| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 25-04-2014 à 23:04:19
| Euroboycott ! Solidarité des peuples d'Europe contre les monopoles capitalistes. La punition infligée au parti bourgeois au pouvoir l'a poussé à durcir sa ligne de conduite, à accentuer l'oppression des masses et l'appui de l'appareil d'Etat à la classe capitaliste. Le visage réactionnaire du PS a ému certains députés socialistes au point que - se sentant trahis dans leurs engagements électoraux - ils manifestent quelque réprobation. Mais ce n'est pas la première couleuvre qu'ils avalent ni la dernière et tout rentrera dans l'ordre rapidement. De même les critiques des dirigeants révisionnistes et de la "gauche radicale" n'iront pas au delà d'un "partage plus équitable des richesses". Il importe de soutenir toute forme d'opposition à la classe dominante, y compris celle qui s'exprime déjà dans le rejet populaire lors des élections. L'abstention élevée est actuellement une forme de cette opposition, indépendamment des récupérations politiciennes ou démagogiques. Les élections européennes rappellent à tous le déni de démocratie qui a suivi le référendum français sur le traité établissant une constitution pour l'Europe. Il est de notoriété publique que les lobbies industriels, financiers et agro-alimentaires dominent non seulement le Parlement européen mais l'ensemble des institutions européennes, de sorte que l'élection de représentants n'est qu'une vaste pantalonnade. On a vu à l'occasion de la crise des dettes souveraines européennes en 2011 comment les gouvernements des pays européens vassaux valsaient aux desiderata des dirigeants français et allemand, voire directement au gré des opérations financières des banques impliquées dans leurs déficits. Encore une fois l'autorité européenne sert de cache-sexe aux calculs des capitalistes français visant à baisser les salaires et les prestations sociales pour augmenter leurs profits. A part quelques indécrottables hallucinés de l'électoralisme l'immense majorité du peuple rejette toute forme d'autorité "européenne" et refuse de lui donner une caution par sa participation au vote, même si les motivations sont confuses et marquées parfois de chauvinisme. Les communistes marxistes-léninistes devraient soutenir ouvertement cette abstention ou n'importe quelle forme d'opposition explicite à la farce électorale, par exemple avec ce logo, afin de donner un contenu explicitement distinct de toute forme de souverainisme bourgeois , et s'engager de concert dans une campagne pour l'euroboycott qui laisse une large place à la solidarité de classe entre les travailleurs d'Europe contre nos ennemis communs :
Edité le 25-04-2014 à 23:17:05 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 03-05-2014 à 23:54:25
| Le M'PEP épingle la campagne anti-abstention du FN : L'abstention aux élections européennes, l'ennemi n°1 du Front National Par le Bureau national du Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP). Le 3 mai 2014. Pour le Front national (FN), le 1er Mai n’est pas la journée internationale de mobilisation des travailleurs pour leurs droits et leurs revendications. C’est au contraire l’occasion pour ce parti de se démarquer des organisations syndicales de travailleurs pour organiser une diversion pathétique aux pieds de la statue de Jeanne d’Arc à Paris. Mais, pour une fois, Marine Le Pen aura lâché un peu de vérité lors de son discours. Pour la présidente du FN, en effet, son ennemi le plus dangereux lors de l’élection européenne est l’abstention. Jamais madame Le Pen n’avait autant critiqué l’abstention, témoignant ainsi de la grande inquiétude des dirigeants de ce parti. Florilège : • « Ceux qui n’iront pas voter le 25 mai […] laisseront aux partisans de l’Union européenne la possibilité de continuer leur œuvre funeste ». • S’abstenir, c’est « faire un cadeau » aux « François Hollande, Manuel Valls et Jean-François Copé ». • « Certains d’entre nous font une funeste erreur, ils pensent qu’en boudant les urnes le 25 mai, ils diront leur mépris pour cette UE qu’ils n’aiment pas [...] mais c’est tout l’inverse. Ceux qui n’iront pas voter laisseront aux partisans de cette UE la possibilité de continuer leur œuvre funeste ». • « Chacun d’entre nous doit convaincre sa famille, ses amis d’aller voter le 25 mai prochain » . • « Si le peuple français nous place en tête, le président de la République ne pourra pas ignorer le rejet de la construction européenne qui se sera exprimé » . • La présidente du FN a appelé ses électeurs à faire leur « devoir de patriote » le 25 mai. « C’est un rendez-vous crucial, beaucoup plus qu’il n’y paraît » . Au mot près, c’est le même discours que celui de tous les partis qui se prêtent, comme le FN, à ce simulacre électoral. Le FN a peur de ne pas être clairement le premier parti de France à l’issue de l’élection européenne Les grands médias, l’UMP, le PS et, dans une moindre mesure, le Front de gauche et l’extrême gauche font objectivement la campagne du FN. En diabolisant ce parti, en le faisant apparaître en dehors du « cercle de la raison » , ils ne font que le conforter auprès des citoyens qui mettent tous les partis politiques institutionnels dans le même sac. Le PS et l’UMP ont un intérêt évident à faire monter le FN, grâce surtout aux grands médias audio-visuels qu’ils contrôlent. Le FN prétend incarner la voix des classes populaires et moyennes, or il craint qu’une grande majorité de celles-ci ne lui apportent pas leurs voix et préfèrent l’abstention. Ce qui mettra alors la prétention du FN en défaut. Le but n’est pas l’élection européenne, en effet, dont tous les responsables politiques savent bien qu’elle ne sert à rien même si, bien entendu, ils disent le contraire. C’est à la présidentielle de 2017 qu’ils pensent tous. Ils ont besoin, absolument, que le FN arrive en tête de l’élection européenne. Ils pourront alors d’autant mieux faire peur aux cohortes d’oies blanches qui n’attendent que ce frisson pour se jeter, à « gauche », dans les bras du candidat du PS, et à « droite » dans les bras du candidat de l’UMP. Tous les satellites qui gravitent autour de ces deux partis – UDI, EELV, Front de gauche, MRC, etc. – seront sommés de ne pas présenter de candidat en 2017 pour que le champion du PS d’un côté, et celui de l’UMP de l’autre, soit présent au deuxième tour. PS et UMP sauront être généreux en échange : un groupe parlementaire par-ci ; des vice-présidents de Conseil régional par-là… malheur à ceux qui enfreindraient la règle du vote utile dès le premier tour en présentant des candidats. Ils seront accusés de diviser leur camp et de favoriser le FN. Le bipartisme (PS-UMP) est mort. Nous entrons dans le tripartisme (PS-UMP-FN) : trois forces politiques de poids sensiblement égal. Les frères siamois que sont le PS et l’UMP se retrouvent désormais contre le FN (en fait ils jouent avec le FN, mais ils jouent avec le feu). Comme l’élection présidentielle est à deux tours, il y aura toujours l’un des deux larrons (le candidat du PS ou celui de l’UMP) face à Marine Le Pen. En 2017, pour « faire barrage » à la droite et au FN, faudra-t-il voter, dès le premier tour, pour Manuel Valls, futur candidat du PS à l’élection présidentielle ? Le pari délirant fait par les « élites » du PS et de l’UMP est que la résilience française au vote FN serait très forte, et que jamais la France ne se donnera au FN. Ce pari n’aurait pas dû être pris, car l’explosion du « front républicain » lors des seconds tours des élections de ces derniers mois permet d’imaginer le pire. Le tripartisme, c’est le chantage permanent du PS et de l’UMP pour voter en faveur de leurs candidats sous peine d’être accusé de faire le jeu du FN. Le tripartisme, c’est entrer dans la politique du « moins pire ». Comme le PS serait « moins pire » que le FN et que la droite, il faudrait désormais voter PS à toutes les élections. On voit bien qu’un tel système politique, où le FN a été hissé après trente années d’efforts du PS (et de la droite) au même niveau qu’eux, est une bénédiction pour les frères siamois de la politique (PS et UMP). Ces derniers peuvent perdre une élection, cela n’a aucune importance. La même politique, au service des classes possédantes, sera menée, et ils gagneront l’élection suivante à l’occasion de la prochaine alternance. Et ainsi de suite. Eternellement. Sauf si le piège est déjoué par une abstention massive à l’élection européenne. Le FN a besoin de confirmer à l’élection européenne ce que les grands médias ont présenté comme sa « victoire » aux élections municipales. C’est pourquoi le FN est d’accord avec les classes dirigeantes, et particulièrement avec le système médiatique, pour que l’enjeu de la prochaine élection européenne soit de faire du FN le premier parti de France. Si, malgré le matraquage médiatique et l’ « aide » que lui apportent le PS et l’UMP, le FN n’était pas le premier parti de France le 25 mai au soir, la dynamique du FN vers la présidentielle serait entravée. Le FN veut éviter à tous prix cet écueil et ne pas prêter le flanc à ce qui serait interprété comme une défaite. Cependant, être le premier, pour le FN, ce n’est pas seulement par rapport aux votes exprimés. Car être le premier avec 80% d’abstention n’aurait plus aucune signification. Et c’est cela que craint le FN. Imaginons que le FN fasse 20% des exprimés à l’élection européenne. Si l’abstention est de 80%, son véritable poids ne sera que de 4% ! L’abstention est une arme de destruction massive du vote Front national Le FN est à mettre dans le même sac que tous ceux qui participent à cette mascarade électorale de l’élection européenne. D’un côté le FN dit qu’il veut sortir de l’UE et de l’euro, et de l’autre, en réalité, il veut y entrer par la porte du parlement européen. Il veut se goberger comme les autres. Il fait miroiter, comme les autres partis qui présentent des listes, que l’on peut transformer l’UE de l’intérieur ce qui est totalement faux. Le véritable enjeu de l’élection européenne n’est pas de savoir si le FN arrivera ou non en tête. Le véritable enjeu est le taux d’abstention. Seul le taux d’abstention témoignera du rejet, par les citoyens, du système de Bruxelles. Autant dire que les électeurs avisés qui se seront abstenus auront fait d’une pierre deux coups : ils auront délégitimé l’Union européenne et ridiculisé le FN, même si ce dernier est arrivé premier. Le premier, en vérité, sera le parti de l’abstention qui, avec le Comité national de résistance républicaine à l’Union européenne (CNR-RUE) aura une voix politique. Les citoyens qui rejettent l’Union européenne ne peuvent pas donner leur voix aux partis qui, de fait, et malgré leurs dénégations, acceptent ce système en se prêtant à cette parodie électorale.
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| Finimore | Grand classique (ou très bavard) | | 2655 messages postés |
| Posté le 04-05-2014 à 08:26:59
| lu sur le site du POI -Parti Ouvrier Indépendant- http://parti-ouvrier-independant.fr/2014/04/08/appel-a-tous-les-travailleurs-et-citoyens-confirmons-le-rejet-de-la-politique-anti-ouvriere-de-hollande-amplifions-le-rejet-des-politiques-dausterite-de-lunion-eu/ Refusons d’aller voter aux élections européennes du 25 mai ! appel Appel à tous les travailleurs et citoyens . Confirmons le rejet de la politique anti-ouvrière de Hollande ! . Amplifions le rejet des politiques d’austérité de l’Union européenne ! . Rupture avec l’Union européenne ! . Abrogation des traités ! Refusons d’aller voter aux élections européennes du 25 mai ! Les 23 et 30 mars, le peuple a exprimé un rejet sans appel de la politique de destruction des acquis sociaux et de la démocratie du gouvernement Hollande ; cette même politique que les gouvernements soumis aux plans de l’Union européenne imposent à tous les peuples du continent. Le 8 avril, le Premier ministre, Manuel Valls, a soumis à l’Assemblée nationale, au nom du « gouvernement de combat », un programme qui veut aller « plus loin, plus vite » encore dans la mise en œuvre de cette politique de régression sociale. Aujourd’hui, au nom du respect des critères imposés par l’Union européenne, toutes les forces politiques institutionnelles (y compris le Front national) appellent à voter le 25 mai pour un prétendu Parlement européen ! Les faits le prouvent : l’Union européenne, ses traités, la Banque centrale européenne (BCE) ont été taillés sur mesure par le capital financier international, les banques et les gestionnaires de fonds spéculatifs pour leurs seuls intérêts. L’Union européenne, ses traités, la BCE, ne servent qu’à : — déposséder les peuples d’Europe de toutes prérogatives démocratiques et de souveraineté ; — renflouer les banquiers et les spéculateurs qui ont ainsi bénéficié de milliers de milliards d’euros depuis 2008 ; — fixer le cadre contraignant des politiques d’austérité et des contre-réformes dans lequel des gouvernements soumis s’attaquent à tous les droits et garanties des peuples, au nom de la dette et des déficits publics. L’Union européenne, c’est la dévastation de la Grèce, la ruine du Portugal, la misère généralisée en Espagne. L’Union européenne, ce sont les accords imposés à l’Ukraine qui poussent ce pays sur la voie de la ruine. L’Union européenne, c’est, en France, le pacte de responsabilité de Hollande-Gattaz-Valls C’est tromper les travailleurs, les jeunes, les retraités que de laisser croire qu’il serait possible au Parlement européen d’infléchir la politique de l’Union européenne et de la BCE ! C’est les tromper que de les appeler à voter au nom d’une « Europe sociale », du « dialogue social européen » ou d’un « pacte social européen », verbiage creux qui nous est servi depuis vingt ans pour accompagner la liquidation pure et simple des droits acquis dans chacun de nos pays ! Le peuple français a dit non à la « Constitution européenne » en mai 2005. Depuis, les gouvernements successifs ont piétiné son choix, ratifié le traité TSCG en 2012, violant la démocratie la plus élémentaire. C’était non en 2005 ! Ce sera non en 2014 ! Travailleurs, jeunes, militants, affirmons ensemble cette exigence : les traités de l’Union européenne doivent être dénoncés, l’Union européenne, ses institutions, sa Banque centrale, son prétendu Parlement, doivent être démantelés. Manifestons notre exigence de rupture avec l’Union européenne en refusant d’aller voter ce 25 mai ! En refusant de nous prêter à ce simulacre de démocratie, nous affirmons notre solidarité avec les travailleurs et les peuples de Grèce, du Portugal, d’Espagne… qui se révoltent contre les plans que leur impose l’Union européenne. Nous appelons les travailleurs, les militants, les jeunes de toutes tendances, engagés comme nous dans le combat contre le pacte de responsabilité, contre chacune des mesures et des contreréformes qui en découlent, à rassembler leur force pour dire : Non à l’Union européenne ! Non au Parlement européen ! Non aux traités européens ! Non à l’austérité ! Non au pacte de responsabilité ! Oui à l’union libre et fraternelle des peuples et des nations d’Europe débarrassés des traités européens. Mercredi 9 avril 2014
-------------------- Ni révisionnisme, Ni gauchisme UNE SEULE VOIE:celle du MARXISME-LENINISME (François MARTY) Pratiquer le marxisme, non le révisionnisme; travailler à l'unité, non à la scission; faire preuve de franchise de droiture ne tramer ni intrigues ni complots (MAO) |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 04-05-2014 à 23:19:14
| Il faut ajouter aujourd'hui que l'UE est complice du massacre d'Odessa, pour avoir encouragé les bandes fascistes à prendre le pouvoir, pour tenter de noyer les faits et pour désigner la Russie comme responsable des troubles et de la guerre civile alors que l'UE l'a elle-même fomentée.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 05-05-2014 à 20:08:55
