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 la protection sociale en Chine

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Xuan
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   Posté le 23-08-2009 à 23:00:16   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Tandis que la protection sociale se généralise progressivement en Chine, il est intéressant de connaître les caractéristiques de cette protection sociale. La presse chinoise nous donne quelques éléments ici résumés.

Fin 2006

Les fonds pour la sécurité sociale représentent moins de 15% des dépenses financières publiques. Parmi les quelques 190 membres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la Chine se trouve à la quatrième place avant la dernière pour les dépenses de l'assurance médicale

70 millions de Chinois dans le besoin bénéficient alors du système d'assistance sociale.
Ce système mis en place durant le Xe programme quinquennal (2001-2005) permet de venir en aide aux familles urbaines et rurales en leur fournissant un revenu minimum vital, ainsi qu’aux personnes sinistrées.

Il propose des subventions aux paysans bénéficiant des cinq garanties ( Wubaohu en chinois incluant la nourriture, l'habillement, le logement, les soins médicaux et une sépulture) et aux familles rurales défavorisées. Des aides spéciales dans les domaines médical et judiciaire, ainsi qu'au niveau de l'enseignement et du logement, etc. sont également accordées.
Dans les régions qui ne sont pas encore couvertes par ce système, un autre système d'assistance suivant les principes d'« assistance par le gouvernement, aide par la société, subvention aux besoins des personnes âgées par leurs enfants et une politique agraire stable » a été mis en place.

Dans les régions urbaines, concernant les garanties du minimum vital, un système de règlements plus transparent, plus efficace et plus sain prend forme. 22 millions de personnes par an en bénéficient déjà.
En 2003, le minimum vital moyen était de 149 yuans. Au troisième trimestre de 2006, ce chiffre est passé à 162 yuans. La subvention mensuelle par personne est passée de 58 yuans en 2003 à 80 yuans en septembre 2006

Dans le cadre du Xe programme quinquennal, la Chine a établi un mécanisme de secours urgents en cas de catastrophes naturelles, avec presque 100 millions de bénéficiaires par an. Les personnes sinistrées se voient ainsi distribuer de la nourriture, des vêtements et un logement temporaire dans les 24 heures qui suivent le sinistre.

Décembre 2007 / janvier 2008

La Chine a commencé à élaborer son premier projet de loi global sur la régulation et la protection de son système de sécurité sociale en décembre 2007.
D'après ce projet, les assurances retraites et chômage devraient couvrir tous les employés à temps plein en plus des fonctionnaires ; l'assurance médicale devrait couvrir tous les employés et les assurances maternité et accidents du travail devraient couvrir tous les employés en plus des fonctionnaires.

Plus de 200 millions de Chinois bénéficiaient du système d'assurance médicale et de retraite de base à la fin de 2007.
Le secteur de l'assurance santé couvrait 60 millions d’assurés supplémentaires en 2007, dont 7,6 millions de travailleurs migrants.

Le montant de la pension de retraite fournie par le système de base a été augmenté de 39% à 963 yuans (environ 132 dollars) par mois.

Le gouvernement chinois promet alors d'élever le montant de la retraite mensuelle de 100 yuans par an durant les trois années suivant 2008.
« Avec l'accord de l'administration de la sécurité sociale, les institutions en charge de collecter les cotisations pourraient directement faire transférer leurs montants des comptes en banque des employeurs si ces derniers ne payent pas une assurance suffisante à leurs employés, selon le projet de loi.
Les fraudes d'escroquerie à la sécurité sociale seront pénalisées d'un montant double à quintuple du montant escroqué à l'origine. »


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   Posté le 23-08-2009 à 23:13:13   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Beijing Information aborde ici la protection sociale des personnes âgées à la campagne. Comme on peut l'observer, la situation à la campagne est spécifique, et elle varie encore suivant les régions où les niveaux de vie sont différents.


Comment perfectionner le système de protection sociale des personnes âgées des régions rurales en Chine ?


Les habitants des régions rurales âgés plus de 60 ans pourront, prochainement, recevoir une pension de retraite. Cette pension distribuée mensuellement se composera de trois parties, à savoir la subvention de l'Etat, l'allocation collective et les dépôts de garantie acquittés par les bénéficiaires eux-mêmes.
Au mois d'août, un nouveau système d'assurance-vieillesse pour les personnes âgées des régions rurales a été lancé dans plusieurs régions pilotes de Chine. Cette nouvelle a particulièrement attiré l'attention publique.
Quelle est la différence entre cette nouvelle politique et la précédente ? Quels sont les obstacles en ce qui concerne sa mise en application ? Deux chercheurs ont accordé une interview au Nanfang Dairy à ce sujet : Zheng Fengtian, directeur adjoint de la Faculté de l'agriculture et du développement des régions rurales affiliée à l'Université du Peuple de Chine, et, Tang Jun, directeur adjoint et secrétaire général du Centre de recherche des politiques sociales de l'Académie des Sciences sociales de la Chine.



Une vaste couverture à niveau bas


Selon le nouveau plan, combien de yuans pourront percevoir mensuellement les personnes âgées des régions rurales ?
Zheng Fengtian : La pension de retraite mensuelle minimum est de 55 yuans. Les gouvernements locaux pourront élever le niveau des pensions sur cette base en tenant compte de la condition financière locale.

Comment évaluez-vous le montant de cette pension de retraite ? N'est-il pas trop bas ?

Effectivement, il s'agit d'un plan assez conservateur. Dans les régions de l'Est, pour verser annuellement 2 000 yuans à une personne âgée, le gouvernement central et le gouvernement local doivent financer respectivement 1 000 yuans. Dans les régions du Centre, 1 500 yuans suffisent pour une personne âgée. Les gouvernements des deux échelons doivent alors verser respectivement 1 000 yuans et 500 yuans. Dans les régions de l'Ouest, la pension est prévue pour 1 000 yuans qui sont à la charge totale du gouvernement central.

L'argent est-il le plus grand obstacle de cette réforme?

Tang Jun : Certainement. Au stade initial, cela ne pose pas de grandes difficultés dans la mesure où le système ne s'applique que dans 10 % des districts (villes). Cela risque de devenir plus complexe lorsque la couverture sera appliquée à toutes les régions de Chine.


Le point le plus marquant du nouveau système de protection sociale


Dans le passé, le gouvernement central a essayé de populariser un système d'assurance-vieillesse dans les régions rurales, mais cela a abouti à un échec. Pourquoi ?
Tang Jun : La différence la plus significative entre l'ancien système d'assurance-vieillesse des régions rurales et son successeur est que le gouvernement a décidé de débloquer des fonds. Auparavant, le gouvernement central n'investissait aucun sou dans ce domaine, ce qui a restreint la généralisation du système de protection des personnes âgées des régions rurales.

En raison de la crise financière internationale, les finances centrales ne sont pas très abondantes. Pourquoi, dans ce contexte difficile, le gouvernement central a décidé de promouvoir une telle politique qui nécessite de débloquer une importante somme d'argent ?
Tang Jun : Le problème du vieillissement de la population est assez préoccupant en Chine. Les effets négatifs se manifestent, en priorité, dans les régions rurales. En raison de l'immigration de la plupart des jeunes partis travailler ou étudier dans les villes, le problème du vieillissement dans les villes est moins préoccupant que dans les régions rurales. Parallèlement, un grand nombre de personnes âgées restent dans les campagnes, provoquant une série de problèmes, tels que la source des revenus, la gestion de la santé…

Zheng Fengtian : Le gouvernement souhaitait élargir la demande intérieure, mais il était confronté à une forte réticence de la population rurale. Auparavant, il était difficile de stimuler la consommation dans les régions rurales car les paysans devaient épargner de l'argent pour leur retraite. Si on met en place un système d'assurance-vieillesse parfait et complet dans les régions rurales, les personnes âgées oseront certainement dépenser davantage leur argent.

D'où provient cette somme d'argent destinée à la protection des personnes âgées des régions rurales ? C'est un problème auquel font face notamment les régions du Centre et de l'Ouest.
Tang Jun : Les régions de l'Est et du Centre, dont l'économie est puissante ou moyenne, sont capables de soutenir cette politique. Cependant dans les régions pauvres, comme l'Ouest, la situation est moins optimiste. Le gouvernement central doit proposer un plan de contribution réaliste en tenant compte de l'état économique du gouvernement local afin d'assurer la mise en application de cette politique.

[Publié le 21/08/2009]

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   Posté le 19-09-2015 à 00:18:48   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

La Chine allouera 18 milliards de yuans par an pour les subventions aux personnes handicapées


2015-09-18 19:11:39 xinhua

Le gouvernement chinois dépensera annuellement au moins 18,1 milliards de yuans (environ 2,8 milliards de dollars) à partir de 2016 pour les subventions aux personnes handicapées, a annoncé vendredi Zou Ming, ministre adjoint des Affaires civiles, lors d'une conférence de presse.
M. Zou a indiqué que l'argent serait alloué par le budget central et les gouvernements locaux, sans révéler les proportions exactes fournies par chacun.

