Sujet : Renversement de situation en Turquie | | Posté le 22-07-2016 à 00:14:57
| Les bouleversements en Turquie augurent des défis à l'Ouest Source: Global Times Publié: 21/07/2016 23:48:01 Turquie après le coup d' Etat manqué a commencé une purge à l' échelle nationale. Le Président Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi un état d'urgence de trois mois afin d'éliminer le «virus dans l'armée" qui a tenté le coup. Quelque 6.000 militaires ont été arrêtés. En outre, les autorités turques ont retiré près de 9.000 policiers et suspendu 3.000 juges. Les universitaires ont également été ciblés avec plus de 1500 doyens d'université contraints de démissionner, tous les scientifiques interdits doivent quitter le pays et les chercheurs à l' étranger appelés à retourner en Turquie. On estime au moins que 50.000 personnes ont été arrêtées, limogées ou suspendues de leurs emplois. La Turquie est bouleversée. Bien que l'Occident ait réagi avec retenue en raison de ses relations intimes avec la Turquie, une tempête de critiques a été provoquée. Certains médias accusent Erdogan d'utiliser la situation pour réprimer la dissidence et accélérer sa centralisation du pouvoir. Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry dit que l' OTAN "a une exigence à l' égard de la démocratie." Ceci a été interprété comme un avertissement contre la Turquie dont l'adhésion à l' OTAN sera affectée. Il semble que l' après-coup d'état en Turquie se dirige vers une crise avec l'Occident. La marche de la Turquie vers l' autoritarisme est accompagnée de remaniements dans l'armée, la magistrature et le système éducatif, trois piliers de la sécularisation, qui vont inévitablement faire pencher en faveur d'Erdogan. Cela augure que la laïcisation de la Turquie arrive à sa fin. La Turquie restera placée sur une forme de base de la démocratie de style occidental, mais va progressivement basculer vers la tradition islamique. Ceci est un défi à la fois à la Turquie et l'Occident. La Turquie est un tremplin pour l'Occident pour exercer une influence sur le Moyen - Orient et le monde islamique. Si la Turquie sort du camp occidental, les changements auront lieu dans le paysage géopolitique au Moyen - Orient, ce qui crée un choc encore plus grand que le Brexit. La purge post-coup d' Etat prétend éradiquer les partisans de Fethullah Gulen. Mais l'effet réel est que le fondement de la démocratie de style occidental de la Turquie sera démantelé si les trois piliers de la laïcisation sont vandalisés. Les forces religieuses traditionnelles vont sûrement combler le vide, provoquant un changement systématique de tout de l' idéologie à des impératifs politiques. L'implantation de la civilisation politique occidentale dans le monde islamique est fragile. L'exemple le plus typique est la modernisation de la dynastie Pahlavi iranienne qui a été interrompue à mi - chemin. Les États - Unis et l' Europe ont diminué leur entrée au Moyen - Orient. Ils ont mis leur participation sur un élan endogène pour la démocratie pour faire avancer la sécularisation au Moyen - Orient. Cependant, la civilisation occidentale n'a pas augmenté dans la région, mais a été progressivement submergée. Le Moyen - Orient glisse dans une période de transition turbulente dans laquelle l'ordre politique est restructuré. L'Occident a sous - estimé l'influence du chaos au Moyen - Orient aura sur la civilisation occidentale. |
| | Posté le 22-07-2016 à 00:51:39
| la Turquie étant le maillon faible de l impérialisme,le renversement de Erdogan par les marxistes turcs entrainera une onde de choc dans toute la région,et les contradictions interimpérialistes s exacerbent,l homme fort à Ankara livrant des armes aux djihadistes syriens et voulant islamiser l Europe.Solidarité totale aux marxistes léninistes de tous les peuples de Turquie!il faut également appuyer l ennemi viscéral de la Turquie,l Arménie,que Erdogan voudrait rayer de la carte en soutenant l Azerbaïdjan. |
| | Posté le 22-07-2016 à 15:44:21
| J'ajouterai d'autres réactions sur ces événements complexes sur lesquels nous avons encore peu d'indications. Affirmer maintenant que les marxistes turcs vont renverser Erdogan est un peu léger. |
| | Posté le 22-07-2016 à 17:28:37
| les partis kurdes sont d obédience marxiste. |
| | Posté le 22-07-2016 à 22:20:20
| Il me semble qu'il y a en Turquie un courant m-l infesté par le social chauvinisme. |
| | Posté le 22-07-2016 à 22:58:03
| Suite au point de vue de Global Times (RPC), je mets en ligne une série d'articles sur ce sujet. Ci-dessous le commentaire de "Communistes" du 19 juillet : Turquie : Un coup d’État révélateur de la crise qui secoue le système impérialiste Le coup d’État militaire des 15 et 16 juillet qui a avorté en Turquie suscite beaucoup d'interrogations quant à ses objectifs et à ses commanditaires et dans l'état actuel des choses, il est difficile d'en faire une analyse précise. Cependant, ce coup d’État permet de mesurer la profondeur de la crise qui secoue le système impérialiste. Battu par les tenants actuels de la grande bourgeoisie turque, ce coup d’État est un événement majeur du fait, entre autre, du rôle géostratégique que représente la Turquie dans la zone méditerranéenne et moyen-orientale. La Turquie, pays de 75 millions d'habitants qui a connu un développement capitaliste important dans les vingt dernières années est avec Israël, un des plus fidèles alliés des USA dans la région. L'armée turque est en nombre la deuxième armée la plus puissante de l'OTAN. L'alliance Atlantique possède en Turquie des bases militaires sous contrôle américain. Ces bases et ces centres de commandement font partie du dispositif avancé des interventions militaires impérialistes en Syrie, en Irak et dans toute la région y compris en direction de la Russie. Ces bases recèlent des armements nucléaires et les services de renseignement US y sont particulièrement présents. Remarquons, que ni les putschistes, ni le pouvoir actuel n'ont mis le moins du monde en cause le rôle de la Turquie comme pivot essentiel de l'OTAN. Si la place de la Turquie est essentielle dans cette région du Monde, où elle entend jouer un rôle de puissance régionale majeure, elle est en même temps soumise aux fortes turbulences générées par les forces impérialistes qui entendent dominer et se repartager la région. Ainsi, la Turquie, qui joue une partition majeure, sous le chef d'orchestre US, dans la guerre d'agression contre la Syrie, entend dans le même temps combattre les forces kurdes du PKK à l'intérieur tandis que leur commanditaire les USA appuie les forces kurdes en Syrie et en Irak pour asseoir leur présence politique et militaire dans la région. La volonté de la Turquie d'être la puissance régionale de référence l'a amenée à une brouille profonde avec la Russie qui intervient elle même en Syrie à la demande du gouvernement syrien. Le récent rapprochement russo-turc marquant un début de normalisation entre les deux pays, ainsi que le rapprochement israélo-turc ont probablement contribué à exacerber les contradictions au sein de la direction de l’État. Il en va de même de l'amélioration des relations des puissances occidentales avec l'Iran qui a rebattu les cartes entre l'Iran et la Turquie. La bourgeoisie turque dans une situation où la crise économique a été amplifiée par l'embargo russe et la chute du tourisme, est en face de choix stratégiques majeurs qu'elle ne pourra pas différer longtemps, prise qu'elle est dans les tenailles des forces impérialistes qui entendent dominer la région. De plus, les forces progressistes et démocratiques turques sont elles aussi devant des choix stratégiques : ou continuer à se placer dans le moule de la gestion capitaliste ou en contester la nature même. Pour sa part le Parti Communiste de Turquie (PC(T)) auquel va tout notre soutien indique : « Les événements d'aujourd'hui nous rappellent à nouveau cette réalité : soit le Peuple de Turquie s'organise pour se débarrasser de l'AKP (le parti d'Erdogan au pouvoir NDLR), soit les politiques réactionnaires de l'AKP vont s'intensifier, la répression s' étendre, les massacres, pillages et vols se poursuivre. La seule force susceptible de renverser l'AKP, c'est celle du Peuple, il n'y a pas d'autre alternative...La libération est entre nos mains » . En effet, il est clair que le pouvoir turc va se saisir de cette « occasion » pour accentuer la répression, c'est ce que souligne le PC(T) : « Élever la lutte contre l'AKP et son obscurantisme est la seule voie pour empêcher que ce coup d’État manqué n'aboutisse à consolider son régime » . La question turque, n'est pas si éloignée de celle du Brexit, les classes bourgeoises au pouvoir sont placées devant des choix majeurs dans une guerre de grande intensité pour contrôler les ressources et les voies de communications afin d'assurer les profits capitalistes. Face à des Peuples qui résistent, à leur façon certes, il leur faut renforcer leur pouvoir et empêcher l'émergence d'un courant et d'organisations révolutionnaires capables de mettre fin à leur domination. En Turquie comme ailleurs la question décisive est donc bien la lutte contre le capitalisme jusqu'à l'abattre et construire une société nouvelle débarrassée de l'exploitation et des guerres. |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:12:35
| après le coup d'état en Turquie les choses prennent un tel cours que l'on peut se demander qui a pris le pouvoir et quelles étaient les conditions de cette prise de pouvoir. Nous pouvons dire déjà qu'une prise de pouvoir ne peut se faire qu'avec le consentement du peuple et la participation active des masses . Dans la situation présente la sortie des chars n'a pu servir que la contre révolution. Cette affaire me fait penser au coup d'état tenté en 91 pour ramener le pouvoir soviétique. Le résultat fut celui que tout le monde connait, le pouvoir renforcé d'Elstine, sa statue d'héro démocrate dressée dans le monde libre et l'URSS livrée aux oligarques , la privatisations des biens du peuple, la destruction des acquis, la corruption, l’incompétence, une misère galopante et un pays livré aux intérêts américains. Erdogane comme Eltsine en son temps est le grand vainqueur de cette pantalonnade. Il est difficile de s'y retrouver mais le nombre d'arrestation, la rue livrées aux intégristes et aux groupes fascisants donnent des indications plus qu'inquiétante sur la suite. Naturellement ce qui se passe depuis une semaine est le dernier soucis de notre presse et de tous ceux qui ont les droit de l'homme comme un bouton de rose a la bouche, ils ont trop a faire avec les terroristse et la Syrie! Mais la Syrie justement, n'est-elle pas l'arrière fond de ce nouvelle pièce de théâtre . Est-ce comédie ou tragédie? Ce monde" plein de bruit et de fureur "est en tout cas plus que jamais plein de cadavres et de douleurs. Je vous donnes a lire ce que j'ai trouvé sur le sujet qui me semble sortir des story telling que l'on nous sert habituellement, a commencer par les communiqués des parti communistes de Turquie et De Grèce qui nous proposent leur analyse de la situation. Bonne lecture Amicalement Gilbert Rémond |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:15:30
| Tentative de coup d’Etat en Turquie : réaction du Parti communiste (Turquie) Traduction, MlN pour « Solidarité internationale PCF – Vive le PCF », 16 juillet 2016
« Il n’y a pas d’alternative en dehors du peuple » Le Parti communiste appelle à s’organiser dans les rangs du Parti contre les ennemis du peuple et de l’humanité. La libération est dans nos propres mains. Nous n’avons pas les détails de ce qui s’est passé lors de la tentative de coup d’Etat en Turquie entre le 15 et le 16 juillet. Toutefois, nous savons très bien que des plans soutenus par des forces étrangères, dont les forces ne proviennent pas de la classe ouvrière, sont incapables de mettre en défaite l’obscurantisme de l’AKP et de résoudre les problèmes de la Turquie. Les événements d’aujourd’hui nous rappellent à nouveau cette réalité : soit le peuple de Turquie s’organise pour se débarrasser de l’AKP, soit les politiques réactionnaires de l’AKP vont s’intensifier, la répression s’étendre, les massacres, pillages et vols se poursuivre. La seule force susceptible de renverser l’AKP, c’est celle du peuple. Il n’y pas d’autre alternative. L’AKP est responsable ce qui a eu lieu cette nuit. Tous les facteurs qui ont conduit à la situation présente sont le produit du régime de l’AKP et des puissances, à l’intérieur du pays et à l’étranger, qui la soutiennent. Toutefois, le fait que le principal parti responsable de la situation soit l’AKP ne signifie pas que la tentative de coup d’Etat a été orchestré par Erdogan lui-même pour parachever ses objectifs, notamment préparer le terrain au pouvoir personnel ou éliminer les obstacles à la nouvelle constitution. La tension et les rivalités entre différents groupes, au sein même de l’Etat et des forces armées, qui sont apparues depuis un moment, se sont transformées en conflit armé. Même si les tensions entre ces forces sont réelles, il est mensonger de prétendre qu’une des parties dans ce conflit puisse porter les intérêts du peuple. De ce fait, rechercher une solution contre le régime de l’AKP à travers un coup d’Etat militaire est aussi erroné qu’apporter un soutien à l’AKP au nom d’une opposition de principe contre tout coup d’Etat militaire. La dernière des choses qui pourrait être faite au nom de la défense de la liberté et des droits de l’homme en Turquie serait bien de soutenir l’AKP qui n’a cessé de démontrer qu’elle est un ennemi de l’humanité. Sans avoir orchestré ce coup d’Etat, Erdogan et l’AKP sauront utiliser les conditions qui en résulteront et les soutiens qu’ils recevront pour accroître leur légitimité. Notre peuple doit se tenir en alerte devant les étapes que l’AKP ne va pas manquer de franchir dans les jours à venir. Elever la lutte contre l’AKP et son obscurantisme est la seule voie pour empêcher que ce coup d’Etat manqué n’aboutisse à consolider son régime et ne serve d’instrument pour transformer la Turquie instable de l’AKP en un pays stable. Le fait que toutes les mosquées de Turquie aient relayé la propagande diffusée continuellement sur les ondes par Erdogan, toute la nuit, indique concrètement l’urgence de la tâche à accomplir. Le Parti communiste appelle à s’organiser dans les rangs du Parti contre les ennemis du peuple et de l’humanité. La libération est entre nos mains. Parti communiste, Turquie |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:18:29
