| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 09-07-2014 à 21:41:40
| Cet article est en ligne sur le site faire vivre et renforcer le PCF Le socialisme aux caractéristiques de la Chine Quelques remarques à propos de certains de ses détracteurs lundi 7 juillet 2014 par Hervé Fuyet, Peggy Cantave Fuyet En guise d’introduction Question : Existe-il au moins un point commun en politique entre l’extrême-droite, la droite, la social-démocratie, les eurocommunistes et enfin les gauchistes (atteints de ce que Lénine nommait la maladie infantile du communisme) ? Réponse : Ce sont tous des détracteurs des pays du socialisme réellement existant dirigés par des partis communistes (Chine, Cuba, Laos, Vietnam, Union Soviétique avant sa chute, etc.). De l’extrême-droite à l’eurocommunisme, on diabolise ces pays, entre autres parce qu’ils sont trop léninistes, et les diverses formes de gauchisme les diabolisent, à coup de citations de Lénine commentées hors contexte, parce qu’ils ne sont pas assez léninistes. « Les faits sont têtus » disait Lénine et pourtant les résultats remarquables obtenus par ces pays socialistes dirigés par un parti communiste semblent moins compter pour certains détracteurs gauchistes qu’une pureté doctrinale imaginaire forgée à base de citations multiples rappelant les débats scolastiques des moines chrétiens au Moyen-Age ! Il me semble que cette remarque générale s’applique particulièrement bien à la façon dont certains critiques évaluent la théorie de Deng Xiaoping, qui est à la base de la réforme et de l’ouverture en Chine socialiste qui à commencé vers la fin des années 1970 et le début des années 1980, et à la source des progrès d’une amplitude et d’une rapidité sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Que disent les camarades chinois de la théorie de Deng Xiaoping ! En effet, avant de se forger une opinion personnelle, pourquoi ne pas lire ce que les camarades chinois ont déclaré lors du 16ème Congrès du PCC au sujet de la théorie de Deng Xiaoping et de ce qu’on pourrait nommer "la maladie infantile des obsédés de citations" : Une question se pose à propos du style d’étude du marxisme : Devons-nous chercher à trouver des réponses à partir de quelques expressions et mots isolés des œuvres marxistes, ou bien devons-nous nous acharner à utiliser une position, des points de vue et des méthodes marxistes pour étudier et régler les problèmes concrets qui se posent en Chine ? Pendant la campagne de rectification à Yan’an, Mao Zedong avait fait valoir : « On doit établir une politique en vertu de laquelle on met l’accent sur l’étude des problèmes concrets de la révolution chinoise et utiliser les principes fondamentaux du marxisme-léninisme comme guide, et sa méthode d’étude ; la manière statique et isolée doit être écartée ». Aujourd’hui, lorsque nous proposons d’armer tout le Parti de la théorie de Deng Xiaoping et d’étudier le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong en mettent l’accent sur l’étude de la théorie concernant la construction du socialisme à la chinoise, nous voulons précisément dire de poursuivre cette vénérable tradition. Nous ne devons jamais rejeter le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong. Si c’était le cas, nous perdrions nos assises. Parallèlement, tout en nous concentrant sur les problèmes concrets qui se posent en Chine au cours du processus de réforme, d’ouverture et de modernisation, comme sur tout ce que nous faisons, nous devons mettre l’accent sur l’application de la théorie marxiste, un meilleur niveau de réflexion à partir d’une approche théorique lorsque nous cherchons à résoudre des problèmes réels et une nouvelle pratique et un nouveau développement de cette théorie. Parler du marxisme hors de la réalité d’un pays donné et du développement d’une époque n’a aucune signification. Nous irons nulle part si nous étudions le marxisme de façon statique et isolée et si nous le séparons de son vigoureux développement dans la vie concrète ou si nous les mettons en opposition l’un avec l’autre. Dans la Chine contemporaine, le marxisme-léninisme, la pensée de Mao Zedong et la théorie de Deng Xiaoping constituent un système scientifique unifié, imprégné du même esprit. Respecter la théorie de Deng Xiaoping, c’est suivre dans son authenticité, le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong ; porter haut levé l’étendard de la théorie de Deng Xiaoping, c’est porter authentiquement haut levé l’étendard du marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong. (16ème