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 L'IA et la révolution numérique

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Xuan
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   Posté le 23-11-2024 à 21:47:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

https://histoireetsociete.com/2024/11/13/les-etats-unis-imposent-lia-americaine-a-toute-lhumanite/?unapproved=22069&moderation-hash=c6ea4f59556fe9b1197ae8552946b22c#comment-22069

Les États-Unis imposent l’IA américaine à toute l’humanité


13 novembre 2024

Depuis longtemps un certain nombre de théories annoncent la “révolution informationnelle”, des marxistes y ont vu déjà le socialisme. Hier Madelin à la télévision s’est réjoui devant la délocalisation boursière de Michelin y voyant l’aube de la victoire du “libéralisme” avec toujours “la révolution informationnelle”… Il y a les délires d’un Elon Musk.. Tout cela exige un retour vers ce basculement des forces productives et les rapports de production antérieurs qui ne portent plus une telle mutation… Il n’y a donc rien d’inexorable au contraire, le capitalisme et l’impérialisme occidental, son bras armé les USA sont en train de tenter de faire de la mutation numérique l’instrument de leur destruction. Les forces productives doivent être pensées non comme des techniques révolutionnaires, mais comme un travail, une relation entre la nature et les êtres humains et la véritable révolution reste celle de la lutte des classes et sa bataille autour du travail. Aujourd’hui comme le montre ce texte un des enjeux essentiel est d’arracher au capital ce qu’il fait des forces que libère le travail dont il reste l’organisateur en vue de son accumulation qui est destruction. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/opinions/2024/10/31/1295415.html

Par Gleb Kuznetsov, politologue

Un discours intéressant du conseiller américain à la sécurité nationale, M. Sullivan, sur les perspectives de l’intelligence artificielle à l’Université de la défense nationale (un mélange de l’Académie russe de l’économie nationale et de l’administration publique et de l’Académie de l’état-major général, où les fonctionnaires sont utilisés pour former les « faucons de Washington »).

L’IA au service des intérêts nationaux
« Dans ce monde, l’utilisation de l’IA déterminera l’avenir, et notre nation doit développer, comme le dirait le général Eisenhower, une nouvelle doctrine pour s’assurer que l’IA travaille pour nous, nos intérêts et nos valeurs, et non contre nous. »

Trois éléments importants de la compréhension de l’IA par la nation américaine :

La vitesse de développement. Plus rapide que pour d’autres technologies. Dans la logique de « nous venons juste de commencer à essayer de réglementer quelque chose, et c’est déjà obsolète, et nous devons trouver une réglementation pour de nouvelles choses ».

L’incertitude de la trajectoire de croissance de l’IA. L’innovation la plus imprévisible de l’histoire de l’humanité. Au point que personne ne sait vraiment si l’IA apportera les avantages et les capacités que les enthousiastes promettent. Les pessimistes sont également très persuasifs. Mais les autorités doivent être prêtes à faire face à tous les scénarios, de l’explosion des opportunités à la stagnation et à la désillusion.

Rôle minimal de l’État dans le lancement du développement et de la mise en œuvre. Les entreprises privées sont chargées de tout. Cela crée des risques pour le système de sécurité nationale.

Principes fondamentaux du leadership. « Les grandes entreprises technologiques qui développent et déploient des systèmes d’IA, étant américaines, ont donné à l’Amérique le leadership. Le leadership doit être « protégé et élargi » par les efforts du gouvernement. Le secteur privé américain doit rivaliser avec « des entreprises de la RPC comme Huawei pour fournir des services numériques aux citoyens du monde entier ».

Défi : les États-Unis doivent être « le seul partenaire technologique des pays du monde entier ».

Que feront les États-Unis ?
Réglementation. Les États-Unis ont « créé le meilleur espace réglementaire au monde pour l’IA » et sont en train d’étendre leurs principes aux pays alliés. La réglementation n’est pas une restriction, mais un moyen de fournir un environnement de leadership qui est sûr, sécurisé, fiable et qui limite la concurrence hostile.

Les personnes. Plus de « visas pour les talents » et de cartes vertes. Les États-Unis devraient « aspirer » dans le monde entier les personnes capables de travailler sur le terrain et les prendre « partout où c’est possible ».

L’équipement. Les puces : plus pour nous-mêmes, moins pour les autres. Toutes les « puces avancées » doivent être fabriquées par des sociétés américaines ou leur distribution doit être contrôlée par les États-Unis. Les restrictions imposées aux autres devraient s’appliquer non seulement aux puces, mais aussi à l’équipement nécessaire à leur production.

L’électricité. Toutes les infrastructures nécessaires au fonctionnement de l’IA moderne devraient être construites sur le territoire américain, et donc bénéficier de l’énergie américaine bon marché. Traduit de l’officiel avec des « objectifs climatiques » en termes humains – davantage de permis de construire et d’exploiter des centrales nucléaires.

Trump a décidé de charger Musk de rendre le gouvernement américain plus efficace
Trump a déclaré que Musk pourrait être son conseiller en matière d’intelligence artificielle.
L’intelligence artificielle fait s’effondrer les marchés boursiers mondiaux
Des « commissaires » du gouvernement supervisant la conformité de la nation dans les opérations des entreprises d’IA. « Des personnes du gouvernement devraient travailler en étroite collaboration avec les développeurs d’IA du secteur privé pour s’assurer qu’ils disposent de services de cybersécurité et de contre-espionnage en temps voulu pour préserver leur technologie. »

Le principal concurrent et adversaire est la Chine. Celle-ci utilisera l’IA à de « mauvaises fins » : censure, « fake news », influence sur les élections dans d’autres pays, atteinte à la démocratie, etc. Il faut « contrer » cela en forçant l’humanité à n’utiliser que l’IA américaine. Mais la victoire n’est pas assurée. Le travail effectué ici est donc essentiel pour les futures administrations américaines.

Ce discours ressemble à l’application d’une stratégie claire dans un sens, qui, si l’on enlève les enveloppes concernant la démocratie, se résume à la défense du leadership par le contrôle et la prévention de tout développement chez tous les concurrents.

Tout ce que l’humanité peut offrir ou faire dans le domaine de l’IA ne doit pas seulement être contrôlé par les États-Unis, mais doit être produit et contrôlé sur leur territoire physique. Avec la Chine ou avec nous, c’est clair – nous sommes adversaires, mais l’idée que même nos propres alliés comme l’Europe ou le Japon et Taïwan n’ont pas leur mot à dire et doivent complètement subordonner leurs intérêts aux entreprises privées américaines montre bien le véritable équilibre des pouvoirs en Occident.

