Sujet :

La social-démocratie en mode zombie

Xuan
   Posté le 28-12-2018 à 16:12:44   

On avait vu l’ectoplasme Hollande revenir par le soupirail, en profitant des gilets jaunes pour dédicacer son torche-cul, mais vite rattrapé par la phobie du peuple, disparaître comme les vampires aux premières lueurs du jour.

Qu’à cela ne tienne la social-démocratie rêve encore des ors de la république bourgeoise et l’atlantiste Glucksmann n’a pas tardé à sonner le rassemblement de son fan club :
Voir La « gauche non mélenchoniste » se réunit autour de Raphaël Glucksmann.
Aussitôt Mélenchon rapplique pour ne pas être en reste.

On pourrait se demander si le Monde n'étale pas ici ses propres rêves en spéculant sur les assauts d'hypocrisie des uns et des autres, alors qu'ils ne sont d'accord sur rien, sinon sur la volonté de rejeter tout ce qui vient du peuple.
Mais bon sang ne saurait mentir et comme ses aboiements ne font plus recette, Mélenchon n'a guère d'autre choix que de se raccommoder avec sa famille de pensée, jetant aux orties sa défroque de radical énervé.



Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann, le déjeuner de Noël


http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/28/jean-luc-melenchon-et-raphael-glucksmann-le-dejeuner-de-noel_5403133_823448.html

Les deux hommes, accompagnés d’Emmanuel Maurel et de Thomas Porcher, se sont longuement vus avant les vacances de Noël, en toute discrétion.
Par Abel Mestre Publié aujourd’hui à 14h18

Parfois la magie de Noël opère même en politique. Juste avant les vacances, un drôle de déjeuner s’est tenu près de l’Assemblée nationale. Il devait être secret et réunissait quatre convives rarement ensemble :
Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise (LFI) ; Emmanuel Maurel, ancien socialiste devenu « insoumis » ; l’essayiste Raphaël Glucksmann et l’économiste Thomas Porcher, qui ont lancé avec Claire Nouvian, militante écologiste, le mouvement Place publique, qui veut notamment œuvrer à l’unité de la gauche pour les élections européennes de mai 2019.

Un plan de table surprenant puisque les relations entre MM. Mélenchon et Glucksmann étaient jusqu’à présent à couteaux tirés. L’auteur des « Enfants du vide » (Allary éditions, 2018), qui a conseillé Benoît Hamon lors de la campagne présidentielle de 2017, représente une famille politique héritière de la deuxième gauche (décentralisatrice, pro-européenne et écologiste), qui diffère en plusieurs points du mouvement de M. Mélenchon qui se réclame du populisme de gauche et de l’écosocialisme. En revanche, M. Porcher, lui, ne cache pas avoir voté pour le candidat « insoumis » et a assuré dans un entretien au Monde que Place publique « ne s’inscrivait pas contre Jean-Luc Mélenchon » . De quoi détendre l’atmosphère.

« Ambiance très détendue »

D’ailleurs, la discussion autour de la table aurait été « conviviale, sympathique et bienveillante » , l’ambiance « très détendue ». Au menu, pas d’accord secret pour une liste d’union (le sujet n’aurait pas été abordé ) mais des débats de fond, sur la gauche, les « gilets jaunes », et l’Europe, histoire de souligner les divergences (notamment sur le rôle des pays de l’Est au sein de l’Union européenne) et les convergences entre ces deux gauches qui ne veulent pas être irréconciliables.

Cette rencontre intervient, en tout cas, dans un moment de doute à gauche, à un peu plus de cinq mois des européennes. Place publique veut être le catalyseur d’une liste d’union et rencontre tous les acteurs à cet effet. Pour l’instant, seul le PS semble vraiment intéressé par la démarche tandis que Génération.s de Benoît Hamon fait monter les enchères.

LFI, quant à elle, a toujours été claire sur son refus des « soupes de logos » et de la stratégie d’union de la gauche, qu’elle estime non seulement dépassée mais surtout mortifère. Selon les « insoumis », il faut « fédérer le peuple », mener un combat contre « l’oligarchie »incarnée aujourd’hui par Emmanuel Macron. Deux visions divergentes, donc, mais qui n’empêchent pas de se parler.
Abel Mestre
Xuan
   Posté le 28-12-2018 à 20:34:40   

Tu es complètement déjanté avec ta chasse aux corbeaux, au point de vénérer Mélenchon maintenant. Et tu rêves par dessus le marché.

Pour info les temples bouddhistes ont été reconstruits.
On ne supprime pas des siècles de croyance par la contrainte, à partir du moment où celles-ci ne nuisent pas aux règles sociales définies par l'Etat.


Edité le 28-12-2018 à 20:44:11 par Xuan


Xuan
   Posté le 29-12-2018 à 09:43:02   

la monarchie est hors sujet dans notre pays marquetalia, toi aussi tu es hors sujet : il s'agit de la social-démocratie et pas de la calotte.
Quant à supposer que celle-là veuille supprimer celle-ci, elle a déjà échoué lorsqu'elle était au pouvoir. Elle ne fera pas mieux et c'est un sujet très mineur par rapport à la défense du capitalisme que les socialos ont chevillée au corps.


Edité le 29-12-2018 à 09:54:09 par Xuan


marquetalia
   Posté le 29-12-2018 à 10:38:50   

Je n ai pas dit que le Pape veut restaurer la monarchie,mais qu il souhaite que le Concordat soit étendu à toute la France.
pzorba75
   Posté le 29-12-2018 à 13:20:00   

marquetalia a écrit :

L église catholique a bien élimine un million de cathares,qui ne représentaient aucun danger, personne n en a jamais rendu compte au Vatican..idem pour le lynchage d Hypatie.

Quel rapport avec la social-démocratie? Il n'y a rien à attendre de l'Eglise catholique ni de ses clercs que chacun sait nombreux à grenouiller dans les groupes "sociaux-démocrates et européistes" arc-boutés sur un monde dépassé et qui ne reviendra pas.
Xuan
   Posté le 29-12-2018 à 23:55:52   

on est très loin de la répression des Cathares et l'audience du catholicisme est bien basse aujourd'hui. Il ne faut pas enfler les velléités du pape, à supposer qu'il ait réellement la volonté de modifier des lois en France... .
Marquetalia reste dans le sujet ou je vais devoir supprimer tes posts.

Si tu veux absolument parler de l'Eglise et de ses ambitions tu crées un sujet ailleurs et tu cesse de polluer ce fil qui parle des efforts pathétiques des sociaux-démocrates pour sortir de l'eau.
Xuan
   Posté le 15-03-2019 à 16:15:34   

Voilà Le Monde qui souffle encore au cul de la grenouille Glucksmann, fidèle rejeton de l'anticommuniste du même nom.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/15/raphael-glucksmann-notre-liste-n-est-pas-qu-un-mariage-avec-le-ps_5436307_823448.html

Lequel nous annonce sans rire qu'il va nous jouer de la musique « Je suis à la tête d’une liste qui sera polyphonique » .
La fanfare risque de délivrer quelques couacs, et pas seulement à cause du soutien du PS.


