| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 27-06-2009 à 21:32:24
| Suite à l’agression à caractère social fasciste contre les travailleurs sans-papiers, perpétrée par des nervis commandités par la direction de la CGT, nous publions la déclaration suivante : ____________________________________________________________________ Les communistes restés fidèles aux principes du marxisme-léninisme, eux-mêmes engagés dans la lutte syndicale ou représentants du personnel, condamnent avec la plus grande fermeté l’agression violente commise par des nervis de la CGT et l’appel à une intervention policière, sous la direction d’Olivier Villeret, secrétaire de l'union départementale de la CGT-Paris contre les travailleurs sans papiers –y compris femmes et enfants - le mercredi 24 juin à la Bourse du Travail du IIIe arrondissement de Paris. De toute la classe ouvrière, les travailleurs sans papiers sont les plus exploités, livrés pieds et poings liés à la rapacité patronale. Traqués par la police, enfermés dans les Centres de Rétention Administrative, leurs familles ont été déchirées, leurs enfants arrachés des bancs de l’école et expulsés. Leur combat pour la régularisation de tous les sans papiers, mené depuis de longues années, a rencontré d’innombrables obstacles. La 13ème résolution du 48ème congrès affirmait : "la CGT se prononce pour la régularisation de tous les sans papiers" . Or on a vu ces derniers mois les dirigeants de la CGT fixer, selon les voeux du sinistre Hortefeux, des "critères de régularisation pour les travailleurs sans papiers" exigeant 5 ans de présence, un an de feuilles de paye, et un contrat de travail. L’acte odieux des dirigeants CGT, commandité au plus haut niveau, dresse entre les ouvriers français et immigrés un mur de mépris, hérité des plus sombres heures du colonialisme. Ce comportement indigne salit aussi le combat des syndicalistes fidèles à leur classe qui mènent de durs combats contre les licenciements annoncés tous les jours et sont victimes de la répression capitaliste, des poursuites judiciaires de l’Etat bourgeois, voire emprisonnés pour avoir mené la lutte sans compromis. Ceux-là sont laissés dans l’isolement par les mêmes dirigeants vendus qui se gargarisent avec des phrases creuses : « mettre en œuvre un plan ambitieux au service de l’emploi et de la qualification des jeunes », « développer l’emploi et résorber la précarité par une politique industrielle forte, axée sur le développement durable » , qui enterrent la lutte dans des défilés inoffensifs et mènent des pantomimes de négociation avec un Etat bourgeois de plus en plus arrogant. Il est de notre devoir internationaliste de communistes de lutter de toutes nos forces pour préserver l’unité de toute la classe ouvrière, au moment précis où les capitalistes jettent des centaines de milliers d’ouvriers sur le trottoir. Régularisation de tous les sans-papiers ! Travailleurs français et immigrés, une seule classe ouvrière !
Edité le 28-06-2009 à 00:05:10 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| sti | Grand classique (ou très bavard) | 826 messages postés |
| Posté le 29-06-2009 à 00:48:23
| En mon nom et celui de Gorki, nous nous mêlons fraternellement à ce communiqué du forum. Voilà le genre de lutte qui doit faire l'unité des ouvriers marxistes léninistes de france en priorité et celle de tous les marxistes léninistes en général, ce communiqué en donne l'opportunité. Nous le publions à cette adresse : http://ouvrier.communiste.free.fr/spip.php?breve25
Edité le 29-06-2009 à 00:58:41 par sti |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 13-10-2009 à 20:45:36
| Les sans papiers sont de nouveau en lutte. Ci-dessous l'article du blog oùvalacgt :
Sans-papiers : après l'échec de l'acte I, l'acte II Nous l'avions annoncé, l'acte II du mouvement de régularisation des sans-papiers a été lancé aujourd'hui. Un bref communiqué de la CGT informe de l'entrée en lutte simultanée d'un millier de camarades sans-papiers sur la région parisienne. Il ne s'agit pas que d'un communiqué. Après des réunions de préparation, comme dans le 94 (150 personnes après appel dans les foyers), le 93 (une réunion à Bobigny le 4 octobre) et une réunion de 2500 personnes hier à la Bourse du Travail de Montreuil, les camarades sont rentrés en grève et ont commencé à occuper des entreprises et des lieux symboliques. 