| | | | | Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 24-09-2009 à 20:40:41
| La République populaire de Chine fêtera ses 60 ans le premier octobre prochain. Le site internet de Radio Chine Internationale lui fera une grande place en direct. Commentaire, images à l’appui, des événements, sur le site http://french.cri.cn/.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 30-09-2009 à 23:39:58
| 60 années pour un extraordinaire redressement de l'économie chinoise Agence de presse Xinhua 2009/09/23 "Au cours de ces six dernières décennies, l'économie chinoise a impressionné le monde entier par la rapidité avec laquelle elle a réussi à se développer et les profonds changements intervenus dans l'édification du pays et la vie de ses habitants", a déclaré le professeur Gao Peiyong, vice-président de l'Institut de recherches financières, commerciales et économiques de l'Académie des sciences sociales de Chine. Une puissance nationale renforcée La Chine nouvelle, à sa fondation, était un pays sortant tout juste d'une situation semi-féodale semi-coloniale et de nombreuses années de guerre. En 1952, la population était de 500 millions d'habitants et le produit intérieur brut (PIB) n'était que de 67,9 milliards de yuans. Depuis la mise en application de la politique d'ouverture et de réforme en 1978, époque où le PIB était de 364,5 milliards de yuans, la Chine a réalisé un développement économique accéléré. En 2008, le PIB a atteint 30 067 milliards de yuans, en croissance annuelle moyenne de 8,1% pendant les 30 dernières années. Autrement dit, la richesse créée aujourd'hui pendant une seule journée de travail du peuple chinois dépasse le total de toute l'année 1952. En 2008, la Chine est devenue la troisième économie mondiale, derrière les Etats-Unis et le Japon, alors que son économie ne représentait que 1,8% de l'économie mondiale en 1978. Dans le même temps, la Chine s'est classée à la troisième place mondiale en termes du volume du commerce extérieur en 2008. Elle était à la 29e en 1978. Toujours en 2008, la Chine a réussi à augmenter sa proportion dans le commerce mondial de 0,8% à 7,9%. Selon les statistiques de la Banque mondiale, le PIB chinois était équivalent à 27,2% de celui des Etats-Unis, et à 78,6% de celui du Japon. Son PIB par habitant est passé de 119 yuans en 1952 à 22 698 yuans en 2008, soit une hausse annuelle en moyenne de 6,5% (déduction faite des effets de la hausse des prix). La croissance de 1979 à 2008 s'est établie à 8,6% en moyenne. En 2008, les revenus par habitant ont atteint 3 292 dollars, ce qui a aidé la Chine à se classer parmi les pays à revenus moyens selon les critères fixés par la Banque mondiale. Le renforcement de la puissance du pays se traduit non seulement en économie, mais aussi en recettes financières. En 1950, les recettes financières du pays n'étaient que de 6,2 milliards de yuans. Ce chiffre a été multiplié par près de 1 000 en 60 ans pour s'élever à 6 000 milliards de yuans en 2008. Il a fallu à la Chine 28 ans pour faire passer ses recettes financières de 6,2 milliards de yuans à 100 milliards de yuans, 21 ans pour les faire augmenter de 100 milliards à 1 000 milliards, et seulement 9 ans pour qu'elles dépassent 6 000 milliards. Des produits de consommation abondants et une structure économique améliorée Les personnes âgées ont gardé un profond souvenir de la pénurie matérielle d'il y a des dizaines d'années. De nos jours, la Chine a réussi a assurer son approvisionnement en produits industriels et agricoles. Nourrir sa population est resté un problème irrésolu pour toutes les dynasties dans l'histoire de la Chine. Actuellement, le développement agricole de la Chine a permis non seulement de nourrir sa population qui représente un cinquième du total mondial, mais également d'apporter un soutien constant au processus d'industrialisation. En 2008, la production céréalière de la Chine a atteint 528,7 millions de tonnes, soit 3,7 fois de plus que celle de l'année 1949. La production du coton s'est élevée à 7,49 millions de tonnes, soit 15,9 fois de plus que celle de 1949. Pays industriel émergent, la Chine est devenue un géant mondial de la fabrication. En comparaison avec l'année 1949, la production de fil de coton est passée de 0,33 million de tonnes à 21,49 millions de tonnes en 2008, celle de textiles, de 1,89 milliards de mètres à 71 milliards de mètres et celle du charbon brut, de 32 millions de tonnes à 2,79 milliards de tonnes. Téléviseurs, réfrigérateurs, caméras, machines à laver, ordinateurs, climatiseurs... Tous ces produits électroniques sont entrés dans la vie courante des habitants. Après 60 ans de développement, la Chine a largement fait progresser sa production tant industrielle qu'agricole. En 2007, parmi les principaux produits agricoles, les récoltes de céréales, les production de viande, de coton et de fruits occupent toutes la première place mondiale. En ce qui concerne les produits industriels, la Chine se classe première en termes de production d'acier, de charbon, de ciment, d'engrais chimiques et de cotonnade. En devenant "l'Usine du monde", la Chine a déployé de grands efforts dans l'amélioration structurelle et dans la rationalisation de la proportion des trois secteurs de l'économie. En 2008, le secteur primaire, celui qui comprend l'agriculture, la pêche, l'élevage et la sylviculture, a vu sa part dans l'économie baisser de 51% en 1952 à 