congrès du PCC) Selon nos camarades cubains, le socialisme aux caractéristiques de la Chine est une réussite ! Tout cela est bien théorique et date du début des années 1980, me direz-vous, mais qu’en est-il de la pratique et des « faits têtus » aujourd’hui ? Est-ce que ce socialisme aux caractéristiques de la Chine donne aujourd’hui en 2014 de bons résultats ? Voilà en tout cas ce qu’en disent aujourd’hui nos camarades cubains : La Havane, 27 juin 2014 (Xinhua) — Le plus grand quotidien cubain a salué vendredi le succès de la Chine dans la conception et la mise en application de son propre modèle de développement pour cimenter sa position en tant que l’une des grandes puissances commerciales de notre époque. L’article approfondi du journal Granma, intitulé "La Chine et la réalisation d’un rêve", félicite la Chine pour avoir "choisi sa propre voie de développement". Au cours des 35 dernières années, la Chine a sorti des millions de personnes de la pauvreté, a construit des villes modernes, a attiré les plus grosses entreprises du monde et est devenue "l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Europe, des États-Unis, de l’Amérique latine, de l’Asie et de l’Afrique", dixit l’article. Son auteur, qui a récemment assisté en Chine au congrès intitulé "Le socialisme au 21ème siècle", a ajouté que maintenant que la Chine a réussi à généré de la richesse, elle cherche à la distribuer de façon plus équitable. Pour ce faire, l’article explique que la Chine "a choisi sa propre voie de développement : un socialisme avec des caractéristiques chinoises, en harmonie avec la nature, ses voisins et le reste du monde". Par le passé, le développement de la Chine était stimulé principalement par les investissements étrangers et les exportations, ce qui comportait certains inconvénients, comme la pollution de l’environnement et une croissance régionale inégale. La phase actuelle, par opposition, est "orientée vers un modèle de croissance... qui accordera un plus grand rôle à la science et la technologie dans la production, et qui se préoccupe de construire une civilisation qui soit écologiquement durable", a poursuivi l’article. La réforme du développement chinois "réorientera son modèle de croissance vers la consommation intérieure" en profitant du fait que la Chine est "le plus important marché du monde", a ajouté l’article, avant de noter que le pays asiatique allait également "réduire sa dépendance envers l’extérieur". L’État chinois prévoit de jouer un rôle moins important dans les activités socioéconomiques et commerciales, et a créé dans cette optique la Zone de libre-échange de Shanghaï, un terrain d’essai pour les réformes économiques et sociales, a stipulé l’article. "La Chine a adapté avec succès les lois du marché pour correspondre à ses conditions et ses besoins concrets, sans abandonner pour autant l’impératif socialiste de ne laisser personnes à la traîne", a conclu le quotidien cubain. (Xinhuanet) Le Rêve Il faut rêver ! J’écris ces mots, et tout à coup j’ai peur... La seule idée de ces questions menaçantes me donne le frisson, et je ne pense qu’à une chose : où me cacher. Essayons de nous retrancher derrière Pissarev. Vous avez peut-être tout de suite reconnu ces mots de Lénine, qui ajoute : Il y a désaccord et désaccord, écrivait Pissarev au sujet du désaccord entre le rêve et la réalité. Mon rêve peut dépasser le cours naturel des événements, ou bien il peut donner un coup de barre dans une direction où le cours naturel des événements ne peut jamais conduire. Dans le premier cas, le rêve ne fait aucun tort ; il peut même soutenir et renforcer l’énergie du travailleur... Rien, dans de tels rêves, ne peut pervertir ou paralyser la force de travail. Bien au contraire. Si l’homme était complètement dépourvu de la faculté de rêver ainsi, s’il ne pouvait de temps à autre devancer le présent et contempler en imagination le tableau entièrement achevé de l’œuvre qui s’ébauche entre ses mains, je ne saurais décidément me représenter quel mobile ferait entreprendre à l’homme et mener à bien de vastes et fatigants travaux dans l’art, la science et la vie pratique... Le désaccord entre le rêve et la réalité n’a rien de nocif, si toutefois l’homme qui rêve croit sérieusement à son rêve, s’il observe attentivement la vie, compare ses observations à ses châteaux en Espagne et, d’une façon générale, travaille consciencieusement à la réalisation de son rêve. Lorsqu’il y a contact entre le rêve et la vie, tout