| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 11-08-2007 à 20:56:11
| La presse économique bourgeoise manifeste une inquiétude grandissante face à la crise financière due à la spéculation éhontée sur l'argent des pauvres. "Les marchés d'actions européens sont toujours dans la tourmente. Après avoir brutalement fait marche arrière jeudi, ils ont poursuivi leur dégringolade vendredi. La crise du crédit hypothécaire à risque aux Etats-Unis (subprime) s'étend inexorablement, du marché crédit à celui du pétrole et même au marché interbancaire, car les banques hésitent à se prêter mutuellement de l'argent. Les firmes de capital-investissement qui avaient conclu d'énormes opérations de rachat financées par la dette pourraient chercher à renégocier les contrats devant la difficulté actuelle à réunir les sommes nécessaires. L'une des principales craintes désormais, c'est que les ménages américains dont la consommation était dopée par la possibilité de puiser des liquidités dans leur crédit immobilier en vue d'acheter des biens et des services cessent de soutenir l'économie. Les propos rassurants du patron de la Fed Ben Bernanke, du secrétaire d'Etat au Trésor Henry Paulson ou du PDG de Merrill Lynch Stanley O'Neal n'ont pas pu empêcher la contagion : jusqu'à quel point la crise peut-elle encore s'aggraver ? Les inquiétudes qui avaient commencé à percer dès le printemps, faisant éternuer les marchés, ont refait surface cet été et pris une nouvelle ampleur jeudi. La première banque française, BNP Paribas, a en effet créé la stupéfaction et jeté la suspicion en fermant temporairement trois de ses fonds. Du coup les investisseurs s'interrogent sur la réalité des éventuelles pertes des établissements bancaires européens. Ils craignent, via un assèchement du crédit et une pénurie de liquidités, une extension de la crise aux institutions financières qui fragiliserait à terme la croissance économique américaine et européenne. Et les interventions répétées des banques centrales pour faire face à une pénurie de liquidités, loin de calmer le jeu, alimentent la nervosité. Les professionnels de marché craignent désormais une crise de confiance qui entraînerait des corrections en cascade. Dans ce contexte, les investisseurs recherchent des placements moins risqués que les actions et poursuivent leurs dégagements massifs. Nouvelles craintes d'extension de la crise du "subprime" Alors que la Fed avait réussi à rassurer mardi soir, estimant que la crise du "subprime" ne devrait pas pénaliser la croissance "modérée" de l'économie américaine, les investisseurs ont été pris de court jeudi par l'annonce de BNP Paribas. La première banque française a suspendu temporairement le calcul de la valeur liquidative de 3 fonds du fait de la crise du marché hypothécaire américain. Les marchés ont d'autant plus mal réagi que le directeur général de la banque, Baudouin Prot, avait affirmé lors de la présentation des résultats trimestriels de la banque, le 1er août, que la liquidité de ces trois fonds était "totalement assurée". Le 2 août, la banque privée française Oddo avait la première pris la décision exceptionnelle de fermer trois fonds de placement en évoquant le risque que les clients ne demandent à récupérer leur argent sur le champ, ce qui obligerait les fonds concernés à vendre trop vite leurs titres, à prix bradés. Et plusieurs banques allemandes, avec notamment les difficultés retentissantes d'IKB, en déjà fait les frais de la crise. Du coup, les investisseurs se montrent très prudents vis-à-vis des mises au point faites récemment par les autres banques et s'inquiètent de la réalité des éventuelles pertes. Les investisseurs craignent de nouveau une éventuelle propagation de la crise du "subprime" aux banques et institutions financières européennes, avec le risque d'un assèchement des liquidités sur les marchés financiers et ses conséquences sur l'ensemble de l'économie. Repères techniques sur la crise du "subprime" Aux Etats-Unis, les déclarations se multiplient également. Alors que les investisseurs s'inquiétaient déjà jeudi des difficultés de deux hedge funds de Goldmans Sachs, la plus grande banque d'investissement américaine, Countrywide Financial, le premier organisme financier américain sur le marché hypothécaire américain, a indiqué que la crise actuelle pourrait avoir un impact négatif sur ses résultats financiers et sa santé financière, surtout à court terme. Et selon le Wall Street Journal, la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, a décidé d'ouvrir une enquête sur les cinq plus grandes banques américaines afin d'évaluer leurs pertes potentielles liées à la récente crise des subprimes. Dans ce contexte l'intervention d'urgence des banques centrales, notamment de la BCE, pour remédier à la pénurie de liquidités sur le marché monétaire liée à la crise du crédit à risques, a cristallisé les inquiétudes. La BCE vient d'injecter à nouveau des liquidités, 61milliards d'euros, pour corriger les déséquilibres dans le circuit monétaire de la zone euro après son intervention record de la veille (près de 95 milliards d'euros). La Fed a également poursuivi ses interventions, à 38 milliards de dollars après 24 milliards. Au total, les banques centrales ont lâché plus de 300 milliards de dollars. Dans ce contexte, les investisseurs espèrent des politiques monétaires plus accommodantes. La BCE pourrait, selon eux, décider de ne pas procéder à une nouvelle hausse des taux à l'automne, contrairement