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https://histoireetsociete.com/2024/11/14/le-passage-au-numerique-socialisme-ou-barbarie-par-xuan/?fbclid=IwY2xjawGixqVleHRuA2FlbQIxMQABHbbr4MDALhuXMSLrCA-eqHOEZmkOkhC4vXb-Tma4DJzh-ULhsyK7ZXMGlQ_aem_Q-ugB18n2ih5kqXLb-aLFQ

Le passage au numérique : socialisme ou barbarie ? par Xuan

14 novembre 2024

Non, la révolution informationnelle ne nous économisera pas les luttes pour le socialisme, au contraire… A ce propos je voudrais souligner combien ont été mal interprétés par ceux qui voulaient liquider le parti communiste en profitant de la contrerévolution dite “libérale” les travaux de Paul Boccara. S’il a parlé de révolution informationnelle cela n’a jamais été pour minimiser le rôle des luttes de classe au contraire, ni d’ailleurs le rôle de l’entreprise et du travail. Si je ne partage pas toutes les manières de minimiser le rôle de l’Etat que pouvait entraîner son analyse, ni d’ailleurs sa conception de la transformation de la classe ouvrière, ces travaux sont les derniers dont l’ampleur théorique a armé la réflexion des militants et des dirigeants du PCF. Mais il s’est passé une vingtaine d’années et si le PCF comme bien des partis dits de l’eurocommunisme a connu un coma théorique et une pratique limitée à l’électoralisme, on assiste aujourd’hui à un renouveau lié au basculement historique représenté par le monde multipolaire, par le socialisme chinois en particulier face à cette mutation des forces productives et du travail dans leur rapport à la nature. La crise du capitalisme c’est aussi la manière dont s’effondrent les banques liées à la Sillicon valley et les patrons de la tech choisissant de fait Trump. (note de Danielle Bleitrach)

Le 14 décembre 2016, Trump avait déjà reçu les patrons de la tech : Larry Page, le PDG d’Alphabet (ex-Google), Satya Nadella, celui de Microsoft, Elon Musk, le dirigeant de Tesla et SpaceX ou encore Tim Cook, le patron d’Apple. Tous sauf de Jack Dorsey PDG de Twitter. Mais aujourd’hui c’est Musk le patron de Twitter.
En 2020 Larry Ellison patron d’Oracle avait organisé une collecte de soutien.
https://www.channelnews.fr/des-employes-doracle-debrayent-pour-protester-contre-la-collecte-de-fonds-organisee-par-ellison-en-faveur-de-trump-94931
Cette fois Jeff Bezos le patron d’Amazon n’a pas fait de pub pour Harris dans sa presse et Zukerberg patron de Meta ex facebook a félicité Trump.
Il semble que la Silicon Valley, le nid de la tech progressiste, ait viré sa cuti, et que la perspective d’amasser des milliards de $ pèse nettement plus lourd que et la «révolution informationnelle, dépassement du capitalisme et enjeu de civilisation», comme le rappelle Danielle dans sa présentation.
http://lem.pcf.fr/sites/default/files/ecopo_2006_09-10_ri_depassement_du_capitalisme_et_enjeux_de_civilisation_pl_b.pdf
Ces monopoles de la high tech sont à de rares exceptions près les premières capitalisations mondiales.
Dans nos outils les plus familiers comme les mobiles, les applications sont toutes affiliées exclusivement à Apple ou Google : comptes bancaires, Edf, GPS, carte vitale, gestion de l’eau et j’en passe. C’est-à-dire que notre pays a été incapable de faire face, qu’il s’est fait piller ou détruire ses sociétés par l’hégémonisme US et que l’administration elle-même en dépend.

Le fascisme 2.0 à la tête des USA reproduit ouvertement le racisme et il a refusé (Démocrates comme Républicains) de condamner la glorification du nazisme.
https://histoireetsociete.com/2024/11/13/lonu-approuve-une-resolution-russe-contre-la-glorification-du-nazisme/?fbclid=IwY2xjawGh4w9leHRuA2FlbQIxMQABHcLd7FuohK10g1NG260LN8NMiZuTYQoBDl8zG3XaLWonmWTZY_m5j6Vx7Q_aem_qivSaexPoeSHoNV_GC7QCQ

Cela signifie pour nous communistes que le front uni mondial antifasciste est de nouveau d’actualité.


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commentaire Xuan :

Notre camarade Jean Claude Delaunay avait déjà émis des réserves sur la notion de révolution informationnelle, en particulier à partir de la contradiction entre travail mort et travail vivant.
https://www.lafauteadiderot.net/La-revolution-informationnelle-une

Je reprends les thèses de Paul Boccara sur l’information :
« L’essentiel c’est la prédominance des informations dans tous les domaines de la vie qui pourrait révolutionner la société. »…[contrairement à la machine-outil liée à l’échange, au marché] … « une information, vous la donnez et vous la gardez encore. Elle peut être partagée indéfiniment, jusqu’à l’échelle de toute l’humanité. Ce serait une des bases d’une société future possible de partage, que l’on pourrait aussi appeler société communiste de liberté de chacun » .
Et il poursuit en développant une contradiction dans laquelle cette possibilité serait « récupérée » par le système capitaliste « La société de non partage récupère le partage. »

Dans « Révolution informationnelle, « numérique », valeur et analyse marxiste de la marchandise. Quelques réflexions provisoires » , son fils Frédéric écrit aussi :
http://23.pcf.fr/sites/default/files/eco_po_742_743_dossier_0.pdf
«…une fois ces informations créées leur partage a un coût proche de zéro. Ainsi, une fois mises au point, ou acquises, le coût des informations fonctionne comme un coût quasi fixe. C’est une incitation au partage sur une large base »

Tout d’abord il faut se poser des questions sur « la prédominance des informations », c’est-à-dire que « les informations deviennent plus importantes que la machine » .
L’information n’existe pas indépendamment de toute réalité matérielle. Elle-même est matérielle, c’est une combinaison d’états physiques électroniques sur des supports matériels.
Ces supports matériels ont une durée de vie qui n’est pas éternelle, et leur service exige une consommation d’énergie au prorata de la quantité d’informations qu’ils contiennent, du traitement de ces informations, de la quantité et de la vitesse de leur transmission. Même l’ordinateur personnel d’un amateur de jeux vidéo nécessite au moins un bon ventilateur, mais cette consommation peut être considérable dans un centre de données.
Ensuite la communication des données à l’échelle du monde demande aussi beaucoup de travaux et d’énergie.
Enfin ces données, sous forme d’états physiques ou de trains d’ondes dans leur transmission, doivent être traduites sous la forme de langages plus ou moins évolués pour être lisibles ou bien transformées en points lumineux ou en ondes sonores. Ces conversions exigent non seulement des logiciels mais des puces informatiques dédiées. Et toute cette machinerie implique une maintenance et de perpétuelles corrections et mises à jour, pour résumer cela de la façon la plus simple possible.

Il vient que la notion d’une information libre de toute matérialité est une illusion et que la création, l’utilisation, l’échange de ces données a sans cesse un coût, une valeur marchande. Elle n’a pas seulement une valeur d’usage mais aussi une valeur d’échange, sans lesquelles elles n’existent que virtuellement.
Ainsi le capitalisme n’a pas « récupéré » ce qui pourrait être « une des bases d’une société future possible de partage, que l’on pourrait aussi appeler société communiste de liberté de chacun » , c’est le capitalisme lui-même qui a permis le partage d’une telle marchandise et qui l’a étendu à l’échelle du monde ; et ce qu’il récupère n’est autre que la plus value réalisée dans la vente de cette marchandise.
D’autre part la loi de la valeur ne disparaîtra pas non plus immédiatement avec le capitalisme.
Staline écrivait dans ‘ Les problèmes économiques du socialisme en URSS’ « On demande parfois si la loi de la valeur existe et fonctionne chez nous, sous notre régime socialiste.
Oui, elle existe et fonctionne. Là où il y a marchandises et production marchande, la loi de la valeur existe nécessairement
».
Et plus loin : « La valeur, ainsi que la loi de la valeur, est une catégorie historique liée à l’existence de la production marchande. Avec la disparition de cette dernière disparaîtront aussi la valeur avec ses formes et la loi de la valeur. »

Sur la possibilité de « bases d’une société future possible de partage, que l’on pourrait aussi appeler société communiste de liberté de chacun » , Jean Lojkine écrit sur Médiapart « La révolution informationnelle antichambre autogestionnaire du communisme 2.0 ? »
https://blogs.mediapart.fr/sylla/blog/090213/la-revolution-informationnelle-antichambre-autogestionnaire-du-communisme-20

« il s’agit d’une « nouvelle forme de la lutte des classes »
« La civilisation informationnelle est une civilisation autogestionnaire, comme on peut le voir dans les formes de démocratie nées d’Internet. Encore faut-il que ces mouvements se fédèrent, dépassent leur dimension purement libertarienne et fassent leur jonction avec les formes de démocratie représentative ; faute de quoi, les petits groupes informels ne pourront pas subsister et contrer les hiérarchies verticales du pouvoir et les clivages entre représentants et représentés. »

Je passe ses théories sur le dépassement du capitalisme, sur la négation de la prise du pouvoir d’Etat, comme sur l’échec patent d’une fédération de mouvements autogestionnaires.