Depuis longtemps Glucksmann s'inquiète de l'abstention galopante. Au fond la présence de ce groupuscule aux Européennes reflète l'angoisse de la social-démocratie devant l'abîme qui sépare l'Etat et le peuple.


En égratignant LREM Glucksmann espère abuser les masses sur la possibilité d'un dialogue. Mais les sociaux-démocrates sont eux-mêmes la cause de l'élection de Macron.
Les piques de Glucksmann, pas plus que les sorties épisodiques de Hollande de son placard, n'intéressent pas le peuple mais exclusivement une frange étriquée de la moyenne-bourgeoisie.
Cette nouvelle version de l'Union de la Gauche doit être dénoncée pour ce qu'elle est, notamment auprès des militants communistes, lorsque certains dirigeants révisionnistes persistent dans l'alliance de la carpe et du lapin.
pzorba75
   Posté le 15-03-2019 à 18:25:18   

Les élections européennes, invention du vieux briscard archi réactionnaire VGE, n'ont aucun intérêt, excepté alimenter en euros quelques élus, plus souvent européistes et toujours anticommunistes et faire tourner en boucle infinie les promesses d'une autre Europe où tout sera idéal, l'austérité et le chômage finissant bien par disparaître dans le ciel étoilé.
Le bon sens me semble être le boycott, seul moyen permettant la déconsidération des élus qui se chamaillent finalement pour quelques places bien payées.
Xuan
   Posté le 15-03-2019 à 18:28:07   

fin 2006, il avait rejoint le parti politique Alternative Libérale :
pzorba75
   Posté le 15-03-2019 à 18:59:35   

Talis pater, qualis filius.
Xuan
   Posté le 16-03-2019 à 13:20:20   

Le ralliement du PS à la candidature de ce groupuscule est dans la droite ligne de la campagne présidentielle de Hollande : se débiner et marcher dissimulé pour éviter les coups. Ça en dit long sur le délabrement et sur le discrédit de ce parti.
pzorba75
   Posté le 17-03-2019 à 07:41:13   

L'oeuvre du PS est terminée :
- le PC est laminé, les derniers dirigeants "communistes" soutiens du PS et soutenus pas celui ci vont disparaître de toutes les assemblées et conseils d'élus;
- l'Europe est en ordre de marche, au pas allemand, contre la Russie, contre la Chine.
La phase PS n'a plus lieu d'être entretenue, place au vent et aux Zélites : contre le climat, contre les peuples, et tout cela en "american english".
Macron et sa clique disposent de tous les pouvoirs et Macron bénéficiera des tous les ralliements des groupuscules genre Place Publique, écologie-européistes, contre le climat et pour les très riches, dans le continuité de Sarkozy-Hollande et de l'union de la gauche socialo communiste.

Rien ne changera tant que ceux d'en bas supportent ce que leur imposent ceux d'en-haut!
Xuan
   Posté le 24-03-2019 à 18:52:12   

Un article intéressant analyse la situation du PS.



Quand on se remémore la place que ce parti occupait il y a quelques années à peine, son emprise sur les intellectuels y compris progressistes, la dictature intellectuelle qu'il exerçait jusque dans tous les recoins de la société, on se rend compte que le pouvoir de la bourgeoisie tient à peu de choses, essentiellement à la faiblesse, à l'absence de direction politique et au manque d'organisation du prolétariat.


Le Parti socialiste se cache pour mourir


Publié le 19/03/2019 à 11h38 - Modifié le 19/03/2019 à 11h37
Gaël Brustier, politologue et essayiste
http://www.lavie.fr/debats/chronique/gael-brustier/le-parti-socialiste-se-cache-pour-mourir-18-03-2019-97038_980.php?fbclid=IwAR1QI1oHb-6lCjw52WDIHUQyjAsnijW_AtJkhDW8JyhmwN9sDkLdwJArETU



Le premier secrétaire du PS Olivier Faure au Salon de l'agriculture 2019. © NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Pendant de longues semaines, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a recherché la bonne stratégie en vue des élections européennes du 26 mai. Privé de figure nationale capable d’entraîner la liste d’un parti électoralement marginalisé depuis 2017, de surcroît privé d’alliés, le PS était plongé dans un désarroi profond. Dans le même temps, on voyait naître une campagne visant à promouvoir l’unification d’un espace électoral fondé sur des « valeurs » et situé entre la gauche radicale et La République en marche. Ceci ratifie la thèse vallsienne des deux gauches « irréconciliables », destinée à combattre Jean-Luc Mélenchon, qui rétrécit considérablement le champ stratégique du Parti socialiste et du centre gauche, en en consacrant de facto la sortie de route historique.

La naissance de Place publique , mouvement animé par Raphaël Glucksmann, se caractérise par l’affirmation de bonnes intentions et… par l’absence de vision stratégique autant que de dessein historique pour la gauche. Prônant d’abord ce qui ressemble à l’antique « dialogue idéologique », destiné à faire se parler les différentes formations de gauche, de fait acculé à un tête-à-tête avec le PS, Place publique choisit pour destin d’en devenir le syndic de faillite. La ligne de ce mouvement est très exactement celle qui a vu, hier, le processus « d’intégration négative » (déréglementations, privatisations) être substitué au programme commun de l’union de la gauche.

Place publique, sans doute malgré lui, entraîne le PS dans une logique de réduit électoral.

Or, la ligne politique des amis de Raphaël Glucksmann est un fidèle décalque des fondamentaux du PS post-1983, de l’Acte unique à Maastricht, fondamentaux qui n’ont pas survécu à la crise de 2008, et qui sont les traductions du rapport irénique des élites socialistes avec le néolibéralisme. Quant à Raphaël Glucksmann, ses options géopolitiques et son passé de membre du Cercle de l’oratoire, qui rassemblait en 2003 les « néoconservateurs » français favorables à la guerre en Irak et partisans de l’alignement sur la politique extérieure de George W. Bush, font définitivement basculer le PS sur le versant droitier de notre vie politique.

