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 Rapprochement du PKFR et du PCC

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Xuan
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   Posté le 22-12-2017 à 20:05:51   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Parallèlement avec le rapprochement sino-soviétique contre l'hégémonisme US, depuis plusieurs mois le PCC et le PKFR se rencontrent et progressent dans leur unité de pensée.

Le rapport de Ziouganov signalé ici témoigne de ce mouvement, particulièrement du bilan autocritique de la ligne révisionniste en cours dans le PKRF et de la progression conjointe des deux partis.

Plus récemment les deux partis ont célébré ensemble à plusieurs reprises le centenaire de la révolution bolchevique. Les 8es rencontres de Vénissieux en sont un exemple.


Edité le 22-12-2017 à 20:06:10 par Xuan




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   Posté le 22-12-2017 à 20:21:43   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les partis communistes de Russie et de Chine publient un nouveau livre sur Lénine pour marquer le centenaire de la révolution russe


08 NOV histoire et société

Effectivement, lors de notre récent séjour, nous avons vu se développer ce tourisme rouge qui fait le tour des lieux historiques mais pille littéralement les boutiques de souvenir et les statuettes de Lénine et de Staline. Cette collaboration entre les deux partis se concrétise dans des actes communs mais aussi par des échanges continuels d’expériences (note et traduction de Danielle Bleitrach)


Une statue du fondateur de l’Etat soviétique Vladimir Lénine. - Photo: Reuters

Les partis communistes dans leurs pays respectifs ont mené ces derniers mois d’autres projets communs.

Le Parti communiste de la Fédération de Russie (CPRF) et le Parti communiste chinois (PCC)[/url] ont publié un nouveau livre sur la vie du dirigeant de la révolution bolchevique , Vladimir Lénine, pour commémorer le centenaire de la révolution russe.

CONNEXES:
Les communistes chinois et russes lancent un projet de promotion du tourisme rouge

« Le vent d’octobre », qui détaille la vie du révolutionnaire, y compris des photographies rares, a été dévoilé jeudi lors de la 19ème réunion internationale des partis communistes et ouvriers à Saint-Pétersbourg, en Russie.

Gennady Zyuganov, le premier secrétaire de la FCRP, a déclaré lors de la réunion que le livre comprend un récit historique des principaux événements de la révolution de 1917.

Le chef adjoint du département international du Comité central du PCC, Guo Yezhou, a déclaré que le livre a déjà été traduit en chinois et qu’il sera publié dans la nation asiatique.

vidéo

Guo a ajouté que la révolution bolchevique, souvent appelée la Révolution d’Octobre ou Octobre Rouge, avait « transformé les rêves en réalité et montré à la Chine la voie du socialisme ».

Les partis communistes dans les pays respectifs ont mené au cours des derniers mois d’autres projets conjoints, y compris la promotion du tourisme rouge. Le Quotidien du Peuple chinois, le journal officiel du Parti communiste chinois, a lancé avec le KPRF un nouveau projet cette année. des visites de sites, dans les deux pays, enracinées dans leurs histoires respectives de communisme et de socialisme.

Avec cette année marquant le 100ème anniversaire de la révolution d’Octobre, la Russie a déjà vu une augmentation des touristes chinois rouges qui ont visité des sites tels que Ulan Ude, le plus grand monument de Lénine, et le site de la Révolution d’Octobre à Saint-Pétersbourg , qui a été rebaptisé Leningrad pendant l’ère soviétique.

La révolution russe a eu lieu en deux parties, février 1917 et octobre 1917 (mars et novembre dans les calendriers grégoriens, respectivement).

Le premier a renversé l’autocratie tsariste de 200 ans et le second a amené les bolcheviks communistes au pouvoir, donnant finalement naissance à l’Union soviétique.

vidéo

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   Posté le 05-01-2018 à 10:15:19   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Chine: la place Rouge en vedette du festival de sculptures de glace
http://fr.sputniknews.com/culture/201801051034626194-chine-glace-festival/

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   Posté le 18-10-2018 à 11:13:26   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/10/17/fidelite-aux-principes-article-de-dmitri-novikov-dans-russie-sovietique-sur-le-renforcement-des-fondements-ideologiques-du-parti-communiste-chinois/?fbclid=IwAR0b6N-RAL_P8pqJ1vIiVHuHpXQ3pVck1KNj3VweJGz3miRyEG5FZGrrY3U

« Fidélité aux principes. » Article de Dmitri Novikov dans » Russie soviétique » sur le renforcement des fondements idéologiques du parti communiste chinois

17OCT



16-10-2018

Novikov Dmitri Gueorguievitch, vice-président du comité central du parti communiste russe


Face à la pression croissante des États-Unis, le Parti communiste chinois accorde une attention accrue à l’état idéologique, moral et psychologique de la société. La Conférence nationale sur la propagande et le travail idéologique était consacrée à cette question.

La direction du pays et le parti ont réaffirmé leur attachement au marxisme et ont souligné la nécessité d’intensifier le travail avec les masses.

L’axe central des relations internationales est la confrontation entre les États-Unis et la Chine. Les événements les plus importants qui se déroulent non seulement dans la région Asie-Pacifique, mais également en Afrique, en Amérique latine, au Moyen-Orient, etc., sont, à un degré ou à un autre, liés à l’approfondissement des contradictions russo-américaines.

Il ne fait aucun doute que cette tendance se poursuivra au cours des prochaines années, voire des prochaines décennies. La principale raison est le refus des États-Unis à perdre leur statut d’unique superpuissance qu’ils ont acquis après l’effondrement de l’Union soviétique. L’État qui lance un défi à l’hégémonie mondiale politique, économique et culturo-idéologique américaine est désormais la Chine.

Au cours des réformes, qui atteignent cette année l’âge de 40 ans, le pays s’est placé en tête pour un certain nombre d’indicateurs économiques et technologiques. La Chine d’aujourd’hui est une immense puissance industrielle et commerciale. Cependant ce n’est pas tant cela qui suscite la crainte des dirigeants américains et du capital américain mais plutôt deux tendances qui se sont dégagées après l’arrivée au pouvoir du président en exercice de la République populaire de Chine, Xi Jinping.

Premièrement, Pékin s’est fixé pour tâche le développement prioritaire des technologies de pointe. Dans les années à venir, les secteurs traditionnels de l’économie – la métallurgie, la production de matériaux de construction et d’autres industries à forte intensité de main-d’œuvre et à forte intensité énergétique devraient céder le pas aux industries de haute technologie de pointe – microélectronique, construction aéronautique et navale, industrie spatiale, biotechnologie, etc. Le programme «Made in China – 2025» s’appuie sur ces domaines.

Deuxièmement, la Chine entre de plus en plus avec confiance sur la scène mondiale. La stratégie «Une ceinture – Une route» et le concept de «Communauté de destin unique pour l’humanité» jettent une base fondamentalement nouvelle pour l’ordre mondial. Contrairement à la mondialisation libérale, qui bénéficie au «milliard privilégié», elle repose sur des intérêts et une prospérité réciproques. La République populaire de Chine lance des projets d’infrastructure et industriels conjoints avec des dizaines de pays à travers le monde, sans revendiquer un rôle dominant. Lors du 19ème congrès du Parti communiste chinois, Xi Jinping a souligné: «Quel que soit le niveau de développement que la Chine puisse avoir, elle ne prétendra jamais être un hégémon, ne poursuivra jamais une politique d’expansion … La Chine continuera à défendre activement l’égalité et la justice dans les relations internationales, à promouvoir la résolution de tous les problèmes du monde par le biais de consultations entre les peuples des différents pays. »

S’appuyant sur une planification tactique et stratégique, la direction de la République populaire de Chine voit clairement les objectifs visés. Le principal est la transformation de la Chine en un puissant État socialiste au milieu de ce siècle.

Le développement rapide de la Chine suscite la résistance toujours croissante de Washington. Comme l’a récemment déclaré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, Pékin représente à long terme la plus grande menace pour le mode de vie des Américains et crée des risques pour la croissance économique américaine.

La pression sur la République populaire de Chine est exercée de différentes manières. Des droits de plusieurs milliards de dollars ont été imposés sur les produits chinois, l’accès de Pékin aux technologies de pointe est bloqué et le séparatisme taïwanais est encouragé. Les principaux médias occidentaux ont lancé une véritable guerre de l’information contre la Chine et publient des faux comme une scission à la tête de la RPC et la création de « camps de rééducation » où des millions de non-Chinois sont jetés.

Pékin est bien conscient du fait qu’ils sont confrontés à un adversaire fort et cynique qui n’a pas l’habitude de lésiner sur les moyens d’atteindre cet objectif. Cela nécessite des mesures efficaces pour protéger la souveraineté et la voie de développement choisie par le pays. Depuis le 18e Congrès du PCC, les autorités chinoises ont intensifié leurs efforts pour renforcer la discipline et l’esprit socialiste parmi les travailleurs du parti et de l’État. Une guerre sans merci contre le luxe, l’hédonisme et la corruption a été déclarée et de hauts responsables sont souvent sur le banc des accusés. En outre, les dirigeants chinois insistent constamment sur l’engagement envers le marxisme et sur l’impossibilité de se détourner de la voie socialiste du développement.

La lutte contre les attaques antichinoises a été le thème central d’une série d’événements survenus ces derniers mois. Le plus important d’entre eux est sans doute la Conférence nationale sur la propagande et le travail idéologique tenue récemment à Pékin. Elle s’est déroulée du 22 au 23 août. Des réunions similaires ont lieu tous les cinq ans. Elles déterminent les grandes orientations de la propagande et du travail idéologique pour plusieurs années. Par exemple, lors de la précédente réunion tenue en août 2013, Xi Jinping avait défini la tâche d’intensifier les travaux sur la diffusion des idées du PCC parmi les larges couches de la population, de protéger l’autorité du parti mais de ne pas masquer les lacunes ( « établir une ligne de démarcation nette entre le juste et l’erroné » ), et demander leur éradication décisive. Une attention particulière a été accordée à la lutte contre la subversion via Internet. Comme Xi Jinping l’a souligné, le World Wide Web est devenu un champ de bataille pour l’opinion publique et sa conquête a un lien direct avec la sécurité idéologique du pays.

Le fil conducteur de la Conférence panchinoise actuelle était la nécessité de renforcer la cohésion idéologique et morale de la société face aux nouvelles menaces. Dans son discours, Xi Jinping a exhorté « à mener une propagande approfondie et un travail idéologique afin d’unir les personnes partageant des idéaux, des croyances, des valeurs et des attitudes morales communs ». «Unir les esprits et accumuler des forces» , a-t-il expliqué de la manière laconique traditionnelle.

Le président de la République populaire de Chine a hautement évalué l’activité des structures idéologiques au cours des cinq dernières années, mais a noté que les nouvelles circonstances exigent de nouvelles approches de la part des travailleurs du parti, une initiative et une activité accrues. La situation générale dans le pays et le parti en dépend directement, a souligné Xi Jinping.

En général, la position pivot du Parti communiste devrait être renforcée, le PCC devrait maintenir et renforcer son rôle de courroie de transmission dans le système d’administration de l’État. Selon Xi Jinping, il est «nécessaire de renforcer la direction centralisée unifiée du parti dans le domaine de la primauté du droit». « Les organisations du parti à tous les niveaux doivent agir sans négligence et exercer un contrôle constant » , a-t-il ajouté. « La pratique a montré que la politique de la direction du parti en matière de propagande et de travail idéologique est tout à fait correcte. »

Mais la pureté idéologique et morale est extrêmement importante à maintenir au sein même du parti. Elle est assurée par la fidélité aux principes communistes. « Nous devons tenir haut les bannières du marxisme et du socialisme avec les caractéristiques chinoises, persister dans la promotion des idées socialistes. Un parti armé de ces idées a le devoir de les diffuser parmi les masses » , a déclaré Xi Jinping.

Une attention particulière a été accordée à la culture et à l’art. Le chef du pays a appelé les artistes, les écrivains et les compositeurs à renoncer à la vulgarité, au kitsch et à l’imitation et à créer des œuvres hautement artistiques.

La réunion a également abordé les questions de politique internationale. Le président de la République populaire de Chine a souligné l’importance croissante de l’influence culturelle de la Chine sur la planète et de l’utilisation du « soft power » pour renforcer l’autorité du pays à l’étranger.

Il convient de noter que quelques jours avant cette Conférence nationale sur la propagande et le travail idéologique, le Conseil militaire central de la République populaire de Chine s’était réuni. A cette occasion, Xi Jinping, qui dirige cette structure, s’est également fixé pour tâche de renforcer le rôle dirigeant du parti dans l’armée. Selon lui, il s’agit d’un préalable à la construction d’un État fort avec des forces armées fortes.

Après avoir soigneusement étudié l’histoire de l’Union soviétique, les communistes chinois ont tiré la bonne conclusion: dans des conditions où s’aggrave la situation internationale et s’accroit la pression extérieure, il est mortellement dangereux d’affaiblir la direction du parti. La mobilisation idéologique générale et le rassemblement autour du programme du PCC sont les mesures qui renforceront le mécanisme de protection de la société chinoise et permettront au pays de résoudre toutes les tâches.

