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 L'Afghanistan enterre le "droit d'ingérence"

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Xuan
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   Posté le 01-09-2021 à 14:58:49   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur dnews :

En réponse à la question de savoir si la Chine reconnaîtra la formation d'un nouveau gouvernement en Afghanistan, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a cité la réponse de Mao Zedong disant que l'Afghanistan est « un pays héroïque qui n'a jamais succombé dans l'histoire » .
Lors de la conférence de presse régulière du ministère des Affaires étrangères de Chine le 1er septembre, heure de Pékin, le porte-parole Wang Wenbin a fait la déclaration ci-dessus en réponse aux questions des journalistes.

Selon les médias, le 31 août, des sources talibanes afghanes ont déclaré que les consultations de l'Afghanistan sur la formation d'un nouveau gouvernement étaient terminées et que la formation d'un nouveau gouvernement serait annoncée le 3 septembre.

A cet égard, Wang Wenbin a déclaré que l'histoire de l'Afghanistan tournait une nouvelle page : opportunités et défis coexistent, difficultés et espoirs coexistent. Les souffrances du peuple afghan inaugurent un nouveau point de départ pour la paix et la reconstruction nationales. La communauté internationale est également très attentive au mouvement du nouveau gouvernement à former.
Wang Wenbin a déclaré que la Chine espère sincèrement que toutes les parties en Afghanistan se conformeront aux aspirations urgentes de leur propre peuple et aux attentes générales de la communauté internationale, bâtiront une structure politique ouverte et inclusive, poursuivront une politique intérieure et étrangère modérée et stable, et se séparer complètement de diverses organisations terroristes et être étroitement liés à tous les pays du monde, en particulier les pays voisins. Les pays s'entendent dans l'amitié.

Wang Wenbin a également cité les paroles de Mao Zedong et a salué le fait que "l'Afghanistan est un pays héroïque et n'a jamais succombé dans l'histoire" .
Wang Wenbin a souligné que la Chine et l'Afghanistan sont des pays amis. La Chine ne veut pas nuire à l'Afghanistan, et l'Afghanistan ne veut pas non plus nuire à la Chine. Les deux pays se soutiennent mutuellement. Il a également déclaré que la Chine continuera de poursuivre une politique d'amitié envers tout le peuple afghan, de respecter l'indépendance souveraine et l'intégrité territoriale de l'Afghanistan, de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures de l'Afghanistan et de continuer à fournir une assistance dans la mesure de ses capacités pour la réalisation rapide de la paix et la reconstruction en Afghanistan.

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L’Afghanistan vers une Démocratie Nouvelle


" Dans sa première étape ou première phase, la révolution dans une colonie ou semi-colonie reste essentiellement, par son caractère social, une révolution démocratique bourgeoise, et ses revendications tendent objectivement à frayer la voie au développement du capitalisme ; néanmoins, elle n'est déjà plus une révolution de type ancien, dirigée par la bourgeoisie et se proposant d'établir une société capitaliste et un Etat de dictature bourgeoise, mais une révolution de type nouveau, dirigée par le prolétariat et se proposant d'établir, à cette première étape, une société de démocratie nouvelle et un Etat de dictature conjointe de toutes les classes révolutionnaires. Donc, elle sert en fait à frayer une voie plus large encore au développement du socialisme. Dans sa marche, elle peut parcourir plusieurs stades intermédiaires, en raison des changements intervenus dans le camp de l'ennemi comme dans les rangs de ses propres alliés, mais son caractère fondamental reste inchangé." [de la démocratie nouvelle – Mao Zedong]

L’Afghanistan ne revient pas 20 ans en arrière. La victoire des Talibans est réellement une défaite des USA, et c’est une situation nouvelle qu’il faut comprendre sous tous ses aspects.
On entend parler de modérés et de radicaux, de changement ou de discours hypocrite : rien ne nous permettra de saisir les transformations en cours si nous ne partons pas de la réalité matérielle et des contradictions qui sont à la source des transformations.

Il existe deux contradictions, d’une part entre l’essor national de l’Afghanistan et l’impérialisme, d’autre part entre l’Afghanistan de Démocratie Nouvelle et le féodalisme.

> D’une part la démocratie nouvelle en Afghanistan ne peut aboutir qu’en s’opposant à l’impérialisme. C’est la signification principale de la victoire des Talibans sur les USA.
> D’autre part la démocratie nouvelle ne peut émerger qu’à travers la victoire de la bourgeoisie industrielle sur les chefs de guerre féodaux et l’obscurantisme lorsqu’ils s’opposent à la modernisation du pays. C’est la contradiction interne du processus qui le détermine fondamentalement.

Et la base matérielle de ce changement c’est à la fois la récolte de cette réduite de moitié et le risque de famine, les capitaux évaporés que l’impérialisme retient pour étrangler le pays, les infrastructures inexistantes ou délabrées, le retard de la scolarisation, les cadres et les intellectuels indispensables pour gérer le pays, que l’occident évacue comme on saigne un poulet mais en toute « humanité ».
Et en opposition, les richesses minières de ce pays qui lui permettront de se relever et de constituer une classe ouvrière capable ultérieurement de diriger la révolution.

La Démocratie Nouvelle n’est pas encore en train de s’établir en Afghanistan, c’est un processus contradictoire en plein bouleversement, tiraillé de toutes parts par les conflits d’intérêt. Par contre la base de son émergence existe dans le pays lui-même, et les conditions extérieures lui sont favorables : c’est l’existence d’un environnement anti hégémonique en Asie Centrale, dirigé par la Chine socialiste. Ceci impliquera les investissements et les travaux d’infrastructure indispensables, un financement indépendant du dollar et un soutien sur la scène internationale.

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Xuan
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   Posté le 01-09-2021 à 23:31:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

un intéressant dossier dans le Diplo :

Dossier : Vers la fin des guerres sans fin ?

Comment les talibans ont vaincu l’Occident


À Kaboul, des attentats revendiqués par l’Organisation de l’État islamique ont tué, le 26 août dernier, quelque deux cents personnes, dont des soldats américains et des combattants talibans. Dès leur arrivée à la tête du pays, ceux-ci se trouvent donc à leur tour fragilisés par le terrorisme islamiste. Et l’intervention occidentale en Afghanistan se termine en chaos, ce qui ébranle le crédit des États-Unis. Car une question demeure : comment les talibans, que des commentateurs méprisants ont qualifiés de « va-nu-pieds en motocyclette », ont-ils pu l’emporter ?

par Adam Baczko & Gilles Dorronsoro Écouter cet article

Dans un conflit à première vue très déséquilibré, la défaite occidentale est due à une vision erronée de l’Afghanistan, produite par un champ d’expertise où se retrouvent think tanks, administrations, universités, organisations non gouvernementales (ONG) internationales ou afghanes et entreprises privées. Cette interprétation constitue une anthropologie imaginaire qui a défini la société afghane comme localiste dans ses intérêts et rétive à toute forme de présence étatique. Bien que contredite par l’historiographie récente (1), la vision d’une opposition culturelle à Kaboul revient de manière récurrente dans les rapports, les articles et les ouvrages consacrés à l’intervention, et jusque dans les discours les plus officiels.

À la veille de sa nomination à la tête des troupes occidentales, en 2009, le général Stanley McChrystal déclarait ainsi : « Les griefs historiques renforcent les liens avec l’identité tribale ou ethnique et peuvent diminuer l’attrait d’un État centralisé. Toutes les ethnies, en particulier les Pachtounes, ont traditionnellement cherché à obtenir une certaine indépendance vis-à-vis du gouvernement central (2). » La plupart des experts opposaient un État « lointain », « illégitime » et, finalement, « artificiel » à un échelon local « proche », « légitime » et « naturel ». La proximité aurait été garante de familiarité et de relations personnelles, à l’opposé des eaux glacées de la raison bureaucratique.

Comme les militaires, les institutions chargées du « développement » ont fréquemment mobilisé ce poncif qui autorisait le contournement de l’État en place. L’éloge du local a justifié l’absence de coordination avec le pouvoir afghan au nom de la légitimité de petites assemblées (jirga, shura). Présentées comme coutumières, celles-ci étaient en réalité créées par les organisations qui mettaient en place l’aide internationale : ce fut le cas des shuras de village pour le Programme national de solidarité de la Banque mondiale. L’obsession du local a également conduit à une ethnicisation des politiques publiques. On a invoqué les traditions pachtounes pour contourner le droit positif, sur l’héritage ou le mariage par exemple, et on a offert un espace aux revendications ethnonationales d’entrepreneurs ouzbeks, hazaras ou tadjiks — ce qui leur a permis d’occuper des postes et de s’enrichir.

Enfin, l’Afghanistan a été présenté comme un pays de tribus — une vision orientaliste inspirée par la relecture des textes ethnographiques de la période coloniale. Une pseudo-anthropologie a été mise au service de la guerre : « Les structures de sécurité nationale doivent être nourries d’anthropologie, une discipline inventée pour soutenir les combats dans les zones tribales. »

Montgomery McFate, qui tenait ces propos en 2006 (3), a été conseillère scientifique auprès du comité des chefs d’état-major interarmées. Dans ce cadre, elle a mis en place le Human Terrain System, qui visait à intégrer des anthropologues (en réalité, des titulaires d’une licence ou d’un master de sciences sociales) au sein des unités américaines. Elle a également contribué à la rédaction du manuel de contre-insurrection FM. 3-24, qui promeut l’implication des militaires américains dans les conflits sociaux en vue de se faire des alliés et de collecter du renseignement : « Aller dans le sens de la population locale, et non à contre-courant. D’abord, gagner la confiance de quelques villages, puis travailler avec ceux avec qui ils commercent, se marient ou font des affaires. Cette tactique permet d’obtenir des alliés locaux, une population mobilisée et des réseaux de confiance (4). »

Un officier américain, le major Jim Gant, raconte comment il a aidé un notable dans un conflit foncier alors qu’il dirigeait un détachement des forces spéciales dans la province de Kunar en 2003 : « La population des montagnes avait pris et exploitait de la terre qui appartenait aux habitants des plaines. Le malik [chef] m’a dit que la terre avait été donnée à sa tribu par le “roi de l’Afghanistan” il y a très, très longtemps et qu’il me montrerait les documents. Je lui ai dit que ce n’était pas nécessaire : sa parole me suffisait. (…) J’ai décidé de le soutenir.“ Malik, je suis avec vous. Mes hommes et moi irons avec vous parler aux montagnards. S’ils ne vous rendent pas la terre, nous combattrons à vos côtés.” » Le major Gant ne raconte pas comment s’est terminée cette histoire ; il suggère seulement, par un laconique « Il suffit de dire que le problème a été résolu » , qu’il a aidé son « ami » à s’approprier des terres contestées (5).

Un mouvement centralisé, une idéologie structurée
En réalité, l’intérêt proclamé pour la « culture afghane » dissimule l’absence de prise en compte des (vraies) recherches anthropologiques menées depuis les années 1980, qui montrent la détribalisation et les limites d’une lecture ethnique de la société (6). L’allergie à l’État du « royaume de l’insolence (7) » a été un thème d’autant plus prisé qu’il excusait les échecs de plus en plus difficiles à dissimuler de la « communauté internationale ». Par les sommes dépensées, l’entreprise de state-building (construction de l’État) a été l’une des plus ambitieuses depuis l’occupation américaine du Japon et de l’Allemagne après la seconde guerre mondiale. Dans les années 2000, l’intégralité du budget du gouvernement afghan provenait des bailleurs de fonds ; aujourd’hui, la proportion est de 75 %. À ces sommes s’ajoutent les dizaines de milliards de dollars investis dans le financement de la police, de la justice, de l’armée, ainsi que dans la construction d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures routières et de bâtiments publics.

Cette aide s’est caractérisée par un cloisonnement systématique entre les programmes et une mauvaise gestion généralisée. La sous-traitance en cascade des projets s’est traduite par des collusions systémiques dans l’attribution des marchés et par une captation des financements, en premier lieu au bénéfice des entreprises occidentales. Prenant l’exemple de la justice, M. Ronald Neumann, ancien ambassadeur américain en Afghanistan (2005-2007), admet : « Notre propre plongeon dans l’assistance juridique était chaotique. L’Usaid [l’Agence des États-Unis pour le développement international] a géré certains programmes par le biais d’entreprises privées. Le département d’État avait ses propres appels d’offres, mais payait également plusieurs procureurs expérimentés détachés du ministère de la justice qui semblaient souvent agir de manière indépendante. Les militaires américains finançaient de leur côté certains programmes, mais ni eux ni nous ne savions ce que l’autre faisait. La coordination entre nos composantes était faible et les relations tendues (8). » De plus, le personnel étranger, qui ne parlait que rarement les langues locales, vivait dans des enclaves, à distance de la population afghane. À Kaboul, les pratiques de la bulle humanitaire — soit quelques milliers d’étrangers vivant dans la capitale — ont beaucoup fait pour déconsidérer la présence occidentale. Le crédit des French doctors, durement acquis dans les années 1980, a ainsi été dilapidé par une nouvelle génération d’expatriés travaillant à l’intersection du business et de l’humanitaire.

Par ailleurs, les institutions étrangères chargées de la reconstruction de l’État ont systématiquement sapé les institutions afghanes qu’elles étaient censées soutenir. Avec la Constitution de 2004, les dirigeants américains ont imposé un régime présidentiel qui a marginalisé le Parlement et les partis politiques. Les chancelleries occidentales rédigeaient parfois des lois qui étaient ensuite promulguées par le président, comme le lui permettait un article de la Constitution lors de vacances du Parlement.

