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 Expansion de l'OTAN et guerre en Ukraine

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Xuan
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   Posté le 16-09-2022 à 20:45:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cet article très bien documenté et publié sur le site fairevivre PCF provient du site dedefensa.org.
Il s'agit évidemment d'un site souverainiste. Il est notable que des milieux souverainistes en France sont liés au gouvernement russe, qui est lui-même bourgeois nationaliste.
Il en ressort qu'un mouvement anti impérialiste et anti capitaliste conséquent dans notre pays n'existe pas, et ça ne date pas d'hier.
La condition n'est pas de rester sur la touche en dénonçant une "guerre inter-impérialiste", alors qu'il s'agit de l'existence de l'hégémonisme US.
Il est nécessaire de promouvoir la politique de la Chine, que les souverainistes sont contraints de soutenir.



‘Ukrisis’ bascule : c’est l’OTAN contre la Russie


Mercredi 14 septembre 202

https://lepcf.fr/Ukrisis-bascule-c-est-l-OTAN-contre-la-Russie

Une analyse qui confirme la nature globale de la guerre en Ukraine et le choix déterminé des puissances occidentales d’aller au bout d’une guerre destructrice contre la Russie, bien au-delà de l’Ukraine.

Sans prétendre donner une vision claire des derniers événements militaires (dans la région de Kharkov), avec une défaite et un repli russe suivis d’une stabilisation dans des combats intenses, un facteur essentiel est mis à jour. Il y a désormais une intervention importante des pays de l’OTAN, USA en tête, au-delà des seuls armements. Pour le président russe Poutine, voici venu le temps de la décision : passer du stade de l’‘Opération Militaire Spéciale’ à celui de la guerre avec tous les moyens nécessaires. Sa position intérieure en dépend.

Après deux semaines de “contre-offensives” ukrainiennes, dans la région de Kherson puis, surtout, dans la région de Kharkov, les données essentielles d’‘Ukrisis’ sont bouleversées. Dans la seconde opération, les Russes ont connu des revers significatifs qui amènent évidemment à des réactions sur le terrain, à des jubilations du côté OTAN/USA, à une mobilisation du côté russe, après le constat d’un affaiblissement notable de la posture des forces ayant conduit à ce revers.


Zelenski et les ‘midterms’
Il y a du côté ukrainien, une montée évidente vers un changement de format qui fait qu’on ne peut plus parler, justement, de “côté ukrainien” mais plutôt de “côté de l’OTAN” (et si l’on veut faire-court, de “côté US”). Ce point absolument fondamental est indirectement confirmé, notamment par des déclarations sans ambiguïtés de deux personnalités impliquées dans la bataille.

La première est de Zelenski, parlant à CNN. Elle n’est pas nouvelle sur le fond mais, à la lumière de ce qui a été constaté de présence otanienne/américaniste dans la contre-offensive de Kharkov, elle prend une dimension nouvelle. Zelenski dit à nouveau que la capacité de combat et de combattre de l’Ukraine dépend de l’aide des USA, et l’on peut donc désormais conclure que ce sont les USA qui se battent contre la Russie (que ce soit le sempiternel et glorieux “jusqu’aux derniers Ukrainiens” ne change rien à la différence d’interprétation, d’autant qu’il y a désormais un nombre non négligeables d’opérateurs OTAN/US sur le terrain, y compris dans les combats).

... Et l’on n’est pas sans remarquer que Zelenski a été mis au courant : les élections midterms aux USA, le 8 novembre, joueront un rôle dans l’engagement US ; et il s’agit d’un point d’une particulière importance qui nous renvoie à l’importance que nous accordons constamment à la crise interne du système de l’américanisme.

« L’Ukraine pourrait être vaincue dans son conflit militaire avec la Russie sans l’aide financière et militaire continue des États-Unis, a déclaré son président Vladimir Zelenski à CNN. Il répondait à une question sur l’impact que la politique intérieure américaine pourrait avoir sur son pays, lors d’une interview diffusée dimanche, mais enregistrée à Kiev au cours de la semaine dernière.

» “Je suis reconnaissant au président Biden et à la Maison Blanche, ainsi qu’au soutien bipartisan”, a déclaré Zelenski à Fareed Zakaria de CNN. “Sans ce soutien, nous ne serons pas en mesure de reprendre nos terres”.

» “Je veux croire que le soutien bipartisan restera fort et inébranlable. Pour nous, c’est extrêmement important”, a ajouté M. Zelensky, répondant à l’affirmation de M. Zakaria selon laquelle une victoire des Républicains lors des élections de mi-mandat en novembre entraînerait une diminution du soutien des États-Unis à l’Ukraine. »


La seconde déclaration est du sénateur Mark Warner, un démocrate parmi les plus bellicistes de l’establishment d’un parti qui s’est toujours illustré dans l’histoire, à la fois d’être à gauche et de lancer d’innombrables guerres typiquement américanistes pour établir une paix juste-démocratique, – sauf pendant la période Bush-junior 2001-2009, où ils (les démocrates-Système) se montrèrent un peu déconfits et frustrés de n’être pas les initiateurs de l’Afghanistan, de l’Irak et du reste.

Ici, Warner s’emporte de satisfaction du soutien US apporté à l’Ukraine, s’arrêtant de justesse de donner trop de quelques-unes des précisions que l’on trouve dans le texte de ‘SouthFront.org’, repris ci-dessous.

« Le soutien actif des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN, – ainsi que le partage de renseignements entre Washington, Londres et Kiev, – ont permis aux troupes ukrainiennes de réaliser des “gains importants” lors de leur contre-offensive dans la région de Kharkov, a déclaré le sénateur Mark Warner sur CNN dimanche.

» “Ce type de collaboration montre la force de nos renseignements militaires combinés”, a déclaré M. Warner, qui est à la tête de la commission du renseignement du Sénat américain, ajoutant que les services de renseignement américains et britanniques “travaillent avec les Ukrainiens”. Le sénateur n’a toutefois fourni aucun détail sur la nature de ces “collaborations”.

» Warner a également salué ce qu’il a appelé “l’énorme soutien des États-Unis et de nos alliés de l’OTAN” qui “s’assurent” que Kiev obtienne l’équipement militaire dont les troupes ukrainiennes ont “besoin”. »


Le côté russe et ses choix nécessaires
Il y a, du côté russe, une crise réelle pour déterminer la suite des opérations, et, surtout, le ‘format’ de l’OMS (‘Opération Militaire Spéciale’), qui ne peut plus en rester au niveau d’une simple OMS justement, si la Russie veut prétendre l’emporter sur un adversaire qui se nomme désormais OTAN-Ukraine. Nous pensons que, dans la multitude d’interventions dans la presse qui compte, indépendante, et très présente dans les milieux anglo-saxons et associés, celles des vidéos du tandem Alexander Mercouris-Alex Christoforou, sur ‘The Duran.com’, peuvent être privilégiées pour cette séquence ; elles sont extrêmement bien informés, mesurées, éclairantes...

Ici, nous recommandons la vidéo du 12 septembre, sous le titre de « Upgrading the Special Military Operation ». (A noter que ces vidéos donnent en sous-titre une transcription automatique des conversations, ce qui, malgré la pseudo-orthographe, facilite la tâche d’une oreille peu habituée à la compréhension directe et sans hésitation de l’anglais parlé, malgré la superbe diction de Mercouris.)

Les points principaux du tandem sont les suivants :

• Alors que la population russe pouvait être considérée comme initialement assez hésitante à propos de l’OMS lancée le 24 février, comprenant assez peu ses buts et surtout sa cause profonde, elle a fortement évolué et considère désormais ce conflit comme “existentiel” pour la Russie.

• Le paradoxe est que ce caractère d’existentatialité fut mis en évidence par Poutine dès le début, qu’il en a donc convaincu la population, et qu’il se trouve aujourd’hui dans une position délicate, à la suite du revers de Kharkov, parce que susceptible d’être critiqué pour n’avoir pas jusqu’ici permis à l’armée russe d’utiliser plus de moyens alors qu’il s’agit d’une lutte existentielle. Pour Mercouris-Christoforou, s’il devait y avoir un second revers, par exemple vers Marioupol, ce serait la position même de Poutine à la direction russe qui serait menacée. (Bien entendu, cela correspond à l’évidence que le “monstre-Poutine”, loin d’être un extrémiste comme l’on se targue de l’avoir découvert dans nos salons-Système, est plutôt un centriste qui ne parvient pas, malgré ses affirmations, à complètement abandonner tout espoir d’arrangement, notamment avec l’Europe.)

• S’ils veulent l’emporter, ou dans tous les cas ne pas subir de défaites, les Russes doivent impérativement changer les règles de contrainte de l’OMS, faites pour radicalement épargner les dégâts collatéraux et les pertes civiles mais qui ont évidemment pour effet d’obliger l’armée russe à se battre « avec les deux mains liées derrière le dos » (Christoforou). Mercouris dit notamment ceci :

« Un point essentiel, c’est de comprendre que la Russie a tous les moyens nécessaires pour renverser complètement la tendance actuelle, elle n’a nul besoin de mobiliser son industrie, ni ses réserves, ni la population civile. Elle a tous les moyens nécessaires, elle a de prodigieuses capacités, comme celle de produire des missiles dans un nombre qui a stupéfié l’Occident. Ce qu’il faut, c’est que la Russie lève les contraintes qu’elle s’impose à elle-même, qu’elle impose à son armée... Bien entendu les Russes et Poutine particulièrement considèrent les Ukrainiens comme des Russes, et c’est la cause de ces contraintes... Mais vous comprenez... Abraham Lincoln aussi considéraient les Sudistes comme des Américains, – et ils seraient considérés à nouveau comme des Américains après la guerre, – mais en attendant il fallait gagner la guerre... »

Le facteur Kadyrov
Une autre indication importante du climat en Russie, à la fois symboliquement et opérationnellement, et même politiquement, est la position du président de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, une personnalité de poids, influente (il est écouté de Poutine) et qui participe intensément à ‘Ukrisis’, affichant aussi bien son identité russe que sa religion musulmane. Bien entendu, Kadyrov est détesté et dénoncé comme ‘fasciste’, ‘dictateur’, ‘suppôt de Poutine’, ‘terroriste et boucher’, etc., par les salons et la presseSystème, – une bonne indication de ce qu’on peut juger de lui. Les Tchétchènes sont des combattants redoutables, particulièrement aptes à l’intervention dans les “guerres hybrides”.

Kadyrov a fait dimanche un discours devant un rassemblement martial de plus de 3 000 soldats tchétchènes nouvellement formés, en uniformes de combat, avec leurs équipements de combat et de transport blindés : 3 bataillons d’un peu plus de 500 hommes chacun et un régiment de forces spéciales de 1 500 hommes. Il s’agit de nouvelles forces qui vont être immédiatement engagées en Ukraine, avec plusieurs milliers d’autres en train d’être rassemblés (Kadyrov estime qu’il peut rassembler jusqu’à 10 000 hommes pour l’Ukraine).

RT.com donne quelques extraits de l’intervention de Kadyrov, qu’on peut retrouver complète, notamment sur le site d’Erwan Castel, qui le définit selon « sa fidélité totale sans courtisanisme au président Poutine mais aussi une liberté de penser sans autosuggestion » :

« Ces derniers jours, l’armée russe s’est retirée de plusieurs positions de la région à la suite d’une offensive massive lancée par Kiev. Ses chefs ont commis quelques “erreurs”, a déclaré Kadyrov, exprimant l’espoir qu’“ils tireront les conclusions nécessaires”.

» “Le ministère de la Défense a clarifié la situation, à cause de laquelle ils ont quitté les villes d’Izyum, Kupyansk, Balakleya dans la région de Kharkov. C’était une mesure forcée d’une stratégie visant à [éviter] les pertes en vies humaines”.

» Le leader tchétchène a ensuite promis de “récupérer toutes ces villes”, ajoutant de manière énigmatique que “nos hommes, qui ont été spécialement formés pour cette tâche, sont déjà sur place”. Il a ajouté que “dans un avenir proche, nous atteindrons [la ville portuaire du sud-ouest] Odessa et vous verrez des résultats concrets”.

» Dans le même temps, il a demandé que des changements soient apportés à la “stratégie” russe dans l’opération en cours. “Si aujourd’hui ou demain aucun changement de stratégie n’est effectué, je serai obligé de parler avec la direction du ministère de la Défense et la direction du pays pour leur expliquer la véritable situation sur le terrain. C’est une situation très intéressante. Je dirais même qu’elle est stupéfiante”. »


Paysage de la bataille
Pour terminer, nous emprunterons un texte assez court mais très factuel, sur les événements opérationnels de ces derniers jours, du revers de Kharkov. Le texte est du site ‘SouthFront.org’, qui est un site clairement antiSystème et donc nettement prorusse, mais certainement avec une indépendance affirmée. On en veut pour preuve cette observation du ‘SakerUS’, par définition prorusse, que nous rapportions le 4 mars 2022 :

« Alors que je n’ai jamais eu d’illusions sur ‘CounterPunch’ ou Cockburn, les articles de SouthFront sur la guerre me laissent sans voix. Je ne sais pas s’ils adhèrent vraiment à la ‘narrative’ ou s’ils ont été mis sous pression par quelqu’un. Peut-être sont-ils sincèrement des civils désemparés qui ne comprennent pas les cartes, je ne sais pas. »

Qu’importe, l’essentiel est que, sur la durée, selon une fréquentation assez régulière, on voit que ce site se montre mesuré tout en conservant son orientation antiSystème, extrêmement bien informé, référence évidente pour une démarche éclairée (il était une référence favorite du colonel Lang sur la Syrie, du temps où Lang n’était pas devenu ce qu’il est depuis le 24 février).

Voici donc le texte de ‘SouthFront.org’, du 12 septembre ; on notera les divers détails du soutien et de la présence US/OTAN se terminant par une conclusion sans appel :

« L’opération offensive des forces armées ukrainiennes et de l’OTAN dans la région de Kharkov a été planifiée par le commandement militaire américain. Environ 200 unités de véhicules militaires lourds et jusqu’à 9 000 soldats ont participé à l’offensive. Selon les rapports, un soldat sur trois opérant sous le chevron ukrainien était un citoyen d’un État membre de l’OTAN. Ces forces étaient 4 à 5 fois supérieures aux unités de la DPR, de la LPR et de la Russie qui défendaient leurs positions dans la région.

» L’objectif principal de l’offensive ukrainienne était une attaque de flanc, l’encerclement puis la destruction du groupement russe dans la région de Balakleya, Kupyansk et Izyum.

» Le commandement russe avait prévu l’attaque par d’importantes forces de l’Ukraine et de l’OTAN dans cette direction. Il était conscient qu’il serait extrêmement difficile de contenir l’offensive de l’ennemi avec les forces dont il disposait. Il était également presque impossible de transférer en temps voulu des renforts suffisants sans affaiblir d’autres zones sur d’autres lignes de front.

» Évaluant les risques, les militaires russes ont décidé de laisser les positions faiblement fortifiées et de retirer des troupes vers de nouvelles lignes et de redresser les lignes de communication.

» Avant le début de l’offensive ukrainienne, les civils qui ont accepté de se déplacer sur le territoire de la Fédération de Russie ont été évacués des localités menacées.

» Du 6 au 11 septembre, les unités russes se sont retirées de manière organisée sous la couverture d’unités spécialement organisées. En utilisant des tactiques de défense mobile, les militaires russes ont détruit le plan de Kiev et de l’OTAN visant à encercler le groupement russe.

» Dans le même temps, les militaires russes ont commis des erreurs évidentes. La zone située devant les positions avancées n’a pas été minée. Les unités de la ligne de front n’avaient de facto pas plus de 30% du personnel militaire indiqué. Les soldats n’étaient pas correctement équipés en armes antichars. Les services de renseignement de première ligne ont également été défaillants. En conséquence, la couverture d’artillerie du retrait a été inefficace dans les premiers jours de l’offensive ukrainienne.

» Aujourd’hui, le 12 septembre, les troupes russes se sont retirées vers de nouvelles positions le long de la rive orientale de la rivière Oskol avec des pertes minimales. Pendant ce temps, les deux parties confirment que les unités ukrainiennes et de l’OTAN ont subi des pertes importantes en termes d’effectifs.

» La quasi-totalité du territoire de la région de Kharkov est passée sous le contrôle de Kiev avec des dommages minimes aux infrastructures des villes. Immédiatement après avoir pris le contrôle des localités, les militaires ukrainiens ont commencé à réprimer la population pro-russe, violant ainsi la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. Les premiers cas d’exécutions ont déjà été signalés.

» D’importantes réserves russes sont transférées sur les champs de bataille. La localité de Krasny Liman, stratégiquement importante, n’a pas encore été prise par l’armée ukrainienne. Les combats se poursuivent.

» La nuit dernière [nuit du 11 septembre], des frappes de missiles ont touché les plus grandes installations électriques de l’est de l’Ukraine. L’effondrement du système électrique a touché les réseaux des régions de Kharkiv, Sumy, Dnipropetrovsk, Zaporozhye, Odessa, Donetsk et Kiev. Jusqu’à présent, l’alimentation électrique n’a pas encore été entièrement rétablie.

» Le conflit armé dans l’est de l’Ukraine s’est finalement transformé en un état de guerre entre la Russie et l’OTAN, avec des résultats imprévisibles pour toutes les parties au conflit. »


... Cette “conclusion sans appel” est bien ce dernier paragraphe qui est particulièrement intrigant et hollywoodien type-Rambo, bien dans leur manière, lorsqu’on sait que les plans US de départ, largement déclamés et acclamés avec des clins d’yeux malicieux, était de faire durer la guerre le plus longtemps possible (par Ukrainiens interposés) pour “épuiser la Russie” (ou “mettre la Russie à genoux”, au choix) :

« Le conflit armé dans l’est de l’Ukraine s’est finalement transformé en un état de guerre entre la Russie et l’OTAN, avec des résultats imprévisibles pour toutes les parties au conflit. »

Il semble donc que les hommes de l’Ouest n’ait pas résisté à la nécessité ni à la tentation de prendre de plus en plus les choses en mains... Avec une éclatante discrétion et une habileté qui se mesure en tonnes et en $milliards : si l’Ukraine gagne (mais oui, mais oui, c’est possible puisque BHL le dit, précisant de très-bonne source que « l’armée russe est en débandade » ), ce sera grâce à leur brio ; si elle perd, ce sera à cause des Ukrainiens, ces sous-hommes venus des steppes. Deux hypothèses pour expliquer cette accélération des délais démocratiques, qui peuvent se compléter parfaitement d’ailleurs :

• La perspective qu’au lieu de “mettre la Russie à genoux”, la guerre mette le bloc-BAO “à genoux”, grâce au festival étourdissant et brillantissime des contre-effets dans le bloc-BAO, du fait des judicieuses sanctions décidées par le bloc-BAO ;

• L’ivresse de gens si contents d’eux-mêmes, qu’ils ne résisteraient pas à la tentation de montrer leurs exceptionnelles capacités aux sous-hommes venus des steppes (des Russes, c’est-à-dire).

Vraiment, les deux se complètent, comme l’arrogance de la bêtise et la bêtise de l’arrogance, – comme Bouvard & Pécuchet.



Mis en ligne le 13 septembre 2022 à 13H55

Voir en ligne : sur le site dedefensa.org


Edité le 16-09-2022 à 21:07:58 par Xuan




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   Posté le 16-09-2022 à 21:24:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les néonazis défilaient à Lviv il y a 2 ans avec le soutien de la ville. On se rappelle que l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne avait pris la défense du leader nazi Bandera lors d'une interview. Tout ce que les autorités ukrainiennes avaient trouvé à dire : ce sont ses opinions personnelles.

https://fr.timesofisrael.com/arno-klarsfeld-condamne-la-glorification-des-anciens-collabos-par-lukraine/?fbclid=IwAR0ysXfMDNLM9io4d1Z3OPnGI-qGkv8gnc9of0x-vRzoHLAhFOZ1Bc_ClXM

" "Arno Klarsfeld rappelle aussi qu’à Lviv, il y a encore deux ans, des centaines d’hommes ont défilé en uniforme SS de collaborateurs ukrainiens lors d’un événement approuvé par la ville. Il condamne aussi le fait que, ces dernières années, au moins trois municipalités ukrainiennes ont dévoilé des statues pour l’adjoint de Bandera, Yaroslav Stetsko, qui, pendant la Shoah, approuvait « l’extermination des Juifs ». La devise des nationalistes ukrainiens collaborateurs de nazis de Bandera affichée dans les rues de Kiev en 1941 était : « Tes ennemis sont la Russie, la Pologne et les Youpins » , indique-t-il."

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   Posté le 17-09-2022 à 16:11:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Qu'en est-il des nouvelles "exactions russes" ?

Une résidente di Kupyansk, partie en Russie, a raconté comment le forces armées ukrainiennes tuent ceux qui ont accepté les aides russes.

https://t.me/tutti_i_fatti/7934

"Voici à qui appartiennent les corps que l'armée ukrainienne trouve dans les "fosses communes" : communistes et antifascistes, citoyens ukrainiens d'ethnie russe, gens ordinaires qui ont accepté l'aide humanitaire des forces armées russes.

