| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 29-07-2020 à 13:46:33
| La Chine appelle à constituer un front uni mondial anti hégémonique contre le risque de guerre : Le monde d’aujourd’hui ne doit pas être détourné par des fous politiques américains: éditorial du Global Times. .. ."Le monde doit commencer à agir et faire tout ce qu’il peut pour arrêter l’hystérie de Washington dans ses relations avec la Chine. À l’heure actuelle, il ne s’agit plus de savoir si les relations sino-américaines sont en chute libre, mais si la ligne de défense concernant la paix mondiale est en train d’être franchie par Washington. Le monde ne doit pas être pris en otage par un groupe de fous politiques. Les tragédies des années 1910 et 1930 ne doivent pas se répéter". Tout en poursuvant la guerre hors limite contre la Chine - guerre économique, juridique, technologique, financière, scientifique, idéologique, diplomatique, guerre de propagande, de sanctions, de menaces militaires, d'intrigues et de pressions internationales - les USA s'en prennent directement aux alliés et à leurs entreprises qui commercent avec la Chine voire avec la Russie comme dans le projet nord stream, s'en prenant même aux fonctionnaires allemands à travers le Protecting Europe’s Energy Security Clarification Act. L'objectif étant d'obliger les pays européens à renoncer à leurs propres projets et leurs propres intérêts pour se plier à la stratégie belliqueuse de l'hégémonie US. Il ressort qu'aucun pays n'est maintenant à l'abri de ce conflit mondial et ne peut s'y soustraire. Les velléités d'indépendance nationale des pays européens sont balayées et les uns comme les autres sont sommés de choisir les partenaires commerciaux en fonction des instructions US. De même aucun parti politique ne peut rester sur la touche parce que la paix mondiale est menacée. Il est nécessaire que les marxistes-léninistes soutiennent la RPC contre les USA, ripostent aux campagnes de propagande et de dénigrement systématique, qui font intégralement partie de la guerre hors limite. Il est nécessaire également de combattre l'esprit munichois de la bourgeoisie française et de ses sinologues , le rêve illusoire d'une "troisième voie", la propagande "antitotalitaire" qu'elle vienne de l'anarchisme ou de la bourgeoisie, le trotskisme et le révisionnisme qui se tiennent la main. Unité contre l'hégémonisme, Unité contre le risque de guerre !
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 29-07-2020 à 13:51:38
| Le monde d’aujourd’hui ne doit pas être détourné par des fous politiques américains: éditorial du Global Times DANIELLE BLEITRACH 28 JUILLET 2020 Un éditorial du très officiel Global Times émet des propos d’alerte à la communauté internationale : il dénonce une équipe de politiciens fous à la tête des Etats-Unis prêts à mettre en danger la paix mondiale dans leur course à la maison blanche. On voit bien avec les événements de Portland jusqu’où est prêt à aller l’hôte de la maison blanche, mais le danger est équivalent et pire au plan international. La Chine dit que malgré sa retenue les provocations peuvent aller si loin, qu’elle ne pourra plus à elle seule empêcher le pire (note et traduction de Danielle Bleitrach). Source: Global Times Publié: 2020/7/26 Des responsables américains des forces de l’ordre sont entrés par effraction dans le consulat chinois à Houston vendredi, violant de manière flagrante les conventions diplomatiques internationales, faisant un autre pas en avant dans le piétinement de la civilisation diplomatique humaine. Le gouvernement américain a ordonné la fermeture du consulat chinois à Houston sous le prétexte absurde de protéger la propriété intellectuelle américaine et les informations privées des Américains. Cette décision a poussé les attaques américaines contre la Chine à un nouveau sommet. À présent, le monde doit avoir clairement vu comment Washington a provoqué Pékin à maintes reprises, poussant ses liens avec la Chine dans une nouvelle guerre froide. La Chine est évidemment dans l’attitude défensive, toutes ses actions étant des contre-mesures, qui se situent dans le cadre légitime de la justice internationale et qui sont menées pour sauvegarder les intérêts nationaux de la Chine. Jamais la Chine n’a provoqué la première. La Chine a ordonné vendredi la fermeture du consulat américain à Chengdu, dans la province du Sichuan. Tout comme les États-Unis, la partie chinoise a également fixé une limite de 72 heures pour la fermeture. C’est une riposte réciproque basée sur des règles diplomatiques. En revenant sur les deux dernières années, presque toutes les turbulences dans les relations sino-américaines sont le fruit de provocations du côté américain, qui ont ensuite été suivies de contre-actions du côté chinois. Il existe en effet de nombreux différents entre la Chine et les États-Unis, mais l’administration américaine actuelle a-t-elle le droit de pousser les deux grandes puissances dans une confrontation à grande échelle et de conduire la société humaine à une ère d’antagonisme et de conflits? La Chine pratique une retenue stratégique envers les États-Unis sur la base de sa propre philosophie. Pékin ne riposte qu’après les attaques de Washington. Mais le monde sait que, bien que la force globale de la Chine ne soit pas aussi haute que celle des États-Unis, c’est un pays puissant avec de fortes capacités industrielles et des secteurs industriels complets. C’est une puissance nucléaire avec une capacité de riposte. En ce qui concerne