est pour le mieux . Lénine ajoute enfin : Des rêves de cette sorte, il y en a malheureusement trop peu dans notre mouvement. (Lénine, Que faire, Œuvres, volume 5, p.522-523) Comme pour répondre au souhait de Lénine, en décembre 2012, à peine nommé secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jinping a formulé l’idée-force de sa mandature : « le rêve chinois », évoquant le thème du « renouveau de la nation chinoise ». Selon l’analyste Willy Lam : Xi propose deux objectifs principaux : d’une part, la construction d’une société dite "de petite prospérité" d’ici à 2021 ; d’autre part, le fait de devenir d’ici à 2049 – date du centenaire de la république populaire de Chine – "un pays socialiste modernisé, riche, fort, démocratique, civilisé et harmonieux". Naturellement, les détracteurs patentés du socialisme chinois se sont tout de suite affairés à briser le rêve, sans grand succès heureusement ! L’article du professeur Wang Yiwei, de la Renmin University of China à Beijing, commente dix malentendus auxquels ont donné lieu le rêve chinois de Xi Jinping. Tout l’article mérite d’être lu, mais le quatrième malentendu est plus particulièrement lié au thème de notre article : Quatrième malentendu : le rêve chinois traduirait un abandon de l’idéal communiste, la Chine concentrant désormais toute son attention sur le devenir du pays. En fait, la Chine est un État socialiste dirigé par le Parti communiste, dont l’objectif fondamental est la recherche de la prospérité commune. Non seulement le rêve chinois ne rejette pas l’idéal communiste, mais il permet au contraire de réaliser ce but. Le rêve chinois est aussi celui de la prospérité de tous les peuples du monde et de Chine. (Le Courrier International) Xi Jinping : « Chacun est bénéficiaire quand tous se développent » Loin de constituer un néo-impérialisme, le rêve chinois est celui de la prospérité de tous les peuples du monde. Il s’agit pour commencer de sortir de la pauvreté et de la faim qui tuent tous ceux qui en souffrent dans le monde comme cela s’est fait pour 500 millions de Chinois de 1981 à 2001 !
L’actuel président de la Chine s’est exprimé à ce sujet à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de la publication des Cinq principes de coexistence pacifique, au Grand Palais du Peuple à Beijing : Le président chinois Xi Jinping a appelé samedi au développement commun, déclarant que chacun bénéficiera du développement des autres. M. Xi a fait ces remarques lors d’un important discours à l’occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de la publication des Cinq principes de coexistence pacifique, au Grand Palais du Peuple à Beijing. Selon le président chinois, le ciel, la terre et le monde sont assez vastes pour assurer le développement commun et la prospérité de tous les pays. Certains pays deviennent plus riches, quand d’autres souffrent de pauvreté et de sous-développement, a-t-il souligné, ajoutant que l’ "on ne devrait pas permettre qu’une telle situation perdure". "Comme la montée des eaux soulève ensemble tous les bateaux, et que plus d’eau dans les affluents crée de plus grandes rivières, tous seront bénéficiaires quand chacun se développera. Quand ils se développent, les pays doivent travailler de façon active au développement commun des autres afin que les gains du développement bénéficie à davantage de personnes à travers le monde", a ajouté M. Xi. Il a appelé les pays à conjointement soutenir et développer une économie mondiale ouverte, à promouvoir un développement global fort, durable et équilibré, à favoriser la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement et à soutenir une coopération régionale ouverte. Les pays doivent s’opposer à toute forme de protectionnisme et à toute tentative et pratique destinée à porter atteinte aux intérêts d’autrui ou encore à faire retomber les crises sur autrui, a-t-il indiqué. Il a également appelé les pays à renforcer la coopération Sud-Sud et le dialogue Nord-Sud de même qu’à renforcer les capacités des pays à se développer de façon autonome. Le président chinois a en outre exhorté les pays développés à assumer davantage de responsabilités et à réduire le fossé Nord-Sud. "Cela contribuera à l’établissement d’un nouveau partenariat global, plus égal et équilibré pour le développement, et cimentera les fondations pour la réalisation d’une croissance mondiale stable et à long terme", a-t-il poursuivi. Le président birman U Thein Sein et le vice-président indien Mohammad Hamid Ansari ont participé