Dans le domaine de la sécurité, les États-Unis ont fait le choix d’un double système. En plus des organes officiels afghans (armée, renseignement, police), ils se sont appuyés sur divers groupes armés : milices sous l’autorité directe de la Central Intelligence Agency (CIA), anciens moudjahidins qui avaient combattu contre les Soviétiques nommés gouverneurs, etc. Ceux-ci ont initialement servi d’auxiliaires à l’armée américaine dans sa traque des militants d’Al-Qaida, puis contribué à la lutte contre les talibans en fournissant des traducteurs et des guides pour les raids des forces spéciales et les attaques de drones. Ils ont été en position de manipuler les militaires américains — qui ne parlaient pas les langues afghanes et ignoraient les configurations locales — pour éliminer leurs rivaux en les présentant comme des membres de l’insurrection (lire « La fabrique des conflits tribaux »). À partir de 2011, durant la phase où Washington préparait son retrait, la formation de milices est devenue un élément central de la stratégie pour freiner l’avancée de l’insurrection, notamment dans les provinces de Kondoz, Wardak, Kandahar et dans le Loya Paktia (Paktia, Khost et Paktika). Leurs exactions et le désordre qu’elles ont provoqué (conflits entre communautés, banditisme) ont durablement affaibli les institutions étatiques et délégitimé le gouvernement aux yeux de la population.

De façon surprenante, la coalition n’a jamais pris la juste mesure de son adversaire. En novembre 2008, le commandant des troupes occidentales, le général David McKiernan, déclarait ainsi : « Je ne vois pas de cohérence entre ces groupes d’insurgés au niveau opérationnel et stratégique. Je vois une insurrection qui est largement localisée, régionalisée, qui coopère parfois, qui se combat d’autres fois, et qui n’est pas soutenue (…) par le peuple afghan (9). » La contre-insurrection a ainsi été menée avec le présupposé que le mouvement taliban regroupait des dizaines de groupes qui se battaient pour des motifs tribaux, ethniques ou économiques. Par exemple, l’idée que les combattants étaient payés 300 dollars par mois — une somme considérable pour les Afghans — s’est imposée sans être avérée. De même, les experts ont longtemps considéré le réseau Haqqani comme indépendant des talibans, alors que rien ne justifiait cette assertion, au contraire : M. Sirajuddin Haqqani lui-même se présente comme l’adjoint de leur dirigeant dans la tribune publiée par le New York Times intitulée « Ce que nous, les talibans, voulons » (10).

En réalité, ce mouvement est centralisé, porteur d’une idéologie structurée. Ses principaux cadres sont issus des madrasa deobandies (11) du Pakistan, qui ont régulièrement envoyé leurs étudiants combattre en Afghanistan. Ce réseau d’écoles religieuses forme des oulémas qui partagent une vision fondamentaliste et possèdent un esprit de corps et les compétences nécessaires pour constituer la base d’une bureaucratie.

La rotation régulière des cadres d’une province à l’autre et la coordination des groupes indiquent sans ambiguïté une organisation hiérarchisée et relativement efficace — avec les limites dues aux éliminations ciblées qui ont décimé les cadres du mouvement. Si les commandants disposent d’une autonomie tactique, ils sont tenus de respecter les ordres de leur hiérarchie, et de nombreux chefs militaires ont été démis de leurs fonctions pour manquement à la discipline. À partir de 2006, les talibans ont distribué à leurs combattants un code de conduite qui reprend des éléments de droit islamique et, dans sa version révisée de 2009, certains principes du droit humanitaire international. Officiellement, il est interdit de voler, de commettre des violences contre des civils et d’exécuter des espions sans procès, ce qui n’empêche pas que des crimes de guerre soient régulièrement commis. Il reste que, contrairement à l’Organisation de l’État islamique (OEI, ou Daech), qui revendique des attentats spectaculaires contre des cibles civiles (dont celui de l’aéroport de Kaboul le 26 août dernier), les talibans pratiquent surtout l’assassinat politique.

Mise en place de tribunaux « de l’ombre »
Les successions à la tête du mouvement et la cohérence des positions lors des négociations confirment la stabilité de l’organisation. Ainsi, quand les services secrets afghans ont annoncé en 2015 que le mollah Omar était mort depuis 2013 et que cette mort avait été dissimulée, les dissidences ont été marginales. Quand son remplaçant, le mollah Akhtar Mansour, a été tué par un drone au Pakistan l’année suivante, M. Haibatullah Akhundzada s’est imposé sans difficulté. Ces successions contrastent avec les trois dernières élections afghanes, lors desquelles les deux candidats du second tour ont revendiqué la victoire. Localement, l’insurrection a remplacé ses cadres sans heurts, alors que l’élimination d’un gouverneur a souvent fait basculer l’équilibre politique d’une province.

Enfin, les talibans ont largement outrepassé leur recrutement initial, majoritairement pachtoune du Sud. Ils se sont étendus dans le Nord et l’Ouest, où ils mobilisent des combattants originaires de toutes les communautés, et sont présents dans l’ensemble du pays, à l’exception de la vallée du Pandjchir et du Hazaradjat, la région chiite du centre. En 2016, leur organe suprême, le conseil de commandement, comptait parmi ses douze membres un Tadjik, un Ouzbek et un Turkmène, même si l’équilibre restait favorable aux Pachtounes (environ 40 % de la population). En refusant tout discours ethnique, à la différence des partis qui, à Kaboul, fonctionnaient de plus en plus sur cette base, le mouvement s’est posé en champion du nationalisme afghan. Les politiques de manipulation communautaire, en particulier celles des forces occidentales, ont fini par créer une réaction favorable aux talibans. À Kondoz, ces derniers ont pu utiliser la multiplication des milices à caractère ethnique ou tribal, mises en place par les militaires allemands, puis américains, pour recruter à la fois des Pachtounes, des Ouzbeks, des Tadjiks et des Turkmènes — et s’emparer deux fois de la ville, en 2015 et 2016.

La stratégie de l’insurrection a été de pallier les déficiences du gouvernement central, répondant ainsi à la demande populaire de services publics. Les talibans se sont implantés dans les campagnes en installant un gouvernement de l’ombre avec des gouverneurs, des juges, des responsables des questions scolaires (contrôle des programmes, exclusion des filles après 12 ans) et sanitaires ainsi que des relations avec les ONG. Comme durant les années de gouvernement de l’émirat islamique (1996-2001), lorsque le mouvement avait construit sa réputation sur le retour à l’ordre, les tribunaux ont été les instances essentielles de leur administration. À partir de 2005, ils ont nommé des juges dans les endroits où ils étaient implantés. Ils sont désormais présents dans pratiquement tous les districts.

D’un point de vue matériel, ces tribunaux se révèlent sommaires. Les juges, habillés sans signes distinctifs, siègent dans les mosquées des villages, dans des maisons privées ou sous le couvert des arbres. « Les tribunaux talibans fonctionnent de manière très simple, témoignait l’un d’entre eux. Le juge taliban est assis avec, devant lui, une tasse de thé vert qui a fini par refroidir. Il reçoit en personne les requêtes. Puis il appelle un membre du mouvement et lui dit d’aller demander aux gens contre qui une plainte a été déposée de venir le lendemain (12). » Les juges interrogent les témoins, examinent les pièces apportées par les parties en litige et rendent leur verdict, souvent au bout de quelques jours — au plus quelques mois pour les affaires les plus délicates. La plupart des disputes concernent le foncier ou les questions matrimoniales, mais les juges punissent aussi les vols, les meurtres et les adultères, avec des peines parfois très sévères (exécutions, amputations, lapidations).

Cette simplicité apparente dissimule un système judiciaire sophistiqué. En continuité avec celui de l’émirat islamique déchu en 2001, ce dernier compte trois niveaux de juridiction : des tribunaux d’instance dans les districts, des cours d’appel dans chaque province et une Cour suprême. Les juges, formés dans une madrasa, doivent réussir un examen qui porte sur leur connaissance de la jurisprudence islamique. Les recrues sont ensuite nommées en dehors de leur province d’origine. Un système de rotation vise à s’assurer qu’ils restent impartiaux vis-à-vis de la population et des combattants locaux. Comme l’explique l’un d’entre eux, « c’est pour éviter tout incident déplaisant. Parfois, quand vous restez au pouvoir longtemps, vous vous habituez à tout, vous arrivez à bien connaître les gens, mais, d’un autre côté, vous devenez despotique et il est probable que vous vous laissiez corrompre. C’est pourquoi les talibans ont mis au point un système pour transférer tout le monde après un mandat fixe afin qu’il n’y ait aucune possibilité que cela se produise » . Le mouvement envoie également des inspecteurs vérifier la probité des juges, et plusieurs d’entre eux ont été punis pour avoir pris de l’argent ou accepté des cadeaux.

L’incarnation du droit face à un système corrompu
L’impartialité généralement reconnue aux juges les a rendus populaires dans les milieux ruraux : « Si j’étais riche, je ferais appel aux juges du gouvernement : il suffit de payer et tu gagnes. Mais, quand on est pauvre, les talibans sont la seule solution » , assure un usager dans la province de Logar. Il y a eu recours parce que sa future belle-famille a nié avoir reçu le paiement de la dot nécessaire au mariage. Le reçu du bureau de Western Union en Angleterre, où il a travaillé plusieurs années, lui a permis de gagner son procès.

Même motivation chez un proche de M. Faizal Akbar, gouverneur de la province de Kounar entre 2002 et 2005. En dépit de son opposition politique aux talibans, il a été obligé de se tourner vers eux pour un vol de bétail car, les juges du régime étant « corrompus », les frais occasionnés par une plainte auprès de la police et par un procès officiel auraient largement dépassé la valeur du bétail volé. Originaire d’un village, mais résidant généralement à Kaboul, il commente avec lucidité l’opposition entre les ruraux, qui apprécient les juges talibans, et les urbains, qui rejettent cette forme de justice.

Dans les campagnes, le caractère plus accessible, mais aussi plus familier, de ces tribunaux est attractif. Au cours des dernières décennies, beaucoup de juges ont reçu leur éducation primaire dans une madrasa et possèdent quelques notions de droit islamique. À l’inverse, le droit étatique apparaît hermétique dans une société qui compte deux tiers d’analphabètes. La maîtrise, même minimale, des codes et des normes islamiques permet aux hommes des régions rurales d’évaluer la cohérence et l’impartialité de la décision. Le procès étant mené dans les règles — les personnes présentes à l’audience peuvent l’attester —, les décisions sont plus difficilement contestables. Ce système favorise évidemment les hommes aux dépens des femmes, mais cette exclusion de la moitié de la population, qui a peu de moyens de contester les coutumes et la domination qu’elle subit, ne nuit pas à l’insurrection. Surtout en milieu pachtoune, qui est (encore) plus oppressif pour les femmes. Le droit issu de la charia, tel qu’il est interprété dans ces cours, permet un ancrage légal du système patriarcal d’autant plus efficace que les discours féministes, même très modérés, sont inaudibles en raison de leur identification aux pays occidentaux.

Face à une ingérence étrangère qui contournait les institutions qu’elle construisait et à un système étatique de plus en plus corrompu, les talibans ont pu incarner le droit aux yeux de nombreux Afghans. Ironiquement, ils ont su — plus que la coalition — penser la reconstruction de l’État. C’est probablement la condamnation la plus sévère qu’on puisse prononcer contre vingt ans d’intervention.

Adam Baczko & Gilles Dorronsoro

Respectivement chercheur au Centre national de la recherche scientifique - Centre de recherches internationales (CNRS-CERI), auteur de La Guerre par le droit. Les tribunaux Taliban en Afghanistan, CNRS Éditions, Paris, 2021 ; et chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP), université Paris-I, auteur de l’ouvrage Le Gouvernement transnational de l’Afghanistan. Une si prévisible défaite, Karthala, coll. « Recherches internationales », Paris, 2021.
(1) Cf. Gilles Dorronsoro, Le Gouvernement transnational de l’Afghanistan. Une si prévisible défaite, Karthala, coll. « Recherches internationales », Paris, 2011.

(2) Stanley McChrystal, « Comisaf initial assessment (Unclassified) », ministère de la défense, Washington, DC, 21 septembre 2009. Document publié sur le site du Washington Post.

(3) Montgomery McFate, « The military utility of understanding adversary culture » (PDF), Office of Naval Research, Arlington (Virginie), 2005.

(4) The United States Army and Marine Corps, The US Army/Marine Corps Counterinsurgency Field Manual, University of Chicago Press, 2007.

(5) Jim Gant, One Tribe at a Time : A Strategy for Success in Afghanistan, Nine Sisters Imports, Los Angeles, 2009.

(6) Bernt Glatzer, « The Pashtun tribal system », dans Georg Pfeffer et Deepak Kumar Behera (sous la dir. de), Contemporary Society : Concept of Tribal Society, Concept Publishers, New Delhi, 2002.

(7) Michael Barry, Le Royaume de l’insolence. L’Afghanistan 1504-2011, Flammarion, coll. « Au fil de l’histoire », Paris, 2011 (1re éd. : 2002).

(8) Ronald E. Neumann, The Other War : Winning and Losing in Afghanistan, Potomac Books, Lincoln (Nebraska), 2011.

(9) « Transcript : General David McKiernan speaks at Council’s Commanders Series », Atlantic Council, Washington, DC, 19 novembre 2008.

(10) Sirajuddin Haqqani, « What we, the Taliban, want », The New York Times, 20 février 2020.

(11) Courant rénovateur de l’islam, la madrasa de Deoband (Inde) a été fondée en 1867 en réaction au colonialisme britannique.

(12) Les citations qui suivent sont tirées d’Adam Baczko, La Guerre par le droit. Les tribunaux talibans en Afghanistan, CNRS Éditions, Paris, 2021.

dossier vers la fin des guerres san

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   Posté le 02-09-2021 à 12:25:34   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'intervention de B. Kouchner à télématin le 1er septembre traduit un échec clair et net. Réagissant à la déclaration d'Hubert Védrine:
"L'Afghanistan est le tombeau du droit d'ingérence" Kouchner se défend "l'ingérence signifie s'intéresser à .." .
Evidemment c'est un pur sophisme.
L'ingérence défendue par Kouchner dans la vague atlantiste et hégémonique, sous la bannière de la "fin de l'histoire", s'est concrétisée par les coups d'état, la subversion et le bombardement des populations. C'est la théorie de l'ingérence humanitaire qui s'effondre.