C'est une femme de Kupyansk qui a réussi à échapper à l'occupation ukrainienne en traversant la frontière et en trouvant refuge dans un camp de réfugiés de Belgorod. À Readovka, elle raconte les crimes que subissent les civils accusés de collaboration. Les représailles frappent avec meurtre, tortures et viols même ceux qui ont accepté l'aide humanitaire des Russes, accusés de collaboration.

Les Ukrainiens savent optimiser la situation à la Goebbels et maintenant ils accusent à nouveau la Russie de fosses communes dans les territoires dont ils ont perdu le contrôle.
C'est ainsi que le régime de Kiev attrape deux pigeons avec une faveur : il met en œuvre sa haine russophobe et nazie en se vengeant des opposants, puis expose leur corps pour un faux drapeau visant à incriminer Moscou.

Les nazis et l'Union européenne qui les soutient."


Edité le 17-09-2022 à 16:13:14 par Xuan




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   Posté le 18-09-2022 à 13:16:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Comment ils préparent un conflit généralisé

18 SEPTEMBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/09/18/comment-ils-preparent-un-conflit-generalise/

Jean-Luc Picker nous transmet un article du WSWS qu’il a traduit au sujet du récent document qui a provoqué l’ire de Medvedev sur Telegram hier et effectivement il s’agit bien d’une entrée en guerre de l’OTAN, de l’UE, de nos gouvernements qui devrait être soumis à approbation. Il y ajoute la précision suivante : Le groupe de travail présidé par Rasmussen est en fait co-présidé par Andriy Yermak, directeur du cabinet de Zelensky. Il a été mis en place à la demande et sous la direction du régime de Zelensky (avec probablement en toile de fond les directives otanesques). Il ne s’agit donc pas d’une initiative spontanée d’idéologues représentant un courant de pensée ‘non officiel’, un ballon d’essai, mais bien de la mise en application de politiques entérinées par certaines directions occidentales. Rasmussen, Rudd, Bildt, WJ Hague (et un peu plus loin, hiérarchie oblige, Fotyga, ministre des affaires étrangères de la Pologne) sont les premiers sur la liste (après Yermak !). On voit à qui on a affaire. Les USA, eux, choisissent le back seat et envoient les autres au charbon (c’est le cas de le dire ?), comme ils l’avaient fait avec Blair pour leur seconde guerre d’Irak. Je ne suis pas certain par contre de l’implication des pays du sud de l’Europe (Allemagne, France, Italie….) qui ne sont représentés que par des seconds couteaux. Il se peut qu’ils doivent avaler la pilule, contraints et forcés, comme notre Macron national, incapable de se rebeller contre l’autorité du père états-unien. (note et traduction de J.L Picker pour histoireetsociete)
illustration : D’anciens officiels de haut rang occidentaux se réunissent pour discuter de l’alliance proposée (source : bureau du président de l’Ukraine)

https://www.wsws.org/en/articles/2022/09/12/pers-s12.html

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Une clique d’anciens dirigeants politiques et conseillers occidentaux proposent de lier une alliance militaire avec l’Ukraine

Publié le 15 septembre 2022 dans Word Socialist Web Site par Andre Damon, @Andre__Damon

https://www.wsws.org/en/articles/2022/09/15/btuv-s15.html

Un groupe de travail constitué d’anciens premier ministres européens et d’anciens officiels de haut rang de pays de l’OTAN a publié mardi un document proposant de créer une alliance formelle entre l’Ukraine et les pays de l’OTAN. Sa mise en application menacerait de transformer la guerre par proxy actuelle qui se déroule en Ukraine en un conflit généralisé entre l’OTAN et la Russie.

Sous le titre de ‘Kyiv Security Compact’, ce document a été proposé mardi au président ukrainien Volodymyr Zelensky qui l’a approuvé, publié sur le site web de la présidence et réclamé sa mise en application.

Ce document demande que « les USA, le Royaume Uni, le Canada, la Pologne, l’Allemagne, la France, l’Australie, la Turquie ainsi que les pays du Nord, les pays Baltes et les pays d’Europe centrale » s’allient avec l’Ukraine dans sa guerre en cours contre la Russie au moyen « d’accords contraignants au plans légal et politique ».

Après un rappel des processus en cours visant à une intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN qui « renforceront significativement la sécurité de l’Ukraine sur le long-terme » le document ajoute que « l’Ukraine a besoin de garanties de sécurité dès maintenant » « L’Ukraine a besoin de garanties de sécurité à toute épreuve qui seront fournies prioritairement -mais pas exclusivement- par les pays de l’OTAN »

Le document est le produit d’un ‘groupe de travail sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine’ formé de politiciens chevronnés en provenance des puissances impérialistes. Co-présidé par le Général Anders Fogh Rasmussen (ancien premier ministre du Danemark et ancien secrétaire général de l’OTAN), on trouve parmi ses principaux membres Kevin Rudd (ancien premier ministre d’Australie), Carl Bildt (ancien premier ministre de Suède), Lord William J. Hague (ancien ministre des affaires étrangères du Royaume Uni), ainsi que d’anciens ministres d’Allemagne, d’Italie, de Pologne et de France.

Prenant acte du caractère provocateur de leur travail, le site web précise que les membres du groupe de travail « participent en leur nom personnel et non au titre de leurs organisations respectives »

On trouve dans le texte des propositions visant à la création d’une zone de contrôle aérien au-dessus de l’Ukraine, rappelant qu’il existe « un ensemble d’accords entre l’Ukraine et des pays producteurs de système de défense anti-aériens et anti-missiles en quantités suffisantes pour assurer une ‘verrouillage total de l’espace aérien’ interdisant toute attaque par cette voie. ».

Avec la publication de ce document, on y voit plus clair dans le calendrier des récents événements en Ukraine.

Rappelons que l’offensive ukrainienne en cours a été précédée de provocations capitales, portant la marque de Washington, qui visaient à favoriser l’escalade militaire, telles que le bombardement de bases militaires russes en Crimée et l’assassinat de Daria Dougina, fille de l’idéologue d’extrême droite et grand promoteur de la guerre Alexandre Dugine.

Dans le New York Times de mardi un article révèle que l’offensive ukrainienne récente qui a conduit à l’effondrement des troupes russes dans le nord-est de l’Ukraine a été proposée au gouvernement de Zelensky par les Etats-Unis : « Ensemble, l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Ukraine ont étudié le nouveau plan et l’ont modélisé une fois encore. Cette fois, les responsables des trois pays se sont accordés sur les chances qu’il fonctionne – et ont donné à Mr Zelensky ce qu’il désirait le plus : une grande et claire victoire »

Il est évident pour tous que le but de cette ‘grande et claire victoire’ est de créer les conditions politiques pour une escalade massive de l’implication militaire des USA et de l’OTAN dans la guerre, et le texte du ‘groupe de travail’ joue un rôle majeur dans cette stratégie.

Au cours de sa présentation du document, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Rasmussen a précisé que « en ce moment même, les Ukrainiens démontrent sur le front que, s’ils disposent des ressources adéquates, ils peuvent défaire militairement la Russie. Les Ukrainiens ont démontré leur volonté à se battre et le monde démocratique doit continuer à leur procurer les moyens dont ils ont besoin pour cette bataille ».

Les responsables russes ont rapidement répondu à cette publication en proférant des menaces terrifiantes tout en invitant les puissances impérialistes à revenir au bon sens. Dmitry Medvedev, Président adjoint du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie, a réagi sur Télégram : « La clique de Kiev propose des ‘garanties de sécurité’ qui constituent un prologue à la troisième guerre mondiale. Bien sûr, personne ne donnera quelque ‘garantie’ que ce soit aux nazis ukrainiens. Tout bien pesé, cela reviendrait à étendre l’article 5 de Traité de l’Atlantique Nord (traité de Washington) à l’Ukraine. Pour l’OTAN, c’est la même m….., vu sous un angle différent. Terrifiant ! »

Medvedev croit-il vraiment que ‘personne ne donnera quelque ‘garantie’ que ce soit’ à Kiev ? Après 8 ans que les pouvoirs impérialistes ont utilisés pour bâtir une armée ukrainienne précisément en vue de cette guerre ? Après cette déclaration d’auto-réassurance, il devient menaçant et promet aux pays de l’OTAN que : « Tout prendra feu autour d’eux aussi. Leurs populations seront dévastées. La terre brûlera, au vrai sens du terme, et le béton fondra. Nous souffrirons nous aussi énormément. Ça sera très, très mauvais pour tout le monde. N’oublions pas ce qui est dit dans les écritures ! ‘un tiers de l’humanité mourut sous l’effet de ces trois fléaux : le feu, la fumée et le souffre sortaient de leurs bouches’ (Apocalypse 9 :18) »

De son côté, Maria Zakharova, porte-parole du ministère des affaire étrangères de Russie, dans une allusion aux pénuries d’énergie qui agitent les pays de l’Union Européenne, a déclaré que « Le soutien inconditionnel au régime de Kiev serait un suicide [pour l’UE]. Et cette demande est adressée à des pays qui ne savent pas comment ils vont survivre à l’hiver ? ».

Ces réactions du gouvernement russe montrent qu’il n’a pas de vraie réponse face aux plans d’escalade de la guerre, sinon de promettre la destruction globale au cours d’un échange thermonucléaire ou d’appeler les pouvoirs impérialistes au bon sens.

La publication de ce document, coordonné aux plus hauts niveaux des états à la tête de l’OTAN, démontre que les USA et leurs alliés de l’OTAN ont décidé d’une escalade massive de la guerre, en dépit des dangers incommensurables que leurs plans font courir à l’humanité entière.

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   Posté le 20-09-2022 à 20:08:18   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Source svpressa compte rendu quotidien du 20 septembre :
https://svpressa.ru/war21/article/346466/


15.00h L’écrasante majorité des résidents des régions de la RPD, de la RPL, de Zaporozhye et de Kherson souhaiteraient que leurs territoires fassent partie de la Russie après l’achèvement de l’opération spéciale - RIA Novosti en référence à l’étude de la société INSOMAR.
On a demandé aux répondants : « Si nous parlons de votre position, aimeriez-vous personnellement que le territoire de votre région reste une partie de l’Ukraine après l’achèvement de l’opération militaire, devienne une partie de la Fédération de Russie ou devienne un État indépendant ? »
Dans la République populaire de Donetsk, 91% des personnes interrogées étaient en faveur de l’adhésion à la Fédération de Russie, 4% - estiment que la république devrait rester un État indépendant, 5% - ont eu du mal à répondre et personne n’a choisi l’option de rejoindre l’Ukraine.
Presque les mêmes données sont ressorties selon les résultats d’une enquête auprès des habitants de la République populaire de Lougansk: 90% ont soutenu l’adhésion à la Fédération de Russie, 5% - pour un État indépendant, 5% - ont eu du mal à répondre.
Dans les régions de Zaporozhye et de Kherson, 80% de tous les répondants étaient en faveur de l’adhésion à la Fédération de Russie. Pour que les régions continuent de faire partie de l’Ukraine, 2% et 4% des habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson, respectivement, ont voté. L’option d’un État indépendant a été soutenue par 4 % et 5 %, respectivement. 14% des répondants de la région de Zaporizhzhya, 11% des répondants de la région de Kherson ont eu du mal à répondre.
14.55 Environ 80% des habitants de la région de Kherson sont prêts à venir au référendum, les citoyens qui sont partis pour les territoires contrôlés par Kiev ne pourront pas voter. Stremousov.
14.50 La RPD a programmé un référendum sur l’adhésion à la Russie aux mêmes dates que la RPL - du 23 au 27 septembre.

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   Posté le 21-09-2022 à 05:18:14   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Macron a prévenu à la tribune de l'ONU que ces référendums ne seraient pas reconnus par la France, de quoi faire trembler les ukrainiens pro russes en guerre depuis 2014, de là à les ramener à la raison occidentale, il peut y avoir la guerre générale.
Les marchands d'armes ont des stocks, et la crise énergétique et les ruptures d'approvisionnement en composants ne semblent pas gêner les livraisons de matériels.
Maintenant que Macron a parlé, reste à attendre la réaction des dirigeants des pays qui n'ont pas soutenu la fameuse coalition internationale, ce qui représente un peu de monde sur la planète, monde souvent ignoré par les dirigeants alignés avec Macron derrière l'impérialisme américain.

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Xuan
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   Posté le 22-09-2022 à 13:26:01   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Quand Macron a parlé, je crois qu'on peut compter les auditeurs sur les sièges de l'ONU. C'était plus que clairsemé. Un non événement.

Voir la photo ici :
https://pbs.twimg.com/media/FdMT9TqXgAAqFas.jpg

Son discours : https://www.bfmtv.com/politique/elysee/ukraine-climat-le-discours-d-emmanuel-macron-a-l-onu-en-integralite_VN-202209200666.html


Edité le 22-09-2022 à 13:57:07 par Xuan




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   Posté le 22-09-2022 à 14:36:11   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Et sur la poignée de présents à l'exposé de Macron, un bon nombre d'entre eux étaient collés à leur téléphone mobile.
Macron parle fort dans le vide, c'est son talent. Pendant son discours "impressionnant" à l'ONU, les allemands passent commande de 35 avions de chasse aux américains. Sans rire, le couple franco-allemand et "Notre Europe" au meilleur de leur forme.

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Xuan
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   Posté le 26-09-2022 à 19:53:35   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Un pantin, mais les allemands se font tondre.

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   Posté le 26-09-2022 à 19:58:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Dmitri Novikov sur la lutte antifasciste et le droit des peuples


https://histoireetsociete.com/2022/09/26/dmitri-novikov-sur-la-lutte-antifasciste-et-le-droit-des-peuples/

26 SEPTEMBRE 2022

https://kprf.ru/party-live/cknews/213482.html

Le 23 septembre, le vote des référendums sur leur appartenance à la Fédération de Russie a commencé dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et dans les régions de Kherson et de Zaporojié. C’était le sujet principal de l’émission en direct “Le Temps nous le dira” sur la Première chaîne. L’invité du studio était le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, premier vice-président de la commission des affaires internationales de la Douma d’État, Dmitri Novikov.

Le programme a diffusé un fragment d’une interview de l’an passé avec Zelensky, dans lequel le président ukrainien exhortait les habitants du Donbass à quitter leur patrie. Cette interview n’est qu’un des épisodes “d’auto-dénonciation” des dirigeants de Kiev, qui ont adopté des méthodes de terreur et les ont élevées au rang de politique d’État. Cette interview est la clé pour comprendre les raisons du lancement de l’opération militaire spéciale pour protéger la population du Donbass et pour la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine.

Au cours de la discussion, Dmitri Novikov a caractérisé les actions terroristes des autorités de Kiev et a notamment déclaré que dans le passé “les nazis recouraient constamment à la terreur parce qu’ils n’étaient pas sûrs d’avoir raison. Cette terreur – nazie, fasciste, hitlérienne – n’était pas seulement dirigée vers l’extérieur. Et ce ne sont pas seulement les Russes, les Serbes, les Juifs et les Tziganes qui ont été emprisonnés dans les camps de concentration. La population allemande était également enfermée dans les camps, ceux qui n’étaient pas d’accord avec Hitler. Les nazis les considéraient comme une menace. Les nazis n’avaient tout simplement pas la certitude d’avoir le bon droit avec eux. A juste raison, car les idées misanthropiques ne peuvent a priori être portées que par une infime minorité.

La Russie a une politique fondamentalement différente dans le Donbass, ne recourant pas à la terreur contre les dissidents. “Il est important de comprendre pourquoi. Et la réponse est simple : lorsque vous savez que vous avez la vérité et la justice de votre côté et que votre point de vue est partagé par la majorité absolue, pourquoi avez-vous besoin de la terreur ? Si vous avez confiance dans le soutien de la majorité et que le gros de la population adhère à vos idées, alors vous n’avez pas besoin de la terreur” , a souligné Dmitri Novikov.

S’étendant sur les plans du régime de Kiev et de ses conservateurs visant à rompre le lien historique entre l’Ukraine et la Russie, le représentant du parti communiste a souligné un point important : “Ce n’est pas un hasard si la langue russe possède deux concepts très proches – la grande et la petite Patrie. Ces notions ne sont pas en conflit car la petite patrie fait partie de la grande. Une personne peut quitter sa petite patrie en raison des circonstances de la vie, mais rester dans le cadre de sa grande patrie. Par exemple, elle peut déménager dans un nouveau lieu avec sa famille afin de s’épanouir professionnellement. Une personne peut également quitter la grande patrie, mais lui rester fidèle. Ceux qui ont combattu Franco en Espagne ont été contraints de partir lorsque leur cause était perdue. Le fils de Dolores Ibarruri est connu pour être mort en combattant le fascisme sur les champs de bataille de l’Union soviétique. Il est donc resté fidèle à la fois à sa patrie et à ses convictions. Il existe une autre option. Un homme peut quitter sa patrie et ensuite agir contre elle, passer de l’autre côté, se révéler être une canaille, un traître. Il y a aussi de tels faits .

Ceux qui participent au référendum dans le Donbass, contrairement à Zelensky, n’ont pas de conflit entre les notions de grande et de petite patrie, Dmitri Novikov en est persuadé : “La grande patrie pour eux est l’Union soviétique, la Russie, et la petite patrie est l’endroit où ils vivent. Et ils ne veulent pas quitter leur petite patrie par la volonté de quelqu’un d’autre. Ils veulent simplement harmoniser ces deux notions, relier ces deux parties de la Mère Patrie. Ce sont les objectifs qu’ils poursuivent.”

Le premier jour de vote des référendums a vu un taux de participation plus élevé que prévu. Expliquant ce fait, le vice-président du comité central du KPRF a souligné : “Les gens ne veulent pas attendre (1). Ils ne veulent pas reporter leur vote à demain ou après-demain. Ils ont attendu trop longtemps une vie normale et leur retour au pays. C’est un choix important, capital, pour eux. Ils ne veulent pas attendre, même un ou deux jours ! Les gens sont pressés de voter.

Dmitri Novikov a comparé le référendum dans le Donbass à la pratique des deux ou trois jours de vote lors des élections en Russie et a souligné la différence entre les deux situations : “Le vote de trois jours en septembre a montré qu’il n’était pas nécessaire ! Il n’y a pas eu d’augmentation de la participation au cours des trois jours ! Cela signifie que, dans une situation stable, on peut l’annuler sans risque et ne plus recourir à ces méthodes. Au Donbass, cependant, le vote sur plusieurs jours a maintenant un sens. C’est lié à des questions de sécurité. Cependant, il est important de savoir que les personnes qui s’y trouvent ont envie de s’exprimer le plus tôt possible. Par conséquent, les résultats du vote sont, à mon avis, évidents.

L’autre jour, le secrétaire d’État américain, M. Blinken, a tenu une réunion avec une membre du groupe malfamé des Pussy Riot, Mme Tolokonnikova. Les médias russes ont dit que Blinken rencontrait des fous furieux. “Oui, pour la société russe, ce sont des monstres. Mais s’ils sont acceptés par des membres haut placés de l’administration américaine, cela signifie que quelqu’un en a besoin, non ? – Dmitri Novikov, paraphrasant les célèbres paroles de Vladimir Mayakovski (2). – Ils ne veulent donc pas que ces monstres restent des monstres, mais deviennent le courant dominant. Ils veulent qu’ils deviennent une tendance dominante afin que la jeunesse russe, et si possible la génération intermédiaire, s’en inspire. Et ensuite, ils veulent que les retraités se résignent. C’est ainsi que se forment certains “idéaux”, aussi ridicules et horribles qu’ils puissent paraître.

Le porte-parole du KPRF a attiré l’attention sur le fait que les contacts entre les cercles dirigeants américains et la “cinquième colonne” russe sont tout à fait logiques. Tous deux ont des idées similaires sur la morale, l’éthique et les limites de ce qui est acceptable : “Souvenez-vous du dernier scandale avec Hunter Biden, amateur des femmes “pour l’argent”… Après tout, les milliardaires sont ceux qui savent le mieux compter ! Et ils ne surpayent pas les prostituées. Et ils savent que plus il y a de prostituées, moins ils peuvent les payer. Voilà pour le monde qui se crée avec l’aide des gens comme Tolokonnikova ! Et Hunter Biden est un membre de la famille du Président des Etats-Unis ! Et il n’a jamais dit une seule fois que son fils avait tort, qu’il le condamnait. Alors peut-être que c’est OK pour Biden Sr. de faire la même chose ! Et voilà que ces gens nous parlent de l’État de droit, des droits de l’homme et même du droit international !