| Les Amis de Karl Marx nous adressent ce courrier : Non à l'Europe du capital et de la guerre ! Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, les pays capitalistes se sont attachés à mettre en place une machine supranationale pour assurer leur domination économique, politique et militaire sur le Monde. Plan Marshall, Union de l'Europe occidentale, CECA, Alliance Atlantique, Traités de Rome, d'Amsterdam, de Maastricht, de Nice, de Lisbonne et aujourd'hui, la Constitution européenne sont autant d'étapes de la construction dont les objectifs étaient et demeurent les suivants : - Faciliter la couse aux profits des multinationales, leurs mesures de concentration, de restructuration industrielle et financière et de délocalisation. - Enfermer, écraser les travailleurs dans un ensemble qui permet au patronat et aux gouvernements d'invoquer des soit disant impératifs européens et mondiaux pour s'opposer aux revendications, pour justifier la casse industrielle et agricole. - Remettre en cause les conquêtes ouvrières en mettant en concurrence directe les travailleurs des pays aux lois sociales les plus avancées avec ceux des pays retardataires d'Europe et du reste du Monde. Le credo européen « rendre les entreprises plus concurrentielles » vise en fait à abaisser le coût de la main d'œuvre pour les patrons, donc de réduire les rémunérations et le niveau de la protection sociale, accroître la flexibilité du travail et la précarité. - Organiser l'exploitation et la répression anti-ouvrière à l'échelon international. Aujourd'hui, il s'agit de faire payer la crise de leur système par les travailleurs. Le Parlement européen est antidémocratique : En 2005, trompé par ses propres instituts de sondages, forte du consensus droite/PS, le gouvernement en place pensait obtenir une ratification massive du traité par les urnes. Grossière erreur !...Mais le 4 février 2008, les députés et sénateurs français réunis à Versailles ont perpétré un putsch institutionnel sans précédent en avalisant le traité Européen rejeté par le peuple français. Le 12 décembre 2008, le Conseil européen a décidé d'annuler le « non » au traité de Lisbonne exprimé par les citoyens irlandais six mois plus tôt et a mis en demeure le gouvernement de ce pays d'organiser un second vote à l'automne 2009... Voila le véritable visage de la bourgeoisie capitaliste qui malgré sa référence constante à la « démocratie » et au suffrage universel, n'hésite pas à violer les résultats électoraux non conformes à ses désirs. Une Europe répressive et impérialiste : La politique extérieure européenne consiste essentiellement à combattre les mouvements de libération nationale afin de maintenir et développer l'exploitation coloniale sous d'autres formes y compris par la guerre. Et ce n'est pas MELENCHON qui a voté au Parlement européen pour l'intervention militaire en Libye qui nous fera changer d'avis !... A l'intérieur de ses frontières, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, l'espace policier mis en place peut à tout moment être utilisé pour traquer tout mouvement révolutionnaire qui met en cause la constitution capitaliste. C'est ainsi que dans toute une série de pays de l'Union européenne l'activité légale des Partis Communistes ainsi que tous les symboles de ces mouvement ont été interdits... Le P.C.F. et le Parti de la Gauche européenne (PGE) Fabriqué de toutes pièces pour servir l'Union européenne, le Parti de la Gauche européenne regroupe en son sein un certain nombre de partis qui ont abandonné toute référence aux idéaux communistes. Le PGE est généreusement financé en tant que « parti européen », c'est à dire en tant que parti qui accepte les « principes » de l'exploitation capitaliste. Des engagements dans ce sens ont été pris dans ses statuts et ses documents fondateurs ». On y retrouve notamment, outre le PCF, le DIE LINKE allemand et le SYRIZA grec qui remplit dans son pays un rôle anti-communiste conséquent... Leur démarche qui prétend « démocratiser », œuvrer en faveur d'autres choix en se coulant dans le moule existant, livre les travailleurs à l'exploitation capitaliste. « L'Europe autrement », « L'Europe sociale », « Citoyens décideurs et acteurs en Europe », toutes ces formules ont pour point commun de discuter des modalités d'application tout en acceptant l'Europe du capital. Les forces politiques et syndicales qui se situent sur ce terrain couvrent en réalité les plans de la bourgeoisie ; elles accréditent le mythe d'une Europe qui se situerait en dehors des intérêts de classe. Le Parti Communiste Grec (KKE) ne s'y trompe pas lorsqu'il définit le PGE de la façon suivante : « Le PGE, en soutenant l'Union européenne et son système a choisit son camp. Pour cette raison, il constitue un instrument dans la mutation des Partis communistes et dans la liquidation de leurs caractéristiques communistes. Le PGE joue un rôle fondamental en semant des illusions, c'est à dire, en affirmant que l'Union européenne peut être transformée dans les intérêts du peuple... » Il est évident que nous ne pourrons pas voter pour les candidats du PCF ou du Front de Gauche le 25 mai prochain. Comprendre aujourd'hui, rejoindre demain, les communistes révolutionnaires qui se battent au sein du Parlement européen : Aujourd'hui, partout en Europe, la masse des ouvriers et des petits paysans demeure encore persuadée de la nécessité de ce genre de parlement. C'est donc en son sein que doit être menée une campagne de longue haleine pour démontrer sa nocivité. La présence de ces camarades au sein d'un parlement « démocratique » bourgeois, fut-il européen, loin de nuire à la classe ouvrière qu'ils représentent, leur permet de démontrer plus facilement aux salariés de leur pays pourquoi cette institution doit être dissoute. C'est ce qu'ont bien compris les Partis communistes grec (KKE) et portugais (PCP) qui luttent à l'intérieur même du Parlement européen contre les mesures réactionnaires et les guerres. Tout en dénonçant l'Union Européenne soumise à la dictature des banques, ils s'efforcent de convaincre leurs propres peuples que le socialisme et une véritable collaboration fraternelle entre tous les exploités constituent la seule réponse viable à l'agressivité du capital européen contre les droits des travailleurs. En France, l'absence d'une liste unitaire du mouvement communiste révolutionnaire marxiste-léniniste ne nous permettra pas, une fois encore, d'appeler à voter le 25 mai prochain, pour des camarades qui rejettent cette Europe du mensonge et de la guerre et se fixent pour but la destruction du système capitaliste. Mais nous ne pouvons rejoindre tous ceux qui préconisent l'abstention au motif que le Parlement européen est antidémocratique et réactionnaire. Tous les parlements bourgeois le sont !...Dans la situation présente, l'abstention ne nous semble pas un moyen de lutte pour imposer le changement. Le 25 mai 2014, les Amis de Karl Marx déposeront dans l'urne un bulletin blanc et continueront à se battre pour la création d'un véritable parti révolutionnaire qui seul pourra donner aux travailleurs de notre pays des perspectives de lutte pour l'avènement d'une société socialiste juste et fraternelle. Le 25 mai 2014, pas une seule voix ouvrière ne doit se porter sur les candidats de l'Union Européenne, tous partis confondus ! Boucau Tarnos le 5 mai 2014
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 05-05-2014 à 20:32:08
| Juste une remarque, il faut démontrer que : "Aujourd'hui, partout en Europe, la masse des ouvriers et des petits paysans demeure encore persuadée de la nécessité de ce genre de parlement" . Le Parlement européen n'est pas perçu par les masses comme une émanation populaire et n'est pas comparable aux parlements nationaux, dont le crédit est déjà largement entamé. Qui sont ces "communistes révolutionnaires qui se battent au sein du parlement européen" ?
Edité le 05-05-2014 à 20:33:38 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 11-05-2014 à 20:12:44
| Au sein du parti révisionniste, l'abstention fait aussi l'objet d'un débat. Ci-dessous un article publié sur le site faire vivre et renforcer le pcf : Européennes : affaiblir les partis pro-européens, pro-concurrence entre travailleurs ! jeudi 8 mai 2014 par pam La campagne des européennes est une campagne éclair. Tout le monde sait que l’abstention sera massive, cumulant la fracture sociale et politique qui conduit des millions de Français à la désertion de la vie politique, poussés par le renoncement, l’acceptation de la concurrence comme seule forme de rapport social, ou par la rejet des institutions, la défiance envers les partis politiques et leurs fausses promesses, et le rejet de l’Union Européenne et de son Euro symbole de la régression sociale, une Union Européenne de plus en plus clairement comprise comme l’outil de la mondialisation capitaliste, frontière Est de la domination US, terre de déploiement de l’OTAN et de ses initiatives guerrières. Dans ce contexte, l’inquiétude de Marine Le Pen appelant ses électeurs à "ne pas la décevoir" est un signe de plus de la fébrilité de toutes les forces politiques qui font partie de ce grand cirque médiatique électoral. Bizarrement, pas de prévisions publiques sur l’abstention ce 25 Mai. Les déclarations contre l’abstention se multiplient, jusqu’à Marine Le Pen donc qui doute de la mobilisation de son électorat, mais personne ne se hasarde à dire jusqu’où peut aller le désaveu populaire de l’Europe, des institutions, des dirigeants et des partis politiques. Il suffit de représenter l’évolution de la participation aux élections européennes depuis 1979 pour constater ce divorce croissant, en même temps que la capacité du peuple Français à donner son avis quand il a le sentiment qu’il a un outil pour le faire, ce qui a été le cas aux deux référendums sur l’Europe, celui pour le traité de Maastricht en 1992 et celui contre le traité constitutionnel en 2005. Dans ce contexte, pour les communistes, la situation est terrible. Leur parti affiche clairement son choix désormais pro-européen, ayant assumé la rupture avec toute l’histoire du PCF et même de la CGT qui avaient combattu pour maintenir l’alliance du drapeau tricolore et du drapeau rouge contre la mondialisation capitaliste. Il faudrait désormais tenter de faire croire aux travailleurs que "l’Europe sociale" est possible, et il est désespérant de lire l’Humanité faire dire au député européen Jacky Henin « Sans nous, les partisans de l’austérité s’en donneraient à cœur joie en Europe ». Parce qu’ils ne s’en donnent pas à cœur joie ? Parce qu’ils ne démolissent pas tout avec acharnement, UMP et PS fermement associés pour répondre aux exigences du MEDEF demandant de défaire ce qui reste des acquis du CNR, et même désormais pour s’attaquer à tout ce que la République française contenait de traces révolutionnaires ? Et il ne suffit pas de dire ensuite « Ce que nous voulons, c’est raser et rebâtir. Reconstruire la maison Europe de la cave au grenier » pour résoudre le problème des conditions de l’utilité du combat politique vers l’assemblée européenne. Non, Jacky, le peuple considère que les formes politiques existantes ne lui permettent pas de se défendre. Il constate que l’existence des députés du PGE n’a rien changé, et n’est même pas un atout dans de grandes luttes ouvrières notamment contre les destructions industrielles à Florange, Aulnay ou ailleurs. Il constate que la concurrence européenne du travail devient une guerre incessante pour faire reculer tous les droits, pour faire baisser les salaires, et les dernières attaques du MEDEF contre le SMIC ne font que confirmer que tout est désormais possible contre les travailleurs. Tout, et dans cette situation, le peuple n’écoute plus aucune promesse, et pas plus celles de "l’Europe sociale" du Front de Gauche. Pire, il constate que l’Europe désormais, c’est la guerre ! En Ukraine, il voit les ouvriers des zones industrielles de l’Est qui se révoltent contre un gouvernement mis en place par la nouvelle triade "FMI, UE, USA" militarisée par l’OTAN. Il comprend que le grand jeu du (re)partage du monde est à l’œuvre là-bas comme au moyen-orient, que le capitalisme occidental s’attaque aux matières premières et aux marchés de l’Est dans un affrontement avec une Russie qui voudrait s’affirmer comme une puissance indépendante, affrontement qui peut conduire au pire. Malgré les efforts pour "rougir" le discours, pour tenter de se positionner en "rupture" avec l’UE telle qu’elle existe, le programme du Front de Gauche reste plombé par son refus de dire clairement ce que sait désormais le peuple : - l’Union Européenne n’a rien à voir avec un projet pour la paix né après guerre, mais est, avec le FMI et l’OTAN, un outil de domination dans la mondialisation capitaliste, - l’Union Européenne n’a rien à voir avec un espace nous "protégeant" de la mondialisation, et assurant notre indépendance par rapport à la puissance US, mais au contraire, est l’outil même des prétentions US à la domination de la seule superpuissance, - l’Euro n’a rien à voir avec la solidarité et le développement économique, l’Euro est une arme contre l’emploi, contre les salaires, contre les pensions, - L’UE et l’Euro n’ont rien à voir avec la coopération internationale, le rapprochement entre les peuples, mais sont au contraire les outils de la guerre contre l’internationalisme, contre le rapprochement entre les peuples. Tant que les dirigeants communistes refuseront d’assumer la rupture avec le discours pro-européen qu’ils défendent depuis des années, tant qu’ils accepteront les règles institutionnelles de l’Union Européenne inscrites dans les statuts du PGE conditionnant son financement, tant qu’ils refuseront d’ouvrir en grand le débat sur l’Euro en reconnaissant que le discours des économistes associés à Boccara n’est au minimum pas le seul possible pour un communiste, tant qu’ils choisiront d’abord de rechercher des points de compatibilité avec le PS plutôt que des convergences avec tout ceux qui réfléchissent à la sortie de l’UE, de l’Euro, de l’OTAN, ils seront inaudibles dans le peuple ! Dans ce contexte, certains appellent au boycott ou à l’abstention citoyenne pour le 25 Mai. A vrai dire, il faut constater que la multiplication des listes (23 dans le Sud-Est, 31 dans la région parisienne !), n’apporte pas l’outil qui permettrait au peuple, comme en 1992 ou en 2005 d’utiliser l’élection pour se faire entendre ! Cela dit, tout ce qui réduit le soutien populaire aux partis pro-concurrence, ce qui inclut le FN, peut être considéré comme positif, abstention comme vote nul et même quelques votes s’inscrivant clairement dans la rupture avec l’UE. A chacun de juger dans sa circonscription ce qui lui sera personnellement le plus utile. Dans le Sud-Est, impossible de considérer Mme Vergiat comme s’inscrivant dans la rupture avec une UE qu’elle défend à chaque occasion [1]. Mais personne ne doute du résultat, et ce qui sera le vrai indicateur le 25 Mai au soir, ce sera le nombre cumulé de français qui auront voté pour l’UMPSFN... c’est à dire pour ceux que les médias tentent de mettre en scène dans un faux débat sur l’Europe. Plus ce poids cumulé sera bas, plus la crise politique ouvrira des espaces d’interventions. Il faut insister de ce point de vue sur le fait que le vote FN, présenté comme un vote d’opposition à l’UE, pousse en fait la logique de la concurrence jusqu’au bout. Ce n’est pas un hasard si en Ukraine, les fascistes sont les alliés de l’Union Européenne et organisent la répression contre les communistes et les syndicalistes qui défendent l’indépendance de l’Ukraine au service de leur industrie et de leurs emplois. Le FN pense que la concurrence sur l’emploi a de telles conséquences sociales qu’il faut l’organiser au plan politique, enfermer les travailleurs de chaque pays dans un cadre nationaliste construit dans la guerre contre les autres. De toute façon, le peuple va très massivement refuser de donner sa voix à un système qui le méprise. L’abstention va continuer à progresser, et en dehors de toute campagne pour de boycott, elle va battre de nouveaux records. Si cela peut perturber la vie politicienne, cela ne changera rien aux choix de tous les partis du système, FN compris, et donc cela n’aidera pas naturellement le peuple à résoudre le problème principal auquel il est confronté. Oui ou non, une "révolution" qui renverserait le rapport de forces entre capital et travail est-elle possible, avec quelles forces sociales ? Dans quelles alliances ? Avec quelles étapes politiques ? Et qui, quelle organisation, quels dirigeants sont capables de porter une telle perspective politique ? Il faut reconnaitre que nous ne résoudrons pas ce problème le 25 Mai, mais c’est la vraie question que les communistes doivent travailler avec leurs amis, leurs électeurs, avec leurs voisins et les travailleurs. Participation aux élections européennes et aux référendums 1979 : 60,70% Européennes 1984 : 56,70% Européennes 1989 : 48,80% Européennes 1992 : 69,70% Référendum 1994 : 52,76% Européennes 1999 : 46,80% Européennes 2004 : 42,80% Européennes 2005 : 69,40% Référendum 2009 : 40,63% Européennes 2014 [1] Une seule citation révélatrice de la distance avec la colère populaire, citation de son site présentant son dernier livre : « J’ai eu envie de parler autrement d’Europe, d’amener ma petite contribution, en m’appuyant sur mon expérience, à la construction de cette autre Europe à laquelle nous sommes de plus en plus nombreux à aspirer et de dire que des combats sont à construire y compris à l’intérieur des institutions semant des pierres pour l’avenir ! » . Visiblement, rien sur le changement en France, pour elle, tout se joue à Bruxelles ! Commentaires : jeudi 8 mai 2014 à 10h46, par Menezbeyer L’HD de cette semaine s’est oubliée avec le dessin de CHARB. Celui-ci se voulait peut-être critique de l’abstention. A moins que....Un qui ne doit pas être content c’est LE HYARIC qui s’en prend violemment aux abstentionnistes les accusant de favoriser le FN.
