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 des syndicats pour la baisse des salaires

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Xuan
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   Posté le 13-06-2011 à 07:56:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Patrice Bardet publie sur Bellaciao un article édifiant sur une nouvelle crapulerie des syndicats jaunes : s'entendre avec le patronat pour baisser les salaires .


Intersyndicale unie : certains syndicats de salariés et patronaux unis pour le combat contre le salaire

de : patrice bardet
dimanche 12 juin 2011


un article passé un peu inaperçu, mais qui explique bien à quelle sauce on va être mangé par la social-démocratie ou par la droite, c’est comme l’on veut !


Le patronat, les syndicats et la compétitivité


Le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ont rendu public, mercredi 8 juin, un document inédit d’une cinquantaine de pages, dans lequel ils établissent un diagnostic commun sur la compétitivité.

Intitulé "Approche de la compétitivité française" , ce texte est le fruit d’un travail collectif de dix-huit mois effectué dans le cadre d’une délibération sur la politique économique et industrielle, à laquelle a participé Force Ouvrière, non signataire du texte final.

Pour la première fois dans l’histoire économique et sociale française, les représentants des salariés et des chefs d’entreprise ont, disent-ils, réussi à "dépasser les approches idéologiques" pour se mettre d’accord ensemble sur "l’importance de la compétitivité", sur "la nécessité d’une compétitivité durable visant un mode de développement équilibré sur trois piliers, économique, social et environnemental" ainsi que sur "la définition de la compétitivité comme compétitivité globale, c’est-à-dire compétitivité des entreprises mais aussi de leur écosystème" .

De leur déclaration commune, on retiendra ce passage essentiel : "Pour que nos performances économiques progressent, il faut donc améliorer à la fois ce que les économistes appellent la compétitivité coût (coût des matières premières et de l’énergie, travail...) et la compétitivité hors coût : qualité de nos produits et services, formation, organisation du travail et management, recherche et innovation, environnement fiscal et social, tissu productif..." .

Forts de ce constat, les partenaires sociaux se sont accordés sur six priorités suffisamment générales pour être consensuelles : "savoir innover", "valoriser notre capital humain", "tirer le meilleur parti de notre situation dans une Europe ouverte", "dégager tous les moyens nécessaires au financement de la croissance", dynamiser et densifier le tissu d’entreprises en France", "repenser l’assiette du financement de la protection sociale" .

On imagine sans peine les heures de travail qui ont été nécessaires pour conduire une partie du patronat à reconnaitre l’importance de l’innovation sociale dans la vie des entreprises ou pour amener les syndicats à admettre que "le taux de prélèvements sur le travail peut rester un frein au développement de l’emploi et à l’amélioration de la compétitivité des entreprises, malgré les dispositifs d’allègement mis en oeuvre depuis près de 20 ans"
.

http://social.blog.lemonde.fr/2011/06/08/le-patronat-les-syndicats-et-la-competitivite/

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Xuan
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   Posté le 13-06-2011 à 12:32:33   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le site de Jacques Tourtaux, Patrice Bardet ajoute le commentaire suivant :

Financement des syndicats : la CGC jette un pavé dans la mare


Bernard Van Craeynest, président de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), a jeté un pavé dans la mare, jeudi 9 juin, en accusant l'ancien conseiller social de Jean-Pierre Raffarin devenu directeur général adjoint du groupe Safran (ex-Snecma), Dominique-Jean Chertier, de lui avoir coupé les vivres en 2004.

"Je ne veux pas que tu occupes un emploi fictif", lui aurait dit en substance M. Chertier à une époque où M. Van Craeynest, comptabilisé dans les effectifs de la Snecma et payé par cette entreprise, était en fait occupé à plein temps par son activité de dirigeant confédéral.

Privé de salaire, M. Van Craeynest est entré au Conseil économique et social en septembre 2004, ce qui lui a permis de continuer à être payé.

(...)


La CFE-CFC a révélé jeudi que ses ressources annuelles s'étaient élevées à 17,223 millions d'euros en 2010. 5,5 millions (32%) viennent des cotisations; le reste, soit 68%, provient pour l'essentiel de subventions du ministère du travail ou résulte de l'implication de l'organisation syndicale dans diverses institutions paritaires


_________________


Conseiller à ne pas faire grand chose est l'un des fromages de la république : c'est mieux que l'assurance chômage !

Mais on comprend que Bernard Van Craeynest râle :

- c'est beaucoup moins qu'un cadre sup' de la Snecma
- chez nous, ils sont directeurs de la Sécu et "négocient" les salaires des employés (les directeurs ont une classification spécifique, très généreuse... et opaque)

Vous avez dit assistanat ?