En Occident, ils ont l’habitude d’expliquer leurs actions par la protection de la démocratie et du droit. L’autre jour, à l’Assemblée générale des Nations unies, Vučić nous a parfaitement rappelé ce qu’est le “droit international” et comment les Serbes l’ont vécu”, a déclaré Novikov. – Ne savons-nous pas nous-mêmes à quoi ressemble ce droit ? Quoi, Gorbatchev n’était pas un chouchou de l’Occident ? Parfaitement ! Or c’est sous Gorbatchev, qui est devenu non seulement secrétaire général mais aussi président de l’URSS, qu’est apparu un organe spécial pour le respect de la Constitution. Mais lorsque Eltsine, Chouchkevitch et Kravtchouk ont signé leurs vils documents à Belovezhskaya Pushcha, quelqu’un en Occident a-t-il été horrifié ? Ont-ils pris comme base la décision de l’organe constitutionnel ? Est-ce que l’un d’entre eux a dit : “Allez, messieurs Eltsine, Kravchuk et Chouchkevitch, respectons la décision de votre organe constitutionnel ! Nous sommes pour l’état de droit et le droit international !” ?

Dmitry Novikov a également rappelé octobre 1993 : “Bientôt, nous célébrerons le prochain anniversaire des événements au cours desquels le Soviet suprême et le Congrès des députés du peuple ont été bombardés dans le centre de Moscou. Peut-être que les États-Unis et l’UE étaient alors horrifiés ? Et d’ailleurs, il y avait aussi eu une décision de la Cour constitutionnelle russe ! L’Occident aurait pu relayer cette décision de la Cour et les décisions de l’organe représentatif suprême, le Congrès des Députés des Peuples ? Non, ils ne l’ont pas fait ! Non ! Ils ont dit : ” Bravo, Eltsine ! Nous te soutenons !”. Est-ce le droit international ? C’est ridicule de les écouter ! Dans la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui, ce sont précisément les personnes extérieures à l’OTAN qui sont favorables au droit international. C’est la Russie et la Chine. En particulier, ceux qui se sont réunis pour le sommet de l’OCS à Samarkand… Heureusement, nous sommes majoritaires. Nous devons nous assurer que cette majorité devienne également plus puissante que la minorité qui menace le monde entier !” .

La discussion dans le studio a porté sur les attaques de l’AFU contre les bâtiments résidentiels et les infrastructures civiles. La destruction de civils dans le Donbass caractérise les actions des autorités de Kiev comme un génocide pur et simple. “Ceux qui ne se rendent pas ne peuvent pas être vaincus” , a déclaré le vice-président du comité central du KPRF. – Néanmoins, il est possible de détruire ceux qui ne se rendent pas. Et le régime de Kiev avait de tels objectifs en ce qui concerne le Donbass. Le bombardement constant de quartiers pacifiques en est une preuve évidente. De plus, ils choisissent les heures où les gens sont sûrs d’être chez eux – et ils frappent alors les zones résidentielles. En pleine journée, lorsque les gens se trouvent dans des centres commerciaux ou sur des marchés, c’est là qu’ils frappent. Ainsi, on peut parfois tenter de détruire ceux qui n’abandonnent pas. Mais heureusement, ça ne marche pas comme ça chez nous ! La Russie est derrière le peuple du Donbass qui n’a pas accepté le nazisme, qui s’est rebellé et a commencé à s’installer dans la DNR et la LNR. Et elle aidera ces peuples à reconquérir leur droit légitime à vivre et à connaître un avenir meilleur.

Que se serait-il passé sinon ? Que se serait-il passé si les nazis avaient “laminé” ces gens en toute impunité, détruisant et commettant un génocide ? Qui les aurait défendus et protégés ? En posant ces questions, Dmitri Novikov suggère la réponse : “Antonio Guterres aurait probablement condamné de tels massacres. Les gens du monde entier auraient sympathisé avec le Donbass. À Hanoï, Minsk, La Havane et Managua aussi, il y aurait eu de nombreuses personnes réellement chagrinées. Beaucoup auraient pleuré à cause du sentiment d’injustice de ce qui se passait et du sentiment de leur propre impuissance. Mais heureusement, la Russie et nous tous sommes capables d’arrêter le génocide à Donbass.

Au moment où la Première chaîne diffusait ce programme, un rassemblement de masse avait lieu dans le centre de Moscou. Le président du comité central du KPRF, Guennadi Ziouganov, et des représentants d’autres forces politiques russes ont pris la parole lors du rassemblement. Ils ont exprimé l’opinion commune du peuple multinational du pays sur la nécessité de défendre le choix des participants au référendum sur la réunification historique du Donbass, de Kherson et Zaporozhye avec leur grande patrie.

(1) Cela pourrait sembler de la propagande, mais je suis convaincue que c’est la pure vérité, de même que la scène suivante, citée par un téléspectateur ayant vu la vidéo : un vieillard à béquilles descendait les quelques marches de sa maison dès qu’il entendait quelqu’un passer dans la rue. On lui a demandé pourquoi il faisait cela. “C’est que j’ai peur de manquer le passage de la commission électorale. Je suis pressé de voter ‘oui’ car je vais bientôt mourir”.

(2) “Ecoutez, si on allume les étoiles, c’est qu’elles sont à quelqu’un nécessaires!” (Maïakovski)

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Xuan a écrit :

Un pantin, mais les allemands se font tondre.

Ce sont souvent les allemands qui tondent leurs partenaires commerciaux, il suffit de voir les prix de leurs produits pas souvent fabriqués en Allemagne mais vendus avec les marges allemandes et bien plus chers. Ce qui permet d'acheter américain et pas aux couples partenaires!

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Xuan
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   Posté le 27-09-2022 à 19:45:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L'Allemagne se fait tondre par les USA. La guerre en Ukraine a servi de prétexte pour venir à bout des résistances sur le nord stream II, imposer le boycott du gaz russe et la vente du gaz de schiste US.
Ensuite l'Allemagne qui était un concurrent industriel et commercial pour les USA voit son économie dégringoler.

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   Posté le 27-09-2022 à 20:10:47   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Décoloniser la Russie :
L'Occident veut-il démembrer la Fédération de Russie ?

Par Bernd Müller

https://www.heise.de/tp/features/Russland-dekolonisieren-Will-der-Westen-die-Russische-Foederation-zerstueckeln-7274966.html?seite=all&fbclid=IwAR1Zq_r6D0FC8E7R70iJ4bx3dhbAC9gFj1axkIz6lKajq72p2S4zFldJ4wU

C'est avec cette affirmation que le ministre russe des Affaires étrangères s'est présenté à l'Assemblée générale de l'ONU. Mais que signifie la "décolonisation" que l'Occident collectif souhaite pour la Russie ?
Le débat général de l'Assemblée générale de l'ONU se déroule actuellement à New York. Au cours des quatorze jours de débat, la guerre en Ukraine a été un sujet de premier plan et a donné lieu à un échange de coups entre les gouvernements.
Dans son discours, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l'Occident collectif de vouloir diviser le monde et de vouloir détruire son pays. "Ils ne sont même plus gênés de déclarer ouvertement qu'il n'y a pas seulement l'intention d'infliger une défaite militaire à notre pays, mais de détruire la Russie, de la démembrer".
Les paroles de Lavrov sonnent comme une nouvelle tentative de présenter la guerre en Ukraine comme une forme de légitime défense, et comme une justification pour une nouvelle escalade dans ce conflit. Ils ne sont toutefois pas inventés de toutes pièces.
La guerre en Ukraine a ravivé un vieux débat et l'"Occident" se prépare déjà mentalement à l'après-défaite russe. Le débat est également marqué par des idées visant à éliminer la Russie en tant que facteur géopolitique et concurrent des Etats-Unis.
Les idées à ce sujet sont multiples, mais elles sont regroupées sous le mot-clé de "décolonisation". Affaiblir le centre politique de Moscou et répartir davantage de compétences dans les régions est sans doute l'idée la plus inoffensive. La plus extrême serait toutefois de diviser la Fédération de Russie en de nombreux petits Etats.
Plans de décolonisation
Un précurseur intellectuel de cette dernière idée remonte à la Première Guerre mondiale. En 1916, la Ligue des peuples étrangers de Russie a été fondée pour libérer les peuples prétendument opprimés par l'impérialisme russe. La Ligue était financée par l'Empire allemand, l'adversaire de la Russie pendant la guerre.
Après la fin de l'Union soviétique, l'idée a été reprise et discutée par le gouvernement américain, comme l'a décrit l'auteur américain Casey Michel dans un article publié fin mai dans le magazine de débat The Atlantic.
Afin d'éviter que la Russie ne menace à nouveau l'hégémonie américaine, l'ancien secrétaire à la Défense Dick Cheney s'est prononcé en faveur d'un démantèlement non seulement de l'Union soviétique, mais aussi de la Russie elle-même.
Le président américain de l'époque, George Bush, a eu gain de cause - et la Russie n'a pas été démembrée. Pour Casey Michel, c'était une erreur. Il a écrit : l'"Occident" doit mener à bien le projet entamé en 1991 et tenter de décoloniser complètement la Russie. Mais pour cela, il n'est pas nécessaire de démanteler complètement le pays, comme l'envisageait Cheney ; il suffit également d'établir une sorte de fédéralisme démocratique.
Et lorsque la Russie sera décolonisée, le processus devra se poursuivre en Chine. Car ce pays a lui aussi négligé de se pencher sur l'héritage du colonialisme, selon Michel.
En Russie, l'article de Michel a suscité de vives réactions - et attisé les craintes. Le juriste et général Iouri Jdanov a répondu dans le plus grand quotidien de Russie : "Il est clair que ce n'est pas seulement son opinion personnelle, mais la position des cercles dirigeants des Etats-Unis". Et son opinion a été publiée avec leur accord. La Russie se trouve donc "face à l'épreuve la plus difficile de son histoire".
Certains indices laissent penser que l'article de Michel n'est pas une déclaration isolée. Fin juin, Christoph Jehle avait attiré l'attention sur une campagne lancée par la Commission sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à Washington DC : la décolonisation de la Russie comme impératif moral et stratégique. Et Michel a été invité par la CSCE en tant que conférencier.
Ce comité est également connu sous le nom de "U.S. Helsinki Commission" et comprend des sénateurs, des membres de la Chambre des représentants ainsi que du Département d'État américain. On peut donc supposer que son travail a une influence considérable sur la politique étrangère des États-Unis.
La guerre en Ukraine est l'occasion pour le CSCE de discuter de l'empire russe à l'intérieur. Il s'agit de trouver des solutions pour lutter contre "l'impérialisme russe" et "décoloniser" le pays.
Les résultats de la discussion n'ont pas encore été communiqués, mais l'ordre du jour devrait être clair.
Forum des peuples libres de Russie
Le Forum des peuples libres de Russie apporte une contribution importante à la "décolonisation" de la Russie. Le premier du genre a eu lieu en mai à Varsovie et pour chaque nouvelle rencontre, il se tiendra dans une autre ville européenne "qui a pour toile de fond la liberté et la lutte contre les dictatures", peut-on lire dans un rapport du magazine en ligne tchèque České noviny.
Lors du premier forum à Varsovie, les représentants des minorités ethniques en Russie n'étaient pas les seuls à être présents. Il y avait aussi d'anciens dirigeants politiques de pays occidentaux, ce qui pourrait indiquer un soutien officieux de ces pays.
L'ancienne ministre polonaise des Affaires étrangères Anna Fotyga, qui est également considérée comme l'un des fondateurs du forum, a participé à la réunion. L'ancien secrétaire américain à la défense Christopher Miller était également présent. L'ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkin, qui a également pris la parole lors du deuxième forum, compte également parmi les cofondateurs.
La deuxième rencontre a eu lieu fin juillet à Prague et la "décolonisation" de la Russie était à l'ordre du jour. Des représentants des peuples indigènes de la Fédération de Russie, des représentants de l'Ukraine et des États occidentaux étaient invités. Selon České noviny, la prochaine rencontre se tiendra probablement à Klaipėda, en Lituanie.
Sur son site Internet, le forum se veut modéré. On peut y lire : "Les objectifs du Forum sont : la reconstruction et la transformation structurelle de la Russie, le développement économique et politique des régions historiques et culturelles et des autonomies, la pleine réalisation des droits et des libertés des citoyens et le bien-être social des personnes". (Forum des peuples libres de Russie, traduit par DeepL)
Dans la discussion, en revanche, on abandonne la retenue. "Décolonisation" signifie alors en premier lieu : démantèlement de la Fédération de Russie.
Dans son rapport, la Société pour les peuples menacés (SPM) rapporte ainsi les propos du chercheur en sciences sociales Sergueï Soumlenny : il "regrettait que les experts d'Europe occidentale s'opposent à l'éclatement de la Russie". Sumlenny a dirigé la fondation Heinrich Böll à Kiev jusqu'en 2021.
Selon les participants au forum, la "décolonisation" ne se limite pas à la Russie, la Chine est également visée. Car ces deux États seraient les dernières puissances coloniales. On entend par là que les deux pays n'auraient pas assujetti des pays étrangers, mais qu'ils opprimeraient et dépouilleraient des peuples en leur sein. Ces peuples prétendument opprimés doivent être libérés en conséquence.
"Mais les peuples de Russie ont le droit à l'autodétermination, à un avenir digne pour eux-mêmes, leurs enfants et leurs petits-enfants. Ils doivent prendre leur vie en main et trouver leur place dans la communauté internationale. " (Forum des peuples libres de Russie, cité par : Société pour les peuples menacés (SPM) Tyrol du Sud.
Le forum sert principalement à mettre en réseau les différents acteurs et à articuler des objectifs communs - dans ce contexte, on ne s'offusque pas non plus de la collaboration de prétendus extrémistes.
Le leader séparatiste tchétchène Ahmed Zakaïev, qui bénéficie de l'asile politique en Grande-Bretagne, était notamment présent. Il est en revanche recherché en Russie, où on lui attribue la responsabilité de plusieurs attentats terroristes : des attentats-suicides lors d'un concert de rock et dans le métro de Moscou, des crashs d'avion et la prise d'otages sanglante au théâtre Dubrovka de Moscou.
La carte montre l'idée des entités en lesquelles la Fédération de Russie pourrait être divisée. Entre-temps, il existe également des plans de division plus étendus.

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   Posté le 28-09-2022 à 20:42:09   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Je rappelle :
http://www.defenddemocracy.press/blinken-threatens-germany/?fbclid=IwAR2EIthFgAm-FWz11-J-pTaqj1bS7nX6Fm6rPJRLuHB8TeKQqYrDCho979I
À l'OTAN, Blinken met en garde l'Allemagne contre le gazoduc Nord Stream 2
Par Robin Emmott
23 mars 2021

BRUXELLES (Reuters) – Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré mardi que la construction du gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne allait à l'encontre des intérêts de l'Union européenne et pourrait saper l'Ukraine.

L'Allemagne fait pression pour l'achèvement de l'oléoduc, malgré l'opposition soutenue des États-Unis depuis plus d'une décennie. S'exprimant lors de sa première visite à l'OTAN, Blinken a déclaré qu'il devait rencontrer son homologue allemand, Heiko Maas, pour discuter de la question.

"Le président (Joe) Biden a été très clair, il pense que le pipeline est une mauvaise idée, mauvaise pour l'Europe, mauvaise pour les États-Unis, en fin de compte, il est en contradiction avec les propres objectifs de sécurité de l'UE", a déclaré Blinken lors de sa rencontre avec le secrétaire de l'OTAN. -Général Jens Stoltenberg.

"Il a le potentiel de saper les intérêts de l'Ukraine, de la Pologne et d'un certain nombre de partenaires et alliés proches", a déclaré Blinken, affirmant qu'une loi américaine obligeait Washington à imposer des sanctions aux entreprises participant au projet Nord Stream 2.

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PAR ROBERT KISSOUS
Un nouveau gazoduc de la Baltique vient d'être ouvert en Pologne.

Le lancement du Baltic Pipe, qui transporte le gaz norvégien vers la Pologne, a eu lieu le lendemain du sabotage des deux gazoducs offshore russes.
Un pur hasard...
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La sécurité énergétique européenne fait face à de nouveaux risques avec les explosions de Nord Stream.
Par Cyril Widdershoven - Sep 27, 2022

https://oilprice.com/Geopolitics/Europe/European-Energy-Security-Faces-New-Risks-With-Nord-Stream-Explosions.html?fbclid=IwAR1noU66StKATN0Oa5aEPDqSZah5OVkSQ7h8oOrlNdhMpvACNL8bJ3-uGmM

- Les fuites et les explosions sur les pipelines Nord Stream et Nord Stream 2 font passer la crise énergétique européenne à un autre niveau.
- Les analystes craignent que les fuites et les explosions sur les deux lignes ne soient pas un incident mais liées au lancement du Baltic Pipe.
- Une interruption de l'approvisionnement énergétique de l'Union européenne ou du Royaume-Uni par la Norvège pourrait entraîner un épuisement plus rapide des installations de stockage de gaz naturel en Europe cet hiver.

L'optimisme temporaire des politiciens et des gouvernements européens quant à un marché du gaz naturel moins volatil au cours de l'hiver 2022-2023 a pris fin. Alors que les fondamentaux du marché semblaient se renforcer en raison de l'augmentation des volumes de stockage et de la baisse de la demande, de nouveaux risques apparaissent.
Tout d'abord, le gouvernement néerlandais a annoncé cette semaine que le plus grand champ gazier terrestre d'Europe, Groningen, serait mis en veilleuse, avec une production de gaz inférieure à 2 BCM, les prévisions ayant montré qu'aucun volume supplémentaire n'était plus nécessaire. La réalité, cependant, pourrait être plus difficile à prévoir. Avec une durée plus longue de la guerre en Ukraine, peut-être même avec un scénario nucléaire en jeu, et des sanctions de l'UE sur le pétrole russe à l'horizon, le marché se dirige potentiellement vers un scénario sombre.

Dans tous les scénarios existants, même ceux du gouvernement néerlandais, le gaz naturel russe continuerait à circuler dans les deux prochains mois, mais à des niveaux très bas. Dans le même temps, de nouvelles sources d'approvisionnement ont été étudiées, non seulement les importations de GNL mais aussi le potentiel du nouveau gazoduc de la Baltique qui vient d'être ouvert en Pologne. L'optimisme est cependant mauvais conseiller, comme nous pouvons le constater aujourd'hui.

Nord Stream 1 et 2 ont été touchés par des fuites et des explosions mardi. Les autorités danoises ont déjà demandé aux navires de s'éloigner de l'île de Bornholm, car une fuite de gaz a été signalée sur le gazoduc Nord Stream 2 appartenant à la Russie. Nord Stream AG, l'opérateur, a également déclaré que Nord Stream 1 avait des problèmes opérationnels, notamment une baisse de puissance sur les deux lignes. Lundi, le régulateur allemand avait déjà déclaré que la pression dans Nord Stream 2 avait chuté de 105 à 7 bars. Les deux gazoducs sont actuellement déjà vides, la Russie ayant déjà coupé l'approvisionnement en gaz auparavant.

Les analystes craignent que les fuites et les explosions sur les deux lignes ne soient pas un incident mais soient liées au lancement du Baltic Pipe, qui transporte le gaz norvégien vers la Pologne. C'est plutôt une coïncidence que les deux gazoducs offshore russes soient touchés en même temps, voire juste avant l'ouverture d'un autre gazoduc. Les développements actuels ont déjà conduit les opérateurs et les entreprises danoises à augmenter leurs niveaux de sécurité.

Kristoffer Bottzauw, directeur de l'agence danoise de l'énergie, a déclaré que le Danemark souhaite assurer une surveillance approfondie des infrastructures critiques du pays afin de renforcer sa sécurité d'approvisionnement. La Suède n'a pas encore augmenté ses niveaux de préparation mais suit tout cela de très près.

Sans aucun doute, la position géopolitique et de sécurité énergétique croissante de la Norvège pour le marché européen est suivie de près par la Russie. Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, la Norvège n'a cessé d'augmenter sa part de marché et ses volumes sur le marché européen, en partie au détriment de la Russie. Il faut s'attendre à des livraisons norvégiennes supplémentaires en Europe, ce que Moscou ne prendra pas à la légère.

La Norvège est depuis des décennies dans le collimateur de la Russie (ou de l'Union soviétique), car le géant scandinave fait partie de l'OTAN. Il contrôle les voies d'accès aux principaux ports navals et commerciaux russes, en particulier pendant la saison hivernale. Après l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, une plus grande puissance militaire est désormais concentrée à la frontière nord de la Russie, du moins c'est ainsi que Moscou le voit. L'influence énergétique croissante de la Norvège pourrait clairement devenir une cible des activités subversives russes si Moscou veut frapper l'Europe pendant l'hiver.

La semaine dernière, la Norvège a également signalé une activité accrue de drones inconnus et non identifiés à proximité d'infrastructures pétrolières et gazières offshore cruciales. L'autorité norvégienne de sécurité pétrolière (PSA) a maintenant ouvertement mis en garde contre la présence de drones non identifiés près des installations pétrolières et gazières offshore. La PSA a déclaré que les opérateurs ont signalé la présence de drones au cours des deux derniers mois, soulignant le potentiel d'"attaques délibérées". Comme le dit le PSA, "nous demandons instamment une vigilance accrue, une révision des mesures de préparation aux urgences et de réponse aux incidents, ainsi que le partage des informations."

