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 le plus grand voyou de notre temps

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Xuan
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   Posté le 24-06-2013 à 00:28:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le Monde publiait début juin une déclaration de : Julian Assange : "L'avancée des technologies de l'information annonce la fin de la vie privée"

Peu après on apprenait les révélations de Snowden concernant la surveillance des réseaux téléphoniques exercée par la NSA (National Security Agency) et la CIA via l’opérateur Verizon, et le programme PRISM d’espionnage hors USA par des accords avec neuf grandes compagnies internet : Facebook, Skipe, Yahoo!, Gmail de Google, PalTalk, You Tube, AOL mail, Apple et Microsoft (Hotmail, etc.).

Tout ceci se déroule évidemment à l’insu du plein gré d’Obama, qui demande « des enquêtes approfondies ».
Une seule chose peut le consoler de ce déballage qui affecte aussi les rapports avec ses alliés de l’OTAN, c’est que la Grande Bretagne en fait autant et espionne également le net travers les fibres optiques : Les services secrets britanniques espionnent Internet par les fibres optiques [Le Monde]
Ecoutes : le Royaume-Uni accusé d'espionnage à grande échelle [Libération]
Heureusement que notre pays est en dehors de tout ça, en tous cas ce n’est pas dans les colonnes du Monde ni de Libé.

L’affaire tombe au plus mal après les accusations d’espionnage adressées par les USA à la Chine, qui vient de faire un billard sur Chine Nouvelle :




Washington doit des explications au monde suite aux troublantes accusations d'espionnage


" Edward Snowden, ancien entrepreneur de la défense ayant divulgué des activités d'espionnage les plus secrètes du gouvernement américain, a mis Washington dans une position très inconfortable.

Au cours des derniers mois, des politiciens et médias américains ont porté les uns après les autres des accusations d'espionnage contre la Chine, tentant de lui donner la réputation de plus grand auteur d'espionnage par internet .

Ces allégations ont même été réitérées lors d'un sommet très attendu entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Barack Obama, qui s'est tenu début juin en Californie et qui était destiné à aider les deux plus grandes économies du monde à construire un nouveau type de relations entre puissances majeures.
Tout semblait bien se dérouler jusqu'à ce que le programme de surveillance PRISM de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) soit révélé.

Selon M. Snowden, le gouvernement américain mène des activités d'espionnage douteuses et de grande envergure et ce, non seulement sur ses propres citoyens, mais également sur des entités gouvernementales, académiques et commerciales à travers le monde.
Selon les derniers reportages du quotidien South China Morning Post, basé à Hong Kong, qui semble avoir gardé contact avec M. Snowden depuis qu'il s'est enfui sur le territoire chinois, Washington aurait piraté le système informatique d'opérateurs de télécommunications majeurs chinois et d'une des plus grandes universités du pays.
Il s'agit, de concert avec des allégations précédentes, d'informations troublantes. Elles démontrent que les Etats-Unis , qui tentent depuis longtemps de jouer la carte de l'innocente victime de cyber attaques, s'avèrent être le grand voyou de notre temps.

Pour le moment, Washington est occupé par le processus légal d'extradition du dénonciateur Snowden.

Mais pour les autres pays, Washington devrait d'abord mettre cartes sur table. Il doit des explications à la Chine et aux autres pays qu'il est accusé d'avoir espionné. Il se doit également de présenter au monde l'ampleur, l'étendue et les intentions derrière ses programmes de piratage clandestins.

Le drame entourant M. Snowden tend également à soutenir la position de la Chine sur la question de la cyber sécurité .

Les Etats-Unis et la Chine, tout comme plusieurs autres pays, sont victimes de piratage. Ces pays devraient s'asseoir et discuter de leurs soupçons.

S'ils s'arment de bonnes intentions, ils pourraient même travailler à l'établissement de certaines règles qui aideraient à définir et réguler les activités et mécanismes cybernétiques, ce qui permettrait d'aplanir les différends en cas de tensions.

La balle est maintenant dans le camp de Washington. Le gouvernement américain a tout intérêt à s'activer pour dissiper les préoccupations des autres pays."