les intérêts fondamentaux, la Chine a suffisamment de volonté pour repousser tous les défis. Les gens se demandent: jusqu’où va continuer la confrontation sino-américaine actuelle? Une nouvelle guerre froide prendra-t-elle forme? Y aura-t-il des conflits militaires et les affrontements possibles évolueront-ils vers une confrontation militaire à grande échelle entre les deux? Peut-être que tout le monde pense que la Chine ne veut pas d’une nouvelle guerre froide, encore moins d’une guerre chaude. Mais les questions dont nous venons de faire état sont devenues un suspens inquiétant car personne ne sait jusqu’à quel point les ambitions de l’équipe dirigeante américaine sont folles maintenant, et si les sociétés américaines et internationales sont capables de contenir leurs ambitions. La plupart des Américains ne veulent pas non plus voir une guerre éclater. Cependant, le populisme et le mécontentement des Américains face au développement rapide de la Chine peuvent être exploités par l’administration du président américain Donald Trump. Les Américains pensent que les responsables du gouvernement américain savent jusqu’où aller et quand s’arrêter. Pourtant, la vérité est que ces responsables continuent à pousser les relations sino-américaines dans une situation désespérée et ils sont capables d’oser provoquer une guerre. Certains pays considèrent la confrontation sino-américaine comme une opportunité pour élargir leur espace stratégique. Les pays occidentaux, qui ont des différences idéologiques inhérentes avec la Chine, ont des sentiments mitigés sur le terrible objectif de Washington sous le prétexte agité comme un drapeau de lutter contre une «nouvelle tyrannie» de la Chine. Ils ont tendance à hésiter face aux mesures flagrantes des États-Unis pour mettre en péril la paix mondiale. Effrayés par la menace de Washington, certains pays n’ont d’autre choix que de coopérer avec les États-Unis. La Chine est sur la défensive, la retenue. Mais si Washington est si déterminé à pousser les relations sino-américaines dans la pire direction, la Chine ne pourra pas inverser la tendance à elle seule. Une fois que Washington pourra faire ce qu’il veut de manière débridée, le 21e siècle sera plus sombre et encore plus explosif que l’ère de la guerre froide. Le monde doit commencer à agir et faire tout ce qu’il peut pour arrêter l’hystérie de Washington dans ses relations avec la Chine. À l’heure actuelle, il ne s’agit plus de savoir si les relations sino-américaines sont en chute libre, mais si la ligne de défense concernant la paix mondiale est en train d’être franchie par Washington. Le monde ne doit pas être pris en otage par un groupe de fous politiques. Les tragédies des années 1910 et 1930 ne doivent pas se répéter.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 24-09-2020 à 16:01:04
| Sur la contradiction principale dans le monde Il faut mettre l’accent sur le conflit entre d’un côté l’hégémonisme réactionnaire et belliciste, et de l’autre la mondialisation multilatéraliste. C’est la contradiction majeure dans le monde. Elle oppose un monde décadent sur le déclin et un monde ascendant dans une communauté de destin. En apparence la guerre « hors limites » des USA contre la Chine Populaire, qui repose sur des contradictions économiques, idéologiques et politiques tient le devant de la scène. En fait elle n’est que la forme la plus aigüe actuelle du conflit majeur dans le monde, qui menace aussi la Russie, l’Iran, le Venezuela, et dont la communauté internationale n’est nullement isolée. Guterres et de nombreux intervenants, même des impérialistes comme Macron, ont dénoncé l’unilatéralisme et soutenu le multilatéralisme. Les intérêts des peuples et des nations dépendent de ce conflit majeur. Le sort de l’impérialisme est lui-aussi lié à cette contradiction majeure. Après la fin de l’hégémonisme US, aucun impérialisme ne sera en mesure de dominer, et les conflits qui subsisteront pourront être maîtrisés par la communauté internationale. Chaque pays sera confronté à la nécessité de résoudre ses propres contradictions pour cohabiter pacifiquement, et la Chine socialiste constituera un nouveau pôle d’attraction. Les discours à l’ONU de Trump, de Xi Jinping et de Macron devraient être étudiés soigneusement. Alors que le seuil des 200 000 morts est dépassé aux USA et que le pays est déchiré, Trump a attaqué nommément la Chine, en accumulant mensonges, vantardises et absurdités, il a défendu le chacun pour soi, le protectionnisme, sous la domination de l’hégémonie US, et agité la menace de son armée « la plus puissante ». Inversement, je signale quelques points du discours de Xi-Jinping, qui a : > Rappelé l’anniversaire de la victoire contre le fascisme, ce qui n’est pas une commémoration anodine de principe mais un avertissement très clair. > Appelé à la solidarité internationale et à placer la santé du peuple au-dessus de tout, proposé des solutions pour sortir collectivement de la crise économique, en insistant sur la responsabilité des principales économies et la nécessité de veiller sur les pays en développement notamment en Afrique. > Démontré l’interdépendance des pays et des peuples, l’impossibilité d’une gouvernance par un seul pays et la nécessité de respecter la diversité des pays, le caractère irréversible de la mondialisation, appelé à combattre l’unilatéralisme et le protectionnisme. > Rappelé les engagements de la Chine envers la communauté internationale dans la lutte contre la pandémie, en particulier