aux récentes anticipations. Ils parient également sur une baisse des taux de la part de la Fed le 18 septembre afin d'alléger le coût du crédit et d'empêcher un effritement de la croissance. Et ce même si la Réserve Fédérale a réaffirmé mardi soir sa prudence face aux risques inflationnistes persistants, à l'issue de son comité de politique monétaire. D'ailleurs, l'indice des prix aux importations, publié à 14h30, est ressorti supérieur aux attentes pour le mois de juillet, en hausse de 1,5% sur un an, contre +1% attendu." Quelques termes techniques : Crédits immobiliers "subprime" : Le terme désigne des prêts immobiliers dits "à risque" parce que consentis à des ménages pauvres et à des taux d'intérêt très élevés. Depuis plusieurs mois, les taux d'emprunt ont augmenté et cela s'est accompagné d'un baisse des prix de l'immobilier, notamment en raison d'une contraction de la demande. Les ménages endettés ne peuvent même plus hypothéquer leur maison. Cette opération juteuse multipliée par un grand nombre de victimes se retourne à présent contre les organismes de crédit, dont les clients sont désormais insolvables. Crédits immobiliers hypothécaires, dits "mortgage" C'est le type de crédit immobilier utilisé dans les pays anglo-saxons. Il se distingue de l'emprunt tel qu'on le pratique en France car il suppose que le bien acheté à crédit est hypothéqué. Propriété du créancier, il constitue alors une garantie qui permet au ménage de souscrire d'autres crédits, à la consommation généralement, ce qui permet de stimuler l'économie. En France, un système de prêt hypothécaire, dit "hypothèque rechargeable", a été introduit cette année mais de façon discrète. Avec le système du "mortgage", le pouvoir d'achat des ménages est très largement dépendant de la valeur de leur bien immobilier. En cas de ralentissement et plus encore de retournement du secteur, comme c'est le cas aux Etats-Unis depuis plusieurs mois, leur « patrimoine » se contracte et cela peut se propager au reste de l'économie via un ralentissement de la consommation. Fonds d'investissement Ces sociétés ont pour objet d'investir sur différents marchés, avec divers degrés de risques financiers. Parmi eux, les "hedge funds" (fonds spéculatifs) sont spécialisés dans les investissements risqués, et certains ont choisi d'investir dans le juteux marché des "subprime". Les établissements qui ont consenti des prêts "subprimes" ont en effet transformé les crédits en "titres financiers" (titrisation), de façon à pouvoir les vendre sur les marchés. En raison du retournement du marché immobilier américain, les titres dérivés des subprimes ne trouvent plus preneurs. Ceux qui ont acheté ces titres, les "hedge funds" notamment, font donc aussi les frais de la crise. La faillite ou le gel de plusieurs d'entre eux a affolé les marchés. Liquidité C'est le concept central de la finance. La liquidité d'un actif mesure son caractère aisément négociable, à l'achat ou à la vente, sans frais trop importants et en toutes circonstances. Ainsi les actions refilées à dose homéopathiques aux salariés par certaines entreprises ne peuvent être négociées par eux qu’après un délai de plusieurs années ou dans des circonstances exceptionnelles. Il s’agit en fait, sous couvert de « participation » de financer les opérations boursières avec une partie des salaires. Valeur liquidative C'est l'estimation de la valeur d'un fonds, obtenu en divisant son actif net par le nombre de part qui le compose. Cette valeur est établie quotidiennement, voire dans certains cas sur base hebdomadaire. Jeudi, BNP Paribas a annoncé la suspension du calcul de la valeur liquidative de trois de ces fonds en raison de la crise du subprime. Crise de liquidité Une crise de liquidité survient si des agents économiques, ayant besoin de ressources liquides, doivent vendre prématurément des actifs peu liquides dont le prix chute alors. On peut envisager : - des ménages ayant un excès d'endettement ou des banques ayant saisi des garanties hypothécaires devant vendre des actifs immobiliers ; - des fonds d'investissement, des investisseurs institutionnels, faisant face à des retraits des épargnants parce que leurs performances sont très mauvaises ; - des entreprises surendettées, devant vendre des actifs, des participations. Les actifs sont soit structurellement illiquides (immobilier, CLOs, fonds de hedge funds, CDOs, private equity, grosses participations dans des entreprises), soit peuvent le devenir en cas de crise s'il n'y a plus de vendeurs. C’est à cause de cette crise des liquidités que la la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont injecté respectivement 153 milliards d’euros et 43 milliards de dollars sur les marchés, soit l’équivalent du PNB de l’Afrique du sud en 2005.
Edité le 11-08-2007 à 20:56:02 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 11-08-2007 à 21:14:37
| extrait de l'Expansion.com : " American Home Mortgage ferme ses portes En dépit des propos rassurants du Trésor américain sur la crise du « subprime », AHM, un organisme dédié au crédit immobilier à risques, est contraint de cesser toute activité vendredi. American Home Mortgage, le n°10 du secteur aux Etats-Unis, licenciera donc 7000 personnes avec effet immédiat. Pourtant la firme prêtait surtout à des ménages dont le risque de paiement était plutôt faible. Un de ses concurrents, Accredited Home Lenders, pourrait connaître le même sort. Son titre s'est effondré de 35% jeudi à la clôture."