Ces subventions visent principalement les personnes handicapées vivant sous le seuil de pauvreté et celles souffrants d'handicaps graves. Les sommes varieront selon les conditions économiques locales, a-t-il expliqué.

"D'ici le 1er janvier 2016, un système national de subventions sera établi, et plus de 20 millions de personnes handicapées devraient bénéficier du programme" , a précisé M. Zou.

La Chine compte près de 80 millions de personnes physiquement ou mentalement handicapées.

A l'heure actuelle, 20 des 31 régions provinciales de la partie continentale de la Chine offrent une subvention aux personnes handicapées, avec une allocation mensuelle d'environ 100 yuans par personne, selon M. Zou.

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Réforme de la sécurité sociale : comment pratiquer la notion de développement partagé


Publié le 2015-12-21
Par Li Hui - Source Journal Guangming
TheoryChine

Le communiqué de la cinquième session plénière de la 18ème session du comité central du PCC a proposé la notion de « développement partagé » , et « Il faut insister sur un développement pour le peuple, par le peuple, avec les fruits de développement partagés par le peuple ; il faut faire des arrangements institutionnels plus efficaces permettant à toutes les personnes d’avoir un sentiment d’acquisition plus fort dans la co-construction du développement partagé » .
Comme une garantie de secours du développement social, la mise en place et le perfectionnement d’un système de sécurité sociale plus équitable et durable, sont dans le sens propre de la pratique de notion de « développement partagé » .

Ces dernières années, le développement de sécurité sociale du monde présente quelle tendance générale ?
Quels sont les possibilités et les défis apportés par la nouvelle normalité du développement économique de la Chine pour le développement du système de sécurité sociale ?
Quel est le chemin à suivre par la réforme du système de sécurité sociale de la Chine ?
À l’occasion de la conférence de mise en place de la sous-commission de recherche sur la sécurité sociale mondiale de la Société chinoise pour la sécurité sociale, qui est tenue récemment, les experts reconnus dans ce domaine ont mené une discussion sur ces questions.

A. Expériences du monde : plusieurs piliers, une couverture élargie et une diversification constituent la tendance générale

Données : En 2000, le nombre des pays dont la couverture de sécurité de vieillesse dépasse 90% est 34, contre 73 pays dont la couverture de sécurité de vieillesse est inférieure à 20% ; de 2010 à 2012, ces deux chiffres sont respectivement 45 et 57. Le changement de concept et les investissements continuels dans le domaine de sécurité sociale des pays à revenu moyen, surtout les économies émergentes représentées par la Chine, le Brésil etc., constituent la principale force motrice pour le développement de sécurité sociale du monde.

Pour la tendance de développement du système de sécurité sociale des pays du monde après la crise financière de 2008, Zhou Hong, membre de faculté de l’Académie chinoise des Sciences sociales et chercheur de l’Institut de l’Europe, a mené un suivi et une analyse pendant longtemps.

« Une analyse des données a montré que, après la crise financière mondiale de 2008, la couverture de sécurité sociale dans les pays du monde est élargie dans son ensemble. Les pays à revenu moyen, surtout les économies émergentes, constituent la principale force motrice pour le développement de sécurité sociale du monde » , a signalé Zhou Hong, les études ont montré que le fossé de la sécurité sociale entre les pays à revenu élévé, moyen et faible a eu des signes de rétrécissement, mais l’écart reste encore énorme. Du point de vue global, actuellement la sécurité sociale du monde est caractérisée par une couverture élargie, une forme diversifiée et plusieurs piliers, etc.

En citant les données, Zhou Hong a souligné que de 2008 à 2009, près de 50 pays à revenu élevé ont investi au total 2,4 billions de dollars pour stimuler l’économie, dont environ un quart de ces fonds sont investis dans le domaine de la sécurité sociale. Depuis 2010, avec l’éclat de la crise de dette souveraine de l’Europe, les pays européens ont appliqué la politique de réduction de déficits et de stabilisation financière pour remplacer la politique précédente de l’impulsion de l’économie, de manière à réduire progressivement la part des dépenses publiques dans le PIB. Dans ce contexte, les dépenses de sécurité sociale sont réduites, et la politique d’extension de bien-être est remplacée par celle de restriction.

Les experts ont souligné que, tout en cherchant les nouvelles ressources et réduisant les dépenses, les pays européens ont tous mené une réforme structurelle sur le système de sécurité sociale surtout le système de sécurité de vieillesse. D’une part, encourager, soutenir et promouvoir le développement des ressources et méthodes sociales non publiques de sécurité de vieillesse, permettant aux responsabilités de sécurité de vieillesse d’être réparties sur les acteurs comme l’État, les entreprises, l’individu et la famille etc. pour soulager les pressions financières du gouvernement ; d’autre part, rendre le modèle de sécurité de vieillesse plus flexible, de manière à s’adapter au surgissement des modes d’emploi flexibles comme l’emploi à temps non-plein, l’emploi à temps partiel, le petit et micro emploi etc. afin de mieux résoudre de différents nouveaux risques résultant du vieillissement, de la mondialisation et de l’informatisation de cette époque, pour assurer la durabilité de la sécurité de vieillesse.

Contrairement aux pays développés qui ont restreint le bien-être, ces dernières années, pas mal de pays à revenu moyen, surtout les pays industrialisés émergents, ont augmenté les investissements dans les domaines tels que la santé, l’éducation, l’emploi, la retraite, le logement etc. pour élargir la couverture de la sécurité sociale, de manière à stimuler la demande intérieure et redresser l’économie, en prenant la construction de la sécurité sociale comme une occasion pour promouvoir une croissance globale et réaliser un développement durable de l’économie.

Peng Shuwei, chercheur adjoint de l’Institut de l’Europe de l’Académie chinoise des Sciences sociales, a montré après analyse que depuis 2000, la Chine, l’Argentine, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, l’Afrique du Sud etc. ont tous fait des efforts pour élargir leurs systèmes de sécurité sociale respectifs. Certains pays qui sont nouvellement figurés dans la liste des pays à revenu moyen font également des efforts pour élargir progressivement la couverture de la sécurité sociale existante. Il y a encore certains pays comme l’Inde, qui s’efforcent de mettre la plupart de la population active informelle, notamment celle en milieu rural, dans l’économie formelle. Ces efforts permettent à la couverture de la sécurité sociale dans les pays à revenu moyen d’être élargie dans son ensemble, et de nombreux pays ont mis en place une sécurité sociale de base à niveau minimum au plan national, de manière à fournir une garantie de vie de base au moins à la population la plus vulnérable.

B. Modèle chinois : opportunités et défis de la réforme de sécurité sociale sous la nouvelle normalité

Données : De 2000 à 2011, le taux de couverture obligatoire de la sécurité de vieillesse de la Chine a augmenté rapidement de 24,4% à 74,4%. Cependant actuellement, le niveau de vieillissement de la population chinoise est de plus en plus élevé. Jusqu’à la fin de 2014, la population âgée de 60 ans et plus a atteint un nombre de 212 millions de personnes, soit 15,5% de la population totale. La Chine est déjà devenue un pays où les personnes âgées sont les plus nombreuses du monde : les personnes âgées chinoises représentent environ 22% des personnes âgées du monde entier, et 40% de celles de l’Asie, d’où une grande pression pour la construction du système de sécurité de vieillesse de la Chine.

Avec l’entrée de l’économie chinoise dans la nouvelle normalité, on a également une préoccupation sur la construction du système de sécurité sociale : Est-ce que le ralentissement de la croissance économique affectera les investissements continuels dans la construction de sécurité sociale, et pose de grands défis pour perfectionner le système de sécurité sociale ?

À cet égard, Lin Ka, doyen du département de sécurité sociale et de gestion des risques de l’Université de Zhejiang, a signalé après analyse qu’en raison du marché, des finances publiques locales, de la pression d’entreprise et de la controverse d’opinion etc., actuellement la nouvelle normalité du développement économique pose vraiment de multiples défis pour le développement du système de sécurité sociale.

« Les pays européens industrialisés ont déjà connu le défi du ralentissement économique actuel de la Chine dans les années 1980, aussi les pays de l’Asie de l’Est comme le Japon et la Corée du Sud etc., mais ces pressions économiques n’entravent pas le développement sans cesse de leurs systèmes de sécurité sociale » .
D’après Lin Ka, l’entrée du développement de l’économie chinoise dans la nouvelle normalité peut également apporter de nouvelles possibilités pour le développement du système de sécurité social, parce que sous la nouvelle normalité de l’économie, le développement économique de la Chine gardera une tendance stable avec une croissance à moyenne et grande vitesse, la qualité de l’opération économique s’améliorera de manière significative, la production et la gestion des entreprises seront améliorées progressivement, le degré de prospérité économique s’élèvera progressivement, la situation d’emploi en milieu urbain pourra garder une stabilité fondamentale, et la nouvelle population active sera en croissance continue.
Tout cela va créer non seulement un environnement macroéconomique favorable pour la réforme et le développement de sécurité sociale, mais aussi les conditions nécessaires pour l’investissement et l’opération de la caisse de sécurité sociale, en particulier la caisse d’assurance-vieillesse.