en direction des pays en développement, à protéger l’environnement et à ne jamais chercher l’hégémonie. Il est très clair que ces deux interventions illustrent deux voies antagoniques, celles de l’hégémonisme réactionnaire et belliciste, et celle de la mondialisation multilatérale. Le discours de Macron doit être relevé lui aussi. Il a essayé de renvoyer dos-à-dos l’hégémonisme et « l’instrumentalisation » du multilatéralisme. L’impérialisme français rêve d’une troisième voie entre les USA et la Chine, que la France et l’UE incarneraient. C’est un vœu pieux : l’UE elle-même divisée et dominée par les uns contre les autres, encore empêtrée dans la crise sanitaire et la récession, est incapable de prendre la tête d’une mondialisation multilatéraliste. Au fond le second monde n’est que le résidu d’impérialismes déjà vaincus, et la crainte d’être sanctionné par Trump ou mangé par la Chine n’a qu’un fondement : la course au profit de nos propres trusts qui aboutit à la lâcheté et à la désindustrialisation. Quelle voie devraient suivre les communistes ? Certains ne cherchent-ils pas comme Macron une « troisième voie » ? Soit en taxant la Chine de « nouvel impérialisme » ou de « social-impéralisme », soit en se tenant à l’écart d’un « conflit-inter impérialiste » qui ne relèverait pas de la lutte de classe, au point d’en être réduits soit à reprendre les mensonges des impérialistes, soit dans le meilleur des cas à se ranger des voitures, en observant l’échange des coups comme s’ils n’étaient pas concernés, et à se cantonner à la lutte économique dans notre pays ou à d’autres conflits dans le monde. Cette ligne est elle aussi sans issue, il n’y a pas de troisième voie. La lutte de classe dans notre pays n’est pas isolée de la contradiction majeure du monde, tant du point de vue de la guerre que de la crise économique. La "crise des réfugiés", la montée du racisme et des violences en sont aussi des symptômes. De même le caractère irréversible de la mondialisation multipolaire devrait nous alerter sur la coïncidence entre un écologisme vert-de-gris décroissant et chauvin et son frère jumeau souverainiste. L’un comme l’autre relèvent de l’aspect réactionnaire de la contradiction mondiale majeure. Il est indispensable de combattre l’esprit munichois de la grande bourgeoisie, comme les thèses trotskistes, social-démocrates et fascistes, qui pratiquent systématiquement le bashing anti-chinois, soit sous des dehors « de gauche », soit dans l’anticommunisme le plus haineux.
Unité contre l’hégémonisme et pour la paix !
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 02-10-2020 à 17:10:24
| La gauche doit s’opposer à la guerre froide des États-Unis contre la Chine et non s’abstenir de prendre position 01 Oct 2020 FIONA EDWARDS https://www.investigaction.net/fr/la-gauche-doit-sopposer-a-la-guerre-froide-des-etats-unis-contre-la-chine-et-non-sabstenir-de-prendre-position/ L’agression impérialiste étasunienne contre la Chine est une question de vie ou de mort. Elle représente une menace dans la montée de la pauvreté, du racisme et de la guerre, avertit Fiona Edwards. La classe dirigeante étasunienne intensifie sa belligérance à l’égard de la Chine. Cette nouvelle guerre froide menace non seulement la Chine, mais aussi l’humanité tout entière. Il est essentiel que la gauche occidentale comprenne les enjeux énormes que représente la défaite totale de la nouvelle guerre froide étasunienne et écarte toute tentation de prendre une position neutre sur cette question de vie ou de mort. L’impérialisme étasunien cherche désespérément à contenir la montée de la Chine, à retarder le développement économique du pays et à maintenir la domination des États-Unis sur les affaires mondiales. La pandémie de Covid-19 accélère considérablement le déclin économique relatif des États-Unis par rapport à la Chine, et les attaques contre la Chine s’accélèrent au même rythme. Si les États-Unis réussissent leur guerre froide, les politiques d’un impérialisme sans contraintes en matière de pandémies, de changement climatique, de pauvreté, de racisme et de guerre menacent de dominer le monde. L’objectif principal de la guerre froide des États-Unis est d’essayer de dépeindre la Chine comme l’ennemi sur toutes ces questions majeures pour l’humanité. C’est le contraire qui se produit et suggérer que les États-Unis et la Chine représentent un double mal et adoptent le slogan « ni Washington ni Pékin » est non seulement faux dans les faits, mais apporte un soutien à la guerre froide de Washington. Les mensonges des États-Unis au sujet de la Chine sont de l’ampleur de ceux qui ont trait aux armes de destruction massive de l’Irak ou à l’incident du golfe du Tonkin. Il est crucial de regarder la réalité des approches contrastées des États-Unis et de la Chine sur les grands problèmes auxquels l’humanité est confrontée. La réponse catastrophique des États-Unis à la pandémie Alors que la pandémie mondiale continue de faire rage, il est vital de reconnaître que c’est la politique des EU concernant les coronavirus qui constitue la plus grande menace pour la vie humaine, et non la Chine. Doald Trump a permis au Covid-19 de se répandre dans la société en raison de l’insistance de la classe dirigeante du pays quant à la nécessité de protéger les profits au détriment des vies humaines. Les résultats de cette politique n’ont été rien de moins que catastrophiques. Au moment où nous écrivons ces lignes, plus de 200 000 personnes sont décédées aux États-Unis. En