Traduction Marianne Dunlop pour Histoire et Société

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   Posté le 10-11-2018 à 18:25:52   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

D.G. Novikov a pris la parole au neuvième Forum mondial du socialisme à Pékin

http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/11/10/d-g-novikov-a-pris-la-parole-au-neuvieme-forum-mondial-du-socialisme-a-pekin/?fbclid=IwAR34odm2Lt_t4pLSEu5Uq9C8_TUloeBXRL9Vf2SCxvowwT9R65UsY-Uo7tY
10
NOV

après un premier travail sur les amendements de ma conférence de section dont je vous parlerai ultérieurement, il me semble que les esprits sont en train de s’oxygéner, on sort les idées reçues qui sont le plus souvent des produits récents d’origine de l’UE que l’on a interprété comme la pensée des pères fondateurs du PCF, en violation de toute réalité, donc on sort ces idées reçues, qui sentent la naphtaline avec leur envol de mites… et les militants sont presque prêts à se lancer dans des débats sans rivage sur la situation mondiale. D’où l’importance de ce texte traduit par Marianne et qui montre comment les communistes russes apprécient les innovations théoriques et pratiques du parti communiste chinois. Voilà pour ceux qui savent encore lire autre chose que des posts et s’envoyer des selfies donc une occasion de penser la réalité qui accompagne la mise en mouvement du parti communiste français, un processus qui n’en est qu’à ses débuts mais auquel certains devraient se rendre compte à quel point il est vain de prétendre l’enrayer.



09-11-2018



Le Forum mondial du socialisme était organisé par l’Académie chinoise des sciences sociales pour la neuvième année. Des scientifiques de différentes provinces de Chine, mais aussi des chercheurs étrangers y ont pris part.

L’année dernière, le forum était consacré au 100e anniversaire de la Grande Révolution d’Octobre. Cette année, les participants ont mis l’accent sur la mise en œuvre de la stratégie «Une ceinture – Une route» proposée par la Chine et sur l’idée du destin commun de l’humanité.



Extraits du discours de Novikov:



La stratégie chinoise « Une ceinture – Une route » fête son premier jubilée . Il y a exactement cinq ans, à l’automne 2013, le président de la République populaire de Chine et secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, Xi Jinping, a présenté pour la première fois l’initiative de relier des dizaines de pays à travers le monde en utilisant les corridors de transport et économiques. Cela s’est produit lors des voyages à l’étranger du dirigeant chinois dans les républiques d’Asie centrale et en Indonésie. C’est assez symbolique, car le projet «Une ceinture – Une route» vise à établir des relations à long terme et mutuellement bénéfiques non seulement entre la Chine et les autres États, mais également entre ces pays. En d’autres termes, il s’agit d’une intégration à plusieurs niveaux dans les relations bilatérales et multilatérales.


À cette date, Pékin a conclu 149 documents de coopération intergouvernementale avec 105 pays du monde. Tous ces accords portent sur certains aspects du fonctionnement de la «ceinture et du chemin». Dans le même temps, la Chine et ses partenaires accordent la plus grande attention à la création d’itinéraires de transport transfrontaliers. Cela est tout à fait justifié, car les artères routières, ferroviaires et de navigation sont ces liens qui relient les économies nationales auparavant séparées en un organisme intégré et interconnecté.


Citons au moins certains des projets déjà terminés ou en cours de réalisation : le corridor économique sino-pakistanais, avec la construction du port océanique de Gwadar, dix centrales électriques, des autoroutes modernes et lignes de chemin de fer à grande vitesse, voies de communication modernes par fibre optique, etc. En Afrique, le chemin de fer Addis-Abeba – Djibouti, construit avec le soutien de la République populaire de Chine, a été mis en service et est devenu la première ligne électrifiée du continent. Une autre ligne de chemin de fer sur le «continent noir» est la ligne Mombasa-Nairobi. En cours – Nairobi-Malaba, qui renforcera l’interconnexion des États de l’Afrique de l’Est et leur permettra de pénétrer les marchés mondiaux.

Les relations avec le Moyen-Orient se renforcent avec pour cet été, la cérémonie d’ouverture du nouveau corridor de transport entre la Chine et l’Iran. Par le train, une cargaison traversant le Kazakhstan en provenance de Chine a d’abord été livrée au port d’Aktau, sur la Caspienne, puis par voie maritime au port d’Enzeli, en Iran. Le voyage a duré 12 jours, soit 18 jours de moins que la route traditionnelle reliant Shanghai au port de Bandar Abbas.

En Europe de l’Est, les sociétés chinoises ont commencé la construction d’une ligne à grande vitesse Budapest-Belgrade l’année dernière. Par la suite, il est prévu de l’étendre au port grec du Pirée en Méditerranée. Le volume de marchandises en provenance de Chine et à destination d’Europe augmente constamment. Un « noeud » de la Nouvelle Route de la Soie est le centre de fret à Urumqi. Plus d’un millier de trains de marchandises empruntant la route Chine-Europe ont déjà été expédiés d’ici. En moyenne, trois trains de marchandises diverses, allant des textiles aux produits d’ingénierie, vont tous les jours d’Urumqi vers l’ouest.

À l’avenir, tous ces itinéraires devraient fusionner en un seul réseau de transport, qui deviendra le «squelette» de l’intégration économique, culturelle et politique profonde.

L’interdépendance financière entre les participants au projet s’approfondit également. Cela est particulièrement important lorsque les États-Unis utilisent le dollar et leur propre système bancaire pour faire pression sur des pays indésirables. Avec sept pays de «Une ceinture – Une route», la Chine a conclu des accords de clearing en yuan. La Banque asiatique d’investissement en infrastructures (AIIB) se sent de plus en plus confiante. Créée en 2014 pour financer les projets OBOR, elle est devenue une institution financière internationale à part entière. Le nombre de membres de l’AIIB est passé de 57 à 87, et des fonds ont été approuvés pour des projets d’une valeur supérieure à 5,3 milliards de dollars.

Le fait que le 19ème congrès du Parti communiste chinois, en octobre dernier, ait inclus sa promotion dans le Statut du PCC témoigne de l’importance de la stratégie «La ceinture et la route». Un département spécial a été créé au sein du gouvernement de la République populaire de Chine pour superviser la mise en œuvre de ce projet.

Mais ce n’est qu’une partie du nouveau système de relations internationales que la Chine s’efforce de créer. Ce système est désigné par l’expression « Communauté du destin unique de l’humanité ». Comme Xi Jinp l’a récemment déclaré: « En pensant à l’avenir, nous devrions encourager le dialogue et partager les responsabilités, coopérer afin d’obtenir des résultats mutuellement bénéfiques pour tous, rechercher l’harmonie sans homogénéité et traiter la nature avec respect et chérir notre planète.

En décembre dernier, j’ai participé à un forum de haut niveau sur les partis politiques dans le monde organisé par le Parti communiste chinois. 600 délégués de 300 partis du monde entier ont pris part au dialogue. Le forum a confirmé l’intérêt croissant pour l’idée d’une « communauté d’un seul destin de l’humanité ».

Le concept de «communauté de destin unique» prévoit de surmonter les problèmes mondiaux de l’humanité – une division croissante entre pays riches et pays pauvres, la pauvreté et la faim, la menace de catastrophe environnementale, l’extrémisme religieux et le terrorisme. La solution de ces problèmes deviendra possible si la base du système de relations internationales ne repose pas sur la concurrence et le «droit du plus fort», mais sur la solidarité, la coopération et l’assistance mutuelle.

Il est très important que la dernière session du Congrès national du peuple ait approuvé les amendements à la Constitution de la République populaire de Chine. En accord avec eux, la Chine travaille «à édifier une communauté du destin commun de l’humanité».

Nous notons également un certain nombre de principes importants sur lesquels repose le concept. Premièrement, il rejette la structure hiérarchique des relations internationales – cette pyramide géopolitique, au sommet de laquelle se trouve une seule superpuissance, qui dicte sa volonté au monde et applique un large éventail de mesures punitives – des sanctions au blocus économique aux révolutions « colorées » et aux interventions ouvertes. » Aucun pays seul ne peut résoudre les nombreux problèmes auxquels l’humanité est confrontée « , a déclaré Xi Jinping dans son discours au 19e Congrès du PCC. « … Quel que soit le niveau de développement atteint par la Chine, elle ne prétendra jamais être un hégémon, ne poursuivra jamais une politique d’expansion.»

Deuxièmement, la Chine pense que le socialisme à caractéristiques chinoises peut devenir un modèle pour le nouveau système. Ce concept a été initié par le « père des réformes chinoises », Deng Xiaoping. Il prévoit le développement créatif des idées marxistes-léninistes à la lumière des nouvelles réalités. Le 19e Congrès a réaffirmé « l’importance constante accordée à l’incarnation des valeurs clés du socialisme ». Conformément aux «objectifs de deux siècles», un puissant État socialiste devrait être construit en Chine d’ici le milieu du siècle.

Selon les dirigeants de la RPC, les principes du socialisme à la chinoise ont offert de nouvelles alternatives aux nations cherchant à accélérer leur développement et à préserver leur indépendance. En d’autres termes, le système socialiste, enrichi des valeurs traditionnelles d’un peuple donné, peut devenir la base idéologique et économique de la «communauté d’un seul destin de l’humanité».

La Chine offre aujourd’hui une alternative à la mondialisation capitaliste, qui se déroule sous les auspices des États-Unis d’Amérique. La nature de la mondialisation à l’américaine réside dans les inégalités et l’exploitation. Le capital occidental a construit un système sophistiqué qui permet de pomper des ressources en provenance des pays du tiers monde. Ceci est réalisé en imposant des traités inégaux aux pays, asservissant des « monstres » financiers tels que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Quand ce n’est pas une ingérence directe dans les affaires intérieures des pays souverains.

Le concept de «communauté d’un seul destin d’humanité» suggère que le monde n’a pas d’autre moyen que de se réunir et de s’intégrer. Cependant, ce rapprochement doit être effectué sur un pied d’égalité, sans les diktats d’un pays ou d’un groupe de pays.

C’est la raison principale des attaques que la Chine a subies ces derniers temps. Les États-Unis ont déclaré une guerre commerciale contre Beijing et tentent de supprimer l’accès aux technologies de pointe. Les médias occidentaux ont lancé une offensive d’information contre la Chine. La RPC est accusée d ‘«expansion» et de violations massives des droits de l’homme.

Les autorités américaines déclarent ouvertement que la Chine est le principal adversaire de la domination américaine et de la mondialisation à la manière américaine. À cela s’ajoute la « croisade contre le communisme » relancée par Donald Trump. Washington craint de mettre en place un système de relations internationales fondé sur des principes égaux. Sur les principes dont parlait déjà V.I. Lénine après l’accomplissement de la grande révolution socialiste d’octobre. C’est pourquoi Trump opère un tournant remarquable dans la propagande américaine. Longtemps après la destruction de l’URSS, des spéculations ont eu lieu aux États-Unis sur le thème de «l’effondrement historique du communisme». Maintenant, ils parlent à nouveau de la menace communiste. Lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre de cette année, Trump a déclaré que «le socialisme et le communisme portent partout la corruption et le délabrement. La soif du pouvoir des socialistes mène à l’expansion, à l’invasion et à la répression. «

L’anticommunisme est associé aux pressions américaines sur la Chine et la Russie. Tous ces processus sont soigneusement analysés dans le dernier livre du docteur en philosophie G.A.Zyuganov, président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie. La pression sur la Russie n’est également pas accidentelle. En tant que successeur de l’Union soviétique, avec une longue histoire de réalisations, un potentiel de développement énorme et des ressources énormes, la Russie peut, sous certaines conditions, devenir l’un des piliers de la « communauté de destin de l’humanité ».

Les liens économiques, politiques et culturels entre la Russie et la Chine se renforcent. Le commerce bilatéral se développe. En 2016, il s’élevait à 69,5 milliards de dollars et, en 2017, à 84 milliards. Au cours des neuf premiers mois de cette année, le commerce a déjà dépassé 77 milliards de dollars. Dans le même temps, les exportations de produits russes vers la Chine ont augmenté de 39,2%, tandis que les importations chinoises vers la Russie ont augmenté de 12,7%. Selon les prévisions, les échanges commerciaux entre la Russie et la Chine pourraient dépasser les 100 milliards de dollars pour la première fois d’ici la fin de l’année.

Les projets communs contribuent à la montée des relations à un nouveau niveau. En 2014, la construction du gazoduc SilaSibiri [puissance de la Sibérie] d’une longueur de près de 4 000 kilomètres a commencé. Jusqu’à 60 milliards de mètres cubes de gaz naturel seront pompés chaque année.

Un accord-cadre a été signé pour la construction du gazoduc Altai (ou SilaSibiri-2), qui livrera du gaz russe à la RPC par la voie occidentale traversant les montagnes de l’Altaï.

La Russie participe à la mise en œuvre de la stratégie «Une ceinture-une route». En 2015, la plus longue ligne ferroviaire de fret au monde Harbin-Hambourg via la Russie a été lancée. Le transport de marchandises y est deux fois plus rapide que les routes et les voies maritimes.

Le chemin de fer à grande vitesse Moscou-Beijing pourrait revêtir une grande importance pour l’avenir des deux pays. La construction de son premier segment (Moscou – Kazan) fait l’objet de discussions entre la Russie et la RPC depuis plusieurs années. En 2015, les parties russe et chinoise, en présence des chefs d’État, ont signé un mémorandum sur sa construction avec les technologies chinoises et la participation de sociétés russes. Selon les dernières données, tous les problèmes technologiques liés à la construction et à l’exploitation du premier tronçon de la route ont été résolus.

En outre, des accords sur la construction de plusieurs chemins de fer ont été signés. La ligneBelkomur (mer Blanche – Komi – Oural) d’une longueur supérieure à 1 000 kilomètres doit relier Arkhangelsk à Solikamsk (territoire de Perm). Le projet prévoit également de construire un nouveau port en eau profonde au nord d’Arkhangelsk. Il devrait y avoir un chemin de fer qui reliera la Sibérie orientale et la province de Jilin au nord-est de la Chine. Deux ponts sont en construction sur le fleuve Amour: un pont de chemin de fer Tongjiang – Nizhneleninskoe et un pont routierHeihe – Blagoveshchensk.