Edité le 24-06-2013 à 00:38:22 par Xuan




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   Posté le 24-06-2013 à 00:33:57   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Déclaration de Julian Assange reprise dans le Monde:

Julian Assange : "L'avancée des technologies de l'information annonce la fin de la vie privée"


« Le livre The New Digital Age , ("La Nouvelle Ere numérique", non encore traduit) est un projet clair et provocateur d'impérialisme technocratique rédigé par deux de ses principaux thaumaturges, Eric Schmidt et Jared Cohen. Dans cet essai, ils créent le nouveau langage de la puissance américaine au XXIe siècle. Ce langage traduit la relation plus proche que jamais qu'entretiennent la diplomatie américaine et la Silicon Valley, M. Schmidt étant le président exécutif de Google, tandis que M. Cohen, ancien conseiller de Condoleezza Rice et d'Hillary Clinton, dirige aujourd'hui le think tank Google Ideas. »

Les auteurs se sont rencontrés dans Bagdad occupée en 2009, et c'est là que le projet de livre a vu le jour. Déambulant parmi les ruines, les deux hommes s'enthousiasmèrent à l'idée que la technologie était en train de transformer une société laminée par l'occupation américaine. Ils parvinrent à la conclusion que l'industrie technologique pouvait être un puissant agent de la politique étrangère américaine.
Le livre vante le rôle joué par la technologie dans la manière dont les peuples et pays du monde sont peu à peu remodelés, qu'ils le veuillent ou non, à l'image de la superpuissance mondiale. Le style est austère, l'argumentation assurée et la réflexion banale. Mais ce n'est pas un livre conçu pour être lu. Il s'agit plutôt d'un appel destiné à entretenir des alliances.

VERTUS PROGRESSISTES
The New Digital Age est, avant tout, une tentative de la part de Google de se positionner comme le visionnaire géopolitique de l'Amérique – la seule entreprise capable de répondre à la question : "Où doit aller l'Amérique ?" Il n'est donc guère surprenant qu'un certain nombre des plus grands fauteurs de guerre soient convoqués pour apporter leur caution à cette défense du soft power occidental. Les remerciements mettent en exergue le nom d'Henry Kissinger qui, aux côtés de Tony Blair et de l'ancien directeur de la CIA Michael Hayden, a formulé avant même sa parution des critiques élogieuses du livre.
Les auteurs assument allègrement le fardeau du "geek" blanc. On voit surgir au fil des pages tout une série de faire-valoir à peau sombre aussi commodes qu'hypothétiques : femmes pêcheurs du Congo, graphistes du Botswana, militants anticorruption salvadoriens et bergers massaï analphabètes du Serengeti sont tour à tour docilement convoqués pour démontrer les vertus progressistes des téléphones Google connectés à l'empire occidental.
Schmidt et Cohen proposent une vision savamment banalisée du monde de demain : ils prévoient que les gadgets en circulation d'ici quelques décennies ressembleront beaucoup à ceux d'aujourd'hui – en plus cool. Le "progrès" avance au rythme de la propagation inexorable de la technologie américaine. Aujourd'hui déjà, environ un million d'appareils portables pilotés par Google sont activés chaque jour. Google, et donc le gouvernement américain, s'immiscera dans les communications de tout être humain vivant ailleurs qu'en Chine (vilaine Chine !). Les produits deviennent de plus en plus merveilleux ; les jeunes urbains actifs dorment, travaillent et font leurs achats avec plus de facilité et de confort ; la démocratie se trouve subvertie par les technologies de surveillance, et le contrôle est rebaptisé avec enthousiasme "participation".
Les auteurs jettent un regard amer sur la grande victoire des Egyptiens en 2011. Ils rejettent avec mépris les revendications de la jeunesse égyptienne, affirmant que "le mélange de militantisme et d'arrogance est quelque chose d'universel chez les jeunes" . La mobilisation sur les réseaux sociaux signifie que les révolutions seront "plus faciles à déclencher" mais "plus difficiles à terminer" . En raison de l'absence de dirigeants forts, elles ne pourront déboucher, explique M. Kissinger, que sur des gouvernements de coalition dégénérant peu à peu en autocraties. Le livre affirme en outre qu'il n'y aura "plus de printemps" (mais la Chine est dans les cordes).
Schmidt et Cohen fantasment sur l'avenir de groupes révolutionnaires disposant de "solides ressources financières". Une nouvelle "équipe de consultants" "utilisera les données pour façonner avec précision une personnalité politique" .
Le livre reflète les tabous et les obsessions du département d'Etat. Il évite toute critique significative d'Israël et de l'Arabie saoudite. Il affirme de manière parfaitement ahurissante que le mouvement latino-américain pour la souveraineté, qui depuis trente ans a libéré tant de gens des ploutocraties et des dictatures soutenues par les Etats-Unis, n'existe tout simplement pas. Se référant aux "dirigeants vieillissants" de la région, le livre confond l'Amérique latine avec Cuba. Et bien entendu, les auteurs s'inquiètent des croque-mitaines préférés de Washington : la Corée du Nord et l'Iran.