| Parti communiste de Grèce: Déclaration du Bureau de Presse du CC de KKE sur les développements en Turquie et la tentative de Coup d'Etat militaire Publié le 20 Juillet 2016 par Lien-pads Les dernières informations, ayant trait aux développements en Turquie et la tentative de coup d'Etat, parlent d'un aiguisement des contradictions internes entre bourgeois, des différences entre les divers centres du pouvoir dans le pays, qui sont interconnectés avec les antagonismes internationaux plus généraux dans la vaste région de Syrie, du Moyen-Orient et la Méditerranée orientale, à travers l'intervention directe et la confrontation entre les puissants Etats capitalistes. La Turquie a participé et participe - à ces antagonismes, avec l'objectif de protéger les intérêts de la classe bourgeoise et de se renforcer elle-même comme une puissance régionale. L'implication active de la Turquie dans les développements Syriens, les opérations militaires qu'elle a menées dans sa partie nord qui est habité par des populations d'origine Kurde et ses relations avec l'Etat Islamique l'ont conduit à une confrontation avec ses alliés traditionnels, par exemple, les USA, l'OTAN et les autres. Une enquête plus avancée des incidents et des éléments qui ont mené au coup d'Etat et à la prédominance finale de Erdogan est certainement nécessaire. Ce qui doit être principalement examiné est quelles étaient les forces qui ont soutenu le coup d'Etat, à l'intérieur et à l'étranger, quels étaient leurs objectifs, le rôle des dits Kémalistes et forces laïques ou les forces de l'imam Gülen, que le régime de Erdogan " désigne" comme étant les coupables, en "renvoyant" des milliers de l'appareil de l'Etat, le rôle des USA et de l'OTAN, la situation réelle dans l'armée Turque et de ses secteurs, des compromis possibles et des marchandages qui ont eu lieu et qui sont inclus dans l'issue de la tentative du coup d'Etat. Une enquête plus avancée est nécessaire sur l'attitude des Etats Unis et des autres forces de l'OTAN , qui au début du coup d'Etat parlaient à ce sujet du " besoin d'une continuité dans l'Etat " et ensuite plus tard, quand le rapport des forces avait été en faveur des forces d'Erdogan, ils ont soutenu le "gouvernement élu démocratiquement de Turquie" . Mieux encore, les récents mouvements envers la normalisation des relations avec la Russie et Israël doivent être pris en compte. L'action organisée d'importantes sections de l'armée, la tentative d'assassiner Erdogan, le nombre de morts, de blessés et de personnes arrêtées, parmi eux les nombreux généraux de l'armée, les bombardements prolongés dans Ankara, les combats de rues dans d'autres villes ne justifient pas la position qui dit ce fut une "mise en scène" de coup d'Etat et une "opérette" de coup d'Etat. Le temps clarifiera mieux tout ceci, et qui finalement bénéficie ou bénéficiera de cette situation. Dans tous les cas, Les contradictions entre bourgeois et entre impérialistes et les antagonismes ne prédisent rien de bon, par définition, pour le peuple de la région et particulièrement pour les Turcs qui au cours de la période précédente faisaient face aux politiques continues anti-populaires des gouvernements de l'AKP, du parti d'Erdogan. Les taux de croissance élevés de l'économie turque dans les précédentes années et l'amélioration de la situation de certaines couches intermédiaires, en aucun cas, n'a éliminé la pauvreté, le chômage, la répression, l'exploitation sauvage de la classe ouvrière et des couches populaires en Turquie. Cette ligne politique n'a pas cessé de maintenir la force en raison du fait que Erdogan agissait finalement pour le contrôle de la situation. . En effet, la réponse à la politique anti-populaire ne pouvait ni être les coups d'Etat qu'expriment des sections différentes de la classe bourgeoise, ni justifier les arguments à propos d'une " restauration de la démocratie" en Turquie, ni les illusions -nourries par certaines personnes- que le régime de Erdogan peut "comprendre le message" que plus de droits sociaux et de libertés politiques sont nécessaires. De telles espérances sont déjà détruites parce qui est arrivé dans les premiers jours après la tentative de coup d'Etat, qui démontre que l'attaque n'est pas limitée aux "instigateurs" du Coup d'Etat et de leurs comparses dans le secteur d'Etat, mais qu'elle augmentera contre le peuple, contre leurs droits civils mais encore plus contre les droits ouvriers, les libertés populaires et syndicales. En même temps, les positions agressives de la bourgeoisie turque et l'Etat turc sont connues et sont clairement exprimées concernant l'Égée, la contestation des droits souverains de la Grèce et également au sujet de la question de Chypre qui reste une affaire ouverte. Les événements en Turquie ont montré une fois de plus que la situation dans la région " sent la poudre à canon " et qu'elle est marquée par les contradictions et antagonismes aigus entre les centres puissants impérialistes avec des conséquences imprévisibles. Le gouvernement SYRIZA-ANEL porte d'énormes responsabilités, parce qu'il participe activement aux plans impérialistes au nom du capital grec; il a soutenu les récentes décisions dangereuses du Sommet de l'OTAN qui marquent une escalade dans les antagonismes, particulièrement entre l'OTAN et la Russie, alors qu'il nourrit de faux espoirs que la Grèce peut être un " îlot " de stabilité dans une région turbulente. Aujourd'hui, plus que jamais, la préparation des peuples militants est nécessaire contre la guerre impérialiste et les interventions, contre la participation de notre pays dans des guerres et interventions semblables. Ce qui est aussi requis est que chaque peuple ne doit pas être piégé dans l'un ou l'autre scénario hostile- pour leurs intérêts-, dans les contradictions entre bourgeois. Au contraire, ils ont tout intérêt à développer leur action de masse indépendante, pour se préparer et lutter en tout point et à tout moment pour leur solution en ayant comme critère leurs besoins propres et en ayant comme objectif le renversement du pouvoir du capital, le désengagement des diverses alliances impérialistes. Le KKE exprime sa solidarité avec la classe ouvrière et le peuple de Turquie, avec le fraternel Parti communiste en Turquie qui, dans les circonstances d'un rapport des forces extrêmement négatif, conduit cette lutte difficile mais uniquement d'espérance. (Source: Solidnet - traduction de l'anglais par la rédaction du Lien) |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:24:12
| Investig'action 3 questions à Bahar Kimyongür sur la tentative de putsch en Turquie 18 Juil 2016 GRÉGOIRE LALIEU Dans la soirée du vendredi 15 juillet, des putschistes de l’armée turque ont tenté de renverser le gouvernement d’Erdogan. Après une nuit de chaos marquée par des affrontements entre les conjurés et les forces loyalistes, le président a repris la main. Depuis, 6.000 personnes ont déjà été arrêtées, Erdogan promettant « d’éliminer le virus de toutes les institutions étatiques ». Bahar Kimyongür nous éclaire sur cette mystérieuse tentative de coup d’État et ses possibles répercussions. Qui sont ces putschistes et quelles étaient leurs motivations ? Sur les putschistes, nous avons eu très peu d’informations, dont certaines contradictoires. La confrérie Gülen a été accusée. Ce mouvement d’inspiration soufie est très influent dans le monde musulman. Son fondateur, Fetuhllah Gülen, a notamment financé grâce à de riches donateurs la construction d’écoles un peu partout. Il a soutenu la montée au pouvoir de l’AKP, le parti d’Erdogan. Mais un conflit a ensuite éclaté entre les deux hommes forts. En 2014, un scandale d’écoutes téléphoniques a mis en lumière des affaires de corruption au sein de l’AKP. Gülen qui dispose de nombreux relais au sein de la police et de la magistrature était déjà pointé du doigt. Depuis 2014, 1800 personnes soupçonnées d’appartenir à la confrérie ont été arrêtées. En janvier, un procès retentissant a condamné Gülen pour haute trahison. Mais ce dernier est exilé aux Etats-Unis. C’est depuis la Pennsylvanie qu’il a réfuté les accusations sur le coup d’État ce week-end. D’autres voient dans cette tentative de putsch la main d’officiers kémalistes de l’armée, des soldats qui se réclament du nationalisme laïc lancé par le père fondateur de la République de Turquie, Atatürk. Mais aucun élément ne permet d’étayer ces propos. Avec les procès Balyoz et Ergenekon, des purges ont été menées ces dernières années pour liquider les derniers kémalistes de l’armée. D’ailleurs, ceux du Parti républicain du peuple n’ont pas soutenu le putsch. En fait, aucune formation politique n’a appuyé la tentative. Et pour cause, l’identité des conjurés et leur mode opératoire ont soulevé de nombreuses interrogations. Inconnus au bataillon, ils ne disposaient visiblement d’aucun relais au sein de la population, dans les médias ou parmi la classe politique. Ils ont même bombardé le Parlement, conduisant les députés à se réfugier dans un abri. Les putschistes se sont ainsi aliénés tous les partis politiques, y compris ceux de l’opposition qui sont pourtant engagés dans une lutte féroce contre Erdogan. Cette tentative de coup d’État a ainsi débouché sur la publication d’un communiqué conjoint des partis politiques pour condamner l’opération. C’est du jamais vu en Turquie. Erdogan reste détesté par beaucoup de monde. Mais son slogan « La démocratie a été sauvée« , bien que totalement fallacieux, est parvenu à rassembler différentes composantes de la population. Finalement, la véritable opposition est restée spectatrice d’un conflit qui a opposé deux franges du pouvoir, avec Erdogan d’un côté et Gülen de l’autre. D’autant plus que cette tentative de coup d’État est arrivée à un moment inattendu. En Égypte par exemple, le putsch du général Sissi est survenu au lendemain d’une grande manifestation populaire contre le gouvernement de Morsi. Mais en Turquie, nous savions que la grande majorité de la rue était acquise à Erdogan. Il n’y avait pas de mouvement social qui aurait pu appuyer cette opération militaire qui finalement, se résume à un coup d’épée dans l’eau. L’armée turque s’est pourtant déjà illustrée avec force dans ce genre d’exercice. Nous l’avons vu à l’œuvre avec le coup d’État de 1960 qui a conduit à la pendaison du Premier ministre islamo-libéral et pro-US, Adnan Menderes. C’est encore l’armée turque qui intervient dans le putsch de 1971 avec la pendaison de leaders de mouvements estudiantins marxistes. Enfin, la grande muette a frappé à nouveau avec le coup d’État de 1980. Là, tout le monde y est passé avec 650.000 personnes arrêtées et torturées, 49 pendaisons, 300 disparitions… Nous n’avons pas assisté à une telle démonstration de force vendredi. La tentative de putsch ressemble surtout à un dernier baroud d’honneur de quelques soldats minoritaires. Il y avait des rumeurs selon lesquelles de nouvelles purges allaient être menées. Les conjurés sentaient sans doute leur fin venir et ont tenté un dernier coup de poker, de manière précipitée. Il y a quelques années encore, Erdogan semblait tout puissant. La Turquie affichait l’une des plus belles croissances économiques et revenait au-devant de la scène internationale tandis que l’AKP engrangeait de beaux scores aux élections. Mais le président semble aujourd’hui de plus en plus contesté. Embourbée dans le conflit syrien, la Turquie est devenue le théâtre d’attentats. La croissance économique s’est essoufflée alors que le chômage et la dette ont augmenté. En juin 2015, après treize années de domination, l’AKP perd la majorité absolue aux élections législatives et n’a repris la main qu’au moyen d’un scrutin anticipé en novembre de la même année. Entretemps, la dérive autoritaire d’Erdogan a été largement critiquée. Comment expliquer cette évolution ? Le président turc est-il sur le déclin ? Depuis son arrivée au pouvoir, Erdogan n’a jamais vraiment été inquiété. Sauf en 2013, avec les manifestations de Gezi. La population était descendue dans la rue pour protester contre le gouvernement. Toutes les formes d’opposition s’étaient alors rassemblées si bien qu’Erdogan avait été contraint de sortir le grand jeu répressif. Le scandale des écoutes téléphoniques a ensuite éclaboussé l’AKP en 2014. Une fois de plus, le président a répondu par une escalade de la violence avec de nombreuses arrestations dans le monde de la justice. Nous pouvons donc observer que tous ceux qui contestent trop le pouvoir d’Erdogan finissent en prison ou au chômage. Cela vaut tant pour les simples manifestants que pour les magistrats. Avec ces affaires, Erdogan a perdu de sa crédibilité sur la scène internationale. Mais il reste très populaire en Turquie. Il a gagné le cœur et l’esprit de la population conservatrice à coup de grands travaux et de versets coraniques. Certains