Chine, il y a eu moins de 5 000 morts. Poussée par l’objectif de sauver des vies, la Chine a adopté des mesures de santé publiques extrêmement efficaces, notamment des quarantaines strictes, l’éloignement social, un système efficace de test et de traçage, le contrôle de la température, des masques et l’utilisation d’équipements de protection individuelles adéquats. La Chine a efficacement vaincu le virus. Compte tenu de la taille de la population, la pandémie de coronavirus a été environ 183 fois plus meurtrière aux États-Unis qu’en Chine. Les autorités chinoises ont fait passer la santé publique avant tout. Les États-Unis ont donné la priorité aux profits. Les États-Unis mènent le monde vers une catastrophe climatique Alors que la hausse de la température mondiale approche du point critique de 1,5 °C, il est clair que l’approche étasunienne du changement climatique conduit l’humanité vers la catastrophe. Trump a passé les quatre dernières années à bloquer les progrès internationaux en matière de changement climatique, en commençant par retirer les États-Unis de l’accord de Paris sur le changement climatique des Nations unies – le seul pays au monde à le faire. Les États-Unis sont désormais le premier producteur et exportateur mondial de pétrole et de gaz. Pourtant, la classe dirigeante des EU est déterminée à occulter cette réalité mettant la faute sur la Chine pour le changement climatique, dans une tentative de désorienter le mouvement environnemental en Occident. Historiquement, les États-Unis sont responsables de 25 % de toutes les émissions de carbone liées à la production jamais émises. C’est presque deux fois plus que les émissions cumulées de la Chine, qui s’élèvent à 12,7 %. Les États-Unis émettent actuellement deux fois plus de carbone par personne (16,5 tonnes) que la Chine (sept tonnes). La Chine a consacré d’énormes ressources d’État à la mise en place d’industries vertes, animées par un engagement en faveur du développement durable et de la construction d’une « civilisation écologique ». Comme le souligne l’Agence internationale pour les énergies renouvelables, la Chine est le plus grand producteur, exportateur et installateur de panneaux solaires, d’éoliennes, de batteries et de véhicules électriques au monde. Les énormes investissements de l’État chinois font des énergies renouvelables une alternative abordable aux combustibles fossiles dans le monde entier. L’hypocrisie des États-Unis en matière de droits de l’homme Les affirmations du gouvernement des EU, reprises par les principaux médias occidentaux, selon lesquelles les États-Unis sont le « pays de la liberté » et un phare international des droits de l’homme, tandis que la Chine est le pays des violations des droits de l’homme, sont à la fois hypocrites et complètement absurdes. C’est ainsi que des Noirs non armés sont abattus chaque jour par les flics et que des manifestants de Black Lives Matter sont brutalisés par diverses forces d’État militarisées aux États-Unis. CBS a rapporté la semaine dernière que les flics américains ont tué 288 personnes depuis l’assassinat de George Floyd il y a trois mois, et une fois de plus les Noirs et les autres personnes de couleur sont victimes de manière disproportionnée. La « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis au cours des 20 dernières années a conduit à des invasions, des occupations et des bombardements brutaux en Irak, en Afghanistan, en Libye et en Syrie, qui ont tué et déplacé des millions de personnes au Moyen-Orient. La Chine n’a rien fait de tout cela. Pendant ce temps, aux États-Unis, la « guerre contre la drogue », qui dure depuis des décennies, en réalité une guerre à peine voilée contre les Afro-Américains, a fait de ce pays la plus grande population carcérale du monde, avec plus de 2,3 millions de personnes emprisonnées en 2020. Cinq fois plus d’Afro-Américains que de Blancs sont emprisonnés. Par habitant, les États-Unis emprisonnent cinq fois plus de personnes que la Chine. En 2018, les États-Unis ont emprisonné 655 personnes pour 100 000 habitants, tandis que la Chine en a emprisonné 118 pour 100 000. Malgré leurs propres violations vérifiables et largement comprises des droits de l’homme, les États-Unis mènent une campagne internationale contre la Chine sur cette question. Au centre de cette campagne se trouvent les mensonges sur le traitement des musulmans ouïgours par la Chine. L’administration de Trump prétend que des « millions » de musulmans ouïgours sont détenus dans des « camps de concentration », sans aucune preuve, et même qu’il y a un « génocide ». Les faits sont que la population ouïgoure du Xinjiang a plus que doublé au cours des 40 dernières années, passant de 5,5 millions à plus de 11 millions, et qu’il y a 24 000 mosquées dans la province. Toute discussion sérieuse sur les droits de l’homme en Chine devrait partir des faits suivants : en 1949, l’espérance de vie en Chine était de 36 ans après un siècle de domination impérialiste. Aujourd’hui, elle est de 76 ans. Au cours des 40 dernières années, la Chine a sorti plus de 860 millions de personnes de la pauvreté. Alors que la montée des pays impérialistes occidentaux tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne a eu lieu à la suite du colonialisme, de l’esclavage, du racisme et de l’impérialisme, la montée de la Chine s’est faite de manière pacifique et sans dominer d’autres pays. Mais l’ascension pacifique de la Chine se heurte à l’agression des États-Unis. Les États-Unis disposent