Sujet : « LA TRANSITION VERS LA TRANSITION » | | Posté le 21-01-2023 à 20:43:56
| « LA TRANSITION VERS LA TRANSITION » ou COMMENT FAIRE POUR QUE L’IDÉE DU SOCIALISME DEVIENNE UNE FORCE MATÉRIELLE? par Jean-Claude Delaunay 21 JANVIER 2023 https://histoireetsociete.com/2023/01/21/la-transition-vers-la-transition-ou-comment-faire-pour-que-lidee-du-socialisme-devienne-une-force-materielle-par-jean-claude-delaunay/ Merci Jean-Claude d’avoir enfin et avec un humour que j’apprécie (l’ironie et la ténacité sont les vertus du bolchévique) abordé la réponse à ma question qui portait non pas sur le socialisme, en tant que transition, mais sur la manière dont nous pourrions envisager la transition vers la transition socialiste et ses difficultés. Il y a dans tes propositions des jalons théoriques que je partageais intuitivement et que nous mettions en œuvre dans ce blog. Tu proposes de développer “trois faits majeurs. Le premier est que la société française est structurée par l’impérialisme et non par «le capitalisme néo-libéral». Le deuxième est que l’impérialisme d’aujourd’hui est sensiblement différent de celui du début du 20e siècle et cela depuis une cinquantaine d’années. La prise en compte de la révolution scientifique et technique en cours donne sa pleine signification à cette affirmation et la consolide. Le troisième est que notre compréhension du socialisme doit évoluer en conséquence.” Et mille fois d’accord avec ton invite à amplifier notre lutte pour la paix. Cela dit nous ne pouvons pas ignorer que les guerres soient les grandes “accoucheuses” de l’Histoire, ne serait-ce que parce que le peuple accède aux armes, (les forces productives depuis la naissance des sociétés de classe pour renvoyer à un autre débat sur la “rareté”) une autre manière de revendiquer la paix, même si le capitalisme a ses armées de métier, si le dévoiement fasciste est sa logique, peut-être la question que nous n’osons même pas nous poser est la fin de la coexistence pacifique et d’une espérance quelconque dans le processus électoral de plus en plus conçu pour interdire le changement. De ce point de vue ce qui se passe en Amérique latine est à voir de près. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société ) LE PROBLÈME SOULEVÉ On peut comprendre aisément que le socialisme doive être une forme de société assurant la transition vers le communisme. Mais encore faut-il que les masses populaires s’engagent dans cette voie. Il faut transiter vers la transition. Nous avons cru par exemple, que l’Union de la Gauche, dans les conditions de ce que nous appelions le Capitalisme monopoliste d’Etat, pouvait assurer cette transition vers la transition. Qu’en est-il aujourd’hui? Quelle est la transition qui mènera au socialisme? Tel est le problème que soulève Danielle dans l’un de ses récents billets : « Quel pourraient-être, en France, en 2023, la forme et le contenu de la transition vers cette société transitoire que nous appelons le socialisme ?». Si, pour tenter de le résoudre, on fait l’inventaire de l’existant, il faut bien reconnaître que l’on débouche sur une conclusion plutôt pessimiste. Je repère les difficultés suivantes : 1 . Nous avons déjà essayé d’en «faire une», avec le Programme commun de gouvernement de la gauche et nous avons échoué. 2 . Au cours des quarante dernières années, le carcan européen s’est refermé sur nous. 3 . Nous sommes gouvernés par une grande bourgeoisie de plus en plus fascisante et prête à tout. 4 . Cette bourgeoisie fascisante a des petits copains, allemands, britanniques, nord-américains, polonais, ukrainiens, autres, qui eux aussi n’hésiteront pas une seconde à nous tirer dessus si le besoin s’en fait sentir, et s’ils le peuvent. 5 . Notre système électoral est totalement pourri et nous n’en tirerons rien. 6 . Nombre des combattants du système se sont retirés sur l’Aventin de l’abstention. 7. L’individualisme libertaire capitaliste nous a envahis et submergés. Ces phénomènes (on pourrait en trouver d’autres) tiennent les masses populaires éloignées de la conclusion selon laquelle le socialisme serait une nécessité de notre temps. Ce sont des facteurs de «non-transition». Par ailleurs, je ne crois pas que les combats actuels pour des retraites décentes à un âge décent, aussi importants et nécessaires soient-ils, puissent renverser cette lourde tendance. Que faire dans ces conditions ? Le socialisme serait-il une question d’audace ? «Osons le socialisme», disent, en effet, certains communistes. Mais, malgré les doutes que j’ai émis à ce propos, ne serait-ce pas plutôt une question de luttes ? L’expérience des combats menés à propos du régime des retraites, par exemple, ou celles d’autres combats, pourraient-elles progressivement nous y conduire ? Ou bien alors, serait-ce une question de confiance? En gagnant des mairies, en protégeant tant bien que mal les populations, en y vendant des légumes ou des fruits à prix coûtant par exemple, les communistes n’accroissent-ils pas le degré de confiance que leur accordent les classes populaires? Ne serait-ce pas également une question de niveau et de contenu de l’explication apportée relativement au socialisme ? Ne faudrait-il pas, par exemple, imaginer davantage ce que pourrait-être « le socialisme à la française » et approfondir cette notion, à propos de laquelle on a quand même déjà quelques idées ? Oui, mais la mise en place d’une transition effective vers la transition socialiste ne supposerait-elle pas, aujourd’hui, la reconstruction de “la gauche” ? Ou alors, cette transition vers la transition pourrait-elle se résumer à la reconstruction d’un PCF démocratique et de combat, tel que nous disposions de l’appareil dont nous avons besoin pour mener la lutte révolutionnaire ? Je ne mentionne pas, dans cette énumération, les partisans du «communisme déjà-là» puisque, pour eux, la transition socialiste n’aurait pas lieu d’être et donc a fortiori la transition vers cette transition. Au total, à la question soulevée de savoir ce qu’il conviendrait de faire aujourd’hui en France pour engager réellement et concrètement le processus de construction d’une société socialiste, on observe que chacun apporte la réponse qu’il peut, mais que les réponses sont diverses et très hypothétiques. L’idée la plus communément acceptée est que la construction du socialisme ne sera pas facile. Mais il n’y a pas d’accord sur ce que pourrait ou devrait être la transition vers la transition socialiste. Il s’en suit que les chemins imaginés pour aider les masses populaires à prendre conscience qu’il serait de leur intérêt de construire une société socialiste sont divers, disparates, peu opérationnels. Je me pose alors la question suivante : la théorie marxiste pourrait-elle nous aider à dessiner les cartes de cette navigation compliquée? Sans doute le marxisme n’est-il pas fiable à 100%. Mais cela ne tient pas à la théorie en cause. Elle est solide et elle a fait ses preuves, n’en déplaise à celles et ceux qui n’y connaissent rien. Cela tient aux limites de notre subjectivité. Et puis il faut trouver une réponse à la question posée, c’est vital pour le bien-être de notre peuple. Essayons donc d’élaborer ensemble une réponse théoriquement fondée à la question soulevée par Danielle. Je vais énoncer quelques idées et puis je