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 Forum Marxiste-Léniniste  Théorie  Chine : capitalisme ou socialisme ? 

 Sur la loi de la valeur et l’accumulation

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Xuan
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   Posté le 22-09-2015 à 23:45:45   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur la loi de la valeur et l’accumulation dans le système socialiste.


Cet été la baisse du PIB chinois, le réajustement boursier et la baisse du Yuan ont donné des ailes aux économistes bourgeois. La fin de la prospérité chinoise s’annonçait, accompagnée des pires catastrophes pour le monde occidental.
Ces spécialistes n’avaient pas tout-à-fait tort puisque la baisse des exportations chinoises est quand même liée de près à la consommation des pays riches. Seule nuance à apporter :
C’est la baisse de la consommation de ces pays qui fait chuter les exportations chinoises et non l’inverse, de sorte que la crise ne vient pas de Chine mais de chez nous.

Parmi ces prophètes, Mylène Gaulard l’égérie de certains groupes trotskystes pouvait enfin savourer le fruit de nombreuses années d’efforts, pour avoir annoncé des années durant la catastrophe imminente en Chine, due notamment à la « suraccumulation » .
Atlantico s’est fait plusieurs fois l’écho des travaux et des conférences de M. Gaulard, démontrant la nature capitaliste de la Chine, Marx et Lénine à l’appui.

Revenons ici sur cette démonstration faite en 2008 dans l’introduction de sa thèse.

Chine : capitalisme ou socialisme ?


Dans sa thèse publiée en 2008 ‘Accumulation du capital et inégalités : Une approche comparée Chine / Brésil’, Mylène Gaulard établit dès l’introduction que la Chine n’est pas socialiste mais capitaliste, et prétend pour cela s’appuyer sur la théorie marxiste-léniniste.

Elle reprend la thèse de Bettelheim formulée en 1978, selon laquelle « Dans la voie capitaliste sur laquelle la Chine s’engage, elle rencontre nécessairement les limites mêmes de l’accumulation capitaliste. Celles-ci rendent inévitables des crises économiques qui se répercuteront gravement sur le niveau de vie des masses et sur l’ampleur ultérieure du développement des forces productives. » (Bettelheim, 1978, p.61).

Mylène Gaulard aurait pu nous citer quelques exemples de ces crises économiques inévitables et leurs graves répercussions sur le niveau de vie des masses .
Dans l’intervalle de trente ans on imagine aisément qu’elle avait là matière à étayer son argumentation, et tout particulièrement l’année de sa thèse, mais sans doute n’a-t-elle pas voulu nous assommer avec des chiffres. Voilà une délicate attention de sa part, que le jury de sa thèse avait dû apprécier, à moins qu’il n’ait pas eu grand-chose à cirer du niveau de vie des masses en Chine Populaire.
Mais en guise de crises économiques inévitables , avec leurs graves répercussions sur le niveau de vie des masses , elle relève que :

« Certes, on ne peut nier que des progrès considérables aient été accomplis afin d’améliorer les conditions de vie du peuple chinois. La réforme agraire, instaurée en 1949, puis approfondie par la suite pour faire de la terre une propriété collective, pourrait être considérée comme un grand pas en avant. Par ailleurs, la condition de la femme s’est également améliorée, de nombreux droits, notamment celui au divorce, et l’interdiction de la polygamie, lui étant accordés. L’éducation s’en trouve également renforcée, l’analphabétisme chutant considérablement depuis 1949 grâce aux efforts extrêmement vigoureux réalisés par le gouvernement pour répandre le système scolaire, y compris dans les provinces de l’intérieur, les plus pauvres du pays. Enfin, les inégalités se stabilisent jusqu’au début des années 1980 en raison du contrôle des salaires par le pouvoir central, cherchant à limiter les écarts de revenus entre cadres et ouvriers non qualifiés » .

Toutefois elle n’allait pas jusqu’à rappeler que ces progrès réalisés en 70 ans sont en passe de rattraper ceux réalisés deux fois moins vite par les puissances coloniales.