actuellement de plus de 800 bases militaires étrangères, dont 400 encerclent la Chine. La Chine n’a qu’une seule base militaire étrangère, à Djibouti. Les États-Unis augmentent leur budget militaire pour atteindre 740 milliards de dollars en 2021. Des navires de guerre étasuniens sillonnent les côtes chinoises. La Grande-Bretagne a l’intention d’y envoyer son porte-avions. La Chine propose au monde un modèle de relations internationales qui est différent, basé sur le respect du droit des autres pays à déterminer leurs propres affaires et sur une coopération « gagnant-gagnant » – avec l’offre d’échanges commerciaux et d’investissements mutuellement bénéfiques. La doctrine de politique étrangère de la Chine, qui consiste à construire une coopération multilatérale en vue d’un « avenir partagé pour l’humanité », contraste très fortement avec la doctrine « America First » de Donald Trump, selon laquelle l’humanité tout entière doit être subordonnée aux intérêts de la classe dirigeante américaine. La gauche américaine et le reste de l’Occident doivent rejeter l’affirmation du gouvernement des EU selon laquelle notre ennemi est la Chine et comprendre au contraire que l’ennemi est chez nous. Source: Le blog de Bernard Tornare
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 02-10-2020 à 19:34:19
| OUÏGHOURS, CRITIQUE DE LA PROPAGANDE ATLANTISTE 2 AOÛT 2020 Rédigé par Shannon-JRCF et publié depuis Overblog La campagne de diffamation visant la République Populaire de Chine n’est pas un fait nouveau. Si le début des années 2010 avait vu s’imposer, dans les Etats impérialistes, la Russie de Poutine dans le rôle du bouc émissaire, c’est désormais à la Chine populaire que sont imputés toutes sortes de crimes et d’intention malveillantes à l’égard de la « paix mondiale ». Jour après jour, la presse bourgeoise et les chaînes de télévisions nourrissent un flot continu de reportages alarmistes et mensongers sur la Chine. Le lecteur n’aurait qu’à se connecter à la chaîne YouTube d’Arte pour constater le nombre disproportionné de documentaires traitant de la Chine. Il va sans dire que cette attention particulière accordée à un pays hébergeant près de 20% de la population mondiale ne concerne jamais les éclatantes réussites du Parti Communiste Chinois, telles que les mesures de santé efficaces prises contre la Covid-19[1], la réduction impressionnante de la pauvreté[2] ou la lutte contre la corruption[3], mais toujours les crises périphériques pouvant être instrumentalisées par les Etats impérialistes. Hong Kong et le Xinjiang sont en effet toutes deux des régions périphériques, où l’influence d’Etats membres de l’OTAN est importante ; à ces influences traditionnelles (britannique à Hong Kong, turque dans le Xinjiang) s’ajoute évidemment un arsenal important de prétendues organisations non-gouvernementales financées par Washington (les très droitières Human Rights Watch et Amnesty International, financées par la NED et donc la CIA). En ce qui concerne le Xinjiang, la République Populaire de Chine est accusée de persécuter les minorités musulmanes et ouïghoures en leur interdisant de pratiquer l’islam, d’interner 1.1 million de Ouïghours dans des camps de concentration, d’utiliser ces prisonniers politiques comme des esclaves pour fabriquer des produits manufacturés et de stériliser les femmes ouïghoures contre leur gré afin d’endiguer la natalité dans la région. L’internement massif de la population ouïghoure est le principal argument utilisé par les Etats impérialistes pour dénoncer la Chine sur le plan international. Ainsi, le 20 juillet dernier, les Etats Unis ont engagés des sanctions contre 11 entreprises chinoises accusées de profiter du labeur des prisonniers ouïghours et de participer à leur internement. De son côté, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a exigé devant les sénateurs que le gouvernement chinois autorise des experts internationaux indépendants à se rendre dans le Xinjiang afin d’enquêter sur les atteintes aux droits de l’Homme qui y seraient perpétrés contre la « minorité musulmane ». Cela n’a pas été sans surprendre Beijing, qui avait proposé aux représentants diplomatiques des différents Etats européens de se rendre dans la région afin d’évaluer la situation en mai 2019 ; cette proposition était restée lettre morte du fait du refus des diplomates européens. En passant, n’est-il pas cruellement comique que les deux principaux détracteurs des prétendues violences commises à l’égard de la population ouïghoure, la France et les Etats-Unis, soient précisément des Etats ayant été le théâtre récent d’émeutes liées à la violence de leurs forces de police envers les minorités raciales ? Cruellement comique, également, leur attachement à défendre le bien-être des musulmans opprimés, sauf à l’intérieur de leurs propres frontières et dans tous les Etats du Proche-Orient où ils se plaisent à intervenir. Si les accusations portées à l’encontre de la RPC et de l’administration du Xinjiang sont pléthoriques, on ne peut pas en dire autant des sources sur lesquelles elles se basent. Ces sources brillent à la fois par leur frugalité et par leur uniformité. On peut en distinguer 3. La source la plus souvent invoquée serait les « Nations Unies », sur la base d’une dépêche Reuters peu scrupuleuse. En réalité, la source concernant l’incarcération d’un million de ouïghours dans des camps de concentration provient de la seule Américaine d’une commission indépendante de l’ONU, la commission des Nations