CYBERTERRORISME
En dépit du fait qu'il n'est responsable que d'une fraction infime des morts violentes dans le monde, le terrorisme reste une des premières préoccupations des milieux de la politique étrangère américaine. Comme c'est une obsession qu'il convient d'alimenter, un chapitre entier est consacré à "l'avenir du terrorisme" .Nous y apprenons que cet avenir sera le cyberterrorisme. S'ensuit un long passage où sont complaisamment nourries les peurs, notamment sous la forme d'un scénario catastrophe dans lequel les cyberterroristes prennent le contrôle des systèmes de régulation du trafic aérien américain, envoient des avions s'écraser contre des immeubles, coupent les réseaux de distribution d'électricité et déclenchent des tirs d'armes nucléaires. Puis les auteurs s'empressent demettre les militants participant à des sit-in numériques dans le même sac que ces terroristes.
Mon point de vue est très différent. L'avancée des technologies de l'information telle qu'incarnée par Google annonce la fin de la vie privée pour la plupart des êtres humains et entraîne le monde vers le totalitarisme. Mais si MM. Schmidt et Cohen nous disent que la disparition de la vie privée aidera les gouvernements des "autocraties répressives" à "cibler leurs citoyens" , ils soulignent également que les gouvernements des démocraties "ouvertes" la considéreront comme "un cadeau" leur permettant de "mieux répondre aux préoccupations des citoyens et des consommateurs" . En réalité, l'érosion de la sphère privée individuelle en Occident et la centralisation concomitante du pouvoir rendent inévitables les abus, rapprochant de plus en plus les "bonnes" sociétés des "mauvaises".
La partie concernant les "autocraties répressives" décrit différentes mesures de surveillance : dispositions juridiques autorisant l'installation de portes dérobées sur les logiciels afin de pouvoir espionner les citoyens, contrôle des réseaux sociaux et collecte d'informations sur des populations entières. Toutes ces mesures sont déjà largement en usage aux Etats-Unis. En fait, certaines d'entre elles – comme l'obligation faite à tout profil de réseau social d'être lié à un nom réel – ont été lancées par Google lui-même.
La menace est là mais les auteurs ne s'en rendent pas compte. Ils empruntent àWilliam Dobson l'idée que les médias, dans une autocratie, "autorisent une presse d'opposition tant que les opposants au régime comprennent où se situent les limites tacites" . Or ces tendances commencent à se manifester aux Etats-Unis. Personne ne doute de l'effet dissuasif qu'ont eu les investigations dont ont fait l'objet l'agence de presse Associated Press et le journaliste James Rosen de la chaîne d'information Fox News. Mais on n'a guère lu d'analyses sur la façon dont Google s'est plié aux demandes relatives à l'assignation de Rosen. J'ai moi-même fait l'expérience de ces tendances.