le voient comme une sorte de prophète. Un véritable culte s’est développé autour de sa personne. Et ce n’est pas nouveau. Déjà lorsqu’il était maire d’Istanbul, Erdogan était parvenu à tisser ses réseaux et à s’attacher les faveurs du petit peuple. En ce sens, il était très complémentaire de Gülen qui disposait pour sa part de relais islamistes au sein de l’élite et des hautes sphères de l’appareil d’État. C’est pourquoi Gülen a collaboré avec la coqueluche des masses, Erdogan, pour favoriser la montée de l’AKP. Jusqu’à ce qu’Erdogan se rende compte qu’il avait suffisamment d’assise populaire pour tourner le dos à son partenaire. Gülen a essayé de se venger avec l’affaire des écoutes. Et je pense qu’aujourd’hui encore, il lui restait suffisamment de relais pour lancer cette tentative de putsch. Si dans un conflit, nous avons tendance à voir les gentils d’un côté et les méchants de l’autre, en Turquie, le combat qui oppose Erdogan à Gülen nous offre les deux faces d’une même médaille. Sur le plan religieux, Gülen présente sans doute un islam plus discret et plus humble. Il vivrait d’ailleurs des allocations sociales dans un petit appartement aux Etats-Unis. Tandis qu’Erdogan est beaucoup plus bling-bling et affiche un islam clinquant pour conquérir les masses. Mais tous les deux ont des profils de dictateurs conservateurs. Ce sont des ultralibéraux sur le plan économique. Et ils entretiennent des liens étroits tant avec les Etats-Unis qu’Israël. Il n’est d’ailleurs pas impossible que Washington ait donné son feu vert à Gülen qui vit aux Etats-Unis depuis de nombreuses années. Plusieurs personnalités turques, dont le ministre du Travail, ont accusé Obama d’avoir été secrètement favorable aux conjurés. Ce n’est pas rien ! Le président US a sobrement condamné la tentative de putsch. Si l’opération avait réussi, je ne pense pas qu’il aurait fustigé Gülen. Car ces derniers temps, Erdogan a trop souvent désarçonné les Etats-Unis. Washington a besoin de fonctionnaires dociles. Or, le président turc est un fonctionnaire instable. Il a profité de son partenariat avec les Etats-Unis pour mener son propre agenda néo-ottoman, quitte à marcher sur les plates-bandes d’Obama. Rappelez-vous, quand Obama a commencé à bombarder l’État islamique en s’appuyant sur les Kurdes au sol, Erdogan soutenait l’État islamique et bombardait les Kurdes ! Le putsch a échoué. Quelles pourraient être les conséquences de cette faillite ? Nous allons assister à un retour en grâce d’Erdogan. En échappant au coup d’État, le président va pouvoir consolider sa mainmise sur la Turquie. Dorénavant, je vois mal comment la moindre forme de désobéissance institutionnelle pourrait être exprimée à l’égard d’Erdogan. Le président a profité de cette opération pour parachever le grand nettoyage qu’il avait commencé. On parle beaucoup des quelque 3000 militaires arrêtés. Mais il y a aussi 2450 magistrats qui ont été démis de leurs fonctions. 140 juges et procureurs ont été placés sous les verrous, dont deux juges de la Cour constitutionnelle. On voit bien que la répression dépasse largement le seul cadre de cette tentative de putsch. Le risque à présent, c’est que tout le monde se retrouve encore plus exposé à la violence d’Erdogan : les partis d’opposition, les syndicats, les mouvements estudiantins… Il pourrait également y avoir des répercussions sur la scène internationale. Un revirement avait déjà été amorcé. Erdogan semble revenir à sa doctrine initiale, « zéro problème avec les voisins » . Cette stratégie consistait à établir des partenariats avec tous les pays de la région, sans exclusive ni accointance idéologique. Les Turcs y avaient renoncé pour mener une politique néo-ottomane plus offensive. L’objectif était de constituer une zone d’influence sunnite contrôlée depuis Ankara avec Erdogan pour sultan. Ils ont vu que ce projet était voué à l’échec. Soutenu par les amis de la péninsule arabique, il était rejeté en bloc par l’Égypte et la Syrie. Erdogan a donc commencé à se montrer plus raisonnable. La dimension économique a joué évidemment. La riviera turque est désertée. Les centaines de milliers de touristes russes qui venaient faire trempette en Turquie ont abandonné les plages et les hôtels. Si bien que les petits commerçants ont exprimé leur mécontentement au gouvernement. Le tourisme a pris une ampleur considérable ces dernières années et représente aujourd’hui 6 % du PIB turc. Le pays est devenu la sixième destination mondiale avec 36 millions de visiteurs par an. Mais les récents événements ont fait baisser les revenus du tourisme et augmenter le chômage. Tout cela a conduit Erdogan à calmer le jeu. Il se montre plus conciliant avec Poutine et s’est excusé pour l’avion abattu. Il s’est également rapproché d’Israël. Il a émis l’hypothèse de nouer des liens avec Sissi en Égypte. Le dernier volet de cette volte-face diplomatique est venu du Premier ministre. Binali Yildirim envisage un début de normalisation avec le gouvernement syrien. On ne sait pas si c’est sincère. Mais on peut s’attendre à ce qu’Erdogan adopte une position plus apaisée sur la Syrie. Ce qui pourrait conduire à un gel des relations avec les jihadistes. Ces derniers souffriraient du blocage des frontières turques. Avec un risque de représailles évidemment. D’ailleurs, peu de temps après la reprise des discussions avec la Russie, la Turquie a essuyé un massacre à I ‘aéroport d’Istanbul. Nous n’avons pas beaucoup d’éléments d’information sur cet attentat, mais nous connaissons l’origine des terroristes : un Russe, un Ouzbek et un Kirghiz. Jusqu’à maintenant, l’État islamique semblait ménager la chèvre et le chou en évitant de revendiquer les attentats perpétrés en Turquie. Mais si le dernier corridor reliant le fief de l’État islamique, Raqa, au monde extérieur est fermé, les tensions risquent d’augmenter. Surtout si Erdogan se rapproche de la Russie et, par ricochet, de la Syrie. Bahar Kimyongür, diplômé de l’Université Libre de Bruxelles en histoire de l’art et archéologie, participe activement aux mouvements contre la guerre et l’exploitation des pays du Sud. Membred’AttacBruxelles et du Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA), il est l’auteur du livre “Turquie, terre de diaspora et d’exil”, paru aux éditions Couleur livres et de Syriana édité par Investig’Action/Couleur livres. - |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:30:24
| TURQUIE. 10 infos sur Fethullah Gülen, l'ennemi juré d'Erdogan Gülen le 17 juillet 2016 répond aux accusations d'Erdogan depuis sa résidence en Pennsylvanie. (Chris Post/AP/SIPA) Cet imam puissant et discret qui vit aux Etats-Unis est accusé par le pouvoir turc d'être l'instigateur du dernier coup d'Etat manqué. Céline LussatoCéline LussatoPublié le 20 juillet 2016 à 07h16 Respecté dans le monde entier par des millions de personnes, mais honni par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui l'accuse de tous les maux que connaît son pays et notamment d'être l'instigateur du coup d'Etat manqué de vendredi dernier, Fethullah Gülen est depuis quelques jours au centre de l'intérêt international. Qui est cet homme si discret mais dont l'influence s'exerce partout dans le monde ? 1Imam mystérieux A 75 ans, l'imam à la retraite et à la santé dite fragile peut faire figure de frêle vieillard. Mais, dans sa propriété de Pennsylvanie, le théologien d'origine paysanne est en réalité à la tête d'une communauté de millions de personnes à travers le monde, le Hizmet (ou mouvement Gülen). Loin de son Anatolie natale, l'homme entouré de mystères vit semble-t-il davantage en ermite qu'en mondain. Il reçoit peu et ne donne pas ou presque d'interviews. 2Paix et tolérance La pratique religieuse de la communauté Gülen est réputée plus ouverte à la discussion, à l’intériorisation et à la réflexion. Dans un ouvrage consacré au mouvement, le politologue Hakan Yavuz explique que pour Gülen, l'islam doit être une religion œcuménique, qui prône le dialogue, y compris inter-religieux. Son mouvement enseigne l'importance des libertés individuelles et assure que l'engagement religieux doit être un acte volontaire. En outre, Fethullah Gülen considère "l'esprit critique comme la fondation de la connaissance qui glorifie Dieu". 3Influence Fethullah Gülen a été élu en 2008 "l’intellectuel le plus influent au monde" lors du concours annuel organisé par la revue américaine "Foreign Policy". Une élection obtenue grâce à la mobilisation de ses sympathisants sur les réseaux sociaux. Ces derniers travailleraient d'ailleurs d'arrache-pied pour le voir, un jour, honoré du prix Nobel de la paix. 4 Noyautage Par tradition, le mouvement de Gülen agit dans le secret, loin de l'œil public. Il forme dans ses établissements une élite qui trouve tout naturellement sa place dans les administrations tant policières que judiciaires ou même militaires. En 1999, dans une vidéo qui lui avait valu des poursuites judiciaires – il est acquitté en 2006 – et avait entraîné son départ aux Etats-Unis, Gülen demandait à ses disciples de "s’engouffrer dans les artères du système, sans être remarqués de quiconque, jusqu’à atteindre les centres du pouvoir". 5Allié d'Erdogan Les gülenistes ont épaulé pendant de nombreuses années l'ascension de l'AKP, le parti d'Erdogan. Tous deux défenseurs d'un Etat musulman avec pour ennemi commun l'armée, ils ont longtemps formé une alliance solide. Mais leurs divergences – Gülen souhaite une Turquie arrimée à l'Europe quand Erdogan se voit au Moyen-Orient par exemple - les ont petit à petit éloignés. 6Traitre La pratique du pouvoir de plus en plus autoritaire d’Erdogan a suscité de nombreuses critiques chez les gülenistes. Et ce, d’autant que le leader de l'AKP s'en est pris aux intérêts matériels du Hizmet en visant les cours préparatoires à l’université, une source d’influence mais également de finance du mouvement. Opportunément, des magistrats – proche du mouvement – ont alors lancé une vaste opération mains propres dans l'entourage du Premier ministre d'alors, les suspicions de corruption étant nombreuses, déclenchant l'ire de ce dernier qui vit dans son ancien allié un traitre. 7Ennemi juré Depuis, Fethullah Gülen et ses adeptes subissent une chasse aux sorcières terrible. Aux purges dans la police succèdent l'élimination des magistrats gülenistes et Gülen lui-même fait désormais l'objet de poursuites. Ses écoles sont menacées de fermeture, quant au journal proche de l'organisation "Zaman", il a été placé sous tutelle de l'Etat après un raid de la police contre la rédaction en mars dernier. Opréation de police au journal "Zaman" (Akif Talha Sertturk/ZAMAN/SIPA) 8Réseau international Le mouvement güleniste s'étend sur les cinq continents via un vaste réseau d'écoles et d'universités dont le nombre avoisine les 1.000, notamment en Afrique, en Afghanistan, en Indonésie, au Japon, aux Etats-Unis mais aussi en France. Une activité qui permet à ses membres de tisser des liens avec le monde des affaires dans tout autant de pays. 9Affaires Présent dans l'éducation, l'industrie, la banque, l'humanitaire, et les médias avec le puissant quotidien "Zaman" – dont il a perdu le contrôle en mars dernier – le mouvement a longtemps eu la main sur des pans entiers de l'économie, grâce à des hommes d'affaires hautement qualifiés réunis depuis 2005 dans leur syndicat patronal, la Tüskon. Des businessmen qui contribuent au succès du mouvement en finançant les écoles et les associations humanitaires. 10Welcome Fethullah Gülen est réfugié aux Etats-Unis depuis 1999. Il y a obtenu un statut de résident permanent et ce malgré les tensions que sa présence crée entre les Etats-Unis et la Turquie. En 2014 déjà l'actuel président turc avait affirmé lors d'une interview s'être plaint auprès de Barack Obama à propos de Fethullah Gülen. Mais, deux ans plus tard, le vieil homme est toujours établi près de la ville de Saylorsburg, à environ 150 km de New York City, où il y jouit d'une grande tranquillité. Dès le lendemain du putsch manqué, Erdogan réitérait son appel à Barack Obama : "Monsieur le président, je vous le dis, renvoyez ou livrez-nous cette personne"... sans jamais prononcer le nom de Gülen. Fin de non recevoir. En guise de réponse, Washington a invité Ankara à fournir des preuves contre Gülen. Céline Lussato |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:36:04
| les-crises.fr
Analyses divergentes du coup d’État en Turquie Quelques analyses sur la Turquie à contre-courant – à prendre bien sûr avec prudence et recul. Il s’agit simplement de s’ouvrir des perspectives possibles, et non pas de tomber dans une propagande qui remplace une autre propagande mainstream – soyons prudents, et n’oublions qu’en général les choses sont très compliquées… C’est l’objet d ece blog de donner des analyses divergentes possibles, sans nullement prétendre à détenir la vérité. Il ne faut pas avoir le réflexe de voir des conspiration partout, mais ne pas être trop naïf non plus… Cecié tant, on peut très bien avoir une réaction brutale d’Erdogan, face à un vrai coup d’État, mais qui était dans l’air du temps depuis plusieurs mois comme on l’a vu… EDIT : Finalement, Un article de Reuters indique que le coup d État était bien moins amateur qu’indiqué au début : Erdogan que son premier ministre sont apparemment passés à deux doigts d’être capturés ou tués : • L’avion d’Erdogan, escorté de deux F 16, a été verrouillé par deux autres F 16 des putschistes, mais personne ne sait pourquoi ils n’ont pas tiré. • Trois hélicoptères des putschistes avec une vingtaine d’hommes à bord sont également arrivés à l’hôtel de Marmaris où séjournait Erdogan, mais une petite vingtaine de minutes après qu’il l’ait quitté….