Unies pour l’Elimination de la Discrimination Raciale. Celle-ci s’était inquiétée des rumeurs sur le sujet et n’avait pas apporté de base factuelle ou de source à son allégation. Cette commission, bien que travaillant en lien avec l’ONU, n’est ni financée par elle, ni habilitée à se prononcer en son nom et ne peut donc constituer une source fiable. La deuxième source la plus fréquemment évoquée est l’article de l’autoproclamé spécialiste de la Chine, Adrian Zenz. Ce chercheur allemand se distingue de ses confrères par des positions conservatrices très tranchées : chrétien fondamentaliste, professant une homophobie décomplexée, il déclare que « Dieu lui a confié la mission de lutter contre [le Parti communiste chinois] ». Le lecteur peut d’ores et déjà s’estimer rassuré, l’objectivité des travaux du professeur (auparavant « spécialiste » du Tibet) ne fait aucun doute ! L’étude d’Adrian Zenz relayée par les media pour invoquer la politique d’internement des ouïghours porte principalement sur la géographie de la région autonome du Xinjiang. Les accusations d’internement illégal et de tentative de génocide culturel de la population sont portées dans la partie de l’étude où l’auteur procède à une interview de quidam ouïghours. Sur la base du total astronomique de 8 témoignages, tous issus de la préfecture la plus en proie à l’infiltration islamiste et au terrorisme séparatiste, Zenz extrapole sans les vérifier les propos des personnes interviewées, étend ces chiffres au reste du Xinjiang en prolongeant les courbes et parvient au fameux total symbolique du million de ouïghours captifs. Son analyse ne peut donc être acceptée en l’état, dans la mesure où elle contredit, outre la nécessaire neutralité du chercheur, les bases mêmes de la géographie et de l’anthropologie statistique. Dernière source occidentale, enfin, le Congrès Mondial Ouïghour est une organisation politique financée par Washington, violemment anticommuniste, liée à l’extrême-droite turque et qui, sous couvert de défendre les intérêts de l’ethnie ouïghoure, revendique la séparation totale avec la Chine et la création de l’Etat autonome du Turkestan oriental ; sa composition ouïghoure étant perçue par les media atlantistes comme un gage de fiabilité, elle est très fréquemment citée parmi les sources primaires. Fondé par Elkin Alptekin, le CMO déclare s’inspirer de l’œuvre politique du père de ce dernier, Isa Yusuf Alptekin. Violemment anticommuniste, traditionnaliste, il milite au sein de l’organisation nationaliste du Guo Min Dang durant la guerre civile. Chiang Kai Shek le charge de l’administration du Xinjiang, où Alptekin interdit les mariages mixtes entre Han[4] et Ouïghours. Peu avant la victoire des communistes, il émigre en Turquie où il se lie à la fois avec les organisations anticommunistes financées par Washington et les partis turcs pan-ottoman. Il s’associe ainsi à l’idéologue fasciste turc Alparslan Türkeş, fondateur du Parti d’Action Nationaliste et de sa fameuse milice des Loups Gris. Le CMO, à ce jour, continue à être lié aux Loups Gris, qui commettent des attentats en son nom en Turquie et en Thaïlande[5]. Le CMO indique tenir ses sources de l’organisation américaine anticommuniste Radio Free Asia d’une part, et de sources occidentales (les études citées plus haut) d’autre part. Là encore, la fiabilité des sources demeure plus que problématique. L’offense diplomatique en cours se fait donc sur la base de sources intégralement partisanes, toutes liées à l’extrême-droite traditionnaliste et atlantiste et méthodologiquement très discutables. Cependant, le problème des sources mis à part, les allégations occidentales ne sont pas recevables en ce qu’elles contredisent la logique élémentaire. Ainsi, les recensements indiquent une population ouïghoure totale de 10 millions. Si le million de ouïghours emprisonnés dans des « camps de concentration » (nous y reviendrons) était avéré, cela signifierait qu’un dixième de la population serait derrière les barreaux ; cela supposerait une organisation logistique particulièrement lourde, un grand nombre d’infrastructures pour loger et nourrir les prisonniers et les faire travailler et un Xinjiang vidé de près d’un tiers de sa population active. Or, tel n’est pas le cas. Les fameux camps de concentrations décelés par les media occidentaux sont deux bâtiments de la taille d’un collège moyen, ce qui est bien éloignée de la superficie équivalent à une fois et demi l’île de Manhattan nécessaire pour loger et faire travailler un million de détenus ouïghours. Aucune dépopulation du Xinjiang n’a été notée par les observateurs internationaux. Le gouvernement chinois est également accusé de stériliser de force les femmes ouïghoures, sur la base de quelques témoignages eux aussi fortement sujets à caution. La Chine populaire a en effet mis en place une politique de contrôle des naissances destinée à favoriser une transition démographique rapide, la politique de l’enfant unique de 1979 à 2015. Cependant, si elle était appliquée strictement à l’ethnie Han, la plupart des ethnies minoritaires étaient autorisées à déroger à la règle et à concevoir un ou deux enfants supplémentaires par famille. Les ouïghours ne faisaient pas exception à la règle avec un nombre d’enfants autorisés par foyer fixé à 3. La politique de l’enfant unique a désormais pris fin et il ne saurait désormais y avoir de base légale à la prétendue politique de stérilisation forcée. En outre, la population ouïghoure du Xinjiang est en augmentation