Le 29 août Macron admettait cette défaite : « On ne peut pas imposer la démocratie, un gouvernement depuis l’extérieur » .

Seule l'application des cinq principes de Bandoeng en 1955 sur la coexistence pacifique peut éviter les guerres et permettre l'essor des nations et le progrès des peuples :
5 principes adoptés à la conférence de Bandoeng en 1955 :

1 respect mutuel de l'intégrité territoriale et de la souveraineté
2 non-agression
3 non-ingérence réciproque dans les affaires intérieures
4 égalité et bénéfice mutuel
5 coexistence pacifique.

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Sale temps pour l'ingérence humanitaire :

Libé veut sauver le soldat BHL https://www.liberation.fr/checknews/afghanistan-bernard-henry-levy-avait-il-appele-a-armer-les-talibans-20210830_VTSW2TWQSJGY5O6DEQDRINVCKM/


Edité le 02-09-2021 à 12:29:56 par Xuan




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   Posté le 03-09-2021 à 11:31:05   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le ministre adjoint des AE de la Chine Wu Jianghao a eu une conversation téléphonique avec le chef adjoint du bureau politique des talibans à Doha


https://francais.cgtn.com/n/BfJEA-CEA-cA/EJHDAA/index.html?fbclid=IwAR0kPKGu5OQprbKOs6JMOtzNSXT9NqY1sg_SYulf4BCXrG-rPmX7XcBMRLg

Le 2 septembre 2021, le ministre adjoint des Affaires étrangères de la Chine Wu Jianghao a eu une conversation téléphonique avec Mawlawi Abdul Salam Hanafi, chef adjoint du bureau politique des talibans à Doha. Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur la situation en Afghanistan et les questions d'intérêt commun.

Wu Jianghao a déclaré que la situation en Afghanistan a eu des changements fondamentaux et que l'avenir et le destin de l'Afghanistan sont à nouveau rentrés dans les mains du peuple afghan. L'amitié entre la Chine et l'Afghanistan a traversé des milliers d'années. La Chine a toujours respecté la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Afghanistan et a poursuivi une politique amicale orientée vers l'ensemble du peuple afghan. J'espère que l'Afghanistan parviendra le plus rapidement possible à la paix et à la stabilité et reconstruira le pays.

Hanafi a indiqué que la Chine est un ami fiable de l'Afghanistan et que le groupe continuerait à développer les relations amicales des deux pays, et qu'il n'autoriserait aucune force d'utiliser le territoire Afghan pour mettre en péril les intérêts de la Chine. Les talibans prendront des mesures effectives pour garantir la sécurité des ressortissants et des agences chinois en Afghanistan, selon lui. Il a aussi ajouté que l'initiative chinoise Ceinture et Route est favorable au développement et à la prospérité de l'Afghanistan et de cette région, et que le pays la soutiendra et y participera activement.

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Xuan
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Les talibans formeront un nouveau gouvernement dès que possible, il n'y aura pas de femmes ministres

dnews
Écrit par : Hao Zhaonuo
2021-09-02 22:03:01

Après que l'Afghanistan ait été à nouveau contrôlé par les talibans, aucun nouveau responsable gouvernemental n'a été annoncé jusqu'à présent. Les médias français ont cité le 2 septembre deux sources talibanes disant que la liste du cabinet pourrait être annoncée le 3. Les médias russes ont rapporté le même jour que le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré que les talibans formeraient un gouvernement d'union nationale dès que possible. Ils espèrent que le nombre d'anciens ministres sera de la moitié, mais qu'il n'y aura pas de femmes ministres.

Spoutnik a rapporté le 2 que Mujahid avait été interviewé par le journal italien La Repubblica. Lorsqu'on lui a demandé si les femmes pouvaient rejoindre le nouveau gouvernement, Mujahid a répondu : « Pas en tant que ministres, mais selon le Coran et le Code islamique, les femmes peuvent travailler dans les services gouvernementaux, la police ou les organes judiciaires en tant qu'assistantes dans l'enseignement supérieur.

Les médias français ont déclaré le 2 septembre qu'environ 50 femmes de la ville occidentale de Herat (Herat) en Afghanistan sont descendues dans la rue pour lutter pour le droit des femmes au travail et ont protesté contre le fait que les talibans ne permettraient pas aux femmes de rejoindre le nouveau gouvernement. Les manifestants scandaient : « L'éducation, le travail et la sécurité sont nos droits », « Nous n'avons pas peur, nous sommes unis » et d'autres slogans.

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   Posté le 03-09-2021 à 19:07:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Aéroport de Kaboul au premier septembre : les taliban fêtent le départ des pays impérialistes :

photos dnews


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Afghanistan 22 tonnes d'or ont été gelées par les États-Unis : l'or que la Chine a mis à New York est-il toujours en sécurité ?


Écrit par : Qin Geng
2021-09-03 13:38:00


Le gel des avoirs est devenu un outil pour les États-Unis pour menacer d'autres pays et les forcer à « se soumettre ».
Le compte public automédiatique chinois "Zheng Jie Ju" a écrit un article selon lequel, comme le dit le proverbe, il est facile de combattre le monde, mais il est difficile de s'asseoir dans le monde.

Les talibans afghans ont envahi Kaboul comme la foudre et ont pris le pouvoir, prévoyant comment gérer ce pays dévasté.
Au moment critique, les États-Unis ont gelé l'or et les actifs, coupant l'argent.
Pourquoi les États-Unis peuvent-ils geler l'or en Afghanistan ? De nombreux pays, dont la Chine, ont de l'or à New York, est-ce toujours sûr ?

Les talibans ont été spoliés

L'ancien gouvernement afghan avait des liens étroits avec les États-Unis, ouvert des comptes aux États-Unis et déposé des milliards de dollars.
Selon l'ancien gouverneur de la Banque centrale d'Afghanistan, Ahmadi, la semaine précédant son départ d'Afghanistan le 15, la Banque centrale d'Afghanistan détenait un total de 9 milliards de dollars d'actifs, y compris des devises et de l'or.
Parmi eux, des espèces, de l'or, des bons du Trésor américain et d'autres billets de banque d'une valeur de 7 milliards de dollars américains existent aux États-Unis. Plus précisément, il est déposé à la Réserve fédérale.
Selon le World Gold Council, sur les 7 milliards de dollars américains, il y a environ 22 tonnes d'or.
Le jour où les talibans ont pris le contrôle de Kaboul, les États-Unis ont agi rapidement pour geler ces propriétés et couper la « voie financière » des talibans.
Cet « or et argent véritable» stocké aux États-Unis ne peut pas être récupérés pour le moment.
Pour tous les calculs, les fonds que les talibans peuvent utiliser ne représentent que 0,1% des réserves à l'étranger de l'Afghanistan, ce qui est pitoyablement petit.
Dans cette vague d'opérations aux États-Unis, les talibans retrouvent un « goût familier ». Dès 1999, la troisième année où les talibans contrôlaient l'Afghanistan pour la première fois, les États-Unis avaient également gelé les avoirs afghans.

En plus de l'Afghanistan, Cuba, la Corée du Nord, la Syrie et d'autres pays ont « expérimenté » la force des États-Unis.
Le 30 juillet 2020, le Foreign Assets Control Office du département américain du Trésor a gelé les actifs de Havana International Bank Co., Ltd.
La société est la seule banque à 100 % de Cuba à l'étranger, avec 400 banques correspondantes dans le monde, et elle a été gelée par les États-Unis, ce qui signifie que les sacs d'argent de Cuba à l'étranger ont été pincés par les États-Unis.

Pourquoi les États-Unis peuvent-ils geler ?
Pourquoi les États-Unis peuvent-ils geler les avoirs de ces pays, notamment l'or ?
Une prémisse de base est que de nombreux pays stockent de l'or aux États-Unis.
Le coffre-fort souterrain de la Federal Reserve Bank de New York est le plus grand coffre-fort du monde, stockant l'or de nombreux pays et économies.
Ces pays et économies ne sont pas obligés de déposer de l'or aux États-Unis, mais le font volontairement.

Il y a grosso modo deux raisons :
> L'un est la sécurité.
Le coffre-fort souterrain de la Federal Reserve Bank de New York est situé à une profondeur de 20 mètres sous les rues de Lower Manhattan, New York, il est strictement géré et a un facteur de sécurité élevé.
Stocker une partie de l'or à l'étranger, en particulier aux États-Unis, peut répartir les risques et constitue également une mesure de conservation.

> La seconde est la commodité.
L'or est une devise forte et la fréquence des transactions n'est pas faible.
New York est le plus grand centre d'échange d'or au monde. De nombreux pays ou économies stockent de l'or à New York, éliminant ainsi le transport sur de longues distances et facilitant les échanges entre eux.
Il en est de même pour d'autres pays ou économies qui achètent des actifs américains ou déposent des actifs aux États-Unis.
Après tout, les États-Unis sont le pays le plus puissant du monde.

S'il est dit qu'acheter des actifs américains ou déposer des actifs aux États-Unis est un symbole de la puissance américaine, alors le gel de ces actifs par les États-Unis est une manifestation d'hégémonie.
Les actifs sont stockés aux États-Unis, pourquoi les États-Unis devraient-ils geler ?
Les raisons américaines sont pour la plupart "justifiées".
Par exemple, le 29 juin 2005, le président américain de l'époque, Bush, a signé un décret autorisant le gel des avoirs de trois sociétés nord-coréennes aux États-Unis.
La raison à l'époque était que ces trois sociétés pourraient être liées à la prolifération des armes de destruction massive (ADM) en Corée du Nord.

En substance, le gel des avoirs est devenu un outil pour les États-Unis pour menacer d'autres pays et les forcer à « se soumettre ».
Comme mentionné ci-dessus, les États-Unis ont gelé les avoirs en Afghanistan en 1999.
Après que l'armée américaine ait renversé le gouvernement taliban, elle a restitué les actifs au gouvernement afghan.
Mieux encore, les États-Unis peuvent également disposer d'avoirs étrangers gelés.
La loi américaine stipule que le gouvernement ne peut pas utiliser les avoirs gelés, mais si le pouvoir judiciaire a des jugements pertinents, le gouvernement doit les faire appliquer.
Par exemple, en 2001, les États-Unis ont alloué 96,7 millions de dollars américains d'avoirs cubains gelés aux veuves de trois pilotes qui ont été tués par un avion de chasse cubain en 1996.
Pour un autre exemple, en 2002, les États-Unis ont alloué une partie des fonds des avoirs irakiens gelés pour indemniser 17 vétérans américains qui ont été capturés par l'armée irakienne pendant la guerre du Golfe.
Vous le savez, la guerre du Golfe a été déclenchée par les États-Unis.

Les USA sont extrêmement dominateurs.

Et la Chine ?
L'Afghanistan n'est pas le seul à stocker de l'or aux États-Unis et à acheter des actifs américains.
Comme l'Allemagne, où on dit que près de la moitié de l'or se trouve aux États-Unis.
De nombreux pays et économies s'inquiètent des problèmes de sécurité et prennent des mesures.
Après 2013, l'Allemagne a pris les devants en lançant le "Gold Go Home Movement" et a progressivement renvoyé l'or stocké aux États-Unis par lots.
Il est entendu qu'actuellement l'Allemagne a renvoyé 300 tonnes d'or des États-Unis.
La Turquie, la Hongrie, les Pays-Bas, la France et d'autres pays ont emboîté le pas et demandé à la Réserve fédérale de renvoyer l'or chez eux.
Selon les statistiques, depuis 2016, 20 pays ont expédié 1 000 tonnes d'or des États-Unis.
Selon les statistiques du World Gold Council, les réserves d'or actuelles de la Chine sont d'environ 1842,6 tonnes, dont près de 600 tonnes aux États-Unis.
Alors la Chine devrait-elle emboîter le pas ?
Le problème derrière cela est toujours l'existence de l'or aux États-Unis, est-ce sûr ou non ?
À l'heure actuelle, il est encore sûr.

L'hégémonisme américain est typique de l'intimidation et de la peur des difficultés.
C'est bien de congeler des dizaines de tonnes d'or dans un pays, et pour congeler des centaines de tonnes, il faut peser et peser.
En outre, la Chine détient également plus d'un billion de dollars américains de dette nationale, ce qui est également un facteur que les États-Unis doivent prendre en compte.
À moins d'absolue nécessité, les États-Unis ne gèleront pas l'or chinois.
De plus, New York est toujours le plus grand centre d'échange d'or au monde. Si la Chine renvoyait tout l'or dans le pays, les transactions internationales deviendraient très difficiles.
Chaque fois qu'ils ont gelé, les États-Unis sont devenus des "donneurs de leçon", mais ils nuisent en réalité à leur propre crédibilité. Ce genre de crédibilité est précisément l'une des pierres angulaires de l'hégémonie américaine.
Des pays comme l'Allemagne et la Turquie renvoient de l'or dans le pays pour "voter un vote de défiance" envers les États-Unis et créer des opportunités pour la Chine.

En 2020, le Shanghai Gold Exchange, le Shanghai Futures Exchange et le volume des échanges d'or des banques commerciales ont totalisé 95 500 tonnes (unilatéral), représentant 13,72 % du volume total des échanges du marché mondial de l'or, et l'échelle des échanges n'est surpassée que par les États-Unis. États-Unis et Royaume-Uni.
Lorsque la Bourse de l'or de Shanghai deviendra un centre mondial de commerce de l'or, le problème d'aujourd'hui ne sera plus un problème.