FUNESTE ŒUVRE
Le département de la justice a reconnu en mars dernier qu'il entamait sa troisième année d'enquête sur WikiLeaks. La déclaration du tribunal spécifie que ses objectifs visent "les fondateurs, propriétaires ou gérants de WikiLeaks" . Le 3 juin s'est ouvert le procès d'une source présumée de WikilLeaks, Bradley Manning,procès au cours duquel vingt-quatre témoins à charge devraient déposer à huis clos.
Ce livre est une funeste oeuvre dans laquelle aucun des deux auteurs ne possède le langage lui permettant ne serait-ce que d'appréhender, et encore moins d'exprimer, le mal centralisateur titanesque qu'il contribue à édifier. "Ce que Lockheed Martin a été au XXe siècle, nous disent Schmidt et Cohen, les entreprises de technologie et de cybersécurité le seront pour le XXIe." Sans s'enrendre compte, ils ont redécouvert et appliquent la célèbre prophétie de George Orwell.
Si vous voulez avoir une vision du futur, imaginez des Google Glass bénéficiant de la sanction de Washington, fixée – pour l'éternité – sur des visages humains totalement inexpressifs. Les zélateurs du culte des technologies ne trouveront guère dans ce livre de quoi les inspirer, et d'ailleurs ils n'ont pas l'air d'en avoirbesoin. Mais c'est une lecture essentielle pour quiconque est impliqué dans la bataille de l'avenir, en vertu d'un impératif tout simple : connais ton ennemi.

© 2013 "The New York Times" , traduit de l'anglais par Gilles Berton

Julian Assange (fondateur et rédacteur en chef de WikiLeaks)


Edité le 24-06-2013 à 00:39:51 par Xuan




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   Posté le 24-07-2013 à 00:09:15   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

« Prism » ou le début de la fin pour l'hégémonie américaine sur Internet



( le Quotidien du Peuple en ligne )
15.07.2013 à 15h31

Edward Snowden est finalement de nouveau réapparu, et même si son sort est encore l'objet de l'attention des médias du monde entier, il ne devrait pas être relégué au niveau d'une excuse au sujet des interrogations qui entourent l'affaire « Prism ». Washington doit encore à de nombreux pays du monde, y compris la Chine, des explications raisonnables. Washington s'est montré incapable de contrôler les effets dévastateurs de « Prism », qui vont continuer à se répandre et sont destinés à devenir une nouvelle occasion de bâtir un ordre de l'Internet.

En substance, cette affaire reflète l'extension du monde réel des relations internationales vers le monde virtuel de l'Internet. Sa signification la plus profonde est peut-être que la sécurité du monde virtuel va de plus en plus de pair avec celle du monde réel et qu'elle est devenue un facteur important des décisions concernant la sécurité dans le monde réel.

Toutefois, peu importe le degré de virtualité du monde virtuel ; il sera également affecté par les changements intervenant dans la structure des tendances mondiales. Internet ne peut espérer assurer sa survie et son développement en allant contre les lois fondamentales du développement global, et il sera toujours soumis aux contraintes du monde réel. Dans le monde réel, s'agissant de l'évolution des relations internationales, un certain consensus a été atteint, et il devient nécessaire que le monde virtuel se conforme à des règles. Internet ne saurait être régi par la loi de la jungle, et il ne doit pas être autorisé à dominer, quand bien même, sur le plan technique, sa puissance est considérable.

Dans la transformation de l'ordre mondial, pour se débarrasser des normes désuètes des temps anciens, des vieilles hégémonies qui pèsent sur les relations internationales, ainsi que de conceptions comme « la raison du plus fort est toujours la meilleure » ou la « puissance rationnelle », il y a toujours une certaine inertie. Cela fait que, inévitablement, certains pays puissants dans le domaine des technologies de l'Internet ont manifestement une approche hégémonique qui s'étend sur le monde virtuel. Ces pratiques non seulement créent de nouvelles confusions dans le monde virtuel, mais menace aussi la paix dans le monde réel.

Tout comme pour l'ordre financier international et la gouvernance économique mondiale, le monde de l'Internet a également besoin d'effacer les anciennes manières de la vieille époque, et mettre en place une gouvernance plus équitable, plus raisonnable et plus ordonnée. Mais la mise en œuvre d'un nouvel ordre Internet doit respecter la souveraineté et le niveau de développement et ne saurait obéir à des critères de puissance. Ces principes de base, qui répondent aux impératifs de développement à la fois dans le monde réel des relations internationales, donnent aussi une orientation au développement du monde virtuel.

