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 la question kurde en Syrie

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Xuan
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   Posté le 07-01-2018 à 13:26:46   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je crée ce fil, plusieurs interventions déjà sur un sujet qui touche de près l'après Daech, et que je reproduirai si possible.

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 07-01-2018 à 13:30:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

marquetalia :
pedrito a écrit :

Qu'est-ce que les YPG, SVP?

la guérilla kurde de Syrie,liée au Pkk qui opère en Turquie.

xuan : sur Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9s_de_protection_du_peuple

DUROC : salut

Pour être plus précis, les YPG et les YPJ ( branche féminine) sont l'organisation armée du PYD qui est un parti politique du kurdistan syrien (Kurdistan ouest) considérée comme liée au PKK qui est un parti qui agit en Turquie Kurdistan du nord). Les YPG et les YPJ font partie avec d'autres groupements militaires non kurdes ( arabes, assyriens, syriaques, Yézidis, turkmènes...) regroupées au sein d'un front militaire qui s'appelle SDF (ou FDS). Les SDF ont libéré de l'Etat islamiste (Daech) le nord est de la Syrie, à l'est de l'Euphrate, plus des régions situées à l'ouest de l'Euphrate: Manbij, Efrin et Al Taqba. Ces forces politico-militaire ont pour but l'établissement d'une république de Syrie fédérative, démocratique et auto-administrée au dessus des différences nationales, ethniques et religieuses, reconnaissant les droits de ces différentes composantes.
C'est la ligne idéologique et politique qu'Oçalan, les leader du PKK incarcéré depuis des années dans une prison turque a défini, et qui semble aujourd'hui partagée par les acteurs politiques révolutionnaires et progressistes de la fédération démocratique du nord de la Syrie qui fonctionne déjà concrètement aujourd'hui comme une entité politique autonome, mais qui ne remets pas en cause l'unité de la Syrie en tant que pays.

marquetalia : Des volontaires d Europe Occidentale combattent aux cotes de la Rojava,des maoïstes,des staliniens,des communistes libertaires.par ailleurs,le revue anarchosyndicaliste "Alternative Libertaire" leurs apporte le plein soutien.

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Xuan
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   Posté le 13-01-2018 à 15:07:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

LE PEUPLE KURDE ET LES PEUPLES OPPRIMES DU MOYEN ORIENT À LA CONQUÊTE DE LEURS DROITS NATIONAUX ET DÉMOCRATIQUES PAR LEURS PROPRES FORCES !



Au Moyen-Orient deux évènements importants se sont produits récemment qui touchent le peuple Kurde : La libération de Raqqa, ainsi que la proclamation de l’indépendance du Kurdistan Sud après un référendum.

Raqua a été libéré par les Forces Démocratiques Syriennes dont les YPG (c’est-à-dire les Kurdes et Rojava) font partie.

ROCML

La libération de Raqqa est une victoire pour tous les peuples de Syrie, car le front constitué par les Forces démocratiques Syriennes est porteur d’un projet de démocratie sociale et politique pour toute la Syrie. Nous la saluons comme une victoire pour la démocratie et la souveraineté des peuples de la région. Mais elle n’a pas été accueillie partout avec enthousiasme. Depuis le début du conflit en Syrie les États-Unis réclament le départ d’Assad et sur la question kurde ils ont une position ambigüe. Ils considèrent le PKK comme une organisation terroriste mais ils ont conclu une alliance militaire avec les YPG qui ont la même ligne politique que le PKK. Pour le dirigeant des YPG Salih Muslim, la relation des YPG « avec les États-Unis est simplement une alliance contre la terreur de l’EI. C’est le peuple de Raqqa qui décide sous quelle forme et comment gouverner la ville. […] on a des relations diplomatiques dans le cadre des négociations de Genève… Je n’en connais pas tous les détails mais je sais que les États-Unis ont des projets qu’ils ne dévoilent pas » - propos rapportés par l’agence de presse turque ETNA (24 octobre 2017).

Aujourd’hui, Rojava est le fer de lance d’une force démocratique qui permet à toutes les ethnies et minorités nationales et leurs forces politiques de s’organiser et de s’exprimer démocratiquement. La victoire de Raqqa est une épine dans le pied des forces réactionnaires qui se sont mises à unifier leurs efforts pour lutter contre le peuple kurde. La Syrie, l’Iran, l’Irak et la Turquie ont infléchi leurs tactiques et même leurs objectifs stratégiques. On a vu se multiplier les rencontres entre les présidents turc et iranien (et les états-majors respectifs), la visite du président iraquien en Turquie. Quant aux liens entre l’Irak et l’Iran, ils ne sont un secret pour personne. On le voit, la question kurde est un enjeu majeur dans cette partie du Moyen-Orient.

Cela montre que la situation des forces démocratiques et kurdes n’est pas sans danger et demain elles peuvent trouver face à elles toutes les forces réactionnaires et impérialistes coalisées. Ce danger se manifeste déjà au Kurdistan Nord (Nord de la Syrie). Les bonnes relations de Barzani (président du gouvernement Kurdistan Sud) avec les pays impérialistes et les forces réactionnaires (notamment la Turquie et L’Iran) n’a pas empêché la reprise de Kirkouk par les forces irakiennes, la défaite des forces peshmerga qui dépendent du Parti Démocratique du Kurdistan (KPD) et de l’Union Patriotique du Kurdistan (YNK). Les États-Unis ne se sont pas sentis concernés et ont laissé faire leur vassal irakien. La Russie dit « comprendre les Kurdes, mais que la solution doit être trouvée avec le gouvernement central en Irak. » Dans le même temps le ministre des affaires étrangères des États-Unis a entrepris une tournée jusqu’au centre de l’Asie pour rétablir ou consolider son influence. Il ne faut pas oublier que la guerre actuelle est le résultat des conflits impérialistes au Moyen-Orient.

Le peuple Kurde est réparti dans quatre pays différents, et représenté politiquement ou militairement par des organisations divisées entre les PYG (Syrie-Rojaïa) qui sont sur la même ligne politique que le PKK en Turquie, le KPD (de Barzani) et le YNK (de Talabani) au Kurdistan Sud iraquien. Malgré tout, la demande des Kurdes pour la liberté et pour leurs droits nationaux est très grande. Mais après le référendum au Kurdistan Sud, les évènements qui ont suivi démontrent que le peuple kurde ne peut conquérir ses droits nationaux en s’appuyant sur des forces réactionnaires et oppressives. Sur la base des relations économiques avec la Turquie et l’Iran s’est constituée une nouvelle couche bourgeoise totalement dépendante de ce commerce. C’est elle qui domine le gouvernement régional du Kurdistan Sud, et est représentée par deux partis, le KPD et le YNK, lesquels sous le prétexte de manque de moyens, après une négociation humiliante pour le peuple kurde, ont abandonné la ville de Kirkouk. Et sous la pression du peuple kurde Barzani a été contraint de démissionner.

SOUTENIR LES FORCES DEMOCRATIQUES

QUI LUTTENT DANS LA REGION


À l’époque de la domination impérialiste, aucune lutte nationale ne peut atteindre ses objectifs en s’appuyant sur l’impérialisme. Dans cette situation, l’indépendance politique, soit n’existe pas, soit est dérisoire et dépendante des enjeux politiques de l’impérialisme. Mais cette réalité ne doit pas être un prétexte pour s’opposer à l’autodétermination des nations et des peuples opprimés.

En France, certains groupes et organisations par « anti-impérialisme » dirigé contre les États-Unis prennent parti pour les autres forces réactionnaires d’Iran et de la Syrie soutenues par la Russie impérialiste. Ils ne comprennent pas que le conflit entre les pays impérialistes laisse un espace de lutte pour les forces démocratiques en Syrie. Mais cette guerre n’est pas terminée. Une fois le danger de l’EI écarté, le conflit peut prendre un autre tournant. L’alliance entre la Turquie, l’Iran et la Syrie dirigée contre les Kurdes, la « prudence » des pays impérialistes vis-à-vis de la situation au Kurdistan Sud après le référendum, laisse présager un tel tournant. Si demain des pays impérialistes reconnaissent l’existence du Kurdistan en tant que pays, ils ne le feront que contraints et forcés par une lutte continue du peuple kurde de plus d’un siècle, et poussés par les contradictions inter-impérialistes à adapter leur tactique à une nouvelle situation. Les pays impérialistes, malgré leur puissance, ne peuvent tout maitriser. Quand les pays impérialistes ont abandonné le colonialisme pour passer au néo-colonialisme, on ne pouvait pas pour autant conclure que la lutte contre le colonialisme avait été inutile simplement parce qu’elle a conduit les forces réactionnaires mondiales à s’adapter à la nouvelle situation créée par la lutte des peuples opprimés.

Aujourd’hui, que proposent toutes ces forces « anti-impérialistes » qui doutent de la justesse de la lutte du peuple kurde ? Qu’il arrête de lutter pour ses droits nationaux et démocratiques ?