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| KGB Shpion | Grand classique (ou très bavard) | 406 messages postés |
| Posté le 11-08-2007 à 22:32:47
| Bientôt la IIIème Guerre Mondiale ?
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| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 12-08-2007 à 13:35:53
| oh non ! la Banque Européenne a injectée 98 miliards d'euros dans les marchés pour stabiliser la situation elle démontre une fois de plus à quel point elle a rien d'indépendante. Indépendante vis à vis des chefs d'Etat peut etre mais pas face au marché ! |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 16-08-2007 à 22:23:20
| Malgré l’injection poursuivie depuis une semaine de trois cents milliards de dollards par les banques centrales américaine, européenne et japonaise, et malgré les propos rassurants en direction des petits porteurs, la crise se poursuit avec un risque d’inflation à la clé (due à une importante création de masse monétaire sans équivalent en valeur-travail puisque les banques centrales font tourner la planche à billets). Par ailleurs, les banques échaudées envisagent de réviser à la hausse les prêts à faible taux. Reste à savoir qui pourrait s’endetter dans ces conditions… Extraits de la presse économique du 16 août : Countrywide, le plus gros prêteur immobilier américain, a jeté un froid en annonçant qu'il devait utiliser intégralement une ligne de crédit de 11,5 milliards de dollars pour renflouer sa trésorerie. Mercredi, KKR Financial a plongé de 31% en Bourse à New York, après que l'établissement financier a fait savoir qu'il inscrirait une charge de 40 millions de dollars de pertes nettes à la suite de la cession de prêts hypothécaires résidentiels pour 5,1 milliards de dollars. Il a également indiqué qu'il pourrait être contraint d'inscrire une charge de 200 millions de dollars compte tenu de ses investissements restants dans des titres adossés à des prêts immobiliers. Mardi, les résultats décevants de Wal-Mart et Home Depot ont mis le feu aux poudres, en accréditant l'idée que la crise s'étendait au reste de l'économie et touchait notamment la consommation. Lundi, Goldman Sachs a injecté 2 milliards de dollars dans l'un de ses "hedge funds", tout en précisant qu'il ne s'agissait pas d'un "sauvetage". Auparavant, BNP Paribas a annoncé une exposition de 30 millions d'euros dans Homebanc, qui a fait faillite vendredi. La banque française a par ailleurs indiqué qu'elle espérait rouvrir "avant la fin du mois d'août" les trois fonds gelés la semaine passée (Parvest Dynamic ABS, BNP Paribas ABS Euribor et BNP Paribas ABS Eonia). UBS a pour sa part annoncé anticiper un recul de son bénéfice au deuxième semestre, si la crise du crédit et des marchés se poursuivait au troisième trimestre. Les doutes sur les intentions du fonds américain Sentinel, qui chercherait à suspendre les sorties de capitaux de ses clients, ont fait frémir le marché mardi. Toutes les valeurs du CAC 40 ont terminé dans le rouge L'ensemble des places boursières européennes ont subi d'importantes pertes lors de la séance de jeudi. La Bourse de Londres a fermé en très forte baisse L'indice Dax à Francfort a fini en baisse. La Bourse suisse a atteint son plus bas niveau de l'année. A Wall Street, le Dow Jones a ouvert en baisse, jeudi, avant de dégringoler sous les 12 600 points à la mi-séance, marquant officiellement une baisse de 10 % par rapport à son sommet atteint le 17 juillet. Plus tôt dans la journée, la Fed est intervenue une nouvelle fois, injectant 17 milliards de dollars supplémentaires dans le circuit monétaire. A Tokyo, où la Banque du Japon a également injecté 400 milliards de yens (2,5 milliards d'euros), l'indice Nikkei a terminé en forte baisse, atteignant son plus bas niveau depuis la fin du mois de novembre. La vague de pessimisme a atteint la Bourse de Shanghaï (-2,14 %), qui était restée jusque là insensible à la crise. Hongkong est passé sous la barre des 21 000 points (-3,3 %) et Séoul a dégringolé de 6,93 %, le recul le plus important de son histoire.