__________________ jeudi 8 mai 2014 à 11h24, par Gilles Questiaux Le but de la campagne de boycott, à laquelle je participe activement, n’est pas principalement d’augmenter le nombre déjà élevé de boycotteurs spontanés, mais de donner une forme consciente et politique à leur rejet : nou leur disons "vous ne voterez pas aux européennes et vous avez raison, voici pourquoi, à notre avis". et le moins qu’on puisse dire c’est que cette campagne suscite déjà beaucoup plus d’intérêt que les 33 (sic) listes qui se présentent.
__________________ dimanche 11 mai 2014 à 10h38, par pam Le but de cet article était de tenter d’unir des positions qui restent différentes, et de rejetter toute fracture entre "boycott", "vote nul ou blanc", vote "cherchant à être anti-UE", et même vote "tactique". L’essentiel restant la capacité militante ensuite à dénoncer l’assemblée européenne et à unir des forces pour les sorties "de gauche" de l’UE, l’Euro, l’OTAN... L’appel des assises reste de ce point de vue le meilleur outil, alors que nous ne parlerons plus de cette bataille électorale dans deux semaines...mais seulement du constat du rejet, sous toutes ses formes, de tous les pro-UE...
Edité le 11-05-2014 à 20:15:15 par Xuan
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 11-05-2014 à 22:17:09
| l abstentionnisme révolutionnaire est il vraiment propre au marxisme-léninisme? pas sur,c est l idéologie libertaire qui en est le porte drapeau,et moi,en tant que communiste orthodoxe,je voterai pour la gauche radicale,je ne veux pas laisser le champ libre aux fascistes qui veulent prendre le pouvoir et recréer en france une monarchie catholique romaine débarassée de sa population non extraeuropéenne qui mettrait les marxistes et les handicapés physiques et mentaux dans des camps!alors,contrairement à ce que disent les anars,l élection n est pas un piège à cons! |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 11-05-2014 à 23:18:53
| L'abstention révolutionnaire n'appartient ni aux anarchistes ni aux fascistes ni aux pécheurs à la ligne marquetalia. Les communistes participent ou ne participent pas aux élections bourgeoises selon les nécessités de la lutte révolutionnaire. Aucun principe ne nous oblige à y participer sinon la possibilité de les utiliser contre le pouvoir de la bourgeoisie afin de le renverser. Prétendre qu'on pourrait faire barrage au FN en participant à ces élections est une ânerie. Nous sommes beaucoup trop faibles pour barrer quoi que ce soit. En outre se mettre sous la tutelle du Parti de Gauche est une autre ânerie. Ce n'est pas ce parti non plus qui fera le moindre barrage. Dans le cas présent les masses participent de moins en moins à ces élections et rejettent l'Europe du capital. Nous avons tout intérêt à parler le même langage. Le résultat du référendum sur la constitution a été bafoué. Le parlement européen est une coquille vide, toutes les décisions sont prises par le duo franco allemand, qui intervient souvent directement au mépris des institutions et des représentants officiels de l'Europe. Enfin ces élections se déroulent dans le cadre d'une guerre larvée dont l'Europe est largement responsable. En quoi le Front de Gauche permettrait-il d'utiliser ces élections pour renverser le pouvoir bourgeois ? Ou pour "changer l'Europe " ? Quel communiste orthodoxe peut propager de telles âneries ? Depuis quand les "communistes orthodoxes" votent-ils pour Mélenchon ? Il est notable que le Front National appelle à voter cette fois. Raison de plus pour appeler au boycott puisque de ce fait nous ne pouvons plus être confondu avec lui. Je te conseille de lire l'article de fakir repris sur "faire vivre et renforcer le pcf" Le Front national et l’Europe : depuis quand, tant de désamour ?
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 15-05-2014 à 06:46:04
| Futur Rouge Le 25 Mai 2014, l'Union Européenne nous exhorte à aller voter pour ses député-e-s. Encore une fois les partis bourgeois nous disent que la démocratie consiste à aller voter de temps en temps pour élire tel-le bourgeois-se dans telle ou telle fonction. En ce qui concerne l'Union Européenne, ils nous proposent de nous positionner tous les cinq ans en allant voter pour une liste électorale, sans pouvoir discuter les décisions de demain. Précisons au passage que ce parlement qui ne sert que de « caution démocratique » n'a pas la primauté des décisions à côté du conseil des ministres européens et de la commission européenne. Et puis de toute façon lorsqu'une réforme européenne est trop impopulaire pour passer par référendum il y a toujours moyen de s'arranger pour l'adopter autrement. Cette démocratie qui consiste à s'exprimer à travers un bulletin uniquement lorsque le pouvoir nous le demande c'est la démocratie des bourgeois-e-s. A chaque élections les communistes répétons que cette démocratie-là ne nous intéresse pas. Nous y opposons la démocratie prolétarienne que seule une révolution violente peut permettre. Et l'Union-Européenne, c'est quoi ? L'union-Européenne c'est d'abord un regroupement entre impérialistes européens et leurs alliés régionaux, pour permettre la satisfaction d'intérêts capitalistes partagés face à la concurrence internationale inter-impérialiste. Cette alliance n'est que tactique pour les impérialistes, car les contradictions entre eux sont bien présentes et tout cela volera en éclat le jour où leurs intérêts premiers seront menacés directement. Mais ponctuellement, les états impérialistes et leurs alliés sont capables de se mettre d'accord ensemble pour avancer sur les peuples comme un rouleau compresseur. Aujourd'hui les ukrainiens en font les frais ! Ils arrivent bien à se mettre d'accord pour réprimer les luttes : Ces élections méritent néanmoins quelques éléments de rappels car les états européens, malgré leurs contradictions, sont d'accord unanimement au moins sur une chose : réprimer les luttes des classes populaires ! C'est bien à cela que sert le mandat d'arrêt européen qui incarne le « troisième pilier » de l'UE (Coopération policière). Le Mandat d'arrêt européen a par exemple servi à réprimer le mouvement de libération nationale basque et Aurore Martin. Cette coopération policière se matérialise également lors des grandes émeutes populaires où les différents gouvernements s'échangent leurs gendarmes. Elle se matérialise aussi par les déclarations publiques des dirigeant-e-s politiques qui s'exhortent à toujours plus durcir la répression. La Grèce en a par-exemple fait les frais ! Cette coopération c'est aussi les reconduites aux frontières et la chasse aux sans-papiers. L'Union-Européenne a crée en 2006 « une patrouille européenne » pour mieux traquer les étranger-ère-s « illégaux ». D'ailleurs la liberté de circuler concerne les capitaux, les bourgeois-se-s et les marchandises mais certainement pas les travailleur-euse-s. Quand aux Rroms, ils ont beau avoir un passeport européen, les dirigeant-e-s se mettent tous d'accord pour les parquer dans des camps en attendant de pouvoir les chasser. L'Union-Européenne c'est aussi des accords pour mieux exploiter. Les directives se suivent pour « baisser le coût du travail » très à la mode actuellement. Mais depuis quand le travail coûte ? Comment le travail qui est l'activité qui consiste à produire peut-elle coûter ? Il s'agit d'un non-sens total que les bourgeois-se-s veulent nous faire avaler pour accroître leurs profits. En réalité le but est d'obtenir une main d'oeuvre au plus bas prix. Et les « pays frères » de l'Europe sont nos sous-traitants à bas-coût. C'est une Europe va-t-en guerre : Les idéalistes imaginent que l'Europe est un rempart à la guerre, qu'elle est l'union entre les peuples. Pourtant qui peut encore croire à ce discours alors que nos impérialistes déclinants sont aussi les plus bellicistes ? L'Etat Français pille l'Afrique et voulait intervenir militairement en Syrie. L'UE est complice des massacres sur son continent, hier en ex-yougoslavie, aujourd'hui en Ukraine où plus d'une quarantaine de syndicalistes ont été assassinés à Odessa. Après cela qui peut entendre les beaux discours de paix des « démocrates » européens ? Bien que nos militant-e-s n'iront pas voter, nous ne donnons aucune consigne de vote. De toute façon cela n'aurait aucune incidence sur les résultats qui seront largement marqués par l'abstention. Nous avons d'autres choses en tête que de nous préoccuper de ces élections, et la première est la lutte. Cette Europe-là, nous la balayerons le temps venu !
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 17-05-2014 à 13:01:42
| Samedi 17 mai 2014 Elections européennes Le ROCML et les jeunesses communistes marxistes-léninistes de Pau L'UNION EUROPEENNE: UN CONSORTIUM AU SERVICE DES IMPERIALISTES EUROPEENS ET UN ENNEMI DES CLASSES OUVRIERES D'EUROPE ET DES PEUPLES DU MONDE Quelle tactique pour les élections parlementaires européennes du 25 mai ? Il est bien sûr hors de question d’aller renforcer l’illusion qu’il est possible de transformer l’UE de l’intérieur. Les organisations qui ont formé le ROCML ont appelé en 2005 à boycotter le référendum sur le Traité Constitutionnel Européen parce qu’il donnait plus de force aux bourgeoisies européennes pour mener leur politique réactionnaire au service des monopoles et du capital financier. Aujourd’hui, le ROCML constate qu’il n’existe pas en France une force politique ayant pour but de détruire l’Europe capitaliste et capable d’affaiblir de l’intérieur ses structures politiques. En conséquence, pour les élections du 25 mai 2014, il n’appellera à voter pour aucune des listes présentées. Celles de droite, et d’extrême droite, c’est évident, mais pas plus celles de gauche ou de la gauche de la gauche, car toutes diffusent l’idée fausse qu’une autre Europe est possible et que le parlement de Bruxelles pourrait permettre d’avancer dans ce sens. Affaiblir et détruire l’Europe impérialiste ne pourra se faire que par le développement des luttes prolétariennes anticapitalistes dans chacun des pays, par l’établissement de structures internationalistes pour coordonner ces luttes économiques et politiques, avec comme objectif la conquête du pouvoir dans l’un ou plusieurs pays d’Europe. Le Rassemblement Organisé des Communistes Marxistes-Léninistes.
Edité le 17-05-2014 à 13:05:46 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 19-05-2014 à 19:06:14
| Ci-dessous un courrier de Gilbert Remond, commentant une interview d'Emmanuel Todd. Il faut noter comme un fait important et nouveau qu'en dépit des directives de la direction révisionniste du P"C"F, de nombreux opposants communistes ont décidé de boycotter ces élections, voire d'afficher leur choix.
________________ Chers amis, puisque je fais partie de ceux dont vous dites qu'ils ont un comportement non politique, je vous indique que nous allons être nombreux à faire un bras d'honneur à qui nous prend pour des imbéciles. Car en effet, si faire de la politique c'est accepter ce jeu de dupes qui, blanc bonnet bonnet blanc , nous attache aux urnes pour accepter indéfiniment que jamais les choses ne puissent changer, je vous le dis alors, vive l'apolitisme, car ce que vous appelez de la politique, moi je l'appelle de la résignation et de la conscience aliénée. Politique n'est pas le nom de l'acte par lequel le citoyen s'en remet à celui qui le dépossède. A mon avis il a fallu un peu plus qu'une caractérisation orale pour faire tomber la Bastille ou prendre le Palais d'Hiver étant entendu que ces deux faits d'armes sont avant tout des symboles exprimant les révolutions qui ont suivi. Certes Emmanuel Todd n'est pas un révolutionnaire, mais sa pensée est reconnue et ses analyses font mouche à bien des égards. Venant de sa bouche, dire que l'institution européenne n'est pas légitime mérite de s'attarder pour en connaître l'argumentaire. Or que dit-il? Il dit ce que les gens du peuple ont compris depuis longtemps : "que l'on vote ou non, cela ne changera rien au fonctionnement des institutions européennes, de la BCE, comme de la commission. Celles-ci continueront à tourner au dessus de nos têtes en ignorant le parlement, ses députés, ses électeurs, de quelque parti qu'ils soient". Il ne faut pas être grand clerc pour s'en rendre compte .. Mais la clarification nous vient de ce qu'un intellectuel de son envergure sache le dire en le formulant dans une revue de référence comme Hérodote . Nous révélant cette impuissance, il en légitime la dénonciation ; or c'est pour ces raisons qu'un beau jour arrive, où ne le supportant plus, le peuple prend la Bastille ou le Palais d'hiver. Aux prémices de ces actes se trouvent le discrédit des institutions qui jusqu'alors contenaient leurs revendications pour souvent les détourner ou rendre caduques leur naïves mobilisations. Le premier acte de la tragédie commence toujours par l'expression d'un sentiment de dérision à l'égard des formes du pouvoir établi. Mais la comédie s'arrête à cet exercice: se jurant qu'on ne les reprendra plus à ces fables ils accélèrent le tempo sous les coups du mépris et de la violence des maîtres. Les masques tombent, le drame se noue et le rideau s'abaisse d'un coup sur la scène comme le couteau d'une guillotine. Le Roi pourra toujours crier vive la nation et porter la cocarde, il sera trop tard, la nation se sera donné d'autres horizons. Gilbert Rémond
________________ EUROPÉENNES 2014 - Emmanuel Todd : « Non, je n'irai pas voter ! » Dans un entretien exclusif avec Herodote.net, l'historien Emmanuel Todd analyse l'évolution de l'Union européenne et dit son intention de ne pas aller voter le 25 mai, pour la première fois de sa vie. Un choix raisonné et, de son point de vue, civique... Par ses travaux sur les structures familiales, Emmanuel Todd est l'un des principaux historiens de sa génération. C'est aussi un témoin engagé de son époque qui peut se flatter de n'avoir jamais été pris en défaut dans ses nombreux essais. Volontiers provocateur, il s'est attiré quelques inimitiés par ses interventions dans la presse et à la télévision mais rares sont les contradicteurs qui s'estiment assez armés pour lui faire front.