Même si aucun lien officiel n'a été établi avec des acteurs étatiques, la situation actuelle pourrait devenir très volatile en cas de nouvelle escalade sur le front ukrainien. La sécurité de la production énergétique offshore, notamment en mer du Nord, est encore très faible. Un agresseur potentiel pourrait sans aucun doute profiter de la situation et causer des dommages importants au marché énergétique européen au cours des prochains mois. L'infrastructure pétrolière et gazière offshore de la Norvège est une cible hautement stratégique pour Moscou. Poutine pourrait, et va très probablement, exploiter d'autres faiblesses des infrastructures énergétiques cet hiver. Non seulement les autres oléoducs et gazoducs russes connaîtront des problèmes techniques inattendus ou seront victimes de sabotage, mais des tiers pourraient également devenir une cible.
Une interruption de l'approvisionnement en énergie de l'Union européenne ou du Royaume-Uni par la Norvège pourrait entraîner un épuisement plus rapide des installations de stockage de gaz naturel en Europe et ajouter au chaos qui règne déjà sur le marché de l'énergie.
European Energy Security Faces New Risks With Nord Stream Explosions | OilPrice.com


Edité le 28-09-2022 à 20:44:42 par Xuan




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Détruisez le Nord Stream, baisez l'UE

28/09/2022

http://www.defenddemocracy.press/destroy-the-nord-stream-fuck-the-eu/

Par Dimitris Konstantakopoulos

"Thank you USA" écrit sur son compte twitter l'ancien ministre des Affaires étrangères de Pologne, membre du comité directeur du club Bilderberg et actuel député européen Roman Sikorski. (https://news.antiwar.com/2022/09/27/explosions-cause-major-damage-to-both-nord-stream-pipelines/). Sikorsky fait référence au sabotage, selon toutes les indications, des deux gazoducs sous-marins Nord Stream capables d'acheminer du gaz naturel de la Russie vers l'Allemagne. Sikorsky se réjouit que la Russie paye le prix de l'Ukraine et voit le pipeline de vingt milliards de dollars inutile dans les profondeurs de la mer Baltique.

Les États-Unis nient bien sûr avoir un quelconque lien avec le sabotage du pipeline. Mais normalement, les soupçons pèsent sur eux, compte tenu des nombreuses déclarations d'officiels américains contre les oléoducs. En janvier dernier par exemple, le président Biden lui-même a eu le dialogue suivant avec des journalistes :

Prés. Biden : "Si la Russie envahit... alors il n'y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin."

Journaliste : "Mais comment allez-vous faire cela, exactement, puisque... le projet est sous le contrôle de l'Allemagne ?"

Biden: "Je vous promets que nous pourrons le faire." ( http://abcn.ws/3B5SScx ).

Quant à la secrétaire d'État adjointe Victoria Nuland (et l'une des protagonistes du coup d'État de Kiev en 2014) kas l'a dit en janvier dernier : « Si la Russie envahit l'Ukraine, d' une manière ou d' une autre , Nord Stream 2 ne bougera pas. en avant » (souligné par nous).

Maintenant, Zelenski s'est empressé d'accuser la Russie d'être responsable du sabotage. Cette affirmation est plutôt ridicule comme il était ridicule son autre affirmation selon laquelle les Russes bombardaient la centrale nucléaire de Zapirizhie, qu'ils occupent (ou l'accusation contre Poutine d'être responsable de l'assassinat d'un journaliste russe soutenant sa campagne ukrainienne à Moscou) .

Bien que ridicules, de telles affirmations sont utiles aux forces extrémistes et aux services secrets qui contrôlent et l'utilisent comme provocateur international du président ukrainien, afin même d'intervenir dans la vie intérieure de l'Allemagne et au nom du « parti de la guerre » international.

Dans un environnement public occidental dominé par l'hystérie anti-russe, il est presque impossible de trouver des médias qui exposent le ridicule de telles affirmations, notamment par peur d'apparaître pro-russe.

Confrontés au dilemme de croire aux moyens auxquels ils font confiance ou à leurs pensées contre eux, les citoyens sont plongés dans une confusion généralisée. C'est aussi la logique de Goebbels : dites, dites, il restera quelque chose.

Avec les deux pipelines en bon état, la Russie détient en grande partie l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne entre ses mains. Moscou peut fournir du gaz s'il veut ou peut refuser de le fournir. Pour que les pipelines soient une arme entre ses mains, comme le soutient Bloomberg, la Russie a besoin de pipelines pour exister et pouvoir fonctionner.

Mais si les gazoducs sont en état de marche, l'Allemagne peut aussi, si elle décide de changer sa politique à l'égard de l'Ukraine, par exemple sous la pression du manque d'énergie, rétablir immédiatement le plein débit de gaz russe vers elle-même.

Au contraire, avec les deux pipelines hors service, Berlin dépend désespérément des États-Unis pour son approvisionnement en énergie, il lui sera donc beaucoup plus difficile de changer de politique à l'égard de l'Ukraine, si elle le souhaite.

En d'autres termes, ce que le sabotage des deux oléoducs accomplit, c'est qu'il prive d'une part la Russie de son « arme » et d'autre part il engage l'Allemagne et, d'une manière plus générale, l'Europe, sur le parcours de l'OTAN guerre contre la Russie. Cela prouve ainsi, une fois de plus, qu'il ne s'agit pas seulement d'une guerre contre la Russie, mais aussi d'une guerre indirecte contre l'Europe lancée par « l'Empire ».

C'est l'Europe qui fait les frais des sanctions, son économie étant désormais menacée d'effondrement total, d'autant plus que le conflit autour de l'Ukraine s'intensifie. Les États européens, leur économie, leurs forces armées et leurs services secrets deviennent plus que jamais dépendants des États-Unis. L'Europe perd toute possibilité de cultiver une quelconque relation équilibrée avec Washington et Moscou, condition préalable à toute autonomie européenne. Il se transforme en vassal total des États-Unis ( Oscar LaFontaine : « Germany is Acting as an American vassal in the Ukraine War » | Defend Democracy Press ) et de l'Empire international « super-impérialiste » (pour reprendre la terminologie de Kautsky). La finance qui gouverne « l'Ouest collectif ».

Cela ne doit pas être une surprise pour ceux qui connaissent les stratégies américaines et, en particulier, les néoconservateurs. L'une des principales idées qui sous-tendent leurs textes, comme par exemple le rapport Wolfowitz ou le Projet pour un nouveau siècle américain, est que Washington doit tout faire pour ne pas permettre à deux des petits pôles électriques du monde (par exemple l'Europe et la Russie ou la Russie et la Chine) pour développer des relations particulières entre eux, car dans ce cas, ils remettraient en cause la domination mondiale des États-Unis.

La destruction des relations euro-russes est un objectif secondaire, non déclaré mais très important de la politique ukrainienne des États-Unis depuis de nombreuses années. Une manifestation de cette politique que nous avons eue lors de la crise ukrainienne de 2014. Ensuite, les ministres des Affaires étrangères français, allemand et polonais se sont rendus à Kiev et ont négocié un accord permettant une sortie pacifique de la crise. Les auteurs du coup d'État, y compris le secteur droit et d'autres paramilitaires d'extrême droite, ont attendu que leur avion quitte Kiev et, immédiatement après, ont lancé leur provocation suivie immédiatement de leur coup d'État armé contre Ianoukovitch.

Une phrase prononcée alors par Victoria Nuland est devenue célèbre : « Fuck the EU ».

Il faut souligner maintenant le fait que trop peu d'États ont la capacité technique d'entreprendre une opération comme celle contre le Nord Stream et, aussi, une chance raisonnable de la garder secrète longtemps après. Je crois qu'on nous conseille de ne pas sauter aux conclusions quant à savoir qui était directement responsable.

Au contraire, il est presque certain que le sabotage des pipelines (alors que se déroulaient les référendums dans le Donbass et ailleurs), a été planifié et décidé par les centres de pouvoir de "l'Empire profond" et du "Parti de la guerre", contrôlant tous les " l'Ouest collectif » et même les États-Unis eux-mêmes. Nous avons vu l'action de ce parti à plusieurs reprises non seulement sur le front de la crise ukrainienne, mais aussi sur celles du Moyen-Orient et de la Chine. Maintenant, ils semblent avoir détourné, d'une certaine manière, tout l'establishment politique occidental.

Soit dit en passant, Mme Victoria Nuland est une personne clé reliant tous ces « fronts ». Elle était la conseillère du républicain Dick Cheney lorsqu'il a lancé les guerres au Moyen-Orient et elle a également été secrétaire d'État adjointe sous le président démocrate Obama, lorsque la crise ukrainienne a éclaté.

Tant que le Parti de la guerre ne fait face à aucune résistance sérieuse de la part de l'establishment politique, économique et médiatique occidental, ou des mouvements et partis de masse en Europe et en Amérique, ou des supposés "intellectuels", il peut généraliser sans limites le conflit avec la Russie. Ils ne provoqueront pas la défaite de la Russie comme ils l'espèrent, mais ils tendent à conduire « l'Occident collectif » au néo-fascisme (« néoclassique » ou « postmoderne » et à la pleine guerre mondiale.

Malheureusement, la plupart des politiciens, intellectuels, analystes ou militants européens, même supposés radicaux parmi eux, car ils ont vécu toute leur vie à une époque relativement libre et prospère, semblent être organiquement incapables de réaliser pleinement vers quel genre de précipice nous nous dirigeons et d'agir en conséquence. .

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Forcing américain pour supplanter les livraisons russes

Comment saboter un gazoduc

par Pierre Rimbert
Le Monde diplomatique
https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/RIMBERT/63053#partage

La diplomatie des tubes, c’était mieux avant. Dans les années 1970, les échanges gaziers entre l’Europe occidentale et l’Union soviétique enchantent les chancelleries : stables, durables, les gazoducs jettent un pont entre les deux blocs rivaux du Vieux Continent (1). Et, lorsque les Américains s’avisent de troubler la « détente », ils doivent déchanter : en 1982, le président Ronald Reagan sanctionne plusieurs entreprises européennes impliquées dans la construction d’un gazoduc eurosibérien qui, à ses yeux, rendra l’Europe dépendante des « rouges » (2). Mais les dix membres de la Communauté économique européenne (CEE) refusent d’appliquer l’embargo, et la France réquisitionne une entreprise pour la contraindre à livrer du matériel aux Soviétiques… Quelques mois plus tard, Washington recule.

Depuis la chute du mur de Berlin, en 1989, les infrastructures gazières sèment la discorde entre les pays membres de l’Union européenne. Elles symbolisent la dégradation des rapports avec la Russie, la divergence d’intérêts géopolitiques entre des nations théoriquement alliées, leur impuissance vis-à-vis des États-Unis. Le sort de Nord Stream 2, qui relie la Russie et l’Allemagne par la mer Baltique, illustre ce basculement.

Contourner l’Ukraine
Pratiquement achevé, l’assemblage de ce serpent d’acier long de 1 230 kilomètres, d’un coût de 9,5 milliards d’euros, a dû s’interrompre en décembre 2019, au milieu d’une tempête de critiques européennes et de sanctions américaines. Comment les derniers kilomètres d’une infrastructure comme il en existe des dizaines ont-ils pu semer la zizanie au sein de l’Union et ouvrir l’une des plus graves crises diplomatiques de l’après-guerre entre Washington et Berlin ?

Au commencement, pourtant, les nuages étaient rares à l’horizon. En partenariat avec cinq gaziers européens (l’autrichien OMV, les allemands Wintershall et Uniper, le français Engie et l’anglo-néerlandais Shell), le conglomérat russe Gazprom entreprend en avril 2018 de doubler la capacité de Nord Stream 1. Inauguré en 2012, ce premier pipeline achemine déjà 55 milliards de mètres cubes de gaz par an entre la ville de Vyborg, près de Saint-Pétersbourg, et celle de Greifswald, dans le Land allemand de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Son tracé répond à une exigence stratégique du Kremlin : contourner l’Ukraine, par où transitent encore plus de la moitié des exportations de méthane sibérien destinées à l’Europe.

Moscou reproche à Kiev de profiter exagérément des droits de passage, de détourner une partie des flux et de ne pas honorer ses dettes. Plusieurs conflits ponctués d’interruptions de livraisons ont éclaté entre 2005 et 2009. Depuis la « révolution ukrainienne » de 2014, portée à bout de bras par l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), et plus encore depuis l’annexion de la Crimée par la Russie cette même année, la situation s’envenime. Nord Stream 1 et 2 reflètent à leur manière la dégradation des rapports russo-ukrainiens : le projet du premier démarre un an après la « révolution orange » de 2004, elle aussi soutenue par l’Occident ; l’accord sur la construction de son jumeau suit de peu la crise de 2014. L’intérêt souverain de la Russie lui commande d’affranchir les exportations gazières des soubresauts politiques de son voisin : 91 % des flux à destination de l’Europe passaient par ce pays en 1994, contre moins de 41 % en 2018. Nord Stream 2 et son équivalent du sud de l’Europe, Turkish Stream, également en construction (voir carte ci-dessous), achèveraient d’affranchir Gazprom.

Géopolitique européenne des tubes et des méthaniers

Cécile Marin
Les gazoducs ont la particularité de créer une dépendance mutuelle entre les pays qu’ils relient. Celle assumée par Berlin et Moscou irrite. D’emblée, Nord Stream 2 se heurte à une coalition d’opposants qui, tous, gravitent dans l’orbite basse de la superpuissance américaine : l’Ukraine, bien sûr, mais aussi les pays baltes et la Pologne, « opposés au projet pour des motifs idéologiques antirusses », comme le reconnaît sans ambages un rapport parlementaire français (3). Toutefois, en 2018, cet axe ne fait pas le poids face aux partisans du pipeline, emmenés par l’Allemagne et par son ancien chancelier Gerhard Schröder, reconverti en lobbyiste et bombardé par Gazprom président du conseil d’administration de la société Nord Stream 2.

Pour Berlin, premier consommateur de gaz en Europe, le nouveau gazoduc représente un enjeu d’autant plus important que la chancelière Angela Merkel a entériné la sortie du nucléaire à la fin 2022 et celle du charbon en 2038. En attendant la montée en puissance des ressources renouvelables, le « tournant énergétique » connaît des ratés : il suffit d’une vague de froid, d’un temps nuageux et sans vent pour que les centrales thermiques alimentées au lignite pulvérisent les objectifs d’émissions de gaz à effet de serre, comme en février dernier (4). D’où la nécessité d’un approvisionnement pérenne en gaz, moins polluant que le charbon, et de prix stables. Du point de vue allemand, parvenir à cet impératif en nouant un partenariat commercial avec la Russie se justifie, même si les relations entre les deux pays se détériorent depuis 2014. L’Allemagne « considère la quête de son intérêt économique comme l’indice ultime du succès de sa politique étrangère », rappelle Angela Stent, spécialiste (proaméricaine) des relations entre Washington, Berlin et Moscou (5).

La volte-face d’Emmanuel Macron
C’est cette même philosophie qui, mise en œuvre de manière chaotique par M. Donald Trump, va faire dérailler le projet. Pour Washington, cibler Nord Stream 2 présente des avantages mercantiles autant que géopolitiques : grâce au soutien de la Commission européenne, favorable au marché flexible du gaz naturel liquéfié (GNL) américain plutôt qu’aux gazoducs russes, et à l’appui des pays les plus atlantistes de l’Union (Pologne, Danemark…), Washington n’entend pas seulement contrecarrer les plans de Moscou, mais aussi et surtout imposer ses excédents de gaz de schiste liquéfiés sur le marché européen. Et, au passage, mettre sous pression l’Allemagne, avec laquelle les différends commerciaux s’accumulent (6). Toute la subtilité diplomatique des États-Unis se déploie à cet effet.

M. Trump, qui, depuis son arrivée au pouvoir, menace l’Europe de sanctions douanières, obtient en juillet 2018 la capitulation de Bruxelles : l’Union accepte de revoir de fond en comble sa politique gazière en faveur du GNL « de la liberté » (dixit M. Trump) et au détriment du gazoduc « totalitaire ». La nouvelle directive gaz, adoptée l’année suivante, empile les chicanes administratives destinées à entraver Nord Stream 2, au point que ses concepteurs doivent en repenser l’architecture juridique et commerciale.

Ce texte n’aurait pas été adopté par le Conseil européen en février 2019 sans le spectaculaire retournement du président français, dont le soutien discret assurait jusque-là aux partisans du projet (Allemagne, France, Autriche, Pays-Bas, Belgique, Grèce et Chypre) une minorité de blocage. M. Emmanuel Macron a justifié sa volte-face par la nécessité de « ne pas renforcer la dépendance à la Russie (7) » ; mais peut-être tentait-il de contraindre Berlin à considérer son projet de réforme de l’Union, accueilli outre-Rhin avec un haussement de sourcil.

Après la semonce, le canon : comme s’il coulait de source que la politique énergétique européenne se décide à Washington, les parlementaires américains des deux bords votent en décembre 2019 la loi protégeant la sécurité énergétique de l’Europe, une salve de « sanctions gelant les visas et les avoirs de toute personne étrangère qui aiderait sciemment des navires poseurs de tubes à construire des pipelines d’origine russe aboutissant en Allemagne ou en Turquie », ainsi que le résume le Congrès américain. Ces mesures extraterritoriales, dépourvues de fondements juridiques au regard du droit international, provoquent l’arrêt immédiat du chantier Nord Stream 2. Elles seront durcies et élargies aux entreprises l’année suivante. La plupart des sociétés d’assistance technique et des assureurs quittent le navire.

Décidés à anéantir financièrement toute entité prêtant son concours au projet russe, les États-Unis annoncent en juillet 2020 que Nord Stream 2 entre désormais dans le champ de la loi de 2017 baptisée « Contrer les adversaires de l’Amérique par des sanctions », qui visait initialement la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Cette fois, les contrevenants menacés de se voir couper l’accès au système dollar se recrutent parmi des entreprises, des citoyens et des villes d’Allemagne, pays membre de l’OTAN et plus puissant allié des États-Unis au sein de l’Union. Dans une lettre du 5 août 2020, trois parlementaires américains intiment ainsi l’ordre aux directeurs de deux ports allemands, ainsi qu’à leurs actionnaires (la ville et le Land), de cesser toute implication dans Nord Stream 2, sous peine de « détruire la viabilité financière de [leur] entreprise », de « dévaster [leur] valeur actionnariale », de geler leurs avoirs et de leur interdire de poser le pied sur le sol américain. Des mesures et une tonalité d’ordinaire réservées au Venezuela ou à Cuba…

Face à une telle humiliation, le ministre des affaires étrangères allemand, le social-démocrate Heiko Maas, observe : « Nous ne critiquons pas les États-Unis pour avoir plus que doublé leurs importations de pétrole en provenance de Russie au cours de l’année dernière. Les États-Unis exercent leur droit à une politique énergétique indépendante. Nous aussi. » Et M. Frank-Walter Steinmeier, le président de la République fédérale, soutient l’achèvement de « l’un des derniers ponts entre la Russie et l’Europe », en invoquant les « plus de vingt millions de victimes soviétiques de la seconde guerre mondiale » (8).

Mais, dans l’ensemble, les dirigeants allemands adoptent un profil bas. Si les forces politiques soutiennent majoritairement le projet, le paysage se fracture. L’Union chrétienne-démocrate (CDU) appuie toujours Nord Stream, tout comme le Parti social-démocrate (SPD), Die Linke (gauche) et l’Alternative pour l’Allemagne (AfD, extrême droite). Mais les chrétiens-démocrates les plus antirusses, emmenés par M. Manfred Weber, chef de file du Parti populaire au Parlement européen, multiplient les déclarations incendiaires. Les libéraux, d’abord sensibles aux aspects économiques, ont basculé avec l’affaire de l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny et réclament désormais un moratoire. Déjà hostiles à Nord Stream 1, les Verts ne veulent pas entendre parler d’un second tube. Leur intransigeance est renforcée par une résolution contre le gazoduc votée au Parlement européen le 21 janvier dernier, par la mobilisation des associations environnementales et par l’obsession antirusse de la presse occidentale. Combinée à la puissance de l’influence américaine, la popularité du sentiment écologiste rend le dossier radioactif et pousse le gouvernement allemand à des concessions.

Dès 2019, la chancelière accordait aux États-Unis le financement de deux terminaux de regazéification destinés à accueillir du GNL sur les côtes allemandes, à condition que Washington cesse de s’acharner sur Nord Stream 2. Las, l’empoisonnement de M. Navalny à l’été 2020 puis son incarcération en janvier 2021 (9) ont fourni aux adversaires du gazoduc un argument d’autant plus percutant que Berlin s’était vigoureusement engagé en faveur de l’opposant russe : de Varsovie à Paris en passant par Bruxelles, les responsables somment la chancelière d’inclure l’arrêt du projet parmi les sanctions infligées à Moscou. L’arrivée à la Maison Blanche de M. Joseph Biden a décomplexé les libéraux angoissés à l’idée de s’aligner sur les positions de M. Trump : la nouvelle administration semble aussi décidée que l’ancienne à tuer Nord Stream 2.