Par contre la « dimension purement libertarienne » de « la civilisation informationnelle » mérite peut-être un rapprochement. Dans « I.A. La plus grande mutation de l’histoire » , Kai-Fu-Lee relate la naissance de cette civilisation informationnelle aux USA :
« Beaucoup d’entrepreneurs de San Francisco sont les rejetons de professionnels accomplis : des informaticiens, des dentistes, des ingénieurs, des universitaires, etc. On leur a répété, lorsqu’ils étaient enfants, qu’ils avaient le pouvoir – oui, eux particulièrement – de changer le monde. Pendant leur premier cycle universitaire, ils ont appris l’art de la programmation avec les plus grands chercheurs, mais ils ont aussi goûté aux joies des débats philosophiques auxquels un cursus en sciences humaines donne accès. Une fois installés dans la Silicon Valley ils se sont rendus au travail en empruntant les rues arborées qui serpentent dans les banlieues californiennes.
Cet univers d’abondance se prête à merveille à de nobles aspirations et invite naturellement à imaginer des solutions techniques élégantes à des problèmes abstraits. Ajoutez à cela une histoire régionale jalonnée d’avancées majeures dans le domaine de l’informatique, et vous avez le décor parfait pour voir fleurir l’idéologie mi-geek, mi-hippie qui définit depuis longtemps la Silicon Valley. Au cœur de cette école de pensée, on trouve un techno -optimisme quelque peu béat – la conviction que chaque individu, chaque entreprise, peut réellement changer la face du monde par son esprit innovant. Copier des idées ou les caractéristiques d’un produit est mal vu, cela revient à trahir les croyances qui prévalent actuellement – un acte indigne du code moral d’un authentique pionnier. Tout tourne autour de l’innovation à l’état pur, l’ambition de créer un produit totalement nouveau
qui pourra, comme le disait Steve Jobs, « laisser son empreinte sur le monde».
Les start-up qui naissent et grandissent dans un tel environnement sont souvent guidées par une mission. Elles partent d’un concept original ou d’un but idéaliste autour desquels elles édifient leur entreprise. Leurs déclarations de mission énoncent de grands et beaux principes, déconnectés de toute préoccupation matérielle ou motivation financière… »

Comme chez certains petits-bourgeois idéalistes passés « du col mao au Rotary », les beaux principes « déconnectés de toute préoccupation matérielle ou motivation financière » ont laissé sur le monde l’empreinte de l’hégémonie US dans le numérique.

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Xuan
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   Posté le 23-11-2024 à 21:51:00   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Franck Marsal, toujours sur le marxisme et “la révolution numérique” répond à Jean-Claude Delaunay

22 novembre 2024

https://histoireetsociete.com/2024/11/22/franck-marsal-toujours-sur-le-marxisme-et-la-revolution-numerique-repond-a-jean-claude-delaunay/#comment-22359

A propos du stade “supérieur” et du stade “inférieur” et de tout le faisceau de conclusions qui montrent que – après les premiers stades et les premières expériences de sociétés socialistes isolées au 20ème siècle – l’évolution des forces productives nous mènent à la nécessité d’un second stade de sociétés socialistes, celui où la majorité des nations entament librement (ie libérées de l’hégémonie impérialiste) la transition vers le socialisme. Ce qui domine aujourd’hui dans le parti communiste c’est un retard théorico-pratique considérable sur la situation géopolitique et une rare confusion qui se traduit au niveau des militants (et des dirigeants) par une pression considérable face aux événements et en particulier quand ils sont confrontés à la crise profonde de la société française, à la dangereuse puérilité d’un Macron, à la nécessité d’une intervention, c’est pour cela que le détour théorique est essentiel. Lénine quand il était confronté à une situation de ce type y compris quand il était en difficulté pour convaincre de la nécessité d’une rupture se mettait à travailler des textes théoriques comme matérialisme et empiriocriticisme. On retrouve ce nécessaire détour chez Marx et chez tous les grands théoriciens impliqués dans l’action. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Merci à Jean-Claude pour ce travail de compilation, c’est très intéressant et je me rends compte avoir encore beaucoup à lire.

Il me manque une dimension proprement scientifique, que je ne trouve pas chez les auteurs marxistes (mais je n’ai pas encore tout lu) et qui est relativement mal abordé par quelques physiciens non marxistes qui s’aventurent sur le terrain des sciences sociales, c’est l’aspect thermodynamique de l’information et son lien avec la stabilité et l’évolution des structures de la matière.

Parmi les physiciens, je pense évidemment à Ilya Prigogine, très prudent lorsqu’il passe d’une science à une autre et plus récemment à François Roddier, plus aventurier et du coup qui explore davantage d’impasses.

Il y a plusieurs grandes révolutions scientifiques au 19ème siècle, et elles sont toutes marquées à leur manière par l’émergence d’une certaine complexité, à la sortie d’un matérialisme plutôt mécaniste.

En maths, on peut citer le développement de l’algèbre moderne et du calcul différentiel, conçu au 18ème mais qui prend forme au 19ème (Marx s’y intéressera beaucoup). Ensuite trois grandes révolutions quasi contemporaines : Marx révolutionne l’économie et les sciences sociales (et la philosophie) ; Darwin pose les bases de l’évolution des espèces et Boltzmann développe la mécanique statistique et donne corps à la thermodynamique et particulièrement à la notion d’entropie. L’origine des espèces est publié en 1859. Le premier tome du Capital est publié en 1867. Les principaux travaux de Boltzmann sont publiés dans les années 1870.

Peut-on appliquer les lois de la physique aux sciences sociales ?

Cette question est complexe et dialectique. Les sociétés sont un niveau supérieur d’organisation de la matière et entre les différents niveaux, par exemple déjà entre la physique et la biologie cellulaire, le plus petit niveau de la biologie, il y a une (voire plusieurs) barrière(s) de complexité, qui font qu’on ne peut pas étudier le fonctionnement de la cellule avec les seuls outils de la physique moléculaire et de la chimie. Ce n’est pas seulement une barrière technique, parce qu’il nous manquerait par exemple des ordinateurs suffisamment puissants. On dit qu’on ne peut pas “réduire” le niveau supérieur au niveau inférieur et les penseurs qui estiment (à tort donc) qu’on peut tout expliquer par exemple avec les lois de la physique sont qualifiés de réductionnistes. Un niveau supérieur d’organisation de la matière fait émerger des processus radicalement nouveaux, qu’il faut étudier de manière spécifique. Ce n’est que lorsqu’on on maitrise bien à la fois le niveau supérieur et le niveau inférieur que l’on peut étudier finement l’articulation entre les deux niveaux pour vérifier qu’on la comprend bien, mais sans que cette étude vienne remplacer les outils scientifiques nécessaires pour l’un et pour l’autre.