27 lieux d'occupation sont annoncés, sans qu'il soit possible pour l'instant d'en dresser la liste précise. Le chantier du tramway est occupé Porte des Lilas. Les camarades du BTP occupent la fédération patronale. Les camarades du nettoyage se retrouvent Porte de Champeret, ceux de la restauration à l'institut de formation. Les intérimaires se retrouvent rue de Rome pour occuper trois agences, ils étaient si nombreux qu'ils auraient pu en occuper le double. Sans compter les conflits qui se poursuivent depuis des mois, comme les vigiles de Monoprix à Strasbourg Saint-Denis, ou de Addeco Magenta. En gros, le choix a été fait de regrouper les camarades par corps de métier pour toucher à la fois les entreprises, et des secteurs symboliques permettant de regrouper les camarades isolés dans leurs toutes petites boîtes. Ce choix en vaut un autre, à noter qu'il est compliqué à gérer pour les collectifs locaux qui regroupent sur un secteur géographique des sans-papiers de métiers très différents. Il y a de nombreuses différences notables avec l'acte I (le mouvement de grève lancé le 15 avril 2008), et on peut le comprendre. Quelque part, c'est le bilan d'un échec qui a été tiré, pour une part au moins. - échec de la stratégie de pression sur un gourvernement qui ne comprend que le rapport de forces. Là le mouvement est parti pour prendre immédiatement de l'ampleur, d'autant que les camarades rentrent en lutte avec l'énergie du désespoir. - échec de la stratégie des grèves symboliques dans des entreprises symboliques. Seulement 1500 à 2000 régularisations sur un an et demi, c'est misérable. Là le mouvement démarre d'emblée sur une base générale, y compris en regroupant les camarades isolés autour d'objectifs symboliques (chambre patronale par exemple). Quelque part, le bilan désastreux de l'occupation de la Bourse du Travail et de son évacuation musclée est là. - échec du contrôle total de la CGT sur le mouvement. Cette fois, c'est un mouvement intersyndical ouvert aux associations qui est lancé. La CGT apporte son appui et son soutien - rien de plus de précisé... Quelque part le sentiment que la CGT ne veut pas être la seule à porter le chapeau... Quelque part aussi que le caractère intersyndical et spectaculaire de l'action de nos camarades remplit le vide des journées d'action bidon... Mais l'acte II repart aussi sur les mêmes bases pourries que l'acte I, et il faut le dire : la régularisation sur critères, à partir de la loi Hortefeux. Le communiqué de la CGT est extrêmement discret sur la question, il ne cite qu'une partie du courrier envoyé à Fillon. Mais pas celui sur les critères Hortefeux !!! La citation du communiqué ne parle que de critères "améliorés, simplifiés, harmonisés"... plus vague et flou tu meurs ! Les camarades de la CGT investis dans le soutien aux sans-papiers et qui se retrouvent dans ce blog doivent absolument se saisir de cette nouvelle offensive. * Il faut élargir le plus possible le mouvement, et en particulier en province. Personne ne parle d'élargissement de la grève, de grève générale des sans-papiers, c'est pourtant dans ce sens qu'il faut avancer. Donc mettre toutes nos forces dans ce combat. Nous savons que nombre de camarades en régions sont attentifs à cette question, voilà l'opportunité ! * Il faut aller à la bataille, sans hésitation, car c'est le moment. Mais avec prudence, vigilance et méfiance, car nous avons déjà été trompés une fois par la direction de la CGT. Nous avons deux batailles à mener en même temps, en fait c'est la même : - celle contre le gouvernement Sarkozy/Fillon/Besson - celle pour la régularisation sans condition de tous les sans-papiers, ce qui veut dire refus de tout critère et de toute sélection au cas par cas. * Pour l'instant, seuls les camarades sans-papiers sont véritablement mobilisés, et les militants de la CGT et du soutien sont rares sur les piquets. C'est une malchance et une chance. Une malchance, car on a toujours besoin de soutien. Une chance, car c'est l'occasion pour les camarades sans-papiers de prendre vraiment eux-mêmes leur lutte en main, en toute autonomie. Ne ratons pas l'occasion ! * Dans la direction de la lutte, la démocratie et la participation la plus large doivent être respectés. Il ne suffit pas de nommer des délégués et de leur faire confiance. Si c'est pour qu'ils fassent ensuite le boulot de la CGT, même pas la peine ! Il faut des délégués, oui. Mais il faut aussi des assemblées, des discussions ouvertes, des décisions prises par tous et toutes en connaissance de cause. Ce sont les papiers, les emplois de tous et chacun qui se jouent dans la grève ! Il est trop tôt ce soir pour aller beaucoup plus loin malgré les informations regroupées dans la journée. Mais ce combat est celui de toute la classe ouvrière, classe internationale et multinationale !
Les prolétaires n'ont pas de patrie ! Régularisation sans condition de tous les sans-papiers ! Une seule classe ouvrière, mêmes ennemis, même combat !