à cette activité commémorative et ont prononcé des discours. Par ailleurs, le Premier ministre chinois Li Keqiang, le plus haut législateur chinois Zhang Dejiang et le plus haut conseiller politique Yu Zhengsheng ont eux aussi participé à cet événement. En 1954, des dirigeants de la Chine, de l’Inde et du Myanmar ont initié les Cinq principes de coexistence pacifique, à savoir le respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, la non-agression mutuelle, la non-ingérence dans les affaires intérieures, l’égalité et les avantages réciproques ainsi que la coexistence pacifique. (Xinhuanet) En guise de conclusion Jean Feyder écrit dans son livre La Faim Tue (L’Harmattan, 2011, p.215) que : La réduction de la pauvreté des 25 dernières années en Chine est sans précédent. Selon la Banque mondiale, entre 1981 et 2001, la pauvreté a baissé de 53 à 8%, ce qui signifie que 500 millions de personnes sont sorties de la pauvreté. Pensez-vous que Lénine aurait relu son livre de 1902 « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » pour vérifier si tout cela était parfaitement léniniste ? Comme chacun sait, Lénine était particulièrement sensible aux tragédies des peuples opprimés. Comment peut-on imaginer qu’il ne se serait pas réjoui de voir que le Parti communiste chinois (PCC) a pu sauver, depuis 1981, environ 500 millions de chinois de la pauvreté et de la faim qui tuent ! Et que ce n’était que le début du rêve chinois devenu réalisable grâce au communisme, celui de sauver de la pauvreté, de la faim et de l’humiliation les « Damnés de la Terre », comme dirait Frantz Fanon.
Edité le 09-12-2022 à 14:25:49 par Xuan
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10944 messages postés |
| Posté le 09-07-2014 à 22:30:21
| le socialisme chinois qui en finira avec la misère s etendra t il au vietnam,au laos-que les monarchistes en exil à paris et les chefs hmongs exilés aux usa veulent renverser-au cambodge-où les "cambodia freedom fighters",financés par la cia,veulent faire tomber hun sen-à la rpd de corée? |
| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 10-07-2014 à 23:06:53
| Sur le même sujet, un texte du Cercle Henri Barbusse : 18éme Congrès du Parti Communiste Chinois (PCC) VERS DE NOUVELLES CONQUÊTES SOCIALES ET DEMOCRATIQUES FAVORABLES AUX TRAVAILLEURS ET AUX PEUPLES DE CHINE ET DU MONDE! Alors que la presse impérialiste dominante centrait son regard sur le choix du roublard Obama contre le mormon partisan de la polygamie Romney par les grands électeurs de la puissance impérialiste hégémonique US en déclin, les grands électeurs du PCC élisaient les futurs dirigeants de la République Populaire de Chine. La Chine intrigue pour les plus honnêtes, mais fait peur aux impérialistes qui jouent du bâton et de la carotte pour arriver à leur fin : vaincre ce grand pays rescapé du camp socialiste défunt. C’est ainsi que le monde diplomatique affirme que les « les puissances émergentes d’aujourd’hui ne sont pas de dignes héritières des anticolonialistes et des anti-impérialistes d’hier » parce que voyez vous « c’est un peu l’ère des barons voleurs… des dynasties industrielles à la rapacité légendaire (John D. Rockefeller, J.P. Morgan, Cornélius Vanderbilt)…supplantèrent progressivement les grandes familles européennes…les monarques du Golfe, les oligarques chinois, indiens ou russes rêvent au même type de relève et d’entente… Pékin n’est pas moins acharné à défendre les recettes libérales (sic !) » (janvier 2013). Même le mouvement communiste d’ici n’est pas exempt de cette grille de lecture erronée métastase de l’eurocommunisme, cet opportunisme chauvin inconsciemment trotskiste selon lequel finalement l’expérience soviétique n’aurait été qu’un désastre aventuriste parce que le « socialisme dans un seul pays, de surcroît un pays arriéré ne pouvait qu’être qu’un échec » . L’expérience de transformation révolutionnaire de la Chine de pays semi-féodal, semi-colonial en démocratie populaire socialiste est allégrement rejetée par les « communistes » sans base d’enquête, sans travail sérieux d’analyse concrète d’une situation concrète et sans effort collectif théorique de compréhension sur la base du marxisme-léninisme, du matérialisme dialectique et historique, du socialisme scientifique. Chine, Corée du nord, Vietnam et Cuba sont des rescapés du camp socialiste temporairement vaincu Ces pays dirigés par des partis communistes victorieux contre la bourgeoisie compradore, le colonialisme et l’impérialisme US et européen ont