Après avoir mobilisé Bettelheim puis Castoriadis pour démontrer que la Chine tout comme le système soviétique n’est pas socialiste mais bureaucratique, M. Gaulard se débarrasse d’eux tout aussi prestement « il est vrai que, contrairement à l’analyse de Bettelheim ou de Castoriadis, l’autogestion ne peut être considérée comme une caractéristique du socialisme »
En attendant l’étiquette de bureaucratie est bien collée.

La loi de la valeur et l’accumulation dans la société socialiste

M. Gaulard en vient alors à son fonds de commerce :

« Un pays dans lequel le salariat serait toujours en vigueur ne peut être considéré comme communiste ou socialiste, et cela dès le communisme inférieur. Le capitalisme se distingue en effet par son processus d’accumulation, et par la production de valeur, notamment l’écart grandissant opposant la valeur créée par le travail à ce qui est effectivement récupéré par le travailleur, qui est nécessaire à ce processus. La disparition de ce mode de production ne peut s’effectuer que parallèlement à celle de la valeur. « La forme de valeur des produits contient déjà en germe toute la forme capitaliste de production, l’antagonisme entre capitalistes et salariés, l’armée industrielle de réserve, les crises » (Engels, 1977, p. 347).
Lorsqu’un nouveau mode de production voit le jour, « la production fondée sur la valeur d’échange s’effondre […] Ne s’opérant plus au profit du surtravail, la réduction du temps de travail nécessaire permettra le libre-épanouissement de l’individu. En effet, grâce aux loisirs et aux moyens mis à la portée de tous, la réduction au minimum du travail social nécessaire favorisera le développement artistique, scientifique etc., de chacun » (Marx, 1968b, p. 306 ).
Abolition du salariat, disparition de la valeur, voilà des éléments sur lesquels reposerait le communisme. »


Curieusement M. Gaulard passe d’un pays « communiste ou socialiste, et cela dès le communisme inférieur » au « communisme » . Petite faute de frappe, omission bénigne ?
Quand même pas dans une soutenance de thèse n’est-ce pas ?
Or ni Marx ni Engels ne précisent dans ces textes si la loi de la valeur disparaît dès l’instauration du socialisme, ou bien seulement dans la société communiste.
M. Gaulard qui connaît ses classiques sur le bout des doigts avait certainement lu Staline sur la question :
« Nous, marxistes, nous partons de la thèse marxiste bien connue, selon laquelle le passage du socialisme au communisme et le principe communiste de la répartition des produits selon les besoins excluent tout échange de marchandises et, par suite, la transformation des produits en marchandises et, en même temps, leur transformation en valeur » . [Staline - Réponse aux camarades A. V. Sanina et V. G. Venger - 2. Des mesures à prendre pour élever la propriété kolkhozienne au niveau de propriété du peuple entier]

Et pour effacer toute équivoque :

« On dit que certaines lois économiques, y compris la loi de la valeur, qui fonctionnent chez nous, sous le socialisme, sont des lois " transformées " ou même " foncièrement transformées " sur la base de l'économie planifiée. Cela est également faux. On ne peut " transformer " des lois, et encore moins les " transformer foncièrement ". » [Les problèmes économiques du socialisme en URSS]

Enfin, en s’appuyant sur la réalité du socialisme en URSS, Staline montre comment la loi de la valeur n’a pas disparu :

« Sur la Loi de Valeur
J’arrive à la section sur le socialisme. Certaines choses ont été améliorées. Mais plusieurs ont été gâtées en comparaison à ce qui était là précédemment dans cette section. Il est écrit ici que la loi de valeur a été surmontée.
Alors il devient incompréhensible de connaître d'où la catégorie du coût surgit, sans laquelle nous ne pouvons pas calculer, ni distribuer selon le travail réalisé ni établir les prix. La loi de la valeur n'a pas encore été surmontée.