constante, dans des propensions égales à l’accroissement de la population han. Un « génocide culturel » est également fréquemment évoqué par les journalistes bourgeois. Il convient d’abord de souligner que la notion de génocide culturel en elle-même fait débat. Relier la notion de génocide, c’est-à-dire d’éradication méthodique d’un peuple ou d’une minorité ethnique comme le génocide des Juifs d’Europe ou celui des Indiens d’Amérique, avec la simple disparition d’une culture locale, tout aussi condamnable que ce soit par ailleurs, c’est faire preuve au choix d’une absence totale de mesure ou d’une volonté malveillance de manipulation émotionnelle de l’opinion publique. Par ailleurs, cette intention ne saurait être attribuée au PCC ou au gouvernement chinois, dont la Constitution reconnaît l’égalité ethnique et culturelle de tous les peuples qui composent la République Populaire de Chine. Le PCC favorise l’apprentissage des langues et de la culture des différentes minorités nationales, allant jusqu’à développer la linguistique pour fournir un alphabet aux langues qui en sont dépourvues. Toutes les expressions folkloriques sont permises voire encouragées par le PCC, qui encourage les festivités traditionnelles et le développement d’artisanats locaux. Enfin, tous les fonctionnaires chargés d’administrer une région autonome (comme le Xinjiang) suivent des cours sur l’économie, la culture et la langue locale, afin de pouvoir administrer la région au mieux. De manière plus fondamentale, le PCC et le gouvernement chinois appliquent avec rigueur des politiques de discrimination positive des minorités ethniques, à qui sont garantis des postes au Comité Central, dans le Parti et dans la fonction publique. Par exemple, le vice-président de l’Assemblée Nationale Populaire, Arken Imirbaki, également membre du Comité Central du PCC, appartient à l’ethnie ouïghoure. S’agirait-il alors plutôt d’une islamophobie institutionnalisée ? Rien n’est moins sûr. Si durant la Révolution culturelle les édifices religieux ont pu être brûlés par les gardes rouges, la Chine est désormais un Etat strictement laïc qui prohibe la discrimination religieuse. L’ethnie musulmane Hui, très intégrée, n’a fait l’objet d’aucune mesure de la part du PCC. Quiconque s’est déjà rendu en Chine sait que les restaurants halal y pullulent, que le port du voile y est légal et que les mosquées et écoles coraniques y sont bien entretenues. D’ailleurs, les accusations d’islamophobie sont invoquées par les Etats impérialistes occidentaux et par certaines organisations d’extrême-droite ou islamistes comme les Loups Gris mais sont réfutées par la plupart des Etats musulmans comme l’Iran, la Syrie, l’Arabie Saoudite et le Pakistan, qui ont signé une déclaration de soutien au gouvernement chinois à l’ONU le 1er juillet 2016. Mosquée chinoise dans la campagne du Ninxia, région majoritairement musulmane En réalité, les fameux camps de concentrations évoqués par les media et diplomates occidentaux sont des centres de rééducation, destinés à lutter contre le terrorisme et le fondamentalisme islamiste. De fait, la région autonome du Xinjiang, qui est l’une des plus pauvres et enclavées de la Chine, est en proie à l’action armée d’organisation terroristes à l’origine d’attentats violents qui ont notablement marqués l’opinion publique chinoise. On peut songer par exemple à l’attentat Urumquï, en 2014 qui a couté la vie à 43 personnes et en a blessé 90 ou à l’attentat de la gare de Kunming, la même année où 31 passagers sont assassinés et plus 131 sont blessés. Les deux attentats sont revendiqués par le Parti Islamique du Turkestan (ETIM), organisation islamiste et séparatiste ouïghoure. A cette crise de la sécurité intérieure s’ajoute une implantation dangereuse de Daesh dans la région et parmi la diaspora ouïghoure. Ainsi, en 2013, 18 000 ouïghours se trouvaient à la frontière syro-turque, dans l’intention manifeste de rejoindre Al Nosra ou Al Qaeda. Le PCC a estimé que la réponse à cette menace pour la sécurité intérieure ne pouvait se trouver que dans le désenclavement économique et culturel du Xinjiang d’une part et dans la formation civique et politique des citoyens terroristes et radicalisés d’autre part. Il a donc été décidé que tout individu membre d’une organisation terroriste ou soupçonné de radicalisation serait pris en charge dans des centres de rééducation et de formation professionnelle. Dans ces centres, les individus radicalisés suivent des cours de mandarin et d’éducation civique, afin d’être davantage intégrés à la vie politique du pays, ainsi que des cours de formation professionnelle, afin d’acquérir des compétences techniques permettant une meilleure réinsertion sur le marché du travail. Certains cours sont dispensés en ouïghour, pour garantir une compréhension totale. Ils sont par ailleurs logés dans des chambres étudiantes propres et modernes, disposent d’une cantine collective avec des options halal et peuvent pratiquer des loisirs une fois les cours finis (clubs de danse, musique, gymnastique, basketball…). Les bâtiments dans lesquels cette formation a lieu ressemblent beaucoup aux lycées professionnels français et sont loin d’évoquer les équivalents de Guantanamo ou de Dachau décrits par les prétendus « témoignages ». En effet, cette politique de réinsertion par le travail et par l’éducation a vraisemblablement porté ses fruits. A l’issue de leur prise en charge par les centres de formation professionnelle, presque tous les anciens