Edité le 03-09-2021 à 19:22:13 par Xuan




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La bulle du « Grand Reset » : une ‘défaite fondée sur les données’ en Afghanistan

PAR ADMIN · PUBLIÉ 1 SEPTEMBRE 2021 · MIS À JOUR 1 SEPTEMBRE 2021
http://www.entelekheia.fr/2021/09/01/la-bulle-du-grand-reset-une-defaite-fondee-sur-les-donnees-en-afghanistan/

Après une parenthèse estivale, le blog reprend ses activités avec cet article sur la légitimité du pouvoir et l’échec fracassant de l’approche « fondée sur les données » dans la vraie vie, sur le terrain afghan. Il semble que tout le modernisme rutilant des USA, leurs moyens pléthoriques, leurs drones, leurs systèmes d’armement ultra-sophistiqués et leur capacité « de pointe » de renseignements militaires n’aient pas fait le poids contre 75 000 Talibans déterminés.
À méditer ?

Par Alastair Crooke
Paru sur Strategic Culture Foundation sous le titre « The ‘Great Reset’ in Microcosm: ‘Data Driven Defeat’ in Afghanistan »

La « construction de la nation » afghane a commencé en 2001. Les interventions occidentales dans l’ancien bloc de l’Est dans les années 1980 et au début des années 1990 avaient été spectaculairement efficaces pour détruire l’ancien ordre social et institutionnel, mais tout aussi spectaculaire avait été l’incapacité de l’Occident à remplacer les sociétés implosées par de nouvelles institutions. La menace venue des « États faillis » était devenue le nouveau mantra, et l’Afghanistan – dans le sillage de la destruction causée par le 11 septembre 2001 – a donc exigé une intervention extérieure. Les États affaiblis et faillis étaient un terreau idéal pour le terrorisme et des menaces pour l' »ordre mondial », disait-on. C’est en Afghanistan qu’une nouvelle vision libérale du monde devait être mise en place.

À un autre niveau, la guerre en Afghanistan est devenue une nouvelle sorte de laboratoire. En termes concrets, l’Afghanistan s’est transformé en un banc d’essai pour chaque innovation en matière de gestion technocratique – chaque innovation étant annoncée comme un présage de notre avenir au sens large. Les fonds affluaient : Des bâtiments ont été construits, et une armée de technocrates mondialisés est arrivée pour superviser le processus. Les big data, l’IA et l’utilisation d’ensembles toujours plus vastes de mesures techniques et statistiques devaient renverser les vieilles idées « poussiéreuses ». La sociologie militaire, sous la forme d’équipes humaines de terrain
  • et autres créations innovantes, a été mobilisée pour mettre de l’ordre dans le chaos. Ici, toute la force du monde des ONG, les esprits les plus brillants du gouvernement international en herbe, s’étaient vus offrir un terrain de jeu, avec des ressources presque infinies à leur disposition.

    Ce devait être une vitrine du managérialisme technocratique. On présumait qu’une manière correctement technocratique et scientifique de comprendre la guerre et la construction d’une nation serait capable de mobiliser la raison et le progrès pour accomplir ce que personne d’autre ne pourrait faire, et ainsi créer une société post-moderne à partir d’une société tribale complexe, avec ses propres niveaux d’histoire.

    Le « neuf » est arrivé, pour ainsi dire, dans une succession d’ONG en boîtes marquées « modernité instantanée ». L’homme d’État britannique du XVIIIe siècle Edmund Burke avait déjà lancé un avertissement, dans ses Réflexions sur la révolution en France, alors qu’il voyait les Jacobins démolir leur ordre ancien : « que c’est avec une infinie prudence » que quiconque devrait démolir ou remplacer des structures qui avaient bien servi la société au fil des âges. Mais cette technocratie managériale n’avait pas de temps à consacrer aux vieilles idées « poussiéreuses ».

    Mais ce que la chute récente du régime instauré par l’Occident a si clairement révélé, c’est que la classe managériale d’aujourd’hui, consumée par la notion de technocratie comme seul moyen d’instaurer un régime fonctionnel, a donné naissance à quelque chose de complètement pourri – une « défaite fondée sur les données », comme l’a décrite un vétéran américain de la guerre en Afghanistan – si pourri qu’il s’est effondré en quelques jours. Il écrit, à propos des graves bévues du « système » :

    « Un Navy SEAL retraité qui a servi à la Maison Blanche sous Bush et Obama s’est dit que, « collectivement, le système est incapable de prendre du recul pour remettre en question ses hypothèses de base. » Ce « système » est mieux compris, non pas comme un organe militaire ou de politique étrangère, mais comme un simple nom donné aux habitudes et aux institutions d’une classe dirigeante américaine qui a fait preuve d’une capacité collective presque illimitée à regarder ailleurs en cas d’échec.

    « Cette classe en général, et les responsables de la guerre en Afghanistan en particulier, croyaient aux solutions informationnelles et de « management » aux problèmes existentiels. Ils se sont reposés sur des données et des indices statistiques pour éviter de définir des objectifs réalisables, et d’organiser les stratégies appropriées pour les atteindre. Ils croyaient en leur propre destin mirifique de gouvernants incontestés, et en celui de personnes comme eux, quels qu’aient été leurs échecs ».

    Tout ce qui n’était pas corrompu avant l’arrivée de l’Amérique l’est devenu dans le maelström des 2 000 milliards de dollars d’argent américain injectés dans le projet. Les soldats américains, les fabricants d’armes, les technocrates mondialisés, les experts en gouvernance, les travailleurs humanitaires, les forces d’interposition, les théoriciens du contre-terrorisme et les avocats – tous ont fait fortune.

    La faille était que l’Afghanistan, en tant que vision libérale progressiste, était une fable dès le départ : L’Afghanistan a été envahi et occupé en raison de sa géographie. C’était une plateforme idéale pour déstabiliser l’Asie centrale, et donc la Russie et la Chine.

    Personne ne s’était vraiment engagé en Afghanistan, parce qu’il n’y avait plus vraiment d’Afghanistan dans lequel s’engager. Tous ceux qui pouvaient voler les Américains comme au coin d’un bois l’ont fait. Le régime de Ghani s’est effondré en quelques jours, parce qu’il n’avait jamais existé : C’était un village Potemkine dont le rôle était de perpétuer une fiction, ou plutôt la fable de la grande vision de l’Amérique en tant que constructrice et gardienne de « notre » avenir mondial.

    Le point véritablement grave pour l’Amérique et l’Europe du « moment » psychologique actuel n’est pas seulement que la notion de « construction de nation », en tant que vitrine des valeurs libérales, s’est révélée n’avoir rien donné, mais que la débâcle de l’Afghanistan a mis en lumière, de manière aveuglante, les limites du managérialisme technocratique.

    Le point le plus grave du « moment » psychologique actuel de l’Amérique – l’implosion à Kaboul – avait été bien exprimé par [le néocon] Robert Kagan, pour qui le projet des « valeurs mondiales » (si ténu soit son fondement dans la réalité est néanmoins devenu essentiel pour préserver la « démocratie » aux USA : Car, suggère-t-il, une Amérique qui se retirerait de ses ambitions d »hégémonie mondiale ne posséderait plus la cohésion intérieure suffisante pour préserver l’Amérique en tant qu’ « idée » chez elle non plus.

    Ce que Kagan dit ici est important – cela pourrait constituer le véritable coût de la débâcle en Afghanistan. Chaque classe d’élites avance divers arguments pour asseoir sa légitimité, sans laquelle un ordre politique stable est impossible. Les mythes faussaires de légitimité peuvent prendre de nombreuses formes et évoluer au fil du temps, mais lorsqu’ils s’épuisent ou perdent leur crédibilité – lorsque les gens ne croient plus aux récits ou aux affirmations qui sous-tendent cette « idée » politique – la partie est terminée.

    L’intellectuel suédois Malcolm Kyeyune écrit que nous sommes peut-être « témoins de la fin catastrophique de la légitimité de façade qui a protégé la classe dirigeante managériale pendant des décennies » :

    « Toute personne ayant une connaissance, même sommaire, de l’histoire sait à quel point une telle perte de légitimité représente une boîte de Pandore. Les signes visibles se sont multipliés depuis de nombreuses années. Lorsque [le politicien britannique] Michael Gove avait déclaré : « Je pense que les gens de ce pays en ont assez des experts » lors d’un débat sur les mérites du Brexit, il a probablement tracé les contours de quelque chose de bien plus important que ce que nous en savions à l’époque. À l’époque, la phase terminale de perte de légitimité de la classe managériale ne faisait que commencer. Aujourd’hui, avec l’Afghanistan, il est impossible de ne pas la voir ».

    Il n’y a donc guère de mystère quant à la raison pour laquelle les Talibans ont pris Kaboul si rapidement. Non seulement le projet en soi manquait de légitimité au yeux des Afghans, mais l’aura d’expertise revendiquée, d’inévitabilité technologique qui a protégé l’élite managériale, a été réfutée par les dysfonctionnements purs et simples affichés à la face du monde, alors que l’Occident fuyait précipitamment Kaboul. Et c’est précisément la façon dont cela s’est terminé qui a vraiment tiré le rideau, et révélé la pourriture cachée en dessous.

    Lorsque la revendication de légitimité est épuisée, et que les gens ne croient plus aux concepts ou aux revendications qui sous-tendent un système particulier ou sa prétention à gouverner, l’extinction de cette élite particulière, écrit Kyeyune, est écrite d’avance.

    Alastair Crooke est un ancien diplomate et agent du MI6 britannique. Il a fondé un think tank géopolitique, le Conflicts Forum, basé à Beyrouth.
    Traduction Corinne Autey-Roussel
    Photo : Talibans, Youtube, CGNT
  • Note de la traduction : Selon le dictionnaire de Wikipedia, les « équipes humaines de terrain » prennent en charge les aspects sociaux et culturels d’un environnement opérationnel, notamment dans un contexte militaire.

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       Posté le 03-09-2021 à 21:27:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    « L’Italie rouvre l’ambassade à Kaboul. » Le porte-parole des talibans prend la parole…


    DANIELLE BLEITRACH 3 SEPTEMBRE 2021ACTUALITÉ
    https://histoireetsociete.com/2021/09/03/litalie-rouvre-lambassade-a-kaboul-le-porte-parole-des-talibans-prend-la-parole/

    Hier dans le cirque pitoyable marseillais il y a eu une annonce qui est passée inaperçue : Macron soupait avec Draghi et nul doute que l’Afghanistan soit au menu. Cela va bien au-delà de ce pays c’est un choix européen dans lequel le véritable avenir de Marseille et de la France se joue. Ou la France accepte la soumission au pangermanisme allié aux USA ou elle prend un autre destin plus méditerranéen qui l’oriente effectivement vers l’Eurasie, le refus de l’OTAN, le choix du développement et non de la guerre, orientation vers laquelle se dirige l’Italie. Cela va a contrario de tout ce qui a été joué jusqu’ici et qui conditionne les orientations françaises y compris et d’abord pour son propre peuple, son emploi, son logement, son éducation, l’immigration comme les valeurs républicaines. Macron est-il capable d’une vision renouvelée, j’en doute pas plus que la bande de politiciens qui l’a entouré dans le cité phocéenne. Pourtant la débâcle afghane, ce qui se passe en Afrique dit l’urgence d’une autre vision du monde, la fin du néo-colonialisme. Certes le projet taliban nous est étranger, sa vision des femmes reste intolérable comme celle de nos alliés saoudiens, car il s’agit d’un droit humain face auquel aucun relativisme culturel n’a de sens, mais la guerre ne peut que renforcer cet obscurantisme, alors que le développement offrira à ces femmes la possibilité d’un combat dont elles sont capables. Le PCF doit comprendre cet enjeu fondamental parce que le choix du socialisme ne peut exister sans cette option de paix et de développement, en tournant le dos aux folies de Biden s’appuyant sur l’Allemagne pour entrainer l’UE. (note et traduction de Danielle Bleitrach)


    Zabiullah Mujahid: « La Chine est notre principal partenaire, elle investira en Afghanistan. La Russie va assurer une médiation avec nous et pour nous. »

    L’Italie mais aussi tous les pays méditerranéens doivent comprendre les enjeux de ces choix qui sont une rupture fondamentale avec la palinodie des droits de l’homme au nom de laquelle les pays capitalistes ne cessent de couvrir leurs crimes, guerres, blocus, sanctions. Il faut que nous changions de perspective sans oublier nos idéaux d’émancipation humaine et de paix (note DB)


    « J’espère que l’Italie reconnaîtra notre gouvernement islamique et rouvrira bientôt son ambassade. » Zabiullah Mujahid, porte-parole des talibans, le dit dans des entretiens accordés à la République et à la Presse, ajoutant: « Nous voulons rétablir de bonnes relations avec l’Italie, votre pays est un pays très important pour nous pour sa culture et l’histoire de la philosophie. C’est essentiel pour nous. »

    La reconstruction. « Cet Afghan est un peuple vaillant qui a su se sacrifier pour gagner cette longue guerre. Il y a maintenant un pays à reconstruire » , dit-il. « Nous avons besoin de sécurité, de relance économique et de nouveaux emplois. En ce qui concerne la sécurité, je peux affirmer que grâce au retrait des Américains et à nos forces de l’ordre, le problème est résolu. La lutte contre le chômage et la création d’une véritable relance économique restent en montée…… « Tout l’argent a été dépensé pour la guerre, il est temps de reconstruire. C’est pourquoi nous devons améliorer nos relations internationales et nous accréditer devant les gouvernements du monde entier. Nous sommes conscients que nous avons un travail énorme devant nous, mais nous lançons les bases d’une transformation profonde du pays. »

    Le nouveau gouvernement. Face aux talibans, le défi de former un gouvernement, « nous avons déjà trouvé un accord avec les moudjahidines, mais le grand point d’interrogation reste notre peuple du Panshir. Malheureusement, le dialogue ne porte pas les fruits escomptés. » Hier, l’ultimatum, « nous lui avons demandé d’abandonner, sinon ils seront écrasés. »

    Les femmes. Il n’y aura pas de femmes au gouvernement, « pas en tant que ministres, dit Mujahid – mais en suivant les commandements du Coran et en vertu de la charia, les femmes pourraient, par exemple, travailler dans les ministères, le corps de police ou, par exemple, le système judiciaire en tant qu’assistantes. Je vois les femmes jouer dans la société afghane. Nous avons beaucoup de femmes qui travaillent dans les hôpitaux, elles sont de très bonnes et valables infirmières. »

    L’économie. » Lorsque le nouveau cabinet et les ministères reviendront opérationnels, les banques, les frontières et le système économique reprendront leurs activités comme avant » , assure M. Mijahid. « Il y a beaucoup d’investisseurs qui aimeraient venir en Afghanistan, mais il faut d’abord avoir un état de sécurité suffisant. Nous avons tout pensé. »

    Les relations internationales. Le porte-parole des talibans ne cache pas que la Chine est l’interlocuteur privilégié: « C’est notre principal partenaire et représente pour nous une opportunité fondamentale et extraordinaire car elle est disposée à investir et à reconstruire notre pays. Nous nous en tenons beaucoup au projet « Une ceinture, une route » qui fera revivre l’ancienne Route de la Soie. De plus, nous possédons de riches mines de cuivre qui, grâce aux Chinois, pourront revenir à la vie et être modernisées. Enfin, la Chine représente notre laissez-passer vers les marchés du monde entier. » Ensuite, il y a la Russie, « les relations avec Moscou sont principalement politiques et économiques. La Russie continue de négocier pour nous et avec nous afin de créer les conditions d’une paix internationale. » Ensuite, il y a le Qatar et la Turquie, qui « s’occupent de la remise en marche de l’aéroport ».