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| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 19-08-2007 à 13:52:46
| deux éléments m'interpellent : - la différence énorme entre les marchés "réelles" et les marchés "financiers" - les Banques Centrales le capitalisme se mue à une rapidité impressionnante |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 19-08-2007 à 15:03:33
| Il n’y a pas de différence de nature entre le « marché réel » et le « marché financier ». Quant à la mutation , elle date vraisemblablement de quelques années, si l'on s'en tient à cet extrait de "l'impérialisme stade suprême du capitalisme" : “ Même dans l'activité purement économique, écrit Kestner, un certain déplacement se produit de l'activité commerciale, au sens ancien du mot, vers la spéculation organisée. Le plus grand succès ne va pas au négociant que son expérience technique et commerciale met à même d'apprécier au mieux les besoins des clients et, pour ainsi dire, de “ découvrir ” la demande latente, mais au génie (?!) de la spéculation, qui sait calculer à l'avance ou du moins pressentir le développement organique et les possibilités de certaines liaisons entre les différentes entreprises et les banques ”... Traduit en clair, cela veut dire que le développement du capitalisme en est arrivé à un point où la production marchande, bien que continuant de “ régner ” et d'être considérée comme la base de toute l'économie, se trouve en fait ébranlée, et où le gros des bénéfices va aux “ génies ” des machinations financières. À la base de ces machinations et de ces tripotages, il y a la socialisation de la production ; mais l'immense progrès de l'humanité, qui s'est haussée jusqu'à cette socialisation, profite... aux spéculateurs. Nous verrons plus loin comment, “ sur cette base ”, la critique petite-bourgeoise réactionnaire de l'impérialisme capitaliste rêve d'un retour en arrière, vers la concurrence “ libre ”, “ pacifique ”, “ honnête ”. [...] "On entend assez souvent les milieux industriels et commerciaux se plaindre du “ terrorisme ” des banques..." [...] "À quelle époque au juste s'impose définitivement la “ nouvelle activité ” des grandes banques ? Cette importante question trouve une réponse assez précise chez Jeidels. “ Les relations des entreprises industrielles avec leur nouvel objet, leurs nouvelles formes, leurs nouveaux organismes, c'est-à-dire avec les grandes banques présentant une organisation à la fois centralisée et décentralisée, ne sont guère antérieures, en tant que phénomène caractéristique de l'économie nationale, aux années 1890 ; on peut même, en un sens, faire remonter ce point de départ à l'année 1897, avec ses grandes “ fusions” d'entreprises qui introduisent pour la première fois la nouvelle forme d'organisation décentralisée, pour des raisons de politique industrielle des banques. Et l'on peut même le faire remonter à une date encore plus récente, car c'est seulement la crise de 1900 qui a énormément accéléré le processus de concentration tant dans l'industrie que dans la banque et en a assuré le triomphe définitif, qui a fait pour la première fois de cette liaison avec l'industrie le véritable monopole des grosses banques, qui a rendu ces rapports notablement plus étroits et plus intensifs.” Ainsi, le XXe siècle marque le tournant où l'ancien capitalisme fait place au nouveau, où la domination du capital financier se substitue à la domination du capital en général ". [...] “ D'autres banques suivront la même voie ”, écrivait la revue allemande Die Bank à propos de l'élévation du capital de la “ Disconto-Gesellschaft ” à 300 millions, “ et les 300 personnes qui, aujourd’hui, gouvernent économiquement l'Allemagne, se réduiront avec le temps à 50, 25 ou à moins encore. Il n'y a pas lieu d'attendre que le mouvement de concentration moderne se circonscrive aux banques. Les relations étroites entre les banques conduisent naturellement à un rapprochement des consortiums industriels qu'elles patronnent... Un beau matin, en nous réveillant, nous serons tout étonnés de ne plus voir que des trusts ; nous serons placés devant la nécessité de substituer aux monopoles privés des monopoles d’État . Et cependant, quant au fond, nous n’aurons rien à nous reprocher, si ce n'est d'avoir laissé au développement des choses un libre cours, quelque peu accéléré par l’action. ” Etonnant non ?
Edité le 19-08-2007 à 15:04:13 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 20-08-2007 à 21:48:50
| fermetures et licenciements à la clé : "Challenges.fr | 20.08.2007 | 16:53 | Selon une information du Wall Street Journal, le leader américain des prêts hypothécaires Countrywide Financial a commencé à licencier les salariés qui ont été à l'origine de l'octroi de crédits à risque. Citant un e-mail interne du groupe, le journal explique que ces licenciements ont eu lieu dans la division Full Spectrum Lending, celle qui gère de nombreux prêts hypothécaires à risque ("subprimes"), accordés à des personnes qui n'ont pas fourni tous les documents nécessaires pour des prêts classiques. Countrywide emploie 61.000 personnes dont 6.800 commerciaux dans la division Full Spectrum. […]les crédits adossés sur le prix des logements sont laminés par la chute des prix immobiliers: une vente aux enchères de maisons dans la région de San Diego samedi a montré que les meilleures offres étaient inférieures de 67% à leur prix de vente original, remarque le WSJ. Enfin, le site internet spécialisé mortgagedaly.com, affirme que 84 sociétés de crédits hypothécaires ont fait faillite ou fermé depuis le début de l'année, avec licenciements à la clé, contre seulement 17 sur toute l'année 2006. "
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 20-08-2007 à 22:09:05
| Confédération européenne des syndicats : la critique à fleuret moucheté Challenges.fr | 20.08.2007 | 18:03 | […]La Confédération européenne des syndicats (CES) a appelé de son côté la Commission européenne à agir concrètement pour mettre fin à la crise financière, en se penchant en particulier sur le manque de transparence des marchés et des fonds spéculatifs. "L'Europe et le monde se sont laissés surprendre par les spéculateurs. Nous leur avons permis d'avoir une influence énorme sur l'économie mondiale", regrette John Monks, le secrétaire général du CES. "Les marchés financiers ont aujourd'hui un rôle crucial dans l'économie réelle, car ils sont responsables de prêts, de retraites et de crédits d'investissement à l'innovation, à la recherche et développement et à l'équipement. Mais ils sont désormais plus intéressés à prendre des risques sur des transactions incertaines", pointe le responsable syndical. La CES parle le même langage que Sarkozy et Merkel semble-t-il. Là encore on nous sert la rengaine du capitalisme opaque , de l’économie réelle et des profits excessifs des marchés financiers. Comme le rappelait Staline, le capital monopoliste a pour caractéristique de ne pas rechercher simplement le profit, mais le taux de profit maximum . Les prises de risques financiers ne sont pas des dérives du capitalisme, imputables à l’appétit insatiable de quelques spéculateurs ; c’est une conséquence inéluctable de la recherche du profit maximum et de la baisse tendancielle du taux de profit.