En revanche, bien sûr, les lois des niveaux inférieurs s’appliquent aux niveaux supérieurs, c’est en ce sens que le monde est “matériel” et non “surnaturel” et donc le physicien a des choses à dire sur les niveaux supérieurs, à condition d’une part de s’en tenir strictement à la méthode scientifique de son champ et d’être suffisamment informé des développements scientifiques dans les champs supérieurs. C’est un obstacle majeur pour le sujet qui nous occupe puisque le marxisme, au moins en occident, n’est non seulement pas enseigné, mais généralement même très déformé à l’intention des étudiants des autres disciplines.

Personnellement, je m’intéresse au sujet depuis un certain temps, mais je suis encore en phase de travail et d’accumulation de connaissances.

Ce que nous dit la thermodynamique, d’abord, c’est que si on considère tout système matériel, il y a des lois qui décrivent les relations entre son évolution interne et ses échanges de matières et d’énergie avec le reste du monde. En particulier, si les échanges d’énergie et de matières sont bloqués, nuls, le système va tendre spontanément vers un état d’équilibre qui est l’état de distribution de la matière et de l’énergie le plus probable, le plus homogène, le moins structuré et le plus diffus. C’est ce qu’on appelle communément la mort pour les systèmes vivants, mais c’est aussi, par exemple, si vous mettez de l’eau chaude et de l’eau froide dans une même casserole (ils font un seul système), isolés du reste (sans échange de chaleur), assez vite, vous allez voir s’établir une température moyenne entre les deux quantités d’eau versées et cette température est facile à calculer.

Mais les structures durent néanmoins en échangeant de la matière et de l’énergie et pour étudier cela, il faut introduire une différence dans les formes d’énergies. C’est là qu’intervient la notion d’entropie. Il y a des formes d’énergie diffuses. C’est le cas typique de la chaleur. La chaleur n’est pas une énergie utilisable pour les structures lorsqu’elle est homogènement répartie. Seules les différences de températures peuvent être utilisées, c’est comme ça que Fourier a compris comment on pouvait perfectionner les machines à vapeur et aussi quelles sont leurs limites physiques infranchissables. On ne peut pas – sans apport d’énergie – faire revenir l’eau de la casserole à l’état initial où une partie était chaude, et l’autre froide. Cela se mesure avec cette grandeur que les physicien appellent entropie et dont Boltzmann a clarifié le sens physique profond. Spontanément, l’entropie d’un système isolé augmente. Elle ne diminue jamais. Les organisations se détruisent, la matière et l’énergie se diffuse de la manière la plus homogène possible.

En quoi cela est-il en rapport avec l’information ?

Quand la matière s’organise, qu’elle quitte son état homogène, qu’elle se structure, qu’elle cesse d’être uniformément répartie, elle constitue de l’information. L’information, c’est la différence entre les niveaux d’organisation de la matière. Et pour ce constituer, ou même pour se maintenir, la matière organisée a un besoin constant d’échanger de l’énergie et de la matière avec son environnement. En fait, à travers ces échanges nécessaires à la matière organisée, s’échange l’entropie. Les systèmes structurés doivent transférer leur entropie vers l’extérieur pour se maintenir et se développer. Ainsi, la terre reçoit du soleil des photons à une entropie plus basse que celle que la terre réémet vers l’espace ce qui permet au système terrestre de conserver son entropie.

En quoi est-ce pertinent en sciences sociales et en histoire en particulier ?

Marx a montré que ce qui structure chaque société, ce sont les articulations entre les moyens de production et les rapports de production. La particularité de l’homme n’est pas d’avoir des outils. Beaucoup d’animaux s’outillent de diverses manières. La particularité de l’homme, c’est la capacité des sociétés humaines à s’adapter à leurs différents environnement de manière sociale et historique là où les autres espèces animales s’adaptaient de manière biologique et écologique, par la sélection naturelle. Ce n’est même pas le cerveau qui est la capacité distinctive de l’espèce humaine, c’est la capacité simultanée à mettre l’information sous forme de langage abstrait et à communiquer, à constituer l’information sur un mode social. Cela permet d’accumuler et de transmettre une quantité d’informations qualitativement plus importante que le mode génétique. Cela a donné à l’espèce humaine des capacités d’adaptation non plus d’elle-même à son environnement, mais aussi de son environnement à ses besoins puisque l’espèce humaine développait une quantité d’information structurée sur un rythme supérieur à celui de son environnement. Et, comme Marx l’a expliqué, l’histoire humaine est ensuite la longue histoire du développement de ce nouveau mode, à travers des stades qui correspondent à une histoire du développement des techniques et des rapports de production.

L’histoire humaine est notamment une longue histoire du développement des techniques utilisées pour extraire l’énergie et la matière nécessaires à la reproduction et au développement de l’espèce.

Mais Marx nous a aussi enseigné que ce processus ne se réalise pas au niveau de l’espèce de manière homogène. Il y deux niveaux intercalés : le premier est que le processus d’extraction et d’accumulation se réalise au sein de sociétés humaines, à la fois autonomes et en concurrence ; le second est que ces sociétés sont divisées en classes sociales. L’évolution conjointe des modes de production et des structures de classe décrit l’évolution historique de l’espèce humaine en une succession complexe de stades de développement. Le stade capitaliste, en cours de développement depuis plusieurs siècles, est lui-même un stade particulier. Marx a beaucoup insisté là dessus. C’est un stade d’accumulation et de développement accéléré, un stade de révolution constante des moyens de productions, de développement des sciences et des techniques. Surtout, pour Marx, c’est le stade qui balaye toutes les formes antérieures de structures sociales (y compris de manière contradictoire ses propres bases sociales, l’état nation et la famille dite “nucléaire”) pour tout ramener au rapport démystifié capital / travail et à ce titre, c’est selon Marx le dernier stade de division de la société en classes sociales.

La révolution informationnelle est une formidable accélération du processus et on perçoit bien aujourd’hui qu’elle mène l’ensemble des sociétés à un changement très fondamental. La révolution informationnelle (cyberrévolution …) change de manière radicalement nouvelle la quantité d’information que les sociétés humaines sont capables de stocker et de transmettre et change donc qualitativement les capacités d’adaptation de l’ensemble du système de reproduction et de développement des formes organisées de la matière. Elle porte en elle un stade majeur de révolution des rapports de production, en particulier la nécessité concrète d’entamer l’abolition des classes sociales, la nécessité d’établir largement de par le monde des sociétés socialistes.

On peut tracer tout un faisceau de conclusions qui montrent que – après les premiers stades et les premières expériences de sociétés socialistes isolées au 20ème siècle – l’évolution des forces productives nous mènent à la nécessité d’un second stade de sociétés socialistes, celui où la majorité des nations entameront librement (ie libérées de l’hégémonie impérialiste) la transition vers le socialisme.

C’est là le point fondamental à mon sens. Je pense que si on ne fait pas le lien entre la révolution technique actuelle (informationnelle, cyber-révolution…) et la question du socialisme comme une actualité concrète des 20 ans à venir pour le monde, on reste au seuil de la situation qui se développe sous nos yeux.

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Pour aller un peu plus loin sur l’état des recherches quant à l’articulation de la notion d’entropie et l’évolution du vivant : https://www.di.ens.fr/users/longo/files/ChollatLongo-entropies.pdf


Edité le 23-11-2024 à 21:51:59 par Xuan




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   Posté le 23-11-2024 à 21:53:06   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Heloir
Très intéressant. Peut-être peut on pousser un peu plus loin le parallèle avec le début du 20éme siècle.
Il est admis aujourd’hui que le modèle standard de la physique est en crise. Nous sommes sans doute dans une période de révolution théorique comme celle qui a vu l’arrivée de la théorie de la relativité et de la mécanique quantique.
Un deuxième élément, les progrès de l’épigenétique mettent en évidence l’interaction entre les gènes, leur expression et l’environnement ce qui ramène de la dialectique dans la conception néo darwinienne de l’évolution.