------ Herodote.net : À vous lire, on peut se demander si vous avez le don de prophétie. En 1976, à 25 ans, votre coup d'essai fut un coup de maître car vous avez annoncé dans La Chute finale l'effondrement à moyen terme du système soviétique sans connaître pour autant l'URSS. Emmanuel Todd : Je vais vous l'avouer, il n'y a rien de miraculeux là-dedans ! Je fais simplement un peu plus attention que d'autres aux chiffres qui traînent partout. Par exemple, mon intuition sur La Chute finale est venue de ce que la mortalité infantile en URSS était en train de fortement remonter. C'est un phénomène exceptionnel et j'y ai vu l'effritement du système. J'en ai conclu que le pouvoir soviétique était condamné à brève échéance. Plus récemment, en pleine guerre froide irano-américaine, j'ai pronostiqué avec mon ami Youssef Courbage l'entrée dans la modernité de l'Iran et de plusieurs pays arabes (Le Rendez-vous des civilisations, 2007). Ce n'était pas difficile, il suffisait de regarder le nombre d'enfants par femme et le pourcentage d'étudiantes à l'université. En adoptant une rationalité familiale proche des standards occidentaux, ces peuples étaient prêts à se convertir aussi à une nouvelle rationalité démocratique et politique. En ce qui nous concerne, c'est différent. En écrivant L'invention de l'Europe, en 1990, j'ai pris conscience de l'extrême diversité anthropologique de notre continent et j'y ai vu l'illusion de réduire l'Europe à une construction étatique. Gardons-nous de sacrifier notre diversité car elle est la clé de notre dynamisme. Pour cette raison, bien que partisan de l'Union européenne, j'ai voté Non au traité de Maastricht qui lançait la monnaie unique et, en 1995, quand mon livre a été réédité, je me suis hasardé à écrire dans la préface : « Soit la monnaie unique ne se fait pas, et L'Invention de l'Europe apparaîtra comme une contribution à la compréhension de certaines impossibilités historiques. Soit la monnaie unique est réalisée, et ce livre permettra de comprendre dans vingt ans pourquoi une unification étatique imposée en l'absence de conscience collective a produit une jungle plutôt qu'une société. » Herodote.net : Nous y voilà ! Vous avez donc aussi voté Non au référendum sur le Traité constitutionnel en 2005 ? Emmanuel Todd : Eh bien, pas du tout ! Quand la monnaie unique est arrivée, j'ai voulu faire preuve d'optimisme en bon citoyen européen et j'ai voté Oui au référendum. Mais la réalité nous a tous rattrapés... Cela dit, j'ai été scandalisé par le viol du suffrage universel qu'a représenté le passage en force du traité constitutionnel sous le nom de Traité de Lisbonne. J'y vois un tournant historique avec le basculement dans une forme de post-démocratie. L'oligarchie s'assoit sur le suffrage universel... comme en Afghanistan où l'on affecte de prendre au sérieux des scrutins dont on sait pertinemment qu'ils sont massivement truqués. Nos parlementaires sont certes mieux élus mais ils n'ont pas plus de respect pour leurs électeurs et n'ont rien à faire de leur avis. Quand la révolte des Bonnets rouges a éclaté en Bretagne, les élus locaux n'ont rien vu venir et ils ont choisi de détourner les yeux ou de condamner les manifestants. Les discours sur la « fracture sociale » ou le « monde de la finance » ne servent que le temps d'une campagne. Rien à voir par exemple avec les débuts de la IIIe République en France. Ce fossé entre les élus et les électeurs est bien plus grand encore au Parlement européen en raison du scrutin de liste à la proportionnelle, qui fait qu'on ne choisit pas une personne mais une étiquette, et plus encore parce que ce Parlement ne sert à rien ! Herodote.net : Le Parlement européen ne sert à rien ? Vous exagérez ? Emmanuel Todd : Pas du tout. Voyez donc. Qu'il s'agisse de la crise financière ou des enjeux géopolitiques en Ukraine ou enAfrique, c'est au Conseil européen des chefs d'État et de gouvernement, à la Banque Centrale Européenne et à la Commission européenne que se prennent toutes les décisions. Et c'est la Commission européenne qui détient le droit d'initiative alors que, dans toute véritable démocratie, il revient au Parlement. Nous avons affaire à un « Parlement Potemkine », un vernis démocratique pour un système qui ne l'est pas. En toute confidence, les députés eux-mêmes ne se font pas beaucoup d'illusions. En réunion autour d'un verre avec d'anciens députés, ceux-ci ne m'ont parlé que de la maison qu'ils avaient pu acheter grâce à leurs indemnités ! Je constate que la Nation demeure le seul lieu au sein duquel nous pouvons faire valoir nos opinions par le vote. Et c'est le seul lieu où nos votes peuvent encore peser sur les choix de société. Participer aux élections européennes n'a pas plus de sens pour moi que de voter aux États-Unis... quoique, si l'on me permettait d'échanger mon droit de vote au Parlement de Strasbourg contre un droit de vote aux présidentielles américaines, je choisirai ce dernier car, par son pouvoir de décision, le président américain a plus d'influence sur ma vie que les députés européens ! En conséquence, j'ai choisi de ne pas aller voter le dimanche 25 mai. Je ne veux pas apporter ma caution à une institution non démocratique et proprement illégitime. Herodote.net : Comment ? Mais s'abstenir, ce n'est pas un comportement civique ! Et ce n'est pas comme ça que vous ferez bouger les choses ! Au moins, vous pourriez choisir de voter avec un bulletin blanc. Emmanuel Todd : Voter blanc, c'est signifier que l'on croit en ce système et qu'il suffirait de changer le personnel pour l'améliorer et le démocratiser. Mais c'est une illusion. Même Le Monde, porte-parole des européistes, l'admet : tout ce qu'on peut attendre des élections, c'est de passer d'une orientation de centre droit à une orientation de centre gauche ! Que l'on vote ou non, cela ne changera rien au fonctionnement des institutions européennes, de la BCE comme de la Commission. Celles-ci continueront de tourner au-dessus nos têtes en ignorant le Parlement, ses députés et ses électeurs, de quelque parti qu'ils soient. Ces institutions n'empêchent d'ailleurs pas les nations et les égoïsmes nationaux de s'exprimer. Quand le britannique BAE et le franco-allemand EADS ont voulu se rapprocher pour créer un géant européen de l'aéronautique, Angela Merkel y a mis son veto pour préserver les emplois allemands... En géopolitique, c'est encore plus net : chaque gouvernement agit selon ses intérêts en habillant ceux-ci d'une vague résolution européenne. La France agit seule en Afrique tandis que l'Allemagne mène la danse en Russie. Ce n'est pas un hasard si quatre des sept observateurs européens retenus en otage en Ukraine étaient Allemands. S'abstenir, c'est signifier que l'on n'est pas dupe de la mascarade. C'est dénoncer l'européisme béat des partis classiques. C'est aussi dénoncer le Front National en mettant en évidence son appartenance au système. L'abstention massive aux élections européennes, si elle se vérifie, aura une conséquence pour le moins positive : elle témoignera de ce que la nation demeure le seul échelon démocratique au sein duquel peuvent s'affirmer les solidarités. Propos recueillis par André Larané pour Herodote.net, le 12 mai 2014
Edité le 19-05-2014 à 19:24:24 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 20-05-2014 à 13:30:10
| Cette lettre aux 13 000 salariés d'Airbus est un abus de pouvoir manifeste. Elle trahit l'angoisse de la grande bourgeoisie devant l'abstention et marque la frontière de la lutte des classes sur la question de l'Europe. Elections européennes: Tom Enders, patron d'Airbus, appelle ses salariés à voter Challenges.fr Publié le 20-05-2014 à 09h10 Tom Enders, patron d'Airbus Group. (MATTHEW HINTON / AFP) Le directeur général du géant européen Airbus Group, Tom Enders, a encouragé lundi 19 mai ses 130.000 employés à aller voter dimanche 25 mai aux élections européennes, dans un courrier obtenu par l'AFP. Dans cette lettre, le patron allemand juge le taux de participation attendu dimanche de moins de 45% "très faible et déprimant (...) compte tenu de l'importance du Parlement européen et de sa législation, des enjeux pour l'Europe et pour nous tous". "Notre groupe est un magnifique exemple de ce que l'intégration européenne a de meilleur à offrir" , écrit-il. "Nous sommes devenus aujourd'hui un leader du secteur aéronautique et spatial, une entreprise admirée, plus européenne et internationale qu'aucune autre. Croyez-vous que nous y serions parvenus sans l'intégration européenne et le soutien politique actif de nos gouvernements?" "Je ne cherche évidemment pas à influencer votre choix électoral, mais je vous encourage tous vivement à aller voter dimanche prochain pour une Europe démocratique, résiliente, forte politiquement, économiquement et militairement" , conclut-il. A fin 2013, le groupe créé en 2000 comptait plus de 130.000 employés en Europe: 54.000 en France, 50.000 en Allemagne, 14.600 en Grande-Bretagne et 11.200 en Espagne. (Avec AFP)
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 20-05-2014 à 20:31:08
| Le site Action Communiste met en ligne le dossier du Comité Régional CGT centre à propos des élections européennes. Ce dossier n'est pas la position des marxistes-léninistes mais on peut observer qu'il s'écarte de la ligne officielle révisionniste.
_________________ Dossier du Comité Régional CGT centre à propos des élections européennes : " Pour que chaque salarié décide en fonction de ses intérêts". COMPRENDRE POUR INTERVENIR ET AGIR ELECTIONS EUROPEENNES QUELS ENJEUX ?
_________________________________________ DOSSIER SPECIAL Le 25 Mai prochain auront lieu les Elections des Députés au Parlement de l’Union Européenne. C’est une échéance importante pour les salarié(e)s (en activité, au chômage ou retraité(e)s) car elle va leur permettre de peser sur cette union politique, économique et monétaire qui joue de plus en plus négativement contre leurs intérêts depuis maintenant plusieurs décennies. Le positionnement des salariés citoyens comptera pour l’avenir. POUR QUE CHAQUE SALARIE DECIDE EN FONCTION DE SES INTERETS Face à ces échéances, la CGT qui avait appelé au rejet de la Constitution Européenne en 2005 se doit aujourd’hui, en toute indépendance, d’apporter aux salariés son éclairage syndical, au regard de l’expérience collective et des faits, pour concourir à la réflexion du salariat. Elle ne le fera pas en appelant les salarié(e)s à voter pour telle ou telle formation politique ; pas plus qu’elle ne prônera de voter ou de s’abstenir. Le choix de tel ou tel parti, comme celui de voter ou pas relève en effet du libre arbitre de chacune et de chacun. Mais pour contribuer à ce que ce choix se fasse en connaissance de cause, la CGT ne peut qu’inviter les salarié(e)s à tirer un bilan de la construction européenne qui, durant ces trente dernières années, n’a pas cessé d’être approfondie (Acte Unique de 1986 et libre circulation des capitaux ; Traité de Maastricht en 1992 ; mise en place de l’Euro en 2001 et Traité de Lisbonne en 2008) pour en arriver aujourd’hui à enfermer toutes les politiques des pays membres dans un cadre supranational sur lequel chaque peuple a peu de prise. TOUS LES GOUVERNEMENTS ONT CONSTRUIT L’UNION EUROPEENNE Cette construction, en France comme ailleurs en Europe, s’est faite avec le concours constant des gouvernements qui se sont succédés au pouvoir ces dernières décennies. Tous, tour à tour, ont promu la construction européenne au nom du progrès social, de la paix et de la démocratie et de la solidarité entre les peuples. « L’Europe », ça devait être la solution à tous les problèmes et, pour la construire, cela méritait tous les sacrifices - d’abord des salariés, bien sûr - car tous les efforts nécessaires aujourd’hui apporteraient de formidables résultats à l’avenir… Comme les promesses tardaient à se réaliser et, qu’au contraire, la situation devenait de plus en plus difficile, on nous a affirmé que cela venait du fait qu’on était pas allé assez loin et que si, sans doute, il fallait changer certaines choses, il était nécessaire qu’il y ait toujours « plus d’Europe » ! Et bien aujourd’hui, pour celles et ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, qui sont en colère et qui ne veulent pas être toujours plus dépossédé de leur pouvoir de décision politique, il est nécessaire de dresser le bilan de cette expérience pour déterminer une position conforme à leurs intérêts économiques, sociaux et démocratiques. DES RESULTATS SANS APPEL : DURS POUR LE TRAVAIL ET LE SALARIAT, DOUX POUR LES POSSEDANTS AVEC DES GAINS FABULEUX POUR LES CAPITALISTES En France comme dans tous les autres pays membres de l’Union Européenne, pour l’immense majorité des populations, les résultats sont clairs, le chômage n’a pas cessé d’augmenter ; les salaires ont stagné ; la protection sociale a régressé et le Code du Travail a pris des coups…Cela s’explique notamment par la casse industrielle (la région Centre a perdu des dizaines de milliers d’emplois productifs) et par la dégradation importante des services et entreprises publics. Et, même si la situation en France ne revêt pas encore la gravité sociale qui est aujourd’hui celle de la Grèce ou du Portugal, nous sommes engagés dans un processus d’appauvrissement massif qui nourrit, tout à la fois, le sentiment fondé que nous vivons moins bien qu’hier et la crainte que demain cela soit encore pire pour nos enfants. Cependant, si la construction européenne a fait très mal au monde du travail et au pays, il n’en a pas été de même pour les actionnaires des grandes entreprises de l’Industrie, des Services et de la Finance. Jamais leurs dividendes n’ont atteint de tels sommets, jamais ils n’ont bénéficié de telles aides, d’autant d’argent public, jamais le champ de leurs activités n’a été -du fait des privatisations- aussi étendu. Jamais ils n’ont pu, autant à leur guise, placer leurs capitaux où bon leur semble et mettre constamment les salarié(e)s des différents pays en concurrence. Partout c’est plus de difficultés pour un nombre toujours plus grand de Femmes et d’Hommes ; partout c’est toujours plus de richesses pour une caste sans cesse plus puissante. Partout, c’est de moins en moins de pouvoir pour les peuples ; partout, c’est de plus en plus de liberté pour les puissances économiques et financières. Et, ceci explique cela ! IL NE FAUT PAS S’EN ETONNER, L’UNION EUROPEENNE EST FAITE POUR CA L’Union Européenne est construite sur deux principes simples que ses partisans considèrent comme indiscutables. Son premier principe est que, seul le capital est créateur de valeur économique. Cela signifie que seule la propriété privée de la production -c'est-à-dire le capital- est créatrice de valeur économique. Tout doit donc être fait pour lui permettre de se déployer. Le capital doit pouvoir circuler librement (pas de frontières) ; son champ d’activité doit pouvoir s’exercer dans tous les secteurs d’activités (privatisations) ; chaque Etat doit le soutenir (aides publiques et faible fiscalité pour les profits)… c’est une condition impérative pour le bien-être de tous… Evidemment, la conséquence de cette façon de voire les choses c’est que le « travail est un coût » (qu’il faut sans cesse « baisser pour être compétitif » ; que ses droits sont des obstacles à une bonne mise en valeur du capital (il faut donc les réduire) ; et que toute activité publique constitue une dépense qu’il faut diminuer si nous ne voulons pas nous ruiner et sacrifier l’avenir de nos enfants). Et, comme les Etats - privés de la maîtrise de la création monétaire- sont contraints pour financer leur activité d’emprunter auprès d’investisseurs privés, auxquels nous servons les intérêts d’une dette qui ne diminue jamais… Même si le bien-fondé de ce principe ne tient pas debout (comment justifier que l’activité de fonctionnaires soignants dans un hôpital public constituerait une dépense et que la même activité de salariés dans une clinique privée serait au contraire productrice de valeur économique ?), c’est sa mise en chantier que fondent les lois essentielles de l’Union Européenne. Et c’est leur application qui est réalisée, à l’échelle de l’ensemble des pays membres de l’Union, depuis des décennies. Son second principe est, qu’aujourd’hui, l’échelle de la nation est trop petite pour gérer l’économie et la monnaie. Les promoteurs de l’Union Européenne considèrent que nous sommes entrés dans une période de « guerre économique » mondialisée et que, pour pouvoir y tenir sa place, l’échelle de la nation n’est plus adaptée car elle est trop petite Il serait donc vital de créer des grands blocs économique et monétaire qui seuls nous permettraient de survivre. Pour ce faire, ils ont adopté (au début, à l’échelle de six pays ; aujourd’hui, pour vingt-huit ; et demain ?..) des lois qui régissent cette activité économique et monétaire et les outils pour l’animer (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et Cour de Justice Européenne). L’expérience montre que ce changement d’échelle -l’abandon du rôle de chaque nation- a une conséquence politique centrale : l’affaiblissement, pour ne pas dire la perte, du pouvoir politique de chaque peuple sur les questions économiques et