La saga du serpent se poursuit néanmoins. Des navires russes ont repris la pose des tubes sur le plancher baltique ; l’Allemagne garde l’espoir d’amadouer la Maison Blanche. Et, afin de contourner les sanctions, le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (dirigé par le SPD) a créé une Fondation pour la protection du climat et de l’environnement qui compte parmi ses objectifs l’achèvement du gazoduc. Ironie du sort, le calendrier de la fin des travaux pourrait percuter celui des négociations pour former une coalition gouvernementale après les élections allemandes du 26 septembre prochain. Les Verts, à qui les sondages promettent un score flatteur et une position de force dans les discussions, avaleraient-ils alors la couleuvre ?

Pierre Rimbert


(1) Thane Gustafson, The Bridge : Natural Gas in a Redivided Europe, Harvard University Press, Cambridge, 2020.

(2) Lire Claude Julien, « La paix selon M. Reagan », Le Monde diplomatique, février 1983.

(3) Rapport d’information déposé par la commission des affaires européennes sur l’indépendance énergétique de l’Union européenne, Assemblée nationale, Paris, 24 juin 2020.

(4) Odile Tsan, « Nord Stream 2. Pourquoi Berlin a besoin du gazoduc de la discorde », L’Humanité, Saint-Denis, 2 mars 2021.

(5) Cité par Thane Gustafson, The Bridge, op. cit.

(6) Lire « De Varsovie à Washington, un Mai 68 à l’envers », Le Monde diplomatique, janvier 2018.

(7) Süddeutsche Zeitung, Munich, 7 février 2019.

(8) RND, Hanovre, 17 octobre 2020 ; Rheinische Post, Düsseldorf, 6 février 2020.

(9) Lire Hélène Richard, « Alexeï Navalny, prophète en son pays ? », Le Monde diplomatique, mars 2021.

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GAZODUCS : L’OCCIDENT ET LES DROITS DE L’HOMME-GRENOUILLE
29 SEPTEMBRE 2022RÉGIS DE CASTELNAU 8 COMMENTS
https://www.vududroit.com/2022/09/gazoducs-loccident-et-les-droits-de-lhomme-grenouille/

Le sabotage des deux gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 qui desservent l’Allemagne est un événement de portée considérable. Nous saurons plus tard lorsque l’Histoire s’en sera emparé, ce qui s’est passé réellement. Aussi aujourd’hui se contentera-t-on de quelques observations à partir du maelstrom d’informations déversé par les médias et les réseaux.

Un événement historique.

Si l’on comprend bien, il s’est trouvé un État pour monter une opération sophistiquée nécessitant précisément des moyens étatiques. Opération sophistiquée, qui va probablement rendre inopérant deux installations décisives pour l’avenir énergétique et industriel de l’Allemagne. Cette dernière ne devrait pas s’y tromper, c’est bien une agression majeure contre elle-même et sa population. L’absence de réaction à la hauteur de l’événement de la part de l’actuelle direction du pays et de ce point de vue assez stupéfiante. Et témoigne du niveau consternant des équipes gouvernementales composées de sociaux-démocrates pusillanimes et d’écologistes aussi incompétents qu’atlantistes furieux. Les deux gazoducs sabotés sont donc affectés par des fuites importantes qu’il serait techniquement extraordinairement difficile de colmater. Par ailleurs si l’on comprend bien, si la circulation du gaz était arrêtée, ils se rempliraient d’eau de mer et seraient donc définitivement inutilisables. La dépendance énergétique de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie la place donc dans une situation finalement assez dramatique.

Célérusses !

Les réseaux sociaux charrient le pire et le meilleur, mais sont aussi un moyen d’expression assez réjouissant de l’humour. Toute la journée du 28 les petits malins s’en sont donnés à cœur joie. La palme revenant à celui qui, pour conclure à la responsabilité russe, inscrivait sur une photo du bouillonnement du gaz s’échappant en mer Baltique la phrase : « un passeport russe a été trouvé flottant milieu des bulles ». Les médias système français quant à eux, ne se gênaient pas pour avancer immédiatement et sérieusement la même hypothèse. On reviendra un peu plus bas sur cette constance masochiste à se déconsidérer en toutes circonstances. L’hypothèse de la responsabilité russe est assez ridicule, même si bien sûr on ne peut jurer de rien. Mais effectivement on voit mal pourquoi Moscou qui tient les robinets se débarrasserait d’un moyen de pression essentiel sur le pays qui dirige effectivement l’UE. En se privant de ressources qui viennent quand même compléter celles obtenues par la diversification de ses clients. Accuser les Russes, c’est considérer que pour éteindre une gazinière, plutôt que de tourner le bouton, il vaut mieux donner un coup de hache sur le tuyau. Ce qui est d’ailleurs intéressant, c’est que lorsque l’on se tourne vers les États-Unis pour voir ce que la presse en dit, en constate que les journalistes américains n’hésitent pas à poser le problème et à interpeller, voir accuser l’administration Biden. Malheureusement chez nous cet épisode a permis de constater une fois de plus l’effondrement intellectuel et déontologique de la classe médiatique qui s’est précipitée sans aucun complexe sur l’hypothèse la moins crédible. Avançant par exemple l’argument inepte de la volonté russe de faire monter le prix du gaz ou de porter préjudice à l’Allemagne son meilleur client. Inepte parce qu’il leur suffisait de tourner le bouton. Ou celui de la volonté russe de porter préjudice à l’image des États-Unis en Occident. Ils ont pourtant fait la démonstration à plusieurs reprises qu’ils s’en moquaient complètement. Triste constat de voir que dans cette sphère occidentale les élites françaises de la communication sont, ou les plus bêtes. Ou les plus corrompues.

Rouletabille mène l’enquête

Dans le petit Cluedo de la recherche du coupable, il y a beaucoup d’indices convergents, voire quasiment des preuves qui établissent la culpabilité des États-Unis. Tout d’abord il faut les moyens d’un État pour une opération de cette envergure dans une des zones maritimes les plus surveillées du monde. Et l’on apprend que la Navy et ses alliés anglais s’étaient livrés il y a quelques semaines à des manœuvres sous-marines dans la zone…

Sans oublier nous disent ceux qui ne sont pas amnésiques, que les États-Unis ont toujours craint la dépendance allemande vis-à-vis de l’énergie soviétique puis russe. Et que si ces derniers ont toujours respecté scrupuleusement leurs contrats de fourniture, les seules perturbations ont eu pour origine des sabotages des gazoducs par la CIA. Autorisés, nous apprennent aujourd’hui des documents déclassifiés, par un décret du président Reagan !

Il y a bien sûr le fameux tweet du parlementaire polonais ancien ministre de la défense des affaires étrangères Radek Sikorski, affichant la célèbre photo du bouillonnement Baltique accompagnée de ces mots : « thank-you, USA. ». Sikorski appartient notoirement à la secte néo conservatrice de Washington, et ses liens étroits avec les services des États-Unis sont connus. Cela transforme tout simplement son tweet en aveu. L’implication polonaise est également probable, car au même moment était annoncée l’inauguration d’un gazoduc entre la Norvège et la Pologne. Offrant à celle-ci une situation de force vis-à-vis de l’Allemagne, puisqu’actuellement une partie du gaz russe transite encore par son territoire (et celui de l’Ukraine d’ailleurs). Soucieuse de conserver cette position privilégiée, la Pologne s’est toujours très vivement opposée à Nord stream 2. On ajoutera les relations « cordiales » qui existent actuellement avec l’Allemagne à qui la Pologne vient de présenter une vertigineuse facture de réparations des atrocités commises chez elle entre 1939 et 1944. Toujours astucieux nos amis allemands ont pris ça de haut et répondu avec mépris. Les Polonais qui sont limitrophes de l’Ukraine et jouent un rôle important sinon essentiel dans l’implication de l’OTAN dans le conflit, ont probablement eu quelques solides arguments vis-à-vis des États-Unis. Larry Johnson, vétéran de la CIA et du bureau de lutte contre le terrorisme du Département d’État retient cette hypothèse et conclut avec drôlerie : « Mais attendez, cela ne crée-t-il pas de vrais problèmes pour l’Allemagne ? Bien sûr, mais la Pologne « ne s’en soucie pas ». Il y a eu ce petit incident appelé Seconde Guerre mondiale et il semble que les Polonais en veuillent encore aux Allemands. Si la vengeance est un plat qui se mange froid, cette fois-ci le dîner sera congelé ».

Les motivations américaines

Si l’on retient l’hypothèse américaine, le mobile polonais pour intéressant qu’il soit, ne serait pas suffisant. Quel serait donc l’intérêt des États-Unis à mener une pareille opération sur l’origine de laquelle il est peu probable que les élites allemandes soient dupes ? C’est bien évidemment une façon de leur brûler les vaisseaux, car désormais la voie d’un compromis éventuel avec les Russes comme le souhaite Angéla Merkel est définitivement fermée. Les manifestations de rue auxquelles on assistait réclamant la réouverture de Nord stream 1 et la mise en service de Nord stream 2 pour passer l’hiver, vont maintenant résonner dans le vide. Premier avantage pour Washington, les Allemands ne vont plus pouvoir s’opposer ou être réticents à la poursuite de la guerre contre la Russie par Ukraine interposée.

Du fait de la dépendance de l’industrie allemande à l’énergie russe, la situation économique et par conséquent politique de l’Allemagne risque de tourner à la catastrophe. Deuxième avantage ainsi que l’affaiblissement drastique d’un concurrent industriel accompagné des répercussions que cela ne manquera pas d’avoir sur l’UE. Que les Américains ne tiennent pas vraiment en affection. Même si actuellement ils n’ont pas à se plaindre de la servilité.

Il ne faut probablement pas imaginer l’administration américaine comme un bloc. L’État, profond ou pas, est traversé de contradictions et si les néoconservateurs bellicistes excités sont puissants, et viennent de remporter la mise avec ce sabotage, il existe des contrepoids. Et surtout c’est un pays terriblement divisé, dans une situation qu’il n’est pas excessif de qualifier de « guerre civile culturelle », et qui va connaître le 8 novembre prochain des élections que certains voient comme les «mid-term » les plus importantes de l’histoire du pays. Les Russes méthodiques et déterminées prennent leur temps militairement en Ukraine, en attendant eux aussi cette échéance.

Les Chinois font de même et le reste du monde assiste intéressé, au spectacle de cet Occident qui se débat dans les affres tumultueux de la fin de son hégémonie.

Régis de Castelnau

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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Discours de V. Poutine, lors de la cérémonie de signature des traités d’adhésion (Texte Complet)

3 OCTOBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/10/03/discours-de-v-poutine-lors-de-la-ceremonie-de-signature-des-traites-dadhesion-texte-complet/

Signature des traités d’adhésion des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et des régions de Zaporozhye et de Kherson à la Russie

Une cérémonie de signature des traités d’adhésion de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Zaporozhye et de la région de Kherson à la Fédération de Russie a eu lieu dans la salle Saint-Georges du palais du Grand Kremlin.

Président de la Russie Vladimir Poutine : Citoyens de Russie, citoyens des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson, députés de la Douma d’État, sénateurs de la Fédération de Russie,

Comme vous le savez, des référendums ont été organisés dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et dans les régions de Zaporozhye et de Kherson. Les bulletins de vote ont été comptés et les résultats ont été annoncés. Le peuple a fait son choix sans équivoque.

Aujourd’hui, nous allons signer les traités d’adhésion de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Lougansk, de la région de Zaporozhye et de la région de Kherson à la Fédération de Russie. Je ne doute pas que l’Assemblée fédérale soutiendra les lois constitutionnelles sur l’adhésion à la Russie et la création de quatre nouvelles régions, nos nouvelles entités constitutives de la Fédération de Russie, car c’est la volonté de millions de personnes. (Applaudissements.)

C’est sans aucun doute leur droit, un droit inhérent scellé dans l’article 1 de la Charte des Nations unies, qui énonce directement le principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples.

Je le répète, c’est un droit inhérent des peuples. Il est fondé sur notre affinité historique, et c’est ce droit qui a conduit à la victoire des générations de nos prédécesseurs, ceux qui ont construit et défendu la Russie pendant des siècles depuis la période de l’Ancienne Rus.

C’est ici, en Novorossiya, que [Pyotr] Rumyantsev, [Alexander] Suvorov et [Fyodor] Ushakov ont livré leurs batailles, que Catherine la Grande et [Grigory] Potyomkin ont fondé de nouvelles villes. Nos grands-pères et arrière-grands-pères ont combattu ici jusqu’au bout pendant la Grande Guerre patriotique.

Nous nous souviendrons toujours des héros du Printemps russe, de ceux qui ont refusé d’accepter le coup d’État néonazi en Ukraine en 2014, de tous ceux qui sont morts pour le droit de parler leur langue maternelle, de préserver leur culture, leurs traditions et leur religion, et pour le droit même de vivre. Nous nous souvenons des soldats du Donbass, des martyrs du ” Khatyn d’Odessa “, des victimes des attaques terroristes inhumaines menées par le régime de Kiev. Nous commémorons les volontaires et les miliciens, les civils, les enfants, les femmes, les personnes âgées, les Russes, les Ukrainiens, les personnes de diverses nationalités ; le leader populaire de Donetsk Alexandre Zakharchenko ; les commandants militaires Arsen Pavlov et Vladimir Zhoga, Olga Kochura et Alexei Mozgovoy ; le procureur de la République de Lougansk Sergei Gorenko ; le parachutiste Nurmagomed Gadzhimagomedov et tous nos soldats et officiers qui sont morts en héros pendant l’opération militaire spéciale. Ils sont des héros. (Applaudissements.) Héros de la grande Russie. Veuillez vous joindre à moi pour une minute de silence afin d’honorer leur mémoire.

(Minute de silence.)

Merci.

Derrière le choix de millions d’habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des régions de Zaporozhye et de Kherson, se cache notre destin commun et notre histoire millénaire. Les gens ont transmis ce lien spirituel à leurs enfants et petits-enfants. Malgré toutes les épreuves qu’ils ont endurées, ils ont porté l’amour de la Russie à travers les années. C’est quelque chose que personne ne peut détruire. C’est pourquoi les anciennes générations et les jeunes – ceux qui sont nés après l’effondrement tragique de l’Union soviétique – ont voté pour notre unité, pour notre avenir commun.

En 1991, à Belovezhskaya Pushcha, les représentants de l’élite du parti de l’époque ont pris la décision de mettre fin à l’Union soviétique, sans demander aux citoyens ordinaires ce qu’ils voulaient, et les gens se sont soudainement retrouvés coupés de leur patrie. Cela a déchiré et démembré notre communauté nationale et a déclenché une catastrophe nationale. Tout comme le gouvernement a discrètement délimité les frontières des républiques soviétiques, agissant dans les coulisses après la révolution de 1917, les derniers dirigeants de l’Union soviétique, contrairement à l’expression directe de la volonté de la majorité du peuple lors du référendum de 1991, ont détruit notre grand pays, et ont simplement fait en sorte que les habitants des anciennes républiques considèrent cela comme un fait accompli.

Je peux admettre qu’ils ne savaient même pas ce qu’ils faisaient et quelles conséquences leurs actions auraient en fin de compte. Mais cela n’a plus d’importance maintenant. Il n’y a plus d’Union soviétique ; nous ne pouvons pas retourner dans le passé. En fait, la Russie n’en a plus besoin aujourd’hui ; ce n’est pas notre ambition. Mais il n’y a rien de plus fort que la détermination de millions de personnes qui, par leur culture, leur religion, leurs traditions et leur langue, se considèrent comme faisant partie de la Russie, dont les ancêtres ont vécu dans un seul pays pendant des siècles. Il n’y a rien de plus fort que leur détermination à retourner dans leur véritable patrie historique.

Pendant huit longues années, les habitants du Donbass ont subi un génocide, des bombardements et des blocus ; à Kherson et à Zaporozhye, une politique criminelle a été menée pour cultiver la haine de la Russie, de tout ce qui est russe. Maintenant aussi, pendant les référendums, le régime de Kiev a menacé de représailles et de mort les instituteurs, les femmes qui travaillaient dans les commissions électorales. Kiev a menacé de répression des millions de personnes venues exprimer leur volonté. Mais les habitants du Donbass, de Zaporozhye et de Kherson n’ont pas été brisés, et ils ont eu leur mot à dire.

Je veux que les autorités de Kiev et leurs véritables manipulateurs à l’Ouest m’entendent maintenant, et je veux que tout le monde se souvienne de ceci : les personnes vivant à Lougansk et Donetsk, à Kherson et Zaporozhye sont devenues nos citoyens, pour toujours. (Applaudissements.)

Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu et toutes les hostilités ; à mettre fin à la guerre qu’il a déclenchée en 2014 et à revenir à la table des négociations. Nous sommes prêts pour cela, comme nous l’avons dit plus d’une fois. Mais le choix des habitants de Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson ne sera pas discuté. La décision a été prise, et la Russie ne la trahira pas. (Applaudissements.) Les autorités actuelles de Kiev doivent respecter cette libre expression de la volonté du peuple ; il n’y a pas d’autre moyen. C’est la seule voie vers la paix.

Nous défendrons notre terre avec toutes les forces et les ressources dont nous disposons, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer la sécurité de notre peuple. C’est la grande mission libératrice de notre nation.

Nous reconstruirons définitivement les villes et les villages détruits, les bâtiments résidentiels, les écoles, les hôpitaux, les théâtres et les musées. Nous restaurerons et développerons les entreprises industrielles, les usines, les infrastructures, ainsi que les systèmes de sécurité sociale, de retraite, de santé et d’éducation.

Nous nous efforcerons certainement d’améliorer le niveau de sécurité. Ensemble, nous veillerons à ce que les citoyens des nouvelles régions puissent ressentir le soutien de tout le peuple de Russie, de toute la nation, de toutes les républiques, territoires et régions de notre vaste Patrie. (Applaudissements.)

Amis, collègues,

Aujourd’hui, je voudrais m’adresser à nos soldats et officiers qui participent à l’opération militaire spéciale, aux combattants du Donbass et de Novorossiya, à ceux qui se sont rendus dans les bureaux de recrutement militaire après avoir reçu un document d’appel en vertu du décret sur la mobilisation partielle, et à ceux qui l’ont fait volontairement, répondant à l’appel de leur cœur. Je voudrais m’adresser à leurs parents, à leurs épouses et à leurs enfants, pour leur dire pour quoi notre peuple se bat, contre quel type d’ennemi nous nous battons, et qui pousse le monde vers de nouvelles guerres et crises et tire de cette tragédie des bénéfices tachés de sang.

Nos compatriotes, nos frères et sœurs en Ukraine qui font partie de notre peuple uni ont vu de leurs propres yeux ce que la classe dirigeante du soi-disant Occident a préparé pour l’humanité dans son ensemble. Ils ont retiré leurs masques et montré de quoi ils étaient réellement faits.

Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, l’Occident a décidé que le monde et chacun d’entre nous se plieraient définitivement à ses diktats. En 1991, l’Occident pensait que la Russie ne se relèverait jamais après de tels chocs et s’effondrerait d’elle-même. Cela a failli se produire. Nous nous souvenons des horribles années 1990, de la faim, du froid et du désespoir. Mais la Russie est restée debout, a repris vie, s’est renforcée et a occupé la place qui lui revient dans le monde.

Pendant ce temps, l’Occident a continué et continue de chercher une nouvelle occasion de nous porter un coup, d’affaiblir et de briser la Russie, ce dont ils ont toujours rêvé, de diviser notre État et de monter nos peuples les uns contre les autres, et de les condamner à la pauvreté et à l’extinction. Ils ne peuvent pas être tranquilles en sachant qu’il existe dans le monde un si grand pays avec un si vaste territoire, avec ses richesses naturelles, ses ressources et ses habitants qui ne peuvent et ne veulent pas se plier aux exigences de quelqu’un d’autre.

L’Occident est prêt à franchir toutes les limites pour préserver le système néocolonial qui lui permet de vivre aux crochets du monde, de le piller grâce à la domination du dollar et de la technologie, de percevoir un véritable tribut de l’humanité, d’extraire sa principale source de prospérité imméritée, la rente versée à son hégémonie. La préservation de cette rente est leur motivation principale, réelle et absolument intéressée. C’est pourquoi la dé-souverainisation totale est dans leur intérêt. Cela explique leur agressivité à l’égard des États indépendants, des valeurs traditionnelles et des cultures authentiques, leurs tentatives de saper les processus internationaux et d’intégration, les nouvelles monnaies mondiales et les centres de développement technologique qu’ils ne peuvent pas contrôler. Il est d’une importance capitale pour eux de forcer tous les pays à céder leur souveraineté aux États-Unis.