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    Xuan a écrit :

    « L’Italie rouvre l’ambassade à Kaboul. » Le porte-parole des talibans prend la parole…



    Avec Mario Draghi au sommet des affaires en Italie et connaissant son passé de banquier pro UE, pro euro et pro OTAN, il ne faut pas se faire trop d'illusions sur le changement de la politique des pays européens en Afghanistan et ailleurs. Au mieux, il fera la diplomatie vaticane, souvent au service des impérialismes américains ou germaniques.

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    Bien sûr, je note quand même que l'UE avance en ordre dispersé.

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       Posté le 04-09-2021 à 13:42:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Wang Yi : Si les États-Unis ne peuvent pas changer complètement de cap, ils passeront inévitablement d'un échec en Afghanistan à un échec plus grave

    Site du ministère des Affaires étrangères

    2021-09-04 18:01
    the paper.cn

    Le 3 septembre 2021, le conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a échangé des vues sur la situation en Afghanistan lors d'une conversation téléphonique avec le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères Abdullahhiyan.

    Wang Yi a déclaré que les talibans afghans pourraient annoncer la formation d'un nouveau gouvernement dans un proche avenir. On espère que le nouveau gouvernement pourra faire preuve d'ouverture et de tolérance, complètement coupé des organisations terroristes, et établir et développer de bonnes relations avec les pays, en particulier les pays voisins. En tant que voisin commun de l'Afghanistan, la Chine et l'Iran doivent renforcer la communication et la coordination et jouer un rôle constructif dans la réalisation d'une transition en douceur et d'une reconstruction pacifique de l'Afghanistan.

    Wang Yi a déclaré que bien que les États-Unis se soient retirés d'Afghanistan, ils portent une responsabilité inébranlable dans la reconstruction pacifique de l'Afghanistan. Ils ne devraient pas essayer d'utiliser divers moyens pour créer de nouveaux problèmes pour l'Afghanistan, ni provoquer de nouvelles turbulences et nuire à ses voisins. Les droits et intérêts légitimes du pays.

    Wang Yi a déclaré que les États-Unis prétendaient que le retrait des troupes d'Afghanistan visait à concentrer leurs forces contre la Chine et la Russie, non seulement pour trouver une excuse à leur propre échec, mais aussi pour exposer une fois de plus la nature de leur tentative de poursuivre politique de puissance dans le monde. Si les États-Unis ne peuvent pas vraiment tirer les leçons nécessaires et changer complètement de cap, ils feront inévitablement des erreurs encore plus grandes après les erreurs commises en Afghanistan, et passeront d'un échec en Afghanistan à un échec plus grave.

    Abdullahhiyan a déclaré que la cause profonde du chaos en Afghanistan réside dans l'irresponsabilité des États-Unis. La partie iranienne estime également que l'Afghanistan devrait établir un gouvernement large et inclusif qui reflète les intérêts de tous les groupes ethniques. La partie iranienne appelle la communauté internationale à fournir une aide humanitaire à l'Afghanistan pour éviter que l'instabilité de la situation en Afghanistan ne déclenche une vague de réfugiés. La partie iranienne est prête à renforcer la coordination avec la partie chinoise pour aider l'Afghanistan à se sortir de la situation dès que possible.

    (Titre original : « Wang Yi : Si les États-Unis ne peuvent pas changer complètement de cap, ils passeront inévitablement d'un échec en Afghanistan à un échec plus grave »
    Rédacteur en chef : Liu Dong

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       Posté le 04-09-2021 à 16:33:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Echec pour l'OTAN : la déclaration présomptueuse du 14 avril 2021


    Déclaration ministérielle du Conseil de l'Atlantique Nord sur l'Afghanistan

    14 avril 2021 -|Communiqué de presse (2021) 050Émis le 14 avril 2021|Dernière mise à jour : 14 avril 2021 20:59
    https://www.nato.int/cps/en/natohq/official_texts_183146.htm?selectedLocale=en

    En 2001, les Alliés ont, pour l’unique fois dans l’histoire de l’OTAN, invoqué l'article 5 du traité de Washington et sont allés en Afghanistan ensemble, avec des objectifs clairs : affronter Al-Qaida et ceux qui ont attaqué les États-Unis le 11 septembre, et empêcher les terroristes d’utiliser l’Afghanistan comme sanctuaire pour nous attaquer. Dans les décennies qui ont suivi, nous avons travaillé ensemble afin d’atteindre ces objectifs, au prix d’investissements importants sur les plans humain et financier, et en partenariat avec la République islamique d'Afghanistan et avec les forces de sécurité afghanes.

    Compte tenu de ces éléments et sachant qu'il n’existe pas de solution militaire aux défis auxquels l’Afghanistan est confronté, les Alliés ont décidé d’entamer le retrait des forces de la mission Resolute Support d’ici au 1er mai. Ce retrait se fera de manière méthodique, coordonnée et réfléchie. Nous prévoyons que le retrait de toutes les forces des États-Unis et de la mission Resolute Support sera achevé en quelques mois. Toute attaque des talibans contre les troupes alliées pendant ce retrait donnera lieu à une réponse forte.

    La fin de la mission Resolute Support s’inscrit dans un contexte marqué par des manifestations de soutien renouvelées, aux niveaux régional et international, en faveur d’avancées politiques sur la voie de la paix. Nous continuerons d’appuyer le processus de paix dirigé et pris en charge par les Afghans qui est en cours. Nous saluons la tenue de la conférence d’Istanbul, qui offrira une occasion de faire avancer le processus de paix et de consolider les résultats obtenus à Doha. Nous appelons le gouvernement afghan et les talibans à respecter leurs engagements à l'égard du processus de paix engagé suite à l’accord conclu entre les États-Unis et les talibans et à la déclaration conjointe des États-Unis et de l’Afghanistan.

    Les pays de l’OTAN et les pays partenaires continueront de soutenir l’Afghanistan, sa population et ses institutions s’agissant de promouvoir la sécurité et de préserver l’acquis des vingt dernières années. Le retrait de nos troupes ne signifie pas la fin de notre relation avec l’Afghanistan. Ce sera au contraire le début d’un nouveau chapitre. Une paix solidement établie en Afghanistan reposera nécessairement sur un accord de paix durable, global et inclusif permettant de mettre fin aux violences, de protéger les droits de la personne au sein de la société afghane dans son ensemble, en particulier les droits des femmes, des enfants et des minorités, de faire respecter l’état de droit, et de garantir que l’Afghanistan ne redevienne jamais un sanctuaire pour les terroristes.

    L’OTAN a mis sur pied, pour ses opérations en Afghanistan, l’une des plus vastes coalitions de l'histoire. Nous y sommes allés ensemble, nous nous y sommes adaptés ensemble, et nous allons en partir ensemble. Nous exprimons notre gratitude à tous les personnels qui ont servi dans le cadre de cette mission, y compris aux forces de sécurité afghanes. Nous rendons hommage aux sacrifices consentis par celles et ceux qui ont perdu la vie au service de cette mission.

    Les partenaires d’opération de Resolute Support s’associent à cette déclaration.

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       Posté le 05-09-2021 à 17:00:20   Voir le profil de Finimore (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Finimore   

    Dés 1992, Bernard Kouchner, comme le rappel le passage suivant extrait de la 4e de couverture du livre de Michel Floquet et Bernard Coq : Les tribulations de Bernard K. en Yougoslavie (ed Albin Michel janvier 1993) « Homme de l’année, dirigeant politique le plus populaire… 1992 aura été une année faste pour Bernard Kouchner. Il est vrai que les mois écoulés n’ont été avares ni en guerres ni en famines. Sur ces fléaux prospère l’apôtre du « droit d’ingérence », modestement promu « idée politique du siècle » par son auteur !
    Faut-il simplement sourire simplement sourire des excès médiatiques du ministre chargé de l’humanitaire d’Etat ou convient-il de s’inquiéter face à cette foire aux bons sentiments derrière laquelle se profilent des armées en ordres de bataille ?
    ».
    En page de garde le livre est titré et sous-titré : Les tribulations de Bernard K. en Yougoslavie ou l’imposture humanitaire.

    En 2009, Pierre Péan a également consacré un de ses livre à ce French doctor « l’inventeur autoproclamé du devoir d’ingérence » extrait de la 4ème de couv du livre : Le monde selon K. –Ed Fayard-
    Un autre livre du même Pierre Péan revient sur son rôle au Kosovo : Kosovo : une guerre juste pour créer un Etat mafieux –ed Fayard 2013-

    Les prémices du droit d’ingérence humanitaire, germaient dèjà dés 1988 après le tremblement en Arménie soviétique. Mais c’est en 1992 avec la Somalie que cette notion d’ingérence humanitaire va prendre corps. Précisons qu’en 1992, nous sommes après la disparition de l’URSS et après l’intervention meurtrière de l’impérialisme américain en Irak.

    Rony Brauman auteur du livre : Guerres humanitaires: mensonges et intox (ed Textuel 2018), revient sur ses différents épisodes de la politique internationale, et notamment sur la Somalie.

    Dans le journal Solidaire (hebdo du PTB) : http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/solidaire.htm en date du 16 décembre 1992, la supercherie impérialiste du droit d’ingérence était déjà dénoncé dans l’édito page 3 et un article en page 9 : http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/dates/1992/solidaire49_818/solp1_3_19.pdf

    Les événements récents en Afghanistan, montrent clairement que la fumisterie du droit d’ingérence humanitaire n’était qu’un paravent de la politique impérialiste. Et que nous communistes marxistes-léninistes (et aussi d’autres personnes sincères) avions raison de dénoncer le rôle des Glucksmann (maintenant on a le fils) et autres Kouchner, BHL, Bruckner…

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       Posté le 05-09-2021 à 21:12:50   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

    Heureusement, à ce jour, la République Populaire de Chine a tenu à l'écart nos brillants promoteurs de l'ingérence humanitaire ainsi que tous les valets de l'impérialisme américain camouflés dans les ONG et autres sectes écologistes comme Y. Jadot qui se rêve président de la croisade contre la Chine et la Russie, tout d'un coup.

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       Posté le 06-09-2021 à 13:27:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Les pays occidentaux sont partagés entre les minerais afghans et un ressentiment déguisé derrière le sort des femmes afghanes. Ils ont fait une petite publicité au fils Massoud, atlantiste convaincu, et espèrent encore subvertir l'Afghanistan grâce à lui alors que sa résistance a échoué. Résultat, ils resteront devant la porte et se lamenteront sur l'expansionnisme chinois .


    Dernières nouvelles : Les talibans invitent la Chine à participer à l'annonce des activités de formation du gouvernement en excluant les États-Unis et l'Europe


    Écrit par : Nie Zhenyu sur dnews
    2021-09-06 14:56:00
    Date de la dernière mise à jour :2021-09-06 14:56

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    Au cours des combats dans la province du Panchir, en Afghanistan, les talibans ont annoncé qu'ils avaient invité la Chine et six autres pays à participer aux activités de formation du gouvernement.
    Selon un rapport de l'agence de presse satellite russe du 6 septembre, les talibans ont invité la Turquie, la Chine, la Russie, l'Iran, le Pakistan et le Qatar à participer à l'annonce de la formation du gouvernement.
    Al Jazeera a cité une source talibane armée disant que les talibans ont achevé les préparatifs nécessaires pour annoncer la mise en place d'un nouveau gouvernement.
    Avant cela, quant à savoir si la Chine reconnaissait le régime taliban en Afghanistan, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a répondu le 1er septembre, affirmant qu'une nouvelle page s'ouvrait dans l'histoire de l'Afghanistan pour le peuple qui a souffert. Le peuple afghan inaugure un nouveau point de départ pour la paix et la reconstruction nationales.
    Wang Wenbin a également cité le défunt dirigeant chinois Mao Zedong disant que "l'Afghanistan est un pays héroïque et n'a jamais succombé dans l'histoire". Il est à espérer que toutes les parties en Afghanistan se conformeront aux aspirations urgentes de leur propre peuple et aux attentes générales de la communauté internationale, bâtiront une structure politique ouverte et inclusive, poursuivront une politique intérieure et étrangère modérée et stable, complètement distincte des divers groupes et organisations terroristes et s'entendront avec tous les pays du monde, en particulier les pays voisins.