Place publique est un peu l’anti-Ceres , ce groupe politique qui renouvela le projet et la stratégie politique des socialistes au congrès d’Épinay de 1971 et fonda le PS de François Mitterrand. Place publique, sans doute malgré lui, entraîne le PS dans une logique de réduit électoral qui le verra inévitablement mourir en tant que force de gouvernement et s’effacer historiquement. Sans projet, sans stratégie, ce contrat relève du protocole compassionnel. À l’abri du résultat de Glucksmann, Faure aura sauvé son siège de premier secrétaire du PS, tandis que le PS lui-même sera passé de vie à trépas.
courrier@lavie.fr
Xuan
   Posté le 01-04-2019 à 17:37:19   

Et Hollande plus royaliste que le roi :

Gilets jaunes sur les Champs-Elysées : "j'aurais immédiatement interdit de manifester" , affirme François Hollande
pzorba75
   Posté le 01-04-2019 à 18:23:38   

S'il y a bien une personne qui a placé Macron sur sa trajectoire, c'est bien Hollande, qui l'a nommé secrétaire général adjoint à l'Elysée auprès de JP. Jouyet, puis ministre de l'Economie sous Valls. Macron a peut-être mal appris ses leçons, alors le maître lui rappelle les notions fondamentales, surtout pour réprimer le mouvement social, domaine d'excellence des socialistes depuis qu'ils exercent le pouvoir.
Xuan
   Posté le 01-04-2019 à 18:56:04   

Je crois que Hollande parle surtout pour sortir de l'anonymat. D'ailleurs j'ai tort, je n'aurais même pas dû parler de lui
marquetalia
   Posté le 02-04-2019 à 02:03:59   

Hollande agite l épouvantail lepeniste pour redorer le blason de son héritier,Macron,préparant les esprits à l Union Sacrée en 2022 qui permettra de plébisciter son fils spirituel.on va se taper la République en Marche jusqu'en 2027 au minimum.et ce n' est pas Marine Lepen qui envoye la flicaille et l armée contre les gilets jaunes,mais le dandy Macron
Xuan
   Posté le 02-04-2019 à 14:18:45   

Non pas du tout, Hollande n'a pas apprécié le coup tordu de Macron et il cherche des biais pour le critiquer, mais sans tomber dans l'opposition "populiste".
En même temps il voudrait bien reconstituer le PS à sa façon, mais autant chercher les morceaux d'Osiris aux quatre coins de l'Egypte.
Alors de temps en temps il sort le bout de son nez en espérant qu'un média va recopier ses profonds traits d'esprit, aussi indispensables à la vie de la nation qu'une paire de lunettes à un chat.
Ses soubresauts me font penser aux expériences des cours de biol où on étudie les réflexes d'une grenouille décérébrée.
Xuan
   Posté le 09-04-2019 à 20:37:03   

Mélenchon n'échappe pas à la débandade : le Média accumule des intrigues financières et autres coups tordus https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2019/04/09/la-presidente-du-media-aude-lancelin-demissionne-et-denonce-un-putsch_5447913_3236.html
Xuan
   Posté le 13-04-2019 à 19:48:31   

Place publique : dispersion !


Raphaël Glucksmann confronté à une vague de départs à Place Publique


https://www.huffingtonpost.fr/entry/raphael-glucksmann-confronte-a-une-vague-de-departs-a-place-publique_fr_5cb1bf18e4b0ffefe3b0e89b

Créé pour fédérer une gauche divisée, le jeune mouvement se divise sur le principe d'une alliance avec le PS.
Par Geoffroy Clavel

“Je ne crois pas que la moitié des fondateurs de Place Publique ait quitté le mouvement” , a assuré ce samedi 13 avril sur France Info Raphaël Glucksmann, alors qu’on l’interrogeait sur la vague de départs qui a suivi l’alliance de ce nouveau parti avec le PS en vue des élections européennes. C’est pourtant bien une hémorragie de cette ampleur qui frappe le mouvement depuis un mois à en croire une série de témoignages publiés par l’AFP le même jour.
Lancé en novembre 2018 avec l’ambition d’unir la gauche, Place publique est finalement opposé à Générations, le parti de Benoît Hamon, et à EELV, deux formations avec lesquelles Raphaël Glucksmann avait espéré, dans un premier temps, faire liste commune.
Au-delà du départ mi-mars de l’économiste Thomas Porcher, l’un des trois meneurs du mouvement, c’est la moitié des 22 signataires de “l’acte de naissance” de Place publique qui se sont mis en retrait, assure à l’AFP une source proche de plusieurs fondateurs, qui souhaite rester anonyme.

Glucksmann concentre les critiques
Plusieurs fondateurs ont confirmé auprès de l’AFP avoir quitté le mouvement: le fondateur des Nuits sonores, Vincent Carry, “pour raisons personnelles” , l’économiste Lucas Chancel, les militants écologistes Nayla Ajaltouni et Olivier Dubuquoy, ou encore l’ancien patron d’Emmaüs France, Thierry Kuhn, qui n’est “ plus actif” et ne “sait pas exactement” s’il en est encore membre.
Farid Benlagha, l’un des membres fondateurs, qui avait fait suivre son départ en mars d’une tribune au vitriol, confirme une “hémorragie importante” due à une “organisation dont le seul objectif était de mettre en valeur un homme” , Raphaël Glucksmann.
De fait, l’essayiste a toujours occupé une place centrale au sein du mouvement et cette situation s’est exacerbée après son catapultage en tête de la liste socialiste aux européennes, qui a concentré l’attention médiatique sur lui-même davantage que sur l’union de la gauche, axiome initial de Place Publique.

La porte de l’union reste ouverte
Pour se défendre, Raphaël Glucksmann rappelle que la désunion de la gauche n’est pas de son fait et que les portes à une liste commune resteront ouvertes jusqu’à la date-butoir du dépôt officiel des listes.
“On ne peut pas dire aujourd’hui que la situation est extrêmement grave, que la gauche peut disparaître et d’un autre côté refuser de s’allier avec d’autres forces politiques de gauche” , a-t-il déclaré sur France Info, soulignant qu’aujourd’hui, “la gauche toute mouillée c’est 24%” .
Pour lui, “il y a un vrai risque d’un scénario à la polonaise: d’une scène politique qui se résume à un affrontement entre une droite libérale au pouvoir, c’est celle d’Emmanuel Macron, et une droite nationaliste dans l’opposition” qui finit par prendre le pouvoir.
Alors que certains espèrent un “effet Glucksmann” dans les intentions de vote, qui calent pour l’heure aux alentours de 5%, l’essayiste rappelle que sa stratégie d’alliance avec le PS n’a pas été tranchée dans un coin.
“Il y a eu un vote du congrès pour participer à cette liste d’union qui a rassemblé une large majorité des membres de Place publique”, a-t-il expliqué. “Bien sûr que quand on fait un rassemblement il y a des gens qui sont pas contents: soit parce qu’ils n’obtiennent pas la place qu’ils veulent, soit parce qu’ils sont contre l’idée de se rassembler avec des forces politiques qui ne partagent pas la même histoire que la leur” , a-t-il ajouté.
Xuan
   Posté le 13-04-2019 à 23:59:18   

Place publique : combien de divisions ?
pzorba75
   Posté le 14-04-2019 à 06:00:22   