Les relations entre la Russie et la Chine sont intégrées dans un format multilatéral. Il existe une interaction dans le cadre de l’OCS et du BRICS. En outre, les négociations se poursuivent sur l’interface de la stratégie «Une ceinture – Une route» et de l’Union économique eurasienne (UEE). Dans une déclaration commune de V.V. Poutine et Xi Jinping en mai 2015, il a été déclaré que les domaines de coopération les plus prometteurs entre l’UEE et OBORportent sur la modernisation des infrastructures de transport, la haute technologie, la construction, l’énergie et l’extraction des ressources.

Reconnaissant les réalisations dans les relations entre les deux pays, il est nécessaire de voir les problèmes. D’une part, comme souligné au niveau officiel, les relations entre la RPC et la Russie se situent à un niveau sans précédent. D’autre part, certains libéraux russes ne sont pas satisfaits de l’idée d’un «tournant vers l’est» dans la politique russe. Ils continuent de considérer le rapprochement avec l’Occident comme la «voie principale» du développement du pays. Par exemple, le célèbre libéral russe AlexeiUlyukayev, ancien ministre du Développement économique, s’est prononcé contre la construction du chemin de fer Moscou-Kazan avec la participation de la Chine.

En résumé, nous pouvons dire que l’idée avancée par la Chine «une communauté d’un destin unique de l’humanité» et le projet associé «La ceinture et la route» constituent une véritable alternative à la mondialisation impérialiste injuste dictée par le capital américain. Le rapprochement entre la Russie et la Chine devrait apporter une contribution importante dans la création d’un nouveau système de relations internationales, dans lequel la dictature militaro-politique et le chantage économique n’auront pas leur place.

Traduction MD pour H&S

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sur le blog de D Bleitrach http://histoireetsociete.wordpress.com/2018/12/21/ziouganov-la-chine-offre-au-monde-un-systeme-equitable/?fbclid=IwAR0b2UKvlHmQlTDpEeoRPT2nHz-hHJ_TdO19eQOtiZO9uu6wnnMKKIqZfgU


Ziouganov: « La Chine offre au monde un système équitable »


21
DÉC


Les réalisations de la Chine sont inextricablement liées à la préservation de sa voie socialiste de développement et au rôle dirigeant du Parti communiste. Selon Guennadi Andreïevitch, la transformation de la Chine en une puissance mondiale rend son modèle de développement socio-économique de plus en plus attractif pour les peuples du monde et crée les conditions préalables à la construction d’un système de relations internationales plus équitable. Nous publions le texte d’une interview de Ziouganov à l’agence de presse Xinhua consacrée au quarantième anniversaire de la réforme et de l’ouverture en Chine.

La Pravda

18-12-2018

http://kprf.ru/party-live/cknews/181213.html


– Depuis quarante ans, grâce à la politique de réforme et d’ouverture, la Chine a connu de grands succès – la part du pays dans l’économie mondiale est passée de 1,8% à 15%. Le taux de croissance annuel moyen était de 9,5% contre 2,9% en moyenne dans le monde, le niveau de pauvreté dans la campagne chinoise est passé de 97,5 à 3,1% et des centaines de millions de personnes ont réussi à sortir de la pauvreté. La contribution de la Chine à la réduction de la pauvreté sur la planète a dépassé 70%. Quels sont, à votre avis, les facteurs déterminants de ces succès? Quel est le rôle du Parti communiste chinois dans la réalisation de ces changements globaux dans la société chinoise?


– Notre grand voisin la Chine marque une date importante. Il y a exactement quarante ans, du 18 au 22 décembre 1978, s’est tenu le IIIe plénum du Comité central du PCC de la onzième convocation. C’est lui qui a lancé la politique de réforme et d’ouverture, qui a déterminé le développement de votre pays pour les décennies à venir, lui a permis d’atteindre ces sommets qui semblaient incroyables à la fin des années 1970.


Je propose de jeter un regard rapide sur le chemin parcouru par la Chine au XXe siècle. Le début du siècle a été marqué par la souffrance et l’humiliation. Un immense pays avec une histoire de plusieurs milliers d’années, qui a donné au monde des chefs-d’œuvre de la culture et de l’art, dépérit sous le fardeau d’une dépendance semi-coloniale. Des prédateurs étrangers ont déchiré le pays, pillé sa richesse. C’est pourquoi des millions de personnes ont répondu avec tant d’espoir aux idées du grand révolutionnaire et éclaireur Sun Yat-sen, qui a déclaré: «Tout ce qui est sous le ciel appartient au peuple!» . La Grande Révolution socialiste d’octobre a été une étoile guidant le peuple chinois. Le camarade Xi Jinping, président de la République populaire de Chine, a déclaré à juste titre qu’elle a donné à la Chine « un soutien dans la recherche de l’indépendance nationale, de la liberté, de la prospérité et du bonheur » et que, dans la théorie scientifique du marxisme-léninisme, les esprits avancés ont trouvé un moyen de résoudre les problèmes du pays.


Le Parti communiste formé en 1921 a élevé la bannière du socialisme et de la renaissance nationale. Sous sa direction, l’unification du pays s’est faite, les ennemis extérieurs et leurs séides internes ont été écrasés. En 1949, un événement d’importance mondiale s’est produit: la République populaire de Chine a été proclamée, le peuple chinois a commencé à édifier le socialisme. Mais pour plusieurs raisons, la Chine a continué à connaître de sérieuses difficultés. La principale étant que des centaines de millions de personnes se trouvaient sous le seuil de pauvreté.


La politique de réforme et d’ouverture a permis de résoudre ce problème. En quarante ans, 740 millions de personnes ont été sorties de la pauvreté, soit 19 millions par an! Aujourd’hui, le problème de l’extrême pauvreté en Chine est presque résolu. Ainsi que, je tiens à préciser, de nombreux autres problèmes. Le revenu annuel net par habitant a été multiplié par près de cent: passant de 343 à plus de 30 000 yuans. La superficie de logement par personne est passée de 6,7 à 33 mètres carrés.


Il est profondément symbolique que ce pays qui n’a pas abandonné la voie du développement socialiste ait apporté une contribution décisive à la lutte contre la pauvreté à l’échelle mondiale. Ce facteur peut être appelé la clé principale du succès des réformes chinoises. Les mécanismes de marché mis en place après 1978 jouent un rôle de soutien, tandis que les secteurs stratégiques sont aux mains de l’État. L’objectif principal reste la construction du socialisme. C’est une chose que l’auteur de la politique de réforme et d’ouverture, Deng Xiaoping, ne se lassait pas de répéter. Selon lui, l’essence des changements ne réside pas dans un rejet de la voie socialiste, mais dans « le renouveau révolutionnaire du socialisme sur ses propres bases et dans l’auto perfectionnement » . Le dernier dix-neuvième congrès du parti communiste a également mis l’accent sur « l’importance constante accordée à la réalisation des valeurs fondamentales du socialisme » et fixé des objectifs stratégiques: réaliser complètement la modernisation socialiste pour 2035 et créer une grande puissance socialiste d’ici le milieu du siècle.


À partir de parallèles historiques, le stade actuel de développement de la Chine peut être comparé à la NEP de la Russie soviétique, dont le principal objectif a été décrit par Lénine comme suit: « la montée maximale des forces productives et l’amélioration de la situation des travailleurs et des paysans » . Cet objectif a été atteint grâce à l’établissement d’un lien entre l’industrie socialiste et la petite économie paysanne grâce au recours généralisé aux relations marchandes et monétaires, tout en conservant les leviers de l’économie nationale entre les mains de l’État. « La nouvelle politique économique ne modifie pas le plan économique de l’État unifié et ne va pas au-delà de son cadre, mais modifie l’approche de sa mise en œuvre » , a souligné Lénine.


Je peux affirmer avec certitude que nos camarades chinois ont étudié de manière approfondie l’expérience de la construction socialiste en Union soviétique et ont une idée juste de ses forces et de ses faiblesses. La RPC accorde une attention particulière à la période de la perestroïka, qui a joué un rôle fatal pour notre pays. L’une des principales conclusions concerne le Parti communiste et sa place dans le système sociopolitique. En Chine, ils ont compris que la solution des problèmes auxquels le pays est confronté et la réalisation des objectifs sont impossibles sans un leadership solide du parti. Par conséquent, je crois que la décision d’inclure dans la Constitution de la RPC que « le rôle dirigeant du Parti communiste est la caractéristique qui définit le socialisme aux caractéristiques chinoises » est profondément réfléchie et vraie. Avec la préservation de la voie de développement socialiste et du rôle dirigeant du Parti communiste, toutes les réalisations de la Chine, sa transformation en une puissance mondiale, sont inextricablement liées.


– La Chine avance et met en œuvre des plans de développement à long terme. Les principaux jalons sont la création d’une société à revenu intermédiaire d’ici 2021, la mise en place des fondements de la modernisation socialiste d’ici 2035, l’achèvement d’une modernisation socialiste complète à l’occasion du centième anniversaire de la fondation de la RPC. Dans quelle mesure ces plans de développement stratégique à long terme sont-ils réalistes et efficaces?


– L’avantage incontestable des dirigeants chinois est qu’ils n’ont pas abandonné le système de planification. De plus, cette planification est à plusieurs niveaux. Les plans peuvent être à long terme et s’étirer sur 10 à 20 ans sinon plus ; à moyen terme – tels les plans quinquennaux qui en Chine n’ont pas été abandonnés – voire annuels ; macroéconomiques ou par branches ; nationaux ou régionaux. Tous ces plans constituent un système de planification unifié. La gestion des travaux prévus incombe au Conseil d’État, l’organe exécutif suprême de l’État. La principale agence de planification économique lui rend compte – un analogue du Gosplan soviétique.


La planification permet d’allouer le plus efficacement possible les ressources économiques et de déterminer les tâches principales en fonction des intérêts du pays et de la société. Par exemple, le treizième plan quinquennal actuel envisage de passer d’une forme de développement économique extensive à une forme de développement économique intensive, de développer des industries respectueuses de l’environnement et économes en énergie, d’accorder une attention prioritaire aux industries de haute technologie : microélectronique, construction aéronautique, biotechnologie, etc. Pour l’avenir de la Chine, c’est extrêmement important, le pays faisant face à une pression croissante des États-Unis. Pékin ne pourra relever ce défi qu’en modernisant son économie en profondeur, devenant ainsi le leader mondial des sciences, de l’éducation et de la technologie. Sans des plans réfléchis et clairs pour y parvenir, ce sera très difficile.


Les plans de développement stratégique à long terme sont tout aussi importants. Il y en a plusieurs. D’ici 2021 –pour le centenaire du Parti communiste – la Chine devrait construire une société d’aisance modérée et vaincre complètement la pauvreté. En 2035, doivent être posées les bases de la modernisation socialiste. Et avant le centième anniversaire de la fondation de la RPC en 2049, la Chine devrait achever sa phase de transition-modernisation et devenir un État socialiste. Je suis sûr que le Parti communiste et à l’ensemble du peuple chinois sont à la hauteur de ces tâches. Comme tous les autres plans économiques nationaux, ils reposent sur des bases scientifiques solides et sur des prévisions précises et vérifiées du développement des forces productives.


Oui, vous pouvez aujourd’hui entendre l’opinion d’individus – principalement des représentants de pays occidentaux – qui expriment des doutes quant à la possibilité d’atteindre ces objectifs ambitieux. Je voudrais rappeler à ces sceptiques que la Chine moderne détruit hardiment les stéréotypes existants. Qui aurait pu penser, il y a quarante ans, que la RPC deviendrait une puissance économique mondiale s’approchant étroitement des États-Unis et défiant l’ordre mondial soumis au capital occidental?! La Chine est en train de se développer, malgré les déclarations malveillantes de ceux qui prédisent un « atterrissage brutal » , voire un effondrement. La meilleure réponse à une telle calomnie sont les réalisations de Pékin. Par exemple, la Chine est sur le point d’achever le premier des plans stratégiques à long terme. En 2012-2017, 68 millions de personnes ont été sorties de la pauvreté et son niveau a été réduit de 10,2% à 3,1%. Si ce rythme est maintenu, la République populaire de Chine va rapidement vaincre la pauvreté, dès 2020, c’est-à-dire avec un an d’avance. Et cela prouve le réalisme inconditionnel de tous les autres objectifs.


– Récemment, le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, à plusieurs reprises – au forum de Boao, et lors d’un voyage dans le Guangdong, etc. – a évoqué la nécessité de poursuivre et d’approfondir la politique de réforme et d’ouverture. Pourquoi, de votre point de vue, dans les conditions de l’instabilité actuelle dans le monde, les dirigeants chinois confirment sans équivoque l’invariance de cette politique?


– L’efficacité et l’absence d’alternative à la politique de réforme et d’ouverture ont été confirmées par la vie elle-même. La part de la Chine dans l’économie mondiale est d’aujourd’hui de 15%, quand ce chiffre n’était que de 1,8% il y a quarante ans. En termes de PIB, le pays se classe au deuxième rang après les États-Unis, mais si nous calculons cet indicateur à parité de pouvoir d’achat, Pékin est devenue, il y a quelques années, le leader mondial.


Les industries de haute technologie se développent à un rythme accéléré en Chine aujourd’hui. Cela est prévu par le premier plan d’action décennal adopté en 2015 visant à moderniser l’industrie manufacturière nationale. Ce plan est appelé « Made in China – 2025 » . Sa priorité est d’accroître le potentiel d’innovation du secteur manufacturier. L’accent est mis sur dix industries clés. Parmi celles-ci figurent l’industrie informatique de nouvelle génération, la production de machines-outils à commande numérique et de robots de pointe, les équipements aérospatiaux et les navires de haute technologie, la production de voitures utilisant de nouvelles sources d’énergie, l’industrie des nouveaux matériaux, la biopharmaceutique et les équipements médicaux à hautes performances.