Franck Marsal
Il y a beaucoup à dire sur le début du 20ème siècle et avec le recul, on mesure je pense mieux que la sciences et son interprétation n’échappent pas à l’influence de son idéologie dominante.

La survalorisation de l’hérédité génétique est un élément clair. L’idée que “tout est génétique et donc héréditaire” (comme le capital) et que l’être est donc plutôt déterminé (comme l’origine sociale) convenait bien au capital et à la réaction. Les découvertes autour de l’épigénétique ont battu en brêche cette interprétation et montrent l’extraordinaire capacité d’adaptation du vivant, dans une perspective effectivement beaucoup plus dialectique. Le paysage biologique contemporain donne aussi davantage à voir le patrimoine génétique comme un trésor partiellement partagé et non isolé entre individus et espèces.

Même chose en physique. L’idéologie dominante avait consacré au début du 20ème siècle l’interprétation de Heisenberg de la mécanique quantique. Celle qui faisait intervenir l’observateur sur le processus de manière quasi-religieuse. Ce qu’avait moqué Schrodinger avec le paradoxe du chat qui restait autant mort que vivant, tant que l’expérimentateur humain n’avait pas ouvert la boite. Cette interprétation étonnante était encore enseignée il y a seulement quelques décennies, peut-être l’est-elle encore. Pourtant, les travaux récents l’ont complètement invalidée. Le processus de décohérence de l’onde quantique est maintenant étudié comme un processus purement matériel, résultat de l’interaction globale du phénomène quantique avec le milieu (humain ou pas). Le chat joue le même rôle que l’humain et le processus est totalement matériel, accessible à la science.

Tout cela est désormais bien établi en contenu, mais il manque une vaste réinterprétation matérialiste et dialectique de l’ensemble du champ scientifique. Personne ne parle suffisamment fort et clair pour que les leçons philosophiques de tous ces travaux soient tirées à une large échelle.

Sur le modèle standard, je ne suis pas compétent. Je pense néanmoins que l’absence d’une solide formation au matérialisme dialectique de nos physiciens est un sérieux handicap pour le développement de la physique au stade de complexité qu’elle a atteint.

Xuan
”la science et son interprétation n’échappent pas à l’influence de son idéologie dominante” .. Entièrement d’accord sur l’influence du positivisme en particulier, ce qui ne remet pas sur le tapis le faux débat entre “science prolétarienne et science bourgeoise”.
Staline avait remis un peu les pendules à l’heure. La Pravda du 20 juin 1950 : « Il y avait chez nous, à un moment donné, des «marxistes» qui prétendaient que les chemins de fer restés dans notre pays après la Révolution d’octobre étaient des chemins de fer bourgeois; qu’il ne nous seyait pas, à nous marxistes, de nous en servir; qu’il fallait les démonter et en construire de nouveaux, des chemins de fer «prolétariens». Cela leur valut le surnom de «troglodytes»…”

Intuitivement la contradiction non résolue entre la théorie de la relativité et la physique quantique me semble du même ordre que celle entre le caractère corpusculaire et ondulatoire du photon, c’est-à-dire dialectique, et qui avait divisé la communauté scientifique au début du 20e siècle (voir Louis De Broglie “dans « Le dualisme des ondes et des corpuscules dans l’œuvre d’Albert Einstein »).
https://fondationlouisdebroglie.org/AFLB-041/de_Broglie.pdf

Mais à propos du physicien allemand Werner Karl Heisenberg, auteur de “la science moderne en révolution”, il avait participé à 18 ans dans les Corps Francs à la répression de la République des Conseils de Bavière. Il collabora avec l’Allemagne nazie pour laquelle il participa au projet de bombe atomique à l’Institut Kaiser Wilhelm de Berlin, et participa à plusieurs voyages de propagande nazie en Hongrie, au Danemark, aux Pays-Bas et en Pologne. « Après la guerre, des scientifiques hollandais évoquèrent leurs rencontres troublantes avec Heisenberg. Hendrik Casimir confia à un membre d’une unité scientifique des services de renseignement alliés qu’Heisenberg avait admis être au courant de l’existence de camps de concentration et du pillage par l’Allemagne des territoires occupés. Heisenberg n’en avait pas moins exprimé son désir personnel de la victoire de l’Allemagne. D’après ce témoin, Heisenberg avait déclaré: « La Démocratie ne saurait développer une énergie suffisante pour conduire l’Europe. Il n’existe donc que deux possibilités : l’Allemagne et la Russie. Dès lors, une Europe sous l’autorité allemande serait peut-être le moindre mal ». » [« Les savants d’Hitler » – John Cornwell ( p 337)]


Edité le 23-11-2024 à 21:54:54 par Xuan




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Poursuite du débat sur la révolution numérique, la Chine, marxisme et état des sciences, par Xuan

23 novembre 2024
https://histoireetsociete.com/2024/11/23/poursuite-du-debat-sur-la-revolution-numerique-marxisme-et-etat-des-sciences-par-xuan/

Premier point d’acquis parler de révolution numérique plutôt que d’informationnelle qui renvoie à une masse de données d’informations mais parler de numérique insiste plus sur le langage calcul de traitement et aussi sur la nécessité de recentrer sur le “travail” dans un contexte de mondialisation, ce qui fait entre autres l’originalité de la proposition de Jean-Claude par rapport aux travaux de Paul Boccara et ouvre sur la monnaie, partie à peine explorée par Marx, il propose une bibliographie. Franck Marsal, qui est mathématicien, à son tour reprend le langage calcul et le lien à construire avec le marxisme, les propositions politiques de la Chine socialiste, le nouveau modèle de planification, de rapports internationaux à l’œuvre. Deux : Xuan fait le point sur la politique chinoise et précise le lien. Trois : Histoireetsociete fait le lien avec ce qui s’est passé au G20 et qui nous fait dire que nous sommes beaucoup plus avancés que ce que nous l’imaginons. Jean-Claude Delaunay a dit dans son intervention vidéo à Vénissieux que j’insistais beaucoup sur le caractère entièrement nouveau et donc l’expérimentation mais qu’il ne fallait pas oublier les principes socialistes, j’ai protesté parce que l’histoire est essentielle et c’est tout l’apport de notre site grâce en particulier à Marianne. Il suffit de lire les texte de Ziouganov et Novikov aujourd’hui : il y a eu le G20 parce qu’il y a eu Kazan et que Poutine est depuis le départ contraint, s’il veut que la Russie ne soit pas détruite, de mettre ses pas dans ceux de l’URSS. Les exemples de Lima, la référence au “légiste” montrent que la Chine doit en faire autant et le principe qui la gouverne n’est pas simplement celui du commerce équitable mais un commerce équitable qui corresponde à ce qui est développement et paix pour le peuple chinois dans cette expérimentation permanente d’une mondialisation liée à la vitesse et à la circulation transfrontalière des données.. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Cette révolution met en jeu toute l’information, au sens large. Mais j’utiliserai l’appellation « révolution numérique » comme Jean-Claude.

Sa particularité par rapport aux révolutions technologiques précédentes, comme l’imprimerie, la vapeur, les ondes électromagnétiques, c’est qu’elle effectue des calculs.
A part la diversité des logiciels, tous les traitements de données s’effectuent dans un langage universel et le plus simple qui soit, binaire.
Ils représentent aussi sous cette forme la plus simple l’ensemble des données : le langage dans toutes ses traductions, les images, les vidéos, les sons, les grandeurs physiques, les mesures et les consignes de transformation des process, l’ensemble des données et des informations du monde humain, etc. et au-delà.
Il y a donc d’une part les données et d’autre part leur traitement, et leur langage numérique (bien qu’emmailloté dans des matriochkas de langages plus évolués), est commun aux deux. Cet outil universel accompagne la mondialisation de notre époque.