Il n'est pas vrai, que nous dirigeons l’économie avec l'aide des prix. Nous voulons diriger, mais on ne peut pas.
Pour diriger avec l'aide des prix, il doit y avoir des réserves énormes, une abondance de matières premières. Alors seulement nous pouvons fixer les prix.
Tant qu'il y a un marché illégal et le marché kolkhozien, le cours du marché existera.
Si la loi de la valeur n’existait pas nous n’aurions aucun moyen pour mesurer les revenus. Aujourd’hui les revenus ne sont pas mesurés par le travail. Quand nous commencerons à distribuer selon des besoins, alors ce sera une question tout à fait différente.

Mais pour le moment la loi de valeur n'a pas été surmontée. Nous devons l’utiliser consciemment. Nous sommes contraints de fixer les prix dans le cadre de cette loi.
En 1940 la moisson était inférieure (en Russie ndlr) à celle de l'Estonie et de la Lettonie. Il n'y avait pas assez de pain et les prix ont beaucoup augmenté.
Nous avons injecté 200,000 pouds de pain sur le marché et les prix ont descendu immédiatement.
Mais pouvons nous faire cela avec toutes les marchandises dans tout le pays?
Non, nous sommes loin de dicter les prix pour toutes les marchandises. Pour cela nous devons produire beaucoup plus. Beaucoup plus qu'actuellement.
A présent nous sommes incapables de commander avec l'aide des prix »
. [Rapport sur la discussion du camarade J.V. Staline avec des économistes sur des questions de l’économie politique.29 janvier 1941]


Il va sans dire que dans les textes cités plus haut par M. Gaulard, Marx et Engels opposaient le capitalisme au communisme, sans considérer les formes de transition. L’argent, la marchandise aussi contiennent en eux-mêmes dans la société capitaliste les rapports de production capitalistes. Est-ce qu’ils disparaissent dès l’instauration du socialisme ? Non bien évidemment. Lorsque les rapports de production changent, l’argent et la marchandise contiennent en eux-mêmes les rapports de production socialiste mais ne cessent pas d’exister.
Seul le communisme peut abolir la marchandise et la valeur.
Mais M. Gaulard escamote la question du mode de production « communiste ou socialiste, et cela dès le communisme inférieur » et biaise le propos de Marx en écrivant :

Lorsqu’un nouveau mode de production voit le jour « la production fondée sur la valeur d’échange s’effondre…

Etonnant qu’un jury de thèse bardé de diplômes n’ait pas vu l’embrouille. Ignorance crasse de l’économie politique marxiste ou complaisance envers une démonstration marxiste de la nature capitaliste de la Chine et son effondrement inéluctable…

L’accumulation dans la société socialiste

M. Gaulard poursuit :

Implicitement, et contrairement aux propos de Gilbert Mury qui déclare que « l’accumulation socialiste se fait dans l’intérêt à long terme de la classe ouvrière et des autres travailleurs » (Mury, 1973, p. 127), il ne peut y avoir d’accumulation sous ce mode de production, celle-ci étant un caractère fondamental du capitalisme, à tel point qu’il est absurde d’en parler pour un mode de production différent.
[…]
C’est d’ailleurs pour cette raison que Marx insiste bien sur le fait que seul un certain développement des forces productives pourrait précéder l’instauration du communisme, celui-ci ne correspondant ni au règne de la pénurie, ni à une accumulation forcenée telle qu’elle peut être rêvée par Bettelheim ou Mury.

Marx ne parlait pas en effet d’ accumulation forcenée mais de la libération des forces productives jusque là entravées par le capitalisme. Encore un oubli de M. Gaulard, qui relève pourtant du B-A-BA du marxisme.
Staline explique très clairement la réalité de l’accumulation dans la société socialiste :