Avec l’accélération du vieillissement de la population chinoise, les problèmes économiques et sociaux entraînés par le vieillissement sont de plus en plus graves, de ce fait, le perfectionnement et l’amélioration du système de sécurité de vieillesse semblent plus importants et urgents.
Actuellement, notre pays a déjà mis en place le système d’assurance-vieillesse de base pour les habitants urbains et le système de d’assurance-vieillesse de base pour les habitants urbains et ruraux.
Jusqu’à la fin de 2014, le nombre d’assurés de l’assurance-vieillesse de base pour les employés urbains en Chine a atteint 341 millions de personnes, le nombre d’assurés de l’assurance-vieillesse de base pour les habitants urbains et ruraux a atteint également 501 millions de personnes, ainsi le nombre total d’assurés de ces deux derniers a atteint 842 millions de personnes, avec un taux de couverture globale qui dépasse 80%.

D’après les analyses de Zhou Hong, sous le contexte de la mondialisation, les gouvernements ne se chargent plus de tout dans le domaine de sécurité sociale ; le renforcement de la coopération de multiples forces et former progressivement un système de sécurité sociale à plusieurs niveaux et piliers constituent la tendance générale de la situation.

En ce qui concerne la Chine, dans le domaine de l’assurance-vieillesse complémentaire, on a déjà mis en place le système d’annuité d’entreprise, mais avec un développement relativement lent. Jusqu’à la fin de 2014, parmi plus de 15 millions d’entreprises en Chine, il y en a seulement plus de 73 300 qui ont établi le système d’annuité d’entreprise, couvrant seulement plus de 22 millions d’employés et accumulant les fonds de plus de 700 milliards d’yuans. Dans l’ensemble, l’annuité d’entreprise reste encore faible au plan du nombre total des employés assurés et de la taille d’entreprise. D’ailleurs, les compagnies d’assurances commerciales ont développé un certain nombre de produits de l’assurance-vieillesse ou de l’annuité pour le public, mais la couverture et l’envergure de fonds restent encore faibles.

« Il ressort des expériences étrangères et de la situation actuelle de la Chine que dans le futur, il faut mettre en place un système d’assurance-vieillesse combinant la planification générale de la société et le compte personnel, pour former progressivement un système de sécurité de vieillesse et de sécurité sociale à plusieurs piliers.» , dit Zhou Hong.

C. Chemin de la réforme : perfectionner le système de sécurité sociale avec l’innovation

Données : Les experts estiment qu’à la fin de 2020, le taux de vieillissement de la population chinoise atteindra 18,9% et 26,5% en 2030, en s’approchant progressivement du sommet du vieillissement de la population. Il est estimé qu’en 2052, le nombre des personnes âgées de plus de 60 ans en Chine atteindra le sommet de 487 millions, avec un taux de vieillissement de population de 35% environ.

Récemment, une personne âgée de 95 ans du nouveau village Wenyi de la ville Changsha du Hunan, a sauté du bâtiment pour mettre fin à sa vie. Cette tragédie a également réveillé en sursaut la société, c’est que les soins médicaux trans-provinciaux et la sécurité de vieillesse des personnes d’un âge avancé constituent déjà un problème social qui ne peut être ignoré.
« Le système de sécurité sociale est non seulement une question de justice et de stabilité sociales, mais aussi une question concernant la réduction et la lutte contre la pauvreté, la promotion d’emploi et le maintien de la durabilité du développement économique, qui est un outil nécessaire pour assurer un développement sain et une interaction positive de l’économie et de la société. » , dit Peng Shuwei.

Les experts ont souligné que le « Treizième Quinquennat » sera une période particulièrement critique pour réaliser la maturité et la formation définitive du système de sécurité sociale de notre pays. Nous avons besoin d’un système de sécurité sociale plus juste, plus efficace et plus durable, de ce fait, il faut tenir haut le drapeau de sécurité sociale d’équité, de justice et de partage, et promouvoir la construction d’un système de sécurité sociale positif et sain par l’innovation de théorie tout en respectant la loi objective de la sécurité sociale.

Au cours du « Treizième Quinquennat » , comment explorer le chemin de la réforme du système de sécurité sociale chinois ? Comment réaliser le partage des fruits de développement par le peuple ?

À cet égard, Tian Dewen, chercheur de l’Institut de l’Europe de l’Académie chinoise des sciences sociales, a signalé que la clé de la restructuration du système de sécurité sociale est l’innovation. Le gouvernement doit répondre exactement aux besoins sociaux de nouveaux types et personnalisés pour trouver les solutions de politique de sécurité sociale flexibles et personnalisées, tout en mettant pleinement en jeu le rôle de l’individu, la famille, la communauté et le marché. À cet égard, la Chine est déjà sur une même ligne de départ avec les pays développés européens et américains.

Selon Tian Dewen, l’innovation d’un système de sécurité sociale aux caractéristiques chinoises contient trois aspects de connotation :
Tout d’abord, c’est l’innovation de système. Après avoir terminé la construction d’un système de sécurité sociale à bas niveau et à couverture globale, il faut mettre l’accent sur la mise en place et le perfectionnement du système de service social, ainsi que le perfectionnement du système d’aide sociale, permettant au système de sécurité sociale de jouer un rôle de réseau de sécurité sociale de manière efficace et durable, au lieu d’accroître unilatéralement le « bien-être » ;
ensuite, c’est l’innovation de service. Après avoir bien connu les besoins sociaux de nouveaux types, il faut mettre pleinement en jeu le rôle des ressources sociales et des ressources de marché, permettant aux ressources publiques de jouer un « rôle de levier » pour réaliser une « maximisation » de l’efficacité ;
enfin, c’est l’innovation de technologie. Actuellement, « Internet + » a apporté un soutien technique très fort pour l’innovation du système de sécurité sociale, ce qui a considérablement renforcé la possibilité et la commodité pour fournir les services sociaux personnalisés et l’aide sociale.

Lin Yi, directeur du centre de recherche de l’assurance et de la sécurité sociale de l’Université de finance et économie sud-ouest, a noté qu’il faut insister sur les principes fondamentaux de couverture globale, de base solide, de plusieurs niveaux et de durabilité pour le futur système de sécurité sociale. Il faut suivre les règles de base telle que la législation en priorité, la direction par le gouvernement, le partage des responsabilités, etc., prêter attention aux situations fondamentales du pays et leurs changements, et attacher de l’importance à l’amélioration des capacités de gestion et de service, afin de réaliser un développement durable.

« L’assistance mutuelle constitue l’arrangement institutionnel le plus efficace de l’humanité pour lutter contre les risques, la méthode d’organisation de base pour la sécurité sociale moderne, et la garantie institutionnelle normative à la fois efficace et morale. Dans le processus d’approfondissement de la réforme de sécurité sociale de la Chine à l’avenir, il faut non seulement s’en tenir à l’assistance mutuelle, mais aussi bâtir une fondation solide de l’assistance mutuelle. » , dit He Wenjiong, professeur de l’Université de Zhejiang.
Il faut redresser dès l’origine l’ordre et la disposition de la répartition de richesse, renforcer sans cesse la base matérielle de la sécurité sociale et disposer de manière efficace les ressources de sécurité sociale conformément à l’intégrité et l’équité des droits et intérêts du système de sécurité sociale, afin de réaliser l’État-providence.


Edité le 03-01-2016 à 21:59:02 par Xuan




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La Chine promeut une fusion d'assurances médicales pour l'égalité urbaine et rurale


Par : Sofia
French.china.org.cn Mis à jour le 12-01-2016


La Chine a pris mardi une initiative importante pour rendre l'assurance médicale accessible à tous.
Selon un document publié par le Conseil des Affaires d'Etat, le gouvernement chinois a proposé la fusion de deux programmes d'assurance médicale pour les habitants urbains et ruraux.
Aujourd'hui, il existe trois programmes d'assurance médicale séparés -- l'assurance médicale de base pour les employés urbains, l'assurance médicale de base pour les citadins qui couvre principalement les personnes de moins de 18 ans et les chômeurs, ainsi que le nouveau système médical coopératif rural.
La fusion des deux derniers systèmes pourrait être la première étape vers un système d'assurance médicale unifié.
L'objectif de la fusion est de "faire progresser les réformes médicales, assurer un accès identique à l'assurance médicale de base aux habitants urbains et ruraux, promouvoir la justice sociale, et améliorer le bien-être de la population" , a annoncé le gouvernement central dans le document.
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Réforme des soins médicaux en Chine


le Quotidien du Peuple en ligne - 22.12.2016 16h42

La Chine a ratifié mercredi les lignes directrices visant à proposer des soins médicaux complets dans tout le pays et à approfondir la réforme pour couvrir les résidents urbains et ruraux par un système de santé universel, a déclaré le Premier ministre chinois Li Keqiang en réitérant l’importance d’une réforme médicale.