    Dans le même temps, les talibans ont mentionné à plusieurs reprises la Chine comme un partenaire majeur. Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a accepté le journal italien La Repubblica le 2 septembre et a souligné qu'après le retrait des troupes étrangères, la Chine deviendrait le principal partenaire du nouveau gouvernement afghan pour les travaux de reconstruction.
    Mujahid a déclaré que les talibans sont très intéressés par l'initiative chinoise "Une ceinture, une route". La Chine aidera également l'Afghanistan à utiliser pleinement ses riches ressources en cuivre et à ouvrir la voie au marché mondial pour l'Afghanistan.

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       Posté le 06-09-2021 à 13:36:42   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Les talibans s'emparent complètement de la province du Panjshir (porte-parole)
    Par Xinhua
    Publié: 06 sept. 2021 13:01
    Les forces armées talibanes ont envahi la province orientale du Panjshir à la suite de violents combats lundi, prenant le contrôle de la dernière province des 34 provinces afghanes, a confirmé le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid.
    La vallée du Panjshir a été "complètement capturée", a-t-il tweeté.



    Ahmad Massoud, chef de la résistance dans le Panchir, se dit prêt à discuter avec les Taliban

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       Posté le 08-09-2021 à 08:38:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La Chine gardera un œil sur les promesses des talibans concernant les terroristes,
    après l'annonce du gouvernement intérimaire afghan

    Par Yang Sheng, Liu Xin et Fan Anqi
    Publié: 08 sept. 2021 03:14 AM

    https://www.globaltimes.cn/page/202109/1233644.shtml

    Les talibans afghans ont annoncé mardi les membres clés de leur nouveau gouvernement intérimaire, dont la structure montre que les talibans veulent assurer leur domination politique et leur contrôle absolu dans le pays et signifie que les talibans à ce stade donneront toujours la priorité à la résolution des problèmes internes plutôt qu'à la réponse aux attentes des communauté internationale, selon des analystes chinois.

    Bien que les postes clés du gouvernement intérimaire soient dominés par des membres talibans, les talibans pourraient partager certaines positions de base avec des forces non talibanes dans le pays, ont déclaré des analystes.

    Cependant, certains de ces hauts responsables talibans figurent sur la liste des sanctions de l'ONU, ce qui reste une préoccupation majeure pour la communauté internationale et accroît également la difficulté pour ce gouvernement intérimaire d'être largement reconnu et de rétablir des échanges internationaux normaux, ont déclaré des analystes chinois, ajoutant que la Chine continuera à prêter attention à la situation et ne changera pas sa position d'exhorter les talibans à tenir ce qui a été promis.

    Le mollah Hasan Akhund a été annoncé mardi comme premier ministre du gouvernement intérimaire afghan, avec le mollah Abdul Ghani Baradar et Abdul Salam Hanafi nommés vice-premiers ministres par intérim, ont rapporté les médias.

    Sarajuddin Haqqani, fils du fondateur du réseau Haqqani désigné comme organisation terroriste par les États-Unis, sera le ministre de l'Intérieur par intérim, a informé le principal porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, lors d'une conférence de presse à Kaboul. Le mollah Mohammad Yaqoob, fils du défunt fondateur des talibans, le mollah Mohammad Omar, a été nommé ministre de la Défense par intérim. Toutes ces nominations concernaient un gouvernement intérimaire, a déclaré Mujahid lors d'une conférence de presse à Kaboul.

    Il n'était pas clair quel rôle dans le gouvernement intérimaire serait joué par le mollah Haibatullah Akhundzada, le chef suprême des talibans. Il n'a pas été vu ni entendu en public depuis la chute du gouvernement soutenu par l'Occident et la prise de Kaboul le mois dernier, a rapporté Reuters.

    « La structure du nouveau gouvernement a montré que les talibans domineront toutes les positions clés. Ils veulent prendre le contrôle mais espèrent en attendant présenter une image inclusive au monde. Mais ils rencontrent des difficultés à établir une structure politique à la fois avec les talibans et non-talibans, qui sont évidentes dans leur report de l'annonce de la formation du gouvernement intérimaire" , a déclaré mardi au Global Times Liu Zhongmin, professeur à l'Institut d'études sur le Moyen-Orient de l'Université d'études internationales de Shanghai.

    Les talibans ont souligné qu'il construirait un gouvernement ouvert et inclusif avec une approche modérée et ne deviendrait pas un refuge pour les organisations terroristes.

    Cependant, compte tenu de l'histoire et de la situation complexes de l'Afghanistan, il reste encore beaucoup d'incertitude quant à la possibilité d'avoir une coupure nette avec leurs anciens alliés, ce qui signifie que la question de savoir si la communauté internationale reconnaîtra facilement le gouvernement intérimaire reste une question, a noté Liu.

    Zhu Yongbiao, directeur du Center for Afghanistan Studies de l'Université de Lanzhou, a déclaré que le gouvernement intérimaire ne semble pas être aussi "inclusif" qu'il le prétend, car les positions clés ont été prises par des membres des talibans.
    Outre Haqqani, le chef suprême des talibans Haibatullah Akhundzada sera l'émir de « l'émirat islamique d'Afghanistan » , ont rapporté les médias.
    Zhu a déclaré que la nomination de l'émir rend le nouveau système politique en Afghanistan similaire au précédent permettant à l'émir de vivre à Kandahar où le travail administratif du pays sera partagé par le Premier ministre et d'autres hauts responsables.
    Un expert du contre-terrorisme et des affaires afghanes à Pékin, qui a demandé à garder l'anonymat, a déclaré qu' « en raison des précédents attentats terroristes à l'aéroport de Kaboul, l'IS-Khorasan est le groupe terroriste que les talibans peuvent décider de supprimer, mais les talibans sont peu susceptibles de traiter tous les terroristes en Afghanistan avec la même norme. »
    "Les talibans peuvent garder certains terroristes dans le pays comme monnaie d'échange pour conclure des accords avec d'autres pays voisins et les grandes puissances du monde entier, il est donc irréaliste de s'attendre à ce que les talibans aient une coupure claire et absolue avec tous les terroristes en Afghanistan en ce moment" , selon l'expert.

    Le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM) est une préoccupation majeure pour la Chine et les talibans sont conscients que s'ils veulent maintenir un gouvernement durable du pays, la Chine est la seule grande puissance qui pourrait apporter un soutien significatif. Par conséquent, ils prendraient certaines mesures sur la question pour répondre à la demande de la Chine, a déclaré l'expert.

    Wang Jin, professeur agrégé à l'Institut d'études moyen-orientales de l'Université du Nord-Ouest, a estimé que les nominations du gouvernement intérimaire affichaient un certain degré d'inclusivité.

    Un gouvernement inclusif pour les talibans afghans n'est pas ce que nous avions l'habitude de comprendre comme un partage du pouvoir avec d'autres groupes politiques. Les talibans avaient clairement indiqué précédemment qu'ils assumeraient le rôle dominant dans le nouveau gouvernement et partageraient les postes de ministres des départements de base avec d'autres groupes politiques, a noté Wang, ajoutant qu'il était un peu surpris de voir la nomination du mollah Hassan Akhund au poste de le premier ministre du nouveau gouvernement intérimaire car il figurait sur la liste des sanctions de l'ONU.
    Les talibans afghans espèrent rejoindre l'ONU, mais la décision de nommer certains figurant sur la liste des sanctions de l'ONU en tant que hauts responsables à des postes clés dans leur gouvernement intérimaire pourrait créer plus de difficultés pour communiquer avec la communauté internationale.
    Tout comme Zhu, Wang a déclaré que d'autres hauts responsables du nouveau gouvernement intérimaire figuraient sur la liste des sanctions de l'ONU, ce qui signifie qu'il lui sera plus difficile de traiter avec la communauté internationale et l'Occident.

    Les nominations à ces postes ont également montré que les talibans afghans adoptent une vision politique réaliste dans l'espoir de consolider la situation politique intérieure d'abord et ensuite de commencer progressivement à promouvoir les relations internationales, a déclaré Wang, notant que quelles que soient les raisons des décisions de la nouvelle instance intérimaire gouvernement, les talibans afghans ont encore un long chemin à parcourir pour résoudre leurs problèmes intérieurs ou pour s'occuper des relations internationales.


    Edité le 08-09-2021 à 08:42:13 par Xuan




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       Posté le 08-09-2021 à 13:33:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    Selon Reuters britannique, le nouveau ministre de l'Intérieur Sirajuddin Haqqani est le fils du fondateur du réseau Haqqani, une organisation terroriste répertoriée par Washington.
    Haqqani est l'un des criminels les plus recherchés par le FBI en raison de son implication dans des attentats suicides et de ses liens avec Al-Qaïda.
    CNN a déclaré que depuis 2016, Haqqani était l'un des deux chefs adjoints des talibans. Il est l'un des criminels les plus recherchés du FBI et offre une récompense de 10 millions de dollars pour son arrestation.
    Selon Reuters, le ministre de la Défense, le mollah Mohammad Yaqoob, est le fils de feu le chef des talibans, le mollah Omar.

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       Posté le 08-09-2021 à 20:59:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La Chine fournira une aide d'urgence de 200 millions de yuans, dont de la nourriture et 3 millions de vaccins à l'Afghanistan

    Les pays voisins coopèrent pour arrêter et éliminer les terroristes en fuite

    Par Yang Sheng
    Publié: 08 sept. 2021 23:13
    https://www.globaltimes.cn/page/202109/1233754.shtml


    La Chine et les cinq autres pays voisins de l'Afghanistan travailleront ensemble pour relever les nouveaux défis causés par le retrait précipité des États-Unis d'Afghanistan et la dernière situation dans le pays, la Chine annonçant mercredi une aide humanitaire d'urgence comprenant des aliments, des médicaments et des vaccins contre le COVID-19. après que les talibans afghans ont annoncé mardi les membres clés de leur nouveau gouvernement intérimaire.

    Le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assisté mercredi à la réunion des ministres des Affaires étrangères sur la question afghane entre les pays voisins de l'Afghanistan, où il a déclaré que l'avenir de l'Afghanistan était encore plein d'incertitudes, le gouvernement établi par les talibans étant "intérimaire". "

    Wang a déclaré aux ministres des Affaires étrangères du Pakistan, d'Iran, du Tadjikistan, d'Ouzbékistan et du Turkménistan que tous les voisins de l'Afghanistan peuvent coopérer dans des domaines tels que l'aide à l'Afghanistan pour renforcer la prévention de l'épidémie de COVID-19, le maintien des ports frontaliers ouverts, le renforcement de la gestion et du contrôle des réfugiés, la fourniture d'une aide humanitaire , l'approfondissement de la coopération antiterroriste et la conduite d'opérations antidrogue.

    Wang a annoncé que la Chine fournirait 3 millions de doses de vaccin COVID-19 à l'Afghanistan, ainsi qu'une aide humanitaire d'urgence d'une valeur de 200 millions de yuans (31 millions de dollars) comprenant de la nourriture, des médicaments et d'autres matériels pour l'hiver.

    Wang a exhorté les talibans à prendre des mesures concrètes pour contenir et frapper les terroristes, et a appelé toutes les parties à renforcer le partage de renseignements et le contrôle des frontières pour arrêter et éliminer les groupes terroristes qui fuient l'Afghanistan.

    Wang a également souligné que les États-Unis et leurs alliés devraient prendre l'entière obligation de fournir une aide économique et humanitaire au peuple afghan, car ils sont les créateurs des problèmes en Afghanistan.

    Que peut faire la Chine ?

    La Chine gardera son calme et portera une attention particulière aux actes des talibans dans les prochaines étapes et ne reconnaîtra pas immédiatement le gouvernement intérimaire, a déclaré Pan Guang, expert principal en contre-terrorisme et en études afghanes à l'Académie des sciences sociales de Shanghai, notant que parmi ceux des noms annoncés dans le gouvernement intérimaire, de nombreux responsables talibans figurent toujours sur la liste des sanctions de l'ONU. Ce que la Chine peut faire maintenant, c'est maintenir les contacts nécessaires avec les talibans dans les domaines des activités économiques normales et des échanges entre les peuples.

    Selon un rapport d'Aljazeera publié lundi, un représentant anonyme des talibans a déclaré : « Nous avons envoyé des invitations à la Turquie, la Chine, la Russie, l'Iran, le Pakistan et le Qatar pour participer à la [cérémonie] d'annonce [de la composition du nouvel Afghan] gouvernement."

    De hauts responsables et porte-parole des talibans ont fréquemment mentionné la Chine dans des entretiens avec les médias, car ils veulent souligner que la Chine est le pays qui pourrait fournir un soutien économique important, et utiliser les tensions sino-américaines actuelles pour laisser entendre ou faire pression sur l'Occident que « si elle établissait des liens avec les talibans de manière pragmatique, la Chine pourrait jouer un rôle plus important dans le pays » , a déclaré Qiu Wenping, expert en études afghanes et contre-terrorisme à l'Université de Fudan.
    « La Chine pourrait envoyer des représentants pour assister à la cérémonie organisée par les talibans pour annoncer son nouveau gouvernement, mais ne le reconnaîtra pas si tôt. Les talibans doivent faire plus pour prouver qu'ils ont rompu les liens avec les groupes terroristes et faire preuve d'inclusivité en incluant davantage de personnalités politiques non talibanes, comme certains dirigeants du gouvernement précédent comme Hamid Karzai et Abdullah Abdullah » , a déclaré Pan.

    L'OCS et l'Afghanistan

    Le sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) est prévu le 17 septembre à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan. La Chine et la Russie auront une coordination étroite avec les pays clés de la région comme le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et le Pakistan, qui sont également membres de l'OCS pour faire face aux défis de la dernière situation en Afghanistan, a déclaré Pan, qui est également directeur du centre d'études de l'OCS à Shanghaï.