Notre position est fondamentalement identique que ce soit pour la Palestine, la Catalogne ou pour les Kurdes. La situation est certes différente, mais les communistes ne conditionnent pas leur soutien à un peuple opprimé à la façon dont il doit mener sa lutte pour ses droits nationaux et démocratiques. Cependant « le droit d’autodétermination est une des revendications de la démocratie, qui doit naturellement être subordonnée aux intérêts généraux de la démocratie. » (Lénine - Les questions nationales et coloniales, Éditions de Pékin, p. 11), et Lénine de préciser qu’en 1848 ces intérêts consistaient au premier chef à combattre le tsarisme, aujourd’hui c’est la lutte contre les forces réactionnaires et impérialistes au Moyen-Orient. C’est pour cette raison que l’on ne peut soutenir des marionnettes de l’impérialisme comme Barzani et Cie au Kurdistan Sud.

Dans toute situation le rôle fondamental des communistes est d’organiser le prolétariat, là où il existe, sur ses objectifs propres qui ne sont pas ceux de la bourgeoisie, petite ou grande, et ce même pendant la lutte de libération nationale. Seule l’indépendance politique et l’autonomie organisationnelle du prolétariat, là où il existe, peut l’amener à peser sur le mouvement dans le sens de ses objectifs immédiats et stratégiques. La lutte des peuples opprimés devient alors une composante de la révolution prolétarienne. Les communistes marxistes-léninistes, en participant activement à la lutte des peuples opprimés, savent par expérience que pour se débarrasser de l’oppression du capitalisme-impérialisme, une révolution prolétarienne est nécessaire comme nous l’a montré la révolution d’Octobre.

Pour conclure, nous réaffirmons avec force notre solidarité avec le peuple kurde. Le peuple kurde au Moyen-Orient est porteur de dynamismes progressistes et démocratiques, et notamment les Kurdes de Rojava et du Kurdistan Nord (Nord de la Syrie.

Nous sommes convaincus que le peuple kurde, avec le soutien international des forces révolutionnaires et communistes, peut par ses propres forces faire triompher le modèle démocratique révolutionnaire dont il est porteur dans la région (pour la Syrie : une fédération syrienne de républiques nationales démocratiques).

Vive la lutte du peuple kurde sur la voie de sa liberté !

Vive la lutte pour la démocratie sociale et politique des peuples de Syrie !

Vive les forces YPG-YPJ à la tête de la lutte pour la démocratie et les droits nationaux !

La libération de Raqqa est une victoire pour la démocratie en Syrie.

LEXIQUE DES ORGANISATIONS



Les Forces Démocratiques Syriennes sont une alliance militaire formée de forces armées kurdes, à savoir les YPG et les PYJ (la branche féminine des YPG), et d’autres forces armées. 40% des FDS sont des forces armées arabes.

Le TEVDEM est l’alliance politique qui administre les régions du Nord, libérées de l’EI. Elle est formée principalement du parti kurde PYD (Parti de l’Union Démocratique), du Parti de Gauche de Rojava, du Baris (parti de la Paix) et d'une fraction du KPD (Parti démocratique du Kurdistan qui s’est scindé en deux et dont une partie a la même position que le KPD de Barzani en Irak) et d’autres forces politiques plus petites.

Extraits « La Chartre de Rojava »



Consultable en intégralité

http://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2015/10/charte-tev-dem.pdf

(..) la résistance des YPG/YPJ (Unités de défense du peuple et des femmes) à Kobané est la résultante d’une histoire de trente ans de résistance du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a beaucoup inspiré le mouvement kurde en Syrie. Depuis 1984, le PKK mène une lutte armée contre l’État turc. En parallèle de cette résistance, le PKK a défini un programme politique innovant sous l’impulsion de son leader Abdullah Öcalan, qui depuis son emprisonnement en 1999 travaille à repenser une théorie politique innovante, où il rejette le concept d’État-nation au profit d’une organisation de la société basée sur l’autonomie et la démocratie à toutes ses échelles.

La charte du Rojava est très claire en matière d’égalité homme/femme, et la libération des femmes constitue un des axes majeurs du programme social du Rojava. Celle-ci reconnaît les inégalités de genre inhérentes à la société patriarcale existant jusque-là et ayant une influence sur la société. Toutes les institutions adoptent ainsi un système de coprésidence : un homme et une femme. Loin de se limiter à un combat militaire, la lutte des femmes passe aussi par une forte implication dans l’organisation et la vie politique du Rojava. L’Académie des femmes leur permet de recevoir une formation politique et militaire leur donnant les outils qui leur permettent de prendre leur place dans la résistance du Rojava. Ces formations sont dispensées aux femmes de tous âges, dans le but de casser la segmentation de la société en classes d’âge.

L’avenir politique du Rojava est incertain. La révolution en cours au Rojava n’en est qu’à ses débuts, et rencontre maintes difficultés. Après avoir commencé à appliquer son programme politique, le Rojava a créé une entité politique plus large, les Forces démocratiques syriennes, afin d’inclure de façon plus large les autres communautés du Nord de la Syrie, et recevoir de l’aide militaire étrangère.

Le 17 mars 2016, le conseil constitutif du Rojava a publié une déclaration de fédéralisme, engendrant aussitôt de multiples attaques, dont un nouvel embargo de la part du KRG (Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak), empêchant la circulation des personnes et de l’aide humanitaire à destination du Rojava. Les attaques constantes des jihadistes de Daesh, l’embargo imposé par la Turquie qui ne supporte pas l’idée d’un contrôle territorial kurde à ses frontières, mais aussi par ses pions locaux, notamment le Kurdistan irakien dirigé par Barzani, sont autant d’obstacles rencontrés par les administrations locales. Difficile aussi de prévoir la posture que les alliés de circonstance, États-Unis et Russie, adopteront face à la volonté d’autodétermination du peuple du Rojava. Pour l’instant, pour ne pas froisser la Turquie, les États-Unis ont rejeté en bloc les demandes politiques de l’administration du Rojava, tout en continuant leur aide militaire. Enfin le régime syrien, qui jusque-là adoptait un silence pragmatique pour éviter d’ouvrir un conflit supplémentaire avec les Kurdes, a fait savoir qu’il n’accepterait pas d’autonomie du Rojava au sein de la Syrie. Au sein de la communauté kurde elle-même, il existe toujours des tensions entre une volonté de création d’un État-nation kurde (ce que ne soutient pas l’administration locale), et un fonctionnement fédéral sur un mode libéral (qui n’est pas non plus le programme de la charte du Rojava). Entre les deux, le processus d’autonomie démocratique tente de percer son chemin. Une chose est sûre, ce processus de démocratisation en cours au Rojava est une initiative nouvelle, appelée à s’insérer dans un processus de paix plus global au Moyen-Orient et peut être à lui servir d’inspiration.

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DUROC
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   Posté le 13-01-2018 à 20:18:48   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

j'espère que cette rubrique donnera lieu à des débats sérieux.

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marquetalia
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   Posté le 14-01-2018 à 11:28:43   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

La revue communiste libertaire ",Alternative Libertaire"a fourni de l argent aux insurgés kurdes de la Rojava.


Edité le 14-01-2018 à 11:29:39 par marquetalia




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marquetalia
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   Posté le 14-01-2018 à 23:25:02   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Les rebelles kurdes de la Rojova ont protégé les Yezidis des hirsutes moyen ageux de Daech.

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Xuan
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   Posté le 14-01-2018 à 23:56:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

En effet une mise au point s'impose. ROCML écrit :
« Il ne faut pas oublier que la guerre actuelle est le résultat des conflits impérialistes au Moyen-Orient » .

C’est une vue erronée. La guerre actuelle au Moyen-Orient a pour cause plusieurs facteurs, mais la cause fondamentale est l’hégémonisme US, appuyé par le sionisme et les impérialismes occidentaux. Contrairement à des conflits précédents dans cette région, c'est la présence militaire russe qui a permis d'éviter le bombardement de la Syrie par les puissances occidentales en parallèle avec le terrorisme islamiste, la destruction totale de ce pays suivant le triste exemple de la Libye.
On peut remarquer qu'en partie à cause de ce conflit mais aussi pour d'autres raisons, un des plus proches alliés de l'OTAN, la Turquie s'en est écartée et a rejoint le camp de l'opposition à l'hégémonisme.
La guerre en Syrie constitue un échec cinglant pour les puissances occidentales.


ROCML écrit aussi :
« En France, certains groupes et organisations par « anti-impérialisme » dirigé contre les États-Unis prennent parti pour les autres forces réactionnaires d’Iran et de la Syrie soutenues par la Russie impérialiste. »

Il est indispensable de soutenir les luttes des nations et des peuples opprimés par l’impérialisme US, y compris lorsque des partis communistes ne sont pas à leur tête. Dans ce cas il ne s’agit pas de « forces réactionnaires » mais de forces anti-impérialistes, et d’une partie de la révolution prolétarienne mondiale, du front uni mondial contre l’hégémonisme.
Du reste décréter que la Russie est impérialiste n’y change rien, l’histoire a montré que les luttes anti impérialistes se sont souvent appuyées sur les contradictions entre impérialismes.