L'anticommunisme est le socle idéologique de l'équipage de Place Publique , renforcé par les scories socialistes pour se présenter en chantre de l'union de la "gauche". Cette stratégie est aujourd'hui complètement dépassée :
1 - le parti communiste français et l'ensemble des partis communistes ont disparu de la scène politique il y aura bientôt 40 ans et ne sont pas à la veille de'y reparaître pour mener une politique basée sur le marxisme léninisme;
2 - le sociaux démocrates ont basculé dans le sociétal et l'écologie libérale ne conservant que l'européisme pour se maintenir dans des palais de pouvoir. Ils ont été dépassés par Macron qui a, dans leurs dos, fédéré la droite réactionnaire et européo centriste les chassant également des principaux postes de commande des affaires.
Glucksmann n'a plus rien a promettre de crédible, Macron lui a grillé la politesse, et l'union qu'il prétend défendre avec les perdants du PS ne peut conduire qu'à un ralliement au service de Macron, les arguments sont déjà prêts : Poutine menaçant au Venezuela, en Ukraine et aussi en Libye, le populisme en France et à nos portes, Italie, Espagne et Pologne, Hongrie... et refondation de l'Europe, avenir de l'humanité chrétienne, Pâques approchant et la "résurrection" qui va avec.
Proposer l'Europe qui protège et l'écologie pour ne traiter que les pesticides et la lutte contre le climat dans un parlement de presque 800 élus est une fumisterie de premier ordre, les électeurs feraient bien de réfléchir avant de placer leur bulletin de vote dans les urnes en mai. Le parlement européen n'est en réalité qu'une tribune facile pour promouvoir les politiques libérales au service des grands multinationales américaines et germaniques et continuer la casse des salaires et des conquêtes des luttes sociales.
Aux élections européennes, seul le refus de vote renforce ceux qui luttent contre la politique européiste de Macron et des pantins écologistes ou socialistes qui lui serviront un jour ou l'autre de béquilles.
Xuan
   Posté le 14-04-2019 à 13:08:26   

pzorba75 a écrit :

L'anticommunisme est le socle idéologique de l'équipage de Place Publique , renforcé par les scories socialistes pour se présenter en chantre de l'union de la "gauche". Cette stratégie est aujourd'hui complètement dépassée :
1 - le parti communiste français et l'ensemble des partis communistes ont disparu de la scène politique il y aura bientôt 40 ans et ne sont pas à la veille de'y reparaître pour mener une politique basée sur le marxisme léninisme;
2 - [...]


Je ne suis pas sûr que l'anticommunisme soit une stratégie dépassée. C'est la suite inévitable de la fascisation menée par Macron mais cette stratégie n'est pas visible parce qu'aucun parti communiste n'est visible.
Ensuite je suis convaincu que le parti communiste va de nouveau s'imposer, soit par une scission, soit de l'extérieur.
C'est une nécessité historique que la lutte des classe va imposer. Après le chemin peut être escarpé mais forcément il y aura un parti communiste.
pzorba75
   Posté le 14-04-2019 à 19:48:33   

Bien évidemment que les capitalistes maintiendront l'anticommunisme pour prolonger la durée du système et continuer l'accumulation des profits, ils peuvent compter sur de nombreux alliés, des militaires, des curés et autres imams, popes et rabbins et des fumeuses classes moyennes embrigadées dans la sociale démocratie écologiste.
Compte tenu des positions défendues par les partis communistes qui ont tous abandonné les principes de lutte des classes et de dictature du prolétariat, l'anticommunisme est stérile; aucune organisation se prévalant du marxisme léninisme ou faisant référence à La Commune, à la Révolution d'Octobre et la victoire des communistes chinois n'est en mesure de préparer le renversement des institutions au pouvoir soit par l'action des "masses" soit par les urnes (ça sera une première...). Finalement, en mettant l'anticommunisme en sourdine, les capitalistes peuvent capter quelques militants et quelques suffrages pour conserver la totalité des pouvoirs, sans rien lâcher d'essentiel et en concédant quelques strapontins aux renégats de l'idéologie communiste.
Je ne sens pas vraiment de sursaut communiste en France, les expériences de front populaire et d'union de la gauche ont déconsidéré pour longtemps les militants et dirigeants communistes, sans compter l'échec des pays sous la tutelle de l'URSS tous plongés dans des crises démographiques et sociales, probablement plus profondes que les crises des pays occidentaux.
Tant que le prolétariat américain accepte ce que lui impose le grand capital et que les partis communistes sont inexistants en Amérique, je ne vois pas d'espoir pour relancer des organisations communistes prêtes au renversement des classes dirigeantes actuelles. L'état "policier" américain fait bien le travail, aussi bien sous Trump que sous les présidents démocrates. Jusqu'au jour où ceux d'en bas ne supporteront plus ce que leur imposent ceux d'en haut.
JP. Timbaud avait dit avant d'être fusillé en 1941 à Châteaubriant "Vive le parti communiste allemand". Aujourd'hui, il faudrait hurler "Vive le parti communiste américain" et voir les communistes américains animer une nouvelle révolution, quelque soit la saison.
Xuan
   Posté le 13-05-2019 à 08:57:01   

Melenchon rattrapé par le peloton ... de queue

sur le blog radis rose du Huffington post :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/ce-que-cache-vraiment-le-revirement-de-jean-luc-melenchon-vers-lunion-de-la-gauche_fr_5cd53c3be4b0796a95d9a0e5

"La France insoumise est à la peine dans les sondages pour les élections européennes. Jean-Luc Mélenchon a donc adopté une stratégie de "fédération populaire" à gauche, tout en continuant à entretenir le flou et à manquer de courage politique....

Et Brossat de désespérer https://www.europe1.fr/politique/europeennes-ian-brossat-assure-avoir-tendu-la-main-a-jean-luc-melenchon-et-benoit-hamon-jusqua-en-attraper-des-crampes-3898109?fbclid=IwAR2Rxa9tAIMnFkT7DEbvri0oZYvxVN2e-ZMzl882SbMmk7oR_8wu5QeMEVU


Edité le 13-05-2019 à 08:58:26 par Xuan


Xuan
   Posté le 07-06-2019 à 15:13:08   

petits arrangements entre Insoumis


L’échec des Insoumis montre l’absence de réel soutien populaire, sauf des déçus du PCF qui cherchent une voie plus radicale et se laissent abuser par les sorties tonitruantes du leader.

Ils se tournent aussi vers une formule « gazeuse », par rejet de l’absence de démocratie, qu’ils attribuent au centralisme démocratique.
Mais le groupe de Mélenchon n’est pas plus démocratique ni moins centraliste parce qu’il rejette le centralisme démocratique. Au contraire, un petit système féodal de souverain et de petits seigneurs fait office d’organisation, qui aboutit à des querelles de personnes dès qu’il subit des échecs.

Par ailleurs la ligne « populiste » opposée à l’union des gauches avec la vieille garde socialo, mais nullement fondée sur des principes marxistes léninistes, aboutit à des confusions tout aussi gazeuses avec le souverainisme chauvin et le nationalisme le plus réactionnaire. D’où les sorties de Mélenchon contre la « domination allemande » oubliant l’impérialisme français, et d’autres prises de position à la limite du hors jeu sur le «travailleur détaché, qui vole son pain au travailleur qui se trouve sur place» .