__________________ Le coup d’État en Turquie a bien réussi, par Djordje Kuzmanovic Source : Mediapart, Djordje Kuzmanovic, 16-07-2016 Comme on l’annonce partout, hier la Turquie a vécu un coup d’Etat. Comme on l’annonce; le coup d’Etat a avorté et l’ordre constitutionnel est revenu. La réalité est peut-être toute autre et Erdogan avance dans son projet de modification constitutionnelle en sa faveur. Après observation des événements survenus en Turquie hier soir 15 juillet et les avoir recoupés avec des informations glanées ici et là je vous soumets quelques éléments d’analyse à chaud et une conclusion qui en découle : • Le coup d’Etat a été très court – factuellement moins de 6 heures. • Durant le coup d’Etat, aucun responsable politique du régime d’Erdogan ni aucun chef de la police n’a été arrêté par les putschistes. Seul a été arrêté le commandant en chef de l’armée. • Un seul coup (missile lancé d’un avion) a été tiré sur le lieu supposé où se serait trouvé Erdogan. • Les chars n’étaient pas appuyé par une infanterie conséquente et de facto ne représentent presque aucune menace en ville. • Les militaires ont peu de pertes (2 morts apparemment de leur côté – 47 du côté des forces spéciales). Ils ont globalement très peu combattu et se sont rendus très vite. • La « population » est descendue dans la rue spontanément en pleine nuit pour défendre le régime. • Depuis trois jours, les ambassades de France, des Etats-Unis, du Royaume-Uni sont fermées ou au ralenti. Sans que cela ait été justifié. • Déjà dans la nuit, la police – fidèle au régime – arrêtait des militaires (près de 3000 pour le moment). 5 généraux d’importance et 29 officiers supérieurs qui comptent ont également été arrêtés. • A 15h aujourd’hui, les divers responsables des partis politiques de Turquie passeront les uns à la suite des autres pour dénoncer le coup d’Etat et appuyer Erdogan et la « démocratie ». Toute contestation ou formulation de doute à ce moment sera bien entendu très dangereuse (Erdogan a plusieurs dois été près de lever l’immunité parlementaire des députés, en particulier ceux du HDP). Bref, pour un coup d’Etat, en particulier de la très sérieuse armée turque, il ni fait ni à faire. Pour le moins, c’est un coup d’Etat mal préparé et frappé d’amateurisme. La base en ce domaine est de décapiter la tête du régime que l’on veut renverser. En général, avant de sortir les chars et les avions (et de se faire repérer), avec les conjurés les plus fidèles, les putschistes tentent d’arrêter un maximum de ministres, de décideurs, de commandants militaire et de police que l’on sait fidèle au régime. • Depuis ce matin, les communiqués de soutien pleuvent du monde entier en appui à Erdogan : « la démocratie est sauvée », préservation de l’ordre constitutionnel », « le chaos est évité dans la région », etc. Mon analyse à chaud est que tout cela profite à Erdogan : 1. Il élimine la tête d’une armée traditionnellement kémaliste, qui ne lui est pas acquise et qui a laisser paraître cette année des velléités d’autonomie par rapport au régime en particulier depuis l’affaiblissement d’Erdogan sur la scène internationale. 2. Il met au pas l’opposition interne dans un contexte de vives tensions intérieurs (sociales, économiques, politiques et même de guerre civile avec les Kurdes). 3. Il redore son blason au niveau international et s’offre à bon compte une image de défenseur de la démocratie (c’est mieux que celle de dictateur en herbe, d’associé de Daesh ou d’instigateur d’une guerre civile avec les Kurdes). En conclusion, pour ma part il s’agit d’un faux coup d’Etat orchestré par Erdogan, l’AKP et les durs du régime. Cela lui permettra de relancer son projet de modification constitutionnelle telle qu’il le rêve depuis longtemps mais ne parvient pas à réaliser en raison des résultats électoraux du HDP lors des deux scrutins législatifs. Avoir relancé la guerre civile avec les Kurdes depuis l’attentat de Suruc n’aura pas suffit. Erdogan devrait maintenant pouvoir faire suffisamment pression et trouver le nombre de voix manquantes à son projet tout en continuant sa guerre contre les Kurdes au risque de destabiliser encore un peu plus la région. En fait, un putsch a bien eu lieu hier en Turquie… et il a réussi. Source : Mediapart, Djordje Kuzmanovic, 16-07-2016 |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:37:36
| Source : Le Nouvel Obs, 18-07-2016 Pour le politologue et écrivain Cengiz Aktar, avec le coup d’Etat militaire manqué, la Turquie a tourné pour longtemps la page de la démocratie. Que s’est-il réellement passé en Turquie ces derniers jours? Beaucoup d’interrogations demeurent… – Il est clair qu’il y avait des velléités interventionnistes des militaires. Mais dans quelle mesure ont-ils été manipulés par tel ou tel – je ne pense pas du tout à une force étrangère mais bel et bien de l’intérieur – je n’en sais rien. À vrai dire je pense qu’on ne le saura sans doute jamais. Ce que nous savons par expérience, c’est que l’armée turque a une riche expérience des coups d’Etat et qu’il ne les rate pas comme ça. Sont-ils vraiment des incapables pour échouer de la sorte ? Pourquoi ne se sont-ils pas dirigés vers la tête du pouvoir mais, au lieu de cela, sont allés lire un texte à la radio, ont bloqué les axes routiers etc… Ils n’ont pas touché, non plus, à la presse pro-Erdogan… Tout cela est étrange. Il y a beaucoup de points d’interrogation quant au modus operandi de ces hommes. […] Aucune force politique n’est désormais assez forte pour enrayér ce chemin? – Ce serait possible. Mais la situation rappelle les débuts du fascisme, l’avènement du troisième Reich. Plus de 50% des gens votent pour Erdogan et sont ravis de ce qui se passe, voire en veulent davantage. Ce régime a un appui populaire évident. Les gens ne sont plus informés de ce qui se passe car il n’y a plus de liberté de la presse mais ce n’est pas la seule raison de leur soutien au pouvoir. […] Suite à lire sur Le Nouvel Obs, 18-07-2016 |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:47:10
| ====================================================== Source : Le Nouvel Obs, Yusuf Bahar, 16-07-2016 LE PLUS. Comme tous les soirs, ce 15 juillet, Yusuf était dans un restaurant de son quartier, à Istanbul, avec ses amis, lorsqu’il a appris qu’il y avait une tentative de coup d’État. Il raconte ce qu’il a vu dans la rue, la peur, et le réveil difficile alors que la vie de la ville suit son cours, “comme si rien ne s’était passé”. Témoignage. Édité et parrainé par Julia Mourri Des partisans du régime protestent contre la tentative de coup d’État, le 16 juillet. (Emrah Gurel/AP/SIPA) Je suis né et j’ai grandi dans la banlieue d’Istanbul, et j’habite maintenant à Tavla, un quartier du centre-ville. La population y est principalement non-musulmane, composée de migrants, d’étudiants, de jeunes adultes célibataires, d’homosexuels et de trans. Hier soir, j’étais avec des potes dans un restaurant du quartier où nous avons l’habitude de nous retrouver tous les jours après le travail. On a commencé à recevoir des messages de nos proches : les forces armées bloquaient le pont de Bosphore. On s’est dit qu’il devait s’agir d’une mesure de sécurité en prévention d’une nouvelle attaque terroriste. On a aussi pensé à un putsch – la Turquie en a connu quatre dans son histoire récente – sans l’envisager sérieusement. Les minarets des mosquées ont appelé les gens à descendre dans la rue Puis l’intervention du premier ministre Binali Yildirim sur la chaîne NTV – réputée pro-gouvernementale – vient confirmer nos doutes : on vient bien d’assister à une tentative de coup d’État. Avec Recep Tayyip Erdogan et d’autres membres de l’AKP, ils appellent le peuple à tout faire pour enrayer cette tentative, en répétant à plusieurs reprises que les responsables seront lourdement punis. En parallèle, une partie de l’armée affirme qu’elle a pris le contrôle de la République et retient en otage le chef de l’État-major. Les forces militaires s’emparent du Parlement, de la chaîne nationale CNN Türk, de l’aéroport Ataturk d’Istanbul et du siège de l’État major. Les partisans de l’AKP commencent à sortir de chez eux et les minarets des mosquées appellent les gens à descendre dans la rue au nom de la “démocratie”. Depuis les maisons, on entend le Tekbir, le crédo musulman, suivi par l’Allahuekber de la foule. Les partisans du régime tirent dans la rue Tout s’enchaîne rapidement. Devant les supermarchés et les épiceries, des files d’attente se forment. Les gens achètent de l’eau, du pain. Tout le monde s’attend à ce qu’un couvre-feu officiel soit annoncé. Cela n’arrivera pas. Des voitures de police bloquent l’une des artères principales qui mène au siège de l’État-major, à Harbiye. Un grand nombre de policiers sont armés de mitrailleuses lourdes et barrent la route. À la télévision, on assiste en direct aux frappes des soldats sur le Parlement turc. On peut voir les journalistes sur place aller se mettre à l’abri. Puis les coups de feu commencent. Viennent-ils de Harbiye ? Non, en fait, ils viennent de partout. Les partisans du régime tirent dans la rue. Toute la nuit, jusqu'à six heures du matin, nos maisons tremblent sous le bruit des explosions, des tirs, des avions de chasse qui rasent la ville. Leur bruit est indescriptible, incessant, toujours plus fort. Je frissonne et perds l’équilibre. À plusieurs reprises, je me jette à terre en pensant qu’une bombe vient de toucher ma maison. Ceux qui nous terrorisent sont des “héros” Après trois heures de sommeil, je suis terrifié à l’idée de me réveiller dans un pays en ruine. Pourtant, la vie suit son cours, comme si rien ne s’était passé. Comme après chaque attentat suicide qui fait une dizaine de morts, comme quand les forces de police et l’armée massacrent les Kurdes ou les Alevis. Que s’est-il passé hier soir ? Beaucoup de journalistes et de commentateurs envisagent la possibilité d’un faux coup d’État, orchestré par Erdogan pour obtenir les pleins pouvoirs. D’autres disent que la menace d’un putsch n’était pas si sérieuse. Moi, je me fous des hypothèses. Tout ce que je vois, c’est que plus de 200 personnes sont mortes. C’est que ceux que l’AKP a appelé à envahir les rues ont décapité de jeunes soldats, jeté leur tête du pont Bosporus et sauté sur leur corps inerte. Ceux qui, chaque jour, tuent, violent, harcèlent, agressent, terrorisent, ont aujourd’hui le statut de “héros”. Nous sommes les prochains Les autorités turques ont annoncé avoir renvoyé 2.745 juges après la tentative de coup d’État. Une dizaine de membres du Conseil d’État sont détenus, 38 autres sont recherchés et 2.800 membres des forces armées turques ont été arrêtés.Le département de Police d’Istanbul a donné l’ordre de “tirer à vue” sur tout soldat en uniforme qui ne se trouverait pas sur son lieu de travail. Erdogan avance vers le pouvoir absolu. Ses partisans armés ont pris la rue. Nous sommes les prochains. La prochaine fois que vous entendrez parler de la Turquie, ce sera pour des décapitation de gauchistes, de Kurdes, d’Alévis, d’homosexuels, de femmes ou étudiants… Chacun d’entre nous est menacé. Propos recueillis par Julia Mourri Source : Le Nouvel Obs, Yusuf Bahar, 16-07-2016 |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:52:08
| LES DÉPÊCHES DE LA NUIT, LA DISLOCATION GAGNE LA TURQUIE Les ravages des politiques suivies depuis la crise de 2008 continuent de se propager. Aujourd’hui, c’est la Turquie. La Turquie est un maillon faible politiquement, géopolitiquement , et surtout financièrement. La situation financière du pays est une catastrophe en attente d’arriver. Erdogan s’est inséré dans un jeu/rêve géopolitique qui le dépasse, mégalomane. Il veut participer au grand remodelage des néocons. Il n’en a pas les moyens , mais il en l’ambition. Il a été obligé d’évoluer dans une voie de plus en plus tyrannique, de moins en moins soucieuse de démocratie et de plus en plus aventureuse. Il a divisé et archi-divisé son pays, laissé se developper la corruption, le non-droit, à l’abri pense t- il du parapluie de l ‘OTAN et de ses amis allemands. La tentative de coup d ‘état n’est que la partie visible de l’iceberg de contradictions qui secoue la Turquie. La Turquie c’est de la dynamite au mileu d’ une région minée. Tout se tient, le monde était un puzzle complexe et fragile et la voie suivie depuis la crise a tout mélangé, tout rebattu, elle a libéré les forces de dislocation, de balkanisation, d’éclatement dont le renouveau de la guerre froide, le Brexit, les attentats en France, ou le coup d ‘état Turc ne sont que des illustrations. Nous vous rappelons que la Turquie est à la fois candidate à l’entrée dans l’Union et une pièce maitresse de l’OTAN, ce qui signifie que l’interconnection est étroite. La violence, le risque politique sont la conséquence des politiques susivies, elles sont des aboutissements logiques, organiques, pas des produits du hasard. La succession des crises a un sens même si ce sens est occulté par les » dominants » afin d’exonérer leur responsabilité et d’empêcher les prises de conscience des peuples. Le sens c’est , la destruction de l’ordre ancien, c’est la re-fragmentation du monde et la folle tentative de certains comme les atlantistes de le réaménager à leur profit. En attendant le « Grand Goulfre », celui de la confrontation avec la Chine. Nous sortons de plus en plus du monde global de concertation des G8, G20 et autres G30 , ou tout le monde est gagnant pour aller vers le monde de l’imperieum ou seuls les plus forts s’en sortent. .. sur le dos des plus faibles ou des plus divisés. C’est d’ailleurs la même chose, au plan réduit de l’Europe, « the winner takes all ». Le gagnant rafle tout. Notre clef de lecture est inscrite en exergue de notre site: » il n’est »de vérité que du tout ». Cela signifie que seule une vision d’ensemble permet d’approcher le sens profond des évènements, leurs liens de cause à effets, leur logique interne de développement. Eux, les « dominants » saucissonnent, ils coupent en tranches pour vous cacher le sens général, ils vous aveuglent avec les arbres pour que jamais vous ne voyiez la forêt. Ils vous font vivre dans un monde d’illusions, ils détounent votre attention, ils pointent leurs médias sur vos yeux