre, la hausse du salaire dans une branche d'industrie provoquera aussitôt l'afflux des ouvriers vers cette branche d'industrie et donnera plus ou moins directement un caractère général à la diminution du salaire."

Travail salarié et Capital
Traduction française, 1891.

Ajouter à cela les «contrats aidés» , alias «baisse structurelle du coût marginal du travail » , c’est-à-dire pour les employeurs une manière d’extorquer à l’ouvrier son salaire différé.

Enfin, la cerise sur le gâteau : imposer le travail du Dimanche aux salariés afin que leurs patrons ne perdent pas une miette de leur exploitation (au passage on peut s'interroger sur le profit réalisé le reste de la semaine si le patron fait quand même son beurre en payant double le salarié.)


Le troisième volet du plan Sarkozy, ne renie rien de l’empreinte de classe des deux premiers : le soutien sans faille au capital financier et industriel pour faire payer la crise par le peuple.

Bien entendu « l’opposition » prend des mines outragées, mais «ils en rêvaient, Sarkozy l’a fait »
Pour François Hollande "Les seules mesures concrètes, c'est 100 000 emplois aidés de plus. Mais il y en avait eu 200 000 de supprimés ces dernières années"
Pour Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'économie, les emplois aidés sont une "réponse partielle"

"Pour celui qui nous disait lors de sa campagne électorale qu'il ne voulait pas une France d'assistés, c'est un revirement à 180 degrés, mais ce n'est pas le premier" a considéré Noël Mamère, député Vert de Gironde et militant inconditionnel de la théocratie tibétaine.
Bien joué, Mamère ! qui traite les chômeurs d’« assistés » quand l’Etat capitaliste couvre les carambouilles des financiers et s’engage à intervenir "massivement chaque fois qu'une entreprise stratégique aura besoin de fonds propres" à l’aide d’un "fonds stratégique d'investissement" [discours de Sarkozy à Argonay].

"On demande aux salariés de s'adapter à la situation en mettant quelques pansements ici et là, ce n'est absolument pas à la hauteur de la crise" , a jugé Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.
Qu’est-ce qui serait donc à la hauteur de la crise selon Bernard Thibault, après qu’il ait seriné depuis des mois aux militants de la CGT les bienfaits de la Sécurité sociale professionnelle ?

"Le contraste entre les milliards promis aux banques sans contreparties et le vide intersidéral sur les financements des mesures pour l'emploi est saisissant" , a déclaré le porte-parole du Parti "communiste", Olivier Dartigolles.
Bien plus saisissant est le silence de Dartigolles sur le contenu de ces mesures , lui qui réclamait « plus de contrôle de l’Etat » et un « pôle public bancaire » ne trouve rien à redire sur le fond, et pour cause : pour lui aussi la Sécurité sociale professionnelle est la panacée au chômage et aux licenciements.
De quelle "alternative au capitalisme" peut-il bien être question pour les révisionnistes s'ils considèrent le chômage comme une fatalité ?

Si l'on avait quelque doute, la présidente du Medef, Laurence Parisot nous aura vite rassurés sur le sens de ces mesures, qu'elle qualifie "d'excellentes nouvelles"
Elle a salué "la volonté du président de la République de lever les tabous, en particulier à propos du travail le dimanche et de l'utilisation des CDD pour stimuler l'économie" .
Au moins elle ne parle pas la langue de bois, mais elle aurait pu se réjouir bien davantage de la lâcheté des réformistes et des révisionnistes et saluer avec gratitude leur bonne volonté , car ils sont bien les derniers remparts du capitalisme contre la colère des masses .


Edité le 30-10-2008 à 00:15:27 par Xuan




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   Posté le 24-11-2008 à 23:59:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Face au chômage technique dans la chimie, les salariés serrent les coudes.


Les trois monopoles de la chimie européenne Arkema, BASF et Rhodia viennent à leur tour d'annoncer la mise en sommeil temporaire d'usines employant des dizaines de milliers de salariés, nouvelle preuve de la lente propagation de la crise économique à tous les secteurs de l'industrie.

L’industrie chimique est le fournisseur de toutes les industries.
Après les sidérurgistes européens, les groupes de chimie sont à leur tour rattrapés par la crise qui secoue les constructeurs automobiles. Ces derniers taillent dans leurs commandes de plastique, plexiglas, et polyamide, utilisé dans les textiles des habitacles.
Les groupes de chimie pâtissent aussi de la baisse d'activité dans le BTP, qui réduit ses achats de PVC, peintures, colles et vernis.
Les chimistes, qui se plaignaient il y a peu d’être pris à la gorge par la hausse du pétrole, ont donc trouvé de nouveau matière à se lamenter.

Jeudi, Arkema annonçait qu'il allait réduire en décembre pendant deux semaines sa production sur douze sites dans le monde, dont neuf en France.
La veille, le géant allemand BASF avait déclaré la fermeture temporaire de 80 usines dans le monde et d'une réduction de production dans 100 sites supplémentaires. Des mesures qui toucheront un total de 20.000 salariés.
Chez le français Rhodia, la production va être réduite en fin d'année de 40% à 60% sur trois sites français qui produisent des polyamides et emploient au total 1.400 salariés, à Chalampé, à Valence et à St Fons.
Ces baisses de production passent par des arrêts complets d'unités. Lorsqu'il n'est pas possible de stopper complètement les machines, elles sont mises "au ralenti".
Cela signifie dans l’immédiat pour les salariés les congés forcés ou le chômage partiel, amputant le salaire de près de 200 €. Mais d’ores et déjà les contrats des intérimaires ont pris fin, jetant sur le trottoir des centaines de salariés.
Pour 2009, les cabinets d’ experts en réduction d’effectifs passent déjà les examens d’entrée, dans le "souci d'anticiper l'année 2009".
Sans parler de la fermeture pure et simple de certains sites pour cause de délocalisation.

En France, les syndicats du groupe Rhodia ont appelé à des débrayages sur douze sites depuis jeudi. Les actions sont massivement suivies par les ouvriers, les employés et les techniciens.

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   Posté le 25-11-2008 à 23:59:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Bon débarras !

Les querelles de chiffonnier dans le PS n’intéressent pas les masses, malgré tout le battage des médias destiné à le discréditer.
C’est d’ailleurs un très mauvais calcul, car la bourgeoisie scie une branche où elle a pu souvent se reposer à l’abri des mouvements populaires.

Cette pantalonnade nous rappelle la nécessité de poursuivre la lutte contre le révisionnisme , au moment où la direction du P"C"F envisage de l’orienter davantage vers la social-démocratie en rejetant toute référence au communisme, remet en cause la notion de parti pour en faire un rassemblement des mécontents du capitalisme, et réduit son programme à la défense des salaires, tout en laissant de distingués économistes bourgeois s’interroger doctement sur la légitimité d’une telle revendication dans les colonnes de l’Humanité.
Le parti révisionniste a renoncé depuis longtemps au communisme, à la révolution prolétarienne et à la dictature du prolétariat.
Son objectif n’est pas de renverser le capitalisme, tout au plus de sauver les meubles en recapitalisant des usines en difficulté à l’aide de capitaux public.
La crise du capitalisme appelle l’unité et la lutte de la classe ouvrière, mais il est indispensable de montrer à cette occasion la nécessité de renverser ce système et d’établir une société socialiste.
Les marxistes-léninistes doivent s'unir afin de créer un nouveau parti communiste.
Sans parti révolutionnaire il ne peut pas y avoir de révolution.

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