Lire aussi sur RT : La France insoumise a-t-elle un problème avec la démocratie en interne ?

Crise ouverte à La France insoumise

https://actu.orange.fr/politique/crise-ouverte-a-la-france-insoumise-magic-CNT000001ggw4W.html?fbclid=IwAR1DTACqm1Ij4-hQwMPpPrqtnYz8Aa8VXQiRm3JOJ__9m53jU31fYHL6ETM©Panoramic


publié le jeudi 06 juin 2019 à 11h30

Une note interne signée par 42 cadres et militants LFI, que Le Monde s'est procuré, critique le fonctionnement et la stratégie du parti alors que son leader Jean-Luc Mélenchon doit s'exprimer ce jeudi.

Les élections européennes secouent à droite comme à gauche, les Républicains comme La France insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon, déjà fragilisé par les attaques de Clémentine Autain, affronte une nouvelle déferlante jeudi matin quelques heures avant que son leader, désormais contesté, prenne la parole lors de l'installation des six députés européens LFI à Bruxelles, bien moins qu'espéré.

Le Monde dévoile un texte long de cinq pages signé par une quarantaine de cadres et militants La France insoumise, parmi lesquels Charlotte Girard, ex-responsable du programme ou Manon Le Bretton, qui dirige l'école de formation.
Son titre veut tout dire : Repenser le fonctionnement de La France insoumise.
Les signataires attaquent vivement les patrons Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard sans les nommer.
France insoumise : avec le retrait d'une de ses figures, le parti s'enfonce dans la crise par rtl.fr

Après la séquence présidentielle de 2017, le parti n'a pas su "maintenir la dynamique" ni "s'ancrer durablement dans la société" , est-il écrit, soulignant "l'affaiblissement du réseau militant et le départ de plusieurs responsables" mettant en péril les municipales de 2020 dus "en grande partie au mode de fonctionnement du mouvement depuis sa création" .

En effet, "le fonctionnement actuel de LFI combine une certaine horizontalité en termes de fonctionnement, mais une grande verticalité en termes de décisions collectives" , selon les auteurs qui présentent leur note comme "une contribution interne et positive" .
Les rebelles du parti se font ensuite plus précis et plus virulents : "Aucune véritable instance de décision collective ayant une base démocratique n'a été mise en place.
(...) Les décisions stratégiques fondamentales sont finalement prises par un petit groupe de personnes (...) sans qu'ils aient pour autant reçu de véritables délégations de la part du mouvement pour le faire"
.
Ils poursuivent : "Les positions politiques publiques proviennent essentiellement du groupe parlementaire, qui a bien entendu toute légitimité pour prendre des positions, mais qui n'a pas reçu de mandat de la part du mouvement pour le faire en son nom. (...) Si nous n'y prenons garde, notre mouvement finira par tomber dans les excès de ceux qu'on a appelés des 'partis d'élus'."

"Dangereux pour l'avenir"

Les exemples de dysfonctionnements n'ont pas manqué durant la dernière campagne électorale. Les signataires citent : "mot d'ordre de 'référendum anti-Macron', relativisation du rôle des députés européens, procédures d'arbitrage autour des questions animales/agricoles ou bien des droits d'auteur en lien avec le programme et les livrets, annonce d'une 'fédération populaire' à venir". ..
En conséquence, "un tel fonctionnement n'a plus de justification et n'a pas d'avenir (...). Et il est dangereux pour l'avenir du mouvement" .

La note se termine par trois exigences constructives pour la tenue de l'assemblée représentative de La France insoumise le 23 juin à Paris : "Que de véritables débats contradictoires puissent avoir lieu" ; "que les 'insoumis' aient la possibilité de proposer des textes au vote de l'Assemblée" pour "trancher la ligne politique et les contre-pouvoirs internes permettant de la valider" ; "le principe d'une assemblée constituante du mouvement pour la rentrée" .
En attendant peut-être la réaction de Jean-Luc Mélenchon cet après-midi, Manuel Bompard, le dirigeant statutaire de LFI, a affirmé sèchement au Monde : "Cette note ne pose pas de problème. Les propositions vont être prises en compte. Je ne me sens pas visé."


Edité le 07-06-2019 à 16:17:13 par Xuan


Xuan
   Posté le 08-06-2019 à 20:07:04   

Ci-dessous une démission significative des Insoumis.

On voit qu'elle reste dans l'esprit d'une "révolution citoyenne", en analogie avec 1789 mais qui n’est plus d’actualité depuis 230 ans. Ceci n'a pas grand sens, même si on reste dans l'opposition de l'oligarchie et du peuple puisque l'une et l'autre sont composés de citoyens...Ceci peut être dit aussi des GJ et de Chouard. La révolution "citoyenne" n'est pas la réponse à la dictature de la grande bourgeoisie, c’est le peuple qui s’oppose aux monopoles capitalistes et non les citoyens.

Elle soulève la contradiction entre la démarche strictement institutionnelle des Insoumis et la révolte anti-institutionnelle des GJ. C’est parfaitement exact et ça ne s’applique pas seulement aux Insoumis d’ailleurs.

Enfin elle souligne que « Le reproche d’inefficacité se confond finalement avec celui du manque de démocratie » .
Une petite parenthèse pour rappeler ce que la nature et la thermodynamique nous apprennent dans un autre registre :
L’entropie (ou degré de désorganisation ou encore d'imprédictibilité du contenu en information d'un système) correspond à une perte d’énergie : plus cette grandeur est élevée, plus l’énergie est dispersée, homogénéisée et donc moins utilisable.

Je ne crois pas que l’absence de démocratie combinée à la désorganisation relève de la personnalité de Mélenchon. Le système « gazeux » n’est pas son invention. Badiou préconise également un système gazeux.
Les GJ aussi dans un sens, où l'unité relative qui les oppose au grand capital n'a pas débouché sur une unité idéologique et politique mais sur une grande confusion des "citoyens" et un apolitisme revendiqué.

Seulement il n’y a pas de démocratie sans centralisme, comme il n’y a pas de centralisme sans démocratie. Et le rejet du centralisme aboutit à se priver à la fois de démocratie et d’efficacité.
Il y a là une réflexion à mener assez largement, y compris chez les GJ.
Pour faire la révolution, pour briser l’Etat des monopoles et instaurer une société nouvelle, socialiste, il faut un parti révolutionnaire, pas un groupe « gazeux ».