La Syrie, la Russie et leurs alliés ont battu le terrorisme en Syrie. Prétendre que cette action était « réactionnaire » est un non sens et il est naturel de prendre parti pour la lutte contre le terrorisme. Seuls les sociaux-fascistes du genre Valls et Cie ont prétendu le contraire. L'histoire les a fait taire et Fabius a été mis au rencart.

Par contre les contradictions en Syrie ne se résument pas à celle entre la nation syrienne et le terrorisme ou l’impérialisme occidental, ou encore avec ses voisins comme Israël. La victoire sur le terrorisme n’élude pas d’autres tentatives impérialistes de partition du pays, et met aussi au premier plan d’autres contradictions comme la question nationale kurde et la lutte des classes elle-même.

La bourgeoisie nationale syrienne ne pourra pas résoudre ces contradictions et l'impérialisme occidental mettra évidemment de l'huile sur le feu. Seul le socialisme peut résoudre ce type de contradictions et il appartient aux communistes syriens de définir une ligne juste.

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Xuan
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   Posté le 15-01-2018 à 23:23:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

A propos des tentatives de partition des USA, voir l'article de Xinhua :

La Syrie réaffirme sa détermination à mettre fin à la présence américaine sur son territoire

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Xuan
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   Posté le 15-01-2018 à 23:49:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je reproduis ici l'article paru sur reseauinternational - sous réserve.

Le président Assad considère que les miliciens kurdes soutenus par les Etats-Unis sont des « traîtres » sous contrôle de l’étranger


Par Tyler Durden (blog zero edge)

Lundi, le président syrien Bachar al-Assad a qualifié de « traîtres » les forces soutenues par les Etats-Unis dans l’est de la Syrie lors d’une rencontre avec le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine. « Quand nous parlons de ceux que l’on appelle les » Kurdes « , ce ne sont pas seulement des Kurdes » , affirme M. Assad dans des déclarations publiées par les médias officiels syriens sur les réseaux sociaux. « Tous ceux qui travaillent pour un pays étranger, principalement ceux sous commandement américain … sont des traîtres » .

Washington a fourni une aide militaire substantielle et divers approvisionnements aux Forces démocratiques syriennes (SDF) à dominance kurde, sans parler de la puissance aérienne directe et du soutien de l’artillerie, ce qui a permis au SDF de s’emparer d’une partie importante de l’est de la Syrie, comprenant les villes de Raqqa et Manbij, ainsi que de nombreux champs pétroliers et gaziers précieux du pays.

Assad a reçu la délégation russe dirigée par Rogozine à Damas, et a ajouté que la victoire sur les terroristes « a créé les conditions pour accélérer le processus de restauration de l’économie syrienne » .

« Cette visite peut également nous aider à renforcer la coopération dans d’autres domaines, qui n’ont pas été mentionnés plus tôt, au moment où nous avons déterminé les priorités de nos relations économiques » , a-t-il déclaré. Assad a promis à plusieurs reprises de restaurer toute la Syrie à ses frontières souveraines d’avant la guerre.

Comme prévu, cela a provoqué une réaction de colère de la part des forces démocratiques syriennes, qui ont déclaré dans un communiqué : « Bachar Al Assad et ce qui reste de son régime sont les dernières personnes à avoir le droit de parler de trahison. C’est le régime qui a ouvert les portes du pays à des hordes de terroristes étrangers du monde entier » .

Les propos de Assad dirigés contre les forces kurdes opérant sous le parrainage des États-Unis ont été prononcés juste après l’effondrement de l’État islamique autrefois important. L’effondrement rapide de l’Etat islamique – qui contrôlait une région de la taille de la Grande-Bretagne allant des confins d’Alep à Mossoul en Irak et jusqu’à Ramadi et Falloujah – a commencé sérieusement début septembre quand l’armée syrienne a franchi les lignes de l’EI autour de la ville de Deir Ezzor, après quoi la ville fut entièrement libérée début novembre. Et alors que l’Etat islamique se retirait dans la campagne aux alentours de Deir Ezzor, il perdait sa capitale syrienne de Raqqa à la mi-octobre au profit des forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les Etats-Unis, qui avait également conclu un accord pour permettre aux terroristes de l’EI de quitter rapidement la Syrie et la région, selon un rapport de la BBC .

Comme nous l’avons expliqué précédemment, la stratégie américaine de soutien aux Kurdes semble fondée sur le fait que le Pentagone s’efforce de se trouver une position d’où il pourrait avoir une influence sur l’issue de la guerre syrienne et la répartition du pouvoir: le pouvoir américain et les planificateurs de la région pourraient chercher à installer des bases américaines permanentes dans une zone fédérée kurde syrienne avec un accès privilégié au pétrole syrien distribué par les partenaires kurdes.


Situation du champ de bataille au début du mois de décembre


Mais il semble que les Kurdes pourraient déjà conclure des accords séparés et sont en communication secrète et sans doute controversée avec la Syrie et la Russie, ce qui signifie qu’une sortie américaine de la Syrie sera probablement au centre de tout futur dialogue entre les factions SDF et Damas. Selon l’expert de l’Université d’Oklahoma au Moyen-Orient Joshua Landis, les Kurdes et le gouvernement syrien partagent maintenant les revenus pétroliers des champs de pétrole contestés contrôlés par des groupes kurdes dans certaines parties de l’est de la Syrie.

Landis a déjà confirmé que «le gouvernement syrien, les Kurdes syriens et les tribus arabes partagent déjà les revenus pétroliers, SAG aura 65% des revenus du champ de Rmeilan, YPD (la puissante confédération kurde dans le nord de la Syrie: le Parti de l’Union démocratique) aura 20% et les forces arabes 15%. » Landis pose également la question, » est-ce le modèle pour un futur accord entre les Kurdes, les Arabes, et le gouvernement syrien dans le nord de la Syrie? «

Le commentaire des « traîtres » de Assad aujourd’hui est probablement destiné à signaler aux Kurdes syriens que leur survie future dépend de la négociation directe et du rapprochement avec le gouvernement syrien, et que le temps presse. Mais cela dépend aussi en grande partie de la politique à long terme de la Maison Blanche envers les Kurdes syriens et de la politique plus générale envers la Syrie en général, qui a été quelque peu incohérente et obscure à la Maison Blanche sous Trump.

Source: Zéro Hedge


Edité le 15-01-2018 à 23:58:30 par Xuan




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   Posté le 16-01-2018 à 00:08:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Pour information un texte un peu ancien et sous réserve naturellement, émanant de l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides :
Conflit syrien - les régions kurdes de Syrie, chronologie et bibliographie chronologie non exhaustive de la période de janvier 2011 à janvier 2016

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   Posté le 21-01-2018 à 07:46:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

francetvinfo

La Turquie lance une offensive terrestre et aérienne contre une milice kurde en Syrie


Ankara considère que cette milice, les Unités de protection du peuple (YPG), est une organisation terroriste. Elle est pourtant l'alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique.


D'énormes panaches de fumée s'élèvent dans le ciel après des frappes turques sur les positions des Unités de protection du peuple (YPG) en Syrie, près de la frontière avec la Turquie, le 20 janvier 2018. (BULENT KILIC / AFP)

franceinfo avec AFPFrance Télévisions

publié le 20/01/2018

L'opération, baptisée "Rameau d'olivier", est vue avec inquiétude par Washington. La Turquie a lancé une offensive terrestre et aérienne dans le nord de la Syrie, samedi 20 janvier, contre une milice kurde considérée comme une organisation terroriste. L'opération, qui a débuté à 15 heures, heure française, a notamment ciblé l'aéroport militaire de Minnigh, selon l'agence de presse turque Anadolu. Cette dernière évoque 108 cibles touchées au total.

"L'opération Afrine a commencé de facto sur le terrain (...) Etape par étape, nous débarrasserons notre pays jusqu'à la frontière irakienne de cette croûte de terreur qui essaye de nous assiéger" , a déclaré le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dans un discours télévisé.

La région d'Afrine (Syrie) est tenue par les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde vue comme une organisation terroriste par la Turquie. Cette milice est cependant alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Enormes panaches de fumée
Un correspondant de l'AFP, se trouvant sur le côté turc de la frontière turco-syrienne, a vu deux avions de combat procéder à des frappes sur le côté syrien de la frontière. Ces dernières ont provoqué d'énormes panaches de fumée dans le ciel en début de soirée.

Ankara accuse les YPG d'être la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une rébellion dans le sud-est de la Turquie depuis plus de trente ans. Ces derniers sont considérés par la Turquie et ses alliés occidentaux comme une organisation terroriste. Mais les YPG ont aussi été un allié incontournable des Etats-Unis dans la guerre contre l'EI. Elles ont joué un rôle majeur dans l'éviction des jihadistes de leurs principaux fiefs de Syrie.

Moscou appelle à la "retenue"
Face à cette offensive turque, la Russie a appelé à la "retenue". Le ministre adjoint des Affaires étrangères syrien, Fayçal Mekdad, avait affirmé jeudi que l'aviation syrienne abattrait tout appareil militaire turc s'aventurant dans son espace aérien.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a indiqué samedi que son pays tenait le président syrien Bachar al-Assad informé "par écrit"de son offensive. Mais le régime syrien nie avoir été informé de cette opération.