rejoint le camp socialiste victorieux du nazisme et entamé des expériences d’édifications de démocraties populaires en vue du socialisme. L’existence du camp socialiste et de l’URSS a favorisé la socialisation des principaux moyens de production et une perspective même de passage au socialisme en « sautant l’étape capitaliste » comme Lénine et Staline l’ont réalisé pour les pays, nations et peuples opprimés de l’ex-empire tsariste qui ont fondé l’URSS comme fédération. Dans ces pays tout ou partie des forces et moyens de production ont ainsi été étatisés, socialisés sous forme de propriété d’Etat, de propriété collective des travailleurs, sous forme de propriété de formes décentralisées communales, municipales, régionales, etc. La solidarité et l’entre-aide internationale s’organisaient dans le cadre du COMECON, chacun mettait à contribution ses atouts propres pour la communauté socialiste. Même la Chine qui a dès 60 rompu avec l’URSS révisionniste avait bénéficié d’un apport important de l’URSS jusqu’au grand bond en avant pour le développement de son industrie lourde notamment. Mais une fois l’URSS et le camp socialiste vaincus, ces pays et les partis communistes qui les dirigent ont, tenant compte du nouveau rapport des forces défavorables, orienté leur développement national en associant des variétés de formes de propriétés sous le contrôle du parti communiste, de la propriété d’Etat des principaux moyens de production et de la planification. De fait on peut considérer que la défaite du camp socialiste a imposé aux rescapés une longue période de NEP dénommée « socialisme à la chinoise, à la coréenne, à la vietnamienne, à la cubaine, etc. » . Tous ces « capitalismes d’état ou socialismes nationaux de marché » qui servent l’objectif d’édification du socialisme comme première phase du communisme pose la question du « capitalisme d’état ou socialisme de marché » en tant que phase historique de transition déterminée par le niveau des forces productives dans un pays ou groupe de pays. Dans un texte peu connu de Lénine intitulé « Sur l’infantilisme ‘de gauche’ et les idées petites bourgeoises » , voici ce que dit Lénine à propos du « capitalisme d’état » : « Nous ne savons pas calculer où il faut mettre tel ou tel saboteur, nous ne savons pas organiser nos propres forces pour la surveillance, charger un directeur ou un contrôleur bolchevik de surveiller, disons, une centaine de saboteurs qui viennent travailler chez nous. Dans cette situation, lancer des phrases telles que ‘la socialisation la plus résolue’, ‘l’écrasement’, ‘briser définitivement’, c’est se mettre le doigt dans l’œil. Il est typique, pour un révolutionnaire petit-bourgeois, de ne pas remarquer qu’il ne suffit pas au socialisme d’achever, de briser, etc. ; cela suffit au petit propriétaire exaspéré contre le grand, mais le révolutionnaire prolétarien ne saurait tomber dans une pareille erreur. (…) Or, ils (nos communistes de gauche) n’ont pas songé que le capitalisme d’état serait un pas en avant par rapport à l’état actuel des choses dans notre République des soviets. (…) Aucun communiste non plus n’a nié, semble t-il, que l’expression de République socialiste des Soviets traduit la volonté du pouvoir des soviets d’assurer la transition au socialisme, mais n’entend nullement signifier que le nouvel ordre économique soit socialiste . Mais que signifie le mot transition. Ne signifie t-il pas, appliqué à l’économie, qu’il y a dans le régime en question des éléments, des fragments, des parcelles, à la fois de capitalisme et de socialisme ? Tout le monde en conviendra. Mais ceux qui en conviennent ne se demandent pas toujours quels sont précisément les éléments qui relèvent de différents types économiques et sociaux qui coexistent en Russie. Or, là est toute la question. Enumérons ces éléments : 1) l’économie patriarcale, c’est à dire dans une très grande mesure, l’économie naturelle paysanne ; 2) la petite production marchande (cette rubrique la plupart des paysans qui vendent du blé ) ; 3) le capitalisme privé ; 4) le capitalisme d’état ; 5) le socialisme. La Russie est si grande et d’une telle diversité que toutes ces formes économiques et sociales s’y enchevêtrent étroitement. Et c’est ce qu’il y a de particulier dans notre situation. (…) Ce n’est pas le capitalisme d’état qui est ici aux prises avec le socialisme, mais la petite bourgeoisie et le capitalisme privé qui luttent, au coude à coude, à la fois contre le capitalisme d’état et contre le socialisme. La petite