En seulement trois ans, des résultats incroyables ont été obtenus sur cette voie. La part des industries innovantes dans le PIB total a atteint 10% et, en termes de nombre de demandes de brevets examinées, la Chine s’est classée au premier rang mondial. Presque chaque jour, nous entendons parler d’une nouvelle réalisation scientifique et technologique chinoise. Pékin peut déjà construire son propre porte-avions et son propre avion de ligne, lancer le premier télescope spatial au monde et le premier satellite quantique, devenir le numéro un mondial de la production de trains pour les lignes à grande vitesse.


Cette orientation est particulièrement importante dans le contexte d’instabilité internationale actuelle. Après la destruction de l’Union soviétique, le capital occidental a cru en sa propre exclusivité et en son immortalité. La mondialisation s’accélère, et elle ne génère pas un rapprochement équitable des peuples mais l’hégémonie des plus grandes entreprises transnationales. Le capital cherche à maximiser les profits et est prêt à sacrifier à la fois les droits de l’homme, l’environnement et le destin de pays entiers. Nous nous souvenons tous des invasions criminelles de la Yougoslavie, de l’Irak, de la Libye, du blocus inhumain de Cuba, de la Corée du Nord et de l’Iran, de tentatives de renversement des gouvernements légitimement élus de la Syrie, du Venezuela et de nombreux autres pays.


La Chine a également été déclarée ennemie de ce capital mondial spéculateur. Au cours des derniers mois, les autorités américaines – en réalité, les milieux capitalistes qu’elles représentent – ont introduit plusieurs séries de sanctions contre votre pays. Elles ne cachent pas leur objectif : affaiblir la République populaire de Chine et limiter l’accès de Pékin à la haute technologie. Les Américains et leurs alliés tentent d’arracher à la Chine une partie intégrante de son territoire – l’île de Taiwan – et ont lancé une véritable guerre de l’information.


Dans ces conditions, la RPC doit défendre sa souveraineté et défendre ses propres intérêts. Pas en s’isolant, mais en renforçant les liens avec les autres pays du monde et en développant avec eux des relations mutuellement bénéfiques. Si les États-Unis, dirigés par Donald Trump, mènent une politique agressive, ne tenant pas compte des intérêts des autres nations, la Chine doit s’engager sur la voie de l’ouverture et de la construction d’un ordre mondial juste. Là encore, il convient de rappeler les paroles de Deng Xiaoping, qui a souligné d’une part que la Chine « a son propre modèle » et doit « suivre son propre chemin », et d’autre part, noté « qu’il est impossible de construire à portes fermées –cela bloque le développement. »


– Comment évaluez-vous l’expérience chinoise et le modèle de développement chinois? Pouvons-nous dire que le modèle chinois, que le président Xi Jinping a appelé la construction d’un socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère, est une alternative au projet occidental?


– Un résultat très important de la politique de réforme et d’ouverture a été que celle-ci a effectivement dépassé les frontières du pays. La Chine moderne n’est pas simplement un membre à part entière de la communauté mondiale, mais un pays qui exerce une influence croissante sur les processus mondiaux. Cela concerne littéralement tout. En tant que leader du développement industriel, grand exportateur mondial et avec un taux de croissance économique deux fois plus élevé que la moyenne mondiale, la Chine est le principal « moteur » de l’économie mondiale. Il est extrêmement important de noter que la Chine ne se pose pas en grande puissance, ne tient pas un discours de force aux autres pays. Elle ne leur demande pas de concessions politiques en échange d’une aide économique, ne fait pas de chantage et ne menace pas. Au contraire, la Chine construit des relations de telle sorte que la coopération profite aux deux parties.


Cela s’est clairement manifesté lors de la mise en œuvre de la stratégie «Une ceinture – une route» . En seulement cinq ans, plus de 56 pays ont créé 56 zones de coopération commerciale et économique, ce qui a permis de créer environ 200 000 nouveaux emplois. Au cours des trois dernières années seulement, les investissements chinois dans les projets Ceinture et Route ont dépassé les 50 milliards de dollars. Les autorités américaines, et à leur suite, les journalistes achetés, affirment que cette assistance rapporte aux partenaires de la RPC « trois sous » et que seule la Chine bénéficie de tous les avantages. Il est difficile de faire des déclarations aussi stupides. Qui, sinon les peuples des pays asiatiques, africains et latino-américains, bénéficie des chemins de fer et des autoroutes construits par Pékin, des lignes électriques, des centrales électriques et des usines?! En blâmant la Chine, les États-Unis et leurs alliés ne disent rien de leurs propres péchés. Car il s’agit en fait de leur «marque de fabrique»: étrangler le pays par la dette, détruire son industrie, aspirer tous ses sucs et en faire un appendice pauvre, faible et dépendant du monde capitaliste!


La même chose vaut pour la sphère culturelle. La culture chinoise attire des millions de personnes sur tous les continents car elle apporte une alternative vivifiante, on pourrait même dire salutaire à la culture occidentale – avec son culte du consumérisme, de la violence et de la décadence morale.


C’est pourquoi le nombre d’étrangers qui étudient le chinois a atteint 120 millions. Ce chiffre a triplé en huit ans seulement! Les instituts Confucius constituent le centre d’attraction des jeunes talentueux et motivés. Ils constituent un pont permettant les échanges entre les langues et les cultures. Aujourd’hui, leur nombre est de 548 et ils opèrent dans la plupart des pays du monde. Y compris en Russie, où il existe 17 instituts et 5 classes Confucius. Je sais qu’au début du mois de décembre en Chine, dans la ville de Chengdu, s’est tenue la 13ème réunion internationale des étudiants de ces institutions. Un millier et demi d’invités du monde entier ont pris part à cet événement inoubliable et coloré. Lors de ce forum, les lauréats du concours du titre «Institut et classe Confucius modèle» ont été récompensés. Je peux dire avec fierté que le vainqueur de l’un des principaux concours – «Créer les conditions du développement de la langue et de la culture chinoises» – fut notre école russe – le gymnase n° 2 de la ville de Perm, où une classe Confucius fonctionne depuis plusieurs années.


Je pense que ce que j’ai dit est suffisant pour comprendre : la Chine propose une véritable alternative au projet occidental avec sa mondialisation injuste, son hégémonisme et la dégradation des valeurs morales. Il convient ici de rappeler à nouveau les paroles du camarade Xi Jinping: «Lorsque nous nous tournons vers l’avenir, nous devons nous traiter mutuellement avec respect et équité. En pensant à l’avenir, nous devons encourager le dialogue et le partage des responsabilités, coopérer afin d’obtenir des résultats mutuellement bénéfiques pour tous, rechercher l’harmonie sans homogénéité, traiter la nature avec respect et chérir notre planète. ” Ces valeurs – égalité, coopération et assistance mutuelle – ont formé la base d’un concept qui ne peut que susciter l’admiration. Il s’appelle «communauté du destin unique de l’humanité» et repose sur des fondements fondamentalement différents de l’ordre mondial capitaliste moderne.


Une formule, un modèle pour ce nouveau système peut être le socialisme avec les caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère – telle est l’idée avancée par le camarade Xi Jinping. Elle offre un immense potentiel de développement à tous les peuples et pays cherchant à accélérer leur développement et à préserver leur indépendance. Le système socialiste, enrichi par les valeurs de tel ou tel peuple, peut et doit devenir la base idéologique et économique de la «communauté du destin unique de l’humanité» . Et à cet égard, la Chine en est le véritable fleuron.


– Le monde d’aujourd’hui est à l’aube d’un changement global. La domination de deux cents ans des pays occidentaux subit une érosion évidente. Quelle place dans le monde futur peut prendre la Chine? Quelles opportunités et quels défis la Chine apporte-t-elle aux changements du monde? Comment la Chine peut-elle répondre à ces défis?


– L’idée est tout à fait juste que le monde tel qu’il a existé au cours des derniers siècles appartient au passé. À partir du XVIe siècle, l’humanité a connu une expansion sans cesse croissante du capital occidental. Celui-ci a effectué des conquêtes coloniales, détruit certaines civilisations et subordonné d’autres à son influence. En particulier, la Chine, qui était auparavant l’un des leaders du développement économique mondial et de l’innovation, s’est trouvée dans une position de semi-colonie. Les guerres humiliantes de l’opium n’ont fait que légitimer le contrôle des puissances occidentales.


Les idées du communisme scientifique, développées par Marx et Engels et incarnées lors de la Grande Révolution d’Octobre, portèrent un coup très douloureux au système capitaliste. Pour la première fois de l’histoire, les masses ouvrières exploitées s’emparèrent du pouvoir et cette nouvelle étonnante et passionnante se répandit sur la planète. Elle inspira les gens à se battre pour la libération nationale et la justice sociale. Le résultat fut la formation du système socialiste mondial et la libération de dizaines de pays du joug colonial. Ces processus effrayèrent et mirent en colère le capital, qui s’efforça, premièrement, d’empêcher de nouvelles révolutions socialistes et, deuxièmement, de détruire les forteresses déjà existantes du socialisme.


Il y a trente ans, il aurait pu sembler que la bourgeoisie avait remporté la victoire dans ce dur combat. Après la trahison de la haute direction de l’URSS, notre grande patrie soviétique a cessé d’exister. Il y a eu une vraie revanche en Europe de l’Est. Une réaction générale et le néocolonialisme ont commencé. L’Occident a commencé une nouvelle série d’expansions. Il semblait que le capital mondial pouvait célébrer la victoire finale. Il n’est pas surprenant que c’est alors que des arguments spéculatifs sont apparus sur le thème de la « fin de l’histoire » . Mais les dirigeants du mondialisme se réjouissaient trop tôt. Les contradictions inhérentes au capitalisme l’affaiblissent et conduisent à des crises de plus en plus profondes. Il est de plus en plus difficile pour les élites bourgeoises de contrôler les nations du monde. Cela conduit à des manifestations de masse même dans les citadelles de la civilisation occidentale. En France, des milliers de personnes se sont soulevées contre le système néolibéral, le sentiment de gauche grandit aux États-Unis.


Dans ces conditions, l’humanité pense à l’avenir et cherche des formes plus équitables de l’ordre mondial. Et la Chine joue ici un rôle très important. Premièrement, elle montre l’exemple d’un gouvernement équitable. Si le capital occidental produit des inégalités, du chômage et une pauvreté extrême et les appelle «mal nécessaire», appelant les travailleurs à travailler plus dur pour leurs propriétaires, la Chine s’est fixée pour objectif d’éliminer ces phénomènes hideux en tant que vestiges du passé. Comme en Union soviétique, en Chine, ils s’efforcent de transformer l’homme en une personnalité réelle et non de le réduire au niveau d’un appendice de la machine et d’un individu qui consomme, mais ne réfléchit pas. Cela, bien sûr, ne peut manquer d’attirer des millions de personnes à travers le monde. Deuxièmement, la Chine offre un système de relations internationales beaucoup plus équitable – basé sur la solidarité et l’égalité, et non sur le diktat et l’exploitation des pays faibles par des pays forts.


Nous voyons que la Chine est en train de devenir le centre d’attraction de tous les peuples de la Terre qui refusent de supporter l’inégalité croissante et le mondialisme arrogant. Mais nous ne doutons pas que le capital mondial fera tout son possible pour empêcher un tel tour des événements. De toute évidence, à cet égard, la pression sur la RPC ne fera qu’augmenter.

Nous sommes convaincus que le peuple chinois industrieux répondra de manière adéquate à tous les défis et continuera à construire le socialisme. Et nous, amis de la Chine, vous soutiendrons fermement et de manière constante dans la mise en œuvre de cette mission historique humaniste!

Traduit par Marianne Dunlop pour Histoire et Société

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   Posté le 14-07-2025 à 17:41:58   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Les communistes devraient lire cet article, que Marianne a eu la grande patience de traduire, non seulement à cause de son analyse du rapport entre révolution et contre-révolution, mais de ce qu’il dit en filigrane du mouvement communiste international.

L’article de Ziouganov, publié dans la revue théorique chinoise « Etudes marxistes », dresse un bilan factuel des relations mondiales : contrairement au discours qui nous est asséné, le monde ne se résume pas à une poignée de pays impérialistes en déroute et ils ne le dirigent plus. La « majorité mondiale » veut en finir avec l’hégémonisme, et la puissance économique de la Chine associée à cette « majorité mondiale » est en mesure de briser l’hégémonie.
Ziouganov démontre d’abord chiffres à l’appui que l’essor économique de la Chine n’est plus dépendant de l’occident. Ensuite que les progrès de la Chine font l’objet de recherches et de corrections permanentes visant le bien-être du peuple, afin de résoudre la contradiction entre le développement des forces productives et les rapports sociaux de production.
La résolution de ses contradictions internes est la condition principale de son poids dans le monde.
Et le poids de la Chine diffère qualitativement du poids de l’impérialisme, parce qu’elle soutient inlassablement la « communauté de destin » de l’humanité, qui est l’intérêt de tous les pays et de tous les peuples.

L’unité de pensée des deux partis communistes russe et chinois, que confirme une fois de plus cet article et sa publication, constitue elle aussi un renversement historique.
La division du mouvement communiste international prend historiquement fin. Cela signifie que la déviation révisionniste de Khrouchtchev et Gorbatchev, les débats et les conflits sur le révisionnisme moderne, avec certaines dérives sectaires et groupusculaires interminables n’ont plus cours aujourd’hui. A leur place s’impose l’étude autocritique pour l’unité des communistes, en partant du désir d’unité, leur adhésion au marxisme-léninisme, leur organisation en un seul parti national et la fin des groupes.
La remise en question, par la bourgeoisie et au sein même des partis communistes, du socialisme, de la dictature démocratique du prolétariat, de la direction révolutionnaire des partis communistes et du marxisme-léninisme, se transforme en son contraire qui est le renversement de l’hégémonisme à l’échelle du monde et du capitalisme à l’échelle de chaque pays.


