| | | | | marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 20-05-2017 à 17:21:39
| http://www.maxisciences.com/insolite/deux-scientifiques-viennent-de-decouvrir-que-nous-vivons-dans-un-univers-parallele_art39579.html
Edité le 21-05-2017 à 06:37:27 par Xuan
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| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 11003 messages postés |
| Posté le 20-05-2017 à 17:42:01
| et comment passer d un univers parallèle à un autre?
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 20-05-2017 à 23:32:37
| Les "univers parallèles" sont des constructions mentales qui n'ont jamais été vérifiées expérimentalement, pour commencer. Les scientifiques parlent gentiment d'explication "exotique". En français ça veut dire que ce sont des charlots. Dans ce cas le seul fait constaté est que la température d'une zone de l'univers serait plus froide que dans les régions environnantes. Ensuite ce froid pourrait être expliqué par une "raréfaction des galaxies", un "vide intersidéral". On est déjà dans le conditionnel. Mais rien ne permet de parler de "vide intersidéral" parce que la notion de vide est controversée, et d'une. Ensuite ces "chercheurs" supposent que "ce spot plus froid pourrait avoir été créé par la collision de deux univers parallèles". Là on est dans le délire complet. Pourquoi des univers qui se collisionnent peuvent créer une zone froide ? Pas d'explication. Si les univers parallèles se rentrent dedans c'est qu'ils ne sont pas tellement parallèles. Quelle est la définition de ces univers parallèles ? Mystère et boule de gomme. Personne n'en sait rien, c'est une vue de l'esprit que rien ne confirme. La notion d' univers parallèles a été inventée pour résoudre des phénomènes physiques mystérieux , le fait qu'une particule puisse être dans un état qu'il est impossible de déterminer. Cette observation est à l'origine des qbits et des ordinateurs quantiques , où l'état indéterminé donne deux possibilités au lieu d'une, ce qui multiplie les capacités de calcul. Egalement l'indétermination quantique présente cette particularité que sa vérification laisse une trace. Autrement dit il est possible de savoir si un message codé de cette façon a été intercepté ou non. Ceci a ouvert des perspectives en cryptographie qui sont en cours d'expérimentation. Là où les ennuis commencent c'est que pour l'école de Copenhague non seulement l'état est indéterminé pour le physicien mais il le serait aussi pour la particule. Cette école est dominée par le positivisme d'Auguste Comte, où l'existence de la matière est niée en dehors de l'expérimentation. Par conséquent si la nature est indéterminée pour l'observateur c'est qu'elle-même ne sait pas vraiment où elle en est... On se doute sans être physicien qu'"un se divise en deux", que les deux états coexistent potentiellement dans la particule, qu'elle a la propriété de basculer d'un état dans un autre et qu'un rapport dialectique les unit. Mais pour cette école ceci n'est pas concevable et reste un "mystère". Sur ces entrefaites est apparue l'école des "mondes parallèles" : dans un monde la particule est dans un état. Dans un monde parallèle elle est dans un état opposé. Ainsi il est possible de faire coexister les contraires mais séparément. C'est une autre façon de nier la dialectique matérialiste, mais ça ne règle pas les problèmes, ça en ajoute d'autres : Comment ces mondes parallèles peuvent-ils se rencontrer ? S'ils le font c'est que les contraires peuvent coexister et on retombe dans l'enfer de la réalité dialectique ! Et comme tu dis comment passer d'un monde dans un autre ? S'il s'agit de particules évoluant à la vitesse de la lumière c'est sûr qu'on aura du mal à suivre. Mais ça n'embarrasse pas certains charlatans comme Stephen Hawking qui affirment sans rire qu'on pourrait passer d'un univers à l'autre par des "trous de ver". En attendant ses bouquins de vulgarisation se vendent bien et la théorie des multivers aussi. Si tu tiens vraiment à passer d'un univers à un autre regarde inception. Le problème c'est qu'on finit par se demander dans quel univers on est, et le seul critère c'est la toupie
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| Jo Limaille | Jeune Communiste | 53 messages postés |
| Posté le 30-05-2017 à 14:25:33
| Soit ces «soi-disant univers parallèles» sont en relation avec notre univers et la question se résout par la dialectique matérialiste. Soit ils n’ont aucune relation avec notre univers et ils n’existent pas. Comme Dieu. Le problème dans les sciences est multiple. Relevons : - le post-factualisme. Ce qui conduit à produire des «fake-sciences» comme on produit des «face-news». - l’obligation faite aux chercheurs de publier sans trêve. Le plus souvent n’importe quoi. Jean Pestieau (Physicien) 11 avril · Voici un article interpellant et intéressant de la physicienne Sabine Hossenfelder: << Pour lui faire confiance, la science a besoin de bonnes raisons>> Résumé << Ce que nous vivons maintenant, dans la société, sous l'emprise du post-factualisme semblerait naturellement répugnant pour la plupart des physiciens. Mais en défendant la théorie sans exiger des preuves empiriques, nous