Ensuite ces calculs ou ces nombres peuvent être traités et transmis à très grande vitesse dans le monde entier, de sorte qu’ils sont disponibles partout simultanément, moyennant une importante dépense d’énergie. Ainsi la technologie photonique permettrait une connexion sans fil 9000 fois plus rapide que la 5G actuelle en atteignant près de 1 Térabit par seconde, soit mille milliards de signaux binaires un ou zéro.

Le 20 novembre le ministère des affaires étrangères de Chine Populaire déclarait dans une conférence de presse
« Lin Jian : L’Initiative pour la coopération mondiale sur la circulation transfrontalière des données, publiée par la Chine, propose des approches constructives pour la gouvernance de la circulation transfrontalière de données, qui préoccupe toutes les parties, clarifie la position et les préconisations de la Chine dans la promotion de la coopération mondiale en matière de circulation de données, défend les principes d’ouverture, d’inclusion, de sécurité, de coopération et de non-discrimination, favorise la construction d’un paysage ouvert et mutuellement bénéfique de coopération internationale sur la circulation transfrontalière de données, et promeut une circulation transfrontalière de données efficace, fluide et sécurisée. Il s’agit d’une autre initiative importante sur les données que la Chine a prise après le lancement de l’Initiative mondiale sur la sécurité des données. L’initiative souligne l’axe de la philosophie du président Xi Jinping de la construction d’une communauté d’avenir partagé dans le cyberespace, et démontre la ferme volonté de la Chine de coordonner le développement et la sécurité, d’améliorer la gouvernance numérique et de pratiquer le multilatéralisme… » https://www.mfa.gov.cn/fra/xwfw/fyrth/lxjzzdh/202411/t20241122_11531281.html

C’est le capitalisme, « un stade d’accumulation et de développement accéléré, un stade de révolution constante des moyens de productions, de développement des sciences et des techniques » , dit Franck Marsal, qui a permis le développement de cette nouvelle forme de mondialisation. Mais c’est encore le capitalisme, dans la phase terminale de l’impérialisme, qui se dresse maintenant face à cette nouvelle ère de la mondialisation.

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Je ne suis pas expert dans le domaine de l’entropie, j’avais seulement noté quelques éléments que je vous soumets.
C’est nécessaire d’expliquer comme le fait Franck que l’augmentation de l’entropie survient dans un système isolé, dans des conditions locales, et non de façon absolue et universelle.
Engels avait démonté avec ironie le postulat disant que l’énergie puisse disparaître sur le plan qualitatif (et par conséquent être créée), sous prétexte que ce phénomène est réellement observé dans des conditions locales (récipient isolé, etc.).
« De quelque façon que se présente à nous le deuxième Principe de Clausius, etc., il implique en tout cas que de l’énergie se perd, qualitativement sinon quantitativement. L’entropie ne peut être détruite par voie naturelle, mais par contre elle peut être créée. L’horloge de l’univers doit d’abord avoir été remontée, puis elle marche jusqu’au moment où elle arrive à l’état d’équilibre; à partir de ce moment, seul un miracle pourra la faire sortir de cet état et la remettre en mouvement. L’énergie dépensée pour la remonter a disparu, du moins qualitativement, et ne peut être restituée que par une impulsion venue de l’extérieur. Donc l’impulsion de l’extérieur était également nécessaire au début, donc la quantité de mouvement ou d’énergie existant dans l’univers n’est pas constante, donc de l’énergie a dû être créée, donc pouvoir être créée, donc pouvoir être détruite. Ad absurdum ! » [Dialectique de la nature p 292 Ed. sociales 1968]
Le lien est immédiat entre ce postulat et la thèse de la « création du monde » lors du Big Bang. S’il décrit un « commencement » il lui faut nécessairement des causes et par conséquent un autre « commencement ».

La biologie démontre l’existence d’un mouvement opposé à l’entropie.

La néguentropie (Introduite comme une thermodynamique du vivant par le physicien autrichien Erwin Schrödinger en 1944 dans son ouvrage Qu’est-ce que la vie ?), ou entropie négative, désigne le processus inverse de l’entropie, par lequel la matière vivante détruit la matière inerte pour éviter sa propre destruction, pour se perpétuer et se transformer elle-même elle s’organise sous des formes de plus en plus complexes, en consommant l’énergie extérieure.

Le document signalé par Franck sur « Entropie, Néguentropie et Anti-entropie » distingue néguentropie et anti-entropie.

Guillaume Suing présente différemment la dialectique entropie /néguentropie.
Il démontre dans « Évolution : la preuve par Marx » – Ed. Delga, le caractère dialectique du rapport entre changement et conservation dans la matière vivante : « C’est donc parce que la matière vivante se conserve qu’elle finit par changer (évolution) et c’est parce qu’elle a changé qu’elle peut se conserver (adaptation). C’est au sein même de la propriété autoconservatrice de la matière vivante que réside son évolution nécessaire, l’environnement étant lui aussi changeant par définition, et non en tant que caractéristique « supplémentaire ». Autrement dit l’évolution se déduit de la définition du vivant et non l’inverse. […] Tout d’abord une cellule est mortelle. Elle peut être tuée ou mourir de sa belle mort (entropie). C’est l’inéluctable fin du mouvement désorganisateur de la matière. Toutefois, la division cellulaire, encore appelée reproduction conforme – ou mitose – parce que la cellule produit deux cellules dont les caractéristiques sont celles de la première, peut être considérée comme une forme de lutte contre la mort cellulaire (négation), en faveur d’une conservation « dans le temps» de la structure cellulaire (négation de la négation). » [p 94-95] … « Mais il y a plus simple et plus généralisable. Les cellules d’un organisme sont mortelles parce qu’elles ne peuvent pas se diviser indéfiniment » au contraire, l’organisme agit pour éviter leur immortalité « Car en cas de mutation altérant ces protéines spécialisées, les cellules deviennent immortelles (c’est-à-dire cancéreuses), condamnant l’organisme lui-même à la mort. Ici c’est le fait de garantir la mortalité (littéralement la non-conservation) des cellules, qui permet la conservation dans le temps de l’organisme lui-même. » [p103]
« L’histoire de la vie est à le fois celle d’une complexification croissante, d’une conquête de plus en plus large de tous les milieux terrestres par des adaptations parfois extraordinaires. Mais au-delà de ce constat évident et bien connu réside une clé moins évidente : cette complexification est au service d’une propriété plus intime que la simple nécessité de s’adapter à de nouveaux milieux, la tendance à s’affranchir progressivement d’un milieu trop fluctuant » . [p 116]

Ceci rejoint d’une certaine façon ce que dit Franck de façon plus générale :
« Quand la matière s’organise, qu’elle quitte son état homogène, qu’elle se structure, qu’elle cesse d’être uniformément répartie, elle constitue de l’information. L’information, c’est la différence entre les niveaux d’organisation de la matière. Et pour se constituer, ou même pour se maintenir, la matière organisée a un besoin constant d’échanger de l’énergie et de la matière avec son environnement. En fait, à travers ces échanges nécessaires à la matière organisée, s’échange l’entropie. Les systèmes structurés doivent transférer leur entropie vers l’extérieur pour se maintenir et se développer » .