11,3%, le secteur industriel a augmenté sa part de 20,8% à 48,6%, et le secteur tertiaire a réussi à porter sa part de 28,2% à 40,1%. Actuellement, un système industriel assez complet a été établi en Chine. Il couvre toutes les catégories fixées par les Nations unies. Depuis la réforme et l'ouverture, une stratégie globale basée sur le développement de différentes régions a été mise en application. Après le développement en premier de la partie est, les politiques de mise en exploitation de la partie ouest, du redressement de l'ancienne base industrielle du nord-est et du développement de la partie centrale ont été adoptées. Réduction de la pauvreté et réalisation d'une vie moyennement aisée pour les habitants Le paysan Su Bingzhong d'un village de la province du Sichuan (sud-ouest) a vécu dans trois "maisons". La première, dans les années 80, était une chaumière de deux pièces abritant toute la famille. Dans les années 90, la famille a emménagé dans une maison au toit de tuiles capable de résister aux pluies. Maintenant, Su Bingzhong est content de sa troisième maison, un villa équipé de toutes sortes d'appareils électroménagers. Au cours des 60 années qui ont suivi la fondation de la Chine nouvelle, le peuple chinois est parvenu non seulement à sortir de la pauvreté, à avoir de quoi se nourrir et s'habiller, mais aussi à connaître une vie relativement aisée, dans l'ensemble. Aussi bien les habitants urbains que les ruraux ont connu une forte croissance de leurs revenus. Les revenus disponibles annuels des habitants des zones urbaines ont augmenté de moins de 100 yuans en 1949 à 15 781 yuans en 2008, soit une hausse annuelle de 5,2% en moyenne. Les revenus nets des habitants ruraux sont passés de 44 yuans en 1949 à 4 761 yuans en 2008. L'épargne des Chinois a été multipliée par 25 000 depuis 1952 pour passer de 860 millions de yuans à 21 800 milliards de yuans à la fin 2008. L'épargne par habitant est passé de 1,6 yuan à 16 407 yuans pendant cette période. Un système d'assurance sociale a été établi et perfectionné dans les zones urbaines et son application progresse actuellement de façon satisfaisante dans les zones rurales. A la fin 2008, le nombre de personnes participant au système d'assurance sociale atteignait 218,91 millions dans les zones urbaines, en hausse de 161,81 millions par rapport à 1989. Dans les zones rurales, 2 729 districts ont pris part à un nouveau système médical sur une base coopérative, représentant 91,5% du total de tous les districts du pays. En 2008, 23,35 millions d'urbains et 43,06 millions de ruraux étaient bénéficiaires d'un système de niveau de vie minimum garanti par le gouvernement. Avant la fondation de la Chine Nouvelle, les dépenses des urbains pour la nourriture et l'habillement représentaient 80% du total des dépenses et la proportion augmentait jusqu'à plus de 90% chez les ruraux. En 2008, l'indice Engel est tombé à 37,9% et à 43,7% respectivement pour les urbains et les ruraux chinois. Si l'on prend les normes de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la structure et le niveau de consommation des habitants urbains de la Chine correspondent déjà au type "riche" et au niveau "relativement aisé" chez les habitants ruraux. Etablissement d'une économie de marché Zhu Jianmin, PDG du groupe Oxiranchem du Liaoning a créé une société en 1991, celle-ci a été cotée en bourse en 2000. Avec un chiffre d'affaire de 1,1 milliard de yuans en 2008, sa société a maintenu une croissance annuelle de 55% en moyenne. "Si on me demande ce que l'Etat accorde à l'économie privée, j'aimerai dire une politique préférentielle et un bon environnement", affirme-t-il. Le plus grand succès obtenu par la Chine dans le développement économique est la mise en oeuvre d'une économie de marché. Il y a 60 ans, la Chine nouvelle suivait un système d'économie planifiée en suivant l'exemple de l'ancienne Union soviétique. Au début de la mise en application de la politique de réforme et d'ouverture, le secteur public représentait 99% du PIB chinois. En 1978, lors de la troisième réunion plénière du 11e Comité central du Parti communiste chinois, le PCC a décidé d'accorder la priorité à la modernisation socialiste en avançant une directive générale de réforme et d'ouverture sur l'extérieur. Depuis, la réforme sur le système économique chinois s'est mise en route. Avec plus de trente ans d'efforts, la Chine a réussi à mettre en oeuvre un système d'économie de marché socialiste. Celui-ci se caractérise par un rôle dominant du secteur public et un développement conjoint des autres régimes de propriété. Le secteur non-public a connu un développement rapide pendant cette période. En 2008, il y avait 6,57 millions d'entreprises privées employant 79,04 millions de salariés. Les entrepreneurs et commerçants individuels étaient de 29,17 millions employant 57,77 millions d'employés. Il y a 430 000 entreprises dans le capital desquelles des capitaux étrangers sont présents. Une structure assez complète et à multiples niveaux a été formée dans l'économie de marché de Chine et le mécanisme de contrôle macroéconomique a été perfectionné. Les marchés boursiers sont devenus une partie importante du marché international des capitaux. La Chine nouvelle va bientôt fêter son 60e anniversaire. L'énergique développement de son urbanisation et de son industrialisation la propulse sur la route de la globalisation économique.