Le ministère russe de la Défense a de son côté annoncé samedi que les militaires russes déployés dans la zone d'Afrine avaient quitté leurs positions, pour "empêcher d'éventuelles provocations" ou menaces à leur encontre. La Russie, présente militairement dans la région, entretient de bonnes relations avec les YPG. Selon Moscou, le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, s'est entretenu samedi au téléphone avec son homologue américain, Rex Tillerson. Ils ont évoqué "les mesures visant à assurer la stabilité dans le nord" de la Syrie.

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Xuan
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   Posté le 21-01-2018 à 07:46:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

attaque des Kurdes par Erdogan

21
JAN histoire et societe

Oui cette attaque est une indignité et elle révolte la conscience de tous ceux chez qui ce terme n’est pas un vain mot, mais il faut voir aussi la réalité du monde dans lequel nous sommes et en tirer leçon. Alors que les kurdes ont joué un rôle essentiel dans la lutte contre daech, voici qu’on les paye en laissant les mains libres à la Turquie. Erdogan opprime son peuple et il traite les kurdes comme des parias tout en leur refusant l’indépendance, mais qui semble ignorer que la Turquie qui appartient à l’OTAN a toujours été en sous main l’allié de Daech et de tous les terrorismes islamiste dans la région comme en Asie centrale. les plans d’Erdogan ont toujours été de créer une zone tampon sur le territoire kurde de Syrie et se débarrasser ce faisant du sanctuaire syrien. Qui peut l’ignorer?

Que les pays occidentaux se sont accommodés de la répression kurde et de ce rôle pro-daech pour affaiblir la Syrie qui était leur principale cible.

Ils se sont accommodés aussi du renforcement du fascisme dit islamique quand il a s’agi d’attaquer saddam Hussein et Khaddafi, demain il s’en accommoderont pour attaquer l’Algérie et certains pays d’asie centrale voir de la Russie ou de la Chine.

Certains s’étonnent que les kurdes soient attaqués par Erdogan dans le silence général, en particulier celui de la france; mais c’est faire preuve de la même « naiveté » que celle qui a consisté à s’extasier sur la démocratie des « révolutions de couleur » ou des printemps arabes sans voir qui était à l’oeuvre derrière les mouvements qui prétendaient soutenir les revendications légitimes à la liberté.

Ou plus récemment en Iran, jusqu’à quand nous fera t-on le coup du grand satan au gré des intérêts impérialistes, avec le chœur des pleureuses social démocrate et assimilé prétendant soutenir les héros de la liberté contre les méchants tyrans? Pour l’impérialisme il n’y a pas d’alliés mais des intérêts à géométrie variable pour accomplir des opérations de simple police pour des positions stratégiques ou pour le pillage des ressources. Chanter l’hymne à la joie avec un tel chef d’orchestre est stupide, malheureusement la gauche et des communistes sont prêts à jouer leur partition.

Ici dans ce blog, nous n’avons jamais caché nos inquiétudes sur ce qu’il adviendrait des illusions kurdes sur leur possibilité d’obtenir un Etat grâce aux Etats-Unis et nous n’avons jamais joué le jeu de la publicité sur les femmes kurdes combattantes à la une, parce que nous étions inquiets pour les progressistes kurdes, sur la manière dont serait payé leur héroisme et ceci y compris à l’intérieur même des Kurdes qui ne sont pas tous du PKK.

Malheureusement l’alliance avec les Etats-Unis portait cela en germe; Il était prévisible que ceux qui utilisaient leur héroïsme les laisseraient tomber, dès la victoire obtenue. La France en tête, pour nos dirigeants ils n’on jamais cessé d’être autre chose que des groupes terroristes parce que le PKK reste trop communiste et la résistance Kurde même divisée reste empreinte d’un idéal contradictoire avec « la coalition ».

Ce n’est pas la faute du gouvernement syrien (la Syrie de bachar el Assad a toujours été un sanctuaire pour les kurdes, ni de la part des Russes qui ont respecté l’alliance traditionnelle avec le peuple kurde alors que celui-ci devenait le supplétif des américains, mais bien de ce qu’on peut attendre des pays occidentaux en matière d’alliance.

Il n’empêche il faut que les communistes et les progressistes soutiennent les kurdes, dénoncent le coup de force d’erdogan, mais jusqu’à quand avanceront nous en aveugles face à la réalité de ce qu’est le monde?

danielle Bleitrach

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   Posté le 21-01-2018 à 07:50:31   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les forces russes en Syrie redéployées suite au début de l'offensive turque


© Sputnik. Maxim Blinov

17:30 20.01.2018(mis à jour 00:18 21.01.2018)

Après le lancement par la Turquie de l'opération Rameau d'olivier en Syrie, les forces russes ont été retirées de la zone concernée, selon le ministère de la Défense.

Syrie: Ankara avertit que son opération ne se limitera pas à Afrin

Le commandement des forces russes stationnées en Syrie a pris des mesures pour assurer la sécurité des militaires à Afrin, théâtre de l'opération turque contre les formations kurdes, a annoncé le ministère russe de la Défense.
«Pour prévenir d'éventuelles provocations et éviter tout risque pour la vie et la santé des militaires russes, le groupe opérationnel du Centre pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie et de la police militaire a été transféré dans la région de Tell Adjar, de la zone de désescalade de Tell Rifaat» , a indiqué le ministère.

Plus tôt dans la journée, l'état-major interarmées turc a annoncé le lancement de l'opération Rameau d'olivier contre les groupes paramilitaires kurdes stationnés dans la zone d'Afrin, dans le nord de la Syrie.
Moscou a indiqué suivre de près les développements à Afrin tout en se déclarant préoccupé par la situation sur le terrain et en appelant les parties à faire preuve de retenue.

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   Posté le 21-01-2018 à 07:52:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Damas promet de riposter si Ankara lance une opération militaire contre les Kurdes syriens


© Sputnik. Mikhail Voskresenskiy

15:34 18.01.2018(mis à jour 15:41 18.01.2018)

Alors qu’Ankara laisse entendre qu’une intervention turque dans la région kurde d’Afrin est imminente, Damas a promis que ce geste sera considéré comme une agression.

Damas a mis en garde jeudi Ankara contre la tentation de lancer une opération militaire dans la région sous contrôle kurde d'Afrin, dans le nord-ouest du pays.
«Nous avertissons le pouvoir turc que s'il se lance dans des opérations de combat dans la région d'Afrin, cela sera considéré comme un acte d'agression de la part de l'armée turque» , a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faiçal Mekdad, cité par Reuters.

Lire : Erdogan menace de «tuer dans l'œuf» la force frontalière parrainée par les USA en Syrie

La veille, le principal parti kurde de Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), émanation politique des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple), avait appelé la communauté internationale à empêcher que la Turquie ne bombarde le secteur d'Afrin.
Intervenant jeudi matin sur la chaîne CNN Türk, le chef de la diplomatie turc, Mevlut Cavusoglu, a réaffirmé qu'Ankara était prêt à intervenir militairement.

Dans la perspective d'une possible opération militaire à Afrin évoquée par Recep Tayyip Erdogan, Ankara continue de renforcer ses forces à la frontière avec la Syrie, dans la province turque de Hatay, rapportait lundi l'agence de presse turque Anadolu. Des équipements militaires, dont 24 véhicules blindés et des véhiculés militaires équipés de brouilleurs d'ondes cellulaires, ont été acheminés dans le district de Reyhanli, à Hatay, une province turque limitrophe de la Syrie.

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   Posté le 21-01-2018 à 13:09:25   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

Les masques vont tomber. Tous les masques ! Là-bas, en Syrie, sur le terrain et ici, en France. Là-bas, en Syrie, Rojava n'a que des ennemis ou des faux amis.
Et ici, en France, comment vont se positionner concrètement, sans faux fuyants, les forces communistes et anti-impérialistes face à l'agression de l'Etat fasciste turc contre Rojava ?
Le ROCML vient d lancer un appel.
Son titre: MOBILISATION GENERALE DES COMMUNISTES ET DES ANTI-IMPERIALISTES CONTRE L'ATTAQUE DE L'ETAT FASCISTE TURC CONTRE ROJAVA!
Sa conclusion: Le ROCML appelle tous les anti-impérialistes et les communistes à se regrouper pour mener ce combat aux côtés de leurs frères kurdes, arabes, assyriens, syriaques... pour défendre l'avenir démocratique de la Syrie qui est déjà en oeuvre dans le cadre de la Fédération Démocratique du Nord de la Syrie.
C'est clair, c'est net. A chacun de prendre ses responsabilités.

Duroc

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   Posté le 21-01-2018 à 15:09:39   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

la France intervient pour demander à la Turquie de cesser son intervention.