passerai le relais, si mes idées en valent la peine. On verra bien. QUE SUGGÈRE LA THÉORIE MARXISTE A PROPOS DE «LA TRANSITION VERS LA TRANSITION»? Dans cette partie, j’aborde deux points. Le premier est que le socialisme étant l’antithèse de l’impérialisme, si nous voulons, par la pensée, avoir une approche du socialisme dans notre pays, nous devons comprendre ce qu’est l’impérialisme . Nous devons comprendre en quoi et comment la grande bourgeoisie implantée en France participe du système général de l’impérialisme et en est, bien malgré nous, une partie prenante. Mais il nous faut également développer la conscience de la nécessité du socialisme. Le deuxième point porte donc sur le socialisme. Et l’impérialisme d’aujourd’hui n’étant plus exactement l’impérialisme d’hier, (c’est ce que je me suis efforcé de montrer dans un texte récemment publié sur ce site), cela veut dire que le socialisme d’aujourd’hui n’est plus exactement le socialisme d’hier. Notre compréhension du socialisme doit évoluer et cela aura vraisemblablement un effet en retour sur notre compréhension de ce que devrait être, ou pourrait être, la transition vers la transition socialiste. Je fais l’hypothèse que, à partir de ces deux points, on peut dégager le profil de ce que devrait être la transition vers la transition. Ce profil n’est pas exclusif des voies que j’ai précédemment indiquées (l’audace, la confiance, les luttes, les formes d’union, etc…) mais il les oriente, il les ordonne et parfois conduit à leur reformulation (l’union populaire au lieu de l’union de la gauche). Premier point : Le socialisme est l’antithèse de l’impérialisme. Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire? Est-il équivalent de dire que «le socialisme est l’antithèse du capitalisme»? Dire que le socialisme est l’antithèse de l’impérialisme signifie, selon moi, que l’impérialisme crée les conditions de l’apparition du socialisme par les destructions qu’il engendre, sans construire par ailleurs les conditions de l’existence du socialisme. Nous avons été un peu trompés par notre lecture de Lénine sur ce point. En effet, nous en avons déduit que l’impérialisme construisait de vastes systèmes bancaires, de vastes moyens de transport, de vastes ceci et de vastes cela. Et donc, que, dans les pays capitalistes développés, l’impérialisme était l’anti-chambre du socialisme, ou encore que le socialisme consisterait à mettre nos pieds dans les chaussons de l’impérialisme. Je crois que cette interprétation est erronée et doit être revue. En particulier, elle nous conduisait à ne pas comprendre pourquoi le socialisme avait pris racine dans des pays agraires industriellement sous-développés, et pas dans les pays impérialistes, par définition développés. Ce que nous devons comprendre, me semble-t-il est que l’impérialisme, par les destructions qu’il engendre, crée les conditions de l’apparition du socialisme. Mais il revient au socialisme de créer les conditions (matérielles, politiques, culturelles, militaires) de son existence. Ces deux moments sont distincts. Le mot «antithèse» signifie donc, d’une part, que la société dans laquelle prend forme l’idée du socialisme est traversée de contradictions si fortes, si antagoniques, si mortelles, que, pour être surmontées et résolues, ces contradictions doivent être plongées dans un contexte totalement renouvelé. Mais cela signifie d’autre part que cette société renouvelée sera celle dans laquelle le développement, économique, politique, culturel, scientifique, sera réalisé. Je reprends ci-après cet énoncé très général de façon à mettre en lumière deux orientations distinctes nécessaires. La première consiste à dire que la société nouvelle doit neutraliser et éradiquer définitivement l’antagonisme majeur dont l’impérialisme est le grand véhicule. Cet antagonisme majeur, c’est la guerre et la destruction mortelle, érigés en système de fonctionnement économique intérieur et de gouvernement mondial. L’impérialisme est, en effet, par essence, un système reposant sur la violence, la mort, la destruction, nullement créatrices. Avec l’impérialisme, nous sommes bien au delà de Schumpeter. Nous sommes dans la négation systématique et industrialisée de la vie. La mort est le métier de l’Impérialisme. Qu’il soit pendu haut et court. La deuxième consiste à dire que la société nouvelle doit développer contradictoirement, pour le compte et dans des formes adaptées aux besoins du peuple et de la nation, et non pour le compte et dans des formes adaptées aux besoins du capital monopoliste (du très grand capital), les forces productives engendrées par ce même grand capital. La société nouvelle doit faire de ces forces productives des forces de vie et de libération alors que développés par les classes impérialistes, ce sont des forces de servitude et d’anéantissement. Comment conclure ce premier point ? Je suggère de retenir les trois idées suivantes : Le concept de capitalisme est le concept d’une abstraction totalisante, visant à résumer un système qui fut «créateur relatif» à une certaine époque mais qui est aujourd’hui «destructeur absolu». Le socialisme est l’antithèse du capitalisme dans sa phase «destructrice absolue». Il n’est donc pas du tout innocent de situer la lutte des classes dans le capitalisme (ou comme on dit stupidement aujourd’hui, dans «le capitalisme néo-libéral» ou de contribuer à cette lutte en la situant dans l’impérialisme. Lutter contre l’impérialisme, engager la lutte pour le socialisme, consiste d’abord à lutter contre les destructions mortelles réelles et contre les idéologies de mort qu’il engendre. La transition vers la transition, c’est l’ensemble des explications et des actions dont le motif explicite est «la destruction de ce système de mort» qu’est l’impérialisme». Toutefois, la lutte contre l’impérialisme, c’est aussi la lutte pour construire la transition socialiste et en créer de manière solide les conditions politiques, économiques, écologiques, militaires, scientifiques, juridiques, culturelles, de fonctionnement. C’est notamment l’ensemble des explications et des actions dont le motif explicite est de retourner, réorienter, reprendre, développer, libérer les forces productives engendrées au sein de l’impérialisme et par lui, mais par lui aussi totalement dévoyées. Or nous ne vivons pas exactement dans le même impérialisme que celui du début du 20e siècle. Nous sommes dans l’IMPÉRIALISME GLOBALISÉ. Puisque le socialisme est l’antithèse de l’impérialisme, est-ce que les changements que nous observons relativement à l’impérialisme ont pour effet de modifier notre conception du socialisme et notre approche de la lutte pour le socialisme? Quelle pourrait être l’incidence de ces changements sur les luttes pour le socialisme ? Dans l’état actuel des choses, nous sommes prisonniers, comme des lapins, des phares de la voiture qui nous poursuit, nous aveugle et se prépare à nous écraser. Comment interpréter cette situation pour ne pas la subir? Comment en surmonter et en briser la contrainte? Comment l’écarter définitivement, en trouvant cette transition vers la transition qui, pour l’instant, nous fait défaut? Deuxième point : L’impérialisme a évolué depuis les années 1970. C’était un impérialisme de nations. Cet impérialisme s’est globalisé, en même