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https://histoireetsociete.com/2025/07/14/lepicentre-de-la-modernisation-mondiale-article-de-g-a-ziouganov-dans-la-revue-de-lacademie-chinoise-des-sciences-sociales/

« L’épicentre de la modernisation mondiale ». Article de G.A. Ziouganov dans la revue de l’Académie chinoise des sciences sociales

14 juillet 2025


Pendant que nos dirigeants nous conduisent tambour battant vers la guerre et la paupérisation, pour le plus grand profit de l’hégémon américain et de nos capitalistes, la Chine nous propose une voie de développement, de paix et de prospérité commune. Il faut lire ce texte en rapport avec les autres articles du jour, qui nous éclairent sur ce qui bouge vraiment dans le monde aujourd’hui (note et traduction de Marianne Dunlop pour Histoire et Société )

https://kprf.ru/party-live/cknews/235767.html

La Chine, dirigée par le président Xi Jinping, propose une voie qui allie progrès et justice

Journal « Pravda ». Guennadi Ziouganov, président du Comité central du KPRF, docteur en philosophie.

1er juillet 2025

La revue théorique de l’Académie chinoise des sciences sociales « Études marxistes » paraît tous les mois. Le sixième numéro de 2025 vient de paraître. Il contient un article du président du Comité central du KPRF, chef de la fraction communiste à la Douma d’État, docteur en sciences philosophiques G.A. Ziouganov.

Cet article a été publié à la demande de la rédaction du magazine. Il est consacré à l’analyse des causes fondamentales du succès de la RPC sur la voie de la construction du socialisme. Une attention particulière est accordée à la dénonciation des différentes attaques de la propagande occidentale contre l’expérience chinoise. L’importance mondiale des succès socio-économiques et socio-politiques de la RPC est soulignée. Bien entendu, cet article aborde les questions des relations russo-chinoises et du développement des liens entre le PCC et le KPRF.

La vie de la Chine connaît actuellement des changements décisifs. À l’issue de son 14e plan quinquennal, le pays se fixe de nouveaux objectifs ambitieux. Leur réalisation a des répercussions directes sur le reste du monde. Il est extrêmement important que Pékin lui-même se prononce sur la scène internationale en faveur du développement universel, du passage de l’hégémonisme à l’égalité, de l’unipolarité à la justice. Plus l’influence de la RPC dans le monde s’accroît, plus la réalisation de ces objectifs progressistes se rapproche.

Les succès de la Chine contre les mensonges des impérialistes

L’eurocentrisme, ou plus précisément l’occidentalisme, a causé beaucoup de malheurs à l’humanité. Il a réussi à imposer à la population de nombreux pays l’idée fondamentalement fausse que l’Occident représente la meilleure et la seule voie de développement possible. Les élites capitalistes se sont ainsi facilité la tâche en matière d’expansion.

À l’heure actuelle, l’oligarchie mondiale a complété ses moyens économiques d’influence sur les autres pays par toute une série d’autres instruments. Parmi ceux-ci, on peut citer l’activité tentaculaire des médias mondialistes, l’influence sur le système éducatif et la culture de masse, la promotion de « programmes humanitaires » à caractère subversif. Grâce à ces mécanismes, des groupes d’influence compradores se forment au sein des sociétés non occidentales. Utilisant leurs propres capacités, ils poussent leurs pays dans les bras du capital mondial.

Les résultats sont tragiques. Des dizaines de pays dans le monde sont pillés de leurs ressources. Ils sont étranglés par la dette. Les systèmes culturels et éducatifs se décomposent. Il en résulte une perte de souveraineté réelle.

Notre patrie a également suivi cette voie dramatique dictée par les impérialistes occidentaux. En 1991, elle a été divisée de force en 15 parties faibles, dépendantes, frappées par de nombreux maux graves et tombées dans la servilité envers Washington. La destruction de l’URSS a encore aujourd’hui des répercussions extrêmement négatives sur la vie de nos peuples. L’Ukraine, tombée sous la coupe de l’OTAN, est en proie à des troubles. La situation est instable en Moldavie, dans le Caucase du Sud et en Asie centrale. Tout cela parce que les causes profondes de la crise n’ont pas été éliminées et que les conclusions qui s’imposaient n’ont pas été tirées.

L’Occident a préparé un scénario tout aussi triste pour la Chine. Dans les années 1980, il y avait aussi en RPC des « super-réformateurs » qui voulaient mettre en place un analogue de la perestroïka de Gorbatchev et Yakovlev. Ils étaient prêts à mener une occidentalisation totale du pays. Heureusement, les dirigeants de la RPC, avec à leur tête Deng Xiaoping, ont su reconnaître à temps cette tendance et son caractère destructeur.

En optant pour une politique de réformes et d’ouverture, Pékin a poursuivi sa marche vers le socialisme. La plupart des dirigeants chinois à différents niveaux n’avaient pas l’intention de mettre en péril l’avenir de leur pays. Tout changement en Chine ne se produit qu’après une analyse approfondie et exhaustive. Il est mis en œuvre en fonction des particularités du peuple et de l’État, conformément à la sagesse ancestrale qui consiste à « traverser la rivière en tâtant les pierres ».

Malgré les nombreuses leçons à tirer, le centrage occidental conserve ses positions. C’est pourquoi la politique mondiale et les médias accordent une attention disproportionnée aux événements qui se déroulent aux États-Unis et en Europe. Le retour au pouvoir de Donald Trump est présenté comme un facteur décisif pour l’avenir de l’humanité. Certains le font avec un signe négatif, d’autres avec un signe positif, et ce avec tant d’énergie qu’on pourrait croire que le remaniement des figures de proue de la politique impérialiste de Washington pourrait changer radicalement la donne.

Oui, bien sûr, certains ajustements peuvent être apportés au comportement du capital mondial. Mais ils seront tactiques. Les objectifs mêmes de l’oligarchie mondiale restent inchangés. La volonté des États-Unis d’exercer leur hégémonie reste intacte. Et lorsque Trump promet de rendre à l’Amérique sa grandeur, il entend y parvenir en grande partie aux dépens des autres pays.

En Russie, comme partout ailleurs, il y a des gens qui se bercent d’illusions. Retenant leur souffle, ils suivent chaque mot de Donald Trump, chaque mouvement de ses sourcils. Au moindre éternuement du président américain, ils sont prêts à tirer des conclusions « profondes ». De nombreux articles et émissions politiques sur les chaînes de télévision y sont consacrés.

Beaucoup moins d’attention est accordée aux processus en cours en Chine. Nous, communistes russes, y voyons une omission énorme et étrange. Trump ne pourra tout simplement pas changer radicalement le cap stratégique des États-Unis et de l’Occident tout entier, mais la Chine, elle, en est capable. Et cela est directement lié aux processus en cours sur la planète.
[...]


Edité le 14-07-2025 à 20:37:21 par Xuan




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   Posté le 14-07-2025 à 17:45:22   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

[suite]
Le terme « majorité mondiale » n’est pas apparu par hasard. Aujourd’hui, la grande majorité des États, y compris les plus grands, sont favorables à un changement qualitatif de la politique internationale. Ils estiment qu’il est nécessaire de renoncer à l’hégémonisme au profit d’un système plus équitable de relations interétatiques. Les aspirations politiques de tous ces pays, associées à la puissance économique croissante de la RPC, sont susceptibles de changer beaucoup de choses sur notre planète.

À quoi sont donc dues les disparités manifestes dans la couverture des événements et des processus actuels ? En Russie, cela s’explique avant tout par le fait que notre politique d’information compte encore beaucoup de personnes qui restent imprégnées du même occidentalisme. Ils espèrent secrètement le rétablissement de relations aussi amicales que possible avec les États-Unis et l’Union européenne. Ils sont plus distants envers la Chine et les autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Pourquoi en est-il ainsi ? D’une part, le discours de V. V. Poutine à Munich a montré une volonté de défendre la souveraineté de la Russie. D’autre part, de nombreux postes importants dans notre pays sont encore occupés par ceux qui ont autrefois applaudi la destruction de l’URSS. Bien que ces dernières années, l’Occident ait renforcé son agressivité envers la Russie, ces personnes n’ont pas reconnu leurs erreurs passées et restent opposées au socialisme. Elles sont prêtes à renouer avec l’Occident à n’importe quelles conditions, même humiliantes.

Le KPRF est catégoriquement contre cela. Et notre peuple aussi. Les citoyens russes veulent une vraie souveraineté. Pour que la situation de l’information dans notre pays continue à s’améliorer, le KPRF fait de gros efforts. Pour cela, nous utilisons notre autorité dans la société, nos possibilités parlementaires, médiatiques et autres.

Nous expliquons que la politique des dirigeants de la RPC mérite la plus grande attention. Cela est particulièrement important aujourd’hui, alors que le monde se trouve à un tournant décisif. L’humanité est à la croisée des chemins : soit elle se soumet à la volonté impitoyable du capital occidental, soit elle accède à une véritable indépendance. Dans le premier cas, le monde tombera pour longtemps sous la domination de la « pyramide » des États impérialistes dirigés par les États-Unis. Si les peuples défendent leur indépendance, une union égalitaire des nations deviendra possible.

Pour aborder objectivement l’analyse de ce sujet important, il est nécessaire de démonter un certain nombre de mythes qui sont diffusés dans l’espace informationnel. L’un d’eux est que la Chine aurait épuisé ses possibilités de développement accéléré et serait en train de reculer progressivement, laissant l’Inde et d’autres pays prendre le dessus. Selon ces manipulateurs, l’économie chinoise serait étroitement liée à l’économie occidentale et en souffrirait aujourd’hui. Ils affirment que les mesures prises par Washington, notamment l’augmentation des droits d’importation, le retrait des productions de la RPC, la création d’une « alliance des semi-conducteurs » et d’autres mesures, ont causé un préjudice irréparable à Pékin.

Tout cela est un mensonge du début à la fin. Commençons par le fait que l’économie indienne est cinq fois plus petite que celle de la Chine. Même au rythme actuel, il lui faudra des décennies pour se rapprocher de la Chine. C’est la première chose.

Deuxièmement, l’Occident dépend beaucoup plus de la Chine que la Chine ne dépend de l’Occident. Cela est démontré par l’augmentation du déficit commercial entre les deux parties. Le déficit du commerce entre la Chine et les États-Unis a atteint le chiffre record de 361 milliards de dollars. L’année dernière, les États-Unis ont acheté pour 525 milliards de dollars de marchandises à la Chine (soit une augmentation de 5 %) et ne lui ont vendu que pour 164 milliards (soit une baisse de 0,1 %). La situation est similaire avec l’Union européenne. L’année dernière, les pays de l’UE ont vendu pour 213 milliards d’euros de marchandises à la Chine et lui en ont acheté pour 518 milliards.

Oui, les exportations restent importantes pour le développement de l’économie chinoise. Près de 150 millions de personnes sur plus de 800 millions d’actifs y sont directement ou indirectement impliquées. Cependant, alors qu’il y a 20 ans, le commerce extérieur représentait 60 % du PIB chinois, ce chiffre est aujourd’hui tombé à 37 %. Il continue de baisser au profit de la production, du commerce et de la consommation intérieurs.

En y regardant de plus près, la thèse d’un ralentissement de l’économie chinoise s’effondre. Nous avons déjà entendu à maintes reprises parler d’un « atterrissage en douceur » ou même « brutal » de l’économie chinoise. C’était après la crise asiatique de la fin des années 1990, pendant la crise de 2008 et pendant la pandémie de coronavirus. À chaque fois, cependant, la Chine est sortie plus forte, faisant taire tous ses détracteurs et sceptiques.

C’est ce qui se passe aujourd’hui. À la fin de l’année 2024, le PIB de la RPC a augmenté de 5 %. Dans le même temps, la production industrielle a progressé de près de 6 % et les industries de haute technologie montrent une croissance de 9 %. Comparons ces chiffres à ceux de l’économie américaine. L’année dernière, celle-ci n’a progressé que de 2,8 %. Le PIB de l’Union européenne a augmenté encore moins, de moins d’un pour cent.

La différence est encore plus impressionnante si l’on examine l’analyse à long terme. En plus de 40 ans depuis le début de la politique de réforme et d’ouverture, la croissance économique moyenne annuelle de la Chine a été de 8,9 %. Aucune grande économie moderne ne peut se vanter d’un tel rythme.

Des succès remarquables ont également été enregistrés dans d’autres domaines. La production céréalière chinoise a atteint l’année dernière un niveau record de 700 millions de tonnes. Le revenu disponible par habitant a augmenté de 5,1 % en termes réels. Le taux de chômage dans les villes a baissé.

La position des leaders économiques mondiaux dans le commerce international en dit long. Il y a un quart de siècle, les États-Unis étaient un partenaire plus important que la Chine pour 80 % des pays du monde. Ces dernières années, le rapport s’est inversé. 145 des 200 États commercent davantage avec Pékin qu’avec Washington.

La valeur totale des importations et des exportations de la Chine a atteint 43 850 milliards de yuans. Cela représente une augmentation de 5 % en un an. Un nouveau record historique a ainsi été établi. La position de la Chine en tant que premier pays pour le commerce des marchandises s’est encore renforcée.

Depuis longtemps déjà, la Chine est le principal moteur de l’économie mondiale. La contribution du pays à la croissance économique mondiale est de 30 %. C’est ce qui explique la haine de la classe dirigeante américaine envers la Chine. De temps en temps, cette haine atteint un paroxysme. Il en résulte l’apparition de toutes sortes de fausses informations anti-chinoises. Mais ceux qui disposent de données réelles ne se laisseront pas berner par les chimères des impérialistes occidentaux.

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Fidélité aux principes et objectifs de développement

Les succès impressionnants de la Chine ne signifient pas que l’avenir lui est tout tracé. La RPC est un acteur important de la politique et de l’économie mondiales. Un tel pays ne peut rester à l’écart des tendances mondiales. Et la volonté des États-Unis et de leurs satellites de dominer le monde fait partie des réalités actuelles.