Dans certains pays, les élites dirigeantes acceptent volontairement de le faire, acceptent volontairement de devenir des vassaux ; d’autres sont soudoyés ou intimidés. Et si cela ne fonctionne pas, ils détruisent des États entiers, laissant derrière eux des catastrophes humanitaires, des ravages, des ruines, des millions de vies humaines anéanties et mutilées, des enclaves terroristes, des zones de désastre social, des protectorats, des colonies et des semi-colonies. Ils s’en moquent. Tout ce qui les intéresse, c’est leur propre intérêt.

Je tiens à souligner à nouveau que leur insatiabilité et leur détermination à préserver leur domination sans entrave sont les véritables causes de la guerre hybride que l’Occident collectif mène contre la Russie. Ils ne veulent pas que nous soyons libres ; ils veulent que nous soyons une colonie. Ils ne veulent pas d’une coopération égale ; ils veulent piller. Ils ne veulent pas nous voir comme une société libre, mais comme une masse d’esclaves sans âme.

Ils voient notre pensée et notre philosophie comme une menace directe. C’est pourquoi ils ciblent nos philosophes pour les assassiner. Notre culture et notre art représentent un danger pour eux, c’est pourquoi ils tentent de les interdire. Notre développement et notre prospérité sont également une menace pour eux, car la concurrence s’accroît. Ils ne veulent pas ou n’ont pas besoin de la Russie, mais nous oui. (Applaudissements.)

Je voudrais vous rappeler que par le passé, les ambitions de domination mondiale se sont à plusieurs reprises brisées contre le courage et la résilience de notre peuple. La Russie sera toujours la Russie. Nous continuerons à défendre nos valeurs et notre Patrie.

L’Occident mise sur l’impunité, sur le fait de pouvoir s’en tirer à bon compte. En fait, c’était le cas jusqu’à récemment. Les accords stratégiques de sécurité ont été réduits à néant ; les accords conclus au plus haut niveau politique ont été déclarés farfelus ; les promesses fermes de ne pas étendre l’OTAN à l’est ont fait place à une tromperie grossière dès que nos anciens dirigeants y ont cru ; la défense antimissile, les traités sur les missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée ont été unilatéralement démantelés sous des prétextes fantaisistes.

Et tout ce que nous entendons, c’est que l’Occident insiste sur un ordre fondé sur des règles. Mais d’où cela vient-il ? Qui a déjà vu ces règles ? Qui les a acceptées ou approuvées ? Écoutez, ce ne sont que des absurdités, des tromperies, des doubles standards, voire des triples standards ! Ils doivent penser que nous sommes stupides.

La Russie est une grande puissance millénaire, une civilisation à part entière, et elle ne va pas vivre selon de telles règles improvisées et factices. (Applaudissements.)

C’est le soi-disant Occident qui a piétiné le principe de l’inviolabilité des frontières, et maintenant il décide, à sa guise, qui a le droit à l’autodétermination et qui ne l’a pas, qui en est indigne. On ne sait pas très bien sur quoi se fondent leurs décisions ni qui leur a donné le droit de décider en premier lieu. Ils l’ont simplement assumé.

C’est pourquoi le choix des habitants de Crimée, Sébastopol, Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson les rend si furieux. L’Occident n’a aucun droit moral d’intervenir, ni même de prononcer un mot sur la liberté de la démocratie. Il ne l’a pas et ne l’a jamais eu.

Les élites occidentales ne se contentent pas de nier la souveraineté nationale et le droit international. Leur hégémonie présente des caractéristiques prononcées de totalitarisme, de despotisme et d’apartheid. Elles divisent effrontément le monde entre leurs vassaux – les pays dits civilisés – et tous les autres, qui, selon les conceptions des racistes occidentaux actuels, devraient être ajoutés à la liste des barbares et des sauvages. Les fausses étiquettes comme “pays voyou” ou “régime autoritaire” existent déjà et sont utilisées pour stigmatiser des nations et des États entiers, ce qui n’est pas nouveau. Il n’y a là rien de nouveau. Au fond, les élites occidentales sont restées les mêmes colonisateurs. Elles discriminent et divisent les peuples entre le haut du panier et les autres.

Nous n’avons jamais accepté et n’accepterons jamais un tel nationalisme politique et un tel racisme. Si ce n’est le racisme, qu’est-ce que la russophobie qui se répand dans le monde ? Qu’est-ce que, sinon le racisme, la conviction dogmatique de l’Occident que sa civilisation et sa culture néolibérale sont un modèle indiscutable que le monde entier doit suivre ? “Vous êtes soit avec nous, soit contre nous”. Cela semble même étrange.

Les élites occidentales transfèrent même la repentance de leurs propres crimes historiques sur tous les autres, en exigeant que les citoyens de leurs pays et des autres peuples avouent des choses avec lesquelles ils n’ont absolument rien à voir, par exemple, la période des conquêtes coloniales.

Il est bon de rappeler à l’Occident qu’il a commencé sa politique coloniale dès le Moyen Âge, suivie de la traite mondiale des esclaves, du génocide des tribus indiennes en Amérique, du pillage de l’Inde et de l’Afrique, des guerres de l’Angleterre et de la France contre la Chine, à la suite desquelles elle a été contrainte d’ouvrir ses ports au commerce de l’opium. Ce qu’ils ont fait, c’est rendre des nations entières dépendantes de la drogue et exterminer délibérément des groupes ethniques entiers pour s’emparer des terres et des ressources, en chassant les gens comme des animaux. Cela est contraire à la nature humaine, à la vérité, à la liberté et à la justice.

Alors que nous – nous sommes fiers qu’au XXe siècle, notre pays ait pris la tête du mouvement anticolonial, qui a ouvert à de nombreux peuples du monde entier la possibilité de progresser, de réduire la pauvreté et les inégalités, de vaincre la faim et la maladie.

Pour le souligner, l’une des raisons de la russophobie séculaire, de l’animosité non dissimulée des élites occidentales à l’égard de la Russie est précisément le fait que nous n’avons pas permis qu’ils nous volent pendant la période des conquêtes coloniales et que nous avons forcé les Européens à commercer avec nous à des conditions mutuellement avantageuses. Nous y sommes parvenus en créant un État centralisé fort en Russie, qui s’est développé et renforcé sur la base des grandes valeurs morales du christianisme orthodoxe, de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme, ainsi que de la culture et de la parole russes, ouvertes à tous.

Les projets d’invasion de la Russie étaient nombreux. De telles tentatives ont été faites pendant la période des troubles au 17e siècle et pendant la période des épreuves après la révolution de 1917. Elles ont toutes échoué. L’Occident n’a réussi à s’emparer des richesses de la Russie qu’à la fin du XXe siècle, lorsque l’État a été détruit. Ils nous ont appelés amis et partenaires, mais ils nous ont traités comme une colonie, utilisant divers stratagèmes pour pomper des milliers de milliards de dollars hors du pays. Nous nous souvenons. Nous n’avons rien oublié.

Il y a quelques jours, les habitants de Donetsk et de Lougansk, de Kherson et de Zaporozhye ont déclaré leur soutien à la restauration de notre unité historique. Merci ! (Applaudissements.)

Les pays occidentaux disent depuis des siècles qu’ils apportent la liberté et la démocratie aux autres nations. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Au lieu d’apporter la démocratie, ils ont réprimé et exploité, et au lieu de donner la liberté, ils ont asservi et opprimé. Le monde unipolaire est intrinsèquement anti-démocratique et non-libre ; il est faux et hypocrite de bout en bout.

Les États-Unis sont le seul pays au monde à avoir utilisé des armes nucléaires à deux reprises, détruisant les villes d’Hiroshima et de Nagasaki au Japon. Et ils ont créé un précédent.

Rappelons que pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont réduit en ruines Dresde, Hambourg, Cologne et de nombreuses autres villes allemandes, sans la moindre nécessité militaire. Cela a été fait de manière ostentatoire et, je le répète, sans aucune nécessité militaire. Ils n’avaient qu’un seul objectif, comme pour les bombardements nucléaires des villes japonaises : intimider notre pays et le reste du monde.

Les États-Unis ont laissé une profonde cicatrice dans la mémoire des peuples de Corée et du Vietnam avec leurs tapis de bombes et l’utilisation du napalm et d’armes chimiques.

Ils continuent en fait d’occuper l’Allemagne, le Japon, la République de Corée et d’autres pays, qu’ils qualifient cyniquement d’égaux et d’alliés. Quel genre d’alliance est-ce là ? Le monde entier sait que les hauts responsables de ces pays sont espionnés et que leurs bureaux et leurs maisons sont sur écoute. C’est une honte, une honte pour ceux qui font cela et pour ceux qui, comme des esclaves, avalent en silence et docilement ce comportement arrogant.

Ils appellent “solidarité euro-atlantique” les ordres et les menaces qu’ils adressent à leurs vassaux, ainsi que la création d’armes biologiques et l’utilisation de cobayes humains, y compris en Ukraine, pour la noble recherche médicale.

Ce sont leurs politiques destructrices, leurs guerres et leurs pillages qui ont déclenché la vague massive de migrants d’aujourd’hui. Des millions de personnes endurent des privations et des humiliations ou meurent par milliers en essayant de rejoindre l’Europe.

Ils exportent maintenant des céréales depuis l’Ukraine. Où les emmènent-ils sous prétexte d’assurer la sécurité alimentaire des pays les plus pauvres ? Où vont-elles ? Ils les emmènent vers ces mêmes pays européens. Seuls cinq pour cent ont été livrés aux pays les plus pauvres. Encore plus de tricherie et de tromperie manifeste.

En fait, l’élite américaine utilise la tragédie de ces personnes pour affaiblir ses rivaux, pour détruire les États-nations. Cela vaut pour l’Europe et pour les identités de la France, de l’Italie, de l’Espagne et d’autres pays à l’histoire séculaire.

Washington exige de plus en plus de sanctions contre la Russie et la majorité des politiciens européens s’y plient docilement. Ils comprennent clairement qu’en faisant pression sur l’UE pour qu’elle renonce complètement à l’énergie et aux autres ressources russes, les États-Unis poussent pratiquement l’Europe vers la désindustrialisation dans le but de mettre la main sur l’ensemble du marché européen. Ces élites européennes comprennent tout – elles le font, mais elles préfèrent servir les intérêts d’autrui. Ce n’est plus de la servilité mais une trahison directe de leurs propres peuples. Que Dieu les bénisse, il n’en tient qu’à eux.

Mais les Anglo-Saxons estiment que les sanctions ne suffisent plus et ils se tournent désormais vers la subversion. Cela semble incroyable mais c’est un fait – en provoquant des explosions sur les gazoducs internationaux Nord Stream qui passent au fond de la mer Baltique, ils se sont en fait lancés dans la destruction de toute l’infrastructure énergétique de l’Europe. Il est clair pour tout le monde qui en profite. Ceux qui en profitent sont bien sûr responsables.

Les dictats des États-Unis sont soutenus par une force brute, celle de la loi du poing. Parfois, elle est joliment emballée, parfois il n’y a pas d’emballage du tout, mais l’essentiel est le même – la loi du poing. D’où le déploiement et le maintien de centaines de bases militaires dans tous les coins du monde, l’expansion de l’OTAN et les tentatives de créer de nouvelles alliances militaires, comme l’AUKUS et autres. Beaucoup est fait pour créer une chaîne militaro-politique Washington-Séoul-Tokyo. Tous les États qui possèdent ou aspirent à une véritable souveraineté stratégique et qui sont capables de contester l’hégémonie occidentale, sont automatiquement déclarés ennemis.

Ce sont les principes qui sous-tendent les doctrines militaires des États-Unis et de l’OTAN, qui exigent une domination totale. Les élites occidentales présentent leurs plans néocolonialistes avec la même hypocrisie, prétendant des intentions pacifiques, parlant d’une sorte de dissuasion. Ce mot évasif migre d’une stratégie à l’autre mais ne signifie en réalité qu’une seule chose : saper tous les centres de pouvoir souverains.

Nous avons déjà entendu parler de la dissuasion de la Russie, de la Chine et de l’Iran. Je pense que les prochains sur la liste sont d’autres pays d’Asie, d’Amérique latine, d’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi que les partenaires et alliés actuels des États-Unis. Après tout, nous savons que lorsqu’ils sont mécontents, ils introduisent des sanctions contre leurs alliés également – contre telle ou telle banque ou entreprise. C’est leur pratique et ils vont l’étendre. Ils ont tout en ligne de mire, y compris nos voisins immédiats – les pays de la CEI.

Dans le même temps, l’Occident a manifestement pris ses désirs pour des réalités depuis longtemps. En lançant la blitzkrieg des sanctions contre la Russie, par exemple, ils pensaient qu’ils pourraient une fois de plus mettre le monde entier à leur service. Il s’avère toutefois qu’une perspective aussi brillante n’excite pas tout le monde – à l’exception des masochistes politiques invétérés et des admirateurs d’autres formes non conventionnelles de relations internationales. La plupart des États refusent de “claquer les talons” et choisissent plutôt la voie raisonnable de la coopération avec la Russie.

L’Occident ne s’attendait manifestement pas à une telle insubordination. Ils se sont simplement habitués à agir selon un modèle, à s’emparer de tout ce qui leur plaît, par le chantage, la corruption, l’intimidation, et se sont convaincus que ces méthodes fonctionneraient toujours, comme si elles s’étaient fossilisées dans le passé.

Une telle confiance en soi est le produit direct non seulement du fameux concept d’exceptionnalisme – bien qu’il ne cesse de surprendre – mais aussi de la véritable “faim d’information” en Occident. La vérité a été noyée dans un océan de mythes, d’illusions et de falsifications, à l’aide d’une propagande extrêmement agressive, en mentant à la manière de Goebbels. Plus le mensonge est incroyable, plus vite les gens le croiront – c’est ainsi qu’ils fonctionnent, selon ce principe.

Mais on ne peut pas nourrir les gens avec des dollars et des euros imprimés. Vous ne pouvez pas les nourrir avec ces morceaux de papier, et la capitalisation virtuelle et gonflée des entreprises occidentales de médias sociaux ne peut pas chauffer leurs maisons. Tout ce que je dis est important. Et ce que je viens de dire ne l’est pas moins : vous ne pouvez nourrir personne avec du papier – vous avez besoin de nourriture ; et vous ne pouvez chauffer la maison de personne avec ces capitalisations gonflées – vous avez besoin d’énergie.

C’est pourquoi les hommes politiques européens doivent convaincre leurs concitoyens de manger moins, de prendre moins souvent une douche et de s’habiller plus chaudement à la maison. Et ceux qui commencent à poser des questions pertinentes comme “Pourquoi cela, en fait ?” sont immédiatement déclarés ennemis, extrémistes et radicaux. Ils pointent du doigt la Russie et disent : c’est la source de tous vos problèmes. Encore des mensonges.

Je tiens à souligner que tout porte à croire que les élites occidentales ne chercheront pas de solutions constructives à la crise alimentaire et énergétique mondiale dont elles sont les seules responsables, en raison de leur politique à long terme, qui remonte bien avant notre opération militaire spéciale en Ukraine, dans le Donbass. Ils n’ont pas l’intention de résoudre les problèmes d’injustice et d’inégalité. Je crains qu’ils ne préfèrent utiliser d’autres formules avec lesquelles ils sont plus à l’aise.

Et il est important de rappeler ici que l’Occident s’est tiré d’affaire au début du 20e siècle avec la Première Guerre mondiale. Les bénéfices de la Seconde Guerre mondiale ont permis aux États-Unis de surmonter la Grande Dépression et de devenir la plus grande économie du monde, et d’imposer à la planète le pouvoir du dollar comme monnaie de réserve mondiale. Et la crise des années 1980 – les choses se sont à nouveau précipitées dans les années 1980 – l’Occident en est sorti indemne, en grande partie en s’appropriant l’héritage et les ressources de l’Union soviétique effondrée et défunte. C’est un fait.

Aujourd’hui, pour se libérer du dernier écheveau de défis, ils doivent à tout prix démanteler la Russie ainsi que les autres États qui choisissent une voie de développement souveraine, afin de pouvoir continuer à piller les richesses des autres nations et les utiliser pour boucher leurs propres trous. Si cela ne se produit pas, je ne peux exclure qu’ils essaient de déclencher l’effondrement de l’ensemble du système et de tout mettre sur le compte de cet effondrement, ou, ce qu’à Dieu ne plaise, qu’ils décident d’utiliser la vieille formule de la croissance économique par la guerre.

La Russie est consciente de sa responsabilité envers la communauté internationale et fera tout son possible pour que les esprits s’apaisent.

Le modèle néocolonial actuel est condamné à terme, c’est une évidence. Mais je répète que ses véritables maîtres s’y accrocheront jusqu’à la fin. Ils n’ont tout simplement rien à offrir au monde, si ce n’est de maintenir le même système de pillage et de racket.

Ils n’en ont rien à faire du droit naturel de milliards de personnes, la majorité de l’humanité, à la liberté et à la justice, du droit de déterminer leur propre avenir. Ils sont déjà passés à la négation radicale des valeurs morales, religieuses et familiales.

Répondons à quelques questions très simples pour nous-mêmes. Je voudrais maintenant revenir sur ce que j’ai dit et m’adresser également à tous les citoyens du pays – pas seulement aux collègues qui sont dans la salle – mais à tous les citoyens de Russie : voulons-nous avoir ici, dans notre pays, en Russie, “le parent numéro un, le parent numéro deux et le parent numéro trois” (ils ont complètement perdu la tête !) au lieu de la mère et du père ? Voulons-nous que nos écoles imposent à nos enfants, dès leurs premiers jours d’école, des perversions qui mènent à la dégradation et à l’extinction ? Voulons-nous leur enfoncer dans le crâne l’idée que certains autres genres existent à côté des femmes et des hommes et leur proposer des opérations de changement de sexe ? Est-ce cela que nous voulons pour notre pays et nos enfants ? Tout cela est inacceptable pour nous. Nous avons un autre avenir à nous.

Permettez-moi de répéter que la dictature des élites occidentales vise toutes les sociétés, y compris les citoyens des pays occidentaux eux-mêmes. C’est un défi pour tous. Ce renoncement complet à ce que signifie être humain, le renversement de la foi et des valeurs traditionnelles, et la suppression de la liberté en viennent à ressembler à une “religion à l’envers” – du satanisme pur. Exposant les faux messies, Jésus-Christ a dit dans le Sermon sur la Montagne : “C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.” Ces fruits empoisonnés sont déjà évidents pour les gens, et pas seulement dans notre pays mais aussi dans tous les pays, y compris de nombreuses personnes en Occident même.

Le monde est entré dans une période de transformation fondamentale et révolutionnaire. De nouveaux centres de pouvoir émergent. Ils représentent la majorité – la majorité ! – de la communauté internationale. Ils sont prêts non seulement à déclarer leurs intérêts mais aussi à les protéger. Ils voient dans la multipolarité une occasion de renforcer leur souveraineté, ce qui signifie obtenir une véritable liberté, des perspectives historiques, le droit à leurs propres formes de développement indépendantes, créatives et originales, à un processus harmonieux.

Comme je l’ai déjà dit, nous avons beaucoup de personnes partageant les mêmes idées en Europe et aux États-Unis, et nous sentons et voyons leur soutien. Un mouvement essentiellement émancipateur et anticolonial contre l’hégémonie unipolaire prend forme dans les pays et les sociétés les plus divers. Sa puissance ne fera que croître avec le temps. C’est cette force qui déterminera notre future réalité géopolitique.

Mes amis,

Aujourd’hui, nous nous battons pour une voie juste et libre, avant tout pour nous-mêmes, pour la Russie, afin de reléguer dans le passé la dictature et le despotisme. Je suis convaincu que les pays et les peuples comprennent qu’une politique fondée sur l’exceptionnalisme de qui que ce soit et la suppression d’autres cultures et peuples est intrinsèquement criminelle, et que nous devons clore ce chapitre honteux. L’effondrement en cours de l’hégémonie occidentale est irréversible. Et je le répète : les choses ne seront plus jamais comme avant.

Le champ de bataille auquel le destin et l’histoire nous ont appelés est un champ de bataille pour notre peuple, pour la grande Russie historique. (Applaudissements.) Pour la grande Russie historique, pour les générations futures, nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Nous devons les protéger contre l’asservissement et les expériences monstrueuses qui visent à paralyser leur esprit et leur âme.

Aujourd’hui, nous nous battons pour qu’il ne vienne à l’idée de personne que la Russie, notre peuple, notre langue ou notre culture puissent être effacés de l’histoire. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une société consolidée, et cette consolidation ne peut être fondée que sur la souveraineté, la liberté, la création et la justice. Nos valeurs sont l’humanité, la miséricorde et la compassion.

Et je voudrais conclure avec les mots d’un vrai patriote, Ivan Ilyin : “Si je considère la Russie comme ma patrie, cela signifie que j’aime comme un Russe, que je contemple et pense, chante et parle comme un Russe ; que je crois en la force spirituelle du peuple russe. Son esprit est mon esprit ; son destin est mon destin ; sa souffrance est mon chagrin ; et sa prospérité est ma joie.”