monétaires qui le concernent. Nous sommes dirigés par des institutions sur lesquelles nous n’avons aucune prise : une Banque Centrale « indépendante » mais qui gère l’Euro en collaboration avec les banques privées et sous la tutelle des « marchés » ; une Cour de Justice qui impose la suprématie du droit européen sur chaque droit national ; et une Commission qui définit les orientations économiques, contraignant de ce fait les politiques sociales, et qui contrôle aussi la conformité de chaque budget national. Bien entendu, aucune de ces institutions n’a jamais pris une décision à l’encontre des grands possédants… pas plus qu’elle ne l’a fait en faveur du monde du travail ! L’expérience le montre, dans ce système les peuples n’ont pas le droit à la parole. Et quand ils arrivent à la prendre, dirigeants français et européens n’en tiennent aucun compte (souvenons-nous comment fut méprisée la victoire du « non » lors du Référendum de 2005) ! Abolir la souveraineté politique de chaque peuple pour empêcher toute maîtrise publique de l’économie et de la monnaie, pour rendre impossible le financement de tout progrès social, voilà la raison d’être de l’Union Européenne ! Avec ces deux principes, nous sommes au cœur du mécanisme infernal que constitue l’Union Européenne : le premier, en affirmant que le capital est seul créateur de valeur économique, constitue une négation radicale de la qualité exclusive du travail comme unique créateur de richesses ; le second, en posant la nation comme dépassée, constitue une négation radicale du fondement de toute démocratie politique, la souveraineté de chaque peuple. Depuis leurs accessions au pouvoir, les puissances économiques et financières ont compris qu’il existe une cohérence entre souveraineté politique populaire, maîtrise publique de l’économie et de la monnaie et institutions du progrès social. Parce que la dynamique de cette cohérence peut être fatale à leurs intérêts, ces puissances économiques et financières ont décidé de la briser. En ruinant toute possibilité de souveraineté politique de chaque peuple et en dévalorisant le travail, ils ont pu enfermer l’économie et la monnaie aux lois du Capital et alimenter leurs profits par une régression sociale sans précédent. Toute l’histoire de l’Union Européenne ne constitue fondamentalement que la destruction acharnée de cette cohérence. L’UNION EUROPEENNE VEUT FAIRE REVENIR L’HISTOIRE EN ARRIERE Pour bien mesurer cette réalité, il faut faire un peu d’histoire car les puissants s’emploient à nous présenter les origines de cette affaire comme un conte de fées…bien loin de la réalité. Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, dans de nombreux pays, et particulièrement en France et en Italie, les peuples, forts de l’expérience de ces terribles événements ont fortement affirmé leur souveraineté politique. Ils ont imposé -pour en rester à l’essentiel et au cas de la France- une puissante maîtrise publique de l’économie et de la monnaie ; l’institution d’un système de protection sociale géré par ses bénéficiaires et des droits salariaux encadrés par le Code du Travail. Ces profondes modifications économiques et sociales, conjuguée avec l’extension du système soviétique -qu’elle que soit l’opinion qu’on en ait eu- constituaient pour les puissances d’argent une menace insupportable car elles mettaient fortement en cause leur domination. Elles ont décidé de détruire en se donnant une stratégie et un outil communs pour atteindre leur objectif. L’Union Européenne est une stratégie qui vise à assurer la domination du Capital. Avec à leur tête les grands possédants de France et d’Allemagne, ils ont décidé, sous la pression du gouvernement des Etats-Unis : leur concurrence ne prendrait plus de forme militaire. Certes, leur compétition continuerait -et elle se poursuit aujourd’hui- mais la priorité était de faire face ensemble à la montée en puissance politique des peuples, de reprendre la main sur l’économie et la monnaie, de pouvoir continuer à imposer la régression sociale. C’est d’ailleurs dans cette stratégie -et non dans la fin des nationalismes qui n’en étaient que le déguisement- que se trouve l’origine de la fin des affrontements militaires en Europe Occidentale depuis près de soixante-dix ans. C’est la crainte de la puissance des peuples qui leur a imposé la paix. C’est pour affronter les peuples que les puissants ne se sont plus fait la guerre : ils sont passés, par nécessité, de l’affrontement militaire entre eux à la guerre contre les peuples. Leur outil a un nom, il s’appelle intégration européenne. Sa grande efficacité, du point de vue des puissants, est qu’il permet de déconnecter l’économie et la monnaie de la souveraineté politique des peuples et donc de la maîtrise publique. L’économie et la monnaie sont régies par des lois qui établissent explicitement la souveraineté du capital : du Traité de Rome (1957) au Traité de Lisbonne (2008), en passant par l’Acte Unique européen (1986) et le Traité de Maastricht (1992), c’est ce qu’affirment tous les textes qui ont jalonné l’intégration européenne. L’histoire de l’Union Européenne c’est la mise en chantier de cette stratégie de classe. Pendant près de quatre décennies, les peuples ont résisté et les puissances économiques et financières ont eu du mal a imposé leur projet. Cependant, force est de constater que depuis le milieu des années 1980, les événements se sont accélérés. Et toujours avec le même processus : des abandons de souveraineté politique des peuples (plus de pouvoirs à Bruxelles) ; des reculs de la maîtrise publique de l’économie (les vagues de privatisations) voire l’abandon de cette maîtrise publique pour la monnaie (création de l’Euro et indépendance de la Banque Centrale Européenne)… Et c’est cette législation européenne qui rend illégale la maîtrise publique de l’économie -c'est-à-dire qui prive chaque peuple du fruit de son travail- qui a entrainé des régressions sociales insupportables pour la majorité des populations…et une richesse sans cesse accrue pour une minorité qui se gave des fruits du travail de l’immense majorité. C’est en ce sens qu’il n’est pas exagéré d’affirmer, à la lumière de l’expérience, que l’Union Européenne veut faire tourner la roue de l’histoire en arrière. En effet, plus ça va et plus elle ressemble à un empire -qui a vocation constante à étendre son territoire- où l’aristocratie de l’argent a remplacé la noblesse de naissance et dans lequel les salariés n’auront bientôt pas plus de droits sur les richesses qu’ils produisent que les serfs d’avant la Révolution Française. C’est assurément ce qui nous attend si nous ne nous attaquons pas aux causes profondes de cette situation car la voracité des possédants est sans limite. Alors, comment résister à cette entreprise de destruction démocratique et sociale que constitue l’Union Européenne et avec quelles exigences contre-attaquer pour faire prévaloir nos droits en tant que citoyens membres d’un peuple souverain et en tant que salariés, producteurs seuls créateurs de richesses ? Tirer les leçons de l’expérience est indispensable pour savoir à quoi nous avons à faire ; mais cela ne suffit pas. Pour nous imposer, il est aussi indispensable de résister et de passer à l’offensive. Résister aux discours des fanatiques de l’Union qui, à longueur de médias, prêtent à l’Union Européenne des valeurs qu’elle détruit et nous menacent des pires catastrophes dès que nous la mettons en cause. Passer à l’offensive, c'est-à-dire formuler ce que sont les conditions politiques et économiques nécessaires à une coopération entre les peuples d’Europe…et du reste du monde. OSER AFFRONTER LE DISCOURS DES PARTISANS DE L’UNION EUROPEENNE Pour commencer, ne pas perdre la guerre des mots. La question posée n’est pas celle comme on le dit souvent, sans en mesurer les conséquences, celle de « l’Europe ». Celle-ci constitue une convention géographique qu’il n’est au pouvoir de personne de remettre en question. Ce dont il s’agit c’est de « l’Union Européenne » qui est une construction politique, économique, monétaire et juridique. Elle a été faite et elle peut être défaite, sans que pour autant notre continent disparaisse. Un pays peut la quitter sans que la mer ne le submerge ou qu’il soit contraint pour le faire de dresser des murailles sur ces frontières. Nous avons vécu sans l’Union Européenne…et, si nous le décidons, nous pourrons le faire sans elle. Pas de panique, c’est l’arme essentielle des promoteurs de l’intégration européenne ! Il est donc nécessaire de bien voir que remettre en question l’Union Européenne au nom de la souveraineté populaire et de la maîtrise publique de l’économie, ce n’est ni mettre en danger la paix, ni prendre le risque de la ruine économique, ni se fermer à toute coopération ou aux échanges de toutes sortes entre les peuples, ni manifester une quelconque xénophobie ou un « rejet de l’autre ». Au contraire. L’Union Européenne, ce n’est pas la paix, au contraire ! On nous serine : « L’Europe c’est la paix, la mettre en question ferait courir le risque du retour de la guerre ! ». Mais, depuis 1945, la paix en Europe occidentale n’a pas été le produit de la construction européenne mais, comme nous l’avons vu, le résultat d’une décision stratégique des possédants pour endiguer l’affirmation politique des peuples et faire face à une situation géopolitique issue de la Seconde Guerre Mondiale. Hier, ce ne sont ni les nations, ni la souveraineté des peuples qui ont été à l’origine du déclenchement des guerres mais les affrontements entre des capitalistes concurrents -notamment ceux d’Allemagne et de France-. Et si ces guerres, visaient toujours à soumettre des nations et à asservir des peuples aux intérêts de puissances économiques et financières étrangères, l’exemple de la Seconde Guerre Mondiale, en France, montre que dans ces situations les classes dominantes du pays agressé ont collaboré avec les agresseurs -contre leur propre peuple- pour trouver des compromis qui préservent leurs intérêts. Aujourd’hui, c’est parce que, sous la houlette de l’Union Européenne, les puissances économiques et financières coalisées mettent les peuples en concurrence et abolissent la souveraineté politique de chaque peuple que se développent les tensions entre les pays appartenant à l’Union Européenne. Et on peut aussi constater que ces vingt dernières années, au fur et à mesure du renforcement de l’Union Européenne, les conflits se sont développés à son immédiate périphérie (ex Yougoslavie, Lybie, Syrie, Ukraine…), et que sa constante volonté d’expansion territoriale et son ambition de contrôler les sources d’énergies n’ont pas été étrangères au déclenchement de ces conflits. Personne ne peut affirmer que l’Union Européenne a constitué un facteur de renforcement de la paix et de l’amitié entre les peuples, au contraire ! L’Union Européenne ce n’est pas la coopération, c’est la régression et les inégalités ! On nous rabâche : « Mettre en cause l’Union Européenne, c’est mettre en danger le développement économique et la coopération et les échanges entre les peuples ». Si l’on considère les chiffres de la croissance, on ne peut pas dire qu’en matière de croissance économique l’Union Européenne ait un bilan flatteur. Hormis les profits des grands groupes, ce qui s’est développé, si l’on peut dire, ce sont la casse industrielle (la région Centre en sait quelque chose), les concentrations des grandes entreprises et leur main mise sur les sous traitants et les inégalités dans les échanges commerciaux entre les différents pays. D’ailleurs, de plus en plus d’économistes affirment que l’Euro constitue une cause essentielle de cette réalité. On ne peut pas dire qu’il s’agit là d’un exemple convaincant d’une coopération réussie entre les pays. Sous prétexte d’échanges, c’est cette Union Européenne qui a surtout permis une totale liberté de circulation des capitaux. Et ce qui intéresse le Capital. Ce n’est ni le développement industriel sur chaque territoire, ni l’égalité des échanges et encore moins la coopération. Son but ce sont les profits et la concentration de la propriété. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui la majorité des grandes entreprises françaises sont aux mains de capitaux étrangers (le projet actuel de cession d’ALSTOM à GENERAL ELECTRIC ou à SIEMENS étant le dernier exemple de cette réalité)… Toute l’histoire le montre, et près de trente ans de « libre circulation des capitaux » -le premier commandement de l’Union Européenne- le confirme : il ne peut pas exister de développement économique équilibré entre les territoires sans existence d’une maîtrise publique -forte pour l’économie et totale pour les banques et la monnaie-…et l’expérience montre aussi que cette maîtrise publique ne peut se fonder que sur un exercice vigilant de la souveraineté politique de chaque peuple. L’Union Européenne interdit le débat politique, elle nous fait la morale ! Aujourd’hui, dès que l’on analyse l’Union Européenne comme une construction politique fondée, dans l’intérêt exclusif des puissances économiques et financières, sur la déstruction de chaque souveraineté populaire sur l’économie et la monnaie, c’est le branle bas de combat chez les partisans les plus durs de l’intégration européenne…comme chez nombre de celles et ceux qui prônent une « autre Europe ». On nous déclare : « La sortie de l’Europe et de l’Euro, c’est une hérésie économique et sociale » ; on nous assure qu’employer les termes de souveraineté populaire ou d’indépendance nationale serait faire preuve « de rejet de l’autre, de racisme, de xénophobie même ! ». Le débat n’est pas facile et la stigmatisation se substitue souvent à l’argument. S’il est incontestable que le racisme existe -et les conséquences sociales et économiques des politiques menées au nom de l’Union Européenne n’y sont pas pour rien-, il est tout aussi incontestable que la majorité des citoyens de notre pays ne sont pas racistes, le taux des mariages mixtes -incomparablement supérieur en France que dans les autres pays de l’Union Européenne- le démontre. Alors ? Alors, il ne faut pas tout confondre : . Quand de plus en plus de Français éprouvent le sentiment qu’ils ne sont plus écoutés -individuellement, comme citoyen - ou collectivement, en tant que communauté politique souveraine. . Quand ils ont le sentiment que les engagements des politiques ne sont pas tenus et que les décisions sont prises sans qu’ils soient consultés ou, pire même, contre l’avis qu’ils ont formulé. . Et quand l’expérience ne leur donne pas tort et que, souvent, c’est au nom des « exigences » de la construction européenne que ces dénis de démocratie ont été faits. Alors, il ne faut pas s’étonner que des millions de femmes et d’hommes de ce pays souffrent de ne pas avoir la maîtrise politique de leur vie et attribuent, à raison, la source de cette situation à l’Union Européenne et à ses promoteurs. Les traiter de « racistes », « d’hérétiques » ou de « xénophobes » c’est, d’abord, confondre une catégorie importante de la morale -le respect de l’autre- avec une catégorie centrale de la politique -la souveraineté populaire- sans laquelle il ne peut exister de démocratie politique pleine et entière ; c’est, ensuite, remplacer le débat démocratique, argument contre argument, par la stigmatisation et la diabolisation (il fut un temps où l’enfer était promis aux hérétiques) ; c’est, enfin, en refusant d’entendre une demande politique, préparer pour le coup, de beaux jours au racisme et à la xénophobie ! Retourner les arguments des partisans de l’intégration européenne contre eux et montrer que c’est elle qui est responsable de ce dont elle nous accuse, c’est une condition nécessaire pour qu’ait lieu le débat public qui nous permette de sortir de la régression démocratique, économique et sociale dans laquelle nous sommes enfoncés depuis trente ans. Mais cela ne suffira pas. Pour gagner ce débat, il est indispensable de formuler et de faire partager les mesures dont l’adoption permettra de construire entre les peuples d’Europe, et plus largement entre tous les peuples, des coopérations mutuellement avantageuses et facteurs de développement et de paix. CONJUGUER LES POINTS DE VUE DU TRAVAIL ET DE LA DEMOCRATIE, CE SONT LES SEULS FONDEMENTS DE VERTITABLES COOPERATIONS ENTRE LES PEUPLES A l’heure actuelle dans l’Union Européenne, tant au plan économique qu’au plan monétaire, il n’existe pas de coopération entre les peuples pour la simple raison que les peuples n’ont aucun pouvoir sur ces questions. Sur le plan économique, du fait de la libre circulation des capitaux, tous les échanges économiques sont maîtrisés par les puissances économiques et réalisés dans la seule perspective de leur rentabilité. Les besoins des peuples, l’organisation territoriale de la production, les choix de production sont des exigences qui ne sont pas prises en compte. Au plan monétaire, la situation est encore plus simple : l’existence de l’Euro et celle de la Banque Centrale fait que la puissance publique n‘a plus rien à dire sur cette question. Dans ces deux domaines, les peuples n’existent plus ! Or, la condition première de la construction de coopérations, c’est l’existence des coopérateurs. La