Peut-on faire un parallèle avec la mondialisation (unipolaire ou multipolaire), et avec le développement des forces productives mondiales ?
Les USA pourraient largement contribuer à l’essor de l’humanité. Ils constituent un ensemble suffisamment vaste et complexe pour qu’on ne puisse pas trop spéculer sur leur isolement total. Mais si l’énergie ne disparaît pas à l’échelle d’un grand pays, par contre les barrières qu’il crée le retardent par rapport au reste des échanges mondiaux.
Plus gravement, le protectionnisme, le découplage, la taxation des marchandises, conséquences de l’hégémonisme, brisent les échanges mondiaux et la chaîne de fabrication mondiale. Ils s’opposent au développement des réseaux numériques, mais aussi des routes, des voies ferrées et maritimes, à l’ensemble des forces productives mondiales, à l’essor des nations et des continents.

« Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives déjà existantes elles-mêmes. Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s’abat sur la société, – l’épidémie de la surproduction. La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée ; on dirait qu’une famine, une guerre d’extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance ; l’industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d’industrie, trop de commerce. Les forces productives dont elle dispose ne favorisent plus le régime de la propriété bourgeoise ; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ce régime qui alors leur fait obstacle ; et toutes les fois que les forces productives sociales triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l’existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein ». – [K. Marx – Le Manifeste]


Edité le 23-11-2024 à 22:00:40 par Xuan




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GT Voice : le développement de l’IA ne peut pas être un jeu des pays riches


Par Global Times
Publié: 21 Nov 2024 23:38
https://www.globaltimes.cn/page/202411/1323563.shtml

Illustration: Chen Xia/GT
Avec le développement rapide de l'intelligence artificielle (IA), les défis et les questions de gouvernance entourant le développement sont de plus en plus importants. Comment faire en sorte que cette technologie soit utilisée pour le bien et pour tous, plutôt que de devenir « un jeu de pays riches et de riches », est apparue comme une préoccupation cruciale pour la communauté internationale.
C'est dans ce contexte que le Sommet de Wuzhen de la Conférence mondiale sur l'Internet 2024 a vu mercredi la mise en place d'un comité spécial de l'IA, selon le site de la Cyber Administration de Chine.
Le comité crée une nouvelle plate-forme et des opportunités pour améliorer la gouvernance internationale et la coopération en matière d'IA, ainsi que pour promouvoir le partage mondial des réalisations en matière de développement de l'IA. Elle fait également écho à la volonté commune de la communauté internationale de renforcer la gouvernance et la coopération en matière d'IA.

Le développement de la technologie de l'IA a incontestablement insufflé une nouvelle vitalité dans l'économie mondiale tout en posant des défis sans précédent. D'une part, l'application généralisée de l'IA a considérablement amélioré l'efficacité de la production, favorisé la modernisation industrielle et donné un nouvel élan à la croissance économique.
D'autre part, la technologie de l'IA a intensifié la concurrence technologique mondiale et, dans certains cas, a déclenché des tensions géopolitiques.
Notamment, certains pays occidentaux tentent de réprimer le développement de l'IA dans des pays comme la Chine, cherchant à maintenir leur position de leader dans le domaine par des mesures telles que des blocus technologiques et des contrôles à l'exportation. Cette approche va à l'encontre de la tendance de l'avancement technologique mondial.

Le progrès de la technologie, en particulier dans le domaine révolutionnaire de l'IA, ne doit en aucun cas être faussé par des différends géopolitiques. Le développement et l'application de l'IA doivent transcender les différences idéologiques étroites pour se concentrer sur la résolution des défis communs auxquels l'humanité est confrontée et l'amélioration du bien-être et des intérêts de tous. Le développement de l'IA ne peut pas devenir un jeu pour quelques pays riches ou un outil de manœuvre géopolitique. Au lieu de cela, le développement de cette technologie de pointe doit encourager la participation mondiale et les avantages partagés, en évitant de servir simplement les intérêts d'un petit groupe de pays et d'exacerber les inégalités mondiales ou de creuser le fossé entre les riches et les pauvres.

C'est pourquoi la nécessité de perfectionner le système mondial de gouvernance numérique est particulièrement urgente en ce moment. Il est essentiel de promouvoir un consensus sur l'édification d'un système de gouvernance mondial plus équitable, plus ouvert et plus inclusif pour l'IA.

Bien sûr, le renforcement de la gouvernance et de la coopération internationales en matière d'IA n'est pas une tâche facile. Les différences de niveau de développement, de contexte culturel et de valeurs entre les pays aggravent dans une certaine mesure la difficulté de la coopération. Mais il est tout de même intéressant pour les pays, sur la base du respect des différences et de l'adhésion à la diversité, d'adopter une attitude ouverte, inclusive et coopérative pour promouvoir conjointement le progrès dans le domaine de l'IA. Cela permettra d'éviter les tensions géopolitiques causées par la concurrence technologique et favorisera un développement économique mondial équilibré en réduisant l'écart technologique entre les pays.

Pour commencer, il est essentiel d'établir des normes éthiques mondiales unifiées pour l'IA. L'évolution rapide de la technologie de l'IA a entraîné des défis importants liés à l'éthique, à la confidentialité, à la sécurité et plus encore. Les différentes approches des normes éthiques de l'IA dans les différents pays et régions peuvent entraver la communication et la coopération mondiales dans le développement de l'IA. Par conséquent, il est essentiel de créer des normes éthiques cohérentes à l'échelle mondiale en matière d'IA et de promouvoir l'adhésion à des principes éthiques partagés dans la recherche et l'application de l'IA dans tous les pays afin de s'assurer que la technologie de l'IA est exp loitée pour le bien de tous.

En outre, il est crucial de promouvoir l'application inclusive de la technologie de l'IA pour garantir que ses progrès profitent à toute l'humanité. Les pays doivent renforcer la collaboration dans la recherche et le développement en matière d'IA, la promotion des applications et la culture des talents, en facilitant l'utilisation généralisée de l'IA dans des secteurs tels que l'éducation, la santé, les transports et la protection de l'environnement. Cette approche garantira que la technologie de l'IA sert vraiment les gens partout dans le monde et favorise une croissance économique mondiale inclusive.
En résumé, l'amélioration de la gouvernance internationale et la promotion de la coopération en matière d'IA sont essentielles pour s'assurer que la technologie de l'IA sert le bien commun et répond efficacement aux défis mondiaux pressants. Cette entreprise exige une approche qui non seulement se concentre sur les progrès et les innovations technologiques, mais qui prête également attention aux responsabilités éthiques et sociales associées à la technologie, garantissant que l'IA devient un puissant moteur du développement commun mondial.

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   Posté le 23-11-2024 à 22:43:07   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Commentateur de Qiushi.com : Unissez-vous pour construire une communauté de destin dans le cyberespace

Source : Qiushi.com Auteur : commentateur de Qiushi.com 2024-11-21 15:30:06

http://www.qstheory.cn/wp/2024-11/21/c_1130221683.htm

Le 20 novembre, le président Xi Jinping a envoyé une vidéo de félicitations à l'ouverture du sommet de Wuzhen de la Conférence mondiale sur l'Internet 2024, déclarant : « La Chine est prête à travailler avec tous les pays du monde pour prendre l'initiative historique dans le développement de l'information. révolution, travailler ensemble pour construire une communauté de destin partagé dans le cyberespace et faire en sorte qu'Internet profite davantage aux gens et au monde. Les remarques importantes du président Xi Jinping injectent une forte énergie positive dans les efforts conjoints de tous les pays pour construire une communauté avec un partage commun. l'avenir dans le cyberespace.