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Charlotte Girard démissionne de son poste de coordinatrice aux Insoumis


https://www.facebook.com/AvecCharlotteGirard/posts/1096052570592850?hc_location=ufi
Charlotte Girard n'ayant plus de réseaux sociaux, elle m'a demandé de partager cette lettre. Elle s'adresse à tous nos camarades insoumis.es.
Les chemins
Mes cher.e.s camarades,
Je n’ai jamais voulu déranger. J’ai été élevée comme ça. Quand les désaccords sont venus, j’aurais beaucoup donné pour pouvoir partir sur la pointe des pieds. On m’a dit alors que ça n’allait pas être possible. Se rendre à l’évidence : ni vous, ni les journalistes n’auraient laissé faire. Vous, parce que vous auriez voulu comprendre davantage ; les journalistes, parce qu’on ne va tout de même pas laisser passer une telle occasion de montrer les dissensions dans la France insoumise.
Comment faire alors pour dire ce qu’il y a à dire ...et pour partir ? Surtout quand il n’y a pas de lieu permettant de s’adresser aux insoumis.es sans qu’une nuée de caméras et de micros fasse écran entre vous et moi.
J’avais d’abord pensé venir avec d’extravagantes lunettes noires comme maître Gims et lire ce texte à l’Assemblée représentative. Puis j’ai pensé faire lire le texte par mon amie Manon Le Bretton à la même Assemblée. Mais là encore c’était perdu d’avance : mes cheveux m’auraient trahie et puis c’était risquer de déranger davantage les débats à venir dans l’Assemblée. Autant que vous puissiez travailler en pleine connaissance du nouveau contexte et sans surprise.
Alors pourquoi je quitte mes fonctions de coordination du programme et pourquoi j’arrête ma participation à la France insoumise ?
La question de ma mise en retrait n’est plus posée. C’est un fait acquis. Mais être là sans être là, ce n’est une situation confortable pour personne ; ni pour la France insoumise, ni pour moi. Toute la difficulté était de trouver la bonne distance : la distance respectueuse.
Respectueuse vis-à-vis des camarades pleinement engagés et sincères, qui, en particulier, faisaient la campagne des européennes. Ne pas exprimer de divergences sur la ligne comme sur la stratégie au risque d’ajouter encore plus de trouble et de difficulté. Et puis ce n’est pas quand la campagne est lancée qu’on jette le doute, surtout depuis une dernière place. Or ces doutes exprimés lors de la constitution de la liste et de la rédaction chaotique du programme n’ont pas trouvé de cadre où être travaillés et élaborés suffisamment pour qu’il en sorte une perspective claire et partagée ; en l’occurrence une véritable stratégie politique qui oriente à proprement parler la campagne et, au-delà, le mouvement lui-même.
Respectueuse vis-à-vis de moi-même aussi. Ne pas battre les estrades avec des directives au mieux brouillées, au pire contraires à mes préférences et mes raisonnements. Il n’en sortirait rien de bon et rien du niveau de conviction qui avait été celui de la présidentielle. Souvenons-nous de la présidentielle. Des interventions toujours fondées sur l’explication, jamais sur l’invective. Une anticipation précieuse qui avait permis que tout le monde s’approprie les contenus chemin faisant. Parler à l’intelligence. Mes camarades des ateliers des lois et des méthodes d’éducation populaire savent bien de quoi il s’agit.
La campagne est passée. Les camarades sont restés avec leurs questions pendant tout ce temps, quoique certains, dont je suis, ont alerté, à plusieurs reprises, au sujet du fonctionnement – juste le fonctionnement – de la France insoumise. Il avait été dit que des réponses seraient données après les Européennes. C’est ce qui devrait avoir lieu lors et à la suite de l’Assemblée représentative. C’est une bonne chose si ça arrive.
Mais pour ma part, le chemin fléché par la France insoumise s’arrête. J’ai donné tout ce que je pouvais tant que je pensais que l’outil – le mouvement – était conforme au but – la révolution citoyenne. Mais je n’en ai plus la certitude et je n’ai pas la certitude non plus que les efforts qu’il faudrait fournir pour obtenir la refondation interne de l’outil seront au rendez-vous. Que ma défiance ne soit pas un obstacle à l’aspiration au changement et à l’effort de réflexion collective qui aura lieu. De toutes façons il n’y a pas d’autre voie que le collectif. Allons au bout de l’explication.
Ma défiance porte sur l’outil d’abord. La désorganisation que je ne suis pas seule à déplorer produit une telle perte d’énergie que c’en est désespérant. Or les voies pour y remédier demeurent opaques et difficiles à emprunter. Il n’y a pas de mode d’emploi, ni pour utiliser, ni pour réparer. Il est donc aussi usant de faire que de chercher un moyen de faire. Résultat : tant qu’on est d’accord tout va bien. Mais il n’y a pas de moyen de ne pas être d’accord. Or une dynamique politique – surtout révolutionnaire – dépend de la capacité des militants à s’approprier des raisonnements, c’est-à-dire potentiellement à les contester. Cette option est obstruée pour le moment, d’autant plus que dernièrement, on a eu parfois du mal à identifier avec quoi être d’accord ou pas. Le reproche d’inefficacité se confond finalement avec celui du manque de démocratie. J’en prends ma part. Juste après les législatives, je n’ai pas réussi à convaincre que le chantier de l’organisation était nécessaire et urgent.
Après le début de la campagne des Européennes, les Gilets jaunes ont fait irruption. Hors de tout ce que ce mouvement nous a fait découvrir sur la capacité de mobilisation vivace des gens, il nous a dit beaucoup sur notre organisation, en particulier l’écart que nous n’avons pas comblé entre le monde militant institutionnel et les gens. C’est la seconde raison qui me conduit à penser que l’outil, trop tourné vers l’exercice institutionnel du pouvoir, en l’occurrence l’exploitation du seul contre-pouvoir parlementaire que nous avons encore, n’a pas permis de travailler à réduire cet écart. Or la révolution citoyenne dépend essentiellement du succès de la jonction entre ce que le mouvement insoumis produit idéologiquement et le peuple. Sur le fond, on a touché du doigt cette rencontre quand on a réalisé que les revendications étaient les mêmes que celles de l’Avenir en commun. Et pourtant la jonction n’a pas eu lieu.
La forme institutionnalisée de notre mouvement ajoutée à son expression électoraliste ont révélé deux handicaps auxquels il n’était pourtant pas possible d’échapper. Un mouvement même gazeux est un groupement politique régi par la constitution et la loi. Et nous présentions une liste aux élections en cours. Il n’est pas question ici de prétendre que nous n’aurions pas dû. Cet état de fait a permis de réaliser le caractère auto-contradictoire de notre situation.
L’exercice du pouvoir dans le cadre stérilisant de la Ve République – serait-ce un contre-pouvoir aussi énergiquement et brillamment investi par le groupe insoumis à l’Assemblée nationale – produit une défiance immédiate du peuple lorsqu’il prend conscience de ce que précisément ce cadre est hostile. Lorsque la répression atteint un tel niveau de violence, non seulement la démobilisation par l’effroi augmente, mais il n’est plus possible de distinguer un consentement minimal aux règles qui permettent des expressions politiques comme la nôtre et une compromission avec le pouvoir qui menace. Dans ce contexte de grande violence – et il n’est pas possible qu’un projet aussi alternatif que l’Avenir en commun n’y conduise pas par réaction du pouvoir oligarchique –, l’outil FI identifié à la conquête du pouvoir en Ve République ne peut suffire à produire cette jonction incontournable. J’ajoute qu’il ne faut pas confondre cette jonction avec une approbation électorale. Ce qu’il faut rechercher est un niveau de conscience populaire acquise non seulement à ce qu’il existe une oligarchie bien identifiée qui est dangereuse pour soi socialement et écologiquement, mais aussi à l’idée qu’un rôle politique légitime incombe souverainement à soi en tant que peuple. Rien de nouveau ici ; c’est la stratégie de l’ère du peuple.
Mais c’est l’instrument pour produire ce niveau de conscience menant à la révolution citoyenne qui pose problème et qu’il faut résoudre. Une piste a été suggérée, celle des « cercles constituants », ni un parti, ni une association, sans doute encore un mouvement ; à ceci près qu’ils n’ont pas d’objectif électoraliste et qu’ils ne concurrencent donc pas l’outil FI tourné vers la conquête du pouvoir d’État en Ve République. Et s’il s’agissait au fond de distinguer la perspective constituante et la perspective électorale sans pour autant les opposer ?
C’est ce questionnement qui gît sous les demandes de réflexion sur le fonctionnement ; pas une minable demande de reconnaissance individuelle.
Comme il ne m’apparaît pas qu’on ait bien perçu cet enjeu soit en niant avec constance la dimension centrale de l’objection relative au fonctionnement, soit en persévérant dans une ambition de sauvetage à court-terme de l’outil, je préfère me libérer des préoccupations et projections qui m’éloignent de cette recherche.
En attendant, nos chemins se séparent ici pour les raisons que j’ai dites avec la certitude que rien n’a été vain.
La suggestion poétique est de Manon Le Bretton. Voici cet extrait de Caminante no hay camino du poète républicain espagnol Antonio Machado.
Caminante, son tus huellas [Toi qui marches, ce sont tes traces]
el camino y nada más; [qui font le chemin, rien d'autre ;]
caminante, no hay camino, [toi qui marches, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar. [le chemin se fait en marchant.]
Al andar se hace camino [En marchant on fait le chemin]
y al volver la vista atrás [et lorsqu'on se retourne]
se ve la senda que nunca [on voit le sentier que jamais]
se ha de volver a pisar. [on n'empruntera à nouveau.]
J’ajouterais le vers qui précède et que Manon ne m’avait pas suggéré :
Nunca perseguí la gloria. [Je n'ai jamais cherché la gloire.]
À vous, camarades de lutte.
Charlotte.
Xuan
   Posté le 10-06-2019 à 00:14:30   