afin de vous empêcher d’élargir votre persepctive. Les médias sont des obturateurs. Face au drame, face à ce qui devrait vous faire réflêchir comme l’attentat de Nice; ils vous incitent à des rites, à chanter, à agiter des petits drapeaux et bien sur à l’esentiel à L’UNITE, l’unité derrière eux, cette unité qui a pour fonction de vous souder en tant que troupeau, de faire taire les voix discordantes et de les rejeter dans le marginal et le politiquement non correct. Ce qui frappe c’est l’usage des superlatifs par ces domiants, comme ils ne peuvent rien dire qui touche au vrai, alors ils enflent , ils emphatisent. Combien de fois avons nous entendu le fameux « absolument » ces dernières heures? On est absolument bouleversé, on condamne absolument, on est absolument terrifié,on fera absolument tout! Tout? vraiment ? Chiche ! Ce sont des menteurs par saucissonnage. Qui hier a évoqué le lien entre les attentats en France et les bombardements là bas en Syrie, en Irak? Qui a tracé le fil conducteur avec les attentats qui ont encore fait plus de 400 morts en Irak? Qui ose montrer la filiation entre le chaos illégitime que nous provoquons, le désespoir et la régression et les morts de Nice? Personne ! Ils veulent faire croire que tout vient du ciel, vient de la religion, de la barbarie, de la méchanceté des hommes; mais non tout vient de la politique irresponsable, inique, illégitime qui est suivie. La religion est un moyen de créer un front , une masse docile et fanatique, ce n’est pas une cause, il suffit de relire les discours premiers de Bin Laden, la religion est une idéologie , une abstraction qui est utilisée à des fins unifiantes qui sont politiques, gépolitiques, militaires. On n’a jamais dit mieux que ceci: « la religion est l’opium des peuples » et ici c’est l’opium qui les fait marcher à la violence et à la destruction. Il n’y a pas de différence entre l’utilisation de l’idéologie fasciste dans les années 30 pour sortir des contradictions du capitalisme et l’utilisation de l’idéologie Islamiste dans les trente dernières années. Objectivement , nous sommes dans la répétition, dans l’isomorphisme. Seule change la subjectivité , c’est à dire l’idée que les gens s’en font. Bien sur que les combattants, les kamikazes, les terroristes eux y croient, mais ce ne sont pas eux qui fixent les tactiques, les stratégies et encore moins les buts. Lesquel sont par exemple et entre autres de conduire la région au chaos afin de sécuriser le sanctuaire saoudien et les tyrannies locales et empêchant l’émergence de forces démocratiques/nationales plus porteuses de progrès. Qui ose analyser l’incroyable fumisterie des occidentaux qui sont en guerre pour changer des régimes dits autoritaires mais qui cirent les babouches -et plus si affinité- des tyrans pétroliers et surtout manitenant des détenteurs du capital et des fonds propres du monde entier. Les tyrans du Moyen-Orient ce ne sont plus les producteurs pétroliers en tant que tels, , mais les détenteurs du capital du système; les Anglais en savent quelque chose, eux dont les banques ne tiennent que par la recyclage de ce capital. Plus c’est gros et plus cela marche! Qui ose dire que le stupide et prétentieux et arrogant Erdogan s’est pris les doigts dans un jeu qui le dépasse , qu’il ne comprend pas et qu’il n’est qu’un pion qui sera sacrifié quand ce sera le moment. Est-ce le moment? Notre hypothèse de départ est qu’en 2008 le système a buté sur ses limites. -Il a buté sur ses limites internes symbolisées par le surendettement et -il a buté sur ses limites externes, une globalisation mal conçue, inégalitaire, déséquilibrée, conflictuelle avec trop de laissés pour compte. La globalisation a buté sur ce que l’on appelle le developpement inégal. Nous avons jour après jour montré la pourriture des produits financiers, le dysfonctionnement des marchés, la fragilité de l’appareil financier et bancaire, puis nous avons analysé la montée des tensions , l’évolution vers de moins en moins de liberté, de démocratie, de respect des contrats, puis la montée des antagonismes géopolitiques, le délire des néo-conservateurs américains soucieux de préserver l’ordre impérial ancien, fut-ce au prix de la guerre; nous avons mis à jour la fausseté des théories, la disparition de la vérite comme catégorie et comme référence, et l’irrésistible ascension de la propagande et du mensonge. Les peuples ont laissé les dominants se fabriquer des ennemis Nous avons marqué d’une pierre blanche cette marche tragique en pronostiquant : « un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait la guerre, on le sait bien… » La marche est inéluctable, elle est dans l’ordre des choses car les peuples, trompés , formatés, eux même marchent vers la guerre et la haine. Les peuples s’habituent à toutes les vilénies servies par les dominants, il n’y a pas réaction de défense, de rejet, non il y a accoutumance et c’est qui nous renforce dans nos convictions . On suit la pente, comme dans les années 30. Les tentatives de dire « non », sont maladroites, primaires. Elles s’incarnent dans les courants populistes qui n’ont aucune chance d’accéder au pouvoir dans le respect des lois et des constitutions, car les dès sont pipés par la collusion historique entre les socio- démocrates dits de gauche et ceux dits de droite. Les antidotes, les anticorps sont par avance rejettés par les sociétés civiles, abruties, manipulées, névrosées. Cette semaine est une triste semaine, marquée par le fait que le marché boursier mondial, le phare, le S&P 500 a inscrit un nouveau plus haut historique, ce qui est tout un symbole: le symbole d’un monde géré par et pour une élite financiarisée. La situation est tellement grave que l’on paie pour accumuler les actifs financiers considérés comme sans risque, que l’on parle de distribuer l’argent par hélicopère, que le Japon se lance dans sa nième tentative suicidaire de stimulation depuis 25 ans , … Cete semaine est une étape clef dans la phase terminale des excès qui nous emportent. Mais vous n’avez encore rien vu. On n’est qu’à mi-chemin. Source : blog de Bruno Bertez, 16/07/2016 |
| | Posté le 22-07-2016 à 23:56:07
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| | Posté le 23-07-2016 à 00:15:10
| Le président syrien accuse son homologue turc de profiter du coup d'Etat avorté pour mettre en oeuvre le projet des Frères musulmans Xinhua 22.07.2016 13h59 Le président syrien Bachar el-Assad a accusé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de profiter du coup d'Etat manqué en Turquie pour mettre en oeuvre le "projet radical" et dangereux pour la Turquie et ses pays voisins de l'organisation des Frères musulmans lors d'une interview accordée jeudi à une agence de presse cubaine. M. Assad faisait référence au grand nombre d'arrestations qui ont eu lieu en Turquie et à la rhétorique de M. Erdogan qui s'est intensifiée à la suite du coup d'Etat avorté. "Comment ont-ils pris cette décision? Quel est le lien entre les universités, la société civile et le coup d'Etat? " s'est-il interrogé, évoquant la vague d'arrestations massives. Le gouvernement turc du président Recep Tayyip Erdogan est l'un des opposants les plus farouches du gouvernement de M. Assad depuis le début de la guerre civile syrienne il y a cinq ans. Le gouvernement syrien a publié de nombreuses déclarations accusant le gouvernement turc d'avoir soutenu les groupes terroristes en Syrie. La Turquie, sous la direction de M. Erdogan, a laissé des combattants étrangers traverser ses frontières pour se rendre en Syrie et des armes et des munitions ont été introduites clandestinement à travers les frontières turques. (Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI) |
| | Posté le 24-07-2016 à 20:11:31
| Ci-dessous des éléments économiques et géostratégiques reliant la tentative de coup d'état et le projet du gazoduc Turkish Stream Tentative de coup d’Etat en Turquie : « opportunité » pour bloquer Turkish Stream ? Elizabeth Studer - le blog finance Simple coïncidence, permettez-moi d’en douter. Alors que le récent rapprochement entre Ankara et Moscou offrait l’opportunité de remettre à l’ordre du jour le projet de gazoduc Turkish Stream, la récente tentative de coup d’Etat en Turquie pourrait impliquer un report. A plus grande joie des majors pétrolières et autres Etats soucieux de contrecarrer un projet d’une haute importante géostratégique. Alors même que les experts tablaient sur le fait que les rapprochements diplomatiques entre la Turquie, Israël et la Russie, survenus au début du mois auraient des répercussions économiques importantes, notamment dans le domaine de l’énergie, les relations entre Ankara et Moscou ne sont plus désormais propices à la reprise des travaux à l’étude. Des conséquences de la tentative de coup d’Etat avortée non négligeables alors même que la Turquie est au coeur d’un nœud gazier de toute première importance, tant avec Israël d’une part – avec l’exploitation des ressources en Méditerranée orientale au large de Chypre – île à moitié turque – qu’avec la Russie. Attachons-nous dans un premier temps à l’aspect russo-turque. «Des sources russes proches du Kremlin donnent des signaux clairs quant à la reprise du projet. Je pense que nous verrons très prochainement des avancées sur cette question. Pour la Russie, ce serait une manière de montrer aux opposants au projet de gazoduc North Stream 2 que cet autre projet n’est pas indispensable pour elle. La Russie a de nombreuses ressources en gaz naturel qu’elle pourra utiliser grâce à Turkish Stream», affirmait encore récemment David Livingston, expert dans le domaine énergétique à l’Institut Canergie de Bruxelles. Ce dernier ajoutant que si le « rapprochement entre Ankara et Moscou a été une surprise pour Washington , pourtant, au regard des intérêts communs des deux pays en matière d’énergie, de diplomatie et d’économie, les Etats-Unis ne devraient pas être surpris.» Selon lui, cette nouvelle donne devrait relancer le projet de gazoduc Turkish Stream. De plus, toujours selon David Livingston, le rapprochement entre Ankara et Tel Aviv se concrétise en parallèle au rapprochement Turquie-Russie. Il affirme ainsi que ces trois pays ont des intérêts communs en matière énergétique. Des propos tenus avant la tentative de coup d’Etat. Rappelons qu’après 7 mois de crise diplomatique entre Moscou et Ankara, survenues après qu’un avion russe ait été abattu pour avoir violé l’espace aérien turc, la lettre adressée par le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, au Président russe Vladimir Poutine, a permis d’enclencher une reprise du dialogue entre les deux pays. Le 29 juin dernier, Erdogan et Poutine se sont entretenus au téléphone et les deux pays ont lancé le processus de normalisation. Le 15 juillet dernier, le Premier ministre turc Binali Yildirim a déclaré que la Turquie était prête pour reprendre des projets d’infrastructure communs avec la Russie, mettant en avant la construction d’un gazoduc et celle de la centrale nucléaire d’Akkuyu, à laquelle Ankara attache une grande importance. « Pour la Russie et la Turquie, il est important de revenir à la mise en œuvre de l’oléoduc Turkish Stream et la construction d’Akkuyu » a ainsi déclaré Yildirim. Ajoutant que ces voies de coopération étaient revêtues de degrés variables d’importance pour la Turquie, la priorité étant donnée à la construction d’une centrale nucléaire. Une réunion du ministre de l’ Economie turc Nihat Zeybekciego et du ministre de l’ énergie turc, Berat Albayrak (gendre du président Erdogan) avec Alexander Nowak, initialement prévu le 27 Juillet à Jełabudze (République du Tatarstan) était alors considérée comme une large opportunité permettant d’aborder des discussions sur les projets énergétiques communs. Parallèlement, l’agence Anadolu avait indiqué que, selon des informations non officielles, une réunion devait avoir lieu durant la première semaine d’Août, entre Erdogan et Vladimir Poutine. Néanmoins, selon le directeur adjoint de la Caisse nationale de sécurité de l’ énergie, Alexei Griwacza , l’instabilité politique qui prévaut désormais en Turquie entrave la mise en œuvre des projets d’infrastructure, tels que le gazoduc Turkish Stream. Selon lui, il est prématuré de discuter de la construction du pipeline, et ce, d’autant plus que la sortie de crise des relations russo-turques est trop récente et que les deux pays n’ont pas eu le temps de discuter du transit gazier à travers la Turquie. Rappelons qu’en décembre dernier, alors que nous laissions entendre dans un article précédent que « l’affaire » de l’avion russe abattu par la Turquie le 24 novembre 2015 pourrait être fortement liée au projet de gazoduc Turkish Stream – contre lequel les Etats-Unis redoublaient leurs pressions – le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak avait déclaré que les négociations entre Moscou et Ankara au sujet de pipeline censé relier les deux pays par le fond de la mer Noire, « étaient suspendues à l’heure actuelle ». Ajoutant que « le travail de la commission intergouvernementale sur la coopération commerciale et économique russo-turque avait été parallèlement suspendue conformément à un arrêté ad hoc du gouvernement russe ». Le 26 novembre 2015, le ministre russe du Développement économique avait indiqué pour sa part que le projet de gazoduc Turkish Stream – lequel devait permettre à la Russie d’approvisionner l’Europe du Sud en contournant l’Ukraine – tombait sous le coup de la loi sur les mesures de rétorsion prises par la Russie en réaction à l’agression commise par la Turquie, faisant ainsi référence au Sukkoi abattu. « Ce projet n’a rien de différent de tout autre projet, et notre coopération dans le domaine de l’investissement est traitée de la même manière« , avait ainsi déclaré le ministre Alexeï Oulioukaïev. Jusqu’à lors, Gazprom ambitionnait de mettre en service dès la fin 2016 un nouveau pipeline à destination de la frontière gréco-turque, projet qui devrait notamment permettre de compenser l’abandon du projet South Stream vers l’Union européenne. - Le Sukhoi abattu quelques heures après une réunion stratégique Grèce/Russie sur le projet Il n’en demeure pas moins que le différend notable entre Russie et Turquie occasionné