Dans le cadre du 13e plan quinquennal du pays (2016-2020), les soins de santé demeurent l'une des principales préoccupations du gouvernement.
De plus grands efforts seront consentis notamment autour du traitement et de la prévention de nombreuses maladies chroniques, contagieuses et mentales.
Le gouvernement renforcera également la compétence médicale dans les villes et régions de niveau inférieur et encouragera l’instauration d’un équilibre dans la répartition des ressources médicales. De plus, les procédures d'approbation de nouveaux médicaments seront simplifiées et se tournant en priorité vers les familles ayant deux enfants.

La Chine réformera le système d'approvisionnement en médicaments et améliorera le système d'assurance médicale pour couvrir toute la population du pays.
La directive sur l'approfondissement de la réforme médicale, approuvée également mercredi, vise à établir un système complet concernant les services médicaux publics, les soins de santé et le système d'assurance.

«En termes de réforme médicale, nous devons nous concentrer sur les domaines qui préoccupent le plus nos concitoyens et travailler plus dur pour réduire la concentration des ressources médicales de haute qualité dans les grandes villes et les rendre plus accessibles au public» , a souligné Li Keqiang.

Selon Chen Yuming, professeur de santé publique à l'Université Sun Yat-sen à Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong, le plan répond aux besoins les plus urgents des patients et ainsi améliorer les soins médicaux s'ils peuvent être correctement effectués.

De plus, l'intégration du remboursement des frais médicaux est importante pour les travailleurs migrants qui sont traités hors de leur ville natale, a indiqué Chen.
Afin de combler les importantes disparités entre les grands hôpitaux et ceux des régions les moins développées, un système d’incitation devrait être mis en place pour motiver les médecins à venir travailler dans les zones les plus pauvres en augmentant leurs revenus et faisant preuve de plus de respect, a ajouté Chen.


À lire aussi :
La Chine adopte un plan pour promouvoir les services de santé
Le Tibet envisage d'élargir ses services médicaux à tous les monastères
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La Chine fait progresser la réforme des hôpitaux publics


2017-08-15 16:20:58 xinhua

La Chine renforcera ses efforts pour améliorer la gestion des hôpitaux publics afin d'approfondir la réforme médicale du pays, selon des lignes directrices.
Ces lignes directrices, publiées fin juillet par le Conseil des Affaires d'Etat (gouvernement central), ont pour but de bâtir une gestion moderne des hôpitaux avec des responsabilités claires, une gouvernance scientifique, des opérations efficaces et une forte supervision à l'horizon 2020.

"Elles se concentrent sur le coeur de la santé publique, maintiennent le caractère non-lucratif des hôpitaux publics et créent un système moderne de gestion des hôpitaux" , a indiqué Wang Hesheng, directeur du bureau de la réforme médicale dépendant du Conseil des Affaires d'Etat, lors d'une conférence de presse sur ces lignes directrices.

Tous les hôpitaux publics des villes chinoises doivent mettre en oeuvre des réformes globales d'ici fin septembre et annuler toutes les marges sur les médicaments, selon le rapport d'activité du gouvernement de cette année.

Selon M. Wang, les prix des opérations chirurgicales, des thérapies de rééducation, des soins infirmiers et des traitements de médecine traditionnelle chinoise augmenteront, et les frais d'utilisation des appareils médicaux baisseront.

En outre, les lignes directrices appellent les institutions médicales à différents niveaux à établir des règlements sur la gestion et les procédures.

"La plupart des hôpitaux sont dépourvus de règlements, ce qui a engendré des problèmes tels que le gaspillage aveugle de lits d'hôpitaux" , a indiqué Yang Dungan, de l'Hôpital de l'Université de l'union de Beijing, lors de la conférence de presse. "Les règlements peuvent aider les hôpitaux à améliorer l'efficacité de leurs opérations."

Les lignes directrices demandent également aux hôpitaux de former des comités pour fournir des conseils professionnels sur la qualité médicale et la gestion pharmaceutique.

D'après M. Wang, les lignes directrices mettent l'accent sur la responsabilité des gouvernements locaux dans l'établissement et la supervision des hôpitaux publics et renforcent l'importance du travail du Parti concernant les hôpitaux publics.

Plus de 2.300 hôpitaux publics à travers le pays ont participé à la réforme médicale en 2016, selon un rapport publié par le groupe dirigeant sur la réforme médicale du Conseil des Affaires d'Etat.

Les lignes directrices demandent aux gouvernements à tous les niveaux d'élaborer des plans de réforme pertinents, notamment en publiant des politiques concernant le système médical hiérarchique.

"Elles aideront à distribuer des ressources aux institutions médicales de base et atténueront le fardeau en termes d'enregistrement et d'opérations chirurgicales dans les hôpitaux publics" , a indiqué M. Wang.

Le programme pilote de système médical hiérarchique sera étendu à au moins 85% des régions de niveau préfectoral cette année, selon la Commission nationale de la santé et de la planification familiale.

La Chine a alloué plus de 1.400 milliards de yuans (207 milliards de dollars) de son budget aux dépenses sanitaires et médicales en 2017.

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   Posté le 17-08-2017 à 23:24:27   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Xi Jinping exhorte à accélérer l'élaboration d'un système médical à la chinoise


BEIJING, 17 août (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a lancé un appel pour que des efforts soient déployés dans le but d'accélérer l'élaboration d'un système médical et de soins de santé de base à la chinoise.

M. Xi, aussi secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a fait ces remarques dans une instruction écrite transmise à une conférence nationale qui s'est tenue jeudi afin d'honorer le personnel méritant dans les domaines de la médecine, de la santé et de la planification familiale.

Le PCC et le gouvernement central accordent une attention particulière au développement du secteur de la médecine et des soins, ainsi qu'à l'amélioration de la santé publique, a indiqué le président chinois.

Il a appelé les professionnels du secteur à continuer de servir le peuple, à perfectionner leurs techniques médicales et à promouvoir leurs pratiques éthiques avec enthousiasme, en vue d'offrir des services de la plus grande qualité possible.

Les comités du PCC et les gouvernements de tous les niveaux doivent améliorer leur travail et les conditions de vie des travailleurs dans les secteurs de la médecine, de la santé et de la planification familiale, et créer un bon environnement social respectueux des médecins et des valeurs de la santé, a ajouté M. Xi.

Le Premier ministre Li Keqiang a écrit dans une autre lettre que la réforme et le développement de ces domaines touchaient directement à la santé physique et psychologique, ainsi qu'à la construction in extenso d'une société de moyenne aisance.

M. Li a appelé le personnel de ces secteurs à s'investir totalement dans leur travail, à se perfectionner, à offrir de meilleurs services au public et à contribuer à la construction d'un pays fort en termes de santé.

Au total, 775 personnes et 251 groupes ont été honorés jeudi.

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   Posté le 23-01-2018 à 12:00:29   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Sur le blog de Danielle Bleitrach un exposé en vidéo assez détaillé (26'). Pas grand chose à ajouter à son commentaire sinon que l'Etat de droit et le travail législatif font partie des objectifs rappelés fréquemment par le PCC :

Qu’en est-il de la protection sociale en Chine ?

23
JAN


Voici un exposé très clair et précis sur ce que l’on pourrait appeler la longue marche vers la protection sociale de l’ensemble de la population chinoise, nous avons à la fois en effet une description très précise de l’évolution actuelle qui conforte le projet définir lors du 19e congrès « vers une société de moyenne aisance », en tenant compte des contraintes économiques et sociales mais aussi en contribuant à leur transformation.

Il en est ainsi de la contrainte territoriale, en particulier de la distinction ville campagne, déjà définie par Marx comme l’inégalité de base. Il faut aussi bien mesurer que le dépassement (au sens dialectique du terme conservation et abolition) des contraintes traditionnelles a d’abord une dimension économique et sociale mais elle introduit aussi une dimension juridique et va vers un début de reconnaissance du droit individuel sur le collectif, tout en maintenant la prééminence de ce dernier.

En écoutant cet exposé sur la manière dont le parti communiste chinois dans le socialisme de marché garde le cap sur la satisfaction des besoins de la population y compris les plus pauvres et tend vers l’égalité alors même que les réformes économiques comme également la politique de l’enfant unique développent les inégalités ont perçoit mieux ce qu’est exactement le socialisme à la chinoise et le rôle du parti communiste chinois.