Le développement de la technologie de l'Internet a un côté compétitif, mais la concurrence ne doit pas être désordonnée, pas comme dans les domaines commercial et économique, avec un côté brillant et un côté sombre, avec des violations flagrantes de la souveraineté et des intérêts des autres pays. Maintenir l'ordre dans le monde virtuel nécessite des technologies de pointe, mais ces avantages techniques doivent être mis au bénéfice de l'humanité pour promouvoir la coopération, et ne pas servir pour consolider une position dominante, uniformiser ou contrôler les autres pays.

La sécurité de l'Internet est un nouveau défi auquel le monde fait face. Profiter des nouvelles technologies, tout en assurant la sécurité du réseau est le nouveau défi auxquels sont confrontés tous les pays. Ce n'est pas avec des récriminations que l'on résoudra le problème, mais par une pleine communication par le biais de la coopération, de la confiance mutuelle, et élaborer progressivement des règles qui seront universellement respectées. C'est peut-être pourquoi le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a averti les Américains : les Etats-Unis et leurs et leurs alliés européens vont devoir reconstruire la confiance entre eux. Il faut bien comprendre ce que veut dire le mot « reconstruire » : cela veut dire que la confiance passée a disparu. Et pourtant l'Allemagne est depuis longtemps un allié-clé des Etats-Unis.

Parmi les nombreuses conséquences de l'affaire « Prism », il est une qui est digne de la plus grande attention, et cela dès le début : peu importe la puissance des technologies américaines de l'Internet, et peu importe que les Etats-Unis soient prêts ou non à se livrer à une introspection et à limiter d'eux-mêmes leur puissance, leur domination du monde virtuel est vouée à se conjuguer au « passé ». Reste cependant à savoir quand cette primauté des États-Unis deviendra du « passé ». Comment va-t-on promouvoir les règles internationales concernant le cyberespace élaborées dans le cadre de l'ONU ? Les points d'interrogation sont encore très nombreux, montrant qu'il y a encore un long chemin à parcourir.

Le Quotidien du Peuple, Edition Outre-mer (15 juillet 2013, 01 Edition)

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   Posté le 27-08-2013 à 20:14:59   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Le réseau internet chinois a subi dimanche une attaque massive.
Il n'est pas nécessaire d'être un expert dans ce domaine pour deviner que les USA en sont à l'origine.
La seule question qui se pose c'est pourquoi maintenant. A la veille d'une intervention militaire contre la Syrie, l'impérialisme US cherche-t-il à intimider la Chine en lui signifiant qu'il peut la frapper sans arme et la neutraliser ?

Cette attaque succède à la révélation récente de l'espionnage pratiqué par l'agence de sécurité américaine NSA à l'ONU

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   Posté le 28-08-2013 à 10:26:44   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   

Cynisme made in USA : quand la CIA aidait Saddam Hussein à utiliser des armes chimiques contre l'Iran



(Légende de la photo : Donald Rumsfeld, envoyé de Ronald Reagan, rencontre Saddam Hussein à Bagdad. On est en décembre 1983. Les Etats-unis savent que l'Irak utilise des armes chimiques)
source
Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Au moment où les États-Unis feignent l'indignation face au recours en Syrie à des armes chimiques, des documents déclassifiés de la CIA révèlent le cynisme de la puissance impérialiste qui couvrait puis aidait l'Irak à gazer son ennemi iranien dans les années 1980.

La source, le sérieux et conservateur Foreign Policy, est au-dessus de tout soupçon. Sa nouvelle fait l'effet d'une bombe. Pendant la guerre qui opposait l'Irak et l'Iran entre 1980 et 1988, les États-Unis ont soutenu Saddam Hussein dans son recours massif aux armes chimiques.

Les États-Unis redoutent alors une victoire et une hégémonie iranienne sur la région. Pour contrer cette perspective, ils apportent une aide logistique et militaire à l'Irak … tout en armant secrètement l'Iran, pour financer ensuite avec l'argent récolté la guérilla contre-révolutionnaire au Nicaragua.