première question qui nous est posée, si nous voulons construire des coopérations, est de savoir quels sont les moyens nécessaires à l’existence de chaque coopérateur, c'est-à-dire de chaque peuple. Contrairement à ce qu’on pense spontanément l’existence d’une coopération entre les peuples de l’Union Européenne, ne se joue pas à Bruxelles ou à Strasbourg. Dans ces « capitales de l’Union Européenne », c’est la destruction de réelles coopérations entre les peuples qui se réalise. La construction de réelles coopérations passe d’abord par la construction des coopérateurs ; c’est donc d’abord dans chaque pays que cette question est posée…Parce que c’est sur son territoire politique que chaque peuple pourra construire la réponse. Evidemment, dire cela ce n’est pas dire qu’il faut fermer les frontières, procéder au repli, se laisser enfermer dans une construction fédéraliste qui accentuera la mise en concurrence entre les régions avec tous les risques d’opposition entre les populations que cela induit ! Cela ne veut pas davantage signifier qu’il faut arrêter les échanges jusqu’au jour où chaque peuple sera prêt en attendant des jours meilleurs. Mais c’est bien voir que sans se placer dans cette perspective, tout ira de plus en plus mal et que toute possibilité de coopérations véritables sera inaccessible à des peuples dépourvus de toute puissance politique et économique. En effet, si l’exercice de la souveraineté politique de chaque peuple ne peut se réaliser que dans sa nation, son territoire politique, elle doit aussi, pour être pleine et entière, se fonder sur la pleine maîtrise des richesses produites par son travail. Dimension politique, dimension démocratique et dimension anticapitaliste sont inséparables. Se donner pour objectif, comme c’est nécessaire, de restaurer la souveraineté populaire, sans assumer la nécessité anticapitaliste de sa réalisation, c’est se raconter des histoires car c’est ne pas se donner les moyens de son objectif. Il ne peut exister de pleine souveraineté populaire sans les moyens de son exercice. En effet, une maîtrise publique importante de l’économie et du crédit et de la monnaie constitue une condition nécessaire pour pouvoir décider des grands choix de la production, des conditions de sa réalisation et d’une juste répartition des richesses créées par le travail. Cela implique donc comme moyens, pour en rester à l’essentiel : une forte maîtrise publique de l’économie et du système bancaire (pour maîtriser l’investissement et le crédit) ; une maîtrise publique exclusive de la production monétaire (pour sortir de l’esclavagisme de la dette qui n’est pas la nôtre) ; une augmentation massive des salaires et des moyens et du champ d’intervention de la protection sociale …bref, un ensemble de réformes qui permettent une maîtrise publique de l’économie et un statut du travail salarié qui concourent à l’exercice réel de sa citoyenneté individuelle et d’une souveraineté politique collective. Cela implique évidemment l’abolition de la libre circulation des capitaux car, dans un monde où cette « liberté » a force de loi, tout ce qui est public (hier, les entreprises publiques ; aujourd’hui, les services publics ; et, demain, les administrations…) est condamné à tomber sous la coupe du Capital. Les décisions prises au cours des derniers jours par le Gouvernement Italien, de mettre fin au statut des fonctionnaires, ouvrent la voie pour le Gouvernement Français. A l’inverse, se donner des objectifs sociaux de haut niveau en éludant le fait que seul l’exercice d’une souveraineté populaire nationale permettra de se donner les moyens économiques et monétaires de la réalisation de ces objectifs, c’est se raconter des histoires et c’est entraîner celles et ceux à qui nous nous adressons dans une impasse désespérante. C’est la situation que nous vivons depuis plusieurs années. Sur toute la planète, l’expérience montre qu’il n’y a jamais eu d’avancées anticapitalistes réelles hors du cadre de l’affirmation d’une souveraineté politique populaire nationale. Et que ce n’est qu’à partir de cette affirmation que se sont construites des solidarités plus larges Et, depuis des décennies, l’expérience montre aussi, que les appels réitérés au rassemblement européen des salariés -sans que celui-ci ne soit articulé d’abord sur une forte mobilisation nationale- sont d’une terrible inefficacité et n’ont pas empêché une seule mesure du Capital contre le travail. C’est aussi pour ces raisons que le peuple français a dit NON au CTE ( Traité de Communauté Européenne ) Constater cette réalité, ce n’est pas refuser la nécessaire solidarité de classe à l’échelle internationale contre le Capital. Au contraire, c’est bien voir que pour que cette solidarité de classe se développe de façon efficace, elle a besoin de la médiation de la souveraineté politique de chaque peuple. Ce n’est qu’en s’affirmant politiquement comme citoyens, à la seule échelle politique dont ils disposent pour ce faire, celle de la nation, que les producteurs de richesses (les salariés) pourront construire leur puissance politique comme peuple et, ce faisant, construire un rassemblement efficace contre le capital. Toute autre démarche repose sur une illusion, celle de l’existence d’un « peuple européen » -voire mondial- qui ne peut pas exister, du fait de l’irréductible singularité des différentes sociétés produites par l’histoire sur notre planète. Constater cette réalité, ce n’est pas refuser les nécessaires coopérations de tous ordres entre les différents peuples de notre continent…comme du reste du monde. Au contraire, c’est définir les exigences de véritables coopérations démocratiques, pacifiques et mutuellement avantageuses pour les peuples. Se soustraire à ces exigences et décider que désormais tout doit se décider au niveau d’une organisation supranationale -comme nous le faisons aujourd’hui- voire mondiale, comme différents projets de traités le proposent, c’est condamner chaque peuple à l’impuissance politique. L’échelle politique de la puissance politique de chaque peuple c’est l’échelle de sa nation. L’échelle de l’Europe, ou celle du monde, celle de la puissance politique exclusive du Capital parce que c’est celle de ses marchés ! Doit-on s’y soumettre éternellement ? En conséquence, pour combattre efficacement le Capital et créer les conditions de vraies coopérations entre les peuples, cela nécessite de se donner comme objectifs les moyens que s’exerce réellement la souveraineté politique de chaque peuple. Pour, là encore en rester à l’essentiel et concernant la France, il s’agit de promouvoir des institutions démocratiques et, sans doute, la suppression de l’Election Présidentielle et l’instauration d’un système intégralement proportionnel pour élire une Assemblée Nationale devant laquelle le Gouvernement rende compte. Cela implique aussi de combattre avec détermination la politique gouvernementale d’austérité et de confiscation des pouvoirs de décisions des citoyens que porte la réforme des collectivités territoriales et de réorganisation des services de l’Etat dont l’objectif essentiel demeure la main mise par les grandes firmes multinationales sur l’ensemble des activités Ainsi, les trois critères essentiels pour juger -du point de vue du travail, de celui de la démocratie et de celui de coopérations véritables entre les peuples- de la qualité d’un candidat lors des prochaines Elections des Députés au Parlement Européen sont finalement relativement simples : - premier critère : quelle analyse, s’il en fait une, car peu s’y risqueront, fait-il des résultats et des causes de la situation actuelle de l’Union Européenne ? - deuxième critère : comment, s’il aborde en tant que tel ces questions, articule-t-il la double exigence d’affirmation de souveraineté populaire et de lutte anticapitaliste ? - troisième critère : fonde-t-il sur cette double exigence la nécessité de coopération véritable entre les peuples ? C’est à chacune et à chacun, à partir de sa réflexion et de ses intérêts d’y réfléchir et de se déterminer. Cependant, quel que soit le choix de chacune et de chacun ; et quel que soit le résultat de ces élections -qui ne sera pas sans signification- selon la répartition des voix entre les partis et le niveau d’abstention, une chose est certaine : il y aura nécessité pour avancer, construire des luttes massives et lucides. Et si l’efficacité de ces luttes dépendra bien sûr de la dimension des rassemblements qu’elles construiront, elle dépendra tout autant de la façon dont elles porteront les exigences de souveraineté populaire et d’affirmation du travail contre le Capital. A ces luttes, la CGT devra apporter sa contribution pleine et entière, leur efficacité dépendra du nombre de salariés syndiqués à la CGT et de l’implication des salariés dans les luttes revendicatives. Blois, le 6 Mai 2014 COMITE REGIONAL CGT CENTRE
Edité le 20-05-2014 à 20:32:14 par Xuan
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| Posté le 22-05-2014 à 20:42:59
| Sur Commun Commune Le 25 mai, ON VA GAGNER ! La plupart des sondages prévoient une abstention record de plus de 60% pour les prochaines élections du « parlement » européen. Et c’est tant mieux. L’Union européenne est régie par des traités. Celui de Rome (1957) est économiquement libéral. Il érige la « libre concurrence » en principe intouchable. Quelques années auparavant, la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier) avait mis en libre concurrence le charbon de France et celui de la Ruhr. Et comme le charbon de la Ruhr est bien plus facile à extraire que celui des bassins miniers français, parce qu’il est enfoui moins profondément et en couches plus épaisses et plus régulières, il était facile de prévoir ce qui allait arriver aux mines de Lorraine, du Nord-Pas-de-Calais et du Tarn. Pour l’acier, cela a pris un peu plus de temps, mais aujourd’hui, on peut dire que le grand patronat industriel allemand a atteint ses objectifs de 1940. Il a simplement dû être un peu patient… Les tours de vis des traités de l’U.E. Tous les traités qui ont suivi la CECA et Rome ont donné un nouveau tour de vis « libéral » à la « construction européenne », en mettant en concurrence les petits producteurs et les mastodontes, en imposant des privatisations, en empêchant les États d’utiliser leur monnaie comme levier pour réduire leur déficit extérieur, etc. Le tout sous le regard bienveillant des États-Unis. Les réformes de la Politique agricole commune ont sinistré la petite agriculture et laissé le champ libre aux géants de l’agroalimentaire. Le mark s’impose sous le nom d’ « euro » à tous les pays signataires du traité de Maastricht, et étrangle toutes les économies… sauf celle de l’Allemagne. En ce printemps, François Hollande, soi-disant élu « pour combattre la finance », impose l’austérité sous le nom de « pacte de responsabilité » : réduction des cotisations sociales des patrons (donc plombage des caisses de retraites et de la sécu) en échange de vagues promesses d’embauche qui ne seront jamais tenues (tous les précédents cadeaux aux chefs d’entreprises le montrent), poursuite du gel des salaires des fonctionnaires… Mais, même un président d’ultragauche serait obligé d’en faire autant (du moins s’il refuse de sortir de l’U.E.), puisque le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance) est entré formellement en vigueur le 1er janvier 2013 et commence à s’appliquer dans toute sa rigueur cette année. La fiction d’un « parlement européen » Or, que peuvent les eurodéputés pour changer de politique et sortir de cette austérité « libérale » qui vide les poches des classes populaires pour gaver les banquiers ? Absolument rien ! Les traités européens sont à l’abri de tout vote du « parlement » de Bruxelles-Strasbourg ! Ils s’appliquent mécaniquement, et définitivement ! Quant à la politique monétaire, elle est fixée par la Banque centrale européenne de Francfort, à qui les traités garantissent une totale indépendance ! Si, par miracle, une majorité d’ultragauche était élue au « parlement » le 25 mai, le TSCG resterait quand même en vigueur avec sa « règle d’or » de l’austérité à vie, et les eurodéputés continueraient à travailler dans ce cadre. Alors, à quoi servent les eurodéputés ? Pourquoi organiser leur élection ? Pour faire croire au bon peuple que l’Union européenne est un espace démocratique. « L’élection » du 25 mai est une vaste tromperie. Et les grands médias ont beau se déchaîner pour tenter de culpabiliser les « mauvais citoyens » qui ont décidé de faire la grève du vote, ils n’arriveront pas à masquer cette évidence qui s’impose un peu plus chaque jour : voter aux européennes, c’est cautionner un système dictatorial. PARF comme Payés À Rien Foutre ! Quant aux futurs eurodéputés, on peut se montrer indulgent avec eux en se souvenant que le mot « candidat » est de la même famille que « candide », et croire qu’ils se figurent qu’ils servent à quelque chose. Mais on peut aussi se rappeler un petit reportage d’une chaîne de télé allemande qui jette une lumière crue sur les motivations réelles de la plupart d’entre eux : Le scandale éhonté des eurodéputés venant... par mansan Un système qui dépense autant d’argent pour chouchouter plus de 750 plantes vertes, c’est louche… Pas étonnant que la sécurité du « parlement » de Strasbourg finisse par intervenir et violer grossièrement la liberté de la presse au bout de quelques minutes ! Alors, le 25 mai, nous serons 60% à fêter la victoire de ceux qui ne sont pas dupes de cette grotesque mascarade ! Franz Lieber
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| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 22-05-2014 à 20:53:11
| Un article de Gilbert Remond accompagnant les sujets précédents : Non , l'union européenne ne répond pas au mot d'ordre marxiste " pour des États-Unis d'Europe" En quelques jours la campagne pour les européennes condense toutes les attaques contre ceux qui dénoncent cette institution toujours en construction mais dont les effets se font déjà lourdement ressentir par ceux qui comprennent chaque jour un peu plus qu'ils s'y trouvent enfermés et dépossédés de leurs droits. Comme l'illustre avec éclat le patron d'air Bus qui appelle ses salariés à ne pas oublier de voter le 25 mai, il s'agit bien d'un vote de classe. Un vote au conséquences déterminantes pour un camps comme pour l'autre. pour le patronat comme pour les salariés, car il s'agira pour l'essentiel de permettre à la suite de cette élection, de faire un pas de plus vers le procéssus de désémantipation ouvert par le traité de Rome. Il en est pour nous dire qu'au départ l’Europe était un beau projet qui a été par la suite perverti. Comme le montre le dossier de la revue fakir cette présentation est une aberration, le ver était déjà dans le fruit au départ du projet, les financiers et les grands barons de l'industrie en constituaient le cœur. Le capital n'avait rien à craindre des hommes qui étaient les siens! Mieux que tout, le groupe de Bilberberg qui donna naissance au traité de Rome avait pour signataire le secrétaire général de l'OTAN, des présidents de banque, des administrateurs de multinationales et les ministres des affaires étrangères des six pays du pacte charbon-aciers, le noyau agrégateur de la futur communauté européenne. Ils avaient un objectif clair qui était vital de leur point de vu. Ils devaient trouver au lendemain de la victoire sur le nazisme et à l'entrée dans la guerre froide, un maximum d'intérêts convergents pour limiter les conflits inter-impérialistes entre principales puissances dans le but de faire face a l'adversaire soviétique. Leur thématique commune se déclinait dans les questions suivante :Comment penser à un projet de défense commune? Comment assurer à l’Europe un maximum de mesure commune? Comment lutter face a l'infiltration communiste? Aujourd'hui le danger soviétique est écarté mais le processus continu ..... Les résultats pour la majorité des populations sont d'une évidente cruauté. Le chômage n'a pas cessé d'augmenter. Les salaires stagnent quand ils ne diminuent pas. La protection sociale régresse dangereusement. Le code du travail est mis en pièce avec application et persévérance. La concentration du capital et ses exigences de profit conduisent à la casse industrielle dans des régions entières. Les services publiques se dégradent et son mis a l'encan. Bref nos pays se retrouvent engagés dans un processus d’appauvrissement implacable pour les peuples, pendant que les riches deviennent insolemment toujours plus riches. Cependant, comme l'explique le dossier spécial du comité régional CGT de la région centre, "si la construction européenne à fait très mal au monde du travail et aux pays, il n'en a pas été de même pour les actionnaires des grandes entreprises de l'industrie, des services et des finances. Jamais leurs dividendes n'ont atteint de tels sommets, jamais ils n'ont bénéficié de tels aides, d'autant d'argent public, jamais, le champ de leurs activités n'a été, du fait des privatisations, aussi étendu. Jamais, ils n'ont pu autant à leur guise, placer leurs capitaux où bon leur semble et mettre constamment les salariés des différents pays en concurrence . Partout c'est plus de difficultés