Une telle description est à comparer (y compris avec la référence à l’UE) avec la volonté d’amélioration et de conquête de droits de la Chine avec la politique d’abandon de ces droits et conquêtes sociales dans notre propre pays dont le modèle de sécurité sociale demeure pourtant une référence y compris pour les Chinois.

danielle Bleitrach



Edité le 23-01-2018 à 13:03:41 par Xuan




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   Posté le 20-09-2018 à 07:56:20   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

http://histoireetsociete.wordpress.com/2011/09/03/quelques-realites-sur-les-conditions-de-travail-en-chine-par-danielle-bleitrach/

Quelques réalités sur les conditions de travail en Chine par danielle Bleitrach


Je reprends ici cet article publié le 15 août 2008 dans Changement de Société, il mériterait d’être actualisé puisque depuis de nombreux changements sont intervenus qu’il s’agisse des améliorations de la condition des travailleurs ou de la vague de suicide qui est intervenue en général dans les grandes entreprises venues de Taïwan ou de l’occident et auxquelle le pouvoir chinois a donné une grande publicité. Ce qui va dans le sens présenté par cet article dont la tonalité demeure exact. Il s’agit donc de l’un de ces textes de référence.
Il se dit à peu près tout et n’importe quoi sur les conditions de travail en Chine. Il est évident que si désormais la Chine est en train de dépasser l’Allemagne et de devenir le premier exportateur mondial, cela a été au prix d’un effort dément de la population. Mieux la Chine a franchi des étapes, elle était avant tout l’usine produisant des produits bas de gamme, dépendant à plus de 70 % des technologies étrangères, elle est toujours l’atelier du monde mais elle est passé de l’électroménager à la maîtrise désormais de technologies qui lui permettent de construire des TGV. De la même manière, ou plutôt contradictoirement la Chine en peu de temps, en gros depuis les réformes de 1978, est passé du plein emploi à la possibilité de chômage, des entreprises garantissant sécurité et protection sociale au marché privé du travail, elle a connu une mobilité énorme, en particulier un exode rural, tempéré comme nous allons le voir par des mesures discriminatoires à l’égard des migrants. C’est assez dire que chaque avancée a été payée de son prix de sueur et de souffrances. Mais surtout cette brève analyse nous confronte à l’énorme hypocrisie occidentale qui ne cesse de dénoncer les conditions de travail en Chine et refuse de voir qui en porte la responsabilité réelle, non seulement historique mais d’une brûlante actualité.


1-Migrations et discriminations

La population la plus exploitée et soumise aux plus rudes conditions de travail a été celle des migrants ruraux, soit ceux qui émigraient définitivement, soit ceux qui venaient amasser un pécule en ville. Les mobilités interrégionales ou intrarégionales, rurales/urbaines se sont multipliées et la population flottante n’a cessé d’augmenter en se diversifiant en Chine continentale. Avec l’arrivée des migrants dans les villes chinoises, les marchés du travail se sont de plus en plus segmentés et différenciés. Et les migrants, notamment peu qualifiés et surtout les plus jeunes, sont devenus l’objet de domination, d’exploitation et aussi de violence.
De plus la suppression de la notion d’emploi à vie a représenté un moment très dur dans la transition de l’économie planifiée vers l’économie de marché fut-elle socialiste et planifiée. Il s’est formé quelque chose de totalement inconnu jusque là un marché des emplois, le chômage est apparu comme un phénomène nouveau dans l’histoire de la Chine communiste. Il faudrait pour être plus complet montrer l’imbrication, la superposition des emplois d’Etat et de ceux privés.

La politique de discrimination qui a marqué cette population migrante avait une double fonction, mobiliser une main d’œuvre peu exigeante pour les multinationales et aussi pour la construction. Mais aussi, il s’agissait de freiner cet afflux rural pas toujours désiré. Il est facile de dénoncer les politiques menées, plus difficile est de gérer la situation qui veut que quelques 800 millions de paysans chinois, de manière plus ou moins permanente, tendent à s’employer hors de leur terres? Et malgré tous les obstacles administratifs (difficultés à obtenir une carte d’identité nécessaire pour se déplacer, perquisitions régulières à Pékin pour chasser les habitants illégaux,…), les paysans affluent là où il peut y avoir du travail. Et ils atterrissent précisément dans les villes où on construit pour loger une population déjà à l’étroit. Nul doute que la multiplicité des chantiers des jeux olympiques a donné une occasion à cet afflux qu’il faut bien contenir.

L’exemple de Shanghai illustre ces politiques. On peut les apprécier comme particulièrement injustes à l’égard des migrants, mais aussi considérer qu’elles protègent l’emploi des travailleurs des villes, empêchent la pression à la baisse de leurs emplois. Même discriminés les travailleurs venus des campagnes trouvent des revenus supérieurs à ceux qu’ils ont en tant que paysans, l’attrait est là mais la dureté de ces conditions empêche l’afflux incontrôlé.

Face à un nombre toujours croissant de migrants, la municipalité de Shanghai a pris des mesures de protection des marchés du travail pour les Shanghaiens en distinguant les emplois réservés à la main-d’œuvre urbaine et l’autre à la main-d’œuvre provinciale En effet en 1995, le Bureau du travail et de protection sociale de Shanghai a publié une liste de secteurs d’activités et d’emplois réservés ou interdits aux migrants : les secteurs de l’industrie lourde, le textile et la construction sont ouverts aux migrants ; les emplois intermédiaires sont d’abord réservés aux citadins mais ouverts aux migrants ; enfin les emplois « visibles » comme chauffeur de taxi, agent de la sécurité et standardiste, etc., sont formellement interdits aux migrants (1)
Les migrants assurent leur présence sur des segments de marché du travail disqualifiés comme la manufacture, la confection, le bâtiment, la restauration, le transport de marchandises, etc. ; on peut alors parler de « niches économiques ». En même temps que le secteur traditionnel se réanime a lieu un phénomène de tertiarisation qui s’accompagne d’une précarisation des marchés du travail génératrice d’emplois payés à l’heure ou à la tâche où sont le plus souvent embauchés des provinciaux. L’évolution du marché de travail urbain a reposé sur des processus discriminatoires de plus en plus marqués à l’égard des populations migrantes faiblement qualifiées mises en concurrence de manière ouverte avec les chômeurs. En 2000, 82,9 % des migrants travaillaient dans les secteurs mal considérés par les Shanghaiens : chantiers navals, textile, bâtiment et services. Comme on le voit, le passage d’une économie planifiée à une économie de marché s’est encore tout de suite accompagné de processus de segmentation des marchés du travail où cohabitent inégalités, discriminations et évictions des Chinois non désirés.

Si l’on ne connaît pas cette situation on ne comprend rien y compris aux événements du Tibet où il y a cet exode vers les villes et cette situation générale de protection du salariat et du travail urbain par rapport à cet afflux. Dés que j’ai lu le récit des événements j’ai pensé qu’il y avait au départ une opération orchestrée débordée par un prolétariat vivant trés mal. Nous sommes ici dans des phénomènes à une échelle inconnue qu’une société qui table avant tout sur sa sortie de sous développement doit maîtriser. Et ceux qui pensent qu’il suffira de rétablir un lama féodal n’offrant rien d’autres à ces populations que le retour à l’achaisme sont soit idiots, soit volontairement décidés à rendre la situation plus compliquée à la Chine.

2- Les multinationales, lieu d’exploitation

Un pays qui sort du sous développement par un effort gigantesque et qui se plie au diktat des multinationales, tout en tenant le tigre en laisse, telle est la Chine et elle réussit là un formidable exploit que lui permet sans doute la planification et la propriété collective, disons étatique des principaux secteurs de production et des secteurs financiers. La Chine pour faire son accumulation primitive exporte à tour de bras et dans le même temps tente un développement endogène, un équipement du territoire et plus récemment une politique environnementale. Et pour revenir à notre objet elle met en place une politique de droit des travailleurs.

Le fait que la Chine soit un pays sous développé se traduit au départ^par un manque de capitaux et de technologie, il faut faire appel aux capitaux et aux technologies étrangères et se soumettre à leurs conditions.

Plus de la moitié des exportations chinoises sont le fait néanmoins d’entreprises étrangères. Donc quand on décrit le bagne du travail en Chine, il faut savoir que ce bagne a été largement créé par des entreprises étrangères .

Une enquête menée par les organisations suisses Pain pour le prochain et Action de Carême met directement en cause les grandes marques d’informatique. Officiellement, comme cela se passe pour toute l’Asie, les grandes marques d’informatique ont mis en place des codes de conduite en matière de responsabilité sociale, les règles sont peu respectées par leurs fournisseurs. Nous avons vu que c’était le cas pour Ikea en inde, c’est donc une pratique commune des multinationales, elles font pression sur leurs fournisseurs pour aboutir partout à des conditions d’exploitation à outrance.

Les deux organisations ont enquêté dans sept usines fournissant les grandes firmes informatique internationales.

Les ouvriers y travaillent de 10 à 12 heures par jour, six et parfois sept jours par semaine. Chaque mois, ils effectuent entre 80 et 200 heures supplémentaires quand la loi en autorise 36.

Les conditions de santé sont mauvaises pour ces travailleurs. La manipulation de produits toxiques se fait souvent sans masques ni gants et les salles de soudage manquent d’aération. Les employés interrogés dans cette enquête ne bénéficient pas d’un contrôle médical au travail.

Des sanctions disciplinaires abusives sont souvent mises en place. Un travailleur d’une des usines visitées explique : « En période de haute production, la cadence augmente et il est difficile de suivre le rythme. Nous faisons plus d’erreurs. Si l’inspecteur le découvre, il nous impose une amende, sous forme d’une déduction d’une demi-journée de salaire. Nous sommes extrêmement tendus ».