Dans le monde d'aujourd'hui, Internet devient de plus en plus un nouveau moteur de développement, un nouveau territoire pour maintenir la sécurité et une nouvelle plate-forme d'apprentissage mutuel entre les civilisations. Construire une communauté de destin dans le cyberespace n'est pas seulement une réponse inévitable. les enjeux de l'époque, mais aussi la voix commune de la communauté internationale.

Le président Xi Jinping attache une grande importance au développement et à la gouvernance de l'Internet mondial et promeut activement la construction d'une communauté de destin pour le cyberespace. Depuis la création de la Conférence mondiale sur l'Internet en 2014, il a exprimé son inquiétude quant à la tenue de la Conférence mondiale sur l'Internet. conférence à travers des discours d'ouverture, des discours vidéo, des lettres de félicitations, etc., et a fait des propositions axées sur le développement et la gouvernance de l'Internet mondial et la contribution de la sagesse chinoise. En novembre 2014, il a adressé un message de félicitations à la première Conférence mondiale sur l'Internet, soulignant que « la Chine est disposée à travailler avec tous les pays du monde pour approfondir la coopération internationale basée sur les principes de respect mutuel et de confiance mutuelle, respecter la souveraineté des réseaux, maintenir la sécurité des réseaux et construire conjointement la paix et la sécurité, un cyberespace ouvert et coopératif et établir un système de gouvernance internationale de l’Internet multilatéral, démocratique et transparent » ; En septembre, il a assisté à la cérémonie d’ouverture de la deuxième Conférence mondiale sur Internet et a prononcé un discours liminaire, déclarant que « les pays devraient renforcer la communication, élargir le consensus, approfondir la coopération et construire conjointement une communauté de destin dans le cyberespace » en novembre 2018 ; , il s'est adressé à la Cinquième Conférence mondiale sur Internet. La lettre de félicitations soulignait que « tous les pays devraient approfondir la coopération pragmatique, utiliser le progrès commun comme force motrice et les objectifs gagnant-gagnant comme objectif, et trouver une voie de confiance mutuelle et de co-gouvernance afin que La communauté de destin dans le cyberespace est plus dynamique » ; en juillet 2022, il a adressé une lettre de félicitations à la création de l'organisation internationale de la Conférence mondiale sur Internet, soulignant que « le cyberespace est lié au destin de l'humanité, et le L'avenir du cyberespace doit être créé conjointement par tous les pays du monde" ; en novembre 2023, il a envoyé une lettre de félicitations à l'Organisation internationale pour la conférence mondiale sur Internet. Un discours vidéo a été prononcé lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet mondial de Wuzhen 2023. Conférence Internet, soulignant « promouvoir conjointement la construction d’un destin dans le cyberespace » . La communauté entre dans une nouvelle étape"...
Le président Xi Jinping a saisi la tendance générale du développement mondial, a suivi la tendance de développement de l'ère de l'information et a proposé de manière créative les "Quatre principes" pour promouvoir la réforme du système mondial de gouvernance de l'Internet et le « Proposition en cinq points » visant à construire une communauté du cyberespace de destin partagé. Elle démontre un haut degré de préoccupation pour le bien-être commun de l'humanité, reflète les attentes communes de la communauté internationale et reflète le rôle actif de la Chine en tant que grand pays. .



Au cours des dix dernières années, le rôle de la Conférence mondiale sur Internet dans la construction d'une plate-forme et la recherche d'un consensus n'a cessé de croître, et le concept de construction d'une communauté de destin dans le cyberespace est devenu de plus en plus populaire.
Proposer de construire une communauté de destin dans le cyberespace constitue la contribution majeure de la Chine au développement et à la gouvernance mondiale de l'Internet, et a reçu une large reconnaissance et une réponse positive de la part de la communauté internationale. Des documents conceptuels aux initiatives d'action en passant par les cas pratiques, en s'appuyant sur la Conférence mondiale sur Internet, un beau tableau du développement conjoint de l'Internet mondial et de la construction d'une communauté de destin pour le cyberespace se dévoile étape par étape : en 2019, la Conférence mondiale sur l'Internet organisait Le Comité a publié le document conceptuel « Travailler ensemble pour construire un réseau » « Une communauté spatiale avec un avenir partagé », qui explique de manière complète et approfondie le contexte historique, les principes de base, les voies pratiques et le cadre de gouvernance du concept de construction d'une communauté du cyberespace avec un avenir partagé. En 2020, le comité d'organisation de la Conférence mondiale sur Internet a publié le document « Travailler ensemble pour construire une communauté de destin dans le cyberespace » pour transformer davantage le concept de construction d'une communauté de destin dans le cyberespace en actions pratiques en 2022 ; À l'occasion de l'ouverture du Sommet de Wuzhen, le livre blanc « Travailler ensemble pour construire une communauté de destin dans le cyberespace ». Le livre blanc « Une communauté de destin » a été publié pour partager les résultats positifs de la Chine dans la promotion de la construction d'une communauté de destin. un avenir commun dans le cyberespace et nous attendons avec impatience les perspectives de coopération internationale dans le cyberespace. Aujourd'hui, « Travailler ensemble pour construire une communauté de destin dans le cyberespace » est devenu le thème permanent du Sommet de Wuzhen de la Conférence mondiale sur l'Internet. En entrant dans sa deuxième décennie, la Conférence mondiale sur l'Internet continue d'explorer la réponse de l'époque au travail. ensemble pour construire une communauté de destin dans le cyberespace.



À l'heure actuelle, un nouveau cycle de révolution scientifique et technologique et de transformation industrielle se développe rapidement, et les nouvelles technologies telles que l'intelligence artificielle sont en plein essor. Elles ont considérablement amélioré la capacité des êtres humains à comprendre et à transformer le monde, tout en améliorant considérablement la capacité des êtres humains à comprendre et à transformer le monde. , ils ont également engendré une série de risques et de défis imprévisibles. Nous devons saisir la tendance générale du développement de la numérisation, de la mise en réseau et de l'intelligence, considérer l'innovation comme la première force motrice, la sécurité comme l'exigence fondamentale et l'inclusion comme la recherche de valeur, accélérer la promotion du développement innovant, du développement sûr et inclusif. développement du cyberespace et travailler ensemble pour avancer vers un avenir meilleur.



La Chine n’est pas seulement un bénéficiaire du développement de l’Internet mondial, mais aussi un bâtisseur de paix, un contributeur au développement et un défenseur de l’ordre dans le cyberespace international. Nous devons toujours adhérer aux idées et propositions du président Xi Jinping sur la construction d'une communauté de destin dans le cyberespace comme guide, adhérer au concept de gouvernance mondiale de consultation approfondie, de contribution commune et de bénéfices partagés, continuer à approfondir le dialogue et les échanges internationaux sur le cyberespace. , participer profondément au mécanisme de la plate-forme mondiale de gouvernance de l'Internet et promouvoir activement les solutions chinoises, le concept chinois et promouvoir le système mondial de gouvernance de l'Internet dans une direction plus juste et raisonnable. Pour aller de l'avant, s'efforcer d'atteindre les objectifs de développement innovant, de sécurité et d'ordre, d'égalité et de respect, d'ouverture et de partage dans le cyberespace, afin de parvenir à un progrès commun du développement, au maintien commun de la sécurité, à une participation commune à la gouvernance et à un partage commun. de résultats, afin que la civilisation numérique puisse bénéficier aux peuples de tous les pays et transformer le cyberespace. Construire une communauté de développement, de sécurité, de responsabilité et d'intérêts qui profite à toute l'humanité.


(Editeur : Zhang Yang )


Edité le 23-11-2024 à 22:50:00 par Xuan




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