bourgeoisie s’oppose à toute intervention de la part de l’Etat, à tout inventaire, à tout contrôle, qu’il émane d’un capitalisme d’état ou d’un socialisme d’état » . Cet enseignement de Lénine interdit toute conclusion hâtive et non scientifique tendant à disqualifier les expériences actuelles de développement fondées sur le capitalisme d’état ou « socialisme de marché » d’ex-pays du camp socialiste qui ont résisté à la déferlante contre-révolutionnaire bourgeoise comme la Chine, le Vietnam, Cuba, la Corée du Nord et les nouvelles expériences en cours du Venezuela, de l’Equateur, du Nicaragua, de Bolivie, etc. Expériences de ce début de XXIéme siècle qui sont nées de la matrice et prolongent de façon vivante donc dialectique la Révolution Bolchevik d’Octobre 1917 et avant la COMMUNE. Crise du capitalisme mondial, du capitalisme libéral contre capitalisme d’état ou socialisme de marché C’est une caractéristique frappante de l’actuelle crise de l’impérialisme mondial : les pays impérialistes libéraux – ceux de la triade USA, UE, Japon – sont étouffés par la dette, se désindustrialisent sous les coups des délocalisations des Firmes Transnationales à la recherche des bas salaires, se financiarisent au point que la spéculation boursière et le capital fictif écrase l’économie réelle, s’enfoncent dans la régression sociale avec le chômage de masse, l’extension du travail illégal dans les secteurs d’activités non délocalisables, la baisse des salaires donc du coût de la force de travail, etc. Les bourgeoisies des puissances impérialistes ont bâti leur fortune colossale durant des siècles du génocide des indiens d’Amérique, de la traite et de l’esclavage des noirs, du pillage et de la surexploitation coloniale puis du système semi ou néo –colonial mis en place dans la seconde moitié du XXéme siècle. De cette prédation impérialiste sur le monde entier sont nées les Firmes Transnationales US, de l’UE et du Japon qui font les choux gras des Bourses financières et des agences de notation, lesquelles fixent aujourd’hui les taux d’intérêts des emprunts des Etats et dictent les politiques d’austérité qui s’abattent sur les pays de l’UE, les USA et le Japon tout comme hier le Fmi et la Banque Mondiale le faisaient pour les pays du Tiers Monde. Ces impérialistes US et de l’UE ont élaboré les règles libérales de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et les principes libéraux du « marché libre du consensus de Washington » qu’ils ont imposé au monde entier depuis les années 80 au moins. Le désastre économique et social engendré par le libéralisme et la crise du capitalisme amène aussi son cortège de régression de la démocratie politique dans les pays impérialistes avec la montée en puissance des partis fascistes racistes et les décisions politiques de plus en plus anti-démocratiques comme la substitution des parlements au vote des peuples sur la soumission et l’effacement des Etats nations au pouvoir supra national de l’UE. Or force est de constater que s’oppose au diktat mondial du « moins d’état » libéral le « consensus de Pékin » et les politiques du « marché contrôlé et régulé par l’Etat » dirigées par les Partis Communistes dans les pays rescapés du camp socialiste. Voilà comment Hu Jintao au 18éme congrès résume les étapes du développement économique de la Chine : « Le groupe dirigeant central de la première génération rassemblé autour du camarade Mao Zedong a conduit notre Parti et notre peuple multiethnique à la victoire de la révolution de démocratie nouvelle, réussi la transformation socialiste et établi enfin le régime fondamental du socialisme , ce qui représente la transformation sociale la plus profonde et la plus vaste que la Chine ait jamais connue dans son histoire et a jeté sur les plans tant politique qu'institutionnel des bases solides sur lesquelles reposent le développement et le progrès de la Chine contemporaine. Au cours de la construction du socialisme, bien qu'il ait essuyé de graves revers dans ses tâtonnements, notre Parti a obtenu des acquis théoriques tout à fait originaux et des réalisations importantes, qui devaient servir d'expériences précieuses, d'appui théorique et de base matérielle pour l'inauguration du socialisme à la chinoise dans la nouvelle période historique. Le groupe dirigeant central de la deuxième génération uni autour du camarade Deng Xiaoping a guidé notre Parti et notre peuple multiethnique pour faire un bilan approfondi de l'expérience tant positive que négative obtenue dans la construction