par le tir turc contre l’avion russe a vu le jour quelques heures à peine après une rencontre stratégique entre ministre grec de l’Energie et le vice -Premier ministre russe sur une éventuelle participation de la Grèce au projet. C’est ainsi que le 23 novembre dernier, des sources très proches du Ministre grec de l’Energie et de l’Environnement ont déclaré que le processus pour construire le Trans Adriatic Pipeline (TAP ) allait de l’avant, ajoutant qu’Athènes était également en discussion avec Moscou sur une éventuelle expansion du gazoduc Turkish Stream de la frontière entre Grèce et Turquie vers l’Italie. Toujours selon ses mêmes sources grecques, l’intérêt pour le projet russe de Turkish Stream était à cette date « plus élevé que jamais, car il semble qu’il y ait de plus en plus de pays en Europe qui veulent être impliqués, en particulier l’Italie et la France, alors qu’auparavant seules la Grèce et la Russie poussaient le projet. » Le ministre grec de l’Environnement et de l’Energie, Panos Skourletis a en effet discuté au sujet de Turkish Stream avec le vice -Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch, le 20 novembre dernier à Athènes, le vice-premier ministre russe ayant également discuté du projet avec le Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Avant que ne survienne l’affaire du Sukhoi abattu, Skourletis avait prévu de rencontrer le ministre russe de l’énergie Alexander Novak, le 2 décembre à Moscou en vue de discuter de l’expansion de Turkish Stream via le gazoduc d’Europe du Sud à partir de la frontière de la Turquie à l’Italie via le gazoduc Poséidon ( Interconnexion Turquie Grèce Italie – ITGI ). Des sources proches du ministère de l’Energie grec avaient par ailleurs déclaré que « l’expansion de Turkish Stream servait en particulier les intérêts grecs et que la Grèce considérait le projet comme un développement positif. » - Russie et Turquie liées sur le projet stratégique de Turkish Stream C’est lors d’une visite en Turquie, qu’au début du mois de décembre 2014, le président russe avait annoncé l’abandon de South Stream, évoquant une nouvelle alternative pour rediriger le gazoduc en cours de construction vers le territoire turc. Initialement, South Stream devait relier la Russie à l’Italie en passant sous la Mer Noire … scénario permettant d’éviter l’Ukraine par où transite aujourd’hui près de la moitié des livraisons russes à l’Union européenne. Alors que la Commission européenne avait estimé que le projet de pipeline ne respectait pas les règles européennes, arguant du fait que Gazprom refusait d’ouvrir l’accès du gazoduc à d’autres fournisseurs, Vladimir Poutine avait quant à lui justifié l’arrêt de South Stream par l’opposition de l’Union européenne (UE) au passage du gazoduc sur le territoire de ses Etats membres, notamment la Bulgarie. Durant l’été 2014, Bruxelles avait en effet exercé de fortes pressions sur Sofia afin que le gouvernement bulgare renonce aux premiers travaux de construction de gazoduc. « Nous allons dérouter nos ressources énergétiques vers d’autres régions du monde et l’Europe ne recevra plus les mêmes volumes de la Russie, mais c’est le choix de nos amis européens » , avait alors souligné le président russe. Au final, au début du mois de décembre 2014, Moscou et Ankara ont signé un accord pour la construction d’un nouveau pipeline reliant les deux pays via la Mer noire et la mise en place d’un hub gazier à la frontière en Grèce et Turquie, tout en offrant au gouvernement turc une remise de 6 % sur ses approvisionnements en gaz. La Grèce devenant ainsi dans ce scénario un pays stratégique pour permettre le transit du gaz vers l’Union européenne … la Turquie étant quant à elle le deuxième client de Gazprom derrière l’Allemagne. Avec un enjeu associé et non des moindres : « nullifier » le rôle de l’Ukraine en tant que transit gazier entre la Russie et l’Union européenne, selon les termes mêmes employés par Alexei Miller en décembre 2014. En janvier 2015, Moscou a tenu à préciser que le nouveau projet Turkish Stream de Gazprom prévoyait de déployer le pipeline jusqu’à la frontière gréco-turque, charge restant aux Européens de créer les infrastructures en vue de récupérer le gaz au delà de ces limites. Si Moscou et Ankara étaient arrivés à un accord préalable sur Turkish Stream le 13 juin 2015 à Bakou, (Azerbaïdjan), le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, concédait certes alors ne pas pouvoir affirmer « que toutes les obstacles sont surmontés » mais demeurait confiant quant à une issue positive. Espérant officiellement que le contrat soit signé le plus vite possible. En juillet 2015, une filiale de Gazprom, South Stream Transport BV, avait informé l’italien Saipem de la rupture du contrat relative à la construction de la première branche du gazoduc Turkish Stream. Une décision qui pouvait alors surprendre, et ce d’autant plus qu’un navire de la société spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers avait jeté l’ancre le 6 juillet près d’Anapa, en mer Noire, en vue de débuter les travaux. South Stream Transport BV motivait alors sa décision par la nécessité « d’arriver à un accord sur les questions pratiques et commerciales en ce qui concerne la réalisation du projet de Turkish Stream » . Les négociations avec la Turquie traînant en effet en longueur, freinant le lancement des travaux. Par la suite, les discussions avaient pris du retard, compte-tenu notamment de l’instabilité politique en Turquie. Moscou et Ankara s’étaient entendus pour reprendre les discussions après les élections législatives du 1er novembre 2015. Parallèlement, le Financial Times avançait quant à lui le chiffre de 16 milliards de mètres cubes de gaz par an pour la consommation intérieure de la Turquie, dépendante à 50% du gaz russe. - La gestion de la dette grecque fortement liée au projet Turkish Stream En février 2015, le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe Iouri Ouchakov avait déclaré que le président russe Vladimir Poutine et le nouveau premier ministre grec Alexis Tsipras avaient examiné par téléphone la situation en Ukraine et la décision récemment prise par Moscou d’abandonner le projet de gazoduc South Stream. Un dossier qui concerne l’Union européenne toute entière … sa dépendance énergétique étant en jeu. L’Ukraine pesant fortement dans la bataille. Si certes Vladimir Poutine avait de nouveau félicité le parti Syriza à l’occasion de sa victoire aux élections, tout en félicitant personnellement Alexis Tsipras « à l’occasion de son entrée en fonction », le Président russe avait alors invité son interlocuteur à effectuer une visite en Russie. Avec en ligne de mire : le projet du gazoduc on ne peut plus stratégique. En juin 2015, en pleine bataille avec ses créanciers au sujet de l’épineux dossier de la dette grecque, le ministre grec de l’Energie, Panayiotis Lafazanis, et son homologue russe, Alexandre Novak, avaient au final signé un accord pour la construction d’un gazoduc russe en Grèce. Un véritable camouflet pour Bruxelles qui voyait tout ceci d’un très mauvais œil … Les ministres avaient par ailleurs tenu à préciser que le coût total de la construction du gazoduc s’élevait à 2 milliards d’euros et qu’il sera doté d’une capacité de livraison de 47 milliards de mètres cubes de gaz pour ses clients européens. Le document, certes alors au stade du protocole d’entente, prévoyait la création d’une coentreprise détenue à parts égales grecques et russes. Cette dernière sera chargée de la construction du gazoduc, laquelle devait s’étaler entre 2016 et 2019, selon Alexandre Novak. La coentreprise, baptisée South European Gas Pipeline, devait être financée à 50% par la partie russe et à 50% par la partie grecque, laquelle a contracté à cet effet un prêt auprès de la banque russe Vnesheconombank, selon les propos mêmes de M. Lafazanis. Ce gazoduc »nous permet de continuer nos projets de construction d’infrastructures dans le cadre du gazoduc passant par la mer Noire, la Turquie, et la construction d’un hub en Turquie » , s’était félicité pour sa part le ministre russe. A la mi-avril 2015, la Russie avait certes démenti les allégations de la presse allemande laissant entendre que Moscou serait sur le point de signer un accord de transit gazier avec la Grèce. Lequel pourrait le cas échéant rapporter 5 milliards d’euros dans les caisses – bien vides – de l’Etat grec. Citant un cadre du parti de gauche radicale Syriza, le site internet de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel affirmait ainsi que la signature d’un tel accord pourrait intervenir de manière imminente et serait assortie d’un versement à la Grèce d’une avance sur recettes. Laquelle correspondrait aux futures redevances sur le transit de gaz russe par le gazoduc en territoire grec et serait remboursée par la Grèce après 2019, une fois le gazoduc opérationnel. Parallèlement, une source grecque proche de la négociation avait déclaré qu’Athènes projetait de signer avec la Russie un accord pour étendre à son territoire le projet de gazoduc Turkish Stream, tout en couplant l’opération à un versement d’une avance sur recettes dont le montant serait – selon lui – « proche du haut de l’échelle donnée par le Spiegel » . « Un accord sera signé à Athènes avec une délégation russe de haut rang sur la construction du gazoduc. Cette accord fixera les conditions de financement de la construction et le niveau des redevances » , avait ainsi indiqué cette source ministérielle sous couvert d’anonymat. Des rumeurs fortement démenties alors par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sur les ondes de Business FM. Prenant l’affaire au sérieux, Vladimir Poutine a lui-même déclaré que personne n’avait demandé de l’aide à la Russie. Il a toutefois reconnu que la question de la coopération énergétique avait été soulevée et qu’elle allait être étudiée par les experts. Il a toutefois tenu à préciser que la Russie n’avait promis aucune aide financière, car aucune demande ne lui avait été faite. Vladimir Poutine avait également évoqué précédemment une participation de la Grèce au projet de gazoduc Turkish Stream . Il avait toutefois indiqué qu’aucun accord ferme n’avait été conclu. Le gouvernement grec avait parallèlement fait d’ores et déjà allusion à la possibilité d’un financement russe du projet de gazoduc. - De très fortes pressions US sur le projet Turkish Stream En avril 2015, Panagiotis Lafazanis, ministre grec de l’Energie, avait indiqué pour sa part qu’Athènes montrait un vif intérêt au prolongement sur son territoire du nouveau gazoduc que le géant gazier russe Gazprom envisageait alors de construire à destination de la Turquie. Tout en déclarant à la presse russe que les Etats-Unis exerçaient une très forte pression sur la Grèce, afin de la dissuader de participer à la réalisation du projet de gazoduc Turkish Stream, destiné à livrer du gaz russe en Europe. « Ils exercent une très forte pression » , avait ainsi déclaré M. Lafazanis interrogé par le journal russe RIA Novosti lors d’une conférence de presse à Moscou. Des pressions américaines qui ne semblaient pas toutefois être suivies d’effet … « Nous considérons que tous les corridors doivent être ouverts pour la Russie » , avait ainsi ajouté M. Lafazanis. Lequel a également précisé qu’il ne considérait pas Turkish Stream et le Gazoduc transadriatique (TAP) comme des projets concurrents. Il estimait alors que le second projet n’est pas en mesure de couvrir les besoins européens en gaz naturel. Le dossier est loin d’être dénué d’intérêts financiers, puisque M. Lafazanis avait alors tenu à souligner que la Grèce souhaitait obtenir de la part de la Russie une réduction de tarif sur le gaz russe livré à partir de 2016, ainsi qu’une baisse des volumes fournis selon des contrats d’enlèvement ferme (« take or pay »). Sources : Presse turque et polonaise AFP, sputniknews.com, Le Monde, themoscowtimes.com, Reuters, Spiegel Elisabeth Studer – 18 juillet 2016 – www.leblogfinance.com A lire également : . Avion russe abattu par la Turquie : pression voilée pour plomber le gazoduc russe Turkish Stream ? . Grèce et Russie en négociation sur Turkish Stream … avant que la Turquie n’abatte le Soukhoï . La Russie rompt son contrat avec l’italien Saipem sur Turkish Stream, la Grèce dans la bataille ? . Ukraine : suspension d’achats de gaz à la Russie, pression cachée sur l’alliance Grèce/Russie pour Turkish Stream ? . Les USA pressent la Grèce de réformer, chantage voilé sur une éventuelle participation au gazoduc Russie-Turquie ? |
| | Posté le 24-07-2016 à 20:50:43
| La réponse cinglante de Recep Tayyip Erdogan à Jean-Marc Ayrault sur les purges en Turquie Rédaction Le HuffPost avec AFP Publication: 21/07/2016 INTERNATIONAL - Le président turc Recep Tayyip Erdogan a demandé mercredi 20 juillet au ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault de "se mêler de ses affaires" en réponse à ses critiques sur les purges en Turquie après le coup d'Etat raté. Le chef de la diplomatie française avait réclamé dimanche le respect de l'Etat de droit en Turquie, refusant tout "chèque en blanc" au président Erdogan, qui a lancé une vaste purge au lendemain de la tentative de putsch. "Il devrait se mêler de ses affaires" , a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans une interview à Al-Jazeera. "Est-ce qu'il a l'autorité pour faire ces déclarations à mon propos? Non, il ne l'a pas. S'il veut une leçon de démocratie, nous pouvons aisément lui donner" , a-t-il poursuivi. "Dans le cadre de l'Etat de droit" Jean-Marc Ayrault avait estimé qu'il "fallait condamner le coup d'Etat en Turquie, c'est la moindre des choses" . Mais "nous voulons que l'Etat de droit fonctionne pleinement, ce n'est pas un chèque en blanc pour M. Erdogan" , avait-il ajouté. "Il ne faut pas faire de purges. Ceux qui ont porté atteinte à la démocratie doivent pouvoir être poursuivis dans le cadre de l'Etat de droit" , a répété l'ancien premier ministre. [...] |
| | Posté le 26-07-2016 à 09:23:56
| La revolution des kurdes du Pyd ne concerne pas uniquement le Kurdistan,les altermondialistes inspirés par Murray Bookchin prônent une Confédération de tous les peuples du Proche Orient.la voilà l alternative à Daech.