sommes coupables d'ignorer les faits nous-mêmes>> Cet article est bien utile pour mieux comprendre, dans la situation actuelle, le chapitre 5 de "Matérialisme et empiriocriticisme" (1908) de Lénine intitulé: "La révolution moderne dans les sciences de la nature et l’idéalisme philosophique". https://www.marxists.org/…/…/works/1908/09/vil19080900ae.htm Référence: Nature Physics, 13, 316–317 (2017), published online 05 April 2017 "Science needs reason to be trusted" by Sabine Hossenfelder That we now live in the grip of post-factualism would seem naturally repellent to most physicists. But in championing theory without demanding empirical evidence, we're guilty of ignoring the facts ourselves. https://enjeuxenergies.wordpress.com/2017/04/05/science-needs-reason-to-be-trusted/ Aujourd'hui, […] on est dans une société qualifiée « de l’information » où l’information est plus accessible que jamais, mais il y a des formes d’irrationalité qui se sont immiscées et qui s’imposent. Il y a aussi une sorte de nouvel âge de la déraison qui s’installe [...]. Jocelyn Maclure Jean Pestieau (28 avril) La physique me remplit d'enthousiasme et en même temps je suis assez d'accord avec l'affirmation suivante: <<Dans ce qu'elle a de mieux, la physique est la plus puissante et la plus précise de toutes les sciences, et pourtant elle dépasse même la psychologie dans sa capacité à produire des conneries>>. <<At its best, physics is the most potent and precise of all scientific fields, and yet it surpasses even psychology in its capacity for bullshit.>>. La méthode scientifique (avec le cycle toujours renouvelé: expérience contrôlée ---> théorie rationnelle toujours améliorée---> expérience contrôlée) est le crible efficace pour nos préjugés et le moyen de diminuer drastiquement nos conneries. https://blogs.scientificamerican.com/cross-check/why-string-theory-is-still-not-even-wrong/
-------------------- Nic Enet |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 30-05-2017 à 23:21:20
| très drôle marquetalia. Le "post-factualisme" ne concerne pas que les sciences. Les médias ont amplifié cette sorte de déni de la réalité qui date selon moi du congrès Solvay de 1927. Un congrès qui réunit les plus grands noms de la science au XXe siècle. Il jeta des bases de la physique contemporaine et de ses applications (donc de ses vérifications expérimentales). Mais la philosophie positiviste introduisit un ver dans le fruit, à travers l'école de Copenhague, utilisant les découvertes scientifiques pour démontrer l'indétermination, le "libre choix de la particule", son ubiquité et autres propriétés mystérieuses, et rejeter en fin de compte la recherche d'une logique matérielle des choses, au profit de constatations statistiques purement utilitaristes. On voit ainsi un Serge Haroche se demander comment une particule unique qui traverse l’interféromètre « sait en passant par un trou si l’autre est ouvert ou non ? » On apprend que « L’électron n’avait pas de position mais la mesure lui en confère une. » Et Claude Aslangul : "pour en venir à la notion de trajectoire ce principe d’Heisenberg vous dit il n’y a pas de trajectoire, il vous dit on ne peut pas l’observer, mais il faut aller un cran plus loin pour dire elle n’existe pas en fait. Et donc si on ne peut pas l’observer c’est parce qu’elle n’existe pas." Ce sophisme de la même veine que si tu ne vois pas arriver le mur c'est qu'il n'y en a pas est typique de l'école positiviste. La mécanique quantique donne des résultats (au même titre que la relativité), mais sans aucune explication. Cherche pas à comprendre, ça marche. Il ne faut pas se focaliser sur cette histoire ...sur les extravagances de la mécanique quantique comme dit Aslangul. Ceci laisse la porte ouverte à toutes les spéculations, alors même que le positivisme prétendait s'opposer à la métaphysique. On apprend ainsi que le physicien Antoine Suarez a "tué le temps" Denis Guichard pond un manifeste pour une science "post matérialiste" Dans « Le Cosmos et le Lotus », l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan : "La mécanique quantique a fait perdre à la matière sa substance. Par là, elle rejoint la notion de vacuité bouddhiste." Stephen Hawkins : « On pourrait postuler l’existence d'une série de lois déterminant les événements qui seraient accessibles à un être surnaturel capable, contrairement à nous, d'observer l'état présent de l'Univers sans le perturber. Mais de tels modèles de l'Univers ne présentent guère d'intérêt pour les pauvres mortels que nous sommes." On pourrait parler aussi du fétichisme de l'information. Certains cerveaux révisionnistes lui ont même attribué des vertus révolutionnaires, communistes : « Mais une information, vous la donnez et vous la gardez encore. Elle peut être partagée indéfiniment, jusqu’à l’échelle de toute l’humanité. Ce serait une des bases d’une société future possible de partage, que l’on pourrait aussi appeler société communiste de liberté de chacun » (P.Boccara) Monsieur l'économiste Boccara commettait ici un petit oubli, la valeur d'échange de l'information, faisant d'internet le plus grand marché au monde.
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