...La ministre française des Armées, Florence Parly, a exhorté dimanche la Turquie à mettre un terme à son opération «Rameau d'olivier» lancée hier sur la ville d'Afrine contre les Kurdes syriens, estimant que cela ne pouvait que nuire au combat contre le groupe État islamique.

«Ces combats (…) doivent être arrêtés» , a affirmé Mme Parly sur France 3, motivant la position du gouvernement français par le fait que la campagne turque pourrait «détourner les forces combattantes kurdes, qui sont au côté et très engagées au sein de la coalition à laquelle la France appartient, du combat primordial» contre le terrorisme.

Précédemment, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s'est exprimé sur Twitter pour demander la tenue en urgence d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu pour discuter de cette opération militaire.

#Syrie : Ghouta, Idlib, Afrin - la France demande une réunion urgente du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Entretien ce matin avec mon homologue Turc.
#Syrie : cessez-le-feu partout, accès humanitaire inconditionnel.


Edité le 21-01-2018 à 15:25:04 par Xuan




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   Posté le 21-01-2018 à 15:14:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

DUROC a écrit :


Le ROCML vient d lancer un appel.
Son titre: MOBILISATION GENERALE DES COMMUNISTES ET DES ANTI-IMPERIALISTES CONTRE L'ATTAQUE DE L'ETAT FASCISTE TURC CONTRE ROJAVA!
Duroc


Tu peux mettre ce texte en ligne ?
Ci-dessous une déclaration du 8 janvier


Edité le 21-01-2018 à 15:16:20 par Xuan




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   Posté le 21-01-2018 à 15:15:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

LE PEUPLE KURDE ET LES PEUPLES OPPRIMES DU MOYEN ORIENT À LA CONQUÊTE DE LEURS DROITS NATIONAUX ET DÉMOCRATIQUES PAR LEURS PROPRES FORCES !


ROCML

LA FORCE DEMOCRATIQUE ET SOUVERAINE DE ROJAVA LIBERE RAQQA

La libération de Raqqa est une victoire pour tous les peuples de Syrie, car le front constitué par les Forces démocratiques Syriennes est porteur d’un projet de démocratie sociale et politique pour toute la Syrie. Nous la saluons comme une victoire pour la démocratie et la souveraineté des peuples de la région. Mais elle n’a pas été accueillie partout avec enthousiasme.

Depuis le début du conflit en Syrie les États-Unis réclament le départ d’Assad et sur la question kurde ils ont une position ambigüe. Ils considèrent le PKK comme une organisation terroriste mais ils ont conclu une alliance militaire avec les YPG qui ont la même ligne politique que le PKK.

Pour le dirigeant des YPG Salih Muslim, la relation des YPG « avec les États-Unis est simplement une alliance contre la terreur de l’EI. C’est le peuple de Raqqa qui décide sous quelle forme et comment gouverner la ville. […] on a des relations diplomatiques dans le cadre des négociations de Genève… Je n’en connais pas tous les détails mais je sais que les États-Unis ont des projets qu’ils ne dévoilent pas » – propos rapportés par l’agence de presse turque ETNA (24 octobre 2017).

Aujourd’hui, Rojava est le fer de lance d’une force démocratique qui permet à toutes les ethnies et minorités nationales et leurs forces politiques de s’organiser et de s’exprimer démocratiquement. La victoire de Raqqa est une épine dans le pied des forces réactionnaires qui se sont mises à unifier leurs efforts pour lutter contre le peuple kurde.
La Syrie, l’Iran, l’Irak et la Turquie ont infléchi leurs tactiques et même leurs objectifs stratégiques. On a vu se multiplier les rencontres entre les présidents turc et iranien (et les états-majors respectifs), la visite du président iraquien en Turquie. Quant aux liens entre l’Irak et l’Iran, ils ne sont un secret pour personne. On le voit, la question kurde est un enjeu majeur dans cette partie du Moyen-Orient.

Cela montre que la situation des forces démocratiques et kurdes n’est pas sans danger et demain elles peuvent trouver face à elles toutes les forces réactionnaires et impérialistes coalisées. Ce danger se manifeste déjà au Kurdistan Nord (Nord de la Syrie). Les bonnes relations de Barzani (président du gouvernement Kurdistan Sud) avec les pays impérialistes et les forces réactionnaires (notamment la Turquie et L’Iran) n’a pas empêché la reprise de Kirkouk par les forces irakiennes, la défaite des forces peshmerga qui dépendent du Parti Démocratique du Kurdistan (KPD) et de l’Union Patriotique du Kurdistan (YNK). Les États-Unis ne se sont pas sentis concernés et ont laissé faire leur vassal irakien. La Russie dit « comprendre les Kurdes, mais que la solution doit être trouvée avec le gouvernement central en Irak. » Dans le même temps le ministre des affaires étrangères des États-Unis a entrepris une tournée jusqu’au centre de l’Asie pour rétablir ou consolider son influence. Il ne faut pas oublier que la guerre actuelle est le résultat des conflits impérialistes au Moyen-Orient.

Le peuple Kurde est réparti dans quatre pays différents, et représenté politiquement ou militairement par des organisations divisées entre les PYG (Syrie-Rojaïa) qui sont sur la même ligne politique que le PKK en Turquie, le KPD (de Barzani) et le YNK (de Talabani) au Kurdistan Sud iraquien. Malgré tout, la demande des Kurdes pour la liberté et pour leurs droits nationaux est très grande. Mais après le référendum au Kurdistan Sud, les évènements qui ont suivi démontrent que le peuple kurde ne peut conquérir ses droits nationaux en s’appuyant sur des forces réactionnaires et oppressives. Sur la base des relations économiques avec la Turquie et l’Iran s’est constituée une nouvelle couche bourgeoise totalement dépendante de ce commerce. C’est elle qui domine le gouvernement régional du Kurdistan Sud, et est représentée par deux partis, le KPD et le YNK, lesquels sous le prétexte de manque de moyens, après une négociation humiliante pour le peuple kurde, ont abandonné la ville de Kirkouk. Et sous la pression du peuple kurde Barzani a été contraint de démissionner.

SOUTENIR LES FORCES DEMOCRATIQUES QUI LUTTENT DANS LA REGION

À l’époque de la domination impérialiste, aucune lutte nationale ne peut atteindre ses objectifs en s’appuyant sur l’impérialisme. Dans cette situation, l’indépendance politique, soit n’existe pas, soit est dérisoire et dépendante des enjeux politiques de l’impérialisme. Mais cette réalité ne doit pas être un prétexte pour s’opposer à l’autodétermination des nations et des peuples opprimés.

En France, certains groupes et organisations par « anti-impérialisme » dirigé contre les États-Unis prennent parti pour les autres forces réactionnaires d’Iran et de la Syrie soutenues par la Russie impérialiste. Ils ne comprennent pas que le conflit entre les pays impérialistes laisse un espace de lutte pour les forces démocratiques en Syrie. Mais cette guerre n’est pas terminée. Une fois le danger de l’EI écarté, le conflit peut prendre un autre tournant. L’alliance entre la Turquie, l’Iran et la Syrie dirigée contre les Kurdes, la « prudence » des pays impérialistes vis-à-vis de la situation au Kurdistan Sud après le référendum, laisse présager un tel tournant. Si demain des pays impérialistes reconnaissent l’existence du Kurdistan en tant que pays, ils ne le feront que contraints et forcés par une lutte continue du peuple kurde de plus d’un siècle, et poussés par les contradictions inter-impérialistes à adapter leur tactique à une nouvelle situation. Les pays impérialistes, malgré leur puissance, ne peuvent tout maitriser. Quand les pays impérialistes ont abandonné le colonialisme pour passer au néo-colonialisme, on ne pouvait pas pour autant conclure que la lutte contre le colonialisme avait été inutile simplement parce qu’elle a conduit les forces réactionnaires mondiales à s’adapter à la nouvelle situation créée par la lutte des peuples opprimés.

Aujourd’hui, que proposent toutes ces forces « anti-impérialistes » qui doutent de la justesse de la lutte du peuple kurde ? Qu’il arrête de lutter pour ses droits nationaux et démocratiques ?

Notre position est fondamentalement identique que ce soit pour la Palestine, la Catalogne ou pour les Kurdes. La situation est certes différente, mais les communistes ne conditionnent pas leur soutien à un peuple opprimé à la façon dont il doit mener sa lutte pour ses droits nationaux et démocratiques. Cependant « le droit d’autodétermination est une des revendications de la démocratie, qui doit naturellement être subordonnée aux intérêts généraux de la démocratie. » (Lénine – Les questions nationales et coloniales, Éditions de Pékin, p. 11), et Lénine de préciser qu’en 1848 ces intérêts consistaient au premier chef à combattre le tsarisme, aujourd’hui c’est la lutte contre les forces réactionnaires et impérialistes au Moyen-Orient. C’est pour cette raison que l’on ne peut soutenir des marionnettes de l’impérialisme comme Barzani et Cie au Kurdistan Sud.