temps qu’américanisé et hiérarchisé, tout en développant des forces productives nouvelles. Quelles incidences sur la transition vers la transition socialiste et son double contenu ? Malgré les tonnes d’idioties visant à illustrer chaque jour le déroulement des affaires du monde et à en déformer le sens, il serait superficiel de ne pas observer combien notre époque, tout en étant stupide, est intelligente. Nous, êtres humains, vivons aujourd’hui des événements nous conduisant à penser que l’Histoire est entrée dans une phase d’accélération. Nous sommes donc poussés à comprendre des situations inédites. De manière simultanée, nous constatons combien les interprétations peuvent diverger les unes des autres. Certes le monde se réveille et chacun dit quelque chose. Mais c’est un vacarme qui en sort, et ce vacarme n’a vraiment rien à voir avec les symphonies sonores de Beethoven, saluant la Révolution de 1789. Dans cet énorme “bruit”, le marxisme a peu de place et, paradoxe des paradoxes, quand il est évoqué, c’est pour engendrer des conclusions radicalement contraires. Tout cela est étrange. Mais revenons à l’objet de ce texte. Pour ce qui me concerne, je crois, au cours des dernières années, avoir, dans mon système de pensée, vraiment compris trois faits majeurs. Le premier est que la société française est structurée par l’impérialisme et non par «le capitalisme néo-libéral». Le deuxième est que l’impérialisme d’aujourd’hui est sensiblement différent de celui du début du 20e siècle et cela depuis une cinquantaine d’années. La prise en compte de la révolution scientifique et technique en cours donne sa pleine signification à cette affirmation et la consolide. Le troisième est que notre compréhension du socialisme doit évoluer en conséquence. Je crois que ce troisième point est l’élément le plus important de la présente discussion, et peut choquer certains. Je vais donc m’expliquer à ce propos en abordant brièvement deux points. Le premier point est que le socialisme est certes national. Il doit être pensé et construit comme tel. Mais il est aujourd’hui, plus et autrement qu’hier, plongé dans des rapports internationaux renouvelés. > Le socialisme doit être pensé comme national, aujourd’hui comme hier. D’un côté, l’Impérialisme contemporain cherche beaucoup plus qu’hier à détruire et à transcender les nations, pour mieux exploiter et dominer les peuples. Par raison contraire, c’est dans le cadre de leur nation que les peuples peuvent au mieux exercer leur souveraineté politique, et prendre les décisions qu’ils estiment conformes à leurs intérêts, tant au plan politique, qu’économique (rapports entre production et consommation), culturel et religieux. > Cela dit le contexte mondial est profondément renouvelé par les besoins de la majorité de la population mondiale (62%). L’Impérialisme cherche, encore plus qu’hier, car il est sorti, depuis les années 1970, de son cadre national originel, à dominer le reste du monde. Plus il se globalise et plus il est urgent pour ses agents monopolistes, de soumettre à leurs exigences tous les autres peuples, car le capital monopoliste se sent vulnérable. Mais l’Impérialisme ne parle qu’au nom d’une très petite fraction de la population mondiale, alors que sa globalisation a enclenché un processus désormais irréversible, à savoir l’aspiration générale des peuples au développement. Cette aspiration concerne au moins 82% de la population mondiale (pays sous-développés industriellement et pays socialistes), et certainement davantage si l’on considère qu’une partie importante de la population résidant dans les pays capitalistes développés est elle-même en situation de misère. > Il s’en suit que le développement national, quel que soit le régime dans lequel il prend forme, a fortiori lorsque ce régime est de type socialiste, doit être pensé désormais comme développement national et comme développement prenant place dans un contexte international. La lutte pour le socialisme, ainsi que le but de cette lutte, le socialisme, doivent refléter cette évolution. On peut certes concevoir «le socialisme à la française» comme une stratégie de développement franco-française. Mais dans ce cas, on va à contre-courant des tendances du monde. Celles-ci exigent d’abord, ou simultanément, de contrôler durablement ce Conglomérat Pluriel Américano-centré et Globalisé qu’est l’Impérialisme contemporain et ensuite d’inscrire le développement des nations extérieures à ce conglomérat dans un contexte mondial favorable à la coopération et aux échanges de toutes sortes. Il y aurait infiniment plus que je l’ai fait, à réfléchir et à dire, sur ces aspects de la lutte contemporaine, en France, pour le socialisme et sur le socialisme lui-même dans le nouveau contexte mondial. Il serait par exemple intéressant, pour approfondir théoriquement cette réflexion, de reprendre la très ancienne discussion sur «la révolution permanente». Je me borne à conclure que la conception nationale que l’on doit avoir aujourd’hui du socialisme, et par conséquent la lutte pour le socialisme dans un pays donné, ne peuvent être séparées de leur dimension internationale. Cela dit, il me semble que la dimension internationale du socialisme, c’est je crois le point nouveau de mon propos, doit être elle-même un objet de lutte. Nous devons penser la dimension internationale du socialisme national comme le résultat d’une lutte spécifique, et non comme une simple modalité d’inscription dans l’existant, dans la mesure où le Conglomérat Pluriel de l’Impérialisme Globalisé est désormais la forme mondialisée de l’Impérialisme. Le deuxième point, découlant donc de ce qui précède, est que le socialisme est, aujourd’hui, plus et autrement qu’hier, dépendant de la paix. Lutter pour le socialisme, c’est aujourd’hui plus qu’hier lutter pour la paix, pour l’établissement entre les nations de rapports sociaux durables de paix, de coopération et de respect mutuel. Un fonctionnement économique optimal, la prise en compte effective des évolutions climatiques, le contrôle mondial des pandémies sont les trois phénomènes que le socialisme doit promouvoir au plan international, leur traitement rendant nécessaire la mise en place de rapports sociaux de paix. La paix acquiererait donc aujourd’hui le statut d’un rapport social indispensable. Ce ne serait plus seulement un état souhaitable. Ce serait un rapport social que nous devrions absolument imposer à l’impérialisme et à ses agents, puis institutionnaliser et garantir. Nous devrions élaborer une sorte de dictature mondiale des peuples à l’encontre de l’impérialisme tout comme le peuple, dans chaque pays, doit exercer une dictature nationale à l’encontre de sa grande bourgeoisie, et non nianiasser à ce propos, s’il veut construire durablement le socialisme. Il n’existe pas de solution intermédiaire. La lutte de masse pour la paix et la coopération pacifique entre les peuples, pour le développement économique, pour l’attention portée au réchauffement climatique, pour la promotion de la santé au plan mondial, constituent, me semble-t-il, la réponse au problème soulevé par Danielle Bleitrach. Ce serait la véritable transition vers la transition socialiste. QUELQUES MOTS POUR CONCLURE Ai-je été clair? En laissant de côté les personnes qui, comme Bernard