Le PCC est désigné comme la principale menace dans tous les documents stratégiques des pays de l’OTAN. Et l’arrivée au pouvoir des républicains aux États-Unis n’y a rien changé. Le nouveau secrétaire d’État Marco Rubio est très franc : « Le Parti communiste chinois est l’adversaire le plus puissant et le plus dangereux auquel les États-Unis aient jamais été confrontés. »

Le chef du Pentagone, Peter Heggseth, qualifie le PCC de chef de file des puissances qui rejettent « la puissance, les capacités et les convictions de l’Occident ». Il affirme : « Les communistes chinois ont une vision du monde complètement différente. L’Amérique est en première ligne… Notre tâche est de créer un effet dissuasif qui préservera la domination américaine dans le monde ».

Le sort de l’immense Chine dépend de la capacité de Pékin à mettre en place une défense efficace et à passer à la contre-offensive. De cela dépendra également la situation dans le monde entier, y compris en Russie. C’est pourquoi il est contre-productif d’ignorer la « réponse chinoise ». Cela pourrait entraîner de graves erreurs et des pertes importantes.

La RPC se trouve actuellement à une étape très importante de son développement. Le 14e plan quinquennal, dont l’objectif était d’adapter l’économie à la turbulence mondiale croissante et de répondre aux défis extérieurs, touche à sa fin. Un nouveau plan quinquennal et des objectifs tout aussi ambitieux sont à l’horizon. En outre, le programme « Made in China 2025 » arrive à son terme cette année, ce qui nécessite également une réflexion approfondie sur les succès et les perspectives.

Les principes fondamentaux de la nouvelle période ont été définis lors des « deux sessions » : les sessions annuelles de l’Assemblée populaire nationale (APN) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Elles se tiennent traditionnellement en mars. Cette année, elles ont débuté avec un jour d’écart, les 4 et 5 mars. Au cours de ces sessions, des déclarations importantes ont été faites et les défis auxquels la Chine est confrontée ont été discutés. Le Premier ministre du Conseil des affaires d’État de la République populaire de Chine, Li Keqiang, a présenté un rapport sur le travail du gouvernement et la mise en œuvre du plan de développement socio-économique pour l’année écoulée. Ses principales conclusions méritent une attention particulière.

Premièrement, la politique de modernisation nationale et la stratégie de développement de nouvelles forces productives seront poursuivies. En 2025, plus de 398 milliards de yuans seront alloués au développement de la science et de la technologie. C’est 10 % de plus qu’en 2024.

Deuxièmement, les dépenses militaires seront augmentées de 7,2 %. Le budget de l’Armée populaire de libération de Chine s’élèvera à près de 1 800 milliards de yuans, soit 250 milliards de dollars.

Troisièmement, les dirigeants de la RPC ont l’intention de maintenir le taux de croissance du PIB à 5 %. Pour ce faire, une attention particulière sera accordée aux « industries d’avenir ». L’accent sera mis sur les technologies de communication mobile de sixième génération, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et les technologies quantiques.

Quatrièmement, les mesures visant à stimuler la consommation sont considérées comme un facteur clé du développement national. La demande intérieure est considérée comme le principal moteur et le « stabilisateur » de la croissance économique. À cette fin, les prix seront maintenus « à un niveau acceptable » et l’objectif d’inflation pour 2025 sera de 2 %.

Cinquièmement, la Chine poursuivra sa politique étrangère indépendante et pacifique et sa coopération constructive avec les autres pays. Le rapport souligne le rejet de l’hégémonie et de la politique de force de certains États. Dans le même temps, la RPC reste ouverte à une plus grande ouverture au monde extérieur et réaffirme son attachement à l’égalité et à la justice sur la scène internationale.

Sixièmement, Pékin souligne son attachement aux principes de gouvernance établis. Le processus de développement du pays se déroulera sous la direction ferme du Parti communiste, conformément à la stratégie globale de son Comité central.
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Edité le 14-07-2025 à 17:49:43 par Xuan




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   Posté le 14-07-2025 à 17:47:03   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

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Le quatrième plénum du Comité central du PCC de la 20e législature, qui se tiendra à l’automne, s’annonce particulièrement important. C’est lors de ces plénums que le plan préliminaire du prochain plan quinquennal est approuvé. Le XVe plan quinquennal de développement socio-économique sera adopté en 2026 et s’étendra jusqu’en 2030.

Les événements récents en Chine permettent de se faire une idée générale des principales orientations et principes du développement du pays. Le 3e plénum du Comité central du Parti communiste chinois de la 20e législature, qui s’est tenu en juillet dernier, fournit une matière importante à réflexion. Il a élaboré des plans pour approfondir davantage les réformes et promouvoir la modernisation.

Au total, plus de 300 mesures importantes dans le domaine des réformes ont été proposées au cours de la réunion. Elles ont été reprises dans la résolution « Sur l’approfondissement global des réformes pour promouvoir la modernisation chinoise ». Ce document détaillé aborde l’ensemble des tâches prioritaires auxquelles la Chine est confrontée.

Tout en soulignant que la politique de réforme et d’ouverture a donné le coup d’envoi à un développement accéléré du pays, le Comité central du PCC a reconnu que les moyens concrets mis en œuvre pour la mettre en œuvre n’ont pas toujours répondu aux intérêts du pays et du peuple. Une nouvelle génération de dirigeants, avec à sa tête Xi Jinping, s’est attelée à corriger les erreurs.

La décision du Comité central indique : « Ayant trouvé le courage d’aborder les « zones profondes » et de résoudre les questions les plus complexes sans reculer devant aucun danger, le Comité central du Parti a résolument éliminé divers défauts structurels et institutionnels, ce qui a permis aux réformes de passer d’une phase de recherche locale et de dépassement de certains obstacles à une phase d’approfondissement systématique, intégré et global… Grâce à tout cela, la Chine s’est engagée dans une nouvelle campagne de construction globale d’un État socialiste modernisé. Le moment présent et la période qui va suivre sont d’une importance cruciale pour la promotion globale de la grande cause de la construction d’une puissance forte et de la renaissance nationale grâce à la modernisation chinoise.

Le PCC justifie la nécessité de poursuivre sa politique de modernisation par la complexité de la situation internationale, la nouvelle vague de la révolution scientifique et technologique et les attentes des masses populaires. Il est souligné que sans réponses adéquates aux défis contemporains, il est impossible de préserver et d’améliorer le système socialiste chinois, de renforcer le potentiel de l’administration publique, de promouvoir le développement durable et à long terme du parti et de l’État, et de satisfaire les exigences du peuple.

Le plénum du Comité central du PCC a désigné le marxisme-léninisme, les idées de Mao Zedong, la théorie de Deng Xiaoping, ainsi que les idées de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère comme idées directrices pour l’approfondissement global des réformes. Le point de départ et l’objectif final des réformes ont été déclarés comme étant la promotion de l’égalité sociale et de la justice, ainsi que l’amélioration du bien-être du peuple.

Les dirigeants chinois se souviennent bien d’une des critiques de Karl Marx à l’égard du capitalisme, selon laquelle « la dépréciation du monde humain croît en proportion directe de la croissance de la valeur des choses ». La valeur du socialisme, son humanisme, se manifeste précisément dans sa capacité à résoudre ce problème. À cet égard, Marx affirmait : « Si le caractère de l’homme est façonné par les circonstances, il faut donc rendre les circonstances humaines ».

Les communistes chinois travaillent sans relâche et avec détermination à la résolution de cette tâche. Le 3 décembre 2013, lors de la 11e session de formation collective réunissant les membres du Politburo du 18e Comité central du Parti communiste chinois, Xi Jinping déclarait : « Pour soutenir et développer le socialisme à la chinoise, nous devons réguler les relations de production afin de les adapter au développement des forces productives, et améliorer la superstructure afin de l’adapter à la base économique. Au cours des 35 années de réforme et d’ouverture, nous avons obtenu de grands succès dans le développement socio-économique. La raison principale en est que nous avons libéré le potentiel des forces productives… En mettant l’accent sur les réformes, nous nous efforçons de promouvoir le développement social en nous adaptant à l’évolution des principales contradictions sociales. Les contradictions sociales fondamentales sont en constante évolution, c’est pourquoi nous devons constamment ajuster les relations de production et améliorer la superstructure. J’ai déjà dit que le développement de notre pratique, la libération des consciences, les réformes et l’ouverture sont des processus sans fin. Les réformes et l’ouverture sont un processus continu qui ne s’achèvera jamais. Cela correspond au matérialisme historique ».

Dans son rapport au 19e Congrès du PCC le 18 octobre 2017, Xi Jinping a particulièrement souligné la nécessité de « former un système institutionnel complet, scientifiquement fondé, normatif et fonctionnant efficacement afin de mettre pleinement en valeur les avantages du système socialiste chinois ». À cet égard, il a souligné : « Seul le socialisme peut sauver la Chine, seule la mise en œuvre d’une politique de réforme et d’ouverture peut permettre le développement de la Chine, le développement du socialisme et le développement du marxisme. Il est nécessaire de continuer à préserver et à améliorer le système socialiste avec des caractéristiques chinoises, et de stimuler sans relâche la modernisation du système et d potentiel de la gouvernance publique ».

La résolution du 3e plénum du 20e Comité central du PCC stipule : « D’ici 2035, un système d’économie socialiste de marché de haut niveau sera pleinement mis en place, le système socialiste aux caractéristiques chinoises sera plus perfectionné, la modernisation du système et du potentiel de la gestion publique sera globalement réalisée, la modernisation socialiste sera essentiellement achevée, ce qui permettra de jeter des bases solides pour la construction complète d’une puissance socialiste modernisée d’ici le milieu du siècle actuel ».

Notons plusieurs autres idées importantes qui ont trouvé leur reflet dans la résolution du plénum du CC du PCC. Premièrement, tout en reconnaissant la nécessité d’utiliser les mécanismes du marché dans la répartition des ressources, le parti appelle à « jouer plus efficacement le rôle du gouvernement, à défendre et à perfectionner le système économique fondamental du socialisme, à promouvoir la réalisation d’un haut niveau d’autosuffisance et d’autonomie scientifiques et techniques ».

Deuxièmement, l’accent est mis sur le développement de la démocratie populaire. La position du peuple en tant que maître du pays et la primauté du droit dans la gestion de l’État sont soulignées. Des objectifs sont fixés pour atteindre un niveau plus élevé de construction d’un État socialiste de droit.

Troisièmement, l’importance d’améliorer le système et les mécanismes de développement du secteur culturel est soulignée. Il est question de la nécessité de promouvoir l’épanouissement culturel, d’enrichir la vie spirituelle du peuple, de renforcer la « puissance douce » culturelle du pays et d’accroître l’influence de la culture chinoise.

Il est extrêmement important que le plénum ait souligné la position dominante du marxisme dans le domaine idéologique. Comme on le sait, les dirigeants chinois ont étudié attentivement l’expérience de la destruction de l’URSS. Lors de conversations avec nos amis chinois, j’ai moi-même eu à plusieurs reprises l’occasion de répondre à des questions sur les causes de la tragédie qui a frappé l’Union soviétique. Cette question a toujours intéressé les politiciens, les économistes et les scientifiques chinois. Grâce à un travail de recherche considérable, des conclusions importantes ont été tirées.

L’une des conclusions fondamentales est que la sclérose du travail idéologique conduit à l’affaiblissement du parti marxiste-léniniste et à la restauration du capitalisme. Dans ce contexte, le plénum a fixé comme tâche d’améliorer le système de formation dans les groupes de préparation théorique auprès des comités du parti et le travail idéologique et politique en général. La tâche suivante a été confiée : « Introduire des innovations dans les programmes de recherche et de développement de la théorie marxiste, mettre en œuvre des programmes innovants dans le domaine de la philosophie et des sciences sociales, former un système chinois indépendant de connaissances dans le domaine de la philosophie et des sciences sociales ».

Quatrièmement, une attention particulière est accordée à l’amélioration de la qualité de vie de la population. À cette fin, le système de répartition des revenus et le système d’emploi doivent être améliorés. Il convient d’améliorer la protection sociale et de rendre les services publics de base plus accessibles. Le résultat doit être le développement complet de l’être humain et la garantie d’une vie prospère pour toute la population.

La cinquième tâche consiste à construire une « Chine belle ». Cela implique l’amélioration de l’environnement, la promotion d’un développement économique économe, intensif et à faible émission de carbone, ainsi que la coexistence harmonieuse de l’homme et de la nature.

Sixièmement, le plénum du Comité central du PCC s’est concentré sur la construction d’une « Chine paisible ». La réalisation de cet objectif suppose l’amélioration du système de sécurité nationale.

Le septième principe est le dernier de la liste, mais l’un des plus importants. La résolution stipule : « En concentrant nos efforts sur l’amélioration du niveau de direction du parti et le renforcement de son potentiel…, nous devons renouveler et améliorer les méthodes de direction du parti et de gestion de l’État, approfondir la réforme du système de construction du parti et perfectionner le système de gestion interne rigoureuse et globale du parti ».

La campagne anti-corruption se poursuit en Chine. Selon les données officielles, au cours des trois premiers trimestres de 2024, les organes d’inspection disciplinaire et de surveillance du pays ont enquêté sur 642 000 affaires. Environ 462 000 personnes ont été sanctionnées. Les dossiers de 15 000 personnes ont été transmis au parquet. Le nombre de fonctionnaires de niveau ministériel et de chefs d’administration provinciale faisant l’objet d’une enquête a atteint 58 personnes. Ces chiffres sont supérieurs à ceux de l’année précédente. Parmi les personnes faisant l’objet d’une enquête figure Miao Hua, chef du département du travail politique du Conseil militaire central. Il a été démis de ses fonctions pour suspicion de violations graves de la discipline.