Dans toute situation le rôle fondamental des communistes est d’organiser le prolétariat, là où il existe, sur ses objectifs propres qui ne sont pas ceux de la bourgeoisie, petite ou grande, et ce même pendant la lutte de libération nationale. Seule l’indépendance politique et l’autonomie organisationnelle du prolétariat, là où il existe, peut l’amener à peser sur le mouvement dans le sens de ses objectifs immédiats et stratégiques. La lutte des peuples opprimés devient alors une composante de la révolution prolétarienne. Les communistes marxistes-léninistes, en participant activement à la lutte des peuples opprimés, savent par expérience que pour se débarrasser de l’oppression du capitalisme-impérialisme, une révolution prolétarienne est nécessaire comme nous l’a montré la révolution d’Octobre.

Pour conclure, nous réaffirmons avec force notre solidarité avec le peuple kurde. Le peuple kurde au Moyen-Orient est porteur de dynamismes progressistes et démocratiques, et notamment les Kurdes de Rojava et du Kurdistan Nord (Nord de la Syrie.

Nous sommes convaincus que le peuple kurde, avec le soutien international des forces révolutionnaires et communistes, peut par ses propres forces faire triompher le modèle démocratique révolutionnaire dont il est porteur dans la région (pour la Syrie : une fédération syrienne de républiques nationales démocratiques).

Vive la lutte du peuple kurde sur la voie de sa liberté !
Vive la lutte pour la démocratie sociale et politique des peuples de Syrie !
Vive les forces YPG-YPJ à la tête de la lutte pour la démocratie et les droits nationaux !



La libération de Raqqa est une victoire pour la démocratie en Syrie.

LEXIQUE DES ORGANISATIONS

Les Forces Démocratiques Syriennes sont une alliance militaire formée de forces armées kurdes, à savoir les YPG et les PYJ (la branche féminine des YPG), et d’autres forces armées. 40% des FDS sont des forces armées arabes.

Le TEVDEM est l’alliance politique qui administre les régions du Nord, libérées de l’EI. Elle est formée principalement du parti kurde PYD (Parti de l’Union Démocratique), du Parti de Gauche de Rojava, du Baris (parti de la Paix) et d’une fraction du KPD (Parti démocratique du Kurdistan qui s’est scindé en deux et dont une partie a la même position que le KPD de Barzani en Irak) et d’autres forces politiques plus petites.

_____________________



Extraits « La Chartre de Rojava »

Consultable en intégralité : http://www.kedistan.net/wp-content/uploads/2015/10/charte-tev-dem.pdf


(..) la résistance des YPG/YPJ (Unités de défense du peuple et des femmes) à Kobané est la résultante d’une histoire de trente ans de résistance du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan qui a beaucoup inspiré le mouvement kurde en Syrie. Depuis 1984, le PKK mène une lutte armée contre l’État turc.
En parallèle de cette résistance, le PKK a défini un programme politique innovant sous l’impulsion de son leader Abdullah Öcalan, qui depuis son emprisonnement en 1999 travaille à repenser une théorie politique innovante, où il rejette le concept d’État-nation au profit d’une organisation de la société basée sur l’autonomie et la démocratie à toutes ses échelles.

La charte du Rojava est très claire en matière d’égalité homme/femme, et la libération des femmes constitue un des axes majeurs du programme social du Rojava. Celle-ci reconnaît les inégalités de genre inhérentes à la société patriarcale existant jusque-là et ayant une influence sur la société. Toutes les institutions adoptent ainsi un système de coprésidence : un homme et une femme.
Loin de se limiter à un combat militaire, la lutte des femmes passe aussi par une forte implication dans l’organisation et la vie politique du Rojava. L’Académie des femmes leur permet de recevoir une formation politique et militaire leur donnant les outils qui leur permettent de prendre leur place dans la résistance du Rojava. Ces formations sont dispensées aux femmes de tous âges, dans le but de casser la segmentation de la société en classes d’âge.

L’avenir politique du Rojava est incertain. La révolution en cours au Rojava n’en est qu’à ses débuts, et rencontre maintes difficultés. Après avoir commencé à appliquer son programme politique, le Rojava a créé une entité politique plus large, les Forces démocratiques syriennes, afin d’inclure de façon plus large les autres communautés du Nord de la Syrie, et recevoir de l’aide militaire étrangère.

Le 17 mars 2016, le conseil constitutif du Rojava a publié une déclaration de fédéralisme, engendrant aussitôt de multiples attaques, dont un nouvel embargo de la part du KRG (Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak), empêchant la circulation des personnes et de l’aide humanitaire à destination du Rojava.

Les attaques constantes des jihadistes de Daesh, l’embargo imposé par la Turquie qui ne supporte pas l’idée d’un contrôle territorial kurde à ses frontières, mais aussi par ses pions locaux, notamment le Kurdistan irakien dirigé par Barzani, sont autant d’obstacles rencontrés par les administrations locales.

Difficile aussi de prévoir la posture que les alliés de circonstance, États-Unis et Russie, adopteront face à la volonté d’autodétermination du peuple du Rojava. Pour l’instant, pour ne pas froisser la Turquie, les États-Unis ont rejeté en bloc les demandes politiques de l’administration du Rojava, tout en continuant leur aide militaire.

Enfin le régime syrien, qui jusque-là adoptait un silence pragmatique pour éviter d’ouvrir un conflit supplémentaire avec les Kurdes, a fait savoir qu’il n’accepterait pas d’autonomie du Rojava au sein de la Syrie.

Au sein de la communauté kurde elle-même, il existe toujours des tensions entre une volonté de création d’un État-nation kurde (ce que ne soutient pas l’administration locale), et un fonctionnement fédéral sur un mode libéral (qui n’est pas non plus le programme de la charte du Rojava).

Entre les deux, le processus d’autonomie démocratique tente de percer son chemin. Une chose est sûre, ce processus de démocratisation en cours au Rojava est une initiative nouvelle, appelée à s’insérer dans un processus de paix plus global au Moyen-Orient et peut être à lui servir d’inspiration.


Edité le 21-01-2018 à 15:21:54 par Xuan




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   Posté le 21-01-2018 à 18:45:52   Voir le profil de DUROC (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à DUROC   

xuan,
voir dans infos des orgas.
Je vois que ce troll de marquetalia va essayer de polluer le débat.
Qu'est-ce que vous attendez pour le virer?

Duroc

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   Posté le 21-01-2018 à 19:36:48   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

Il faut soutenir tous les peuples qui mènent des luttes,de Rojava au Honduras.

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   Posté le 21-01-2018 à 20:52:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

je reçois ce communiqué :

communiqué ROCML à la suite de l’attaque de la Turquie contre les Kurdes de Syrie - 21 janvier 2018


L’armée turque et ses mercenaires islamistes ont commencé à attaquer militairement avec des moyens lourds, le canton d’Efrin, à l’ouest de ROJAVA, depuis les zones qu’elle occupe, sur le territoire de la Syrie. Leur but immédiat est de conquérir ce canton. Et selon leur rêve conquérir celui de Manbij et ensuite, Kobané…

Les YPG et le PYD avec la « fédération démocratique de la Syrie du nord » ont montré la voie pour résoudre les conflits inter-ethniques et pour satisfaire les revendications nationales et démocratiques du peuple Kurde.

Aussi parce qu’elle représente une expérience inédite d’une lutte de libération nationale liée à une lutte démocratique sociale et inter-ethnique, ROJAVA et ses peuples n’ont que des ennemis déclarés ou masqués internationaux, régionaux et internes à la Syrie.

Les Kurdes, exclu de négociation de Genève et de Sotchi, ont avec la libération de Rakka et la création de la fédération nord de Syrie, contrecarré tous les plans impérialistes et des forces et états réactionnaires dans la région :

La Turquie en proie à des difficultés internes est la première à être touchée ; ses projets de domination régionale bouleversés, c’est un très « mauvais » exemple qui pourrait être suivi par les peuples de Turquie. Pour la Turquie une victoire militaire est nécessaire pour assurer une victoire politique.

Russie et USA, entretiennent des contacts avec les Kurdes, visant à les utiliser dans leurs projets impérialistes. Les différentes déclarations contradictoires des USA et la Russie sont liées à la situation sur le terrain. Comme l’expliquait un dirigeant Kurde Murat Karayilan : « il n’y a aucune autre force qui peut remplacer les Kurdes… Si la Turquie peut bombarder Efrin impunément, la Russie a sa part de responsabilité. Quant aux USA ils adoptent un double visage pour essayer de gérer la situation. Les Kurdes d’EFRIN vont résister par leurs propres moyens comme à Kobané et grâce à la solidarité internationale » .

Le devoir des communistes et des anti-impérialistes est de soutenir ROJAVA contre tous ses ennemis.

Il ne faut pas attendre, parce que l’ennemi n’attend pas !

Le ROCML appelle tous les anti-impérialistes et les communistes à se regrouper pour mener ce combat aux côtés de leurs frères kurdes, arabes, assyriens, syriaques… et pour défendre l’avenir démocratique de la Syrie qui est déjà en œuvre dans le cadre de fédération démocratique du Nord de la Syrie.