Dans beaucoup d’usines, les codes de conduite des entreprises étrangères, clientes de ces usines – ces engagements de respecter les droits élémentaires des travailleurs – ne sont pas portés à la connaissance des employés.

Malgré tout, quelques améliorations sont intervenues récemment. Le nombre d’entreprises payant leurs employés en dessous du minimum légal a baissé. Mais il en reste encore. Ainsi, l’usine Lite-On Electronics payerait les heures supplémentaires le week-end 150 % du salaire horaire en semaine, quand la loi prévoit 200%.

Les deux organisations constatent que l’engagement des marques face à cette situation est variable. Hewlett-Packard s’est donné des moyens humains et financiers importants pour mettre en oeuvre son code de conduite. Cette firme est par ailleurs la seule à accepter de donner une liste complète de ses fournisseurs et de commenter des cas précis d’usines. Apple fait également des efforts, notamment en multipliant les audits en Chine. Mais elle refuse malgré tout de communiquer dans la transparence sur ses fournisseurs, ses audits et les formations qu’elle met en place.

Enfin, le rapport de Pain pour le prochain et Action de Carême révèle que la firme Fujitsu-Siemens est à la traîne. Au niveau du groupe international et en Chine, elle n’a aucune personne en charge des responsabilités sociales. Elle considère par ailleurs qu’elle n’a pas à former ses fournisseurs à son code de conduite.

Le constat est d’autant plus sévère que selon ces deux organisations, il suffirait d’ajouter un peu plus de 30 euros au prix de chaque ordinateur pour assurer aux ouvriers de l’informatique des conditions de travail dignes.(2)

Une enquête menée par le journal Southern Weekly qui a étudié 126 multinationales durant une année complète. Au banc des accusés : des entreprises appartenant aux 500 plus grosses compagnies et qui ont enregistré des résultats financiers remarquables que ce soit dans le nombre de ventes, le volume des exportations ou les profits bruts.
Les résultats sont alarmants ! 58 entreprises (46% de l’ensemble) ont refusé de se conformer à la loi d’établissement des syndicats. Vingt autres ont sérieusement endommagé l’environnement. Et les critiques ne s’arrêtent pas là ! 37 firmes vendaient aux consommateurs chinois des produits ou des services ne répondant pas aux normes de qualité, ce qui a été corroboré par des plaintes répétées pour 19 d’entre elles.

D’après le journal Southern Weekly, certaines entreprises étaient mêmes coupables de soudoyer des officiels du gouvernement ainsi que des dirigeants de l’entreprise ou d’autres entreprises !

Southern Weekly assure de la réalité des données. L’hebdomadaire a indiqué que l’étude s’est basée sur des informations publiques fournies par les autorités, les associations de consommateurs, les syndicats et les médias. Il dit avoir vérifié les renseignements auprès des entreprises elles-mêmes.

Le même journal a publié une liste noire : les 33 multinationales présentes en Chine qui sont passées outre les lois anti-pollution de l’eau. Quatre d’entre elles font partie des 500 entreprises aux plus gros profits : Nestlé Sources Shanghai Ltd, Pepsico, Panasonic et 3M. Les informations viennent de l’ONG « Institut des affaires publiques et environnementales. » Le directeur, Ma Jun, confiait cependant au Shanghai daily que les multinationales ne sont pas les seules entreprises critiquables : 26 000 compagnies chinoises ont de même rejeté illégalement des déchets dans les cours d’eau chinois et à une échelle plus importante.

Et il est vrai également que les conditions de travail d’une extrême dureté ne se trouvent pas seulement dans les entreprises étrangères, il y a celles de la paysannerie, et il y a même eu de véritables scandales comme les mines de charbon clandestines et les briqueteries, où des adolescents et des hommes parfois enlevés et vendus travaillaient sans salaire. Mais que ces cas aient fait un tel scandale prouve leur caractère exceptionnel, le fait est que les Chinois ne s’habituent pas à l’exploitation. On constate dans les villes non seulement une amélioration mais de la difficulté à trouver de la main d’œuvre qualifiée, et tout cela aboutit à des augmentations de salaires de l’ordre de + 18% depuis un an (3). Et surtout pour qui connaît les conditions d’esclavages dans certains pays d’Amérique du sud ou même de la domesticité dans les émirats, la découverte et le scandale sont un pas vers autre chose, comme les procès publics et les lourdes peines qui frappent les directeurs d’entreprise de la mine qui par leur imprudence délinquante ont provoqué des nombreuses morts.

3-Une situation en évolution

Les différences avec les ateliers d’assemblage du Tiers-monde comme ceux de la frontière mexicaine, les maquiladoras, tient au fait que l’Etat chinois a réussi à maîtriser le phénomène et en faire un facteur de développement inouï. Le second facteur est l’intervention de plus en plus fréquente des autorités, à la suite de nombreuses manifestations pour faire respecter les droits et l’existence du syndicat à l’intérieur de l’entreprise.

Il est un fait que ne sont jamais dénoncés par les occidentaux les entreprises étrangères et toujours « le régime », jamais le sous développement et toujours « le socialisme », etc. Alors que même quand ces entreprises étrangères ne pèsent pas directement sur leurs salariés elles le font par le biais d’entreprises sous-traitantes qu’elles mettent en concurrence, ce qui se répercute sur les salaires et les conditions de travail.
Et dans les grandes entreprises si les travailleurs logent sur place il peut même arriver que le patron retienne les papiers et si la multinationale a signé « un code de conduite », quand elle envoie inspecter les conditions des salariés ceux-ci ne peuvent pas se plaindre.

Tout cela existe mais tend à évoluer sous une triple influence:

la première est la protestation massive des travailleurs, les travailleurs chinois ne se laissent pas faire, en 2005 près de 90.000 manifestations impliquant plus de cent personnes ont été recensées.

La seconde est une nouvelle préoccupation des autorités face à cette montée des mécontentements et les tensions sociales y compris face aux cas de corruption des autorités.(4)

Le troisième phénomène est un début de pénurie de main d’œuvre, y compris ce qui est nouveau de main d’œuvre peu qualifiée, notamment dans le province du Guangrong au sud, où se produit près du tiers des exportations chinoises.

Mais on peut également noter que par rapport à l’Inde et d’autres pays asiatiques dont on ne fait pourtant pas état, le travail des enfants n’est pas un fléau. Les enfants sont pratiquement tous scolarisés dans les zones urbaines.

Si les médias occidentales et même la plupart des médias alternatifs sur internet décrivent avec beaucoiup de complaisance les conditions de travail en Chine, en les attribuant au gouvernement chinois. De temps en temps on lit dans la presse des entrefilets de ce type :

Adidas retire progressivement sa production de Chine

Le numéro deux mondial des équipements sportifs, l’allemand Adidas, juge le niveau des salaires en Chine dorénavant trop élevé et va transférer une partie de sa production vers des pays encore plus compétitifs, a déclaré son patron Herbert Hainer. Adidas va transférer sa production en Inde, au Laos, au Cambodge et au Vietnam, mais aussi dans les pays de l’ex-URSS et en Europe de l’Est. » (5)

Les entreprises occidentales ne vont donc pas dans un pays pour l’aider à se développer (ce n’est pas nouveau) mais pour en tirer un max de profit (ça s’appelle diminuer les coûts). On retrouve les mêmes informations dans la presse de Taiwan, les salaires chinois augmentent trop pour continuer à faire de la Chine continentale une zone de sous traitance, mais elle devient un marché intéressant.

L’évolution, en particulier du nouveau code du Travail

Voici les changements intervenus dans le nouveau code du travail par rapport à celui de 1994
– L’employeur doit impérativement conclure un contrat de travail écrit.
– – La priorité est donné au contrats à durée indéterminés. C’est théoriquement fini les CDD à répétition. Lorsqu’un employé a dix ans d’ancienneté- s’il en fait la demande- l’employeur est tenu de signer un CDI. L’employeur ne peut aujourd’hui proposer que deux CDD consécutifs. « la sanction de la violation de cette obligation consiste pour l’employeur à verser un double salaire » à compter de la date à laquelle le CDI aurait dû être conclu.
– Le licenciement économique est encadré : cela ne peut concerner un ou deux travailleurs, cela doit au minimum concerner 10% du personnel.
– Interdiction de pénalités en cas de démission : avant pour démissionner l’employé devait des pénalités c’est supprimé.