Edité le 20-08-2007 à 22:08:29 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 20-08-2007 à 22:38:35
| Illustration dans la presse financière : [extrait de FranceBourse.com du 20/08/07 « L’inquiétude grandit en Allemagne sur la solidité financière des banques après l’annonce d’un spectaculaire plan de sauvetage pour l’institut public SachsenLB, victime d’investissements sur le marché en crise du crédit hypothécaire aux Etats-Unis. Il y a quelques jours encore, la banque régionale basée à Leipzig (Est) avait pourtant assuré ne pas être particulièrement exposée sur le segment des prêts immobiliers à risque américains, les « subprime ». La suite a prouvé le contraire. Ce week-end, les caisses d’épargne allemandes et d'autres banques publiques ont dû voler à son secours, en accordant une ligne de crédit de 17,3 milliards d’euros pour lui éviter la faillite. C’est la deuxième fois en quelques semaines que ce scénario se répète en Allemagne. Fin juillet, c’était la Deutsche Industriebank (IKB), jusqu’ici sans histoires, qui avait frôlé la faillite. Cette spécialiste du financement des petites et moyennes entreprises n’avait dû son salut qu’à une intervention éclair du gouvernement. Berlin, via son bras financier, la banque publique KfW, lui avait accordé une ligne de crédit de 8,1 milliards d’euros et l’ensemble du secteur bancaire allemand s’était mobilisé pour lui fournir 3,5 milliards supplémentaires en cas de besoin. A présent, les regards se tournent vers d’autres banques qui se sont lancées ces dernières années sur le marché des « subprime », alléchées par les perspectives de gains importants, sans qu’on connaisse l’importance exacte de ces engagements. Deutsche Bank, Commerzbank, Postban k: les principaux établissements privés en font partie. Mais leur exposition serait minime, font-ils valoir. Même les caisses d’épargne ne sont pas épargnées : la deuxième du pays, celle de Cologne-Bonn, a avoué ce week-end avoir dû passer une charge exceptionnelle sur ses comptes pour ses engagements aux Etats-Unis. Mais ce sont surtout les banques publiques qui retiennent l’attention. WestLB, LBBW, BayernLB ou encore HSH Nordbank : tous les grands noms sont présents sur le secteur des « subprime ». Certains feraient même l’objet d'une enquête du gendarme de la Bourse, le Bafin, qui suit de près cette affaire. Les Landesbanken, au nombre de 11 actuellement, payent le prix aujourd’hui d’engagements hasardeux faits ces dernières années à l’étranger, destinés à compenser la perte de rentabilité de leurs activités traditionnelles - services à la clientèle privée et aux petites entreprises - sur leur marché national. »
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| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 21-08-2007 à 20:13:27
| j pense contrairement à toi que il y a des changements dans le capitalisme actuel ne serait-ce la part plus importante que prend la spéculation sur les crédits, les hedge fund, les fonds d'investissements et aussi la place des Banques Centrales... avant l UE et sa Banque Centrale ça se serait probablement passé comme ça |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 21-08-2007 à 23:27:12
| Jameul a écrit :
j pense contrairement à toi que il y a des changements dans le capitalisme actuel |
Explique-nous ce que ces changements apportent de nouveau et de fondamentalement différent dans le capitalisme monopoliste.
Jameul a écrit :
avant l UE et sa Banque Centrale ça se serait probablement passé comme ça |
Ca se serait passé comment à ton avis ?... Pour l'instant on observe que de nombreuses banques avaient misé sur les prêts à risque et ne s'en sont pas vantées, c'est ce qui a déchaîné le branle bas de combat et l'intervention des banques centrales. 100 milliards de dollards depuis le 6 août pour la fed et 200 milliards d'euros pour la BCE. Certaines officines y laissent des plumes [Capital One, l'un des grosses sociétés américaines de prêts hypothécaires, a décidé de fermer l'une de ses divisions, ce qui entraînera la suppression de 1.900 postes et lui coûtera 860 millions de dollars en 2007] et les autres font le gros dos en attendant la fin de l'orage, afin de recommencer de plus belle à la première occasion. Jusqu'ici, à part les produits financiers et leur montage à la Dubout, pas grand-chose n'a changé. La crise financière accompagne et amplifie une crise de surproduction dans le bâtiment, puisqu'en définitive les acquéreurs ne peuvent plus acheter des logements devenus trop chers. Ce qui est nouveau c'est que la spéculation financière ou la recherche de surprofits financiers a précipité la crise de surproduction. Jusqu'ici en Europe, la BCE a surtout cherché à anticiper les conséquences et la propagation de la crise financière. Mais si les produits financiers à risque y sont moins répandus, la spéculation sur le logement a filé bon train depuis 1990. De sorte qu'un jeune ménage doit s'endetter sur plusieurs dizaines d'années à présent. Sur Grenoble un studio se loue plus de 400 €. Les conséquences sont désastreuses pour les familles modestes qui souhaitent faire poursuivre des études à leurs enfants. Les conditions d'une crise économique dans l'immobilier et la construction existent bien ici aussi.