terroristes ou radicalisés pris en charge ont pu accéder à un emploi qualifié dans l’industrie ou le commerce, quelques autres décidant de se consacrer à l’entreprenariat. Les retours sont souvent très positifs. Les organisation séparatistes islamistes ont ainsi été chassées de la région avec succès, ce qui a réduit considérablement les risques d’attentats islamistes dans le Xinjiang. Sur le temps long, on note un certain succès du PCC dans sa politique de désenclavement économique du Xinjiang. L’avenir semble donc promettre un développement harmonieux dans la région et une certaine baisse des tensions ethniques, en dépit de la stratégie agressive employée par Washington et Ankara. Le lecteur s’interrogera sûrement, à ce point de l’article, sur les raisons de l’offensive médiatico-diplomatique que subit actuellement la République Populaire de Chine sur la question ouïghoure. Ce n’est en effet pas le seul angle d’attaque utilisé par les organisations atlantistes, qui instrumentalisent également les questions tibétaines et hong-kongaises. Pourquoi donc relayer les témoignages bancals des séparatistes ouïghours, dont nous avons vus les liens avec Daesh et le manque de bases factuelles ? La raison devient beaucoup plus claire lorsqu’on s’intéresse à la guerre économique actuellement à l’œuvre, de l’aveu même du président états-unien Donald Trump, entre les Etats-Unis, ses alliés de l’Union Européenne et la Chine Populaire. Le projet des Nouvelles Routes de la Soie (en anglais One Road, One Belt), lancé en 2013 par le Parti Communiste Chinois, prévoit un plan de développement de la zone eurasiatique et l’ouverture de routes commerciales terrestres et maritimes plus importantes entre l’Europe et l’Asie, notamment en ce qui concerne les réseaux d’hydrocarbures et de gaz. Le Xinjiang et le Kazakhstan sont des nœuds stratégiques cruciaux pour la menée à bien de ce projet. Dans la mesure où il permet d’assurer l’indépendance énergétique et économique de la Chine en cas de blocus de Washington et favorise la politique commerciale et industrielle de la Chine, les Etats-Unis y sont fortement défavorables. On peut donc conjecturer que leur politique très agressive au Xinjiang trouve sa source dans leur volonté de contrecarrer le projet des Nouvelles Routes de la Soie. Le président de la Turquie, Erdogan, joue quant à lui une participation ambigüe. Avant son élection à la présidence de la Turquie, l’ancien maire d’Istanbul avait ainsi déclaré en 1995 que le Turkistan oriental [ndla : nom donné par les séparatistes ouïghours au Xinjiang] constituait le berceau de la civilisation turque et que les « martyrs » [séparatistes ouïghours] étaient « [ses] martyrs ». Après avoir accédé à la magistrature suprême, il a ignoré voire encouragé les ressortissants chinois d’origine ouïghoure qui passaient la frontière turque pour rejoindre les organisations islamistes en Syrie. Extrêmement respecté par les organisations séparatistes ouïghoures, qui ont pu aller jusqu’à requérir une invasion militaire turque de la région, Erdogan n’a pas jugé bon de dénoncer leurs agissements. Il a, en revanche, fluctué dans son attitude diplomatique à l’égard de la Chine : tantôt invoquant son rôle de protecteur des droits de la minorité ouïghoure et demandant des « explications » au gouvernement chinois, tantôt incitant les deux parties à négocier une sortie de crise, le président turc n’entend pas en tout cas abandonner son influence dans la région, dans la droite lignée de ses visées pan-ottomanes et nationalistes. En conclusion, nous estimons irresponsable la campagne atlantiste actuellement à l’œuvre pour hitlériser la Chine sur la base d’éléments frauduleux. Cet article avait pour objet de rétablir la vérité sur les mensonges unilatéralement déversés dans tous les recoins dudit « Monde Libre ». Cependant, rétablir les faits ne signifie nullement un soutien entier à la politique du PCC, au maoïsme ou au socialisme de marché. Nous jugeons en effet que si une vraie critique de la politique parfois droitière et révisionniste du PCC devait s’effectuer, elle ne pourrait se faire qu’avec une appréciation précise des rapports de classe et de la structure du capital chinois, sans hyperboles laudatives ni accusations occidentales calomnieuses. Cela est d’autant plus vrai que ces analyses ne s’effectuent pas à froid mais dans une période d’impérialisme occidental accru ; rejeter dos à dos Chine et Etats-Unis revient dans ce cas précis à saluer l’intervention d’Etats impérialistes capitalistes contre un Etat socialiste, tout dégénéré qu’il puisse être. Nous enjoindrons donc les plus sceptiques sur la question du socialisme à la chinoise à critiquer la République Populaire de Chine sur la base d’arguments marxistes et non de la propagande réactionnaire atlantiste. La critique n’en sera que plus valable. Shannon - JRCF [1] https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/la-chine-combat-le-coronavirus-sur-fond-de-campagne-mediatique-raciste-et-anticommuniste/ [2] http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/n3/2020/0525/c31360-9694208.html [3] http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2020/0629/c31354-9704545.html [4] Ethnie majoritaire en Chine (92% de la population) [5] https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/07/turkey-china-random-violence-become-norm-in-lgbt.html
Edité le 02-10-2020 à 19:42:20 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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