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sti
Grand classique (ou très bavard)
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   Posté le 01-12-2006 à 18:50:02   Voir le profil de sti (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à sti   

Le dernier numéro de L'Ouvrier Communiste, avec pas mal de retard.
Envoi gratuit sur demande. Les abonnés recevrons leur exemplaire dans les jours qui viennent.

SOMMAIRE
Edito
Rentrée sociale
Jeunesse exploitée : les CFA L’apprentissage de l’exploitation dès 14 ans.
BTP : Retraite à 55 ans – SMIC à 1500 € brut . Compte rendu d’une réunion organisée par la CGT-BTP à Toulouse.
Liban Les intérêts de la France ne seront jamais les intérêts de la classe ouvrière .
Kurdistan Quand le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » se transforme en cauchemar pour la classe ouvrière.
Algérie
Le 26 Août dernier, l’Algérie a fêté les 50 ans du Congrès de la Soummam.
Chine
30 ans après sa mort, le président Mao fait l’objet d’une campagne anti-communiste.
Littérature politique
Paul Lafargue
Le droit à la paresse - Réfutation du « droit au travail » de 1848
Culture
« A l’ombre de l’olivier » Berceuses, jeux de doigt, comptines et chansons du Maghreb
News

Edito
LE MYTHE DE LA RENTREE SOCIALE N’A D’EGAL QUE CELUI DIT DE LA TREVE DE L’ETE, CELUI D’ETRE UNE MYSTIFICATION SURANNEE

Depuis les premiers congés payés il est de tradition dans les milieux de l’intelligentsia de tous horizons politiques, de prendre au début d’automne de chaque année la température du climat social afin d'en prévenir les risques éventuels. «Chaude ou pas chaude » sera la rentrée, voila ce qui interroge régulièrement nos plus affûtés spécialistes de la tension sociale.

Cette idée de « rentrée sociale » pourrait laisser paraître une image d’Épinal de millions de travailleurs cessant toutes activités pour jouir, pendant quatre à cinq semaines, d’un repos bien mérité (deux seulement à l’origine).
Mais dans notre classe et dans les couches sociales les plus déshéritées, chacun sait qu’il n’en est rien et que notre réalité, y compris pendant la période dite des trente glorieuses, (1945-1975) fut et reste loin d’être aussi glorieuse que l’on voudrait faire croire.

En premier lieu, il serait intellectuellement plus sérieux de la part de tout ce personnel appointé et aux ordres des rédactions et autres sociologues chargés d’études, de bien vouloir réfléchir à quelques considérations d’importances, lieux communs de réflexions dans nos milieux populaires :
Premièrement :
Accepter de se pencher sur cette observation d’une simplicité enfantine pour qui vit les conditions des couches les plus exploitées, à savoir que pour qu’il y ait rentrée sociale, encore faudrait-il que pour la plus grande masse des hommes, femmes et enfants de notre classe il y ait eu sortie dans les conditions des droits acquis au repos.
Il serait fastidieux ici, pour étayer le propos, d’établir un tableau exhaustif des difficultés qui nous permettrait de dresser l’inventaire de ces exclus d’un système en crise, qui laisse chaque année davantage d’ouvriers, ouvrières, jeunes et moins jeunes, de travailleurs dans l’impossibilités d’assouvir leurs rêves d’éloignement de leur quotidien de misère.

Deuxièmement :
D'envisager cette simple rétrospective historique des luttes de grandes ampleurs entraînant les plus larges masses dans l’histoire des « rentrées sociales » et chercher à y découvrir quand elle furent automnales ?
Aussi est-il bien nécessaire d’être journaliste d’un grand quotidien d’information, ou sociologue pour arriver à cette conclusion du bon sens populaire, « rejoignant » celui du réalisme patronal et gouvernemental (qui eux profitent de cette période pour annoncer leurs mauvais coups ou imposer leurs mesures d’austérités) que si les vacances du salarié lui permettent de « recharger les accus » elles servent aussi et surtout à se vider les poches et son moral de combattant par la même occasion et que conséquemment tous les appels à la mobilisation populaire venus des organisations traditionnelles ne sont que fanfaronnades calculées ou surenchères intéressées…

Cette année encore, nous n’avons pu échapper à la tradition où dans une sorte de jeux complice, dirigeants syndicaux réformistes et commentateurs avertis se sont donnés rendez-vous pour le rituel où aux interviews de rentrée succédaient les discours rassembleurs, les premiers pour donner le change, les seconds jouant leurs rôles d’encenseurs de la démocratie sociale participative.