Derrière ces mots se cache un choix spirituel glorieux, qui, pendant plus de mille ans d’existence de l’État russe, a été suivi par de nombreuses générations de nos ancêtres. Aujourd’hui, nous faisons ce choix ; les citoyens des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et les habitants des régions de Zaporozhye et de Kherson ont fait ce choix. Ils ont fait le choix d’être avec leur peuple, d’être avec leur patrie, de partager son destin et d’être victorieux avec elle.

La vérité est avec nous, et derrière nous, il y a la Russie !

(Applaudissements.)

V. Poutine
30 Septembre 2022

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https://histoireetsociete.com/2022/10/05/ziouganov-nous-sommes-maintenant-en-guerre-avec-le-quatrieme-reich/

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Nouvel appel à Blinken pour imposer des sanctions «immédiates» à l’Algérie

5 OCTOBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/10/05/nouvel-appel-a-blinken-pour-imposer-des-sanctions-immediates-a-lalgerie/?fbclid=IwAR1jl6GyxOgrZ5XAm2xGIJj8jrNaNVf11qCRMqlD1a0JsFBdBz7Nw8dURec


Tandis que hier un député “communiste” (sic) déshonore et trahit la France en réservant sa haine à la seule Russie, en ignorant comme le PCF le fait depuis dix ans et plus le rôle de l’OTAN et de la France dans le déclenchement du conflit et après cet “exploit” ose dire qu’il est pour la paix, le continent africain qui subit une pression inouïe tient bon… Étonnez-vous du mépris dont nous jouissons partout nous la France… le temps des Suret Canal, des Henri Alleg est mort… Il y a des moments où les larmes vous montent aux yeux devant tant de lâcheté collective, tant d’occasions perdues… (note de Danielle Bleitrach)
septembre 30, 2022

Par Houari A. – Vingt-cinq membres de la Chambre des représentants ont adressé une nouvelle lettre au secrétaire d’Etat Antony Blinken, lui reprochant de ne pas avoir pris des mesures coercitives contre l’Algérie pour avoir acquis des armes de dernière génération auprès de la Russie. Ces élus américains, conduits par la néoconservatrice Lisa McClain, disent s’inquiéter notamment par l’achat de l’avions furtif Sukhoï Su-57, dont les performances sont de loin supérieures à son équivalent américain, selon les experts occidentaux.

Le ton est monté d’un cran dans ce second courrier qui fait suite à celui d’un autre sénateur lobbyiste du Makhzen, qui, il y a quinze jours, lançait le même appel pressant à la mise au ban de l’Algérie. Les auteurs de la lettre lient implicitement ces demandes insistantes à la position d’Alger qui a refusé d’adhérer à la batterie de sanctions imposées contre Moscou, notamment en votant contre une résolution excluant la Russie du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

«Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, la Russie a désespérément besoin de fonds pour poursuivre son effort de guerre. La tentative de la Russie de punir l’engagement de l’Union européenne dans le conflit en bloquant les ventes de gaz naturel aux pays européens a grevé le budget du président Vladimir Poutine. Il est probable que la Russie continuera à faire pression pour des ventes d’armes supplémentaires. Il est essentiel que le président Joe Biden et son administration se préparent à sanctionner ceux qui tentent de financer le gouvernement russe et sa machine de guerre en achetant du matériel militaire» , décrètent les signataires de la lettre, qui pressent Antony Blinken à «commencer à appliquer immédiatement des sanctions importantes contre les membres du gouvernement algérien qui ont été impliqués dans l’achat d’armes russes» .

«Les Etats-Unis doivent envoyer un message clair au monde que le soutien à Vladimir Poutine et aux efforts de guerre barbares de son régime ne sera pas toléré» , arguent les sénateurs américains, qui rappellent que la Russie « est le plus grand fournisseur d’armes militaires à l’Algérie» et font leurs les arguments du vice-président de la commission spéciale sur le renseignement, Marco Rubio, qui faisait référence à une loi promulguée en 2017 prévoyant de punir les «adversaires» des Etats-Unis et dont un alinéa ordonne au président d’imposer des sanctions aux «parties engagées dans des transactions importantes avec des représentants des secteurs de la défense ou du renseignement du gouvernement de la Fédération de Russie». «Le président a délégué ce pouvoir au secrétaire d’Etat, en consultation avec le secrétaire au Trésor», soulignait le membre du Parti républicain.

«L’Algérie, avait-il ajouté, fait partie des quatre principaux acheteurs d’armes russes dans le monde, culminant avec un accord d’armement de 7 milliards de dollars en 2021. L’afflux d’argent vers la Russie ne fera que renforcer la machine de guerre russe en Ukraine. Pourtant, les sanctions […] n’ont pas encore été utilisées» , avait-il reproché à Antony Blinken qu’il invitait à «prendre au sérieux la menace que la Russie continue de faire peser sur la stabilité mondiale et à «désigner de manière appropriée les parties dont l’achat important de matériel russe permet les actions déstabilisatrices de la Russie».

«Cet appel sera évidemment sans échos, sachant qu’une telle action se retournerait de fait contre les Etats-Unis eux-mêmes, premiers fournisseurs d’armes dans le monde et grands déstabilisateurs de nombreux pays, aucun continent n’étant épargné par l’ingérence américaine» , avaient commenté des sources informées à Alger, qui rappelaient que «l’Algérie est libre d’acheter ses armes auprès des fournisseurs de son choix» et qu’«aucune puissance, fût-elle les Etats-Unis, ne peut interférer dans ses choix souverains».

H. A.

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   Posté le 09-10-2022 à 19:19:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

L’opération russe en Ukraine est-elle parfaitement légale selon la charte des Nations Unies ?

8 OCTOBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/10/08/loperation-russe-en-ukraine-est-elle-parfaitement-legale-selon-la-charte-des-nations-unies/?fbclid=IwAR2u6mbshwmXnO1hVoUV9R9iUb5fGdJvZtq26jX5f7merJpg6agPN7nGUyU

Poutine s’est adressé au secrétaire des Nations Unies, António Guterres pour signaler que la Charte des Nations Unies donne à la Russie en tant que successeur légal du vainqueur de la seconde guerre mondiale le droit de son intervention. En effet l’article 106 et 107 de la Charte des Nations Unies lui donnent le droit de prendre toutes les mesures y compris militaires contre l’Allemagne, la Hongrie, l’Autriche, la Roumanie, la Bulgarie, la Finlande , la Croatie, la Slovénie, la république tchèque, la Lettone, l’Estonie, la Lituanie et l’Ukraine pour des tentatives de renaissance du nazisme. Voici la démonstration :

.Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a été surpris d’apprendre de Poutine qu’un article de la Charte des Nations unies autorise une opération spéciale russe en Ukraine. LA RUSSIE A LE DROIT DE PUNIR LES NAZIS PARTOUT (selon la Charte des Nations Unies) Le tribunal de Nuremberg a condamné à la responsabilité pénale tous ceux qui ont combattu les Nations unies et commis un génocide. Le plus grand génocide a été commis contre le peuple soviétique.

Les articles 106 et 107 de la Charte des Nations unies donnent aux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, à savoir l’URSS, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine, le droit de prendre des mesures à l’encontre des pays qui les ont combattus afin d’empêcher toute action visant à réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale. En particulier, le recours à la force militaire contre ces pays est autorisé. Pour cela, il suffit de NOTIFIER les trois autres pays gagnants, mais pas d’obtenir leur approbation. La Russie, étant le successeur LÉGAL de l’URSS, peut également recourir à la force contre les États qui souhaitent réviser le système Yalta-Potsdam en Europe. La Russie peut mettre fin aux tentatives de renaissance du nazisme en Allemagne, en Hongrie, en Roumanie, en Autriche, en Bulgarie, en Finlande, en Croatie, en Slovénie et en République tchèque, qui, pendant la guerre, a joué le rôle de protectorat de la Bohême et de la Moravie.

“Charte des Nations Unies, chapitre XVII (17): Dispositions de sécurité transitoires

Article 106: En attendant l’entrée en vigueur des accords spéciaux visés à l’article 43* qui, de l’avis du Conseil de sécurité, lui permettent de commencer à exercer ses responsabilités en vertu de l’article 42*, les parties à la déclaration des quatre nations, signée à Moscou le 30 octobre 1943, et la France, conformément aux dispositions du paragraphe 5 de ladite déclaration, se consulteront et, selon que de besoin, avec d’autres Membres de l’Organisation des Nations Unies en vue d’une action commune au nom de l’Organisation qui pourra être nécessaire dans le but de maintenir la paix et la sécurité internationales.

Article 107: Rien dans la présente Charte n’invalide ou n’empêche une action, à l’égard d’un État qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, a été l’ennemi d’un signataire de la présente Charte, prise ou autorisée à la suite de cette guerre par les gouvernements responsables de telles actions.

*Article 41: Le Conseil de sécurité peut décider quelles mesures n’impliquant pas l’emploi de la force armée doivent être employées pour donner effet à ses décisions, et il peut demander aux Membres de l’Organisation des Nations Unies d’appliquer ces mesures. Celles-ci peuvent comprendre l’interruption totale ou partielle des relations économiques et des voies de communication ferroviaires, maritimes, aériennes, postales, télégraphiques, radio et autres, ainsi que la rupture des relations diplomatiques.

Article 42: Au cas où le Conseil de sécurité estimerait que les mesures prévues à l’article 41* seraient insuffisantes ou se sont révélées insuffisantes, il peut prendre, par des forces aériennes, maritimes ou terrestres, les actions nécessaires au maintien ou au rétablissement de la paix et de la sécurité internationales. Une telle action peut comprendre des manifestations, un blocus et d’autres opérations aériennes, maritimes ou terrestres des membres des Nations Unies.

Article 43: Tous les Membres de l’Organisation des Nations Unies, afin de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité internationales, s’engagent à mettre à la disposition du Conseil de sécurité, sur sa demande et conformément à un ou plusieurs accords spéciaux, des forces armées, une assistance et des facilités, y compris les droits de passage, nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cet accord ou ces accords régiront le nombre et les types de forces, leur degré de préparation et leur emplacement général, ainsi que la nature des installations et de l’assistance à fournir. L’accord ou les accords sont négociés dans les meilleurs délais à l’initiative du Conseil de sécurité. Ils sont conclus entre le Conseil de sécurité et les Membres ou entre le Conseil de sécurité et des groupes de Membres et sont soumis à ratification par les États signataires conformément à leurs règles constitutionnelles respectives.

“Sources:Chapitre 17
:
https://www.un.org/en/about-us/un-charter/chapter-17Chapitre 7:https://www.un.org/en/about-us/un-charter/chapter-7AGORA Actualités

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pzorba75
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   Posté le 10-10-2022 à 05:06:51   Voir le profil de pzorba75 (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à pzorba75   

Il y a belle lurette que les "Nations - dites - Unies" s'assoient sur les papiers signés à Yalta et à Postdam, et ni les américains ni les anglais ont quelques fois tenu compte de ce qu'ils avaient bien pu signer, pensant secrètement que leurs signatures ne valent que le temps où l'encre reste humide.
Que les russes procèdent de la même manière est une preuve supplémentaire de l'inutilité de l'ONU, autre que celui d'être la paravent des impérialismes, en commençant par le mieux doté, celui des Etats-Unis d'Amérique.

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   Posté le 11-10-2022 à 13:12:55   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Qui réussira à faire taire le clown fou : Zelensky devient un “élément toxique” pour l’Occident

10 OCTOBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/10/10/qui-reussira-a-faire-taire-le-clown-fou-zelensky-devient-un-element-toxique-pour-loccident/
https://svpressa.ru/politic/article/348264/

Le “régent” de l’Ukraine veut transformer toute l’humanité en cendres nucléaires. Les Russes depuis bien longtemps disent que Zelensky a perdu toutes limites, l’acteur en proie au personnage sous l’effet de substances délétères et la pire de toute la drogue médiatique. Il se prend à lui seul pour l’empire étasunien suspendu à ses caprices, une sorte de Néron face à l’incendie de l’Europe et du monde. En fait, il y a dans cette outrance quelque chose de pathétique qui renvoie au meilleur des cas aux tyrans en exil (1) voire à leur mort ignoble. L’occident abandonne vite ses jouets à leur triste sort et on peut penser qu’il en sera ainsi de la marionnette grotesque et effrayante ukrainienne décrite ici. Mais le pire est sans doute que nos élites politiques et médiatiques avant la chute finale collent à toutes les foucades irresponsables de ce délirant personnage, pour mieux interdire tout espace de négociation, multiplier les provocations conduisant à l’escalade puisque telle est la ligne du maître étasunien. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
Svetlana Gomzikova

Zelensky est incontrôlable, il ne peut plus évaluer de manière critique ses propositions et leurs conséquences. C’est ainsi que Sergey Tsekov, membre du comité du Conseil de la Fédération pour les affaires internationales, a commenté l’appel du président ukrainien à l’OTAN pour lancer une frappe nucléaire préventive contre la Russie.

Le sénateur a déclaré que Zelensky “a senti non seulement le pouvoir en Ukraine mais aussi l’attention du monde entier et est arrivé à la conclusion qu’il est un homme d’un tel niveau d’influence et de dignité qu’il peut dire des choses absolument inacceptables pour la communauté internationale”.

Nous rappelons que, lors d’une conférence en ligne organisée le 6 octobre par le think tank australien Lowy Institute, le dirigeant ukrainien a suggéré que l’Alliance du Nord n’attende pas que la Russie lance une frappe nucléaire contre l’Ukraine et qu’elle lance une frappe préventive afin que les Russes, selon lui, “sachent ce qui leur arrivera s’ils utilisent des armes nucléaires” .

Le Kremlin a interprété le discours de Zelensky comme rien de moins qu’un appel au déclenchement de la troisième guerre mondiale. Dans le même temps, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a souligné que tous les pays du monde devaient prêter attention à ces propos. Mais avant tout, les États-Unis et le Royaume-Uni, qui sont en fait responsables des actions de Kiev, ce qui signifie que l’entière responsabilité des conséquences monstrueuses qu’elles peuvent entraîner leur incombe.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a été encore plus sévère. Selon la diplomate, Zelensky, “ marionnette et personnage instable” gavé d’armes occidentales, est devenu depuis longtemps “ un monstre au moyen duquel on pourrait détruire la planète ”.

Pour sa part, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, estime que des mesures radicales sont nécessaires.

“Les psychiatres de bonne volonté devraient pratiquer une craniotomie préventive sur cet idiot. Avant qu’il ne fasse plus de mal à son peuple et au monde entier” , a fait remarquer l’homme politique sur son canal Telegram.

À propos, ce clown fou de Kiev, qui veut transformer toute l’humanité en cendres nucléaires, était l’un des principaux candidats au prix Nobel de la paix. Mais la médaille a quand même été attribuée à d’autres agents de l’Occident.

Même l’excuse hâtive de l’attaché de presse présidentiel Nikiforov n’a fait qu’embrouiller les choses : il a expliqué qu’il ne fallait pas entendre “des frappes nucléaires là où il n’y en a pas ”. Zelensky aurait parlé non pas d’aujourd’hui mais du 24 février. Et n’a laissé entendre que l’imposition de sanctions préventives pour “ empêcher la Russie de déclencher une guerre ”.

Cependant la déclaration de Zelensky est très claire, quelle que soit la façon dont son porte-parole essaie de la déformer et de mentir maintenant. Il veut provoquer l’Occident pour qu’il s’implique le plus possible dans le conflit ukrainien. En même temps, son esprit enflammé n’est apparemment plus capable d’en calculer les conséquences.

Et le résultat dans le cas d’une frappe “préventive” sur la Russie sera fatal pour tout le monde, y compris Zelensky lui-même. L’Occident, très probablement, le comprend, bien que l’instinct de conservation ne fonctionne pas toujours là aussi. Mais c’est une chose de combattre la Russie “jusqu’au dernier ukrainien” et une autre d’exposer sa petite personne à la liquidation.

En d’autres termes, Zelensky, dont la folie a longtemps été encouragée par les politiciens occidentaux, constitue aujourd’hui, en fait, une menace non seulement pour son propre pays, mais aussi pour l’ensemble du “milliard d’or”. Et toute menace, comme vous le savez, doit être éliminée à temps….

– Je ne pense pas que l’Occident va se débarrasser de Zelensky pour le moment, commente le rédacteur en chef du portail d’information-analyse “Alternative”, l’analyste politique Andrei Vadzhra. – Je ne vois pas avec qui ils pourraient le remplacer maintenant.

Quant à la rhétorique des frappes nucléaires, les raisons en sont simples et évidentes. Comme vous le savez, l’Occident promeut activement l’idée que la Russie va lancer une frappe nucléaire sur l’Ukraine avec des armes tactiques d’un jour à l’autre. Ce sujet a fait la une de la presse américaine et européenne.

Et Zelensky, naturellement, n’a pas pu s’empêcher de rattraper la balle au bond et, sans y réfléchir à deux fois, a répondu en appelant l’Occident à lancer une frappe nucléaire préventive sur la Russie. Mais le fait est que les messages promus par l’Occident concernant une éventuelle frappe nucléaire russe visent des objectifs quelque peu différents. tandis que Zelensky essaie d’utiliser ces messages dans son propre intérêt. Ce qui, naturellement, irrite l’Occident.

Et apparemment, cette irritation lui a déjà été exprimée. Parce qu’il y a déjà eu une déclaration de son porte-parole selon laquelle le “chef” a été mal compris. En fait, il n’a jamais appelé à une frappe nucléaire sur la Russie.

“SP : – Mais il y a un enregistrement synchrone, et il y a une interprétation sans ambiguïté…

– L’interprétation est sans ambiguïté. Mais nous avons vu plus d’une fois qu’ils ont réfuté une interprétation sans ambiguïté, défiant la logique et l’évidence. Apparemment, un “bonjour” est venu de l’Ouest concernant ces appels. Et ils se sont immédiatement précipités pour publier une réfutation.

Il importe peu ici qu’il l’ait dit ou non. Je ne fais que constater un fait : Zelensky a essayé d’utiliser la politique d’information de l’Occident à ses propres fins, et l’Occident a réagi assez durement. Voilà tout.

Et personne ne va changer qui que ce soit. Parce qu’en ce moment, Zelensky convient à l’Occident. Probablement plus tard, quand la situation changera radicalement. En attendant, je ne vois tout simplement pas de raison de le démettre.

“SP : – Alors comment comprendre la déclaration du New York Times selon laquelle les autorités ukrainiennes sont impliquées dans le meurtre de Daria Douguina ? En fait, les Américains ont pointé du doigt Zelensky…

– Apparemment, il y a des processus en cours que nous ne pouvons pas voir. Et ces processus se manifestent de cette manière – dans la sphère de l’information.

À mon sens, le meurtre de Dacha Douguina n’a aucun sens pour le régime ukrainien. Parce que ces actes terroristes, ils visent la sphère de l’information. Et en Ukraine, même au sujet d’Alexandre Douguine, en général, ils ne savent rien, d’autant plus au sujet de sa fille. C’est-à-dire que seul un cercle très étroit de personnes le connait.

Mais Douguine est bien connu en Occident. Bien que, à mon avis, dans un certain sens, le personnage de Douguine y soit surestimée, le qualifiant presque de principal idéologue de Poutine.

Oui, le public occidental intellectuel connaît Douguine en tant que penseur, philosophe, publiciste. C’est à cause de cela, sans doute, qu’il a été la cible d’une attaque terroriste. À mon avis, c’est Douguine qu’ils voulaient tuer, pas Dacha.

En fait tuer la fille n’a aucun sens, c’est juste une sorte de fausse cible pour l’Occident.

Je suis sûr que l’ordre est venu de l’Ouest, pas de l’Ukraine. Et maintenant, ils essaient juste de couvrir ce qu’ils ont fait en se servant de l’Ukraine.

Mais encore une fois, au cœur de tout cela, il y a l’incompréhension de l’Occident de ce qu’est la Russie. Et ce que sont les Russes, y compris ceux issus des milieux intellectuels russes.

“SP : Pensez-vous que leur protégé ukrainien comprenne quelque chose ? Zelensky a cru en sa grandeur et son impunité à tel point que son ego gonflé menace déjà le monde entier.

– Les options de Zelensky sont très limitées. Oui, il peut tuer quelqu’un, absolument. C’est-à-dire que les services spéciaux ukrainiens sont capables d’exercer une terreur individuelle – faire sauter quelqu’un, lui tirer dessus. Ils peuvent même faire exploser des infrastructures – c’est plus difficile, mais en principe ils le peuvent.

Mais cela ne représente pas quelque chose de substantiel. Dans une large mesure, cela leur procure du plaisir. Ils ont tué un homme, ça leur a plu. Ils se délectent maintenant de leur “pouvoir”, de leur capacité à prendre la vie des gens en toute impunité. C’est, vous savez, une sorte d’intoxication psychologique, dans une certaine mesure.

Et Zelensky aussi est intoxiqué par la mort et le sang. Il a toujours été égocentrique, mais cela prend maintenant des formes psychiatriques.

Mais à son niveau, il ne peut rien faire de décisif. C’est pourquoi l’Occident n’a rien à craindre. Tuer une fille russe sans défense est une option pour lui. Seulement, cela n’a aucun effet sur le cours des événements qui se déroulent actuellement.