Edité le 01-10-2009 à 11:10:50 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 01-10-2009 à 00:11:29
| le Quotidien du Peuple en ligne publie le 28.09.2009 :
Pourquoi la Chine a-t-elle pu échapper à la « théorie de l'écroulement » ? Des mots et termes nouvellement créés, tels que 'Chimerica' (China + America) et 'G2', apparaissent sans cesse dans les reportages les principaux médias occidentaux et cela donne l'impression aux gens que la Chine, en tant qu'une grande puissance émergente, est en voie d'être sur un pied d'égalité avec les Etats-Unis qui est de fait la seule superpuissance de notre monde. Mais ce qui est évident, c'est que la Chine n'est pas encore dotée de la force et puissance voulues dans ce cas. Néanmoins, le développement économique rapide, ces trente dernières années, de la Chine et son attitude énergique et vigoureuse, face à la situation actuelle où l'économie mondiale est en régression, font que le monde entier réfléchit sérieusement au secret qui lui permet de conserver et de maintenir son dynamisme et sa vitalité. Toutefois, il n'a pas été facile à la Chine de s'engager dans cette voie de développement qui lui assure actuellement succès et triomphe. En se mettant à la recherche d'une voie qui s'adapte réellement à la réalité de la Chine et à son développement, le Parti communiste chinois (PCC) a subi de nombreux revers, a parcouru un chemin semé de difficultés, d'obstacles et d'embûches et a dû faire face à d'innombrables défis. Au cours des six décennies qui ont suivi l'avènement de la Chine nouvelle, certains ont émis sans cesse des doutes à l'égard de ce pays socialiste le plus peuplé du monde en indiquant qu'il est sous la menace imminente de l''écroulement' et de l''effondrement'. Déjà depuis la fondation de la République populaire de Chine, nombreux étaient ceux qui s'interrogeaient sur la capacité de ce parti politique, qui représente principalement le prolétariat et la classe ouvrière et dont les membres sont composés essentiellement de paysans, à pouvoir diriger un pays tellement immenses et tellement peuplé. Au sein du Parti du Guomindang (Kuomintang), on affirmait que la Chine Rouge va s'écrouler et s'effondrer d'un moment à l'autre et la principale raison c'est que ses dirigeants étaient dans l'impossibilité de nourrir et de faire vivre une population de 500 millions d'habitants. De l'autre côté, le régime rouge révolutionnaire manquait d'expériences en matière de l'exercice du pouvoir et n'avait pratiquement aucune connaissance sur les moyens de construire un puissant pays industrialisé et moderne. Par la suite, la Chine a dû subir de graves et sérieuses épreuves dans son édification et son développement, telles que la Guerre de la Corée, le 'grand bond en avant' et les trois ans de calamités naturelles. Parmi mes nombreux défis auxquels le pays a dû faire face, la 'Grande Révolution culturelle', qui a duré dix ans, a poussé la Chine au bord du précipice et la Chine était alors tout près de s'écrouler …… Lors de la Guerre froide, l'existence de la Chine a été menacée par les pays qui pratiquait l'hégémonisme et qui envisageaient de déclencher une attaque-éclair nucléaire contre elle. Mais la Chine a continué à exister et a pu par la suite créer le miracle de son développement. Le professeur Wang Yukai de l'Institut nationale de l'Administration a indiqué qu'en réalité depuis le début de l'avènement de la Chine nouvelle, y compris les époques suivantes du 'grand bond en avant', de la 'révolution culturelle' et autres, la Chine ne s'est pas appliquée à réfuter l'idée du monde extérieur selon laquelle 'la Chine est au bord du gouffre et près de s'écrouler', car à cette époque-là, la Chine et l'Occident étaient des antagonistes qui s'opposaient l'un à l'autre, la Chine était alors relativement fermée et concentrait ses efforts pour régler ses problèmes intérieurs et pour surmonter les difficultés qui l'assaillaient de toutes parts. En 1978, la Chine a choisi une nouvelle voie pour assurer son avenir et son destin et depuis ce temps-là, avec l'émergence de la Chine, il s'est produit furtivement des changements dans l'échiquier international. Sous la direction de Deng Xiaoping, les réformateurs chinois ont pris la décision d'ouvrir la Chine au monde extérieur et ont élaboré un nouveau mode de développement économique, ce qui a une fois de plus suscité l'attention de tout le monde. Bien que la Chine ait remporté des succès remarquables quant à son développement économique, mais la pression et les défis auxquels elle doit faire face n'ont jamais disparu. Fin printemps et début été 1989, les troubles politiques qui ont éclaté à Beijing, capitale de la Chine, ont fait pensé au monde occidental que c'était le signe de la débâcle et de la dissolution du pouvoir rouge en Chine. Et l'écroulement et l'anéantissement en 1991 de l'ancienne Union soviétique ont plus que rassuré les Occidentaux qui pensaient alors qu'il est impossible que la « voie du socialisme à la chinoise », à la laquelle la Chine s'en tient, pourrait continuer à exister et à subsister. Lester R. Brown, Fondateur et Directeur de l'Institut américain Earth Policy Institute, a écrit et publié en 1994 un article intitulé « Qui fera vivre la Chine ? », dans lequel il décrit il décrit une situation sombre et navrante. D'après lui, en tant que pays le plus peuplé du monde, il est impossible à la Chine de se soustraire à de grandes difficultés, dont en premier lieu la pénurie de l'approvisionnement alimentaire et céréalière et que cela suscitera le désordre et les troubles dans la communauté internationale et apportera en même temps de grands malheurs à toute l'humanité. L'adhésion en 2001 de la Chine à l'OMC (Organisation mondiale du Commerce) a provoqué une fois de plus les contestations de certains savants et spécialistes occidentaux qui ont émis des doutes sur la continuité et la durabilité du rapide développement économique de la Chine. Parmi eux, certains ont indiqué que les 'entreprises publiques chinoises faibles, vulnérables et sclérosées' seront dans l'impossibilité de survivre' après l'adhésion de la Chine à l'OMC et que leur écroulement provoquera certainement une panique générale de toute la société chinoise. Gordon Chang, un avocat américain d'origine chinoise qui a travaillé vingt ans en Chine, a prévu l'écroulement soudain de la Chine dans un temps relativement court. Il a eu même le culot d'affirmer que le système politique et économique appliqué alors par la Chine lui permettra tout au plus de survivre cinq ans …… et de dire que l'économie chinoise est en train régresser, connaît un début d'effondrement et que la date de son écroulement sera avant, et non après, les Jeux