Face à ce code du travail entré en application le premier janvier 2008, les chambres de commerce nord-américaine et européennes ont manifesté leur opposition et menacé de délocaliser si le droit du travail devenait trop contraignant. On mesure en sachant cela l’hypocrisie des médias occidentaux qui ne cessent d’incriminer « le régime », « le socialisme » et jamais leurs propres capitalistes. Ce nouveau code renforce la protection des salariés par rapport à celui de 1994. la plus importante des réformes est la nécessité dans laquelle se trouve l’entreprise d’établir un contrat de travail écrit. Selon le mensuel Alternatives économique, Li Hua, avocate au cabinet Gide Loyrette Nouei à Pékin précise « « En 2007, le nombre des contentieux entre les deux parties- employeur-employé, de les rapports sociaux à l’intérieur de l’entreprise se sont détériorées ces dernières années. – le nombre des conflits a augmenté de 30% à Shanghai et à Pékin, principalement dans les secteurs de l’industrie et de la construction »(..) « On sent (de la part du gouvernement) une vraie volonté de renforcer les droits des salariés » ajoute-t-elle (6)
Tout ce que nous voyons sont les conditions d’accumulation primitive que nous avons réalisé en Europe en envoyant les enfants de 5 ans et moins dans les mines, en faisant travailler dans de terribles conditions et nous continuons dans tout le Tiers Monde quitte à les accuser de faire baisser les prix ou de jouer la vertu devant une Chine communiste exploitant les travailleurs.Cette Chine doit nourrir un milliard trois cent mille êtres humains et pour se faire contrôler l’exode rural, elle doit développer les forces productives et pour cela accepter les étrangers, mais elle doit aussi planifier, maîtriser sa propre croissance pour ne pas se retrouver la proie d’un néo-colonialisme. Elle doit mettre en place des systèmes de prodtection sociale, d’assurance maladie et de retraite, ne commençant là encore par la population citadine mais en l’étendant aux zones rurales.

La Chine a sorti la majorité de sa population de la pauvreté extrême.

« La population chinoise dans son ensemble a très largement bénéficié de ce décollage puisqu’en vingt-cinq ans, le revenu par habitant a été multiplié par cinq ! Il était, d’après la Banque mondiale, de 190 dollars l’an en 1978, il est de 1000 dollars environ en 2004 ; Cela a permis à 400 millions de Chinois de sortir de l’extrême pauvreté-moins d’un dollar par jour. Réservés à l’élite pendant un temps, le réfrigérateur, le vélo et le téléphone sont devenus des biens de consommation courante pour des centaines de millions de personnes. Globalement, les Chinois ont aussi accru, au cours de ce quart de siècle, d’un tiers au moins leur consommation moyenne de calories-ce qui n’est pas sans expliquer l’allongement de leur espérance de vie….

Cela étant, …la Chine reste un pays pauvre, très pauvre même. Près de la moitié de la population vit encore avec moins de deux dollars par jour. Le revenu moyen a augmenté, mais à 1000 dollars par an (à peine 800 euros), il reste à des années-lumière de celui des pays qui ont fait leur révolution industrielle il y a un ou deux siècles-trente fois moins qu’en France, quarante fois moins qu’aux Etats-Unis…Le Chinois trouvera peut-être quelque source de satisfaction en apprenant que son revenu moyen est deux fois supérieur à celui de l’Indien…

Si l’on prend le PIB calculé en volume plutôt qu’en valeur, en pouvoir d’achat plutôt qu’en monnaie courante donc, l’écart de la Chine est moindre : en termes de « parité de pouvoir d’achat », la Banque mondiale estime à 4000 dollars le PIB par habitant, dix fois moins « seulement » que celui des Etats-Unis. » (7)

Que ceux qui veulent juger et donner des conseils le fassent je m’en sens incapable et j’admire ce peuple travailleur qui de surcroit à l’inverse des Occidentaux n’a pas pillé d’autres peuples, porte partout la paix et le développement. L’arrogance occidentale qui ignore ce qu’est le sous développement et qui veut surtout ne jamais se rappeler comment sa propre société a pillé le monde, a été capable d’inscrire dans les jardins chinois des pancartes « interdites aux chiens et aux Chinois », a détruit une des merveilles du monde, le palais d’été, a imposé la guerre de l’opium, forcé une génération à être des morts vivants, les ortures japonaises qui ont effrayé même les nazis, j’en passe et des meilleurs, se permettent alors que leurs propres capitalistes continuent àç sévir, alors qu’eux mêmes bénéficient de produits venus de Chine, cette ,insupportable arrogance se permet encore de critiquer la Chine. Et au lieu d’admirer l’héroïsme du peuple chinois, de contempler éblouï comme cela le mérite ce qu’ils ont donné à voir de leurs efforts dans ces jeux olympiques, manifestent leur insondable mesquinerie. sans même penser à remercier ce peuple qui attendait le coeur battant qu’on le félicitat pour tant de courage, tant d’efforts, tant d’humble vaillance. Oui nous occidentaux nous appartenons bien comme les Etats-Unis à cette « civilisation » que décrit le Cubain José Marti: « Il est d’un coeur mesquin, et rongé par l’envie impuissante, d’aller chercher des poux à la grandeur patente, et de la dénier catégoriquement en invoquant le plus minime des défauts, ou bien de se jucher sur un trepied d’oracle, comme si l’on purgeait le soleil d’une tâche ».

Danielle Bleitrach
(1) Thèse et mémoire de DIDERON, Sylvie, INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE PARIS-GRIGNON, 1993/00/00 (Suisse)
(2) Le rapport de cette étude peut être téléchargée sur le site de fair-computer
(3) Jean françois Huchet, la responsabilité sociale des entreprises étrangères en Chine, Ires-FO, juin 2007
(4) une des formes particulières de la lutte contre la corruption est le contrôle des hauts salaires elle témoigne à sa manière de la pression qui est exercée contre la nouvelle bourgeoisie de la part de la base. Ainsi le ministre de la Commission pour la supervision des Actifs d’Etat (en anglais : State-owned Assets Supervision and Administration Commission, soit le SASAC), Li Rongrong, selon le Qotidien du peuple du 4 août 2008 a fait état de la controverse de hauts salaires dans des entreprises d’Etat. Il a dit que la croissance des salaires de managers durant la période comprise entre 2004 et 2006 était de moins de 15% — moins important que le profit de 36,7% que leurs entreprises avaient créés. La controverse a été provoqué par des rapports selon lesquels on a découvert l’année dernière que Ma Mingzhe, directeur général de la Compagnie d’assurances de Ping An, la seconde du genre de Chine, avait collecté plus de 45 millions de yuans (6,6 millions de dollars) pour son salaire annuel avant impôt. Ce salaire était 3 200 fois le revenu disponible par habitant des résidents urbains de Chine de l’année dernière.

(5) Le Soir du 29/07/08, entrefilet en page économique
(6) Alternative économiques, « Chine un petit bond en avant » n°271 juillet-août 2008p ;79

(7) d’Erik Izraelewicz, « Quand la Chine change le monde », Grasset, 2005

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La Chine dévoile un projet de mesures sur les déductions de l'impôt des particuliers


Source: Xinhua Publié le: 2018/10/21 8:00:37
http://www.globaltimes.cn/content/1123757.shtml

Les autorités chinoises ont dévoilé samedi un projet de mesures temporaires sur les déductions supplémentaires spéciales sur les revenus personnels imposables afin de recueillir les opinions publiques au cours des deux prochaines semaines.

La loi chinoise révisée sur l'impôt sur le revenu des particuliers entrée en vigueur ce mois-ci a ajouté des déductions supplémentaires sur le revenu imposable au titre de l'éducation des enfants, de la formation continue, du traitement des maladies graves, de la prise en charge des personnes âgées ainsi que des intérêts des prêts au logement et des loyers.

Les règles de déduction temporaire ont été établies selon les principes suivants: être juste et raisonnable, simple et facile à mettre en œuvre, réduire efficacement le fardeau de la population et améliorer leur vie, selon le ministère des Finances et l'Administration fiscale de l'État.

Pour l'éducation des enfants, un montant de 12 000 yuans (environ 1 729 dollars) sera déduit chaque année du revenu imposable des parents pour l'éducation d'un enfant.

Une déduction de 14 400 yuans par an sera accordée aux contribuables ne possédant pas de logement dans la ville où ils travaillent, conformément au projet de règlement.

Après avoir entendu les avis du public d'ici le 4 novembre 2018, la version finale entrera en vigueur le 1er janvier 2019. La

Chine a commencé à mettre en œuvre une nouvelle norme relative à l'impôt sur le revenu des particuliers à partir d'octobre. Le seuil d'exemption de l'impôt sur le revenu des personnes physiques est passé de 3 500 yuans à 5 000 yuans par mois, soit 60 000 yuans par an.

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   Posté le 12-04-2019 à 23:01:28   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Abaissement des règles de hukou importantes pour la réforme et l'ouverture

Par Xu Hailin Source: Global Times Publié: le 2019/4/11 20:33:40

http://www.globaltimes.cn/content/1145579.shtml

La Chine a un flux de population plus important que celui de n'importe quel autre pays du monde. Les gens cherchent une vie meilleure en laissant leur ville natale relativement sous-développée pour les zones urbaines. L'aspect le plus important d'un tel flux est l'égalité des droits fondamentaux pour les citoyens urbains et ruraux.

Le système chinois de hukou , ou enregistrement des ménages, a imposé des limites aux migrants jouissant de ces droits en raison de ressources publiques limitées dans leurs villes résidentes. Cela a conduit à divers problèmes, mais la Chine est sur la bonne voie en les prenant au sérieux.