Edité le 26-07-2016 à 14:34:28 par marquetalia |
| | Posté le 09-08-2016 à 20:39:42
| sur les Echos Poutine et Erdogan se disent prêts à travailler ensemble sur la Syrie YVES BOURDILLON Le 09/08 Les chefs d'Etat se serrent la main lors de leur première rencontre depuis un an au palais de Konstantinovsky à Saint Petersbourg - ALEXANDER NEMENOV / AFP A Saint-Pétersbourg, les présidents turc et russe ont mis en scène leur réconciliation. La Russie et la Turquie vont-elles chercher un improbable compromis sur la Syrie pour sceller leur réconciliation ? Signe d'une révision stratégique ou simple élément de langage sans conséquence, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré en préambule à sa visite, mardi, chez son homologue russe, Vladimir Poutine, à Saint-Pétersbourg, « la Russie est un acteur clef, très important pour l'instauration de la paix en Syrie » . Ajoutant : « Ce problème doit être réglé avec des mesures prises en commun par la Russie et la Turquie. » Une ouverture bien accueillie par le président russe, puisque ce dernier, après leur poignée de main télévisée, a estimé que les relations entre les deux pays entraient dans « une phase tout à fait différente » . Une phase succédant à neuf mois de brouille, née de la destruction d'un avion russe à la frontière turco-syrienne par la chasse turque en novembre. Recep Erdogan mise depuis quatre ans sur le remplacement du maître de Damas, Bachar Al Assad, par les Frères musulmans, tandis que Moscou soutient à bout de bras la dictature syrienne, son plus sûr allié dans la région depuis l'époque soviétique. Divergence de vue Une divergence de vue si importante qu'on peine à imaginer quel compromis Moscou et Ankara pourraient trouver. La pression en tout cas n'est pas sur Moscou, qui a l'avantage sur le plan militaire, malgré une situation très volatile à Alep. Signe d'un assouplissement de la position turque, des ONG actives en Syrie font état d'une réduction des flux d'armes au profit des rebelles en provenance de Turquie depuis mi-juillet. Özgur Ünluhisarcikli, directeur du German Marshall Fund à Ankara, estime que la Turquie « peut faire profil bas sur la Syrie et accepter un règlement où Bachar Al Assad resterait au pouvoir au début du processus » . En sus du dossier syrien, le rétablissement des relations économiques était au programme de la rencontre. Si Vladimir Poutine a jugé, pour marquer son territoire, que cela sera « difficile » , le président turc, accompagné par son ministre de l'Energie, Berat Albayrak, a dit souhaiter la réalisation « le plus vite possible » du gazoduc Turkstream. Ce dernier, lancé en 2014, mais interrompu fin 2015, devrait acheminer 50 milliards de mètres cubes de gaz par an vers l'Europe, en un point indéterminé, via la Turquie, qui serait approvisionnée pour sa part à hauteur de 14 milliards de mètres cubes. « Haine » La réconciliation mise en scène à Saint-Pétersbourg a permis aussi à la partie turque de mettre en avant, à l'inverse, la détérioration rapide de ses relations avec les Etats-Unis. Le ministre turc de la Justice, Bekir Bozdag, a prévenu que Washington « sacrifierait les relations bilatérales » s'il n'extradait pas Fethullah Gülen, le prédicateur qu'Ankara accuse d'être derrière le coup d'Etat raté du 15 juillet. Il a aussi averti que l'actuel sentiment anti-américain en Turquie risquait de « se transformer en haine » . Le régime turc s'éloigne aussi de l'Union européenne : Recep Erdogan a prévenu lundi qu'il pourrait suspendre l'application de l'accord sur les réfugiés syriens. Il a aussi averti récemment que les 60.000 mises à pied et 22.000 arrestations opérées dans le cadre de la purge de l'appareil d'Etat turc n'était que « la partie émergée de l'iceberg » . Yves Bourdillon En savoir plus |
| | Posté le 09-08-2016 à 20:50:03
| Histoire et Société LETTRE DE LA TURQUIE AUX PEUPLES DU MONDE 09 AOÛT Le Comité central du Parti communiste de Turquie (KP) a publié une déclaration pour les peuples du monde à la suite de la tentative de coup d’Etat en Turquie le 15 juillet traduction en français par danielle Bleitrach pour Histoire et societe. « Nous avons assisté à une tentative de coup d’Etat en Turquie dans la nuit du 15 Juillet. Malgré ses obscurités et les incertitudes concernant les acteurs qu sont derrière, ce fut une véritable tentative de coup d’Etat. Que Fethullah Gülen ait été derrière le coup d’État et que Fethullah Gülen ait des liens profonds avec l’administration des États-Unis sont des faits. De plus, il y avait plus que quelques traces de Pentagone et CIA derrière la tentative de coup d’Etat. L’échec de cette tentative de coup d’Etat est bon pour notre peuple. Si le coup avait réussi, les personnes qui travaillent, déjà accablés par tous les problèmes imaginables dont le système capitaliste les accable, auraient dû faire face à des conditions plus lourdes et plus destructrices.Il faut garder à l’esprit que les putschistes ont une orientation pro-OTAN et islamiste et ils ont été au service des monopoles internationaux depuis des décennies. Un autre fait que l’on doit garder à l’esprit est que Fethullah Gülen a émergé dans l’arène de la politique dans les rangs de l ‘ « Organisation de la lutte contre le communisme ». Cette organisation a été fondée en 1960 par la CIA. Ce qui est intéressant et ironique est le fait que Erdoğan, la cible principale du coup d’Etat, et les comploteurs partagent le même background idéologique et politique. Islamisme, anti-communisme et la fidélité complète à la classe capitaliste sont des caractéristiques de Erdoğan aussi bien que celles de Fethullah Gülen, Erdoğan a également joué un rôle important dans les scénarios du Moyen-Orient menés par les Etats-Unis Il y a quelques raisons à la tension récente entre Etats-Unis, pays de l’UE et Erdoğan. L’échec en Syrie, le déclenchement continu des tensions au sein de la Turquie, la création d’une grande marge de manœuvre avec le soutien électoral derrière Erdogan, son «hors de contrôle» sont quelques-unes des premières raisons qui viennent à l’esprit. Cependant, cette tension est progressivement devenue un facteur essentiel dans les conflits économiques et politiques profonds en cours entre les Etats-Unis et les forces sous l’influence américaine contre la Fédération de Russie. Comme Erdoğan et sa clique sont dans une lutte existentielle, face à l’isolement national et international, l’administration Poutine, en utilisant la tactique de » la carotte et le bâton « , a manipulé Erdogan pour l’inciter à rompre les liens avec l’OTAN ou au moins ne pas soutenir les politiques de l’OTAN de l’encerclement de la Russie. Après la tentative de coup d’Etat, il y a beaucoup dans les cercles gouvernementaux en Turquie qui accusent les États-Unis et l’UE et plaidant pour « la collaboration avec la Russie ». Sans aucun doute, cette tendance actuelle ne fait pas partie des préférences de la bourgeoisie de la Turquie, mais le produit de la clique du gouvernement à la recherche d’un refuge sûr et qui a eu extrêmement peur suite à la tentative de coup d’Etat. La dissolution des relations économiques, politiques et militaires de la Turquie avec en particulier l’Allemagne et des États-Unis ne peut être que le résultat d’une révolution socialiste. Un changement d’axe dans l’ordre actuel ne fera qu’augmenter la possibilité de chaos, les conflits, la guerre civile et internationale. Les développements montrent que les négociations difficiles entre le gouvernement actuel et les États-Unis et l’UE continueront. La bourgeoisie turque est de plus en plus à la tête d’initiatives en ce sens alors que l’opposition au sein du système joue le rôle de médiateur pour les négociations en cours. D’autre part, la Turquie traverse une période qui a suivi le coup d’Etat où toute loi a été suspendue, toutes les décisions et la restructuration de l’Etat sont monopolisés par une petite clique de gouvernement. Bien que ce ne soit pas à une échelle de masse, les arrestations et les purges qui ciblent les comploteurs sont maintenant étendues à des secteurs progressistes, révolutionnaires et communistes qui ont lutté contre la secte de Fethullah Gülen et d’autres organisations islamistes similaires. Dans ces conditions, le Parti communiste fait l’appel suivant aux peuples du monde, aux organisations de la classe ouvrière, à toutes les forces révolutionnaires et communistes: 1. Vous ne devez pas faire un choix entre Fethullah Gülen ou le gouvernement actuel. Les comploteurs ont exécuté un plan sanglant, perfide et insidieux. Le gouvernement actuel est cependant un tas de comploteurs, ayant opprimé nos peuples pendant des années. C’est avec les millions de travailleurs qui souffrent sous l’exploitation capitaliste et la répression et les représentants politiques de ces travailleurs que vous devez être solidaires. 2. Le débat dans la presse internationale pour savoir si « le coup d’Etat était réel ou non » est un piège, celui qui devrait être évité. Ce qui doit être discuté sont les armes nucléaires dans la base Incirlik, les opérations secrètes de l’OTAN, comment au nom de Fethullah Gülen a été fondée cette organisation secrète qui sert la classe capitaliste dans plus de cent pays, les profits qui lient l’islamiste Erdoğan et les dirigeants européens «laïques» , le pillage des ressources publiques de la Turquie par les monopoles internationaux et l’immense exploitation à laquelle tous les ouvriers et travailleurs en Turquie sont soumis. 3. Nous devons nous défendre contre toutes les interventions et les tentatives d’une «révolution de couleur», même ceux qui apparemment sont contre le gouvernement anti-peuple de la Turquie. Il n’y a pas de bon et mauvais capitaliste. L’insincérité des déclarations faites par l’OTAN et l’Union européenne exprimant des inquiétudes concernant les questions de la liberté et de la démocratie en Turquie est évidente. La libération sociale en Turquie sera le produit des seules personnes qui travaillent en Turquie. 4. De même, il est incompréhensible que la Russie de Poutine soit dépeinte comme le libérateur. La position de la Fédération de Russie vers la Turquie est totalement pragmatique et est entièrement façonnée par les intérêts de la classe dirigeante russe. L’administration Poutine qui exaltait Erdoğan il y a un an a déclaré le même Erdoğan un criminel de guerre après la chute de l’avion de guerre russe et même remis un dossier complet des preuves de l’ONU. Cependant, quelques semaines avant la tentative de coup d’Etat, l’histoire d’amour entre Poutine et Erdogan a été ravivée. Nous ne laisserons pas les forces au sein de l’ordre mondial impérialiste-capitaliste être ceux qui déterminent l’avenir de notre pays. 5. L’Islam modéré est un concept fabriqué par les États-Unis. La liberté de croyance et de culte est un droit fondamental. Cependant, la religion doit être poussée hors de tous les domaines de la politique et du droit. Il n’y a pas de version modérée de celui-ci. Toute personne ou mouvement en Turquie qui prétend faire de la politique au nom de la religion ou avec des références religieuses commet un crime. La situation actuelle en Turquie est une occasion pour apprécier l’importance de la laïcité et comprendre sa signification vitale pour les opprimés. Cette possibilité ne peut être utilisée à bon escient qu’en reliant ces gains antérieurs de l’humanité avec la lutte contre le capitalisme, et non pas en désactivant le domaine des idéologies racistes et xénophobes en Europe. 6. L’histoire de la Turquie est l’histoire de coups d’Etat, assassinats politiques, fanatisme religieux et militarisme. Cependant, la Turquie ne se limite pas à ça. Tout au long de son histoire, il y a eu aussi de bons développements en Turquie. La République de Turquie a été fondée à la suite de la lutte menée conjointement avec la jeune Russie soviétique contre l’occupation impérialiste. Depuis 1923, les luttes contre la guerre, la tyrannie, l’exploitation capitaliste n’ont jamais cessé d’exister, avec des actions de masse de la classe ouvrière. Un poète communiste international comme Nâzım Hikmet est le produit de ce pays. Le mouvement populaire légitime qui s’est soulevé contre le gouvernement il y a trois ans soulignait également le fait qu’il existe également un autre front en Turquie qui a récemment été témoin de la lutte entre deux clans islamistes. Nous vous demandons de suivre le front des travailleurs, d’être solidaires avec eux et de faire entendre sa voix. Contre le capital, les dictateurs, comploteurs des monopoles, les travailleurs, les intellectuels révolutionnaires et les militants communistes ont la tradition de l’internationalisme. A BAS l’IMPERIALISME L’OTAN, IMPERIALISTE UE COMME SOURCE DE COUPS D’Etat doivent être dissous VIVE LA LUTTE DE L’HUMANITE POUR L’ÉGALITÉ, La LIBERTÉ ET La JUSTICE « PARTI COMMUNISTE, TURQUIE |
| | Posté le 09-08-2016 à 23:38:12
| le résultat de la soudaine alliance contre-nature entre Ankara et Moscou est le rapport de force de Poutine,qui pourra permettre à Assad d écraser les Daech et autres A-Nosra et de se maintenir au pouvoir,contre les intérêts de l impérialisme Français.reste à voir l issue d une guerre de libération du Golan par le Hezbollah,le Kremlin ayant resseré ses liens avec Tel Aviv.et,evidemment,l épineuse question kurde.