du socialisme, et en s'inspirant de celle du développement du socialisme acquise dans d'autres pays, a adopté une décision historique de déplacer l'axe des activités du Parti et de l'État sur l'édification économique, et d'appliquer la politique de réforme et d'ouverture sur l'extérieur . Il a mis en lumière la nature du socialisme, établi la ligne fondamentale pour la phase primaire du socialisme, indiqué clairement qu'il fallait suivre notre propre voie pour édifier un socialisme à la chinoise, et donné des réponses scientifiques aux questions fondamentales concernant la construction du socialisme à la chinoise. Grâce à tout cela, l'ère de la construction d'un socialisme à la chinoise s'est ouverte devant nous. Sous la direction du groupe dirigeant central de la troisième génération rassemblé autour du camarade Jiang Zemin, notre Parti et notre peuple multiethnique ont continué à suivre fermement la théorie et la ligne fondamentales du Parti, et, face à une situation complexe tant intérieure qu'extérieure et aux dures épreuves suite aux graves revers subis par le socialisme dans le monde entier, ont réussi à défendre le socialisme à la chinoise. Notre Parti a défini, dans les conditions de la nouvelle pratique, son programme fondamental, dégagé l'expérience fondamentale, précisé clairement l'objectif de la réforme qu'est la mise en place du système d'économie de marché socialiste et le cadre général de celui-ci, ainsi que le système économique et le système de distribution fondamentaux durant la phase primaire du socialisme. Sur cette base, il a inauguré une nouvelle ère de réforme et d'ouverture tous azimuts, fait avancer la nouvelle et vaste entreprise d'édification du Parti et permis à la construction du socialisme à la chinoise de se poursuivre au XXIe siècle. Dans la nouvelle étape du nouveau siècle, en saisissant l'importante période riche d'opportunités stratégiques, le Comité central du Parti s'est lancé, au cours du processus de l'édification in extenso d'une société de moyenne aisance, dans l'innovation sur les plans pratique, théorique et institutionnel. Fidèle aux principes de la primauté de l'homme et du développement complet, coordonné et durable, il a insisté sur la nécessité d'édifier une société socialiste harmonieuse et de faire progresser plus rapidement la civilisation écologique, dessinant ainsi les dispositions générales du développement du socialisme à la chinoise » (Rapport d’activité au XVIIIéme congrès du PCC). En fait stimuler et orienter jusqu’ici par les plans quinquennaux et le commerce extérieur, le nouveau tournant qui donne le cauchemar aux impérialistes est que la consommation intérieure doit devenir la locomotive du développement national : « Il convient d'agir par tous les moyens pour donner une nouvelle vitalité de développement aux divers acteurs du marché, stimuler une nouvelle force motrice de développement ayant l'innovation comme moteur, établir un nouveau système de développement des industries modernes, favoriser l'émergence de nouveaux atouts de développement de l'économie ouverte sur l'extérieur et faire en sorte que le développement économique soit davantage entraîné par la demande intérieure, en particulier par la consommation, ainsi que par les industries des services modernes et les industries émergentes d'importance stratégique, et qu'il s'appuie davantage sur les progrès technico-scientifiques, sur une meilleure formation des travailleurs, sur l'innovation en matière de gestion, sur les économies de ressources et l'économie circulaire, et sur le développement interactif et coordonné des villes-campagnes et des différentes régions . Tout cela contribuera à accroître continuellement les forces de réserve de développement à long terme » (rapport de Hu Jintao au 18éme congrès du PCC). Tous ces processus du développement économique et social de la Chine populaire se sont réalisés en sortant plus de 700 millions sur environ 1milliards 300 millions de Chinois de la famine, de la misère entre 1949 et aujourd’hui en évitant les prédations inhérentes au capitalisme et à sa pratique d’extorsion de la plus value et des profits par l’appauvrissement des travailleurs à l’intérieur d’un pays et le pillage des peuples à coups de génocides, de colonies et de guerres. Telles sont les performances admirables du Parti Communiste Chinois que tout communiste digne de ce nom doit objectivement saluer. Les communistes et les conditions nouvelles des expériences d’édification socialiste en cours