    Le président chinois Xi Jinping a déclaré mardi lors d'une conversation téléphonique avec le président tadjik Emomali Rahmon que la Chine était prête à travailler avec le Tadjikistan pour construire une communauté de développement à connotation riche et une communauté de sécurité indestructible. Le Tadjikistan est un voisin de l'Afghanistan et environ 30 pour cent de la population afghane sont des Tadjiks, le deuxième groupe ethnique après les Pachtounes (environ 40 pour cent).

    Les deux dirigeants ont échangé des points de vue sur la situation en Afghanistan et sont convenus de continuer à approfondir la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et de sécurité et de maintenir conjointement la sécurité et la stabilité régionales.

    Pan a déclaré que si les talibans ne faisaient pas preuve d'inclusivité dans le nouveau gouvernement, cela offenserait ses voisins comme le Tadjikistan, l'Iran et l'Ouzbékistan, car ils ont tous des compatriotes ou des personnes ayant la même identité ethnique ou religieuse en Afghanistan, c'est pourquoi la Chine continue d'exhorter les talibans à être inclusifs dans la formation d'un gouvernement.

    Qiu a déclaré que le Pakistan, qui est également membre de l'OCS, a des liens étroits avec les talibans afghans, et les talibans ont également exprimé leur souhait de participer à l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par la Chine et d'être connecté au corridor économique sino-pakistanais, le Pakistan aura donc un rôle majeur à jouer.

    "Mais le rôle de l'Inde sera beaucoup plus embarrassant, car sa décision inflexible en matière de diplomatie rend difficile un changement de position face à la nouvelle situation. New Delhi pourrait envisager de renforcer son soutien aux talibans pakistanais, qui est un groupe terroriste défiant le gouvernement pakistanais qui a attaqué des ressortissants chinois, pour se donner plus de poids en créant des problèmes pour d'autres pays."
    Un expert du contre-terrorisme et des affaires afghanes à Pékin, qui a demandé à garder l'anonymat, a déclaré qu' « en raison des précédents attentats terroristes à l'aéroport de Kaboul, l'IS-Khorasan est le groupe terroriste que les talibans peuvent décider de couper, mais les talibans sont peu susceptibles de traiter tous les terroristes en Afghanistan avec la même norme. »
    "Les talibans peuvent garder certains terroristes dans le pays comme monnaie d'échange pour conclure des accords avec d'autres pays voisins et les grandes puissances du monde entier, il est donc irréaliste de s'attendre à ce que les talibans aient une coupure claire et absolue avec tous les terroristes en Afghanistan en ce moment" , selon l'expert.

    Le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM) est une préoccupation majeure pour la Chine et les talibans sont conscients que s'ils veulent maintenir un gouvernement durable du pays, la Chine est la seule grande puissance qui pourrait apporter un soutien significatif. Par conséquent, ils prendront certaines mesures sur la question pour répondre à la demande de la Chine, a déclaré l'expert.

    Donner la priorité aux affaires intérieures

    La structure politique du gouvernement intérimaire montre que les talibans veulent assurer leur domination politique et leur contrôle absolu dans le pays et cela signifie que les talibans à ce stade donneront la priorité à la résolution des problèmes internes plutôt qu'aux attentes de la communauté internationale, selon les analystes chinois mentionné.
    Bien que les postes clés du gouvernement intérimaire soient dominés par des membres talibans, les talibans pourraient partager certaines positions de base avec des forces non talibanes dans le pays, ont déclaré des analystes.
    Certains de ces hauts responsables talibans figurent sur la liste des sanctions de l'ONU, ce qui reste une préoccupation majeure pour la communauté internationale et accroît également la difficulté pour ce gouvernement intérimaire d'être largement reconnu et de rétablir des échanges internationaux normaux, ont indiqué des analystes chinois, ajoutant qu'il sera difficile pour les États-Unis et d'autres grands pays occidentaux d'établir des liens avec le gouvernement intérimaire des talibans.

    Le mollah Hasan Akhund a été annoncé mardi comme premier ministre du gouvernement intérimaire afghan, avec le mollah Abdul Ghani Baradar et Abdul Salam Hanafi nommés vice-premiers ministres par intérim, ont rapporté les médias.
    Sarajuddin Haqqani, fils du fondateur du réseau Haqqani désigné comme organisation terroriste par les États-Unis, sera le ministre de l'Intérieur par intérim, a informé le principal porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, lors d'une conférence de presse à Kaboul. Le mollah Mohammad Yaqoob, fils du défunt fondateur des talibans, le mollah Mohammad Omar, a été nommé ministre de la Défense par intérim. Toutes ces nominations concernaient un gouvernement intérimaire, a déclaré Mujahid lors d'une conférence de presse à Kaboul.

    Il n'était pas clair quel rôle dans le gouvernement intérimaire serait joué par le mollah Haibatullah Akhundzada, le chef suprême des talibans. Il n'a pas été vu ni entendu en public depuis la chute du gouvernement soutenu par l'Occident et la prise de Kaboul le mois dernier, a rapporté Reuters.

    Lorsqu'ils gouvernent de grandes villes comme Kaboul, les talibans ont en ce moment un besoin urgent de capitaux, ce qui est aggravé par les sanctions imposées par l'Occident. La pénurie de réserves étrangères et les obstacles à la restauration d'échanges normaux avec le monde extérieur signifient que le pays est confronté à une crise humanitaire, a déclaré un expert chinois en études afghanes à Pékin qui a demandé à garder l'anonymat.
    "Les États-Unis devraient envisager d'être pragmatiques pour donner la priorité aux intérêts de la population locale et supprimer les sanctions inutiles contre le pays, sinon ces sanctions provoqueraient une crise qui nuirait aux gens ordinaires locaux. Sinon, la stabilité ne sera pas durable et tôt ou tard le pays redeviendra un refuge pour les groupes terroristes » , a-t-il déclaré.


    Edité le 08-09-2021 à 21:08:15 par Xuan




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    L'engagement de la Chine de 31 millions de dollars de nourriture, de fournitures et de vaccins en Afghanistan est "essentiel pour la lutte contre le terrorisme et la pauvreté"

    Par Fan Anqi et Lin Xiaoyi
    Publié: 08 sept. 2021 21:18 Mis à jour: 08 sept. 2021 23:40
    https://www.globaltimes.cn/page/202109/1233737.shtml

    La Chine fournira à l'Afghanistan pour 200 millions de yuans (31 millions de dollars) de céréales, de fournitures d'hiver, de vaccins et de médicaments en fonction des besoins du peuple afghan, a déclaré le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi lors d'une réunion avec ses homologues des pays voisins de l'Afghanistan. mercredi, un jour après que les talibans afghans ont annoncé un nouveau gouvernement intérimaire.

    Les experts ont noté que la décision de la Chine de participer au mécanisme de coopération et de fournir une aide humanitaire visait à aider l'Afghanistan dans sa lutte contre le terrorisme, car la pauvreté, la famine et la souffrance sont autant de facteurs de chaos potentiel qui pourrait devenir un foyer du terrorisme.

    " L'Afghanistan d'aujourd'hui est à la croisée des chemins et fait face à de nombreux défis, notamment la crise humanitaire, les moyens de subsistance, l'épidémie de COVID-19, et certaines forces internationales sont susceptibles de lui créer de nouveaux problèmes par des moyens politiques, économiques et financiers" , a déclaré Wang via une liaison vidéo au réunion, soulignant que " la mise en place d'un nouveau gouvernement intérimaire a montré que l'avenir de l'Afghanistan est toujours confronté à des incertitudes ".

    Wang a appelé les voisins à saisir l'opportunité clé, à renforcer la communication et la coordination, à se concentrer sur des préoccupations communes et à exercer une influence plus positive sur l'évolution de la situation dans le pays tout en respectant la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Afghanistan.

    Cela peut aider à résoudre les propres problèmes de l'Afghanistan et créer un bon environnement extérieur pour sa reconstruction, a déclaré Wang.

    La Chine est disposée à travailler avec l'Afghanistan sur la prévention des épidémies, a déclaré Wang, annonçant un don de 3 millions de doses de vaccins COVID-19 au pays et promettant que la Chine continuera à fournir davantage de soutien matériel et technique.
    "La Chine tend la main à un moment où le nouveau gouvernement intérimaire vient d'être établi et a besoin d'un soutien extérieur pour l'aider à se stabiliser ", a déclaré au Global Times Li Haidong, professeur à l'Institut des relations internationales de l'Université des affaires étrangères de Chine. Mercredi.
    "La tâche la plus difficile à laquelle le nouveau gouvernement est confronté est la restauration économique et le contrôle de l'épidémie. L'aide de la Chine à un tel moment peut à la fois l'aider à rétablir l'ordre social et jeter des bases solides pour de futures interactions amicales" , a déclaré Li.

    Wang a appelé l'Afghanistan à garder ses ports ouverts sur le principe du maintien de la sécurité et la Chine à cet égard travaillera au rétablissement des services ferroviaires de fret entre les deux pays.
    Élaborant sur la coordination de la lutte contre le terrorisme, Wang a exhorté les talibans afghans à avoir une coupe nette avec tous les groupes terroristes et à prendre des mesures judicieuses pour restreindre et réprimer leurs actions.

    Concernant les efforts de lutte contre la drogue, Wang a déclaré que nous devrions encourager la décision des talibans afghans d'arrêter la production de drogue et a déclaré que la Chine prendra des mesures conjointes avec les parties concernées pour lutter contre les crimes transfrontaliers liés à la drogue dans la région.

    Wang a également déclaré que la réunion est "la première tentative des voisins de l'Afghanistan de coopérer en réponse à l'évolution de la situation et marque l'établissement formel d'un mécanisme de coordination entre les voisins [qui est] opportun et nécessaire à ce stade" .

    "La réunion aidera les voisins de l'Afghanistan à parler d'une seule voix et à envoyer un signal politique clair, et la Chine soutient le fonctionnement d'un mécanisme aussi unique, qui relèvera conjointement les défis" , a déclaré Wang.

    Lors de la réunion de mercredi, Wang a souligné que les États-Unis et leurs alliés, qui ont déclenché le chaos dans la région en premier lieu, devraient tirer la leçon et assumer leur responsabilité.

    Il a exhorté les États-Unis et leurs alliés à prendre des mesures sur la question afghane et à l'aider à revenir sur la bonne voie, car la communauté internationale estime généralement que « la fin de l'intervention militaire des États-Unis et de leurs alliés dans la région commence par leur prise de responsabilité. ."

    Les talibans afghans ont annoncé mardi les membres clés de leur nouveau gouvernement intérimaire, dont la structure montre que les talibans veulent assurer leur domination politique et leur contrôle absolu sur le pays. Cela démontre également qu'à ce stade, les talibans donneront toujours la priorité à la résolution des problèmes internes plutôt qu'à la réponse aux attentes de la communauté internationale, ont déclaré des analystes chinois.

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    dnews 08/09/2021 :

    Les talibans en Afghanistan ont annoncé au monde extérieur les agences gouvernementales intérimaires de "l'Emirat islamique d'Afghanistan" et la liste de certains membres du cabinet. Après les États-Unis, la Russie et d'autres pays, la Chine a également répondu à cela.

    Lors de la conférence de presse régulière du ministère chinois des Affaires étrangères le 8 septembre, un journaliste de l'agence de presse Kyodo a demandé : Les talibans en Afghanistan ont annoncé la mise en place d'un nouveau gouvernement.

    Le porte-parole Wang Wenbin a répondu que la Chine attache une grande importance à l'annonce par les talibans afghans de la mise en place d'un gouvernement intérimaire et de quelques personnalités importantes. Cela a mis un terme aux plus de trois semaines d'"anarchie" en Afghanistan et est une étape nécessaire pour le rétablissement de la paix intérieure. l'ordre et la reconstruction d'après-guerre.

    Wang Wenbin a souligné qu'Atta avait déclaré que la mise en place du gouvernement intérimaire devait rétablir l'ordre social et économique dès que possible. La position de la Chine sur la question afghane a toujours été claire : elle respecte l'indépendance souveraine et l'intégrité territoriale de l'Afghanistan, n'interfère pas dans les affaires intérieures de l'Afghanistan et aide le peuple afghan à choisir de manière indépendante une voie de développement adaptée à ses conditions nationales.

    Wang Wenbin a également exprimé l'espoir que l'Afghanistan puisse construire une structure politique large et inclusive, poursuivre une politique intérieure et étrangère modérée et stable, combattre résolument diverses forces terroristes et s'entendre avec tous les pays, en particulier les pays voisins.

    Il est rapporté que dans l'après-midi du 7 septembre, les talibans afghans ont annoncé au monde extérieur la liste des agences gouvernementales intérimaires de « l'Émirat islamique d'Afghanistan » et de certains membres du cabinet, les États-Unis, la Russie, la Turquie et de nombreux autres pays. a également répondu à cela.

    US Fox News a rapporté le 7 septembre que la Maison Blanche avait déclaré qu'elle n'était "pas pressée" de reconnaître le nouveau gouvernement afghan annoncé par les talibans, et que la reconnaissance américaine "dépendrait" du comportement réel des talibans.

    L'agence de presse TASS a cité le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, déclarant le 7 septembre que la Russie n'avait jusqu'à présent "pas pris de décision" quant à la reconnaissance ou non du nouveau gouvernement taliban. La partie russe suit de près l'évolution de la situation : "Le plus important est que nous essayons de comprendre dans quelle mesure les engagements et les déclarations des talibans seront conformes à leurs actions futures".

    Le site d'information indien Republic World a rapporté le 7 septembre que la Turquie a également déclaré qu'elle n'était pas désireuse de reconnaître le nouveau gouvernement formé par les talibans. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a publié une déclaration le 7, espérant que le monde ne reconnaîtra pas trop tôt le nouveau gouvernement taliban. Cavusoglu a également souligné dans sa déclaration que l'aide humanitaire internationale à l'Afghanistan ne doit pas être interrompue et que la Turquie ne peut pas se permettre une nouvelle vague de réfugiés.