Friot, estiment que les sociétés développées sont déjà dans la maison du communisme et que, pour cette raison, nous n’avons pas besoin d’une transition socialiste pour y parvenir, la plupart des communistes français estiment, me semble-t-il, que le PCF doit contribuer à construire le socialisme. Nul ne met en doute que cette construction devra être l’affaire des masses populaires. Nous ne savons pas trop comment mais je crois que le principe ne soulève pas de problème. Oui, mais comment créer un mouvement populaire suffisamment puissant pour rendre crédible ce choix de société? Plusieurs options sont proposées: 1) la voie électorale (il faut refonder la gauche); 2) la voie municipale (il faut conquérir des mairies et gagner ainsi la confiance majoritaire de la population); 3) la voie économique (il faut lutter, avec les syndicats, contre les attaques que le grand capital et ses représentants mènent avec constance contre les travailleurs; 4) la voie sociétale (il faut lutter contre le patriarcat, bien antérieur à la lutte des classes); 5) la voie morale (il faut oser). Curieusement, une franche sortie de l’Union européenne est sans doute la voie la moins explorée de toutes les voies envisagées, même si la sortie de l’OTAN est une option qui commence à prendre forme. Est-ce que ces voies, qui ne sont pas exclusives les unes des autres, peuvent être efficaces, demande Danielle Bleitrach? Est-ce que ce sont de véritables transitions vers cette transition qu’est le socialisme? Je me suis efforcé à mon tour de répondre à cette question en situant la France dans son véritable texte et contexte, qui est l’Impérialisme. Mais qu’est ce que l’impérialisme aujourd’hui? J’ai avancé la notion de Conglomérat Pluriel Américano-Centré et Globalisé, pour le décrire. J’ai essayé d’en déduire les principaux traits du socialisme pour lequel nous luttons et simultanément les principaux traits de la transition vers la transition socialiste. Sur ce point, j’ai avancé deux hypothèses. La première est que le socialisme, antithèse de l’Impérialisme, n’était pas une forme indifférente à la structure dont il est l’antithèse. Cela signifie que si l’Impérialisme a évolué en se mondialisant, notre conception du socialisme doit évoluer. Elle doit à son tour être mondialisée. Le développement interne socialiste ne peut être disjoint des rapports internationaux entre les nations. Ma deuxième hypothèse est que, dans la mesure où l’impérialisme s’est globalisé et mondialisé, il intervient dans les rapports internationaux, en sorte que le socialisme ne peut envisager ses relations externes qu’en les construisant contre l’impérialisme. C’est pourquoi j’ai avancé la notion de «rapports sociaux de paix», pour indiquer que la paix était désormais non seulement un état souhaitable mais une exigence du fonctionnement mondial. La lutte pour la paix m’apparaît donc comme étant la forme que doit prendre la transition vers la transition socialiste. Le problème politique majeur auquel nous sommes confrontés aujourd’hui n’est pas de refonder la gauche. Il est d’unir, de façon immédiate, la majorité des Français pour durablement imposer des rapports sociaux de paix à l’Impérialisme globalisé. Réussirons-nous dans cette entreprise? La question mérite d’être posée, puisque nos députés, et parmi eux, Fabien Roussel, défendent la guerre et soutiennent l’OTAN, quoi qu’ils puissent penser par ailleurs. Yves Dimicoli, que j’ai connu plus perspicace, engage Economie et Poltique dans le soutien à l’Impérialisme. Le Secteur International du PCF fait de même. Les compte-rendus par Franck Marsal, sur ce site, du débat en cours parmi les communistes préparant leur 39e Congrès, apportent sans doute une certaine fraicheur dans cette ambiance lourde. Ainsi en est-il, par exemple, du texte signé par 168 militants, d’un âge moyen compris entre 25-30 ans (Histoire et Société le 11/01/2023), ou bien encore de la prise de position de la Fédération du Pas-de-Calais, relayée par Hervé Poly dans la presse nordiste, concernant la nécessaire lutte contre les forces de l’OTAN (Histoire et Société le 08/01/2023), ou bien encore certaines initiatives pétitionnaires que je soutiens totalement. Nous engager, dans un tel contexte, à construire un vaste mouvement populaire en faveur de la Paix, c’est toutefois comme si nous cherchions à courir vite avec un boulet au pied. Mais nous n’avons pas d’autre choix. Le port de Rhodes est en vue. Il va falloir que nous sautions et cela sans ambiguïté. Ou bien nous dénions à la Fédération de Russie le droit de se défendre contre l’Impérialisme contemporain. Cela signifie que nous dénions à tout pays capitaliste autre que les impérialistes, le droit de se développer et d’être maître chez lui. La population de ces pays ne fait jamais que 62% de la population mondiale, un détail en quelque sorte. En prime, nous offrons tacitement aux Impérialistes le droit d’attaquer la Chine, un autre détail. Ou bien nous condamnons clairement les actions follement guerrières du système impérialiste mondialisé contre les pays en développement et contre les pays socialistes ; actions dans lesquelles la grande bourgeoisie française est totalement impliquée, et nous organisons une lutte réelle pour la paix, avec la portée indiquée dans cet article.
Edité le 21-01-2023 à 22:39:38 par Xuan |
| | Posté le 21-01-2023 à 20:47:30
| Commentaire Xuan : Merci Jean Claude de rappeler une fois encore la question centrale de la prise du pouvoir. Parce qu’il ne s’agit pas d’autre chose je crois. Pardonnez-moi de rabâcher ma litanie, utiliser le matérialisme dialectique. Cela veut dire d’un côté partir de l’analyse des classes, de l’intérêt matériel des masses populaires d’une part, pour savoir qui sont les amis et qui sont les ennemis, quelle contradiction principale oppose qui à qui, comment résoudre les contradictions au sein du peuple, et non pas se poser des questions vaines sur le « peuple de gauche ». Et d’autre part de l’expérience pratique des millions d’hommes et de femmes de notre pays, l’expérience pratique de plusieurs décennies de stratégie électorale, de «démocratie» parlementaire, et d’une direction politique de la “gauche” aliénée à une social-démocratie aujourd’hui en voie de décomposition. Des décennies durant le PCF s’est condamné à pousser au cul inlassablement et vainement ce rocher de Sisyphe, qui l’a finalement écrabouillé. L’unité du peuple pour les intérêts du peuple n’est pas « l’union de la gauche ». Un front commun avec des partis bourgeois ou petit bourgeois, quels qu’ils soient, ne peut être que partielle et temporaire, conjoncturelle et non stratégique, parce qu’ils s’opposent tous au socialisme et que le socialisme est notre premier objectif. > Deuxièmement, et pour prolonger la déclaration des JC, la prise du pouvoir ne s’oppose pas à la lutte économique et aux acquis sociaux mais elle s’y oppose aussi dans la mesure où elle est un saut qualitatif. C’est différent : c’est une révolution. Regardez la décision de nationaliser l’EDF. Quelles qu’en soient les suites elle démontre ce qu’écrivait l’Humanité au lendemain de la Libération : la nationalisation n’est pas le socialisme. Le socialisme c’est la prise du pouvoir. Et ce qui précède montre aussi que le pouvoir ne doit pas tomber dans les mains