Que n’entend-on pas sur la Chine, sur la Corée du nord dans les rangs mêmes des éléments, partis et forces communistes à travers le monde ? Non seulement la plupart succombent à la propagande bourgeoise impérialiste répétant à l’envi que la Chine est « capitaliste » voire « impérialiste » , certains restent encore prisonniers de l’époque des « débats idéologiques et politiques entre « Krouchtchéviens, Maoistes, Hodjaïstes, Castristes ou Guevaristes » des années 60 et 80. Sauf qu’entre temps la vie dans sa dialectique historique a tranché en partie et bon nombre d’aspects de ce débat historique avec la défaite du camp socialiste et la restauration du capitalisme en URSS dans les années 90. Avec le recul on peut dire que les impérialistes étaient parvenus à instrumentaliser les contradictions au sein du Mouvement Communiste International (MCI) après les deux déclarations de Moscou de 1957 et 1960 pour diviser celui-ci en « prosoviétiques » et « prochinois » , au point qu’objectivement les « prochinois » en étaient arrivés à considérer que « le social-impérialisme soviétique était devenu fasciste et l’ennemi principal » . A l’inverse tout semble se passer aujourd’hui parmi certains milieux communistes des USA, de l’UE, du Japon notamment comme si « l’ennemi principal, le danger principal » est la « Chine capitaliste » voire « impérialiste ». La question est : Pour qui la Chine est-elle un « danger, un ennemi » ? Si ce n’est pour les bourgeoisies impérialistes dont le programme de préservation du capitalisme hégémonique parasitaire, rentier, en putréfaction et moribond est le libéralisme. C’est contre ce capitalisme libéral que la Chine, la Corée du nord, le Vietnam, Cuba, mais aussi les pays de l’Alliance Bolivarienne (Venezuela, Equateur, Bolivie, Nicaragua, etc.) et encore les pays émergents comme l’Inde, le Brésil et la Russie, etc., résistent pour sortir des siècles d’esclavage colonial et semi-colonial et propulser le développement à partir du capitalisme d’état. Les réussites économiques et sociales des « pays émergents » sont une menace non pour les ouvriers, les travailleurs et les peuples des USA, de l’UE ou du Japon, mais pour les bourgeoisies impérialistes de ces pays qui leur font subir la barbarie de l’austérité et de la casse des conquêtes sociales et démocratiques des générations précédentes de travailleurs. Les communistes du monde entier devraient être plutôt fiers qu’à la tête de ces résistances nationales antilibérales et anti-impérialistes se placent les pays rescapés du camp socialiste vaincu à la fin des années 90. C’est dans ce cadre que tout en nous acquittant de nos obligations internationalistes vis-à-vis des expériences d’édification socialiste en cours en Chine, en Corée du nord, au Vietnam et à Cuba, nous autres communistes devons étudier celles-ci afin de nous en inspirer dans nos propres luttes pour la conquête du pouvoir de la classe ouvrière et de ses alliées des forces populaires. Reste et restera posée dans ces expériences progressistes et révolutionnaires en cours la grande question inévitable de QUI FINALEMENT L’EMPORTERA ENTRE LE PROLETARIAT ET LA BOURGEOISIE tant que subsistera la cohabitation des formes de propriétés socialistes, capitalistes, individuelles, etc., sous la direction d’un Etat dirigé par le Parti Communiste affichant ouvertement son objectif de construire le socialisme, phase inférieure du communisme. Faisons remarquer que cette question est aussi posée par l’encerclement capitaliste et impérialiste agressif et guerrier des « pays émergents », notamment les pays socialistes et surtout le plus puissant d’entre eux : la Chine, ce qui nous interpelle sur nos devoirs internationalistes de solidarité avec le pouvoir populaire en Chine. C’est ce que proclame en tout cas dans son discours du 1er octobre 2009 le Président Hu Jintao, premier secrétaire du PCC : « Le développement et le progrès de la nouvelle Chine depuis soixante ans ont prouvé pleinement que seul le socialisme peut sauver le pays et que seules la réforme et l’ouverture peuvent assurer le développement de la Chine, du socialisme et du marxisme » . Janvier 2013
-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
| marquetalia | Grand classique (ou très bavard) | 10944 messages postés |
| Posté le 11-07-2014 à 16:18:56
| le lien oublie de mentionner : -le Laos -le kampuchea -l erythrée,dirigée par des maoistes -l angola,dirigé par le mpla -le mozambique -le zimbabwe? |
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