Danielle Bleitrach relève les difficultés de la France Insoumise et son raisonnement pose lui-aussi la question du centralisme démocratique versus le "mouvement gazeux".
L'échec des Insoumis est l'échec du "mouvement gazeux". Comme la crise économique induit la nécessité du socialisme, l'échec du "mouvement gazeux" induit la nécessité du parti communiste.


La preuve par « le mouvement’ de la nécessité d’un parti communiste…


https://histoireetsociete.wordpress.com/2019/06/09/la-preuve-par-le-mouvement-de-la-necessite-dun-parti-communiste/?fbclid=IwAR1uWFwwFGYQeXw-l7dQsgP-UbHHeUNpq_HThaJOLFoV03wNR6P0DqAnLzU

09JUIN

. Je ne me réjouis nullement vous pouvez le croire des problèmes de la France insoumise, je m’en réjouis d’autant moins que je considère que nous parti communiste sommes loin d’avoir résolu les notres.
C’est seulement d’ailleurs par rapport à la réflexion que nous devons avoir sur le parti communiste, sa stratégie, ses objectifs que cette analyse m’intéresse.
Comme l’écrit le camarade qui m’a envoyé ce texte, « il s’agit de des réalités concrètes et actuelles qui montrent les limites objectives de tout mouvement « gazeux » structuré sur une personnalité ou/et un petit groupe dirigeant et qui militent donc pour une structure partisane fondée à la fois sur le débat démocratique et la discipline dans l’action(centralisme démocratique).
La démocratie à l’intérieur d’un parti doit être une réalité effective, il ne s’agit pas de laisser chacun raconter sa vie, sans avoir le moindre pouvoir sur les décisions, mais bien de construire un espace où l’opinion et l’action des militants ait un sens. ce sens est défini par notre objectif: l’instauration du socialisme, le vrai, un changement de pouvoir, de société. S’entendre sur la finalité est le minimum. Mais aussi sur la nécessité si l’on veut aboutir à favoriser l’intervention populaire, celle de la classe ouvrière et de ses alliés objectifs. Cela définit la démocratie à laquelle nous aspirons et ce n’est pas la démocratie bourgeoise (« cause toujours tu m’interesses » ) qui définit notre organisation, la confiance que nous avons dans nos dirigeants. La liberté, la lutte contre la tyrannie est avec la paix et la justice sociale l’aspiration des communistes, mais tout cela n’est pas donné c’est à construire dans le combat contre l’oppression, l’exploitation.
Malheureusement, depuis le congrès de Martigues, le pCF a lui-même un fonctionnement basé sur la toute puissance d’un groupe de dirigeants qui par censure, diffamation, limite le débat sur le fond pour mieux éviter de faire porter le débat sur nos buts et nos moyens, nous faire agir de scrutin en scrutin, d’opportunisme en opportunisme, nous transformer en un parti comme les autres, une machine à lutte des places.
Mais cette évolution qui nous a mené au bord de la liquidation, ne fait pas moins du PCF le parti dans lesquels les militants sont parmi ceux qui participent le plus à l’élaboration de l’action de leur parti. ce qui s’est passé au dernier congrès, la dernière campagne électorale en témoignent.
ce n’est pas sans inquiétude que j’au vu ce parti substituer à ce changement de ligne, un retour à un débat sur « l’union de la gauche » alors que s’impose la poursuite d’une réflexion sur notre propre rôle. Pas un sectarisme identitaire, non bel et bien nos buts révolutionnaires, le parti utile à l’intervention populaire, alors que celle-ci est de plus en plus coupée des jeux politiciens. Si nous ne menons pas cette réflexion, les faits sont tétus, nul ne le ménera à notre place et la dérive vers la droite et l’extrême-droite s’amplifiera.
Tel qu’il est ce parti affaibli, désorganisé, demeure le moins pire de tous, le plus apte à relever ces défis et je continue à penser que l’avenir de ceux qui veulent un changement de société et de pouvoir n’est ni dans la social démocratie, ni dans des mouvements tels que celui décrit ici, ni dans des groupuscules, mais dans la capacité des adhérents du parti à construire le parti dont nous avons besoin.
Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
Il ne s’agit pas de la foi du charbonnier mais de l’expérience y compris celle qui est la mienne depuis vingt ans d’opposante à la ligne d’effacement derrière les soutiens du capital.
Je ne vois pas d’autre issue concrète par rapport à tout ce qui nous menace que de reconstruire ensemble un parti communiste digne de ce nom
(note de danielle Bleitrach)


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Des militants LFI déplorent en interne l’absence d’une « instance de décision collective » et « démocratique »

06/06/2019

Dans une note interne que nous avons pu consulter, plusieurs militants et cadres de La France insoumise dénoncent un manque de transparence dans les choix stratégiques et l’absence d’un organe de « décision collective » sur une « base démocratique ».
Après la déconvenue des élections européennes, l’heure est au bilan. Et il n’est pas très positif pour une partie de La France insoumise, comme le traduit une note interne au mouvement révélée par Le Monde et que BFMTV a pu consulter.