des sociaux-démocrates, ni se « partager » avec eux. Il n’y a jamais de partage du pouvoir entre les communistes et les anti communistes, entre la bourgeoisie et le prolétariat, quelles que soient les étiquettes dont peut s’affubler la bourgeoisie. Est-ce que la bourgeoisie partage son pouvoir ? Et qui doit prendre le pouvoir ? C’est le parti communiste qui doit prendre le pouvoir et lui seul, parce qu’il est le seul à pouvoir représenter les intérêts des plus larges masse. Et cela n’empêche pas d’autres de le suivre. > Troisièmement la prise du pouvoir implique de bien étudier la situation sous tous ses aspects. Parce qu’il faut se préparer en fonction de tous les aléas. Dans une discussion ouverte au sein du réseau ‘faire vivre’ sur le ‘Manifeste du parti communiste’, un jeune avait conclu de façon péremptoire « je suis contre la violence ». Les communistes sont pacifiques, les plus pacifistes qui soient, mais pour être pacifique il faut être deux. Nous sommes dans un pays fortement centralisé, où la bourgeoisie dispose de puissantes armes de propagande elles aussi « centralisées », d’une police, d’une armée, et d’institutions ad hoc. Notre préparation de la prise du pouvoir devrait tenir compte de ces conditions historiques et nationales. Inversement la grande bourgeoisie précipite chaque jour des centaines de petits bourgeois, de professions libérales, d’artisans, de commerçants dans les rangs du prolétariat. Et la polarisation de la société croît sans cesse. Plus le temps passe plus le rapport des forces penche du côté de la révolution. > Quatrièmement le parti communiste – pour jouer pleinement son rôle dirigeant – ne devrait pas être un « parti de masse » mais un parti qui organise les masses dans de nombreuses associations , organisations syndicales (et pourquoi dans un seul syndicat et non dans plusieurs pour aboutir à les réunifier par exemple ?), organisations des femmes, des jeunes (et pas seulement des JC), des immigrés, des réfugiés, des locataires, des chômeurs et précaires, des sans abris, des artistes, des intellectuels, organisations d’entr’aide, des artisans, des indépendants, des paysans, des pêcheurs et des policiers, des militaires…Sans se poser des questions existentielles sur les opinions et les philosophies des uns et des autres, mais en partant d’abord des intérêts de classe des plus démunis, et si possible dans des organisations déjà existantes. Il ne s’agirait pas de créer de nouvelles coquilles vides. En définitive c’est l’activité du parti communiste dans les organisations de masse, sa direction reconnue par les masses, qui résout la polémique sur le wokisme, la « convergence des luttes », le parti « gazeux » et autre sornettes. Il n’y aura pas un nouveau mai 68. Les jeunes ont changé parce que leur situation matérielle a changé. Et le « libéralisme libertaire » n’a plus de fondement matériel. Donc d’une certaine façon le parti communiste devrait à la fois s’ouvrir et se fermer. Se fermer à la bourgeoisie et s’ouvrir aux masses. Se fermer aux philosophies bourgeoises et s’ouvrir au matérialisme dialectique. Se fermer au réformisme et au gauchisme et s’ouvrir au marxisme-léninisme. Sortir du « peuple de gauche » et s’ouvrir au peuple réel.
Edité le 21-01-2023 à 20:51:05 par Xuan |
| | Posté le 21-01-2023 à 20:49:48
| Second commentaire : Encore moi, parce que tes questions Jean Claude appellent aussi une réflexion sur l’impérialisme. Je ne reviens pas sur l’impérialisme de notre pays, c’est un élément essentiel pour la compréhension, mais sur la contradiction principale à l’échelle mondiale . A l’heure actuelle et à l’échelle du monde, la guerre en Ukraine concentre la violence armée et elle oppose l’intervention russe à l’armée ukrainienne. S’agit-il de la contradiction principale ? Nous dirons que c’est la forme la plus aigüe, la forme antagonique des contradictions à l’échelle du monde puisqu’il s’agit d’une guerre. Mais allons plus loin. > Premièrement il faut remonter à l’origine du conflit, dès 2014, pour en comprendre les raisons. Bien avant et dès 1999, le bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN nous indique que la fin de l’URSS n’a été que le début de la curée pour les appétits impérialistes, en brisant tout le bloc de l’est et en repoussant par six fois les limites de l’OTAN, jusqu’à parvenir aux frontières de la Russie et la menacer directement. Puis les pays de l’OTAN se sont engagés de plus en plus ouvertement dans le conflit par des sanctions économiques et financières contre la Russie puis par la livraison d’armes à l’Ukraine. On peut dire à présent que la contradiction principale dans le monde oppose l’OTAN à la Russie. Mais ce n’est qu’un aspect du conflit. > Deuxièmement les USA ont recréé avec l’AUKUS[1] un OTAN bis dans le Pacifique visant militairement la Chine Populaire. Puis le Japon a été poussé à se procurer pour 320 milliards de dollars d’armement auprès des USA. Il vient alors que le conflit mondial vise toute l’Eurasie, avec la Chine Populaire en point de mire. Le 10 janvier 2023 l’accord OTAN/ UE vise simultanément la Russie et la Chine. Ainsi les USA ont rassemblé derrière eux derrière eux la vieille clique des pays impérialistes et néo colonialistes, qui rêvent de dépecer la Russie et la Chine. Cette alliance des impérialismes n’est pas une stratégie des pays du second monde mais exclusivement des USA. > Troisièmement il ne s’agit pas de repartager le monde en zones d’influences. Comme le voulait Hitler en son temps, la guerre a pour objectif la domination du monde entier, cette fois au profit exclusif de l’hégémonie US, et en recyclant même des bandes nazies. Les USA veulent préserver leur hégémonie de la chute. Ils ruinent par la hausse des taux du dollar le développement des pays émergents. Ils leur imposent leurs diktats par les menaces et les sanctions, pour s’opposer par tous les moyens au monde multipolaire en train de naître. > Quatrièmement Il s’agit aussi de briser et d’absorber les autres pays impérialistes, car il n’y a jamais d’entente entre les impérialistes, y compris lorsqu’ils sont vaincus. Le boycott de l’énergie russe et la destruction du gazoduc a contraint l’UE à payer plus cher le gaz de schiste des USA, et provoqué une crise énergétique et une inflation sans précédent, tandis que ‘l’Inflation Reduction Act’ veut aspirer les investissements européens[2]. Enfin l’OTAN pousse l’Europe à s’enfoncer dans la guerre, et l’Ukraine à se saigner « jusqu’au dernier ukrainien », avec s’il le faut d’autres populations sacrifiées. La guerre hors limites des USA menace à la fois la paix et le développement économique du monde entier par les tentatives de découplage des chaînes industrielles et technologiques. L’hégémonisme US s’oppose en fait au monde entier, y compris à ses alliés, et telle est la contradiction principale dans le monde. Quel est l’aspect principal ? Les pays émergents ont très largement refusé de s’associer à la condamnation de la Russie par les pays impérialistes et s’opposent à l’impérialisme à des degrés divers. Ils constituent l’immense majorité de la population mondiale Progressivement ils constituent le front uni mondial qui s’oppose à l’hégémonisme et qui en viendra à bout. Il faut observer que le front uni mondial antifasciste alliait à