Dès 1983, la CIA sait de source sûre que l'Irak a recours à des armes chimiques. L'Iran monte alors un dossier, présenté aux Nations unies, pour dénoncer cette violation du protocole de Genève interdisant l'usage d'armes chimiques, les gaz sarin, tabun et autres moutarde.

Seuls à disposer des preuves qui auraient pu accabler l'Irak, les Etats-unis gardent le silence. La CIA recommande même dans ses papiers de s'assurer que toute répercussion de cette affaire à l'échelle internationale soit étouffée.

Ce n'est pas tout. En 1988, alors que la guerre touche à sa fin, les États-Unis apprennent par image satellite que l'Iran était sur le point d'entamer une manœuvre qui leur permettrait de percer les défenses irakiennes à l'est de Bassora et de gagner un avantage décisif.

Avec l'approbation du président Reagan, les États-Unis apportent alors – en pleine conscience de l'usage réitéré d'armes chimiques par l'armée irakienne – une aide pour localiser les mouvements de troupes, la localisation des centres logistiques et des défenses anti-aériennes ennemies.

Au moins, quatre attaques majeures irakiennes impliquant des substances chimiques ont bénéficié du soutien logistique américain. Elles auraient fait directement, selon les dires mêmes de la CIA dans ses rapports secrets, plusieurs milliers de morts.

Ces attaques ont fait pencher de façon décisive la guerre du côté Irakien et ont permis à Saddam Hussein de s'asseoir à la table des négociations en position de force.

On peut rappeler qu'au même moment, Saddam Hussein utilisait massivement des armes chimiques (sarin, tubun, gaz moutarde) contre le village kurde d'Halabja, tuant près de 5 000 civils.

Le projet chimique irakien profitait alors de la collaboration d'entreprises occidentales, essentiellement ouest-allemandes, hollandaises et américaines. Une enquête est en cours pour identifier l'implication certaine d'entreprises françaises dans l'entreprise.

Cette révélation tombe au moment même où les États-Unis tentent d'instrumentaliser la question des armes chimiques afin de trouver un prétexte pour envahir la Syrie, obstacle à ses volontés hégémoniques dans la région.

Nul ne sait encore qui a utilisé ses armes en Syrie, l'hypothèse que ce soient les rebelles est tout sauf à écarter. Comme en Irak, l'important n'est pas la vérité objective mais bien celle qu'on peut faire accepter à l'opinion pour préparer la guerre imminente.

En 1988, les États-Unis aidaient l'Irak à gazer les troupes iraniennes et les civils kurdes pour satisfaire ses objectifs stratégiques. En 2003, ils prétendent l'existence d' « armes de destruction massive », jamais retrouvées, pour légitimer son intervention armée.


Aujourd'hui, le cynisme atteint en Syrie des proportions inédites. L'exemple historique de l'Irak nous confirme que la boussole américaine n'est pas celle de la vérité ou des préoccupations humanitaires mais bien celle de ses intérêts économiques et politiques.

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   Posté le 23-01-2014 à 23:00:32   Voir le profil de Xuan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Xuan   


Internet : mardi 21 janvier, la Chine victime d'une cyberattaque



( le Quotidien du Peuple en ligne )
23.01.2014 à 15h43


Le réseau Internet en Chine reste vulnérable, et de nombreuses questions doivent être élucidées, ont déclaré mercredi les experts, après la paralysie la veille sur la toile.

Mardi après midi, des dizaines de millions d'internautes en Chine ont perdu l'accès au World Wide Web, en raison d'un dysfonctionnement critique de l'infrastructure du Domain Name System (DNS).

L'incident, qui découle d'une attaque par empoisonnement de cache, a laissé un grand nombre de domaines de haut niveau , y compris les .com, .net et .org, hors usage.

Les sites Web les plus populaires comme Baidu, Sina et Tencent, ont tous été touchés.