pour un nombre toujours plus grand de femmes et d'hommes, partout c'est toujours plus de richesse pour une caste sans cesse plus puissante. Partout c'est de moins en moins de pouvoir pour les peuples, partout c'est de plus en plus de liberté pour les puissances économiques et financières. Et ceci explique cela". Oui ceci explique cela, car comme je l'exposais plus haut, l'union européenne a été pensé et mise en place dans cette perspective .Pour ses partisans, deux principes simples à comprendre sont indiscutables. Premièrement, seul le capital est créateur de valeurs (exit les services publiques, la gratuité et les dispositifs de solidarités). Deuxièmement l’échelle de la nation est trop petite pour gérer l'économie et la monnaie. Le premier point implique que seul la propriété privée des moyens de production est créatrice de valeurs économique, ce qui implique une libre circulation du capital et une conception du travail en terme de coût qu'il faut sans cesse réduire pour rester compétitif. Le deuxième exige des instruments standards pour mettre le premier en œuvre, c'est a dire des lois qui régissent cette activités économique et des institutions pour l'animer (commission européenne, banque centrale européenne et cour de justice européenne) Comme par hasard ces institutions échappent à tout contrôle populaire. Les deux principes que je viens de donner, sont au cœur du mécanisme infernal que constitue l'union. En effet selon cette mécanique,dont le ressort est de faire revenir l'histoire en arrière, les peuples sont définitivement évacués des décisions politiques qui concernent les questions économiques et monétaires. Ils n'ont plus aucune prise sur elles, et l'expérience nous montre comme dans le cas du référendum de 2005 de quelle manière ils perdent le droit à la parole quand ils sont en désaccord et qu'ils sont parvenu à l'exprimer souverainement. Il ne leur reste alors que le sociétal pour garder l’illusion d'un pouvoir, encore que dans ce domaine les dés finissent souvent par êtes pipés, puisque, il arrive toujours un moment ou l'économique réclame ses droits. Mais la encore, il n'y a rien d'étonnant. L'abolition de la souveraineté politique de chaque peuple est nécessaire pour empêcher la maîtrise publique de l'économie et de la monnaie et rendre impossible le financement de tout progrès social . L’Europe à aussi été crée pour cela et c'est pourquoi toute proposition pour une Europe sociale est une tache impossible et par conséquent d'une grande bêtise, à moins qu'il ne s'agisse de délibérément tromper les masses pour les engager dans une voie qui les oblige dans le sens du capital. Il s'agit d'une stratégie de classe qu'il faut pouvoir affronter. Or il faut pouvoir le faire en premier lieu sur le terrain des mots .Depuis ces trente années de construction et de contre révolution libérale, ce terrain n'est plus le notre. Nous nous en somme encore d'avantage éloigné depuis que le PCF a entrepris une mutation coûteuse en principes prolétariens et en soutiens dans l'opinion populaire, en particulier lorsqu'il a pris les habits de l'Europe, l'euro en poche, pour se faire accepter dans le gouvernement du social libéral Jospin. Lénine avait été prié de se retirer sur la pointe des pieds, sa lecture était passé de mode, selon la nouvelle doxa le monde avait changé. Marchais déjà en quelques congrès avait donné un coup de torchons sur quelques uns de ses principes, sous prétexte d'ouvrir la fenêtre et repeindre la maison aux couleurs d'un socialisme à la française. la démocratie devait désormais porter nos espérances. Robert Hue a pousser un peu plus loin l'attelage. En cours de route il a perdu le socialisme. Maintenant cet atelage et nous avec, allons perdre la France . Ce n'est pas qu'on tienne au idées de grandeur d'un général de formation maurassienne ni aux aigreurs d'un lepenisme corporatiste et nationaliste! Si cela nous chagrine c'est parce que, comme l'explique E Todd " la nation demeure le seul lieu au sein duquel nous pouvons faire valoir nos opinions par le vote et que c'est le seul lieu où nos votes peuvent encore peser sur les choix de société (...) le seul échelon au sein duquel peuvent s’affirmer les solidarités". L’Europe ultime argument serait au service de la paix et de la fraternité des peuples nous rabache-t-on a longuer d'onde ,or faut-il le rappeler ce ne sont ni les nations ni la souveraineté des peuples qui ont été à l’origine des guerres qui ont saignée la planète le siècle dernier mais les affrontements entres capitalistes concurrents qui recherchaient à asservir les nations et leurs peuples aux intérêts de leur puissance économique et financière. L’Europe une idée neuve et généreuse ,clament les convertis de la dernière heure . Une idée pervertie reprennent en chœur les trois grâces qui défendent le vote pour une refondation dans les clips du front de gauche. Mais ont -ils oublié que cette grande idée était déjà en discutions avant le déclenchement de la première guerre impérialiste engagée pour la redistribution des places et des influences dans le monde, et qu'il existait déjà un mot d'ordre pour la création des états unis d’Europe dans les milieux marxistes ? Un mot d’ordre débattu dans le POSDR qui avait conduit Lénine a faire quelques mises aux point dans le numéro 44 du journal « le social-démocrate » dans des termes très clairs ? En effet, après avoir rappelé que "les transformations politiques dans un sens véritablement démocratique et, à plus forte raison les révolutions politiques, ne peuvent jamais en aucun cas, qu'elles que soient les conditions, ni estomper, ni affaiblir le mots d’ordre de la révolution socialiste. Au contraire, elles ne font jamais que rapprocher cette dernière en élargissant sa base, en entraînant dans la lutte pour le socialisme de nouvelles couches de la petite bourgeoisie et des masses semi-prolétariennes" ..Plus loin, il poursuit en abordant le sujet de front "Mais si le mot d'ordre des États-Unis républicains d'Europe (je rappelle qu'il existe encore quelques monarchies dans le paquet actuel de l’union et pas des moindres), formulé en liaison avec le renversement révolutionnaire des trois monarchies les plus réactionnaire d'Europe, la monarchie russe en tête, est absolument inattaquable en tant que mot d'ordre politique, on se heurte encore à une question éminemment importante, celle du contenu et de la porté économique de ce mot d'ordre. Du point de vue des conditions économiques de l'impérialisme, c'est à dire de l'exportation des capitaux et du partage du monde par les puissances coloniales"avancées et civilisées", les États-Unis d'Europe sont en régime capitaliste, ou bien impossible ou bien réactionnaire" .. Nous sommes en 1915. Lénine n'a pas encore écrit « l'impérialisme stade suprême du capitalisme" mais il travail à sa préparation et possède suffisamment d'éléments fournis par l’étude de sommes imposantes de documents et par les événements de l'actualité qui l’entoure, pour être en mesure d'expliquer que "le capital est devenu international et monopoliste et que le monde se trouve partagé par une poignée de grandes puissances, c'est-à-dire de puissance qui s'enrichissent en pillant et en opprimant les nations sans retenue." et que dans ces conditions les états unis d’Europe équivaudraient a une entente pour le partage des colonies."Or poursuit-il,en régime capitaliste, le partage ne peut avoir d'autre base, d'autre principe que la force. Un milliardaire ne peut partager le revenu national d'un pays capitaliste avec qui que ce soit, autrement qu'en proportion du capital...Le capitalisme c'est la propriété privé des moyens de production et l'anarchie de la production. Prêcher le partage " équitable des revenu sur cette base, c'est du proudhonisme, du béotisme de petit bourgeois et de philistin. On ne peut partager autrement qu'en fonction d'un rapport de forces". Enfin il termine sa démonstration en expliquant ce que le monde en 1915 lui met sous les yeux à savoir que "pour mesurer la force réelle d'un État capitaliste, il n'y a et il ne peut y avoir d'autre moyen que la guerre", car la guerre " n'est pas en contradiction avec les principes de la propriété privée; elle en est le développement direct et inévitable. En régime capitaliste, le développement égal des différentes économies et des différents États est impossible. les seuls moyens possibles en régime capitalistes, de rétablir de temps en temps l'équilibre compromis, ce sont les crises dans l'industrie et les guerres en politique." Les termes employés peuvent parfois paraître désuet, les situations historiques nous apparaître dépassées puisque en effet les monarchies mises a l'indexes ont sombré dans les décombres de la guerre impérialiste, mais les réalités politiques de ces états ont -elles vraiment changées depuis? Et l'union dans laquelle on nous engage diffère-t-elle du diagnostique envisagé par lui? Cent ans nous séparent de ce texte, qu'il nous faut lire avec les lunettes d'aujourd'hui c'est a dire traduire dans un langage qui a subit l'épreuve des faits et du temps, certes la guerre n'est plus dans nos pays mais nos gouvernements la porte partout dans le monde. L'UE s'appuyant toujours sur les éléments les plus troubles que l'histoire ai connu, souffle sur les haines communautaires pour déstabiliser ceux qui lui résistent. Partout, elle encourage le crime et la destruction appelant démocrates des bandes fascisantes et terroristes ceux qui s'opposent a leurs projets . L’UE s'étend sans cesse, elle se prend pour la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf américain, elle n'en est que l'appendice, conséquence logique du plan Marshall et de sa soumission a l'OTAN et pourrait bien un jour éclater sous l'effet des contradictions inter-imprérialistes qu'elle prétendait avoir résorbé. L’Europe sociale n’existe que dans la tête de ceux qui veulent nous entraîner dans un cul de sac politique. L'euro a causé l'effondrement du pouvoir d'achat des classes populaire. Il leur impose une cure d'austérité sans fin, provoque privatisation, récession, délocalisation, chômage de masse et précarité. l'Europe politique, entité capitaliste supranationale porte la guerre comme les nuées porte l'orage. Sous domination américaine, au travers de son bras armé l'OTAN elle se retrouve dans tous les conflits qu’exigent la défense de ses intérêts vitaux. Enfin l'europe politique c'est le déni démocratique et la souveraineté populaire en berne car ses traités sont à l’abri de tout vote au parlement. Ils s' appliquent obligatoirement, dans une marche forcée vers les principes ultralibéraux de leurs commanditaires, démarche qui ne souffrent aucune discutions. Dans ce contexte les eurodéputés ne sont élus que pour le décor,. Ils sont élus pour donner forme à une illusion démocratique qui cautionne un système dictatoriale anonyme. Reste a déterminer une attitude politique face a cette machine de guerre construite contre les peuples. Plusieurs options nous sont présentées et force est de constater que celle qui refusant la politique de la chaise vide trouvent dans leur adhésion a la consultation une argumentation qui tient le plus souvent de l'invective par la pratique de l'amalgame. Ces réalistes qui s'appuient sur les traditions républicaines du pays sont cependant loin de s'inscrire dans la tradition défendu par Lénine et les principes dont elle dépendait à savoir celle d'une transformation politique dans un sens véritablement démocratique en conformité au mot d'ordre de révolution socialistes, mot d'ordre en dehors de quoi ces transformations sont irréalisables. Or il n'existe pas en France de liste qui se prononce clairement pour ces objectifs, c'est à dire pour une révolution sociale qui déposséderait le capital des moyens de production et d'échange et qui proposera d'instaurer le pouvoir de la classe ouvrière, en vu de construire les états unis d’Europe par le communisme. C'est Dans ces conditions que se pose la question du boycottage qui selon la définition qu'en donne Lénine, est "le moyen de lutte le plus décisif qui s'attaque non pas a des formes d'une institution donnée mais a son existence même" Il ne s'agit pas ainsi que le rappelait Engels sur lequel il prend appuis, de renoncer à faire usage de compromis auxquels nous condamnent les circonstances mais nous dit Lénine de prendre conscience des véritables buts révolutionnaires et de savoir les poursuivre à travers toutes les circonstances, tous les zigzags et compromis" parce que ce n'est " que de ce point de vu qu'on peut juger de la simplicité, de la rigueur et de la clarté du boycott en tant que mot d'ordre faisant appel aux masse. Toutes les qualités de ce mot d'ordre que l'on a indiquées ne sont pas bonnes en elles-mêmes, mais seulement dans la mesure où, dans la situation objective à laquelle ce mot d'ordre s'applique, on trouve les conditions d'une lutte pour le choix d'une voie d'évolution directe ou détournée". Or comme l’indiquait Emmanuel Todd dans un entretient donnée a la revue" Hérodote" , dans la situation précise des élections européennes." S’abstenir c'est signifier que l'on est pas dupe de la mascarade, c'est dénoncer l'européisme béat des partis traditionnels" L'abstention massive annoncé par tous les sondages, si elle se vérifie, aura une conséquence dans la situations objective devant laquelle nous sommes placé, même si elle passe par une voie détournée car comme le disent les camardes d'action communiste "Plus l’abstention sera forte, plus le refus de la politique austéritaire européenne sera affirmée. Plus l’abstention sera forte, plus l’exigence de souveraineté nationale et populaire sera puissante" mais elle dira aussi autre chose que Emmanuel Todd indiquait :"elle témoignera de ce que la nation demeure le seul échelon démocratique au sein du quel peuvent s'affirmer les solidarités". Pour conclure si le boycott comme le rappelle Lénine dans son texte, n'est pas une position de principe posé comme vertu ou critère a toute action il n'est pas non plus "une lutte menée a partir d'une institution donnée, mais une lutte contre la naissance de cette institution. Toute institution ne peut être engendrée que par le régime existant, c'est à dire le régime du passé. Le boycottage est donc un moyen de lutte dirigé directement vers le renversement de l'ancien régime ou, dans le pire des cas, c'est-à-dire si l'assaut livré est insuffisant pour le renverser, vers un tel affaiblissement du régime qu'il ne puisse garantir la création de cette institution, qu'il ne puise permettre de voir le jour". Rappelons que le processus n'est pas terminé. La suite passe par la disparition des institutions intermédiaires qui font la vie démocratique du pays, et de tout ce qui faisait les fondations de la république au profit de super régions comme aux temps de l'ancien régime.Ce sera encore plus de concentration des pouvoirs de la commission et l'éclatement de la souveraineté populaire au profit de petites entités qui ne pèseront plus rien sur les politiques économiques et monétaires. Il n'empêche, quelque soit l'option prise par chacun de nous, une chose demeurera incontournable, "il y aura nécessite pour avancer de construire des luttes massives et lucides". Gilbert Remond " a propos du mot d'ordre des Etats-unis d'Europe" p 351 à 356 tome 21 des oeuvres de Lénine "Contre le boycottage p 11 à 46 tome 13 des oeuvres de Lénine
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 25-05-2014 à 23:14:29
| Au vu des résultats, il apparaît que l'abstention regroupe la majorité absolue de l'électorat malgré les appels frénétiques à voter lancés par tous les partis bourgeois, y compris le FN, et par une quantité invraisemblable de candidatures. Ensuite le vote majoritaire du FN parmi les bulletins exprimés présente plusieurs aspects. D'une part la confirmation du rejet des partis dits "de gouvernement" ainsi que de l'Europe (le PS obtient 5,6 % de l'électorat, ce que Manuel Valls appelle "un séisme" mais sans avoir aucune solution). D'autre part la montée du FN traduit une poussée du nationalisme, du chauvinisme et de la xénophobie, qui se manifeste aussi dans d'autres pays d'Europe. Mais cette tendance est particulièrement visible en France, alors que le leadership de l'Europe lui échappe. L'échec de l'Europe impérialiste face aux pays émergents, accompagné par l'oppression des peuples, aboutit naturellement à l'accentuation des contradictions : > contradictions entre les peuples et les bourgeoisies européennes > contradictions entre les pays dominés et les pays dominants européens > contradictions entre les pays dominants européens La bourgeoisie française n'est plus en mesure de diriger selon les méthodes dites "démocratiques" mais la classe ouvrière et le peuple ne sont pas encore en mesure de la renverser. Nous devons nous attendre à ce qu'elle change son fusil d'épaule, sans pour autant modifier d'un iota la politique européenne qui est dictée par les besoins des grands monopoles. Mais elle devrait s'habiller de tricolore, quitte à intégrer le FN dans une nouvelle forme de cohabitation, (ce que certains appellent un "front commun avec le front National" ) ; l'objectif étant l'Union Sacrée autour du capital.