Edité le 09-08-2016 à 23:41:37 par marquetalia |
| | Posté le 11-08-2016 à 09:19:30
| le retrait du Pkk de la liste des organisations terroristes par Washington et Bruxelles serait une bonne chose. |
| | Posté le 11-08-2016 à 18:22:32
| la Turquie soutient l ex Front Al Nosra,armé par les Occidentaux;quel sera le compromis entre Moscou et Ankara?l armée turque va t elle appuyer Daech pour écraser les zones kurdes de Syrie et d IRAK.QUOI QU IL EN SOIT,ERDOGAN EST UN BEAU GROS SALOPARD.
Edité le 11-08-2016 à 18:22:54 par marquetalia |
| | Posté le 12-08-2016 à 22:27:20
| marquetalia a écrit :
le résultat de la soudaine alliance contre-nature entre Ankara et Moscou est le rapport de force de Poutine,qui pourra permettre à Assad d écraser les Daech et autres A-Nosra et de se maintenir au pouvoir,contre les intérêts de l impérialisme Français.reste à voir l issue d une guerre de libération du Golan par le Hezbollah,le Kremlin ayant resseré ses liens avec Tel Aviv.et,evidemment,l épineuse question kurde. |
Pourquoi "contre-nature" ? La Turquie s'est fait piétiner par les pays impérialistes dans le cadre de l'OTAN, dans celui de l'Europe. Il est naturel qu'elle prenne ses distances et se rapproche des émergents. Ceci ne définit pas d'emblée dans quel sens évolueront les nombreuses contradictions de la Turquie. |
| | Posté le 12-08-2016 à 22:46:27
| La Turquie arme Daech qui commet des exactions pour renverser le pouvoir syrien;il faut absolument que le Hezbollah Libanais et le PKk soient retirées de la liste des organisations terroristes si on souhaite l écrasement de l État Islamique. |
| | Posté le 12-08-2016 à 23:03:47
| Le prochain pays qui rejoindra le club des économies émergentes sera les Philippines,Duterte commence à se détacher de l influence ricaine et de se rapprocher de la Chine. |
| | | | Posté le 18-08-2016 à 00:12:33
| Je refuse de retourner ma veste et défendre la Turquie d Erdogan qui persécute les Kurdes,les Arméniens et les Alevis!Vive la lutte révolutionnaire du Pkk!Poutine devrait avoir honte de s allier a ce fou d Erdogan qui rêve de califat.
Edité le 18-08-2016 à 00:36:11 par marquetalia |
| | Posté le 18-08-2016 à 00:50:13
| Sans oublier que Moscou et Ankara ont resserré leurs liens avec Tel Aviv. |
| | Posté le 18-08-2016 à 23:31:29
| marquetalia a écrit :
Je refuse de retourner ma veste et défendre la Turquie d Erdogan qui persécute les Kurdes,les Arméniens et les Alevis!Vive la lutte révolutionnaire du Pkk!Poutine devrait avoir honte de s allier a ce fou d Erdogan qui rêve de califat. |
Qui te demande de retourner ta veste ? J'ai cité deux articles qui montrent les aspects contradictoires de cette situation. A l'heure actuelle et sur le terrain international, c'est la Turquie qui retourne sa veste par rapport à ses alliances passées dans le cadre de l'OTAN. C'est un bouleversement stratégique dans la région dont il faut tenir compte. Le KP écrit "Après la tentative de coup d’Etat, il y a beaucoup dans les cercles gouvernementaux en Turquie qui accusent les États-Unis et l’UE et plaidant pour « la collaboration avec la Russie ». Sans aucun doute, cette tendance actuelle ne fait pas partie des préférences de la bourgeoisie de la Turquie" . Nous verrons s'il s'agit d'un retournement purement opportuniste d'Erdogan ou bien d'une transformation profonde voulue par les capitalistes turcs. Mais il est certain que l'attitude méprisante et coloniale de l'Europe trouve tôt ou tard sa contrepartie. Tenir compte de cette transformation ne signifie pas que la politique turque ait profondément changé sur le plan social ou bien par rapport aux kurdes, ou qu'il faille désormais s'en désintéresser. Par contre si les rapports d'Ankara et de l'OTAN ou de l'Europe tournaient au vinaigre, on peut s'attendre à des campagnes de presse impérialistes contre la Turquie. A nous de faire la part des choses. |
| | Posté le 21-08-2016 à 01:24:24
| La Turquie est blindée de djihadistes,a l image du Pakistan.pour rappel,ces débiles mentaux de djihadistes qui formeront les Waffen SS de la Grande Turquie ont assassiné il y a peu des transsexuels,et chasseront demain les Kurdes,les Alevis,les Yezidis,les Arméniens,les Grecs,....d Anatolie.
Edité le 21-08-2016 à 01:26:02 par marquetalia |
| | Posté le 23-08-2016 à 18:35:02
| Un marxiste doit être capable de voir et de comprendre les transformations qui se déroulent dans le monde, et non de s'en effrayer ou de les nier au prétexte que ça ne cadre pas avec ses idées toutes faites. C'est un fait qu'Erdogan a retourné sa veste ; ça n'en fait pas un anti impérialiste mais c'est une épine dans le pied des USA et de l'Europe, et les terroristes de Daech s'en trouvent davantage isolés. C'est un aspect de la question, il existe d'autres aspects comme les Kurdes ou tout simplement la lutte des classes en Turquie. Qu'Erdogan ne soit plus vraiment fiable pour les USA n'en fait pas un ami du peuple turc ou du peuple kurde. C'est le matérialisme dialectique qui nous apprend le caractère contradictoire de la réalité. On peut soigner les tomates avec du purin d'orties ou détruire les plants avec un mauvais dosage. Il est très aisé de coller des étiquettes et de ranger chaque chose dans un tiroir, puis de se reposer sur cette nomenclature pour tout expliquer, mais le monde et la société fonctionnent autrement et ceci est à l'origine de leurs transformations. Personne ne t'invite à pétitionner pour Erdogan, mais simplement à comprendre qu'un renversement de situation s'est opéré en Syrie. La crise des réfugiés affecte particulièrement la Turquie, sur laquelle l'Europe s'est essuyé les pieds. Daesch a commis des attentats en Turquie. Les accords économiques de la Turquie et de la Russie ont été remis en cause. Il en résulte que les alliances anciennes s'en trouvent compromises, et ceci ne pourra qu'accélérer le processus engagé, la destruction de Daesch et la dispersion de ses rejetons européens, et établir un nouvel équilibre régional où les USA et l'Europe seront affaiblis. Maintenant je te demande de retirer tes insultes immédiatement et de rectifier le post où tu nous compares à Egalité & Réconciliation. |
| | Posté le 23-08-2016 à 19:09:12
| j ai retiré le post en question;et comment analyser l agression syrienne contre les Kurdes?il est vrai que le problème est que ceux ci sont soutenus par les Etats Unis....... |
| | Posté le 23-08-2016 à 23:13:19
| Selon réseau international les USA ont créé une zone militaire d'occupation en Syrie, en s'appuyant sur l'offensive kurde que la France soutient également. Mais effectivement la Russie, la Turquie et la Syrie s'opposent à la création d'une entité kurde au nord de la Syrie. Le 17 mars les kurdes de Syrie ont proclamé une entité "fédérale". Actuellement la région d'Hassaka passe successivement des cessez-le-feu aux affrontements.
Edité le 23-08-2016 à 23:19:46 par Xuan |
| | Posté le 23-08-2016 à 23:18:41
| Sur le site Al Manar : Hassaké en feu : Les Kurdes syriens veulent une fédération. Damas refuse . L’équipe du site Evolution tout à fait prévisible au nord-est de la Syrie, où les kurdes syriens sont arrivés ces 8 derniers mois à libérer de larges pans du territoire syrien des mains de Daesh, non sans l’aide américaine : le projet de séparation kurde commence à se profiler. Comme avec les Kurdes d’Irak. Ces derniers jours, la situation à Hassaké, ville au nord-est de la Syrie, contrôlée conjointement par l’armée syrienne et les milices kurdes n’est plus comme avant. Mercredi, l’armée de l’air syrienne y a bombardé pour la première fois depuis 2011 des positions de la milice de protection du peuple kurde et des Assayechs (bras armé du parti travailleur kurde). Auparavant, des combats au sol avaient eu lieu entre les militaires réguliers et les miliciens kurdes. L’OSDH, instance de l’opposition syrienne soutenue par les occidentaux a fait état de 43 morts, depuis le mercredi, dont 27 civils. Par ailleurs, des milliers d'habitants ont quitté la ville. Retrait de l'armée exigé Selon almasdarnews, un site pro syrien bien informé cité par l’AFP, les combats ont repris samedi après-midi aussitôt après l'échec des négociations menée dans la ville voisine de Qamichli par une délégation militaire russe avec chacun des belligérants. POur le journal libanais assafir, les combats sont dus au projet auquel aspirent les kurdes syriens : il a été révélé au grand jour dans le document présenté récemment par une délégation kurde au préfet de Hassaké. Formée de 11 clauses, l’une d’entre elles exige la dissolution des toutes les formations militaires qui gravitent autour de l’armée syrienne, dont les Forces de défense nationale composée de volontaires. Une autre réclame le retrait de toutes les pièces militaires de l’armée déployées dans la ville. Une fédération kurde Les Kurdes syriens veulent aussi que le gouvernement syrien reconnaisse la fédération kurde en échange de quoi ils garantiront qu’ils n’exigeront pas de séparation avec l’Etat syrien et préserveront les sièges gouvernementaux syriens pour qu’ils poursuivent leurs taches administratives. Le gouvernement syrien a catégoriquement refusé la totalité de ces clauses. Selon l’AFP, il a proposé un désarmement mutuel dans la ville de Hassaké. Quelques heures plus tard, les Kurdes ont lancé plusieurs assauts contre des barrages de l'armée syrienne à Hassaké. Ce à quoi cette dernière a riposté en recourant à son aviation qui a pilonné trois sièges kurdes dont celui de recrutement des Assayechs , les forces de sécurité intérieures affilées au Parti de l’Union démocrate kurde. L'armée syrienne accuse les Assayechs Dans son communiqué, l’armée syrienne a d’ailleurs condamné les Assayechs en exclusivité, et la formation politique dont ils constituent le bras armé, le parti des travailleurs du Kurdistan. Épargnant les autres formations militaires kurdes. Sans tarder, une délégation kurde s’est rendue à Damas. Alors que les attaques kurdes terrestres se sont poursuivies, et avec les ripostes syriennes, sans aucun changement sur le terrain, s’entendent à rapporter assafir et al-Akhbar. Ce dimanche, l’AFP a indiqué que les forces kurdes ont progressé dans deux quartiers gouvernementaux du sud de la ville: celui d'An-Nachoua et celui d'Az Zouhour. Dans l'après midi, La journaliste de l'AFP a constaté que sept positions, prises par les kurdes, étaient revenues à l'armée tandis que les miliciens kurdes refusaient de rendre trois postes de contrôle pris aux FDN à An-Nachoua, un quartier du sud de la ville. Les Américains retirent leurs militaires Samedi, suite aux raids syriens, les Américains ont retiré leurs éléments déployés aux côtés des miliciens kurdes, a annoncé une source militaire américaine sous le couvert de l’anonymat, sans préciser leur nombre. Sachant que 300 militaires américains se trouvent officiellement dans cette zone. Selon la télévision américaine CNN, les militaires américains sur place ont essayé de contacter les aviateurs syriens qui bombardaient les sites kurdes. Mais comme ils n’ont pas obtenu de réponse, ils ont alors contacté les Russes, qui leur ont assuré que les avions en mission n’étaient pas les leurs. Lorsque les avions américains sont entrés en action, les avions syriens étaient partis. Les informations selon lesquelles les avions de la coalition ont visé des positions militaires syriennes ou ont tenté de harceler les appareils syriens ont été démenties par des sources sur place, selon al-Akhbar. |
| | Posté le 25-08-2016 à 13:30:52
| les Kurdes ont le droit à leur place au Soleil,pour vivre dans leur pays souverain où ils défendraient leurs particularismes culturels-notamment linguistiques. |
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