Olympiques 2008 de Beijing ! Mais avec le temps qui avance inexorablement, l'économie chinoise continue à maintenir sa croissance rapide, et surtout au moment où l'économie mondiale fléchit et est en dépression, elle continue à se comporter de façon vigoureuse et cette réalité dément et réfute la 'prédiction' et la 'prophétise' de Gordon Chang et de ses semblables, lesquelles, ne tenant pas debout, s'écroulent d'elles-mêmes. Wang Yukai a indiqué que la raison pour laquelle le jugement sur la Chine des pays occidentaux est souvent démontré comme erroné, c'est qu'il existe le problème de ‘position'. Les pays occidentaux observent toujours la Chine sous un angle de vue rempli d'idées préconçues et ils ne peuvent constater clairement et explicitement la logique inductive interne du développement de la Chine. Il a poursuivi en faisant remarquer que le monde occidental pense également que la politique de réforme et d'ouverture appliquée en Chine fera que son système économique se transformera petit à petit en système économique du marché, ce qui changera radicalement le système politique de la Chine et le modèle chinois deviendra en fin de compte un modèle à l'occidental. Mais ce qui est sûr et certain, c'est que la Chine dispose d'un modèle de développement particulier qui s'adapte à sa réalité. D'un pays frappé d'ostracisme par l'Occident, la Chine est devenue aujourd'hui un pays qui avance et progresse d'un pas sûr vers une puissance mondiale et son modèle de développement est accepté et reconnu de plus en plus par le monde.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 02-10-2009 à 00:05:05
| Le président chinois prononce un discours à l'occasion du 60ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine Source : Xinhua La Chine fait entièrement confiance dans la renaissance de la nation, indique le président chinois L'ensemble des groupes ethniques de la Chine fait entièrement confiance dans l'avenir prometteur de la renaissance de la nation chinoise, a déclaré jeudi le président chinois Hu Jintao, dans son discours prononcé à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Ils sont fiers du développement et des progrès de leur pays, a-t-il indiqué, lors d'un grand rassemblement sur la place Tian'anmen pour la Fête nationale. Le président chinois a rendu, à cette occasion, hommage aux révolutionnaires des générations précédentes et aux martyrs qui se sont sacrifiés pour l'indépendance nationale, la libération du peuple, la prospérité du pays et le bonheur du peuple, tout en remerciant tous les amis du monde pour leur soutien au développement de la Chine. Il y a 60 ans, a-t-il poursuivi, le président Mao Zedong a proclamé la fondation de la République populaire de Chine, et la nation chinoise, qui compte une histoire de la civilisation de plus de 5 000 ans, est entrée dans une nouvelle ère de développement et de progrès. Le peuple chinois a accompli, depuis lors, des réalisations qui ont attiré l'attention du monde entier, grâce à la direction du Comité central du Parti communiste chinois, a-t-il fait remarquer. Hu Jintao s'engage à persister dans la voie socialiste aux caractéristiques chinoises Nous continuerons à suivre la voie socialiste aux caractéristiques chinoises, à appliquer la théorie et les expériences fondamentales du Parti, à libérer notre esprit, à persister dans la réforme et l'ouverture en vue de faire progresser le développement scientifique, à promouvoir l'harmonie sociale, le processus d'édification d'une société harmonieuse et à réaliser de nouveaux exploits pour la cause socialiste aux caractéristiques chinoises, a indiqué Hu Jintao jeudi lors de son discours prononcé à l'occasion de la célébration de la Fête nationale. Hu Jintao s'engage à persister dans la réunification nationale Le président chinois Hu Jintao a déclaré jeudi à Beijing que la Chine continuerait à persévérer sans faiblir dans la politique de "la réunification pacifique et d'un pays, deux systèmes", à maintenir la prospérité à long terme de Hong Kong et de Macao, à promouvoir le développement pacifique des relations des deux cotés du détroit de Taiwan et à combattre pour la réunification du pays. Le président chinois appelle les forces armées à contribuer davantage à la paix mondiale Le président chinois Hu Jintao a appelé jeudi à Beijing l'Armée populaire de Libération (APL) et la Police armée populaire (PAP) à apporter une nouvelle contribution à la sauvegarde de la souveraineté nationale, de la sécurité et de l'intégrité territoriale et à maintenir la paix mondiale. Hu Jintao s'engage à maintenir le même cap en politique étrangère La Chine s'en tiendra à une politique étrangère d'indépendance et de paix, à suivre la voie du développement pacifique, à appliquer une politique d'ouverture caractérisée par des avantages réciproques et la notion de gagnant-gagnant, à développer la coopération amicale avec tous les pays en conformité avec les cinq principes de la coexistence pacifique en vue de promouvoir la cause sublime de la paix et du développement de concert avec les peuples du monde entier et à faire avancer l'édification de la paix à long terme et la prospérité commune d'un monde harmonieux, a déclaré le président chinois Hu Jintao, dans son discours prononcé à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la fondation de la Chine nouvelle.
Edité le 05-10-2009 à 23:54:42 par Xuan
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 15-10-2009 à 23:03:08
| Les progrès sociaux accomplis au cours des 60 années depuis l'établissement de la Chine nouvelle Publié le 2009-09-28 French. News. Cn Par HUI Meng BEIJING, 28 septembre (Xinhua) -- Au cours des 60 années qui ont suivi 1949, sous la direction du Parti communiste chinois, notre peuple multiethnique, qui a surmonté toute sorte de dangers et d'obstables, a réalisé ensemble un grand développement dans le domaine social. Le niveau de vie du peuple chinois a été largement amélioré. Le processus d'urbanisation s'accélère Les 60 années qui ont suivi la fondation de la République populaire de Chine (RPC)ont connu une forte croissance des villes. Le nombre des villes est passé de 132 (avant la fondation de la RPC) à 655 (en 2008). Avant 1949, la Chine était très rurale. En 2008, 45,68 % de la population du pays vivait en ville, contre 7,3% en 1949. Avec la mise en oeuvre du plan de développement urbain de notre pays, la structure et l'organisation des villes se sont améliorées. En 2008, parmi les 655 villes, on comptait 122 grandes agglomérations avec plus d'un million d'habitants, 118 moyennes agglomérations avec 0,5 à 1 million d'habitants, et 415 petites agglomérations avec moins de 0,5 million d'habitants. La plupart des petites villes qui se répartissent parmi les villages jouent un rôle important dans le processus d'urbanisation. Le taux d'analphabétisme a chuté à 6,67%, l'éducation obligatoire profite à 160 millions d'élèves Au début de la fondation de la Chine nouvelle, le taux de scolarisation des enfants de l'école primaire était de moins de 20%, et de 6% pour l'école secondaire. 