Des thèses fondamentales de la théorie de la reproduction de Marx, comme celle de la division de la production sociale en production des moyens de production et en production des moyens de consommation ; celle de la priorité donnée à la production des moyens de production lors de la reproduction élargie ; celle de la relation existant entre les sections I et II ; celle du produit net considéré comme source unique de l'accumulation ; celle de la formation et du rôle des fonds sociaux ; celle de l'accumulation considérée comme source unique de la reproduction élargie, — toutes ces thèses fondamentales de la théorie de la reproduction de Marx ne sont pas valables seulement pour la formation capitaliste, et aucune société socialiste ne peut s'abstenir de les appliquer pour planifier l'économie nationale. Fait significatif: le camarade Iarochenko, qui le prend de si haut avec les " schémas de la reproduction " de Marx, est lui-même obligé d'y recourir à tout moment lorsqu'il traite des problèmes de la reproduction socialiste. [Staline II - Autres erreurs du camarade Iarouchenko]

Mais M. Gaulard n’est peut-être pas une lectrice assidue de Staline, ou bien considère-t-elle que ses conclusions sont taillées au pic à glace. On se bornera donc à rappeler cet extrait du Manifeste du Parti communiste :

« Le prix moyen du travail salarié, c'est le minimum du salaire, c'est-à-dire la somme des moyens de subsistance nécessaires pour maintenir en vie l'ouvrier en tant qu'ouvrier. Par conséquent, ce que l'ouvrier s'approprie par son labeur est tout juste suffisant pour reproduire sa vie ramenée à sa plus simple expression. Nous ne voulons en aucune façon abolir cette appropriation personnelle des produits du travail, indispensable à la reproduction de la vie du lendemain, cette appropriation ne laissant aucun profit net qui confère un pouvoir sur le travail d'autrui. Ce que nous voulons, c'est supprimer ce triste mode d'appropriation qui fait que l'ouvrier ne vit que pour accroître le capital, et ne vit qu'autant que l'exigent les intérêts de la classe dominante. Dans la société bourgeoise, le travail vivant n'est qu'un moyen d'accroître le travail accumulé. Dans la société communiste le travail accumulé n'est qu'un moyen d'élargir, d'enrichir et d'embellir l'existence des travailleurs. »


La propriété d’Etat dans le socialisme

M. Gaulard veut démontrer que la propriété d’Etat « ne peut être socialiste » . Pour ce faire, elle commence par réhabiliter la thèse de la disparition de l’Etat après la révolution, et cite Marx précisément lorsqu’il démontre la nécessité d’éliminer « l’ancien appareil d’Etat ». Il s’agit clairement de l’appareil d’Etat bourgeois et non de l’Etat socialiste de dictature du prolétariat, mais M. Gaulard n’en est pas à une filouterie près :

A partir du formidable évènement que fut la Commune de Paris, et de La Guerre Civile en France qui en relate les principaux mouvements, Marx ne cesse d’en appeler à la disparition de l’Etat. « La Commune dut reconnaître d’emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à se servir de l’ancien appareil d’Etat ; pour ne pas perdre à nouveau la domination qu’elle venait à peine de conquérir, cette classe ouvrière devait éliminer le vieil appareil d’oppression jusqu’alors employé contre elle-même » (Marx, 1968c, p. 23).

Elle cite également Engels qui dénonce la propriété d’Etat dans la société capitaliste (et non dans la société socialiste) et annonce son extinction (mais avec quelques omissions comme on va le voir) :

De même, dans L’Anti-Dühring , Engels insiste sur le fait que la propriété d’Etat ne caractérise absolument pas le communisme, car « ni la transformation en sociétés par actions, ni la transformation en propriété d’Etat ne supprime la qualité de capital des forces productives. […] Plus il fait passer de forces productives dans sa propriété, et plus il devient capitaliste collectif en fait, plus il exploite de citoyens. Les salariés restent des salariés, des prolétaires » (Engels, 1977, p. 315).
« Le premier acte dans lequel l’Etat apparaît réellement comme représentant de toute la société (la prise de possession des moyens de production au nom de la société), est en même temps son dernier acte propre en tant qu’Etat. L’intervention d’un pouvoir d’Etat dans des rapports sociaux devient superflue dans un domaine après l’autre, et entre alors naturellement en sommeil. Le gouvernement des personnes fait place à l’administration des choses et à la direction des opérations de production. L’Etat n’est pas aboli, il s’éteint » (idem, p. 317).