Edité le 21-08-2007 à 23:58:51 par Xuan
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| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 22-08-2007 à 15:05:29
| Tu rappelais très justement que le capitalisme cherche le plus haut taux de profit. Mais aujourd'hui la gestion des risques est devenu un outil important du capitalistes financiers (bien plus que dans le cadre d'un capitalisme entrepreunerial). Qu'est-ce que cette crise veut dire ? Je sais pas. Mais il est évident que faut pas se laisser "illusioner" par certaines manoeuvres. Au niveau des fonds de placements ont parles d'un total de 2500 miliards de $ "perdus" ce qui représentent 20% du total investit dans le secteur des subprime immobilier. Lenin disait la même chose effectivement seulement le capitalisme financier dont ils parlent n'est pas exactement le même qu'aujourd'hui. C'est l'analyse du capitalisme actuel qui nous est essentiel. Le capitalisme financier est autrement plus important par sa part qu'auparavant et le problème c'est que les moyens de lutte ne sont pas les mêmes. Comment lutter contre les paradis fiscaux, les hedges funds, les fonds d'investissements spéculatifs ? Les fonds d'investissement spéculatifs ont toujours existé seulement aujourd'hui ils ont un pouvoir bien supérieur sur les entreprises. Je vais pas dire que c'était mieux à l'époque où le patron décidait tout seul mais disons qu'il a des attentes à plus long terme que les investisseurs actuels. edit : à Genève pour 360E t'as une chambre et pour quelques euros de plus t'as également un lit. Je peux pas me permettre de comparaisons avec Grenoble je connais rien au système français. A Genève les projets de constructions ne sont pas bloqués par le marché (c'est très rentable de construire) mais par la volonté politique des communes aux alentours. Alors si t'analyse ça d'un peu plus prêt tu vois que c'est majoritairement des banquiers et des rentiers qui vivent là-bas et qui veulent probablement voire les prix de l'immobilier baissé, en plus des autres habitants qui veulent pas qu'on construisent des immeubles vers chez eux...
Edité le 22-08-2007 à 15:07:50 par Jameul |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 23-08-2007 à 10:39:59
| Jameul a écrit :
Comment lutter contre les paradis fiscaux, les hedges funds, les fonds d'investissements spéculatifs ? |
L'origine des profits (et y compris des surprofits spéculatifs), c'est toujours l'extraction de la plus-value et l'exploitation de la classe ouvrière. What else ?
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| gorki | Les ouvriers n'ont pas de patrie | Grand classique (ou très bavard) | | 835 messages postés |
| Posté le 23-08-2007 à 11:55:28
| Xuan a écrit :
L'origine des profits (et y compris des surprofits spéculatifs), c'est toujours l'extraction de la plus-value et l'exploitation de la classe ouvrière.What else ? |
Parfaitement exacte, il n’y a pas de luttes possible contre la spéculation qui demeure un des poumon du système capitalisme « prés monopoliste ou monopoliste d’état » les interventions des banques centrales, dites de régulation des marchés, (ce que les réformistes, et les révisionnistes appelaient par le passé, dilapidation de la « fortune public.*» ne servent qu’a réoxygéner la machine. Il en va de même des propositions réformistes qui ne sont que formules de replâtrage d’un édifice qui se lézarde (relance de la croissance etc.) Les crises des systèmes boursiers, sont que des indicateurs qui démontrent la raréfaction et la putréfaction des marchés, leurs rapprochements, ne sont que les signes précurseurs d’une crise beaucoup plus généralisé, augurant d’affrontement inter impérialiste plus sévères (conflits armés) la visite sarkosy chez Bush, la visite du french doctor à Bagdad et un indicateur des mouvements qui s’opèrent dans ce sens, car se qui accompagne toujours les crises financières internationales, c'est la reprise inévitable des ballets diplomatiques (visites surprises etc.) * Formule pourrie par excellence, dont le dessein est de laisser croire qu’en système capitaliste, le trésor public (c’est-à-dire les coffres de l’état) demeure la propriété national d’un peuple prétendu souverain.
Edité le 23-08-2007 à 11:53:51 par gorki
-------------------- L'émancipation des ouvriers sera l'œuvre des ouvriers eux-mêmes |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 23-08-2007 à 14:42:19
| Jameul a écrit :
Je vais pas dire que c'était mieux à l'époque où le patron décidait tout seul mais disons qu'il a des attentes à plus long terme que les investisseurs actuels. |
Les patrons anciens ou modernes attendent avant tout le retour sur investissement . C'est d'ailleurs ce besoin effréné d'argent frais qui a conduit au développement du capital commercial et du capital industriel. Marx l'a très bien expliqué dans le cycle du capital.