80% de la population était analphabète. Dans les régions rurales, le taux était de 95%. En 2008, le taux de scolarisation de l'enseignement supérieur était de 23,3%, de 74% pour les lycées, de 98,5% pour les collèges et de 99,5% pour les écoles primaires. De nouveaux progrès ont été réalisés dans la promotion de la généralisation de l'éducation. L'éducation obligatoire de neuf ans, lancée en 1986, permet aux enfants de plus de six ans de recevoir un enseignement gratuit dans les écoles primaires et secondaires dans l'ensemble du pays, couvrant 160 millions d'élèves. Tous les élèves municipaux et ruraux bénéficiant de l'enseignement obligatoire ont droit à des manuels gratuits. La Chine, pays à la forte population, est devenue un pays aux fortes ressources humaines. L'espérance de vie a augmenté de 35 à 73 ans et un système de santé complet a été établi La santé est la base du développement complet de l'être humain. Selon des rapports publiés par le bureau d'Etat des statistiques, au début de la fondation de la Rébublique populaire de Chine, les produits pharmaceutiques et le personnel médical étaient largement insuffisants et le niveau de la santé publique était très bas. Après les 60 années de construction, la réforme des secteurs médical, pharmaceutique et sanitaire a progressé de manière constante. Actuellement, un total de 117 millions de citoyens urbains bénéficient d'une assurance -maladie de base. Le réseau urbain des services de soins médicaux de proximité a connu un développement considérable. Environ 814 millions d'habitants se sont inscrits à la nouvelle mutuelle médicale rurale, dont le taux de participation a atteint 91,5%. Grâce aux efforts continus dans l'amélioration des conditions sanitaires, l'espérance de vie des Chinois a augmenté de 35 ans en 1949 à 73 ans en 2005. La protection sociale bénéficie à toute la population Le régime du salaire minimum et la sécurité sociale ont été mis en oeuvre. La couverture sociale sous toutes ses formes ne cesse de s'étendre. En 2008, 16,03 millions et 19,82 millions de travailleurs urbains avaient souscrit respectivement une assurance-vieillesse de base et une assurance maladie de base. Le nombre de personnes ayant souscrit une assurance chômage était de 11,45 millions, soit respectivement 20,6%, 25,6% et 14,8% des travailleurs du pays. Un système de droit au minimum vital pour les citadins et les ruraux a été mis en place dans l'ensemble du pays, ce qui a permis à environ 66,19 millions de personnes de bénéficier d'une assistance. Le montant de l'allocation pour les personnes à faible revenu et les étudiants a été augmenté. L'unité garantit la prospérité et le développement des régions peuplées d'ethnies minoritaires et le bien-être de toutes les minorités La population chinoise comprend 56 ethnies identifiées. Leur population varie : les Han sont beaucoup plus nombreux, et les 55 autres groupes sont appelés "ethnies minoritaires". Les ethnies minoritaires se répartissent principalement dans les régions éloignées et défavorisées. Pour des raisons historiques et naturelles, le développement économique et social dans les régions peuplées d'ethnies minoritaires est relativement lent. Le Parti communiste chinois et les gouvernements central et régionaux accordent des soutiens speciaux au développement des ethnies minoritaires afin d'améliorer leurs conditions de vie et éliminer les écarts. Les politiques chinoises à l'égard des minorités ethniques ont permis aux régions ethniques de profiter d'un développement considérable ces 60 dernières années. Malgré les énormes réalisations sociales depuis 1949, il est évident que la Chine est un grand pays en voie de développement avec une dense population, une base économique faible et un écart de développement entre les régions urbaines et rurales, et entre les différentes sphères économiques et sociales.
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| Xuan | Grand classique (ou très bavard) | 18563 messages postés |
| Posté le 22-10-2009 à 20:08:05
| le blog de Roger Romain publie :
Les soixante ans de la République populaire chinoise : la quête d'un modèle de développement http://www.infochina.be/fr/node/329 18-10-2009, 11:28:10 Roger Romain, a/conseiller communal, Courcelles, Belgique La République populaire de Chine fête son 60e anniversaire. Pays extrêmement pauvre et sous-développé en 1949 et où la plupart des gens n'avaient pratiquement rien à manger et ne couraient qu'en haillons, la Chine s'est muée en la seconde nation industrielle et la troisième économie du monde. Pour y arriver, elle a dû projeter et élaborer elle-même un modèle de développement. Son succès n'a pas seulement transformé la Chine, il a également modifié la relation entre le Nord et le Sud dans le monde. L'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine disent que la collaboration avec la Chine « leur offre de nouvelles possibilités de développement indépendant » . C'est sous son influence que l'hégémonie américaine s'effrite de jour en jour. Au moment où Mao Zedong proclamait la République populaire de Chine, le niveau de vie n'y était pas plus élevé que celui de l'Afrique noire. Dans la première période de construction, de 1949 à 1979, le pays enregistrait de nombreux succès dans la lutte contre la pauvreté. Mais ce fut dans la seconde période, de 1979 à nos jours, que les progrès furent les plus importants. La Banque mondiale écrit : « Entre 1981 et 2004, la partie de la population disposant de moins d'un dollar par jour est passée de 65 à 10 pour cent. Entre 1981 et 2004, plus de 500 millions de Chinois ont été sortis de la pauvreté. » Dans les autres domaines du développement humain aussi, les progrès sont impressionnants. En 1949, 90 pour cent des Chinois étaient analphabètes. Aujourd'hui, 87 pour cent des femmes et 96 pour cent des hommes de plus de 15 ans savent lire et écrire. En 1949, le Chinois vivait en moyenne 35 ans. Aujourd'hui, 72. Il y a actuellement 4 millions de lits d'hôpital et 6 millions d'infirmiers, médecins et pharmaciens à temps plein. Le nombre de médecins par 10.000 habitants est aujourd'hui de 16, soit la moitié en plus qu'en 1978. En 1949, aller à l'école était un privilège pour les riches. Aujourd'hui, la Chine a le plus grand réseau d'écoles du monde. L'enseignement gardien compte 23 millions d'enfants. Les