Les dirigeants chinois se sont donc fixé des objectifs ambitieux et constructifs. Ils doivent être atteints d’ici 2029, date du 80e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

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Edité le 14-07-2025 à 17:47:30 par Xuan




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Sur la voie du progrès global

Les dirigeants chinois élaborent leur programme d’action dans un contexte mondial complexe. L’humanité traverse une période tumultueuse, marquée par des conflits et des contradictions engendrés par la crise du système capitaliste. Le « navire » chinois s’engage dans cette mer agitée avec un équipement complet. La RPC dispose de tous les atouts nécessaires : une équipe expérimentée, des cartes de navigation précises et des instructions claires en cas d’imprévus.

L’objectif de Pékin est de construire un État socialiste puissant et de réaliser la renaissance nationale par la modernisation. Tout porte à croire que le peuple chinois continuera à avancer avec succès, étroitement uni autour du Comité central du Parti communiste chinois dirigé par Xi Jinping. Il saura assurer la modernisation complète de son pays sur la base des principes du socialisme.

Le « deuxième siècle » du PCC a pour objectif la construction d’un État socialiste modernisé d’ici 2049, c’est-à-dire d’ici le centenaire de la RPC. Le « premier siècle » a coïncidé avec le centenaire du Parti communiste. Sur la voie qui y mène, l’objectif de créer une société à revenu moyen a été atteint avec succès. La Chine a réduit à zéro les taux d’extrême pauvreté avant l’échéance prévue. Il s’agit là d’une sorte d’exploit historique pour le PCC, car au début des réformes, le taux de pauvreté dépassait 80 %.

Les objectifs fixés par le 3e plénum constituent la base de la politique actuelle. En février, le président chinois Xi Jinping s’est rendu dans la province du Jilin, appelant la région à jouer un rôle plus important dans la promotion de la modernisation chinoise. Selon lui, le Jilin doit se concentrer sur un développement de haute qualité. Cela implique de mettre l’accent sur le secteur réel de l’économie et une planification unifiée pour le développement de productions compétitives et la culture de forces productives d’une nouvelle qualité. Xi Jinping a également souligné la nécessité de transformer les avancées scientifiques et techniques en forces productives réelles.

Une réunion du gouvernement à laquelle a participé le ministre des Finances de la RPC, Lan Fo’an, a été consacrée aux perspectives de développement du pays. La modernisation de l’industrie nationale a été désignée comme une tâche prioritaire. Elle suppose l’introduction d’innovations et de technologies de pointe, le soutien à l’éducation et la création de conditions favorables aux petites entreprises. Parallèlement, les dirigeants chinois entendent s’efforcer d’améliorer le bien-être de la population. Pour y parvenir, il convient de stimuler l’emploi, d’améliorer la qualité des soins de santé et de mettre en place un réseau de sécurité sociale développé.

Les questions liées à l’économie mondiale ont également été abordées lors de la réunion. La nécessité de maintenir un haut niveau d’ouverture vers l’extérieur, d’optimiser les droits de douane et autres mesures de politique fiscale applicables aux exportations et aux importations a été soulignée. L’approfondissement de la coopération avec les pays participant à l’initiative « Une ceinture, une route » a été particulièrement souligné. La Chine entend participer activement à la gouvernance mondiale et aux discussions sur les questions financières et économiques aux niveaux bilatéral et multilatéral.

Malgré son implication dans les processus mondiaux, Pékin considère la consommation intérieure et la stimulation de la demande comme des facteurs clés du développement. Il est prévu d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, notamment en relevant l’âge de la retraite.

Dans l’ensemble, l’année 2025 devrait être marquée par de nouvelles réalisations économiques, des avancées technologiques majeures et le renforcement de la coopération internationale. Selon la plupart des prévisions, Pékin devrait parvenir à maintenir une croissance économique stable de 5 %. Cela correspond aux objectifs fixés dans le 14e plan quinquennal et visant à surmonter les conséquences de la « crise du coronavirus ».

Cependant, la Chine ne se limite pas à des considérations à court terme. L’objectif de maintenir la croissance annuelle du PIB à 5 % correspond aux plans visant à doubler l’économie d’ici 2035. L’Institut des finances « Zhongyang » de l’Université populaire de la République populaire de Chine estime que dans les dix prochaines années, la Chine maintiendra un taux de croissance annuel moyen pondéré de 4,7 à 5 %. Avec de tels indicateurs, d’ici 2035, la RPC doublera son PIB par rapport à 2020. Cela signifiera que le pays dépassera largement les États-Unis en termes de PIB. À ce moment-là, l’économie américaine s’élèvera à 32-33 billions de dollars, tandis que celle de la Chine atteindra 35 billions. Cela garantira à la Chine le statut d’économie n° 1.

Les dirigeants du pays entendent atteindre ces objectifs ambitieux à l’aide de plusieurs stratégies étroitement liées. La première consiste à modifier la politique budgétaire. Son régime passera de « modéré » à « modérément souple ». Selon les économistes, cela aura les conséquences suivantes. Premièrement, la réduction de 1,5 à 2,5 % du taux des réserves obligatoires des banques libérera entre 3 et 5 000 milliards de yuans supplémentaires de liquidités. Deuxièmement, le volume des émissions d’obligations d’État à très long terme passera de 1 000 à 2 000 milliards de yuans. Troisièmement, le quota d’émission d’obligations d’État à des fins spécifiques par les gouvernements locaux sera considérablement élargi. Si, l’année dernière, le quota s’élevait à 3 900 milliards de yuans, il passera à 5 000 milliards de yuans en 2025.

Les fonds collectés grâce à l’émission d’obligations d’État seront affectés par le gouvernement à des projets d’infrastructure, au soutien du marché immobilier et à la stimulation de la consommation intérieure. Le développement de la demande intérieure est précisément le deuxième objectif principal de la politique économique à court terme. Grâce à cet instrument, les dirigeants chinois entendent atténuer l’impact des facteurs d’incertitude externes, parmi lesquels le durcissement de la politique commerciale de l’administration Trump.

Nos amis chinois ont tout à fait raison dans leurs décisions. La consommation intérieure est beaucoup plus prévisible et contrôlable que le commerce extérieur. Elle doit jouer le rôle d’un contrepoids qui assurera la stabilité de l’économie dans un contexte de tempête mondiale.

Parmi les mécanismes concrets visant à stimuler la consommation intérieure figure l’extension du programme de renouvellement des appareils électroménagers par les ménages chinois. Selon le Comité d’État chinois pour la réforme et le développement, la liste des appareils électroménagers subventionnés passe de 8 à 12. L’État a également l’intention d’étendre les subventions pour les ventes d’appareils électroniques, notamment les smartphones, les tablettes et les montres connectées.

D’autres mesures comprennent l’augmentation de l’émission de bons d’achat et l’allongement des périodes de soldes dans le secteur du commerce. Ainsi, cette année, la période de soldes du Nouvel An chinois s’est prolongée du 7 janvier au 5 février. Grâce aux mesures prises, la croissance du commerce de détail en 2025 dépassera la croissance économique et atteindra au moins 5,5 %.

Outre les subventions accordées aux biens et services, la stimulation de la consommation intérieure passe par une augmentation systématique des investissements dans les immobilisations. Les investissements dans les infrastructures et, surtout, dans l’industrie manufacturière connaissent une croissance particulièrement forte. Les investissements dans les secteurs de haute technologie progressent également à un rythme accéléré, avec une hausse de 8 % en glissement annuel.

La croissance des investissements dans les fonds fixes augmente la consommation de matériaux de construction et de machines, crée de nouveaux emplois et assure la croissance des revenus de la population. Tout cela, à son tour, crée une demande supplémentaire. Selon les prévisions, en 2025, la croissance des investissements dans les infrastructures s’élèvera à 5,5 %, et dans la production – à 6 %.

Le lancement de nouveaux projets en janvier de cette année a constitué une avancée importante et significative. Dans la seule ville de Xiamen, dans la province du Fujian, 77 projets ont été lancés pour un montant total de 77,5 milliards de yuans. L’ampleur du développement est impressionnante.

Dans la province du Hebei, la plus grande centrale hydroélectrique à accumulation par pompage au monde, Fengning, a été mise en service. Elle est équipée de 12 turbines hydrauliques réversibles d’une puissance de 300 MW chacune. Deux d’entre elles sont à vitesse variable. La puissance totale installée de la centrale est de 3,6 GW.

Dans la province d’Anhui, la première partie des 622 grands projets prévus pour 2025, d’un coût total de 406 milliards de yuans, a été lancée. Plus de la moitié d’entre eux sont destinés au développement d’industries modernes de haute technologie, notamment les nouvelles énergies et la production de nouveaux matériaux.

Cinq provinces et villes sous administration centrale, dont Shanghai, Guangdong, Zhejiang et Liaoning, ont annoncé des plans pour stimuler l’industrie des semi-conducteurs. Celle-ci est aujourd’hui considérée comme essentielle au développement d’une économie de pointe.

Le Guangdong et Shanghai ont l’intention de renforcer leur position de leader dans le secteur de la production de véhicules à énergie nouvelle (NEV), où la Chine dispose d’un avantage technologique. En outre, la province du Guangdong participe à un projet pilote visant à mettre en œuvre l’initiative nationale « intégration des véhicules, des routes et des technologies cloud ».

La province du Sichuan et la ville de Chongqing forment ensemble la région économique du sud-ouest de la Chine. Celle-ci mise particulièrement sur le développement des technologies de transport intelligentes.

Plusieurs provinces ont présenté des programmes « Intelligence artificielle plus ». Pékin crée deux pôles informatiques intelligents, chacun d’entre eux étant conçu pour accueillir 10 000 processeurs graphiques. La province d’Anhui prévoit la construction d’un centre de recherche pour le développement d’un réacteur thermonucléaire. C’est également là que se concentrent les principales capacités du projet de station internationale de recherche lunaire. Shanghai, où sont fabriqués les avions de ligne C919, travaille au développement d’une industrie aéronautique à grande échelle. Hainan met en œuvre un projet unique de production d’hydrogène à partir de l’énergie éolienne.

Dès cette année, la Chine prévoit de mettre en service des aérotaxis à décollage et atterrissage verticaux. Shanghai sera la première ville à bénéficier de ce système de transport innovant. À l’heure actuelle, 150 itinéraires ont déjà été élaborés. D’ici 2027, leur nombre passera à 400. Pour gérer le trafic aérien à basse altitude, on utilisera les réseaux de communication de cinquième génération et le système de navigation par satellite chinois « Beidou ».

Une autre nouveauté est attendue cette année : le lancement d’avions à propulsion électrique. Les travaux de développement de l’aviation à hydrogène se poursuivront également. Le premier avion monomoteur à quatre places fonctionnant à l’hydrogène a déjà été testé avec succès l’année dernière.

Le déploiement du groupe de satellites de communication en orbite basse Qianfan (« Mille voiles » constituera une avancée importante. Les 18 premiers appareils ont été lancés en août 2024. L’objectif est d’atteindre 648 satellites d’ici la fin de l’année. Ce groupe pourrait dépasser le réseau américain Starlink, qui compte 6 200 appareils. Le système chinois sera composé de 14 000 satellites. Le nouveau réseau assurera la connexion Internet, surveillera la pollution atmosphérique dans le monde entier et créera un « parapluie » pour protéger contre les astéroïdes potentiellement dangereux.

Les satellites spatiaux seront assemblés, entre autres, dans la plus grande usine d’Asie. Elle sera mise en service en juin 2025. Les travaux sont en cours au cosmodrome de Wenchang, sur l’île de Hainan.

L’industrie automobile chinoise connaît un développement fulgurant. La Chine représente déjà 58 % du parc mondial de véhicules électriques. En 2014, les exportations automobiles chinoises représentaient 0,6 % des livraisons mondiales. À la fin de l’année 2023, les ventes de voitures à l’étranger ont atteint 8,1 % des exportations mondiales.

Enfin, la Chine bat des records en matière de développement des capacités de calcul et de l’intelligence artificielle. Le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information de la RPC prévoit que la puissance de calcul de la Chine atteindra 300 exaflops en 2025. Rappelons qu’un exaflop équivaut à un quintillion d’opérations par seconde.

En janvier dernier, la start-up chinoise DeepSeek a littéralement révolutionné le secteur des technologies. Elle a présenté un chatbot IA ouvert, capable de rivaliser avec ses homologues occidentaux. DeepSeek est activement intégré dans les produits de Tencent, un fournisseur d’accès Internet qui prend en charge le système de messagerie instantanée QQ. Le moteur de recherche chinois Baidu et le constructeur automobile BYD ne sont pas en reste. Le système DeepSeek est également utilisé dans l’administration publique.

Une avancée technologique est impensable sans progrès scientifique. Là encore, la Chine affiche des résultats impressionnants. En 2024, la RPC s’est hissée à la 11e place du classement « Global Innovation Index », devenant ainsi le seul pays à revenu moyen à figurer dans le top 30. Même l’agence Bloomberg, que l’on peut difficilement soupçonner de sympathie pour Pékin, prévoit qu’en 2026, l’industrie de haute technologie chinoise représentera 19 % du PIB, contre 11 % en 2018. Cette part passera à 23 % si l’on inclut le « nouveau trio » des industries de haute technologie : les nouveaux moyens de transport énergétiques, les batteries au lithium et les produits photovoltaïques.

La RPC compte 13 des 22 nouvelles « usines phares ». Ce nom a été donné aux entreprises qui répondent aux critères mondiaux les plus élevés en matière de production numérique intelligente moderne, d’économie des ressources et de protection de l’environnement.