Cette année, il n’était pas nécessaire d’être un observateur affûté des questions de rentrée sociale pour connaître le niveau de tension, et s’apercevoir comme à l’habitude, qu’il n’y avait rein à craindre, le bourgeois pouvait dormir tranquille ; la rentrée sociale de pratiquement l’ensemble des organisations c’était faite au …MEDEF, sans même prendre le souci de la diversion du recours au tous ensemble et en même temps.
Une simple « fausse note » reste à observer. Le leader de la principale centrale, CGT, était resté boudeur à l’invitation, préférant fréquenter les salons feutrés de la représentation politique de la bourgeoisie française, histoire de bien situer idéologiquement la hauteur des enjeux en voulant demeurer l’interlocuteur privilégié du bourgeois tenant les cordons de la bourse au sens propre comme au sens figuré.
Ainsi tous sont allés passer leur examen de passage des capacités au dialogue social, autrement dit à la collaboration de classe, à l’université d’été des patrons français dans l’objectif de « relancer la mécanique de concertation » sur l’adaptation de la législation sociale aux restructurations économiques qu’imposent la concurrence internationale et l’harmonisation par le bas des législations en vigueur en Europe.
Pas une organisation syndicale qui ne voit sous un jour favorable, malgré les « réticences » habituelles, les grandes déclarations de principes du président de la république sur leur rôle de régulatrices des tensions sociales et le bien fondé de leur consultation préalable malgré les propos habituelles de « principes » mystificateurs des masses :
« Nous franchissons aujourd'hui une nouvelle étape. Nous fixons une règle nouvelle : il ne sera plus possible de modifier le code du travail sans que les partenaires sociaux aient été mis en mesure de négocier sur le contenu de la réforme engagée. » a déclaré Jacques Chirac lors de son discours de rentrée devant Conseil économique et social, le 10 octobre 2006 ».

Traduit en clair, c’est encore moins de consultations des couches salariées du privé ou du public qu’auparavant. Bien sur, ce discours est plaisant à entendre du coté des organisations dites représentatives, corporatistes, fidèles aux négociations sans principes, « libérées de la tutelle pesante de l’état » en même temps que de celle des travailleurs, CFDT, CFTC, CGC.

Pour les autres fins négociateurs, dits du « syndicalisme de tradition étatiste » CGT, FO et encore, sans la pression de la masse, le premier gestionnaire de l’état bourgeois va se montrer tout aussi reconnaissant des efforts entrepris (dernier en date, la mise sur une voie de garage de la lutte des étudiants contre la loi dite d’égalité des chances) en affirmant toujours dans le même discours :
« Cette nouvelle règle du jeu va radicalement transformer nos façons de penser et d'agir. Bien sûr, le dernier mot restera à la représentation nationale ».

En définitive, ce qui rassemble tous ces gens, du permanent syndical au premier commis de l’état, c’est, pour le premier, la peur de la colère populaire qu’il ne pourrait contrôler (en raison de sa non représentativité, de la perte du contrôle de mouvements sociaux de plus en plus envisageables et résultant de l’approfondissement de la crise du système capitaliste mondial) pour le second, c’est une représentation politique en perte de vitesse, transformant une des futurs « rentrée sociale » en rentrée politique décisive de renversement du système, faisant notre cette maxime, '' nous n’avons rien à y perdre et tout un monde à gagner ''.

L’EMANCIPATION DE LA CLASSE OUVRIERE SERA L’ŒUVRE DE LA CLASSE OUVRIERE ELLE-MEME.

AVANT-GARDE

Message édité le 01-12-2006 à 18:51:11 par sti
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