l’URSS la France, la Grande Bretagne et les USA, les principaux pays impérialistes. Cette fois ces derniers sont unis derrière les USA et soutiennent son hégémonisme. Il paraît que la puissance hégémonique des USA et l’unité du camp occidental est l’aspect principal. Mais cette situation n’est pas stable. D’abord parce que les USA eux-mêmes oppriment leur peuple, parce que les pays impérialistes sont au bout du rouleau, parce que l’hégémonisme US les écrase, et que le monde multipolaire se lève. Ce qui est important n’est pas ce qui décline et qui meurt, c’est ce qui est en train de naître, y compris dans une multitude de vagues et de vents contraires. Nous avons déjà vu pas plus tard qu’hier que l’armée des bras cassés de l’UE renâcle à se priver d’armes lourdes, que cette semaine à Davos elle a prétendu rediscuter très timidement de ‘l’Inflation Reduction Act’. Si certains monopoles comme Total retirent des miettes, ce n’est pas l’intérêt des nations européennes et encore moins de leurs peuples. Cette contradiction n’apparaît pas au niveau des chancelleries et de la propagande de guerre assénée chaque jour par toute l’UE, mais elle se traduit par la vie chère pour les peuples d’Europe et se combine avec les contradictions de classe opposant les monopoles capitalistes à l’ensemble des masses. Aujourd’hui la lutte contre la vie chère et contre la guerre est à la fois un combat de classe du prolétariat et du peuple contre la bourgeoisie et contre l’hégémonisme US . Si l’aspect principal paraît être actuellement l’unité de l’occident contre la Russie, l’hégémonisme US sape lui-même les fondations de cette unité. L’aspect principal se transformera en aspect secondaire et le front uni mondial contre l’hégémonisme le remplacera. Les pays du second monde devront renoncer à leur folle aventure avec l’hégémonisme. Dans tous les cas ils rapprocheront l’heure de la révolution. [1] L’AUKUS (acronyme de l’anglais Australia, United Kingdom et United States) est une alliance militaire tripartite formée par l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni. Rendue publique le 15 septembre 2021. [2] A Davos l’UE a critiqué très timidement « des tentatives agressives » pour attirer en dehors de l’Europe des industries liées aux énergies vertes. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/a-davos-les-americains-vantent-l-ira-leur-plan-honni-des-europeens-20230118
Edité le 21-01-2023 à 22:41:11 par Xuan |
| | | | Posté le 27-01-2023 à 05:51:46
| [citation=Xuan]Second commentaire : Encore moi, parce que tes questions Jean Claude appellent aussi une réflexion sur l’impérialisme. Je ne reviens pas sur l’impérialisme de notre pays, c’est un élément essentiel pour la compréhension, mais sur la contradiction principale à l’échelle mondiale . A l’heure actuelle et à l’échelle du monde, la guerre en Ukraine concentre la violence armée et elle oppose l’intervention russe à l’armée ukrainienne. S’agit-il de la contradiction principale ? Nous dirons que c’est la forme la plus aigüe, la forme antagonique des contradictions à l’échelle du monde puisqu’il s’agit d’une guerre. Mais allons plus loin. > Premièrement il faut remonter à l’origine du conflit, dès 2014, pour en comprendre les raisons. Bien avant et dès 1999, le bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN nous indique que la fin de l’URSS n’a été que le début de la curée pour les appétits impérialistes, en brisant tout le bloc de l’est et en repoussant par six fois les limites de l’OTAN, jusqu’à parvenir aux frontières de la Russie et la menacer directement. Puis les pays de l’OTAN se sont engagés de plus en plus ouvertement dans le conflit par des sanctions économiques et financières contre la Russie puis par la livraison d’armes à l’Ukraine. On peut dire à présent que la contradiction principale dans le monde oppose l’OTAN à la Russie. Mais ce n’est qu’un aspect du conflit. > Deuxièmement les USA ont recréé avec l’AUKUS[1] un OTAN bis dans le Pacifique visant militairement la Chine Populaire. Puis le Japon a été poussé à se procurer pour 320 milliards de dollars d’armement auprès des USA. Il vient alors que le conflit mondial vise toute l’Eurasie, avec la Chine Populaire en point de mire. Le 10 janvier 2023 l’accord OTAN/ UE vise simultanément la Russie et la Chine. Ainsi les USA ont rassemblé derrière eux derrière eux la vieille clique des pays impérialistes et néo colonialistes, qui rêvent de dépecer la Russie et la Chine. Cette alliance des impérialismes n’est pas une stratégie des pays du second monde mais exclusivement des USA. > Troisièmement il ne s’agit pas de repartager le monde en zones d’influences. Comme le voulait Hitler en son temps, la guerre a pour objectif la domination du monde entier, cette fois au profit exclusif de l’hégémonie US, et en recyclant même des bandes nazies. Les USA veulent préserver leur hégémonie de la chute. Ils ruinent par la hausse des taux du dollar le développement des pays émergents. Ils leur imposent leurs diktats par les menaces et les sanctions, pour s’opposer par tous les moyens au monde multipolaire en train de naître. > Quatrièmement Il s’agit aussi de briser et d’absorber les autres pays impérialistes, car il n’y a jamais d’entente entre les impérialistes, y compris lorsqu’ils sont vaincus. Le boycott de l’énergie russe et la destruction du gazoduc a contraint l’UE à payer plus cher le gaz de schiste des USA, et provoqué une crise énergétique et une inflation sans précédent, tandis que ‘l’Inflation Reduction Act’ veut aspirer les investissements européens[2]. C est faux, l Union européenne et les Balkans occidentaux ont remplacé la gaz russe par celui d Azerbaïdjan, pas des Usa. Ne voyez vous pas le chantage exercé par Aliev, qui fait pression sur la France pour remettre au pas les medias pro-armeniens ? En ces temps, rien ne justifie la censure, même si les critiques de la politique pantouranienne en terre d Arménie viennent des médias de droite-le Figaro- et pas que d Euronews et du journal l Huma.
Edité le 27-01-2023 à 05:54:21 par marquetalia |
| | Posté le 27-01-2023 à 23:57:45
| marquetalia a écrit :
...C est faux, l Union européenne et les Balkans occidentaux ont remplacé la gaz russe par celui d Azerbaïdjan, pas des Usa. Ne voyez vous pas le chantage exercé par Aliev, qui fait pression sur la France pour remettre au pas les medias pro-armeniens ? En ces temps, rien ne justifie la censure, même si les critiques de la politique pantouranienne en terre d Arménie viennent des médias de droite-le Figaro- et pas que d Euronews et du journal l Huma. |
Le gaz d'Azerbaïdjan pose aussi des problèmes d'une part. D'autre part sa production est beaucoup plus faible que celle de la Norvège. Quant au gaz de schiste US, qui a bel et bien été importé contrairement à ce que tu racontes, il a doublé de volume déjà l'an dernier. Et au passage Total qui en assure le transport a fait trois fois la culbute au premier trimestre 2022.
Edité le 28-01-2023 à 00:03:15 par Xuan |
| | Posté le 28-01-2023 à 16:37:10
| Ce n est pas pour dediaboliser l impérialisme américain que j ai tenu ses propos, mais pour rappeler que l Azerbaïdjan mène un chantage, qui confine à l anéantissement des Arméniens du Haut Karabakh que Aliev est en train de laisser crever par embargo.