    Selon un rapport publié le 6 septembre sur le site Internet d'observation de l'UE, afin de faciliter le retrait des citoyens européens et afghans, l'UE espère contacter les talibans, mais ne reconnaîtra pas les talibans. Le 3 septembre, le commissaire européen aux Affaires étrangères, Josep Borrell, a déclaré que "si les talibans veulent approfondir leurs relations avec l'UE, ils doivent remplir les conditions en cinq points consistant à ne pas exporter le terrorisme et à respecter les droits des femmes"

    ___________



    La liste du gouvernement provisoire comprend tous les hommes et tous les membres talibans de haut niveau. Il n'y a pas d'anciens membres du gouvernement, ni de femme. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il n'y avait pas de femmes sur la liste des membres, le porte-parole des talibans a déclaré qu'il ne s'agissait que d'un gouvernement temporaire et qu'il était de nature transitoire.

    Dans le même temps, presque tout le monde sur la liste est pachtoune et constitue également le plus grand groupe ethnique des talibans. Bien que les Pachtounes soient le groupe ethnique le plus important d'Afghanistan, ils ne représentent que 40 %. Les autres comprennent les Tadjiks, les Ouzbeks et les Hazaras, qui sont différents des divers groupes ethniques d'Afghanistan.

    La Russie a déclaré qu'elle s'attend à ce que le nouveau gouvernement afghan fasse preuve de tolérance multiethnique. En plus de l'absence de personnel féminin, le nouveau gouvernement et les promesses initiales des talibans d'établir un gouvernement « inclusif » semblent être très différents. Analysis estime que cette liste ne fera aucun bien pour que les talibans gagnent le soutien international.

    Il s'agit du gouvernement provisoire que les talibans se sont emparé de Kaboul et qui n'a été mis en place que trois semaines après la chute du gouvernement précédent. Certains analystes ont souligné que le retard des talibans à établir un gouvernement est dû à la répartition interne du pouvoir et à des conflits idéologiques. Les modérés au sein des talibans ont préconisé la mise en place d'un gouvernement inclusif, mais ils ont été bloqués par les mêmes hauts gradés mais des partisans de la ligne dure, et sont finalement devenus le résultat du « partage du gâteau avec leur propre peuple ».

    Le mollah Hassan Akhund, le Premier ministre par intérim, était considéré comme le candidat du compromis. Hassan a été ministre des Affaires étrangères il y a 20 ans, sous le régime pré-taliban. Il a continué à jouer un rôle important dans l'organisation dirigeante de Quetta Shura établie après que les talibans aient traversé la scène. Aujourd'hui, Hassan a plus de 60 ans et est très respecté au sein des talibans. Il est également l'une des rares personnes sur la liste du gouvernement actuel à être considérée comme un rôle politique plutôt que militaire.


    Edité le 08-09-2021 à 21:22:38 par Xuan




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       Posté le 09-09-2021 à 19:23:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    La Chine ne tombera pas dans le «piège» des relations afghanes

    DANIELLE BLEITRACH 9 SEPTEMBRE 2021

    https://histoireetsociete.com/2021/09/09/la-chine-ne-tombera-pas-dans-le-piege-des-relations-afghane/

    Après une première réaction “à chaud” dont nous avons fait état hier, voici la réaction officielle signée par un éditorial du Global Times publié le 8 septembre en fin de journée. Cette réaction explique d’abord au peuple chinois mais aussi au monde la différence entre la politique occidentale et la politique chinoise et le fait que la Chine ne prétend jamais gérer les affaires intérieure d’un pays, qu’elle se contente de développer des relations commerciales gagnant-gagnant. Privilégier les ententes régionales à partir d’un problème commun comme nous le voyons par ailleurs avec la rencontre des 6 pays riverains. Cette position est d’autant plus notable qu’elle intervient en parallèle à l’annonce que nous faisons par ailleurs du refus de la Russie de participer avec la Chine à un G7 sur l’Afghanistan. En gros, les deux pays préfèrent le contexte de l’ONU ou celui du G20 que celui du piège dans lequel sous couvert de lutte pour les droits de l’homme, de terrorisme les USA et leurs alliés espèrent les entraîner. La Chine préfère avoir des relations individuelles avec chaque dirigeant du G7 comme elle en a eu par téléphone avec Draghi, là encore en tablant sur les intérêts communs. On retrouve l’attitude de Lénine à Rapallo et même celle de Staline face à Munich… (note et traduction par Danielle bleitrach pour histoire et société


    Par Global Times Publié: Sep 08, 2021

    Les talibans ont annoncé mardi les premiers membres de leur nouveau gouvernement intérimaire. Certains hauts responsables des Taliban ont été nommés à des postes clés. Le mollah Hassan Akhund a été nommé Premier ministre du gouvernement intérimaire afghan. Le mollah Abdul Ghani Baradar, qui s’est rendu à Tianjin fin juillet, a été nommé vice-Premier ministre par intérim. Sarajuddin Haqqani, sur qui le FBI a lancé une prime de 10 millions de dollars, a été nommé ministre de l’Intérieur par intérim.

    Certains médias occidentaux ont déclaré que ce gouvernement ne montrait pas un leadership inclusif comme les talibans l’avaient promis. Mais les talibans ont déclaré que ce n’étaient là que les premiers membres de leur nouveau gouvernement intérimaire. La question de savoir s’il y aura d’autres forces politiques comme ministres dans des domaines non liés à la sécurité sera le prochain objectif.

    Les talibans ont exprimé à plusieurs reprises leur confiance en la Chine ces derniers jours et espèrent que la Chine participera à la reconstruction de l’Afghanistan, mais ils ont également tendu des branches d’olivier aux États-Unis et à l’Occident.

    La volonté des talibans de reconstruire l’économie nationale et leur propre image a été claire pour le monde. Mais le régime taliban a peut-être un long chemin à parcourir avant de pouvoir être à la hauteur des normes occidentales sur des questions telles que les droits de l’homme et gagner le soutien des États-Unis et même la reconnaissance diplomatique.

    Alors que la Chine fait face à un test complet sur la façon de traiter avec les talibans, notre politique afghane sera au centre de l’attention internationale. Le peuple chinois doit d’abord comprendre qu’il est à l’avantage de la Chine que les talibans aient fait un geste de bonne volonté. C’est le résultat de l’insistance de la Chine sur une politique étrangère prudente et stable ainsi que de sa puissante force nationale. L’hostilité des États-Unis contre les talibans ne devrait pas créer une diversion dans notre politique envers l’Afghanistan.

    Il est dans l’intérêt national de la Chine d’influencer de manière proactive la voie de reconstruction de l’Afghanistan pour promouvoir la paix dans ce pays, le tenir fermement à l’écart du terrorisme et lui faire adopter une politique sociale modérée, inclusive et prudente. Cependant, une telle influence ne sera pas acquise par l’intervention. Au lieu de cela, nous devrions laisser les intérêts nous conduire et nous assurer que nous ne tombons dans aucun piège. Le respect mutuel et la coopération mutuellement bénéfique doivent être la logique générale des relations sino-afghanes.

    Les États-Unis et d’autres médias occidentaux continueront de faire du bruit sur les relations entre Pékin et Kaboul.

    La mentalité qu’il y a derrière ce remue-ménage est assez complexe. Les États-Unis ont subi une défaite majeure en Afghanistan, ils ont donc honte, sont agacés et jaloux de la Chine. On peut dire que Washington n’a toujours pas une idée claire de la façon de traiter avec Kaboul à l’avenir.

    Il y a eu des affirmations sensationnelles aux États-Unis sur le fait que la Chine remplissait le « vide » laissé par le retrait américain d’Afghanistan.

    D’une part, ils s’inquiètent de savoir si la Chine pourrait étendre son influence en Afghanistan. D’autre part, ils espèrent que l’Afghanistan sera le « cimetière de la Chine ». Récemment, ils ont beaucoup utilisé le «Mouvement islamique du Turkestan oriental ». Ce qu’ils cherchent réellement c’est que ce groupe puisse créer des obstacles aux relations entre la Chine et les talibans afghans et même conduire à une série de conflits entre les deux.

    Tant que la Chine est lucide et cherche la vérité à partir des faits, elle peut gérer ses relations avec l’Afghanistan sous le régime des talibans.

    Cela permettra non seulement de maintenir la ligne rouge, y compris la lutte contre le terrorisme, mais aussi d’ouvrir de nouveaux espaces pour les relations sino-arabes qui servent les intérêts à long terme de la Chine.

    Les États-Unis ont dépensé plus de 2 000 milliards de dollars en Afghanistan. En fait, l’argent n’a pas été dépensé pour l’Afghanistan, mais pour les propres ambitions de Washington. Même si la Chine inclut l’Afghanistan dans son initiative « la Ceinture et la Route », les investissements de la Chine resteront limités. La Chine n’a pas d’ambitions géopolitiques en Afghanistan, nous ne pouvons donc pas être aussi avides et stupides que les États-Unis en Afghanistan.

    Les États-Unis ont récemment soupçonné que la Chine était sur le point de « prendre le contrôle » de son aérodrome de Bagram à Kaboul, et une fois de plus ils l’ont fait en exprimant des sentiments aigres.

    Cette idée de « prise de contrôle » est la façon typiquement américaine de penser toute intervention. Le peuple chinois comprend les sentiments du peuple afghan de résister aux troupes étrangères. La Chine n’ira pas en Afghanistan comme les troupes américaines l’ont fait pour « acquérir » une base aérienne qui pourrait lui coûter de grosses sommes d’argent, transformant l’Afghanistan en « problèmes de la Chine ».

    L’Afghanistan est un voisin de la Chine, et la situation là-bas concerne les intérêts de la Chine. Mais nous sommes prêts à croire que la politique afghane de la Chine, de la conception à la mise en œuvre, sera pénétrée avec la sagesse et la prudence de la puissance orientale, et qu’elle dépassera l’imagination de nombreuses élites occidentales.

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       Posté le 10-09-2021 à 00:14:54   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    sur dnews :

    ...Après avoir pris le pouvoir le 15 août, les talibans ont activement contacté les principales forces du pays, y compris l'armée du Panjshir Remnant, pour convoquer la "Grande Loya Jirga" (c'est-à-dire l'Assemblée nationale composée d'anciens tribaux, de prêtres et d'élites sociales). La composition de 25 ministères a été initialement établie. Son chef suprême, Haibatullah Akhundzada, a annoncé le 31 août que "les anciens employés du gouvernement continueront d'être employés" et prévoit d'achever la formation du gouvernement avant le 12 septembre.

    Lorsque les talibans ont formé un gouvernement et négocié des termes avec les chefs de guerre à travers le pays, ses forces armées ont également démontré le contrôle et le séparatisme du nouveau gouvernement contre les principaux chefs de guerre par le biais d'opérations d'encerclement et de répression contre la dernière force séparatiste à grande échelle du pays. Tolérance limitée. À partir du 31 août, les troupes talibanes ont été divisées en quatre groupes et ont lancé le siège depuis l'entrée de la vallée du Panjshir au sud-ouest et les montagnes au nord-ouest, au nord-est et au sud-est. Dans le même temps, les talibans espèrent toujours inviter les restes du Panjshir au gouvernement intérimaire avec un traitement préférentiel.
    Malheureusement, alors que les restes du Panjshir ont proposé de continuer à séparer la vallée, 30% des sièges du nouveau gouvernement et les autorités de Kaboul ne doivent pas envoyer de personnel pour surveiller et d'autres conditions pour franchir la ligne. Les talibans n'ont finalement pas pu le supporter. Après la rupture des deux camps le 2 septembre, les forces armées talibanes ont lancé un assaut dans les 72 heures, se précipitant dans la vallée d'un seul coup le 5, divisant et encerclant les restes, et occupant la résidence familiale Masoud au 6ème jour.
    Cette décision ne signifie pas seulement que les décennies de séparatisme de la famille Masood au Panjshir ont été déracinées, cela signifie également que le séparatisme des chefs de guerre en Afghanistan depuis l'incident de Herat en 1979 a temporairement pris fin. À l'exception de la faction Haqqani au sein des talibans, il n'y a pas de grands seigneurs de guerre avec un régime séparatiste dépassant une province sur l'ensemble du territoire afghan. Les talibans ont ainsi, pour la première fois, la base pour établir un gouvernement unifié qui convient à leurs propres conditions nationales.
    Bien sûr, le statu quo d'une guerre prolongée en Afghanistan est finalement difficile à atteindre du jour au lendemain. Il existe encore un grand nombre de petits et moyens chefs de guerre dans diverses régions du pays. En outre, des organisations terroristes anti-talibans telles que la province de l'État islamique du Khorasan (ISIS-K) sont toujours actives. Il reste à voir si les autorités talibanes pourront continuer à lutter contre le terrorisme et « attaquer le Turkestan oriental », comme discuté lors du dialogue précédent.
    Mais en tout état de cause, les autorités talibanes actuelles ont finalement établi un ordre bon marché basé sur la tradition afghane (pashtounwali), et présente donc la possibilité de recevoir l'aide étrangère de divers pays, dont la Chine, puis « de réaliser la paix et la stabilité et de reconstruire un belle maison".


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       Posté le 11-09-2021 à 00:02:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

    voir À quoi peut-on s’attendre de la part des Talibans 2.0 ?
    Par Pepe Escobar

    Je note : "Leur idéologie islamiste totalement radicale est arrivée plus tard – avec des résultats désastreux, surtout dans les grandes villes. Mais pas dans les campagnes pratiquant une agriculture de subsistance, car la vision sociale des Talibans ne faisait que refléter les pratiques rurales afghanes."

    Il est clair que la vision sociale des Talibans entre en conflit avec l'industrialisation de l'Afghanistan.


    Edité le 11-09-2021 à 00:04:18 par Xuan




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