enseignements primaire, secondaire et supérieur comptent respectivement 105, 92 et 20 millions d'élèves et d'étudiants. Chaque année, plus de 6 millions d'étudiants des universités et des écoles supérieures terminent leurs études. L'enseignement emploie 13 millions d'enseignants à temps plein. La clé : l'économie Au cours des 60 années écoulées, la Chine n'a jamais trouvé de solutions « clé sur porte » aux problèmes qui sont immenses dans un pays où vit un bon cinquième de l'humanité et qui, en 1949 encore, faisait partie des plus pauvres de la planète. Le Parti communiste a commis bien des fautes, dont de très graves aussi, et il ne fait pas de doute qu'il en commet encore aujourd'hui. Mais on ne peut évaluer correctement ces fautes et erreurs sans les placer dans un contexte de progrès très rapide. Aucun grand pays ne peut présenter un palmarès comme celui de la Chine. Son voisin, l'Inde, qui compte aussi plus d'un milliard d'habitants, la précédait de loin, en 1949, sur le plan du développement humain. Aujourd'hui, la situation s'est inversée. La Chine compte 7 pour cent d'enfants sous-alimentés. L'Inde 44 pour cent. En Chine, 98 pour cent des enfants de moins de 12 ans vont à l'école. En Inde, 50 pour cent. En 1950, le revenu national chinois par habitant était d'un quart inférieur à celui de l'Inde. Aujourd'hui, il est trois fois plus élevé. La clé du succès chinois se situe bien sûr ici : plus vite l'économie croît, plus vite on peut résoudre les problèmes de la nourriture, de l'habillement, du logement, des soins de santé, de l'enseignement, de l'emploi, de l'urbanisation. Depuis 1980, l'économie chinoise croît chaque année de 10 pour cent en moyenne, soit plus du double de la croissance de la période 1949-1979. Aujourd'hui, la Chine est à même de nourrir toute sa population : 22 pour cent de l'humanité, même si la Chine ne possède que 9 pour cent de toutes les terres cultivables du globe. Ses réserves céréalières sont deux fois plus importantes que la moyenne mondiale. En 1952, le produit intérieur brut (ce qui est produit dans tous les secteurs) de la Chine était de 68 milliards de yuan. En 2008, de 30.000 milliards de yuan. En 1950, la Chine produisait moins de 3 pour cent de ce qui était produit dans le monde entier. Aujourd'hui, 12 pour cent. Des 22 principales catégories industrielles, il y en a 7 dans laquelle la Chine est le premier producteur mondial. Les numéros un, deux et trois du monde bancaire international sont chinois et tous trois appartiennent à l'État. En 1950, la Chine produisait 160.000 tonnes d'acier, juste de quoi fabriquer un petit couteau de cuisine pour chaque habitant. L'an dernier, la production d'acier a été de 500 millions de tonnes – c'est plus que la production des États-Unis, du Japon et de la Russie ensemble. En 2008, la Chine réalisait 22 pour cent de la croissance économique totale dans le monde. D'après l'ONU, cette année, elle franchira le cap des 50 pour cent. Alors que le monde entier soupire et gémit sous la crise économique, la Chine connaîtra cette année aussi une croissance économique d'au moins 8 pour cent. À titre de comparaison : les 16 pays qui utilisent l'euro ont cette année une "croissance" négative de 4 pour cent. La pratique réclame à cor et à cris un nouveau modèle économique Au fil des années, le Parti communiste chinois a projeté un modèle qu'il appelle « économie socialiste de marché ». « C'est à cela que nous devons notre succès économique », dit-il. Ce modèle a été mis sur pied progressivement à partir de 1979, en tant qu'alternative au modèle soviétique classique, l'économie planifiée, modèle que la Chine a connu elle aussi jusqu'en 1979. Le modèle soviétique est né dans les années 1927-1929, après la mort de Lénine, le fondateur de l'Union soviétique. Tous les pays socialistes ont appliqué ce modèle après la Seconde Guerre mondiale. L'économie planifiée, dans laquelle l'État accorde aux entreprises les moyens disponibles telles les matières premières et les finances, a connu ses succès et ses revers. Le modèle a permis à l'Union soviétique d'évoluer en très peu de temps, passant d'une situation de pays sous-développé au rang de seconde nation économique sur terre. Il a également permis à l'Union soviétique de vaincre le nazisme et, après la guerre, de se remettre rapidement sur pied sur le plan économique. Mais, à partir des années 1960, l'économie soviétique régressait sur le plan de la croissance de la productivité, de l'efficience et du progrès économique en général. La planification centrale ne pouvait empêcher la prospérité et le bien-être des gens de ne croître que très modérément, pas plus qu'elle ne pouvait empêcher qu'intervînt une pénurie de longue durée de denrées de première nécessité et de biens de consommation. À partir des années 1960, l'économie capitaliste des centres – États-Unis et Europe occidentale – connaissait une croissance plus rapide que celle de l'Union soviétique. Trente ans plus tard, ç'allait être l'une des causes de la disparition de l'Union soviétique. À la fin des années 1970, la Chine a connu une situation comparable à celle de l'Union soviétique au début des années 1960. Au cours du Premier Plan quinquennal, de 1952 à 1957, la planification centrale assurait une croissance économique spectaculaire mais, par la suite, le taux de croissance se mit à baisser sans arrêt. Durant le Premier Plan quinquennal, la croissance de la productivité dans toute l'économie fut en moyenne de 8,7 pour cent par an. Durant le Troisième Plan quinquennal (1965-1970), elle était descendue à 2,5 pour cent et, durant le Quatrième Plan quinquennal (1970-1975), elle n'était plus que de 1,3 pour cent en moyenne par an. Durant le Premier Plan quinquennal, les salaires réels dans les entreprises d'État augmentèrent de 5,4 pour cent en moyenne par an. Durant le Quatrième Plan quinquennal, cette croissance fut négative : - 0,1 pour cent en moyenne par an. Entre 1957 et 1978, la consommation privée dans les campagnes augmenta de 1,9 pour cent par an et par habitant. Dans les villes, cette hausse fut de 2,6 pour cent. Aujourd'hui, cette hausse, tant à la campagne que dans les villes, est de trois à quatre fois plus élevée. Entre 1958 et 1978, la production de céréales n'augmenta en moyenne que de 2,08 pour cent par an. C'est à peu près la même croissance que celle de la population. En 1952, le rapport entre le nombre des habitants des campagnes et celui des villes était de 4,9/1. En 1978, ce rapport était exactement le même. En 1952, 85 pour cent de la main-d'œuvre dans les campagnes était employée dans l'agriculture. En 1978, ce pourcentage était presque le même. À la fin des années 1970, la majorité des entreprises