Edité le 28-01-2023 à 16:37:49 par marquetalia |
| | Posté le 28-01-2023 à 20:48:17
| OK, il s'agit dans ce fil de la transition au socialisme, c'est-à-dire de la révolution prolétarienne. Deuxièmement les rapports de notre pays avec les USA sont un élément essentiel de cette révolution, tandis que les contradictions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan non. Il ne s'agit pas d'un calcul égoïste, simplement de replacer le sujet dans son contexte et non de mélanger tous les conflits du monde, auquel cas on ne comprend plus rien à rien. |
| | Posté le 28-01-2023 à 20:49:22
| le 22 juin, commentaire de Franck Marsal sur l’article “discours de Poutine”: le socialisme dans un seul pays 1 JUILLET 2022 https://histoireetsociete.com/2022/07/01/le-22-juin-commentaire-de-franck-marsal-sur-larticle-discours-de-poutine-le-socialisme-dans-un-seul-pays/ Sur proposition de Marianne, dans le cadre des débats de ce blog, nous nous permettons de publier ce texte de Franck Marsal. Ce camarade a en effet un remarquable esprit de synthèse et une clarté gauloise” comme disait Marx des Français, qui a le don de faire le point sur le stade atteint par le dit débat. En particulier une reprise du “socialisme à la française” dans la logique non pas seulement nationale, ni eurocommuniste mais bien de l’existence même du socialisme avec le rôle joué par l’URSS. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete): Je suis en train de réfléchir et d’essayer d’écrire quelque chose sur cette vieille question du “socialisme dans un seul pays”, qui opposa notamment Staline (qui disait: nous pouvons et nous devons établir le socialisme en Union Soviétique) et Trotski qui rétorquait que “construire le socialisme dans un pays isolé, coupé du marché mondial était impossible” et qu’il fallait hâter la révolution mondiale par tous les moyens car c’était la seule chance de survie du socialisme soviétique. (cette question n’était pas nouvelle, plutôt nouvellement posée : il y eut, peu avant, entre Lenine et divers sociaux démocrates européens et russes le débat de savoir s’il était possible de voir triompher une révolution socialiste dans un pays arriéré comme la Russie tsariste ou s’il fallait se limiter à une révolution “bourgeoise”, établissant le capitalisme démocratique). Il me semble que nous avons maintenant le recul de l’histoire, le résultat de l’expérience pratique. Le marxisme est une pensée scientifique et à ce titre, seule l’expérience historique permet de trancher ces questions fondamentales. Or, nous disposons aujourd’hui d’une expérience historique assez complète qu’il est très important d’exploiter. Ces questions théoriques sont comme le fil qu’on peut tirer pour dérouler des pelotes très enchevêtrées … Nous pouvons constater qu’il y a eu des tentatives de révolutions socialistes dans beaucoup de pays au 20ème siècle et que, malgré les facteurs unifiant comme deux guerres mondiales, l’existence d’un large système colonial international, ces tentatives et ces révolutions ont toutes eu lieu principalement dans un cadre national. Il y a eu de l’internationalisme (L’URSS, la Chine, Cuba ont aidé, armé, formé, financé de nombreuses luttes, de nombreux pays, ont été aidés également) mais il y a eu non pas UNE révolution internationale, mais DES révolutions socialistes menées dans un cadre national, liées entre elles par divers lien mais séparées dans leur issue et leur devenir. Les révolutions qui ont réussi ont toutes eu lieu dans des pays qu’on appellerait aujourd’hui “en voie de développement” (on ne dit plus “arriérés” 😉 ), avec une forte économie paysanne, rurale, artisanale, une faible industrie (ce qui ne veut pas dire sans prolétariat) et une insertion difficile sur le marché mondial. Très souvent, les révolutions socialistes du 20ème siècle ont donc l’enjeu du développement et une forte composante de révolution pour l’indépendance, soit directement la libération d’un système colonial, soit l’acquisition, comme à Cuba d’une véritable liberté face à un contrôle étranger qui ne s’assume pas comme colonial mais en a de nombreuses composantes. Pour l’essentiel, ces révolutions se sont déroulées dans un petit nombre de pays, répartis sur 4 continents (Europe, Asie, Amérique latine et Afrique). Ces pays se sont donc retrouvés isolés par rapport à leur environnement, en proie à l’hostilité économique et militaire des pays dominants mais aussi pour partie de leurs voisins proches. C’est dans ce contexte qu’ils ont dû à la fois réaliser des tâches d’établissements d’un cadre politique et institutionnel national (ce qu’on appelle “la révolution démocratique”) et entreprendre la construction d’une économie de type socialiste, de type dirigée, avec un long processus couvrant l’ensemble des secteurs économiques, visant à créer des pans entiers d’un système industriel à partir souvent d’une page blanche. Enfin, quatrième et important aspect, cette phase historique des révolutions socialistes du 20ème siècle s’est déroulée sur plusieurs générations. J’ai tendance à catégoriser une phase historique qui commence en 1817 avec la révolution bolchévique et se termine dans les années 1970 avec la victoire vietnamienne. La révolution iranienne de 1979 est pour moi un sujet de questionnement non résolu à ce jour, atypique et qu’on ne peut pas qualifier de socialiste, même si, elle présente un certain nombre de traits communs. Les événements qui se déroulent ensuite, comme le Chavisme au Vénézuela ou la Bolivie témoignent d’une autre époque. Enfin, ces caractéristiques des révolutions socialistes du 20ème siècle ont le caractère d’une tendance générale. De plus, aucun autre processus historique majeur ne peut significativement être établi à cette période comme un fait historique. Quelques pays ont pu connaître un développement capitaliste, comme la Corée du Sud, Taïwan, Israël. Mais ce sont à mon sens des exceptions avec souvent la particularité d’un fort soutien financier, technologique et même militaire des pays capitalistes dominants. Pour le reste, l’essentiel des pays des continents en question ont subi le piège du développement empêché. A l’inverse, si l’on veut bien comparer ce qui est comparable (c’est à dire ne pas évaluer les pays socialistes sur la base d’une comparaison avec des pays capitalistes déjà développés, mais plutôt avec des pays partant au même stade de développement) il est clair que les pays socialistes ont dans leur ensemble un développement économique, industriel, agricole, scientifique, social, sanitaire … tout à fait remarquable, malgré des conditions extrêmement difficile. Donc, sans rentrer (ici)dans le détail d’une analyse fouillée (mais qui méritera d’être développée, je pense qu’on peut valablement affirmer que Lénine avait raison et que non seulement ces révolutions socialistes étaient possibles mais que, pour un certain nombre de pays, elles étaient nécessaires. Elles ont été plus que cela, en réalité. Ces révolutions, prises individuellement avaient donc toutes un caractère national propre, découlant des structures sociales et politiques du monde du 20ème siècle. Ce caractère national propre était basé sur les états-nations qui formaient la structure politique du monde, dans lequel chaque pays avait sa sphère culturelle, sociale, politique propre. Mais ces révolutions, malgré leur caractère isolé et national ont constitué un phénomène caractéristique de l’époque et qui a complètement déterminé le cours de l’histoire du 20ème siècle. La révolution soviétique a complètement déterminé le cours historique de l’Europe de 1917 (précipitant la fin de la guerre par contagion révolutionnaire dans les puissances centrales), à 1945. Elle et celles qui ont suivi ont été le levier et la partie dynamique de toutes les révolutions anti-coloniales de l’après 1945. Si ces