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
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| Posté le 16-10-2009 à 22:30:20
| Les intérimaires sans-papiers sont massivement entrés en lutte de Union Syndicale de I’Intérim-CGT Depuis le 12 octobre, des centaines de salariés intérimaires sans-papiers sont entrés en grève pour leur régularisation. Des agences d’intérim situées rue de Rome (une SYNERGIE, deux CRIT), rue St-Lazare (deux ADIA) et rue de Turin (une KELLY SERVICES) sont occupées dans le 8ème arrondissement de PARIS. Les salariés grévistes, intérimaires détachés dans tous les secteurs d’activité, employés souvent dans la sous-traitance des grands groupes industriels, sont à ce jour plus de 700 recensés. Ces salariés représentent l’ensemble des travailleurs du secteur de l’intérim. Depuis l’entrée des salariés intérimaires dans la lutte en juin 2008, le PRISME (syndicat patronal de l’intérim) et l’Etat on cherché à blanchir les Entreprises de Travail Temporaire (ETT) en qualifiant ces grévistes de cas isolés. Le mouvement en cours ouvre une brèche dans la stratégie patronale. Des milliers d’intérimaires sans-papiers sortent de l’ombre et font la démonstration que l’utilisation de ces travailleurs est une pratique généralisée dans le Travail Temporaire, encouragée par le MEDEF et couverte par le gouvernement. Les premières luttes de septembre 2008 avec les occupations de PERFECT, MAN BTP, ADECCO, MANPOWER et RANDSTAD ont obligé le Ministère et le PRISME à prendre des engagements pour faire entrer les intérimaires dans le processus de régularisation. Mais, rapidement, les Préfectures, au lieu d’appliquer les consignes, ont décidé de bloquer les demandes de régularisations avec l’aval du gouvernement. L’Union Syndicale de I’Intérim-CGT dénonce dans cette attitude une volonté de pourrissement de la part des pouvoirs publics. Le gouvernement doit prendre toutes les dispositions mettant fin aux discriminations. Par ce mouvement, la précarité de TOUS les intérimaires avec ou sans papiers est mis en évidence. Cette lutte exemplaire est un ballon d’oxygène pour TOUS les travailleurs de ce pays permettant ainsi de mettre un coup d’arrêt à une organisation du travail digne d’une république bananière. Si le Ministère persiste dans son attitude, plusieurs milliers de travailleurs se feront connaître par la grève. Il engage toute sa responsabilité dans l’explosion du conflit qui jour après jours s’intensifie.
REGULARISATION DE TOUS LES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS [source : le blog de J. Tourtaux]
Edité le 16-10-2009 à 22:31:03 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18602 messages postés |
| Posté le 22-10-2009 à 22:39:00
| Le Quotidien des sans-papiers publie :
Grève des sans papiers d’Ile de France Publié le 21 octobre 2009 par may Le dix octobre la plus grande manifestation jamais organisée par des sans papiers s’est déroulée à Paris, elle réunissait selon les organisateurs plus de 10 000 sans papiers qui se sont rejoins au « ministère de la régularisation » rue Baudelique dans le 18 ème et ont défilé en scandant « des papiers » jusqu’au ministère de l’immigration. Cela marquait-il le début d’un grand mouvement des sans-papiers ? Puisque, deux jours plus tard, le 12 octobre, un mouvement de grève s’est déployé en Ile de France. A ce jour plus de 3000 sans-papiers sont en grève sur une quarantaine de sites. Depuis le 12 octobre une grève coordonnée de plusieurs milliers de salarié-e-s sans papiers touche une trentaine d’entreprises occupées en région parisienne. Soutenus par leurs organisations syndicales et des associations, ces travailleurs exigent leur régularisation et dénoncent l’exploitation qu’ils subissent de la part de leurs employeurs, dont certains sont des sous-traitants d’entreprises publiques. L’an passé de telles grèves avaient permis la régularisation de plusieurs milliers de travailleurs. Cette année, le mouvement organisé de manière intersyndicales et inter-associative vise à arracher au gouvernement une circulaire de régularisation pour tous les salarié-e-s sans-papiers. Cinq syndicats (CGT, CFDT, Solidaires, FSU, UNSA), cinq associations (Droits devants !, Ligue des droits de l’homme, Cimade, Femmes Egalité, Autremonde) et le Réseau éducation sans-frontières (RESF), ont rejoint le mouvement et s’unissent pour réclamer au gouvernement une circulaire fixant des « critères objectifs » à l’octroi d’un titre de séjour. Huit jours plus tard, ils sont plus de 3 000 à tenir une quarantaine de piquets de grève à travers la capitale. Partout ils ont besoin de soutiens, la répression ne s’est pas faite attendre et fait fie des revendications des travailleurs : A à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne),les salariés sans-papiers qui occupaient depuis lundi matin un centre des impôts pour demander leur régularisation ont été évacués dans la soirée ( 20 octobre) par les forces de l’ordre. Selon Libération : « Les policiers sont intervenus vers 22h15 pour déloger »avec violence« les quelque 70 manifestants de l’hôtel des impôts, a indiqué Sylvie Lartaut, membre du collectif des sans-papiers de Vitry-sur-Seine à l’origine de cette occupation.Selon elle, deux sans-papiers ont dû être pris en charge par les pompiers après l’intervention des forces de l’ordre, qu’elle a qualifiée de »très brutale« . » A Paris , à l’hotel Majestic, les travailleurs sans papiers de la société ADEC qui sont en grève depuis plusieurs jours ont été délogés par les CRS. ( 20 octobre) Ils ont réussi à retourner dans les locaux par une fenêtre, mais ont besoin de renfort de façon urgente. Vous pouvez les retrouver au 23 rue lapérouse 75016Paris Métro Kleber. Voici une carte des piquets de grève réalisée par Alternative Libertaire :
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