d'État étaient déficitaires. Bref, la pratique réclamait à cor et à cris un nouveau modèle économique susceptible d'assurer une croissance plus rapide de la productivité, des bénéfices pour les entreprises d'État, une plus grande efficience dans l'octroi et l'utilisation des moyens disponibles et la mise sur pied plus rapide d'une nation industrielle et moderne. Ce modèle devait allouer plus d'espace à l'économie individuelle et capitaliste et plus d'autonomie aux entreprises d'État sans compromettre ni perdre le contrôle de la base du socialisme, la propriété des secteurs les plus performants de l'économie plus (+) le pouvoir de l'État. Ainsi, la pratique contraignit à abandonner les vieux dogmes, peu efficients. Quand, en 1979, la Chine introduisit timidement les premiers mécanismes du marché dans l'agriculture, celle-ci connut une croissance explosive. Ce fut un encouragement à persévérer. Dans les quinze années qui suivirent, la Chine put mettre en place son modèle cohérent d'économie socialiste de marché. Le marché socialiste et capitaliste Trois caractéristiques font la différence entre l'économie socialiste de marché et l'économie capitaliste de marché. Dans l'économie socialiste de marché, l'État, via ses entreprises et holdings, a en main les piliers et les déterminants de la direction de l'économie, comme le secteur bancaire, la sidérurgie, les télécommunications, les transports, le secteur de l'énergie, l'exploitation minière… En outre, l'appareil d'État n'est pas aux mains d'entrepreneurs capitalistes. Ceux-ci ne peuvent pas, comme cela s'est passé sous le capitalisme, s'unir en une classe socioéconomique prédominante et, par conséquent, ils ne déterminent pas non plus la politique socioéconomique de la nation. Enfin, il y a des différences dans le fonctionnement du marché. Sous le socialisme, il y a une relation d'unité et de lutte entre l'État et le marché, relation dans laquelle l'État est le facteur le plus fort et celui qui décide. Bien que le marché soit le principal instrument de répartition des moyens disponibles parmi les entreprises, il n'est pas libre pour autant. Sous le socialisme, le marché fonctionne dans les limites du système social. C'est ce qui définit le caractère du marché. Ainsi, dans ses Plans quinquennaux et dans sa politique journalière, l'État chinois établit quelles sont les priorités, où et comment des percées seront réalisées, où et comment certains aspects vont devoir être corrigés. L'État encourage le parties individuelle et capitaliste de l'économie mais sa préférence va néanmoins aux entreprises d'État. En octobre 2008, l'État chinois a révélé qu'il allait lancer toute une série d'incitants pour une valeur de 4.000 milliards de yuan. Au moins 80 pour cent de ce montant colossal sera consacré à des commandes pour les entreprises d'État. Dans la libre économie capitaliste de marché, il y a également planification de l'État et intervention de l'État, mais seulement pour une part très minime et toujours axée sur la rentabilité des entreprises privées. Durant des périodes de crise et de guerre, la libre économie capitaliste de marché embraie rapidement sur un système où la planification et la coordination nationales sont beaucoup plus fortes. Mais, là aussi, le profit des entreprises privées est le principe prioritaire. Dans l'économie socialiste de marché, par contre, le développement socioéconomique général de la nation est le principe directeur. Il ne fait absolument aucun doute que l'économie socialiste de marché crée de nouvelles contradictions. La principale est celle-ci : au fur et à mesure que l'économie croît et que les entreprises capitalistes deviennent elles aussi des géants, une tendance croîtra chez les capitalistes à vouloir assumer le contrôle de l'appareil de l'État. Comme ce fut toujours le cas, ces 60 dernières années, dans les moments cruciaux, la cohésion interne et la fermeté sur les principes du Parti communiste seront alors déterminantes. La Chine change le monde L'économie socialiste a fait croître la Chine comme jamais aucun autre grand pays dans l'histoire ne l'a fait. La chose n'est pas passée inaperçue dans les pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine, où vit 80 pour cent de la population mondiale. Depuis les années 1990, se met en place dans ces pays ce qu'on appelle le « consensus de Beijing », une approbation générale du modèle chinois de développement. Le consensus de Beijing prend de l'ampleur au fur et à mesure que le consensus de Washington ne cesse de s'affaiblir. Le consensus de Washington est synonyme de néolibéralisme, privatisation, démantèlement des programmes sociaux de l'État, vente aux États-Unis, à l'Europe occidentale ou au Japon des parties les plus rentables de l'économie nationale, octroi de tous les avantages aux couches les plus riches de la population… Tout cela allait en fin de compte faire grand bien aux pays du tiers monde, prétendaient les défenseurs du consensus de Washington. Le chemin serait bien çà et là, de temps à autre, douloureux mais il allait déboucher sur un avenir rayonnant. C'est le contraire, qui s'est produit : la pauvreté a augmenté, les revenus ont stagné ou baissé, l'enseignement et les soins de santé sont allés à vau-l'eau. Le démantèlement des programmes sociaux a provoqué en Thaïlande une propagation plus grande du sida et, en Indonésie, la diminution des subsides alimentaires à ceux qui souffraient de la faim. Cerise sur le gâteau, le néolibéralisme provoquait de plus en plus de crises économiques en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Ces trente dernières années, il y a eu plus de cent crises économiques graves dans des pays en voie de développement considérés individuellement. Le consensus de Washington a reçu le coup de grâce en 2008, quand les institutions financières de l'Occident, qui se croyaient supérieures, qui avaient toujours de bons conseils à vendre aux pays du tiers monde, se sont effondrées lamentablement, après quoi il s'en est suivi un chaos sans perspective dans toute l'économie capitalisme. Peu de gens dans le tiers monde ont oublié comment les spécialistes des institutions financières occidentales les ont mis en garde, des années durant, contre l'effondrement des banques chinoises. Mais le tiers monde voit aujourd'hui comment ces mêmes banques chinoises doivent courir pour venir en aide au trésor américain, sans quoi le numéro un mondial va se retrouver en faillite, ou comment les chefs de bien des multinationales américaines se mettent à plat ventre pour remercier le seigneur Dieu qu'il existe un marché chinois, sans quoi ils peuvent prendre leurs cliques et leurs claques et fermer la boite. La revue