ROCML le 19 janvier 2018


Edité le 21-01-2018 à 20:55:35 par Xuan




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   Posté le 22-01-2018 à 13:35:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur Sputnik :

Les Kurdes syriens prévoient de se rendre prochainement en Russie pour participer au Congrès syrien pour le dialogue national, a annoncé à Sputnik Salih Muslim, l'un des dirigeants du Parti kurde de l'union démocratique (PYD).

Damas s'est déclaré favorable à l'idée d'organiser un congrès des peuples de la Syrie auparavant avancée par le Président russe Vladimir Poutine. La conférence doit se tenir le 18 novembre à Sotchi, sur le littoral de la mer Noire.

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   Posté le 23-01-2018 à 08:37:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Danielle Bleitrach publie un article de Bloomberg sur les rivalités entre les bourgeoisies régionales.

Les Kurdes disent que Damas a envoyé un ultimatum avant les frappes turques

23
JAN Histoire et société

La Turquie, l’Iran, la Russie et le régime syrien coordonnent leurs actions plus que ce que l’une ou l’autre partie le laisserait entendre, cet article paru sur le site de Bloomberg s’adresse à un public américain.
C’est un appel au soutien américain, il tente de démontrer que les Etats-Unis auraient intérêt à soutenir les kurdes puisque ceux-ci ont refusé de s’allier avec les Syriens. Mais ce que dit clairement l’article c’est que les Etats-Unis comme la Grande bretagne (et la france) les ont lâchés à partir du moment où ils avaient été utilisés pour vaincre daech.
Les kurdes ont abandonné la réalité d’une zone sanctuaire en territoire syrien pour l’illusion d’un Etat indépendant garanti par les Etats-Unis et ils n’ont rien eu du tout, les occidentaux les ayant lâchés.
L’article laisse entendre que l’attaque contre les positions turques qui a servi de prétexte aux frappes turques était fomentés par ceux qui ont intérêt à la poursuite de la guerre en Syrie, les groupes terroristes financés par les saoudiens . Ces derniers sont désormais alliés de fait avec israêl, le problème palestinien n’ayant plus l’importance que prend aujourd’hui le conflit chiite-sunnites.
Ces gens qui ont intérêt à la poursuite du conflit sont désignés sans être nommés pour le public américain.
Tout cela était malheureusement prévisible et ceux qui ont encouragé les Kurdes à une telle alliance portent une responsabilité politique. Il n’est rien sorti du Conseil de sécurité. En ce qui concerne la politique du PCF, il est clair que notre parti doit revoir impérativement son analyse de ce qui se passe dans cette zone où les jeux d’intérêts impérialistes s’en donnent à coeur joie.Notre position étant au meilleur des cas celle de la gauche des démocrates américains.(note et traduction de danielle Bleitrach)




Par
Eli Lake
15
22 janvier 2018 à 23:11 UTC + 1

Les troupes turques avancent sur une position kurde en Syrie. Photographe: Bulent Kilic / AFP / Getty Images

Les forces kurdes syriennes ont reçu un ultimatum au cours du week-end: Laissez vos positions au régime syrien ou faites face à la colère d’Ankara. Ils ont choisi de rester. Puis vint l’assaut de la Turquie, sur la ville d’Afrin au nord-ouest.

C’est ce que m’a dit Nobahar Musrafa, un représentant du Comité des relations extérieures du Conseil démocratique syrien, dans une interview accordée lundi à Washington. Le conseil est l’aile politique des forces dominées par les Kurdes qui se battent dans le nord de la Syrie.

Elle a indiqué que des représentants du « groupe de protection du peuple » kurde, connu sous le nom de YPG, ont rencontré des responsables du régime syrien sur la base aérienne russe de Hmeimim samedi.

Là, les Syriens ont transmis la menace. « Ils ont offert de garder nos zones et laisser YPG rendre la zone pour protéger Afrin de la Turquie » , a déclaré Musrafa. « Nous leur avons dit: » Nous ne sauverons pas notre peuple des bouchers turcs pour les donner aux bouchers syriens et iraniens. »

La trame de fond sur le dernier conflit au sein de la guerre syrienne montre que la Turquie, l’Iran, la Russie et le régime syrien coordonnent leurs actions plus que ce que l’une ou l’autre partie le laisse entendre. Un officiel américain m’a dit lundi que les Turcs étaient au courant de la demande faite samedi par le régime syrien aux Kurdes sur une base aérienne russe, malgré les déclarations publiques de Damas selon lesquelles des avions turcs pourraient être abattus si Afrin est attaqué.

L’incident éclaire également le déclin de la Turquie d’un allié de l’OTAN à un statut de voyou. Les États-Unis se sont appuyés sur les éléments des YPG à Raqqa et dans les environs pour aider à détruire la capitale de l’État islamique. Depuis 2014, les États-Unis ont armé et équipé des milices kurdes syriennes qui luttent contre l’État islamique, même si elle n’a pas fourni un tel soutien aux combattants kurdes dans et autour d’Afrin. La dernière initiative de la Turquie est similaire à l’attentat à la bombe contre les rebelles syriens soutenu par les Etats-Unis et ses alliés en 2015 et 2016.

L’incursion de la Turquie au cours du week-end en Syrie ne pourrait pas non plus être pire dans l’objectif plus large de combattre les terroristes là-bas. Les mandataires syriens et iraniens se battent actuellement à Idlib pour débarrasser la ville des éléments d’Al-Qaïda. Cette campagne a déjà déplacé plus de 200 000 personnes au cours du dernier mois. L’attaque turque compliquera davantage cette catastrophe humanitaire.

Les Turcs affirment qu’ils réagissaient aux attaques transfrontalières en Syrie. Mais les responsables américains et kurdes ont déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que les forces de YPG ont attaqué la Turquie. Musrafa m’a dit qu’il soupçonne que les attaques contre la Turquie ont été encouragées par d’autres puissances étrangères intéressées à fomenter un conflit.

Il existe des liens idéologiques profonds entre les Kurdes syriens et les séparatistes kurdes en Turquie, connus sous le nom de PKK, mais ils ne sont pas identiques.

Dans les coulisses, les États-Unis ont essayé de faire reculer les Turcs. Lundi, cependant, le secrétaire d’État, Rex Tillerson a succombé à la tentation de la neutralité.
S’adressant aux journalistes avec son homologue britannique lundi, il a déclaré: « Nous reconnaissons et apprécions pleinement le droit légitime de la Turquie de protéger ses propres citoyens contre les éléments terroristes qui pourraient lancer des attaques contre les citoyens turcs et le sol turc depuis la Syrie. » Il a ensuite insisté sur la retenue des deux côtés.
Musrafa m’a dit que Tillerson l’avait déçu. « Vous ne pouvez pas blâmer la victime et le boucher en même temps » , a-t-il dit. « Nous avons assuré aux Turcs et aux Etats-Unis qu’il n’y avait pas de PKK en Syrie, nous les avons assurés à plusieurs reprises, nous ne donnerions jamais aux Turcs une excuse pour nous envahir » .

Il s’avère que la Turquie n’avait pas besoin d’une telle excuse.

Cette colonne ne reflète pas nécessairement l’opinion du comité de rédaction ou de Bloomberg LP et de ses propriétaires.
Pour contacter l’auteur de cette article: Eli Lake à elake1@bloomberg.net

Pour contacter l’éditeur responsable de cett article: Philip Gray à philipgray@bloomberg.net


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Xuan
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   Posté le 23-01-2018 à 08:43:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un autre article sur les rapports entre USA et Turquie sur le blog histoire et société :

The National Interst: L’Amérique peut-elle se permettre de couper les liens avec la Turquie?

23
JAN
Comme souvent l’article de National Interest, conservateur, pose d’une manière cynique mais claire les problèmes, mais l’attitude américaine y compris au Conseil de sécurité prouve que la réponse à la question est « Non ».
Non parce qu’entre les intérêts de l’oTAN contre la Russie et la lutte contre daech, les occidentaux ont tranché. « Les Etats-Unis sont en contact avec Ankara sur la situation en Afrin en Syrie où une opération militaire turque est actuellement en cours, a déclaré le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson lundi. »Nous sommes engagés avec la Turquie, et nous sommes engagés avec les dirigeants de notre coalition, et nous demandons aux deux côtés de faire preuve de retenue, s’il vous plaît minimiser l’impact sur les victimes civiles … et voir ce que nous pouvons faire pour travailler ensemble préoccupations de sécurité d’une manière satisfaisante pour la Turquie « , a déclaré M. Tillerson.
Parce que les intérêts impérialistes dans cette zone sont arrivés à un tel niveau de contradiction que la poursuite des guerres avec la loi du plus fort paraît la seule solution et en outre c’est celle qui satisfait le plus le complexe industrialo-militaire et les pétroliers. (note et traduction de danielle Bleitrach)


Ted Galen Charpentier
20 janvier 2018


La caractéristique la plus fondamentale que les États-Unis devraient attendre d’un allié est un comportement cohérent et fiable qui profite aux objectifs de la politique américaine. Idéalement, puisque l’Amérique se considère comme un champion de la démocratie et de la liberté, un allié devrait également incarner ces valeurs, mais Washington n’a jamais été un pilier de cette norme. En effet, les États-Unis ont une histoire sordide de collaboration avec des régimes non démocratiques, voire odieux, lorsque les dirigeants américains ont estimé que la relation était importante pour la sécurité ou les intérêts économiques des États-Unis . L’ attitude du président Donald Trump à l’ égard de l’Arabie Saoudite est la preuve évidente qu’une telle attitude cynique reste à l’ordre du jour.