révolutions n’ont pas atteint les pays capitalistes dominants, elles y ont joué un rôle déterminant par la création de nombreux partis communistes notamment, par l’introduction de formes pré-socialistes dans les systèmes sociaux (comme la sécu en France) , ou par leur influence générale sur la lutte des classes au niveau mondial. Cela me fait dire que Staline (que cela nous plaise ou non) avait ici entièrement raison face à Trotski. Non seulement la construction d’un socialisme était possible en URSS mais il amorçait une phase historique, un stade particulier, qui a été le trait général d’une période et dont il faut donc conclure qu’il était nécessaire. On pourrait l’appeler le stade du socialisme dans un puis plusieurs pays isolés. Bien sûr, comme tout stade particulier, les développements qui s’y sont déroulés sont marqués par un certain nombre de limites, caractéristiques des contradictions non résolues à ce stade et de ses conditions de développement. Le fait de dire que le développement de type socialiste est possible dans des pays isolés n’enlève rien au fait que tous ces pays avaient en même temps besoin d’accéder aux marchés mondiaux, d’accéder aux ressources dont ils ne disposaient pas, d’accéder aux technologies dont aucun peuple ne peut réinventer tout seul l’ensemble du développement historique. Et pour accéder aux marchés mondiaux pour acheter, il faut aussi pouvoir y accéder en temps que vendeurs, ce qui signifie que le caractère socialiste interne doit survivre en contradiction permanente avec le fait de se positionner sur des marchés mondiaux hostiles, dominés par des pays plus développés et d’y subir la loi de la valeur. Les problématiques liées au commerce extérieur ont été, pour tous ces états extrêmement difficiles et ont nécessité une abnégation, un courage et une inventivité permanente. L’hostilité manifeste des puissances impérialistes s’est aussi traduite par des contradictions et des limites (communes à toutes ces expériences, quoiqu’à des degrés divers) à la liberté et dans les formes démocratiques. Tout était bon pour déstabiliser ces pays et les questions de sécurité nationale ont pris une ampleur à la fois importante et difficile. Cette phase a eu une fin (ce qui la caractérise aussi en tant que stade. Après les années 70, ces révolutions ont cessé ou n’ont plu réussi. Une autre phase historique a démarré, dont un des caractères, manifesté notamment par l’évolution de la Chine est que à ce moment là, la question de l’insertion sur le marché mondial est devenue effectivement prédominante. L’impérialisme a bien compris le caractère décisif de cette question et a développé ce qu’on appelle aujourd’hui la politique de sanctions, contre les pays qui “ne suivaient pas le droit chemin”. Cela a établi une sorte de système de pouvoir mondial très délétère. Et c’est ce qui nous mène à la situation actuelle, dans laquelle la domination des instruments et des institutions économiques et de marché mondiales par les pays impérialistes, en particulier les USA et l’Europe devient inacceptable non seulement pour ces pays socialistes qui aspirent à pousuivre leur développement dans un autre cadre international, mais également pour la plupart des pays dont le développement est empêché ou limité par l’organisation internationale actuelle et la domination impérialiste. Cette phase atteint elle-même ses limites et c’est le sens de la période très spéciale actuelle et des bouleversements en cours. La résolution de cette contradiction, c’est à dire l’établissement d’un système d’échanges économiques mondiaux qui n’empêcherait plus le développement de tendances vers le socialisme mais même les faciliterait serait une accélération formidable de la construction du socialisme dans l’ensemble des pays. Si la construction du socialisme est une tâche qui concerne l’humanité dans son ensemble, elle démarre donc par des processus nationaux, car tel est la superstructure dans laquelle le processus doit démarrer. Elle comporte des stades, sur des périodes qui sont brèves à l’échelle de l”histoire, mais dépasse celle de la vie d’un individu.L’étude et la compréhension de ses phases est nécessaire et nous permet de comprendre comment orienter notre action à un stade donné. Pour conclure ces idées jetées un peu rapidement, je voudrais terminer par deux analogies (une analogie n’est pas une vérité scientifique, c’est simplement un stimulant pour la réflexion) avec des processus de transformation dans la nature. Le premier est la réaction chimique. Lorsqu’on étudie une réaction chimique, on part avec un certain nombre de corps chimiques au départ, une transformation s’opère, dans laquelle ces corps chimiques se recomposent entre eux, échange des atomes ou des groupes d’atomes et on obtient à l’issue du processus, on obtient de nouveaux composés chimiques. Cependant, lorsqu’on regarde la manière dont les choses se déroule, on voit autre chose. On peut voir ce qu’on appelle des catalyseurs. Les catalyseurs sont des corps chimiques qui sont présents au début et inchangés à la fin. On pourrait penser qu’il n’interviennent pas. Cependant, dans un certain nombre de réactions, leur présence accélère voire rend réellement possible la réaction. On voit aussi en regardant le processus de près, des composés intermédiaires. Ils ne sont pas présent au départ. Ils sont formés pendant une première phase, puis disparaissent dans une seconde phase de la réaction. Ils ne sont pas présents non plus à la fin de la réaction si celle-ci a été complète. Pourtant, ils représentent des stades nécessaires. La deuxième analogie que je voudrais évoquer est plus connue, c’est celle de la métamorphose des insectes, par exemple les papillons. Au départ, le papillon est une chenille. La chenille grandit, elle atteint la limite de son développement. Elle va cesser de bouger pour, durant toute une phase, se préparer à devenir un papillon. A l’issue de cette phase, elle casse la chrysalide et le papillon s’envole. Les transformations sociales sont des processus encore plus complexes que ces exemples issus de la nature. Les étudier et les comprendre est indispensable et nous avons, je crois, encore beaucoup à apprendre de ces révolutions socialistes du 20ème siècle et des pays qui les ont menées. |
| | Posté le 29-01-2023 à 01:50:44
| Xuan a écrit :
OK, il s'agit dans ce fil de la transition au socialisme, c'est-à-dire de la révolution prolétarienne. Deuxièmement les rapports de notre pays avec les USA sont un élément essentiel de cette révolution, tandis que les contradictions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan non. Il ne s'agit pas d'un calcul égoïste, simplement de replacer le sujet dans son contexte et non de mélanger tous les conflits du monde, auquel cas on ne comprend plus rien à rien. |
Cela n empêche pas qu il y ait un génocide en cours dans le Sud Caucase.
Edité le 29-01-2023 à 04:16:17 par marquetalia |
| | Posté le 30-01-2023 à 23:44:04
| marquetalia a écrit :
Vous n allez quand même pas me traiter d islamophobe et de néo conservateur si je denonce l asphyxie du Haut Karabakh arménien par Aliev et Erdogan, qui confine au génocide ? Ce sont les mêmes méthodes que l embargo des États-Unis dans les années 90 contre l Irak,mefaits auxquels la France de Mitterrand et Chirac se sont rendus complices, puis le Pcf lors de la dite "gauche plurielle", qui ont fait au bas mot 1.5 millions de morts, surtout des enfants en très jeunes ! |
En ce qui concerne l'Arménie un fil est déjà ouvert sur le forum. Pour le nième fois je te demande de respecter les sujets ouverts et de ne pas parler de tout partout à la fois. Le prochain post qui ne respectera pas le sujet sur la transition au socialisme ici sera supprimé, ainsi que tous les précédents. |
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