Jameul a écrit :
edit : à Genève pour 360E t'as une chambre et pour quelques euros de plus t'as également un lit. Je peux pas me permettre de comparaisons avec Grenoble je connais rien au système français. A Genève les projets de constructions ne sont pas bloqués par le marché (c'est très rentable de construire) mais par la volonté politique des communes aux alentours. Alors si t'analyse ça d'un peu plus prêt tu vois que c'est majoritairement des banquiers et des rentiers qui vivent là-bas et qui veulent probablement voire les prix de l'immobilier baissé, en plus des autres habitants qui veulent pas qu'on construisent des immeubles vers chez eux... |
S'ils faisaient moins leur beurre sur le dos de leurs locataires, l'immobilier attirerait moins les capitaux et ne flamberait pas ainsi. Mais c'est une loi inéluctable du capitalisme à laquelle ils n'échappent pas non plus...et leurs jérémiades nous vont droit au coeur
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 24-08-2007 à 18:06:46
| gorki a écrit :
Les crises des systèmes boursiers, sont que des indicateurs qui démontrent la raréfaction et la putréfaction des marchés, leurs rapprochements, ne sont que les signes précurseurs d’une crise beaucoup plus généralisé, augurant d’affrontement inter impérialiste plus sévères (conflits armés) |
t'entends quoi par raréfaction des marchés et putréfaction ? j'ai plutôt l'impression (pour suivre l'exemple de l'immobilier) qu'on assiste à la création de marchés de pénuries, (plus de demande que d'offre), marchés super lucratif pour les vendeurs... |
| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 24-08-2007 à 18:08:57
| Xuan a écrit :
[citation=Jameul]Comment lutter contre les paradis fiscaux, les hedges funds, les fonds d'investissements spéculatifs ? |
L'origine des profits (et y compris des surprofits spéculatifs), c'est toujours l'extraction de la plus-value et l'exploitation de la classe ouvrière. What else ?[/citation] contre "l'ancien patron"(pour reprendre le terme utilisé avant.... je ne sais pas comment mieux me faire comprendre), la grève était le moyen de lutte prévilégié. Contre les hedge funds une grève n'a aucun effet... c'est à celà que je voulais faire allusion. |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 24-08-2007 à 22:16:45
| Jameul a écrit :
j'ai plutôt l'impression (pour suivre l'exemple de l'immobilier) qu'on assiste à la création de marchés de pénuries, (plus de demande que d'offre), marchés super lucratif pour les vendeurs... |
Ce n’est pas moi qui le dis mais Erik Izraelewicz, distingué scribouillard dans les Echos « Là-bas, les prix s’effondrent, les ventes de logements neufs et les mises en chantiers aussi, les stock de maisons invendues se gonflent, des sociétés de crédit immobilier sont en faillite... Bref, le krach de l’immobilier, annoncé depuis belle lurette, il est bien là. » En clair, ça s'appelle une crise de surproduction.
Jameul a écrit :
contre "l'ancien patron"(pour reprendre le terme utilisé avant.... je ne sais pas comment mieux me faire comprendre), la grève était le moyen de lutte prévilégié. Contre les hedge funds une grève n'a aucun effet... c'est à celà que je voulais faire allusion. |
Les hedge funs sont ici des fonds spéculatifs adossés aux prêts hypothécaires « à risque ». C’est un édifice extrêmement fragile qui repose sur l’extorsion de taux usuraires aux pauvres de la société américaine. Comment imaginer que le sommet du château de cartes resterait debout après une grève d’ampleur nationale ou un moratoire sur les loyers.
Edité le 24-08-2007 à 22:13:50 par Xuan
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| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 25-08-2007 à 01:02:33
| la crise de surproduction set inhérante au système capitaliste.... seulement pour créer des marchés de pénuries faut l'état.... je remets pas en cause la bonne foi de Erik Izraelewicz mais si les prix montent à Grenoble et à Genève il est pas loin d'avoir tort.... sinon j parlais des hedge fund en général et pas forcément sur cette crise en particulier, qui comme tu le soulignes particulièrement dégueulasse puisqu'elle "repose sur l'extorsion de taux usuraires aux pauvres". l'effet d'une grève générale d'ampleur nationale toucherait TOUTE l'économie et les hedge funds après (au travers du fait de toucher toute l'économie)... j'dis pas que y a rien à faire ou que tout à changer... je pense peut etre à tort qu'une telle crise est le symptome de changements de forme du capitalisme avec comme je le disais avant des proportions d'argent virtuel jamais atteint. |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 25-08-2007 à 10:26:14
| Jameul a écrit :
je remets pas en cause la bonne foi de Erik Izraelewicz mais si les prix montent à Grenoble et à Genève il est pas loin d'avoir tort.... |
Nous avons vraisemblablement quelques mois de retard... ;). En juillet les prix augmentaient encore aux USA.