“SP : – Si, il y a un effet. Une “noble colère”, comme le chante la célèbre chanson, commence à grandir dans notre peuple…

– Mais, encore une fois, ils ne comprennent pas la mentalité russe. Ils procèdent de ce qu’ils sont. Même les citoyens ukrainiens qui ont rejoint l’élite actuelle se sont laissés aveugler en ce qui concerne la Russie et les Russes. Ils ont inventé une certaine image d’eux-mêmes, et ils ont cru en cette image.

C’est-à-dire qu’ils ne voient pas la réalité, ils ne comprennent pas ce qu’est la Russie et qui sont les Russes. Je ne parle même pas de l’Occident, qui ne comprend rien du tout.

Vous vous souvenez de l’enthousiasme avec lequel ils ont tué les prisonniers de guerre russes devant les caméras ? C’était une campagne de propagande spéciale. Conçue pour intimider, pour briser la volonté. Mais je pense que ces vidéos n’ont fait qu’ajouter au moins quelques milliers de volontaires au front. Parce qu’il ne suscite rien d’autre que la haine et la rage dans l’âme russe.

Ils fonctionnent selon d’autres schémas. C’est leur malheur. Y compris leur soi-disant propagande.

“SP : – La fin de la carrière de Zelensky, telle que vous la voyez ?

– Il est fort probable que lorsqu’il aura épuisé son utilité pour l’Occident, il pourrait tout simplement “mourir héroïquement”. De nombreuses variations sont possibles. Les aspects techniques ne sont pas pertinents.

Zelensky a tellement perdu le sens de la réalité, il s’est tellement plongé dans toutes ces choses (à cause de son ego surdimensionné, y compris son addiction aux drogues), qu’il s’est simplement transformé en matériel consommable de la politique de quelqu’un d’autre – la politique occidentale, la politique américaine. Mais il est devenu trop toxique, trop. C’est son problème.

Je n’exclus donc pas la possibilité qu’il “meure héroïquement” quelque part lorsqu’il deviendra superflu.

(1) Cette familiarité entre les personnages dans l’ancienne aire soviétique fait songer à ce qui existe en Amérique latine où chacun sait qui est qui, comment et quand il s’est vendu. Quant à l’exil de ce type d’individu on songe au roman d’Alejo Carpentier le recours de la méthode, ou la description d’un tyran sud américain pris dans les filets occidentaux menant la belle vie à Paris et terminant misérablement dans cette ville en essayant de reconstituer un décor de son île natale dans une modeste chambre. (note de DB)

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Qui est le nouveau commandant de l’Opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine?

10 OCTOBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/10/10/qui-est-le-nouveau-commandant-de-loperation-militaire-speciale-de-la-russie-en-ukraine/

L’agence de presse LIVE24 a demandé à Evgueni Prigojine de commenter la nomination de Serguei Sourovikine à la tête de l’opération spéciale. Une fois de plus, dans Histoireetsociete, nous rompons avec la propagande, toutes les propagandes pour donner la parole à un personnage légitimement controversé. En 1979, Prigojine est condamné à du sursis pour vol, puis en 1981 à douze ans de prison pour « brigandage, escroquerie et incitation de mineurs à la prostitution ». Il est libéré en 1990, et comme il le décrit ici il est un soutien total du “libéralisme” et de la fin de l’URSS. D’ailleurs les troubles de la fin de l’URSS y compris sous Gorbatchev, qui détruisent son pays et vouent à la misère des millions d’être humains lui profitent. En 1990, Prigojine ouvre un fast-food qui vend des hotdogs, puis une chaîne de fast-foods grâce à laquelle il commence sa fortune, Prigojine est décrit comme un oligarque proche du président Poutine, et parfois surnommé le « cuisinier de Poutine ». C’est lui qui crée le groupe mercenaire Wagner. Ce qui nous parait fascinant chez non seulement lui mais Medvenev et d’autres c’est la manière dont ils opèrent en ce moment leur autocritique y compris comme ici sur leur propre rôle sur la destruction de l’URSS. Faut-il y croire ? Étant naturellement sceptique j’ai autant de doute sur eux que sur le pacifisme d’Elon Munk et je crois que la seule solution est d’agir avec eux comme les Chinois face à leur propres capitalistes milliardaires, ne leur laisser qu’un espace limité, celui d’investir là où un pouvoir communiste le désigne, dans l’innovation, dans la paix et dans la lutte contre la misère quitte à les briser, les emprisonner et pire s’ils outrepassent leur rôle, enfin la dictature du prolétariat nettement meilleure que celle de la bourgeoisie. Nous n’en sommes pas là, mais son opinion est intéressante à connaitre pour bien mesurer à quel point c’est toute la Russie qui désormais se sent héritière de l’URSS, un peu comme la France est ou devrait être en totalité héritière de la Révolution française mais là nous sommes dans une réflexion sur Nation et Révolution. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

QUESTION : Bonjour, Evgueni Viktorovitch !

La rédaction de LIVE24 souhaite vous poser quelques questions.

Le général d’armée Serguei Sourovikin a été nommé nouveau commandant de l’Opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine (sigle russe : SVO)

Dites-moi, le connaissez-vous ? Pouvez-vous commenter sa nomination ?

RÉPONSE : “Certainement, je le connais bien. Sourovikine est le commandant le plus compétent de l’armée russe. Mais il peut agir dans la situation existante en fonction des possibilités qui lui sont offertes et de la situation qui lui a été transmise par ses prédécesseurs, et cette transmission, pour ne pas dire plus, n’a pas été faite de la meilleure façon. Quant à ses qualités personnelles, je peux dire une chose, Sourovikine est une figure légendaire, il est né pour servir fidèlement sa patrie. Le service fidèle et véritable à la patrie n’est pas un bel uniforme ou des breloques à revêtir. Nous nous souvenons tous des événements survenus à la Maison Blanche en août 1991. Sourovikine était donc cet officier qui, sans aucune hésitation, après en avoir reçu l’ordre, est monté dans son char et s’est précipité pour sauver son pays.

À propos, j’ai également pris part à ces événements en août 1991, bien qu’à l’époque je me sois rangé du côté des manifestants libéraux. Nous étions alors dans l’illusion la plus profonde et au lieu de diriger le pays foncièrement rassemblé, appelé URSS, dans une nouvelle direction, de lui donner les idées de la propriété privée, un nouveau vecteur de développement économique et de travailler sur nos erreurs, nous l’avons détruit tous ensemble jusqu’au niveau zéro. Nous avons exécuté l’ordre des États-Unis et détruit le plus grand empire de notre temps au profit d’une bande de créatures cupides et perfides qui ont volé en douce les usines, les fabriques et les navires à vapeur.

D’ailleurs, la plupart d’entre eux sont toujours assis sur l’argent volé au peuple et se frottent les mains. Historiquement, il s’agit d’une erreur inouïe au niveau mondial. La Chine a suivi un chemin similaire, à une différence près : elle n’a rien volé et possède aujourd’hui une économie exceptionnelle. La première au monde, si on met de côté les sombres combines criminelles des États-Unis. Et nous payons encore le prix de cette erreur.

Sourovikine n’a pas eu le temps de charger un tank complet de munitions en août 1991. Mais s’il l’avait fait, nous aurions vécu dans un pays totalement différent, dix fois plus puissant.

Qu’avons-nous obtenu comme résultat ? Khodorkovsky, Berezovsky et Cie – une horde de chiens s’est jetée sur les biens de l’Union soviétique et les a dispersés dans différentes directions. Ce jour-là, je suis sorti sur la place avec les manifestants et j’ai renversé les trolleybus pour ne pas garder l’URSS. Pour quoi ? Pour un morceau de saucisse supplémentaire ou une paire de jeans. Les résultats des problèmes d’aujourd’hui ont été fixés dans cette lointaine année 1991.

À propos, ceux qui ont ruiné l’URSS sont toujours vivants, prospères, exploitent des usines et des bateaux à vapeur, ils ont le même nom – oligarques russes. Et ils n’en ont rien à f… de toute l’industrie militaire et de la lutte pour les intérêts de la Russie. Sourovikine est donc le meilleur, et tente de sauver sa patrie, mais son succès dépend, entre autres, de ses obus de char.

Note MD : la source est le compte VK d’un ami communiste de Saint-Pétersbourg (Léningrad) qui ajoute la remarque perfide suivante : “Apparemment, Prigojine est en passe de devenir l’homme le plus populaire de Russie”.

https://vk.com/al_feed.php?w=wall39638958_34095

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contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit
Xuan
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   Posté le 11-10-2022 à 13:18:25   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

KPRF : Tout pour le front, tout pour la victoire !

11 OCTOBRE 2022

https://histoireetsociete.com/2022/10/11/kprf-tout-pour-le-front-tout-pour-la-victoire/

Il n’y a pas à épiloguer, simplement à connaitre et à faire connaitre la position des communistes russes et bien mesurer à quel point ils ont conscience de mener une guerre pour la survie de leur patrie menacée par l’OTAN, les Etats-Unis et la fascisation qu’ils imposent à leur vassaux. Cette mobilisation passe aussi par une critique radicale de ceux qui depuis la chute de l’URSS ont pillé l’Etat, ont laissé la patrie désarmée. “Tout pour le front, tout pour la victoire” doit être le slogan de chacun d’entre nous. Mais une véritable consolidation des forces sociales ne peut être obtenue que si l’on change de cap pour adopter une orientation sociale. La justice, le collectivisme et l’entraide sont les pierres angulaires de notre société. “Au-delà de ce positionnement qui exige le socialisme comme condition de survie, interrogeons-nous sur l’ukrainisation du continent européen qui est le but recherché par l’impérialisme. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/213773.html

Déclaration de Guennadi Ziouganov, président du comité central du KPRF.

La situation dans la zone de guerre en Ukraine a récemment changé de façon spectaculaire. L’armée du régime néo-nazi a lancé une contre-offensive. Les attaques terroristes sur le gazoduc Nord Stream-2, sur le pont de Crimée et le bombardement quotidien de la centrale nucléaire de Zaporojié montrent que les mondialistes ne reculent devant rien pour déstabiliser notre pays. Il ne s’agit plus d’une opération militaire spéciale, mais d’une guerre menée par les États-Unis et leurs alliés contre la Russie aux mains des fascistes banderistes.

Les pays occidentaux fournissent au régime criminel d’Ukraine les armes les plus modernes. Ils financent et entraînent les unités de l’AFU en cours de formation. Leur quartier général planifie et contrôle les opérations de la milice néonazie et lui fournit des informations de renseignement. Ils déterminent également les cibles des frappes contre les troupes russes, les villes et les villages en Russie.

Des spécialistes de l’OTAN sont aux commandes des systèmes d’armes de précision. Des milliers de mercenaires sont directement impliqués dans les hostilités. Les États-Unis et leurs satellites assument la quasi-totalité du financement du régime de Bandera en Ukraine. Une bataille économique et de propagande est menée contre la Russie et fait partie intégrante de la guerre hybride moderne. Les dernières attaques terroristes sont sans aucun doute l’œuvre des services de renseignement américains et britanniques, qui se sont depuis longtemps spécialisés dans ce type de crimes.

L’implication non déguisée de l’OTAN dans la lutte armée contre la Russie est un phénomène fondamentalement nouveau, qui exige un changement de stratégie et de tactique de la part des dirigeants de l’État et de l’armée, et une mobilisation de l’ensemble du pays pour assurer la victoire. Avec la LNR et la DNR, ainsi que le retour des régions de Kherson et de Zaporozhye dans le giron de la Russie, nous nous battons aujourd’hui non pas en Ukraine, mais sur nos propres terres. Et c’est aussi un phénomène nouveau. Mais nous devons comprendre que la tâche de libérer le peuple ukrainien du régime néo-nazi n’est pas hors de portée.

Les forces armées russes sont confrontées à des problèmes difficiles. De nombreuses erreurs et mauvais calculs ont été commis. Il y a eu une sous-estimation des forces ennemies. Les promesses des dirigeants militaires russes de réduire considérablement la fourniture d’armes occidentales à la ligne de front ne sont toujours pas tenues. La société se pose légitimement la question : pourquoi ? D’ailleurs, même nos adversaires sont surpris par cette circonstance. Enjoliver la situation, comme cela a été fait jusqu’à présent, n’a jamais servi à rien. Les problèmes émergents ont été réduits au silence ou ignorés plutôt que traités. Cette attitude a entraîné la perte d’un temps précieux.

Il serait toutefois totalement erroné de rejeter la responsabilité de tous ces problèmes uniquement sur les dirigeants actuels des forces armées. Ils ont besoin de tout le soutien et de toute l’aide qu’ils peuvent obtenir. Mais nous sommes obligés de donner une évaluation objective et sévère à ceux qui, depuis des années, ruinent la capacité de défense de la Russie.

Je fais principalement référence à l’ancien ministre russe de la Défense, M. Serdioukov, et à son équipe. C’est sous son commandement que d’illustres unités militaires, des académies et des collèges ayant des siècles d’histoire ont été détruits. Le système de médecine et de science militaires a été amené au bord de la ruine. Le système de préparation à la mobilisation a été mis à mal par une véritable démolition des bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires. La liquidation et le pillage des réserves stratégiques ont largement laissé l’armée sans l’équipement le plus essentiel dans le feu de la bataille.

L’industrie de la défense et la science ont été gravement affaiblies. Une privatisation irréfléchie et souvent ouvertement nuisible a conduit à la liquidation de nombreuses industries d’importance stratégique. D’ailleurs, le processus de faillite délibérée de ces entreprises se poursuit encore aujourd’hui.

La solution aux nombreux problèmes d’approvisionnement de l’armée a dû être prise en charge par la société. Le mérite et les louanges reviennent aux millions de patriotes qui, aux quatre coins du pays, ont entrepris d’acheter et de livrer à l’armée active divers équipements, de la nourriture, des vêtements, des dispositifs de vision nocturne, des drones, des médicaments et du matériel médical. Cependant il s’agit d’une responsabilité directe de l’État et de ses autorités compétentes. Entre 1941 et 1945, il y a également eu un flot de colis destinées aux soldats de l’Armée rouge depuis le front intérieur. Mais tout ce dont l’armée avait besoin était entièrement fourni par l’État.

Ces dernières années, plusieurs mesures ont été prises pour reconstruire les forces armées et l’industrie de la défense. Mais les dégâts causés par les “réformateurs” libéraux et la “cinquième colonne” sont si importants qu’il faudra des années pour les surmonter. La société s’attend à ce que les auteurs des graves problèmes actuels de notre armée, qui ont traîtreusement sapé ses capacités de défense, soient sévèrement punis.

D’énormes dommages ont été causés à la préparation au combat de la Russie par ceux qui façonnent l’opinion publique. La politique de répression du patriotisme menée depuis des années, l’imposition de “valeurs” occidentales étrangères à notre peuple, ainsi que les élections frauduleuses, ne pouvaient qu’entraîner de graves conséquences sous la forme de milliers de jeunes hommes qui se soustraient à la mobilisation. Ce ne sont pas seulement eux qui sont à blâmer, mais aussi ceux qui ont délibérément fait de nos jeunes des cosmopolites sans foi ni loi.

La destruction du système de formation militaire initiale avant la conscription et la transformation de la DOSAAF en entreprise commerciale ont contribué à la réduction des capacités de défense du pays.

Dans les conditions d’une confrontation militaire avec un ennemi sournois et perfide, il devient encore plus évident à quel point les problèmes de corruption et de bas salaires sont devenus une source de danger. Y compris dans les domaines de notre sécurité. Les corrompus et les pauvres sont les meilleures cibles pour les pots-de-vin et les incitations à trahir leurs intérêts personnels. Une chose activement exploitée aujourd’hui par ceux qui nous combattent par la terreur des bandits et le sabotage.

L’escalade des hostilités et l’engagement ouvert de l’OTAN dans une guerre contre la Russie ont révélé la présence de forces qui empêchent, inconsciemment ou délibérément, le pays et l’armée de résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté. Une partie de la bureaucratie, notamment dans les sphères économiques et financières, se comporte aussi sereinement que s’il n’y avait pas d’opération militaire spéciale, pas de transformation du SVO en une guerre de l’OTAN contre la Russie. Cela commence déjà à ressembler à du sabotage. Une loi devrait être adoptée dans les plus brefs délais pour sanctionner ces agissements, y compris l’inaction des fonctionnaires dans des situations où des décisions responsables urgentes doivent être prises.

Aujourd’hui, alors que des centaines de milliers de nos combattants sont en danger de mort sur les lignes de front, la bueaucratie des fonctionnaires sur le front intérieur signifie qu’ils aident directement ou indirectement nos ennemis. Il est grand temps que les autorités se souviennent des conséquences désastreuses des défaites de la guerre russo-japonaise et de la Première Guerre mondiale au début du XXe siècle. Nous devons éviter les erreurs du passé, remporter la victoire et sauver notre État des troubles et de la destruction.

Face à une menace militaire croissante pour le pays, l’unité de la société est vitale. Nous ne devons pas nous contenter de mobiliser les réserves militaires. La lutte contre le plus grand bloc militaire, économique et politique du monde ne peut être confiée à la seule armée. Il est nécessaire de mobiliser toutes les forces productives, spirituelles et créatives du pays pour soutenir l’armée en difficulté.

Ce n’est pas l’armée qui est en guerre, mais le pays. La devise de nos grands ancêtres : “Tout pour le front, tout pour la victoire” doit être le slogan de chacun d’entre nous. Mais une véritable consolidation des forces sociales ne peut être obtenue que si l’on change de cap pour adopter une orientation sociale. La justice, le collectivisme et l’entraide sont les pierres angulaires de notre société. Il est urgent d’introduire un barème fiscal progressif et d’abolir les décisions visant à relever l’âge de la retraite.

La bataille doit être menée non seulement contre les ennemis extérieurs, mais aussi contre les principaux ennemis intérieurs de la Russie – la crise de gouvernance, le retard économique, l’appauvrissement massif et les divisions sociales flagrantes. Contre la cupidité criminelle et l’irresponsabilité des voleurs de l’oligarchie. Contre les machinations russophobes et antisoviétiques de la “cinquième colonne” dans la sphère de la culture, de l’éducation et de la propagande. Au XXe siècle, cette bataille a été brillamment gagnée par le pouvoir soviétique, qui a mis en œuvre dans les plus brefs délais la modernisation léniniste-staliniste. Qui a mis fin à l’exploitation, à la pauvreté, au chômage et à l’analphabétisme. Qui a procédé à l’industrialisation rapide de l’économie. Les remarquables exploits pacifiques du socialisme sont devenus le fondement de notre victoire sur la peste brune d’Hitler. Il est grand temps que nous comprenions tous le sens de cette leçon historique et que nous réalisions que de nouvelles victoires ne sont possibles que si le cap est fondamentalement changé vers le socialisme, la justice, l’égalité et une véritable responsabilité du gouvernement et des citoyens pour leur pays.

Notre expérience montre la nécessité d’une concentration maximale des ressources pour un approvisionnement satisfaisant. La dernière guerre, victorieuse, a vu la création de la Stavka du commandant en chef suprême, puis du Comité d’État de la défense, qui sont devenus les principaux organes de gouvernance. Cette expérience ne doit pas être négligée. Lors de l’affrontement avec le nazisme allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, même un pays profondément libéral comme la Grande-Bretagne a choisi de nationaliser des secteurs clés de l’économie. Dans les conditions difficiles actuelles, les sphères vitales de l’économie nationale doivent revenir au contrôle de l’État.

La nationalisation des sphères stratégiques de l’économie, le soutien maximal à son développement innovant, la diffusion de l’expérience des entreprises populaires, la protection sociale des citoyens, une médecine et une éducation gratuites et de qualité – voilà la base de nos initiatives et propositions. Il s’agit d’un programme gagnant, qui doit être adopté au niveau de l’État. Sans lui, il est impossible de donner une contre-attaque dévastatrice à ceux qui cherchent à détruire le monde russe et à anéantir l’État qui en est issu.

À l’heure où le pays se lève pour défendre sa souveraineté et son indépendance, où des centaines de milliers de jeunes sont envoyés au front, chacun doit tout mettre en œuvre pour vaincre le néonazisme et le banderisme, derrière lesquels se tiennent les États-Unis et leurs satellites de l’OTAN.

Le KPRF et les forces patriotiques de gauche en Russie sont convaincus que notre peuple vaincra le même ennemi qui s’est présenté à nous en juin 1941 – les forces unies de l’Occident agressif. À l’époque, ces forces étaient dirigées par l’Allemagne d’Hitler. Maintenant, ce sont les États-Unis, la Grande-Bretagne et leurs vassaux. Pour le succès de cette lutte, nous avons besoin d’une concentration complète de toutes nos ressources et forces spirituelles. Les dirigeants russes sont tenus de prendre des mesures exhaustives à cette fin.

Le Président du Comité central du KPRF

G. A. Ziouganov.


Edité le 11-10-2022 à 13:18:40 par Xuan




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