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| DUROC | Militant de valeur | 367 messages postés |
| Posté le 26-05-2014 à 13:03:39
| Peut-être faudrait-il se demander pourquoi une large partie les travailleurs de ce pays qui ont compris que le PS et l'UMP c'est bonnet blanc blanc bonnet n'ont plus de moyen d'exprimer leur rejet du système que dans l'abstention passive apolitique, le "moins pire" FdG, ou le vote FN. Le mouvement communiste ( marxiste léniniste, bien sûr ) a une énorme responsabilité dans l'absence d'une alternative révolutionnaire, que cette alternative s'exprime dans des luttes politiques anticapitalistes sur le terrain ou éventuellement dans des élections. Le parti communiste révolutionnaire ne sortira pas spontanément du mouvement...spontané, mais par l'action construite collectivement des communistes dans ce mouvement. Il y a là un véritable sujet à traiter. Les blogs internet semblent être incapables d'aller dans cette voie, chacun utilisant cet espace virtuel pour mettre en avant SES analyses et SES positions pour les opposer à celles des autres. Ce qui convient très bien à l'individualisme petit bourgeois, mais pas aux méthodes communistes. Il faudra bien trouver un autre moyen...
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-05-2014 à 13:22:00
| Nous avons proposé en mars 2013 de nous unir en examinant à la fois ce qui nous rapproche et ce qui nous sépare. Si on ne considère qu'un côté à la fois nous ne pourrons pas avancer. D'autre part la construction du parti concerne à la fois les marxistes-léninistes extérieurs au P"C"F et ceux à l'intérieur, car l'opposition au révisionnisme y a progressé. Et c'était le sens de cet appel qui s'adresse aux deux à la fois. Nous avons progressé également dans l'abandon du sectarisme et de l'esprit de chapelle, comme ton commentaire en témoigne, c'est la tendance à l'unité qui l'emporte maintenant. Il subsiste encore des sujets qui font débat et qui ne sont pas résolus. Continuons à débattre fraternellement. POUR UN PARTI COMMUNISTE DES TEMPS D'ORAGE ..."Il nous faut aussi juger notre passé et remettre en question l’esprit de secte et le penchant à la liquidation et à la scission stériles pour des queues de cerise, mais avec de lourdes conséquences pour notre cause ainsi paralysée des décennies durant. Il est hors de question de créer une secte. Nos meilleures intentions n’auront aucun effet sans rassembler l'immense majorité des masses de notre pays. Et leurs intérêts matériels ne seront jamais déterminés par des accommodements électoralistes mais par l'étude attentive des classes de notre société, des alliés sûrs de la classe ouvrière et des éléments qu'elle peut neutraliser, afin d'isoler notre ennemi fondamental qui est le capitalisme monopoliste. « Ni révisionnisme, ni gauchisme une seule voie : celle du marxisme-léninisme » (François Marty) Seul le centralisme-démocratique au sein d’un authentique parti communiste nous permettra de progresser dans l’unité et dans une discipline librement consentie, en appliquant le matérialisme-dialectique à la réalité de notre pays. Mais dès à présent il nous faut les uns et les autres nous débarrasser de l’esprit de clocher, considérer à la fois ce qui nous unit et ce qui nous sépare et viser à l’unité en partant des faits. Ces faits, c’est la cause des plus larges masses, et en particulier celle des plus exploités. Unissons-nous pour un parti communiste des temps d’orage ! "
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| D.R. | Pionnier | 4 messages postés |
| Posté le 26-05-2014 à 18:55:16
| Pourquoi qualifier l’abstention de « passive » et « d’apolitique » ? Pourquoi ne voir qu’une bande de zombie sans intérêt quand on parle de 60 % de la population ? Duroc pense-t-il que ceux qui ont choisit de ne pas voter n’ont pas, auparavant, réfléchit à leur geste ? N’a-t-il pas remarqué que tous les candidats étaient favorables, d’une façon ou d’une autre, à l’Union Européenne ? Ne sait-il pas que, par son expérience concrète, le peuple a compris que l’Union Européenne était une agression quotidienne du capital contre son salaire et ses conditions de vie ? Ne faut-il pas admettre que le peuple sait que l’organisation des scrutins électoraux est entièrement dans les mains du capital ? Que le peuple est sollicité pour choisir ceux qui auront la charge de trahir ses intérêts. Et qu’il renonce à ces choix de façon de plus en plus consciente. Pourquoi refuser à la majorité de la population le respect qui lui est dû ? Duroc pense-t-il que la participation aux scrutins électoraux est l’unique voie de l’expression politique ? Ne voit-il pas que ce point de vue est partager par le capital ? Le peuple est, politiquement, plus avancé que Duroc, car, par son abstention massive, il se soustrait à l’emprise idéologique du capital, et refuse de participer à ses débats stériles et hostiles. Car il a compris que la démocratie est, de nos jours, le mode de domination du capital sur le travail. Sous l’ancien régime, la domination idéologique des possédants sur le peuple passait par l’emprise idéologique de l’église. A partir du milieu du 18° siècle, la population c’est massivement soustraite à cette domination en ne participe plus aux offices religieux. Ce fut le début de la déchristianisation. Les nobles ont hurlés au scandale, à la dégénérescence morale, à l’abrutissement de ses paysans alcooliques ! Pourtant, beaucoup d’entre eux ne croyaient plus en dieu depuis longtemps ! Ne plus aller à l’église n’était certes pas un programme, mais permettait, en n’écoutant plus le curé, de s’ouvrir aux idées nouvelles, à se préparer à la révolte. Se soustraire à l’emprise du soi-disant débat démocratique organisé par le capital (qui lui-même a le plus profond mépris pour la démocratie) permet d’explorer des voies nouvelles d’organisation, de prise de décision, de révolution. Le mouvement pourrait peut-être s’accélérer si des militants ayant une expérience marxiste, même minime, acceptaient de participer à la réflexion. Et montraient quelque confiance dans l’action populaire. Seules les masses sont les véritables héros ! |
| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 26-05-2014 à 20:15:08
| l abstentionnisme est par en grande partie proné par les disciples des sectes eschatologiques comme les "témoins de jehovah",qui attendent leur connerie venue du ciel,et sont donc bien moins formés que le camarade DUROC au renversement du capitalisme et à la construction du socialisme-le socialisme scientifique de marx et engels,pas la social démocratie ou le social libéralisme de francois hollande et sa horde qui soutiennent pele mele l ukraine néo-nazie,le grand israel et les djihadistes syriens. |
| DUROC | Militant de valeur | 367 messages postés |
| Posté le 26-05-2014 à 22:22:06
| DR a mal lu ou déforme volontairement ce que j'ai écrit. Qu'il se rassure, il y a belle lurette que je ne vote plus. la seule fois où j'ai voté depuis 60 ans, c'est en 2005, contre le traité européen. Et j'ai sans relâche, comme communiste marxiste léniniste, combattu l'électoralisme. C'est peut-être pas ton cas, DR (alias capitaine martin?) Ce que j'ai écrit, c'est qu'une large partie des travailleurs se partageait entre abstentionnistes apolitiques,et électeurs du FdG et du FN. J'ai dit une large partie. C'est-à-dire qu'il y a une fraction du prolétariat qui s'abstient ou boycotte consciemment, volontairement. Maintenant, nier qu'une fraction du prolétariat abstentionniste soit dépolitisée, c'est se masquer la réalité. Et affirmer que par son abstention massive, le peuple se soustrait à l'emprise idéologique de du capital, c'est rêver tout éveillé. Les masses sont les véritables héros quand elles ont un objectif révolutionnaire conscient, et seul le parti de l'avant garde consciente de la classe ouvrière peut leur donner cette conscience. Sinon, elles elle ne peuvent se soustraire spontanément à l'emprise idéologique du capital et sont aussi capables de s'égarer. Parole de communiste ML qui regarde la réalité en face. Sans mépriser ni idéaliser la nature et les ressorts de l'abstention massive.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 26-05-2014 à 23:45:39
| En effet l'abstention n'est pas signée, quoiqu'en dépit de toutes les admonestations, de tous les sermons, de toutes les menaces c'est le premier parti de France, et il ne doit pas rester beaucoup de pêcheurs à la ligne. En tous cas la bourgeoisie a bien compris qu'il s'agit d'un rejet et c'est l'essentiel. A nous de porter le rejet au delà et de signaler dès à présent les accointances qui se préparent entre le FN et les socialos en vue de l'Union Sacrée. Resistance met en ligne un excellent article sur la nature du fascisme et l'antifascisme de façade de la bourgeoisie. L'urgence du parti communiste est évidente. Il ne suffit pas de rejeter l'alliance avec le PS. Je suggère que nous utilisions la raclée infligée au PS pour rappeler la nécessité de rompre avec le réformisme et avec la voie pacifique au socialisme.
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| D.R. | Pionnier | 4 messages postés |
| Posté le 27-05-2014 à 01:10:57
| Je me suis permis une allusion à une parole de Mao Tsé Tong en disant que "les masses sont les véritables héros". En fait, la citation complète est : "Les masses sont les véritables héros, alors que nous sommes souvent d'une naïveté ridicule. Faute de comprendre cela, il nous sera impossible d'acquérir les connaissances les plus élémentaires". Il dit cela dans l’absolu. Il n’ajoute pas, contrairement à Duroc « quand elles ont un objectif révolutionnaire conscient ». Bien au contraire ! Pourquoi ? Parce que les masses (c’est une expression chinoise, nous dirions plutôt « la classe ouvrière et ses alliés » ont une expérience concrète de l’exploitation capitaliste dont elles sont victimes. Cela leur donnent une connaissance concrète de la situation sociale, et, par voie de conséquence, la compétence de se défendre. Sachant cela, l’abstention devrait être vu comme un aspect de la lutte de classe. Je dirai même que le vote pour le front de gauche marque une conscience politique inférieure, car supposant qu’une élection (voire une série d’élections) pourrait changer le monde. L’expérience montre que ça ne marche pas ! Les abstentionnistes le savent, les électeurs du FdG (ou du FN) ne le savent pas ! Xuan a raison de souligner l’urgence du Parti Communiste. Cependant, pour ma part j’entends bien cette urgence chez des militants ayant quelques expériences, mais je ne l’entends dans les masses. Pour une raison simple : l’expérience a échouée ! Pour que l’urgence soit reconnue, encore faudrait-il que nous soyons capable de faire une offre raisonnable. Pas de reprendre une fois de plus une démarche qui a manifestement échoué, donc peu engageante. Il faudrait donc être capable de répondre à quelques questions, et d’abord à celle-ci : pourquoi l’affaire a-t-elle foirée ? En 1945, lorsque le PCF accepte la dissolution des Comités de la Libération, entre au gouvernement, et s’engage dans la participation électorale, il fait là un choix stratégique qui montre aujourd’hui son échec (en fait depuis 30 ou 40 ans). Pour une raison simple, c’est que ce combat là, parfaitement épuisant, est entièrement entre les mains du capital. Pour rester dans la course, il faut bien « s’adapter ». Parce que c’est le capital qui a la presse, et les sondeurs, et les experts, dans un domaine, les élections, où il excelle. C’est incompatible avec la dictature du prolétariat, incompatible avec le centralisme démocratique, incompatible avec l’idée même de révolution. C’est ce choix qui entraine l’ensemble des renoncements successifs, ce choix politique et non la méchanceté ou l’incompétence ou le révisionnisme de tels ou tels dirigeants. L’affaire est pliée dès le départ. Alors devons reprendre cette voie ? Ou devons nous affirmer que l’important est l’organisation autonome du peuple en dehors des voies scélérates que nous offrent le capital. On voit bien que l’abstention est l’évènement politique majeur de ce temps ! On doit dire aux abstentionnistes : « vous avez raison ! ». Parce que effectivement ils se placent en dehors de l’emprise idéologique du capital. Une deuxième question est certainement utile, c’est le caractère spécifique et national du Parti. En 1921, après l’immense succès de la Révolution Bolchévique, cela ne pouvait pas apparaître, bien sûr. Mais, se présenter comme « la section française de l’internationale communiste » fut vite insoutenable ! Il fallut bien se définir comme Parti Français. Mais la réflexion n’alla pas plus loin. Mais maintenant, avec le recul, on voit bien que le Parti de Marx, celui de Lénine, puis celui de Staline, et enfin celui de Mao Tsé Toung ne sont pas tout à fait de même nature (en fait, pas du tout de même nature !) Marx crée un parti (qu’il appelle d’ailleurs l’association) qui a pour but d’expliquer le monde économique, social, culturel, philosophique. Il s’adresse à une classe ouvrière instruite, qui sait lire et écrire, organisée et qui a des dirigeant cultivés. Relisez ce qu’il en dit dans « les luttes de classe en France ». Il ne parle même pas d’avant-garde ! Lénine a un problème fort différent. Il se prépare à la révolution dans un pays immense, avec des voies de communication difficiles, et peuplé, pour l’essentiel de paysans analphabètes ! Il crée un parti d’avant garde, mais en même temps de masse, à la discipline rigoureuse, qu’il construit pierre à pierre. Mao a un problème du même ordre, mais a une différence notable : c’est un parti qui se construit dans la guerre, et, comme à la guerre, il travaille par campagne. Encore aujourd’hui, le PCC travaille par campagne. Pour nous, aujourd’hui, la classe ouvrière est cultivée, a une réelle expérience politique (au moins elle sait ce qu’elle ne veut pas !), dispose de moyens de communication important (téléphone, internet, courrier, presse), et nous sommes dans un pays où il est facile de se déplacer. Alors, le parti à construire est –il celui de Lénine ? Ou faut-il se creuser un peu la tête pour en définir les contours adaptés à la situation présente. Curieusement, notre propre culture, où le Parti de Lénine est la référence absolue, est justement un obstacle ! Oserons-nous inventer l’outil nécessaire ou nous contenterons-nous de rabâcher les échecs ?
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