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| Jameul | pas de justice pas de paix | Grand classique (ou très bavard) | 714 messages postés |
| Posté le 26-08-2007 à 18:29:28
| Xuan a écrit :
[citation=Jameul]je remets pas en cause la bonne foi de Erik Izraelewicz mais si les prix montent à Grenoble et à Genève il est pas loin d'avoir tort.... |
Nous avons vraisemblablement quelques mois de retard... ;). En juillet les prix augmentaient encore aux USA.[/citation] génial j'vais pouvoir enfin me trouver un appart |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 10-09-2007 à 23:07:45
| Selon les Echos, suite à la crise financière, le solde des créations/suppressions d’emplois devient négatif aux Etats-Unis (-4% en août). C’est une tendance de fond qui se confirme sur les trois derniers mois. « L'industrie manufacturière continue de détruire des emplois (- 46.000 en août, soit la plus forte baisse depuis juillet 2003) et la construction, qui avait jusque-là bien résisté en dépit de la crise immobilière, est à son tour touchée par les destructions d'emplois (- 22.000, contre - 14.000 le mois précédent). L'essoufflement sur le front des métiers de services (seulement + 60.000 emplois, contre + 78.000 le mois précédent) et la poursuite des réductions d'effectifs dans les emplois gouvernementaux (- 28.000) pèsent aussi sur le marché du travail. »
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 03-10-2007 à 00:26:11
| La crise financière gagne l’Europe. Tandis que la crise de l’immobilier se poursuit aux USA où les logements ne trouvent pas d’acquéreur, son écho commence à résonner en Europe : la hausse vertigineuse des prix de l’immobilier commence à s’infléchir. Encore un peu de patience Jameul ... En Espagne où la construction représente 11 % du produit intérieur brut et 18 % si l'on y ajoute les travaux publics, le nombre de logements construits sera en baisse d'environ 20% sur un an. Dans le même temps, plusieurs banques européennes avouent leurs mauvais résultats, et par là leur participation aux opérations à risque destinées à générer des superprofits. Désormais les uns et les autres se regardent en chien de faïence, certains que leurs concurrents ou alliés ont eux-aussi un cadavre dans le placard. Cette semaine, le coup de grâce est venu des Etats-Unis avec Citigroup , première banque américaine par la capitalisation, qui reconnaît devoir constituer des provisions pour 1,4 milliard de dollars (1,6 milliard de francs) sur ses engagements dans des opérations à levier élevé qui atteignent 57 milliards de dollars à la fin du troisième trimestre. A cela s'ajoutent des pertes totalisant 1,9 milliard de dollars (2,1 milliards de francs) dans le domaine de la banque d'affaires. Elle ajoute que le ralentissement des activités de crédit hypothécaire entraînera un accroissement des coûts de 2,6 milliards de dollars (3 milliards de francs), du fait principalement de l'élévation des provisions pour risques de débiteurs insolvables. En tout, la banque devrait voir son bénéfice baisser de 60% sur un an. En Suisse UBS , numéro un mondial de la gestion de fortune, a averti les marchés que son troisième trimestre accuserait une perte avant impôts entre 600 et 800 millions de francs suisses (361 à 481 millions d'euros). Elle prévoit pour l'ensemble de l'année un bénéfice inférieur à celui de 2006. La banque a dévoilé la suppression de 1.500 postes – 7 % de ses effectifs - dans sa banque d'investissement. Credit Suisse , en passe de subir une perte de 500 à 600 millions de francs pour laquelle il devra constituer une provision d'égale importance, abaisse ses prévisions bénéficiaires de 33%. Quinze jours plus tôt, l'anglaise Northern Rock avait provoqué un « bank run », cette ruée aux guichets de clients affolés voulant retirer leur argent avant que les caisses soient vides, typique des années 1930. En août, l'américain Countrywide a dû tirer sur une ligne de crédit de plus de 10 milliards de dollars. En juillet, deux banques allemandes, IKB et SachsenLB , n'ont pu faire face à leurs engagements. Morgan Stanley avait déjà annoncé un chute de son bénéfice tandis que Lehman Brothers a dû inscrire des provisions pour dépréciation pour près de 700 millions de dollars. Deux autres grandes banques allemandes, Deutsche Bank et Commerzbank , sont sous la pression de leurs pairs, qui les soupçonnent de cacher l'étendue réelle des dégâts. Le résultat de la Deutsche Bank pourrait être réduit de 1,7 milliard d'euros en raison de la chute de la valeur de prêts qu'elle a accordés, résultat de la crise. Les grandes banques allemandes sont donc dans le viseur, de même que la française Société Générale ou la britannique Barclays .
Edité le 03-10-2007 à 00:34:44 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18579 messages postés |
| Posté le 29-12-2007 à 20:44:44
| Poursuite de la crise aux USA : les ventes de logements neufs au plus bas depuis douze ans. [extrait des Echos ] Quelque 647.000 logements neufs ont été vendus sur une base annualisée en novembre, ce qui correspond à une baisse de 9% sur le mois précédent. Jamais depuis avril 1995, un tel niveau n'avait été observé. Les économistes ont été sérieusement déçus puisqu'ils espéraient en moyenne 717.000 unités vendues. Leur déception a été d'autant plus grande que le chiffre d'octobre a été révisé à la baisse. Annoncées à 728.000, les ventes de logements neufs ont finalement atteint 717.000 unités. Du fait du durcissement des conditions d'attribution de prêts, de nombreux acquéreurs potentiels ne peuvent plus prétendre à devenir propriétaires et certains doivent renoncer au logement pour lequel ils avaient pourtant signé une promesse d'achat. Et les emprunteurs présentant le bon profil, ont aussi toutes les raisons d'attendre, dans l'espoir que l'offre augmente ou que les prix baissent. Le risque est que la crise de l'immobilier, en faisant baisser la richesse des ménages - voire en les privant de leur logement - ne finisse par affecter la consommation. Or la consommation est le principal moteur de la croissance américaine. La Réserve fédérale avait annoncé le 11 décembre dernier une nouvelle baisse de son taux directeur d'un quart de point, à 4,25 %.
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