Les flux de main-d'œuvre ont été un élément moteur du développement économique de la Chine depuis la réforme et l'ouverture du pays. C'est également un facteur dans le miracle de Shenzhen, surnommée la Silicon Valley, en Chine, dont le PIB a dépassé celui de Hong Kong en 2018.

La Chine est confrontée au vieillissement de sa population et à la diminution de son dividende. La nouvelle politique d'enregistrement des ménages - abaisser le seuil dans les villes de moins de 5 millions d'habitants, ce qui signifie des centaines de villes plutôt qu'un peu plus d'une douzaine en Chine, générerait une "nouveau dividende démographique".

Nous devrions applaudir à la réforme car elle pourrait favoriser la transition économique de la Chine.

Hukou est un document essentiel pour tous les Chinois, qui leur donne accès à des ressources publiques telles que les soins de santé et l'éducation publique. Sans enregistrement du ménage dans les villes résidentes, les enfants de migrants ne peuvent pas être inscrits dans les écoles publiques locales pour bénéficier d'un meilleur enseignement que dans leur ville d'origine relativement arriérée. Cette situation ne profite pas à la Chine et pourrait s'aggraver du fait que plus de 115 millions de personnes issues de la génération post-1980 ont participé au flux de migrants au cours des douze dernières années.

Sur cet aspect, l'accès limité aux ressources publiques pourrait donner aux migrants le sentiment d'être des étrangers dans les villes où ils résident, bien qu'ils aient également contribué au développement de ces lieux. Garantir l'égalité des droits des travailleurs aidera à éliminer ce sentiment et favorisera ainsi le développement économique durable au cours des prochaines décennies.

La nouvelle politique du hukou est également propice à l'urbanisation. Le déménagement attirera plus de gens dans les villes et accélérera le flux de personnes. Plus de personnes signifient plus de talents et une plus grande demande de biens et de services. Cela stimulera alors non seulement la croissance des industries primaires et secondaires, mais également une modernisation du secteur des services.

Compte tenu de la décision du gouvernement, nous pouvons voir pourquoi la Chine s'en tient à la politique de réforme et d'ouverture au niveau national et international. Le peuple chinois est la base de l'ouverture de la Chine et est étroitement lié à celle-ci. La Chine fait un pas important dans la bonne direction.

Établi en 1958, le système de hukou préoccupe la société depuis le début de la réforme et de l'ouverture de la Chine et constitue l'un des problèmes sociaux les plus importants. Cette étape est importante pour l’approfondissement des réformes et permet au pays de se développer de manière plus équitable, plus raisonnable et plus équilibrée.
Titre de journal: Abaisser les règles du hukou est important pour la réforme, ouverture

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   Posté le 10-09-2019 à 00:10:02   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Apple fait face à un examen minutieux suite au scandale des abus commis sur le lieu de travail en Chine

Par Li Xuanmin Source: Global Times Publié le 2019/9/9 22:38:40

http://www.globaltimes.cn/content/1164105.shtml


Une usine Foxconn à Zhengzhou, dans la province du Henan, dans le centre de la Chine


Apple et son partenaire manufacturier, Foxconn, ont reconnu lundi qu'ils employaient trop de travailleurs temporaires dans les installations de Foxconn à Zhengzhou, capitale de la province centrale du Henan, en violation du droit du travail chinois, après qu'un rapport publié dimanche ait mis en lumière de nombreuses violations des droits du travail l'usine.

Des observateurs chinois ont appelé les autorités de contrôle locales à enquêter sur la question et à punir Foxconn en conséquence, et à tenir Apple responsable de la supervision médiocre de la production dans le contexte d'une guerre commerciale qui a amené la société de technologie chinoise Huawei à devenir une cible de la répression technologique du gouvernement américain. La société américaine pourrait également figurer sur la liste d'entités de la Chine qui sera publiée prochainement pour comportement discriminatoire, ont-ils noté.

Si Apple et Foxconn ne traitent pas le dossier correctement, la société américaine pourrait susciter le mécontentement des consommateurs chinois avant le lancement prévu du nouvel iPhone 11, ont déclaré des initiés du secteur.

Les installations de Foxconn à Zhengzhou, la plus grande usine d’iPhone au monde, ont embauché un nombre excessif de travailleurs temporaires, a annoncé dans un rapport publié dimanche le Laboratoire à but non lucratif basé à New York, China Labour Watch (CLW). Les travailleurs temporaires représentaient 50% ou plus des effectifs de Foxconn dans les installations de Zhengzhou en août, le coût de l’emploi de travailleurs temporaires étant inférieur à celui des employés permanents, a déclaré CLW. Cela enfreint le maximum de 10% prévu par la réglementation chinoise du travail.

Le rapport du CLW a également accusé Apple de "profiter de l'exploitation des travailleurs chinois et du transfert des coûts de la guerre commerciale aux travailleurs". Parmi les autres problèmes mentionnés dans le rapport figurent les heures supplémentaires effectuées par les employés, le travail forcé et le non-paiement des primes promises aux travailleurs temporaires.

Apple et Foxconn ont toutes deux reconnu l'utilisation excessive de travailleurs temporaires dans les déclarations envoyées au Global Times lundi. Ils ont nié la plupart des autres allégations.

"Nous avons trouvé des preuves que l'utilisation de travailleurs temporaires et le nombre d'heures supplémentaires effectuées par les employés [dans l'installation de Zhengzhou], que nous avons toujours confirmés volontaires, n'étaient pas conformes aux directives de l'entreprise" , a déclaré Foxconn. La société a toutefois nié l'accusation de travail forcé contenue dans le rapport de CLW, tout en ajoutant que les travailleurs concernés étaient tous rémunérés pour les heures supplémentaires et recevaient les primes correspondantes.

Dans une déclaration au Global Times, Apple a déclaré avoir constaté que le pourcentage de travailleurs temporaires dépassait les normes de la société et qu'elle travaillait en étroite collaboration avec Foxconn pour résoudre ce problème. Mais la société de technologie américaine a affirmé que la plupart des autres allégations du rapport de CLW étaient fausses.

Enquête demandée

"Apple est très intelligent. D'un point de vue juridique, la société américaine est soumise à une responsabilité juridique limitée en Chine car elle n'a pas commandé et incité publiquement Foxconn à embaucher d'une manière qui constitue une violation des conditions du travail" , a déclaré Liu Dingding, basé à Pékin. Un analyste du secteur, a déclaré lundi au Global Times, indiquant qu'Apple avait peut-être fait pression sur son sous-traitant pour limiter les coûts de main-d'œuvre.

Zhi Zhenfeng, expert juridique à l'Académie chinoise des sciences sociales de Pékin, a suggéré que les régulateurs du Henan s'appuient immédiatement sur les indices du rapport, recherchent la responsabilité des parties liées pour comportement de violation de la loi et leur ordonnent de faire amende honorable.

Le département des ressources humaines et de la sécurité sociale du Henan, qui supervise les problèmes de main-d'œuvre locale, n'a pas répondu à la demande de courrier électronique du Global Times concernant une interview à l'heure de presse.

Sur la base des lois chinoises, Zhi a déclaré que Foxconn pourrait être condamné à une amende et à des sanctions administratives pour avoir embauché trop de travailleurs temporaires.

"Apple n'est pas à l'abri. Les autorités chinoises pourraient également tenir le cabinet pour responsable de l'absence de supervision efficace en fonction de la gravité de l'affaire, car il incombe à Apple de veiller à ce que ses fournisseurs respectent ses normes internationales de protection du travail" , a déclaré Zhi au journal. Global Times le lundi.

Apple publie chaque année un rapport sur la responsabilité des fournisseurs afin d'examiner les conditions des travailleurs dans les usines des fournisseurs.

Un commentateur du monde des affaires basé à Beijing, Li, a déclaré au Global Times que, dans le prolongement de la guerre commerciale, Apple pourrait figurer sur la liste des entités chinoises pour avoir enfreint le droit du travail chinois et suscité l'insatisfaction des consommateurs chinois.

"Les Etats-Unis visent Huawei, alors la Chine pourrait également avoir des yeux rivés sur Apple. C'est juste" , a déclaré Li.

Suite au scandale, des initiés du secteur ont déclaré qu'Apple pourrait avoir du mal à gagner la confiance du public dans le marché chinois. Le plus grand événement Apple de l'année aura lieu mardi et devrait permettre de dévoiler de nouveaux iPhones.

La Chine est l'un des premiers marchés mondiaux où le nouveau modèle sera mis en vente le 20 septembre, ont rapporté les médias.

Chen, un fan de l'électronique basé à Beijing, a déclaré au Global Times qu'il était déçu de l'approche "à deux normes" d'Apple en ce qui concerne les fournisseurs en Chine et à l'étranger.

"Mon intérêt pour Apple, compte tenu de l'intensification de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, diminue. Je n'achèterai pas le nouvel iPhone ", a déclaré Chen.

Zhi a noté que la condamnation morale des consommateurs chinois pourrait "frapper la société plus fort " que les procédures légales.

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