Environ plus des deux tiers des sites chinois ont été concernés, selon la société basée à Beijing, Qihoo 360 Technology Co Ltd

«Bien que le gouvernement dépense plus pour la protection du Domain Name System, l'industrie doit accorder plus d'attention à prévenir les attaques fortes de DNS» , a déclaré Li Xiaodong, directeur exécutif du Centre du réseau d'information d'Internet de Chine (CNNIC). Le responsable dirigeant également un laboratoire d'Etat spécialisé dans l'administration des noms de domaine.

«La Chine devrait voir le DNS comme une infrastructure stratégique nationale essentielle, car c'est la base des applications Internet dans son ensemble» , a-t-il souligné.

«Le pays a besoin d' une meilleure surveillance et un système plus rapide de réponse pour garantir la sécurité de l'Internet » , a déclaré Zhao Wu, un expert de Qihoo en sécurité de site Web.

Au moins deux des serveurs 13 de noms racine à travers le monde ont été touchés, a-t-il noté. Les deux serveurs sont exploités hors de la Chine par la US National Aeronautics and Space Administration et la société DC Cogent Communications installée à Washington.

«Nous n'avons pas les conditions requises pour configurer un serveur racine à l'intérieur de la Chine» , a expliqué le directeur du CNNIC. En indiquant que la seule façon d'améliorer la vitesse de l'Internet et la stabilité des réponses, était d'introduire plus de serveurs miroirs racines.

Le DNS fonctionne comme un navigateur sur Internet, dirigeant les pages demandées vers les adresses IP correspondantes.

«Le Hacking du DNS a pour but de tromper le serveur en guidant les demandes vers des sites hostiles. Techniquement, les pirates peuvent diriger les internautes vers un site de phishing. Devant un tel comportement, la confidentialité des informations des utilisateurs peut être compromise. L'incident de mardi, a cependant, seulement conduit les internautes vers une page blanche et aucune fuite d'information n'a été signalée» , a indiqué Zhao Wu.

Mais c'était un dysfonctionnement sans précédent, tant en termes de nombre de sites concernés que la durée de l'incident , a déclaré le portail net.cn, un fournisseur de services Internet appartenant au groupe Alibaba.

«La cause de la panne demeure inconnue, mais il a été prouvé que les fournisseurs chinois n'avaient rien à voir avec cela» , d'après le site d'actualités de qq.com, citant Song Yingqiao, vice-président de net.cn.

«Sur la base des informations actuelles, l'incident a été causé par une cyberattaque, mais la source ce celle-ci reste inconnue » , a souligné le CERT (Computer emergency response team), un organisme de coordination technique soutenu par le gouvernement.

Mercredi, aucun groupe ou individu n'avait revendiqué la responsabilité de cet acte.

La Chine est devenue une cible privilégiée pour les hackers. En décembre dernier, plus de 2,2 millions de terminaux Internet dans le pays ont été infectés par des virus , 6823 sites ont été victimes de cybervandalisme, et 6171 autres ont été violés par des logiciels malveillants empruntant des brèches et portes dérobées, selon les données du CERT.

Le DNS est apparemment l'un des maillons les plus faibles dans le réseau Internet chinois.

En 2006, un tremblement de terre sous-marin avait paralysé les communications reliant la Chine et les Etats-Unis. Trois ans plus tard, un typhon avait déclenché des dysfonctionnements de services Internet dans plusieurs provinces.

Et en 2010, une organisation appelée la Iranian Cyber Army avait piraté Baidu, le moteur de recherche le plus populaire en Chine.

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Selon le Figaro, "Lors de cette interruption, les internautes chinois ont vu leurs requêtes dirigées vers un site géré par une société liée à un groupe religieux, Falun Gong, interdit dans le pays et accusé d'avoir mené des cyber-attaques par le passé." ...
"Les internautes chinois ont donc vu les requêtes qu'ils tapaient dans leurs navigateurs aboutir sur un site hébergé aux Etats-Unis et géré par Dynamic Internet Technology (DIT), une société vendant des solutions pour contourner la censure imposée par le gouvernement chinois sur le web".

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marquetalia
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   Posté le 10-02-2014 à 18:49:30   Voir le profil de marquetalia (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à marquetalia   

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