d'affaires américaine Forbes écrit : « Ces prochaines années, la prospérité des États-Unis dépendra de ce qui se passera en Chine. Nous dépendons du bon vouloir des Chinois afin de pouvoir financer nos déficits budgétaires. Mais notre dépendance va plus loin. Notre commerce, notre sécurité, notre diplomatie, notre compétitivité ne peuvent croître si les choses ne vont pas bien en Chine. » La punition encourue par le capitalisme hautain et arrogant qui, à partir du trafic des esclaves, s'est cru supérieur aux « Untermenschen », à ces 80 pour cent de la population mondiale vivant en Asie, en Afrique et en Amérique latine, cette punition est complète. Cela incite à une réflexion fondamentale. Le lauréat du prix Nobel et professeur d'économie Joseph Stiglitz écrivait récemment : « Cette crise passera. Mais aucune crise grave ne passe sans laisser de traces. De l'héritage de cette crise fait partie le combat à l'échelle mondiale entre les idées et à propos de la question de savoir quel système économique est le meilleur pour le peuple. Nulle part ce combat n'est mené avec plus d'acharnement que dans le tiers monde, parmi les gens d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique. Ici fait rage la bataille des idées entre le capitalisme et le socialisme. (…) Les pays du tiers monde sont de plus en plus convaincus que l'on ne doit pas embrasser les idéaux économiques américains, mais qu'on doit s'en écarter le plus rapidement possible. » Les relations commerciales mettent sens dessus dessous les relations internationales La bataille des idées et le rejet du modèle américain sont aussi une conséquence de la modification des relations économiques dans le monde. La croissance économique de la Chine a fait que le pays est devenu de plus en plus actif sur la scène économique internationale. En vingt ans à peine, voilà ce qui a mis les relations sens dessus dessous. Dans un volumineux rapport sur la collaboration économique entre l'Afrique et la Chine et l'Afrique et l'Inde, la Banque mondiale écrit : « Des décennies durant, le commerce mondial a été une question entre les pays développés du Nord et les pays en voie de développement du Sud, et entre les pays du Nord mutuellement. Mais, aujourd'hui, il y a un large courant d'investissements et de commerce entre l'Afrique et l'Asie. En l'an 2000, 14 pour cent des exportations africaines allaient vers l'Asie. Aujourd'hui, il s'agit de 27 pour cent. C'est presque autant que les exportations vers les États-Unis et l'Europe, les traditionnels partenaires commerciaux de l'Afrique. La part ouest-européenne des exportations africaines s'est réduite de moitié, durant la période 2000-2005. » Le moteur de la collaboration économique entre l'Afrique et l'Asie est la Chine. Quarante pour cent des exportations africaines vers l'Asie sont destinées à la Chine. Le commerce entre la Chine et les autres pays du tiers monde part du principe gagnant-gagnant : les deux partenaires doivent tirer avantage tous deux du commerce. En règle générale, cela signifie que la Chine fournit des infrastructures en échange de minerais et de pétrole. Ainsi, fin 2007, un vaste accord a-t-il été conclu entre le Congo-Kinshasa et la Chine, dans lequel il est écrit qu'en échange de minerais, la Chine va prendre en charge la construction de 31 hôpitaux (de 150 lits chacun), 145 cliniques ou centres de soins de santé (de 50 lits chacun), 4 grandes universités, 20.000 habitations sociales, la distribution d'eau de la ville de Lubumbashi, un nouveau siège du Parlement, 3.300 km de routes, 3.000 km de voies ferrées. Lors de la signature du contrat, le ministre congolais de l'Infrastructure, Pierre Lumbi, a déclaré : « Pour la première fois dans l'histoire, le peuple congolais sait à quoi vont servir notre cobalt, notre nickel et notre cuivre. » Le journal The Economist écrit : « Cinquante ans d'aide européenne et américaine n'ont pas rapporté grand-chose à l'Afrique. Il en va autrement avec la Chine. En échange de pétrole et de matières premières, la Chine met en place les infrastructures africaines. » Il est évident que, de la sorte, la Chine suscite beaucoup de bonne volonté et se fait de nombreux amis en Afrique et ce, au détriment des liens entre l'Afrique et les États-Unis et entre l'Afrique et l'Europe. La même chose se passe en Amérique latine. Là aussi, les liens économiques ont déjà mené à la conclusion de traités de « partenariat stratégique » entre, d'une part, la Chine et, d'autre part, le Brésil, le Venezuela, le Mexique, l'Argentine, le Pérou, Cuba, la Bolivie et le Chili. L'Asie elle aussi connaît ces changements. Déjà, en 2003, le New York Times constatait : « La domination américaine en Asie, vieille de cinquante ans, s'effrite de plus en plus. Aujourd'hui, les pays asiatiques se tournent en premier lieu vers la Chine. » Entre-temps, la situation a tellement évolué que même les rapports entre les États-Unis et le Japon, Taiwan et la Corée du Sud, les trois principaux alliés des États-Unis en Asie, se retrouvent sous pression. En 1995, la Corée du Sud et Taiwan exportaient chacune deux fois plus vers les États-Unis que vers la Chine. Dix ans plus tard, les deux pays exportaient déjà davantage vers la Chine. En 1995, le Japon exportait trois fois plus vers les États-Unis que vers la Chine. L'an dernier, la Chine est devenue la première destination des exportations japonaises. Un rapport adressé au Congrès américain dit : « Les courants commerciaux modifiés changent également les rapports de dépendance. Le Japon, Taiwan et la Corée du Sud sont désormais davantage dépendants de la Chine. (…) Les relations économiques font en sorte qu'il y a aujourd'hui plus de collaboration politique et d'entente entre la Chine et le Japon, Taiwan et la Corée du Sud. » Cela coïncide avec l'effritement de plus en plus prononcé de l'influence américaine en Asie. Sur les trois continents du tiers monde, se produit le même phénomène. Partout semble venir la fin de la période coloniale. Au siècle dernier, et surtout après la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de nations du tiers monde ont arraché leur indépendance. Mais, dans de très nombreux cas, cette indépendance ne fut qu'apparente et elle changea très peu de chose à leur sous-développement. La présence de la Chine sur la scène internationale contribue désormais à une réelle indépendance de ces pays et à leur développement. L'article ci-dessus date du 1er octobre 2009 et est de la plume de Peter Franssen, rédacteur de www.infochina.be . 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-------------------- contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit |
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