Compte tenu du bilan de Washington, il n’est pas particulièrement surprenant que les administrations Obama et Trump aient maintenu des liens étroits avec la Turquie, alors même que le président Recep Tayyip Erdogan a systématiquement démantelé les institutions démocratiques laïques de son pays.
Il pourrait être embarrassant pour les responsables américains d’accepter qu’un autre membre de l’OTAN, une alliance de nations démocratiques déclarées, soit désormais une dictature de facto qui emprisonne systématiquement les opposants politiques et les journalistes indépendants .
Les exactions intérieures d’Erdogan, cependant, ne semblent pas suffisants pour lui aliéner les décideurs politiques américains. Tant que la politique étrangère de la Turquie ne sape pas les objectifs de Washington, les dirigeants américains se contentent de détourner le regard de tels méfaits. Mais la conduite internationale d’Ankara menace maintenant d’éliminer la base la plus fondamentale de ce qui fait considérer la Turquie comme un allié des Etats-Unis.

Un domaine important dans lequel les objectifs américains et turcs s’affrontent fortement est la politique envers les combattants kurdes en Syrie.
Les différences entre Washington et Ankara ont déjà produit des complications désagréables . Les dirigeants américains considèrent les Kurdes comme des alliés utiles dans la lutte contre l’EIIL et d’autres extrémistes islamiques.
Même si l’EI a subi des revers massifs en Syrie l’année dernière, Washington continue de croire que le groupe pose un problème majeur dans ce pays et au Moyen-Orient – à tel point que le secrétaire à la Défense James Mattis insiste sur le fait que les forces américaines resteront en Syrie et l’Irak, indépendamment des souhaits de l’un ou l’autre gouvernement. Permettre à la Turquie de détruire les Kurdes pourrait faire rebondir la menace islamiste.

Ankara, cependant, considère les ambitions kurdes à peine déguisées pour un état indépendant dans ces pays comme une menace mortelle pour l’intégrité territoriale de la Turquie. Les forces turques ont déjà mené des attaques répétées contre des zones tenues par les Kurdes en Irak et en Syrie pendant plusieurs années. Plus récemment, Ankara a également intensifié ses pressions sur Washington pour qu’il arrête d’armer les Kurdes syriens. Avec une certaine réticence, l’administration Trump a annoncé l’accueil favorable à cette demande.

La concession de Washington n’était apparemment pas suffisante pour satisfaire Erdogan, cependant. À la mi-janvier 2018, il a annoncé son intention de lancer une offensive de grande envergure dans les régions kurdes de Syrie dans une semaine ou deux. Il a déclaré sans ambages que la Turquie ne pouvait plus suivre la politique américaine. Erdogan et ses associés semblent beaucoup plus intéressés à faire la guerre aux Kurdes qu’aux extrémistes islamiques.

Les divergences concernant la politique syrienne ne sont pas les seuls signes d’éloignement entre les deux alliés de l’OTAN. Erdogan a poursuivi un effort concerté pendant plus d’un an pour parvenir à un rapprochement avec la Russie.
Ce rapprochement a déjà donné lieu à un accord de 2,5 milliards de dollars pour l’ achat de missiles de défense antiaérienne S-400. Les États-Unis et d’autres membres de l’OTAN sont décidément mécontents de ce développement, non seulement parce que ces armes ne peuvent être intégrées dans la défense aérienne globale de l’OTAN, mais parce que l’accord symbolise l’ampleur de la coopération militaire turco-russe.

Il existe également des preuves d’une plus grande coopération bilatérale sur d’autres questions. Les deux gouvernements (avec l’Iran, l’ennemi juré ) ont signé un accord de forage pétrolier et gazier en août 2017.
Cette mesure fait suite à un accord de 2016 pour la construction d’ un gazoduc de la mer Noire qui contourne l’Ukraine. De telles mesures ne sont guère compatibles avec la stratégie de Washington consistant à imposer des sanctions unilatérales et multilatérales à la Russie pour l’annexion de la Crimée par le Kremlin et le soutien aux forces séparatistes dans l’est de l’Ukraine. En effet, Ankara s’oppose de plus en plus à toute la stratégie de sanctions États-Unis-UE contre Moscou.

Ce n’est pas que la Turquie a nécessairement tort sur ces questions. En particulier, on peut affirmer que la politique occidentale vis-à-vis de la Russie est à la fois inefficace et provocatrice, et que l’approche plus conciliante d’Ankara est bien meilleure. Cependant, quels que soient les mérites fondamentaux de la politique de la Turquie, ce n’est clairement pas ce que les États-Unis attendent d’un allié loyal. Ce pays se comporte maintenant comme un pouvoir hautement indépendant, sinon un adversaire pur et simple. Il faut un acte extraordinaire de tolérance – ou d’auto-illusion – pour ignorer les implications désagréables.

La conduite extérieure malhonnête, combinée à la répression interne croissante du régime Erdogan, rend presque impossible de justifier le maintien des relations de sécurité américaines avec Ankara, que ce soit bilatéralement ou au sein de l’OTAN. En tant que premier pas vers l’adoption d’une nouvelle position plus réaliste, Washington devrait insister pour que l’OTAN suspende, voire expulse, la Turquie. Sous Erdogan, ce pays ne peut plus être considéré comme un membre légitime d’une alliance démocratique ou comme un partenaire de sécurité fiable.

Ted Galen Carpenter, senior fellow en études de défense et de politique étrangère à l’Institut Cato et rédacteur en chef à l’émission National Interest , est l’auteur de dix livres, rédacteur en chef de dix livres et auteur de plus de 700 articles sur affaires.


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   Posté le 23-01-2018 à 13:24:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog Histoire et société :

Le chef d’État-major et le chef des services de renseignement turcs à Moscou deux jours avant le début de l’offensive en Syrie

23
JAN
http://www.lecourrierderussie.com/international/2018/01/turcs-moscou-deux-jours-offensive-syrie/

En fait, comme nous l’avons analysé depuis le début, l’intervention turque dans la région d’Afrinie a été négociée, les Kurdes ont été prévenus par la Syrie, pour être circonscrite et limitée et faire qu’elle n’engendre pas un effet en chaîne que voulaient les groupes terroristes agissant avec l’accord des saoudiens alliés de fait aux israéliens, même si elle sonne plus ou moins le glas d’un état indépendant kurde. Ceci est vrai pour la plupart des pays de la région, qui ne peuvent garder leur indépendance qu’en acceptant de participer à une négociation alors que les Etats-Unis et leurs alliés officiels ou officieux choisissent d’entretenir des foyers de combat. Les Kurdes auraient intérêt à comprendre cette donne essentielle: une négociation pour garder une situation en l’état y compris avec des zones d’autonomie ou l’exaspération des conflits et ils n’ont rien à attendre des Etats-Unis et de l’occident. ce sont les jeux impérialistes. La seule chose qui nous fait choisir la proposition russe est qu’elle table non sur la guerre mais sur des négociations (note de danielle Bleitrach)


Le chef d’État-major de l’armée turque, Hulusi Akar, et le chef des services de renseignement du pays, Hakan Fridan, étaient présents dans la capitale russe le 18 janvier, soit deux jours avant le début de l’opération militaire Rameau d’olivier, lancée par Ankara, contre les forces kurdes, dans le nord du territoire syrien.

Ils ont été accueillis par le chef d’État-major de l’armée russe, Valeri Guerassimov, et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou. D’après Kommersant, citant une source du ministère de la Défense, la partie russe souhaitait, tout en fermant les yeux sur l’opération en cours, circonscrire la zone d’intervention de la Turquie à la région d’Afrine et obtenir en contrepartie que les forces de Bachar al-Assad reprennent pied dans la région d’Idlib, où sont établies les forces turques.

Selon la revue Expert, le compromis russo-turc – que Moscou ne reconnait pas – serait un moyen pour le Kremlin d’assurer le bon déroulement du congrès de Sotchi – qui devrait se tenir, les 29 et 30 janvier prochain – notamment la présence d’Ankara à la table des négociations, aux côtés de la Russie et de l’Iran, mais aussi de différents groupes d’opposition représentatifs de la diversité politique et confessionnelle syrienne.

Toutefois, selon Vladimir Avatkov, cité par Expert, le règlement politique du conflit nécessite aussi un compromis avec les Kurdes. « Si ce problème se résout par la voie militaire, le grand gagnant sera l’Occident qui s’efforce de réduire à néant les efforts diplomatiques de la Russie, il serait donc nécessaire pour la Russie de ne pas accepter dans la région qu’une nouvelle force ravive le conflit » , juge V. Avatkov.

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