Compte tenu de ces prélèvements obligatoires, l'indemnité des conseillers représente un montant net mensuel de :

Pendant les cinq premières années de mandat : 2 883,95 €.
Au-delà des cinq premières années de mandat : 3 179,73 €.


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zorba
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   Posté le 13-06-2011 à 18:04:36   Voir le profil de zorba (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à zorba   

La baisse des salaires c'est le programme constant des pro UE, syndicats chrétiens en tête. D'ailleurs ,l'UE n'est que la face visible de l'Europe vaticane, au service du Kapital germano américain.
Cette alliance vient de loin, interrompue quelques années entre 1941 et 1945, bombardements en Allemagne (surtout dans la partie orientale et Berlin) obligeant à une courte pause.
Cette politique de casse des salaires est la constante de la doctrine (dite) sociale de l'église catholique, dont les ONG, les scouts, les syndicats jaunes CFTC et CFDT+Solidarnossk sont les ardents promoteurs.
Voir à ce sujet les conférences Europe Mythes et réalités de Lacroix Riz, les explications sur la crise des années 30 et la crise actuelle sont tout à fait pertinentes.
Quant aux syndicats inféodés à la CES, mieux vaut faire confiance au patronat!

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On se lasse de tout excepté d'apprendre. Virgile
Xuan
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   Posté le 13-06-2011 à 20:53:04   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

zorba, ton avis est intéressant mais chacun d'entre nous se présente ici, sur le plan socio professionnel et politique ou organisationnel si c'est le cas, et cela sans entrer nécessairement dans les détails.
Merci de remplir cette formalité.

Sur le fond, tu parles d'une "Europe vaticane, au service du Kapital germano américain" .
L'Europe est aujourd'hui dominée par les impérialismes Allemand et Français, qui sont à la fois rivaux et unis contre les pays européens du sud et le Tiers Monde.

On ne peut pas écarter du sujet les capitalistes français qui sont d'abord au service d'eux-mêmes , et dont le principal objectif en Europe est de damer le pion aux concurrents allemands.
Il est clair que la BNP a mangé Fortis à la faveur de la crise pour asseoir une position dominante par rapport aux banques régionales allemandes.
Lactalis qui vise un monopole mondial, est aussi en position dominante en Europe.
C'est donc un peu rapide d'affirmer que l'Europe est au service du "Kapital germano américain".

Annie Lacroix-Riz parle elle-aussi de rapports d'unité et de rivalité dans ses analyses sur les conflits mondiaux.
D'autre part la situation des années 30 à 45 n'est pas nécessairement la même aujourd'hui.

Vis-à-vis des USA il y a aussi des relations d'unité et d'opposition, qui sont liées aux intérêts des capitalistes européens.

C'est une erreur de croire que l'unité entre les capitalistes est une règle générale et absolue.
Le capitalisme "amène la guerre comme la nuée apporte l'orage", et la guerre est l'aboutissement inévitable de la concurrence économique portée à son extrême.
Actuellement on observe un rapprochement entre l'Europe et les USA contre les pays émergents, mais la dépréciation continue du dollar lèse aussi les intérêts des impérialistes européens, qui s'interrogent sur une éventuelle monnaie internationale de rechange.


Edité le 13-06-2011 à 22:04:55 par Xuan




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   Posté le 18-06-2011 à 13:45:36   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sharon Burrow et les efforts des salariés


Le prochain G20 se tiendra en novembre à Paris, sous la présidence de Sarkozy.
A cette occasion l'australienne Sharon Burrow, secrétaire générale de la CSI depuis 2010, prévient par avance les gouvernements bourgeois que les syndicats (en France toutes les centrales) sont d’ores et déjà prêts à manger leurs chapeaux :
"Nous pouvons accepter de discuter d'une nécessaire stabilisation économique et des efforts à fournir".

[article paru dans Le Monde – édition abonnés]

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   Posté le 18-06-2011 à 14:08:30   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Au royaume des aveugles les borgnes sont rois



La CGT revendique 1.700 euros bruts mensuels :
http://www.cgt.fr/_Frederic-Dayan_.htmlSmic

La CGT qui revendiquait 1600 € en 2008 réclame 100 € de plus 3 ans plus tard.
1.700 euros brut, ça porte le salaire net à 1300 € à peine !
Quand on écoute les petites annonces, il y a des employeurs qui proposent déjà ce tarif.
Dans ce cas inutile de se syndiquer, il suffit de frapper à la bonne porte.

Autrement dit la CGT accepte la baisse relative des salaires.

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