La Chine contribue de manière décisive à la stratégie de « transition énergétique » en produisant 70 % des modules photovoltaïques et 60 % des équipements éoliens. En 2024, les exportations d’éoliennes ont augmenté de 72 %. L’année dernière, un nombre record de batteries au lithium a également été exporté, soit 3,91 milliards.
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Edité le 14-07-2025 à 17:50:04 par Xuan




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Xuan
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Les idées de Xi Jinping et les contours de l’avenir

Malgré toutes les réalisations de son « circuit interne », la Chine reste un acteur important dans les processus mondiaux. Ce rôle s’accroît proportionnellement au renforcement des capacités économiques du pays. Cependant, le comportement de la RPC dans les processus économiques et politiques internationaux diffère fondamentalement de la politique hégémonique des forces impérialistes américaines. Pékin ne prône pas le diktat d’une oligarchie mondiale, mais une coopération mutuellement avantageuse, une humanité-famille où chacun a un droit de vote légitime.

La Chine propose un système d’organisation mondiale, exprimé dans le concept d’une communauté de destin commun pour l’humanité. Son contenu le plus complet est présenté dans le rapport de Xi Jinping au XXe Congrès du PCC. À cette occasion, en octobre 2022, il a été déclaré que le monde subissait des changements sans précédent.

D’une part, les peuples aspirent à la coopération et au développement selon le principe du gagnant-gagnant. D’autre part, le « déficit de paix, le déficit de développement, le déficit de sécurité et le déficit de gouvernance » s’aggravent, ce qui est lié à la politique de plusieurs puissances visant à opprimer les faibles, à les piller et à exercer d’autres formes d’hégémonie, de despotisme et de harcèlement.

La Chine a une riche expérience historique derrière elle. Ses pages les plus dramatiques sont liées aux actions des puissances coloniales qui ont tenté de diviser la Chine et de la soumettre. Les meilleurs fils du peuple chinois n’ont jamais accepté cela. À son époque, V.I. Lénine y accordait une attention particulière.

Cette année marque le 120e anniversaire du début de la première révolution russe de 1905-1907. Évaluant son influence, V.I. Lénine écrivait : « La révolution russe a provoqué un mouvement dans toute l’Asie. Les révolutions en Turquie, en Perse et en Chine prouvent que le puissant soulèvement de 1905 a laissé des traces profondes et que son influence, qui se manifeste dans le mouvement graduel de centaines et de centaines de millions de personnes, est inextirpable ».

Développant sa pensée, Lénine notait : « Le capitalisme mondial et le mouvement russe de 1905 ont définitivement réveillé l’Asie. Des centaines de millions de personnes opprimées, sauvages, enlisées dans une stagnation médiévale, se sont réveillées à une nouvelle vie et à la lutte pour les droits élémentaires de l’homme, pour la démocratie… Le réveil de l’Asie et le début de la lutte pour le pouvoir par le prolétariat d’avant-garde de l’Europe marquent le début, au début du XXe siècle, d’une nouvelle période de l’histoire mondiale ».

La résolution spéciale VI (« de Prague » de la Conférence panrusse du POSDR « Sur la révolution chinoise », rédigée par V.I. Lénine, constatait notamment « l’importance mondiale de la lutte révolutionnaire du peuple chinois, qui porte la libération de l’Asie et sape la domination de la bourgeoisie européenne, salue les révolutionnaires républicains de Chine, témoigne de la profonde inspiration et de la sympathie totale avec lesquelles le prolétariat russe suit les succès du peuple révolutionnaire en Chine, et condamne le comportement du libéralisme russe qui soutient la politique d’usurpation du tsarisme ».

V.I. Lénine traitait de la Chine, où le prolétariat n’existait pas encore en tant que force politique indépendante et puissante. À cet égard, il appréciait beaucoup le programme démocratique de Sun Yat-sen, y voyant un moyen de mobiliser les masses populaires chinoises pour la révolution. Lénine écrivait à propos du « démocratisme combatif et sincère » qui imprégnait les programmes de Sun Yat-sen et notait : « Nous avons devant nous une idéologie véritablement grande d’un peuple véritablement grand, qui sait non seulement pleurer son esclavage séculaire, non seulement rêver de liberté et d’égalité, mais aussi lutter contre les oppresseurs séculaires de la Chine ».

Dès 1916, V.I. Lénine soulignait l’inévitabilité des guerres de libération des peuples des pays coloniaux et dépendants, en premier lieu ceux comme la Chine, contre l’impérialisme. L’analyse de Lénine s’est pleinement confirmée. Le développement de la révolution chinoise de 1926 à 1949 s’est déroulé sous la forme de guerres révolutionnaires anti-féodales et anti-impérialistes qui se sont succédé.

Le caractère du futur pouvoir en Chine intéressait profondément I.V. Staline. En novembre 1926, il notait qu’elle ressemblerait « au pouvoir dont nous parlions en 1905, c’est-à-dire quelque chose comme une dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie, à cette différence près qu’il s’agirait d’un pouvoir anti-impérialiste par excellence ».

Développant les idées marxistes-léninistes à la lumière de l’expérience de son pays, Mao Zedong a rédigé toute une série d’ouvrages importants sur la révolution chinoise. Parmi ceux-ci, citons « De la démocratie nouvelle» (1940), « La dictature de la démocratie populaire » (1949) et bien d’autres encore. En combinant avec succès la théorie et la pratique, Mao Zedong a conduit le PCC à la victoire et est devenu le fondateur de la Nouvelle Chine.

Fidèle au drapeau rouge de Marx, Engels, Lénine et Staline, le Parti communiste chinois applique avec succès la théorie marxiste-léniniste dans sa politique. Sur cette base, il conduit le peuple chinois vers de nouvelles victoires, en indiquant les moyens de surmonter les grands défis et les graves menaces.

On ne peut qu’être d’accord avec l’évaluation de camarade Xi Jinping : « La société humaine est confrontée à des défis sans précédent. Le monde se trouve à nouveau à un tournant de son développement historique, et son avenir dépend du choix de tous les peuples du monde ». La Chine mène une politique étrangère indépendante et autonome, défend les normes des relations internationales, protège l’égalité et la justice sur la scène mondiale. La RPC respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays, soutient le droit des peuples à choisir librement leur voie de développement et leur système social.

Comme l’a souligné le camarade Xi Jinping lors du XXe Congrès du PCC, « la Chine s’oppose catégoriquement à toute forme d’hégémonisme et de politique de force, à la mentalité de « guerre froide », à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays et à l’application de deux poids deux mesures ». Cette intransigeance face à la dictature, cette aspiration à l’amitié entre les peuples et à une coopération égalitaire sont pleinement conformes à l’esprit du marxisme-léninisme.

Pékin voit l’avenir des peuples du monde dans la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Cela suppose de suivre des principes communs, de vivre dans la paix et la concorde, de rechercher la coopération et le bien commun. On ne peut que reconnaître la justesse de cette approche. En effet, ce n’est que sur ces bases qu’il est possible d’assurer la prospérité et la sécurité dans le monde. En précisant ses approches en matière d’affaires internationales, la Chine est prête à mettre en œuvre, avec la communauté internationale, ses initiatives en faveur du développement mondial et de la sécurité mondiale.

Xi Jinping appelle à développer les valeurs communes de toute l’humanité : paix, développement, égalité, justice, démocratie et liberté, promotion de la compréhension mutuelle et du développement de relations étroites entre les peuples de tous les pays, respect de la diversité des civilisations mondiales. Les échanges et l’enrichissement mutuel entre les civilisations sont capables de prendre le dessus sur l’aliénation et les conflits mutuels, sur le sentiment de supériorité d’une civilisation sur une autre.

« L’époque dans laquelle nous vivons est pleine de défis, mais aussi pleine d’espoirs. Le peuple chinois est prêt à travailler main dans la main avec tous les peuples du monde pour créer un avenir encore plus beau pour l’humanité ! », souligne Xi Jinping. Cela montre clairement la volonté de créer un climat fondamentalement différent dans les relations sur la scène mondiale et de réagir ensemble aux défis mondiaux.

Pékin s’en tient invariablement aux principes élaborés dans sa politique étrangère. Lors d’un symposium consacré à la situation internationale et à la diplomatie chinoise à l’issue de l’année 2024, Wang Yi, membre du Politburo du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, a déclaré que la création d’une communauté de destin commun pour l’humanité était une entreprise formidable à laquelle de plus en plus de pays à travers le monde se joignaient. Au cours de l’année écoulée, des accords visant à promouvoir conjointement ce concept ont été conclus avec le Brésil, la Serbie et d’autres pays.

Les dirigeants chinois et africains ont convenu de créer une communauté sino-africaine de destin commun pour une nouvelle ère. Selon Wang Yi, cela reflète la volonté commune de 2,8 milliards de Chinois et d’Africains de se développer ensemble dans un esprit de solidarité renforcée. Il a ajouté que la Chine s’efforce de créer des communautés de destin commun avec l’Asie centrale, l’ASEAN, les pays arabes, les pays d’Amérique latine et les Caraïbes. Le ministre chinois des Affaires étrangères a sans aucun doute raison de souligner que tout cela ouvre de nouveaux horizons pour la coexistence harmonieuse des différentes civilisations.

L’ouverture à Pékin, le 2 janvier dernier, du Centre de recherche sur la communauté de destin de l’humanité a constitué une étape importante dans cette direction. Créé au sein de l’Académie diplomatique chinoise, ce centre a pour mission d’approfondir la recherche scientifique, la consultation politique, la promotion et la formation de talents dans le domaine de la communauté de destin de l’humanité. S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, Wang Yi a déclaré : « Le concept de communauté de destin commun unit les intérêts fondamentaux du peuple chinois et des peuples de tous les pays et lie étroitement l’avenir de la Chine à celui du monde entier. Nous sommes heureux de voir que ce concept est passé d’une initiative à un consensus, d’une vision à une pratique, et qu’il contribue à des changements positifs dans le monde contemporain ».

La politique étrangère de la Chine repose entièrement sur le concept de communauté de destin de l’humanité. Une série d’événements importants, dont Pékin sera le principal organisateur, sont prévus cette année. Fin août-début septembre, la Chine accueillera le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Lors de la réunion des chefs d’État de l’organisation, plusieurs documents importants devraient être adoptés. Parmi eux, la stratégie de développement de l’OCS pour la nouvelle décennie.

Ce n’est pas le seul événement prévu pendant la présidence chinoise. Ainsi, le Forum des partis politiques de l’OCS, le Forum sur la réduction de la pauvreté et le développement durable, ainsi que le Salon international de l’investissement et du commerce sont en cours de préparation. Au total, près d’une quarantaine d’événements sont en cours de préparation.

En mai, le Forum sur la coopération des médias des pays de l’OCS-2025 se tiendra au Xinjiang. Il se tiendra à l’initiative du Quotidien du Peuple. La chaîne de télévision du Parti communiste de la Fédération de Russie, Krasnaya Linia, sera l’un des participants. Il convient également de noter que notre chaîne de télévision est le partenaire d’information du réseau d’information du projet « Une ceinture, une route ».

Le prochain sommet de l’initiative « Une ceinture, une route » promet également d’être un événement important. Ses participants devront définir les orientations de développement dans un contexte de renforcement de la politique agressive de Washington. En un peu plus de dix ans, l’initiative a prouvé son efficacité. La Chine a signé des accords de coopération avec plus de 150 pays et 30 organisations internationales.

Selon les données du ministère chinois du Commerce, les entreprises chinoises ont créé plus de 17 000 entreprises à l’étranger dans le cadre de cette initiative. Le volume total des investissements directs a dépassé 330 milliards de dollars. Les zones commerciales et économiques ouvertes dans les pays participants ont créé 530 000 emplois. Le commerce de la Chine avec ses partenaires de la « Ceinture et la Route » a augmenté de 6,4 % en glissement annuel et a dépassé pour la première fois la moitié du volume total du commerce extérieur du pays.

En décembre 2024, un symposium consacré à la mise en œuvre de la stratégie s’est tenu à Pékin. Comme l’a déclaré Xi Jinping, la coopération multilatérale est entrée dans une nouvelle phase de développement de haute qualité. Il a souligné la nécessité d’adhérer aux principes de consultations larges, de contribution commune et d’avantages mutuels ; d’une coopération ouverte, écologique et honnête ; d’un partenariat de haut niveau, axé sur les personnes et durable.

Les communistes russes considèrent l’idée d’une communauté de destin unique pour l’humanité comme extrêmement fructueuse. Elle correspond pleinement aux intérêts de tous les pays et de tous les peuples, y compris, bien sûr, ceux de la Russie. Il convient de souligner tout particulièrement la position commune de nos deux pays en faveur de l’établissement de relations internationales équitables. Cette similitude d’approche sur la scène internationale favorise la compréhension mutuelle entre Pékin et Moscou sur d’autres questions également.

Le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, d’autres dirigeants politiques et d’État de nos pays, des scientifiques et des experts ont souligné à maintes reprises que les relations entre la Chine et la Russie avaient atteint un niveau sans précédent. Heureusement, cette évaluation est tout à fait justifiée. Je suis profondément convaincu que ces relations doivent être chéries et que tout doit être fait pour rapprocher encore davantage nos peuples. Pour le KPRF, c’est là que nous devons concentrer nos efforts.

La construction d’une communauté de destin pour l’humanité exige le renforcement d’une coopération de haute qualité et l’amélioration des mécanismes de planification, de coordination et de gestion. Tel est le point de vue de l’auteur de ce concept, le président de la République populaire de Chine et secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, Xi Jinping. Il est important que toutes les forces progressistes soutiennent son appel à la persévérance et au courage pour surmonter tous les risques et défis, et à la consolidation sans faille de la coopération.

L’avenir se construit à partir du passé, et ses contours se dessinent dans le présent. L’avenir de l’humanité se décide en grande partie aujourd’hui, et dans une large mesure en Chine. Les processus en cours en RPC ont une incidence sur la Russie et le reste du monde. Et le fait que cette influence soit productive et constructive redéfinit la voie socialiste du peuple chinois.


Edité le 14-07-2025 à 17:49:19 par Xuan




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