Parmi les 42 signataires de ce document titré « Repenser le fonctionnement de La France insoumise » figurent plusieurs candidats aux élections européennes et législatives, mais aussi des grands noms du mouvement comme Charlotte Girard, ancienne coordinatrice de campagne et de programme et ex-porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, ou Manon Le Bretton, à la tête de l’école de formation du mouvement.

L’objectif de la note n’est pas selon les signataires d’analyser les « multiples causes » du « fort recul électoral de La France insoumise » aux européennes, par rapport à la présidentielle et aux législatives. Néanmoins, le document traduit en cinq pages le malaise au sein du mouvement créé en 2016 autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Justement, après son score à la présidentielle, les signataires estiment que La France insoumise n’a pas « su maintenir la dynamique » et « s’ancrer fortement et durablement dans la société ».

« Les départs silencieux de celles et ceux qui ne reviennent plus »

Pour preuve, selon eux: un « affaiblissement du réseau militant » et le « départs de plusieurs responsables ». « Au-delà du départ de personnalités connues, le plus inquiétant est l’affaiblissement global du mouvement et les départs silencieux de celles et ceux qui ne reviennent plus car tout simplement ils.elles ne se sentent plus ‘à l’aise’ ou ‘utiles’ dans le mouvement » , déplore la note.
Si les rédacteurs avancent des « causes multiples » , ils évoquent surtout un problème « lié au mode de fonctionnement du mouvement » , et ce « depuis sa création » .

Un manque de transparence dans la prise de décisions stratégiques

En voulant rester « souple » et ne pas faire s’encarter ses membres, La France insoumise n’a aujourd’hui pour eux « aucune véritable instance de décision collective ayant une base démocratique » .

Si les signataires ne nient pas qu’il est possible de s’exprimer au sein du mouvement, ils déplorent que « les décisions stratégiques fondamentales » soit « finalement prises par un petit groupe de personnes » , dont « l’identité » et le « champ d’action » ne soient pas clairement définies.

Une autre critique est adressée aux prises de position publiques du mouvement, qui se traduisent « essentiellement » par la parole du groupe parlementaire. Lequel n’a, pour les détracteurs, « pas reçu de mandat de la part du mouvement pour le faire en son nom » .

« Un tel fonctionnement n’a plus de justification »

La note déplore le fait que les positions des « équipes thématiques » ne soient quant à elles pas « assumées par le mouvement en tant que tel » et ne disposent pas des outils du parti « pour les faire connaître » . De même, la transparence des décisions finales sur les amendements portés par les insoumis est pointée du doigt.
« Un tel fonctionnement n’a plus de justification et n’a pas d’avenir une fois cette phase passée (celle des européennes, NDLR). Et il est dangereux pour l’avenir du mouvement » , jugent les signataires du document.

Trois grandes mesures proposées avant le 23 juin

Ceux-ci proposent donc, avant l’assemblée représentative du mouvement le 23 juin, trois grandes mesures: l’organisation de « véritables débats contradictoires » , la possibilité pour les insoumis de « proposer des textes au vote de l’Assemblée » et que « le principe d’une assemblée constituante du mouvement soit acté pour la rentrée prochaine » .
La fuite de ce document interne intervient dans la lignée de la prise de position de la députée FI Clémentine Autain, qui fustigeait mardi sur BFMTV « le bruit et la fureur » comme méthode politique.
« Je l’ai dit dans les réunions internes, (…) j’ai dit mes critiques et mes inquiétudes, que je ne savais pas comment se décidait la ligne » , avait-elle précisé, ajoutant qu' »au sein de LFI, il y (avait) des militants qui (avaient) la même lecture politique (qu’elle) ».


Edité le 10-06-2019 à 00:16:14 par Xuan


Xuan
   Posté le 24-06-2019 à 13:50:46   

Mélenchon tout crashé

JLM a voulu relancer les Insoumis après l'échec électoral et les dissensions internes.

Résultat :
1 - les Insoumis restent un mouvement
2 - Mélenchon continue de décider seul de ses orientations
On en change rien à une équipe qui perd.
Xuan
   Posté le 24-06-2019 à 19:57:44   

Porosité Insoumis FN...étonnant non ?


Quatennens a été élu avec les voix FN :

https://www.lavoixdunord.fr/177015/article/2017-06-12/le-front-national-appelle-voter-pour-l-insoumis-adrien-quatennens

LÉGISLATIVES – 1RE CIRCONSCRIPTION DU NORD Le Front national appelle à voter pour l’Insoumis Adrien Quatennens

Les communistes, on s’y attendait. Les lepénistes, beaucoup moins. Hugo Vandamme et Éric Dillies, candidats malheureux du premier tour, appellent à voter pour l’Insoumis Adrien Quatennens. Les autres recalés sont moins clairs....

Echange de bons procédés puisque Kotarac était parti au FN.
http://www.lyonpremiere.fr/europeennes-andrea-kotarac-quitte-la-france-insoumise-pour-soutenir-le-parti-de-marine-le-pen/

Du coup, Quatennens se trouve propulsé coordinateur de l'agora politique qui doit faire dialoguer les militants, la direction et des experts sur la ligne et la stratégie.
Une assemblée réunira tous les trois mois des groupes d’action locaux, qui disposeront aussi d’une enveloppe annuelle et attribuée de manière participative de 100.000 euros. Enfin, le député du Nord Adrien Quatennens s’est vu confier la coordination des différentes instances afin de fluidifier les relations internes.
Qui a validé cette nomination ?
“C’est mon boulot de faire ça, si on peut s’économiser” des disputes, a assumé Jean-Luc Mélenchon, validant ainsi une nomination qui n'a fait l'objet d'aucun débat.


Edité le 24-06-2019 à 20:17:25 par Xuan


Xuan
   Posté le 06-07-2019 à 08:15:46   

Recyclage d'Insoumis :

Sophia Chikirou devient chroniqueuse de BFMTV, cette chaîne qu’elle accusait de « corruption mentale »

Balance ton post (C8) : Cyril Hanouna recrute Raquel Garrido pour la rentrée
marquetalia
   Posté le 07-07-2019 à 21:52:13   

Attention,la bête immonde social démocrate revient !!