Continuant à jouer sur la confusion entre socialisme et communisme, M. Gaulard s’appuie sur la disparition de la propriété dans le communisme pour nier la propriété d’Etat dans le socialisme :

« la propriété, qu’elle soit d’Etat ou privée, contrairement aux propos de Samir Amin, ne peut être socialiste. Ce n’est qu’à partir de sa disparition définitive et complète que nous pourrions envisager de parler de communisme. »

Le comble de la mauvaise foi consiste ici à mettre Lénine à contribution pour lui faire dire exactement l’inverse de son propos dans ‘l’Etat et la Révolution :

Lénine (1978, p. 110) affirmait déjà en 1917, dans L’Etat et la Révolution, que « seul le communisme rend l’Etat absolument superflu, car il n’y a alors personne à mater, “personne” dans le sens d’aucune classe ; il n’y a plus lutte systématique contre une partie déterminée de la population. Nous ne sommes pas des utopistes et nous ne nions pas du tout que des excès individuels soient possibles et inévitables ; nous ne nions pas davantage qu’il soit nécessaire de réprimer ces excès. Mais, point n’est besoin pour cela d’une machine spéciale, d’un appareil spécial de répression ; le peuple en arme se chargera lui-même de cette besogne aussi simplement, aussi facilement qu’une foule quelconque d’hommes civilisés, même dans la société actuelle, sépare des gens qui se battent ou ne permet pas qu’on rudoie une femme. »

Or dans l’Etat et la Révolution, Lénine veut précisément démontrer la nécessité d’un Etat de dictature du prolétariat dans la phase de transition du socialisme au communisme. Lénine cite le même passage d’Engels, mais en entier cette fois :

« Le prolétariat s'empare du pouvoir d'Etat et transforme les moyens de production d'abord en propriété d'Etat. Mais par là, il se supprime lui-même en tant que prolétariat, il supprime toutes les différences de classes et oppositions de classes et également en tant qu'Etat.
[…] Le premier acte dans lequel l'Etat apparaît réellement comme représentant de toute la société, — la prise de possession des moyens de production au nom de la société, — est en même temps son dernier acte propre en tant qu'Etat. L'intervention d'un pouvoir d'Etat dans des rapports sociaux devient superflue dans un domaine après l'autre, et entre alors naturellement en sommeil. Le gouvernement des personnes fait place à l'administration des choses et à la direction des opérations de production. L'Etat n'est pas "aboli", il s'éteint . Voilà qui permet de juger […] également la revendication de ceux qu'on appelle les anarchistes, d'après laquelle l'Etat doit être aboli du jour au lendemain » (Anti-Dühring, Monsieur E. Dühring bouleverse la science , pp. 301-303 de la 3e édit. allemande).
[…]
Engels parle ici de la "suppression", par la révolution prolétarienne, de l'Etat de la bourgeoisie, tandis que ce qu'il dit de l'"extinction" se rapporte à ce qui subsiste de l'Etat prolétarien, après la révolution socialiste.
[L’Etat et la Révolution - chapitre 1- § 4. "Extinction" de l'Etat et révolution violente]


Il ressort des explications de M. Gaulard que les arguments qu’elle avance sont faux. Sciemment elle confond socialisme et communisme, Etat bourgeois et Etat socialiste, propriété d’Etat bourgeois et propriété d’Etat prolétarien, et les textes marxistes qu’elle cite sont détournés de leur propos. Ainsi dans la citation d’Engels qu’elle reproduit la première phrase sur la propriété d’Etat du prolétariat et la dernière concernant l’abolition immédiate de l’Etat sont caviardées, on comprend pourquoi.

Sur les lois économiques de la société socialiste comme sur l’Etat de dictature du prolétariat dans la phase de transition au communisme, ses thèses ont été contredites par les faits et par la théorie marxiste-léniniste.

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